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meublestv · 1 month
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Meuble machine laver au Maroc 2024
Meuble machine à laver design pour salle de lavage
Meuble machine laver Avec l’augmentation du nombre de ménages équipés d’une machine à laver, l’aménagement d’un espace dédié à la buanderie devient un enjeu majeur. Le choix d’un meuble machine à laver design permet de ranger efficacement l’appareil tout en apportant une touche décorative à la pièce. Que vous disposiez d’un grand espace ou d’un petit recoin, il existe des solutions sur-mesure pour optimiser l’organisation de votre laverie.
Principales idées à retenir
Le meuble machine à laver design permet de ranger efficacement l’appareil tout en apportant une touche décorative
Il existe des solutions sur-mesure pour optimiser l’organisation de votre buanderie
Le choix du meuble doit tenir compte de l’espace disponible et du style de la pièce
Les meubles design suivent les dernières tendances en matière de décoration
La fonctionnalité et l’ergonomie sont essentielles pour un usage optimal
Optimiser l’espace avec un meuble machine à laver design
Le choix des bonnes dimensions est essentiel pour un meuble machine à laver design. Il faut tenir compte de l’espace disponible, des mesures de la machine à laver et du style de la pièce. Un meuble adapté permettra de ranger l’appareil de manière harmonieuse et de maximiser l’espace.
Choisir les bonnes dimensions
Pour optimiser l’aménagement de votre buanderie, il est important de sélectionner un meuble d’angle, un meuble case ou un meuble dangle aux dimensions adaptées. Cela permettra d’accueillir votre machine à laver tout en offrant un espace de rangement supplémentaire pour vos produits d’entretien et autres accessoires, comme un meuble rangement jouet.Meuble machine laver
Harmoniser avec le décor existant
L’intégration du meuble machine à laver dans le décor existant est également importante pour une esthétique réussie. Choisissez un modèle qui s’accordera parfaitement avec le style de votre intérieur, que ce soit dans un esprit contemporain, industriel ou campagne chic.Meuble machine laver
Tendances en design de meubles machine à laver
Les meubles machine à laver design suivent les dernières tendances en matière de décoration. Que vous recherchiez des styles modernes et épurés ou des matériaux nobles et durables, le meuble machine à laver se décline dans une multitude de possibilités pour s’adapter à tous les intérieurs.Meuble machine laver
Styles modernes et épurés
Les lignes épurées et les finitions modernes sont au cœur des dernières tendances en matière de meubles machine à laver. Que ce soit dans un intérieur contemporain ou scandinave, ces meubles sauront s’harmoniser avec élégance grâce à leur design minimaliste et leurs matériaux tendance comme le meuble tv blanc, le meuble sous vasque ou le meuble tv industriel.Meuble machine laver
Matériaux nobles et durables
La qualité des matériaux utilisés est également un élément clé dans le choix d’un meuble machine à laver design. Le bois, le métal ou encore le meuble vinyle offrent une durabilité et une esthétique haut de gamme, faisant de ces meubles de véritables investissements dans le temps. Le meuble scandinave, avec ses accents naturels, saura également séduire les amateurs de décoration tendance et durable.Meuble machine laver
Fonctionnalité et ergonomie des meubles machine à laver
Au-delà de l’aspect esthétique, les meubles machine à laver design doivent répondre à des critères de fonctionnalité et d’ergonomie. L’agencement des rangements, la hauteur d’installation ou encore l’accès facilité à la machine sont autant d’éléments à prendre en compte pour un usage optimal.Meuble machine laver
Par exemple, un meuble buanderie équipé de tiroirs et de compartiments bien pensés permet de ranger efficacement le linge, les produits d’entretien et autres accessoires nécessaires. La hauteur du meuble doit également être adaptée pour faciliter l’accès à la machine à laver, évitant ainsi les efforts inutiles.Meuble machine laver
De plus, l’intégration d’un meuble case ou d’un meuble d’angle dans la pièce peut optimiser l’espace tout en offrant un stockage pratique. Enfin, un meuble rangement jouet peut être judicieusement ajouté pour organiser l’ensemble de la buanderie de manière fonctionnelle et esthétique.CaractéristiquesAvantagesAgencement des rangementsRangement efficace du linge, des produits et des accessoiresHauteur adaptéeFacilité d’accès à la machine à laverIntégration de meubles complémentairesOptimisation de l’espace et de l’organisation
Aménager une buanderie pratique et esthétique
L’aménagement d’une buanderie design passe par une réflexion approfondie sur l’optimisation de l’espace et de la circulation. Le positionnement stratégique du meuble machine à laver, associé à des rangements adaptés, permettra de créer une laverie à la fois pratique et esthétique. Un espace de stockage suffisant pour le linge, les produits d’entretien et autres accessoires est également essentiel.
Optimiser la circulation
La disposition des différents éléments – meuble machine à laver, meuble case, meuble d’angle ou meuble dangle – joue un rôle crucial dans la fluidité de la circulation. En positionnant judicieusement ces meubles, vous optimiserez les déplacements et faciliterez l’accès à chaque zone de la buanderie.Meuble machine laver
Prévoir un espace de rangement adéquat
Que ce soit pour ranger le linge sale, le linge propre, les produits d’entretien ou d’autres accessoires, un espace de stockage bien pensé est indispensable. Des meubles rangement jouet ou des meubles salle à manger adaptés peuvent s’avérer particulièrement pertinents pour organiser efficacement votre buanderie.Meuble machine laver
Meuble machine à laver : un investissement durable
Choisir un meuble machine à laver design de qualité est un investissement durable. Les matériaux nobles comme le meuble vinyle ou le meuble scandinave et la fabrication soignée garantissent une grande durabilité dans le temps.Meuble machine laver
Qualité et durabilité
Les meubles machine à laver haut de gamme sont conçus avec des matériaux résistants, comme le bois massif ou les panneaux de particules de haute densité. Cette construction solide leur confère une grande longévité, vous offrant un meuble qui conservera son aspect neuf pendant de nombreuses années.Meuble machine laver
Facilité d’entretien
Au-delà de leur durabilité, les meubles machine à laver design se distinguent également par leur facilité d’entretien. Leurs surfaces lisses et leurs finitions de qualité permettent un nettoyage en un tour de main, préservant ainsi leur apparence impeccable dans le temps.
Investir dans un meuble machine à laver de qualité est donc un choix judicieux, vous assurant un aménagement pratique et esthétique pendant de nombreuses années.
Intégrer un meuble machine à laver dans différents styles déco
Le meuble machine à laver design s’adapte à une variété de styles décoratifs, permettant de créer une laverie harmonieuse et esthétique dans votre maison. Explorons comment ces meubles peuvent s’intégrer dans différentes ambiances, du contemporain à l’industriel en passant par le campagne chic.Meuble machine laver
Style contemporain
Dans un intérieur contemporain, le meuble machine à laver design trouve parfaitement sa place. Ses lignes épurées et ses finitions tendance, telles que le meuble tv blanc ou le meuble sous vasque, s’harmoniseront avec les codes du style moderne. L’association de matériaux nobles comme le meuble vinyle ou le meuble scandinave apportera une touche d’élégance à l’ensemble.Meuble machine laver
Style industriel
Pour un style industriel, le meuble machine à laver se distinguera par son association de métal et de bois brut, apportant une touche authentique et caractéristique. Le meuble tv industriel viendra compléter cette esthétique épurée et vintage, créant un ensemble harmonieux et dans l’air du temps.
Style campagne chic
Enfin, dans un décor campagne chic, un meuble aux accents vintage sera du plus bel effet. Les lignes délicates, les finitions patinées et les touches de bois naturel du meuble machine à laver s’intégreront parfaitement dans cette ambiance cocooning et authentique.Meuble machine laver
Où trouver le meuble machine à laver idéal ?
Pour dénicher le meuble machine à laver design parfait, deux options s’offrent à vous : les boutiques spécialisées en aménagement de la maison ou les fabricants proposant des modèles sur-mesure.
Boutiques spécialisées
Les boutiques spécialisées dans l’aménagement de la maison vous offriront un large choix de meubles machine à laver standards. Vous aurez ainsi l’embarras du choix parmi une variété de modèles meubles d’angle, meubles case, meubles dangle et meubles rangement jouet adaptés à votre meuble machine à laver.
Fabricants sur mesure
Si vous recherchez une solution encore plus sur-mesure, vous pouvez vous tourner vers des fabricants spécialis��s. Ils seront en mesure de créer un meuble machine à laver unique, conçu dans les dimensions idéales et avec les rangements adaptés à votre intérieur. Cette option vous permettra d’optimiser l’espace de votre buanderie tout en s’intégrant parfaitement à votre décor.Meuble machine laver
Des meubles machine à laver sur-mesure pour un aménagement optimal
Lorsque l’espace disponible est restreint ou que vous souhaitez une solution unique, opter pour un meuble machine à laver design réalisé sur-mesure est une excellente option. Ces meubles peuvent être conçus dans les dimensions idéales, avec les rangements adaptés à vos besoins, tout en s’intégrant parfaitement à votre décor.
Grâce à la fabrication sur-mesure, vous pouvez optimiser l’utilisation de l’espace, que ce soit dans un meuble d’angle, un meuble case ou un meuble dangle. Les rangements peuvent également être pensés pour accueillir vos meubles de rangement jouet ou autres accessoires de buanderie.Meuble machine laver
En choisissant un meuble machine à laver sur-mesure, vous bénéficiez d’un aménagement parfaitement adapté à votre intérieur, tout en profitant d’un mobilier design et fonctionnel. Une solution idéale pour créer une buanderie à la fois pratique et esthétique.Meuble machine laver
FAQ
Quelles sont les principales tendances en matière de design de meubles machine à laver ?
Les meubles machine à laver design suivent les dernières tendances en matière de décoration, avec des lignes épurées, des finitions modernes et des matériaux nobles comme le bois ou le métal. Ces meubles s’intègrent parfaitement dans des intérieurs contemporains ou scandinaves et se distinguent par leur durabilité.
Comment choisir les bonnes dimensions pour un meuble machine à laver ?
Le choix des bonnes dimensions est essentiel pour un meuble machine à laver design. Il faut tenir compte de l’espace disponible, des mesures de la machine à laver et du style de la pièce. Un meuble adapté permettra de ranger l’appareil de manière harmonieuse et de maximiser l’espace.
Comment intégrer un meuble machine à laver dans différents styles décoratifs ?
Le meuble machine à laver design s’adapte à différents styles décoratifs. Dans un intérieur contemporain, ses lignes épurées et ses finitions tendance s’harmoniseront parfaitement. Pour un style industriel, l’association de métal et de bois brut apportera une touche authentique. Enfin, dans un décor campagne chic, un meuble aux accents vintage sera du plus bel effet.
Quels sont les principaux critères de fonctionnalité et d’ergonomie à prendre en compte pour un meuble machine à laver ?
Au-delà de l’aspect esthétique, les meubles machine à laver design doivent répondre à des critères de fonctionnalité et d’ergonomie. L’agencement des rangements, la hauteur d’installation ou encore l’accès facilité à la machine sont autant d’éléments à prendre en compte pour un usage optimal.Meuble machine laver
Comment aménager une buanderie pratique et esthétique avec un meuble machine à laver ?
L’aménagement d’une buanderie design passe par une réflexion sur l’optimisation de l’espace et de la circulation. Le positionnement stratégique du meuble machine à laver, associé à des rangements adaptés, permettra de créer une laverie à la fois pratique et esthétique. Un espace de stockage suffisant pour le linge, les produits d’entretien et autres accessoires est également essentiel.Meuble machine laver
Pourquoi choisir un meuble machine à laver de qualité ?
Choisir un meuble machine à laver design de qualité est un investissement durable. Les matériaux nobles et la fabrication soignée garantissent une grande durabilité dans le temps. De plus, la facilité d’entretien de ces meubles en fait un choix judicieux, offrant un bel aspect esthétique pendant de nombreuses années.
Où trouver le meuble machine à laver idéal ?
Pour dénicher le meuble machine à laver design parfait, deux options s’offrent à vous : les boutiques spécialisées en aménagement de la maison ou les fabricants proposant des modèles sur-mesure. Les premiers vous offriront un large choix de meubles standards, tandis que les seconds pourront créer une pièce unique adaptée à votre intérieur.Meuble machine laver
Quels sont les avantages des meubles machine à laver sur-mesure ?
Lorsque l’espace disponible est restreint ou que vous souhaitez une solution sur-mesure, opter pour un meuble machine à laver design réalisé sur-mesure est une excellente option. Ces meubles peuvent être conçus dans les dimensions idéales, avec les rangements adaptés à vos besoins, tout en s’intégrant parfaitement à votre décor.Meuble machine laver
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On est en train de regarder pour faire des commandes de matériel médical.
Disons que quand c'est estampillé matériel médical c'est un peu plus cher.
On a par exemple vu de jolies tabourets. Ils sont biens. Ils sont adaptés au service. Ils sont solides. Ils sont à 860 euros pièce.
Je vous laisse imaginer le prix du fauteuil.
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sweetdecoseo2023 · 3 months
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vava1701 · 9 months
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Description basique du lieu
Tables 19 tables en bois, pieds en métal 2 tables rectangles de 8 7 tables rondes de 2-3 1 table haute rectangle de 2 3 tables hautes rondes de 2 1 bar de 4 Chaises en bois pour les tables basses Tabourets en métal pour tables hautes sauf barre ou ils sont en bois
Déco Tableaux Art Déco 6 plantes hautes avec des grandes feuilles dans des gros pots gris Tapisserie rose démodée mais hypnotisante Autres murs gris taupe Sol blanc gris moche dure Ambiance cosy assez ‘salon de thé’ au milieu d’un cadre industriel (toit noir moche avec des carrés d’isolation pendus) Lumières en lignes d’ampoules + lustres ‘globe’ en verre Cadre des fenêtres noir Bas des murs en bois jaune 3 colonnes dont 1 dallée hexagonale, et les deux autres blanches rondes
Cuisine buffet pâtisserie (tartes muffin éclairs brownie…) en haut, puis yaourt bircher, salades et café industriel au milieu, et sandwich ( wrap, panini et sandwich) en bas de la vitrine avec sauces salade, puis plat chaud du jour (cassolette de pâtes) dans un cadre de verre qui les tient au chaud, puis dessert du jour (tartes…) et affiche des galettes maison salées, puis viennoiseries (pains au chocolat, croissants, tresses, cookies…) dans des paniers tressés, puis cage en bois de fruits (pommes bananes oranges), puis caisses pour ranger les tasses jaunes, puis machine à café et petits plateaux, puis étagères à barres de chocolat et chewing gum, puis caisse avec affiche des prix et lecteurs cartes et camipro, puis petite table avec le sucre, le chocolat en poudre, thés, gel hydroalcoolique, cuillères Plus loin, 2 racks à plateaux, avec toujours au moins 1 plateau pour poser les tasses au moins, Et à coté un frigo à boissons avec des jus de pommes, des swhepps et mate en haut, Des jus d’orange pèche et ananas en dessous, De l’eau en dessous Du coca en dessous (autant de coca que d’eau??) Des focus water, volvic aromatisé, nestea peach et citron en dessous, 1 coca 1 vilvil aromatisé et 2 mate en dessous (pas la place ailleurs?)
A l’arrière de la cuisine, la plaque pour faire des crêpes, la machine pour griller les paninis et une étagère en hauteur au mur
Etude du lieu assise à une table au centre pour voir les gens arriver
Population particulièrement féminine pour l’EPFL ( pas représentatif) mais de tout
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brtkeee · 2 years
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Le type de cellule dans laquelle je vis
Le type de cellule dans laquelle je vis est surnommé un « condo », ce qui veut dire un « appartement ». Si l’on a affublé cet espace de ce vocable ironique, c’est parce qu’il est doté d’une surface légèrement supérieure au modèle standard, lequel parvient à comprimer ce qui reste en nous d’humanité dans quelque 6 mètres carrés. Deux lits superposés, deux fenêtres, deux tabourets scellés au sol, deux tablettes, un lavabo, un siège de toilette. Je partage cet enclos avec Patrick Horton, un homme et demi qui s’est fait tatouer l’histoire de sa vie sur la peau du dos – Life is a bitch and then you die – et celle de son amour pour les Harley Davidson sur l’arrondi des épaules et le haut de la poitrine. Patrick est en attente de jugement après le meurtre d’un Hells Angel appartenant au chapitre de Montréal, abattu sur sa moto par ses amis qui le soupçonnaient de collaborer avec la police. Patrick était accusé d’avoir participé à cette exécution. Eu égard à ses intimidantes proportions et à son appartenance à cette mafia des motocyclettes possédant un superbe catalogue de meurtres et d’assassinats à son actif, tout le monde s’écarte respectueusement devant Horton comme s’il s’agissait d’un cardinal lorsqu’il déambule dans les couloirs du secteur B. Connu pour partager l’intimité de sa cellule, je jouis dans son sillage du même respect que ce drôle de nonce.
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Dubois, Jean-Paul. Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon - Prix Goncourt 2019 (French Edition) (p. 12). Editions de l'Olivier. Kindle Edition. 
Rodzaj celi, w której żyję to “condo”, co oznacza “apartament”. Gdyby opisywać to miejsce tym kpiącym terminem, to dlatego, że jego powierzchnia jest nieco większa niż przeciętnej celi, której udaje się skompresować pozostałości naszego człowieczeństwa na zaledwie 6 metrach kwadratowych. Łóżko piętrowe, dwa okna, dwa taborety przymocowane do podłogi, dwa stoliki, umywalka i kibel. Kwaterę dzielę z Patrickiem Hortonem, chłopem z krwi i kości, który wytatuował sobie na plecach historię swojego życia - Life is a bitch, and then you die - jak również tę o swojej miłości do Harleya Davidsona na ramionach i górnej części klatki piersiowej. Patrick oczekuje na proces w sprawie morderstwa jednego z członków montrealskiego oddziału Hells Angel, pobitego przez kolegów na swoim motorze, którzy podejrzewali go o współpracę z policją. Patrick został oskarżony o udział w tej egzekucji. Biorąc pod uwagę jego przytłaczające gabaryty i członkostwo w motocyklowej mafii, posiadającej pokaźny katalog morderstw i zabójstw na swoim koncie, wszyscy z szacunkiem ustępują na bok przed Hortonem, jak gdyby był kardynałem, kiedy przechadza się korytarzami sektora B. Znany z dzielenia się prywatnością swojej celi, cieszę się takim samym szacunkiem, jak ten pokraczny nuncjusz.
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christophe76460 · 2 years
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19-694 Il faudrait que je le laisse à la porte. https://soundcloud.com/jlgaillard/il-faudrait-que-je-le-laisse-a-la-porte Il y avait dans une faculté de théologie un étudiant de vocation tardive. Colonel à la force aérienne, célibataire, il avait connu pendant des années une vie de débauche. A la suite d’une longue maladie, du témoignage d’une infirmière et de la lecture assidue des Ecritures, il s’était tourné vers le Seigneur, et par la suite, avait quitté sa carrière pour s’engager à plein temps dans le ministère. Étant remarquablement doué pour l’évangélisation personnelle, il saisissait presque chaque jour l’occasion de se rendre à un comptoir de dégustation proche de la faculté. Là, assis sur un tabouret devant une tasse de café, il liait conversation avec ceux qui s’attablaient à ses côtés. Un jour, un jeune homme l’entendant parler si personnellement de Jésus-Christ fit cette objection assez mal à propos : — Ah oui, mais il ne vous est pas permis en tant que chrétien d’aller aux Folies Bergères ou au Moulin Rouge ! Sans hésiter, notre ami (qui avait connu tout cela et bien plus) lui répondit : — Mon cher, en tant que chrétien, je suis entièrement libre de m’y rendre si je le veux. Cependant, je sais très bien que cet ami intime qu’est pour moi Jésus-Christ ne pourrait jamais m’accompagner dans un tel endroit. Si je venais à m’y rendre, il faudrait que je le laisse à la porte. Or, sa communion et son amitié me sont bien trop précieuses et trop indispensables pour que je les sacrifie à ce prix-là. Pas d’explications embarrassantes dans cette réponse, pas de cliché pieux ou d’appel au légalisme. L’amour de Christ suffisait entièrement. C’était, d’ailleurs, la seule réponse capable de satisfaire cet interlocuteur. Nous sommes subjugués par l’amour que Christ nous a témoigné, il nous étreint, nous presse, et nous pousse en avant, 2 Corinthiens 5 : 11-21. #colonel #faculté #theologie #vocation #maladie #lecture #ecriture #evangelisation #amis #intime #endroit #sacrifie #reponse #seigneur #prix #communion #amour #versetbiblique #versetdujour Jean-Louis Gaillard www.365histoires.com www.jlgaillard.fr https://www.instagram.com/p/CijpwnjsC5r/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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double-croche1 · 2 years
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[INTERVIEW CINÉ] LOLA QUIVORON
Après un passage remarqué au dernier Festival de Cannes où elle a remporté le Prix coup de cœur du jury de la sélection Un Certain Regard, Lola Quivoron sort aujourd’hui son premier long-métrage ‘Rodeo’ dans les salles françaises. Rencontre avec l’artiste pour parler de bike life, de photographie, de pirates et des multiples détails du film. C’est déjà la quatrième fois que tu parles de façon plus ou moins centrale de la bike life : tes courts-métrages ‘Au loin Baltimore’ (2016) et ‘Ca brûle’ (2021), le clip Androgyne de Chloé en featuring avec Alain Chamfort’ (2019) et enfin ce long-métrage ‘Rodeo’. Comment as-tu découvert la bike life ? Lola : Le cross bitume, la bike life, j’ai découvert ce milieu il y a sept ans un peu par hasard, mais pas tout à fait quand même. C’est parti d’un reportage photo sur Vice avec énormément de descriptions sur le milieu et sur une ligne d’entraînement. Ce reportage-documentaire m’a frappée parce que j’avais l’impression de reconnaître quelque chose que j’avais déjà aperçu mais de manière beaucoup plus sporadique. Evidemment après, la pratique d’année en année s’est tellement structurée qu’elle a évolué. Quand j’habitais dans mon quartier, souvent on entendait des petits deux temps passer. Je ne savais pas qu’il y avait des communautés passionnées par le moto-cross sur bitume. Quelle a été ta première expérience dans le milieu ? Lola : Un jour, j’ai eu envie vraiment d’appeler le parrain. C’est une personne qui m’a fait rentrer dans le cross-bitume, qui m’a vraiment transmis sa passion, qui m’a beaucoup raconté des choses de sa communauté à lui, ses combats à lui, son intimité aussi. C’est devenu un ami. Ca fait sept ans qu’on se connaît. Il joue dans mon court-métrage ‘Au loin Baltimore’. Il était aussi dans le tournage du clip de Chloé. Dans ‘Rodeo’ il figure, on l’aperçoit. Il est un peu plus âgé que les autres. C’est vraiment le parrain d’une des plus grandes communautés de cross bitume en France, et encore ce n’est pas la plus grande, c’est les Dirty Riders Crew. Je lui ai dit : « Je suis intéressée, j’aimerais bien venir voir ce que c’est. J’ai un appareil photo. Je peux prendre des photos, je vous les refile directement après. Je n’ai pas forcément envie de faire des publications. » J’étais en dernière année de la Fémis. Là je me pointe à Choisy-le-Roy, il vient me chercher à la gare, je monte sur son vieux scooter. On arrive dans un petit pavillon où là il stocke toutes les bécanes. Puis pendant une heure ça charge le camion, il y a les chiens qui sont là. Je me retrouve embarquée direction 77 en pleine campagne. Il y a quasiment une heure de trajet. Je suis sur un tabouret en plein dans le chargement, avec une roue de bécane qui vient là, il y avait le chien d’un des gars qui était juste à côté de moi, et sa femme qui était là aussi, puis la musique à fond. Tu rentres dans une philosophie de vie où tout sent l’essence, ça sent l’huile de moteur aussi. Tu arrives là-bas, tu décharges, tu fais ton barbecue, il y a un esprit de famille hyper fort. La bike life et le cross bitume que je connais le mieux, c’est vraiment la pratique qui s’exerce sur des lignes vides, sans circulation et qui n’est pas dans la ville. Même si dans mon court-métrage ‘Au loin Baltimore’, ils roulent dans la ville, c’est plus une vision que j’ai des Etats-Unis où la pratique est plus ancrée. C’est assez urbain, il y a des lignes d’entraînement, des rassemblements, mais j’ai l’impression que la ride américaine se fait plus dans la rue. Aussi certainement parce que les villes sont plus étendues. L’urbain est partout aux Etats-Unis, ces espaces immenses. Alors qu’en France on peut sortir rapidement des métropoles, des centres-villes et des banlieues.
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Qu’est-ce qui t’a poussée à développer cela dans un long-métrage, notamment au niveau de l’écriture ? Lola : ‘Rodeo’ s’inspire vraiment de toute cette exploration documentaire que j’ai menée depuis sept ans, de pleins d’anecdotes que j’ai entendues, de choses que j’ai vues. Ce personnage féminin est né d’un rêve. J’ai vraiment voulu le voir à l’écran. Ce personnage m’a beaucoup manqué dans le cinéma. C’est ce qui fait que j’ai mis beaucoup de temps à l’écrire. Cela m’a pris quatre ans d’écriture. J’étais même passée par un personnage masculin au début, mais ça a basculé. J’aime beaucoup écrire en me confrontant au réel, en m’inspirant et en insufflant des choses aussi de mon point de vue. Sauf que des femmes, des rideuses, il y en a très peu eu. En sept ans, j’ai du en croiser trois ou quatre. Surtout, elles ne restent pas dans le milieu. C’est très dur. Ce sont des étoiles filantes, c’est très éphémère. C’est pour elles très dur je pense de garder leur place, de se faire un nom, plus dur parce que tout de suite elles sont regardées. Elles ont une pression phénoménale sur les épaules. J’avais déjà tracé un peu les contours de ce personnage-là, je savais qu’elle me ressemblait sur un signe un peu de colère, de ne jamais se laisser faire coûte que coûte même si c’est pour recevoir un poing dans la figure. Il faut se défendre. C’est ça qu’il faut retenir du corps féminin en fait. Là aussi où j’ai beaucoup injecté de choses. C’est quoi être l’individu que je suis dans la société ? J’ai un corps de femme, je ne m’identifie pas forcément au fait qu’on m’identifie à une femme. Tout ça s’est mélangé et a créé ces contours. Est-ce qu’il y a eu un élément déclencheur ? Lola : Il y a eu le miracle, quand je rencontre Julie Ledru qui joue le rôle principal. C’est un vrai miracle tellement fort que j’ai mis du temps à l’accepter. En fait, quand je la rencontre sur Instagram, on se donne rendez-vous. Je sentais qu’il y avait un truc. « @Inconnue_du_95 » ça appelle ma curiosité. Elle est tout le temps en train de se masquer le visage sur Instagram dans un truc un peu ghetto. En même temps, je sens aussi qu’elle a une forme de féminité disons plus dans des codes du genre féminin. Je sens que c’est trouble, que ça circule beaucoup. Quand je la rencontre, je sens qu’elle a l’expérience du personnage que j’étais en train de dessiner en fait. C’était son corps, son âme et qu’elle avait vécu des choses du personnage que j’étais en train d’inventer. Elle était en train de se transformer, de s’assagir et il a fallu vraiment pendant tout le processus de travail et de recherche en amont du tournage, qu’elle retrouve la colère intérieure qu’elle avait vécue plus jeune, trop tôt d’ailleurs. Ce qui m’a beaucoup bouleversée chez Julie tout de suite, c’est le fait qu’elle ait vécu aussi dans énormément de solitude et que sa solitude c’était notre trait d’union à toutes les deux. C’est la débrouille, le fait de se sentir isolée, ne jamais se sentir à sa place. Tout ça ce sont des choses qu’on partageait très fort dès le départ. Ensuite, il y a eu le Covid un peu à vide. Maintenant le temps file et continue d’avancer. Entre la rencontre et le tournage, il y a eu trois ans je crois. La rencontre date de 2019. Le personnage principal a comme blase « L’inconnue ». On sait juste qu’elle est guadeloupéenne, qu’elle a un frère et qu’elle a un petit travail qu’elle a quitté. On ne sait pas grand-chose de son passé. Elle vit dans l’instantané. Est-ce que c’était quelque chose de conscient et volontaire ? Lola : Je voulais être attachée à ce corps et évidemment à son âme parce que l’âme du personnage vibre dans le corps, le fait exister, l’incarne en termes d’énergie. Je m’intéresse assez peu à la psychologie du personnage, de savoir pourquoi elle agit comme ça, c’est quoi le sens, qu’est-ce qui s’est passé dans sa vie pour que ça explique cette conduite. J’avais envie d’un personnage justement qui ne se justifie jamais, qui garde une forme d’opacité. Ce que j’aime, ce sont les personnages opaques.
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Est-ce que tu avais des personnages d’autres films en tête ? Lola : C’est Travis dans ‘Taxi Driver’ de Martin Scorsese (1976). Ce personnage opaque avec une grande violence intérieure, rongé comme un cancer depuis l’intérieur et qui a été traumatisé par la guerre du Vietnam. Elle aussi a été traumatisée par quelque chose. Elle évolue dans un monde sombre, qui vient titiller sa violence tout le temps, qui est une grande expression de cette colère, de cette rage. En même temps il y a le désir de fougue. C’est vrai que ‘Taxi Driver’ a été un film fétiche à un moment, je le regarde tout le temps, j’adore tous les détails. La version longue est incroyable. Il y a aussi ‘Apocalypse Now’ de Francis Ford Coppola (1979). Il y a certains films du Nouvel Hollywood qui rentrent vraiment dans une forme d’harmonie super puissante avec le contexte politique, avec des films parfois à charge contre la société. J’avais vraiment envie d’être inspirée par ces formes de narration, de recherche de mise en scène, très axée sur une forme de vérité, sur une énergie. ‘Panique à Needle Parc’ de Jerry Schatzberg (1971) est aussi un film fétiche. L’histoire ne tient quasiment à rien, c’est juste sur un milieu que tu ne connais pas, le milieu de la toxicomanie, et tu as accès à un monde politique aussi où à l’époque, l’héroïne était hyper chère, devenait très rare, du coup il y a toutes les personnes addicts qui errent dans ce parc, qui essaient de trouver leur drogue qui ont des histoires d’amour, des histoires d’êtres humains en fait. On ne les juge jamais parce qu’ils prennent de la drogue. Est-ce que tu vois un lien entre ces personnages et celui de ton film ? Lola : Dans mon film, il y a une forme d’addiction, ils sont tellement passionnés et mordus par la bécane. C’est une forme de drogue qui peut parfois être autodestructrice mais qui aussi permet de vivre la vie de manière plus intense, de rechercher l’intensité dans la vie quand il n’y en a pas forcément. Ce personnage, je voulais qu’elle soit irrévérencieuse, impolie, qu’il y ait une forme de puissance, qu’elle reçoive des coups mais qu’elle n’hésite pas à en donner, qu’elle puisse se défendre. En même temps, comment tu vis avec une telle colère ? Ça c’était ma question philosophique personnelle, existentielle. Qu’est-ce qui fait qu’à un moment donné, tu t’abimes ? La colère ronge tellement, elle devient toxique, tu t’intoxiques, tu ne respires plus. En même temps la mort peut être une résolution. Je pense que tu titilles mort, tu la fréquentes sur toutes les lignes d’entraînement parce que tu es en bécane. Le désir de vie et celui de mort, tout cela se confond. C’est une forme de mythologie qu’il y a beaucoup dans la philosophie. Dans n’importe quelle mythologie en réalité. Dès qu’on parle de liberté, on parle de la mort en fait. Pour moi, le principe le plus beau de la liberté, c’est de pouvoir disparaître du monde en fait. C’est horrible de dire ça. Encore une fois il n’y a pas de jugement. Ce que j’aime bien dans mon film, c’est un peu bizarre de dire ça, en tous cas ce qui m’a intéressé de fabriquer, c’était une histoire avec ce personnage un peu opaque sans psychologie. On n’est que dans l’action. On suit ce corps, on peine à le suivre, on le poursuit, on essaie de le cadrer, le cadre bouge tout le temps, il n’y a qu’un seul plan fixe dans le film. On est vraiment dans un tourbillon de chaos. On essaie de l’attraper en fait. Au moment où on commence un peu à l’attraper, on sent que c’est un personnage qui se révèle, qui a multiples facettes, qui est parfois difficile à cerner. Cette notion de mouvement a toujours été présente dès l’écriture ? Lola : J’y tenais beaucoup. Le seul plan fixe du film, c’est le plan de la mort en fait. J’aurais aimé être chorégraphe. D’ailleurs c’est drôle parce que j’aurais aimé être chorégraphe ou cheffe d’orchestre et dans les deux il y a la question des mouvements : premier mouvement, deuxième mouvement… Pourtant je ne fais pas de musique. Et le mouvement est présent évidemment chez les danseurs. Ce qui me bouleverse le plus, c’est comment on raconte les choses à travers un mouvement, une énergie. C’est ça qui pour moi est la racine de l’émotion. C’est un apprentissage, c’est mon premier long-métrage. J’ai découvert que c’était ça qui pouvait m’émouvoir dans le film : l’énergie. C’est pour ça que je n’aime pas la direction d’acteurs parce qu’on n’est pas là pour donner des ordres, des règles. Il y en a qui adorent ça, moi je déteste. Comment ce mouvement s’est traduit dans ta direction d’acteurs lors du tournage ? Lola : J’aime bien laisser venir les acteurs comme dans un flux continu. J’aime bien me dire que je suis un guide. Je suis un peu comme une écluse. Les écluses en plus elles sont là pour modifier le débit de l’eau pour créer de l’énergie d’ailleurs. Pour conduire le mouvement de l’eau, pour le condenser, le catalyser, le canaliser, le disperser. C’est juste une gestion de flux en fait, de fluide, de corps en mouvement. On a beaucoup travaillé comme ça, aussi dans des improvisations avec un canevas très fort, des structures très fortes de scène. Nous on avait beaucoup improvisé en amont du tournage. Par rapport à la mise en scène, ce qui était vraiment important c’était justement d’abolir la frontière entre la vie et le jeu. Par exemple, il y a une scène où parfois ça prenait 15 minutes à la faire en entier. Du coup on se disait : « Julie, on va la filmer en gros plan, on va la suivre sur la totalité de la scène de A à Z. On déplie la scène jusqu’au bout, avec tous les acteurs autour. Ça veut dire en fait que les acteurs entrent dans un tunnel de jeu, ils s’engagent dans la fiction. » C’est à nous de nous adapter à la vie, à leur vie qu’ils sont en train de fabriquer. Chaque acteur a la responsabilité de son personnage. Dans la responsabilité, il y a l’autonomie qui fait qu’ils peuvent proposer ce dont ils ont envie. Cela ne fonctionne que s’il y a un temps de préparation en amont où on fait des improvisations, où on parle beaucoup de la mythologie du film, du film en lui-même, de la narration, du personnage de Julia, de sa difficulté à être au monde… Tout cela forge une forme de communion dans un exercice collectif.
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Aucun acteur n’avait d’expérience passée, si ? Lola : Quasiment aucun, sauf Antonia Buresi qui joue le rôle d’Ophélie. Elle a également participé à l’écriture et c’est ma copine. Comment as-tu choisi les membres du groupe ? Ce ne sont que des membres du Dirty Riders Crew ? Lola : Non pas exclusivement. Il y en a qui font partie du Dirty Riders Crew, mais ils sont tous évidemment riders dans la vie, passionnés de bécanes. En fait on a fait un immense casting avec Julie Allione, qui est la directrice de casting, qui a beaucoup travaillé avec Thierry de Peretti, Catherine Corsini ou encore sur le dernier film de Louis Garrel aussi. C’est une directrice de casting incroyable qui s’est mobilisée sur plusieurs semaines. On a posé beaucoup d’annonces. Ensuite il y a un peu plus d’un mois où Julie Allione rencontre les candidatures, mais pas dans un principe de un a à un, ce qui peut faire peur surtout quand tu n’es pas pro, quand tu ne connais pas le cinéma, mais en groupe. Elle filme et surtout elle va s’intéresser aux interactions. Comme tout le monde est passionné de cross-bitume, il y a de la tchatche, des histoires, des machines. Durant les premiers moments de casting, je n’étais pas là. Elle publiait les vidéos sur un compte privé Youtube et je pouvais rencontrer les différents profils qui venaient la voir. Bien sûr, il y a des évidences, des gens que tu as envie de revoir, d’autres où les gens sont super beaux et hyper touchants mais il y a aussi des personnages et il faut aller vers les personnages et vers la fiction. C’est une étape très importante le casting parce que ça permet déjà d’entrer dans la narration du film. Qui sont les personnages ? Qu’est-ce que tu as envie de voir ? C’est quoi leur énergie ? C’est vraiment un moment préparatoire. Ce sont comme des improvisations. Tu n’improvises pas, mais choisis, tu fais déjà des choix qui sont primordiaux. A la fin, un groupe reste et c’est celui du film, c’est le crew. Ils ne se connaissaient pas du tout. Personne n’est resté de ton court-métrage ‘Au loin, Baltimore’ ? Lola : Personne, sauf les figurants du rassemblement, il y a le Dirty Riders Crew avec Pack et tous les autres. Antonia Buresi, qui joue Ophélie et qui a participé à l’écriture, vient aussi de la bike life ? Lola : Non pas du tout, elle est performeuse, comédienne et actrice. Elle a notamment joué dans le dernier film ‘Enquête sur un scandale’ de Thierry de Peretty (2022). Elle est corse. On s’est aussi beaucoup inspirées de figures qu’on connaît en Corse, la mafia de là-bas. Pas que, des femmes de personnes qui sont dans la mafia ou d’histoires qu’on a entendues, des parloirs. J’ai eu des expériences de parloir en amont du film. Khalilou, le personnage de mon court-métrage ‘Ca brûle’, est parti en prison pendant le Covid. Heureusement il est sorti depuis mais il est sorti trop tard. Il devait jouer dans le film le rôle de Kaïs, que j’avais écrit pour lui. Tout ça pour dire que je suis allé le voir en prison. On rencontre aussi des femmes. C’est là où on se dit que les femmes ont une forme d’enfermement aussi. Elles sont autant enfermées que leurs conjoints qui sont en prison. D’ailleurs, cet aspect d’une femme dans un environnement très majoritairement masculin est un thème que tu avais déjà abordé dans ton court-métrage ‘Stand’ (2014). Il y a plusieurs éléments perturbateurs par rapport à Julia : c’est la nouvelle, c’est une femme et en plus dans le garage elle rapporte une moto volée. Lola : C’est un truc que j’aime. C’est un peu la boîte de Pandore mais revue à mon avis avec plus de complexité et de féminisme. Effectivement elle insuffle une forme de désordre, de chaos. Du chaos dans la pensée. Ce qui est intéressant, c’est que les personnages évoluent aussi dans le regard. Le personnage qui a peur de perdre ses dents au début du film, crache du sang et qui l’insulte, finalement il est en train de l’accueillir et de la soutenir. Il n’y a qu’un personnage qui est vraiment pervers et qui est tapi dans l’ombre et qui du coup va l’agresser à la fin. Je trouve ça intéressant de s’intéresser à des milieux clos parce que c’est assez facile de se poser la question de pourquoi c’est clos, pourquoi c’est à la marge, pourquoi il n’y a que des hommes.
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Quelle peut-être la place de la femme dans ce milieu ? Lola : Ce sont des milieux à la marge, j’aime bien la marginalité en fait, en tous cas les zones qui ne sont pas dans le centre du regard. J’aime beaucoup, je pense que ça me ramène certainement à ma propre situation. Je me sens aussi à la marge. Effectivement dans ‘Stand’, ce qui est hyper intéressant, c’est que c’était la première fois que je filmais une femme. Ça n’a pas été si facile que ça de trouver ce filon, parce que ça me faisait peur. Je trouvais cela plus facile de filmer des hommes, l’altérité absolue, qu’une femme. Mais c’était intéressant justement de ce suivre ce personnage féminin dans le fil narratif de ce documentaire. Je pense que ça a pas mal structuré aussi ‘Rodeo’. Le simple fait de mettre une femme dans un milieu d’hommes. C’est comme sur un bateau de pirates. D’ailleurs, c’est intéressant parce qu’elle est tout le temps traitée de pirate. Dans les bateaux, les femmes portaient malheur. Il ne fallait pas qu’il y en ait. C’est encore plus subversif en fait qu’elle se fasse nommer pirate. C’est amusant parce que tu parles de pirates, on pense aux anciens temps. Le titre est ‘Rodeo’ et on pense aux cowboys. On sent qu’il y a des choses qui restent les mêmes, sauf que les environnements évoluent. Lola : C’est un film composite en fait. Il y a une personne qui s’appelle Laurent Jullier, c’est un penseur universitaire du cinéma. Il a beaucoup travaillé sur la post modernité au cinéma, de comment justement le Nouvel Hollywood récupère et digère tellement le cinéma classique, le tord et aussi se sert du capitalisme, en tous cas du système politique presque pour fabriquer des films qui sont un peu à l’image du libéralisme capitaliste à l’américaine. ‘Jurassic Park’ [Steven Spielberg, 1993] par exemple, quand on rentre dans la boutique et qu’ils vendent des goodies… Dans les films post-modernes dont il parle dans son livre, il y a l’idée des montagnes russes. Ce sont des films qui sont destinés à un jeune public. Nous évidemment, on a envie que le film plaise à tout le monde par delà les âges et les milieux sociaux, forcément on a envie d’ouvrir un maximum. C’est vrai que dans la post-modernité, ce qui m’intéresse c’est qu’il y a l’idée de construire un film sur une émotion à la montagne russe. On suit vraiment le mouvement de l’adrénaline et la montagne russe. L’autre jour j’étais au Parc Astérix et il y avait tous ces jeunes. J’avais tellement envie de leur parler de ‘Rodeo’ et leur dire : « Allez dans les salles, les salles se vident. » C’est eux qu’on a envie d’embarquer. Je demandais à Gustave qui travaille au marketing : « Il faut absolument aller devant Parc Astérix et distribuer le flyer ! » Il y a un côté looping. On est trimbalé avec ce personnage qu’on suit sur des rails qui ne sont pas tout à fait des rails, il y a des formes de bifurcations…Dans le film, ça coule de source. Il y a des mouvements très rectilignes. Ce n’est pas que le film part dans tous les sens, mais on est secoués. Les gens disent souvent ça. Tant mieux d’ailleurs, je trouve que ça crée de la pensée justement. Ne jamais s’attendre à voir ce qu’on a justement attendu. L’attente est toujours déjouée. C’était un truc très important dans le scénario et dans le montage aussi, parce que c’est une forme d’écriture à part entière. On peut parler de la photographie. A un moment tu l’as évoqué, pour ‘Au loin, Baltimore’ tu avais pris des photos en noir et blanc. Pour ‘Rodeo’ tu t’es associée à Théo Campredon. A un moment dans le film, il y a un personnage qui porte un t-shirt autour des magazines « Bécanes ». Tu parlais de Vice et on a vu un article récent où il y a une interview de Pack et Théo [à retrouver par ici]. C’est là qu’on a découvert ce magazine qui est actuellement à son deuxième numéro. Lola : Trop bien !
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Ces photos, tu les avais prises avant ‘Au loin, Baltimore’. Tu les avais exposées quelque part ou tu les avais gardées pour toi ? Lola : J’ai fait une exposition avec une installation sonore. C’était un cadre avec plein de photos de riders, de portraits en noir et blanc. Il y avait le bruit des bécanes. C’était un truc tout simple, immersif. Il y avait aussi des symphonies. C’était au CentQuatre, dans le cadre de la carte blanche pour Chloé Thévenin [le 27 avril 2019, plus d’infos par ici]. On était là, elle m’avait donné un espace pour montrer le clip et faire une petite installation avec des photos. J’adore la photo, j’adore travailler sur des pellicules. Après je ne développe pas moi-même, je fais développer, mais déjà je trouve cela intéressant parce que quand tu fais de la photo tu es obligée de tout le temps penser au point de vue, comment tu te positionnes par rapport à ton sujet, à ce que tu as envie de photographier. Là on est vraiment dans le mouvement. On commence déjà à décider de comment on va regarder les choses. Ce sont vraiment les premiers pas dans l’écriture pour moi. J’ai fait ça avec tous les films. A chaque fois tu prends des photos avant ? Lola : Oui, des photos où je m’implique en tant que photographe. Après je partage des photos. C’est un travail presque préparatif donc attendez-vous à ce que vous soyez comme ça comme sur mes photos. Ça c’est moi. Ça c’est mon regard. C’est chouette parce que ça dessine un terrain commun d’échange. Même dans l’image du film, il y a un style qui nous a fait penser à la photographie. Il y a un grain qui peut être très prononcé, notamment en extérieur. Il y a un côté un peu rêche, à l’image de l’actrice principale. Lola : Oui, complètement ! ‘Au loin Baltimore’, c’était vraiment un film très naturaliste. Alors que dans ‘Rodeo’ j’ai voulu pousser à fond les codes de la fiction, des codes du genre, de la plasticité de la texture de l’image, parfois presque dans une fibre clip. Je n’ai pas du tout peur parfois de séquences qu’on peut cliper. Pourquoi pas. Je trouve que justement quand c’est bien amené ou que ça tord le réel, ça fait du bien d’avoir ces séquences-là dans des films, en tous cas de les travailler. Ce sont des laboratoires aussi où tu as envie de tester des choses. Le fantastique, c’est un vrai laboratoire de mise en scène. Sauf dans ton tout premier court-métrage ‘Grande Ourse’ (2013), c’est la premières fois que tu te diriges à la fin vers le fantastique. Lola : Oui, j’aime bien cela. Tout ce qui fait décoller du réel. Dans ‘Au loin Baltimore’ c’est naturaliste, mais il y a quand même une forme de poésie de la pratique. Sur ‘Rodeo’, J’ai travaillé avec Raphaël Vandenbussche qui a aussi fait beaucoup de clips. Il a notamment éclairé le clip Siliconé de Nizka. Il travaille beaucoup la pellicule. C’est quelqu’un qui vient de la pellicule. Il a fait la Fémis. Il est souvent appelé pour les projets de clips ou de pubs quand il y a de la pellicule. Il connaît le grain, il sait éclairer en fonction. Nous on a fait le choix de travailler beaucoup de contraste. Surtout pour être libres au tournage, on a fait le choix de composer des lumières d’intérieur pour les nuits chez Ophélie et chez Julia. Les lumières du film sont les lumières diégétiques du décor : des petites lampes, etc. Il y en avait pas mal, mais cela crée une forme d’atmosphère de lumière et surtout ça te permet de gagner un temps incroyable. Il n’y a pas de projecteur à régler. Il y a des gens pour tourner ici qui te foutront quatre projecteurs au cas où. Nous on travaille toujours dans la contrainte. Ce qui fait que c’est productif à un moment donné, tu dépasses toutes les contraintes. Tu es obligé. Par rapport au fantastique, il y a une séquence non expliquée où la protagoniste Julia fait passer quelque chose autour de son bras comme un rituel. Lola : Ah oui, la sauge ! En fait ce sont des plantes ancestrales qui sont utilisées dans plein de communautés religieuses. Aujourd’hui c’est plus considéré comme quelque chose venant de la marge de la croyance, de l’ésotérisme. C’est une plante, la sauge. Quand tu la fais brûler, ça ouvre des portes de spiritualité, profondeur de l’invisible. Il y a une force de purification. Quand elle fait ça, elle purifie son corps de toutes les vibrations négatives de la journée, c’est-à-dire l’accident, la rencontre avec les loulous. Elle le fait et c’est vraiment quelque chose que Julie fait. Quand je rencontre Julie Ledru, elle a vraiment l’expérience de Julia mais elle aussi la spiritualité de ce personnage. C’est ça qui m’avait frappée aussi, lié je pense à la forme de solitude dont on parlait, spiritualité, croyance, beaucoup de croyances, pas forcément religieuses, mais métaphysiques. La filmographie de Lola Quivoron dont plusieurs œuvres sont disponibles en intégralité : * ‘Grande Ourse’ (court-métrage, 2013) : https://bit.ly/3zjFCAy * ‘Stand’ (court-métrage, 2014) : https://bit.ly/3voYdKs * ‘Fils du loup’ (court-métrage, 2015) : https://bit.ly/3SaIAzT * Bande-annonce de ‘Au Loin Baltimore’ (court-métrage, 2016) : https://bit.ly/3BmMCiH * Androgyne de Chloé feat. Alain Chamfort (clip, 2019) : https://bit.ly/3PHyvZz * Infos sur ‘Ca brûle’ (moyen-métrage, 2021) : https://bit.ly/3JbJKY1 ‘Rodeo’ est maintenant en salles et hautement recommandé ! Bande annonce : https://bit.ly/3OJ68Jh Crédits photo de couverture : Théo Campredon A&B
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C'est un puissant encouragement pour les maoïstes de se souvenir qu'Engels, contre les pleureuses de l'unité à tout prix, contre les petits­bourgeois distribuant, du haut de leurs tabourets, leurs sentences désengagées sur les « querelles de groupuscules », affirme la valeur créatrice des divisions, et maintient qu'à travers ces féroces querelles se forge un nouveau type de « solidarité ouvrière », c'est­à­dire une nouvelle avancée du prolétariat révolutionnaire.
Aujourd'hui en France, la diversité conflictuelle des groupes traduit l'état réel du mouvement, et loin d'être un artifice décourageant, la violence de leurs conflits idéologiques est le lieu même où s'annonce l'avenir. Se tremper dans ces conflits et y prendre clairement position: le reste n'est qu'unanimisme fallacieux, populisme inopérant ou somnolence révisionniste.
Un se divise en deux.
UCFml, THEORY OF CONTRADICTION
(It should be a powerful encouragement for the Maoists that Engels, against those who cried for unity at all costs, against those petit-bourgeois who stand on their stools to condemn "the quarrels of small groups" at the top of their lungs, affirms the creative value of divisions, maintains that through these fierce [ideological] struggles a new form of 'workers' solidarity' is formed, that is, that such struggles advance the movement of the revolutionary proletariat. Today in France, the conflicting diversity of the groups reflects the real state of the movement, and, far from being a discouraging artifice, the violence of their ideological conflicts is the very place where the future is announced. Immerse yourself in these struggles: the rest is only false unity, useless populism or revisionist dreams. One divides into two)
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skizzmalo · 3 years
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Le sens de la marche
  Ses pieds roulaient en boule quelque aspérité des draps. Quand l’ennui la prenait, ainsi s’occupait-elle. Je n’avais pas le temps à lui consacrer ce jour, mais j’avais décidé de quand même rester avec elle, juste quelques minutes. Elle ne tarda pas à me le reprocher.
– T’es encore là ? Je croyais que tu avais plein de choses à faire aujourd’hui ?
– Oui, je veux juste te regarder un peu avant d’y aller.
– Première nouvelle…
– Comment ça ?
– Tu ne prends jamais le temps de le faire d’habitude.
– Bien sûr que si, m’étonnais-je sincèrement.
– Ça n’arrive que quand je te le demande.
– Non, la preuve.
– Ou alors c’est que tu as une idée derrière la tête, me sourit-elle.
– Non, je te regarde juste.
– Oui ben arrête c’est bizarre, se renfrogna-t-elle en réajustant la couette sur ses jambes et ses hanches.
– Tu veux une chose, en fais une autre, rien de neuf, ironisais-je.
– Oui, ben j’en ai marre que tu dises non quand je te le demande.
– C’est vrai que je suis pas très sympa ces derniers temps, reconnus-je.
– Ben au moins tu l’admets. Mais pour ce que ça change…
– C’est clair, bon, passe une bonne journée, conclus-je en quittant le chambranle de la porte de la chambre à coucher.
– Pareil pour toi, l’entendis-je soupirer.
  Une fois au séjour, je rassemblais mes effets en enfilant ma veste avant de partir affronter le monde du dehors. Ma voiture m’accueillit froidement, comme à son habitude, que demander d’autre à du métal et du plastique en même temps ? Certainement bientôt quelque esprit éclairé, ajoutera en option quelque voix suave qui nous accueillerait dans l’habitacle de nos véhicules. Peut-être même que cela existe déjà ? Je ne me tiens pas au courant de ce genre d’innovation. J’ai un portable à clapet et ma voiture date d’il y a quinze ans. Je ne suis pas d’équerre avec l’époque, technologiquement parlant.
  Je roule tranquille, rejoindre le dépôt-vente dont j’ai la coresponsabilité avec mon frère et ma belle-soeur. Nous l’avons hérité de nos parents. À mon sens les affaires vont bien, du point de vue d’Antoine, évidemment, ce n’est qu’une preuve supplémentaire de mon manque d’ambition. Lui rêve de lancer une franchise, et donc de faire plus d’argent. En l’apercevant sur le parking, en grande discussion avec une jeune femme en tailleur dernier cri, je me dis qu’il va finir par mettre ses menaces à exécution. Ce n’est pas essentiellement de sa faute, Hélène est une femme qui elle aussi a les dents longues, et qui ne se satisfait pas du tout de son statut social actuel. Pourtant, je leur ai laissé la maison familiale sans faire de vague, ainsi n’ont-ils plus, comme moi à payer de loyer. Mais ils sont dépensiers, et veulent toujours « rester dans le coup ». Cela vient du fait qu’ils fréquentent des gens aux revenus plus confortables que les leurs.
    Il est vrai que mon avis sur la question ne correspond pas au leur, et surtout ne les intéresse en rien. Ainsi nous gagnons à peu près cinq mille euros par mois, à diviser en trois. À ceci près qu’Hélène n’est jamais là. Rien qu’au cours des six derniers mois, Sabine, ma compagne, a passé plus de temps qu’elle au magasin. Elle n’y est pourtant passée que trois fois, pour m’aider à faire le ménage.
  « C’est son boulot habituel, et en plus elle habite chez toi gratuitement. », m’avait rétorqué Antoine quand je lui avais demandé un petit plus pour elle. Pour ma pomme le petit plus, et des reproches pendant une semaine. « Tu te fais bouffer par ta famille. », m’avait-elle informé. Ça faisait si longtemps, je m’étais habitué. C’était le rôle que tenait ma mère avant moi. À chacun sa part d’héritage.  
  Je rejoignis Antoine et la jeune femme en m’efforçant de sourire, interrompant Antoine dans ses explications sur les travaux qu’il comptait entreprendre, une fois que la jeune femme lui aurait accordé ce fameux crédit dont il me rebattait les oreilles depuis trois mois. S’agrandir. Pour gagner de l’argent, il faut en dépenser. Tout le tralala.
    La banquière m’accueillit plus accortement que mon frère, qui du regard me reprocha sans détour de ne pas avoir fait d’effort au niveau de ma tenue. C’était un rendez-vous important pour lui, pour moi aussi d’une certaine manière. À ceci près, que nous en attendions pas du tout les mêmes choses.
    Une fois qu’Antoine en eut enfin terminé de faire le récit de ses aspirations. Nous pûmes rejoindre Hélène dans le bureau où se finaliseraient les tractations. Comme de bien entendu, elle s’était assise dans le fauteuil de mon père, me saluant du bout des lèvres, que par bonheur pour moi elle ne daignait plus à poser sur ma joue. Son parfum et son rouge, je ne les goûtais guère.
    Nous nous installâmes autour de l’office, je restais debout, malgré l’insistance de mon frère à me faire aller chercher un tabouret ou une chaise dans le magasin. Ça me convenait parfaitement comme ça. C’est là qu’il comprit, je crois, que pour la première fois, les choses n’allaient pas se passer à son idée.
    La jeune femme sortit des papiers, moult documents de toute sorte à nous faire signer. Bien entendu, tout était déjà quasi réglé. « Ce ne sera qu’un rendez-vous informel », m’avait-il encore répété le jour précédent. Sauf qu’évidemment, il avait prévu de me mettre devant le fait accompli, ou presque. Me contraindre à signer quelque garantie pour eux de finaliser « leur projet ». Mais ce n’est pas ça qui m’intéressait.
– D’accord, je vois, répondis-je à la banquière qui me présentait les contrats de crédit qui gageait le dépôt-vente, dont la valeur des murs et du terrain était estimée à 300 000 euros.        
– Oui, il faut signer là et là… Mettre vos initiales et…
– Ce ne sera pas nécessaire, j’ai l’information que je souhaitais.
– Pardon, mais je pensais que… s’étonna-t-elle.
– Oh je ne sais pas ce que vous pensiez, mais moi je voulais juste connaître au plus juste le prix du magasin et du terrain, maintenant je sais.
– Non, mais Stéphane, Madame Koris s’est déplacée spécialement pour ça et… s’offusqua Hélène.
– Rien du tout, Antoine m’a dit que c’était une réunion informelle, et vous me mettez au pied du mur, comme toujours, je dis non, sauf si vous rachetez mes parts, c’est à dire 150 000 milles euros.
– Comment ça 150 000 ? Il est partagé en trois parts égales ! Intervint Antoine.
– Non, pas les murs et le terrain, les bénéfices oui, mais pas le dépôt vente… demande à madame la banquière si tu me crois pas.
– Je t’avais prévenu qu’il allait nous faire des histoires avec ça… lui glissa Hélène.
– En même temps monsieur Lemeur a raison, pour le stock je ne sais pas, mais en ce qui concerne l’immobilier... me conforta Mme Koris.
– Voilà, donc si vous voulez engager un bien en garanti, ben se sera la maison de papa et maman.
– C’est notre maison, siffla Hélène.
– C’est bien ce qu je dis, haussais-je les épaules.
– Non mais tu déconnes là ! s’énerva mon frère.
– Au contraire, pour la première fois je te laisse pas faire ce que tu veux, alors ça te fait bizarre…
– Bon, heu, je vais vous laisser régler ça, je… s’excusa la banquière en rassemblant ses papiers.
– Non, mais attendez, on va voir ça, madame Koris, intervint Hélène.
– Oui, c’est pas idiot, après tout… C’est vous qui vous occupez de leurs finances non ? la relançais-je.
– Heu, c’est du domaine privé, je…
– Non, mais après tout, s’ils veulent absolument faire ce crédit pourquoi ne gageraient-ils pas leur maison… à moins que… ah oui, il y a déjà une hypothèque dessus, c’est ça hein ?
– Heu… veuillez m’excuser monsieur Lemeur, tenta-t-elle de partir, mais l’éloquence du regard qu’elle lança à Hélène suffit à me renseigner.
– C’est bon, merci de votre visite en tout cas… souris-je en lui laissant le passage.      
    Le silence s’installa dans la pièce, je m’allumais une cigarette, une portière claqua, un moteur vrombit doucement, j’exhalais une taffe par quelque rond de fumée.
– Voilà t’es content ? m’interpella mon frère en se levant.
– Assez oui.
– Non, mais tu te rends pas compte, on est passé pour des crétins devant elle, Hélène la voit toutes les semaines au club.
– Rien d’étonnant.
– okay tu vas la jouer comme ça, s’avança-t-il menaçant. Alors moi je vais te dire…
– Rien du tout, opposais-je en le forçant à reculer au moyen de ma cigarette allumée. T’es pas Papa, tu me fais pas peur, et pour couronner le tout t’as des dettes encore pires que ce que je croyais.
– Mais Antoine, tu… tenta d’intervenir Hélène.
– Rien du tout Antoine, que dalle ma grande... et maintenant je vais te dire, si tu veux que ça continue notre petit arrangement où c’est que tu touches un salaire à rien branler, t’as intérêt de t’y mettre, parce que moi je viendrais plus que deux jours par semaines ici. Le week-end de préférence, comme ça, ça nous arrange tous les trois.
– J’ai hâte de voir ça, tenta une dernière fois d’opposer mon frère, mais d’un ton bien trop hésitant pour être crédible.
– Ho, mais c’est tout vu, ça commence aujourd’hui… Mais je passerais tous les soirs quand même, histoire de vérifier les comptes, c’est pas que je vous fais pas confiance, mais bon…
– Qu’est-ce qui t’arrive ?  
– Rien, je me mets dans le sens de la marche, c’est tout… Vu que le truc c’est de marcher sur les autres, et ben j’en ai fini de vous avoir sur mon dos.
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notesdefrance · 3 years
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— Admirez, dit Mordhom avec une ironie si forcée qu’elle fit mal à Philippe, admirez, mon vieux : je peins, je lis, je fais de la musique.
— Mais quel crime à cela ? demanda vivement Philippe.
— D’abord, c’est très doux, c’est bienfaisant. Puis, peu à peu, goutte à goutte, le poison agit. Je commence à sentir, à penser plus loin, plus profond qu’il ne faut. Je vois la vanité de ma vie, la poussière qu’elle laisse. Les bras m’en tombent. Or, je ne peux pas rester les bras ballants. Les nouer autour d’une femme ? Où la trouver ? La chercher en Europe ? J’aime mieux affronter une bande de requins en mer Rouge. Et puis, un sentiment fort est une entrave. Je n’en supporte pas. Mais la liberté totale, c’est odieux, c’est insupportable lorsqu’on n’est pas une brute ou un saint. Ah ! j’ai eu le temps de réfléchir depuis dix ans de solitude. Et c’est la première fois que je parle de ce noyau même de l’existence que je n’arrive pas à former. Cela fait du bien. Je vous aime beaucoup, Philippe…
Le jeune homme écoutait gravement. Il commençait à comprendre quelle mélancolie amère, quelle inapaisable détresse domptée formaient la trame secrète de cet aventurier qu’il avait pris jusque-là pour un coureur de mer et de brousse, simple, insouciant et magnifique.
— J’ai cru, en arrivant ici, poursuivit Mordhom, que j’étais sauvé de la fatigue de moi-même. Le soleil, la sauvagerie, les peaux noires, cet air chaud, farouche, m’ont saoulé pour deux années ou trois. Et je n’avais rien, pas un sou et des souvenirs écœurants à balayer. J’ai appris à tout faire de mes mains, jusqu’à prendre la vie aux hommes. Cela occupe. J’ai formé mes matelots, j’ai construit mon premier boutre, j’ai arrangé cette retraite, dressé mes serviteurs. J’ai appris l’arabe, le dankali, le somali, j’ai connu les princes abyssins, les chefs nomades, les émirs du Hedjaz, de l’Assir, les pirates du Yémen. Mais quand ces travaux ont été achevés, que j’ai eu de quoi vivre, que le soleil, les épines, la fièvre me furent entrés dans la peau, j’ai pu me reposer. Certes, ce fut bon. Aucun amour au monde ne peut donner la joie que j’eus à descendre dans la vallée. Mais un amour humain dure, dit-on, parfois toute la vie et la remplit. Un bonheur tel que j’en ai encore eu ce matin, on ne le renouvelle pas indéfiniment. Il s’épuise vite. Alors, la bête insatiable qui m’avait chassé d’Europe s’est mise de nouveau à s’agiter dans ma poitrine. Je suis reparti en expédition pour m’enrichir cette fois. Mais le même cœur n’y était plus. Je fuyais devant quelque chose. Je n’allais plus de mon plein élan. Heureusement, il y a le danger. Quand hurle l’instinct de la vie, les autres voix se taisent. Puis viennent les belles détentes animales de la sécurité. Vous vous souvenez de la crique après la tempête ? Alors je peux revenir ici, demeurer un peu en équilibre. Je me sens plein, je porte quelque chose de chaud, de vivant. Mais bientôt je sens un vide affreux qu’il faut remplir à tout prix. Et je ne veux pas d’alcool, je ne veux pas de stupéfiants. Ma nature s’y refuse comme elle se refuse au suicide. Je ne peux ni m’abrutir ni me tuer. En cela, je ressemble aux animaux, aux sauvages. Mais en cela seulement. Quand je pense que j’ai fait venir ce clavecin de Bretagne, que des chameaux l’ont porté de Dirrédaoua ici par la piste des caravanes ! Quand on est capable de cela, malgré Abdi, En-Daïré, malgré Youssouf, il n’y a pas de remède. 
   Mordhom s’était approché du vieil instrument. Sans contrôler ses gestes, il souleva le couvercle, s’assit sur la caisse qui servait de tabouret. Des mesures lentes, dolentes, tremblantes montèrent des touches jaunies par le temps. C’était une vieille mélopée d’Armorique. Philippe ne devait plus oublier cette minute. Sa mémoire conservait de Mordhom bien des images saisissantes. Il l’avait vu à la barre de l’Ibn-el-Rihèh, dans la tempête et courant comme un démon dans l’île noire vers son boutre attaqué et enterrant ses caisses d’armes au fond du Gubbet-Kharab et transporté d’extase devant la vallée de Dakhata. Mais aucune de ces visions ne se pouvait comparer à celle de l’homme qui jouait du clavecin. La figure osseuse et hâlée, marquée par le soleil, la mer et le vent des tropiques, semblait enveloppée d’une nuée triste et fugitive. Courses, caravanes, privations, combats et solitude, tous les signes de la grande aventure avaient gravé chacun des traits de Mordhom, chaque molécule de sa peau tannée. Ses mains portaient les traces de tous les travaux. Elles avaient assemblé des bateaux, dressé des maisons, fouillé le sol volcanique. Elles avaient pagayé, elles avaient tué. Et ce même visage n’exprimait plus qu’un souci, qu’un besoin : écouter la plaintive chanson d’un autre ciel, d’un autre temps, d’un autre monde que les mêmes doigts tiraient d’un grêle clavier.
   Soudain, Philippe saisit le bras de Mordhom. Comme tiré d’une vie souterraine, l’aventurier breton se retourna, cligna des paupières, Igricheff se tenait sur le seuil. Une seconde, la figure de Mordhom fut traversée par une sorte d’éclair où se fondaient une haine, une admiration et une envie éperdues. Puis il reprit son calme habituel.
— Je venais vous avertir, dit le bâtard kirghize, de ne pas vous préoccuper de moi pour les repas. J’ai acheté une bonne provision d’opium à Djibouti. Je l’ai commencée depuis ce matin et la fumerai jusqu’au troisième dross. Cela nourrit, passe le temps et prépare bien.
Il posa ses yeux aux prunelles un peu dilatées sur le clavecin ouvert et dit avec une indulgence amicale que lui donnait la drogue :
— Chacun prend les plaisirs qui lui conviennent.
Lorsqu’il eut descendu les marches de la terrasse, Mordhom eut un pitoyable sourire.
— Ce Chinois vous remet tout de suite en selle, murmura-t-il.
Puis, de la même voix étouffée et rompue :
— Je vous ai tout dit, Philippe, et même plus (il frôla le clavier). Et cela m’a servi à quoi…
Le jeune homme voulut parler. Mordhom l’arrêta avec une sorte d’effroi :
— Non, non. Plus un mot. C’est fini.
Il fit claquer brutalement le couvercle du clavecin et, sans se retourner, il ajouta :
— Si vous faites la moindre allusion à toute cette hystérie, je vous ferai casser la tête par Youssouf. Dans un accident, vous comprenez, à la chasse… vous qui aimez tant ce sport.
Pour toute réponse, le jeune homme posa ses deux mains sur les épaules nues et crispées de l’aventurier. Elles se détendirent peu à peu. Au bout de quelques instants, Mordhom se leva, regarda Philippe avec des yeux dont la matière semblait rajeunie, renouvelée.
— Je ne vous ai pas encore montré votre boy particulier, dit-il. C’est un personnage très important dans la vie, ici. Allons voir s’il vous plaira. La voix de Mordhom avait son assurance ordinaire, mais ses lèvres tremblaient encore un peu.
Joseph Kessel, Fortune Carrée
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Super Normal: sensations de l’ordinaire
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Naoto Fukasawa, détail tabouret Déjà-vu, Magis, 2005.
« En avril 2005, une série de tabourets en aluminium que j’ai conçus pour Magis a été présentée au Salon du meuble de Milan. Lorsque je suis allé voir l’exposition, contrairement à d’autres présentations mises sous les projecteurs, j’ai trouvé mes trois tabourets placés dans un coin d’un stand, servant d’assises de repos pour les visiteurs. Les gens ne pensaient probablement même pas qu’il s’agissait de pièces de design. Je dois avouer que, sur le moment, j’ai été un peu contrarié et déprimé par cette découverte. Bien sûr, j’avais conçu des tabourets que n’importe qui pourrait normalement utiliser dans différentes situations et j’espérais aussi qu’ils seraient populaires auprès de personnes différentes et nombreuses, le peu d’égard avec lequel les gens s'asseyaient dessus, au lieu de les considérer comme des objets exposés, était, en un sens, en parfait accord avec cet objectif. J’ai donc essayé de me convaincre moi-même, même s’il était difficile d’avoir une vision éclairée des choses dans un tel lieu d’exposition. Ce soir-là, cependant, Jasper Morrison m’a appelé pour me dire qu’il avait vu mes tabourets. J’étais démoralisé, mais lui était enthousiaste, comme un enfant qui découvre une nouvelle friandise : «C’est super normal !» Apparemment, il avait fait le tour de la foire avec Takashi Okutani, qui avait par inadvertance dit quelque chose de ce genre lorsqu’il avait vu mes tabourets. Jasper s’est emparé de ce mot comme d’une bonne poignée conceptuelle correspondant à l’attrait qu’il avait depuis longtemps pour les choses «ordinaires».
Les designers ne pensent généralement pas à concevoir l’«ordinaire». Ils vivent plutôt dans la peur que les gens disent que leurs créations n’ont rien de spécial. «Bien sûr, il est indéniable que les gens aient un sens inconscient de la «normalité» au quotidien, mais plutôt que d’essayer de se fondre dans l’ordinaire, les designers ont tendance à essayer de créer une «déclaration» ou une «stimulation». Ainsi, «normal» est devenu synonyme de design «non stimulant» ou «ennuyeux».
Il n’y a pas que les designers ; les personnes qui achètent des objets de designers et les clients qui passent commande aux designers ne voient pas la «normalité» comme un concept de design ou n’envisagent même pas de créer une «nouvelle normalité». Oser, alors, concevoir quelque chose de «normal» dans le cadre de ce schéma dominant du bon sens en matière de design fait monter les enjeux ; cela permet de concevoir consciemment une normalité au-dessus et au-delà de la normale et que l’on pourrait ainsi appeler «Super normale». Pourquoi «super» ? Eh bien, si le sens commun de la normalité s’inscrit hors du domaine du design, alors la tentative de minimiser tous les excès et les déclarations effrontées reconnues au nom du design doit pouvoir inversement les transcender. Le terme «normal» désigne les choses telles qu’elles sont devenues ; ainsi, le terme «super normal» désigne la conception de choses tout aussi «normales» que ce que nous avons appris à connaître, bien qu’en aucun cas anonymes. Il y a, en leur sein, une intention créative à l’œuvre, même si cette intention est à considérer non pas comme une conception, mais plus simplement comme ne s’opposant pas au flux inévitable des choses telles qu’elles se présentent.
Le «Super Normal» se préoccupe moins de concevoir la beauté que de concevoir des éléments apparemment intimes mais mémorables de la vie quotidienne. Il ne comporte certainement rien de «trompeur» ou d’«accrocheur»; jamais artificiel, mais plutôt un caractère presque «ringard» ou désuet et pourtant, d’une certaine manière, attrayant. Comme si, en regardant quelque chose avec l’attente d’un nouveau design, nos premières impressions négatives de ce «peu de chose» ou «juste ordinaire» se déplaçaient vers un «...mais pas mal du tout». Surmontant le déni émotionnel initial, nos capteurs sensoriels, corporels y détectent un attrait que nous connaissions depuis le début et nous engagent dans cette attraction étrangement familière. Les choses qui possèdent cette qualité qui nous ramène à nos sens sont «super normales».
Lorsque les gens entendent le mot «design», ils pensent «spécial» ; créer des choses « spéciales», c’est ce que tout le monde, concepteurs et utilisateurs, suppose être le but du design. Alors qu’en fait, ces deux parties se livrent à un fantasme mutuel très éloigné de la vie réelle.
J’aimerais que nous explorions tout ce que nous pourrions concevoir de Super Normal. Je m’intéresse à la collection de ces choses. Je veux partager la joie, le plaisir de re-confirmer cet attrait pour des choses que nous aurions pu négliger comme «ringardes». Je ne propose pas de coller des étiquettes de prix de design à des produits certifiés «Super Normal». C’est bien plus une surprise rafraîchissante qui réveille la personne qui avait pensé à chercher quelque chose d’évidemment spécial dans le design en réaffirmant plutôt ce que nous considérons déjà comme important et en nous laissant peut-être ainsi sortir de la camisole de force du paradigme du design contemporain.
Quand je suis fidèle à mes sentiments, je «suis» vraiment Super Normal. »
Naoto Fukasawa
trad.: A. Bimbaum / G. Marion
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Porte-monnaie Pochi, P+G design, silicone, Totoro gris & Ours blanc (Yodobashi Akiba)
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"La vie ordinaire est une vie de faux-cul. On fait comme si c'était "déjà ça" de vivre "tranquillement". Comme si on ne voulait pas d'aventure. Le secret du bonheur, ma bonne dame, c'est de savoir savourer les petites choses de la vie ! Rien ne vaut le rire des enfants ! Et la santé, surtout, c'est important la santé ! Vivons heureux, vivons planqués. La tête sous terre, les bras en croix. Regarder l'horloge qui nous renseigne sur l'arrivée de la tombe, et se la couler douce dans les plis du laisser-être.
Sauf que la plupart du temps, on y arrive pas. Mieux vaut se l'avouer : puisque l'existence humaine et à la fois provisoire et continue, puisque rien ne dure mais que le temps ne se retient pas, la tranquillité n'est pas de ce monde. Et c'est tant mieux. Que le dard de l'intranquillité vous pique encore et encore jusqu'à ce que vous sursautiez de votre tabouret en plastique et vous mettiez à ... faire quoi au juste ? Posez-vous la question, au moins une fois, sans regarder l'heure, et demandez-vous si le nombre d'années parcourues, les épreuves et les angoisses endurées, si vous avez vécu tout ça pour vous réfugier dans la mauvaise foi de de l'émerveillement ordinaire, pour vous laisser vivoter du matin au soir, sans envie, sans projet autre que de partager avec les autres les faits qui composent votre journée, sans jamais aller fouiller en dessous, remuer la vase qui encrasse vos désirs et vous fait croire qu'être quelqu'un c'est peser lourd, s'accrocher aux horaires comme si la vie en dépendait, compter le nombre d'heures jusqu'au prochain repas, comparer le prix des gels douche et découvrir, sur le groupe WhatsApp familial, que le muesli bio donne des gaz à votre cousine.
Nos journées ne peuvent pas se composer exclusivement du récit que l'on en fait aux autres. Sinon, autant les inventer et, au lieu d'être des routiniers de l'ordinaire, devenons écrivains."
~ La vie ordinaire, Adèle Van Reeth
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scandinavian-mood · 4 years
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lot de tabourets - ref 042026
bon état général
- 30 euros, prix unique -
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klayros · 5 years
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Victoria Thérame, autrice féministe de polars délirants
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Je viens de dévorer deux romans de Victoria Thérame, en tombant dessus de manière hasardeuse, et c'est de la frappe ! Je m'en viens vous en toucher deux mots… ou peut-être un peu plus.
Depuis cet été, on peut dire que je suis à fond dans les polars, ce genre qui ne m'avait jamais intéressé auparavant me tient en haleine depuis des mois. J'ai commencé avec « La Sorcière » de Camilla Läckberg (que je vous conseille lourdement) et depuis plus rien ne m'arrête.
Il y a deux semaine, on a mis entre mes mimines deux romans de Victoria Thérame (« Staboulkash » et « Sperm River – Aventures rocambolesques de Béatrice Verly, dite Béverly »). Je ne connaissais ni l'autrice ni ses romans. Et voici ce que j'ai découvert…
1) Déjà, cette meuf a été journaliste pour la revue « Sorcières » !
« Sorcières » était une revue littéraire, artistique et féministe entre 1975 et 1982. Je suis tellement déçue de ne pas l'avoir connue. Si quelqu'un à un vieux numéro dans son placard, je suis preneuse, contactez-moi de toute urgence !
Voici un extrait de son manifeste (attention, c'est beaucoup trop bien) :
« Pourquoi sorcières ? Parce qu'elles guérissaient. Ou empoisonnaient. Rien là de surnaturel. Elles étaient les soignantes, les guérisseuses du peuple. Elles étaient les sages-femmes, aidaient les femmes à la naissance, à la vie. Elles pouvaient aussi les aider à se libérer de grossesses non désirées. C'était un peu trop ! « L’Église déclare, au XIV siècle, que si la femme ose guérir, elle est sorcière et meurt » (Michelet). Est-ce un hasard si la lutte pour la liberté de l'avortement est une des premières grandes luttes de femmes, actuellement ? Comme les sorcières, brûlées par l’Église au bénéfice de la Médecine, des milliers de femmes, ici et maintenant, ont été tuées ou mutilées par l'Ordre des prêtres et l'Ordre des médecins. Et ce n'est pas seulement de liberté qu'il s'agit. Cette lutte est une mise en cause des rapports de reproduction (et de production) qui ébranle les sous-bassements de la société. La société phallocratique s'est édifiée, érigée sur la mise à l'écart, pire sur le refoulement de la force féminine. La révolution qui vient va tout bouleverser, elle est irrépressible, inexpiable. Je voudrais que « Sorcières » soit un lieu ouvert pour toutes les femmes qui luttent en tant que femmes, qui cherchent et disent (écrivent, chantent, jouent, filment, peignent, dansent, dessinent, sculptent) leur spécificité et leur force de femmes ».   Xavière Gauthier : Sorcières n°1, 1975
Marguerite Duras et Françoise Dolto ont d'ailleurs contribué à cette revue. Un peu la classe.
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2) Victoria Thérame est publiée à l’Édition des Femmes !
Pour celleux qui ne le savent pas, il s'agit d'une maison d'édition lancée en 1972 par des femmes du MLF et du collectif Psychanalyse et Politique.
Elles éditent des œuvres de femmes, sur les femmes et l'émancipation féminine. Elles ont notamment édité George Sand et Virginia Woolf, sisi.
Un des premiers succès en librairie pour cette maison d'édition est « Hosto Blues » de Victoria Thérame et le premier best-seller est « Du côté des petites filles » d'Elena Gianini Belotti. Je n'ai pas encore lu « Hosto Blues », mais « Du côté des petites filles » est selon moi un livre à lire de toute urgence, pour tous et toutes. Allez-y, go go go !
Bref tout ça pour dire que cette maison d'édition est beaucoup trop cool !
3) Victoria Thérame est une personne super, ça devrait être un argument suffisant… non ?
« Les femmes de cette époque, nous étouffions, humiliées, désespérées, révoltées, la tête dans les murs. La misogynie nous écrasait chaque jour. Nous n'en pouvions plus de l'injustice qui nous était faite, du mépris qui nous entourait. Privées d'études, cantonnées dans des métiers pénibles, inférieurs, mal payés. En finir avec ce vieux monde ! Dans toutes les assemblées de femmes – sans hommes, car les hommes venaient pour insulter, ricaner, freiner ce mouvement révolutionnaire et leur présence rendait muettes certaines femmes habituées à plier devant eux -, dans toutes ces assemblées, chacune racontait, pleurait, criait sa souffrance, les abcès se crevaient et la misère, l'oppression de la vie féminine montait comme une vague énorme que rien, désormais, ne pourrait arrêter » Victoria Thérame.
Voilà voilà, maintenant qu'il est communément admis que cette femme déchire, on va passer à ses deux romans.
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Staboulkash
« Staboulkash, je ne savais pas ce que ça voulait dire. Ce soir, je me l’explique mieux : une machine noire qui s’élance et défie la mort. » Victoria Thérame.
Jaki a une vie plutôt banale, un boulot banal, une relation toxique banale…
Mais elle, elle est loin d'être banale, et elle décide de se tirer sur la piste du bonheur et de l'indépendance, de la liberté.
« Jaki, elle est morte, Jaki, elle en peut plus. Vous l'avez trop usée […] J'ai choisi de vivre envers et contre tout. Je me laisserai plus noyer par votre impuissance volontaire et morbide ! »
Elle quitte tout, suit la trace d'un parfait inconnu et se jette dans sa véritable passion, la musique. Jaki est pianiste, elle vit sa vie en musique, pense, ressent et voit en musique. On rencontre des personnages et des lieux extraordinaires, on se laisse flotter sur la poésie musicale de Jaki, et aussi, voire surtout, par ses névroses qui nous bercent jusqu'à une sorte de sommeil éveillé, de songe étrange. Dans ce roman, la musique est une arme, une fierté, un poème, une rêve, une folie, une vérité, une âme. Mystères et obsessions se mêlent délicieusement dans une tornade rythmée et à travers des événements complètement extravagants.
« Et pourquoi Agatha était-elle dans la chambre de Jean ? Et si Agatha, c'était Jean ? Qu'Agatha soit le travesti de Jean ? Les ai-je déjà vu ensemble ? … Cette maison me donne des tournoiements étranges et des interpénétrations de personnages… mon monde se pétrit dans ma tête, s'amalgame, joue, s'amuse ! Tout est possible ! Tout est mélangé ! Tout est un mouvement perpétuel ! »
Jaki est un personnage incroyable. Je me demande souvent si je la pense au bord de la folie, ou si je pense qu'au contraire c'est un des personnages féminins les plus réalistes et censés que j'aie pu lire… Et je crois que c'est exactement les deux. Allé, ça vous donne pas un peu envie de la suivre dans ses multiples enquêtes ? Même si elle ne vous plaît pas, ses ami(e)s vous convaincront bien assez rapidement. Place aux marginaux et aux artistes, dans un décor spectaculaire ! Force et paillettes.
« Zette s'est accroupie contre mon tabouret à sa manière habituelle ; je me souviens de son regard, la première fois… brasier ardent, rougeoiement… j'aspire de toutes mes forces à te débarrasser de Jarby… à nous débarrasser de cette oppression, de cette menace sur le Corsaire... »
En réalité, j'arrive pas à me dire avec certitude que ce roman est bel et bien un polar. C'est bourré de mystères, d'enquêtes… mais il ne s'agit pas spécifiquement de crimes, et la police prend très peu de place dans le roman. Si vous l'avez lu, j'aimerais vraiment avoir votre avis sur la question !
« Rien n'est bizarre maestrina ! Tout s'explique un jour ou l'autre ! »
Au fait, Staboulkash a obtenu le prix Jean Macé en 1982, ouais ouais.
Sperm River – Aventures rocambolesques de Béatrice Verly, dite Béverly
Là, pour le coup on est vraiment sur un polar. Un polar vraiment chelou, mais un polar quand même.
« Quatre vieilles dames seules assassinées à l'arme blanche et à la scie. Coupées en morceaux vivantes. Elle s'introduit chez elles en prétextant qu'elle leur livre des fleurs. Tu parles, les vieilles, négligées de tous, si elles sont curieuses et heureuses de recevoir des fleurs ! »
Béverly bosse dans un hôpital, en service psychiatrie, et son boulot a tendance à déborder à grands flots sur sa vie privée. Amoureuse d'un ancien patient et apparemment poursuivie par une présumée meurtrière… Laissez-moi vous dire qu'elle va se laisser happer dans un bordel innommable !
C'est vraiment un polar complètement barré, que j'ai adoré ! Et je vous invite à aller suivre l'enquête de la demoiselle.
« J'eus du mal à m'endormir. Je rêvais que Réginald était réellement le géant roux de la Samar. Échanger un malade mental contre un sportif ! Retrouver ce que j'avais vécu avec Sylvain… Parler, danser, rire, dans une éclaboussante énergie ! Au lieu de ce labyrinthe gluant et noir que j'avais aux trousses »
Victoria Thérame… MERCI !
Merci de créer des femmes fortes, des femmes vraies, des femmes brisées, des femmes barrées, des femmes passionnée, des femmes courageuses, des femmes assumées.
D'ailleurs ! Vous avez entendu parler du Staunch Book Price ? Il s'agit d'un prix qui récompense l'auteur d'un thriller dans lequel aucune femme n'est "battue, harcelée sexuellement, violée ou tuée."
Je pense qu'il est important de représenter les violences infligées aux femmes, parce qu'elles sont une réalité pour beaucoup d'entre elles. Mais à un moment, ça existe aussi les femmes fortes, intelligentes et courageuses. Donc merde, il n'y a pas UNE image de la femme (faible, victime), il y en a MILLE bon sang de bois !
Tout ça pour dire que je salue grandement cette initiative de Bridget Lawless !
Les autres livres
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pandemiah · 5 years
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1. Avenir
                                                           1.
Elle est là. Assise dos à lui. Nue. Les pointes abîmées de ses cheveux violets balaient son échine. Penchée vers l'avant, elle enfile la culotte qu'il lui a ôté du bout des dents une heure plus tôt. Elle ramène sur son épaule sa masse pourpre et enfile le court débardeur qu'elle porte tous les jours, inlassablement. Elle est belle, malgré les entailles sur son clone, malgré les piqûres à ses coudes. Malgré ce maquillage qu'elle s'emploie à mettre chaque jour, pour masquer le vert de ses yeux, l'éclat pur de sa peau. Celui qui ne demande qu'à être sali par de la crasse, du sang, du sperme. Par la vie.
La chambre est miteuse. L'appartement est miteux. On ne pouvait pas s'attendre à mieux dans cette partie de la ville, et à ce prix. Les murs sont rongés par l'humidité, le sol recouvert d'une couche de fringues pour masquer son état pitoyable. La table basse est maintenue debout par deux parpaings en guise de pieds, et l'holo-fenêtre ne semble plus connaître que la pluie battante. Ça gronde à l'extérieur, l'eau s'abat dans une force frénétique contre la tôle, l'air glacial s'infiltre pour venir heurter de plein fouet les corps nus, et ronger les espoirs. Charriant avec lui, les relents d'urine, de déchets, et de mort qui ne sont que le bouquet quotidien de l'endroit.
Et comme écho à cette danse liquide s'échappant du smog, leurs deux respirations s'emmêlent alors que les regards se croisent. Aucune parole, pas de mot. A quoi bon s'élancer dans un discours sans fond, sans forme, sans importance ? Chacun a été le remède de l'autre, l'espace d'une nuit.
Une autre soirée à oublier une autre femme. D'une autre époque.
                                                           2.
Déjà plusieurs heures que je traîne mon caddie à la recherche de déchets à ramasser dans ces ruelles desséchées. L'aube ne devrait plus tarder, à peine quelques heures à patienter, le smog est si épais que cela ne change pas grand chose. Parfois aussi sombre que le fond du Cratère, parfois de ce jaune moutarde à la sortie des technopôles, il reste lourd, acide et oppressant. Cela fait une semaine que la rue s'appauvrit jour après jour. Que la rentrée d'argent diminue proportionnellement à l'absence d'ordure dans mon caddie. Et il y a ce nouveau gang qui demande une barrette par semaine pour sa protection. Comme si on pouvait se permettre de donner 5.000 crédits.
Le grincement discret de la ferraille se fait entendre dans le calme relatif de ce fond de ruelle. En écho, des rires tonitruants, des rires alcoolisés, des rires qui dégoulinent d'ego et de richesse. Il n'y a nul besoin de les voir pour savoir à qui ils appartiennent. De jeunes richards du Nord, qui ont eu la chance de tomber sur des familles prêtes à adopter. Sur des familles prêtes à les faire crouler sous les cadeaux, sous les crédits. Des jeunes qui pensent que la ville leur appartient. Que rien ne peut leur arriver. Quoi qu'ils fassent.
Le groupe se rapproche, toujours aussi bruyant. Torses bombés, démarches victorieuses, sourires dédaigneux et regards défiants. Ils piétinent. Le sol, et les autres. Et mon caddie, envoyé valsé d'un coup de pied. L'éclat de rire fuse, en réponse à mon insulte virulente. Et le poing s'écrase contre ma tempe avant que je n'ai eu le temps de réagir.
« Reste dans ta merde et dégage de notre chemin. Déchet de la Cité. » Les mots ont été crachés avec autant de violence que le mollard qui s'échoue sur mon bras. Au bout de celui-ci, ma main s'arrête sur le manche de la pelle au sol. Le geste réflexe est ralenti par les couches de vêtement visant à lutter contre l'aigreur du froid et l'acidité du smog, et pourtant, il atteint son but, dans un bruit sec qui se répercute contre les murs. La rencontre du métal contre la dureté d'un crâne. « Regarde ce que t'as fait connard..! »
Mes yeux s'ouvrent et je regarde. Au sol, un de ces gosses. La pelle a enfoncé son os frontal directement dans son cerveau. Il y a du sang, mais moins qu'on pourrait s'y attendre. Et en quelques secondes, la mort. La disparition de son clone dans l'apoptose. Tout se liquéfie pour qu'il ne reste au sol plus que ma pelle ensanglantée. Dans un soupir je les vois fondre, poings ou pieds en avant. D'un dans les côtes, dans le dos et sur mon visage. Les coups sont durs, les craquements nombreux et la douleur diffuse, comme une vieille amie.
Dans un dernier élan, je tente de m'échapper, et aperçois plus loin, deux yeux verts qui me fixent. La chevelure pourpre encadre un visage à la douceur surprenante dans cet océan de dépravation. Et elle se détourne. Mon ange de la mort. Entourée de ces autres hommes au regard dur, autant que leurs poings. Ces hommes bien différents de ceux qui s'acharnent sur moi. Ces hommes qu'il aurait fallu payer avant. Quelques 5.000 crédits pour la survie d'un clone. Le doute m'aura finalement coûté tellement plus cher.
Les pensées s'envolent. Les idées s'éventent. A mesure que pleuvent les coups. Inlassables. Jusqu'à l'apothéose. Apoptose d'un autre corps.
                                                          3.
La nuit s'est enfuie encore plus rapidement que les précédentes. Entre danseuses en petites tenues, rixes amicales, flics pourris et militaires généreux, la quantité d'alcool ingurgitée frôle encore une fois la limite de l'imaginable. Derrière son comptoir, elle finit de ranger, laissant ses hanches suivre les basses qui s'échappent du jukebox.
Accoudé au bois du rade, le même homme que les jours passés. Il n'a pas bougé de la soirée. Il est arrivé tôt, et a commandé un verre de whisky. Verre qu'elle a ensuite passé la nuit à remplir. Elle en voit passer des hommes aux rêves éteints. Aux espoirs effrités. Ils finissent tous par atterrir ici, à la limite du secteur, là où le voile de l'interdit s'élève pour révéler une autre ville. Une autre Cité. Moins lumineuse.
Comme tous les soirs, il s'est installé, il a commandé et a consommé. Sans un mot, sans un regard. Perdu dans des songes qui n'appartiennent qu'à lui. Et à l'alcool. Comme tous les soirs, elle range, nettoie et se tourne vers cet homme pour l'inviter à sortir. Comme tous les soirs, il aurait du se lever, et passer la porte, en laissant un pourboire conséquent. Mais pas ce soir. Non. Ce soir, il se tourne sur son tabouret et attrape son poignet pour l'attirer contre lui et l'embrasser. Sans préambule. S'ensuit une danse effrénée, avec pour seul habit les gouttes salées dévalant leur corps. Moites.
Il habite en-face. La nuit se poursuit, plus tendre que le premier corps-à-corps, avec pour troisième invité le drap. Le drap qui fait corps avec eux, entre eux. Autour d'une taille, autour de poignets, sous une poitrine, sur un dos. Témoin de leurs désirs, de leurs fantasmes, des cris et des murmures. Des souffles et des rires. Des gémissements et des râles. A l'abri de la pluie battante sur la tôle, elle se rhabille dos à lui, dans la pénombre d'un appartement de piètre qualité. L'air glacial s'infiltre et avec lui, les relents d'urine, de déchets et de mort. Rien de plus ni de moins que les odeurs habituelles du quartier.
Et comme écho à cette danse liquide s'échappant du smog, leurs deux respirations s'emmêlent alors que les regards se croisent. Aucune parole, pas de mot. A quoi bon s'élancer dans un discours sans fond, sans forme, sans importance ? Chacun a été le remède de l'autre, l'espace d'une nuit.
Une autre soirée à oublier une autre homme. D'une autre époque.
Elle se lève pour enfiler son jean écorché aux genoux et enfoncer ses pieds dans des bottes renforcées noires. Sur ses épaules se glisse un cuir couleur smog, et après un regard à l'homme du comptoir elle sort rejoindre de l'autre côté de la rue, ce bar qu'il est maintenant temps de rouvrir, ou presque. Alors que ses pieds évitent les déchets, elle capte plus loin les cris d'un combat. Les injures fusent, et autour d'elle, le gang observe, sans bouger. Ils observent ce fouilleur se faire écraser par quatre jeunes. Riches à les entendre. Pompeux même dans leurs insultes. Elle capte le regard de l'homme à terre, puis se détourne pour pousser la porte du bar. L'abandonnant aux coups, sans même sourciller.
Demain, il paierait. Trop tard pour ce clone-ci, mais assez tôt pour les suivants. L'inéluctable de l'Éternité.
                                                             4.
Et demain, il paierait. Demain, elle ouvrira le bar. Et demain, l'homme du comptoir aura disparu.
Mais au fond, demain sera pareil. Pareil qu'hier. D'autres clones joueront le même scénario dans cet océan sectoriel. D'autres corps se noueront à la recherche d'un dénouement illusoire. D'autres clones finiront détruits à coups d'ego et de crédits. D'autres comptes en banque se rempliront sur le malheur de certains. Et d'autres encore, observeront sans bouger la déchéance tracer sa route, pour que brillent mieux les hauts immeubles d'une Haute-Ville toujours plus resplendissante. Où demain encore, des êtres s'épouseront dans un semblant d'amour éternel. Où la politique fera foi, où l'Humanité sera guidée.
Dans l'illusion de l'éternité, où se situe la vérité, où se situe l'avenir ? Déjà tracé par le passé, n'est-il pas qu'une réminiscence de ces instants perdus dans un liquide, qu'il soit alcool, réparateur, ou cryogénique.
Avenir : (n.m.) multiplication et écho d'un quotidien répétitif.
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partenaires-mav · 5 years
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