#Carwyn Gibson
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mimmixe-lo-lecteurix · 2 years ago
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Mozart l'OpĂ©ra Rock!AU — Carwyn Gibson as Mozart
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>> À noter toutefois que, dans l'idĂ©e que je me fais de l'AU, les noms des personnages Ă  l'origine historique (donc Mozart, Salieri, Constance, Nannerl etc) sont remplacĂ©s par ceux du livre. En bref, on se rapproche plus de TdB que de MOR - on en garde principalement le concept (la place qu'occupe les individus par rapport aux uns et aux autres ainsi qu'Ă  la sociĂ©tĂ©) et le style (que j'aime trĂšs trĂšs fort). Du reste, on essaie de faire matcher au mieux les caractĂšres MOR/TdB, mais il faut se dire que, crossover faisant, le "Mozart" de Carwyn ne sera pas le Mozart de MOR, vu qu'il sera surtout lui-mĂȘme (Carwyn sera Carwyn, mais dans le cadre de Mozart...)— enfin ! Je me comprends ;)
+ BONUS - la petite BD de la rencontre Salieri/Mozart (aprÚs Le Bien qui fait Mal) adaptée pour l'AU
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la-tour-de-babel · 2 years ago
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Brodyr - Fiction : Human!AU
DISCLAIMER : Ceci est la premiĂšre partie d'une sĂ©rie de OS, autour des frĂšres Gibson. A savoir, Cambrien, dit Cormag, Gallois, dit Carwyn, et Cornique, dit Merryn. On est dans une version idĂ©ale oĂč les trois frĂšres sont en vie, et sont humains. Basiquement, donc, ce sera juste une sĂ©rie de petites scĂ©nettes, pour bien planter le dĂ©cor, et Ă©tudier un peu les personnages de Cormag et Merryn- que je n'ai jamais Ă©crit, ahah. Vous trouverez donc la suite dans les reblogs de ce post, au fur et Ă  mesure. Le dessin que vous avez en dĂ©but de post est Ă©videmment une Ɠuvre de @mimmixerenard !
PAIRINGS : Pour l'instant, SecretSignes seulement. Ca viendra avec le temps, quand les protagonistes ne seront plus des enfants. On ne shippe pas les enfants.
TRIGGERWARNING : Dans la premiÚre scÚne, description d'une crise d'angoisse, meltdown, shutdown. HarcÚlement scolaire sous entendu. Je ne pense pas qu'il y ait de TW pour la deuxiÚme partie, néanmoins.
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C’est le son des rires qui l’attire, d’abord, dans le vestiaire du collùge.
Cormag est lui-mĂȘme d’une nature rieuse. Ses parents, toujours, lorsqu’ils parlent de lui Ă  leurs diffĂ©rents amis, le prĂ©sentent ainsi : ah ! Cormag ! Mais oui, c’est notre petit soleil. Toujours si souriant
 il vous illumine toute une piĂšce vous savez. Tenez, le voilĂ . Et puis, immanquablement, on rĂ©pondait quelque chose du genre, mais c’est vrai qu’il a l’air trĂšs sympathique. Quelle bonne tĂȘte !
Oui, Cormag est rieur, Cormag est sympathique. Il est de ceux qu’on qualifie aisĂ©ment de Bon Pote. De ceux Ă  qui on s’attache trĂšs vite. Qui est ami avec tout le monde, mĂȘme les professeurs, qui connaĂźt tout le monde, et qui aide tout le monde. Mais Cormag, aussi, prend de la place. Il est bruyant, souvent. Il parle beaucoup. Il sait Ă©couter, mais il a souvent l’impression que les gens, tant fascinĂ© par son apparence de Bon Pote, n’en ont pas vraiment pris conscience : on ne lui dit jamais rien d’important.
Ce qu’on dit Ă  Cormag, c’est comment s’est passĂ© le dernier week-end. C’est combien notre nouveau chiot est adorable. C’est les notes qu’on a eues, ou pas. C’est quel prof est une tĂȘte de con, et quel prof est ultra chill. Ce qu’on ne lui dit pas, c’est les vrais problĂšmes qu’on a. C’est les secrets TrĂšs Importants, pour tout ces enfants de onze Ă  quinze ans. Cormag est un Bon Pote, voir un TrĂšs Bon Pote, mais ce n’est pas Le Meilleur Ami. Vous voyez, il parle beaucoup, Cormag, et il connaĂźt tout le monde. Ce n’est pas le genre de personne Ă  qui on veut confier ses Grands Secrets.
Cormag est le Bon Pote de tout le monde, et le Meilleur Ami de personne. Sauf, bien sĂ»r, de ses deux petits frĂšres : mais Carwyn et Merryn sont tout, tout petits, et si Cormag est Ă©videmment flattĂ© de se voir pilier des TrĂšs Grands Secrets des p’tits bouts de chou, ce n’est tout de mĂȘme pas la mĂȘme chose. Cormag n’est le Meilleur Ami de personne.
Et puis, vient aujourd’hui. Le son des rires, dans les vestiaires du gymnase. En temps normal, Cormag est dĂ©jĂ  naturellement attirĂ© par le son d’un rire. Comme un papillon attirĂ© par la chaleur et la positivitĂ©. Seulement, voilà : ce ne sont pas des rires gentils. Ce sont des rires moqueurs. De grands Ă©clats, ahahah, qui s’entendent depuis la salle de sport oĂč Cormag, jusqu’ici, discutait tranquillement avec le professeur.
(M. Gimenez venait d’avoir une petite fille. Elle s’appelle Clàudia, et c’est ce qu’il est en train de raconter à Cormag.)
Alors, parce que ce sont des rires, mais surtout parce que ce sont des rires moqueurs, Cormag s’excuse de la conversation, et trottine vers les vestiaires. Il est le Bon Pote de tout le monde, mais il est aussi le premier a reconnaĂźtre que certaines personnes sont tout de mĂȘme de vraies tĂȘtes de con. Ce n’est pas pour autant qu’il cesserait de leur parler ; chacun ses dĂ©fauts, et Mam dit toujours que les enfants de leur Ăąge peuvent toujours changer, avec les bonnes frĂ©quentations.
Cormag croit tout ce que lui dit sa Mam, bien Ă©videmment. Mais tout de mĂȘme, pense-t-il, en posant les yeux sur le spectacle.
C’est une petite foule de garçon, en cercle, autour d’un autre qui est tombĂ© par terre. La petite foule rit trop fort, ahahah, et la respiration du garçon au milieu du cercle est affreuse. Il prend de grandes, grandes inspirations, comme s’il se noyait, et sâ€™ïżœïżœtouffe dessus Ă  chaque fois. Cormag ne le distingue pas trĂšs bien, derriĂšre les bras, les torses, les tee-shirts gorgĂ©s de sueur, mais il en voit assez pour comprendre qu’il est recroquevillĂ©, et qu’il est couvert de quelque chose de gluant. Ca ressemble Ă  la peinture que cette tĂȘte de con d’Alexis a piquĂ© Ă  la prof d’art plastique.
Cormag est trop jeune pour savoir ce qu’est une Crise d’Angoisse. Mais il est assez Grand pour savoir que c’est pas normal de respirer comme ça, et que ça doit faire mal Ă  la poitrine. Et que ça doit pas ĂȘtre trĂšs drĂŽle, de pas respirer bien et d’ĂȘtre entourĂ© par une foule de garçon hululant des rires mĂ©chants. Alors, Cormag se fraye un chemin dans la petite foule.
C’est pas difficile. Il est grand, plus grand que les autres garçons, et il est large d’épaules. Tu seras rugbyman, mab, disait Dad. Un grand gaillard comme toi. Cormag ne sera bien sĂ»r par rugbyman : il n’a jamais aimĂ© le principe d’une mĂȘlĂ©e. Mais la carrure reste lĂ , et ses camarades le constatent bien ; ils le laissent passer, et certains, mĂȘme, se taisent.
Au milieu du cercle, c’est Simon.
Cormag connaĂźt tout le monde, mais Simon, pas trĂšs bien. Il est dans sa classe, ça c’est sĂ»r, et il est trĂšs douĂ© en maths. Cormag le sait, parce que le professeur ne cesse de le rĂ©pĂ©ter, Ă  chaque devoir. Et il sait aussi qu’il est trĂšs mauvais en français, parce que ça aussi, la professeure le rĂ©pĂšte. Simon est trĂšs discret. LĂ  oĂč Cormag parle beaucoup, et n’a pas souvent l’occasion d’écouter, Simon ne parle jamais, et ne fait qu’écouter. Il reste dans son coin, avec son petit costume trop formel pour un mĂŽme d’onze piges, avec ses lunettes carrĂ©es de secrĂ©taire austĂšre, et ses petits stickers de Mon Petit Poney partout sur ses stylos, sa rĂšgle, sa trousse. Avec son petit chiffon, qu’il utilise pour nettoyer chaque surface avec laquelle il doit rentrer en contact.
Les autres garçons trouvent que Simon est bizarre, et les garçons de cet ñge, eh bien ! Ça n’aime pas beaucoup ce qui est bizarre.
C’est sans doute pour ça qu’il est dans cette situation. Respiration de sĂšche-cheveux en fin de vie, des grands hhhhhh, hhhhhh, hhhhhh. Se balançant d’avant, en arriĂšre, avant, en arriĂšre, les mains plaquĂ©es sur ses oreilles pour bloquer le bruit des rires, doigts crispĂ©s si fort que les ongles se plantent dans la peau, les yeux fermĂ©s trĂšs forts pour Ă©viter la lumiĂšre aveuglante des vestiaires, grosses larmes coulant malgrĂ© tout, la chemise couverte de peinture verte- jusque dans les cheveux, jusqu’au verre des lunettes.
Simon tient beaucoup Ă  la propretĂ©, et a du mal avec certaines textures gluantes- prĂ©cisĂ©ment comme la gouache qui le couvre. Cormag ne sait pas ce qu’est un Meltdown, mais il voit bien que ce n’est pas quelque chose dont il faut rire.  Il n’y a rien de drĂŽle, lĂ -dedans.
« Vous ĂȘtes des cons, » braille-t-il, une fois passĂ©e la premiĂšre seconde de choc. « Laissez le tranquille ! Barrez-vous ! »
Les rires mĂ©chants s’éteignent enfin. Ça bougonne, ça proteste un peu : Alexis, tĂȘte de con par excellence, lui dĂ©coche un regard dĂ©pitĂ©. Mais Cormag Ă©tant le Bon Pote, celui que Tout Le Monde Kiffe, on l’écoute. La petite foule se disperse ; les garçons rĂ©cupĂšrent leurs affaires, se rhabillent, et laissent un peu de place Ă  Simon.
Alors, Cormag se trouve un peu comme un con. Il ne sait pas comment rĂ©agir, maintenant : c’est la premiĂšre fois qu’il voit ça. Simon ne se calme pas. Il se balance, se griffe tout seul, respire pas bien du tout.
« Eh, » dit Cormag, « ça va ? »
C’est bĂȘte comme question. Simon ne rĂ©pond pas, et c’est mĂȘme Ă  peu prĂšs sĂ»r qu’il a juste pas entendu du tout. Cormag s’agenouille Ă  son niveau. Il y a de la gouache jusqu’aux paumes de ses mains : il pense qu’il a dĂ» essayer d’essuyer ses vĂȘtements, sans succĂšs. Hhhh, hhhh, hhhh, fait la respiration du garçon. Les autres, autour d’eux, commencent Ă  quitter la piĂšce.
Cormag tente de le toucher. Une main sur l’épaule, pour rassurer, comme il le fait toujours avec ce p’tit bout de chou de Carwyn, quand il tombe et s’égratigne le genou. C’est souvent bien suffisant pour sĂ©cher les grosses, grosses larmes, comme celles de Simon maintenant ; les grosses larmes qui plissent tout le visage et le rende tout, tout rouge. Ça marche presque toujours avec Carwyn.
Ça marche pas du tout avec Simon. Simon devient tout raide, comme un bout de bois, et avant mĂȘme qu’il ne puisse vraiment voir ce qu’il lui arrive, Cormag se fait poussĂ©. Fort. C’est Ă  son tour de tomber, cul par terre, sur le sol mouillĂ© du vestiaire. Ça s’infiltre dans son pantalon, et il grimace.
Il ouvre la bouche pour protester, sourcils tout froncĂ©s de vexation. Mais il s’arrĂȘte tout net, parce que les mains de Simon sont revenues Ă  ses oreilles, et qu’il continue Ă  se balancer, et que cette fois, c’est sa tĂȘte qui se secoue. Droite, gauche, droite, gauche, droite gauche. Non. Le message est passé : pas toucher.
« Tu veux que j’aille chercher le prof ? » tente Cormag, toujours sans succĂšs.
Droite, gauche, droite, gauche. Cormag n’est pas sĂ»r que Simon l’ait entendu, mais il n’a pas envie de prendre le risque. Ça reste un non. Il y a toujours des rires, de la part des derniers garçons Ă  quitter le vestiaire. Cormag les ignore, et, finalement, les voilĂ  tout les deux seuls.
Il sera complĂštement en retard en cours de SVT. Mais c’est pas grave. Il n’aime mĂȘme pas ça.
Et puis, il lui semble que Simon commence Ă  se calmer. Maintenant que tout le monde est parti, que c’est silencieux, et que quelques-unes des lumiĂšres dĂ©tectrices de mouvements se sont Ă©teintes. Il se balance toujours, mais sa respiration est moins moche. Hhh, elle fait. Hhh. Hhh. Alors, Cormag reste.
Enfin, Simon se calme. Il ne pleure plus beaucoup, et il respire de nouveau comme il faut. Ses ongles arrĂȘtent de griffer la peau, derriĂšre les oreilles. Il se balance, avant, arriĂšre, plus doucement, plus lentement.
Il ne regarde pas Cormag, et il ne dit rien du tout. Mais puisqu’il ne l’a pas poussĂ© de nouveau, et qu’il n’a d’ailleurs rien fait pour lui faire signe de partir, Cormag reste.
« Ça va ? » demande-t-il, encore, toujours aussi bĂȘtement.
Droite, gauche, mais juste une fois. Question bĂȘte, rĂ©ponse simple. Simon Ă©vite son regard, et, de la main droite, essaye une nouvelle fois de chasser la peinture de sa chemise. C’est trop tard ; c’est imbibĂ©, et ça a mĂȘme commencer Ă  sĂ©cher.
Il laisse échapper un drÎle de bruit. Un gémissement, ou un couinement.
« Tu  » commence Cormag, avant de se taire, et de bien rĂ©flĂ©chir. « Ça part Ă  la machine, tu sais. »
Droite, gauche. Non. La main passe, et repasse. Elle tremble beaucoup, et elle est tùchée, elle aussi. Il faut que ça parte, et que ça parte maintenant.
« Je peux te prĂȘter mes vĂȘtements, » continue-t-il. « Je peux rester en jogging, et toi, tu en auras des propres. »
Simon hĂ©site. Ses yeux sautent, de la chemise sale, Ă  ses pieds, Ă  ceux de Cormag qui reste assis devant lui. Il ne le regarde pas dans les yeux, mais Cormag a l’impression que c’est le contact visuel le plus direct que Simon puisse supporter, pour l’instant.
Haut, bas. Oui.
Cormag sourit, tout en dent et en fossette. Enfin, ils arrivent quelque part !
L’opĂ©ration leur prend quelques temps, bien sĂ»r. Parce que Simon ne veut pas, ou ne peut pas se lever, et qu’il ne veut pas ou ne peut pas ĂȘtre touchĂ©, et qu’il est trop crispĂ© et fermĂ© et complĂštement fatiguĂ© pour retirer ses vĂȘtements tout seul. Mais ça finit par se faire. Cormag comprend, au fur et Ă  mesure, que Simon, pour l’instant, ne peut pas parler. Il apprendra plus tard que c’est normal. Que ça arrive. Que parfois, les mots ne veulent plus venir, et qu’ils se perdent et s’oublient. Il comprend aussi que la texture mĂȘme des vĂȘtements de Cormag, le jean, en particulier, semble ĂȘtre d’un contact insupportable ; il apprendra plus tard que, paradoxalement, c’est dans ses costumes guindĂ© que Simon se sent le plus Ă  l’aise.
Les vĂȘtements sont trop grands, pour Simon, qui a l’air de se noyer dedans. Mais quand, enfin, sa tĂȘte passe le trou du hoodie, l’air proprement Ă©puisĂ© comme s’il avait passĂ© le mois Ă  courir sans s’arrĂȘter, le regard darde briĂšvement vers celui de Cormag. Bref contact visuel, et Cormag comprend que c’est beaucoup d’efforts fournis : ça lui arrache un nouveau sourire, trĂšs large.
Il a l’impression que Simon voudrait bien le lui rendre, mais qu’il ne peut pas. Pour l’instant, du moins.
Pour la premiĂšre fois de sa vie, Cormag sĂšche les cours. Il reste avec Simon, toute la journĂ©e, cachĂ© dans les recoins les plus calmes du collĂšge. Il porte le sac du garçon, et le laisse serrer trĂšs fort, dans ses bras, une espĂšce d’énorme peluche d’un des personnages de ce qu’il apprendra plus tard ĂȘtre sa sĂ©rie prĂ©fĂ©rĂ©e. Il accompagne Simon, le soir, vers la voiture de son pĂšre, tout content de l’entendre articuler quelques monosyllabes, maintenant.
M. Saulter le salut, l’air singuliĂšrement curieux, et Cormag le salut en retour, avec l’aisance des gens qui savent ĂȘtre sociables. Simon, dans la voiture, lĂšve les yeux vers lui- et le voilĂ , le dĂ©but de sourire qu’il n’avait pas pu esquisser, ce matin.
La voiture part. Cormag, guilleret, rentre chez lui. Le lendemain, Simon s’assoit Ă  cĂŽtĂ© de lui en cours.
« Merci, » qu’il dit, trĂšs neutre et trĂšs solennel, comme un prĂ©sident devant l’AssemblĂ©e.
« De rien, » répond Cormag. « Tu captes quelque chose au cours, toi ? »
Alors, la vie reprend, comme auparavant. Cormag n’est plus tellement le Bon Ami de tout le monde ; Alexis, en particulier, ne daigne plus lui adresser un regard. Ce n’est pas grave, parce qu’il a quelque chose de bien mieux : il est le Meilleur Ami de Simon.
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Faut pas croire, mais y’a un code d’honneur chez les pranksters. Un genre de code des pirates, vous savez ; mais plus cool, parce qu’aprĂšs tout, Paul est un prankster, et non un pirate. La clĂ©, c’est que tout le monde peut ĂȘtre prankĂ©, pas d’problĂšme ; mais si tu teams avec un camarade de la noble maison de la Prank, tu peux pas lui coller un couteau dans le dos. Tu peux pas l’inclure dans la merde, alors qu’il a participĂ© Ă  la rendre bien puante. Ça se fait juste trop pas.
Paul, du haut de ses neuf ans, est excessivement attachĂ© au Code D’Honneur des Pranksters, mĂȘme s’il vient tout juste de dĂ©cider qu’il existe. C’est qu’il a jamais subi de trahison, auparavant. DĂ©jĂ , parce que c’est pas souvent qu’il accepte un complice, et deuxio, parce que quand il le fait, ses complices sont toujours gĂ©niaux.
D’abord, y’a Merwyn, son best bro parmis les best bros. Ils se connaissent depuis la couche culotte, pour s’ĂȘtre pouillĂ© dans le bac Ă  sable du parc public quand ils avaient deux ans- et puisque que le daron de Paul peut faire ami-ami avec n’importe quelle personne qui n’est pas Francis Leroy, et bah, ils ont basiquement grandi ensemble. Merwyn, c’est son Gars SĂ»r, c’est le sang, c’est la sauce, quoi. C’est Merwyn qui l’a accompagnĂ© dans son (humblement) hilarante idĂ©e d’arracher tout les C, L, et E des petites lettres qui affichent les noms des salles de C.L.A.S.S.E, parce que ça fait A.S.S, et que c’est trop poilant. Est-ce que Merwyn l’a trahi ? L’a dĂ©noncé ? Lui a volĂ© quelques petits C ? Trop pas. Merwyn est son Best Bro. Ils ont partagĂ© le butin, et quand on les a interrogĂ©s, ils se sont serrĂ©s les coudes.
Ensuite, y’a Simon. Simon est moins un best bro que Merwyn, mĂȘme s’il est son Vrai Bro, parce qu’il a pas officiellement prĂȘtĂ© allĂ©geance Ă  la Grande Maison des Pranksters, et qu’il est donc juste un membre honoraire. Et puis, vu que Simon est le Grand FrĂšre, il a parfois l’impression que ça veut dire qu’il doit ĂȘtre un Mini-Daron : ce qui veut dire qu’il peut contempler le pitch parfaitement hilarant d’une superbe prank de Paul et hausser le Sourcil Du Jugement. Mais c’est quand mĂȘme Simon qui l’a aidĂ© Ă  poser toute une piĂšce montĂ©e, prĂ©vue pour le mariage de Papa et Maman, sur la porte de la salle de fĂȘte pile avant que Francis ne la franchisse. Est-ce que Simon l’a poussĂ© dessous, dites ? Est-ce qu’il l’a dĂ©noncé ? Bien sĂ»r que non. Simon l’a entraĂźnĂ© loin, trĂšs loin, lĂ  oĂč la crĂšme les tĂącherait pas, et lĂ  oĂč ils verraient quand mĂȘme la scĂšne. Simon avait assurĂ© Ă  une nuĂ©e de gens en costard que c’était complĂštement un mystĂšre pour lui, cette histoire de piĂšce montĂ©e sur la tĂȘte de Francis. Simon est un Vrai Bro.
AprĂšs, y’a Papa. C’est un membre convaincu de la Maison des Pranksters, Papa, mais c’est un membre dĂ©licat, parce qu’il est supposĂ© Montrer Le Bon Exemple. Ca veut dire qu’il doit faire sembler de froncer trĂšs fort les sourcils quand Paul remplace le sucre par le sel et les chocapics par les crottes du lapin de la voisine, et qu’il doit se mordre les lĂšvres pour ne pas rire. Ca veut aussi dire que Papa est un membre Vraiment TrĂšs ExpĂ©rimentĂ©, et qu’on a tout intĂ©rĂȘt Ă  l’avoir en Camarade de Prank, si on veut que ça marche. C’est un peu le mentor de Paul en matiĂšre de Gaudriole, mĂȘme si, apparemment, Paul est vachement plus impliquĂ© que son daron. Du coup, lorsque Paul avait remplacĂ© le mot de la maĂźtresse, dans son cahier, par une copie trĂšs bien calligraphiĂ© du poĂšme Con Large Comme un Estuaire, et que la maĂźtresse, l’ayant vu, s’était offusquĂ©e, c’était Papa qui avait assurĂ©, avec un trĂšs large sourire, que Oui, Madame, c’est moi qui est Ă©crit ceci, et que Non, Madame, ce n’est pas vulgaire, c’est de la poĂ©sie, ou mĂȘme, encore, Bien sĂ»r que je fais lire cela Ă  mon fils, c’est de l’Apollinaire, quel grand poĂšte, n’est-ce pas ? Papa ne l’avait pas balancĂ©. Papa, lorsqu’ils Ă©taient rentrĂ©s, avait lu le poĂšme pour la premiĂšre fois, parce qu’il ne le connaissait pas, et en avait pleurĂ© de rire derriĂšre le volant de la voiture. Tant que les pranks de Paul font de mal Ă  personne, Papa est complĂštement on board.
Enfin, y’a Stefan. Ça compte pas de fou non plus, parce que Stefan, son bĂ©bĂ© frĂšre, il a deux ans, bavouille plus qu’il ne parle, et participe rarement plus Ă  une conversation qu’en babillant un « kouillon ! » que Paul est trĂšs fier de lui avoir appris. Stefan est un Apprenti Prankster, et Paul a bon espoir de lui montrer Le Droit Chemin. Et il apprend vite, le mĂŽme. La preuve : quand Paul avait pĂ©tĂ© la fenĂȘtre du deuxiĂšme Ă©tage de chez l’Oncle Edward avec un caillou (c’était trop pas de sa faute, il avait vu ça dans un film, et apparemment c’était grave romantique, donc il voulait voir si ça Ă©blouirait Alphonse), c’était Stefan, qui jouait avec le rĂ©sident de la chambre visĂ©e, qui avait planquĂ© les preuves en tentant de bouffer le caillou. Est-ce qu’il l’avait craché ? Oui, mais sans faire exprĂšs, et c’est l’intention qui compte. Stefan, Paul le sait, ne trahira jamais le Code Des Pranksters.
Paul n’a jamais Ă©tĂ© trahi par l’un de ses camarades de blagues. Alors, il accordait une confiance aveugle Ă  toute personne qui lui donnait le feu vert pour ĂȘtre, globalement, un p’tit merdeux.
Et puis, vient Merryn. LĂ -dessus, Paul s’est comportĂ© comme un bleu : mais quand mĂȘme, ça se fait trop pas.
DĂ©jĂ , il s’était fait avoir, parce que Merryn ça ressemble Ă  Merwyn, et que, du coup, Merryn pouvait qu’ĂȘtre un type vachement bien, puisqu’il Ă©tait Ă  une lettre du best bro de la life, pas vrai ? En plus, Merwyn a sept ans. C’est deux de moins que Paul. Paul est donc le Grand, le Mentor, et c’est pas au vieux singe qu’on apprend Ă  faire des grimaces ! Sans compter que le grand frĂšre de Merryn, c’est Cormag, et que Cormag est le best bro de Simon, et que donc, logiquement, c’est un peu comme si Paul est destinĂ© Ă  ĂȘtre le bon bro de Merryn. Et puis, Merryn a v’la les bonnes idĂ©es poilantes, contrairement Ă  son jumeau Carwyn, qui, lui, est juste chiant de gentillesse. Merryn est un parfait Membre de La ConfrĂ©rie des Pranksters, et Paul, naĂŻvement, a cru qu’il respecterait le Code implicite.
Du coup, logique ! Lorsque Merryn, invitĂ© pour la premiĂšre fois Ă  la maison avec son jumeau tout chiant et son grand frĂšre trop cool, lui propose de monter un Prank, Paul est grave hypĂ©. Ils avaient dĂ©jĂ  comparĂ© leurs exploits prankesques lorsque Simon l’avait emmenĂ© avec lui chez les Gibson, parce que Papa et Maman Ă©taient chez le mĂ©decin des bĂ©bĂ©s avec Stefan, et qu’aucune babysitter voulait jamais gĂ©rer Paul. Paul, Ă  ce stade, a dĂ©jĂ  dĂ©cidĂ© que Merryn est Hyper Cool. Paul, donc, a suivi son Nouveau Bro comme un chiot content, et est allĂ© avec lui gonfler toutes les bombes Ă  eau possible.
Le but, c’est ensuite de se percher en haut des escaliers, de lĂ  oĂč on surplombe un peu les adultes qui papotent en prenant le thĂ©, et de bombarder, comme les allemands en l’an 40, qu’il dit, Merryn, mĂȘme si Paul sait pas trop Ă  quoi il fait rĂ©fĂ©rence. C’est un super bon plan, parce que Papa est suffisamment loin pour ne pas ĂȘtre touchĂ© (Code d’Honneur, Toujours : pas de Pranks envers le Grand Prankster ExpĂ©rimentĂ©), et que le Papa Gibson est pile Ă  portĂ©e de bombe.
C’est un super bon plan. Et ça marche trĂšs bien, au dĂ©but. Le Papa Gibson pousse un piaillement de fillette quand l’eau lui Ă©clate sur le eau du crĂąne, et la thĂ©iĂšre se renverse sous la deuxiĂšme bombe. Le thĂ© Ă©clabousse la maman de Paul, muette autant par nature que par stupĂ©faction, et la Maman Gibson, en plein sur sa belle chemise Ă  fleur. Son daron, bien sĂ»r, Membre ExpĂ©rimentĂ© autant que VĂ©tĂ©ran Des Blagues Paulesques, s’est levĂ© dĂšs le premier bombardement, et contemple le carnage d’une Ɠillade qui s’efforce de ne pas ĂȘtre trop amusĂ©. En tout, c’est dix bombes Ă  eau qui sont lĂąchĂ©es, partout sur le tapis et la petite table du goĂ»ter : c’est le temps qu’il faut pour que les adultes repĂšrent les deux criminels, et ne commencent Ă  prĂ©parer quelques Sermons CourroucĂ©s.
Normalement, lĂ , c’est la parti du plan oĂč on se barre en courant et en gloussant, avec son Camarade, et qu’on se planque jusqu’à ce que les adultes soient calmĂ©s. C’est limpide.
Sauf que Merryn est un absolu petit bĂątard. Pour la premiĂšre fois de sa life, Paul se fait honteusement trahir par son Camarade : parce que, quand Papa Gibson gronde « Vous deux ! », Merryn se contente pas de tourner les talons, et de dĂ©taler. Non, non. Paul se retourne vers lui, tout prĂȘt Ă  monter les escaliers Ă  sa suite : mais au lieu de voir le dos de son comparse fuyant, il ne voit que le latex bleu du ballon qui se prĂ©cipite vers sa propre tronche. Et qui s’y Ă©clate, PAF, une explosion d’eau pile dans les yeux, le nez, et la bouche, et qui le dĂ©trempe aussi sec. Sous le choc incommensurable, Paul vacille, Ă©bahi, incapable de comprendre cette terrible trahison ; et, Ă  sa grande horreur, se sent tomber en arriĂšre.
DĂ©gringoler les escaliers n’est clairement pas l’expĂ©rience la plus sympa de sa vie, clairement. C’est pas la premiĂšre fois qu’il les dĂ©vale, d’ailleurs, et c’est bien pour ça qu’il ne se pĂšte rien en y tombant dos et tĂȘte la premiĂšre : les bords des marches sont tout couvert d’une Ă©paisse moquette, et les coins sont soigneusement rembourrĂ©s, parce que Papa et Maman ont eu bien assez d’une crise cardiaque en contemplant Paul, cinq ans, se prendre les pieds dans son jouet camion en essayant de fuir la salle de bain, se bouffer les marches de l’escalier. C’est pas la premiĂšre fois qu’il les dĂ©vale, donc, et ça fait mĂȘme pas tant mal que ça avec l’énorme moquette, mais c’est la premiĂšre fois qu’il les dĂ©vale mouillĂ© par le fruit de la trahison, et sous le rire d’un Camarade Prankster qu’il aurait dĂ» pouvoir partager. Et c’est pas un truc qui devait arriver. Pas Ă  lui ! Pas Ă  un pro, comme lui ! Ça se faisait trop pas.
Il se retrouve bien vite le cul par terre, tout endolori, pendant qu’en haut rĂ©sonne les pas fuyant de Merryn. Qui va se planquer, tout seul. Et Paul est un Grand Garçon : il a honte d’avouer que lĂ , en bas des escaliers, mouillĂ©, misĂ©rable, et l’épaule en feu pour ĂȘtre mal tombĂ© dessus, il est Ă  deux doigts de chialer comme il a jamais chialĂ©. Jusqu’à sa mort, il niera d’ailleurs l’avoir fait. Aussi bien qu’il niera avoir braillĂ© dans les bras d’un Papa et d’une Maman affolĂ©s, sanglotant comme un nourrisson. Il a une dignitĂ©, aprĂšs tout.
Plus de peur que de mal, pour ĂȘtre v’la honnĂȘte. MĂȘme : la chute spectaculaire a le mĂ©rite de distraire trĂšs vite les adultes de la blague prĂ©cĂ©dente, et il se fait mĂȘme pas engueulĂ© pour les bombes Ă  eau. Il passe l’aprĂšs-midi devant la tĂ©lĂ©, bien installĂ© sur le canapĂ©, entourĂ© des coussins les plus douillets qui soit, avec un bol de crĂšme glacĂ© dans les paluches. Y’a que Merryn qui se fait engueuler, et c’est pour avoir causĂ© sa chute ; en soit, c’est un moyen efficace pour Ă©chapper aux consĂ©quences d’une prank.
Mais Paul est TrĂšs En ColĂšre. Il est Furibond. Parce que Merryn, ce p’tit bĂątard, a brisĂ© le Code : et Paul est d’une nature trĂšs rancuniĂšre.
Merryn ne sera pas du tout son Bon Bro. Au contraire. Désormais, il considérera Merryn comme son Pire Ennemi.
A SUIVRE....
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dailyrugbytoday · 1 year ago
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Scarlets face to against Leinster in Dublin | 2023 Nov 18th
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The Daily Rugby
https://thedailyrugby.com/watch-scarlets-vs-leinster-rugby-online/
Scarlets face to against Leinster in Dublin | 2023 Nov 18th
In the UK and Ireland, the only location to watch every Scarlets vs Leinster rugby match live is on Viaplay Sports, formerly known as Premier Sports. Head coach Leo Cullen has chosen the Leinster Rugby side that will play Scarlets in Round 5 of the BKT United Rugby Championship tomorrow evening at the RDS Arena (KO: 7:35pm, live on TG4 and Premier Sports 1). The team is proudly supported by Bank of Ireland.
Garry Ringrose and James Ryan make their first Leinster debuts of the season after returning from international action to be selected Co-Captains for the 2023–24 campaign last week.
Hugo Keenan, who impressed at the Rugby World Cup, starts at full-back for the first time this season. Ringrose and Jamie Osborne are in the middle, with Jordan Larmour and Jimmy O’Brien on the wings.
Super Rugby Pacific 2024 for Free (Fixtures, where to watch)
For his first Leinster game at the RDS, Sam Prendergast is accompanied in the half-backs by Jamison Gibson-Park.
Thomas Clarkson joins Andrew Porter, RĂłnan Kelleher, and themselves on the front row.
Ryan stifles Joe McCarthy in the second row, who is fresh off winning Player of the Match in the Dragons’ away victory the previous Saturday. Leinster vs Scarlets 18 Nov, 2023 18:35 Bets
How to Stream Scarlets vs Leinster Rugby
In the UK and Ireland, the only location to watch every Scarlets vs Leinster rugby match live is on Viaplay Sports, formerly known as Premier Sports. Viaplay Sports will broadcast the Leinster vs Scarlets game live, commencing at 4 p.m.
If you have a contract with Sky Sports, you can add Viaplay Sports for ÂŁ14.99 a month, which is also the same price with Virgin Media. If you sign up once a year, you can save ÂŁ3. Alternatively, for ÂŁ11.99 a month, you can directly subscribe to Viaplay Sports and watch Scarlets vs Leinster rugby matches online.
Scarlets, happy to return Johnny Williams traveling to Dublin
Johnny Williams a Wales international is back in the Scarlets lineup for this Saturday’s BKT United Rugby Championship round five encounter in Dublin against Leinster (19:35; S4C).
After overcoming a hamstring problem Williams is starting at inside center in a lineup that has ten different players from the squad that played the Emirates Lions in Llanelli last weekend.
In the back three, Ryan Conbeer replaces Johnny McNicholl at full-back Tomi Lewis makes his URC debut at right wing, and Tom Rogers moves to full-back.
Williams teams up with British & Irish Lion Jonathan Davies in midfield and Davies assumes the captain’s armband.
Scarlets vs Leinster Squad
Leinster: Hugo Keenan; Jordan Larmour, Garry Ringrose (co-capt), Jamie Osborne, Jimmy O’Brien; Sam Prendergast, Jamison Gibson-Park; Andrew Porter, Rónan Kelleher, Thomas Clarkson, Joe McCarthy, James Ryan (co-capt), Max Deegan, Josh van der Flier, Caelan Doris.
Replacements: Dan Sheehan, Jack Boyle, Tadhg Furlong, Ross Molony, Scott Penny, Fintan Gunne, Ross Byrne, Ciarån Frawley.
Scarlets: Tom Rogers; Tomi Lewis, Jonathan Davies (capt), Johnny Williams, Ryan Conbeer; Charlie Titcombe, Kieran Hardy; Wyn Jones, Shaun Evans, Harri O’Connor, Alex Craig, Jac Price, Ben Williams, Teddy Leatherbarrow, Carwyn Tuipulotu.
Replacements: Ryan Elias, Steff Thomas, Sam Wainwright, Morgan Jones, Iwan Shenton, Archie Hughes, Ioan Nicholas, Scott Williams.
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carwyn-gibson · 3 years ago
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Oh la la, je suis tellement excitĂ© ! C’est la premiĂšre fois que je tente quelque chose comme ça *^* C’est une idĂ©e de Paul, et je la trouve excellente.
Ce blog n’a pas de but bien prĂ©cis. J’ai cru voir que Stefan en avait fait un ask-blog, mais je ne vois pas vraiment qui pourrait avoir envie de me demander quoi que ce soit. Ce n’est pas grave ! Je suis quand mĂȘme vraiment content d’ĂȘtre lĂ  ! Je pense que je vais surtout passer mon temps Ă  rebloguer quelques petites choses. Si quelqu’un a envie de parler, je serais ravi de le faire, je n’attend que ça ! :D Et puis, bien sĂ»r, si vous avez des questions, se serait vraiment, vraiment bien.
Pour la petite prĂ©sentation, je m’appelle Carwyn, et je suis Gallois. D’origine, je veux dire, ahah, je ne vois pas comment je pourrais ĂȘtre Gallois, comme, Gallois la langue, ahah, ce serait vraiment ridicule n’est-ce pas- ehm. Je parlais français, ici, parce que ma langue n’est pas si rĂ©pandue que cela, et je refuse de parler anglais.
J’ai pas mal de travail Ă  cĂŽtĂ© de ce petit blog, en plus d’une association dont je suis membre, mais ça ne devrait pas poser problĂšme- ce n’est pas non plus comme si j’avais beaucoup de personnes pour passer du temps avec moi en dehors de ça, ahah. Vous ĂȘtes donc libre de faire ce que vous voulez, par ici, tant que vous ne vous montrez pas irrespectueux et cruels avec ceux qui vous entourent :3
Oh et puis pas de NSFW s’il vous plaüt- 
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Je vous laisse sur ce magnifique dessin de @mimmixerenard​ ; il s’agit d’Heinrich et moi. Heinrich, c’est une personne formidable. J’espĂšre que vous aurez l’occasion de le rencontrer, un jour. Je me demande bien pourquoi l’artiste nous a pris pour modĂšle, cependant ! Je ne crois pas que nous nous soyons dĂ©jĂ  rencontrĂ©s...
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claudia-gimenez · 3 years ago
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:O
Helo Claudia! Doeddwn i ddim yn disgwyl eich gweld chi yma!
- @carwyn-gibson
Hola, Carwyn! :D
Entenc la teva sorpresa... perĂČ hauria estat estĂșpid de mi part no aprofitar aquesta oportunitat per desenvolupar el meu missatge. I aleshores, sempre Ă©s mĂ©s efectiu que les mirĂ­ades de fulletons!
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heinrich-attinger · 3 years ago
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Qu'est-ce qui court et qui se jette ? :D
- @carwyn-gibson
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not-gomez-addams · 3 years ago
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Bonsoir, ou bonjour, Monsieur Saulter !
Je sais que vous ĂȘtes trĂšs attachĂ© Ă  l'esthĂ©tique des annĂ©es 1920... du coup, je voulais savoir s'il y avait des films de cette pĂ©riode que vous avez vu, et que vous apprĂ©ciez particuliĂšrement ! :D Je pensais moi-mĂȘme m'y pencher...
@carwyn-gibson
Bonsoir, Carwyn !
Je suis navrĂ© du temps qu'il m'a fallu pour rĂ©pondre Ă  cette question, ma foi tout Ă  fait passionnante. Vois-tu, je me suis peut-ĂȘtre laissĂ© emportĂ©... ! Le dĂ©but du vingtiĂšme siĂšcle est trĂšs riche en cinĂ©ma, comme tu peux t'en douter. En effet, j'ai eu l'occasion de regarder beaucoup de films de cette Ă©poque, principalement entre 1910 et 1920. Le CinĂ©ma, Ă  cette Ă©poque, est une discipline encore naissante, mais qui recĂšle dĂ©jĂ  de cette qualitĂ© artistique que nous lui connaissons. Je pourrais vous parler de Georges MĂ©liĂšs, bien sĂ»r, et l'exemple surprenant de son Cendrillon de 1899, bien moins connu que son Voyage sur la Lune, mais parfaitement remarquable malgrĂ© tout. Je pourrais vous parler d'Alice Guy, la toute premiĂšre rĂ©alisatrice de l'histoire du cinĂ©ma, qui, par ses reconstitutions de cĂ©lĂšbres tableaux, pourrait ĂȘtre tracĂ©e comme inauguratrice du genre des pĂ©plums. Je pourrais vous parler de Victorin Jasset, Louis Gasnier, Louis Delluc... de beaucoup de personnes, sommes toutes, et peut-ĂȘtre que cela sera le sujet d'un autre poste. Aujourd'hui, pourtant, j'aimerai vous parler d'un rĂ©alisateur, et, plus particuliĂšrement, de l'une de ses Ɠuvres.
Laissez moi vous présenter J. Searle Dawley.
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Mr. Dawley Ă©tait un rĂ©alisateur et scĂ©nariste amĂ©ricain, qui me semble relativement mĂ©connu. Et l'oeuvre en question, Carwyn, devrait vous ĂȘtre familiĂšre, puisque j'ai pu constatĂ© que vous aviez rĂ©cemment lu le roman duquel elle est adaptĂ© : il s'agit de son Frankenstein de 1910. Et vous avez beaucoup de chance : le film, d'une durĂ©e de treize minutes environ, se trouve sur YouTube ; je vous en fourni le lien.
youtube
C'est une Ɠuvre que j'affectionne particuliĂšrement, et, si vous m'en permettez l'indulgence, j'aimerai vous faire un petit commentaire dessus ; il n'y a pas que le cinĂ©ma moderne qui mĂ©rite d'ĂȘtre dĂ©cortiquĂ©. Il s'agit, en effet, de la toute premiĂšre adaptation du roman de Mary Shelley, et, s'il diffĂšre Ă  bien des Ă©gards du roman, il en retient certains des thĂšmes les plus passionnants.
L'ubris de Victor Frankenstein.
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Bien sĂ»r, vous n'ĂȘtes pas sans savoir que l'un des nƓuds principaux du roman rĂ©side dans la folie crĂ©atrice de son hĂ©ros, le Docteur Victor Frankenstein ; et par lĂ -mĂȘme, son ubris, sa volontĂ© Ă  dĂ©fier les lois naturelles, dĂ©fier l'ordre des choses, dĂ©fier Dieu lui-mĂȘme en se prĂ©tendant Le remplacer. C'est un Ă©lĂ©ment que nous retrouvons, par ailleurs, dans toutes les adaptions- l'acte sacrilĂšge de vouloir dĂ©passer la loi des choses, de remplacer la mort par une vie Ă©ternelle, voir pire : de crĂ©er soit mĂȘme la vie.
Voyez donc la premiĂšre apparition de Frankenstein, sur l'image que je vous offre. Vous pouvez remarquer, bien sĂ»r, que la mise en scĂšne est particuliĂšrement parlante dans ce genre d'Ɠuvre ; chaque dĂ©tail y est millimĂ©trĂ©. Le voici prĂ©sentĂ© sur un trĂŽne, entourĂ© de squelettes, jouant avec des crĂąnes : une reprĂ©sentation trĂšs baroque, trĂšs excessive, et trĂšs shakespearienne- la rĂ©fĂ©rence Ă  Hamlet ne vous aura certainement pas Ă©chappĂ©e. Le positionnement du personnage est parlant, Ă©galement. Sur la gauche de l'image se trouve le squelette, sur la droite, le vivant : l'ordre des choses est bouleversĂ©e, la mort se prĂ©sente avant la vie, ou la vie se propose comme une continuation de la mort. L'atelier du Docteur a tout de celui d'un apprenti sorcier. Le voilĂ  bien jouasse, sur son trĂŽne, l'Ă©tabli couvert de morceau humain, d'une tĂȘte grotesque. VoilĂ  donc, bien sĂ»r, le tableau d'un savant fou- et vous remarquerez que le terme "tableau" est toujours particuliĂšrement parlant, Ă  cette Ă©poque. J'y reviendrais.
"The most perfect human being that the world as yet to known", déclare le Docteur. Le voici, l'ubris, l'égo créateur : la folle volonté de vouloir dépasser le travail de Dieu. Vous vous doutez bien qu'à l'époque, et plus encore à celle de Mary Shelley, c'était là un bien grave blasphÚme à avancer. Frankenstein, le Prométhée Moderne, qui joue a créé l'homme de sa propre glaise, est ici parfaitement représenté, selon moi- du moins, dans la premiÚre partie de ce film : son rÎle créateur, en effet, se construit comme une parodie de celui de Dieu.
Prenez l'exemple du processus de crĂ©ation de la crĂ©ature, Ă  partir de 2m11. "I shall create into life", nous annonce le panneau. Le terme "into" est particuliĂšrement parlant : il s'agit de faire surgir la vie depuis le nĂ©ant, une image de la crĂ©ation ex-nihilo observĂ©e dans la gĂ©nĂšse, et qu'on retrouve, seulement dans cette adaptation, dans la fabrication de la crĂ©ature. Voyez comme elle se forme, petit Ă  petit, morceau par morceau, sans intervention extĂ©rieure, comme sous l'influence d'une forme de magie dĂ©naturĂ©e ! Vous pouvez Ă©galement notĂ© l'omniprĂ©sence du rouge, qui n'est que trĂšs rarement une couleur positive, et des flammes qui l'entourent (le feu Ă©tant Ă©videmment un motif rĂ©current dans le mythe de Frankenstein : Ă  l'image de PromĂ©thĂ©e, c'est celui qui donne la vie, tout en restant destructeur, dangereux, Ă  craindre- le feu Ă©tant lui-mĂȘme craint par la crĂ©ature, notamment dans l'adaptation de 1931 par James Whales).
Bien sĂ»r, une fois la crĂ©ature formĂ©e, le docteur fuit devant son Ɠuvre macabre, cette parodie de vie ; et, dĂ©tail intĂ©ressant, pour revenir sur cette idĂ©e de tableau- voyez comme la mise en scĂšne est, une fois de plus, extrĂȘmement parlante.
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A votre gauche, l'extrait du film, baignĂ© dans sa couleur Ă©carlate ; de l'autre, Le Cauchemar de FĂŒssli, peint au XVIIIĂšme siĂšcle. Nul besoin de longue dĂ©claration pour que la crĂ©ature apparaisse comme ce qu'elle est : un cauchemar d'un autre monde.
La deuxiÚme partie du film, dÚs lors, dévie grandement du roman ; mais elle conserve un élément particuliÚrement important, particuliÚrement central : le dédoublement du monstre, le renversement entre créateur et créature.
Ambiguïté du monstre : le créateur qui se perd dans sa création.
"Il n'y a pas qu'un seul monstre, dans mon rĂ©cit, mais deux", Ă©crit Mary Shelley. Je vais m'octroyer une brĂšve, trĂšs brĂšve, et trĂšs superficielle analyse de ce point prĂ©cis dans le roman. La construction des rĂŽles de Frankenstein et de sa crĂ©ature sont similaires, et peut-ĂȘtre l'avez vous remarquĂ©. Leur premiĂšre apparition, dans le journal de bord du capitaine, est identique : tout deux apparaissent sur leurs traĂźneaux, apparitions surprenantes et mystĂ©rieuses. Nous pouvons Ă©galement souligner l'aspect mĂȘme du Docteur, sa dĂ©gradation physique qui accompagne la folie de sa fiĂšvre crĂ©atrice ; au fur et Ă  mesure que le corps de la crĂ©ature se forme, le sien se dĂ©grade. Tout deux, Ă©galement, sont plongĂ©s dans la folie, la solitude. Finalement, le crĂ©ateur se trouve dĂ©passĂ© par sa crĂ©ation. "Vous ĂȘtes mon crĂ©ateur," dira d'ailleurs la crĂ©ature, "mais je suis votre maĂźtre." Une construction en miroir, donc. Et savez vous oĂč nous retrouvons, assez littĂ©ralement, un miroir ? :D
Et oui ! Dans l'adaptation de Mr. Dawley !
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Voyez la scĂšne qui commence Ă  7 minutes 45. Voyez comment s'opĂšre le jeu du miroir. Le monstre, dans un premier temps, est dans la piĂšce, Frankenstein apparaĂźt dans le miroir ; et puis, inversement ! Le monstre se retrouve dans le miroir, Frankenstein, dans la piĂšce. La frontiĂšre est toujours prĂ©sente, mais bien mince, puisque les rĂŽles sont interchangeables, tant et si bien que le monstre finit par ĂȘtre, littĂ©ralement, le reflet de Frankenstein. Tout le cƓur et la morale de ce film rĂ©side dans cette ambiguĂŻtĂ© lĂ  : dans la relation entre l'humain et son double "monstrueux". Ici, la crĂ©ature n'est plus seulement une crĂ©ation blasphĂ©matique et monstrueuse. Elle est la reprĂ©sentation du "mal" cachĂ© en l'homme, de son inconscient, de sa difformitĂ©. En cela, bien sĂ»r, la fin dĂ©vie du roman d'origine.
"The monster is overcomed by love and disappears." La fin, peut-ĂȘtre, peut sembler dĂ©cevante, en ce qu'elle est bien plus optimiste que celle de Mary Shelley : c'est que le message de l'oeuvre est diffĂ©rent. Ici, l'homme surpasse ses dĂ©mons, par le biais de valeurs (trĂšs chrĂ©tiennes, par ailleurs, mais je ne compte pas me lancer plus en avant dans un dĂ©bat sur le lien qu'entretient le mythe de Frankenstein avec la religion) positives. En treize minutes seulement, donc, ce film de 1910 parvient Ă  raconter une histoire tout Ă  fait passionnante, et sans conteste riche ; pas seulement au travers de ses dialogues -inexistants, sans les panneaux- mais Ă©galement, et surtout, par le soin apportĂ© Ă  sa mise en scĂšne.
Et... Comme je vous l'avais dit, je me suis laissĂ© emportĂ© ! Il faut dire que le sujet est passionnant, et j'aurais encore beaucoup Ă  dire. J'espĂšre vous avoir fait dĂ©couvrir quelque chose d'intĂ©ressant. N'hĂ©sitez pas Ă  me dire si ce genre de post vous intĂ©resse - vous, Carwyn, ou peut-ĂȘtre d'autres personnes. Je vous souhaite en tout cas une excellente soirĂ©e ;)
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kouillon-en-chef · 3 years ago
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@heinrich-attinger and @carwyn-gibson lmao xD
sunshiney characters who adore the mean grumpy character, platonically or romantically, but not DESPITE them being mean as if that isn’t who the other “really” is deep down. they love it. they think the other is the funniest cleverest most delightful person alive
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timezfusa · 3 years ago
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When the Lions toppled the All Blacks - 50 years on
When the Lions toppled the All Blacks – 50 years on
A lot is remembered about the historic 1971 British and Irish Lions tour of New Zealand. There is the iconic coach, Carwyn James, John Dawes’ calm captaincy and the on-field brilliance of Barry John, who became known affectionately as ‘the King’. Then there are Lions legends such as Sir Gareth Edwards, Gerald Davies, Willie John McBride, Mervyn Davies and Mike Gibson who lit up the series

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mimmixe-lo-lecteurix · 3 years ago
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Avis Ă  toustes,
Selon vous, qui serait le plus designĂ© pour tenir le rĂŽle de tĂȘte d'affiche ? Je ne parle pas uniquement du charisme (sinon je me doute dĂ©jĂ  de la rĂ©ponse), mais bien d'un ensemble — pour ĂȘtre un ... acteur de publicitĂ©, en quelque sorte ;)
Voilà, je demande ça pour un ... petit projet que j'ai décidé de débuter aujourd'hui :D
@paul-saulter @stefan-maximilian-saulter @maxime-maelic-schreider @carwyn-gibson @sylvain-saulter @celestin-melies @thanasis-aiskhulos @heinrich-attinger @francis-leroy @edward-short @grand-mere-feuillage @le-mouron-rouge @simon-saulter @claudia-gimenez @sam-yelima
Et bien sûr @la-tour-de-babel , et pourquoi pas @tchatso (puisque tu connais un peu les gens du dessus ;) )
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la-tour-de-babel · 2 years ago
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Incorrect Quotes #11
Gallois : Que faites vous ? Allemand : Haut-AlĂ©manique est en train de piquer une crise. Il refuse d'ouvrir la porte. Gallois : Laissez moi faire. Alsacien : Pas la peine de perdre ton temps. On est lĂ  depuis une heure et ce sale con prend mĂȘme pas la peine de rĂ©pondre. Gallois, sans mĂȘme frapper Ă  la porte : Haut-AlĂ©manique ? Haut-AlĂ©manique, ouvrant la porte : Oui ?
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allsportsdeal-blog · 7 years ago
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Ten Best rugby team ever / All time best rugby teams ever
Considering the performance in rugby and their popularity we have select ten best teams in rugby history.
(1) The  British Lions 1974
The ownership of the book lately revealed on 1974, Lions says it all: “Undefeated”.It was a travel of South Africa that started against Western Transvaal on May 15 in Potchefstroom and finished more than two months and 22  rugby games later on July 27 with the ultimate Test against the Springboks in Johannesburg.Along the way, no-one but no-one was able to get the better of Willie John McBride’s men. Led by previous Ireland prop Syd Millar, they were a rugby team that had the lot – a powerful set-piece, progressive breakaway forward dignified half-backs and a large try-scoring blackmail backward.They were also as hard as nails, men who rejected to take a backward step in the face of any threat as they accepted a one-for-all, all-for-one accession compiled by the eminent “99” call. An at-times cruel test series fetched triumph in Cape Town, Pretoria and Port Elizabeth, with JJ Williams scoring four tries and Phil Bennett glittering at outside-half. They have rejected a whitewash by some questionable refereeing in the final Test but they were not to be rammed, with the Ellis Park meeting finishing in a 14-14 trace.It was fulfilled with a squad  Lions legends -Ian McGeechan, JPR, Mike Gibson, Gareth Edwards, Andy Irvine, Bobby Windsor, Ian McLauchlan, Gordon Brown, Sandy Carmichael, Fran Cotton, Roger Uttley, Mervyn Davies and Fergus Slattery. But more than another rugby team it was a real team, a combined force who were created to give their all for each other and the cause.Forty years on, the acquisition of the Class of ‘74 more than remain the test of time and acquired them top spot in the list of the best international rugby teams the game of rugby has seen.
(2) The New Zealand 1987-1990
A  rugby team advanced of its time, the game was still dabster, but these All Blacks were occupational in all but name in terms of their suitability levels, formulation and physicality.They still hold the record for the longest undefeated streak in international rugby a 23 Test run from 1987 to 1990, when they won 22 matches with one game being drawn.That took in their victory at the opening World Cup on home soil in 1987, when they earned an extraordinary 298 points, including 43 tries in their six tournament matches. Led by scrum-half David Kirk and after the World Cup, by Wayne “Buck” Shelford, they showed off large blackmail right across the park. Up front there were the likes of Whetton brothers, Michael Jones, Steve McDowell, Richard Loe, Mike Brewer and the Sean Fitzpatrick, while there were the strike runners behind in John Gallagher, John Kirwan, Terry Wright, Joe Stanley and Warwick Taylor, with offering Fox on hand to pull the kick and strings the goals.
(3) The 1973 Barbarians against the All Blacks
They played only one game together, but what a performance and what a game. Billed as a rematch of the part who competed the 1971 Lions Test series, the Barbarians had the core of the rugby team that triumphed in New Zealand on responsibility with John Dawes again leading the likes of David Duckham, JPR Williams, Gareth Edwards, Mike Gibson, Derek Quinnell, John Pullin Fergus Slattery and Willie John McBride Derek Quinnell. But there were also uncapped in late call-up Tom David, Phil Bennett and the traditional new faces player, English lock Bob Wilkinson. Becoming together under the leading of Carwyn James, they created a performance that has gone down in rugby legend, with scrum-half Edwards, flanker Slattery, wing John Bevan and JPR scoring tries in a never-to-be-forgotten 23-11 conquest at Cardiff Arms Park.
Conclusion
There are many rugby teams in the western world but, it is difficult to tell which team is the best ever, as far as we tried to make a list top 10 best in the world.
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Senedd In Newport
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‘Senedd in Newport’ is a series of events over a week in March where The National Assembly for Wales will execute its latest campaign to engage with people in their own communities.
I was asked to cover the event along with fellow third year student Sophie Kutkaitis and second year student Rhys Skinner. Rhys would be taking photos whilst Sophie and I worked together to film, edit, and put together a video. 
We all had a meeting with Neil Gibson, who works for the PR department at USW, to talk about the event and specifics of what we needed to film. We were asked to cover two days of the event, below are my notes from the meeting.
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We decided that Sophie would use a Canon 5D mark iii on a tripod to shoot interviews while I would use a Sony NX30 to shoot another angle during interviews and b-roll. The Sony NX30 has much better stabilisation technology when holding it freehand than the Canon 5D iii, which is why we decided to use this to shoot the b-roll for the event.
On Monday the Senedd was holding a meeting which USW law students could watch as a way to better understand the political process. Sophie and I spent time interviewing important guests, such as the First Minister of Wales, Carwyn Jones and USW’s vice chancellor Julie Lydon. 
As this was a corporate event and we would be creating a short video, we decided to shoot these interviews in front of a ‘USW’ background. Getty has also done this at events and during sports interviews, like in the two examples below.
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We also interviewed law students to get their perspective on the day. Through out the day I also shot b-roll that we could use to put the video together. I was confident and comfortable when interviewing these guests as I had a lot of practice interviewing and speaking with strangers while completing the contemporary development module in the first term, where Cat Lothian and I had created a series of six short videos. 
On the Tuesday, I was asked by Neil Gibson if I could put together a short ‘teaser’ video about the week long event from the footage that had been shot the previous day. I used Adobe Premiere Pro to edit together clips from Monday into a short video. While doing this I noticed that I could do with more b-roll. As I am going back to Newport on Thursday to film another event, I plan on shooting more b-roll then.
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Below is the video which was put out on USW’s twitter and website, which is linked here: http://www.southwales.ac.uk/news/news-2017/usw-host-welsh-assembly-during-seneddnewport-week/
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Here is a screenshot of the teaser video on the Room 109 blog.
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I am happy with the outcome of this video, although I would have liked to start it was a nice wide shot of the Newport campus or a USW Newport sign. I will shoot b-roll of this on Thursday so that I have it for the final video. I am going to be able to submit this video as one of my ‘single images’ for our news day/professional practice hand in.
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heinrich-attinger · 3 years ago
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❀❀❀
- @carwyn-gibson
<3
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serpillere-humaine · 3 years ago
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Oh, ça, ça fait mal au cƓur... Je suis sĂ»r que tes livres sont dans un monde meilleur, @carwyn-gibson .
Quant à moi... J'ai voulu remplir mes rapports, ce midi, en vue de préparer la réunion de mardi prochain. J'ai laissé ma bouteille d'eau à cÎté. Je n'ai pas bien refermé le bouchon. La suite, vous la devinez...
Sondage !
Quel est votre plus récent regret ? :D
Perso, c'est d'avoir décidé de mettre du jus de pamplemousse dans mes Miels Pops.
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la-tour-de-babel · 3 years ago
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Lieber Hochalemannisch [Fiction - Canon]
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Disclaimer : Il s’agit d’un texte qui, contrairement Ă  la plupart de ce qui est postĂ© par ici, est complĂštement canon- et ce, sans qu’il ne soit nĂ©cessaire d’avoir lu le livre avant. On quitte les personnages principaux du roman, et on s’attache un peu aux personnages principaux de l’univers Ă©tendu : nos dialectes rĂ©volutionnaires. Et ce cher Haut-AlĂ©manique, qui est  p a r t o u t. Le texte commence Ă  ĂȘtre un peu vieux, puisqu’il a presque deux ans, maintenant, et si mon style d’écriture a probablement Ă©voluĂ© depuis, j’espĂšre qu’il vous plaira tout de mĂȘme. De mĂȘme, le dessin est fait par @mimmixerenard​ (on ne change pas une Ă©quipe qui gagne !) et s’il y a un nombre phĂ©nomĂ©nal d’incroyables fanarts qu’iel a fait autour de ces deux personnages, j’ai dĂ» me restreindre Ă  un seul- et j’ai choisi l’un de mes favoris. Enjoie !
Pairings : Heinrich Attinger / Haut-Alémanique x Carwyn Gibson / Gallois (Dumbasses Boyfriends)
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C’est un gamin. Il a l’air de l’ĂȘtre. Son visage ne s’est pas encore dĂ©barrassĂ© de la rondeur enfantine qu’on voit chez les tout jeunes adultes. Sa peau est lisse, est tout juste rosĂ©e. Son sourire est large, est plein de petites dents bien blanches. Il creuse une fossette dans sa joue droite. Son regard est sombre. Il semble ĂȘtre noir. Il est plissĂ© par des petites rides d’amusement, de celle qu’on voit souvent ourler les yeux des gens qui ont coutumes de beaucoup sourire. Il est empli de petites bulles de lumiĂšre. Il est noir, mais ce n’est pas un noir qui semble agressif, ni mĂȘme tranchant. C’est un noir mĂ©lancolique et doux, comme une encre qui se dĂ©verse sur une feuille blanche. Il a l’air innocent. Son visage d’enfant est couronnĂ© de boucles blondes, tout Ă  fait dorĂ©es, sous la lumiĂšre ocre du repĂšre de Catalan. Il a un air d’innocence frappant. L’un de ces airs qu’on trouve chez ces vieux poĂštes romantiques allemands. Qui se promĂšnent dans les bois, foulard autour du cou, et qui contemplent les feuilles qui tombent avec la morgue nostalgie mĂ©lancolique d’un homme qui pense Ă  la mort. Il n’a pas de foulard autour du cou, lui. Mais son pull est bien trop grand pour lui. Les mailles, mal tricotĂ©s, lui avalent les mains, englobent sa silhouette. Il a l’air jeune, il a l’air innocent. Pourtant, Haut-AlĂ©manique sait qu’il est plus ĂągĂ© que lui. Qu’il est plus important que lui. Mais il l’a, cet air-lĂ . Cet air angĂ©lique.
Cet air d’abruti profond.
Et c’est Ă  lui qu’il sourit, l’abruti profond. Il a, autour de lui, plĂ©thore d’autres dialectes qu’il aurait tout aussi bien pu aller dĂ©ranger. Il aurait pu dĂ©cocher son sourire d’angelot ignare Ă  Catalan, qui, visiblement, est ravie de voir cette nouvelle recrue parmi eux. Il aurait pu aller tendre sa main toute lisse, toute fragile, toute dĂ©licate, Ă  Sicilien, qui se serait fait un plaisir de la broyer sous sa poigne. Il aurait mĂȘme pu, vraiment, aller se taper la discute avec sa geignarde de sƓur, pour ce qui lui en coĂ»tait.
Mais non. C’est lui qu’il est venu voir. Avec son sourire de con et sa main de fillette. C’est lui qu’il Ă©tait venu dĂ©ranger, alors qu’il lisait sur sa caisse, dans son coin, sans rien demander Ă  personne. C’est Ă  lui qu’il avait eu la brillante idĂ©e de venir baragouiner ses mots dans sa langue, Ă  lui tout seul, gamin Ă  la tronche d’ange qu’il Ă©tait. Dans sa langue Ă  lui, oui. Parce que lui Ă©tait une langue. Haut-AlĂ©manique, non.
« Helo, dwi’n Cymraeg ! Braf cwrdd Ăą chi ! »
Un baragouinage, vraiment. Une suite de syllabe qui ne veut strictement rien dire. Haut-AlĂ©manique prend quelques secondes pour le toiser, tout simplement, du regard. Observant, tour Ă  tour, la main tendue, le sourire, le regard doux sous les boucles blondes. Puis, lentement, prenant grand soin de conserver un regard aussi mĂ©prisant qu’impassible, il tourne la tĂȘte. Comme prĂ©vu, Traducteur Automatique s’est matĂ©rialisĂ©, Ă  l’instant mĂȘme oĂč l’autre abruti avait dĂ©cidĂ© de lui vomir ses consonnes au visage. Et il a l’immense amabilitĂ© de lui brandir, juste sous le nez, un panneau comportant la traduction- Ă  savoir : « Bonjour, je suis Gallois ! Ravi de faire ta connaissance ! »
Mais quel con.
Lorsqu’il reporte, de nouveau, son attention sur le dĂ©nommĂ© Gallois, il s’est dĂ©jĂ  Ă©coulĂ© plusieurs secondes. Plusieurs secondes de silence complet, pendant lesquelles il sent trĂšs bien les regards de tout ces pseudo-rĂ©volutionnaires qui se pensent tous malheureux et misĂ©rables, alors qu’ils ont, Ă  eux seuls, bien plus de reconnaissance qu’Haut-AlĂ©manique n’en aurait jamais.
Il admet qu’il veut bien reconnaĂźtre Ă  la langue intrusive une certaine forme d’abnĂ©gation. La main tendue ne vacille mĂȘme pas ; et son sourire reste vaillant, malgrĂ© la tornade qui s’annonce chaque seconde plus violente.
Il voit, du coin de l’Ɠil, Catalan qui a l’air de le supplier du regard. Sois gentil, lui hurle-t-elle mentalement. C’est notre nouvelle recrue. C’est un soutien prĂ©cieux.
Sa mĂąchoire se crispe. Le regard de Gallois ne le quitte pas une seconde. Il devine qu’il doit commencer Ă  avoir des crampes. Alors, il prend le temps de se relever. De dĂ©poser le livre qu’il lisait sur le bois de cette caisse qui lui sert de trĂŽne. De le toiser, encore une seconde ou deux. Il est bien plus grand que la langue. Gallois semble minuscule, Ă  flotter dans son grand pull. Un gosse, en tout point.
« Tu n’as rien Ă  faire ici. DĂ©gage. »
Le sourire ne tombe toujours pas. Agaçante constatation. Maigre consolation, la main s’abaisse enfin. Elle se plante sur la hanche de son vis-Ă -vis, qui dresse, fiĂšrement, le menton. Haut-AlĂ©manique Ă©prouve, juste un instant, le besoin fugace de lui arracher ce fichu sourire, et de le lui faire bouffer. Lui qui est tellement plus que lui. Et qui, pourtant, ne semble rien avoir d’exceptionnel.
La vue de la gueule souriante l’horripile. Il sent qu’il ne peut la supporter une seconde de plus. Alors, il se dĂ©tourne, et, sans un mot de plus, il sort de la piĂšce. Il sent le regard déçu de Catalan qui le suit. Celui, hilare, de Sicilien, qui, comme toujours, se paye sa tĂȘte. Il brĂ»le de leur hurler dessus. De les attaquer, peut-ĂȘtre. Qu’ils cessent de le contempler comme une bĂȘte nuisible.
« Je crois que je l’aime bien, » fait, soudainement, Gallois, juste au moment oĂč il claque la porte derriĂšre lui.
Mais quel abruti
 !
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« Mais tu es complĂštement con, bordel ! ComplĂštement con ! Tu crois quoiïżœïżœ? tu crois que ton fichu statut de langue te donne le droit de faire les pires conneries possibles et de t’en sortir sans la moindre anicroche ? Merde ! Tu aurais pu tout faire foirer ! Certains d’entre nous ne sont pas juste ici pour se divertir, ou pour se donner bonne conscience ! Certains d’entre nous essaye de prouver leur importance ! De prouver qu’ils ont une place au milieu, peut-ĂȘtre mĂȘme au-dessus, de tous ces abrutis bouffis ! Alors, pour l’amour d’Elle, cesses de te conduire comme le dernier des abrutis, et agis comme la putain de langue centenaire que tu es supposĂ© ĂȘtre ! »
Il se tait. Il est Ă  bout de souffle. Son coup d’éclat lui a fait monter le rouge aux joues ; il se sent qui halĂšte. Il se sent ridicule, Ă©galement, maintenant que le sac est vidĂ© et que les griefs sont crachĂ©s. Il remonte, fĂ©brilement, les manches de sa chemise, comme pour se donner contenance. Il sent l’une de ses mĂšches de cheveux qui pend, mollement, sur son front, qui s’est couvert de gouttelette de sueur. Il a presque honte, en fait. Il sait que sa voix avait fini dans un aiguĂ« peu glorieux. Qu’il avait Ă©tĂ©, sans doute, incomprĂ©hensible tout du long de sa diatribe, avec son fichu accent dont mĂȘme Traducteur Automatique semblait incapable de le dĂ©barrasser.
Face Ă  lui, Gallois est muet. Ses yeux sont Ă©carquillĂ©s. Il ne bouge pas, il est figĂ©. Et, pendant quelques instants, Haut-AlĂ©manique a la certitude qu’il a, enfin, rĂ©ussi Ă  le blesser, Ă  le toucher, Ă  l’atteindre. AprĂšs toutes ces semaines, tout ces mois, passĂ©s Ă  lui cracher Ă  la gueule Ă  la moindre occasion. Pourquoi ? Il n’en Ă©tait mĂȘme pas sĂ»r. Parce qu’il avait l’air dĂ©sespĂ©rĂ©ment stupide ? Parce qu’il Ă©tait ridiculement bienveillant ? Ou, tout simplement, parce qu’il cherchait, maladroitement, Ă  se prouver qu’un dialecte aussi insignifiant que lui pouvait avoir suffisamment d’importance pour avoir un impact, quel qu’il soit, sur une langue. Et que, les jours passant, et le sourire persistant, il avait fini par nourrir l’amĂšre constatation que ce n’était pas le cas. Qu’il avait fini par sentir grandir en lui une vĂ©ritable rancƓur envers Gallois.
Mais non. Une nouvelle fois, c’est un Ă©chec. Le sourire est plus doux, plus timide, mais le sourire est toujours lĂ . Il doit le savoir, pourtant. Gallois. Que l’erreur qu’il avait commise n’est pas si grave. En vĂ©ritĂ©, ce n’est rien du tout. C’est juste l’accumulation de toute la frustration de Haut-AlĂ©manique qui lui a explosĂ© en pleine figure.
Et pourtant, il sourit. Comme s’il Ă©tait vraiment en faute, et comme si Haut-AlĂ©manique n’avait rien dit d’autre que la plus pure des vĂ©ritĂ©s.
« Tu as raison, » fait-il, le timbre insupportablement doux. « Je suis désolé. »
C’est au tour du dialecte de ne plus trouver les mots. D’en rester coi, encore haletant, mains sur les hanches, et cheveux en pagaille. Personne ne dit rien, de toute façon. Tout les regards sont fixĂ©s sur eux, et il se sent comme une bĂȘte acculĂ©e. Il aurait certainement montrĂ© les crocs, tentĂ© de se dĂ©fendre, s’il ne venait pas, Ă  l’instant, d’éclater.
« Mais, tu sais, » reprend Gallois, si plein de compassion et d’empathie qu’Haut-AlĂ©manique sent qu’il ne va apprĂ©cier ce qui va suivre, « Tu ne pourras Ă©tablir ton importance que si toi, tu y crois. Et j’ai l’impression que ce n’est pas le cas. »
C’est tellement vrai, tellement profondĂ©ment vrai, que les mots qu’il aurait pu vouloir prononcer se font ravaler tout net. Il les sent qui s’absorbent dans sa propre gorge, qui se coincent, qui s’effritent et se retiennent, comme s’il s’étouffait, au passage, avec. Il s’efforce de rester impassible. C’est difficile. C’est affreusement difficile.
Et puis, Gallois se hausse sur la pointe de ses pieds, et pose sa main droite sur l’épaule d’Haut-AlĂ©manique. Il n’a pas l’air d’avoir conscience qu’il est le premier membre du groupe Ă  le toucher.
Qu’il est le premier membre du groupe Ă  le regarder, comme ça. Avec ses grands yeux noirs dans lesquels il lui semble se noyer. Comme s’il Ă©tait son Ă©gal. Lui, qui est une langue. Et ce, peu importe ce que pouvait lui dire le dialecte.
« Alors, je sais que ce n’est sans doute pas grand-chose, venant de moi, et que tu pourrais mĂȘme trouver ça ridicule. Ou, je ne sais pas, mĂ©prisant, peut-ĂȘtre. Ou condescendant. Mais je pense que tu es important, Haut-AlĂ©manique. Et que, peu importe ce que peuvent en dire tous ces vieux abrutis bouffis, comme tu dis, tu es dĂ©jĂ  une langue. »
Haut-AlĂ©manique ne rĂ©pond toujours rien. De toute façon, il n’en aurait pas eu le temps. Il y a dĂ©jĂ  Breton qui interrompe, tout net, la conversation. Il ne sait pas pourquoi. SĂ»rement qu’elle a quelque chose Ă  dire Ă  son frĂšre. C’est comme s’il Ă©tait plongĂ© dans un Ă©pais brouillard. Les mots tournent en boucle. Il se dit que c’est rare, que les mots ne fassent pas mal. Que c’est rare, que les mots le fassent se sentir
 presque plus lĂ©ger.
Qu’importe. Breton traĂźne son petit frĂšre derriĂšre elle. Et celui-ci, pour changer, lui dĂ©coche son Ă©blouissant sourire de gosse. Le salut joyeusement de la main, comme s’ils Ă©taient les meilleurs amis du monde.

 Quel abruti.
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« Llanfair­pwll­gwyn­gyll­go­gery­chwyrn­drobwll­llan­tysilio­gogo­goch ! »
Haut-AlĂ©manique s’est raidit, dĂšs les premiĂšres syllabes de cette Ă©trange imprĂ©cation. Il sent, sur ses Ă©paules, les deux mains fines qui viennent de s’y poser, et qui, manifestement, avait eu pour but de le prendre par surprise. Ça avait Ă©tĂ© rĂ©ussi. Il avait sursautĂ©. Reste Ă  savoir s’il s’agissait d’un effet de ce contact impromptu, oĂč s’il s’agissait d’une consĂ©quence directe au borborygme que venait de vomir Gallois.
Une fois absolument certain qu’il a finit de lui cracher toutes ses consonnes Ă  la tronche, il tourne la tĂȘte. Croise le regard Ă©trangement malicieux de la langue, dont l’inĂ©vitable sourire est, trĂšs manifestement, tout Ă  fait fier de lui.
Gallois aurait Ă©tĂ© toute autre personne, qu’Haut-AlĂ©manique aurait certainement rĂ©agit avec la sĂ©cheresse sĂ©vĂšre qui s’imposait. Peut-ĂȘtre mĂȘme qu’il se serait autorisĂ© de briser un nez, au passage.
Mais il s’agit de Gallois. Et il ne l’apprĂ©cie pas, bien sĂ»r. Il reste une langue. Il reste un ĂȘtre insupportable et plein d’un entrain tout Ă  fait dĂ©sagrĂ©able. Cependant, il doit bien admettre que leur relation s’était quelque peu calmĂ©e, ces derniers temps. Et, Ă©trangement, il se sent presque prĂȘt Ă  tenter de faire un effort.
« Est-ce que tu viens de me maudire
 ? » articule-t-il, d’un ton qu’il prend grand soin de garder calme, impassible.
Il n’aurait pas cru ça possible. Mais le sourire de Gallois s’étire encore, tant et si bien qu’il est tout bonnement certain qu’il allait jaillir hors de son visage pour prendre sa brillante et complĂšte indĂ©pendance. Il a l’outrecuidance de lui administrer une tape sur l’épaule gauche.
« Pas du tout ! » s’exclame-t-il, et c’est qu’il a l’air fier de lui, le couillon. « C’est tout simplement le nom d’une des villes du Pays de Galle ! »
Haut-AlĂ©manique plisse les yeux. Il sait qu’il doit avoir l’air vaguement suspicieux. Et il a beau repasser les quelques syllabes qu’il arrive vaguement Ă  reconstruire dans son esprit, il est incapable de voir en quoi cette incantation malĂ©fique peut s’apparenter, de prĂšs ou de loin, Ă  un nom de ville.
Et voilĂ  Gallois qui lui passe un bras autour du cou, et qui s’attribue, d’autoritĂ©, une place sur sa caisse. C’est ridicule. Haut-AlĂ©manique le fait savoir en poussant le plus long et le plus profond des soupirs possibles.
« En fait, tu vois, c’est absolument brillant, parce que le nom du village, c’est sa situation gĂ©ographique, » continue Gallois, comme si Haut-AlĂ©manique en avait quelque chose Ă  taper. « Ça veut dire, « l'Ă©glise de sainte Marie dans le creux du noisetier blanc prĂšs du tourbillon rapide et l'Ă©glise de saint Tysilio prĂšs de la grotte rouge, go go go ! » Tu vois ? MĂȘme plus besoin de carte pour s’y retrouver. »
Le regard de complet jugement que lui jette Haut-AlĂ©manique, Ă©tonnamment, le faire rire. Il prend conscience que c’est la premiĂšre fois qu’il fait ça. Rire Gallois. Et il rit comme il sourit. Comme un gosse. Comme quelqu’un qui n’a jamais eu mal de sa vie. Il sait pourtant que c’est faux. Il voit la mĂ©lancolie et l’émeraude, derriĂšre le soleil.
Mais il rit. Il est fier de son nom de ville Ă  dormir debout. Il est fier de l’avoir hurlĂ© aux oreilles du dialecte. Il est fier d’ĂȘtre lĂ , sur cette caisse, parce que c’est, sans le moindre doute, une place de privilĂ©giĂ©.
Quel abruti.
Pourtant, Haut-Alémanique se sent presque sourire.
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« Eh, Haut-Alémanique ! »
«   Oui, Gallois
 ? »
« Quel est le sport le plus silencieux ? »
«   Je ne sais pas, Gallois. »
« Le parachuuuuut ! »
«   »
« Eheh ! »
« Par pitié, ferme ta gueule. »
« Attah, attah ! Que crie un donut sur la plage ? »
« MisÚre. »
« Je vais me beignet !! »
« Abruti. »
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« Hochalemannisch. »
Des nouveaux borborygmes. C’est une chose complĂštement habituelle Ă  entendre. Lorsque la nuit commence Ă  tomber, que la rĂ©union s’est Ă©tirĂ©e, et que Gallois a envie de jouer les imbĂ©ciles. C’en est un diffĂ©rent, cette fois, pourtant. Ce n’est pas une exclamation. C’est un murmure. Ce n’est pas une tentative de le surprendre en lui bondissant sur le dos. C’est, simplement, Gallois qui s’est assis Ă  cĂŽtĂ© de lui, et qui a sorti ça, tout bas, comme s’il avait peur qu’on l’entende.
Et, surtout, ce n’est pas
 ce n’est pas Gallois. La langue employĂ©e. Ce sont des consonnances diffĂ©rentes. Des consonnances mal articulĂ©es, un peu mangĂ©es, dĂ©formĂ©es, par une bouche qui n’avait pas l’habitude de les prononcer. Des consonnances qu’Haut-AlĂ©manique reconnait trĂšs bien. Elles sont germaniques.
Et elles le prennent tant par surprise qu’il tourne, immĂ©diatement, la tĂȘte vers Gallois, sans mĂȘme prendre la peine de chercher Ă  se donner un air impassible. Leurs regards se croisent, immĂ©diatement. Gallois a sa petite fossette. Son petit sourire. Son doux regard. Ses boucles blondes. Son pull trop grand. Haut-AlĂ©manique prend conscience que ça faisait bien longtemps qu’il ne l’avait plus trouvĂ© agaçant.
« Was
 ? »
Gallois lÚve immédiatement son index vers ses lÚvres, vers son sourire mutin. Le message est trÚs clair- il faut se taire. Ou, tout du moins, se montrer plus discret. Un autre petit signe lui permet trÚs vite de comprendre pourquoi ; Gallois pointe, silencieusement, le doigt vers Traducteur Automatique, qui oscille entre Breton, Catalan, et Sicilien.
Et puis, enfin, il reprend, trùs lentement, tñtonnant, balbutiant presque les mots qu’il s’efforce de prononcer.
« Wir sollten nicht
 auffallen. Hochalemannish. »
Et ça le frappe. Enfin. Gallois est, littĂ©ralement
 en train de le parler. Lui. Un simple dialecte. Il est une langue, une vraie, une vĂ©ritable langue
 et il articule, comme si cela lui apportait tout le putain de bonheur du monde
 des mots qui lui appartenaient, Ă  lui. Et il prononçait son nom. Son vrai nom. Celui qui n’était pas dĂ©formĂ© par la traduction. Lui que si peu de locuteurs semblaient adopter. Lui qui semblait n’avoir que si peu d’importance.
Et il en est si fier, Gallois. Et ses yeux en sont si lumineux, si scintillants. Et son sourire en est si large.
Un véritable gamin.
Haut-AlĂ©manique cligne des yeux. Il prend conscience qu’à son insu, rebelles elles-aussi, quelques larmes y ont pointĂ©. C’est ridicule, sans doute. Parce que ces larmes sont lĂ , mais il le sent aussi. Ce sourire qui est venu se poser sur ses lĂšvres, Ă  lui.
Et c’est la premiĂšre fois que Gallois parvient Ă  lui en soutirer un. De sourire. Il ne sait pas si c’était le but. Il voit, simplement, l’encre du regard de la langue qui fond. Un lac chocolat. Douceur, mĂ©lancolie, anciens voiles Ă©meraudes, et joie pure.
Il ne proteste pas quand il se sent, sans prĂ©avis, attirĂ© dans une Ă©treinte qu’il n’aurait sans doute, en temps normal, jamais autorisĂ©e.
« Hochalemannisch, » rĂ©pĂšte Gallois, tout bas, comme un mantra, comme une putain de priĂšre, une fichue rĂ©vĂ©lation, un secret qu’il ne devrait pas partager. « Lieber Hochalemannisch. »
Il n’y a pas besoin de traduction. Il n’y a que les syllabes que la langue s’approprie, comme si elles Ă©taient siennes. Des mots, un nom. Le sien.
C’était ridicule.
Et Gallois est un abruti, un abruti profond.
Pour la premiĂšre fois, Haut-AlĂ©manique se prend Ă  penser que ce n’est sans doute pas si grave.
FIN
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