#salle de francs amis
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labellenouvelle · 2 years ago
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FRANC AMIS HALL / BALL INVITATION 1875
To say rare is an understatement , probably one of a kind , original Grand Ball invitation for Thursday, February 4, 1875 at the Francs Amis Hall on N. Robertson Street.
The FRANCS AMIS was a benevolent society and social dance hall probably the most important one formed by and for wealthy Creoles of color.  La Société des Francs Amis (roughly, The Society of True Friends) bought this lot in 1861, and built the hall later in the 1800s (the gothic arched windows were probably early 20th century additions). Famed civil rights activist Homer Plessy, whose 1892 challenge to segregation laws in New Orleans resulted in the Supreme Court’s infamous “separate but equal” ruling of Plessy v Ferguson, was an officer of the society. Today, the Genesis Missionary Baptist Church worships in the building, which it has owned since 1963.
Jazz History Site /  many great jazz bands played the Hall, Guitarist Johnny St. Cyr called it “a place of dignity” for downtown Creole society. It usually featured dance bands such as the John Robichaux Orchestra, the Superior Orchestra, and the Olympia Orchestra, but “hotter” uptown bands that included Pops Foster and Lee Collins reportedly played here as well. The club was popular with musicians, who earned $2.00 per engagement and ate and drank for free, according to Ricard Alexis, who played with Henry “Kid” Rena. “Wooden” Joe Nicholas, Hypolite Charles, and singer Lizzie Miles also performed here.
A hard to find piece of New Orleans, Creole of Colors, Civil Rights and Jazz History.  The invitation has the name of MANUEL CAMP as a guest and the signature of J B FAURE one of the society members and part of the committee organizer of the ball.
Item No. E4983-119
Dimensions: 3.5″ x 2.25″ 
SOLD
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camisoledadparis · 18 days ago
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saga: Soumission & Domination 370
Novembre en France-2
Blockhaus Jour 2
Pendant le déjeuner j'essaye d'en savoir plus sur notre nouveau voisin mais PH et Ludovic me disent qu'ils ne savent pas qui il est.
Du coup je les charge de voir à qui appartient l'immeuble de droite qui est du même type avec mission de le racheter si c'est possible.
Dans la soirée je fais visiter le second étage (celui dédié à ma société) à Dane.
Il mate la frise de mon bureau. Il ne pensait pas que ma " petite affaire " représentait autant de mecs. Je le vois fixer son intérêt sur notre petit Maxou !
Pour le remercier de s'être occupé de moi pour mon retour en catastrophe, j'appelle mon escort et lui demande de venir nous rejoindre illico. Quand je raccroche, Dane se rend compte que je le fais venir pour lui. Pour avoir discuté avec Tyler et lui de ma société et des tarifs que je pratiquais, il me demande combien il va me devoir.
Evidemment rien bien sûr !! Je ne fais pas payer mes amis même si moi, je rétribuerais Maxou, mais ça je ne lui dis pas.
Maxou arrive après ses cours et nous rejoint en salle de sport. Il y a déjà une 10aine de mes escorts à s'entrainer avec nous.
Comme je m'étonne de l'absence de Jona et de François, PH me glisse qu'ils ont été rappelés au " service ". Du coup le coaching muscu et combat a échu à nos deux gymnastes fraichement intégrés avec surveillance de Ludovic pour la partie fighting. Le tout sous la gestion de notre Maitre-nageur. Pour les prestations d'Escorting, PH a pris l'affaire en main. Je ne peux qu'admettre que cette organisation est la plus efficiente.
Le temps que je me mette à jour, Maxou s'est attaqué à Dane en le provoquant à un combat sur le tatami de la serre. Arrêt de quasiment tous les entrainements pour voir le défi.
Si au départ Dane avec sa carrure d'adulte n'y allait pas trop fort au regard du format toujours crevette de son adversaire, quand il a gouté pour la deuxième fois le tapis, il s'est aperçu que le niveau de son adversaire valait bien le sien. Après quelques 15 minutes, profitant de son allonge et de son poids supérieur, il réussit à coincer Maxou sur le tapis. Jusqu'à ce que déloyalement, ce dernier ne lui roule un patin ! Fin d'entrainement pour tous, douche et évidement c'est parti en touze !! Dane, nouveau pour beaucoup, s'est retrouvé très sollicité et après avoir profité de Maxou, s'est laissé entrainer par mes autres escorts.
Une bonne heure et demi plus tard, il me rejoint et épuisé me dit que mes mecs sont trop bon. Il a particulièrement apprécié le fait qu'ils utilisent leurs potentiels physiques comme des pros. Puis il se rend compte que c'est évidement à des pros qu'il avait eu à faire !
Je garde Maxou alors que les autres nous quittent. Dane et un peu gêné et il lui demande si cela ne l'embête pas trop de rester pour lui.
Réponse de l'intéressé : " quand il bosse, il ne prend pas en compte ses avis personnels, mais là en plus il n'a aucunement à se forcer pour me faire plaisir " (à moi Sasha). Il ponctue sa déclaration d'un bisou sur ses lèvres.
Pendant le diner la conversation passe des évènements Parisiens à notre vie à San Francisco. Maxou est super intéressé et quand il apprend que le petit frère de Dane viendra en France pour la fin d'année, il n'a de cesse d'en savoir plus sur ce dernier.
Pour faire cesser le harcèlement de question, je lui dis de s'adresser à Enguerrand ou à Max, car je suis sûr que ces deux-là l'ont pris en photo au minimum. Pas garanti qu'ils n'aient pas réalisé en plus une sextape !!
Dane, qui depuis le passage de la triplette, s'est rapproché de son frère notamment sur le sujet du sexe et de son utilisation, confirme que ces derniers en ont même fait plusieurs lors de leur passage en Californie.
 La soirée se passe calmement, enfin à recouvrer des forces !
La nuit nous restons de part et d'autre. Moi je retrouve mes deux amours et nous faisons l'amour. Comme cela fait longtemps que nous ne nous étions retrouvés tous les trois seuls, cela prend un parfum de tendresse rarement présent quand nous sommes plus nombreux.
A côté je suis sûr que Maxou donne à notre yankee un aperçu des petits Français qu'il ne sera pas près d'oublier.
Retour
Les quelques jours passent rapidement et quand nous remontons à Paris pour prendre notre avion, nous trouvons Kev chez Henri (pas question qu'il reste seul dans son duplex). Un infirmier beau comme un dieu s'occupe de lui dans la journée quand Henri est au travail.
Que voulez-vous ? On ne se refait pas et nous ne quittons l'appartement qu'après que j'ai sodomisé le corps médical.
Déjà en blouse et pantalon blanc relativement large, il paraissait canon mais à poil (enfin nu) il l'est vraiment ! Une bouche bien profonde idéale pour abriter les 21x5,5 de Kev, et une musculature lui permettant de s'occuper de tout lors des sodos. Il m'en fait une démonstration alors que, couché sur le dos, il se plante sur mes 20x5 et me les pompe avec sa rondelle sans que j'aie à faire de mouvement.
Pour les plus curieux, il fait dans les 1m80 et porte au moins 70Kg de muscles secs. Une belle bite de 18/19 épaisse et surtout un petit cul bien rond cachant une rondelle souple mais nerveuse.
Alors que nous quittons l'appart d'Henri pour l'atelier d'Alban, Kev me demande comment j'avais trouvé son " garde malade ". Réponse " avec lui tu ne vas pas être en manque de tes potes " !! Il me dit que pendant que je m'amusais avec son " garde malade ", il avait profité de mon américain. Un simple 69 mais qui avait tenu toutes ses promesses.
Quant à ses copains habituels de baises, Kev me réponds que certains passeront quand même le voir pour éviter la routine. Je le reconnais bien là, aussi chaud que moi !
Passage chez Alban. Il héberge encore Ric que son père est venu voir quelques jours plus tôt. Avec juste un bandage autour du biceps, Ric est tout content de nous voir. Il nous dit s'être inscrit pour un mois à la salle de gym de Kev, puisqu'ils ont décidé qu'il ferait sa convalescence à Paris. Déjà la semaine et demi d'arrêt lui pèse et il va vite reprendre au moins le cardio et tout ce qu'il peut travailler. Les cuisses, les abdos et tout le haut avec son bras droit avant de reprendre doucement avec le gauche en fonction de l'autorisation de la faculté.
Le taxi nous dépose à Roissy juste à temps pour l'enregistrement. Pas de bagages de soute, cela rend l'enregistrement plus rapide. Mais du coup le passage de la douane est plus fouillé. Si Dane passe rapidement, c'est limite si les douaniers ne m'auraient pas mis à poil. Bon j'aurais bien aimé car un des mecs qui me palpait était tout à fait baisable. J'ai eu le plaisir de le voir rougir alors qu'il s'apercevait avec sa mains tout le bien que je pensais de lui (bandant comme un âne, il aurait eu du mal de ne pas capter !).
J'ai eu l'espoir un moment que la barre dure qui déformait mes jeans allait l'amener à me faire une fouille au corps, mais non, dommage !!
Attente dans le salon des premières, puis embarquement. Compagnie américaine, personnel de bord charmant, à nos petits soins mais loin d'être de première jeunesse !!
A l'arrivée Tyler nous attend. On se raconte notre petite semaine en France. Dan est le plus disert. Je m'aperçois que notre passage à Paris l'avait fortement impressionné (surtout mes amis Henri, Kev et la musculature hors norme de Ric). Il lui décrit aussi le blockhaus comme un endroit de folie et les mecs qui y passent.
Du coup Tyler est pressé que l'on soit un mois plus tard !!
Quand il apprend que Duke a fait des sextapes avec mes " petits frères ", il est surpris tout en étant pas plus étonné que ça venant de 4 obsédés de la bite !!
Duke nous attendait chez Tyler. Lui aussi voulait des nouvelles et surtout de ses nouveaux copains Frenchies. Dan répète pour lui. C'est à son tour de devenir impatient d'arriver à Noël !!
Le mois passe vite et les nouvelles de France qui me parviennent régulièrement sont bonnes. Tellement que mes deux amis blessés le 13 novembre pourront être des nôtres en fin d'année.
Coté immobilier, PH me prévient qu'il a pu acquérir l'immeuble qui nous jouxte pour une bouchée de pain et me propose de transformer le rez-de-chaussée en garage d'entretien pour nos motos dont Cyril prendrait la charge et l'étage pour faire un grand appartement pour Samir et Ammed. Même s'ils restent à notre service, ils auront ainsi un peu plus d'intimité.
 Quant à la cour, il comptait, si j'étais d'accord, la raccorder à la nôtre en y organisant un jardin toute saison avec quelques fruitiers.
J'accepte toutes ses propositions et le questionne sur ce qu'il se passe de l'autre côté du blockhaus chez notre nouveau voisin.
Là, les travaux seraient finis avec en copie une verrière comme la nôtre mais 2 étages plus basse.
Ça m'intrigue que l'on ne réussisse pas à savoir qui est le propriétaire !!
Coté sexe, j'ai repris mes apartés qui ne le sont plus trop vu le nombre de mecs qui participent à ceux-ci. Depuis nos virées " touristiques ", je suis le point focal des deux groupes de sportifs (arts martiaux et natation) du moins pour les plus Pd d'entre eux ! Heureusement que quelques-uns sont originaires de cet état, ça nous permet de nous retrouver en dehors de l'université. Même si nous avons trouvés des coins où nous pouvons baiser sans trop de risque de nous faire surprendre !
Les installations sportives sont nos préférées. Ce sont les vestiaires, les douches, certaines salles un peu isolées qui abritent nos turpitudes.
Ça me rappelle un peu les touzes que je faisais en France après nos séances de sport au Blockhaus. La seule différence c'est que j'entends plus " Fuck me " que " vas-y défonce moi ".
Je me fais plaisir aussi bien à défoncer les rondelles américaines qu'à me faire prendre.
Sans qu'ils soient prudes, mes partenaires étaient plutôt à baiser par deux parfois trois qu'à touzer comme des bêtes en rut ! Maintenant ce n'est plus le cas et j'ai l'impression qu'ils aiment ça.
Il n'est pas rare que je me prenne deux ou trois bites dans le cul (pas toutes en même temps !!) et que je fasse subir à autant de cul mes coups de rein. J'aime particulièrement à m'accrocher aux épaules hypertrophiées des nageurs alors que je les encule en levrette. Épaules larges associées à des tailles fines bien cambrées et de beaux fessiers ronds, que demander de plus pour bander comme un âne ?  Avec les " combattants ", c'est plus hard. On ne peut s'empêcher inconsciemment de voir qui sera le " dominant " de la relation. Les embrassades sont plus rudes et les préliminaires plus musclés jusqu'à ce que l'un d'entre nous cède ou décide d'être cette fois-là le passif du moment.
Je ne suis pas le dernier à me mesurer aux autres et grâce à l'entrainement de Don j'ai le dessus quand je veux. Ce qui ne m'interdit pas de laisser couler quand je suis en manque de saillie !!
Hé, on ne se refait pas, je suis recto/verso et je prends mon pied dans toutes les relations sexuelles possibles (entre mecs).
Au tout début de mon séjour, quelques filles m'ont dragué. Je pense dans l'idée de se faire un petit français. Mais de ce côté-là je suis fidèle à Emma !! Elles ont dû se rendre à l'évidence que pour moi c'était mecs uniquement.
Un des derniers plans a eu lieu dans une des salles de sport du campus. Un des fighters nous a emmenés dans une salle de boxe et nous avons pu baiser sur le ring. Les cordes et les 4 coins ont bien servis à soutenir les corps en train de se faire défoncer. Je pense que ces installations n'avaient encore jamais vu ça depuis leurs installations.
Je me souviens m'être fait défoncer par un nageur alors que je me tenais, les jambes écartées et les bras accrochés autour d'un sac de sable, alors qu'un autre des mecs me pompait la bite. Chaque coup de rein qui enfonçait la belle queue de mon assaillant au fond de mon trou, faisait progresser mon gland derrière la glotte de mon pompeur. A nos côtés, les couples, trio ou plus ne se retenaient pas de bruits significatifs.
Nous avons été tellement discrets qu'à un moment j'ai vu la tête de l'entraineur principal des sports de combats passer la tête par une des portes. Trop emporté par mon plaisir je n'ai pas réagi ni prévenu mes potes. Mais il n'est pas entré nous faire cesser. Il nous a matés quelques instants puis s'est retiré sans bruit.
Le lendemain matin je séchais un de mes cours pour aller le trouver. Avant même que je n'essaye de le convaincre de ne pas divulguer notre touze, il me dit comprendre le besoin des étudiants de se détendre et de faire tomber la pression que les études peuvent produire. Il ajoute que nous devrions les prochaines fois prendre soin de bloquer les issues, tous les encadrants n'ayant pas la même tolérance envers nos pratiques, même si nous étions en Californie.
Jardinier
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lounesdarbois · 2 months ago
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Paris aux approches de Noël à l'époque, il y a longtemps, combien c'était beau. Les porches, les entrées éclairées, les hautes fenêtres avec leur rideaux là-haut, la branche qui dépasse d'un sapin décoré, les moulures aperçues d'un plafond illuminé. Je regardais tout cela enfant depuis en bas, depuis la rue. Et en arrière-plan le soir était la pénombre des parcs avec leurs feuillages balancés au vent derrière les grilles en fer. Émergeant ça et là, les gens, les familles surtout, une chose rare aujourd'hui, les gens étaient en famille. Des pères à l'allure fringante, de jeunes mères avec chacune plusieurs enfants, très rangés, très élégants, très heureux. Un monde comme mon monde, chez mes grands-parents. Le monde comme un prolongement tranquille de mon monde. Le décor des logements bourgeois dans des films comme Les Visiteurs, Opération Corned-Beef, Le père Noël est une ordure, étaient tous semblables au logement principal et secondaire de mes grands-parents, ainsi la vie future serait une tranquille continuité entre la vie privée et la vie publique, et la France remise à l'endroit par ces visites chez ces Anciens aurait forcément raison bientôt de la montée des "voyous" comme on les appelait alors. J'avais une famille. Un havre de paix gratuit quelque part, un refuge avec une place à mon nom, une base. Quand j'ai compris avec le temps que c'était ma seule famille, vu mes origines, alors que tous mes amis en avaient deux, cette base est devenue alors un idéal à reconstruire pour la vie adulte future.
La fête que c'était, Paris, enfant, avant Noël. La foule variée des restaurants, des cafés, tout cela inondé de lumière qui devait ne jamais s'éteindre. Il y avait la vie quelque part, cela existait, il suffisait de le savoir pour s'en retourner rassuré dans sa banlieue éteinte affronter la montée des "voyous", épreuve temporaire qui finirait bientôt, car les méchants finissent au bagne disait Le Bouillon.  Paris, les grands magasins. Le Printemps. Les Galeries Lafayette. Le métro avec ses publicités immenses pour La Samaritaine. Le Trocadéro. Les églises. Les gares pleines de voyageurs avec des skis. Et partout où l'on allait dans la ville les sapins ceinturés de girandoles, constellés de lumières dans les entrées d'immeuble, dans les halls de palace, dans les magasins, partout, comme une symphonie unanime dans le pays où chacun joue sa partition privée spontanément, partout. Les avenues bordées d'immeubles en pierre, illuminés du dedans, peuplés de familles françaises qui attendaient Noël comme nous. Les guirlandes électriques dans les rues. Les publicités pour les spectacles, les salles de spectacle avec leurs portes en or qui donnaient 3 représentations par jour d'un Molière ou d'un Feydeau, bondées de foule française heureuse, pendant ces jours qui précédent Noël, pendant la montée progressive vers cette réjouissance, 19 Décembre, puis l'entrée dans les chiffre des vingtaines, le 20, le 21, de mieux en mieux le 22, le 23, puis le 24 et le parachevèment du 25, point final et point d'orgue de l'année. Les libraires, les bistrots, les brasseries avec leurs étalages d'écailler mirifique, les pancartes "arrivage d'escargots", les teinturiers derrière leurs comptoirs assiégés, les écoles encore encore occupées, les salons de coiffure pleins de dames, les marchands de gravure et leur air compassé, les détaillants en spiritueux. Partout la vie. Et chez nous, se retrouver à 20 convives, accomplir les préparatifs, réserver les huîtres, cuisiner des plats, allumer des lumières partout dans un appartement spacieux où chaque pièce devenait habitée, ici pour s'habiller, ici pour emballer en secret des paquets, là pour parler affaires, chacun à sa place. 1995. 1990. 1988, et avant. Larmes fréquentes rien que d'y penser. Cette lugubre, hideuse impression de fin de tout aujourd'hui, dans l'indifférence dépeuplée, cynique, impie, technologique. Tout cela beaucoup trop violent, beaucoup trop méchant quand on est seul, quand on est loin, quand le train qui vous dit "complet" part sans vous et qu'on s'essouffle à le rattraper. Parti au vent le parc Monceau, et le Ranelagh, le manège en bois, la boulangerie, le marchand de caddies à motifs écossais en bas de la rue. Cette ville grise à l'extérieur et si chaude, si lumineuse, si proprette dès que l'on entrait quelque part. Auteuil, l'arrêt "Jasmin" sur la ligne du 9, la légende, la ligne qui mène aux Champs-Elysées et au virage Boulogne, à la bourgeoisie et au combat. Et le musée de la marine, et l'aile Denon au Louvre d'où l'on revenait plein d'histoires à raconter, le théâtre de Chaillot, et Guimet, et les petits cinémas du 16ème qui donnaient Maman j'ai raté l'avion en 1990. Et les vieux appareils électriques oranges, notamment le presse-agrume, le couteau électrique qui fait des fines tranches de rôti, le hachoir à jambon, la yaourtière. Et la noble charité filiale, légère, facile, dégagée, qui nimbait tout cela dans un ordre qui avait toujours été, qui serait toujours, grâce auquel nous n'aurions jamais à nous inquiéter de rien.
Et aujourd'hui... À six heures du matin rugit le hurlement des poids-lourds qui redémarrent au feu rouge (visages effondrés des routiers moldaves à la proue de 20 tonnes de béton sur métal qu'ils ont conduit toute la nuit). Les embouteillages, les rues défoncées, les palais noircis qui s'enfoncent dans la boue du sol détrempé. Plus de jobs. Plus de prolétariat. Plus rien. Recommencer à "gagner sa vie" là-dedans seul, abandonné en rase campagne. Sueurs froides et halètement. Réminiscences de Houellebecq, Soral, de ces lectures de 2000-2010, de phrases comme "la société où vous vivez à pour but de vous détruire", ou "ils ont été emasculé par la violence du système", ou encore "vous étudiants, êtes voués à un monde de mensonge, de saloperie et de violence". Dire que cela nous semblait exagéré à l'époque... Tout est contre nous et personne ne fait rien. Et puis un pays noir. Des rues noires sous un temps noir. Population rare, verdâtre, visages froncés, bouches mal fermées, dents avides. Société excrémentielle. Pluie noire sur les dos voûtés, lavés à l'eau sale, qui rentrent par des cages d'escalier aveugles dans des bâtiments opaques aux vitres fumées d'où ne sort ni lumière ni branche de sapin, ni familles rangées. À côté de cela, les "consultants" badge au cou dans leur voiture payée par la prétendue union, prétendument européenne, et les "double paye sans enfant". Il n'y en a plus que pour les sournois suceurs. Un tel degré de saloperie, une entreprise aussi monstrueuse, devrait se payer par vingt Sinn Fenn par jour, méthodiques, fanatiques de justice en faveur des pauvres.
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lilias42 · 2 months ago
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Coucou :) Pour les questions sur les persos : Cyril (pour changer un peu) et Castti si ça t'inspire ?
Coucou ! :D Merci pour les questions ! ça m'a donné l'occasion de relire les soutiens de Cyril en plus, tout comme les discussions de Castti alors, ça fait toujours plaisir !
Rappel des règles (en espérant ne pas avoir compris de travers - -') :
DONNEZ-MOI UN PERSONNAGE; et je vais leur casser la gueule :
Ce que je ressens à propos de ce personnage
Toutes les personnes avec qui j'ai une relation romantique avec ce personnage
Mon OTP non romantique pour ce personnage
Mon avis impopulaire sur ce personnage
Une chose que j’aurais aimé voir arriver / arriver avec ce personnage dans le canon.
Cyril :
Ce que je ressens à propos de ce personnage
Alors, pour Cyril, c'était un peu dur au départ avec lui, vu qu'il semblait assez bourru mais, en voyant différentes interactions entre lui et les autres personnages, je l'ai de plus en plus appréciés à force de le connaitre, surtout que j'avais pas mal de personnage avec qui il a un soutien dans mon armée vu que je jouais les cerfs avec quelques lions de saphir lors de ma première partie. C'est souvent comme ça avec les persos : au début, j'ai du mal mais, quand on apprend à les connaitre, ils deviennent bien plus sympathiques ! Maintenant, j'aime beaucoup son côté très franc et direct, même s'il en devient bourru, et qui ne se laisse pas raconter des cracks ou marcher dessus quand Claude a besoin d'un almyrois honoraire dans la salle pour sa démonstration. J'aime aussi beaucoup sa relation avec Rhéa, surtout que même Nopes n'a pas raté leur relation en montrant que Rhéa s'en fait pour lui et veut le protéger (Fodlan nous a volé un soutien entre lui et Rhéa - ainsi que les autres nabatéens en plus de Seteth, c'est un fait et je mourrais sur cette colline !).
D'accord, il n'est pas parfait, il peut être très brute de décoffrage, surtout quand on le dérange quand il bosse, et il s'enferme trop dans son travail sans penser au futur mais, c'est un gosse, il a 14 ans au début du jeu, c'est normal de ne pas faire les choses correctement et de ne pas savoir interagir avec d'autres personnes à cet âge (dans un monde moderne, il rentrerait en 3e et passerait son brevet des collèges à la fin de l'année, évidemment qu'il n'est pas parfait, et je le trouve même plutôt mature sur pas mal de sujet... même si ça rejoint les pires soutiens du jeu avec Manuela), surtout vu tout ce qu'il s'est pris dans la figure : il a d'abord été enfant soldat dans son pays, puis esclave dans le pays ennemi et il a ENFIN trouvé un endroit où il est sécurité avec des gens qui s'occupent de lui et l'aime, c'est normal qu'il veuille tout faire pour aider et payer sa dette, même si ce n'est pas nécessaire et qu'on le lui répète. Il aime profondément Rhéa et veut lui rendre service. Et pour son absence de plan pour l'avenir, j'ai envie de dire : qui savait ce qu'il allait faire dans le futur à 14 ans ? Et vu tout ce qui lui est tombé dessus, il a surement passé une bonne partie de sa vie au jour le jour et survivre jusqu'au lendemain (ce qu'il dit à Seteth d'ailleurs, c'est la première fois qu'il a une raison d'être) alors, il n'a jamais dû avoir le temps de penser ce qu'il ferait de sa vie. ça ne fait que 2 ans qu'il est au monastère, il lui faut du temps pour apprendre à penser plus loin que juste le lendemain.
En plus, quand il accepte de s'ouvrir et qu'on gagne sa confiance, il s'avère être quelqu'un de fidèle sur qui on peut toujours compter et qui aide ses amis quand ils sont dans une mauvaise passe, tout en sachant les recadrer quand c'est nécessaire car, ils se lancent dans de grandes idées sans y avoir trop réfléchir alors, Cyril mérite plus d'amour !
Toutes les personnes avec qui j'ai une relation romantique avec ce personnage
Ah là, c'est un poil plus compliqué. Au départ, je le shippais un peu avec Lysithéa vu qu'ils sont plutôt mignon ensemble, et j'aimais bien que Lysithéa aide quelqu'un au lieu de chouiner qu'elle n'était pas un bébé H24 mais, vu que j'ai du mal avec son personnage (ça vient de moi pour le coup, je n'aime pas les personnages de petit chef autoritaire et qui veulent être considéré comme des adultes alors qu'ils sont encore immatures, surtout vu ce que ça donne dans son soutien avec Ignatz), je ne les shippe plus ensemble, même si je trouve qu'esthétiquement, ils forment un très joli couple tous les deux.
Par contre, je trouve que son soutien avec Pétra est vraiment excellent ! Les deux s'estiment, ils se sentent bien ensemble, Cyril comprend que Pétra soit aussi attaché à son pays natal même si elle a dû le quitter de force depuis longtemps et la respecte, et surtout, ENFIN un personnage qui reconnait que Cyril n'a pas à être attaché à Almyra et que sa vraie maison à présent, c'est Garreg Mach avec ses proches ! ça fait du bien ! Enfin quelqu'un qui le reconnait sans qu'il ait besoin de répéter dix fois ! J'aime aussi beaucoup leur fin où leurs relations devient un symbole d'entente et de paix entre Fodlan et Brigid alors, c'est devenu mon meilleur couple pour eux deux ! ^^
Mon OTP non romantique pour ce personnage
Ici, je dirais qu'à la base, ça se jouerais entre Mercedes et Ashe. J'aime beaucoup la manière dont Mercedes prends soin de lui et le voir autant à l'aise avec quelqu'un fait du bien aussi, et j'aimais bien aussi la manière dont Ashe aidait Cyril et devenait son ami petit à petit avec les deux qui peuvent compter l'un sur l'autre.
Son soutien avec Ignatz aurait pu rentrer en course vu qu'il aide Cyril à sortir le nez de son travail pour profiter de ce qui l'entoure et de profiter du moment mais, son insistance à ce que Cyril lui montre Almyra le plombe un peu, Cyril a le droit de ne pas vouloir revenir à Almyra vu ce qu'il y a vécu là-bas et de considérer Garreg Mach comme sa vraie maison où il veut avoir de bons souvenirs. Le soutien avec Shamir est très bien aussi mais, je les voies plus avoir une relation maitre / élève. Une très bonne relation maitre / élève où les deux s'aiment beaucoup mais, pas au point d'en faire mon OTP non romantique de Cyril (même si j'aurais adoré avoir un soutien de Cyril avec Catherine qui se comporte comme une grande soeur avec lui, et qui donne renforce la dynamique Catmir. Vu que Cyril est le protégé de Shamir, ils ont dû pas mal s'entrainer tous les trois ensemble, et Catherine aurait pu lui montrer comment s'améliorer à l'épée vu qu'il dit qu'il a du mal à en utiliser une). Idem pour sa relation avec Seteth, c'est plus celle d'un mentor qui veille sur Cyril et veut qu'il s'épanouisse en décidant de son propre avenir plutôt que de s'enfermer dans sa dette, tout en lui rappelant à quel point Rhéa serait heureuse de le voir s'épanouir et faire quelque chose qui lui plait, même loin d'elle. Et vu que le jeu pousse Rhéa sous le bus de l'intrigue en lui interdisant d'avoir d'autres relations et soutiens qu'avec Byleth, on a pas le droit de la voir s'occuper de Cyril alors que ça aurait été une super occasion de développer leurs liens, ça n'aide pas...
Maaaaiiis... après avoir lu le billet de randomnameless sur la relation entre Ashe et Cyril avec le facteur Lonato dans l'équation... la claque au réveil fait très mal mais, parce que ça touche des points très justes. Personnellement, je dirais qu'Ashe rejette complètement les doctrines de l'Eglise Occidentale et elle avec alors, il n'a pas été influencée par leurs discours de haine, d'où le fait qu'il n'a aucun problème à se lier d'amitié avec un duscurien et un almyrois mais, ça reste un problème dans leur relation : il est quand même le fils de l'homme qui a voulu assassiné Rhéa qui a adopté Cyril et lui a donné un foyer où il était en sécurité. Et vu qu'à la base, Ashe n'était pas au courant que son frère adoptif avait fait partie d'un complot pour tuer l'archevêque (il l'apprend qu'en lisant les lettres de l'évêque de l'Eglise Occidentale si on se fie à son soutien avec Catherine) et que c'était la raison pour laquelle, il a été livré à l'Eglise Centrale pour être exécuter (ce qui fait se poser la question : est-ce qu'Ashe pensait depuis tout ce temps que Christophe a été exécuté pour aucune raison ?), il se rapproche quand même du protégé de la femme qui a tué son frère adoptif. Même s'ils n'ont été que 3 ans ensemble, vu comment il en parle, je veux bien croire qu'Ashe était proche de lui et que sa mort l'a beaucoup affecté, surtout vu comment ça a détruit son sauveur qu'était Lonato à ce moment-là... ce qui complique évidemment les choses entre Cyril et Ashe.
J'aime toujours leur relation et leur soutien est très bon (si toute la donnée "Lonato a essayé de tuer Rhéa parce qu'il n'était pas content que les actes de son fils ait des conséquences" est bien traité) mais, ça le plombe toujours alors, je partirai plus sur son soutien avec Mercedes, Cyril a le droit d'avoir une grande soeur !
Mon avis impopulaire sur ce personnage
Cyril est un très bon personnage et c'est tout à fait normal qu'il soit aussi attaché à Rhéa et considère Garreg Mach comme son vrai foyer biiien avant Almyra après tout ce qu'il a vécu. Rhéa est sa maman, Cyril est son fils et je veux qu'ils vivent tous les deux très heureux pendant très longtemps à Garreg Mach avec Seteth et Flayn. Faites avec et que les rageux se penchent, j'ai besoin de leurs larmes pour faire du sel avec !
Une chose que j’aurais aimé voir arriver / arriver avec ce personnage dans le canon.
C'est classique mais, j'aurais beaucoup aimé que Cyril ait bien plus d'interactions avec Rhéa où on la voie en train de prendre soin de lui malgré son emploi du temps surchargé d'archevêque, ainsi que des scènes de vie mignonne entre eux. ça aurait été aussi cool de le voir parler avec Catherine où elle serait la belle-soeur plus cool que Shamir mais qui sait ce qu'elle fait pour qu'il apprenne correctement mais ça, c'est parce que j'adore le Catmir et je trouve que Catherine a une grosse énergie de grande soeur !
Castti :
Ce que je ressens à propos de ce personnage
C'est honnêtement mon personnage préférée du jeu et un auquel j'ai le plus accroché dès le départ. Pour le coup, à part pour Oswald (mais parce que j'ai eu du mal avec son côté bougon et émotionnellement mort, même si je sais que toooouuute son histoire le justifie largement), je m'étais très vite attaché à tous les persos de départ mais, étant donné que je prend toujours un soigneur comme personnage principal (histoire de toujours avoir quelqu'un qui soigne mon équipe tout en pouvant varier les compagnons), je suis partie sur Castti dont l'histoire me parlait plus que celle de Téménos étant donné que c'est une apothicaire qui aide toujours les gens, même après avoir perdu la mémoire et elle le fait même si les gens la rejette dans la première ville du jeu.
J'adore son histoire où elle redécouvre petit à petit qui elle est et son histoire mais, même si elle a tout oublié, les gens qu'elle a rencontré en chemin sont tellement marqué par sa gentillesse qu'ils ne l'oublient jamais et l'aide dès qu'ils le peuvent pour la remercier. Un de mes moments préférés de son personnage est quand elle met un énorme stop à un chef rebelle / militaire en plein combat avec la garnison d'en face pour lui dire "non, je laisse personne derrière. Je suis apothicaire, je soigne tout le monde comme je vous ai soigné auparavant et vous allez m'aider, vos conflits frontaliers attendront deux secondes qu'on mette tout le monde en sécurité. Et pas de discussion !" Puis elle va combattre un énorme monstre des sables qui vient de vaincre la moitié de la garnison du pays d'à côté à lui tout seul, et elle va l'affronter avec juste sa hache, ses décoctions, et son courage à toute épreuve ! Si le chapitre avec Rosa était le plus touchant et qu'on voie aussi son courage quand elle va sauver Mélia de criminel, je trouve que c'est vraiment celui à Saï où on voie le plus sa force de caractère avant qu'elle ne retrouve la mémoire.
Je trouve que c'est vraiment un personnage équilibré malgré sa perte de mémoire : c'est une femme gentille, généreuse, intelligente, travailleuse, très forte de caractère et au combat, et qui sait toujours prendre la bonne décision au bon moment tout en prenant soin des autres. Sûr et certain, c'est elle qui gère le plus l'argent du voyage avec Hikari et Téménos (Partitio le gère aussi plutôt bien mais, il a tendance à trop le distribuer pour recruter de nouveaux camarades dans l'aventure ou claquer une grosse partie de leurs économies pour aider financer un bateau alors, faut le surveiller ^^'). Même ses compétences personnels en disent beaucoup sur son perso : d'un côté, elle endors les gens qui ont du mal à dormir la nuit pour passer en douceur, et de l'autre, elle arrive à mettre en confiance ceux qui l'entoure pour qu'il partage leur histoire avec elle !
En plus, son gameplay n'est pas en reste vu qu'elle est pile dans le genre de perso que j'adore jouer : un perso solide défensivement mais qui peut affaiblir l'ennemi grâce à des moyens détournés comme le poison tout en soignant ses alliés (et sans gaspiller ses herbes grâce à sa compétence spécial !).
Toutes les personnes avec qui j'ai une relation romantique avec ce personnage
Là aussi, on reste sur les classiques, je la shippe avec Malaya, je pense vraiment qu'elle était en couple avant [ALERTE SPOILEEERRR !!!!] sa mort par pluie violette mortelle de Trousseau [fin de l'alerte] étant donné les quelques informations qu'on a (notamment avec la signification de la fleur blanche qu'elle utilise pour concocter le remède final) et vu que c'est précisément elle qui est resté dans le fond de sa mémoire et qui lui soit apparu parmi tous ses compagnons disparus.
Sinon, pour les autres personnages... j'ai pas vraiment de ship pour elle. Il y a beaucoup d'art autour d'une relation avec Throné (à la manière d'Alfyn et Thérion du premier jeu) mais, j'avoue ne pas les voir comme étant amoureuse l'une de l'autre. De bonnes amies et compagnons de voyage qui compte toujours l'une sur l'autre, oui, mais plus, pas vraiment. C'est même la voyageuse avec Téménos que je voie comme étant les moins proches d'elle en fait ^^' Idem pour Edmund, le chef des réfugiés qu'elle retrouve à la fin de son histoire, c'est plus une relation de confiance mutuelle et beaucoup de respect l'un envers l'autre. Elle restera donc célibataire pour le moment.
Mon OTP non romantique pour ce personnage
Là aussi, dur de choisir vu qu'elle a une très bonne relation avec tous les voyageurs dont elle prend soin et en retour, tous les autres la soutiennent toujours et l'aide autant qu'ils peuvent en reconnaissant ses capacités. Elle arrive à bien cerné Oswald et l'aide à se décongeler émotionnellement, sa dynamique avec Partitio est vraiment amusante vu qu'elle passe son temps à le troller (ce qui permet de voir une autre partie de sa personnalité), Hikari la respecte énormément et fait attention à tous ses conseils, Agnéa veut l'aider malgré sa maladresse...
Vu qu'on reste sur les classiques depuis le début, je vais dire Ochette, j'aime beaucoup leurs chemins croisées ensemble, surtout qu'il réutilise bien tous les codes du chemin de Castti où on a souvent l'impression que la console est en train de lâcher quand elle se souvient de quelque chose, et quand elle est perdu dans la forêt avec le Vide qui veut la "réconforter" loin de la colère des patients qu'elle n'a pas réussi à sauver mais, Ochette arrive à la sauver grâce à sa lumière et parce qu'elle est un personnage à la fois très positif et mature d'une certaine manière malgré son comportement enfantin.
Mon avis impopulaire sur ce personnage
Je ne connais pas trop les avis impopulaires sur Castti, tout le monde a l'air de l'apprécier... en discutant avec une copine que j'ai converti à Octopath, elle trouvais que Castti manquait un peu de personnalité au début, je sais pas si ça compte, surtout que je comprends d'où ça vient, même si je ne suis pas d'accord. Alors, je passe mon tour sur cette question ^^'
Une chose que j’aurais aimé voir arriver / arriver avec ce personnage dans le canon.
Là, c'est quelque chose qui est général à Octopath mais, j'aurais aimé qu'elle puisse plus interagir avec l'histoire des autres voyageurs (notamment Hikari à cause de ses pensées obsédantes et de son double maléfique, ça aurait été complètement dans ses cordes de l'aider avec ça, ou après qu'Ochette convainc les bêtes de l'accompagner, on aurait pu la voir les soigner après le combat). Je sais que c'est pour des questions techniques vu qu'il y aurait trop de possibilité de groupe à coder mais, je me dis qu'on pourrait partir du principe que les huit sont tout le temps ensemble mais, que pendant les parties scriptés, ils se séparent pour raison x (couvrir plus de zone, séparation forcé à cause du scénario, couvrir les arrières du groupe principal...) pour justifier qu'on en joue que 4 à la fois, et pendant le scriptes, les 8 puissent se retrouver et commenter l'action ou aider comme un groupe solide.
Pour Castti, j'aurais rajouté une scène où tous les voyageurs viennent la soutenir et la réconforter après qu'elle ait retrouvé la mémoire au village abandonné. Même si elle est déterminée à arrêter Trousseau, ça l'a quand même beaucoup ébranlé de se souvenir de tout ce qui s'était passé et de se rendre compte que tous ses amis sont morts mais, tout le monde l'aide et la soutient. Hikari l'écoute et comprend très bien ce qu'elle ressent, ayant aussi perdu des amis très chers au combat, tout comme Throné qui a aussi dû se battre contre Pirro au lieu qu'il puisse s'en sortir tous ensemble. Téménos pourrait l'inviter à prier pour leurs âmes car, même s'il ne croit plus vraiment aux dieux, il veut faire quelque chose pour qu'ils se sentent mieux. Oswald est moins émotionnellement mort qu'au début du jeu alors, il lui proposerait son aide pour améliorer le remède car, son poison pourrait être mélangé à de la magie noire, et la soutiendrait aussi à sa manière dans son deuil. Ochette et Agnéa peuvent moins aider sur ce plan mais, elles prendraient soin d'elle (je voie bien Ochette lui apporter un morceau de viande et Agnéa suivre avec un plat de chez elle pour qu'elle mange toutes ensemble et lui changer les idées avec Mahina/Akala qui vont se caler contre Castti, ou Agnéa danserait pour elle vu qu'elle est capable de faire oublier leurs soucis aux gens quand elle le fait).
Sinon, pour les chemins des autres voyageurs, c'est vraiment un vrai manque qu'elle n'intervienne pas sur la route d'Hikari : il est hanté par une version maléfique de lui-même qui ressemble à des pensées obsédantes mélangés à des hallucinations, et il fait tout pour les repousser et les contrôler autant qu'il peut pour ne pas blesser autrui à nouveau alors, Castti aurait été parfaite pour l'aider à les réguler (surtout qu'au départ, on ne sait pas que c'est à cause de la magie noire du grand méchant). Vu qu'on dit que le sang des Ku est maudit, Castti pourrait lui expliquer que ce n'est pas rare que des légendes et superstitions se créent autour de phénomène qu'on n'arrive pas à comprendre ou expliquer mais, qu'il n'est surement pas maudit. C'est peut-être qu'il y a une maladie héréditaire dans sa famille et qu'on peut la traiter. ça aurait vraiment été fort à la fin du troisième chapitre que tous les voyageurs se mettent à le défendre après qu'il soit arrivé à repousser de justesse, surtout si Ritsu commence à cracher sur Hikari ! Mais bon, c'est les limitations techniques du jeu n'aide pas...
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loup-venant · 8 months ago
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Ce n'est qu'en fermant la porte de chez lui, après le long trajet de retour que Causeur s'est véritablement rendu compte de ce qu'il avait laissé derrière lui.
Il existe des héros qui ne sauvent pas le monde, ou du moins, pas comme nous l'entendons. De ceux qui n'ont pas la moindre idée du bien fou qu'ils accomplissent et qui pourtant mérite d'être célébré. Comme cet ami d'enfance à l'autre bout de la France qui t'invite à son mariage alors que vous ne vous êtes plus parlé depuis plus de quinze ans.
Au milieu des montagnes, les jours s'écoulent comme des minutes dans lesquelles chaque seconde s'inscrit comme une aventure inconnue, nouvelle, intense et pleine de saveurs. Le cadre est idyllique, et authentique à la fois. Un subtil mélange du brut et du raffiné, le bois des bancs faits main pour la cérémonie, les préparatifs organisés qui semble se réaliser chaotiquement et pour lesquels tout le monde peut et met la main à la pâte, les personnalité éclectiques des amis des mariés qui arrivent au compte goutte, jour après jour. Autant d'indices qui ravissent le cœur de Causeur qui redoutait de faire tache dans tout ce monde inconnu.
Son ami a grandi, Causeur faisait deux têtes de plus que lui quand ils étaient petits et aujourd'hui, le voilà rattrapé. Il est toujours aussi solaire avec un rire qu'il communique avec passion. Il est beau aussi, c'est sans pression qu'il le voit catapulter le charisme à des sommets dont nous n'avons pas l'habitude et ce, avec ou sans costume.
Comme le capitaine d'un bateau en papier sur la rivière, Causeur se laisse porter par le flot des gens. Parfois, il s'arrime un temps en quelques mots lancé à l'un ou l'autre groupe qui paraît contrairement à lui, moins perdu. Ca n'a rien d'intuitif, chaque mot prononcé s'accompagne d'un grand plongeon qui le prends à l'estomac. Plusieurs fois, l'équipage du premier groupe s'étonne de l'attention accordée par leur capitaine. Qu'est-ce qui peut bien le retenir si longtemps sur le pont avec Causeur. Face à ces regards surpris, il ne peut s'empêcher de se sentir comme un pavé dans la marre, lourd et sans intérêt.
Le voilà pieds nus sur le gravier. Autour, tout le monde porte des chaussures. Inconnu parmi d'autres, il se rends utile comme il peut quitte à se faire parfois un peu mal. A la fin de la journée, il observe deux marques rouge sur ses bras. Plus impressionnantes que douloureuses, c'est à l'image de son comportement. "Si j'aide, nous nous rencontreront", pense-il à demi mots. Au fond et sur le moment, ça rime surtout avec "Si j'aide, ils m'aimeront". Il n'y croit plus tellement, mais c'est ancré en lui comme une vieille cicatrice qui ne s'efface plus vraiment. Tant mieux, ça lui va, pour un temps, de lancer le mouvement, d'avoir l'air du sauvageon, le bon, le doux, le brave.
Quand il lui semble que plus rien ne peut être fait, il s'arrête. En quelques instants, les lieux sont devenus déserts. Le groupe avec qui il travaillait en dernier est parti se balader. Il n'a pas osé leur demander de les accompagner ayant déjà envahi leur soirée d'hier, alors il s'échoue un temps sur le gravier avant de s'accrocher comme il peut à quelqu'un d'autre qui se demande comme lui, où tout le monde est parti. Une bouée de sauvetage qui lui évite la noyade émotionnelle. Elle lui fait remarquer qu'il a le nez brûlé, puis elle, les épaules marquées par plusieurs formes de brettelles. Des sourires s'échangent, sourires qu'il croit authentique devant la large glace de la salle de banquet. Il gravite autour d'elle jusqu'à arriver sur le banc d'une table à l'extérieur où s'écrivent deux discours de témoins.
Sans autre aspiration que celle d'être présent. Son regard se pose parfois sur les mots, parfois sur les doigts qui les écrivent, ou les bouchent qu'il imagine les prononcer. Autour, le soleil tourne avec les aiguilles. Est-ce là sa place ?
D'autres invités arrivent, le monde réapparaît. Son ami s'arrête à la table un temps. Il dit bonjours à deux nouvelles personnes qui s'asseyent à coté de Causeur, leur demande comment était la route. Rapidement, le marié s'en va, sans doute car d'autres choses doivent être mises en place, d'autres personnes accueillies.
"Et toi, tu le connais comment ?" demande l'un des deux à Causeur. Cette fois, c'est fluide. Les discussions s'enchaînent aux présentations, ça coule de source, aucun effort, aucun doute. Ces deux personnes échangent avec lui avec un indubitable plaisir. C'est avec eux, le marié, et quelques autres qu'il entreprend de grimper sur l'un des sommets du coin pour voir le coucher de soleil, la veille du mariage.
L'ascension se fait dans le rire, la rencontre, le jeu et le manque de souffle. Arrivé en haut, tous sont émerveillés devant la vue. D'un coté la France, de l'autre coté la Suisse. Ils peuvent voir le lac Léman et son fameux jet d'eau, ainsi que le mont Blanc. De l'autre coté, les derniers rayons de soleil tapissent l'horizon. Causeur est prêt à monter sa tente. Il a prévu de passer la nuit là, seul. Une partie de lui regrette de ne pas redescendre avec ce petit groupe avec qui il s'entend et se sent si bien. Une autre est fière de lui, de passer une nuit en tente au sommet d'un endroit où les loups passent. Il espère en voir mais ne se fait pas trop d'illusion.
A part le vent avant de s'endormir, la nuit est calme. Quand Causeur se réveille pour la quatrième fois un peu avant six heures, il sait qu'il est temps d'ouvrir la tente pour attendre le lever. Au dessus du lac, il s'annonce déjà. Il fait frais, et pieds nus, Causeur fait un tour pour se dégourdir les jambes avant de retourner se mettre à l'abri du froid dans son sac de couchage. Il est si haut, si loin et si proche à la fois. Il se sent grand, et ce qui l'entoure semble faire partie de lui. Quand le soleil monte enfin, c'est le visage de Causeur qui rayonne. Dans ses yeux, les étoiles de la veilles reprennent leur éclat. C'est un déjeuné qu'il n'oubliera pas.
La journée avance comme la précédente, pas à pas. De groupe en groupe. Dans son costume, Causeur fait bonne impression, il a laissé les pieds nus dans le tiroir. Le capitaine du premier groupe le complimente, ou du moins déclare "Ca te change, le costume". A quoi il répond "Merci, c'est vrai, même si j'avoue que j'ai qu'une envie, c'est d'enlever mes chaussures," non sans sourire.
La cérémonie est émouvante et magique, entre les graines de pissenlit qui flottent au soleil et les témoignages des témoins, Causeur en apprend d'avantage sur son ami. Le repas , lui, est un moment flottant entre deux eaux. Difficile de discuter véritablement quand il y a un concert à moins de trois mètres. Et en même temps, un blind test improvisé permet à Causeur et sa tablée d'en profiter presque plus que le repas.
La soirée s'avance à pas de loup, et Causeur est passif. Il se laisse prédater jusqu'à ce que l'intensité des lampes diminuent. Les gens commencent à danser. Il hésite un instant et puis, il se laisse prendre au jeu. Il s'invite dans le groupe ou ça coule de source. Ces deniers l'accueillent avec le sourire, en lui demandant simplement de dancer au milieu du cercle pour s'intégrer, dire bonjour, comme tous les autres avant lui. Ce qu'il exécute plus ou moins en rythme, presque sans rougir, à sa grande surprise. Ses mouvement sont chaotiques, à l'image des derniers jours. Mais cette fois il s'en fout, il danse véritablement pour la première fois et il sourit de s'en rendre compte.
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swedesinstockholm · 11 months ago
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1er février
ok mais revenons-en à g. vers la fin il m'a dit lara je vais te dire quelque chose de personnel et je me suis dit ok donc c'était vraiment un rdv pro, je dois vraiment arrêter de me dire que des gens puissent être intéressés par autre chose que par ma production artistique. au moins r. voulait être mon ami. je vise toujours un niveau de trop. et donc il m'a dit que son ex avec qui il venait tout juste de se dépacser était assise au fond de la salle et que ça lui faisait bizarre. je me suis demandé si elle m'avait vue et si elle s'était dit putain déjà il date? il vient de déménager dans une ferme avec des amis. une ferme avec des animaux. il dit que ça décélère la vie. j'ai envie d'aller leur rendre visite dans leur ferme et de caresser des ânes. en partant il m'a dit de le tenir au courant et de lui envoyer des trucs si j'avais besoin de feeback, qu'on pourrait se revoir pour discuter si je voulais. je me demande si je peux lui écrire pour lui dire que j'ai besoin de venir caresser des animaux dans sa ferme. est-ce que ça rentre dans le cadre de ce qu'il me propose?
hier soir en fixant notre rdv je lui avais demandé si je pouvais l'accompagner au concert de flavien berger avec son pote après, mais finalement j'y suis pas allée parce que je me sentais un peu bête de payer trente euros pour voir flavien berger (bof) alors qu'ils avaient gagné des places gratuites. je lui ai dit que j'aimais pas trop son dernier album parce que le son était un peu générique truc vaguement électro qu'on entend partout et je me suis dit oh non ça y est r. commence à déteindre sur moi. j'ose pas lui dire que j'ai parlé de son groupe à g. je lui ai parlé d'et caetera et de la maison poème aussi parce qu'il me disait qu'il cherchait des idées pour développer l'offre d'évènements littéraires au luxembourg et attirer un public plus jeune, et je suis en train de me dire que j'aurais du réagir plus vivement et lui dire de m'impliquer dedans parce que j'ai des idées moi, par exemple les soirées diary slam de berlin. je suis vraiment la reine de pas savoir saisir les opportunités quand elles se présentent. peut être qu'on pourrait organiser des soirées open mic dans sa ferme.
putain je suis tellement deg de pas avoir eu la résidence. je déteste ne pas être la meilleure. la préférée. je vis pour être la préférée. et quand je suis pas la préférée ça me fait un trou dans le coeur.
2 février
léa seydoux vient de dire à la radio qu'avoir peur de tout c'est un peu comme avoir peur de rien. j'ai envie de dire que le 2 février 2024 léa seydoux a changé ma vie en disant sur france inter qu'avoir peur de tout c'est avoir peur de rien.
maintenant que je sais que j'aurai pas cette résidence et donc pas d'encadrement pour mon livre j'ai peur de jamais arriver à m'y mettre. j'ai juste envie de recopier mes journaux sur tumblr et de publier ça tel quel, en tant que journal posté sur tumblr, avec la mise en page de mon blog, avec ce contexte. j'ai plus envie d'aller à la sortie de résidence à la kufa cet après-midi, je suis fâchée avec eux et j'ai peur de revoir tout le comité de sélection et de vouloir me cacher dans un trou. j'ai envie de rester à la maison avec ma musique douce et de manger des crêpes avec maman. je crois que j'aimerais habiter dans une ferme moi aussi. vu que j'ai jamais envie de sortir ça me conviendrait bien. j'en profiterais. g. il en profite pas, il a pas le temps, il a une vie trop trépidante. il a son travail de programmateur, son groupe, son projet solo, son projet de festival de performance, son festival d'art de la rue à la campagne, sans parler de sa vie sociale foisonnante. je sais pas comment il fait. il disait qu'il avait une vie tellement débordante qu'il adorait les moments entre les choses, dans les transports par exemple, parce que c'était des moments rien que pour lui où il pouvait se retrouver et réfléchir. il a utilisé le mot temps mort mais je déteste cette expression parce qu'elle fait aucun sens pour moi. ça existe pas un temps mort, ou alors tous les temps sont des temps morts. les temps morts dans les transports c'est juste une continuation du temps mort de la maison. je vis dans un temps mort perpétuel. normal, je suis morte.
c. m'a raconté la suite de ses aventures à travers divers pays européens et ses milliards de nouveaux projets. il me disait qu'il se sentait rempli d'énergie et gourmand de la vie et d'autres trucs écoeurants, alors je lui ai dit que j'étais contente de savoir qu'il était heureux mais c'est pas vrai, je suis juste jalouse parce qu'il a rencontré une fille à budapest et qu'il l'a suivie jusqu'à stuttgart et depuis il flotte sur son nuage et évidemment que je suis pas jalouse de la fille mais jalouse de lui à qui la vie sourit parce que lui quand il décide de partir, il part, et quand il tombe amoureux ça se transforme en truc romantique international et non en psychodrame infernal.
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quentinyhk · 1 year ago
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La nuit de décembre d'Alfred de Musset [XIXème siècle]
LE POÈTE
Du temps que j'étais écolier, Je restais un soir à veiller Dans notre salle solitaire. Devant ma table vint s'asseoir Un pauvre enfant vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère.
Son visage était triste et beau : À la lueur de mon flambeau, Dans mon livre ouvert il vint lire. Il pencha son front sur sa main, Et resta jusqu'au lendemain, Pensif, avec un doux sourire.
Comme j'allais avoir quinze ans Je marchais un jour, à pas lents, Dans un bois, sur une bruyère. Au pied d'un arbre vint s'asseoir Un jeune homme vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère.
Je lui demandai mon chemin ; Il tenait un luth d'une main, De l'autre un bouquet d'églantine. Il me fit un salut d'ami, Et, se détournant à demi, Me montra du doigt la colline.
À l'âge où l'on croit à l'amour, J'étais seul dans ma chambre un jour, Pleurant ma première misère. Au coin de mon feu vint s'asseoir Un étranger vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère.
Il était morne et soucieux ; D'une main il montrait les cieux, Et de l'autre il tenait un glaive. De ma peine il semblait souffrir, Mais il ne poussa qu'un soupir, Et s'évanouit comme un rêve.
A l'âge où l'on est libertin, Pour boire un toast en un festin, Un jour je soulevais mon verre. En face de moi vint s'asseoir Un convive vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère.
Il secouait sous son manteau Un haillon de pourpre en lambeau, Sur sa tête un myrte stérile. Son bras maigre cherchait le mien, Et mon verre, en touchant le sien, Se brisa dans ma main débile.
Un an après, il était nuit ; J'étais à genoux près du lit Où venait de mourir mon père. Au chevet du lit vint s'asseoir Un orphelin vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère.
Ses yeux étaient noyés de pleurs ; Comme les anges de douleurs, Il était couronné d'épine ; Son luth à terre était gisant, Sa pourpre de couleur de sang, Et son glaive dans sa poitrine.
Je m'en suis si bien souvenu, Que je l'ai toujours reconnu À tous les instants de ma vie. C'est une étrange vision, Et cependant, ange ou démon, J'ai vu partout cette ombre amie.
Lorsque plus tard, las de souffrir, Pour renaître ou pour en finir, J'ai voulu m'exiler de France ; Lorsqu'impatient de marcher, J'ai voulu partir, et chercher Les vestiges d'une espérance ;
À Pise, au pied de l'Apennin ; À Cologne, en face du Rhin ; À Nice, au penchant des vallées ; À Florence, au fond des palais ; À Brigues, dans les vieux chalets ; Au sein des Alpes désolées ;
À Gênes, sous les citronniers ; À Vevey, sous les verts pommiers ; Au Havre, devant l'Atlantique ; À Venise, à l'affreux Lido, Où vient sur l'herbe d'un tombeau Mourir la pâle Adriatique ;
Partout où, sous ces vastes cieux, J'ai lassé mon coeur et mes yeux, Saignant d'une éternelle plaie ; Partout où le boiteux Ennui, Traînant ma fatigue après lui, M'a promené sur une claie ;
Partout où, sans cesse altéré De la soif d'un monde ignoré, J'ai suivi l'ombre de mes songes ; Partout où, sans avoir vécu, J'ai revu ce que j'avais vu, La face humaine et ses mensonges ;
Partout où, le long des chemins, J'ai posé mon front dans mes mains, Et sangloté comme une femme ; Partout où j'ai, comme un mouton, Qui laisse sa laine au buisson, Senti se dénuder mon âme ;
Partout où j'ai voulu dormir, Partout où j'ai voulu mourir, Partout où j'ai touché la terre, Sur ma route est venu s'asseoir Un malheureux vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère.
Qui donc es-tu, toi que dans cette vie Je vois toujours sur mon chemin ? Je ne puis croire, à ta mélancolie, Que tu sois mon mauvais Destin. Ton doux sourire a trop de patience, Tes larmes ont trop de pitié. En te voyant, j'aime la Providence. Ta douleur même est soeur de ma souffrance ; Elle ressemble à l'Amitié.
Qui donc es-tu ? - Tu n'es pas mon bon ange, Jamais tu ne viens m'avertir. Tu vois mes maux (c'est une chose étrange !) Et tu me regardes souffrir. Depuis vingt ans tu marches dans ma voie, Et je ne saurais t'appeler. Qui donc es-tu, si c'est Dieu qui t'envoie ? Tu me souris sans partager ma joie, Tu me plains sans me consoler !
Ce soir encor je t'ai vu m'apparaître. C'était par une triste nuit. L'aile des vents battait à ma fenêtre ; J'étais seul, courbé sur mon lit. J'y regardais une place chérie, Tiède encor d'un baiser brûlant ; Et je songeais comme la femme oublie, Et je sentais un lambeau de ma vie Qui se déchirait lentement.
Je rassemblais des lettres de la veille, Des cheveux, des débris d'amour. Tout ce passé me criait à l'oreille Ses éternels serments d'un jour. Je contemplais ces reliques sacrées, Qui me faisaient trembler la main : Larmes du coeur par le coeur dévorées, Et que les yeux qui les avaient pleurées Ne reconnaîtront plus demain !
J'enveloppais dans un morceau de bure Ces ruines des jours heureux. Je me disais qu'ici-bas ce qui dure, C'est une mèche de cheveux. Comme un plongeur dans une mer profonde, Je me perdais dans tant d'oubli. De tous côtés j'y retournais la sonde, Et je pleurais, seul, loin des yeux du monde, Mon pauvre amour enseveli.
J'allais poser le sceau de cire noire Sur ce fragile et cher trésor. J'allais le rendre, et, n'y pouvant pas croire, En pleurant j'en doutais encor. Ah ! faible femme, orgueilleuse insensée, Malgré toi, tu t'en souviendras ! Pourquoi, grand Dieu ! mentir à sa pensée ? Pourquoi ces pleurs, cette gorge oppressée, Ces sanglots, si tu n'aimais pas ?
Oui, tu languis, tu souffres, et tu pleures ; Mais ta chimère est entre nous. Eh bien ! adieu ! Vous compterez les heures Qui me sépareront de vous. Partez, partez, et dans ce coeur de glace Emportez l'orgueil satisfait. Je sens encor le mien jeune et vivace, Et bien des maux pourront y trouver place Sur le mal que vous m'avez fait.
Partez, partez ! la Nature immortelle N'a pas tout voulu vous donner. Ah ! pauvre enfant, qui voulez être belle, Et ne savez pas pardonner ! Allez, allez, suivez la destinée ; Qui vous perd n'a pas tout perdu. Jetez au vent notre amour consumée ; - Eternel Dieu ! toi que j'ai tant aimée, Si tu pars, pourquoi m'aimes-tu ?
Mais tout à coup j'ai vu dans la nuit sombre Une forme glisser sans bruit. Sur mon rideau j'ai vu passer une ombre ; Elle vient s'asseoir sur mon lit. Qui donc es-tu, morne et pâle visage, Sombre portrait vêtu de noir ? Que me veux-tu, triste oiseau de passage ? Est-ce un vain rêve ? est-ce ma propre image Que j'aperçois dans ce miroir ?
Qui donc es-tu, spectre de ma jeunesse, Pèlerin que rien n'a lassé ? Dis-moi pourquoi je te trouve sans cesse Assis dans l'ombre où j'ai passé. Qui donc es-tu, visiteur solitaire, Hôte assidu de mes douleurs ? Qu'as-tu donc fait pour me suivre sur terre ? Qui donc es-tu, qui donc es-tu, mon frère, Qui n'apparais qu'au jour des pleurs ?
LA VISION
- Ami, notre père est le tien. Je ne suis ni l'ange gardien, Ni le mauvais destin des hommes. Ceux que j'aime, je ne sais pas De quel côté s'en vont leurs pas Sur ce peu de fange où nous sommes.
Je ne suis ni dieu ni démon, Et tu m'as nommé par mon nom Quand tu m'as appelé ton frère ; Où tu vas, j'y serai toujours, Jusques au dernier de tes jours, Où j'irai m'asseoir sur ta pierre.
Le ciel m'a confié ton coeur. Quand tu seras dans la douleur, Viens à moi sans inquiétude. Je te suivrai sur le chemin ; Mais je ne puis toucher ta main, Ami, je suis la Solitude.
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[Illustration dessinée par le peintre Eugène Lami au XIXème siècle.]
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La petite histoire de France
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Grant Lawrens : Baptiste
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David Salles : Jean Plancher cousin par alliance de Napoléon, Karina Marimon Renata Plancher cousine de Napoléon et femme de Jean
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François Levantal : comte Philippe Honoré de Roche Saint-Pierre cousin de Louis XIV, Anne-Sophie Girard : comtesse Marie-Louise de Roche Saint-Pierre femme de Philippe, Philippe Beglia : Frémont majordome des Roche Saint-Pierre, Sébastien Castro : abbé Martin, Jean-Luc Couchard : Feuillade, Émissaire du Roi et ami des Roche Saint-Pierre qui leur apporte des nouvelles de Versailles, et leur fait toujours de fausses joies
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Alban Ivanov : François d'Arc, cousin de Jeanne d'Arc, Ophélia Kolb : Ysabeau d'Arc épouse de François d'Arc, Fatsah Bouyahmed : Gaspard le gardien de brebis, Philippe Duquesne : Adelin beau-frère et ami de François d'Arc, mari de Guillemette père d'au moins 10 enfants
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alain-keler · 2 years ago
Photo
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Journal du 24 mai 2023 avec une photo de mai 1992.
Je suis à Cannes, au festival, invité grâce à Christine, ma compagne, qui était amie avec l’assistant de Hervé Bourges, alors président de Antenne 2 et FR3 qui deviendront France 2 et France 3.
Nous sommes logés chez une amie de Christine, une artiste qui habite non loin de Cannes.
Nous serons  accrédités et monteront les prestigieuses marches le soir de la projection du navet de Alain Delon « Le retour de Casanova »*. À la fin de la projection du film tout le monde dans la salle s’est levé pour applaudir, sauf une personne, moi ! Je trouve toujours insupportablement faux-cul de féliciter quelqu’un pour quelque chose de nul, et croyez moi, le film l’était, mais surtout la prestation de Delon !
Avant la projection, il m’a fallut louer un smoking  trouvé dans un magasin de farces et attrapes, et que j’ai essayé dans l’arrière salle de la boutique pendant que la couturière prenait mes mesures.
Comme je n’étais pas branché show business, j’ai pu faire des photos grâce à Hélène Bamberger. Nous étions alors dans l’agence Odyssey, avec entre autre Pascal Maitre.
Hélène travaillait pour le Fig Mag et avait des rendez-vous avec des stars du cinéma et de la mode.
L’actrice de la  photo d’aujourd’hui est Jeanne Tripplehorn qui jouait dans « Basic Instinct » avec Sharon Stone et Michael Douglas, un thriller érotique.
* https://www.telestar.fr/people/festival-de-cannes-elsa-lunghini-raconte-comment-alain-delon-lui-a-fait-vivre-l-enfer-348166
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leblogdemarinaetjm · 2 years ago
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SAMEDI 22 AVRIL 2023 (Billet 1 / 2)
Nous connaissons 4 personnes qui rentrent en France aujourd’hui et qui auront un moral très moyen.
De qui s’agit-il ? Eh bien de nos neveux Maïlys et Jérôme, et de nos deux petits-neveux, Salhomé et Louca. Ils viennent de passer une semaine dans une superbe « Villa/Riad », à 15 minutes environ d’Essaouira et le moins qu’on puisse dire quand on regardait leurs photos et lisait leurs messages, c’est que cela a été une semaine de rêve !
La personne qui leur a loué cette maison est une amie de Maïlys, rencontrée dans son Club Hippique. Elle en a hérité de ses parents, a dû certainement la moderniser, apporter sa touche perso dans la déco (en voyant les photos, vous verrez qu’elle a du goût) et lorsqu’elle n’y réside pas, la loue… mais qu’à des amis ou des amis d’amis.
Comme il y a un grand jardin, un jardinier s’en occupe en permanence, il y a aussi un gardien et une personne qui fait les courses et s’occupe de la cuisine, Fatima. Vous la verrez d’ailleurs dans le petit film du second Billet. La petite famille s’est en tout cas régalée durant tout leur séjour…
Il y a une possibilité d’avoir un chauffeur ou de louer une voiture.
Peut-être pas cette année car nous avons déjà un programme vacances bien conséquent mais nous irons sûrement passer une petite semaine avec Maïlys et sa petite famille l’année prochaine… et même retournerons avec 1 amie (Marie-Ange) et un couple d’amis (Carole et Olivier), tous 3 lecteurs/abonnés du Blog, à qui nous en avons déjà parlé et qui sont plus qu’hyper-intéressés.
Nous vous donnerons plus tard les différents tarifs ainsi que les modalités de réservation.
Vous trouverez ci-dessous des photos envoyées par notre nièce. Il y a 3 chambres avec salle de bain, dont une avec un lit superposé et, un peu à part, un petit studio avec une chambre et une salle de bain. Il y a bien sûr climatisation et chauffage. Si vous n’arrivez pas à avoir une idée d’ensemble en regardant ces photos, pas d’inquiétude, la petite vidéo dans le second Billet vous remet tout (ou presque) en perspective.
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coolperfectiontimemachine · 2 years ago
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Pourquoi Choisir Un Propriété « Adult Only » Pour Tous Vos Prochaines Vacances  ?
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Love room hôtel spa privatif Chambre d'hôtes cosy romantique
Si vous souhaitez vous retrouver en amoureux, vous retrouverez un espace de balnéothérapie avec baignoire à remous et chromothérapie dans l’une des salles de bain. Profitez pleinement de l’espace piscine et spa de votre location à Marseille. Au cours de votre week-end détente et relaxation sous les oliviers, vous pourrez également visiter le MuCEM ou la cathédrale Sainte-Marie-Majeure de Marseille.
Offrez un séjour sur mesure que ce soit pour un anniversaire, Noel, la ST Valentin, une nuit de noce ou toute autre occasion ... Deuxièmement, soyez prêt à payer un peu plus pour avoir le privilège d’avoir un jacuzzi. Bien que les chalets jacuzzi soient généralement plus chers que les chalets ordinaires, le coût supplémentaire en vaut la peine pour l’expérience relaxante que vous vivrez. Il y a quelques points à garder à l’esprit lorsque vous choisissez un chalet avec spa à Nice.
Profitez d’un cadre idéal tout au long de vos vacances dans le sud de la France en optant pour une chambre dans cette jolie villa avec jacuzzi et piscine à Cassis. Ne manquez pas de vous prélasser sur la plage du Bestouan et de flâner entre les étals des marchés de Cassis, La Ciotat et Marseille. 51 % des locations de vacances avec jacuzzi sont encore disponibles à Marseille en Avril. Il vous faudra alors débourser 144 € en moyenne par nuit pour profiter d'un appartement, d'une maison ou d'une chambres d'hôtes avec jacuzzi à Marseille. Situé à Marseille, à 8,5 km de la station de métro La Timone, le Loft Love room Jacuzzi Privatif Marseille propose un hébergement climatisé avec connexion Wi-Fi gratuite et accès à une terrasse. Les contributions doivent porter sur le séjour dans l'établissement.
Enfin, assurez-vous de lire les petits caractères avant de réserver. Certains cottages avec jacuzzi ont des restrictions quant à l’utilisation du jacuzzi et à sa durée. Donc, si vous prévoyez d’utiliser le jacuzzi avec votre famille ou vos amis, assurez-vous de vérifier les règles à l’avance.
Passez une nuit insolite à la belle étoile dans un chambre bulle ou profitez du confort d'une chambre d'hôte avec spa et Bain à remous privatif. Quel que soit votre choix, les équipes du Domaine Jobert à feront tout leur possible pour que votre séjour reste gravé dans votre mémoire. N'attendez plus pour réserver votre chambre d'hôte de charme à Marseille dans les Bouches-du-Rhône.
Parmi les plus beaux campings 5 étoiles de France, Les Méditerranées sont une invitation au luxe et au bien-être. Vous profitez d'une situation idéale en Méditerranée, avec accès direct à la plage, au cœur du Languedoc et du littoral méditerranéen. Quelle que soit la saison, c’est le meilleur du sud de la France qui vous attend. Cap d'Agde et son animation estivale, Sète et son ambiance unique, ses canaux et son centre pittoresque, et bien sûr l’étang de Thau et ses délices de la mer. Tout est à portée de main de votre location aux Méditerranées.
Cet établissement a pris des mesures supplémentaires concernant la santé et l'hygiène afin de vous assurer un séjour en toute sécurité. Veuillez sélectionner des dates pour voir les disponibilités et les tarifs de cet établissement. Selon les clients, la description et les photos de cet établissement reflètent vraiment la réalité. Situé dans le quartier le plus apprécié de Marseille, cet établissement affiche l'excellente note de 9,3 pour sa situation géographique.
La Bastide Le Temps des Secrets, c’est une aventure en couple inédite avec le luxe d’une chambre avec jacuzzi privatif à Marseille. Appartspa13 est un hôtel particulier installé près de Senas, à 25 km du charmant village de Saint-Rémy de Provence et à 50 minutes de Marseille. Appartspa13 vous propose deux logements parfaitement équipés pour un week-end en couple. Leurs terrasses respectives vous permettent de profiter longtemps du doux climat méditerranéen. Partez à la découverte de chambres d’hôtes au concept inédit, aux Étoiles de Provence, à 30 minutes de Marseille, non loin de la fameuse route des crêtes. Cet ensemble d’appartements privatifs a été conçu afin que chaque couple ait son espace privatif, en intérieur comme en extérieur.
« On voulait vraiment permettre aux clients de pouvoir choisir l’ambiance qu’ils souhaitent grâce à une simple tablette », ajoute le responsable. « Quand on a lancé ce concept, on voulait créer un «effet aéroport« . Quand le client arrive chez nous et qu’il ouvre une porte, https://www.energic-coop.fr il se trouve plongé dans l’univers d’un autre pays. Suivant la salle qu’il a choisi, il découvrira une déco et un cadre inspirés de Dubaï, de Bali, de New York ou de Rio« , explique Karim Mouatazil, co-gérant du SPA Privatif Nancy. Situé au 7 rue des Tarbes à Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle), SPA Privatif Nancy a ouvert ses portes en 2021.
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davidfakrikian · 2 years ago
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Interview DVDvision 2012
En janvier 2012, j’ai accordé une interview au site Revues-de-cinema.net à propos de DVDvision et mon parcours. Le site ayant disparu, je reproduis ici pour archives l’entretien dans son intégralité.
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Quelles études avez-vous suivies. Pendant votre scolarité, avez-vous eu des activités dans le cinéma ?
D.F. : J'ai suivi des études de cancre - au fond de la salle près du radiateur, plus intéressé par ce qui se passait à l'extérieur (nous étions dans les années 70 et 80, en plein boom à la fois cinématographique, graphique et musical), qu'aux cours ! Mes activités étaient alors musicales et fanzinesques - mon premier article fut publié dans un fanzine rock du début des années 80 intitulé Les Incorruptibles (prédatant de cinq ans les Inrockuptibles) - créé par un ami nommé Cyrille Monnet qui est aujourd'hui chef cuisinier, et propriétaire du restaurant Riso Amaro à Lyon. 
Mon premier article cinéma a été une preview de Terminator fin 1984, dans un fanzine nommé Athanor, qui était édité par la salle de cinéma Lyonnaise du même nom. A partir de 1984, la scène musicale s'est progressivement tarie, j'ai donc commencé à diversifier mes centres d'intérêts, et le cinéma a pris une place de plus en plus grande dans ma vie. L'Athanor était un cinéma de quartier que je fréquentais, avec une programmation de reprises en trois temps : à midi, les films étaient familiaux, ils passaient par exemple Blanche neige et les 7 nains, et les mamans venaient avec leurs enfants. Vers 17H, ils passaient aux choses plus sérieuses comme les Dirty Harry. A 22H, c'était l'heure d'Evil Dead !
Pour promotionner la salle, ils ont décidé de financer un fanzine. Ils ont réuni une équipe, dirigée par un cinéphile très sympa nommé Christophe Darnaud, mais dès le deuxième ou troisième numéro, une espèce d'arriviste borné a fait virer le rédacteur en chef et pris le contrôle, décidant d'imiter Première. J'ai suivi Christophe et une partie de la rédaction qui a quitté le Fanzine. Je ne vous surprendrais pas en vous apprenant que le zine a rapidement sombré (et la salle aussi). Pour une première expérience dans le fanzinat ciné, ça a été très éducatif.
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Le recueil du Fanzine Looker 1985-1990
Parlez nous du fanzine Looker. Quand est il paru, combien de numéros, avec quels collaborateurs. Quelles étaient alors vos motivations ?
D.F. : Il y a eu 3 numéros de Looker, et un quatrième non terminé, mais dont il me reste des pages maquettées, parus entre 1985 et 1988. Mes collaborateurs, étaient Xavier Fournier (actuellement rédacteur en chef de Comic Box), Corinne Bertrand, qui est devenue ensuite éditrice de BD franco-belge comme L'Epervier, et Daniel Rous. L'idée avec ce fanzine était de rendre compte de la plurarité de la scène des années 80, où l'explosion créative était sur tous les fronts, à la fois ciné, TV, BD, rock etc. Le concept était vraiment transgressif à l'époque. En dehors de Rolling Stone aux USA, il n'existait aucun magazine en France qui traitait de manière équilibrée le rock, le cinéma, la TV et la bande-dessinée, plus particulièrement les comics anglais et américains, alors en pleine explosion artistique avec Watchmen, The Dark Knight etc. Ce zine était fait de collages et de bric et de broc, mais j'ai une certaine tendresse pour lui. C'était un fanzine vraiment différent des autres, qui étaient plus "monomaniaques". L'interview des Berurier Noir parue dans le second numéro, reste de l'avis du manager Marsu et du chanteur François, la meilleure jamais donnée par le groupe - (ils parlent de Aliens , Le Prisonnier et Commando dedans !)- et celle de Jean-Pierre Putters, éditeur alors de Mad Movies, est la plus représentative pour moi de son état d'esprit, pur indépendant et anar ! 
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Couverture remixée de DVDvision n° 1 pour un projet de remasterisation.
En octobre 99 vous créez DVDVision.
D.F. : Conceptualiser le magazine a été facile. J'y pensais depuis trois ans. Le matérialiser a été très dur, il m'a fallu une année complète et six numéros, au cours des quels j'ai épuisé huit directeurs artistiques différents, dont certains amis comme Fabrice Sapolsky, fondateur de Comic Box, qui heureusement ne m'en a pas tenu rigueur ! Les éditeurs Seven Sept, Mireille et Michel Poirier, heureusement m'aimaient bien et étaient à mon écoute. J'ai été sauvé, littéralement, par leur confiance, et le talent de tous ceux qui m'ont rejoint et ont été séduits par mon concept, mon enthousiasme et ma détermination pour y arriver. La liste est trop longue pour tous les mentionner ici, mais sans David Martinez, Leonard Haddad, Benjamin Rozovas, Fathi Beddiar, Yannick Dahan, Nicolas Rioult, Gael Golhen, Stéphane Lacombe, Laurent Perriot etc. ; l'équipe de Seven Sept, Véronique Poirier, Karine Poirier, Christelle Gibout ; et la directrice artistique de HK magazine Paola Boileau, le magazine n'aurait pas eu le même impact... Ils m'ont aidé sur cette première année, à le construire pièces par pièces, chacun dans sa compétence.
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Rare couverture alternative du n°13 avec essai de logo alternatif par Sandra Abreu.
Et puis un ange est apparu à partir du numéro 7 : la directrice artistique définitive du magazine, Sandra Abreu, qui m'a été présentée par Karine Poirier. Sandra a su instinctivement mettre en forme la maquette que j'avais en tête. Malgré les six numéros sortis, je savais que je n'avais pas encore trouvé mon "directeur de photographie", si tu veux, et sans un bon D.P., un réalisateur va galérer, quelles que soient ses ambitions. Le magazine marchait très fort, particulièrement grâce au DVD gratuit inclus en bonus, que nous étions les premiers au monde à proposer, la qualité papier, le dos carré et les intentions rédactionnelles, même si l'éditorial et la forme étaient encore imparfaits. Je veux dire, faire un dossier de 8 pages pour chroniquer un film en DVD comme Blade Runner par exemple, c'était littéralement du jamais vu dans la presse vidéo, et les gens réagissaient positivement à ça. Le mois après la sortie du n°1, on a enchainé direct avec notre premier hors-série, qui était l'unique magazine officiel au monde du film James Bond 007 Le Monde ne suffit pas. Vendu pour 7 € avec un DVD collector de bonus James Bond, le tout sous licence et autorisé par Barbara Broccoli et Michael G. Wilson, les producteurs des Bond. Suite à ce coup double, le mag a eu du succès tellement vite, que les directeurs artistiques se battaient pour avoir le contrat. Par exemple une société a réalisé le n°6 en un temps record, en 3 jours, suite à la défection du D.A. précédent, qui a fait un burn-out, et ils visaient le mag sur la durée. Par malheur, ou par chance, Leonard Haddad, pendant la phase des corrections, était sous pression, et il est passé à travers une lucarne dans la cour de leurs locaux, qui était un toit sur un RDC, et s'est fait très mal, après avoir fracassé du matériel informatique très couteux en tombant dessus. Après cela, ils n'ont plus voulu entendre parler de nous ! 
Sandra venait d'arriver dans la rédaction pour travailler sur les menus du DVD, et leur habillage graphique, et s'est proposée de prendre en charge la direction artistique du magazine. Elle était très jeune, et quand elle s'est portée candidate, je dois l'avouer, je n'y croyais plus. J'étais fatigué, et prêt à jeter l'éponge. Après un an sans trouver le bon D.A., c'était un peu si tu veux comme les batteurs dans Spinal Tap. Et puis cette fille avec les cheveux bleus, rouges et verts, qui n'a pas vingt ans, nous propose de faire la D.A. du mag. Puisque les précédents qui sont tous des vétérans s'y sont cassés les dents, tu imagines ma tête ?! David Martinez et Léonard Haddad m'ont suggéré de lui faire passer un essai. Je lui ai demandé de reprendre la page Chapitres (sommaire) et je suis parti déjeuner avec eux. Elle a bossé deux heures dessus, et à notre retour, quand elle nous a montré son essai, c'était comme si une bombe avait explosé dans mon cerveau. C'était clair que c'était elle.
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La directrice artistique Sandra Abreu et la responsable éditoriale du DVD Lydie Bimont.
Après son arrivée, tout s'est passé comme dans un rêve. Elle a amené progressivement dans le mag ses collaboratrices et collaborateurs artistiques, et la fusion a fonctionné. Nous avons hérité d'immenses locaux, alors qu'auparavant la rédaction, c'était trois bureaux, placés dans un couloir à l'entrée des toilettes de la société. Les nouveaux locaux étaient situés sur le passage de Alain Delon dans Le Samouraï de Melville, quand il tente d'échapper aux flics en prenant l'immeuble à double entrée du 1 rue Lord Byron au 116 bis Champs Elysées. On les aperçoit brièvement dans le film. On arpentait tous les jours le même couloir que Alain Delon et on empruntait le même ascenseur ! Ce lieu était en quelque sorte béni par les dieux du Cinéma.
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Alain Delon devant les futurs locaux de DVDvision.
On avait un home-cinéma 5.1 fourni par Waterfall, des enceintes en verre, avec plusieurs lecteurs DVD et un énorme écran 16/9, des caméras DV, une station de dérushage et une station de montage AVID. Il y avait des iMac partout, et des Mac Pro pour le graphisme et la conception du DVD, des imprimantes laser et des scanners haute définition. C'était du délire. Le premier soir, je me souviens, les éditeurs, Mireille et Michel, m'ont fait découvrir les locaux, qu'ils avaient préparés et aménagés, en remerciement du travail de la première année. Ils m'ont donné les clés, et sont partis. Je suis resté une heure tout seul, assis, les clés dans les mains, dans le local vide. Il y avait des affiches géantes sous verre des couvertures des 6 premiers numéros sur les murs, 7 avec le hors-série, exposées comme des disques d'or, comme pour dire "bien joué mon gars !". Je n'arrivais pas à y croire. Mais je savais que j'avais entre les mains les clés d'un royaume. Nous n'avions aucun horaire, on arrivait tous vers 9h30 ou 10h du matin pour repartir parfois à minuit ou 2h le lendemain. Ca nous a valu des remontrances de la direction, qui nous demandait de respecter les horaires de l'entreprise. Mais on s'en foutait. Il nous arrivait de passer la nuit à travailler sur le magazine au moment des bouclages. On commandait des pizzas et mangeaient tous ensembles, en buvant du café et du coca-cola. C'était une véritable ruche créative, on y travaillait 7 jours sur 7. On passait au bureau pour écrire, maquetter, ou faire du montage le week-end ! Il m'est arrivé de dormir sur le canapé du Home-Cinéma, et de me laver les cheveux le lendemain dans le lavabo des toilettes pour me rafraichir. On avait pour la plupart une brosse à dents dans le tiroir du bureau. Une fois, Sandra est repartie à 7H du matin après un bouclage. Elle était de retour le même jour à 14H !
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La directrice artistique Sandra Abreu au travail, de nuit comme il se doit.
C'était un lieu magique, et on avait envie d'y être tout le temps pour travailler. Il y avait évidemment parfois des tensions, puisqu'on passait plus de temps ensemble qu'avec nos petites amies ou petits amis respectifs, et qu'on étaient les uns sur les autres toute l'année. Je me rappelle d'une engueulade avec Sandra, qui voulait des textes à maquetter qui n'arrivaient pas, quand Mark Dacascos s'est pointé pour prendre les derniers numéros. Il était tellement zen que ça nous a calmé direct. Il a pacifié la pièce, juste par sa présence. Je lui ai filé les numéros, et quand il est reparti, on a tous éclaté de rires. Si tu interroges les salariés du mag, ils te diront tous que ça a été leur meilleure expérience professionnelle. Au début, on allait déjeuner au restaurant, et puis ensuite, on sortait juste acheter à manger, et on revenait bouffer sur place, pour être plus longtemps au travail. C'était complètement dingue.
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Gael Golhen et Antoine De Caunes, surpris par la pluie dans la cour des locaux de DVDvision en 2001.
Il y avait la production du Pacte des loups juste au dessus, où je montais voir régulièrement David Wu faire le montage. Le mec qui a monté The Killer, m'a appris comment monter des films, c'est invraisemblable. Je pouvais m'assoir, et le regarder bosser. De temps à autre, il sortait le nez de l'Avid, et m'expliquait sa méthode pour assembler les plans. Par exemple, personne ne le sait, mais une séquence du film est entièrement montée sur Hard Day's Night des Beatles (rires). En échange, il me demandait juste de lui amener une bouteille de jus d'orange Tropicana à chaque fois. C'est le meilleur rapport qualité-prix de masterclass d'école de Cinéma, par un dieu du montage, que tu ne trouveras jamais (rires).
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Le Polo Room, juste en dessous des locaux de DVDvision.
Les bureaux de Metropolitan Films était juste au dessus, en dessous il y avait Seven Sept l'éditeur, et juste en dessous, au premier étage, un superbe Martini-bar / restaurant à l'anglaise très Bondien, chic et feutré nommé le Polo Room, dans lequel on filmait nos interviews, où on faisait les repas d'affaires, et qui était ouvert la nuit jusqu'à 2h, où on faisait des fêtes gigantesques en dansant sur le comptoir.
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Avec les réalisateurs Pascal Laugier et Christophe Gans, au Polo Room, le soir de la sortie du Pacte des Loups le 31 janvier 2001.
Je ne suis pas sûr que l'ambiance était pareille dans les autres magazines, à part peut être Starfix. C'est ce contexte, et cette passion partagée par tous, qui je pense a fait la réussite du journal. On a eu comme ça 3 années très intenses surtout qu'on est passé mensuel, et puis Sandra a pris un congé maternité. Nous étions à ce moment-là avec une équipe de quinze/vingt personnes, sans compter les pigistes écriture, monteurs et cadreurs qui souvent squattaient sur place, pour arriver à produire un DVD avec du contenu exclusif et un magazine chaque mois. Pour faire des économies, des décisions ont été prise par l'éditeur progressivement, de changer le dos carré en dos piqué, puis de réduire le format du magazine de 23x30 à 22x28,5, et aussi d'appliquer des changements de maquettes en l'absence de Sandra. Les ventes ont commencé à baisser. Mais quand elle est revenue, elle a repris la charte graphique et l’a faite évoluer, et là c’est remonté ! On aurait pu continuer plus longtemps, mais le but d'un magazine est de faire du profit. Vu le nombre d'employés, les charges étaient trop élevées. A la fin on était une vingtaine, avec une équipe constituée majoritairement de femmes, ce que d'ailleurs nous reprochaient parfois des lecteurs dans les courriers. Plus exactement 12 femmes et 7 hommes. C'était une énorme masse salariale.
Le magazine s'arrête en 2003. Comment la fin est arrivée ? Des regrets ?
Quand tu as réussi à construire quelque chose d'unique, le revers de la médaille est que c'est fragile, et que l'équilibre est difficile a préserver. L'éditeur a décidé de vendre le magazine à un groupe de presse, parce-qu'il devenait compliqué à gérer, en raison de l'énorme masse de travail et de tous les défis qu'il représentait, comme celui de produire des contenus DVD en même temps que l'écrit, et aussi parce-qu'il fallait passer à l'étape suivante, c'est à dire augmenter le tirage, et faire de la publicité. Après plusieurs offres, DVDvision a été repris par Larivière. Une fois qu'on avait signé avec eux, nous étions foutus. Ils avaient en tête de transformer la revue en une sorte de Ciné Live, à coups d'études de marché et de remplacements aux postes clés. Je n'y croyais pas du tout, je ne crois d'ailleurs absolument pas aux études de marché. Je ne fais confiance qu'à mon instinct. Mais je me suis retrouvé face à un éditeur qui avait son propre agenda, et ne voulait pas en dévier. J'ai tout fait pour éviter le naufrage, j'ai parlementé avec la direction pendant des heures, mais ils ne voulaient rien entendre, et forcément, préféraient écouter leurs vieux conseillers plutôt que moi qui était un nouvel arrivé. Quand ils ont licencié Sandra, ça m'a brisé le coeur. Après avoir licencié une partie de l'équipe, après le n°34, qui est le dernier, ils ont décidé de virer le DVD, changer le titre en CinéDVDvision, relancer la numérotation, et ils ont placé un ex de Studio au poste de directeur de la rédaction. C'était une énorme erreur de management. Ils savaient que j'étais l'âme du magazine, et après avoir perdu un moteur, Sandra, et d'autres membres vitaux de l'équipe comme la secrétaire de rédaction Estelle Ruet, je ne pouvais pas accepter d'avoir un tocard au dessus de moi qui décide à ma place du futur d'un magazine que j'ai créé et porté pendant 5 ans. J'ai donc démissionné de mon poste une fois le dernier DVDvision bouclé, et une fois que je m'étais assuré que tous les ex du mag avaient bien négocié leur départ, ou choisi de rester.
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L'édito du dernier numéro, l'enterrement du magazine.
Si tu relis les éditos des 3 derniers n°, tu vois bien que je montre mon désaccord sur la direction qu'ils commençaient à imposer, en les signant "la rédaction", et dans le dernier, la photo de l'édito est le Terminator portant un cercueil. C'était une forme de finir une ère. Toutes les bonnes choses, malheureusement, ont une fin. Je n'ai même pas fait de préavis, ni eu le temps d'avertir par mail qui que ce soit, dès qu'ils ont reçu la lettre de démission, ils ont bloqué mon email pro, m'ont demandé de faire mes cartons, d'abandonner mon poste, et de partir le jour même. Ils étaient furieux, mais je ne pouvais pas rester à bord d'un accident industriel annoncé, surtout que le vrai DVDvision était terminé, sans jeux de mots. J'ai mis toutes mes affaires dans un carton, puis appelé un taxi, et me suis barré.
Après mon départ, cet ersatz de mon mag, CinéDVDvision est sorti en septembre 2003. Le tirage est monté à 120 000 ex, et le plan média, avec des immenses affiches recouvrant tous les kiosques de France, et dans les rues, même dans le métro, a été gigantesque. Ils ont choisi un papier de mauvaise qualité pas cher, et divisé le prix en deux, qui est passé de 5,95€ à 3€. Ils paradaient à la sortie, comme me l'ont rapporté les rédacteurs, mais les ventes sont tombées à 3 000 ! Là où DVDvision se vendait à 32 000 sur un tirage de 50 000 ! Le n°1 de DVDvision, je m'en souviens, avait vendu 57% de son tirage de 48 000 ex, du délire, puisque à 30%, tu es déjà un bon succès pour le distributeur, et que les très gros cartons, c'est 60% max. CinéDVDvision est l'illustration parfaite de l'inanité des études de marché. S'ils avaient engagé tous ces moyens, en me laissant faire le magazine que je voulais, il serait encore là. Leur reboot a changé son titre en Cinévision au troisième numéro. J'ai découvert par la suite que c'était prévu depuis le début, parce-qu'ils avaient déposé les deux titres à l'INPI le même jour juste avant le rachat. C'est des mois après, que j'ai compris qu'on s'était faits piégés. Leur plan était d'acheter l'audience d'un magazine qui marche, pour s'en servir de base pour en lancer un autre, concurrent de Ciné Live. CinéDVDvision ne devait servir qu'à faire la transition. C'est pour ça qu'ils avaient insisté au moment du rachat pour que je reste. Quand je suis parti, tout leur a pété à la gueule. Ils ont arrêté l'année suivante, au bout de 7 ou 8 numéros, et ils ont licencié ceux de l'équipe qui étaient restés.
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L'ersatz complètement raté de DVDvision, CinéDVDvision.
Quelle a été la réaction des lecteurs ?
Une véritable levée de boucliers, ça a été terrible. J'ai encore de nombreux courriers outragés reçus à cette époque à l'ancienne adresse du mag, des mails vraiment violents. Les gens annulaient leur abonnement à tour de bras. Ils ont perdu tous les abonnés ou presque, dès la parution du n°1 avec la couverture Ludivine Sagnier. Je me souviens du directeur de la rédac, avant que je parte, qui me dit "ce mag qu'on prépare ne te fais pas bander". Ben non, et il n'a fait bander personne du tout ! Il ne préparait pas un mag, mais un rag (torchon). Quand ils m'ont montré leur logo pourri, j'ai cru à une blague. Le plus démentiel, c'est tout de même qu'ils étaient persuadés d'en savoir plus que moi. Ils m'ont dit texto "il vaut mieux être petit dans la cour des grands, que grand dans ta propre cour". C'était vraiment n'importe quoi. Ça a été dur pour moi, que cela se termine comme ça, et en même temps, au bout de 5 ans, j'avais besoin de vent frais, je suis donc passé à autre chose. Bien évidemment, j'ai eu quelques regrets. On formait une famille, et on a laissé détruire ce truc que j'avais créé qui nous liait tous. J'en suis le premier responsable. Je ne voulais pas qu'on soit vendu à cet éditeur, mais toute l'équipe n'a pas entièrement fait bloc derrière moi, de peur de se retrouver au chômage, et j'ai cédé, ce qui nous a coûté cher. Tu sais, c'est très dur de gérer à la fois une direction, une équipe, un concept, d'en faire quelque chose d'unique et personnel et de qualité, et de le maintenir. On est constamment sous pression. C'est comme si tu es sur un tournage, mais qui ne s'arrête jamais, avec des difficultés et des problèmes à surmonter jour après jour. Quand tout va bien, tu t'inquiètes et te demande où ça va péter. On était plébiscités par les éditeurs, parce-qu'on faisait des dossiers entiers sur leurs DVD. Mais on avait pas la langue dans notre poche, et ça pouvait tourner vinaigre si on descendait un DVD en flèche parce qu'on le trouvait raté. C'est pourquoi la presse est lisse et interchangeable en ce moment. Je comprend que les rédacteurs en chef en général ferment leur gueule et encaissent le chèque en fin de mois. Mais c'est pas mon truc. Le seul moyen d'y arriver est d'être son propre éditeur.
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Vous avez enchainé avec HDvision, sur le même concept ? Avec la même équipe ?
D.F. : En fait, j'ai commencé à travailler sur d'autres idées de magazines dès 2004. J'ai revu Estelle Ruet, la rédactrice en chef adjointe et secrétaire de rédaction de DVDvision, et nous avons formulé un concept nommé HEROES, que je trouvais très excitant, une sorte de continuité de Looker, avec un mélange des genres, ciné, DVD, rock, BD et comics... et des interviews fleuve à contre-courant. Vogue ou Vanity Fair, si tu veux, mais en version geek, avec par exemple aussi bien Brandon Lee dans The Crow en couverture, que Billy Idol ou Trent Reznor ou Henry Rollins le numéro suivant. Vraiment refléter la culture populaire, toutes nos passions, mais de manière transgressive. Par exemple, quand je téléphone à John Lydon (Johnny Rotten), on ne parle jamais de musique, ou presque pas. On parle séries TV anglaise comme Chapeau Melon et Bottes de Cuir ou de cinéma ! Billy Idol, idem, le mec est un cinéphile fou. Mais personne ne l'a jamais interviewé là dessus ! Mon rêve est d'interviewer Martin Scorsese, mais de ne pas aborder le cinéma avec lui : juste parler de sa passion pour le punk et le hardcore américain des années 70 et 80, de groupes comme les Misfits ou les Bad Brains. Il parait que Scorsese a 78 bootlegs des Bad Brains en vinyl dans sa collection ! Tu imagines, une interview qui le révèle sous un jour jamais vu ? Ça ferait l'effet d'un séisme dans le monde du journalisme. Mais ce concept n'a pas trouvé preneur.
L'année suivante en 2005, je dépose l'url de DVDvision, et décide de perpétuer sur le Web l'état d'esprit du magazine, qui je pense, deux ans après sa disparition, manque déjà, avec un forum, des news et quelques critiques DVD et Cinéma de temps à autre. On se voit ponctuellement avec l'équipe, pour faire des fêtes chez Sandra, donc le noyau reste connecté. A ce moment-là, la HD se profile, mais il est encore trop tôt. Puis la guerre des formats, HD-DVD vs Blu-ray a lieu, et fin 2007 j'adopte le titre HDvision, plus générique. Un éditeur s'y intéresse, et on annonce le titre début 2008, pour une sortie en juin 2008, et puis en voyant les devis et le coût d'inclure un Blu-ray dans chaque numéro, cet éditeur se désiste pour faire un magazine sur la téléphonie mobile à la place. Il y a la crise économique et la récession qui nous tombent dessus, et on se retrouve donc dans les choux. Tout à coup, personne ne veut plus financer de nouveau magazine, surtout qu'entre-temps, Toshiba a annoncé l'abandon du HD-DVD, ce qui nous oblige à jeter à la poubelle notre rubriquage pensé à double vitesse, et la charte graphique avec des pages rouge et des pages bleues ! (A noter que cet éditeur a récemment mis clé sous la porte).
On refait donc une tournée des éditeurs, et certains sont intéressés, mais effrayés par les coûts. Finalement, deux ans passent, et on décide de sortir le magazine nous-même, via ma société Seventeen, et de se caler sur la sortie d'Avatar en Blu-Ray. Toute la rédaction revient pour y participer. Le magazine est maquetté, et quasi prêt, quand l'iPad est lancé par Apple. Je me dis alors qu'il y a une carte à jouer sur ce support, et qu'il faudrait réaliser une version iPad, qui va contenir des bandes-annonces et démos, et donc se substituer au DVD. Finalement, nous concluons un accord avec une société alors respectée, qui fait depuis des années l'authoring des DVD et Blu-ray des blockbusters, et qui offre de rémunérer sa prestation sur les bénéfices de la version iPad. Le magazine sort son numéro zéro le 4 janvier 2011, en même temps qu'une version papier collector limitée à 3 000 ex. Quand nous lançons ce numéro zéro test, nous n'avons aucun plan média, nous comptons uniquement sur le bouche à oreille. Le magazine se hisse dès les premières heures n°3, puis n°1 des téléchargements dans le App Store ! Bien évidemment, chez Apple, ça crée tout de suite un énorme buzz.
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Après 3 semaines sans quitter le top 10, le magazine devient "App de la semaine" ! HDvision est ensuite sélectionné avec Allociné et IMDB dans un bandeau de mise en avant "Apps pour Cinéphiles" sur le App Store. C'est à dire qu'on se trouve direct placés au même niveau que ces sites qui sont des institutions. Le succès est tel que fin janvier 2011, l’information est reprise dans le quotidien 20 Minutes, qui lui consacre une demi-page, et la colonne de couverture, sur tout le territoire national ! Il a été téléchargé 83 000 fois le premier mois, et ça a fini a 132 000 téléchargements. En gros, tous les premiers adeptes qui avaient acheté un iPad 1 l'ont téléchargé. Nous sommes alors sur un nuage. C'est un carton absolu, et on prépare le n°1, mais notre partenariat avec la société prend une tournure inattendue : nous nous sommes rendus compte qu'ils ont collé leur copyright partout sur l'application de manière arbitraire, en prétextant des obligations légales, et ont déposé à notre insu un site internet au nom de apphdvision, (alors que la marque, tout comme celle de DVDvision, est déposée et est ma propriété), vers lequel redirigeait l'application, au lieu de renvoyer sur notre site. Du coup, impossible de profiter du succès iPad, et de booster les ventes de la version papier, puisqu'il n'y a aucun lien.
Nous attendions depuis des mois un contrat en bonne et due forme, qu'ils se sont proposés de faire, et quand il arrive, nous tombons des nues : le contrat en gros prétend qu'ils ont créé HDvision et sont libres de nous virer si nous rendons les textes en retard. C'est le monde à l'envers alors que c'est eux le prestataire ! Des avocats entrent dans la danse, et la collaboration s'arrête.
Mais ils n'en sont pas restés là : quelques semaines plus tard, alors qu'ils nous doivent toujours l'argent encaissé avec les pubs, il se barrent avec la caisse. Leur société est mise en liquidation judiciaire, et ils créent dans la foulée, via l'un de leurs employés, une nouvelle société avec quasiment le même nom, qui lance dans le App Store un magazine intitulé "The Vision Magazine", qui utilise notre maquette et charte graphique, et a juste remplacé les textes et photos...
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L'autre plagiat raté de DVDvision/HDvision, le lamentable "The Vision Magazine".
Il y a même un ex pigiste de DVDvision dedans, qui quand je l'appelle très remonté, me jure ses grands dieux qu'il n'avait pas compris que c'était une copie de mon magazine (rires). L'imitation est la forme la plus sincère de flatterie, mais là, c'est carrément du piratage industriel. Il a fallu encore se battre à coups d'avocats pour faire cesser cette copie, et surtout conserver le titre, puisqu'ils en revendiquaient la paternité, dans une inversion accusatoire. Ça explique pourquoi nous n'avons pas pu enchaîner avec le n°1. Ils ont saboté le lancement, pour s'approprier le succès. Nous avons dû tout reprendre, et démarcher d’autres éditeurs pour financer la suite. Mais rien n’a abouti, alors qu’on avait démontré qu’on était à la pointe de la technologie et du numérique. A un moment, France Télévisions voulait le mag, et puis ils ont changé d’avis. De guerre lasse, j’ai préféré laissé tomber.
La fusion de Ciné Live et de Studio et le rachat des Cahiers du Cinéma montrent la fragilité de la presse ciné Française. N'est-il pas risqué de sortir un magazine, même si il n'est pas diffusé en kiosque, de nos jours ?
D.F. : La crise de la presse est pour moi représentative de ses problèmes éditoriaux. Je pense que ces gens sont totalement déconnectés du lectorat. Tout est pensé à l'envers, le montage financier dicte le contenu, alors que ça devrait être le contraire. J'ai été surpris quand j'ai ouvert le site DVDvision, de rencontrer des fans du magazine qui nous voient comme les héritiers de Starfix, Le Cinéphage, et HK Magazine. Pour ce dernier, je comprends, puisque après la disparition de HK, Christophe Gans m’a proposé de l’intégrer au magazine sous le titre HKvision, et que j'avais récupéré les rédacteurs de HK. Mais c'est un peu impressionant dans une certaine mesure, parce-que ces magazines ont mis la barre très haut, et changé, dans un sens, à jamais le style de traitement du cinéma par la presse française. DVDvision était, effectivement fantasmé sur le modèle de ma perception de ce qu'était Starfix, un lieu où une équipe de potes concevait et écrivait un magazine qui les excitait, avec carrément des bagarres entre les rédacteurs quand on était pas d'accord sur un film ! Leonard Haddad et Benjamin Rozovas, par exemple, ont dû faire les frais d'une porte cassée (ils sont passés à travers en s'empoignant). Je ne me souviens plus du sujet de leur engueulade amicale, mais en gros, Léo n'était pas d'accord sur l'avis de Benjamin sur un film dans une critique, et à deux, ils ont perdu l'équilibre et défoncé la porte du fond de la salle des maquettistes. Je te laisse imaginer la tête de Sandra (rires). Forcément, le public avait envie de nous lire, parce-que cette énergie se ressentait à travers tout le magazine, de l'édito à la dernière page avec la rubrique Décompression (la page courrier). De plus, nous nous remettions perpétuellement en question et refusions de nous asseoir dans un train-train une fois la machine bien huilée. Chaque sortie du mag était l'occasion de véritables débats sur ce que nous estimions avoir réussi ou raté dedans. Ce n'est pas le cas de la majorité de la presse, où les changements sont très rigides et encadrés.
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Le premier coffret DVD de série TV au monde, The Avengers par David Fakrikian, en 1999.
Vous concevez et supervisez le montage de CD et DVD (The Avengers) ? Vous êtes donc toujours un fan de ce support.
D.F. : Les DVD The Avengers ont été conçus et sont sortis il y a plus d'une douzaine d'années, avant le lancement de DVDvision. J'ai en quelque sorte lancé le concept des coffrets de séries sur le marché du DVD, qui m'a été inspiré par les coffrets Laserdiscs japonais, puisqu'avant, ils ne sortait aux USA que des DVD simples avec deux épisodes, pour des séries comme Star Trek par exemple, et pareil en France, avec Les Mystères de L'Ouest. Je leur ai proposé d'éditer des saisons complètes en un minimum de coffrets, ce que personne n'avait pensé à faire avant par peur de méventes en raison du prix. Mon concept de produit a tellement bien marché que l'éditeur, A&E l'a ensuite décliné pour toutes ses séries, Le Prisonnier, Destination Danger, Le Saint, Monty Python etc. Les anglais de Kult TV ont repris les Avengers dans ce format, et Studio Canal en France aussi. Et on a abouti ensuite aux coffrets complets, qui sont devenus standarts sur le marché. Aujourd'hui, ca fait partie du paysage, mais les DVD A&E des Avengers ont été les premiers. J'ai eu le contrat en répondant à un appel d'offre, ce qui a fait des jaloux, mais j'étais le mieux placé pour ce projet, puisque je connaissais à la fois les Avengers par coeur, et le format DVD. J'étais la caution, auprès du fandom, que le travail allait être bien fait. C'est très dommage que l'éditeur Optimum / Studio Canal, qui a récemment réédité en Angleterre l'intégrale à partir de nouveaux masters HD, ne m'ait pas appelé. Ils ont eu des problèmes et un programme d'échange à chaque coffret qu'ils ont sortis, alors que les remasters sont superbes. Je leur aurai vérifié leurs disques pour rien, s'ils me l'avaient demandé ! Le DVD est devenu aujourd'hui la nouvelle VHS, c'est le format de sauvegarde vidéo le plus répandu, pratique pour préserver quantités de films qui ne verront jamais, dans l'immédiat, d'édition en Blu-Ray pour raison de coûts. D'ailleurs, nous caressons l'idée de continuer la série DVDvision, et sortir des mini numéros, qui ne chroniqueront que des films qui existent exclusivement en DVD. Une continuation de DVDvision, si tu veux, exclusive à l'iPad. 
Vous avez collaboré à d'autres revues, ou fanzines de cinéma ?.
D.F. : Plein ! Le fanzine de comics Scarce, dans lesquel j'ai fait mes armes aux côtés du regretté Nikola Acin, Comics USA bien entendu, où j'ai créé avec Bruno Terrier la première rubrique régulière sur les comics américains en France. Il y a eu S.F.X., dans lequel j'ai chroniqué l'ère laserdisc, et créé la première rubrique sur les scènes coupées des films, vraiment les germes de ce qu'est devenu DVDvision.
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L'ours du fanzine Arkensword/Ark.
J'ai aussi participé à un Fanzine anglais nommé Arkensword puis Ark, à la fin des années 80, dans lequel collaboraient toutes les pointures des dessinateurs de Comics anglais et américains. Mon nom était carrément dans l’ours à côté de Brian Bolland, John Bolton, Dave McKean, Dave Gibbons ou Brendan McCarthy, c’était surréaliste. Avant ça, au milieu des années 80, j’avais aussi collaboré à un fanzine cinéma lyonnais nommé Phantasm dont j'ai fait la maquette du n°1, (fait par l'ancien rédacteur en chef d'Athanor). J’ai écrit aussi de nombreux articles dans les années 90 dans Générations Series, Comic Box, et aussi Les Adorateurs de Seth, un fanzine ciné / comics parisien épais comme un bottin qui eut beaucoup de numéros, fait par un groupe de geeks dingues dont j'ai malheureusement perdu le contact. Plus récemment, il m'arrive de faire des papiers pour IMPACT ou Mad Movies, particulièrement le Hors-Série James Cameron.
Quels sont les actions, fonctions ou articles (pour le cinéma) dont vous êtes le plus fier…
D.F. : Je ne suis fier de rien, en fait, le propre du journaliste ou écrivain c'est d'être perpétuellement insatisfait. J'estime n'en être qu'au commencement.
Propos recueillis par JLuc G, en janvier 2012 
copyright ©2006-2012 / Revues-de-cinema.net
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bebeeditor · 26 minutes ago
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Madame Uta & Madame Happy
La deuxième personne avec qui j’ai parlé était Madame Uta. C’était une petite dame dans la fin de la vingtaine pleine de vie et de sourire. Elle était un peu stressée au début mais s’inséra vite dans l’équipe. Elle était vraiment gentille avec moi, tout en restant très japonaise. Je sentais qu’elle faisait des efforts pour m’intégrer mais mon manque de japonais la gênait beaucoup.
C’était une grande fan de nourriture en tout genre. Elle connaissait quasiment tous les restaurant et, le week-end allait souvent manger dans des nouveaux restaurants ou des boutiques de nourriture trendy. Un jour, elle nous ramena même des poires de la marque La France. J’appris à cette occasion que c’était une marque très connue est prisées pour ces fruits de grande qualité. Je mangeais donc ces poires La France et je fus assez déçue de constater qu’elle avait un gout de poire ma fois totalement normales.
Au début, elle venait au travail avec des habits très sobres mais au fur et a mesure, elle vint avec des pulls et tee-shirts un peu plus fun. Des chiens dans une fusée à des motifs bariolés, elle enchainait les déclinaisons de fun. Elle m’aida beaucoup à enfin porter mes pulls de couleurs au travail.
A son arrivée elle nous dit qu’elle voulait de mettre à la piscine et s’inscrivait dans un club près de chez elle. Il m’arrivait de lui demander comment cela se passait quand nous nous retrouvâmes dans l’ascenseur ensemble sans sujet de discussion.
Il y avait toujours avec Madame Uta, madame Happy. C’était la stagiaire et elle semblait toujours de bonne humeur. Elle était active et avait l’innocence de la jeunesse. Elle n’hésitait pas à m’adresser la parole et à faire des blagues. Il était très agréable de travailler avec elle.
J’étais techniquement au-dessus hiérarchiquement de tous les nouveaux mais je les traitais comme mes supérieurs. Néanmoins, je dû demander deux ou trois travaux à Madame Happy et elle me rendait toujours un travail parfait.
La plupart des employés de l’entreprise mangeaient dehors, en rendez-vous ou en solitaire. Ne me sentant pas vraiment à l’aise dans un restaurant ou tout le monde me regardait avec de grands yeux, je mangeais, quand a moi, dans la salle de pause. Je me retrouvais très souvent avec Madame Happy, à qui sa mère faisait un plat tous les jours. Cela aurait pu être un temps de rapprochement mais j’étais si fatiguée que nous mangions dans le silence avec nos activités respectives. Je lui adressai cependant la parole une fois, pour lui demander si ma tache de sauce sur mon pull ne se voyait pas trop. Elle me répondit avec énergie et un grand sourire.
Madame Uta et Madame Happy était assises à côté au travail et rentraient ensemble en fin de journée. Elles semblaient assez proches. Leur gentillesse respective se combinait lorsqu’elles étaient ensemble et elles m’intégraient bien souvent à leur discussion.
J’en garde le souvenir de deux femmes énergiques et capables. J’espère qu’elles resteront amies longtemps.
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ltalaynareor · 3 days ago
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Hugues de Vermandois
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Le soleil se levait lentement sur Paris, baignant les rues pavées d'une lumière dorée. Hugues de Vermandois, le duc au cœur vaillant, se tenait dans la salle du trône. L'air était chargé d'une tension palpable, une anticipation qui flottait comme un parfum d'aventure. En ce jour de l'an 1097, il s'apprêtait à quitter son domaine pour répondre à l'appel de la croisade.
Les barons, ses fidèles compagnons, s'étaient rassemblés dans la cour, leurs armures scintillant sous les rayons du soleil. Hugues les rejoignit, le regard déterminé. Chacun d'eux savait que cette expédition serait périlleuse, mais l'idée de libérer Jérusalem des mains des infidèles galvanisait leurs esprits.
« Mes amis, » commença Hugues, sa voix résonnant avec force, « nous partons pour une cause qui dépasse nos querelles et nos ambitions personnelles. Nous allons défendre notre foi et apporter la lumière là où l'obscurité règne. »
Un murmure d'approbation parcourut l'assemblée. Mais dans le fond de son cœur, Hugues ressentait une ombre. Son frère, Philippe, roi de France, restait derrière lui, excommunié et incapable de prendre part à cette croisade. La décision de le laisser en France pesait lourdement sur ses épaules. Hugues savait que Philippe aurait voulu être à ses côtés, mais les circonstances avaient dicté autrement.
« Je ferai tout pour honorer notre nom, » murmura-t-il pour lui-même, se remémorant les jours passés à discuter de la gloire et des batailles avec son frère. Hugues se tourna vers ses barons, déterminé à ne pas laisser l'absence de Philippe entacher leur mission.
Le départ fut marqué par des adieux émouvants. Les familles des barons, les visages empreints d'inquiétude, se pressaient contre les murs du château. Hugues, avec un dernier regard vers la France, monta sur son destrier. Le bruit des sabots résonnait sur le pavé, et bientôt, la troupe s'ébranla, quittant la capitale pour l'inconnu.
Les jours se succédèrent, rythmés par les batailles et les alliances. Hugues se révélait un chef charismatique, inspirant ses hommes par sa bravoure et sa détermination. Chaque victoire était une ode à son frère, une promesse silencieuse de revenir avec des récits de gloire.
Mais au fond de son cœur, Hugues savait que la croisade ne serait pas seulement une quête de conquête. C'était aussi un voyage intérieur, une épreuve qui le rapprochait de ses propres convictions et de la foi qu'il défendait. Les échos des prières résonnaient dans son esprit, et il se promettait de prier pour Philippe chaque soir, espérant qu'un jour, son frère pourrait se joindre à lui sur le champ de bataille.
Alors que les mois passaient, Hugues et ses barons se rapprochaient de Jérusalem, le but ultime de leur périple. Les défis étaient nombreux, mais l'esprit de camaraderie et la foi inébranlable les poussaient à avancer. Hugues savait que, peu importe les épreuves, il porterait toujours en lui l'héritage de son frère, et que leur lien, bien que distendu par les circonstances, resterait indéfectible.
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christophe76460 · 5 days ago
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Une bonne nouvelle venant d’un pays lointain fait du bien, comme de l’eau fraîche à une personne altérée (Proverbes 25:25; comparez Proverbes 15:30).
On a coutume de dire :
Pas de nouvelle, bonne nouvelle !
Mais en réalité, on apprécie beaucoup recevoir des nouvelles fraîches par courrier ou téléphone d’un vieil ami ou d’un parent qui se trouve dans un loin pays (Genèse 45:27). Aujourd’hui, on peut correspondre instantanément ou en quelques secondes d’une extrémité de la planète à l’autre grâce aux moyens modernes de communication. Mais dans l’Antiquité et jusqu’à l’invention du télégraphe, les nouvelles se propageaient à la vitesse de l’escargot. Il fallait des semaines sinon des mois pour qu’une lettre parvienne de Chine en Europe par exemple.
Ce proverbe fait aussi penser aux paroles de Jésus qui a dit :
Je suis venu du Père et je suis venu dans le monde. Maintenant, je quitte le monde et je retourne auprès du Père (Jean 16:28).
La Bonne Nouvelle par excellence, qui nous est venue d’un pays lointain, c’est-à-dire du royaume de Dieu, est que Jésus est né à Bethléhem, qu’il est mort et ressuscité afin de devenir mon Sauveur et le vôtre. Puis le salut accompli, il est retourné dans la gloire céleste. Et c’est aussi là que vous et moi sommes invités à nous rendre. Il faut pour cela faire entièrement confiance à Jésus, car nul ne vient au Père que par lui (Jean 14:6).
Quand j’étais enfant et qu’avec les copains on gambadait dans les prés et les bois, on n’amenait jamais de quoi boire avec nous. Nous épanchions notre soif dans un ruisseau parce qu’à cette époque, la pollution n’était pas un problème. C’est vrai que de temps en temps nous trouvions aussi des trous d’eau verdâtre parfaitement répugnants.
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Un juste qui se laisse ébranler devant le méchant est comme une source aux eaux troubles ou une fontaine polluée (Proverbes 25:26).
Dans les régions arides du Proche-Orient, une source ou un puits d’eau potable est un bien précieux ; un homme juste et droit l’est aussi. Après qu’Hitler ait accédé à la chancellerie, les dirigeants européens se sont soumis à ses exigences pour soi-disant avoir la paix. C’est ainsi que Chamberlain pour l’Angleterre et Daladier pour la France acceptèrent de signer les accords de Munich cédant ainsi aux caprices du Führer et donnant au parti nazi la main haute et une raison de jubiler.
Ces hommes, ayant perdu leur crédibilité, leur réputation et le respect du monde, devinrent semblables à une source d’eau corrompue dont il faut se méfier. De nos jours, en politique et dans le monde des affaires, il est fréquent que des gens qui étaient intègres au début de leur carrière se compromettent en trempant dans une salle affaire.
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Il n’est pas bon de manger beaucoup de miel, mais étudier des choses difficiles voilà ce qui est important (Proverbes 25:27).
Un peu de miel est bon à manger et pour la santé puisque c’est un antiseptique. Mais trop, ça écœure. Alors plutôt que de rechercher les plaisirs faciles, il vaut mieux s’appliquer à l’étude sérieuse et approfondie des questions importantes de la vie qui se posent à notre esprit comme la raison de notre présence sur terre par exemple.
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Celui qui ne sait pas se dominer est comme une ville démantelée qui n’a plus de remparts (Proverbes 25:28).
Jadis, une ville sans remparts était vulnérable aux attaques de l’ennemi. Pareillement, celui qui ne sait pas se maîtriser (Proverbes 14:17, 29; 16:32; 29:11) s’expose à toutes sortes de problèmes.
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nsfwmiamiart · 7 days ago
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Incoming Text for Mouloud Achour (@mouloudachour) and Omar Sy (@omarsyofficial):
Sujet : Plan stratégique pour l'installation à Vendenheim et la protection des alliés face aux menaces sécuritaires.
Dear Omar et Mouloud,
Je veux vous donner un lieu parfait pour construire vos maisons près de la ville de Strasbourg. C’est une commune nommée Vendenheim, située à seulement 12 km de Strasbourg, soit 15 minutes en voiture.
Voici le lien Wikipédia pour plus d’informations : Vendenheim - Wikipédia. (click on the blue link)
Je vous conseille de construire vos maisons dans cette commune, car c’est là que nous allons vivre pendant les 15 prochaines années pour résister durant l’apocalypse.
Nous y vivrons pour échapper aux attaques de nos ennemis. Malheureusement, nous ne pourrons pas retourner en Somalie avant 2040, le temps que la sécurité y soit complètement rétablie.
Tous les membres de la famille s’installeront à Vendenheim pour survivre à ces menaces. Nous serons protégés par l’armée française et la police.
Vous devez également aider nos amis en Inde à remplir leurs papiers et obtenir des visas pour vivre en France, afin qu’ils puissent eux aussi s’installer à Vendenheim. Beaucoup d’entre eux subissent des persécutions, et il est essentiel de leur permettre de venir ici pour échapper à leurs ennemis.
Encouragez nos amis indiens à acheter des maisons à Vendenheim. Les prix sont raisonnables, et ils peuvent également acquérir des terrains neufs pour construire leurs propres habitations.
Informez aussi l’armée française que nos amis venus d’Inde s’installeront à Vendenheim. Ils devront être protégés et leur sécurité garantie.
D’autre part, Kanye West et YesJulz (@yesjulz) souhaitent également s’installer près de nous. Veuillez les informer qu’ils peuvent acheter des terrains à Vendenheim.
Je compte sur vous pour transformer cette commune en un lieu sécurisé et adapté à nos besoins. Il faudra également prévoir l’ouverture de supermarchés de proximité, comme Auchan et Leclerc, afin que nous puissions faire nos courses sans quitter Vendenheim. Pensez aussi à aménager des salles de sport pour permettre aux habitants de rester actifs.
Toutes les commodités nécessaires devront être mises en place pour que les habitants puissent mener une vie honorable, à l’abri des regards indiscrets et des paparazzis.
Expliquez à l’armée française que nos alliés, venus d’Inde et des États-Unis, s’installeront à Vendenheim et qu’il est impératif de protéger leur vie privée pour qu’ils puissent vivre paisiblement avec leurs familles, sans subir la pression des médias.
Voilà, c’est tout.
King Angelo
P.S.:
Synopsis de la lettre :
Dans cette lettre, King Angelo s’adresse à Omar et Mouloud pour leur proposer de s’installer dans la commune de Vendenheim, située à proximité de Strasbourg. Cette commune est désignée comme un refuge stratégique pour la famille et leurs alliés, afin de survivre à une période d’instabilité sécuritaire prévue jusqu’en 2040.
King Angelo souligne plusieurs points essentiels :
Sécurité et Protection : La commune sera placée sous la protection de l’armée française et de la police pour échapper aux attaques des ennemis.
Accueil des Alliés : Les amis en Inde, victimes de persécutions, doivent être aidés à obtenir des visas pour s’installer à Vendenheim. Le même soutien est prévu pour des personnalités comme Kanye West et YesJulz.
Développement Local : Pour garantir une qualité de vie optimale, il faudra développer des infrastructures essentielles, telles que des supermarchés (Auchan, Leclerc), des salles de sport, et d’autres commodités.
Vie Privée : L’armée française devra assurer la confidentialité et la tranquillité des habitants, à l’abri des regards des médias et des paparazzis.
King Angelo confie à Omar et Mouloud la responsabilité de coordonner ces initiatives et de faire de Vendenheim un lieu sécurisé et adapté pour tous les habitants.
Ce plan stratégique vise à garantir la survie et le bien-être de la famille royale et de ses alliés dans un environnement stable et protégé.
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