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Gringe - Du Plomb / Effet de Surplomb
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Meilleurs Sites de Crowdfunding pour Musiques en France – Crowdfunding de Musiques pour Artistes
Meilleurs Sites de Crowdfunding Musiques en France – Supposons que vous n’êtes pas un grand pop-star reconnu dans la musique avec des millions de vues sur vos clips, mais que vous souhaitiez avoir une carrière fulgurante comme celle-ci. Dans ce cas, vous comprenez probablement pourquoi le financement est essentiel pour les musiciens en pleine ascension. Dans la plupart des cas, les musiciens n’ont pas beaucoup de succès en raison de la forte concurrence. Il faut parfois faire beaucoup d’efforts pour réussir en tant que musicien. Il faut vraiment sortir du lot et faire une présentation exceptionnelle de son talent pour être remarqué.
De nos jours, il existe des plateformes de crowdfunding pour musiques émergentes comme YouTube et Instagram, vous permettant d’exposer votre talent en un rien de temps, et en raison de l’utilisation intensive de ces applications, vous avez de bonnes chances d’être remarqué par les gens, qui aimeront vos chansons. Après tout, qui n’aime pas la musique?
En plus d’avoir des liens solides avec l’industrie musicale, les musiciens doivent promouvoir leurs compétences. Pour ce faire, vous devez avoir accès aux équipements nécessaires et à un cadre approprié pour vos prestations. Un tel soutien technique peut ouvrir la voie à un nouveau concert qui vous rapprochera de la carrière de vos rêves. C’est pourquoi, les musiciens ont besoin d’un soutien financier qui peut leur servir de rebond pour leur réussite. La vraie question est de savoir comment les musiciens peuvent commencer à collecter des fonds pour leur carrière. Cela peut sembler trop beau pour être vrai, mais l’une des meilleures façons de collecter des fonds est d’adapter le crowdfunding, précisément le crowdfunding musiques.
Oui, le crowdfunding pour musiques et vous serez surpris de savoir à quel point, il peut bien servir. Et le meilleur dans tout ça, c’est que vous n’avez pas besoin de vous casser la tête pour obtenir de l’aide. Il suffit de faire part de vos besoins et de demander de l’aide sur des sites de crowdfunding pour musiques. Si vous pouvez être visuel à propos de votre cause, c’est encore mieux et cela peut attirer beaucoup plus de donateurs potentiels à faire un don à votre cause sur, par exemple, votre plateforme de crowdfunding pour musiques. Le crowdfunding est viable, vérifié et très populaire de nos jours. Il s’agit essentiellement d’une plateforme mise en place pour le crowdfunding de musiques et qui attend de vous aider. Tout ce que vous avez à faire est de demander de l’aide à ces plateformes de crowdfunding pour musiques.
Donc, avant de commencer la mise en place classique d’une vidéo musicale à plusieurs caméras, voici les meilleurs sites de crowdfunding de musiques en France qui peuvent vous guider dans vos moments difficiles et vous encourager à atteindre vos objectifs en tant que musicien.
P.S: Créez une Campagne de Financement pour n’importe Quelle Cause avec WhyDonate et inscrivez-vous.
Quels sont les meilleurs sites de financement participatif pour les musiciens
1. Crowdfunding de Musiques via WhyDonate
WhyDonate est l’un des meilleurs sites de crowdfunding pour musiques en France pour les musiciens. Vous pouvez vous inscrire et lancer votre propre campagne de crowdfunding pour musiques en un rien de temps. WhyDonate est fiable et super facile à utiliser. Plus important encore, il ne vous coûtera presque rien pour démarrer, alors que les résultats seront plutôt satisfaisants. Considérez WhyDonate comme l’une des options les plus importantes pour collecter des fonds pour n’importe quelle cause via un des sites de crowdfunding pour musiques.
Les avantages dont vous bénéficiez
Vous pouvez lancer votre propre récolter des fonds gratuitement au travers d’un site de crowdfunding pour musiques. Il n’y a pas de frais supplémentaires cachés pour démarrer votre crowdfunding pour musiques pour la collecte de fonds. Il vous suffit donc de vous inscrire et de commencer par collecter des fonds.
Vous pouvez ajouter le bouton plugin de don WhyDonate pour une meilleure expérience de crowdfunding. WhyDonate a développé un plugin de don WordPress qui permet aux utilisateurs d’un site WordPress d’intégrer des formulaires de don et des widgets de collecte de fonds sur leur propre plateforme de crowdfunding pour musiques. Les widgets et les formulaires sont connectés aux collecteurs de fonds sur WhyDonate. Les utilisateurs peuvent accepter des dons directement sur votre site web WordPress site web WordPress dédié au crowdfunding pour musiques.
Lorsque vous rencontrez des difficultés pour créer une action, comme par exemple, la création de votre propre événement de crowdfunding pour musiques ou la mise en place de votre plateforme de crowdfunding pour musiques, WhyDonate est là pour vous aider à chaque étape du processus.
Disponible en Anglais, Néerlandais, Allemand, Français et Espagnol.
D’excellents responsables de l’assistance clientèle attendent que vous posiez une question concernant votre projet de crowdfunding pour musiques afin qu’ils puissent vous aider.
Toutes les méthodes de paiement nationales et internationales sont disponibles et prêtes à être intégrées à votre site de crowdfunding pour musiques.
2. Crowdcube
Si vous devez relever le défi de collecter des fonds pour votre carrière musicale, Crowdcube peut être l’une des meilleures plateformes de crowdfunding pour musiques qui vous conviennent. Crowdcube vous tendra la main pour soutenir votre cause de crowdfunding pour musiques et vous aidera évidemment, à atteindre votre objectif sans vous faire trop de soucis. Crowdcube est surtout site de crowdfunding le plus connu pour ses activités de crowdfunding en France.
Crowdcube vous aide à promouvoir votre plateforme de crowdfunding pour musiques afin d’attirer un maximum d’attention sur elle.
Crowdcube dispose d’un large réseau de partenaires talentueux qui sont prêts à vous aider à créer le meilleur crowdfunding pour musiques possible et à augmenter vos chances de succès.
Cette plateforme de crowdfunding pour musiques dispose d’un excellent système de suivi de votre campagne et en assure la performance.
3. Ulule
Étant l’une des premières plateformes de crowdfunding pour musiques en France, Ulule permet aux projets créatifs, innovants et communautaires de tester leur idée, de construire une communauté et de la faire grandir. Si vous souhaitez vous lancer dans une campagne de crowdfunding pour musiques permettant d’aider les artistes, inscrivez-vous sur Ulule et lancez immédiatement votre collecte de fonds au travers de votre site de crowdfunding pour musiques.
Ulule se concentre sur l’autonomisation des créateurs et des entrepreneurs. Les musiciens peuvent donc s’amuser à collecter des fonds pour leur cause via cette plateforme de crowdfunding pour musiques.
Si un artiste souhaite pré-vendre un article afin de collecter des fonds pour sa cause via un site de crowdfunding pour musiques, Ulule propose également ce type de fonctionnalités uniques.
Cette plateforme de crowdfunding pour musiques est entièrement gratuite et ne coûte pas un centime à utiliser, mais elle prend une commission sur les fonds transférés.
4. FundedByMe
Fondé en 2011, FundedByMe, fonctionne sans aucun souci pour tout type de campagne créative, y compris le crowdfunding pour musiques. Leur objectif principal est de connecter les gens avec des opportunités de financement pour un meilleur crowdfunding de musiques. Vous pouvez enregistrer votre cause et commencer votre campagne de crowdfunding pour musiques, en un rien de temps.
FundedByMe propose des campagnes en cours très intéressantes, ce qui les rend uniques et populaires pour un essai de crowdfunding de musiques. Ainsi, lancer une campagne sur leur plateforme peut être très efficace et bénéfique pour les artistes.
Ils ont une équipe efficace pour vous aider, ce qui rend le crowdfunding pour musiques facile aux artistes et sans souci.
5. Goteo
Goteo l’une des grandes plateformes de crowdfunding, offre des perspectives intéressantes pour le crowdfunding de musiques en France. L’entreprise génère également des profits en promouvant les biens communs, les logiciels libres et les connaissances libres.
Parlez de leur transparence envers leurs clients car ils sont honnêtes sur leur système.
L’équipe efficace de Goteo est toujours là pour vous guider dans votre campagne de crowdfunding pour musiques.
Ils soutiennent également des projets à fort impact social tels que l’aide aux artistes via des sites de crowdfunding pour musiques.
Goteo dispose d’un large éventail de réseaux pour faire décoller votre campagne de crowdfunding pour musiques, comme jamais.
6. Derev
Étant l’un des meilleurs sites de crowdfunding pour musiques en France, cette plateforme de crowdfunding basée en Italie est un endroit idéal pour les artistes pour commencer à faire une campagne de crowdfunding de musiques. Derev a de nombreuses campagnes artistiques et culturelles en cours et a de nombreuses histoires de succès à partager. C’est donc une plateforme pour un meilleur crowdfunding de musiques.
En tant que plateforme interactive solide, Derev a un grand engagement communautaire et une présence sur les médias sociaux, vous garantissant une campagne de crowdfunding pour musiques réussie.
Avec de nombreux partenaires et clients prestigieux, Derev peut être une excellente option pour les artistes qui souhaitent financer leur brillante carrière par le crowdfunding de musiques.
Derev offre des consultations gratuites pour ses clients, ce qui montre l’exclusivité de l’entreprise.
7. Boomerang
Faisant la promotion du crowdfunding de récompense, Boomerang s’est frayé un chemin dans le monde du crowdfunding d’une manière assez noble. Booomerang.dk permettra de s’assurer que les talents et les bonnes idées ne soient pas négligés, ce qui est une excellente nouvelle pour les artistes qui font du crowdfunding de musiques via la plateforme.
Boomerang se concentre particulièrement sur l’art et les sujets culturels, ce qui en fait l’un des meilleurs sites de crowdfunding pour musiques en France.
Boomerang dispose d’un système d’assistance client exceptionnel pour aider les musiciens à atteindre leurs objectifs plus rapidement et plus facilement et plus encore pour un meilleur crowdfunding de musiques, à leur actif.
Les artistes peuvent utiliser Boomerang comme plateforme de collecte ou plateforme de crowdfunding pour musiques s’ils le souhaitent.
8. Wemakeit
Si vous recherchez certains des meilleurs sites de crowdfunding pour musiques pour un meilleur crowdfunding de musiques en France, alors Wemakeit va faire la liste en raison de son approche positive envers le crowdfunding de musiques. Avec l’aide de quelques conseils utiles de la plateforme, elle-même, vous pouvez commencer une bonne campagne crowdfunding de musiques pour les artistes. Fondé en 2012 en Suisse, Wemakeit affiche l’un des taux de réussite les plus élevés au monde. C’est-à-dire un des sites qui favorise un meilleur crowdfunding de musiques.
Vous pouvez trouver une formule adaptée à votre promotion avec l’aide de professionnels.
Vous pouvez bénéficier d’une attention individuelle et de précieux conseils de la part des responsables de Wemakeit pour le bon déroulement de votre crowdfunding pour musiques.
Les artistes peuvent opter pour le bouton de don colibri pour plus de commodité, sans coût fixe et avec une option de paiement immédiat.
Conclusion
Au vu de l’évolution rapide de la technologie et de la façon dont les gens évoluent, je pense que nous avons de la chance d’avoir ces genres de plateformes de crowdfunding qui favorisent des campagnes de crowdfunding pour musiques et qui aident les personnes dans le besoin. Il y a tant de bonté dans le monde, et beaucoup de personnes sont prêtes à aider les autres en faisant un don pour leur cause sans rien demander en retour. Même s’il peut paraître accablant, le côté pratique des plateformes de crowdfunding est vraiment positif. Les musiciens ou tout autre artiste sont des rêveurs talentueux et ne disposent pas toujours d’un plan financier. Même si les médias sociaux sont là, ils ne peuvent que jumeler les artistes avec de la reconnaissance, mais pas avec des fonds pour faire décoller la carrière de ces artistes musiciens.
C’est pourquoi le crowdfunding pour musiques peut être l’un des moyens les plus pratiques pour lancer une collecte de fonds via des sites de crowdfunding pour musiques à l’actif des musiciens. Les gens aiment avoir de la bonne musique autour d’eux et encouragent les artistes qui créent ce genre de rythmes groove. Le crowdfunding de musiques pour les artistes par le biais de plateformes de crowdfunding pour musiques en France est désormais facile et prend moins de temps grâce aux dernières améliorations apportées aux différents sites.
Les musiciens peuvent choisir le site de crowdfunding sur lequel ils veulent commencer leurs campagnes de crowdfunding pour musiques en fonction de leurs préférences. Qu’un musicien souhaite collecter des fonds pour son nouvel album ou qu’un groupe de musiciens souhaite organiser un nouveau concert, les plateformes de crowdfunding pour musiques l’aideront à atteindre cet objectif. Veillez simplement à continuer à offrir aux spectateurs de la belle musique et à remercier vos donateurs qui prennent le temps de contribuer à votre cause de manière désintéressée. Bon projet de crowdfunding de musiques à tous!
Contenu original:- https://whydonate.com/fr/blog/sites-de-crowdfunding-pour-musiques-en-france/
Collecte de Fonds pour Particuliers et Associations.
0% de frais de plateforme, alors commençons.
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Sudatta Das
Content Manager
Plateforme de financement participatif en Europe. WhyDonate est une plateforme mondiale de collecte de fonds qui relie les causes aux donateurs de manière efficace, pertinente et agréable. Nous essayons de créer la meilleure plateforme internationale de collecte de fonds au monde pour les particuliers, les ONG et les entreprises. Nous le faisons en offrant les dernières fonctionnalités de collecte de fonds.
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Skam España [Traduction française] : Saison 4 Episode 4 Clip 2 – Je sors avec quelqu’un
( Traduction anglaise de @skamesptranslations et @theflowerisblue )
28 AVRIL – MARDI 11:33
[Message vocal pour Nora :
Nora !!!
Eva : Comment tu vas ?
Cris : Bébé, donne nous ta gastro ! Que je n'aille pas en cours non plus.
Viri : Profite et repose toi.
Eva : Ils nous fatiguent beaucoup.
Amira : Exactement, repose toi et relax toi maintenant et on te vois dans deux jours.
On t'aime ! Bye !]
- Eva : Voilà, c’est fait. Je ne sais pas si elle va comprendre. Mais quand même.
- Cris : Meuf, ce que je disais, quel bon plan de passer ces journées à faire des tableaux Excel. Ce ne l'est pas…
- Viri : Écoute, meuf, avec un diplôme en Économie tu peux trouver du travail facilement.
- Eva : Mais tu ne voulais pas faire psychologie ?
- Viri : Oui mais il n'y a pas de boulot pour ça après.
- Eva : Tu vois meuf, qui peut savoir quels putains de boulots il y aura d'ici quatre ou cinq ans ? C’est impossible. Enfin, je pense que tu devrais étudier quelque chose que tu aimes.
- Cris : Exactement.
- Eva : Et fais ça.
- Viri : Meuf, je ne sais pas. Et bien, et comment est ton discours ?
- Cris : Elle n'a probablement pas encore commencé. Je l’aurais laisser traîner jusqu’à la dernière minute, comme tout.
- Eva : Je ne saurai pas par où commencer, vraiment.
- Viri : Et tes parents doivent être super fiers bien sur.
- Amira : Enfin, oui. Ils sont vraiment excités.
- Eva : C'est tellement bien.
- Cris : Oh mon dieu, je viens juste d'imaginer ta mère avec des grosses larmes qui tombent et toute dramatique.
- Eva : C'est ma fille ! Et bien, laisse la parler.
- Cris : Mais c'est toi qui n’arrête pas de parler.
- Eva : Tais toi.
- Eva : Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?
- Amira : Je sors avec quelqu’un.
- Toutes : Quoi ?!
- Cris : Comment ?
- Viri : Ouaiiiis !
- Eva : Mais meuf, raconte nous.
- Viri : Avec le frère de Dounia !
- Eva : NOON !
- Cris : Pardon ?
- Viri : Je le savais !
- Eva : Wow ! Mon crush ! C'est lui ?
- Amira : Avec Dani.
- Eva : Avec quel Dani ?
- Amira : Meuf, Dani.
- Cris : Tu rigole hein ?
- Amira : Non.
- Viri : C’est trop cool.
- Eva : Mais meuf, depuis combien de temps ?
- Amira : Depuis Samedi.
- Eva : Genre… moi avec Dani. Ça ne veux rien dire. Le truc à la soirée était stupide. Genre quatre bisous idiots.
- Amira : Tu n'as pas à t’expliquer. Je sais.
- Eva : Vraiment ?
- Amira : Ne te monte pas la tête pour ça, vraiment.
- Viri : Et bien, meuf. Dis-nous. Comment c’était ?
- Eva : Comme, quand tout ça est arrivé ? Car je n'en avais aucune idée.
- Viri : Tu ne nous as rien dit.
- Amira : Car je ne le savais pas non plus. Je ne savais pas qu'il m'aimait et il ne savait pas que je l'aimais et c'est arrivé et c'est tout.
- Eva : Aww, que c’est mignon.
- Viri : Meuf, c'est si beau, se regarder mutuellement, avec la même pensée, souffrant en silence.
- Eva : Meuf, quel film !
- Amira : Bien oui. Je ne pouvais à peine l'imaginer moi-même. Je ne sais pas.
- Eva : Merde, naturellement.
- Amira : Je suis la première surprise, vraiment.
- Viri : Je suis super heureuse pour toi.
- Amira : Merci.
- Eva : Moi aussi.
- Cris : Devrions-nous aller en classe ?
- Eva : Ouais, allons-y. Meuf, attends ! Quelle est pressée !
- Viri : Putain, meuf, c’est tellement incroyable.
- Amira : Merci.
-> Clip avec les sous-titres plus tard.
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Bonjour Bernard, J’ai reçu des centaines de messages lorsque j’ai prié pour vous. Que d’encouragements, de témoignages d’affection ! … Voici quelques extraits : « Dieu sait que j’avais besoin d’un message comme celui-ci. » « Je m'accroche à Dieu, à ce qu’il a dit dans sa Parole. Merci pour vos prières. » « Je vous remercie pour cette prière et vos bénédictions, j’ai vraiment besoin d’un miracle, alors je le reçois avec foi et gratitude aujourd’hui. » « Quel bonheur, et combien c'est précieux de recevoir cette prière, et de pouvoir aussi la faire pour vous, pour toute la famille de prière de par le monde entier. Quelle joie pour moi, et, je suis certaine, pour les frères et sœurs en Christ ! » « Comme c'est bon, et cela fait du bien à mon cœur d'être soutenue par votre prière et celles de mes frères et sœurs, du monde entier. Quel merveilleux cadeau ! » « Mon cœur est en joie débordante ce matin. Dieu m'a répondu ! Je voulais savoir si ma situation était prise en compte par Dieu. J'avais besoin de soutien. Votre prière pour moi ce matin, a un grand prix à mes yeux. Dieu est là ! Il m'écoute. » « Vous êtes l'instrument que Dieu a choisi pour nous bénir chaque matin. Des sujets de prière qui tombent à pic. » « Merci pour ces prières qui chaque jour changent la face du monde. Oui, même si cela paraît imperceptible, ces prières redonnent la foi, le courage, et sortent des centaines, des milliers de personnes de leurs détresses. Que le Seigneur vous bénisse abondamment ! » Avec les compositeurs et chanteurs qui ont tourné le clip de ce beau chant : « Alléluia à notre Dieu » bénissons l’Éternel. Ensemble bénissons Dieu pour les prières exaucées, les personnes consolées, les captifs délivrés, les vies transformées par l’amour de Christ. Avec amour, Paul Calzada
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J’ai reçu des centaines de messages lorsque j’ai prié pour vous. Que d’encouragements, de témoignages d’affection ! … Voici quelques extraits :
« Dieu sait que j’avais besoin d’un message comme celui-ci. »
« Je m'accroche à Dieu, à ce qu’il a dit dans sa Parole. Merci pour vos prières. »
« Je vous remercie pour cette prière et vos bénédictions, j’ai vraiment besoin d’un miracle, alors je le reçois avec foi et gratitude aujourd’hui. »
« Quel bonheur, et combien c'est précieux de recevoir cette prière, et de pouvoir aussi la faire pour vous, pour toute la famille de prière de par le monde entier. Quelle joie pour moi, et, je suis certaine, pour les frères et sœurs en Christ ! »
« Comme c'est bon, et cela fait du bien à mon cœur d'être soutenue par votre prière et celles de mes frères et sœurs, du monde entier. Quel merveilleux cadeau ! »
« Mon cœur est en joie débordante ce matin. Dieu m'a répondu ! Je voulais savoir si ma situation était prise en compte par Dieu. J'avais besoin de soutien. Votre prière pour moi ce matin, a un grand prix à mes yeux. Dieu est là ! Il m'écoute. »
« Vous êtes l'instrument que Dieu a choisi pour nous bénir chaque matin. Des sujets de prière qui tombent à pic. »
« Merci pour ces prières qui chaque jour changent la face du monde. Oui, même si cela paraît imperceptible, ces prières redonnent la foi, le courage, et sortent des centaines, des milliers de personnes de leurs détresses. Que le Seigneur vous bénisse abondamment ! »
Avec les compositeurs et chanteurs qui ont tourné le clip de ce beau chant : « Alléluia à notre Dieu » bénissons l’Éternel.
Ensemble bénissons Dieu pour les prières exaucées, les personnes consolées, les captifs délivrés, les vies transformées par l’amour de Christ.
Avec amour,
Paul Calzada
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Implicite Soldes Lingerie
La vérité est, dans la modélisation, nous avons un grand, grand, grand terrain d'entente qui ne soit pas reconnu. Par coïncidence, il mis en œuvre uniforme de la prochaine année. Il est ce que je aime faire. Je pense que pour une femme d'être sa propre muse est une chose merveilleuse, parce que je pense que cela dit vraiment que je suis confiant et je sais comment je suis; Que je le veuille ou non stylistiquement, je peux croire en elle et je peux l'apprécier et l'aimer, dit Chapman. ): Implicite Lingerie Pas Cher Liste de Peyton actrice, vedette de télé Comédie série Jessie et abcs Cashmere Mafia (vous pourrait lui aussi reconnaître de jouer une jeune version du personnage de Katherine dans 27 sacoche homme cuir marque ). Que pensez-vous de la collection comment voulez-vous mélanger et assortir cliquez ici pour en savoir plus sur la semaine de la mode. Il n'émettra pas de quel type de produits vente ceinture homme que vous achetez, mais rien ne peut être amélioré que sacs à main. Il ne va pas à étirer, il ne va pas vous donner une mauvaise forme. C’est pourquoi cet individu est devenu un malletier à l'épouse. Ouverture le 8 mai, l'exposition sera le premier à être affiché dans les musées nouveau centre de costumes Anna Wintour de. Donc ce que je fais est quand je vois veulent encore plus grande des conseils de #selfie juin Ambrose, Radosevich Jenni de I Spy bricolage, en plus de nos blogueurs et stars favoris Instagram nous a donné leur selfie préférée, ainsi que leur avis sur la façon de clouer votre propre, exclusivement dans mirages édition numérique Téléchargez-le maintenant. Ces Accessoires de lingerie robe blanche esprit et élégantes sont quelques-uns des sacs à main les plus recherchés partout dans le monde. En ce qui concerne la quasi-totalité des gens, investir dans un sac portable pas cher, donc réduction que vous pouvez recevoir en ce qui concerne la portabilité cellule pour être en mesure d'aider leur vie quotidienne notamment effectuer, et ainsi la localisation simple transporteur ou peut-être sur le net, compte renforcer, et aussi clip vidéo et également des caractéristiques audio pistes de lecture, je vais avoir peur il n'y a pas de façon significative, ainsi que le achat sacoche cuir homme automatiquement liés. Boutique certains kate inspiré travailler implicite luxembourg prêtes en noir et marine ici: Ashley Madekwe passé quelques très sartorially bénis jours plus à la semaine de la mode de Londres d'abord à implicite Prorsum, où elle a fini sur notre liste des meilleurs habillé, et aussi à topshop unique, où Implicite Soldes elle nous a montré la façon de mélanger haute et basse.Comme il est si beau et pratique, ce genre de sac est recherché par de nombreuses personnes dès qu'il naît. Danica: Selon votre expérience, quel est le sweet spot pour casser en robe de soirée implicite comme, combien de temps avez-vous pour les porter avant ils sont parfaits. Et retour à NYFW pendant le vortex polaire. comme Kate, Lottie est petite pour un modèle pointant à 55.
www.soldesparis.com/
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JOUR 76 - L’art de la guerre 2, Sophie-Marie Larrouy // Chronique de Claire Porcher
Je n’ai absolument jamais lu un livre comme celui-ci. C’est un roman autobiographique qui ne ressemble ni à un roman, ni à une autobiographie. C’est écrit dans un style proche du stream of consciousness mais ça ne ressemble vraiment en rien aux Virginia Woolf et aux James Joyce. C’est un style très oral, mais alors que généralement je trouve le style oral difficile à lire et peu musical, ici on engloutit cette langue étrange et bigarrée avec appétit. C’est plein de trouvailles de type « punchlines », mais l’arrogance en moins et la poésie en plus.
Déjà, le titre. L’art de la guerre 2, en référence à Sun Tzu, sauf qu’il n’est pas question de savoir dans quel sens doit souffler le vent pour avoir les meilleures chances de vaincre l’armée ennemie. Sophie-Marie Larrouy nous parle des petites guerres que nous menons tous les jours pour vivre, survivre, aimer, être aimés…
« Les gens quand t’arrives chez eux, ils se disent que s’ils rangent douze secondes de plus en te faisant la conversation ça va tout changer à la vue d’ensemble de la pièce. Or, moi je m’en fous, plus y a de trucs empilés plus ça me fait plaisir (…). Donc je dis à ma petite vieille : « Mais vous dérangez pas pour moi, j’arrive à l’improviste c’est moi qui devrais faire votre ménage ! » Elle me tend un regard avec tout le 14 juillet dedans, les vieux ils sont rosses avec nous quand ils croient qu’on s’en fout d’eux mais le moment où ils comprennent qu’on est capables de parler la même langue, alors là attention, sous les pavés la fête nationale. »
J’ai adoré mille choses dans ce livre mais je vais me contenter d’en lister trois :
Pas de mépris de classe : pour une fois, une autrice issue de la classe ouvrière (la vraie, celle du fond des Vosges qui regarde avec envie le territoire de Belfort), on sent qu’elle a grimpé les échelons depuis son enfance mais elle n’en regarde pas moins son origine avec un œil tendre et assumé. Elle fait souvent mention de ses mains « toujours prêtes à travailler » donc différentes des jolies mains des jeunes filles cools qu’elle peut fréquenter, mais ça ne veut pas dire qu’elle est moins bien, ou qu’elle a moins confiance en elle. Les ouvrières et ouvriers sont peut-être un peu moins cultivés que nous, ils regardent peut-être un peu plus de télé, ils écoutent peut-être un peu plus de Johnny, mais ça n’en fait pas des héros de roman moins intéressants que les autres, très loin de là.
L’écriture de l’enfance : j’ai une passion immense pour les auteurs qui parviennent à se projeter dans leur « moi » enfant, en parlant de toutes les pensées absurdes, les croyances illogiques, les superstitions qu’on a tous et toutes eues, sans les sur-analyser, sans les dévaloriser, sans les célébrer non plus. Bien entendu la neutralité n’existe pas dans le récit de soi, mais tout de même, la tentative de restituer la pensée en construction de l’enfant est quelque chose de précieux et de très beau que je salue (bisous Elena Ferrante, chronique à venir).
« Quand Mamy elle dit qu’un jour elle va mourir je lui rigole dessus, pour moi c’est pas concevable, après je regarde ailleurs parce qu’elle insiste mais c’est bon on va pas discuter de ça maintenant, c’est pas le moment, j’ai 4 ans et mon objectif c’est de pas rater les anniversaires dans le générique du Club Dorothée. »
L’écriture de l’amour : dans la vie, il y a les personnes douées en amour et celles qui ne le sont pas (cf Florence Foresti). Clairement nous avons affaire à une personne pas du tout douée en amour, mais qui aurait tellement envie de l’être et surtout qui sait tellement ce qu’elle espère de cet amour qu’elle en est bouleversante. Honnêtement j’ai pleuré à la fois de rire et de détresse quand elle raconte qu’elle a reçu un tapis de prière pour la Saint-Valentin afin d’être remise dans le droit chemin. Et j’ai pleuré tout court en lisant ceci :
« Moi je voulais des baisers, des caresses sur la joue, des sourires des surprises, je voulais qu’on me regarde comme si j’étais Dalida sur scène, qu’on me regarde comme si sans moi le monde se trouvait carré, qu’on m’embrasse les mains même quand je suis pas là. »
Je spoile un peu mais sachez qu’à la fin, on a gagné la guerre.
Claire Porcher
L’art de la guerre 2, Sophie-Marie Larrouy. Flammarion, 2017.
Sophie-Marie Larrouy, née en 1984, a été journaliste pour madmoiZelle.com, chroniqueuse dans La Matinale de Canal +, sur le Mouv et France Inter. Elle est aussi autrice et comédienne. Elle s’est fait connaître sur le net grâce aux clips désopilants de Vaness la Bomba et à un passage à La Matinale de Canal+ où elle fut chroniqueuse mode, coach de vie pendant 2 ans. En 2014, elle a publié Comment ne pas devenir un vieux con coécrit avec Mademoiselle Navie. Elle publie L’art de la guerre 2 en 2017 et Cœurs à gratter en 2018.
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LE FRUIT DEFENDABLE
A un animateur de télévision soucieux de savoir si la vie dans une garçonnière de chanteurs célèbres n’était pas trop insupportable, si le Delicatessen de femmes ne manquait jamais de saveur, Harry Styles a répondu, au nom de son groupe, qu’il ne traitait pas les femmes comme des objets. Le jeune crooner des temps modernes, idole des jeunes filles en fleur et de Christopher Nolan, pratique la langue de bois avec autant de zèle qu’il croque sans équivoque dans la chair d’une pastèque et se noie sous un florilège de filles dénudées pour les besoins d’un clip estival.
Peut-être téléguidé par sa maison de disques, Harry use d’un conformisme de bon aloi, répétant à qui mieux-mieux que la gent féminine ne se malaxe pas, que la romance n’est pas un jeu, que ses trois parties favorites du corps féminin sont les yeux, le sourire et la personnalité et qu’il doit une fière chandelle à sa chère petite maman pour l’avoir élevé dans l’esprit virginal d’un authentique gentilhomme. Le discours, émietté d’interviews en interviews, sent bon la soutane et le politiquement futé.
Harry est pur, lui qui par définition doit inspirer des pensées impures à son public. Car tout est là ! Un ancien chanteur de boys bandent, promu étoile solitaire de la musique pop, taquine les bas-instincts, pas l’intellect. On ne s’épanche pas sur le théorème de Kant en écoutant du Harry Styles. La fonction d’un jeune chanteur à succès est de donner envie de faire l’amour. Elvis Presley ne se déhanchait pas dans un autre but. Robbie Williams n’enlevait pas son slip à tête de tigre dans un autre but. Le gaillard allait même plus loin dans le clip Rock DJ, en s’écorchant la peau jusqu’à l’os pour nourrir sa cohorte de top-models sur patins à roulettes. A l’évidence, la musique parle au corps. Un chanteur jeune, beau et sensuel sert de courroie de transmission.
Le Père Harry dévergonde ses ouailles, qu’il le veuille ou non ! Son bénitier prend la forme d’une pastèque et tout le monde s’entremange dans sa chapelle de sable. Les interviewers taquins savent que les jeunes filles en fleur qui traversent la garçonnière du Père Pastèque ou l’attendent à la sortie du Capital Jingle Bell Ball le considèrent comme un objet de convoitise. Le corps est un objet, une courroie, un temple ; il n’y a là aucun mal ni dans un sens ni dans l’autre, ni pour l’homme qui communie avec le corps de la femme, ni pour la femme qui communie avec celui de l’homme. Nier que l’on puisse être subjugué par le corps de quelqu’un et vouloir inhaler la sensualité qui en émane, c’est nier l’intérêt d’être en vie. Un chanteur langoureux nous rappelle que nous sommes en vie. Eva Herzigova, que nous regardions dans les yeux sur les colossales affiches publicitaires des années 90, nous rappelle que nous sommes en vie. L’intellect est bel et bon mais son business, c’est l’illusion. L’illusion de l’importance, l’illusion de l’identité, l’illusion du contrôle. Le problème n’est pas de considérer le corps humain comme un objet et les bas-instincts comme un crime, le problème c’est le calibrage.
Répondre à Ellen De Generes que la personnalité tient le haut du panier parmi les attributs du corps féminin serait comique si ce n’était pas si lâche. De peur d’offenser les arbitres de la vertu, le Père Pastèque refuse de mettre sa réponse au calibre de la question qui lui est posée. Il répond à côté. Cette maladresse volontaire couvre l’éventail des comportements inappropriés, du chanteur qui se veut respectueux au parlementaire cravaté qui caquette à l’attention de sa consœur en pleine réunion de l’Assemblée Nationale. Ni le lieu ni le moment ! Les jeux de rôles animaliers ou sadomasochistes sont à mettre au calibre de la chambre à coucher, pas d’un hémicycle. Les parlementaires graveleux réagissent à côté. Quand l’heure est à l’intellect, ils valorisent les bas-instincts, quand l’heure est aux bas-instincts, ils valorisent l’intellect pour apparaître vertueux.
Qu’on se le dise : une femme chaleureuse, sensuelle, sensible aux appétits de son corps et désireuse de le mettre au calibre du corps de l’autre ne s’attend pas à ce qu’on lui parle du théorème de Kant. Jouer la vertu est un manque de discernement aussi stupide que lui demander de se déshabiller à l’Assemblée Nationale. Serait-ce le propre de l’homme de ne pas savoir reconnaître le moment opportun, de ne pas savoir déchiffrer les augures ? Oui. La société paternaliste n’enseigne pas à ses garçons l’art de prendre du recul ; il faut à n’importe quel prix prendre position, cultiver une image, projeter une idée de soi. Un garçon n’est pas élevé à tourner son regard hors de lui-même. Sa virilité n’est que de la coquetterie, sa vertu n’est que de la coquetterie. Il ignore ce qui se passe vraiment en face de lui. Il vit dans sa pose. L’homme est plus coquet que la femme. Le 21ème siècle doit être le siècle de l’œil ouvert ! L’œil ouvert sur nos hypocrisies et nos passages à côté. Laver de ces pesticides culturels, le goût de la pastèque n’en sera que plus jouissif.
Ewan Lobé, Jr.
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En vrac #2
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Alors que les rayons du soleil continuent de taper sur les nuques découvertes et de laisser des frontières bicolores à l’encolure. Alors que les élèves menacent de ne plus venir et s’évertuent, certains, une minorité mais quand même geste obscène parmi les gestes obscènes, à laisser pendre le masque sous le nez. Alors même que la Fête des mères laisse un goût d’inachevé sans le baiser déposé sur la joue de ma maman. Alors que je perds toujours autant mon temps à ne pas savoir quoi faire quand je me décide à faire, à ne pas savoir quel film regarder, quel livre lire, quel plat cuisiner, quel chanson de la playlist SDB lancé. Alors même que les yeux se croisent, les regards s’ouvrent ou se ferment, les corps s’évitent, les coudes se frôlent et se voient napper de gel Hydro-alcoolique dès que l’occasion se présente, les pages se tournent et le Monde d’Après se dessine avec la finesse du trait de mon neveu de 19 mois, voilà que je me décide à refaire un Vrac digne de mes plus belles heures de février.
Ce week-end j’ai penché ma tête et mes esgourdes vers Solange. Comment ne pas présenter autrement Solange que par cette description : il s’agit de la belle soeur de Jay-Z et de la tante de Blue Ivy Carter. Solange a sorti ‘A Seat at the Table’ en 2016 et j’avais déjà plongé mes mains calleuses et mes jambes hirsutes (c’est ainsi que je m’imprègne de musique, tout entier le corps tendu, le couteau entre les dents, les yeux ouverts, la main qui ouvre le chemin à travers les fougères) dans l’album sans réellement déterminer si cela me convenait ou pas. J’étais un peu décontenancé comme on dit dans les milieux adeptes de ristretto, par une galette protéiforme. Si tant que l’on peut dire qu’une galette est protéiforme, gros pancake sonore mal digérée. Puis je sais pas pourquoi-comment, j’ai écouté ‘Cranes in the Sky’ ce week-end. Puis je l’ai réécouté, et encore, et encore, et encore. Je dirais au bas mot 20 fois. Là j’ai vraiment plongé jusqu’au dernier de mes cheveu, avec l’envie d’un cycliste affrontant le Galibier, avec la souplesse du gymnaste se lançant dans sa dernière diagonale de son programme, j’ai dévalé, j’ai pris tous les chemins de cette chanson, je l’ai même pas épuisé tant j’ai envie d’y retourner.
En plus il y a ce clip qui m’aimante. C’est chic mais c’est plus que ça. C’est presque du cinéma, c’est hyper créatif. C’est soigné et luxueux mais c’est aussi naturel avec ces regards parfois un peu perdus quand les filles sont alignées dans la même robe. Et Solange qui n’est ni incroyablement belle comme la femme de son beau-frère et la mère de sa nièce qui n’est autre que sa soeur mais qui voilà, d’un regard, d’un geste, d’une main posée sur sa hanche, volète dans mon coeur et le fait vibrer. Déjà j’avais genre 13,14 ans, j’avais acheté le magazine ‘Groove’ (je crois) et il y avait un article sur Solange alors inconnue, petite soeur de sa soeur déjà très connue, et j’adorais cette photo où elle était habillée en jaune. Mais c’était il y a plus de 15 ans et on pouvait se dire qu’on l’avait perdue. Ben non, elle est là, elle est vivante, créative, audacieuse, emporwementé, triste, et c’est une grande artiste. Et ‘Cranes in the Sky’ est une immense chanson, qu’on se le dise.
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Max Cooper qui s’associe à Dave Brubaker pour sortir un album autour du travail de Philip Glass sur ‘Glassworks’, rien que le pitch me fout les poils comme l’annonce d’un film de Scorsese avec Al Pacino et De Niro. Je m’y jette, rouleaux de vagues ou pas, et je prends tout en pleine tronche. Ça fait un parfait compagnon d’insomnie aux côtés d’Arvo Part et Julianna Barwick. Il y a les notes qui s’alignent, qu’on connaît déjà même si on ne les connaît pas, familières qu’elles sont même pour les chastes oreilles de chérubin du son. Et puis Max Cooper ajoute cette touche de grisaille, de nuages métalliques tiens pour rendre hommage à la Diva citée plus haut. On aborde alors un combat magique dans lequel les nappes électros autant que les notes célestes et fugueuses sortent gagnantes. Deux forces opposées qui s’attirent, se tournent autour, se draguent jusqu’à s’unir. ‘Metamorphosis’ n’a jamais aussi bien porter son nom, qu’on se le dise.
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Je me suis souvenu du blog Consumeconsume. Et de cette phrase en bandeau ‘I LOVE YOU ALL. EVERY SINGLE LAST ONE OF YOU’. Et c’est ce qui ressort de ces centaines de photos, c’est le but avoué. Derrière le côté apparent digne d’un Pagepute de Brain avec les contrastes avérées, les demeurés, les photobombs faciles et les animaux drolatiques, bref de l’humour d’internet, c’est un alignement d’humanités et de ses curiosités, de ce qui en fait le sel. Ça me fait penser aux Microfictions de Régis Jauffret. On en lit une, deux, trois, et on se dit que le gars est pervers, qu’on est voyeur, ou alors avec un poil de culpabilité on prend goût aux histoires d’incestes, de violences, de départs, de carnages, puis on en lit vingt ou trente, et on commence à comprendre le canevas humaniste qui se construit, on entre en empathie, on explore les dimensions diverses aigues et graves de l’humanité. C’est complexe l’humanité, il y a des salauds et des braves, des courageux et des lâches, des mécréants et des forts, des terribles et des qui ont un code moral strict... C’est complexe mais c’est fascinant, moi je l’aime, j’aime l’observer, j’aime les humains, leurs contradictions, leurs failles, leurs doutes, leurs forces. Mais j’aime pas trop m’y frotter. Chanceux les entomologues ou les spéléologues qui peuvent se passionner pour un sujet sans vraiment craindre de pouvoir se faire écraser par celui-ci, de se prendre une balle dans le coeur, un coup de poignard, rien qu’une baffe ou une insulte. Pourquoi je parle de tout ça ? ‘Consumeconsume’ est un beau site, il nous ramène à ces instants avant l’instant, aux déclenchements qui stoppent le temps. Il y a toujours un avant et un après, le moment se consume. Consume le papier. Consume le bois. Consume le feu. Consume le temps. Consume la Terre. Consume mes mots.
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INTERVIEW QUEER OF COLORS - #3 - NEKA GROOVE
Troisième portrait de la série dédiée aux Queers of Colors sur le site de Support Your Local Girl Gang…. ✊🏾Neka a répondu a notre interview !
Peux-tu nous raconter ton parcours et tes activités ?
A la fin de mon adolescence, j’ai décidé de prendre l’avion et d’aller à San Francisco pour devenir guitariste et dj ! Depuis San Francisco et l’expérience avec des personnes queer of color rencontrés la bas, « the city by the bay » est tatoué dans ma mémoire... J’essaie donc de contribuer à ce que ça bouge plus en France ! « ce que je fais dans la vie » à pars vagabonder ? ! Je suis au conservatoire de Lille en guitare jazz, à la fac de musicologie et je fais des dj set reggae dancehall avec ma guitare remixé à ma sauce psychédélique ! Ça fait 3 ans que j’ai pris la décision de faire de la musique exclusivement malgré les obstacles ! J’ai un projet de thèse que je suis en train de mettre en place progressivement, ce projet vise à s’intéresser au pouvoir de notre intention de musicien.ne, en gros il s’agit d’élaborer des outils et techniques pour libérer notre vrai potentiel peu importe les situations dans lesquelles on se trouve, yes you can !
La thématique de l’évasion est centrale dans ma musique. Il s’agit vraiment de voyage, de faire rêver, oublier, se régénérer avec de la musique inspirante et euphorisante. J’ai envie que les personnes se relaxent, se sentent bien par rapport à eux-mêmes et par rapport aux autres, bouger nos corps avec euphorie, revoir nos vies et leurs problèmes avec un nouvel œil optimiste et positif malgré les obstacles. Bref, je partage la passion de l’univers reggae Dancehall et l’électronique pour une libération spirituelle garantie !
Quand es-tu tombée dans la musique ? Te souviens-tu de tes premiers disques ?
Je suis tombée dans la musique à l’adolescence. Je suis partie de chez mes parents tôt, certainement comme beaucoup d’autres personnes queer. Ma communauté « d’adoption » ont été les rastas ! Donc Le reggae dancehall est la musique avec laquelle j’ai vraiment commencé à être socialisée dans le monde de la musique. Le reggae est aussi la musique avec laquelle j’ai appris la guitare et avec laquelle j’ai appris à surmonter les montagnes russes de l’adolescence ! Le reggae a cette dimension vraiment spirituelle qui m’a accroché tout de suite. Ces rythmes similaires au battement de cœur … ont tout de suite eu le pouvoir de me calmer et de me faire voir les choses toujours d’une perspective plus positive ou du moins plus sereine. Mes premiers disques : Peter Tosh « legalize it » (ca veut pas dire que je fumais!), Oasis « wonderworld », bob Marley (of course!), Lauryn Hill, Moderat, Busta Rhymes, 2Pac, Israel Vibration « reggae on the river », Sizzla, Lady Saw, non je ne suis pas en train de te faire une playlist de dj j’écoutais juste énormément de disques je me rappelle plus dans quel sens c’est arrivé ! Abu Djigo un virtuose guitariste maintenant décédé, était une sorte de mentor pour ma guitare. On s’est croisé une seule fois mais après sa rencontre j’ai décidé de partir voyager à San Francisco, j’y retournais chaque été pendant trois ans ! Bref, je vais arrêter de parler de San Francisco… en tout cas pour cette question ! Bref, avant d’entrer au conservatoire de Jazz, J’ai appris la guitare en autodidacte avec des livres emprunté à la bibliothèque ou je passais la majorité de mon temps. Les bibliothèques... ces lieux qui pouvaient sembler mega boring pour certains ados étaient mes havres de paix ! J’avais accès à pleins de Cds. J’écoutais principalement du reggae. Mais j’écoutais en gros vraiment de tout sans exceptions pour former mon oreille à pleins de vibe différentes ! Il y avait toujours quelques cds que je prenais « au hasard » comme un exercice pour découvrir de nouvelles sonorités et expériences ! Souvent la magie opérait là. Quand le cerveau sature, et essai de créer une cohérence une sorte d’harmonie entre tous ces voyages sonores entre artistes qui ne faisaient pas partie du tout du même paysage musical… mais qui s’unissaient le temps d’un set dans mon esprit.
On parle souvent du racisme et de la mysoginie dans la musique. Te sens-tu investi-e d’un rôle par rapport à ça ?
Oui. C’est pour cela que j’ai lancé le collectif « queer of color vibe » avec la rappeuse Myiocard l’année dernière. Je partage parfois des vidéos de motivation pour être le meilleur de nous-même. J’ai fait un master en philosophie à côté de la musique, j’essaie dont de vulgariser des outils qui visent à re-prendre pouvoir et conscience de notre véritable potentiel et beauté intérieure, ressource très intéressantes pour toutes personnes désireuse de poursuivre ses rêves mais qui ont dû mal à actualiser leur potentiel dans une société qui challenge en permanence notre valeur.
Ça n’est pas par hasard que j’ai commencé par être autodidacte par exemple. Bien sûr, certaines personnes font ce choix là et l’autodidaxie a énormément d’avantage que l’apprentissage traditionnel ne couvre pas (et ne parle pas non plus!). Et Vice versa. Seulement, l’autodidaxie pause aussi la question de l’égalité des chances dans l’accès aux formations de musiques par exemple. Être livré.e à soi-même dans un espace qui ne nous accueil pas disons… à bras ouvert ! Ou faire face à l’apprentissage de certaines notions musicales est un obstacle qui décourage pas mal de personnes par exemple. Et lorsqu’on évolue dans des espaces qui ne nous reflètent pas notre valeur, on ne s’autorise pas à faire certaines choses ou à se projeter dans un certains métier ou avenir.
Donc je sens que c’est dans la logique des choses que je soutienne et sois soutenue par des personnes qui sont susceptible de traverser des obstacles typique dans cette Matrix dirais-je … aha
De toute manière, pour faire de la musique selon mon expérience, il faut s’entourer de personnes qui reconnaissent notre valeur et de personnes ou on reconnaît leurs valeurs. En gros, des personnes avec qui tu vibe ! Sans ça, on a beau connaître ceci cela, savoir-faire ceci cela, on aura jamais « le niveau » comme ils et elles aiment bien le qualifier sur la scène musicale ! C’est vrai qu’il y a une dimension technique à apprendre dans la musique mais c’est loin d’être inaccessible ou obligatoire. Alors... si une fleur ne pousse pas quelque part... il suffit de montrer qu’il y a d’autres environnements comme elle ou celle-ci peut fleurir !
Tes artistes préféré.e.s en ce moment ?
Cardi B «off course! Je recommande d’ailleurs de regarder ses videos d’humour ! Hilarious ! Hoolie Cook son album , Burna Boy « on the low », Tiwa Savage, New Fuse ODG « baddest than bad » aha , Mavins « dorobbucci » yes ! l’afro beat de Teni, le regretté xxxtentacion, Koffee son titre « toast », bon si je continue je vais retourner en mode playlist je vais m’arrêter là !
Tes artistes noir.e.s préféré.e.s ?
Ali Farka Touré, ma source d’inspiration principale en guitare quand j’ai commencé à l’adolescence. Lady Saw, queen du dancehall ! Sa voix ainsi que son message est percutant, brut et incisif, j’adore !
Michael Jackson, mon modèle, pour son goût pour les habits, son sens esthétique bref l’idole de mon enfance !
Kery James et 2pac, pour le message, les punch line et la cohérence des textes. Mais 2pac surtout parce que j’adore la California way of life c’est tout yay !
Peux-tu nous citer quelques artistes queer racisé.e.s qui t’inspirent ?
Young MA même si elle a des paroles parfois controversés et des clips qui peuvent faire queblo plus d’un.e ! Le fonds de son message reste porteur. Elle ouvre des portes qui n’ont jamais été ouvertes avant pour les personnes assignées meufs à la naissance et qui surfent plus sur le spectrum de la masculinité plutôt que celui de la féminité au niveau de l’expression de genre. Mais bien sûr on vient de tous et toutes de quelques part et on a tous nos bagages, codes, qui ne sont pas toujours apprécie et bien reçu de tous et toutes. Comme j’ai passé beaucoup de temps à San Francisco, j’ai l’impression d’avoir pu prendre de la distance avec ce genre de way of life « bling bling » je dirais du coup ça m’aide peut-être à passer au-delà de certains propos ou clip. Et de toutes manières, se fier aux apparences n’est jamais très fiable !
Domo Wilson je l’ai découverte l’an dernier. Cet artiste m’as énormément touchée d’une part pour son flow qui ne fait que s’améliorer (« unbothered » son dernier titre, à ne pas manquer!) mais surtout pour le message qu’elle porte. Elle est très ouverte sur ses émotions et ressentis et n’hésite pas à être vulnérable la dessus en ligne. Elle ouvre la voie pour cesser de voir la vulnérabilité et la sensibilité comme « un truc de faible ». Loin de supprimer et ignorer les émotions qui la traversent dans sa vie privée elle en fait le centre de sa musique et transforme ainsi la sensibilité en force et en fierté.
Peux-tu nous raconter l’histoire de ton déclic militant ?
En termes de collaboration, je dirais l’année dernière ! Une sorte de ral le bol déjà accumulé depuis que j’ai l’âge de sortir ! Ral le bol d’être exposée à de la musique méga médiocre dans des clubs ou autres avec toujours ces mêmes personnes sur le dancefloor et aux platines, bref ambiance qui était loin d’enrichir mon inspiration ! Anyway, L’action que je voulais apporter au collectif queer of color vibe c’était de créer des soirées ou des artistes queer racisé-e-s ont la possibilité de jouer et d’être payé. Tout simplement. Cela a pu se faire pour la première soirée de soutien au collectif QCV ( queer of color vibe pour les intimes aha) en Avril 2018 dans la charmante ville rose de Toulouse avec le soutien de super dope collectifs et personnes super chou.e.s qui font vibrer la scène queer toulousaine !
En terme de déclic mental, c’est peut-être banal à dire car beaucoup d’artiste sortent peut-être ce genre de réponse qui semble ambigu, mais je ne me définis pas comme militante. Je me définis comme artiste de la musique. Cela ne veut pas dire que je fais semblant de rien voir ou que je ne vois rien ! C’est juste que créer du son c’est là où j’investis le plus de temps! Par contre un sens général d’humilité et de solidarité dans mes activités musicale est le point commun ou je collabore avec les militant.e.s.
Que penses-tu de la scène et évènements lgbt et queer racisé.e.s ?
Je pense qu’elle se développe vraiment beaucoup ! Et ça fait vraiment plaisir à voir. Bien sûr, j’ai l’impression que l’offre est toujours bien en dessous de la demande ! Mais ça n’est qu’une question de temps. Toutefois, quand on aborde ce sujet, je pense qu’il est nécessaire de faire référence aux personnes qui organisent ce genre d’évènement. On en parle parfois très peu voir pas du tout.
Dédicace à Erika et Paulo pour leur deuxième festival intersection qui ne fait que grandir à une ampleur vraiment prometteuse (la troisième seras en Juillet 2020 à ne pas rater ), Naian et son équipe de choc qui m’as invitée et a lancé la grosse soirée Charbon Paillette organisé le 1er Juin 2019 à Saint Étienne , Sonia et dj Roxanne, il y a quelques temps pour avoir organisé « la Bordelle » à Bordeaux, le collectif Swatche à Lyon , la queerasse à Lille et beaucoup d’autres personnes que j’ai pu rencontrer et voir impliqué.e dans ce genre d’évènement, la liste complète des personnes impliqué.e.s étant trop longue à écrire et à se rappeler !
Bref, ces personnes méga motivé.e.s que j’ai vu de près ou de loin se dédier à ce genre de projet non sans sueur ! Ce sont elles et eux qui invitent les artistes, ce sont elles et eux qui créent ces espaces temps. Ce sont elles et eux qui montrent aux artistes lgbtqif* quilelles peuvent être respecté.e.s pour leur art. Ceci étant loin d’être évident car ces personnes doivent souvent concilier leur vie perso plus ou moins semées d’embûche comme tout le monde avec une charge de travail non rémunérée pour la grande majorité des cas. J’espère de tout cœur qu’avec le temps, la rémunération de tout.e.s soit possible, comme ça l‘est sur les évènements plus mainstream. Il n ‘y a aucune raisons que ça n’arrive pas car la qualité d’organisation de ces évènements ainsi que les artistes qui animent ces soirées/ festivals, est largement à la hauteur.
En ces lieux on trouve la crème de talents à tous les niveaux de l’organisation, pas que les artistes sur scène. A première vue, s’organiser en association semble être une des méthode pour obtenir des financement décents permettant ainsi de couvrir des personnes impliquées dans les projets, j’ai pu aussi observer ce mode d’organisation à Vienne en Autriche ou j’ai passé un an avec le collectif racisé (mega badass!)« bodies of knowledge ».
En quoi est-ce important d’appuyer cette visibilité et de promouvoir la culture lgbt et queer racisé.e.s ?
Je pense qu’il n’y a tout simplement pas le choix ! En d’autre terme il n’y a rien à perdre ! Mes premiers voyages à San Francisco étaient motivés par ce vide et cette invisibilité en France, je sentais qu’il n’y avait rien en France pour « ce que je suis ». La bas, à Oakland plus précisément, c’était comme l’eldorado que j’aurais bien aimé trouver en bas de chez moi !
Tu as participé au festival intersections ? Pourquoi est-ce important d’en être pour toi ?
L’invisibilisation de certains aspects de nos identités, notamment être lgbtqif* of color est centrale à soutenir autant pour moi que les personnes qui traversent ou traverserons des obstacles similaires que la Matrix présente à chacun.e de nous sur notre joyeux et allégreux chemin d’artiste !
En quoi est-ce important d’appuyer cette visibilité et de promouvoir la culture inter sectionnelle ?
En fait, je pense vraiment qu’il n ‘y a pas vraiment le choix, là ou en en est, c’est ça ou rien litterally !
Avec quels artistes ou collectifs, associations ou compagnies aimerais-tu collaborer ?
Mon rêve ultime serait de jouer au SummerJam festival, enooorme festival de reggae en Allemagne, je mets ça sur le calendrier de ma vie ! Aha
En vrai, J’affectionne vraiment les festivals déjà pour l’ambiance relax car ce n’est pas juste on joue puis on part ! On rencontre pleins d’autres personnalités artistique et c’est génial ! Et aussi l’ambiance du public est différente. Pour des collaborations, Hoolie Cook ça c’est clair ! Si je pense à ma prochaine vie, Cardi B !
En France, support you local girl gang ! J’aimerais bien faire de la guitare sur les dj set de Kiddy Smile, le groupe Awari, j’aime bien accompagner des rappeurs et rappeuses aussi à la guitare ou des dj reggae et des dj house électro. Le collectif Barbieturix j’aime bien l’ambiance rave party que ce collectif arrive à faire ! Collaborer avec le collectif les divines lgbtqif* qui organise des soirées dedicacées aux afo descandant.e.s me dit aussi depuis un petit temps !
Que penses-tu de la place des queer racisé.e.s dans la culture et trouves-tu qu’iels sont bien représenté.e.s ?
De mon point de vue, la place des queer racisés dans la culture en France en tout cas, est tout simplement inexistante. Ce n’est pas pour me la peter, mais je pense que vais finir en tong dans une maison à m’installer à Ocean Beach à San Francisco ! Mojito sans alcool dans la main gauche et tranche d’avocat de l’autre
Peux-tu nous citer quelques artistes intersectionnels qui t’inspirent ?
Le collectif Bodies of knowledge a Vienne en Autriche. J’y suis restée pendant un an et j’y ai rencontré un groupe d’artiste sincèrement dédié à cette thématique dans leur art, via la poésie, le body art, etc. J’y retourne le semestre prochain pour des collab’ et juste parce que je les adore ! L’année passée la bas, comme à San Francisco, m’a vraiment montré à quel point avoir l’opportunité par exemple de faire/ voir des sessions booty check en soirée bref se retrouver parfois en une communauté qui nous ressemble, c’est en fait se faire un grand cadeau de bien être !
Sinon, je recommande Ari Fitz basée à San Francisco (comme par hasard ! Lol). Révolutionne le monde de la mode et de la beauté en mettant en avant la beauté androgyne of color, check it out;)
Une punchline / devise?
Nobody can learn you to be you
Quels sont les projets actuels et à venir ?
Faire mes performances reggae dancehall en live en partie intégrante de mes mix, à révéler bientôt… ! Mes textes parlent de positivité mais aussi d’amour et de mes attirances envers les meufs ! Car dans le reggae dancehall, à part quelques artistes émergement comme Spice qui touche de sujets propres aux femmes, il y a très peu de voix qui s’élèvent pour viber en reggae dancehall sur nos réalités de personnes lgbtqif*.
Tes prochains évènements ?
Shatki electric 4 Feminines energies le 12 Octobre au choupie bar du Liquim à Lille et le 9 Novembre au CCL (centre culturel libertain) à Lille
Que penses-tu de Support Your local Girl Gang?
C’est trop gang ! J’espère que ça vas durer vers l’infini et l’au-delà !!
DTSA - Support Your Local Girl Gang
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Alien Covenant dans ton ventre et dans ton cul
Aujourd’hui, Internet c’est la merde. Nan Internet c’est cool, mais les gens qui sont sur le Internet, c’est des cons. On a atteint un niveau de connarderie incroyable les mecs.
J’étais sur le Youtube et j’suis tombé sur une de ces vidéos de merde du genre « React to ». Le mec dans la vidéo, il réagissait au nouveau clip de Miley Cyrus, Malibu. Bon déjà, réagir au dernier clip de Miley Cyrus, c’est pas dingue tu vois, c’est juste un clip et c’est juste Miley Cyrus, c’est pas le trailer d’un film attendu depuis 10 ans t’as vu. Déjà ça, ça montre que les choses sur lesquelles ils réagissent, c’est de la merde.
Après, le mec, il avait rien à dire à part que Miley était trop belle. Le mec a dit que ça pendant 4 minutes. Oh elle est trop belle, oh j’aime son shirt, j’aime son top. Oh j’aime les ballons. Le mec il sort de la merde genre « C’est la nouvelle Miley, elle s’est totalement reconstruite ». Supe. Gros con. Déjà ça, ça montre que les gens qui réagissent ont rien de constructif à dire, le mec a pas parlé de la chanson, juste il a dit « la chanson est super » et que c’est des grosses victimes qui comprennent pas que c’est juste une image, du marketing. Ils croient vraiment que c’est une reconstruction les mecs.
Enfin, dans quel monde de merde on vit pour que des connards regardent ce genre de vidéo. Genre c’est quoi la vie de ces gens qui regardent des gens réagir. Tu peux pas réagir toi-même ? Et les mecs ils disent rien en plus. Tu regardes la réaction du mec pourquoi ? Pour avoir la même réaction avec tes potes après ?
En fait ce qui me fait gerber le plus c’est que des mecs se disent qu’ils vont se mettre sur Youtube en train de réagir. Ça veut dire qu’à un moment ils pensent que leur réaction est intéressante tu vois, ils se disent, ah ouais, j’ai une connaissance, un savoir, un talent ou je sais pas quoi, un truc qui fait que c’est utile que je fasse ça.
Putain ouais c’est ça, ya tellement de connards qui n’ont rien à dire mais qui le disent tout de même parce que Internet a rendu possible le règne des connards mec, c’est ça. Les connards ont pris le pouvoir.
Tout ça pour dire qu’il faut pas écouter le Ternet, il faut pas écouter les fans. Le Ternet il dit je suis Charlie, mais tu lui dis hey dis donc ya aussi eu un attentat jsais pas où mais personne n’en parle et le Ternet va plus être Charlie même si il en vérité il en rien à foutre de l’autre attentat parce que faut être honnête, t’en a rien foutre d’un attentat au moyen orient, fait pas ton choqué, c’est trop loin et tu connais personne là-bas.
Si t’écoutes les connards du Ternet qui n’aimaient pas Prometheus, qui gueulent parce qu’il yavait pas d’aliens dedans, qu’ont rien compris à ce film, tu finis par faire un Alien Covenant influencé par les réactions des connards du Ternet. Un Alien Covenant sympa mais bon, pas dingue quoi, classique et grillé à 100 mètres.
Mais bon comme tu t’appelles Ridley Scott, tu fais quand même un truc bien beau à voir avec une ou deux séquences bien cool et surtout un Michael Fassbender qui déchire. Le mec il a été créé par l’homme et rejeté par les hommes. Et le mec créé un truc bien degeu qui tue les hommes. Je valide. Va te faire enculer les hommes.
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[INTERVIEW #108] Infinite Bisous est le projet solo de Rory McCarthy, déjà connu pour sa participation dans de nombreuses et belles formations comme Connan Mockasin, Mac DeMarco ou Beck. Alors qu’il s’apprête à sortir son premier album ‘w/ love’ et que sa tournée européenne va débuter à Paris ce mois-ci, Rory nous a parlé à distance de son projet, de sa passion pour le vin et de voyages. /// For the English version, it’s over there: http://bit.ly/2icbVZy /// Quand a commencé ton projet Infinite Bisous ? Comment t’est venu ce nom ? Et quel en était le premier morceau que tu as écrit ? Rory : Infinite Bisous a commencé alors que j’étais en train de faire un autre album nommé ‘A Year in Your Garden’ avec mon frère et un ami. On était au milieu de nulle part en France et j’étais heureux de voir tout le monde s’embrasser en permanence. Le premier morceau que j’ai écrit avec ce nom en tête était Confused Porn. Tu as donc sorti cet album ‘A Year in your Garden' sous le nom Column, il a été réalisé il y a 3 ans. Comment c’était ? Pourquoi être parti sur un autre projet ? Rory : Je suis très fier de l’album avec Column, c’était une des premières fois où j’étais vraiment à l’aise avec le fait de faire de la musique sans me poser aucune question. J’ai commencé Infinite Bisous au même moment. Quand mon frère est décédé, j’ai lutté pour travailler sur Column sans lui, donc j’ai commencé à faire de la musique seul, ce qui s’est finalement transformé en mon premier album solo. Cela explique pourquoi une grosse partie de l’album parle de ce moment.
Ton premier album ‘w/ love’ va sortir bientôt. Tu peux nous en dire plus ? Rory : ‘w/ love’ est l’album que j’ai commencé à faire peu de temps après avoir fini Confused Porn. J’ai déjà sorti deux ou trois morceaux qui se retrouveront sur l’album, mais il a toujours été conçu pour être écouté de bout en bout, donc je suis impatient que les gens l’écoutent. Tu as récemment déclaré dans le magazine hollandais Subbacultcha que tu avais une grosse quantité de musique en réserve qui pouvait potentiellement sortir. Tu peux nous en dire plus ? Rory : Je suis généralement assez peu productif, mais je finis mon travail sur des morceaux sans ressentir forcément le besoin de les sortir. D’ici au moment où je me décide finalement à sortir quelque chose, j’ai souvent déjà travaillé sur quelques autres projets entre-temps. J’aime aussi le fait de savoir que 4 ans plus tard je pense que la musique que je sors vaille le coup d’être écouter. La pochette de ton album sera le très beau dessin bleu en couverture de ton profil Facebook ? Rory : Ce sera une variation de ce dessin en effet !
Toutes tes vidéos ont été réalisées par Isaac Eastgate, frère de Sam Eastgate de LA Priest [notre interview par ici] / Late of the Pier. Dans la dernière pour life + you, tu as l’air de partager au monde ton goût pour le vin rouge. Comment ça s’est fait ? Rory : La vidéo pour life + you vient d’une idée qu’Isaac et moi avons eue il y a plusieurs années, à peu près au moment où j’ai fait cette chanson, donc on était heureux d’enfin la mettre en images. Je n’aime pas trop faire des clips si l’idée n’est pas claire dans mon esprit. Celui-ci est devenu exactement ce que j’avais imaginé. J’ai quelques petits dessins d’idées dans un livre quelque part, c’est amusant de regarder cela maintenant qu’une version en vie réelle existe. Cela a été assez bordélique pour la faire, on utilisé 30 litres de vin pour le tournage, il avait mauvais goût en plus. Tu as un nouveau clip en approche ? Rory : Je viens de tourner une nouvelle vidéo dont je suis très heureux. Cela a lieu dans une salle de billard. Mais la chanson sera sur le 3ème disque d’Infinite Bisous, donc elle va peut-être sortir dans assez longtemps. Tu as un label internet nommé Tasty Morsels sur lequel tu as sorti des singles et des démos. Quelle sera la prochaine sortie du label ? Rory : D’habitude on ne planifie pas trop à l’avance, donc je ne peux pas vous dire ce qui va sortir en prochain mais si on sort quelque chose ce sera parce que nous l’aimons. Je peux donc vous dire que je serai heureux avec qui arrive en prochain !
Ton affiche de tournée faite comme une film pour ado est très amusante. Qui sont les “acteurs” montrés sur l’affiche ? Comment t’est venue cette idée ? Rory : C’est un groupe d’amis. En fait, 3 d’entre eux sont réalisateurs et les 2 autres sont moi-même. C’était une autre idée que j’ai voulu faire pendant longtemps, elle vient du fait que je vois plein d’affiche de films français un peu comme ça dans Paris. Ces films ont l’air nuls. Tu joues le 23 janvier à l’Espace B à Paris. Quelle sera la composition de ton groupe ? Rory : En Europe, mon groupe est formé par mes meilleurs amis de là d’où je viens Charnwood en Angleterre. Ils sont tous impliqués dans Tasty Morsels, mais ne se considèrent pas vraiment comme “musiciens”. Je suis inspiré par ces garçons et c’est un plaisir de jouer ces concerts avec eux. Tu as joué des concerts avec plusieurs groupes fantastiques dont Connan Mockasin, Mac DeMarco, Beck ou encore Alex Cameron… As-tu des histoires amusantes à raconter sur eux ? Qui est le plus drôle ? Le plus fou ? Le plus sauvage ? Rory : J’ai joué en tant que musicien pour chacun de ces groupes, à l’exception d’Alex Cameron que j’ai rejoint une fois sur scène en tant qu’interprète pour le public parisien. Je n’ai pas tourné longtemps avec Beck donc je ne le connais pas autant que les autres groupes avec qui j’ai joué, mais il a toujours été sympa avec moi. J’ai fait une tournée avec Mac DeMarco l’été dernier après que son batteur Pierce a pris du repos. C’était le pied et ces garçons ce sont bien occupés de moi. Mac est un mec très généreux et malgré les folles nuits il est très gentil aussi. Connan Mockasin est le groupe avec lequel j’ai passé le plus de temps. C’est un honneur d’être impliqué dans un groupe que j’aime tant, aussi bien personnellement que musicalement. Connan est un génie et un des mes amis les plus proches.
Tu as récemment fait un mix avec Pesto Rosso [surnom de Pierre du de Paradis, notre interview du groupe par ici] avec des morceaux contenant le morceau "restaurant”, très bon au passage ! C’est la troisième fois que tu fais un mix pour Hotel Radio Paris. Tu peux nous en dire plus sur ce travail ? Rory : J’ai rencontré Pierre à une soirée à Paris il y a environ un an je crois. Je ne connaissais pas sa musique mais il connaissait la mienne et était incroyablement gentil à ce propos. On s’est dit qu’on devrait aller déjeuner ensemble et on a fini par passer 17 heures d’affilée ensemble. On est devenu amis très rapidement ce qui était inhabituel pour chacun de nous deux. On est parfois pressé facilement à faire quelque chose qui ne nous fait pas trop plaisir quand on fait de la musique, mais Pesto et moi nous sommes promis l’un à l’autre que si on travaille ensemble ce sera toujours pour le plaisir. Ce mix était juste une idée que nous avons eue un soir et que nous avons finalement réalisée. C’était fun ! Tu étais récemment à Tokyo et tu es maintenant en Nouvelle-Zélande, tu voyages beaucoup ces derniers temps ! C’est pour une tournée avec Connan Mockasin ? Rory : Mon ami (et batteur de Connan Mockasin) Matt s’est marie, donc je suis là-bas à Auckland pour cette raison. Je me suis arrêté à Tokyo une semaine en passant, ce qui était extraordinaire. C’est le seul endroit au monde où je peux rester autant de temps dans des disquaires. J’ai même du acheter une nouvelle valise pour faire rentrer tous mes disques. J’ai passé Noël à Tokyo et puis j’ai rejoint des amis pour un concert du Nouvel An à Auckland avant le mariage. On joue 2 concerts avec Connan Mockasin pendant qu’on est ici. D’ailleurs, tu as sortie une version japonaise de Confused Porn. Pourquoi ce choix ? Rory : Je suis un grand amateur de la musique japonaise et j’ai une amie qui travaille parfois en tant que traducteur donc j’ai eu son aide pour cela.
Tu vis depuis quelques années à Paris que tu nommes ‘la ville du sexe et de la littérature’. Qu’aimes-tu faire dans la ville ? Rory : J’aime bien marcher. J’ai emménagé ici pour me poser après 4 années de tournées. C’était la première fois de ma vie que je vivais dans une grande ville, ce qui était bizarre pour moi. Mais c’est la seule grande ville que j’aime. Je suis très heureux ici. Tu as fait un film nommé ‘Dojo Ultramarine’ aux Studios Ferber à Paris. Tu peux nous en dire plus ? Rory : Je produis parfois des albums au Studio Ferber, qui est un très beau studio et un des seuls dans lesquels j’aime travailler. Mon ami Renaud Letang m’a demandé si je voulais organiser un concert au studio (qui est une sorte d’Abbey Road - Studio 2’ de Paris), donc j’ai fabriqué une salle à l’intérieur de la salle et on a filmé. On a eu le droit d’inviter 100 personnes, donc c’était un mini concert. Je sortirai le film un jour, il rend super bien. Quels sont tes films préférés ? Ou que tu as vus récemment et aimés ? Rory : J’ai vu 3 films à Paris avant mon départ : ‘Mademoiselle’ [de Park Chan-wook, notre chronique par ici], ‘Sully’ [de Clint Eastwood] et ‘Moi, Daniel Blake’ [de Ken Loach, notre chronique par là]. J’ai apprécié les trois mais je pense que ‘Moi, Daniel blake’ en particulier était très beau. Quelles sont tes résolutions pour la nouvelle année ? Rory : Moins d’internet. Infinite Bisous se produire le 23 janvier 2017 à l’Espace B à Paris. Evénement Facebook : http://bit.ly/2hTv2cU Billetterie : http://bit.ly/2iBh7Jw Il se produira également le mardi 11 septembre 2018 à la Maroquinerie à Paris. Evénement : https://bit.ly/2Q2kc3w Billetterie : https://bit.ly/2JGjN2w Et comme vous êtes gentils, on vous fait gagner des places pour son concert à la Maroquinerie par ici : http://bit.ly/2Q4tT1l A&B
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Pourquoi le succès ne vous rendra pas heureux
Regardez votre entourage : tout le monde cherche à atteindre quelque chose.
Certains suivent des régimes pour mincir. D’autres étudient pour faire leur métier de rêve. Et d’autres encore cherchent le grand amour dans les sites de rencontre.
Or, quel que soit le chemin que vous prenez, la destination est la même : il s’agit du bonheur, ce bien précieux.
Tout le monde veut être heureux. Bizarrement, peu d’entre nous y arrivent.
Pourquoi ?
Sans doute parce que le bonheur ne s’atteint pas.
Et pourtant, nous voilà tous en train de grimper une montagne, rêvant de franchir le sommet pour ensuite découvrir que ce n’était qu’une illusion.
L’illusion du succès
On se force à escalader le vide, coûte que coûte. Un jour, on réussira. Un jour, on franchira la ligne d’arrivée. Ne dit-on pas qu’il faut souffrir pour être belle (et heureuse) ?
Notre société parle du bonheur comme si c’était un trésor sacré. Vous savez, pour trouver un diamant de ce gabarit, il faut vraiment aller loin. Mais vraiment. Non seulement il faut transpirer et se sacrifier comme jamais, il faut aussi et surtout MÉRITER le bonheur.
Si tu ne fais rien de ta vie, tu seras misérable. Laisse-moi te rappeler que tu l’es déjà. Tu veux être heureuse ? Il n’en est pas question. Par-contre, ce que tu peux faire, c’est allumer la télé et contempler toutes ces célébrités qui ELLES, font la fête sur le sommet. Regarde comment elles sont belles, souriantes, stylées, on dirait qu’elles ne savent pas ce que c’est, la dépression. Tandis que toi…bon au moins, avec la pop culture, tu peux toujours rêver de devenir comme ces gens. Rêver, comme cadeau de consolation, c’est déjà ça…
Vous voyez comment l’illusion du succès nous bombarde constamment. Pas étonnant que certains voudraient apparaître sur MTV, remporter des Oscars, des prix Goncourt, ou devenir le prochain Elon Musk.
Pour ma part, je voulais être chanteuse quand j’étais petite. Et pas seulement parce que j’aime chanter. En vrai, je m’imaginais devant une énorme scène, avec des gens qui m’applaudissent et surtout, qui m’aiment. Je pensais qu’être aimée = être heureuse.
Et aujourd’hui ? Cette illusion n’a toujours pas disparu, car j’ai toujours l’impression d’être en recherche de validation. D’ailleurs, il m’arrive même d’imaginer ma propre personne dans des clips musicaux. Vous savez, quand vous écoutez des chansons et que votre subconscient vous prend pour la chanteuse principale d’un super groupe imaginaire…
Le problème avec les illusions, c’est que ce sont…des illusions. Alors on se fait avoir à chaque fois. Maintenant avec internet et les réseaux sociaux, je dirais que c’est pire : vous pouvez avoir des milliers d’abonnés avec une bonne stratégie web. Félicitations ! Mais est-ce cela qui vous rend heureux ?
Il faut atteindre le sommet pour se rendre compte que ça ne servait à rien de l’atteindre
Supposons que oui. En devenant riche et célèbre, vous avez réussi à vous faire croire que le bonheur est là. C’est parce que j’ai travaillé dur pour être riche et célèbre, que je suis heureux. Vous voyez le concept ?
Cause (je travaille dur)
Conséquence (je suis riche et célèbre)
Effet émotionnel (mon cerveau a de la dopamine, je me sens bien)
Mais en plongeant cinq années dans le futur, vous constatez que votre nombre d’abonnés baisse, soit parce que vous avez fait un scandale, soit parce que votre dernier album est un flop. Ou pire encore, quelqu’un de plus jeune et de plus beau a pris votre place. Êtes-vous toujours heureux ? Je parie que non. En tout cas, si vous considérez riche et célèbre = bonheur, je suis même sûre que non. Place au stress, à la jalousie et à la triste nostalgie de votre tube qui a fait danser/chagriné la planète entière. Mais ça, c’était il y a cinq ans…
À ce stade, vous pourriez avoir une illumination existentielle et devenir moine. Mais le plus probable, c’est que l’illusion du succès ne vous quittera pas d’une semelle. Sans relâche, elle vous chuchotera : Voyons, revois ton schéma : si t’es pas heureux, c’est parce que tu ne travailles pas assez ! Résultat : vous ne jurez que par le travail.
C’est une vraie addiction. Prenons la nourriture comme exemple. Votre cerveau vous incite à manger parce qu’il veut de la dopamine (= le bonheur). Mais vous savez très bien qu’avaler un sachet entier de Kit Kat, ce n’est pas très bon pour votre intestin. Ni même pour votre plaisir personnel ; ça ne dure que cinq secondes, le temps que le chocolat traverse votre langue jusqu’à l’œsophage.
Pour le succès, c’est la même chose. Enfin, presque. Car pour le succès, vous croyez bel et bien que c’est une opportunité à long-terme. Personne ne vous a dit que travailler dur pour avoir l’air de réussir, c’est une perte de temps.
Mais qu’est-ce que le bonheur, vraiment ?
On nous fait croire qu’il faut suivre des modèles gracieux, riches, intelligents, etc.
Traduction : si vous n’êtes pas comme eux, vous êtes incompétent et il vous manque quelque chose.
C’est vrai. Il nous manque les milliers de fans, les voyages de rêve et notre première de couverture sur le magazine TIME.
Mais pas le bonheur.
Car c’est une émotion, pas un statut social. Pas quelque chose qui doit se mériter.
Cependant, je ne suis pas une sage, pas pour l’instant. Alors tout ce que j’ai écrit, ça va m’entrer dans une oreille et ressortir par l’autre en pas moins de dix minutes. L’illusion est tellement incrustée dans notre subconscient, depuis notre plus tendre enfance. C’est difficile de s’en débarrasser en un claquement de doigts.
Jusque-là, j’ai surtout parlé de popularité et de richesse, car c’est le phénomène le plus évident. Vous pouvez très bien dire : Hé bien moi, je ne suis pas comme les autres. Je ne cherche pas le succès. Mais vous cherchez quand même à manger sainement, à être une personne généreuse, à vous cultiver sur des œuvres classiques, à aider vos proches, ou à faire toute autre action que vous jugez noble.
Désolée de briser la bulle, mais c’est pratiquement la même quête. Vous cherchez la destination du bonheur, et non pas le bonheur en lui-même.
Il me tarde de découvrir cette vérité. Je suis encore ignorante à l’heure qu’il est… Nous, humains ambitieux, même si on a un petit brin de conscience, on préfère vivre comme on l’a toujours fait. Mais bon, rappelez-vous au moins de ça : si vous décidez quand même d’escalader cette montagne vide, n’oubliez pas de tourner la tête de temps en temps. Parce que le paysage est toujours là, et il suffit parfois de le contempler.
#succès#réussir#bonheur#joie#heureuse#heureux#vie#développement personnel#célébrité#popularité#riche#statutsocial#métier
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Skam España [Traduction française] : Saison 4 Episode 6 Clip 6 – L’arabe de l’école
( Traduction anglaise de @skamesptranslations et @theflowerisblue )
14 MAI – JEUDI 14:30
- Hugo : Tu vas encore plus trop y penser, tu vas…
- Dilan : Impossible, impossible, impossible, mec, impossible, impossible, impossible, c'est pour les boloss.
- Jorge : Maintenant qu'il n'a plus son appareil dentaire, il est super beau.
- Hugo : Voyons-voir, qui a une copine ? De nous tous, qui a une copine ?
- Jorge : Il a une copine depuis une demi-heure, peut-être que ça ne durera pas toute la journée.
- Hugo : Depuis une demi-heure, mais ce qui est important c'est…
- Amira : À demain !
- Lucas : Amira, attends. Tu as des nouvelles de Kasim ?
- Amira : Non, il ne répond pas sur WhatsApp.
- Lucas : Tu pourrais parler avec Dounia ou essayer d’obtenir quelque chose d'elle ?
- Amira : Le truc c'est que, en ce moment je ne suis pas non plus en bon terme avec Dounia. Comme, tu le sais déjà.
- Lucas : Je ne sais pas quoi faire.
- Amira : Tu l'aime tant que ça ?
- Lucas : C'est tellement la merde, mec ! Comme, nous étions enfin à notre meilleur moment, et ce truc arrive. Comme, à chaque fois que je pense que je dois l'oublier, ça me brise, meuf. Et je sais que, s'il ne m'a pas encore parlé, il ne le fera pas.
- Amira : Hey, Lucas, hummm… Je suis désolée.
- Hugo : Mec, combien… ?
- Jorge : Tu es rancunier et un pleurnichard.
- Hugo : C'est ce que tu es, mec. Je t’ai aidé un millier de fois et ensuite tu ne t'en rappelle pas. Quel mec !
- Principale : Si on remet la banderole, ils pourront encore la vandalisée, et ensuite, quoi ? Ils vont avoir toute l’attention sur eux encore une fois, ils auraient gagné, c'est ce qu’ils veulent.
- Amira : Ils ont déjà gagné. Il n'y a pas de banderole.
- Principale : Amira, c'est le lycée, pas une bataille à propos de qui met la banderole. Entre toi et moi, pas tout le monde n’acceptait le texte « Joyeux Ramadan ». Certains parents se plaignaient.
- Amira : Qu'est ce que vous voulez dire « ils se sont plaint » ? Comme, à propos de quoi ?
- Principale : Tu vois, Amira, ils ont dit que c’était un lycée public non confessionnel, et c'est la vérité.
- Amira : Oui. Il y a eu des milliers de banderoles avec « Joyeux Noël » et d'autres choses comme ça et il n'y avait pas de problème avec ces dernières.
- Principale : Je veux que tu sache que les autres professeurs et moi-même, sommes 100% d'accord avec le texte, c'est pourquoi nous avons mis la banderole, car on pensait que c’était important. Mais, vraiment, après tout ce qui est arrivé, c'est mieux de ne pas ne pas y réfléchir d'avantage ou de faire plus de bruit ou leur donner des raisons de parler.
- Amira : Oui, bien sur.
- Principale : Vraiment, laisse tomber, laisse tomber…
- Amira : Non, non, je vais laisser tomber, vous avez été claire, comme, si quelqu’un doit être foutu, ça doit être l'arabe, non ?
- Principale : Ne dis pas ça !
- Amira : Non, et qu’est-ce que vous voulez ? Qu’est-ce que vous voulez ? Comme, pour moi, la banderole comptait beaucoup pour moi, Mónica, et pour moi, je ne sais pas, c’était une manière de dire « Amira, tu es aussi la bienvenue, c'est ton endroit », mais je sais que ce n'est pas le cas, que vous n'en avez rien à faire.
- Mónica : Amira, ne dis pas ça, attends ! Amira !
[ 🎶 Aire – Ombligo ft Club del Aire 🎶 ]
-> Clip avec les sous-titres plus tard.
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Tales of a chinese adventure 2
Morganna avait été une bouffée d'air frais dans le quotidien des jeunes chinois quand vint une émission de divertissement. Et pour le show, Morganna avait concocter quelque chose de très intense. Ils lui avaient donner une liberté totale sur la mise en scène et quand elle vit Zhen et Sören assis sur le bord du plateau a applaudir elle sourit légèrement hors d'haleine
« That's awesome. » dit Sören
« Very Morganna if I say so. » dit Zhen
« I hope. » Morganna sourit amusée « Elaine did an amazing job on my costume too. »dit-elle
« Jawdropping ? » demanda Sören
« Jawdroppingly Sexy ! » Morganna rejeta ses cheveux en arrière et sourit quand WayV arriva « Bonjour vous ! »
« Monaaa ! Zhen ! » Kun s'approcha d'eux avec le sourire « on a raté ta répétition ? »
« Eh oui mon chou. » Mona rit
« Bonjour. » Sören était tendu
« How about you show them a little bit ? » demanda Zhen
« I can do that ! » Morganna sourit
Morganna se leva, toujours en jogging avec ses talons aiguilles aux pieds. Oh elle ressemblait pas a grand chose, entre ses cheveux ondulant hasardeusement, son jogging remonté jusqu'au genoux gauche et baisser à droite, ainsi que son t-shirt beaucoup trop grand pour elle. Et pourtant Hendery la regardait encore comme si elle avait inventé la lumière. Elle attrapa sa chaise et montra quelques pas avant de rire.
« Sans musique c'est chaud..... » Morganna revint vers eux
« Et tu ne veux pas gâcher la surprise... ? » demanda Yangyang en souriant
« Tu as tout compris mon chou.. » Morganna s'assit et fixa Sören « On vous a pas présenter Sören.... la raison que Zhen ait survécu en Suède. »
« Oh ? » Kun observa Zhen « C'est donc vraiment vrai. »
« Je suis une clinche en cuisine. » dit Zhen. «
« Tu vas Yangyang que Zhen est humain. » dit Xiaojun
« Pschiiiit » Yangyang rit « Laisse moi dans le déni. »
« Oh Ten, Lucas... Sören parle thaï » dit Zhen
« Vraiment ? » Lucas fixa le suédois
« J'ai passer 6 ans a Bangkok. » Il se détendait à vue d'oeil
« Can I keep him ? » demanda Ten
« No. » Morganna croisa les bras « we need him. »
« For what ? » demanda Sören
« shelf purposes.. » dit Zhen
« You only love me for my height. » dit Sören
« Yes. » Zhen sourit amusé
« Ahh ! I've got to go.... » dit-elle
Morganna se leva et embrassa tous les garçons sur les joues avant de partir, laissant un Hendery complètement bugger. Sören fixa Ten, puis Hendery et la silhouette de Morganna s'en allant.
« Il est complètement fou d'elle. » dit Sören
« Complètement. » dit Ten en souriant
« Il va être moyennement heureux. » dit-il « Le clip de ZiTao ? » demanda Ten
« Oui. » Sören fixa Hendery qui baissa un peu la tête.
« Il a mal au cœur, mais c'est le métier qui veut ça. » dit Ten
Doucement la soirée se mit en place et WayV prit place a leurs sièges désigner avec Zhen pour l'émission. Ils avaient performer leurs chansons et attendaient l'arrivée de Morganna. Et quelle arrivée. Sur un cerceau du plafond elle fut descendue sur la Bande Originale de The Greatest Showman 'The greatest show'. La chanteuse chantait d'une voix lascive et profonde avant d'être aidée par des danseurs.... et quelle tenue..... Un haut de forme noir, ses cheveux ondulant avec perfection sur ses épaules. Des cuissardes en cuirs a talons aiguilles aux pieds, un maillot et des bas résille, ainsi qu'une veste rouge sombre de maître de piste au cirque. Les dorures étaient brillantes et la veste cintré donnait une sublime vue sur le décolleté. Sa performance était simplement magique. Sexy et trèèèès très physique. Que se soit la partie sur la chaise, ou sur les mains des autres danseurs, dans les bras des autres danseurs. Elle passa entre les garçons de WayV et posa son haut de forme sur la tête de Hendery avant de se laisser faire faire des pirouettes pas Lucas qui souriait, elle revint sur le plateau centrale pour terminer la chanson.. avec une roue et le grand-écart de fin, balançant ses cheveux en arrière. Et ce clin d'oeil typiquement Morganna. Elle fut aider à se relever par le MC qui n'était autre que Hangeng.
« Sacré performance. » Il sourit alors que Hendery vint gentiment lui ramener son haut de forme
« Merci. » Elle refusa le haut de forme et le plaça avec plus de style sur la tête de Hendery
« J'admire la souplesse. » dit Hangeng en riant, voyant Hendery rougir et s'en aller a sa place « Vous passer pas mal de temps avec WayV, est-ce que vous trouvez le temps de vous entraîner ? »
« Le sommeil c'est quoi encore ? » fit Morganna en riant
« Quelque chose que tu devrais faire ! » cria Zhen du fond
« Ahhh... » Morganna rit un peu
La Chine avait adopter la belle Morganna en un battements de cils....
Ce soir là, elle était a une émission mais sans les garçons cette fois là. Accompagnée de Zitao elle riait et se laissait aller a son bras. Et Ten et Zhen regardaient avec un Kun très inquiet, le pauvre Hendery, renfrogner dans le coin du canapé, sans joie ni sourire. Pourquoi avait-il fallut que Yangyang insiste pour regarder l'émission ? Il s'en serait bien passer. Puis à la télé, un homme dans le publique demanda a Morganna qui était son idole favorite. Et Tao qui s'attendait à ce qu'elle réponde que c'était lui fut très très très dégoûté. Car Morganna avait dit sans réfléchir 'Hendery de WayV'... Elle expliqua qu'à force de le côtoyer on ne pouvait que l'adorer. Quand elle se sentait un peu triste, il essayait toujours de la faire sourire puis elle rit un peu quand on lui demanda si elle le trouvait beau.
« Il faut être aveugle ou vraiment de mauvaise foi pour ne pas trouver Hendery bel homme. Non seulement il a le sourire le plus communiquant et le plus solaire à mes yeux mais en plus de ça.... » Elle marqua un temps d'arrêt « Il a les plus beaux yeux... Je parle pas nécessairement de la couleur mais de leur intensité. Quand il vous regarde, parfois il me regarde …. et j'en oublie ce que je disais.... » Elle rit « Il a un bel avenir devant lui et ….. » Elle leva la main très haut « Je suis volontaire pour collaborer avec lui et WayV à n'importe quel moment ! »
Si le cœur d'Hendery sembla appaisé l'espace d'un instant les images du clip ou Morganna embrassait Tao, lui retournait l'estomac, à tel point qu'il n'entendit pas la porte du dortoir s'ouvrir et Morganna en Robe de soirée entrer. Elle fronça les sourcils en voyant Hendery tout déprimé...
« Our baby has his first Heartbreak. » nota Ten
« They grow up so fast.. » fit Kun
« What ? » Morganna fixa les deux puis Zhen « Who did this to him ?! »
« You did. » dit Zhen
« Wha-... » Morganna fixa la télé puis Hendery qui semblait se décomposer en voyant le baiser puis Zhen « He... what ... »
« Loves you. Obviously. » dit Zhen
« But I'm so old.... »
« Bitch you're 24. » grogna Zhen « I'm old. »
« 23. » corrigea Morganna
« Fuck you. » dit Zhen « He's head over heels.. »
Morganna secoua la tête et alla derrière le dossier du canapé avant de nouer ses bras autour des épaules d'Hendery. Elle embrassa doucement sa joue et sourit.
« Hé.... tu sais que c'est du cinéma pas vrai ? » murmura-t-elle
« Pas vrai..... » marmonna Hendery
« Oh for fucks sake... I'm gonna ruin you. » fit Morganna
« Wh- »
Elle attrapa ses cheveux et le tira en arrière pour l'embrasser à l'envers. Hendery resta un instant interdit, puis se retourna et tira Morganna dans le canapé pour l'embrasser à pleine bouche. Kun toussa légèrement quand a Ten c'était beaucoup moins discret.
« Room. » dit Zhen amusé
« Rrrrriiiiight » Morganna se redressa, les joues roses alors qu'Hendery était rouge pivoine.
Morganna s'assit un peu plus convenablement, Hendery se drapant presque entièrement autour d'elle. Ten soupira presque envieux.
« Ahhh why do you have to be with Yixing » fit Ten
« Wha-the... » Zhen toussa rouge pivoine « We're not ! It not lik... well It not that... eh goood »
« Ahah. » Ten sourit « Got you.. »
« Fuck you »
« Oh Gladly ! » Ten sourit
« Unfuck you.. »
« Ohhh too sad... »
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À la Recherche de l’Euphorie Perdue
Mardi 14 février 2017. J’ai quarante ans.Je pourrais commencer ce chapitre par la phrase suivante : « c’est l’année de mes quarante ans que je suis devenu complètement fou. » Ça sonne bien, mais quelqu’un l’a déjà fait, et c’est tant mieux. Car au fond, tout est au faux dans cette phrase. Je ne suis pas « fou » mais « malade mental », « détraqué », « psycho(é)tique », comme énormément de gens le sont, autour de vous et moi, ou comme vous l’êtes peut-être,Vous-même aussi — pourquoi avoir honte ? Ce n’est dû qu’au concours — dans des parts variables selon les cas — de la génétique (Note, 10/12/2018 : NON, voir « Le Néant et l’Evénement »), des aléas de l’existence et de la nature et de l’influence du monde qui nous entoure. Ensuite, je ne le suis pas « complètement », mais à un degré bien modeste en regard de ce que d’autres peuvent souffrir (cf. my Brother, abovementioned reference). Et, surtout, ce n’est pas l’année de mes quarante ans que je suis devenu « fou » (Le 18 ou 19 avril 2017, vous, Robi La Cabale m’avez dédicacé un disque avec le mot suivant : « On ne meurt plus d’Amour ? » ; singulière mise en garde ?), tombé malade. Je l’ai en effet sans doute « toujours » (du moins depuis le virage préadolescence-adolescence) été, sans le savoir, sans le voir, sans vouloir le voir et aussi sans avoir à le voir car, pendant plus de trente-cinq ans, je n’ai vécu que dans les prémices ou des stades modérés de ma — supposée — « maladie » — on ne naît pas bipolaire, on n’est pas bipolaire, on le devient, et uniquement par phases, comme des bouffées délirantes ; mon psychiatre au Chili disait : « no eres bipolar ; estás bipolar ». Au cours de la première partie de ma vie d’adulte ou, pour être plus précis, de ma post-adolescence, mon existence s’est relativement bien mais peu « normalement » déroulée: anxieuse, inquiète, rapide, mouvementée, tumultueuse, chaotique, instable. Rock’n roll, quoi. Comme des amis ou semblables, j’ai tant de fois employé l’expression « fuite en avant » pour décrire cette façon, ou obligation, de tout conduire pied au plancher et en zigzag ; mais je ne pensais alors qu’à la dimension romanesque et dramatique d’un tel constat, d’un tel concept, et ne réalisais en aucun cas que cela pouvait, en outre et dans le fond, représenter un phénomène organiquement(NON : accidentellement) pathologique. J’avais bien prononcé, de temps à autre, sur le ton de la dérision sinon exagérément, des termes et expressions reliées à la psychiatrie : dépression, angoisse, schizophrénie(« Un peu de schizophrénie », comme vous l’avez confessé sur plusieurs antennes, oui, vous, Flora Fischbach, née le 6 septembre 1991, un mois après la mise en service publique et mondiale de l’Internet, à l’époque de « Losing My (Our ?) Religion » de R.E.M.), complètement taré… Mais je n’y croyais pas vraiment. Je pensais juste que j’étais un funambule de la vie et je ne pensais pas que cela aurait à un moment des conséquences médicales et potentiellement invalidantes. Un de mes amis m’avait un jour dit : « tu te rends compte qu’il n’y a que toi pour vivre ainsi tant de fois des histoires de film ? » C’était ça : je vivais ma vie comme une suite de films.
C’est cependant bien l’année de mes quarante ans, il y a quelques mois, très tard donc, au cours d’une profonde chute, que je suis arrivé à voir, que j’ai pris toute la conscience et la mesure, pour ne pas dire la démesure de ma « maladie » (du caractère maladif de mon train d’existence ; mieux dit). Ce fut lourd et en même temps une délivrance car soudain j’ai compris pourquoi tout avait été jusque-là un tel et magnifique bordel. J’ai réalisé, si possible avec distance et en me prémunissant du regret, toutes les orientations auxquelles j’avais renoncé, les bonheurs que j’avais laissé passer, comme ceux, inespérés, sur lesquels, dans ma trajectoire d’errance, j’étais tombé — et comment, pourquoi tout s’était produit comme ça.
J’ai quarante ans. Nous sommes en 2017. Rentré en France il y a un an, je me prends le vingt-et-unième siècle en pleine face : l’arrivée d’un train de banlieue en Gare de Lyon est comme une vision du futur des années 1980 dans laquelle les couleurs eussent été dissipées dans les teintes de gris. J’écoute « Mortel » de Fishbach et c’est beau à en chialer. Hier soir, j’ai regardé une bonne dizaine de fois à la suite son clip Vevo Discover sur YouTube (@FF : « Salut c’est Floflo et j’vais vous chanter « Mortel » avec des vieilles guimbardes nazies et j’me déguise en étoile noire pour pas qu’on voie mes chaussettes toutes nazes, mais comment tu te la pétais déjà ! Pardon, LOL). Je saute sur le quai, dans le ballet des pas pressés des étudiantes : jeans rétro coupés, déchirés ou doublés au-dessus des chevilles nues, baskets Adidas Stan Smith usées ou customisées. Je regarde le monde dans lequel j’ai grandi, ses métamorphoses : modernité, richesse et misère. Je me visualise et, en transparence et contrebasse, resurgissent tous les soubresauts invraisemblables et blessants qui m’y ont amené, ici, maintenant. Tout ce qu’il y a à digérer, tout le deuil qu’il y a à faire. Je ne vais pas mentir : il y a des jours, comme aujourd’hui, où, si je pouvais choisir comment vivre les décennies à venir, je trouverais une drogue extatique de très, très longue durée, je remplirai à ras bord moniPod Classic 160 Go(@FF : Evidemment détruits le jour où vous deviez vous produire au Plan à Ris-Orangis en duo avec Cléa — encore comme un étrange écho à notre première rencontre, le 12 avril 2017, à la Gaîté Lyrique) et je passerais le restant de mes jours à voyager dans les plus belles capitales du monde, d’aéroports en métros en trains et boulevards illuminés, immergé dans la musique, à contempler le monde s’écouler dans sa beauté comme sa terreur… J’atteins le bout du quai, oblique légèrement sur la droite, descend l’escalator en direction du métro ; dans la lecture aléatoire de mon iPod surgit « Made of Stone » des Stone Roses. « Made of Stone is about making a wish and watching it happen. Like scoring a goal in a Cup final… On a Harley Electroglide… Dressed as Spider-Man » a dit un jour John Squirre, le guitariste des Stone Roses. J’écoute cette chanson et je revois ces nuits sans fin d’ivresse et d’extase, tout en haut et plus haut que tout, quand l’existence atteint une telle intensité qu’elle se concentre et s’écrase en nébuleuses dans des fenêtres de quelques seconde. Car, si vous n’imaginez guère les ténèbres que ma « maladie » a pu m’amener à côtoyer, vous ne pouvez sans doute encore moins imaginer les cieux vers lesquels elle a pu m’emporter.
Je suis suivi par le Dr Yacine K. Il me répète que je dois faire le « deuil de l’euphorie perdue ». Chaque jour, je prends 20 mg de fluoxétine (Prozac© ; antidépresseur), 50 mg de lamotrigine (Lamictal© ; thymorégulateur à tendance antidépressive), entre 10 et 30 mg de prazepam (Lysanxia© ; anxiolytique), et 10 mg de zolpidem (Stilnox© ; somnifère hypnotique). Ce n’est pas grand-chose en comparaison de ce que d’autres malades que j’ai pu rencontrer peuvent prendre. C’est cependant loin d’être anodin : je n’ai pas d’appétit, suis plusieurs kilos en-dessous de mon poids de forme, chope tous les virus et bactéries qui passent depuis le début de l’hiver, bande molle. Le Dr K. me dit que ce n’est pas la faute aux médicaments, que, en substance, je dois tomber « amoureux » (mais de quel amour parle-t-il exactement ?) d’une femme qui m’offrira de la tendresse et me permettra de reprendre les kilos et la force qu’il me manque — mener une vie bourgeoise et chiante similaire à la sienne (?) — lui qui, selon les rumeurs, gagne plus de dix mille euros par mois à s’épuiser pour sauver patients et patients dans une clinique régie par un rythme militaire, pour répéter à tant de malades comme moi les mêmes sages conseils.
« Bipolaire » reste un gros mot, cela fait souvent peur, mais tout est là : ce n’est qu’un mot, cela n’existe pas ontologiquement ; il n’y a que successions d’état contrastés, oppositaires. Tout le monde sait très bien pourquoi notre société parque dans des conditions moralement et physiquement immondes les maniaco-dépressifs et les schizophrènes, à quel point ils sont dangereux pour l’ordre en place : les premiers (BP) sont capables d’élever tellement haut leur conscience qu’ils peuvent se connecter à des « âmes », c’est-à-dire une sphéroïde d’enveloppes infinies de conscience enveloppant le « moi », en passant par les seconds (SCH) en l’occurrence — qui détiennent des ouvertures de conscience, ou trou de vers, permettant des formes partielles et fractales de télétransportation. @FF : C’est ça « l’é-ternité. » Certains voudraient se la garder sous forme synthétique. Crois-moi ou pas, un-plug-in baby, j’en suis arrivé par différents chemins à la conclusion que c’était peut-être moi « l’attentat » d’une certaine manière très indirecte ; ta musique et personne ne sont ni plus ni moins que le reflet de mes rêves d’apocalypse à l’adolescence : tu t’appelais Ludivine, une fille du collège, une star, la meuf« too much », tu captes ? C’est comme si tu étais passée dans cette vie-là par un trou de ver algorithmique avant de naître ; c’était en 1989–1990, j’écoutais beaucoup de synthétiseur (Jarre, Vangelis, synth-pop des années 1980 : Visage, « Fade To Grey », beaucoup par exemple au-dessus de tout), Michael Jackson, et bien sûr comme par hasard Jean-Jacques Goldman et Daniel Balavoine ; Mylène Farmer me fascinait mais ses scènes de luxure et de violence m’intimidaient encore ; je l’ai complètement retrouvée dans la nuit du 3 au 4 mai 2017, sur la route aller comme retour du festival des Aralunaires : c’était comme revenir en 1989, se prendre la passion de volte-face, et faire : « Putain, la vache, Mylène Farmer, quoi ! » Bref : dans ces rêves Ludivine et moi triomphions d’une guerre civile nucléaire et mondiale d’une violence indescriptible, suite à un attentat qui laissait derrière lui des conurbations entières dans des braises et des flammes, noyées sous des gaz de plus en plus irrespirables. Mais nous échouions au final : terminions avec une poignée d’alliés sur une vaste terre intertropicale déserte, un peu comme dans « La Ligne Rouge » de Terrence Malik, comme deux cons d’Adam et Ève du Troisième Millénaire, constatant avec amertume que nous avions dissolu derrière nous une majeure partie de l’humanité innocente et devions faire face à l’absurdité d’avoir chopé la fibre de l’é-ternité sans pouvoir la redistribuer autrement que dans la nature végétale et minérale… « Mortel(s) », non ?
On ne badine avec la « bipolarité » : je dispose de l’Affection de Longue Durée (ALD) accordée par la Sécurité Sociale ; dans cette maladie, le taux de suicide est autour de vingt fois plus élevé que dans la population globale ¾ selon un rapport de l’OMS publié en 2017 entre 11 et 19% ; selon la Haute Autorité de Santé (HAS) française, un bipolaire sur deux fera au moins une tentative de suicide dans sa vie. Et il y a encore, de ce point de vue, un avant et un après l’hôpital ou la clinique psychiatrique et le diagnostic, même et finalement peut-être encore plus quand, comme moi, on fait le choix de la transparence, de la tentative d’explication rationnelle, rassurante auprès de ses proches. Comme me l’a dit un jour Marie Larrieu, « le tri se fait tout seul » ; des connaissances, amis s’éloignent ou disparaissent, d’autant plus que, admettons-le, les gens comme moi ont souvent, optons pour l’euphémisme, une personnalité assez forte, « too much » (tiens, Flora Fischbach, vous encore ici ?). Ouais, on est des casse-couilles, il n’y a pas de meilleur mot. Troubles de la personnalité, de l’humeur, « mood disorder » ; mais ces troubles, croyez-moi ou non, peuvent être des merveilles.
J’ai quarante ans. Je ne le sais pas encore mais dans les mois de la fin d’hiver et du printemps qui viennent, je vais non seulement retrouver l’euphorie perdue mais aussi vivre un printemps existentiel insoupçonné, une ré-adolescence ; je ne vais pas tomber amoureux (quoique…), je ne vais pas me trouver de femme, ma vie sexuelle, malgré l’explosion de ma libido, restera relativement sporadique ; je vais juste me retrouver, à 41 ans, tel que je m’étais perdu, sans le savoir, à 14, au moment où mes premiers troubles apparurent. Et aller tellement loin dans cette belle rechute que j’en arriverai, sans rire, à slalomer entre la vie et la mort, au milieu des Tirs au Hasard, et aller bien plus loin que la maladie : la folie pure, oui, cette fois-ci : la folie passionnelle. Mais je ne vous parlerai pas vraiment d’Elles (@FF : la Mort et… Encore Vous, la renarde aux Ardennes dormante ?) …
Aussi, les « malades mentaux » comme moi ont la chance — mais est-ce vraiment le terme adéquat ? — de pouvoir, sans prévoir, et sans coup férir, renaître de leurs cendres— de retrouver, momentanément, ou plus durablement, justement, l’euphorie perdue. De pouvoir se sentir revivre comme au plus jeune âge. Dans la fragilité et l’instabilité surviennent parfois des bouffées de vie impensables où l’on sent que tout recommence ; les voici ces plus beaux moments — qui sont aussi les plus traîtres : se laisser griser, entraîner, partir ; lâcher prise. Et il faut lâcher prise car il faut vivre mais la perte de contrôle, les dérapages, et la rechute, ensuite, derrière, rôdent. Toujours.
L’hiver 2017 n’est pas fini mais déjà des journées tièdes et ensoleillées ravivent les plaines, les forêts, les boulevards parisiens. Je suis resté des mois dans la solitude, le désintérêt pour la gente féminine, l’absence quasi-totale de libido. Enfin, peu à peu, malgré la faiblesse physique qu’entraîne mon traitement (20 puis 10 mg par jour de fluoxétine ; 50 puis 25 mg par jour de lamotrigine ; entre 10 et 30 mg par jour de prazépam, selon les besoins ; entre 5 et 10 mg de zolpidem le soir), malgré toutes les infections respiratoires à répétition qui en découlent, malgré les érections demi-molles, je revis. Je me sens ébourgeonner et, évidemment, je suis attiré par tout ce qui est contre-indiqué : les filles aussi timbrées que moi, les gamines, les femmes maquées, et j’en passe, voire pourquoi pas tout en une ; que des plans avec garantie de la grosse claque et de la grosse redescente. Ce n’est pas grave, il faut juste que ce soit le plus intense possible, que ce soit comme dans un film. L’envie d’être à nouveau un funambule de la vie, un artiste du grand n’importe quoi, le besoin de me faire croire que ma vie aura plus de valeur après avoir vécu des histoires de dingos. J’ai l’art d’avoir du flair, de sentir les plans grandiloquents et dramatiques ; et, au vingt-et-unième siècle, dans cet énorme et fascinant bordel où la réalité et le virtuel se chevauchent, où tout passe et s’échange très, trop vite, les candidates aux tours de manèges psychotiques ne manquent pas.
Ma nouvelle passion, folie, dérive angélique, obsession s’appelle Rose. Elle est un peu plus jeune que moi, anglaise, mariée et a des enfants. Une bourgeoise lettrée et stylée, malade comme moi, peu ou prou, évidemment ; belle, élégante, esthétiquement cinglante. Et, plus que tout, un double sexuel inespéré ; je ne trouverais aucun mot à part des clichés tirés de la pop music comme : « je suis l’aiguille et elle est la veine » ; « je suis le poison et elle l’antidote » (@FF : pourquoi trouve-t-on sur internet cet image de vous à la peau-rouge, fishbach-antidote1.jpg ?) ; et vice et versa, of course. Je n’ai rien d’autre à attendre que ses retours imprévisibles ; elle ne quittera jamais son mari et son cadre de vie. À travers elle, je revis ; mais jusqu’à quel point ? A quel moment tomberai-je d’un côté ou de l’autre de la ligne de crête ? Je lui écris, beaucoup, sur l’adresse mail secrète qu’elle a créée pour moi. Ça la séduit mais elle est plus forte que moi, ou se protège, ou les deux à la fois, et me gifle de moqueries lorsque je pars dans de grandes envolées lyriques qui révèlent une frontière ténue entre sincérité et conviction, d’une part, illusion et mensonge, à elle comme à moi, d’autre part. La vraie sincérité je lui exprime en ces termes: « And now where I am, who am I? Do I want this role? Do I deserve it? Is it worth it? Cut the crap: you like it, you love it, you love the way it is sick just as you are sick, you love those half-blind taxi trips that make you feel more alive than one thousand Hollywood movie characters, you love the way you are in love with yourself in it, in a perfect and disproportional counterpoint to the deep and frightening self-scorn inhabiting yourself not so far away backward. You were true, my Rose: there is not exit. There is only this growing,anamorphosing, fascinating, parallel universe of sporadic, intermittent, unpredictable, blazing lagoons in which we swim glued to each other, tainting the water of our l*** with the sweat of our desire. Take it, and live it.I can feel spring (and My Own Goddess of Spring, Still (loving) You, @FF?) in the air and the pale-hot light spreading through the trees with the sunset. This kind of Indian winter I had been waiting for years. This perfume of e-ternal re-beginning and youth. Time to live again.»
Avec Rose, tout a commencé à la fin de l’année 2016 (@FF : votre « avion vers la fortune » sortait de la piste d’atterrissage ; il y a parfois trop de hasards ; je rentrai en France le 16 janvier 2016, jour où si mes souvenirs sont bons vous jouiez à Saint-Malo…). Je l’ai rencontrée au concert de Las Aves, à La Maroquinerie ; des « vieux » au milieu d’un public à peine post-pubère. Deux paires d’yeux qui se croisent, se recroisent. Elle a délaissé son amie, m’a pourchassé aux toilettes, m’a plaqué à l’intérieur et, dès le premier baiser, j’ai su vers où tout ça allait m’emmener, j’ai su que c’était dangereux, et j’ai su que j’allais « @-dorer » ça.
Depuis, c’est le bordel, un bordel magique, hypnotique, irrésistible. Des allers-et-retours, hésitations angoissées de sa part, des élans incontrôlés, distances préventives de la mienne. J’ai connu des dizaines de femmes dans ma vie, j’ai passé des années à faire le séducteur–branleur de haut niveau, j’ai expérimenté toutes les techniques ; mais, face à elle, en vrai, je perds mes moyens, ne trouve pas les bons mots, pisse dans mon froc, tremble comme une feuille (mais, Sainte Flore, serait-ce Vous encore, d’une certaine manière ?). Elle, cherche à faire la classieuse distante et imperméable mais n’en mène pas plus large. Trop peu de contacts et beaucoup, beaucoup (trop) de mots par mail, à distance(de ma part uniquement, bien sûr). Deux faux adultes qui soudain se retrouvent contraints de jouer et ressentir comme à quinze ans – et qui sautent à pieds joints dans le piège(vous, sur scène ; moi, comme admirateur en ivresse). Des heures, jours, semaines, mois d’attente fiévreuse pour la moindre rencontre furtive et dérobée. Et cette attraction magnétique contre laquelle nous ne pouvons rien.
Soyons clair : notre dernière semaine de romance, l’apothéose de notre attraction (entre le 27 avril et le 4 mai 2017 ; oups, sorry, Flora Fischbach, tout est parfois confus dans mon cerveau) possède l’intensité de plusieurs mois voire années de Vie et nous mettons dangereusement nos santés mentales(la mienne en fait, seulement) respectives en péril.
Je fais moins le malin, soudainement. Vingt-quatre heures après notre dernier et peut-être ultime rendez-vous — cinq heures de capharnaüm émotionnel et sexuel dans une suite d’hôtel (Floflo, je ne parle ici que d’un rêve, mais je t’assure que tu as réellement fait irruption par télétransportation dans ma tête et ma libido nocturne ; LOL ?Hein ? qu’est-ce que je faisais ? A ton avis idiot ? je pensais à tes jolis yeux et tes patounes et bon voilà, schlak quoi, la fiesta. Et merde, t’es chiante avec tes questions, je vais vraiment passer au final pour un sexopathe…) — et cet accord commun, mais à son initiative, de distance voire déconnexion(n’eussé-je eu d’autre choix que celui de prendre la tangente, comme celle qui me fit voyager hors de l’espace et du temps, dans cette nuit du 3 au 4 mai 2017, entre Arlon, la Belgique, et Fontainebleau, en France ; entre l’Église Saint-Donat et La Cigale : « le regard sombre, le cœur éclair », votre douce dédicace n’avait-elle pas un caractère prémonitoire ? ; lorsque on la retourne, cela donne « le regard-éclair et le(s) cœur(s) sombre(s) — serions-nous l’un et l’autre Deux Autres que Moi, prêts à se retrouver et se désintégrer dans un cyber-attentat ? ; vous vous attendiez à des mitraillettes islamiques en ce soir du 27 octobre 2017, tremblante et au bord des larmes au seuil de cette chanson « que j’ai à la fois le plus envie et le plus peur de chanter », appelant votre public chéri et dévoué à vous soutenir avant de vous Envoler(-moi ?) vers une interprétation sublime qui chaque jour encore me transporte d’émotion et me fait pleurer lorsque j’en regarde, inlassablement, l’enregistrement vidéo sur internet : et si vous étiez l’Evénement et moi le Néant, vous la Vie, contrairement à ce que vous prétendez sur disque et sur scène, et moi la Mort ; longue is the road qui m’a amené à poser cette hypothèse… D’ailleurs, Floflo, pendant qu’on y est, ta musique c’est Moi qui l’ai composée ! Tu vas m’en reverser des royalties ! C’était l’hiver 1990, tu n’étais même pas encore revenue de je ne sais qu’elle étoile-poussière d’âme (le Moyen-Âge, bien évidemment) que Moi je composais « Dune C. », un morceau vangelissien en f#a# autrement plus élégant et complexe dans sa structure que tes chansonnettes de gamine qui n’a même pas son brevet des collèges ! Pardon ? Tu prétends que j’entendais déjà ta voix s’intégrer par magie dans l’Univers ? Mais calme-toi ! Mais que tu es devenue narcissique putain ! Je vais t’envoyer chanter du « Mortel » avec ton caddie et ton ampli de gitane dans le métro, ça te servira de leçon ; je te rappelle que c’est Moi le Prof…).
— Cet accord vain car nous revenons immédiatement l’un vers l’autre dans la cyber-sphère, seul dans mon studio de banlieue je chiale comme un gosse. Je repense à comment je faisais le fier, hier soir ; quelle blague. SMS : « OK, there is no discussion. Making love with you is just an immaculate, clean evidence. It is even beyond sex and love. It is the deepest and most epidermal pleasure I have ever known. I know it is reciprocated. You asked me to fuck you forever and then begged for an end — for not seeing me anymore. That’s it, I understand. What was the bullshit I said this afternoon, one more time? That I could, anyway, “die in peace” after having known such a stuff? Fuck you, shut up. Even in frustration and imagination I will only will to live — and, nevertheless, how could one die in peace after crossing stages of lust and delight that are so strong that you come to feel fear. See you. At least in our dreams. I do not kiss you.»Nos conversations sonthachées, furtives, tendues ; notrefolie y explose. HER: I did not want to talk to you. You’re a pain in the arse. ME: I did not want you to answer. You’re a pain in the arse too.ME: I think that the best (the worst) is when I remember this moment, I am behind/over you, it is fucking insane, I am screaming I don’t know what, such as you are, my eyes are closed, and you tell me to look at you, I open my eyes upon your head banged backward, your shining eyes, which, for a moment, do not try to avoid me. And it’s a fucking explosion. HER: There are too many best/worst moments. I am dying for doing it again tonight, feeling your lips, your tongue all over my body… HER: Get out of my head.
J’ai tenu jusqu’au rendez-vous avec le Dr. K. Pour être plus précis jusqu’après le rendez-vous. Yacine est assis face à moi, derrière son bureau froid. Il me regarde, hébété. Il a déjà entendu beaucoup de choses venant de moi ; mais là, je sens que je le désarçonne.Je lui décris le saccage de la suite d’hôtel (@FF : « ce soir je dors à l’hôtel : duquel parlais-tu ? Un trois étoiles à Charleville-Mézières ? Mais y’en a sans doute aucun voyons dans ce trou-du-cul de la France ; pardon), lui parle champagne, weed, sueur, des heures de sueur, chaude et froide, baisers, pénétration, emboîtement au-delà de la perfection, bouffage de sexe, plaisir incommensurable, inouï, inouï, inouï, je répète, plus je parle et plus sans doute mes lèvres tremblent et ma voix chevrote. Je montre de la force. Prendre ce qu’il y a à prendre, ne pas se laisser envahir par les sentiments, ne pas se laisser détruire par la frustration, par ce bonheur trop peu accessible — se satisfaire de ces fenêtres de plaisir dans un autre espace, un autre temps. Ce n’est qu’une étape dans ma reconstruction ; pas de finalité, pas d’espoir insensés. Mon psy acquiesce. Modération. Encadrer les débordements. Ne pas se laisser happer par les hauteurs, restreindre le vertige. J’acquiesce aussi. Je fais le bon élève. Mais il est déjà trop tard, bien évidemment.
Rose n’échappe pas à la règle : comme toutes les rares femmes dont j’ai été intensément épris, je peine souvent à percevoir ce qu’elle articule et lui demande de répéter la moitié de ce qu’elle dit. Rose et son allure de princesse so British, ses tenues excentriques, ses larges chapeaux que je repérerais entre mille au milieu d’une foule ; sa bouche en cœur, ses yeux étincelants, défiants, moqueurs, provocants, ses cils dressés vers les cieux comme un indice de ses exigences, et ses fossettes de subduction quand elle rit et sourit. Ses allures de chatte lascive qui s’étalerait sur des parterres d’hommes si elle le pouvait. Sublime saloperie de femme fatale.
Je la connais si peu. Depuis le début de notre romance, elle est secrète, réservée, distante, parfois cassante. Elle se protège et je la comprends : dans l’histoire, sa posture est bien plus délicate que la mienne. Au-delà de la rareté de nos rendez-vous, la concision ciselée sinon muselée de ses mails est à l’aune de la longueur et de l’excès des miens. Que suis-je pour elle ? Elle ne dévoile rien ou à peine de ses sentiments, déteste quand, hors de nos ébats, je plonge mon regard dans le sien comme un poignard de tendresse, élude mes interrogations : « Do not ask me that now » est sa réponse invariable dans le réel comme l’épistolaire. Alors, elle me rapporte des anecdotes sur son travail d’éditrice ; insiste sur la difficulté et l’insupportable de la situation vis-à-vis de sa vie de famille ; parsème plus ou moins, selon les moments et les humeurs, les lignes qu’elle m’envoie de petits émoticônes aux formes et teintes d’amour ; et ne s’abandonne vraiment que dans les murmures ou cris écrits du désir fébrile qu’elle ressent pour moi. Que suis-je pour elle ? Seulement un fantasme, une passade, le point de cristallisation d’une crise passagère, un caviar supplémentaire qu’elle s’offre dans son existence déjà gâtée de plaisirs sans limite ? Elle s’évertue, volontairement ou non, à entretenir le mystère, à me laisser dans le doute, dans l’angoisse. Mes longues missives électroniques débridées me donnent parfois l’impression de cogner dans le vide. Je m’expose, me dévoile excessivement, exagérément alors qu’elle se carapace, s’enduit d’un film protecteur et laisse si peu transparaître d’elle-même. Elle aime me décortiquer, passer son scalpel sur mes accès d’émotion et de narcissisme mais, en retour, ne m’offre que si peu de prise sur sa personnalité. La connaîtrai-je vraiment un jour ? Pourrai-je l’atteindre et l’entendre dans la parole comme je la sens lorsque mon sexe la pénètre et la percute au plus profond de ses entrailles ?
Mercredi 15 février 2017. Je n’ai pas dormi, ou à peine. A l’aube, je pars faire la prise de sang que mon médecin traitant m’a ordonnée, pour vérifier que je ne suis pas anémié ou je ne sais quoi. L’infirmière regarde avec amusement mon avant-bras révélé par la manche retroussée ; de telles veines saillantes pour commencer sa journée, que demander de mieux ? Pourquoi me demande-t-on ce check-up ? Je lui explique ma « maladie », elle me devance dans l’interprétation, les effets indésirables du traitement, la faiblesse, la fatigue, le retour sur le moral, tout ce délire qui se mord la queue. Je la remercie pour sa compréhension. Je ressors sous et dans la grisaille du ciel et de la banlieue. Je prends le temps de boire un chocolat chaud et manger un croissant dans un café près de la gare ; une jeune femme ronde au visage agréable, assise à un mètre cinquante, à quatre-vingt-dix degrés par rapport à moi, regarde mon croissant avec envie, commente, engage la conversation. Elle est curieuse, pense que je suis prof de math, j’en viens à lui préciser à quel point les croissants m’ont manqué durant mes années à l’Autre Bout du Monde. Elle gagne sa vie en faisant des ménages, me décrit la monotonie de ses paysages quotidiens, m’avoue qu’elle aimerait partir, elle aussi. Elle me demande pourquoi je suis rentré. « Pour plein de raisons, bonnes et mauvaises. » Elle comprend, n’insiste pas, ajoute que cela ne la regarde pas. Je détends l’atmosphère, dis que je suis rentré pour les croissants et le fromage (@FF : que vous m’avez fait rire dans cet interview où : « tu vas m’laisser finir mon morceau de gruyère avant qu’on commence chéri ? »). Nous rions. Je la trouve touchante, j’aimerais bien continuer la conversation mais mon RER va arriver. Je sors du café, traverse la rue à pas vifs, franchis les tourniquets, m’amuse à voir une adolescente jeans slim–Stan Smiths–chevilles nues (Floflo, oui, désolé de t’humilier encore une fois ma Belle, mais tu as tout compris : des jeans noirs moulants dégueus comme dans Trainspotting, des chaussettes trop la honte avec la Mona Lisa ou des Chevaliers en motifs bon marché, et des tennis à 20 francs achetées en 1998 à Monoprix !) tenant une pose de série télé, jambes croisées, pieds tordus vers l’extérieur sur le béton du quai, le train arrive. Je monte à l’étage, le compartiment est pratiquement vide, je m’assois dans le sens de la marche. Le train repart et je pense à Rose et je pense à cette autre grisaille de l’Autre Bout du Monde face à l’Océan et à tous les morceaux de moi que j’ai laissés là-bas échoués sur la grève et je repense à Rose, encore. Je sens mes yeux s’ennoyer, une première larme couler sur ma joue droite, une seconde sur la joue gauche. Puis d’autres.
Un mail à des « amis » : « C’est le printemps. Je suis amoureux. Flora. Fishbach. Amouroïte aiguë aussi aiguë que mon angine. Cette fille est so 21st Century. Elle chante la mort, les attentats, l’amour obsessionnel, sur les héritages d’Elli & Jacno, Desireless, Depeche Mode, Balavoine… Ce n’est même pas qu’elle soit hyper canon (Oh merde ! Floflo, je suis désolé, j’avais dû trop courir en forêt ce jour-là, bien sûr que t’es très belle ma p’tite Renarde). Mais quand elle chante ! Ah la vache. Elle est fabuleuse. Ardennes. Ancienne Punk. Et cette voix. Et ce champ d’influences, de Barbara à Kraftwerk en passant par Tangerine Dream, Visage, … « Voyage-Voyage » ! Bref, je suis amoureux. Demain Cléa… » Je me sens partir en vrille, des vagues de tremblements, des crises de larmes, des enclumes dans la poitrine me secouent au fil de la journée. Le soir, je retrouve des amis dans un bar du douzième arrondissement (@FF : non, pas le Motel, dont vous fûtes une habituée, comme le Dune où vous avez travaillé ; oui, je vous suis, même en retard d’un an et plus ; je voyage sur la fibre de l’électricité mondiale ; quel intérêt d’avoir chopé l’internet comme on se prend le courant 220 V si ce n’est pour revenir dans le temps, naviguer jusqu’aux highest heights d’avril-mai 2017 ; « y crois-tu » si je te dis qu’en sortant du Motel le jour de tes 27 ans, trois mois et deux jours, j’ai eu l’impression d’évacuer un énorme algorithme en moi, vomissant jusqu’au sang, nageant ensuite dans les pleurs, affrontant la lueur blanche des lampadaires ; « aimer est plus que d’être aimé » et je serai toujours bercé à l’idée de Vous revoir un jour en concert). Pour la première fois, Rose me contacte par SMS : un cœur. Je lui réponds à l’identique, relance la conversation, lui dis que je veux la voir, l’entendre… Je n’achève pas la phrase. Elle me demande « et quoi alors ». Autour de moi l’adolescence éternelle de mon entourage atteint des sommets : vacarme, tournée de shots, de poppers, cocaïne dans les toilettes, attouchements collectifs. On m’offre une trace, que j’accepte, mais je m’arrête là. Quelques verres et je m’enfuis. L’oppression m’envahit. J’ai peur que ma « maladie » ne franchisse un nouveau cap.
16 février 2017. Je me lève tard et à la mi-journée pars courir en forêt, pour soulager le poids que je sens dans la poitrine. Ça ne marche pas. J’enchaîne les allers et retours en côte, les larmes mêlées à la sueur sur mon visage, mon cœur bat à tout rompre, j’ai des vertiges, peur de m’évanouir. Je donne des coups de poings contre un arbre. De retour, je ne suis toujours pas calmé et je m’effondre en pleurs dans mon lit. Je suis sur la corde raide. Mes émotions prennent des proportions délirantes ; Rose m’avoue que la situation est la même pour elle, qu’elle se sent perdue, ne sait plus quoi faire, qu’elle n’arrive même plus à réprimer ses larmes devant sa famille. Elle me dit que je lui manque, qu’elle me veut, qu’elle veut retourner dans cette suite d’hôtel, pour me sentir en elle, et y rester pour toujours ; qu’elle aurait des choses à m’avouer, qu’elle me doit une partie d’elle, enfin. A bout de nerfs, je me décide à appeler mon psy en urgence, il me reçoit l’après-midi même, nous convenons qu’il serait plus sage que je passe quelques jours en clinique, pour déconnecter, décompresser, essayer d’enterrer tout ça, limiter, prévenir les dégâts. Ils m’appelleront, le plus tôt possible, et je retournerai dans ces murs aseptisés.
18 février 2017.Je suis entré hier à la clinique des Pays de Seine, convaincu que c’était la meilleure décision, mais la nuit s’est révélée un cauchemar. Il n’y avait pas de chambre simple, je dois attendre le lundi pour une chambre individuelle et je réalise que je n’arriverai jamais à me reposer dans ces conditions. A deux heures du matin, malgré les somnifères, je suis réveillé par les dB de ronflements de mon voisin de chambre. Les couettes sont en plastique : je suis en nage. Je me lève, vais parler aux infirmières, j’ai faim, elles me donnent une compote et des biscottes ; je me recouche, tente de me rendormir, en vain. L’aube n’est plus si loin, je m’habille chaudement, vais rejoindre d’autres patients, dans le patio fumeur. Je suis à bout, j’erre dans les couloirs, m’assieds à même le sol devant ma chambre, la tête entre les mains. Un grand type en sandales passe, me demande si je vais bien, si je veux quelque chose. Je le remercie. Quand je sens que je n’en peux plus, je retourne m’allonger sur mon lit, tout habillé, et dors enfin un peu. Le jour se lève, je passe au réfectoire pour un petit déjeuner famélique, toujours aussi radins et ignorants en diététique ces connards de Sodelco, avant de décider de sortir, contre l’avis du Dr K. qui, après m’avoir fait soi-disant entrer en priorité, est hors de lui (toutes mes excuses, Yacine ; je me suis trompé ce jour-là ; et j’ai fait une longue et fausse route semée d’embûches brûlantes comme des tirs aléatoires). Chez moi, je m’écroule de fatigue. J’écris à Rose pour lui décrire tout ce qu’il s’est passé. Elle est désolée mais elle-même n’en peut plus. It’s over. Nous avons décidé d’arrêter de nous détruire l’un l’autre. Nous bloquons mutuellement nos adresses mails. Après une heure et demi libératrice, cathartique de course en forêt, j’écris un poème, que je ne peux même plus lui envoyer. J’envisage de le scotcher sur la porte de son immeuble, de le peindre sur un mur dans sa rue. A quoi bon ? Finalement, je le publie sur Facebook. Personne ne comprendra (sauf, peut-être Vous, Flora Fischbach, désormais) mais cela me soulage. « Every path came to her : Rose / And from each of her fatal pose / Of blue British princess sun fell / On me like a sweet and soft hell / Two colliding magnets or comets / Who to be bound or tied were not meant / Neither tearing wave nor goodbye / Only blessed and conniving silence passing by. » Je passe le weekend à courir en forêt, manger et dormir mais je comprends vite que cela ne suffira pas. Il me faut quelque chose de plus fort. De plus radical, quelque chose qui me permette d’oublier, d’enterrer Rose (même si je sais que je n’y arriverai jamais complètement), et pendant qu’on y est, d’oublier, d’enterrer toutes les pertes des années antérieures (même si je sais, encore, que je n’y arriverai jamais complètement), et, si possible, de reformater mon disque dur, je vais avoir 41 ans, à l’envers ça donne 14, non ? Alors je me l’offre cette Grande Fuite en Avant, cette remontée en adolescence, le plus grand « Up » de toute ma vie, et je plonge tête baissée dans une recherche effrénée de la jouissance, je suis en congé maladie alors autant en profiter, être en vacances et tout lâcher, lâcher les prises et les amarres : je me shoote à la Vie pourvu qu’il n’y ait que délice et jouissance, je prends tout ce qui passe et tout ce que je veux — situations attendues, espérées, inespérées, improbables, amis, inconnus, journées, nuits, drogues, prostituées, sport, écriture, virées interminables en voiture… — et, au-dessus de et entre tout, ce disque de Fishbach (nous y voici, Floflo, Flora, Sainte Flore, Belle aux Ardennes Dormante, My Own Goddess of Spring…) que j’écoute répétitivement, indéfiniment, émerveillé, monomaniaque, pathétiquement transi comme un ado qui vient de découvrir la musique — et je cours, sans aucune bride, au propre comme un figuré, je m’esbaudis comme un débile dans les champs et les esplanades de cette fin d’hiver redevenue pluvieuse et venteuse et du printemps qui arrive, repart, revient entre bourrasques et déluges de chaleur, mais je suis imperméable et même pare-balles.
Avril 2017. Tout cela étant dit, je peux désormais raconter ce que j’ai pu toucher — et perdre — de merveilleux dans les méandres de la maladie/folie et du temps. Au début de l’année 2010, je suis parti à l’Autre Bout du Monde pour occuper un poste de chercheur postdoctoral dans un petit centre de recherche indépendant. Le contrat était initialement prévu pour un an et mon but, effectivement, de revenir en France le plus tôt possible. Un poste de Maître de Conférences allait être ouvert au recrutement à l’Université Paris 1-Panthéon/Sorbonne et plusieurs voix, de confiance, m’avaient assuré que j’étais pressenti comme le favori. Dans ladite université, j’avais étudié du DEUG au DEA, été chargé de TD au cours de ma thèse jusqu’à la fin de l’année 2007 et apprécié par mes professeurs devenus collègues et mes étudiants. Je connaissais les autres candidats en lice : ceux qui pouvaient me concurrencer étaient soit déjà fléchés sur des postes dans d’autres universités ou dans la même université sur d’autres profils, soit ne possédait pas tous les atouts requis par le profil (ils cherchaient en priorité un enseignant pour le premier cycle universitaire, domaine dans lequel j’avais à la date du concours plus de sept ans d’expérience). Alors que je n’avais jamais été doué pour le networking et le suçage de phallus et clitoris en cercle universitaire, je tenais là une vraie chance d’obtenir un poste de titulaire, dans la ville que je préférais au monde. Depuis l’Autre Bout du Monde, j’ai chiadé un dossier de candidature de trente pages que mon chef d’équipe là-bas, qui connaissait ma stratégie de carrière, a vu et approuvé. Le 27 mai 2010, j’ai appris que je n’avais même pas été sélectionné pour les auditions. J’ai une pris une énorme claque, suis parti faire du shopping au mall, courir une heure à plein régime au bord de l’Océan et je suis resté six ans de plus loin de la France. Il m’a fallu des années et le recueil et le recoupement d’aveux de sources sûres pour comprendre ce qui s’était produit. Le Maître de Conférences recruté (Poste « 23MCF210 ») devait, en plus de ses activités d’enseignement à l’Université Paris 1, être rattaché, pour ses activités de recherche, au Laboratoire de Géographie Physique (LGP) du CNRS de Meudon. Quelques semaines avant la réunion officielle et actée du Comité de Sélection en charge de désigner les candidats retenus pour les auditions sur le poste 23MCF210, une réunion, non officielle et non actée, a eu lieu au CNRS de Meudon. Le directeur du laboratoire, son adjointe, l’informaticien et un Professeur des Universités, tous membres du LGP, étaient présents. Ils se réunissaient pour « présélectionner » un candidat qui serait ensuite favorisé à coup de lobbying lors de la réunion officielle du Comité de Sélection à Paris 1 et des auditions subséquentes. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à être mis de côté. J’avais réalisé ma thèse pour partie au laboratoire de Meudon, pour partie dans un petit laboratoire de l’Université Paris 12. À Meudon, dès le début, j’avais été mal accueilli, essentiellement parce que, par naïveté et loyauté, j’avais choisi de travailler sous la codirection d’une Professeure peu appréciée et de fait marginalisée. Je commençais à l’époque à souffrir de sérieux problèmes d’anxiété et avais assez rapidement fait le choix de prendre mes distances avec ce labo sinistre, de surcroît paumé en banlieue, travaillant la majorité du temps chez moi ou à l’antenne de Tolbiac de l’Université Paris 1, où j’enseignais. Ma soutenance de thèse, qui dura plus de quatre heures et comprenait un jury composé d’un président de séance, deux rapporteurs, mes deux codirecteurs et deux examinateurs externes dont un venu d’Autriche, fut un véritable et triomphal adoubement. Purement symbolique car géopolitiquement et stratégiquement, sans vraiment m’en rendre compte, j’étais déjà grillé.
En mai 2010, après le premier round « occulte » au CNRS de Meudon, au cours duquel mon sort avait déjà pratiquement été scellé, le Comité de Sélectionpour le poste 23MCF210 confia l’examen de mon dossier à deux collègues dont j’étais très proches. Des potes. Ils acceptèrent, sans doute sous la pression dudit Comité de Sélection et de personnes du CNRS de Meudon car l’un et l’autre devaient savoir qu’ils pénétraient en territoire de vice de procédure : dans le monde universitaire, c’est ce qu’on appelle un « conflit d’intérêt ». D’un point de vue éthique, on ne confie pas l’évaluation d’un article, d’un projet de recherche ou d’un dossier de candidature à un poste à des examinateurs entretenant des relations professionnelles ou sociales trop étroites avec l’auteur ou le candidat. Lors de la réunion officielle et actée du Comité de Sélection, je fus donc écarté. Même pas retenu pour les auditions alors que, avant mon départ pour l’Autre Bout du Monde et ensuite, on m’avait plusieurs fois rabâché que c’était bon, que je le tenais mon poste. Quatre candidats furent présélectionnés pour les auditions. Comme j’ai pu l’évoquer précédemment, trois d’entre eux étaient pratiquement assurés d’obtenir un poste dans d’autres universités ou au sein de la même Université Paris 1 sur d’autres profils ; ils étaient de simples candidats tampons, pour la forme. Le quatrième candidat retenu était un chercheur pur jus, bardé de publications mais pratiquement sans aucune expérience de l’enseignement et donc en inadéquation avec le profil du poste 23MCF210. Mais il était l’élu (@FF : la Mort) et moi (le Néant, l’Evénement, l’@ttentat) le candidat trop dangereux pour lui qu’il fallait dégager avant la finale. En toute logique en regard du processus élaboré, il fut recruté. Lorsque, dans les semaines qui suivirent les auditions, je contactai le directeur du LGP du CNRS de Meudon, avec qui j’entretenais pourtant de bonnes relations, celui-ci m’expliqua le plus naturellement du monde que j’avais été écarté car mon niveau en termes de publications était de bien trop loin inférieur à ceux des candidats retenus pour les auditions. Foutaises ! Seul le candidat sélectionné et recruté avait, comme je l’ai dit, une large liste de publications à cette date. Les autres étaient comme voire moins que moi : ils débutaient leur carrière et n’avaient que deux ou trois publications dans des revues de bon niveau ; pis, l’un(e) (désolé Marie C. d’allumer ainsi ; je n’ai rien contre toi (te rappelles-tu de cette nuit de janvier 2005 à Clermont-Ferrand ?) Putain, tu sais à quel point ce qui m’est arrivé est dégueulasse) des candidats auditionnés, qui fut recrutée sans aucune surprise sur un autre poste à Paris 1, n’avait jamais rien écrit. C’était une énorme blague. Le vrai motif de mon éviction, prononcée mais évidemment non acté lors de la réunion du Comité de Sélection pour le poste 23MCF210, était le suivant : je couchais avec mes étudiantes. Est-ce que c’était vrai ? Est-ce que j’avais effectivement couché avec mes étudiantes ? Evidemment que j’avais couché avec des étudiantes : j’étais jeune, pas mal, stylé, drôle et captivant en cours et la plupart du temps complètement up ; le travail de séduction était fait à 95%. Mais je n’avais jamais couché qu’avec des anciennes étudiantes. Il y en eut trois au total. Au moment des actes respectifs, la première (en 2003) avait quitté l’université et, dans le cas deux suivantes (en 2007-2008), je n’enseignais plus à Paris 1. En revanche, j’en avais vu des collègues plus âgés, en poste et donc intouchables, qui ne se privaient de rien. Je me rappelle encore d’une soirée délirante chez un jeune Maître de Conférences qui à l’approche d’une fin d’année avait invité toutes ses étudiantes préférées (et moi au passage, pour faire tampon) et, après des heures de tise et de skunk, s’était abattu sans aucun mal, tel un aigle en vol plané, sur la plus belle de toutes ; lorsque j’avais quitté la soirée en compagnie du reste des convives, ils étaient déjà en train de se tripoter dans la chambre (j’avais bien dû, pour ma part, rouler au passage quelques pelles à une de ces étudiantes que je ne connaissais pas). Mais il n’y avait pas que ça. Au cours de mes cinq années et demi comme chargé de TD à Paris 1, je m’étais permis des largesses, notamment boire des coups avec mes étudiants — et même faire cours dans un bar en happy hour lors de l’un des innombrables blocages politiques du centre de Tolbiac qui avaient lieu dans ces années-là. En outre, la vieille soixante-huitarde qui tenait la bibliothèque du douzième étage à Tolbiac et qui laissa les étudiants fumer des joints entre les cours jusqu’à la fin des années 1990, organisait chaque année l’élection du « Plus Beau Prof de Tolbiac ». J’avais dû être élu ou bien arriver en bonne position à une ou deux reprises. L’université est un shaker à ragots : tous ces éléments mis bout à bout formait un pain béni pour ceux qui s’opposaient à mon recrutement. Quant à moi, je n’avais qu’à assumer mes négligences et accepter mon destin à l’Autre Bout du Monde. Aujourd’hui, je voudrais remercier tous ces gens qui au CNRS de Meudon ou à l’Université Paris 1 m’ont offert au mois de mai 2010 ce merveilleux cadeau (ironiquement, le Comité de Sélection se réunit cette année-là le jour-même de mon anniversaire). Sans eux, je n’aurais jamais rencontré Camila, cet Amour de ma Vie Australe, mi Amor Perdido. Mais, cependant, également, et pour le principe, je voudrais qu’ils sachent à quel point je les encule ; en profondeur ; comme savent le faire les Rats de Valparaíso, mon Paradis à moi.
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