#vieille masure
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« On n'accommode pas, on ne restaure pas une démocratie vieille d'un siècle et plus. La masure est inhabitable. Employez le ciment, les désinfectants que vous voudrez, les lézardes, les moisissures, la vermine y reparaîtront bientôt. »
Lucien Rebatet — Les Décombres.
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L'histoire vidéo est : 38 De l'or accumulé pendant des années !
L'adresse est :https://youtu.be/WqQiAFxcGbs
Cette histoire est réelle et elle s'est sûrement répétée à maintes reprises dans de nombreux coins du monde. C'est si courant que les vieilles personnes vivent pauvrement avec un trésor caché quelque part chez elle, sous leur matelas, dans un bas de laine ou ailleurs !
Mais cette histoire a aussi une leçon à nous donner.
Un vieil homme solitaire vécut presque toute sa vie, dans un petit village isolé du Colorado. Après sa mort, des parents éloignés, qui avaient appris la nouvelle, vinrent dans sa vieille masure pour voir s'ils pourraient récupérer des objets de valeur.
Mais à leur arrivée, ils ne virent qu'une vieille cabane et une autre plus petite servant de toilettes, à l'extérieur. Dans la cabane, pas grand-chose d'intéressant pour eux : une vieille casserole, une vieille table fendue à de nombreux endroits, sur laquelle était posée une lampe à pétrole, et une chaise à trois pieds. Bancale donc ! Dans un coin, un lit de camp bien usé et recouvert d'une couverture râpée et sale.
Ils ne purent donc pas prendre grand-chose, juste quelques vieilles reliques. Au moment où ils partaient, un ami d'enfance du vieil homme décédé arriva et voyant la famille, leur demanda :
— J'aimerais bien garder quelques babioles en souvenir de mon ami. Etes-vous d'accord ?
— Aucun problème, dirent-ils. Mais vous n'allez pas trouver grand-chose !
C'est du moins ce qu'ils pensaient après avoir fait le tour de la vieille cabane...
Le vieil ami entra. Il connaissait bien la maison et alla tout droit vers la table. A quatre pattes, il alla soulever une planche sous le vieux meuble, et sortit du plancher tout l'or que son ami y avait caché pendant cinquante-trois ans.
Avec le contenu de la cachette, on pouvait facilement construire un palais. Car l'homme était mort laissant une fortune que seul son ami connaissait.
Il regarda ensuite les parents éloignés quitter ce lieu, avec quelques guenilles et deux ou trois piètres souvenirs emportés. Il se dit alors en lui-même : « Si seulement ils l'avaient visité plus souvent et si seulement ils avaient pu apprendre à le connaître. Ils auraient eu tout à gagner comme moi aujourd'hui ! »
La Bible nous dit : « Approchez vous de Dieu et il s'approchera de vous ». Mais tant de gens n'ont pas la foi pour voir Jésus ressuscité et glorieux, prêt à leur révéler des trésors cachés en lui. Ils ne voient Jésus qu'en « guenilles » comme il est dit en Esaïe 53 : « il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards ». Et du coup, ils restent loin. Ils ne connaissent pas, bien souvent, les ressources inépuisables que nous avons en lui. Ils méprisent la vie chrétienne et passent à côté, comme cette famille !
Nous qui connaissons le Seigneur, allons leur parler des richesses de Christ.
#histoire #vrai #reprise #repeter #richesse #or #approcher #connaître #foi #confiance #famille #palais #visiter #foi #beaute #éclat #attirer #regard #cabane #lampe #table #pied #planche #fortune
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20200206_L1000492
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Junot and Marmont attempt to stage a jailbreak.
Napoleon runs into trouble post-Thermidor. Some handle it better than others. From the new Junot bio by Sylvain Dubief : JUNOT, Premier aide de camp de Napoléon (1771-1813). French and my translation under the cut.
Funeste jour que ce 27 juillet 1794 : il s’agit du 9 thermidor an II. Maximilien « le sanglant » est enfin déclaré hors-la-loi, et Augustin, protestant la culpabilité de son frère, demande à partager sa peine ; ce qui lui est immédiatement accordé … Ils meurent ensemble le lendemain sur l’échafaud.
D’un seul coup, comme par magie, ce qui encore quelques jours auparavant paraissait impossible … redevient possible ! Les arrogants et implacables jacobins se terrent, n’osant plus sortir, courbant la tête, essayant vainement de faire oublier leurs méfaits, tandis que les nouveaux représentants du Peuple les traquent et recherchent tous ceux qui ont pu les aider à faire couler le sang des vrais patriotes.
Bonaparte comprend, dès qu’il apprend la nouvelle, que son sort va se jouer dans les jours à venir : il faut rester calme, comme le doit rester un innocent, un homme qui n’a rien à se reprocher, et, même plus, un homme qui a déjà rendu de grands services à la Nation.
Les commissaires Albitte, Salicetti, et Laporte déclarent, au nom du Peuple français, que le général Bonaparte a totalement perdu leur confiance par la conduite la plus suspecte et, surtout, par le voyage qu’il vient d’effectuer récemment à Gênes … ils décrètent donc ce qui suit :
« Le général Buonaparte, commandant en chef de l’artillerie de l’armée d’Italie, est provisoirement suspendu de ses fonctions. Il sera par les soins et sous la responsabilité du général en chef de ladite armée, mis en arrestation et traduit au comité de salut public, à Paris, sous bonne et sûre escorte. Les scellés seront apposés sur tous les papiers et effets … »
Le général doit garder les arrêts de rigueur dans la maison où il loue une chambre, la villa du comte Laurenti, sous la garde de trois gendarmes.
Quant à Junot, à l’inverse de son général, il ne décolère pas et court en tous sens. Bonaparte devant un tribunal ? Condamné ? Guillotiné ? Marmont acquiesce à cette révolte : ils doivent, ensemble, trouver un moyen de le sauver. Ils élaborent rapidement un scénario d’évasion, digne de ces deux jeunes militaires fougueux : il suffit de tuer les gendarmes et de s’enfuir ensuite en Italie.
La vieille masure de Château-Sallé résonne des sanglots de la famille Bonaparte. Lorsque’Andoche y arrive, la pauvre mère du prisonnier, Letizia, est dans tous ses états. Il essaye de la réconforter, lui exposant son point de vue, et, l’assurant que s’il faut en arriver aux pires extrémités, il met à exécution son plan d’évasion. Elle n’a qu’à lui faire un signe de la tête pour acquiescer.
Letizia hésite. Elle connaît bien son Napoléon ; il vaut mieux le consulter avant, plutôt que d’entreprendre une action qui pourrait contrecarrer ses propres desseins. Sage décision.
Dès le lendemain, l’aide de camp fait passer discrètement à son général son audacieux projet et reçoit en retour ce billet :
« Je reconnais bien ton amitié, mon cher Junot, dans la proposition que tu me fais ; depuis longtemps tu connais aussi celle que je t’ai vouée, et j’espère que tu y comptes. Les hommes peuvent être injustes envers moi, mon cher Junot, mais il suffit d’être innocent : ma conscience est le tribunal où j’évoque ma conduite. Cette conscience est calme, quand je l’interroge ; ne fais donc rien, tu me compromettrais.
Adieu, mon cher Junot, salut et amitié. »
Bonaparte a raison et, après avoir dicté à Junot lui-même, le 25 thermidor an II (12 août 1794), un courrier adressé aux représentants du peuple, si clair et convaincant, qu’il est lavé de tout soupçon et remis en liberté dès le 20 août. Tout rentre dans l’ordre.
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A dreadful day, that July 27, 1794: it’s 9 Thermidor, Year II. Maximilian "The Bloody" is finally declared an outlaw, and Augustin, protesting the guilt of his brother, asks to share his sentence; a request which is granted him immediately ... They die together the next day on the scaffold.
Suddenly, as if by magic, what - even a few days before - seemed impossible ... becomes possible again! The arrogant and implacable Jacobins are holed up, not daring to go out, bowing their heads, vainly attempting to make the public forget their misdeeds, while the new representatives of the People hunt them down, seeking out all those who may have aided in the blood-shedding of the true patriots.
Bonaparte understands, as soon as he hears the news, that his fate will play out in the days to come: one must remain calm, as an innocent person should remain, a man who has nothing to be ashamed of, and - even more - a man who has already rendered great service to the Nation.
Commissioners Albitte, Salicetti, and Laporte declare, on behalf of the French people, that General Bonaparte has lost their confidence completely, by the most suspicious conduct and, above all, by the trip he has recently made to Genoa ... they therefore decree the following:
“General Buonaparte, Commander-in-Chief of the Army of Italy's artillery, is provisionally suspended from his duties. He will be placed under the surveillance and responsibility of the General-in-Chief of said army, arrested and brought before the Committee of Public Safety in Paris, under good and sure escort. Seals will be affixed to all papers and effects… ”
The general must concede to his strict confinement within the bounds of the house where he rents a room, the villa of Count Laurenti, under the guard of three gendarmes.
As for Junot, unlike his general, he is far from calm and flies in all directions. Bonaparte in court? Condemned? Guillotined? Marmont humors this agitation: they must, together, find a way to save him. They quickly develop an escape scenario worthy of two fiery young soldiers: they’ll simply kill the gendarmes and then flee to Italy.
The miserable old house of Château-Sallé echoes the sobs of the Bonaparte family. When Andoche arrives there, the prisoner's poor mother, Letizia, is a mess. He tries to comfort her, presenting his view of the matter, and assuring her that, if it comes down to it, he’ll carry out his escape plan. All she has to do is nod her head to agree.
Letizia hesitates. She knows her Napoleon well; it’s better to consult him beforehand, rather than make a move that might thwart his designs. Wise decision.
The next day, the aide-de-camp discreetly passes on this daring project to his general and receives this note in return:
“I recognize your friendship, my dear Junot, in the offer you are making me; You know well enough my own attachment, which I have long devoted to you, and I hope you count upon it. Men can be unjust to me, my dear Junot, but it is enough to be innocent: my conscience is the tribunal where I speak of my conduct. This conscience is calm when I question it; do nothing - you would compromise me.
Farewell, my dear Junot, be assured of my friendship, and all my best."
Bonaparte is right and, after having dictated to Junot himself, on 25 Thermidor, Year II (12 August, 1794) a letter - so clear and convincing - addressed to the representatives of the people, he is cleared of all suspicion and released on August 20. Everything is in order once again.
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Many thanks to @joachimnapoleon for mentioning the book ! It’s been enjoyable so far, well-written and engaging, and more exact than the other two Junot bios.
(Even if he does cite that one super wild novel-thing from the Mercure de France ...)
#junot#napoleon#marmont's along for the ride#the ride of killing three men and running away to italy
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Comment faire du neuf avec du vieux
Certains sketches d'Anne Roumanoff s'ouvrent sur un amusant “Je sais pas vous, mais moi…” que je vais lui emprunter, aujourd'hui. En effet, “je sais pas vous, donc, mais moi…”, je suis complètement paumé. Comme à plaisir, le temps qui passe semble s'éloigner, non pas de moi –brindille sans importance– mais de tout ce sur quoi l'humanité a toujours reposé : quelques idées simples, pleines de bon sens et d'expérience (et donc de vérité : sinon, on les aurait abandonnées depuis un bon bout de temps). Car même en se donnant beaucoup de mal, il n’est vraiment pas facile de trouver de bonnes choses dans les péripéties dans laquelle nous nous débattons, pas plus que dans 95 % --je suis brave !-- des idées dites “à la mode’‘ !
Notre temps est, depuis peu, assimilable à une des époques de ’'déclin” (on dit “décadence”, pour l'Empire romain. Les deux mots s'appliquent à notre temps) qui ont attristé, assombri et endeuillé l'Histoire et appauvri l'Humanité. Pourtant, il n'y a pas si longtemps, tout avait l'air d'être en place pour espérer en des jours meilleurs, mais tout se passe comme si nous avions fait le choix de ne conserver que les plus contestables, les plus “civilisationnicides” et les moins enrichissantes de chacune de nos idées. C’est simple : on se demande parfois si l'humanité souffrante n'aurait pas décidé en douce de sa fin prochaine, comme si elle était épuisée d'avoir tant donné, tant produit, tant inventé, tant imaginé… et tant rêvé…
Une question que nous nous posons souvent, entre amis, c'est : “où peut-on voir un réel progrès dans notre vie de tous les jours, dans nos contacts, ou dans ce que raconte la Presse ou dans les nouvelles du monde que nous glanons, ici ou là ?”. Et avec les mêmes amis ou d'autres, nous cherchons dans quel pays ou dans quelle partie du monde nous pourrions nous réfugier, pour fuir toutes les mauvaises ambiances, les menaces variées et l'effondrement de tout ce que les générations antérieures recommandaient comme étant “bon pour l'Homme”. Il n’y en a pas, il n’y en a plus. Tout a disparu et nous sommes condamnés à le regretter sans espoir.
Une telle situation est une énorme rupture, dans l'histoire de l'humanité : le monde moderne serait-il à la veille de supprimer la fonction “Rêve”, le rôle de l'Utopie, le “je sais que je pourrais être plus heureux ailleurs… Je ne sais pas où c'est, mais je sais que c'est ailleurs…” cher à Rimbaud, le rêve de cet “ailleurs” qui a bercé toutes les générations qui nous ont précédé ici-bas –même si c’est parfois inconsciemment, puisque les ‘’migrations’’ de nos lointains ancêtres, des bords du Lac Kiwu jusqu'aux 4 coins du monde (2,8 millions d'années pour les premiers hominidés, et 300 000 ans pour les premiers homo sapiens), n'étaient pas du tout conscientes, elles, et n’avaient rien de voyages organisés, fût-ce par des passeurs.
“De tout temps, l'homme”… (formule consacrée) a regardé au delà de sa grotte, de son abri, de sa masure, de sa chambre, et c'est même la seule définition du poète, de l'explorateur, de l'aventurier, du conquistador et du découvreur de mondes nouveaux… et même du simple curieux qui se cache derrière “Peeping Tom” : rêver, partir, conquérir, ou –ce qui revient au même– inventer, trouver, résoudre, composer… ne sont-ils pas, chacun à sa façon, autant de définitions de ce qu'est un homme ? D'ailleurs, le Sefer Bereshit de la Bible, le Livre I, dit “du commencement”, l'une de plus vieilles sources connues, ne repose-t-il pas sur la curiosité de nos premiers ancêtres, Adam et Eve, se perdant pour “connaître’' ?
Et tout ça pour en arriver au drame multiforme qui est notre seul horizon aujourd'hui : le néant, le zéro absolu. Quel gâchis ! Le qualificatif qui accompagnait le mot ’'horizon”, au cours de l'histoire, était “indépassable”. En 2021, cet “indépassable” s'est rétréci aux quatre murs de votre chambre et à l'écran de votre ordinateur… Vous souvenez-vous, il y a quelques mois à peine, que vos soucis tournaient autour de la destination de vos prochaines vacances au soleil ou à la neige, autour des conditions de vie de vos petits enfants (vivront-ils plus longtemps ? mieux ? dans un monde plus tranquille ?), autour de quelques grandes espérances à venir –plus à gauche pour les uns, plus à droite pour d'autres, mais que chacun imaginait “dans son bon sens”… ou autour de l'avenir proche du monde, depuis la compétition USA /Chine jusqu'à la poussée démographique africaine ou à une paix toujours espérée au moyen-orient ? Parti, tout ça, balayé !
Il ne reste plus que la terreur permanente qu'inspire à nos contemporains un “machin” même pas vivant et même pas beau mais qui a tout ravagé en quelques semaines, de la géopolitique du monde aux relations les plus intimes, ou de la perspective d'un lendemain simplement “tolérable’' jusqu’à nos rapports avec ce qui était, hier encore, ’'notre prochain” ? Les hommes, dans nos villes, se disputent pour un masque mis de travers, pour un vaccin reporté, pour une proximité de moins d’un mètre… Un ami autrefois très cher m'a claqué la porte au nez, au prétexte que j'ai dit dans un “billet” du 15 janvier pourquoi je ne prévois pas de me faire vacciner avec les “non-vaccins” disponibles : aucun système dans mon attitude, ni refus, ni ce que les psycho-rigides les plus atteints désignent par “complotisme” (qui n'est que :“ce que je crois que pensent ceux qui qui ont l'air de ne pas penser comme moi” !), ni anti-vaccinisme, évidemment : juste une attente de vaccins dignes de ce nom et de solutions moins improvisées… C’était déjà trop !
Ce choix m'a valu une volée de bois vert, d'être couvert de cendres, et d'être accusé de “complotisme” (Ah ! le pouvoir des mots qui ne veulent rien dire !) et de criminel qui refuse de protéger son environnement, l'humanité et que sais-je, encore ! J'avoue un immense désarroi devant le retour en force de querelles que j'ai connues dans mon enfance, entre “gaullistes” et “pétainistes” et, plus tard, entre “communistes” et “chiens” (’'tout anti-communiste est un chien’’ disait JP Sartre, toujours à la pointe du bon goût et de l'objectivité). Dans ma naïveté, que je croyais ces horreurs enfouies à jamais… Jamais je n'aurais pu penser qu'un machin aussi infréquentable que ce maudit covid (je parle de ce qu'il est vraiment, pas de ce qu'on en a fait, bien entendu !) ressusciterait les plus dommageables, les plus inutiles et les plus néfastes erreurs que la France avait connues à la fin de la seconde guerre mondiale --qui était tout de même un drame d'une autre taille…
Ce mal guéri, on a connu un temps –c'était hier !– où la liberté de parole ne se limitait pas à réciter les lieux communs de la “bien-pensance”, et où chacun pouvait avoir une opinion, et même “son” opinion. On les échangeait, on les comparaît, on se chamaillait un peu, parfois. Cela avait un joli nom : la civilisation. La perte actuelle de toute ouverture d'esprit, de tout échange, de tout désaccord, et donc de toute possibilité d'enrichissement, me désole : on a droit à applaudir la parole officielle, sauf à être “un complotiste”. Je ne sais pas vous, mais moi… je suis malheureux lorsque je vois le monde, hier encore tellement “user friendly” (= sympa) devenir un terrain de rejet systémique et obligatoire de “l'autre” dès qu'il ne pense pas “comme il faut’' ! Ce rétrécissement de l'esprit, c'est la mort de l'âme… et de toute intelligence. Rien ne justifie une telle horreur. Je sais pas vous... mais moi je ne comprends plus le monde dans lequel je vais devoir vivre.
H-Cl.
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Une vieille masure avec volets Qui a vu le temps s'envoler
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C'est l'an de grâce mil six cent dix-neuf, le seize
de juillet, en un vaste et riche diocèse
primatial. Le ciel est pur et rayonnant.
Bourdons et cloches vont sonnant et bourdonnant.
La ville en fête rit au clair soleil qui dore
ses pignons, ses hauts toits et son fleuve sonore,
ses noirs couvents hantés de spectres anxieux,
ses masures, ses ponts bossus, abrupts et vieux,
et le massif des tours aux assises obliques
sous qui hurlaient jadis les hordes catholiques.
Pareil au grondement de l'eau hors de son lit,
un long murmure, fait de mille bruits, emplit
berges et carrefours et culs-de-sac et rue ;
et la foule y tournoie et s'y heurte et s'y rue
pêle-mêle, les yeux écarquillés, les bras
en l'air : moines blancs, gris ou bruns, barbus ou ras,
chaux ou déchaux, ayant capes, frocs ou cagoules,
vieilles femmes grinçant des dents comme des goules,
cavaliers de sang noble, empanachés, pattus,
rogues, caracolant sur les pavés pointus,
dames à jupe roide en carrosses et chaises,
gras citadins bouffis dans la neige des fraises,
avec la rouge fleur des bons vins à la peau,
estafiers et soudards, et le confus troupeau
des manants et des gueux et des prostituées.
Plein de clameurs, de chants d'église, de huées,
de rires, de jurons obscènes, tout cela
vient pour voir brûler vif cet homme que voilà.
Debout sur le bûcher, contre un poteau de chêne,
les poings liés, la gorge et le ventre à la chaîne,
dans sa gravité sombre et son mépris amer
il regardait d'en haut cette mouvante mer
de faces, d'yeux dardés, de gestes frénétiques ;
il écoutait ces cris de haine, ces cantiques
funèbres d'hommes noirs qui venaient, deux à deux,
enfiévrés de leur rêve imbécile et hideux,
maudire et conspuer par delà l'agonie
et de leurs sales mains souffleter son génie,
tandis que de leurs yeux sinistres et jaloux
ils le mangeaient déjà, comme eussent fait des loups.
Et la honte d'être homme aussi lui poignait l'âme.
Soudainement, le bois sec et léger prit flamme,
une langue écarlate en sortit, et, rampant
jusqu'au ventre, entoura l'homme, comme un serpent.
Et la peau grésilla, puis se fendit, de même
qu'un fruit mûr ; et le sang, mêlé de graisse blême,
jaillit ; et lui, sentant mordre l'horrible feu,
les cheveux hérissés, cria : - mon dieu ! Mon Dieu ! -
un moine, alors, riant d'une joie effroyable,
glapit : - ah ! Chien maudit, bon pour les dents du diable !
Tu crois en ce dieu que tu niais hier ?
Va ! Cuis, flambe et recuis dans l'éternel enfer ! -
mais l'autre, redressant par-dessus la fumée
sa dédaigneuse face à demi consumée
qui de sueur bouillante et rouge ruisselait,
regarda l'être abject, ignare, lâche et laid,
et dit, menant à bout son héroïque lutte :
- ce n'est qu'une façon de parler, vile brute ! -
et ce fut tout. Le feu le dévora vivant,
et sa chair et ses os furent vannés au vent.
Leconte De Lisle
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Hotel du duc de lesdiguières, fin de la visite
Nous voilà enfin arrivé au dernier site de cette visite de Grenoble, et quel plaisir de finir sur un site qui marque l’importance de la ville de Grenoble dans l’Histoire de France: l’ancien hôtel du duc de Lesdiguière- Cette même personne que nous avons abordé plusieurs fois au cours de la visite.
Lieu de tous les pouvoirs en Dauphiné, il va être successivement hôtel particulier du duc de Lesdiguières et de ses successeurs, puis résidence des Intendants du Dauphiné à partir de 1683. Devenu propriété de la ville en 1719, elle y installe son hôtel de ville jusqu'en 1967. Au xixe siècle l'édifice partage ses locaux avec les services de la préfecture jusqu'en 1867.
En 1970, l'édifice trouve une nouvelle fonction culturelle en accueillant le musée Stendhal puis l'année suivante une bibliothèque de quartier. En 2004, le musée ferme ses portes pour que la Maison de l'international investisse les locaux en 2006, dans le but de renforcer le rayonnement international de la ville.
C'est en 1602 que François de Bonne, Lieutenant-général du Dauphiné, et futur duc de Lesdiguières, confie à l'architecte Pierre La Cuisse, la tâche de construire sa résidence urbaine, à l'emplacement d'une dépendance du Palais delphinal, appelée aussi Trésorerie car les dauphins y avaient leurs trésoriers. Cet édifice médiéval, construit entre le rempart romain et l'église Saint-André, avait logé les gouverneurs et les Lieutenant généraux de la province jusqu'au xvie siècle. Néanmoins, le magistrat grenoblois Claude Expilly rapporte qu'à la fin du xvie siècle, l'édifice était parvenu au stade de masure.
Albergé par Lesdiguières le 6 mars 1596 pour services rendus à la cause royale, il va tout de même dans son projet conserver une tour jouxtant cet ancien « Hôtel de la Trésorerie » en l'intégrant à son nouvel hôtel urbain dont la façade remplace l'axe de l'enceinte romaine, détruite en 1596.
Attenant à la tour, le nouvel édifice de Lesdiguières, coiffé d'ardoises, tranche immédiatement par ses toits pentus et sombres sur les toitures ocre en tuiles romaines de la vieille ville. De nombreux artistes et artisans vont prendre part à l'aménagement intérieur comme Jean Carle, Pierre Rousset, Claude de Lavau ou le maître serrurier David Bachasse qui pose la grande porte en 1616. Louis XIII, passe dans cet hôtel lors de sa visite à Lesdiguières le 3 décembre 1622. À la mort de Lesdiguières en 1626, ses successeurs, Charles II de Créquy, François de Bonne de Créqui et François Emmanuel de Bonne de Créqui résident successivement dans l'hôtel et l'agrandissent à plusieurs reprises en 1627, 1631 et 1640, créant l'aile Créqui ornementée d'un balcon et d'une horloge en toiture. Du temps de Lesdiguières et de ses descendants, la propriété reste un lieu strictement privé, au point de faire interdire toute ouverture de baies dans les constructions à proximité. Seules les "personnes de distinction et citoyens au-dessus de la populace" y étaient admis pour les fêtes et bals masqués. Puis vers 1710, à l'époque des Villeroy, héritiers de la dynastie Lesdiguières, le public est toléré dans le parc. À partir de l'année 1683 et l'Intendant Pierre-Cardin Lebret, une partie de l'édifice est réservée aux Intendants du Dauphiné, personnages centraux de l'administration royale pour la généralité de Grenoble.
Aujourd’hui, le bâtiment dans son ensemble se dédie à la culture: on y trouve la maison de l’international de Grenoble, un espace culturel américain, ainsi qu’une salle d’expositions temporaires.
C’est ainsi que s’achève notre visite! J’espère que cela a pu vous plaire! Si vous l’avez suivi en personne, maintenant que vous êtes au jardin de ville, pourquoi ne pas profiter d’un repas traditionnel Grenoblois dans un des restaurant alentour? Ou, si vous souhaitez continuer dans les activités culturelles, pourquoi ne pas prendre les fameuses bulles pour monter vers le site de la Bastille, visiter le fort, les espaces d’expositions?
Quoi que vous décidiez de faire, je vous remercie de votre lecture et je ne peux que vous souhaiter une très bonne continuation!
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La Masure
Terrain 20x15 - 1 chambre 1 salle de bain
Oasis Spring
19 992 simsflouz
Ginny avait 32 ans quand elle hérita de la vieille cabane de son père, et de son bar.
Courageuse et énergique elle a donc repris l'affaire en piteux état, ce qui aura bloqué l'agencement et l'amélioration de ladite cabane.
La verdure y prenait ses aises, mais dans le fond ça ne gênait pas Ginny... Ni son chien.
Petite et fonctionnelle, la Masure leur convenait finalement telle qu'elle était : tranquille et simple, à leur image !
Contient des éléments des packs : saisons, chiens et chats.
Activer le bb.moveobjects avant installation !
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Terrain nu
Terrain nu
1 JUILLET 2020
Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. 2 Corinthiens 5.17
Le seul bien que possédait cet homme était une vieille masure qu’il habitait depuis fort longtemps. Un jour, un promoteur immobilier voulut lui acheter sa maison, mais plus particulièrement le terrain alentour. Il accepta l’offre et se mit aussitôt en devoir de réparer au mieux sa bicoque, remettant une tuile par-ci, quelques vitres par-là… Après quelques petits travaux, il donna à sa maison un aspect acceptable. Aussitôt l’acte notarié signé et le chèque reçu un grand chantier se mit en place et la pauvre masure fut immédiatement ras��e. Quel dommage ! s’écria-t-il, moi qui avais pris tant de soin pour la réparer ! Le promoteur en visite de chantier ce jour-là répliqua : Mais je n’avais nul besoin de votre maison, c’est le site qu’il me fallait. Il en est de même pour Dieu qui n’a nul besoin de nos misérables vies réparées. Il veut tout raser : nos piètres constructions personnelles, et nos efforts désespérés pour devenir meilleurs. Il attend seulement que vous lui en livriez le site et il construira comme il le voudra. Alors tout deviendra nouveau, vous recevrez une vie nouvelle, des sentiments nouveaux, de nouveaux désirs et de nouvelles ambitions. Il suffit de lui livrer le terrain nu. C’est pour vous donner un cœur nouveau et un esprit nouveau que Jésus est venu et qu’il a accepté de mourir.
Albert Nouguier
__________________ Lecture proposée : Livre du prophète Ézéchiel, chapitre 36, versets 26 et 27.
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« On n'accommode pas, on ne restaure pas une démocratie vieille d'un siècle et plus. La masure est inhabitable. Employez le ciment, les désinfectants que vous voudrez, les lézardes, les moisissures, la vermine y reparaîtront bientôt. »
Lucien Rebatet — Les Décombres.
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Surtout ne la réparez pas !
Un homme possédait une maison délabrée.
Un riche étranger vint le trouver et à son grand étonnement, lui proposa de la lui acheter avec le terrain qui l’entourait.
Le prix offert étant intéressant, le brave homme décida d’accepter l’offre, et même de faire un effort pour réparer ce qui pouvait l’être.
Sans tarder, il se mit au travail pour consolider l’escalier branlant, remettre quelques tuiles sur le toit, ajuster portes et fenêtres et remplacer les vitres cassées.
Mais sitôt l’acte signé et le prix versé, le nouveau propriétaire fit tout simplement raser la masure.
C’était le site qui l’intéressait pour une nouvelle construction.
N’est-ce pas ainsi que Dieu procède ?
Il veut reconstruire notre vie et n’a aucun besoin de nos réparations.
Tout ce qui témoigne de nos misères d’autrefois ne l’intéresse pas.
Jésus-Christ, par sa mort à la croix, nous rachète avec tout notre passé pour tout effacer définitivement : échecs, déceptions, souvenirs ainsi que toutes les actions dont nous avons honte. �
Ne cherchons pas à rendre notre ancienne personnalité plus présentable.
N’essayons pas de nous améliorer aux yeux de Dieu : nous n’y parviendrons jamais par nos propres moyens. �Livrons-lui notre existence, donnons-lui les clés de notre vieille maison sans rien lui cacher et laissons-le reconstruire notre vie selon ses plans à lui pour qu’elle devienne une demeure digne de Celui qui veut l’habiter.
« Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau, » Ezéchiel 36 : 26.
« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature.
Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles, » 2 Corinthiens 5 : 17.
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L1010339w
#photo jarri mimram#france#nouvelle-aquitaine#pyrénées-atlantiques#64#béarn#vieille masure#lumière rasante#clair-obscur#pénombre#L1010339w#dmg
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Un #paladin, cadet d'une famille de vieille noblesse courrait les routes à la recherche d'un titre, d'une terre. Les pas de son cheval, le menèrent une nuit au bout du monde connu, dans une forêt épaisse, sol tapissé d'épineux buissons d'aubépines et ciel d'arbres noirs gigantesques. Le #chevalier somnolait sur sa monture quand un chant merveilleux comme descendant des cieux, enchanta ses oreilles. La clarté de cette voix émut le #romanesque jeune homme qui resta un long moment sans bouger le coeur ravi d'amour ; en haut au dessus de lui une croix de lumière perçait l'obscurité. Enroulant les rênes au lierre d'une tour perdue dans les nuages tellement elle était haute, il entreprit l' #escalade du mur interminable. À travers l'ouverture étroite d'une meurtrière, une délicate silhouette féminine se glissa en ombre chinoise sur l'un des murs de pierre puis disparue dans le tissage d'une chatoyante #tapisserie de dame entourée de fleurs et d'animaux #féeriques. Un souffle de vent glaça si fort le curieux, qu'il décrocha de la paroi, une chute vertigineuse. Ralenti par les lianes du vieux lierre, le corps finit aux pieds de son cheval qui marqua un écart en hennissant. L'écho attira, les grincements d'une roulotte tirée par deux bœufs ; son conducteur, un vieil homme, emmena le cheval et son cavalier qu'il crut mort. Arrivé à sa masure, sa vieille femme sentit encore un souffle de vie dans la poitrine du jeune homme et contre l'avis de son compère, choisit de guérir l'étranger. À son reveil, ils lui contèrent l'histoire de la #princesse prisonnière du #dragon au souffle infernal. " Le temps vint, où le roi se faisant vieux chercha des mages pour guérir sa fille au vue de la marier et ainsi trouver un successeur. Beaucoup de #mages, de sorciers et de charlatans franchirent les murailles mais d'aucun on ne revit. Devant l'impossible #exploit, le roi promit sa fille à celui qui trouverait le remède. Beaucoup de #prince, de chevaliers vinrent qui moururent eux aussi. Un soir un homme tout de rouge et d'or vêtu se présenta au château. Il était habillé comme un prince, moult #bijoux, moult grâces... #onceuponatime on #wattpad https://my.w.tt/UiNb/ILDzVhbO4H
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Avarice et bêtise... 💦 Il y a fort longtemps, le diable rendit visite à une vieille femme de Journans, nommée Reyssouze. Le Malin, à son habitude, lui proposa d'exaucer un voeu en échange de son âme. La transaction aurait lieu à minuit et la femme pourrait faire, sa vie durant, ce que précisément elle ferait à cette heure-ci. La vieille, après mûre réflexion, accepta. Comme elle était cupide et avare, elle décida qu'à minuit, elle compterait ses quelques pièces d'or cachées au plus profond de sa masure. Ainsi, elle pourrait jusqu'à sa mort, compter de l'or et serait par conséquent, riche à jamais... Outre son avarice, la mégère était connue pour sa bêtise. Ainsi, pour être certaine de ne point manquer l'heure, elle décida de commencer à compter ses écus une heure à l'avance. Elle brasserait alors son trésor lorsque l'heure fatidique arriverait. Elle se mit à sa table et fit défiler ses pièces. Minuit approchait lorsqu'une envie la saisit. Hélas, elle eut beau se retenir, se tortiller tant et plus, se concentrer sur son pécule : rien n'y fit. Lorsque minuit arriva, elle dût laisser libre cours à la nature et les yeux exhorbités, elle s'épancha comme une fontaine... Le diable, pour une fois, tint parole ! Depuis cette nuit-là, la Reyssouze ne cessa plus de couler... elle coule encore...🙈😂 ___ Le lavoir derrière moi date du XIXème siècle, la rivière prend sa source juste au dessus du lavoir, c'est un endroit qu'on a particulièrement aimé l'été dernier, surtout pour la fraîcheur de l'endroit! 😊 Bonne soirée les amis et bon week-end 😘 __________ #bordercollie #chien #lille #adoptdontshop Pawfriends 🐾 @tit.filou @newtontheroad @oli_lulu_pix @skye_loulou @mylovelyromeo @petseeh_hyenna @oggy_the_husky_australien @prince_haribo @mia_gsd_ (à Journans) https://www.instagram.com/p/B4DHGGFItGx/?igshid=1w7hu7217xwtj
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Prendre un autre chemin
Une route toute droite au tracé impeccable. Bordée d’arbres qui tendent leur frondaison fièrement vers le ciel. Le vent de ce début d’été caresse doucement leur verte chevelure. C’est à peine s’ils frémissent. Le soleil se joue de leur épais feuillage camaïeu de verts. Leur ombre se dessine sur le bitume. A leur pied, les herbes folles se mêlent aux boutons d’or et aux pâquerettes.
Elle est bien agréable cette route. Elle peut même marcher en son milieu car elle est peu fréquentée. Juste un peu monotone. Mais si peu. Les prairies alentours affichent une blondeur pigmentée de la nuance rouge des coquelicots. Délicates corolles éphémères.
De temps à autre, il lui arrive de s’arrêter pour les contempler et partir en songerie. Une buse plane, décrit des cercles de plus en plus petit avant de fondre sur sa proie.
La route est longue mais elle n’en a cure. Elle aime se promener ainsi dans la nature des heures durant. La route est lisse. Le temps est magnifique. Le chant des oiseaux égaie sa marche. Elle se laisse porter par ses pas. Elle est sereine. La voie s’ouvre à elle jusqu’à l’horizon.
Juste le chant des oiseaux et la musique du vent dans les arbres et les champs. La plénitude. Elle respire profondément. S’imprègne des senteurs alentours. Il lui semble que l’air s’insinue jusqu’aux bouts de ses doigts. De ses orteils. Un léger fourmillement.
Sur sa droit, un petit chemin caillouteux se faufile entre les champs. Il mène à un petit bois. Il lui tend les bras. Elle s’arrête. Elle hésite. Non, elle ne l’empruntera pas. Où va-t-il l’a mener ? Alors, elle continue sa route. Le petit chemin s’entête, lui donne des regrets. Pourtant elle continue.
Au loin, un grondement. Se rapprocherait-elle déjà de la civilisation ? Non. Cette voie conduit à un petit village paisible. Et puis, il est encore loin. Le grondement se répète. Il roule. S’étire. Seraient-ce les prémisses d’un orage ? Le vent est pourtant doux. Pas de nuages menaçants non plus dans le ciel. Rien qui puisse la perturber.
Elle s’arrête à nouveau et s’approche du bord de la route. Elle contemple, ravie et admirative, ces longues tiges vertes constellées de petits escargots blancs. Il y en a des centaines. Elle a oublié son appareil photo. Dommage.
Un nouveau grondement, plus proche celui-ci l’arrache à sa contemplation. Elle se redresse. Le ciel s’est brusquement obscurci. Les nuages affluent et se font menaçants.
Elle presse le pas. Non pas que l’orage lui fasse peur mais il s’assortit généralement d’un déluge de gouttes. Jouer la « Miss T-shirt mouillé » ne la tente absolument pas ! Voici les premières. Elles sont grosses, rares et clairsemées. Elle sait que ça ne durera pas. Elle accélère encore la cadence. Sur sa droite, un nouveau chemin. Au bout, une petite bâtisse délabrée. Plus d’hésitations. Cette fois, elle s’engage sur le chemin. Elle trébuche sur les cailloux. Heureusement qu’elle s’est bien chaussée. A tous les coups, elle se serait fait une entorse avec ses chevilles en guimauve.
Un éclair maintenant. Il fend le ciel en deux comme s’il voulait l’ouvrir pour que jaillisse un visage maléfique. Elle compte. Elle est à cinq secondes quand un grondement assourdissant retentit. C’est sûr, une âme tourmentée va surgir !
Le petit refuge n’est plus qu’à quelques mètres. Il est dépourvu de porte mais le toit lui ne s’est pas fait la malle. Ca y est, voilà le déluge. Elle court. Encore. Encore. Ouf, la voilà à l’abri. A en juger les toiles d’araignées ancestrales, elle ne doit pas être seule. Elle se tient au milieu. On ne sait jamais, des fois qu’une de ses bestioles à huit pattes serait désireuse de lui souhaiter la bienvenue. L’endroit n’est pas bien grand. Le sol est en terre. Quelques sauts en bois sont rangés dans un coin. Une vieille paire de bottes. Peut-être celles d’un géant car leur taille est imprrsionnantes. Un tabouret bas à trois pied git sur sa tête. Elle s’en saisit. Autant s’asseoir plutôt que de rester plantée comme une asperge. Elle se met à rire. Avec ses cheveux et ses vêtements mouillés, les genoux pratiquement sous le menton, elle se fait l’effet d’une grenouille. Elle promène ses yeux alentours. Le confort est spartiate et la décoration plus que basique. Quelques outils ont trouvé appui contre le mur en grosses pierre.
Dehors, la pluie redouble de vigueur. Les roulements de tambour se succèdent à une cadence soutenue. Par moment, l’intérieur de la masure bascule brusquement dans la lumière. Aveuglante. Comme le flash d’un immense appareil photo.
Les coudes plantés dans ses genoux. La tête posée sur les mains, elle ferme les yeux. Elle écoute. Le tonnerre. Le bruit de la pluie. Une promenade bien particulière, pense-t-elle. Elle s’imagine. Seule dans cette masure au milieu des champs. En sécurité. Elle se sent bien. Elle éprouve un étrange bien-être. Elle sait qu’après l’orage même le plus violent, le calme se fait jour. Même si des dégâts sont à constater et même s’il faudra du temps pour en effacer les traces, le beau temps reviendra. Il revient toujours.
Après l’orage, rien ne sera plus pareil mais tout sera possible…
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