#on est pas des sauvages
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grosse envie de laisser tomber (tous ces gens qui sont contents dâĂȘtre tes ami.e.s parce que câest toi qui organise tout le temps tout et qui relance tout le temps pour tout)
#french side of tumblr#whatthefrance#c'est mon mood du jour#j'en ai ma claque#on vous voit tous ces crevards Ă©motionnels#c'est bon j'en ai jusque lĂ #gardez votre incapacitĂ© communicationnelle et organisationnelle pour vous#merci#vous ĂȘtes largement capables de le faire#visiblement c'est l'effort qui est de trop pour vous#si ça n'avait aucune consĂ©quence je m'en foutrais#mais en fait ça impacte de pouvoir faire des trucs avec d'autres gens#qui mĂ©ritent plus mon temps et mon Ă©nergie que des trous noirs amicaux#j'y ai jetĂ© mon lot#ça y est c'est bon j'arrĂȘte#tant pis pour les amitiĂ©s que je perdrai#amitiĂ©s entre guillemets ofc#on est pas des sauvages#la prochaine fois que je vois UN enthousiasme oĂč ça suit pas#ou UN message non lu / non rĂ©pondu au bout d'une semaine#ça DĂGAGE DIRECT#voilĂ #peace#love#etc etc
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bon ben on y est. bordel
#c'est sans doute un moment historique et ça me degoûte#j'en reviens pas c'est tellement concret#on est au palier du truc. jamais depuis littéralement l'an 40!! jamais on a été aussi prÚs de cet enfer#ça nous regarde dans les yeux depuis 2002#bordel. bordel!!!#manu tu restera dans nos mémoires comme le pire des chiens et le plus sauvage des lùches#français#shut up mag
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Re: tags in recent post about you working at a bookstore
I volunteer at my local library and I absolutely LOVE handling the picture books. I have a strong fondness for them and love seeing the variety of art styles and subjects. It always makes my day pulling a childhood favorite for a patron who requested it on hold. Sometimes I wish I could have the whole section to myself so I can browse the books freely without judgement haha.
Got some to recommend? And what are some of your nostalgic favorites?
Yes! Sometimes I see parents looking for a book for the children with them and seeing a book from their own childhood and deciding on picking that one because it makes them nostalgic and they want to share their memories with the new generation... I love it
(Most of the time it's Chien Bleu by Nadja)
Also some picture books deal with such difficult subjects that sometimes as a seller I just don't know what to do with it, like, those are really niche subjects and I wish I could give them the opportunity to shine but the market is what it is, so we're lucky to have libraries to take care of them <3
I guess I grew up with very well known picture books that my mom chose for me, like The Three Robbers by Tomi Ungerer, Guess How Much I Love You by Sam McBratney or The Great Blueness and Other Predicaments by Arnold Lobel. Also lots of classic tales from the PĂšre Castor collection.
For some modern picks, I absolutly love Matthew Forsythe's work with Pokko and the Drum (I adore frogs in picture books. I collect them.) and for the youngests I always go to Big Bear Hug by Nicholas Oldland. Olivier Tallec's squirrel is always hilarious. I love Stéphane-Yves Barroux's work, and would even advise adults to read them very seriously.
#I could go on and on but#:)#It's nice being able to talk about children books seriously#don't worry @french people I also grew up with Claude Ponti#on est pas des sauvages ici#la revanche de Lili-Prune or l'ßle des zertes or le doudou méchant#but I feel like I only talk about l'école des loisirs#those bastards own the market AND my life I guess#good for them#kinda want to post my frog pictures now
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When you need to declare your love to your wife but it is so strong you can't help but revert back to french.
You know the perk of being french ? I can write Rook rambling haha !
(Though I am incapable of writing poetry, so here is the poem I used and its approximate translation:
Je respire oĂč tu palpites,
Tu sais ; à quoi bon, hélas !
Rester lĂ si tu me quittes,
Et vivre si tu t'en vas ?
(I breathe where you throb, you know ;
What for, alas! stay here if you leave me, and live if you go away?)
A quoi bon vivre, Ă©tant l'ombre
De cet ange qui s'enfuit ?
A quoi bon, sous le ciel sombre,
N'ĂȘtre plus que de la nuit ?
(What good is living, being the shadow of this fleeing angel?
What for, under the dark sky, being from the night only?)
Je suis la fleur des murailles
Dont avril est le seul bien.
Il suffit que tu t'en ailles
Pour qu'il ne reste plus rien.
(I am the flower of your walls for which April is the only good.
You only need to leave for me to be left with nothing.)
Tu m'entoures d'Auréoles;
Te voir est mon seul souci.
Il suffit que tu t'envoles
Pour que je m'envole aussi.
(You surround me with Halos;
I care only about seeing you.
You need only to take flight for me to fly too.)
Si tu pars, mon front se penche ;
Mon Ăąme au ciel, son berceau,
Fuira, dans ta main blanche
Tu tiens ce sauvage oiseau.
(Should you leave, my front/forehead shall lean ;
My soul in the sky, its cradle, will flee,
In your white hand you hold this wild bird.)
Que veux-tu que je devienne
Si je n'entends plus ton pas ?
Est-ce ta vie ou la mienne
Qui s'en va ? Je ne sais pas.
(What would I become, should I not hear your steps anymore?
Is it your life or mine that is fleeing ?
I cannot tell?)
Quand mon orage succombe,
J'en reprends dans ton coeur pur ;
Je suis comme la colombe
Qui vient boire au lac d'azur.
(When my thunder dies down, I take some from your pure heart ;
I am like the dove that just drank in the azur lake.)
L'amour fait comprendre Ă l'Ăąme
L'univers, salubre et béni ;
Et cette petite flamme
Seule Ă©claire l'infini
(Love makes the soul understand the universe, healthful and blessed ;
And this lonely little flame shines upon the endless)
Sans toi, toute la nature
N'est plus qu'un cachot fermé,
OĂč je vais Ă l'aventure,
Pùle et n'étant plus aimé.
(Without you, all of nature is only a closed cell where I go on an adventure,
Pale and no longer beloved.)
Sans toi, tout s'effeuille et tombe ;
L'ombre emplit mon noir sourcil ;
Une fĂȘte est une tombe,
La patrie est un exil.
(Without you, everything falls apart ;
Shadows fill my dark eyebrow ;
A feast/party is a tomb,
The homeland is an exile.)
Je t'implore et réclame ;
Ne fuis pas loin de mes maux,
O fauvette de mon Ăąme
Qui chantes dans mes rameaux !
(I beg and demand ;
Do not flee any longer from my pain,
O warbler of my soul who sings in my twigs!)
De quoi puis-je avoir envie,
De quoi puis-je avoir effroi,
Que ferai-je de la vie
Si tu n'es plus prĂšs de moi ?
(What could I want?
What could I be afraid of?
What would I do of life without you by my side?)
Tu portes dans la lumiĂšre,
Tu portes dans les buissons,
Sur une aile ma priĂšre,
Et sur l'autre mes chansons.
(You carry in the light,
You carry in the bushes,
On a wing my prayers,
On the other my songs.)
Que dirai-je aux champs que voile
L'inconsolable douleur ?
Que ferai-je de l'Ă©toile ?
Que ferai-je de la fleur ?
(What will I tell to the fields that hide my inconsolable pain?
What would I do of the star?
What would I do of the flower?)
Que dirai-je au bois morose
Qu'illuminait ta douceur ?
Que répondrai-je à la rose
Disant : " OĂč donc est ma soeur ?"
(What will I tell to the morose forest that illuminated your softness?
What will I answer at the rose asking "Where is my sister?")
J'en mourrai ; fuis, si tu l'oses.
A quoi bon, jours révolus !
Regarder toutes ces choses
Qu'elle ne regarde plus ?
(I would die ;
Flee if you dare.
What is the point, days gone! of looking at all those she no longer looks at?)
Que ferai-je de la lyre,
De la vertu, du destin ?
HĂ©las ! et, sans ton sourire,
Que ferai-je du matin ?
(What would I do of the lyre, of virtue, of destiny?
Alas! And, without your smile,
What would I do of the morning?)
Que ferai-je, seul, farouche,
Sans toi, du jour et des cieux,
De mes baisers sans ta bouche,
Et de mes pleurs sans tes yeux !
(What would I do, alone, wild, without you, of days and heavens,
Of my kisses without your lips,
And of my tears without your eyes!)
Il suffit que tu t'envoles pour que je m'envoles aussi - Victor Hugo
(You need only take flight for me to fly too))
#mello's drawings#rookvil#rook hunt#vil schoenheit#epel felmier#pomefiore#twisted wonderland#twst#art#my art#victor hugo
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tu me manques plus que tout, j'espĂšre que tu me reviendras parce que je veux te serrer contre toi pour que je puisse jouer avec tes cheveux. j'ai l'impression que cela ne puisse arriver que dans mes rĂȘves pourtant... mais c'est la vie, donc... ouais.
#french.txt#je ne sais pas... j'Ă©tais lĂ fatiguĂ©e et j'en peux plus de cette merde. l'envie nonbinaire et deux esprit de devenir âšsauvageâš#parce que le dĂ©sir diamorique est trop fort đđđđ#arcana.softposts
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Des fleurs sauvages pour égayer votre journée
Fleurs des champs, si fragile face au vent Naissent avec la pluie, se nourrissent de soleil Embrassent la terre battue, sont une bouffĂ©e dâair Aux couleurs ardentes, vue du ciel, vue du ciel
Nature parfaite et divine, qui rafraĂźchit lâesprit Adorable et Ă©clatante, votre parfum est poĂ©sie Il dĂ©voile vos dessous, lâĂȘtre humain en est fou Il vous dĂ©pose sobrement au creux de lâoreille
Jâadmire votre jolie robe allongĂ©e sur le pĂąturage, Je vous caresse en douceur, pour ne pas vous faire peur⊠etc..
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suburban gothic;
inspiré par twin peaks, desperate housewives, six feet under, hereditary, welcome to nightvale, euphoria, totally fucked up, american beauty, pretty little liars, murder she wrote, east of eden.
Par oĂč commencer pour prĂ©senter ce monde? Pas de contexte dĂ©jĂ rĂ©digĂ© pour le moment, lâidĂ©e nâest que latente; si les rues ne se remplissent pas, Ă quoi bon y bĂątir des maisons? Mais lâidĂ©e se fait pesante, lourde de ses possibilitĂ©s.
Pennsylvanie, au pied des Appalaches, la rouille industrielle qui se bat contre la nature sauvage, elle-mĂȘme lacĂ©rĂ©e par le tracĂ© mĂ©ticuleux de lâasphalte. Le long de lâune des ces longues routes, une ville. Une parmi tant dâautres, des milliers comme elle. PlantĂ©e sur une grille qui structure lâespace; au centre-ville et Ă ses bĂątiments denses succĂšde lâharmonie de la banlieue rĂ©sidentielle. Lâordre sây confond avec la monotonie, le charme se dilue dans lâennui. Lâarchitecture humaine se rĂ©vĂšle creuse, les fissures laissent sâen Ă©chapper les Ă©chos de complaintes quâon aurait voulu recouvrir de bĂ©ton, de gazon ou de peinture fraĂźche. Lâhorreur sâexcite avec chaque dĂ©sillusion, secret, pĂ©chĂ©, danger, crime, frustrations. Le futur est riche en promesses mais demain nâest jamais un autre jour, inĂ©luctable rĂ©pĂ©tition dâhier. On enterre ses rĂȘves sous un lit de bĂ©gonias dont on prend soin avec fureur et hystĂ©rie, dans lâĂ©nergie du dĂ©sespoir, jusquâau jour oĂč une bande dâadolescents les piĂ©tine pour s'amuser.
La ville est sĂ©parĂ©e en quartiers; #1 est un petit centre-ville, le lieu des rencontres fortuites, main street, le cĆur administratif et commercial du lieu. #2 est un ancien village rattachĂ© Ă la ville, avec ses rues pittoresques, ses habitants qui nâaiment pas les visiteurs, le calme achetĂ© Ă prix fort, les fermes reconverties. #3 est lâancien bassin minier, abandonnĂ©, peuplĂ© de mythes et de terreurs, peu Ă peu remplacĂ© par lâindustrie forestiĂšre. #4 est la banlieue rĂ©sidentielle, le thĂ©Ăątre principal de notre jeu de dupes.
Lâhorreur vient de lâintĂ©rieur; du plus vaste, lâintĂ©rieur des frontiĂšres nationales, au plus intime: le foyer et lâindividu. LâextĂ©rieur projette: un pays puissant et prospĂšre, des rues propres, un voisinage aimable, des bonnes maniĂšres et de jolies choses. Le tout tient du mirage. Ă lâintĂ©rieur, rien ne va, on est Ă deux doigts de tomber dans le ravin. Les valeurs fiĂšres et heureuses sont corrompues; la communautĂ© devient une prison, la religion devient une manipulation, le politique sâachĂšte, la propriĂ©tĂ© creuse les dettes, le couple se brise.
Tout ne va pas mal; mĂȘme si le gothique est souvent trĂšs sombre, il y existe aussi une place pour dâautres histoires. Edward Scissorhands est LE film du suburban gothic et câest loin dâĂȘtre un film dâhorreur. Twin Peaks et True Blood mĂ©langent un ton mystĂ©rieux avec des moments plus lĂ©gers. LâexcentricitĂ© ou la bizarrerie des personnages est dâailleurs souvent un symptĂŽme des rouages sombres qui font tourner lâhistoire. Les tags associĂ©s au gothique sur Tumblr mĂšnent Ă des contenus sinistres, mais chacun.e est libre dâaller un peu plus loin. Ă titre personnel par exemple, je pense que les Sims 2 est un jeu Ă lâambiance gothique (: On fait ce quâon veut avec le concept de gothique, et ce sera pareil sur le forum si le projet sĂ©duit et intĂ©resse. (si besoin, je peux rĂ©diger un texte un peu plus Ă©laborĂ© sur l'american gothic et ses dĂ©clinaisons rĂ©gionales/thĂ©matiques)
Les annĂ©es 2010; LA dĂ©cennie des diffĂ©rentes gothic aesthetics. Lâune des pires crises financiĂšres de lâhistoire est passĂ©e par lĂ et a fait beaucoup de mal au rĂȘve amĂ©ricain. Le traumatisme est bien lĂ , encore aujourdâhui, chez les individus comme dans les sociĂ©tĂ©s dans lesquelles ils Ă©voluent. Le paysage de certaines rĂ©gions change durablement; dans le Midwest, dans le sud, dans la Rust Belt. Une nouvelle tĂąche sur la mystique de lâAmĂ©rique. The American Nightmare.
Jâai beaucoup Ă©crit et si vous avez lu jusque lĂ â merci vraiment, et euh, pardon. Câest avant tout une bouteille Ă la mer, ce post. Sâil trouve sa destination, alors on en fera germer les prĂ©mices. Il y a de quoi faire je pense. Les remarques, questions, suggestions, toutes bienvenues, j'ai envie de lire un peu aprĂšs avoir autant Ă©crit.
Contenu additionel; sera postĂ© s'il y a de l'intĂ©rĂȘt â le contexte, Ă©videmment â mĂ©canismes de jeu, animations â les postes vacants, leurs dynamiques â la ville, son monde, son histoire â les racines, l'inspiration â aes
un dernier mot: le tumblr n'est pas encore complĂštement fonctionnel, la plupart des liens est sous construction.
photo: edgar martins, éditée pour suburban gothic.
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Jour 1 ~ Mirth
Orion et Jordan sont juste heureux de rester ensemble. AprĂšs les difficultĂ©s d'Orion d'accepter son sort de vivre avec le monde sauvage. Il n'a pas regrettĂ© quand il est tombĂ© sous le charme de Jordan.đ
#gtjuly2024#giant#gentle giant#giant/tiny#size difference#gt community#g/t#gt fluff#gay#g/t july#gianttol
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L'AU de Gravity Falls (Fraternité Falls ?) avec Ford et Stan en vieux militants de gauche français, ça va me faire ma semaine.
D'un cĂŽtĂ©, t'as Ford qui Ă©tait militant au PCF dans les annĂ©es 70, ancien soixante-huitard (il a tellement fait ses Ă©tudes Ă Nanterre), limite trotskiste, le gars expert en thĂ©orie marxiste, tu dĂ©bats avec lui et il te sort 45 textes de Marx ou Benjamin qui te contredisent, l'intello de gauche avec ses pulls trouĂ©s et ses millions de feuilles volantes, mais qui, contrairement Ă tous ses camarades, ne fait pas de la socio mais de la physique ! Ătonnamment, il a cru au programme commun en 81, il a votĂ© pour Mitterrand, et paf en 82, Stan le pousse dans le portail. Il revient en 2012, sous la prĂ©sidence de Hollande "ah mais le PCF est encore lĂ ?" "C'est mort" "c'est Ă cause du PS, ces sales social-traitres !", il apprend a posteriori la trahison de Mitterand et le tournant de la rigueur "on peut vraiment pas faire confiance Ă un socialiste", il fume des clopes en rageant devant le Mystery Shack Ă chaque intervention tĂ©lĂ©visĂ©e de Hollande et il cotise toujours au PCF, malgrĂ© tout.
De l'autre, t'as Stan, peu politisĂ© dans son adolescence, et qui passe Ă cĂŽtĂ© de mai 68 parce qu'Ă la rue Ă ce moment lĂ , qui vit de dĂ©brouille, de galĂšre, qui ne vote pas, ne s'intĂ©resse pas Ă tout ça pendant longtemps parce que bah, ce qu'il veut c'est survivre jusqu'au lendemain et c'est tout. Et puis, il pousse par accident Ford dans un portail, et le voilĂ bien malgrĂ© lui installĂ© Ă Gravity Falls. Et maintenant que la survie n'est plus un enjeu, sa conscience politique s'Ă©veille et elle est Ă©videmment marquĂ©e par ses annĂ©es de galĂšre. Ces hommes politiques qui parlent d"assistanat", qu'est-ce qu'ils connaissent Ă la misĂšre ? Stan est pas trĂšs cultivĂ© politiquement et il a pas le temps pour ça, il a un portail Ă rĂ©parer et un frĂšre Ă sauver, mais les mecs en cravate qui parlent sans rien connaĂźtre, ça l'enrage. Et ils ont le culot de dire que c'est Ă cause de l'immigration qu'il y a du chĂŽmage en France ! Stan vote LO, NPA, il vote pour des gens du peuple sans jamais adhĂ©rer Ă un parti (mais il a quand mĂȘme failli ĂȘtre sur une liste Ă©lectorale locale !) et il emmerde les fachos, par principe, sans vraiment trop creuser derriĂšre. Il entarte des politicards, il fait des manifs sauvages et il tabasse des fachos dĂšs qu'il peut. Au Mystery Shack, Ă certaines heures, on peut entendre les BĂ©ruriers Noirs gueuler "LA JEUNESSE EMMERDE LE FRONT NATIONAL" et Stan corrige "la VIEILLESSE emmerde le front national".
En 2012, Ford revient, Stan et lui se disputent etc, y a l'apocalypse, ils se réconcilient. Ils discutent de tout, de rien, mais pas de politique, parce qu'il y a tellement plus important à ce moment là .
Et puis un soir, alors qu'ils regardent la télé, on annonce au 20h que Hollande va faire une intervention ce soir. Les deux frÚres sifflent entre leurs dents, sans se concerter :
"Sale traĂźtre"
Regards surpris l'un sur l'autre, puis sourires : Ă©videmment. Ăvidemment.
Stan fume des roulĂ©es avec Ford devant le Mystery Shack. Il rĂąle en disant que les hommes politiques ne comprennent pas le peuple, Ford l'accuse en souriant d'ĂȘtre populiste, Stan rĂ©torque que Ford est un "sale coco de merde". Ils rigolent. La vie est belle.
#FraternitĂ© falls#c'est son nom pour moi#gravity falls#j'aime beaucoup l'idĂ©e qu'ils soient tous les deux devenus de gauche (mĂȘme d'extrĂȘme-gauche) mais sans se concerter#ford est peut-ĂȘtre inspirĂ© de membres de ma famille dont mon grand-pĂšre qui est un ex soixante-huitard#oui je sais que j'ai dit que ford Ă©tait un militant ps mais en vrai c'est plus marrant s'il est encore au pcf#pour ford imaginez le sketch des inconnus sur le vieux militant communiste#french politics
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do you have any recommendations for favorite french-language poetry? esp written by women?
Yes, sure! We might not have the same tastes (I like nature poetry mostly, and good old lavish alexandrine verseâI find the predictability of it very soothing) but here are excerpts of poems by 13 French-language poĂ©tesses :)
(I wanted to add a few men at the end but I spent too much time on the women, and the French male poets I enjoy are very well-known ones anyway, e.g. Hugo, Mallarmé, Prévert, Aragon... also André Breton's surrealist poetry)
âą Sabine Amable VoĂŻart, known as Amable Tastu (1798-1885)
DâoĂč vient que lâĂąme humaine est ainsi disposĂ©e, Que jamais ses regards troublĂ©s et mĂ©contens Nâont pu sâaccoutumer Ă la marche du temps? Sur lâĂ©ternel chemin, chaque borne posĂ©e Nous attriste. DâoĂč vient? je ne sais; mais toujours Le vertige nous prend Ă voir couler nos jours:Â
Si vous reparcourez lâenclos oĂč votre enfance Avez-vous souvenir, Ă lâĂąge oĂč tout enchante, Dâune voix qui vous plut, voix timide et touchante, [âŠ] Que, plus tard, cette voix rĂ©sonne Ă votre oreille, De vos rĂȘves déçus vous raillez la merveille, Vous prenant en pitiĂ© dâavoir si mal jugé⊠Elle est la mĂȘme encor; mais vous avez changĂ©!
âą Louise-Victorine Ackermann (1813-1890)
(A la comĂšte de 1861) [âŠ] Ah ! quand tu reviendras, peut-ĂȘtre de la terre L'homme aura disparu. Du fond de ce sĂ©jour Si son Ćil ne doit pas contempler ton retour, Si ce globe Ă©puisĂ© s'est Ă©teint solitaire, Dans l'espace infini poursuivant ton chemin, Du moins jette au passage, astre errant et rapide, Un regard de pitiĂ© sur le thĂ©Ăątre vide De tant de maux soufferts et du labeur humain.
âą Marie Dauguet (1860-1942)
Mon coeur est nĂ© sauvage et seul comme un merle, Que berça la chanson du vent, subtil orchestre, Ivre des noirs myrtils dont la forĂȘt s'emperle, GrisĂ© d'odeur de source et d'haleine sylvestre. [âŠ]
Et d'abord trĂšs souvent j'Ă©touffe dans moi-mĂȘme, Tout m'y semble Ă©triquĂ©, trop Ă©troit et mesquin, Et je fuis l'infini pour l'infini que j'aime, Parmi le ciel, les eaux, les circuits des chemins.
âą Alice de Chambrier (1861-1882) (she is Swiss)
Jâai vu comme lâon voit quelquefois dans un rĂȘve, Une immense CitĂ© prĂšs dâune immense grĂšve, Avec des dĂŽmes dâor et des palais gĂ©ants, Des temples incrustĂ©s de mille diamants [âŠ]
Plus tard jâai repassĂ© devant cette citĂ©, Et voulant la revoir, je mây suis arrĂȘtĂ©e; Mais Ă peine mes pas ont foulĂ© sa poussiĂšre Que devant mes regards elle sâest tout entiĂšre ĂcroulĂ©eâet nâest plus quâune ruine immense Dont le cri des Vautours trouble seul le silence.
âą Lucie Delarue-Mardrus (1868-1949)
1. HumanitĂ© sans force, endurante moitiĂ© Du monde, ĂŽ camarade Ă©ternelle, ĂŽ moi-mĂȘme ! Femme, femme, qui donc te dira que je tâaime Dâun cĆur si gros dâamour et si lourd de pitiĂ© ?
2. Jâaime, en quelque lieu que ce soit, Lâheure oĂč lâexistence, pour moi, Redevient nocturne et muette.
Lâheure sans lois et sans humains, Sans hiers et sans lendemains, OĂč je ne suis plus que poĂšte.
La seule heure dâesprit total, Celle oĂč, jusquâoublier mon mal Je sens se fermer toute plaie,
Car je ne fus moi-mĂȘme, vraie, Car je ne fus ce que suis, â PassionnĂ©ment â que les nuits.
âą Anna de Noailles (1876-1933)
Nature au cĆur profond sur qui les cieux reposent, Nul nâaura comme moi si chaudement aimĂ© La lumiĂšre des jours et la douceur des choses, Lâeau luisante et la terre oĂč la vie a germĂ©.
La forĂȘt, les Ă©tangs et les plaines fĂ©condes Ont plus touchĂ© mes yeux que les regards humains, Je me suis appuyĂ©e Ă la beautĂ© du monde Et jâai tenu lâodeur des saisons dans mes mains.
⹠Renée Vivien (1877-1911) (English, mainly wrote in French)
Dans lâazur de lâavril et dans lâair de lâautomne, Les arbres ont un charme inquiet et mouvant. Le peuplier se ploie et se tord sous le vent, Pareil aux corps de femme oĂč le dĂ©sir frissonne.
[âŠ] VĂȘtu de clair de lune et de reflets dâargent, Le bouleau virginal Ă lâivoire changeant Projette avec pudeur ses blancheurs incertaines. Les tilleuls ont lâodeur des Ăąpres cheveux bruns, Et des acacias aux verdures lointaines Tombe divinement la neige des parfums.
âą Valentine Penrose (1898-1978)
Notre PĂšre qui ĂȘtes aux cieux des doux matins bercĂ©s aux fleurs des laitues bleues, [âŠ] que votre nom soit sanctifiĂ© ! O Brume dâor dans les vergers, que votre volontĂ© soit faite ! Sur la Terre comme au Ciel ; sur la terre Ă©lançant ses arbres au soleil, sur les labours luisants chevauchĂ©s de noyers, sur le sol des jardins de chaleur tout vrillĂ©s [âŠ]. Donnez-nous aujourdâhui notre Pain quotidien. Dans la fraĂźche cuisine oĂč bourdonne une guĂȘpe, oĂč les fourmis montent leur noir petit chemin [âŠ] Et pardonnez-nous nos offenses⊠[âŠ]
âą Louise de Vilmorin (1902-1969)
Pois de senteur en ma demeure Et sur mon cĆur poids de cent heures
Je tâenlacerai, tu tâen lasseras
Ătonnamment monotone et lasse, Est ton Ăąme en mon automne, hĂ©las !
⹠Andrée Chedid (1920-2011)
Ăchappant Ă l'enclume du temps L'Univers sĂšme ses formes VĂ©hicule ses songes S'invente des tumultes
[âŠ] EnserrĂ©e dans son globe Empoignant son noyau La Terre emporte l'histoire Vers son immense dĂ©rive.
âą Anne Perrier (1922-2017) (also Swiss)
1. à rompre les amarres Partir partir Je ne suis pas de ceux qui restent La maison le jardin tant aimés Ne sont jamais derriÚre mais devant Dans la splendide brume Inconnue
2. Lorsque la mort viendra Je voudrais que ce soit comme aujourd'hui Un grand soir droit laiteux et immobile Et surtout je voudrais Que tout se tienne bien tranquille Pour que j'entende Une derniÚre fois respirer cette terre Pendant que doucement s'écarteront de moi Les mains aimées Qui m'attachent au monde
âą Marie-Claire Bancquart (1932-2019)
1. Un tremble c'est le nom du peuplier blanc : luisance furtive.
Ăclair des feuilles leur vie scintille
instant aprĂšs instant elles chuchotent que nous avons aussi des moments miroitants minuscules, Ă©tincelantes traces de nous sur le monde. 2. Je suis lâencolure dâun pays vĂȘtu de toile et dâeau, longtemps tĂ©nĂ©breux, maintenant Ă©talĂ© sur la nuit, croisĂ© une fois pour toutes par le crĂ©puscule, et qui entend les soleils cĂ©lĂ©brer leur courbe.
Je suis son oreille, et, dans son oreille, ce qui, bruissant, permet le bruit.
[âŠ] Mais suis-je enclave, ou bien ce pays serait le creux nĂ©cessaire au violon, lâautour-de-moi facilitant mĂ©moire?
⹠HélÚne Dorion (1958 - ) (she's from Québec)
Autour de moi les notes lumineuses d'une feuille venue jusqu'Ă la branche pour remuer avec le souffle danse et boit l'eau qui la sauve au matin quand recommence son chemin vers le soir
et je marche aussi d'un pas qui repose dans l'infini j'Ă©coute le monde qui bruit Ă travers les arbres seuls comme des ĂȘtres occupĂ©s Ă devenir leur forme singuliĂšre
#tumblr's garbage new post editor keeps randomly un-italicising my italics :l#anyway i really like anna de noailles and renée vivien in particular#also marie-claire bancquart whom i discovered more recently!
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Transcript of the French dialogue in IWTV S2 Ep4 - "I Want You More Than Anything in the World"
Aftershow discussion:
Eglee: Quâest-ce que tu penses faire ?... Remets tes miches dans ton bloomer, salope !
Claudia invites Madeleine to the show (I kept in the English here, for more fluidity):
Claudia: You sold me a dress. Dans ta boutique. Une soie lavande. TrĂšs chic.
Madeleine: Ouais, tu mâavais trop payĂ©e. Avec des billets froissĂ©s, des boucles dâoreille pleines de sang⊠Comme si elles avaient Ă©tĂ© arrachĂ©es des lobes.
Claudia: Pas le souvenir que ça tâait gĂȘnĂ©e.
Madeleine: Ton corps était pas encore formé mais ton esprit déjà sophistiqué. Et puis tu souriais pas.
Claudia: Funny, you made no impression on me at all.
Madeleine: I liked you. What, you moved on from pickpocket? Youâre clowning now?
Claudia: Iâm an actress now.
Madeleine: Ah, okay. ThĂ©Ăątre des Vampires ? Iâve seen this show. A divertissement.
Claudia: Still dressing your windows for your German tourists?
Madeleine: Your French is still ugly, like your doll outfit.
Claudia: I agree. I just wouldnât say it cause itâs rude and obvious.
Madeleine: ⊠Merci !
"Je nâaime pas fenĂȘtres quand fermĂ©es" song:
[Side note: in French this should in fact be "Je nâaime pas les fenĂȘtres quand elles sont fermĂ©es", but letâs let this one slide⊠poetic licence or something]
Je nâaime pas fenĂȘtres quand fermĂ©es
Le vent sauvage (est doux ?? â not sure about that one, the French accent is horrendous... Sorry...), je veux voler
Arcs-en-ciel, arbres et abeilles
Non, je nâaime pas fenĂȘtres quand fermĂ©es
Elle nâaime pas fenĂȘtres quand fermĂ©es
At the museum:
Guard: Monsieur, vous ne pouvez pas ĂȘtreâŠ
Armand: Rest⊠Merci.
Guard: Qui ĂȘtes-vous ? Qui vous a autorisĂ©âŠÂ ?
[Side note for one of the terms in Claudia and Madeleineâs discussion, which was erroneously transcribed as "flag it out" in the subtitles:
At one point Madeleine says : Go bang, or go flagada, or go cold.
This is a French informal term that means "shattered, knackered, beat".]
[Side note number 2, because Iâm a stickler for linguistics. During Louis and Lestatâs conversation on the bench, Louis asks Lestat to say "apple" in French. Lestat answers "la pomme", which is, in fact, not exactly the way a French speaker would answer. Weâd just say "pomme", the way an English speaker would simply answer "apple" rather than "the apple".]
That's it for this fabulous episode! I doubt there'll be much French in the next one, but who knows! See ya next week, maybe!
Episode 2 here
Episode 3 here
#interview with the vampire#iwtv#iwtv season 2#french dialogue#amc iwtv#amc interview with the vampire#iwtv s2 spoilers
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Au pied des collines de Provence, une vieille maison semble endormie sous le soleil, avec ses tuiles de terre cuite brĂ»lĂ©e et ses murs blanchis Ă la chaux, portant la trace des saisons passĂ©es. Le jardin qui lâentoure est un fouillis dâarĂŽmes et de couleurs, oĂč les fleurs dâimmortelles cĂŽtoient des massifs de lavande et de romarin. Lâair est saturĂ© de leur parfum, qui danse avec la brise, enroulant la maison dans une fragrance douce et sauvage. Un chemin, fait de dalles de pierre usĂ©es par le temps, serpente depuis le portail jusquâĂ une table en bois, un peu bancale, dont le soleil et les annĂ©es ont patinĂ©e la peinture jaune. Autour dâelle, quatre chaises en bois attendent patiemment des amis de passage, prĂȘtes Ă accueillir les rires et les conversations qui sâĂ©tioleront sous le ciel Ă©toilĂ© de la Provence. Sur la table, un vieux pot de fleurs trĂŽne, sa terre craquelĂ©e par la sĂ©cheresse, laissant deviner quâun peu dâeau ne lui ferait pas de mal. Mais, dans ce cadre immobile et intemporel, mĂȘme les dĂ©tails oubliĂ©s semblent ajouter au charme dâune scĂšne figĂ©e entre deux Ă©poques, oĂč le temps se fond au parfum du jardin et au murmure des collines.
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Durant lâĂ©tĂ© 2015, lâorganisation Etat islamique (EI) met en scĂšne la dĂ©molition de deux des principaux temples du site de Palmyre, dans le centre de la Syrie, suscitant une vague sans prĂ©cĂ©dent de condamnations dans le monde entier. Irina Bokova, directrice gĂ©nĂ©rale de lâOrganisation des Nations unies pour lâĂ©ducation, la science et la culture (Unesco), dĂ©nonce alors « un crime intolĂ©rable contre la civilisation » qui « nâeffacera jamais 4 500 ans dâhistoire ».
La communautĂ© internationale nâavait pourtant pas exprimĂ©, durant les quatre annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, une indignation comparable face aux ravages infligĂ©s par le rĂ©gime de Bachar Al-Assad Ă lâinestimable patrimoine de la Syrie : la vieille ville dâAlep avait Ă©tĂ© dĂ©figurĂ©e, le centre historique de Homs nâĂ©tait plus que ruines, le site romain dâApamĂ©e Ă©tait livrĂ© aux pillards et mĂȘme Palmyre avait dĂ©jĂ souffert des exactions de la soldatesque, quoique dans des proportions bien moindres que sous le joug djihadiste. Ces destructions nâĂ©taient en effet pas perçues comme une agression spĂ©cifique, mais plutĂŽt comme une consĂ©quence de la brutale rĂ©pression par la dictature syrienne de toute forme dâopposition. Cette confusion Ă©tait entretenue par le fait que Bachar Al-Assad et ses partisans, Ă la diffĂ©rence de lâEI, ne revendiquaient pas de telles destructions, perçues comme les dĂ©gĂąts collatĂ©raux dâune campagne qualifiĂ©e dâ« antiterroriste ».
Câest le mĂȘme registre qui permet Ă lâarmĂ©e israĂ©lienne dâattĂ©nuer lâimpact des coups portĂ©s au patrimoine de Gaza, et ce en lâinscrivant dans lâoffensive censĂ©e, depuis un an, conduire Ă la « victoire totale » contre le Hamas. On sait que cette offensive se dĂ©roule loin du regard de la presse Ă©trangĂšre, interdite dâaccĂšs Ă Gaza, et quâelle a dĂ©jĂ causĂ© la mort de prĂšs de 2 % de la population locale, ainsi que la destruction de tout ou partie de deux tiers des immeubles.
La guerre contre le patrimoine
Une telle saignĂ©e nâa pu ĂȘtre opĂ©rĂ©e quâen rĂ©duisant lâenclave palestinienne Ă nâĂȘtre quâun bastion des islamistes palestiniens, occultant par lĂ mĂȘme son histoire plurimillĂ©naire. Lâoasis de Gaza a nĂ©anmoins Ă©tĂ© depuis la plus haute AntiquitĂ© un carrefour dâĂ©changes entre lâAsie et lâAfrique, convoitĂ© par tous les empires qui voulaient, depuis le Levant, sâemparer de lâEgypte, et inversement. DĂšs la fin du IIe millĂ©naire avant notre Ăšre, Gaza constitue, avec quatre autres citĂ©s, aujourdâhui situĂ©es en territoire israĂ©lien, une fĂ©dĂ©ration dĂ©nommĂ©e Philistie, du fait du peuple philistin qui la constitue (câest en Ă©cho de cette Philistie que, des siĂšcles plus tard, les Romains appelleront « Palestine » la province couvrant le sud du littoral levantin).
LâarmĂ©e israĂ©lienne, qui occupe la bande de Gaza de 1967 Ă 2005, est bien consciente de la richesse du patrimoine de lâenclave palestinienne. Moshe Dayan, ministre de la dĂ©fense de 1967 Ă 1974, organise mĂȘme des fouilles plus ou moins sauvages pour enrichir sa collection personnelle. Câest ainsi quâun extraordinaire ensemble de sarcophages anthropomorphes, datant des XIVe et XIIIe siĂšcles avant notre Ăšre, est acquis par Moshe Dayan, avant dâĂȘtre cĂ©dĂ© par ses hĂ©ritiers. Il est dĂ©sormais exposĂ© Ă JĂ©rusalem, dans la section archĂ©ologique du MusĂ©e dâIsraĂ«l, dont il est lâun des fleurons.
Cette forme de prĂ©dation prĂ©servait malgrĂ© tout les Ćuvres concernĂ©es, alors que les ravages infligĂ©s par IsraĂ«l Ă lâensemble du tissu urbain de Gaza, en une annĂ©e de bombardements, sont dâune ampleur inĂ©dite : non seulement les douze universitĂ©s de lâenclave palestinienne ont toutes Ă©tĂ© dĂ©truites, totalement ou partiellement, mais la majoritĂ© des mosquĂ©es et des Ă©glises du territoire ont aussi subi le mĂȘme sort, alors que certaines Ă©taient porteuses dâune histoire plurisĂ©culaire. La masse des dĂ©bris accumulĂ©s atteint dâores et dĂ©jĂ la proportion affolante de 300 kilogrammes par mĂštre carrĂ©.
Lâinventaire dâun patrimoine bombardĂ©
Le monde acadĂ©mique, entre autres en France, a multipliĂ© les initiatives face Ă un tel dĂ©sastre. Câest ainsi que lâarchĂ©ologue RenĂ© Elter a prĂ©sentĂ© au Louvre, en avril, devant un amphithĂ©Ăątre comble, les actions de prĂ©servation du site byzantin de Saint-Hilarion. Un colloque a Ă©tĂ© consacrĂ©, en septembre, Ă Paris, au dĂ©fi de la protection du patrimoine de Gaza, avec lâintervention de spĂ©cialistes de lâEcole biblique et archĂ©ologique française de JĂ©rusalem, engagĂ©s depuis des dĂ©cennies sur ce terrain. Et un groupe dâune vingtaine dâuniversitaires vient, aprĂšs des mois de travaux prĂ©paratoires, de mettre en ligne un « inventaire du patrimoine bombardé » de Gaza. Ce site ne cesse de sâĂ©toffer pour offrir Ă la fois une cartographie des destructions, une liste de dizaines de monuments sinistrĂ©s et une fiche explicative dĂ©taillant certains dâentre eux. Des liens ouvrent par ailleurs lâaccĂšs aux bases de donnĂ©es pertinentes pour prendre la mesure dâune telle catastrophe.
On apprendra ainsi que lâĂ©glise Saint-Porphyre, touchĂ©e par un bombardement israĂ©lien, le 19 octobre 2023, avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© endommagĂ©e lors de lâoffensive israĂ©lienne de lâĂ©tĂ© 2014. Ce lieu de culte grec orthodoxe, datant dans sa forme actuelle du XIIe siĂšcle, est censĂ© abriter la tombe de lâancien Ă©vĂȘque de Gaza, Porphyre, canonisĂ© pour avoir christianisĂ© la citĂ© au dĂ©but du Ve siĂšcle.
Dâautres fiches sont consacrĂ©es Ă des sites plus contemporains : les cimetiĂšres militaires regroupant, Ă Gaza comme Ă Deir Al-Balah, les milliers de tombes de soldats du Commonwealth tombĂ©s, en 1917-1918, durant la conquĂȘte britannique de la Palestine ; le siĂšge de la municipalitĂ© de Gaza, installĂ© en 1930 dans un quartier plus proche de la mer ; les cinĂ©mas Samir et Nasr, qui ont marquĂ© la vie culturelle de Gaza au milieu du XXe siĂšcle. Un tel inventaire est, Ă bien des Ă©gards, prĂ©cieux pour apprĂ©cier la diversitĂ© de lâimmense patrimoine de Gaza, au moment mĂȘme oĂč il est en train de disparaĂźtre sous nos yeux, au moins en partie.
Jean-Pierre Filiu (Professeur des universités à Sciences Po)
#article copié en entier car réservé aux abonné-es#palestine#free palestine#zionism#colonialism#racism#israel#genocide#cultural heritage#french#upthebaguette#french side of tumblr#bee tries to talk
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If Erik Lehnsherr/Magneto was your partner english version here
note : GN!reader et quelque peu de sub!erik
! warnings : caractÚres sexuels (soumission, kink), insécurités, décÚs
1 470 mots
Global
il a besoin de contact physique et dans n'importe quelle situation. Lorsque vous sortez, il vient souvent t'enlacer sans raison apparente, juste pour te sentir contre lui. En public il doit toujours avoir sa main sur toi, que ce soit ta cuisse, ton Ă©paule, ta main, ton genoux ou mĂȘme juste ton bras, il faut qu'il ait un contact avec toi. Tu as mis du temps Ă t'habituer complĂštement Ă ses cĂąlins surprises, mais maintenant c'est mĂȘme toi qui va le rassurer en prenant sa main.
vous ressemblez un peu Ă un vieux couple : vous sortez vous promener dans la forĂȘt, vous restez quelquefois une semaine entiĂšre juste tous les deux chez vous, vous ramassez des pommes de pins. Mais vous ĂȘtes comme ça, et vous adorez l'ĂȘtre.
vous habitez loin de la ville, dans une forĂȘt, et grĂące à ça vous passez beaucoup de temps dehors Ă juste regarder la nature vivre autour de vous.
c'était inattendu mais tu as remarqué qu'il avait un corps assez frais. Il n'est pas le genre à te servir de chauffage en hiver par exemple, c'est plutÎt toi qui peut prendre cette fonction. Par contre en été c'est assez pratique, ses mains sont toujours froides.
Petites choses du quotidien
lorsqu'il te prend dans les bras il te berce toujours contre lui, que vous soyez debout ou allongés.
de la mĂȘme maniĂšre il passe constamment la main dans tes cheveux, sans forcĂ©ment les caresser, juste pour sentir la douceur de ces derniers entre ses doigts. Il s'endort d'ailleurs trĂšs souvent comme ça, la main dans tes cheveux.
tu aimes beaucoup faire des bouquets de fleurs sauvages, parfois tu les offre Ă Ărik, parfois tu les mets juste dans un joli vase chez vous.
Ă son tour, il aime beaucoup ramasser des feuilles ou pommes de pin dans la forĂȘt pour aprĂšs te les montrer et les mettre dans des bocaux, pour faire de la dĂ©coration.
tu gardes toujours une bague, un bracelet ou un collier sur toi pour qu'il puisse t'attirer contre lui s'il en a le besoin, et il le fait plus que souvent.
parfois lorsqu'il a du mal à te dire quelque chose alors il va te le dire en allemand, et à cause de ça tu as dû apprendre quelques bases de cette langue. Lors de vos premiÚres années ensemble, il te disait qu'il t'aimait seulement en allemand, car c'était encore trop dur pour lui de le dire autrement.
Vie sexuelle
il n'a pas une libido d'adolescent, en fait il est mĂȘme assez rarement le premier Ă engager l'acte. Il t'admire Ă©normĂ©ment, il a littĂ©ralement des coeurs dans les yeux lorsqu'il voit ton corps mais c'est quelque chose de plus profond qu'une excitation sexuelle, il trouve vraiment ton corps magnifique, tellement qu'il veut juste l'admirer en premier et qu'aprĂšs oui peut-ĂȘtre il aura une Ă©rection naissante.
il a tout de mĂȘme des envies, elles sont juste moins frĂ©quentes que toi.
quelquefois tu vas le regarder avec ces yeux et il comprend immédiatement le message, mais ça ne veut pas dire qu'il a toujours envie, c'est variable en fait.
tu respectes toujours ça. S'il n'a pas envie, il n'a pas envie et c'est tout.
mais il sait aussi que son excitation peut monter avec un peu de temps, et dans ces moments-lĂ tu es toujours lĂ pour l'aider Ă se sentir Ă l'aise et en confiance.
c'est aussi pour cela que vous passez beaucoup, beaucoup, de temps sur les prĂ©liminaires. Il a besoin de prendre son temps pour ĂȘtre pleinement prĂ©sent et aussi excitĂ© que toi. Mais honnĂȘtement, ça te va. GrĂące à ça tu as repris goĂ»t aux prĂ©liminaires qui Ă©tĂ© un peu nĂ©gligĂ©s dans tes relations prĂ©cĂ©dentes.
il arrive que tu te fasses plaisir par toi-mĂȘme, et il a toujours un grand sourire aux lĂšvres en entendant tes gĂ©missements depuis l'autre bout de la maison. Parfois il toque mĂȘme Ă la porte et glisse un petit "je peux te rejoindre ?".
Ă ton tour, tu lui as appris quelque chose : la masturbation. Ăa peut paraĂźtre simplet Ă dire comme ça, mais il n'a jamais pris le temps de le faire, ou s'il le faisait c'Ă©tait juste mĂ©canique mais jamais pour lui. Alors tu lui as expliquĂ© de nombreuses choses et petit Ă petit vous avez rĂ©introduit ce plaisir dans sa vie.
peut-ĂȘtre que c'est dĂ» Ă la mort prĂ©maturĂ©e de sa mĂšre, ou Ă son besoin de toujours tout contrĂŽler, mais il a un petit fantasme pour la soumission. Tu l'as remarquĂ© pour la premiĂšre fois lorsque tu lui as demandĂ©/ordonnĂ© de te regarder dans les yeux pendant qu'il venait sur toi. Depuis, tu t'amuses Ă le menotter au lit (pauvre menottes en fer qui ont fini ratatinĂ©es), lui mettre la main sur la gorge ou attraper son visage entre deux doigts, et mĂȘme toi tu aimes beaucoup ça.
il a assez peu de pĂ©nĂ©trations dans vos moments intimes, du moins pĂ©nĂ©tration "traditionnelle", mais Ărik peut te faire jouir de nombreuses fois juste avec ses doigts, il a un peu un don pour ça d'aprĂšs toi. Tu aimes aussi beaucoup garder tes sous-vĂȘtements et le sentir Ă travers, c'est encore plus excitant pour vous deux.
Entourage
il ne lui reste plus personne Ă part toi, et quand tu essaies de lui parler de Charles il se ferme tout de suite.
tu sais qu'il a une grande amitiĂ© avec Charles Xavier et tu as essayĂ© pendant longtemps de les raffistoler mais mĂȘme toi tu sens que la situation est trop compliquĂ©e. De ce que t'as dit Ărik, lui et Charles n'ont fait que de se rĂ©concilier pour mieux se disputer pendant plusieurs annĂ©es.
tu as dĂ©jĂ rencontrĂ© Raven, ou Mystique, comme elle prĂ©fĂšre ĂȘtre appelĂ©e. HonnĂȘtement vous pourriez bien vous entendre, mais elle est un peu distante envers toi, et envers tout le monde en gĂ©nĂ©ral. MalgrĂ© ça elle envoie souvent des lettres chez vous, et parfois Ărik dit la voir dans la rue, mĂȘme si toi tu ne vois personne, ou justement trop de monde.
vous n'avez pas vraiment d'amis, donc pas de soirée le samedi soir ou restaurants, du moins pas avec des gens, juste vous deux et ça vous va trÚs bien.
Vulnérabilité
il a des phases oĂč il devient trĂšs froid et distant. Dans ces moments-lĂ , tu sais qu'il vaut mieux ne pas essayer de forcer les choses au risque de la braquer davantage.
il a constamment peur de te perdre, de ne pas te protéger suffisamment, et parfois cette peur est plus forte que certains jours alors dans ces cas-là il est persuadé qu'il vaut mieux qu'il te quitte et qu'il parte. Au début, tu as eu beaucoup de mal avec ça, tu avais des difficultés à lui refaire confiance aprÚs cette phase paranoïaque, mais le temps a apaisé les choses. Il lui arrive encore d'y penser, de penser à partir pour te protéger de tout potentiel danger qu'il pourrait attirer, mais maintenant il essaie de t'en parler au lieu de psychoter tout seul dans son coin.
tu as appris Ă utiliser les bons mots pour le rassurer, et surtout Ă bannir certains mots.
mais il n'est pas le seul Ă avoir des moments difficiles, il t'arrive aussi d'imaginer le pire ou d'ĂȘtre simplement Ă plat. Ă son tour, il est lĂ pour toi comme tu l'es pour lui. Souvent il sait que tu n'as pas envie de parler alors il te forcera Ă rien, il restera juste avec toi, une main sur ton corps pour te montrer qu'il ne part pas.
Phrases typiquement Ărik
Ă quoi tu penses ?
Fais attention/Ne te brûle pas/Doucement quand tu te lÚves/Laisse-moi le faire ok ?
Ăa m'a fait penser Ă toi
Ich liebe dich bÀrchen
Je veux juste te protéger, tu es si agréable, beaucoup trop pour ce monde
Je ne suis pas cruel mon coeur, simplement rĂ©aliste. Regarde autour de toi, des enfants sont tuĂ©s pour leurs simples ADN, alors pourquoi je devrais ĂȘtre comprĂ©hensif envers leurs meurtriers ?
Je ne ferais rien que tu n'acceptes pas
SEXUALITĂ
Je devrais te mettre des fils de fer aux chevilles pour pouvoir contrĂŽler ton joli corps mein schatz
Tu vas encore venir n'est-ce pas ? Oh sweetie ne me regarde pas avec ces yeux-lĂ , tu sais que tu as tout ce que tu veux
Tu savais que ta peau avait un goĂ»t sucrĂ© ? Non ? Maintenant tu le sais, mein sĂŒĂes lieblingsdessert
Darling, tu sais que je pourrais briser ces menottes en un claquement de doigt ? Bien sûr que tu le sais, tu es magnifique, si minuscule dans mes bras et so sehr bezaubernd sur mon torse
trad allemand/français : ich liebe dich bĂ€rchen -> je t'aime petit ourson ; mein schatz -> m.a.on chĂ©ri.e/mon trĂ©sor ; mein sĂŒĂes lieblingsdessert -> mon dessert sucrĂ© prĂ©fĂ©rĂ© ; so sehr bezaubernd -> tellement envoĂ»tant.e
° x-men masterlist
gif : Binar on pinterest
banniĂšre : @/saradika-graphics
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Moi, la guerre, je lâai faite, figurez-vous. Oui, on ne dirait pas en me voyant. Cet air de sâen foutre que jâaffiche toujours du coin de mon Ćil bleu, les gens se disent en le dĂ©couvrant que je dois ĂȘtre un fieffĂ© malin, peut-ĂȘtre mĂȘme un salaud, un abuseur, allez savoir.
Moi, je les emmerde tous. Jâai pas survĂ©cu Ă la mitraille, Ă la boue, aux Boches et aux rats pour subir leur sale gueule et baisser les yeux. Je les emmerde, je vous dis. Et dans des proportions que vous ne soupçonnez pas. Pas lâun dâeux ne trouvera grĂące Ă mes yeux. Ni le bourgeois replet parti prier son Juif repenti Ă lâĂ©glise le dimanche, ni le tchĂ©kiste restĂ© Ă encenser son grand Staline dans une rĂ©union de quartier. Les deux me font chier â et savez-vous pourquoi jâentretiens Ă leur endroit une haine parfaitement Ă©galitaire ? Mais parce quâils sont jumeaux, sortis du mĂȘme ventre flasque de la RĂ©volution, de la mĂȘme fente puante, matrice qui dĂ©gueule son trop plein dâhumanitĂ© fĂ©roce, foetus aux dents acĂ©rĂ©es, dĂ©voreurs de mamelle ! Boivent autant de sang que de lait, ces monstres absurdes. Des vraies dĂ©gueulasseries biologiques conçues pour anĂ©antir le monde beau et sauvage qui ne les a pas vu venir.
Ces affreux-lĂ , jâen ai croisĂ© sur le front. Jamais en premiĂšre ligne, trop couards pour ça. Toujours en retrait, juste ce quâil faut. Se chiant dessus Ă la premiĂšre dĂ©flagration, mĂȘme lointaine, mĂȘme tĂ©nue. TerrorisĂ©s Ă lâidĂ©e dâune baïżœïżœonnette boche sâenfonçant dans leur sale bide tout gonflĂ© de haricots mal cuits et de gaz diaboliques. Le rouge et le calotin unis dans la mĂȘme pĂ©toche minable, incapables de transcender leur peur de mammifĂšre absurde, condamnĂ©s Ă baisser la tĂȘte, Ă lever les bras, Ă Ă©carter leurs miches poisseuses de merde honteuse. Ah ils puaient ces deux-lĂ , faut me croire. Dans les abris, on les laissait pas rentrer ces ordures. âAllez les gars, soyez pas salauds, allez. Faites une place... Je boirais bien la moitiĂ© dâun quart de soupe... AllezâŠâ Des cafards, des magouilleurs, arrangeurs, tricoteurs. Des enculĂ©s de frais. âVa chier avec ton quart, sale rat !â, que je leur gueulais. âQuand il fallait monter lâĂ©chelle tout Ă lâheure, tâĂ©tais oĂč, hein, mon salaud ?â GĂ©nĂ©ralement, ils baissaient la tĂȘte ou mieux, ils se barraient. Partaient pleurnicher dans lâabri dâĂ -cĂŽtĂ©. Mendigoter un quignon ou une tige Ă de bonnes Ăąmes qui ne les avaient pas vu sâaffaler au signal de lâassaut. Les mĂȘmes tous les deux ! Le rouge et le calotin. Tout pareillement conjoints dans la terreur, taillĂ©s pour survivre Ă tout, coĂ»te que coĂ»te, dussent-ils se faire cracher Ă la gueule pour lâĂ©ternitĂ© des temps, se faire maudir par les agonisants, ceux dont la tripe sâĂ©talait tout autour et qui mettaient pourtant tant de temps Ă crever ! Jâaurais jamais assez de toute ma vie pour les maudire, ces fils de salaud, ces petits rongeurs sans honneur, sans grandeur, sans rien !
Et allez ! Que croyez-vous ? Quâon nâavait pas peur nous autres ? Quâon ne pleurait pas en claquant des dents au milieu des Ă©clairs qui hurlaient la mort ? Que lâon se prenait pour des CroisĂ©s ou pour des Jean-sans-Peur ? Tu parles ! Dans toute cette apocalypse, nous nâĂ©tions plus rien ! Et câest bien Ă cause de cela quâon se redressait et quâon y allait. Parce que je vais vous dire, moi, lâidĂ©e de crever recroquevillĂ© comme un cafard, ça mâa toujours Ă©tĂ© insupportable. Si je dois y passer, ce sera debout, nom de Dieu. Ă ma gauche, jâavais Lepault Gaston, un garçon gentil comme tout qui voulait entrer dans la banque. Ă ma droite, jâavais Lefeuvre Martial, fils de paysan, au travail depuis ses treize ans, pĂšre de quatre marmots Ă pas vingt-cinq. Un peu plus loin, il y avait notre lieutenant, un marquis avec un nom Ă rallonge incroyable, quâon appelait Duguesclin pour faire court. Eh bien vous le croirez ou pas, mais on est sortis de la tranchĂ©e tous les quatre comme un seul homme et moins de deux minutes plus tard, jâĂ©tais le seul en vie, coincĂ© dans un trou peu profond, avec un Ă©clat boche calĂ© dans la cuisse. Les autres Ă©taient partis en poussiĂšre, pulvĂ©risĂ©s par un obus fabriquĂ© avec soin par de rondelettes bouffeuses de saucisse, quelque part du cĂŽtĂ© de Cologne.
Alors ne venez pas me faire chier avec mon regard inquisiteur. Il fera toujours moins mal que le shrapnel, tas de cons. Si je vous attrape du coin de lâĆil... si je vous ajuste, pour tout dire, soyez heureux que ce ne soit pas entre deux rangĂ©es de barbelĂ©s avec, calĂ© dans la molletiĂšre, le beau couteau de chasse que mon oncle Albert gardait depuis Sedan.
J.-M. M.
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Sinon on en parle de ce moment?
Genre je suis quasiment sĂ»re que c'est une ref au poĂšme de Victor Hugo. MĂȘme si c'Ă©tait pas voulu (et je pense que c'est voulu) ça m'a toujours immĂ©diatement fait penser à ça:
Demain, dĂšs lâaube, Ă lâheure oĂč blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu mâattends. Jâirai par la forĂȘt, jâirai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixĂ©s sur mes pensĂ©es, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbĂ©, les mains croisĂ©es, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni lâor du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand jâarriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyĂšre en fleur.
- Victor Hugo, « Demain, dĂšs lâaube⊠», Les Contemplations
Et pour le coup c'est du foreshadowing de malade en soit. Pcq la seule enfant potentielle qu'Arthur trouve est dĂ©jĂ morte depuis longtemps. Son rĂȘve est mort. Tout le reste du poĂšme ressemble Ă son voyage en plus (la marche dĂ©terminĂ©e vers un but qui l'obnubile, GueniĂšvre qui ramasse des fleurs sauvages, le coucher de soleil sur la mer...). Rien que "triste, et le jour sera pour moi comme la nuit" ça ressemble beaucoup Ă MĂ©lĂ©agant qui dit "rien ne sera plus triste que vous."
Et l'écran qui devient noir d'un coup, comme la nuit qui tombe, alors qu'il a pas fini de parler - ça donne pas du tout espoir, ça donne une finalité, une sentence qui s'abat. Bref c'est bien fait.
#kaamelott#arthur#victor hugo#demain dÚs l'aube#poésie#poésie française#arthur pendragon#kaamelott livre v#kl5
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