#Dignité
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L’honneur n’est pas un « devoir » mais une exigence, une nécessité intérieure, une affaire de dignité.
Dominique Venner, Carnets rebelles
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Sentinelle du prolétariat :
Le chaos des paradoxes Les rapports de force Pour tenter Non... Créer du concret Sur tous les fronts.
Si seulement j'en avais rien à foutre ; Je pourrais mettre de coté, Avec la prestance de la futilité Je me réveillerais pour pas cher. Avec le sourire mielleux Pour tous les non-sens De la bourgeoisie et sa vacuité.
Que le conflit me possède Et me jette dans chaque lutte Avec la vigueur du prolétaire Et celle des sans visage Des zinzins et des charbonneurs.
Je reste l'esclave de mon empathie ; Je peux voir derrière l'hypocrisie Et tous les planqués dans l'apathie. Je me coucherais en tant que frère De ceux qui sont dignes avec si peu Pas comme ces traitres qui s'encensent Dans le statu quo et la lâcheté.
Que la vengeance sans remèdes Sois aussi funeste qu'une lame qui s'affute Avec la force des premiers grégaires Et l'énergie de ceux qui pètent le câblage Dans la quête des bâtisseurs.
Déséquilibre dans l'équinoxe, Des batailles qui amorcent Les aseptisés Ouais... Survivre aux effets De toutes les humiliations.
Clément Dugast (nocto)
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mes vulnérabilités offertes à la sauvagerie humaine… je pensais pas qu'à ce point ça fonctionnerait, mais c'était nécessaire pour me donner les raisons de la fuir ; bye all
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Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est digne,
tout ce qui est juste, tout ce qui est pur,
tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l'approbation,
ce qui est moralement bon et digne de louange
soit l'objet de vos pensées.
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Trois grandes qualités - Brahim Boumedien-
Effectivement, la sagesse, le courage et la dignité sont d'une grande utilité !
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Si vous cherchez un spectacle intense et bouleversant qui aborde la question du droit à mourir dans la dignité, ne manquez pas Ceux qui restent, la pièce de Camille Prioul. Ce jeune auteur et metteur en scène a su mêler subtilement une comédie romantique avec une question sociétale pour offrir une expérience théâtrale émouvante et bien construite. Vous y découvrirez l'histoire d'Annie, une femme atteinte d'une maladie incurable qui demande à son fils Étienne de l'accompagner en Suisse pour un suicide assisté. Comment Étienne va-t-il prendre cette nouvelle ? Quelles seront les conséquences sur le cours de sa propre vie, après cet événement ? En somme, Ceux qui restent parle d'amour, de mort et de choix, invitant le public à réfléchir, en douceur, sur ces sujets universels et importants. Ne manquez pas cette pièce bouleversante, portée par une belle équipe de comédiens très justes et au diapason 👉 @theatre.clavel jusqu'au 23 février 2023 puis #offavignon 📃 https://www.foudart-blog.com/post/ceux-qui-restent-une-histoire-d-amour-de-mort-et-de-choix 🪧 Avis de Foudart 🅵🅵 #findevie #dignité #débat #santé #maladie #famille #amour #spectacle #théâtre #émotion #universel #CamillePrioul #réflexion (à Théâtre Clavel) https://www.instagram.com/p/Cozoh6pN-hm/?igshid=NGJjMDIxMWI=
#offavignon#findevie#dignité#débat#santé#maladie#famille#amour#spectacle#théâtre#émotion#universel#camilleprioul#réflexion
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Briser le tabou : l’intimité et la sexualité en EHPAD
Brisons le tabou de la sexualité en EHPAD ! 💙 Respecter l’intimité des résidents, c’est améliorer leur bien-être au quotidien. Découvrez notre article sur ce sujet essentiel ! #EHPAD #BienÊtreDesSeniors #Intimité
L’intimité et la sexualité des personnes âgées en EHPAD restent des sujets délicats et souvent évités. Pourtant, ces aspects sont essentiels pour le bien-être des résidents. Les seniors ont des besoins affectifs et sexuels tout aussi importants que les autres tranches d’âge. Ignorer ces besoins peut entraîner une détérioration de leur qualité de vie, affectant leur moral, leur santé mentale et…
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Sans graff
Ça vous fait pas bizarre, ces murs nus ?
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M5-RFP - La dignité d’assumer, le devoir de poursuivre : AN 3 de la rectification de la trajectoire de la Transition au Mali | du 24 mai 2021 au 24 mai 2024.
Le Comité stratégique légitime, authentique et originel du Mouvement du 5 juin -Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) constate avec regret que son ancien président, Choguel Kokalla Maiga, continue de se cacher derrière sa bande constituée essentiellement de membres de son Cabinet pour s’exprimer au nom du Mouvement. Ainsi a-t-il procédé dans le fumeux «MEMORANDUM DU M5-RFP A l’OCCASION…
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#24 mai 2021#24 mai 2024#AN 3#assumer#devoir#dignité#Mali#poursuivre#rectification#trajectoire#transition
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Blanches
Pour son premier roman, Claire Vesin a choisi de nous faire vivre de l'intérieur un milieu qu'elle connaît bien, celui de l'hôpital. En suivant notamment une jeune interne et une infirmière, elle décrit avec acuité la dégradation de notre système de santé
Présélectionné pour le prix «Coup de cœur de la 25e Heure» En deux mots Deux chirurgiens en fin de carrière, une étudiante en médecine qui décide de faire son stage d’interne aux urgences d’un hôpital de banlieue, une infirmière débordée et des patients qui patientent. Cette plongée dans le milieu médical, autour d’un drame qui aurait pu être évité, retrace de manière poignante des destins…
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Vivre dignement
Les idées d’extrême-droite gagnent du terrain dans le monde. Les partis du centre et de la droite adoptent leurs idées. Elles sont séduisantes car elles proposent de rétablir la dignité en affirmant l’identité nationale.
En effet, beaucoup de territoires ont été abandonnés (services publics, santé, transports, etc.) au profit des villes. Les gens qui y habitent sont jugés fautifs par le néolibéralisme omniprésent: s’ils échouent, ce serait bien de leur faute! S’ils sont au chômage, avec des kilos en trop, c’est parce qu’ils n’auraient pas de mérite. L’extrême droite leur propose de se penser au-dessus de ceux qui sont étrangers. Leur hérédité suffit; sans rien faire, ils gagnent de la valeur.
Mais il y a des moyens plus en accord avec la démocratie et le vivre ensemble de retrouver de la dignité. Il n’y a pas besoin de s’en prendre aux immigrés. Il faut reconnaître l’existence de ces personnes désignées comme “déplorables” et leur redonner une place dans la société.
Des revenus suffisants pour se nourrir en accord avec l’environnement (permaculture bio) et des services publics sont indispensables. Il faut investir massivement dans des infrastructures et instaurer un revenu universel de base.
Bien travailler dans de bonnes conditions, c’est la dignité! Il faut bannir la concurrence quand celle-ci ne respecte pas la qualité, les critères sociaux et les critères environnementaux.
La subvention est un piège. Elle n’augmente pas le niveau de vie, elle permet juste de donner de l’argent public aux riches. Par exemple, donner une allocation logement permet aux propriétaires de monter les prix des loyers; l’argent public se retrouve ainsi dans la poche des propriétaires. Autre exemple, subventionner l’agriculture en fonction de la quantité de pesticides utilisés obligent les paysans à reverser ce qu’ils touchent aux industriels de l’agro-alimentaire.
Le contrôle des prix sur l’essentiel nourriture, logement, santé est indispensable pour vivre dignement. D’abord, les producteurs ou éleveurs doivent pouvoir vivre de leur travail au lieu d’être assisté par la collectivité par des aides sociales qui sont sous conditions. Le prix de vente doit être digne pour que les producteurs ou agriculteurs puissent travailler en accord avec leur volonté, qu’ils soient autonomes et responsables. Sinon, Cargill, par exemple, pourra acheter à trois francs six sous des produits qui ne respectent pas la nature. Deuxièmement, les logements en ville excluent les gens de la campagne. Il est devenu trop cher de se loger et donc de faire des études. Les loyers doivent être contrôlés.
Ce qui est inacceptable ici est inacceptable ailleurs. Il faut donner des conditions à l’importation. Il faut que les multi-nationales soient responsables de leurs actions anti-sociales et anti-environnementales sur place comme à l’étranger.
La propriété privée ne peut pas être absolue. La pollution, la destruction des forêts ne peuvent pas être acceptées. La liberté est limitée car il ne faut pas être nocif pour les autres.
Le capitalisme doit être combattu car dans une entreprise la propriété donne l’intégralité du pouvoir de décision. Les employés et la société doivent avoir leur mot à dire car ils ont contribué au succès de l’entreprise: route, police, école, formation, etc. Et ils ont aussi leur mot à dire sur l’impact sur l’environnement et le traitement des employés et des animaux. L’avenir de l’entreprise doit être entre leurs mains, ils doivent pouvoir agir sur l’avenir de leur emploi. Il est vrai que les propriétaires prennent un risque. Mais les employés aussi prennent des risques: ils ont investis avec leurs études, ils déménagent, ils scolarisent leurs enfants. Les capitaux se déplacent sans aucune contrainte et voyagent d’une entreprise à l’autre. La propriété n’est pas un droit sacré. Pas de maisons vides quand il y a des gens qui dorment dans la rue!
La charité ne permet pas d’être digne. Il faut pouvoir être autonome du fait de son action positive pour la société. Si les gens se sentent bien, ils tombent moins malades et cela coûte moins cher à la société. Ceux qui possèdent et sont responsables des burn-out voire des suicides de leurs employés et qui polluent à gogo pour leur seul intérêt personnel sont valorisés alors qu’une personne au chômage qui cultive son potager et s’occupe des jeunes et des vieux ne l’est pas.
Pour combattre l’extrême droite, il faut arrêter de se contenter de la diaboliser même s’il est vrai qu’elle est un véritable danger pour les démocraties et les valeurs de la révolution. Il faut proposer des mesures qui redonnent de la dignité à tous, qui permettent de vivre ensemble sans exclure.
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Commerce équitable et bio: https://www.aurianneor.org/commerce-equitable-et-bio/
Liberté et vivre ensemble: https://www.aurianneor.org/liberte-et-vivre-ensemble/
Limiter la richesse individuelle: https://www.aurianneor.org/wp-admin/post.php?post=7117&action=edit
Comment regagner la confiance?: https://www.aurianneor.org/comment-regagner-la-confiance/
Les intermédiaires: https://www.aurianneor.org/les-intermediaires/
Representation of capitalism trying to take all the resources and trying to make workers live nothing but work: https://www.aurianneor.org/representation-of-capitalism-trying-to-take-all-the-resources-and-trying-to-make-workers-live-nothing-but-work/
Le logement: https://www.aurianneor.org/le-logement/
Le revenu de base, c’est possible: https://www.aurianneor.org/le-revenu-de-base-cest-possible-the-instrument/
Immigration: https://www.aurianneor.org/immigration/
“Capitalism will eat democracy; unless we speak up”: https://www.aurianneor.org/yanis-varoufakis-capitalism-will-eat-democracy/
Les humiliés de la République: https://www.aurianneor.org/les-humilies-de-la-republique/
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effectivement de mon côté conscient, j'assume que le déni fait partie de mes process psychiques, et ça me gonfle quand vous venez insister pour me mettre le nez dedans, alors ok c'ptetr pas la solution idéale que de ne pas aller gratter là chez autrui, mais c'est ma technique, j'préfère ça que forcer autrui à se mentir à lui autant qu'à tout le monde qui viendrait le taquiner là où c'est inévitable qu'on ait besoin d'intimité, en temps normal quand j'suis stable, j'respecte les formes de pudeur conversationnelle ; si c'est pour fuir l'échange en racontant de la merde et en croyant ce qui y sort, non merci ; je place un silence respectueux sur les questions sensibles, et si un jour la confiance permet d'avancer, pourquoi pas aborder les sujets émotifs, mais je préfère ne pas précipiter ou forcer les choses ; si vous êtes du genre à aimer ces us invasifs, juste restez loin de moi avec vos intrusions, et allez réfléchir à comment vous vous sentiriez mieux si vous commenciez à ne pas créer innocemment les situations cringe où "faut bien mentir pour se protéger"…
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'Afrique du Nord, Histoire et Société' de William Kergroach, une plongée dans le passé méconnu du Maghreb. Maghrébins, rappelez vous qui vous êtes. https://www.amazon.com/Afrique-Nord-Histoire-Soci%C3%A9t%C3%A9-French/dp/B0C12D3V5V. 📚🌍 #AfriqueDuNord #Histoire #Société #Patrimoine"
#AfriqueDuNord#Histoire#Société#CultureBerbère#ÉmancipationDesFemmes#MinoritésEthniques#PuissancesÉtrangères#Colonialisme#MouvementsDeRésistance#Liberté#Dignité#HistoireÉgypte#HistoireLibye#HistoireTunisie#HistoireAlgérie#HistoireMaroc#HistoireMauritanie#PrintempsArabe#RelationsAfricaines#ProblèmesDeMigration#RadicalismeIslamique#DéfisModernes#Géopolitique#Indépendance
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Cynthia Fleury "Notre société fabrique de plus en plus d’indignités" Dans son dernier essai "La clinique de la dignité" , la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury s'intéresse à la notion de dignité. Elle identifie un paradoxe: aujourd'hui, on assiste à une "demande exponentielle de dignité", tandis que notre société et nos institutions, censées en être garantes, fabriquent de plus en plus d'indignité.
Pourquoi cette question de la dignité s’est-elle imposée dans les débats contemporains?
Nous vivons depuis la fin des années 50 une sorte de révolution de la «personne», au sens où la montée des valeurs individuelles est très forte, mais aussi la revendication de la singularité des vies. Et, la dignité est la notion la plus à même de souligner cette singularité, le fait que des vies soient «stigmatisées» ou non.
Le XXe siècle raconte l’histoire de ces pans de populations qui ont été, progressivement, incorporés dans une histoire commune : les femmes, les minorités ethniques, les minorités sexuelles, etc. et qui ont dès lors révolutionné la question des droits. De leur côté, les notions d’égalité et de liberté ont été savamment déconstruites par la réalité déceptive de leur matérialisation. C’est le cas aussi pour la dignité, mais dans une moindre mesure.
Même lorsque vous êtes pauvre et vulnérable, on ne peut pas vous enlever votre dignité. Pour autant, il est hors de question de s’en satisfaire, et c’est aussi la raison pour laquelle la dignité – et par conséquent l’indignité – est l’affaire de tous parce qu’elle suppose des relations dignes avec autrui, des conditions de vie et de travail dignes, etc.
Qu’est-ce que cette attention à la dignité et à l'indignité révèle de notre époque?
Dans nos sociétés occidentales, il existe actuellement deux grandes peurs: la première est celle de voir nos vies se dégrader étant donné le régime d’incertitude dans lequel nous nous trouvons actuellement, c’est-à-dire l’effondrement du modèle théorique de la croissance. Que va-t-il advenir de la dignité dans un modèle décarboné? C’est la grande inconnue. Nous craignons en fait que la dignité soit liée à la croissance. La seconde peur est que nous soyons «contraints» de nous conduire de façon indigne avec autrui, et ce, notamment au travers des institutions publiques, alors même qu’elles sont censées être son meilleur garant.
C’est un immense paradoxe...
Oui, on assiste aujourd’hui à la fois à une demande exponentielle de dignité et, en même temps, à une production de plus en plus importante de situations indignes. Les institutions font aujourd’hui précisément l’inverse de ce qu’elles sont censées faire. Alors même qu’elles devraient assurer et pérenniser les conditions permettant l’épanouissement des individus, elles détricotent scrupuleusement les ressorts intimes des singularités. Les enseignants, les soignants ou les policiers disent tous la même chose: nous ne pouvons plus exercer notre métier dignement. Et, à cela est corrélé une nouveauté: il faut désormais prendre la dignité du vivant en compte. La question de la dignité est devenue inséparable de l’anthropocène. Nous ne sommes pas dignes en traitant la Terre et le vivant de cette manière-là.
Très concrètement, qu’est-ce qu’une vie indigne?
La «vie indigne» n’existe pas. En revanche, le sentiment d’indignité existe. C'est un sentiment d’atteinte à l’intégrité physique et psychique, comme si l’irréductible en soi était humilié. Bien sûr, la dignité n’est pas que symbolique, elle s’incarne dans des conditions matérielles très concrètes. Elle ne peut donc être totalement être détachée des enjeux d'égalité. C’est la sensibilité au sentiment de dignité qui a changé aujourd'hui. La demande de dignité a explosé.
N’est-ce pas une sensibilité exacerbée, parfois?
Oui, on peut tout à fait l’objecter, mais il faut cependant prendre acte de ce changement: il y a des appels récurrents à la dignité, car notre société fabrique de plus en plus d’indignités. Cependant, la rhétorique d’indignation est limitée. L’indignation est un fusil à un seul coup. Qu’y a-t-il après l’indignation? L'indignation est trop souvent un alibi pour la violence. C'est hélas l’effet pervers des rhétoriques d’indignation qui sont amplifiées par les réseaux sociaux.
"La dignité comme valeur et pratique est mal en point", écrivez-vous. Vous proposez "une clinique de la dignité". Qu’entendez-vous par là ?
La philosophie clinique implique un diagnostic qui consiste à se concentrer sur les vies réelles, à aller au plus près des vulnérabilités. Il existe des conséquences cliniques au sentiment de dignité et d’indignité. Tout le monde veut une vie digne, mais il y a des "pourvoyeurs de dignité" qui en portent le fardeau. C’est toute la question du "dirty work" : de l’entretien des villes à l’entretien des personnes, des enfants, des personnes âgées, des milieux, etc. Tant qu’on ne repensera pas le "dirty work" comme commun, il y aura toujours une asymétrie entre ceux qui donnent de la dignité à la vie des autres - qui ont très souvent une vie indigne - et ceux qui en profitent.
Comment "soigner" les institutions?
Il faut prendre soin des institutions et les institutions doivent prendre soin des personnes. On a longtemps cru que les institutions se protégeaient d’elles-mêmes, comme par magie, du seul fait de leur abstraction. Mais les institutions sans les hommes, leurs valeurs et leurs corps, finissent par mourir, car elles perdent le lien de confiance avec les individus, donc leur légitimité. Les institutions font sens à condition qu’elles ne soient pas une coquille vide, qu’elles conservent leur pouvoir de régulation. On peut les soigner en sortant de la vision «abstraite» de l’institution, qui passe à côté de la vérité de leur incarnation, et aussi en réformant leur gouvernance.
Ce qui implique des politiques... Mais qui prend en charge cette question de la dignité dans le champ politique actuel ?
Normalement, cette question se trouve dans le cahier des charges de la gauche. Seulement, ces 20 dernières années, le «new management public» a détricoté les institutions, les empêchant de conserver leur force de régulation. Et la gauche était partie prenante...
Ce constat vaut pour l’Europe, par exemple?
Sur le papier, l'Europe est l'une des plus belles idées du monde. C’est un laboratoire fascinant de diversité. Dans les faits, l’Europe est une forme non identifiée. La majorité des citoyens ne se sent pas vraiment européenne. L’Europe ne se raconte pas, elle est perçue comme dématérialisée. Or, nous avons le moyen de lui donner une politique plus incarnée, plus sociale, etc.
Face à la question migratoire, par exemple, comment l'Europe peut-elle être fidèle au principe d’hospitalité? Comment peut-elle échapper à l’indignité?
Toute inconditionnalité de l’hospitalité se heurte à la démultiplication de la population mondiale. Aujourd’hui, on ne peut pas penser l’immigration sans penser la gouvernance démocratique des pays immigrants, leur réalité socio-économique et environnementale. Face à la question migratoire, tout État qui croit pouvoir traiter cette question de façon unilatérale est d’emblée défaillant, et sera contraint de se conduire de façon indigne.
L’Occident est-il encore en mesure de porter ses valeurs, comme que l’universalisme?
Ce qui est certain, c'est que l’«occidentalisation» a longtemps été l’autre nom de la modernité et de la mondialisation, et que dorénavant l’Occident seul ne la façonne plus. Nous n’avons plus le monopole de la fabrique de l’universel. Ce qui est très bien dans la mesure où cet «universel» relevait aussi de l’impérialisme culturel. Pour autant, il ne se réduisait pas à cela. L’universel est d’abord un «processus critique», qui appartient potentiellement à toute culture.
Avez-vous l’impression que le monde politique actuel fait preuve de plus en plus d’indignité?
Il est évidemment difficile de donner des leçons, mais on peut quand même constater ceci: la rhétorique de l’indignation n’est pas très efficace et on remarque un usage de plus en plus radical de certaines notions et de certains mots. Il ne s’agit pas seulement de l’utilisation viciée du langage, au sens de la grossièreté ou de l'insulte, mais, plus fondamentalement, d’une novlangue qui s’est progressivement installée. Dans ce contexte, on peut utiliser un mot pour un autre, consciemment ou inconsciemment, ce qui a pour effet de générer de plus en plus de méfiance chez les citoyens. Le langage est la première force régulatrice de la société démocratique. Or, les politiciens brisent souvent ce pacte de confiance avec la langue.
La dignité est liée à la question de l’intimité. Comment préserver et protéger l'intimité à une époque où elle est de plus en plus exposée?
Ces deniers temps, on a vu se développer une réflexion sur le consentement, le libre arbitre, etc. Mais le citoyen ordinaire fait régulièrement des choix, en toute liberté, qui mettent en danger son intimité. Pour beaucoup, le réveil est difficile : d’où ce sentiment de violation, de blessure. Ils font l’amère expérience entre le désir intellectuel, théorique, et la réalité psychique et physiologique de l’être humain. Exposer son intimité sans cesse produit "cliniquement" des effets qui peuvent s’avérer très néfastes. Comprenez-moi bien. Ce n’est pas un plaidoyer pour le conservatisme pudibond, mais un rappel de cette évidence psychique et physique: l’intime se protège et ne se partage pas avec n’importe qui et n’importe comment.
La justice peut-elle prendre en charge ces différentes revendications de dignité?
Aujourd’hui, nous avons développé une vision complètement fantasmée d’une justice réparatrice. La justice tente d’établir un arbitrage et participe à ce mouvement de réparation, mais elle est nécessairement décevante et insuffisante. Mettre dans les seules mains de la justice son souci de réparation et de dignité constitue une impasse. Il faut faire attention, car à trop espérer d’elle, la frustration l’emporte et l’individu a de plus en plus de mal à considérer qu’elle est légitime à clore une situation. Sans parler du fait que toutes nos institutions sont désormais bousculées par des volontés et des possibilités techniques, numériques, de court-circuiter leur fonction «régulatrice».
Le monde numérique est guidé par différentes valeurs et idéologies, notamment le transhumanisme. Représente-t-il un danger pour la dignité humaine, selon vous?
On veut faire du transhumanisme une non-idéologie, au sens où il ne serait que la suite logique du positivisme. Or, le transhumanisme est une idéologie, soutenue par des financements colossaux, qui est dédiée à l’idéal du maximum et non à celui de l’optimum. L’augmentation transhumaniste n’a rien à voir avec la notion humaniste de perfectionnement humain. Aucun modèle de Sécurité sociale ne pourra suivre, donc c’est la route vers encore davantage d’inégalités. Dans L'Echo du 2 septembre 2023
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Pour prétendre être vivant, il faut pouvoir conserver un minimum de dignité, sinon à quoi bon ? A tout prendre, ma vie n'est pas plus importante que ma liberté. Si l'on me privait définitivement de la seconde, je préférerais mourir, car il y a des choses plus essentielles que la fonction biologique de respirer ou de digérer. Dès lors que vous acceptez de dire que la mort n'est pas si importante, vous acquérez une immense liberté.
Marjane Satrapi (propos recueillis Fabienne Brugère) - La dictature mode d’emploi
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Visionner « C'est fini quand on meurt ? | Série Détecteur de mensonges EP01 HBN 2023 » sur YouTube
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