#traduction danganronpa
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jantradsfr · 1 year ago
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J'ai trouvĂ© quelque-chose en rangeant mon bureau qui s'est retrouvĂ© complĂštement dĂ©sordonnĂ© Ă  mon rĂ©veil (ce serait compliquĂ© Ă  expliquer). Je ne savais mĂȘme pas qu'elles Ă©taient lĂ ... Mes anciennes traductions de 4-koma de Danganronpa 1, et surtout, la grande, l'abandonnĂ©e, la brillante : la traduction de Killer Killer.
Le problĂšme de cette traduction, c'est que je l'ai commencĂ©e quand j'Ă©tais rĂ©ellement une dĂ©butante. Notamment, je m'y suis prise seule, sans mĂȘme connaĂźtre les autres traducteurs et tout le monde qui a travaillĂ© sur les scans anglais, donc Ă  ce jour je ne sais mĂȘme pas de qui proviennent les Ă©lĂ©ments que j'ai rĂ©fĂ©rencĂ©s et rĂ©utilisĂ©s. Il s'agit des scans disponibles sur Mangafox, donc si quelqu'un connait le nom de l'Ă©quipe derriĂšre eux, je serais super heureuse de les retrouver et les remercier ! Le pire problĂšme, de toute façon, c'est que j'ai traduit de l'anglais. Je savais bien-sĂ»r qu'il ne s'agissait pas du texte originel, mais je n'avais pas encore conscience des diffĂ©rences importantes apportĂ©es par une traduction et par la quantitĂ© de nuance qui part dans tous les sens quand on traduit une traduction.
J'avais traduit une trentaine de pages, mais pour l'instant je ne vais vous en montrer que quelques-unes qui je pense auraient pu faire une intro cool si ce projet avait Ă©tĂ© plus sĂ©rieux (  )
Depuis, j'ai continuĂ© Ă  m'amĂ©liorer en traduction, et c'est un medium que je maĂźtrise beaucoup mieux. Si je devais traduire un manga pour de bon, je ne m'y prendrais jamais seule, parce que nettoyer et mettre en forme les scans, c'est un travail supplĂ©mentaire, voire deux ! Je comprends mieux que c'est un Ă©change entre les communautĂ©s de fans, donc je ne prendrais jamais des assets pour acquis. Bref, je sais que beaucoup de gens sont déçus quand-mĂȘme, parce qu'ils ne voient pas le problĂšme avec traduire de l'anglais - je vous assure que le dĂ©faut de qualitĂ© est gigantesque, et que ce genre de rĂ©utilisation de leur travail n'est pas trĂšs respectueux des fanslators anglophones.
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C'est tout (*ïżŁ3ïżŁ)╭ DĂ©solĂ©e aux anglophobes, c'est pour vous que je voulais le faire Ă  la base. Mais c'est trop de boulot pour quelqu'un de seule, qui Ă  l'Ă©poque ne savait pas ce qu'elle faisait, et qui avait plein d'autres projets en cours. J'ai Ă©normĂ©ment bossĂ© pour le Wiki Danganronpa, comme vous le savez peut-ĂȘtre.
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neildespair · 3 months ago
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Huevember day one....ehh I think I did it right? First time drawing Angie so woooo
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ao3feed-danganronpa · 4 years ago
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Danganronpa Zero - Traduction Française
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by Chara
La protagoniste de cette histoire, RyĂŽko Otonashi, est une Ă©tudiante amnĂ©sique de l'AcadĂ©mie KibĂŽgamine. En raison d'une condition Ă©trange, RyĂŽko perd perpĂ©tuellement ses mĂ©moires Ă  court et long termes. Peu intĂ©ressĂ©e par le monde qui l'entoure pour cette raison, elle n'a en tĂȘte que de se souvenir de son docteur, Yasuke Matsuda, l'Ultime Neurologue, dont elle est follement amoureuse. Un mois aprĂšs la TragĂ©die de l'AcadĂ©mie KibĂŽgamine, l'AcadĂ©mie KibĂŽgamine peine Ă  cacher ses secrets. De nombreuses personnes tentent de les dĂ©couvrir et, RyĂŽko, sans comprendre comment ni pourquoi, est impliquĂ©e dans cette tragĂ©die.
(Cette traduction est de qualitĂ© trĂšs moyenne, car elle est trĂšs vieille. Je la poste tout de mĂȘme pour les personnes voulant vraiment connaitre l'histoire.Histoire dĂ©jĂ  publiĂ© sur Wattpad Danganronpa Zero a Ă©tait publiĂ© uniquement au Japon.)
Words: 7884, Chapters: 3/33, Language: Français
Fandoms: Dangan Ronpa Zero
Rating: Mature
Warnings: Graphic Depictions Of Violence, Major Character Death
Categories: Gen
Characters: Enoshima Junko, Ikusaba Mukuro, Otonashi Ryouko, Matsuda Yasuke, Naegi Makoto, Kirigiri Jin, Kirigiri Kyouko
Additional Tags: Angst, Unhappy Ending
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maburito · 7 years ago
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Tagged by : @makas0ul
Name: Marion Nickname: Mabu, Mab, Mari, whichever you prefer i dont mind ^^ Zodiac Sign: Virgo ( fun fact : Virgo in french is the same word for virgin ) Hogwarts House: uuuuuh, idk Height: 156cm ( whyyy am I soo smaaaall ) Sexual Orientation: Pansexual Ethnicity: French Favorite Food: Pastas, pizza, crepes with Nutella, that plate that ma mom do but that i dont know the name of, and actually a lot of thing Favorite Fruit: Apples Favorite Season: Fall ( faaaaaaaaall ) Favorite Book series: Oeuf de Dragon ( Dragon’s Egg ? Idk the title in english ) Favorite Fictional Character(s): I have a lot Oooh booy, well *cracks nuckles* Weiss Schnee (of course I begin with the queen ), Kirigiri from Danganronpa, every character from wakfu ( they’re all just so great.....i cant choose ;w; ) and Shimmy from ma baby fandom ( les lĂ©gendaires ) Favorite Flower: lilac Favorite Scent: cut grass, coffee and toast Favorite Color: Purple Coffee, Tea or Hot Chocolate: Hot chocolate Average hours of sleep: it depends but most of the time 9/8 hour Cat or Dog person: Cat Number of blankets: All the blankets! Dream Trip: Every country where ma mutuals lives (why you all are so far away! ) Last thing I googled: traduction ( i often need it....) Blog created: October 2016 ^^ (Damn its already been a year) How many blogs do I follow: 109 Number of followers: Holy shit........how-why..when ? I....have now 140 followers ?! damn that must be a lot of porn blog What I usually post about: A lot of reblog of Monochrome and Weiss and Monochrome and sometimes Freezerburn and Weiss x Girl ships. And also sometimes I reblog about others fandoms I’m into Do I get asks regularly: More than I thought I would tbh! I mean I dont get asks regularly, but i got more than I thought i would
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mika-11031 · 8 years ago
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Makoto Naegi’s worst day Ever-La pire journĂ©e possible de Makoto Naegi.
Cette histoire se dĂ©roule avant que tout ne commence— avant que les Ă©tudiants qui ont Ă©tĂ© forcĂ©s Ă  participer au ColisĂ©e acadĂ©mique n’aient Ă©tĂ© admis Ă  la Hope’s Peak Academy. C’est le rĂ©cit de quelque chose qui s’est dĂ©roulĂ© avant mĂȘme que quoi que ce soit ne se dĂ©roule.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                « Avant de prendre congĂ©, » a dit le directeur,  « j’ai une annonce finale Ă  faire.»                    
 Il Ă©tait assis derriĂšre une large table ronde en bois au centre de la salle des confĂ©rences de la Hope’s Peak Academy. Un tapis rouge recouvrait tout le sol, et les fenĂȘtres Ă©taient ornĂ©es de rideaux Ă©pais. La salle dĂ©gageait  solennité— on dirait plutĂŽt quelque chose sorti d’un vieil hĂŽtel qu’une Ă©cole.                          « Quoi,on n’a pas encore terminé ? »                                       Les quatre membres du Conseil de Direction de la Hope’s Peak Academy— qui pensaient que la rĂ©union Ă©tait terminĂ©e et ont commencĂ© Ă  se lever de leur siĂšge— se sont rassis, ne faisant aucun effort pour cacher leur exaspĂ©ration.     « Alors, quelle est cette “annonce” que vous devez faire ? »                 « L’Ultime Chanceux de la classe soixante-dix-huit a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©, » rĂ©pondit le directeur avec confiance. Presque immĂ©diatement, il a reçu un chƓur de soupirs déçus.                                                                           « Oh », a dit l’un des vieux hommes, « le trĂŽne du nul est occupĂ©, alors ? »       L’Ultime Chanceux Ă©tait un titre donnĂ© Ă  un seul lycĂ©en sĂ©lectionnĂ© par une loterie tenue par l’AcadĂ©mie chaque annĂ©e. L’étudiant choisi Ă©tait inconditionnellement invitĂ© Ă  entrer dans l’AcadĂ©mie, et le Conseil de Direction appelait cette place « le trĂŽne du nul ». Les quatre membres croyaient que la chance n’était pas un talent.                                              « Quel gĂąchis de place, » a marmonnĂ© l’un d’eux.                    « Il n’y a pas d’autres talents qui seraient plus appropriĂ©s pour des recherches ? » se plaignait un autre.                                           Le Conseil de Direction avait le contrĂŽle ultime sur l’AcadĂ©mie, — incluant la nomination du directeur— ce qui veut dire que mĂȘme lui devait bien choisir ses mots, peu importe combien l’opinion du Conseil Ă©tait Ă  cĂŽtĂ© de la plaque. « Avec tout le respect que je vous dois, » a dit le directeur, donnant paisiblement son objection,  « je crois vraiment que la chance est une sorte de talent.» IntĂ©rieurement, le directeur Ă©tait frustrĂ© de combien ils pouvaient ĂȘtre bornĂ©s, mais a fait un effort pour ne pas le montrer.       Le directeur avait de l’ambition— il travaillait pour accomplir un certain but, et s’il voulait la moindre chance de l’achever, il ne pouvait pas se permettre d’ĂȘtre mal vu par le Conseil de Direction. D’un autre cĂŽtĂ©, il devait aussi faire attention Ă  ne pas trop se concentrer Ă  les apaiser et risquer de sortir des rails. Alors il a dĂ©cidĂ© qu’il expliquerait ses croyances plus en dĂ©tail que d’habitude.
« A certains moments, la chance est capable d’éclipser les talents les plus remarquables et n’importe quel degrĂ© de rigueur, et pour cette  raison, nous, l’HumanitĂ©, le cĂ©lĂ©brons— vivons en l’admirant. C’est simple de diffĂ©rencier la chance d’une simple bonne fortune ou d’un heureux hasard, mais moi, personnellement, je ne peux pas ignorer cela. Pour pouvoir dĂ©terminer avec certitude si la chance est simplement une variable inconnue ou un talent, nous avons besoin d’échantillons— »
                                                                                                    « Comme nous le rĂ©pĂ©tons encore et encore, » interrompu un des vieux hommes, « la chance n’est pas un talent. La chance n’est rien d’autre qu’une impression— un label appliquĂ© aprĂšs un fait qu’un Ă©vĂ©nement Ă  faible probabilitĂ© arrive.
Les gens qui observent cet Ă©vĂ©nement le perçoivent en tant que chance, alors ils ont appelĂ© ça de la chance— c’est aussi simple que ça. Le fait est que, l’évĂ©nement est arrivĂ© parce que l’ordre naturel des choses a demandĂ© qu’il arrive. Peu importe Ă  quel point cela semble improbable, si quelque chose a une chance d’arriver, il arrivera.
 Le directeur donna un petit signe de tĂȘte, puis doucement donna une rĂ©ponse: « Etes-vous sĂ»rs que c’est tout ce qu’il y a Ă  dire dessus ?»
« Qu’est-ce que vous voulez dire ? »
« Vous vous souvenez de l’Ultime chanceux de l’annĂ©e derniĂšre ? »
Au moment oĂč ces mots ont quittĂ© sa bouche, les membres du Conseil de Direction se tournĂšrent Ă  l’unisson— comme s’il avait mentionnĂ© quelque chose de tabou.
« Si tout se passe comme l’ordre naturel le demande, » continua le directeur, » alors pourquoi les choses semblent-elles toujours arriver Ă  son profit? Je ne peux pas le regarder et me dire que la chance n’est rien d’autre que la façon dont nous percevons un Ă©vĂ©nement. »
« Mais quand ça rĂ©sulte Ă  quelque chose comme ça  » cracha l’un des vieux hommes. Les quatre membres du Conseil de Direction avaient l’air de sucer du citron depuis la seconde oĂč le directeur a mentionnĂ© l’Ultime Chanceux de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente.
 Il Ă©tait, sans aucun doute, un Ă©tudiant trĂšs problĂ©matique, attirant toujours des malheurs et causant des problĂšmes parmi ses camarades. Mais le pire Ă©tait qu’il n’avait jamais de mauvaises intentions. Sa prĂ©sence dans l’école Ă©tait la cause d’une grande prĂ©occupation du directeur, mais—
« IndĂ©pendamment de cela, » a-t-il dit, « nous n’avons pas d’autre choix que d’admettre que sa chance est innĂ©e— qu’elle mĂ©rite d’ĂȘtre appelĂ©e un talent, n’est-ce pas ? »
Tout le conseil s’est assis en silence, manquant de mots pour rĂ©torquer.
Finalement, l’un d’eux perdit patience et dit, collant son dos contre sa chaise comme il le faisait, « On dirait que vous n’avez pas l’intention de changer votre esprit. Faites comme vous le voulez. »
Le directeur a immĂ©diatement inclinĂ© la tĂȘte, Ă  dire qu’il attendait exactement ces mots.
« Merci beaucoup,» dit-il, soulevant doucement la tĂȘte, puis se pencha et rĂ©cupĂ©ra une feuille de papier sur la table en bois. Dessus Ă©tait imprimĂ© le profil de l’étudiant qui a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© en tant qu’Ultime Chanceux de la soixante-dix-huitiĂšme classe. Il contenait des informations dĂ©taillĂ©es que la personne elle-mĂȘme a oubliĂ©es depuis longtemps.
 Et comment est-ce que la Hope’s Peak Academy a pu acquĂ©rir ces informations ?
 Cela va de soi.
 Ça ne serait pas la Hope’s Peak si elle n’aurait pas pu.
 C’était une Ă©cole qui n’acceptait que des Ă©tudiants avec des talents spĂ©ciaux, les Ă©levant pour soutenir l’espoir de ce pays pour le futur. Ses anciens Ă©tudiants tiennent des postes vitaux dans tous les terrains, et a un appui spĂ©cial du gouvernement. Essayer de considĂ©rer cette acadĂ©mie comme une organisation ordinaire Ă©tait un exercice de futilitĂ©.
 Le profil dans la main, le directeur a résumé son annonce.
« Cette annĂ©e, la Hope’s Peak Academy a sĂ©lectionnĂ© un unique nom, par une loterie juste et non-biaisĂ©e, parmi tous les lycĂ©ens du pays, pour l’inviter Ă  venir dans cette Ă©cole en tant qu’Ultime Chanceux. » Le Conseil de Direction avait perdu l’intĂ©rĂȘt depuis longtemps, mais le directeur continua quand mĂȘme.  « Le nom que nous avons retiré —»
Le directeur lĂącha un regard au morceau de papier dans sa main, et lu au Conseil de Direction le nom Ă©crit dessus— le nom d’une certaine lycĂ©enne.
          ____________________________________________________
 « Ce n’est pas mon jour de chance », marmonna Makoto Naegi dans un soupir pendant qu’il se dirigeait vers l’épicerie la plus proche.
Makoto Ă©tait un lycĂ©en parfaitement normal inscrit dans un lycĂ©e parfaitement normal— c’était quelque chose dont il Ă©tait parfaitement conscient, et dont sa famille et ses amis le rappelaient souvent. Pendant que, Ă  un certain niveau, il Ă©tait en quelque sorte dĂ©couragĂ© par cela, il savait aussi trĂšs bien qu’il ne pouvait rien faire pour changer cela. Le fait mĂȘme qu’il se sentait comme cela Ă  propos de sa normalitĂ© cimentait beaucoup sa normalitĂ©.
 Ce jour-ci, par contre, était différent.
 Ce jour, Makoto Ă©tait trĂšs certainement anormal. Il Ă©tait bien loin de la normalitĂ© d’une façon spĂ©cifique. Pour faire simple, ce jour-ci, il Ă©tait incroyablement malchanceux— ce qu’il a commencĂ© Ă  remarquer aprĂšs l’école.
 Pour la premiĂšre fois depuis longtemps, le ciel Ă©tait clair, et Makoto Ă©tait d’une bonne humeur peu habituelle. Sentant que quelque chose de bien Ă©tait Ă  l’horizon, il dĂ©cida de prendre un autre chemin que celui de d’habitude, pour faire une promenade.
 Ça peut ĂȘtre sympa de faire un dĂ©tour une fois de temps en temps, a-t-il pensé— en Ă©tant trĂšs lĂ©gĂšrement diffĂ©rent de d’habitude. Et ce petit changement de routine Ă©tait le dĂ©but de sa malchance.
 AprĂšs un petit moment, Makoto passa Ă  cĂŽtĂ© d’un grand parc. LĂ -bas, il se trouve qu’il rencontra un de ses amis— un camarade de classe. Cet ami Ă©tait avec son propre groupe d’amis— pour la plus part des gens que Makoto n’avait jamais vu auparavant— et ils Ă©taient prĂȘts Ă  jouer Ă  pierre-feuille-ciseaux pour savoir qui allait acheter Ă  manger pour tout le monde. L’ami de Makoto l’a invitĂ© Ă  se joindre Ă  eux. Il pouvait dire que cette invitation Ă©tait faite sur un caprice vu l’expression de son ami et la façon dont il agissait.
 Normalement, Makoto aurait refusĂ© l’offre et aurait continuĂ© son petit-bonhomme-de-chemin, mais il dĂ©cida de participer, pensant que s’il devait faire les choses diffĂ©remment ce jour-lĂ , il devait le faire jusqu’au bout.
Bizarrement, il Ă©tait presque certain qu’il n’allait pas perdre— non seulement il y avait presque dix personnes jouant, mais la mĂ©tĂ©o Ă©tait incroyable aussi. Rien ne pourrait aller de travers.
Le jeu a été conclu en un seul tour.
Makoto a perdu. Il a joué les ciseaux, tout le monde a joué la pierre.
 La vue de la surprise sur les visages de tous les joueurs Ă©tait assez pour prouver Ă  Makoto que le jeu n’était pas truquĂ©.
« Mec, » dit son ami, «C’est vachement impressionnant ! Tu parles d’une malchance, »
« Avoir une malchance impressionnante me fait pas me sentir mieux pour autant. » dit Makoto, faisant retomber ses épaules.
« Ne te sens pas trop mal » a dit son ami, tapotant sur son épaule et lui passant une petite liasse de billets. « Je prendrai du soda et du poulet frit ! »
« Compris » a dit Makoto avec un sourire amer.  « Je devine que c’est tout l’encouragement que j’aurai de toi, hein ? » Il sorti un morceau de papier, Ă©crivit rapidement les commandes de tout le monde, prit leur argent— tout en maudissant sa malchance.
Dix minutes plus tard, Makoto sorti de l’épicerie la plus proche et posa le pied sur le trottoir, un sac en plastique rempli Ă  craquer dans chaque main.
« M-Mince
 c’est lourd. »
ComparĂ© aux autres garçons de son Ăąge, Makoto n’était pas le mieux construit ou le plus athlĂ©tique des lycĂ©ens. Devoir porter les boissons et la nourriture de presque dix personnes n’allait pas ĂȘtre quelque chose de facile.
Pense Ă  quelque chose d’agrĂ©able, s’est-il dit dans l’espoir d’oublier la tĂąche qu’il avait dans les mains. La premiĂšre chose qui lui vint Ă  l’esprit Ă©tait l’émission tĂ©lĂ© de ce soir. Quelqu’un avec qui il allait Ă  l’école— quelqu’un qu’il connaissait trĂšs bien, mais qui ne le connaissait pas lui— Ă©tait sensĂ© faire une apparition dans un programme musical qui Ă©tait diffusĂ© ce soir-lĂ . Il Ă©tait pressĂ© de voir cette Ă©mission depuis plusieurs jours.
Mec, je peux plus attendre, a-t-il pensé— et Ă  ce moment prĂ©cis, il entendit le bruit de quelque chose se craquer et il perdit son Ă©quilibre.
« Whoa ! » cria-t-il, ses pieds se pressant forts contre le sol instinctivement pour Ă©viter de tomber. Une fois qu’il a retrouvĂ© son Ă©quilibre, Makoto rĂ©alisĂ© que ses mains Ă©taient plus lĂ©gĂšres— ce changement soudain de poids Ă©tait ce qui lui a causĂ© son dĂ©sĂ©quilibre en premier lieu.
« Hein ? » Il regarda ses mains, comprenant enfin ce qu’il s’était passĂ©. Le fond des sacs en plastique s’était dĂ©chirĂ©, et tout ce qu’il y avait Ă  l’intĂ©rieur Ă©tait Ă©parpillĂ© sur le trottoir. »Pas possible  »
Alors que c’était assez logique que le beau temps ne voulait pas nĂ©cessairement dire que des bonnes choses arriveraient, il ne pouvait pas s’empĂȘcher de sentir que les choses allaient excessivement contre lui. Les sacs en plastique de l’épicerie ne se cassent pas alĂ©atoirement sur les gens. A moins que, pourtant, le commis a accidentellement coupĂ© les deux sacs avec un cutter quand il Ă©tait en train de dĂ©baller des boĂźtes. Et pourtant, ça a quand mĂȘme arrivĂ©.
N’importe qui l’aurai vu Ă  ce moment saurait exactement Ă  quel point Mademoiselle Chance n’était pas du cĂŽtĂ© de Makoto ce jour-ci. « Oh, vas-y, » grogna t-il, en se baissant dĂ©sespĂ©rĂ©ment pour ramasser les en-cas, les bouteilles en plastiques et les canettes en aluminium qui se sont Ă©parpillĂ©s dans tous les sens. « Mais pourquoi est-ce que ça m’arrive Ă  moi ? »
Si, par un retournement drastique du destin, une fille passait prĂšs de la scĂšne et lui avait offert son aide, il aurait volontiers mis toute cette malchance qui l’aurait menĂ© Ă  ce moment derriĂšre lui. Mais personne d’autre n’utilisait ce trottoir— encore moins des gentilles filles serviables. La route prĂšs de laquelle les trottoirs Ă©taient construits Ă©tait raisonnablement large, mais il Ă©tait Ă  ce moment dans un zone pavillonnaire prĂšs d’un parc Ă  grande distance de la gare, alors il n’était pas vraiment surpris qu’il n’y avait pas beaucoup de passants. Dans tous les cas, Makoto ne pouvait s’empĂȘcher de penser que sa malchance Ă©tait Ă  blĂąmer.
 Un petit moment plus tard, Makoto finit de ramasser ce qu’il avait achetĂ©. Quelques boissons avaient mĂȘme roulĂ© en dehors du trottoir et sur la route, ce qui a rendu la tĂąche encore plus difficile, mais il avait enfin fini— enfin, c’est ce qu’il pensait.
D’un cĂŽtĂ©, il sentait qu’il y avait moins de chose que ce qu’il avait achetĂ©. Pensant qu’il avait peut-ĂȘtre ratĂ© quelque chose, Makoto se tourna, surveillant la zone.
LĂ , il vit un vieil homme avec une longue barbe assis sur un banc juste Ă  cĂŽtĂ© de l’épicerie.
Je n’avais pas rĂ©alisĂ© qu’il y avait quelqu’un, pourtant, a-t-il pensĂ©.
Le vieil homme regardait Makoto de loin, posant son regard sur ses propres pieds, puis se pencha et prit une canette de café posée là. Juste devant les yeux de Makoto, il enleva la capsule, ouvrant la canette et, sans aucune hésitation, la porta à ses lÚvres.
Hey, est-ce que c’est—
Non, ça ne peux pas ĂȘtre lui, pensa Makoto en s’approchant du vieil homme.
« E-Excusez-moi, » a-t-il dit timidement.
« Hmm ? Alors c’était la tienne, fiston ? » Dit l’homme, avec un air surpris apparaissant sur son visage. Puis, il explosa de rire. « Haha, je dĂ©solĂ© pour ça ! »
« Attendez, alors c’est vraiment —» dit Makoto, l’air abasourdi.
Sans aucune trace de honte sur son visage, le vieil homme dit, « Ah, comment je devrais dire ça ? Ça a juste, tu sais, fait son chemin vers moi, comme si c’était son destin. J’ai pas pu m’en empĂȘcher. »
« S-Si, vous pouviez ! » Cria Makoto en retour, rĂ©futant instinctivement la logique absurde de l’homme. Mais le sourire brillant de l’homme lui montra qu’il tentait une bataille inutile, alors il relĂącha ses Ă©paules, lĂąchant l’affaire avec un gros soupir. « Peu importe, c’est pas grave. »
Sentant apparemment aprĂšs le gros soupir de Makoto qu’il avait fait quelque chose de mal, le vieil homme dit, avec une trace d’inquiĂ©tude dans sa voix, »Hey, fiston. Est-ce que le fait que j’ai bu ton cafĂ© Ă©tait aussi choquant que ça ? »
« Ce n’était pas que ça, » marmonna Makoto Ă  travers un soupir.  « C’est juste vraiment pas mon jour de chance. Pour la derniĂšre, genre, demi-heure, que des mauvaises choses ne cessent de m’arriver. Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Est-ce que c’est le karma ou un truc du genre ? »
En rĂ©ponse, le vieil homme a fait quelque chose que Makoto ne s’attendait pas : il gloussa.
« Hein ? » dit Makoto, le regardant avec surprise.
« Le karma n’a rien Ă  voir avec ça, fiston. Croire que des bonnes choses arriveront parce que tu es une bonne personne est irraisonnable. »
« M-Mais —»
« Le fait est que, » continua t-il, sans donner une chance Ă  Makoto de protester,  « Je ne crois pas au karma une seule foutue seconde. Si tu es bon tu seras rĂ©compensĂ©, ou si quelque chose de mal arrive, c’est parce que tu as fait quelque chose de mal— tout ça n’est qu’un ramassis d’ordure. Cette façon de penser n’est rien d’autre que de l’espoir vain, une tentative futile de contrĂŽler le destin en lui assignant une raison. Mais la rĂ©alitĂ© est que, si tu es malchanceux, tu es malchanceux peu importe si tu es un saint ou si tu as commis des pĂ©chĂ©s, et ça marche de la mĂȘme façon si tu es chanceux. J’ai Ă©tĂ© autour de ça plus d’une fois, alors je sais de quoi je parle. »
Makoto soupira encore, sans aucun indice de ce que le vieil homme lui disait. Mais l’homme n’y payait pas attention, continuant son discours.
« En bref, personne ne peux contrĂŽler sa chance. Aussi dur que nous essayons, aussi talentueux que nous pouvons l’ĂȘtre, on ne peut pas combattre le  destin. Rien de bon ne peut arriver si l’on se penche trop sur la chance ou si on lui rĂ©siste. Que notre chance soit bonne ou mauvaise, tout ce que nous pouvons faire est l’accepter pour ce qu’elle est. C’est la conclusion que j’ai tirĂ© aprĂšs toutes ces annĂ©es, » dit le vieil homme, hochant la tĂȘte comme pour approuver ses propres mots.
« Hum, » dit Makoto, trouvant enfin assez de courage pour intervenir.
« Qu’y a-t-il fiston ? » dit le vieil homme avec un rictus. « Tu n’es pas d’accord ? »
« Non, ce n’est pas que je ne suis pas d’accord  » Dit-il, hĂ©sitant. « E-Est-ce que vous essayez de me convertir dans votre religion
 ou quelque chose comme ça ? »
Pendant un bref moment, la bouche du vieil homme resta ouverte, puis il explosa de rire. « Je devine qu’un enfant comme toi n’est pas encore prĂȘt Ă  entendre ça, n’est-ce pas ? »
« Je ne suis plus un enfant. »
« Nope, tu es toujours un enfant », dit le vieil homme, secouant sa tĂȘte. « Les enfants agissent pour eux-mĂȘmes alors que les adultes agissent pour les autres— c’est la diffĂ©rence entre les deux. Lequel des deux es-tu, fiston ? Un gosse qui agit pour personne d’autre que toi-mĂȘme, pas vrai ? C’est normal, en y repensant. Commence Ă  t’inquiĂ©ter des autres Ă  ton Ăąge, et tu n’atteindras jamais le mien. »
AprĂšs avoir fait son jugement sur le sujet, le vieil homme se leva, donna la canette de cafĂ© Ă  moitiĂ© vide Ă  Makoto, et dit, « Et bien, tu as une longue route qui t’attends devant toi. Je suis sĂ»r que tu auras ta part de problĂšmes, fiston, mais bonne chance. »
« Hum, merci, » dit Makoto, perplexe. Puis le vieil homme s’en alla, un sourire satisfait sur son visage.
Makoto resta debout, abasourdi, regardant le dos de l’homme barbu s’éloigner avec la distance, mais Ă  chaque moment qui passait, la situation avait l’air de plus en plus Ă©trange pour lui. Mais pourquoi a-t-il remerciĂ© le vieil homme ? Et qu’est-ce qu’il ferait avec une canette de cafĂ© Ă  moitiĂ© bue ?
Tout ce qu’il a retenu, pensa-t-il, c’était que le vieil homme lui a dĂ©finitivement embrouillĂ© l’esprit.
Mais pourtant, quelque chose que l’homme a dit a marquĂ© Makoto : « Accepte la pour ce qu’elle est, » a-t-il proclamĂ©, presque en le prĂȘchant.
Il avait raison sur ce point. Ça ne sert Ă  rien de te laisser emporter par une force de la nature incomprĂ©hensible comme la chance, et ĂȘtre en colĂšre ou pleurer Ă  propos de ça ne changera rien. Dans ce genre de cas, abandonner et l’accepter en tant qu’une part de notre vie est probablement la meilleure option.
Laisser les mauvais souvenirs au passé. Les traßner comme un boulet était juste stupide.
Cette notion fit que Makoto se sentit un petit peu mieux Ă  propos de lui-mĂȘme.
« Ouaip », dit-il,  « c’est ce que je vais faire. »
Son optimisme, qui lui a permit si facilement de changer d’émotion, Ă©tait l’un des traits positifs de Makoto. Cela dit, il n’avait pas le temps de se laisser aller Ă  la misĂšre— il Ă©tait toujours au milieu d’une commission. Le groupe de son ami devait certainement l’attendre arriver d’une seconde Ă  l’autre, ce qui veut dire qu’il devait retourner Ă  l’épicerie, prendre des sacs qui ne se casserons pas, et se dĂ©pĂȘcher jusqu’au parc.
Son plan de derniĂšre seconde bien ordonnĂ©, Makoto a lancĂ© le cafĂ© dans la poubelle la plus proche— et c’est lĂ  qu’il l’a vu.
« Hein ? »
Sur le banc, il y avait un tĂ©lĂ©phone numĂ©rique avec une breloque qui pendouillait oĂč il y avait Ă©crit « conduite sĂ»re ». Il devina qu’il appartenait au vieil homme qui venait de partir. AprĂšs avoir pris le tĂ©lĂ©phone du banc, Makoto se tourna pour chercher l’homme, qui Ă©tait Ă©videmment Ă  une trĂšs grande distance depuis que lui et Makoto se sont quittĂ©s.
« Hey ! Monsieur ! » Makoto l’appelait, mais le vieil homme n’avait pas l’air d’avoir entendu. Pour quelqu’un de son Ăąge, il pouvait sĂ»rement bouger.
Makoto Ă©tait face Ă  un dilemme.
Devait-il poursuivre le vieil homme ? Ou devrait-il le laisser et finir sa commission ?
Il regarda le téléphone dans sa main, puis regarda la pile de nourriture sur le trottoir. Téléphone, trottoir, téléphone, trottoir, téléphone, trottoir.
« Oh, c’est bon ! » marmonna-t-il, puis commença Ă  courir. Makoto n’a jamais Ă©tĂ© le genre de personne qui ne ferait pas la bonne chose s’il en avait l’occasion. « Attendez Monsieur ! » cria-t-il de toutes ses forces, mais par chance— ou plutĂŽt, par malchance— un bus passait Ă  cĂŽtĂ© du vieil homme, loquant le son de la voix de Makoto.
Quand le vieil homme vit le bus, il se mit soudainement Ă  courir— droit vers l’arrĂȘt de bus. Le bus et l’homme arrivĂšrent quasiment simultanĂ©ment. Une seconde plus tard, le bus lĂącha un « buzz » et ses portes se sont grandes ouvertes. L’homme monta Ă  bord.
« A-attendez ! » cria Makoto, mais le vieil homme disparu dans le bus, sans donner un regard dans sa direction. « Oh, vas-y » cracha-t-il, sprintant aussi vite qu’il le pouvait. A partir de ce moment, son corps Ă©tait trop occupĂ© Ă  le pousser vers l’avant pour qu’il puisse dire quoique ce soit. Il serra les dents, retenu sa respiration, releva le menton, et bougea ses jambes dĂ©sespĂ©rĂ©ment.
Le bus Ă©mit un second « buzz » — alertant que les portes allaient se fermer.
A travers sa course et son champ de vision tremblant, Makoto vit les portes se fermer.
Et une seconde avant qu’elles ne claquent, il bondit à travers le trou et dans le bus.
Haletant pour respirer, il tomba en avant, ses mains contre ses genoux pliĂ©s. Il pouvait entendre son cƓur battre dans ses oreilles.
« Je—Je l’ai fait  » Souffla-t-il, entre deux respirations.
En effet, il l’a fait.
Il lĂącha un profond soupire de soulagement, puis s’arrĂȘta plusieurs moments pour reprendre son souffle. Un fois que son souffle Ă©tait suffisamment rĂ©gulier, il tourna sa tĂȘte et regarda dans le bus. Plusieurs passagers Ă©taient en train de le regarder avec curiositĂ©. Parmi eux il y avait l’homme barbu de tout Ă  l’heure, assis au fond du bus avec un air surpris sur son visage.
« Merci Dieu, » dit Makoto avec un autre soupire. « Vous avez oubliĂ© ça, monsieur, », dit-il, tendant son bras vers l’homme avec le tĂ©lĂ©phone dans la main. Alors qu’il faisait le premier pas vers le siĂšge du vieil homme, il trĂ©bucha sur son propre pied.
« Wouah ! »
Le bus Ă©tait toujours Ă  l’arrĂȘt, alors ce n’était pas Ă  cause de ça. Il n’a pas trĂ©bucha sur quoi que ce soit ou glissĂ© sur quelque chose non plus. C’était plutĂŽt car il n’avait pas couru comme ça depuis un moment. Ou peut-ĂȘtre que c’était la malchance qui pointait encore le bout de son vieux nez.
Merde ! se dit-il pendant que son corps tombait en avant. Il atteignit, entiĂšrement par instinct, puis attrapa quelque chose. Une seconde plus tard, il entendit une dĂ©chirure, puis il se retrouva sur le sol. Quoi qu’il ait pu attraper, cela Ă  amorti considĂ©rablement sa chute— un petit peu de chance dans une autre situation malheureuse.
Pourtant, il n’a pas Ă©tĂ© complĂštement sauvĂ© de l’impacte. Son Ă©paule droite et sa face piquaient, et il a dĂ» se taper la tĂȘte car il voyait des Ă©toiles Ă  travers ses yeux Ă  peine ouverts.
Ou plutĂŽt, c’est ce que Makoto pensait— mais il avait tort. Les Ă©tincelles qu’il voyait n’étaient pas une illusion, mais de vraies lumiĂšres physiques qui brillaient Ă  travers la fenĂȘtre du bus et qui rĂ©fractaient Ă  travers les joyaux Ă©parpillĂ©s sur le sol.
« Quoi ? » marmonna Makoto, incapable de comprendre ce qu’il voyait, ou mĂȘme de trouver un moindre sens Ă  la scĂšne qui se passait devant lui.
Pourquoi est-ce qu’il y a des joyaux sur le sol du bus ?
Et puis, une ombre apparue Ă  cĂŽtĂ© de Makoto, qui Ă©tait encore Ă©tendue, confuse, sur le sol dur. L’ombre appartenait Ă  un homme d’affaire Ă  l’air sĂ©rieux de devant le bus qui venait de se lever. Dans un ton calme et professionnel, l’homme dit, « Ne bougez plus. Restez oĂč vous ĂȘtes, tout le monde ». Il mit son sac dĂ©chirĂ© sur le siĂšge, dirigea sa main vers la poche de sa veste, et en sorti un couteau d’armĂ©e avec toujours la mĂȘme Ă©motion calme et naturelle de quelqu’un qui sortirait une carte de visite.
C’était certainement un coup du sort que Makoto s’était attrapĂ© Ă  ce qu’il avait quand il Ă©tait tombĂ©.
Un autre mauvais coup du sort.
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 Jutarou Akafuku détestait son nom.
ParticuliĂšrement son nom de famille, qui voulait dire « bĂ©nĂ©diction rouge ». A chaque fois qu’il se prĂ©sentait, quelqu’un dirait inĂ©vitablement qu’il a Ă©tĂ© bĂ©nit avec un nom si magnifique. Il a Ă©tĂ© si fatiguĂ© d’entendre ça qu’il a commencĂ© Ă  utiliser un pseudonyme avec des gens inconnus.
Les gens disent souvent que les hommes sont dĂ©finis par leur nom, et en effet, dans ses trente-deux ans sur Terre, Jutarou n’a jamais pensĂ© une seule fois qu’il Ă©tait malchanceux.  En fait, il a Ă©tĂ© bĂ©nit d’une chance anormale. A cause de la nature de son travail, il s’est retrouvĂ© nombre de fois dans des situations dangereuses par le passĂ©, mais Ă  chaque fois— sans exception— une sĂ©rie de coups de chance l’a guidĂ© vers la sĂ»retĂ©.
Pendant que sa chance pouvait ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une de ses forces, il n’était pas vraiment admiratif de ça.
PlutĂŽt, s’autoriser Ă  finir dans des situations oĂč le dĂ©nouement Ă©tait entre les mains du destin Ă©tait inacceptable pour lui.
Il savait trĂšs bien que, dans ce genre de travail, mĂȘme la plus petite erreur pouvait devenir un dĂ©sastre.
Jutarou Ă©tait un voleur. La chose la plus importante pour lui Ă©tait de rĂ©duire le potentiel d’influence qui lui est hors de contrĂŽle —la chance, les autres gens
—  à un minimum absolu. Dans son esprit, un plan minutieux et bien montĂ© Ă©tait la base de tout travail. Il a toujours formulĂ© et exĂ©cutĂ© ses plans lui-mĂȘme, et n’importe quel travail oĂč ce serait impossible, il ne le prendrait pas. Il n’y a rien de pire que d’ĂȘtre trahi par un partenaire qui laisse sa cupiditĂ© lui monter Ă  la tĂȘte, et en plus, Jutarou ne voulait pas quelqu’un qui le ralentirait. Et il n’avait spĂ©cialement pas besoin de demander de l’aide chez les plus hauts.
Naturellement, son travail actuel n’était pas plus diffĂ©rent. Il a tout planifiĂ© et tout mis en action lui-mĂȘme. Sa cible Ă©tait une petite bijouterie dans un quartier commerçant assez proche. Jutarou avait reçu comme information que, malgrĂ© son air dĂ©labrĂ©,  le magasin gardait en cachette des joyeux extrĂȘmement prĂ©cieux. Et en plus de cela, le propriĂ©taire Ă©tait un peu radin, alors la sĂ©curitĂ© Ă©tait lĂ©gĂšre.
C’était une opportunitĂ© incroyable— le genre que tu reçois qu’une fois ou deux.
Alors Jutarou fabriqua un plan complexe, mais intelligent, puis il le mit en marche. Naturellement— aussi loin que ça le concernait— tout allait comme sur des roulettes, exactement comme c’était sensĂ© se passer. Son plan Ă©tait parfait, ne laissant aucune place pour une interfĂ©rence extĂ©rieure quelle qu’elle soit. Et il n’y en avait aucune.
Le butin rentrĂ© dans son sac, il rentra calmement dans le bus. Jutarou aimait utiliser les transports en commun autant qu’il le pouvait dans un travail. C’était plus facile de se fondre dans la masse dans une ville animĂ©e en Ă©tant en bus ou en train qu’en conduisant une moto ou une voiture, et Ă©tant habillĂ© comme un homme d’affaire, il disparaissait presque automatiquement.
Le dĂ©guisement a marchĂ© aussi. Pas une personne dans ce bus ne lui a jetĂ© un deuxiĂšme regard quand il a pris une place libre Ă  l’avant. Enfin certain d’avoir terminĂ© son travail, Jutarou laissa s’échapper un petit soupir de soulagement. Pendant que le bus vibrait doucement sous lui, il se laissa bercer dans la satisfaction d’un travail bien fait.
Mais ensuite, un tour malheureux du destin a gĂąchĂ© rapidement tout ce qu’il avait accompli. Seulement, ce n’était pas sa faute qui l’a menĂ© Ă  un tel gĂąchis— plutĂŽt, il a Ă©tĂ© emportĂ© dans la malchance d’un adolescent. Un garçon qui est simplement montĂ© dans le mĂȘme bus que lui. C’était un coup de malchance tellement accablant que mĂȘme Jutarou, qui jusqu’à cet instant, a Ă©tĂ© bĂ©nit d’une chance aussi incroyable, Ă©tait incapable de prĂ©venir.
Fixant le garçon allongĂ© sur le sol du bus, le garçon qui l’a emportĂ©  dans sa mauvaise fortune, Jutarou s’est doucement levĂ© de son siĂšge et dit, « Ne bougez plus. Restez oĂč vous ĂȘtes, tout le monde. » Puis il sorti un couteau d’armĂ©e de la poche de sa veste et le bougea autour pour que tous les passagers le voient.
Aucun problĂšme, s’est-il dit, Il y a encore plus de temps qu’il n’en faut pour rĂ©parer mon plan.
Plus rien n’avait de  sens. Ses pensĂ©es se sont retrouvĂ©es tellement embrouillĂ©es qu’il avait l’impression qu’elles se sont transformĂ©es en une pelote de laine.
Qu’est-ce qu’il se passe ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Qu’est-ce qu’il se passe ?
Makoto luttait dĂ©sespĂ©rĂ©ment pour donner un sens Ă  cette situation. Il fit tourner son cerveau — qui Ă©tait au bord de la crise — au maximum et essaya de se rappeler comme il a fini dans cette situation.
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 Le ciel Ă©tait clair, il se sentait bien, alors il dĂ©cida de prendre une route diffĂ©rente de celle de d’habitude. Passant par un parc sur le chemin, il rencontra un camarade de classe, qui l’a invitĂ© Ă  jouer Ă  pierre-papier-ciseau pour savoir qui allait partir acheter Ă  manger pour tout le monde. Chanceux comme il est, Makoto a perdu au premier tour, et sur son chemin de retour avec les choses qu’il y achetĂ©es, les deux sacs en plastique se sont ouverts, renversant la nourriture et les boissons partout sur le trottoir et la rue. Pendant qu’il collectait les boissons Ă©parpillĂ©es, il a rencontrĂ© un vieil homme sur un banc, et aprĂšs une petite conversation, l’homme parti. Mais il a oubliĂ© son tĂ©lĂ©phone, et Makoto l’a poursuivi jusqu’au bus pour tenter de le lui rendre. Dans un autre coup de malchance, il trĂ©bucha sur son propre pied et s’accrocha Ă  quelque chose pour essayer de retrouver son Ă©quilibre.
Et c’est comme cela que c’est arrivĂ©.
AprĂšs avoir retracĂ© toute l’histoire, la situation n’avait toujours pas plus de sens. Il y avait des joyeux Ă©parpillĂ©s sur le sol du bus autour de lui, et un homme Ă  l’air parfaitement normal d’homme d’affaire Ă©tait en train de tenir un couteau au dessus de sa tĂȘte. « Aucun problĂšme. Il n’y a pas de quoi s’inquiĂ©ter, » murmura l’homme d’affaire —Jutarou Akafuku — Ă  lui-mĂȘme. Il avait l’air de penser trĂšs fort Ă  quelque chose. « Je dois juste Ă©tablir un autre plan et le mettre en exĂ©cution et tout ira bien.»
« E-Excusez-moi, » dit Makoto presque instantanĂ©ment, essayent de s’excuser devant l’homme qui se tenait devant lui. Il ne savait pas du tout si c’était la bonne chose Ă  faire dans ce genre e situation — son esprit Ă©tait trop brouillĂ© pour rĂ©flĂ©chir.
La seconde d’aprĂšs, l’homme avec le couteau baissa son regard vers Makoto. Sa voix l’avait quittĂ©. Ce n’étaient plus les yeux d’un homme d’affaire surmenĂ© — c’étaient les yeux durs et froids d’un homme qui n’hĂ©siterait pas Ă  faire du mal aux autres pour son propre profit.
« Est-ce que tu peux te lever pour moi, s’il te plaĂźt ? » demanda gentiment Jutarou. Sa voix et ses yeux donnaient deux impressions diffĂ©rentes.
«  Quoi ? »
« J’ai dis, est-ce que tu peux te lever s’il te plaĂźt ? » rĂ©pĂ©ta-t-il, et Ă  ce mĂȘme moment, Makoto se retrouva avec un couteau Ă  quelques centimĂštres de son front. Tout ce que Makoto arrivait Ă  voir Ă©tait Jutarou commençant Ă  se pencher vers l’avant, et l’autre chose qu’il savait, c’est qu’il Ă©tait en train de fixer la lame de l’arme de l’homme. « Tu peux faire ça pour moi, n’est-ce pas ? » demanda-t-il, soulevant doucement le couteau pointĂ© sur le front de Makoto.
Le corps de Makoto se leva en mĂȘme temps que le couteau — comme si les deux Ă©taient connectĂ©s par un fil invisible. Ses dents claquaient visiblement. Sans bouger sa tĂȘte, il jeta un regard autour de l’intĂ©rieur du bus, suppliant de l’aide avec ses yeux. Mais les passagers restaient assis, gelĂ©s, les visages blancs comme du papier. MĂȘme s’il Ă©tait capable de former des mots, de leur demander de l’aide directement, il pouvait deviner que personne ne viendrait l’aider.
Accepte-la pour ce qu’elle est.
Une fois de plus, les mots de l’homme barbu faisaient Ă©cho dans l’esprit de Makoto. Mais c’était futile. Comment est-ce qu’il Ă©tait supposĂ© « accepter » cette situation prĂ©pondĂ©rante Ă  sa juste valeur ? Il n’en avait pas la moindre idĂ©e. Et l’homme qui lui avait donnĂ© ces mots n’a montrĂ© aucun signe qui laisserait croire qu’il viendrait Ă  sa rescousse — en fait, sa tĂȘte Ă©tait baissĂ©e et ses yeux fermĂ©s.
Est-ce qu’il fait semblant de dormir ?
Incroyable. Est-ce qu’il a pensĂ© sĂ©rieusement qu’il serait capable de s’en sortir en faisant semblant de dormir ?
Pendant que l’esprit de Makoto Ă©tait trop occupĂ© avec des choses futiles —
« Allez viens, bouge, » dit Jutarou, poussant Makoto par derriÚre.
« Quoi— » s’exclama Makoto pendant qu’il trĂ©bucha Ă  l’avant du bus.
Jutarou pointa son couteau sur le chauffeur, qui Ă©tait toujours dans le siĂšge de conducteur, et dit « Levez-vous doucement, et Ă©loignez-vous du volant pour moi, d’accord ? »
Comme pour protester, le chauffeur serra les lùvres, fronçant les sourcils à l’homme au couteau.
Jutarou prit une grande respiration, puis lĂącha tout d’un coup. « Je vous ai demandĂ© de t’éloigner du volant », rĂ©pĂ©ta-t-il, aussi intimidant et calme que toujours.  « S’il vous plaĂźt, ne rendez pas les choses plus compliquĂ©es qu’elles ne le sont dĂ©jĂ . Ne croyez pas que je ne sais pas qu’il y a un bouton quelque part que vous pouvez presser pour alerter quelqu’un de l’extĂ©rieur en cas d’urgence. Si, pour quelque raison que ce soit, vous dĂ©cidez de jouer les hĂ©ros et d’appuyer sur ce bouton » — il pressa son couteau contre la gorge de Makoto—« Je ne peux pas garantir la vie de ce garçon. »
En un instant, toute couleur s’effaça du visage dĂ©goulinant de transpiration de Makoto.
« Alors, qu’est-ce que ce sera ? » demanda Jutarou au chauffeur.
« D-D’accord ! » dit le chauffeur, se levant et soulevant la barre qui sĂ©parait le siĂšge du chauffeur du reste du bus.
Aprùs qu’il ait mis le pied en dehors de cette zone, Jutarou tourna à nouveau son attention vers Makoto.
« Maintenant » a-t-il dit, « tu t’assois sur le siĂšge du chauffeur. »
« Hein ? »
« Tu es mon otage, » dit-il, puis poussa Makoto dans le siĂšge du chauffeur. Makoto grogna pendant qu’il tomba en arriĂšre. Jutarou baissa ensuite la barre, la verrouillant et complĂ©tant sa cage improvisĂ©e.
Makoto ne comprenait pas les intentions de Jutarou ici. Il se demanda, totalement inappropriĂ© qu’il Ă©tait, ce qu’il avait comme profit Ă  ĂȘtre assis dans un siĂšge aussi important.
Jutarou, d’un autre cĂŽtĂ©, Ă©tait prĂ©parĂ© Ă  exĂ©cuter le plan qu’il a imaginĂ© jusqu’à maintenant. C’était un plan direct, fait sur le moment, mais la simplicitĂ© est la meilleure des solutions quand on est coincĂ©s.
D’abord, il a forcĂ© le chauffeur— la personne la plus menaçante — Ă  ramasser les joyaux et de les mettre dans un sac Ă  dos volĂ© Ă  un passager. Pendant que le chauffeur faisait ça, Jutarou gardait un Ɠil sur les passagers, s’assurant qu’aucun d’eux ne fasse quoi que ce soit qui pourrait le compromettre. Ce n’était pourtant pas nĂ©cessaire, considĂ©rant le fait que tout le monde Ă©tait paralysĂ© par la peur, et que personne n’a tentĂ© de sortir son tĂ©lĂ©phone pour appeler de l’aide ou faire des signes Ă  quelqu’un en dehors du bus. Mais juste pour ĂȘtre absolument sĂ»r, Jutarou dit Ă  tout le monde prĂ©sent, « Pour votre propre bien, pas de gestes hĂ©roĂŻques, d’accord ? Je n’ai rien volĂ© vous appartenant, alors ce qu’il se passe n’a rien Ă  voir avec vous. Si vous la fermez tous et ne mettez pas le nez dans mes affaires, ça continuera de n’avoir rien Ă  voir avec vous. C’est aussi simple que ça. »
Les passagers assis, tremblant en silence, attendaient juste que tout soit fini— tous sauf l’un d’eux.
Avec un Ɠil Ă  moitiĂ© ouvert, il a observĂ© les Ă©vĂ©nements depuis le fond du bus, attendant patiemment que le preneur d’otage baisse sa garde. Sa chance viendrait probablement quand le chauffeur aura fini de ramasser les joyaux, pensa le vieil homme barbu. Il Ă©tait presque sĂ»r que le voleur— qui Ă©tait constamment en train de regarder aux alentours comme un faucon— dirigerait son attention vers son butin une fois qu’il sera de retour vers lui.
Une seconde plus tard, le chauffeur, sur ses mains et ses genoux, murmura au voleur : « Hum, j’ai tout ramassé  »
Entendant ça, Jutarou tordit  le coin de sa lÚvre et retira le gros sac à dos des mains du chauffeur.
Maintenant ! pensa le vieil homme. Ses yeux se sont grand ouverts, et il bondit de son siÚge avec une souplesse incroyable pour son ùge.
ïżœïżœÂ Quoi —» Ă©mit Jutarou alors qu’il perdit son Ă©quilibre. Le vieil homme s’est accrochĂ© Ă  son dos.
« Tu es idiot de m’avoir tournĂ© le dos. Je suis en cinquiĂšme grade de kendo ! »
En rĂ©ussissant d’une façon ou d’une autre Ă  rester sur ses pieds, Jutarou rĂ©pondit au vieil homme, son ton calme et serein de tout Ă  l’heure ayant disparu de sa voix ne laissant aucune trace. « M-Mais qu’est-ce que le kendo Ă  avoir avec ça !? Vous ĂȘtes juste en train de tenir mes putains de bras ! »
Jutarou marquait un point, mais on ne pouvait dĂ©nier que le courage et la rapiditĂ© de mouvement du vieil homme Ă©taient dus Ă  des annĂ©es d’arts martiaux.
L’homme barbu attrapa la main droite de Jutarou— celui avec le couteau d’armĂ©e— avec ses deux mains, serrant fort et ne laissant pas le voleur s’échapper.
« Graaaaaaah ! Laisse-moi, putain ! » Gémit-il, se tournant et luttant avec toute sa force.
Assis Ă  l’avant du bus, Ă©coutant les cris, le corps de Makoto tremblait fortement— pas de peur pourtant, mais l’opposĂ© exact.
Je dois l’aider ! Je dois aider le vieil homme !
A cet instant, un entrain intense bouillonna Ă  l’intĂ©rieur de lui. Ses yeux n’étaient plus ceux d’un timide et d’un lycĂ©en inhabituellement normal que tout le monde avait l’habitude de voir, mais ceux de quelqu’un qui Ă©tait prĂ©parĂ© Ă  se battre jusqu’à la toute fin, peu importe Ă  quel point les choses deviennent dures ou le dĂ©passent. Avant que son esprit ait la chance de bouger Ă  toute vitesse, son corps Ă©tait dĂ©jĂ  en mouvement, conduit entiĂšrement pas instinct— le noyau de ce qui fait qu’il est Makoto Naegi.
Il plaça ses mains sur quelque chose à cÎté du siÚge du chauffeur, il planta fermement son pied sur le sol, se levant du siÚge.
Mais quelque chose n’allait pas.
Et un moment plus tard, le monde entier passa à toute vitesse à cÎté de lui.
Dans sa rapide tentative de se lever, Makoto a placĂ© sa main sur le levier de vitesse, et son pied sur l’accĂ©lĂ©rateur, menant le bus Ă  avancer et l’envoyant Ă  toute vitesse en avant.
Makoto cria de surprise— ce que fit aussi le reste des passagers. L’intĂ©rieur du bus fit Ă©cho avec une cacophonie de cris et d’hurlements.
« Qu-Qu’est-ce que tu fais, fiston ! » cria l’homme en direction de l’avant du bus.
« Je—Je ne— je ne sais pas ! »
N’importe qui observant la scĂšne aurait mis la faute sur les Ă©paules fragiles de Makoto, mais avec lui, cela semblait juste ĂȘtre un autre coup de malchance. Il n’a jamais conduit auparavant— comment Ă©tait-il supposĂ© savoir que la chose sur laquelle il a posĂ© sa main Ă©tait le levier de vitesse et la zone oĂč il se trouve qu’il a posĂ© son pied Ă©tait la pĂ©dale d’accĂ©lĂ©ration ? De plus, est-ce que le chauffeur n’était pas supposĂ© mettre le frein Ă  main dĂšs qu’il se lĂšve de son siĂšge ?
Normalement, oui, mais la situation oĂč ils Ă©taient Ă©tait tout sauf normale. Dans la pression du moment, le chauffeur a oubliĂ© de mettre le frein Ă  main quand Jutarou l’a forcĂ© Ă  se lever de son siĂšge, rĂ©sultat d’une de chaĂźne de malchance dans  la journĂ©e qui n’est toujours pas brisĂ©e. La malchance brisa sa dĂ©termination comme une balle de baseball s’écrasant contre une fenĂȘtre, ne touchant pas que lui, mais aussi tout le monde dans le bus.
Le bus continua Ă  foncer droit devant, le monde extĂ©rieur n’étant rien d’autre que du flou Ă  travers la fenĂȘtre. Le bruit du moteur, le houlement du vent, les cris des passagers. Une seule voix s’éleva au dessus du bruit.
« Le frein, fiston ! Mets ton pied sur le frein ! » Cria le vieil homme, ramenant Makoto Ă  ses sens. Il enleva son pied de l’accĂ©lĂ©rateur, puis le claqua sur la pĂ©dale Ă  cĂŽtĂ©. Mais le bus fit un bruit strident en s’arrĂȘtant, et Makoto pourrait jurer que l’arriĂšre du bus s’est Ă©levĂ© dans les airs, aussi lĂ©gĂšrement qu’il a pu.
Makoto hurla tandis que le bus l’éjecta du siĂšge du conducteur pour atterrir dans le couloir du bus. Dans son vol planĂ©, pourtant, sa main appuya sur quelque chose— un bouton sur le panneau a cĂŽtĂ© du siĂšge du conducteur. DĂšs qu’il rĂ©alisa ce qu’il avait fait, une voix de femme empli le bus.
« Les portes vont s’ouvrir. Faites attention Ă  la marche. »
L’interphone raccrocha, et les portes du bus se sont ouvertes.
Jutarou a Ă©tĂ© le premier Ă  rĂ©agir. Le sac plein de joyaux dans la main, il couru vers l’avant du bus et bondit Ă  travers la porte.
« Mais qu’est-ce que tu fais, fiston ?! » cria le vieil homme, toujours sur le sol. « Va aprĂšs lui ! » Son visage se tordait de douleur— il Ă©tait Ă©vident qu’il n’arrivait pas Ă  se lever lui-mĂȘme. Il a dĂ» se frapper contre quelque chose en tombant.
Makoto, qui Ă©tait allongĂ© sur le dos sous la barre qui sĂ©parait le siĂšge du chauffeur au couloir du bus, pouvait voir le vieil homme le regarder fixement, mais Makoto a dĂ» prendre quelques secondes pour rĂ©aliser que les mots de l’homme s’adressaient Ă  lui.
« Bouge, fiston ! » dit l’homme barbu, et il eut enfin un dĂ©clic.
« Hein ? Moi ? »
« Oui toi ! Qui l’a laissĂ© s’échapper Ă  ton avis ? »
Qui l’a laissĂ© s’échapper Ă  ton avis ? Est-ce qu’il parle de moi ? pensa-t-il, perplexe. Les passagers Ă©taient en train de le regarder avec attente. Makoto Ă©tait abasourdi. Est-ce qu’ils veulent sĂ©rieusement que moi j’aille aprĂšs lui ? Il regarda dĂ©sespĂ©rĂ©ment autour du bus, essayant de trouver le chauffeur. Il devina que si quelqu’un devait courir aprĂšs le voleur, le chauffeur l’aurait fait, mais le conducteur Ă©tait inconscient, couchĂ© sur le dos contre le siĂšge du fond. Il a dĂ» s’ĂȘtre frappĂ© la tĂȘte quand Makoto appuya sur le frein.
Ce n’était sĂ©rieusement pas le jour de chance de Makoto Naegi.
« O-Oh mon Dieu  » Marmonna Makoto, son visage se tordant dans la peur et la nervositĂ©.
« Ne t’inquiĂšte pas, » dit le vieil homme, pointant le couteau d’armĂ©e sous le siĂšge Ă  cĂŽtĂ© de lui. « Il est dĂ©sarmé ! »
L’homme avait raison— c’était le couteau que Jutarou tenait plus tĂŽt. Ce qui veut dire qu’il Ă©tait, en effet, dĂ©sarmĂ©.
Mais ça ne changea rien du tout, Makoto Ă©tait tout aussi dĂ©sarmĂ©. Penser qu’il irait bien simplement parce qu’aucun d’eux n’avait d’arme Ă©tait ridicule. Si eux deux finissaient par se battre, Makoto Ă©tait clairement dĂ©savantagĂ© physiquement— une chose qu’il ne savait que trop bien.
Ne t’inquiĂšte pas ? Comment est-ce que je suis supposĂ© faire ça ? Se plaignit Makoto au vieil homme dans son esprit. Mais comme s’il Ă©tait maudit, il se mit debout et se dirigea vers la porte. Il Ă©tait pratiquement frĂ©nĂ©tique Ă  ce moment, son corps bougeant seul sans aucune prĂ©occupation des consĂ©quences. Comment aurait-il pu ne pas succomber Ă  une rĂ©action en chaĂźne de la malchance pareille, l’acceptant pour ce qu’elle est ?
Je me fiche de ce qu’il va se passer maintenant ! pensa Makoto puis bondit des escaliers devant la porte— rentrant la tĂȘte la premiĂšre dans quelqu’un puis rebondissant en arriĂšre, atterrissant mal sur l’un de ses pas « Owowowowow  » Marmonna-t-il, puis leva la tĂȘte pour essayer de comprendre ce qu’il a bien pu se passer. LĂ , l vit un homme avec un casque blanc et un uniforme bleu marine sur le sol, se penchant en arriĂšre contre la rambarde.
Makoto reconnu cet uniforme— l’homme Ă©tait un facteur. Le facteur avait vu le bus foncer soudainement puis venir Ă  un arrĂȘt soudain, alors il dĂ©cida de voir si quelque chose n’allait pas. Quand il essaya de monter dans le bus, il se heurta contre Makoto.
« Q-Quelque chose n’avait pas l’air d’aller,’ dit le facteur, frottant son cou. Il a du se cogner la tĂȘte contre la rambarde quand Makoto lui est rentrĂ© dedans. Il portait un casque, alors il a Ă©vitĂ© des blessures sĂ©rieuses, mais son cou avait l’air d’aller plutĂŽt mal. « Alors, est-ce qu’il y a une sorte de problĂšme ? »
« H-Hum, euh  » Pendant que Makoto dĂ©battait pour savoir s’il devait expliquer ce qu’il se passe ou demander au facteur s’il allait bien—
« Mince, je suis chanceux, » dit une autre voix. Makoto tourna la tĂȘte vers la source de la voix, puis il vit Jutarou Akafuku monter sur la moto du facteur, qu’il a laissĂ© de cĂŽtĂ© derriĂšre la rambarde a une petite distance de lĂ .
« Je fais ces plans prĂ©cis parce que je dĂ©teste que la chance alĂ©atoire vienne tout gĂącher, mais je finis toujours par me reposer sur elle, » dit-il, agrippant calmement le guidon de la moto rouge du courrier. « Et bien, au moins j’ai une bonne chance, je pense. »
Sa chance Ă©tait bonne, en effet. Parce que le facteur a remarquĂ© que le bus agissait bizarrement, et parce qu’il est rentrĂ© dans Makoto, Jutarou a acquis un vĂ©hicule pour sâ€˜Ă©chapper.
« Oh, et cela va pour toi autant que cela va pour moi, jeune homme, » dit Jutarou à Makoto.
« Hein ? »
« Si je me faisais arrĂȘter Ă  cause de toi, jeune homme, ce serait une rancune que je n’oublierai jamais. » Pendant que la voix de Jutarou sonnait quelque peu dĂ©faitiste, son visage abhorrait une expression de pur mĂ©pris. Son expression donnerait Ă  n’importe qui la chaire de poule— il avait l’air d’un chien sauvage affamĂ© qui avait enfin trouvĂ© une proie.
Makoto ne pouvait pas bouger son corps d’un pouce— ni pour courir ni pour se battre. Il resta juste lĂ , gelĂ© sur place— la proie sur le point d’ĂȘtre dĂ©vorĂ©e.
Voyant ça, Jutarou gloussa Ă  lui-mĂȘme. Pour quelqu’un qui essaye au maximum de minimiser l’influence externe sur ses plans, il ne ferait jamais une menace comme ça. Mais dans ce cas lĂ , il ne pouvait pas s’en empĂȘcher. Il devait donner une sorte de remboursement— aussi insignifiante qu’elle puisse ĂȘtre— Ă  cet enfant insurmontable devant lui. Le garçon qui jeta mouvement aprĂšs mouvement dans les plans soigneusement construits de Jutarou— et mĂȘme pas intentionnellement. Simplement par chance. Jutarou ne supportait pas ça. Donc il menaça le garçon, espĂ©rant lui faire peur— mĂȘme un petit peu.
Bien-sĂ»r, la menace Ă©tait vie. Jutarou ne voulait pas revoir ce garçon une autre fois. Étant donnĂ© que le garçon savait que c’était un voleur, croiser son chemin ne lui causerait que des problĂšmes, et Jutarou n’avait aucun intĂ©rĂȘt quel qu’il soit Ă  ĂȘtre coincĂ© dans la boue par la malchance encore une fois. Pendant que sa bonne chance est venue au bon moment cette fois-ci, la derniĂšre chose qu’il voulait Ă©tait de la tester une seconde fois.
Mais d’un autre cĂŽtĂ©, on pourrait dire que Jutarou  était effrayĂ© de la malchance de Makoto, mais cette pensĂ©e ne lui traversa jamais l’esprit— ou, plutĂŽt, il s’efforça de ne pas y penser.
 Vroooooooooooooooooum.
Sans mĂȘme se prĂ©occuper de dire au revoir, Jutarou fonça sur la moto rouge. Il a dĂ©jĂ  conduit des motos dans le passĂ©, mais lĂ  c’était, bien-sĂ»r, sa premiĂšre fois sur une moto de courrier. La diffĂ©rence qu’il dĂ©couvrit Ă©tait insignifiante. Le seul rĂ©el problĂšme Ă©tait qu’elle se faisait remarquer. Il pensait voler l’uniforme du facteur, mais il n’avait pas le temps pour ça. Sa prioritĂ© numĂ©ro une Ă©tait de s’enfuir. Une fois qu’il a mis un peu de distance entre lui et les gens du bus, il ne pouvait s’empĂȘcher de rĂ©flĂ©chir Ă  un moyen de transport moins suspect.
« H-Hey ! Stop ! » Cria le facteur, courant aprĂšs la moto Ă  pleine vitesse. La douleur dans son coup avait l’air d’avoir disparu.
Makoto rĂ©ussit Ă  descendre du bus, mais câ€˜Ă©tait tout ce qu’il a pu faire. Il resta debout sur la rue, regardant la scĂšne se dĂ©rouler en silence. Tout ce qu’il pouvait penser Ă©tait qu’il ne voulait plus avoir quelque chose Ă  voir avec tout ceci. Il ne voulait pas nĂ©cessairement que Jutarou s’enfuisse, il ne trouvait juste aucune raison pour continuer Ă  ĂȘtre impliquĂ© dans cette situation. Au pire, Jutarou se serait fait attraper et aurait une rancune envers lui.
ComparĂ© Ă  ce qu’il aurait pu se passer s’il continuait Ă  poursuivre Jutarou, Makoto pensa que c’était la meilleure action qu’il puisse faire. C’était la conclusion parfaitement normale que son esprit de lycĂ©en inhabituellement normal avait atteinte. Il n’était pas un hĂ©ro, juste un lycĂ©en moyen— ou au moins il l’était Ă  ce moment.
Makoto Naegi ne voulait rien Ă  part que l’incident entier se passe autre part dans un endroit oĂč il n’était pas. Ce qui montre pourquoi il resta plantĂ© lĂ  pendant que Jutarou s’enfuit Ă  toute vitesse.
Tout est fini, pensa-t-il, lĂąchant un lourd soupir. Les choses peuvent revenir Ă  la normale maintenant. Ma vie paisible, ennuyeuse de tous les jours. La tension dans ses muscles commença doucement Ă  se relĂącher— et juste quelques secondes plus tard, il fut tĂ©moin de quelque chose qu’il avait du mal Ă  croire.
Sortie de nulle part, la moto volée de Jutarou se renversa.
Hein ? Quoi ?
Avant mĂȘme que son esprit ait le temps de comprendre ce qu’il voyait, un grondement empli l’air— le son d’une explosion. Makoto trembla, puis se protĂ©gea avec ses bras. Ses yeux Ă©taient en partie bloquĂ©s par ses propres mains, mais il pouvait toujours voir la moto de courrier retournĂ©e cracher de la fumĂ©e noire et des flammes orange.
Quoi ? Quoi ? Quoi ?
Les choses avaient de moins en moins de sens. Il resta debout ici, stupéfié, regardant les flammes.
« N-Non ! » cria le facteur, ramenant Makoto Ă  ses sens. Le facteur fonça vers la moto en feu, et c’est la que Makoto rĂ©alisĂ© finalement que ce qu’il voyait Ă©tait rĂ©ellement en train de se passer.
Il avala sa salive, puis murmura inaudiblement, « C’est quoi ce  » . Pendant que les flammes avaient leur propre gravitĂ©, Makoto Ă©tait attirĂ© par les dĂ©bris de la moto. Il trĂ©buchait en avançant sur la route. AprĂšs quelques pas, son pied rentra dans quelque chose.
Une canette en aluminium brulée roulait sur le béton. La canette était pliée au milieu, comme si quelque chose lui avait marché dessus. Il y avait des marques de roue sur la route juste à cÎté de la canette écrasée.
«  Ah »
Les souvenirs lui revinrent Ă  flot. Le sac plastique dĂ©chirĂ©. Les boissons Ă©parpillĂ©es. Le fait qu’il n’a pas pu rĂ©cupĂ©rer tout ce qu’il avait perdu.
Puis il eu un déclic.
La canette qu’il avait fait tomber — en tout cas l’une d’elle qui avait roulĂ© sur la route, et qu’il n’a pas pu retrouver. Jutarou, dans sa tentative d’évasion, roula sur la canette avec la moto et perdit l’équilibre.
En d’autres mots, la catastrophe se dĂ©roulant devant lui Ă©tait, encore une fois, le rĂ©sultat de la malchance de Makoto. Il y a juste un moment, il avait priĂ© pour qu’il n’ait plus rien Ă  voir avec cette situation. Et qui sait, peut-ĂȘtre que c’est arrivĂ© prĂ©cisĂ©ment parcequ’il avait fait ce souhait.
Le nombre de coĂŻncidences qui ont Ă©tĂ© nĂ©cessaires pour atteindre ce point semblait presque fantastique. Mais ça n’a pas empĂȘchĂ© tout cela d’arriver. Aussi irrĂ©aliste que ça paraissait, c’était, en fait, la rĂ©alitĂ©. Ce n’était pas grave de savoir Ă  quel point c’était « croyable » — tout cela veut dire que la malchance de Makoto Naegi Ă©tait assez forte pour que ça arrive.
Jutarou Ă©tait allongĂ© inconscient sur le sol Ă  une petite distance de Makoto. À vue d’Ɠil, il n’avait pas l’air trop blessé— physiquement en tout cas. Émotionnellement, c’était une autre histoire. Il a apparemment souffert d’une blessure presque fatale Ă  sa fiertĂ©. Cet incident lui a apprit une leçon douloureuse : qu’aucun plan— peu importe Ă  quel point il Ă©tait bien construit— ne rivalisait avec la chance.
Jutarou Akafuku perdit pour une seule raison : la malchance de Makoto Naegi Ă©tait plus puissante que sa propre chance. ComparĂ©s Ă  la malchance prĂ©pondĂ©rante de Makoto, les plans soigneusement menĂ©s de Jutarou ne servaient Ă  rien. Aussi dĂ©sespĂ©rĂ©ment qu’il essayait d’éliminer le facteur de chance, tout Ă©tait en vain. Aucune quantitĂ© de dur travail ou de talent brut n’était suffisant pour dĂ©passer un tel Ă©norme, accablant degrĂ© de malchance.
Tout ce dont il croyait jusqu’à ce moment Ă©tait  probablement en ruine. Quand il se rĂ©veilla finalement, il le fit sĂ»rement avec une peur de la chance sans pareil. En avançant dans la vie, il devrait sĂ»rement regarder les choses diffĂ©remment— non seulement dans ses travails, mais aussi dans sa vie quotidienne.
Pendant ce temps, le garçon qui causa tout ceci— l’horrible lycĂ©en malchanceux qui lui infligea toutes ces blessures mentales— laissa un soupir et retomba ses Ă©paules. Il se senti mal pour ce qu’il avait fait, et ce que ses actions ont rĂ©sultĂ©.
La moto du facteur continuait de brĂ»ler d’un rouge vif sur la rue— tout autant que le courrier qu’il transportait.
Le facteur fit les cent-pas en aller-retour Ă  cĂŽtĂ© du feu, marmonnant « O-Oh non
 Comment est-ce que cela a pu arriver ? »
En regardant le facteur, Makoto se senti encore plus mal.
Peu de temps aprĂšs, il entendit le son d’une sirĂšne augmentant avec la distance. Il lĂącha un autre soupir, Ă©coutant la sirĂšne se rapprocher.
La prochaine partie ne risque pas d’ĂȘtre drĂŽle non plus, pensa-t-il, ayant une trĂšs bonne idĂ©e de ce qui l’attend. Et sa prĂ©diction Ă©tait en plein dans le mille.
« Mon Dieu » marmonna-t-il, « Pire journée possible. »
 Ce jour— cette merveilleusement presque dĂ©goutante journĂ©e— Ă©tait, sans aucun doute, la pire journĂ©e de la vie de Makoto Naegi. Pourtant, il n’avait pas encore apprit la vraie raison du fait que c’était le pire jour de sa vie. AprĂšs tout, la pire malchance du jour ne l’a pas encore frappé— en fait, les engrenages ne venaient que de commencer Ă  tourner.
La moto du facteur, et le courrier qu’elle contenait, brĂ»lait furieusement sur la route, signalant le dĂ©but de la vraie grande malchance de Makoto.
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 « Entendu, » rĂ©sonna la voix d’un vieil homme. Comme plus tĂŽt, ils Ă©taient rassemblĂ©s dans la salle de confĂ©rence privĂ©e du Conseil de Direction de la Hope’s Peak Academy— la salle avec la large et ronde table en bois, le tapis rouge, et les rideaux Ă©pais sur les fenĂȘtres. L’air dans la piĂšce Ă©tait lourd et dur Ă  supporter.
« Qu’est-ce que vous comptez faire Ă  ce propos ? » dit un autre vieil homme.
« Hmph. Est-ce qu’on peut appeler ça une question ? On envoie une autre invitation. Ce n’est pas comme si le destinataire Ă©tait en flamme, » dit le troisiĂšme membre du Conseil irritablement. Il voulait clairement passer le moins de temps possible Ă  discuter de ceci.
« Ce n’est pas si simple, » dit le directeur, dirigeant son regard vers tout les membres du Conseil. « Malheureusement, on ne peut pas accepter cette fille Ă  la Hope’s Peak Academy en tant qu’Ultime Chanceuse. »
Des sourcils se levĂšrent. « Qu’est-ce que vous voulez dire ? »
« Je veux dire exactement ce que j’ai dit, » dit calmement le directeur. « Cette invitation aurait dĂ» arriver intacte Ă  sa destination. Le fait qu’elle ne l’est pas est, sans aucun doute, de la malchance. Pendant qu’elle, elle-mĂȘme, n’a rien fait de mal, son coup de malchance est un signe qu’il y quelqu’un d’autre qui mĂ©rite plus cet honneur qu’elle. Nous ne pouvons pas ignorer ceci. »
« Voulez-vous dire que nous tirerons un autre nom ? »
Le directeur fit un signe de la tĂȘte. « Sa malchance l’a empĂȘchĂ©e de recevoir notre invitation. Si nous parlions d’un autre talent, les choses auraient Ă©tĂ© diffĂ©rentes, mais nous essayons de sĂ©lectionner l’Ultime Chanceux. Nous n’avons pas d’autre choix que de faire une autre loterie et de donner le titre Ă  quelqu’un qui le mĂ©rite vraiment. »
« Vous connaissant, je suis sûr que vous avez déjà tiré un autre nom. »
Le directeur gloussa. « J’ai mĂȘme envoyĂ© la lettre d’acceptation. Elle devrait arriver avant la fin de la journĂ©e. »
Le Conseil de Direction ne pouvait cacher leur surprise.
« Les nouvelles sur l’accident ne sont arrivĂ©es que pendant la soirĂ©e. Êtes-vous en train de dire que vous avez immĂ©diatement organisĂ© un autre tirage, prĂ©parĂ© les papiers, et les avez envoyĂ©s ? »
« Ce n’est pas une bonne idĂ©e de reporter les choses comme celle-ci Ă  plus tard, » dit le directeur. Alors qu’il n’en faisait pas tout un spectacle, le directeur Ă©tait toujours anormalement rapide pour agir.
« VoilĂ  un homme qui aime son travail, » ricana l’un des membres du Conseil, mais le directeur ne rĂ©agi pas. À la place, il se pencha et prit une simple feuille de papier.
« En rĂ©sultat de l’accident de la poste de cet aprĂšs-midi, la Hope’s Peak Academy a une fois de plus sĂ©lectionnĂ© un simple nom, par une loterie juste et non-biaisĂ©e, parmi tous les lycĂ©ens du pays, Ă  venir dans cette Ă©cole  en tant qu’Ultime Chanceux. Le nom que nous avons tiré »—  le directeur prit une respiration, puis continua— « est Makoto Naegi. »
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C’était aprĂšs 22h. Makoto a passĂ© environ six heures Ă  donner son tĂ©moignage. Il Ă©tait si fatiguĂ© qu’il n’avait mĂȘme pas l’énergie de rĂ©torquer quand sa mĂšre est venue le chercher au poste de police et a commencĂ© Ă  le gronder.
Quel journĂ©e terrible, se plaignit-t-il Ă  lui-mĂȘme, lĂąchant un autre soupir quand lui et sa mĂšre ont quittĂ© le poste. J’ai complĂštement ratĂ© l’émission de musique aussi, pensa-t-il, se rappelant le programme tĂ©lĂ© oĂč une ancienne camarade Ă©tait supposĂ©e faire une apparition. Ce n’était pas la fin du monde, non plus— elle devrait faire plein d’apparences tĂ©lĂ© dans les mois qui viennent. Elle Ă©tait, aprĂšs tout, membre d’un groupe de fille incroyablement populaire.
Ce que Makoto voulait vraiment Ă©tait dormir. Il voulait rentrer Ă  la maison, s’effondrer sur son lit, et mettre la pire journĂ©e possible derriĂšre lui aussi vite qu’humainement possible.
Il avait encore une chose dont il devait s’occuper le lendemain : s’excuser aux gens dans le parc. Ils ont probablement pensĂ© qu’il avait volĂ© leur argent et les avait abandonnĂ©s. Il doutait qu’ils Ă©taient heureux, et il Ă©tait sĂ»r qu’il prendrait un bon moment pour les convaincre de ce qu’il s’est vraiment passĂ©.
La seule pensĂ©e de ce qui l’attendait a multipliĂ© la fatigue de Makoto. Voyant le visage dĂ©fait de son fils, la mĂšre de Makoto a fait quelque chose de peu habituel et appela un taxi. La famille Naegi avait tendance Ă  ĂȘtre Ă©conome, mais elle a vraiment dĂ» se sentir mal pour lui pour faire une exception.
La route entre le poste et leur maison prit environ trente minutes, et durant tout le chemin, Makoto regardait par la fenĂȘtre le paysage passant rapidement et pria pour que rien d’autre ne se passe. Ce n’était que naturel, considĂ©rant Ă  quel point cette journĂ©e a Ă©tĂ© malchanceuse. L’air dans le taxi Ă©tait si dense, Makoto avait presque souhaitĂ© qu’ils aient pris le train Ă  la place, comme toujours.
Mais les inquiĂ©tudes de Makoto n’étaient pour rien. Ils sont arrivĂ©s Ă  la maison en un seul morceau. Pendant que lui et sa mĂšre descendaient du taxi, Makoto lĂącha un soupir de soulagement. Quand il ouvrit la porte de la maison—
« M-Makoto ! Grandes nouvelles ! Grandes, grandes nouvelles ! » sa petite sƓur cria, chargeant vers lui. Son visage Ă©tait aussi rouge qu’une tomate.
« N-Nouvelles ? » demanda Makoto, son corps se tendant.
« Heu, heuu, je, euh, t-tu
tu promets que tu ne vas pas t’exciter ? »
« Qui est celui qui s’excite là ? »
« Bon point » dit-elle. Elle posa ses mains sur sa poitrine, prit plusieurs grandes respirations, puis murmura « Image tout le monde en sous-vĂȘtements », en respirant trois fois. « L-lĂ . Regarde ça, » dit-elle finalement, tendant sa main droite tremblante vers lui. Elle tenait une enveloppe blanche.
« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Makoto, prenant la lettre des mains de sa sƓur et l’examinant. L’enveloppe Ă©tait d’un papier assez Ă©pais, et « M. Makoto Naegi » Ă©tait imprimĂ© en larges lettres sur le devant. C’était, en effet, adressĂ© Ă  lui, mais il n’a pas compris oĂč Ă©tait le grand intĂ©rĂȘt.
« D-DerriĂšre, » dit sa sƓur. « Regarde derriĂšre. »
« DerriĂšre ? » rĂ©pĂ©ta Makoto, puis retourna l’enveloppe. « Hein ?! » cria-t-il, pris complĂštement au dĂ©pourvu.
« Bureau administratif de la Hope’s Peak Academy »  était Ă©crit sur l’autre cĂŽtĂ© de l’enveloppe. « Hope’s Peak Academy ? Cette Hope’s Peak Academy ? »
« Ouais ! La seule et l’unique ! » Hurla sa sƓur, bondissant de haut en bas comme un lapin. « À l’intĂ©rieur, c’est marquĂ© que tu as Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© pour ĂȘtre l’Ultime Chanceux ! Tu vas Ă  la Hope’s Peak Academy, Makoto ! »
Moi ? L’Ultime Chanceux ?
La rĂ©alitĂ© de la situation ne l’a pas encore touchĂ©.
« Attends, »dit-il, « tu as lu mon courrier sans ma permission ? »
« Quel est le problĂšme ? » demanda-t-elle, rapprochant son visage au sien presque inconfortablement. « Tu vas Ă  la Hope’s Peak Academy ! Tu sais, l’école oĂč si tu es diplĂŽmĂ©, ta vie est garantie de succĂšs Ă  vie ! Tu vas ĂȘtre l’un d’entre eux ! » Elle respirait si fort que l’on pouvait littĂ©ralement le sentir.
Voyant comment sa sƓur Ă©tait agitĂ©e, il a finalement eu un dĂ©clic.
« J-Je vais
à la Hope’s Peak Academy ? » demanda-t-il pendant qu’il commençait Ă  comprendre l’incroyable vĂ©ritĂ©. Avec des mains tremblantes, il chercha au fond de l’enveloppe et sortit une lettre. Pendant yeux foncĂšrent Ă  travers le texte, il avala sa salive.
« Nous, Ă  la Hope’s Peak Academy, avons sĂ©lectionnĂ© par loterie un seul candidat parmi un regroupement de lycĂ©ens normaux. Votre nom a Ă©tĂ© choisi, et nous vous invitons Ă  nous rejoindre cette annĂ©e en tant qu’Ultime Chanceux. »
« C’est merveilleux, Makoto ! » s’exclama sa mĂšre derriĂšre lui, plaçant ses deux mains sur ses Ă©paules.
« Hip hip hip hourra ! » cria sa sƓur, dansant comme si c’était elle qui avait Ă©tĂ© choisie.
« OĂč est papa ? » demanda sa mĂšre. « Est-ce qu’il est Ă  la maison ? »
« Ouais, il est au téléphone avec Mamie et Papi ! »
« Ils doivent définitivement savoir ! »
La mĂšre et la sƓur de Makoto criĂšrent Ă  l’unisson, joignant leurs mains et faisant une petite danse. Pendant qu’il regardait sa famille se rĂ©jouir pour lui, un sourire apparu finalement sur le visage de Makoto. Il gloussa, serra son poing, et commença Ă  se rĂ©jouir aussi. 
« O-Ouais
Ouais. » D’abord, il murmura Ă  lui-mĂȘme, mais finalement leva sa voix dans l’excitement. « Ouais ! » cria-t-il avec tout ce qu’il avait. Ce qui Ă©tait un jour avec rien d’autre que de la malchance se transforma entiĂšrement en un gigantesque coup de bonne chance. Il a vu cette invitation en tant que cadeau du destin— un indĂ©niable retournement de sa malchance.
Pourtant, la rĂ©alitĂ© Ă©tait diffĂ©rente. Ce n’est pas la chance qui l’a menĂ© Ă  ĂȘtre l’Ultime Chanceux— mais de la trĂšs, trĂšs grosse malchance. S’il n’avait pas Ă©tĂ© pris, il n’aurait jamais rencontrĂ© cet ours mĂ©canique Ă©trange, et n’aurait jamais participĂ© Ă  ce colisĂ©e acadĂ©mique.
Il n’aurait jamais expĂ©rimentĂ© tous ces Ă©vĂ©nements dĂ©sespĂ©rants.
Mais il a Ă©tĂ© choisi. Il a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© pour ĂȘtre l’Ultime Chanceux. Et ça, plus que tout autre, a vraiment fait que c’était les pires vingt-quatre heures de la pire journĂ©e de la vie de Makoto Naegi.
À ce point, pourtant, Makoto n’avait mĂȘme pas un soupçon de prĂ©monition de ce qu’il allait se passer. Il passa le reste de la soirĂ©e Ă  fĂȘter avec sa famille.
Mais c’était parfaitement naturel. AprĂšs tout, c’est le rĂ©cit de quelque chose qui s’est passĂ© avant que quoi que ce soit ne se passe.
Et c’est comme cela que la pire journĂ©e possible de Makoto Naegi toucha Ă  sa fin.
Il conclu ce jour
 avec un sourire.
Makoto Naegi, l’Ultime Chanceux:
Bienvenue à la Hope’s Peak Academy
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eliemcdowell · 8 years ago
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[JEU TERMINE] Danganronpa 2 : Goodbye Despair PS Vita – Ellie 2017 # 13 "Danganronpa 2 : Goodbye Despair" apporte peu de nouveautĂ©s par rapport au premier Ă©pisode, cependant son histoire n'en reste pas moins palpitante avec un final grandiose. Malheureusement cette fois-ci encore le visual novel de Spike Chunsoft n'a pas eu droit Ă  une traduction française au grand dam de certains joueurs.
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jantradsfr · 3 years ago
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Traductions des titres des chapitres de Danganronpa Another Episode
Ces titres sont traduits de maniĂšre amateure Ă  partir des titres Japonais, en tentant de prendre en compte l’emploi de jeux de mots ou de rĂ©fĂ©rences.
Ils ont été créés pour le Wiki Danganronpa français et y sont listés ici. Quelques références sont expliquées sous la coupure de ce post.
PROLOGUE
「 ćžŒæœ›ăźćŠčăšćžŒæœ›ăźæˆŠćŁ« 」 “SƓur de l'espoir et guerriers de l'espoir”
Chapitre 1
「 ćœ°ç„ăźäž­ćżƒă§æ„›ă‚’ć«ă¶ăƒžăƒąăƒŽ 」  “La bĂȘte qui pleure l'amour au cƓur de l'enfer”
Chapitre 2
「 é©ć‘œć­ŠćŒșぼおべぎばăȘし 」 “Le conte de fĂ©es de la commission scolaire rĂ©volutionnaire”
Chapitre 3
「 ć°‘ć„łæˆŠç·šç•°çŠ¶ă‚ă‚Š 」 “Des problĂšmes sur le front militaire des jeunes filles”
Chapitre 4
「 これが、わたし達ぼ生きる道 」 “C'est ainsi que nous vivons”
Chapitre 5
「 ç”¶ćŻŸç”¶æœ›ć°‘ć„ł 」 “Ultra Despair Girls”
ÉPILOGUE
「 ă‚ăŸă—ăšă‚ăŸă—ă§ć€‰ă‚ă‚‹äž–ç•Œ 」 “Un monde qui change avec moi et les miens”
Cette traduction est celle pour laquelle mes sources sont le moins variĂ©es. J’en suis donc moins certaine... mais ces titres sont aussi plus simples, gĂ©nĂ©ralement, donc ça devrait aller.
Je ne sais pas trop pourquoi la RĂ©volution est une commission scolaire. Je ne sais pas trop ce qu’est “la bĂȘte” (une de mes sources disait “veau d’or”, et j’y vois beaucoup de poĂ©sie, mais aussi un risque).
Le titre du Chapitre 5 est simplement le titre du jeu, j’ai donc pris la localisation Occidentale. Je ne sais pas pourquoi le titre jeu/chapitre 5 est diffĂ©rent dans la localisation de NISA.
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jantradsfr · 4 years ago
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Danganronpa pour les nuls
Basé sur le guide construit et écrit par @drmedicsgamesurgery, voici une version française, avec des liens francophones, du guide le plus complet sur Danganronpa que je connaisse.
Ce guide inclut les spin-off et l’ordre dans lequel les lire/Ă©couter/etc. pour comprendre au mieux l’univers de Danganronpa.
Lien : https://docs.google.com/document/d/1OU40qg3FpvufCmMz6cyUyBK0i3XR_9ZV3BvFldLCBcY/
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jantradsfr · 4 years ago
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Traduction des "highlights" de l'interview de Kazutaka Kokada dans Famitsu proposés par Siliconera
(Traduction produite pour et initialement publiée sur le Twitter du Wiki Danganronpa Français, @/WikiDRFr)
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Intro : "[...] [Kodaka] explique qu'il pense qu'on pourrait voir un nouveau jeu Danganronpa et qu'il n'est pas opposĂ© Ă  y ĂȘtre impliquĂ©.
Dans l'interview sur l'anniversaire, Kodaka a dit ne pas considĂ©rer Danganronpa comme une sĂ©rie finie. Il pense qu'une suite sortira un jour, et qu'il pourrait mĂȘme se joindre aux dĂ©veloppeurs de ce jeu." - KITE STENBUCK
Quelques highlights des paroles de Kodaka : - "Je me suis vantĂ© que Danganronpa V3 Ă©tait mon chef-d'Ɠuvre car je lui voulais une fin soigneuse. Ce sera difficile de crĂ©er un nouveau jeu qui le dĂ©passe."
- "Les voix désireuses d'une suite sont de plus en plus fortes. Du moment qu'un environnement est en place entre Spike Chunsoft et moi, la probabilité n'est pas de zéro."
- "Nous pourrons bientÎt révéler le projet sur lequel je travaille déjà avec Spike Chunsoft."
Plus de “highlights” dans l’article de Siliconera en anglais (lien dans les commentaires).
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jantradsfr · 5 years ago
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Traduction de l’interview de Kazutaka Kodaka par Matsuyama Hiroshi sur PiroLive! (1)
Vidéo originale : https://youtu.be/8oZSE_pmPWA
Description de la vidéo :
【Contenu de la conversation】 Quel genre de personne est Kazutaka Kodaka ? ・Suite Ă  son obtention d'un diplĂŽme en cinĂ©matographie Ă  l'UniversitĂ©, sa vie jusqu'Ă  ĂȘtre employĂ© dans une sociĂ©tĂ© de jeux-vidĂ©os. ・Le projet Danganronpa refusĂ© ? Comment a-t-il pu ĂȘtre lancĂ© ?
"PiroLive!" l'émission de variété qui bannit le désespoir ! Présentée par Matsuyama Hiroshi, président de CyberConnect2, il présentera les histoires désespérantes de l'industrie du divertissement avec divers invités qui y sont actifs !
【Personnes】 PrĂ©sentateur : Matsuyama Hiroshi de CyberConnect2 Twitter : https://twitter.com/PIROSHI_CC2
Invité : Kazutaka Kodaka de TooKyo Games Twitter : https://twitter.com/kazkodaka
【Site officiel de CyberConnect2】 http://www.cc2.co.jp/
【Site officiel de TooKyo Games】 https://tookyogames.jp/
(Entre parenthĂšses : didascalies et notes de traduction.
[...] : coupures au montage)
Hiroshi : Bienvenue à l'émission de variété qui bannit le désespoir, "PiroLive!" ! C'est un renouveau pour PiroLive et nous allons à présent essayer un nouveau style. Dans cette émission, nous recevons un invité et lui posons des questions sur les épreuves auxquelles il a fait face dans son industrie, ses envies et divers autres sujets. Notre invité aujourd'hui est cette personne !
Kodaka : Bonjour ! Je suis Kazutaka Kodaka de Too Kyo Games.
H : Nous sommes tous les deux souvents invitĂ©s Ă  des Ă©missions tĂ©lĂ©visĂ©es comme ă‚ČăƒŒăƒ ç•Œéšˆäș•æˆžç«ŻäŒšè­° ("rĂ©union de potins sur l'industrie du jeu"), donc nous avons souvent discutĂ© lors de ce type de grands rassemblements... Mais je crois que c'est plus ou moins la premiĂšre fois qu'on a l'occasion de se parler comme ça, non ?
K : C'est ça, la premiÚre fois qu'on fait une conversation sérieuse comme ça.
H : Bon... Je ne sais pas si ça va ĂȘtre une conversation si sĂ©rieuse que ça, mais... 
 Cette fois-ci, nous avons prĂ©parĂ© quelques thĂšmes de discussion et nous allons essayer de les aborder dans l'ordre. Donc commençons avec le premier !
(Hiroshi prend un panneau oĂč est inscrit le thĂšme.)
H : "Quelle sorte de personne est Kazutaka Kodaka ?"
[
]
H : Ce n'est pas la premiÚre fois que je demande ça, mais que faisiez-vous avant de travailler pour "Spike Chunsoft" ?
K : Eh bien, j'ai obtenu mon diplĂŽme en cinĂ©matographie Ă  l'UniversitĂ© d'Art Nihon... donc je faisais des films. Ensuite, quand j'ai commencĂ© Ă  chercher du travail, un professeur m'a dit qu'il existait un endroit oĂč je pouvais faire et des films, et des jeux... Il m'a dit : "puisque tu aimes les jeux, tu devrais y jeter un Ɠil." Et il s'avĂ©rait s'agir de lĂ  oĂč ils dĂ©veloppaient "CLOCK TOWER 3".
H : Ah, c'est là que la connexion a eu lieu !
K : Kinji Fukasaku était le réalisateur, donc j'ai rejoint l'entreprise de productions de films Toei en tant qu'assistant réalisateur.
H : Donc vous avez débuté dans le secteur de la vidéo...
K : Oui.
H : Et à partir de là, comment avez-vous fini par travailler chez Spike Chunsoft ?
K : L'entreprise pour laquelle je travaillais à l'époque était "Flagship", l'entreprise qui est dite faire rire tous les employés de Capcom.
(Hiroshi rit.)
K : Donc j'étais dans cette société fille de Capcom.
H : Ah oui, fondée par Yoshiki Okamoto.
K : Oui, mais ce n'était pas lui qui était mauvais, c'était Flagship en tant qu'entreprise le problÚme.
H : Eh bien, Yoshiki Okamoto était aussi un sacré personnage...
(Rires)
H : Combien de temps avez-vous été chez eux ?
K : J'ai été chez Flagship pendant environ un an.
H : Qu'y avez-vous fait ?
Kïżœïżœ: J'ai travaillĂ© sur CLOCK TOWER 3 pendant un an et puis j'ai participĂ© Ă  "Onimusha"...
H : Ah, vous avez aussi travaillé sur Onimusha ?!
K : Eh bien, j'ai juste aidé...
(Hiroshi hoche la tĂȘte.)
K : Flagship... Bon, la société n'existe plus, mais elle recevait des droits d'auteur de Capcom pour les scénarios, donc Flagship avait vraiment beaucoup d'argent.
H : Ah oui, Yoshiki Okamoto était fort pour ce genre de chose...
K : Il y avait beaucoup d'écrivains "à l'ancienne", là-bas, donc c'était excitant, dans un sens.
H : Il y a eu un petit quelque-chose pour le jeu vers ce moment-là... Cette période nous a donné la PS2, c'était une période prospÚre...
K : Mais mon salaire par mois Ă©tait toujours environ 13 000„ (*108,81€)...
H : Wow, c'est rien !
K : Ouais... Quand je travaillais avec le rĂ©alisateur Kinji Fukasaku aussi, les gens appelaient notre lieu de travail "groupe de travail nocturne"
 "Fuka-saku"... (*jeu de mot japonais)
H : Je vois, je vois.
K : Je travaillais pour bien 36 heures d'affilée, donc...
(Hiroshi rit.)
K : Donc mĂȘme si on travaillait une heure, ça ne revenait mĂȘme pas Ă  assez pour s'acheter un jus.
H : Si vous divisiez votre salaire mensuel par le nombre d'heures que vous travailliez, c'est vrai !
K : MĂȘme aprĂšs avoir travaillĂ© pendant une heure, je ne pouvais mĂȘme pas m'acheter un jus !
(Hiroshi rit.)
K : Une situation désespérante.
H : Aaaah... À cette Ă©poque...
K : C'Ă©tait une Ă©poque oĂč les gens ne respectaient pas le droit du travail.
H : Eh bien, mĂȘme en regardant les lois, honnĂȘtement, elles n'Ă©taient pas si strictes qu'elles le sont Ă  prĂ©sent.
[
]
H : Et aprÚs ?
K : Ensuite, j'ai quitté Flagship et commencé à réaliser mes propres films et accepter des jobs en tant qu'écrivain free-lance de scénarios de jeux. Les films que je faisais ne donnaient pas beaucoup de résultat, tandis que les scénarios de jeux que j'écrivais marchaient bien, alors j'ai décidé de plutÎt me tourner vers les jeux...
H : Ah, alors c'est là que vous avez réorienté votre carriÚre vers l'industrie du jeu-vidéo.
K : On peut dire ça, il y a eu un changement dans la façon dont je voyais les choses, et j'ai décidé de changer mon approche en conséquence. En fait, j'aime vraiment les films et c'est de ce milieu que j'étais originaire, mais ce qui était vraiment important pour moi était de pouvoir écrire des histoires originales.
H : Comme pour tout le monde.
K : En free-lance, je pouvais trouver des jobs, mais je ne pouvais pas du tout créer d'histoires originales.
H : Oui, puisque vous étiez sous contrat.
K : Donc je me suis dit que j'allais envoyer ma candidature à quelques sociétés, et j'ai fini par passer des entretiens chez Spike et Atlus.
H : Comment ça s'est passé ?
K : Chez Atlus, j'ai atteint vers les seconds et troisiÚmes entretiens... mais le procédé d'embauche chez Atlus est lent.
H : Ah, je vois, je vois.
K : C'est sûrement qu'ils sont trÚs occupés... mais du coup, quand Atlus m'a appelé pour me proposer un autre entretien, j'avais déjà accepté une place chez Spike.
H : Donc vous avez retiré votre candidature ?
K : En effet. À l'Ă©poque, les seuls projets de Spike Ă©taient "Kenka Bancho" et "Way of the Samurai", donc je me suis dit "bon, alors dans ce cas, mes idĂ©es sont sĂ»res de passer !"
H : Haha, super !
K : J'en étais vraiment convaincu, donc je me suis dit "rejoignons Spike !" et c'est comme ça que j'y suis entré.
H : Vous ĂȘtes entrĂ© chez Spike en tant que concepteur de jeu ?
K : Oui, j'étais dans le département de planification de projet. Ils n'avaient personne qui écrive dans ce département à l'époque.
H : Ah, donc vous ĂȘtes entrĂ© comme Ă©crivain.
K : Oui, et dans un sens, ça révélait aussi que je n'avais pas d'expérience dans la création de documents de spécification, parce que ce n'était pas quelque-chose que je faisais en free-lance. Je n'avais jamais travaillé sur Excel ni Powerpoint, mais voilà que je rejoignais le département de planification, alors qu'en fait on a besoin d'utiliser Excel par moments quand on écrit un scénario, donc j'ai appris la conception de jeu et les fondamentaux de la planification chez Spike.
H : Quel est le 1er projet sur lequel vous ayez travaillé chez Spike ?
K : Le premier était Dragon Ball Z Sparking!.
H : Oh, celui-là ! Bien-sûr que Bandai NAMCO a refait son apparition ! Alors vous travailliez avec Bandai, à l'époque.
K : Avant de rejoindre Spike, je ne savais pas que l'entreprise travaillait avec Bandai sur des projets comme Dragon Ball.
H : Eh bien, ce n'était pas vraiment connu du public, à l'époque.
K : Je ne savais pas du tout, alors j'ai été vraiment surpris quand j'ai appris qu'ils faisaient un jeu Dragon Ball !
H : Mais il n'y avait pas que Dragon Ball, si ? Ils travaillaient sur pas mal de projets avec Bandai, non ?
K : À l'Ă©poque il n'y avait qu'une Ă©quipe qui travaillait sur le projet Dragon Ball Sparking!, mais plus de personnes rejoignaient l'entreprise, plus Spike a commencĂ© Ă  prendre de nouveaux projets...
H : À cette Ă©poque, oui, oui.
K : Mais Ă  l'Ă©poque, il y avait environ 50 personnes qui travaillaient sur le seul mĂȘme projet.
(Hiroshi hoche la tĂȘte.)
H : AprĂšs ça, avant que vous sortiez votre cĂ©lĂšbre Ɠuvre "Danganronpa", avez-vous accumulĂ© de l'expĂ©rience sur beaucoup de projets ?
K : Eh bien, aprĂšs Dragon Ball Sparking!, il y a eu "Meitantei Conan & Kindaichi Shounen no Jikenbou"... ensuite, apparemment, quelqu'un d'au-dessus de notre compagnie a reçu le projet. Il est venu et a dit : "bon, je veux que nous fassions ce nouveau projet, mais nous n'avons personne qui puisse Ă©crire de scĂ©nario... Ă  propos de ce nouveau, Kodaka, il dit qu'il peut Ă©crire... alors, tu peux ?" 
 Je me suis dit que c'Ă©tait gĂ©nial qu'ils veuillent donner un si gros projet Ă  un nouveau si facilement !
(Hiroshi rit.)
H : Ah, eh bien, c'est quelque-chose qui arrive souvent dans les sociétés de jeux.
K : Donc j'ai considĂ©rĂ© le projet... MĂȘme s'il venait avec des conditions.
H : Bien-sûr.
K : Donc j'ai fini par accepter de diriger le projet, ce qui Ă©tait peut-ĂȘtre un peu irresponsable de ma part... Mais au final, ce jeu d'aventure a Ă©tĂ© bien reçu et s'est plutĂŽt bien vendu.
H : Oh oui, clairement.
K : Et à un certain degré, ça a permis que mes capacités soient reconnues et que j'obtienne un certain prestige dans l'entreprise, donc je me suis dit que c'était un bon timing, et ai décidé de proposer un projet original. C'était ce pourquoi j'avais rejoint l'entreprise, aprÚs tout. C'est donc comme ça que j'en suis venu à proposer le projet Danganronpa, mais il a trÚs vite été rejeté lors de la réunion du personnel de direction.
H : Oh, vraiment ?
(Kodaka hoche la tĂȘte.)
H : Eh bien, si on regarde un projet comme Danganronpa du point de vue d'un décideur... Ce serait assez difficile de l'approuver sans savoir combien le développement coûterait, ou quel public ça attirerait.
K : Oui. À l'Ă©poque, le dĂ©partement de projets originaux de Spike Ă©tait dans une si mauvaise passe qu'il risquait de s'effondrer Ă  tout moment. Le dĂ©partement ne prenait pas de risques et beaucoup de rĂ©alisateurs Ă©taient partis, donc l'esprit gĂ©nĂ©ral Ă©tait plutĂŽt pessimiste.
H : C'était impressionnant qu'ils aient fini par accepter le projet malgré tout !
K : En effet...
H : Finalement, quel a été le facteur décisif ?
K : Au final, les tĂȘtes du dĂ©partement m'ont dit que le problĂšme Ă©tait qu'il y avait des scĂšnes de violences qui risquaient d'inspirer du harcĂšlement dans le monde rĂ©el.
H : Ah, à cause du thùme de s'entre-tuer. Oui, oui

K : Oui, mais si c'Ă©tait comme ça, alors tous les jeux de genre dĂ©tective/mystĂšre pouvaient ĂȘtre jugĂ©s de cette maniĂšre. Je voulais leur dire qu'on pouvait trouver ce genre de chose dans Conan aussi, mais finalement je me suis dit : "mĂȘme si je leur disais, ils ne comprendraient pas". Donc au lieu de ça, je suis allĂ© frapper Ă  la porte du prĂ©sident de la sociĂ©tĂ© et je lui ai dit directement : "quoi qu'il arrive, je veux absolument faire ça !"
H : Vous avez négocié directement avec lui ?
K : Oui. Le président aimait ce type d'attitude, alors il m'a dit : "trÚs bien, vas-y".
H : Super.
K : Je me suis dit : "c'était facile !"
(Hiroshi rit.)
K : Je me souviens m'ĂȘtre dit que Spike Ă©taient trĂšs accommodants.
H : Eh bien, aprĂšs tout, c'est comme ça. En attaquant directement, on obtient une rĂ©action, et ce n'est pas forcĂ©ment la façon de faire, mais selon la situation, parfois aller directement tout en haut sans en parler Ă  ses superviseurs immĂ©diats Ă©nervera, mais dans votre cas, vous Ă©tiez dans une situation oĂč c'Ă©tait la derniĂšre chose que vous puissiez faire.
K : Oui, il y a définitivement des choses qu'il faut dire à ses supérieurs directs... Mais à ce moment-là, je ne m'en inquiétais pas du tout.
(Hiroshi rit.)
K : J'Ă©tais dĂ©cidĂ© Ă  amener mon projet Ă  d'autres compagnies s'ils refusaient ma proposition. J'Ă©tais prĂȘt Ă  donner ma dĂ©mission pour que ce projet puisse aboutir. J'Ă©tais complĂštement convaincu que je devais publier ce projet...
H : Moi aussi... Je vous ai connu grùce à Danganronpa.
K : Bien-sûr.
H : Je me souviens que j'étais convaincu, à l'époque, que vous alliez donner votre démission à un moment donné.
(Kodaka rit.)
H : Je pense qu'ĂȘtre son propre patron est ce qui marche le mieux pour quelqu'un comme-vous. Être employĂ© dans une compagnie ne vous colle pas bien... J'ai toujours pensĂ© ça.
K : Oui.
H : Il y a quelques annĂ©es, lors de ă‚ČăƒŒăƒ ç•Œéšˆäș•æˆžç«ŻäŒšè­° ("rĂ©union de potins sur l'industrie du jeu"), quand la camĂ©ra ne tournait pas, vous m'avez mĂȘme dit secrĂštement : "En fait, je dĂ©missionne. Mais ne le dites Ă  personne."
K : Oui

H : Je me suis tout de suite dit : "Ah, je savais qu'il démissionnerait un jour, mais je ne pensais pas que ce serait maintenant."
K : En fait, j'avais déjà quitté l'entreprise à ce moment-là, mais "Spike Chunsoft" apparaissait toujours sous mon nom.
H : Ouais, je me disais : "il ne travaille mĂȘme-plus lĂ -bas !"
K : C'était ennuyeux pour Spike Chunsoft. C'était comme si je ternissais leur nom.
H : Mais maintenant, les choses se passent bien entre vous, non ?
K : Oui, en effet. Finalement, Spike Chunsoft m'a permis de faire les choses que j'aimais, et aujourd'hui mĂȘme je travaille encore sur des projets avec eux. Mais je voulais pouvoir faire plus de choses... MĂȘme Spike Chunsoft est une sociĂ©tĂ© fille de Dwango, c'est tout de mĂȘme une grande entreprise, et ça leur permet de travailler trĂšs vite sur un nouveau projet dĂšs qu'ils en obtiennent l'idĂ©e. Dans ce sens, ils m'ont vraiment permis de faire ce que je veux maintenant.
H : Je pense que vous ĂȘtes dans une bonne situation. Votre style de travail actuel vous convient bien.
K : MĂȘme quand j'Ă©tais un employĂ© classique, j'ai toujours eu cette attitude "faire ou mourir", et c'est encore plus facile pour moi maintenant que je travaille moi-mĂȘme dans l'industrie. Maintenant, face Ă  des difficultĂ©s, mon Ă©quipe et moi nous donnons Ă  100%, peu importe le coĂ»t, et c'est notre problĂšme, nous n'avons plus Ă  nous inquiĂ©ter d'autres personnes.
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jantradsfr · 5 years ago
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ModĂšle en français pour vos ID Cards “à la” SDR2 TĂ©lĂ©chargez le .psd ici : https://www.deviantart.com/jadziathesadist/art/Super-Danganronpa-2-ID-Card-Francophone-824268884
Vous pourrez modifier les données à votre guise sur Photoshop, et vous y trouverez un modÚle pour les dimensions de votre sprite.
Si vous ne pouvez pas utiliser Photoshop ou deviantArt, vous trouverez l’image sans texte superflu et texture, ainsi que la texture à part, ici : https://imgur.com/a/DqP5MiH
La police du nom est Days (gratuite) en taille 24 et celle des données est Calibri en gras et taille 18. Pour appliquer la texture, la mettre sur un calque au dessus de votre carte remplie en mode "Densité linéaire - (Ajout)" à opacité 30%.
J’apprĂ©cie que vous me crĂ©ditiez pour la traduction, surtout si vous donnez ce fichier aux participants de votre KG, mais ce n’est pas obligatoire si vous ne pouvez pas.
DĂ©tails sur comment tĂ©lĂ©charger le fichier sous la coupure, au cas oĂč vous ayez des difficultĂ©s.
1. Cliquez sur le lien deviantArt ci-dessus 2. Si vous avez un compte, connectez-vous, sinon, crĂ©ez-en un 3. Voici l’apparence du bouton “tĂ©lĂ©charger” en fonction du thĂšme de votre deviantArt :
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En haut Ă  droite de l’écran en mode clair
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En bas Ă  droite de l’image de prĂ©visualisation en mode Eclipse
Et normalement, Ă  partir de lĂ , tant que vous avez Photoshop ou un programme pouvant ouvrir les .psd, tout est bon !
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jantradsfr · 5 years ago
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Guides des Monokuma cachés de Danganronpa 2 et Danganronpa V3
Les premiers guides du Wiki Danganronpa Français !
Accessibles ici, ils listent les apparences et locations de tous les Monokuma cachĂ©s (orig. “Hidden Monokumas” ou “隠れヱノクマを”) de Super Danganronpa 2: Goodbye Despair et New Danganronpa V3: Killing Harmony.
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jantradsfr · 6 years ago
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Traduction des profils officiels de Super Danganronpa 2: Goodbye Despair
À noter : - Certaines tournures ont Ă©tĂ© lĂ©gĂšrement modifiĂ©es pour inclure le talent du personnage sur quelques profils - Certaines traductions ne correspondent pas Ă  la traduction canon proposĂ©e par le mode bonus de New Danganronpa V3: Killing Harmony, notamment l'appellation "AcadĂ©mie KibĂŽgamine" ainsi que certains talents
Ces profils peuvent ĂȘtre trouvĂ©s sur la page Wiki de Danganronpa 2.
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jantradsfr · 3 years ago
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Traductions des titres des chapitres de Danganronpa 2: Goodbye Despair
Ces titres sont traduits de maniĂšre amateure Ă  partir des titres  Japonais, en tentant de prendre en compte l’emploi de jeux de mots ou de rĂ©fĂ©rences.
Ils ont été créés pour le Wiki Danganronpa français et y sont listés ici. Quelques références sont expliquées sous la coupure de ce post.
PROLOGUE
「 ă ă‚“ăŒă‚“â˜†ă‚ąă‚€ăƒ©ăƒłăƒ‰ăžă‚ˆă†ă“ăăŁïŒă©ăă©ăäżźć­Šæ—…èĄŒă§ć€§ăƒ‘ăƒ‹ăƒƒă‚ŻïŒŸ 」 “Vous ĂȘtes bienvenu sur l'Ăźle Dangan ! ☆ Panique lors d'un voyage scolaire palpitant ?!”
Chapitre 1
「 ç”¶æœ›ăƒˆăƒ­ăƒ”ă‚«ăƒ« 」 “DĂ©sespoir tropical”
Chapitre 2
「 æ”·ăšçœ°ă€‚çœȘべココナッツ 」 “Mer et chĂątiment. Crime et noix de coco.”
Chapitre 3
「 磯ぼ驙りぼデッドスンド 」 “L'impasse qu'est l'odeur du bord de mer”
Chapitre 4
「 è¶…é«˜æ ĄçŽšăźăƒ­ăƒœăŻæ™‚èšˆä»•æŽ›ă‘ăźć€ąă‚’èŠ‹ă‚‹ă‹ïŒŸ 」 “Les Ultimes Robots rĂȘvent-ils de mĂ©canismes d'horloges ?”
Chapitre 5
「 ć›ăŻç”¶æœ›ăšă„ă†ćăźćžŒæœ›ă«ćŸźçŹ‘ă‚€ 」 “Tu souris Ă  l'Espoir au nom du DĂ©sespoir”
Chapitre 0
「 äżźć­Šæ—…èĄŒăžăšć‘ă‹ă†äč—ă‚Šç‰©ăźäž­ăźă‚ˆă†ăȘ 」 “Comme si on Ă©tait en route pour un voyage scolaire”
Chapitre 6
「 This is the end 〜さよăȘă‚‰ç”¶æœ›ć­Šćœ’ă€œ 」 “This is the end — Au revoir, AcadĂ©mie du DĂ©sespoir —”
ÉPILOGUE
「 æœȘæ„ăźć‰ăźæ—„ 」 “Le jour qui prĂ©cĂšde le futur”
Le titre du Chapitre 2 est une référence au roman Crime et chùtiment de Fiodor Dostoïevski.
Le titre du Chapitre 3, en japonais, utilise l’anglais “dead end” en katakana. J’ai dĂ©cidĂ© de ne pas l’utiliser parce que ça ne rendait simplement pas beau, mais aussi parce que l’emploi de ce mot en katakana semble suffisamment frĂ©quent en japonais pour ne pas ĂȘtre une exception.
Le titre du Chapitre 4 est une rĂ©fĂ©rence au roman Les androĂŻdes rĂȘvent-ils de moutons Ă©lectriques ? de Philip K. Dick.
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jantradsfr · 3 years ago
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Traductions des titres des chapitres de Danganronpa: Trigger Happy Havoc
Ces titres sont traduits de maniĂšre amateure Ă  partir des titres Japonais, en tentant de prendre en compte l’emploi de jeux de mots ou de rĂ©fĂ©rence.
Ils ont été créés pour le Wiki Danganronpa français et y sont listés ici. Quelques références sont expliquées sous la coupure de ce post.
PROLOGUE
ă€Œă‚ˆă†ă“ăç”¶æœ›ć­Šćœ’ 」 “Bienvenue Ă  l'AcadĂ©mie du DĂ©sespoir”
Chapitre 1
「 ă‚€ă‚­ă‚­ăƒ« 」 “Vivre, non tuer”
Chapitre 2
「 é€±ćˆŠć°‘ćčŽă‚Œăƒ„ăƒœă‚Šăƒžă‚Źă‚žăƒł 」 “Hebdo de dĂ©sespoir pour garçons”
Chapitre 3
「 新䞖玀銀æČłäŒèȘŹć†ăłïŒèŁ…ç”Čć‹‡è€…ă‚ˆć€§ćœ°ă«ç«‹ăŠïŒ 」 “Encore, lĂ©gende galactique du nouveau siĂšcle ! Tiens bon, hĂ©ros en armure !”
Chapitre 4
「 ă‚ȘăƒŒăƒ«ăƒ»ă‚ȘăƒŒăƒ«ăƒ»ă‚ąăƒăƒ­ă‚žăƒŒă‚ș 」 “Toutes ; All Apologies”
Chapitre 5
「 ç–Ÿè”°ă™ă‚‹é’æ˜„ăźç”¶æœ›ă‚žăƒŁăƒłă‚Żăƒ•ăƒŒăƒ‰ 」 “Course de vitesse ; dĂ©sespoir d'un junkie de junk food”
Chapitre 6
「 è¶…é«˜æ ĄçŽšăźäžé‹ăŒè¶…é«˜æ ĄçŽšăźæźșäșșず è¶…é«˜æ ĄçŽšăźć‡Šćˆ‘ăšè¶…é«˜æ ĄçŽšăźç”¶æœ›ă‚’ ćŒ•ăćŻ„ă›ăŸç†ç”± 」 “La loi de l'attraction et pourquoi l'Ultime Malchance a attirĂ© l'Ultime Meurtre, l'Ultime ExĂ©cution et l'Ultime DĂ©sespoir”
ÉPILOGUE
「 さよăȘă‚‰ç”¶æœ›ć­Šćœ’ 」 “Au revoir, AcadĂ©mie du DĂ©sespoir”
Le titre du Chapitre 1 n’était pas facile Ă  traduire. ă‚€ă‚­ă‚­ăƒ« Ikikiru est un jeu de mot entre ikiru (vivre) et kiru (tuer, de l’anglais kill). J’aurais pu le lire simplement “vivre ou tuer”, mais ça perd de son sens. J’ai pris la prĂ©sence d’un jeu de mot comme un encouragement Ă  la libertĂ© artistique... Avec “Vivre, non tuer”, j’espĂšre faire un jeu de mot entre ce qui se lirait “Vivre, non, tuer” et ce qui se lirait “Vivre, ne pas tuer”.
Le titre du Chapitre 4 est probablement une rĂ©fĂ©rence Ă  la chanson All Apologies de Nirvana, j’ai donc conservĂ© ce titre. Le titre japonais se retranscrit simplement “All ; All ; Apologies”. C’est pas super beau, mais j’espĂšre que “Toutes ; All Apologies” conserve la prĂ©sence des sĂ©parateurs du titre original et se lise “Toutes, all apologies”, comme si la personne parlait en franglais.
Pour le Chapitre 6, j’ai utilisĂ© la forme “Ultime [...]” car c’est ce qu’utilise le Wiki, mais la forme avec “Ultime” aprĂšs aurait marchĂ© aussi. Il me semble que le titre original n’utilise pas “super niveau lycĂ©en” mais plutĂŽt “super niveau”.
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jantradsfr · 3 years ago
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Un nouveau jeu de Too Kyo Games en collaboration avec Spike Chunsoft a été annoncé à la fin de l'événement Ultimate Class Reunion aujourd'hui.
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Le jeu se nommera "è¶…æŽąć”äș‹ä»¶ç°ż RAINCODE" ou “Chƍ tantei jiken-bo RAINCODE” (litt. "Super dossier de dĂ©tective CODE DE PLUIE") et sera un jeu mystĂšre/fantaisie noir.
Des images promotionnelles et un trailer du jeu ont été montrés durant l'événement.
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(Image: DENGEKI)
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(Captures: DENGEKI)
Plus d’informations à venir.
Ce projet de collaboration de Spike Chunsoft et Too Kyo Games avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© annoncĂ© lors de la crĂ©ation de Too Kyo Games. (Lien info de “Wiki Danganronpa Français” sur Twitter)
En AoĂ»t, Kazutaka Kodaka avait confirmĂ© Ă  Famitsu qu'il Ă©tait toujours en cours. (Lien info de “Wiki Danganronpa Français” sur Twitter)
L’évĂ©nement Ultimate Class Reunion, ayant eu lieu aujourd’hui, a eu lieu Ă  Tokorozawa Sakura Town dans la prĂ©fecture de Saitama et a Ă©tĂ© diffusĂ© en ligne dans plusieurs pays Ă  4010„ le ticket virtuel. Il s’agissait d’un Ă©vĂ©nement de cĂ©lĂ©bration du dixiĂšme anniversaire de la sĂ©rie Danganronpa, repoussĂ© d’un an par la pandĂ©mie.
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