#on est pas des sauvages
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sans-rancune-sans-regrets · 2 years ago
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grosse envie de laisser tomber (tous ces gens qui sont contents d’ĂȘtre tes ami.e.s parce que c’est toi qui organise tout le temps tout et qui relance tout le temps pour tout)
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chonideno · 5 months ago
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bon ben on y est. bordel
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poumpatate · 5 months ago
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Re: tags in recent post about you working at a bookstore
I volunteer at my local library and I absolutely LOVE handling the picture books. I have a strong fondness for them and love seeing the variety of art styles and subjects. It always makes my day pulling a childhood favorite for a patron who requested it on hold. Sometimes I wish I could have the whole section to myself so I can browse the books freely without judgement haha.
Got some to recommend? And what are some of your nostalgic favorites?
Yes! Sometimes I see parents looking for a book for the children with them and seeing a book from their own childhood and deciding on picking that one because it makes them nostalgic and they want to share their memories with the new generation... I love it
(Most of the time it's Chien Bleu by Nadja)
Also some picture books deal with such difficult subjects that sometimes as a seller I just don't know what to do with it, like, those are really niche subjects and I wish I could give them the opportunity to shine but the market is what it is, so we're lucky to have libraries to take care of them <3
I guess I grew up with very well known picture books that my mom chose for me, like The Three Robbers by Tomi Ungerer, Guess How Much I Love You by Sam McBratney or The Great Blueness and Other Predicaments by Arnold Lobel. Also lots of classic tales from the PĂšre Castor collection.
For some modern picks, I absolutly love Matthew Forsythe's work with Pokko and the Drum (I adore frogs in picture books. I collect them.) and for the youngests I always go to Big Bear Hug by Nicholas Oldland. Olivier Tallec's squirrel is always hilarious. I love Stéphane-Yves Barroux's work, and would even advise adults to read them very seriously.
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mellosdrawings · 4 months ago
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When you need to declare your love to your wife but it is so strong you can't help but revert back to french.
You know the perk of being french ? I can write Rook rambling haha !
(Though I am incapable of writing poetry, so here is the poem I used and its approximate translation:
Je respire oĂč tu palpites,
Tu sais ; à quoi bon, hélas !
Rester lĂ  si tu me quittes,
Et vivre si tu t'en vas ?
(I breathe where you throb, you know ;
What for, alas! stay here if you leave me, and live if you go away?)
A quoi bon vivre, Ă©tant l'ombre
De cet ange qui s'enfuit ?
A quoi bon, sous le ciel sombre,
N'ĂȘtre plus que de la nuit ?
(What good is living, being the shadow of this fleeing angel?
What for, under the dark sky, being from the night only?)
Je suis la fleur des murailles
Dont avril est le seul bien.
Il suffit que tu t'en ailles
Pour qu'il ne reste plus rien.
(I am the flower of your walls for which April is the only good.
You only need to leave for me to be left with nothing.)
Tu m'entoures d'Auréoles;
Te voir est mon seul souci.
Il suffit que tu t'envoles
Pour que je m'envole aussi.
(You surround me with Halos;
I care only about seeing you.
You need only to take flight for me to fly too.)
Si tu pars, mon front se penche ;
Mon Ăąme au ciel, son berceau,
Fuira, dans ta main blanche
Tu tiens ce sauvage oiseau.
(Should you leave, my front/forehead shall lean ;
My soul in the sky, its cradle, will flee,
In your white hand you hold this wild bird.)
Que veux-tu que je devienne
Si je n'entends plus ton pas ?
Est-ce ta vie ou la mienne
Qui s'en va ? Je ne sais pas.
(What would I become, should I not hear your steps anymore?
Is it your life or mine that is fleeing ?
I cannot tell?)
Quand mon orage succombe,
J'en reprends dans ton coeur pur ;
Je suis comme la colombe
Qui vient boire au lac d'azur.
(When my thunder dies down, I take some from your pure heart ;
I am like the dove that just drank in the azur lake.)
L'amour fait comprendre Ă  l'Ăąme
L'univers, salubre et béni ;
Et cette petite flamme
Seule Ă©claire l'infini
(Love makes the soul understand the universe, healthful and blessed ;
And this lonely little flame shines upon the endless)
Sans toi, toute la nature
N'est plus qu'un cachot fermé,
OĂč je vais Ă  l'aventure,
Pùle et n'étant plus aimé.
(Without you, all of nature is only a closed cell where I go on an adventure,
Pale and no longer beloved.)
Sans toi, tout s'effeuille et tombe ;
L'ombre emplit mon noir sourcil ;
Une fĂȘte est une tombe,
La patrie est un exil.
(Without you, everything falls apart ;
Shadows fill my dark eyebrow ;
A feast/party is a tomb,
The homeland is an exile.)
Je t'implore et réclame ;
Ne fuis pas loin de mes maux,
O fauvette de mon Ăąme
Qui chantes dans mes rameaux !
(I beg and demand ;
Do not flee any longer from my pain,
O warbler of my soul who sings in my twigs!)
De quoi puis-je avoir envie,
De quoi puis-je avoir effroi,
Que ferai-je de la vie
Si tu n'es plus prĂšs de moi ?
(What could I want?
What could I be afraid of?
What would I do of life without you by my side?)
Tu portes dans la lumiĂšre,
Tu portes dans les buissons,
Sur une aile ma priĂšre,
Et sur l'autre mes chansons.
(You carry in the light,
You carry in the bushes,
On a wing my prayers,
On the other my songs.)
Que dirai-je aux champs que voile
L'inconsolable douleur ?
Que ferai-je de l'Ă©toile ?
Que ferai-je de la fleur ?
(What will I tell to the fields that hide my inconsolable pain?
What would I do of the star?
What would I do of the flower?)
Que dirai-je au bois morose
Qu'illuminait ta douceur ?
Que répondrai-je à la rose
Disant : " OĂč donc est ma soeur ?"
(What will I tell to the morose forest that illuminated your softness?
What will I answer at the rose asking "Where is my sister?")
J'en mourrai ; fuis, si tu l'oses.
A quoi bon, jours révolus !
Regarder toutes ces choses
Qu'elle ne regarde plus ?
(I would die ;
Flee if you dare.
What is the point, days gone! of looking at all those she no longer looks at?)
Que ferai-je de la lyre,
De la vertu, du destin ?
HĂ©las ! et, sans ton sourire,
Que ferai-je du matin ?
(What would I do of the lyre, of virtue, of destiny?
Alas! And, without your smile,
What would I do of the morning?)
Que ferai-je, seul, farouche,
Sans toi, du jour et des cieux,
De mes baisers sans ta bouche,
Et de mes pleurs sans tes yeux !
(What would I do, alone, wild, without you, of days and heavens,
Of my kisses without your lips,
And of my tears without your eyes!)
Il suffit que tu t'envoles pour que je m'envoles aussi - Victor Hugo
(You need only take flight for me to fly too))
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ladyimaginarium · 2 years ago
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tu me manques plus que tout, j'espĂšre que tu me reviendras parce que je veux te serrer contre toi pour que je puisse jouer avec tes cheveux. j'ai l'impression que cela ne puisse arriver que dans mes rĂȘves pourtant... mais c'est la vie, donc... ouais.
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coovieilledentelle · 2 months ago
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Des fleurs sauvages pour égayer votre journée
Fleurs des champs, si fragile face au vent Naissent avec la pluie, se nourrissent de soleil Embrassent la terre battue, sont une bouffĂ©e d’air Aux couleurs ardentes, vue du ciel, vue du ciel
Nature parfaite et divine, qui rafraĂźchit l’esprit Adorable et Ă©clatante, votre parfum est poĂ©sie Il dĂ©voile vos dessous, l’ĂȘtre humain en est fou Il vous dĂ©pose sobrement au creux de l’oreille
J’admire votre jolie robe allongĂ©e sur le pĂąturage, Je vous caresse en douceur, pour ne pas vous faire peur
 etc..
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suburbangothic-rp · 3 months ago
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suburban gothic;
inspiré par twin peaks, desperate housewives, six feet under, hereditary, welcome to nightvale, euphoria, totally fucked up, american beauty, pretty little liars, murder she wrote, east of eden.
Par oĂč commencer pour prĂ©senter ce monde? Pas de contexte dĂ©jĂ  rĂ©digĂ© pour le moment, l’idĂ©e n’est que latente; si les rues ne se remplissent pas, Ă  quoi bon y bĂątir des maisons? Mais l’idĂ©e se fait pesante, lourde de ses possibilitĂ©s.
Pennsylvanie, au pied des Appalaches, la rouille industrielle qui se bat contre la nature sauvage, elle-mĂȘme lacĂ©rĂ©e par le tracĂ© mĂ©ticuleux de l’asphalte. Le long de l’une des ces longues routes, une ville. Une parmi tant d’autres, des milliers comme elle. PlantĂ©e sur une grille qui structure l’espace; au centre-ville et Ă  ses bĂątiments denses succĂšde l’harmonie de la banlieue rĂ©sidentielle. L’ordre s’y confond avec la monotonie, le charme se dilue dans l’ennui. L’architecture humaine se rĂ©vĂšle creuse, les fissures laissent s’en Ă©chapper les Ă©chos de complaintes qu’on aurait voulu recouvrir de bĂ©ton, de gazon ou de peinture fraĂźche. L’horreur s’excite avec chaque dĂ©sillusion, secret, pĂ©chĂ©, danger, crime, frustrations. Le futur est riche en promesses mais demain n’est jamais un autre jour, inĂ©luctable rĂ©pĂ©tition d’hier. On enterre ses rĂȘves sous un lit de bĂ©gonias dont on prend soin avec fureur et hystĂ©rie, dans l’énergie du dĂ©sespoir, jusqu’au jour oĂč une bande d’adolescents les piĂ©tine pour s'amuser.
La ville est sĂ©parĂ©e en quartiers; #1 est un petit centre-ville, le lieu des rencontres fortuites, main street, le cƓur administratif et commercial du lieu. #2 est un ancien village rattachĂ© Ă  la ville, avec ses rues pittoresques, ses habitants qui n’aiment pas les visiteurs, le calme achetĂ© Ă  prix fort, les fermes reconverties. #3 est l’ancien bassin minier, abandonnĂ©, peuplĂ© de mythes et de terreurs, peu Ă  peu remplacĂ© par l’industrie forestiĂšre. #4 est la banlieue rĂ©sidentielle, le thĂ©Ăątre principal de notre jeu de dupes.
L’horreur vient de l’intĂ©rieur; du plus vaste, l’intĂ©rieur des frontiĂšres nationales, au plus intime: le foyer et l’individu. L’extĂ©rieur projette: un pays puissant et prospĂšre, des rues propres, un voisinage aimable, des bonnes maniĂšres et de jolies choses. Le tout tient du mirage. À l’intĂ©rieur, rien ne va, on est Ă  deux doigts de tomber dans le ravin. Les valeurs fiĂšres et heureuses sont corrompues; la communautĂ© devient une prison, la religion devient une manipulation, le politique s’achĂšte, la propriĂ©tĂ© creuse les dettes, le couple se brise.
Tout ne va pas mal; mĂȘme si le gothique est souvent trĂšs sombre, il y existe aussi une place pour d’autres histoires. Edward Scissorhands est LE film du suburban gothic et c’est loin d’ĂȘtre un film d’horreur. Twin Peaks et True Blood mĂ©langent un ton mystĂ©rieux avec des moments plus lĂ©gers. L’excentricitĂ© ou la bizarrerie des personnages est d’ailleurs souvent un symptĂŽme des rouages sombres qui font tourner l’histoire. Les tags associĂ©s au gothique sur Tumblr mĂšnent Ă  des contenus sinistres, mais chacun.e est libre d’aller un peu plus loin. À titre personnel par exemple, je pense que les Sims 2 est un jeu Ă  l’ambiance gothique (: On fait ce qu’on veut avec le concept de gothique, et ce sera pareil sur le forum si le projet sĂ©duit et intĂ©resse. (si besoin, je peux rĂ©diger un texte un peu plus Ă©laborĂ© sur l'american gothic et ses dĂ©clinaisons rĂ©gionales/thĂ©matiques)
Les annĂ©es 2010; LA dĂ©cennie des diffĂ©rentes gothic aesthetics. L’une des pires crises financiĂšres de l’histoire est passĂ©e par lĂ  et a fait beaucoup de mal au rĂȘve amĂ©ricain. Le traumatisme est bien lĂ , encore aujourd’hui, chez les individus comme dans les sociĂ©tĂ©s dans lesquelles ils Ă©voluent. Le paysage de certaines rĂ©gions change durablement; dans le Midwest, dans le sud, dans la Rust Belt. Une nouvelle tĂąche sur la mystique de l’AmĂ©rique. The American Nightmare.
J’ai beaucoup Ă©crit et si vous avez lu jusque lĂ  – merci vraiment, et euh, pardon. C’est avant tout une bouteille Ă  la mer, ce post. S’il trouve sa destination, alors on en fera germer les prĂ©mices. Il y a de quoi faire je pense. Les remarques, questions, suggestions, toutes bienvenues, j'ai envie de lire un peu aprĂšs avoir autant Ă©crit.
Contenu additionel; sera postĂ© s'il y a de l'intĂ©rĂȘt – le contexte, Ă©videmment – mĂ©canismes de jeu, animations – les postes vacants, leurs dynamiques – la ville, son monde, son histoire – les racines, l'inspiration – aes
un dernier mot: le tumblr n'est pas encore complĂštement fonctionnel, la plupart des liens est sous construction.
photo: edgar martins, éditée pour suburban gothic.
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sweetika · 4 months ago
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Jour 1 ~ Mirth
Orion et Jordan sont juste heureux de rester ensemble. AprĂšs les difficultĂ©s d'Orion d'accepter son sort de vivre avec le monde sauvage. Il n'a pas regrettĂ© quand il est tombĂ© sous le charme de Jordan.💖
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girafeduvexin · 2 months ago
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L'AU de Gravity Falls (Fraternité Falls ?) avec Ford et Stan en vieux militants de gauche français, ça va me faire ma semaine.
D'un cĂŽtĂ©, t'as Ford qui Ă©tait militant au PCF dans les annĂ©es 70, ancien soixante-huitard (il a tellement fait ses Ă©tudes Ă  Nanterre), limite trotskiste, le gars expert en thĂ©orie marxiste, tu dĂ©bats avec lui et il te sort 45 textes de Marx ou Benjamin qui te contredisent, l'intello de gauche avec ses pulls trouĂ©s et ses millions de feuilles volantes, mais qui, contrairement Ă  tous ses camarades, ne fait pas de la socio mais de la physique ! Étonnamment, il a cru au programme commun en 81, il a votĂ© pour Mitterrand, et paf en 82, Stan le pousse dans le portail. Il revient en 2012, sous la prĂ©sidence de Hollande "ah mais le PCF est encore lĂ ?" "C'est mort" "c'est Ă  cause du PS, ces sales social-traitres !", il apprend a posteriori la trahison de Mitterand et le tournant de la rigueur "on peut vraiment pas faire confiance Ă  un socialiste", il fume des clopes en rageant devant le Mystery Shack Ă  chaque intervention tĂ©lĂ©visĂ©e de Hollande et il cotise toujours au PCF, malgrĂ© tout.
De l'autre, t'as Stan, peu politisĂ© dans son adolescence, et qui passe Ă  cĂŽtĂ© de mai 68 parce qu'Ă  la rue Ă  ce moment lĂ , qui vit de dĂ©brouille, de galĂšre, qui ne vote pas, ne s'intĂ©resse pas Ă  tout ça pendant longtemps parce que bah, ce qu'il veut c'est survivre jusqu'au lendemain et c'est tout. Et puis, il pousse par accident Ford dans un portail, et le voilĂ  bien malgrĂ© lui installĂ© Ă  Gravity Falls. Et maintenant que la survie n'est plus un enjeu, sa conscience politique s'Ă©veille et elle est Ă©videmment marquĂ©e par ses annĂ©es de galĂšre. Ces hommes politiques qui parlent d"assistanat", qu'est-ce qu'ils connaissent Ă  la misĂšre ? Stan est pas trĂšs cultivĂ© politiquement et il a pas le temps pour ça, il a un portail Ă  rĂ©parer et un frĂšre Ă  sauver, mais les mecs en cravate qui parlent sans rien connaĂźtre, ça l'enrage. Et ils ont le culot de dire que c'est Ă  cause de l'immigration qu'il y a du chĂŽmage en France ! Stan vote LO, NPA, il vote pour des gens du peuple sans jamais adhĂ©rer Ă  un parti (mais il a quand mĂȘme failli ĂȘtre sur une liste Ă©lectorale locale !) et il emmerde les fachos, par principe, sans vraiment trop creuser derriĂšre. Il entarte des politicards, il fait des manifs sauvages et il tabasse des fachos dĂšs qu'il peut. Au Mystery Shack, Ă  certaines heures, on peut entendre les BĂ©ruriers Noirs gueuler "LA JEUNESSE EMMERDE LE FRONT NATIONAL" et Stan corrige "la VIEILLESSE emmerde le front national".
En 2012, Ford revient, Stan et lui se disputent etc, y a l'apocalypse, ils se réconcilient. Ils discutent de tout, de rien, mais pas de politique, parce qu'il y a tellement plus important à ce moment là.
Et puis un soir, alors qu'ils regardent la télé, on annonce au 20h que Hollande va faire une intervention ce soir. Les deux frÚres sifflent entre leurs dents, sans se concerter :
"Sale traĂźtre"
Regards surpris l'un sur l'autre, puis sourires : Ă©videmment. Évidemment.
Stan fume des roulĂ©es avec Ford devant le Mystery Shack. Il rĂąle en disant que les hommes politiques ne comprennent pas le peuple, Ford l'accuse en souriant d'ĂȘtre populiste, Stan rĂ©torque que Ford est un "sale coco de merde". Ils rigolent. La vie est belle.
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hedgehog-moss · 1 year ago
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do you have any recommendations for favorite french-language poetry? esp written by women?
Yes, sure! We might not have the same tastes (I like nature poetry mostly, and good old lavish alexandrine verse—I find the predictability of it very soothing) but here are excerpts of poems by 13 French-language poĂ©tesses :)
(I wanted to add a few men at the end but I spent too much time on the women, and the French male poets I enjoy are very well-known ones anyway, e.g. Hugo, Mallarmé, Prévert, Aragon... also André Breton's surrealist poetry)
‱ Sabine Amable Voïart, known as Amable Tastu (1798-1885)
D’oĂč vient que l’ñme humaine est ainsi disposĂ©e, Que jamais ses regards troublĂ©s et mĂ©contens N’ont pu s’accoutumer Ă  la marche du temps? Sur l’éternel chemin, chaque borne posĂ©e Nous attriste. D’oĂč vient? je ne sais; mais toujours Le vertige nous prend Ă  voir couler nos jours: 
Si vous reparcourez l’enclos oĂč votre enfance Avez-vous souvenir, Ă  l’ñge oĂč tout enchante, D’une voix qui vous plut, voix timide et touchante, [
] Que, plus tard, cette voix rĂ©sonne Ă  votre oreille, De vos rĂȘves déçus vous raillez la merveille, Vous prenant en pitiĂ© d’avoir si mal jugé  Elle est la mĂȘme encor; mais vous avez changĂ©!
‱ Louise-Victorine Ackermann (1813-1890)
(A la comĂšte de 1861) [
] Ah ! quand tu reviendras, peut-ĂȘtre de la terre L'homme aura disparu. Du fond de ce sĂ©jour Si son Ɠil ne doit pas contempler ton retour, Si ce globe Ă©puisĂ© s'est Ă©teint solitaire, Dans l'espace infini poursuivant ton chemin, Du moins jette au passage, astre errant et rapide, Un regard de pitiĂ© sur le thĂ©Ăątre vide De tant de maux soufferts et du labeur humain.
‱ Marie Dauguet (1860-1942)
Mon coeur est nĂ© sauvage et seul comme un merle, Que berça la chanson du vent, subtil orchestre, Ivre des noirs myrtils dont la forĂȘt s'emperle, GrisĂ© d'odeur de source et d'haleine sylvestre. [
]
Et d'abord trĂšs souvent j'Ă©touffe dans moi-mĂȘme, Tout m'y semble Ă©triquĂ©, trop Ă©troit et mesquin, Et je fuis l'infini pour l'infini que j'aime, Parmi le ciel, les eaux, les circuits des chemins.
‱ Alice de Chambrier (1861-1882) (she is Swiss)
J’ai vu comme l’on voit quelquefois dans un rĂȘve, Une immense CitĂ© prĂšs d’une immense grĂšve, Avec des dĂŽmes d’or et des palais gĂ©ants, Des temples incrustĂ©s de mille diamants [
]
Plus tard j’ai repassĂ© devant cette citĂ©, Et voulant la revoir, je m’y suis arrĂȘtĂ©e; Mais Ă  peine mes pas ont foulĂ© sa poussiĂšre Que devant mes regards elle s’est tout entiĂšre ÉcroulĂ©e—et n’est plus qu’une ruine immense Dont le cri des Vautours trouble seul le silence.
‱ Lucie Delarue-Mardrus (1868-1949)
1. HumanitĂ© sans force, endurante moitiĂ© Du monde, ĂŽ camarade Ă©ternelle, ĂŽ moi-mĂȘme ! Femme, femme, qui donc te dira que je t’aime D’un cƓur si gros d’amour et si lourd de pitiĂ© ?
2. J’aime, en quelque lieu que ce soit, L’heure oĂč l’existence, pour moi, Redevient nocturne et muette.
L’heure sans lois et sans humains, Sans hiers et sans lendemains, OĂč je ne suis plus que poĂšte.
La seule heure d’esprit total, Celle oĂč, jusqu’oublier mon mal Je sens se fermer toute plaie,
Car je ne fus moi-mĂȘme, vraie, Car je ne fus ce que suis, — PassionnĂ©ment — que les nuits.
‱ Anna de Noailles (1876-1933)
Nature au cƓur profond sur qui les cieux reposent, Nul n’aura comme moi si chaudement aimĂ© La lumiĂšre des jours et la douceur des choses, L’eau luisante et la terre oĂč la vie a germĂ©.
La forĂȘt, les Ă©tangs et les plaines fĂ©condes Ont plus touchĂ© mes yeux que les regards humains, Je me suis appuyĂ©e Ă  la beautĂ© du monde Et j’ai tenu l’odeur des saisons dans mes mains.
‱ RenĂ©e Vivien (1877-1911) (English, mainly wrote in French)
Dans l’azur de l’avril et dans l’air de l’automne, Les arbres ont un charme inquiet et mouvant. Le peuplier se ploie et se tord sous le vent, Pareil aux corps de femme oĂč le dĂ©sir frissonne.
[
] VĂȘtu de clair de lune et de reflets d’argent, Le bouleau virginal Ă  l’ivoire changeant Projette avec pudeur ses blancheurs incertaines. Les tilleuls ont l’odeur des Ăąpres cheveux bruns, Et des acacias aux verdures lointaines Tombe divinement la neige des parfums.
‱ Valentine Penrose (1898-1978)
Notre PĂšre qui ĂȘtes aux cieux des doux matins bercĂ©s aux fleurs des laitues bleues, [
] que votre nom soit sanctifiĂ© ! O Brume d’or dans les vergers, que votre volontĂ© soit faite ! Sur la Terre comme au Ciel ; sur la terre Ă©lançant ses arbres au soleil, sur les labours luisants chevauchĂ©s de noyers, sur le sol des jardins de chaleur tout vrillĂ©s [
]. Donnez-nous aujourd’hui notre Pain quotidien. Dans la fraĂźche cuisine oĂč bourdonne une guĂȘpe, oĂč les fourmis montent leur noir petit chemin [
] Et pardonnez-nous nos offenses
 [
]
‱ Louise de Vilmorin (1902-1969)
Pois de senteur en ma demeure Et sur mon cƓur poids de cent heures
Je t’enlacerai, tu t’en lasseras
Étonnamment monotone et lasse, Est ton Ăąme en mon automne, hĂ©las !
‱ AndrĂ©e Chedid (1920-2011)
Échappant Ă  l'enclume du temps L'Univers sĂšme ses formes VĂ©hicule ses songes S'invente des tumultes
[
] Enserrée dans son globe Empoignant son noyau La Terre emporte l'histoire Vers son immense dérive.
‱ Anne Perrier (1922-2017) (also Swiss)
1. Ô rompre les amarres Partir partir Je ne suis pas de ceux qui restent La maison le jardin tant aimĂ©s Ne sont jamais derriĂšre mais devant Dans la splendide brume Inconnue
2. Lorsque la mort viendra Je voudrais que ce soit comme aujourd'hui Un grand soir droit laiteux et immobile Et surtout je voudrais Que tout se tienne bien tranquille Pour que j'entende Une derniÚre fois respirer cette terre Pendant que doucement s'écarteront de moi Les mains aimées Qui m'attachent au monde
‱ Marie-Claire Bancquart (1932-2019)
1. Un tremble c'est le nom du peuplier blanc : luisance furtive.
Éclair des feuilles leur vie scintille
instant aprĂšs instant elles chuchotent que nous avons aussi des moments miroitants minuscules, Ă©tincelantes traces de nous sur le monde. 2. Je suis l’encolure d’un pays vĂȘtu de toile et d’eau, longtemps tĂ©nĂ©breux, maintenant Ă©talĂ© sur la nuit, croisĂ© une fois pour toutes par le crĂ©puscule, et qui entend les soleils cĂ©lĂ©brer leur courbe.
Je suis son oreille, et, dans son oreille, ce qui, bruissant, permet le bruit.
[
] Mais suis-je enclave, ou bien ce pays serait le creux nĂ©cessaire au violon, l’autour-de-moi facilitant mĂ©moire?
‱ HĂ©lĂšne Dorion (1958 - ) (she's from QuĂ©bec)
Autour de moi les notes lumineuses d'une feuille venue jusqu'Ă  la branche pour remuer avec le souffle danse et boit l'eau qui la sauve au matin quand recommence son chemin vers le soir
et je marche aussi d'un pas qui repose dans l'infini j'Ă©coute le monde qui bruit Ă  travers les arbres seuls comme des ĂȘtres occupĂ©s Ă  devenir leur forme singuliĂšre
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greedandenby · 5 months ago
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Transcript of the French dialogue in IWTV S2 Ep4 - "I Want You More Than Anything in the World"
Aftershow discussion:
Eglee: Qu’est-ce que tu penses faire ?... Remets tes miches dans ton bloomer, salope !
Claudia invites Madeleine to the show (I kept in the English here, for more fluidity):
Claudia: You sold me a dress. Dans ta boutique. Une soie lavande. TrĂšs chic.
Madeleine: Ouais, tu m’avais trop payĂ©e. Avec des billets froissĂ©s, des boucles d’oreille pleines de sang
 Comme si elles avaient Ă©tĂ© arrachĂ©es des lobes.
Claudia: Pas le souvenir que ça t’ait gĂȘnĂ©e.
Madeleine: Ton corps était pas encore formé mais ton esprit déjà sophistiqué. Et puis tu souriais pas.
Claudia: Funny, you made no impression on me at all.
Madeleine: I liked you. What, you moved on from pickpocket? You’re clowning now?
Claudia: I’m an actress now.
Madeleine: Ah, okay. ThĂ©Ăątre des Vampires ? I’ve seen this show. A divertissement.
Claudia: Still dressing your windows for your German tourists?
Madeleine: Your French is still ugly, like your doll outfit.
Claudia: I agree. I just wouldn’t say it cause it’s rude and obvious.
Madeleine: 
 Merci !
"Je n’aime pas fenĂȘtres quand fermĂ©es" song:
[Side note: in French this should in fact be "Je n’aime pas les fenĂȘtres quand elles sont fermĂ©es", but let’s let this one slide
 poetic licence or something]
Je n’aime pas fenĂȘtres quand fermĂ©es
Le vent sauvage (est doux ?? – not sure about that one, the French accent is horrendous... Sorry...), je veux voler
Arcs-en-ciel, arbres et abeilles
Non, je n’aime pas fenĂȘtres quand fermĂ©es
Elle n’aime pas fenĂȘtres quand fermĂ©es
At the museum:
Guard: Monsieur, vous ne pouvez pas ĂȘtre

Armand: Rest
 Merci.
Guard: Qui ĂȘtes-vous ? Qui vous a autorisé  ?
[Side note for one of the terms in Claudia and Madeleine’s discussion, which was erroneously transcribed as "flag it out" in the subtitles:
At one point Madeleine says : Go bang, or go flagada, or go cold.
This is a French informal term that means "shattered, knackered, beat".]
[Side note number 2, because I’m a stickler for linguistics. During Louis and Lestat’s conversation on the bench, Louis asks Lestat to say "apple" in French. Lestat answers "la pomme", which is, in fact, not exactly the way a French speaker would answer. We’d just say "pomme", the way an English speaker would simply answer "apple" rather than "the apple".]
That's it for this fabulous episode! I doubt there'll be much French in the next one, but who knows! See ya next week, maybe!
Episode 2 here
Episode 3 here
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sabinerondissime · 4 days ago
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Au pied des collines de Provence, une vieille maison semble endormie sous le soleil, avec ses tuiles de terre cuite brĂ»lĂ©e et ses murs blanchis Ă  la chaux, portant la trace des saisons passĂ©es. Le jardin qui l’entoure est un fouillis d’arĂŽmes et de couleurs, oĂč les fleurs d’immortelles cĂŽtoient des massifs de lavande et de romarin. L’air est saturĂ© de leur parfum, qui danse avec la brise, enroulant la maison dans une fragrance douce et sauvage. Un chemin, fait de dalles de pierre usĂ©es par le temps, serpente depuis le portail jusqu’à une table en bois, un peu bancale, dont le soleil et les annĂ©es ont patinĂ©e la peinture jaune. Autour d’elle, quatre chaises en bois attendent patiemment des amis de passage, prĂȘtes Ă  accueillir les rires et les conversations qui s’étioleront sous le ciel Ă©toilĂ© de la Provence. Sur la table, un vieux pot de fleurs trĂŽne, sa terre craquelĂ©e par la sĂ©cheresse, laissant deviner qu’un peu d’eau ne lui ferait pas de mal. Mais, dans ce cadre immobile et intemporel, mĂȘme les dĂ©tails oubliĂ©s semblent ajouter au charme d’une scĂšne figĂ©e entre deux Ă©poques, oĂč le temps se fond au parfum du jardin et au murmure des collines.
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thebusylilbee · 22 days ago
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Durant l’étĂ© 2015, l’organisation Etat islamique (EI) met en scĂšne la dĂ©molition de deux des principaux temples du site de Palmyre, dans le centre de la Syrie, suscitant une vague sans prĂ©cĂ©dent de condamnations dans le monde entier. Irina Bokova, directrice gĂ©nĂ©rale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), dĂ©nonce alors « un crime intolĂ©rable contre la civilisation » qui « n’effacera jamais 4 500 ans d’histoire ».
La communautĂ© internationale n’avait pourtant pas exprimĂ©, durant les quatre annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, une indignation comparable face aux ravages infligĂ©s par le rĂ©gime de Bachar Al-Assad Ă  l’inestimable patrimoine de la Syrie : la vieille ville d’Alep avait Ă©tĂ© dĂ©figurĂ©e, le centre historique de Homs n’était plus que ruines, le site romain d’ApamĂ©e Ă©tait livrĂ© aux pillards et mĂȘme Palmyre avait dĂ©jĂ  souffert des exactions de la soldatesque, quoique dans des proportions bien moindres que sous le joug djihadiste. Ces destructions n’étaient en effet pas perçues comme une agression spĂ©cifique, mais plutĂŽt comme une consĂ©quence de la brutale rĂ©pression par la dictature syrienne de toute forme d’opposition. Cette confusion Ă©tait entretenue par le fait que Bachar Al-Assad et ses partisans, Ă  la diffĂ©rence de l’EI, ne revendiquaient pas de telles destructions, perçues comme les dĂ©gĂąts collatĂ©raux d’une campagne qualifiĂ©e d’« antiterroriste ».
C’est le mĂȘme registre qui permet Ă  l’armĂ©e israĂ©lienne d’attĂ©nuer l’impact des coups portĂ©s au patrimoine de Gaza, et ce en l’inscrivant dans l’offensive censĂ©e, depuis un an, conduire Ă  la « victoire totale » contre le Hamas. On sait que cette offensive se dĂ©roule loin du regard de la presse Ă©trangĂšre, interdite d’accĂšs Ă  Gaza, et qu’elle a dĂ©jĂ  causĂ© la mort de prĂšs de 2 % de la population locale, ainsi que la destruction de tout ou partie de deux tiers des immeubles.
La guerre contre le patrimoine
Une telle saignĂ©e n’a pu ĂȘtre opĂ©rĂ©e qu’en rĂ©duisant l’enclave palestinienne Ă  n’ĂȘtre qu’un bastion des islamistes palestiniens, occultant par lĂ  mĂȘme son histoire plurimillĂ©naire. L’oasis de Gaza a nĂ©anmoins Ă©tĂ© depuis la plus haute AntiquitĂ© un carrefour d’échanges entre l’Asie et l’Afrique, convoitĂ© par tous les empires qui voulaient, depuis le Levant, s’emparer de l’Egypte, et inversement. DĂšs la fin du IIe millĂ©naire avant notre Ăšre, Gaza constitue, avec quatre autres citĂ©s, aujourd’hui situĂ©es en territoire israĂ©lien, une fĂ©dĂ©ration dĂ©nommĂ©e Philistie, du fait du peuple philistin qui la constitue (c’est en Ă©cho de cette Philistie que, des siĂšcles plus tard, les Romains appelleront « Palestine » la province couvrant le sud du littoral levantin).
L’armĂ©e israĂ©lienne, qui occupe la bande de Gaza de 1967 Ă  2005, est bien consciente de la richesse du patrimoine de l’enclave palestinienne. Moshe Dayan, ministre de la dĂ©fense de 1967 Ă  1974, organise mĂȘme des fouilles plus ou moins sauvages pour enrichir sa collection personnelle. C’est ainsi qu’un extraordinaire ensemble de sarcophages anthropomorphes, datant des XIVe et XIIIe siĂšcles avant notre Ăšre, est acquis par Moshe Dayan, avant d’ĂȘtre cĂ©dĂ© par ses hĂ©ritiers. Il est dĂ©sormais exposĂ© Ă  JĂ©rusalem, dans la section archĂ©ologique du MusĂ©e d’IsraĂ«l, dont il est l’un des fleurons.
Cette forme de prĂ©dation prĂ©servait malgrĂ© tout les Ɠuvres concernĂ©es, alors que les ravages infligĂ©s par IsraĂ«l Ă  l’ensemble du tissu urbain de Gaza, en une annĂ©e de bombardements, sont d’une ampleur inĂ©dite : non seulement les douze universitĂ©s de l’enclave palestinienne ont toutes Ă©tĂ© dĂ©truites, totalement ou partiellement, mais la majoritĂ© des mosquĂ©es et des Ă©glises du territoire ont aussi subi le mĂȘme sort, alors que certaines Ă©taient porteuses d’une histoire plurisĂ©culaire. La masse des dĂ©bris accumulĂ©s atteint d’ores et dĂ©jĂ  la proportion affolante de 300 kilogrammes par mĂštre carrĂ©.
L’inventaire d’un patrimoine bombardĂ©
Le monde acadĂ©mique, entre autres en France, a multipliĂ© les initiatives face Ă  un tel dĂ©sastre. C’est ainsi que l’archĂ©ologue RenĂ© Elter a prĂ©sentĂ© au Louvre, en avril, devant un amphithĂ©Ăątre comble, les actions de prĂ©servation du site byzantin de Saint-Hilarion. Un colloque a Ă©tĂ© consacrĂ©, en septembre, Ă  Paris, au dĂ©fi de la protection du patrimoine de Gaza, avec l’intervention de spĂ©cialistes de l’Ecole biblique et archĂ©ologique française de JĂ©rusalem, engagĂ©s depuis des dĂ©cennies sur ce terrain. Et un groupe d’une vingtaine d’universitaires vient, aprĂšs des mois de travaux prĂ©paratoires, de mettre en ligne un « inventaire du patrimoine bombardé » de Gaza. Ce site ne cesse de s’étoffer pour offrir Ă  la fois une cartographie des destructions, une liste de dizaines de monuments sinistrĂ©s et une fiche explicative dĂ©taillant certains d’entre eux. Des liens ouvrent par ailleurs l’accĂšs aux bases de donnĂ©es pertinentes pour prendre la mesure d’une telle catastrophe.
On apprendra ainsi que l’église Saint-Porphyre, touchĂ©e par un bombardement israĂ©lien, le 19 octobre 2023, avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© endommagĂ©e lors de l’offensive israĂ©lienne de l’étĂ© 2014. Ce lieu de culte grec orthodoxe, datant dans sa forme actuelle du XIIe siĂšcle, est censĂ© abriter la tombe de l’ancien Ă©vĂȘque de Gaza, Porphyre, canonisĂ© pour avoir christianisĂ© la citĂ© au dĂ©but du Ve siĂšcle.
D’autres fiches sont consacrĂ©es Ă  des sites plus contemporains : les cimetiĂšres militaires regroupant, Ă  Gaza comme Ă  Deir Al-Balah, les milliers de tombes de soldats du Commonwealth tombĂ©s, en 1917-1918, durant la conquĂȘte britannique de la Palestine ; le siĂšge de la municipalitĂ© de Gaza, installĂ© en 1930 dans un quartier plus proche de la mer ; les cinĂ©mas Samir et Nasr, qui ont marquĂ© la vie culturelle de Gaza au milieu du XXe siĂšcle. Un tel inventaire est, Ă  bien des Ă©gards, prĂ©cieux pour apprĂ©cier la diversitĂ© de l’immense patrimoine de Gaza, au moment mĂȘme oĂč il est en train de disparaĂźtre sous nos yeux, au moins en partie.
Jean-Pierre Filiu (Professeur des universités à Sciences Po)
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urween · 5 months ago
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If Erik Lehnsherr/Magneto was your partner english version here
note : GN!reader et quelque peu de sub!erik
! warnings : caractÚres sexuels (soumission, kink), insécurités, décÚs
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Global
il a besoin de contact physique et dans n'importe quelle situation. Lorsque vous sortez, il vient souvent t'enlacer sans raison apparente, juste pour te sentir contre lui. En public il doit toujours avoir sa main sur toi, que ce soit ta cuisse, ton Ă©paule, ta main, ton genoux ou mĂȘme juste ton bras, il faut qu'il ait un contact avec toi. Tu as mis du temps Ă  t'habituer complĂštement Ă  ses cĂąlins surprises, mais maintenant c'est mĂȘme toi qui va le rassurer en prenant sa main.
vous ressemblez un peu Ă  un vieux couple : vous sortez vous promener dans la forĂȘt, vous restez quelquefois une semaine entiĂšre juste tous les deux chez vous, vous ramassez des pommes de pins. Mais vous ĂȘtes comme ça, et vous adorez l'ĂȘtre.
vous habitez loin de la ville, dans une forĂȘt, et grĂące Ă  ça vous passez beaucoup de temps dehors Ă  juste regarder la nature vivre autour de vous.
c'était inattendu mais tu as remarqué qu'il avait un corps assez frais. Il n'est pas le genre à te servir de chauffage en hiver par exemple, c'est plutÎt toi qui peut prendre cette fonction. Par contre en été c'est assez pratique, ses mains sont toujours froides.
Petites choses du quotidien
lorsqu'il te prend dans les bras il te berce toujours contre lui, que vous soyez debout ou allongés.
de la mĂȘme maniĂšre il passe constamment la main dans tes cheveux, sans forcĂ©ment les caresser, juste pour sentir la douceur de ces derniers entre ses doigts. Il s'endort d'ailleurs trĂšs souvent comme ça, la main dans tes cheveux.
tu aimes beaucoup faire des bouquets de fleurs sauvages, parfois tu les offre à Érik, parfois tu les mets juste dans un joli vase chez vous.
Ă  son tour, il aime beaucoup ramasser des feuilles ou pommes de pin dans la forĂȘt pour aprĂšs te les montrer et les mettre dans des bocaux, pour faire de la dĂ©coration.
tu gardes toujours une bague, un bracelet ou un collier sur toi pour qu'il puisse t'attirer contre lui s'il en a le besoin, et il le fait plus que souvent.
parfois lorsqu'il a du mal à te dire quelque chose alors il va te le dire en allemand, et à cause de ça tu as dû apprendre quelques bases de cette langue. Lors de vos premiÚres années ensemble, il te disait qu'il t'aimait seulement en allemand, car c'était encore trop dur pour lui de le dire autrement.
Vie sexuelle
il n'a pas une libido d'adolescent, en fait il est mĂȘme assez rarement le premier Ă  engager l'acte. Il t'admire Ă©normĂ©ment, il a littĂ©ralement des coeurs dans les yeux lorsqu'il voit ton corps mais c'est quelque chose de plus profond qu'une excitation sexuelle, il trouve vraiment ton corps magnifique, tellement qu'il veut juste l'admirer en premier et qu'aprĂšs oui peut-ĂȘtre il aura une Ă©rection naissante.
il a tout de mĂȘme des envies, elles sont juste moins frĂ©quentes que toi.
quelquefois tu vas le regarder avec ces yeux et il comprend immédiatement le message, mais ça ne veut pas dire qu'il a toujours envie, c'est variable en fait.
tu respectes toujours ça. S'il n'a pas envie, il n'a pas envie et c'est tout.
mais il sait aussi que son excitation peut monter avec un peu de temps, et dans ces moments-lĂ  tu es toujours lĂ  pour l'aider Ă  se sentir Ă  l'aise et en confiance.
c'est aussi pour cela que vous passez beaucoup, beaucoup, de temps sur les prĂ©liminaires. Il a besoin de prendre son temps pour ĂȘtre pleinement prĂ©sent et aussi excitĂ© que toi. Mais honnĂȘtement, ça te va. GrĂące Ă  ça tu as repris goĂ»t aux prĂ©liminaires qui Ă©tĂ© un peu nĂ©gligĂ©s dans tes relations prĂ©cĂ©dentes.
il arrive que tu te fasses plaisir par toi-mĂȘme, et il a toujours un grand sourire aux lĂšvres en entendant tes gĂ©missements depuis l'autre bout de la maison. Parfois il toque mĂȘme Ă  la porte et glisse un petit "je peux te rejoindre ?".
Ă  ton tour, tu lui as appris quelque chose : la masturbation. Ça peut paraĂźtre simplet Ă  dire comme ça, mais il n'a jamais pris le temps de le faire, ou s'il le faisait c'Ă©tait juste mĂ©canique mais jamais pour lui. Alors tu lui as expliquĂ© de nombreuses choses et petit Ă  petit vous avez rĂ©introduit ce plaisir dans sa vie.
peut-ĂȘtre que c'est dĂ» Ă  la mort prĂ©maturĂ©e de sa mĂšre, ou Ă  son besoin de toujours tout contrĂŽler, mais il a un petit fantasme pour la soumission. Tu l'as remarquĂ© pour la premiĂšre fois lorsque tu lui as demandĂ©/ordonnĂ© de te regarder dans les yeux pendant qu'il venait sur toi. Depuis, tu t'amuses Ă  le menotter au lit (pauvre menottes en fer qui ont fini ratatinĂ©es), lui mettre la main sur la gorge ou attraper son visage entre deux doigts, et mĂȘme toi tu aimes beaucoup ça.
il a assez peu de pĂ©nĂ©trations dans vos moments intimes, du moins pĂ©nĂ©tration "traditionnelle", mais Érik peut te faire jouir de nombreuses fois juste avec ses doigts, il a un peu un don pour ça d'aprĂšs toi. Tu aimes aussi beaucoup garder tes sous-vĂȘtements et le sentir Ă  travers, c'est encore plus excitant pour vous deux.
Entourage
il ne lui reste plus personne Ă  part toi, et quand tu essaies de lui parler de Charles il se ferme tout de suite.
tu sais qu'il a une grande amitiĂ© avec Charles Xavier et tu as essayĂ© pendant longtemps de les raffistoler mais mĂȘme toi tu sens que la situation est trop compliquĂ©e. De ce que t'as dit Érik, lui et Charles n'ont fait que de se rĂ©concilier pour mieux se disputer pendant plusieurs annĂ©es.
tu as dĂ©jĂ  rencontrĂ© Raven, ou Mystique, comme elle prĂ©fĂšre ĂȘtre appelĂ©e. HonnĂȘtement vous pourriez bien vous entendre, mais elle est un peu distante envers toi, et envers tout le monde en gĂ©nĂ©ral. MalgrĂ© ça elle envoie souvent des lettres chez vous, et parfois Érik dit la voir dans la rue, mĂȘme si toi tu ne vois personne, ou justement trop de monde.
vous n'avez pas vraiment d'amis, donc pas de soirée le samedi soir ou restaurants, du moins pas avec des gens, juste vous deux et ça vous va trÚs bien.
Vulnérabilité
il a des phases oĂč il devient trĂšs froid et distant. Dans ces moments-lĂ , tu sais qu'il vaut mieux ne pas essayer de forcer les choses au risque de la braquer davantage.
il a constamment peur de te perdre, de ne pas te protéger suffisamment, et parfois cette peur est plus forte que certains jours alors dans ces cas-là il est persuadé qu'il vaut mieux qu'il te quitte et qu'il parte. Au début, tu as eu beaucoup de mal avec ça, tu avais des difficultés à lui refaire confiance aprÚs cette phase paranoïaque, mais le temps a apaisé les choses. Il lui arrive encore d'y penser, de penser à partir pour te protéger de tout potentiel danger qu'il pourrait attirer, mais maintenant il essaie de t'en parler au lieu de psychoter tout seul dans son coin.
tu as appris Ă  utiliser les bons mots pour le rassurer, et surtout Ă  bannir certains mots.
mais il n'est pas le seul Ă  avoir des moments difficiles, il t'arrive aussi d'imaginer le pire ou d'ĂȘtre simplement Ă  plat. À son tour, il est lĂ  pour toi comme tu l'es pour lui. Souvent il sait que tu n'as pas envie de parler alors il te forcera Ă  rien, il restera juste avec toi, une main sur ton corps pour te montrer qu'il ne part pas.
Phrases typiquement Érik
À quoi tu penses ?
Fais attention/Ne te brûle pas/Doucement quand tu te lÚves/Laisse-moi le faire ok ?
Ça m'a fait penser à toi
Ich liebe dich bÀrchen
Je veux juste te protéger, tu es si agréable, beaucoup trop pour ce monde
Je ne suis pas cruel mon coeur, simplement rĂ©aliste. Regarde autour de toi, des enfants sont tuĂ©s pour leurs simples ADN, alors pourquoi je devrais ĂȘtre comprĂ©hensif envers leurs meurtriers ?
Je ne ferais rien que tu n'acceptes pas
SEXUALITÉ
Je devrais te mettre des fils de fer aux chevilles pour pouvoir contrĂŽler ton joli corps mein schatz
Tu vas encore venir n'est-ce pas ? Oh sweetie ne me regarde pas avec ces yeux-lĂ , tu sais que tu as tout ce que tu veux
Tu savais que ta peau avait un goĂ»t sucrĂ© ? Non ? Maintenant tu le sais, mein sĂŒĂŸes lieblingsdessert
Darling, tu sais que je pourrais briser ces menottes en un claquement de doigt ? Bien sûr que tu le sais, tu es magnifique, si minuscule dans mes bras et so sehr bezaubernd sur mon torse
trad allemand/français : ich liebe dich bĂ€rchen -> je t'aime petit ourson ; mein schatz -> m.a.on chĂ©ri.e/mon trĂ©sor ; mein sĂŒĂŸes lieblingsdessert -> mon dessert sucrĂ© prĂ©fĂ©rĂ© ; so sehr bezaubernd -> tellement envoĂ»tant.e
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ekman · 8 months ago
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Moi, la guerre, je l’ai faite, figurez-vous. Oui, on ne dirait pas en me voyant. Cet air de s’en foutre que j’affiche toujours du coin de mon Ɠil bleu, les gens se disent en le dĂ©couvrant que je dois ĂȘtre un fieffĂ© malin, peut-ĂȘtre mĂȘme un salaud, un abuseur, allez savoir.
Moi, je les emmerde tous. J’ai pas survĂ©cu Ă  la mitraille, Ă  la boue, aux Boches et aux rats pour subir leur sale gueule et baisser les yeux. Je les emmerde, je vous dis. Et dans des proportions que vous ne soupçonnez pas. Pas l’un d’eux ne trouvera grĂące Ă  mes yeux. Ni le bourgeois replet parti prier son Juif repenti Ă  l’église le dimanche, ni le tchĂ©kiste restĂ© Ă  encenser son grand Staline dans une rĂ©union de quartier. Les deux me font chier – et savez-vous pourquoi j’entretiens Ă  leur endroit une haine parfaitement Ă©galitaire ? Mais parce qu’ils sont jumeaux, sortis du mĂȘme ventre flasque de la RĂ©volution, de la mĂȘme fente puante, matrice qui dĂ©gueule son trop plein d’humanitĂ© fĂ©roce, foetus aux dents acĂ©rĂ©es, dĂ©voreurs de mamelle ! Boivent autant de sang que de lait, ces monstres absurdes. Des vraies dĂ©gueulasseries biologiques conçues pour anĂ©antir le monde beau et sauvage qui ne les a pas vu venir.
Ces affreux-lĂ , j’en ai croisĂ© sur le front. Jamais en premiĂšre ligne, trop couards pour ça. Toujours en retrait, juste ce qu’il faut. Se chiant dessus Ă  la premiĂšre dĂ©flagration, mĂȘme lointaine, mĂȘme tĂ©nue. TerrorisĂ©s Ă  l’idĂ©e d’une baïżœïżœonnette boche s’enfonçant dans leur sale bide tout gonflĂ© de haricots mal cuits et de gaz diaboliques. Le rouge et le calotin unis dans la mĂȘme pĂ©toche minable, incapables de transcender leur peur de mammifĂšre absurde, condamnĂ©s Ă  baisser la tĂȘte, Ă  lever les bras, Ă  Ă©carter leurs miches poisseuses de merde honteuse. Ah ils puaient ces deux-lĂ , faut me croire. Dans les abris, on les laissait pas rentrer ces ordures. “Allez les gars, soyez pas salauds, allez. Faites une place... Je boirais bien la moitiĂ© d’un quart de soupe... Allez
” Des cafards, des magouilleurs, arrangeurs, tricoteurs. Des enculĂ©s de frais. “Va chier avec ton quart, sale rat !”, que je leur gueulais. “Quand il fallait monter l’échelle tout Ă  l’heure, t’étais oĂč, hein, mon salaud ?” GĂ©nĂ©ralement, ils baissaient la tĂȘte ou mieux, ils se barraient. Partaient pleurnicher dans l’abri d’à-cĂŽtĂ©. Mendigoter un quignon ou une tige Ă  de bonnes Ăąmes qui ne les avaient pas vu s’affaler au signal de l’assaut. Les mĂȘmes tous les deux ! Le rouge et le calotin. Tout pareillement conjoints dans la terreur, taillĂ©s pour survivre Ă  tout, coĂ»te que coĂ»te, dussent-ils se faire cracher Ă  la gueule pour l’éternitĂ© des temps, se faire maudir par les agonisants, ceux dont la tripe s’étalait tout autour et qui mettaient pourtant tant de temps Ă  crever ! J’aurais jamais assez de toute ma vie pour les maudire, ces fils de salaud, ces petits rongeurs sans honneur, sans grandeur, sans rien !
Et allez ! Que croyez-vous ? Qu’on n’avait pas peur nous autres ? Qu’on ne pleurait pas en claquant des dents au milieu des Ă©clairs qui hurlaient la mort ? Que l’on se prenait pour des CroisĂ©s ou pour des Jean-sans-Peur ? Tu parles ! Dans toute cette apocalypse, nous n’étions plus rien ! Et c’est bien Ă  cause de cela qu’on se redressait et qu’on y allait. Parce que je vais vous dire, moi, l’idĂ©e de crever recroquevillĂ© comme un cafard, ça m’a toujours Ă©tĂ© insupportable. Si je dois y passer, ce sera debout, nom de Dieu. À ma gauche, j’avais Lepault Gaston, un garçon gentil comme tout qui voulait entrer dans la banque. À ma droite, j’avais Lefeuvre Martial, fils de paysan, au travail depuis ses treize ans, pĂšre de quatre marmots Ă  pas vingt-cinq. Un peu plus loin, il y avait notre lieutenant, un marquis avec un nom Ă  rallonge incroyable, qu’on appelait Duguesclin pour faire court. Eh bien vous le croirez ou pas, mais on est sortis de la tranchĂ©e tous les quatre comme un seul homme et moins de deux minutes plus tard, j’étais le seul en vie, coincĂ© dans un trou peu profond, avec un Ă©clat boche calĂ© dans la cuisse. Les autres Ă©taient partis en poussiĂšre, pulvĂ©risĂ©s par un obus fabriquĂ© avec soin par de rondelettes bouffeuses de saucisse, quelque part du cĂŽtĂ© de Cologne.
Alors ne venez pas me faire chier avec mon regard inquisiteur. Il fera toujours moins mal que le shrapnel, tas de cons. Si je vous attrape du coin de l’Ɠil... si je vous ajuste, pour tout dire, soyez heureux que ce ne soit pas entre deux rangĂ©es de barbelĂ©s avec, calĂ© dans la molletiĂšre, le beau couteau de chasse que mon oncle Albert gardait depuis Sedan.
J.-M. M.
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smhalltheurlsaretaken · 1 year ago
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Sinon on en parle de ce moment?
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Genre je suis quasiment sĂ»re que c'est une ref au poĂšme de Victor Hugo. MĂȘme si c'Ă©tait pas voulu (et je pense que c'est voulu) ça m'a toujours immĂ©diatement fait penser Ă  ça:
Demain, dĂšs l’aube, Ă  l’heure oĂč blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forĂȘt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixĂ©s sur mes pensĂ©es, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbĂ©, les mains croisĂ©es, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyĂšre en fleur.
- Victor Hugo, « Demain, dĂšs l’aube
 », Les Contemplations
Et pour le coup c'est du foreshadowing de malade en soit. Pcq la seule enfant potentielle qu'Arthur trouve est dĂ©jĂ  morte depuis longtemps. Son rĂȘve est mort. Tout le reste du poĂšme ressemble Ă  son voyage en plus (la marche dĂ©terminĂ©e vers un but qui l'obnubile, GueniĂšvre qui ramasse des fleurs sauvages, le coucher de soleil sur la mer...). Rien que "triste, et le jour sera pour moi comme la nuit" ça ressemble beaucoup Ă  MĂ©lĂ©agant qui dit "rien ne sera plus triste que vous."
Et l'écran qui devient noir d'un coup, comme la nuit qui tombe, alors qu'il a pas fini de parler - ça donne pas du tout espoir, ça donne une finalité, une sentence qui s'abat. Bref c'est bien fait.
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