#salles de cinéma
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Romance au Cinéma📽
Illustration 🖍🖌 d'Arthur Getz 1954 pour "The New Yorker"
👋 Bel après-midi
#art#illustration#arthur getz#cinéma#the new yorker#romance#salle de cinéma#film#movie#bel après-midi#fidjie fidjie
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Salle de cinéma privée 42m Alger en préparation
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Library - Contemporary Living Room Large trendy open concept medium tone wood floor living room library photo with white walls, no fireplace and no tv
#palmier#ouverture murale#lampadaire projecteur de cinéma#table basse blanche#chaise à bascule rar blanche vitra - charles & ray eames#chaise salle à manger blanche
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Les Mycéliades - 1er-16 février 2025 - Intelligences
Festival de science fiction en salle de cinéma et bibliothèques
Cinéma - livres - BD - jeux vidéo
#myceliades#festival#intelligences#sci-fi#science fiction#cinema#books#comics#librairies#video games#affiche#bibliotheques#mediatheques#BD#jeux video
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Cinéma le Grand Rex à Paris 1932. Commandée par le producteur Jacques Haïk et construite en collaboration avec l’architecte Auguste Bluysen, l’ingénieur John Eberson, le sculpteur Henri-Édouard Navarre et le décorateur Maurice Dufrêne. Il est équipé de 4054 places dans 7 salles de projection et visité par 1 million de visiteurs par an. - source Lukas Stenger.
#le grand rex#paris france#jacques haïk#auguste bluysen#john eberson#henri-édouard navarre#maurice dufrêne
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Le vieux fascisme si actuel et puissant qu'il soit dans beaucoup de pays, n'est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d'autres fascismes. Tout un néo-fascisme s'installe par rapport auquel l'ancien fascisme fait figure de folklore [...]. Au lieu d'être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d'une "paix" non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d'étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma.
Gilles Deleuze, Deux régimes de fous.
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En 2024 :
- j'ai obtenu ma licence 2 de psychologie, avec de plutôt bonnes notes et un classement correct, ça ne m'était jamais arrivé
- je suis allée au total 52 fois au cinéma, bien moins que les années où j'étais seule, dire que je n'ai pas le temps serait mentir mais bon..
- je me suis fait une amie de faculté
- j'ai lu des centaines d'articles scientifiques
- j'ai obtenu le permis alors que je pensais que je ne l'aurai jamais, ça m'a soulagée même si je ne conduis pas parfaitement
- j'ai bossé quasiment tous l'été, ça ne m'a pas fait du bien mais ça m'a remplumée
- je n'ai pas su quitter mon copain et pourtant, à certains moments...il aurait fallu
- j'ai reçu deux fois des fleurs, une de la part de mon copain et une autre de la part d'un mec dans la rue
- j'ai eu un calendrier de l'avent pour la première fois, c'est mon copain qui me l'a offert, il trouvait ça fou que je n'en ai jamais eu
- j'ai trouvé un stage et putain quelle plaie franchement en plus j'ai aussi pris un refus salé
- j'ai donné mon sang pour la première fois, et encore une fois, j'ai pas d'excuse de temps, il faut que je le refasse
- je n'ai pas été trompée à priori, peut-être que ce n'est qu'une question de temps ou d'omission
- j'ai mis enfin un lit dans mon appartement, avant je dormais sur un matelas pas fait pour dormir dessus et wa
- je n'ai quasiment pas pris de Xanax
- je n'ai été pompette que 6 fois dont 2 fois rude mais je bois quasiment plus et c'est pas plus mal
- j'ai conduit à nice et sur l'autoroute alors que ça a toujours été ma hantise et ça le restera
- je ne suis pas allée consulter un psy
- j'ai mangé à presque tous les repas quand j'étais seule alors que j'ai passé des années à sauter des repas justement et mal m'alimenter
- j'ai mangé varié, toujours la même compo certes, rien de recherché mais c'est équilibré
- j'ai fait beaucoup moins de yoga, ça reste un gros regret en réalité j'espère m'y remettre cette année
- j'ai fait 2 sports à la fac, et j'ai tenu le coup, la salle et le badminton, il a fallu que ce soit une obligation pour que je m'y tienne mais c'est pas grave
- j'ai réussi à un peu mettre de l'argent de côté
- je suis partie en vacances avec mon mec, on a fait plein de trucs cools dont des sorties natures et des canyoning de l'extrême
- je ne me suis pas baignée en novembre et décembre, ça me rend triste, je le fais toujours sauf l'année dernière également
- j'ai pas vu la neige mais ça veut aussi dire que j'ai pas skié et c'est bien
- j'ai souvent pleuré (3 fois en moyenne/mois), j'ai énormément chialé cette année pour tellement de raisons, certains plus valables que d'autres je le reconnais
- je n'ai eu que 3 mycoses (victoire un peu), alors qu'en 2023 j'en ai eu une par semaine presque c'était l'horreur
- j'ai pas arrêt�� la clope ni le RedBull, ma foi, faut bien des vices dans cette vie fade
- j'ai beaucoup bien fait l'amour, je suis toujours très satisfaite de ma vie sexuelle qui est épanouissante et orgasmique
- j'ai cassé mon téléphone pour la première fois de ma vie, je m'en suis beaucoup voulu car j'ai galéré et perdu plein de trucs et les photos de mon nouveau tel sont nulles
- j'ai égaré mes clefs pour la première fois de ma vie, je les ai retrouvées mais du coup j'ai dû être hébergée le temps de
- je suis allée voir des spectacles à l'opéra mais pas de l'opéra à l'opéra
- je me suis fait des faux ongles jolis, je recommencerai je pense
- j'ai continué à gratter ma peau et l'abîmer, ça j'arriverai jamais à arrêter je crois, je la déteste tellement
- je ne me suis pas mutilée, ça date de quelques années déjà mais comme je lutte quasi quotidiennement autant le rajouter
- j'ai réussi à faire des cadeaux à mes parents, pas que j'ai aucune race de base juste j'avais un peu d'argent quoi
- j'ai beaucoup menti, c'est un peu ma marque de fabrique et ça me donne le sentiment d'avoir le contrôle alors qu'en fait, je suis juste malhonnête
- j'ai pas pensé à mon ex, comme depuis quelques années, toujours autant étonnée de voir à quel point la place qui prenait dans mon cœur n'est plus juste une plaie béante mais une plaie cicatrisée
- j'ai beaucoup dit oui alors que je voulais dire non mais pas l'inverse, pour beaucoup de choses, pas le sexe par contre, ça fait plaisir
- j'ai raté des aurores boréales vers nice, plus d'une fois, alors que c'est mon rêve d'en voir
- j'ai pas repris la photographie ni l'astrophotographie pourtant je veux me remettre à l'argentique
- j'ai ressenti moins d'angoisse pendant les périodes d'examens, peut-être parce que ce qu'on me demande est plus dans mes cordes
- j'ai voté plein de fois mais j'ai pas compris à quoi ça avait servi
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Affiche originale Japonaise
Merci la Fédé ! ( Fédération Nationale des Cinémas Français )
Premier film vu en salle à 4 ans et demi
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28.10.2024
Je viens de voir Le robot sauvage au cinéma.
Je suis bouleversée.
Quel chef d’œuvre.
J’ai pleuré du début à la fin. J’ai pleuré sur tout le chemin du retour. Je pourrais encore pleurer en y pensant.
C’est le plus beau film d’animation que j’ai vu de ma vie à ce jour. Les images sont d’une beauté folle, la musique est magnifique, l’histoire est profonde… le silence dans la salle à la fin de la séance me laisse dire que le robot sauvage a touché chaque spectateur et je ne peux que vous encourager grandement à courir au cinéma.
Merci Dreamworks pour cette claque !


7 notes
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Ce soir j'ai enfin vu le comte de Monte Cristo et c'était INCROYABLE???!!!!!
Heureusement qu'il était toujours au cinéma, c'est vraiment un film à voir en salle
(29/09/2024)
19 notes
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“La photographie, c'est la vérité et le cinéma 📽 , c'est vingt-quatre fois la vérité par seconde...”
Jean-Luc Godard
Gif d'après Edward Hopper /New York Movie
#gif animé#edward hopper#new york movie#salle de cinéma#quotes#jean luc godard#cinéma#movie#tableau#peinture#art#fidjie fidjie
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Soft Hanky | Steve Kemp x ftm!reader



notes : écrit avec un reader opéré du torse en tête
résumé : Pour le bien de son commerce, Steve Kemp prend connaissance de l’existence d’une catégorie de personnes spéciales. Il trouve donc un jeune transgenre et met en place son plan habituel. Problème, cet homme cache bien des surprises.
⚠︎ warnings : Description volontairement maladroite de la transidentité, idolâtrie du transgenre, Steve Kemp est un red flag à lui seul (cannibalisme, violence, manipulation..), kinks (dégradation, soumission, proie/prédateur)
english version here
- Description à la deuxième personne
- 2 509 mots
Tu avais pensé à un accident, peut-être même à un signe du destin. Il faut dire que ta vie sentimentale ne s’étalait pas sur des kilomètres, pas même quelques mètres. Alors tomber nez à nez avec un si bel inconnu, souriant et intéressé, ça avait été une sorte de miracle à tes yeux, et malheureusement pour toi il le savait. Steve, c’était son prénom, assez classique, rien d’original et un côté de déjà vu. Pourtant il t’avait attrapé en quelques secondes, à peine avait-il commencé à te poser des questions que tes joues étaient devenues aussi rouges que les sièges de la salle de cinéma où vous vous étiez rencontrés.
Pas de chance pour toi, le destin n’avait rien à voir dans cette romance soudaine. Cela faisait deux jours que Steve te suivait, apprenant principalement tes lieux les plus fréquentés et surtout les personnes avec qui tu y allais. Là se creusait le piège, tu n’avais personne, et c’était ton atout majeur. Aucun ami, aucune famille, pas même un poisson rouge à qui tu allais manquer. Tu étais un être vivant sur Terre sans attaches humaines, ce qui faisait de toi un fantôme, la victime parfaite.
Non je n’ai pas vraiment de famille, c’est assez compliqué à ce niveau-là, lui avais-tu naïvement confirmé lors de votre premier rendez-vous. Puis, disons plutôt des connaissances que des amis, avait-il réussi à te faire avouer. Enfin le bouquet final, c’est bizarre à dire vu que je ne te connais que depuis peu mais je t’apprécie beaucoup Steve. Le sourire qui t’avait accueilli à cette déclaration avait fait bouillir tes joues, et alors l’homme en face de toi tenta une approche – pensant qu’il s’agissait du moment idéal – il déposa sa main par-dessus la tienne sur la table de restaurant. Ta réaction ne fit que l'encourager, et quelques instants plus tard vous étiez en train de vous embrasser au coin d’une rue. Tout se déroulait à merveille, tout était parfait, dans les temps et même agréable. Il ne restait plus qu’à te faire di– Attends je..excuse-moi je crois que c’est un peu trop d’un seul coup pour moi, l’avais-tu couper alors que vous vous dirigiez vers chez toi. Il n’avait rien laissé paraître, seulement sourit avant de te rassurer, c’est rien on a tout le temps pas vrai ? Il aurait dû s’y attendre, tu avais été différent dès le début, tout ne pouvait pas être aussi simple.
À vrai dire tu n’étais à l’origine pas sur sa liste. Vanessa, Penny, Kate. Mais pas ton nom, pas un homme. Les femmes étaient demandées, recherchées et meilleures, pas les hommes.
Puis, un jour, lorsqu’il effaçait le compte instagram d’une précédente candidate, il tomba sur un post : Journée internationale de la visibilité des personnes transgenres. Les couleurs vives l’interpellèrent et puisqu’il n’avait plus rien à faire, il se balada à travers ce sujet. Plusieurs photos de personnes concernées, mais rien de spécialement intéressant, ils n’avaient rien qu’il ne pouvait pas trouver ailleurs. Quand soudain, une photo le stoppa net. Un dessin fait au crayon, représentant un être androgyne magnifique. Steve cliqua sur la photo de profil du créateur, et tomba sur toi. Tu n’avais que très peu de publications, mais assez pour qu’il te choisisse. Ton visage, ta silhouette, tes cuisses, hanches. Il y avait quelque chose de spécial dans ton être, différent des femmes, des hommes, différent des cisgenres. Dans ta biographie trônait fièrement le drapeau tricolore transgenre, accompagné de trois lettres “ftm”. Steve ne mit pas longtemps à ressembler toutes les pièces du puzzle, tu étais exceptionnel. Le parfait mélange de la beauté harmonieuse de la femme avec la sublime force calme de l’homme. Ton corps était splendide, tes traits divins. Ton goût ne pouvait qu’être sans égal.
Alors, tu passas en quelques heures premier de sa liste. Ton visage angélique allait rendre fou les acheteurs, et tu rendais déjà fou Steve. La nuit de sa découverte il ne ferma pas l'œil, cherchant toutes les informations possibles sur toi et sur ce qui te représentait. Il n’avait pas l’habitude de se sentir aussi impliqué, mais tu étais différent, c’était sûrement pour ça.
C’est de cette façon qu’une semaine plus tard, tu rencontras le subjuguant Steve Kemp en sortant de ta séance cinéma hebdomadaire. Tu fus surpris de tomber face à un homme aussi attirant, intéressé et surtout cultivé sur les sujets qui te tenaient à cœur. Il connaissait les termes queer, riait en disant qu’il avait visité ton endroit de rêve, ou freignait l’ignorance en découvrant ton nom.
Mais outre cette spécificité physique, il avait – avec surprise – découvert que tu n’étais pas aussi rapide que les autres. Tu ne l’invitais jamais chez toi, esquivant les sous-entendus d’un prochain date là-bas. Tu étais ouvert à ses avances et pourtant quelque chose semblait toujours te faire reculer au moment fatidique. Il avait d’abord pensé que tu étais inquiet par rapport à ton genre “spécial”, que tu avais peur de le lui en parler. Mais tu ne donnais pas l’impression que le sujet était sensible, au contraire tu en parlais avec légèreté. Le problème venait donc d’ailleurs. Steve avait dû creuser, mais la source avait fini par devenir visible. Tout venait d’un domaine plus intime. La façon dont tu mordais ta lèvre lorsqu’il te complimentait, croisais les jambes à certains regards insistants, gémissait faiblement dans vos baisers. Il avait cru à un comportement basique, il te plaisait ça se voyait. Puis, il avait remarqué ton léger inclinement de tête vers le bas, tes yeux fuyeurs, tes muscles faiblissant. Ton corps se soumettait à lui, consciemment ou non, tu réagissais d’une façon primale à lui. Cette conclusion lui avait sauté au visage lors de votre dernier baiser. Il t’avait gentiment bloqué contre un des murs extérieurs du restaurant asiatique, sa main à la jonction de ton cou et de ton épaule, ton corps avait semblé se ramollir dans son étreinte. Tu te laissais contrôler par lui, protéger, épauler. Il avait alors accentué votre échange buccal, et tout s’était confirmé. Ton corps avait besoin d’être soumis, vulnérable dans des bras puissants et protecteurs.
Après s’être rendu compte de cela, Steve a su trouver le problème : tu n’étais pas à l’aise avec ce fantasme. Ça tombait sous le sens, tu ne connaissais que depuis quelques jours l’homme qui te faisait sentir ainsi, c’était évident que tu ne voulais pas laisser ton corps à un presque inconnu.
Mais tout problème avait une solution, et il l’avait trouvée.
Humide de ta récente douche, ta main attrapa ton téléphone portable déposé sur le rebord de ton lavabo. Steve venait de t’envoyer plusieurs messages.
– Bon matin angelot – Un café pour commencer la journée ?
Tu répondis avec enthousiasme, lui disant que tu acceptais avec plaisir son invitation et en quelques secondes tu reçus une réponse.
– Je peux passer te prendre d’ici une vingtaine de minutes – Et si ça te va, je pourrais te montrer le fameux tableau que j’ai à la maison ? – Je te l’aurais bien apporté mais il faut croire qu’il ne rentre pas dans le coffre 🦣
Ton sourire t’accompagna pendant que tu enfilais des vêtements propres. Sa proposition te tentait énormément mais il y avait un hic. Passer du temps avec Steve te plaisait toujours, cependant aller chez lui voulait forcément dire passer une étape. Il n’était pas du style à te presser le pas, mais tu en avais envie et d’après vos échanges il semblait également en avoir envie. Avec un soupçon de doute, tu attrapas de nouveau ton portable pour lui répondre :
– Ok pour chez toi, mais seulement pour voir le tableau ;)
À seulement deux rues de ton immeuble, Steve esquissa un vague sourire en tapant une rapide réponse. Il se doutait que tu allais réagir ainsi, mais tu étais malgré tout tombé dans le piège et c’était le plus important. Le plan n’était de toute façon pas de coucher avec toi, seulement de te ramener en lieu sûr, chez-lui. Il ne couchait jamais avec ses cibles, parce qu’il n’en avait pas spécialement envie et surtout qu’elles venaient sans soucis chez lui, sans avoir besoin d’en arriver là.
Le trajet en voiture avait été plus long que tu ne l’aurais imaginé. Entre les petits chemins et les routes étroites, il vous fallut en tout à peu près une heure et demie pour enfin arriver vers ce qui devait être chez Steve. Un peu – beaucoup, mais l’avouer serait étrange – perdu au milieu d’une épaisse forêt de sapins en tout genre, trônait une longue et grande bâtisse. Tu sortis de la voiture en premier, voulant avoir le temps de détailler la maison avant d’y rentrer.
Pour être honnête, beaucoup de branches et de végétations camouflaient l’habitacle, tu ne parvenais qu’à deviner des lignes modernes et rectangulaires qui finissaient par disparaître derrière des troncs d’arbres. Mais malgré ça, tu trouvas la maison assez jolie de l’extérieur.
Steve arriva par surprise derrière toi, te faisant sursauter et pousser un petit cri peu viril. Son rire mélangé au tien fit voltiger quelques oiseaux à côté de vous, aussitôt tu t'inquiétas du possible bruit que ton cri aurait pû poser. Mais Steve te rassura immédiatement, déposant une main sur ton épaule il te sourit en disant : “Pas besoin de s’inquiéter, aucun voisin aux alentours, personne pour se plaindre du bruit”. Tu fus sur le coup soulagé, répondant quelque chose comme “oh génial” sans savoir que ce détail ne t'était absolument pas favorable.
Guidé par la main chaude du propriétaire, tu te laissas porter jusqu’à la porte d’entrée – même s’il devait sûrement en avoir plusieurs au vue de la taille de la maison –. Tu aurais en temps normal était quelque peu suspicieux par rapport à cette taille justement. Une habitation aussi grande signifiait grands revenus, Steve t’avait dit qu’il travaillait comme chirurgien plastique et ça pouvait expliquer ce détail là. Néanmoins, ton attention ne se porta absolument pas sur ses revenus, ni même la possible dangerosité d’une maison aussi éloignée de la civilisation. À vrai dire, une fois la porte franchie tu fus hypnotisé par la décoration. Tout était extrêmement sombre, dans des teintes marrons et noires. Il n’y avait que le minimum de lumières, et même les fenêtres ne donnaient pas assez de luminosité pour pouvoir apercevoir les quatres extrémités de la cuisine ouverte sur le salon. Les murs étaient très hauts, sombres eux aussi, seulement entrecoupés de quelques touches beiges. Vu de l’intérieur on oubliait le loyer de l’habitat, on se laissait dévorer par l’atmosphère si spéciale. Si tu prenais chaque petit détail à part, la décoration n’avait rien d’extraordinaire, mais mis bout à bout c’était comme si tu rentrais dans une sorte de tableau immersif. Sûrement à cause de la luminosité inégale au dehors ou de l’odeur flottante d’encens, mais tu avais le sentiment d'être coupé du monde extérieur. C’était étrangement agréable.
« Je ne te propose pas d’eau, intervint Steve en montrant d’un signe de tête ton café encore chaud dans tes mains »
Tu souris timidement en secouant la tête de gauche à droite. Même s’il conduisait, Steve avait fini sa boisson en moins de vingt minutes. Une main sur le volant, une autre toujours sur son gobelet en carton – à croire qu’il avait peur de le perdre – il enchaînait les petites ou grandes gorgées de caféine comme s’il s’agissait d’un élixir de jeunesse. Tu ne t’étais pas vraiment posé de questions sur le moment, supposant qu’il avait mal dormi ou que quelque chose lui prenait la tête.
Une fois ta petite observation complétée, tu proposas un peu de ton café à ton interlocuteur – ce qu’il accepta – puis tu te dirigeas vers le fameux tableau qui t’avait fait venir ici. Il n’avait rien de si spécial, juste une grande toile horizontale pleine de touches de peinture en relief. Tu n’étais même pas un expert en art, mais lorsque Steve t’avait parlé de cette œuvre tu avais été curieux et au fil de vos conversations tu avais eu envie de le voir en personne. C’est comme si on voyait plein de personnes vivre, t’avait-il confessé, comme si j’avais le super pouvoir de transformer les corps en âmes colorées. Sa description t’avait intrigué, tu avais voulu mettre une image sur ce pouvoir, et puisque Steve n’avait pas de photo sur lui quoi de mieux que de le voir en vrai.
« J’aurais plutôt dit qu’elles meurent, commenças-tu en inclinant la tête, regarde leurs positions on dirait qu’elles se font aspirer ou qu’elles pleurent, ton doigt accusateur accompagna ton analyse en dessinant des formes abstraites dans l’air, et puis les couleurs sont en train de disparaître, le orange vif devient cramoisi »
Trop absorbé par ton investigation, tu ne prêtas pas attention à Steve se plaçant derrière toi. Vos deux silhouettes étaient dans un parfait alignement, fades et indéfinies à cause de la pénombre, vu de face tu semblais disparaître dans la carrure glaciale de l’homme te surplombant de plusieurs centimètres. Ses yeux couraient au ralenti sur ta nuque dévoilée et nue, ton dos dessiné. Ils imaginaient les courbes alléchantes qui étaient camouflées sous deux ou trois couches de tissus – si facilement déchirables, même du bout des dents –. Tes épaules étaient relaxées, tu étais en confiance. Tu ne faisais qu’observer un tableau, sans te douter de la menace qui se trouvait derrière toi ni des preuves dissimulées derrière la peinture. Tu ne faisais qu'observer l'œuvre qu���un homme qui te plaisait avait chez lui. Sans penser un instant que derrière toi ce même homme serait désespérément un mouchoir en tissu imbibé de GHB. Sans penser que son bras était bloqué dans cette position, alors qu’il devrait être enroulé autour de ton cou. Sans imaginer le flot de pensées qui dévalait au même moment l’esprit de cet homme. Tu ne faisais qu’admirer une toile dont il t’avait parlé, qui lui tenait à cœur, dont il n’avait jamais parlé à personne à part toi. Tandis que lui était pétrifié par le doute.
« Je pense que j’aimerais pas avoir ce super pouvoir, de voir les âmes de gens, déclara ta voix, j’aimerais pas savoir qui est bon ou mauvais c’est trop volatile, continuas-tu en reculant d’un pas, et puis les mauvaises personnes sont juste incomprises, et j’aime bien essayer de les comprendre »
Ton talon heurta la pointe d’une chaussure cirée, tu crus tomber en arrière. Ton dos fut stoppé par un buste bouillant, et un sourire revint sur tes lèvres.
Un mouchoir tomba au sol et alors que tu te baissais pour le rattraper, la main ferme de Steve stoppa ton mouvement.
« Laisse-le ici, soupira presque une voix que tu n’avais jamais entendu aussi légère, il ne servira plus à rien »

Très envie de faire une partie deux, qui sait peut-être un jour ?
images : Pinterest
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Redécouvrir sur grand écran les films insolites de Man Ray, réunis sous le titre « Retour à la raison »
La musique planante de Jim Jarmusch et de Carter Logan préserve le mystère des quatre courts-métrages de l’artiste surréaliste, en salle le 13 novembre.
Par Clarisse Fabre Publié le 13 novembre 2024 à 16h30, modifié le 15 novembre 2024 à 17h09

« Les Mystères du château du Dé » (1929), de Man Ray. MAN RAY 2015 TRUST/ADAGP, PARIS 2023/POTEMKINE FILMS
La légende dit que Man Ray (1890-1976), peintre, photographe et génie de la chambre noire, n’aspirait pas spécialement à réaliser des films. Né aux Etats-Unis, il vivait à Paris depuis 1921, entouré de ses amis surréalistes. Mais, un soir de février 1928, Robert Desnos (1900-1945) lut à Man Ray un poème qu’il venait d’écrire, L’Etoile de mer, en hommage à la chanteuse Yvonne George (1896-1930), avec laquelle il avait eu une histoire platonique déceptive.
Dans les mots de Desnos, Man Ray trouva quelques « images hallucinantes », qui lui donnèrent envie de tourner. Ainsi naquit L’Etoile de mer (1928), l’un de ses quatre films muets avec Le Retour à la raison (1923), Emak-Bakia (1926) et Les Mystères du château du Dé (1929) – Man Ray est aussi l’auteur d’une vingtaine d’essais filmiques, tournés entre 1923 et 1940. Distribués par Potemkine, les quatre « courts » restaurés, réunis sous le titre Retour à la raison, sortent en salle accompagnés de la bande-son planante et minimaliste du duo Sqürl, formé par Jim Jarmusch et Carter Logan.
La légende dit que Man Ray (1890-1976), peintre, photographe et génie de la chambre noire, n’aspirait pas spécialement à réaliser des films. Né aux Etats-Unis, il vivait à Paris depuis 1921, entouré de ses amis surréalistes. Mais, un soir de février 1928, Robert Desnos (1900-1945) lut à Man Ray un poème qu’il venait d’écrire, L’Etoile de mer, en hommage à la chanteuse Yvonne George (1896-1930), avec laquelle il avait eu une histoire platonique déceptive.
Dans les mots de Desnos, Man Ray trouva quelques « images hallucinantes », qui lui donnèrent envie de tourner. Ainsi naquit L’Etoile de mer (1928), l’un de ses quatre films muets avec Le Retour à la raison (1923), Emak-Bakia (1926) et Les Mystères du château du Dé (1929) – Man Ray est aussi l’auteur d’une vingtaine d’essais filmiques, tournés entre 1923 et 1940. Distribués par Potemkine, les quatre « courts » restaurés, réunis sous le titre Retour à la raison, sortent en salle accompagnés de la bande-son planante et minimaliste du duo Sqürl, formé par Jim Jarmusch et Carter Logan.
Les guitares et percussions douces préservent le mystère de ces ovnis non narratifs. Man Ray refusait de voir au cinéma tout ce qui renvoie au quotidien et se tenait à l’écart des codes du scénario, de l’industrie… Il préférait les personnages fantastiques, tels Fantômas ou les vampires de Louis Feuillade, auxquels il adresse (peut-être) un clin d’œil lorsqu’il masque les visages.
Kiki de Montparnasse, Robert Desnos…
Man Ray cinéaste expérimente des procédés qu’il avait déjà testés, pour certains, dans la photographie. Comme le rayographe, permettant d’obtenir une image sans appareil, l’objet étant simplement posé entre le papier sensible et la source de lumière. Dans Le Retour à la raison, l’artiste crée ainsi une performance hypnotique de clous, de punaises et de ressorts.
Autre astuce, dans L’Etoile de mer, il pose des morceaux de verre cathédrale devant l’objectif afin de perturber l’optique. Les corps des personnages y apparaissent flous, comme vus à travers une vitre ruisselante de pluie (ou des yeux pleins de larmes). Tel ce moment où Kiki de Montparnasse, artiste et égérie de Man Ray, qui incarne une vendeuse de journaux, se déshabille et s’allonge sur le lit, mains derrière la nuque, en présence d’un homme. Ou alors celui-ci a-t-il rêvé ?
La seule certitude, c’est cette apparition furtive de Robert Desnos, à la fin du film, seule image en mouvement qui existe du poète et résistant. Et aussi cette étoile de mer, enfermée dans un bocal, symbole de l’amour impossible, que Desnos donnera ensuite à Henri Langlois, cofondateur de la Cinémathèque française, à Paris. Les petits piquants de l’animal marin font-ils écho aux dents des femmes, ces « objets si charmants », comme l’indique un carton ? Dans son ouvrage L’Etoile de mer (Gremese, 2018), l’universitaire Carole Aurouet souligne le rôle de Desnos dans la création du film, lequel a pour sous-titre Poème de Robert Desnos tel que l’a vu Man Ray.
Rêve éveillé
Dans ses cartons, l’artiste n’est jamais avare de compliments et de jeux de mots sur la grâce de ses interprètes (belle, Cybèle…). Il les magnifie, les transforme en créatures, comme lorsqu’il peint sur les paupières de Kiki de grands yeux ouverts, dans Emak-Bakia (sous-titre Fichez-moi la paix). On n’a jamais aussi bien filmé le rêve éveillé.
Encore Kiki : Man Ray déréalise son buste dans Le Retour à la raison, l’irradiant de lumière jusqu’à le confondre avec une statue antique. A d’autres instants, les reflets du rideau et la torsion du corps dessinent sur les seins des motifs circulaires, que l’on dirait aujourd’hui pop. L’image apparaît presque futuriste. Et souvent tournoyante.
Une roue, ou un agrès de cirque, traverse le cadre dans Les Mystères du château du Dé, rempli de gymnastes et de baigneurs, en débardeur à rayures, pour un effet ombre-lumière – le film a été tourné dans��la Villa Noailles, ultramoderne, de Mallet-Stevens, à Hyères (Var). Tourner sur soi, c’est revenir au point de départ, refuser tout cheminement d’histoire.
Man Ray privilégie le mouvement, le tour de passe-passe (les cols blancs de chemise volent) et les nouvelles transes de l’époque – la danse serpentine ou encore le charleston, qu’exécute une femme lors d’une séquence virtuose. Point de corps immobiles, ou alors ceux-ci fondent au soleil, disparaissant de l’image. Vraiment magique.
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Je viens de revoir KV1 pour la 1ere fois depuis sa sortie en salle et voici quelques random thoughts :
Venec le Fenec 💯💯
Je trouve que le jeu de Guillaume Gallienne va pas trop avec l'écriture de AA, ça a l'air un peu forcé (le perso en lui-même est sympa par contre)
Loth est complètement à bout, prions pour un putsch dans KV2 sinon j'ai peur pour sa santé mentale
Le Duc d'Aquitaine est incroyable, manupilation émotionnelle tout en délicatesse
Bohort et Gauvain ces petits choux à la crême avec leur petite table ronde je les aime
Fière de Bohort et de son évolution capillaire
Calo se fait toujours tailler parce qu'il est trop chiant j'aime ce running gag
Lui par contre je comprends moins son cheminement capillaire, d'où il sort ces cheveux ?
Séli et Élias : wlw et mlm BFFs 🏳️🌈
Galessin a sûrement passé ces 10 dernières années à bronzer sur un rampart et franchement mood
Gareth a la même manière de parler que Gauvain 🥹
Les filles de Karadoc qui ont AUCUN PROBLÈME à l'idée de buter leur mère 😃
D'ailleurs Mevanwi est incroyable, l'attitude, le costume, une reine
Toujours aussi déçue des retrouvailles entre les semi-croustillants, les resistants de Gaunes et Arthur. Ça fait 10 ans que vous vous êtes pas vus, vous étes censées être proches (surtout Perceval et Arthur), où est la grande séquence émotion ?
Ah pardon, non, on a quand même de très jolies retrouvailles entre Léodagan et les catapultes 🥰
Guenièvre. Juste Guenièvre 💜
D'ailleurs y'a quand même un gros progrès au niveau des personnages féminins par rapport aux debuts de la série
J'aime beaucoup la nouvelle génération, même si je suis pas toujours convaincue par leur jeu
Je trouve que les flashbacks sont pas super utiles niveau narration ou même développement du personnage d'Arthur. Ca nous apprend pas grand chose de plus. À voir si ça a de l'importance plus tard.
La partie de robobrole j'aime bien, c'est l'évolution logique des jeux bizarres de Perceval
Je suis pas fan des répliques qui sont là pour le fan-service, mais y'en avait moins que dans mon souvenir
J'aime bien le running gag des frères et soeurs qui ont l'air de sortir de nulle part (alors qu'ils ont tous été mentionnés à un moment dans la série si je me trompe pas ? À part Gareth peut-être ?)
Du coup j'attends la nièce et la soeur de Galessin et la tatan de Karadoc dans KV2 hein.
Dagonet je me demande ce qu'il a fait pour mériter être à peu près au même rang que Loth, Blaise et le Jurisconsul, et pas sur les ramparts avec Galessin
La bataille finale est parfaite, que ça soit le plan avec les burgondes ou le duel Lancelot/Arthur
Conclusion j'ai beaucoup plus apprécié le film lors de ce deuxième visionnage. J'avais peut-être trop d'attentes quand je l'ai vu au cinéma. Il se passe un peu trop de trucs, y'a un peu trop de nouveaux personnages pas toujours utiles, mais ça pose bien les bases pour la suite. En espérant un retour d'Yvain, et aussi d'Anna parce que je me demande ce qu'elle a foutu pendant 10 ans 🫡
(et puis c'est grâce à ce film que j'arrive enfin à peu près à reconnaître Sting donc c'est toujours ça de prix)
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Un jour il est parti déclarer son amour à Poutine. Un reniement ? À quoi jouait-il ? Etait-ce une façon d'éprouver jusqu'à la rupture, l'outrance, notre capacité à le suivre encore, là aussi ? On les imagine bien, lui et son horrible pote russe, déchirés à la Vodka, torse nu par moins 15, en train de chasser l'ours du Kamtchatka à mains nues. La France manquerait-elle à ce point d'ours et de dictateurs décomplexés ?... Comme si Depardieu se cherchait, peu importe leur pedigree, des camarades de jeux, des affreux à sa démesure. Des camarades et la richesse d'une autre culture peuplée d'écrivains qui resteront éternellement des volcans : les Dostoïevski, Gogol, Pouchkine... En somme un autre pays qui lui ressemble, l'âme slave en bonus pour tout théâtraliser, tout rendre incontrôlable...
Aujourd'hui ou demain la France achèvera de le haïr son Depardieu. La France est devenue ce pays où l'on aime, avant tout, détester. Ce Depardieu, il a été pourtant celui de Bertrand Blier, de Pialat, de Truffaut, de Duras, de Barbara... Le Depardieu de "Valley of love"... Jamais un acteur n'avait été aussi grand, aussi humblement humain que le Depardieu de ce film-là (je l'affirme en toute subjectivité) ; la dernière scène du film, quand il revient sur le chemin poussiéreux vers Isabelle Huppert, est une scène qui vous dévastera et qui restera gravée en vous pour le restant de vos jours. Comme s'il n'était plus question de cinéma mais de la vie pour de vrai, faite cinéma. Jamais aucun acteur n'était arrivé à ça, plus jamais peut-être aucun acteur n'arrivera à ça. Lui, il s'en fout, comme s'il méprisait son propre talent, il dit : "acteur ce n'est rien, c'est faire la pute", il ne le pense sûrement pas à ce point mais il le dit. Par opposition il s'entoure, admire et défend le travail d'artistes qu'il estime être, eux, de vrais artistes : peintres, plasticiens...
Depardieu le russe est pourtant français jusqu'à la caricature : grande gueule, vigneron et pochetron, esthète et vulgaire, paillard et subtil, rablaisien, pétomane et amateur d'art, de provocations, de beaux textes, de désobéissances : homme hors norme, hors cadre, hors limite, hors identité, hors tout ...
Il a été adulé tant sa nature et son talent étaient grands et nous l'avons aimé, moi en tout cas, pour cette nature, pour ce talent ... Aimé, soutenu, encouragé à distance à être ce qu'il était, ce qu'il est ! Oui, c'est une certitude, nous avons nourri le monstre. S'il est coupable de quelque chose alors nous sommes un paquet de coupables-complices à l'avoir encouragé depuis nos fauteuils de salles obscures, film après film. Nous avons donc notre part, car si le public est une part de la magie, au final, le public est aussi une part du monstre.
Beau il le fut, insolent, imprévisible, inclassable ; oui monstrueux, il le reste... Monstrueux bouffeur de vie, d'espace et d'émotions : de dérapages calamiteux aussi.
Et bien sûr que la parole des femmes est importante, et bien sûr que notre compassion doit aller en tout premier lieu aux victimes. Et bien sûr que nous nous réjouissons que les temps changent, que toutes formes de violences, de harcèlements puissent être combattus...
Ce qui interroge, c'est pourquoi Fourniret ou Lelandais auraient-ils droit à un avocat, à un, plusieurs procès, et pas Depardieu ? Concernant Depardieu, c'est déjà réglé...
Il va devenir, il est devenu en quelques heures, le pire, le gros dégueulasse, le prédateur, l'ignoble porc Depardieu... Il n'aura plus rien de bien, plus rien d'humain. Plus droits de citer, de tourner, ses films déjà sont retirés des catalogues des chaines publiques en France, en Suisse...Plus rien, il ne va plus rien rester ? Mais alors pourquoi, ô public versatile, l'avoir idolâtré, si aujourd’hui, vous, les mêmes, sans sommation et avant tous jugements, vous le jetez aux chiens ? Lui, finalement, il n'a pas changé...
Je ne me sens pas le cœur de l'excuser ni celui de l'enfoncer ou de le détester... Pour la détestation de soi il a sûrement beaucoup trop d'avance sur ses pires ennemis. Un jour, je l'entendais dire dans un reportage à un journaliste : "vous croyez vraiment que ça m'amuse d'être devenu cette grosse baleine ?". Pas si indifférent que ça, finalement, à ses propres souffrances. Dans une scène du film Mammuth, il est au bord d'un plan d'eau, torse nu, énorme, et il coiffe avec une délicatesse infiniment féminine ses longs cheveux de naïade obèse. C'est un très beau plan, un tableau à la fois classique et dérangeant, une image très humaine et très assumée aussi. Courageux le Depardieu ; là ou d'autres acteurs se cachent en permanence, Depardieu se balade depuis toujours tripes à l'air, écorché vif, sans masque et sans fausse pudeur : souvent à la limite et malheureusement, parfois, au-delà de la limite. Ce goût dangereux et prononcé, cette volonté de jouer avec les limites. Je n'ai pas à prendre sa défense, je ne l'excuse de rien par avance mais comment s'autoriser à le juger ou à le condamner ? (bien avant les juges qui eux sont faits pour ça).
Mais que seraient les réseaux sociaux sans cet appétit morbide pour le lynchage en bande organisée ?... Bien souvent, les réseaux ne servent qu'à ça.
Si Depardieu est jugé détestable, je déteste au moins autant tous ces professionnels de la détestation.
À eux seuls, ils sont un autre visage de la guerre...
jacques dor
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Le temps des loups
C’est typique, on parle plus des guerres que des reconstructions. Lire sur l’Allemagne d’après guerre c’est mieux comprendre l’Allemagne d'aujourd'hui. Ce livre est fabuleux, riche et documenté. Les photos d’archives apportent aussi beaucoup au propos. Harald Jähner explore tous les angles de la vie dans cette Allemagne vaincue, des plus légers aux plus graves. Il parle des 26 000 femmes qui ont dégagé les gravats de Berlin dans les belles robes qu’elles portaient dans les abris. Les seules robes qu’elles avaient pu sauvegarder. Le chapitre sur « La grande migration » rend compte des 40 millions de déracinés, des 10 millions de soldats allemands amochés qui retournent chez eux. J’ai été consternée de lire que les survivants des camps de concentration sont demeurés longtemps en Allemagne après avoir été libérés. Ils restèrent parqués dans des camps de réfugiés de l’ONU pendant des années et parfois dans les habits de camp. Un camp en particulier, celui de Föhrenwald a définitivement fermé en 1957! Le livre raconte aussi le marché noir où tout se paie en cigarettes ou en nature. Le chapitre sur la Coccinelle de Volkswagen nous apprend que ce sont les Alliés qui ont finalement fait un succès de l’idée d’Hitler d’offrir des autos économiques au peuple. Hitler avait délaissé son projet pour envahir la Pologne. On y apprend aussi comment la joie d’avoir survécu a suscité une énergie phénoménale de sorte que les cinémas, les salles de danse et les concerts ont repris avec une rapidité déconcertante. Deux semaines après la fin de la guerre, l’Orchestre Philharmonique de Berlin a donné un concert. Les musiciens avaient déblayé de leur mains le théâtre. Et évidemment, comment les Allemands ont fait face à leurs démons. Les procès, les condamnations et la dénazification. Le temps des loups est un livre magistral.
« ..c’est la même chose dans toutes les guerres. Quand on avance, c’est en masse; quand on recule c’est chacun pour soi » (Hans Habe, Zone Interdite)
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