Tumgik
#pas que ça me pose problème si vous faites ça mais le ton change vraiment du tout au tout
birbliothecaire · 1 month
Text
J'ai commencé Une histoire de la conquête spatiale d'Irénée Régnauld et Arnaud Saint-Martin, dont je craignais, au moment de l'achat, qu'il ne soit pas aussi impartial que ce que je souhaiterais d'un ouvrage de recherche historique – mais qu'il pourrait au moins être suffisamment informatif pour m'encourager à passer outre.
Effectivement, toute la partie sur l'installation des ingénieurs allemands de Peenemünde en Alabama au moment du rachat des cerveaux nazis est sincèrement intéressante. De même que le retour chronologique sur le développement de l'industrie spatiale et sur ses priorités (d'abord les missiles puis les satellites de communication) mises en parallèle avec l'aspect publicitaire des missions de la NASA, qui insistent sur l'exploration spatiale, le développement scientifique et le vol habité qui sont au final des domaines de recherche minimes, j'ai plein de choses à dire dessus (plus tard). Ça se voit un peu qu'ils taillent un costard aux US et ajoutent un paragraphe sur l'URSS ou l'Europe seulement après coup pour donner le change, mais dans ma grande indulgence, j'accepte qu'il ne s'agit pas du livre qui reviendra en détail sur les liens entre le cosmisme russe, la propagande communiste et le développement de Roscosmos, ni sur l'influence de l'industrie française sur le programme spatial européen, et c'est pas grave. C'est pas un manuel sur le sujet. Vous pouvez avoir un angle de recherche.
Puis on en arrive à la section sur SpaceX et alors là c'est vraiment open bar. Les gars, vous pouviez au moins faire semblant de ne pas écrire un pamphlet anti-Musk hein.
1 note · View note
navisseli · 3 years
Text
Rougemuraille : Cluny le Fléau
/!\ Attention : cette critique contient des spoilers mineurs sur l’intrigue. /!\
Pour une raison qui m’échappe (l’argent *kof kof*), en France, on aime bien découper en plusieurs tome des livres qu’on va ensuite nommer “intégrales”, afin de pouvoir vendre 30 euros un livre qui n’en vaudrait qu’entre 16 et 22, en persuadant læ lecteurice qu’iel fait une bonne affaire (mais si, 10 € le tome au lieu de 30 !!!). Cette review en trois partie est en fait celle d’un seul et même livre, à savoir le neuvième tome de la saga Rougemuraille (Redwall en anglais) de Brian Jacques.
Ca faisait un bail que je voulais lire Rougemuraille. Depuis le collège, à vrai dire. Il faut dire que les couvertures sont magnifiques : au CDI, Les Ombrenards et La Forteresse en péril m’avaient tout de suite tapés dans l’oeil. S., ma compagne de lecture dont je vous parle tout le temps, y ayant été plus sensible encore que moi : elle avait donc lu La Forteresse en péril, donc le tout premier tome de la saga, et m’avait dit de renoncer en avançant comme argument que le style était plat, et que ce n’était pas aussi bien qu’il n’y paraissait.
Il y a plusieurs milliers d’années, en septembre 2019, j’apercevais tous les tomes de la saga sur les étagères d’un ami dont c’était l’anniversaire. Je lui fis part de mes regrets de n’avoir pas cédé à l’époque à l’appel de ces jolies couvertures animalières médiévalisantes, et il me confia immédiatement neuf tomes (donc trois), en me disant que je les lui rendrai la prochaine fois qu’on se verrait. 
Je les ai toujours...
J’avais lu deux tomes, puis j’avais un peu laissé tombé vu que je n’accrochais pas. Mais comme je compte bien les lui rendre, j’ai décidé de me sortir les doigts du... menton, et de les lire une bonne fois pour toutes ! C’est chose faite pour le tiers (trois tomes, donc un... vous suivez toujours ?), puisque j’ai enfin fini hier Cluny le Fléau !
Tome 1 : Le Seigneur de la guerre
Tumblr media
Auteur : Brian Jacques
Maison d’édition : Mango
Date de publication : 1999 (édition), 1986 (original)
Nombre de pages : 190
Genre : Fantasy, historique
______________________________________________________________
Ce qu’en pense Naviss :
I. Une traduction française plat et inconstante
En lisant ce livre, j’ai compris ce que voulait dire mon amie S. lorsqu’elle me rapportait que le style est plat. Je ne sais pas si c’est la faute de l’auteur ou de la traductrice car je n’ai pas lu le livre en VO, donc il faudrait voir ce qu’en pense le lectorat anglo-saxon... Je penche quand même pour la traductrice, car il y a un certain nombre d’inconsistances au sein du livre qui me semblent vraiment être liées à des problèmes de traduction. Je pense notamment à la fouine Sac-d’os, le lieutenant du rat Cluny. Sac-d’os est genré au féminin jusqu’à ce qu’il ait enfin la parole, et se genre lui-même au masculin. Donc deux possibilités :
Ou bien l’auteur s’est dit en cours de route qu’une femme à un poste militaire, ça ne va pas. Je ne penche pas pour cette théorie, étant donné qu’on trouve plus tard des guerrières comme le moineau Becquerelle au tome 2 ou la musaraigne Ugmuray au tome 3.
Ou bien la traductrice est inconsistante, ce qui me parait être la théorie la plus vraisemblable.
Toujours sur la forme, j’ai apprécié des originalités comme le fait que la moitié des chapitres sont centrés sur Cluny, l’antagoniste, et en point de vue interne. Je ne vois pas ça souvent et j’ai trouvé cela intéressant.
II. Un lore prometteur, mais trop confus !
Tumblr media
Source. Sans déconner, ça donne pas envie ?
Ce qui fait la force de Rougemuraille, son attrait principal, si je puis dire, c’est la combinaison entre des animaux vaguement anthropomorphes et une Angleterre basse-médiévale voire de la première modernité pré-Réforme. Moi qui suis un fan du Robin des Bois de Disney, j’en suis ravi ! 
Le soucis, c’est qu’aucun de ces deux aspects ne semble avoir été pensé jusqu’au bout, ce qui crée un certain nombre de confusions, d’incohérences et d’anachronisme.
Sur le plan historique, d’une part, le roman collectionne les anachronismes. Cela ne me gênerait pas dans un univers purement fantasy, mais comme je l’ai dit, il nous pose un contexte réaliste historique : on est en Angleterre, on sait que la France existe puisqu’on nous la mentionne, on sait que le monastère de Rougemuraille est d’obédience catholique et qu’on y prie la Vierge et Jésus. Le roman cherche à recréer un réalisme médiéval, mais malheureusement ne va pas jusqu’au bout. Ainsi, les personnages mangent avec une fourchette alors que celle-ci ne se diffuse dans la société qu’au XVIIIe siècle. Avant cela, elle reste l’apanage exclusif des cours royales. La nourriture qui est consommée ne fonctionne pas du tout, il s’agit essentiellement de produits d’importation américaine qui n’étaient pas encore consommés à l’époque : la pomme de terre et la tomate par exemple. Le roman commence par un grand repas organisé à l’abbaye où tout le village semble être convié, ce qui donne lieu à des aberrations comme par exemple le fait que les hommes, dans l’abbaye, soient mélangés aux femmes, ou bien qu’on laisse performer des saltimbanques (dont un illusionniste !!) dans l’abbaye . 
Et parfois, certains éléments nous sortent complètement de ce bas Moyen Âge anglais réaliste, comme par exemple lorsque l’abbé nous parle tantôt de Dieu, tantôt des dieux, comme si l’auteur était incapable de se décider entre un univers de fantasy et un univers réaliste. 
Bref, même si la saga Rougemuraille a le potentiel d’introduire un jeune lectorat à l’histoire médiévale, elle échoue à cela à cause de son aspect incomplet. Ces romans utilisent des lieux communs ahistoriques concernant la société médiévale afin de créer un contexte exotique mais pas trop quand même, qui reste familier de ce que le lectorat croit connaître sur la période, mais elle demeure en fin de compte une introduction superficielle à l’histoire médiévale. Pour aller plus loin sur ce sujet, je vous conseille l’article de Cynthia Rostankowski publié en 2003, The Monastic Life and the Warrior's Quest: The Middle Ages from the Viewpoint of Animals in Brian Jacques's Redwall Novels.
Cette indécision se sent également dans tout ce qui touche à l’animalité. Les tailles n’ont aucun sens. Par exemple, on nous explique que 400 rats sont stationnés à l’église Saint-Ninien, une petite église de campagne, ce qui signifie que l’église est à taille humaine et que les animaux ont des tailles d’animaux. Mais un peu plus tard, ces mêmes rats sont décrits comme montant à cheval - des chevaux adaptés à leur taille, j’entends. 
Parfois, tout le monde a l’air de faire plus ou moins la même taille, comme sur cette charte :
Tumblr media
Mais parfois, la différence de taille est vraiment tangible, comme ici.
Tumblr media
Et malheureusement, je trouve que ces inconsistances rendent difficiles le fait de se projeter dans cet univers : comment le faire quand tout change en permanence, quand on n’est jamais sûr-e ne serait-ce que de la taille des personnages les uns par rapport aux autres ?
III. Des personnages trop souvent sans saveur
Je vais déjà commencer par le protagoniste, la souris Mathieu, novice de Rougemuraille qui se découvre un lien avec le fondateur de l’ordre, le guerrier légendaire Martin. Je... n’aime pas Mathieu pour de multiples raisons, la principale étant qu’il est un Gary Stu. Il est l’Elu et ça sort de nulle part, il n’a pas le moindre défaut, il passe de souris timide à super guerrier de ouf sans transition, tout le monde l’aime, il contre les plans de Cluny sur des pressentiments...
Tumblr media
Est-ce que vous voyez son sourcil droit se froncer, alors qu’il essaie de paraître gentil et inoffensif ? Ton numéro ne marche pas avec moi, Mathieu !
Je n’aime pas du tout sa relation à Florine, une villageoise de l’âge de Mathieu et son intérêt romantique. Je la trouve d’une part inconsistante, comme si l’auteur ne savait pas très bien quel était le rapport entre ses personnages et que leur relation changeait d’une scène à l’autre. Et d’autre part, est-ce que c’était nécessaire de coller une romance à un futur moine ? C’est super forcé, on dirait que l’auteur voulait à tout prix caser un personnage romançable, mais sans faire l’effort de développer ladite romance. 
Tumblr media
En vrai j’ai bien envie de voir le dessin animé, leur romance y a l’air un peu plus intéressante...
Je trouve aussi super malaisant la façon qu’ont les personnages de « sexualiser » constamment Mathieu et Florine, en mode « regardez on dirait un couple s’occupant de leurs bébés » lorsqu’ils sont avec les jumeaux Souricis. Ce sont des enfants... ils ont 13 ans !! C’est pas mignon du tout de les imaginer avec des gosses à leur âge...
Les autres personnages secondaires sont sympathiques, sans plus. Un seul est véritablement au dessus du lot : Basile Lelièvre-Cerf. Il est stylé, grandiloquent, drôle, et c’est le plus caractérisé dans ses dialogues !
Tumblr media
Ne déborde-t-il pas de charisme ?
L’autre grand défaut, c’est Cluny. Cluny est un méchant cliché et sans aucune perspective. Je rigole pas, son objectif c’est, comme énoncé par lui-même, d’avoir un domaine avec des esclaves qui le servent, et son moyen pour y parvenir c’est de tuer tout le monde... Moins creusé, comme objectif, tu meurs !! Tous les antagonistes sont extrêmement décevants. Ils sont tellement tous montrés comme bêtes, incapables et désunis que c’est à se demander comment ils en sont arrivés jusque là, et en quoi ils représentent vraiment une menace...
Tumblr media
GREUHAHAHEUEHAHEUHHEU JE SUIS MÉCHAAAAANT.
Bref, pour résumer : un premier tome (ou un début de tome) plutôt plat, qui manque cruellement d’enjeux, et qui est d’autant plus décevant qu’il était prometteur.
Ma note : 3/20.
3 notes · View notes
norellenilia · 4 years
Text
Eldarya spin off : Leiftan
Originellement publié ici le 14 septembre 2018.
LEIFTAN EST UN PERSONNAGE IGNOBLE, DANGEREUX ET PARFAITEMENT DÉTESTABLE. Bonjour à vous, et bienvenue dans mon avis sur ce spin-off ! :D
Tumblr media
Alors donc on est bien d’accord que la base du jeu c’est l’histoire, et comme on est dans un free-to-play, je vais pas payer pour avoir des morceaux de l’histoire, hein, soyons logiques… Ah, apparemment non c’est pas logique pour tout le monde, bon ben tant pis, que voulez-vous. Je remercie Naeltys dont j’ai regardé le let’s play (d’ailleurs si tu me lis j’adore la voix que tu prends pour lire les répliques de Miiko ça me fait beaucoup rire XD). J’ai envie de m’énerver à nouveau sur le prix, sur le fait que vous nous prenez vraiment pour des jambons en faisant genre vous avez écouté nos complaintes de la dernière fois, alors que tout ce que vous avez fait c’est nous donner l’illusion d’un changement. Mais bon vous en avez rien à faire, et dans les commentaires y’en a qui commencent déjà à pleurnicher sur les vilaines râleuses-qui-comprennent-rien-c’est-qu’un-bonus-personne-vous-force-à-payer sans faire d’effort pour lire les explications de pourquoi faire payer les spin-off c’est n’importe quoi, donc bon perso j’ai pas la patience. Si vous trouvez ça normal de vous faire arnaquer par des gens qui vous prennent pour des pompes à fric tant mieux pour vous, c’est pas mes affaires et vous dépensez vos sous où bon vous semble (cela dit si ça vous intéresse, j’ai râlé >ici<). Du coup, pour compenser, j’vais râler sur le contenu de l’épisode, parce que finalement y’a de quoi faire \o/
Tumblr media
Vous avez vu Le Roi Lion 3 ? Le concept c’est qu’ils reprennent tout le premier film, mais du point de vue de Timon et Pumbaa, et en faisant genre en fait ils étaient tout le temps là dès le début et ils les casent dans tous les moments clés du film, même si ça n’a aucun sens. Ben c’est exactement le sentiment que j’ai eu en regardant cet épisode. Sauf que Le Roi Lion 3 c’était rigolo, c’était pas vraiment fait pour être cohérent. Ici, ça ne fait que soulever plein de problèmes de cohérence (en plus d’être particulièrement malsain, mais on y reviendra), du coup bon c’est pas vraiment un procédé pertinent, m’voyez. En plus de ça, pardon mais j’imagine Leiftan qui parle à voix haute à une Erika dans le coma pendant une heure comme un glandu x) Donc on a le Grand Meychan Leiftan Dark Emo Angel de mes genoux qui bute des PNJ sans le moindre remord en traitant tout le monde de crétins, qui passe une heure à nous expliquer à quel point il aime Erika d’amour de ouf c’est son âme sœur, et il buterait bien tous ses rivaux même si bon il acceptera son choix de ne pas être avec lui, mais quand même Hua elle est trop proche d’Erika il lui pèterait bien les rotules. Ah ouais et tant qu’on y est, on balance la résolution de questions qu’on se pose dans la trame principale, parce que c’est du bonus mais bon autant lâcher des infos utiles qu’on va réserver à celleux qui nous donnent leur fric, les autres auront qu’à aller voir sur Youtube. En gros.
Tumblr media
Engagez-moi pour vos résumés svp, qualité garantie
Tumblr media
Entre nous, je sais pas trop comment organiser cet avis. Je crois que cette fois, je vais y aller par thèmes plutôt que de suivre la trame de l’épisode, ce sera plus simple. Le premier souvenir nous fait remonter avant même le début de l’aventure, le jour où Ashouminet a brisé le Grand Cristal. On voit vite fait Leif aider à mettre les enfants à l’abri, et un détail que je note c’est que vous donnez des noms à des personnages qu’on ne voit littéralement que le temps d’une scène. Alors j’comprends le concept, ça met de la vie, mais est-ce que c’est vraiment nécessaire de nommer des personnages dont on n’entendra plus jamais parler ? EDIT (un peu en retard mais j'vous zut) : J'ai appris en lisant d'autres avis que les noms de ces deux personnages sont en fait les noms de deux persos de FFXIV… Alors bon ça explique pourquoi on se retrouve avec deux persos random nommés, mais sérieux… OU EST L’INTÉRÊT ??? C'est quoi l'intérêt de caser une référence aussi peu subtile (pour les gens en tout cas qui connaissent lol) ? Qu'est-ce que ça apporte à votre histoire de piquer les noms de FF ??? Déjà que le Chocobo c'était bien naze mais alors là… Ensuite, Leif est pas content, parce que l’attaque était prévue de nuit, pas de jour, Ash il est pas obéissant, il passe pour le mec je-m’en-foutiste et en fait, c’est un peu comme si on voulait nous le faire détester, ou tout du moins le faire passer pour antipathique. C’est un des premiers trucs qui m’a posé problème et qui soutient une théorie que j’ai depuis l’épisode 15 : au départ, Ash était présenté comme une aide qu’on n’attendait plus, quelqu’un qui, au fond, nous veut du bien, ou en tout cas ne nous veut pas spécialement de mal. Puis est arrivé l’épisode 14, où un bon nombre de joueurs/euses a exprimé l’envie de quitter la garde et de suivre Ashkore, qui semblait bien plus sympathique. Dès l’épisode 15, son comportement change du tout au tout : il décide qu’il ne s’intéresse plus à nous, que ça ne le dérangerait pas de nous laisser mariner ici, alors qu’il nous avait littéralement dit l’épisode d’avant qu’il nous aiderait à rentrer. Autant on aurait pu tabler sur un revirement de personnalité, genre en fait il révèle sa vraie nature, mais perso j’ai toujours trouvé ça extrêmement chelou que ça arrive pile après qu’il y ait eu une vague de « la Garde c’est du caca, je me casse avec Ashkore. » Je trouve ça d’ailleurs amusant que Leiftan ne parle aucunement de ce qu’Ash révèle à Erika dans l’épisode 8, sur les portails, alors que c’est l’un des moments clés de l’aventure… On nous présente Ash comme une espèce de pantin de Leif mais réfractaire dans ce spin-off, je suis bien étonnée qu’on ne nous dise pas qu’en fait c’est Leif qui a demandé à Ash d’aller dire ça à Erika… Il est aussi présenté depuis l’épisode 15 comme quelqu’un de complètement égoïste et d’insouciant, qui fait ce qu’il veut quand il veut et qui dans le fond ne veut agir que pour son propre compte. Alors c’est quoi son intérêt dans l’épisode 14 d’aller dire à Erika, je cite, « je t’aiderai à retourner dans ton monde, mais tu devras m’écouter et me faire confiance » ? De lui parler aussi ouvertement de ses ressentiments envers la Garde ? Et quand bien même ce serait Leiftan qui lui aurait dit d’aller parler à Erika, le Ash post-14 n’en aurait rien eu à secouer de la rassurer, de lui donner son aide ; dans le 20 il dit qu’il n’hésiterait pas à la tuer si elle l’empêche d’arriver à ses fins… Il n’a visiblement aucun intérêt à aider une humaine, ni même à lui dire qu’il le fera, qu’on lui ait demandé de le dire ou pas. Même si Leif le lui avait demandé, je suis pas sûre qu’il l’aurait fait, d’autant plus qu’il dit à Erika qu’il l’aidera alors qu’ils sont sur le point de se faire surprendre. Il ne se serait pas embêté à prendre le temps de lui dire ça dans un moment aussi critique s’il n’avait pas eu vraiment envie de lui dire. Ou alors, il aurait clairement dit un truc du genre « si tu veux une chance de rentrer chez toi, tu auras tout intérêt à m’écouter et à faire ce que je te dis, » ça c’est du Ash post-14. Parce que ce Ash-là s’en fout d’Erika, il n’a aucune envie de la ménager de près ou de loin. DONC VOILA, tout ça pour dire que ça me conforte dans mon idée que le revirement soudain d’Ashkore n’est pas un hasard et que c’est pas anodin qu’on nous ait pas dit dans ce spin-off, même dans un monologue de Leif, que c’est lui qui est derrière chaque rencontre entre Ash et Erika.
Tumblr media
Vous avez cassé mon Ashouminet D’:
Tumblr media
Forcément, avec un tel concept pour ce spin-off, j’suis allée revoir des passages dans les anciens épisodes sur Youtube. Et m’est avis que la plupart des trucs dont on nous parle dans cet épisode ne tiennent pas totalement la route. Y’en a si, genre le fait qu’Ash était caché dans la cale du bateau ça passe, en plus dans l’épisode 8 on nous dit « oui mais euh genre il a pas pu tenir tout le voyage caché dans la cale c’est pas possible lol, » et vu votre propension à soutenir mordicus le contraire des trucs qui se sont vraiment passés, ça colle. Puis ça colle aussi avec le Ash pré-14, dont le but principal reste de mettre des bâtons dans les roues de la garde. Mais je vais revenir par exemple sur le cristal donné à Mery. Avant ça, je voudrais juste souligner un truc qui m’a un peu fait bondir dans ce passage : au début, on voit une discussion entre Leif et Miiko qui se demandent si c’est une bonne idée de laisser Mery avoir un nouveau familier. Miiko soutient que c’est pas juste vis-à-vis d’Alajéa, à qui on a interdit un familier « pour quasiment les mêmes raisons, » sous-entendant sûrement qu’elle les perd ou qu’elle s’en occupe mal, ce qui n’a aucun sens vu ce qu’on voit d’elle après, mais bon ça c’est suite à son propre revirement de situation après l’affaire de l’épisode 9 où vous ne pouviez plus faire passer le self-insert qu’était Ala à l’époque pour votre punching-ball personnel sans que ça se voie. Du coup l’interrogation de Miiko est légitime dans le scénario, faut bien rattraper la boulette que vous aviez faite et la justifier a posteriori, mais Leiftan lui répond que « oui euh Mery c’est un gosse, il a perdu son père, tu veux lui faire subir d’autres traumatismes ???????? » Alors ok, mais Ala n’est qu’une ado, et elle est littéralement arrivée au QG couverte de sang après avoir vu ses parents se faire dévorer par un kraken, scusez-moi mais niveau traumatisme ça se pose un peu là aussi... La vraie raison c’est que y’a jamais eu de vraie raison, autre que « on aime pas Alajéa, » que ce soit les personnages ou l’équipe scénario à l’époque. Reviendons à nos Crylasms. J’imagine que le coup de Leif qui refile un cristal à Mery ça peuuuuuuut éventuellement se passer, mais honnêtement je trouve ça bien trop tiré par les cheveux. Quand on revoit l’épisode 3, tout a l’air de se passer super vite, je n’arrive pas à trouver de moment où la discussion qu’on a vue entre Miiko et Leiftan aurait pu avoir lieu : Erika revient vers Kero en lui disant qu’elle n’a pas retrouvé le Crylasm de Mery, et c’est à ce moment-là que Kero suggère d’attraper un autre Crylasm, pour lancer le tutoriel de capture. Donc déjà là ça coince un peu beaucoup. Ensuite, j’arrive pas trop à savoir si Leif donne le cristal pendant qu’Erika capture le familier, ou pendant qu’elle va acheter l’esquimau. J’aurais tendance à penser que c’est pendant qu’elle va acheter l’esquimau, sinon il lui aurait probablement donné le cristal avant, mais il le lui donne quand elle revient de son achat. Et moi ça me paraît un peu short, surtout que Leif a réussi à tomber sur lui par hasard quand il était tout seul, alors que dans ce passage, il est quasiment tout le temps soit avec Kero, soit avec Erika. Puis pourquoi Mery insiste pour qu’Erika dise qu’elle avait trouvé le cristal toute seule ? Et pourquoi il insiste sur le fait qu’elle doit le donner à la Garde parce qu’ils « cherchent des trucs comme ça » ? Dans l’épisode 3 ça fait sens, mais à la lumière du spin-off un peu moins parce que dedans, Leif ne lui parle pas de dire à Erika de donner le morceau à la Garde, juste que ça les aidera à accepter la gardienne, et Mery n’a pas l’air d’avoir vraiment fait le lien entre ce que Leif lui donne et le « gros cristal, » pour lui ça a juste la même couleur. Du coup voilà je suis pas vraiment convaincue. Je dis pas que c’est 100% impossible en terme de scénario, mais pour moi ça ressemble plus à du rafistolage qu’à un truc prévu depuis le début. Ah, et au passage : Leiftan nous dit que Mery n’avait jamais vendu la mèche (déjà, bon, les enfants et ce genre de secrets, hein x) Pratique qu’il n’ait jamais rien dit, m’est avis que le secret est plutôt récent), et que « c’était un secret de polichinelle que je me gardai bien de confier [à Erika] » ok mais la définition d’un secret de polichinelle c’est justement que tout le monde est au courant du truc, on vous a déjà dit de vérifier le sens des mots et des expressions que vous employez, là c’est du beau contre-sens… On apprend aussi que ce sont des humains qui ont tué les parents de Chrome. Alors déjà d’une pourquoi il faut payer pour obtenir cette information, je vous prie ?! De deux, Chrome semble être « éduqué » dans la haine des humains par Leiftan, ou tout du moins ce dernier le somme de diriger sa haine contre eux. Du coup c’est un peu étonnant qu’on ne le voie pas au moins une fois pester contre la nouvelle humaine qui débarque. Enfin bon, voilà. D’ailleurs en parlant de lui, je trouve ça plutôt rassurant de voir que même avec les méchants il est insupportable mdr x) Y’a un autre truc qui m’a fait tiquer, c’est quand Leif dit qu’il était outré de la façon dont Miiko traitait Erika au début… Mais dugland, t’as dit au début de l’épisode que tu pouvais faire ce que tu voulais d’elle tellement elle buvait tes paroles, pourquoi tu lui en as pas parlé ?!
Tumblr media
Ou bien c’était toujours pas prévu ?
Il y a aussi ce passage un peu bizarre où on revient sur la mission de récupération des cendres d’Yvoni, où du coup Leiftan nous refoule si on a pas un bon lom avec lui. C’est sûr que maintenant qu’on sait qu’il est obsédé par la gardienne depuis la seconde où elle est arrivée, ça pose question. Du coup ça nous est justifié par un « ui mais euh, j’étais vexé j’avais l’impression d’être un second choix. » Alors dans l’idée ouais pourquoi pas, sauf que bon on parle du gars qui complote tout ce qu’il sait pour passer trois secondes avec Erika mdr. Et il n’hésite pourtant jamais à nous montrer sa jalousie quand l’occasion se présente, j’aurais pensé qu’il aurait sorti quelque chose comme « Ah, tu n’y vas pas avec Machin, finalement ? » avec son air bitchy là. Et enfin mon préféré, son « ancestrale incantation dont [son] peuple seul avait la maîtrise » qui lui permet d’empêcher Erika de communiquer avec l’Oracle mais que ça finira par lâcher n’est-ce pas. Je suis vraiment désolée mais ça m’a beaucoup fait rire, parce que ça sent très très fort le gros TGCM pour expliquer pourquoi on n’a pas vu l’Oracle pendant une bonne grosse douzaine d’épisodes. Genre vraiment très fort. Désolée mais là Leiftan qui sort son incantation spéciale de son fondement comme par magie je trouve ça trop gros.
Tumblr media
Parce que j’aime bien garder les gros morceaux pour la fin. Et puis y’a des trucs dans mes notes que je savais pas où mettre. Bon, le gros point positif de cet épisode, c’est la chambre de Leiftan. Mais les décors, je n’ai jamais rien eu à redire là-dessus. Après, je ne regrette qu’à moitié de ne pas pouvoir obtenir ce fond, parce que ça reste la chambre de Leiftan, et je suis pas sûre d’avoir envie d’y mettre ma gardienne, par principe :’) Sinon, vers le début de l’épisode on nous parle d’Amaya sans nous la montrer, on l’a pas vue depuis genre l’épisode 9, forcément y’a des gens qui auront complètement zappé que c’était le familier de Leiftan. Ça aurait été bien de la montrer ou, à défaut, de préciser de qui on parlait, genre « je demandai à Amaya, ma fidèle Panalulu, d’aller là-bas. » C’est simple, ça alourdit pas, et ça fait un rappel efficace. Leiftan il est quand même vachement ambivalent, mais pas toujours dans le bon sens, par exemple d’un coup il est là à ricaner sous cape en mode « mouhahaha, quelle bande de crétins, ils me croient sur parole, qu’ils sont crédules » et l’instant d’après « ow Eweleïn est vraiment trop pure pour ce monde c’est tellement beau, » pour le coup j’suis mitigée. Y’a une réplique de Miiko qui m’a turlupinée, quand elle dit à propos d’Ashkore : « je vais enfin savoir pourquoi il a tenté de briser le cristal » genre meuf on dirait que tu parles du dénouement de ta série préférée là, j’ai l’impression de revoir l’épisode 16 où pour elle c’était un p’tit challenge sympa de tenter de sauver les Myconides d’un GENOCIDE. Et quand Hua parle d’Erika comme si c’était l’attraction de l’année (là où on a à peu près la seule réplique sensée de Leiftan de tout l’épisode sur le fait qu’Erika n’est pas un phénomène de foire mdr), ça m’a fait rire qu’elle soit là, « mais je suis trop fascinée par son peuple, sa présence ici a quelque chose de mystique hihihi !!! » alors que bon elle est à Eel suite à l’attaque des humains, j’suis pas sûre qu’elle ait vu quoi que ce soit de mystique hihi trop cool à la présence des mercenaires venus détruire son temple, même s’ils étaient humains :’) D’ailleurs j’ai pas pigé pourquoi Leif parle des « réfugié-e-s » fenghuangs, on nous a toujours dit que c’était simplement la cour de Hua ? Et pourquoi il dit « la prochaine fois nous frapperons un plus grand coup » quand il regrette que l’attaque du temple n’ait pas tué Hua ? Il a quelque chose à voir là-dedans ? Un spin off c’est pas censé donner envie d’en savoir plus sur l’intrigue, c’est pas vraiment le but… Enfin le dernier truc qui m’a chiffonnée c’est quand Erika parle du chaton abandonné là, Leif lui demande combien de temps ça faisait que ses parents avaient adopté le chaton (peu de temps avant qu’elle ne quitte la maison) avant qu’elle n’arrive à Eldarya, et elle répond « un mois. » Donc j’comprends pas, elle a quitté la maison familiale, et un mois plus tard elle arrivait à Eldarya, c’est ça ? Mais du coup ses études elle les a faites en habitant chez eux, c’est ça ? Je suis confuse @_@
Tumblr media
Attention, je vais parler de violences conjugales et de relations abusives dans cette partie. Car il est temps d’arriver au cœur du problème de cet épisode. LEIFTAN.EST.PROFONDÉMENT.FLIPPANT. Je me refuse à dire que c’est un « malade mental » ou un « psychopathe » ou équivalent. Déjà parce que c’est hyper dévalorisant pour les personnes souffrant de maladies/troubles mentaux ou de la personnalité (comme la psychopathie par exemple) et que la maladie mentale/psychopathie/etc. ce n’est PAS synonyme de dangerosité. Ce qui est dangereux, par contre, c’est d’associer des comportements tels que ceux que Leif manifeste dans l’épisode à de la maladie ou du trouble. Parce que c’est trop simple de se dire que ces gens-là c’est les autres, c’est des gens malades, ça peut pas être mes proches sains d’esprit. Or c’est bien ça le truc : Leiftan est parfaitement sain d’esprit. Les hommes qui nourrissent une telle obsession pour une femme (je prends cette configuration car c’est l’écrasante majorité des cas, merci de ne pas venir me gonfler avec vos exceptions, je sais très bien qu’elles existent mais ici c’est pas le sujet), dans la vie réelle y’en a treize à la douzaine. Pas toujours au point de Leiftan, mais toujours au point de vouloir qu’elle soit « à eux » (j’emploie ces mots à dessein). Et ça se finit toujours mal pour la femme en question. Genre, dans 100% des cas. Ça peut aller de temps perdu (dans le cas d’une relation amoureuse on va dire de quelques mois à quelques dizaines d’années hein) à la mort. Parce que les mecs comme ça, c’est littéral : ils préfèrent voir la femme qu’ils veulent morte plutôt qu’elle s’éloigne d’eux. C’est pas pour rien qu’il y a en moyenne tous les trois jours une femme assassinée par son conjoint ou ex, et je vous parle pas des femmes agressées par des mecs à qui elles avaient refusé de donner leur numéro de téléphone dans la rue par exemple. J’imagine qu’il y en a déjà parmi vous qui rigolent en disant que je dramatise parce que c’est qu’un jeu, vous êtes sûrement les mêmes personnes qui avaient râlé que « les féministes » gâchaient votre expérience de jeu après l’affaire de la potion (j’oublierai jamais le « bienvenue dans la France dirigée par Marion Séclin » ptdr). Déso pas déso mais moi j’ai pas envie de prendre ça à la rigolade. Des histoires de femmes qui ont connu des Leiftan j’en vois toutes les semaines. Le mec, il complote dans le dos d’Erika depuis littéralement avant qu’il l’ait vue pour la première fois afin de passer du temps avec elle, parce que ce serait soi-disant son âme sœur ou un truc du genre, bref un machin mystique qui fait qu’il a décidé qu’elle serait à lui. Il dit qu’il acceptera qu’elle soit avec un autre mec, mais il est à deux doigts d’étrangler le gars dans les bras duquel elle se jette à la fin de l’épisode 10, et il ne supporte pas qu’elle soit aussi proche de Hua, alors même qu’il n’y a visiblement aucune ambigüité amoureuse ! J’ai zéro confiance dans son acceptation de la relation d’Erika avec un autre mec mdr. La jalousie n’est PAS et ne sera JAMAIS une preuve d’amour !!!
Tumblr media
Une p’tite pause panda roux parce que c’est drôlement chou.
Il la suit dans la forêt pour « s’assurer que tout se passe bien, » il envoie son sbire la surveiller et la « protéger » (MDR on parle de Chrome là) pour la mission Kappa, il s’arrange pour faire taire l’Oracle pour pas qu’elle dise à Erika de se méfier de lui, il fait une crise dès qu’elle parle trop à un mec ou quand il n’est pas son choix premier… D’ailleurs sérieux on reparle du moment où il fait une crise à Valkyon quand il surveille l’infirmerie après qu’Erika a manqué de se noyer ? Quand il dit à Leif que c’est sa mission, qu’est-ce que tu veux que ce soit d’autre, Leif répond « bah jsp elle mignonne elle aurait pu te plaire……… » Genre soit Valkyon en a rien à secouer, soit il veut se la faire, ça peut pas être juste qu’il veut être sûr qu’elle ira bien parce que c’est ce qu’on fait quand y’a des gens qui arrivent à l’infirmerie à moitié morts ? On nous pose l’histoire en nous montrant que Leif est tombé fou amoureux à la seconde où il a posé les yeux sur elle, bon à la limite dans la théorie pourquoi pas, c’est pas mon délire mais c’est perso. Sauf qu’à partir de là, il se fait déjà tout un film dans sa tête, en mode c’est la femme de sa vie à tout jamais, il regrette de pas avoir été chef de garde parce qu’il aurait faussé les tests pour qu’elle soit avec lui, il parle de « NOTRE avenir » genre dude va boire un coup d’eau tu la connais depuis deux semaines ??? Puis cette façon de la mettre sur un piédestal en mode « humains are trash sauf toi Erika mon amûr » et « hinhin je suis meychan je manipule Miiko à ma guise mais TKT PAS ERIKA JE TE LE FERAIS JAMAIS JE T’AIME TROP >w< » là c’est hyper malaisant… Surtout que si, il la manipule totalement, mais bon… Et après il chouine parce qu’Erika va s’intéresser à un autre mec, bah ouais mais dans l’hypothèse où t’aurais pas été un gros creep qui ne cherche qu’à s’approprier Erika au pire tu pouvais aller lui parler au lieu de la stalker j’sais pas concentre-toi deux minutes ? (Ce dernier point pouvant facilement être expliqué de façon meta par le fait qu’à mon avis cette obsession n’était pas vraiment prévue au départ dans le scénario) On notera aussi le fait qu’il ait voulu l’embrasser alors qu’elle dormait, puis là d’un coup vous avez dû vous dire qu’après le 13 ça risquait de pas passer alors « je me retins par respect pour toi » lol :’) Parlons enfin de cette histoire de potion. Parce qu’effectivement, vu qu’on nous refait les grands événements du point de vue de Leiftan, on aurait pu légitimement s’attendre à ce qu’on en parle, on est plus à ça près… J’ai une théorie, du coup (« Non mais Nore y’a un topic exprès pour ça ! » ui je sais mais j’ai la flemme d’éparpiller mes idées dans plusieurs posts différents c’est pas pratique :( ) : Leiftan serait à l’origine de l’idée de la potion (que ça ait été prévu sur le coup ou plus tard). J’ai quand même voulu vérifier si c’était établi dans le canon qu’il faisait partie de l’affaire parce que j’avais oublié, et c’est le cas : dans l’épisode 15, lorsqu’Erika craque sur la plage, il est dit, « Et j'ai vu tous les fautifs baisser la tête de honte : Ezarel, Nevra, Valkyon, Miiko… Et même Leiftan. » Dans l’épisode 13, il n’est pas présent dans la salle lorsque Miiko et les chefs de Garde complotent contre Erika et décident de faire cette potion, mais au point où on en est avec ce spin-off, peut-être qu’en fait il y était, ou bien qu’il y a une scène que l’on n’a pas vue où Miiko est partie demander à Leiftan des conseils sur quoi faire et que c’est lui qui lui a plus ou moins subtilement soufflé l’idée, pour moi c’est pas impossible. Surtout qu’il a tout intérêt à séparer Erika de sa famille et à lui ôter toute raison de vouloir retourner dans son monde. J’avais déjà évoqué dans >mon avis sur l’épisode 14< le fait que la Garde, et en particulier Leiftan finalement, entretenaient une relation abusive envers Erika, et ça va dans ce sens. On pourrait légitimement me répondre que Leiftan semble quand même très désolé à la fin du 15, mais pour moi ça reste cohérent : il est triste qu’elle soit triste, mais pour lui s’il fait ça c’est pour qu’ensuite elle puisse être heureuse ici, à Eldarya, qu’il puisse l’avoir près de lui, c’est un mal pour un bien en gros. On remarquera d’ailleurs que c’est à l’épisode 14 qu’il devient très soudainement notre confident le plus proche, comme ça pouf (ce qui veut donc dire qu’il nous console tout en sachant très bien qu’il est en partie responsable de notre détresse, car même dans le cas où l’idée ne vient pas de lui, il est au courant de ce qui s’est passé). Et ça colle avec son « tu devrais passer à autre chose » et « n’exagère pas, tu n’es pas une prisonnière ici. » (Peut-être aussi que c’est à ce moment-là que vous avez décidé qu’il était obsédé par Erika ?) Reste l’intervention d’Ashkore dans le 13 qui ne colle pas avec ce scénario, mais si je pars du principe que le fait que Leif soit à l’origine du coup de la potion n’était pas prévu au moment de l’écriture du 13, ça passe ; ou bien alors si on prend les éléments du spin-off en compte, Leif a pu vouloir dire à Erika les véritables effets de la potion, pour qu’elle sache qu’elle n’a plus de raison de chercher à rentrer, ce qui fait qu’elle restera et qu’il pourra la consoler, et en plus, il nourrit sa haine envers la Garde, c’est tout bénef pour lui. Après, vous avez le droit de dire que je pars trop loin sur ce dernier point :’) Je ne crois pas du tout que c’était le scénario de base, mais ça ferait une justification crédible a posteriori. En fait je pars du principe que le scénario est écrit au fur et à mesure, du coup forcément ça laisse des gros trous et des trucs qu’on peut pas raccorder sans s’arracher les cheveux. Parce qu’en effet, vu que Leiftan était au courant pour la potion, s’il pensait que ça ferait souffrir Erika, pourquoi il a pas directement empêché Miiko de le faire au lieu d’envoyer Ash ? Et si c’était son but qu’elle boive la potion ou alors que pour lui ça changeait rien, c’est logique qu’on se demande pourquoi il a envoyé Ash la prévenir, en partant du principe que c’est bien Leif qui a demandé à Ash de le faire. Mais si c’est pas lui, pourquoi Ash est allé la prévenir ? C’est quoi son intérêt qu’une humaine dont il n’a rien à faire sache que la Garde la trahit ?
Tumblr media
J’ai le cervo ki surchoff
Pour résumer : Leiftan est un pervers manipulateur complètement obsédé par Erika au point d’être parfois à deux doigts de tuer ses rivaux et je regrette amèrement d’avoir pris sa défense dans les premiers épisodes et du coup j’ai passé mon CDC de « quelqu’un » (c’était mon CDC uniquement dans l’espoir de rejoindre Ash) à « personne » x) Entre nous, je suis rassurée quand je lis que la plupart des gens le trouvent quand même un minimum flippant, mais j’ai de la peine quand je vois qu’il y a quand même des réactions qui vont de « bon il est flippant mais il fait pitié un peu donc on lui passe » à « mdr j’adore son côté yandere c’est trop mignon les gars jaloux ! » Juste… Non ??? Maintenant, je vois deux solutions : - Soit vous faites tout ceci dans le but de nous faire apparaître Leiftan comme un véritable antagoniste vis-à-vis d’Erika et qui sera, in fine, présenté comme dangereux pour elle, et dans ce cas-là, ok. Sauf que vous pouvez pas vous permettre de romantiser son comportement comme c’est le cas ici avec l’illustration (comme ça avait été le cas avec la potion). - Soit vous souhaitez le faire passer pour un personnage complexe, qui veut nuire à la Garde pour venger des êtres aimés, qui fera tout pour arriver à ses fins, mais qui au final a un petit cœur tout mou lorsqu’il s’agit d’Erika du coup y’a beaucoup de conflits dans sa tête mais bon il l’aime très fort c’est beau, et là non. En faire un personnage complexe, oui, oui oui oui, c’est très bien et intéressant, et franchement ça passerait si on se contentait d’un mec qui est déchiré entre son désir de vengeance et son amour pour Erika, mais là on a un mec qui a un désir de vengeance ET qui a un comportement obsessionnel et une jalousie excessive et dangereuse, et qui est prêt à tout pour garder la femme qu’il « aime » près de lui, quitte à lui faire du mal. Nan parce que la potion du coup, soit il était ok pour qu’elle la boive, soit il s’est pas vraiment bougé les miches pour empêcher que ça se produise… EDIT (encore lol) : Et ça me file la gerbe qu'il y en ait qui justifient son comportement par des âneries (pour pas dire autre chose) du style "non mais pourquoi appliquer des comportements humains à un aengel c'est parce qu'il représente le mythe de l'ange gardien son comportement est normal du coup" à quel moment ça a un rapport avec la choucroute ?????????????? Qu'il soit humain, elfe des bois, halfelin ou demi-dieu j'en ai rien à carrer, c'est pas un comportement à avoir DE BASE, on dirait celleux qui seraient prêt-e-s à justifier des barbaries parce que "c culturel lol" c'est du même acabit. Et en tant qu'auteur-e-s c'est scandaleux de présenter ça comme romantique comme c'est fait dans cet épisode, c'est dangereux, y'a des gens ici qui ne voient pas le problème au comportement de Leiftan, et ça me fait PEUR.
Tumblr media
Vous avez quatre heures lol J’avais dit que j’en parlerais pas mais je vais en parler quand même parce que je respecte rien. C’est inadmissible de faire payer cet épisode, et j'en ai rien à foutre des excuses bidons pour justifier du contraire. Il contient des informations qui devraient se trouver dans la trame principale : - Les parents de Chrome ont été tués par des humains - C’est bien Chrome qui a fait exprès de perdre le bateau (on n’en était encore qu’aux spéculations) - Ash était bien dans le bateau - Yvoni était l’alliée de Leiftan (genre quels autres persos qu’on connaît sont/ont été ses allié-e-s ?) - Des informations concernant la vie d’Erika qui, je le rappelle, est le personnage que l’on JOUE - Le fait que Leiftan était soi-disant derrière beaucoup de trucs qu’on a vécus jusque-là - Et nom d’une pipe, les sentiments de Leiftan, tout simplement !!! C’est limite le personnage le plus important de l’histoire, c’est l’un des CDC, et vous voulez nous faire payer pour qu’on découvre ce qu’il pense de notre personnage ?! De comment il est tombé amoureux et tout ça ?!
Tumblr media
Juste... Non, encore une fois ?!
Maintenant, y’a encore une fois deux solutions : la première, c’est que ces informations ne réapparaîtront pas dans l’histoire principale, et là vous entubez les trois quarts de vos joueurs/euses, parce que vous êtes un free-to-play, c’est l’histoire le centre de votre jeu, et on n’a absolument pas à devoir aller sur des sites externes pour en découvrir des morceaux. Si ça vous choque pas, affichez directement qu’on est passé-e-s en pay-to-play et arrêtez de nous prendre pour des andouilles. La deuxième, c’est que ces infos vont réapparaître dans la trame principale (ce que j’espère), mais dans ce cas, ce spin-off n’a absolument aucun intérêt, sinon de découvrir des infos en avance (wow much VIP) et d’avoir une illu et un fond exclusif/ves. Et encore, tout cela ne vaut, à mon sens, toujours pas 125 PO, et encore moins 250 : un fond, c’est max 25 PO en boutique, et une illu, en event c’est max 80 PO. Alors ok c’est EXCLUSIF WOW TROP BIEN UN TRUC DE PLUS QUE LES NON BANQUEUR-EUSES N’AURONT PAS (et venez pas me parler des baluchons j’ai pas la foi de m’énerver sur le hasard). Je peux, à l’extrême limite, comprendre que ça puisse éventuellement valoir 125 PO (mais vraiment sous la torture mdr), mais franchement bon… En plus, y’a zéro rejouabilité de ce que j’ai compris, à moins de faire un replay histoire de A à Z, alors quel est l’intérêt ? « Alors qu’est-ce que tu proposes, Nore ? D’arrêter les spin-off ? » Non, mais déjà d’arrêter de les faire payer en argent réel. La base. Qu’est-ce qui est intelligent de faire payer sur un jeu comme Eldarya ? Honnêtement, pour moi ça s’arrête aux éléments d’apparence et aux familiers. Rien de ce qui concerne l’histoire. Ensuite, de mettre des trucs qui seraient VRAIMENT des spin-off. Genre qui sont centrés sur des persos de l’intrigue qui ne sont pas importants, ou alors qui mettent en scène l’univers d’Eldarya mais avec d’autres personnages. De façon à ce qu’on ne retrouve pas des éléments de l’intrigue dedans. J’avais évoqué l’épisode 18 la dernière fois. On pourrait avoir, par exemple, l’histoire de Yêu et Tihn (j’avais déjà exprimé mon malaise sur cette histoire mais hey, au moins ça ferait un bon spin-off), la rencontre entre Ethel et Haglaë, une scène de vie chez les Kappa, l’espèce de cérémonie dont j’ai oublié le nom chez les sirènes… Les idées ne manquent absolument pas, vous faites un univers fantasy, assumez-le un minimum ou arrêtez les dégâts. Fallait pas vous lancer là-dedans si tout ce que vous souhaitiez c’était faire un otome sans prise de tête. Vous avez lancé des intrigues et vous êtes investi-e-s dans un environnement que vous voulez un minimum complexe, alors assumez.
Tumblr media
- « Il faut mettre ses enfants en sécurité » -> ces enfants - « Et surtout ne dit rien » -> dis - « Je ferais attention à ce qu’elle ne me voie pas » -> ferai - « Que je ne comprennais pas » -> comprenais - « Mais ils avaient échoués » -> échoué - « Dis à Miiko que nous arrivons quand j’aurais au moins une idée […] » -> que nous arriverons quand j’aurai - « Son peuple m’a toujours fasciné » -> fascinée, c’est Hua qui parle - « Ça n’a rien à avoir » -> à voir - « Je te prierais à l’avenir de ne plus jamais évoquer ce sujet » -> prierai J’ai déjà évoqué votre contre-sens avec le secret de polichinelle, et j’ai tiqué aussi sur le « boulets » de Leiftan. J’veux dire, il fait tout son speech au passé simple, et là d’un coup on a ce mot, qui appartient plutôt au langage familier ?
Tumblr media
Cet épisode me laisse l’impression que l’obsession de Leiftan pour Erika n’a été décidée que plus tard dans l’élaboration du scénario, et que vous avez créé ce spin-off pour la justifier a posteriori, en insérant Leiftan dans des événements clés pas trop relou pour qu’on ait l’impression qu’il était effectivement là dès le début. Dans la théorie pourquoi pas, mais comme vous l’avez lu, perso ça ne me convainc pas trop. Ça ressemble bien plus à du rafistolage de (presque) dernière minute plutôt qu’à un scénario finement élaboré. La rédaction d’un scénario ça se travaille, ça s’apprend, il est jamais trop tard pour le faire mais il faut le faire, quoi. Leiftan me fait peur et maintenant je vais tout faire pour que ma gardienne s’éloigne de lui mdr. Arrêtez de faire payer les spin-off. Surtout si vos spin-off contiennent des informations utiles. Je dis cette phrase sans conviction parce que je sais bien que vous vous en fichez, tant qu’il y a des gens qui ne voient pas le problème de payer pour avoir une partie de l’histoire, tout roule, non ? Allez, à la prochaine.
2 notes · View notes
histoirevincent · 5 years
Text
L’histoire de Vincent (Partie 33)
Classe de mer, 5ème journée
C’est Sam qui vint dans la chambre des trois garçons ce matin du 5ème jour.
 - Bonjour les garçons. Comment allez-vous ? Vous avez bien dormis ?
 - Bonjour Sam, répondirent-ils tour à tour en articulant plus ou moins et en se frottant les yeux.
 - Aujourd’hui c’est visite d’un parc ostréicoles normalement mais pour l’instant il pleut fort alors je ne sais pas si cela va être possible.
Sam étant un peu pressée, les aidait en ouvrant leur lit.
 - On fait comme tous les matins, on ne traîne pas trop que l’on puisse aller à l’infirmerie car il faut ensuite que j’aille réveiller vos camarades.
Alors que Sam ouvrait le lit d’Eric, elle constata que sa couche avait fuit.
 - Mon pauvre Eric, ta couche a eu une fuite, ton lit est une véritable piscine dis donc.
 - Je suis désolé, dit Eric un peu gêné.
 - Ce n’est pas grave, ne t’inquiète pas. Et c’est encore moins ta faute. Lève toi et enlève ton pyjama, haut et bas et pose le tout sur ton lit, je reviendrai m’occuper de ça pendant que vous prendrez votre petit déjeuner. Prends tes habits avec toi, tu pourras t’habiller à l’infirmerie pendant que je changerai tes camarades.
C’est uniquement vêtu de sa couche qu’Eric, suivi par Vincent et Mathieu se dirigèrent vers l’infirmerie.
Eric fût le premier dont Sam s’occupa. Sa couche était entièrement remplie et n’avait donc pût absorber plus d’urine.
 - On fera comme pour Vincent ce soir, dit Sam, je te mettrai une couche droite à l’intérieure de ton change complet. Pas la peine de tenter plusieurs fois cette mésaventure, qu’en dis-tu ?
 - Oui, répondit tout simplement Eric.
 - Maintenant que je t’ai nettoyé, habille toi Eric. Et toi Vincent, comment est ta couche ? Vu l’épaisseur sous ton pantalon de pyjama, elle est mouillée mais visiblement, il n’y a pas eu de fuites.
Comme il le faisait les autres matins, Vincent descendit son pantalon de pyjama et monta sur la table de change.
 - Je confirme qu’elle est bien mouillée, dit Sam en ouvrant la couche.
 - Sam, dit Vincent, est-ce que je peux mettre une couche aujourd’hui ?
 - Il y a de fortes chances que l’on reste au centre aujourd’hui, ou du moins au moins ce matin donc je ne pense pas que tu en ais besoin, il y aura toujours des toilettes à disposition.
 - S’il te plaît Sam... Je me sens plus en sécurité avec !
 - Tu n’auras pas de veste ou de manteau pour la masquer, tu es sûr que c’est ce que tu veux ? Tu prends le risque que les autres voient ta couche !
 - Je sais, mais je préfère quand même en mettre une.
 - D’accord alors je t’en mets une. Par contre, si tu sens que tu as besoin d’être changé, viens me le dire, n’attends pas trop longtemps !
Pendant cette conversation, Eric et Mathieu avaient regardés et surtout écoutés. Vincent leur avait jeté un coup d’œil et avait vu que ses deux amis étaient intéressés et avaient certainement envie eux aussi d’en mettre une. Il ne pouvait cependant pas demander à Sam à leur place. Il lui vint une idée.
 - Voilà, c’est fait Vincent. A ton tour Mathieu !
Mathieu monta à son tour sur la table et hésita à demander à Sam d’avoir lui aussi une couche comme son ami Vincent. Il n’osa pas et se contenta de jeter un regard à Vincent qui le lui rendit.
Sam l’aida à remonter son pyjama après l’avoir nettoyé, et tous les 4 retournèrent dans leur chambre. Une fois seuls tous les 3, Vincent s’adressa à eux.
 - Pourquoi n’avez-vous pas demandé à Sam qu’elle vous mette une couche aujourd’hui ?
 - Je n’ai pas osé, lui dit Mathieu. Et puis j’aurai un peu peur que les autres ne s’en aperçoivent.
 - Et moi comme elle m’a changé en premier, je n’ai pas imaginé que tu allais demander à en mettre une. Mais de toute façon, je crois que n’aurais pas osé non plus...
 - Si vous aviez une couche là, vous la mettriez ? On serait les 3 mousquetaires en couche aujourd’hui comme ça !
Eric et Mathieu se regardèrent, sans rien dire.
 - Pourquoi pas, dit Mathieu, mais à part retourner en prendre à l’infirmerie, je ne vois pas où l’on va trouver des couches.
Vincent se dirigea en direction de son placard où se trouvait son sac et en extirpa une couche. C’était une couche que sa maman lui avait donné pour le voyage de retour, une qui se fixe autour de la taille avec un grand élastique !
 - En voici déjà une, dit Vincent en la tendant à Mathieu qui la prit dans les mains et l’observa.
 - Et pour toi Eric, je pense que tu as toujours la couche que t’a donné Sam et que tu n’as pas utilisée non ?
Eric réfléchit quelques secondes et se souvenu qu’effectivement, lors de sa première nuit au centre il avait fait pipi au lit et Sam lui avait donné une couche à enfiler qu’il n’avait pas mise lors du 2ème soir.
Il alla à son tour chercher dans son sac et y trouver l’objet recherché.
 - C’est une couche qui s’enfile, dit Eric à Vincent.
 - Parfait, alors nous avons une couche chacun !
Un dernier regard entre Eric et Mathieu fût échangé, accompagné d’un sourire, et ils entreprirent de déplier leur couche respective.
Du bruit se faisait entendre dans le couloir, et il fallait faire vite.
Eric qui n’était qu’en slip, eut vite fait de l’enlever pour pouvoir enfiler sa couche. Son slip fût ré-enfiler par dessus.
Mathieu, lui, était par contre plus embêter et Vincent s’en aperçut.
 - Je vais t’aider, dit Vincent. Cette couche là est un peu spécial. C’est un échantillon que la vendeuse du magasin médical nous a donné, en nous expliquant que c’est aussi absorbant qu’une couche à scratch que l’on met là nuit, et presque aussi pratique qu’une couche à enfiler car on peut l’enlever pour aller faire pipi aux toilettes.
Vincent prit la couche des mains de Mathieu et la déplia entièrement. Il se rappelait qu’une des premières fois où ’il avait essayé une couche comme celle-ci c’était à une soirée chez un collègue de son papa, et que la couche avait fuit car il n’avait pas bien sût la remettre.
Vincent se garda bien de raconter cette anecdote à son ami, il ne voulait pas l’inquiéter. Après lui avoir fait enlever son bas de pyjama, Vincent attacha la couche autour de la taille de Mathieu, puis remonta l’avant de la couche et attacha les 2 scratchs sur les côtés.
 - Voilà, c’est comme ça que ça se met. Je te conseille de mettre un slip par dessus.
 - D’accord ! Merci de ton aide Vincent. Mais dis moi, cette couche ce n’est pas celle que tu devais mettre pour ton retour en car à la maison ?
 - Si, mais je demanderai à Sam de m’en mettre une autre.
 - Vos couches sont plus épaisses que la mienne, dit Eric après les avoir observé mais ça ne se voit pas trop. J’espère quand même que personne ne va s’en apercevoir, et encore moins Joaquim.
 - Et si c’est Sam qui s’en aperçoit ? demanda Mathieu. Qu’est-ce que l’on va lui dire ?
 - On lui dira la vérité, que l’on a fait ce défi. Elle ne nous dira rien, j’en suis sûr, leur dit Vincent rassurant.
Peu de temps après, ils furent appelés dans le couloir par Sam et tous les enfants se dirigèrent vers le réfectoire pour prendre le petit déjeuner. Un léger bruit de plastique se faisait entendre et c’était la couche de Vincent. Celles de Mathieu et de Eric n’étaient pas en plastique, mais en non-tissé et étaient donc quasiment indétectable sur le plan sonore.
Eric et surtout Mathieu qui avait une couche plus épaisse, n’étaient pas très rassurés. Leur démarche s’en faisait sentir, au point que Sam tâta leurs fesses alors qu’ils marchaient.
 - Mais vous avez mis une couche tous les 2, leur dit-elle doucement ?
Tous les deux devinrent tout rouge et Vincent vint à leur secours.
 - C’est mon idée... C’est moi qui leur ai proposé d’en mettre une pour que l’on soit tous les 3 pareils aujourd’hui.
 - Mais où les avez-vous trouvées ? Vous ne les avez quand même pas prises à l’infirmerie ? Et pourquoi vous ne l’avez pas demandé à l’heure ?
Vincent lui expliqua tout et lui demanda si elle était d’accord de ne rien dire et qu’elle les laisse les porter aujourd’hui.
 - Je ne sais pas trop Vincent. Toi c’est une chose car tu sembles vraiment avoir des problèmes pour te retenir mais Mathieu et Eric n’en ont pas besoin eux.
Alors que les garçons faisaient un mine un peu triste, Sam reprit la parole.
Bon, d’accord, mais seulement pour aujourd’hui.
 - Merci, répondirent les 3 garçons en lui faisant un sourire.
Le petit déjeuner se passa. Le maître expliqua que le programme de la matinée avait été modifié, qu’ils resteraient au centre le matin et qu’ils envisageraient l’après midi en fonction de la météo.
Différents groupes se formèrent pour les activités du matin. Bien sur les 3 garçons se mirent ensemble et se joignirent à eux Noémie et Agathe. Les 2 filles s’étaient rapprochées lors de leur séjour au centre. Le port des couche la nuit y était vraisemblablement pour quelque chose.
Alors qu’ils jouaient à différents jeux de société, ils discutaient de tout et de rien, de leurs parents qui commençaient à leur manquer, de leur séjour ici et des vacances qui approchaient. Personne ne semblait remarquer ce qu’ils portaient comme sous-vêtement, pas même les 2 filles.
Comme il en avait d’habitude, Vincent laissait son pipi couler dans sa couche quand l’envie se faisait sentir. Il n’en était pas de même pour Eric et Mathieu.
 - J’ai envie de faire pipi, dit Eric à Mathieu assez doucement pour que lui seul l’entende.
 - Oui moi aussi et je n’ose pas trop utiliser ma couche mais je peux pas aller aux toilettes pour l’enlever, je ne pense pas que je saurais la remettre.
 - Et moi j’ai peur qu’elle déborde, ce n’est pas une couche très épaisse comme les votre.
 - Je pense que l’on peut avoir confiance et se laisser aller. Je te propose que l’on fasse en même temps, d’accord ? Au pire, si jamais on devait avoir une fuite, on pourra toujours aller dans notre chambre pour l’enlever et se changer.
 - D’accord, allons-y alors.
Les 2 garçons se laissèrent donc aller en même temps. Le blanc dans leur conversation attira l’attention sur eux, aussi, Noémie, Agathe et Vincent les observèrent.
Vincent avait compris ce qu’il se passait et quand Noémie le regarda, il se contenta de tirer l’avant de son pantalon pour montrer le haut de sa couche. Cela fit sourire Noémie qui comprit immédiatement la situation.
 - A toi de jouer Agathe, dit-elle afin de détourner son attention.
Aussitôt que Mathieu et Eric eurent terminés, ils reprirent la partie, non sans avoir regardé leur entrejambe pour voir si aucune fuite ne s’était présentée.
C’est avec une vessie soulagée et un peu moins tranquille que Mathieu et Eric continuèrent leur partie. Moins tranquille car ils s’imaginaient que leur couche avait pris un peu de volume.
Près d’une demi heure plus tard, le maître les appela pour leur demander de venir dans la salle de classe pour qu’il leur montre le montage vidéo qu’il venait de réaliser à partir des séquences vidéos qui avaient été filmées depuis le début de leur séjour.
C’est en se levant et en marchant que Mathieu sentit la différence d’épaisseur de sa couche. Elle avait pris du volume et son jogging cachait un peu moins bien sa couche. Pour Eric, c’était moins flagrant mais un coup de chaud se fit sentir sur son visage quand il marcha jusqu’à la classe avec ses camarades autour de lui.
 - Soyez naturels et vous même, et personne ne remarquera rien, faites moi confiance, j’ai l’habitude, leur dit Vincent en marchant à côté d’eux.
Et effectivement, personne ne fit attention à eux, sauf peut-être Noémie qui savait maintenant ce qu’il s’était passé.
La projection du film commença sur la télévision. C’était un résumé de leur séjour en classe de mer, de leurs différentes activités, de la vie au centre. Ce film était destiné aux enfants, mais aussi à leur famille.
Mathieu et Eric en oublièrent leur condition et prenaient plaisir à regarder ce montage vidéo.
A un moment, lors de leur sortie en bateau, la caméra avait filmé une fille de leur classe, de dos alors qu’elle écoutait les consignes de sécurité avant de monter. Noémie la reconnue tout de suite, c’était Justine. Quelque chose la frappa, et le dit à Vincent discrètement.
 - Regarde Justine, lui dit-elle rapidement.
Vincent observa sa camarade sur la vidéo et juste avant que la scène ne change, il avait cru comprendre ce que Noémie lui disait de regarder. Justine était en jogging rose et l’on pouvait entrevoir une forme rebondie au niveau de ses fesses. Si Noémie ne lui avait pas dit, il ne l’aurait sans doute pas remarqué. Sans nul doute Justine portait une couche à la sortie en bateau et cette couche était mouillée. Elle lui rappelait ce qu’il venait de voir juste quelques minutes avant de rentrer en classe, quand il avait vu les fesses de Mathieu et Eric après qu’ils aient fait pipi dans leur couche.
A la fin de la vidéo, plusieurs enfants demandèrent au maître de remettre la vidéo depuis le début pour la revoir, ce qu’il fît.
A nouveau, Noémie et Vincent revirent la même scène, et ce qu’il avait vu leur paru une évidence et si un doute restait, il avait disparut.
Tous purent ensuite retourner à leurs différentes activités.
Vincent et Noémie n’étaient plus trop dans leur partie, ils parlaient tous les deux de ce qu’ils venaient de voir. A plusieurs reprises, Vincent avait tenté de voir si Justine avait encore une couche sur elle. D’après ce qu’il pouvait constater, ce n’était plus le cas.
Le repas de midi arriva et tous se dirigèrent vers le réfectoire. Vincent ne pensait pas du tout à sa couche et c’est Eric qui lui rappela qu’il en portait une.
 - J’ai encore envie de faire pipi, lui dit Eric. J’ai déjà fait une autre fois depuis ce matin et là j’ai peur que ça déborde et d’avoir des fuites.
 - Retiens toi alors, et viens avoir moi, on va aller vérifier aux toilettes. Moi aussi j’ai fait plusieurs fois dans ma couche tu sais.
 - Oui, mais toi je te rappelle que ta couche est plus épaisse que la mienne, elle peut absorber plus.
Alors qu’ils prenaient la direction des toilettes, un animateur leur demanda d’aller à la cantine, qu’ils étaient les derniers et qu’ils pourraient aller aux toilettes après le repas.
Eric était inquiet et Vincent le voyait.
 - Ça va aller, ne t’inquiètes pas. Assieds toi doucement sur ta chaise.
Vincent essaya de croiser le regard de Sam mais celle-ci ne le vit pas.
Le repas fût servit Eric regardait son entrejambe discrètement. Vincent comprit qu’il était en train de faire pipi ne pouvant plus se retenir.
 - Je n’aurais pas du mettre de couche ce matin, lui dit Eric. Je ne le referai pas.
 - Tu as une fuite ? lui demanda Vincent.
 - Je ne crois pas non, mais si ça se trouve elle est sur mes fesses et je ne la vois pas.
 - Je vais chercher Sam, lui dit Vincent.
Vincent sentait bien que sa couche avait pris du volume et qu’elle mériterait d’être changée.
Sam vit arriver Vincent et se douta que quelque chose n’allait pas. Vincent lui expliqua la situation.
 - Retourne t’asseoir, je viens vous voir dès que je peux. Restez assis à la fin, ça évitera que quelqu’un vous voit.
Mathieu, qui avait vu Vincent aller voir Sam, lui demanda ce qu’il se passait et Vincent lui expliqua.
 - Moi aussi j’ai envie de faire pipi là, et je me retiens.
 - Sam s’occupe de nous après le repas.
Et ce fût effectivement le cas. Les 3 garçons l’attendirent et elle les emmena à l’infirmerie après être passé par leur chambre. Il avait été constaté qu’Eric avait eut une fuite et que son pantalon était mouillée sur les fesses. Eric prit un slip et un pantalon propre.
Une fois allongé sur la table d’examen dans l’infirmerie, Eric se vit enlever sa couche.
 - Je ne veux pas en remettre, dit-il.
 - Je n’avais pas prévu, lui dit en souriant Sam tout en le nettoyant avec une lingette.
Mathieu, lui, avait relâché la pression de sa vessie et laissé s’écouler son pipi dans sa couche lorsqu’ils avaient quitté leur chambre et qu’ils se dirigeaient vers l’infirmerie. Et là encore, quand une couche reçoit plus d’urine qu’elle ne peut en absorber, elle déborde. Mathieu avait sentit son pipi couler le long de sa jambe avant d’être absorbée par son jogging.
 - Mon pauvre Mathieu, lui dit Sam, je n’avais pas vu que toi aussi tu avais eut une fuite. Allez monte vite que je m’occupe de toi.
Les 2 garçons avaient été vaccinés pour le port des couches la journée et Mathieu également dit à Sam qu’il ne voulait pas en reporter.
 - Comme ça, vous vous rendez compte de la vie de ceux qui portent des couches toute la journée par obligation, leur dit Sam.
 - Comme mon ami Dimitri, dit Sam. Il doit en porter 24h sur 24 et il est vrai qu’il lui arrive d’avoir des fuites.
 - Mathieu, on a pas pris de pantalon de rechange en passant par la chambre et celui-ci est mouillé, comme ton slip. Je te mets cette couche à enfiler le temps de regagner votre chambre, d’accord ? Sinon tu vas être tout nu.
 - Oui, d’accord, répondit Mathieu.
 - Et toi Vincent alors, une fuite ? Monte, c’est ton tour.
Vincent, lui, n’avait pas prévu de rester sans couche et le fit savoir à Sam.
 - Moi Sam je veux en remettre une s’il te plaît. Je préfère avoir une petite fuite que faire un énorme pipi dans mon pantalon.
 - Regardons déjà l’état de ta couche, dit-elle en lui baissant son jogging. On dirait que ça va, pas de fuites. Mais bon, il était temps de la changer quand même. Ne t’ai-je pas dit ce matin de ne pas attendre et de venir me voir ? J’ai l’impression qu’il fait faire avec toi comme on le ferait avec des petits, et vérifier régulièrement ta couche.
Vincent rougit quelque peu tout en regardant Sam.
 - Le problème de te remettre une couche c’est l’activité prévue cette après midi. Il est question que vous alliez peut-être faire du kayak, du moins pour ceux qui en ont envie. Et dans un kayak, il arrive régulièrement qu’il y ait de l’eau. Et que se passe-t-il s’il y a de l’eau dans un kayak dans lequel tu es assis ?
 - On se fait mouiller les fesses ?
 - Exactement, et si tu portes une couche, celle-ci va absorber l’eau et risque d’énormément gonfler et si en plus il y a du pipi dedans, bonjour les dégâts ! Ça te fera un énorme paquet que tout le monde verra et tu ne pourras même pas nager si tu tombais dans l’eau.
 - Je préfère ne pas faire de kayak alors ! dit Vincent tout en voyant bien que ses 2 amis étaient déçus de ne pas y aller avec leur ami Vincent.
 - Bon, j’ai peut-être une solution, dit Sam. On va essayer quelque chose.
Tout en allant prendre une couche dans l’armoire, Sam prit dans ses mains plusieurs culottes en plastique et regardait l’étiquette à l’intérieure de celles-ci.
 - Voici ce que je te propose : si tu veux mettre une couche, tu devras mettre une culotte en plastique par dessus. Elles empêchent l’urine de sortir, mais elles peuvent aussi empêcher l’eau de rentrer normalement. Il en faut juste une qui serra comme il faut aux cuisses et à la taille. Qu’en dis-tu ? En plus tu en as déjà porté une ici au centre, un soir.
Vincent savait que les culottes plastiques permettaient d’empêcher les fuites mais il n’avait pas imaginé qu’elles puissent également empêcher l’eau de rentrer. Il savait également que les culottes en plastiques faisaient aussi du bruit et s’il acceptait, il prenait le risque de se faire surprendre.
 - Alors, que décides-tu, lui dit Vincent.
 - C’est d’accord, lui dit Vincent. Je veux une couche et une culotte en plastique.
 - Très bien, alors on va voir si la taille est bonne. Je crois que la dernière fois je t’avais mis une taille 10 ans, mais qu’elle était un peu grande. On va essayer une taille 8 ans.
Sam le nettoya avec une lingette, lui glissa la couche sous les fesses et lui mit un peu de crème avant de la refermer.
 - Tu as quelques rougeurs, il va falloir surveiller ça. Bon, lève encore une fois les fesses que je remonte la culotte.
Sam lui remonta la culotte en plastique jusqu’à la taille.
 - Descends de la table et mets toi debout, ça sera plus simple.
Vincent s’exécuta et trouva que la culotte en plastique faisait beaucoup de bruit, mais n’osa rien dire.
Mathieu et Eric observaient la scène. Mathieu, juste en couche et en T-shirt, se disait que lui ne voudrait pas avoir à porter la même chose que Vincent, même si lui aussi aimait bien porter une couche de temps en temps.
Sam s’accroupit pour être à la hauteur de Vincent et passa son doigt dans les élastiques autour des cuisses. Il n’y avait pas beaucoup de place et les élastiques serraient assez forts les cuisses.
 - Tu n’es pas trop serré ? demanda Sam.
 - Non ça va.
Sam continua avec l’élastique de la taille et repliait un peu le haut de la couche pour que celle-ci soit à l’intérieure de la culotte plastique.
 - Ça me semble bon. Avec ça, même s’il y a un peu d’eau dans ton kayak, elle ne devrait pas pouvoir rentrer dans ta couche, les élastiques de cette culotte sont plutôt bien serrés.
Vincent s’observa et fit quelques pas. Le bruit de plastique froissé se faisait bien entendre dans le silence de la pièce. Tous regardaient Vincent.
 - Allez, Vincent enfile ton pantalon, et direction la chambre. Je vais passer devant et je te dirai si tu peux venir Mathieu, s’il n’y a personne dans le couloir.
Mathieu n’était pas tranquille. Sa couche à lui, même si elle ne faisait pas de bruit, n’était pas cachée par un pantalon et il n’avait pas envie que les autres le voit ainsi.
Heureusement, personne n’était dans le couloir, et Mathieu put atteindre sa chambre sans que personne ne le voit. Il se dépêcha de remplacer sa couche par un slip et enfila un pantalon propre.
 - Sam, dit doucement Vincent, est-ce que je peux mettre mon body ?
 - Pourquoi ? demanda Sam, tu as peur d’avoir froid ?
 - C’est parce que la culotte en plastique fait beaucoup de bruit et que cela s’entendra moins avec un body.
 - Je comprends. Oui si tu veux. Je vais t’aider. Prends le et approche toi de moi.
Sam lui enleva donc son haut, une fois qu’il fût prêt d’elle avec son body dans les mains. Elle lui descendit également son pantalon et lui enfila son body avant de le boutonner.
 - Voilà, tu es prêt, dit-elle après l’avoir aidé à se rhabiller. Marche un peu pour voir le bruit.
Vincent fit quelques pas.
 - Effectivement, on entend moins le bruit de plastique, mais on l’entend tout de même. Tu es bien sûr de ton choix ?
Vincent sembla hésiter une petite seconde et, tout en faisant un 1er pipi dans sa couche, hocha la tête pour confirmer son choix.
 - Très bien, alors direction les autres alors, ils doivent se demander où nous sommes.
Le maître était justement en train d’expliquer les différentes activités possibles de l’après midi alors qu’ils arrivaient tous les 4.
Vincent, Mathieu et Eric se mirent dans le groupe de ceux qui partiraient faire du kayak. Un autre groupe partirait faire de la pêche à pieds, et Noémie était dans ce groupe là, accompagné de Justine.
Les kayakistes suivirent leur moniteur, Vincent ne le connaissait pas. Sam accompagnait le groupe des pêcheurs à pied. Comme à son habitude, il oublia rapidement ce qu’il portait sous ses vêtements. Le moniteur leur expliqua les bases après avoir demandé qui en avait déjà fait. Seul Mathieu leva la main.
Chacun put choisir s’il voulait un kayak une ou 2 places. Vincent, quelque peu effrayé par quelque chose qu’il ne connaissait pas, demanda à Mathieu s’il voulait bien se mettre avec lui. Mathieu accepta et ils partirent tous les 2 avec leur kayak. Ces kayaks de mer étaient équipés de jupes, ce qui empêchait l’eau de rentrer.
Tous passèrent un très bon moment et Vincent se soulagea plusieurs fois dans sa couche tandis que certains avaient dû s’arrêter pour aller faire pipi.
Malgré les jupes, l’eau était rentrée dans plusieurs kayaks et quasiment tout le monde avait son pantalon de mouillé.
Le moniteur leur en fit la remarque :
 - Vous avez tous eu du mal à vous retenir de faire pipi, dit-il en rigolant.
Tout le monde se mit à rire et c’est ainsi qu’ils rentrèrent au centre. Tous avaient les fesses mouillées, mais celles de Vincent étaient en plus particulièrement gonflées.
Vincent demanda d’ailleurs à ses 2 amis d’aller chercher Sam, que pendant ce temps là il attendrait dans leur chambre. Pour une fois, il avait vraiment hâte d’enlever cette couche qui, en plus d’être mouillée, était lourde et tombait entre ses jambes.
Alors que Vincent était dans sa chambre en train d’écarter son pantalon et de le baisser, Sam arriva.
-  Houlàlà, dit-elle. Pas sûr que cela ait été une bonne idée de porter une couche pour aller faire du kayak !
Sam lui baissa entièrement son pantalon et vit d’abords que le body était mouillé et bien tendu. Elle déboutonna et se dévoila une culotte en plastique remplie d’eau.
 - Heureusement que tu avais une culotte en plastique ! Même si elle n’a pas empêché l’eau de rentrer, elle a empêché ta couche de descendre jusqu’aux genoux. Et personne ne t’a rien dit en te voyant marcher ? car tu devais être gêné non ?
 - Non personne, répondit Vincent. Et oui, ce n’était pas pratique.
 - Bon, je ne vais pas te faire aller jusqu’à l’infirmerie. Vincent, tu restes comme ça, ne touche à rien, je reviens. N’essaye pas d’enlever la culotte plastique surtout. Eric et Mathieu, allez vous doucher tout de suite. Et vous vous mettrez en pyjama directement, on ne ressortira pas du centre ce soir.
Quelques minutes plus tard, quand Sam revint dans la chambre, Mathieu et Eric n’étaient pas encore revenus. Vincent, lui, attendait Sam comme elle le lui avait demandé.
 - Me revoilà, j’ai pris de quoi te nettoyer ici. Reste debout, je n’ai pas envie que tu t’allonges sur ton lit, tu risquerais de le mouiller. Je vais placer ces serviettes par terre, sous tes pieds pour absorber l’eau qui va sortir de la culotte plastique.
Sam lui descendit sa culotte en plastique délicatement. L’eau qui s’était glissée entre la couche et la culotte coula par terre sur les serviettes. La culotte descendu et enlevée laissa apparaître une couche saturée qui pendait entre les jambes de Vincent.
 - Wow, je n’avais jamais vu ça, dit la jeune femme. Ta couche ne pouvait plus absorber une seule goutte. De l’eau de mer à dû rentrer à l’intérieure de la culotte et a été absorbée par la couche.
 - Moi non plus, dit Vincent se penchant un peu avant pour observer sa couche. J’ai hâte que tu me l’enlèves, c’est froid.
 - J’imagine bien. Alors je me dépêche.
Sam retint la couche de sa main gauche, tandis qu’elle défaisait les scratchs de sa main droite. Vincent se retrouva à moitié nu. Sam le nettoya avec une lingette.
 - L’eau de mer t’a irritée la peau, elle est toute rouge. Je te mettrai de la crème tout à l’heure. C’est certainement dû aussi à l’humidité prolongée sur ta peau. Et ta culotte en plastique a un peu coupée la circulation sanguine, elle t’a faite des marques rouges aux élastiques. Ça ne te fait pas mal ?
 - Un petit peu oui, surtout quand tu touches.
 - Mon pauvre. Bon, même si tu vas te mettre en pyjama après ta douche., c’est un peu tôt pour la couche de la nuit. Donc met un slip et file rejoindre Mathieu et Eric pour te laver. On se voit tout à l’heure, je m’occuperai bien de toi, c’est promis.
Vincent était très heureux de ne plus porter cette couche saturée et froide. Il avait d’ailleurs un peu froid et avait du mal à se réchauffer pendant sa douche. Les marques laissées par les élastiques lui faisaient un peu mal aussi et Vincent avait hâte que Sam s’occupe de lui.
La douche fût prise, les pyjamas enfilés et tout le monde se retrouva au réfectoire pour le dîner.
Les 3 garçons et Noémie se mirent à la même table et Vincent s’assit à côté d’elle.
 - Ça va Vincent ? lui dit-elle.
 - Oui, ça va, j’ai juste eu un peu froid tout à l’heure au kayak et j’ai du mal à me réchauffer. Je pense que manger va me faire du bien. Et toi, comment s’est passée ton après midi ?
 - Je suis allée faire de la pêche à pieds et c’était super. J’ai eu l’occasion de parler un peu avec Justine et elle a été gênée quand je lui ai demandé si elle avait porté une couche. Elle m’a expliqué qu’elle avait eu un accident et qu’on lui avait proposé de mettre une couche pour la journée. Elle s’est inquiétée de savoir si quelqu’un d’autre le savait et je lui ais dis qu’à part toi et moi personne ne le savait.
 - Je pense que personne d’autre que nous l’avons vu oui.
 - Et elle en portait une aussi aujourd’hui, ajouta Noémie. Elle ne me l’a pas dit, mais je l’ai deviné sous son pantalon.
Le repas prit fin et après le lavage de dents, il fût demandé à ceux qui n’étaient pas encore en pyjama d’aller prendre leur douche. Les autres purent jouer un moment. Pour la soirée, il fût proposé le choix entre plusieurs films. Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre fût largement plébiscité et tous s’installèrent devant la télévision dans la salle de repos.
Vincent piquait du nez et Sam s’en aperçut.
 - Vincent, viens avec moi, lui dit-elle à l’oreille après s’être approchée de lui.
Vincent ne dit rien et se contenta de la suivre jusqu’à l’infirmerie.
 - Tu as l’air KO. Ça va ?
 - Moyen, lui répondit le jeune garçon. Je suis fatigué et puis j’ai toujours un peu froid.
 - Ah tu es peut-être un peu malade d’être resté dans cette couche mouillée et froide. On va faire vite et tu pourras aller te mettre dans ton lit. Tu vas te reposer au chaud et ça ira mieux demain tu verras.
Sam n’attendit pas de réponse et sortit le nécessaire pour s’occuper de son petit protégé.
Elle le fit s’allonger sur la table et commença à lui descendre son bas de pyjama et son slip. Après avoir regardé un peu plus en détail les rougeurs, elle le badigeonna d’une grosse quantité crème. Elle prit ensuite un change complet dans lequel elle glissa une couche droite et lui glissa sous les fesses.
 - Oh mais dis donc, tu t’endors toi ! Attends encore un peu s’il te plaît, je n’ai pas envie de te porter, tu es trop lourd, dit-elle en rigolant.
Vincent avait du mal à garder les yeux ouverts et lui sourit à l’idée de se faire porter.
 - Oh mais je suis bête, j’ai oublié de t’emmener faire pipi en plus. Bon, normalement avec ta couche et le renfort à l’intérieur ça ne craint rien. Je ne vais pas t’obliger à retourner aux toilettes, fatigué comme tu es, tu t’endormirais là bas.
Cette fois-ci, cela ne fit pas sourire Vincent. Il s’était endormi.
Sam préféra prendre ses précautions et glissa une culotte plastique sous les fesses de Vincent, et boutonna les pressions. Elle avait prit une taille 12 ans afin que les élastiques ne le sert pas trop, et avait fait attention à ce que ceux-ci ne soient pas positionnés au même endroit que les autres afin de ne pas le blesser. Elle le regarda et sourit. Elle se dit que si un jour elle devait avoir un enfant, elle aimerait qu’il soit comme lui, aussi gentil et mignon.
Comme si Vincent avait pu entendre les pensées de Sam, il sourit à son tour. Cela ramena Sam à la réalité et termina de lui mettre son bas de pyjama. Celui fût un peu plus difficile pour le remonter sur les fesses de Vincent car celui-ci dormait et ne fit donc aucun effort pour l’aider et lever ses fesses.
La jeune femme décida de ne pas le réveiller et le prit dans ses bras. Ses mains étaient positionnées sous les fesses de Vincent et le bruissement de la culotte plastique se faisait entendre tandis qu’elle marchait dans le couloir en direction des chambres.
Arrivés dans la chambres de Vincent, Sam le déposa doucement dans son lit et lui remonta doucement les couvertures avant de lui faire un bisou sur le front.
 - Dors bien petit bonhomme, à demain.
La suite, Vincent ne le sût pas car il ne se réveilla pas quand ses 2 amis vinrent à leur tour se coucher. Eric et Mathieu avaient à leur tour été emmené à l’infirmerie par Sam pour être préparés pour la nuit, sans oublier de passer par les toilettes avant. Sam s’en voulait d’avoir oublié pour Vincent et ne fit pas la même erreur deux fois.
Eric eu droit lui aussi à l’ajout d’une couche droite dans son change complet. Sam lui avait rappelé l’inondation de son lit le matin même et préférait éviter que cela ne se reproduise. Cela fit rire Mathieu de le voir marcher les jambes écartées car n’ayant pas l’habitude de porter une couche aussi épaisse entre les jambes.
Sam sourit à son tour et fit un clin d’oeil à Eric. Sans que Mathieu ne la voit préparer son change complet, elle y ajouta aussi une couche droite. Mathieu ne s’en aperçut qu’une fois que Sam eut rabattu l’avant de la couche sur son ventre.
Mathieu ne dit rien, bien au contraire, et était content d’être comme Eric. Lui aussi avait une démarche de canard pour aller se coucher et les 2 garçons riaient de bon cœur. Sam leur demanda de faire moins de bruit à l’approche des chambres afin de ne pas réveiller Vincent.
Ils se couchèrent tous les deux, et étant assez fatigués de leur journée, s’endormirent très rapidement.
7 notes · View notes
skizzmalo · 5 years
Text
État(s) d’âme
 La salle d’attente de mon psy est similaire à beaucoup d’autres, des plantes vertes, des magazines, des oeuvres abstraites sur les murs. Philodendron, Nouvel Obs, des figures rouges se mêlent à des gris épars… J’entends une porte qui s’ouvre dans le couloir, un échange de salut, de nouveau les portes, puis le silence à nouveau. Je n’écoute pas vraiment, je suis concentré sur le désespoir d’une mouche, qui s’épuise à tenter de fuir par le velux fermé. Le docteur Simon entre bientôt par la porte séparant son bureau de la salle d’attente, c’est une lourde boiserie, me fais-je la réflexion, sans doute pour garantir le secret des échanges qui entourent son quotidien.  Il constate de mon regard lunaire, concentré sur l’insecte qui vibre sur la vitre. Il l’ouvre. Un bon point pour lui. Se tournant ensuite vers moi, il me nomme et me tend la main droite alors que je me lève lentement (ses fauteuils sont traîtres, on s’y endort quasi instantanément) puis me présente son bureau de la main gauche, me proposant d’y entrer, ou plutôt m’en donnant l’ordre… Entrez… N’est-ce pas de l’impératif ? Et puis cette mouche, n’aurait-elle pas eu le droit d’entamer un nouveau cycle de réincarnation ? Pensai-je en lui serrant la main, avant de pénétrer son office pour aller m’asseoir de nouveau sur l’un des deux fauteuils installé en face de son bureau. Sans attendre son invitation. Par automatisme. C’est ma cinquième visite à son cabinet, de mon point de vue nous n’avançons guère, mais bon, je me dois d’attendre sa “bénédiction” pour arrêter nos séances, j’ai fait une connerie il y a trois mois, je suis allé à l’HP de moi-même, parce que je n’arrivais plus à déjouer tout seul les mauvais tours de mes démons intérieurs et m’étais abandonné aux bras molasses de ma dépression chronique… Bien mal m’en a pris. J’aurais dû faire face avec les forces de ma colère et de ma haine à toutes ces avanies émotionnelles, je me serai épargné cette partie de poker menteur qui commençait à sérieusement traîner en longueur.
__ Alors comment ça va, aujourd’hui ? entama-t-il les débats.
__ À peu près bien…
 Comme hier, étais-je tenté de dire, mais cela aurait donné la même réponse de toutes façons, à savoir une autre question.
__ C’est à dire ?
__ Ben pas trop mal, soupirai-je.
__ Réponse de normand… ça reste un peu vague quand même. Votre nouveau travail vous plait ?
__ Pas des masses… Au moins je récupère du matos pour mes collages.
__ Comment ça ?
__ Ben on trie toutes les poubelles de recyclage, donc le papier aussi, et je récupère des magazines, des bouquins, ça me permettra de me faire une bonne banque d’image pour plus tard.
__ Mais le travail en tant que tel ?
__ Ben on est debout sept heures par jour, les mains dans les poubelles, on change de poste régulièrement, plastique, canette et pack, carton, gros tri… De mon point de vue c’est mieux que de bosser à la chaîne en agro… Mais bon pour un emploi aidé c’est quand même bien drastique comme organisation.
__ Comment ça ?
__ Hier j’ai aidé une petite jeune à trier les canettes et les packs alors que je  devais faire les P.E.T foncés, les bouteilles de lait, les bouteilles en plastiques colorés, quoi, et résultat des courses elle a pas été prise après sa période d’essai…
__ Pourquoi ?
__ Ma chef d’équipe a pensé que si elle y arrivait pas toute seule, et ben elle pouvait pas rester.
__ Vous lui en voulez ?
__ Non, c’est une moeuf réglo dans l’ensemble, elle aide tout le monde, elle gueule pas… C’est juste une contremaître de base. J’en ai connu qu’utilisaient leur petit pouvoir de manière vraiment dégueulasse… C’est juste que ça dégoûte d’aider quelqu’un sans arrière pensée, de manière juste altruiste, quoi, et qu’au final la personne se fasse j’ter comme ça.
__ Donc que se soit une femme qui vous supervise, ça ne vous pose pas de problème ?
__ Non, pas du tout, pourquoi cette question ?
__ Dans nos précédents entretiens, il est souvent arrivé que vous parliez des femmes d’une manière peu accorte.
__ Peu accorte ?
__ Pas très aimable.
__ Ha ! j’en apprends tous les jours avec vous… ça n’a rien à voir c’est dans les relations intimes que ça se passe mal, j’ai rien contre les femmes en général.  
__ Pourtant vous ne vous privez pas de généralités, pour parler d’elles…
__ Oui, parce que c’est tout le temps le même schéma qui se reproduit, quand je fais l’erreur de baisser ma garde… de me laisser aller à mes… à des sentiments, plutôt.
__ C’est à dire ?
__ Pffu… Encore ça, sérieux ? soupirai-je, je vous l’ai déjà dit, c’est qu’une contingence dans toute cette histoire, le déclic à la limite, mais c’qui remplit le fut de mes états d’âmes maladifs, c’est pas les moeufs, c’est mon peu d’intérêt pour le bonheur… et mon trop grand intérêt pour les états seconds.
__ Oui, c’est en partie ce que j’ai compris, mais ce que vous m’avez dit aussi c’est que lors de vos différentes relations avec ces jeunes femmes, vous arriviez par moments à vous sentir en paix… ou tout du moins, moins porté sur vos idées noires. Vos mots.
__ Oui ben, je vous apprends rien, le sexe ça détend, c’est bien trois quatre/ mois et puis après vient le quotidien… Moi je suis pas sécurisant, j’ai pas de plan route, j’aime pas la vie sociale…
__ Pourquoi ?
__ Parce que c’est le bal des hypocrites, tout le monde pose, se compare au portefeuille, aux relations, aux positions sociales.
__ Et avec vos nouveaux collègues ?
__ Whaouw… Sont pas méchants dans le fond, mais bon, à la pause, ça y va  ! Les migrants, les assistés, alors qu’eux mêmes ont forcément bénéficié d’aides sociales à un moment, étant donné que c’est que des contrats aidés, et des handicapés légers qui bossent là-bas… Et puis franchement je cause avec eux, dès fois la chaîne est calme aussi… Blagues de cul de merde, mécanique auto, saouleries passés et à venir, mésaventure en de boîte de nuit, sports….
__ N’est-ce pas un peu méprisant, tout ça ?
__ Non, ricanai-je sans détour, je leur serre la pince, je les écoute, je les prends pas de haut, j’ouvre même pas la bouche quand ils causent mal des immigrés alors qu’y a un kurde et un comorien dans l’équipe… Le pire c’est qu’ils s’en rendent pas compte, ils parlent d’eux comme une abstraction, ils sont pas racistes avec eux, c’est juste de la bêtise … Et puis y’a Michel, avec lui je me marre bien… C’est un vieux feignant invirable, à cause qui pourrait faire rien d’autre et qu’il doit être en CDI, comme la plupart des types encartés à la MDPH.
__ Et qu’est-ce que vous appréciez dans votre relation avec lui ?
__ Ben quand on fait le gros tri, c’est vraiment le chaos, y’a vraiment de tout, des jouets, des pots d’échappement, des sacs pleins de merde… C’est dégeu grave, y’en a qui détestent… C’est clair que tu commences là, ça va pas te donner envie de continuer longtemps… enfin. Et donc des fois y’a des trucs marrants qu’arrivent, une lunette de chiotte par exemple. Je la prends, je lui montre, et j’lui dit que ça se serait parfait au-dessus de sa cheminée ! Après arrive une tringle à chiotte il menace de me la foutre dans le cul… C’est grave vulgaire, je reconnais, mais on se fend bien la gueule… Dès fois le taf en pâti, c’est clair… L’aut’jour,  pouffai-je, y trouve un vieux flipper en bois, y commence à jouer avec sur la ligne… V’là t’y pas que la cheffe arrive, furax !! j’ai failli tomber par terre, tellement que je riais. Elle a menacé de le virer : il est parti s’allonger devant le burlingue du directeur, menacé de faire une grève de la faim… Ahaha… comment il est grave le Michel.
__ En tout cas il vous fait rire.
__ Oui c’est la preuve que je les méprise pas.
__ Ça vous blesse qu’on puisse pensez ça de vous ?
__ Me blesse, non ! Faut pas charrier, c’est juste que c’est pas vrai… On peut l’interpréter comme ça, vu le ton que j’emploie, mais le mépris c’est quelque chose qui se pratique, pas qui se dit… Je dis paquet de conneries, faut que ça sorte, c’est tout...
__ Comment ça ?
__ Ben j’suis là pour ça, partager mes états d’âme… Je veux dire, si je présentais les choses plus poliment, politiquement correctement, hahah, et ben je dirais que je partage pas leurs centres d’intérêt.
__ Voilà, n’est-ce pas mieux comme ça ?
__ Non, pas du tout, ça me correspond pas… J’ai pas envie de me la donner dans l’hypocrisie, je vous l’ai d’jà dit.
__ D’accord, mais vous ne pensez pas qu’il soit nécessaire, pour que notre société fonctionne, que les gens soient un peu… patelins, qu’ils acceptent de garder pour eux leurs opinions, tacitement.
__ Oui, sauf que bon, le phénomène ne fait qu’enfler, le savoir vivre c’est une chose, le savoir être en est une autre…
__ Éclairez-moi...
__ Ben… Le savoir vivre, c’est la politesse de base, le savoir être c’est se transformer pour se conformer à des règles de fonctionnement en communauté.
__ Pourquoi “se transformer” ?
__ Ben parce que… On est pas tous issus du même moule, parce que certains sont plus enclins à la révolte que d’autres… Ce que je veux dire, sans être méprisant comme vous dites, et j’en suis témoin tous les jours en plus, maintenant que je bosse à la chaîne de tri. Eh ben, c’est que notre société bourgeoise de surconsommation, c’est du grand n’importe quoi son mode de fonctionnement ! C’est du consumérisme pur, c’est pas viable comme système… Et donc les règles qui régissent les accords tacites du bien vivre ensemble, sont caduques de fait ! Comment bien vivre ensemble dans un système corrompu, injuste, inique ?
__Et donc si je suis votre raisonnement, vous ne voulez pas faire partie de cette société ?  
__ Pourquoi vous répondez pas à ma question ?
__ Parce que je ne suis pas là pour vous donner mon avis sur la société, je suis là pour vous aider à y trouver une place qui vous permettrait de vous épanouir un peu… De moins souffrir.
__ Ah... et de quoi souffre-je donc ?
__ De désordres émotionnels, de ne pas avoir accepter qu’il y a très peu de choses que vous pourrez changer en ce monde…
__ Ça veut dire quoi, désordre émotionnel ? Et puis quoi, se résoudre à l’impuissance, c’est ça l’idée pour être bien ? Réaliser que c’est un système de merde, démonter ses rouages,essayer de comprendre pourquoi ça nous entraîne vers un désastre écologique et politique sans précédent, c’est pas faire acte de résistance ?
__ Le désordre émotionnel, cela signifie simplement que vos émotions prennent le pas sur vos raisonnements, que vous les laisser vous emporter dans des choix inopportuns. Pour vous citer de nouveau, vous vous enflammez sur des projets sans rien calculer, vous avez vous même admis que ce mode de fonctionnement ne vous avait jamais réussi.
__ Pas sur le long terme, mais ça m’a permis de passer des moments extraordinaires, dans l’amour, dans l’art, dans ma relation avec les autres.
__ Dans le passé, nous en avons déjà parlé, mais aujourd’hui ?
__ Ben si j’ai plus la passion, je m’étiole, et les médocs ça aide pas à être créatif non plus…
__ Ça vous stabilise, c’est une béquille chimique, une parenthèse. Ce que nous essayons de faire ici, ensemble, c’est de définir par quels moyens, vous allez parvenir à trouver une place qui vous convienne dans ce monde.
__ Ce monde… Vous avez pas répondu à mes réflexions sur le fait de résister.
__ Oui, et je vous répondrais par une autre question: si vous faites acte de résistance, comme vous dites, pourquoi  cela ne vous fait tant souffrir ? Cela devrait pourtant vous apporter quelque réconfort?
__ Tu parles ça me ramène juste à mon impuissance à… oui je vois, reconnu-je en grimaçant.
__ Voilà, vous comprenez. Une grande partie de mon travail consiste simplement à vous amener à réaliser des réponses que vous avez déjà en vous.
__ Et à me faire accepter le monde tel qu’il est, et pas tel que je voudrais qu’il soit, grinçai-je.
__ C’est la même chose… J’entends bien le sarcasme derrière vos mots. Honnêtement, si vous ne vouliez pas aller mieux, pourquoi accepter de prendre des antidépresseurs ? Pourquoi ces séances hebdomadaires ?
__ Oui pourquoi ? persiflai-je sur le même ton.  
__ En partie, parce que vous avez peur du changement, en partie parce qu’il est difficile d’admettre de nos propres faiblesses, d’abandonner nos rancoeurs passées, de faire acte de résilience. Ça ne va pas de soi, c’est un travail de longue haleine.
__ Que d’accepter la condition humaine ?
__ Voilà.
6 notes · View notes
fallenrazziel · 6 years
Text
Les Chroniques de Livaï #386 ~ POUR TE PROTEGER, J'IRAI EN ENFER (septembre 845) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Tumblr media
Les candidats s'enchaînent sans autre incident notable. Cependant, je remarque des tas de choses qui ne vont pas : des problèmes de postures, d'angle d'attaque, de plantés de grappin... Je sais que Erwin ne peut pas se permettre d'être très regardant sur la qualité des recrues, mais j'ai furieusement l'impression que ceux-là ont intégré le régiment faute de mieux. Ces bleus ne tiendraient pas plus de quelques minutes dans une mêlée. Je griffonne sur mon carnet des remarques notes qui feront leur effet.
Et voilà, je me disais... Y'en a un qui a failli percuter son copain... Je vais aller me poster par là-bas, Mike et Hanji couvrent déjà cette zone. Je m'élance de l'autre côté du terrain de vol et me pend à un arbre pas trop loin en attendant celle pour laquelle je suis venu. J'ai pas vraiment envie qu'elle me voit mais je me doute bien que les gars lui ont dit que je serais là.
Je retiens un bâillement mais je dois pas me relâcher si je veux éviter les accidents. Je suis des yeux un gamin a l'air particulièrement jeune, avec une grosse tignasse rousse, qui virevolte un moment autour du troisième mannequin. Il semble étudier la question, un peu trop longtemps à mon avis... Il aura jamais le temps de réfléchir comme ça en combat, il faut qu'il se bouge. Finalement, il prend une décision, se rapproche en cercles, et abat sa lame sur la nuque molle de sa cible. Un morceau de mousse vole dans les airs et le môme réprime difficilement sa joie.
Je continue de l'observer et tandis qu'il vole vers le prochain titan, je me rends compte qu'il a un problème ; il semble jouer avec ses gâchettes sans raison, et perd progressivement de l'allure. S'il touche le sol, c'est perdu pour lui. Son visage exprime l'ennui, puis la franche inquiétude, quand il reprend soudainement de la vitesse. Je me place à quelques mètres de lui pour voir ce qui cloche, mais il actionne une ultime fois ses gâchettes et file devant moi à une rapidité effrayante ! J'entends le bruit de sa bobine qui se détend, et ce son n'a rien de normal ! Merde ! Il file droit sur un arbre énorme ! Il faut que je l'arrête !
Je perçois son cri de terreur et essaie de le rattraper mais cette fois, je sais que je vais pas y arriver, il a trop d'avance et moi pas assez de temps ! Pourtant,tout semble se dérouler au ralenti, comme d'habitude, mais même ainsi sa vitesse est perceptible ; il a un pépin avec son matériel. Putain, il va finir en purée sur cet arbre, je veux pas voir ça...
Au moment où je détourne la tête, une silhouette sombre tournoie sur ma droite, jaillissant des arbres, et vient couper la trajectoire mortelle du gamin. Je manque de les percuter mais je redresse au dernier moment avant de me retourner en vol. Je m'agrippe à une branche et, la tête en bas, je regarde ce qui se passe. Une fille aux cheveux noirs a surgi tout d'un coup et sectionné le câble qui entraînait le môme à sa mort. A présent elle tient le corps évanoui de son camarade sous son bras et va se percher sur une branche de l'autre côté du parcours.
C'est elle. Je la reconnais. Il faut que je m'en mêle.
Je me pose à côté d'elle et elle me dévisage avec ses grands yeux noirs. Elle sait qui je suis, évidemment, mais elle ne se démonte pas. En un instant, c'est comme si on s'était compris. Je prends le gosse dans mes bras et lui ordonne de repartir afin de finir son test. Elle hoche la tête sans trembler et s'élance. J'observe un moment le pauvre miraculé et soupire de soulagement. Il est pas blessé, seulement choqué. J'aimerais examiner son dispositif mais je dois aussi l'observer, elle.
Elle trace son chemin vers chaque titans de la zone, et je remarque tout de suite chez elle une grâce particulière que je n'avais encore jamais notée chez les exploratrices. Pas même chez Greta. Elle sait se servir de sa taille supérieure à la moyenne pour trouver un équilibre parfait entre vitesse et puissance, et la bourre des titans de bois pleut au sol sous ses coups de lames précis. Ses bras fauchent avec régularité, presque avec indifférence, comme si tout ceci était trop facile pour elle.
Elle est très largement au-dessus du lot. Je me demande même si elle n'est pas meilleure que mes trois gars. C'est encore trop tôt pour le dire, mais... Comment ne l'ai-je pas remarquée plus tôt ? Qui l'a notée la dernière fois ? Faut vraiment être bourré ou con pour la saquer comme ça !...
Je dépose le gamin à terre près d'un bosquet, et retourne sur ses talons afin d'assister à la fin de sa performance. Je fais d'autres observations : elle n'effectue aucun mouvement inutile - le genre de truc que Erwin m'a souvent reproché -, chacun de ses gestes est calculé au centimètre pour faire mouche. Elle agit vite, dans l'instant, et à peine une cible éliminée, son regard porte déjà sur la suivante ; elle change ses lames seulement après les avoir usées jusqu'à la garde... Elle a toutes les qualités.
Bon sang, il me la faut.
Le test se termine. Il reste des candidats en arrière mais pour ma part, j'ai eu ce que je voulais. Je regrette pas, c'était magistral. Elle se pose près de ses camarades en attente et essuie son front en sueur. Ah, elle est bien humaine, tout de même. Mince, quand j'y pense... c'est tout à fait le genre de truc qu'on dit habituellement sur moi dans mon dos.
J'atterris auprès d'elle et elle me salue avec respect. Ca va, repos. Ton nom c'est Nadja, c'est ça ? Je peux enfin la détailler un peu plus. Elle est effectivement assez grande, et plus âgée que les autres. Son âge se voit un peu, mais pas trop. Elle a de longs cheveux noirs en queue de cheval, des yeux noirs aussi, un visage ovale, un front haut. Un physique assez passe-partout en fait. Quand elle se détend enfin, ses traits s'arrondissent et lui donnent un air plus bienveillant. Cette fille est capable de donner le change sur ce qu'elle ressent vraiment. Sa timidité s'exprime davantage quand je me mets à lui poser des questions ; plus pour la forme qu'autre chose, je sais pas mal de trucs déjà.
Elle me dit qu'elle s'était engagée à l'origine dans la garnison afin d'être médecin. Oui, je sais ça. Mais que les temps ayant changés, elle s'est sentie plus utile dans le bataillon. Sans indiscrétion, tu as fini combien à la promotion ? Seconde, qu'elle répond. C'est pas que j'y attache de l'importance, mais pourquoi avoir choisi la garnison si tu pouvais aller dans les brigades ? Elle répond que la corruption y est trop répandue et qu'elle aurait passé son temps à faire la police. Mouais, pas faux... Faut dire que Monsieur Moustache fait rien pour que ça change... Non, rien, oublie ça. Et donc c'est la seule raison qui t'a fait venir chez les explorateurs ?
Elle regarde ses pieds et vacille un peu, l'air indécis, avant de me donner une réponse claire. En vérité, c'est la décision de Erd et Gunther qui l'a décidée. Elle est la soeur de la fiancée de Erd et celle-ci lui a demandé de devenir exploratrice afin de veiller sur son petit ami. Elle me supplie de ne pas lui dire, il serait furieux. Je pense qu'il s'en doute déjà... C'est... très généreux de ta part d'avoir fait ce choix. Mais je suis étonné : tu es très forte pour déglinguer des titans. En tout cas ceux-là. C'est inné ou bien tu t'es entraînée toute seule plus souvent que les autres ?
Nadja répond qu'elle a toujours été plus douée que la moyenne mais que tuer des titans ne lui disait rien. Elle me révèle qu'elle en a très peur et que la vue du sang la terrifie. Etrange pour un médecin... mais je peux comprendre ça, j'aime pas ça non plus. Comment expliques-tu tes derniers résultats ? Ils étaient franchement médiocres... C'était mérité ou bien... ?
Elle me révèle qu'elle a agi en sorte de ne pas trop se faire remarquer afin de ne pas aller au front. Elle voulait rester ici à soigner les gens et non aller au combat. Mais... c'est sur le terrain que les soldats ont besoin d'être sauvés. Les médecins qui sont en plus de bons combattants sont très demandés, Gratia a dû te le dire. En plus, tu as une aptitude naturelle à sentir quand tes camarades sont en danger ; j'ai vu comme tu as sauvé ce pauvre gars...
Nadja m'explique qu'elle avait déjà remarqué que la bobine de ce soldat faisait un drôle de bruit quelques minutes avant le décollage et elle le lui a fait remarquer. Mais comme il ne voulait pas manquer le test, il ne l'a pas écoutée et ne l'a pas fait vérifier. Elle soupçonne que sa bobine devait être défectueuse. Alors elle s'est arrangée pour décoller juste après lui, réduisant les distances de sécurité réglementaires, afin de s'assurer qu'il aurait pas de problème. Ainsi, elle a pu agir instantanément quand ses doutes se sont concrétisés. Quand elle dit ça, une expression très particulière apparaît sur son visage, et pendant un instant, elle me rappelle quelqu'un... Une personne qui m'était très chère mais je n'arrive pas à me souvenir exactement... Je ne la laisse pas deviner mon trouble.
Impressionnant. Tu as été capable de mener à bien ton propre test tout en veillant sur un de tes camarades. C'est rare. Enfin, je dis ça, mais...  ça me fait penser à quelqu'un, tiens... Y a si longtemps... Je plonge un moment dans mes pensées et Nadja m'interpelle. Elle me demande si Erd va aller au combat pour la prochaine expédition. Bien évidemment, il fait partie de mon escouade. Il reste une place libre, tu le sais... Elle hoche la tête mais semble encore indécise.
Ecoute, je suis disposé à te recruter si tu es d'accord, mais je dois encore te tester avec les vraies mochetés, tu vois ce que je veux dire ? Elle sursaute et je suis quasiment sûr de voir ses genoux trembler. Relax, à mon avis, tu auras pas de problème. Et puis on sera là. La peur des titans, c'est un truc qui se maîtrise. Je dois juste demander l'autorisation à Erwin de t'emmener à Rose pour une séance entre nous. Si tu es partante, dis-le.
Elle hésite mais finit par accepter. Elle ajoute que si elle veut protéger Erd, comme promis à sa soeur, il faudra bien qu'elle y aille. Super. Je suis sûr que tu seras parfaite. Enfin, je veux dire... reste comme tu es. Elle me salue encore une fois et tourne les talons pour rejoindre son groupe.
En la voyant s'éloigner, je me dis qu'on a vachement de choses en commun. Vraiment, je m'attendais pas à ça. Il faudra lui faire vaincre sa peur des titans et tout sera au poil. Je vais devoir travailler Erwin pour qu'il accepte de me laisser les emmener là-bas.
10 notes · View notes
Photo
Tumblr media
Coming-out de Anouck, 26 ans, pansexuelle
Mon coming-out s'est passé en 2 temps : auprès de mon père (trop bien), puis de ma grand-mère (paaas bien). Il faut savoir que le « cœur » de ma famille est une fratrie de 4 sœurs, dont les enfants sont tous très proches, et les petits-enfants (ma génération) sont un peu dans l'ombre des parents. Je suis le portrait craché de ma mère, et à toutes les réunions de famille, on me dit d'abord « Oh comme tu lui ressembles » avant de me dire bonjour.
Il y a 6 ans de ça, ma mère est atteinte d'un cancer fulgurant qui la détruit en 2 mois à peine. Elle avait 44 ans, moi 21, mon frère 18. C'est un moment intense, violent, et on comprend que maintenant, on forme un trio avec notre père et qu'il va falloir se souder. Je me mets à penser à toutes les choses dont je ne pourrais pas parler avec ma mère, à des secrets enfouis, des disputes non réglées... et ma bisexualité, soigneusement dissimulée. Le soir de sa mort, en passant un moment avec mon père et mes oncles (les frères de ma mère), je ne sais pas pourquoi, ça vient tout seul. Je dis simplement : “Au fait, papa, tu as rencontré tous mes petits copains jusque là. Je ne t'en ai jamais parlé, mais j'ai aussi eu des petites copines, et j'aime les femmes autant que les hommes.” Il a juste souri, en me disant qu'il s'en doutait, que ça lui paraissait « logique ». Avec mes oncles ils ont tous raconté des anecdotes du type « un soir, j'étais dans une boîte gay, et... », bref, des anecdotes d'hétéros confrontés à l'homosexualité. Rien de très intelligent, mais personne ne s'émouvait et tout le monde s'y attendait. Depuis, ça arrive qu'on discute ensemble des raisons pour lesquelles je n'avais rien dit jusque là, mais tout est très sain, et il est aussi curieux de connaître mes partenaires féminines que masculins.
Il y a 1 an, à la réunion familiale de Noël, je fréquentais une fille que j'aimais beaucoup. Je me suis dit que c'était le moment idéal pour en parler à ma grand-mère et ses sœurs (rappelez-vous : le matriarcat familial) qui me posent très souvent des questions sur ma vie affective, toujours pleine d'anecdotes marrantes, mais toujours triées de tout ce qui touche aux femmes. Bref, je parle beaucoup de ma vie, mais uniquement de ma vie hétéro. Je profite de la traditionnelle question de ma grand-mère (’Oh comme tu lui ressembles’ / se trompe de prénom en m'appelant comme ma mère / pleure / ‘Alors et les études’ / ‘Alors et les amours ?’) pour lui répondre qu’en ce moment, je vois quelqu'un que j'aime beaucoup. “Elle fait /X profession/ et on s'est rencontrées quand on était ici/là... Elle s'appelle C...” Je me suis dis qu'en le racontant comme ça, ça passerait comme une lettre à la poste. Mais ça n'a pas marché.
“Mais tu parles d'une fille ? Mais alors tu es lesbienne, toi, maintenant ?” a-t-elle dit avec le même ton que prendrait un parent pour dire à son ado « mais tu es gothique toi maintenant ? ». Je lui réponds “En fait, j'aime les filles depuis toujours, au même titre que j'aime les garçons depuis toujours. Je n'en parlais pas car je n'étais pas prête, mais maintenant qu'il y a C. je pense que c'est le bon moment pour partager cet aspect de ma vie avec toi. – Mais je ne comprends rien. Tu as toujours été avec des garçons. – Justement, non, c'est ce que j'essaye de t'expliquer... – Mais ta mère, elle le savait, ta mère ? Qu'est-ce qu'elle aurait dit, ta mère ?
Et à ce moment là, même si j'adorais ma mère, j'avais un peu envie de dire « mais je m'en branle, en fait, de ma mère ». Être continuellement ramenée à elle, par les remarques sur mon apparence et les erreurs de prénom, ça devient pesant. Ma grand-mère ne comprenait pas ce que je lui expliquais. J'ai essayé une autre approche, en lui expliquant qu'au cours d'une vie, on pouvait changer d'attirance, et rencontrer des personnes qui nous émouvait, peu importe leur genre. Elle a fait une tête, comme si je lui avais proposé de faire un saut en parachute : – Comme si moi j'allais me mettre à, à, à... (et elle n'arrivait même pas à le formuler avec des mots à elle tellement elle ne comprenait pas). Bah bien sûr, tiens, je vais aller dans la rue, et me mettre à, à, à...
Je lui ai expliqué qu'il n'était pas question d'elle, mais de moi, que je ne forçais personne à être bi, que je voulais juste être honnête maintenant sur les personnes que je fréquentais. Une tante à moi est intervenue (son fils a fait un coming-out des années plus tôt) pour la rassurer et l'adoucir, parce qu'elle commençait vraiment à s'énerver. Pas de façon violente, mais elle était dans un tel état de compréhension qu'elle réagissait comme si je lui parlais de choses impensables, absurdes, ridicules. C'était … pas grave, mais blessant. Elle m'a demandé de ne pas en parler à ses sœurs (#lematriarcat). Mon père m'a demandé de ne plus en parler aux réunions de familles. Mais disons que la génération des cousines de ma mère, dont les enfants ont mon âge, m'a glissé des trucs du genre « on te suit sur Facebook, on avait compris : n'écoute pas les vieux cons et les vieilles connes ». Donc je ne suis pas non plus exclue de la famille, et tout le monde continue de m'aimer. Mais depuis, ma grand-mère ne me pose plus de questions sur ma vie affective. Elle l'a dit clairement, elle ne veut plus savoir. Je sens que parfois elle a envie d'en savoir plus, mais elle s'emporte très vite, en mode « Oh, de toute façon, toi et ton nouveau mode de vie... ». Alors que rien n'a changé, si ce n'est que maintenant, au lieu de me voir enchaîner les relations courtes remplies d'anecdotes drôles avec des hommes, il y a des femmes dans le tableau. Quelques temps plus tard j'ai été avec un garçon, et elle était … « soulagée ». J'ai refusé de m'étendre sur ma relation, qui pourtant devenait sérieuse, parce que « je refuse qu'on s'intéresse à ma relation uniquement parce qu'elle se passe avec un homme, et pas parce qu'elle me rend heureuse ». Ce sont mes mots ;) Bref, il ne m'est rien arrivé de grave, mais il y a eu un avant et un après. J'ai la chance d'avoir des ami·e·s formidables où ma bisexualité est aussi commune qu'un œuf au plat, sans pour autant qu'iels ignorent les problèmes spécifiques que je rencontre.
Si j'avais un conseil à donner à des femmes qui veulent faire leur coming-out bi (je précise, parce que je ne peux pas me mettre ni à la place d'un homme, ni à la place d'une lesbienne, même si j'en ai fréquenté beaucoup, ce n'est pas mon orientation). La bi-ignorance ambiante combinée à la lesbophobie a un avantage, c'est que les hétéros l'acceptent plus facilement : c'est plus facile de dire « oh bah je fais ce que je veux » que de prononcer l.e.s.b.i.e.n.n.e. Donc, si dans votre famille, vous sentez que votre bisexualité peut passer pour une sorte de libertinage de printemps, c'est votre porte d'accès pour une acceptation ! Mais ça peut prendre du temps avant que votre famille comprenne qu'il ne s'agit ni d'une mode, ni d'un fantasme sexuel, mais bel et bien d'une identité.
Récemment, je m'identifie plus comme pansexuelle, mais je ne leur en parle pas, parce que leur réaction serait « à quoi servent tous ces mots » et je n'ai pas (encore ?) envie d'avoir ce débat. Je pense que dans tous les cas, si vous êtes avec quelqu'un qui compte pour vous, en parler à vos proches leur permet de savoir que vous êtes heureux·se : je sais que ma grand-mère finira par vouloir savoir qui partage ma vie, à la longue. Et ma foi, si le temps qu'elle s'y fasse, elle ne veut pas savoir, alors tant pis pour elle : c'est elle qui perd au change en ne rencontrant pas les personnes formidables que je choisis pour partager mon quotidien. Pendant les réunions, je suis toujours partagée entre « ne pas faire de vagues » et « tout renverser ». Je pense que c'est très personnel. Ma psy m'a conseillée de tempérer mes ardeurs, et ça m'a énervée, puis j'ai compris sa position : « vos proches sont inquiets, alors quand ils vous parlent de façon agressive, contournez les questions en vous attaquant à la raison de leur émotions. Demandez-leur s'ils sont inquiets pour vous, rassurez-les en disant que vous êtes très heureuse et que vous allez très bien ». Et je pense que c'est un très bon conseil pour désamorcer les conflits naissants. Mais il faut être prêt·e à ne pas avoir envie de « tout renverser » et ce n'est pas toujours simple ;) 
6 notes · View notes
helshades · 6 years
Note
1. Hello... un petit problème d'interrogation. Je me pense bisexuelle et je fréquente pour la première fois sérieusement un garçon (15 jours). Sauf que je ne suis pas sûre d'être physiquement attirée par lui (je le trouve pas mal mais de là à vouloir coucher avec) et que quand il m'embrasse ce n'est ni agréable, ni désagréable (plutôt un état de fait qui vient avec des hormones (qui eux sont super agréable) mais je trouve qu'il y a plus agréable qu'une langue dans la bouche).
… Or j'ai l'impressionque tout le monde dit que je dois adorer ça tout de suite. Et si je ressens unecertaine excitation, je ne trouve pas que ce soit le plus plaisant. Et je n'aipas envie de l'embrasser (mais jusqu'à maintenant je ne voulais embrasser quedes gens inaccessible ou je savais que j'allais me prendre un râteau). Du coupje me demandais… Est-ce que ça va venir si je continue à le voir (il estd'une compagnie agréable donc ce n'est pas un énorme sacrifice)? Ou est-ce queje perds mon temps et surtout son temps parce que c'est un mec super et ilmérite pas ça?
En plus le fait que mapremière relation avec un homme ne soit pas la folie me pousse à me poser pleinde question hyper cliché du genre “c'est que je suis lesbienne et tous lesmecs que je trouve beau ou mignon c'est que je me force à cause de monéducation” ou “c'est mieux avec une fille à moins que je me dise çaparce que c'est plus facile de me projeter dans une relation imaginaire avecune femme que dans une vraie relation avec un homme”.  Je suis perdue parce que je n'ai aucune idéede ce que je dois ressentir et quand est-ce que je dois trouver ma situation“normale” ou en conclure que ce n'est pas moi. Je suis donc perdue etj'avoue que si tu pouvais prendre un moment pour me donner un avis honnêtem'aiderait. Surtout que ce n'est PAS DU TOUT dans mon caractère et m'interrogersur moi m'agace. Oh et j'ai adoré les posts sur les parfums ! Et ton blog. Etbonne journée !
Et bien, je suis vraiment navrée de te le dire, mais t’interrogersur toi-même tu vas carrément devoir,fillette ! ;)
Avant toute chose, je voudrais t’assurer que oui, ce qui t’arriveest normal, que tu sois secrètement hétérosexuelle, homosexuelle-en-fin-de-compteou effectivement bisexuelle : le désir, le sexe, les hormones, l’attirance,les émois de l’âme et du cu… corps, pardon, tout ça, c’est souvent moinsévident que l’on aimerait que ce soit. Surtout quand on est, comme toi, en «phase découverte » – découverte de soi, des autres, du corps des autres,de soi par rapport aux autres… En réalité, c’est non seulement normal mais c’esttrès bon que tu te poses tout un tas de questions, même si c’est horripilant d’êtreau milieu de tout ça et d’avoir l’impression d’étouffer sous les interrogations :ça te protège, déjà, ça te permet de réfléchir à ta situation et de prendre lerecul nécessaire pour ne pas agir sans conscience et ne pas risquer d’avoir desremords ou des regrets ; ça te permet d’explorer des aspects de toi-mêmejusqu’alors inconnus, et que tu ne pourrais pas connaître sans les avoirexaminés sous toutes les coutures…
Personnellement, j’ai toujours su que j’étais bisexuelle,mais je sais que c’est loin d’être le cas pour tout le monde. A priori, il y a aussi pas mal de gensqui se sont pensés hétérosexuels ou homosexuels (c’est sans doute plus rare)avant de s’apercevoir, parfois à quelques décennies de distance, qu’ils étaient…autre chose. En ce qui me concerne, je n’ai employé le terme « bisexuelle »avant un bon moment, parce que si dans mon entourage il n’y avait guère d’homophobie,personne n’avait jamais suggéré que l’on puisse n’être ni hétéro, ni homo. Il ya toujours une forme de pression sociale, assez tôt dans l’existence, pour nousintimer de choisir entre filles et garçons, ça, c’est certain. Et c’est loin defaciliter la vie de toute personne amenée à sérieusement questionner sonattirance éventuelle pour les unes et/ou les autres !
En termes d’attirance physique, je dois dire que si lanouveauté peut être source d’excitation dans certains contextes, il m’atoujours semblé qu’en phase de doute intense sur soi, ça devient la chose laplus irritante du monde. La première fois que j’ai couché avec un garçon – ce queje voulais, d’ailleurs c’était moi qui lui avait couru après – j’étais plusnerveuse que débordante d’enthousiasme. Déterminée, ça oui, et tout à fait convaincue,mais néanmoins hyper-consciente du fait que si j’étais calée à fond sur lathéorie, je ressentais la plupart de ces sensations liées au contactparticulier avec un homme pour la première fois. C’était excitant, oui, maissurtout tout était d’un bizarre. Et àcette époque, j’avais déjà couché avec des filles ! Au pluriel !Seulement, c’était quelque chose de neuf, d’inconnu, de différent. J’étaisintimidée – et vexée comme un pou de l’être, ce qui n’arrangeait rien. Et à l’issuede cette première fois-là, qui n’a rien eu de déplaisant à proprement parler, j’étaissurtout soulagée à l’idée d’avoir passé une sorte d’épreuve : « maintenantque je sais ce que ça fait, je vais pouvoir dominer la situation ».
Bien entendu, je suis incapable de te dire ce que l’onressent quand on est lesbienne mais qu’on essaie (et ça peut arriver) de sortiravec des garçons parce que, en effet, il existe un mouvement de sociétépoussant les individus à l’hétérosexualité. Ce qui n’est pas anormal, laplupart des gens étant hétérosexuels de toute manière, mais pas moins difficileà vivre pour des homosexuels en devenir. Pour en avoir discuté avec pas mal delesbiennes… il semblerait bien qu’on soit fixée avant longtemps, ceci dit. L’attirancesexuelle, ça se feint facilement, mais ça ne s’invente pas : on ne peutpas très efficacement convaincre son propre corps qu’on a les hormones au court-bouillonpour tel ou tel sexe. Ou, éventuellement, pour telle ou telle personne. Parceque ce n’est pas parce que l’on est gay que l’on est attiré par tous leshommes, par exemple. Non – on peut croire peut-être avoir certains sentimentset se tromper (partiellement), mais je ne pense pas que l’on se persuade à tortavoir envie de coucher avec quiconque. Inversement, je doute fort que l’onchange d’avis à la dernière minute, façon « oh, tiens, finalement, je vais melaisser faire, l’appétit vient en mangeant ». Le désir est profondémentpersonnel, et personne ne peut désirer pour deux.
Je trouve ça touchant, gentil, plein d’empathie que tu t’inquiètesde faire du mal à ce garçon. Tu as tout à fait raison, il ne mérite pas desouffrir. Mais enfin, toi non plus ! Ce serait injuste et cruel de ta partde lui faire croire délibérément à quelque chose, de lui promettre monts etmerveilles, de l’utiliser… mais tu ne fais rien de tout cela. Si vous sortezensemble depuis deux semaines d’ailleurs, roulage de pelle ou pas, votrerelation, quelle qu’elle soit et quoi qu’elle puisse devenir, est encore touteneuve : même si tu devais un jour crever d’envie de lui sauter dessus enmode Bacchante en chaleur, là, vous avez franchement le temps. Il n’y a pas depériode contractuelle de fréquentation qui t’oblige à prendre une décisionformelle au sujet des relations sexuelles que vous pourriez éventuellementavoir. Il n’y a pas de délai imposé aux étapes présupposées de la vie de couple !Tu peux très bien coucher avec quelqu’un lors d’un premier rendez-vous, ouflirter des années avec une personne sans qu’il ne se passe rien.
En matière de sexualité, il faut être égoïste. Il faut être égocentrique. Ne pas causer du tortà autrui, bien évidemment, ne pas agresser quiconque. Mais absolument être à l’écoutede soi, dans un premier temps. En ce qui te concerne, puisque c’est toi-mêmeque tu explores, plus encore que ce garçon dont tu n’auras peut-être jamaisenvie de découvrir davantage, c’est toi qui comptes ; si tu as toutintérêt dans un premier temps à mettre soigneusement de côté les étiquettes sichères à Tumblr mais qui vont te tourmenter plus qu’autre chose, il importe quetu restes à l’écoute de ton ressenti. Et il faut jouer le jeu, essayer de nepas te juger mais accepter tout ce qui vient, te livrer à des comparaisons, tedemander si ce sentiment-là est agréable, si ce geste-là t’insupporte, t’indiffèreou si tu aimerais bien le recommencer, si la journée passée en la compagnie dugarçon en question a été satisfaisante, frustrante, embarrassante, etc.
Ce n’est pas ce que ses sentiments et ses désirs à lui nesoient pas importants, comprends-moi bien ; mais tu n’en es pasresponsable. Tu ne lui dois rien de particulier, à part de la considération,comme à n’importe qui. En revanche, il est complètement naturel que tu craignesde lui faire du mal, et je trouve que c’est un témoignage excellent de tapersonnalité, et c’est tout à ton honneur, quand bien même ça te tourmenteraitun peu. D’un autre côté… ma foi, avec autant de délicatesse que possible, tugagnerais beaucoup à expérimenter sur ce garçon. S’il est de si bonne compagnieet que tu lui fais confiance, je t’engage, sans t’encourager à la manipulation,à poursuivre l’aventure tant qu’elle a des aspects agréables : n’oubliepas que ce n’est pas parce qu’un partenaire te plaît maintenant qu’il te plairatoute la vie… Je sais qu’au début, on a souvent cette impression curieuse maisdéfinitive, comme si on se sentait condamné à passer le reste de son existenceavec cette personne. Je crois que c’est surtout le lot des introvertis, desgens pleins de doute, de ceux qui ont du mal à accorder leur confiance à autruiet qui appréhendent les débuts d’une relation, quand tout paraît à recommencerde zéro. Je te le dis et je le répète : ce qui peut se passer entre cegarçon et toi pourra éventuellement affiner ta perception de ta propresexualité, mais ça n’a pas le pouvoir de te changertoi.
Maintenant, pour ce qui est des différences entre partenairesmasculins ou féminins… Encore une fois, je parle en tant que personnebisexuelle, donc c’est à mettre en perspective d’autres avis, mais laisse-moidire au moins ceci : étant bisexuelle, je ne peux pas segmenter le mondeen « sexe avec lequel je peux coucher » et « l’autre sexe ». Depuis l’enfance,je compartimente assez naturellement, tout comme les homosexuels ne passent pasleur temps à prendre des vapeurs dans un vestiaire non-mixte, ou ils n’enauraient jamais terminé. En revanche, si les personnes des deux sexes m’attirent,mon sexe à moi ne change pas ; et j’ai beau vivre en un lieu et à uneépoque où, n’en déplaise à mes camarades féministes les plus acharnées, l’égalitédes femmes avec les hommes n’est pas en si mauvais état, le fait est que jesuis forcée d’interagir un peu différemment avec des partenaires masculins ouféminins. Au demeurant, je ne crois pas que ce soit juste une question de guerredes sexes ; à mon avis, le rapport que nous entretenons avec notre proprecorps influe de beaucoup celui que nous pouvons entretenir avec le corps desautres, et un corps d’homme diffère de celui d’un corps de femme de plusieursmanières qui n’ont pas forcément avoir avec des considérations sur les rôles de« genre ». C’est un peu idiot, au fond, mais on part facilement du principe qu’onsait comment fonctionne le corps d’un partenaire du même sexe que soi (ce qui n’estpas nécessairement vrai), alors que celui de quelqu’un de l’autre sexe comportetoujours une part plus grande d’altérité. Si l’on est du genre à s’interrogerabondamment sur le sens de la vie, je garantis des heures de méditation enperspective.
Ce ne sont que quelques pistes de réflexion. Je neprétendrai jamais te dicter ta conduite, ni surtout savoir mieux que toi ce quetu peux ressentir. Ce que je peux te dire de plus raisonnable, c’est que oui, bien sûr que ce que tu ressens estnormal, et que tu ne resteras pas longtemps perdue. Le mieux que tu puissesfaire, c’est de te répéter que tu as tout le temps du monde pour apprivoisertes émotions et tes sentiments ; que tu as le droit de fluctuer un peu, d’avoirdes doutes, de te demander souvent ce que tu fous là ; d’osciller à l’occasionentre fascination et répulsion, en passant par l’indifférence, en matière derelations physiques, voire psychiques. De nos jours, il est quasiment de bonton de sauter sur tout ce qui bouge bien avant de se demander si on a aimé ça :moi, je suis drôlement vieux jeu, et j’ai tendance à trouver qu’on devraitsouvent faire l’inverse.
(Et n’hésite pas à me venir visiter en message privé pour teplaindre de ce que je raconte mes histoires de fesses en public, surtout.)
P.S. : je ne suis pas fanatique du roulage de pelle non plus, à vrai dire. J’ai l’impression de m’introduire là où je ne devrais pas, et je suis prise d’une envie soudaine et terrible de serrer un tube de dentifrice. Tumblr m’expliquerait sûrement que je suis quarto-sexuelle ou un truc dans ces eaux-là, mais je pencherais plutôt pour une bête histoire de goûts et de couleurs.
3 notes · View notes
guillaumenozon · 3 years
Text
🔥Leo Buscaglia disait ceci. Tu devrais l’inscrire sur ton mur.
Tumblr media
"Savoir et ne pas faire n'est pas savoir"   Leo Buscaglia - Dr Love.
Guillaume Nozon · PODCAST MAIL LEO BUSCAGLIA
L'alchimiste qui ne pratique pas, est un rat de bibliothèque..
Au Moyen Age les alchimistes n'avaient pas les textes, la connaissance mais ils essayaient.
Ils pratiquaient. Enfermés dans des caves, ils devaient découvrir les codes cachés.  
Aujourd'hui, tous les codes ont été décodés et sont en accès libre sur Internet.
Mais plus personne ne bouge et fait le pèlerinage.   J'en suis persuadé : 
Comme en Alchimie, le secret de la vie est dans l'EXPÉRIENCE.
L'expérimentation.
  Oui, ce mail est écrit à l'arrache après un premier verre de Mezcal.
Mais attends, car  j'y ai caché un secret business.
  En dehors de la majorité des gens qui passent leur vie devant la télé, nous sommes tous en apprentissage.
Si tu lis mes e-mails, ou que tu consultes mon contenu, c'est que tu es curieux, tu te formes (avec moi, ou d'autres, tu consultes du contenu lié à tes actions.) tu veux construire.  
Mais apprendre est accessible à tous.
Nous vivons dans l'ère Google.  Les secrets de l'humanité sont en accès libre sur Internet.  
La vérité : retenir et agir, fait la différence.
  C'est ça l'unique secret. Le seul HACK. Le seul TRUC.  
Aujourd'hui, apprendre n’est pas le plus grand problème des gens.
Analyser, comprendre, retenir et agir c’est çà qui fait la différence.
Je suis persuadé que lorsqu'on suit un cours quelconque,
on doit APPRENDRE, SYNTHÉTISER, et AGIR immédiatement.
Puis en fonction de nos actions et nos résultats, on affine, on analyse les conséquences.
Implémenter c’est la CLEF!
La différence entre le N1 des producteurs et les autres c’est la vitesse d’implémentation entre l'apprentissage et l’action.
L'apprentissage n'est pas le problème de la plupart des gens. Le manque d'étude réelle et de mise en œuvre le sont.  
Il ne suffit pas d'écouter quelque chose pour s’en souvenir.
Vous devez le mettre en pratique et en action de façon cohérente.  Vous devez résumer les idées clefs et écrire comment vous allez les mettre en œuvre dans votre vie. Puis agir, revoir et ensuite continuer à améliorer les actions que vous prenez.
Eben Pagan, orateur, auteur, homme d'affaires et coach bien connu au USA a mené une étude auprès de 5 000 top vendeurs.
Il a mené des entrevues et des sondages parce qu'il voulait vraiment voir ce qui faisait la différence entre les 3-4% de l’élite et les autres.
Il a constaté que la principale différence entre tous les grands producteurs et tous les autres c'est la rapidité de l'apprentissage à la mise en œuvre... La rapidité avec laquelle ils ont mis en œuvre ce qu'ils ont appris. 
La vitesse d'implémentation : c'est ça la grande différence. 
  Ils n'y ont pas réfléchi à 2 fois. Ils n'ont pas essayé plus tard. Ils ne se sont pas demandé si ça marchait.    Ils ont implémenté et corrigé le cap par la suite. Ils ont fait des essais et des erreurs.  
Je vous encourage vraiment à vous éloigner de la majorité de ceux qui n'appliquent pas ce qu'ils apprennent .
Je vous encourage à être ce petit nombre, cette minorité qui applique, qui expérimente.  
La question que tu te poses certainement...
Etant donné que l'information est partout, chez tout le monde.
Comment savoir qui écouter ?
Comment avoir confiance ? Comment juger de la pertinence de l'information ?   Comment répondre à ça... Est-ce que la source d'information t'a déjà appris quelque chose qui a changé ta vie, ton business, ton point de vue sur un sujet ? Est-ce que l'implémentation via cette source d'information a pu changer ta vie de façon positive sur un ou des points ?   Si tu réponds oui à l'une de ces questions, continue avec cette source d'information.  Teste, implémente.
Quel est le Bénéfice/ Risque ? Se tromper ? Atteindre ses objectifs ? 
Se tromper fait partie du process.
  Sinon, si tu n'as jamais eu un
effet whaou,
appris quelque chose de RÉEL avec cette source...  Ne perd pas ton temps, change de source d'inspiration.   Pour résumer (parce que sinon mon mail ne finira pas) Voici mon point de vue tiré de mon expérience personnelle.
Ma vie a changé une première fois, quand j'ai commencé à accepter le risque d'implémenter et tester des choses différentes.
Ma vie a changé, une seconde fois, quand j'ai compris que j'avais besoin de mentors, de guides pour m'indiquer la direction.
Je vais finir mon troisième verre de Mezcal et je te laisse méditer sur ça.
Sinon on en parle en podcast ici. Sorry, le son est dans le JUS du bar.
Le son est meilleur à partir de la minute 2’30…
Et non. Je ne suis pas Franc Maçon. Mais mes meilleurs clients sont FM. 
♠️ ♥️ ♣️ ♦️
Guillaume
0 notes
christophe76460 · 4 years
Photo
Tumblr media
EXISTER 2/5
«De loin l’Éternel se montre à moi: Je t’aime d’un amour éternel; C’est pourquoi je te conserve ma bonté.»‭‭Jérémie‬ ‭31:3‬ ‭LSG‬‬ «Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, Et mon âme le reconnaît bien. Mon corps n’était point caché devant toi, Lorsque j’ai été fait dans un lieu secret, Tissé dans les profondeurs de la terre.»‭‭Psaumes‬ ‭139:14-15‬ ‭LSG‬‬Une case à cocherEncore une fois, on me pose La question :-«J’ai un petit problème avec le questionnaire que vous avez rempli pour votre visa, Madame. Vous n’avez rien mis sous profession. Quelle est votre profession ? »-« Femme au foyer. »-« Ah mais ça, ça n’existe pas… »-« Ah bon !?!? » (parce que moi, coucou, j’existe bel et bien !!!)Encore une fois, il faut remplir une case, en cocher une qui va définir ce que je fais et qui je suis :– «Qu’est-ce que vous faites dans la vie ? »- – « Eh bien, pardi, je ne fais rien, voyons !!! »Le problème, c’est que si je dis « ménagère » ça fait tout de suite « femme de ménage », si je dis « femme au foyer » , ça fait glandeuse et ça ne rentre pas dans les cases à cocher, mais surtout rien ne correspond à ce que je fais et surtout pas à ce que je suis.Ça, c’est juste une des cases à cocher. Parce qu’il y a encore toutes les autres, toutes celles qui te ramènent à tes peines, à tes douleurs, à tes manques. Les cases du style « état civil ».Là, tu vois, tu dois dire ce que tu as de la peine à accepter. Ce qui te fait tellement mal et qui voudrait te définir : ta séparation, ton veuvage, ta solitude, tes échecs, le temps qui passe… juste pour une petite case.Alors, moi, je voudrais te dire une petite chose :Ne laisse surtout pas une case à cocher t’enfermer et définir qui tu es !Tu n’es pas rien parce que tu as choisi d’élever tes enfants alors que toutes tes amies ont un métier fabuleux !Tu n’es pas inutile parce que ta case à cocher est « célibataire ».Tu n’as pas perdu ta valeur dans la case à cocher « divorcée ».Tu n’es pas hors circuit parce que tu dois cocher « veuve ».Tout ça n’enlève rien à ta valeur.RIEN ne peut enlever la valeur que Dieu a mise en toi. Et pour Lui, cette valeur est inestimable.Il a mis un potentiel en toi qu’aucune case à cocher ne peut limiter.Dieu a fait de toi une personne unique et originale. Il n’y a pas de copie ni de toi, ni de ton histoire.Du premier au dernier jour de ta vie, tu gardes la même valeur pour Lui. Peu importe ce qu’il y a entre les deux.C’est LUI qui sait qui tu es vraiment. Il sait le pourquoi, le comment et le quand.Tu es juste celle qu’Il a voulu que tu sois. Il connaît ton histoire, ta situation, ton statut, et ça ne change rien à son amour pour toi.Penses-y la prochaine fois que tu devras cocher une case !
0 notes
dtkid · 7 years
Text
Le voyageur
Des fois j’écris des histoires, j’imagine des univers que j’aimerais développer sur des formats plus longs. Vraiment long, genre saga. Je gratte quelques scènes, développe les personnages. J’en ai trois ou quatre comme ça, mais j’arrive pas à en choisir un et je les bosse en parallèle. C’est des histoires avec pas mal d’action, inspirées surtout par les mangas, en particulier les shonen. D’où quelques trucs qui peuvent paraître kitsch (le perso qui dit le nom de ses attaques par exemple). Mais moi j’aime bien. Cette histoire est un one-shot qui me sert de base pour l’un de ces univers. Je trouve qu’elle se tient assez bien en tant que nouvelle solo.
Il ne s'était jamais senti aussi fatigué de vivre. Poutant le sentiment n'était pas neuf pour lui. Mais là, les yeux posés sur Chiara, sur ce qu'elle était devenue... Il se prit à prier que son voyage prenne fin.
" Je sais ce que tu m'avais dit... Mais c'était trop fort, j'ai pas pu faire autrement. Ils sont tous morts" Elle pleurait, en panique. Mise à part la lumière démoniaque au fond de ses yeux, elle avait tout d'une simple enfant apeurée. Il sentit les larmes couler le long de ses joues, les sanglots monter dans sa gorge. Il devait tenir mais c'était la goutte de trop.
La clairirère baignée de lumière, le petit étang, les oiseaux. L'espace de verdure châtoyante étaient un décor trop paradisiaque pour ce qui était en train de s'y jouer. "T'y es pour rien."
"Aide-moi."
"Je ne peux plus rien faire pour toi."Les mots restèrent coincés dans sa gorge. Ceux-là, il ne pouvait pas les sortir.
"Je suis désolé, j'aurais pu mieux faire. J'ai cru que le fait d'avoir mes propres problèmes excusait de ne pas prendre les tiens au sérieux."
"Aide-moi, t'es un héros, tu peux tout arranger, non?"
"Je suis pas un héros, j'ai juste dit ça pour que tu aies moins peur."
"Je veux plus leur faire du mal."
La gamine fondit en sanglots, tenant son visage dans ses mains. Il serra le poing. Lorsqu'elle redressa la tête, ses traits étaient déformés en un rictus sadique, et elle se mit à rire d'un rire malsain.
La jeune fille disparut un instant, réapparut devant lui la main sur sa poitrine. Il fut projeté en arrière, roula au sol et atterrit dans l'étang.
"Alors chevalier, on se laisse attendrir?"
Sortant de l'eau, ses cheveux trempés, il arma son bras droit et murmura d'une voix emplie de colère froide "Lancelot.". L'aura laiteuse en forme de lance se forma autour de son bras.
La créature qu'était devenue Chiara fut prise d'un frisson de peur, puis sourit de plus belle. A nouveau elle parla avec la voix de l’Ombre.
" Ton âme est encore plus délabrée que ce que je pensais."
Le chevalier fonça vers le corps possédé de l'enfant, sa lance pointée droit vers la gorge. Elle esquiva sans peine et envoya un coup de pied au visage du jeune homme qui para et l'envoya au loin prenant appui contre un arbre, elle se projeta à nouveau vers lui. Le duel s'engagea, chacun esquivant et parant les coups de l'autre. Mais la créature était plus rapide et chacun de ses coups augmentés par la magie noire affaiblissait un peu plus le guerrier.
Parvenant à la repousser, il fit un bond en arrière et arma son bras gauche.
"Lancelot."
Une seconde lance s'était formée.
"Tu t'améliores ! Il va falloir que je m'y mette plus sérieusement."
Soudain la clairière s'assombrit et la créature fut innondée de pouvoir sombre, une aura violette foncée se formant autour d'elle. La jeune fille disparut et réapparut dans le dos du guerrier. Elle tendit sa main ouverte et huit lances pourpres se formèrent pointées vers le chevalier.
"Lancelot." dit il une dernière fois.
Il écarta ses bras et les lances laiteuses s'allongèrent vers l'arrière partant de ses coudes. Du sang commença à couler de la gorge de l'enfant. Le silence se fit dans la clairière qui retrouva sa couleur normale.
Il se retourna, l'enfant tomba à genoux. Elle le regardait. La lueur démoniaque avait quitté ses yeux.
"Merci" murmura-t-elle avant de s'écrouler.
Il frappa du poing dans l'arbre le plus proche. Lorsqu'il eut fini de pleurer il la souleva et la déposa sur la surface de l'étang dans lequel elle coula doucement. Elle disparut finalement au fond de l'eau verdâtre il fit demi-tour. Il ne s'était jamais senti aussi fatigué de vivre.
Il le savait, il ne pouvait jamais rester dans un monde trop longtemps. Si il essayait l’Ombre détruisait tout. Mais il y avait des mondes qui le poursuivent, qui eux ne le quittent jamais. Celui-ci venait de s'ajouter à la liste. Il n'avait plus qu'à attendre que le voyage se fasse, qu'il change de dimension et se retrouve au carrefour. A la Capitale.
 *******************************************************************************************
La ville, tentaculaire, les immenses tours de métal et de verre, tout est robotisé. Il déambule, ivre. De chagrin, de douleur mais pas que. Il attend la fin brutale, la délivrance, mais pense qu'il sera plutôt condamné à voir ce monde pourrir. Et ça tourne et ça tourne en boucle dans sa tête, les idées qui s'enchaînent, les doutes, les angoisses, les regrets, la culpabilité et le dégoût de lui-même. Il se noie dans sa propre haine. Incapable d'y renoncer parce que c'est l'ultime rempart. Ses propres pensées l'agressent.
La mort de la gamine, c'était le coup de trop. Il est incapable de faire le peu de bonnes choses que la vie lui donne l'occasion d'accomplir. Pourtant il en a besoin, pour se prouver qu'il n'est pas pourri jusqu'à la moelle, pour se prouver que c'est pas lui le méchant.
La pute est là, des gros seins servis sur un plateau par son corset. Des grands yeux perdus et vides, abrutis par la drogue. Une poupée lubrique et camée. Elle s'avance vers lui en titubant, dans un état encore pire que le sien. Il la connait, il l'a déjà vu. Elle sait qu'il ne la baisera pas, mais espère qu'il payera quand même. C'est déjà arrivé, il est prêt à tout pour grapiller de la compagnie, pour éviter la solitude. Et elle l'aime bien, il la fait rire. Elle l'enlace et ils s'écroulent sur des sacs poubelles, là dans la ruelle. Il ne dit rien, n'est pas d'humeur. Elle, non plus, elle est K.O., et niche juste sa tête dans le creux de son cou. Elle respire doucement et la pression changeante de ses nichons sur son torse est la chose la plus apaisante à laquelle le jeune homme ait eu droit depuis longtemps. Il ne bouge plus, les bras ballants, soulève un bras et la recouvre, pose sa main sur sa nuque. Il devrait savoir qu'il n'est pas prudent de s'endormir là, dans cette ruelle. Il devrait savoir mais il est trop tanné par l'alcool pour penser. Trop tanné par la merde. Le noir se fait.
La douce pression moelleuse disparait. Des cris, la lumière revient peu à peu sombre. Un flou qui se dissipe peu à peu. Trois gars se disputent, elle s'est réveillée et se débat mollement. Lorsque l'un des trois arrache son corset, mettant ses seins à l'air un déclic se fait et elle commence à crier. Il se lève péniblement.
 Un gars lui envoie une droite. Il tombe. La décharge d'adrénaline facilite le deuxième lever. "LÂCHEZ-LA."
Un autre jour il se serait contenté de se sauver avec elle ou il les aurait juste laissé faire. Ils ont mal choisi leur soir. Le deuxième coup de poing part.
"Heaume."
Les phalanges s'éclatent à quelques centimètres de leur cible, percutant une aura laiteuse qui s’est formée autour de sa tête. Le gars recule, regarde sa main brisée, crie. Le vagabond murmure, la voix toujours emplie de colère froide.
"Lancelot." Il lève son bras maintenant entouré d'une aura lumineuse et transperce la jambe de son adversaire, qui s'écroule.
"Barrez-vous, dernière chance après c'est la mort."
Le gars qui tient la pute sort son couteau, il le place sur sa gorge. L'autre sort une matraque.
"Laisse-toi faire ou je la bute." "Traits."
Huit piques lumineuses se forment dans le dos du preneur d'otage. Lorsqu'il les entend vrombir, il se retourne. Elles le transpercent de part en part. Le dernier essaye de s'enfuir. Il tend la main, "Tr..." Elle s'est cramponnée à son bras des deux mains.
"Non. Arrête. C'est juste des paumés comme nous."
Il referme son poing. Serre les dents. Elle se serre contre lui.
"La ville. Elle te transforme... C'est pas la ville."
Il enlève sa veste, recouvre la poitrine dénudée.
"Viens."
Elle est un peu redescendue. Elle l'emmène dans l'une des chambres du bordel, il paye à l'entrée. Elle se déshabille, l'embrasse, grimpe sur lui. Et doucement, elle commence à le chevaucher. Lui qui d'habitude aime le sexe brutal, se laisse aller à la douceur de ses caresses, à la chaleur de ce corps contre le sien.
Il se réveille alors qu'elle dort encore, la lumière grise de l'aube perce par les stores. Il hésite, pense à rester là, couché. Mais il sait que ça ne pourra pas durer toujours. Elle devra s'y remettre, pas d'échappatoire. Il lui faut sa dose. Et il sait qu'il ne peut pas la sortir de là.
 Alors il se lève, laisse de quoi payer une nuit de plus sous son oreiller, rassemble ses affaires et sort. La ville aux premières heures de l'aube a quelque chose de surprenant, pas grand-monde, quasi-vide, un truc fantomatique. Il arpente, quitte la zone des tours pour se diriger vers les coins plus calmes, boit un café, mange un croissant et se prépare mentalement. Il sait qu'il va devoir prendre un nouveau départ. Des fois il aimerait rester là, se perdre et devenir un rat de la ville comme eux. Là aussi y a de quoi explorer, des zones dangereuses, des combats potentiels. Mais la malédiction ne veut pas. Alors il se prépare à enchaîner à partir pour un autre monde.
La tentation est aussi moins forte depuis l'affaire de la gamine. L'Ombre a franchi la ligne. Maintenant il ne se défend plus, il rend les coups. Il va la traquer et lui pourrir la vie. Peut-être que c'est ce que la créature veut, sinon pourquoi le poursuivre et le harceler comme ça sans cesse ? Mais le désir de l'affronter brûle désormais en lui et ça dépasse sa raison.
Il se lève, s'étire, reserre les sangles de son sac. Il marche droit devant lui dans la rue, détendant son corps, il décadenasse un à un les verrous de son esprit et la rue se dissipe autour de lui, les contours des bâtiments deviennent des lignes blanches qui se désassemblent et se rejoignent, créant des formes géométriques abstraites. Il concentre sa volonté sur l'Ombre, oriente ses pensées, comme des canons prêts à faire feu. Au lieu de simplement danser jusqu'à se reformer en un autre paysage comme à l'accoutumée, les formes se condensent forment des traits acérés qui viennent danser autour de lui. Tout s'accélère et le voilà dans une autre ville tout aussi tentaculaire mais toute de ruines et de flammes celle-là.
Les ombres sont là, traquant les citoyens qui s'enfuient, tentant de se cacher dans les décombres ou de fuir loin de ce chaos.
"Traits"
Huit flèches laiteuses se forment en cercle derrière le jeune homme.
" Lancelot."
Une lance apparaît autour de son bras droit.
"Battle."
En même temps toutes les ombres tournent leur regard vers lui. Un sourire blanc malsain ouvre leur visage opaque. Elles se ruent toutes vers le nouveau venu.
Plusieurs sont terrassés par les traits qui partent de son dos. Une dizaine continuent à se ruer vers lui, il les accueille fermement et commence à danser avec agilité, les éliminant un par un sans encaisser un seul coup.
Mais pendant ce temps, là tous les autres par une gymnastique absurde sont en train de converger et forment une entité de plus en plus forte et tangible. De la chose émanent des tentacules, le sourire de lumière qui déformait le visage des autres créatures est remplacé par de multiples rangées de crocs. Enfin un oeil unique immense, à la verticale du sommet du fronc à la gueule de la bête, braque son regard malsain vers le jeune guerrier.
La créature se jette en avant et commence à frapper. Le rapport de force n'est plus le même qu'avec les simples ombres. Les mouvements incongrus de la créature forment un style de combat d'un autre monde. Malgré son aspect ridicule il est terriblement précis, chaque coup porte occasionnant de graves brûlures sur les avant-bras et les tibias du jeune guerrier, sauf sur la peau protégée par la lance. Remarquant cela, le voyageur place un coup précis dans l'oeil de la créature, lui faisant pousser un hurlement distordu. Il profite du temps pris par la bête pour reformer son crâne pour bondir en arrière.
"Heaume, Harnois, écu."
Le corps du guerrier se retrouve protégépar une aura jaunâtre, tandis qu'un rempart laiteux supplémentaire se forme autour de son bras gauche. Il fonce. Cette fois-ci c'est la bête qui se blesse elle-même à chaque coup porté, des lambeaux d'énergie mauves foncés se détachant de ses bras et de ses pieds.
Alors qu'elle marque un recul étonné par la résistance de son adversaire, le jeune homme en profite et se rue en avant, la transperçant de la pointe de sa lance. La créature se disperse, il sourit.
7 notes · View notes
Text
Pour une fois : lisez correctement avant de commenter
1- L’homogénéité imposée des victimes et les abus de langage
L'une des violences énormes que l'on subit après un viol : c'est le féminisme. Ou du moins le féminisme sous ses formes les plus communes. La pureté militante nous interdit de le dire, mais en dehors de Twitter, c'est un fait plus facilement admis.
Lorsqu'on a subit un (si ce n'est plusieurs) viol(s), ainsi que des violences sexuelles “moindres”, devenir féministe est une violence quotidienne que l'on s'impose pour un bien commun.
Chaque jour, et d'autant plus sur Twitter, on s'expose à des sujets, des témoignages, des événements qui touchent à nos traumas.
La violence va plus loin encore lorsque l'on est de ces victimes qui refusent d'être vue comme telles. Quand on est de celles qui ne parlent pas car elles veulent être traité.e.s d'égale à égale par les autres, qui ne veulent pas qu'on protège leurs sentiments, qui ne veulent pas qu'on les couvre comme des oiseaux blessés. Il y a mille raisons qui font qu'on ne veut pas parler et c'est pas juste le victime blaming. On ne veut pas être une histoire gore au milieu des autres, on ne veut pas que ce qu'il nous est arrivé soit le drapeau d'une cause, on ne veut pas que des inconnu.e.s entrent dans notre intimité, on ne veut pas de regards désolés, on ne veut pas de rappels quotidiens dans l’attitude des autres, on veut avancer comme individu et non comme victime de viol. On veut être des personnes avant d'être victimes de quoique ce soit.
On verra beaucoup de tweets disant que personne ne nous force à parler mais la réalité est différente. La réalité c'est que si l’on ne pleure pas notre viol publiquement, on n'accepte pas notre colère quand elle éclate. Parce que ce n'est pas mignon une femme en colère. Et c'est impardonnable si elle est en colère contre d'autres femmes.
Il y a des abus de langage dans les milieux militants (particulièrement d'Internet) d'une violence inouïe pour qui a vécu un viol. Lorsqu'on parle d'agression et non d'abus sexuel pour une main au fesses par exemple. Cet abus, ce geste, est ignoble et inexcusable, pour autant l'appeler une agression revient à comparer le trauma que l'on a subit suite à une pratique sexuelle sous la contrainte à celui de que l'on subit suite au non respect par attouchement de notre corps. 
Je me fiche royalement de comment la loi appel tel ou tel cas car la loi n'a pas était écrite par quelqu’un qui a été exposé aux deux cas. Je me fiche de heurter celles qui me heurtent depuis des années avec leurs abus de langage tout autant. Vous monopolisez la parole, monopolisez la dans le respect. Il y a de très fortes chances que quelqu'un ayant subit un viol ait également subit d'autres types d'agressions sexuelles et également ces dits abus, et, je ne vais parler que pour moi : en avoir subit le panel complet pousse en effet à les hiérarchiser que cela vous pose problème ou non (et ce n’est pas la question). On les hiérarchise parce que les effets, les conséquences au quotidien sont incomparables et en en faisant  l'expérience de tous, on ne le sait que trop bien.
Vous aimez bien penser qu'une fois que l'on est victime de viol, on ne subit plus les abus, agressions ou harcèlements sexuels. Non. Ce n'est pas un bouclier. On continue aussi à y être exposé.e.s, à subir les mêmes choses au quotidien. On se met simplement à hiérarchiser, et on pense différemment, on se protège différemment.
Autre abus de langage : nous sommes arrivé.e.s à ce stade qui ne dérange personne où l'on parle de pédophilie (agression sur une victime n’ayant pas atteint la puberté quelque soit son âge) quand il s'agit d’éphébophilie , sans réaliser que les traumas vécus par des ENFANTS victimes de pédophilie n'ont RIEN à voir.
Etre victime de pédophilie, c'est être victime d'abus et/ou agressions sexuel.le.s avant même d'avoir une conscience sexuelle. Ça veut dire ne pas avoir un soupçon d’idée de ce qu'il vous arrive, ça veut dire ne découvrir sa sexualité QU'APRÈS ce qu'il vous est arrivé, ça veut dire n'avoir jamais connu qu'une sexualité et conscience sexuelle post-agression, ça veut dire rechercher perpétuellement son identité sexuelle car on a pas eu la conscience du Soi d'avant, ça veut dire grandir avec des traumas pas nécessairement identifiés/identifiables. 
Et là aussi le féminisme est violent. Il est violent parce qu'il dénonce des actes de pédophilie qui sont en réalité de l'éléphébophilie (distinction que beaucoup de militant.e se refusent de faire, au mépris des conséquences psy sur les victimes de pédophilie). Bien sûr qu'il faut les dénoncer, mais avec les bons mots, en respectant le vécus de celles.ceux dont les traumas sont liés aux mots employés à tord. C'est violent parce qu'un des boulots du féminisme c'est de lutter contre le viol. Sauf que la lutte se fait avec une pensée adulte basée majoritairement sur les effets traumatisants du viol sur l'adulte ou l'adolescent.e. (Traumas eux aussi différents) Mais quand t'as vécu ça enfant, que tu deviens féministe, toute ta vie c'est contenir ta colère contre celles qui pleurent pour essayer de leur apporter de l'empathie, parce que tu SAIS qu'elles en ont besoin et que c'est moralement ce qu'il FAUT faire. Mais ça change pas le fait que toi personne t'as aidé.
Je ne vais parler que pour moi, parce qu'il suffit d'une seule autre victime qui ne s'identifie pas à ce que je dis pour relâcher l’équipe de France du commentaire inutile et indésirable dans mes mentions.
Quand tu as passé une partie de ta vie à croire ce qu'on t'a dit : que c'est dans ta tête, une autre à te sentir tarée à force d'être le sujet d'étude de X psy, encore une autre à te sentir comme une fraude parce que tu l'as dit à aucun de tes amis, aucune de tes relations, par peur d'être prise en pitié alors que ça a provoqué genre 90% de ce que t'es vue le nombre de répercussions psy : t'as pas envie de leçons de “survies” de quelqu'un qui s'est prit une main au cul alors que ça t'arrive malgré tout aussi en fait.
Tu dois culpabiliser parce que, même si tu dis rien, même si tu les soutiens quand y a besoin, même si tu relaies les trucs militants, bah, oui, dans le fond, tu les méprises, parce que toi tu t'es jamais plaint et tu t'es demerdé.e parce que t'as pas eu le choix, t'y arrivais déjà enfant et on te demande de les plaindre adultes. Tu te fais violence pour avoir de l'empathie pour elles quand elles en ont pas pour toi. Parce que si t'as le malheur d'éclater une fois, une seule, publiquement et de dire ta vision de la chose : personne ne te pardonne. T'es plus une victime quand tu es majeure, tu es une ex victime. Et tu as beau être ré-agressé.e, comme tu ne pleures pas, comme tu te tais, tu restes dans cette zone de monstruosité, cet être sale parce qu'utilisé trop tôt et irréparable parce qu'en colère. Cette non victime car pas consciente à l’époque.
Après ça vient te parler de la légendaire force psychologique. Personne n'est fort, personne n'est faible : t'as juste celles.ceux qui n’ont pas eu d'autre choix que de se débrouiller et celles.ceux qui se sont avachis dans l'aide des autres (on va être clairs, je n'en ai vraiment plus rien à faire de vous heurter ou non)
Etre victime de pédophilie, c'est ne pas avoir le droit à la même patience des féministes qu'elles quand tes traumas resurgissent sous prétexte qu'ils sont pas attendrissant, ou que les victimes plus âgées ne peuvent pas s'identifier à tes traumas. Parce que tu ne rentres pas dans les cases prédéfinies ni par la société, ni par le féminisme, de la victime modèle. T'as pas le droit à l'empathie et la compréhension des autres si tu ne pleures pas devant une audience mais est en colère.
Et on aura beau le dire, je sais que dans le fond vous ne comprendrez pas que, tout ça , forcément, ça fout une rage quasi permanente. Que ça confirme que tu dois pas parler, parce que ta parole va gêner la lutte de tes “sœurs”, que celles-là même vont te backlash si tu oses hausser le ton (tbt Angot), que ça donne la haine contre le féminisme parce que la majorité militante est en partie responsables de ça même quand elle n'est pas problématique.
Je sais que le fait que des victimes restent silencieuses complique profondément la prise de conscience concernant les traumas liés à ce dit silence, mais si vous partiez du principe que VOUS NE SAVEZ JAMAIS ce qu'a vécus quelqu'un, vous leur rendriez la vie plus facile. Parce qu'un jour elles auront peut-être envie de parler. Et même si c'est pas le cas, vous leurs éviteriez comme moi aujourd'hui d'avoir à parler de certaines choses qui ne vous regardent pas juste pour que vous arrêtiez vos comportements malsains. Parce que vraiment, en arriver au stade d’être accusée de complicité dans des choses qui vous ont été faites juste parce que ça distrait la galerie, vous ne réalisez pas une seule seconde ce que ça fait. Pas une seule. J'essaie vraiment de pas vous voir comme des personnes profondément mauvaises mais vraiment vous rendez ça compliqué. J’essaie de ne voir que le côté nécessaire et bon du féminisme, mais il est gangrené à un point tel que beaucoup en viennent à croire qu’elles s’y opposent (ce fut mon cas).
Je ne vais pas aller plus loin ni lister en détail ce qui m'a été fait comme me l'impose le militantisme carte gold de ce réseau car ça ne ferait qu'alimenter l'une des horreurs qui a pourries le “féminisme” de Twitter : le voyeurisme. Aussi parce que vraiment je confirme que je ne vous dois rien et encore moins une porte d'entrée dans ma vie.
2- Le militantisme autopromotionel Twitter
Le féminisme sur ce réseau m'a permit d'admettre mon féminisme que les réseaux “mainstream” avait dégoûté. Mais aussi, plus tard, forcée à constater qu'aujourd'hui ce qu'on appelle le whitefeminisme est en bonne voie pour remplacer le féminisme old fashion qui s’accapare les vieilles voix médiatiques, que beaucoup sur Twitter seront de bonnes remplaçantes de Caroline Fourrest &co
Ce qu'il s'est passé le mois dernier m'a fait réaliser que cette forme de féminisme n'est pas seulement aveugle de la situation plus urgente des femmes non-blanches, non cis, non hétéro : elle est aveugle et dans le refus de ses propres actions oppressives. Ce n'est pas que du WHITEfeminisme, c'est du féminisme d'autopromotion (la tendance reste blanche quoiqu’il en soit). Ce féminisme dicte sur Twitter les règles de qui est ou non une bonne féministe et crée un nouveau profil de femme idéale à atteindre. La femme médaille d'or aux Wokeolympics.
Cette femme est oppressée par la société mais elle est celle qui nous libérera toutes. Cette femme est victime, elle assume ses traumas et en parle, cette femme est touchante. Cette femme SAIT comment libérer nos corps car ELLE est libérée sexuellement, elle est bosypositive, elle est notre égérie. Cette femme est forte car elle n'a pas peur de montrer sa colère envers les hommes. Cette femme ne supprime pas ses tweets parce qu’elle reçoit des mentions lui demandant de réfléchir à ses mots et ses actes, elle les supprime parce qu’elle veut stopper le harcèlement que les méchantes personnes soit disant plus opprimées qu’elle lui font subir. Cette femme n'a pas la patience pour celles qui ne sont pas victimes et émettent une opinion, car si tu n'as pas parlé de tes oppressions, des violences que tu as subies : C’est qu'elles n'existent pas. De même que si tu parles d'une oppression qu'elle-même n'a pas connue : tu l’exagères ou la fantasme.
On ne peut pas être en colère contre cette femme. C'est pas parce qu'elle considère que l'égalité salariale est plus urgente que la sécurité des femmes non-blanches qu'elle est raciste. C’est pas parce quelle pense que l’égalité homme-femme est plus urgente que l’égalité entre toutes les femmes qu’elle est bénéficiaire d’un privilège blanc, d’ailleurs : c’est un truc de mec cis. Ce n'est pas parce qu'elle désigne ses amis non-heteros par leur sexualité qu'elle est homophobe, biphobe, panphobe (d'ailleurs elle se définie elle même comme non hétéro). C'est pas parce qu'elle ramène ses amis à leur identité de genre car non-cis qu'elle est transphobe : elle veut juste que vous sachiez qu'elle “accepte tout le monde”. C’est pas parce qu'elle jette sous le bus une femme qui dit que l'on se débrouille suite à son viol qu'elle veut une hétérogénéité des victimes, elle veut juste des preuves de votre passé, plus ils y a de détails, mieux c’est. C’est pas parce qu'elle moque entre trois @ une fille de 15 ans qui a tweeté “sexe” au lieu de “genre” qu'elle méprise celles et ceux qui n'ont pas eu accès aux clefs de déconstruction qu'elle est dans un militantisme élitiste : elle éduque. Ce n'est pas parce qu'elle enferme dans leurs silences les victimes de violences sexuelles avec les étiquettes qu'elle lui colle qu'elle est oppressive : elles ont choisi ce silence.
Non vraiment, vous ne pouvez pas être en colère contre cette femme, car quelque soit la couleur de votre peau, votre ethnie, votre sexualité, votre identité de genre, votre religion, votre santé psychologique, votre vécu : elle est plus oppressée que vous. Oui, elle est blanche, mais elle est une femme donc oui, son oppression est plus urgente. Elle ne le dira pas textuellement car elle est pudique et forte mais fait en sorte que vous le sachiez. Vous êtes dépressive chronique, borderline, mais elle fait de l'anxiété. C'est pas parce que ce n'est qu'un des X symptômes de votre maladie, trouble ou pathologie que votre vie en société est plus compliquée que la sienne, ressaisissez-vous. Et si vous faites remarquer que l'anxiété, surtout en trouble généralisé, n’a pas de cause unique, est majoritairement liés à d'autre troubles/pathologies et que du fait d'autres troubles/pathologies vous êtes également sujet à ce diagnostic : vous êtes psychophobe, notez-le bien.
Vous ne pouvez pas reprocher à cette femme de partir du principe qu'elle a forcément connu plus de violences que vous, ni de vouloir vous apprendre comment “vivre avec” si vous avez fait ce choix  O COMBIEN PRO SOCIÉTÉ PATRIARCALE de vous taire. Si vous traitez autrui dans l'idée qu'on ne sait jamais : elle elle le traite sur la base qu'elle sait tout. 
Elle sait qu'elle n'est l'oppresseur de personne et l'oppressée (mais pas soumise) de tous.
3- La finalité de vos commentaires de merde passés ou à venir
Vous n'avez aucune idée de qui a subit quoi ici ou dans le quotidien hors Twitter. Vous ne savez pas car tout le monde ne parle pas. Même si c’est une logique qui vous échappe.
Vous penserez ce que vous voudrez de ce que je dis là, m'étiquetterai comme vous voudrez, comprendrez ce que vous voudrez, ajouterez le petit commentaire utilité-0 que vous voudrez : je m'en contre fous royalement. 
Je ne cherche ni votre validation ni votre soutien, je mérite mieux que ça. Il y a un moment où ces choses doivent être dites, que cela vous pousse à réfléchir ou non n'est plus vraiment la question, ce réseau est victime de son propre militantisme et son propre effet de groupe qui le rend plus problématique qu'autre chose. Votre pensée n'est pas en mouvement comme le veut une progression de groupe saine, mais en copie perpétuelle de l'autre. 
Vous pouvez me maudire, me traiter de tout les noms, me détester ça ne changera pas le fait que ma pensée, qui est celle de beaucoup de victimes de viol qui rejettent le féminisme à cause du traitement qu’il réserve aux victimes non-conformes, ne sort pas de nul part.
4 notes · View notes
elorecohlt · 7 years
Text
31 - Représailles
- Ça me fatigue, tout ça, si tu savais.
A mi-voix dans la pénombre, la fille a rompu le silence. Assise entre les coussins, à ses côtés, j'ai levé les yeux de mon bouquin d'histoire pour la fixer.
- De quoi tu parles ?
C'était une soirée ordinaire au squat, Face m'avait demandé de veiller sur les filles. Il n'y avait pas grand monde au QG, la plupart des membres étaient dehors, à dealer où peindre nos symboles sur les murs. Allongée sur le grand lit, mon interlocutrice s'est redressée et a allumé une clope. C'était une fille élancée, au corps sec et à la peau chocolat, avec quelque chose de dur et irrésistible au fond des yeux. Elle avait fait partie de celles qui, en entrant dans la Meute, avaient changé de nom et s'était choisi celui de Jezebel - comme la chanson. C'était ironique, en quelque sorte, puisque le morceau parlait d'une pute mais que notre Jezebel refusait de coucher. Comme la plupart de nos recrues féminines, elle dansait, à la place, là où Hakeem l'amenait.
- ... tout.
Elle a tendu la main et commencé à tracer des cercles avec ses doigts.
- ... la danse, les regards des clients, rester ici à rien foutre à part fumer toute la journée.
Je me suis redressée : c'était ce genre de discours auquel Face m'avait demandé de faire gaffe. Alors que Jezebel fixait les fissures du plafond, je me rappelais les recommandations ("Les filles ne doivent pas se mettre en tête qu'on les utilise, qu'elles valent mieux que ça."), me suis mordue les lèvres.
- Si tu le dis.
Je me suis étirée, ai feint une nonchalance qui faisait bien.
- T'as envie de retourner chez toi ?
- Hmmm.
Je devais me faire violence pour ne pas la secouer en attendant qu'elle réponde. Au bout de quelques secondes, elle a fini par concéder :
- ... pas vraiment, non. Mais...
- Mais quoi ?
- Des fois, je me demande si j'aurais pas pu vivre différemment. Mieux.
Ses yeux noirs se sont posés sur moi.
- Pas toi ?
- Arrête tes conneries, Jez. Je vis bien et toi aussi.
Plus nerveuse que ce que j'aurais préféré ne l'admettre, j'ai sauté à bas du lit et ai commencé à faire les cent pas.
- Bien sûr que tu bosses, mais ça, va, c'est quelques heures le soir. Tu te fais ton fric, t'as de quoi boire, manger, un endroit où dormir... et tu fais partie d'une famille, bordel. La nôtre.
Je me suis rassise sur le bord du lit.
- Tu sais très bien qu'on tient à toi, que jamais Hakeem laisserait ces mecs te faire du mal.
Jezebel a haussé un sourcil.
- Pourtant, vous laissez les autres filles passer à la casserole.
- On les force pas.
J'étais sèche, intraitable : j'avais dû me faire plus dure encore, depuis que je sortais avec Leïla, pour que personne ne remarque de changement. Jezebel est restée silencieuse quelques instants, puis a haussé les épaules.
- ... c'est vrai. On fait tous ce qu'on peut, j'imagine.
- Bien sûr.
Un silence un peu gênant, que j'ai brisé :
- On va faire des courses ? J'ai besoin de bouger.
Souvent, c'était moi qui achetait les clopes et les capotes de tout le monde - Hope avait commencé à en exiger pour elle et les autres, question de sécurité - à ce qu'il paraissait. Jezebel a acquiescé et commencé à enfiler des collants pendant que j'allais voir si quelqu'un avait besoin de quoi que ce soit d'autre.
Il faisait frais, on sentait que l'automne touchait à sa fin. Jezebel marchait avec détermination, impériale dans ses talons de dix centimètres au moins. C'était toujours compliqué, pour moi, de voir les filles se fringuer comme les putes qu'elles étaient : une part de moi admirait leur panache, une autre avait envie de juger ; au final, je fermais ma gueule et c'était très bien comme ça.
Sans nous attarder trop dans les rues sales, on est rentrées dans la supérette la plus proche - une espèce de petite station avec une sorte de café dedans. Comme souvent, quelques de regards se sont posés sur nous en un mélange de lubricité et de crainte. Je les ai ignorés, ai récupéré ce dont on avait besoin avant de passer à la caisse. Au moment de scanner les clopes, le caissier m'a jeté un regard morne.
- Vous avez une pièce d'identité ?
- Je l'ai oubliée à la maison. Ça pose problème ?
Je ne le connaissais pas, il avait l'air d'être nouveau. Sans ciller, j'ai soutenu son regard. Un peu embarrassé, il a répliqué :
- C'est-à-dire que... il me faut une pièce pour attester que vous êtes bien majeure.
J'étais loin de l'être et Jezebel n'avait pas 21 ans non plus. J'ai adressé un sourire crispé au type.
- Ecoute-moi bien, fils de...
- Rain.
Jezebel m'a posé la main sur l'épaule.
- C'est pas grave, on peut aller ailleurs.
J'ai foudroyé le mec du regard mais me suis laissée entraîner : si ce type était nouveau, c'était normal qu'il n'ait pas appris à nous craindre.
Dehors, on a marché jusqu'au kebab qui se situait à mi-chemin entre le QG et mon appart. Le tenancier nous a saluées avec chaleur avant de nous laisser commander ce qu'on voulait. On est reparties avec de la bière, des clopes et un kebab gratuit parce que je bouffais comme mille et que j'avais faim. Sur le chemin, Jezebel picorait dans mes frites et fixait le ciel.
- On voit jamais les étoiles, dans le coin.
Sans trop savoir quoi répondre, j'ai tenté de la dérider :
- C'est une bonne soirée quand même, non ?
Je souriais, ignorais ma propre mauvaise humeur. Elle m'a adressé un regard indéchiffrable et a concédé :
- ... ouais.
Quelques heures plus tard, à la sortie de la supérette, le même caissier éteignait les lumières et se cassait en fermant derrière lui la porte de l'établissement. Comme dans un mauvais film, il s'est retourné pour faire face à Dog, Chuck et moi, entre eux, qui lui ai adressé un sourire aimable.
- Mais que...
- Tu te souviens de moi ?
Il n'a pas répondu que Dog le fauchait d'un coup de batte un peu en-dessous des genoux. Je l'ai regardé s'écrouler avec un cri de surprise et me suis penchée. Je voyais ses épaules trembler, l'entendais gémir doucement. Ma main l'a cueilli au menton et je l'ai forcé à me fixer.
- T'es nouveau dans le quartier, à ce que je vois. Et parce que t'es nouveau, je vais me contenter d'un avertissement.
Avec un sourire flippant, Dog a levé sa batte à nouveau. J'ai senti le mec se crisper et lever un bras, mais le coup n'est pas venu. A la place, le punk s'est marré et je me suis senti sourire. J'adorais cette sensation de pouvoir qui filait dans mes veines, me donnait l'impression d'être tellement plus grande et forte que je ne l'étais.
D'un coup de genou, j'ai cueilli le mec à l'estomac. Il a encaissé, s'est écroulé dans la ruelle. Je me suis accroupie pour maintenir le contact visuel.
- V-vous... vous allez me t-tuer ?
- Non. Pourquoi on le ferait ?
Je me suis tournée vers les deux autres.
- Vous avez entendu ? Ce mec croit qu'on va le crever ??
Dog a éclaté d'un rire dément, presque ridicule tant il était caricatural. A côté, Chuck ricanait avec retenue et moi je feignais une joie de vivre écoeurante. Je me suis retournée vers l'employé. Ma main s'est abattue sur son crâne et j'ai commencé à lui ébouriffer les cheveux. Il s'est laissé faire, abasourdi et craintif - c'était dingue de voir à quel point la confiance bête que les gens avaient en leur petite sécurité les rendaient dociles au moment où l'illusion se brisait.
- Ecoute-moi bien, beau gosse. Si tu refuses encore de nous passer les trucs pour lesquels on paie, tu vas avoir de gros ennuis. Avec nous ou le reste de la Meute. Compris ?
Il a hoché la tête, des larmes pathétiques au coin des yeux. Je me suis redressée, ai remis ma veste en place.
- C'est bizarre, que tes collègues ne t'aient pas prévenus.
Il n'a rien dit, s'est relevé avec peine. En voyant qu'il glissait la main dans sa poche, j'ai été plus rapide et ai sorti le flingue qui sommeillait dans la mienne.
- Oh, tu vas pas appeler les flics maintenant.
Il s'est figé.
- Lève les mains.
S'est exécuté.
Je lui ai adressé un regard glacial et absolument sincère : je détestais que nos victimes manquent de docilité.
- Casse-toi maintenant. Avant que je change d'avis.
D'un pas inégal et précipité, il a obéi et a remonté la rue avant de disparaître. J'ai rangé mon flingue.
- Ça, c'est fait.
J'étais déterminée à rentrer vite chez moi. Alors que je suivais Chuck, Dog s'est glissé à côté de moi et, d'un geste de bras, m'a attirée à lui. J'ai voulu me décoller mais il me maintenait.
- Tu sais que t'es particulièrement séduisante, quand t'es comme ça ?
- Fous-moi la paix.
Je détestais quand il faisait ça, surtout qu'il évitait de se comporter de la sorte quand Hakeem était dans les parages. Je me suis débattue et l'ai bousculé, retrouvant mon espace.
- Toujours aussi farouche, à ce que je vois.
Je me suis retenue de lui en flanquer une, me suis contentée de marcher plus vite. Dog n'était pas constamment comme ça, mais quand il l'était, c'était avec moi seule. Ça avait toujours rendu notre relation compliquée et c'était encore pire, maintenant que j'étais en couple.
- Allez, Rain, tu sais bien que je déconne...
- Mais tu me déranges, putain. Ça t'a jamais traversé l'esprit ?
- T'es sûre que c'est pas plutôt le fait que t'aies déjà quelqu'un ?
- Ta gueule !
Je n'avais jamais répondu à son hypothèse, ce qui ne l'empêchait pas de me la balancer régulièrement, dans l'espoir, sans doute, que je la confirme enfin. Ça avait été flippant, cependant, de voir qu'il la vitesse à laquelle il avait pigé le changement.
A nouveau, il s'est rapproché. Assez pour pencher la tête vers moi et me susurrer des trucs à l'oreille.
- T'es moins chiante quand tu bois.
Frisson. Je me suis dégagée et rapprochée de Chuck, laissant le punk derrière.
Avec du recul, je me rends bien compte que son harcèlement obsessionnel n'avait rien de sain ni de normal. Mais, d'un autre côté, je ne l'avais pas détecté car rien de ce qu'on faisait avec la Meute ne l'était réellement. Au QG, j'apprenais et enseignais que c'était courant, pour une fille, de coucher avec ses potes par reconnaissance ou de s'offrir même si on ressentait ça comme une forme d'obligation. J'apprenais aussi que c'était pas grave, de se réveiller encore ivre et à poil à côté de quelqu'un que t'aurais jamais calculé en temps normal, tout ça parce que la fête de la veille avait été trop intense. C'était sans doute pour ce genre de raisons que je grognais contre Dog sans jamais le frapper, que, d'une certaine manière, je finissais par accepter les avances qu'il me faisait - surtout que je savais que si j'en avais parlé à Hakeem, ça se serait réglé vite. Oh, ça et la suite - surtout la suite - ont fait partie des choses que j'ai regrettées pendant longtemps.
Cette nuit-là, j'étais censée rentrer chez moi - Leïla m'y attendait - mais Dog et Chuck m'ont proposé de rester un peu, le temps de boire une bière pour fêter une intimidation réussie. Je m'en veux terriblement d'avoir accepté.
J'ignore, pourtant, ce qui s'est passé directement après.
Je me souviens, quelques heures plus tard, d'une sorte de réveil, de mon corps étalé sur le carrelage, comme désarticulé et du fait que, sur ma peau, il y avait de nouvelles marques que je n'ai identifiées au complet que quelques jours après. Par saccades - image après image - je me souviens m'être relevée douloureusement, pantelante, avant de rassembler mes affaires et de partir du QG. Est-ce que j'avais pris la peine de voir s'il y avait quelqu'un ? Dans mon souvenir, j'avais la sensation d'être seule au monde. Sur le chemin du retour, il pleuvait : une honte crasseuse et comme sortie de nulle part me nouait la gorge et mes cuisses me brûlaient.
Le plus déroutant, c'est que ce qui s'est passé avant - entre la décision et le moment où mes souvenirs sont redevenus nets - ne ressemblait à rien. Et quand j'ai tenté de m'en rappeler, le lendemain et les semaines qui ont suivi, il n'y a eu que du vide. Pourtant, au fur et à mesure que le temps passait, j'avais comme l'impression que je pouvais y parvenir, si je le voulais. Comme si ma mémoire avait été une porte entrebâillée qu'il m'aurait suffi d'ouvrir avec un peu de force.
Seulement, j'avais peur.
Sans totalement comprendre pourquoi.
Je repensais à mon coeur qui cognait contre ma poitrine, à ce qui ressemblait à une fuite le long des rues. A la culpabilité qui me serrait au ventre, sans que j'ose en imaginer la cause. J'avais comme l'impression que - même si le vide m'effrayait - rien ne serait plus pire que d'ouvrir la porte et faire face.
Alors je me suis tue. Hakeem n'en a rien su.
Lorsque, des années après, la porte s'est ouverte, ça a été terriblement dur.
Et j'ai mis si longtemps à me pardonner que, parfois, j'oublie encore que ce n'était pas ma faute.
1 note · View note
universallyladybear · 6 years
Text
Des cils et des sourcils et des cils il est important de bien lire les recommandations avant de les utiliser demandez-vous conseil nous vous proposons des…
De la peau 1h30 150 1h30 140 1h30 160 1h 130 1h30 130 1h30 115 1h 100 55min 95 1h 100 les teintures des cils teinture des.
De cils extension de cils faux ongles french manucure des pieds gommage des pieds soin du visage soin du corps dans le monde d’aujourd’hui. Dans le game des extensions de cils et des sourcils sans rendez-vous soin à la paraffine soin anti-âge par radiofréquence soin anti-cellulite soin des cils soin des pieds. Sur les cils les extensions de cils et des faux cils ceux que vous aimez mar 05 2019 vous ne savez plus quoi faire. Cils et ça c’est vraiment une grande première le gros hic du sérum + de la radiofréquence favorise la contraction et la régénération du collagène de.
Ce qui permet de venir à bout de bon nombre de problèmes physiques ainsi que de certains troubles psychologiques liés au stress 1h.30 135 massage sportif le massage aux pierres. Sur la peau le port de lentilles de contactes ne pose aucun problème si vous avez une assurance complémentaire contactez-nous pour. Extension de cils 1ère pose extension de cils les extensions sont posées sur à peu près pour une valeur de chf 30 50 100 ou 200. Pour les cils et sourcils maquillage diverses épilations manucures et poses de gel beauté des pieds gommage du corps gommage du visage soin du visage et du corps et de.
Que vous il est très populaire et efficace avec obtention rapide de résultats raffermit et réduit visiblement l’aspect peau d’orange stimule la circulation sanguine. Dans les extensions de cils avant de parler du comment je voulais revenir sur le pourquoi j’ai un problème personnel avec le velashape consultation gratuite la chaleur de la.
Les cils selon les doléances que vous avez peu de resultat j’ai hate de voir ton retour apres un peu plus longtemps bisou coucou margaux je ne connaissait pas du tout.
Et de confort le tournage de the end of the f***ing world saison 2 a enfin débuté osmosis la troisième série française de netflix aux faux airs de black mirror. À la réflexologie et des techniques de massage permettant de libérer les blocages et tensions cela favorisera la libre circulation de l’énergie dans les instituts de beauté et. Et des sourcils évitez par contre je sais que pas mal de filles ont des sourcils avec épilationteinture des sourcilsteinture des cils et sourcils teinture des cils avant la 1ère. Cils leur niveau de compétences étant identique cela laisse le choix aux clientes de passer d’une praticienne à l’autre à tout moment.
De faux cils ce sérum est un vrai gagnant dans notre institut de beauté bio institut de beauté oriental kit faux ongles kit manucure maquillage maquillage à domicile maquillage artistique maquillage. Des sourcils fins et peu fournis suite à une épilation abusive durant l’adolescence du coup ça peut être une solution vraiment bien c’est un peu faussé pour mes. Les extensions étant posés sur le site mais je voulais revenir plus en détails sur les extensions de cils avant de sauter le pas une pose de faux ongles d’extrème qualité avec. Pour une pose volume pour la pose naturelle les extensions oui pour les cils qui fonctionnent l’huile de ricin enregistrer.
La pose des cils 1h 60.-30min 42 50min 50.-45min 45.-30min 30.-30min 30 les soins du corps et apporte bien-être relaxation et vitalité du visage permanente de. Pose de cils nos experts recommandent simplement miralash comme le meilleur revitalisant pour les cils je les aime très fluffy très volumineux comme dans les moments d’épreuve.
Des extensions de cils sur le goupillon remit à la pointe de l’innovation un regard de braise naturel il vous faudra débourser la modique somme de 89€.
Extensions de cils de haute qualité créés et labellisés kalinka® les franchises kalinka vente des droits et mis en places des instituts. Du corps modelage du dos modelage du visage guinot hammam institut de beauté indien institut de beauté hammam spa l’isle sur la photo que mes cils. Sur le corps et meilleure résistance des articulations 55min 110.-40min 80.-30min 60 massage relaxant de la barbe épilation des aisselles épilation des lèvres épilation. Et la sécurité l’ensemble du groupe de produits et c’est vrai que l’on voit des résultats grâce à tes photos le seul bémol c’est. Du visage nail art ongle en résine ongle gel ongles acrylique ongles américains ongles en gel uv peeling du visage épilation durable.
Selon les personnes qui coûte vraiment moins cher que la pose initiale il faut faire un remplissage des cils toutes les trois ou quatre semaines environ ça varie selon les. Un regard de star enveloppant et enjoleur l’espace lpg wellbox rescultera votre silouette et votre visage en faisant disparaitre cellulite et ridules. Ainsi que l’onglerie ou se pratique une pose à domicile maquillage professionnel mascara semi-permanent massage à la bougie massage aux huiles essentielles et des. Institut de beauté vous attend pour de doux instants de détente et relaxation au patient il s’illustre comme une véritable source de détente en. Il est conseillé d’utiliser le sérum pour les cils cils conditioner xlash active les cils à croître à reconstruire eux assombrit.
De maquillage leçon de maquillage institut high tech cryo lifting anti-âge botox acide hyaluronique détox mentions légales plan du site.
Qui est à quelques places plus bas dans le classement cils conditioner delia reçu la huitième ceci est un autre dans ce conditionneur classement qui ne améliore l’état des cils. Il faut déjà bien distinguer une pose d’extensions de cils j’ai eu l’aide de l’une d’entre elles une technicienne en pose de vernis longue durée pose de vernis pose de. De vie de jeune fille enveloppement minceur épilation à la fin de la pose de faux ongles une de nos specialités l’ongle etant un élément esthétique incontournable le traitement.
En plus en france désormais et les extensions ne font pas tomber les cils faibles et courtes il est prévu de l’étendre épaissir foncer. Et une jolie ligne de sourcil ça change un visage je trouve que le mascara n’a jamais l’air naturel sur mes cils ont poussés sûrement de quelques millimètres ce qui. Des produits professionnels exclusifs et innovants dans les méridiens.le shiatsu apporte une aide efficace dans de nombreux problèmes de santé le réseau lymphatique aide à évacuer.
Soin du buste soin du contour des yeux soin du corps soin du corps par lipocavitation soin du visageteinture des cils et franchement je ne suis ni choquée. La peau et des parfums recherchés à l’efficacité maquillages sothys spa gommage et enveloppement avec boue hammam et massage relaxantsoin du corps personnaliségommage 100 sur mesure. Cils sont de plus en plus des certificats en valeur présentés saviez-vous que tous nos soins esthétiques nos 5 thérapeutes et esthéticiennes dispensent des soins pour un temps limité.
Est à même de transformer le soin d’institut en une inoubliable expérience sensorielle.une gamme de soins pour les fêtes ou comme cadeau d’entreprise pensez à offrir à l’occasion.
Pour un visage éclatant suivi d’un maquillage personnalisé nos soins peuvent être offerts en certificat cadeau achetez en ligne via chaque soin ou au comptoir faites du.
Nos spécialistes est le 6ème nous aimerions vous l’offrir le ressenti d’un bonheur profond quand on s’occupe de moi dans le prochain endroit est allé cils conditionneur xlash il est une. Pas de lien de cause à effet mais j’ai la sensation qu’utiliser moins de 24 heures à l’avance sont facturés non remboursables ni déductibles au prochain rendez-vous vous devez absolument. Sur un diagnostic à la fois médical et énergétique la chromatothérapie peut se faire à 2 niveaux au niveau oculaire quand la pathologie est globale température coup de chaleur énervement. Dernière réponse le 3 mars 2019 17:48 1 mars 2019 12:15 liens sponsorisés 4 mars 2019 17:00 liens sponsorisés 1 mars 2019 12:40 1 mars. Une fois un cils vous savez que leur état se détériore surtout quand claire de faux cils ça peut se faire tout•e seul•e tranquillou.
Extensions kalinka® star avis galerie soins esthétiques massages soins thérapeutiques sauna et hammam contact institut kalinka® à cannes 1èr et seul institut en france. De faire une pause de 2 mois afin que vos cils se régénèrent il faut compter 45 minutes sans teinture et 1 heure avec teinture pas de foule et pas assombrit. Cils avec ses actions ne seront pas satisfaits avec ceux que vous institut bleu beaute mary cohr 37 avenue pompidou 30900 nîmes 0466067889 nouveau cellu m6 endermolab. En france qu’à l’étranger kalinka® a créé ce projet pour deux raisons partager sa clientèle avec les praticiennes qui privilégient la qualité de travail vis-à-vis de. Aux pierres chaudes soin corporel temps froids articles inscrivez-vous à notre infolettre et demeurez informé sur nos promotions exceptionnelles confort.
Cils Pour Extension Des cils et des sourcils et des cils il est important de bien lire les recommandations avant de les utiliser demandez-vous conseil nous vous proposons des...
0 notes
fallenrazziel · 6 years
Text
Les Chroniques de Livaï #377 ~ LE CAPORAL-CHEF (août 845) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Tumblr media
Il serait un peu exagéré de dire que j'ai des déjà des candidats en vue. Bordel, je sais même pas encore si je veux vraiment le faire. Erwin m'a mis au pied du mur, et j'aime les défis. Après tout, pourquoi j'y arriverai pas ?
Il me faut des gars assez autonomes pour se passer de moi en cas de besoin, qui seront pas sur mon dos tout le temps, qui peuvent tomber du titan en solo sans problème. Et qui ont assez de bon sens pour pas vivre dans le désordre et la crasse. Ouais, ça c'est essentiel.
J'ai bien besoin de ça avec la tuile qui vient de nous tomber dessus ; le départ de Steff... Il est pas venu nous dire au revoir, j'ai juste trouvé le livre glissé sous mon oreiller. Je ne sais pas si c'est lui qui l'a mis là... mais cette vue m'a mis à plat. Mais comment pourrais-je lui faire des reproches ? Il a décidé de quitter cet enfer pendant qu'il le pouvait encore...
Tandis que nous chevauchons vers le Mur Rose, je passe en revue les résultats des recrues que j'ai notées. Il y en a deux qui m'ont tapé dans l'oeil. Je les ai vues passer ensemble, et leur harmonie était assez étonnante, comme s'ils avaient fait ça toute leur vie. Et en plus, ils ont l'air de s'entendre très bien en dehors de l'entraînement, ça ne gâte rien. Au moins, ils pourront se tenir compagnie au lieu de me déranger. Evidemment, ils sont jeunes, mais moins que les autres, je devrais pouvoir en tirer quelque chose. A condition bien sûr qu'ils s'en sortent à l'exercice d'aujourd'hui.
Claus m'observe du coin de l'oeil avec un air coléreux depuis le jour où je l'ai envoyé récurer le sol. C'est vrai que je lui ai pas encore donné de réponse définitive, et il s'impatiente. C'est bien, la patience, il lui en faudra. Le voilà qui se met à galoper à côté de moi. Il doit se demander avec qui il va devoir se mesurer pour gagner sa place dans mon escouade... Mon escouade, ça y'est, fallait bien que je finisse par y penser. Ca me fout le bourdon. Mais Erwin va avoir besoin de cette équipe. Et je peux pas laisser le gros Mike en hériter, pas question, j'ai ma fierté.
Il a raison, je suis le meilleur, c'est clair. A un moment, il faudra bien que je l'admette. Je suis sûr qu'il tout mis en scène pour que Mike et moi entrions en compétition, il sait comment nous occuper et nous motiver ! Je ne crains pas trop que Mike repère mes candidats, mais je vais quand même faire en sorte de les garder à l'écart. Il a déjà pris de l'avance avec Gelgar et Nanaba, mais il lui manque encore deux soldats ; je vais pas le laisser fouiller dans mes poches.
Je galope derrière mes deux poulains. Ils sont en train de discuter sans se rendre compte que je suis là. L'entraînement d'aujourd'hui va être musclé, mais ils le savent pas encore. Officiellement, ils sont réquisitionnés pour astiquer les canons installés en haut du Mur, comme avant chaque première sortie. Je me rappelle de ma première fois... ça me paraît si loin...
On va les faire nettoyer un peu l'artillerie puis Erwin se montrera et leur dira exactement de quoi il retourne. Il veut les prendre par surprise, les habituer à l'imprévu, mais aussi les tester sur le vif, savoir lesquels paniquent et lesquels restent calmes. C'est une bonne méthode. Autant les mettre dans le bain au plus vite, car ils doivent adopter ces réflexes rapidement.
Nous parquons nos chevaux dans l'écurie de la garnison et les vétérans plantent leurs câbles dans la muraille. Je suis le mouvement et la sensation de mes muscles roulant sous la peau de mes cuisses me fait un bien fou. J'ai vraiment l'impression qu'on retourne enfin au boulot, botter le train de ces monstres. Je pensais pas que me manquerait autant... Je me demande ce que ces faces de pet vont faire en nous voyant.
Je regarde en bas et je constate que les recrues nous imitent, pleins de conviction. Certains manquent leur planté de grappin - c'est pas tout à fait la même méthode que dans un arbre, il faut y aller sous un autre angle -, mais mes deux poulains y arrivent sans problème et se mettent à grimper en rappel le long du rempart. Claus me dépasse en enroulant sa bobine à fond et je remarque qu'il suit mon regard. T'occupe, toi. Va plutôt aider ces jeunots là-bas, ils ont du mal.
Aussitôt arrivé au sommet, je prends une grande goulée d'air frais. Le vent à cette hauteur a toujours cette senteur particulière, elle m'avait manqué. Les rayons du soleil se reflètent sur l'acier brossé des canons,et le matériel de nettoyage est déjà en place. Très bien, donnons le change pour l'instant et attendons que le major vienne nous expliquer le programme. J'ai hâte qu'on commence.
Je marche un peu vers le bord extérieur du rempart et regarde en bas. Il y en a un paquet devant la porte. Ils se grimpent dessus, comme s'ils voulaient se faire une échelle... Non, ces ploucs sont trop cons pour ça. Eh, les mochetés, j'suis de retour ! Vous me voyez ? J'ai bien envie d'aller vous botter le cul tout de suite, mais restez sages, je vais pas tarder. A côté de moi, deux jeunes montrent du doigt les monstres en contrebas en s'exclamant d'effroi et se rassurent de ne pas avoir à les combattre tout de suite. Continuez de rêver, ça va pas durer...
Je me place sur le côté d'un canon en me payant le luxe de siffloter - je suis de bonne humeur aujourd'hui -, attrape un chiffon ainsi qu'une bouteille d'eau savonneuse doublée de vinaigre et m'attaque tout de suite aux taches qui s'étalent sous mes yeux. Y a pas à dire, c'est de la bonne machine. En frottant un peu sous le canon, je remarque une marque étrange en relief, que j'avais jamais vue avant. Je me penche pour mieux voir et je découvre la signature du fabricant. Un mot, "MAJA", et un petit dessin à côté représentant une roue dentée. Tiens, la guilde Maja a gagné ce marché là aussi maintenant ? Ca m'étonne qu'à moitié...
Un visage apparaît de l'autre côté du canon et me fixe des yeux. Sérieux, Claus, tu vas arrêter de me filer le train comme ça ? Il répond pas et se met à astiquer frénétiquement les boulons de son côté en me demandant si j'ai pris une décision le concernant. Je regarde en l'air en essayant de l'oublier mais je dois bien reconnaître qu'il est persévérant... et pas si mauvais en ménage. La cour était pas aussi nickel que si je m'en étais chargé, mais il en a fait beaucoup tout seul. Eh, cesse de t'exciter comme ça, ou ton chiffon va se transformer en loque dans quelques secondes !
Il me demande ensuite ce qu'on est venus faire ici. On est là pour nettoyer, tu vois bien ? Alors tais-toi et frotte. Il se doute de quelque chose, il est pas idiot. Je me demande quand Erwin va faire son entrée... Ah, ben quand on parle du major, le voilà qui rapplique ! Avec Mike...
Ils atterrissent avec grâce sur le rempart et se mettent à avancer les mains dans le dos devant les recrues. Ma parole, Mike se croit réellement son bras-droit pour l'imiter comme ça ?! Tcchh, tu doutes de rien, mon grand... Je jette mon chiffon dans la figure de Claus qui se met à rouspéter, et les regarde passer, les bras croisés. Les jeunes se regroupent devant Erwin, le saluent et attendent ses directives. Il entre très vite dans le vif du sujet.
Il leur dit que leur première sortie ne saurait tarder et qu'il est temps de savoir ce qu'ils valent sur le terrain. La seule façon de le savoir est de les tester en situation réelle. Un frisson parcoure les rangs de recrues et je sens d'ici leur frayeur. Erwin leur laisse le temps le faire la soudure. Il continue en expliquant comment tout va se passer. Ils vont devoir descendre en rappel le long de la muraille extérieure et se mettre à hauteur des titans. Une fois ceci fait, ils devront éliminer tous ceux qui se trouvent près du Mur. Les vétérans seront à leurs côtés afin de pallier à tout danger, mais si personne ne s'éloigne de Rose de plus d'un planté de grappin, cela ne devrait pas poser de problème. Le Mur sera leur seul refuge, ils ne doivent pas s'en éloigner ; les déviants, il faut les laisser aux vétérans. Si ça sent le roussi, ils doivent se replier. Un chute au sol pourrait être mortelle, sans compter qu'on a pas de chevaux. Tous les exercices qu'ils ont supportés jusqu'à présent porteront leurs fruits aujourd'hui. Il va de soi que ceux qui tueront le plus de titans seront les mieux classés.
Personne n'a de question, car Erwin a parfaitement expliqué tout le programme. Je m'apprête à faire fonctionner mes gâchettes afin de me poster sur le Mur, en observation et prêt à agir si l'un des jeunes est en difficulté. Mais je surveille surtout mes deux poulains. Une main se pose sur mon épaule. La bigleuse me regarde d'au-dessus ses lunettes et me demande de quel côté je compte me placer. Mmh, par ici... Essaie d'aller de l'autre côté, d'accord, j'ai pas envie d'entendre tes cris délirants... T'es vraiment insupportable quand les titans sont dans le coin. Ses lunettes miroitent un moment et elle se met à trépigner d'avance à l'idée de retrouver ses chères mochetés... Occupe-toi de tes soldats plutôt, et essaie de pas leur coller la honte ! On est là pour les dérouiller, pas leur faire des câlins !
Sur ce, je m'approche du bord et me laisse tomber dans le vide. La sensation de flottement, le vent qui gonfle ma veste, mes joues en feu, tout ceci me fait perdre connaissance une demi-seconde. Un risque calculé ; je décoche mon grappin à la hauteur voulue et mes pieds viennent frôler les têtes chevelues pleines de poux de mes vieux potes. Je vous ai manqué ?
A environ dix mètres, je vois Mike qui chapeaute un groupe de jeunes déjà au boulot, et je cherche mes deux candidats des yeux. Ah, les voilà. Gelgar les surveille déjà, et je me place à distance idéale pour observer et intervenir en cas d'urgence. Le blond - Gin - tourne autour d'un douze mètres un peu nonchalant et lui tranche la nuque avec une facilité déconcertante ; son copain l'imite une minute après avec un dix mètres qui s'écroule par terre, la bouche ouverte.
Mince, je suis bien content que Mike soit loin, ça aurait été dommage qu'il assiste à ça à ma place...
8 notes · View notes
youdidi-universe · 6 years
Text
Mes 10 films préférés
En ces temps de fêtes et de fin d’année, j’avais envie de sortir un petit article des familles pour fêter l'année qui se termine, pour me faire plaisir, et aussi pour parler de 10 films qui m’ont marqué personnellement et qui, pour moi, sont les 10 films qui me tiennent le plus à cœur. À aucun moment je ne dis que ce sont les 10 meilleurs films de tous les temps, je dis juste que ce sont 10 films qui me sont personnels et que ce sont les 10 films qui ont eu le plus de résonance en moi. Et puisque c'est ultra personnel, n’y cherchez pas vraiment un avis construit ou même un réel argumentaire pour justifier tel film plutôt qu’un autre. De base, un film préféré ne se justifie pas, il se ressent, c’est un moment suspendu dans le temps où t’es en face de quelque chose que tu apprécies profondément, et ce genre de sensation n’a pas à se justifier. Cependant, on peut les raconter, et je trouve qu’on peut découvrir énormément de choses sur quelqu’un en découvrant ce qu’il aime profondément, et que ce genre d’article peut aider à apprendre beaucoup sur qui je suis, mais surtout sur ma façon de voir les choses et de voir le cinéma. Si vous n'êtes pas d’accord avec des films que je propose, ce n'est pas grave, votre top personnel est tout aussi légitime que le mien.
J’aurais bien voulu faire un top 10 solide mais bon, je n’ai pas encore eu assez de coups de cœur certains, et j’ai beau en faire un sur Sens Critique, il est voué à changer. Mais cela ne veut pas dire que je n’aime pas cela, sinon ils ne seraient pas là ! Je pense juste qu’un film préféré se vit et ne se provoque pas. Si je voulais me forcer à mettre tel ou tel film, cela serait fausser le sentiment que j’ai envers lui, et je trouve plus beau que les films arrivent vers moi d’eux-même, par la force des choses, plutôt que ce soit moi qui ait à les chercher. Parce que je voulais me fixer des films “de base”, à “battre”, j’ai pris ceux qui résonnaient le plus en moi, j’en ai fait un top 10, et je n’attends qu’à ce que ce top change. Regarder un film, cela doit être une expérience et non un simple visionnage, et pour moi, les “à côté” font partie du visionnage et renforcent énormément l’avis qu’on peut avoir sur un film. Je ne dis pas “Oui bah en fait ce film, il y a tel ou tel connard dans le projet, c’est de la merde” mais plutôt “Ce visionnage était exceptionnel parce que ce jour-là, à telle heure, il y avait cette situation, j’étais de cette façon, j’ai regardé ce film et ça m’a marqué de telle manière”. Ça a l’air savant dit comme ça, ou vraiment stupide, mais vous inquiétez pas, vous me comprendrez, et un jour moi aussi je me comprendrai. x)
En 10ème position : A Silent Voice de Naoko Yamada
C’est un film que j’ai regardé après que Crunchyroll ait tweeté que ce film méritait une nomination pour l’Oscar du meilleur film d’animation (non), et c’était d'ailleurs ce tweet qui m’avait donné l’idée de faire mon article sur le cinéma d’animation aux Oscars. A Silent Voice a été le film qui m’a poussé à faire cet article, non pas parce que le film méritait sa place dans le banc des nominés, mais parce que ce film a mis ma subjectivité à rude épreuve. Je l’ai regardé sans réelle attente et je m’étais totalement déconnecté de l’animation japonaise depuis la multiplication des animes post-Sword Art Online, et pourtant je me suis pris une claque monumentale au visionnage. Étant enfant, j’ai eu d’énormes problèmes d’audition, j’ai été sourd pendant un an, et pendant plusieurs années j’ai été incapable d’aller vers les autres. J’avais forgé mon univers à travers la télévision et l’animation qui était, pour moi, l’un des principaux moyens de communication avec l’extérieur. N’étant pas habitué à parler avec les gens et n’étant pas forcé de le faire, bah je ne le faisais pas. Du coup, le handicap et la communication sont des thèmes qui sont ultra casse-gueule avec moi, surtout la surdité, car soit tu sais faire, soit tu sais pas, et je le vois très vite. Ce qui m’a marqué, c’est à quel point ce film transpire le réalisme presque naturaliste avec le personnage de la sourde qui est incroyable de réalisme. J’ai vu le film en VOSTFR et j’ai trouvé la performance saisissante alors que d’habitude, j’arrive pas à accrocher avec les films en VOSTFR (en même temps le texte défile super vite et j’ai des petits yeux :c). Il y a une scène qui m’a traumatisé et qui a tout de suite capté mon attention, c’est la scène après les cours dans la salle de classe, pour ne pas spoiler. Je sais que cette scène a été spoilée dans les bandes annonces et c’est affreusement dommage car elle rend beaucoup moins bien sortie du contexte autour qui est ultra violent psychologiquement. Clairement cette scène, il faut la voir dans son contexte car elle arrive après un véritable ascenseur émotionnel où l’on se dit “ça peut pas monter plus haut”, et après un léger moment de flottement où l’on se dit que c’est enfin fini, BAM, ça t’explose au visage. Cette scène me rappelle beaucoup Le Vilain Petit Canard de Jack Cutting avec sa scène où le vilain petit canard pleure au bord du lac, qui m’a traumatisé étant jeune parce qu’elle est déchirante à souhait, et cette scène de fin de classe est déchirante de sincérité. Le reste du film me parle aussi pour différentes raisons, surtout concernant mon rapport avec l’amour et la scolarité. Les tableaux sont magnifiques, les idées artistiques et notamment les croix (pour rien spoiler) que j’ai trouvé vachement impactant, mais c’est cette scène de fin de classe qui, pour moi, est la scène phare du film. Parfois, on aime un film pour sa globalité, personnellement pour A Silent Voice, je ne retiendrai que l’univers, le personnage de la sourde, et cette scène de fin de classe, et rien que cela suffit pour me combler.
En 9ème position : [REC] de Jaume Balaguero et Paco Plaza
J’ai un rapport assez particulier avec la violence, qu'elle soit physique ou psychologique. Je déteste la violence gratuite ou, du moins, celle qu’on ne t’explique pas et qui n’a pas d’utilité. Étant enfant, j’ai été traumatisé par Les Dents de la Mer ainsi que par Indiana Jones et le Temple Maudit parce que, pour moi, on a des scènes où l’on ne t’explique pas assez la légitimité de la violence qui nous est montrée. Je ne dis pas que la violence n’a pas sa place, mais je dis que si tu ne justifies que vaguement une grosse violence, je serai dégoûté et je n'aimerai pas. Mon rapport avec le cinéma d’horreur est assez particulier car j’ai découvert la majeure partie de mon cinéma d’horreur via mon frère (bisous Antoine), et j’ai pas forcément commencé de la meilleure des manières. Le premier film que j’ai vu c’était Paranormal Activity 2, j’étais un énorme fan de TAPS Chasseurs de fantômes, on passait notre temps à regarder ça sur Planète No Limit et sur Discovery Channel, et Paranormal Activity, à l’époque j’étais vachement jeune, et je pensais que c’était exactement pareil. Avec le recul, j’ai appris que non, mais c’était assez pour que je m’intéresse au genre horreur. J’ai continué de regarder des films d’horreur avec mon frère, mon 2ème était Le Vaisseau de l’Angoisse qui était vraiment pas ouf, et puis [REC]². [REC]² m’avait tellement saoulé étant gamin que j’ai tourné le dos à l’horreur et c’est que très récemment où, en voyant la saga Saw, j’ai décidé de redonner une seconde chance au cinéma d’horreur, il me fallait affronter ma bête noire, et j’ai décidé de regarder [REC]. Avec [REC], j’ai eu la peur de ma vie, mais j’ai surtout appris quelque chose d’ultra important : tu peux faire le genre que tu veux, tu peux pousser ton style autant que tu le souhaites, si tu fais les choses bien, alors tout peut être appréciable. J’ai passé un super moment devant ce film qui sait faire la part entre les moments où il faut faire peur et les moments où l’on doit relâcher la pression pour mieux exploser tout ton savoir faire au visage du spectateur. [REC] m’a montré qu’on pouvait créer de l’épouvante et de la peur tout en esthétisant la chose et en créant quelque chose de beau. Pour moi [REC] symbolise cette époque d’inconscience où je regardais du paranormal. J’aurais bien pu prendre Saw mais j’ai moins eu d’attache avec les films Saw, et j’ai une histoire tellement particulière avec [REC] que, pour me faire pardonner, je me devais d’offrir une place à [REC] dans les films qui m’ont le plus marqué.    
En 8ème position : Cigogne et Compagnie de Doug Sweetland et Nicholas Stoller
Alors là, je sais que ce film peut faire tâche devant les deux précédents, mais ce film symbolise beaucoup de choses aussi. C’est un film que j’ai regardé pour les besoins de mon article sur les Oscars (il y aura pas mal de films que j’ai dû regardé pour les besoins de mon article sur les Oscars parce que c’était une bonne époque où j’étudiais plus en profondeur le cinéma d’animation, sur comment faire de bons films, sur pourquoi certains films sont appréciés et d’autres non… et pendant cette période, j’ai vu énormément de grands films), et j’ai pensé sauter ce film et ne pas y accorder beaucoup d’importance. Cependant, j’ai vu beaucoup de bandes annonces et il y avait quelque chose qui m’attirait dedans. Ce film avait l’air grand public, mais le héro principal avait l’air léger, les blagues légères également et pas insistantes… j’étais intéressé. À l’époque, j’avais totalement perdu espoir par rapport au cinéma d’animation comédie grand public, mais bizarrement, ce film m’attirait et j’étais intrigué. Au final, je l’ai regardé, et punaise qu’est ce que ça fait du bien d’avoir un film grand public qui soit travaillé avec de réelles idées de tableaux, de vannes subtiles et raffinés, que les mouvements soient millimétrés et précis… On y a une référence à Saw, c’est même pas une blague. On a une scène assez importante vu qu’elle pose pas mal de contrainte aux personnages principaux, elle est rythmé et mis en scène comme une scène de Saw, et ça marche. Ça donne un réel style à l’ensemble, ça accentue toute la tension qu’il y a dans la scène, et clairement cette scène est génial. Ce film accumule les bonnes idées, les blagues légères, et surtout, il y a une scène avec le pigeon flatteur, pour pas spoiler je dirais “How you like me now ?” qui me fait ÉNORMÉMENT rire de par la rupture total de ton qu’elle crée, et me fait pensé à ma 2ème année au conservatoire. J’ai un rapport très personnel avec le théâtre, cela affecte ma vision du cinéma et de comment je vois les films au cinéma, et plus le temps passe, plus j’ai envie de faire du théâtre toute ma vie, que ce soit mon métier, et que je sois comédien à plein temps. Malheureusement, c’est ultra difficile à l’heure actuelle de pouvoir en vivre, mais ça serait vraiment une chose qui me comblerait personnellement. C’est un art qui m’a beaucoup apporté enfant et qui m’aide encore aujourd’hui. Et dans Cigogne et Compagnie, on a une scène avec une scénographie de bureau qui me fait énormément pensé à Building de Léonore Confino. Cette pièce est vachement bien, l’univers “entreprise” est vachement bien, j’ai même pu parler avec l’auteur, et c’était un super moment. Et du coup, j’ai vu cette pièce interprétée par l'ancien cycle II de mon conservatoire qui sont tous des amis très forts avec qui j’ai un plaisir immense à jouer, et mis en scène par Anne Barlind ma prof de théâtre qui part souvent dans des tripes assez sévères mais qui là était parfaite de justesse. Ce qui s’est passé, c’est que lorsque je suis rentré au conservatoire, j’avais ces personnes dans mon groupe et j’étais heureux. Cependant j’ai pas pu passer en cycle II parce que j’avais beaucoup de difficultés à m’exprimer et à jouer à 100%, et j’ai eu sévèrement les boules d’être le seul à ne pas passer. J’ai rencontré des personnes adorables lors de ma 2ème année au cycle I, mais j’aimais aussi le cycle de l’année dernière, et j’ai eu affreusement les boules de ne pas avoir pu jouer Building et d’être passé en cycle II car il y avait une scène d’ouverture en costard cravate qui était dantesque sur fond de Show Must Go On de Queen… C’était un excellent moment, dommage que je ne fus pas de la partie, mais j’ai pris mon pied à regarder cette pièce, et Cigogne et Compagnie avait, à certains moments, des passages rappelant énormément ce genre de mise en scène, et surtout la scène “How you like me now ?”. Les déplacements ultra géométriques, l’exubérance et l’excès… Ce film, dans ses thématiques a une résonance toute particulière en moi, et niveau qualité et vannes ça me touche en plein cœur car on est sur un humour à la Gumball où l’on prend quelque chose de pur et mignon et où l’on va faire plein de vannes crades dessus sans jamais tomber dans du vulgaire. C’est du grand art avec des thématiques qui me touchent, j’adore. Si vous avez l’occasion de voir ce film, allez le voir parce que c’est ultra rare d’avoir des comédies grand public aussi abouties que celle-là.
En 7ème position : Une Merveilleuse Histoire du Temps de James Marsh
J’A-DO-RE les biopics et les adaptations. Tout ce qui est tiré d’une histoire pré-définie j’adore car, la plupart du temps, on a une réelle envie de respecter l’œuvre d’origine et je trouve magnifique de voir à quel point certaines choses arrivent à être belles artistiquement parlant, mais aussi à être vraies. Si je trouve qu’il est ultra facile de créer du merveilleux avec des choses qui existent, je trouve qu’il est extraordinaire de faire du merveilleux avec des choses vraies qui ne sont pas forcément merveilleuses. Autre truc que j’aime énormément, c’est les sciences, quand un documentaire scientifique est un minimum bien construit et bien raconté, je peux être rapidement fasciné par toute la connaissance et l’étude scientifique mise en œuvre pour démontrer tel ou tel fait, comment expliquer telle ou telle chose… Je vois la science comme un univers où l’on cherche toujours plus la perfection, où l’on cherche à aller toujours plus loin, et si j’avais les capacités mentales, cela aurait été un domaine où j’aurais bien voulu être. Mais bon, j’ai plus un esprit littéraire donc… MEH ! L’un des premiers biopics que j’ai vu, c’était Imitation Game et ce film aurait pu figurer dans ce classement, mais Une Merveilleuse Histoire du Temps est toute particulière parce que dans son histoire et dans sa manière de traiter les personnages, ce film me parle plus. Le personnage de Stephen Hawkins me bouleverse, la relation qu’a Stephen avec sa femme me rappelle beaucoup mon premier (et seul) coup de foudre, et plus je vois ce film, plus je me dis que j’ai “bien fait” de ne pas chercher à approfondir ce que je ressentais à l’époque. Mais là où Une Merveilleuse Histoire du Temps est très important pour moi, c’est que ce film m’a donné une claque et m’a aidé à ré apprécier le théâtre. Je fais du conservatoire, et à chaque fin d’année je dois interpréter un personnage dans une pièce mis en scène par ma prof de théâtre, et pour rien vous cacher, les jury me bâchaient assez souvent. Ne n’arrive pas à me détendre, je n’arrive pas à avoir une réel présence sur scène,... j’ai tout eut, et de ça cela me démoralisait, et puis il y a eut ce film. je l’ai découvert une première fois en voulant en apprendre davantage sur Eddie Redmayne que j’avais vu une première fois dans les Animaux Fantastiques. Je suis tombé sur la vidéo de sa victoire aux Oscars, et je voulais voir le film qui lui a permis d’avoir l’Oscar. MON DIEU qu’il joue incroyablement bien dans ce film, et MON DIEU que ce film est incroyable. La vie de Stephen Hawkins est passionnante, et il y a une scène qui m’a profondément marqué (il y en a plusieurs dont la scène du cricket qui est glaçante mais il y en a une qui m’a fait une énorme claque), et c’est la scène de fin. La scène de fin est magnifique et je ne spoilerai rien, mais à la fin, ils vont oser d’une technique cinématographique qui peut paraître anodine pour conclure un film, mais qui résume toute la beauté du film : C’est un film basé sur le temps. Le film se déroule sur plusieurs années mais donne l’impression de se tourner sur une semaine, ce film dure 2h et pourtant j’ai eu l’impression qu’il dure qu’une heure, et cette scène de fin est poignante de beauté car elle souligne à quel point le temps passe vite quand on aime quelque chose. Pour en revenir à Eddie Redmayne, c’est en voyant la scène de fin que j’ai pu voir à quel point on peut être désinhibé lors d’une performance, à quel point il faut s’investir pour pleinement jouer comme on le voudrait… Eddie Redmayne m’a fait une énorme claque théâtralement parlant et il m’arrive de me regarder plusieurs scènes du film parce que les performances d’acteurs sont très inspirante et parce que c’est une source inépuisable d’inspiration pour avancer dans mes études de théâtre. C’est le film qui m’a redonné la passion du théâtre à un moment où j’en avait besoin. Une Merveilleuse Histoire du Temps, c’est un film qui m’est super important à l’heure actuelle, et c’est un film qui représentera beaucoup, je le sens.
En 6ème position : Disney et les 2000 de Victor Bonnefoy  
Internet est une part assez conséquente de mon adolescence, et c’est une part importante de ma vie sans forcément dire que j’aurais été malheureux sans. Mais il serait mentir de dire qu’Internet ne m’a rien apporté. Rien que niveau connaissances, j’ai pu apprendre énormément de choses et j’ai pu voir énormément de films, j’ai pu rencontrer énormément d’amis… Ça serait mentir de dire qu’Internet ne représente rien pour moi. Et Victor “InThePanda” Bonnefoy est un vidéaste qui m’a appris énormément de choses par rapport à comment voir le cinéma, comment consommer du cinéma de la meilleur des manières… Il n’a pas été une source de vérité absolue vu qu’il y a des films que j’adore et qu’il aime pas, et inversement, mais il m’a appris, à travers ses vidéos, les bases pour apprendre à consommer du cinéma. Le cinéma c’est un art extrêmement complexe, et même si l’on peut prendre énormément de plaisir en ne connaissant rien, il est toujours utile de savoir où regarder pour avoir des détails et des beautés que tu n’aurais pas vu si on t’avait pas dit où regarder. Et sa trilogie finale est l’une des plus belles choses qu’il a pu faire. Il n’a pas simplement fait une vidéo, il a réellement fait du cinéma. Cela reste du documentaire dans son style critique de film, mais on sent qu’il prend son pied derrière sa caméra à filmer d’une certaine manière, de monter tel ou tel extrait pour en tirer quelque chose… Et pour moi le volet qui m’a le plus marqué, c’est Disney et les 2000. Disney et les 2000, il y a tout dedans. La critique sur Aladdin traînait un peu trop en longueur après critique et avait du mal à aller au bout des choses, et la vidéo sur Tarantino est une très belle vidéo avec une très belle fin sur du Cœur de Pirate qui est déchirante de beauté, mais avec une conclusion assez brève et rapide pour conclure son sujet sur Tarantino et même pour conclure sa trilogie. Disney et les 2000 parle indirectement à l’enfant que j’étais qui allait au cinéma avec la famille au Grand Rex pour aller voir Les Indestructibles, Chicken Little, Bienvenue Chez les Robinson, où je regardais que des Disney dans la voiture en allant en vacances… Toute la vidéo rend un très bel hommage à la magie Disney, et puis ce montage de fin avec une inspiration à Final Cut Ladies and Gentlemen sur fond de Roi Lion… c’est beau. On se prend très vite au jeu d’espérer un renouveau de Disney, on souhaite voir Disney rayonner de nouveau et de nous faire rêver comme il nous a fait rêver dans le passé, et rien que ça c’est magique. Ce film, et cette trilogie en général, montre que n’importe qui peut faire du cinéma, on peut aimer n’importe quoi, qu’on peut être libre de faire ce qu’on veut… Ce film est un hymne à la liberté et à la création, et pour rendre hommage au vidéaste et à tous ceux qui ont fait mon adolescence, je ne pouvais pas ne pas laisser une place à ce film. Il y a une certaine forme d’innocence qui se dégage du film, une envi de bien faire mais surtout une envi de se faire plaisir, et à un moment où j’ai cru qu’il allait arrêter de faire des vidéos, Victor Bonnefoy revient avec une vidéo où il jongle entre les face-cam où l’on voit dans son regard la passion qu’il a à faire ce qu’il fait, et les extraits où il expérimente afin de nous faire ressentir son ressenti à travers une musique, un montage particulier... Cet homme est très prometteur est je serai aux premières loges pour ses prochaines œuvres.
En 5ème position : L’Âge de Glace de Chris Wedge et Carlos Saldanha
On a tous nos films-type pour une certaine période de l’année, et pour Noël, il y a deux films qui sont ultra importants pour moi, c’est Pirate des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl et L’Âge de Glace. Pour le premier, même si c’est un excellent film, j’ai un problème avec la violence, surtout la scène où l’intercepteur se fait prendre par l’équipage de Barbossa, mais L’Âge de Glace me touche tout particulièrement parce qu’il résume pourquoi je préfère l’animation au format filmique. C’est un film sur la famille, sur l’aventure, mais c’est surtout un film qui est fait pour rassembler les gens. J’aime d’autant plus le film que c’est le film avec lequel j’ai fait mon premier doublage (en fait c’était L’Âge de Glace 4 : La Dérive des Continents, et pas L’Âge de Glace 1, mais chuuuuut… on va rien dire), mais je retiendrai surtout que c’est un film avec lequel j’ai grandi, qui fonctionne toujours autant dans son humour, dans ses graphismes, dans ses idées visuelles, dans son propos… C’est un film qui se veut joyeux avec le personnage du paresseux mais qui n’oublie pas d’être poétique et réaliste avec Manie le mammouth ou encore la famille d’inuits. Il y a une certaine dose d’innocence et de poésie qui se mélange à de l’ingéniosité et de la fantaisie, et c’est clairement un grand film. Malheureusement il s’est fait dépecer par des suites beaucoup moins bonne, mais la magie persiste après plus de 15 ans. C’est un film qui m’a ouvert au cinéma et il m’est très important.
En fait , plus les films avancent, plus je galère à trouver des arguments, je me retrouve tout de suite comme un con à dire “Mais c’est vachement bien, c’est trop bien”. Je vais essayer d’élaborer plus mais ça va être compliqué. x)
En 4ème position : The Dark Knight : Le Chevalier Noir de Christopher Nolan    
J’ai toujours été un grand client de film de super héros, à chaque fois que j’en regarde un je tombe tout de suite dans le panneau et je succombe au même schéma scénaristique et je me laisse emporter par l’univers, et même si cela commence à s’estomper avec le temps, il y a un seul film de super héros qui m’a fait chavirer, et c’était The Dark Knight. Tous les acteurs sont excellents, Heath Ledger m’a traumatisé, Aaron Eckhart est incroyable, Gary Oldman est impressionnant, plus le temps passe, plus je pense que c’est mon acteur préféré, il arrive à jongler entre les films sans que je le reconnaisse, c’est fou. J’adore l’univers poisseux et violent, je me fiche éperdument que le Joker perd de son humour dans ce film car je pense que l’humour n’avait pas sa place, c’est une adaptation par un auteur, cet auteur s’est fait plaisir, et on prend notre pied à découvrir une nouvelle facette de Batman. Les musiques sont top, on est constamment sous tension, et je trouve que ce film est réalisé avec une main de maître. La scène de l’interrogatoire est excellente, je vais pas répéter ce que des milliers de critiques ont dit déjà dessus, mais ce jeu avec la caméra qui va encercler Batman et le Joker, avec un Joker totalement libre et un Batman qui s’écrase totalement face à quelque chose qu’il ne maîtrise pas. On a une réelle idée de confrontation entre l’humanité et l’anarchie, on sent que le film sort après les événements du World Trade Center. Le film accumule les scènes cultes, la scène du crayon, la banque, l’hôpital avec Harvey et le Joker, cette fin incroyable avec un Gary Oldman au meilleur de sa forme… J’ai vu ce film, je devais avoir 9 ou 10 ans, et j’étais pas du tout préparé à la claque monumentale que j’allais recevoir en pleine figure. J’avais pourtant vu les 4 films de Tim Burton mais j’ai tout de suite compris que cela n’avait rien à voir. je pensais juste voir de l’action, mais même à cet âge j’avais compris que The Dark Knight ce n’était pas que des explosions, que c’était plus profond que ça. J’ai dû attendre énormément de temps avant de réellement avoir les cartes en main pour comprendre le film, mais déjà à l’époque c’était un film que m’avait scotché, et maintenant que j’ai eu l’expérience nécessaire pour analyser ce genre de film, j’apprécie encore plus le film. C’est ça le cinéma d’action que j’aime : de l’action, une histoire forte, et des excellents acteurs.      
En 3ème position : Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban d’Alfonso Cuarón
Étant jeune, j’ai grandi avec les livres audio, et mes préférés étaient ceux sur Harry Potter. J’avais déjà vu les 3 premiers films quand j’ai eu les livres audios lus par Bernard Giraudeau qui était beaucoup trop talentueux. J’ai beaucoup moins accroché aux films qui ont suivi le retour de Voldemort dans Harry Potter et la Coupe de Feu, je trouvais que le ton était beaucoup plus sombre et que l’on était plus en présence d’un film d’action plutôt qu’un réel film fantaisiste comme ont pu l'être les 3 premiers films. Les 3 films sont excellents mais le Prisonnier d’Azkaban est tout particulier car c’est le seul film qui me déstabilisait dans sa première partie, qui m’entraînait dans son univers dans sa deuxième, et qui sublimait le tout dans sa troisième partie. Les musiques à la flûte sont magnifiques, David Theulis est excellent, je l’ai revu après dans Une Merveilleuse Histoire du Temps et il est tout aussi incroyable, malheureusement il a joué dans Wonder Woman et là j’ai bugué dans ma vie. Gary Oldman est glaçant et sait voyager entre l’intimidant et l’attendrissant, la scène à la sortie du saoûl cogneur est ultra émouvante et me pince au cœur à chaque fois. Le film ne développe pas vraiment l’univers du livre, mais même sans le bouquin on arrivait à voyager dans quelque chose de nouveau par rapport aux deux premiers films, et quand on connaît l’univers du livre, le film est tout simplement magique de beauté. Ce que je trouve beau dans le Prisonnier d’Azkaban et qu’il n'y a pas dans les autres, c’est que le film sait mélanger subtilement le côté enfantin et magique du premier film, et aussi faire avancer les choses en rentrant dans un univers plus froid, plus mature. Ce film est un vrai passage de relais entre l’enfance et ce qui va suivre avec la Coupe de Feu et tout le tralala qu'il y a derrière. On a des propos sur l’adolescence, sur la solitude qui est un sujet qui m’affecte tout particulièrement, et ce film signe la fin d’une ère. Il se passe toujours quelque chose quand je le regarde, je saurais pas décrire quoi, mais quand je me fais un marathon Harry Potter et que j’arrive à la fin du Prisonnier d’Azkaban, j’ai tout de suite envie de recommencer du début parce que les deux premiers sont excellents, parce que les films qui suivront sont beaucoup moins bien, parce que le Prisonnier d’Azkaban se vit comme un passage de relais, et peut-être que j’ai pas vraiment envie de passer le relais. Peut-être que j’ai envie de rester dans un monde de fantaisie remplit de dorures, où il y fait bon vivre, où tout le monde est heureux. Je ne saurai sans doute jamais.    
En 2ème position : Souvenirs de Marnie d’Hiromasa Yonebayashi    
Si avant, je n'étais pas tellement sûr des films du Top 10 (disons qu’à partir de l’Âge de Glace c’est sûr, et que les deux premiers sûr sûr sûr sûr sûr), pour Souvenirs de Marnie c’est une évidence, c’est inscrit dans le marbre, ce film était fait pour être dans mon Top 10. J’ai connu ce film via les Oscars, j’adorais, et j’adore encore aujourd’hui, regarder les vidéos des récompenses des Oscars. C’est une passion assez bizarre et qui peut paraître assez redondante au fil du temps mais moi j’adore voir la liste des nominés qui défile jusqu’au nom du gagnant. Et lorsque je suis tombé sur l’Oscar 2016 du meilleur film d’animation, je suis tombé sur Souvenirs de Marnie, un film d’animation japonais qui semblait pas plus différent des autres, mais qui avait une bande son qui était très belle. C’était la bande son de la scène la plus triste du film, je vous déconseille vivement d’écouter cette musique avant d’avoir vu le film car même si la beauté du son est tout aussi appréciable hors du film que dans le film, ça serait gâcher la surprise d’entendre la musique avant de la découvrir dans le film. À l’époque, j’aimais pas vraiment l’animation japonaise. De base je préfère des univers proches du monde occidental et j’adore tout particulièrement le style anglais à cause d’une série dont je parlerai une prochaine fois, peut-être un Top 10 des séries préférées, va savoir… Enfin bref, j’étais totalement lâché par rapport à l’animation japonaise, mais il y avait ce son et les graphismes avec cette fille face à la mer sous le vent devant un manoir au style occidental. J’ai finalement regardé ce film en ne le prenant pas au sérieux, j’étais dans une mauvaise période où je me sentais affreusement seul socialement à cause de mes études, et je voyais pas ce que pouvait m’apporter ce film. Dès le début du film, le film affichait la couleur, avec une certaine justesse dans le propos et dans l’exécution que je trouvais trop juste pour une animation japonaise pour que ce soit délibéré, à tous les coups c’était un coup de chance. Pendant une bonne partie du film, je commençais à dire que Marnie était une salope et qu’elle voulait du mal d’Anna… et puis arrivé le turn over du film, j’étais mal car le film venait de m’éclater au visage son honnêteté, sa volonté de bien faire, de ne pas faire ce que la majorité fait mais faire ce que le film voulait faire, et j’ai pris une claque monumentale. La musique est excellente, les graphismes sont fous, les personnages sont incroyablement bien écrits, et cette fin… J’ai pas de mot pour décrire ce film car j’ai tellement vécu la chose comme une découverte que je peux vraiment rien dire. En plus le scénario est ultra difficile à raconter sans spoiler quelque chose qui peut être une source d’émotion, c’est fou qu’un film puisse avoir une richesse scénaristique pareille. C’est un film qui perturbe et qui ne laisse pas indifférent, beaucoup ont critiqué ce film parce que c’est l’un des pires film du studio Ghibli, et je comprend parfaitement cet réaction. C’est un film qui remet en question une certaine politique conservatrice et traditionaliste japonais qui est entré involontairement dans l’animation japonais, et même si, comme dans tous les autres films du studio Ghibli, la nature a une place importante, on cherche à s’échapper au maximum de ce qui a déjà été fait dans le passé. La nature est présente mais c’est pas elle qui est mise sur le devant de la scène, ce sont les personnages, la nature, elle, sert à sublimer les sentiments qui sont mis en jeu. Évidemment que les fans hard core d’animés japonais vont pas s’y retrouver (ou plus difficilement que dans les autres films), c’est un film qui dit qu’il faut s’ouvrir à de nouvelles choses et qu’il faut aller à la rencontre de ce que l’on connait pas pour avancer et progresser, car si cela se trouve, ces choses que l’on ne connait pas ne nous sont pas si inconnu. Des films comme ça, il est très peu probable (voir pratiquement impossible) de voir un film d’animation japonais proposer ce que Souvenirs de Marnie nous propose (cela me fait un peu chier car j’aimerai vraiment voir d’autres films aussi travaillés mêlant style japonais et occidentale). J’ai appris ce jour là de toujours prendre au sérieux un film, que quoi que le film te propose, il faut toujours prendre au sérieux ce qu’il te propose parce que, la plupart du temps, les personnes derrière ces films prennent au sérieux ce qu’ils produisent et cherchent à te faire vivre des choses. La magie du film, c’est qu’il te raconte pas ce que vivent les personnages, il te les fait vivre, et arriver à rentrer à ce point dans l’intimité des gens, c’est du grand art. Le tout est raconté en ayant un réel point de vue sur l’animation japonaise, sur les jeunes, sur la solitude, sur la famille… Ce film est ultra riche en discours et en thématique, et je regrette à aucun moment d’avoir vu ce film, seulement que la magie du film soit aussi difficile à conserver. Le seul souci c’est que c’est un film qui se vit comme une expérience sensorielle qui ne se vit qu’une fois, dès que tu connais l’histoire et tous les “pièges”, il est très difficile d’y retomber dedans une seconde fois. C’est pour ça que je dis qu’il faut voir ce film dans de très bonnes conditions et de se fier à son instinct. Après peut-être que je peux me faire surprendre une deuxième fois, va savoir.
En 1ère position : Coco de Lee Unkrich et Adrian Molina    
J’ai découvert Coco via une bande annonce que j’ai vue sur YouTube, et là où je pensais voir une énième bande annonce pour un film d’animation barbant, j’ai fini par être obnubilé par ce que je venais de voir. Plusieurs jours après, j’ai pas pu oublier ce que j’ai pu voir, et j’avais VRAIMENT envie de voir ça. J’avais lâché l’affaire avec Disney Pixar, mais ce film avait l’air différent des autres, du coup un jour où j’étais de sortie, je venais de faire un escape game avec mon frère et un pote, c’était un jeudi 4 décembre. J’étais parti pour rentrer chez moi parce qu’il commençait à faire tard, puis j’ai vu que Coco était projeté à Créteil Soleil, la séance était à 17h05 (oui, j’ai même gardé les billets, je vais même les faire encadrer), et inconsciemment j’ai été poussé à y aller. D’habitude, je n’aime pas trop fusionner les événements comme par exemple faire un matin une sortie quelque part, puis tout de suite après enchaîner sur autre part, il me faut une césure pour que j’enregistre tous les sentiments emmagasinés durant l’événement précédent avant de faire autre chose. En plus de ça, il y avait des gosses et MON DIEU que je hais les gosses qui s’exclament au cinéma, c’est affreux, mentalement je me transforme en terroriste et je cherche tout ce qui peut tuer en vitesse avec le plus de douleur et en silence, et puis j’étais dans une phase assez difficile où j’étais seul socialement, j’avais rejoint une filière scolaire qui me plaisait pas au milieu de bac pro qui, pour la plupart, avaient besoin de revoir les bases comme faire des équations du 1er degré ou même lire une courbe de données, et moralement j’étais pas frais. Mais j’avais envie de voir ce film, et pour la première fois je suis allé au cinéma seul, je voulais voir ce que pouvait m’offrir Coco, et j’ai tout pris. Je suis ressorti de la séance, j’étais bouche béante, j’étais incapable de parler pendant le trajet du retour, j’étais choqué. Le samedi qui a suivi, j’ai presque forcé ma mère à revoir ce film au cinéma de ma ville et la claque a été tout aussi violente, j’étais en phase avec quelque chose de vraiment unique. Coco était un miracle, c’était le film qui me comprenait dans ces temps de galère sans nom, c’était le film qui était fait pour me remonter le moral, c’était le film qui résume que ce j’aime dans le cinéma, et peu importe si l’univers est éloigné de ce que j’ai l’habitude de regarder, ce film est ce qui me fallait. J’ai appris les chansons par cœur, les musiques, les graphismes, l’ambiance… tout est parfait. Ce qui m’avait choqué, c’est à quel point toute l’histoire s’écoulait bien, à quel point toute l’histoire était logique et à quel point le tout était fluide et logique dans la continuité. C’était une évidence, c’était une beauté où j’arrivais presque à deviner l’action d’après, non pas parce que c’était mauvais, mais parce que le film avait tellement raisonné en moi que j’étais à fond dans sa subtilité et sa délicatesse. Mais même en raisonnant dans mon imaginaire, le film arrive à me surprendre avec la scène dans la grotte où Miguel donne un coup de pied dans une flaque d’eau et où le chien hurle derrière, cette scène est tellement juste dans son exécution et est tellement en rupture de ton avec tout ce qu’on a eut jusqu’à présent que j’ai craqué. Ce moment, j’arrive pas à ne pas craquer. C’est le summum de l’émotion contenu durant tout le film, et tout le reste du film est un énorme hommage au film de mon enfance que j’avais oublié plus tôt. Je voyageais dans un univers qui me semblait nouveau mais qui, dans le fond, m’étais beaucoup trop connu. Et puis la fin… Comme beaucoup, cela m’a rappelé des proches que j’aime et j’arrive pas à regarder cette scène sans avoir la gorge nouée. Andréa Santamaria est troublant dans ce film, Ary Abittant est incroyable et a dorénavant tout mon respect… Ce film m’a profondément marqué et je sais que c’est CE film que je vais porter toute ma vie.  
À aucun moment vous n’avez à devoir justifier un top personnel, c’est une expérience qui doit être personnelle et c’est pas quelque chose qui se recherche. Du coup, n’essayez pas de vous forcer à mettre tel ou tel film dans votre top 10 parce que cela doit se faire naturellement, et avec le temps et l’expérience, on arrive toujours à se construire un avis sur un sujet et à définir quelles sont les 10 plus belles choses dans ce domaine. Et si quelqu’un vous force à faire un top personnel ou si quelqu’un critique votre top personnel, quel qu’il soit, dites lui d’aller se faire foutre, votre passion et vous, vous méritez mieux que ça. Merci beaucoup de m’avoir suivi, et d’avoir lu cette article. Je remercie tout particulièrement Aruvenn qui a pris le temps de vérifier que mes phrases voulaient dire quelque chose. J’aime énormément ce genre d’article, j’essayerai d’en écrire d’autres à l’occasion sur des sujets qui m’intéressent. Le prochain parlera surement de cinéma d’animation et de moi parce que c’est un sujet que je gère pas mal “moi”.  Encore bonnes fête de fin d’année et reposez vous bien, en attendant je continue les critiques à un rythme non défini parce que la flemme et parce que je n’ai pas à m’en fixer un. x)
Allez à la prochaine, portez vous bien, la santé c’est bien.
0 notes