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#Échanges détendus
coursdefrancais · 8 months
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empiredesimparte · 2 months
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Napoleon V's Garden Party at the Tuileries: The Kick-off to the Coronation Festivities
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⚜ Le Sacre de Napoléon V | N°19 | Francesim, Paris, 29 Thermidor An 230
To establish his own style, the young Emperor Napoleon V does not hesitate to distinguish himself from his father. He takes a keen interest in the opinions of the French people, whom he wishes to meet personally. During the garden party held at the Tuileries, he interacted with many guests, including civilians, soldiers, artists, and intellectuals. The event, marking the beginning of his coronation festivities, was an opportunity for Napoleon V to demonstrate his more modern and accessible approach to monarchy. He listened attentively to the concerns of his subjects in a relaxed and friendly atmosphere, reflecting his desire to forge stronger bonds with the people.
Beginning ▬ Previous ▬ Next
⚜ Traduction française
Pour imposer son style, le jeune empereur Napoléon V n'hésite pas à se démarquer de son père. Il s'intéresse de près à l'avis des Français, qu'il souhaite rencontrer humainement. Lors de la garden party organisée aux Tuileries, il a personnellement échangé avec de nombreux invités, incluant des civils, des artistes, et des intellectuels. L'événement, marquant le début des festivités de son sacre, a été l'occasion pour Napoléon V de démontrer son approche plus moderne et accessible de la monarchie. Il a écouté attentivement les préoccupations de ses sujets, dans une atmosphère détendue et conviviale, reflétant sa volonté de créer des liens plus forts avec le peuple.
La Garden Party de Napoléon V aux Tuileries
Les splendides jardins du Palais des Tuileries ont été le théâtre d'un événement des plus prestigieux : la garden party impériale, organisée pour célébrer le couronnement récent de l'Empereur Napoléon V. C'est une première sous le Troisième Empire, feu l'empereur Napoléon IV n'ayant pas repris cette tradition pourtant initiée par Napoléon Ier et Napoléon III au XIXe siècle.
L'Empereur Napoléon V, vêtu d'un costume blanc sur mesure, resplendissait aux côtés de l'élégante Impératrice Charlotte, dont la grâce et la beauté ont fait tourner toutes les têtes.
Madame Mère, Marie-Joséphine, rayonnait de dignité, apportant une sérénité touchante à l'événement. Accompagnée d'Hortense, la sœur cadette de l'Empereur, elles ont charmé les invités, incarnant parfaitement le renouveau de l'empire. La princesse Hortense doit bientôt s'envoler pour l'Ecosse, afin de rejoindre son prince charmant, le duc Oliver de Rothsey.
Le Prince Impérial Henri, héritier présomptif, et son épouse, la Princesse Napoléon Olympia, étaient également de la partie. La distinction du Prince Impérial complétait parfaitement l'élégance sophistiquée de la Princesse Olympia, formant un couple harmonieux.
Les invités, charmés par l'hospitalité impériale, se sont livrés à des échanges chaleureux et des moments mémorables. La Maison Impériale a invité des français de tous les horizons, ayant accomplis de nombreux services pour la Nation.
Plus qu'une simple fête, cette garden party symbolisait une nouvelle ère de prospérité et d'unité pour l'Empire français. Elle démontrait l'engagement personnel de l'Empereur Napoléon V à perpétuer les traditions impériales, tout en ouvrant la voie à un rapprochement et une écoute des Français.
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Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - Chapitre 22
Ceci est un Hateread du tome 10 de la saga Tara Duncan, inspiré par le long travail de Patricklemorse. Pour plus d’explications ou d’introduction, référez vous au post « Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - 0 : Dans les épisodes précédents » !
L’ensemble des extraits cités entre guillemets et en italiques appartiennent à madame Sophie Audoin-Mamikonian, que j’appellerai Madame S.A.M par facilité.
Bonjour à tous !
Comme je le disais dans l’article précédent, pour m’excuser de ma lenteur caractéristique, je livre trois reviews de chapitre plutôt qu’une seule cette fois-ci (les reviews des chapitres 21, 22 et 23).
La dernière fois, nous rencontrions enfin un changelin, Monsieur X, qui avait l’horrible idée d’embrasser une mineure sous l’apparence de son ex-petit ami. Nous apprenions aussi la machination ayant donné lieu aux missions d’assassinat.
Mais bon, nous allons laisser ça de côté pour retrouver Mara dans un chapitre que j’espère être moins pénible que le dix-neuvième, intitulé « Mara, ou comment faire du vaisseau spatial-stop. »
Let’s go
« Mara essuya son poignard. Devant elle, le cadavre de Selenba gisait, dans une mare de sang.
Elle releva la tête vers la silhouette holographique ténébreuse de Magister qui la regardait en silence.
La jeune fille était détendue. Elle avait fait exactement ce que voulait Magister. Elle désigna le corps de son couteau et demanda dédaigneusement :
— Voulez-vous que je lui tranche la tête et que je vous la rapporte ? Ce sera salissant, mais ça ne me gêne pas.
Magister semblait surpris.
— Comment as-tu fait ? fit-il de sa voix de velours liquide. »
Même s’il est évident que tout ça est mis en scène et que Selenba n’est pas réellement morte, j’apprécie TRÈS FORTEMENT ce début sans préambule. Surtout après toute l’exposition qu’on s’est chopé au dix-neuvième chapitre. Bon Dieu que ce dix-neuvième chapitre était long.
Ah oui, et sidenote : je ne sais pas si j’ai déjà lu la remarque quelque part, mais « la voix de velours liquide » de Magister est une paraphrase qui me fait beaucoup rire. Je suppose que le velours liquide est un type de tissu (je ne m’y connais pas assez en textile pour le dire), mais pour une non initiée comme moi, on dirait que deux consistances différentes sont associées à un truc qui n’est pas censé avoir de consistance, la voix. Et puis là où je peux me figurer des « pattes de velours », les deux se rapprochant plutôt bien, la voix de velours me rend plus perplexe. Je pense que c’est une façon d’exprimer les intonations plutôt que le ton de voix, mais ça veut dire que Magister a constamment une voix caressante, même quand il se transforme en loup et se vautre sur sa propre queue. Perplexe.
C’est comme si je disais de quelqu’un « je n’ai jamais supporté ses grands airs conditionnés ». Genre ça se voit comme le nez au milieu de la figure qu’il s’agit d’une image, mais alors va te conceptualiser l’image mon gars.
« — Selenba a été transformée en vampyr normale, elle n’était plus le Chasseur, répondit Mara en dévoilant son bras cassé qui pendait et l’énorme entaille souillée de sang sur son ventre. Elle a commencé à m’expliquer qu’elle voulait avoir une vie « normale » et blablabla, elle n’a pas vu en moi l’assassin, elle n’a vu que l’Héritière, même si elle s’attendait à ce que je l’attaque après lui avoir dit que j’avais volé quelque chose pour vous et que vous m’aviez demandé de la tuer en échange. Pour sauver Cal. »
Yay yay yay c’est de nouveau le moment pour moi de parler de découpage de répliques !!
C’est mal foutu !
Voilà !
Plus sérieusement, la première phrase, pas de souci, ça marche. Je dirais même que ça donne à Mara une façon de parler intéressante.
Souvent, quand on écrit, on a la tentation de donner aux personnages des phrases bien pensées et découpées, exprimant un raisonnement digne d’une thèse ; ce qui en soi fonctionne dans certains types de bouquins, pas de problème. Mais personnellement, je suis très fan des histoires où les répliques des personnages reflètent leur psychologie, dans la façon dont elles sont articulées, la taille des phrases, la façon dont les informations sont mises ─ phrases brèves avec toutes les informations nécessaires synthétisées, ou points de suspension et explications hachées.
Tenez, par exemple, en réécrivant ce passage :
« - S… Selenba a été transformée en vampyr. En vampyr normale, je veux dire, par… par ma sœur, je veux dire Tara, je crois. Donc elle n’était plus le Chasseur. Elle… 
Après une hésitation, Mara se tourna pour présenter son bras cassé à Magister, avant de lui désigner l’entaille souillée de sang sur son ventre. »
→ ici, Mara est stressée, elle se corrige, se répète, a du mal à finir ses phrases. Ses phrases sont courtes ; les phrases brèves peuvent parfois être symptomatiques d’une personne qui ne veut pas parler en public et lâche l’information qu’elle a sous sa forme la plus simple pour parler le moins longtemps possible.
Par opposition :
« — Selenba a été transformée en vampyr normale, elle n’était plus le Chasseur, répondit Mara en dévoilant son bras cassé qui pendait et l’énorme entaille souillée de sang sur son ventre. »
→ Ici, Mara est froide, elle exprime un fait. C’est une didascalie et non une narration qui précise qu’elle dévoile ses plaies ; or, placer des actions en didascalie en retire généralement le « poids », leur donnant une allure de geste machinal. En effet, une action qui intervient entre deux bouts de phrases d’un personnage suggère que le personnage peut tranquillement parler tout en accomplissant l’action. (Je précise que c’est mon interprétation d’une action placée en didascalie, vous avez le droit de ne pas être d’accord, ça relève pour beaucoup de comment je lis les histoires personnellement).
Bref, la première phrase marche bien. Ce sont celles qui suivent qui m’embêtent.
« Elle a commencé à m’expliquer qu’elle voulait avoir une vie « normale » et blablabla, elle n’a pas vu en moi l’assassin, elle n’a vu que l’Héritière, même si elle s’attendait à ce que je l’attaque après lui avoir dit que j’avais volé quelque chose pour vous et que vous m’aviez demandé de la tuer en échange. Pour sauver Cal. »
Une réplique de quatre lignes, c’est non. Déjà, une réplique sous-entend que quelqu’un la prononce, or je ne vois pas quelqu’un prononcer cette phrase sans devoir s’interrompre au mauvais endroit pour souffler. Vous me direz qu’il y a les virgules pour prendre le temps, mais ces virgules-là ne sont pas là pour prendre des pauses, puisque « elle n’a pas vu en moi l’assassin, elle n’a vu que l’Héritière, même si... » sont des bouts de phrases tous connectés logiquement qui perdraient de leur sens avec des pauses trop marquées.
En plus, en coupant l’aspect machinal d’une phrase courte, on dirait qu’elle cale le plus d’infos possibles en une seule phrase, ce qui change un peu l’état d’esprit qu’on lui imagine. Enfin, la dernière phrase est très drôle : pourquoi tu mets un point entre « vous m’aviez demandé de la tuer en échange » et « pour sauver Cal ? » La pause fait un effet plus bizarre qu’autre chose.
Bref, réplique mochouille, continuons.
Satisfait qu’elle ait rempli sa mission, Magister transmet les coordonnées à Mara, qui se barre sur un vaisseau, laissant Selenba sur place. Mara ouvre ensuite une vidéocristal pour regarder Tara se rendre au concert.
Et c’est tout ! Le chapitre était très court, restez tuned pour le suivant.
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webinfun · 1 month
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Comment trouver l'amour et des partenaires sportifs grâce à un site de rencontre sportif
Vous êtes célibataire et passionné de sport ? Vous avez du mal à trouver des partenaires qui partagent votre passion pour l'activité physique ? Vous n'êtes pas seul. De nombreux célibataires sportifs cherchent des moyens efficaces de rencontrer des personnes partageant les mêmes intérêts. Heureusement, il existe des sites de rencontre spécialement conçus pour les sportifs. Dans cet article, nous allons explorer comment ces plateformes peuvent vous aider à trouver l'amour et des partenaires de sport.
Pourquoi choisir un site de rencontre sportif ?
Choisir un site de rencontre spécialisé pour sportifs présente plusieurs avantages. Tout d'abord, vous êtes sûr de rencontrer des personnes qui partagent votre passion pour le sport. Cela crée immédiatement un terrain d'entente et facilite les échanges. De plus, ces sites proposent souvent des fonctionnalités adaptées aux besoins des sportifs, comme la possibilité de rechercher des partenaires pour des activités spécifiques ou de participer à des événements sportifs.
Un terrain commun pour des échanges plus faciles
Lorsque vous rencontrez des célibataires sportifs, vous avez déjà un intérêt commun qui facilite la conversation. Que vous soyez passionné de yoga, de pétanque, ou d'un autre sport, partager des activités physiques peut renforcer les liens et créer des souvenirs inoubliables.
Des fonctionnalités adaptées
Les sites de rencontre pour sportifs offrent des outils conçus pour les amateurs de sport. Par exemple, sur Sportives-Rencontres.top, vous pouvez indiquer vos sports préférés et trouver des partenaires qui partagent les mêmes intérêts. Vous pouvez également participer à des événements sportifs organisés par les membres du site, ce qui est une excellente façon de rencontrer des gens dans un cadre détendu et convivial.
Comment fonctionne un site de rencontre sportif ?
L'inscription sur un site de rencontre sportif est généralement simple et rapide. Voici les étapes typiques que vous suivrez pour commencer :
Inscription facile
La première étape consiste à créer un profil. Vous devrez fournir des informations de base sur vous-même, telles que votre âge, votre lieu de résidence, et vos sports préférés. Sur Sport Rencontre Pétanque, par exemple, vous pouvez indiquer vos préférences pour des sports comme le yoga, la pétanque, et bien d'autres.
Recherche de partenaires
Une fois votre profil créé, vous pouvez commencer à rechercher des partenaires. Utilisez les filtres de recherche pour trouver des personnes qui partagent vos intérêts sportifs. Que vous cherchiez un partenaire pour le tennis, la randonnée, ou même le golf, vous trouverez sûrement quelqu'un qui correspond à vos attentes.
Participation aux événements
De nombreux sites de rencontre sportifs organisent des événements pour leurs membres. Ces événements peuvent être des compétitions, des randonnées en groupe, ou des séances d'entraînement. Participer à ces événements est une excellente façon de rencontrer des gens et de s'amuser en même temps.
Les avantages de rencontrer des sportifs
Rencontrer des sportifs présente de nombreux avantages. Non seulement vous partagez une passion commune, mais vous bénéficiez également d'un mode de vie sain et actif.
Un mode de vie sain
Les sportifs ont tendance à adopter un mode de vie sain, ce qui peut avoir un impact positif sur votre santé et votre bien-être. Faire du sport ensemble renforce non seulement le corps, mais aussi l'esprit. De plus, partager des activités physiques peut encourager chacun à maintenir ses objectifs de fitness.
Une communauté solidaire
Les sites de rencontre pour sportifs créent une communauté solidaire où les membres se soutiennent mutuellement. Que vous soyez débutant ou athlète confirmé, vous trouverez toujours quelqu'un pour vous encourager et vous motiver.
Des exemples de succès
De nombreux couples se sont formés grâce à des sites de rencontre pour sportifs. Par exemple, sur Sport Rencontre Yoga, vous pouvez lire des témoignages de personnes qui ont trouvé l'amour et des partenaires sportifs grâce à la plateforme. Ces histoires inspirantes montrent que trouver l'amour tout en pratiquant votre sport préféré est tout à fait possible.
Témoignages de membres
Parmi les membres de Sportives-Rencontres.top, beaucoup ont partagé leurs histoires de succès. Par exemple, Yasamin313, une passionnée de handball, a trouvé un partenaire de randonnée grâce au site. De même, Luna341, une adepte du snowshoeing, a rencontré son âme sœur lors d'un événement sportif organisé par le site.
Des événements réussis
Les événements organisés par les sites de rencontre sportifs sont également une excellente occasion de rencontrer des gens. Par exemple, Sportives-Rencontres.top organise régulièrement des tournois de pétanque, des séances de yoga en plein air, et d'autres activités sportives qui permettent aux membres de se rencontrer et de partager leur passion.
Comment maximiser vos chances de succès
Pour maximiser vos chances de succès sur un site de rencontre sportif, suivez ces conseils :
Complétez votre profil
Un profil complet et détaillé attire plus d'attention. Assurez-vous d'inclure des informations sur vos sports préférés, vos objectifs de fitness, et ce que vous recherchez chez un partenaire. Ajoutez également des photos de qualité qui montrent votre passion pour le sport.
Soyez actif
Ne vous contentez pas de créer un profil et d'attendre. Participez aux discussions, rejoignez des groupes, et inscrivez-vous aux événements organisés par le site. Plus vous êtes actif, plus vous avez de chances de rencontrer des gens.
Soyez authentique
Restez vous-même et soyez honnête sur vos attentes et vos intérêts. Les relations basées sur des intérêts communs et l'honnêteté ont plus de chances de réussir.
Conclusion & Avis
Les sites de rencontre pour sportifs offrent une excellente opportunité de trouver l'amour et des partenaires de sport. En rejoignant une plateforme comme Sportives-Rencontres.top, vous pouvez rencontrer des célibataires passionnés de sport dans votre région et partager des activités qui vous passionnent. Alors n'attendez plus, inscrivez-vous dès aujourd'hui et commencez à faire des rencontres sportives enrichissantes.
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omagazineparis · 5 months
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Adoptez l’esprit sobremesa après le repas !
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Originaire d’Espagne, la sobremesa désigne le temps passé à table après le dessert avec et autour de ses convives. Autrement dit, il s’agit d’un moment de partage où les invités digèrent et échangent sur tous les sujets dans une ambiance détendue et informelle. Découvrez cette tradition où la convivialité règne avec, en filigrane, cette volonté constante de créer des liens entre les personnes. La sobremesa : une manière singulière d’aborder la vie « L’esprit ne regarde ni en avant ni en arrière, le présent seul est notre bonheur ». En ce sens, cette citation du romancier allemand Goethe retranscrit avec brio l’état d’esprit de la sobremesa. Mais que signifie plus précisément cette expression venue d’outre-Pyrénées ?   Originaire du pays de Cervantes, la sobremesa désigne le moment situé après le repas où les invités restent ensemble à table pour dialoguer. Bien plus qu’un concept, c’est un art de vivre qui s’articule autour du triptyque suivant : décontraction, sociabilité et instant présent. Littéralement, le terme veut dire « sur la table ». Après un bon repas, plutôt que de prendre congé, pourquoi ne pas rester avec vos convives pour refaire le monde ? Le tout, dans la bonne humeur, avec simplicité et sans formalisme. Tel un miroir de la société, la sobremesa reflète aussi la mentalité optimiste et joyeuse qui caractérise les Espagnols. En clair, il s'agit d'un exemple à méditer pour certains ! Marqueur incontournable de l’identité espagnole, la sobremesa est une tradition sociale qui perdure au sein de la population. Malgré le contexte sanitaire actuel, les personnes s’adaptent et se retrouvent pour ne pas perdre les liens qui les unissent. La sobremesa : un moment convivial et hors du temps… En ces temps de repli sur soi, « faire sobremesa » peut être LE remède social pour ne pas céder à la morosité ambiante. De surcroît, pourquoi ne pas profiter du présent avec et autour des personnes qui comptent pour vous avec la sobremesa ? Après un repas bien garni (voire bien arrosé !), dialoguez avec les autres convives pour développer des liens. Le tout, de manière informelle et sans vous préoccuper du temps. Confidences amoureuses, famille, boulot, politique ou sport, aucun sujet n’est alors plus tabou ! Bien au contraire. En ce sens, ce moment d’échanges après le repas permet d’appuyer sur le bouton pause. Autrement dit, il s’agit de laisser du temps au temps sans avoir les yeux rivés sur le cadran de votre montre. Quitte à rester des heures entières sans voir le temps passer ! Entre plusieurs rires aux éclats ou anecdotes savoureuses, vivons le moment présent sans nous soucier du futur. Avec, toujours en substance, cette idée de nouer et d'approfondir les liens entre les individus. Vous l’aurez compris, la sobremesa constitue un moment de partage et d’échanges entre les convives après un bon repas. Ceci, même dans le cadre du travail : ce moment peut être propice aux discussions les plus constructives. … qui se prolonge aussi dans la sphère professionnelle  Davantage liée à votre sphère perso a priori, la sobremesa concerne aussi votre sphère pro. En effet, elle peut constituer le moment idéal pour parler boulot. Avec, toujours en substance, cette notion de convivialité et d’écoute mutuelle entre les individus. Un contrat à négocier avec un partenaire business ? Vous souhaitez aborder avec vos collègues les points qui sont les moins saillants de l’entreprise ? Un litige à signaler ? Pour toutes ces questions, la sobremesa peut s’avérer être un bon point de départ. En effet, nouer et approfondir les liens avec les individus demeure crucial pour avancer dans votre parcours professionnel. De ce fait, n’hésitez pas à « faire sobremesa » pour défendre vos idées auprès de votre interlocuteur. Posez vos questions sans fioritures. Soyez franc et assuré dans vos échanges, avec respect et écoute. Le tout, en maintenant une atmosphère détendue et authentique dans le cadre de vos échanges. Dans une société où les individus courent après le temps, nous en oublions presque les liens qui nous rassemblent malgré nos divergences. En somme, la sobremesa sera votre boussole telle une alliée positive pour faire entendre votre voix. Convivialité. Décontraction. Simplicité. Authenticité. Famille. Amitié. Bienveillance. Partage. Telles sont les manifestations positives de la sobremesa : un art de vivre positif qui prône un recentrage assumé sur l’humain. Rien qu’en cela, elle mérite toute notre attention… humaine. Read the full article
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artdesannonces · 5 months
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Exploration des avantages de l'appréciation de l'art en ligne : Une nouvelle ère d'accessibilité et d'enrichissement artistique.
Les avantages de l'appréciation de l'art en ligne par rapport à celle en personne sont de plus en plus apparents. Bien que certains traditionalistes persistent à dénigrer la vision en ligne au profit de l'expérience physique, il est indéniable que la recherche d'œuvres d'art sur Internet est devenue la norme pour la plupart des passionnés d'art, et cette tendance ne cesse de croître.
Plutôt que de focaliser sur les limitations de la visualisation en ligne par rapport à celle en personne, pourquoi ne pas envisager une perspective plus ouverte ? Plutôt que de résister à l'évolution numérique, pourquoi ne pas explorer les opportunités qu'elle offre pour rendre l'appréciation artistique en ligne aussi enrichissante que possible ?
Des progrès significatifs sont déjà réalisés dans ce domaine par les webmasters, développeurs et autres techniciens informatiques talentueux. En effet, la visualisation en ligne présente plusieurs avantages indéniables :
1 Plus grande disponibilité d'œuvres d'art en ligne : La quantité d'art disponible en ligne dépasse de loin ce qui est accessible en personne.
2 Accessibilité et rapidité de la visualisation en ligne : La recherche et la visualisation d'œuvres d'art en ligne sont rapides et faciles, offrant la possibilité de voir davantage d'œuvres en moins de temps.
3 Découverte de nouveaux artistes et œuvres en ligne : Internet offre un accès sans précédent à des artistes et des œuvres du monde entier, permettant de découvrir de nouvelles inspirations facilement.
4 Liberté et tranquillité lors de la visualisation en ligne : L'appréciation d'art en ligne permet de former sa propre opinion sans les distractions ou les interruptions rencontrées lors de visites en personne.
5 Accessibilité des artistes et des galeries en ligne : Les artistes et les galeries sont souvent plus accessibles en ligne, favorisant des échanges directs et des interactions personnelles.
6 Contrôle de la présentation en ligne : Les artistes et les galeries ont un contrôle total sur la manière dont leurs œuvres sont présentées en ligne, ce qui peut enrichir l'expérience de visionnage.
7 Détails visibles en ligne : La visualisation en ligne permet de zoomer sur les détails des œuvres, offrant une expérience visuelle approfondie.
8 Disponibilité 24h/24 et partout dans le monde : Internet permet de voir de l'art à tout moment et de n'importe où, éliminant ainsi les contraintes liées aux horaires ou aux lieux physiques.
9 Confort et intimité de la visualisation en ligne : La possibilité de visionner de l'art en ligne dans le confort de son foyer offre une expérience plus intime et détendue.
10 Élimination des contraintes physiques : En ligne, les œuvres d'art peuvent être présentées sans les contraintes physiques des musées, offrant une expérience visuelle sans entraves.
En fin de compte, l'appréciation de l'art en ligne n'est peut-être pas une alternative inférieure, mais plutôt une évolution naturelle de notre ère numérique. Plutôt que de la considérer comme une menace pour l'expérience traditionnelle, nous pouvons exploiter ses avantages uniques pour rendre l'art plus accessible, engageant et enrichissant pour tous.
#artdesannonces#academienationaledartcontemporain
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needtowriteaf · 6 months
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« Maman, tu sais ce qu’il se passes ? »
Ce sont les derniers mots qu’a prononcés Jonathan, à sa mère, tétanisée, assise à son chevet. C’était quelques minutes avant de mourir.
Je me demande si elle a trouvé la force de lui répondre. Et si oui, qu’a-t-elle bien pu lui dire ? Je n’ai jamais eu le courage de lui en parler, moi. De la fin. Cette fin qui le menaçait, qui planait constamment autour de lui, depuis l’annonce de la rechute de sa maladie.
Un jour, lors d’un long trajet menant au zoo, il était assis sur le siège passager. En baissant le son de la radio local qui passait, je lui ai demandé innocemment :
« Alors, tu as peur de partir ? »
Interloqué, il m’a répondu aussitôt, du tac au tac :
« Partir où ? »
Sa réponse m’a glacée le sang. J’ai compris le quiproquo. Non, je ne parlais pas de son futur décès. D’ailleurs, personne n’en parlait jamais. On esquivait.  Je faisais plutôt référence à son départ proche en hexagone pour une évacuation sanitaire. Il devait prendre son vol la semaine suivante pour un énième essai thérapeutique. Une ultime chance. Un dernier espoir.
J’ai rétorquée :
« Bah de prendre l’avion, tu sais, de repartir à Paris ! ».
Il m’a répondu que non. Il était content à l’idée de retrouver ses amis en pédiatrie, ainsi que le personnel soignant, à qui il s’était beaucoup attaché la fois précédente.
Lui, aurait voulu qu’on en parle, je crois. Après-coup, j’me dis qu’on avait plus peur que lui. C’était un petit homme vaillant, du haut de ses 14 ans.
Un autre jour, les soins palliatifs nous ont appelés, pour nous dire qu’il n’allait pas passer le week-end et qu’il fallait venir le voir, si on le souhaitait.
Je me souviendrais pour toujours de son petit corps dans ma rétine ce jour-là. Tellement différent du Jonathan que j’avais vu deux semaines plus tôt. Qui jouait encore à la playstation. Amaigri, les lèvres sèches, blanches, rugueuses. Le visage creusé. La langue lourde. Son crâne lisse. Ses maigres doigts posés sur ce drap d’hôpital, qui recouvrait la moitié de son corps fluet. Créant un contraste parfait entre les draps blancs et sa peau noire. J’ai pensé :
« C’est sûr qu’il ne peut plus jouer, maintenant ».
Ses yeux. Ils étaient partiellement ouverts et quelque peu révulsés vers le plafond. Il semblait à moitié endormi. À moitié vivant.
Je me suis dit :
« Putain, c’est ça le cancer. »
Il reprenait ses esprits par à-coup. Il nous a parlé. Mes souvenirs sont décousus. Mais je sais que le début de la conversation m’avait mise mal à l’aise. On ne trouvait pas les mots. Et lui, ne comblait pas les silences. Jonathan était toujours comme ça de toute façon. C’est lui qui mène la danse. On s’est détendu au fil des phrases. Il avait l’air de s’être emplie du peu de force qu’il lui restait, pour honorer cet échange.
Il a même ri. Nous avons parlé de GTA . A sa demande, nous avions tenté d’avoir des financements pour lui offrir ce jeu vidéo qu’il voulait tant, sans succès. L’hôpital de Paris lui avait donné une PS5 avant son départ. Et le docteur des soins palliatifs d’ici a fini par lui acheter le jeu.
Je lui ai fait remarquer le tatouage que j’avais sur le bras :
« Here we go again »
Je lui ai demandé s’il l’avait déjà vu. Il m’a dit oui. S’il l’avait compris ? Il m’a dit oui aussi. J’étais surprise. Il avait la référence, mais ne m’avais jamais fait la remarque.
C’est la phrase que prononce CJ dans GTA San Andreas, à chaque fois qu’il meurt, et que la partie recommence. Le personnage revient à la vie en sortant d’un hôpital. C’est là qu’il dit :
« Oh shit, here we go again »
C’est reparti pour un tour. Une nouvelle partie. Une nouvelle vie. Jamais de vraies fins, en fait, seulement de nouveaux commencements, ce ne sont que des cycles. C’est la philosophie que j’ai inscrite sur mon avant-bras droit. J’ai pris soin de le faire tatouer avec la calligraphie de la pochette de grand theft auto. Ainsi, ceux qui savent, savent.
Jonathan savait. Mais la partie était déjà finie pour lui. Et c’était trop injuste. À 14 ans, on n’a jamais assez joué.
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yes-bernie-stuff · 8 months
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LUNDI 12 FÉVRIER ÊTRE AMI(E) DE DIEU.
« L'ÉTERNEL PARLAIT AVEC MOÏSE FACE À FACE, COMME UN HOMME PARLE À SON AMI » EXODE 33.11
Lorsque je parle à un(e) ami(e) proche, je suis détendu(e), confiant(e) et ouvert(e). Pas la peine de surveiller mes propos. Je peux exprimer ce que je ressens sans craindre d'être jugé ou rejeté. C’est ainsi que Moïse et Dieu se parlaient, comme deux amis, confiants et transparents. Ils exprimaient leurs sentiments par un langage simple, sans jargon religieux. Les Israélites avaient créé un veau d’or à adorer, et Dieu était assez en colère pour les renier et choisir un nouveau peuple. Moïse est confronté à une crise et il s’engage avec Dieu dans une discussion sérieuse à l’issue incertaine. En substance, il dit à Dieu : « Tu vois les choses d’une certaine manière, Seigneur. J’en vois une autre, et ton point de vue me dérange beaucoup ! » Voilà qui ressemble à un échange franc entre amis. Moïse n’était pas irrespectueux. Il était franc et honnête avec Dieu. Ils se connaissaient assez pour se parler « face à face, comme un homme parle à son ami ». Est-ce ma façon de prier ? Sans posture, juste dire à cœur ouvert ce que je veux dire à mon ami, mon Dieu ? C’est le genre de relation que Dieu a eu avec Moïse, et c’est ce qu’il veut aussi avec moi ! Les clichés religieux et les listes de demandes « rituelles » m’empêchent de me connecter profondément et personnellement avec Dieu. Je dois juste m’ouvrir à lui, aller à l’essentiel. Je lui dis d’où je viens, ce que je ressens, pense et désire réellement, puis j’écoute son point de vue. En d’autres termes, je veux être l’ami(e) de Dieu !
B365 — Plan de lecture Job 35-36
Prière du jour Merci Jésus car je peux tout te dire.
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moonopale · 3 years
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Dear professor [5]
/Univers alternatif non magique\
Sorry, I'm not fluent enought for writing this in english, hope some people will still enjoy it ♥ Nombre de mots : 2477
Les jours passaient rapidement, et ils se ressemblaient tous plus ou moins. Remus se levait, échangeait parfois quelques messages avec Sirius si ce dernier était déjà réveillé, et partait prendre son petit-déjeuner.
Les cours commençaient, et il sentait toujours son portable vibrer plusieurs fois dans sa poche, sachant parfaitement qu’il s’agissait du brun qui lui racontait des anecdotes de sa matinée. Il attendait la pause méridienne pour lui répondre, parfois brièvement lorsqu’il allait déjeuner dans la grande salle, parfois plus longuement lorsqu’il décidait d’avoir un peu de calme et qu’il regagnait ses appartements. Lorsque c’était le cas, ça se terminait souvent par un appel.
Et Remus savait que c’était une mauvaise idée. Ou plutôt, il pensait que c’était une mauvaise idée, de se rapprocher de lui de cette manière. Mais leurs échanges étaient clairement ce qui rythmait ses journées à présent, et au fond, ça lui plaisait beaucoup.
Une fois le déjeuner terminé, il repartait travailler, parfois pour donner des cours, parfois seulement pour les préparer ou pour se pencher sur des corrections. Quelques fois, pendant les heures où il ne donnait pas cours, certains élèves de différents niveaux lui demandaient de s’installer dans sa salle. Apparemment, ils préféraient travailler ici plutôt qu’à la bibliothèque ou dans les salles d’étude.
Sûrement parce que Remus les laissait discuter, tant que ça ne devenait pas un brouhaha sans nom, et parce qu’il était plus que prêt à répondre à leurs questions lorsqu’il le pouvait. Ça ne le dérangeait pas, c’était pour ça qu’il avait voulu devenir professeur, pour ce contact avec les élèves et cette envie de les pousser à réussir.
Sirius se plaignait souvent lorsque ça arrivait, parce que Remus lui répondait de façon plus lente. Mais Sirius se plaignait pour tout et rien, avec des élans dramatiques dignes des divas du cinéma, et Remus ne relevait même plus. Il se contentait de lui faire un compliment, ou de lui promettre quelque chose comme un appel ou ce genre de chose, et Sirius retrouvait sa bonne humeur immédiatement. Bonne humeur qu’il n’avait jamais vraiment perdue en premier lieu, malgré ses plaintes.
Et lorsqu’enfin, sa journée était officiellement terminée, Harry s’invitait dans son bureau, et ils discutaient de tout et de rien, de l’époque où Remus était encore à l’école, des devoirs que l’adolescent trouvait bien trop nombreux. Harry travaillait également parfois, en silence, grignotant quelques chocolats ou quelques biscuits, et sirotant un thé. Il avait l’air beaucoup plus mature dans ces moments-là, et Remus ne pouvait s’empêcher de regretter d’être parti quinze ans plus tôt, avec un peu plus de force.
S’il n’était pas partit, il aurait sans doute assisté au mariage de James et Lily, à l’annonce de la grossesse, et il aurait sans doute pu voir Harry grandir. Il finissait toujours par rêvasser, et l’adolescent le sortait de ses pensées lorsqu’il devait partir.
La soirée était toujours beaucoup plus calme, après un dîner et une bonne douche. Remus avait également pris l’habitude de passer par le bureau d’Argus tous les soirs sur le chemin de ses appartements. En l’espace de quelques jours, Sirius s’était déjà amusé à lui envoyer plusieurs lettres, et évidemment, il ne pouvait s’empêcher de lui demander un retour à chaque fois.
Souvent, ils finissaient par s’appeler, lorsque Remus était enfin installé dans son canapé, et ils discutaient, encore et encore, jusqu’à ce qu’il aille se coucher et qu’ils ne s’endorment tous les deux. Souvent, c’était lui qui raccrochait lorsqu’il se réveillait. Et souvent, il lui fallait un instant pour parvenir à le faire, trop absorbé par la vision du visage détendu de Sirius, et par ses boucles noires qui étaient éparpillées autour de lui.
Et ça se répétait, encore et encore, dans une sorte de nouvelle routine qui lui plaisait un peu trop.
La première sortie sportive de l’année se déroulait aujourd’hui, et Remus n’avait absolument aucune envie d’y aller. Il n’avait aucune envie de supporter le bruit qui allait être atroce sans aucun doute, mais il n’avait malheureusement pas le choix.
Poudlard était une école réputée pour énormément de chose, mais surtout pour les activités sportives qu’elle proposait. Football, rugby, tennis et badminton, équitation et natation également. Les élèves pouvaient choisir les activités qui les intéressaient le plus, et certains intégraient un club ou deux, et pouvaient participer aux sorties sportives.
Des tournois étaient organisés, et Poudlard arrivait souvent dans les premières places. Des recruteurs venaient également assister à ces évènements, et c’était d’ailleurs de cette façon que James avait été repéré. C’était quelque chose que les étudiants attendaient avec impatience, et que Remus n’appréciait clairement pas.
«(Sirius) Hey Moons, ça va aller pour ta sortie d’aujourd’hui ? Je sais à quel point tu déteste ça. Enfin… À quel point tu détestais ça à l’époque. -7h15»
«Hey Pad. Je déteste toujours autant ça, mais au moins cette fois je ne vous aurais pas sur le dos pour me forcer à faire quoi que ce soit. Ça va aller, je t’appellerai si je peux. Si tu veux. -7h18»
«(Sirius) Si je veux ? Re’, sois pas bête, je passerai ma journée au téléphone avec toi si je pouvais. Aller, dépêches toi avant d’être en retard et de rejeter la faute sur moi ! -7h20»
Remus sourit derrière son écran, secouant un peu la tête avant de sortir de ses appartements pour se diriger vers la sortie du château. Le départ était prévu pour bientôt, et il profita du peu de temps qu’il lui restait pour s’allumer une cigarette.
La plupart des élèves étaient déjà là, trépignant d’impatience, et il ne fallut pas longtemps avant qu’Harry ne le rejoigne.
- Re… Professeur, s’exclama-t-il en se plantant devant lui. Vous allez bien ?
- Très bien Harry. Tu as l’air… Excité comme une puce, grimaça-t-il alors que l’adolescent laissait échapper un rire léger en hochant la tête vivement.
- Normalement les premières années ne participent pas vraiment aux sorties sportives ! Je ne vais pas participer au tournois, mais Olivier m’a dit que je pourrai rester sur le banc des remplaçants, je vais pouvoir suivre les matchs de super près !
Remus ne put s’empêcher d’ébouriffer gentiment les cheveux déjà en bataille d’Harry, faisant sourire un peu plus ce dernier, avant de jeter son mégot dans le cendrier prévu à cet effet.
- Alors monte dans le bus et va t’installer, ou on va finir par partir sans toi.
Le petit brun ne se fit pas prier, rejoignant le reste de l’équipe de foot, dont les joueurs le dépassaient tous d’au moins une tête. Ça lui rappelait bien trop James à l’époque, lorsque lui aussi était le plus jeune joueur de l’équipe. Même si, contrairement à son père, Harry n’allait pas jouer les tournois pendant un moment.
Ils purent enfin partir, les parents les accompagnant les rejoignant directement sur place. Le trajet durait une petite demi-heure, mais ce fut déjà suffisant pour fatiguer Remus. Les élèves étaient agités, impatients, et le bus était plus que bruyant.
Ça ne fut pas mieux lorsqu’ils arrivèrent sur le lieu de la sortie. Les autres écoles semblaient déjà être là, ou arrivaient en même temps qu’eux, et Remus dû prendre la tête du groupe pour que tout le monde puisse aller s’installer. Certains élèves, comme Harry qui n’était qu’un remplaçant, pouvaient se balader à leur guise entre les différents stands, mais la plupart resteraient la journée dans leur catégorie.
Finalement, après quelques cafouillages, tout le monde était là où il devait être, et Remus pu se détendre un peu. Il se balada un peu, passant voir où en étaient les tirages pour les tournois, et profitant de ce moment de calme pour envoyer un message à Sirius.
«Harry est vraiment le portrait de James quand le sujet touche au sport, il était intenable avant qu’on arrive. -8h47»
«(Sirius) Je ne suis pas étonné. Il va jouer ? -8h48»
«Non, il reste sur le banc des remplaçants pour aujourd’hui. Le capitaine veut déjà le tester à l' entraînement je pense. -8h49»
«(Sirius) C’est ridicule, il est plus doué que James à son âge, ils devraient le faire jouer. -8h50»
«Je ne peux rien y faire Siri’, et il est déjà content d’être là. -8h52»
«(Sirius) Il serait encore plus content de pouvoir jouer. -8h53»
Remus soupira, levant les yeux au ciel en lui répondant.
«Au moins tu ne vas pas louper son premier match, arrête de faire l’enfant alors que ça lui va très bien comme ça. Je dois y aller, à tout à l’heure Pad. -8h57»
«Hm, me fais pas la morale Moony. À tout à l’heure. 8h58»
Les différents tournois commençaient tous à la même heure, et Remus décida de faire le tour de l’immense parc pour tenter de voir un peu tout ce qu’il se passait. Et pour tenter de trouver un endroit plus calme, accessoirement.
Il y avait plusieurs sorties de ce type au fil de l’année, deux ou trois par mois à partir de novembre, si sa mémoire était bonne. Les sports pratiqués changeaient à chaque fois, et Remus espérait vraiment ne pas être obligé de les accompagner tout le temps.
Étonnement, il parvint à trouver un endroit plutôt tranquille, près des terrains de badminton, et il s’installa pour regarder les matchs. Il ne fut pas vraiment surprit quand, à la pause déjeuner, la deuxième place était occupée par Cedric Diggory. Son père était également plus que doué dans ce sport, Remus ne comptait plus le nombre de fois où il lui avait proposé un match et où il avait lamentablement perdu. Il fallait croire que le talent se transmettait peut-être, finalement.
Il profita de la pause et du fait que tout le monde se retrouve et discute pour tenter de parler avec Harry. Mais ce dernier était introuvable, et Remus sentit son ventre se tordre d’angoisse. En réalité, aucun des joueurs de l’équipe n’était présent, et il pesta contre les parents censés les surveiller qui ne les avaient pas amené avec eux.
Mais il finit par les trouver près du terrain, où ils devaient apparemment jouer juste après, en très grande discussion. Ils avaient préféré rester là pour être certains de ne pas rater le coup d’envoi, et Remus se joignit à eux. Autant profiter du match qui arrivait tant qu’il était là.
Les choses ne se passèrent clairement pas comme prévu. Un membre de l’équipe adverse frappa la cheville de Fred violemment alors qu’il s’apprêtait à tirer, récoltant un carton rouge alors que le rouquin tombait en grimaçant. Remus espéra qu’il ne s’agisse que d’un coup sans gravité, mais les médecins qui vinrent l’examiner déclarèrent une entorse et Fred dû sortir du terrain en vociférant.
Olivier semblait plus qu’agacé par ce changement, profitant de la sortie de Fred pour se diriger vers les bancs des remplaçants. Remus fut plus que surpris de voir Harry entrer sur le terrain, peu certain que ce soit une bonne idée. Quand il voyait leurs adversaires, ça lui semblait risqué de le faire jouer.
«Finalement Pad, tu vas louper son premier match. -13h37»
Il prit simplement le temps d’envoyer un message rapide à Sirius avant de reporter son attention sur le match, un peu inquiet tout de même.
Mais, après la mi-temps qui arriva rapidement, Remus dû se rendre à l’évidence qu’Harry était vraiment, vraiment doué. Et Sirius avait raison, il l’était plus que James au même âge. Sans doute parce qu’il baignait là-dedans depuis tout petit, toujours était-il qu’il marqua deux buts pendant la deuxième mi-temps, et que l’équipe remporta le match.
«(Sirius) Sérieusement Moony ? -13h40»
«(Sirius) Ils font jouer mon bébé ? -13h45»
«(Sirius) Moons, réponds moi ! -13h58»
«(Sirius) Est-ce qu’il joue bien ? Est-ce qu’ils sont en train de gagner ? -14h25»
«(Sirius) Remus, sérieusement ! Tu ne peux pas me dire quelque chose comme ça et ne pas me dire ce qu’il se passe ! -14h50»
«J’étais concentré sur le match Pad. Ils ont gagné. Harry a marqué deux buts. -15h02»
«(Sirius) Je le savais ! C’est un champion Moony, je te l’avais dis ! -15h03»
«Il se débrouille bien, c’est vrai. -15h04»
«(Sirius) James va être tellement fier quand je vais lui dire ça ! On va en entendre parler pendant des jours quand il va rentrer ! -15h06»
«Tu devrais laisser Harry lui annoncer Pad, je pense que ça lui ferait encore plus plaisir. -15h08»
D’ailleurs, Harry était en train de se précipiter vers lui, maintenant que l’équipe avait célébré rapidement et que George était parti rejoindre son frère à l’infirmerie, accompagné d’Olivier.
- Remus, Remus ! Vous avez vu ? demanda-t-il, complètement essoufflé mais un immense sourire décorant son visage. Vous étiez là, vous avez vu ça ? J’ai joué mon premier vrai match ! On a gagné !
Remus secoua la tête avec amusement, posant sa main sur l’épaule d’Harry pour le pousser à s’asseoir. Il fouilla dans son sac pour en sortir une bouteille d’eau, lui tendant avec un morceau de chocolat. L’adolescent ne se fit pas prier pour l’engloutir avant d’ouvrir la bouteille, vidant la moitié avant de lui rendre.
- Calmes toi un peu Harry, souffla-t-il doucement. J’ai vu, c’était très impressionnant. Bien joué ! Tu veux appeler Sirius pour lui en parler ? proposa-t-il alors que les yeux du petit brun s’illuminaient.
- Oui ! Il va être complètement dingue, encore plus que moi !
Cette réaction le fit sourire un peu plus, et il lui tendit son portable avec le numéro de Sirius, le laissant discuter avec lui. Harry avait l’air aux anges, racontant tous les détails du match alors que Remus pouvait capter le rire de Sirius à travers le téléphone.
Il aurait pu vivre plus de moments de ce genre s’il n’était pas parti, et ça lui tordait le ventre de se dire ça. Mais il pourrait sûrement en vivre d’autres à présent, si les choses continuaient sur cette lancée.
Harry finit par lui retendre son portable, mimant que Sirius voulait lui parler, et il s’éclipsa pour aller voir comment se portait Fred.
- Merci de l’avoir laissé m’appeler, entendit-il en souriant un peu plus.
- Ça lui faisait plaisir. Il s’est vraiment bien débrouillé, je pense que le capitaine va lui laisser jouer d’autres matchs au fur et à mesure.
Ils parlèrent pendant quelques minutes, avant que Remus ne doive raccrocher. Et finalement, cette sortie n’était pas aussi désagréable qu’il l’avait pensé. Mais lorsque l’heure de rentrer arriva, il était bien trop épuisé pour tenir une vraie conversation, Sirius insistant tout de même pour qu’il l’appelle. Et il s’endormit rapidement avec lui, et c’était presque comme s’ils étaient ensembles, à la différence que son lit était froid et qu’il n’y avait pas de cheveux noirs qui chatouillaient son visage.
«(Sirius) T’es adorable aussi quand tu dors Moony. C’est injuste, tu es adorable tout le temps. J’espère que tu dormiras bien. Je me sentais un peu comme un voyeur à continuer à te regarder alors que tu dormais, j’ai raccroché du coup. J’aurai pas dû, t’étais vraiment mignon à dormir comme ça. - 23h26»
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Vendredi 14 mai 2021
L'anniversaire
J'ai l'impression que tous mes récits commencent de la même façon, du genre « cela faisait un moment que je n'avais rien posté, alors me voilà aujourd'hui... ».
Je n'ai pas trop l'envie d'écrire ces temps ci, mais je vais le faire quand même pour l'amour de la littérature (haha la bonne blague) !
Depuis la dernière fois, que s'est il passé ? J'ai « fêté » mon 36ème anniversaire la semaine dernière. J'ai vu Canel plusieurs fois et j'ai claqué beaucoup trop d'argent dans des bandes dessinées. C'est un bon résumé, je crois.
Pour mon anniversaire j'avais tenu à inviter mon frère et sa petite famille, sans savoir si ils viendraient vraiment, mais ils sont venus, finalement. Nous avons mangé un excellent gâteau au chocolat et mon frère m'a offert une bd (oui parce que j'en ai jamais assez).
Avec Canel, nous nous sommes vus deux samedis de suite. Celui de la semaine dernière, nous sommes allés au lac d'Aydat, joli endroit, et il faisait beau temps en plus. Nous avons pic-niqués et nous nous sommes détendus pendant quelques heures, observant les gens nombreux autour de nous. C'était agréable. Et puis aujourd'hui même, nous nous sommes vus au jardin Lecoq où nous avons dessinés sur nos carnets de croquis. J'étais vraiment rouillé et j'ai pensé que je n'arriverais à rien avec un crayon mais finalement, j'ai réussi à sortir deux ou trois croquis qui ressemblaient à quelque chose, divers couples que j'ai pris pour modèles. Nous avons passés là deux bonnes heures, c'était cool. Nous avons fait pas mal de projets : aller au cinéma dès la réouverture des salles, se faire des terrasses... car il sera possible de faire tout ça enfin, dès le milieu de la semaine prochaine. Mais ce qui me hype le plus, c'est le projet que nous avons de partir quelques jours en vacances quelque par dans le sud, à la mer. J'espère vraiment que ça se concrétisera, ça me rendrait très heureux, je ne suis pas parti en vacance depuis 14 ans maintenant. Et l'idée de partir entre potes, quoi de mieux ? Ca pourrait être très chouette !
Il faut aussi que je vois Justine pour que nous procédions à notre traditionnel échange de cadeaux. Et pour en revenir à mon anniversaire, il faut que vous sachiez que ce jour là j'ai reçu beaucoup de gentils mots. Une bonne vingtaine ! Ma cousine Flora m'a même enregistrée une petite vidéo ! Quelle chance j'ai ! Il y a plein de gens qui pensent à moi ! Bénies soient ces gens là.
Je suis en ce moment toujours victime de fièvre acheteuse. Je vais devoir prendre sur moi et me calmer, et tacher de ne plus acheter de bds avant le mois prochain. Dernièrement je m'intéresse beaucoup aux mangas, notamment ceux de Osamu Tezuka et Taiyo Matsumoto qui a un style incroyable, je n'ai pu m'empêcher d'acheter plusieurs de ses bouquins qui sont un régal pour les yeux. Ce qui m'embête avec la bande dessinée c'est que ça me frustre, depuis toujours je rêve de dessiner ma propre bande dessinée mais je n'arrive jamais à rien dans ce domaine là. En tout cas, ce sont les dessins qui ces jours ci me procurent le plus d'émotions. Si vous voulez avoir une idée de ce qui me fait vibrer en ce moment, taper « Taiyo Matsumoto » dans google images, vous me remercierez après ! Son trait est divin, il n'y a vraiment que le dessin et la musique pour me procurer ce type d'émotions. Je me sens vivant quand je plonge dans un beau dessin. C'est mon héroïne à moi. Beaucoup moins dangereux et moins coûteux que la véritable drogue, dieu merci.
J'ai à nouveau acheté, après avoir reporté deux fois mon séjour, des billets de train pour Paris, cette fois ci, si tout va bien, je suis censé y être du 11 au 15 juin. C'est court. Pendant ces quelques jours, il faut que je vois Flora, naturellement, elle m'héberge alors je lui paierais de bons restaurants, et puis la Parisienne bien entendu, et enfin, Canel va peut être venir elle aussi en même temps que moi, alors il faut que je me débrouille pour organiser quelque chose, une expo, avec elle.
Voilà un peu le programme pour les jours à venir.
Je vais maintenant me relire, essayer de corriger toutes mes fautes d'inattention et puis je pourrais poster ce récit, l'esprit tranquille.
Merci de me lire, mes ami(e)s !
Bande son : Playlist the Kinks
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Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - Chapitre 4 (2/2)
Ceci est un Hateread du tome 10 de la saga Tara Duncan, inspiré par le long travail de Patricklemorse. Pour plus d’explications ou d’introduction, référez vous au post « Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - 0 : Dans les épisodes précédents » !
L’ensemble des extraits cités entre guillemets et en italiques appartiennent à madame Sophie Audoin-Mamikonian, que j’appellerai Madame S.A.M par facilité.
Bonjour la dream team, j’espère que vous allez bien ! Aujourd’hui, on repart sur la lecture du chapitre 4 de Tara Duncan 10 : Dragons contre démons !
Dans la première partie du chapitre, Moineau expliquait à Tara qu’elle était fiancée, elles se rendaient à une réception où elles faisaient la rencontre d’un certain Glubl, et Safir Dragosh le vampyr venait de s’en aller après un mystérieux échange avec notre blonde à mèche blanche.
Continuons ! :’D
Quelques heures plus tard, donc, Moineau et Tara sont sur le chemin du retour. Elles discutent des Diseurs de vérité, et Tara, encore influencée par les restes de Dark Tara, se dit qu'exploiter les plantes télépathes pourrait lui permettre de diriger Autremonde.
« Ils n’étaient que ceux qui révélaient la vérité, sans juger, sans condamner. Cela faisait d’eux des êtres très précieux et la principale ressource exportable de leur planète glaciale. Moineau en avait parlé avec Tara, qu’une idée incongrue avait traversée alors qu’elle écoutait son amie. La jeune fille blonde avait songé que des gens... OK, des végétaux, capables de lire les pensées de tout le monde, détenaient sans doute de dangereux secrets. Si elle était quelqu’un de tordu (OK, elle était devenue tordue à cause de cette planète) elle enlèverait les dirigeants de la planète, qui étaient sans défense contre la magie ou les armes, et obligerait les Diseurs à lui obéir en lui révélant tout ce dont elle pourrait avoir besoin pour diriger le monde. »
Déjà, ça me paraît un peu couillon. Je sais que madame S.A.M. s’en fiche du lore étendu, mais ses petites plantes vertes télépathes, si tentantes à exploiter, ont probablement un système de défense pour contrer ce genre de tentatives, non ? Des assassins à leur service ? Une procédure pour éliminer toute personne pouvant développer ce genre de pensée ? Vous ne croyez pas que voir ça serait plus intéressant que de se dire tout de suite que ramasser les Diseurs de Vérité serait du gâteau ? Ça paraît débile et ce sera peut-être expliqué plus tard, mais le fait que Tara “Mastermind” Duncan ne l’envisage pas un seul instant est grotesque.
(Bon je parle de la meuf qui théorise sur le fait que sa meilleure pote est enceinte parce qu’elle pleure, mais c’est pas le sujet.)
Puis bon, ensuite, Tara a, je cite, “un mince sourire” en songeant à ça. Je ne sais pas ce qui te fait sourire, Tara. L’entité qui t’a contrôlé menace de revenir, et toi tu souris ? L’entité qui t’amène à t’éloigner de tes meilleurs potes et seuls supports émotionnels, parce que tu as peur qu’elle les attaque ? Ah oui, et comble du pittoresque, il y a visiblement des résidus de ladite entité en toi, et elle est prête à s’en prendre à un peuple pacifiste pour ton propre intérêt.
Le fait qu’elle se donne l’impression d’avoir le contrôle et qu’elle réagit de façon ultra détendue m’agace. Après, on parle toujours de la meuf qui exploite les objets démoniaques. La seule chose qui devrait me surprendre là-dedans est qu’elle pense que vouloir exploiter les Diseurs relève de la volonté de Dark Tara.
«— Ouf ! fit-elle, dès que la porte de la suite se fut refermée sur les cohortes de courtisans qui les suivaient, dans l’attente d’obtenir quelque chose d’elle, je n’en peux plus. Bon sang ! Tout cela m’ennuie tellement que j’ai presque envie de...
— Stop ! [...] Tu allais dire que tu avais « presque envie d’une bonne bagarre », n’est-ce pas ?
— Euh oui, enfin, à peu près, pourquoi ?
— Parce qu’avec toi j’ai remarqué que les choses se réalisaient un peu trop souvent. Et particulièrement ce que tu souhaitais. Donc, si cela ne te dérange pas, nous allons éviter tous les « j’aimerais bien une bonne bagarre » ou les « bon sang, ce que nos périlleuses aventures me manquent » ou encore « je ne sais pas ce que je donnerais pour une bonne petite trahison ». »
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QUITTE CE TON DETENDU TOUT DE SUITE.
J’EN AI MARRE.
Tara, tu croules sous les prétendants, ta planète est menacée par les démons, tu vis une situation stressante depuis des semaines avec les objets démoniaques et tu éloignes prétendument tes amis de toi, sans parler de ton triangle amoureux à la con avec lequel tu as probablement fort à faire. Si tu veux t’encombrer d’une bagarre pour enrichir ton quotidien, c’est soit que tu es inconsciente, soit que tu veux fuir tes responsabilités, soit que tu es complètement maso, soit que ce livre est écrit avec des moufles.
Dans tous les cas, ça n’a pas lieu d’être.
« Tara ouvrait la bouche pour protester, lorsque soudain la porte claqua, les faisant sursauter toutes les deux, ainsi que les meubles de la pièce. Mourmur, le grand-oncle inventeur et très agité de Tara, surgit, les cheveux formant une sorte d’auréole blanche autour de la tête, le regard furieux.
— Tara ! hurla-t-il. Nous avons été trahis !
Moineau et Tara échangèrent un regard.
Moineau soupira. »
Et coupure.
Ah là là, Mourmur, ce cher Mourmur.
Jusque-là je n’ai pas pris la peine de parler en longueur des personnages de cette série. La raison principale est que je n’ai pas grand-chose à en dire. Je n’ai pas de feeling particulier avec les personnages principaux, et les personnages secondaires qui m'ont motivé à continuer la série jusque-là ne sont pas encore apparus.
Mais profitons de l’entrée en scène de Mourmur pour que je vous fasse une petite confidence...
J’aime bien Mourmur.
Bon, pas le personnage tel qu’il est apparu jusque-là : il est impiffable, mal écrit, les passages humoristiques à son propos sont désespérants et tout ce qui le distingue des autres personnages de la série repose sur le cliché éculé du savant fou doublé de celui du Gary Stu. C’est presque malheureux, parce qu’en soi, il avait tout le potentiel pour être mon personnage préféré.
C'est à cause du “potentiel”, justement, que je l’aime bien. Un scientifique plus porté sur la technique que sur la magie, un électron libre chaotique sur les bords, pas voué au combat, qui aurait pu explorer avec ses recherches toutes les limites de l’univers d’Autremonde, ça a de quoi me plaire. Surtout quand le personnage est âgé et qu’il a une histoire aussi compliquée que la sienne (enfermé pendant des années, a tué sa femme par accident...).
Vous me direz qu’il y avait déjà un personnage qui pouvait s’y apparenter : Cal, le Voleur, avait quelques caractéristiques similaires à celles de Mourmur au début de la série. Mais pour être sincère, voir ces traits-là dans un gamin de dix-sept ans… ça a tendance à m’insupporter. Ce n’est pas que je doute de l’existence de personnes de dix-sept ans douées, mais leur quantité dans les fictions me paraît proprement absurde et surreprésentée. Dans la littérature jeunesse, c’est en soi explicable : si tu veux créer un personnage auquel un jeune lecteur puisse s’attacher, autant lui donner un âge semblable au sien, ou pas trop lointain. Mais l’image du jeune homme/de la jeune femme doué(e), drôle, attirant(e), charismatique, aimé(e) par tout le monde… ça m’intéresse pas, en fait.
Déjà, parce que c’est le genre d’âge où on manque souvent de confiance, où on est encore beaucoup mené par la vie, où nos possibilités sont restreintes par les adultes. Et au lieu de parler de toutes ces choses, qui sont pourtant des points d’appui essentiels dans le réalisme de personnages, pas mal d’auteurs choisissent d’en faire des mini adultes, parce que c’est plus simple. Si les livres de fantasy se passent dans des mondes très différents du nôtre, il n’empêche que les règles de réalisme telles que « les parents veillent sur leurs enfants jusqu’à ce qu’ils soient adultes » sont essentielles, un genre de base. Controverser ce lieu commun doit s’accompagner d’une explication.
Ensuite et surtout, ne pas faire d’un personnage quelqu’un d’absolument doué, drôle, charismatique et gentil permet du clash. Ça lui permet de se heurter à la vie, aux autres personnages, aux opinions différentes, c’est là qu’on est pris dans l’intrigue ! Ce personnage qui nous ressemble peut accomplir des choses, il faut juste qu’il prenne la bonne approche, et pour ça, il doit se développer au contact de son monde et de son entourage, qui lui apportent des choses et auxquels il apporte des choses en retour ! Voilà comment on rend des interactions et un univers immersifs!
Voilà, en substance, pourquoi je préfère que le personnage du scientifique chaotique et déchaîné soit laissé à un adulte, et en particulier à une personne âgée, plutôt qu’à un jeune homme.
Si le monde de Tara Duncan était retombé sur ses pieds, Mourmur aurait pu devenir tant de choses : Tara aurait pu espérer créer un lien avec lui, en vue de sa bonhommie apparente, tout ça pour se rendre compte que c’est voué à l’échec car il n’est pas empathique, et la replonger dans le schéma de relation distante qu’elle a vécu avec Isabella et Lisbeth. Il aurait pu être motivateur de scénario, en déblayant des choses grâce à ses découvertes. Il aurait pu provoquer un accident grave plongeant l’univers d’Autremonde dans un état changé. Il aurait pu creuser un lien avec Fabrice, jeune homme perdu et plongé dans les recherches, par leur lien plus diminué à la magie. Il aurait même pu être un traître !
Mais à la place, Mourmur est un comic relief qui fait exploser des trucs, et parfois un deus ex machina.
Un magnifique gâchis.
J’ai la certitude qu’il existe une version correcte de l’univers, où l’introduction de Mourmur dans le tome 8 aurait permis de ramener un vent de fraîcheur dans la série. Même si la diégèse s’entête à le peindre comme un génie, c’est de loin le Duncan le plus problématique et catastrophique qu’on a croisé jusque-là, Tara exceptée. Et justement ! Pourquoi ne pas entièrement exploiter le fait qu’une de ses inventions ait provoqué la mort de sa femme ? Pourquoi ne pas l’introduire comme un ancien scientifique ayant décidé de réprouver sa profession parce qu’il sait à quelle perte celle-ci a pu conduire ? Pourquoi ne pas jouer sur le contraste entre sa réputation de grand inventeur loufoque et une personnalité plus sombre liée à ce traumatisme ? Pourquoi ne pas créer un genre de clash avec Cal, qui a de l’intérêt pour la science, et voit pour la première fois quelqu’un avec un vécu scientifique rejeter ce qui est pour lui si utile et si bien ? Pourquoi ne pas faire réaliser à Tara, à travers cet élément perturbateur, que tous les membres de sa famille ne sont pas parfaits, et faire traverser à notre personnage principal une remise en question sur Lisbeth, Isabella, Manitou, Demiderus, elle-même ? Pourquoi ne pas faire faire à Tara l’effort d’aider son arrière-grand-oncle à y voir plus clair, quitte à devoir déterrer elle-même ce qu’il y a de moins glorieux dans l’histoire de sa famille ?
Mourmur me fascine. Je suis passionnée par ce personnage. Il est le conglomérat de tous les actes manqués de cette série, à mon sens. Il réunit tout le potentiel d’un personnage que j’aurais pu adorer, et madame S.A.M. se contente de faire le minimum quand il s’agit de lui. C'est incroyable.
Bref, c’était un très gros aparté, mais j’ai enfin pu donner mon opinion sur deux personnages de la série, c’est déjà ça !
Continuons : mon mal-exploité préféré continue son annonce tonitruante :
« Le vieux savant brandissait une fiole d’un liquide rougeâtre qui tournoyait follement au rythme de ses mouvements.
— J’en ai la preuve, cria-t-il ! Un crime contre l’Empire !
Il s’interrompit en voyant que les deux jeunes filles le regardaient d’un air effaré, mais sans bouger.
— J’aimerais bien, renifla-t-il, soudain plus calme, que lorsque je fais une entrée aussi spectaculaire, vous ayez au moins l’obligeance de réagir un peu. Ne serait-ce qu’en vous exclamant : « Non, c’est incroyable ! Que se passe-t-il ? C’est horrible ! Qui nous a trahis ? Pourquoi ? Comment ? »
— En fait, lui expliqua Tara paisiblement, les deux dernières entrées vraiment spectaculaires ont été un dragon qui a atterri dans ma suite en essayant de me tuer, puis des fantômes qui ont voulu manger tout le monde. Donc, cher Mourmur, vous ne m’en voudrez pas si je me sens un peu blasée en matière d’entrée spectaculaire...
Le vieux savant en resta bouche bée. Puis se ressaisit.
— Hummpph, fit-il, évidemment, j’ai de la concurrence. Bref, je disais donc... (Il prit une pose majestueuse.) Un crime a été commis contre l’Empire ! »
Eh, mais vous auriez pu l’écrire comme ça dès le début, en fait ! Je me sens dévalisée, là.
Dans les tomes 8 et 9, Mourmur est essentiellement décrit comme un grand mégalo irresponsable et imbu de lui-même qui ne se soucie pas du mal qu’il peut faire aux autres personnages, et qui est, somme toutes, assez antipathique et non-empathique envers les autres personnages. Chose qui aurait pu lui faire gagner des points sincères dans mon cœur si les autres personnages le traitaient comme il se doit, c’est-à-dire en l’envoyant se faire foutre et en restant à distance de lui. Il aurait eu ainsi des conséquences à son comportement pénible. En l’occurrence, à part les malheureux assistants qu’il accapare et qui se laissent marcher dessus, personne ne réagit sauf pour le traiter comme un génie. Les personnages acceptent cet être chaotique et complètement à côté de la plaque sans se poser de question et en s’impatientant à peine, alors que lui n’a aucune considération pour la sécurité et le bien-être d’autrui. Merde, même une militaire comme Heagle 5, la cheffe des Amazones, le trouve “drôle” et se laisse séduire par son tempérament de gamin de douze ans !
Dans la scène que je viens de retranscrire, certes il est loufoque et à côté de la plaque, mais ça reste dans le ton des bouquins, et au moins il me fait plus sourire ! Faire de lui un genre de Megamind, anti-héros imbu de lui-même qui ne voit pas à quel point l’effet qu’il essaie désespérément de produire ne fait pas le poids face à la réalité ! Et qu’il prenne ça comme un défi, qu’il fasse une “pose majestueuse”, ça je trouve ça drôle !
Bref, là pour moi la scène marche parce que Moineau et Tara étaient déjà d’humeur à se détendre avant que Mourmur ne débarque, donc sa présence n’arrive pas comme un cheveu sur la soupe. Après, c’est aussi possible que je sois biaisée.
Bref, Mourmur leur assure qu’il a trouvé le coupable du crime, à savoir (drlllll roulements de tambour tension artificielle amenée par un personnage drllll) les vampyrs ! Qui auraient empoisonné l’Impératrice d’Omois !
Coupure de suspense pour rajouter une couche de suspense sur le suspense !!! Wouw !
Pardonnez mon enthousiasme, l’arrivée de l'autre abruti dans l’intrigue me redonne envie de vivre quand je lis ce bouquin.
Mourmur finit enfin par cracher les infos. Il se trouve que Lisbeth a été rendue stérile par un lent empoisonnement au sang d’une vampyr buveuse de sang humain (quand des vampyrs boivent du sang humain ils deviennent stériles, me demandez pas pourquoi).
Or, la seule personne correspondant à cette description à la connaissance de Tara et Moineau n’est autre que Selenba, la sidekick de Magister.
Donc la petite discussion bêbête de Moineau et Tara sur le fait d’être enceinte et la stérilité choisie était une exposition forcée par l’ “humour” pour amener ce sujet. Que c’était fin.
Ils se demandent donc ce qui peut bien motiver Magister à empoisonner Lisbeth et à l’empêcher d’avoir des héritiers, d’autant que la dernière injection en date remonte à quelques jours à peine.
« — Il veut le pouvoir, dit Mourmur. Peut-être espère-t-il monter sur le trône ? (Ah ouais, grand génie, hein. « Ce mec qui a essayé de monter sur le trône les dix derniers tomes voudrait-il par hasard monter sur le trône ? » BAH OUI.)
— Il a déjà essayé, répliqua Moineau. Par la guerre, lorsqu’il a tenté de faire abdiquer Lisbeth en cernant Tingapour avec sa fausse armée de démons, illusion que tu as réussi à dissiper (on dirait que le « tu » s’adresse à Mourmur alors qu’elle parle à Tara...), par les fantômes lorsqu’ils nous ont envahis, par la possession lorsqu’il s’est emparé du corps de Lisbeth. Cela ne peut fonctionner. Seuls les descendants de Demiderus peuvent monter sur le trône, c’est dans la Constitution. (Mais elle lui apprend ça à l’instant, à Mourmur ? Ça fait quand même deux tomes que le boug est là, vous lui aviez pas passé les infos ? Ou alors c’est de l’exposition forcée pour le tome. Moi je pense que c’est de l’exposition forcée pour le tome)
— Mais il s’en fiche de la Constitution, répondit Tara en s’asseyant avant que les fauteuils ne deviennent fous de frustration à force de la suivre. Lui, il voit le pouvoir, il prend le pouvoir. C’est aussi simple que ça. »
Cette conversation tourne en rond.
« Mourmur voulut s’asseoir à son tour et se retourna soudain, gêné par quelque chose dans son dos.
Tara et Moineau se relevèrent aussi sec. Horrifiées.
Parce que ce n’était pas le fauteuil, dont le dossier était lisse, qui le dérangeait.
C’étaient trois courtes flèches métalliques, plantées dans le dos de Mourmur. »
AH.
« Le savant se leva, un peu affolé, et se mit à tourner sur lui-même afin d’essayer de voir son dos.
— Ne bougez plus ! cria Tara. Laissez-nous regarder. »
Ah.
Mince, pendant deux secondes la tension brutale a très bien marché. Bon, d’autant plus sur moi : j’ai pas particulièrement envie que ma seule motivation à lire ces bouquins meure, et je me suis quand même vaguement attachée au vieux scientifique. Sauf que la suite dissipe la tension.
À la première lecture, je pensais que Mourmur venait de se recevoir des flèches dans le dos, mais en fait, il s'avère que celles-ci étaient plantées depuis le début de la scène dans sa combinaison. Et que personne ne l'avait remarqué jusque-là.
Débunkons.
Depuis le prologue, une menace pèse sur trois personnes. Ces trois personnes sont connues, elles ont été nommées, il s’agit de Robin, Cal et Tara. Jusque-là, les personnages ont traversé très peu de danger : Cal et Robin ont été dans une mission périlleuse, dont ils se sont sortis grâce à leur cohésion, et nous n’avons ensuite eu que deux tensions artificielles, au début des chapitres de Fafnir et de Tara. On est donc dans un début de roman tranquille, sans trop d’enjeu. Bien.
Là, un vrai danger apparaît. C’est d’autant plus traître que c’est en plein milieu d’une scène assez chill où les personnages discutent des petits complots habituels de Magister. Mourmur, qu’on n’a jamais vu exposé à un danger de mort – pas plus que les autres personnages, et pas de façon spécifique – s'avère avoir reçu des flèches dans le dos. Non seulement c’est une attaque qui a été discrète et probablement planifiée, non seulement elle ne paraît pas viser Tara, comme on pourrait s’y attendre, non seulement elle vise à la place une personne qui n’y était pas préparée, j'en veux pour preuve qu'il ne s'est rendu compte de l'attaque qu'a posteriori mais en plus de tout ça, Mourmur est un comic relief. L’exposer à un danger alerte le lecteur et perce la bulle de confort qui le protégeait.
Mais immédiatement après, on comprend que les flèches dans le dos de Mourmur sont aussi gênantes pour lui que des petites mouches qui te tournent autour de la tête.
Va falloir justifier d’avoir cassé une bonne scène potentielle pour ça.
« — Hum, ce n’est pas empoisonné. Ça, c’est bien. Et c’est un mélange d’acier et d’argent. Ce qui est vraiment très bizarre parce que l’argent est un métal mou, pas du tout pratique pour confectionner des flèches. Celle-ci a été tirée par une arbalète. À forte puissance de pénétration.
Elle fit le tour et se planta devant Mourmur.
— Vous n’avez senti aucun choc ni picotement ?
Mourmur secoua la tête.
— J’étais très préoccupé par cette histoire de sang, je n’ai pas prêté attention à ce qui se passait autour de moi. À un moment, j’ai bien eu l’impression d’être bousculé, mais la combinaison que je porte a été fabriquée pour me protéger des explosions de toutes sortes et à amortir les chocs. J’ai failli me changer avant de sortir du laboratoire, mais j’étais trop pressé, alors je suis venu comme ça. »
uqerfbeursgiyyvUYVUERIYGUEBYIBSGRV UFQYIUSFUJWGBSOV
*inspire*
C’est pas comme ça que tu écris une histoire.
Dans le tome précédent, il y a déjà eu un problème similaire. Bel, le Familier de Fafnir, s’est fait tuer par Magister tout ça pour revenir tout pimpant la seconde d’après. S’en est suivie une explication sur les démons écraseurs de chatons roses (la race dont Bel fait partie), qui a mené le Roi des Démons à rendre ceux-ci plus ou moins immortels.
Expliquer la présence d'un danger, sans indices préalables permettant au lecteur de comprendre la présence du danger et comment celui-ci a pu être évité, tout ça a posteriori, c’est pas très bon. Ça donne un sentiment d’incohérence vite ramassée pour être expliquée et de deus ex machina.
Une règle d’écriture est que pour tout paiement, il faut une préparation. Ça s’illustre avec la notion du « fusil de Tchekhov ». L’intitulé de la règle stipule que s’il y a un fusil dans une pièce de théâtre, il doit finir par être utilisé par les personnages.
À mon sens, ça s’applique moins dans l’univers des romans, car il est possible d’introduire un élément pour la seule esthétique ou la seule importance de l’émotion d’une scène ; mais la règle se tient. Si un élément narratif est introduit, on est en droit de se demander pourquoi il n’est pas réutilisé dans un contexte où il pourrait servir. Par exemple, pourquoi Tara ne réutilise pas la poubelle de Mourmur pour se débarrasser des objets démoniaques, dans ce tome. À l'inverse, si un élément arrive brusquement pour résoudre une scène, on est en droit de se demander d'où il sort, depuis quand il existe et pourquoi on n'en a pas entendu parler avant. Ici, c'est la combinaison protectrice de Mourmur qui fait office d'élément arrivant brusquement.
Bref, je digresse. Toujours est-il que là, on a différents problèmes.
1/ En retournant vérifier, il se trouve que oui, on sait dès le début de la scène que Mourmur porte une combinaison protectrice. Mais vous savez comment c’est écrit ?
« Mourmur était, comme d’habitude, échevelé, taché de partout et maculé de suie, dans sa combinaison bleue censée le protéger contre à peu près tout, mais qui avait l’air d’avoir sérieusement souffert. Ce qui était normal, la plus grande partie de ses inventions ayant, comme l’avait justement précisé Moineau, une fâcheuse tendance à exploser.
Le vieux savant brandissait une fiole d’un liquide rougeâtre qui tournoyait follement au rythme de ses mouvements. »
Alors déjà, je vois pas comment tu peux remarquer que la combinaison est abîmée sans t'apercevoir de la présence de flèches. Même si c'est dans son dos, personne ne lui a signalé pendant qu'il marchait qu'il s'était fait tirer dessus ? Non ?
Ensuite, l'info qu'il porte la combinaison arrive d'une manière un peu traître. C’est un élément de description à côté duquel on peut facilement passer. Surtout que dans la phrase où il est introduit, le rythme donne une lecture rapide qui ne permet pas de s’appuyer sur ce qu’on vient de lire.
Et en soi, ça ne me poserait pas de problème si madame S.A.M. jouait dessus : si au lieu de s’attendre à ce que les lecteurs aient saisi que Mourmur n’est pas en danger, elle faisait une coupure au moment de parler des flèches, le temps qu’on s’inquiète. On pourrait se demander, comme je l'ai fait, s'il ne venait pas de recevoir les flèches à l'instant. Ce serait le moment idéal pour qu’une rupture de scène se justifie. Là, elle enchaîne sur Tara qui réagit sereinement comme s’il venait de se faire piquer par un moustique.
Bref, c’est dommage, ç’aurait été le moment de faire une coupure de scène.
2/ Je n’ai pas souvenir d’avoir entendu beaucoup parler des combinaisons protectrices de Mourmur. Leur existence est vraisemblable, vu que oui, il a une forte propension à faire sauter ses équipements, mais vu que ceux autour de lui qui voient les choses exploser y survivent, je n’ai pas tendance à m’inquiéter de l’effet des explosions, quand je lis les scènes, perso. C’est l’équivalent d’un boom de cartoon laissant les persos avec de la suie sur le visage. C’est écrit comme ça, d’ailleurs. Donc la présence de combinaisons protectrices ne m’a pas marquée.
3/ Le fait que Mourmur, qui vient de manquer se faire tuer pour la première fois dans les bouquins, soit assez serein pour sortir une explication pour le lecteur, ça me rend folle. Je sais qu'il est à côté de la plaque, je sais qu'il est désormais loin du danger vu que le problème s'est passé quelques minutes avant, mais ça ne marche pas.
Imaginez deux minutes. Vous sortez d’une partie de paintball avec des amis, vous avez encore votre équipement sur vous, et soudain, vous entendez un bruit bizarre, comme un grand « pan ». Au même moment, vous avez l’impression que quelqu’un vous pousse au niveau de la tête, mais vu que vous heurtez un peu tout et n’importe quoi avec votre casque depuis que vous l’avez enfilé, vous vous posez pas de question. Vous continuez votre chemin pour retrouver des membres de votre famille qui vous attendaient sur le côté du terrain. Vous leur parlez de la partie, des points marqués, des erreurs. Et soudain, un de vos proches vous fixe, horrifié. Vous ne comprenez pas, vous retirez votre casque, et vous voyez, plantée à l’arrière, la relique encore fumante d’une balle de fusil.
Qu’est-ce que vous faites ?
Non, la bonne réponse, c’est que vous dites « Ah bah fort heureusement que j’ai pas retiré tout de suite mon casque en sortant du terrain, vous savez que l’achat d’une partie de paintball pour quatre personnes est à 200 euros le week-end ? C’est benef, non ? :D »
La scène devrait être écrite avec un décalage d'émotion d'histoire d'horreur, pas comme un truc tranquillou pilou. Si vous voulez un exemple d'histoire d'horreur où un personnage réalise en décalage à quel danger il a été exposé, je vous invite à jeter un œil à ce comic anglais d'Adam Ellis : The Hiker
Bref, c’est irritant de voir un potentiel de bonne scène partir en fumée. Mais n’est-ce pas l’histoire de la vie de Mourmur, finalement ?
Poursuivons.
« — Votre combinaison, Maître Duncan, vous a tout simplement sauvé la vie, annonça Moineau. Quelqu’un ne souhaite pas que vous parliez de l’empoisonnement à l’Impératrice. Et a tout fait pour que vos recherches disparaissent avec vous. (Ça sort d’où, ça ? De ce que je sache, le laboratoire de Mourmur n’a pas été détruit, pas à la connaissance des personnages, en tout cas.)
— Et ce quelqu’un, souligna Tara, pense que vous êtes un loup-garou. C’est le seul métal qui peut les tuer, en dehors de la décapita…
Elle s’interrompit net devant l’air gêné du savant qui regardait successivement en l’air, par terre et un peu partout sauf vers Tara. (j’adore quand des vieux types supposés être des génies se comportent comme s’ils avaient six ans et demi et venaient de voler des bonbons)
— Mourmur ?
— Hmmmm ?
— Qu’est-ce que vous avez fait ?
Mourmur se tortilla, puis soupira.
— Tu sais que je mène des expériences très dangereuses (DEPUIS QUAND ELLES SONT DANGEREUSES ? Chaque tome précédent, tout ce que fait Mourmur est traité de façon happy go lucky ! La seule fois où il a mis en danger quelqu’un, c’était quand sa femme est morte par sa faute ! Pourquoi ne penser à sa sécurité que maintenant ?). Je suis allé voir le président des loups, afin de lui expliquer que, pour le bien d’AutreMonde, il serait très dommage que mon génie s’éteigne dans une explosion. Je ne sais pas pourquoi, mais cela l’a fait beaucoup rire. Puis il a accédé à ma requête. Il m’a mordu.
Le vieux savant frissonna.
— Cela n’a pas été la partie la plus agréable du traitement. »
Deus ex machina bas du front, yada yada.
Eh, franchement, y a si peu à faire pour corriger tout ça, en plus.
Quand Tara et Moineau regardaient la pub pour le peuple des loups-garou sur les écrans de télécristaux, Tara aurait pu évoquer que Mourmur s’était rendu sur le Continent Interdit pour une raison qui lui échappait. Ça nous aurait permis d’être prêts à cette révélation. Là, on apprend en même temps que Tara que Mourmur est devenu un loup-garou, ce qui crée un décalage bizarre. En plus de ça, quelqu’un est au courant de la transformation de Mourmur, ce qui veut dire qu’il a été espionné par un ennemi, sans aucune raison apparente là encore.
Pour la blouse, j’en ai déjà parlé : faut le clarifier avant, et de manière plus explicite.
Bon, bref, Mourmur s’est fait mordre par prévention alors qu’il n’a jamais vraiment été en danger jusque-là, c’est débile, mais c’est tellement un génie qu’il a dû lire le scénario de l’histoire.
Tara, Moineau et Mourmur décident d’aller prévenir Lisbeth de ce qu’il se passe, Tara décommande tous ses rendez-vous avec le reste des prétendants, et c’est la fin du chapitre !
Celui-là était laborieux au début, mais l’arrivée de Mourmur m’a remis un petit coup d’enthousiasme. J’espère que la lecture sera restée plaisante malgré toutes mes digressions. Merci pour vos likes et vos quelques retours, les gens !
La prochaine fois, nous verrons Magister, dans un chapitre plus court que les autres, apparemment !
La bise !
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omagazineparis · 5 months
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Adoptez l’esprit sobremesa après le repas !
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Originaire d’Espagne, la sobremesa désigne le temps passé à table après le dessert avec et autour de ses convives. Autrement dit, il s’agit d’un moment de partage où les invités digèrent et échangent sur tous les sujets dans une ambiance détendue et informelle. Découvrez cette tradition où la convivialité règne avec, en filigrane, cette volonté constante de créer des liens entre les personnes. La sobremesa : une manière singulière d’aborder la vie « L’esprit ne regarde ni en avant ni en arrière, le présent seul est notre bonheur ». En ce sens, cette citation du romancier allemand Goethe retranscrit avec brio l’état d’esprit de la sobremesa. Mais que signifie plus précisément cette expression venue d’outre-Pyrénées ?   Originaire du pays de Cervantes, la sobremesa désigne le moment situé après le repas où les invités restent ensemble à table pour dialoguer. Bien plus qu’un concept, c’est un art de vivre qui s’articule autour du triptyque suivant : décontraction, sociabilité et instant présent. Littéralement, le terme veut dire « sur la table ». Après un bon repas, plutôt que de prendre congé, pourquoi ne pas rester avec vos convives pour refaire le monde ? Le tout, dans la bonne humeur, avec simplicité et sans formalisme. Tel un miroir de la société, la sobremesa reflète aussi la mentalité optimiste et joyeuse qui caractérise les Espagnols. En clair, il s'agit d'un exemple à méditer pour certains ! Marqueur incontournable de l’identité espagnole, la sobremesa est une tradition sociale qui perdure au sein de la population. Malgré le contexte sanitaire actuel, les personnes s’adaptent et se retrouvent pour ne pas perdre les liens qui les unissent. La sobremesa : un moment convivial et hors du temps… En ces temps de repli sur soi, « faire sobremesa » peut être LE remède social pour ne pas céder à la morosité ambiante. De surcroît, pourquoi ne pas profiter du présent avec et autour des personnes qui comptent pour vous avec la sobremesa ? Après un repas bien garni (voire bien arrosé !), dialoguez avec les autres convives pour développer des liens. Le tout, de manière informelle et sans vous préoccuper du temps. Confidences amoureuses, famille, boulot, politique ou sport, aucun sujet n’est alors plus tabou ! Bien au contraire. En ce sens, ce moment d’échanges après le repas permet d’appuyer sur le bouton pause. Autrement dit, il s’agit de laisser du temps au temps sans avoir les yeux rivés sur le cadran de votre montre. Quitte à rester des heures entières sans voir le temps passer ! Entre plusieurs rires aux éclats ou anecdotes savoureuses, vivons le moment présent sans nous soucier du futur. Avec, toujours en substance, cette idée de nouer et d'approfondir les liens entre les individus. Vous l’aurez compris, la sobremesa constitue un moment de partage et d’échanges entre les convives après un bon repas. Ceci, même dans le cadre du travail : ce moment peut être propice aux discussions les plus constructives. … qui se prolonge aussi dans la sphère professionnelle  Davantage liée à votre sphère perso a priori, la sobremesa concerne aussi votre sphère pro. En effet, elle peut constituer le moment idéal pour parler boulot. Avec, toujours en substance, cette notion de convivialité et d’écoute mutuelle entre les individus. Un contrat à négocier avec un partenaire business ? Vous souhaitez aborder avec vos collègues les points qui sont les moins saillants de l’entreprise ? Un litige à signaler ? Pour toutes ces questions, la sobremesa peut s’avérer être un bon point de départ. En effet, nouer et approfondir les liens avec les individus demeure crucial pour avancer dans votre parcours professionnel. De ce fait, n’hésitez pas à « faire sobremesa » pour défendre vos idées auprès de votre interlocuteur. Posez vos questions sans fioritures. Soyez franc et assuré dans vos échanges, avec respect et écoute. Le tout, en maintenant une atmosphère détendue et authentique dans le cadre de vos échanges. Dans une société où les individus courent après le temps, nous en oublions presque les liens qui nous rassemblent malgré nos divergences. En somme, la sobremesa sera votre boussole telle une alliée positive pour faire entendre votre voix. Convivialité. Décontraction. Simplicité. Authenticité. Famille. Amitié. Bienveillance. Partage. Telles sont les manifestations positives de la sobremesa : un art de vivre positif qui prône un recentrage assumé sur l’humain. Rien qu’en cela, elle mérite toute notre attention… humaine. Read the full article
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nanouogg · 4 years
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The Red Dwarf 30 Day Challenge
Day 2: A Rimmer Centric Episode
Rude alert!  Rude alert! Rimmer FanGirl in sight! This is not a daffodil.  Repeat:  This is not a daffodil! (obviously!)
So... How do I choose between Holoship and Terrorform?? (I keep “Thanks for the Memory” for an other day.)
I suppose Terrorfor is a better episode :
-          Kryten’s scout is the cutest robot in the univers beating BB8 and Wall-E.
-          The Lister/Cat chat on the computer
-          The scene… THE scene… « is it me ? Or is it suddently got rather hot in here ? »
But I’m gonna choose Holoship. The episode doesn’t lack cult scenes and lines :
- “ Lister to Red Dwarf”, - “I just want to say ... that over the years, ... I have come to regard you ...as ... people ... I... met.”
Nor rather hot scene.
But mainly there’s that dialogue :
“RIMMER: Look at me. What do you see? LISTER: Tell me. RIMMER: You see a sad and lonely guy. A guy who left home at sixteen to become an officer and a gentleman, and ended up as a chicken soupmachine operative. Is it any wonder my father had four strokes? Is it any wonder he used to sit by the window and dribble? I did that to him. Me! LISTER: That doesn't make you a failure. RIMMER: It does in my parents' eyes. It does in my brother's eyes. It does in the eyes of everyone with eyes.”
This says everything there is to know about Rimmer and his behavior. It’s much more subtle thant his self-loath monster, especially since it comes from himself.
Which leads me to my main complain about the show.
I don’t care about continuity in Red Dwarf (when I’m usually nitpicky on that matter), but I really mind the way they handle characters growth or rather their non-developpement.
I’ve seen several interviews where cast and crew hid behind the sitcom format to justify their characters’ frozenness(?) but now they seem to change their mind on the subject (it’s obvious for Cat in Promise Land and Lister at the end of M-Corp).
But Rimmer always seems to lose at that game. He’s probably the one who has the most centric episodes. Each time, he has that kind of revelation about himself, or he learns that he can be loved despite what his family thaught him, he overcomes his nevroses, he’s beeing selfless or even brave (Holoship, Out of Time, Stoke me a Clipper, The Beginning ...) and yet, each time, the show retcon it.
It even seems to me that Chris Barrie plays him even bitter than before (although he says that he plays him more laid back). In the first series, he had some soft/sweet moments to balance his anger. Now I miss that. Even at the end of the Moonlight scene he still seemed perplexed/quizzical(?).
That’s so unfair and frustrating.
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Jour 2: Un épisode centré sur Rimmer Alerte Rimmer FanGirl!! (des fois que le reste du blog laisse un doute sur le sujet) Alors... Comment choisir entre Holoship et Terrorform?? (Je garde Thanks for the Memory pour un autre jour.)
Je suppose que Terrorform est un meilleur épisode en soi: - l’éclaireur de Kryten est le robot le plus mignon de l’univers, devant BB8 et Wall-E - le dialogue Lister/Cat sur l’ordinateur - la scène... LA scène... “est-ce que c’est moi, où est-ce qu’il fait très chaud d’un coup?” Mais je vais plutôt choisir Holoship. L’épisode ne manque pas de scènes et répliques cultes: - “ Lister to Red Dwarf”, - “I just want to say ... that over the years, ... I have come to regard you ...as ... people ... I... met.”
Ni de scène où il fait chaud.
Mais surtout il y a cet échange: “RIMMER: Look at me.What do you see? LISTER: Tell me. RIMMER: You see a sad and lonely guy. A guy who left home at sixteen to become an officer and a gentleman, and ended up as a chicken soupmachine operative. Is it any wonder my father had four strokes? Is it any wonder he used to sit by the window and dribble? I did that to him. Me! LISTER: That doesn't make you a failure. RIMMER: It does in my parents' eyes. It does in my brother's eyes. It does in the eyes of everyone with eyes.” Dialogue qui dit tout ce qu’il y a à savoir sur Rimmer et son comportement, bien plus subtilement que son monstre d’auto-mépris, d’autant que ça vient directement de lui.
Ce qui me permet d’en venir au principal reproche que j’ai à faire à la série. Autant je lui excuse les erreurs de continuité qui m’importent peu dans Red Dwarf (alors que je suis très tatillonne sur le sujet d’habitude), autant j’ai énormément de mal avec la gestion des personnages et de leur évolution ou plutôt de leur non-évolution.
J’ai entendu plusieurs interviews des membres de l’équipe prenant comme excuse le format sitcom pour justifier la non-évolution des personnages et maintenant ils reviennent dessus (en particulier pour Cat et on le voit très bien pour Lister à la fin de M-Corp).
Mais Rimmer semble être toujours le grand perdant à ce jeu. C’est surement lui qui a eu le plus d’épisodes centré sur son personnage. A chaque fois il a ce genre de révélation, il apprend qu’il peut être aimé contrairement à ce qu’il a appris de sa famille, dépasse ses névroses, fait un acte altruiste ou courageux (Holoship, Out of Time, Stoke me a Clipper, The Beginning ...) et à chaque fois la série revient sur cette évolution et fait comme s’il ne s’était rien passé.
Il me semble même que Chris Barrie le joue de manière plus aigrie, même s’il dit le jouer plus détendu. Dans les 1eres saisons il avait des moments assez ...doux qui compensaient ses colères, ça manque dans les dernières saisons. Même à la fin de la scène de la Lune et du Soleil, il n’a pas l’air complètement convaincu.
Je trouve ça tellement injuste et frustrant.
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alexar60 · 5 years
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Les plaisirs soumis
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La cafétéria était bondée, je trouvai cependant mon amie et ses collègues qui venaient de se poser. J’apportai mon plateau jusqu’à eux, heureux de ne pas manger seul. G. me fit une petite place à côté d’elle, restant quand même à l’écart du groupe; après c’étaient ses connaissances de travail. Durant le repas, je demeurai silencieux, écoutant, parlant rarement et uniquement sur des sujets bateau et classiques. Je n’intervenais pas dès qu’ils s’exprimaient à propos de leur bouleau, en fait je m’en balançai complètement. Je mangeai en réfléchissant sur mon job que je devais reprendre dans une heure. Mais de temps en temps, je ne pus contenir mon regard qui se dirigeait vers cette jeune femme assise deux places plus loin à la même table. Elle souriait, ne parlait pratiquement pas, elle semblait timide. Ma copine se rendit compte de mon écart de conduite envers elle. Même si elle me faisait confiance, son pied frappa mon tibia afin de me remettre dans le droit chemin. Je réagis à la douleur, rougissant en face de ses yeux ronds et de son sourire retenu. Cinq minutes après, je reçus un texto de G. me demandant si je trouvais jolie sa collègue Corinne. Je répondis par un ‘yes’ écrit à la va-vite. Alors, elle me regarda un sourire en coin et réécrivit de nouveau sur son portable. Après avoir lu son second SMS, je levai la tête dans sa direction et dis fortement : « Vraiment ? » surprenant le groupe qui arrêta sa discussion. G. tapa son coude contre moi avant de murmurer : « je t’expliquerai ». Effectivement, apprendre que sa petite amie a vécu une relation avec une femme, on aime bien en savoir plus, surtout quand on rencontre cette femme durant une pause-déjeuner.
Le soir, elle me raconta son expérience avec la fameuse Corinne, une expérience riche en aventure d’après elle car elle était très ouverte d’esprit malgré ses airs chastes et renfermés. Nous ne parlâmes plus de cette histoire jusqu’à ce que G. propose de l’inviter un soir à manger. J’acceptai suspectant une idée tordue derrière cette invitation soudaine. La soirée se passa, la semaine aussi, le mois jusqu’à un soir ou je rentrai plus tard que d’habitude à cause d’un travail interminable. Corinne me salua avec un grand sourire, elle s’approcha et me fit la bise naturellement comme deux vieux copains. Puis, elle signala la présence de ma compagne dans la chambre, elle se changeait. J’imaginai que nous allions bouger et manger dans un restaurant, seulement quand elle sortit de la chambre, j’écarquillai les yeux.
Elle était entièrement nue. Elle marchait à quatre pattes jusqu’aux pieds de sa copine. En me voyant, G. ne put s’empêcher de me sourire et me dire bonjour. A ce moment, elle reçut une claque bruyante sur les fesses, Corinne lui interdit de parler sans autorisation sous menace de la frapper encore. J’étais ahuri par la scène : ma copine forte, indépendante au tempérament de feu et de folie jouait la soumise! Elle qui d’habitude considérait le sexe comme une égalité des sexes voire parfois une domination féminine sur la masculinité, se retrouvait à suivre une de ses amies en marchant tel un petit chien derrière sa maitresse. Corinne ouvrit le frigo, sortit la bouteille de lait qu’elle versa dans une tasse. Puis elle déposa la tasse par terre ordonnant à mon amie de laper. J’approchai pour mieux observer la situation burlesque, et me sentis rassuré en regardant ma girlfriend en train de se retenir de rire. Elle buvait en utilisant la langue, accélérant le rythme pour finir plus vite. Elle n’eut pas le temps de finir que la jeune femme blonde renversa le reste de lait avec son pied l’obligeant à nettoyer le sol et sa chaussure mouillée. J’intervins mais n’eus pas le temps prononcer un mot que Corinne me dévisagea étrangement avec un air angélique demandant : « Tu veux qu’elle soit plus docile, non ? Alors laisse-moi faire. » Je restai pantois, je n’avais rien demandé et finalement, G. me rassura précisant qu’elles jouaient. Jeux que j’espérais ne pas être dangereux. Après avoir fini, Corinne tira les cheveux de mon amie toujours sur les genoux pour la conduire dans la chambre. Elle insista pour que je les suive.
L’amie de mon amie s’assit sur le lit, décroisant ses jambes, elle commençait à déboutonner sa robe jusqu’au nombril. Puis, elle s’allongea, écartant les cuisses exhibant un sexe rasé à la peau rose. Elle réclama de G. qu’elle lèche sous mes yeux. Je me retins d’intervenir, sentant tout à coup l’affaire intéressante. Ma copine exécuta l’ordre, s’amusant aussi à utiliser les doigts pour faire jouir Corinne qui commençait à caresser le haut de son corps. Je regardai ma colocataire, sa façon de s’y prendre, je me surpris à aimer la voir faire mais aussi à apprendre pour plus tard. Une sensation touchant le bas-ventre commençait à gonfler, je rougissais à chaque gémissement de la blonde. Alors, G. monta sur le lit et sans ordre, elle s’agenouilla au-dessus de Corinne afin d’avoir sa tête  entre ses cuisses tout en offrant à ma vue sa croupe rebondie. Elle reprit le cunnilingus laissant en même temps les doigts humides de Corinne la farfouiller. Elles jouaient se titillant le clitoris, se léchant, suçant parfois, elles geignaient exprimant des soupirs râleurs qui éveillaient de plus en plus mon désir. J’approchai pour mieux admirer le sexe de mon amoureuse : Corinne avait levé la tête et gouttaient les lèvres protectrices de mon amie. Elle parcourait de part en part allant jusqu’à enfoncer deux doigts dans ses orifices. Je profitai du spectacle, retenant ma salive et attendant, hésitant à me joindre à elles quand Corinne demanda d’une voix langoureuse de me déshabiller.
Elle regarda mon corps nu critiquant gentiment mes poignées d’amour et mon manque de tablette de chocolat, Puis voyant que j’étais prêt, elle me demanda de pénétrer G. sous son nez. J’enfilai doucement mon amie l’obligeant à crier un petit râle. Corinne tapa sur sa fesse dans le but de lui faire reprendre son broute-minou. Je m’enfonçai en elle, caressant son dos et ses hanches, loin d’être perturbé par la présence de sa copine dont je sentais les mains effleurer nos deux sexes unis, elle malaxait parfois de testicules. Soudain, après quelques va-et-vient, Corinne me demanda de sortir. Elle prit ma verge et l’avala goulument à ma grande surprise. Ainsi j’avais la confirmation qu’elle était bi. Puis, elle dirigea ma bite dans la chatte de mon amie afin que je la pénètre. Cela dura plusieurs minutes durant lesquelles j’alternai entre le sexe de mon amie et la bouche de la belle Corinne.
La fille demanda de me retenir, elle ne voulait pas que je jouisse. Elle se leva pour se positionner face à G. lui ordonnant de continuer à bouffer sa chatte mais elle m’étonna quand elle lui retint tout à coup la tête sur le matelas et me dit : « Maintenant, tu vas l’enculer ! ». G. soupira de stress, je ne réagis pas de suite. Elle répéta son ordre pendant qu’elle humidifiait ses doigts pour les enfoncer dans l’anus de ma copine. Je restai immobile, je me sentais con avec le sexe en érection à regarder la jeune femme en train d’élargir le fondement de G., Je sentais dans ses propos un certain vice. « Tu aimes bien qu’on t’encules ? » dit-elle. « Oui, répondit G. oui maitresse ! ». J’étais à la fois ébahi et attiré par cette situation. Seulement, ne voulant pas forcer ma copine, Corinne prit l’initiative. Elle attrapa mon sexe et enfonça le gland dans l’orifice dilatée par ses soins. J’entendis ma girlfriend crier et souffler comme si elle cherchait sa respiration, comme si elle entrait dans un bain brulant. Elle tenait les draps, se mordant les lèvres tandis que sa dominatrice écartait ses fesses pour faire céder le sphincter. Je restai en elle, me sentant compressé par le trou plus serré que son vagin, j’attendais écoutant les recommandations de Corinne. Puis, une fois ma copine détendue, je limai lentement pour ne pas la blesser. Je ne savais que dire des remarques douteuses de la jeune femme genre : « Ne la sort pas ou tu risques d’être déçue si elle a de la merde au cul» ou encore quand elle me dit : « Tu ne savais pas qu’elle était une vraie petite enculée ? »
J’avançai et reculai dans les entrailles de mon amie qui aidée par son ex, se frottait le clitoris. Elle gémit terriblement comme je ne l’avais jamais entendue. Je continuai accélérant le rythme en sentant que son anus ne résistait plus et surtout avec l’envie d’éjaculer. Au moment de jouir, je me blottis contre son dos, laissant mes hanches pilonner à chaque envoie de sperme dans le condom. Je me retins de crier comme un goret laissant échapper quelques soupirs. Puis, j’embrassai l’épaule de ma compagne pendant que Corinne s’approcha et vint participer à nos échanges de baisers comme pour célébrer un événement unique.
Nous primes chacun notre tour une douche et mangeâmes à la maison. Ce soir-là, j’appris à connaitre Corinne, elle est sympa, très intéressante malgré ses apparences timides et vertueuses.
Alex@r60 – octobre 2019
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Slow Burn, BatB fic, StanFou, chap 3
Titre : Slow burn
Auteur : Yoda-Ben2
Fandom : BatB 2017
Genre : Cucul avec de vrais bouts de fesses dedans, angst
Rating : R
Pairing : Stanley/LeFou, mentions de LeFou/Gaston et de Gaston/LeFou, tous deux en sens unique
LeFou était quasiment sûr d’être tranquille dans ce coin ensoleillé, où Gaston se rendait rarement. Il y avait du soleil, un muret pour s’asseoir, tout était propice à la concentration.
Mais il avait beau s’escrimer sur son livre, il n’y arrivait pas. Il avait acheté ce livre à un colporteur, prétextant un neveu à qui il voulait apprendre à lire, mais n’avait jamais osé demander d’aide. L’aide du maître d’école était inenvisageable ; il était un homme bourru et brutal qui usait avec abondance de la violence et de l’humiliation pour terroriser ses élèves. Le peu de temps qu’il avait passé en classe l’avait vite dissuadé d’aller le consulter. Le père Robert aurait sans doute été enchanté de l’aider, mais la honte de LeFou de ne toujours pas savoir ses lettres à l’âge adulte et le peu de temps libre que lui laissait Gaston ne lui avaient pas laissé le loisir de demander cette faveur.
L’image montrait clairement un arbre. Et même probablement un peuplier. Le mot en-dessous voulait sûrement dire « arbre ». Mais comment ? LeFou était dévoré de frustration. C’était à devenir fou ! Armé de la meilleure volonté du monde, et incapable d’apprendre à lire ! Le maître d’école avait raison, il n’était qu’un imbécile qui ne serait jamais propre à rien. Pas étonnant qu’il soit resté si peu de temps en classe…
- Étienne ? Bonjour !
LeFou leva les yeux de son livre et ne sut cacher son embarras en reconnaissant Stanley et Tom. Il cacha aussitôt son livre sur ses genoux.
- Que…. Que… Qu’est-ce que vous faites là ??
- C’est notre terrain d’entraînement, expliqua Tom, tenant un mannequin sous le bras. J’apprends l’escrime à Stanley.
- Qu’est-ce que tu lis ?
- Rien du tout ! Bafouilla LeFou.
- Tu te mets à la lecture à ton âge, c’est drôlement courageux, fit Tom en sortant son épée. Je n’y suis pas très doué moi-même, c’est ma femme qui fait notre courrier à la maison. Elle a été instruite chez les ursulines, précisa-t-il avec fierté. Allez Stanley, on commence l’échauffement !
- Je… Je vais vous laisser, fit LeFou, esquissant un mouvement pour partir.
- Non, reste ! Le pria Stanley. Tu as été à la guerre, tu pourras me dire quand je fais des erreurs de parade. Tom dit que c’est mon point faible.
LeFou accepta et assista à la leçon d’escrime. Il avait bien tenté de se replonger dans son livre, mais d’une, cela aurait été impoli, et de deux… Depuis leur dernière discussion, Stanley lui paraissait déployer des attraits qu’il ne lui avait jamais vus. Et le jeune homme qui enchaînait les passes, des gouttes de sueur serpentant le long de ses tempes, ses muscles déliés saillant sous les manches fortement retroussées, était devenu un spectacle singulièrement distrayant. Ce fut encore plus dur lorsque Stanley ôta son gilet et que ses abdominaux se laissaient entrevoir sous sa chemise.
Il suivit la leçon d’escrime, les yeux assis dessus son livre, les levant fréquemment pour regarder les combattants. Tom étant gaucher, il disposait d’un avantage sérieux qui mettait souvent à mal les défenses de son élève, qui en revanche était supérieur pour l’endurance et la précision. De temps à autre, Stanley se tournait vers lui, le regard interrogatif. LeFou commença, timidement d’abord, puis de façon plus assurée en se voyant approuvé par Tom, à émettre des suggestions pour mieux se placer, utiliser tel ou tel mouvement. LeFou avait surtout œuvré à la guerre comme infirmier, mais s’y connaissait tout de même un peu en art du combat. Ses conseils étaient aussitôt appliqués et Stanley le remerciait d’un sourire. Au bout d’une heure et demie, Tom finit par saluer les deux hommes et repartit. Stanley s’épongea le front avec son mouchoir avant de s’asseoir près d’Étienne.
- Ça avance ?
LeFou secoua la tête d’un air agacé.
- Je n’y arrive pas.
- Où est le problème ?
- Là ! Je sais que ces lettres sont censées vouloir dire « arbre », mais je ne sais pas pourquoi ! Je retrouve les lettres d’un mot à l’autre, mais comme je ne sais pas ce qu’elles veulent dire, je ne comprends pas.
Stanley jeta un œil au livre, réfléchit.
- Tu connais tes lettres ?
- Pas vraiment… Je suis resté très peu de temps à l’école et je n’ai pas fini l’alphabet en partant.
- Alors il faut commencer par là, dit Stanley. Regarde, au début d’arbre, c’est un a. Donne-moi des mots qui commencent par A.
- Heu… Anneau ?
Stanley hocha la tête.
- A… Anne-Marie ? Alléger ? Ami ?
- Exact ! Tu vois, tu connais le A. Ensuite, la deuxième lettre est un R. Des mots qui commencent par R ?
- Rond ? Russe ? Rire ?
- Très bien ! Ensuite, un B.
- Balle ? Bésicles ? Brune ?
- Tu prends vite le pli, tu vois ! Fit Stanley avec un large sourire. Encore un R, puis un E. Attention, le E se prononce de plusieurs façons différentes. Le plus souvent, c’est le même son qu’à la fin de « mangé ».
- École ? Émissaire ? Étienne ?…
- Voilà ! On va essayer avec toutes les lettres. Par contre, il y en a certaines où ce sera difficile de trouver des mots… W ou Y par exemple. Mais on va y arriver ! Je pense que si tu veux mieux apprendre à lire, il faudrait que tu apprennes à écrire en même temps. Écrire les lettres te poussera à mieux mémoriser.
LeFou baissa son livre.
- Oh, Stanley… Me mettre à apprendre à écrire à mon âge ?
- Il n’y a pas d’âge pour commencer. Tu as déjà de bonnes bases, et je peux t’aider. Je crois qu’il me reste un ou deux livres de classe qui traînent quelque part à la maison… Il te faut aussi de quoi écrire. Je t’apporterai ça demain, et on commencera à s’entraîner.
Étienne ne savait que dire.
- Je ne sais comment te remercier…
- Ce n’est rien, assura Stanley. Bon ! Attends-toi à travailler dur, parce que je serai intraitable !
Le lendemain, Stanley avait tenu parole. Il arriva avec une solide provision de papier, d’encre et de plumes. Il expliqua à Étienne comment tenir la plume, la tailler pour qu’elle écrive bien et à ne pas trop se barbouiller d’encre, puis lui enseigna, ce jour-là, les vingt-six lettres de l’alphabet. LeFou reçut des lignes de A, de B, de C, etc. à faire pour le lendemain. Stanley ne tarissait pas d’éloges et d’encouragements et LeFou, armé de sa meilleure volonté, fit des progrès considérables.
En une semaine, il épelait couramment.
Au bout du mois, il savait écrire des mots simples.
À l’entrée de la saison suivante, il lisait à livre ouvert, et écrivait des phrases complètes. Il s’entraînait avec soin dès qu’il avait du temps libre, faisait des lignes de lettres ou de mots pour habituer sa main. Après que LeFou eut passablement appris à écrire, Stanley lui enseigna les chiffres, à calculer de tête, additionner, soustraire, multiplier, etc. La bonne volonté de l’élève et l’enthousiasme du professeur finirent par offrir à LeFou l’instruction de base qui lui manquait. Gaston avait bien tenté de se moquer de cette fantaisie nouvelle à vouloir « devenir savant », mais LeFou avait tenu bon. Durant ces classes privées, LeFou avait pu rester auprès de Stanley. Il lui avait consacré quasiment tout son temps libre, et il fallait avouer que le jeune homme avait des qualités de pédagogue assez surprenantes. Patient, plein de ressources, il savait toujours comment susciter la réflexion qui apporterait la solution au problème. Le tout était facilité par le fait que Stanley paraissait plus détendu depuis qu’il lui avait avoué ce qu’il ressentait. L’admiration et la gratitude envers son professeur avaient encore fait évoluer le regard de LeFou envers Stanley, mais celui-ci n’était jamais équivoque. C’était à peine s’ils s’effleuraient pendant les leçons. Aucune de ses phrases n’était à double sens. Seuls ses yeux, parfois, laissaient transparaître un sentiment fugace, vite réprimé.
Ils n’avaient plus parlé des sentiments de Stanley depuis et ce dernier n’y faisait jamais allusion. Il se contentait de fournir à LeFou l’instruction qu’il lui avait promise, sans jamais profiter de la situation. Aux nombreuses fois où LeFou lui avait demandé ce qu’il désirait en échange, Stanley répondait qu’il n’avait besoin de rien.
Comme le destin est souvent fâcheux, c’est lors de cette période où Stanley était d’une correction exemplaire, que les premiers ragots commencèrent à fuser.
LeFou allait régulièrement au marché pour y faire ses courses, et un jour, près du lavoir, il entendit la vieille Clothilde parler avec la veuve du tonnelier :
- Vous avez vu que le petit Laurent est encore sorti de chez LeFou avant-hier ?
- J’en ai déjà parlé à la modiste, elle me soutient qu’il l’aide à faire son courrier… M’est avis que c’est d’un autre genre de devoirs qu’il s’agit !
LeFou était dissimulé derrière l’étal de la confiturière, qui se protégeait des courants d’air par un paravent ; il ne bougea pas et tendit l’oreille.
- Je savais que ce LeFou pratiquait probablement le vice italien, il va sans doute contaminer cet enfant avec ses pratiques déviantes !
- Je ne vous le fais pas dire ! C’est bien parce que tout le monde craint Gaston qu’on ne lui a pas encore demandé de comptes… Et il vient à l’office tous les dimanches, encore ! Salir les cantiques avec cette bouche qui a fait je ne sais quelle abomination juste avant !
- Rhoooo, Clothilde, voulez-vous vous taire ! C’est bien sale, ce que vous dites !
Des gloussements.
- Enfin, ce petit Laurent, ça ne m’étonne pas qu’il ait ce genre d’inclinations, en même temps. Vous avez vu les couleurs qu’il porte ? Du rose ! Pour un homme !
- Quand je pense à combien sa pauvre mère a prié pour avoir un autre enfant, et c’est un comme ça qui lui vient.. Il y a des familles vraiment maudites…
LeFou avait pâli de colère. Ces vieilles biques osaient s’attaquer à Stanley ! Elles ne perdaient rien pour attendre. Il sortit de sa cachette et apostropha les deux femmes :
- Bien le bonjour, mesdames, il me semble que vous parliez de moi…
Les deux vieilles rougirent en le voyant arriver.
- Oh ! Bonjour LeFou, comment vas-tu mon garçon ?…
- Comment je vais ? Il me semble que c’est le cadet de vos soucis. Cela dit, puisque les rumeurs commencent à battre le pavé du village grâce à vos soins vigilants, je tiens à rétablir la vérité : Stanley Laurent a eu l’amabilité de bien vouloir m’apprendre à lire et écrire, annonça LeFou. Les fois où, au lieu de vous mêler de vos affaires, vous avez soigneusement surveillé les allées et venues de ma maison, il venait chez moi m’apprendre les lettres, et mille fois mieux que votre âne bâté de frère n’est parvenu à faire, madame, dit-il d’un ton glacial à Clothilde.
Elle était la sœur cadette du maître d’école.
- Je reconnais que je suis d’un âge relativement avancé pour recevoir ce genre d’instruction, mais Stanley a déployé plus de patience, plus d’amabilité et d’intelligence pour venir en aide à son prochain ces derniers mois, que toutes vos personnes en une vie entière. Je puis vous montrer ma bonne foi en exposant mes cahiers où j’ai appris à tracer les lettres si vous avez besoin d’une preuve, mais par pitié, si toutefois vous savez encore ce que ce mot veut dire, arrêtez de cultiver votre goût du sordide en répandant ce genre d’horreurs sur des gens qui n’essaient que de faire le bien autour d’eux. Je ne vous souhaite pas la bonne journée, mesdames, conclut LeFou en repartant chez lui d’un air digne.
Quelques témoins avaient entendu la scène. La confiturière regarda les deux vieilles d’un air goguenard en murmurant « Et pan ! » sous cape.
Dick faisait le marché et assista à la scène. Il trotta aussi vite que le permettait la courtoisie pour rattraper LeFou.
- LeFou !
- Oui ?.. Oh, bonjour Dick.
- J’ai entendu ce qui s’est passé. Ça va ?
- Oh, ce ne sont pas deux vieilles biques en mal de médisances qui vont me faire peur… Mais je suis inquiet pour Stanley. Je ne veux pas que ces ordures l’atteignent. Je disais vrai quand j’ai parlé des leçons d’écriture qu’il m’a données !
Dick était un peu perplexe.
- Attends… Tu ne mentais pas ?
Pour toute réponse, LeFou prit un bâton et écrivit le nom et le prénom de Dick dans la poussière du chemin. Le drapier était stupéfait.
- Alors c’était vrai ?
- Bien sûr que c’était vrai ! Lança LeFou, vexé. Stanley a mis ces derniers mois à contribution pour m’apprendre à lire et écrire, c’est la stricte vérité !
Dick l’attira dans un coin un peu isolé.
- Mais… Alors… Toi et mon frère… Vous n’avez pas ?…
- Non, nous « n’avons pas ». Stanley s’est parfaitement conduit et toutes les fois où il est venu chez moi, ne s’est préoccupé que de mon instruction. Un parfait gentilhomme ! Écoute. Je préfère être clair, Stanley n’a jamais eu le moindre geste déplacé à mon endroit, pas plus que moi au sien.
Dick avait l’air affreusement déçu. Sa moue n’échappa pas à LeFou.
- Mais à ce rythme, vous ne serez ensemble que pour votre centième anniversaire !
LeFou écarquilla les yeux devant l’énormité que venait de proférer le marchand drapier.
- Je ne comprends pas, fit Dick d’un air inquiet. Ça n’a pas marché entre vous ? Vous vous êtes disputés ?
- Hein ?? Mais… Mais non !
- Pourtant, quand il est entré chez toi, l’autre soir…
- Nous avons simplement discuté.
- Il s’est dégonflé ?
- Non, bien au contraire. Dick, ton frère est un homme remarquable. Avec plus de cœur et de sagesse à vingt ans que bien des hommes à cinquante. Il m’a expliqué ce qu’il ressentait pour moi. Et ne m’a rien imposé. Il m’a enfin permis de savoir lire et écrire sans rien me demander en échange. Mais… Toi, tu voudrais que ton frère et moi, nous nous mettions ensemble ?
- Bien sûr ! S’il t’a choisi, ce n’est certainement pas par hasard !
- Et le fait que je sois un homme…
- Ne fait aucune différence pour nous. Stanley l’a enfin annoncé à la famille. Nous nous en doutions, évidemment, mais nous sommes fiers de lui d’avoir eu le courage de le dire.
LeFou eut un sourire, vite réprimé.
- Je crains pour lui maintenant. Le reste du village n’aura pas votre ouverture d’esprit. Les deux commères ne seront pas longues avant de diffuser leur venin…
- Elles ont déjà été discréditées par les bonnes âmes qui les ont entendues. Tu peux fournir les preuves de ta bonne volonté…
- Mais si j’entame une relation avec Stanley, je le mettrai définitivement en danger, murmura LeFou, la tête basse.
Le destin était injuste. Au fil des mois passés auprès de son professeur, LeFou avait senti grandir en lui des sentiments de plus en plus forts, tissés de gratitude, d’admiration, d’attachement et de désir mêlés. Petit à petit, il avait découvert un autre monde qui ne tournait pas autour de Gaston et qui ne consistait plus à travailler avec acharnement pour obtenir quelques miettes d’attention. Cependant, c’était sa position de lieutenant de Gaston qui le rendait intouchable. Stanley était un ami de Gaston, certes, mais pas assez proche pour être protégé lui aussi. Et cela, LeFou n’en était que trop conscient.
Dick lui prit les épaules.
- LeFou. Stanley t’attend depuis des années. Je ne suis pas objectif parce que c’est mon frère, mais c’est quelqu’un de bien. Si tu éprouves quelque chose pour lui, je t’en prie, ne le fais plus attendre… Si ce n’est pas le cas, rends-lui sa liberté de façon claire et nette. Stanley ne t’en voudra pas, ou du moins, pas trop longtemps. Il est moins nerveux depuis qu’il nous a expliqué qu’il préférait les hommes, mais il n’est pas heureux. Je sais que votre relation ne sera pas comme les autres, mais vous pourrez toujours compter sur Tom et moi, et sur toute la famille. Et probablement sur Gaston aussi !
LeFou était ému. Il hocha la tête. Dick lui adressa un petit sourire.
- Je sais que je me mêle de ce qui ne me regarde pas, et que Stanley m’en voudra sans doute de fouiner dans ses affaires de cœur, mais je ne veux que son bien ! Tu y réfléchiras ?
- J’y réfléchirai, promit LeFou.
OoO
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littleplume-story · 5 years
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Apprends-moi les chatouilles - Tickle Naminé
Ventus se tripotait les mains tout en regardant Naminé qui préparait le thé dans la vaste cuisine du château du Jardin radieux. La jolie blonde s’était vu offrir une chambre et un foyer par Ansem le sage. Ce dernier souhaitait se racheter de son injustice et la façon dont il avait traité Naminé par le passé. Désormais, il considérait la jeune fille comme son enfant, au même titre qu’Ienzo, et il lui prodiguait une éducation convenable et une surprotection. Ventus en était conscient, ce pourquoi il hésitait tant à devenir plus entreprenant avec la jeune fille qui la fascinait.
 Il l’avait rencontrée lors de leur sortie à la plage sur les Îles du destin, alors qu’elle venait à peine de revenir dans ce monde grâce à un réceptacle. Riku lui avait expliqué ses origines. Simili de Kairi et de Sora, elle avait passé une grande partie de sa vie prisonnière. Entre les mains de leurs anciens ennemis ou dans le coeur de son originale, elle était dorénavant bien vivante, bien présente, bien humaine, et elle avait directement frappé Ventus. Charmé par son visage de poupée, sa grâce naturelle, sa douceur, ses talents d’artiste, il la trouvait absolument fabuleuse. Il voulait mieux la connaître, c’était plus fort que lui. Après tout, ses chers amis Terra et Aqua lui avaient dit qu’il fallait écouter son cœur.
 Au culot, il s’était présenté au palais pour demander une visite. Elle avait été étonnée au début. Sa ressemblance avec Roxas la mettait mal l’aise. Elle se trompait souvent en l’appelant et elle ne savait pas trop de quoi lui parler. Loin d’être vexé, Ventus alimentait la conversation en lui posant des questions, en lui contant ses propres aventures. Il trouvait sa timidité et sa réserve craquantes. Progressivement, leurs échanges étaient devenus plus naturels. Plus il la côtoyait, plus Ventus la trouvait irrésistible. Il était particulièrement charmé par ses rires légers et délicieux. Ce rire qui faisait battre son cœur. Ce rire qui faisait vibrer sa peau. Ce rire qui lui procurait une sensation inédite et exquise dans son jeune corps. Ventus était devenu addict à ce rire.
 Fort heureusement pour lui, Naminé était une personne joviale qui s’esclaffait à la moindre de ses blagues. Elle était juste simple et heureuse de vivre. Mais Ventus n’était jamais rassasié. Il ne s’expliquait pas cette sensation. Cela l’obsédait tellement qu’il en avait parlé à son meilleur ami Terra. Lui-même vivant une situation similaire avec son autre amie Aqua, il l’avait persuadé qu’il tombait juste amoureux. C’était possible, car le blond pensait de plus en plus à elle. Il écourtait le temps entre deux rencontres. Même si ça ne plaisait pas au vieil Ansem, il avait commencé à l’emmener sortir en dehors du palais, et même dans d’autres mondes à l’occasion de festivités, ou juste pour visiter et explorer les autres contrées. Récemment, les deux adolescents avaient commencé à se tenir la main, à s’embrasser sur la joue. Ils avançaient à un rythme afreusement lent mais Ventus s’en accommodait, ne souhaitant pas brusquer la demoiselle qui apprenait également à vivre. Mais il crevait d’envie de l’embrasser véritablement, et même de commencer à la toucher, se montrer plus proche d’elle, plus tactile. Comme des petits-amis, et pas simplement des copains.
 − Cela te dit que nous buvions notre thé dans ma chambre ? proposa Naminé.
− Euh, oui bien sûr. Mais pourquoi ?
− J’ai juste envie que nous soyons tranquilles.
 Ventus n’en revenait pas. Habituellement timide, Naminé ne prenait que très rarement les devants. Il ne devait pas espérer trop de choses.
 − J’aimerais que tu me parles encore des habitudes des humains. Tu vois, je suis née comme une coquille vide, sans réelle connaissance de la nature humaine. J’ai appris en visualisant les souvenirs de Sora, en côtoyant des personnes, mais je ne me sens pas encore complètement comme eux. Maître Ansem est très gentil. J’ai encore du mal à me dire que lui et Diz sont la même personne. Mais s’il remplit ma tête de culture, il ne m’apprend rien de la vie.
− Et bien, que veux-tu savoir ?
− Hum, comment deux personnes très proches passent du bon temps ?
− Qu’entends-tu par "deux personnes très proches" ?
− Comme nous. Nous sommes un peu comme tes amis Terra et Aqua. Kairi m’a prêtée des livres traitant sur le sujet.
 Ventus allait exploser. Naminé était juste en train de lui faire une déclaration. Tout le monde savait depuis quelque temps que ses deux amis étaient en couple. Franchement, il ne s’attendait à ce que ce soit elle qui prenne l’initiative. Peut-être l’avait-il trop épurée ? Quoiqu’il en soit, il n’avait pas l’intention de laisser passer cette chance. La situation le stressait, et Naminé n’en menait pas large non plus. Comment faire pour apaiser l’ambiance ? Comment Terra et Aqua avaient-ils fait déjà ?
 Soudain, Ventus se souvint de cette bataille de chatouilles qu’ils avaient partagée tous les trois. Ou plutôt, lui et Terra s’-étaient ligués contre Aqua pour la chatouiller, forcer son rire, apaiser ses tensions, chasser ses ténèbres. Non seulement Ventus avait adoré endosser ce rôle de petit scélérat, mais il avait bien remarqué combien les rires d’Aqua avaient enflammé Terra. Par la suite, Aqua s’était montrée bien plus détendue. Elle avait commencé à répondre aux tentatives d’approche de Terra et il n’avait plus fallu longtemps pour que ces deux là gazouillent ensemble. Pourrait-il tenter la même chose avec Naminé ? Déjà, connaissait-elle les chatouilles ?
 − Et bien, on pourait faire un petit jeu tous les deux, suggéra Ventus. Si je te faisais quelques chatouilles ?
− Des chatouilles ?
− Tu ne connais pas ?
− Jamais entendu parler.
− C’est une forme d’échange par le toucher. Et…
− Fais-le, ce sera plus simple que d’expliquer.
− Euh, tu es sûre ?
− J’en ai marre des théories. Vas-y, dis-moi ce que je dois faire.
− Tu ne veux pas au moins que je te dise ce qui va se passer ?
− J’aime l’idée de découvrir la surprise. C’est angoissant et stimulant à la fois.
 Ventus chauffait, cette fille la rendait dingue. Il pria intérieurement pour qu’elle aime ce qu’il s’apprêtait à lui faire.
 − D’accord. Assieds-toi sur le lit et mets tes mains derrière la tête. Je vais devoir te toucher un peu. Si c’est trop désagréable pour toi, dis-le-moi tout de suite.
− Désagréable, venant de toi ? Ça m’étonnerait.
− Si tu le prends ainsi, faisons un marché. Tu vas devoir rester assise bien droite et les mains derrière la tête pendant tout le temps où je te chatouille. Si tu perds, tu auras des représailles.
− Hihi, tu m’intrigues. Je me demande ce que tu me réserves.
− Attention, je commence. Ne bouge plus.
 Ventus se positionna derrière elle. Fasciné, ravi, euphorique, il ne savait même pas par où commencer. D’abord, il piqua juste une fois les deux côtés de la blonde qui sursauta. La seconde fois, elle tressaillit encore et commença à pouffer.
 − Visiblement, tu les crains. Je sens que je vais bien m’amuser.
− Tu me fais peur. Qu’est-ce que tu me réser… Oh… Aaaaah… Hihihihihihihihihiihihhihihi.
− Garde la position.
− Hihihihihihihihihihihihihihihi.
 Ventus lui chatouillait les côtés, très superficiellement de haut en bas, bifurquant sur les côtes, passant très près de sa poitrine. Le chatouilleur avait l’impression de la frôler lorsque Naminé remuait son buste. Ses bras restaient soudés derrière sa tête, mais elle ne pouvait s’empêcher de remuer.
 − Hahahahahahahahahahahaha. Veeeeeeeeeen Hihihihihihihihihihihi.
− Alors, comment tu trouves ?
− Hihihihihihihihihihihihihihihihihi.
− Bon d’accord, je te laisse une pause.
− C’est étrange. Pas désagréable cependant, mais je n’arrive pas à m’empêcher de rire.
− C’est normal que tu ries. J’adore t’entendre.
− C’est vrai ? Alors continue, sourit la blonde en se repositionnant.
− Naminé, j’ai été gentil là. Tu peux avoir des zones bien plus sensibles. J’ai très envie de les découvrir.
− Moi aussi, sourit-elle encore.
 La timidité l’empêchait de parler, mais elle aimait partager des moments avec le jeune garçon. Le sentir la toucher l’émoustillait plus qu’elle ne l’aurait pensé. Décidément, Ventus était peut-être le sosie de Roxas, mais ils avaient des personnalités totalement opposées. Elle appréciait beaucoup Roxas, mais elle se sentait plus à l’aise avec le jovial et joueur Ventus. A vrai dire, il semblait ouvrir son cœur tout comme le soleil fait éclore une fleur. Naminé voulait avoir plus de contact avec lui.
 − Il se peut que ça devienne insupportable. Promets-moi de me le signaler si c’est le cas.
− Promis.
− Ça veut donc dire que je continue tant que tu ne me dis pas d’arrêter.
− D’accord.
 Elle était persuadée qu’elle profiterait de chaque seconde.
 − Ferme les yeux, suggéra Ventus.
− Pourquoi ?
− C’est plus intense si tu ne peux pas anticiper où vont venir les chatouilles.
 Elle obéit sans réfléchir. Pour le moment, il n’avait fait que la chatouiller sur les côtes et les flancs. Quels autres endroits pouvaient la faire réagir de la sorte ? Dans son dos, Ventus fit glisser ses doigts le long de sa colonne vertébrale. Elle frissonna, réceptive à cette douce et agréable caresse, mais ne se mit pas à rire pour autant. Puis, les doigts repassèrent sur ses flancs où elle se cambra d’instinct.
 − Hihihihihihihihihihihihihihihihihi, je ne peux pas m’empêcher de riiiiiiiiire. Hahahahahahahahahahahahaha.
− Tu as un rire bien mignon. Ça ne doit pas tant chatouiller que ça.
− Hihihihihihihihihihihihihihihihihi siiiiiiiii hihihihihihihi.
− Ça chatouille ?
− Ouiiiiiii, ça chatouille.
− Ok, donc ça chatouille sur les côtés, et là ?
 Il remonta jusque sous ses bras, et là Naminé se replia complètement sur elle-même dans un cri.
 − Aaaaarh, c’était plus fort. Désolée, je me repositionne.
− On peut arrêter si tu veux.
− Non vas-y. J’ai été surprise. Je ne pensais pas que ça chatouillerait autant ici.
− Les aisselles sont souvent l’une des zones les plus sensibles du corps. Tu me laisses réessayer ?
− Oui, vas-y.
 Ventus reprit ses gentilles chatouilles sur les côtés, arrachant à Naminé ce petit rire aigüe qui le rendait euphorique. Exactement comme il l’imaginait. On aurait dit une fée. Puis il remonta à nouveau sous ses aisselles et les rires augmentèrent de plusieurs octaves. Les épaules de Naminé tremblaient mais elle ne lâcha pas la position.
 − HAHAHAHAHAHAHAHAHAHA
− Ça te chatouille là ?
− HAHAHAHAHAHAHA OUIIIIIII HIHIHIHIHIHIHIHIHI.
− Plutôt doux, ou plutôt fort ?
− FOOOOOOORT HAHAHAHAHAHAHAHAHAHA.
− Guili guili guili, ma petite Namin�� chatouilleuse.
− HAHAHAHAHAHA C’EST… HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA. C’EST… HAHAHAHAHAHAHA.
− Guili guili… Quoi ? Qu’est-ce que tu essaies de me dire ? Guili Guili Guili.
− HAHAHAHAHAHAHAHA HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA.
 Naminé remua le buste, tapa ses pieds par terre, sautilla sur le lit, rien ne diminuait la sensation électrique sous ses bras. Elle ne saurait expliquer ce ressenti. D’un côté, ses fous rire l’empêchaient de respirer correctement et lui donnaient des crampes, mais c’était amusant et libérateur de rire de la sorte. Elle n’était probablement pas habituée, d’où cet inconfort. Mais le fait que ce soit Ventus qui lui procure ces stimuli, alors son cerveau lui disait qu’elle n’avait rien à craindre, juste à apprécier ces sensations.
 − HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA.
− Tu bouges beaucoup, ça doit vraiment te chatouiller. Guili guili. Tu ne vas pas résister, Guili Guili. Tu veux te replier sur toi-même ?
 Non, elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas rompre ce contact, mais elle ne résista pas. Les chatouilles aux aisselles étaient vraiment trop intenses, et la drôle de formule que lui chuchotait Ventus semblait les renforcer. C’était à n’y rien comprendre. Oubliant les menaces de son ami, elle se replia sur elle-même sans cesser de glousser.
 − Hahahahahahahaha, c’est trop fort.
− Ça va ? demanda-t’il un peu inquiet.
− Oui, j’ai bien aimé. Mais c’était plus fort sous les bras, et c’est encore pire quand tu dis.. Qu’est-ce que c’était déjà ? Guili ?
− Oui, c’est le mot familier et enfantin pour designer les chatouilles. Pour des raisons que j’ignore, ça augmente un peu la sensation du chatouillé. Et puis ça m’amuse aussi, un peu.
− Oh, alors il n’y a pas de problème.
− Tu es très sensible sous les bras. Je t’épargne ici pour le moment.
− Tu peux continuer si tu veux. C’est sympa les chatouilles.
− Je vais essayer ailleurs. Euh… Est-ce que tu pourrais t’allonger sur le dos ? Je… Je voudrais essayer sur le ventre. Enfin si tu veux bien.
 Ventus rougissait, embarrassé d’émettre une telle demande. Naminé sourit. Il n’existait décidément pas de garçon plus gentil et respectueux que lui. Quoiqu’il arrive, elle sait qu’il ne lui fera pas de mal. Et elle s’amusait réellement et passait un bon moment. Elle n’arrivait pas à savoir si c’était agréable ou non. Selon la façon dont Ventus agitait ses doigts, ou encore les zones qu’il lui titillait, c’était différent. Son corps essayait d’y échapper, mais pas complètement non plus car elle se laissait faire. Elle se demandait jusqu’à quelle limite elle pouvait en supporter. Naminé avait une courte vie et elle apprenait tout juste à découvrir ses propres forces.
 Elle répondit à sa demande, s’allongea sur le lit et repositionna ses bras derrière sa tête.
 − Tu me laisserais m’asseoir sur tes hanches ?
 Elle hocha la tête et Ventus vint se positionner au dessus d’elle sans faire peser son poids. En revanche, ses genoux et ses cuisses se resserrent autour de ses hanches. Cette proximité la fit rougir à son tour. Elle ne connaissait pas encore grand-chose à la vie, mais elle connaissait la position à califourchon utilisée par les amoureux dans ses livres.
 − Ça va ? Je ne suis pas trop lourd ?
− Non, c’est bon.
− Je me mets comme ça pour t’empêcher de trop bouger. Ça fait partie du jeu aussi. Tu seras tentée de t’échapper, mais je te retiendrai et je te chatouillerai jusqu’à ce que tu t’épuises.
− Ne me sous-estime pas, répliqua-t ’elle confiante avec un sourire.
 Ventus ne lui connaissait pas cette expression espiègle. Aurait-il activé un mécanisme chez elle ? Il découvrait une nouvelle Naminé, différente de la jeune demoiselle pure qu’il n’osait souiller. En quelques minutes, elle semblait avoir pris en maturité, abandonnant son air juvénile pour une expression plus mature, la faisant ressembler à une femme prête à en découdre, à lui résister. Et Ventus avait subitement moins de scrupule à la torturer. Son sourire se décupla. Il était heureux d’être là avec elle.
 Il ne résistait pas à ce sourire malicieux qu’il voulait lui faire ravaler. Il avait encore plus envie de la chatouiller, de haut en bas, découvrir ses points faibles, l’entendre rire, supplier, la voir remuer sa menue poitrine. Bientôt, elle ne ferait plus la fière.
 − Attention, si tu me provoques, je peux me montrer très diabolique, prévint-il en piquant ses côtés.
− Essaie donc… Hiiiii
 Naminé eut un sursaut tout en pouffant chaque fois que les index de Ventus venaient taquiner sa peau. Elle se cambrait au moindre contact, semblant plus réceptive tandis qu’elle écoutait les menaces de son ami.
 − J’ai déjà trouvé quelques points sensibles, dit-il en pointant ses aisselles, la faisant couiner. J’ai bien l’intention de continuer. Je dois encore essayer là, là, et encore là.
− Hmff Hihihihihihihihihihi.
− Ça chatouille, on dirait. Pourtant je n’ai encore rien commencé.
− Hihihihihihihihihihihihihihihihihihihihihi.
 Naminé finit par rire. Les piques de Ventus sur le haut de son corps se répétaient encore et encore, à divers endroits et à un rythme de plus en plus rapide. De son cou jusqu’au bas de son ventre, les aisselles, les côtés, les flanc, l’estomac, partout elle semblait chatouilleuse.
 − Ici, ici, et ici ?
− Hihihihihihihihihihihihihihihi
− C’est qui la plus chatouilleuse ?
− Hihihihihihihihi… Quoi ?
− Tu es censée répondre aux questions.
− Pourquoi… Hahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahaha. Oh Veeeeeeeen. Hahahahahahahahahahahahahahahaha.
 Cette fois, Ventus avait arrêté tous ses doigts sur son ventre. Il la chatouillait sans la ménager sur toute la surface. Il se souvenait que c’était le point faible d’Aqua. Son amie était très chatouilleuse et il avait pris un réel plaisir à forcer son rire, à jouer avec ses nerfs, même s’il en avait payé le prix ensuite. C’était Terra qui l’avait enrôlé dans ce rôle, et il s’était découvert un véritable fétichisme. C’était amusant avec Aqua, mais avec Naminé, il y avait quelque chose en plus.
 − Ça te chatouilles pas mal sur le ventre aussi. J’adore chatouilles au ventre. Guili guili. Et toi, tu aimes lorsque je te chatouille sur le ventre ?
− Hahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahaha.
− Réponds ou j’accélère.
− Hahahahahahahahahaha Nooooooon Hahahahahahahahahahahahahahaha. Pas plus viiiiiiite hihihihihihihihihihihihihihihihihi.
− Alors réponds. C’est où que tu crains le plus ?
− Hahahahahahahahahahahaha ssssss hahahahahahahahahahahahahahahahaha sous Hahahahahahahahahahahahahahahaha.
 Naminé n’arrivait pas à parler tandis que les doigts de Ventus continuaient de caresser superficiellement tout son ventre. Comment des touchers aussi légers pouvaient-ils la faire réagir de la sorte ? Elle ne contrôlait plus rien, elle riait simplement. Son duvet se hérissait, ses bras soudés derrière sa tête tremblaient. Ventus n’avait cessé pas de la chatouiller depuis plusieurs minutes. Elle n’en pouvait plus. Une fois de plus, elle se recroquevilla sur elle-même sans cesser de rire.
 − Hahahahahahahahahahahaha Non arrête Hihihihihihihi. Je tiens plus.
− Tu craques déjà ? Mais je n’ai pas encore terminé. Et puis tu ne m’as pas répondu. Dis-moi, où est-ce que tu crains le plus ?
 Même repliée sur elle-même, Naminé sentit des petits pincements sur ses côtés. Elle rit à nouveau en tentant de se protéger, mais Ventus continuait de taquiner ses côtés sur chaque minuscule zone où il avait accès, remontant progressivement vers les aisselles. En sentant cela, Naminé resserra davantage ses bras.
 − Ça te chatouille beaucoup sous les bras, n’est-ce pas ? Laisse-moi réessayer.
− Non, ça chatouillait trop.
− Tu ne me laisses donc pas le choix.
 En quelques secondes, Naminé était de nouveau sur le dos, les deux bras au-dessus de sa tête, retenus par Ventus qui avait agrandi son sourire narquois.
 − Puisque tu ne veux pas répondre, je vais vérifier par moi-même que c’est là que tu crains le plus.
 Naminé frissonna lorsqu’elle vit la main libre de Ventus s’agiter au-dessus de l’une de ses aisselles. Plus il s’approchait, plus elle redoutait la sensation. Elle voulut baisser les bras, bouger le buste, les hanches, mais le blond la retenait bien, bien plus fort qu’il n’y paraissait. Se savoir liée augmentait son appréhension. Elle allait se faire chatouiller et elle ne pourrait pas bouger, pas se recroqueviller si ça devenait trop insupportable. Elle avait surtout remarqué que son rire l’empêchait de s’exprimer. Elle était prise au piège. Elle allait subir, rire, rire, et rire encore, son aisselle impitoyablement chatouillée.
 − Non, pitié, supplia-t ’elle alors qu’il n’avait encore rien commencé. Je crains trop sous les bras. Ça chatouille trop ici. Pitié, ne me chatouille pas là.
− Ah, enfin tu réponds. Mais je pense que je vais devoir vérifier que tu ne mens pas, vu que tu semblais certaine de résister.
− Nooooon HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA VEEEEEEEEEEN HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA. JE CRAINS, JE CRAINS SOUS LES BRAAAAAAS. HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA Oh ça me chatouiiiiiiiiille HIHIHIHIHIHIHIHIHIHIHIHI. C’est trop fooooooooort HAHAHAHAHAHAHAHAHA.
− Tu es vraiment chatouilleuse ici, et tu te tortilles dans tous les sens. Ça doit être insupportable. Tu veux que j’arrête ? demanda-t’il sans cesser de taquiner ses aisselles, alternant de l’une à l’autre.
− HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA NOOOOOON. HAHAHAHAHAHA. JE NE CEDERAI PAAAAAAAAAS.
− Ah vraiment ? On va voir combien de temps tu vas tenir alors. Guili guili guili.
 C’était intense, Naminé ne pouvait d’empêcher de rire et de remuer. Sa raison lui hurlait de se débattre et de s’enfuir, mais autre chose la retenait. Elle n’avait pas tellement envie que ça s’arrête.
 Quelque chose venait de changer. Les touchers de Ventus s’étaient transformés en décharge, électrisant son jeune corps jusqu’à ses extrémités et son bas-ventre vibrait. C’était nouveau, inattendu et stupéfiant. Agréable n’était pas un mot adapté pour décrire son ressenti. Elle dirait plutôt grisant, exaltant, délicieux et infernal. Etait-ce la faute des chatouilles, de Ventus, ou bien des deux ? Quoiqu’il en soit, Naminé voulait faire durer cette sensation, persuadée qu’elle pouvait être encore plus extrême, avide de découvrir ce que son corps pouvait endurer et ressentir.
 − Tu as un rire vraiment mignon. Je crois que je ne me lasserai jamais de te chatouiller. Désolée ma jolie, mais tu ne gagneras pas à ce jeu.
− Hahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahaha Je… HAHAHAHAHAHAHAHAHA.
− Tu ris tellement que tu n’arrives plus à parler. Ok, je te laisse un répit et je te chatouille plutôt le ventre.
− Hahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahaha.
− J’oubliais qu’il te chatouillait aussi. Guili guili guili. Avoue, tu craques, tu voudrais que je m’arrête.
 Alors qu’elle semblait au bord de la rupture nerveuse, Naminé ne céda pas. Elle s’étonnait elle-même de sa résistance. Mais plus le temps passait, plus elle réalisait que si les chatouilles pouvaient devenir monstrueuses, les touchers et la voix de Ventus les rendaient plaisantes et la faisaient jubiler.
 Naminé lui avait toujours trouvé un air juvénile, bien plus qu’à Roxas qui était pourtant son sosie. Probablement à cause de sa nature extravertie, son cœur lumineux comme celui d’un jeune enfant. Mais actuellement, sa candeur attendrissante avait évolué en une malice séduisante. De petit flatteur à enjôleur. D’amusant à envoutant. Sa voix semblait même devenue plus grave, plus confiante. Ses iris bleues brulaient d’un mélange d’amusement et de sadisme. Ses gestes étaient devenus moins hésitants, et Naminé tombait littéralement sous son charme, ensorcelée par ce garçon. Depuis des mois, elle appréciait la compagnie de Ventus, mais cette rencontre était la plus extraordinaire. Elle dirait même que cette expérience était la plus merveilleuse de sa nouvelle vie.
 Ce qu’elle avait cru au départ être un petit jeu semblait bien trop stimulant et intime et ne devait s’adresser qu’à des proches, voire des amants si elle en jugeait par les réactions de son corps. Est-ce que Ventus le savait ? Probablement. Etait-il en train de la chatouiller atrocement tout en la taquinant pour élargir leur relation jusque là complètement platonique ? Voulait-il accélérer les choses ? Non, Naminé avait confiance en lui. Ventus avait été gentil au tout début de leur jeu, hésitant et superficiel, rien à voir avec maintenant. Mais il avait commencé à intensifier ses touchers, et elle l’avait laissé faire, prise dans son jeu. Indirectement, elle avait d’elle-même donné l’autorisation d’aller plus loin, et Ventus s’était laissé submergé par sa propre excitation, incapable de s’arrêter lui-aussi.
 − A moins que tu aimes te faire chatouiller.
 Et quand il lui parlait de la sorte, elle avait juste envie de lui répondre, lui faire face pour qu’il continue. Telle une femme qui réclame plus de caresses à son compagnon.
 Naminé avait effectivement lu bien des romans pour savoir que dans une relation de couple harmonieuse, les deux parties se devaient d’être actives. Sans réfléchir, elle abaissa subitement ses bras, se libérant de la poigne de Ventus qui ne s’attendait pas à ce qu’elle s’évade si facilement. Le temps qu’il se remette de sa surprise, il sentit dix doigts se poser sur ses flancs. Il se raidit immédiatement puis s’effondra de rire, s’affaissant sur Naminé qui chatouillait à présent ses côtés.
 − HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA.
− Oh mais tu es chatouilleux toi aussi. Comment tu disais déjà ? Guili guili guili.
− HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAH NOOOON HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA ARREEEEEEEEEETE HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA JE CRAINS TROOOOOOP.
− C’est ce que j’espérais. Et voyons voir sous las bras.
− NON, PAS LAAAAAAAA.
 Ventus ne s’était pas attendu à ça. Toujours allongé de tout son long sur Naminé, sa tête dans son épaule, son corps était secoué de rire et de spasme. Il ne parvenait plus à réfléchir, à se dire qu’il devrait se redresser. La position ne semblait pas déranger sa partenaire qui ne cherchait pas à le chasser, trop amusée à agiter ses doigts fins sur son corps chatouilleux.
 Si Ventus avait découvert le plaisir de chatouiller quelqu’un, plus particulièrement un proche comme ses amis ou Naminé, il se savait aussi terriblement sensible à ces attaques. Peut-être même plus que Naminé, car lui savait qu’il ne résistait pas plus que quelques secondes. Surtout ses aisselles, son pire endroit, comme la jolie blonde qui essayait atteindre ce point culminant. Ventus serrait ses bras pour l’empêcher de passer. Il ne tenait à passer un bébé avec son rire suraigüe.
 − Et bien, tu crains comment sous les bras ? C’est ton point sensible ? Laisse-moi essayer.
− NOOOOOON.
 Ventus finit par se redresser en forçant sur ses bras dans une tentative de fuir, mais Naminé saisit cette occasion pour remonter ses doigts jusque sous ses aisselles. Immédiatement Ventus retomba sur elle, encore plus hilare. Il resserrait à nouveau ses bras pour se protéger, mais Naminé n’avait pas l’intention de se retirer. Le bout de ses ongles continuait à gigoter au creux des aisselles du jeune garçon, leur finesse l’aidant.
 − Hahahahahahahahahahahahahahahahaha Pitiééééééééé arrêêêêêêêêêêêêête. Je supporte pas. Ça chatouille trop hahahahahahahahahaha. Pas sous les bras hahahahahahahahahahahahahahahahahaha. Pitié Naminéééééé héhéhéhéhéhéhéhéhéhé. Je… hahahahahahahahahahaha. Je ferais ce que tu voudraaaaaaas Hahahahahahahahahahahahahahahaha. Mais stooooooop.
− Ah vraiment ? Tu dois vraiment être chatouilleux ici. C’est à toi de répondre à mes questions.
− Ouiiiiiiiiiiiiiii. Hihihihihihihihihihihihihihihihihihihi. Oui, ce que tu veux.
− D’accord, je te laisse une pause.
 Naminé cessa ses chatouilles à contre-cœur, ayant tout de même pitié de son partenaire qui semblait paralysé de rire. Elle faisait rire Ventus, et c’était plutôt plaisant de le voir se trainer à ses pieds. Elle avait naïvement cru qu’il allait répondre à ses désirs et surtout à ses questions. Elle qui avait toujours été manipulée, prisonnière, soumise, inverser les rôles pour une fois n’était pas pour lui déplaire. A cet instant, elle se sentait puissante.
 Elle avait l’intention de lui demander ce qu’il ressentait pour elle. Si cette chaleur qu’elle éprouvait était réciproque. Si elle était la seule à apprécier cette proximité être eux. S’il pouvait l’embrasser.
 Elle avait été naïve de croire que Ventus allait la laisser s’en tirer de la sorte. Le blond se redressa rapidement. Elle n’eut même pas le temps de réaliser la fraicheur qui l’entourait maintenant que son ami n’était plus allongé sur elle. Ce dernier alla rapidement capturer ses chevilles et gratouiller ses plantes dénudées. Surprise, elle se remit à rire.
 − Hahahahahahahahahahahahahaha Veeeeeeeeeeen.
− J’ai de la chance, tu es aussi chatouilleuse aux pieds. C’est l’heure de la revanche.
 Ainsi donc, les pieds étaient aussi une zone chatouilleuse. Naminé riait en tentant de se libérer, mais cette fois Ventus serrait bien sa prise. La sensation était forte comme sur son ventre, mais pas aussi terrible qu’aux aisselles. Elle se roulait sur elle-même, tapa ses poings sur le matelas, riait encore et encore et essayant de replier ses jambes, mais rien à faire, les chatouilles se poursuivirent.
 Naminé regarda son environnement. Son ami était maintenant allongé à l’envers d’elle, ses propres pieds de part et d’autre de son buste. C’était sa seule chance si elle voulait s’en sortir. Ses bras étaient libres maintenant. Elle pouvait donc contre-attaquer. Elle avait bien compris que Ventus supportait moins bien les chatouilles qu’elle. Elle n’hésita donc pas et elle se saisit à son tour d’une cheville du blond pour le chatouiller sous son pied. Il se défit de son emprise en riant, mais Naminé revint à la charge avec l’autre pied.
 A présent, les deux adolescents se bataillaient sur le lit, chacun cherchant la moindre faille pour chatouiller l’autre. La literie se froissa et Naminé s’entortilla dedans pour se protéger. Elle était essoufflée, continuait de rire tant elle s’amusait. Elle n’avait jamais pris un tel plaisir à partager une activité avec quelqu’un. Elle pouvait facilement dire qu’elle vivait le meilleur moment de sa courte existence.
 Ventus sauta sur elle, entoura ses bras autour du drap dans lequel elle s’était enroulée. Son large sourire contagieux, elle lui sourit à son tour, leur visage très proches. Naturellement, il se rapprochèrent, leurs lèvres entrèrent timidement en contact. Leur premier baiser fut léger mais suffisant. Ils se sourirent davantage et Naminé libéra ses bras pour attraper la tête de Ventus et le rapprocher encore d’elle.
 Les chatouilles derrière eux, ils savouraient à présent leurs premières embrassades.
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