#refus de grandir
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N°0046 – Année 2010
Devenir adulte, c'est être enchaîné à la réalité sans moyen de pouvoir rêver pour y échapper le temps d'une seconde.
Tes yeux d'enfants plein d'innocence me rappelaient combien être un enfant, c'était merveilleux... Je l'avoue. L'avenir me fait peur. Je n'ai pas envie de grandir. La réalité des choses n'est pas si belle que ça. Le monde des adultes est dur à comprendre, dur à suivre. En vieillissant, les gens deviennent de plus en plus simplets et se basent que sur des futilités. La politique de leur monde est « Tais-toi et marche droit dans le rang qu'on t'a dicté ». Mais ils ne font qu'exister. Alors que le plus important c'est de vivre. Je refuse de grandir. Mais il le faut alors, je leur prouverai qu'ils ont tort. Tort de ne faire qu'exister, de penser qu'à leur travail, à leur monde, au lieu de profiter de la vie. De profiter de ceux qui sont autour d'eux, avant que le drame arrive.
#Texte personnel#French#Quotes#Write#vintage#Le passé#Monde des adultes#refus de grandir#PeterPan#Ancien texte
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12 août
ça fait deux fois que des filles bruyantes qui parlent français passent devant moi avec leur pédalo et ça me donne envie de faire du pédalo avec quelqu'un et d'être légère moi aussi. y a pas de pédalo à une place. je crois que j'ai moins de mal à être légère quand je suis avec quelqu'un que quand je suis seule. quand je suis seule je pèse plus lourd. mais j'ai la flemme de faire des efforts pour être sociale. f. m'a dit qu'elle irait à la mer en octobre quand jo/johanna aurait des vacances, tout le monde a deux prénoms dans son entourage selon son genre du jour, j'ai dit c'est qui jo? un nouveau membre de votre polycule? (oui). je sais pas comment elle fait. l'autre jour avec n. on parlait de mon genre, je sais plus pourquoi. je lui disais que je me sentais pas particulièrement féminine et que j'aimais pas les formes de mon corps, que j'aimerais avoir un corps plus neutre. elle m'a demandé si j'aimerais utiliser les pronoms non-binaires et j'ai dit ohlala non i don't mind being a girl! c'est juste une histoire de corps. mais c'est jamais juste une histoire de corps. j'ai jamais aimé mes seins par exemple. quand ils ont commencé à pousser j'en voulais pas et je refusais catégoriquement de porter un soutien-gorge. je sais pas si c'était par refus d'avoir des seins ou par refus de grandir mais c'était un refus. maman me disait lara tu dois en mettre sinon t'auras la poitrine qui tombe, mais je préférais mettre des tshirts serrés en me disant que ça ferait le job de soutien, et maintenant j'ai la poitrine qui tombe et je l'aime pas. même si samedi soir j'ai fait un photo shoot nue devant ma webcam et je me suis excitée toute seule.
quand j'avais parlé de mon soupçon d'abus sexuel à maman elle m'avait dit que j'avais toujours eu une relation de dégoût avec mon corps. que j'avais toujours refusé de mettre des tampons par exemple. je sais pas à quel point tout ça est lié. à supposer qu'il se soit vraiment passé quelque chose. ça me fait penser à une scène de la série split où une des filles pleure pendant le sexe et puis elle raconte à son amante qu'elle est devenue lesbienne après avoir été violée par un homme. je me demande combien d'histoires de préférence sexuelle et d'identification de genre sont liées à des histoires d'abus sexuel.
hier matin je suis retournée au vide-grenier au maybachufer parce que c'est pas loin et parce que je rêve de trouver une robe en vichy rose pâle. j'en avais une quand j'étais petite. en fait mon identité de genre n'est ni féminine ni masculine, je veux juste mettre les mêmes habits et avoir le même corps que quand j'étais petite. un corps non marqué fémininement. un corps libre. libre de me promener nue. libre de bouger. non encombré par toute la gêne et le dégoût qui s'y sont nichés à l'adolescence. quand j'étais petite je pouvais danser où je voulais et le grand figement n'existait pas. je parlais à qui je voulais je chantais partout le monde était à moi. je m'en rappelle pas, mais j'imagine. c'est ce que maman me raconte. c'est ce que je vois sur les photos. n. m'a dit qu'elle se rappelait que quand elle était petite il lui tardait de grandir parce qu'elle se sentait pas libre, justement, en tant qu'enfant. et peut être que je me sentais pas du tout libre en réalité moi non plus, j'en sais rien. mais je sais que j'avais pas particulièrement envie de grandir. vers la fin de l'enfance en tout cas. enfin non, même ça c'est faussé parce que pour écrire mon texte sur l'été 2004 y a quelques mois j'ai relu le journal de mes treize ans et je disais que j'avais envie d'avoir seize ans et de rencontrer un joli garçon dans le tram et de lui donner mon numéro. donc j'en sais rien. tout ce que je sais c'est que hier au marché j'avais envie d'acheter une robe rouge laura ashley que j'aurais pu porter à six ans et un minishort en coton jaune avec des étoiles mauves clairement des années 90 et aussi des grands tshirts et des grandes chemises d'homme.
dans un documentaire d'alejandro jodorowsky dans lequel il faisait vivre à des gens une seconde naissance, il disait que les gens avec des traumas restaient parfois bloqués à l'âge mental qu'ils avaient à l'époque où le trauma s'est produit. ça m'avait paru évident. je suis une enfant de sept ans. dans ma relation avec maman, dans ma relation avec la maison, dans ma relation avec mon corps, dans mon refus de vivre ma propre vie, jusqu'à mon style vestimentaire putain.
finalement j'ai acheté qu'une chemise en vichy bleu ciel à trois euros que j'ai regretté d'avoir acheté cinq minutes plus tard en me rendant compte qu'elle était 40% polyester. après j'ai fait du pain, une lessive, je me suis rasé les jambes après plus d'un mois de jambes poilues et j'ai affronté le ménage de la salle de bain. ça va, j'en suis pas morte. maman m'a appelée pour me raconter sa journée et me parler de la météo mais jamais elle me demande ce que je fais moi ou comment je me sens. elle m'appelle juste pour me raconter ses virées au centre de recyclage et à la piscine et pour me dire le temps qu'il a fait le temps qu'il fait là et le temps qu'il fera demain. je vois ces vacances à la mer comme une bouée de sauvetage à la fin de mon été, le rêve à atteindre au bout de l'enfer, mais ma détresse berlinoise m'a un peu fait oublier que maman était toujours maman. je suis même pas en détresse en plus. je suis en apprentissage. aujourd'hui j'ai fait des progrès: j'ai pensé à prendre un snack dans mon sac, j'ai pas trop marché (j'ai pas bougé du parc), j'ai fait des longues pauses pour écrire tranquille, et j'ai trouvé des wc pour faire pipi! prochaine étape: penser à prendre une serviette pour m'allonger dans l'herbe.
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Ok boomer
youtube
On nous avait dit "c'est pour un soir" On est encore là vingt ans plus tard Ici les Enfoirés Oh oh oh rejoins notre armée
Les saltimbanques c'est pas sérieux Mais les ministères n'ont pas fait mieux Ici les enfoirés Oh oh oh rejoins notre armée
Faut-il chanter contre les misères Ou bien se taire, passer, ne rien faire Ici les Enfoirés Oh oh oh rejoins notre armée
Chaque année plus de gens secourus Mais chaque année plus encore à la rue Ici les Enfoirés Oh oh oh rejoins notre armée
Chanter, chanter même à en pleurer Entre un rêve et la réalité Ici les Enfoirés Oh oh oh rejoins notre armée
Parfois je me demande à quoi ça sert Espèce d'Enfoiré, chante et espère Ici les Enfoirés Oh oh oh rejoins notre armée
Et si tu trouves un jour la solution On fêtera tous notre dissolution Ici les Enfoirés Oh oh oh rejoins notre armée
On nous avait dit "c'est pour un soir" On est encore là vingt ans plus tard Ici les Enfoirés Oh oh oh rejoins notre armée
dailymotion
« OK Boomer » est une expression utilisée pour tourner en dérision les attitudes stéréotypées attribuées à la génération des baby boomers. Elle est en effet employée de manière péjorative pour balayer ou tourner en dérision les jugements perçus comme mesquins, égocentriques, dépassés ou condescendants de la part de personnes nées pendant la période du baby boom.
Le terme est notamment utilisé pour répliquer à ce qui est perçu comme un refus d'admettre la réalité notamment de la crise environnementale (réchauffement climatique, disparition de la biodiversité, diminution des ressources naturelles, pollutions, etc.) ou de la gravité de celle-ci, une résistance au changement, une marginalisation des minorités, une adhésion à une droite identitaire ou une opposition aux idéaux et pratiques des générations montantes.
Origine
« OK Boomer » trouve son origine dans une vidéo où l'on voit un homme âgé non identifié déclarer que les « milléniaux et la génération Z sont atteints du syndrome de Peter Pan, ils refusent de grandir et pensent que les idéaux utopiques qui ont bercé leur jeunesse vont d'une manière ou d'une autre se réaliser à l'âge adulte ». La vidéo a inspiré l'expression « OK Boomer », comme réplique et critique des idéaux des générations précédentes qui ont fortement marqué la politique, l'économie et l'environnement.
« Le syndrome de Peter Pan (parfois nommé complexe de Peter Pan ou puer aeternus) est un terme utilisé pour désigner l'angoisse liée à l'idée de devenir adulte et de quitter l'enfance et plus généralement pour caractériser un adulte émotionnellement immature, en référence au personnage de fiction de littérature jeunesse créé par J. M. Barrie, archétype du « garçon qui ne voulait pas grandir ». Selon l'analyse littéraire, la figure de l'enfant qui ne veut pas grandir, dite puer aeternus (le « garçon éternel » en latin), est au centre de nombreux mythes et œuvres de fiction. Elle peut aussi être rapprochée du concept d'enfant intérieur développé dans la théorie psychanalytique jungienne. » Wikipedia
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Les Hauts de Hurle-Vent : L’Enfance, la Raison et le Mal | ⭐⭐⭐⭐,75 Avant toute chose, il faut signaler aux lecteurs de ce billet que je tiens le sous-titre de ladite chronique, ainsi que les citations (sauf la dernière comme il le sera indiqué) et ma réflexion, de l’article consacré à Emily Brontë par Georges Bataille recueilli dans La Littérature et le mal (1957).
Je dois dire également dans cette “introduction” que le présent billet – ou avis, ou chronique, ou tout ce que vous voulez – m’a été, en plus d’être, je l’imagine, assez mauvais, malaisé à écrire. Les Hauts de Hurle-Vent, sans être un pavé, fait quand même plus de 400 pages mais quelle fulgurance, quelle impression vive, riche, dense, et même, d'une certaine façon, très complète !
Les Hauts de Hurle-Vent, c’est cette histoire qui parcourt toute une vie, celle de Heathcliff, jeune vagabond recueillit par le père Earnshaw dans la jeune enfance de Catherine et Hindley, ses enfants dont la mère vient de mourir. Ces petits vont grandir, et c’est encore plus la passion qui va grandir entre Heathcliff, taciturne, nonchalant, insolent petit être et Catherine, jeune fille puis femme exigeante, exaltée — et fragile d’un certain sens, du fait de sa rationalité vacillante.
“Peut-être même cet amour est-il réductible au refus de renoncer à la liberté d’une enfance sauvage, que n’avaient pas amendée les lois de la sociabilité et de la politesse conventionnelle.”
A vrai dire je crois que ma difficulté à rédiger une critique tient au fait que le livre, avec la plus pure violence, ont fait germé en moi la formulation exacte, la mise en mots parfaite sur ce sentiment crasse, lointain, baigné dans un je-ne-sais-quoi de malsain, de dangereux, qui me remet dans les pompes de ma prime jeunesse. Je parle de cette conscience morale qui s’établit, mais avec un excès, un refus temporaire de la laisser enlever la joie de la période de l’amoralité. Parce qu’il faut dire que c’est ce qui guide notre protagoniste Heathcliff, qui, revendique, qui terrasse la perte de ce qu’on appelle l’innocence, l’absence de moralité et de la raison.
“Le sujet du livre est la révolte du maudit que le destin chasse de son royaume, et que rien ne retient dans le désir brûlant de retrouver le royaume perdu.”
Il y a quelque chose qui vous tort les viscères avec une certaine délicatesse, ou du moins une certaine élégance : ici, dans l’enfance et le tempérament d’Heathcliff, rien de moral, mais juste “l’hypermorale” comme l’appelle Bataille ; encore plus la littérature devient, au même titre que l’enfance, le lieu de l’amoralité ou de “l’hypermorale”.
"Il n’était pas insolent envers son bienfaiteur, il était simplement insensible, tout en sachant parfaitement l’empire qu’il avait sur le cœur de celui-ci et en comprenant qu’il n’avait qu’à parler pour que toute la maison fût forcée de se plier à ses désirs." (Chapitre IV, Les Hauts de Hurle-Vent)
Que dire de plus ? Si l’on parle plus prosaïquement c’est très fluide, ça se dévore — ça nous dévore —, je n’y trouve aucune longueur. Mais subsiste un seul bémol — et pour moi il est, hélas, que trop important : la narration, il faut ARRÊTER avec les récits enchâssés dans les récits enchâssés, les narrations invraisemblables et sans queue ni tête. Mais, malgré tout, retrouverai-je un roman (plus ou moins romantique qui plus est, mouvement qui est très loin d’être mon mouvement préféré) plus exact sur le Mal ?
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Paradoxes enivrants - Chapitre 1 (on Wattpad) https://www.wattpad.com/1480908111-paradoxes-enivrants-chapitre-1?utm_source=web&utm_medium=tumblr&utm_content=share_reading&wp_uname=Post_Singlet Un texte brut et sincère, oscillant entre introspection et désillusion. À travers des images fortes et des références culturelles, l'auteur explore les contradictions d'une existence marquée par la quête d'évasion et le refus de grandir. Entre révolte contre la société et espoir déchu, l'écriture capte l'essence d'une vie qui oscille entre chaos et quête de stabilité, sans jamais vraiment y arriver. Nouveau dans l'univers de l'écriture, l'auteur partage ces bribes d'émotions, sans prétention ni format fixe.
#demons#disillusionment#drunk#dsillusion#inner#interieur#intoxication#introspection#ivresse#meaning#qute#search#sens#society#socit#posie#books#wattpad#amreading
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LUNDI 25 MARS GRANDIR DANS LA GRÂCE.
« CROISSEZ PLUTÔT DANS LA GRÂCE ET LA CONNAISSANCE DE JÉSUS-CHRIST, NOTRE SEIGNEUR » 1 PIERRE 2.18, NBS Après avoir eu assez de foi pour enjamber la barque et marcher sur l'eau, Pierre prend peur et s’enfonce. Il coupe l'oreille d'un homme pour défendre Jésus. Lorsqu'il promet d'être fidèle, il perd la face. Lorsqu'il veut conseiller Jésus, il se fait l'avocat du diable (voir Mt 16.22-23). Finalement, il devient un leader dans l'Église, mais il a dû tomber bien bas avant de rebondir. Son comportement n'a pas surpris ou découragé Jésus. Celui-ci ne cessera jamais d'aider un disciple qui cherche sincèrement à grandir. Il le mènera toujours vers la maturité ; ce qui veut dire prendre des risques et parfois échouer. Jésus le sait, mais il n'abandonne pas son disciple qui a échoué. Par exemple, à la première tentative pour confronter quelqu’un, on risque de mal s’y prendre. Si on a rarement encouragé les autres, les premiers essais seront sans doute maladroits. Si on n‘a jamais partagé sa foi, on risque de trébucher soi-même au début. Ce n’est pas grave ! L'échec n'est pas une question de chute, mais de refus d'essayer. Un homme a dit à son pasteur : « Si j'étais Dieu, je ne supporterais pas quelqu'un comme moi. » Et le pasteur de répondre : « Alors, réjouissez-vous de ne pas être Dieu, et je m'en réjouirai deux fois plus, car nous aurions sombré tous les deux. » Tant que vous avez faim de Dieu, il œuvrera avec vous et en vous. Grandir dans la grâce signifie croître spirituellement à travers les étapes de l'enfance, de l'adolescence et de la maturité. N'abandonnez donc pas ! Dieu est vainqueur.
B365 — Plan de lecture Lévitique 27
Prière du jour Merci Jésus car tu m’encourages chaque jour.
The Word for Today écrit par Bob et Debby Gass © UCB UK 2024 Publication Parole du jour © PHARE MEDIA 2024 PHARE MEDIA, 39-41 avenue de Colmar, 68200, Mulhouse, France nt.
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La clé de la victoire ultime
"Pierre se souvint de la parole de Jésus qui lui avait dit : "Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Il sortit et pleura amèrement." MATTHIEU 26:75
Jésus n'a pas été surpris ni déçu par l'échec de Pierre. De la même manière, il n'est pas surpris ou déçu lorsque vous échouez. Au contraire, il attend que vous échouiez pour vous réduire à Lui. Il ne se fait pas d'illusions à votre sujet et il vous connaît de fond en comble. Il sait que, quelle que soit la volonté de votre esprit, votre chair est faible. Notre faiblesse n'est pas le problème - le problème, c'est notre refus de reconnaître notre faiblesse.
Mais je t'apporte la bonne nouvelle d'une grande joie, cher ami chrétien ! Cette défaillance de soi est la clé même de la vie chrétienne. Aussi douloureuses qu'elles soient, les larmes amères de l'échec fournissent l'eau nécessaire pour nourrir la précieuse semence plantée dans ton cœur et la faire grandir. Désespérer de nous-mêmes est la clé qui ouvre la porte à toute la puissance, la victoire et la fécondité en Christ que nous recherchons.
Source : " Embrassez la Croix " par Chip Brogden
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Autisme Belgique et Grandir Ensemble ont signé contre le refus de rembourser les séances de logopédie aux enfants avec un QI inférieur à 86https://www.lalibre.be/belgique/societe/2024/02/14/le-refus-de-rembourser-les-seances-de-logopedie-aux-enfants-avec-un-qi-inferieur-a-86-est-discriminatoire-et-totalement-indigne-56EMKAENTFG7FEA3L4ZDMY3Q4U/
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C’est dur de vivre quand on n’accepte pas les choses dans la vie. On sait qu’elles vont arriver, que ça risque de s’passer comme ça, mais on décide de pas regarder. D’y aller quand même, de prendre un mur ou de s’faire quitter. Pour certains, si c’est volontaire et jugé comme la meilleure option, on peut appeler ça une posture philosophique de rester, pour d’autres, c’est de l’entêtement, de la puérilité, un refus de grandir, de regarder la réalité en face. Quand on sait qu’on va perdre et ou souffrir, pourquoi reste-t-on ? Parce qu’on l’a décidé ou juste parce qu’on sait pas faire autrement, qu’on accepte pas la défaite ni rien du tout en fait ? C’est pas moi qui vous le dirai, chaque cas est différent, j’en connais des deux catégories. Et chacun pourra vous dire que c’est pour une raison alors que moi j’y verrai l’autre. Question d’point d’vue, on n’est jamais dans l’bide de l’autre et on est souvent les plus mal placés pour se voir faire et s’analyser, dans un cas comme dans l’autre : dans l’entêtement bête, aveugle, ou le positionnement intellectuel qui s'convainc, qui donne de bonnes raisons.
Tout ça c’est pareil, c’est juste nous qui décidons de jouer différemment, parce que même si nous sommes tous pareil, nous sommes tous différents, on réagit pas pareil.
Et là, en l’occurrence, la seule différence valable, et encore doit y en avoir d’autres ou pas du tout, c’est le degré de tristesse. Celui qui a fait le choix de cette option en pensant que c’est la moins mauvaise ne devrait pas être trop triste, car il a réfléchi, il y a toutes les apparences d’un choix, et par droiture, rigorisme, on ne regrette pas un choix car on l’a fait en supposant connaître les conséquences, nous nous sommes préparés. Celui qui s’est entêté « sans s’voir », lui, par contre devrait ressentir un choc, un abandon, un tiraillement, un haut-le-cœur, « c’est pas juste, trahison », « pourquoi c’est toujours moi », « pour une fois que j’étais tombé sur quelqu’un de bien ».
Dans ces deux exemples, il y en a un qui a décidé qu’il n’avait pas décidé faute de mieux, et un autre qui n’avait pas décidé, faute de rien du tout. Il n’a juste pas décidé, par incapacité ou bien d’autres raisons. Quelle position prévaut ? Le premier ne s’est-il pas cassé la tête pour rien, pour si peu, en se mettant du bon côté, « l’homme éveillé » qui accepte l’inacceptable par raison, pour finir au même résultat que le second, subir une situation. Je vais plus loin, pensez-vous ne pas subir les résultats, les conséquences d’une situation parce que vous l’auriez accepté ? et donc anticipé ?
Je pense pas qu’on s’prémunisse de grand-chose. On peut se préparer, penser, s’raconter des histoires et s’inventer des rôles mais on n’est jamais prêt pour ce qui va s’passer, surtout quand c’est grave : la mort, la perte, les séparations, la maladie, les trahisons. Le jour où notre cœur est brisé, notre souffle coupé, qu’on l’ait vu ou pas arriver, on n’est jamais prêt, la preuve, vous êtes bouche bée, le ventre se tord et l’estomac se retourne, une larme à l’œil, je le savais mais j’ai mal, beaucoup plus que je ne pouvais l’imaginer... eh oui, les choses se passent et se créent dans l’action, dans l’émotion, et c’est propre à chacun. On peut essayer d’anticiper, d’envisager, ça peut même être une bonne idée pour se projeter et tenter d’comprendre. Mais ça ne l’est pas pour se protéger ni se mettre à l’abris, hors de la vie, en pensant qu’on peut la maitriser et se positionner mentalement : j’ai décidé que je ne décidais pas ainsi c’est un choix, je ne souffrirai pas car c'est de mon fait. Non, t’as juste tiré un trait à la règle sous une ligne pas encore emplie, c’est tout. Tout s’écrira seul, tu n’as rien écrit. Même si c’est ton sang dont il s’agit, il n’aura servi qu’à la couleur des lettres, ça n’est pas toi le sens, tu es un agent, un sujet. Tu sais peut-être où ça va mais tu sais pas comment ni pourquoi. Simplement tu y vas. Et tu y vas parce que tu crois en quelque chose ou que tu as quelque chose à chercher. Encore. C’est tout, ça va pas bien plus loin. La seule vraie vérité réside dans l’expérience vécue. Il ne faut pas décider que l’on n’a rien décidé ni avancer comme une victime qui n’a pas su se décider et qui y est allée malgré elle. Non, faut savoir qu’on décide pas souvent, qu’on va là où on doit aller, même quand on pense que c’est de son propre fait. Bien sûr que c’est de ton propre fait, tu vas là ou tu dois aller parce que tu es toi. Mais c’est pas parce que toi « tu penses que » que tu vas là. Tu vas là parce que t’es toi, et le savoir, l’accepter, le combattre, coopérer, c’est se chercher dans le monde pour garder l’équilibre, dans l’affrontement du moment, en suspend sur le vide.
Soi dans le monde,
entre quête et perdition,
sur un fil à se tortiller
pour avancer...
en se démenant,
les bras ballants.
Qu’importe, on y va
Pour des raisons même quand y’en a pas.
Et si y’en a pas, bah on va là parce qu’il faut bien aller kekpart. Et celle là d’raison, s’en est déjà une benbonne. Sans elle, on s’rait coincé d’puis longtemps.
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Falcon et le Soldat de l'Hiver 1x03 Saison 1 Épisode 3 streaming Série tv VF (français) complet gratuit
Falcon et le Soldat de l'Hiver 1x03 Saison 1 Épisode 3 Regarder Série tv - https://falcon-et-le-soldat-de-l-hiver-1x03.blogspot.com/
Isaiah Bradley. Beaucoup de gens parlent de moments qui changent la donne, qu'ils le veuillent ou non, mais l'introduction d'Isaïe est vraiment un moment important au MCU. L'une des bandes dessinées que je voulais le plus voir terminée, Isaiah est l'un des soldats super noirs que le gouvernement américain a créés pendant le temps de Steve Rogers sur la glace et il était même au niveau de Bucky lorsque les deux se sont affrontés pendant la guerre de la Corée. Contrairement au vénérable Steve Rogers, il n'a jamais été acclamé et a en fait été emprisonné pendant 30 ans. Sa scène est un coup de poing dans l'estomac pour Sam, ainsi que pour tout le public, non seulement qu'il y avait un autre super soldat, mais qu'il était noir. Depuis la Panthère noire, le MCU a fait plus pour raconter des histoires sur la race qui ressemblent à notre monde d'aujourd'hui et Isaiah est une histoire très courante. C'était une très belle introduction au personnage et une merveilleuse performance de Carl Lumbly. Le seul succès impliqué dans cette histoire que je n'aimais pas était Bucky disant à Sam qu'il n'avait jamais dit à Steve parce qu'il semble peu probable dans le monde du MCU que Steve n'aurait pas découvert ce projet, puisqu'il a mis tous les fichiers SHIELD sur le Internet, et cela ressemble probablement à un secret dont ils ont connaissance. Il semble narrativement pratique de le faire de cette façon, d'autant plus que nous savons qu'avec le personnage de Steve, il aimerait probablement aider Isaiah d'une manière ou d'une autre. Cela touche en quelque sorte le plus gros problème; Steve Rogers est une ombre portée sur toute la série et sur de nombreux personnages, mais c'est la première fois que les lunettes roses sont effectivement retirées. Jusqu'à présent, dans le programme, ils se sont concentrés sur les menaces internationales, les menaces extraterrestres et les uns sur les autres (les trois vrais géants), mais ils n'ont pas systématiquement traité de l'histoire des États-Unis. Faire grandir Hydra au sein du SHIELD est une chose, mais cela montre activement au pays à quoi il ressemble. Je soupçonne que cela fera partie intégrante de la raison pour laquelle Sam arrache le bouclier. Nous sommes menés dans un voyage qui, je crois, se terminera par Sam voulant être un exemple de ce à quoi devrait ressembler Captain America. En parlant de cela, l'actuel porteur de manteau John Walker… bébé, depuis que Bakugou est apparu pour la première fois à l'écran, il y avait un personnage que je voulais battre davantage. Il ressemble à une personne décente, mais honnêtement, il n'y a rien de spécial à son sujet. Bon sang, il a même un ami noir (nom de code Battlestar). Chili, le gouvernement des États-Unis n'aurait pas pu être plus paresseux dans la recherche d'un nouveau plafond s'il avait essayé. John est une personne utile et son style de combat laisse clairement à désirer, car il ne peut faire plus que jeter le bouclier du point A au point B.Son erreur la plus flagrante dans cet épisode était de savoir comment il a répondu au désir de travailler avec Bucky. et Sam. Pour le sage, il n'est probablement pas judicieux de mentionner à deux personnes qui ont eu des problèmes avec le gouvernement que vous les traquez ET que vous appelez l'un d'entre eux le bras droit de Steve. Ces deux hommes sont des Avengers, ils ont combattu Thanos et ses sbires, John aurait dû venir d'une manière plus humble. En tant que tel, il semble que les deux groupes d'hommes vont avoir une grande confrontation. Finalement, Bucky a beaucoup de problèmes, mais je ne peux pas croire que le thérapeute l'a entendu dire à Sam que si Steve avait tort à propos de Sam, alors peut-être qu'il s'était trompé à propos de lui et juste ... Fille, c'est un excellent aveu de la part d'un gars qui n'admet à peine rien! Mon cœur s'est brisé quand j'ai entendu Bucky dire ça et j'espère que cet homme trouvera la paix.
Précédemment dans The Falcon And The Winter Soldier: Sam Wilson, alias "The Falcon", travaille à nouveau avec l'US Air Force et sauve l'un de ses membres: un capitaine de l'armée de l'air pris en otage par un groupe terroriste appelé LAF Il doit ensuite s'occuper de donner le bouclier de Captain America au gouvernement (ce qui lui dit que faire ainsi est la bonne décision) pour qu'il soit diffusé sur le Smithsonian, et pour aider sa sœur, Sarah, à maintenir son entreprise de pêche afin que le The le bateau familial n'a pas besoin d'être vendu. Bucky Barnes, qui a été gracié pour les crimes qu'il a commis lors du lavage de cerveau en tant que soldat de l'hiver, a participé à des séances de thérapie requises par le gouvernement (dans lesquelles il refuse d'admettre à son thérapeute qu'il fait toujours des cauchemars sur les crimes qu'il a commis pendant le lavage. en tant que soldat) et faire de son mieux pour se faire pardonner. Un groupe terroriste appelé Flag-Smashers, qui croit fermement que la vie était meilleure pendant The Blip The Snap sans frontières et sans ordre, et qui veut que le monde adopte à nouveau ce mode de vie. Et Sam apprend rapidement que la raison pour laquelle le gouvernement a dit que leur donner le bouclier était la bonne chose à faire était de pouvoir le donner au nouveau Captain America, qui est présenté au monde lors d'une conférence de presse. LES PUBLICITÉS L'HISTOIRE JUSQU'À MAINTENANT: Sam et Bucky se croisent une fois de plus lorsque Bucky confronte Sam à propos de son refus d'accepter le manteau de Captain America. Les deux se retrouvent dans un avion à destination de Munich, où Bucky accompagne Sam dans sa mission de suivre une cargaison de vaccins volée par les Flag Crushers. La tentative de Sam et Bucky de les arrêter n'est ni facile ni réussie, et cela n'aide pas lorsque John Walker (connu sous le nom de nouveau Captain America) se joint à la bataille pour essayer d'arrêter également les Flag Crushers. Bucky informe Sam d'un secret inquiétant sur l'histoire de Super-Soldier Serum, et comment lui et Steve Rogers n'étaient pas les premiers ou les seuls à le recevoir à ce moment-là. Captain America 2.0 se rend vite compte que Sam et Bucky n'ont aucun intérêt à travailler avec lui, et les Flag-Smashers sont bientôt pourchassés non seulement par les autorités, mais par un mystérieux individu connu sous le nom de The Power Broker. CE QUI EST BON DANS CET ÉPISODE?: Sam et Bucky apparaissent enfin ensemble à l'écran et se tordent comme eux seuls. Bucky essayant de sauver Karli Morgenthau (joué par Erin Kellyman, que certains d'entre vous reconnaîtront comme Enfys Nest dans Solo: A Star Wars Story) parce qu'il pense qu'elle est l'otage des Flag Crushers, seulement pour qu'elle dissipe cette confusion en lui donnant un coup de pied à quinze mètres de l'arrière d'un camion à dix-huit roues en mouvement. John Walker, également connu sous le nom de Captain America 2.0, se prépare à assumer la responsabilité de ce qui est à venir puis à être présenté au monde (avec ses compétences et ses qualifications) à travers un entretien individuel avec Good Morning America. La séquence de combat entre Sam et Bucky et Captain America 2.0 et Battlestar (également connu sous le nom de Lemar Hoskins, partenaire de Cap 2.0 et meilleur ami de Black) contre Karli et le reste des Flag-Smashers. Cap 2.0 et Battlestar font de leur mieux pour vaincre Sam et Bucky au début, pour dire les mauvaises choses et finir par échouer lamentablement. Sam et Bucky se rendent à Baltimore pour rencontrer Isaiah Bradley (joué par le légendaire acteur Carl Lumbly), un super soldat afro-américain qui a acquis ses compétences en 1942 après avoir été contraint de passer des tests dans lesquels le gouvernement américain a tenté de recréer le sérum de super-soldat. qui a été donné à Steve Rogers, et qui a combattu Bucky-as-the-Winter Soldier pendant la guerre de Corée en 1952 avant d'être envoyé en prison pendant trente ans et constamment expérimenté (même par des scientifiques d'HYDRA) pour plus de tentatives de recréer le sérum . Sam étant confronté à des flics blancs qui pensent qu'il est une menace pour Bucky jusqu'à ce qu'ils le reconnaissent et réalisent qui il est vraiment (et avant qu'ils ne mettent Bucky en état d'arrestation pour avoir raté son rendez-vous de thérapie, bien qu'ils soient toujours beaucoup plus gentils avec Bucky que cela ne l'était pour Sam).
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noir volcan, cécile coulon (2020)
- je ne reste pas longtemps -
“je ne considère pas les larmes comme des aveux de faiblesse, / il faut du courage pour noyer le regard / et la voix : / elle est impitoyable la révolte des sanglots”
“Je ne reste pas longtemps / pour que chaque pas vers vous soit un pas de géant”
- pour vous deux -
“j’ai été secouée par l’envie de lui dire de faire bien attention / à toi, / de le supplier d’être quelqu’un de bien, de solide, / car on oublie souvent d’être plus solide que l’amour”
“Votre bonheur d’être ensemble m’a rouée de coups”
- apprendre que -
“Qui peut faire une chose pareille ? (...) une moitié de toi-même tente de calmer l’autre moitié”
“et je te souris, avec une bouche un peu bancale”
“Tout le monde est capable de faire une chose pareille, / simplement, quand il s’agit de nous-mêmes, / et de ceux que nous aimons, / nous ne le savons pas encore.”
- alors ce soir -
“Les fleurs vont pousser mille fois après ma vie.”
“On dit qu’ils (les “volcans larges”) sont éteints, la rumeur court qu’il ne sont qu’endormis”
“Mon ventre a déjà rempli ses creux de mauvais souvenirs.”
“mais dans ce ventre de vieille femme / je fais grandir des cathédrales de souffle et de silence.”
- comment faire -
“Comment faire pour choisir entre ce que je veux / et ce que je dois : / comment faire pour maintenir un pied brûlant / dans une rivière glacée sans que l’eau perde / de sa fraîcheur et la peau de sa fièvre ?
Comment faire pour perdre et ne pas pleurer d’avoir perdu ?”
- apprendre à tomber -
“pour la simple raison qu’un refus m’est atroce, / que je ne supporte pas qu’on me dise non / ce n’est pas possible”
“les rares moments d’échec ont été suivis / de journée plus longue qu’une mer sans vague”
“je n’ai jamais pris aucun risque / parce qu’il y a toujours eu quelqu’un / pour le prendre à ma place / pour être blessé à ma place / pour être déçu à ma place / ainsi j’évite les failles de l’existence / comme on longe un glacier qui offre ses béances”
“j’ai déjà imaginé des avenirs noirs / des perspectives où la défaite m’apparaît clairement / comme on sait qu’il va pleuvoir malgré un ciel / dégagé”
- rien dire -
“Je ne suis pas partie au bon moment, / je ne suis pas certaine que le bon moment existe / pour partir.”
“Je ne suis pas tombée amoureuse de toi, / J’ai décidé d’être amoureuse de toi.”
“Je n’ai pas été traversée par des forces qui me dépassent : / je suis une force qui me dépasse.”
- on ne t’y reprendra pas -
“ce sera difficile et cruel de vivre ainsi, / de sourire dans la rue, d’entendre ce prénom”
- tendrement -
“un mausolée pour te souvenir que tu fus animé / par d’autres feux que celui de la résignation”
“Je sais que cela fait mal d’avoir des rêves coincés en soi / comme des cales dans une porte.”
- pardon -
“Une fois que tout sera fini - si tout finit réellement un jour -, / une fois que nous aurons refermé sur notre histoire / le couvercle du chagrin”
“Les mois prochains seront un cauchemar de souvenirs éblouissants.”
“pour les livres lus à haute voix, ces livres débordaient de paroles cruelles; / nous les lisions tranquillement, / persuadées que ces paroles ne pourraient jamais nous être adressées”
“j’aimerais te murmurer que / même si tout cela nous abîme, / nous ressemblerons bientôt à des statues au nez brisé / que les spectateurs admirent pour leurs imperfections.”
- perdre -
“mais le coeur bat encore / et c’est une surprise de l’entendre cogner / quand le reste est éteint.”
“Nous sommes si nombreux à nous taire / quand nous ne savons plus comment faire : / personne ne nous a appris ce que cela signifie / d’être ravagé par la lumière.”
“Je veux entendre de nouveau / tes grands éclats de rire / qui m’ont tranché / la gorge.”
- voix douce -
“tu paraissais si calme, il ne supportent / pas la douceur quand elle précède / la grande disparition”
“tu as souvent répété ces phrases, / avec la même sévérité pâle au fond des yeux”
- le nouveau monde et après -
“Leur premier amour leur aura inculqué que tout sentiment / fort est vain, / grandiose et brûlant / et ils se tiendront le reste de leur vie à distance raisonnable / de ces sentiments forts.”
- une ombre -
“la seule chose qui continue / de te suivre silencieusement / c’est ton ombre. / Plus vivante que la plupart de ceux / qui t’ont donné cet espoir atroce / d’être indispensable dans leur vie.”
- pas longtemps -
“Parfois la terre tremble à l’autre bout du monde, mais souvent / c’est à l’autre bout de soi-même que quelque chose a bougé.”
“ce peut être le corps qui remorque ses mille années / de mensonges / et de contournements.”
- finir -
“Dans un monde naturel où tout est voué à finir,
pour croire qu’une chose, grande ou petite, est éternelle
il faut être fou, écrivain, ou économiste.”
“Cette découverte m’a plongée dans une mélancolie
propre
à ceux qui n’ont pas besoin de travailler pour vivre
convenablement.”
- tombes -
“Personne n’est irremplaçable.”
“Un détail pourtant :
celui ou celle qui prend la place libre ne comble pas
le manque laissé par un absent : il en ajoute un nouveau.
Voilà de quoi nous sommes constitués : des manques creusés
successivement en nous, côte à côte, bien rangés,
et nous apprenons à vivre une fois que nous nommes tombés dedans.”
- les chats rouillés -
“beaucoup de questions
peu de réponses ou alors, évidemment, toujours les mêmes”
“Arrêtez de m’apprendre à tout enfouir.”
- ta propre vie -
“Comment utiliser un tel adjectif pour parler d’un moment
qui commence dans le sang et finit dans la terre ?”
- abîmer la douceur -
“comme des géants s’appuient sur des piliers fissurés,
entendent le bruit des pierres se briser de l’intérieur
et continuent, par inertie,
de se reposer sur les colonnes usées.”
“Nous devrions cesser de jouer avec ceux qui ne se jouent pas
de nous.”
“Toute personne qui apporte de la légèreté échange sa chaleur
contre un morceau de vos abysses.”
- pourquoi les chiens aboient -
“quand je dis que tout cela ne durera pas plus longtemps / qu’une décennie, / sachant que je disais cela il y a dix ans.”
“Comme les autres, je n’ose pas dire la vérité / parce qu’elle est sale et naïve.”
“mes romans et mes poèmes ne seront jamais suffisants / mais au moins ils montrent patte blanche / avec bien sûr un peu de boue séchée sous les griffes”
“Il n’y a pas un seul os de mon squelette / qui ne grince pas le matin, / quand je me lève pour découvrir par la fenêtre / l’absence des oiseaux.”
“Le temps m’a promis d’étaler son miel chaud / sur toutes les cicatrices ouvertes, / sur tous les renoncements. / Nous nous retrouverons, sans colère ni rage, / comme des amies qui s’aiment : le bateau a coulé / mais nous saurons atteindre une rive plus calme / profitant du soleil, à deux, et à la nage.”
- le jour où tout se brise en toi -
“Je parle de la raison qui se jette contre les murs”
“Le jour où tout se brise en toi / tu t’en veux si fort d’y avoir cru.”
- avouer -
“Qu’un feu fume davantage quand on verse de l’eau dessus. / C’est comme cela que nous vivons : / nous tentons d’éteindre de longs et douloureux incendies / et nos tentatives ne font que nous consumons un peu plus.”
- clermont-ferrand -
“chacun porte en lui son volcan”
- rompre -
“Alors le pire n’est plus le pire, juste un terrible pas de côté”
“Ce n’est pas normal / cette sensation de mort dans ce ventre doux.”
“un mot contient un monde”
“ainsi, personne n’assisterait, dans cette ville que j’aime, / au désastre de mon visage dévasté”
- en morceaux -
“J’ai passé l’âge comme on passe son tour.”
“Tout pour que la mémoire explose.”
“Tout pour épingler des étoiles au plafond des jours tristes.”
“Ecrire un poème, c’est découper en soi un morceau de silence / trempé de honte et d’inquiétude (...) / et quand il est bien sec on l’offre à ceux qui savent / qu’un poète est à la fois un vieillard et une jeune fille.”
- le feu les haricots -
“Je porte en moi les grandes violences de mon sang.”
- bière et café -
“et sans défense j’apprends à tenir debout sans la canne / des faux succès / sous mes doigts raides.”
- de mon mieux -
“il n’y a plus d’eau. Les sapins pleurent de chaud, / le ciel a brûlé leurs cimes.”
“Ma sauvagerie je t’avais oubliée.”
- la dernière note d’une courte mélodie -
“Je n’avais pas imaginé que cela arriverait de cette façon.”
“Qu’il est terrible de savoir que nous n’avons pas été capables / de grandes choses. / Qu’il est terrible de savoir que cela nous est déjà arrivé, / que cela nous arrivera encore / même si nous nous promettons le contraire.”
- je reviens tout de suite -
“Je ne sais pas exactement. /��Evidemment je laisse la porte ouverte / mais la maison est vide ; / il n’y a plus rien �� prendre. / J’ai tout jeté, brûlé, réduit ,/ j’ai fait le nécessaire pour un voyage sans retour / et je murmure sur le trajet : /ne t’en fais pas, / je reviens tout de suite.”
“ une vie où tout est absurde / - écrire des romans, dormir la fenêtre ouverte en hiver -”
- naissance d’un roman -
“j’agite de vains poèmes / où tu as dévoré / les autres personnages”
“pour toi j’échangerai dix années d’ennui / contre trois saisons d’orage”
- un seul mot -
“une syllabe timide, tremblante comme un enfant malade, / une syllabe qui devait sans doute se cacher là / depuis quelques jours.”
“A l’intérieur, je ne saurais dire où exactement, / peut-être était-ce partout à la fois, / j’entendais cette syllabe murmurer, / et je répétais / après elle : / Viens.”
- la douceur -
“Cela je ne le saurais jamais puisque / nous changeons dans le coeur de nos semblables / aussi rapidement qu’un ciel de Normandie.”
“Je me demande tous les jours si j’ai une place, rien qu’une toute petite, / dans tes yeux.”
“Le temps est ce que l’on en fait, au rythme de nos saisons / intimes.”
“Il y a des vérités simples que je n’ose pas écrire. Elles se chamaillent en moi comme des chiots adorables.”
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Je veux sortir de l’insatisfaction chronique
https://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Comportement/Articles-et-Dossiers/Jamais-content-e
Souvent, les insatisfaits chroniques comme Cédrine ont été des enfants dont les désirs étaient comblés avant même qu’ils aient pu les formuler.
A ce moment-là, l’article suggère que derrière l'insatisfaction chronique se cache un enfant roi et je le relève ça parce que je pense que c’était mon cas. Je considère que le foyer familial était un trop bon cocon. Pour continuer à désirer, à exister psychiquement, ils ont dû mettre la barre très haut. Et s’inventer des exigences impossibles à combler. A 26 ans, je chasse toujours la personne que je pensais pouvoir devenir quand j'avais 12 ans. Je n’accepte pas ce que je suis devenu. Mais, quand on a été trop choyé, on peut aussi grandir, à l’inverse, avec la conviction que nos besoins et nos désirs peuvent être immédiatement comblés. Toute frustration est alors insupportable. Même pour moi, le besoin de me sentir important, j’arrivais à le combler de suite dans le cadre scolaire parce que j’avais un très bon niveau pour mon âge sans fournir d’efforts. Aujourd’hui, je n’arrive plus à me combler immédiatement et ça crée forcément une frustration immense. A 28 ans, Karine a "tout" pour être heureuse. Pourtant, elle trouve toujours une raison de se plaindre : « C’est plus fort que moi. Comme si, quoi que la vie me donne, je voulais justement ce qu’elle ne me donne pas. »
Actuellement, est-ce que j’ai tout pour être heureux ?
Non, je me sens méprisé par le ghosting de la personne avec qui je vivais il y a 4 mois.
Non, l’appartement qu’elle m’a laissé a été totalement dépecé et je suis encore loin d’avoir retrouver le confort que j’avais avant.
Non, j’ai sacrifié les sorties entre amis et les fêtes de fin d’année avec ma famille pour retrouver un confort matériel le plus vite possible, .
Non, j’ai pas d’emploi dans lequel je me sens important.
Avec tout ça, est-ce que c’est anormal de ne pas parvenir à me satisfaire du moment présent ? C’est sûr que m’en insatisfaire n’accélérera pas les choses mais c'est que je m’entête à poursuivre un idéal. C’est une mauvaise chose ? Ne pas poursuivre un idéal, être tout le temps dans le temps présent, ça rend sans doute la vie plus simple à vivre mais est-ce que la vie devient pas fade en la prenant de cette façon ? J’ai pas envie d’une vie de souffrance mais je n’ai pas envie d’une vie fade où je me contenterais de me laisser vivre seconde après seconde. Je me sens coincé à devoir supporter le pire aujourd’hui pour viser le meilleur. Pour François Roustang, philosophe et psychanalyste, cette "tendance" à la plainte témoigne du refus inconscient d’être heureux. Je refuserais d’être heureux ? Je le refuse si je dois rester la personne en dessous de mes attentes que je suis actuellement mais si j’y parviens, je ne vois pas pourquoi je le refuserais à ce moment-là. Principal responsable de cette "perversion narcissique", l’intérêt excessif porté par chacun à son "moi chéri".
Moi, un pervers narcissique ? Je me vois pas du tout comme ça. Du coup, je ressens le besoin de chercher la définition exacte de ce que c’est
https://www.psychologies.com/Moi/Problemes-psy/Troubles-Maladies-psy/Articles-et-Dossiers/Manipulateurs-pervers-narcissiques-qui-sont-ils La raison d’être de ces derniers ? « Se rendre valables en nous écrasant pour se sentir supérieurs. Ils sont comme des virus. Ils distillent le mal auprès de plusieurs victimes à la fois - leur époux(se), leurs enfants, le boulanger…- Vous n’êtes qu’un pion sur lequel ils s’appuient pour se valoriser »
C’est une vraie angoisse pour moi de me voir attacher cette étiquette un jour. J’ai plutôt le sentiment d’être l’inverse de ça, de me diminuer pour les autres et de privilégier les autres à moi. Un intérêt que la fréquentation désormais banalisée des cabinets de psy ne fait, paradoxalement, que cultiver. Je commets une erreur à faire une psychothérapie en ce moment ? Que faire ?
Lister des raisons d’être satisfait On notera quotidiennement cinq raisons, même petites et pas évidentes, d’être content, en utilisant des formules affirmatives. Par exemple : « Je vais enfin pouvoir aménager mon appartement d’une manière plus rationnelle » plutôt que : « C’est horrible, j’ai une tonne de rangement à terminer avant ce soir. » Mouais. C’est un peu niais, non ? Ah non, pardon... Utiliser des formules affirmatives va me détourner des pensées négatives et me rendre le quotidien plus facile à vivre. Ca serait perdre en spontanéité mais bon, c’est sûr que je peux pas compter sur mon crétin de cerveau pour avoir une réaction positive sans m’y forcer. Je vais donc essayer de m’y tenir... Parler positif « L’expo est intéressante, mais il y avait trop de monde ! » Avoir l’esprit critique, c’est bien, s’il n’a pas toujours le dernier mot. On tentera d’inverser ses modes d’expression. « Il y avait beaucoup de monde à cette expo, mais elle valait le coup ! » Finir sur une bonne note laisse le dialogue ouvert.
En fait, on me propose de me forcer pour redevenir maître à bord. Les efforts que ça va demander, ça m’angoisse d’avance.
Se recentrer sur soi « Tu as tout pour être heureux », « Pense à ceux qui souffrent vraiment »… Se faire à soi-même ce type de remarques culpabilise et ne permet pas de mieux se connaître. Or, pour se donner des objectifs viables, il convient de se recentrer sur soi. En s’interrogeant : « Que me manque-t-il, concrètement, pour être satisfait ? » On notera ses envies, on choisira celles qui sont accessibles, puis on réfléchira aux étapes à franchir. Ça me convient ça. C’est juste s’écouter. Lâcher prise Vivre heureux, c’est aussi savoir vivre avec ses manques et ses imperfections. Autrement dit, faire preuve de tolérance et accepter de lâcher prise. Autant d’attitudes mentales à travailler. Relaxation, yoga, tai-chi favorise cette détente. Et évite une trop grande rigidité du corps… et de l’esprit. Accepter de lâcher prise ? Mais c’est renoncer à mon idéal, non ? L’horreur.. Bref, ça va être compliqué mais je vais essayer de faire ça si c’est le seul moyen d’être vraiment satisfait...
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EXCLUSIF - Plus de trois Français sur quatre envisagent un vote antisystème en 2022 selon une étude Fondapol-Opinionway que dévoile Le Figaro.
S’abstenir ou voter blanc, voter pour Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon, voire pour Nicolas Dupont-Aignan ou un candidat du NPA: 77 % des Français - plus de 3 sur 4 - disent envisager au moins l’une de ces hypothèses pour l’élection présidentielle de 2022. C’est l’un des enseignements majeurs de l’indicateur de la protestation électorale établi par la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), avec l’institut OpinionWay, en partenariat avec Le Figaro.
À lire aussi : «Le niveau de la menace populiste est historiquement élevé»
Ce baromètre est inédit. D’abord par son ampleur. Il repose sur un échantillon de plus de 3000 personnes, le triple de l’échantillon habituel d’un sondage. Par son objet ensuite: tous les six mois, jusqu’à la prochaine présidentielle, ce panel sera interrogé non pas sur ses intentions de vote, mais sur son attitude électorale en général. En sachant que s’abstenir ou voter blanc, même si ce n’est pas comptabilisé in fine dans les résultats en suffrages exprimés, a aussi une signification politique. Ainsi, comprendre le phénomène de la «protestation électorale », selon les termes choisis par la Fondapol, c’est mesurer tous les signes électoraux qui expriment une contestation, un refus de l’offre politique établie, une colère, un rejet radical du «système». Cette attitude intègre ce que l’on qualifie parfois de «populisme» tel qu’on le voit grandir sur la scène électorale en Europe et ailleurs dans le monde. Mais cette étiquette ne résume pas à elle seule ce phénomène.
17 % des Français interrogés sont « certains » ou ont « de fortes chances » de voter pour Marine Le Pen en 2022 - ce qui, avec une abstention d’environ 25 %, ferait un socle de 23 % de suffrages exprimés
Cette forme de «dissidence électorale», comme l’analyse ici Dominique Reynié, directeur général de la Fondapol, n’est pas nouvelle. À la dernière présidentielle, 36,69 % des électeurs inscrits (48,41 % des exprimés) avaient déjà voté pour Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont-Aignan, trois candidats «antisystème», et 51,3 % des Français s’étaient abstenus aux législatives qui avaient suivi.
À lire aussi : Voter ou s’abstenir: les «gilets jaunes» partagés
Mais deux ans et demi de macronisme n’ont pas réduit cette fracture. Au contraire. Notre indicateur Fondapol-OpinionWay-Le Figaro révèle une France plus tentée que jamais par la protestation. Cela s’exprime par un potentiel électoral élevé pour Marine Le Pen. 17 % sont «certains» ou ont «de fortes chances» de voter pour elle en 2022 - ce qui, avec une abstention d’environ 25 %, ferait un socle de 23 % de suffrages exprimés ; et 31 % au total disent «possible» de voter pour elle ; autant que pour Emmanuel Macron. Sur un nouveau second tour Macron-Le Pen, les Français sont à ce stade divisés en quatre blocs: 30 % pour le chef de l’État, 23 % pour la présidente du Rassemblement national, 27 % pour l’abstention ou le vote blanc, et 20 % d’indécis.
Les ressorts du dégagisme restent forts
Surtout, et c’est l’un des intérêts majeurs de cet indicateur, les Français gardent ouvertes différentes attitudes possibles. Ainsi, 53 % des électeurs de Mélenchon en 2017 et 40 % de ceux de Macron n’excluent pas de voter blanc ; 32 % des électeurs de Fillon et 16 % de ceux de Mélenchon disent possible un vote RN en 2022 ; 8 % de l’ensemble du corps électoral français répond oui aussi bien à un vote LFI qu’à un vote FN ; 90 % des Français qui soutiennent le mouvement des «gilets jaunes» sont prêts à choisir une solution protestataire (abstention, vote blanc, vote Le Pen, Mélenchon, Debout la France ou NPA). Ces taux d’adhésion à une solution ou une autre de rejet atteignent des records chez les Français les moins diplômés ou ayant les revenus les plus faibles. À mi-mandat, les ressorts du dégagisme restent donc présents. Mais, dans le même temps, 57 % des électeurs de Mélenchon réclament un autre candidat LFI que lui en 2022, et 42 % de ceux de Le Pen veulent un autre candidat qu’elle. Comme si la tentation du dégagisme frappait aussi les dégagistes.
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Chronique d’une assoiffée
J'ai toujours été rongée par la rage. Petite déjà, elle s'insinuait entre deux pensées, entre deux pages d'un livre lu en secret sous la couette, entre deux paroles de ma mère et entre deux moqueries de mon père. Je suis rentrée dans l'adolescence avec la rage de quitter l'enfance, et la peur de grandir. J'ai ri, fêté, pleuré, fais l'amour avec colère. J'ai grandi avec mes fêlures, craquelée et proche de l'explosion. J'ai bu, fêté, abusé, oublié, souffert. Je me suis nichée, aveugle, dans un groupe d'amis, confortable. Dans les bras d'un garçon, idéal en surface, monstrueux dans l'intimité de nos regards. J'ai tenté de fuir, mais on n'achappe pas à son ombre. Pour la première fois de ma vie, la colère n'a pas détruit ce qu'il y avait autour de moi, mais m'a sauvé la vie. C'est avec cette colère pure, franche et déterminée que j'ai tout plaqué, pour vivre mieux, plus intensément, et plus justement. Alors j'ai lu. J'ai appris. J'ai serré de nouveaux corps contre moi, construit de nouvelles relations, jouis de nouveaux sourires. J'ai abandonné certaines normes derrière moi, pour devenir une meilleure version de moi-même. Toujours rongée par la rage, je suis devenue une corne d'abondance d'amour pour mon prochain. J'ai écouté mes amies, celles qui ont essayé d'autres choses et d'autres horizon. Après quelques rires perplexes et de longues nuit à réfléchir à ces multitudes de vie, j'ai commencé à douter. C'est alors que la réalité à commencé à flancher.
Quand j'ai vu le vieux monde se craqueler sous mes yeux, la colère est devenu un moyen de vie. Je me suis trouvée au bord d'un gouffre, je me suis maudite de ne pas avoir compris avant, de m'être bercée d'illusions. Pourtant, promis, j'y ai cru. J'ai cru dur comme fer au fonctionnement du monde. J'étais fière d'être née ici, orgueilleuse de ce savoir que je pensais posséder. Nous menions, tous ensemble, de grandes discussions pompeuses sur ce que nous pensions être la vérité. Je me souviens et me souviendrai toujours du jour où tout à basculé. On ouvre un réseau social, on tombe sur un tweet, sur un article, et tout s'écroule. Le déclin est devenu une évidence en une seule nouvelle, et ce que je pensais être un système juste a révélé sa vraie nature pour moi. J'ai cessé de croire, j'ai voulu me battre.
Une fièvre impossible à négocier. Je regarde la couverture du livre poche de Lola Lafont, cornée de tant de lectures. C'est cela que doit être la vie, une fièvre fébrile, une fête en commun. Je me suis tournée vers mes ami-e-s, et je leur ai demandé si ils croyaient encore, et si non, si ils savaient quoi faire, comment lutter, comment dire non. Pour la première fois depuis longtemps, j'ai accepté de reconnaître mon impuissance, que je ne savais rien, que tout un pan de réflexion m'était inconnu. Je me suis assise avec ces autres ami-e-s, celles et ceux qui ne croyaient plus depuis longtemps, et qui avaient impliqué leurs corps et leurs âmes dans le refus de l'existant. Je leur ai dit : dites moi. Apprenez-moi. Abreuvez-moi. J'étais brûlante, et assoiffée.
Pendant encore quelques mois, j’ai écouté et débattu pour savoir. Quand le bouleversement a atteint l’école, je l’attendais de pied ferme. J’étais prête.
J’ai vécu la meilleure année de ma vie. Pour la première fois, ma colère grondante et tonitruante n’était plus un vice, mais une force. Et pour la première fois de ma vie, le poids de mes épaules s’est envolé. Il est parfois des paradoxes puissants quand on regarde en arrière dans son passé. De mon adolescence, je traînais et traîne encore le boulet d’un cœur abusé et d’un corps meurtri. De cette année, je traîne désormais le meilleur et le pire, sans que l’un ne prenne jamais le pas sur l’autre, et sans qu’il ne me vienne à l’esprit de changer quelque chose dans le passé. J’ai mille fois voulu effacer ce garçon aux lèvres douces et molles de ma vie, mais cette année, non, jamais je ne veux y renoncer. Nous étions les oiseaux de la tempête qui s’annonce.
En toute honnêteté, je pense que rare sont les gens à avoir vécu une expérience à grande échelle avec autant d’intensité, surtout récemment. Peut-être en 68, peut-être pendant le MLF, je ne sais pas, je n’y étais pas. Ce qui est sûr, c’est que c’était il y a longtemps, et que ça ne s’est pas reproduit avec cette force par la suite. Les salles de discussions étaient bondées. Les yeux fiévreux, impatients et brillants se croisaient, se détestaient parfois, s’aimaient souvent, le temps d’une parole échangée. Du calme, nous ne connaissions désormais que le nom. Nous nous croisions, créions, nous nous voyions tous les jours, sans souvent connaître nos noms, mais cela n’avait pas d’importance, parce que nous avions tous une connexion. Nous savions tous très bien que quand les choses se finiraient (bien sûr, nous craignions cette potentialité, nous voulions suspendre le temps, et je pense que nous l’avons plutôt réussi le temps d’une année) nous ne nous reparlerions plus, et nous ne connaîtrions toujours pas nos noms. Le nom du monde était colère, mais il était aussi rire et joie. Tout ce qu’on voulait c’est être heureux, être heureux avant d’être vieux !
Nous avons tant appris ! Tant de savoirs qui sont jugés abscons et absurdes. Créer une cantine, trouver des aliments gratuits, allumer des feux sauvages, escalader des murs, peindre, taguer, renforcer, construire un auvent, un bouclier, une lampe, un écran de cinéma… Mais plus important encore, nous avons appris à nous dépasser et à faire confiance. Ici, la confiance concerne les autres comme soi-même. La timidité et la retenues sont parties loin. Nous avons appris à parler en cercles larges comme en cercles restreints. Nous avons appris à avoir confiance en notre inculture et méconnaissance, mais aussi dans nos convictions et nos remarques. Nous avons rencontré des gens d’ailleurs et des gens d’avant. Nous avons cessé d’être des je pour devenir un nous. Dans cette marrée grouillante d’ambitions et de joie, j’ai senti la colère quitter l’amertume pour me tendre une main chaude de la sérénité. Je l’ai saisie, et je suis devenue puissante, portée par ce nous qui me semblait éternel. À nos amis.
Au détour des assemblées, j’ai croisé des regards, et écouté des avis qui faisaient vibrer tout mon corps. La machinerie incessante de mon cerveau, bien huilée, m’indiqua : je suis d’accord ! Mais encore plus que ça, je voulais que ces gens prennent ma main, m’apprennent plus précisément ce qu’ils savent, je voulais agir avec un groupe, en plus d’une assemblée. Les groupes construisent un ensemble, je ne voulais pas être une simple spectatrice.
Quand je suis rentrée dans le groupe, la joie et les cris ont encore grandis. Nous vibrions. Il n’y a pas d’autres mots. Ici, les gens étaient beaux. Ça n’avait rien à voir avec une quelconque beauté physique, mais les gens étaient beaux parce qu’ils agissaient, croyaient et luttaient. Le jour, nous travaillions à la gigantesque occupation de l’assemblée. Le soir, nous travaillions entre nous pour construire le lendemain, le jour d’après et celui encore d’après, mais aussi pour œuvrer pour un spectacle, une action, une destitution. La nuit, nous dansions.
Les corps étaient moites, les regards brillants de désir ou de rire, et de cette colère assimilée comme mode d’existence. Nous nous glissions dans les espaces publics et les envahissaient de nos rires et de notre cacophonie. Nous renversions quelques babioles, brisions quelques autres, courrions dans les rues comme des dératés. Dans la chaleur enfumée des maisons et appartements, on hurlait, on dansait, on pleurait parfois, se disputait de temps en temps, allumions des feux, dans les cheminées comme dans nos coeurs. Pendant la bataille, souvent, nous nous retrouvions nus comme des vers, portés par le rire. Nous prenions des bains, sautions dans le fleuve, mais nous étions toujours des corps dansants. Quand l’épuisement nous saisissaient, nous nous replions dans l’intimité d’une chambre, rarement seul-e-s, sans regrets. Aux aurores, nous nous levions, rieurs encore de la veille, pour bloquer les flux, pour créer des brèches, et rire avec d’autres encore.
Bien sûr, il y avait aussi la peur et la violence, et parfois une colère plus vicieuse. Il y avait nous, et des gens à qui nous nous opposions parfois, au sein de l’assemblée. Mais même ces oppositions nourrissaient la force commune. Non, la peur venait d’ailleurs. Elle naissait dans la rue, au cœur de la foule. Nous faisions bloc. Nous nous émeutions. La rage était alors un moteur que nous alimentions tous-tes. Les matraques scindaient les groupes, les grenades meurtrissaient les corps avec une violence jusque là inconnue de moi. Les yeux et les poumons brûlants à cause du gaz, le cœur sur le point d’exploser à cause des courses folles, c’est dans ces moments là que nous étions le plus lucides sur le commun que nous formions. Pour un-e de perdu-e, dix de retrouvé-e-s, dont nous ne connaissions pas les noms et ne voyions pas les visages. Pour chaque camarade blessé, une rage plus forte encore nous portait en avant. À la colère se mêlait la peur, et nous repoussions des limites inconnues : comment réagir, guider, ne pas se perdre, quand le monde n’est que fusion, que tout bouge si vite, que nous ne pouvons pas voir à un mètre, et que pour chaque faux pas, une justice expéditive aurait vite fait de nous punir pour l’exemple (quel exemple ?). Certains, pour échapper à la folie répressive, se sont déjà jeté dans la rivière. Je me suis déjà, personnellement, tapie dans la boue des berges pour ne pas être vue, jetée dans une poubelle, glissée dans des tunnels inconnus.
Mais cette peur ne nous brisait pas. Elle nous laissait fébriles et pantelants, fiers de ce qui avait été fait, fiers de nos camarades, fiers d’avoir échappé, un jour de plus, à la morosité et à la résignation. Après, nous étions aussi en colère. Nous pestions contre ce que nous avions manqué, pas bien fait, contre les autres, contre nous, contre la police, contre la justice. Nous débattions encore quelques heures ensemble, avant de s’abandonner à la danse, et de tout recommencer encore et encore.
Mais on ne sort pas indemne de telles fièvres. Elles laissent des traces sur l’organisme, et elles empêchent aussi une certaines perception de la réalité. Quand le rythme effréné de la vie est revenu très malheureusement à un quotidien plus normal, les choses ont lentement implosées. Il n’y avait pas un groupe et un nous, il y avait un groupe et plusieurs nous, à qui la même valeur n’était pas accordée. La fête était devenue néfaste, un lieu de colère amère, d’embrouilles enfouies, d’agressions sans fin. Dans le grand Nous, sont nés deux nous : un de pouvoir, l’autre bafoué. Moi et mes ami-e-s, nous sommes parti-e-s. Sans joie, mais aussi sous les moqueries et les attaques de ceux du pouvoir. Soudainement, nous étions seuls. Et moi, je me noyais dans mes larmes.
La répression, dont nous nous moquions éperdument à l’époque, commença à influencer nos vie. Des grenades, nos corps étaient marqués et traumatisés. De la police, nos cœurs loupait un battement, et une bouffée de panique envahissait nos poumons. Des cris de la foule, nous avions désormais peur. De celles et ceux que nous avions appelé ami-e-s dans ce grand groupe, il ne restait qu’une haine froide. Enfin, je dis nous, parce qu’admettre ici un je me brise le cœur.
J’ai beaucoup pleuré. J’ai recommencé à rire, fêter, faire l’amour et pleurer avec colère. Cet abandon là était plus fort encore que l’abandon de l’enfance, que celui de mon père, que celui du garçon aux lèvres molles et douces. C’était comme une chute du jardin d’Éden, doublé de la réalisation que ce jardin d’Éden était en fait un prémisse de l’Enfer. Je souffrais de ce que j’avais perdu mais aussi de ne pas m’être rendue compte plus tôt de la nocivité des dynamiques que nous avions.
Pourtant, je ne pouvais pas faire marche arrière, parce que maintenant, je savais. Quand j’ai cessé d’être triste, je me suis relevée, j’ai tendu de nouveau la main vers mes amis, et un nouveau nous est né. Un nous au moins aussi déterminé, mais surtout d’une soif impossible à combler.
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AH LE DÉNI !!!
L’UNE DES RAISONS DE LA CRISE SPIRITUELLE qui mène à l'hypocrisie, est le déni, le refus permanent de la vérité par rapport à LA RÉALITÉ SUR SOI MÊME.
Beaucoup de chrétiens et surtout les prédicateurs sont des bons donneurs de leçons, des bons conseilleurs, des bons prophètes POUR LES AUTRES, pour les fidèles, pour les païens.
Voyant souvent comme des bons pharisiens, la paille chez les autres, mais NÉGLIGEANT ET TRAITANT LÉGÈREMENT LES POUTRES DANS LEURS YEUX.
Ils condamnent et dénoncent chez les autres ce qu'il devait ÉGALEMENT prioritairement régler chez eux mêmes, dans leurs coeurs, dans leurs foyers, dans leur quartier.
Romains 2:1-4 "Toi donc, qui que tu sois, qui condamnes autrui, tu n’as aucune excuse, car en condamnant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui les condamnes, tu te conduis comme eux. Or, nous savons que le jugement de Dieu contre ceux qui agissent ainsi est conforme à la vérité. T’imaginerais-tu, toi qui condamnes ceux qui commettent de tels actes, et qui te comportes comme eux, que tu vas échapper à la condamnation divine ? Ou alors, méprises-tu les trésors de bonté, de patience et de générosité déployés par Dieu, sans te rendre compte que sa bonté veut t’amener à changer?"
Lorsqu'on est dans un tel état d'esprit et de mentalité, on n'accepte pas la vérité ou la critique que l'on se permet de faire aux autres; l'on cherche toujours des pirouettes d'explications pour ne pas se remettre en question, POUR NE PAS CHANGER.
C'est ainsi que l'on se met à cultiver le déni permanent, le refus permanent de regarder et d'écouter les vérités sur soi à coup de colère, d'irritation, d'auto justification ainsi que de manipulation consistant à retourner la culpabilité sur les autres, qui ne comprennent rien, qui interprètent mal, qui se permettent de juger, s'offusquant comme des vierges effarouchées.
IL FAUT CHANGER, IL FAUT LAISSER JESUS CHRIST NOUS TRANSFORMER, EN BRISANT NOTRE ORGUEIL ET NOTRE SUFFISANCE, AFIN DE GRANDIR VÉRITABLEMENT ET D'ÊTRE CRÉDIBLE.
Tu peux être très fier de toi dans l'auto satisfaction mais tout le monde sait que tu es dans l'orgueil et dans l'hypocrisie.
PRENONS DONC GARDE à l'auto séduction des pharisiens, remettons nous en question par l’ajustement du miroir de la Parole de Dieu, au risque de faire un grave accident spirituel dans l'égarement du déni premanent.
Jacques 1:22-25 "Seulement, ne vous contentez pas de l’écouter, traduisez-la en actes, sans quoi vous vous tromperiez vous-mêmes. En effet, si quelqu’un se contente d’écouter la Parole sans y conformer ses actes, il ressemble à un homme qui, en s’observant dans un miroir, découvre son vrai visage : après s’être ainsi observé, il s’en va et oublie ce qu’il est. Voici, au contraire, un homme qui scrute la loi parfaite qui donne la liberté : il lui demeure fidèlement attaché et, au lieu de l’oublier après l’avoir entendue, il y conforme ses actes ; cet homme sera heureux dans tout ce qu’il fait"
Bonne journée
Guy Rémi Pambou
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Harold Mildward
Harry Styles
23 ans
Ex Mannequin
Rive Gauche
Une mère anglaise, un père français. C'est le mélange qui donna naissance, 23 ans plus tôt, le 1 février 1995, à un jeune petit bouclé aux yeux émeraudes. Au jeune Harold. Un prénom dont sa mère était tombée amoureuse. Un prénom royal en Angleterre. Un prénom signifiant « chef d'armée. ». Mais qui ne correspondait pas vraiment au caractère du garçon. Harold succédait à une fille, âgée de 2 ans de plus que lui, et un garçon de 4 ans de plus.. Une fille et un garçon qui avaient eu la chance de passer deux et quatre ans avec leur père. Chose que Harold n'avait pas pu connaître. En effet, abonné à sa naissance, les deux femmes, le petit garçon et ce bébé s'étaient retrouvés bien vite seuls. Et c'est ainsi que Harold avait passé les deux premières années de sa vie, sans père. Sans futur modèle, jusqu'au jour où sa mère rencontra un nouvel homme, un nouveau père pour ses enfants. Âgé de 5 ans, Harold avait rapidement adopté cet homme comme étant son père. Et inversement, il avait prit les enfants comme sien. C'est ainsi que Harold était devenu un Milward. Adopté par son nouveau père pas longtemps après le mariage de sa mère. Un soulagement pour elle qui allait voir ses enfants grandir dans une famille heureuse. Malgré tout, Harold était un enfant très solitaire, qui aimait passer des heures seul à jouer dans sa chambre. À se créer des histoires avec des jouets. Un garçon rempli d'imagination vivant dans son propre monde. Mais cela ne l'empêchait pas d'être proche de sa grande sœur et de son grand frère, bien que ceux-ci passaient leur temps à l'emmerder et le faire tourner en bourrique. C'était normal pour lui, c'était leur façon de s'aimer bien qu'Harold soit collant avec eux. Toujours à la recherche d'un signe d'affection quelconque. Niveau scolaire, Harold à toujours aimé se rendre à l'école. S'instruire. Et cela, depuis sa première année de classe. Un rien l'émerveillait et il ne s'en cachait pas pour raconter chaque soirs, à ses parents, tout ce qu'il avait pu apprendre. Il adorait cela. Vraiment. Et lorsqu'il avait apprit à lire, la vie sociable d'Harold avait prit fin. Il ne sortait plus. Son monde se constituait de tout les livres possibles et inimaginables. Sa primaire se résumait à passer son temps, le nez plongé dans ses livres. Il adorait apprendre. Beaucoup trop sûrement. Et c'est sûrement pour cela que les résultats brillants du garçon l'avaient menés à partir en internat à Londres. La capitale anglaise. Seul. Sa vie avait changé d'un coup. Il se retrouvé seul, entouré de garçons qu'il ne connaissait pas. Dans une ville inconnue. Il n'y avait jamais mit les pieds. Mais Harold ne s'était pas défait pour autant. Il continuait d'étudier, de briller, malgré les saloperies que ses camarades de chambres lui faisaient subir. Insultes, paries, humiliation, bizutage. Harold était le bouc émissaire de ses amis. Photos nu dans les douches. Affaires souillées, lit piégé, farces. Harold était le garçon que l'on poussait à bout. Mais jamais il n'en avait parlé. Il avait subis cela. Et malgré tout, il continuait de briller. Un élève hors norme. Tout ce qu'il lisait l'aidait énormément. Il adorait cela, tout savoir. Harold était formaté au monde auquel les livres lui faisaient croire. Un monde de gentillesse où tout le monde s'aime et où tout le monde est gentil. Il ne voyait de mal nul part. Jamais. Il quitta Londres à ses 15 ans, pour rentrer à Manchester. Sa ville d'origine. Où un lycée prestigieux lui ouvrait ses portes. Malheureusement pour lui, le jeune Milward n'avait pas de famille fortunée pouvant lui payer ses cours. C'est alors qu'il avait essayé de postuler dans quelques boutiques pas loin de chez lui. Il se devait de trouver de l'argent durant les vacances pour financer son rêve d'intégrer une grande école où il pourrait se lancer dans la psychologie, et comprendre encore mieux l'être humain. C'est lors d'une de ses recherches d'emplois en ville que Harold à rencontré Léo. Un garçon qu'il n'a pu s'empêcher de regarder et se forcer de recroiser les jours suivant avant que celui-ci ne l'aborde. C'est à partir de ce moment là que Harold passait beaucoup plus de temps dehors que chez lui enfermé avec ses livres. Ce garçon l'intriguait beaucoup. Et malgré son caractère détestable, Harold voyait en lui quelque chose de bon et qu'il aimait. Qui lui donnait toujours envie d'être avec lui. N'ayant pas trouvé de boulot, Harold s'était lancé à la recherche d'un job sur internet, s'inscrivant innocemment sur tout un tas de forum, jusqu'au jour où un homme lui proposa de travailler pour lui. Escort boy. Mineur. Il lui avait assuré que ce travail allait être sympas et qu'il gagnerait assez pour ses études, en échanges de dîner avec des inconnus. Harold avait plongé tête la première dedans. Et C'était vrai. Il avait pu payer ses études à la rentrée. Et commencer le lycée, tout en voyant Léo lors de ses pauses, et en allant travailler le soir. Au début tout semblait bien se passer, mais plus les jours passaient, et plus les rendez vous changeaient. Raccompagné chez lui, ou à l'hôtel, Harold trouvait cela de plus en plus bizarre bien qu'il savait que son « patron » gardait un œil sur lui. Harold menait une double vie. Et il détestait cela de plus en plus. Il était victime d'attouchements, par des hommes, beaucoup plus que les femmes. Et rares étaient les personnes ayant la vingtaines. Harold se sentait de plus en plus sale. Il développait un refus du touché de plus en plus important. Jusqu'à craquer. Complètement. Jusqu'à ne plus supporter d'être toucher. Se plaignant tout de même rarement, Harold avait vécu cela jusqu'à ses vingt ans. Jusqu'à ce qu'il décide d'arrêter tout et suivre Léo qui avait prit une place assez importante dans sa vie. Et cette décision n'avait pas plus à son boss qui le qualifiait comme son meilleur atout. Harold s'était fait tabassé après les cours, de mauvais coups dont il garde quelques séquelles. Malgré cela, le bouclé n'a jamais parlé. De cette double vie, gardant se secret bien enfouit en lui. Et dont il ne veut plus entendre parler. Débarrassé de cela, Harold était rentré à la fac. En psychologie. Enchaînant toujours les bons résultats, tout en développant une passion pour la musique. Il avait un carnet dont il ne se débarrassait jamais, notant tout et n'importe quoi, dont il pourrait se servir dans ses chansons. Il adorait cela. Créer et chanter. Il avait développé cela assez rapidement, en quelques années. Et rêvait maintenant de se produire un jour sur les plus grandes scènes. Et il y avait toujours ce Léo qu'il suivait partout. Violent, beaucoup trop même, avec le jeune Milward, il n'arrivait pas à le repousser ni à voir qu'il lui appartenait. Pourtant, Harold le suivait partout où il allait, quittant même sa famille sans problème. Il dépendait de plus en plus du garçon. Et il aimait cela. Il en avait comme besoin. Harold s'est même mit à prendre soin de lui, enchaînant les heures de sports, et tombant presque dans l'anorexie, pour plaire au garçon. Enfin. Harold agissait avec lui comme il agissait avec ses clients. Sans attirance. Juste par envie que le garçon le complimente. Ayant tout quitté pour suivre ce garçon, Harold suit désormais des cours par correspondance pour avoir son diplôme. Mais un beau jour, Harold s'était réveillé seul, son Léo avait disparu. Les mois étaient passés, et c'est lors de ses vingt-et-un ans que le bouclé s'était décidé à partir à Paris. Une ville qui le passionnait complètement. Une ville, où une fois installé, il s'était lancé dans le mannequinat, posant pour de petites marques, jusqu'à aujourd'hui. Il travaille désormais pour la célèbre marque Yves Saint Laurent. Et ce luxe lui rappel son Léo, ce monde qu'il lui avait offert pendant quelques années, et dont Harold était clairement sous le charmes. Durant ses premières années dans la capitale française, Harold à fait la rencontre d'un violoniste, Masha, un garçon qui le laissait pas indifférent, et avec qui il gardait un contact assez simple. Un ami? Un peu plus qu'un ami? Il ne savait pas vraiment. Il n'arrivait pas à mettre de mot sur eux. Et cela avait le dont d'énerver le petit anglais qui avait ce besoin constant de qualifier les choses. Harold reste tout de même un garçon assez renfermé sur lui même, peureux. Il n'est jamais tombé amoureux, n'a jamais eu de relations intimes, et ne sait pas s'il est intéressé par les femmes ou par les hommes, il ne s'est jamais remis en question à ce sujet. Pour le moment, il n'y pense pas et n'y a jamais pensé. Il ne connaît que ce que les livres lui ont apprit. Et malgré cela, il est très accroché à son Léo, qu'il n'a jamais oublié et rêve de revoir un jour.
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