#Chroniques Voyages
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vagabondageautourdesoi · 2 years ago
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Temple de la Reine-pharaon
Temple d’Hatchepsout À Louxor, sur la rive ouest du Nil face au temple de Karnac, le Temple de la Reine-Pharaon, Hatchepsout, a imprimĂ© sa stature au fil des siĂšcles. Du nom d’Hatchepsout, l’histoire retient qu’elle a Ă©tĂ© la femme pharaon connue au long cours qui rĂ©gna Ă  la XVIIIe dynastie en tant que cinquiĂšme pharaon, nĂ©e en 1508 avant JC. PremiĂšre grande femme dont le nom a marquĂ© Ă  jamais

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ditesdonc · 7 months ago
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Le numéro 6!
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Et oui, c’est la rentrĂ©e, mais il n’y a pas d’heure pour voyager. Alors, on met les voiles, on appareille, on embarque : pour Irma, l’üle de tous les possibles, pour le Grand Nord du Spitzberg, pour une Gaule drĂŽlatique, pour l’ombre gourmande de petits palmiers ou, tout simplement, pour la contemplation de la nature et son inĂ©puisable beautĂ©. Allez, on lĂšve l’ancre, Ô capitaine ! C’est parti pour un nouveau « Dites donc ! »
Nous serons ravis de diffuser vos histoires, vos Ă©crits, vos Ɠuvres. Alors n’hĂ©sitez pas Ă  nous contacter pour nous envoyer vos tĂ©moignages, rĂ©cits, productions en tous genres. Nous les intĂ©grerons aux numĂ©ros Ă  venir avec grand plaisir ! Contact: Association La Voix des autres, [email protected] / 0662277300
Commande tirage papier: via Hello Asso
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barbudeville · 11 months ago
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Voyage en Martinique
Tu veux voir tout les photos de mon voyage en Martinique? Ça se passe sur mon Instagram uniquement. Une photo par jour. Abonne-toi à mon IG c’est gratisss.
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stephanedugast · 1 year ago
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📌[LIVRE] Dans le numĂ©ro 11, le journal Embarquements innove. La rubrique « La petite librairie » 📚 s’agrandit et occupe une pleine page. Le fruit des lectures et de la plume ✒ de Magali Brieussel de La GĂ©osphĂšre, librairie de voyage Ă  Montpellier.
ă€°ïž LA CHRONIQUE 🔖 L’illustrateur Virgile Dureuil, qui avait dĂ©jĂ  adaptĂ© en bande dessinĂ©e deux ouvrages de Sylvain Tesson, revient avec une mise en images aussi magistrale que fidĂšle de L’Axe du loup, l’une des aventures les plus (
)
Pour lire la chronique en intĂ©gralitĂ©, abonnez-vous et soutenez le journal EmbarquementsEmbarquements, un mĂ©dia papier 100% indĂ©pendant, 0% pub 👇 www.embarquements.com
ă€°ïž 📕 LE LIVRE L’Axe du loup de Virgile Dureuil, 128 pages - 21 €, Casterman BD.
ă€°ïž
LE TON 🐌 ÉLOGE DE LA LENTEUR 🍃 Partir loin – ou pas. Mais partir lentement. VoilĂ  une idĂ©e qui, de plus en plus, fait son chemin. Que ce soit au sein des frontiĂšres de nos rĂ©gions françaises ou Ă  travers les immensitĂ©s d’Asie centrale, les livres de notre sĂ©lection invitent Ă  prendre le temps. Le temps de la contemplation
 ou celui de la vengeance ! Premier ouvrage de sa sĂ©lection.
ă€°ïž
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sofya-fanfics · 3 months ago
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Le bal de Noël
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Fandom : Bridgerton
Relationship : Colin x Penelope
Voici ma participation pour le 2024 12 Days of Christmas Challenge pour le prompt : FĂȘte/bal de NoĂ«l.
J’espùre que ça vous plaira.
Résumé : « Puis-je inviter Penelope à danser ? Demanda Colin. »
D’abord surprise par sa demande, comme si cela Ă©tait inattendu que quelqu’un demande Penelope Ă  danser, Portia sourit de toutes ses dents et accepta. Il crut qu’elle allait pousser sa fille dans ses bras car elle n’allait pas assez vite Ă  son goĂ»t. Il tendit la main vers Penelope, qui la prise, et il la conduisit au centre de la salle oĂč d’autres couples dansaient. Ils dansĂšrent et Colin lui sourit chaleureusement.
Disclaimer : La Chronique des Bridgerton appartient Ă  Julia Quinn.
@12daysofchristmas
AO3 / FF.NET
Colin regarda autour de lui, essayant d’éviter une Ă©niĂšme femme qui essayait de lui prĂ©senter sa fille. Il venait de rentrer de voyage et Ă  peine Ă©tait-il arrivĂ© Ă  la maison, que sa mĂšre l’avait emmenĂ© de force Ă  cette soirĂ©e. Et bien sĂ»r, comme n’importe quel enfant Bridgerton, il lui Ă©tait impossible de dĂ©sobĂ©ir Ă  Violet Bridgerton.
Il savait d’avance ce qui l’attendait. DĂšs qu’il aurait mis un pied dans la salle, toutes les mĂšres se jetteraient sur lui pour lui prĂ©senter leur fille, espĂ©rant que celle-ci devienne la prochaine Lady Bridgerton. De plus, Lady Whistledown avait annoncĂ© son retour, donc tout le monde Ă©tait au courant qu’il Ă©tait Ă  la soirĂ©e.
La soirĂ©e Ă  laquelle Violet l’avait forcĂ© Ă  aller Ă©tait un bal de NoĂ«l organisĂ© par une de ses amies et il aurait Ă©tĂ© impoli que Violet refuse son invitation. Et elle avait rĂ©ussi Ă  convaincre Colin qu’il serait impoli de sa part de refuser puisque tout le monde savait qu’il Ă©tait rentrĂ©.
Il voulait partir au plus vite sans que sa mĂšre ne s’en aperçoive. Il ne voulait pas la contrarier, mais il ne supportait plus cette soirĂ©e. Il vit une des amies de sa mĂšre, Lady Willington, approcher avec ses filles. Colin avait l’impression d’ĂȘtre un animal pris au piĂšge. Il balaya la salle du regard, espĂ©rant trouver ÉloĂŻse. Peut-ĂȘtre que s’il dansait avec sa sƓur, elles n’oseraient pas venir l’importuner. Il grogna de mĂ©contentement, ne trouvant pas ÉloĂŻse. Il regarda une nouvelle fois dans la salle et vit Penelope entrer, accompagnĂ©e de sa mĂšre et ses sƓurs. Et vu la tĂȘte qu’elle faisait, elle avait tout autant envie que lui de fuir cette soirĂ©e. Il regarda vers Lady Willington qui se rapprochait de plus en plus et sans rĂ©flĂ©chir, il alla Ă  la rencontre des femmes Featherington.
« Mesdames, les salua-t-il. »
Portia Featherington le regardait comme toutes les autres mĂšres. Elle Ă©tait heureuse que le cĂ©libataire le plus prisĂ© de la soirĂ©e vienne les accoster. Prudence, Philippa et Felicity lui lancĂšrent un sourire charmeur. Penelope, elle, le regardait avec compassion, sachant qu’il n’aimait guĂšre ce genre de soirĂ©e mais qu’il ne voulait pas faire honte Ă  sa mĂšre en n’y assistant pas. Elle savait ce qu’il ressentait. Si seulement il pouvait passer le reste de la soirĂ©e avec elle, le temps lui serait plus supportable.
Il lança un regard Ă  Lady Willington qui l’observait comme s’il Ă©tait une proie sur laquelle elle Ă©tait prĂȘte Ă  bondir. Un frisson d’effroi le parcouru Ă  cette pensĂ©e. Il regarda Penelope, qui comprit aussitĂŽt ce qui se passait. Elle acquiesça, comme pour l’encourager dans sa dĂ©marche.
« Puis-je inviter Penelope à danser ? »
D’abord surprise par sa demande, comme si cela Ă©tait inattendu que quelqu’un demande Penelope Ă  danser, Portia sourit de toutes ses dents et accepta. Il crut qu’elle allait pousser sa fille dans ses bras car elle n’allait pas assez vite Ă  son goĂ»t. Il tendit la main vers Penelope, qui la prise, et il la conduisit au centre de la salle oĂč d’autres couples dansaient. Ils dansĂšrent et Colin lui sourit chaleureusement.
« Je vous remercie, dit-il. Vous venez de me sauver la vie. »
Penelope rit légÚrement.
« Je vous en prie, Monsieur Bridgerton, se moqua-t-elle gentiment. »
Elle lança un regard vers sa mÚre qui souriait fiÚrement.
« Vous venez de rendre ma mÚre heureuse pour le reste de la soirée. »
Colin comprit qu’elle allait se vanter auprĂšs de ses amies que Lord Bridgerton avait demandĂ© sa fille Ă  danser.
« Je dĂ©teste ce genre de soirĂ©e, dĂ©clara-t-il. Si ce n’était pas pour ma mĂšre et toutes ces obligations

-Je comprends ce que vous ressentez. »
Il observa Penelope. Il n’y avait jamais vraiment rĂ©flĂ©chi, mais la pression sur ses Ă©paules devait ĂȘtre plus lourde Ă  porter que la sienne. Elle Ă©tait en Ăąge de se marier et sa mĂšre devait la pousser dans les bras de tous les beaux partis avant qu’elle ne devienne une « vieille fille ».
« Malheureusement, nous ne pouvons rien y changer, dit-elle. »
Colin acquiesça et lui sourit.
« En effet. Alors profitons de cette danse. »
Il n’avait aucune honte Ă  avouer qu’il s’amusait avec Penelope. Il Ă©tait rare que celui lui arrive dans ce genre de soirĂ©e, encore moins Ă  un bal de NoĂ«l. Il voyait qu’elle s’amusait aussi. Elle avait un immense sourire aux lĂšvres et un Ă©clat dans le regard. Ses yeux avaient-ils toujours Ă©tĂ© aussi beaux et lumineux ? Il avait l’impression de la voir pour la premiĂšre fois. Pour lui, elle avait toujours Ă©tĂ© l’amie de sa petite sƓur. Mais ce soir, il la voyait comme la femme qu’elle Ă©tait devenue. La musique s’arrĂȘta et Colin revint Ă  la rĂ©alitĂ©. Ils s’arrĂȘtĂšrent de danser et il la conduisit en dehors de la piste de danse. Il posa ses lĂšvres sur le dos de sa main, ne la quittant pas des yeux.
« Merci pour cette danse.
-Je vous en prie, rougit Penelope. »
Colin la salua et alla retrouver sa mĂšre qui dĂ©sirait partir. Il lança un dernier regard Ă  Penelope. Cette Ă©trange sensation qu’il avait ressenti lorsqu’elle Ă©tait dans ses bras Ă©tait toujours prĂ©sente. Peut-ĂȘtre Ă©tait-ce dĂ» Ă  la magie de NoĂ«l, se dit-il. Il donna le bras Ă  sa mĂšre, qui l’accepta, et il la conduisit dehors.
« T’es-tu amusé ? Demanda-t-elle.
-Oui, répondit-il. Oui, je me suis amusé. »
Il sourit tendrement en repensant Ă  Penelope. Ce sourire n’échappa pas Ă  Violet qui Ă©tait heureuse pour lui.
Fin
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valerielemercier · 7 months ago
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Les chroniques japonaises de Nicolas Bouvier | Invitation au voyage | ARTE
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chifourmi · 8 months ago
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Du coup maintenant que j'ai un peu de temps, c'est parti pour faire un petit récapitulatif de ces 3 derniÚres semaines!
Il s'est passé énooormément de choses pendant ma semaine au camp pour enfants avec handicap. Je vais faire des chapitres carrément.
1. L'enfant que je suivais
Il a la maladie de Duchenne. En gros des tissus adipeux se mettent autour de ses muscles. Il a du mal à se déplacer, il doit marcher lentement sinon il tombe facilement. Il peut se déplacer en chaise roulante. C'est une maladie chronique. Il a aussi un léger retard mental. Il a 11 ans.
Je me suis trop bien entendue avec lui. J'ai vu la vie complĂštement autrement parce que j'ai compris ce qu'Ă©tait un monde pas adaptĂ© Ă  toi. Les jeux oĂč on devait courir c'Ă©tait mort, les jeux de parcours c'Ă©tait mort, le chĂąteau gonflable c'Ă©tait ultra difficile, rien que traverser le terrain c'Ă©tait une Ă©preuve,... Bon sinon tout le monde disait qu'il Ă©tait amoureux de moi, trop chou. Il m'appelait tout le temps en criant avec sa voix aiguĂ«. Tout le monde s'y Ă©tait habituĂ©. C'Ă©tait un enfant roi, il piquait facilement des crises. Mais j'arrivais Ă  le calmer. Sauf une fois oĂč j'ai perdu patience et j'ai juste laisser les autres m'aider. D'ailleurs les accompagnants s'entraidaient souvent c'Ă©tait trop chouette. L'annĂ©e prochaine, il ne reviendra pas. Il passe au camp des plus grands. Ça va faire bizarre d'avoir un autre enfant que lui. J'imagine pas trop l'expĂ©rience avec un autre. Ça me fait un pincement au cƓur rien que d'y penser.
2. Les accompagnants
Beaucoup venaient pour la premiĂšre fois donc il n'y avait pas dĂ©jĂ  des groupes partout. C'Ă©tait tellement plus facile de s'intĂ©grer du coup. C'Ă©tait gĂ©nial, je me suis trop bien entendue avec tous les gens. Surtout Cam, le feeling est direct passĂ© avec elle. On se racontait tous les ragots, on restait souvent ensemble. Je me suis trop bien entendue avec son pote Pi aussi. Il est trop bonne ambi en soirĂ©e. Il est iconique, c'est un peu une chipie mais dans le sens positif. Je sais pas comment expliquer mais J'ADORE. À la fin ils m'ont dit de revenir l'annĂ©e prochaine pour ĂȘtre le trio de pestes MDR. Puis y a Alby aussi, j'avais du mal avec elle au dĂ©but parce qu'elle Ă©tait toute blasĂ©e et j'avais envie de la secouer ahah mais aprĂšs j'ai appris Ă  la connaĂźtre et Ă©norme coup de cƓur. Elle est du genre Ă  te poser une question philosophique Ă  un moment hyper random. Elle est super spontanĂ©e et vraie. Puis un de mes coups de cƓur c'Ă©tait aussi PW. C'est trĂšs bizarre pcq Ă  la base c'est le genre de gars qui m'in-su-pporte pcq il fait des blagues beaufs. Mais on est passĂ©s de ennemies to friends et au final c'est peut-ĂȘtre lui qui m'a le plus marquĂ© positivement. En fait je crois qu'au dĂ©but il me voyait juste comme une belle cruche et moi je le voyais juste comme un beau crĂ©tin. Au dĂ©but il me taquinait, faisait des blagues sexistes, etc. Puis quand on a vraiment parlĂ© j'ai captĂ© que c'Ă©tait juste un gars pas trĂšs fort pour montrer ses Ă©motions, un peu maladroit avec les filles. Je lui ai dit que je dĂ©testais son cĂŽtĂ© beauf et aprĂšs je ne l'ai plus jamais entendu faire de blagues sexistes. Je me suis trop attachĂ©e Ă  lui. Nos moments Ă  deux Ă©taient tellement touchants. Mais ce qui m'a fait trop mal au cƓur c'est que c'Ă©tait son tout dernier camp. Il ne reviendra pas les prochaines annĂ©es. Ça va ĂȘtre tellement diffĂ©rent sans lui.
Sinon y avait ce gars qui ressemblait au Dieu Grec physiquement et qui m'a perturbĂ©. Je ne l'ai pas calculĂ© le premier jour parce que je voulais me tenir loin de lui mais il est venu vers moi de lui-mĂȘme le deuxiĂšme jour. On a parlĂ© petit Ă  petit durant la journĂ©e. Et en fait chaque soir, une fois que les enfants dorment, on fait un dĂ©brief entre tous les accompagnants puis on fait une soirĂ©e. Et on est restĂ©s ensemble toute la soirĂ©e. Il Ă©tait tellement intĂ©ressant, il voyage en solo depuis qu'il a 14 ans et ça se voit qu'il en a appris des choses. Puis j'adore son caractĂšre. C'est la dĂ©finition de la force tranquille. Mais aprĂšs cette soirĂ©e, quand on s'est retrouvĂ©s Ă  deux, il m'a embrassĂ© sur la joue. Je m'y attendais pas, c'est arrivĂ© d'un coup. Je ne comprends pas comment les mecs peuvent se permettre d'envahir l'espace personnel de quelqu'un comme si c'Ă©tait rien. Ça m'a Ă©nervĂ©e et je l'ai stoppĂ© direct en disant que j'Ă©tais en train de construire quelque chose avec le musicien et que du coup je n'Ă©tais pas intĂ©ressĂ©e. Il a compris et a rĂ©agit normalement. AprĂšs ça, on s'est posĂ©s au coin du feu et on a continuĂ© Ă  parler. Heureusement, y avait pas de gĂȘne. Il m'a dit qu'il serait content qu'on reste amis maiiiis aprĂšs il m'a quand-mĂȘme prĂ©cisĂ© que si jamais je n'avais plus rien avec qui que ce soit, il Ă©tait lĂ . MDR. Amis mais pas trop? Par contre cette nuit Ă©tait trop belle, les Ă©toiles se voyaient parfaitement, y avait des Ă©toiles filantes et mĂȘme des lucioles. Ce que j'aimais trop aussi avec lui c'est qu'en soirĂ©e il Ă©tait toujours partant pour tout, il Ă©tait trop bonne ambi. C'Ă©tait un peu mon pote de soirĂ©e quoi. Mais je ne l'ai vu que 3 soirs parce qu'il est parti plus tĂŽt que tout le monde. Mais revenons un peu en arriĂšre. AprĂšs le soir oĂč il m'a fait un bisou sur la joue, la grosse gaffe que j'ai faite pcq je suis TROP CONNE, c'est qu'avec encore de l'alcool dans le sang j'ai envoyĂ© un message au musicien pour lui dire que y avait ce gars qui ressemblait au Dieu Grec et que ça me perturbait et qu'il m'a embrassĂ© sur la joue et blablabla. Je lui ai tout expliquĂ© de la pire maniĂšre possible comme si c'Ă©tait juste un pote et que ça n'allait pas avoir de consĂ©quences. Le lendemain, le musicien Ă©tait trop saoulĂ© mais on s'est appelĂ©s et on a tout mis au clair et il m'a demandĂ© de ne plus parler Ă  ce gars. Ce que j'ai donc voulu faire. SAUF QU'IL ME COLLAIT TOUT LE TEMPS. Du coup on a quand-mĂȘme continuĂ© Ă  parler et je l'ai dit aprĂšs au musicien. J'aime trop qu'on puisse tout se dire et qu'on puisse tout rĂ©soudre en communiquant calmement. Ça me met tellement en confiance. Je me sens vraiment en sĂ©curitĂ© dans notre relation. Je suis trop heureuse de l'avoir rencontrĂ© purĂ©e.
Bon je vais m'arrĂȘter lĂ  pour le rĂ©cap du camp en tout cas.
(23/07/2024)
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fieriframes · 1 year ago
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[In the pale dust I have discerned signs that frighten me.]
X - Mars Éditions
Sur le voyage du retour de Londres à Paris, j'ai lu Nuit Sans Fin encore et encore. C'était un livre trÚs court; juste 9 poÚmes étranges, chacun accompagné d'une photo encore plus étrange. Les premiÚre et derniÚre pages se composaient uniquement d'un triangle, un blanc et un noir. Les poÚmes décrivaient une sorte de voyage à travers le monde souterrain. Des rituels magiques et une mythologie élaborée qui n'était pas facile à comprendre. Le vocabulaire était trÚs compliqué; beaucoup de mots inconnus ou démodés. 
Par exemple, la premiÚre poÚme, simplement intitulé I:
Pour se rĂ©adapter Ces nombreuses hyĂšnes Qui tout blĂȘmit disparaissent doucement
Je ne sais pas comment l'expliquer, mais j'ai compris sans comprendre. Ce livre pourrait révéler quelque chose, mais quoi ? Je ne savais pas. AprÚs l'avoir lu en boucle pendant quelques jours sans progresser, je me suis rendu compte que le nom de l'éditeur était bien sûr mentionné au dos du livre. J'ai trouvé leur numéro de téléphone et j'ai décidé de les appeler.
Mars Éditions, bonjour ?
Oui bonjour, je vous appelle parce que j'ai une question sur l’un de vos livres; Nuit Sans Fin.
Pas de problĂšme, comment puis-je vous aider ?
J'ai beaucoup de questions, en fait. Tout d'abord, je me demandais si vous saviez qui l'a Ă©crit ?
Malheureusement, non. Je ne pense pas que cette information soit connue.
Ah, vraiment ? Tellement bizarre. Mais plus curieusement, il n'y a pas de date de publication dans le livre, c'était publié quand initialement ?
La premiĂšre Ă©dition date de 2017, mais je pense que les poĂšmes sont beaucoup plus vieux. Il y a environ 300 ans, probablement.
Je ne comprends pas. Normalement, un livre comme ça comprend une sorte d'explication; un avant-propos, n'importe quoi. C'est intéressant que vous l'ayez publié juste comme ça, sans contexte ni sans aucune autre information.
Oui, en fait
(longue pause)
Vous ĂȘtes toujours lĂ ?
Oui. En fait c’est un peu difficile Ă  expliquer. On est une entreprise familiale. L’entreprise a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1869 par mon arriĂšre-arriĂšre-grand-pĂšre qui s'intĂ©ressait aux livres obscurs et mystĂ©rieux. Mon arriĂšre-grand-mĂšre, qui a repris l'entreprise, n'Ă©tait pas diffĂ©rente.
Mais le livre Nuit Sans Fin est beaucoup plus récent et a sûrement été publié récemment?
C'est vrai, mais les circonstances sont compliquées.
Compliqué ?
Oui, aprÚs le décÚs de Michal, l'entreprise était déjà dirigée par sa petite-fille Ray depuis de nombreuses années. Mais il y avait des instructions trÚs détaillées dans son testament à propos de ce livre.
Des instructions?
Comment le publier, quelles informations inclure, quelles photos utiliser, les photos du livre sont Ă©videmment beaucoup plus rĂ©centes que les poĂšmes. MĂȘme la date exacte de la publication.
En quoi est-ce si important ?
1er FĂ©vrier, 2017. Le 555e anniversaire de Jean TrithĂšme, ou Johannes Trithemius si vous voulez.
TrithĂšme ?
Un personnage trÚs intéressant. Il était un abbé bénédictin allemand célÚbre pour ses découvertes en cryptologie, pour ses chroniques, mais aussi comme ésotériste.
Quel Ă©tait le lien entre Michal et TrithĂšme ?
En fait, le premier livre que Mars Éditions a publiĂ© Ă©tait une rĂ©Ă©dition de StĂ©ganographie, son ouvrage le plus connu. Ce livre se prĂ©sente comme un traitĂ© d'angĂ©ologie d'inspiration kabbaliste, avec des explications pour communiquer sur de longues distances avec les esprits. À l'intĂ©rieur de ce livre, TrithĂšme cachait de nombreux secrets. Il a effectivement inventĂ© la cryptologie, l'art de cacher des informations.
Quel type d'informations ?
Je suis désolé, je dois prendre un autre appel. Au revoir.
Juste comme ça, je suis resté silencieux.
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swedesinstockholm · 2 months ago
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28 novembre
au soleil sur le nouveau canapĂ© mais quel luxe d'avoir accĂšs au soleil. j'ai rĂȘvĂ© de a. et de son double au bout d'un bras de mer sur une passerelle accrochĂ©e Ă  la falaise. on allait voir l'arc-en-ciel au bout du bras de mer mais c'Ă©tait un faux arc-en-ciel, une fille en tenait le bout Ă  cĂŽtĂ© d'une porte vitrĂ©e. la plateforme pour voir l'arc-en-ciel Ă©tait toute petite et le double de a. me touchait. ça faisait trop longtemps que j'avais pas rĂȘvĂ© d'une fille qui me touche. je lui disais que je savais qu'y avait un arc-en-ciel au bout du bras de mer parce qu'un chat me l'avait dit ce matin, mais c'est pas possible les chats ne parlent pas. je devais donc dĂ©jĂ  le savoir. j'Ă©tais par terre dans le noir avec le chat et quand il s'est intĂ©ressĂ© Ă  moi j'Ă©tais folle de joie. il m'a montrĂ© comment me laver le visage avec ma patte et je devais faire comme lui.
autres trucs bien d'ĂȘtre de retour Ă  la maison: chanter Ă  plein poumons dans la douche et craquer mes noisettes avec les dents en Ă©coutant un morceau intitulĂ© l'Ă©cureuil agitĂ© sur france musique. parfois je craquais mes noisettes avec mes dents Ă  berlin mais j'avais toujours peur que quelqu'un rentre dans la cuisine Ă  ce moment-lĂ .
mardi soir f. m'a dit qu'elle avait été diagnostiquée autiste et je me suis rendu compte que le fait de le savoir noir sur blanc officiellement ça changeait tout. pour moi. c'est plus des spéculations, c'est un fait biologique. tout d'un coup plein d'aspects de ma relation compliquée avec elle ont pris sens. si je me faisais diagnostiquer autiste est-ce que plein d'aspects de ma vie feraient soudain sens? et si j'avais été virée de la librairie sans raison parce que je suis autiste? et si les gens étaient touchés quand je suis sur scÚne parce que je suis autiste? et si r. était mon ami parce que je suis autiste? et si je comprenais rien à la vie parce que je suis autiste? ?? et si je retrouve plus jamais de coloc avec des gens aussi gentils et tolérants que j. n. et d.? mardi soir j. m'a écrit gute nacht avec un coeur mais je dormais déjà.
je suis en train de feuilleter l'odeur des pierres mouillĂ©es de lĂ©a riviĂšre (l'amie de a.) pour mon atelier d'Ă©criture et elle dit "tenter de dĂ©finir des gender roles c'est comme essayer de trouver le pied d'un arc-en-ciel" mais moi je l'ai trouvĂ© le pied de l'arc-en-ciel cette nuit et j'Ă©tais avec a. et c'Ă©tait un FAUX. mes rĂȘves sont beaucoup plus profonds que moi, je me demande qui les fabrique.
29 novembre
la deuxiĂšme Ă©preuve de la semaine est passĂ©e, troisiĂšme si on compte le voyage de mardi, mais la lecture est celle que je craignais le moins parce que j'adore les lectures. depuis que f. m'a dit qu'elle Ă©tait autiste c'est comme si moi aussi j'avais Ă©tĂ© diagnostiquĂ©e. est-ce que je devrais intituler mon texte chronique d'une autiste Ă  berlin? juste aprĂšs ma lecture pendant la pause je suis allĂ©e boire un truc au bar et un type du rainbow center est venu me dire qu'il avait adorĂ© et il m'a donnĂ© sa carte pour que je lui envoie un texte pour leur magazine. il m'a demandĂ© ce que je faisais au luxembourg et j'ai dit que je donnais des cours de luxembourgeois et il m'a dit qu'ils cherchaient des gens pour donner des cours, facile comme bonjour. e. m'a proposĂ© de publier mon texte dans la future anthologie des trois premiers numĂ©ros de leur revue, j'ai dit que j'y rĂ©flĂ©chirais, j'ai pas osĂ© lui dire que je voulais le publier moi-mĂȘme, peut ĂȘtre sous forme de chapbook. j'ai pas dit Ă  j. que j'avais lu un texte en partie sur lui hier soir non plus.
je suis manifestement nĂ©e pour souffrir, souffrir et Ă©crire souffrir et puis Ă©crire. dans mon texte hier soir je disais i have ptsd when i have to have fun et ce soir j’en ai fait la dĂ©monstration concrĂšte Ă  la soirĂ©e karaokĂ©. je suis partie avant la fin parce que je commençais Ă  sentir monter la colĂšre en rĂ©action Ă  mon incapacitĂ© Ă  participer au fun ambiant. je suis partie au bord des larmes, j’ai attendu de passer devant e. r. qui fumait dehors et une fois plongĂ©e dans l’obscuritĂ© totale de l’allĂ©e j’ai pleurĂ©. je me rĂ©pĂ©tais you’re ok it’s gonna be ok un jour un jour un jour ça ira mieux pendant que les larmes me coulaient sur les joues sans discontinuer drama drama dramatique. une fois dans le train j’ai mis de la musique qui fait du bruit avec des gens qui hurlent et ça m’a calmĂ©e. quand e. p. m’a dit au revoir j’ai senti la pitiĂ© dans sa voix. elle venait de chanter baby one more time avec j. et s. en se frottant lascivement contre elles et moi j’ai pas bougĂ© de ma chaise de toute la soirĂ©e, les jambes croisĂ©s la bouche cousue, mĂȘme pendant avril lavigne, mĂȘme pendant kelly clarkson, mĂȘme pendant taylor swift, incroyable incroyable incroyable cerveau. je fixais l’appli de mobilitĂ© sur mon tĂ©lĂ©phone comme si ça allait me tĂ©lĂ©porter Ă  la maison en me disant que c’était la derniĂšre fois que je faisais des efforts, c’est terminĂ©, j’abandonne, je suis une cause perdue. je dois acheter un synthĂ© Ă©crire des chansons et les chanter sur scĂšne, c’est le seul moyen. ça doit ĂȘtre moi l’artiste pour que j’arrive Ă  lĂącher. si c’est moi l’artiste je m’autorise.
le photographe de hier soir est venu me refĂ©liciter pour mon texte, il m’a demandĂ© si j’écrivais pour la scĂšne, il m’a dit qu’il avait parlĂ© de moi Ă  e. r. la comĂ©dienne tu la connais? j’ai dit non alors que j’avais fait une lecture avec elle Ă  la kufa l’annĂ©e derniĂšre. je suis vraiment une catastrophe sociale. il m’a dit qu’il allait aussi suggĂ©rer mon nom Ă  celle qui s’occupe du projet des promenades littĂ©raires pour la luga. j’en revenais pas de sa gentillesse. j’étais tellement enchantĂ©e que j’ai touchĂ© ma nouvelle boucle d’oreille interdite sans m’en rendre compte. je suis contente des retours que j’ai reçus parce que j’avais vraiment peur d’ĂȘtre trop larmoyante et autocentrĂ©e. j. m’a dit qu’elle Ă©tait fan de tout ce que j’écrivais, bĂ©bĂ©. j’aurais tellement aimĂ© chanter avril lavigne avec elle. autres bonnes nouvelles: mon cours de luxembourgeois s’est mieux passĂ© que celui de mercredi, mon atelier d’écriture de demain a Ă©tĂ© annulĂ© faute d’inscriptions mais je vais quand mĂȘme ĂȘtre payĂ©e 250 euros. s’il avait eu lieu j’aurais touchĂ© le double. c'est le seul pays oĂč je suis payĂ©e une fortune pour des trucs littĂ©raires mais c'est aussi le seul oĂč ça intĂ©resse personne. ça me rend folle, avec toutes les mega coupes budgĂ©taires culturelles Ă  berlin et Ă  bruxelles en ce moment.
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mmepastel · 6 months ago
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« GrĂące » au covid, j’ai eu le temps de dĂ©vorer goulĂ»ment ce copieux roman. A cause du covid, en partie, je me sens un peu dĂ©faillante pour Ă©crire une chronique Ă  la hauteur. Car c’est un livre incroyable selon moi, un livre que je ne suis pas prĂšs d’oublier.
DĂšs le dĂ©but j’ai Ă©tĂ© frappĂ©e par une foule de similitudes entre le destin des deux protagonistes et le mien. Je suppose que c’est parce que j’ai bientĂŽt 50 ans, et que leur histoire, vu de loin est banale, ordinaire, comme la mienne. C’est un peu une auscultation du couple. Alors, Ă  quelques annĂ©es prĂšs, ils sont plus jeunes que moi/nous mais le roman s’arrĂȘte en 2014, et leur histoire dĂ©marre en 1992 ; grosso modo, on est raccord.
MĂȘme si c’est Ă  Chicago.
Mais le livre ne parle pas que des mutations du couple, de l’érosion des sentiments, des mythologies qui sous-tendent les amours, loin de lĂ . MĂȘme si c’est le point de dĂ©part et le point d’arrivĂ©e. La construction du roman d’ailleurs est assez incroyable, totalement maĂźtrisĂ©e, complexe mais fluide, astucieuse (elle donne envie de tourner les pages car un suspense psychologique s’installe). Le romancier a expliquĂ© qu’ayant vĂ©cu jeune Ă  Chicago puis y Ă©tant revenu plus tard, il avait constatĂ© une gentrification de la ville, notamment des quartiers si excitants, bohĂšmes et anticonformistes, ceux oĂč nos deux hĂ©ros, Jack et Elizabeth, vont se rencontrer et s’aimer, jeunes, naĂŻfs et pleins d’espoirs. L’auteur raconte que ce qui arrive Ă  ces grosses villes arrive parfois aussi aux gens. Parce qu’on change. Obligatoirement. Le temps passe. L’amour mute ou s’émousse, c’est bien la question, en tous cas une des questions posĂ©es par la vie et ce rĂ©cit. En plus, ils font un enfant, petit ĂȘtre complexe et pas facile, et se mettent Ă  vivre en banlieue
 ils deviennent ce qu’ils ont moquĂ© en leur Ăąge d’or. Leur/Notre temps en plus leur/nous a lancĂ© dans les jambes internet et ses vertiges. Le monde a changĂ©, ses habitants occidentaux aussi.
Il mĂȘle alors Ă  l’observation psychologique trĂšs trĂšs fine de ses personnages, l’observation des autres changements : le rapport Ă  l’art, peinture et photographie, le rapport au roman comparĂ© aux liens hypertextes offerts par internet, la thĂ©orie puissante de l’effet placebo qui fonctionne au point d’interroger l’importance de la croyance, l’avĂšnement de Facebook, son fonctionnement par algorithmes qui transforme les liens sociaux (surtout pour les gens seuls), l’accĂšs Ă  l’information et Ă  la dĂ©sinformation et peut aussi donc mener aux thĂ©ories du complot, au dĂ©sir de trouver des voies autres pour tenir debout (mĂ©decine parallĂšle, croyances, Ă©sotĂ©risme flou), l’éducation, nourrie de prĂ©ceptes aussi prĂ©cis qu’angoissants. Il est autant romancier qu’ethnologue, sociologue, psychologue, vulgarisateur numĂ©rique. Son livre est volontiers historique et extrĂȘmement documentĂ© (dans le chapitre « Craquage », les rĂ©fĂ©rences ostensibles ont un effet comique imparable). A cela, il ajoute le dĂ©sir humain d’accĂ©der au bien-ĂȘtre qui parait si proche dans nos sociĂ©tĂ©s occidentales pourvu qu’on ne soit pas dans la misĂšre (Jack et Elizabeth se dĂ©brouillent correctement sur le plan financier), et qui pourtant semble inaccessible (elle fait le constat de n’ĂȘtre jamais dĂ©tendue, libre, confiante), ce qui s’explique par des problĂšmes non rĂ©solus venant de son enfance tout autant que par le bombardement d’informations stressantes que nous apporte la technologie, ainsi que les contraintes modernes.
J’ai appris Ă©normĂ©ment de choses sur tous les domaines citĂ©s ci-dessus et j’ai Ă©tĂ© Ă©blouie par l’intelligence qui les analysait, les liait, les confrontait, avec humour et parfois cruautĂ©. Je me suis retrouvĂ©e un nombre incalculable de fois dans toutes ces problĂ©matiques, jusqu’à des dĂ©tails troublants, bref.
C’est impossible de rĂ©sumer l’intrigue, les enjeux. Il faut lire ce livre, faire l’expĂ©rience de la lecture de ce livre. C’est un vrai voyage intime, stimulant et drĂŽle, bouleversant par moments, qui en plus permet de mieux comprendre le monde dans lequel on vit. Je suis Ă©poustouflĂ©e par le talent de ce gars. (Je n’avais pas lu son premier roman apparemment trĂšs remarquĂ© pourtant.)
A mes yeux c’est un grand livre, qui va compter. En tous cas, pour moi, c’est un choc.
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vagabondageautourdesoi · 2 years ago
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A GizĂšh, le quartier des Pyramides
Sons et lumiĂšres sur les Pyramides Deux entrĂ©es sont possibles sur le site du plateau dĂ©sertique de GizĂšh, une commune situĂ©e Ă  vingt-cinq km du Caire oĂč se trouvent les trois Pyramides. Sur cette nĂ©cropole, il y a, Ă  l’extrĂȘme gauche, la Pyramide de KhĂ©ops (- 4500 ans avant JC), la derniĂšre merveille des sept du monde encore prĂ©sente. Puis, se trouve la Pyramide de Khephren, son fils, avec le

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lefeusacre-editions · 9 months ago
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PAPY A FAIT L'ALGÉRIE, par Maud Bachotet (1/2)
PremiĂšre partie d'une chronique Ă  la fois familiale et historique, du portrait d'un homme et d'une guerre, "Papy a fait l'AlgĂ©rie" convoque un rĂ©seau d'images gardĂ©es secrĂštes que l'Ă©criture se charge de donner Ă  voir, de transmettre, relier, faire parler. C'est un voyage de recouvrance Ă  la fois physique et mental aux deux pĂŽles Nord/Sud. Maud Bachotet est Ă©crivaine et Ă©ditrice, ses travaux d'Ă©criture rĂ©cents ont pour points de dĂ©part l'enquĂȘte psycho-gĂ©ographique, l'imagerie populaire et anonyme, ou encore l'autofiction "psychopompe" (le rĂ©cit intime se lovant dans celui d'une figure rĂ©elle dont l'Ă©crit est leur point de rencontre). "Papy a fait l'AlgĂ©rie" est sa premiĂšre contribution au blog du Feu SacrĂ©. Gooble Gobble, bienvenue Ă  elle !
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Les Parapluies de Cherbourg, Jacques Demy.
J’ai tant grandi que la maison d’enfance me semble devenue de poupĂ©e. Je dĂ©borde aussi bien du lit que de la baignoire, me cogne le crĂąne dans la largeur de la trĂ©mie chaque fois que je descends l’escalier et peux sans peine m’accouder Ă  la table du sĂ©jour depuis le canapĂ© tout en ayant un pied dans la cuisine. C’est un peu comme de vivre dans un voilier Ă  jamais amarrĂ©.
Je me souviens du jour oĂč la grande marĂ©e avait envoyĂ© le fleuve valser dans les ruelles du village. Mon pĂšre, craignant le naufrage, avait pulvĂ©risĂ© de la mousse expansive sur le pas de la porte. Depuis la fenĂȘtre, j’espĂ©rais que l’eau monte assez pour emporter notre bicoque au loin. Peut-ĂȘtre aurions-nous ainsi pu rendre visite Ă  nos « cousins des Ăźles ». Mais l’eau s’était arrĂȘtĂ©e Ă  une dizaine de centimĂštres seulement de notre porte. Comme pour me narguer. J’étais dĂ©vastĂ©e. Autant que je le suis aujourd’hui de me coucher bredouille dans mes draps de petit mousse. AprĂšs trois annĂ©es passĂ©es sur les bancs de l’universitĂ© Ă  ne pas chercher Ă  regarder plus loin que l’horizon de la licence (mes parents n’avaient pas su me payer de longue-vue en laiton ni me conseiller dans mon orientation), j’ai dĂ» me rĂ©soudre Ă  m’échouer sur le banc de sable bordant mon bled littoral. Me voici donc ensevelie sous une mer de cartons que je me refuse Ă  ouvrir. Quitte Ă  faire trois pas en arriĂšre (un par annĂ©e passĂ©e loin d’ici), je prĂ©fĂšre encore m’immerger dans l’hier. Je retourne placards et tiroirs, relie chaque objet, vĂȘtement ou feuille volante Ă  une image de mon enfance ou de mon adolescence – je fais bien plus confiance aux rĂ©cits de l’inanimĂ© qu’à mes propres souvenirs. Dans la maigre bibliothĂšque, je tombe sur un livre de JĂ©romine Pasteur, Chaveta. Entre les pages, tournĂ©es Ă  la volĂ©e, je feuillette ma mĂ©moire qui se supplĂ©e Ă  celles de l’exploratrice. C’est mon grand-pĂšre, dont je n’ai jamais vu le nez dans un bouquin, qui me l’avait donnĂ© Ă  lire. Je me souviens d’un bateau construit des mains d’une jeune femme sans expĂ©rience. Je me souviens de ce mĂȘme bateau engloutis quelque part sous l’Atlantique et des larmes de la jeune femme sans expĂ©rience. Je me souviens aussi d’un plan Ă©laborĂ© Ă  la rĂ©crĂ© – au fil de ma lecture, peut-ĂȘtre ? – ayant pour dessein une virĂ©e Ă  deux (prĂ©-adolescentes sans autre expĂ©rience qu’une poignĂ©e d’heures de cours de voile) en catamaran. En revanche, je ne me souviens pas sur-le-champ de la forĂȘt pĂ©ruvienne, des AshĂĄninkas ni des guĂ©rilleros. Ce n’était pas tant le prolongement de l’arrivĂ©e qui m’avait fascinĂ©e que l’urgence du dĂ©part.
Cette urgence, je l’avais toujours eue en moi. Enfant, j’avais vidĂ© une valisette en plastique rouge (un jouet) de son contenu (des jouets) pour la remplir de ce qui me semblait nĂ©cessaire Ă  la fuite, Ă  savoir deux culottes blanches, un crayon tĂ©lĂ©vision Ă  double mines rouge et bleue et mon ours en peluche rose. Une fois sur le trottoir, tĂ©tanisĂ©e par le grondement des voitures, j’avais pris conscience qu’il n’était pas si simple de partir et Ă©tais rentrĂ©e affronter la peur de ma mĂšre assourdie par le vrombissement du Moulinex. Plus tard, j’avais fini par accepter les vacances de la Toussaint, de NoĂ«l, d’hiver et d’étĂ© Ă  demeure. Mes amies me postaient des cartes oĂč tout Ă©tait blanc, les pistes de neige comme les plages, et qui me rĂ©confortaient lorsque le vert des champs, des dunes et de la mer me donnait la nausĂ©e.
Mon grand-pĂšre ne s’est jamais lassĂ© des paysages de son enfance. Tous les matins, il prend sa voiture pour aller saluer la baie et prĂ©voir le temps qu’il fera selon le niveau d’ennuagement du mont. Le samedi, il se laisse conduire par ma grand-mĂšre jusqu’au sĂ©maphore de Granville oĂč il occupe son aprĂšs-midi Ă  inventorier les bateaux du port. À quoi pense-t-il depuis son banc de guet public ? Au jeune pĂȘcheur en partance pour les grands bancs de Terre-Neuve ? Au jeune appelĂ© sur le point d’embarquer sur l’El DjezaĂŻr ? Au petit garçon rĂȘvant de marcher dans les sabots de son grand-pĂšre ? Peut-ĂȘtre m’avait-il mis le livre de JĂ©romine Pasteur entre les mains pour cultiver chez moi ce dĂ©sir hĂ©rĂ©ditaire du grand large et qui semblait toujours sauter une gĂ©nĂ©ration.
Un jour, ma mĂšre m’a dit : « Je ne comprends pas d’oĂč te viens cette envie de voyager. Moi, je n’ai jamais eu envie de partir. » Je rĂȘvais alors de contrĂ©es lointaines, de coutumes exotiques et de langues imprononçables. Je nourrissais une passion dĂ©vorante pour la Chine, ensuite dĂ©trĂŽnĂ©e par l’Inde, tandis que ma mĂšre s’était contentĂ©e de ne jamais quitter le village qui l’avait vue grandir. Quant Ă  mon pĂšre, il n’avait eu qu’à parcourir moins de quatre kilomĂštres pour l’épouser. La seule personne de mon noyau familial Ă  n’avoir jamais franchi les frontiĂšres du village et du pays tout entier se trouvait ĂȘtre mon grand-pĂšre. Plus qu’une guerre, l’AlgĂ©rie avait Ă©tĂ© pour moi un voyage dans sa jeunesse. Ce n’était pas la Chine, mais ça m’allait bien aussi. C’était un autre continent et on y parlait une langue qui se peint. Quelque part, j’enviais mon grand-pĂšre d’avoir « fait l’AlgĂ©rie ». « Faire l’AlgĂ©rie », Ă  mes oreilles, ça ne signifiait pas « faire la guerre ». Avec l’innocence de l’enfance, je posais des questions sur le pays et il traçait devant mes yeux des paysages Ă©trangers. Je posais des questions sur la langue et il posait sur la mienne des mots arabes. Je notais dĂ©jĂ  sur des feuilles volantes Ă  moitiĂ© noircies de dessins tout ce qu’il voulait bien me raconter. Mais j’ai beau fouiller la chambre de fond en comble, je ne parviens pas Ă  mettre la main sur ces premiers tĂ©moignages recueillis Ă  l’encre pailletĂ©e, peut-ĂȘtre mĂȘme parfumĂ©e. Cette fois, il me faut me fier Ă  ma mĂ©moire.
Je repense Ă  la boĂźte cartonnĂ©e. Plus tĂŽt dans la semaine, mon grand-pĂšre m’a demandĂ© au tĂ©lĂ©phone « dis, la boĂźte avec mes photos, sais-tu oĂč qu’elle est ? » « C’est moi qui l’ai, papy. Rappelle-toi, tu me l’as prĂȘtĂ©e
 Je te la rends la prochaine fois que je passe ! » « Ah ! Bon, bon
 » Je me suis demandĂ©e si ça lui prenait souvent de parcourir ces images. Avant de les lui rendre, je me lance dans un grand inventaire. Je dĂ©nombre un total de 190 photographies, 11 cartes postales et photos-cartes et 4 documents. Je distingue les photos de famille des photos que j’associe au service militaire. En attendant que mon grand-pĂšre accepte de poser des mots sur ces images, je me contente de les trier Ă  l’estime :
FAMILLE (66)
· BaptĂȘme maman (14)
· Maman (15)
· Chantiers (5)
· Chiens (10)
· FĂȘte de mariage (5)
· Autres (17)
SERVICE MILITAIRE (124)
· France (11)
· Algérie (113)
CARTES POSTALES & PHOTOS-CARTES (11)
· Deux femmes devant un décor peint (1)
· Carnaval (1)
· Le vieux pont (1)
· Rue du Pavé (1)
· Gavarnie (1)
· Algérois (1)
· Alger, casbah (1)
· Heureuse année (1)
· Souvenir de mon passage sur l’El DjezaĂŻr (1)
· Souvenir de mon passage sur le Kairouan (1)
· Souvenir de mon passage sur le Ville de Tunis (1)
DOCUMENTS (4)
· Ordre de mission (1)
· Permission (1)
· Ticket de pesage de la grande pharmacie de Bab El Oued (1)
· Carte de priĂšre SƓur Marie-CĂ©line de la PrĂ©sentation (1)
Les photos ainsi rĂ©pertoriĂ©es, je les scanne une par une. ZoomĂ©es et rĂ©troĂ©clairĂ©es par l’écran de mon ordinateur, j’en dĂ©couvre les dĂ©tails.
Une vue en plongĂ©e du pont. Une mer vide occupe quasi entiĂšrement la moitiĂ© supĂ©rieure du cadre. Au premier plan, deux rangĂ©es de valises bon marchĂ©, trop petites pour contenir des vies entiĂšres. PrĂšs des valises, trois hommes en uniforme. L’un d’eux a remarquĂ© la prĂ©sence du photographe. Il y a de la mĂ©fiance dans son regard. Ou peut-ĂȘtre est-ce un rayon de soleil. Sur la gauche de l’image, des civils, trois hommes et une fillette dont la tĂȘte est masquĂ©e par un foulard, s’appuient au garde-corps pour suivre du regard la trajectoire du bateau. Sur la droite de l’image, un jeune garçon et deux soldats les imitent. Au centre de l’image, deux autres soldats fixent l’objectif. Leur air penaud semble avoir Ă©tĂ© saisi par surprise. Sans doute le photographe les a-t-il sifflĂ©s depuis son nid perchĂ© avant de dĂ©clencher l’obturateur. Le mauvais cadrage donne Ă  l’image une impression de mouvement.
À force de fixer la photo, je vois la houle onduler, les cheveux ondoyer, les corps tanguer. Surtout, je vois les valises. Le sujet de ce clichĂ©, ce sont elles. C’est le dĂ©part. L’ailleurs. L’inconnu. Que met-on dans une valise quand on n’a rien ? Quand on nous somme de tout laisser derriĂšre soi ? De ne prendre que le stricte nĂ©cessaire ? Une carte de priĂšre confiĂ©e par les mains d’une mĂšre inquiĂšte et qui a marginĂ© au dos « RĂ©citer cette priĂšre pendant neuf jours. N’oublie pas. » ? Moi, dans ma valise, je glisserai cette photo de deux inconnus surpris par le regard de mon grand-pĂšre. Il ne remarquera pas qu’elle a disparu.
À faire dĂ©filer sur l’écran de mon ordinateur ces paysages en noir et blanc, l’urgence du dĂ©part se fait plus que jamais ressentir. Comme l’ont fait avant moi JĂ©romine, papy, Zachary – la premiĂšre par dĂ©fi, le deuxiĂšme par devoir, le dernier par nĂ©cessitĂ© –, je m’en vais prendre la mer. Par dĂ©robade. À une vitesse de 21,5 nƓuds, soit 39,8 km/h, il me semble que je pourrais mettre Ă  bonne distance le futur qui s’entĂȘte Ă  me rattraper.
Le choix de la destination est simple : 1) il me faut un pays oĂč me rendre par bateau ; 2) il me faut un port d’arrivĂ©e au dĂ©part de Cherbourg. De tous les pays qui peuplent mes fantasmes d’ailleurs, il ne reste donc plus que la Grande-Bretagne et l’Irlande. Je choisis les rebelles aux colons, la rĂ©publique Ă  la monarchie, la patate Ă  la Marmite, les Pogues Ă  Police.
Pour se rendre Ă  Cork, il n’est pas nĂ©cessaire de construire son propre bateau, pas plus qu’il n’est requis de possĂ©der un ordre de mission ou des compĂ©tences en matiĂšre de pĂȘche Ă  la morue. Il suffit simplement de sĂ©lectionner au clic avec ou sans cabine, standard ou supĂ©rieure, avec ou sans hublot. Parce que je rĂȘve d’aventure – qui a l’avantage d’ĂȘtre plus Ă  portĂ©e de porte-monnaie que le confort –, j’opte pour l’expĂ©rience du grand large sans cabine, option hublots Ă  volontĂ©, dix-sept heures de traversĂ©e. DĂ©barquĂ©e Ă  Rosslare Harbour, il ne me restera ensuite qu’à prendre un premier bus pour Waterford et un second pour Cork. Quatre Ă  cinq heures de route, trois comtĂ©s (Wexford, Waterford, Cork), vingt-six arrĂȘts.
ArrivĂ©e Ă  Cherbourg, il pleut. Je ne m’en Ă©tonne pas. Car l’économie cherbourgeoise repose sur l’eau dans tous ses Ă©tats. D’un cĂŽtĂ© la mer, dont quatre ports (militaire, de pĂȘche, de commerce et de plaisance) permettent de tirer profit, de l’autre la pluie, que Jean-Pierre Yvon a l’idĂ©e (soufflĂ©e par Jacques Demy) d’exploiter en crĂ©ant en 1986 « Le VĂ©ritable Cherbourg », un parapluie haut de gamme multiprimĂ© qui voyagera jusqu’au Japon couvrir la tĂȘte de l’actuel empereur Hiro-no-miya Nahurito dont la notice WikipĂ©dia nous apprend qu’il a Ă©tĂ© dĂ©corĂ© Grand maĂźtre de l’ordre du Soleil levant mais malheureusement pas de celui de la Pluie tombante. L’Antibourrasque Ă©tant Ă  149 euros, le PĂ©broque Ă  299 euros et le Milady en Moire Ă  650 euros, je prends la pluie. Et je me demande si GeneviĂšve (Catherine Deneuve) aurait pu se refuser Ă  Roland (Marc Michel) et lui jeter ses pierres prĂ©cieuses Ă  la moustache si seulement elle avait fait une Ă©cole de commerce et vendu des parapluies de Cherbourg Ă  des princes hĂ©ritiers.
Je pense Ă  Guy (Nino Castelnuovo), appelĂ© en AlgĂ©rie dans la premiĂšre partie du film, en novembre 1957. J’entends ses paroles : Oh... Tu sais, maintenant, ça n’a plus d’importance... / Nous avons mĂȘme tout notre temps... / Ce matin, j’ai reçu cette feuille de route / et je dois partir pour deux ans... / Alors, le mariage, on en reparlera plus tard... / Avec ce qui se passe en AlgĂ©rie en ce moment, / je ne reviendrai pas d’ici longtemps... Je pense alors Ă  mon grand-pĂšre, Normand lui aussi, ouvrier lui aussi, appelĂ© lui aussi, au mĂȘme Ăąge, Ă  l’étĂ© 1959. C’est drĂŽle, je cours Ă  l’aveugle derriĂšre cette histoire que personne ne veut regarder droit dans les yeux et la voilĂ  qui me devance sur le quai du port de Cherbourg tandis que j’embrasse ma mĂšre, comme tant d’autres l’ont fait avant moi.
Sur la passerelle d’embarquement, je me demande si, lĂ -bas, du cĂŽtĂ© de la mer Celtique, je trouverais des rĂ©ponses dans mon disque dur saturĂ© de photos. Sans doute trouverais-je plutĂŽt des questions Ă  poser dans le micro de mon tĂ©lĂ©phone, que mon interlocuteur, rejetant la faute sur la mauvaise qualitĂ© du rĂ©seau, pourra ignorer comme bon lui semble.
Depuis le pont, j’observe le quai. Ça fourmille d’adieux en bas. Je distingue mon grand-pĂšre, dans son uniforme foncĂ©. Nous ne sommes plus Ă  Cherbourg mais Ă  Marseille. DerriĂšre lui se dresse La Major. Il n’a ni mĂšre Ă  consoler – elle tient son cafĂ© en Normandie –, ni fiancĂ©e Ă  qui chanter des adieux – il ne l’a pas encore rencontrĂ©e.
Je sens une prĂ©sence Ă  mon cĂŽtĂ©. C’est lui, qui s’accoude au bastingage. Il considĂšre la cathĂ©drale d’un Ɠil dĂ©formĂ© Ă  la fois par les rayons du soleil et par un professionnalisme juvĂ©nile. À 20 ans dĂ©jĂ , il ne peut s’empĂȘcher de dĂ©tailler la structure d’un Ă©difice aussi digne – lui qui s’apprĂȘte Ă  rejoindre un conflit qui l’est si peu –, de se figurer, sans possĂ©der aucune connaissance de l’histoire de l’art et de l’architecture, quelles techniques les ouvriers de l’époque ont-ils utilisĂ©es. Bien plus tard, lorsqu’il sera transportĂ© par taxi Ă  Reims pour qu’un spĂ©cialiste de renom pulvĂ©rise au laser la tumeur venue se loger dans son oreille, il rendra chaque jour visite (du lundi au vendredi, pendant plusieurs semaines) Ă  la cathĂ©drale de Reims, sans jamais laisser faiblir son admiration.
Je me souviens de la prĂ©sence de deux photos de La Major, la cathĂ©drale de Marseille, dans la boĂźte, prises depuis le bateau. Il y en a Ă©galement trois qui font le tour presque complet (nord, ouest, sud) de Notre-Dame-d’Afrique, Ă  l’ouest d’Alger. Il n’y aucune piĂ©tĂ© chez mon grand-pĂšre. Ces Ă©difices religieux sont pour lui comme des phares. Des points de dĂ©part. Et d’arrivĂ©e. Des tĂ©moins familiers parce que taillĂ©s dans le plus noble des matĂ©riaux : la pierre.
Je voudrais lui pointer du doigt le Mucem, ce cube posĂ© sur la jetĂ©e et voilĂ© d’une mantille de bĂ©ton. Mais lui ne peut pas la voir. Il ne sait pas encore qu’un musĂ©e des Civilisations de l’Europe et de la MĂ©diterranĂ©e verra le jour en 2013 Ă  Marseille et qu’il s’enrichira en 2017 d’une collection d’Ɠuvres et d’objets rassemblĂ©e en vue de l’ouverture d’un musĂ©e d’histoire de la France et de l’AlgĂ©rie qui n’aura pas lieu. Alors je me contente de lui dire « est-ce que tu vas finir par me parler ? » Mais lui ne semble pas m’entendre. Son regard s’est posĂ© Ă  son tour sur le quai devenu celui du port de Granville. Il scrute un homme Ă  l’accoutrement d’un autre temps : gros chandail, veste et pantalon cirĂ©s, bottes cuissardes, suroĂźt en toile brune, mitaines en laine, baluchon. Zachary, le terre-neuvas. Un peu plus loin, une chorale d’hommes avinĂ©s entonne : Ceux qui ont nommĂ© les Bancs / les ont bien mal nommĂ©s / ils en font des louanges / ils y ont jamais Ă©tĂ©. À son cĂŽtĂ©, une femme fixe la mer avec dĂ©fi. DerriĂšre eux, une fillette Ă  qui l’on a dit de ne pas se retourner, sous peine de ne pas voir revenir son pĂšre, caresse un Ă©norme chien Ă  robe noire qui bientĂŽt s’endort. Je me tourne vers mon grand-pĂšre. Je voudrais lui poser des questions sur Zachary, ce grand-pĂšre qu’il aimait tant. Mais il a disparu. Je suis de retour Ă  Cherbourg. Et le ferry lĂšve l’ancre.
La seconde partie sera publiée la semaine prochaine.
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lilias42 · 1 year ago
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Jour 4 : Tragédie
Bon... techniquement, il y aurait dû avoir un billet sur les relations de Pan avant-hier et un autre sur comment les autres découvraient ses origines hier mais, ma désorganisation chronique, l'IRL, le temps monstre que j'ai mis à faire ma BD et le fait que je veux absolument mettre un dessin pour les illustrer histoire que ce soit un peu plus sympa que juste des pavés de textes m'ont fait prendre du retard alors, je le publierais plus tard (surement fin de semaine, début de la semaine prochaine, au diable l'ordre des jours).
Alors, en attendant, une des tragédies de Pan, avec un brin d'espoir à la fin pour ne pas finir sur une note trop triste (et parce que ça collait avec le numéro du jour)
Petite information pour mieux comprendre le contexte :
Sophie La Sage Hange-Blaiddyd : il s'agit de la demi-soeur de Loog mais, ils ont Ă©normĂ©ment d'Ă©cart, Loog Ă©tait dĂ©jĂ  adulte quand son pĂšre l'a eu avec une autre de ses maitresses... encore... Cela l'a mis hors de lui que son pĂšre pense seulement Ă  badiner en pleine guerre d'indĂ©pendance, abandonne encore les consĂ©quences de ses actes et laisse un autre de ses enfants sur le carreau, surtout que la mĂšre ne voulait pas de sa fille Ă©tant donnĂ© qu'elle n'avait rien Ă  gagner, laissant la petite toute seule au milieu d'une guerre. Loog a donc recueilli sa petite soeur, et l'a Ă©levĂ© comme sa propre fille, lui donnant le prĂ©nom de sa propre mĂšre, Sophie. Elle sera d'ailleurs toujours considĂ©rĂ©e comme la fille de Loog, mĂȘme si elle n'est pas nĂ© de sa chair, et toute la famille royal de Faerghus descend d'elle, Loog ne s'Ă©tant jamais mariĂ© et n'ayant pas eu d'enfant biologique. Je ne pense pas que Loog lui aurait donnĂ© un deuxiĂšme prĂ©nom Ă©tant donnĂ© qu'il est trĂšs fier des origines roturiĂšres de sa mĂšre mais, s'il doit lui en donner un, ce serait AbigaĂ«lle, la joie du pĂšre.
Suite sous la coupe :
"Pan, Loog voudrait te voir...
L'agarthan releva la tĂȘte de la lettre qu'il Ă©crivait en entendant Sophie l'appeler par son vrai nom, plutĂŽt que par celui qu'il utilisait en ce moment. Lucine lui avait dit qu'elle ne pourrait pas venir le voir cette annĂ©e, se sentant trop faible pour faire le voyage alors, il lui promettait de venir dĂšs que Loog se sentirait mieux. Pour le moment, il ne voulait pas quitter le chevet du roi et de son hĂ©ritiĂšre... pas quand Loog s'affaiblissait aussi de jour en jour...
MĂȘme si l'agarthan s'habituait avec le temps, c'Ă©tait toujours assez Ă©trange de voir Ă  quel point Sophie avait grandi, ressemblant toujours plus Ă  Loog mĂȘme s'ils Ă©taient demi-frĂšre et soeur. Elle qui n'Ă©tait qu'un tout petit bĂ©bĂ© tout frĂȘle et fragile quand il l'avait rencontrĂ©, emmaillotĂ© dans un linge bien chaud pour la protĂ©ger du froid faerghien, si petite qu'elle disparaissait presque dans l'Ă©treinte de Loog alors qu'il jurait de s'occuper d'elle et de la protĂ©ger de leur pĂšre, elle avait tellement grandi Ă  prĂ©sent qu'elle le dĂ©passait de plusieurs tĂȘtes, faisant la taille de Loog. Une longue tresse blonde tombait sur son Ă©paule, soulignant l'austĂ©ritĂ© de sa tenue, tout en laine bleue fine mais chaude, la jeune femme ne craignant aussi peu le froid que tous les autres Blaiddyd que Pan avait connu... enfin, jeune femme... Ă  ces yeux... elle avait tout de mĂȘme presque soixante ans Ă  prĂ©sent... et mĂȘme si son emblĂšme majeur ralentissait son vieillissement, Pan ne pouvait que voir les rides creusĂ©s de plus en plus profondĂ©ment son visage, ses cheveux blanchir comme si on les trempait dans la chaux avant mĂȘme qu'elle ne sorte de son crĂąne, ses pas redevenant maladroit comme quand elle apprenait Ă  marcher, une vieille blessure Ă  la jambe revenant la hanter alors que le temps usait ses os... alors Loog qui avait plus de trente ans de plus qu'elle...
-D'accord, j'arrive. Qu'est-ce qui se passe ? Il va bien ?
Le visage de la jeune femme se ferma un peu, baissant les yeux avant qu'elle ne lui tende la main en soufflant.
-Il veut te le dire lui-mĂȘme...
De plus en plus inquiet, Pan attrapa sa main, son coeur se serrant en voyant que si les mains de Sophie portait toutes les marques d'usure laissĂ© par sa vie bien remplie, celle de Pan restait toujours aussi pleine, toujours aussi jeune que le jour oĂč il Ă©tait revenu Ă  la surface, cinq ans avant sa naissance... il Ă©tait mĂȘme obligĂ© de se faire passer pour quelqu'un d'autre depuis quelques temps, quand il ne put plus se cacher derriĂšre l'excuse que les signes de l'Ăąge arrivaient tard dans sa famille... mĂȘme pour quelqu'un avec un emblĂšme, il n'Ă©tait pas censĂ© avoir l'air d'avoir moins de vingt ans alors qu'officiellement, il avait pratiquement quatre-vingt ans...
En traversant le palais, ils passĂšrent devant le grand tableau cĂ©lĂ©brant leur victoire contre l'empire, reprĂ©sentant tous leurs compagnons rĂ©unis... la gorge de Pan se serra encore plus en les revoyant tous... tous si diffĂ©rents de ce qu'ils Ă©taient aujourd'hui... Lucine dansait avec peine, Amaury Ă©tait Ă  prĂ©sent aussi sourd qu'il Ă©tait muet, Poppa et Torf ne pouvaient plus voler entre Daphnel et GalatĂ©a pour se voir comme avant, Clothilde avait grandi et pris la succession de son pĂšre quand Kyphon les avait quittĂ© le premier, Ă©tant le seul sans emblĂšme majeur d'entre eux... mĂȘme Walter, Gylfe et Eudoxie les avaient quittĂ©s malgrĂ© ça, rejoignant l'Ă©pĂ©iste quelques mois ou annĂ©es plus tard...
IrĂšne avait tellement changĂ© depuis la mort de Sybille, ne quittant plus ses habits de deuil, contrastant avec sa chevelure devenue intĂ©gralement blanche de chagrin et mĂȘme si les deux soeurs avaient passĂ© leur vie Ă  se taquiner et Ă  s'envoyer des pics, elle ne disait plus rien de nĂ©gatif sur elle... la cadette ressemblait Ă  un fantĂŽme elle-mĂȘme...
Perdu dans ses pensées, Pan vit à peine qu'ils étaient arrivés devant la chambre de Loog. La grande porte fermée ressemblant à cet instant à celle séparant Shambhala du monde de la surface, séparant deux mondes... Sophie le lùcha, l'encourageant à entrer d'un regard. Prenant son courage à deux mains, l'agarthan passa le passage pour entrer dans l'univers de son sauveur, ce dernier ne le quittant pratiquement plus depuis quelques semaines.
Cela sentait les plantes et les médecines, les pots d'apothicaires et fioles de potions ayant remplacés les papiers de travail et les partitions sur le bureau de l'ancien roi. Sa flute de Pan reposait entre deux médicaments, une légÚre couverture de poussiÚre l'enveloppant, laisser à l'abandon depuis trop longtemps... les médecins avaient déconseillé à Loog d'en jouer, cela forcerait trop sur ses poumons. Lui qui avait toujours tant aimé la musique qu'il pouvait en tirer...
Ce dernier était allongé dans son lit, si différent et à la fois si semblable de l'homme qui avait tiré Pan du noir à bout de bras. Tout comme sa fille adoptive, ses cheveux étaient devenus blancs et cassants, la peau collait à ses os, sa force pourtant prodigieuse volée par les années, son regard souvent éteint et absent... cependant, une étincelle de joie s'y alluma quand il le vit, arrivant à sourire alors qu'il murmurait, ne parlant plus vraiment... sa voix était devenue trop faible et chevrotante...
"Pan... tu es lĂ ... approche...
-Oui, je suis lĂ ... Sophie m'a dit que tu voulais me parler...
ObĂ©issant, l'agarthan s'assit sur le lit au cĂŽtĂ© de l'homme qui l'avait sauvĂ©, prenant sa main, comme pour s'accrocher encore et encore Ă  lui. Elle se serra Ă  peine autour de ses doigts... mĂȘme sa main mĂ©canique s'usait et montrait des signes de faiblesse, il devait changer de plus en plus souvent des piĂšces pour qu'elle soit encore utilisable... Pan rĂȘverait que tout soit aussi simple...
-Je suis content de te voir... tu as l'air d'aller bien... mĂȘme si tu es aussi triste...
-... oui... Lucine ne pourra pas venir... elle se sentait trop faible pour supporter le voyage... alors, je lui ai dit que je viendrais la voir quand tu iras mieux...
-C'est une bonne idée... elle sera contente de... arriva-t-il à sourire à nouveau, avant de se faire interrompre par une quinte de toux, entrechoquant ses os entre eux dans des craquements macabres, glaçant le sang de l'agarthan jusqu'au plus profond de son coeur, craignant le pire.
Pan voulut appeler les médecins mais, Loog le retient avec ce qu'il lui restait de force.
-Non... ça ne sert à rien... ça ne sert plus à rien... je... Pan... je crois que c'est bientÎt l'heure de se dire au revoir...
-Non... non... dit pas ça... tu es encore si jeune... nia-t-il, presque par automatisme, une voix sombre se moquant de lui alors qu'il reniait la rĂ©alitĂ© mĂȘme.
-Pas tant que ça... j'ai dĂ©jĂ  bien vĂ©cu... plus que beaucoup de mes ancĂȘtres dans la famille de ma mĂšre... et plus longtemps que cette enflure qui me servait de pĂšre, ce que je prend comme une victoire en soit... ne put s'empĂȘcher de piquer Loog, le mĂ©pris s'Ă©chappant une seconde avant de mourir dans un rĂąle. J'ai dĂ©jĂ  eu une longue vie, mĂȘme si c'est sĂ»r que... rha... Ă  ton Ă©chelle, cela doit paraitre bien court...
-Trop court... tu ne peux pas partir... pas maintenant... pourquoi les humains meurent-ils quand ils viennent Ă  peine de naitre ? C'est... c'est pas juste... c'est pas juste... ! Si seulement... snif... si seulement je pouvais... si je pouvais vous en donner un peu... juste un tout petit peu... Ă  tous... vous seriez...
Son voeu se fana sur sa langue, sachant mieux que quiconque que c'Ă©tait impossible mais voulant y croire quand mĂȘme, alors que Loog le tirait vers lui. Ne pouvant plus tenir, Pan cacha sa tĂȘte au creux de ses bras, se mettant Ă  pleurer, terrifiĂ© par ce qui allait arriver, refusant que cela arrive, cherchant un moyen de le garder avec lui... de tous les garder, mĂȘme ceux qui n'Ă©taient plus lĂ ... si seulement c'Ă©tait possible...
-Mon Pan... souffla-t-il en le serrant dans ses bras, passant une main rassurante dans ses cheveux malgrĂ© ses tremblements. Le deuil et la mort font toujours mal... mais tout ce qui vit meure un jour avant de revenir Ă  la vie dans un autre corps, ainsi en a dĂ©cidĂ© la DĂ©esse... mĂȘme si cela prend plus ou moins de temps... c'est pour ça que l'on chĂ©rit notre vie et tout ce qu'elle a pu nous apporter, mĂȘme si elle peut faire mal aussi... je suis heureux d'avoir vĂ©cu ma vie ainsi... je suis heureux de tous vous avoir rencontrĂ©... je suis heureux de t'avoir rencontrĂ© ce jour-lĂ ... mĂȘme si c'est aussi un souvenir douloureux, je suis content d'avoir trouvĂ© ce petit gamin dans cette cave, un gamin qui n'avait aucun endroit oĂč aller et qui ne demandait qu'Ă  s'Ă©panouir... je suis heureux de voir Ă  quel point tu as grandi... tu es une personne extraordinaire, crĂ©ative, gentille et attentionnĂ©e, avec le coeur dans sa main, et je suis heureux et fier d'avoir eu la chance de te rencontrer... mĂȘme si c'est dur de vous laisser seuls Sophie et toi, je sais que vous avez toutes les cartes en main pour arriver Ă  vous en sortir Ă  merveille... ça se passera bien pour vous, j'en suis sĂ»r...
Loog laissa Pan pleurer, ne l'empĂȘchant pas de montrer son chagrin et sa peine, le rassurant encore et encore... si seulement son voeu pouvait se rĂ©aliser... la mort Ă©tait dĂ©jĂ  un adversaire redoutable, elle devait paraitre encore plus fĂ©roce et cruelle pour lui... dire qu'il n'avait pas vieilli d'un seul jour depuis celui de leur rencontre, alors que les fanatiques de l'Eglise Occidentale l'avaient enfermĂ© dans cette cave... son regard et son comportement avaient muri, Pan s'Ă©tait libĂ©rĂ© du carcan de son peuple, arrivant Ă  faire vivre au grand jour la personne merveilleuse qu'il Ă©tait au fond de lui mais, malgrĂ© tout, il avait encore des comportements plus enfantins ou adolescent...
Est-ce qu'il ne l'Ă©tait pas encore un peu dans le fond ? Est-ce que pour quelqu'un vivant si longtemps, l'enfance n'Ă©tait pas aussi longue que la jeunesse de trait ? MalgrĂ© tout, est-ce que dans le fond, Pan n'Ă©tait pas un adolescent jouant trĂšs bien le rĂŽle d'un adulte mais, qui conservait ses failles et faiblesses enfantines au fond de lui, les cachant aux yeux de tous ? MĂȘme le principal concernĂ© ne pouvait rĂ©pondre Ă  ses questions et ses craintes, la vĂ©ritĂ© sur le fonctionnement de son propre corps ayant Ă©tĂ© volĂ©e par les tyrans servant de souverains Ă  son peuple... Loog avait tout fait avec leurs amis et compagnons pour essayer de comprendre avec lui... Ă  prĂ©sent, alors que la mort rĂŽdait tout autour de lui, attendant que sonne son heure, il ne pouvait plus qu'espĂ©rer que cela soit suffisant...
-MĂȘme au paradis ou en enfer, je prierais pour que vous alliez tous bien... je vous protĂ©gerais toujours, mĂȘme si je dois revivre en Ă©tant le plus petit des cailloux du monde... aucun de nous ne sera loin de toi pendant toutes ces annĂ©es Ă  venir... notre souvenir t'accompagnera partout, comme ta chance...
Pan redressa la tĂȘte, arrivant Ă  sourire Ă  cette remarque.
-Oui... c'est mĂȘme toi qui m'as appris que le quatre Ă©tait un symbole de chance... souffla-t-il avec nostalgie, passant sa main sur le haut de son bras gauche, lĂ  oĂč Gylfe avait recouvert son ancien matricule avec le dessin d'un trĂšfle Ă  quatre feuille, effaçant toute la honte de porter ses quatre points Ă©carlate pour les remplacer par la joie d'avoir lui aussi un tatouage faisant autant sens que les siens.
Loog sourit Ă  son tour, lui embrassant le front avant de souffler.
-Tu peux demander Ă  Sophie de venir s'il te plait ? J'aimerais passer encore un peu de temps avec vous deux...
Pan obĂ©it d'un hochement de tĂȘte, essuyant ses larmes alors qu'il allait la chercher. Quand elle entra, Loog sourit Ă  nouveau, sa fille lui prenant Ă  son tour la main alors que le silence s'installait mais, l'ancien roi le chassa vite, leur demandant de lui parler de ce qu'ils comptaient faire tous les deux.
"C'est du Loog tout crachĂ©..." songea Pan en se rappelant de la premiĂšre fois qu'il Ă©tait rentrĂ© dans une Ă©glise qui cĂ©lĂ©brait le rite adrestien, l'homme alors jeune plaisantant allĂšgrement sur le fait que le but du jeu ici Ă©tait de ne pas s'endormir pendant le sermon, mĂȘme s'il Ă©tait trĂšs pieux lui-mĂȘme.
Ils se mirent donc Ă  discuter ensemble, parlant de ce qu'ils comptaient faire, de leurs ambitions, de ce qui les agaçaient parfois, leurs peurs mais aussi de leurs espoirs. Loog rĂ©pondit avec bienveillance sans jamais les quitter des yeux, mĂȘme si sa voix s'affaiblissait d'heure en heure, s'enfonçant de plus en plus dans son lit alors que le temps filait bien trop vite entre leurs doigts.
Cependant, quand le soleil pointa Ă  nouveau le bout de son nez Ă  l'horizon, le mourant arriva Ă  tourner son regard vers la fenĂȘtre, souriant alors que le ciel d'or se teinta de plus en plus d'azur, le vent chassant les nuages avant d'arriver Ă  entrer dans la piĂšce, caressant leur peau avec douceur, amenant la chaleur de l'astre du jour avec lui.
Loog eut un regard nostalgique avant de sourire à nouveau, comme si tout irait toujours bien, semblant voir quelque chose invisible à Sophie et Pan. Leur sang se glaça mais, le mourant semblait toujours aussi calme, serein alors qu'il soufflait.
"Le ciel est magnifique... je suis content... de l'avoir encore vu... Ă  nos couleurs au moins une fois... avec vous tous... mĂȘme si j'aurais aussi aimĂ© encore un peu de temps... au moins... je pars un matin avec le ciel bleu... plutĂŽt que le soir avec le ciel pourpre... Sophie... Pan... mes enfants... merci... merci pour tout... hein..."
Un dernier soupir tomba de ses lÚvres, emporté par le vent s'échappant, alors que ses paupiÚres fatiguées tombaient.
Pan se figea, connaissant à présent trop bien ce visage, perdu dans le vague... ce léger sourire serein...
"Loog ?
L'homme ne répondit pas. L'agarthan attrapa alors sa main, la secouant un peu en appelant à nouveau, de nouveau perdu dans le noir, cerné par des murs de pierres sombres, enfermé avec la mort alors qu'il répétait encore et encore :
-Loog... ? Loog, répond... répond-moi... répond... ! On est là ! Ouvre les yeux ! S'il te plait... Loog... snif... ne pars pas... ne pars pas... ! Tu es encore tout jeune... par pitié... ne nous laisse pas... répond...
Pan essaya de ne pas pleurer, ne voulant pas s'effondrer devant Sophie... c'Ă©tait lui le plus ĂągĂ©, c'est lui qui devrait la soutenir, pas le contraire... mĂȘme si elle avait bien grandi, quand Loog lui avait prĂ©sentĂ© sa fille pour la premiĂšre fois, il lui avait dit qu'elle Ă©tait toute fragile et qu'il fallait bien la protĂ©ger pour qu'elle grandisse... elle Ă©tait encore toute petite pour un agarthan, c'Ă©tait donc Ă  lui de la protĂ©ger maintenant...
Cependant, ce fut Sophie qui posa sa main sur la sienne, l'enveloppant avec celle de son pĂšre tout en le prenant par les Ă©paules, lui soufflant doucement.
-Ne te retiens pas pour moi... toi aussi, tu as le droit de le pleurer... avoir quelqu'un avec qui pleurer est parfois le meilleur des soutiens... surtout... il entendit sa voix se briser, le serrant contre elle alors que des larmes s'Ă©chappaient de ses yeux, cavalant sur ses jours creusĂ©s par l'Ăąge. Surtout quand il s'agit de notre pĂšre Ă  tous les deux... tu as toujours Ă©tĂ© un frĂšre pour moi... comme tu as toujours Ă©tĂ© un fils pour lui... mĂȘme si aucun de nous deux n'est nĂ© de sa chair... il sera toujours... snif... notre pĂšre... toujours...
-Sophie... Sophie... il... il ne peut pas... snif... Loog... notre... snif... snif... LOOOOOOG !!!!
Pan s'effondra, pleurant à chaudes larmes la perte de Loog avec sa famille, tout en sachant qu'un jour, il devrait pleurer Sophie à son tour, puis ses enfants à elle, puis leurs enfants à leur tour, puis encore leurs enfants... comme pour tous ses amis et ses proches... il entendait presque ThalÚs rire, se moquer cruellement de lui, n'ayant qu'à attendre pour lui arracher tout ceux qu'il chérissait...
"Ne les écoute pas, ils ne font que persiffler comme des vipÚres. S'ils étaient si sûrs de tout ce qu'ils avançaient, il n'aurait pas à vous mentir tout le temps, ils vous prouveraient simplement qu'ils ont juste."
"Si tu ne veux plus faire partie de ton clan et de ton peuple car, tu n'es pas d'accord avec eux et que cela ne te correspond pas, quitte-le, et ils n'auront rien à te redire. C’est ta vie, pas la leur. Et s’ils te disent que c’est la leur, dis leur d’aller se faire foutre."
"Aucun de nous ne sera loin de toi pendant toutes ces années à venir... notre souvenir t'accompagnera partout, comme ta chance..."
"C'est vrai... se reprit Pan en redressant un peu la tĂȘte, regardant le soleil, ayant l'impression d'y voir le sourire et la chevelure de Loog Ă  l'intĂ©rieur, tenant dĂ©jĂ  sa promesse Ă  peine mort. Lucine a raison... ThalĂšs et ses sbires ne font que mentir, ils ne savent rien des Ă©motions et ce que c'est de rĂ©ellement vivre... la vie Ă  la surface avec eux tous est bien plus belle qu'Ă  Shambhala, mĂȘme si ça fait mal parfois... et s'ils ne sont pas d'accord, tant pis pour eux. Comme dirait Kyphon, qu'ils aillent tous se faire foutre. J'ai eu la chance de tous les connaitre, c'est ma chance Ă  moi qu'ils ne pourront jamais voler ou corrompre... je ne la gaspillerai pas, et je ne leur donnerai jamais raison Loog... je te le promets... aprĂšs tout, j'ai encore une longue vie Ă  vivre et comme tu le disais tout le temps, le quatre est un symbole de chance..."
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stephanedugast · 1 year ago
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đŸŽ™ïž [PODCAST] De mes passions maritimes, et notamment de de mon passĂ© dans la Marine Nationale, il a Ă©tĂ© question sur France Inter dans l'Ă©mission matinale đŸ“» "Chroniques Littorales" pilotĂ©e avec brio par Lamarque Jose Manuel. Pour nous (r)Ă©couter 👇
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sofya-fanfics · 3 months ago
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Une rencontre inattendue
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Fandom : Bridgerton
Relationship : Colin x Penelope
Voici ma participation pour le Fluffcember 2024 pour le prompt : Glissant.
J’espùre que ça vous plaira.
RĂ©sumĂ© : Penelope posa son pied par terre et le sentit immĂ©diatement dĂ©raper. Elle poussa un petit hoqueter de surprise lorsqu’elle se sentit partir en arriĂšre. Son cƓur fit un bon dans sa poitrine. Au moins, il n’y avait personne autour d’elle pour se moquer. Elle s’attendait Ă  atterrir sur le sol dur et froid, mais elle fut arrĂȘtĂ© dans sa chute et elle sentit deux bras autour d’elle.
Disclaimer : La Chronique des Bridgerton appartient Ă  Julia Quinn.
@fluff-cember
AO3 / FF.NET
Penelope sortit de chez elle et prit le chemin vers la maison des Bridgerton. ÉloĂŻse l’attendait pour prendre le thĂ©.
Penelope frissonna lorsqu’elle sentit l’air froid de l’hiver. La neige Ă©tait tombĂ©e toute la matinĂ©e et par endroit, elle pouvait voir des plaques de verglas. Elle devait faire attention pour ne pas glisser, pensa-t-elle. Elle n’avait aucune envie de se retrouver par terre et ĂȘtre la risĂ©e des passants. Elle aurait pu prendre une calĂšche, comme sa mĂšre lui avait dit de faire, mais elle avait insistĂ© pour faire le chemin Ă  pied. AprĂšs tout, pensa-t-elle, la maison des Bridgerton n’était pas trĂšs loin. Elle pouvait le faire.
Elle Ă©tait presque arrivĂ©e Ă  destination, Ă©vitant toutes les plaques de verglas. Elle sourit. Elle n’avait pas glissĂ© une seule fois et en plus elle serait Ă  l’heure pour le thĂ©. La maison des Bridgerton Ă©tait sur le trottoir d’en face, elle n’avait plus qu’à traverser.
Elle fit un pas de plus, et elle qui avait fait attention tout au long du chemin, ne vit pas le verglas en dessous de son pied. Elle le posa par terre et le sentit immĂ©diatement dĂ©raper. Elle poussa un petit hoqueter de surprise lorsqu’elle se sentit partir en arriĂšre. Son cƓur fit un bon dans sa poitrine. Au moins, il n’y avait personne autour d’elle pour se moquer. Elle s’attendait Ă  atterrir sur le sol dur et froid, mais elle fut arrĂȘtĂ© dans sa chute et elle sentit deux bras autour d’elle.
« Est-ce que vous allez bien ? »
Penelope reconnut cette voix. Son cƓur battait Ă  vive allure mais cette fois ce n’était pas Ă  cause de sa chute. C’était impossible, pensa-t-elle, Aux derniĂšres nouvelles, il Ă©tait toujours en voyage. Elle leva la tĂȘte et rĂ©alisa que son visage n’était qu’à quelques centimĂštres de celui de Colin. Elle n’avait qu’à s’approcher un tout petit peu et elle pourrait

Penelope sentit le rouge lui monter aux joues. Elle devait arrĂȘter de penser Ă  ces choses. Elle ne voulait surtout pas que Colin voit l’effet qu’il avait sur elle.
«Penelope ?
-Oui
 Oui, tout va bien. Merci de m’avoir aidĂ©.
-Je n’allais pas vous laisser vous faire mal. »
Colin l’aida à se redresser et mit son bras dans le creux du sien.
« Vous rendez visite Ă  ma sƓur ? Demanda-t-il. »
Penelope acquiesça et tous deux traversÚrent la rue.
« ÉloĂŻse m’attend pour le thĂ©. Je ne savais pas que vous Ă©tiez rentrĂ© de voyage.
-Je suis revenu hier. Je resterai le temps de fĂȘtes de NoĂ«l. »
C’est vrai que NoĂ«l n’était que dans quelques jours, pensa Penelope. Tous les enfants Bridgerton devaient s’ĂȘtre rĂ©unis pour passer les fĂȘtes auprĂšs de leur mĂšre. Son pied glissa Ă  nouveau sous le verglas, mais Colin la retint fermement par le bras, l’empĂȘchant de tomber. C’était la deuxiĂšme fois qu’il la sauvait en quelques minutes. Ils s’arrĂȘtĂšrent de marcher et elle remarqua qu’ils Ă©taient arrivĂ©s devant la maison. Penelope Ă©tait déçue. Elle aurait voulu que le temps passĂ© avec Colin dure un peu plus longtemps.
« Vous voilà arrivé, dit-il. »
Il lĂącha son bras et elle sentit le froid de l’hiver, lĂ  oĂč il y a encore quelques secondes, elle pouvait sentir la chaleur de Colin.
« Passez une bonne journée Penelope. »
Il s’en alla, mais Penelope l’interpela.
« Vous ne rentrez pas ?
-J’ai affaire, mais je ne pouvais pas vous laisser ainsi. »
Il la salua et reprit son chemin. Penelope soupira. Ce moment avec Colin avait Ă©tĂ© bien trop court Ă  son goĂ»t. Elle frappa Ă  la porte, attendant que l’on vienne lui ouvrir. Au moins, elle pourra se rĂ©chauffer avec une bonne tasse de thĂ©.
Elle entra dans la maison, ignorant que Colin s’était retournĂ© pour la regarder, un doux sourire sur ses lĂšvres.
Fin
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gay-impressionist · 2 years ago
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les lesbiennes/wlw francophones vous devez Ă©couter le podcast Voyage au Gouinistan
genre vraiment. j'ai écouté la moitié et je suis déjà so hyped
c'est fait par christine gonzalez (vous la connaissez peut-ĂȘtre par ses chroniques sur france inter) et aurĂ©lie cuttat, deux journalistes suisses qui sont lesbiennes et en couple
ça parle d'ĂȘtre lesbienne : de toutes les facettes de cette identitĂ© et de la communautĂ©, des choses douloureuses comme la found family, le sexe, la maternitĂ© ou encore les diffĂ©rences gĂ©nĂ©rationnelles. et c'est surtout des conversations entre elles et leur potes, des potes de potes, leur famille, des inconnu.es, etc donc vous avez differentes histoires et vĂ©cus
+ c'est inclusif + ça vous fait dĂ©couvrir la situation en suisse et la scĂšne lesbienne de la suisse romane ✌
âžĄïž Ă  retrouver sur la RTS ou via le podcast Programme B de Binge Audio
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