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#Chroniques du pays des mères
claudehenrion · 6 months
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Enfin une bonne nouvelle ?
Vous n'allez pas me croire... Pourtant, parfois, à l'opposé complet de tout ce que racontent tous les perroquets officiels (et Dieu sait s'ils sont nombreux et ne reculent devant rien !), il arrive un moment où finit par surgir de la brouillasse ambiante une vraie bonne nouvelle. Celle dont je veux vous parler aujourd'hui ressemble un peu à une divine surprise : ''LA VRAIE BETISE EST AUTO-DESTRUCTRICE''... et cette révélation frappe nos pitoyables dirigeants comme une pandémie (mais une vraie, cette fois !).
Les exemples abondent, hélas, de la malveillance, intentionnelle à en être vicelarde et qui paraît parfois être ''par système''... avec laquelle nos incapables ''leaders'', irresponsables mais très coupables, mènent le pays à sa perte. Immigration, écologie, Europe, démographie, dette, fiscalité, paix civile et sécutité, école, etc... la bêtise de chacune de leurs décisions crève les yeux de qui veut bien ne pas garder les siens ''grands fermés''. La démonstration –si besoin était-- de leur inaptitude chronique à trouver de bonnes solutions aux problèmes qu'ils devraient résoudre vs. les mauvaises solutions qui semblent être les seules qu'ils soient capables d'imaginer, tient en un seul souvenir, lourd de honte et de bobards : le covid.
Quand un groupe d'êtres plus inhumains que humains, mais nuls, devient détenteur d'une autorité qu'aucun d'eux ne mérite... et a le culot –devant la face du monde, le jugement à venir de l'Histoire, et la totalité de ses contemporains (ravalés au rang de sujets traités en objets)-- d'oser formuler le tiers du quart des phrases qui nous ont été imposées ''H 24'' et ''7 s/7'' pendant des mois, sans aucune raison valable ni, d'ailleurs'' le moindre début d'excuse, de pardon ou de mea culpa... c'est qu'ils (ces nuls) s'imaginent tout permis et se croient protégés par une immunité ''de système'', elle aussi. Décidément, plus on creuse et plus la ''bonne nouvelle'' annoncée en titre de cet éditorial se révèle être une catastrophe, pour d'autres : ''LA VRAIE BETISE RAVAGE TOUT'' !
La volonté de destruction de ces nuisibles touche tous les secteur de l'activité et de la pensée : le but officieusement poursuivi officiellement (vous suivez ?) est que plus personne ne s'y retrouve : toutes les références doivent sauter pour soi-disant permettre à leur rêve cauchemardesque d'un hypothétique ''homme nouveau'', indéfini en tout, de pouvoir exister dans son inexistence. Les instigateurs-propagateurs de ces idées mortelles et sans le moindre sens vont donc ''détricoter'' l'un après l'autre tous et chacun des ''chapitres'' de l'activité humaine et de toute civilisation.
Nous avions mentionné plus haut le covid, mais les mêmes stratégies de recherche d'absurde à tout prix se retrouvent partout, de l'atome à l'immigration, de la dette nationale aux jeux olympiques (que Alain Bauer, pourtant pas un excité, qualifie de ''crime-tels-qu'ils-sont-envisagés''), du conflit russo-ukrainien aux fantasmes russophobes de l'Elysée, de l'Europe à... l'Europe (car là, avec la mère von den truc, on est dans la folie au carré !), de l'industrie à l'agriculture ou du soi-disant ''sociétal'' à la religion –ou, plus exactement, au seul christianisme, l'islam ayant toutes les faveurs de nos ravageurs : il est nettement plus proche de la volonté de destruction que, par exemple, le catholicisme qui bâtit sans cesse, transmet, s'améliore et veut le ''vrai bien'' des hommes !
Et puisqu'on vient de mentionner cet ''ennemi public n°1'' des vrais ennemis des peuples que sont nos actuels ''maîtres-à-penser-de-traviole'', laissez-moi partager avec vous un de mes grands sujets de tristesse du moment : vous rendez-vous compte que le promeneur moyen, de nationalité française (NDLR - Même s'il n'est pas un de ces ''français de papiers'', ces fruits blets de lois injustifiables et d'une administration pyromane, qui n'ont de français que leurs ponctions moralement indues sur notre richesse nationale), qui se balade le nez au vent dans les rues de Paris (si ce modèle ancien existe encore !) est incapable de savoir à quoi ou à qui correspond le nom de 90% des rues, des places, des avenues qu'il emprunte ou croise, et que, lorsque le même promeneur va tomber (et dans les villes françaises, c'est à peu près tous les kilomètres) sur une superbe église ou sur une de nos sublimes Cathédrales, il ne saura pas trop à quoi peut bien servir ce grand bâtiment ou à quoi correspond le drôle de nom dont on l'a affublé...
Mais puisque je parlais ''d'une bonne nouvelle'' dans le titre de cet éditorial, permettez-moi, s'il vous plaît, le grand bonheur de vous confirmer l'effondrement dramatiquement spontané donc raisonné des ventes de véhicules électriques, hybrides ou pas, dans tous les pays. Je crois avoir été l'un des très rares –et un des tout premiers-- à prendre dès le début une position très risquée sur ce sujet écolo-politique, et à vous parler, souvent, de cette ''arnaque du siècle''. Tant que des gouvernements, myopes au point d'en être aveugles, ont subventionné dans des proportions insensées les achats de voitures électriques, on a pu croire à un succès de la folie sur l'intelligence. Ça ne pouvait pas durer longtemps ! La raison, normalement, reprend ses droits et l'intelligence, ses prérogatives !
Dès que l'actualité a rendu obligatoire l'arrêt de toute urgence des conneries absolues, la vérité a surgi du puits, belle, calme, incontournable, majestueuse : on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif. Je suis si content de cette manifestation (très attendue, en ce qui me concerne) de la Justice immanente (dont les lecteurs réguliers de ce Blog connaissent l'importance pour moi...) que je vous en reparlerai très bientôt, ne serait-ce que pour vous confirmer –si besoin était-- que ''La Vraie bêtise est auto-destructrice'', CQFD !
H-Cl.
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mmepastel · 2 years
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Cette chronique va sûrement être confuse.
Et pourtant ce roman est limpide, d’une beauté grave et intemporelle.
Mais le fait est que je ne connaissais quasiment rien du Sri Lanka dont il est question puisque le jeune romancier est originaire de ce pays complexe, récemment ravagé par une guerre civile meurtrière.
En fait, c’est le style qui m’a happée et envoûtée. J’ai lu les premières pages et j’étais cuite. C’est étrange car j’ai ressenti de l’admiration mais aussi une forme de surprise bête : quoi ? Dans l’Asie profonde on peut écrire comme Proust ? Terrible constat de ma naïveté occidentale, de mon autocentrisme suffisant. On est si ignorant du lointain. J’ai en effet, à ma plus grande honte, été surprise de la qualité de pensée et d’écriture de ce jeune homme sri lankais, uniquement par ignorance.
Son livre est somptueux. Ne vous fiez pas au résumé rébarbatif de l’éditeur. Le roman a une beauté spirituelle et sensible qui transcendent toute narration. Oui, il s’agit d’une histoire de deuils. Deuil de la jeunesse, deuil de milliers de sri lankais lors de la guerre civile (dont les motifs profonds m’échappent), deuil de Rani, une vieille dame traumatisée par le deuil de ses deux fils et qui s’était occupée de la grand-mère quasi sénile de Krishan, le narrateur. Deuil d’un amour aussi, tumultueux et incandescent, de Krishan et de Anjum.
Krishan, au fond, souffre du symptôme du survivant. Il a survécu à la guerre civile, il en était même assez éloigné, parfois géographiquement. Faisant des études en Inde ou vivant ses débuts amoureux, il n’avait qu’internet pour connaître ce qui se passait au nord de l’île, des violences ignobles des cinghalais qui décimaient son peuple, les Tamouls. Il se sentait coupable d’être ainsi épargné. A travers la figure de Rani, vieille dame croisée dans un hôpital psychiatrique recrutée pour s’occuper de sa grand-mère vieillissante, il fait la rencontre réelle de la souffrance concrète. Or celle-ci meurt -étrangement- à son tour, le voilà en route pour ses obsèques, au nord du pays, là où les conflits ont été les plus sévères. En allant sur ces lieux, solitaire, il revoit son passé récent, sa passion interrompue pour Anjun, activiste, et ses rêves. Dans une prose mesurée et infiniment subtile, Anuk Arudpragasam fait le récit de sa pensée, complexe et tortueuse, qui revoit les événements du passé à l’aune de ce décès inattendu et de ces fins non souhaitées. Il revisite son rapport au mythe bouddhiste, et réfléchit avec philosophie à la formation de sa personnalité et de sa sensibilité. Il raconte son amour pour la belle et indépendante Anjum, son affection impuissante pour Rani, sa culpabilité permanente.
La faculté de l’auteur pour être sensible, subtil, profond, pour embrasser cas individuel et universalité m’a évoqué Proust. Il me semble qu’il y a quelque chose de commun dans la grandeur du livre, dans sa capacité à parler à n’importe quel humain doué du pouvoir d’introspection. Son voyage vers le nord (en train - je me souviens avec émotion des pages de Proust sur les voyages en train) est tout autant géographique (retour vers le coeur du conflit) qu’intérieur. Une maturation accélérée en somme ; et les funérailles de Rani, au bout du voyage, prennent l’allure d’expiation au regard d’un conflit auquel il lui semble avoir injustement échappé. Être là pour Rani, c’est être là pour toutes les victimes tamoules, c’est effectuer son devoir de mémoire, intimement et collectivement.
Un très grand livre.
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journalparadoxal · 2 years
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livres lus, novembre 2022
- Chroniques du Pays des mères, Elisabeth Vonarburg ☆ ☆ ☆ ☆ ☆
- Sorrowland, Rivers Solomon ☆ ☆ ☆ ☆
- La terreur féministe, Iréné ☆ ☆ ☆
- Hier, les oiseaux, Kate Wilhelm ☆ ☆ ☆ ☆
- Genèse de la cité, N.K. Jemisin ☆ ☆ ☆ ☆
- Hunger Games : la ballade du serpent et de l’oiseau chanteur, Suzanne Collins ☆ ☆ ☆
- La bâtarde d’Istanbul, Elif Shafak ☆ ☆ ☆
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yes-bernie-stuff · 1 month
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Joas
2 Rois 11
1 Athalie, mère d'Achazia, voyant que son fils était mort, se leva et fit périr toute la race royale.
2 Mais Joschéba, fille du roi Joram, soeur d'Achazia, prit Joas, fils d'Achazia, et l'enleva du milieu des fils du roi, quand on les fit mourir: elle le mit avec sa nourrice dans la chambre des lits. Il fut ainsi dérobé aux regards d'Athalie, et ne fut point mis à mort.
3 Il resta six ans caché avec Joschéba dans la maison de l'Éternel. Et c'était Athalie qui régnait dans le pays.
4 La septième année, Jehojada envoya chercher les chefs de centaines des Kéréthiens et des coureurs, et il les fit venir auprès de lui dans la maison de l'Éternel. Il traita alliance avec eux et les fit jurer dans la maison de l'Éternel, et il leur montra le fils du roi.
5 Puis il leur donna ses ordres, en disant: Voici ce que vous ferez. Parmi ceux de vous qui entrent en service le jour du sabbat, un tiers doit monter la garde à la maison du roi,
6 un tiers à la porte de Sur, et un tiers à la porte derrière les coureurs: vous veillerez à la garde de la maison, de manière à en empêcher l'entrée.
7 Vos deux autres divisions, tous ceux qui sortent de service le jour du sabbat feront la garde de la maison de l'Éternel auprès du roi:
8 vous entourerez le roi de toutes parts, chacun les armes à la main, et l'on donnera la mort à quiconque s'avancera dans les rangs; vous serez près du roi quand il sortira et quand il entrera.
9 Les chefs de centaines exécutèrent tous les ordres qu'avait donnés le sacrificateur Jehojada. Ils prirent chacun leurs gens, ceux qui entraient en service et ceux qui sortaient de service le jour du sabbat, et ils se rendirent vers le sacrificateur Jehojada.
10 Le sacrificateur remit aux chefs de centaines les lances et les boucliers qui provenaient du roi David, et qui se trouvaient dans la maison de l'Éternel.
11 Les coureurs, chacun les armes à la main, entourèrent le roi, en se plaçant depuis le côté droit jusqu'au côté gauche de la maison, près de l'autel et près de la maison.
12 Le sacrificateur fit avancer le fils du roi, et il mit sur lui le diadème et le témoignage. Ils l'établirent roi et l'oignirent, et frappant des mains, ils dirent: Vive le roi!
13 Athalie entendit le bruit des coureurs et du peuple, et elle vint vers le peuple à la maison de l'Éternel.
14 Elle regarda. Et voici, le roi se tenait sur l'estrade, selon l'usage; les chefs et les trompettes étaient près du roi: tout le peuple du pays était dans la joie, et l'on sonnait des trompettes. Athalie déchira ses vêtements, et cria: Conspiration! conspiration!
15 Alors le sacrificateur Jehojada donna cet ordre aux chefs de centaines, qui étaient à la tête de l'armée: Faites-la sortir en dehors des rangs, et tuez par l'épée quiconque la suivra. Car le sacrificateur avait dit: Qu'elle ne soit pas mise à mort dans la maison de l'Éternel!
16 On lui fit place, et elle se rendit à la maison du roi par le chemin de l'entrée des chevaux: c'est là qu'elle fut tuée.
17 Jehojada traita entre l'Éternel, le roi et le peuple, l'alliance par laquelle ils devaient être le peuple de l'Éternel; il établit aussi l'alliance entre le roi et le peuple.
18 Tout le peuple du pays entra dans la maison de Baal, et ils la démolirent; ils brisèrent entièrement ses autels et ses images, et ils tuèrent devant les autels Matthan, prêtre de Baal. Le sacrificateur Jehojada mit des surveillants dans la maison de l'Éternel.
19 Il prit les chefs de centaines, les Kéréthiens et les coureurs, et tout le peuple du pays; et ils firent descendre le roi de la maison de l'Éternel, et ils entrèrent dans la maison du roi par le chemin de la porte des coureurs. Et Joas s'assit sur le trône des rois.
20 Tout le peuple du pays se réjouissait, et la ville était tranquille. On avait fait mourir Athalie par l'épée dans la maison du roi.
21 Joas avait sept ans lorsqu'il devint roi.
2 Chroniques 2
Préparatifs de Salomon pour la construction du Temple
1 Salomon ordonna que l’on bâtisse une maison au nom de l’Éternel et une maison royale pour lui. 2 Salomon compta soixante-dix mille hommes pour porter les fardeaux, quatre-vingt mille pour tailler les pierres dans la montagne, et trois mille six cents pour les surveiller. 3 Salomon envoya dire à Huram, roi de Tyr : Fais pour moi comme tu as fait pour David, mon père, à qui tu as envoyé des cèdres afin qu’il se bâtisse une maison d’habitation. 4 Voici, j’élève une maison au nom de l’Éternel, mon Dieu, pour la lui consacrer, pour brûler devant lui le parfum odoriférant, pour présenter continuellement les pains de proposition, et pour offrir les holocaustes du matin et du soir, des sabbats, des nouvelles lunes, et des fêtes de l’Éternel, notre Dieu, suivant une loi perpétuelle pour Israël. 5 La maison que je vais bâtir doit être grande, car notre Dieu est plus grand que tous les dieux. 6 Mais qui a le pouvoir de lui bâtir une maison, puisque les cieux et les cieux des cieux ne peuvent le contenir ? Et qui suis-je pour lui bâtir une maison, si ce n’est pour faire brûler des parfums devant lui ? 7 Envoie-moi donc un homme habile pour les ouvrages en or, en argent, en airain et en fer, en étoffes teintes en pourpre, en cramoisi et en bleu, et connaissant la sculpture, afin qu’il travaille avec les hommes habiles qui sont auprès de moi en Juda et à Jérusalem et que David, mon père, a choisis. 8 Envoie-moi aussi du Liban des bois de cèdre, de cyprès et de santal ; car je sais que tes serviteurs s’entendent à couper les bois du Liban. Voici, mes serviteurs seront avec les tiens. 9 Que l’on me prépare du bois en abondance, car la maison que je vais bâtir sera grande et magnifique. 10 Je donnerai à tes serviteurs qui couperont, qui abattront les bois, vingt mille mesures de froment foulé, vingt mille mesures d’orge, vingt mille baths de vin, et vingt mille baths d’huile. 11 Huram, roi de Tyr, répondit dans une lettre qu’il envoya à Salomon : C’est parce que l’Éternel aime son peuple qu’il t’a établi roi sur eux. 12 Huram dit encore : Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, qui a fait les cieux et la terre, de ce qu’il a donné au roi David un fils sage, prudent et intelligent, qui va bâtir une maison à l’Éternel et une maison royale pour lui ! 13 Je t’envoie donc un homme habile et intelligent, 14 Huram-Abi, fils d’une femme d’entre les filles de Dan, et d’un père tyrien. Il est habile pour les ouvrages en or, en argent, en airain et en fer, en pierre et en bois, en étoffes teintes en pourpre et en bleu, en étoffes de byssus et de carmin, et pour toute espèce de sculptures et d’objets d’art qu’on lui donne à exécuter. Il travaillera avec tes hommes habiles et avec les hommes habiles de mon seigneur David, ton père. 15 Maintenant, que mon seigneur envoie à ses serviteurs le froment, l’orge, l’huile et le vin dont il a parlé. 16 Et nous, nous couperons des bois du Liban autant que tu en auras besoin ; nous te les expédierons par mer en radeaux jusqu’à Japho, et tu les feras monter à Jérusalem. 17 Salomon compta tous les étrangers qui étaient dans le pays d’Israël, et dont le dénombrement avait été fait par David, son père. On en trouva cent cinquante-trois mille six cents. 18 Et il en prit soixante-dix mille pour porter les fardeaux, quatre-vingt mille pour tailler les pierres dans la montagne, et trois mille six cents pour surveiller et faire travailler le peuple.
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annie-ernaux · 4 months
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📚 (Re)lecture : Chroniques du Pays des Mères
Elisabeth Vonarburg, 1992
Commencée le 11/06/2024
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coquelicoq · 1 year
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oh! it's so funny that someone else suggested le cycle des fourmis, I almost did but then I dismissed it because I was trying to think of non-french authors. also in the speculative fiction direction: elisabeth vonarburg, who is french by birth but lives here now. I have not read very many of her books and sometimes hesitate to recommend them because they can be very ... particular ... but I do like les chroniques du pays des mères very much, esp. because of the grammar weirdness in the narration that emphasizes the "pays des mères" aspect by using more feminine as neutral (i feel like i explained that v. badly, but hopefully i got my point across)
ooh that does sound intriguing! i will see if i can find either of those somewhere, thank you!!
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cleopattes · 1 year
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« All We Can Save » - Déconnexion totale et reconnexion improbable
Avant-propos: je vous partage dans cette série de capsules mes réflexions par rapport à quelques livres et autres lectures exposant une pensée environnementale. Nous y parlerons développement durable, de changements climatiques mais aussi du fonctionnement général de Mère-Nature. Le tout sera agrémenté de données chiffrées et vérifiées, et peut-être aussi d’une touche d’humour.
Le livre All We Can Save, édition de 2021, est écrit par pratiquement une soixantaine de contributrices, la plupart étant regroupées dans la catégorie essayiste et les autres dans celle de poétesse. Le contenu est donc exclusivement féminin. Il se distingue par sa variété d’opinions et aussi par son engagement militant. Les textes ont été sélectionnés et classifiés par les deux éditrices, Ayana Elizabeth Johnson et Katharine K. Wilkinson dont je vous invite à consulter les sites web.
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En ouverture, je vais aborder avec vous la thématique de la discrimination positive qui m’a à la fois inspiré et agacé au cours des nombreuses chroniques d’opinion du livre. Je la traiterai avec l’angle autochtone. Quand on traite de ce sujet au Québec et au Canada en général, on se sent comme un éléphant marchant l’amble sur des œufs à la coquille d’un micron d’épaisseur… Être autochtone signifie, dans son sens large, selon le Larousse : originaire du pays qu'il habite, dont les ancêtres ont vécu dans ce pays. Étant moi-même né et élevé dans le Charolais (photo représentative ci-dessous), comme mes aïeux, je suis donc un autochtone charolais, crévindiou! Pour les habitants de la région d’à côté qui ne me connaissent pas, cela génère la perception que je roulerais forcément mes « r », que je serais paysan, peu instruit et peu raffiné. Rassurez-vous, je ne roule pas mes « r » … en fait, tout un chacun est autochtone, incluant les premiers sapiens d’Afrique de l’Est il y a 200 000 ans.
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On attribue aux autochtones d’Amérique de détenir des vertus (y a-t-il d’abord une unicité autochtone sur le continent?) et une sagesse en faisant d’eux de meilleurs citoyens pour contrer les changements climatiques. D’accord. Il y a 45 000 ans, les Sapiens dans l’actuelle Ukraine et Russie ont exterminé la mégafaune dont l’emblématique mammouth. En Europe de l’Ouest, Sapiens a fait exactement la même chose. J’ai peut-être été autochtone aurignacien dans une vie antérieure, mais l’artiste du groupe, ce n’était pas moi! Sapiens en Amérique du Nord a répété le processus, les ancêtres des amérindiens actuels ayant par exemple mangé le dernier cheval sauvage du continent il y a environ 6 000 ans. Toutefois, les amérindiens, avant l’arrivée très brutale des européens, sont restés à l’âge de pierre, nomades pour la plupart et non imprégnés par la notion de propriété privée. Ce mode de vie très proche des cycles de la nature façonne les modes de pensées et croyances. Question de valeurs « partagées entre continents », plusieurs nations étaient esclavagistes et les hurons, par exemple, ont été victimes d’un génocide perpétrés par leurs ennemis iroquois. Imaginez que les nations nord-américaines aient massivement connu il y a 600 ans et plus la sédentarité, le métal, l’électricité, le moteur à explosion, et cætera, entendrait-on encore le folklore à propos de Dame-Nature, les légendes du frêne donnant l’énergie de la vie, ou encore Sky Woman ayant créé Turtle Island et donné naissance aux différentes nations amérindiennes, pour ne nommer que quelques mythes? Pas sûr.
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Sapiens ne sera jamais que ce qu’il n’a jamais été, toujours constant dans son mode opératoire à travers les époques. Il reste modelé par le contexte et les mythes qu’il s’est lui-même créés, tout en étant globalement peu ouvert aux différences et réticent aux changements, du moins sur le court et moyen terme. « Veut, veut pas », tout dépend du hasard de notre naissance. N’hésitez pas à m’apporter votre point de vue dans la section des commentaires.
Afin de devenir réellement inclusif, ce qui demeure plus facile à dire qu’à faire en cette ère de clivages grandissants et d’intolérance, l’idée serait donc de ne pas « prêcher pour sa paroisse » (désolé pour le mot très catho!). Citons pour ce faire quelques catégories dans le désordre souvent nommées dans le livre :  amérindien, noir, brun, jeune, baby boomer, femme, pauvre, pratiquant de telle ou telle religion, autre auto-déclaré marginalisé, assemblage de plusieurs des lettres de l’alphabet avec un gros plus au bout, homme blanc hétéro aimant le pétrole, et cætera. J’aime à contrario le concept englobant de Citoyen Climatique introduit par Kate Knuth.
Illustrons le propos de la discrimination positive mêlée aux sentiments de supériorité haïssable et malsaine pour certains et de victimisation pour d’autres. L’auteure Jamaïcaine Jacqui Patterson voit du racisme dans le fait que des touristes « blancs » de passage sur l’île les prennent en photo quand ils dansent sur du reggae, comme si ce droit leur était donné en même temps qu’ils achètent leur billet d’avion. Il est vrai que le savoir-vivre de base exige de demander gentiment l’autorisation. Renversons maintenant la situation. Ces mêmes Jamaïcains se retrouvent donc au festival de la galette de sarrasin de Louiseville sise en Mauricie (photo ci-dessous) et ils souhaitent faire quelques clichés de la parade et de ses participants équipés de ceintures fléchées. Que va-t-il se passer? Lesdits cowboys mauriciens du dimanche vont probablement aller chercher d’autres de leurs comparses pour compléter la photo « Hey les gars, y’a des Jamaïcains super le fun qui veulent nous prendre en photo sur notre char, y viennent de loin, venez-vous en! » L’ambiance sera bon enfant et personne, vraiment personne, n’y verra du racisme. Tout est affaire de perceptions concernant des événements comparables. Mes propos sont idéalistes et théoriques, j’en ai conscience.
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Il ressort du livre que les changements climatiques doivent être abordés de manière globale, parce qu’ils concernent tout un chacun, et surtout les habitants des pays qui y ont le moins contribué. Travaillons donc toutes et tous ensemble pour en trouver les solutions dans un cadre social, de santé, de justice et de communauté. Concrètement et à titre d’exemple, les moins favorisés de la société qui résident proches d’usines à charbon et souffrent d’asthme, c’est un problème de santé publique qu’il faut corriger d’urgence. Mary Anne Hitt cite notamment le smog pouvant mener à des attaques cardiaques et la présence de mercure dans nos fruits de mer. Aussi, quand on doit conduire sa vieille auto polluante (par manque de moyens financiers) 3 heures par jour pour aller au travail et ainsi mettre du pain sur la table, certaines autres préoccupations deviennent, de fait, secondaires. Emily N. Johnston rajoute à juste titre les préoccupations du quotidien, tels les soins aux enfants, aux parents âgés ou autres déplacements. Il est ainsi facile d’oublier que la planète a besoin de nous et de notre implication.
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Réalisons que de se concentrer sur les questions climatiques et de consommation responsable demeure un luxe pour bon nombre. Oui, il faut réduire jusqu’à idéalement éliminer la consommation du trio infernal pétrole-méthane-charbon, mais d’autres combats visant à plus d’égalité doivent être menés concurremment pour que tous les Sapiens de la planète participent et bénéficient d’une planète plus en santé.  
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Parlant de santé, évoquons celle mentale. Admirez comment j’enchaîne les paragraphes! Citons Ash Sanders qui souligne que 200 millions d’américains vont souffrir de maladie mentale (cela paraît beaucoup!) en lien avec les désastres naturels, sécheresses, vagues de chaleurs, ralentissements économiques et tutti quanti. À la suite de l’ouragan Maria sur Puerto Rico, les enfants ont développé des troubles de stress post-traumatique à la hauteur du double de la normale de la population en général. Le taux de suicide à la Nouvelle-Orléans a triplé après l’événement Katrina. Mêmes celles et ceux qui ne sont pas impactés par les désastres climatiques peuvent être affectés indirectement. Accolons alors l’étiquette d’éco-anxiété se matérialisant entre autres par des peurs chroniques, du fatalisme, de la colère ou de l’épuisement. Écrivons-même le mot traumatisme (stress pré-traumatique dans le contexte) se référant au phénomène du changement climatique, tel qu’expliqué dans la chronique écrite par Susanne C. Moser. Retenez tout autant le nom de Theodore Roszak, un des fondateurs de l’éco-psychologie. Me concernant, ma colère et mon épuisement par rapport au comportement humain s’est dernièrement manifesté quand je me suis aperçu qu’il se tenait encore un grand prix de Formule 1 en 2023 au Canada, à l’issue duquel trois parfaits abrutis (ce sont des champions du monde pour paraphraser « Dîner de cons ») s’aspergent de champagne sur le podium, une fois qu’ils eussent brûlé le maximum d’énergies fossiles dans la fin de semaine, le tout devant un public très enthousiaste. AU SECOURS! Ce n’est pas tout un chacun qui a conscience des changements climatiques et de leurs symboles, on dirait…
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D’ailleurs, comment parler des changements climatiques pour sensibiliser et faire passer à l’action? À la base, il s’agirait de trouver une base commune avec son interlocuteur, selon Katharine Hayhoe. Ne parlons pas de science mais des intérêts partagés. Si nous avons affaires avec un skieur, commençons par disserter des problèmes d’enneigement des stations de sport d’hiver ces dernières années. Concernant un ornithologue, entamons la conversation par les changements des routes de migration de plusieurs espèces d’oiseaux. Ne faites surtout pas comme je l’ai expérimenté moi-même plus ou moins adroitement : si on explique qu’entretenir une piscine extérieure au Québec est un non-sens environnemental doublé d’une insulte aux habitants de l’Afrique sub-saharienne mourant de soif ou que le duo bac brun résidentiel – biométhanisation est une très mauvaise solution pour nos restes de tables, alors tout cela devient contre-productif puisque le propos braque l’interlocuteur pensant bien agir dans la vie. J’ai mes opinions qui me mettent en désaccord avec les décisions d’autrui, certes, mais nous ne sommes pas en Aghonistan ici au Canada et je respecte fondamentalement les pensées et choix de vie de mes concitoyens. Cette mise au point étant exprimée, poursuivons avec Ash Sanders qui souligne que ramasser des données sur le climat pour les exposer publiquement ou jouer sur les émotions ne fonctionne pas globalement.
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Ma relative éco-anxiété mentionnée précédemment est actuellement nourrie par la problématique des réfugiés climatiques, souvent reliée à d’autres types de violences et de répressions. Par exemple, ne les entendez-vous pas frapper bruyamment en ce moment à la frontière sud des États-Unis? Ils seraient au nombre de 25 millions mondialement depuis 2008 selon Sarah Stillman. Ils proviennent souvent d’Amérique du Sud et Centrale, des Caraïbes mais aussi de pays africains ravagés par la guerre (exemple : Somalie). Les sécheresses et feux, les inondations centenaires se répétant tous les deux ans, les ouragans et autres calamités provoquent des mouvements migratoires incontrôlés. De plus certaines populations n’ont plus le choix, Kiribati et Tuvalu ne figureront bientôt plus que sur les cartes sous-marines, l’Indonésie est en processus de déménager sa capitale, Manhattan s’enfonce aussi tranquillement pas vite avant de devenir la proie des eaux. Attendez-vous à retrouver une partie de ces millions de migrants internationaux à la frontière canadienne, plus tôt qu’on ne pourrait bien le croire... 
Pendant ce temps, le problème est ignoré ici même au pays, on n’en parle tout simplement pas du tout. Sans aucun sarcasme aucun, hihihi, voici donc comment est gérée cette crise climatique, démographique et économique, en prenant l’exemple du Québec, avant de revenir au contenu du livre :
Cela nous prend une l’immigration absolument francophone, qui va s’intégrer rapidement à la société, qui possède des expériences professionnelles très pertinentes et applicables de suite sans être bloquée par les ordres professionnels et les procédures d’immigration décourageantes, ouf… Je gage que nos futurs réfugiés que l’on devra humanitairement accueillir ne cocheront pas toutes ces cases;
L’énergie, ha l’énergie! Avant même de penser à diminuer nos GES et notre consommation délirante d’électricité (comparativement à des pays européens notamment), il nous faut produire plus d’électrons en harnachant et bétonnant nos dernières rivières incarnant des trésors naturels. Je profite du paragraphe pour vous annoncer que mon intelligence de citoyen moyennement informé a été insultée par une publicité du gouvernement du Québec ‘’(voir illustration ci-dessous) ‘’se pétant les bretelles’’ avec les émissions de GES par habitant les plus basses en Amérique du Nord. Quand on se compare à l’Alberta ou au Texas, on ne peut que faire mieux, les borgnes étant les rois au pays des aveugles. De plus, les émissions de GES dans la Belle Province per capita sont le double de la moyenne mondiale, allez donc voir les chiffres provenant des autres continents, incluant l’Europe et ses économies industrialisées. Gardons notre esprit critique en tout temps;
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Intensifions l’extraction minière (cela est pressant) pillant par définition des ressources non renouvelables, pour notamment produire des batteries. Je ne peux résister à vous afficher ci-dessous la photo de notre PM posant fièrement devant un Hummer électrique et annonçant le 29 mai 2023 la fabrication de batteries « vertes » à Bécancour, c’est ce qu’on appelle être conséquent en bon québécois;
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Cela nous prend, pour être collectivement heureux, deux millions de voitures électriques en 2030 au Québec. Avec quatre personnes dans chaque « char » électrique, on pourra toutes et tous être sur les routes de la Belle Province en même temps! Wow!
Cette totale DÉCONNEXION DE LA RÉALITÉ, qualifiable de dénialisme, va exactement dans le sens contraire d’une gestion saine de la crise climatique qui est en cours et qui s’intensifie. Les événements météorologiques de 2023 nous démontrent qu’il devient dangereux d’habiter proche d’un cours d’eau ou d’une forêt dans la province! Ce modèle de capitalisme « extracteur » et prédateur a certes assuré la prospérité des pays industrialisés, mais n’est-il point le temps de passer à un autre modèle valorisant entre autres la réduction de la consommation, l’efficience et la réutilisation-revalorisation? Pour tenter de démêler le propos, divisons l’analyse en deux niveaux.
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Au niveau macro, on connaît le problème des émissions de CO2 depuis… 1856 grâce au travail de Eunice Newton Foote. James Hansen de la NASA (voir ma chronique de décembre 2022) sonna l’alarme en 1988, peu avant la création du GIEC. D’accord, mais quel est le rapport avec l’illustration du haricot magique ci-dessus? Le conte de fées de la croissance économique éternelle n’est qu’un conte de fée. Il n’y a pas que la très mobilisatrice Greta Thunberg qui l’exprime en ces termes. La maxime est précisée par Favianna Rodriguez alléguant à juste titre que notre relation avec la Terre est basée sur une vue du monde de domination soutenant une économie extractive (je radote). Nous avons façonné des mythes (encore eux!) de création par l’Homme, de conquête de nouveaux territoires, d’agriculture industrielle, et bâti une société autour de l’exploitation d’énergies fossiles. Nous nous devons de changer cette « mythologie » pour imaginer un futur dans lequel l’humain prospérera avec la nature et non pas à ses dépens.
Notre identité sociale, selon Régine Clément, est mesurée par le capital et la richesse accumulée, nos valeurs sont enracinées autour du désir de faire de l’argent. Rien n’est nouveau dans cet argumentaire. Nous revenons encore à la problématique de se défaire pour toujours de la logique de l’exploitation des ressources naturelles, de la production et de la consommation ayant soutenu cette croissance économique aveugle. Passer à un autre modèle plus durable maintenant des conditions climatiques vivables ne semble pas évident. Dit simplement, le défi des changements climatiques est de mettre fin au déjà-nommé capitalisme destructeur.
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L’économie et l’accumulation effrénée de richesses restent donc le leitmotiv principal de l’humanité, impossible de s’en débarrasser dans nos vies et discours politiques. Sachez toutefois que la richesse se mesure aux choses dont on peut se passer et, qu’une fois mort à la suite d’un désastre naturel, les dollars ne nous ressusciteront d’aucune manière, à moins de croire aux miracles du dieu Pognon… tiens tiens c’est un bon mythe à développer! La performance économique est encore seulement mesurée, tel que mentionné à nouveau par Régine Clément, par le PIB (somme monétaire des valeurs ajoutées) au niveau national et par le BAIIDA (bénéfice brut) pour les corporations de tous poils, dont l’approche holistique est complétement absente. Quid des impacts si la population devient asthmatique ou que les milieux humides naturels sont détruits définitivement?
La démonstration est donc faite depuis longtemps, les changements climatiques ne constituent pas le problème à la base puisqu’ils ne sont que le symptôme de notre système économique, tel qu’expliqué brillamment par Colette Pichon Battle. Arrêtons d’extraire plus de ressources naturelles que la terre n’en produit naturellement et maintenons les températures et la qualité de l’air, de l’eau, des sols, et cætera, cela impliquant la renonciation à notre mode de vie actuel. Nous n’avons pas le choix. Cela nous amène au second volet du capitalisme prédateur, celui par lequel les changements vont s’opérer…
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Au niveau des individus…, donc, cela concerne vous et moi où que vous soyez sur ce qui reste de la planète. Leah Cardamore Stokes résume la situation dont tout un chacun doit être conscient :  le vingtième siècle sera étiqueté comme une période de destruction et d’illusions, nous avons rempli nos océans de plastique, nos poumons de poisons (scan de poumon cancéreux ci-dessus) et nos esprits de déni climatique. Mais l’être humain est ainsi fait, Naomi Klein le décrit pertinemment, il subit des signaux contradictoires entre ce que son cœur et sa tête lui préconisent : les changements climatiques ne sont finalement peut-être que des exagérations, il ne faut donc pas s’en faire, d’autant plus qu’il y a des problèmes semblant plus urgents, qu’on ne pourra pas faire de différence individuellement de toute manière, et cætera. Cette attitude n’aide pas à la cause! La vérité est que si l’humanité veut régler les perturbations climatiques sérieusement, elle doit bouleverser tous les aspects de notre modèle sociétal.
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Dans le même sens, Katharine Hayhoe nous abreuve de statistiques plus ou moins troublantes. Aux É-U, 73% de la population est d’accord pour dire que la planète se réchauffe, et 62% des Américains pensent que la principale raison en est l’activité humaine. Aussi, 73% pensent que les changements climatiques vont affecter les générations futures, mais le taux tombe à 42% quand on leur demande si cela se produira dans le temps de leur propre vie. À partir de là, à quoi bon déployer des solutions dès maintenant et à en assumer le fardeau financier? À vous de juger.
En synthèse, Abigail Dillen évoque le fatalisme paresseux. Les pays avec le plus de moyens, tels les É-U, peuvent résoudre la crise mais font face à une opposition berçant dans le déni et une apathie politique complète. Quand les citoyens ont été confortables jusqu’à maintenant dans leur mode de vie, il n’est pas facile d’accepter que le changement climatique soit si perturbateur. On se dit que tout va bien finir, pourtant toutes les preuves sont là. Serait-ce finalement une protection psychologique évitant de se créer des peurs ou une tristesse permanente?
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Continuons à cogner sur le même clou et allons-y avec une note d’humour. Au passage, vous en déduirez à peu près mon âge grâce à la référence photo un tantinet kétaine (un T-shirt sous un veston, je trouve ça cool) ci-dessus de Miami Vice! La journaliste Sarah Miller maniant la plume avec talent s’est rendue à Miami et a rencontré des agents immobiliers... Les descriptions de ces quelques personnages sont vraiment hilarantes, en entretenant quelques « clichés », comme on le dit en anglais. Le niveau de la mer à Miami a été stable pendant 2000 ans jusqu’en 1900. Selon le consensus scientifique, ce niveau pourrait monter de 6 pieds, oui, 6 pieds, d’ici 2100. Autant écrire que la zone sera inhabitable. Tout un chacun en Floride connaît les problématiques du niveau de l’Atlantique et des violents événements météorologiques. Mais en écoutant les caricaturaux agents immobiliers et l’opinion générale sur place, tout est correct puisque les trottoirs et routes ont été réhaussés, et qu’il y a des stations de pompage. Nous voilà rassurés (dans les faits, ces mesures ne sont que cosmétiques). De toute manière, il y a trop de millionnaires et milliardaires dans cette ville pour qu’un désastre de grande ampleur se produise! Rien de grave ne peut arriver. Il faut cependant savoir que Miami repose sur du calcaire, sol poreux, et qu’advenant une inondation/tempête majeure, tous les systèmes septiques seraient submergés, contaminant l’ensemble des sols.
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En fait, les personnes vertueuses (informées ou non) aiment le changement mais personne ne veut changer soi-même ou encore son mode de vie, si néfaste soit-il pour la planète! Prenons l’ultime exemple de la vie en banlieue qui a été un modèle plébiscité pendant des dizaines d’années. L’image ci-dessus est la couverture d’un album du groupe UFO, je vous invite à écouter la composition Doctor Doctor, une pièce d’anthologie selon mes standards. Pour revenir à nos moutons, Kendra Pierre-Louis déclare qu’éliminer ces banlieues et les longues distances parcourues qu’elles impliquent diminuerait l’empreinte carbone. Les routes nuisent à la vie animale, végétale et à la biodiversité, nécessitent la production de bitume polluant, l’extraction de sable dans des milieux naturels, et toutes autres sortes d’impacts majeurs. Ces derniers sont réels et quotidiens, que l’on roule en gros pick-up ou en berline électrique sur lesdites routes. Dans ce cas précis, le problème demeure alors la structure de la vie de banlieue et la dépendance à l’automobile. Autre modèle à abolir.
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Les pistes de solutions ne sont pas forcément toutes difficiles et coûteuses à déployer. Prenons l’exemple de l’agriculture et de dommages du passé que l’on peut réparer dans une certaine mesure. Jane Zelikova avance le chiffre de 133 milliards de tonnes de carbone que nous avons soutiré du sol et rejeté dans l’atmosphère depuis 12 000 ans afin de convertir les prairies naturelles et les forêts en champs agricoles, aires de pâturages, routes et infrastructures urbaines. C’est beaucoup, et la principale « arme » ne fut toute autre que la charrue et ses socs tranchants. Leah Penniman précise les données pour les É-U en indiquant que seulement quelques dizaines d’années de labours intenses furent nécessaires au 19ème siècle pour renvoyer 50% de la matière organique des sols directement dans le ciel sous forme de CO2. On pourrait même avancer que les changements climatiques ont commencé avant la révolution industrielle, soit avec l’araire.    
À nouveau Jane Zelikova remet les faits en perspective en notant l’orgueil tout humain de recourir à la technologie et aux gros sacs de fertilisants, alors qu’il n’en est pas besoin. Les plantes, les champignons et les lichens retirent naturellement le dioxyde de carbone de l’atmosphère depuis quand même 700 millions d’années. La vie microbienne des sols gère alors imperceptiblement le cycle du carbone, d’une manière circulaire.
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Maintenant, il est possible d’attirer davantage de ce carbone dans le sol, en se défaisant en même temps du recours à ces engrais chimiques empoisonnés et empoisonnants : réduire drastiquement le labourage, pratiquer une diversité des cultures, assurer leur rotation, avoir des cultures d’automne et d’entre-saisons, entre autres. Ces pratiques assurent de maintenir une vie racinaire à l’année longue, stimulant la précitée vie microbienne du sol et réduisant/annulant les besoins de fertilisation et d’irrigation. Nous parlons alors vraiment d’agriculture durable, pouvant se concrétiser au quotidien en transformation naturelle du CO2 dans l’air en sucres dans le sol auquel il appartient et en séquestration de celui-ci. Nous n’avons naturellement pas besoin de Bayer ou Mosanto en tant qu’invités dans nos champs.  
Note : à la fin de l’ouvrage, dans la section « Climate Solutions », vous trouverez l’énumération de plusieurs dizaines de pistes de solutions. Vous pourrez tout autant visiter le site web du Projet Drawdown pour plus de détails. Merci à toutes les autrices pour leurs éclairages.   
En conclusion à ce long billet déprimant de blog, j’en pense qu’il est impossible de se mobiliser mondialement pour renverser les changements climatiques. Allons alors droit dans le mur. Cela prendrait un déclencheur, mais lequel? En 1939, celui de la seconde guerre mondiale a pris la forme de l’invasion de la Pologne par son voisin Allemand. Pourtant, on le voyait aller depuis un certain temps, ce fou furieux qui n’avait d’égal que le dirigeant soviétique d’à côté. Toutes les puissances de l’époque se disaient « cela pas finir par s’arranger et leurs troubles ne sont pas le nôtres ». À postériori, imaginez les millions de morts qu’on aurait évités si la prise d’action eut été plus hâtive. Mais voilà, la pensée magique, cela n’a jamais fonctionné. La crise climatique actuelle est selon moi comparable à ces événements tragiques du passé. La cause semble désespérée, on en est encore dans des politiques publiques de prédation des ressources naturelles et les individus ne veulent en rien changer leurs comportements qu’ils savent d’ailleurs néfastes. Pour reprendre une publicité qui inonde nos écrans ad nauseam, ce sera un bel effet Wah! quand on pourra se faire tuer par un ouragan ou un feu de forêt alors que l’on roulait dans son VUS flambant neuf payé à crédit (mais électrique tout de même). Bonne chance à vous et à vos proches.
Crédits photos :
Couverture du livre, mammouth, festival de la galette, pain sur la table, impact sur la santé mentale,  station de ski, réfugiés climatiques, émissions de GES au Québec vs reste de l’A-N, Hummer électrique, haricot magique, signe de dollar dans la forêt, poumon cancéreux, planète brûlante, Miami Vice, couverture d’album UFO, agriculture régénérative, carbone dans le sol, photos tirées du livre All We Can Save et photo des bovins charolais prises par l’appareil téléphonique de l’auteur (Thierry Lagrange).
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MARDI 20 JUIN 2023 (Billet 2 / 3)
« LA NUIT DU VERRE D’EAU » (1h 23min)
Un film de Carlos Chahine, avec Marilyne Naaman, Antoine Merheb Harb, Nathalie Baye, Pierre Rochefort…
Premier long-métrage du franco-libanais Carlos Chahine, « La Nuit du verre d’eau » explore la quête d’indépendance féminine et la question de l’identité dans la société libanaise corsetée des années 50. Une chronique historique sensible.
Le jour se lève sur une vallée sauvage, sainte et isolée de la montagne libanaise, au milieu de paysages grandioses dont la beauté aride protège autant qu’elle étouffe. Une demeure bourgeoise, des vacances qui pourraient être ordinaires et paisibles. Mais, quinze ans après l’indépendance du pays, la révolution gronde, non loin de là, à Beyrouth, en cet été 1958. La vie tranquille de ce village multiconfessionnel est bousculée par les échos d’une guerre civile qui préoccupe les hommes, et par l’arrivée de deux estivants français - le jeune docteur René incarné par Pierre Rochefort (le fils de Jean) et sa mère divorcée jouée par Nathalie Baye - dont le mode de vie fascine les filles d’une bonne famille chrétienne venue se réfugier loin de la ville. Tandis que la statue de la Vierge pleure, les hommes se forment au maniement des armes pour constituer des milices et les sœurs se confient sur leurs aspirations secrètes.
Nada, 17 ans, la plus jeune, est amoureuse de Youssef mais il est musulman. Eva, la romantique, se réfugie dans des lectures à l’eau de rose mais elle est en âge de convoler et ses parents cherchent activement à la marier. Mère et épouse parfaite, pas épanouie dans son couple, Layla, l’aînée des trois sœurs interprétée par la magnifique et talentueuse Marilyne Naaman, se laisse envahir par un puissant désir de liberté et entame un adultère avec René, une échappée vers un ailleurs plus qu’une véritable romance basée sur un amour réciproque. Impossible de ne pas être émue par leur résilience lorsque les femmes de la famille réunies derrière un piano chantent en cœur la chanson de Dalida « C’est l’histoire d’un amour éternel et banal qui apporte chaque jour tout le bien, tout le mal … ». Comment continuer à concilier les mensonges, les apparences, le besoin de changement et le poids des traditions ? Est-il possible d’avoir un autre destin que celui tracé par les hommes ? À quel prix ?
Dans ce premier long-métrage aux accents autobiographiques, plein de sensualité, aux couleurs vives et saturées évoquant la sensation du Kodachrome des années passées, Carlos Chahine adopte le regard du fils de Layla, Charles. Il navigue d’un groupe à l’autre, hommes et femmes, entend tout, sans comprendre qu’une révolution féminine en marche contre un patriarcat étouffant, auquel il appartient déjà, viendra bousculer sa relation fusionnelle avec sa mère. Un film subtil et passionnant !
La musique est superbe. Elle a été composée par Antonin Tardy.
Récompenses : Prix du Public au Festival du Cinéma Méditerranéen (Montpellier - 2022) et Prix du Meilleur Film Arabe au Festival International du Cinéma du Caire (2022)
(Source : « reforme.net »)
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Nous étant aperçus que les goûts en ce qui concerne, entre autres le cinéma, pouvaient être très variables d’un individu à l’autre… nous ne pouvons que vous donner notre avis.
Sachez quand même que les critiques « PRO » répertoriées sur Allo Ciné ne sont pas très bonnes (surtout émanant de la Presse de Gauche), tandis que les spectateurs, toujours sur le même Site, eux, ont beaucoup aimé.
Marina lui a donné ❤️❤️❤️ et JM, ❤️❤️❤️,8 sur 5. Les premières scènes évoquant par petites touches un monde qui va bientôt disparaître lui ont fait même penser à « Soleil trompeur » (1994) de Nikita Mikhalkov, un vrai chef d’œuvre dans son genre.
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christophe76460 · 1 year
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ÉTUDE BIBLIQUE~2 CHRONIQUES 14-16
👉2 Chroniques 14:1-15
Roi fidèle, Asa, fils et successeur d'Abija, purifie Juda de son idolâtrie. Notre livre insiste sur le repos et la tranquillité dont jouit le pays pendant la première partie de ce règne (versets 1, 5, 6, 7).
Ce repos, Asa le met à profit pour bâtir des villes et renforcer la défense de son territoire. Et il nous donne ainsi une leçon importante.
Certaines périodes de notre vie correspondent à des temps de repos: Vacances, moments divers de loisirs ou de détente. Profitons-en pour fortifier nos âmes par la lecture de la Bible et pour nous affermir dans la vérité. « L'armure complète de Dieu » doit être revêtue à l'avance, « afin que, au mauvais jour, vous puissiez résister… » (Éphésiens 6:12…).
Le mauvais jour, celui de l'offensive de Zérach, trouve donc un Asa préparé. « Par-dessus tout », il dispose du « bouclier de la foi », autrement dit de la simple confiance en son Dieu. Elle brille dans sa belle prière du verset 11.
Point de force de son côté, malgré ses 580.000 soldats. En face de lui un million d'adversaires. À vue humaine, conflit bien inégal ! Mais il est toujours vrai que « quand je suis faible, alors je suis fort » (2 Corinthiens 12:10).
Dieu répond à la foi d'Asa en lui donnant une victoire éclatante et un butin considérable.
👉2 Chroniques 15:1-19
Asa a été fidèle. Par le moyen d'Azaria, Dieu va encore l'encourager. Sa Parole n'est pas moins nécessaire après le combat qu'avant celui-ci. Car la tendance naturelle est alors de se relâcher.
« Que vos mains ne soient pas lâches » recommande le prophète ; ajoutant cette promesse : « Il y a une récompense pour ce que vous ferez » (verset 7). Ces paroles produisent leur effet.
Asa, plein d'énergie, fait disparaître du pays les choses abominables et rétablit le service de l'autel. Zèle remarquable, qui entraîne à sa suite non seulement ceux de Juda et de Benjamin, mais « beaucoup d'Israélites » des autres tribus (verset 9) !
Ainsi en sera-t-il du dévouement que nous montrerons pour le Seigneur. Il encouragera d'autres croyants, plus timides peut-être, à manifester leur foi. C'est une expérience que beaucoup ont faite, en particulier au service militaire. Un coeur sincèrement attaché au Seigneur, c'est ce qui parle à la conscience des autres.
Asa comprend qu'il ne peut demander au peuple une complète purification si lui-même n'en donne pas l'exemple dans sa propre maison. Et il n'hésite pas à sévir contre Maaca, la reine mère, en lui ôtant sa couronne et en réduisant son idole en poussière et en cendre (verset 16).
👉2 Chroniques 16:1-14
Le verset 11 distingue dans les actions d’Asa « les premières », agréables à Dieu, et « les dernières », hélas, bien différentes.
Baescha, roi d'Israël, jaloux de voir beaucoup de ses sujets se rendre au pays de Juda (chapitre 15:9), construit une ville pour les en empêcher. Alors Asa, au lieu de regarder à l'Éternel pour l'arrêter dans son entreprise, conclut une alliance profane avec la Syrie.
Politique adroite en apparence, puisqu'elle commence par produire l'effet désiré ! Mais Dieu ne juge pas ainsi et blâme le roi par le moyen d'un prophète.
Son manque de confiance et de mémoire (verset 8), va le priver d'une victoire sur les Syriens. Irrité d'avoir laissé échapper une aussi bonne occasion et blessé dans son amour propre, Asa emprisonne le prophète Hanani qui est devenu son ennemi en lui disant la vérité (verset 10; Galates 4:16).
Dieu le discipline par une maladie douloureuse. En vain ! Il continue à se confier dans les hommes plutôt qu'en Dieu et meurt tristement sans avoir appris cette dernière leçon.
Trente-cinq années sur quarante-et-une, Asa avait marché avec Dieu. Il s'en est fallu de peu d'années qu’il achevât bien sa course. Demandons au Seigneur de nous garder jusqu'à notre dernier jour (2 Timothée 1:12; 4:18).
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haitilegends · 1 year
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Joyeux Anniversaire à Dany Laferrière.
Académicien, écrivain, réalisateur. Né le 13 avril 1953.
Né à Port-au-Prince en 1953 d’un père intellectuel et homme politique, Windsor Klébert Laferrière, et d’une mère archiviste à la mairie de Port-au-Prince, Marie Nelson, Windsor Klébert, qui deviendra Dany, passa son enfance avec sa grand-mère, Da, à Petit-Goâve, dans cet univers dominé par les libellules, les papillons, les fourmis, les montagnes bleues, la mer turquoise de la Caraïbe et l’amour fou pour Vava. Ces épisodes heureux sont relatés dans deux de ses romans : L’Odeur du café et Le Charme des après-midi sans fin.
À la fin de ses études secondaires au collège Canado-Haïtien, Dany Laferrière commence à travailler à l’âge de dix-neuf ans à Radio Haïti Inter, et à l’hebdomadaire politico-culturel Le Petit Samedi soir. Il signait, à la même époque, de brefs portraits de peintres dans leur atelier pour le quotidien Le Nouvelliste.
À la suite de l’assassinat de son ami Gasner Raymond, trouvé sur la plage de Braches, à Léogâne, le 1er juin 1976, il quitte précipitamment Port-au-Prince pour Montréal. Cet évènement sera raconté dans son roman Le Cri des oiseaux fous.
Il débarque dans une ville en pleine effervescence des Jeux olympiques et à la veille des élections historiques qui amèneront l’équipe de René Lévesque au pouvoir pour changer à jamais le paysage politique du Québec.
Seul, il observe cette ville nouvelle, et s’acclimate difficilement à l’hiver, parcourant le quartier latin fourmillant d’artistes où il dépose ses pénates. C’est un homme libre de vingt-trois ans qui s’engage dans une nouvelle vie tout en luttant pour échapper à la nostalgie, à la solitude et à la misère.
Pendant huit ans, il enchaîne les emplois précaires, parfois dans des usines en banlieue de Montréal, logeant dans des chambres « crasseuses et lumineuses » sans cesser de caresser un vieux rêve d’écrivain. Il se procure chez un brocanteur de la rue Saint-Denis cette fameuse machine à écrire Remington 22, qui l’accompagnera pendant une dizaine de romans.
Le voilà installé dans sa baignoire « rose » avec du mauvais vin pour lire tous ces écrivains qu’il ne pouvait se payer à Port-au-Prince : Hemingway, Miller, Diderot, Tanizaki, Gombrowicz, Borges, Marie Chauvet, Bukowski, Boulgakov, Baldwin, Cendrars, Mishima, Marquez, Vargas Llosa, Salinger, Grass, Calvino, Roumain, Ducharme, Virginia Woolf... Il deviendra le lecteur passionné, « l’homme-livre » que l’on connaît.
Paraît, en 1985, le roman Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, qui explose dans le ciel littéraire du Québec.
À la suite du succès éclatant de son premier roman, la nouvelle télévision Quatre Saisons l’embauche en 1986 pour présenter la météo. Le Québec reçoit le choc d’un Noir annonçant la neige et les angoissantes blancheurs de février, tout cela avec légèreté et humour. Un nouveau personnage est né dans le paysage télévisuel. Ce qui l’amènera à la fameuse émission de Radio-Canada, La Bande des six, qui réunit six des meilleurs chroniqueurs de la presse québécoise.
1986, c’est aussi la mort de Jorge Luis Borges, ce vieux maître aveugle de Buenos Aires qu’il ne cessera jamais de lire. 1986, c’est surtout la fin de la dictature des Duvalier et un premier bref retour en Haïti. Avec son ami, l’écrivain Jean-Claude Charles, il parcourt le pays tout en tenant une chronique quotidienne pour Le Nouvelliste sur la débâcle des tontons macoutes et la fin du régime des Duvalier.
1989, la sortie du film tiré de son premier roman, Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, lui permet de se familiariser avec le cinéma. Le film provoque un scandale aux États-Unis où la plupart des grands médias l’ont censuré. Le cinéma influence grandement son écriture (Le Goût des jeunes filles). C’est l’époque où il fréquente le petit cinéma « Le Ouimetoscope », découvrant un cinéma d’auteur qui imprègnera son œuvre.
En 1990, il quitte Montréal avec sa famille pour Miami, afin d’échapper à l’hiver mais surtout à cette célébrité bruyante qui n’était pas compatible avec le silence intérieur qu’exige le travail d’écrivain. Il écrit paisiblement à Kendall dix romans en douze ans, des livres qui forment l’ossature de son œuvre, dont le fameux cycle haïtien : L’Odeur du café, Le Goût des jeunes filles, Le Charme des après-midi sans fin, La Chair du maître, Le Cri des oiseaux fous, Pays sans chapeau… Miami, c’est l’époque studieuse où l’auteur travaille sans relâche, pas loin d’un petit lac dont il fait le tour chaque matin en ruminant les descriptions et les dialogues à écrire.
Printemps 1999, le Québec est le pays à l’honneur au Salon du livre de Paris. Invités de l’émission Bouillon de culture, de Bernard Pivot, avec Robert Lalonde et Gaétan Soucy, les trois écrivains québécois se distinguent ce soir-là. Dany Laferrière va jusqu’à souhaiter que l’on puisse remettre un jour le prix Nobel au Québec pour l’originalité de sa littérature.
Retour à Montréal après la sortie du Cri des oiseaux fous, son dixième roman, et fin de l’épisode de Miami.
Après une quinzaine d’années de travail acharné, Laferrière décide de cesser d’écrire de nouveaux récits pour prendre le temps de « revisiter » ses précédents romans. Il réécrit six romans, ajoutant de nouveaux chapitres, jusqu’à faire surgir une œuvre plus dense. Le procédé de réécriture à la manière Laferrière étonne considérablement la critique et encore davantage les universitaires.
Il redessine lui-même son œuvre, aménageant des passerelles entre les romans jusqu’à découvrir qu’il s’agit en fait d’un seul livre : une Autobiographie américaine. Cette Autobiographie américaine permet de lier les deux cycles, le cycle nord-américain, composé de romans urbains, agressifs, et le cycle haïtien, plus calme et empreint de la tendresse de Da, sauf lorsque l’action se déroule dans l’atmosphère de la dictature. Pendant longtemps, les critiques évoquent une autobiographie en dix romans. Il s’agit, selon Laferrière, d’un ensemble comprenant récits, romans et essais, qui forme aujourd’hui un corpus de vingt-deux ouvrages.
Après avoir scénarisé Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, Le Goût des jeunes filles et participé activement à l’élaboration de Vers le sud, de Laurent Cantet, avec Charlotte Rampling, Laferrière scénarise et réalise son premier film Comment conquérir l’Amérique en une nuit. Il retrouve sur le plateau son vieux complice Maka Kotto dans ce film qui raconte une histoire pas trop éloignée de celle de cet enfant d’Haïti. Une narration où deux hommes échangent leurs expériences. L’oncle, qui vit depuis vingt ans à Montréal, décide de rentrer tandis que son jeune neveu arrive à Montréal pour y rester. On dirait deux paquebots se croisant dans la nuit sans se voir. Les critiques y ont pourtant vu un seul et même personnage : l’auteur n’a fait que mettre en scène deux périodes de sa vie.
En novembre 2009, Laferrière fait une rentrée remarquée avec L’Énigme du retour, qui a un vif succès au Québec avant de recevoir le prix Médicis. De nombreux prix suivront, dont le Grand Prix du livre de Montréal, le prix des libraires du Québec, le Combat des livres de Radio-Canada.
Janvier 2010, Laferrière se trouve à Port-au-Prince quand le séisme frappe le pays. Il note sur son carnet noir ses observations de manière si spontanée que les lecteurs auront l’impression de vivre l’évènement en direct. Tandis que la télévision montre les immeubles effondrés et compte les morts, Laferrière raconte la vie quotidienne dans une ville complètement brisée et les tentatives désespérées des gens pour garder une certaine dignité dans le malheur. La littérature, en s’éloignant du scandale, nous fait pénétrer dans l’intimité de la catastrophe.
Il publie en 2011, L’Art presque perdu de ne rien faire, qui rassemble ses chroniques sur Radio-Canada. Cet essai remporte un étonnant succès critique et de librairie.
Deux ans plus tard, en février 2013, il récidive avec Journal d’un écrivain en pyjama. Dans cet essai, Laferrière fait l’éloge de ses deux passions : l’écriture et la lecture, en deux cent deux chroniques sur des sujets aussi divers que la place de l’adjectif dans la phrase ou le plagiat dans les mœurs de la littérature. Ce livre intéressera l’écrivain en herbe comme le lecteur passionné. Il préside du 1er au 8 mai 2013 les Rencontres québécoises en Haïti, évènement qui rassemble une cinquantaine d’auteurs et de professionnels du livre haïtiens et québécois.
Prix international de littérature décerné par la Maison des cultures du monde, pour L’Énigme du retour, en 2014. Grand Prix Ludger-Duvernay, en 2015. En 2016, docteur honoris causa de Midlebury College (USA) et des universités Paris-Sorbonne et Pierre et Marie Curie.
Officier de l'ordre national du Québec (2014), citoyen d'honneur de la ville de Montréal (2014), officier de l'ordre du Canada (2015), compagnon des Arts et des Lettres du Québec (2015).
Élu à l’Académie française, le 12 décembre 2013, au fauteuil d’Hector Bianciotti (2e fauteuil)
Œuvres
Certains ouvrages sont édités chez Grasset : Le goût des jeunes filles (2005), Je suis un écrivain japonais (2008), L’énigme du retour (2009), Chronique de la dérive douce (2012), Journal d’un écrivain en pyjama (2013).
1985 Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer (VLB Éditeur)
1985 Haïti (Québec) - scénario; réalisation Tahami Rached
1987 Éroshima (VLB Éditeur)
1991 L’Odeur du café (VLB Éditeur)
1992 Le Goût des jeunes filles (VLB Éditeur)
1993 Cette grenade dans la main du jeune nègre est-elle une arme ou un fruit ? (VLB Éditeur)
1994 Chronique de la dérive douce (VLB Éditeur)
1996 Pays sans chapeau (Lanctôt Éditeur)
1997 La Chair du maître (Lanctôt Éditeur)
1997 Le Charme des après-midi sans fin (Lanctôt Éditeur)
2000 J'écris comme je vis - entretien avec Bernard Magnier (Lanctôt Éditeur)
2000 Je suis fatigué (Lanctôt Éditeur)
2000 Le Cri des oiseaux fous (Lanctôt Éditeur)
2004 Comment conquérir l’Amérique en une nuit - réalisation et scénario
2005 Les Années 80 dans ma vieille Ford
2006 Je suis fou de Vava - illustrations de Frédéric Normandin (Éditions de la Bagnole)
2006 Vers le sud (Boréal)
2008 Je suis un écrivain japonais (Boréal)
2009 La Fête des morts - illustrations de Frédéric Normandin (Éditions de la Bagnole)
2009 L’Énigme du retour (Boréal)
2010 Conversations avec Dany Laferrière - interviews de Ghila Sroka (La Parole métèque)
2010 Tout bouge autour de moi
2011 L’Art presque perdu de ne rien faire (Boréal)
2013 Journal d’un écrivain en pyjama
2014 L'art presque perdu de ne rien faire (Grasset)
2015 Tout ce qu’on ne te dira pas Mongo (Boréal)
2015 Dany Laferrière à l’Académie française (Boréal)
2016 Mythologies américaines (Grasset)
#Haitilegends
#ecrivain
#ecrivainhaitien
#danylaferriere
#academiefrancaise
#HugoValcin
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beatlesonline-blog · 2 years
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vincentdelaplage · 2 years
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CINÉ CINÉMA #cineserie #cinécinéma THE QUEEN SYNOPSIS Dimanche 31 août 1997. La princesse Diana meurt des suites d'un accident de voiture survenu sous le pont de l'Alma à Paris. Si cette disparition plonge la planète dans la stupeur, elle provoque en Grande-Bretagne un désarroi sans précédent. Alors qu'une vague d'émotion et de chagrin submerge le pays, Tony Blair, élu à une écrasante majorité au mois de mai précédent, sent instantanément que quelque chose est en train de se passer, comme si le pays tout entier avait perdu une soeur, une mère ou une fille. Au château de Balmoral en Ecosse, Elizabeth II reste silencieuse, distante, apparemment indifférente. Désemparée par la réaction des Britanniques, elle ne comprend pas l'onde de choc qui ébranle le pays. Pour Tony Blair, il appartient aux dirigeants de réconforter la nation meurtrie et il lui faut absolument trouver le moyen de rapprocher la reine de ses sujets éplorés. BANDE ANNONCE https://youtu.be/5Cee0OBlYL8 DÉTAILS 18 octobre 2006 en salle / 1h 39min / Drame, Historique, Biopic De Stephen Frears Par Peter Morgan Avec Helen Mirren, James Cromwell, Alex Jennings CRITIQUE L'avènement d'Elizabeth II a correspondu à celui de la télévision - en 1953, son couronnement fut l'une des premières fêtes cathodiques du village planétaire. Et voici que le cinéma célèbre, avec humour, sévérité et acuité, la catastrophe qui a marqué la fin du long règne de la fille de George VI. On sait, depuis la présentation du film à Venise, en septembre, que The Queen,de Stephen Frears, chronique méticuleusement la semaine qui va du dimanche 31 août au samedi 6 septembre 1997, de la mort de Lady Diana Spencer, à Paris, à son enterrement dans la basilique de Westminster. On sait aussi qu'Helen Mirren y tient le rôle de la souveraine et que son travail lui a valu à Venise la Coupe Volpi de la meilleure actrice. Mais il faut aller voir le film pour prendre la mesure de sa richesse. Elle tient d'abord à l'intelligence du scénario de Peter Morgan (Le Monde du 17 octobre), qui allie la curiosité fouineuse des journalistes contemporains à la solidité psychologique des grands romanciers victoriens. Lorsque le script s'aventure dans l' https://www.instagram.com/p/Cj7t2dFsrvK/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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floatingbook · 3 years
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Lecture: Chroniques du Pays des Mères d’Elisabeth Vonarburg
(L’avant-dernier paragraphe est à sauter pour éviter les spoilers, même si le dénoument du livre est très prévisible.)
Chroniques du Pays des Mères a été publié pour la première fois en 1992. La version que je commente ici est la version définitive, publiée en 2019. Elisabeth Vonarburg est une écrivaine de science-fiction vivant au Québec. Elle a publié de nombreuses nouvelles, romans et essais et a reçu de nombreux prix pour ses ouvrages.
Chroniques du Pays des Mères raconte une partie de la vie de Lisbeï, qui nait dans un futur où les femmes sont plus nombreuses que les hommes, puisqu’un virus a déséquilibré le ratio des naissances. On suit notre héroïne de ses premiers apprentissages à sa presque trentaine, puis l’épilogue lève au peu le voile sur les années jusqu’à sa mort. Elle vit dans une nation de femmes, organisée et gouvernée par les femmes, avec un fonctionnement par petites villes autonomes qui échanges certains biens et surtout des hommes pour la reproduction et se réunissent régulièrement pour prendre des décisions communes. Les petites filles et les adolescentes sont des “Vertes” jusqu’à une quinzaine d’années, moment où elles deviennent des “Rouges” car en âge de se reproduire. La plupart portent des enfants, conçus par insémination artificielle, jusqu’à leur trentaine, après quoi elles deviennent des “Bleues”. Sont aussi déclarées Bleues toutes les femmes stériles, ainsi que les femmes qui ne parviennent pas à délivrer des enfantes bien portantes. Toutes les femmes participent aux tâches de fonctionnement de la communauté; les Bleues peuvent en outre exercer des métiers jugés dangereux, comme exploratrice, récupératrice, ou tout autre emploi qu’une femme en âge de et supposée procréer ne devrait pas exercer, sous peine de risquer des dommages à ses futures enfantes.
Elisabeth Vonarburg ne peint pas une utopie. Un monde où les femmes sont forcées (pas tant par menace physique que par socialisation dès l’enfance, sans questionnement admis du dogme établit et avec une gradation de reconnaissance non avouée en fonction des qualités reproductives de la femme en question) à porter des enfants pour repeupler le pays et assurer la pérennité de l’humanité, ce n’est une utopie que pour celles qui pensent qu’être une femme est avant tout être une mère, et que toutes les femmes aspirent, dans leur coeur, à avoir des enfants. Il y est certes fait mention d’avortement (clandestin, non-répandu) et certaines femmes du récit expriment des critiques quand à l’obligation reproductrice (ou au moins l’obligation de tentative de reproduction) mais les choses ne semblent pas prêtes de changer sur de ce point de vue au pays des mères.
Il y a bien un changement qui s’amorce dans la tradition du pays des mères au cours du récit, et c’est celui de la place des hommes. Considérés seulement selon leurs qualités reproductives, interdits de travailler les métaux et de toucher aux armes, traités avec méfiances, exclus des jeux sportifs et des assemblées représentatives, relégués aux fermes éloignées des habitations principales, traités comme des filles ratées quand ils sont petits, échangés entre familles pour maintenir la diversité du patrimoine génétique, les rôles sont somme toute inversés par rapport à la situation actuelle. Lisbeï soutient leurs revendications et leur inclusion grandissante au nom de la démocratie et de l’égalité, au nom de la religion aussi puisque la femme et l’homme sont supposées être complémentaires. Je suis assez sceptique sur la façon dont les arguments sont présentés; les hommes du récit, bien qu’empêchés (pour l’instant) de trop nuire aux femmes, font quant même tous preuve de tendances à la misogynie; qu’elle soit réprimée, bienveillante, ou clairement ouverte. Le pays des mères se tire une balle dans le pied en leur ouvrant la porte, mais ce n’est pas le sujet principal du récit.
Le thème principal du récit est l’imbrication de la religion et de l’histoire; comment établir la vérité quand on a peu de traces écrites, des éléments physiques parfois contradictoires, et de nombreuses tendances déformées par des siècles de transmission orales? Il y a dans le roman toute une dissertation sur la résolution de points de vue et de perspectives divergentes, sur l’établissement des faits et sur ce qui doit guider la recherche historique. On y trouve aussi une reflection sur le pouvoir des mots, les choix de représentations et la façon dont leur interprétation peut finalement conduire à comprendre l’opposé de ce qui était soutenu. Ce sont les aspects les plus intéressants du roman, cette réflexion sur l’histoire et son appréhension.
Dans Chroniques du Pays des Mères, Elisabeth Vonarburg réinvente la religion chrétienne avec une “fille d’Elli” (dieu) qui donne sa vie (plusieurs fois, elle ressuscite deux fois) pour apporter son message d’unité et d’amour aux femmes. Malgré le retournement, cela reste un outil pour inciter les petites filles (et les femmes une fois adultes) à ne pas se poser trop de questions et à rester dans le droit chemin (porter des enfants). C’est une fantaisie pour se rassurer, et parfois même un obstacle à l’évolution des personnages, qui s’y raccrochent désespérément et refusent de questionner leur certitudes par peur d’être en conflit avec le dogme. Rien de très progressif dans une version féminisée de la chrétienté. Comme si ces religions avaient quelque chose de fondamentalement opposé à la liberation des femmes…
Je ne sais pas comment l’expliquer, mais l’inceste au sein des fratries n’y est ni tabou, ni considéré négativement. Ce n’est pas le seul roman que j’ai lu récemment et qui lui fasse une belle place; deux romans de science-fiction écrits par des femmes cet été, deux dans lequel il apparaît. L’inceste entre soeurs est apparemment culturellement répandu dans le pays des mères, en tout cas suffisamment pour que personne ne s’en émeuvent, et que même certains personnages le prennent en compte bien plus que le simple amour entre soeurs. L’inceste entre soeur et frère ne semble (un peu) mal vu que parce qu’il risque d’engendrer des enfants consanguins. Coïncidence qu’il apparaisse dans ces deux romans? Expression poussée à l’extrême d’une vision “libérée” de la sexualité féminine? Dans une société plus juste, plus “avancée”, plus de tabous sexuels? Si on a l’homosexualité libérée et le compagnonnage entre femmes comme seule source acceptée de plaisir sexuel pour la plupart des femmes (ce qui est le cas dans le pays des mères), on a aussi forcement l’inceste entre soeurs? L’inceste entre soeurs est présenté dans le roman comme quelque chose de spontané, de pur, continuation naturelle de l’amour sororel. Je n’y crois pas trop et c’est un aspect du livre qui me dérange.
Chroniques du Pays des Mères est présenté par la préface comme un roman féministe; la quatrième de couverture nous promet que “loin de chez elle [Lisbeï], devenue ‘exploratrice’, elle accomplira l’un de ses rêves les plus chers : découvrir les secrets du lointain passé du Pays des Mères”. Présentation trompeuse; Lisbeï ne s’aventure pas très loin de chez elle, n’ira pas explorer grand chose, et ne fait que vaguement avancer la recherche sur le passé du pays des mères. Lisbeï ne devient exploratrice que parce qu’elle ne peut pas devenir la “Mère” de sa famille (dans la tradition du pays des mères, la responsable d’une famille, et la seule des femmes parmi elles qui conçoit des enfants par relation sexuelle avec un homme, les autres femmes étant inséminées artificiellement), rôle auquel elle était promise en vertu de sa place de première-née de la “Mère” précédente. Pauvre Lisbeï, comme les femmes sont censées se reproduire, elle s’en sent lésée et privée de quelque chose de fondamental. Elle fait bien quelques découvertes d’importances, qui suscitent de nouvelles questions historiques et religieuses. Mais vers la fin de sa vingtaine, par un “heureux” incident, elle tombe enceinte et, au lieu de poursuivre son projet d’exploration révolutionnaire, qu’elle était déterminée à mener à bien malgré les réticences de toutes les femmes de son entourage, le roman se finit brutalement avec une Lisbeï sédentaire qui reste auprès de sa fille. Un fin décevante; sept cent pages de récit pour aboutir à un épilogue plat. Lisbeï s’est reproduite, sa fille a fait de même, personne n’a été explorer les mauterres — et l’épilogue nous fait miroiter ce qui aurait pu être, avec des révélations non étayées sur ce qui attendait Lisbeï là-bas. Comme si les dernières pages avaient été écrites par une auteure totalement différente, avec un ton sans aucun lien avec ce qui a précédé. Fini la Lisbeï forte de ses convictions, il ne reste qu’une femme enchaînée à la maternité.
Ce n’est pas un navet, mais c’est un livre qui malgré les questions intéressantes qu’il soulève laisse à la lectrice un goût d’inachevé. Comme si on avait suivi un sentier de randonnée en espérant arriver sur un beau panorama, mais que le clou du spectacle est juste une vue sur un lotissement de banlieue.
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rainbowtheque · 6 years
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Chroniques du Pays des mères
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Titre : Chroniques du Pays des mères
Autrice : Elizabeth Vonarburg
Roman
Genre : Science-Fiction
Maisons d’édition : Alire (628 pages) et réédité chez Mnémos (512 pages)
Âge conseillé : adulte
Résumé :
Au Pays des Mères, quelque part sur une Terre dévastée du futur en train de se remettre lentement, les hommes sont très rares. Seules les Captes des Familles ­ les Mères ­ font leur enfantes avec les Mâles. Les autres femmes doivent utiliser une forme hasardeuse d'insémination artificielle. Lisbeï et Tula ne s'en soucient pas trop : filles de la Mère de Béthély, elles grandissent ensemble, soeurs et amies. Mais Lisbeï se révèle stérile ; ne pouvant être la Mère comme elle en avait rêvé, elle doit quitter Béthély, et Tula. Devenue « exploratrice », elle accomplira un autre de ses rêves : découvrir les secrets du lointain passé du Pays des Mères. Mais certains rêves sont difficiles à vivre…
Identités représentées :
Le lesbianisme est la norme. Des personnages secondaires gays. L'héroïne peut être vue comme une femme bisexuelle appartenant au spectre de l'asexualité / de l'aromantisme, mais cela reste une interprétation. Thématiques présentes :
Féminisme, contrôle des naissances, écologie, reconstruction d'un modèle sociale, rapport à l'histoire, à la religion, à la norme, à la pression familiale. Les thématiques LGBT ne sont pas au centre de l'histoire, et d'ailleurs la question de la transidentité (pourtant pertinente vue le thème) n'est pas du tout abordée. TW : Inceste entre sœurs et entre frère et sœur, suicides, morts d'enfants en bas âge, morts liées à la grossesse, viol, drogue. Avis de 221bpemberleystreet
Incroyable que ce roman ne soit pas plus souvent cité dans les listes de classiques de la SF ! Que ce soit dans l’inventivité de la langue, la profondeur et les cohérence de la société traitée ou la justesse avec laquelle de nombreux thèmes complexes sont abordés… un chef-d’œuvre ! Certes, on n’est pas sur un roman bourré d’action, mais l’intérêt de ce livre est ailleurs.
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poesiecritique · 7 years
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post-patriarcat, oui,
c’est par le biais de, je lisais The handmaid’s tale de Atwood, et me demandais, me redemandais, à partir d’un terme que j’avais déjà croisé, le terme de post-patriarcal, science-fiction post-patriarcale, je me demandais : quelles autres auteures, autrices de science-fiction qui ici, à cet endroit, creusent, posent ces questions, qui met le féminisme en perspective ?, dans quel imaginaire la science-fiction projette le féminisme ?, et quelles femmes le font ?  me posant cette question, à partir de cette lecture, cherchant-croisant sur internet, j’ai trouvé un article science-fiction et genre : lecture féministe, c’est un article de Sylvie Vartian et Bernard Girard, cet article est tiré des cahiers de la Chaire de Responsabilité Sociale et de Développement Durable, chaire sise à l’UQAM, bon, c’est issu de l’Ecole des Sciences de Sestion, je lis en diagonale, apparaît au sommaire le croisement de titres d’Atwood, The handmaid’s tale et de Le Guin, La main gauche de la nuit et Les dépossédés, Artwood et Le Guin, ok, les bases sont bonnes, il y a un troisième nom, un troisième titre, c’est Chroniques du pays des mères de Elisabeth Vonarburg, qui est Elisabeth Vonarburg ?
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(c’était à Nantes, durant les Utopiales, en 2014, touché-raté ; toutes les photos sur lesquelles je tombe, je me dis : Elisabeth Vonarburg a une tête d’une personne à qui on a envie d’aller parler) de wiki, je retiens que c’est l’une des premières en France qui propose une thèse sur l’évolution des thèmes classiques de la littérature vers la science-fiction et le fantastique, je retiens qu’elle part à Chicoutimi, au Canada, en 1973 et qu’elle y restera ; qu’elle y soutient une seconde thèse, portant sur sa propre oeuvre, entre création et fiction, analyses, et que post-doctorale, elle aborde la question de la reproduction dans la science-fiction, qu’en 1981, j’ai un an, sort le premier roman de science-fiction d’Elisabeth Vonarburg chez Denoël, dans cette collection dont j’adore le graphisme, est publié Le silence de la cité, écrit en quatre temps, quatre mois
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quand je suis tombé sur le nom de Elisabeth Vonarburg, que j’ai compris un peu où comment qui, j’ai commencé par tout vouloir lire, je suis tombée sur un site qui ce tout l’avait presque, livrenpoche.com, j’y suis tombée via amazon, amazon me sert de base de données, je me renseigne sur les sites vendeurs et m’adresse directement à eux, et quand les prix diffèrent en leur défaveur, cad moins cher chez amazon, appeler les êtres humains derrière le site vendeur que vend amazon : appeler livrenpoche.com, discuter avec cad : entendre des personnes vivantes qui parlent pensent encore peuvent sourire, demandant à leurs collègues à côté, et ressortir de tout cela avec joie, et avec, en plus du Silence de la cité, le Janus, et le premier tome de La maison d’oubli, titré Reine de mémoire, 
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j’ai tout commencé de manière désordonné j’ai commencé Janus dans un bain j’ai commencé Reine de mémoire dans la fatigue d’un lit je ne sais plus comment j’ai commencé Le silence de la cité mais je me souviens qu’à chaque fois, je me suis demandé pourquoi et qu’est-ce que c’est  que j’ai laissé les livres commencés, tous, pour,  que Reine de mémoire c’est un livre de Nantes que je lis en pointillés, en pointillés parce que je veux qu’il dure, qu’il me dure longtemps, et pourtant des tomes et tomes je sais qu’il y en a,  que Janus va pouvoir être repris dévoré maintenant peut-être qu’a été fini Le silence de la cité  que Le silence de la cité je me suis dis : mais qu’est-ce que c’est, je n’y comprends rien,  je n’y comprends strictement rien je laisse tomber je reprends je ne comprends strictement rien c’est perception et l’espace est flou je ne comprends pas comme je ne comprenais pas le début des Vagues, de Virginia Woolf je ne comprends pas comme une enfant doit découvrir ce qui l’entoure comprendre comment autour d’elle s’agence la réalité c’est de cette enfant l’histoire Le silence de la cité, c’est l’histoire d’Elisa
le transhumanisme, Elisabeth Vonarburg l’anticipe anticipe blob le transhumanisme des formes bloblfish pour qui voudraient longtemps vivre toutes reliées à leurs écrans, leurs tubes, leurs intraveineuses, leurs drônes
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le massacre de ces êtres  comme le massacre des blobfishs au fond des océans par Paul, un Homme, quand l’Homme est l’humanité d’avant, patriarcale, dominante, ce n’est pas clair les massacres, ça gicle, ça brouille,  les passages d’horreur ne sont pas, c’est une sensation d’horreur qui,  ce ne sont pas des descriptions léchées qui mais des formes rêvées, le massacre, le rêve d’un massacre une femme, Sybille, massacrée parce que la connaissance elle dit à Elisa : apprends Elisa apprend parallèle par Paul tout le monde massacré, restent dans une cité  la dernière cité où encore des réfugié,es des temps d’avant ? mais Elisa, produit génétique, est-elle encore du temps d’avant ? dans la cité, restent indétruits le destructeur-créateur, Paul la créature-qui-sait-se-régénérer-plus-vite-qu’elle-n’est-coupée, Elisa l’algorithme du grand-père dans un ommach, Desprats, qui Elisa guidera, guidera ? un ommach, j’ai lu tout le temps  un oma-k, pas un ommache, comme homme-machine le terme, à un moment, le terme de femmach est proposé, ne tient pas pas de sexe les robots perfectionnés qui saignent par delà leurs structures d’acier mais ommachs, reste ommachs, comme  comme quel résidu de quelle pensée ? tout autour, tout tout autour des cités, de la cité, c’est l’extérieur dans l’extérieur, il y a des hommes et des femmes  qui vivent, parfois déformé,es radiations et malterre, mauterre, les terres maudites  à l’extérieur des cités enterrées lesquelles comme tout abri anti-atomique sont enterrées
(il y a deux semaines en suisse, j’en visitais un,  une pièce minuscule, sensée 5 abrité,es, et : non comment mais combien de temps vit-on enfermé,es à 5 dans un si petit espace, une semaine, deux ?, trois ? en tout cas pas le temps de la décontamination si à côté une bombe tombe)
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à l’extérieur, il y a des hommes et des femmes peu d’hommes, beaucoup de femmes  un homme pour dix femmes un virus  quelque chose comme un virus naissent 9 femmes pour 1 homme un cheval borgne est rare, ce qui est rare est cher, un cheval borgne est cher  les hommes dominent le monde  et les femmes sont réduites en esclavage  toutes femmes esclaves tous et toutes observé,es depuis la cité de Paul par des drônes observé,es les êtres et prélevé,es, disséqué,es utilisé,es comme bétail pour créer Elisa d’une cuve Elisa naît transhumaine un transhumanisme qui ne se nomme à l’époque, 1980, pas ainsi à force, sous l’œil de Paul elle apprendra à s’auto-regénérer de son corps tout contrôler immédiatement sauf son changement, Paul, rêve ou mort ?
elle aimera Paul et ce que décrit Vonarburg de l’amour du désir qu’Elisa éprouvera pour Paul me semble, à un certain endroit,  très juste Elisa désire Paul manipule  et Elisa désire mais Paul manipule c’est la vieille histoire dans 5 siècles la vieille histoire entre deux êtres dans le même schéma que celui que la vieille Histoire a favorisé la différence, c’est qu’entre les protagonistes il y a une différence de quelques siècles
Elisa, Elisa Elisa saute-moi au cou Elisa, Elisa Elisa cherche-moi des poux, Enfonce bien tes ongles, Et tes doigts délicats Dans la jungle De mes cheveux Lisa Elisa, Elisa Elisa saute-moi au cou Elisa, Elisa Elisa cherche-moi des poux, Fais-moi quelques anglaises, Et la raie au milieu On a treize Quatorze ans à nous deux Elisa, Elisa Elisa les autres on s'en fout, Elisa, Elisa Elisa rien que toi, moi, nous Tes vingt ans, mes quarante Si tu crois que cela Me tourmente Ah non vraiment Lisa Elisa, Elisa Elisa saute-moi au cou Elisa, Elisa Elisa cherche-moi des poux, Enfonce bien tes ongles, Et tes doigts délicats Dans la jungle De mes cheveux Lisa
Paroliers : Michel Jean Pierre Colombier / Serge Gainsbourg - 1978 (Vonarburg signe le silence la cité en 1981 - quel lien ?)
elle aura aimé et partira à cause du massacre, du danger partira avec Desprats, guidé par l’ommach programmé Desprats pour éteindre toutes les cités et finalement à la sienne revenir elle partira sous forme d’un homme pas le masque mais son corps changé  son corps de femme en corps d’homme changé c’est très beau  l’écriture de Vonarburg est passionnante insaissisable et passionnante insaissisable sauf dans les moments où  les corps changent, là hyper précise et passionnante un corps d’homme à partir d’un corps de femme véritablement ça marche elle change de corps, elle apprend à changer de corps avec les cuves et la trans et pas seule elle apprend qu’elle peut  et elle change en toute conscience le pouvoir de réorganiser ses cellules en autre chose, autrement organisées,  une autre structure le corps d’Elisa Elisa est un homme un homme pour voyager  à l’Extérieur où les femmes sont esclaves pour voyager un corps d’homme pour ne pas devenir esclave un corps d’homme 1980 2017 2500 tout éteint et revient vers la Cité Elisa et le massacre  Paul massacre encore  Paul n’est pas mort, s’est encore regenéré, comment ? n’est pas mort Paul, devra le tuer  le tuera, par lui à nouveau changée en femme le tuera tranchera Elisa après à une femme avoir fait l’amour  le désir d’un corps d’homme pour un corps de femme en tant que femme Vonarburg, là aussi c’est  très beau de cette union, naîtra un possible le soulèvement des femmes menées par la femme  qui avec un homme-femme, avec Elisa, a fait l’amour a fait l’amour Judith avec l’homme-femme qui tue qui massacre la révolte est rendue possible possible que les femmes avec les hommes se battent  contre la Cité possible que les femmes contres les hommes se battent possible que de ce combat personne ne gagne  possible que Elisa, à côté de la Cité, tout à côté de la Cité prise encore dans tous ses problèmes de choix Elisa Elisa fait croître un Projet, le projet de Deslprats ? un projet où des enfants naissent et naissent  et savent contrôler leur corps  mieux que leur mère hors de la peur, du rêve, de la mort leurs corps savent changer et explorer les possibles femme homme animal et ces possibles, à l’Extérieur, devraient  aux hommes, aux femmes  se mêler ayant tout oubliés qu’afin que tout,es puissent un jour puissent savoir à égalité tout expérimenter  ça c’est le Projet mais le Projet,  mais Abram-Gavra, Judith, Elisa, Lia et  Francis et Florie, et Francis et Florie,  leur amour, 
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lilias42 · 2 years
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Mes WIPs version Penguin Classics
Merci beaucoup @ladyniniane de m'avoir tagguée ! ça m'a donné l'occasion d'enfin trouvé un titre à mes histoires ! (je plaide coupable de jamais leur en donner un avant de poster tout ^^')
Le principe ? Utiliser ce générateur pour donner à vos WIPs des couvertures de la collection Penguin Classics.
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Tableau d'origine : Jeune femme écrivant une lettre de Gerard ter Borch (1655)
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Bon ! Pour mes histoires, on a :
-Evidemment, ma réécriture de la route CF dans Fire Emblem Three Houses qui se concentre surtout la relation entre Rodrigue et Félix (ainsi que sur leur famille... et autre autre car, oh ! oh ! Y a du monde qui s'est rajouté la fête !) On les suit tous les deux depuis l'enfance de Rodrigue (l'introduction, c'est le jour où il apprend que son père est mort assassiné pour protéger le roi... faudrait que je poste cette intro un jour d'ailleurs... quand ce sera prêt, évidemment...) Honnêtement, je n'avais aucune idée de comment l'appeler alors, en tournant un peu, je me suis rendu compte que c'est beaucoup sur les liens qu'on les uns et les autres entre eux, mais aussi avec le passé, l'espace vu qu'il y a aussi de l'affection pour la terre où on vie et son histoire... donc, "les liens sont éternels", ça colle relativement bien... j'espère. En tout cas, les loups étaient obligatoires sur la couverture !
-Ensuite, c'est pas sur Tumblr, c'est même en grosse pause à cause de ce que j'écris sur FE3H (et parce que ça fait... plus de 5 ans que j'écrivais dessus sans m'arrêter, même si on changeait d'histoire donc, une pause était bien méritée) : "Les Chroniques de Terria" ! C'est plus une série d'histoire qu'un livre isolé mais, ça raconte à la base l'histoire d'une fratrie de triplés qui vit sur une ile occupé par leur voisin, le pays de Bra, alors que l'infante de ce Royaume est une gamine pourrie gâtée et inconsciente des réalités, manipulée par sa mère la régente pendant sa minorité, qui fait tout pour garder le pouvoir. Petit à petit, on voyait l'ile se libérer avec eux de l'envahisseur, ainsi que les actions à Bra pour se débarrasser de l'infante Viviane, ainsi que sa relation avec son demi-frère Alexandre, fils bâtard de son père avec son véritable amour. Le tout sur fond de tension entre les humains et les personnes dotées de pouvoir magique (les draoidhs) qui sont discriminé à Bra (Alexandre en est un par exemple mais, il doit le cacher), les esprits s'occupant de la nature, et les habitants des mers, et avec en histoire de fond des évènements étrange qui annonce le retour de Lilith, le diable, ainsi que le rôle d'une autre fratrie de triplés (oui, j'aime les triplés, c'est pratique pour avoir toutes les compétences d'un groupe et toujours quelqu'un avec qui discuté ^^') gouvernant eux le grand et saint pays de Rus', dont les pouvoirs réputés divins les rendent capables de donner forme, corps et esprit à tout ce qu'ils imaginent... oui, un sacré bazar mais juré, ça va quelque part ^^' (et aussi, c'est plusieurs histoires distinctes à des moments différents, lié entre elle par l'intrigue du Diable pour certaines donc, ça passe mieux !)
Faudrait que je reprenne à l'occasion pour remettre les idées que j'ai eu entre temps et affiner tout ça vu que bon, ça se sent que c'était une histoire que j'ai écrite au lycée. Michelle Ailleagan est une des personnages, même si elle est assez secondaire mais, elle et sa famille sont de bons scribes alors, c'est comme si c'était elle qui avait tout écrit (et Sacha Seyr - mon nom de plume hors Tumblr, c'est pas du tout mon nom IRL - était celle qui traduisait ses écrits en français)
-enfin, 3ème couverture "Je t'appellerais "Sourire"..." c'est ma première histoire écrite (et finie) sur FE3H ! Et inspiré par ce fanartjuste génial ! Même si dans l'histoire, cette scène n'arrive jamais, c'est juste ce qui m'a donné l'idée d'écrire une histoire où Glenn était le chevalier macabre... ce qui serait bien plus logique en fait. Emile serait autorisé à être plus jeune que Mercedes afin qu'elle soit vraiment une grande soeur qui aurait pu s'occuper de lui, ça aurait fait un ennemi encore plus intime pour Dimitri ainsi que le faerghus four (qui aurait pu être autorisé à plus exister hors soutiens et quelques mentions par-ci par-là de l'exploration ou quand ils ne sont pas recruté) : c'est la personne qu'il aime profondément, qui l'a protégé à Duscur,et il le retrouve quand il est devenu une marionnette à peine vivante de leur ennemi - tout en lui confirmant que ses hallucinations sont bien le fruit de son esprit et pas de vrais fantômes - qu'il doit vaincre afin d'en finir avec la Tragédie et enfin l'enterrer, tout comme ces amis (surtout Ingrid et Félix), notamment en le dépassant alors qu'il a toujours été leur modèle inatteignable, surtout pour son petit frère. Tragique, mais ce serait bien dans le ton d'AM (et encore plus AG [je te regarde très fort pour la mort de Rodrigue !]). Pour compenser, on peut même faire en sorte que si le joueur découvre que le chevalier macabre est Glenn ou fait un paralogue où on a des indices sur son ancienne identité (genre, celui d'Ingrid pour enlever celui qu'elle partage avec Dorothéa), cela sauve Rodrigue de Flèche. Pour les paralogues aussi, on pourrait s'arranger pour que tout le monde en est un dans cette configuration !
Et pour les actions de Glenn, on enlève le côté méchant ultra méchant avec des phrases clichés et le côté "mais il est mignon en aimant les chats-euh !" de Jeritza ! Soit, on part sur un soldat muet, silencieux, qui distribue la mort en silence et sans un mot avec ces animations qui le font ressembler à une marionnette dont on tire les fils, et sa mise à mort est plus une délivrance qu'autre chose car, les agarthans n'utiliseront plus son corps et sa force qu'il utilisait avant pour aider les autres pour faire le mal, où lui-même sourit de soulagement que ce soit fini en revoyant ses proches une dernières fois ; soit on part sur un soldat amnésique qui se bat avec les méchants parce qu'il n'a pas le choix mais, n'éprouve aucun plaisir à faire ce qu'il fait mais, est intrigué par plusieurs de nos élèves, puis il meure en retrouvant la mémoire.
Pour cette histoire, j'étais parti sur cette deuxième option : Glenn était récupéré par Pan à Duscur mais, pour le faire survivre, il l'a recouvert de prothèses mécaniques qui lui permettre de survivre avec un sérum fabriqué avec le pouvoir de Thalès afin que la magie circule dans ces circuits, sérum qu'il doit boire une fois par semaine au début, ce qui l'enchaine à Shambala. Il n'en boit plus, il meure, point. On se concentre plus sa relation avec Pan qui lui aussi finit de développer ses émotions, à les comprendre et à les accepter (d'où le sous-titre), notamment pour son affection pour Glenn à qui il prétend être son oncle pour le manipuler au départ, avant de vraiment le considérer comme son neveu, même si le travail a déjà été commencé sous Loog et ses compagnons (surtout Loog d'ailleurs). Glenn a également quelques flashs et des sensations étranges quand il revoie / revit des choses en lien avec son passé. Le titre vient d'ailleurs de son seul souvenir : le sourire de son petit frère mais, comme il ne se souvient que de cette expression et pas de son possesseur, il l'appelle "Sourire" en attendant de le retrouver.
Il faudrait aussi que je reprenne cette histoire pour refaire tout le premier jet, vu que mes idées ont bien évolué depuis le temps et que j'ai eu d'autres idées en cours de route !
Et je crois que j'ai fait le tour... ah non ! Bon, c'est plus du tout un travail en cours mais, il faut que je trouve l'occasion / la bonne histoire pour réutiliser trois personnages que j'adore : Nissim, Ariel et Esther Malak ! Oui, encore des triplés, je fonctionnais pas mal sur archétypes que je faisais varier à ce moment-là. Ici, c'est la variation de mon groupe de personnage "triplés" sur une version maléfique. Car y a pas à dire, et y a pas d'autres mots pour les désigner, ce sont d'énormes connards ! Ils ont eux-mêmes choisi d'utiliser le mot "ange" en hébreux pour faire leur nom de famille mais, ne vous y fiez pas, c'est de la publicité mensongère ! Ils font partie de mes persos les plus sans morale, toute histoire confondue !Ce sont plus ou moins les dieux du temps et ils peuvent le manipuler à leur guise : la benjamine Esther contrôle le passé, le cadet Ariel le présent et l'ainé Nissim le futur, ce qui leur donne une certaine omniscience mais, ce qu'ils préfèrent, c'est jouer sur les probabilités que certains évènements arrivent en manipulant les mortels pour que l'histoire soit plus amusante. Ils sont donc autant capable d'aider les protagonistes que les antagonistes tant que l'histoire est amusante, tout en leur mettant des bâtons dans les roues pour la corser. Ils étaient donc complètement imprévisibles, ne perdaient jamais leurs moyens, étaient ultra classe et avaient une logique assez pétée et tordue car, tout ce qu'ils voulaient, c'était rire un bon coup en commentant les actions des mortels qui se débattent avec leur vie manipulée par des créatures bien plus puissantes qu'eux (bref, les Malak, c'était Rumpelstilzchen dans Once Upon a Time... celui des deux premières saisons en tout cas, j'ai juste vu celles-là de mémoire et pour les dernières, c'est parti en cacahuètes de ce que j'ai compris donc, pas envie de tout voir)
Oui, les Malak étaient complètement pétés, je les ai créés pour une histoire que je m'étais forcé à faire sur Wattpad car tous mes amis y écrivaient aussi, histoire que je n'aime plus du tout, et quand j'en ai parlé quelques années plus tard à une autre copine hors de ce cercle, elle m'a dit que "oui, y a toujours des maitres du temps pourris dans les premiers histoires qu'on fait" (ou quelque chose du genre)... mais je les aime moi ces trois grands tarés complètement pétés ! Ils sont peut-être pourries ou banaux ou ultra classique ou je ne sais quoi mais, je les aimes quand même ! Surtout que c'est quasi les seuls de mes personnages à assumer être des méchants qui font ce qu'ils veulent car, ils le peuvent et que personne ne peut les en empêcher ! Donc, plus qu'un WIP, ce serait plutôt trouvé l'idée d'une histoire où ils s'insèrent bien et où ils pourraient faire leur JDR grandeur nature en toute tranquillité (ou alors, ils restent l'origine des distorsions temporaires et autres UA dans ma tête ^^')
Pour les tags… je sais pas trop honnêtement, j'ai pas envie de forcer ou exposer les gens donc, c'est la porte ouverte à qui veut bien s'y coller ! :D (même si j'aimerais bien voir des couvertures du genre pour les histoires de blog que je suis, comme recurringwriter dont j'ai lu plusieurs histoires ou emilyliuwho - surtout que j'adore ces dessins ! Ils sont si beaux ! - mais bon, comme je ne les connais pas, je préfère éviter de les tagger).
En espérant que ça vous a plus en tout cas ! Et encore merci de m'avoir tagué Ladyniniane ! :D
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