Tumgik
#tailleur homme
fashionbooksmilano · 11 months
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La veste tailleur homme
Guide de montage traditionnel
Sébastien Espargilhé
Eyrolles, Paris 2018, 158 pages, 22x25,7cm, Broché, ISBN 978-2-212-67599-3
euro 40,00
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Cette méthode de montage traditionnel rend accessible l'une des faces importantes de l'art du maître tailleur. Destinée aux élèves en apprentissage, aux professionnels de la couture ainsi qu'aux couturiers amateurs de bon niveau, elle détaille très précisément les différentes étapes du montage en plus de 300 photos, pour permettre la réalisation complète, aussi bien sur mesure que d'après patron, d'une veste homme classique.
Les explications de ce savoir-faire sont complétées d'un historique de la veste tailleur homme, d'une tissuthèque, d'un lexique du vocabulaire spécialisé et d'une gamme de montage synthétisant les différentes phases de réalisation. Enfin, le patron de la veste qui sert de fil conducteur aux explications est fourni à taille réelle pour permettre aux lecteurs de s'exercer dans des conditions optimales, tout en leur fournissant l'occasion de réaliser une pièce d'exception pour leur garde-robe.
29/10/23
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lovefrenchisbetter · 9 months
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Petit Tailleur 2010, par Louis Garrel
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positifseo · 3 months
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Le costume mariage sur mesure par Samson
youtube
Samson - Costume sur mesure Paris - Costume Mariage Homme 15 Rue de Tournon, 75006 Paris 0143251360 "costume sur mesure Paris " Samson costume sur mesure Paris Samson costume sur mesure Lyon- Costume Mariage Homme 12 Rue du Plat, 69002 Lyon 0472775901 "costume mariage homme " Samson costume sur mesure Lyon Pour choisir votre costume mariage homme Samson et son choix de Costume sur mesure Paris
Chez Samson Sur Mesure, l'art de confectionner un costume va bien au-delà de la simple couture. Chaque visite à leur atelier est une expérience empreinte de passion, de précision et de dévouement. Dès que vous franchissez le seuil, l'atmosphère feutrée vous enveloppe, mêlant l'odeur du tissu fraîchement découpé à l'ambiance feutrée des lieux. Je me souviens encore de ma première consultation chez eux. Le tailleur, un véritable artiste, m'accueillit avec un sourire chaleureux et un regard perçant. Ses mains expertes semblaient capables de lire chaque courbe de mon corps. Il m'a guidé à travers une multitude de tissus, chacun plus somptueux que le précédent. La laine mérinos d'Italie, douce et légère, semblait chanter des promesses de confort et d'élégance. La prise de mesures fut un moment presque cérémonial. Le tailleur ne se contenta pas de mesurer mon tour de poitrine ou la longueur de mes bras. Il observa ma posture, la façon dont je me tenais et même comment je bougeais. Il prenait des notes minutieuses, s'assurant que chaque détail serait parfaitement ajusté. À un moment, il remarqua une légère asymétrie dans mes épaules. Avec un sourire complice, il ajusta son patron pour que le costume épouse parfaitement ma silhouette unique. Un détail qui m'a particulièrement touché fut l'ajout de mes initiales, brodées délicatement à l'intérieur de la veste. Cette touche personnelle transformait le costume en quelque chose de vraiment mien, un reflet de ma propre identité. Les boutonnières, faites à la main avec une précision inégalée, et la doublure en soie, choisie pour son éclat et son confort, ajoutaient une note de luxe discret. Chaque fois que je porte ce costume, je ressens une vague de confiance et de fierté. Ce n'est pas seulement un vêtement ; c'est une œuvre d'art qui raconte une histoire, la mienne. Samson Sur Mesure a su capturer non seulement mes mesures, mais aussi l'essence de qui je suis. Leur dévouement à la qualité et à la satisfaction du client est palpable dans chaque point de couture et chaque finition. Chez Samson, chaque costume est une promesse de distinction et d'élégance intemporelle.
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chic-a-gigot · 1 month
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Le Figaro-modes : à la ville, au théâtre, arts décoratifs, no. 8, août 1903, Paris. Concours d'élégances. Interview de Mlle Suzanne Carlix du Théâtre des Nouveautés. Photo Reutlinger. Ville de Paris / Bibliothèque Forney
Ses réponses
Couturier: PAQUIN. Modiste: LENTHÉRIC. Tailleur: ERNEST RAUDNITZ. Lingère: DOUCET. Corset: MYSTÈRE. Dentelles: GRANDE MAISON DE DENTELLES. Fourreur: GRUNWALDT. Chapelier: DELION. Eventails: UN PETIT JAPONAIS. Ombrelles: BRIGG. Parfumeur: GUERLAIN. Dentifrice: EAU DE BOTOT. Ameublement: JANSEN. Bijoutier: EN ESPAGNE. Orfèvre: ROUKHOMOVSKI. Objets de voyage: Louis VUITTON. Carrossier: ROTHSCHILD. Automobiles: CHARRON. Restaurant: JULIEN. Champagne: KATINKA. Confiseur: MES AMOUREUX. Où goûtez-vous? JE N'AI PAS LE TEMPS.
A Suzanne Carlix
ENVOI
Mieux que d'autres elle a vraiment Sa façon de dire les choses… Sans y croire — mais tendrement — Avec de l'étude — et sans poses.
Elle abaisse un peu ses grands yeux Et, du coin de ses lèvres roses, D'un air boudeur et paresseux Doucement elle dit les choses….
C'est polisson — c'est ingénu, Les effets expliquent les causes…. C'est enveloppé — mais tout nu… Et ça dit des choses… des choses!
Devant son charme et son talent Beaucoup de femmes sont moroses… Et les hommes… elle a vraiment Sa façon de dire les choses!…
Maurice de Féraudy.
Better than others she really has Her way of saying things… Without believing it — but tenderly — With study — and without poses.
She lowers her big eyes a little And, from the corner of her pink lips, With a sulky and lazy air Softly she says things….
It's naughty — it's naive, The effects explain the causes…. It's wrapped up — but quite naked… And it says things… things!
In front of her charm and her talent Many women are morose… And men… she really has Her way of saying things!…
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urween · 3 months
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"Tirade"
James McAvoy x M/FTMreader
résumé : Fraîchement inscrit à des cours de théâtre, Uriel ne crois pas spécialement à ses capacités mais un souvenir de son adolescence reste gravé dans sa mémoire et l'aide à avancer dans ces cours. Un jour, un certain acteur vient rendre visite à une vieille amie, et il s'arrêtera sûrement devant une jolie représentation donnée par Uriel.
notes : je sais que ça ne peut pas vraiment être compté comme "x reader" car le personnage principal porte un nom mais je n'aime vraiment pas écrire avec le "Y/N" alors j'ai décidé de mettre un prénom sans réelle importance afin de faciliter l'écriture. Les dialogues et textes sont créés par mes soins, contrairement à la tirade finale qui reçoit ses crédits dans l'histoire ;)
! warnings : mention de propos se rapprochant de la sexualité, insécurités
3 800 mots
- Description à la troisième personne
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Le théâtre n'était pas l’option qu’il avait envisagée dès le début. Il avait plutôt pensé à l'écriture, la peinture peut-être, mais pas le théâtre. Il voulait rester derrière les rideaux, pas avoir à se mettre en scène devant des paires d’yeux curieux. Vendre des livres et des tableaux lui semblait plus accessible, du moins pour lui c'était plus accessible, il travaillerait dur pour ça. Devenir écrivain ou peintre était plus courant qu’acteur, non ? Pour devenir acteur il fallait être reconnu par énormément de monde, il fallait être constamment jugé et épié. Il fallait un pur talent et beaucoup de chance pour devenir acteur. Ce qu’Uriel ne pensait pas du tout avoir. L’écriture pouvait s'apprendre plus facilement, il n'avait pas besoin de se montrer aux yeux du monde entier pour gagner un peu d’argent. La peinture pouvait être abstraite et anonyme, pas besoin d’avoir son visage sur la toile.
Pourtant il se retrouvait inscrit à des cours de théâtre depuis maintenant deux semaines. Son père lui avait forcé la main, il avait insisté en disant que pour lui cet art avait aidé à gérer sa timidité et que peut-être ça serait aussi le cas pour lui. Alors Uriel avait accepté, parce qu’au fond il avait toujours quelque chose dans sa poitrine qui demandait à sortir et à s’exprimer, et le théâtre pouvait peut-être l’aider à le faire. Du moins, il privilégiait cette excuse à une autre, totalement absurde.
« On reprend tout le monde ! »
La voix criarde de Mary fit sursauter la dizaine d’élèves. Tous rangèrent leurs portables ou casques afin de retourner sur scène et de reprendre les répétitions.
Uriel suivit le groupe, admirant la diversité présente. En s’inscrivant il avait vu qu’à partir de seize ans les personnes devaient s'inscrire dans le groupe adulte, et bien entendu du haut de ses vingt-et-un ans il l’avait fait. Mais dans le groupe il avait une jeune fille, de seize ans justement, Uriel l’admirait profondément, elle était vraiment douée et tout le monde le lui disait. Les rôles principaux étaient souvent pour elle d'ailleurs, mais elle ne devenait pas hautaine pour autant, au contraire elle était toujours surprise de les recevoir et c'était touchant à voir.
« Bien, commença plus calmement Mary, avant que l’on continue je voulais vous dire qu’un ami risque de venir vous voir d’ici quelques jours. Aussitôt les élèves devinrent curieux, il passe par ici et en parlant avec, il a proposé de venir vous regarder répéter »
« C’est qui ? Demanda Cloé, un acteur ? »
Uriel s’installa en tailleur par terre à côté de Matthias, un homme dans la cinquantaine avec qui il s’entendait bien. Ce dernier lui lança un regard et se reprocha de lui pour murmurer à son oreille.
« J’en ai vu des soi-disant acteurs passer par ici et crois-moi ils ne nous jettent même pas un regard, sourit-il, ils viennent pour se faire de la pub, dirent qu'ils sont gentils et tout ces trucs mais au fond ils s’en foutent de nous mon pauvre garçon »
Matthias n'était pas très apprécié dans le groupe à cause de sa manie à toujours voir le négatif dans une situation, comme à présent, mais Uriel appréciait ça. Pour lui c'était une qualité de voir les options que d’autres préféraient ignorer, et puis ça le faisait toujours rire.
« Peut-être qu'il est différent ? Répondit à son tour Uriel dans un murmure »
En guise de réponse, l’homme haussa les épaules, l’air peu certain.
« Oui c’est un acteur, mais je ne préfère pas vous dire tout de suite de qui il s'agit, continua Mary, vous verrez bien ! »
« Mais pourquoi il vient nous voir nous ? On est pas connus, on est même pas des professionnels »
Presque l’entièreté du groupe fut d’accord avec Joël, et Mary comprit leurs réactions.
« On se connait depuis le lycée lui et moi. Il sait que j’organise des cours au théâtre, il m'a simplement demandé si ça me dérangeait qu'il assiste à une session et j’ai répondu que non. Les élèves ne semblaient toujours pas convaincus, écoutez vous verrez de vous même alors arrêtez de me regarder avec des yeux de merlan fris. Je suis sûre qu’il pourra même vous donner des conseils »
Chacun eut un petit commentaire à faire, Mary les laissa discuter pendant plusieurs minutes avant de clapper des mains pour attirer leurs attentions et reprendre les vraies répétitions.
Depuis maintenant un peu moins d’un mois, le groupe travaillait sur une pièce en partie créée par Mary elle-même. “L’Ange et l’Oiseau”, un drame aux apparences mythologiques racontant l’histoire de deux personnages : un ange nommé Yaël qui cherchait désespérément à fuir les cieux, et une corneille nommée Danielle qui elle espérait avoir une place au Paradis malgré les croyances reliées à son apparence. Cloé avait le rôle de l’ange, Uriel celui de la corneille. C’était son premier rôle principal depuis son arrivée dans le groupe et il était assez anxieux à ce sujet. Il avait bien pensé à céder sa place à quelqu’un d’autre mais Matthias l’en avait dissuadé, il disait que ce rôle était parfait pour lui et qui fallait juste un peu de temps pour apprendre toutes les répliques. “Toi qui a le prénom d’un ange te retrouve à jouer l’oiseau, c’est pas un comble ça ?” lui répétait-il souvent. Et même s’il ne voulait pas l’avouer, entendre les compliments de Matthias lui faisait vraiment du bien. Le cinquantenaire lui avait d’ailleurs proposé de l’aider pour réciter son texte, mais Uriel avait gentiment refusé. L’idée d’être au premier plan le faisait déjà bien assez paniquer, il préférait réviser seul afin de faire les fautes seul et ne pas avoir les yeux de quelqu’un sur lui. Pour cette même raison, il restait une heure de plus à la fin de chaque cours pour être au calme et surtout avoir la possibilité de répéter dans le lieu final. Mary avait assez confiance en lui pour le laisser seul ici et revenir une heure plus tard afin de refermer les portes de la salle de spectacle.
Ne manquant pas son rendez-vous solitaire, Uriel observa les autres élèves quitter la scène et sortir petit à petit de la grande salle. Matthias lui souhaita bonne chance et fut le dernier à partir. Le jeune homme souffla doucement en entendant ce silence. Il appréciait les autres membres du groupe mais sa tranquillité était d’autant plus appréciée. Uriel repris son texte, ces nombreuses pages qu’il devait apprendre par cœur, et il se mit au travail.
L’heure passa plus vite qu’il l’aurait pensé, il s’en rendit compte lorsqu’il reprit son portable pour vérifier la date du prochain cours. Avec surprise il vit affiché dix-huit heures trente, ce qui voulait dire que Mary avait trente minutes de retard. Uriel ne s'inquiéta pas plus que ça, un retard pouvait très bien arriver à n’importe qui. Il rangea tranquillement ses affaires, murmurant son texte en même temps, puis il alla vers la sortie. L’idée de partir lui traversa bien l’esprit mais ça voulait dire laisser la salle ouverte et sans surveillance, ce qui n’était vraiment pas recommandé ici. Uriel vivait seul, personne n’allait s’inquiéter s’il rentrait encore un peu plus tard, il décida donc d’attendre le retour de Mary pour qu’elle puisse fermer à clé en toute sécurité. Le jeune homme s’installa assis contre une des portes et reprit son sac à dos. Avec le temps, il avait pris l’habitude de toujours emporter un livre avec lui, et aujourd’hui cette technique allait payer. Il entama donc sa lecture, un recueil de poèmes qu’on lui avait offert il y a deux ans mais qu’il n’avait jamais pris le temps de lire.
Il fallut quelques pages pour qu’Uriel rentre pleinement dans le livre mais assez vite il oublia son environnement et enchaîna paisiblement les poèmes. Il fut tellement absorbé qu'il ne remarqua pas Mary accompagnée d’un homme se diriger vers lui. La trentenaire salua son ami qui s’excusa de l'avoir autant retenu, puis elle se dirigea vers Uriel. Ce dernier sursauta en voyant des jambes arriver dans son champ de vision, mais il fut soulagé en voyant le visage familier de Mary.
« Excuse moi pour le retard, l’ami dont je vous ai parlé tout à l’heure est arrivé plus tôt que prévu et il est passé au théâtre, expliqua-t-elle en observant le garçon ranger son livre, merci d'avoir attendu »
« C’est normal, sourit Uriel, on se voit demain de toute façon ? Mary hocha la tête tout en fermant à clé les deux imposantes portes, alors à demain et passe une bonne soirée »
La femme observa son élève quitter tranquillement le bâtiment, un sourire aux lèvres.
Le lendemain, la journée passa plus vite qu’il ne l’aurait espéré. Les clients au supermarché n’avaient pour une fois pas été insupportables, ou du moins la majorité s’était bien tenue. Malgré ça, Uriel était plus que pressé de rentrer chez lui et de prendre sa douche. Les apparences pouvaient être trompeuses mais rester toute la journée enfermé dans un magasin donnait assez vite chaud, d’autant plus lorsque des clients demandaient une certaine maîtrise de soi.
Fermant la porte fermée à clé derrière lui, Uriel se dépêcha de retirer tous ses vêtements sales. Il vida vaguement son sac, retirant simplement la vaisselle utilisée lors de son repas de midi puisque le reste restait constamment dedans. Il ne voyait pas l’utilité de retirer ses affaires de travail si c’était pour les remettre le lendemain, autant les laisser à leurs places.
Une fois tout son rituel habituel effectué, le jeune homme vérifia l’heure. Il lui restait moins d’une demie-heure s’il voulait éviter d’être en retard. Sur ce constat, il fila sous la douche, ne prenant pas le temps de mettre de la musique ou même de vérifier ses messages. Heureusement il ne finissait pas tous les jours aussi tard, mais lorsque ça arrivait il devait courir pour être à l’heure. Le seul point positif, qui l’avait d’ailleurs persuadé de garder ces cours, était que le théâtre se situait à moins de cinq minutes à pied de chez lui. Petit, Uriel avait l’habitude de s’y rendre avec son père pour voir quelques représentations et pièces, malheureusement avec le temps cette coutume s’était perdue. Mais grâce à ça, il connaissait les lieux, bien sûr avant de s’être inscrit à ces cours il ne pouvait pas savoir à quoi ressemblait le derrière de la scène, mais ces années de fidélité au programme lui avaient permis de connaître les salles et artistes sur le bout des doigts. Évidemment, “connaître” était un bien grand mot pour ces acteurs, mais Uriel avait appris les noms des comédiens réguliers ainsi que leurs pièces répétitives. Ce détail n’en était pas un durant les cours car grâce à cela il pouvait citer les précédentes pièces jouées ainsi que certaines parties. Par exemple, son père aimait beaucoup les représentations de Cyrano de Bergerac, par conséquent il entraînait toujours son fils avec lui pour les voir, et résultats Uriel connaissait par cœur les différentes versions de la tirade pour Roxane du personnage principal. Sa préféré restait de loin celle moderne interprétée par James McAvoy, même s’il l’avait vu il y a plusieurs années de ça, elle restait gravée dans sa mémoire. L’émotion qu’avait réussi à transmettre le comédien était époustouflante. Uriel se souvenait encore du silence ambiant dans la salle, des larmes sur ses joues, et des applaudissements finaux. Il avait dix-sept à l’époque, et quatre ans après il était encore capable de réciter ce texte sans une faute.
Une serviette posée maladroitement sur ses cheveux, Uriel éteignit la salle de bain pour aller dans la chambre et y prendre des vêtements propres. Il ne se prit pas la tête et attrapa simplement un t-shirt abordant un logo Marvel qui traînait dans son armoire ainsi qu’un jogging assez large pour faire des mouvements fluides. Il enfila rapidement des chaussettes ainsi qu’un sous-vêtement avant de retourner chercher son sac à dos. Comme à chaque fois, le jeune homme vérifia d’un coup de regard qu’il n’oubliait pas un robinet ouvert ou ce genre de choses, puis il ramassa son large gilet et le ferma avant de quitter son appartement.
À moins dix, Uriel fut enfin dehors, le pas rapide malgré sa légère avance. Il n’aimait pas être en retard mais il arrivait pourtant souvent à l’être, et les autres membres du groupe le savaient très bien.
Mais heureusement pour lui, il arriva même avec trois minutes d’avance. Comme toujours Matthias était déjà présent, et il devait l’être depuis plus d’un quart d’heure. À peu près tout le monde était là, sauf Joël qui avait prévenu de son absence et Arthur qui avait manqué son bus.
« Bonsoir à vous tous ! Salua gaiement Mary en rentrant dans la salle, j’espère que votre journée n’a pas été trop éprouvante parce que ce soir on reprend tout le troisième acte »
Plusieurs élèves soupirant en cœur, la femme descendit avec une joie de vivre peu habituelle les marches jusqu’à arriver au devant de la scène. Uriel échangea un regard interrogatif avec Matthias, ce à quoi l’homme haussa les épaules. Mary n’était pas d’un tempérament très gai, elle n’était pas tout le temps déprimée mais disons que la voir dans cet état était nouveau, et ça attisait la curiosité d’Uriel.
« On ne va pas attendre Arthur il prendra en cours de route, expliqua-t-elle en retirant son manteau ainsi que ses chaussures »
Afin d’avoir une meilleure adhésion sur le sol en bois ciré de la scène, tout le monde devait retirer ses chaussures et rester en chaussettes. Puis, ça apportait une ambiance plus légère.
« Donc ! Cloé positionne-toi pendant que Khais est sensé finir sa réplique, les deux obéirent sans problème tandis que Mary ajustait l’emplacement de Cloé »
Les autres restèrent assis contre le mur de droite, observant la scène en attendant patiemment leur tour.
« Très bien, Mary claqua des mains et le silence tomba comme d’habitude, le rideau s'ouvre sur Yaël à genoux près d’une rivière, on devine qu’il boit pendant qu’une musique est censée installer un sentiment de paix. Cloé c’est quand tu veux »
Le jeune femme avait mis ses longs cheveux blonds dans un chignon imparfait qui lors de la vraie répresentation sera camouflé avec des plumes blanches et fleurs. Le choix de faire jouer un femme pour un ange et un homme pour une corneille était volontaire de la part de Mary, elle disait toujours qu’un comédien devait être capable d’incarner le genre opposé. Matthias n’avait pas été de cet avis au début, mais grâce à quelques explications venant d’Uriel, il avait fini par tomber d’accord sur le sujet.
« Oh père, que dois-je faire pour cesser ce châtiment que tu m’infliges, commença à voix basse Cloé, dois-je faire le mal ? Dois-je désobéir à mes convictions intimes pour m’épargner ce dur supplice ? »
Cette scène avait été compliquée pour Cloé à apprendre et surtout à interpréter, elle ne parvenait pas à garder ce mi-ton assez doux pour être celui attendu et assez puissant pour résonner à travers toute la salle. Mary l’avait beaucoup aidé là-dessus, lui donnant des exercices de respirations pour canaliser sa voix et ses intentions, mais aussi des vidéos à regarder pour que son oreille s’habitue à ce ton particulier. Au bout du compte, elle parvenait à réciter son texte comme demandé, et comme toujours avec elle, la scène était émouvante. Uriel admirait sincèrement Cloé car malgré son jeune âge, elle réussissait à comprendre la demande qui lui était faite. Puis, elle était douée, tout le monde le voyait ici. Matthias avait même dit que si un jour quelqu’un venait chercher de futur comédiens, il hésiterait très certainement entre elle et Uriel, mais bien sûr le jeune homme en question avait gentiment rit, disant qu’il n’y avait aucune compétition possible entre lui et l’adolescente.
« Que fais-tu de ce pauvre oiseau ? Ce pauvre maudit, maudit par sa couleur et la signification que l’on lui attribue. N’es-tu pas touché par son histoire ? Ne souhaites-tu pas faire taire ses souffrances et lui accorder la libération qu’elle demande ? Je connais ta bonté mon père, accordes-moi ce souhait je t’en prie »
Uriel se releva sans un bruit, préparant son entrée tout en récitant dans son esprit ses mots. Son gilet à présent ouvert, il le laissa glisser le long de ses bras avant de le poser en boule dans un coin. Pour lui le plus compliqué était toujours les premières phrases, il avait constamment peur de les rater ou de les oublier. S’il se trompait au milieu ce n’était pas grave, son erreur pouvait passer inaperçue, alors que pour le premier mot c’était totalement différent.
Mon ami, je te cherche depuis que le soleil a pointé ses premières lumières, se répèta en boucle le jeune homme, mon ami, je te cherche depuis que le soleil a pointé ses premières lumières.
Cloé laissa tomber une plume de ses cheveux, c’était son signe.
« Mon ami, je te cherche depuis que le soleil a pointé ses premières lumières ! Déclara mélancoliquement Uriel en arrivant sur le milieu de la scène »
« Oh Danielle ! Oh mon pauvre oiseau ! S'exclama Cloé, comme tes plumes sont ravissantes ! »
La tête du jeune homme tournant d’un côté pour exprimer sa gêne, il joua un sursaut lorsque Cloé attrapa entre ses mains son bras. Pour ce rôle, Uriel allait devoir porter une tenue entièrement noire sur laquelle serait collée plusieurs plumes de la même couleur, et comme Cloé, des plumes dans les cheveux. Il avait proposé de disposer ces dernières de manière à ce qu’elles descendent dans sa nuque, afin de faire une illusion de cheveux plus longs et une apparence plus féminine.
« Je t’en prie ne compare pas ces atrocités avec la beauté qui rayonne de ta robe, commença Uriel, se retournant pour marcher dos à l’ange, tes plumes illuminent les cieux et renvoient la lumière divine sur les oiseaux comme moi. Elles sont créées pour faire bouillir de jalousie les plus gracieux paons, elles représentent la Paradis et ses disciples, récita tristement la corneille en pointant le ciel. Ne compare pas ma malédiction avec ta bénédiction, tu risquerais d’irriter les cieux. Ma place est déjà permise sur une terre aussi belle que la nôtre, ne compare pas mes monstruosités avec une chose qui ne doit être attribuée qu’à la lumière. Il émit une courte pause. Oh mon ami, ne compare pas le crépuscule avec l’aube ! »
Un silence tomba dans la salle alors qu’une larme coula le long de la joue d’Uriel. Sa partenaire de scène, les lèvres entrouvertes, joignit ses mains dans un applaudissement, et bien vite les autres la suivirent. Sortant peu à peu de son monde dramatique, le jeune homme regarda ses camarades avec incompréhension. Il passa sa main contre sa joue pour y essuyer l’humidité, et se mit à sourire malgré lui en comprenant petit à petit la raison de ces applaudissements. Matthias se leva en premier et effectua un signe de révérence qui fit doucement rire Uriel.
« Est-ce que tu veux bien comprendre tous mes compliments maintenant ? Tu es talentueux jeune homme, que tu le veuilles ou non, commença Matthias, accompagné par plusieurs hochements de têtes derrière lui »
Mary se retourna vers le fond de la salle, semblant sourire à quelque chose dans la pénombre, avant de s’avancer.
« Matthias a raison, c’est clairement la meilleure version que tu as fais jusqu’à présent, elle lui sourit »
Le jeune homme voulut bégayer des remerciements, sentant une véritable gratitude au fond de lui, mais un applaudissement le stoppa net. Il n’eut pas besoin de regarder les élèves pour comprendre que cela ne venait pas d’eux, ça venait de droit devant, haut sur les marches. Uriel s’avança timidement sur la scène pour tenter d’y voir plus clair, mais bien vite l’inconnu se mit de lui-même dans la lumière.
Un poids tomba dans l’estomac du jeune interprète, et il ne fut pas le seul surpris. Toujours contre leur mur, les apprentis comédiens se mirent chacun leur tour à écarquiller les yeux dans des grimaces de plus en plus ridicules.
« Je vous ai parlé de mon ami hier, expliqua gaiement Mary, il se trouve qu’il est arrivé plus tôt que prévu, alors je vous présente James »
Comme s’il s’agissait d’un simple homme, il sourit aux élèves qui étaient toujours sous le choc, et plus particulièrement à une jeune corneille. Avec agilité, il monta sur la scène, se stoppant devant ce joli oiseau.
« Enchanté, James, se présenta poliment l’acteur, Mary m’avait parlé d’un potentiel talent et je suis ravi de te voir en personne Uriel »
Peut-être qu’il murmura un “bonsoir”, mais lui-même n’était sûr de rien à cet instant.
Tout ce qui tournait dans son esprit bouleversé était cette tirade, cette tirade que ce matin encore il récitait innocemment dans la rue.
Je t’aime, j’ai besoin de toi, je te veux. Et je me réveille avec ta voix résonnant dans ma tête. Je te regarde et je ne peux pas me concentrer.
Je suis honteux, je suis en colère, je suis amoureux, je suis fou, je suis heureux, je suis mort, je suis vivant, je suis stupide, je suis sans mot.
Je t’écris des lettres, et je les détruis, puis je t’en écris de nouvelles. Je t’idéalise, je t'humilie, je te déshabille. Je regarde à travers tes yeux, j’embrasse tes yeux. Je te pousse contre le mur, mais tu repousses, tu repousses. Ton corps veut le mien, tu embrasses ma bouche, tu mords ma lèvre. Tu fais couler le sang. Tu es en feu, tu es en feu.
Le monde entier s’illumine, et je brûle, et je brûle d’amour.
Le monde entier s’illumine, et ce soir, et cet homme. Et ta voix s’illumine.
Je n’ai pas de patience, je n’ai pas d’esprit, je n’ai pas de repos, je n’ai pas de maîtrise, je n’ai pas de honte. Je n’ai aucune autorité sur moi, je pourrais attendre des heures pour un regard avec toi, et finalement ne pas t’adresser la parole du tout. Je ne peux pas parler, je ne peux pas arrêter de parler, je ne peux pas arrêter de regarder.
Je fais de toi un objet, je te désire. Je t’écris, j’écris pour toi. Je déchire tout ce que j’ai déjà écrit pour toi ou sur toi, je brûle mon corps vif pour toi. Je t’idolâtre, je te dévêts, je te déshabille. Je retire le plus petit bouton de ta manche.
J’embrasse ta taille, j’embrasse ton cou, j’embrasse ta nuque. J’embrasse ton poignet, et je suis muet.
Je suis muet.
Tout ce que je peux dire est que je veux, je veux, je veux. Il n’y pas de poésie, il n’existe aucune structure permettant de donner un sens à tout cela. À part je veux, je veux, je veux.
James masterlist
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firebirdxvi · 9 months
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Fils du Feu 05 ~ Flamme du Passé
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La soigneuse prépara tout le nécessaire pendant l'absence de Jote. Laissant l'Emissaire seul quelques instants, elle sortit du Nid pour se diriger vers les réserves de l'ordre. Elle du suivre un lacis de couloirs tortueux à peine éclairés avant d'y parvenir. La porte en était toujours ouverte car il était impossible d'en retirer la moindre chose sans que les deux adeptes qui y demeuraient perpétuellement ne s'en aperçoivent. Ils se dirigèrent vers elle aussitôt.
- "La même chose ?" lui demandèrent-ils sans plus d'amabilité.
- "Oui, Sa Grâce veut prendre un bain chaud."
- "Nous vous les apportons."
L'un des adeptes s'enfonça dans les profondeurs de la réserve tandis que l'autre continuait de patrouiller au hasard, près de l'entrée. La soigneuse resta immobile, les mains croisées, ne montrant aucune nervosité. Elle savait que ce qu'elle s'apprêtait à faire pouvait signifier son arrêt de mort ou sa célébration éternelle. On la condamnerait à jamais pour avoir détruit l'Emissaire de Phénix ou on la porterait aux nues pour lui avoir rendu ses pouvoirs et sa juste place dans le monde.
Mais elle était prête aux conséquences. Sa vie appartenait à l'ordre et au Primordial du Feu. Elle ferait tout son possible pour eux. Et elle savait que Jote pensait de même.
Elle avait de l'affection pour cette petite. Ce genre d'émotion n'était guère encouragée au sein de l'ordre ; les adeptes étaient des frères et soeurs dans la dévotion au Phénix mais il ne pouvait exister entre eux aucun lien comme l'amour ou l'amitié. Elle avait pensé ainsi elle aussi, pendant longtemps. Et elle comprenait toujours le sens de cet ascétisme affectif. Mais côtoyer pendant de longs mois Jote et l'Emissaire chaque jour lui avait fait comprendre une chose : en tant que guérisseuse, elle ne pouvait pas faire son travail correctement dans un tel détachement. Il était nécessaire de ressentir la souffrance de l'autre et de la faire sienne pour la soulager. L'Emissaire était le patient qu'elle avait suivi le plus longtemps ; il ne s'agissait pas de soigner une petite blessure passagère qui ne lui aurait demandé que quelques heures de concentration, pour ensuite s'effacer de sa mémoire. Elle était liée à lui d'une façon qu'aucun autre Immortel ne pourrait comprendre ; sauf Jote bien sûr.
Cela lui coûtait de l'admettre mais elle ne voyait plus Joshua Rosfield comme une simple incarnation d'un dieu éternel. Elle l'avait observé dans son quotidien à chaque minute, avait analysé tous ses gestes et ses attitudes, même les plus intimes. Si l'esprit élémentaire qui l'habitait était divin, le jeune homme lui-même était un humain comme elle. Un humain qui aurait eu l'âge d'être son fils si on lui avait laissé le sien...
Elle se retint de pousser une exclamation. Elle se rendait bien compte qu'une telle pensée était blasphématoire. Evoquer à haute voix l'humanité de l'Emissaire de Phénix lui aurait valu l'excommunication immédiate, ou pire. "Pas de familiarités avec l'Emissaire", c'était leur credo. Mais comment aurait-elle pu l'éviter ? Ce garçon était si touchant à sa manière... Et l'expérience qu'ils s'apprêtaient à vivre tous les trois ne relâcherait sûrement pas leurs liens, bien au contraire...
L'acolyte revint avec un cristal dans chaque main qu'il remit à la soigneuse. Elle remercia en silence et tourna les talons. Les quelques Immortels qui se trouvaient sur son passage s'écartèrent et lui permirent d'atteindre le Nid sans avoir à subir de questions. Aucun ne se doutait de qui allait se passer aujourd'hui.
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De retour dans le Nid, elle se mit au travail. Tandis que Joshua la regardait avec intérêt, assis en tailleur sur son lit, elle actionna un mécanisme dissimulé dans le mur qui fit apparaître une vasque encastrée. Les Immortels avaient découvert ce dispositif durant la convalescence de l'Emissaire, tandis qu'ils cherchaient le meilleur endroit pour l'accueillir. Cette vasque avait sans doute eu une fonction précise à l'époque des Célestes, qui n'était probablement pas celle qu'elle avait aujourd'hui ; cependant, elle faisait une baignoire tout à fait acceptable et l'ordre avait décidé que cette commodité devait revenir à leur dieu. C'était ainsi que leur choix avait été arrêté.
Joshua lui posa une question par signes.
- "Oui, vous allez prendre un bain un peu spécial aujourd'hui. Vous le préparer me donnera aussi le temps de me mettre en condition pour la thérapie. Je vais devoir utiliser tout mon talent, et même m'en trouver d'autres, pour m'assurer de sa réussite. Vous êtes toujours volontaire ?"
Il opina de la tête.
La soigneuse activa la magie du premier cristal. Suspendu dans les airs, il commença à tourner sur lui-même et un liquide - de l'eau ordinaire - se mit à sourdre de ses facettes, tombant dans la vasque. Rien de nouveau pour Joshua, c'était toujours ainsi qu'on lui préparait son bain. Le processus prendrait environ vingt minutes avant que la vasque ne soit remplie.
Tandis que le processus arrivait à son terme, elle entendit frapper à la porte et Jote rentra sans tarder en refermant bien soigneusement derrière elle.
- "Tu as fait vite !" s'exclama la soigneuse. "Où es-tu allée ?"
- "Au croisement de l'Auberge, c'était jour de marché... J'avais oublié les sons ordinaires, et les bonnes odeurs..."
- "Tu as du courir pour revenir à cette heure !"
- "Un peu, oui ! Des loups m'ont attaquée dans le marais ! Quand je me suis mise à leur jeter des rochers, ils ont fui comme des lâches ! Mais j'ai continué à courir jusqu'ici..."
- "Personne ne t'a suivie ?"
- "Non, je ne crois pas, j'ai pris le chemin secret, et j'ai constamment regardé derrière moi... Mais les habitants du croisement commencent à se poser des questions sur nos aller et venues..."
Joshua écarquilla les yeux en entendant la petite fille affirmer qu'elle avait "jeté des rochers" sur des loups, mais il n'eut pas le temps de lui demander des précisions. La jeune adepte étala ses achats sur le lit devant lui.
- "Il y a tous les ingrédients pour la séance, et j'ai aussi trouvé ça..." Elle exposa devant le jeune homme une tunique lacée du plus bel effet. "Il fallait bien que j'utilise l'argent qu'on m'a remis. Je crois que c'est à votre taille. Vous pourrez l'essayer. Après que..."
Elle s'interrompit. La soigneuse constata que la baignoire était remplie et le cristal presque inutilisable. Elle se saisit du second, le retourna dans sa main et attendit qu'il monte en température. Quand il devint assez chaud, elle le laissa couler au fond de la baignoire. L'eau chaufferait en quelques minutes.
Joshua commençait à s'agiter, ne sachant pas vraiment ce qui allait se passer. Il devinait seulement qu'il n'allait pas juste prendre un bain. La soigneuse le regarda avec attention.
- "Votre Grâce, le moment est presque arrivé. Pour tout ce qui va se passer, vous allez devoir me faire confiance."
Elle attrapa les paquets d'encens et les décacheta. Puis elle les alluma tour à tour à l'aide des minuscules morceaux de cristaux inclus dans les emballages. Une fragrance étrange de senteurs mêlées se répandit dans le Nid et Jote en ressentit presque tout de suite les effets ; la somnolence la guettait mais elle devait rester éveillée. Puis, la soigneuse se saisit des flacons d'huiles et en répandit le contenu avec mesure dans la baignoire.
- "Cela n'était pas dans le livre, pourquoi vous..."
- "C'est moi qui ai décidé d'ajouter ça. Jasmin et lavande, idéal pour relaxer les muscles. Sa Grâce devra être le plus détendu possible..."
Joshua comprit que c'était son tour. Il se leva du lit et posa une question.
- "Il ne s'agit pas ici de votre hygiène. Vous n'êtes pas obligé de vous déshabiller, mais cela marchera mieux si vous le faites, je suppose. Vous devez vous sentir tout à fait... déconnecté, si je puis dire..."
Après quelques secondes d'hésitation, il commença à se dévêtir. Bien qu'elles soient dorénavant habituées à le voir nu, les deux Immortelles détournèrent les yeux par respect. Elles entendirent un clapotement liquide et surent alors que l'Emissaire s'était mis à l'aise dans la baignoire.
- "Jote, occupe-toi des lumières. Je veux une pénombre reposante."
La petite fille alla effleurer chaque cristal du Nid, et la lumière baissa en intensité. La seule source de luminosité plus intense se trouva être une petite bougie que la soigneuse venait d'allumer et avait posée sur le rebord de la vasque en face de l'Emissaire.
- "Votre Grâce, nous allons commencer", prononça-t-elle de façon solennelle en se plaçant près de sa tête. "Vous allez retrouver des souvenirs de votre passé et apprendre qui vous êtes réellement. Ces souvenirs seront peut-être... douloureux. Mais ce ne seront que des souvenirs. Rien ne sera réel. Vous ne devez pas l'oublier. Jote et moi serons à vos côtés. Si cela devient trop intense, je vous éveillerai."
Joshua se mit à frissonner malgré l'eau chaude dans laquelle il était plongé. Jote se posta à côté de la soigneuse, sur le côté de la vasque, dans l'attente de la suite. Elle aussi tremblait un peu.
- "Maintenant, vous allez m'écouter attentivement", murmura la soigneuse près de son oreille. "Ecoutez toujours ma voix. Quand je vous dirais de fermer les yeux, vous le ferez. Pour l'instant, fixez la flamme de cette bougie. La flamme est le signe de votre destin... Si vous la suivez, elle vous montrera toujours le chemin, même quand vous aurez les yeux fermés..."
Elle continua de susurrer des mots hypnotiques afin de plonger l'Emissaire dans une sorte de transe. Et cela fonctionna. Bientôt, les bras du jeune homme se détendirent et flottèrent dans l'eau sans aucune tension. Ses longs cheveux blonds se déployèrent tout autour de sa tête. En apesanteur, son corps sembla décoller du fond de la vasque. Il fixait toujours la bougie...
"Joshua." C'était la première fois qu'elle l'appelait par son nom, acte blasphématoire pour les Immortels." Vous allez fermer les yeux et plonger au plus profond de vous... Remontez dans le temps, remontez cinq ans auparavant... Vous êtes à Fort Phénix... C'est la veille d'une grande bataille pour Rosalia... Concentrez-vous, que voyez-vous ? Qu'entendez-vous ?..."
Il entend des chants guerriers. Des tambourinements sur les tables. De la joie avant le malheur... La voix d'un être aimé assis à côté de lui. Oui, il est assis à une table. Mais il ne se sent pas à sa place... Trop de bruit et de réjouissances... Il entend chanter l'hymne de Rosalia... Celle qui glorifie le Phénix... Tous aiment le Phénix mais personne ne l'aime, lui, Joshua... Sauf l'homme à côté de lui. Il essaie de le regarder, de graver ses traits dans sa mémoire... Il y lit de la fierté mais aussi de l'inquiétude. Il étouffe, il doit sortir...
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La bouche de l'Emissaire s'ouvrit comme pour parler, mais il ne produisit aucun son. La soigneuse était penchée sur lui pour capter le moindre soupir, la main posée sur sa joue. Elle continuait de le guider dans le labyrinthe de sa mémoire brisée.
"Continuez à avancer dans le noir vers la flamme. Que voyez-vous ? Qu'entendez-vous ?"
Il voit la lune et les étoiles. Il sent le souffle du vent et aussi une présence rassurante juste devant lui... Cette présence, c'est elle qui brûle comme une flamme, et il marche vers elle. A côté d'elle, il n'a plus peur... Il sait qu'elle le protègera. Il entend une voix familière, mais ne se souvient plus du visage... Il veut le regarder mais un trou noir se trouve à sa place... Il n'a pas peur. Il sait de qui il s'agit. Il cherche son nom et son visage. Il doit les trouver...
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Les paupières de Joshua se crispèrent convulsivement, comme s'il cherchait quelque chose de difficile à découvrir. Jote se pencha sur lui et se sentit inquiète. Mais elle ne dit rien ; sa voix aurait pu briser la transe.
"Que voyez-vous ? Qu'entendez-vous ?"
Il est allongé sur quelque chose de mou. Il sent une odeur de fumée... Puis un fracas, un cri, on prononce son nom avec force. Il se lève, il avance dans le noir, couloirs après couloirs... Une nouvelle odeur, celle du sang... Il fait chaud... Il suffoque, il tousse... Il tue aussi, pour la première fois. Il s'étonne de constater à quel point cela lui est facile... Il doit faire son devoir d'Emissaire... Il est fatigué... Soudain, son père surgit. Oui, c'est bien son père. C'est l'archiduc Elwin Rosfield. Il le voit parfaitement bien. Mais qui est celui qui l'accompagne et vers lequel semblent tendre toutes les fibres de son être ? Pourquoi ne parvient-il pas à se souvenir de son visage ? Il se jette dans ses bras, mais il ne peut voir son visage !
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Joshua serra les dents fortement et agrippa les rebords de la vasque de ses deux mains. Les articulations de ses doigts blanchirent sous la tension... Jote se retint de le toucher.
Il le voit enfin, face à face. Ce visage qui semble le premier de ses souvenirs... Il est tout proche du sien, lui prodiguant des paroles d'encouragement avant de l'abandonner. Mais il ne veut pas qu'il parte ! Il lui a promis de rester à ses côtés pour toujours ! S'il s'en va, il ne le reverra jamais, il le sait... Ne pars pas, ne me laisse pas...
- "Clive..."
Les deux Immortelles eurent un hoquet de surprise. L'Emissaire avait parlé ! Il avait prononcé le nom de son frère... Il était proche du but. La voix de la soigneuse se fit plus caressante ; elle se doutait que le pire restait à venir...
"Que voyez-vous ? Qu'entendez-vous ?"
Il sent le goût du sang dans sa bouche, l'odeur de la plaie ouverte... Il voit la tête rouler sur le sol... La tête de son père, qui le regarde... Le sang qu'il a sur la langue, c'est celui de son père... La lame rougie se balance devant lui... Il est le prochain. Aucune pitié à attendre du monstre à peine humain qui s'apprête à le frapper... Il est seul... face à la mort... Il n'a que dix ans...
- "Je dois... je dois... protéger... Rosalia..." Les larmes se mirent à sourdre de sous les paupières de l'Emissaire tandis qu'il agitait la tête en tous sens.
- "Jote, maintiens-le en place", murmura la soigneuse le plus bas possible. "Il ne doit pas se rompre le cou..."
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La petite fille obéit, mais à peine touchée la chair de l'Emissaire, elle se jeta en arrière, comme repoussée par une force invisible.
- "Il est... brûlant !" Elle s'était exclamée à haute voix.
En effet, une épaisse vapeur commençait à envahir le Nid. L'eau de la vasque s'évaporait progressivement sous l'action d'une chaleur de plus en plus intense.
Il ne veut pas mourir. Il veut vivre. Il veut son père et son frère. Son père est mort. Où est son frère ? Il n'est pas là, lui répond la voix intérieure du Primordial. Mais moi, je suis là. Invoque-moi. Fais-moi sortir et je les brûlerais tous. Non ! Il ne veut plus tuer ! Plus de morts ! Si tu ne le fais pas, ils vont te tuer. Je ne mourrais pas s'ils te tuent. Mais toi, tu cesseras d'exister, tu ne reverras plus ton frère !... Invoque-moi !
- "Je dois... je dois... Au secours !"
Le corps de l'Emissaire se mit à convulser. Il se cognait sur tous les rebords de la vasque et les deux Immortelles eurent toutes les peines du monde à le maintenir en place pour l'empêcher de se blesser. Sa force semblait décuplée.
Fais-moi sortir !
    Clive va venir à mon secours !
       Il ne viendra pas !
           Il vient toujours !
              Il ne viendra pas, personne ne viendra !
                 Il me protègera...
                 Je te protègerai. Je suis le seul qui sera toujours près de toi.
                      Je veux vivre...
                         Alors fais-moi sortir !
Jote vit alors quelque chose de stupéfiant. Une chose que chaque Immortel aurait souhaité contempler de si près. De la hanche de l'Emissaire elle vit jaillir une plume multicolore flamboyante. Elle se déploya comme une fleur et se dressa toute droite, comme animée d'une volonté propre, tandis que d'autres plumes semblables apparaissaient tour à tour dans le bas du dos tordu de souffrance de Joshua. Elle était hypnotisée par la beauté du phénomène et ne put s'empêcher d'en approcher la main. Les plumes de feu ne la brûlèrent pas, mais elles émettaient une lumière rayonnante tout à fait surnaturelle, d'une blancheur aveuglante. Elles semblaient bien de feu mais ce feu-là était d'une nature toute différente. Il avait la texture d'une soie nimbée de soleil, et le bien-être qu'elle ressentit en passant sa main dessus lui fit oublier un instant la gravité de la situation. Ce fut le cri de l'Emissaire qui la ramena à la réalité.
- "Je dois faire mon devoir !"
- "Jote, il est en train de se transformer !" hurla la soigneuse paniquée, agrippée au torse de l'Emissaire agité de soubresauts. "Il faut l'en empêcher ou il ne restera de cet endroit qu'un tas de gravats ! Il ne contrôle rien !"
- "Ramenez-le !"
- "J'ai essayé, il n'entend pas !" Elle le tenta encore avec l'énergie du désespoir. "Ecoutez ma voix, Joshua ! Ce n'est pas la réalité ! Tout ceci a déjà eu lieu ! Vous devez vous réveiller !"
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Une onde de choc puissante fit tomber les deux Immortelles à terre. Elle avait du parcourir tout le refuge... Jote ouvrit les yeux après sa chute, et dans une lumière aveuglante, elle discerna l'Emissaire, debout dans la vasque, le visage levé vers le plafond. Une traîne majestueuse de plumes de Phénix ondulait dans son dos, envoyant des vagues de chaleur tout autour de lui. Ses longs cheveux flottant se changèrent en fils d'or brûlants, sa peau prit la teinte du charbon incandescent et des veines enflammées sillonnèrent son corps transfiguré... Elle pensa alors avec sérénité que c'était un beau spectacle à contempler avant de mourir...
Il lui fait enfin face, à ce monstre démoniaque qui hante ses cauchemars. Ses yeux pleins de haine, ses griffes avides de mort, ses cornes recourbées prêtes à l'empaler... Il est venu pour le combattre, lui, le Phénix. Comment ose-t-il ? Je suis le seul Primordial de Feu ! Qui es-tu, démon ?! Il se jette sur lui et il sait alors qu'il ne gagnera pas. Il peut l'abattre au sol, le brûler jusqu'aux os, lui déchirer la face de ses serres, le projeter contre les murs, il se relève toujours. Le Phénix guérit et protège ; ce monstre n'existe que pour détruire. Ces deux flammes ne peuvent coexister... Elles s'affrontent, depuis l'aube des temps. Le feu qui guérit, le feu qui détruit...
Sa souffrance est insoutenable. Il est jeté à terre, et les poings gigantesques s'abattent sur lui encore... encore... et encore... Il est déjà vaincu, pourquoi s'acharner ?...
- "Cliiiiive !! J'ai mal ! Aide-moi !!"
Joshua s'était plié en deux. Ses flammes perdaient de la puissance. Les deux Immortelles parvinrent de nouveau à s'approcher de la vasque presque brisée en morceaux. Le jeune homme s'effondrait sur lui-même, se recroquevillant au fond de la baignoire en gémissant, les cheveux enroulés tout autour de lui, les mains sur le visage. Il convulsait par à-coups, comme si on le battait avec violence. Ses plumes se racornissaient et flétrissaient les unes après les autres...
- "Aide-moi ! Cliiive ! Arrête-le !!"
Jote essaya de le retourner et de lui parler mais le corps de l'Emissaire était mu par une force surhumaine. Elle sentait jusque dans ses os la brutalité des coups qu'il se souvenait avoir reçus ; comme si son organisme tout entier en avait gardé la mémoire. Elle se rappela alors dans quel état on l'avait retrouvé... et elle pleura doucement.
- "Je vous en prie, ma dame...", sanglota-t-elle en tenant l'Emissaire dans ses bras. "Faites que cela s'arrête !..."
Et, comme en réponse à sa prière, tout cessa soudainement. Le corps de Joshua se souleva une ultime fois pour retomber ensuite et ne plus bouger. Le Nid était sans dessus dessous : le lit avait été éjecté dans un coin et tous les meubles de la pièce gisaient, retournés. Une nuée de minuscules plumes de duvet flottait autour d'elles et se consumaient sous l'action de la chaleur intense qui commençait à peine à baisser. Jote était en nage, sa peau humide était glissante et sentait la fumée.
Elle écarta de son visage trempé la couche de plumes qui y était collée et vit confusément la soigneuse attraper Joshua à bras le corps et le bercer avec tristesse. La tête du jeune homme était renversée en arrière sur l'épaule de la femme. Jote voyait leur deux visages sillonnés de larmes...
- "Non, ne me dites pas que...", commença la petite fille choquée.
L'avaient-elles tué ? La violence des souvenirs revenus à la surface avait-elle eu raison de Joshua Rosfield ? Elle trembla à cette idée...
- "Joshua... Joshua...", murmura la soigneuse avec tendresse. "Par le Fondateur, ne nous laissez pas, revenez..."
Elle plaqua sa main sur la poitrine du garçon pour sentir les battements de son coeur ; puis elle prit son pouls et secoua la tête. Après avoir écarté les cheveux emmêlés du visage de l'Emissaire, elle se pencha sur ses lèvres et tendit l'oreille.
- "Clive..."
Elle crispa les paupières de soulagement et reprit assez de force pour soulever le corps de l'adolescent.
- "Jote ! Remets le lit en place !"
La petite fille réagit immédiatement. Elle concentra sa magie au creux de ses mains et d'une traction mentale qui se traduisit dans la réalité, elle parvint à redresser le lit auquel il manquait un pied dorénavant. La soigneuse y plaça l'Emissaire et toutes deux se penchèrent avidement sur lui.
Il respirait. Faiblement, mais il respirait.
- "Ma dame, vous avez réussi !..." lança Jote dans un souffle.
- "Nous avons réussi, tous les trois..."
La femme s'écroula alors la face contre le lit, et se mit à pleurer de joie et de fatigue en silence.
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jacquesdor-poesie · 1 year
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Elle était visible sur la ligne tracée par le jour, assise en tailleur près de l'arbre, avec, à ses côtés, un livre de pages tournées par le vent. Qui écrit, qui chante, qui écoute au-delà de sa propre conscience ? La rivière qui dévalait écrivait elle aussi en reflets que le courant faisait murmurer. Un jour de la vie on se baissera pour cueillir un peu d'eau et la porter à son visage. Et toute la vie on se souviendra de ce triomphe modeste et sublime. Dans sa mémoire, les mots d'un homme la consolaient autant que le bruit du vent. Elle s'est levée, elle a ramassé le livre que le vent avait fini. Je l'ai vue s'éloigner comme un point au loin sur la mer dont on ne saura rien. Nous vivons de questions sans fin mais ce sont les mystères qui veillent le mieux aux battements de nos cœurs.
jacques dor
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ditesdonc · 5 months
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La Lionne
Texte de Pauline Laroche-Vachaud
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« La Lionne », à Trept, c’est un nom qui sonne comme une véritable institution, un haut lieu, un cœur encore vivant, au fond, même si ce qu’avaient été ses murs accueille désormais bien d’autres gestes et des mondes tout autres... Entre « La Lionne » où, souvent, 10 heures par jour et 6 jours par semaine quelques 80 ouvrières pouvaient suer à produire 1500 voire 2000 chemises quotidiennes et, désormais, « la Salle des Roches », ouverte aux divers loisirs que nous avons le temps de nous offrir aujourd’hui, rien à faire, la parenté est difficile à trouver. L’usine n’est plus ; elle a fermé à la fin des années 80, après un demi-siècle d’évolution, de modernisation, d’extension et d’honnête pain lourdement gagné.
On aimerait qu’existe un livre qui fasse revivre la vie de ces murs quand tant de femmes s’échinaient aux poignets, aux cols, aux manches, aux boutonnières et aux ourlets, assembler, rabattre, fermer, monter, pointer, finir, plier… On voudrait entendre des anecdotes, rendre un peu de voix, de chair…
On pense pour commencer aux guimpières car, avant l’ouverture de « La Lionne » elle-même, c’étaient elles les tenantes du lieu, elles dont les tâches visaient à enrouler, en bobines éblouissantes, la magie et la splendeur de la tréfilerie, ces fameux fils de faux-or lamés, à un fil de coton ou de soie.
Dans quel but? pour que dans d’autres ateliers, par d’autres ouvrières - une étape, puis une autre -, finissent par s’enluminer les costumes d’apparat, les beaux vêtements de mode, les habits des grands jours. Et que ça brille ! On voudrait aussi, évidemment, entendre ces fameuses chemisières qui, plus discrètes que les tailleurs, moins immédiatement symboles de la vie du village, de son essor, de son savoir-faire, n’ont pourtant rien à envier aux fiers et nombreux carriers. Les chemises conçues par ces femmes étaient bien vendues, pour certaines, à Pierre Cardin, Paco Rabanne, Charles Jourdan… Le prestige est-il moins grand que celui des pierres treptoises composant le Pont Alexandre III, à Paris, ou les piliers d’entrée du Parc de la tête d’or ? Autres usages, autres gloires, mais une excellence qui circule, et loin. Ce n’est pas rien.
On voudrait écouter leurs histoires, les relayer. Tant de petites mains talentueuses, sans tambours ni trompettes, scrupuleuses, précises, tenues à des réalisations impeccables - parfaitement symétriques ou rien, parfaitement régulières ou rien, parfaitement fidèles au modèle ou rien ! La moindre erreur, aussi infime fût-elle, et il n’y avait plus qu’à reprendre l’ouvrage. On voudrait entendre les rires, les blagues, les soupirs, les ragots les espoirs, les lassitudes, les fatigues immenses, les fiertés et les douleurs…
« La Lionne », rien que ce nom, comme trempé d’or et d’acier, semble le signe d’une élégance intraitable…. Le travail, lui, était-il féroce, vorace ? Les jeunes femmes ne faisaient-elle que passer, le temps de trouver un mari et de voler vers d’autres horizons ? Souvent, semble-t-il, mais pas toujours. Certaines dames s’y engagèrent à vie… Quels bruits, associés à quels gestes, quelles machines habitaient ce lieu comme un orchestre perpétuel, horloge suisse aux rendez-vous inébranlables : 7h30-12h/12h45-16h15. (Horaires extensibles à volonté, bien sûr, puisque le paiement à la pièce poussait à rester.) Un jour de neige, une employée, venant de Passins à vélo, eut 15 minutes de retard. Vertement tancée. La production n’attend pas, ne pardonne pas. « Exemple réussi de complète décentralisation », trouve-t-on dans la presse des années 60. Il semble que les ouvriers du textile lyonnais étaient trop chers, trop réactifs sans doute aussi. Alors l’idée de la campagne avait gagné. Hommes et femmes portant différemment la colère et la pénibilité du travail, peut-être, ouvriers et ouvrières moins chers payés, mais pas moins doués. Les archives de l’usine ont toutes disparu à la mort des époux Besse, qui menèrent le lieu comme leur deuxième maison, durant presque 30 ans. Les photos qui restaient ont pris l’eau dans une cave. Il ne reste plus d’écrits, plus d’images, ou très peu. Il vit cependant, encore, quelques souvenirs. Et ils mériteraient bien un livre.
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chicinsilk · 1 year
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UK Vogue April 1988
Christy Turlington wears cream wool trouser suit by Azzedine Alaia, double breasted blazer jacket, wide lapels, loose straight leg trousers. Black imitation tortoiseshell glasses. Men's belt in dark brown leather, with silver metalwork, by Massimo Palombo. Hairstyle, by Sam McKnight for Daniel Galvin; makeup, by Mary Greenwell.
Christy Turlington porte tailleur pantalon en laine crème de Azzedine Alaia, veste blazer à double boutonnage, à larges revers, pantalon ample à jambes droites. Lunettes noires imitation écaille de tortue. Ceinture homme en cuir marron foncé, avec métallerie argentée, par Massimo Palombo. Coiffure, par Sam McKnight pour Daniel Galvin ; maquillage, par Mary Greenwell.
Photo Patrick Demarchelier vogue archive
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federer7 · 2 years
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English Fashion Of Mini Skirts Invests Paris. "Paris, avril 1964- La mode des jupes: déjeuner en terrasse pour Annie Buron-Fosse, ex-débutante vedette, en veste tailleur sur minijupe, serviette de table recouvrant la partie haute de sa cuisse nue, avec un jeune homme."
Photo by Jack Garofalo
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if-you-fan-a-fire · 1 year
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"L'EFFORT DE GUERRE DES "HOMMES PUNIS"," Photo-Journal. July 15, 1943. Page 1. ---- Grâce à un laisser-passer spécial, nos représentants ont pu aller constater, au pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul, comment les détenus travaillent, eux aussi, pour notre commune victoire sur les forces de l'Axe. On lira ce reportage en page 4. Ci-haut, à gauche, photo prise dans l'atelier "M", où un prisonnier est à tresser un filet de camouflage, destiné à sauver des vies et du précieux matériel de guerre sous le feu de l'ennemi; ce filet aura réclamé, une fois terminé, la ligature de seize mille, cinq cents noeuds! A droite, des cordonniers réparent des souliers qui seront expédiés au département des Affaires indiennes ou à nos héroïques alliés de Russie. (Clichés "Photo-Journal". Voir article et autres vignettes en page 4). /// "A SAINT-VINCENT-DE-PAUL: L'aide précieuse des 'hommes punis'," Photo-Journal. July 15, 1943. Page 4 & 37. --- Deux de nos représentants, par permission spéciale, ont été constater, au pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul, comment les détenus accomplissent leur effort de guerre. - Les bagnards fabriquent une quantité impressionnonte de matériel destiné à l'armée, tandis que les produits de leur ferme, qu'ils ne consomment pas tous, aident à nourrir les défenseurs du pays. - Comment savent se battre les anciens prisonniers. ---- LEUR EFFORT VERS LA REHABILITATION ---- (par Ernest PALLASCIO-MORIN) --- Personne n'ignore aujourd'hui que les prisonniers accomplissent un effort de guerre qui leur permet de se réhabiliter dans l'estime de la société, tout en rendant un service appréciable au Canada combattant pour ses libertés. Préalablement munis d'un laissez-passer spécial du ministère de la Justice, Ottawa, notre reporter et notre photographe visitaient, ces jours derniers, le pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul. Tous les deux ont été agréablement surpris du travail merveilleux des bagnards qui coopèrent à l'effort de guerre du Canada. Et d'abord, hommage et merci à la courtoisie du préfet, qui nous a facilité la tâche, et à ses collaborateurs immédiats, qui nous ont aidé à tout noter au cours de la visite. Puis toute notre admiration de l'ordre parfait, de l'impeccable propreté qui règnent dans tous les départements. Il faut dire que nous nous sommes intéressés surtout à ceux où l'on travaille directement ou indirectement à la production de guerre, et qui se résument à six principaux: la ferme, comprenant la culture variée, l'aviculture, l'élevage du pore et l'industrie laitière; l'atelier de mécanique; l'atelier de menuiserie; les tailleurs-couturiers; la cordonnerie et l'atelier "M", où l'on confectionne des filets de camouflage.
A la ferme La ferme du pénitencier de Saint- Vincent-de-Paul n'a rien à envier aux fermes expérimentales déjà connues. Elle est vaste, spacieuse, outillée comme pas une, possède les instruments et la machinerie les plus modernes. En été, on y place un nombre d'hommes variant avec les multiples besoins de la culture. Aux premières neiges, ce nombre diminue en proportion. Cinq hommes s'occupent présentement de la laiterie; cinq volent à la porcherie, quatre, au poulailler, cinq aux écuries. Diverses équipes entretiennent les chemins, les caveaux, récoltent le foin et la paille. Ce nombre d'hommes a été augmenté pour l'été, saison plus affairée sous ce rapport. Jusqu'à quatre-vingts hommes doivent voir aux semences, aux légumes, au grain et au foin, au sarclage, aux récoltes, au battage du grain, à l'engrangement, etc. Si l'on considère que l'an dernier le pénitencier a récolté six poches de patates, trente mille livres d'oignons et trente tonnes de foin, on se rend vite compte du travail accompli et du nombre d'hommes que l'on a dû diriger vers les travaux de la ferme. Pour l'industrie laitière, c'est la même chose.
L'emploi s'inspire des besoins de la saison. En été, les bêtes à cornes se nourrissent aux pâturages. Mais encore faut-il traire les vaches, bouchonner les chevaux et nettoyer les écuries selon les règles de la plus stricte hygiène. La ferme garde actuellement dix-neuf vaches à lait, onze taures, douze veaux 'd'un an, un taureau reproducteur. On y compte aussi 70 truies portières, 170 cochons de lait ou en croissance et 310 à la période d'engraissement. Il y a aussi dix-neuf chevaux de trait, 2 chevaux d'équitation et 5 de volture légère. Le poulailler compte 310 poules pondeuses, 1,500 poulets en élevage: et, à l'automne, on aura 800 poules pondeuses. Le travail est accompli selon un programme établi et en vue d'augmenter la production du pénitencier. Ce qui n'est pas absorbé par cette institution s'en va à l'armée ou aux autres pénitenciers.
On absorbe ces mols-ci le lait, le bœuf et certains légumes. Le surplus du porc est ou bien envoyé à un autre pénitencier ou vendu aux emballeurs au prix courant et le surplus de légumes est transféré à l'armée. L'an passé la ferme a expédié à l'armée canadienne quarante tonnes de légumes variés. Ce département accomplit donc un effort de guerre direct pour le Canada.
Les ateliers Dans les ateliers, des hommes travaillent continuellement pour le même effort et en vue de rendre à notre pays des services louables. Chez les tailleurs-couturiers, quarante-trois hommes ont fabriqué plus de 2,000 taies d'oreillers pour l'armée et dernièrement certains travaux pour la gendarmerie royale du Canada depuis que l'institution a des contrats pour répondre aux besoins de l'heure. Dans l’atelier de menuiserie, on remarque une activité étonnante. De ces ateliers sont sorties 3,800 planchettes à dossier, à pain ou à viande; 600 tables pliantes pour les camps (cette consignation n'a pas encore été remise) et 3,944 houssines. A l'atelier de cordonnerie, 10,325 paires de chaussures ont été réparées et expédiées au département des Affaires indiennes du pays; plus de 4,000 paire sont été également réparées et sont expédiées à nos alliés de Russie. Chez les machinistes-forgerons, on note aussi une intense activité. Depuis 1941, on a fabriqué 1,028 mires de pointage; 906 autres seront, bientôt terminées; on fabrique aujourd'hui 400 boucles de fixation pour le fusil automatique Bren.
Il ne faudrait pas oublier l’atelier "M", où l'on confectionne les filets de camouflage. Quarante-neuf hommes sont affectés à cet atelier, Mille filets sont en cours de production. Un homme entraîné à la besogne prend en moyenne trente-heures pour confectionner un filet. Environ 30 filets par semaine vont ravitailler l'armée. Les hommes travaillant à cet atelier ont eu comme instructeur un caporal de l'armée. Les filets mesurent 24 pieds par 24. La confection de chacun d'eux nécessite 16,500 nœuds. Ce travail exige de la patience et de la dextérité. On place surtout des jeunes dans cet atelier. Il est absolument admirable de voir ces hommes au travail. Ils sont soumis à une discipline stricte, mais non accablante. On peut dire que ces détenus, tout en apprenant des métiers utiles, conservent leur santé et un bon moral, car ils travaillent dans des conditions d'hygiène que l'on ne trouve pas partout. On note aussi, en passant, le département où l'on répare les sacs de malle. A cause de la guerre, le courrier canadien a quadruplé. Les pauvres sacs de malle en volent donc de toutes les couleurs. Aussi la réparation augmente-t-elle.
Dans un atelier spécial, quarante hommes travaillent à cette réparation. A Kingston, on fabrique les sacs neufs et à Saint-Vincent-de-Paul, on répare les vieux sacs. Ce travail est important, car les sacs doivent accomplir sans cesse leur mission et servir au transport du courrier à travers le monde.
Ceux qui passent à nos forces armées Plusieurs prisonniers, à leur libération, ont pris rang dans nos forces armées. Un bon nombre se sont déjà distingués. L'un d'eux s'est même conduit en héros, au cours d'un raid en Grande-Bretagne. Il était parmi ceux qui ont obtenu grâce auprès du département des pardons, à Ottawa.
Plusieurs cas sont présentement à l'étude de ce département. Le préfet nous dit sa fierté de voir comment ceux en qui on place une telle confiance comprennent leur devoir et savent se rendre utiles à eux-mêmes et à la société. Quand on parlera, à l'avenir, de ceux qui accomplissent un véritable effort de guerre, pensons un peu à nos prisonniers, qui poursuivent un double but: servir la cause, tout en se réhabilitant. Ce double but est imposé? Soit. Mais accepté comme il l'est, il n'en est pas moins louable et tout au mérite de ceux qui y tendent avec tant d'entrain, pour que notre pays soit libre et en plein progrès, lorsqu'ils reviendront y prendre leur place. Ernest PALLASCIO-MORIN
Légende page 4:
CHEZ LES TAILLEURS-COUTURIERS Ces ouvriers travaillent, en attendant leur libération, à des ouvrages de réfection pour la gendarmerie royale du Canada. Cela ne les empêche pas d'aider aux fournitures de l'armée. L'an dernier, ils lui ont expédié deux mille taies d'oreillers. (Cliché "Photo-Journal").
LES MENUISIERS Ceux-ci sont d'une activité étonnante: ils fabriquent pour les soldats des planchettes à dossier, à pain, à viande, des houssines, des tables pliantes pour les camps. (Cliché "Photo-Journal").
A LA FERME DU PENITENCIER Photo prise à l'étable, ou tout le travail d'élevage est exécuté par des détenus. D'autres besognes agricoles sont également accomplies par des bagnards, qui ont envoyé à l'armée canadienne, l'an dernier, quarante tonnes de légumes. (Cliché "Photo-Journal") Légende page 37:
LES MACHINISTES-FORGERONS Ils se spécialisent,de ce temps-ci, dans la fabrication des mires de pointage et des boucles de fixation pour le fusil automatique Bren. Plusieurs de ces hommes comptent d'ailleurs s'en servir dès qu'ils seront libérés. Les états de service, à l'armée, des anciens détenus, sont dignes de tous les éloges. (Cliché "Photo-Journal").
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tournevole · 2 years
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. La vie est un mythe. Mon âme et moi, nous fîmes nos bagages et cherchâmes dans le quartier un gîte qui n'aurait été qu'un gîte. Le pain est simple, l'amour est simple, la mort est simple. Pourquoi les pauvres hommes ont-ils voulu la vie si compliquée ? Pourquoi la bourrent-ils à l'envi de leurs fantaisies ? Que de fatigues, et que de déchets ! ...Ils nous convient dans leurs théâtres pour écouter des dialogues de vendeurs aux soutiens-gorge, ou dans leurs parlements pour entendre des harangues de tambours de village, ou dans leurs salons pour admirer la Vénus Teinturière. Vivre ! Docteur, je voudrais vivre ! Pourquoi les hommes ne sont-ils pas comme les feuilles d'un arbre, toutes propres, silencieuses et discrètes ? Faut-il des âmes d'élite ? Oui, bien, il en faut. Et des cerveaux de princes et des sensibilités de grands hommes. Oui, mais il ne faut pas que celles-là. Paris doit avoir avant tout des habitants et non pas des génies à chaque étage, comme des dentistes ou des tailleurs à façon. Je ne suis qu'un homme qui veille dans son phare, une abeille qui porte sur son dos son miel noir, un passant parmi les passants. J'aime la vie, comme les courtilières aiment leur chemin, et les tuiles leur coude à coude aux tempes des maisons. Je voudrais faire mon devoir d'homme parmi des spectacles réels, "dans de la banalité riche". Je voudrais qu'il n'y eut qu'un phare tous les mille mètres sur cette route qui nous mène à la mort. Des génies, mais des hommes. Non, je ne suis pas théologien, ni un fasciste, ni un rouge, ni un mauve, ni un syndiqué, ni un des plus brillants romanciers de ce temps, ni l'auteur dramatique le plus en vue, ni le commis voyageur le plus actif de la Pensée Française, ni quelqu'un des pontifes les plus adorables des Lettres, ni un charmant causeur, ni un ornement des salons. Je ne suis qu'une lampe de chair et d'ombre. Je sens pourtant ce qui est bien et ce qui est faux. J'ai attaché mon existence au corbillard des pauvres. Et j'aime mieux mordre dans le saucisson de la mère Bourdognon que de me prendre au sérieux. Tous ces génies me font peur. Si au moins ils avaient apporté des joies, s'ils avaient créé quelque chose ? Car enfin, il y a eu Rabelais, Balzac, Pascal, Baudelaire, Stendhal, Musset, le père Hugo, ce grand prêteur dont ils taisaient tous le nom. Il y a eu Rimbaud, Mallarmé, Verlaine et Debussy. Même, il y a eu Bizet et Fragonard. Et tous ceux qui les précèdent. Alors, qu'on ne secoue pas les braves gens dans leur lit parce que le jeune Pèteprouf a accouché d'un pouâme, d'une piécette, d'une musiquette, d'une historiette ou d'une peinture lurette. Sinon, nous allons appeler les artilleurs à leurs pièces à notre tour, nous autres qui avons cent ans et plus de coins de Paris, et de bouquins, et d'application. Nous aussi, nous avons une Révolution qui menace derrière nos fagots. Mais une révolution obscure, digne, toute en veilles fantastiques, en velléités de bonne tête. Un coup de tête de Poésie, une déclaration d'amour plus artiste à la matière. Une autorisation donnée aux hommes de se risquer entièrement, corps et âme, dans l'aventure ! Il faudrait une Révolution du courage contre la facilité, de la méditation contre le bagout, de l'art vrai contre l'art à portée de tous. Et de mon cañon de silence et de lassitude, je les vois venir, ceux qui la feront, au nom de l'honneur de sentir. »
Léon-Paul Fargue (1876-1947) - " Azazel " - Haute solitude. Paris, Émile-Paul frères , [1941].
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fantasy-mask · 1 year
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J'ai rencontré @BeuretteCagoule sur MYM. A la recherche de nouveaux fantasmes pour sublimer mes masturbations. Cette femme dévoilant ses charmes, m'a immédiatement attiré. Car son corps est incroyable. Ses formes voluptueuses m'ont fait craquer. J'avais au départ cru reconnaître mon ex derrière ce masque. D'autant plus qu'elles habitent la même région. Cela nous a fait rire, nous avons alors immédiatement sympathisé. Et immédiatement fantasmé. Malgré le fait qu'elle ne m'ait jamais montré son visage, la rencontre était inévitable. Notre attirance était brûlante. Nos perversions étaient trop similaires. Les limites étaient fixées: Elle s'autorisait des escapades extra-conjugales, je la ravissais à son mari l'espace de deux heures. Juste pour du sexe. Que du sexe. Intense.
Arrivé sur le quai de la gare, je regarde machinalement mon smartphone. Un nouveau message de ma mystérieuse inconnue.
"Je te vois. Tu me plais. Je vais te dévorer".
Elle m'espionnait. Elle connaissait désormais tout de mon physique alors que moi j'étais incapable de la reconnaître. Elle jouait avec moi. J'ai adoré. Je n'ai pu m'empêcher de regarder autour de moi. Second message:
"Tu peux me chercher ! Mais tu ne pourras pas me voir 😉. Je vais te demander de patienter encore un peu. On se voit dans une heure à notre lieu de rendez-vous prévu ?"
Elle se faisait désirer. Elle allait me rendre fou mais j'aimais ça. J'ai eu une gaule immense pendant ce voyage en train. Il faudra attendre encore un peu avant de libérer mon chibre excité. L'heure qui suivit fut interminable. Chaque minute qui s'écoulait me rapprochait davantage de la découverte de ce corps tant désiré. L'excitation montait toujours davantage. Elle m'avait cerné. Elle avait gagné.
J'arrivais à l'heure prévue devant la chambre d'hôtel. La porte était entre-ouverte. Je la poussais. Et une apparition se devoilais devant moi. Elle était assise en tailleur sur le lit. Cagoulée. Ses seins splendides et ses fesses opulentes étaient mis en valeur par une lingerie noire provoquante.
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Accordant énormément d'importance au visage et à ses expressions, je n'avais pas su au départ comment appréhender cette femme cagoulée, qui n'existait que par son corps. Puis je me suis mis à l'apprécier et à la désirer follement. Elle est devenue progressivement un fantasme. Je me suis aperçu qu'au delà de la protection de l'identité, cette cagoule était un formidable outil d'émancipation. Cet artifice lui permettait de devenir ce qu'elle voulait être. "BeuretteCagoule" a décidé d'être une salope. Une salope assumée. Débordante de féminité et de force. Jamais sur Internet un homme ne la critiquait. Car elle avait l'image d'une femme forte, sûre d'elle-même. Son corps et ses atours provoquants  était une arme offensive contre les haters. Elle n'avait pas de failles. Aguicheuse et décomplexée, elle me plaisait...
Ce fantasme se trouvait désormais devant moi. Féline, elle me regardait fixement. Intensément. Comme si elle allait me dévorer. J'ai cru qu'elle allait se jeter sur moi. Mais cette déesse orientale m'a encore surpris. Elle s'est avancé lentement vers moi, sensuellement, son regard intense me déshabillait l'âme. Nous nous sommes embrassé langoureusement. Sa main glissa alors rapidement vers ma queue. Elle me souriait:
-Tu l'as longtemps attendu n'est ce pas cette pipe de reine que je t'avais promis ? La voici. Tu ne vas pas en revenir....
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En effet, elle prit mon sexe en bouche, et a entamé une fellation extrême. J'avais l'impression qu'elle voulait me prouver à quel point elle était douée. Elle s'appliquait gouluement. A l'écoute de mes moindres mouvements et gémissements. Mon côté dominateur a alors rapidement pris le dessus. Je ne puis résister à l'envie de saisir sa tête pour enfoncer ma queue dans le fond de sa gorge. Prévoyant mes désirs, elle accéléra alors les va-et-viens. Sa bave se mélangeait à mon liquide et coulait sur sa cagoule et sur ses gros seins, sortis pour moi. Ses yeux continuaient de me transpercer l'âme. J'étais au paradis.
Je sentais que j'allais jouir et me retirais à temps. Je devais faire une pause, reprendre le contrôle de ma queue pour donner à mon mystérieux fantasme la baise torride qu'elle méritait. Il fallait profiter au maximum de ces deux heures à disposition. Nous nous sommes alors vautré sans aucun complexes dans le sexe dépravé. J'avais l'impression que cette figure impersonnelle qu'elle s'était fabriquée était entièrement dédiée au sexe torride. Cette cagoule lui avait permis de dévoiler son identité intimement cachée. Elle était un corps. Entièrement dédié au plaisir. Et quel corps !
Nous avons joui. Plusieurs fois. Et nous sommes restés ensemble un peu plus longtemps que prévu.
Je m'excusais pour cela. Elle n'eu que pour seule réponse:
-Tu restes jusqu'à demain ? J'aimerais te présenter une amie...
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La créatrice de mode légendaire est née sous le nom de Gabrielle Bonheur Chanel en 1883 à Saumur, en France. La jeune fille a grandi dans la pauvreté, vivant dans un studio avec ses parents et ses frères et sœurs. Sa mère était blanchisseuse et son père vendeur
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Lorsque Gabrielle Chanel a eu 18 ans, elle a quitté l’orphelinat et a commencé à travailler dans une boutique de tailleur. Le soir, la jeune femme chantait dans un cabaret, Moulins, avec sa tante, Adrienne. Adrienne était âgée d’environ un an de plus que sa nièce, et les deux chantaient pour se faire un peu d’argent de poche. C’est avec ce travail que Gabrielle s’est vue attribuer le surnom de Coco. Lorsqu’elle chantait, la foule demandait des rappels en criant « Coco ! Coco ! ». « Coco » était un mot français utilisé pour désigner une enfant ou femme paraissant plus jeune. On ne sait pas vraiment quelle signification des deux le public attribuait à la chanteuse, mais le nom est resté. Et la couturière n’imaginait pas que dans le public se trouvait un homme qui changerait sa vie.
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Comment Personnalisé Costumes Paris Transformer Votre Penderie?
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Quand il préoccupations style et sophistication et d'élégance, la classe sociale et le raffinement, quelques endroits peut égalité la allure de Paris. Connu pour ses eternelle style et impeccable gout, la Ville de Lumière fournitures une un-de-un-aimables possibilité à boost votre armoire avec personnalisé convient. Accueillir a costume sur-mesure pas uniquement augmente votre apparence cependant de plus fournit personnalisé l'expérience que le prêt-à-porter des vêtements de simplement ne peut pas match. ici sont exactement comment achat personnalisé costume peut transformer votre armoire et votre général style.
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+33(0)186 860 331
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karissasands1 · 17 days
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Exactement Comment Personnalisé Costumes Paris Transformer Votre Penderie?
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Conclusion
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Esther Bancel
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