#rien ne dure pour toujour
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laupiehouppette · 8 months ago
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Rien ne dure pour toujours - Se perdre pour se retrouver - Chapitre 9 : Partir, c'est dure, rester, c'est impossible
Il y aura quelques changements concernant la fic, mais je vous en dirai plus en détail à la fin ! Un peu plus court que ce que je voulais, mais il y a eu de nombreuses réécritures parce qu'il ne fonctionnait tout simplement pas. Bonne lectures!
Il doit être le milieu de l’après-midi. Mono passe le temps dans le parc, à faire l’équilibriste sur la bascule, et il devient bon ; il va pouvoir surpasser Tomah la prochaine fois.
Ça va faire la deuxième journée que son P’a est là et le garçon commence à se demander si ce dernier va rester encore bien longtemps. Est-ce parce que son P’a le remarque maintenant qu’il reste plus longtemps que d’habitude ? Normalement, il aurait dû partir hier. Il était encor là ce matin, et a bien manqué de se faire repérer.
Voulant voir s'il avait manqué le départ de son P'a, Mono s'est faufilé dans la maison. Il est resté caché dans la salle de bain. Ne voyant rien, il sortit timidement dans le couloir. La maison était calme et il sentait une bonne odeur de nourriture venant de la cuisine. Pourquoi c'est quand il n'est pas là que sa M'an fait un bon repas ? Ce n'est pas juste. Mono entend alors un bruit dans la pièce où il se cache habituellement. Il retourne dans la salle de bain, caché derrière la porte. La femme de ménage ? Son P'a ? Quelqu'un d'autre ? Le garçon eut sa réponse bien assez tôt. C'est son P'a. Il est donc toujours là. Ce n'est pas normal, il reste vraiment plus que... oh oh. L'homme tourna la tête vers l'endroit où se trouvait le garçon. Malgré le fait que sa tête dépassait à peine de la porte de la salle de bain, il n'en fallut pas plus pour que son P'a investisse les lieux. Mono courut rapidement vers les conduits avant de se faire rattraper. Son P'a a vraiment changé. Alors qu'avant, il marchait presque sur le garçon, tant il ne faisait pas attention, maintenant il suffit qu'il l'aperçoive pour déclencher la curiosité. Peut-être que son P'a le cherche encore en ce moment.
Ou pas.
Mono aperçut son P’a sortir de l’appartement. Par précautions, il va se cacher derrière le grand arbre. Mieux vaut ne pas prendre de chance.
Son P’a porte une valise, dans lequel Mono l’avait déjà vue placer des vêtements et autres, quand il avait encore le droit a l’indifférence la plus totale. En haut des marches l’appartement, il peut voir sa M’an qui échange de grands signes de la main avec son P’a, qui lui répond en retour. L’homme se retourne, continuant à marcher, et se met à siffloter joyeusement une chanson. Une chanson que Mono connaît bien ; il l'entend parfois à la télévision ou à la radio. Il aime aussi cette chanson. Parfois, quand il peut ce le permettre, il la fredonne quand il se sent seul. Elle a quelque chose de rassurant. Même familier, pourrait-il dire. Quand il la fredonne ou l'entend, tous les ennuis lui semblent moindres et lointains.
Après que son P’a est tourné au bout de la rue, Mono vit sa M’an rentré peu de temps après. Il s’est questionné si il devait attendre un peu avant de rentrer, mais il se dit que le plus tôt il le fera, le plus tôt il sera fixé sur la suite des choses. Si il doit partir aujourd’hui, il veut avoir au moins un peu de temps pour se trouver une cachette avant la nuit, où il fera trop noir pour épier et voir venir les dangers.
S’en plus attendre, Mono se dirige vers l’appartement, direction les conduits. En passant devant le virage menant à l’abri de Tomah et Olivie, il se demande ce qu’il va faire si il doit partir. Seront-ils d’accord pour le suivre ? Tomah n’y verrait probablement pas trop d’inconvénients, mais avec Olivie, c’est moins sûr, elle n’est peut-être pas tout à fait prête à partir. Il n’a pas envie de partir seul et de ne compter que sur lui-même pour survire aux dangers qui l’attend. Il y a bien d’autres enfants, à qui il pourrait toujours demander, mais il n’ose pas trop ; ils ne se connaissent pas vraiment. Il se voit mal leur demander de partir comme ça.
Avant de tirer des plans sur la commet, il devrait d’abord voir si sa M’an n’a pas trop changé. Après il verra bien ce qu’il doit faire. Une foi rendue à son abri, Mono se dirige vers le salon, l’épais tapis étouffant le bruit de ses pas légers . Cependant, contrairement à d’habitude, il n’entend pas la télévision. Il ne saurait pas dire si ça le rassure ou pas.
Une foi là, il ne voit pas sa M’an la où il l’attendrait. Sa M’an ne se trouve pas dans le divan, mais à la cuisine. Il peut la voir assise à la table. Mono s’attendait a se qu’elle soit en train de manger, mais au lieu de ça, elle contemple un vase blanc et doré, garni de fleurs, au milieu de la table, d’un air mélancolique. Ce n’est pas la première fois qu’il la voit dans cet état, mais elle avait l’air pourtant heureuse quand il l’a aperçu plutôt, non ? Les adultes sont étranges parfois.
Aller, c’est le moment de vérité. Va-t-elle se contenter de l’ignorer comme d’habitude, ou va-t-elle le chasser ? Décidé, Mono escalade la table à l’aide d’une des chaises de l’autre côté. Pour l’instant, sa M’an ne semble pas avoir remarqué sa présence, ce qui est engageant pour l’instant, mais le plus important c’est savoir comment elle va réagir, si elle le remarque. Il s’approche un peu plus et elle ne semble toujours pas le remarquer. Bien que ses yeux sont partiellement enfouis par la défiguration, il sait qu’elle voit toujours bien. Les fleurs dans le vase sont mortes et séchées. Une nouvelle lubie ?
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C’est bien qu’elle ne le remarque pas encore, mais ça ne répond pas à ses inquiétudes. Peut-être qu’il devrait se faire remarquer, pour confirmer qu’elle n’a pas changé à son égard. Il se tient prêt à courir si elle devait être devenue comme les autres vis-à-vis de lui. Frémissant face à l’incertitude de ce qu’il attend, Mono s’approcha du vase, se mettant bien en évidence. Il hésite encore un peu, il peut sentir son cœur tambouriné dans sa poitrine. Ce n’est pas exactement dans son habitude de se faire volontairement remarquer par un adulte, même les siens. Mais si il ne le fait pas maintenant, il pourrait se faire surprendre plus tard.
« M’… M’an ? » Tente-t-il doucement ? Elle est prise d’un petit sursaut, qui fit sursauter Mono en retour, reculant vers le vase, soufflant nerveusement par le nez, plus prêt que jamais à déguerpir. Elle tourne faiblement la tête dans sa direction. Elle l’observe un moment, toujours avec cet air abattu, avant de retourner à sa contemplation des fleurs. Mono souffle enfin, laissant la tension se relâcher. Comme d’habitude, elle le tolère toujours dans l’indifférence. Il va pouvoir rester encore un peu.
Mono est resté là toute la journée, observant sa M’an, à l’affût de tout comportement menaçant qu’elle pourrait avoir envers lui. À quelque moment, il fait exprès de se faire remarquer, en passant devant son champ de vision ou en prenant devant elle du pain sur la table, mais en prenant toujours garde d'être hors de porté. C’est tellement contre-intuitif, qu’il a des frissons à chaque tentative. Cependant, elle ne lui porta aucune attention particulière, ne jetant qu’un vague regard absent vers lui, avant de continuer ses activités du soir d’un air maussade. Il a même l’impression, par moment, qu’elle l’ignore encore plus que d’habitudes.
Il est temps d’aller se cacher sous le lit et de voir si rien n’a bel et bien changé. Mono inspecte la chambre, s’assure qu’aucun danger s’y cache. Mis à part quelques objets déplacés, rien a signaler. Il n’a cependant pas l’intention de se reposer comme il en aurait l’habitude ; il doit rester sur ses gardes pendant un premier temps. Il a bien appris de la dernière fois : pas question de se faire prendre au moment où il s’y attend le moins.
De toute façon, ça aurait été impossible. Sa M’a est restée debout une bonne partie de la nuit, à se lever a marcher de long en large dans le couloir, a se rendre dans la cuisine pour y faire qui sait quoi, et a se recouché. Intrigué, Mono est allé voir ce qu’elle pouvait bien faire avec ce ballet incessant. Étant donné sa situation incertaine, mieux vaut se tenir prêt à partir.
Au moment où Mono sort de la petite chambre, il put apercevoir sa M’a repartir a la cuisine, et la suivit discrètement. Caché derrière le cadre à l’entrée de la cuisine, il l’observe avec attention sa M’an. Il peut la voir contempler le bouquet de fleurs en caressant le vase. Décidément, il y a quelque chose avec ces fleurs, mais ça lui échappe.
Après un moment, la dame prend délicatement le vase et l’emmène avec elle le tenant proche comme une chose précieuse et alla regagner sa chambre. Sur son chemin elle ne remarque même pas Mono qui du se pousser pour ne pas être piétiné par mégarde. Au moins, il en est sur maintenant, elle en a que faire de lui.
Après, elle cessa son remue-ménage et resta dans la grande chambre le reste de la nuit et Mono pue aller se reposé dans la plus petite chambre sous le lit, dormant que d’un œil comme et encore plus que toujours.
Il aura une bonne nouvelle à annoncer demain.
***
« Aller ! T’es capable ! » Encouragent les deux garçons dans-haut. Après que Mono et Tomah lui est donné l’exemple, Olivie devait aller les rejoindre a la fenêtre d’où pendait une corde faite de draps.
Elle est presque rendue en haut de la corde de tissu. Encor quelques coudées et elle est rendue au sommet. Olivie ne serait pas dire si c’est plus, ou moins dur qu’elle ne l’imaginât. Elle y est presque, encore un peu. Elle prit une pause. Elle allait tourné la tête pourvoir sa progression.
« Regarde pas en bas ! » l’avertit Tomah.
Olivie redirige tout de suite son attention vers le haut. C’est vrai, même si elle n’a pas spécialement le vertige, si elle flanche à cette hauteur, même avec la pile de vêtements amassés en bas, ça pourrait mal finir. Elle se ressaisit et reprend sa progression. Elle atteint finalement la bordure de la fenêtre. Mono et Tomah s’apprêtent à l’aider à se hisser, mais elle rejette leur aide.
« Non ! Faut que j’y arrive toute seule, » assure-t-elle, bien qu’un léger trémolo trahissait son incertitude. Elle veut être sûre que si la situation l’exige un jour, elle pourra faire ça seule. Elle le doit. Les deux garçons acquiescent, mais néanmoins, se tiennent prés à la rattraper, juste au cas. Olivie parvient a se hisser sur le rebord de la fenêtre. Elle souffla enfin. Cette dernière étape fut dure, mais elle y est arrivée.
Olivie se mise debout et se retourne pour voir ce qu’elle est parvenue à faire; elle peut voir tout le parc de là-haut. Elle n’a jamais vu la rue de si haut, et peut même en apercevoir le bout. La vue en valait bien le coût.
« Bravo, t’as réussi ! » Félicite Tomah. Il est si fier d’elle : il savait qu’elle pouvait le faire, elle avait juste besoin de se le prouver à elle-même.
« T’as été génial ! » enrichit Mono. Lui aussi ne doutait pas de ses capacités, il se rappelle avec quelle aisance elle a grimpé à l’armoire la première fois qu’ils se sont rencontrés. La seule vraie différence ici, c’était la hauteur.
Tous les trois s’assoient sur le rebord de la fenêtre, pour profiter de la vue et du calme. Ça a toujours été un coin tranquille par rapport aux autres rues, avec leurs magasins et restaurants, grouillant d’activités en tout genre. Ici rien de tout ça. Il y a très peu de grande personne qui ère dans ce secteur, ce qui fait de ce parc l’endroit idéal pour oublier, même qu’un moment, le monde sans pitié qui guette les plus petits comme eux. Le parc est aussi l’endroit propice pour se pratiquer, se lancer des défis les uns aux autres, tester et pousser ses limites, tout en s’amusant. Toujours en silence cependant. Jamais trop prudent, il serait très embêtant d’attirer l’attention de monstres comme, les Captureurs ou les Traqueurs dans ce secteur si tranquille.
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Du haut de la fenêtre, Olivie regarde les balançoires, là où elle s’est pratiquée durant les derniers jours en grimpant aux cordes. Vues de là, elles sont petites. Plus loin il y a la bascule, qui oscille tranquillement au vent. Plutôt, les deux garçons s’amusaient à courir sur l’étroite planche, sans perdre l’équilibre, avant que la bascule touche l’autre côté. Mono s’est grandement amélioré et a même battu Tomah cette fois. Un jeu qu’elle et sa plus grande sœur aimaient tant. Olivie aurait voulu se joindre, mais ça lui a rappelé trop de choses.
Elle a parfois encore du mal à y croire, mais c’est bien vrai ; sa sœur est partie, pour toujours. Elle a eu beaucoup de chance que Tomah la trouve peu de temps après. Sans sa sœur, seule, elle n’aurait pas survécu bien longtemps, encore moins dans son état. Ici, même si elle doit absolument rester cachée des adultes de Tomah, elle reste néanmoins bien plus en sécurité que n’importe où ailleurs. Pouvoir se remettre d’un tel événement en sécurité, sans avoir a se soucier de trouvé à manger ou un abri, est un privilège.
Et maintenant, il y a Mono. Cela ne fait pas longtemps qu’ils se sont rencontrés. La première fois qu’ils se sont rencontrés, c’était après qu’il ait été délogé par la dame de ménage qui a retourné son nid avec son "Gobblor" et chassé à coup de balai. Le pauvre a cru qu’il allait devoir partir ce jour-là. Par chance, comme Tomah lui a expliqué, ce n’était pas nécessaire. Aussi violents soient-ils, ce genre d’adulte ne s’intéresse pas plus que ça aux enfants, contrairement à d’autres comme les Collectioneurs. Ou dernièrement, comme son P’a.
Tomah lui a expliqué ce qui s’est passé, comment son adulte s’est subitement intéressé à lui. Elle a d’ailleurs été surprise qu’il ne parte pas après ça. Elle, elle serait partie pour bien moins. Partir n’est jamais facile, mais c’est inévitable. Mais de ce qu’elle a compris, c’est parce que son P’a ne reste pas longtemps d’habitude, et a donc préféré attendre un peu, pour voir si ce dernier allait partir. Et ce matin, cela semble être le cas.
« Alors ton P’a est enfin parti ? » Demande Olivie à Mono.
Mono confirme. Il leur résuma brièvement les événements de la veille. Mis à part quelques nouvelles étranges obsessions, le comportement de sa M’an n’a pas changé envers lui.
" C’est une bonne nouvelle alors", se réjouit Tomah.
Pour être une bonne nouvelle, c’est une bonne nouvelle. Mono craignait que son P’a ne parte pas, étant donné son changement de comportement, ou que sa M’an aussi se mette a s’intéresser à lui et soit obligé de partir. Mais de toute évidence, non, bien qu’il y a quelque chose de différent chez elle, et il va devoir garder un œil dessus. Mais il préfère ne pas en parler a ses amis, inutile de les inquiéter.
Le ciel commença a s’assombrir et le temps a se rafraîchir. Il serait temps de rentrer se reposer. Tous les trois descendirent de la corde, se laissant tomber dans la pile de vêtements plus bas et prirent la direction du bâtiment.
Sur leur chemin, dans les conduits, ils croisent trois autres enfants, que Mono connaît plus ou moins. Pipper, Kalie et Basil. C’est a eu qu’il pensait hier, si il devait partir. Ils ont dû partir, leurs adultes devenaient de moins en moins tolérants de leur présence. Donc finalement, il serait bien tombé.
"Vous voulez pas qu’on parte tous les six ?" Demanda nonchalamment Pipper. Il est le plus vieux d’entre eux, il est même plus grand que Tomah. Ses cheveux bouclé et brun semblent pour toujours en bataille, frottent contre le haut du conduit.
Pour être honnête, Mono n’y voyait pas d’objection. À plusieurs, il sera facile de faire face aux épreuves qui les attendent.
"Vous en pensez quoi ?" Demanda Mono au duo. Si Tomah et Olivie sont de la partie, alors lui aussi.
"Non, merci, je reste là." dit Tomah, sèchement. Mono fut surpris du ton de Tomah. Ce n’est pas exactement dans son habitude de répondre de la sorte aux autres. Olivie resta en retrait, elle semblait mal à l’aise. Avant de pouvoir y penser davantage, Mono fut interpellé par le même garçon.
"et toi ?" demanda Pipper sur le même ton.
"Moi?... Je..." Hésita Mono. Il se tourna un moment vers ses deux amis quand il les vit s’éloigner un peu. La réaction de son ami l’a vraiment surpris, et sa bonne humeur semble avoir disparu. Tomah semble occupé à consoler Olivie, lui parlant à voix trop basse pour que lui ou les autres entendent. Mono observe la scène avec suspicion, avant d’être à nouveau interpellé.
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"Bah alors ? Tu viens ou pas ?" S’impatiente Kalie, la fille aux cheveux frisottants. Mono recentre son attention sur le groupe.
"Euh.. Moi aussi je reste." Répond-il enfin. La fille sembla un peu embêtée par sa réponse. Elle et le plus grand, échangèrent un regard et quelques mots entre eux. Basil, le plus petit des trois, resta discret et semblait attendre que la situation se passe, tirant nerveusement sur les bretelles de sa salopette pourpre, gardant la tête basse. Un "bah... tant pis" fut entendu, avant que Pipper se recentre sur Mono.
"Comme tu veux. Aller, on y va." Conclus Pipper. Kalie replace son pantalon court beige, trop ample pour elle, et ouvra le chemin. Elle passe à côté de Tomah et Olivie son dire un mot. Pipper s’apprêta à suivre sa sœur, quand il vit que Basil n’avait pas encor bougé, restant assis dans son coin, le regard perdu dans le vide. Il le poussa par l’épaule, pour lui signaler qu’ils partent. Ramené à la réalité, le plus petit se releva, suivant le groupe la tête baissée. En se croisant, Pipper et Tomah s’échangèrent un regard un instant. Pipper haussa les épaules, avant de reprendre son chemin, suivi par son plus petit frère.
Après quelque pas, Basil s’arrêta pour regarder le trio derrière eux avec un air gêné. Il semble hésiter à s’adresser à Tomah, les épaules voûtées, se frottant nerveusement les doigts. Tomah ne semble pas avoir remarqué sa présence. Le petit garçon hésite encore un moment, mais avant qu’il se puisse se décider, il fut appelé.
"Basil, ramène-toi !" Appela dans un chuchotement Pipper.
Tomah releva la tête et vit Basil. Le plus jeune garçon regarde d’un air perdu Tomah, et puis Mono, avant de rejoindre d’un pas pressé son groupe, qui disparaissait déjà derrière un virage dans les conduits.
Mono regarda Basil partir au loin. Il reste là un moment perplexe sur ce qu’il vient de ce passé. Le comportement d’Olivie et la réaction de Tomah laissent peu de doute.
" Il s’est passé quelque chose ?" S’interroge Mono avec inquiétude, en s’approchant.
"C’est une longue histoire..." Répond las, Tomah. Il jeta un regard pensif en direction par où le groupe est parti .Le garçon ne semblait pas emballé à développer le sujet davantage. Étant donné la réaction de Tomah un peu plus tôt, Mono n’ose pas demander plus, et opta plutôt pour soutenir Olivie en silence. Il s’assit à côté d’elle, et tous les trois restèrent ainsi. La pluie qui tombait dehors se faisait entendre à travers les conduits. L’atmosphère était étrange, pesante. Après quelques minutes, grâce au soutien de ses deux amis, Olivie sembla mieux aller.
"Ça va mieux ?" Demanda Tomah doucement à Olivie. Cette dernière hocha la tête, en séchant ses dernières larmes. "Tu penses pouvoir rentrer seule ? Je serai pas long", demanda-t-il ensuite. Elle hocha à nouveau la tête, faisant un dernier au revoir à Mono.
Tomah fit signe à Mono de le suivre. Ils se suivirent dans les conduits, en direction de l’abri de Mono. Sur le chemin Tomah fit part de ses projets.
" Demain, je vais partir quelque part avec Olivie. T’a pas à venir." Informe-t-il.
"Ah, vous allez où ?" demande curieux Mono. Il se demande bien où ses deux amis vont aller pour que Tomah lui en face par, surtout pour lui dire de ne pas les accompagner.
"C’est un peu compliqué. Je veux vérifier quelque chose," Répondi Tomah en tirant légèrement sur sa casquette vers le bas. "On va partir 2 ou 3 jours... Normalement." Tomah marque une pause.
Mono acquiesça avec amertume, saisissant l’implication de son ami. Bien que Tomah et Olivie forment une bonne équipe et soient prudents, Mono est pleinement conscient que rien ne garantit leur retour, qu’ils puissent revenir plus tard que prévu, ou peut-être pas du tout, pour une raison ou une autre.
" T’es sûr que tu veux pas que je vienne ?" Mono insista. Même si Tomah est parti de nombreuses fois seul, il n’y a jamais trop de paires d’yeux et d’oreilles pour surveiller les arrières.
"Nah, t’en fais pas. Je suis sûr que tout va bien se passer. Prépare-toi de ton côté." Confirma le garçon avec assurance.
"D’accord, bonne chance." Souhaite Mono. Si Tomah est si sûr, alors ça ne doit pas être une expédition bien dangereuse. Enfin, pas plus qu’une autre. Il sembla avoir fini, quand Tomah ajouta quelque chose.
"Oh, et Mono. Si tu dois partir avant qu’on revienne, tu n’attends pas, hein ? " Mono cache tant bien que mal sa surprise coupable. Il baissa les yeux, gêné. Tomah le connaît assez bien pour savoir qu’il est assez têtu pour les attendre, quitte à se mettre en danger. "Promis ? " insista Tomah. Mono souffla par le nez et regarde son ami dans les yeux.
"Promis..." Assure-t-il à contrecœur. Satisfait, Tomah lui sourit.
Après un dernier salut, les deux garçons rejoignirent leurs abris. Mono regarde Tomah repartir de son côté, espérant que ça ne sera pas la dernière fois qu’il le voit.
***
Mono rentre par la trappe de la salle de bain, et avant de s’avancer davantage, tend l’oreille afin de détecter toute activité suspecte. Mis à part la pluie et la télévision au loin, il n’entend rien d’inhabituel. La voie étant sûr, il s’aventure dans le couloir, direction le salon. Il y a quelque chose qu’il veut vérifier avant d’aller se reposer.
Même si sa M’an semble l’ignorer depuis hier, il veut quand même s’assurer de son indifférence. Il se dirige au salon, là où il peut entendre la télévision. C’est le moment idéal pour voir si elle n’a pas changé vis-à-vis de lui.
Mono rentra discrètement dans le salon, et s’approcha de sa M’an. Il l’observe un moment. Elle est retournée à son habituelle contemplation de la télé. Les fleurs qui semblaient tant l’obséder sont à présent mises à côté du précieux appareil. Elle ne remarque que quand il se me au pied du meuble, ne lui jetant qu’un bref instant un regard, avant de retournés a son occupation.
Tout est revenu à la normale, pour l’instant.
Mais si il était honnête avec lui-même, Mono serait parti ces derniers jours. Trop d’événements sont venus perturber le peu de sécurité qu’il ressentait dans ces lieux dernièrement. La dame de ménage peut le surprendre à nouveau et détruire son nid, son P’a qui semble vouloir l’attraper avec qui sait quelle intention. Le vieux livreur qui ne vient plus, l’obligeant, comme d’autres enfants, à partir en quête de quoi se mettre sous la dent plus souvent et de plus en plus loin. D’ailleurs, beaucoup sont parties à cause de ça. Quitte à partir de plus en plus loin, autant partir pour de bon, au lieu d’attendre l’inévitable.
La seule raison pourquoi il reste encore, c’est qu’il préférait partir avec Tomah et Olivie, il ne veut pas partir seul, sans eux. Malheureusement, Olivie n’est pas prête à repartir maintenant, du moins, c’est ce qu’elle croit. Tomah et lui en sont certains, elle est prête, plus prête qu’elle ne le pense. Dernièrement, elle a fait beaucoup de progrès et a repris de l’assurance. Mais il y a toujours ce blocage quand il s’agit de partir en quête pour de vrai. Peut être que c’est pour ça que Tomah veut partir quelque jours avec elle, et lui prouver que ce qu’elle arrive d’affaire ici, elle peut le faire ailleurs, et ainsi, peut être qu’ils pourront partirent tous les trois à leur retour. Ensemble, ils auront toutes les chances de leur côté pour survivre au monde qui les attend.
Il n’a qu’à les attendre, aussi longtemps que possible. Lui aussi va se préparer.
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Index Chapitre
Note de fin :
Le bon temps est bientôt terminé pour notre petit garçon. Son ami reviendra-t-il le chercher ? Et pourquoi le super frère Tomah ne veulent pas partir avec ces enfants ? *** Alors, voici le changement : il y a 2 changements, mais ce sont 2 grands changements. le premier est : Je vais réduire le nombre de rendus 3d. Je commence à maîtriser Blender et j'ai envie de faire des scènes plus détaillées et plus travaillées. Mais cela prendrait trop de temps et d'énergie. Au lieu de cela, je vais faire moins de scènes, mais plus détaillées. Là où j'en faisais 7 à 10 en moyenne, j'en ferai 3 à 5. Donc on a réduit de moitié, mais on a doublé la qualité ! Le deuxième est une nouvelle fic ! Et oui ! J'ai enfin trouvé ce qui causait tous ces blocages. Il y a trop d'histoires secondaires que je veux faire, explorant les personnages et le lore. Mais je n'arrive pas à trouver un moyen de les fusionner avec l'histoire principale. C'est ce qui causait tous ces blocages. Mon cerveau était comme un service mal géré ! Toutes les idées essayaient d'obtenir un rendez-vous. Je n'arrivais pas à trouver de place pour chacune d'entre elles ! J'ai donc créé un nouveau service : "Les contes de la Cité Pâle" ! Dans cette courte série, nous allons découvrir des monstres ! Les aventures d'enfants et de monstres ! Différents points de vue et plus encore ! Comme ça, je vais enfin pouvoir soulager mon esprit de toutes ces idées qui me trottent dans la tête. Je vais également essayer de communiquer plus sur l'étas advancement de la fic, un aspect que je néglige trop. En attendant de nouvelles aventures, à la prochaine !
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christian-dubuis-santini · 2 months ago
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Quelle position "philosophique" adopter par gros temps? Quelle éthique pour les périodes troubles?
L’expérience psychanalytique montre qu’une éthique du désir ne se fonde pas sur la prévisibilité ou la prédiction mais sur la rétroactivité…
Qu’est-ce que ça veut dire?
Si Hegel découvre une déraison au cœur même de la raison (la folle danse des opposés qui sape l'ordre rationnel…) Freud, lui, démontre que la logique habite ce qui apparaît comme la déraison (lapsus, rêves, actes manqués, folie...)
La dialectique de Hegel et la logique à l’œuvre dans la psychanalyse (Freud-Lacan) aboutissent à une même considération de la rétroactivité, celle qui opère dans le raisonnement hégélien (l'Un(ité) n’apparaît que comme l'effet rétroactif de sa perte...) se retrouvant dans la performativité rétroactive du signifiant chez Lacan, qui fait que refoulement et retour du refoulé sont le même (il n’y aura pas eu: d’abord refoulement puis retour du refoulé, le refoulement n’est en vérité que l'effet rétroactif de son retour...)
La performativité rétroactive du signifiant est ce qui permet de lever le faux clivage qui aujourd’hui oppose rationalité et irrationalité, d’un côté ce qui paraît ressortir de l’esprit rationnel (les sciences dites "dures", la mathématique, la physique, la biologie, la technologie...) et de l’autre les croyances (la religion, la spiritualité, la philosophie, la psychologie, les sciences (dites) humaines...
Ce que nous apprend la psychanalyse c'est que le rationnel est (aussi) une croyance, d'autant plus pernicieuse qu'elle se présente comme n'en étant pas une: rationaliser ce n’est rien d’autre qu’inventer des fictions pour tenter de se rassurer en niant ce qui nous détermine.
«Espérez ce qu'il vous plaira!» (Lacan)
La moindre des choses que vous aurez pu demander à votre analyse, c'est qu’elle vous ait opéré de l'espoir.
L’espérance dans ce qu’on appelle des «lendemains qui chantent» est ce qui a toujours conduit les hommes à toutes sortes de catastrophes.
La leçon de la psychanalyse n'est pas: «renoncez à vos rêves et à vos désirs dénués de sens, la vie est cruelle, acceptez-la telle qu'elle est...» mais plutôt: «vos jérémiades, vos gémissements, tout autant que vos espoirs et vos croyances ne sont qu'hypocrisie, car ils sont le paravent derrière lequel vous vous adaptez à cette réalité faite de manipulation et d'exploitation.»
Il n’y a rien à espérer, et encore moins du désespoir.
Dans Télévision, Lacan répond aux trois questions de Kant:
• Que puis-je savoir ?
«Rien qui n’ait la structure du langage en tout cas, d'où résulte que jusqu'où j'irai dans cette limite, est une question de logique.»
• Que dois-je faire ? «De ma pratique tirer l'éthique du Bien-dire.»
• Que m'est-il permis d'espérer ? «Vous comme tout autre …espérez ce qu'il vous plaira! La psychanalyse vous permettrait d’espérer assurément de tirer au clair l'inconscient dont vous êtes sujet.»
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actuallysaiyan · 5 hours ago
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The Choice
warnings: mentions of suicide, angst, sadness, life experiences, death a/n: something I had to pour out into words...as I approach thirty years of life, I realize I never knew I'd get here. think of this as poetry. initially written in French
Tu sais…je n’aurais jamais cru que j’arriverai à cet âge. Je croyais que j'allais mourir à vingt-et-un ans. C’est ça que je me disais. Je me disais toujours que j'allais prendre ma vie ou j'allais juste me laisser mourir. Je ne voulais pas continuer à vivre. Mais je continuais chaque jour. Je ne savais pas si c'était juste la détermination ou c'était moi qui était lâche. Peut être que j’avais peur. Et avec chaque pas, je montais une butte. C'était une butte qui était très, très étroite. Le sommet n'était même pas en vue. Je ne voyais rien que les nuages, des nuages qui me disaient que je ne pourrais jamais atteindre mon but.
Lors de mes âges d’enfance et adolescence, je voulais être cool. Je voulais aller à la manière des rockstars qui étaient mes idoles. Les gens comme Sid Vicious de The Sex Pistols étaient les personnes que je voulais suivre. Dans ma jeunesse, il n’y avait personne comme les gens du punk rock.
Le suicide etait un autre penser. Je le voyais souvent. C'était le but de ma vie. Mais c’est quelle sorte de vie pour juste se tuer a la fin de ses vingt-et-un ans? C’est quelle vie vivre si peu?
Maintenant j’ai quasiment trente ans. Ca s'en vient très vite et je ne peux pas arrêter de penser comment je n’ai pas atteint mon but. Et c’est très, très beau.
Les gens comme Sid Vicious, ce sont des vies trop courtes. Ce sont des vies qui font pleurer. Ce sont des gens qui n’ont pas leur chance. Nos circonstances ne sont pas ce qui vont faire la diction de nos destinées. On ne connaît pas le cheminement qu’on va faire. On sait seulement qu’on peut continuer de se battre, de ce lutté pour aller un autre pas.
J’ai appris que tendre la main à ceux qui l'ont de besoin, c’est ce qui compte. Avoir de l’amour et de la compassion est très, très précieux. On ne sait jamais comment longtemps nous avons sur cette planète ou même dans la vie.
A la fin de mes jours, j'aimerais voir l’amour que j’ai choisis de donner au lieux de la haine que j’avais envers moi même. C’est un choix qu’ont fait, l’amour et la haine. Et le choix que j’ai fais…c’est de m’aimer et t’aimer.
You know… I never thought I'd make it this far. I thought I'd die at twenty-one. That's what I told myself. I always told myself I was going to take my life or I was just going to let myself die. I didn't want to go on living. But I kept going every day. I didn't know if it was just determination or if I was the coward. Maybe I was afraid. And with every step, I was climbing a hill. It was a hill that was very, very narrow. The top wasn't even in sight. I saw nothing but clouds, clouds that told me I could never reach my goal.
During my childhood and teenage years, I wanted to be cool. I wanted to follow the rock stars who were my idols. People like Sid Vicious of The Sex Pistols were the people I looked up to. In my youth, there was no one like the punk rock people.
Suicide was another thought. I saw it often. It was my life's purpose. But what kind of life is it to just kill yourself at the end of twenty-one? What kind of life is it to live so little?
Now I'm almost thirty. It's coming up very quickly, and I can't stop thinking about how I didn't achieve my goal. And it's very, very beautiful.
People like Sid Vicious have lives that are too short. They are lives that make you cry. They are people who are unlucky. Our circumstances aren't what will dictate our destinies. We don't know the path we'll take. We only know that we can keep fighting, keep struggling, to take another step.
I've learned that reaching out to those in need is what matters. Having love and compassion is very, very precious. We never know how long we have on this planet, or even in life.
At the end of my days, I would like to see the love I chose to give instead of the hatred I felt for myself. It's a choice we made, love and hate. And the choice I made… is to love myself and to love you.
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kelthoumrambles · 20 days ago
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Avant-hier, j'ai passé la soirée/matinée/soirée avec le plus gros dealer de MD et de speed de ma ville. C'était cool bien que ça ne mène à rien. J'ai tapé pendant plus de 14h non-stop puis me suis endormie sur le coin de son fauteuil jusqu'à 18h30 du lendemain. Son appart était vraiment un taudis :/ Des cannettes et du bazar partouuuut, je m'étais pourtant promis de ne plus me remettre dans de telles situations. Il m'a lâché, à un moment "j'ai toujours cru que tu étais une fille calme et timide mais en fait tu n'as plus toutes tes chaises autour de la table" mdr, remarque très perspicace, c'est exact. Je n'ai plus toutes mes chaises autour de la table hum hum. J'ai apprécié qu'il n'essaye pas de m'embrasser ou quoi que ce soit. J'essaye vraiment de me reprendre mais ça part trop en cacahuète là. Prochaine étape c'est quoi non mais vraiment jvais quand même pas commencer à fumer du crack 😭 j'ai fais des cauchemards toute la nuit, je me réveillais toutes les heures et j'arrête pas de transpirer de ouf car mon corps est rempli de toxines qu'il essaye d'éliminer. Mes yeux sont rouges et presque tous les matins, je me réveille en tremblant. J'ai rdv avec un médecin lundi pour lui demander conseil mais il va rien pouvoir faire, à part m'offrir un sourire rempli de pitié... j'en ai rien à foutre de la pitié. Je veux des solutions concrète. Une pilule magique ? je fais de mon mieux pour au moins prévenir les instances médicales que jsuis en train de couler. Pouaaah, c'est moche. Je me sens vraiment seule dans cette sorte de mauvais rêve. Depuis que je suis sortie du déni, j'essaye. Vraiment. J'ai envie que ça change. Je cale trop. Suis en pleine dissonance cognitive. La sobriété, or whatever the fuck you call it, est un des travail les plus dures de ma vie à réaliser.....
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impossiblyholyparadise · 6 months ago
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Candaulisme
Scène de vie d’un candaulisme ordinaire...
                ‑ « Chéri...Chéri... ! « 
                ‑ « Oui mon Amour... ? »
‑ « Chéri, tu es où ? Viens, je suis dans le garage...Il faut changer l’ampoule du clignotant de ma voiture... »
‑ « Comment ça...Comment ça, il ne marche plus ?  Tu t’en es aperçue comment... ? »
‑ « Oui, c’est à l’arrière droit...Je ne pouvais pas le voir...Mais je me suis faite arrêter par la gendarmerie, les motards...Si je ne change pas l’ampoule et que je ne me présente pas dans les 48 heures pour faire voir que je l’ai faite changer je devrais payer 150 francs d’amende »
‑ « Ah oui...Ok je dois en avoir dans ma voiture ou dans une boite de secours de la tienne...Tu as regardé ? »
‑ « Chéri...Tu ne me connais pas encore...Moi, changer une ampoule... ? » s’esclaffa-telle... !
Oui, il fallait le reconnaitre, le bricolage n’était pas tout à fait la qualité première pour laquelle je l’avais épousée non plus, alors...
                ‑ « Mais je veux bien t’aider si tu veux...ou si tu as besoin, mon amour... » me fit-elle en déposant un baiser bien sonore sur mon front tandis que je m’agenouillais près de sa voiture pour regarder comment se démontait le clignotant de sa Mini...
Elle portait ce jour une robe courte dont elle avait un goût si sûr à les choisir et en conséquence affoler les hommes qu’elle pouvait croiser.
Une fente sur le côté à faire douter de Dieu tous les évêques et missionnaires d’un séminaire apostolique ajoutait une touche « so sexy... ! »...
                ‑ « Quoique...me dit-elle, il faut aussi que je me refasse une beauté...Je vais retourner à la gendarmerie dès que tu auras effectué la réparation...Merci mon amour... » me fit-elle en me tournant le dos précipitamment...
‑ « Eh...Eh... »
Je la connaissais par cœur ma petite femme d’amour...
‑ « Pourquoi te refaire une beauté...Tu es magnifique mon Amour... ! »
‑ « Oui... ? Merci...mon amour...C’est vrai...mais je ne t’ai pas tout raconté... Voilà, en fait, je me suis faite arrêter par  des motards qui étaient derrière moi...Jusqu’à là rien de particulier...Ils m’ont fait me garer sur une aire de bus et l’un d’eux est venu vers moi...Sûre de moi, je n’avais rien à me reprocher, je souriais en ouvrant la vitre... »
‑ « Alors, ma petite dame...On ne met pas son clignotant pour tourner... ? »
‑ « Euh... Si, si...Je l’ai mis... Monsieur l’agent...Je vous jure, je l’ai mis !»
‑ « Ok, on va voir...Gendarmerie Nationale, veuillez arrêter le moteur du véhicule, retirez votre ceinture de sécurité et montrez-moi vos papiers...carte grise, carte d’assurance, papiers d’identité... Vous mettrez le clignotant et vous descendrez vérifier avec moi... »
‑ « Au ton, je savais que je n’étais pas tombée sur Louis de Funés, pas du tout le genre comique, aussi je m’exécutais...Mais la voix...Waoooua, tu me connais chéri comment j’y suis sensible...Une voix... ! »
Oui, je savais l’émotions et même les émotions (je vous raconterais plus tard un jour à l’Opéra où elle en avait trempé sa culotte et plus encore son siège...) que pouvaient lui procurer une voix...
Une voix de ténor...Une voix profonde...
Cela l’a transporté toujours et résonnait, vibrait si incroyablement en elle comme pouvait le faire le plus performant des sextoys...
Je crois également, car je possédais aussi cet organe, que c’est avant tout et au quotidien ce qui l’attirait ou l’avait attiré chez moi en premier...
Je me demandais pourquoi, car d’un physique normal et banal, j’avais l’incroyable chance de vivre aux côtés d’une si belle femme, et même que cela dure, mais je crois que ma voix était une grande partie de la réponse.
Je n’y étais pour rien mais en savourais et bénissais parfaitement la chance.
Elle s’était rapprochée de moi telle une chatte affectueuse et rêveuse...
En chaleur diraient d’autres...
Là, maintenant près de moi, son visage juste au-dessus de moi qui commençais les opérations de démontage du feu clignotant de sa Mini, elle revivait clairement l’instant et je ne vis que les yeux qui s’étaient fermés en tournant littéralement sur eux-mêmes et ce petit rictus ou pincement de la lèvre supérieure toujours prémisses d’instants d’abandon ou de proche abandon...
                ‑ « Chérie...Chérie... ! »
‑ « Ah oui, je te disais... » me fit-elle en se rapprochant de moi pour me déposer un baiser souriant, taquin et coquin comme elle savait que je les aimais.
Je dois avouer que j’en profitais également pour plonger de mes yeux comme toujours conquis dans son sublime décolleté et moi aussi m’extraire un instant de la tâche imprévue consistant à changer l’ampoule de son clignotant...
                ‑ « Oh...toi... ! » lui dis-je tout en posant ma joue sur sa poitrine généreuse et chaude où dardaient déjà les magnifiques pointes perçant le tissu léger de sa si belle robe...
Elle passa sa main dans mes cheveux...
‑ « Chéri, ce ne serait pas raisonnable...Pas maintenant. Allez, je te laisse je vais me préparer...Appelles-moi quand c’est prêt...Il faut que je retourne à la gendarmerie au plus tôt montrer et prouver que j’ai changé l’ampoule...Sinon, 150 francs...Tu ne voudrais pas dépenser 150 francs inutilement quand même ...Même pour ta femme adorée...Non ? »
Les femmes ont ce don de vous ramener à la réalité...
Aussi, je poursuivais mon travail.
Mais en fait, elle ne s’éloignait pas...
‑« Aussi, dit-elle en restent près de moi et poursuivant son récit, je me suis penchée vers la boite à gant et comme de plus, il était grand et surplombait largement la portière, je suppose que lorsque je me suis penchée, il a dû voir mon cul, ah oui aujourd’hui chéri, je n’avais pas envie de mettre de dessous, et comme je me suis vraiment penchée pour aller chercher les papiers qui étaient tout au fond, je pense qu’il a vraiment dû bien se régaler à mâter mon cul... 
Bien entendu, je râlais un peu car je n’arrivais pas à les attraper ces foutus papiers... Et je mis un certain temps...
‑ « Rien de grave, ma petite dame...Prenez tout votre temps me fit -il de sa si belle voix grave et chaude...Tu sais, combien je les aime, ces voix et ce qu’elles me font... »
Oui, je le savais et me doutais même un peu de la suite de son histoire...
Vingt ans de vie commune dont 19 ans de libertinage, de candaulisme, de pratique de « couple libre » et maintenant plutôt un style de vie «stag-vixen... » sans aucun remord ni regret et même et surtout d’immenses satisfactions et plaisirs...
Oui, je m’attendais un peu à la suite de l’histoire...
‑ « ...Ne vous inquiétez pas...Tout va s’arranger... Je suis sûr que vous n’avez pas tout oublié... !»
‑ « Comment ça tout oublié... ? » lui répondis ma femme  en se retournant promptement
- « De mon point de vue et sans vous connaître plus que ça, il vous arrive sûrement parfois d’oublier des choses... Je dis ça, je ne dis rien... » lui fit-il dans avec un sourire ravageur et toujours cette voix si suave...
_ « Je dois t’avouer mon chéri que cela m’a mis dans un état, c’est d’ailleurs pour cela que je dois aller me refaire une beauté, enfin, me rafraîchir si tu vois ce que je veux dire...mais aussi que cela m’a tellement décontracté...Je lui passais alors les papiers enfin trouvés en toute décontraction, en attardant longuement mon regard sur ses menottes collées à sa taille, hummm les menottes, il y a longtemps qu’on a pas joué avec des menottes mon chéri, sa matraque, ses bottes en cuir et son cul si bombé, bien formé et mis en valeur par son pantalon de motard assez serré...Oui, je ne pensais plus beaucoup au clignotant, tu me connais mon amour et c’est aussi pour ça que tu m’aimes, non ?... »
Oh oui je la connaissais ...Oh oui je l’aimais !
C’est d’ailleurs comme ça et pour ça que je l’aimais...Joueuse, dynamique, ingénue tout en sachant ce qu’elle voulait et où elle allait, belle, rebelle, optimiste, gaie, retombant toujours parfaitement sur ses pieds, rêveuse et attentionnée, curieuse, libertine, libre et libérée avec un appétit de la vie et surtout quoiqu’il arrive vouloir vivre, aimer, célébrer la vie, les gens et l’amour ...
Alors qu’elle me tournait le dos, j’eus juste le temps de lui claquer une main sur les fesses, non pas, elle aurait détesté, en macho de base mais en homme épris de sa femme et lui signifiant par ce geste, non sa possession ou sa domination, non, mais bien une promesse, un intérêt fougueux et clairement sexuel de l’instant complice, une envie, un désir de l’honorer, là, maintenant, sur le champ, et aussi manifestant une certaine frustration de ne pouvoir réellement le faire car la connaissant parfaitement, elle, ses désirs, ses envies, ses besoins, ses habitudes...
Plus tard, ce serait plus tard...
Elle en avait clairement envie...mais faisait, toujours aussi joueuse, lucide, gourmande et gourgandine, taquine, durer l’instant pour plus tard en extraire les pleines saveurs et abondances...
‑ « Plus tard mon chéri...je te connais, rires, tu me connais...Plus tard, tu auras ta part plus tard...La plus belle part.…Je reviens... »
Je la laissais partir certes à regret mais aussi sûr d’elle et de sa promesse...
La confiance et l’amour ayant toujours tout emporté chez moi, je la regardais partir, fou amoureux comme au premier jour et me remis au travail.
                « Chérie... ? C’est bon, c’est réparé, c’est prêt ! « 
Sa voix derrière moi me surpris...Elle s’était effectivement dépêchée. Elle ne s’était en apparence pas changée juste sûrement rafraîchie mais objectivement pour moi toujours aussi belle et sexy...
Peut- être même plus belle encore, nimbée d’un je ne sais quoi et d’une aura sexuelle si perceptible qui émanait d’elle en cette instant me doutant de ce qu’elle allait réellement m’annoncer ....
Belle, sexy, conquérante...Irrésistible... Je l’aimais tant ainsi...
                ‑ « A tout à l’heure Chéri...Je t’aime. Merci...Je t’appelle pour te tenir au courant...Il se peut que je rentre tard...me nargua-t-elle de manière si complice et de son sourire adamantin...Je t’aime tellement pour tout ce que tu m’offres et me permets...Je te raconterai... ».
Telle était ma femme...
Tel était notre façon de vivre...
Sa façon d’être et de vivre notre Candaulisme...
Elle était une Hot-Wife, ma Hot-Wife...J’étais un cerf...Son cerf...Nous nous aimions ainsi.
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e642 · 3 months ago
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Ça n'a jamais été très significatif les nouvel an pour moi. La vie est juste linéaire et les fins d'années nous donnent les repères dont on croit avoir besoin pour faire le point. Cela dit, je ne pense pas devoir attendre pour faire des constats. C'est juste plus désagréable de le faire tout au long de l'année plutôt qu'une fois le 31. Mais j'obéis quand même à la règle du récapitulatif. Je me demande bien ce qu'a pu m'apporter 2024. Ça a peut-être été l'année où j'ai pu me rebâtir une fierté académique et routière. C'était la première fois où j'ai eu d'aussi bonnes notes, rien d'exceptionnel, mais comparativement à la biologie, ça a été différent. Puis j'ai obtenu le permis aussi, j'ai toujours pensé que je n'y arriverai jamais. J'ai certaines convictions comme ça qui sont dures à défaire. J'ai aimé démentir mes certitudes. Pas toutes certes. Mais ça m'a fait du bien de me sentir capable. Plus je vis et plus toute ma vie paraît s'effacer et devenir floue. J'oublie peu à peu toute l'intensité des chagrins que j'ai pu avoir. Je laisse la place aux nouveaux. Je suis toujours très étonnée de réaliser que je ne pense plus à la seule personne à qui j'ai voué le plus de mes pensées. Je sais, dans les grandes lignes, que j'ai vécu un amour effractant, pour autant, les détails ne m'imprègnent plus autant. Peut-être que je me concentre sur la prochaine personne à rayer de mes pupilles et de mes hémisphères. Je lisais que lorsqu'on est coincée dans des angoisses importantes de manière récurrente, le cerveau à tendance à oublier beaucoup de choses car toutes les ressources sont allouées à la gestion de la crise. Il me semble que c'est ce qu'il se passe, ma mémoire n'a jamais été aussi faillible et fragile. Une passoire où tous les souvenirs, peu importe la valence, finissent par s'échapper. Je passe beaucoup de temps dans un endroit que je ne connais pas, ce n'est pas exactement dans le présent mais pas non plus exactement dans le passé. Impression frustrante. Sorte de comas où j'entends tout, vois tout mais je ne peux pas agir. J'ai pas appris grand chose, j'ai seulement renforcé mes croyances. Ah si, peut-être que j'ai appris qu'être informée et lucide sur certaines choses ne les empêche pas de se produire et ne m'empêche pas de les affronter puis m'y conforter. Peut-être qu'aucun homme que j'ai aimé, ou tout du moins, fortement estimé et apprécié, n'avait osé aussi peu me considérer sans se cacher. Aussi, la difficulté d'être une femme, n'aura jamais été aussi frappante, pour moi, comme pour Elles. Le désespoir que je ressens et qui s'immisce douloureusement sous ma peau vient du fait que plus rien ne changera. Nous avons démontré une dextérité indubitable à recommencer et creuser dans nos pires souffrances. Tout est une boucle, là où je pensais avant qu'on pourrait la casser, je pense maintenant que nous ne pourrons que la subir. Chaque année, les personnes concernées peuvent se réjouir non pas de progrès mais uniquement de droits qui furent acquis, puis enlever, puis redonner. On recycle les évolutions, on n'en crée plus. Nous sommes de l'eau croupit. J'ai peur parce que je pensais que c'était rare de ne pas apprendre de ses erreurs, qu'un jour on avait le déclic et on faisait en sorte, finalement, on se complait dans l'erreur car c'est devenu la nouvelle réussite.
Au-delà de la culture du vide, on a inventé l'individu du vide, la société du rien, les avancements du néant. Ça paraît un peu abscons ce que j'insinue, pourtant, je fais preuve d'adaptabilité quant à tout ça. Je ne me serai jamais autant conformée à tout ce que je hais. Je n'aurais jamais été aussi déçue de prendre part à cette grande part de rien. Le fameux effet meilleur que la moyenne dont on parle souvent dans mes cours et dont on est tous victime. Encore une fois, j'avais beau le connaître, je réussissais toujours à penser que j'étais différente, pas nécessairement mieux, seulement pas pareil. Un pas pareil qui m'aurait convenu. Force est de constater qu'en plus de ne pas être meilleure, je suis sûrement même pire. J'ai pas d'attente particulière pour 2025 car ce sera la continuité directe de ça. Je n'aurai sûrement jamais les clefs d'un changement profond et identitaire satisfaisant et utile à cette société. C'est absurde tout ça.
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prosedumonde · 10 months ago
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Oh, je voulais tant que ça dure, que ça dure encore et toujours, que ça ne finisse jamais, qu’on soit en plein dedans pour toujours, rien que nous deux, que le temps ne recommence jamais à s’écouler. Et ça venait d’avoir lieu, et ce n’était rien, et je crois que je ne le lui ai jamais pardonné.
Madame Nielsen, Lamento
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selidren · 4 months ago
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Eté 1929 - Champs-les-Sims
5/20
Quelque part, cela m'a fait beaucoup de bien d'avoir à nouveau la maison pleine de mon, même si nous nous sommes très rapidement marché dessus. En vieillissant, ma tante Juliette a un caractère de plus en plus acariâtre : un rien l'agace et elle ne se gêne pas pour le faire savoir. Nous avons attendu que Maman et Papa arrivent d'Alexandrie avec les jumelles.
Je n'ai pas pu beaucoup voir Maman, car Jeanne et Julienne lui prennent énormément de temps. Papa est allé immédiatement s'enfermer dans la chambre du grenier, et n'en est pas ressorti avant le jour des obsèques. Avant d'aller s'enfermer dans la chambre de Grand-Mère. Je ne l'ai jamais vu ainsi, il avait l'oeil torve et la mâchoire contractée comme si il contenait une affreuse douleur. Il m'a fait peine à voir, mais une fois de plus, je n'ai pas su quoi lui dire. Il n'avait alors adressé la parole qu'à Rose ou Adelphe et ses phrases étaient aussi froides que laconiques.
Transcription :
Rose « Tu marques un point. Mais je pense que Grand-Mère aurait aimé que tous ses descendants soient là. Félix n’a que dix-sept ans, alors il ne se rend pas compte qu’il manquera quelque chose d’important. »
Juliette « Dois-je te rappeler que tout le monde n’est pas là ? »
Rose « Oh non, Juliette ! S’il te plaît... »
Juliette « Et pourquoi non ? Nous avons toujours une mère et une tante qui battent la campagne on ne sait où depuis plus de trente ans ! Elles ne se sont pas montrées que je sache ? »
Rose « Il faut vraiment que tu fasse ton deuil Juliette. »
Juliette « J’ai fait mon deuil quand j’avais quatre ans. Je ne m’en souviens même pas et j’ai grandi sans mère. C’est aussi simple que cela. »
Rose « Oui, tu as parfaitement surmonté cette épreuve, c’est évident. C’est pour cela que tu étouffes de colère à la moindre occasion de mentionner notre mère, soit quand on la mentionne, soit quand tu juges le moment opportun de l’agonir. Tu es drôlement bien placée pour juger Constantin dis donc… »
Rose « Tu ne réponds rien. »
Juliette « Je ne vois pas vraiment ce que je pourrais répondre. Comme souvent, tu as raison, et je me sens comme une gamine idiote. C’est juste que… c’était si injuste ce qui nous est arrivé. »
Rose « Oui, injuste. Mais je suis certaine que ce n’était pas de sa faute. Et quoi qu’il arrive, il est trop tard pour regretter. Elle est certainement morte depuis longtemps. De même que notre tante. »
Juliette « Je suis jalouse de Constantin parfois. Que lui ai eu tant de temps de plus que nous pour les connaître. J’admets que quand il parle d’elles avec son petit sourire mélancolique et ses yeux brillants de nostalgie, j’ai envie de les lui arracher. »
Rose « Je… oui je comprends. »
Juliette « Je me demande aussi si ça n’a pas eu une incidence sur mon Félix. De perdre son père si jeune. Comme la perte de ma mère en a eu sur moi. »
Rose « C’est certain. C’est pour cela que tu ne voulais pas de lui à l’enterrement n’est-ce pas ? »
Juliette « Rose, te souviens-tu de l’enterrement de Clément ? Félix avait quatre ans. Il a pleuré et crié tout du long, ça a été atroce de bout en bout. Il était en train de comprendre qu’il ne reverrait jamais son père. Les autres l’on regardé avec ce regard de pitié si condescendante, et moi j’ai senti leur jugement, parce que j’étais trop malade de tristesse pour réussir à le réconforter. Il a peur des cimetières tu sais ? Même aujourd’hui encore. »
Rose « Je ne savais pas Juliette. Tu aurais pu m’en parler. »
Juliette « Je n’ai jamais été très douée avec mes sentiments, mais après la mort de Clément, j’ai l’impression que quelqu’un a anesthésié mon coeur. J’ai l’impression de tout ressentir de façon étouffée. »
Rose « J’ai cru remarquer quelque chose oui. Tu es plus dure depuis. Avec tout le monde d’un premier abord, mais aussi avec toi. Tu es comme Constantin, tu ne parles de rien avant que tout explose. »
Juliette « Sauf que je n’ai pas explosé. C’est en dedans, et ça ne sort pas. Et de toute façon, qu’est-ce que tu aurais pu y faire ? »
Rose « Je suis peut-être médecin, mais tu as été infirmière. Tu sais très bien que parler aide, ne serait-ce qu’un peu. »
Juliette « Moi ça ne m’aide pas. Et de toute façon, je ne veux pas qu’on me voit comme une aliénée. »
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lisaalmeida · 1 year ago
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Poème :
′′ Ce n'est rien de ton corps ′′
Jaime Sabines
Ce n'est rien de ton corps,
Ni ta peau, ni tes yeux, ni ton ventre,
Ni cet endroit secret que nous connaissons tous les deux,
Fosse de notre mort, fin de notre enterrement.
Ce n'est pas ta bouche-bouche
qui est comme ton sexe -,
ni la réunion exacte de tes seins,
Ni ton dos doux et doux,
Ni ton nombril, où je bois.
Ce ne sont pas tes cuisses dures comme le jour,
Ni tes genoux d'ivoire au feu,
Ni tes petits pieds sanglants,
Ni ton odeur, ni tes cheveux.
Ce n'est pas ton regard - c'est quoi un regard ?-
Triste lumière égarée, paix sans maître,
ni l'album de ton oreille, ni tes voix,
Ni les cernes qui te laissent dormir.
Ni ta langue de vipère non plus,
flèche de guêpes dans l'air aveugle,
ni l'humidité chaude de ton étouffement
qui tient ton baiser.
Ce n'est rien de ton corps,
Pas de brin, pas de pétale,
Pas une goutte, pas un gramme, pas un instant :
C ' est juste cet endroit où tu étais,
ces mes bras têtus.
Jaime Sabines (25 mars 1926-19 Mars 1999)
Il était un poète et politicien mexicain reconnu comme l'un des grands poètes mexicains du XXe siècle.
Peinture :
Belarmino Miranda Montoya - De la série Manantial, 2005
Huile sur toile, 110 x 150 cm
Belarmino Miranda Montoya, né à Medellin (Colombie) 1966
′′ Amoureux de l'AMOUR, je pense que je suis un peintre fidèle à l'amour pour la femme ; je veux juste exprimer la beauté de son corps, à l'intérieur d'un fort mais très pur érotisme, sans aucune occultation, de femmes qui sont des emblèmes de la perfection physique, des corps qui crient, livrent, approximation, femmes qui s'imposent.
Je peins l'amour qui n'a pas peur de révéler quoi que ce soit, parce qu'il donne, mais toujours avec un grand humanisme, hautement signifiant, toujours de la main de maîtres anciens et toujours amoureux des femmes hautement poétiques qui irradient beauté, joie et beaucoup d'érotisme ′′
′′ Un artiste ordinaire se contente de son œuvre. Un artiste extraordinaire ne trouve jamais la perfection, il y a toujours autre chose à ajouter, à chercher, un coup de pinceau de plus, une note de plus, une ligne de plus.
La beauté d'une œuvre d'art est dans l'œil de l'observateur. L ' art est dans l'essence de tout être humain, les uns pour le créer et les autres pour l'admirer."
Source : SABINES, JAIME. <<Poèmes en liberté>>. Alliance éditoriale
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aurevoirmonty · 7 months ago
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« Et je ne connais personne de plus secret et de plus fortifié – comme on le dit d’une ville – que cet homme dont le nom de gloire est Delon. Mille assauts se sont brisés sur ses remparts et souvent les plus féroces. Mille sapes ont été creusées sous lui pour l’investir. Mille risques il a pris pour se défendre et refoncer et je me disais – et je me dis encore – « Bon Dieu, cette fois, il va se faire avoir ! » A ce jour, pourtant, ce joueur, même après les parties les plus dures, s’est toujours levé de table en vainqueur. Et je ne connais personne – mais tout ça va ensemble – de plus farouche et de plus solitaire. Capable de mutismes inouïs, de solitudes barricadées, de colères avalées qui n’explosent que pour retomber dans des silences bruts. Pas commode, l’ami. L’apprivoiser est un rude travail. Le dompter une tâche impossible. Reste qu’il peut donner le meilleur mais ce sera toujours dans un élan ; ou livrer une tendresse mais ce sera toujours comme s’il se défendait encore. De l’orgueil et de la volonté de puissance, à revendre. Mais, de la vanité, aucune, parce qu’il ne demande jamais rien aux autres mais tout à lui-même. Il s’est construit tout seul, à coups de contradictions, de volonté et de rage. »
Jean Cau
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laupiehouppette · 2 years ago
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Rien ne dure pour toujours - Se perdre pour se retrouver - Chapitre 4 : Quelle histoire!
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Il vente et pleut des cordes. Le garçon a dû écourter sa quête de nourriture. De toute façon, il est fatigué. Il aurait eu plus de chance de d’attraper un rhume qu’autre chose, mieux vaut rentrer se mettre au sec.
La journée n’a pas été productive, il n’a rien trouvé. Il réessaiera demain, la pluie devrait s’être calmée d’ici là.
Le chemin de retour se passe assez bien. La plupart des adultes qui auraient pu causer des ennuis sont allés se mettre à l’abri dans les bâtisses voisines. Avec toute cette pluie battante, il a du mal a voir loin, mais si lui il ne voit pas grand-chose, les autres adultes et monstres également .
Une foi arriver chez lui, Mono se sèche du mieux possible. Il est trempé jusqu’aux os. Même son chapeau n’a pas pu protéger sa tête de toute cette pluie. Il essore ses vêtements, et un jus brun de tout la saleté accumulée. Berck... Ses vêtements seront un peu plus propres maintenant au moins. Il finit de s’essuyer avec une serviette sous l’évier. Voilà, ça ira comme ça, ses habits finiront de sécher sur lui durent la nuit.
Il est épuisé. Même si il commence à avoir vraiment faim, il n’a même pas la force d’aller voir si il y a un truc à grignoter à la cuisine, il veut seulement aller dormir un peu.
Comme à l’habitude, le garçon s’installe sous son lit, la ou son ours en peluche l’attend, sur un pull qu’il a réussi à subtiliser à son père. Il peut bien se permettre de rendre sa cachette poussiéreuse un minimum confortable. Dommage que le radiateur ne soit pas plus près du lit, il a un peu froid avec ses vêtements encore humides. Mais ça va, il ne fait pas si froid que ça dans la maison, et c’est clairement mieux que dehors.
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Après s’être mis à l’aise, souffle enfin. La pluie n’est pas si terrible une fois à l’abri, le bruit qu’elle fait sur le toit en est presque agréable. Mono se laisse glisser peu à peu. Il est tellement fatigué que,pour une fois, il s’endort sans trop de problèmes. Alors qu’il est sur le point de s’endormir, il a l’impression d’avoir oublié un truc important, mais quoi ? Avant qu’il n’eût le temps d’y réfléchir davantage, il sombre dans un sommeil à peine conscient, presque profond.
....
Dans l’appartement, l’activité commence à s'éveiller. Mono est tiré en sursaut de son sommeil. Il a vraiment dormi profondément cette nuit. Il n’aime pas trop ça, de partir aussi loin et longtemps, même chez lui. Mais moins, cette fois, ça a été sans conséquence.
Quoi qu’il en soit, il y a beaucoup d’activité ce matin, plus que d’habitude. Apparemment il y a deux personnes. Peut-être que son père est là aujourd’hui ? Il est rarement là. Il part souvent pendant plus d’une semaine et quand il rentre, il reste seulement une seule journée pour repartir le lendemain,donc, il n’est pas rare qu’il le manque. Pas que se soit grave, comme sa mère ou n’importe quel autre parent, il ne lui prête guère d’attention, et ça lui convient très bien.
Mais, au bout d’un moment, le garçon commence à se poser des questions. Il y a quelque chose d’inhabituel dans toute cette activité matinale. Il y a quelqu’un dans la salle de bain, mais, les bruits que font l’autre personne lui semble différent : ce n’est ni la démarche claudicante de sa mère, ni les longues enjambées de son père. Ce sont des pas claquants, courts et pressés. Et il entend un truc qui roule ? Le bruit se dirige vers sa chambre !
À peine à t-il le temps de chercher à comprendre, que la porte de sa chambre est poussée avec force! Mono étouffe un crie de surpris et se recule le plus loin possible sous son lit. Mais c’est qui ? ! La réponse ne se fait guère attendre : un énorme chariot, chargé d’un gros sac noir et de toute sorte de longs bâtons et d’accessoires, rentre dans la chambre. L’engin est suivi d’un adulte au dos voûté, une dame qu’il n’a jamais vue avant. Elle a de petites lunettes, une robe verte et un gros chignon. Un de ses bras est bien plus long, touchant presque le sol. Pour ce qui est du visage, il est assez monstrueux avec cette mâchoire tordue et sa peau couverte de tache rouge.
Mais qu’est-ce qu’elle vient faire ici, et dans sa chambre ? Elle regarde un moment autour avec un air agacé.
"Uhg...., ils laissent des saletés partout où ils passent." Grommelle-t-elle en se saisissant d’un balai sur son chariot. Mono se fait tout petit. Est-ce qu’elle sait qu’il est là ? Est-ce un captureur ? On dirait pas pourtant.
La dame place le foulard autour de son cou sur son visage et se met à balayer le plancher, en commençant par les coins et les bords. Mono n’ose pas bouger de sa cachette, il reste couché sur le pull, à observer avec anxiété l’étrange dame agiter son balai partout dans la pièce. Mais quand est-ce qu’elle est rentrée dans l’appartement? Il ne l’a pas du tout entendue. Pourtant, avec sa petite installation à l'entre de devant, il aurait dû… Son installation ! Il a complètement oublié de vérifier avant d’aller dormir ! C’était ça qu’il avait oublié hier ! Il est dans de beaux draps maintenant.
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La dame continue son balayage, et toute la poussière commence à envahir la pièce. Elle pousse sans ménagement ses jouets sur le plancher vers un coin, avant de s’attaquer à… à ses dessins. Non ! C’est trop tard, il ne peut pas sortir les récupérer, il révélerait sa cachette et il se ferait immédiatement écraser à coup de balai. Mono regarde impuissant tous ses chefs-d’œuvre être balayés, froissés. La dame se saisit d’une petite pelle et ramasse le tout, sans avoir à trop se baisser avec son dos déjà courbé et son long bras droit. Mais qu’est-ce qu’elle fait avec ses affaires ? Ce qui suit , il ne s’y attendait pas : elle jette tous ses trésors dans le gros sac noir du chariot. Mais qu’est-ce qu’elle fait? À nouveau, le garçon regarde impuissant alors qu'elle finit de ramasser avec son long bras tout le reste de ses trésors pour les jeter dans le sac noir.
"Dégoûtant, il était tant de faire du ménage ici". Marmonne-t-elle avec dégoût en jetant les derniers dessins . Comment ça ‘dégoûtant’ ? Est-ce qu’elle parle de ses dessins ? Ils sont très bien ! Mais il commence à comprendre maintenant. Il a déjà entendu parler de ce genre d’adulte. Ils passent leur journée à ramasser tout ce qui traîne, à tout nettoyer partout avec des balais de toute sorte de taille et de formes. Il n’en avait jamais vu avant. La dame au chignon place le balai et la pelle dans le coin de la chambre et quitte sa chambre avec son chariot.
Ouf… Elle est partie. Mono souffle enfin. Il a eu une bonne frousse, mais au moins, elle n’est pas allée nettoyer sous le lit. Avec son long bras, elle l’aurait attrapé sans problème, et il aurait probablement rejoint ses dessins dans le gros sac noir. Ou pire.
Ses dessins, même ses crayons ; disparue. Au moins, il lui reste quelques couleurs qui ont échappé aux balais, et elle n’a pas touché à ses dessins au mur. Il est tenté d’aller les chercher, mais il l’entant toujours l’adulte dans le couloir, il pourrait se faire surprendre. Peut être que si il fait vite…
À peine a-t-il entrepris de sortir, qu’il retourne se cacher sous le lit. La dame revient avec un étrange engin qu’il n’avait jamais vu au par avant. La chose est munie d’un gros sac le long d’un manche relier à une sorte d’énorme tête rouge et blanche. Un autre genre de balais ? La dame touche à la chose au bout du manche et l’engin se met à rugir et une lumière jaillit de la tête, ce qui fait sursauter Mono. La dame commence à balader l’engin partout dans la pièce. La chose engloutit tout sur son passage, finissant de dévorer ses derniers crayons. Mais Mono n’en a que faire maintenant, il a un problème plus important. C’est quoi cette chose ?! La dame la fait aller dans tous les coins de la pièce, ne laissant rien derrière son passage. Il peut voir sous la tête de la chose des sortes de mandibule qui envoie tout dans une sorte de rangée de dents en brosse rouge tournant à toute vitesse. "Un monstre ?" Pense-t-il avec effroi. La chose commence à venir autour de son lit. Pourvu qu’il n’aille pas dessous ! La dame continue de balader ce monstre, le… le ? Gobblor! C’est le premier nom qui lui passe par la tête, le gobblor !
Au même moment, le gobblor passe sa tête sous le lit ! Mono ne peut retenir un cri de terreur cette fois, mais celui-ci est couvert par le rugissement incessant de la créature. Il par se cacher derrière son ours, c’est sa seule chance ! Le monstre continue ses aller-retour sous le lit, s’approchant peu à peu de son ultime refuge. C’est alors qu’il réalise qu’il a laissé son chapeau derrière lui ! Trop tard, le monstre a déjà mis ses dents dessus et englouti sans le moindre mal le précieux couvre-chef dans un slurp glaçant. Et maintenant , il se dirige vers lui ! Le pauvre garçon tremble de tout son corps, en gémissant. Il est fichu ! Cette chose vas l’avaler tout cru! Le monstre est de plus en plus près à chaque aller-retour, il n’est plus très loin, encor deux ou trois et son compte est bon.
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Le monstre fond sur lui, Mono étreint son ours et se prépare pour la fin. Il espère que ça ne sera pas trop douloureux. Un craquement dans les brosses, suivi d’un gémissement du monstre, se fait entendre.
" Raar, sur quoi je suis tombé encor ?" Râle la dame de nettoyage.
Mono n’ose pas ouvrir les yeux. Est-ce qu’il est mort ? Il n’a pourtant rien senti.
La dame retire de sous le lit le monstre. "Mais qu’est-ce que ça fait sous le lit ?" Exaspérer de voir ce qui se trouve entre les dents de la chose. Le monstre continu de gémir , comme si y il était en train d’agoniser. Mono ose regarder ce qui se passe. Il n’en croit pas ses yeux, il est vivant ! Il peut voir la dame essayer de tirer quelque chose de la gueule du monstre : le pull de son père . Quelle chance !
Le garçon observe estomaqué la dame se débattre avec le gobblor, qui continue de pousser des gémissements, refusant de lâcher sa prise. Il est sauvé, mais pour combien de temps ? Dès que la dame aura retiré à sa créature ce vêtement, elle va le relancer dans sa course gloutonne. Il doit fuir, et maintenant. C’est le bon moment, elle est trop occupée à se battre avec son monstre, avec de la chance, elle ne le remarquera même pas ! Il par a courir vers la porte
La dame pousse un cri aigu. " Une vermiiine !! " Elle l’a vue ! Elle lâche tout, laissant le gobblor continuer à se battre avec le pull et se précipite pour prendre le balai qu’elle avait laissé dans le coin de la chambre. Mono en profite pour passer derrière elle, mais elle le prend de vitesse et évite de justesse le balai qui s’abat sur lui ! Ce n’est vraiment pas passer loin. Il se précipite vers la salle de bain pour s’échapper de l’appartement, mais malheur , la porte est fermée. Du coin de l’œil, Mono voit un autre coup de balai fondre sur lui, qu’il parvient à nouveau à éviter, de si proche qu’il a senti de l’onde choque. La dame de nettoyage continue de crier comme une folle. Mais pourquoi elle crie comme ça ? C’est lui qui a peur ! Il est acculé contre la porte de la salle de bain, il ne sait plus aller. Il ne peut que voir qu’avec horreur la dame de ménage se diriger vers lui, le balai prêt à frapper.
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"Salle petite vermine, je vais t’écraser !" Hurle-t-elle.
Alors qu’il croit que son heure est venue, la porte s’ouvre derrière lui. Mono tombe à la renverse et se retrouve sur le sol de la sale de bain. Dans le chaos, il aperçoit sa mère qui semble interloquée par la situation. Les cris ont dû attirer son attention. Mono ne cherche pas à comprendre d’avantage et cour vers la ventilation, passant entre les jambes de sa mère qui ne sait plus ou donné de la tête. La dame de ménage continue ses vociférations alors qu’il disparaît. Il est tellement en panique qu’il continue sa course dans la ventilation sans s’arrêter.
Ça y est. Il doit partir maintenant. Il a été repéré par cet adulte et son monstre. Il ne pourra plus revenir. Tout ça parce qu’il a oublié de vérifier son système avant. Ce n’est pas juste ! C’est la seule fois où il l’a oublié. Personne d’autre que son père ou sa mère la déclencher au paravent. Pourquoi c’est la première fois où il est négligent que ça lui coûte cher ? Il continue sa course sans regarder devant lui, la vue embrouillée par les larmes.
C’est alors qu’il percute quelque chose et trébuche par-dessus, heurtant la tôle dans un bruit sonore. "ouche ! Attention !" Pousse une voix surprise.
Qu’est-ce qu’il a heurté ? Mono est encor sonné par sa chute, qu’il sent que quelque chose le touche. Il tressaille en poussant un petit couinement de surprise, avant de se recroqueviller sur lui. "Hey, ça va, ça va." Dis une voie inquiète, "S’cuse, je voulais pas te faire peur."
C’est la voix d’un enfant, celle d’un garçon. Mono, à court d’haleine se déroule, pour voir un autre garçon, vêtu d’un pull rouge et pantalon gris, un peu plus grand que lui. Il le reconnaît, c’est Tomah. Ils se sont rencontrés au parc il y a plusieurs semaines. Le courant est rapidement passé entre eux et depuis, ils se voient de temps à autre.
Les deux garçons semblent autant surpris l’un que l’autre par leur rencontre un ne peut plus abrupte. Tomah replace son chapeau qui était tombé, il peut voir que Mono vient de vivre quelque chose de terrible. " hey Mono, ça vas ? Qu’es-ce qui t’arrive ? " demande-t-il toujours inquiet. Mono , encore bouleversé, peine à reprendre son souffle. Le garçon au pull rouge lui frotte le dos, essayant de son mieux pour le calmer. " Respire. Essaye de respirer lentement et à fond." instruit-il avec calme. Mono essaye, mais il a du mal, il sanglote et tousse. Tomah continue de l’encourager et à le réconforter comme il peut.
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Après un bon moment, Mono parvient enfin à contrôler sa respiration et commence a se calmer. Il s’assoit et pousse un long soupire. Tomah lui laisse encore un moment avant de lui demander ce qui lui est arrivé. Mono explique à son ami son malheur, mais tout sort désordonné et décousu. Tomah semble plus ou moins comprendre de quoi Mono parle et lui sourie " Hey, tu veux venir avec moi ? Mes adultes sont pas là." Mono accepte cette invitation sans hésiter. Il a besoin de réconfort avant de partir de chez lui pour toujours.
Les deux garçons ne tardent pas à atteindre l’appartement désiré. Tomah conduit Mono dans sa chambre.
"J’ai quelqu’un à te montrer" dit-il enjoué " Olivie ? Je suis là."
De sous le lit, une petite fille au teint pâle, plus petite que Mono, émerge. Elle est habillée d’une robe verte à maille et a de longs cheveux clair. Elle salue timidement Mono qui lui salue tout aussi timidement.
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Tomah explique ensuite comment il a rencontré Olivie il y a un peu plus d’une semaine. Il l’a trouvée durant l’une de ses recherches de nourriture dans un autre quartier. Elle avait été chassée, elle et sa sœur de chez elles comme tant d’autres. Mais, malheureusement, sa grande sœur a été attrapée et dévorée par un adulte monstre. Toute seule, Olivie n’aurait jamais survécu plus d’une semaine. Tomah là donc invité à venir habiter chez lui ; ses parents étant souvent à l’extérieur, il allait être facile de la garder cachée d’eux. Elle a pu se remettre de la mort de sa sœur en sécurité, bien qu’elle en fait encore régulièrement des cauchemars. Mais malgré ses airs fragiles, elle a su montrer débrouillardise et s’est adaptée facilement à son nouvel environnement.
Les présentations faites, Tomah demande à Mono se qui c’est passer tout à l’heure. Mono, se sentant maintenant en sécurité, parvient à expliquer sa mésaventure avec la dame du nettoyage ; ses dessins jetés, son chapeau englouti par le gobblor et qui à ensuite foncé sur lui sous le lit. Puis, son échappé miraculeuse de la dame qui a essayé de l’écraser à coup de balai.
" Et bien, tu a eu beaucoup de chance !" S’étonne Tomah. Mono ne peut qu’acquiescer vigoureusement.
Olivie le regarde avec curiosité "C’est quoi un gobblor Mono ? " demande-t-elle d’une petite voix. Mono s’empresse de décrire la créature. " C’est un gros monstre bruyant avec une grosse tête plate avec un gros'œil brillant et un ventre énorme ! Il dévorait tout.".
Tomah semble réfléchir un moment, puis " es-ce qu'il avait des dents en brosse ?" Demande-t-il.
" Oui ! Et il en avait même sur le côté" confirme Mono. Il peut voir que Tomah se et Olivie sourire. Qu’es-ce qu’il y a ? Pourquoi ils sourient comme ça ?
"C’est pas un monstre, c’est une machine" Dit Tomah en rigolant. Mono lui donne un regard interrogateur. " Les adultes utilisent des trucs comme ça pour nettoyer le sol." Continue-t-il . Mono comprend mieux maintenant, c’est pour ça que la dame le baladait partout. Cette chose n’était pas vivante. Il pensait que c’était une sorte de monstre domestique pour la dame.
" Mais maintenant, je vais devoir partir… La dame de nettoyage sait où est ma cachette…" S’apitoie Mono.
"Non non non,t’auras pas besoin, tu peux rester chez toi." S’empresse Tomah.
Mono, ébahi par ce que son ami vient de dire ne comprend pas. "hein ? Mais elle sait que je suis là, elle sait où ou je me cache !"
" Elle ne sait pas vraiment que t’es là. " Tomah explique comment il a déjà entendu des histoires semblables au par avant. Dans la majorité des cas, les adultes qui viennent nettoyer ne cherchent pas particulièrement les enfants qu’ils ont dégagés de chez eux et il y a très peu de risque à rester. Une foi qu’ils croient qu’ils les ont chassés, ils ne vont pas vérifier si la ‘vermine’ est revenue.
"je peux rester ?" Mono demande toujours incrédule. Tomah et Olivie acquiescent tous deux. Mono se laisse tomber à la renverse sur le tapis, soulagé.
Après un moment un petit gargouillement brise le silence.
"T’as faim ?" Demande rhétoriquement Tomah. Mono hoche la tête. "Viens, on va aller à la cuisine" conclut-il.
Tous les trois se rendent à la cuisine. " Il y a des bonnes choses dans les portes en haut, à trois on devrait les atteindre"
Une fois sur le comptoir, ils se coordonnent et se font la courte échelle pour atteindre le précieux placard. Tomah étant le plus grand, il se met au bas de l’échelle, portant Mono sur ses épaules. Puis , c’est autour d’Olivie de grimper. Elle est tellement légère et agile qu’elle atteint les épaules de Mono sans problème. Elle n’a plus qu’à ouvrir et grimper dans le placard et avec l’aide d’une petite pousser de la part de Mono, elle y parvient aisément.
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Olivie regarde parmi les boites de conserve et les boites de biscuits. Elle jette son dévolu sur une boite déjà ouvert et bien entamé de biscuit à la couleur doré et en prend trois. Elles les passent aux deux garçons avant de redescendre, avec là même légèreté.
"Faut pas trop prendre, sinon les adultes le voient et ils mettent du poison." Explique Olivie.
"Bien pensé." Félicite Tomah en lui ébouriffant ses cheveux châtain.
"Tien, c’est pour toi." Dis Olivie en offrant un des biscuits à Mono. Le garçon , ravi de ce cadeau, remercie le duo et goûte le biscuit.
C’est tellement bon ! C’est un biscuit au beurre ! Sa mère en prend parfois avec son thé. Il a déjà eu l’occasion d’en manger les miettes mouillées au fond d’une tasse, mais c’est la première fois qu’il en mange un frais, et entier. Dommage qu’ils ne puissent pas en prendre davantage, mais Olivie a raison. Si ils en prennent trop, ça pourrait mal finir.
Le trio retourne dans la chambre pour grignoter au calme leur biscuit. Ils continuent de raconter leur diverse aventure, et jouer, bien que toujours en silence. Un rare moment où les horreurs du monde sont oubliées le temps d’un instant.
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***
En rentrant , Mono peut constater que la dame du nettoyage est bel et bien partie. L’appartement est calme, il peut entendre sa mère écouter la télévision comme à son habitude. Le garçon se rend dans sa chambre pour s’assurer de quelque chose.
Le gobblor n’est plus là : deuxième bonne nouvelle. Il sait que ce n’est pas un vrai monstre, mais il va continuer à l’appeler comme ça, ça résume très bien l’engin.
Il fait maintenant le tour de sa chambre, afin d’inspecter l’ampleur des dégâts. À son plus grand soulagement, il découvre que tout n’a pas été jeté. Il ne reste que quelques blocs en bois et sa balle, et ses dessins aux murs qui sont restés intouchés. Bien, au moins ça c'est sauvé. Mais, a sa plus grande surprise, cacher sous la table, il met la main sur un ultime rescapé : un crayon. Un seul crayon semble avoir échappé au gobblor. C’est un crayon noir, mais un crayon non le moindre.
Il va voir maintenant sa cachette sous le lit. C'est le plus important. C’est là qu’il trouve, ou plutôt, ne trouve pas quelque chose : son ours ! Son ours a disparu ! Cette folle ne la quand même pas jeter lui aussi ?! Mono se met à la recherche de son précieux compagnon dans les coins de la chambre. Il finit par grimper sur la commode pour avoir une plus grande vue d’ensemble.
Il est là ! Mono l’aperçoit sur le lit. Il s’empresse d’aller le rejoindre. Jamais il n’a été si heureux de le retrouver.
Ouf… le plus important n'a pas été perdu.
Maintenant, il va devoir refaire son nid. Mono va replacer son fidèle ours sous le lit dans le coin le plus éloigné . Il va lui falloir aussi un autre pull. Il y en a dans les tiroirs de ses parents.
En peu de temps, il a tout remis dans l’ordre. En plus, le dessous du lit n’est plus aussi poussiéreux qu’avant. Ça va être agréable comme cachette maintenant. Fini le nez qui pique.
    Une fois son nid remis en place, Mono va explorer l’appartement , pour voir ce qui a changé. L’appartement est propre, tous les vêtement et débris qui traînaient au sol ont disparu. Ça fait tout drôle de voir la maison ainsi. Il a tellement l’habitude de voir des montagnes de déchet et des tapies de poussière partout où il va, que ça en est normal pour lui.
Il passe discrètement dans le salon, évitant de déranger sa mère dans son occupation favorite.
Qu’est-ce qui est arrivé dans la cuisine ? Mono se dirige vers ce qui l’intéresse le plus, le comptoir. Il escalade et découvre, à son plus grand désarroi, que tout, absolument tout a disparu ! Plus aucune assiette ne traîne, plus la moindre miette de nourriture, même sur la table. Tout est partir ! Déçu, Mono ne peut qu’accepter le résultat, il ne reste plus rien.
    Tant pis…
Puisqu’il ne lui reste plus d’intéressant pour lui, il peut aussi bien aller se reposer. Mais, cette fois, il ne va pas oublier son système. Plus jamais il ne va l’oublier après s’être fait avoir comme ça ! Il devrait lui reste assez de matériel pour en refaire un. Une balle et quelques blocs, c’est tout ce dont qu’il a besoin, et par chance il y a se qu’il faut. Après quelque aller-retour, son système d’alarme est de nouveau en place.
Voilà, fini les mauvaises surprises. L’esprit tranquille, le garçon est sur le point de retourner dans sa chambre quand quelque chose sous le sofa attire son attention : du papier. Ils devaient être trop bien cachés , il va pouvoir dessiner ! Sa mère est bien centrée sur son émission. Discrètement, Mono s’approche de derrière le sofa et prend les quelques feuilles. Ça tombe bien, il a de bonne idée en dessin..
Une fois installé dans sa chambre, il se met au travail. Il dessine les grands événements et rencontre d’aujourd’hui : la dame de ménage avec son balai et sa mauvaise humeur. Il espère bien ne plus la revoir. Maintenant, le gobblor, il doit lui donner un air féroce, avec toutes ses dents et son rugissement. Parfait! Pour finir sur une touche joyeuse, Mono se dessine avec Tomah et Olivie, tous trois se tenant la main. Il espère qu'ils pourront se voir plus souvent, ça fait du bien d'avoir de bons amis.
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Mono bâille, il commence à sentir la fatigue venir. Il devrait aller se reposer avant d'être trop fatigué. Il ne voudrait dormir pas trop profondément comme la nuit dernière. Il va s'installer dans son nouveau nid propre, là où l’attend son ours.
Finalement, toute cette aventure avec la dame du nettoyage n’aura pas eu que du mauvais (mais il ne l’aime pas pour autant, il ne faut pas exagérer). Pour la première fois dans la sa vie, Mono va pouvoirs se reposer dans un petit nid propre dans les dessous d’un lit débarrasser de la poussière.
...
 Après que Mono est échappé à la dame de ménage
Dans le salon, deux mesdames discutent en prenant une tasse de thé. La dame au chignon est dans tous ses états. La pauvre peine à se remettre de ses émotions, racontant son malheur.
Les choses que l’on peut découvrir quand on fait le ménage chez les autres.
" Puis il est sorti de sous le lit et courait partout dans la chambre…"
L’autre dame posa la main sur l’épaule de la dame au chignon, la confortant et dans une voie à peine compréhensible. "Allons, c’est terminer maintenant…" Dit elle d’un ton doux. La dame au chignon acquiesça, prenant une gorgée de thé en tremblant nerveusement.
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Depuis, les deux mesdames sont devenues bonnes amies, s’invitant à tour de rôle l’une chez l’autre à venir prendre le thé et jaser… ce qui ne manqua pas de déplaire à un certain garçon…
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{ Index chapitre }
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christian-dubuis-santini · 5 months ago
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Pour ceux qui savent (ou acceptent d’apprendre à) lire, voici de nouveau l’histoire – vraie – des Xhosas lors de la colonisation de l’Afrique du Sud par les Britanniques dans la deuxième moitié du dix-neuvième siècle (d’après FG).
Les Xhosas étaient la seconde peuplade de la région après les Zoulous.
Ils résistèrent aux colonisateurs mais subirent plusieurs défaites.
Ils finirent par développer un sentiment d’infériorité.
Cette situation émotionnelle se révéla par la suite éminemment propice à la propagation d’une prophétie.
Une fille de quinze ans, Nongqawuse, prétendit avoir entendu une voix lui dire que les Xhosas devaient tuer tous leurs bovins, cesser de cultiver leurs champs, détruire leurs céréales et autres aliments, et même démolir leurs instruments agricoles.
Elle prétendait qu’une fois ce sacrifice accompli, la magie ferait naître une nouvelle ère d’abondance, plus prospère, et que l’ancienne gloire des Xhosas serait restaurée.
Les guerriers tués dans les combats se relèveraient de leurs cendres et rejetteraient les Britanniques à la mer.
En l’occurrence, Nongqawuse réussit à convaincre son oncle Mhlakaza, sorcier de son état.
D’autres versions prétendent que c’est le sorcier qui aurait influencé sa nièce.
Toujours est-il que Mhlakaza devint le chef du mouvement d’extermination du bétail. Il finit par persuader le roi Sarhili.
Dans un acte symbolique, le roi tua son bœuf favori.
L’hystérie s’étendit.
Certains prétendaient voir les ombres des guerriers morts surgir de la mer.
Les gens s’aveuglaient et se trouvaient des preuves à l’appui de ce qu’ils voulaient désespérément voir devenir la réalité.
Le bétail fut massacré à un rythme tel que même les vautours n’avaient plus le temps de le dévorer.
La résurrection des morts était prévue par la prophétie lors de la pleine lune de juin 1856.
Évidemment rien ne se produisit.
Qu’à cela ne tienne, elle fut de nouveau annoncée par le grand sorcier Mhlakaza comme devant se réaliser 2 mois plus tard.
Toujours rien n’advint.
On imputa donc l’échec de la prophétie à une extermination incomplète du bétail.
On avait gardé quelques vaches laitières.
Une petite minorité d’incroyants avait refusé de tuer son bétail.
Plusieurs fois reportée tout au long d’une année entière, la résurrection resta un fol espoir aux antipodes de la dure réalité.
L’échec répété ne pouvait que signifier le manque de foi des Xhosas qui n’avaient pas tué tout le bétail.
Non seulement on l’abattit jusqu’au dernier mais avec lui les poules et les chèvres pour faire bonne mesure.
Toute nourriture avait disparu au printemps 1857.
La disette s’installa.
Rendus fous par la faim, certains des Xhosas devinrent cannibales.
La population mourut de la famine ou, trop affaiblie, de la maladie.
Les croyants mouraient en accusant les incroyants d’être la cause de l’échec de la prophétie.
Ils accusaient aussi les rares missionnaires installés depuis peu.
Eux aussi avaient gardé leur bétail.
Un quart seulement de la population avait survécu un an plus tard.
Ce que cinquante ans de conquêtes armées et de guerres coloniales britanniques n’avaient pu réussir, seulement deux années d’une croyance religieuse mystique et fanatique l’offrirent aux colonisateurs sur un plateau d’argent.
Les Britanniques s’installèrent et trouvèrent chez les survivants Xhosas une main-d’œuvre docile et efficace...
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empiredesimparte · 1 year ago
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Charlemagne: Glad to hear your honeymoon went well. Napoléon V: Thank you, Sir. It was a real change of scenery. We're delighted to be back in Paris. Charlemagne: Sire.
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Napoléon V: I've read the files you left with me. Charlemagne: Do you have any comments to make?
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Napoléon V: I notice that there are anti-monarchist movements all over the French territories. Charlemagne: There always will be, Sire. That's what democracy is all about. Napoléon V: Stop your provocations, Prime Minister. I intend to extend the duration of the state of emergency for attacks on French territory: our armed forces must take the time to analyze the situation before my coronation.
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Charlemagne: That's a good idea, Your Majesty. The event is imminent and the danger still exists. Napoléon V: In the meantime, I'll keep a few commitments in Europesim and abroad. Charlemagne: Your father fought long and hard to march on French soil again; you should, Sire, follow his example.
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Napoléon V: I'll be renewing my ties with the French soon during and after my coronation. I'll discuss all this with my personal chief of staff. Charlemagne: As you wish, Your Majesty.
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⚜ Le Cabinet Noir | Paris, 18 Messidor An 230
Beginning ▬ Previous ▬ Next
His Imperial Majesty, Emperor Napoléon V of the French, today received the Prime Minister Charlemagne de Maupas in audience at the Tuileries Palace. The two men agree to extend the state of emergency in Francesim, which gives more executive powers to the government and allows military forces to be deployed in all institutions.
⚜ Traduction française
Charlemagne : Heureux d'apprendre que votre lune de miel se soit bien déroulée. Napoléon V : Merci Monsieur. Ce fut très dépaysant. Nous sommes tout de même ravis de retrouver Paris. Charlemagne : J'en suis enchanté, Sire.
Napoléon V : J'ai pris connaissance des dossiers que vous m'avez laissé. Charlemagne : Avez-vous des commentaires à formuler ?
Napoléon V : Je remarque qu'il existe un peu partout des mouvements anti-monarchistes dans les territoires français. Charlemagne : Il y en aura toujours, Sire. C'est cela, la démocratie. Napoléon V : Arrêtez vos provocations, Premier Ministre. Je compte allonger la durée de l'état d'urgence attentat sur le territoire national : nos forces armées doivent prendre le temps d'analyser la situation avant mon sacre.
Charlemagne : C'est une bonne idée, Votre Majesté. L'événement est imminent et le danger toujours existant. Napoléon V : D'ici là, je tiendrai quelques engagements en Europesim et à l'étranger. Charlemagne : Il ne faudrait pas que cela suppose que vous craignez les Français. Votre père s'est longtemps battu pour marcher à nouveau sur le sol français ; vous devriez, Sire, suivre son exemple.
Napoléon V : Je ne crains rien, je renouerai bientôt avec les Français après mon couronnement. Je discuterai de tout cela avec mon chef d'état major personnel. Charlemagne : Comme vous le souhaitez, Votre Majesté.
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uneessencesensible · 9 months ago
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N°1641 – Jeudi 06 février 2020
Comme toujours, de toute façon. Tu préfères être désagréable au lieu d'admettre que je peux être bien ailleurs.
Tu me fais en quelque sorte payer le fait que tu sois seule avec lui désormais. Mais j'y suis pour rien dans le fond. J'ai vingt six ans. Je dois faire ma vie. Même si je ne me suis pas comportée comme il le fallait, quand il s'agissait de te dire pour l'appartement, je fais tout pour te montrer que je suis toujours là et que je suis bien. Me sortir des phrases comme tu peux le faire, ce n'est pas cool. Au contraire. Tu ne peux pas me dire que je ne suis pas amoureuse, que nous ne sommes pas amoureux et me dire que ce n'est pas méchant. Si c'est méchant. C'est blessant. C’est vexant. C’est tout ce que tu veux. Tu ne veux pas accepter ma relation, OK. Tu ne peux pas accepter que je sois partie, OK. Mais cesse de me dire les mêmes phrases. Moi, je me sens bien. Moi, au moins, je peux parler avec lui. Il m'aide beaucoup. Il s'implique dans notre relation et au sein de notre appartement. Je sais qu'il m’aime. Et je sais que je l’aime aussi. Je sais aussi que tu préférais que je rentre. Tu ne veux pas que cela dure. Tu voudrais que ça ne marche pas. Or, je ferai tout pour et je sais que cela fonctionnera pour un long moment. J’ai ce petit quelque chose inexplicable qui me fait comprendre que cela marchera. Que tu le veuilles ou non.
J'ai la sensation que rien ne va. Jamais. Il ne vient pas avec moi, ça pose problème. Il vient avec moi, ça pose aussi un problème. Il m'aide quelque part, ça ne va pas. Il fait l'inverse, c'est la même histoire. C'est bon. À force, ce n'est plus possible. Tu t’énerves et me dis que je me braque. Oui. Bien sûr que je me braque. Parce que j'en ai marre. Qui ne se braquerait pas à force ? Je t'aime très fort. Mais parfois, c'est lourd comme situation et cela me donne pas mal d'anxiété. Cela me rend mal parce que je ne veux pas que tu aies de fausses idées. Je ne veux pas que tu crois en des choses qui ne sont pas réelles. Je comprends entièrement ta position, mais cesse. Cesse de dire ce genre de phrases et laisse faire le temps. Laisse-moi te montrer que tu te trompes.
Edit : Cela bien changé depuis, fort heureusement. Je ne me suis pas laissée démontée et je vis ma plus belle relation.
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trailofleaves · 4 months ago
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"Ainsi, par le fait même que nous vivons, par le fait même que nous aimons et que nous souffrons, nous sommes engagés dans les voies de l'universel et du permanent. Si notre amour reste parfois sans force, c'est souvent parce que nous sommes victimes du réalisme de notre passion. Nous attachons notre amour à notre nom, alors qu'il est la vérité générale d'une âme ; nous ne voulons pas lier en un ensemble cohérent et rationnel la diversité de nos désirs, alors qu'ils ne sont efficaces que s'ils se complètent et se relaient. Si nous avions la sagesse d'écouter en nous-mêmes l'harmonie du possible, nous reconnaîtrions que les mille rythmes des instants apportent en nous des réalités si exactement complémentaires que nous devons comprendre le caractère finalement rationnel des douleurs et des joies mises à la source de l'Etre. Une souffrance est toujours reliée à une rédemption, une joie à un effort intellectuel. Tout se double en nous-mêmes quand nous voulons prendre possession de toutes les possibilités de la durée : « Si vous aimez, dit Maeterlinck ce n'est pas cet amour qui fait partie de votre destinée; c'est la conscience de vous-même que vous aurez trouvée au fond de cet amour qui modifiera votre vie. Si l'on vous a trahi, ce n'est pas la trahison qui importe ; c'est le pardon qu'elle a fait naître dans votre âme, et la nature plus ou moins générale, plus ou moins élevée, plus ou moins réfléchie de ce pardon, qui tournera votre existence vers le côté paisible et plus clair du destin où vous vous verrez mieux que si l'on vous était resté fidèle. Mais si la trahison n'a pas accru la simplicité, la confiance plus haute, l'étendue de l'amour, on vous aura trahi bien inutilement, et vous pourrez vous dire qu'il n'est rien arrivé. » Comment mieux dire que l'être ne peut garder du passé que ce qui sert à son progrès, que ce qui peut entrer dans un système rationnel de sympathie et d'affection. Ne dure que ce qui a des raisons de durer. La durée est ainsi le premier phénomène du principe de raison suffisante pour la liaison des instants. Autrement dit, il n'y a dans les forces du monde qu'un principe de continuité : c'est la permanence des conditions rationnelles, des conditions de succès moral et esthétique. Ces conditions commandent au cœur comme à l'esprit. Ce sont elles qui déterminent la solidarité des instants en progrès. La durée intime, c'est toujours la sagesse. Ce qui coordonne le monde ce ne sont pas les forces du passé, c'est l'harmonie tout en tension que le monde va réaliser. On peut parler d'une harmonie préétablie, mais il ne peut s'agir d'une harmonie préétablie dans les choses, il n'y a d'action que par une harmonie préétablie dans la raison. Toute la force du temps se condense dans l'instant novateur où la vue se dessille, près de la fontaine de Siloë, sous le toucher d'un divin rédempteur qui nous donne d'un même geste la joie et la raison, et le moyen d'être éternel par la vérité et la bonté."
— Gaston Bachelard, L'Intuition de l'instant
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e642 · 9 months ago
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Ça va encore parler de ma relation. Je ne suis pas dans le déni, je sais qu'en parler autant de manière négative est absolument révélateur de l'état de l'art de cette dernière. J'ai besoin d'en parler ici parce que mes parents n'ont jamais ete très intéressés de savoir mes états d'âme, notamment sentimentaux et qu'en plus il y a des choses qui font tilt. Évidemment que je n'avais pas d'intérêt à parler de la tromperie à mes parents ou potes proches car j'ai continué avec lui. Si je l'avais fait, s'en serait suivi de nombreux "tu te plains mais en même temps t'aurais dû le quitter", "moi j'aurais pas pardonné", ect. Ça aurait créé une atmosphère apte aux jugements/opinions tranchants non désirés, de l'inconfort et peut-être même du dégoût. Aucune relation bâtie sur ce genre d'acte et de déception mène à quelque chose de viable surtout quand tu sais que la plupart des gens font leur maximum en début de relation pour se donner bonne figure. J'ai espéré que son comportement n'ait pas eu lieu lors de son maximum et que les comportements positifs d'après ne seraient pas motivés dans le seul but de me rassurer. Dans les faits, il y a eu des hauts et des bas depuis, j'essaie aussi de me modérer, j'ai des insécurités qui biaisent ma sensation d'être aimée, le fait de faire assez, le fait de vouloir qu'on se la donné pour moi. J'ai entendu souvent "il y a des phases dans une relation", c'est vrai, pas rassurant mais en début d'année j'allais le quitter puis après ya eu 2/3 mois idylliques et à nouveau de la merde (maintenant). Depuis que j'ai validé mon année, je suis à la merci de mon esprit malade. Je me questionne très -trop- fréquemment sur cette relation. Pourquoi ne pas partir maintenant ? Pourquoi vouloir attendre que l'autre faute ? Est-ce que je regrette cette relation ? Qu'est ce qu'il s'est passé pour que je bafoue à ce point mes standards ? Qu'est ce que j'attends ? J'ai la réponse à toute ces questions, ça ne me fait pas toujours plaisir et ça montre mes failles. Peut-être pas les mêmes qu'avant, ou avec des variantes. Je remercie seulement ma lucidité. Aujourd'hui j'ai reçu son cadeau d'anniversaire, qui a mis plus d'un mois à arriver, et pendant ce mois là beaucoup de choses se sont dégradées en réalité. Quand je l'ai ouvert ce matin, je me suis dit qu'il ne le méritait pas, que c'était vraiment un trop beau cadeau pour quelqu'un qui en a pas grand chose à foutre. C'est vrai, ça me fait pas si plaisir que ça de lui offrir mais je pense à une chose bête : ma ligne de conduite. Il y a quelques mois, quelqu'un m'a demandé pourquoi rester/pourquoi ne pas me comporter comme lui, et j'avais répondu que je serai carré jusqu'à la fin. Je serai honnête, cordiale et présente jusqu'à la fin pour être irréprochable. Peut-être que je m'en voudrais quand ce sera fini, évidemment je me demanderai pourquoi m'être démenée pour rien, mais ça passera parce que j'ai conscience dans ma relation qu'il n'y a pas d'équité, que je suis le trop même en pensant être le pas assez. Je le fais en connaissance de cause en hommage au respect, aux bons moments passés, aux reproches qui ne pourront pas être formulés. Je serai restée moi, avec mes gestes, mes efforts. La seule chose sur laquelle je ne suis pas entièrement honnête c'est mon deuil.
J'ai souvent entendu qu'une femme prend sa décision, y réfléchit, commence le deuil avant la réelle rupture. C'est ce qu'il se passe pour moi, non sans peine et non sans savoir que j'en aurais quand même quand ça arrivera. C'est dur de quitter quelqu'un parce qu'il.elle ne semble pas suffisant pour nous, ça paraît méprisable comme argument et pourtant... Oui. Oui je conçois que ça puisse être un motif, le plus blessant et le moins légitime souvent mais je conçois. Derrière les "c'est pas toi c'est moi", les "on était pas sur la même longueur d'onde", et autres phrases grotesques, j'entends l'insuffisance. Elle est dure à entendre c'est pour ça qu'on se ridiculise à essayer d'appuyer ça avec des mots plus flous, équivoque mais on en revient là. C'est dur de quitter quelqu'un pour ce qu'il est fondamentalement et je le sais c'est pour ça que j'attends des évènements qui lui feraient tilt aussi. Quoiqu'il en soit, j'ai de l'affection pour lui et le fait que j'en parle si pragmatiquement est une défense. On se prépare comme on peut à une rupture mais je ne suis pas dupe, ça ne sera jamais suffisant.
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