#tailleur homme
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La veste tailleur homme
Guide de montage traditionnel
Sébastien Espargilhé
Eyrolles, Paris 2018, 158 pages, 22x25,7cm, Broché, ISBN 978-2-212-67599-3
euro 40,00
email if you want to buy [email protected]
Cette méthode de montage traditionnel rend accessible l'une des faces importantes de l'art du maßtre tailleur. Destinée aux élÚves en apprentissage, aux professionnels de la couture ainsi qu'aux couturiers amateurs de bon niveau, elle détaille trÚs précisément les différentes étapes du montage en plus de 300 photos, pour permettre la réalisation complÚte, aussi bien sur mesure que d'aprÚs patron, d'une veste homme classique.
Les explications de ce savoir-faire sont complétées d'un historique de la veste tailleur homme, d'une tissuthÚque, d'un lexique du vocabulaire spécialisé et d'une gamme de montage synthétisant les différentes phases de réalisation. Enfin, le patron de la veste qui sert de fil conducteur aux explications est fourni à taille réelle pour permettre aux lecteurs de s'exercer dans des conditions optimales, tout en leur fournissant l'occasion de réaliser une piÚce d'exception pour leur garde-robe.
29/10/23
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Petit Tailleur 2010, par Louis Garrel
#film#petit tailleur#louis garrel#cinephile#parisian vibe#parisian style#essential homme#parisian homme#lovefrenchisbetter#parisian mood#essentials#french style
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Le costume mariage sur mesure par Samson
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Samson - Costume sur mesure Paris - Costume Mariage Homme 15 Rue de Tournon, 75006 Paris 0143251360 "costume sur mesure Paris " Samson costume sur mesure Paris Samson costume sur mesure Lyon- Costume Mariage Homme 12 Rue du Plat, 69002 Lyon 0472775901 "costume mariage homme " Samson costume sur mesure Lyon Pour choisir votre costume mariage homme Samson et son choix de Costume sur mesure Paris
Chez Samson Sur Mesure, l'art de confectionner un costume va bien au-delĂ de la simple couture. Chaque visite Ă leur atelier est une expĂ©rience empreinte de passion, de prĂ©cision et de dĂ©vouement. DĂšs que vous franchissez le seuil, l'atmosphĂšre feutrĂ©e vous enveloppe, mĂȘlant l'odeur du tissu fraĂźchement dĂ©coupĂ© Ă l'ambiance feutrĂ©e des lieux. Je me souviens encore de ma premiĂšre consultation chez eux. Le tailleur, un vĂ©ritable artiste, m'accueillit avec un sourire chaleureux et un regard perçant. Ses mains expertes semblaient capables de lire chaque courbe de mon corps. Il m'a guidĂ© Ă travers une multitude de tissus, chacun plus somptueux que le prĂ©cĂ©dent. La laine mĂ©rinos d'Italie, douce et lĂ©gĂšre, semblait chanter des promesses de confort et d'Ă©lĂ©gance. La prise de mesures fut un moment presque cĂ©rĂ©monial. Le tailleur ne se contenta pas de mesurer mon tour de poitrine ou la longueur de mes bras. Il observa ma posture, la façon dont je me tenais et mĂȘme comment je bougeais. Il prenait des notes minutieuses, s'assurant que chaque dĂ©tail serait parfaitement ajustĂ©. Ă un moment, il remarqua une lĂ©gĂšre asymĂ©trie dans mes Ă©paules. Avec un sourire complice, il ajusta son patron pour que le costume Ă©pouse parfaitement ma silhouette unique. Un dĂ©tail qui m'a particuliĂšrement touchĂ© fut l'ajout de mes initiales, brodĂ©es dĂ©licatement Ă l'intĂ©rieur de la veste. Cette touche personnelle transformait le costume en quelque chose de vraiment mien, un reflet de ma propre identitĂ©. Les boutonniĂšres, faites Ă la main avec une prĂ©cision inĂ©galĂ©e, et la doublure en soie, choisie pour son Ă©clat et son confort, ajoutaient une note de luxe discret. Chaque fois que je porte ce costume, je ressens une vague de confiance et de fiertĂ©. Ce n'est pas seulement un vĂȘtement ; c'est une Ćuvre d'art qui raconte une histoire, la mienne. Samson Sur Mesure a su capturer non seulement mes mesures, mais aussi l'essence de qui je suis. Leur dĂ©vouement Ă la qualitĂ© et Ă la satisfaction du client est palpable dans chaque point de couture et chaque finition. Chez Samson, chaque costume est une promesse de distinction et d'Ă©lĂ©gance intemporelle.
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Le Figaro-modes : à la ville, au théùtre, arts décoratifs, no. 8, août 1903, Paris. Concours d'élégances. Interview de Mlle Suzanne Carlix du Théùtre des Nouveautés. Photo Reutlinger. Ville de Paris / BibliothÚque Forney
Ses réponses
Couturier: PAQUIN. Modiste: LENTHĂRIC. Tailleur: ERNEST RAUDNITZ. LingĂšre: DOUCET. Corset: MYSTĂRE. Dentelles: GRANDE MAISON DE DENTELLES. Fourreur: GRUNWALDT. Chapelier: DELION. Eventails: UN PETIT JAPONAIS. Ombrelles: BRIGG. Parfumeur: GUERLAIN. Dentifrice: EAU DE BOTOT. Ameublement: JANSEN. Bijoutier: EN ESPAGNE. OrfĂšvre: ROUKHOMOVSKI. Objets de voyage: Louis VUITTON. Carrossier: ROTHSCHILD. Automobiles: CHARRON. Restaurant: JULIEN. Champagne: KATINKA. Confiseur: MES AMOUREUX. OĂč goĂ»tez-vous? JE N'AI PAS LE TEMPS.
A Suzanne Carlix
ENVOI
Mieux que d'autres elle a vraiment Sa façon de dire les choses⊠Sans y croire â mais tendrement â Avec de l'Ă©tude â et sans poses.
Elle abaisse un peu ses grands yeux Et, du coin de ses lĂšvres roses, D'un air boudeur et paresseux Doucement elle dit les chosesâŠ.
C'est polisson â c'est ingĂ©nu, Les effets expliquent les causesâŠ. C'est enveloppĂ© â mais tout nu⊠Et ça dit des choses⊠des choses!
Devant son charme et son talent Beaucoup de femmes sont moroses⊠Et les hommes⊠elle a vraiment Sa façon de dire les choses!âŠ
Maurice de FĂ©raudy.
Better than others she really has Her way of saying things⊠Without believing it â but tenderly â With study â and without poses.
She lowers her big eyes a little And, from the corner of her pink lips, With a sulky and lazy air Softly she says thingsâŠ.
It's naughty â it's naive, The effects explain the causesâŠ. It's wrapped up â but quite naked⊠And it says things⊠things!
In front of her charm and her talent Many women are morose⊠And men⊠she really has Her way of saying things!âŠ
#Le Figaro-modes#20th century#1900s#1903#periodical#fashion#fashion plate#photograph#portrait#Forney#dress#veil#Mademoiselle Suzanne Carlix#theatre#poetry#interview#one color plates
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INDIGNE FILS
CHAPITRE 1
Enfin, je me dĂ©cide, ce secret me ronge plus que les vers qui bientĂŽt se dĂ©lecteront de ma vieille carcasse. Je lave mon Ăąme sur le papier lourd et lĂ©ger Ă la fois. Cette honteuse histoire ne me suivra pas dans la tombe. Je lâenterrai dans une boite en fer au fond du jardin avant que la vie me quitte.
Ma seule faute est d'ĂȘtre nĂ©e femme et comme Ăve je suis une tentatrice.
Mi-aout 1945, Paula mâappelle. Elle est enthousiaste. Son mari et elle ont rencontrĂ© un certain Joseph McCarthy (1). Elle ne tarit pas dâĂ©loges Ă son sujet. Ă son avis, il sera de ceux qui compteront dans les prochaines annĂ©es Ă Washington. Ils nous invitent Ă le rencontrer lors dâune collecte de fond quâils organisent, le 8 septembre.
Paula et moi venons toutes deux dâEcosse. Ă New-York, nous Ă©tions voisines et sommes devenues trĂšs rapidement amies.
Elle a rencontrĂ© son mari lors dâune fĂȘte dans le Queens, tout comme moi. Bill Ă©tait alors un jeune Ă©tudiant, hĂ©ritier dâune riche famille brassicole. AprĂšs ses Ă©tudes de droit Ă Columbia ils se mariĂšrent et sâinstallĂšrent. dans une belle demeure de Milwaukee.
Le 6 septembre, Je mâenvolais seule de la Guarda, Fred Ă©tant accaparĂ© par ses affaires. Paula mâattendait Ă mon arrivĂ©e Elle Ă©tait radieuse dans son tailleur blanc. Nous nous embrassĂąmes chaleureusement, heureuse de nous retrouver, enfin.
1)Joseph McCarthy : : Homme politique amĂ©ricain nĂ© en 1908 et mort en 1957 SĂ©nateur du Wisconsin (1947) « Il a Ă©tĂ© la figure de proue de l'anticommunisme aux Ătats-Unis. La guerre froide s'installe et la peur du communisme aussi. Accusations fondĂ©es ou non, enquĂȘtes judiciaires, autodafĂ©s de livres⊠Une vĂ©ritable « chasse aux sorciĂšres » s'organise et touche plusieurs millions dâAmĂ©ricains au dĂ©but des annĂ©es 1950. »
Lâhistoire, « Maccarthysme » : La peur amĂ©ricaine https://www.lhistoire.fr/%C2%AB%C2%A0maccarthysme%C2%A0%C2%BB%C2%A0-la-peur-am%C3%A9ricaine
Arte, McCarthy : ItinĂ©raire dâun opportuniste, https://www.arte.tv/fr/videos/RC-024867/mccarthy/
#nouvelles#texte français#texte court#usa#politique#politique fiction#politique américaine#donald trump#viol#souffrance
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"Tirade"
James McAvoy x M/FTMreader
rĂ©sumĂ© : FraĂźchement inscrit Ă des cours de thĂ©Ăątre, Uriel ne crois pas spĂ©cialement Ă ses capacitĂ©s mais un souvenir de son adolescence reste gravĂ© dans sa mĂ©moire et l'aide Ă avancer dans ces cours. Un jour, un certain acteur vient rendre visite Ă une vieille amie, et il s'arrĂȘtera sĂ»rement devant une jolie reprĂ©sentation donnĂ©e par Uriel.
notes : je sais que ça ne peut pas vraiment ĂȘtre comptĂ© comme "x reader" car le personnage principal porte un nom mais je n'aime vraiment pas Ă©crire avec le "Y/N" alors j'ai dĂ©cidĂ© de mettre un prĂ©nom sans rĂ©elle importance afin de faciliter l'Ă©criture. Les dialogues et textes sont crĂ©Ă©s par mes soins, contrairement Ă la tirade finale qui reçoit ses crĂ©dits dans l'histoire ;)
â ïž warnings : mention de propos se rapprochant de la sexualitĂ©, insĂ©curitĂ©s
3 800 mots
- Description Ă la troisiĂšme personne
Le thĂ©Ăątre n'Ă©tait pas lâoption quâil avait envisagĂ©e dĂšs le dĂ©but. Il avait plutĂŽt pensĂ© Ă l'Ă©criture, la peinture peut-ĂȘtre, mais pas le thĂ©Ăątre. Il voulait rester derriĂšre les rideaux, pas avoir Ă se mettre en scĂšne devant des paires dâyeux curieux. Vendre des livres et des tableaux lui semblait plus accessible, du moins pour lui c'Ă©tait plus accessible, il travaillerait dur pour ça. Devenir Ă©crivain ou peintre Ă©tait plus courant quâacteur, non ? Pour devenir acteur il fallait ĂȘtre reconnu par Ă©normĂ©ment de monde, il fallait ĂȘtre constamment jugĂ© et Ă©piĂ©. Il fallait un pur talent et beaucoup de chance pour devenir acteur. Ce quâUriel ne pensait pas du tout avoir. LâĂ©criture pouvait s'apprendre plus facilement, il n'avait pas besoin de se montrer aux yeux du monde entier pour gagner un peu dâargent. La peinture pouvait ĂȘtre abstraite et anonyme, pas besoin dâavoir son visage sur la toile.
Pourtant il se retrouvait inscrit Ă des cours de thĂ©Ăątre depuis maintenant deux semaines. Son pĂšre lui avait forcĂ© la main, il avait insistĂ© en disant que pour lui cet art avait aidĂ© Ă gĂ©rer sa timiditĂ© et que peut-ĂȘtre ça serait aussi le cas pour lui. Alors Uriel avait acceptĂ©, parce quâau fond il avait toujours quelque chose dans sa poitrine qui demandait Ă sortir et Ă sâexprimer, et le thĂ©Ăątre pouvait peut-ĂȘtre lâaider Ă le faire. Du moins, il privilĂ©giait cette excuse Ă une autre, totalement absurde.
« On reprend tout le monde ! »
La voix criarde de Mary fit sursauter la dizaine dâĂ©lĂšves. Tous rangĂšrent leurs portables ou casques afin de retourner sur scĂšne et de reprendre les rĂ©pĂ©titions.
Uriel suivit le groupe, admirant la diversitĂ© prĂ©sente. En sâinscrivant il avait vu quâĂ partir de seize ans les personnes devaient s'inscrire dans le groupe adulte, et bien entendu du haut de ses vingt-et-un ans il lâavait fait. Mais dans le groupe il avait une jeune fille, de seize ans justement, Uriel lâadmirait profondĂ©ment, elle Ă©tait vraiment douĂ©e et tout le monde le lui disait. Les rĂŽles principaux Ă©taient souvent pour elle d'ailleurs, mais elle ne devenait pas hautaine pour autant, au contraire elle Ă©tait toujours surprise de les recevoir et c'Ă©tait touchant Ă voir.
« Bien, commença plus calmement Mary, avant que lâon continue je voulais vous dire quâun ami risque de venir vous voir dâici quelques jours. AussitĂŽt les Ă©lĂšves devinrent curieux, il passe par ici et en parlant avec, il a proposĂ© de venir vous regarder rĂ©pĂ©ter »
« Câest qui ? Demanda CloĂ©, un acteur ? »
Uriel sâinstalla en tailleur par terre Ă cĂŽtĂ© de Matthias, un homme dans la cinquantaine avec qui il sâentendait bien. Ce dernier lui lança un regard et se reprocha de lui pour murmurer Ă son oreille.
« Jâen ai vu des soi-disant acteurs passer par ici et crois-moi ils ne nous jettent mĂȘme pas un regard, sourit-il, ils viennent pour se faire de la pub, dirent qu'ils sont gentils et tout ces trucs mais au fond ils sâen foutent de nous mon pauvre garçon »
Matthias n'Ă©tait pas trĂšs apprĂ©ciĂ© dans le groupe Ă cause de sa manie Ă toujours voir le nĂ©gatif dans une situation, comme Ă prĂ©sent, mais Uriel apprĂ©ciait ça. Pour lui c'Ă©tait une qualitĂ© de voir les options que dâautres prĂ©fĂ©raient ignorer, et puis ça le faisait toujours rire.
« Peut-ĂȘtre qu'il est diffĂ©rent ? RĂ©pondit Ă son tour Uriel dans un murmure »
En guise de rĂ©ponse, lâhomme haussa les Ă©paules, lâair peu certain.
« Oui câest un acteur, mais je ne prĂ©fĂšre pas vous dire tout de suite de qui il s'agit, continua Mary, vous verrez bien ! »
« Mais pourquoi il vient nous voir nous ? On est pas connus, on est mĂȘme pas des professionnels »
Presque lâentiĂšretĂ© du groupe fut dâaccord avec JoĂ«l, et Mary comprit leurs rĂ©actions.
« On se connait depuis le lycĂ©e lui et moi. Il sait que jâorganise des cours au thĂ©Ăątre, il m'a simplement demandĂ© si ça me dĂ©rangeait qu'il assiste Ă une session et jâai rĂ©pondu que non. Les Ă©lĂšves ne semblaient toujours pas convaincus, Ă©coutez vous verrez de vous mĂȘme alors arrĂȘtez de me regarder avec des yeux de merlan fris. Je suis sĂ»re quâil pourra mĂȘme vous donner des conseils »
Chacun eut un petit commentaire à faire, Mary les laissa discuter pendant plusieurs minutes avant de clapper des mains pour attirer leurs attentions et reprendre les vraies répétitions.
Depuis maintenant un peu moins dâun mois, le groupe travaillait sur une piĂšce en partie crĂ©Ă©e par Mary elle-mĂȘme. âLâAnge et lâOiseauâ, un drame aux apparences mythologiques racontant lâhistoire de deux personnages : un ange nommĂ© YaĂ«l qui cherchait dĂ©sespĂ©rĂ©ment Ă fuir les cieux, et une corneille nommĂ©e Danielle qui elle espĂ©rait avoir une place au Paradis malgrĂ© les croyances reliĂ©es Ă son apparence. CloĂ© avait le rĂŽle de lâange, Uriel celui de la corneille. CâĂ©tait son premier rĂŽle principal depuis son arrivĂ©e dans le groupe et il Ă©tait assez anxieux Ă ce sujet. Il avait bien pensĂ© Ă cĂ©der sa place Ă quelquâun dâautre mais Matthias lâen avait dissuadĂ©, il disait que ce rĂŽle Ă©tait parfait pour lui et qui fallait juste un peu de temps pour apprendre toutes les rĂ©pliques. âToi qui a le prĂ©nom dâun ange te retrouve Ă jouer lâoiseau, câest pas un comble ça ?â lui rĂ©pĂ©tait-il souvent. Et mĂȘme sâil ne voulait pas lâavouer, entendre les compliments de Matthias lui faisait vraiment du bien. Le cinquantenaire lui avait dâailleurs proposĂ© de lâaider pour rĂ©citer son texte, mais Uriel avait gentiment refusĂ©. LâidĂ©e dâĂȘtre au premier plan le faisait dĂ©jĂ bien assez paniquer, il prĂ©fĂ©rait rĂ©viser seul afin de faire les fautes seul et ne pas avoir les yeux de quelquâun sur lui. Pour cette mĂȘme raison, il restait une heure de plus Ă la fin de chaque cours pour ĂȘtre au calme et surtout avoir la possibilitĂ© de rĂ©pĂ©ter dans le lieu final. Mary avait assez confiance en lui pour le laisser seul ici et revenir une heure plus tard afin de refermer les portes de la salle de spectacle.
Ne manquant pas son rendez-vous solitaire, Uriel observa les autres Ă©lĂšves quitter la scĂšne et sortir petit Ă petit de la grande salle. Matthias lui souhaita bonne chance et fut le dernier Ă partir. Le jeune homme souffla doucement en entendant ce silence. Il apprĂ©ciait les autres membres du groupe mais sa tranquillitĂ© Ă©tait dâautant plus apprĂ©ciĂ©e. Uriel repris son texte, ces nombreuses pages quâil devait apprendre par cĆur, et il se mit au travail.
Lâheure passa plus vite quâil lâaurait pensĂ©, il sâen rendit compte lorsquâil reprit son portable pour vĂ©rifier la date du prochain cours. Avec surprise il vit affichĂ© dix-huit heures trente, ce qui voulait dire que Mary avait trente minutes de retard. Uriel ne s'inquiĂ©ta pas plus que ça, un retard pouvait trĂšs bien arriver Ă nâimporte qui. Il rangea tranquillement ses affaires, murmurant son texte en mĂȘme temps, puis il alla vers la sortie. LâidĂ©e de partir lui traversa bien lâesprit mais ça voulait dire laisser la salle ouverte et sans surveillance, ce qui nâĂ©tait vraiment pas recommandĂ© ici. Uriel vivait seul, personne nâallait sâinquiĂ©ter sâil rentrait encore un peu plus tard, il dĂ©cida donc dâattendre le retour de Mary pour quâelle puisse fermer Ă clĂ© en toute sĂ©curitĂ©. Le jeune homme sâinstalla assis contre une des portes et reprit son sac Ă dos. Avec le temps, il avait pris lâhabitude de toujours emporter un livre avec lui, et aujourdâhui cette technique allait payer. Il entama donc sa lecture, un recueil de poĂšmes quâon lui avait offert il y a deux ans mais quâil nâavait jamais pris le temps de lire.
Il fallut quelques pages pour quâUriel rentre pleinement dans le livre mais assez vite il oublia son environnement et enchaĂźna paisiblement les poĂšmes. Il fut tellement absorbĂ© qu'il ne remarqua pas Mary accompagnĂ©e dâun homme se diriger vers lui. La trentenaire salua son ami qui sâexcusa de l'avoir autant retenu, puis elle se dirigea vers Uriel. Ce dernier sursauta en voyant des jambes arriver dans son champ de vision, mais il fut soulagĂ© en voyant le visage familier de Mary.
« Excuse moi pour le retard, lâami dont je vous ai parlĂ© tout Ă lâheure est arrivĂ© plus tĂŽt que prĂ©vu et il est passĂ© au thĂ©Ăątre, expliqua-t-elle en observant le garçon ranger son livre, merci d'avoir attendu »
« Câest normal, sourit Uriel, on se voit demain de toute façon ? Mary hocha la tĂȘte tout en fermant Ă clĂ© les deux imposantes portes, alors Ă demain et passe une bonne soirĂ©e »
La femme observa son Ă©lĂšve quitter tranquillement le bĂątiment, un sourire aux lĂšvres.
Le lendemain, la journĂ©e passa plus vite quâil ne lâaurait espĂ©rĂ©. Les clients au supermarchĂ© nâavaient pour une fois pas Ă©tĂ© insupportables, ou du moins la majoritĂ© sâĂ©tait bien tenue. MalgrĂ© ça, Uriel Ă©tait plus que pressĂ© de rentrer chez lui et de prendre sa douche. Les apparences pouvaient ĂȘtre trompeuses mais rester toute la journĂ©e enfermĂ© dans un magasin donnait assez vite chaud, dâautant plus lorsque des clients demandaient une certaine maĂźtrise de soi.
Fermant la porte fermĂ©e Ă clĂ© derriĂšre lui, Uriel se dĂ©pĂȘcha de retirer tous ses vĂȘtements sales. Il vida vaguement son sac, retirant simplement la vaisselle utilisĂ©e lors de son repas de midi puisque le reste restait constamment dedans. Il ne voyait pas lâutilitĂ© de retirer ses affaires de travail si câĂ©tait pour les remettre le lendemain, autant les laisser Ă leurs places.
Une fois tout son rituel habituel effectuĂ©, le jeune homme vĂ©rifia lâheure. Il lui restait moins dâune demie-heure sâil voulait Ă©viter dâĂȘtre en retard. Sur ce constat, il fila sous la douche, ne prenant pas le temps de mettre de la musique ou mĂȘme de vĂ©rifier ses messages. Heureusement il ne finissait pas tous les jours aussi tard, mais lorsque ça arrivait il devait courir pour ĂȘtre Ă lâheure. Le seul point positif, qui lâavait dâailleurs persuadĂ© de garder ces cours, Ă©tait que le thĂ©Ăątre se situait Ă moins de cinq minutes Ă pied de chez lui. Petit, Uriel avait lâhabitude de sây rendre avec son pĂšre pour voir quelques reprĂ©sentations et piĂšces, malheureusement avec le temps cette coutume sâĂ©tait perdue. Mais grĂące à ça, il connaissait les lieux, bien sĂ»r avant de sâĂȘtre inscrit Ă ces cours il ne pouvait pas savoir Ă quoi ressemblait le derriĂšre de la scĂšne, mais ces annĂ©es de fidĂ©litĂ© au programme lui avaient permis de connaĂźtre les salles et artistes sur le bout des doigts. Ăvidemment, âconnaĂźtreâ Ă©tait un bien grand mot pour ces acteurs, mais Uriel avait appris les noms des comĂ©diens rĂ©guliers ainsi que leurs piĂšces rĂ©pĂ©titives. Ce dĂ©tail nâen Ă©tait pas un durant les cours car grĂące Ă cela il pouvait citer les prĂ©cĂ©dentes piĂšces jouĂ©es ainsi que certaines parties. Par exemple, son pĂšre aimait beaucoup les reprĂ©sentations de Cyrano de Bergerac, par consĂ©quent il entraĂźnait toujours son fils avec lui pour les voir, et rĂ©sultats Uriel connaissait par cĆur les diffĂ©rentes versions de la tirade pour Roxane du personnage principal. Sa prĂ©fĂ©rĂ© restait de loin celle moderne interprĂ©tĂ©e par James McAvoy, mĂȘme sâil lâavait vu il y a plusieurs annĂ©es de ça, elle restait gravĂ©e dans sa mĂ©moire. LâĂ©motion quâavait rĂ©ussi Ă transmettre le comĂ©dien Ă©tait Ă©poustouflante. Uriel se souvenait encore du silence ambiant dans la salle, des larmes sur ses joues, et des applaudissements finaux. Il avait dix-sept Ă lâĂ©poque, et quatre ans aprĂšs il Ă©tait encore capable de rĂ©citer ce texte sans une faute.
Une serviette posĂ©e maladroitement sur ses cheveux, Uriel Ă©teignit la salle de bain pour aller dans la chambre et y prendre des vĂȘtements propres. Il ne se prit pas la tĂȘte et attrapa simplement un t-shirt abordant un logo Marvel qui traĂźnait dans son armoire ainsi quâun jogging assez large pour faire des mouvements fluides. Il enfila rapidement des chaussettes ainsi quâun sous-vĂȘtement avant de retourner chercher son sac Ă dos. Comme Ă chaque fois, le jeune homme vĂ©rifia dâun coup de regard quâil nâoubliait pas un robinet ouvert ou ce genre de choses, puis il ramassa son large gilet et le ferma avant de quitter son appartement.
Ă moins dix, Uriel fut enfin dehors, le pas rapide malgrĂ© sa lĂ©gĂšre avance. Il nâaimait pas ĂȘtre en retard mais il arrivait pourtant souvent Ă lâĂȘtre, et les autres membres du groupe le savaient trĂšs bien.
Mais heureusement pour lui, il arriva mĂȘme avec trois minutes dâavance. Comme toujours Matthias Ă©tait dĂ©jĂ prĂ©sent, et il devait lâĂȘtre depuis plus dâun quart dâheure. Ă peu prĂšs tout le monde Ă©tait lĂ , sauf JoĂ«l qui avait prĂ©venu de son absence et Arthur qui avait manquĂ© son bus.
« Bonsoir Ă vous tous ! Salua gaiement Mary en rentrant dans la salle, jâespĂšre que votre journĂ©e nâa pas Ă©tĂ© trop Ă©prouvante parce que ce soir on reprend tout le troisiĂšme acte »
Plusieurs Ă©lĂšves soupirant en cĆur, la femme descendit avec une joie de vivre peu habituelle les marches jusquâĂ arriver au devant de la scĂšne. Uriel Ă©changea un regard interrogatif avec Matthias, ce Ă quoi lâhomme haussa les Ă©paules. Mary nâĂ©tait pas dâun tempĂ©rament trĂšs gai, elle nâĂ©tait pas tout le temps dĂ©primĂ©e mais disons que la voir dans cet Ă©tat Ă©tait nouveau, et ça attisait la curiositĂ© dâUriel.
« On ne va pas attendre Arthur il prendra en cours de route, expliqua-t-elle en retirant son manteau ainsi que ses chaussures »
Afin dâavoir une meilleure adhĂ©sion sur le sol en bois cirĂ© de la scĂšne, tout le monde devait retirer ses chaussures et rester en chaussettes. Puis, ça apportait une ambiance plus lĂ©gĂšre.
« Donc ! CloĂ© positionne-toi pendant que Khais est sensĂ© finir sa rĂ©plique, les deux obĂ©irent sans problĂšme tandis que Mary ajustait lâemplacement de CloĂ© »
Les autres restĂšrent assis contre le mur de droite, observant la scĂšne en attendant patiemment leur tour.
« TrĂšs bien, Mary claqua des mains et le silence tomba comme dâhabitude, le rideau s'ouvre sur YaĂ«l Ă genoux prĂšs dâune riviĂšre, on devine quâil boit pendant quâune musique est censĂ©e installer un sentiment de paix. CloĂ© câest quand tu veux »
Le jeune femme avait mis ses longs cheveux blonds dans un chignon imparfait qui lors de la vraie rĂ©presentation sera camouflĂ© avec des plumes blanches et fleurs. Le choix de faire jouer un femme pour un ange et un homme pour une corneille Ă©tait volontaire de la part de Mary, elle disait toujours quâun comĂ©dien devait ĂȘtre capable dâincarner le genre opposĂ©. Matthias nâavait pas Ă©tĂ© de cet avis au dĂ©but, mais grĂące Ă quelques explications venant dâUriel, il avait fini par tomber dâaccord sur le sujet.
« Oh pĂšre, que dois-je faire pour cesser ce chĂątiment que tu mâinfliges, commença Ă voix basse CloĂ©, dois-je faire le mal ? Dois-je dĂ©sobĂ©ir Ă mes convictions intimes pour mâĂ©pargner ce dur supplice ? »
Cette scĂšne avait Ă©tĂ© compliquĂ©e pour CloĂ© Ă apprendre et surtout Ă interprĂ©ter, elle ne parvenait pas Ă garder ce mi-ton assez doux pour ĂȘtre celui attendu et assez puissant pour rĂ©sonner Ă travers toute la salle. Mary lâavait beaucoup aidĂ© lĂ -dessus, lui donnant des exercices de respirations pour canaliser sa voix et ses intentions, mais aussi des vidĂ©os Ă regarder pour que son oreille sâhabitue Ă ce ton particulier. Au bout du compte, elle parvenait Ă rĂ©citer son texte comme demandĂ©, et comme toujours avec elle, la scĂšne Ă©tait Ă©mouvante. Uriel admirait sincĂšrement CloĂ© car malgrĂ© son jeune Ăąge, elle rĂ©ussissait Ă comprendre la demande qui lui Ă©tait faite. Puis, elle Ă©tait douĂ©e, tout le monde le voyait ici. Matthias avait mĂȘme dit que si un jour quelquâun venait chercher de futur comĂ©diens, il hĂ©siterait trĂšs certainement entre elle et Uriel, mais bien sĂ»r le jeune homme en question avait gentiment rit, disant quâil nây avait aucune compĂ©tition possible entre lui et lâadolescente.
« Que fais-tu de ce pauvre oiseau ? Ce pauvre maudit, maudit par sa couleur et la signification que lâon lui attribue. Nâes-tu pas touchĂ© par son histoire ? Ne souhaites-tu pas faire taire ses souffrances et lui accorder la libĂ©ration quâelle demande ? Je connais ta bontĂ© mon pĂšre, accordes-moi ce souhait je tâen prie »
Uriel se releva sans un bruit, prĂ©parant son entrĂ©e tout en rĂ©citant dans son esprit ses mots. Son gilet Ă prĂ©sent ouvert, il le laissa glisser le long de ses bras avant de le poser en boule dans un coin. Pour lui le plus compliquĂ© Ă©tait toujours les premiĂšres phrases, il avait constamment peur de les rater ou de les oublier. Sâil se trompait au milieu ce nâĂ©tait pas grave, son erreur pouvait passer inaperçue, alors que pour le premier mot câĂ©tait totalement diffĂ©rent.
Mon ami, je te cherche depuis que le soleil a pointé ses premiÚres lumiÚres, se répÚta en boucle le jeune homme, mon ami, je te cherche depuis que le soleil a pointé ses premiÚres lumiÚres.
CloĂ© laissa tomber une plume de ses cheveux, câĂ©tait son signe.
« Mon ami, je te cherche depuis que le soleil a pointé ses premiÚres lumiÚres ! Déclara mélancoliquement Uriel en arrivant sur le milieu de la scÚne »
« Oh Danielle ! Oh mon pauvre oiseau ! S'exclama Cloé, comme tes plumes sont ravissantes ! »
La tĂȘte du jeune homme tournant dâun cĂŽtĂ© pour exprimer sa gĂȘne, il joua un sursaut lorsque CloĂ© attrapa entre ses mains son bras. Pour ce rĂŽle, Uriel allait devoir porter une tenue entiĂšrement noire sur laquelle serait collĂ©e plusieurs plumes de la mĂȘme couleur, et comme CloĂ©, des plumes dans les cheveux. Il avait proposĂ© de disposer ces derniĂšres de maniĂšre Ă ce quâelles descendent dans sa nuque, afin de faire une illusion de cheveux plus longs et une apparence plus fĂ©minine.
« Je tâen prie ne compare pas ces atrocitĂ©s avec la beautĂ© qui rayonne de ta robe, commença Uriel, se retournant pour marcher dos Ă lâange, tes plumes illuminent les cieux et renvoient la lumiĂšre divine sur les oiseaux comme moi. Elles sont crĂ©Ă©es pour faire bouillir de jalousie les plus gracieux paons, elles reprĂ©sentent la Paradis et ses disciples, rĂ©cita tristement la corneille en pointant le ciel. Ne compare pas ma malĂ©diction avec ta bĂ©nĂ©diction, tu risquerais dâirriter les cieux. Ma place est dĂ©jĂ permise sur une terre aussi belle que la nĂŽtre, ne compare pas mes monstruositĂ©s avec une chose qui ne doit ĂȘtre attribuĂ©e quâĂ la lumiĂšre. Il Ă©mit une courte pause. Oh mon ami, ne compare pas le crĂ©puscule avec lâaube ! »
Un silence tomba dans la salle alors quâune larme coula le long de la joue dâUriel. Sa partenaire de scĂšne, les lĂšvres entrouvertes, joignit ses mains dans un applaudissement, et bien vite les autres la suivirent. Sortant peu Ă peu de son monde dramatique, le jeune homme regarda ses camarades avec incomprĂ©hension. Il passa sa main contre sa joue pour y essuyer lâhumiditĂ©, et se mit Ă sourire malgrĂ© lui en comprenant petit Ă petit la raison de ces applaudissements. Matthias se leva en premier et effectua un signe de rĂ©vĂ©rence qui fit doucement rire Uriel.
« Est-ce que tu veux bien comprendre tous mes compliments maintenant ? Tu es talentueux jeune homme, que tu le veuilles ou non, commença Matthias, accompagnĂ© par plusieurs hochements de tĂȘtes derriĂšre lui »
Mary se retourna vers le fond de la salle, semblant sourire Ă quelque chose dans la pĂ©nombre, avant de sâavancer.
« Matthias a raison, câest clairement la meilleure version que tu as fais jusquâĂ prĂ©sent, elle lui sourit »
Le jeune homme voulut bĂ©gayer des remerciements, sentant une vĂ©ritable gratitude au fond de lui, mais un applaudissement le stoppa net. Il nâeut pas besoin de regarder les Ă©lĂšves pour comprendre que cela ne venait pas dâeux, ça venait de droit devant, haut sur les marches. Uriel sâavança timidement sur la scĂšne pour tenter dây voir plus clair, mais bien vite lâinconnu se mit de lui-mĂȘme dans la lumiĂšre.
Un poids tomba dans lâestomac du jeune interprĂšte, et il ne fut pas le seul surpris. Toujours contre leur mur, les apprentis comĂ©diens se mirent chacun leur tour Ă Ă©carquiller les yeux dans des grimaces de plus en plus ridicules.
« Je vous ai parlĂ© de mon ami hier, expliqua gaiement Mary, il se trouve quâil est arrivĂ© plus tĂŽt que prĂ©vu, alors je vous prĂ©sente James »
Comme sâil sâagissait dâun simple homme, il sourit aux Ă©lĂšves qui Ă©taient toujours sous le choc, et plus particuliĂšrement Ă une jeune corneille. Avec agilitĂ©, il monta sur la scĂšne, se stoppant devant ce joli oiseau.
« EnchantĂ©, James, se prĂ©senta poliment lâacteur, Mary mâavait parlĂ© dâun potentiel talent et je suis ravi de te voir en personne Uriel »
Peut-ĂȘtre quâil murmura un âbonsoirâ, mais lui-mĂȘme nâĂ©tait sĂ»r de rien Ă cet instant.
Tout ce qui tournait dans son esprit bouleversé était cette tirade, cette tirade que ce matin encore il récitait innocemment dans la rue.
Je tâaime, jâai besoin de toi, je te veux. Et je me rĂ©veille avec ta voix rĂ©sonnant dans ma tĂȘte. Je te regarde et je ne peux pas me concentrer.
Je suis honteux, je suis en colĂšre, je suis amoureux, je suis fou, je suis heureux, je suis mort, je suis vivant, je suis stupide, je suis sans mot.
Je tâĂ©cris des lettres, et je les dĂ©truis, puis je tâen Ă©cris de nouvelles. Je tâidĂ©alise, je t'humilie, je te dĂ©shabille. Je regarde Ă travers tes yeux, jâembrasse tes yeux. Je te pousse contre le mur, mais tu repousses, tu repousses. Ton corps veut le mien, tu embrasses ma bouche, tu mords ma lĂšvre. Tu fais couler le sang. Tu es en feu, tu es en feu.
Le monde entier sâillumine, et je brĂ»le, et je brĂ»le dâamour.
Le monde entier sâillumine, et ce soir, et cet homme. Et ta voix sâillumine.
Je nâai pas de patience, je nâai pas dâesprit, je nâai pas de repos, je nâai pas de maĂźtrise, je nâai pas de honte. Je nâai aucune autoritĂ© sur moi, je pourrais attendre des heures pour un regard avec toi, et finalement ne pas tâadresser la parole du tout. Je ne peux pas parler, je ne peux pas arrĂȘter de parler, je ne peux pas arrĂȘter de regarder.
Je fais de toi un objet, je te dĂ©sire. Je tâĂ©cris, jâĂ©cris pour toi. Je dĂ©chire tout ce que jâai dĂ©jĂ Ă©crit pour toi ou sur toi, je brĂ»le mon corps vif pour toi. Je tâidolĂątre, je te dĂ©vĂȘts, je te dĂ©shabille. Je retire le plus petit bouton de ta manche.
Jâembrasse ta taille, jâembrasse ton cou, jâembrasse ta nuque. Jâembrasse ton poignet, et je suis muet.
Je suis muet.
Tout ce que je peux dire est que je veux, je veux, je veux. Il nây pas de poĂ©sie, il nâexiste aucune structure permettant de donner un sens Ă tout cela. Ă part je veux, je veux, je veux.
James masterlist
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Fils du Feu 05 ~ Flamme du Passé
La soigneuse prépara tout le nécessaire pendant l'absence de Jote. Laissant l'Emissaire seul quelques instants, elle sortit du Nid pour se diriger vers les réserves de l'ordre. Elle du suivre un lacis de couloirs tortueux à peine éclairés avant d'y parvenir. La porte en était toujours ouverte car il était impossible d'en retirer la moindre chose sans que les deux adeptes qui y demeuraient perpétuellement ne s'en aperçoivent. Ils se dirigÚrent vers elle aussitÎt.
- "La mĂȘme chose ?" lui demandĂšrent-ils sans plus d'amabilitĂ©.
- "Oui, Sa GrĂące veut prendre un bain chaud."
- "Nous vous les apportons."
L'un des adeptes s'enfonça dans les profondeurs de la rĂ©serve tandis que l'autre continuait de patrouiller au hasard, prĂšs de l'entrĂ©e. La soigneuse resta immobile, les mains croisĂ©es, ne montrant aucune nervositĂ©. Elle savait que ce qu'elle s'apprĂȘtait Ă faire pouvait signifier son arrĂȘt de mort ou sa cĂ©lĂ©bration Ă©ternelle. On la condamnerait Ă jamais pour avoir dĂ©truit l'Emissaire de PhĂ©nix ou on la porterait aux nues pour lui avoir rendu ses pouvoirs et sa juste place dans le monde.
Mais elle Ă©tait prĂȘte aux consĂ©quences. Sa vie appartenait Ă l'ordre et au Primordial du Feu. Elle ferait tout son possible pour eux. Et elle savait que Jote pensait de mĂȘme.
Elle avait de l'affection pour cette petite. Ce genre d'émotion n'était guÚre encouragée au sein de l'ordre ; les adeptes étaient des frÚres et soeurs dans la dévotion au Phénix mais il ne pouvait exister entre eux aucun lien comme l'amour ou l'amitié. Elle avait pensé ainsi elle aussi, pendant longtemps. Et elle comprenait toujours le sens de cet ascétisme affectif. Mais cÎtoyer pendant de longs mois Jote et l'Emissaire chaque jour lui avait fait comprendre une chose : en tant que guérisseuse, elle ne pouvait pas faire son travail correctement dans un tel détachement. Il était nécessaire de ressentir la souffrance de l'autre et de la faire sienne pour la soulager. L'Emissaire était le patient qu'elle avait suivi le plus longtemps ; il ne s'agissait pas de soigner une petite blessure passagÚre qui ne lui aurait demandé que quelques heures de concentration, pour ensuite s'effacer de sa mémoire. Elle était liée à lui d'une façon qu'aucun autre Immortel ne pourrait comprendre ; sauf Jote bien sûr.
Cela lui coĂ»tait de l'admettre mais elle ne voyait plus Joshua Rosfield comme une simple incarnation d'un dieu Ă©ternel. Elle l'avait observĂ© dans son quotidien Ă chaque minute, avait analysĂ© tous ses gestes et ses attitudes, mĂȘme les plus intimes. Si l'esprit Ă©lĂ©mentaire qui l'habitait Ă©tait divin, le jeune homme lui-mĂȘme Ă©tait un humain comme elle. Un humain qui aurait eu l'Ăąge d'ĂȘtre son fils si on lui avait laissĂ© le sien...
Elle se retint de pousser une exclamation. Elle se rendait bien compte qu'une telle pensĂ©e Ă©tait blasphĂ©matoire. Evoquer Ă haute voix l'humanitĂ© de l'Emissaire de PhĂ©nix lui aurait valu l'excommunication immĂ©diate, ou pire. "Pas de familiaritĂ©s avec l'Emissaire", c'Ă©tait leur credo. Mais comment aurait-elle pu l'Ă©viter ? Ce garçon Ă©tait si touchant Ă sa maniĂšre... Et l'expĂ©rience qu'ils s'apprĂȘtaient Ă vivre tous les trois ne relĂącherait sĂ»rement pas leurs liens, bien au contraire...
L'acolyte revint avec un cristal dans chaque main qu'il remit Ă la soigneuse. Elle remercia en silence et tourna les talons. Les quelques Immortels qui se trouvaient sur son passage s'Ă©cartĂšrent et lui permirent d'atteindre le Nid sans avoir Ă subir de questions. Aucun ne se doutait de qui allait se passer aujourd'hui.
De retour dans le Nid, elle se mit au travail. Tandis que Joshua la regardait avec intĂ©rĂȘt, assis en tailleur sur son lit, elle actionna un mĂ©canisme dissimulĂ© dans le mur qui fit apparaĂźtre une vasque encastrĂ©e. Les Immortels avaient dĂ©couvert ce dispositif durant la convalescence de l'Emissaire, tandis qu'ils cherchaient le meilleur endroit pour l'accueillir. Cette vasque avait sans doute eu une fonction prĂ©cise Ă l'Ă©poque des CĂ©lestes, qui n'Ă©tait probablement pas celle qu'elle avait aujourd'hui ; cependant, elle faisait une baignoire tout Ă fait acceptable et l'ordre avait dĂ©cidĂ© que cette commoditĂ© devait revenir Ă leur dieu. C'Ă©tait ainsi que leur choix avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©.
Joshua lui posa une question par signes.
- "Oui, vous allez prendre un bain un peu spĂ©cial aujourd'hui. Vous le prĂ©parer me donnera aussi le temps de me mettre en condition pour la thĂ©rapie. Je vais devoir utiliser tout mon talent, et mĂȘme m'en trouver d'autres, pour m'assurer de sa rĂ©ussite. Vous ĂȘtes toujours volontaire ?"
Il opina de la tĂȘte.
La soigneuse activa la magie du premier cristal. Suspendu dans les airs, il commença Ă tourner sur lui-mĂȘme et un liquide - de l'eau ordinaire - se mit Ă sourdre de ses facettes, tombant dans la vasque. Rien de nouveau pour Joshua, c'Ă©tait toujours ainsi qu'on lui prĂ©parait son bain. Le processus prendrait environ vingt minutes avant que la vasque ne soit remplie.
Tandis que le processus arrivait Ă son terme, elle entendit frapper Ă la porte et Jote rentra sans tarder en refermant bien soigneusement derriĂšre elle.
- "Tu as fait vite !" s'exclama la soigneuse. "OĂč es-tu allĂ©e ?"
- "Au croisement de l'Auberge, c'était jour de marché... J'avais oublié les sons ordinaires, et les bonnes odeurs..."
- "Tu as du courir pour revenir Ă cette heure !"
- "Un peu, oui ! Des loups m'ont attaquée dans le marais ! Quand je me suis mise à leur jeter des rochers, ils ont fui comme des lùches ! Mais j'ai continué à courir jusqu'ici..."
- "Personne ne t'a suivie ?"
- "Non, je ne crois pas, j'ai pris le chemin secret, et j'ai constamment regardé derriÚre moi... Mais les habitants du croisement commencent à se poser des questions sur nos aller et venues..."
Joshua écarquilla les yeux en entendant la petite fille affirmer qu'elle avait "jeté des rochers" sur des loups, mais il n'eut pas le temps de lui demander des précisions. La jeune adepte étala ses achats sur le lit devant lui.
- "Il y a tous les ingrédients pour la séance, et j'ai aussi trouvé ça..." Elle exposa devant le jeune homme une tunique lacée du plus bel effet. "Il fallait bien que j'utilise l'argent qu'on m'a remis. Je crois que c'est à votre taille. Vous pourrez l'essayer. AprÚs que..."
Elle s'interrompit. La soigneuse constata que la baignoire était remplie et le cristal presque inutilisable. Elle se saisit du second, le retourna dans sa main et attendit qu'il monte en température. Quand il devint assez chaud, elle le laissa couler au fond de la baignoire. L'eau chaufferait en quelques minutes.
Joshua commençait à s'agiter, ne sachant pas vraiment ce qui allait se passer. Il devinait seulement qu'il n'allait pas juste prendre un bain. La soigneuse le regarda avec attention.
- "Votre Grùce, le moment est presque arrivé. Pour tout ce qui va se passer, vous allez devoir me faire confiance."
Elle attrapa les paquets d'encens et les dĂ©cacheta. Puis elle les alluma tour Ă tour Ă l'aide des minuscules morceaux de cristaux inclus dans les emballages. Une fragrance Ă©trange de senteurs mĂȘlĂ©es se rĂ©pandit dans le Nid et Jote en ressentit presque tout de suite les effets ; la somnolence la guettait mais elle devait rester Ă©veillĂ©e. Puis, la soigneuse se saisit des flacons d'huiles et en rĂ©pandit le contenu avec mesure dans la baignoire.
- "Cela n'Ă©tait pas dans le livre, pourquoi vous..."
- "C'est moi qui ai dĂ©cidĂ© d'ajouter ça. Jasmin et lavande, idĂ©al pour relaxer les muscles. Sa GrĂące devra ĂȘtre le plus dĂ©tendu possible..."
Joshua comprit que c'Ă©tait son tour. Il se leva du lit et posa une question.
- "Il ne s'agit pas ici de votre hygiĂšne. Vous n'ĂȘtes pas obligĂ© de vous dĂ©shabiller, mais cela marchera mieux si vous le faites, je suppose. Vous devez vous sentir tout Ă fait... dĂ©connectĂ©, si je puis dire..."
AprĂšs quelques secondes d'hĂ©sitation, il commença Ă se dĂ©vĂȘtir. Bien qu'elles soient dorĂ©navant habituĂ©es Ă le voir nu, les deux Immortelles dĂ©tournĂšrent les yeux par respect. Elles entendirent un clapotement liquide et surent alors que l'Emissaire s'Ă©tait mis Ă l'aise dans la baignoire.
- "Jote, occupe-toi des lumiÚres. Je veux une pénombre reposante."
La petite fille alla effleurer chaque cristal du Nid, et la lumiĂšre baissa en intensitĂ©. La seule source de luminositĂ© plus intense se trouva ĂȘtre une petite bougie que la soigneuse venait d'allumer et avait posĂ©e sur le rebord de la vasque en face de l'Emissaire.
- "Votre GrĂące, nous allons commencer", prononça-t-elle de façon solennelle en se plaçant prĂšs de sa tĂȘte. "Vous allez retrouver des souvenirs de votre passĂ© et apprendre qui vous ĂȘtes rĂ©ellement. Ces souvenirs seront peut-ĂȘtre... douloureux. Mais ce ne seront que des souvenirs. Rien ne sera rĂ©el. Vous ne devez pas l'oublier. Jote et moi serons Ă vos cĂŽtĂ©s. Si cela devient trop intense, je vous Ă©veillerai."
Joshua se mit à frissonner malgré l'eau chaude dans laquelle il était plongé. Jote se posta à cÎté de la soigneuse, sur le cÎté de la vasque, dans l'attente de la suite. Elle aussi tremblait un peu.
- "Maintenant, vous allez m'Ă©couter attentivement", murmura la soigneuse prĂšs de son oreille. "Ecoutez toujours ma voix. Quand je vous dirais de fermer les yeux, vous le ferez. Pour l'instant, fixez la flamme de cette bougie. La flamme est le signe de votre destin... Si vous la suivez, elle vous montrera toujours le chemin, mĂȘme quand vous aurez les yeux fermĂ©s..."
Elle continua de susurrer des mots hypnotiques afin de plonger l'Emissaire dans une sorte de transe. Et cela fonctionna. BientĂŽt, les bras du jeune homme se dĂ©tendirent et flottĂšrent dans l'eau sans aucune tension. Ses longs cheveux blonds se dĂ©ployĂšrent tout autour de sa tĂȘte. En apesanteur, son corps sembla dĂ©coller du fond de la vasque. Il fixait toujours la bougie...
"Joshua." C'Ă©tait la premiĂšre fois qu'elle l'appelait par son nom, acte blasphĂ©matoire pour les Immortels." Vous allez fermer les yeux et plonger au plus profond de vous... Remontez dans le temps, remontez cinq ans auparavant... Vous ĂȘtes Ă Fort PhĂ©nix... C'est la veille d'une grande bataille pour Rosalia... Concentrez-vous, que voyez-vous ? Qu'entendez-vous ?..."
Il entend des chants guerriers. Des tambourinements sur les tables. De la joie avant le malheur... La voix d'un ĂȘtre aimĂ© assis Ă cĂŽtĂ© de lui. Oui, il est assis Ă une table. Mais il ne se sent pas Ă sa place... Trop de bruit et de rĂ©jouissances... Il entend chanter l'hymne de Rosalia... Celle qui glorifie le PhĂ©nix... Tous aiment le PhĂ©nix mais personne ne l'aime, lui, Joshua... Sauf l'homme Ă cĂŽtĂ© de lui. Il essaie de le regarder, de graver ses traits dans sa mĂ©moire... Il y lit de la fiertĂ© mais aussi de l'inquiĂ©tude. Il Ă©touffe, il doit sortir...
La bouche de l'Emissaire s'ouvrit comme pour parler, mais il ne produisit aucun son. La soigneuse était penchée sur lui pour capter le moindre soupir, la main posée sur sa joue. Elle continuait de le guider dans le labyrinthe de sa mémoire brisée.
"Continuez Ă avancer dans le noir vers la flamme. Que voyez-vous ? Qu'entendez-vous ?"
Il voit la lune et les étoiles. Il sent le souffle du vent et aussi une présence rassurante juste devant lui... Cette présence, c'est elle qui brûle comme une flamme, et il marche vers elle. A cÎté d'elle, il n'a plus peur... Il sait qu'elle le protÚgera. Il entend une voix familiÚre, mais ne se souvient plus du visage... Il veut le regarder mais un trou noir se trouve à sa place... Il n'a pas peur. Il sait de qui il s'agit. Il cherche son nom et son visage. Il doit les trouver...
Les paupiÚres de Joshua se crispÚrent convulsivement, comme s'il cherchait quelque chose de difficile à découvrir. Jote se pencha sur lui et se sentit inquiÚte. Mais elle ne dit rien ; sa voix aurait pu briser la transe.
"Que voyez-vous ? Qu'entendez-vous ?"
Il est allongĂ© sur quelque chose de mou. Il sent une odeur de fumĂ©e... Puis un fracas, un cri, on prononce son nom avec force. Il se lĂšve, il avance dans le noir, couloirs aprĂšs couloirs... Une nouvelle odeur, celle du sang... Il fait chaud... Il suffoque, il tousse... Il tue aussi, pour la premiĂšre fois. Il s'Ă©tonne de constater Ă quel point cela lui est facile... Il doit faire son devoir d'Emissaire... Il est fatiguĂ©... Soudain, son pĂšre surgit. Oui, c'est bien son pĂšre. C'est l'archiduc Elwin Rosfield. Il le voit parfaitement bien. Mais qui est celui qui l'accompagne et vers lequel semblent tendre toutes les fibres de son ĂȘtre ? Pourquoi ne parvient-il pas Ă se souvenir de son visage ? Il se jette dans ses bras, mais il ne peut voir son visage !
Joshua serra les dents fortement et agrippa les rebords de la vasque de ses deux mains. Les articulations de ses doigts blanchirent sous la tension... Jote se retint de le toucher.
Il le voit enfin, face à face. Ce visage qui semble le premier de ses souvenirs... Il est tout proche du sien, lui prodiguant des paroles d'encouragement avant de l'abandonner. Mais il ne veut pas qu'il parte ! Il lui a promis de rester à ses cÎtés pour toujours ! S'il s'en va, il ne le reverra jamais, il le sait... Ne pars pas, ne me laisse pas...
- "Clive..."
Les deux Immortelles eurent un hoquet de surprise. L'Emissaire avait parlé ! Il avait prononcé le nom de son frÚre... Il était proche du but. La voix de la soigneuse se fit plus caressante ; elle se doutait que le pire restait à venir...
"Que voyez-vous ? Qu'entendez-vous ?"
Il sent le goĂ»t du sang dans sa bouche, l'odeur de la plaie ouverte... Il voit la tĂȘte rouler sur le sol... La tĂȘte de son pĂšre, qui le regarde... Le sang qu'il a sur la langue, c'est celui de son pĂšre... La lame rougie se balance devant lui... Il est le prochain. Aucune pitiĂ© Ă attendre du monstre Ă peine humain qui s'apprĂȘte Ă le frapper... Il est seul... face Ă la mort... Il n'a que dix ans...
- "Je dois... je dois... protĂ©ger... Rosalia..." Les larmes se mirent Ă sourdre de sous les paupiĂšres de l'Emissaire tandis qu'il agitait la tĂȘte en tous sens.
- "Jote, maintiens-le en place", murmura la soigneuse le plus bas possible. "Il ne doit pas se rompre le cou..."
La petite fille obéit, mais à peine touchée la chair de l'Emissaire, elle se jeta en arriÚre, comme repoussée par une force invisible.
- "Il est... brûlant !" Elle s'était exclamée à haute voix.
En effet, une épaisse vapeur commençait à envahir le Nid. L'eau de la vasque s'évaporait progressivement sous l'action d'une chaleur de plus en plus intense.
Il ne veut pas mourir. Il veut vivre. Il veut son pĂšre et son frĂšre. Son pĂšre est mort. OĂč est son frĂšre ? Il n'est pas lĂ , lui rĂ©pond la voix intĂ©rieure du Primordial. Mais moi, je suis lĂ . Invoque-moi. Fais-moi sortir et je les brĂ»lerais tous. Non ! Il ne veut plus tuer ! Plus de morts ! Si tu ne le fais pas, ils vont te tuer. Je ne mourrais pas s'ils te tuent. Mais toi, tu cesseras d'exister, tu ne reverras plus ton frĂšre !... Invoque-moi !
- "Je dois... je dois... Au secours !"
Le corps de l'Emissaire se mit Ă convulser. Il se cognait sur tous les rebords de la vasque et les deux Immortelles eurent toutes les peines du monde Ă le maintenir en place pour l'empĂȘcher de se blesser. Sa force semblait dĂ©cuplĂ©e.
Fais-moi sortir !
   Clive va venir à mon secours !
      Il ne viendra pas !
          Il vient toujours !
             Il ne viendra pas, personne ne viendra !
                Il me protÚgera...
                 Je te protÚgerai. Je suis le seul qui sera toujours prÚs de toi.
                     Je veux vivre...
                        Alors fais-moi sortir !
Jote vit alors quelque chose de stupĂ©fiant. Une chose que chaque Immortel aurait souhaitĂ© contempler de si prĂšs. De la hanche de l'Emissaire elle vit jaillir une plume multicolore flamboyante. Elle se dĂ©ploya comme une fleur et se dressa toute droite, comme animĂ©e d'une volontĂ© propre, tandis que d'autres plumes semblables apparaissaient tour Ă tour dans le bas du dos tordu de souffrance de Joshua. Elle Ă©tait hypnotisĂ©e par la beautĂ© du phĂ©nomĂšne et ne put s'empĂȘcher d'en approcher la main. Les plumes de feu ne la brĂ»lĂšrent pas, mais elles Ă©mettaient une lumiĂšre rayonnante tout Ă fait surnaturelle, d'une blancheur aveuglante. Elles semblaient bien de feu mais ce feu-lĂ Ă©tait d'une nature toute diffĂ©rente. Il avait la texture d'une soie nimbĂ©e de soleil, et le bien-ĂȘtre qu'elle ressentit en passant sa main dessus lui fit oublier un instant la gravitĂ© de la situation. Ce fut le cri de l'Emissaire qui la ramena Ă la rĂ©alitĂ©.
- "Je dois faire mon devoir !"
- "Jote, il est en train de se transformer !" hurla la soigneuse paniquĂ©e, agrippĂ©e au torse de l'Emissaire agitĂ© de soubresauts. "Il faut l'en empĂȘcher ou il ne restera de cet endroit qu'un tas de gravats ! Il ne contrĂŽle rien !"
- "Ramenez-le !"
- "J'ai essayé, il n'entend pas !" Elle le tenta encore avec l'énergie du désespoir. "Ecoutez ma voix, Joshua ! Ce n'est pas la réalité ! Tout ceci a déjà eu lieu ! Vous devez vous réveiller !"
Une onde de choc puissante fit tomber les deux Immortelles à terre. Elle avait du parcourir tout le refuge... Jote ouvrit les yeux aprÚs sa chute, et dans une lumiÚre aveuglante, elle discerna l'Emissaire, debout dans la vasque, le visage levé vers le plafond. Une traßne majestueuse de plumes de Phénix ondulait dans son dos, envoyant des vagues de chaleur tout autour de lui. Ses longs cheveux flottant se changÚrent en fils d'or brûlants, sa peau prit la teinte du charbon incandescent et des veines enflammées sillonnÚrent son corps transfiguré... Elle pensa alors avec sérénité que c'était un beau spectacle à contempler avant de mourir...
Il lui fait enfin face, Ă ce monstre dĂ©moniaque qui hante ses cauchemars. Ses yeux pleins de haine, ses griffes avides de mort, ses cornes recourbĂ©es prĂȘtes Ă l'empaler... Il est venu pour le combattre, lui, le PhĂ©nix. Comment ose-t-il ? Je suis le seul Primordial de Feu ! Qui es-tu, dĂ©mon ?! Il se jette sur lui et il sait alors qu'il ne gagnera pas. Il peut l'abattre au sol, le brĂ»ler jusqu'aux os, lui dĂ©chirer la face de ses serres, le projeter contre les murs, il se relĂšve toujours. Le PhĂ©nix guĂ©rit et protĂšge ; ce monstre n'existe que pour dĂ©truire. Ces deux flammes ne peuvent coexister... Elles s'affrontent, depuis l'aube des temps. Le feu qui guĂ©rit, le feu qui dĂ©truit...
Sa souffrance est insoutenable. Il est jeté à terre, et les poings gigantesques s'abattent sur lui encore... encore... et encore... Il est déjà vaincu, pourquoi s'acharner ?...
- "Cliiiiive !! J'ai mal ! Aide-moi !!"
Joshua s'Ă©tait pliĂ© en deux. Ses flammes perdaient de la puissance. Les deux Immortelles parvinrent de nouveau Ă s'approcher de la vasque presque brisĂ©e en morceaux. Le jeune homme s'effondrait sur lui-mĂȘme, se recroquevillant au fond de la baignoire en gĂ©missant, les cheveux enroulĂ©s tout autour de lui, les mains sur le visage. Il convulsait par Ă -coups, comme si on le battait avec violence. Ses plumes se racornissaient et flĂ©trissaient les unes aprĂšs les autres...
- "Aide-moi ! Cliiive ! ArrĂȘte-le !!"
Jote essaya de le retourner et de lui parler mais le corps de l'Emissaire était mu par une force surhumaine. Elle sentait jusque dans ses os la brutalité des coups qu'il se souvenait avoir reçus ; comme si son organisme tout entier en avait gardé la mémoire. Elle se rappela alors dans quel état on l'avait retrouvé... et elle pleura doucement.
- "Je vous en prie, ma dame...", sanglota-t-elle en tenant l'Emissaire dans ses bras. "Faites que cela s'arrĂȘte !..."
Et, comme en réponse à sa priÚre, tout cessa soudainement. Le corps de Joshua se souleva une ultime fois pour retomber ensuite et ne plus bouger. Le Nid était sans dessus dessous : le lit avait été éjecté dans un coin et tous les meubles de la piÚce gisaient, retournés. Une nuée de minuscules plumes de duvet flottait autour d'elles et se consumaient sous l'action de la chaleur intense qui commençait à peine à baisser. Jote était en nage, sa peau humide était glissante et sentait la fumée.
Elle Ă©carta de son visage trempĂ© la couche de plumes qui y Ă©tait collĂ©e et vit confusĂ©ment la soigneuse attraper Joshua Ă bras le corps et le bercer avec tristesse. La tĂȘte du jeune homme Ă©tait renversĂ©e en arriĂšre sur l'Ă©paule de la femme. Jote voyait leur deux visages sillonnĂ©s de larmes...
- "Non, ne me dites pas que...", commença la petite fille choquée.
L'avaient-elles tué ? La violence des souvenirs revenus à la surface avait-elle eu raison de Joshua Rosfield ? Elle trembla à cette idée...
- "Joshua... Joshua...", murmura la soigneuse avec tendresse. "Par le Fondateur, ne nous laissez pas, revenez..."
Elle plaqua sa main sur la poitrine du garçon pour sentir les battements de son coeur ; puis elle prit son pouls et secoua la tĂȘte. AprĂšs avoir Ă©cartĂ© les cheveux emmĂȘlĂ©s du visage de l'Emissaire, elle se pencha sur ses lĂšvres et tendit l'oreille.
- "Clive..."
Elle crispa les paupiĂšres de soulagement et reprit assez de force pour soulever le corps de l'adolescent.
- "Jote ! Remets le lit en place !"
La petite fille réagit immédiatement. Elle concentra sa magie au creux de ses mains et d'une traction mentale qui se traduisit dans la réalité, elle parvint à redresser le lit auquel il manquait un pied dorénavant. La soigneuse y plaça l'Emissaire et toutes deux se penchÚrent avidement sur lui.
Il respirait. Faiblement, mais il respirait.
- "Ma dame, vous avez réussi !..." lança Jote dans un souffle.
- "Nous avons réussi, tous les trois..."
La femme s'Ă©croula alors la face contre le lit, et se mit Ă pleurer de joie et de fatigue en silence.
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"Veste Kimono d'EtĂ©, Homme" de Christian Astuguevieille en tulle de polyester et fourrure synthĂ©tique (2018) Ă l'exposition "Tailleurs de Volumes" au sein de âLa Piscineâ de Roubaix - MusĂ©e d'Art et d'Industrie AndrĂ© Diligent - de l'architecte Albert Baert (1927-32), octobre 2024.
#expos#style#Astuguevieille#LaPiscine#MuseeARtIndustrieAndreDiligent#LilleTourcoingRoubaix#ArtDeco#Baert
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Elle Ă©tait visible sur la ligne tracĂ©e par le jour, assise en tailleur prĂšs de l'arbre, avec, Ă ses cĂŽtĂ©s, un livre de pages tournĂ©es par le vent. Qui Ă©crit, qui chante, qui Ă©coute au-delĂ de sa propre conscience ? La riviĂšre qui dĂ©valait Ă©crivait elle aussi en reflets que le courant faisait murmurer. Un jour de la vie on se baissera pour cueillir un peu d'eau et la porter Ă son visage. Et toute la vie on se souviendra de ce triomphe modeste et sublime. Dans sa mĂ©moire, les mots d'un homme la consolaient autant que le bruit du vent. Elle s'est levĂ©e, elle a ramassĂ© le livre que le vent avait fini. Je l'ai vue s'Ă©loigner comme un point au loin sur la mer dont on ne saura rien. Nous vivons de questions sans fin mais ce sont les mystĂšres qui veillent le mieux aux battements de nos cĆurs.
jacques dor
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La Lionne
Texte de Pauline Laroche-Vachaud
« La Lionne », Ă Trept, câest un nom qui sonne comme une vĂ©ritable institution, un haut lieu, un cĆur encore vivant, au fond, mĂȘme si ce quâavaient Ă©tĂ© ses murs accueille dĂ©sormais bien dâautres gestes et des mondes tout autres... Entre « La Lionne » oĂč, souvent, 10 heures par jour et 6 jours par semaine quelques 80 ouvriĂšres pouvaient suer Ă produire 1500 voire 2000 chemises quotidiennes et, dĂ©sormais, « la Salle des Roches », ouverte aux divers loisirs que nous avons le temps de nous offrir aujourdâhui, rien Ă faire, la parentĂ© est difficile Ă trouver. Lâusine nâest plus ; elle a fermĂ© Ă la fin des annĂ©es 80, aprĂšs un demi-siĂšcle dâĂ©volution, de modernisation, dâextension et dâhonnĂȘte pain lourdement gagnĂ©.
On aimerait quâexiste un livre qui fasse revivre la vie de ces murs quand tant de femmes sâĂ©chinaient aux poignets, aux cols, aux manches, aux boutonniĂšres et aux ourlets, assembler, rabattre, fermer, monter, pointer, finir, plier⊠On voudrait entendre des anecdotes, rendre un peu de voix, de chairâŠ
On pense pour commencer aux guimpiĂšres car, avant lâouverture de « La Lionne » elle-mĂȘme, câĂ©taient elles les tenantes du lieu, elles dont les tĂąches visaient Ă enrouler, en bobines Ă©blouissantes, la magie et la splendeur de la trĂ©filerie, ces fameux fils de faux-or lamĂ©s, Ă un fil de coton ou de soie.
Dans quel but? pour que dans dâautres ateliers, par dâautres ouvriĂšres - une Ă©tape, puis une autre -, finissent par sâenluminer les costumes dâapparat, les beaux vĂȘtements de mode, les habits des grands jours. Et que ça brille ! On voudrait aussi, Ă©videmment, entendre ces fameuses chemisiĂšres qui, plus discrĂštes que les tailleurs, moins immĂ©diatement symboles de la vie du village, de son essor, de son savoir-faire, nâont pourtant rien Ă envier aux fiers et nombreux carriers. Les chemises conçues par ces femmes Ă©taient bien vendues, pour certaines, Ă Pierre Cardin, Paco Rabanne, Charles Jourdan⊠Le prestige est-il moins grand que celui des pierres treptoises composant le Pont Alexandre III, Ă Paris, ou les piliers dâentrĂ©e du Parc de la tĂȘte dâor ? Autres usages, autres gloires, mais une excellence qui circule, et loin. Ce nâest pas rien.
On voudrait Ă©couter leurs histoires, les relayer. Tant de petites mains talentueuses, sans tambours ni trompettes, scrupuleuses, prĂ©cises, tenues Ă des rĂ©alisations impeccables - parfaitement symĂ©triques ou rien, parfaitement rĂ©guliĂšres ou rien, parfaitement fidĂšles au modĂšle ou rien ! La moindre erreur, aussi infime fĂ»t-elle, et il nây avait plus quâĂ reprendre lâouvrage. On voudrait entendre les rires, les blagues, les soupirs, les ragots les espoirs, les lassitudes, les fatigues immenses, les fiertĂ©s et les douleursâŠ
« La Lionne », rien que ce nom, comme trempĂ© dâor et dâacier, semble le signe dâune Ă©lĂ©gance intraitableâŠ. Le travail, lui, Ă©tait-il fĂ©roce, vorace ? Les jeunes femmes ne faisaient-elle que passer, le temps de trouver un mari et de voler vers dâautres horizons ? Souvent, semble-t-il, mais pas toujours. Certaines dames sây engagĂšrent Ă vie⊠Quels bruits, associĂ©s Ă quels gestes, quelles machines habitaient ce lieu comme un orchestre perpĂ©tuel, horloge suisse aux rendez-vous inĂ©branlables : 7h30-12h/12h45-16h15. (Horaires extensibles Ă volontĂ©, bien sĂ»r, puisque le paiement Ă la piĂšce poussait Ă rester.) Un jour de neige, une employĂ©e, venant de Passins Ă vĂ©lo, eut 15 minutes de retard. Vertement tancĂ©e. La production nâattend pas, ne pardonne pas. « Exemple rĂ©ussi de complĂšte dĂ©centralisation », trouve-t-on dans la presse des annĂ©es 60. Il semble que les ouvriers du textile lyonnais Ă©taient trop chers, trop rĂ©actifs sans doute aussi. Alors lâidĂ©e de la campagne avait gagnĂ©. Hommes et femmes portant diffĂ©remment la colĂšre et la pĂ©nibilitĂ© du travail, peut-ĂȘtre, ouvriers et ouvriĂšres moins chers payĂ©s, mais pas moins douĂ©s. Les archives de lâusine ont toutes disparu Ă la mort des Ă©poux Besse, qui menĂšrent le lieu comme leur deuxiĂšme maison, durant presque 30 ans. Les photos qui restaient ont pris lâeau dans une cave. Il ne reste plus dâĂ©crits, plus dâimages, ou trĂšs peu. Il vit cependant, encore, quelques souvenirs. Et ils mĂ©riteraient bien un livre.
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UK Vogue April 1988
Christy Turlington wears cream wool trouser suit by Azzedine Alaia, double breasted blazer jacket, wide lapels, loose straight leg trousers. Black imitation tortoiseshell glasses. Men's belt in dark brown leather, with silver metalwork, by Massimo Palombo. Hairstyle, by Sam McKnight for Daniel Galvin; makeup, by Mary Greenwell.
Christy Turlington porte tailleur pantalon en laine crÚme de Azzedine Alaia, veste blazer à double boutonnage, à larges revers, pantalon ample à jambes droites. Lunettes noires imitation écaille de tortue. Ceinture homme en cuir marron foncé, avec métallerie argentée, par Massimo Palombo. Coiffure, par Sam McKnight pour Daniel Galvin ; maquillage, par Mary Greenwell.
Photo Patrick Demarchelier vogue archive
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"L'EFFORT DE GUERRE DES "HOMMES PUNIS"," Photo-Journal. July 15, 1943. Page 1. ---- GrĂące Ă un laisser-passer spĂ©cial, nos reprĂ©sentants ont pu aller constater, au pĂ©nitencier de Saint-Vincent-de-Paul, comment les dĂ©tenus travaillent, eux aussi, pour notre commune victoire sur les forces de l'Axe. On lira ce reportage en page 4. Ci-haut, Ă gauche, photo prise dans l'atelier "M", oĂč un prisonnier est Ă tresser un filet de camouflage, destinĂ© Ă sauver des vies et du prĂ©cieux matĂ©riel de guerre sous le feu de l'ennemi; ce filet aura rĂ©clamĂ©, une fois terminĂ©, la ligature de seize mille, cinq cents noeuds! A droite, des cordonniers rĂ©parent des souliers qui seront expĂ©diĂ©s au dĂ©partement des Affaires indiennes ou Ă nos hĂ©roĂŻques alliĂ©s de Russie. (ClichĂ©s "Photo-Journal". Voir article et autres vignettes en page 4). /// "A SAINT-VINCENT-DE-PAUL: L'aide prĂ©cieuse des 'hommes punis'," Photo-Journal. July 15, 1943. Page 4 & 37. --- Deux de nos reprĂ©sentants, par permission spĂ©ciale, ont Ă©tĂ© constater, au pĂ©nitencier de Saint-Vincent-de-Paul, comment les dĂ©tenus accomplissent leur effort de guerre. - Les bagnards fabriquent une quantitĂ© impressionnonte de matĂ©riel destinĂ© Ă l'armĂ©e, tandis que les produits de leur ferme, qu'ils ne consomment pas tous, aident Ă nourrir les dĂ©fenseurs du pays. - Comment savent se battre les anciens prisonniers. ---- LEUR EFFORT VERS LA REHABILITATION ---- (par Ernest PALLASCIO-MORIN) --- Personne n'ignore aujourd'hui que les prisonniers accomplissent un effort de guerre qui leur permet de se rĂ©habiliter dans l'estime de la sociĂ©tĂ©, tout en rendant un service apprĂ©ciable au Canada combattant pour ses libertĂ©s. PrĂ©alablement munis d'un laissez-passer spĂ©cial du ministĂšre de la Justice, Ottawa, notre reporter et notre photographe visitaient, ces jours derniers, le pĂ©nitencier de Saint-Vincent-de-Paul. Tous les deux ont Ă©tĂ© agrĂ©ablement surpris du travail merveilleux des bagnards qui coopĂšrent Ă l'effort de guerre du Canada. Et d'abord, hommage et merci Ă la courtoisie du prĂ©fet, qui nous a facilitĂ© la tĂąche, et Ă ses collaborateurs immĂ©diats, qui nous ont aidĂ© Ă tout noter au cours de la visite. Puis toute notre admiration de l'ordre parfait, de l'impeccable propretĂ© qui rĂšgnent dans tous les dĂ©partements. Il faut dire que nous nous sommes intĂ©ressĂ©s surtout Ă ceux oĂč l'on travaille directement ou indirectement Ă la production de guerre, et qui se rĂ©sument Ă six principaux: la ferme, comprenant la culture variĂ©e, l'aviculture, l'Ă©levage du pore et l'industrie laitiĂšre; l'atelier de mĂ©canique; l'atelier de menuiserie; les tailleurs-couturiers; la cordonnerie et l'atelier "M", oĂč l'on confectionne des filets de camouflage.
A la ferme La ferme du pĂ©nitencier de Saint- Vincent-de-Paul n'a rien Ă envier aux fermes expĂ©rimentales dĂ©jĂ connues. Elle est vaste, spacieuse, outillĂ©e comme pas une, possĂšde les instruments et la machinerie les plus modernes. En Ă©tĂ©, on y place un nombre d'hommes variant avec les multiples besoins de la culture. Aux premiĂšres neiges, ce nombre diminue en proportion. Cinq hommes s'occupent prĂ©sentement de la laiterie; cinq volent Ă la porcherie, quatre, au poulailler, cinq aux Ă©curies. Diverses Ă©quipes entretiennent les chemins, les caveaux, rĂ©coltent le foin et la paille. Ce nombre d'hommes a Ă©tĂ© augmentĂ© pour l'Ă©tĂ©, saison plus affairĂ©e sous ce rapport. Jusqu'Ă quatre-vingts hommes doivent voir aux semences, aux lĂ©gumes, au grain et au foin, au sarclage, aux rĂ©coltes, au battage du grain, Ă l'engrangement, etc. Si l'on considĂšre que l'an dernier le pĂ©nitencier a rĂ©coltĂ© six poches de patates, trente mille livres d'oignons et trente tonnes de foin, on se rend vite compte du travail accompli et du nombre d'hommes que l'on a dĂ» diriger vers les travaux de la ferme. Pour l'industrie laitiĂšre, c'est la mĂȘme chose.
L'emploi s'inspire des besoins de la saison. En Ă©tĂ©, les bĂȘtes Ă cornes se nourrissent aux pĂąturages. Mais encore faut-il traire les vaches, bouchonner les chevaux et nettoyer les Ă©curies selon les rĂšgles de la plus stricte hygiĂšne. La ferme garde actuellement dix-neuf vaches Ă lait, onze taures, douze veaux 'd'un an, un taureau reproducteur. On y compte aussi 70 truies portiĂšres, 170 cochons de lait ou en croissance et 310 Ă la pĂ©riode d'engraissement. Il y a aussi dix-neuf chevaux de trait, 2 chevaux d'Ă©quitation et 5 de volture lĂ©gĂšre. Le poulailler compte 310 poules pondeuses, 1,500 poulets en Ă©levage: et, Ă l'automne, on aura 800 poules pondeuses. Le travail est accompli selon un programme Ă©tabli et en vue d'augmenter la production du pĂ©nitencier. Ce qui n'est pas absorbĂ© par cette institution s'en va Ă l'armĂ©e ou aux autres pĂ©nitenciers.
On absorbe ces mols-ci le lait, le bĆuf et certains lĂ©gumes. Le surplus du porc est ou bien envoyĂ© Ă un autre pĂ©nitencier ou vendu aux emballeurs au prix courant et le surplus de lĂ©gumes est transfĂ©rĂ© Ă l'armĂ©e. L'an passĂ© la ferme a expĂ©diĂ© Ă l'armĂ©e canadienne quarante tonnes de lĂ©gumes variĂ©s. Ce dĂ©partement accomplit donc un effort de guerre direct pour le Canada.
Les ateliers Dans les ateliers, des hommes travaillent continuellement pour le mĂȘme effort et en vue de rendre Ă notre pays des services louables. Chez les tailleurs-couturiers, quarante-trois hommes ont fabriquĂ© plus de 2,000 taies d'oreillers pour l'armĂ©e et derniĂšrement certains travaux pour la gendarmerie royale du Canada depuis que l'institution a des contrats pour rĂ©pondre aux besoins de l'heure. Dans lâatelier de menuiserie, on remarque une activitĂ© Ă©tonnante. De ces ateliers sont sorties 3,800 planchettes Ă dossier, Ă pain ou Ă viande; 600 tables pliantes pour les camps (cette consignation n'a pas encore Ă©tĂ© remise) et 3,944 houssines. A l'atelier de cordonnerie, 10,325 paires de chaussures ont Ă©tĂ© rĂ©parĂ©es et expĂ©diĂ©es au dĂ©partement des Affaires indiennes du pays; plus de 4,000 paire sont Ă©tĂ© Ă©galement rĂ©parĂ©es et sont expĂ©diĂ©es Ă nos alliĂ©s de Russie. Chez les machinistes-forgerons, on note aussi une intense activitĂ©. Depuis 1941, on a fabriquĂ© 1,028 mires de pointage; 906 autres seront, bientĂŽt terminĂ©es; on fabrique aujourd'hui 400 boucles de fixation pour le fusil automatique Bren.
Il ne faudrait pas oublier lâatelier "M", oĂč l'on confectionne les filets de camouflage. Quarante-neuf hommes sont affectĂ©s Ă cet atelier, Mille filets sont en cours de production. Un homme entraĂźnĂ© Ă la besogne prend en moyenne trente-heures pour confectionner un filet. Environ 30 filets par semaine vont ravitailler l'armĂ©e. Les hommes travaillant Ă cet atelier ont eu comme instructeur un caporal de l'armĂ©e. Les filets mesurent 24 pieds par 24. La confection de chacun d'eux nĂ©cessite 16,500 nĆuds. Ce travail exige de la patience et de la dextĂ©ritĂ©. On place surtout des jeunes dans cet atelier. Il est absolument admirable de voir ces hommes au travail. Ils sont soumis Ă une discipline stricte, mais non accablante. On peut dire que ces dĂ©tenus, tout en apprenant des mĂ©tiers utiles, conservent leur santĂ© et un bon moral, car ils travaillent dans des conditions d'hygiĂšne que l'on ne trouve pas partout. On note aussi, en passant, le dĂ©partement oĂč l'on rĂ©pare les sacs de malle. A cause de la guerre, le courrier canadien a quadruplĂ©. Les pauvres sacs de malle en volent donc de toutes les couleurs. Aussi la rĂ©paration augmente-t-elle.
Dans un atelier spécial, quarante hommes travaillent à cette réparation. A Kingston, on fabrique les sacs neufs et à Saint-Vincent-de-Paul, on répare les vieux sacs. Ce travail est important, car les sacs doivent accomplir sans cesse leur mission et servir au transport du courrier à travers le monde.
Ceux qui passent Ă nos forces armĂ©es Plusieurs prisonniers, Ă leur libĂ©ration, ont pris rang dans nos forces armĂ©es. Un bon nombre se sont dĂ©jĂ distinguĂ©s. L'un d'eux s'est mĂȘme conduit en hĂ©ros, au cours d'un raid en Grande-Bretagne. Il Ă©tait parmi ceux qui ont obtenu grĂące auprĂšs du dĂ©partement des pardons, Ă Ottawa.
Plusieurs cas sont prĂ©sentement Ă l'Ă©tude de ce dĂ©partement. Le prĂ©fet nous dit sa fiertĂ© de voir comment ceux en qui on place une telle confiance comprennent leur devoir et savent se rendre utiles Ă eux-mĂȘmes et Ă la sociĂ©tĂ©. Quand on parlera, Ă l'avenir, de ceux qui accomplissent un vĂ©ritable effort de guerre, pensons un peu Ă nos prisonniers, qui poursuivent un double but: servir la cause, tout en se rĂ©habilitant. Ce double but est imposĂ©? Soit. Mais acceptĂ© comme il l'est, il n'en est pas moins louable et tout au mĂ©rite de ceux qui y tendent avec tant d'entrain, pour que notre pays soit libre et en plein progrĂšs, lorsqu'ils reviendront y prendre leur place. Ernest PALLASCIO-MORIN
LĂ©gende page 4:
CHEZ LES TAILLEURS-COUTURIERS Ces ouvriers travaillent, en attendant leur libĂ©ration, Ă des ouvrages de rĂ©fection pour la gendarmerie royale du Canada. Cela ne les empĂȘche pas d'aider aux fournitures de l'armĂ©e. L'an dernier, ils lui ont expĂ©diĂ© deux mille taies d'oreillers. (ClichĂ© "Photo-Journal").
LES MENUISIERS Ceux-ci sont d'une activité étonnante: ils fabriquent pour les soldats des planchettes à dossier, à pain, à viande, des houssines, des tables pliantes pour les camps. (Cliché "Photo-Journal").
A LA FERME DU PENITENCIER Photo prise à l'étable, ou tout le travail d'élevage est exécuté par des détenus. D'autres besognes agricoles sont également accomplies par des bagnards, qui ont envoyé à l'armée canadienne, l'an dernier, quarante tonnes de légumes. (Cliché "Photo-Journal") Légende page 37:
LES MACHINISTES-FORGERONS Ils se spécialisent,de ce temps-ci, dans la fabrication des mires de pointage et des boucles de fixation pour le fusil automatique Bren. Plusieurs de ces hommes comptent d'ailleurs s'en servir dÚs qu'ils seront libérés. Les états de service, à l'armée, des anciens détenus, sont dignes de tous les éloges. (Cliché "Photo-Journal").
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. La vie est un mythe. Mon Ăąme et moi, nous fĂźmes nos bagages et cherchĂąmes dans le quartier un gĂźte qui n'aurait Ă©tĂ© qu'un gĂźte. Le pain est simple, l'amour est simple, la mort est simple. Pourquoi les pauvres hommes ont-ils voulu la vie si compliquĂ©e ? Pourquoi la bourrent-ils Ă l'envi de leurs fantaisies ? Que de fatigues, et que de dĂ©chets ! ...Ils nous convient dans leurs thĂ©Ăątres pour Ă©couter des dialogues de vendeurs aux soutiens-gorge, ou dans leurs parlements pour entendre des harangues de tambours de village, ou dans leurs salons pour admirer la VĂ©nus TeinturiĂšre. Vivre ! Docteur, je voudrais vivre ! Pourquoi les hommes ne sont-ils pas comme les feuilles d'un arbre, toutes propres, silencieuses et discrĂštes ? Faut-il des Ăąmes d'Ă©lite ? Oui, bien, il en faut. Et des cerveaux de princes et des sensibilitĂ©s de grands hommes. Oui, mais il ne faut pas que celles-lĂ . Paris doit avoir avant tout des habitants et non pas des gĂ©nies Ă chaque Ă©tage, comme des dentistes ou des tailleurs Ă façon. Je ne suis qu'un homme qui veille dans son phare, une abeille qui porte sur son dos son miel noir, un passant parmi les passants. J'aime la vie, comme les courtiliĂšres aiment leur chemin, et les tuiles leur coude Ă coude aux tempes des maisons. Je voudrais faire mon devoir d'homme parmi des spectacles rĂ©els, "dans de la banalitĂ© riche". Je voudrais qu'il n'y eut qu'un phare tous les mille mĂštres sur cette route qui nous mĂšne Ă la mort. Des gĂ©nies, mais des hommes. Non, je ne suis pas thĂ©ologien, ni un fasciste, ni un rouge, ni un mauve, ni un syndiquĂ©, ni un des plus brillants romanciers de ce temps, ni l'auteur dramatique le plus en vue, ni le commis voyageur le plus actif de la PensĂ©e Française, ni quelqu'un des pontifes les plus adorables des Lettres, ni un charmant causeur, ni un ornement des salons. Je ne suis qu'une lampe de chair et d'ombre. Je sens pourtant ce qui est bien et ce qui est faux. J'ai attachĂ© mon existence au corbillard des pauvres. Et j'aime mieux mordre dans le saucisson de la mĂšre Bourdognon que de me prendre au sĂ©rieux. Tous ces gĂ©nies me font peur. Si au moins ils avaient apportĂ© des joies, s'ils avaient crĂ©Ă© quelque chose ? Car enfin, il y a eu Rabelais, Balzac, Pascal, Baudelaire, Stendhal, Musset, le pĂšre Hugo, ce grand prĂȘteur dont ils taisaient tous le nom. Il y a eu Rimbaud, MallarmĂ©, Verlaine et Debussy. MĂȘme, il y a eu Bizet et Fragonard. Et tous ceux qui les prĂ©cĂšdent. Alors, qu'on ne secoue pas les braves gens dans leur lit parce que le jeune PĂšteprouf a accouchĂ© d'un pouĂąme, d'une piĂ©cette, d'une musiquette, d'une historiette ou d'une peinture lurette. Sinon, nous allons appeler les artilleurs Ă leurs piĂšces Ă notre tour, nous autres qui avons cent ans et plus de coins de Paris, et de bouquins, et d'application. Nous aussi, nous avons une RĂ©volution qui menace derriĂšre nos fagots. Mais une rĂ©volution obscure, digne, toute en veilles fantastiques, en vellĂ©itĂ©s de bonne tĂȘte. Un coup de tĂȘte de PoĂ©sie, une dĂ©claration d'amour plus artiste Ă la matiĂšre. Une autorisation donnĂ©e aux hommes de se risquer entiĂšrement, corps et Ăąme, dans l'aventure ! Il faudrait une RĂ©volution du courage contre la facilitĂ©, de la mĂ©ditation contre le bagout, de l'art vrai contre l'art Ă portĂ©e de tous. Et de mon cañon de silence et de lassitude, je les vois venir, ceux qui la feront, au nom de l'honneur de sentir. »
LĂ©on-Paul Fargue (1876-1947) - " Azazel " - Haute solitude. Paris, Ămile-Paul frĂšres , [1941].
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J'ai rencontrĂ© @BeuretteCagoule sur MYM. A la recherche de nouveaux fantasmes pour sublimer mes masturbations. Cette femme dĂ©voilant ses charmes, m'a immĂ©diatement attirĂ©. Car son corps est incroyable. Ses formes voluptueuses m'ont fait craquer. J'avais au dĂ©part cru reconnaĂźtre mon ex derriĂšre ce masque. D'autant plus qu'elles habitent la mĂȘme rĂ©gion. Cela nous a fait rire, nous avons alors immĂ©diatement sympathisĂ©. Et immĂ©diatement fantasmĂ©. MalgrĂ© le fait qu'elle ne m'ait jamais montrĂ© son visage, la rencontre Ă©tait inĂ©vitable. Notre attirance Ă©tait brĂ»lante. Nos perversions Ă©taient trop similaires. Les limites Ă©taient fixĂ©es: Elle s'autorisait des escapades extra-conjugales, je la ravissais Ă son mari l'espace de deux heures. Juste pour du sexe. Que du sexe. Intense.
Arrivé sur le quai de la gare, je regarde machinalement mon smartphone. Un nouveau message de ma mystérieuse inconnue.
"Je te vois. Tu me plais. Je vais te dévorer".
Elle m'espionnait. Elle connaissait dĂ©sormais tout de mon physique alors que moi j'Ă©tais incapable de la reconnaĂźtre. Elle jouait avec moi. J'ai adorĂ©. Je n'ai pu m'empĂȘcher de regarder autour de moi. Second message:
"Tu peux me chercher ! Mais tu ne pourras pas me voir đ. Je vais te demander de patienter encore un peu. On se voit dans une heure Ă notre lieu de rendez-vous prĂ©vu ?"
Elle se faisait désirer. Elle allait me rendre fou mais j'aimais ça. J'ai eu une gaule immense pendant ce voyage en train. Il faudra attendre encore un peu avant de libérer mon chibre excité. L'heure qui suivit fut interminable. Chaque minute qui s'écoulait me rapprochait davantage de la découverte de ce corps tant désiré. L'excitation montait toujours davantage. Elle m'avait cerné. Elle avait gagné.
J'arrivais à l'heure prévue devant la chambre d'hÎtel. La porte était entre-ouverte. Je la poussais. Et une apparition se devoilais devant moi. Elle était assise en tailleur sur le lit. Cagoulée. Ses seins splendides et ses fesses opulentes étaient mis en valeur par une lingerie noire provoquante.
Accordant Ă©normĂ©ment d'importance au visage et Ă ses expressions, je n'avais pas su au dĂ©part comment apprĂ©hender cette femme cagoulĂ©e, qui n'existait que par son corps. Puis je me suis mis Ă l'apprĂ©cier et Ă la dĂ©sirer follement. Elle est devenue progressivement un fantasme. Je me suis aperçu qu'au delĂ de la protection de l'identitĂ©, cette cagoule Ă©tait un formidable outil d'Ă©mancipation. Cet artifice lui permettait de devenir ce qu'elle voulait ĂȘtre. "BeuretteCagoule" a dĂ©cidĂ© d'ĂȘtre une salope. Une salope assumĂ©e. DĂ©bordante de fĂ©minitĂ© et de force. Jamais sur Internet un homme ne la critiquait. Car elle avait l'image d'une femme forte, sĂ»re d'elle-mĂȘme. Son corps et ses atours provoquants était une arme offensive contre les haters. Elle n'avait pas de failles. Aguicheuse et dĂ©complexĂ©e, elle me plaisait...
Ce fantasme se trouvait désormais devant moi. Féline, elle me regardait fixement. Intensément. Comme si elle allait me dévorer. J'ai cru qu'elle allait se jeter sur moi. Mais cette déesse orientale m'a encore surpris. Elle s'est avancé lentement vers moi, sensuellement, son regard intense me déshabillait l'ùme. Nous nous sommes embrassé langoureusement. Sa main glissa alors rapidement vers ma queue. Elle me souriait:
-Tu l'as longtemps attendu n'est ce pas cette pipe de reine que je t'avais promis ? La voici. Tu ne vas pas en revenir....
En effet, elle prit mon sexe en bouche, et a entamĂ© une fellation extrĂȘme. J'avais l'impression qu'elle voulait me prouver Ă quel point elle Ă©tait douĂ©e. Elle s'appliquait gouluement. A l'Ă©coute de mes moindres mouvements et gĂ©missements. Mon cĂŽtĂ© dominateur a alors rapidement pris le dessus. Je ne puis rĂ©sister Ă l'envie de saisir sa tĂȘte pour enfoncer ma queue dans le fond de sa gorge. PrĂ©voyant mes dĂ©sirs, elle accĂ©lĂ©ra alors les va-et-viens. Sa bave se mĂ©langeait Ă mon liquide et coulait sur sa cagoule et sur ses gros seins, sortis pour moi. Ses yeux continuaient de me transpercer l'Ăąme. J'Ă©tais au paradis.
Je sentais que j'allais jouir et me retirais à temps. Je devais faire une pause, reprendre le contrÎle de ma queue pour donner à mon mystérieux fantasme la baise torride qu'elle méritait. Il fallait profiter au maximum de ces deux heures à disposition. Nous nous sommes alors vautré sans aucun complexes dans le sexe dépravé. J'avais l'impression que cette figure impersonnelle qu'elle s'était fabriquée était entiÚrement dédiée au sexe torride. Cette cagoule lui avait permis de dévoiler son identité intimement cachée. Elle était un corps. EntiÚrement dédié au plaisir. Et quel corps !
Nous avons joui. Plusieurs fois. Et nous sommes restés ensemble un peu plus longtemps que prévu.
Je m'excusais pour cela. Elle n'eu que pour seule réponse:
-Tu restes jusqu'à demain ? J'aimerais te présenter une amie...
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Flufftober 2024 : Fil
19 octobre
Fil (Yarn)
Robin de Locksley & Gilles l'Ăcarlate/Will Scarlett (Robin des Bois: Prince des voleurs)
Robin n'arrĂȘtait pas de tirer sur un fil qui dĂ©passait de la jambe de pantalon de son frĂšre. Le jeune homme ne s'en Ă©tait pas aperçu tout de suite, car il somnolait, la tĂȘte sur son bras repliĂ© et le regard perdu sur ce matin frais, rose et lĂ©gĂšrement brumeux. Son aĂźnĂ© Ă©tait Ă©tendu prĂšs de lui, il l'avait laissĂ© poser sa tĂȘte contre sa hanche mais, comme un enfant ou un chat domestique, il avait fallu que son regard soit attirĂ© par quelque chose. Le fil de grosse toile qui dĂ©passait de son pantalon et que Gilles ne se donnait mĂȘme plus la peine de couper avec ses dents.
« Si tu n'as pas l'intention d'essayer de la recoudre, laisse donc cette imperfection tranquille, le réprimanda le jeune voleur.
-Tu ne me laisserais pas essayer, rétorqua Robin. Pour toi, je ne suis pas bon à quoi que ce soit d'utile.
-Tu restes un damoiseau Ă©levĂ© dans la soie. Si j'ai besoin de rĂ©parer ce vĂȘtement, je m'en chargerai moi-mĂȘme.
-Pourquoi ne pas le faire tout de suite ? Tu as plein d'autres accrocs.
-Il n'y en a pas encore assez pour que je m'en soucie, Robin. Je croyais que tu avais eu l'expérience d'un tel dénuement en Terre Sainte.
-Mon petit frÚre ne doit pas vivre dans le dénuement. »
Gilles émit un ricanement moqueur et se tourna sur son flanc pour s'assurer que son aßné plaisantait. Mais non, il était tout à fait sérieux, le bougre sentimental, naïf et utopiste! Il soupira et se recoucha ventre contre terre.
« Tu n'y arriveras jamais, lui dit-il. Ă me prĂ©venir de vivre dans la pauvretĂ©. Tu constates bien l'Ă©tat de faim et de froid dans lequel nous sommes, jeâŠ
-⊠peux au moins faire en sorte que tes vĂȘtements soient cousus correctement! l'interrompit Robin en se redressant d'un bond. Viens ! Je t'emmĂšne chez un tailleur.
-Robin ! Non, je... »
Gilles n'eut pas l'occasion de protester plus avant; l'air d'octobre était trop frais qui sifflait entre les arbres, il referma la bouche afin que les traßtresses bourrasques n'en profitent pas pour le glacer à l'intérieur.
Robin, de toute maniĂšre, n'Ă©coutait rien quand il Ă©tait dans cet Ă©tat-lĂ . Ce pouvait ĂȘtre le dĂ©clencheur de violentes disputes entre son frĂšre et lui, mais le jeune voleur apprenait petit Ă petit Ă apprĂ©cier les intentions plutĂŽt que les exĂ©cutions. Son aĂźnĂ© Ă©tait maladroit et envahissant, certes. Mais il mettait beaucoup d'efforts Ă le garder en bonne santĂ© et en sĂ©curitĂ©. C'Ă©tait plutĂŽt â c'Ă©tait immensĂ©ment â rĂ©confortant.
Gilles ne recommença Ă se montrer concernĂ© par ce qu'il se passait que quand son frĂšre se mit Ă guetter son avis du regard. Il s'Ă©tait lui-mĂȘme assis sur un tapis prĂšs de la cheminĂ©e, dans la maison de l'artisan, et manipulait distraitement une pomme de pin tandis que Robin essayait d'amadouer le vendeur. Une fois que ce fut fait â ça ne lui Ă©tait pas bien difficile, Ă lui, avec son sourire facile et ses yeux bleus comme des miroirs reflĂ©tant sa sincĂ©ritĂ© â, il avait passĂ© le relai Ă Gilles, espĂ©rant qu'il saurait combien de longueurs de fils et tissus ils pourraient obtenir avec leurs maigres Ă©conomies. Le jeune voleur soupira, jeta la pomme de pin Ă son aĂźnĂ© et se leva.
« Nous n'aurons pas assez d'argent pour que refasses ma garde-robe, Robin, le reprit-il en levant une longueur d'étoffe devant son nez. Mais nous pouvons faire ceci. Artisan, donnez-nous une bobine de fil et un assortiment de ces chutes de lainage, je vous prie.
-Et on dit que c'est moi qui suis arrogant, lui souffla l'archer en passant derriÚre lui. Tu parles déjà comme un nobliau ! »
Gilles entreprit de lui donner un coup de coude, qui échoua, et paya ses articles. Revenus au camp, il cousit une couverture avec les différents morceaux qu'il avait assemblés et qui ne coûtaient qu'une bouchée de pain, étant des restes que personne ne voudrait. Ce n'était pas élégant, mais c'était assez grand pour les couvrir tous les deux et il jeta le patchwork épais sur les genoux de Robin.
« Voilà ! annonça-t-il. Comme ça, nous aurons chaud sans avoir à dépenser une fortune. Quand tu auras retrouvé ton statut et ta richesse, sens-toi libre de me couvrir de nouvelles fripes comme tu le souhaites mais, en attendant, tu devras te contenter de ça. Et avec le fil qui reste, je veux bien raccommoder mon pantalon, mais c'est uniquement pour te rendre service ! »
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Esther Bancel
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