#Chronique Ciné
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vagabondageautourdesoi · 2 years ago
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Divertimento - Film
Orchestre philharmonique Divertimento décrit le parcours pendant une année de jumelles, l’année de leur Bac. Zahia (Oulaya Amamra) et Fettouma (Lina El Arabi) ont intégré le prestigieux Lycée Racine à Paris célèbre filière musicale qui permet d’approcher les plus grands. Depuis, leur plus tendre enfance, elles sont bercées par la musique symphonique classique. Fettouma pratique le violoncelle et…
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mx-snake · 2 months ago
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Mon tout premier article de vulgarisation scientifique a enfin été publié heheheh c:
Lehoux, L. (2024, 18 novembre). Point de vue psychobiologique : Le stress chronique réduit-il l'espérance de vie? L’Amnésique.
Qu’est-ce que le stress chronique?
Lorsqu’une personne est exposée à des stresseurs qu’elle perçoit comme menaçants, son corps produit des hormones ayant pour but de mobiliser de l’énergie pour se préparer à combattre ou à fuir la situation (Lupien, 2020). Toutefois, si cette réponse d’adaptation ne peut être déployée étant donné que le stress devient récurrent ou ne se résorbe pas, une forte quantité d’hormones de stress est alors sécrétée de manière continue et s’accumule dans le corps. Bien que le stress chronique soit dommageable, le stress ne l’est pas systématiquement; il le devient au moment où un certain seuil est dépassé. C’est l’interprétation subjective d’événements stressants, plutôt que leur simple présence, qui rend ces derniers dommageables pour l’individu. Ainsi, certaines personnes sont très résistantes et ont donc plus souvent des expériences d’eustress, qui est un bon stress, car elles voient le stress comme un défi, ce qui favorise leur motivation à s’adapter et à bien performer (Buytaert et al., 2013; Lupien, 2020). Cependant, d’autres semblent biologiquement plus réactives au stress et vivent donc plus de détresse, caractérisée par une production trop élevée d’hormones du stress, puisqu’elles perçoivent le stress comme une menace dépassant leurs capacités et leurs ressources d’adaptation. Cette vision pessimiste survient lorsque la personne se sent submergée et impuissante face aux stresseurs.
Pourquoi le stress chronique se manifeste-t-il?
Une multitude de situations peuvent causer un stress chronique : discrimination, quartier dangereux, chômage, pauvreté, difficultés interpersonnelles, divorce long et bouleversant, violence conjugale, surcharge de travail, milieu de travail anxiogène, maladie chronique (Surachman et Almeida, 2018; Lupien, 2020; Buytaert et al., 2013)… Le point commun de ces stresseurs, c’est qu’ils ont le potentiel de susciter une réponse de stress dès qu’au moins une des quatre caractéristiques CINÉ (Contrôle faible, Imprévisibilité, Nouveauté et Égo menacé) est perçue (Lupien, 2020). D’abord, le contrôle faible réfère au sentiment d’impuissance qui pourrait être observé lorsqu’une personne manque d’autonomie ou est soumise à des exigences externes irréalistes (Lupien, 2020; Surachman et Almeida, 2018). L’imprévisibilité reflète l’impossibilité de bien se préparer à une situation (Lupien, 2020). La nouveauté implique de devoir sortir de sa zone de confort tandis que l’égo menacé renvoie au risque que l’estime de soi ou les compétences de la personne soient remises en question. Par exemple, un manque de reconnaissance sociale pourrait causer un stress considérable si la personne se valorise uniquement à travers ses accomplissements académiques, sportifs ou professionnels (Kacid et Kadi, 2017). Par ailleurs, le stress peut être exacerbé par un soutien social restreint, ou encore par une tendance à ruminer sans entreprendre d’actions concrètes pour résoudre le problème ou pour prendre soin de soi (Buytaert et al., 2013). Il a été démontré que les personnes portées à être fatalistes ou qui, à l’opposé, ont des exigences élevées envers elles-mêmes et autrui, parfois par quête de reconnaissance, risquent d’être particulièrement affectées par les stresseurs (Lupien, 2020; Kacid et Kadi, 2017). C’est également le cas des personnes qui présentent une personnalité de type A, caractérisée par l’hostilité, l’agressivité, la compétitivité et l’impatience (Lupien, 2020). Cela s’explique par leur propension à adopter une hostilité cynique, soit de présumer que les autres ont des intentions égoïstes, et à vivre de la colère réprimée.
Du stresseur externe aux réactions physiologiques de l’état d’alerte
Dès qu’une menace est perçue, la réponse physiologique de stress s’enclenche (American Psychological Association [APA], 2023). Un message est envoyé à l’hypothalamus pour qu’il sécrète de la corticolibérine, une hormone qui stimule la libération d’adrénocorticotrophine par la glande pituitaire dans le sang (Lupien, 2020). Ensuite, les glandes surrénales produisent des catécholamines, soit l’adrénaline et la noradrénaline, et des glucocorticoïdes, dont le cortisol (Vallet et al., 2019). Ces substances chimiques activent le système nerveux automatique afin de préparer le corps à combattre ou à fuir la menace perçue en le mettant en état d’alerte (APA, 2023). Il y a une hausse du rythme cardiaque, de la pression artérielle, de la fréquence artérielle, de la transpiration, de la tension musculaire et du taux de glycémie dans le sang, ainsi qu’une dilatation des pupilles (Chu et al., 2024; APA, 2023; Lupien, 2020; Lebel, 2011). La dopamine a pour rôle de maintenir le niveau de catécholamines jusqu’à la disparition de la menace perçue et de stimuler la circulation sanguine (Lebel, 2011). La libération de catécholamines encouragée par la dopamine favorise le transport en dioxygène, alors que les endorphines bloquent les messages de douleur.
Stress à long terme : Quand l’adaptation devient inefficace
La résistance au stress engendre une consommation accrue des ressources corporelles, ce qui devient néfaste à long terme, notamment à cause de la réorganisation structurelle du cerveau que cela occasionne (Lebel, 2011). Cette tentative d’adaptation au stress par la neuroplasticité altère le fonctionnement de l’amygdale, du cortex préfrontal et de l’hippocampe (Delbrouck et al, 2021). D’un point de vue psychologique, cela peut s’exprimer par l’anhédonie, soit la perte de la capacité à ressentir du plaisir (Sternat et Katzman, 2016). Il s’agit d’une manifestation du dérèglement du fonctionnement normal de certaines régions du cerveau, dont le circuit de la récompense, de même que de l’amygdale, régissant les émotions et les réponses de peur (Sheth et al., 2017; Chu et al., 2024). Voici d’autres signes psychologiques du stress chronique : agitation, nervosité, culpabilité, crises de larmes ou de nerfs, colère, changements d’humeur fréquents et intenses, pessimisme, tristesse, baisse de libido, faible estime de soi et, en définitive, une profonde détresse émotionnelle (Lebel, 2011; Kolčić, et Dragun, 2021; Buytaert et al., 2013). C’est la dépression, l’épuisement professionnel et les troubles anxieux qui sont les plus souvent comorbides au stress chronique (Lupien, 2020). Le stress chronique peut aggraver les troubles mentaux déjà présents et contribuer aux idées suicidaires, voire au suicide (Vanderheyden, 2021; Lebel, 2011). Pour gérer leur symptomatologie, il n’est pas rare que les personnes qui subissent un stress chronique aient des comportements nocifs servant de mécanismes d’adaptation inadéquats (APA, 2022). Par exemple, la sédentarité et l’absentéisme au travail peuvent représenter des moyens d’éviter les facteurs de stress. La consommation d’alcool et de drogues est une autre manière pour ces individus d’éviter leurs problèmes en lien avec le stress, tout comme l’alimentation malsaine ou le tabagisme, mais constitue aussi une forme d’auto-médicamentation (Kacid et Kadi, 2017; Buytaert et al., 2013; APA, 2022). Le stress chronique provoque d’ailleurs une panoplie de symptômes physiques. Sur le plan musculo-squelettique, il se manifeste par le resserrement de la mâchoire, des tremblements, et par une tension musculaire, qui cause ou aggrave les maux de tête, migraines et maux de dos (APA, 2022; Kolčić, et Dragun, 2021; APA, 2023). Finalement, le stress chronique peut aussi s’exprimer par des éruptions cutanées, de la fatigue, de l’insomnie, de l’endormissement diurne, des sueurs froides, des bégaiements, des vertiges, une douleur à la poitrine, de la tachycardie, c’est-à-dire un rythme cardiaque anormalement élevé, et de l’hyperventilation (Chu et al., 2024; Kolčić, et Dragun, 2021; Lebel, 2011; Buytaert et al., 2013).
Immunodépression
D’une part, les symptômes physiques du stress chronique s’expliquent par l’affaiblissement du corps, étant donné que la demande énergétique accrue engendre un déficit d’acides aminés, de potassium, de magnésium, de calcium, d’électrolytes, de vitamines B et de nutriments, ce qui nuit au fonctionnement de l’organisme (Lebel, 2011). D’autre part, les glucocorticoïdes ont un effet immunosuppresseur, ce qui signifie qu’ils fragilisent le système immunitaire, rendant l’individu plus à risque de contracter des maladies. En effet, une exposition prolongée à de hauts taux de cortisol entraîne l’inhibition des cellules immunitaires, dont les lymphocytes (Chu et al., 2024). Même lorsque le stresseur chronique disparaît enfin, il y a un effet contrecoup de vulnérabilité accrue du système immunitaire en raison de la chute soudaine de glucocorticoïdes dans le sang (Ramdani, 2023). Ces conditions contribuent à l’activation des prédispositions héréditaires à certaines pathologies (Delbrouck et al, 2021). Elles augmentent la probabilité que des troubles chroniques émergent, tout en empirant et prolongeant les symptômes des maladies déjà présentes contre lesquelles les vaccins semblent être moins efficaces (Buytaert et al., 2013; Lebel, 2011; Vallet et al., 2019). Le déficit immunitaire rend plus vulnérable aux infections, notamment respiratoires, dont les symptômes sont aggravés (Chu et al., 2024; Vallet et al., 2019). Ce déficit peut aussi contribuer à des problèmes cardiovasculaires tels que l’hypertension artérielle, la crise cardiaque, l’accident vasculaire cérébral (AVC) et l’infarctus (APA, 2023; Buytaert et al., 2013). Le stress chronique favorise aussi les maladies liées au vieillissement, alors que celles-ci sont les principales causes de morbidité et de mortalité dans la société (Zannas et al., 2015). Il diminue donc la qualité de vie et l’espérance de vie des personnes qui y font face (Lyons et al., 2023).
Vieillissement moléculaire
Le stress chronique contribue au vieillissement moléculaire en accélérant le raccourcissement des télomères, qui sont les extrémités des chromosomes dans l’ADN visant à protéger l’organisme contre les pertes d’informations génétiques, ce qui favorise l’émergence de troubles mentaux et réduit l’espérance de vie (Delbrouck et al, 2021). L’oxydation joue un rôle important dans l’accélération de ce vieillissement, puisque le stress chronique entraîne un excès de radicaux libres (Lebel, 2011). Ces molécules engendrent des dommages cellulaires oxydatifs par l’altération de la structure des protéines, des lipides, des sucres et de l’ADN, menant jusqu’à la mort des cellules (Vallet et al., 2019; Delbrouck et al, 2021; Lebel, 2011). De plus, les radicaux libres augmentent la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires des tissus (Vallet et al., 2019). On observe alors une inflammation stérile, soit des dommages cellulaires causés non pas par une infection, mais plutôt par des cellules endommagées ou mortes (Lyons et al., 2023). Le stress chronique peut donc contribuer à l’apparition et à l’évolution de tumeurs qui peuvent se transformer en cancer (Hong et al., 2021). De plus, les glucocorticoïdes freinent la croissance et, combinés à l’immunosuppression, ralentissent aussi les processus de guérison et de cicatrisation (Lebel, 2011; Ramdani, 2023). Bref, l’inflammation chronique et les dérèglements immunitaires augmentent les risques de mort prématurée (Reed et Raison, 2016).
Effets neurodégénératifs du stress chronique
Le stress chronique provoque une baisse en facteur neurotrophique issu du cerveau, la protéine assurant la survie des neurones existants ainsi que la croissance et la différenciation de nouveaux neurones et des synapses (Delbrouck et al, 2021). De plus, les glucocorticoïdes ont des propriétés neurotoxiques, donc ils altèrent le bon fonctionnement et la survie des neurones dans le cortex préfrontal, la région du cerveau qui s’occupe notamment de la prise de décisions et de la gestion émotionnelle (Lupien et al., 2018; Meier et Schwabe, 2024). De plus, il y a une atrophie cérébrale dans plusieurs zones du cerveau (Ramdani, 2023). On constate une baisse du volume de l’hippocampe, région responsable de la mémoire qui est essentielle à l’adaptation de l’individu en fonction de ses expériences passées (Delbrouck et al, 2021; Chu et al., 2024). Par conséquent, il y a une diminution du nombre de neurotransmetteurs, ce qui engendre l’émergence de troubles mentaux (Delbrouck et al, 2021). En effet, la chute du niveau de sérotonine altère l’humeur, l’appétit et le sommeil (Lebel, 2011). Les effets dévastateurs du stress sur le cerveau expliquent les symptômes cognitifs qui apparaissent, tels que la difficulté à se concentrer, l’indécision, la désorganisation, le mauvais jugement ou même les problèmes de mémoire (Chu et al., 2024; Lebel, 2011; Yaribeygi et al., 2017; APA, 2022). Ces symptômes peuvent se transformer en troubles neurodégénératifs, comme la démence ou la maladie d’Alzheimer (Ramdani, 2023).
Vieillissement biologique
Il a été démontré de manière incontestable que le stress chronique accélère le vieillissement, notamment à cause des effets dévastateurs des glucocorticoïdes sur l’organisme (Yegorov et al., 2020; Zannas et al., 2015). L’âge réel de la personne n’est donc pas toujours représentatif de son âge biologique, car ce dernier est influencé par l’environnement qui contient de multiples stresseurs (Zhang et Gladyshev, 2020). Le grisonnement prématuré des cheveux peut apparaître à cause de ces facteurs de stress (Rosenberg et al., 2021). Le stress chronique ainsi qu’une perception élevée du stress ont été associés à un taux supérieur de protéines p16INK4a, un marqueur de l’âge biologique (Rentscher et al., 2019). L’altération biologique du fonctionnement cellulaire par la sénescence cellulaire et les dommages irréversibles à l’ADN contribuent au vieillissement accéléré et augmente les risques de maladies qui y sont liées (Lyons et al., 2023). Enfin, l’immunodépression causée par le stress chronique engendre un haut taux de morbidité et de mortalité chez les personnes qui en souffrent, ce qui cause une réduction de leur espérance de vie (Delbrouck et al, 2021).
Texte révisé par Maude O’Gleman
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Références
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Buytaert, S., Dambroise, L., Dumont I., Gilles, A., Ruelens, L., Uyttersprot, A., Vande Weghe, N. et Wynants, J. (2013). Chapitre 1. Le stress chronique. Dans Mikolajczak, M. (dir.), Les interventions en psychologie de la santé (1-20). Dunod. https://doi.org/10.3917/dunod.mikol.2013.01.0001
Chu, B., Marwaha, K., Sanvictores, T., Awosika, A. O. et Ayers, D. (2024, 7 mai). Physiology, Stress Reaction. StatPearls. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31082164/
Delbrouck, M., Vénara, P., Goulet, F. et Ladouceur, R. (2021). Chapitre 5. Burn-out et apports des neurosciences. Dans Delbrouck, M. Vénara, P., Goulet, F. et Ladouceur, R. (dir.), Comment traiter le burn-out? Syndrome d’épuisement professionnel, stress chronique et traumatisme psychique (2e éd., 147-198). De Boeck Supérieur. https://doi.org/10.3917/dbu.delbr.2021.01.0147
Hong, H., Ji, M. et Lai D. (2021). Chronic Stress Effects on Tumor: Pathway and Mechanism. Frontiers in Oncology, 11, 1-13. https://doi.org/10.3389/fonc.2021.738252
Kacid, K. et Kadi, L. (2017). Réalisation d’un Circuit pour la Détection du stress chez un être humain [mémoire de maîtrise inédit]. Université Mouloud Mammeri De Tizi-ouzou. https://dspace.ummto.dz/server/api/core/bitstreams/5be13fc2-87d9-45c7-99e4-de8b66462947/content
Kolčić, I. et Dragun, T. (2021). Lifestyle Medicine: the Roadmap to Our Best Possible Health. University of Split School of Medicine. https://urn.nsk.hr/urn:nbn:hr:171:177363
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Rentscher, K. E., Carroll, J. E., Repetti, R. L., Cole, S. W., Reynolds, B. M. et Robles, T. F. (2019). Chronic stress exposure and daily stress appraisals relate to biological aging marker p16INK4a. Psychoneuroendocrinology, 102, 139-148. https://doi.org/10.1016/j.psyneuen.2018.12.006
Rosenberg, A. M., Rausser, S., Ren, J., Mosharov, E. V., Sturm, G., Ogden, R. T., Patel, P., Kumar Soni, R., Lacefield, C., Tobin, D. J., Paus, R. et Picard, M. (2021). Quantitative mapping of human hair greying and reversal in relation to life stress. eLife, 10, 1-31. https://doi.org/10.7554/eLife.67437
Sheth, C., McGlade, E. et Yurgelun-Todd, D. (2017). Chronic Stress in Adolescents and Its Neurobiological and Psychopathological Consequences: An RDoC Perspective. Chronic stress, 1, 1-22. https://doi.org/10.1177/2470547017715645
Sternat, T. et Katzman, M. A. (2016). Neurobiology of hedonic tone: the relationship between treatment-resistant depression, attention-deficit hyperactivity disorder, and substance abuse. Neuropsychiatric disease and treatment, 12, 2149-2164. https://doi.org/10.2147/NDT.S111818
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Vallet, H., Fali, T. et Sauce, D. (2019). Le vieillissement du système immunitaire : du fondamental à la clinique. La Revue de Médecine Interne, 40(2), 105-111. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2018.07.005
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Yaribeygi, H., Panahi, Y., Sahraei, H., Johnston, T. P. et Sahebkar, A. (2017). The impact of stress on body function: A review. EXCLI journal, 16, 1057-1072. https://doi.org/10.17179/excli2017-480
Yegorov, Y. E., Poznyak, A. V., Nikiforov, N. G., Sobenin, I. A. et Orekhov, A. N. (2020). The Link between Chronic Stress and Accelerated Aging. Biomedicines, 8(7), 1-14. https://doi.org/10.3390/biomedicines8070198
Zannas, A. S., Arloth, J., Carrillo-Roa, T., Iurato, S., Röh, S., Ressler, K. J., Nemeroff, C. B., Smith, A. K., Bradley, B., Heim, C., Menke, A., Lange, J. F., Brückl, T., Ising, M., Wray, N. R., Erhardt, A., Binder, E. B. et Mehta, D. (2015). Lifetime stress accelerates epigenetic aging in an urban, African American cohort: relevance of glucocorticoid signaling. Genome biology, 16(266), 1-12. https://doi.org/10.1186/s13059-015-0828-5
Zhang, B. et Gladyshev, V. N. (2020). How can aging be reversed? Exploring rejuvenation from a damage-based perspective. Advanced Genetics, 1(1), 1-12. https://doi.org/10.1002/ggn2.10025
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nextposition1 · 6 months ago
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La chronique des croisières 52 avec Schubert halluciné, Nana Mouskouri au ralenti, des chansons K7, des rêves, des ciné-rêves, du trombone, de la poésie etc....
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plaques-memoire · 1 month ago
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Plaque en hommage à : Léon Moussinac
Type : Lieu de résidence, Lieu de décès
Adresse : 1 rue Leclerc, 75014 Paris, France
Date de pose : Inconnue
Texte : Léon Moussinac, 1890 - 1964, habita ici et y mourût
Quelques précisions : Léon Moussinac (1890-1964) est un écrivain et journaliste français. Son travail est étroitement lié au monde du cinéma et du théâtre : il écrit régulièrement des chroniques et des ouvrages sur les films et l'histoire du cinéma, et participe au collectif Ciné-Club de France. Il participe à la création de l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires (dont fit également partie, par exemple, Charles Vildrac) et à la Fédération du théâtre ouvrier de France. Emprisonné pendant la Seconde Guerre mondiale, il survit toutefois au conflit. Il meurt d'une crise cardiaque. Cette plaque commémorative comporte une erreur de grammaire ("mourût" devrait être orthographié "mourut").
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frdaejeon · 9 months ago
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2024 프랑스 영화주간 / La semaine du cinéma français
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4월 18일부터 28일까지 프랑스 영화주간이 열립니다. 아트나인에서 열리는 이번 행사는 부산국제영화제와 부천국제애니메이션페스티벌에서 소개되었던 최신 미개봉 프랑스 영화 9편을 소개합니다. GV도 준비되어 있으니 많이 기대해주��요! 
Du 18 au 28 avril, la Semaine du cinéma français vous propose cette année 9 films français sélectionnés notamment au Busan International Film Festival et au Bucheon Animation Film Festival, pour la première fois distribués en Corée du Sud au cinéma Artnine à Séoul. Découvrez ces films accompagnés d’un programme de ciné-débat et de rencontres.
GV (Guest Visit) est un terme utilisé pour désigner différents types d’événements liés au film. Il s’agit généralement d’une visite d’un invité pour parler du film. Il peut s’agir d’une lecture, d’un débat.
날짜 (date) : 2024년 4월 18일~28일 du 18 au 28 avril 2024
장소 (lieu) : 아트나인 / Cinéma Artnine 서울시 동작구 동작대로 89 Dongjak-daero, 89 - Dongjak-gu, Seoul
자세한 정보 (réservation) : 예매 Megabox
후원 (sponsor) : TV5 MONDE
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//////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Les films
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애니멀 킹덤 / Le Règne animal
지구 곳곳에 변이가 발생한다. 의료 센터에서는 늑대 인간이나 조류 인간, 혹은 멧돼지 인간으로 변한 이들에 관한 연구가 한창이다. 에밀은 아버지와 함께 호송 중에 탈출한 엄마를 찾아 나서지만, 곧 그에게도 증상이 나타난다. 그는 인간과 동물의 세계 중 무엇을 선택할까?
4/21 (일) 14:00 (GV)
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더 드리머 / L’Homme d’argile
주인이 떠난 외딴 장원, 애꾸에 추하고 뚱뚱한 라파엘은 어머니와 지내며 그곳을 관리한다. 어느 밤, 상속녀 개랑스가 찾아오는데…
4/22 (월) 19:30 (GV) 4/24 (수) 17:30
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북두칠성 / Le Grand Chariot
삼남매와 아버지, 할머니는 순회 인형극을 운영한다. 공연 중 아버지가 돌아가시자 가족들은 공연을 이어가며 아버지의 유산을 지키기 위해 노력한다.
4/26 (금) 19:30 (GV) 4/28 (일) 17:30
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더 비스트 / La Bête
감정이 위협이 되는 가까운 미래에 가브리엘은 마침내 자신의 과거 삶으로 돌아가 모든 강한 감정을 없애는 기계에서 자신의 DNA를 변화시키기로 마음먹는다. 그러던 중 가브리엘은 루이를 만나 강력한 유대감을 느끼게 되는데…
4/25 (목) 16:30 4/27 (토) 14:00 (GV)
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생토메르 / Saint Omer
문학교수이자 소설가인 라마는 로랑스 콜리의 재판을 참관하고, 이 사건에 대해 글을 쓰기 위해 생토메르로 향한다. 콜리는 학생이자 세네갈 이민자로, 15개월 ��� 딸을 해변에 방치에 사망하게 한 혐의로 기소된 인물이다. 라마는 콜리에게개인적인 유대감을 느끼면서도, 콜리가 프랑스에서 가족과 사회로부터 고립된 것을 보면서 점점 자신의 삶에도 불안을 느끼기 시작한다.
4/26 (금) 17:00 4/28 (일) 14:00 (GV)
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어느 짧은 연애의 기 / Chronique d’une liaison passagère
미혼모와 유부남이 만나 연인이 된다. 오직 즐거움을 위해서만 서로를 만나고 낭만적인 감정은 키우지 않기로 했지만, 생각보다 서로 너무 잘 맞는것에 놀라게 되는데…
4/20 (토) 14:00 (GV) 4/23 (화) 17:30
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치킨 포 린다! / Linda veut du poulet !
어느 날, 폴레트의 반지가 사라진다. 애꿎게 딸 린다를 혼낸 폴레트는 사과의 의미로 딸에게 소원 하나를 들어주기로 한다. 린다는 어릴 적 세상을 떠난 아빠가 만들어 주던 치킨 요리를 해달라고 하는데, 때마침 파업으로 모두 문을 닫은 가게들. 둘은 요리에 쓸 닭을 구하기 위해 동분서주한다.
4/21 (일) 17:30 4/23 (화) 19:30 (GV)
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사이렌 / La Sirène
1980년 9월, 이라크의 침공으로 이란-이라크 전쟁이 발발한다. 전쟁이 시작되자마자 형은 전선으로 떠나고, 어머니는 포화를 피해 동생들을 데리고 안전한 곳으로 피신한다. 형을 기다리며 할아버지와 함께 남기로 한 소년 오미드는 아바단의 항구에서 버려진 보트 하나를 발견하게 되는데…
4/22 (월) 17:30 4/24 (수) 19:30 (GV)
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공드리의 솔루션북 / Le Livre des solutions
마크는 자신을 해고하려는 영화사의 경영진으로부터 편집자와 함께 도망친다. 촬영분을 가지고 시골의 숙모 집으로 도피한 마크는 부족한 자신의 영화와 현실을 똑바로 보지 못하고, 새로운 영감을 찾고자 애쓰다가 자신만의 솔루션 북을 만들기에 이른다.
4/25(목) 19:30 (GV) 4/27 (토) 18:00
부가 정보 / Plus d’informations ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
2024 프랑스 영화주간 https://kr.ambafrance-culture.org/ko/2024-%ed%94%84%eb%9e%91%ec%8a%a4-%ec%98%81%ed%99%94%ec%a3%bc%ea%b0%84/
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leblogdemarinaetjm · 2 years ago
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MARDI 20 JUIN 2023 (Billet 2 / 3)
« LA NUIT DU VERRE D’EAU » (1h 23min)
Un film de Carlos Chahine, avec Marilyne Naaman, Antoine Merheb Harb, Nathalie Baye, Pierre Rochefort…
Premier long-métrage du franco-libanais Carlos Chahine, « La Nuit du verre d’eau » explore la quête d’indépendance féminine et la question de l’identité dans la société libanaise corsetée des années 50. Une chronique historique sensible.
Le jour se lève sur une vallée sauvage, sainte et isolée de la montagne libanaise, au milieu de paysages grandioses dont la beauté aride protège autant qu’elle étouffe. Une demeure bourgeoise, des vacances qui pourraient être ordinaires et paisibles. Mais, quinze ans après l’indépendance du pays, la révolution gronde, non loin de là, à Beyrouth, en cet été 1958. La vie tranquille de ce village multiconfessionnel est bousculée par les échos d’une guerre civile qui préoccupe les hommes, et par l’arrivée de deux estivants français - le jeune docteur René incarné par Pierre Rochefort (le fils de Jean) et sa mère divorcée jouée par Nathalie Baye - dont le mode de vie fascine les filles d’une bonne famille chrétienne venue se réfugier loin de la ville. Tandis que la statue de la Vierge pleure, les hommes se forment au maniement des armes pour constituer des milices et les sœurs se confient sur leurs aspirations secrètes.
Nada, 17 ans, la plus jeune, est amoureuse de Youssef mais il est musulman. Eva, la romantique, se réfugie dans des lectures à l’eau de rose mais elle est en âge de convoler et ses parents cherchent activement à la marier. Mère et épouse parfaite, pas épanouie dans son couple, Layla, l’aînée des trois sœurs interprétée par la magnifique et talentueuse Marilyne Naaman, se laisse envahir par un puissant désir de liberté et entame un adultère avec René, une échappée vers un ailleurs plus qu’une véritable romance basée sur un amour réciproque. Impossible de ne pas être émue par leur résilience lorsque les femmes de la famille réunies derrière un piano chantent en cœur la chanson de Dalida « C’est l’histoire d’un amour éternel et banal qui apporte chaque jour tout le bien, tout le mal … ». Comment continuer à concilier les mensonges, les apparences, le besoin de changement et le poids des traditions ? Est-il possible d’avoir un autre destin que celui tracé par les hommes ? À quel prix ?
Dans ce premier long-métrage aux accents autobiographiques, plein de sensualité, aux couleurs vives et saturées évoquant la sensation du Kodachrome des années passées, Carlos Chahine adopte le regard du fils de Layla, Charles. Il navigue d’un groupe à l’autre, hommes et femmes, entend tout, sans comprendre qu’une révolution féminine en marche contre un patriarcat étouffant, auquel il appartient déjà, viendra bousculer sa relation fusionnelle avec sa mère. Un film subtil et passionnant !
La musique est superbe. Elle a été composée par Antonin Tardy.
Récompenses : Prix du Public au Festival du Cinéma Méditerranéen (Montpellier - 2022) et Prix du Meilleur Film Arabe au Festival International du Cinéma du Caire (2022)
(Source : « reforme.net »)
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Nous étant aperçus que les goûts en ce qui concerne, entre autres le cinéma, pouvaient être très variables d’un individu à l’autre… nous ne pouvons que vous donner notre avis.
Sachez quand même que les critiques « PRO » répertoriées sur Allo Ciné ne sont pas très bonnes (surtout émanant de la Presse de Gauche), tandis que les spectateurs, toujours sur le même Site, eux, ont beaucoup aimé.
Marina lui a donné ❤️❤️❤️ et JM, ❤️❤️❤️,8 sur 5. Les premières scènes évoquant par petites touches un monde qui va bientôt disparaître lui ont fait même penser à « Soleil trompeur » (1994) de Nikita Mikhalkov, un vrai chef d’œuvre dans son genre.
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rapha-reads · 2 years ago
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AVATAR - Le pire Cameron ? - Episode IX
FRENCH SIDE OF TUMBLR, L’ÉPISODE IX DES AVENTURES DU NEXUS VI EST ICI ET C’EST UNE TUERIE, UN TRUC DE MALADE.
Qualité du scénario, du jeu d’acteur, de la chronique, des moyens techniques, des décors, des costumes, des maquillages, de la musique, de la réalisation, bon sang, j’en perds mes mots.
Foncez voir maintenant, et allez les aider à réaliser le moyen métrage, ça va être une merveille !
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digiflimz · 3 years ago
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Selon la police
Frédéric Videau, 2022
Bon heu... pas facile celui-là. J'avais pas envie de le voir, mais j'y ai été pour faire plaisir à un ami. Résultat : j'ai pas aimé, et j'ai du mal à l'admettre, par égard pour le copain. Déjà c'est pas mon type de flim. Ça n'aide pas. Mais ce n'est pas son seul défaut, malheureusement. Le scénar, pour commencer, est à la ramasse à plusieurs niveaux : sous prétexte de nous montrer le malaise de la police, le flim accumule les situations dramatiques au delà du raisonnable (dans la même journée et sur une dizaine de personnages : abandon de poste, suicide, agressions, attentat, etc... Pas un personnage n'a une journée normale... N'en jetez plus, la coupe est pleine.); le fil rouge du récit -- le flic qui disparaît donc -- est complètement déconnecté et dépourvu de la tension dramatique qu'on essaie de nous vendre à la fin; les dialogues sonnent creux et faux à force de jeunisme emprunté, et les scènes censées humaniser certains personnages sont parachutées (le rêve humide, la romance entre 2 des protagonistes, la dispute des colocs). Tout ça est porté par des acteurs assez peu inspirés et une mise en scène quelconque voire maladroite -- la pluie qui arrive et repart comme un coup de douche notamment.
Bref, un flim plein de bonnes intentions mais qui se ramasse à vouloir trop en faire et par manque de maîtrise, jusqu'à la caricature.
2/6 Trop c'est trop.
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lapoustache · 4 years ago
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Watership Down : Cette épopée.
Watership Down : Cette épopée.
“Il s’est battu car il se sentait plus en sécurité de se battre que de courir.” Long ago, the great Frith made the world. He made all the stars, and the world lived among the stars. Frith made all the animals and birds, and at first, he made them all the same. Now, among the animals was El-ahrairah, the prince of rabbits. He had many friends, and they all ate grass together. But after a time,…
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double-croche1 · 2 years ago
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[INTERVIEW CINÉ] MIA HANSEN-LØVE
Notre réalisatrice bien aimée Mia Hansen-Løve est de retour avec son huitième long-métrage, le magnifique ‘Un beau matin’ présenté à la Quinzaine des Réalisateurs du dernier Festival de Cannes. Rencontre avec l’intéressée autour du film et de son expérience. C’est la première réalisatrice que nous interviewons pour la deuxième fois sur notre média. Notre interview pour son précédent film ‘Maya’ (2018) est à retrouver par ici : https://bit.ly/2V5r0DS [L’interview a été réalisée le lundi 3 octobre dernier, à deux jours de la date de sortie du film]. Comment vous sentez-vous à l’approche de la sortie du film ? Mia : Là ça va, je me sens bien pour le coup. A chaque fois c’est tout sauf serein, mais le calendrier de ce film a fait que j’ai énormément voyagé. J’ai eu la chance de ne quasiment pas être à Paris depuis un mois. En fait, je n’ai pas eu le temps de me poser trop de questions. C’est une période où il y a beaucoup de festivals, où on est amenés à voyager beaucoup. On est pris dans une sorte de tourbillon qui fait que cela dédramatise un peu la sortie française, ce qui n’est pas plus mal. (Rires) Est-ce que vous pourriez revenir sur les prémices du film ? Quelles ont été vos premières idées ? Mia : Mes premières idées sont difficiles à nommer. Un film en général, et peut-être celui-ci en particulier, est nourri de tellement de choses qui s’inscrivent dans le temps. C’est difficile d’extraire quelques éléments comme des idées, par contre des images peut-être. Je peux dire que l’image de Léa [Seydoux] derrière la porte de son père dans la première scène était là très tôt comme une évidence pour le début de ce film. On est habitués à ce que quand quelqu’un sonne à une porte, on lui ouvre.  Puis la fin, le seul moment où tous les personnages sont ensemble, avec cet horizon ouvert. Je crois qu’il y a une sorte d’arche qui s’est dessinée pour moi d’un point à l’autre. C’est souvent comme ça que mes films démarrent, avec une direction. Pour mon troisième film ‘Un amour de jeunesse’ (2011), je ne savais pas ce que j’avais en tête pour le début, mais en tous cas je savais dès le départ qu’il y avait la fin avec le chapeau qui part dans la rivière pris par le courant. Une fin, c’est un peu comme un titre. Je trouve que ça donne une direction. En général, quand j’ai un début, une fin et un titre, je commence à avoir un film. Après pour le reste, c’est plus difficile de nommer les choses parce que ce sont plein de sentiments confus qui se mêlent les uns aux autres. Est-ce que vous avez commencé l’écriture à Fårö en Suède [où à été tourné le précédent film ‘Bergman Island’ (2021) de la réalisatrice, notre chronique par ici] ? Mia : Non, bien après. J’ai eu le temps. J’ai tourné ‘Bergman Island’ à Fårö en 2018 et 2019. J’ai écrit ‘Un beau matin’ en 2020. En général, j’oublie toutes les dates. J’ai une très mauvaise mémoire et je crois que c’est d’ailleurs en partie pour ça que je fais des films. (Rires) Là c’est facile pour moi parce que j’ai quelques repères très précis, notamment le début du premier confinement, le moment le pire en fait où tout le monde était dans la psychose en avril 2020. J’ai écrit le film [‘Un beau matin’] l’hiver juste avant et j’ai fini d’écrire en mars. J’ai ensuite regretté parce que j’ai fini d’écrire mon film et à ce moment-là on a été confinés pendant six mois. Je ne pouvais plus rien faire de ce temps. J’ai entendu tellement de gens dire : « C’est formidable, je vais à la campagne. J’écris. » Moi j’avais déjà écrit avant, je n’étais donc pas du tout dans ce truc. (Rires)
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Le film pourrait être qualifié de semi-autobiographique. Est-ce qu’il y a des scènes en particulier qui sont directement des choses que vous avez vécues ? Mia : Je pourrais vous trouver des choses vécues à peu près partout, parfois même plus que des choses, mais je ne le ferai pas. Oui, il y a énormément d’éléments qui sont le récit d'expériences que j’ai eues. Après c’est toujours très subjectif parce que l’écriture d’une fiction est toujours une réinvention. Il y a des choses qu’on omet, qu’on transforme, qu’on trahit peut-être sans le vouloir. Disons que l’expérience vécue est au cœur de ce film-là peut-être plus que dans tout autre de mes films. Est-ce que l’écriture a été fluide ou cela s’est fait sur plusieurs phases ? Mia : J’ai écrit vite ce film. Ce n’est pas le cas de tous mes films mais pour celui-là, j’avais vraiment un sentiment d’urgence. J’avais l’impression que si je ne l’écrivais pas à ce moment-là, je ne l’écrirais jamais et qu’il fallait faire vite. J’étais donc très concentrée. J’étais enceinte quand je l’ai écrit aussi. Je savais qu’après quand mon enfant serait né, ce serait beaucoup plus compliqué. Cela m’a permis d’être très disciplinée. C’était assez ramassé. J’ai peut-être mis un peu temps, comme toujours, à mûrir le projet. C’est un processus qui est intérieur, qui ne passe pas forcément par un travail sur un bureau. Il y a des petites notes, des choses. Par contre à partir du moment où je me mets au bureau sur ce film, je me donne un temps. Là je suis assez disciplinée. Dans tous vos films, il y a une notion de deuil, que ce soit d’une personne, d’une relation ou même d’une carrière artistique. Mia : C’est vrai que le deuil est un peu dans tous mes films, de même que la vocation. Ce n’est pas un choix. Ce sont des leitmotivs. J’aimerais beaucoup faire des films sur d’autres choses que celles auxquelles je reviens toujours. Il y a plusieurs catégories de cinéastes. Il y a ceux qui ont des thèmes qui les obsèdent et auxquels ils reviennent tout le temps. Je crains de faire partie de cette catégorie. (Rires) Est-ce que vous vous en rendez compte consciemment en écrivant ? Mia : Bien sûr, je m’en rends compte mais ce n’est pas une volonté pour autant. Je subis mes propres leitmotivs et mes propres obsessions comme j’imagine le subissent beaucoup de réalisateurs dans ce cas. Je me dis pas que c’est bien de reparler toujours et encore de la vocation, du deuil, du temps qui passe et de la mélancolie. C’est de ça que je suis faite. J’essaie à l’intérieur de ces thématiques là de me renouveler. Cela passe par une autre façon de raconter les histoires et de les regarder après. On change toute sa vie. On vieillit, le temps passe. On peut penser que c’est toujours la même chose, mais ce n’est jamais vraiment la même chose parce qu’on n’est pas la même personne. Je ne suis vraiment pas la même personne. Il y a une continuité et en même temps un abîme aussi. Quand je repense à ce que j’étais il y a 10, 15 ou 20 ans, on change. D’ailleurs dans ‘Bergman Island’, Tim Roth disait cela à Vicky Krieps. Quand elle parlait de ses angoisse d’écriture, il lui disait que les perspectives ne sont jamais les mêmes. Je crois qu’il a raison. En tous cas de croire à cela m’aide à continuer de croire à mes histoires quand bien même je suis consciente qu’elles sont traversées par des thématiques qu’on retrouve à chaque fois.
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C’est votre huitième film. Quelles ont pour vous été les “premières fois” dans la réalisation de ce film ? Mia : Je dirais en premier que les relations avec les acteurs ne sont jamais deux fois les mêmes. Les relations humaines font que les tournages ne se ressembleront jamais je crois. On ne mesure pas leur importance dans les tournages et à quel point cette question est omniprésente. La délicatesse de ces relations, aux sens où c’est “délicat” et où il y a une “subtilité” dans ce qui se joue, est ce qui fait qu’on obtient des acteurs et actrices une certaine générosité qui permet d’arriver à l’émotion, à la vérité qu’on veut. Ces relations sont au cœur de tout. C’est ce qui est beau je trouve dans le cinéma, c’est un art qui est fait de l’humain, du collectif. On peut partir de choses très personnelles, autobiographiques, en sachant ce qu’on veut mais au final, tout ça est remis en question sur le tournage et dépend de votre relation avec les comédiens. Ces relations ne sont jamais les mêmes parce que les comédiens ont des personnalités différentes. Vous changez aussi. Vous êtes obligé de toujours redéfinir un peu ça. Au fond, c’est ce qui ce qui rend les tournages à la fois difficiles et en même temps il y a une fragilité passionnante des deux côtés. Pour le coup, on ne peut pas vraiment le dire. C’est insaisissable. Il faudrait être là tout le temps pour voir ce que ça signifie vraiment. Puis après, ce qui était aussi différent sur ce film pour moi par rapport à d’autres, c’est de filmer une forme de démence. Avant de faire l’expérience de la maladie à travers mon père, je n’aurais jamais imaginé écrire un jour un scénario pour lequel je filmerais un personnage qui perdrait à ce point-là ses moyens. Je pense que c’est quelque chose qui n’était pas du tout dans le champ des possibles pour moi. Il a fallu que j’en fasse l’expérience intime pour me sentir inspirée par cela et avoir envie de le regarder. Cela m’a transformée. Je n’aurais pas eu envie de regarder ça si je n’en avais pas fait l’expérience. J’ai l’impression d’avoir peut-être appris quelque chose de profond sur l’humain, les relations humaines et l’amour qu’on a pour un père et comment cet amour va au delà de la communication finalement. J’ai l’impression d’avoir accédé à autre chose, à cause / grâce à la maladie et le film se fait écho de cela. On a appris que vous écrivez souvent très précisément vos scénarios et vous jouez même les scènes vous-même avant le tournage. Comment se passe le travail de pré-tournage ? Mia : C’est vraiment un moment clé pour moi, peut-être un des moments que je préfère. Pas tant la préparation en soi, mais le moment où je travaille sur les décors avec ma scripte. C’est avec elle que je fais ce travail, on cherche. J’y vais d’abord seule. Je travaille seule sur les lieux, je les arpente, je me représente les scènes. Puis ça aboutit à des notes, une idée de découpage des scènes. Après je reviens sur les lieux. C’est peut-être là le moment que je préfère. Je refais ça avec ma scripte, dont je suis devenue très proche au fil des années parce qu’elle a fait tous mes films à part ‘Un amour de jeunesse’ (2011) qu’elle ne pouvait pas faire. On se connaît très bien. C’est vraiment une sorte d’alter ego pour moi. On joue les scènes à deux. Maintenant on les joue carrément au point où on se prend en photo, en faisant une sorte de roman photo. C’est extrêmement amusant d’abord et ça me permet de vivre les scènes de l’intérieur. C’est très important pour moi quand j’arrive sur le plateau avec mes comédiens de ne pas avoir l’impression de leur imposer quelque chose d’extérieur dont je n’aurais pas fait l’expérience moi-même. Il y a l’expérience vécue mais aussi l’expérience traduite. Ce n’est pas pareil. On peut avoir vécu une chose, la traduire et que ce soit complètement artificiel quand même. J’ai besoin de jouer la scène, de la vivre, d’abord pour trouver un découpage qui me paraît plus juste mais aussi pour sentir les choses et avoir une sorte de confiance absolue dans chaque réplique. Cela permet aussi d’être forte face aux comédiens qui peuvent avoir des doutes et de pouvoir d’autant mieux les guider. Il y a donc ce moment de recherche où on joue les scènes, où on refait ensemble le découpage. On précise, on corrige, on change souvent par rapport à ce que j’avais imaginé. C’est un des moments clés dans le fait d’inventer le langage du film.
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Au moment du tournage, à quel point cette préparation subsiste ? Mia : Il y a des choses qui bougent en général. Ça ne veut pas dire que j’arrive et que tout est absolument dans le marbre et que les comédiens n’ont pas le droit de bouger d’un centimètre par rapport à ce que j’avais prévu. Parce que souvent les comédiens ne sont pas forcément toujours d’accord. Ils ont leur mot à dire. Ils peuvent avoir des intuitions très justes. Ça me permet d’arriver quand même avec une chose très solide que je leur propose. Après ça marche ou ça ne marche pas. En général quand même, ça marche. Et si ça ne marche pas, on ajuste. J’ai l’impression que du coup on est déjà dans des questions qui sont très subtiles, on affine. Je n’arrive pas à un tournage en me disant : « Oh là là, comment je vais filmer ? Vite, vite, trouvons quelque chose. » Pour moi le temps est tout au cinéma. C’est ce qui fait à mon sens la qualité. Je crois qu’il faut du temps. Il peut y avoir des tournages très courts, tournés dans l’urgence, dans une légèreté. A ce moment-là, le temps vient d’avant, il vient du vécu, d’autre chose. D’une façon ou d’une autre, il n’y a pas qu’une seule façon d’intégrer le temps, mais je crois au temps. En tous cas, j’ai besoin de ce temps-là. Du coup, c’est comme si je me donnais un plus grand temps. Ce qui n’empêche pas après de remettre en question les choses. Simplement, j’arrive en ayant une connaissance très profonde et intime des scènes. Le film parle notamment de la transmission. Elle se fait par les mots qui sont de plus en plus difficiles à échanger entre le père et la fille. Il y a aussi la musique qu’ils n’arrivent plus à écouter ensemble et également les livres dans la bibliothèque. Est-ce que vous-même, vous ressentez une certaine poésie des objets ? Comptent-ils beaucoup pour vous ? Mia : Cela est vrai depuis mon deuxième film ‘Le Père de mes enfants’ (2009) où j’ai été amenée à filmer des objets parce que c’était un producteur de cinéma qui mettait fin à ses jours. Après sa disparition, la question se posait de ce qu'il allait advenir de sa boîte et ça passait par des objets. Les objets étaient plus que des objets, ils étaient le symbole d’une œuvre. En l’occurrence, c’étaient des bobines de films, des affiches… Au delà de cette œuvre, ça parlait de la personnalité de cet homme. Depuis ce moment-là, je me suis rendue compte que je m’intéressais beaucoup au fait de filmer des objets au cinéma et à la complétude des choses. Je crois dans les choses comme vecteurs de l’invisible. Ce qui m’intéresse dans les objets, ce ne sont pas les objets mais comment ils nous parlent, ils nous renvoient à ce qui a disparu, à ce qui n’est plus, au spirituel en l’occurrence à travers les livres, à l’âme de cet homme. Ce n’est pas pour leur valeur marchande et je ne dirais même pas non plus pour leur valeur nostalgique ou sentimentale, mais vraiment pour la façon dont ils font une sorte de lien entre le monde et l’invisible. De ce point de vue, les objets m’inspirent beaucoup.
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On peut voir à l’écran quelques livres. Ils ont été choisis spécifiquement ? Mia : Oui, ce sont des livres de mon père, une grande partie de la bibliothèque, pas tout. Je suis très sensible aux bibliothèques dans les films. Je les trouve souvent complètement bidons avec des livres qui ont l’air d’avoir été achetés au kilomètre. Peut-être parce que j’ai grandi avec des livres, je connais les différences entre les bibliothèques et comment elles racontent une personne : la façon dont elles sont rangées, leurs couleurs, leurs éditions… Ça raconte beaucoup de choses. Mon père était traducteur. Sa langue maternelle était l’allemand. Il y avait des livres en français mais aussi beaucoup de livres en allemand. En fait, j’ai utilisé énormément de livres de mon père et donc des éditions allemandes. Les gens ne peuvent pas forcément le voir. Certaines personnes l’ont remarqué. Ce n’est pas fait pour que ça se voit, mais je pense que de façon subliminale on sent bien que cette bibliothèque a une âme. Ce sont des livres qui ont vécu. Il y a un esprit qui les rassemble, ils ne sont pas là par hasard. Le personnage principal interprété Léa Seydoux est d’ailleurs déjà une traductrice d’allemand. Cela a donc été choisi par rapport au métier de votre père ? Mia : Oui, c’est une des raisons, mais c'était aussi dans le prolongement de son personnage qui est quelqu’un dans l’écoute, très effacée et discrète, dans le noir en tant que traductrice. Elle se retrouve parfois dans des cabines isolées et les gens n’entendent que sa voix. C’est un métier qui m’intéresse, qui me plaît et que j’ai connu à travers mon père, mais aussi c’est vrai que je trouvais que ça correspondait bien à l’identité de ce personnage qui au départ est assez effacé, dans le devoir et dans une forme de discrétion, et puis finalement qui va redécouvrir son corps et sa sexualité à travers un nouvel amour. Elle va revivre et revenir sur terre. C’est un peu comme ça que je la vois, elle va se réincarner. Au départ, elle est un peu invisible. Le métier de traductrice accompagnait bien cette idée. A propos de la relation avec le père, comme s’est déroulé le travail avec Pascal Greggory dont le personnage a tendance à perdre ses mots dans le film ? Mia : Pascal Greggory, le père, est presque plus bavard que Léa Seydoux dans le film ! Léa le fait parler en lui posant des questions, c’est beaucoup elle qui l’écoute. Ce qui est très difficile dans le cas de Pascal, c’est que ses répliques n’ont pas forcément une logique. Ils ont une autre logique que lui seul comprend. Jouer cela est d’une très grande difficulté mais j’ai été assez éblouie par la façon dont Pascal s’est effacé et est rentré dans ce personnage en le ressentant de l’intérieur. Moi qui ai connu cela, je suis très impressionnée par la justesse de son interprétation.
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Comment a-t-il appris à jouer la maladie ? Mia : Je l’ai beaucoup accompagné. Je l’ai guidé sur le moment. J’avais une expérience très fraîche de la chose. Cela nous a aidés tous les deux. Il a aussi écouté mon père que j’avais enregistré. Et je crois qu’il était très sensible à la pudeur du personnage. Il y a la maladie, mais au delà de cela, il y a quand même une personnalité qu’on devine. La maladie dit aussi ce que le personnage était. Même s’il a changé, le père dit qu’il n’était lui-même plus ce qu’il était autrefois. On le devine parce qu’il y a une douceur, une mélancolie, une pudeur, des choses qu’on perçoit quand même. Cette dimension, Pascal l’a tout de suite bien comprise et ressentie. Ça l’a touché et guidé dans son interprétation. Comment s’est passé le travail avec Léa Seydoux ? Mia : Léa est une comédienne très intuitive, pas intellectuelle, mais au fond j’ai retrouvé des choses dans ma relation avec elle que j’avais avec Isabelle Huppert dans ‘L’Avenir’ (2016) [notre chronique par ici]. J’ai eu le même sentiment que l’une et l’autre comprenaient absolument leur personnage sans qu’il y ait besoin de leur expliquer. Léa s’est emparée de ce rôle avec une très grande générosité, une très grande empathie mais ni elle ni moi n’avons ressenti le besoin de s’expliquer l’une et l’autre les enjeux du personnage. Cela passe beaucoup par la sensibilité. Léa a une sensibilité à fleur de peau. La vérité des scènes, elle la trouve en les jouant parce qu’elle a une grande écoute. Elle n’a pas besoin d’arriver en ayant plein d’idées. Il suffit pour elle d’être dans la scène et elle est à 100% dedans. C’est une très grande qualité. C’est une chose qui m’impressionne énormément chez elle, la façon dont on peut voir ses émotions et ce qui se passe en elle. On le lit sur son visage en direct et on peut faire durer un peu un plan sur ses joues, elle rougit, on voit l’émotion monter. On voit comme les vagues de ses émotions. Je trouve cela assez stupéfiant et dès le tournage, j’étais très impressionnée. Je n’ai donc pas eu vraiment le besoin de la diriger. Elle n’était jamais affectée, jamais maniérée, avec un jeu très simple et juste. Elle a compris sans avoir besoin de lui expliquer.
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On peut parler de la musique du film. Il y a notamment deux morceaux Liksom en herdinna et Klara Stjärnor d’un pianiste suédois nommé Jan Johansson (1931-1968). Apparemment vous avez trouvé le morceau Liksom en herdinna dans un film d’Ingmar Bergman, c’est bien cela ? Mia : Oui, j’ai beaucoup hésité. C’est ça le problème d’avoir fait un film qui s’appelle ‘Bergman Island’ et d’avoir passé quatre ans à regarder des films de Bergman. Il y a un film qui m’obsède un peu, qui en tous cas est peut-être celui de Bergman que j’ai le plus vu alors que c’est un des moins connus. Il s’appelle ‘Le Lien’ (1971), c’est un film très beau sur une passion amoureuse, que Bergman n’aimait pas parce qu'il ne s’était pas bien entendu avec Erland Josephson qui est un acteur américain. Cet acteur est génial, mais je crois qu’il y avait vraiment une sorte de choc culturel entre les deux, donc ils ne sont pas supportés. (Rires) Bergman a essayé de faire oublier le film. Pour moi le film est passionnant parce que je trouve qu’il dit quelque chose de Bergman que ses autres films ne peuvent pas dire. En fait paradoxalement je trouve qu’Erland Josephson incarne génialement Bergman. C’est un film sur la passion, un film très physique et charnel. C’est la musique de ce film. Et Dieu sait que je ne suis pas dans les références, c’est un truc qui ne m’intéresse pas du tout au cinéma. Là c’est juste que cette musique m’a hantée au point que, quand j’ai préparé ce film, à un moment donné elle s’est imposée. J’ai beaucoup hésité parce justement ça m’embêtait ce côté référence à Bergman. En fait, après je me suis dit que comme c’était un film très méconnu et que ce n’était pas grave. Il n’y a vraiment que les connaisseurs qui le remarqueront. Qu’en est-il du deuxième morceau Klara Stjärnor ? Mia : Oui, il y a cet autre morceau de Jan Johansson, que du coup j’ai découvert en écoutant plus. Liksom en herdinna n’est d’ailleurs pas un morceau que Bergman a fait composer pour un de ses films. C’est un morceau préexistant qu’il a utilisé. Jan Johansson est un grand compositeur suédois moderne de jazz, très aimé, qui est mort très jeune à 37 ans d’un accident de voiture. C’est un peu une icône en Suède. Le morceau de fin est Love Will Remain de Bill Fay. Comment vous l’avez choisi ? Mia : Oui, Bill Fay est un musicien que j’adore, je le connais depuis très longtemps. Je ne sais pas pourquoi, j’ai une fâcheuse tendance à choisir des morceaux de vieux chanteurs. (Rires) Je crois que je suis attirée par les derniers albums de chanteurs très âgés. Il y a un truc qui me séduit énormément dans la densité de leur voix, leur émotion. Il y a une fragilité et en même temps une force qui me plaisent énormément. Je pense au dernier album en date de Leonard Cohen [titré ‘Thanks for the Dance’ (2019), l’artiste est aujourd’hui âgé de 82 ans] par exemple. Là, ce n’est peut-être pas le dernier album de Bill Fay, il va peut-être en faire d’autres, mais en tous cas il est assez âgé [78 ans]. J’ai écouté des chansons de Bill Fay jeune et il se trouve que peu avant que je prépare ce film, ce petit album un peu confidentiel [‘Countless Branches’ (2020)] de Bill Fay est sorti. Il est assez sublime et il y a cette chanson qui m’a tapée dans l’oreille si on peut dire. Crédits photo de couverture : Bertrand Noël ‘Un beau matin’ est maintenant en salles et hautement recommandé ! A&B
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vagabondageautourdesoi · 3 months ago
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L'histoire de Souleymane
Présentation du film de Boris Lojkine, L'histoire de Souleymane, qui raconte 48 heurs de la vie d'un livreur à vélo sans papier. Meilleur acteur au Festival de Cannes 2024
De Boris Lojkine Prix du jury à Un certain regard Meilleur acteur à Abou Sangare Festival de Cannes Bienvenue chez les ultras précaires Avec L’histoire de Souleymane, impossible de détourner les yeux tant la détresse, l’hypocrisie du système et les exploiteurs de misère sont parfaitement illustrés dans ce film, qui aurait pu, aussi, avoir pour titre “48 h dans la vie d’un…
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pompadourpink · 6 years ago
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nextposition1 · 1 year ago
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Free party/Dassin père et fils/Jamais le dimanche/Nuit des vandales/Ciné-mental/Regarder la musique en bleu ciel/Cadeau
https://laoueve.com/chronique-des-croisieres-38/
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songedunenuitdete · 7 years ago
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L’École Buissonnière de Nicolas Vanier
Adaptation cinématographique de : Nicolas Vanier Tiré du livre de : Nicolas Vanier Année de sortie : 11 octobre 2017 Avec : François Cluzet, Jean Scandel, Valérie Karsenti, Eric Elmosnino et François Berléand. Nationalité : Française Genre : Comédie dramatique Durée : 116 minutes
Synopsis :
Paul, jeune orphelin, n’a connu que le Paris des années 1930. Il découvre le monde de la campagne en Sologne, entouré de personnages uniques et inoubliables…
Bande annonce
Mon avis
Waouh ! Ce film était… Waouh !
Tout le charme de “L’École Buissonnière” repose sur son cadre. Un magnifique domaine forestier dans la campagne de la Sologne dans le Val de Loire, tout ça dans les années 30. Pour Paul notre petit héros, c’est une vie de découverte, qui le change bien de sa “prison” qu’était l’orphelinat de Paris.
Ce qui est génial, c’est que la reconstitution a été faite à merveille. Les costumes et coiffures dans à la mode de l’époque, les voitures rétro, le château et sa décoration dans son jus, jusqu’à la nature, comme préservée de l’homme malgré le décalage de plus de quatre-vingt ans. C’est un voyage dans le temps que j’ai pu faire pendant ses deux heures…
Les prises de vues sont tout simplement splendides ! Les séquences avec les animaux sauvages – qui se laissent un peu trop approcher par l’homme et pendant “trop” longtemps à mon goût –, les envoles des différents oiseaux et les paysages ont contribué à cet émerveillement que j’ai ressenti dans l’obscurité de la salle.
L’histoire est assez “plate”, l’intrigue sur la parenté de Paul prend tout son sens au fil des minutes, quand viennent les nouveaux éléments, on en déduit vite les faits, mais ce n’est pas un problème ! C’est juste beau et simple ! Avec une pincée d’humour bien placé.
Lors de leurs apparitions, les cris des Poitevins et des Anglo français de grande Vénerie, m’ont enthousiasmé. Comme ils sont beaux lorsqu’ils pistent le grand cerf ! Le film nous montre deux personnalités qui sont en action de chasse. Le Comte qui chasse par passion et avec respect de la proie. Alors que le fils de ce dernier chasse pour le trophée et pour se défouler, selon mon ressenti.
Le jeu des acteurs est excellent. Jean Scandel, Paul, en plus d’être trop mignon, joue son rôle en vrai pro ! Valérie Karsenti, est douce, attachante et maternelle dans son personnage de Célestine, on l’aime dès les premières minutes. François Cluzet, Totoche est au top dans son rôle “d’instructeur”, il est passionnant et sympathique. Éric Elmosino, incarnant Borel le garde chasse. Il est génial dans son personnage, qui traque Totoche pour braconnage. Le duo se livre au jeu du chat et de la souris.
Ce film m’a émue, il m’a prit au ventre, c’est sans aucun doute un coup de cœur ! 
Pendant dix minutes après la fin, le seul mot que j’ai pu dire pour décrire mon impression c’était : “Waouh !“
[Chronique Ciné - Orme Étoile] Mon avis sur L'École Buissonnière de Nicolas Vanier. Un coup de fraîcheur des années 30 ! L'École Buissonnière de Nicolas Vanier Adaptation cinématographique de : Nicolas Vanier Tiré du livre de :
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enaelyork · 7 years ago
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Bilan janvier
Coucou les amis, dernier jour du mois de janvier … Il est temps pour moi de faire le bilan du mois écoulé. Le mois n’a pas été super productif, il faut dire que beaucoup de choses se sont bousculés. BILAN PERSONNEL J’ai perdu ma tante, d’une manière assez brutale au milieu du mois, ceux qui me suivent sur twitter savent que ça a été un choc difficile à encaisser et ça l’est encore. Après…
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verite-jesus-libre · 2 years ago
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