#Billet ciné
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vagabondageautourdesoi · 2 years ago
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Divertimento - Film
Orchestre philharmonique Divertimento décrit le parcours pendant une année de jumelles, l’année de leur Bac. Zahia (Oulaya Amamra) et Fettouma (Lina El Arabi) ont intégré le prestigieux Lycée Racine à Paris célèbre filière musicale qui permet d’approcher les plus grands. Depuis, leur plus tendre enfance, elles sont bercées par la musique symphonique classique. Fettouma pratique le violoncelle et…
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stramberrycheesecake · 6 months ago
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C’est hyper drôle, aujourd’hui c’était la journée de la loose😭
En mode on était allé la pote et moi au ciné et de un je suis sorti avant pour aller acheter un collier à ma mère mais le magasin était fermé 😞
Car ça fait presque la première fois en 20 ans qu’elle fête son anniversaire en Chine donc je veux lui faire plaisir
Mais du coup le trajet en tram état extrêmement long j’ai cru que j’allais y passer et ma pote et moi on devait de rejoindre à midi devant le métro. J’arrive vers midi 20 et je l’a vois pas.
Ensuite j’aide une dame à trouver et son bus et on discute et tout puis ensuite y’a un mec qui vient me voir , son téléphone à la main pour me demander le bus, je lui réponds et ensuite il demande mon âge, je lui réponds 12 (j’en ai pas 12, je vous rassure, c’est juste que je suis plutôt petite pour mon âge (😞) et que je voulais pas lui dire la vérité, parce que de base je dis toujours plus que mon âge et la bas j’avais grave pas confiance)
Et après il me dit ah ok, j’en ai 22 moi , je rigole gêné et puis ensuite par pure panique je dit "T’as vote aujourd’hui ou pas?" Il me dit oui, je lui demande pour qui il me dit qu’il sait pas et me demande pote qui j’ai voté (alors que j’ai dis 12ans, bref) je lui dit nfp et il dit pareil (je sais pertinemment qu’il ment, il a juste pas voté)
Et puis après il me dit quelque chose je comprends pas je lui demande de répéter, et là je comprends qu’il me demande si je veux me poser avec lui avec un verre
J’AI DIT QUE J’AVAIS 12 ANS ET LUI A 22ANS
bref, je dis non et que j’ai une amie que j’attends et qu’on doit aller au ciné et il me dit okay et va se poser et il se retourne toute les 5 secondes pour me fixer avec un sourire bizarre
Et depuis tout ce temps il y a le bus 220 qui est devant nous, ouvert, et dès que le bus ferme, il se rue vers le bus pour demander la porte
ÇA VEUT DIRE QU’IL EST RESTÉ JUSTE POUR ME PARLER
Et il entre dans le bus et vraiment il me fait aurevoir à travers la fenêtre comme dans yn film d’horreur
Quand je vous dit que j’ai toujours eu des problèmes avec les hommes
Ensuite déjà, ma pote arrive et pareil, elle est en retard car son bus prenait 40 min à arriver 💀
On prend le métro, on arrive et on voit un vélo payant, on le prend et on fait la route, elle roule et moi je suis assise sur la roue arrière ( je sais pas faire du vélo 😞)
Ensuite on arrive au musée et on s’achète nos billets pour un film au hasard parce que de base on voulais regarder Napoléon mais le film durait 8h💀
Et puis ensuite on va se prendre des chocolats chauds quand la machine, on prend et puis après on va se poser dehors et ma pote décide de vouloir reprendre quelque chose.
Je prend un café vanille et elle prend un cappuccino, le vers se coince et au final le cappuccino est ultra amer, elle jette et prend un café vanille pareil, et la le verre se coince complètement et y’a même pas de boisson, elle part 1€
Ensuite on sort et elle essaye de m’apprendre le vélo, je fais que de tomber et de me faire mal
So après on regarde le film et je vous le dit, 2h de pure ennui, j’ai limite fais que de dormir c’était horrible, c’était ennuyant à souhait mon dieu, plus jamais, c’était ignoble
Et puis après on part et on reprend le vélo pour aller acheter un panini et je m’assois littéralement dans le panier💀
Bref et on passe et tout, je descends et j’achète mon panini et elle sa crêpe à 3€ avec un billet de 50€😭
Puis elle reprend le vélo et la le vélo est tellement lourd qu’il tombe sur elle et elle évite de justesse de s’éclater la gueule, bref ensuite on y va parce qu’elle a trop honte
On mange et en rigolant je crache dans sans faire exprès quelques bouts de mon panini😞
Après on faut la chasse des velib et on cherche et tout, on demande à une dame de nous donner le sien elle nous recale sec. Ensuite on passe notre temps sur les velib coincé et on découvre qu’on peut en avoir un gratuitement avec notre navigo et bon ça marche pas😞
Bref ensuite la ligne 6 était bloqué du coup on a dû faire un graaaand tour
Apres j’ai goûté du bissap et a la la c’est délicieux purée j’adore encore s’il vous plaît
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leblogdemarinaetjeanmarie · 8 months ago
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MERCREDI 1er MAI 2024 (Billet 3 / 4)
« IL RESTE ENCORE DEMAIN » (1h 58min)
Un film de Paola Cortellesi, avec Paola Cortellesi, Valerio Mastandrea, Romana Maggiora Vergano…
Nous nous sommes enfin décidés à aller voir ce film dont tout le monde nous disait le plus grand bien. Le bouche à oreille doit d’ailleurs bien fonctionner car le film, déjà sorti depuis plusieurs semaines, est toujours visible dans certaines salles, certes avec juste 1 ou 2 séances par jour.
Nous en sommes sortis avec un avis un peu mitigé. Une spectatrice sur le Site « Allo Ciné » résume assez bien pourquoi. Voir ci-dessous :
« Je crains de n’avoir pas vraiment compris l’intention de ce film. Deux heures sur une femme battue qui a l’opportunité de s’en sortir mais trouve plus important d’aller voter…
Je comprends bien que le droit de vote des femmes est important mais je doute qu’il permette de mettre fin au patriarcat. Même si une femme est élue à la tête du pays (ce qui est le cas aujourd’hui), la violence conjugale n’a pas disparu pour autant. Une question d’éducation en revanche pourrait en venir à bout.
Le twist final m’a gâché mon plaisir et mon désir de liberté et d’émancipation pour Delia (l'héroïne du film) et sa fille. »
______________________________
Mais pour être tout à fait honnêtes, nous avons dû chercher longtemps pour trouver une « mauvaise » critique de spectateur sur ce film… car elles sont plutôt toutes dithyrambiques.
Ce qui n’est pas le cas des critiques « Pro » qui, elles, le sont nettement moins. Par contre, nous ne sommes pas d’accord avec leurs reproches. Nous avons aimé tout ce qu’ils n’ont pas apprécié : la mise en scène, volontairement « théâtralisée », la direction des acteurs et la définition de leurs rôles, plus considérés comme des « archétypes » dans la société de l’époque que des « caricatures », les chansons qui rythment certains passages du film et l’humour, entre autres dans la scène avec les ex-futurs-beaux-parents.
Dans les « moins », il y a une grosse invraisemblance dans ce qui arrive une nuit à leur bar, nous ne voulons pas vous en dire plus pour ne rien spolier, mais c’est surtout le « twist » de la fin… qui nous a laissés sur notre faim !
Nous donnons tous les deux ❤️❤️❤️ sur 5 à ce film dans lequel nous ne nous sommes pas ennuyés une seconde et que nous sommes quand même contents d’avoir vu.
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solhrafn · 1 year ago
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Tu fais quoi dans la vie?
Je suis animateur socio-culturel / éducateur aux médias dans le secteur jeunesse. On traite de questions de société diverses; d'environnement, de ruralité, de justice sociale, d'accès à la culture et/aux savoirs, d'éducation à la vie affective et sexuelle, etc. Souvent vu ma casquette médiatique, j'aborde le traitement de ces sujets variés par le biais de l'éducation aux médias, mais pas toujours. Débat philo, ateliers plastiques, ateliers d'écriture ou de "bêtes" animations clé sur porte sont d'autres outils qui sont utilisés à ces fins.
Ca peut signifier par exemple, leur faire découvrir le monde du journalisme, leur apprendre la manipulation des outils et les accompagne dans des processus de réflexion, de documentation à l'endroit d'un sujet ou d'une interrogation tout en aiguisant leurs sens de l'observation et de l'analyse.
Parfois ça donne lieu à une petite vidéo sur youtube, parfois ça donne lieu à des reportages diffusés de manière régionale (festivals ciné) ou alors encore en expositions.
Je suis une petite main invisible qui permet de relayer le propos des jeunes de 12 à 26 ans dans l'espace public et parfois cette parole portée remue un peu le cocotier. Pas autant que je ne l'aimerais, mais ça arrive.
Sinon je suis photographe et vidéaste sur le côté mais plus pour longtemps, mon gouvernement a décidé de rendre le travail freelance complémentaire plus difficile. C'est pas grave. Je cours pas spécialement derrière les contrats. J'aime bien faire du portrait alors à mon avis je vais continuer d'en faire, à l'oeil, pour le plaisir.
Sinon dans ma vraie vie? Rien de spécial. J'essaie de survivre à mes conditions de vie. Elles ne sont pas mauvaises mais je n'ai pas de temps pour moi ou si peu. Les enfants en bas âge, ça bouffe tout. J'arrive à "lire" en conduisant ou en m'endormant grâce aux audiobooks et ça c'est une petite victoire. Sur les deux années qui viennent de s'écouler j'ai lu plus de livres que sur les 10 années qui les ont précédées. Petite victoire de canard.
Sur ce blog? Je suis le reflet de ce qui reste de mon adolescent intérieur. J'étais bien plus meurtri et émotionnel que ça quand j'avais 18 ans (j'en ai plus du double, j'ai 38 ans). J'aurais honte de lire certains vieux billets que j'ai écrits, sincèrement, mais peut-être devrais-je tout de même aller fouiller un peu pour pouvoir me rendre compte du chemin parcouru?
Là j'ai envie de rentrer chez moi, d'oublier les problèmes administratifs que je dois résoudre et me perdre dans un jeu pour quelques heures. Ou alors de commencer à éditer un nouveau livre photos. Eh. Je verrai.
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verver · 2 years ago
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MAUVAIS GENRES
Épisode 14
Ray avait cru en finir avec cette enquête quand des témoins avait fait part a ses collègues qu'un couple de jeunes gens qui avait discuté longuement avec les victimes. Malgré des recherches poussées ces informations n'avaient rien donné. Il y avait des hommes et des femmes seuls, des couples qui avaient réservé leur billet mais ce supplément d'enquête restait sans issue.
Ray avait suggéré que c'était peut-être un couple sous une fausse identité Ginette et Blotin avaient pris l'information en compte.
Ray avait reçu un dossier complet sur un crime qui avait eu lieu en Bretagne quelques mois auparavant. Le modus opérandi était identique au crime qui les concernait. Ce dossier avait attiré son attention mais il n'arrivait pas à en tirer un lien . Il avait partagé et développé ses investigations avec Ginette et Blotin mais leur dossier n'avançait pas . Aucun lien n'était apparu, pas d'éclaircissement en vue .l'enquête restait au poids mort.
Les rares témoignages venant de Bretagne faisaient allusion sans être plus précis à un jeune couple .
Ray fit passer le dossier à Ginette pour qu'elle débrief toute l'équipe sur cette nouvelle piste. Quand la journée était terminée, il rentrait chez lui rejoindre Sophie dont il était de plus en plus amoureux.
Sophie de son côté était aussi très éprise de lui . La soirée se passait bien en général, parfois ils sortaient au restaurant, au ciné ou allaient en soirée.
Ils parlaient très peu de l'enquête.
Leurs corps à corps étaient toujours aussi torrides jusqu'à l'épuisement, ils finissaient toujours serrés l'un contre l'autre.
L'enquête dura encore quelques mois sans aucun témoignage, sans indice , sans piste.
Elle fut mis en sourdine par Santenax seul deux collègues de Ray s'occupaient du dossier.
La routine avait repris , les mois défilaient puis tout le monde avait retrouvé sa place respective , la vie continuait. Le train-train des enquêtes, reprenait le dessus . C'était le quotidien.
Ray vivait une grande histoire d'amour intense avec Sophie.
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recapqsmp · 1 year ago
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Vendredi 21/07 - Le retour de bâton
ElQuackity est de retour sur le serveur !
Movie night ! Soirée ciné avec plein de fausses affiches de film en dehors du ciné, et des animations de QSMP ont été diffusées pendant une petite heure.
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https://clips.twitch.tv/GrossTubularPineappleVoteNay-temKuTl0F8VTCX52
GORDIHO GOSTOSIHO 8 ! Tout le monde a été mis au courant du plan de Maximus : Récupérer un maximum d'informations sur lui (sa situation avec la fédération, sa relation avec Quackity, en lui montrant son billet de train..), puis faire exploser le studio lorsque maximus annoncera la saison 2 de son émission.
Avant le début de l'émission, tout le monde s'est rejoint chez Foolish pour regarder l'émission, et déclencher la TNT au bon moment. Cellbit et Roier étaient à côté du studio, au cas où quelque chose tourne mal avec le plan
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https://clips.twitch.tv/ConsiderateOddCrowSwiftRage-eAtsJ-tfY_VV6Abl
Pendant l'interview, il a un peu galéré a se rappeller du ticket ("c'est... celui pour... les oeufs ? Ma petite Tillin me manque beaucoup"). Il a validé le fait d'être Quackity, mais qu'il a fait un changement de nom afin de prendre un nouveau départ. Il dit ne pas travailler avec la fédération, travailler uniquement pour le peuple
Comme prévu, au moment de l'annonce de la saison 2 de son show, les joueurs ont déclenché le piège a distance avec une caméra. L'explosion était si intense que les deux sont morts sur le coup, ce que regrette Maximus, car il voulait voir si la fédération viendrait le relever.
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https://clips.twitch.tv/DeterminedFreezingHornetCharlieBitMe--IqdS2AtIuFYjaxR
ElQuackity a compris s'être fait piéger par les autres joueurs, et s'est déconnecté sans parler à quiconque.
Après ça, tous les joueurs se sont réunis aux bureaux de l'ordre. Ils pensent que ElQuackity est bien différent de Quackity. Ils pensent qu'il est effectivement avec la fédération, et que l'élection est truquée, car ElQuackity a dit pendant l'émission qu'il peut gagner les 15% des statistiques, alors qu'il n'est jamais présent. Cellbit a aussi dit qu'il avait vu ElQuackity revenir des bureaux de la fédération. Autre chose bizarre aux yeux des joueurs, Quackity sait qu'il n'a plus la parenté de Richarlyson, mais pendant l'interview, ElQuackity a dit avoir 1% de parenté avec lui.
Cellbit et BBH ont partagé toutes les infos et théories qu'ils ont : les livres numérotés reçus, la théorie du reboot de Cucurucho après le compte a rebours, les livres que Cellbit à trouvé dans le donjon...
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Maximus a rejoint Sofia, pour lui demander encore de se réveiller, car il se sent perdu sans elle.
Aypierre a quasiment terminé son usine à Gegg, Chayanne a enfin fait sa première quête de la semaine, Dapper et BBH ont vu l'usine a potion et la machine de forage d'Aypierre, Pomme Dapper & Ramon ont trouvé leur nom de trio ("The troublemakers"), BBH a rajouté un sous-sol à son musée en répondant aux questions des voix dans sa tête avec Pomme et Dapper.
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jogallice · 4 months ago
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Aujourd’hui, jeudi 29/08/24, Journée internationale contre les essais nucléaires ☢️
Cinquième et dernier jour du festival le plus tendre de l’été : Au Bonheur des Mômes 🐮 32e édition 🎫 Pass semaine 23 €, Pass journée 6 €, gratuit -4 ans et personnes en situation de handicap, spectacles payants et sur réservation de 4 à 15 € 📆 Du 25 au jeudi 29 août 2024📍Le Grand-Bornand, Aravis ⛰️
Spectacles de rapaces en vol à 11h, 14h et 15h 🦅 Déambulations et séances photos avec le public à 12h30 et 16h30 🎫 12 € (adulte), 7 € (enfant) 📆 Ce jeudi 29/08/24📍Château de Montrottier (Lovagny) 🏰
Deux marchés le jeudi à Annecy : marché du quartier Novel-Teppes (avenue de France) de 7h à 13h et marché de la place Chorus de 8h à 12h ℹ️ Tous les deux marchés alimentaires et produits divers 🧺
Olympic Breakshow (danse) : lors d'ateliers, compose la musique des JO en utilisant la MAO et crée une chorégraphie breakdance avec Antonin Hirtz de la cie Terre de Break ℹ️ Dans le cadre d'Un été culturel 🎫 Gratuit (spécial adolescents) 📆 Du 26 au vendredi 30/08/24 de 10h à 12h📍L’Auditorium Seynod 🎼
Dans le cadre des Jeudis d’été du Rucher (du 11/07 au 29/08/24) : invitation de l'équipe du Rucher des Forges à rencontrer et découvrir le monde des pollinisateurs, des abeilles et de la biodiversité 📆 Dernier jour ce jeudi 29 août de 10h à 13h📍Les Petites cantines (13 avenue Germain Perréard) 🐝
Visite pour enfant à partir de 8 ans, accompagné d’au moins un adulte : Les petits explorateurs (un voyage dans le temps en famille) ℹ️ Un carnet souvenir est offert à chaque enfant 🎫 7 € enfant & 4 € adulte accompagnant (achat du billet auprès du guide) 📆 Ce jeudi 29/08/24 de 10h30 à 12h📍Devant l'entrée sud du Centre Bonlieu 🗺️
Temps de lecture animé par la médiathèque de Seynod et animations par le Polyèdre  ℹ️  Dans le cadre du ciné en plein air 🎫 Gratuit (ouvert aux enfants et adolescents) 📆 Ce jeudi 29/08/24 dès 17h📍Maison de Malaz 📽️
Blue Nøise X ℹ️ Dans le cadre de la 4e édition de la Friche des rails : animations, concerts, foodtruck et bartruck sur place (dernière journée) 🎫 Accès gratuit (tout public) 📆 Ce jeudi 29/08/24 de 17h30 à 22h📍2 rue de la Cité, quartier des Trois Fontaines 🛤️
Blue Nøise X La Friche des Rails : le collectif annécien propose une découverte des groupes locaux de musique électro mélodique performée en live 🎚️ Les horaires ⌚️ 17h30 : atelier M.A.O (musique assistée par ordinateur) avec Moviĝi ; 19h : Odyssee (ambient) ; 20h05 : Myo (electronica) et 21h10 : Teïra (techno) 🎛️
Multidanses avec Swing Folies 🕺 Pour les amateurs et amatrices de parquet ℹ️ Annulé en cas de mauvais temps 🎫 Bal et soirée dansante en accès libre 📆 Ce jeudi 29/08/24 de 18h à 22h📍Espace guinguette des Jardins de l'Europe 💃
Concert : Rôshani (pop psychédélique) ℹ️ Dans le cadre du 6e Toujours Festival (du 20 au samedi 31/08/24) 🎫 13 € (tarif unique) 📆 Ce jeudi 29/08/24 à 18h30📍Jardins du Château de Menthon (Menthon-Saint-Bernard, Grand Annecy) 🎶
Théâtre : Nom (Compagnie Je t’embrasse bien) ℹ️ Dans le cadre du 6e Toujours Festival (du 20 au samedi 31/08/24) 🎫 26,40 € & 17,60 € 📆 Ce jeudi 29/08/24 à 21h📍Esplanade du Château de Menthon, Menthon-Saint-Bernard, Grand Annecy 📽️
Le Sommet des dieux 🎬 Profitez d'une soirée en plein air en famille ou entre amis ℹ️ Pour votre confort, pensez à apporter vos chaises, plaids et pique-nique, site accessible 30 mn avant la projection 🎫 Ciné gratuit 📆 Ce jeudi 29/08/24 de 21h30 à 23h35📍Maison de Malaz 📽️
Qualité de l’air à Annecy (indices ATMO) : les niveaux d’ozone seront à la hausse surtout à cause d'une baisse du vent. La situation devrait se détériorer avec plus d’indices en mauvais surtout dans la partie centrale de la région. La qualité de l’air devrait être à nouveau dégradée à mauvaise 💨
Dans la cité lacustre et ailleurs, au niveau de vos déplacements, privilégiez vélo, trottinette, marche à pied, etc. et au niveau de vos activités physiques, privilégiez les parcs, les zones piétonnes et les rues peu circulantes pour vos activités de plein air 🌬️
L’indice de risque pollinique à Annecy est moyen (niveau 2). Ambroisies, graminées, plantain et urticacées : niveau 1. Platane et saule : niveau 0 ➡️ Indice communal valable du 24/08/24 au vendredi 30/08/2024 inclus 🤧 Personnes allergiques : utilisez le mode "air recyclé" de votre véhicule plutôt que d'ouvrir les fenêtres 😷
Trois dictons du jour pour le prix de deux : « À la sainte Sabine, tout mal s’affine. » 🤔 « Pluie à la sainte Sabine est une grâce divine. » 🌧 « Un an de graines de mauvaises herbes, sept ans tu désherbes. » 🌱
Pour celles et ceux qui aiment les truffes : « Pluie d’août fait truffes et marrons. » 🌰 « Pluie d'août, promet la truffe. » ☔ « Quand il pleut au mois d'août, les truffes sont au bout. » 🌦️
Je vous souhaite une très bonne journée annécienne et un très bel été à Annecy, dans les 33 autres communes du Grand Annecy, en Savoie ou ailleurs 🏖️
Bon quatrième jour de la semaine à tous et à toutes 🌿
Bonne fête aux Sabine et demain aux Fiacre 😘
📷 JamesO PhotO à Annecy le 27/08/24 📸
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thomas-querqy · 11 months ago
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Ciné : "Oppenheimer" et "Moi capitaine"
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Oppenheimer réalisé par Christopher Nolan, avec...
Le battage autour du film « Oppenheimer » de Christopher Nolan m’avait fait repousser d’aller le voir en salle. Comme je suis assez sensible au son, et qu’en la matière, l’industrie cinématographique américaine est coutumière des excès, le billet de Christophe Donner dans l’Express, titré « la grossièreté du quantum de décibels », m’avait conforté dans mon attentisme. Jusqu’à ce samedi frileux, où l’on a rejoint en vélib les 3 Luxembourg où l’on n’avait pas mis les pieds depuis une éternité. On y a retrouvé surtout des vieux, disons plus vieux que nous.
Si je n’ai pas résisté à protéger mes tympans à deux reprises, et que j’ai trouvé à Cillian Murphy, très androgyne, des airs de David Bowie, on n’a pas vu passer les 3 heures que dure ce film passionnant, tant par ce qui est raconté, que par sa structure et sa forme. Heureusement que je n’avais pas écouté «le Masque & la Plume » qui a unanimement « explosé… d'ennui ».
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En arrière plan, Seydou (Seydou Sarr)
Une fois de plus, j’ai essayé de voir s’il n’y avait pas un créneau possible pour aller voir l’expo Nicolas de Staël qui dure jusqu’à la fin du mois, ce week-end, pour la première fois s’agissant d’expos, j’ai eu la mauvaise surprise de voir affiché « épuisé ». Pas de doute, les touristes sont bien revenus. Putain de touristes !
Qu’à cela ne tienne, on peut encore décider d’aller au débotté au cinéma. « Moi capitaine » de Mattéo Garrone tentait bien Gabriel. Même si je connais bien la terrible aventure des migrants africains (j’ai en classe une sénégalaise qui a fait peu ou prou le même parcours, avec le viol en prime), je crois que je ne pourrais plus les regarder avec le même œil dans les rues de Paris.
La réalisation de ce film est admirable sans en faire des tonnes pour nous montrer l’Enfer sur terre... et nous faire préférer les animaux aux hommes. La performance du jeune acteur Seydou Sarr l’est tout autant.
Ai-je vu le même film que Mathieu Macheret dans le quotidien le Monde et Ludovic Béot dans les Inrockuptibles, dont l’avis me laisse pantois :  « Matteo Garrone filme la tragédie migratoire avec les couleurs du conte de fées » avec la mention « on peut éviter », tandis que le 2e titre : « un film vaniteux qui se donne bonne conscience » ?
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Moi Capitaine (Io Capitano) réalisé par Matteo Garrone
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deuxtroisquatredix · 1 year ago
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On y est !🎄
Rempli de chocolats et de billets doux genre « bon pour un petit dej au lit », « un ciné », « un massage », « une balade »… 🎁
Et d’ailleurs ça vient d’où ce truc de calendrier de l’avent ?
Extrait :
« Chaque matin de cette période de l’Avent, les parents donnaient à leurs enfants (sages), une image comportant un extrait de l’Ancien Testament qu’ils devaient apprendre par cœur. »
Avant les enfants à Noël ils avaient des oranges et des trucs à apprendre par cœur. Maintenant ils demandent des Switch ou des chiots. Quand c’est pas une Apple Watch.
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vagabondageautourdesoi · 11 months ago
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Un silence - Joachim Lafosse
Mon avis sur Un secret de Joachim Lafosse
Un film de Joachim Lafosse, Un silence, et de nouveau, c’est un fait de société qui entre au cinéma !En apparence, cette histoire ne raconte absolument pas le milieu du français moyen. Ici, la société bourgeoise provinciale s’expose avec ses jouets. En premier, la maison est un hôtel particulier sur un terrain arboré avec piscine. Chaque adulte a sa voiture. Une se transforme en décapotable pour…
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magnificent-buckless-butt · 3 years ago
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Oui bonjour je suis allé au ciné voir Black Widow, mais en achetant mon billet à la borne mon premier instinct a plutôt été de vouloir acheter le billet pour l'avant première de Kaamelott
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leblogdemarinaetjeanmarie · 1 month ago
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SAMEDI 16 NOVEMBRE 2024 (Billet 1 / 6)
Nous attendions mercredi, jour de sortie des nouveaux films, avec impatience mais, malheureusement, rien de très intéressant à se mettre « sous les yeux » !
« Gladiator II » est massacré par la « bonne » critique. JM avait adoré la musique du premier « Gladiator », composée par Hans Zimmer, c’est la seule chose dont il se souvient…
« En tongs au pied de l’Himalaya » semble, malgré le sujet, être traité d’une façon un peu trop convenue. Aimant bien Audrey Lamy, nous le verrons peut-être plus tard, mais à la télé…
« The Substance » est un film d’horreur, mis en en scène par une réalisatrice française, avec Demi Moore. Beaucoup de 5 Etoiles données par les Critiques « Pro » sur « Allo Ciné ». Vu le thème, JM ira éventuellement, mais tout seul…
« Here – Les plus belles années de notre vie », malgré une bonne moyenne, il y a un peu trop de mauvaises critiques « Pro » et « Spectateurs » sur « Allo Ciné »…
« Le Royaume », filmé par un metteur en scène corse, tourné en Corse, avec des comédiens (amateurs) corses. Pour ces 3 raisons, il nous aurait bien plu mais beaucoup trop de critiques sur les acteurs non-professionnels qui jouent parait-il plus que mal ! Alors que les interprètes de « L’Histoire de Souleymane », à part une actrice à la fin, sont tous des amateurs et sont tous EXCELLENTS !...
« La Vallée des fous », mouais… Le thème est original, l’acteur principal, dans certains rôles peut se révéler paradoxalement très bon. On attend quelques retours de nos proches avant peut-être de se décider…
« Finalement », oh que non, même si nous savons que tous les comédiens adorent Claude Lelouch ! Nous préfèrerions déjeuner un jour avec lui. A Deauville bien sûr !…
« Louise Violet », beaucoup trop « scolaire » !...
« Au boulot », SURTOUT PAS !!! Le metteur en scène, même en photo, nous ferait sortir plein de boutons de partout ! Nous sommes complètement allergiques à ce genre d’individu. Nous n’avons même pas envie d’écrire son nom !...
Il ne nous reste plus qu’à espérer une meilleure pèche mercredi prochain.
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En attendant, jeudi dernier, nous avons eu envie de sortir et de nous balader, malgré un temps plus que grisouille mais sans pluie.
Et pourquoi pas au Jardin du Luxembourg ? Marina, ayant passé toute son enfance et une bonne partie de son adolescence dans le VIe, adore ce quartier. Comme nous voulions aussi un peu de « culturel », nous avons choisi de visiter un (tout) petit Musée que nous ne connaissions pas du tout, le « MUSÉE EUGÈNE DELACROIX », Place de Furstemberg, surtout intéressant parce que ce fut la dernière résidence du peintre et qu’il y avait son Atelier.
Il ne faut pas espérer y trouver des tableaux majeurs, ce sont plutôt des esquisses de ses tableaux et des œuvres de peintres amis qui y sont exposées.
Le petit jardin est adorable et c’est toujours émouvant de découvrir des lieux où des hommes célèbres ont séjourné.
Lisez ci-dessous des extraits de textes publiés sur le Site du Musée, puis vous trouverez quelques photos pour vous donner peut-être envie d’y aller à votre tour. Nous vous conseillerons le printemps pour les arbres de la Place Furstemberg, même amputée récemment de son célèbre paulownia quasi centenaire (gros scandale dans le quartier !), et la végétation du petit jardin attenant à l’Atelier.
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Le peintre s’est installé rue de Furstemberg le 28 décembre 1857, abandonnant son atelier de la rue Notre-Dame-de-Lorette, trop éloigné de l’église Saint-Sulpice dont il avait été chargé, dès 1849, de décorer une chapelle (nous vous la montrerons dans le 3ème Billet – NDLR du Blog).
Fatigué, l’artiste souhaitait être au plus proche de son œuvre, mais il n’était plus en mesure de faire chaque jour un long trajet. Aussi fut-il heureux de trouver un logement calme et aéré, tout près de Saint-Sulpice.
Une fois installé, Delacroix exprimera souvent dans son Journal et dans ses lettres son contentement :
« Mon logement est décidément charmant (...). Réveillé le lendemain en voyant le soleil le plus gracieux sur les maisons qui sont en face de ma fenêtre. La vue de mon petit jardin et l’aspect riant de mon atelier me causent toujours un sentiment de plaisir. » (Journal, 28 décembre 1857)
Lorsque Delacroix décida de quitter son grand atelier de la rue Notre-Dame-de-Lorette, au sein du quartier dit de la Nouvelle-Athènes, alors si à la mode, le choix de la rue de Furstemberg fut en grande partie conforté par l’existence du petit jardin dont il pouvait avoir la jouissance exclusive avec la possibilité d’y construire un atelier. Au cœur d’un quartier animé, il pouvait ainsi évoluer dans un îlot de verdure et de tranquillité. Dans ce jardin, d’environ 400 m², invisible depuis la rue, le peintre fit donc construire son atelier.
La place de Furstemberg où Delacroix choisit de s’installer est l’une des plus charmantes de Paris. La placette est plantée de quatre grands arbres qui, au printemps, lui confèrent un aspect particulièrement romantique qu’accentue l’éclairage nocturne d’un lampadaire à cinq globes.
Eugène Delacroix vécut dans cet appartement jusqu’à sa mort.
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Adresse : 6 rue de Furstemberg, 75006 Paris
Ouverture du musée : du mercredi au lundi, de 9h30 à 17h30, et tous les premiers jeudis du mois jusqu’à 20h30, sauf le 1er août.
Prix du Billet : 9€
Information importante : le musée Delacroix sera fermé du 20 au 29 novembre 2024 inclus, en raison d’un changement d’accrochage.
Métro : Mabillon
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anthea-kharites · 4 years ago
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Elles sont au ciné sans moi parce que je n’ai pas de quoi me payer le train + le billet de cinéma (elles sont dans la grande ville à côté de la nôtre parce que le cinéma est mieux I guess?) et ma machine à coudre vient de me lâcher I’m this 🤏🏻 close to crying
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kawaiinekoj · 4 years ago
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🌺 bon vu que vs me connaissez pas mal, que je radote bcp sur mes ocs préférés, ben j’ai décidé de ne feature QUE des perso kleenex, que vous avez probablement jamais connu, mais que j’aime tout autant! 🌺
6 PERSOS CHALLENGE - par @mysterious-corvidae @corvidae-challenge
(PERSO 2) ZINEB FOXX 🔪🌾🚧 ; (…) EDIT: dc j’ai oublié d’écrire mon petit ressenti sur le perso avant de poster mdrrrrrr génial. zineb j’la trimballe tristement dans mes bagages pcq je tenais tlmnt à la jouer, à exploiter son potentiel, ses traumatismes, son passé à l’écrit mais jsp, jcrois elle était trop inadaptée aux autres (ou bien cst moi qui l’était tout autant, un peu des deux j’imagine), que j’ai fini par rapidement baisser les bras à son sujet. i guess cst la vie :/
✨ zineb + she, her + encore humaine, en vie en dedans ça c’est encore à vérifier + 22 ans + américaine, franco-marocaine + sexualité pas vraiment questionnée + célibataire + fidèle à elle-même + survivante. ✨
+  charactère: introvertie, spontanée, hasardeuse, brave, décousue, tendre, maladroite, endurante, alerte.
+ keywords: texas, post-apo, communauté, que de bonnes intentions, ptsd, biche égarée, en construction, déni de grossesse / tw: white supremacy, esclavage, meurtre, viol.
+ playlist: plus qu’un chien fou qui garde la maison 💀🧱🍃
⬇des petits extraits de fiche pour celleux qui veulent dans le déroulé!⬇
( entrailles ) profil psychologique
secrète, cachottière- zineb qui n'est pas toujours franche, zineb qui n'est pas toujours indiscrète, zineb qui garde souvent les choses pour elle. par oubli, pour oublier. toi qui d'habitude crie le fond de tes pensées, voilà longtemps que tu as appris à tout planquer en dessous du tapis. tu as même fini par adopter l'idée que les bons côtés de l'existence ne se trouvent plus que dans tes rêves éveillés, là, quelque part, coincés dans un coin de ton crâne, et que tu devrais avoir honte de partager ce que tu peux bien voir ou savoir. audacieuse, hasardeuse- zineb qui n'est pas toujours prévisible, zineb qui n'est pas toujours passive, zineb qui s'écarte par moment des sentiers battus. par changement, pour changer. toi qui d'habitude suis le mouvement avec des œillères, voilà qu'il t'arrive de débloquer. tu redeviens cet étalon sans brides, poussé par l'adrénaline, agissant par instinct. les souhaits hâtifs qui deviennent des plans furieux, les banales futilités qui se transforment en réels dangers. confuse, tumultueuse- zineb qui ne parle pas beaucoup, zineb qui n'est pas limpide, zineb qui s'embarrasse seule. par nervosité, pour énerver. les pensées qui prennent racine comme de vulgaires pissenlits à la dernière averse, et qui poussent, se bousculent, s'entrechoquent, s'emmêlent, fusent ensemble, et se bouffent pour au final ne rien donner. des amas d'idées, qui s’amoncellent, tanguent, flanchent, s'écrasent dans un silence mortel. les bégaiements informes, les phrases partielles, la confiance défectueuse, les malaises par centaines. douce, tendre- zineb qui ne sait pas être un mur, zineb qui n'a jamais levé la main sur autrui, zineb qui ne peut être qu'affection. par amour, pour aimer. ton aura chaleureuse qui te rattrape à chaque fois, qu'importe les déceptions et les colères. les gens qui prennent tes résolutions et tes menaces difficilement au sérieux car incapable d'haïr et de rejeter. la vérité, c'est que ta foi t'en détourne, que ton cœur ne peut en supporter les tensions. gauche, empotée- zineb qui ne contrôle rien, zineb qui ne sait pas être à deux endroits en même temps, zineb qui laisse tout filer. par distraction, pour distraire. tu es de ceux qui se gamellent à cause de leurs propres pieds, réagissent sans réfléchir sous stress, font de leur mieux pour être le plus utile possible, et mieux se foirer au final. comme si le karma te pointait du doigt à chaque fois, et pourtant, et pourtant tu es là. abîmée certes, mais toujours entière. endurante, tenace- zineb qui ne quitte pas facilement le navire, zineb qui ne délègue pas tout aux autres, zineb qui encaisse la douleur. par espoir, pour espérer. les canines qui s'enfoncent dans la chair, les larmes furieuses qui s'écoulent le long des joues, les cris silencieux qui répondent aux précédents, étouffés plus tôt. pour certains une qualité, admirable comme excitante, pour d'autres un fléau exécrable, provocateur. si les secrets et les maux sont avec toi bien gardés, quitte à te lacérer les tripes de l'intérieur, la peur et les plaies finissent parfois par obtenir quelques aveux de tes poumons à bout de souffle. sensible, délicate- zineb qui n'est pas toujours inutile, zineb qui n'est pas toujours rigoureuse, zineb qui ressent instantanément, profondément. par survie, pour survivre. paranoïaque ou simplement sur le qui-vive, tu n'as jamais été des loups mais plutôt des chiens qui gardent la maison. un bruissement, un décalage, et tu sais que quelque chose ne va pas. souvent prise pour une rabat-joie asociale et coincée, tu te réfères pas mal à ces notes sur internet qui disaient toujours se fier à ses instincts.
( squelette ) parcours
avant.
avant tout ça y'avait maman y'avait papa. y'avait maman pour te rappeler de sortir les poubelles en gueulant ton nom, y'avait papa pour te klaxonner de la rue pour te réveiller et t'inciter à bouger ton cul, y'avait jadzia pour cogner le mur d'à côté du pied t'ordonnant de baisser le son de ta télé. avant tu pouvais rester en ligne pendant des heures, chanter à tue-tête avec ta soeur quand les parents n'étaient pas là, aller au ciné avec ton trio de potes le samedi quand t'étais d'humeur à t'habiller. avant t'habitais à new york, dans les lotissements où seuls les résidents sont appréciés, puis un été la famille vous a invités, et vous vous êtes retrouvés en plein sud, amarillo, histoire de vous faire les roues sur la célèbre 66.
avant que les médias ne s'affolent,
avant qu'on ne vous vole,
avant que vous ne vous retrouviez avec un mort au sol.
avant tout ça y'avait maman y'avait jadzia. y'avait maman pour te rappeler combien tu te devais d'être forte, y'avait jadzia pour cogner le mur d'à côté du poing t'ordonnant de garder toute ta tête pour elle. avant vous aviez tous plié bagages pour déménager dans une réserve aux traditions archaïques, de plus en plus peuplée par d'autres pairs ricains. avant tu n'avais jamais vraiment vu de marcheur de près; t'avais à peine dix-huit ans, tout ce que tu savait faire c'était puiser de l'eau pour ton peuple, occuper les mioches et les vieux, cuisiner tout ce que les hommes pouvaient récupérer de leurs expéditions.
avant que papa ne revienne pas,
avant que jadzia ne se fasse amputer le bras,
avant que la réserve ne meure sous les balles dans un fracas.
après.
après tout ça il y a eu la nuit noire, pendant longtemps. trop longtemps. les plus forts, massacrés. les plus fiers, écrasés. hommes, femmes, enfants, tous furent récoltés, attachés, rabaissés. les infirmes, rectifiés. les plus âgés, effacés. vous étiez plus nombreux qu'eux, et pourtant sans armes, sans âme. la volonté de lutter n'était plus; il fallait marcher, continuer, qu'importe les pertes, qu'importe les pleurs. pieds et poings liés, assoiffés, affamés, les chevaux ont fini par s'arrêter au pied de champs, non loin de fermes et de granges. et le cauchemar a continué. renommés, catalogués, répartis tels de vulgaires objets, vous étiez bien loin de deviner ce qui allait vous arriver. 
la mère et le fils, reine régente et fils auto-couronné du nouvel ordre, qu'importe si le dit territoire se limitait à des tôles et des fils barbelés. dans ce camp de radicaux, tu n'étais plus zineb, mais dallas foxx - non seulement parce qu'il s'agissait du nom de son ancienne fiancée, retrouvée avec le  colt dans la gorge, mais aussi parce qu'un esclave se doit d'adopter le nom de famille de son propriétaire, comme un simple code barre sur l'oreille d'un bovin. l'entretien de la maison, de la famille, du leader, encore et encore et encore. la nuit noire fut longue, à force de fermer les yeux, de craquer, de prier, de céder. 
après les humiliations à répétition,
après une journée dans le four,
après que maman ait succombé au fouet.
après tout ça il y a eu une étincelle. les ténèbres devaient cesser. à cinq, vous aviez assez de fougue pour dire que c'en était assez. et cette nuit-là fut sûrement la plus belle de toutes, éclairée par le feu gourmand, criminel, qui, comme par magie, ne se délectait que de la maison de tes bourreaux. si les flammes s'étaient propagées aux autres habitations, si les flammes s'étaient avérées meurtrières, si les flammes avaient permis la fuite d'autrui, tu étais maintenant trop loin pour le deviner. vous aviez pourtant dit tous vous retrouver au 4x4 avec provisions et de quoi vous défendre, mais seule l'une d'entre eux se pointa, empressée d'user de votre unique billet de sortie, de peur d'y rester malgré les efforts et les coups bas.
vous étiez libres à nouveau, humaines à nouveau.
le monde pourtant n'avait pas changer. impossible de dire s'il était plus cruel et plus dangereux, mais la poisse elle vous suivait à la trace. les hauts-le-cœur matinaux, les marcheurs, les pneus défectueux, la faim grandissante.. on t'ordonne de te ménager, de ne pas prendre de risques inutiles, de te reposer autant que possible, de faire attention à ta santé, sans que tu ne veuilles réellement comprendre la situation.
encore aujourd'hui tu t'obstines à ne pas y penser. c'est impossible. tu n'en veux pas. pas de lui, pas comme ça, pas maintenant ; toi qui pensais t'être débarrasser des foxx à jamais, ton corps te hurlait que c'était loin d'être le cas.
après qu'elle ne soit pas revenue de l'hypermarché,
après tout ce qui était arrivé.
la nuit noire venait de se prolonger.
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futilesflaneries-blog · 5 years ago
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Après cette petite introduction, entrons dans le vif du sujet de ce blog : mon année d’ “Apprentissage en médiation culturelle” .
Les différents billets vont vous donner un aperçu de mes flâneries artistiques et de mes stages relatifs à cet enseignement...expo, ciné, spectacles, musique, centre culturel, école... 
Commençons par   « Le pacte familial », exposition collective, prenant place dans le cadre de « L’engagement », manifestation nationale organisée par le Réseau Diagonal.  À L’ « Imagerie », salle d’exposition à Lannion, le « Pacte familial » questionne, à travers le regard de dix-huit artistes, la notion d’engagement familial (Entité culturelle en permanente évolution).  
  Collection du Cnap
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« Tu seras Suédoise ma fille »
Exposition relatant l'exode d’un couple de Syriens, Ahmad et Jihane, de leurs deux enfants et de leur nièce. Photographies de leur périple de 4000 km, à travers huit frontières et neuf pays pendant 30 jours en 2015. Photographies Olivier Jobard. 
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vincenttheval · 5 years ago
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La trilogie Qatsi de Godfrey Reggio et Philip Glass
En 2019, la Philharmonie de Paris m’a proposé de présenter trois courtes conférences (des “clés d’écoute”) sur les films de la trilogie Qatsi, projetés en décembre en ciné-concert dans la grande salle Pierre Boulez. J’ai retravaillé ces trois textes pour les réunir ici sous la forme d’un long panorama consacré à cette œuvre essentielle et résistante (aux années et, parfois, à l’interprétation), où musique et cinéma sont inextricables. Comme certains thèmes “transversaux” traversent les trois films mais sont distribués dans l’une ou l’autre des conférences, j’ai choisi ce format d’un seul et même “billet”, découpé en quatre parties :
1.     En guise d’introduction : des faits 2.     Koyaanisqatsi : un art du montage 3.     Powaqqatsi : ciné-monde / musique-monde 4.     Naqoyqatsi : radical libre Ces textes sont reproduits ici avec l’aimable autorisation de la Cité de la Musique – Philharmonie de Paris. Vincent Théval
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1.     En guise d’introduction : des faits
Les films Koyaanisqatsi (1982), Powaqqatsi (1988) et Naqoyqatsi (2002) forment la trilogie Qatsi, réalisée par Godfrey Reggio, en étroite collaboration avec Philip Glass pour la musique et Ron Fricke (chef opérateur du premier film) puis Graham Berry et Leonidas Zourdoumis (sur le second) et Jon Kane (sur le dernier) pour l’image. L’aspect collaboratif du film est essentiel, notamment parce que Godffrey Reggio est un autodidacte : Koyaanisqatsi est son premier film et 6 ans auront été nécessaires pour le concevoir et le financer.
La forme de ces films est particulièrement originale ; on peut les qualifier de “documentaires” dans le sens où ils documentent le monde. Ils rendent compte d’une situation sans l’artifice d’une histoire, de personnages, d’acteurs ni même d’une voix off. La narration s’appuie entièrement sur le montage et sur la musique.
Leurs titres sont des associations de mots empruntés à la langue des Indiens Hopi, amérindiens du Nord-Est de l’Arizona, sans toutefois que les films aient un rapport direct avec eux. Initialement, Godfrey Reggio ne voulait pas donner de titre à son premier film mais a dû, pour des raisons légales, en trouver un. Un ami commun lui a permis de rencontrer un chef Hopi et il s’est retrouvé dans la vision du monde des Hopi et dans leur rapport au langage. Koyaanisqatsi est un mot qui �� pour nous – ne charrie pas de sens ou de préconçus culturels et qui en même temps a une signification précise, que le film va embrasser.
Qatsi signifie “la vie” ou “un mode de vie”. Koyaanisqatsi peut ainsi être traduit par ”la vie en déséquilibre”, Powaqqatsi par “un mode de vie qui consomme les forces de vie d’autres êtres pour prolonger sa propre existence” et Naqoyqatsi par “la guerre comme mode de vie.”
On présente souvent ces films, et particulièrement Koyaanisqatsi, en 1982, comme un moment important d’une prise de conscience écologique du grand public. Si les préoccupations écologiques sont déjà bien présentes dans les années 70, notamment dans les milieux artistiques et intellectuels, le film va connaître un succès qui les porte un peu plus loin.
Pour autant, la trilogie va bien au-delà d’un signal d’alerte écologique : les images parlent d’urbanisation, d’industrialisation, de technologie, de répartition des richesses et de circulation : des gens, de l’information. Au cœur de tout ça, il y a l’humain. C’est ce qui est frappant ici : qu’ils soient ou non à l’écran, et quelle que soit l’échelle ou la focale utilisée, ce sont des films sur les êtres humains, comment et où ils vivent. Ce que montre Godfrey Reggio au fil des trois films – et de façon de plus en plus explicite et radicale – c’est qu’ils vivent, que nous vivons dans la technologie. C’est le fil thématique général mais on peut dégager du sens et des interprétations, dans chaque plan, chaque séquence, chaque chapitre, chaque film.
On peut aussi voir la trilogie Qatsi comme une œuvre picturale et musicale, avec une tension très forte entre figuration et abstraction. Là encore c’est une question de focale et d’association de plans : il y a souvent des images que l’on n’est pas tout à fait capable d’identifier. C’est pour partie le projet du film, puisque rien de ce que l’on voit n’est nommé ou identifié, mais c’est aussi dû au fait qu’une partie de la connaissance de ce qui est montré s’est perdue au fil des ans.
Une autre façon d’appréhender les films de la trilogie, c’est de les voir comme des sortes de trip psychédéliques, où les images et la musiques sont comme un flux de conscience. Ce n’est évidemment pas incompatible avec l’idée que les films ont un discours très construit, cela amène simplement à s’interroger sur la façon dont il est construit.
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 2. Koyaanisqatsi ou l’art du montage
Koyaanisqatsi est tourné aux États-Unis et rend compte d’une situation propre à l’hémisphère Nord. Ce qui rend le film fascinant et lui permet à la fois de traverser intact les décennies et de supporter un très grand nombre de visionnages, c’est qu’il place le spectateur dans un état de questionnement. Sur la nature de ce qu’il voit mais aussi sur le sens de ce qu’on lui montre. Et en l’absence d’une histoire, d’une voix off ou de dialogues, le sens est produit ici par le montage. C’est sur le montage et les liens avec l’histoire du cinéma que l’on va insister ici.
Que voit-on dans Koyaanisqatsi ? Des images de paysages naturels, de paysages urbains et d’activités humaines, dont Reggio modifie la vitesse de captation et de déroulement, c’est le fameux time-lapse, qui accélère l’image. Ce qu’on entend, c’est la musique de Philip Glass, tricot de motifs répétitifs souvent hypnotisant.
Dans un premier temps, quand Gofrey Reggio propose à Philip Glass de composer la musique de son film, le compositeur refuse : il n’a jamais travaillé pour le cinéma et ça ne l’intéresse pas du tout. Glass a l’habitude de travailler pour le théâtre, pour la danse, il est en train d’écrire son deuxième opéra et ce qu’il aime dans tout ça, c’est la collaboration avec d’autres artistes, le dialogue qui permet à la musique de prendre sa forme la plus adéquate mais aussi d’influencer les autres aspects de la création. Or au cinéma, la musique arrive en général à la toute fin, quand le film est monté.
Mais ce que Godfrey Reggio a en tête est très différent : quand il appelle Philip Glass en 1978, il n’a tourné que les deux tiers des images de Koyaanisqatsi et tout le travail de montage reste à faire. C’est ce que comprend Glass quand il accepte finalement de rencontrer Reggio à l’Anthology Film Archive, la cinémathèque new-yorkaise de Jonas Mekas.
Reggio a monté une bobine avec des images déjà tournées et projette deux versions d’une même séquence : l’une avec une musique d’un compositeur japonais et l’autre avec un morceau de Philip Glass paru en 1977, North Star. C’est en constatant que le montage fonctionne beaucoup mieux avec sa musique que Philip Glass accepte cette collaboration. Godfrey Reggio attend un vrai dialogue avec le compositeur, puisqu’il est évident que la musique n’aura pas une fonction d’illustration mais va aussi raconter quelque chose. Ça tombe plutôt bien puisqu’il reste beaucoup à tourner et que le film doit encore trouver des financements : Glass et Reggio vont avoir du temps pour façonner cette collaboration.
La première chose qu’ils font tous les deux, c’est décider de la structure du film. Avant même que Philip Glass ne compose la moindre note, ils dessinent une sorte d’arc narratif : un début calme et contemplatif, un crescendo et différentes parties thématisées puis un decrescendo. C’est une sorte de premier geste de montage. Ce n’est qu’ensuite que vont débuter les allers-retours entre musique et image. Glass compose des morceaux sur des segments thématiques (les nuages, la foule, les ruines urbaines) et Reggio modifie son montage et l’agencement des séquences en fonction de la musique… C’est un processus qui dure des années, très organique et très original, en tout cas dans le contexte de production cinématographique de l’époque.
Parce qu’évidemment, il y a des précédents et même toute une tradition à laquelle se rattache Koyaanisqatsi, qui remonte au cinéma muet et aux années 20, où se distinguent deux éléments qui font l’originalité, en 1982, de Koyaanisqatsi : le montage comme principale narration ; l’imbrication musique / image.
Sur le montage comme principale narration, arrêtons-nous sur un film qui a beaucoup en commun avec Koyaanisqatsi : L’homme à la caméra, film soviétique réalisé par Dziga Vertov en 1929. Aujourd’hui encore, il reste sidérant par son audace formelle (angles des prises de vue, travail sur l’image, trucages, split-screen), par sa modernité narrative (montage parallèle, allégories par associations, mise en abyme) et par son sujet (une journée de la vie d’une grande ville russe, Odessa, en 1929, prétexte à embrasser des expériences de vie, des paysages, des circulations, une économie, la vie moderne).
Au tout début du film, Dziga Vertov fait figurer une adresse au spectateur : “Ce film est une expérience en communication cinématographique d’événements réels. Sans l’aide d’intertitres, sans l’aide d’une histoire, sans l’aide du théâtre. Ce travail expérimental entend créer un langage véritablement international d’un cinéma fondé sur l’absolue séparation avec le langage du théâtre et de la littérature.”
Il y a chez Dziga Vertov en 1929 toutes les problématiques et les ambitions qui animent Godfrey Reggio et Philip Glass cinquante ans plus tard, sur le fond (montrer l’homme et son milieu de vie, capter quelque chose de la société) comme sur la forme, avec l’idée d’un langage “pur” et “universel”, un cinéma fondé sur le montage, la musique étant entendue comme une composante de montage à part entière. D’ailleurs dans les entretiens qu’ils ont régulièrement donné sur la trilogie Qatsi, Glass et Reggio insistent sur le fait qu’ils voulaient que leur film soit vu dans le monde entier et que rien ne devait demander de traduction : l’image et la musique étant des langages internationaux.
Dernier détail intéressant : Dziga Vertov avait donné des indications très précises pour l’orchestration de L’homme à la caméra, où il imaginait des bruits synthétiques pour accompagner son tourbillon visuel. Sans surprise, ce sont depuis souvent des musiciens d’avant-garde familiers de l’électronique, comme Pierre Henry, qui ont sonorisé le film.
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Restons encore un peu en Union Soviétique et dans les années 30 pour évoquer l’imbrication musique / image, avec Serguei Eisenstein. Pour plusieurs de ses films, Eisenstein a collaboré avec Prokofiev selon une méthode très proche du tandem Glass/Reggio. Il est même arrivé à Prokofiev de composer la musique avant même le tournage, celle-ci étant jouée au moment des prises, sur le plateau… Soit exactement ce qui s’est passé pour la scène d’ouverture de Powaqqatsi.
Eisenstein disait de la musique de Prokofiev : “Elle est étonnamment plastique. Elle ne se contente jamais de demeurer seulement illustrative. Faisant toujours magnifiquement image, elle révèle avec un frappant éclat la marche intérieure des événements, leur structure dynamique dans laquelle se concrétise l’émotion et le sens des événements.” C’est tout à fait ce que dit Reggio de la musique de Glass : ce n’est pas une illustration mais un révélateur de sens et d’émotion.
Par ailleurs, Eisenstein a écrit des textes théoriques fondateurs sur le montage, établissant une nomenclature qui aide à beaucoup à lire Koyaanisqatsi, où l’on retrouve le “montage métrique”, élaboré d'après la longueur absolue des plans, le “montage rythmique”, selon le rythme de l'action, et le “montage tonal”, basé sur le sens émotionnel de la séquence et les dominantes (la dominante, pour Eisenstein, c’est l'élément qui va revenir dans les plans d'une séquence : une couleur, un motif etc).
Le (bon) sens du spectateur
Godfrey Reggio est très attaché au rôle et à la liberté du spectateur dans la vision et l’interprétation de ses films. L’image et la musique créent de l’émotion et du sens mais elles ne forcent pas l’interprétation. Et au-delà de la palette de types de montage qui est à sa disposition, il y a la nature des images qu’on associe et le sens que produit leur association. Une image associée à une autre image créée une idée qui à son tour permet une lecture des autres images. A nous de faire ce travail d’interprétation avec nos propres bagages, Godfrey Reggio nous laisse très libres.
Mais la musique joue aussi sa propre partition, elle créé des émotions qui aiguillent sur le sens qu’on peut donner à une séquence. Par exemple, le morceau Pruitt Igoe débute avec des cordes, graves et lentes, et installe quelque chose de très mélancolique, d’abord sur des images de ville américaine qui au tout départ ne laissent rien apparaître d’exceptionnel. Mais la mélancolie et la gravité sont là. Elles ne s’incarnent en images qu’après quelques plans, avec des images d’un quartier pauvre et délabré de Brooklyn, puis les plans qui comptent parmi les plus spectaculaires du film : ceux du quartier de Pruitt Igoe.
Pruitt Igoe, c’était un gigantesque quartier d'habitat social construit dans les années 1950 à Saint-Louis (Missouri) avec trente-trois immeubles et près de trois mille logements. Ce quartier a été démoli en 1972 et c’est ce qu’on voit dans le film, à un moment où le morceau Pruitt Igoe, après avoir installé cette ambiance très mélancolique, devient plus enlevé et ample, avec des cuivres et des bois.
C’est là un bon exemple d’un moment où une partie du sens peut nous échapper parce qu’il nous manque des informations : l’histoire du quartier Pruitt Igoe est à l’époque très connue aux États-Unis, marquée par la ségrégation raciale puis par la grande pauvreté avant que le quartier ne soit détruit vingt ans seulement après sa construction. Elle dit beaucoup de choses des États-Unis voire de l’occident. Pour autant, un spectateur de 2019, en France, n’est pas forcément sensé connaître ce quartier et son histoire. Mais pour une information perdue, il reste des images et une musique qui font comprendre l’essentiel plus de quarante ans après la sortie de Koyaanisqatsi.
Et pour une information perdue, on pourrait aussi dire qu’il y a une information gagnée et, au passage, un nouveau sens à cette séquence… si l’on sait par exemple que l’architecte du quartier Pruitt Igoe est Minoru Yamasaki, connu pour avoir dessiné les plans du… World Trade Center. Le film et la lecture qu’on peut en avoir changent avec le temps et l’information dont on dispose. Lors des ciné-concerts de Koyaanisqatsi qui ont eu lieu peu de près après les attentats du 11 septembre, des spectateurs pleuraient sur cette séquence.
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Les ciné-concerts
C’est en 1987 que Koyaanisqatsi est projeté pour la première fois en ciné-concert, avec la partition retravaillée pour le Philip Glass Ensemble, dirigé par Michael Riesman. Philip Glass en a eu l’idée après avoir vu la projection du Napoléon d’Abel Gance en ciné-concert, avec à la baguette Carmine Coppola, le père de Francis Ford Coppola, lequel a grandement aidé à lancer Koyaanisqatsi. 
Aujourd’hui encore, Michael Riesman est fidèle au poste. Et si on imagine que, depuis près de 40 ans qu’il la pratique, il connait la partition par cœur, il faut préciser deux choses : d’abord, si Riesman est évidemment fidèle à la partition, il prend aussi des libertés à certains moments sur des variations d’intensité, par exemple. Ensuite, il dirige sans “click track”, sans cet outil de synchronisation qui permet d’être exactement dans les temps par rapport à l’image.
Et de fait, Philip Glass explique qu’il peut y avoir une marge de quinze à vingt secondes d’avance ou de retard par rapport à la version du film avec la musique enregistrée. Il y a quelques moments clés où Riesman doit être parfaitement synchronisé, sinon cela peut bouger d’une représentation à l’autre. Mais ça fonctionne quand même parfaitement, parce que Reggio et Glass ont conçu le dialogue image / musique comme quelque chose de très ouvert et basé sur l’émotion.
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3. Powaqqatsi : ciné-monde / musique-monde
Si la collaboration entre Godfrey Reggio et Philip Glass est si singulière et “symbiotique”, c’est que le réalisateur et le compositeur partagent une même façon de traiter et d’accueillir l’altérité, les autres cultures. Koyaanisqatsi portait sur l’hémisphère Nord et plus particulièrement sur les États-Unis, pays industriel, hyper actif et hyper technologique. Powaqqatsi porte sur l’hémisphère Sud, où dominait encore une culture de l’oralité, une tradition de l’artisanat. Le film montre les qualités d’adaptation de l’homme à un environnement qu’il respecte, à des conditions climatiques et géologiques particulières. Il montre aussi les activités humaines liées à cet environnement. D’un autre côté, on voit l’explosion démographique, le développement urbain et technologique en partie calqué sur le modèle du Nord, de l’Occident.
Le titre évoque directement ça : “Powaq”, pour les indiens Hopi, c’est un sorcier, une entité qui se nourrit de la vie des autres êtres dans le but de favoriser sa propre existence. Le powaq agit par la séduction, par la ruse. Powaqqatsi peut se traduire par “un mode de vie qui en dévore un autre pour progresser”. 
L’idée de Reggio c’est que le monde du Sud se fait dévorer par les normes du progrès et du développement telles que le Nord les conçoit. Il se défend d’idéaliser la pauvreté, l’oppression, la souffrance, pointant plutôt qu’il existe d’autres normes de niveau de vie, différentes des nôtres. L’homogénéisation essaie d’imposer un modèle standard et ce que montre Powaqqatsi, ce qui est menacé, c’est la vie sous une forme différente, celle de groupes humains plus petits.
Formellement, Powaqqatsi est assez différent de Koyaanisqatsi : en termes de montage, le dialogue se fait plus entre les séquences qu’entre les plans eux-mêmes, ce qui donne un aspect moins heurté au film. Et là où Koyaanisqatsi jouait beaucoup sur l’accélération de l’image, Powaqqatsi joue sur le ralenti et sur un procédé très beau, qui fait apparaître des images fantômes en surimpression… Ce qu’on pourrait mettre en lien avec l’attention que porte Reggio à la spiritualité, à la religion et aux rituels, ici très présents, ce qui n’était pas le cas dans Koyaanisqatsi. A moins de considérer comme des sortes de rituels étranges le travail à la chaine, l’usage de la voiture et des avions, la fréquentation des fast food ou les jeux vidéo… Et c’est effectivement tout le projet et l’idée de Reggio, ce point de vue extérieur, à la fois curieux et presque neutre sur les choses.
Il ne faut pas oublier qui est Godfrey Reggio et d’où il vient : entre 1954 et 1968, c’est-à-dire entre ses 14 et ses 28 ans, Reggio vit dans la congrégation apostolique des Frères chrétiens. Il y mène une vie plutôt recluse et quand il quitte la congrégation en 1968, il n’a pas vu la société changer. Or elle a beaucoup changé. Son point de vue sur la société, sur son pays, la vie de ses contemporains, est extérieur, distant, distancié… et c’est le point de vue de ses films.
La dernière différence - de taille - avec Koyaanisqatsi, concerne la musique : d’abord la façon dont Reggio et Glass ont collaboré et ensuite les couleurs que Glass donne aux différents morceaux qu’il compose.
Glass est à nouveau très investi mais cette fois-ci dès le début du projet, avant même que la moindre image ne soit tournée. Il est très investi parce que c’est comme ça que lui et Reggio conçoivent leur collaboration, comme un dialogue permanent, mais aussi parce qu’il a un intérêt particulier pour “les musiques du monde”, depuis le milieu des années 60 et sa rencontre avec Ravi Shankar. 
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Philip Glass collabore avec le maître indien à l’hiver 1964-65, à l’époque où il vit à Paris et étudie avec Nadia Boulanger. Il devient l’assistant de Ravi Shankar, qui travaille à la bande originale d’un film franco-américain, Chappaqua, réalisé par Conrad Rooks, avec Jean-Louis Barrault et des apparitions de William Burroughs, Allen Ginsberg, Ornette Coleman et Ravi Shankar. Cette rencontre avec Shankar est absolument déterminante pour Philip Glass.
D’abord parce que c’est un premier contact avec la musique indienne et ses spécificités. Le job de Philip Glass à ce moment-là, c’est un travail de notation : il doit écrire les mélodies de Ravi Shankar de façon à ce que des musiciens occidentaux puissent les jouer en respectant les nuances rythmiques de son écriture. Une gageure, compte-tenu de la complexité des rythmes dans la musique indienne, qui fait comprendre beaucoup de choses à Philip Glass, dont l’enseignement est jusqu’à présent basé sur les fondamentaux de la musique européenne.
Et puis cela lui donne l’idée de mélanger les traditions et les techniques issues de ces deux mondes. Il commence à le faire dès 1965 à Paris et cette sorte de révolution personnelle va être parachevée par quatre voyages en Inde, entre 1966 et 69. Après ces voyages, Glass étudie les structures musicales selon les canons de la musique indienne, notamment les rythmiques, pour trouver et affiner son style, qu’on rangera bientôt derrière l’étiquette du minimalisme ou la musique répétitive.
Autant dire que 15 ans plus tard, la perspective d’intégrer à nouveau dans sa musique des influences venues d’ailleurs réjouit Philip Glass et la musique de Powaqqatsi est le fruit de cette curiosité.
Pour la composer, Glass va se déplacer quasiment partout où Reggio tourne ou fait des repérages : au Pérou, au Brésil, en Bolivie, en Israël, dans plusieurs pays africains. Il choisit de ne pas retourner en Inde, parce qu’il considère qu’il connaît suffisamment bien le pays et ses musiques. Souvent Glass accompagne Reggio mais parfois il fait le voyage de son côté. Et c’est là particulièrement éclairant sur la façon qu’ont les deux d’envisager leur approche des autres cultures. En Afrique, Glass et Reggio ne visitent pas les mêmes pays : Reggio tourne au Kenya et en Égypte mais Glass, lui, va passer du temps en au Sénégal, au Mali et surtout en Gambie. C’est dans ce pays qu’il rencontre le chanteur et joueur de kora Foday Musa Suso, un griot qui va l’accompagner pendant trois semaines et lui faire découvrir les musiques mandingues. On peut entendre Foday Musa Suso jouer de la kora sur la partition originale de Powaqqatsi.
Sans être spécialiste de musiques africaines, on imagine sans peine que les musiques du Kenya ou d’Egypte, où Reggio tourne, ne sont pas tout à fait les mêmes que la tradition mandingue d’Afrique de l’Ouest dont Glass s’inspire pour certains morceaux.
On pourrait railler une sorte de vision “américaine”, disons lointaine et confuse, de ce qu’est la “musique africaine” mais ce serait passer à côté du projet de Reggio et Glass. Ce qui traverse Powaqqatsi, c’est un sens très aigu de l’altérité : comme dans Koyaanisqatsi, on voit des choses qu’on ne situe pas forcément (dans l’espace) et qu’on ne comprend pas toujours. Là où un film documentaire aurait organisé différemment les images et les aurait explicitées, avec des indications géographiques et des commentaires potentiellement ethno centrés, Powaqqatsi place le spectateur face à l’autre, à sa culture et à ses rites tels qu’on les voit : sans les comprendre mais avec bienveillance.
C’est flagrant quand on voit des foules, des rites, des processions, des chants, des danses, des costumes. Et la musique transcrit ça en opérant une sorte de syncrétisme, en intégrant des influences très différentes et aussi très “dégradées”. Il n’est pas question pour Philip Glass de faire de la musique indienne ou de la musique mandingue mais bien d’utiliser ses voyages et les instruments qu’il rapporte comme des inspirations. Il intègre d’autres couleurs à sa palette.
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C’est flagrant aussi dans la partie consacrée aux villes, à peu près aux deux-tiers du film, avec trois mouvements musicaux dont les titres sont assez parlants : New Cities in Ancient Lands, China / New Cities in Ancient Lands, Africa / New Cities in Ancient Lands, India… En termes de musique, on distingue l’inspiration, les sonorités qui viennent de Chine, d’Afrique et d’Inde… elles donnent une couleur musicale propre à ces trois mouvements qui développent la même mélodie. En revanche, à l’image, tous les pays sont mélangés dans chacun des trois mouvements.
Là, le dialogue musique/image est à la fois un peu aléatoire et très pensé. Surtout, c’est un vrai dialogue : les images et la musique ne disent pas la même chose au même moment. C’est aléatoire parce que se trouvent associées des images tournées dans des endroits très différents et des musiques qui puisent leur inspiration dans des endroits précis, qui parfois ne sont pas les mêmes. Et c’est très pensé parce que ça n’empêche pas que la musique puisse expliciter les images ou au moins guider les émotions et la lecture du spectateur.
Dans la partie New Cities in Ancient Lands, le film montre à la fois une certaine uniformisation des modes de vie urbains (habitat, immeubles, embouteillages etc.) mais il montre aussi ce qui perdure de la singularité de chacun dans cette ville “mondialisée” : les vêtements, la prière de rue, et une façon d’investir l’espace public : ces gens qui se rasent ou se lavent dans la rue, cela pourrait constituer un passage grave ou misérabiliste mais ce n’est pas ce que suggère la musique, qui est plutôt enlevée, avec ces percussions qui donnent une légèreté à la séquence. Là c’est la musique qui permet à Reggio de dire quelque chose de ce qui perdure des cultures et modes de vie de chacun dans le cadre d’une ville qui s’uniformise. Si l’on se souvient des gens filmés dans la rue aux États-Unis (souvent démunis et hagards) dans Koyaanisqatsi, ce sont des cas et une atmosphère très différents.
Autre exemple de la façon dont Philip Glass s’inspire de ce qu’il voit et entend : dans Powaqqatsi, il y a un thème, un “hymne” pour reprendre son titre, qui revient à quatre reprises. C’est une mélodie entêtante, qui est orchestrée différemment à chaque fois qu’elle apparaît.
Philip Glass explique que l’origine de ce morceau est à trouver dans une scène à laquelle lui et Godfrey Reggio ont assistée, près du lac Titicaca, à la frontière entre le Pérou et la Bolivie. Dans la grande cour d’une église, à l’occasion d’une procession religieuse, jouaient deux fanfares, chacune à l’extrémité de la cour. La plupart des jeunes musiciens jouaient sur des instruments défectueux, mis au rebut par l’armée, et chaque fanfare essayait de jouer plus fort que l’autre. C’est donc quelque chose d’à la fois brouillon et très puissant.
Pour composer son morceau, Glass a essayé d’imaginer comment aurait sonné la scène s’il n’avait entendu qu’une seule fanfare avec des instruments en bon état au lieu de deux avec des instruments défectueux. Ce qu’il obtient est - on l’imagine - radicalement différent de ce à quoi il a assisté, une scène vécue qui par ailleurs n’est pas dans le film. Pour autant le lien est très étroit entre l’atmosphère et le projet du film d’un côté et la musique et sa conception de l’autre.
Cette circulation des idées et des ambiances entre images et musique, fonctionne dans les deux sens. Pour Koyaanisqatsi, déjà, Glass avait composé en fonction d’un premier montage du film puis Reggio avait modifié son montage en fonction des propositions musicales de Glass… et les allers-retours avaient duré trois ans, selon un processus très organique. Pour Powaqqatsi, la logique est poussée encore plus loin, notamment avec la scène d’ouverture, pour laquelle la musique a été composée avant même le tournage.
Reggio voulait ouvrir son film sur des images de la mine d’or à ciel ouvert de Serra Pelada, au Nord du Brésil, qui avait déjà été filmée par Jacques Cousteau à la fin des années 70 et photographié par Sebastiao Salgado en 1986. C’est un endroit incroyable où des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes descendent jusqu’à 500 mètres de profondeur, à ciel ouvert, pour cherche de l’or. Problème : l’accès est dangereux, réglementé et soumis à des autorisations de l’armée brésilienne.
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Pendant quatre ans, Reggio demande l’autorisation sans succès. Mais il avance sur le film et tient à son idée de l’ouvrir avec des images de la mine. S’il y tient à ce point, c’est sans doute parce que cela inscrit Powaqqatsi dans le sillage de Koyaanisqatsi, qui s’achève sur cette prophétie Hopi : “Si l’on extrait des choses précieuses de la terre, on invite le désastre”.
Donc en l’absence d’autorisation, Glass travaille sur les images de Cousteau. Il compose et enregistre un morceau de dix minutes, quelque chose de très rythmé pour percussions et cuivres, qui est la base de ce qu’on entend dans le film. C’est inspiré de la musique brésilienne et notamment des baterias du carnaval de Rio, que Glass connaît bien, parce qu’il passe une partie de ses hivers à Rio, pour composer.
Coup de chance, trois mois avant que le film ne soit achevé, Reggio obtient enfin l’autorisation de tourner à Serra Pelada. Glass est du voyage et il prend avec lui l’enregistrement de son morceau, sur une cassette. De sorte que le chef opérateur écoute la musique sur un walkman au moment même où il filme au fond de la mine.
Là, la musique imprime sa marque avant même le montage. Et la situation sur place donne lieu à des échanges avec les hommes qui cherchent de l’or : certains d’entre eux s’approchent et Philip Glass leur fait écouter la musique qu’il a composée. Et en parlant avec eux, en les voyant travailler, il est frappé par leur jeune âge, lui qui en 86-87 a presque 50 ans. De retour à New York, Glass ajoute un chœur d’enfants à son morceau pour – dit-il – “restituer l’énergie et la ferveur enfantine des mineurs.”
L’image la plus marquante de cette séquence (le corps d’un mineur blessé que deux hommes remontent sur leur dos), on la retrouve de façon assez fugace dans la dernière séquence du film. C’est sans doute la séquence la plus mystérieuse et puissante de Powaqqatsi. Elle se démarque notamment par l’absence quasi-totale de musique, au profit du chant a cappella de Shaikh Fathy Mady, un égyptien émigré aux États-Unis au début des années 70 et qui fut l’imam de l’Islamic Center de Washington. Cette image qui revient, donne un côté circulaire à la construction du film, comme c’était le cas pour Koyaanisqatsi et comme ce sera, d’une certaine manière, le cas dans Naqoyqatsi.
4. Naqoyqatsi : radical libre
Naqoyqatsi est un film ardu, dense, et formellement très différent des deux premiers volets puisque ici très peu d’images ont été tournées par Reggio et son équipe. Les quelques 580 plans de Naqoyqatsi viennent pour l’essentiel de banques d’images ou d’archives ou bien ce sont des créations graphiques, des modélisations. Et quelle que soit leur provenance ou leur nature, ils sont toujours retouchés, avec une inversion des couleurs, des superpositions d’images etc.
C’est donc un film à la fois singulier et un peu aride et pour l’apprécier et le comprendre, il faut garder en tête qu’il clôt une trilogie et donc ne pas l’isoler de Koyaanisqatsi et Powaqqatsi. Il faut garder à l’esprit qu’il est porté par la même réflexion et la même logique. Et aussi par les mêmes outils, qui sont l’image, le montage et la musique. La nature des images change mais l’utilisation du montage fait écho à celle de Koyaanisqatsi : le montage est un discours ; associer une image à une autre produit une idée ou une émotion qui éclaire ce que l’on voit… Et la musique est une voix qui dialogue avec les images, qui produit elle-même du sens et de l’émotion.
Pour mieux apprécier Naqoyqatsi et bien l’intégrer à la trilogie, il n’est pas inutile de rappeler d’où vient Godfrey Reggio, quel est son parcours et sa formation intellectuelle, d’où vient le choix du cinéma et quel est son rapport au langage.
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Godfrey Reggio grandit à la Nouvelle Orléans, en Louisiane, et à l’adolescence, il sent bien que quelque chose cloche dans la société qui l’entoure, minée par le racisme et la ségrégation. Nous sommes au début des années 50.
Par ailleurs il a une vie est assez tumultueuse, avec comme principal point d’ancrage l’enseignement qu’il reçoit des Frères Chrétiens. A quatorze ans, il réussit à convaincre ses parents de le laisser rejoindre cette communauté religieuse, une communauté autosuffisante de 130 moines, basée à Lafayette, en Louisiane. Il va y rester quatorze ans, jusqu’à ses vingt-huit ans.
C’est une congrégation apostolique et les frères ont pour mission d’enseigner aux plus pauvres gratuitement, ce que Reggio va faire : la vingtaine venue, il est éducateur auprès de gangs des rues. Là il y a trois points qui nous intéressent directement pour comprendre la trilogie Qatsi :
D’abord, la vie que Godfrey Reggio mène chez les frères chrétiens est une vie stricte et recluse. Il en garde un souvenir très fort et plutôt positif mais il décrit souvent cette période comme une “vie au Moyen âge”. C’est-à-dire qu’entre 1954 et 1968, il ne voit pas vraiment la société changer. Et s’il y a bien une période où la société américaine et occidentale change à toute vitesse, c’est celle-là, notamment en termes de culture populaire, de développement des médias et des loisirs de masse. Et quand il quitte la communauté, le point de vue qu’il a sur la société, sur son pays et la vie de ses contemporains, est un point de vue extérieur très distant, dont il ne se départira jamais, qui est celui de ses films.
Le deuxième point, c’est qu’il se frotte à l’éducation, à l’enseignement, à l’idée de transmission, auprès des gangs de la région. L’un des outils qu’il va découvrir, c’est le cinéma, et plus précisément le film Los Olvidados que Luis Bunuel a réalisé en 1950, au début de sa période mexicaine, et que Reggio découvre à l’âge de vingt-et-un ans et projette aux jeunes. Et tout le monde est très frappé par ce film, qui est très ancré dans la réalité sociale du Mexique. C’est l’histoire de jeunes adolescents dans un bidonville de Mexico. Bunuel, pour préparer Los Olvidados, a passé 6 mois à fréquenter les quartiers pauvres de Mexico, à éplucher les dossiers des délinquants juvéniles et à consigner différents faits divers dans la presse. C’est une vraie inspiration pour Reggio et ce travail d’ancrage dans le réel pour nourrir un cinéma vu comme un médium et un langage, est au cœur de la trilogie Qatsi.
Le troisième élément à relever dans cette expérience apostolique de Godfrey Reggio, a précisément trait au langage. Car le fondateur de la congrégation des Frères des écoles chrétiennes, c’est Jean-Baptiste de La Salle, au dix-septième siècle, avec notamment cette idée d’enseigner aux plus pauvres mais aussi d’enseigner dans la langue vernaculaire et non pas en latin. Et la question de la langue et du langage travaille beaucoup Godfrey Reggio : d’abord il y a l’idée de trouver un langage qui permette d’être compris de tous. L’image et la musique sont ce langage universel, qui n’a pas besoin de sous-titres ou de doublage. C’est la raison pour laquelle la trilogie Qatsi a la forme qu’on connait. Parce que Reggio estime que le langage est aujourd’hui incapable de décrire le monde dans lequel nous vivons, il le considère comme étant dans un “état de profonde humiliation”. C’est la raison pour laquelle il choisit des mots de la langue Hopi pour donner un titre à ses films. Et comme pour enfoncer le clou, Naqoyqatsi s’ouvre sur un plan de la tour de Babel, par Brueghel l’Ancien, symbole fort pour évoquer des langues devenues inopérantes pour communiquer.
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Cette question du langage, Reggio s’y frotte une première fois au milieu des années 70, dans le cadre d’une campagne de communication qu’il organise avec l’Institut pour l’éducation régionale, qui entend alerter sur l’utilisation de la technologie dans le contrôle des comportements.
C’est une campagne sponsorisée par l’Union américaine pour les libertés civiles, où il teste une première forme de narration sans histoire : avec des clips qui passent à la télé et des grands panneaux d’affichage dans les rues. L’idée est de trouver les gens là où ils sont et d’utiliser les mêmes supports que la publicité et les médias de masse. C’est ce que Reggio appelle “combattre le feu avec le feu” et c’est assez proche des théories situationnistes, de l’usage du détournement comme critique de la société du spectacle. Naqoyqatsi, ce n’est que ça : du détournement d’images en utilisant un support et un langage qui parlent au plus grand nombre.
Il y a une vraie radicalité politique dans le projet de Reggio, confirmée par les quelques noms qu’il crédite comme inspiration aux génériques de ses films : Guy Debord, son ami Ivan Illich, penseur de l’écologie politique et figure de la critique de la société industrielle, l’historien Jacques Ellul ou l’économiste et théoricien politique Leopold Kohr. Ceci relativise bien les critiques de superficialité qui sont adressées au film. Ce que fait Reggio est toujours très pensé, très articulé.
Revenons au cinéma
On peut trouver ou projeter beaucoup de références cinématographiques dans la trilogie Qatsi. C’est en premier lieu dû à la langue utilisée par le film, le montage, mais il y a autre chose, quelque chose qui tient à l’état de questionnement voire d’émerveillement dans lequel est placé le spectateur. Questionnement, c’est évident : on s’interroge souvent sur ce qu’on voit, sur la signification des images et de leur association. Et émerveillement, parce que dans les trois films, quelque chose ramène le spectateur aux premiers temps du cinéma, à l’émerveillement de voir une image jamais vue auparavant, en se demandant même parfois comment elle a été produite. Dans Koyaanisqatsi, ce sont les time-lapse, les images en accéléré, ou encore certains plans aériens ; dans Powaqqatsi ce sont les images fantômes ou certains cadrages très surprenants…
Et dans Naqoyqatsi, cet émerveillement prend la forme du recours à l’imagerie médicale, aux images thermiques ou à la technologie numérique, avec des images qui sont traitées, modifiées, altérées, créées de toute pièce… Presque vingt ans après, on s’est habitué à vivre dans ces images, dans cette technologie, mais la fascination subsiste. Et je parlais des premiers temps du cinéma… Reggio y fait référence et insère à deux reprises dans Naqoyqatsi des images de protocinéma, des premiers procédés d’animation, notamment la chronophotographie qui décompose les mouvements des sportifs.
Si Naqoyqatsi est un film ardu et complexe, il est aussi très découpé, avec parfois des silences entre les parties. Les grands mouvements du film sont donc assez identifiables, notamment grâce à la musique de Philip Glass, véritablement conçue comme un pont entre les images et les spectateurs (“la musique vous prend par la main et vous guide tout au long du film”). Glass porte une réflexion très articulée et sensée sur la couleur dominante que doit avoir la musique, en fonction de la nature et du discours de chacun des trois films. Pour Naqoyqatsi, il estime que la musique doit contrebalancer la nature très abstraite des images et choisit pour cela une forme orchestrale, complètement acoustique : il n’y a pas de synthétiseurs comme on pouvait en entendre dans Koyaanisqatsi et Powaqqatsi.
Et parce qu’il faut bien conclure
Naqoyqatsi est un film mal aimé, beaucoup critiqué pour son supposé simplisme ou sa grande confusion. C’est assez injuste. Il faut le voir comme une œuvre à mi-chemin entre le pamphlet et une sorte de méditation sur l’époque, avec des intuitions très fortes, des fulgurances qui le rendent toujours très actuel.
Comme les deux autres volets de la trilogie, c’est un film qui a des idées suffisamment fortes pour être encore très affutées presque 20 ans après et une façon de les proposer qui est très ouverte et laisse beaucoup de place au spectateur et à son interprétation. C’est un film qui change avec le temps et avec les gens qui le regardent. Ou pour reprendre les mots du critique de cinéma Serge Daney, c’est un film qui nous regarde.
Vincent Théval
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