#mort aux gueux
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Beuverie, Musique du Diable et Misère Crasse by Mort aux Gueux
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Gadin 14 Missive du légionnaire Q’aa
En mon absolue humilité plébéienne pis en connaissance du risque de châtiment pour parjure, je présente cette supplique au Tribun de la plèbe :
Ha! Tribun!
Aujourd’hui c’t’un grand jour! Pas juste parce que t’as l’honneur de recevoir une lettre du champion Q’aa lui-même, cinquante-deuxième incarnation du grand Fongus, mais aussi parce qu’au moment où tu lis ça, le bienveillant Empire Syeb va avoir fini de reconquérir l’isthme de Khowxyal au grand complet! Loin de moi l’idée de shittalker les messagers impériaux, mais mon escadron est juste trop redoutable; on va trop vite pour les nouvelles, ha!
Ché ben que j’ai pas besoin de me présenter – un plumé aussi haut placé que toi a certainement étudié mes hauts faits dans ses tomes –, mais oui, chu ben celui que tu penses : le Fongus, héros millénaire aux volves séismifères, guerrier indomptable aux spores implacables, à’ hache redoutée de tous les frêles animortels, aux radicelles étendues dins sols des plus silteux aux plus humifères, aux lamelles plus brunes que le ciel coulant, au sommeil démasqué. Pis oui, me su enrôlé dans Helyargotas!
Quand j’ai senti les troupes fouler le sol au nord de Kheleruvuz, j’ai faite comprendre à mes congénères que le serment du premier Fongus m’appelait à sauver l’Empire encore une fois, pis y m’ont accompagné à l’orée pour la cérémonie d’adieu. Ça pleurotait à chaudes larmes, mais chu habitué : à chacune de mes vies c’est la même affaire.
Au campement, le régiment m’a accueilli en grandes pompes, ha! Y’a juste le centurion pis le légat qui ont raté ça. Y’étaient ben enfermés dans leur tente à gribouiller sur des mappes. Des pousseux de crayons, des couards qui connaissent probablement pas la joie de baigner dans le sang de leur ennemi. J’ai vu une plumée noire, avec une boucle de caporale, s’approcher pour me couvrir d’honneurs, mais me su faufilé entre les soldats jusqu’à m’infiltrer parmi les gueux pis les esclaves, question de les inspirer au combat. Peux-tu crère? Moi, le grand Fongus, un simple légionnaire de l’avant-garde, ha! J’ai à peine revu la caporale depuis, a joue tout le temps à son jeu de piécettes avec d’autres officiers dans sa tente.
On m’a refilé une tunique bleu et or, une paire de cnémides, un javelot pis un glaive. Ha! pis des sandales qui, étonnamment, fittaient parfaitement sur mes volves! C’est là qu’y m’ont pairé avec un ti-gars, un fureton qui m’arrive même pas à l’anneau, mais qui en a dedans. Apparemment c’est yinque les furets de bonne lignée qui se ramassent officiers. Le ti-gars, y doit venir d’une méchante famille de pleutres pour s’être ramassé avec les hors-castes…
Y m’a mené à notre foyer pis y m’a présenté mon escadron. J’ai pas niaisé : j’en ai pogné un straight dans l’épaule avec mon javelot, ha! Le pauvre a même pas essayé de se tasser, y s’est juste laissé pieuter avec la surprise dins yeux. Allô les réflexes de combattant! Anyway, après une tite échauffourrée, que j’ai remporté même si j’tais tusseul contre la buns, je leur ai laissé savoir qu’y’étaient toute des mauviettes pis qu’y’allaient se faire trucider à’ première bataille. Tu parles d’un escadron! Une vingtaine d’animortels toute plus frêles pis plus demeurés les uns que les autres. Tsé, du monde pas d’avenir. Ben j’en ai faite ma mission personnelle : transformer c’te gang d’avortons là en escadron de la mort, l’élite des légions syebiennes, ha!
Jour après jour notre régiment a marché pour rejoindre la pointe sud, pis nuitte après nuitte, pendant les quatre semaines que ça nous a pris, je leur ai montré à se battre. Pas un bootcamp expéditif de conscription, là : un vrai training à’ fongienne, pour qui puissent attaquer comme du monde! Le ti-gars nous a même développé des tactiques de combat qui utilisent les avantages de leurs modestes espèces pour mieux me backer. C’est lui qui a eu le flash de me mettre en formation serrée avec les carapacés, ceux qui peuvent garder leur souffle, pour que je puisse disperser mes spores sans endormir mes partners. Pis y’a dû miser gros aux piécettes contre la caporale parce qu’y’a réussi à nous avoir une bébite à ailes tireuse d’élite pour qu’a vienne montrer à nos tarlas à lancer le javelot. C’t’un petit wise, le fureton. Y m’en apprend à chaque jour. Je l’appelle Maitre en joke. C’t’ironique parce que j’ai mille ans de plus que lui, ha!
À travers tout ça j’ai essayé de garder mon identité secrète, mais ha! fouille-moi comment, ça a fini par se savoir. Je peux pas passer un jour sans que mes chétifs me supplient de raconter les exploits de mes anciennes vies. Pis moi, magnanime comme chu, je les honore toujours d’une histoire, comme ch’t’en train de faire avec toi, Tribun. J’ai remarqué que mon centurion pis mon légat ont pas encore écrit à’ capitale, faque je me suis dit qu’y fallait ben que quèqu’un le fasse. Je peux pas trop leur en vouloir : un hamster encore aux couches pis un bourdon né de la dernière miellée… Même pas capable de clipper leurs cnémides tusseuls; y leur faut des assistants. Pas comme le colonel de ma légion, ah ça non! Un trompu à faux, la peau comme du roc, les jambes comme des banyans. Tout un commandant, je dois le dire!
On a rejoint la légion à’ pointe sud Jour-Aube de Semaine-soir. On était dins derniers, suivis de près par un régiment de bossus pis de rongeurs. Le vingt-cinquième régiment est finalement arrivé de Loyokser c’t’aprème : des bébites souterraines pis plus de bébites à ailes. Avec eux, ça fait une légion complète. Le ti-gars arrête pas de répéter que c’pas assez, que l’Empire sous-estime les rampeux, mais y sait pas de quoi y parle, pauvre ti-pitt. Y pense que notre légion est formée de trois-mille-cent-vingt-cinq soldats. Y’est dins patates, ha! Notre légion c’est trois-mille-cent laquais, vingt-quatre héros underdogs pis un Fongus, champion éternel fort de cent guerres pis cent famines!
Le colonel a lancé l’ordre talleur : on décampe à minuit, parés pour attaquer un premier village aux premières lueurs. Moi je dis on reprend Khowxyal en une semaine, on est aux portes de Fanasis pour la nouvelle année pis dans un mois on assiège Sirań Phi, parole de Fongus, ha!
De rien,
Q’aa, le Fongus
⁂
Cacheté par le Bureau du Tribun, Elurmurd
J5-S4-M1-A4-L2-C20, Ère de Syeb
Traduit de l’hiryal par le Jorneau
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Et c’est ainsi que nous arrivons maintenant à la très célèbre parabole du riche et de Lazare. Le fait que Jésus donne un nom à l’un des personnages principaux laisse supposer que cette histoire est vraie. Le but de ce récit est de montrer aux pharisiens que le fait d’être fortuné ne signifie pas pour autant qu’on est juste. Je commence à lire.
⦁ — Il y avait un homme riche, toujours vêtu d’habits de pourpre et de fin lin. Sa vie n’était chaque jour que festins et plaisirs. Un pauvre, nommé Lazare, se tenait couché devant le portail de sa villa, le corps couvert de plaies purulentes. Il aurait bien voulu calmer sa faim avec les miettes qui tombaient de la table du riche. Les chiens mêmes venaient lécher ses plaies (Luc 16:19-21).
⦁ Le fin lin servait pour les sous-vêtements. Ces deux sortes de tissus étaient coûteuses et raffinées. Cet homme, Crésus avant son temps, menait belle vie. Lazare, vêtu de haillons, vivait dans une misère noire abjecte et indescriptible. Il survivait à peine, mais son nom indique qu’il espérait et se confiait en Dieu. C’est la raison pour laquelle Jésus l’appelle Lazare. En effet, ce nom est la traduction de l’hébreu : Dieu est mon aide. En fait, quand on est dans une telle pauvreté, un tel délabrement, le seul espoir qui reste est d’invoquer le Créateur du ciel et de la terre.
⦁ Ce qui est sûr, c’est que le texte établit un contraste saisissant entre le riche et le miséreux ; les vêtements luxueux, les festins quotidiens et la villa clôturée sont pour le premier ; alors que le gueux, malade, vit dehors et n’a même pas accès à la nourriture jetée habituellement aux chiens errants qui vivaient à l’état demi-sauvage. Ces deux hommes vivent aux deux extrémités opposées de l’échelle sociale et financière.
⦁ Cette histoire va nous donner des renseignements que nous ne pourrions découvrir de nous-mêmes : Que se passe-t-il lorsqu’on passe de l’autre côté ? Comment est l’existence au-delà de la mort ? Dans les années 70 est sorti un livre qui s’appelait La vie après la vie, je crois, écrit par un dénommé Moody, et dans lequel on dit des choses fort intéressantes, mais qui ne correspondent absolument pas à l’enseignement des Textes Sacrés. Alors, il faut choisir.
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Le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut à son tour, et on l’enterra (Luc 16:22).
⦁ Lorsque Lazare mourut, il n’y eut aucune cérémonie religieuse, pas d’enterrement. Les éboueurs de l’époque jetèrent son corps sur un charnier situé à l’extérieur de la ville de Jérusalem et qui brûlait continuellement. Lorsque le riche mourut, il fut enseveli avec tous les honneurs dus à son rang. L’homélie du rabbin fit vibrer les vitraux de la synagogue. Il n’avait que des éloges pour cet homme dont la fortune prouvait qu’il jouissait des bénédictions de Dieu. Grossière erreur !
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Du séjour des morts, où il souffrait cruellement, il leva les yeux et aperçut, très loin, Abraham, et Lazare à côté de lui (Luc 16:23).
⦁ Changement de scène. Nous sommes transportés dans l’au-delà. Lazare occupe maintenant une place d’honneur. Ces hommes sont tous deux dans le Shéol, le terme hébreu pour le séjour des morts et qu’on a coutume d’appeler les enfers. Cet endroit a deux sections très différentes : le sein d’Abraham qui est un endroit paradisiaque, mais hors de la présence de Dieu, et l’enfer proprement dit, qui est un lieu provisoire de tourments jusqu’au moment du Jugement Dernier.
⦁ Aujourd’hui, le sein d’Abraham n’existe plus. En effet, le Nouveau Testament enseigne qu’après sa mort, et avant sa résurrection, Jésus est descendu aux enfers, c’est-à-dire au Shéol, et a libéré ceux qui étaient dans la partie paradis pour les emmener avec lui dans le royaume des cieux. C’est lui qui leur en a ouvert la porte pour ainsi dire. Voilà pour l’au-delà. La mort physique entraîne la séparation du corps et de l’âme. C’est un jugement de Dieu sur toute l’humanité. Voici ce qu’il a dit à Adam, le premier homme :
Tu tireras ton pain du sol à la sueur de ton front jusqu’à ce que tu retournes au sol dont tu as été tiré, car tu es poussière et tu retourneras à la poussière (Genèse 3:19).
⦁ Pour ceux qui ont rejeté Jésus-Christ, la mort physique est suivie de la mort spirituelle aussi appelée la seconde mort ou mort éternelle. C’est une séparation d’avec Dieu à tout jamais. Ceux qui ont accepté Jésus ne subiront pas la seconde mort, mais vivront dans la gloire et pour l’éternité en la présence de Dieu. Je cite un passage.
Je suis la résurrection et la vie, lui dit Jésus. Celui qui place toute sa confiance en moi vivra, même s’il meurt. Et tout homme qui vit et croit en moi ne mourra jamais (Jean 11:25-26).
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Alors le riche s’écria : « Abraham, mon père, aie pitié de moi ! Envoie donc Lazare, qu’il trempe le bout de son doigt dans l’eau et me rafraîchisse la langue, car je souffre horriblement dans ces flammes. » Mais Abraham lui répondit : « Mon fils, souviens-toi de combien de bonnes choses tu as joui pendant ta vie, tandis que Lazare n’a connu que des malheurs. À présent, ici, c’est lui qui est consolé, tandis que toi, tu es dans les tourments. De plus, il y a maintenant un immense abîme entre nous et vous et, même si on le voulait, on ne pourrait ni le franchir pour aller d’ici vers vous, ni le traverser pour venir de chez vous ici » (Luc 16:24-26).
⦁ Évidemment, dans la parabole, le riche comme Crésus représente les chefs religieux. Ceux-ci s’imaginaient que puisqu’ils étaient descendants d’Abraham ils échapperaient à tout jugement. Or la parabole raconte que le riche est un Israélite de pure race. Il appelle Abraham, mon père, mais cela ne l’a pas empêché d’atterrir en enfer. Le soufflet administré aux religieux est cinglant.
⦁ Dans l’au-delà, nous assistons à un retournement de situation complet ! Le riche est devenu mendiant tandis que le miséreux est dans la félicité éternelle. ❗ Le premier n’est pas en enfer parce qu’il était fortuné, mais parce qu’il faisait fi de Dieu, ce qui est sous-entendu par son indifférence, voire son mépris, vis-à-vis de ce gueux minable qui tentait de survivre devant sa porte tout en faisant confiance en Dieu ❗.
⦁ Le mur d’enceinte qui séparait Lazare de la table du riche est maintenant devenu un gouffre infranchissable entre lui et la table d’Abraham. Le portail aurait pu être franchi, mais pas l’abîme. Tragiquement, il était maintenant trop tard pour cet homme de se repentir. Ceux, qui disent concernant l’au-delà « Je verrai quand j’y serai ! », et qui ne veulent pas prendre le temps de considérer la personne de Jésus-Christ, commettent une immense erreur impardonnable aux conséquences éternelles.
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« Dans ce cas, dit alors le riche, je t’en conjure, père, envoie au moins Lazare dans la maison de mon père, car j’ai cinq frères ; qu’il les avertisse pour qu’ils n’aboutissent pas, eux aussi, dans ce lieu de tourments. Tes frères ont les écrits de Moïse et des prophètes, lui répondit Abraham ; qu’ils les écoutent ! Non, père Abraham, reprit l’autre. Mais si quelqu’un revient du séjour des morts et va les trouver, ils changeront » (Luc 16:27-30).
⦁ Il est étonnant que cet homme pense à ses frères qui sont encore sur terre et qui ont donc la possibilité de se repentir. Loin d’avoir cessé d’exister, il a les mêmes sentiments qu’il avait sur terre. Quant à Lazare, il n’est pas au courant de cette conversation entre l’homme riche et Abraham qui d’ailleurs ne veut pas déranger son nouvel hôte. Car s’il est vrai qu’il lui serait impossible de franchir l’abîme, il n’est pas dit qu’il ne pourrait pas retourner sur terre. En effet, Jésus a ressuscité un certain nombre de personnes qui étaient bel et bien passées de vie à trépas.
⦁ L’argument d’Abraham est que tous les frères du riche ont à leur disposition les écrits de Moïse et des prophètes, c’est-à-dire l’Ancien Testament. Ils n’ont donc qu’à suivre les directives qui leur sont données. Mais notre homme insiste, car il est logique de penser que si quelques morts revenaient après avoir fait un séjour en enfer, ils auraient de quoi raconter afin de captiver leur audience. Ça, c’est sûr, en particulier dans une société qui a un besoin constant de divertissement ❗. De plus, ces morts-vivants seraient mus d’un zèle fougueux. Ils auraient, oserais-je dire une pêche d’enfer, littéralement, et arpenteraient inlassablement tous les chemins de la création pour avertir tout homme qu’il doit venir au Christ ou être jeté dans un endroit effroyable.
⦁ Alors, la question se pose : Pourquoi Dieu n’en envoie-t-il pas quelques-uns ? Ça ferait les choux gras des masses médias. Ce serait à la une de tous les journaux de France, de Navarre et d’ailleurs ; au journal télévisé jour et nuit, sur satellite, partout. Alors, pourquoi Dieu n’envoie-t-il pas quelqu’un du séjour des morts nous rendre visite ?
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Lisons la fin de la parabole.
Mais Abraham répliqua : « S’ils n’écoutent ni Moïse ni les prophètes, ils ne se laisseront pas davantage convaincre par un mort revenant à la vie ! » (Luc 16:31).
⦁ La réponse est brutale tel un grand coup de massue. Si les gens ne s’intéressent pas aux Écritures et à Jésus-Christ, un ressuscité les divertirait sans aucun doute, mais pour ce qui est de les convaincre, ça, c’est une tout autre affaire. Car voilà ! Au bout d’un moment, le grand public se lasserait de ces morts-vivants, disant qu’il y a un truc, ou c’est bien gentil tout ça, mais je n’ai pas le temps de m’occuper de ces choses religieuses, c’est bon pour ceux qui n’ont rien d’autre à faire, pour les fainéants et les grenouilles de bénitiers.
⦁ Après tout, moi je suis quelqu’un de bien et puis j’ai mes affaires qui pressent, mon champ à labourer, la pointeuse qui m’attend à l’usine ; mon patron qui ne plaisante pas ou une autre excuse. Il y a dans le Nouveau Testament une petite phrase qui revient à plusieurs reprises et qui est une bonne façon de conclure cette histoire. Je la cite :
Aujourd’hui, si vous entendez la voix de Dieu, ne la rejetez pas (Hébreux 4:7).
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Camaieu de françafrique
10 mars.
Grosse tornade durant toute la fin de nuit. Torrents d’eau, tournant ce matin au crachotis. Je m’accoutume à la villa, trouve même quelque agrément à disposer d’un placard, qui me permet de ne rien laisser traîner. J’ai toujours aimé l’ordre. C’est du reste une des raisons pourquoi me plaît ce qu’il est convenu d’appeler « sauvagerie ». Je pense aux panoplies si correctes des Somba, aux beaux greniers compris dans une enceinte circulaire des Kirdi de Mora, aux cases si vernissées des Moundang. Admirable netteté des gens nus. Absolue correction de leur port, auprès duquel tout ce qui est habillé fait rapin ou voyou. Quelle affreuse pagaille que nos civilisations !
Visites habituelles au gouvernement ; nouvelles diverses telles que : scandale du service de la tripanosomyase, dont le directeur passe en conseil d’enquête pour répondre des nombreux cas de cécité provoqués par son traitement ; prochaine restitution de Fort-Archambault au Tchad (plus besoin de main-d’oeuvre puisque le Brazzaville-Pointe Noire est terminé). Entre augure, on nous apprend qu’il est plus facile de faire des routes en A.E.F. qu’au Cameroun, car en A.E.F. il n’y a pas de S.D.N. et les quinze jours réglementaires de prestation peuvent être sans inconvénient outrepassés.
Un radio de près de deux pages annonce la mort de Briand, qualifié « d’apôtre de la paix ».
Visite au beau-fils d’un homme que je connais ( collectionneur russe ruiné par la révolution). Je lui fait remettre par Larget, lors de son passage à Bangui, une lettre que m’avait confiée sa mère. Type assez « tueur », mais sympathique, vivant isolé dans sa concession à plusieurs kilomètres du centre. Voilà cinq ans qu’il n’est pas revenu en Europe et il n’a guère envie d’y rentrer. « Si je rentrais je serais un gueux ; ici je suis un sultan », dit-il. C’est lui qui s’est chargé du transport de notre bateau. Larget devra attendre à Bangassou, car le bateau, paraît-il, n’a pas encore quitté Archambault.
dans L'Afrique Fantôme. Michel Leiris. Editions Tel Gallimard. 1930-1932.
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Mon corps était celui de ma mère et ma mère était la mort
Je suis née d'une aurore
J'ai reniflé le sang des étoiles chaotiques
L'encens des toiles en criait la musique
Je suis née des nébuleuses infernales
Là ou le nez des berceuses fut raffale
Mon corps était celui d'un nuage dans le trous des cages
Là ou bariolés de pluie ,les rivages devenaient mages
Je suis née dans le chaos ,cherchant le Christ et l'eau du mats
Je suis née dans les maux ,cherchant l'Art triste et l'au dela
Ici sache que tout est lumière car dans la nuit tout est noir
Des chimères naissent le bavoire des bruits qui osent croirent
L'enfer qu'on décompose à coup d'espoir
Je crois au chaos donnant naissance aux extraterrestres prophétiques
Je crois aux marginaux ,aux danses ,aux astres, à la musique
Un voile de piéte sur les cheveux, je prie la Vierge et Dieu
Un cierge pour les gueux, les fameux et le cri de la folie dans le feu
Je crois en Celui qui n'est ni homophobe ni raciste ni triste
Je crois en Celui en englobe le hurlement des améthyste
Dieu,la ou les fous et les les folles vivent l'amour mystiques
Là où dans le trou des camisoles nait le symphonique
Nous cherchons la vérité qui n'est pas la société
Le monde en deviens un cri grondant les cimes du vin sacré
Mon corps humble est sanctuaire de l'éternité
Car si le sang de Jesus est si pur
Le sang vaginale est le même cri et murmure
Femme puissante tuée par les hérésies de la psychiatrie
Fou ,perdu ,toi qui crie seul ,celui ci est poesie
Dans les bois de ton âme et dans la ville quand tu hurle
Quand tu bois ou te came dans tes vices pour oublier le crépuscule
Sache que Dieu est un marginal bancal
Et je suis si chaste en étant pute abyssale
Car ma poésie n'est rien qu'une poussière punk
Ce cri pour les perdus junkie sous le soleil funk
Sache que tu crie seul mais je t'aime
Toi la poésie ,toi le problème, toi le nouveau thème
D'un monde suicidé par la normalité
N'oublie pas que malgré cette société
Tu est une poussière de l'éternité
Rose comme la liberté de respirer
Nous sommes toutes un corps ,celui de notre mère qui est la mort
N'ayez pas peur ,elle est si belle quand elĺe vie ou dort !
Nébuleuse-Harmonie
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Elle avait une passion; Vierge ou pas; Restreinte à l’onanisme Plaisir sage, mais coupable Aux yeux des Lois de la vie; Elle avait une raison; Cartésienne ou pas; De baiser en hurlant des gueux; Confinés, sales et piteux; Elle avait une vie, avant; Elle espérait un bonheur après; Le poète futile et inutile; Ne sut que l’aimer en tendresse; Pauvre hère, homme de mots ou de maux; Elle eut sa mort, propre et vive; Son caveau non gravé; Méritait un acrostiche; Même un pastiche; Elle avait raison, je crois, de vivre.
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Histoire
Dans la banlieue de Séoul réside une université prestigieuse dans son domaine : la Artem university. Son domaine de prédilection ? Les arts, le design et le divertissement. Domaine intraitable, chaque élève ici doit se faire sa propre place pour prouver qu’il en a sous le pied. Stress, travail, manigance et coups bas sont le lot quotidien des étudiants. Les riches côtoient les pauvres à qui on a bien voulu octroyer une bourse, en tout cas pour les plus doués d’entre eux. L’occasion pour les plus aisés de l’école de redoubler d’inventivité pour faire regretter aux gueux leur arrivée ici.
Mais si ces gueux faisaient à leur tour regretter aux étudiants les plus riches leurs coups bas ? C’est ainsi que la Gossip de l’université à été créée. Premièrement il y a de cela quelques années, un site à été mis en ligne et diffusé sur tous les réseaux. On pouvait y retrouver les meilleures photos des étudiants, certains dans des positions délicates, d’autres en train de vomir ou encore les discussions privées des maisons. Cette histoire a été étouffée par l’équipe administrative et le site fermé. Mais, il y a de cela quelques mois, voilà que la Gossip est de retour, encore plus fourbe.
Dans cette ambiance électrique, l'école a eu la bonne idée de créer des dortoirs pour faciliter l’intégration des nouveaux élèves qui le souhaitent. Pas question de classer les élèves par domaine d’études, ils seront classés aléatoirement selon leurs hobbies et caractères pour une intégration simplifiée dans les maisons. L’équipe administrative ne s’attendait sans doute pas à ce que les étudiants répondent aussi favorablement à cette idée et prennent un peu trop à cœur leur nouveau chez eux…
Chacun à son petit nom de ralliement et un responsable. Et bien sûr, chaque maison rassemble des étudiants semblables sous le même drapeau. Si l’administration intègre un étudiant qui ne colle pas, on essaie rapidement de faire craquer le petit nouveau en question pour qu’il soit transféré dans le dortoir principal.
Un groupe est différent de tous : le dortoir principal des Griseo. Rien de bien horrible, les dortoirs sont normaux. Mais dans cette même maison se cache un dortoir peu agréable : vétuste, ancien et jamais remis au goût du jour. C’est là que sont envoyés les élèves qui se font virer des autres dortoirs. Bienvenue ici aux parias, et être un paria c’est pire qu’être un Griseo.
À travers des missions pour rendre le campus meilleur, qui seront les stars du campus ? Les têtes brûlées ? Les intellectuels ? Les BCBG ? Le gang des gueux ? Entre missions suicidaires, la Gossip, bataille de notes et querelles amoureuses, découvrez vos nouveaux amis à la vie à la mort.
Tous les coups sont permis. Bienvenue à Artem University.
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Souvent confondus avec les Vendéens, les Chouans hantent l’œuvre des plus grands romanciers, de Balzac à La Varende. Mais leur histoire dépasse, en grandeur, les meilleures œuvres d’imagination. C’est ce que démontre, avec un beau talent, Anne Bernet.
Une historienne nous est née Voilà la bonne nouvelle apportée aux lecteurs des Grandes Heures de la Chouannerie. Des lecteurs dont certains, jusqu’alors appréciaient - et j’en suis - la finesse des analyses littéraires d’Anne Bernet Sans se douter que le démon de l’Histoire allait, pour notre plus grand bonheur, la saisir. Car c’est bien d’Histoire qu’il s’agit, et de la meilleure : celle qui sait faire revivre avec force les émotions, les enthousiasmes, les passions, les drames d’hommes engagés à la vie à la mort dans un grand combat, tout en peignant avec une claire érudition la toile de fond sur laquelle se déroulent ces tragiques destins.
Terrible paysage : pendant quinze ans, de 1789 à 1804, la France est plongée dans la fureur, les larmes - et le sang, le sang partout, le sang toujours ! Tandis qu’à Paris vont s’échelonner les scènes les plus atroces de notre histoire, les provinces subissent, par contrecoup, les soubresauts de la folie parisienne.
Les terres de l’Ouest vont payer un très lourd tribut. La Vendée bien sûr. Mais aussi l’Anjou, le Maine, la Normandie, la Bretagne. Terres d’élection de la chouannerie, née comme une réaction de survie face à la folie meurtrière des sectateurs de la sainte Egalité, nouvelle religion au culte sanglant desservie par des prêtres fous. A vrai dire, l’Ouest a connu, dans les premiers temps de 1789, la tentation des idées à la mode. Des insensés ont joué avec le feu : certains nobles, amusés par les nouveautés dont se gargarisaient des bavards, ont contribué à saper l’édifice sous les ruines duquel ils devaient se retrouver ensevelis… Et, surtout, il y a ce sacré tempérament breton qu’Anne Bernet croque à merveille en quelques mots : “les vingt-cinq mille gentilshommes bretons étaient souvent plus gueux que leurs manants et plus à l’aise en sabots qu’en escarpins. Leur orgueil était donc chatouilleux, leur épée prompte à sortir du fourreau et ils regardaient volontiers les initiatives du pouvoir central comme des affronts faits à l’antiquité de leur sang bleu.” Il était donc tentant, en 1789, d’affirmer l’identité bretonne face à Versailles. Mais, très vite, l’aristocratie bretonne a compris que la terrible mécanique enclenchée par les émeutes parisiennes conduisait tout droit au précipice.
Armand de la Rouërie a été de ceux qui n’entendaient pas subir. Ayant gardé de sa participation aux guerres des Amériques le sens de la guérilla, il entreprit d’organiser à travers toute la Bretagne de vastes réseaux destinés à se mobiliser pour défendre la Croix et les Lis. Car la menace se précisait, au fil de 1790, 1791, 1792… D’abord la constitution civile du clergé, peu appréciée dans les provinces de l’Ouest ; puis les humiliations successives infligées au Roi et à sa famille ; puis les exigences de plus en plus insupportables de ce pouvoir fou qui siégeait à Paris… Quand on apprit l’assassinat du Roi, stupeur et consternation semblèrent assommer l'Ouest, le plonger dans une léthargie comateuse. Il en sortit, rouge de colère, en mars 1793.
Lorsque la République avait fait appel à des volontaires pour meubler les rangs de ses armées, elle n’avait pas eu beaucoup de succès… En décidant la levée en masse, par conscription obligatoire, la Convention mit le feu aux poudres. Rennes, Vannes, Pontivy, La Roche-Bernard : de jeunes citadins trouvent quelques pétoires, les paysans ont des faux emmanchées à rebours, ou tout simplement le bon vieux couteau à tout faire, qui vous saigne proprement un goret. Ou un gabelou, comme le savait bien Jean Cottereau, grand faux-saunier devant l’éternel et connaissant comme sa poche, grâce à cet art, les confins de Bretagne et du Maine. Et qui avait hérité d’un aïeul le surnom de Chouan (le hululement du chat-huant étant le cri de ralliement, le signal convenu des bandes faisant le trafic, les nuits sans lune, du sel de contrebande).
Au printemps 1793, les foyers d’insurrection se multiplièrent. La République était défiée, ridiculisée : le chevalier de Boishardy s’emparait de la berline de poste chargée d’assignats destinés à Paris. L’argent républicain finançait la Contre-Révolution ! A Saint-Pol de Léon, les Bleus entendaient monter des rangs de leurs adversaires de rauques chants issus de la longue mémoire celtique : “Si c’est querelle et bataille qu’ils cherchent, avant qu’il soit jour ils seront satisfaits ! Avant le jour, ils auront querelle et bataille ! Nous le jurons par la mer et la foudre ! Nous le jurons par la lune et les astres ! Nous le jurons par le ciel et la terre !”
L’habileté diplomatique du général républicain Canclaux désamorça la révolte dans le nord du Finistère. Mais, au printemps 1793, toute la Mayenne vibrait au bruit des coups de main de Jean Chouan et de ses compagnons. Grand rêve : que les gens du Maine puissent tendre la main aux Bretons et aux Vendéens, et les jours de la République honnie seraient comptés…
On pouvait y croire : les hommes du prince de Talmont et de Jean Chouan n’ont-ils pas infligé une sévère frottée aux Bleus de Westermann, en octobre 1793, à la Croix-Bataille ? Là se sont déployées les qualités manœuvrières de ces chouans dont les longs cheveux se confondaient au poil de chèvre de leur veste, marquée du sacré-cœur et sur laquelle brinquebalait le rosaire aux grains de plomb. Anne Bernet décrit superbement la tactique de ces partisans : “Les Mainiaux avançaient dans les ténèbres comme des chats : vieille habitude des expéditions nocturnes aux buts pas toujours avouables. Aucun caillou ne roulait sous leurs pas. Ils marchaient à l’oreille, se guidant sur les commandements braillés par les Bleus, trop sûr de surprendre les royaux endormis. Pas de chance, citoyens, à cette heure-ci, les chouettes ne dorment pas.” Familiarité avec le terrain, frappe forte et rapide, embuscades à répétition… Lorsque les Chouans peuvent mettre en pratique ces principes, ils sont intouchables. Mais, sortis de leurs bois, exposés à une campagne plus classique, ils souffraient durement. L’épuisante longue marche que fut la virée de Galerne, pendant sept semaines du terrible automne 1793, marqua l’échec d’une coalition où Bretons, Angevins, Vendéens étaient censés unir leurs forces, en une grande armée catholique et royale. L’héroïsme de beaucoup ne suffit pas à donner de véritable homogénéité à une troupe aussi farouche que disparate, souffrant des tiraillements et dissensions de l’état-major. Après la terrible épreuve - la fin atroce de l’armée catholique et royale, massacrée dans les marais de Savenay - Jean Chouan et ses hommes replongèrent dans la clandestinité des sous-bois, où étaient creusées de véritables tanières, abris souterrains surmontés de trappes recouvertes de mousse. Là était leur domaine.
La fin de Jean Chouan fut, comme celle de beaucoup des siens, héroïque. Cerné par les Bleus, il s’exposa sciemment à leurs balles pour détourner leur attention et permettre, ainsi, à sa belle-sœur enceinte de se sauver. Il rendit l’âme en pensant à ses deux jeunes sœurs, Perrine et Renée, guillotinées à l’âge de dix-huit et quinze ans, mortes en criant : “Vive le Roi ! Vive mon frère Jean Chouan !” Jean Chouan fut placé par ses hommes en un refuge secret, creusé dans cette terre pour laquelle il s’était bien et longtemps battu. “Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre…” Mais la mort de Jean Chouan ne fut pas celle de la chouannerie. Il laissait un exemple, un modèle. Ils furent suivis. Tandis que sur la guillotine installée à Laval se succédaient, jour après jour, nobles et gueux, hommes et femmes, jeunes et vieux, religieux et laïcs, les campagnes de la Mayenne, au printemps 1794, bruissaient aux cris de mille chouettes. Kléber était conscient de l’enracinement de la révolte car il était plutôt moins obtus que la moyenne des généraux républicains : “Ces bandes, disséminées sur un grand espace, mendient ou travaillent le jour, la nuit se livrent au brigandage. Elles forment pour ainsi dire, toute la population du territoire. Les hommes qui semblent travailler le jour au labourage se réunissent la nuit aux brigands.”
“Si c’est querelle et bataille qu’ils cherchent, avant qu’il soit jour ils seront satisfaits !”
Les bandes chouannes se groupent autour de chefs improvisés. Certains sont peu expérimentés et du coup l’affaire finit assez mal et assez vite. Mais d’autres sont des solides. Tel ce Jean-Louis Tréton, dit Jambe d’argent à cause d’une terrible claudication, héritée d’une enfance particulièrement misérable. Entouré de gaillards aux noms sonores (“Va-de-bon-cœur”, “Brise-bleus”)… Jambe d’argent entreprend de fédérer les groupes de chouans qui s’agitent aux quatre coins de la Mayenne. Rude tâche. Il y parvient de son mieux et crée mille soucis aux Bleus jusqu’en février 1795.
Dans le Morbihan, Georges Cadoudal s’activait. Il fut de ceux qui ne crurent pas aux folles promesses d’une paix “menteuse” - paix envisagée, souhaitée par deux chefs de bonne volonté, le général républicain Humbert et le chef chouan Jérôme de Boishardy. Certes, elle était belle, l’espérance d’une paix enfin revenue, pour panser les blessures et fermer les cruelles cicatrices de la guerre civile. Mais à quel prix ! Reconnaître la République honnie et s’incliner devant elle ? Renoncer à la fidélité jurée aux Lis ? Mieux valait mille fois la mort ! Cette mort, le trop crédule Boihardy la trouva, au coin d’un champ, le 17 juin 1795. Lui qu’on avait nommé le Sorcier, tant il avait de tours et de ruses de guerre dans son sac, ne trouva ce jour-là d’autre issue que de bien mourir.
Cependant le débarquement d’une armée blanche à Quiberon avait fait lever les plus folles espérances. Las ! Hoche, profitant des hésitations des chefs blancs, sut les enfermer dans la presqu’île “comme des rats dans une ratière”. Et puis il vida la ratière et extermina les rats jusqu’au dernier… Des garçons de seize ans aux vieillards octogénaires, tous y passèrent. Jambe d’argent eut, lui, la bonne fortune de mourir les armes à la main, en combattant une fois de plus un parti de Bleus, le 27 octobre 1795. Le boiteux courait plus vite que tout le monde, ce jour-là, pour aller sus à l’ennemi. En tête, tout seul loin devant ses hommes. Belle cible…
Avec de tels exemples, la chouannerie ne pouvait pas mourir. Au point d’enflammer à son tour la sage Normandie, fin 1795. Derrière Louis de Frotté, qui avait pris pour nom de guerre Blondel. Ce Blondel a la qualité des vrais chouans et applique leurs recettes : “ Se battre tous les jours ; se dérober plus souvent encore ; surprendre pour ne pas être surpris et renoncer à la gloire, du moins à celle que peignent les manuels d’Histoire”.
Mais la fatigue finit par gagner les terres chouannes : au printemps 1796, l’Anjou, le Bas-Maine, la Bretagne, la Normandie acceptèrent de cesser le combat. Pour la plus grande gloire du “pacificateur”, Lazare Hoche…
Pourtant des insoumis, des indomptables restaient tapis au creux des bois. Les événements leur donnèrent raison : malgré les apaisantes promesses de la République, celle-ci s’évertua à pourchasser et à éliminer, en 1797 et 1798, tout ce qui pouvait ressembler à un chouan. Le 12 juillet 1799, le Loi des Otages autorisait à emprisonner les parents, grands-parents, frères et sœurs des chouans à la place des rebelles en fuite. Et à tirer dans le tas, en cas de “tentative d’évasion” (éternel et commode prétexte des policiers assassins)…
Contre le Directoire agonisant, une nouvelle levée de chouannerie se produisit à l’automne 1799. Cette fois-ci, les Lis allaient revenir ! C’était compter sans un certain général Bonaparte. Celui-ci, en apportant l’apaisement religieux, désarmait moralement bien des combattants de la Croix et des Lis. Jusqu’au bout, cependant, un dernier chouan résista, lutta, courut au-devant de la mort. Il s’appelait Georges Cadoudal. Il reste un symbole pour ceux qui savent que vivre dans la fidélité implique de mourir, quand il le faut, pour la fidélité.
Anne Bernet, Les grandes heures de la chouannerie, Perrin.
Pierre Vial, Le Choc du Mois – N°63 – Avril 1993.
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L'Enracinement by Mort aux Gueux
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Les Chroniques de Livaï #478 ~ IL FAUT TOUJOURS SUBIR POUR CHOISIR (avril 846) Gisbert Fritz
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Je ressens un furieux sentiment d'excitation à l'idée de me trouver ici, bien caché dans mon carrosse mais observant tout sans être vu moi-m��me. Quelle effervescence dans le Quartier Général de la Restauration ! Il faut dire qu'il y a de quoi. Les explorateurs ne doivent plus savoir où donner de la tête ! Je me délecte de leur désarroi !
Cela n'a pas été très difficile de parler plus haut que les autres lors de la séance au Parlement. Mon oncle n'a été qu'un pantin aisément manipulable, et cette décision royale a été votée promptement ; les quelques partisans du bataillon n'ont eu qu'à bien se tenir. De toutes façons, ils ont été obligés de reconnaître que les enquêtes des explorateurs ne menaient à rien depuis un moment, et qu'il fallait prendre des décisions fortes et radicales. Il m'a suffit de déformer les conclusions de Smith, juste un peu... Les gueux grondent de jour en jour davantage et combien de temps devrons-nous encore attendre avant de les voir mendier sous nos fenêtres à Mitras ? Cette misère inutile qui ne sait que grogner se doit de disparaître pour le bien commun.
Si elle pouvait entraîner le bataillon d'exploration avec elle, les choses seraient parfaites. Je me demande vraiment si Erwin Smith se doute un seul instant de la part que j'ai prise dans toute cette affaire... Je l'imagine dans son bureau, tournant en rond, rageant, se chauffant les méninges pour trouver une échappatoire ! J'aimerais tellement savoir ce qu'il compte faire ! Et bien, je le saurais bientôt.
Je jette un oeil de derrière le rideau de velours rouge masquant mes fenêtres. J'aperçois le jeune condamné à mort que j'ai délogé de prison, se dirigeant vers les tables de recrutement. Ce garçon a eu la mauvaise idée de voler de l'argent aux brigades spéciales, pensant que son statut de soldat le rendait intouchable. Il a écopé de la pire sentence... Mais je suis si magnanime que j'ai vu dans son cas une occasion en or... Libéré sur parole, il s'est engagé à espionner les explorateurs pour mon compte, à me rapporter le moindre détail de leurs mouvements internes au niveau de l'état-major. Ses talents militaires et de cambrioleur devraient lui permettre d'être utile assez longtemps. Mais je pense qu'il aura besoin d'être épaulé au plus vite. Je vais devoir retourner dans les prisons lui chercher un acolyte. Aah, l'odeur de ces vieilles geôles remplies de malfrats me plaît toujours autant ! Cela me rappelle que je dois m'assurer que mon champion sera au point pour la semaine prochaine, il doit prendre part à un combat important pour lequel les mises seront élevées.
J'aperçois enfin Reto qui sort d'un bâtiment un peu à l'écart et se dirige vers le carrosse. Nous allons devoir nous résoudre à partir, alors je me plais à observer encore un peu les explorateurs durant les quelques minutes qui restent. Tous ces jeunes gens si roses et frais, quel dommage qu'ils doivent mourir !... Si leur major a un peu de pitié, il s'enfuira la queue entre les jambes avec son roquet insolent au lieu de leur infliger une mort certaine. Autrement... et bien, tant pis pour eux, ma foi. Dans tous les cas, cela fera mon affaire. Quel plaisir insensé à imaginer Smith tombé en disgrâce, et son caporal crotté se traînant dans la boue, là où est sa place !
Reto ouvre la porte du carrosse et essaie de placer sa grande carcasse sur la banquette en face de moi. Pour l'occasion, il a troqué son long manteau et son chapeau noir habituels pour une tenue plus discrète ; il ne voulait pas être repéré par ceux qui connaissent son apparence. Tu as pris ton temps, tu as ce que j'ai demandé ? Il me tend le parchemin sur lequel est inscrite la liste des objets mis aux enchères prochainement. J'ai toujours droit à cette liste avant tout le monde, ainsi j'ai bien plus de temps pour me concentrer sur ce qui m'intéresse. Il va de soi que tous ces articles sont tout à fait illégaux, et si on me voyait en la possession de cette liste, je serais sans doute dans les problèmes jusqu'au cou. Mais je possède bien des moyens de m'éviter ce genre d'ennuis... Reto en est un, le plus fiable. Si je dois faire disparaître des curieux ou des bavards, je n'ai qu'un geste à faire.
Mmh, tout à fait intéressant. Et appétissant. Ce duo d'angelots, là. Un frère et une soeur, c'est ça ? Leur description me paraît tout à fait charmante, j'aurais de quoi faire avec eux s'ils sont encore assez jeunes. Huit et dix ans. Bien, bien... Je note d'autres articles qui me semblent alléchants, puis remets la liste à Reto. Il se rendra dans les bas-fonds afin de prendre possession de la marchandise, comme toujours ; quel que soit le prix. Je ne peux pas prendre le risque de m'y rendre en public. Bien que l'idée de me promener incognito au milieu de ce danger, de cette fange, de cette criminalité tout à fait assumée, m'a toujours donné de délicieux frissons...
Dis-moi, Reto, tu n'aurais pas marché dans quelque chose de nauséabond ? Cela sent le caniveau dans ce carrosse depuis que tu es rentré... Je m'évente d'une main en espérant que cela dissipe l'odeur - Reto observe attentivement le dessous de ses chaussures -, mais rien n'y fait. A croire qu'elle provient de mon imagination. Reto, ouvre une fenêtre, juste un peu. Laisse les rideaux tirés. Dis au cocher que nous partons dans quelques minutes. Il me demande pourquoi ne pas partir maintenant.
Allons, ce n'est pas tous les jours que l'on assiste à la danse macabre de cadavres en sursis. Laisse-moi regarder encore un peu ces martyrs qui n'imaginent qu'à peine ce qui les attend... si leur leader a décidé de jouer les imbéciles.
#lc478#levi chronicles#les chroniques de livaï#fallenRaziel#fanfiction#aot#snk#attack on titan#shingeki no kyojin
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Chaque homme dans sa nuit s’en va vers sa lumière. La seconde âme en nous se greffe à la première ; Toujours la même tige avec une autre fleur. J’ai connu le combat, le labeur, la douleur, Les faux amis, ces nœuds qui deviennent couleuvres ;
J’ai grandi.
Écoutez-moi. J’ai vécu ; j’ai songé. La vie en larmes m’a doucement corrigé.
Le mal m’est apparu, puissant, joyeux, robuste, Triomphant ; je n’avais qu’une soif : être juste ; Comme on arrête un gueux volant sur le chemin, Justicier indigné, j’ai pris le cœur humain Au collet, et j’ai dit : Pourquoi le fiel, l’envie, La haine ? Et j’ai vidé les poches de la vie. Je n’ai trouvé dedans que deuil, misère, ennui. J’ai vu le loup mangeant l’agneau, dire : Il m’a nui ! Le vrai boitant, l’erreur haute de cent coudées, Tous les cailloux jetés à toutes les idées.
J’ai vu l’esprit humain libre, et le cœur de l’homme Esclave ; et j’ai voulu l’affranchir à son tour, Et j’ai tâché de mettre en liberté l’amour.
L’erreur est d’un aimable et galant entretien. Qu’on la quitte, elle met les deux poings sur sa hanche. La vérité, si douce aux bons, mais rude et franche, Quand pour l’or, le pouvoir, la pourpre qu’on revêt, On la trahit, devient le spectre du chevet.
Le passé ne veut pas s’en aller. Il revient Sans cesse sur ses pas, reveut, reprend, retient, Use à tout ressaisir ses ongles noirs, fait rage ; Il gonfle son vieux flot, souffle son vieil orage, Vomit sa vieille nuit, crie : À bas ! crie : À mort ! Pleure, tonne, tempête, éclate, hurle, mord. L’avenir souriant lui dit : Passe, bonhomme.
L’immense renégat d’Hier, marquis, se nomme Demain ; mai tourne bride et plante là l’hiver ; Qu’est-ce qu’un papillon ? le déserteur du ver ; Mes pieds, ces renégats, quittent mes vieilles bottes ; Ah ! le doux renégat des haines, c’est l’amour. À l’heure où, débordant d’incendie et de jour, Splendide, il s’évada de leurs cachots funèbres, Le soleil frémissant renia les ténèbres.
Rien, au fond de mon cœur, puisqu’il faut le redire, Non, rien n’a varié ; je suis toujours celui Qui va droit au devoir, dès que l’honnête a lui, Qui, comme Job, frissonne aux vents, fragile arbuste, Mais veut le bien, le vrai, le beau, le grand, le juste. Je suis cet homme-là, je suis cet enfant-là. Seulement, un matin, mon esprit s’envola, Je vis l’espace large et pur qui nous réclame ; L’horizon a changé, marquis, mais non pas l’âme. Rien au dedans de moi, mais tout autour de moi. Est-ce ma faute, à moi, mon Dieu, si tu tressailles Dans mon cœur frémissant, à ce cri : Liberté ! L’œil de cet homme a plus d’aurore et de clarté, Tant pis ! prenez-vous-en à l’aube solennelle. C’est la faute au soleil et non à la prunelle. Quand le chemin est droit, jamais il n’est mauvais. J’ai devant moi le jour et j’ai la nuit derrière ; Et cela me suffit ; je brise la barrière. Je vois, et rien de plus ; je crois, et rien de moins. Les hommes du passé, les combattants de l’ombre, M’assaillent ; je tiens tête, et sans compter leur nombre, À ce choc inégal et parfois hasardeux.
Rien de ce but profond ne distraira mon cœur, Ma volonté, mes pas, mes cris, mes vœux, ma flamme ! Oh ! jamais, quel que soit le sort, le deuil, l’affront, La conscience en moi ne baissera le front...
- Victor Hugo
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Camping Ouesteroz part.1
Asoiaf, camping français AU. Vous êtes prévenus.
Trois patrouilleurs de la brigade des Maîtres Nageurs Sauveteurs, Aymar, William et et Gaël sont à la recherche d'un groupe de vacanciers nudistes dans la baie, au delà du Grillage. William est parti en éclaireur, les a repérés à proximité, mais ils semblent tous évanouis sur la plage. Aymar veut s’en assurer et charge ce dernier de les conduire sur place, en tout bien tout honneur. William et Gaël, plus anciens dans les MNS, sont contre, jugeant que quelque chose n’est pas normal dans le coin. William finit cependant par céder aux couinements du blanc-bec et conduit Aymar sur la plage. Quand ils découvrent que les corps des vacanciers ont disparu, ne laissant que des traces dans le sable, le pressentiment de William semble se confirmer.. Soudain, les Etrangers surviennent et encerclent le jeune Aymar, amenant avec eux un froid intense venant de leurs glacières hi-tech. Quand William s'approchent d'eux, les yeux d'Aymar se mettent à briller d'une lueur étrange, et il murmure « Heineken... Pilsener Dommelsch... Oranjeboom... Amstel... ».
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Le père Edouard Starque, natif du Nord ou comme on dit de nos jours, des Hauts-de-France, se fait accompagner de ses trois fils les plus âgés (Brandon 8ans, Robin 14 ans et Jean Neige, son fils adoptif du même âge que Robin) pour qu'ils assistent au licenciement d'un des MNS qui oeuvrent à la piscine du Camping Ouesteroz et sur la plage attenante, un certain Gaël qui aurait abandonné son poste à la vue de “Hollandais tous pâles recouverts d’au moins 1cm de crème solaire sur tout le corps”. Edouard le sermonne et le vire d'un ton glacial, au nom du directeur du camping, M. Robert Baraton. Robin mentionne que le type est resté digne mais Jean lui rétorque que c'était pas du courage, le gars sembalit déjà mort intérieurement quand le verdict est tombé. Leur père conclut avec son accent bien du Nord « qu'il était saisi mais digne quand il l'a foutu à l'cour ». Robin et Jean, toujours à traîner partout trouvent dans un terrain vague une femelle berger allemand morte, tuée sans doute après s'être tapé une voiture, et sa portée de cinq chiots : trois mâles et deux femelles. Théo Grisejoie, correspondant de Robin venu en vacances dans son patelin, observe que personne dans le coin ne possède de berger allemand. Edouard veut noyer les chiots mais Robin et Brandon protestent parce qu'ils sont trop mignons. Jean convainc son père en lui faisant remarquer que les chiots sont au nombre de cinq comme ses enfants et qu'Edouard a un berger allemand sur son porte-clé des clés de sa bagnoles et que c'est un signe. Ce dernier accepte en avertissant ses enfants des dangers qu’ils courront s’ils venaient à les négliger ou les brutaliser. Alors qu’ils sont sur le point de partir, Jean découvre à l'écart un chiot albinos qu'il décide de garder pour lui, vu qu'il n'est qu'un adopté et qu'il n'aura pas de chiot sinon la mère Starque va faire un caca nerveux s’il a les mêmes droits que les enfants “légitimes” de madâme.
*
Madame Catherine Starque, née Catherine Tullit, trouva son époux assis sous un arbre, au fond du jardin, où il s’était réfugié après avoir viré Gaël des MNS. Elle vient de recevoir un SMS et a une triste nouvelle à annoncer à son mari : le vieux Jean Arrine est décédé. Jean Arrine, c'était un peu le second père d'Edouard, il allait en colo chez lui tous les étés quand il était ado. C'était dans sa colo dans les Alpes qu'il avait rencontré Robert Baraton, l'actuel directeur du Camping Ouesteroz à côté duquel il habite. Il se rappelle que lorsque l'ancien dirlo, Erwin Targarien, avait voulu foutre le feu au camping et virer tous ses stagiaires dont Robert et lui faisaient partie, Jean Arrine avait choisi la révolte et lancé une campagne de boycott de son camping, distribuant des tracts pour expliquer aux gens pourquoi Erwin Targarien était une mauvaise personne.
Catherine informe aussi son époux que Robert Baraton vient manger chez eux ce soir et cette nouvelle emplit Edouard de joie. Joie vite douchée quand sa femme lui explique que Robert vient avec sa femme Cerise, leurs trois gosses et les deux frères de Cerise, Jérémie et Thibault Lannestier.
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Pendant ce temps-là, dans la ville de Pintosse, de l'autre côté de la baie, Danielle et Valéry Targarien, les enfants d'Erwin Targarien, exilés de la région de Ouesteroz à causes des « prétendues conneries » de leur daron, se retrouvent dans l'hôtel 2 étoiles d'Hilaire Mopatis, une de leurs connaissances et maire de la ville de Pintoss. Une esthéticienne prépare Danielle en vue de son rencard avec Carl Drogaux, conseiller municipal et propriétaire du plus gros haras de la région. Danielle se souvient de leur errance passée, à vivre dans un camping car, d'abord dans le coin de Peyredragon puis à faire le tour des grandes villes afin de trouver un toit stable où crécher. Depuis le depart en Ehpad de leur majordome Guillaume Darry, Danielle et Valéry ont été livrés à eux-même, ont fait pas mal de connries et Valéry a hérité du doux surnom de « roi des gueux ». Ce dernier voit dans l'union potentielle de Drogaux et de sa frangine un moyen d'avoir du fric et des moyens pour récupérer le camping familial des mais de Robert Baraton. Danielle voit pour la première fois en vrai Carl Drogaux et est terrifiée car il ne ressemble pas à la photo qu'il a posté sur Tinder. Valéry fait cruellement comprendre à sa frangine qu'elle n'a pas le choix que de coucher avec pour avoir ses thunes. Dans l'hôtel, Danielle fait aussi la rencontre de José Mormont, lui aussi viré du camping Ouesteroz pour avoir essayé de prendre et revendre des photos des filles nudistes sur la plage.
(à suivre)
Merci @istadris pour énormément d’idées
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Homélie Pâques 2019
Frères et Soeurs,
La liturgie de Pâques nous permet de méditer trois aspects de cet événement unique survenu dans l'histoire, la Résurrection. L'évangile (Jn 20,1-9) nous présente le récit des faits, l'épître (Col 3,1-4) nous en dit les conséquences pour nos vies, le premier texte (Ac 10,34-43) nous montre la fidélité apostolique qui jaillit de l'expérience des témoins et qui rayonne dans la vie des premiers croyants. 1- Le récit qui nous est proposé est celui de Jean. Pas plus chez Jean que chez les autres évangélistes, nous ne trouvons le récit de l'acte même de la résurrection. Le moment où Jésus s'éveille de la mort et sort du tombeau échappera toujours au constat de notre curiosité. Il n'y aura jamais d'autre récit de la résurrection que le témoignage de ceux qui ont rencontré Jésus vivant. Déjà ceci est d'un grand enseignement pour nous. La résurrection ne s'adresse pas à nos curiosités intellectuelles. Ces curiosités sont inutiles. On peut même dire qu'elles sont pernicieuses. Elles voudraient, en effet, faire reposer la foi sur des démonstrations à notre portée, sur des preuves que nous pourrions maîtriser. Ce désir en nous, qui devient si facilement une exigence aux heures de doute, n'est rien d'autre que la négation même de l'acte de foi qui est toute entière confiance en la parole de quelqu'un. Jean place comme premier témoin Marie-Madeleine. Nous pouvons nous réjouir que le premier témoin soit une femme. Mais le plus intéressant en ceci est certainement l'identité de cette femme. Il s'agit ici de la pécheresse que l'amitié de Jésus arrache à sa vie déboussolée. Déjà se dessine un des axes essentiels de la relation au Seigneur. Nous ne pouvons aller vers lui qu'à partir de nos péchés puisque c'est du péché que sa venue veut nous libérer. Déjà nous avons vu Jésus choisir Pierre comme pasteur des pasteurs de son peuple. Or Pierre est le disciple du plus grand péché, celui du reniement. Pourquoi ce choix ? Mais parce que les apôtres n'ont pas d'autre mission que d'annoncer la miséricorde, le pardon de Dieu. Qui saura le mieux confirmer ses frères dans cette mission sinon celui qui aura fait l'expérience du plus grand éloignement ? A cause de cela, il aura fait l'expérience du plus grand retour. Au lieu de nous morfondre dans le remords de nos péchés, que le Ressuscité nous apprenne la contrition qui n'est rien d'autre que l'immense joie d'être libéré et sauvé. 2- C'est ce que nous disent les quelques lignes de la lettre de saint Paul aux Colossiens. Nous sommes ressuscités avec le Christ. Nous sommes arrachés à la mort et au péché. Il nous est rappelé que notre vie change d'axe. Au lieu d'être orientée vers le bas, vers la recherche de nous-mêmes, elle est désormais orientée vers le haut, vers Dieu. La résurrection du Christ nous révèle que la fin de la vie humaine n'est pas la mort. S'il en était ainsi, on pourrait comprendre que notre désir de bonheur oriente sa recherche vers les seules réalités de la terre. Aujourd'hui nous apprenons que notre destinée est infiniment plus vaste que la petite parenthèse qui va de notre naissance à notre mort terrestre. C'est la terre entière qui change de visage. Elle n'est plus notre but. Elle devient un moyen. Moyen indispensable, moyen estimable, mais moyen. Prendre pour fin absolue quelque chose de la terre équivaut désormais à nier Dieu, à entrer dans l'idolâtrie. 3- A lire les Actes des apôtres, cette vie nouvelle, consciente de son éternité à cause de la rencontre du Ressuscité , comporte une caractéristique que n'avait jamais eue la foi juive. Alors que celle-ci était caractérisée par le choix divin d'un peuple particulier comme élu par Dieu pour porter en lui, au nom de l'humanité, l'espérance du Messie, la foi chrétienne fait éclater ce particularisme. Le chrétien découvre que le Messie annonce une nouveauté destinée, dès aujourd'hui, à tous les hommes puisqu'elle révèle, purement et simplement, la nature profonde de l'homme et sa destinée surnaturelle. Comment taire cela ? Comment ne pas vouloir que tout homme puisse entendre cette révélation ? On peut même dire que la foi chrétienne n'a qu'une seule vocation, annoncer au monde entier ce qui vient d'être montré à quelques-uns. Ainsi, dès cette liturgie de Pâques, nous comprenons combien l'Église est missionnaire. Nous l'avons vu lundi dernier 15 avril à Paris lors du terrible incendie ravageant la cathédrale Notre-Dame, coeur même de la foi de la France. Cette cathédrale qui a accueilli tant de gueux, tant de preux... , cette cathédrale qui a vu nos rois, nos empereurs, nos présidents et aussi nos grands hommes…, cette cathédrale où les voix de Bossuet et du Père Lacordaire ont résonné d'un éclat sans pareil…, cette cathédrale de la conversion de Paul Claudel...et de tant d'autres pèlerins…, cette cathédrale où ont retenti le Magnificat de la libération de Paris par la 2ème D.B le 26 août 1944 et le Te Deum de la Victoire le 17 novembre 1918…, cette cathédrale où se sont déroulés les services solennels pour nos présidents, les obsèques nationales de nos maréchaux…, cette cathédrale qui a accueilli Alexis II, patriarche de Moscou et le Président de Russie venus vénérer la couronne d'épines…sauvée des flammes... Notre-Dame enflammée..., Notre-Dame éventrée..., Notre-Dame dévastée…mais pourtant bien sauvée... ; en ce lundi soir du drame où nous avons entendu dans les crépitements l'âme de la France qui suffoque...jusque tard dans la nuit, ils ont chanté et prié tout ce peuple de France sur le pont de la Tournelle d'où l'on apercevait les gigantesques gerbes jaillissant des lances à eau et les rougeoiements saisissants et toujours renaissants des flammes de la tourmente… Alors même que la foi se consume et que l'Église succombe sous le poids des scandales...ils n'ont pas voulu laisser le dernier mot à la rage destructrice de l'incendie mais proclamer malgré tout la force de l'espérance : « Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurai-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant qui tremblerai-je ? »...leurs chants disaient la confiance, la lumière de Dieu, le feu même, pas celui qui consume mais celui qui brûle d'un amour plus fort que la mort. « La plus haute forme de l'espérance est le désespoir surmonté » écrivait Bernanos. C'est en pensant à eux et à tous ceux qui ont prié sous les voûtes de Notre-Dame lors des grands événements heureux ou douloureux de notre histoire que nous allons faire silence en écoutant notre orgue… Que les grands exemples de ceux qui ne désespèrent pas de croire nous aident à chanter notre foi en la résurrection de Jésus, lui qui est le chemin, la Vérité, la Vie ! « Ce n'est pas à la croix que se termine le chemin de croix, pas à la mort sur la croix, ni à l'ensevelissement dans le sépulcre. Pas même à la Résurrection, dans le jardin, en ce moment plein d'aurore de la Pâque.Mais à l'Ascension du Christ : premier corps glorieux, prophète et roi du Règne, il ouvre le royaume où la vie humaine divinisée entre dans la gloire. La face levée, les fidèles le regardent qui s'élève au-dessus de ce monde, triomphant et de la pesanteur et de la mort. Car le poids et la chute, la peine et l'anéantissement, ne sont pas la vérité : la vérité , c'est la montée et c'est la joie dans la lumière. »(Henri Pourrat) La croix d'or esseulée illumine désormais la nef dévastée de Notre-Dame de Paris. « Contemplons celle qui est infiniment touchante car elle est infiniment touchée »(Charles Péguy). Tout l'univers va à cette victoire de la Résurrection qui passe l'espérance... Cette victoire, la croix d'or de Notre-Dame purifiée par le feu n'en est que le signe ...et ce signe a brillé et brille désormais plus fort encore par les flammes ! Amen.
fr.Marie-Dominique Balmelle ocd Montpellier -dimanche de Pâques 21.04.2019
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Elle est magique ,meurt et renait infiniment.
La Grenouille s'accouche en fouillant les yeux des galaxies.
Je suis morte des millions de fois
Je suis née des millions de fois.
La Grenouille chantait la vie et la Lionne l'accompagnait dans le Rose des Nébuleuses aux rugissements d'étoiles.
Mon parfum était pure.
Mon être tout entier est si pure malgré le Viol et il est encore plus pure car il ose détruire le mâle et se reconstruire dans les abysses.
Il est si puissant même quand je meurt car le cri de mes lignes et de mes mots ressuscitent le mal en Art fou et Liberé.
Tel l'esclave arrachant ses chaînes avec ses dents ,je renait.
Il saigne et le sang s'aspire dans les nuages blanc le faisant renaître,enfin.
Tout deviens si Rose car il faut résister et récupérer ce soleil que l'orage nous à voler.
Il faut mettre des mots et des Couleurs sur la folie ,des cri et des points levés sur le mal du mâle viril qui nous égorge à coup de viol et de coups.
Aujourd'hui renaissons toutes en coeur
Aujourd'hui Dieu est punk et les étoiles sont des chiennes révoltées qui urinent dans la rue , vulve sanglante déployée dans la pureté de leur âme.
L'Hôpital psychiatrique est la prison des cri cosmique et du vertige de la vérité, cachant cette Femme qui hurle trop et le délire qui derrière sa laideur fait naître l'Art mystique des désaxés.
Une cigarette à la main ,j'écris la souffrance d'un ciel combattant pour que le capitalisme ne l'achète pas.
J'écris les clodos errants , une bière dans leur main ,leur air puant mais leur bonté vierge comme la Lune et sa morphine d'Amour.
J'écris l'autre ,le different car prendre dans les bras le puant ,le toxicomane, le migrant, la transgenre ,le fou,la folle,la marginale c'est abolir les chaînes et hurler l'humanité caché dans le regard des étoiles et de cette folie pourtant bannie.
Demain le ciel ne sera plus un ciel.
Il sera l'Éternité.
Demain le fou et la folle ne seront plus fous ou folles mais Humaines et Humains.
Mes fesses sont triangulaires car je suis le cri de cette folie ,une lumière future et géniale.
Mes yeux sont le tribunal de l'éternité.
Je chante ,je suis spéciale, je fait trembler la vie ,la mort en étant rien et à jamais rien.
La fourmi n'est rien et le ciel se prosternera pourtant un jour devant elle.
Un jour la souffrance sera abolie ,après la torture et la révolution des big bang spirituel de la Terre et de l'Éternité .
Un jour les chants seront communistes ,surréalistes, psychédéliques ,anarchistes, mystiques ,rassemblant les dualités et l'incohérence dans le grandiose du génie fou mais universel .
En vérité peut importe le courant de pensée ou de politique ,il faut aller à contre-courant quitte à risquer sa vie pour le droit à l'Humanisme éternelle .
Jésus est un punk.
L'Église catholique est une secte qui abbat son esprit le plus puissant.
Traitez moi de folle ,de mystique.
Je suis une visionnaire
Van Gogh ,la fourmi et le plus incompris des gueux sont des visionnaires.
Aujourd'hui tout est Rose mais si sanglant et si pure à la fois,pas comme dans un conte de fée si niais mais plutôt comme un conte de fêlée se levant pour réclamer leur droit et revendiquer la révolution de leur Couleur .
Aujourd'hui nous sommes fières et revendiquons que nous sommes fières de respirer même brutalement.
Aujourd'hui je suis fière d'être née même si la naissance et les millions de naissances que j'ai subit m'ont accouché après les tortures viscérales et les tripes qui s'égorgent encore en moi.
Aujourd'hui je veux vivre plus que tout et atteindre Uranus mais pas la Lune comme tant le veulent .
Aujourd'hui nous abolissons les chemins tout tracés.
Aujourd'hui je veux mourir encore infiniment car je suis ainsi et c'est en moi mais bien moins violemment et renaître à chaque fois encore plus puissamment qu'une poussière de ciel dans le chaos.
La révolution sera Rose des Femmes qui détruiront la Barbie et se réappropriront la puissance dans la douceur forte d'un coucher de soleil et d'une poupée punk et libre.
Dans le Jaune de la Folie ,la voix des incompris va éclore et de son doré ,il abolira et provoquera la mort de l'oppression.
Si les Femmes sont la nuit et les Hommes le jour ,la Nuit dois enfin hurler jusqu'a démolir le mur du son qui se décomposera pour devenir Art ,Folie Rose,Jaune et Révolution !
Nébuleuse
Nébuleuse
Bonjour ,
Suite à la découverte d'une nouvelle Huile Essentielle ( la plante s'appelle : Kunzea ) et ma prise d'hallucinogène j'ai subit une transformation intérieure puissante et intense .
J'avais vu ce Rose si intensément dans une vision puissante en début d'après-midi midi.
Ça me travaillais de l'intérieur et me bouffais puis j'en ai écris un texte en étant très mal et perturbée suite à tout ça, un soir d'après.
Je ne sais pas si le vendredi 20 mai symbolise quelque chose spirituellement ou historiquement mais quelque chose à véritablement changer en moi depuis cette Huile Essentielle de Kunzea que j'ai pourtant détester et depuis l'hallucinogène, la vision salvatrice du Rose l'après-midi et la ma merveilleuse histoire avec la Grenouille le soir même.
J'ai enfin pour la première fois commencer véritablement débloquer le Rose en commençant au début doucement et à la fois très fort avec une robe de soirée très pailletée mais d'un Rose que je ne portais jamais ,que je trouve super et qui m'a permise de ne pas risquer d'aller trop vite .
C'est un Vieux Rose /Rose pastel mais avec un maquillage Rose pétant .
Je me suis pour la première fois sentie bien et même puissante en en reportant même si différemment.
En plus je suis sortie et j'arrivais parfaitement à gérer le regard des autres même si au début c'était étrange et troublant même.
C'etait une petite sortie au GEM ( mon association) mais j'ai croiser pleins de monde et suis revenue chez moi en souriant tellement que mon père croyait que j'avais bu .
J'étais sobre et je suis enfin clean grâce à la Grenouille, à cette Huile Essentielle, au déblocage du mal-être du Rose et son retours cette fois officielle dans ma vie.
L'animatrice du GEM ( une des animatrices) et moi on à parler de cette souffrance que je tente et suis entrain de débloquer ( c'est pas un puissant déclic mais presque voir pratiquement , un travail long encore peut-être, mais c'est ce bouleversement qui le déclenche et va le rendre beaucoup moins violent ).
Je vais sûrement rechuter dans quelques mois comme d'habitude mais j'ai compris la médecine de la Grenouille qui passe sa vie à mourir et à renaître.
J'ai fait un rap improvisée au GEM sur le Rose, le feminisme ,la puissance pour la première fois car avant je leur cachais beaucoup ce talent et les autres se sont direct tue et avaient l'air impressionnée
Je me suis sentie si puissante .
Nébuleuse
Aujourd'hui je came mon âme.
Mon enfer est une pluie Rose où l'acide est de Couleur overdose .
Il est plus que beau le Rose mais il me viole et il me haïe dans ce Bleu si infernal et si masculin .
Dans le Rose l'enfer et le paradis s'égorgent dans mon âme et pourtant rien n'est plus beau que la larme du rose bonbon sur la macadame sans passion .
Je suis née à l'âge de 20 ans ,c'est l'âge où on m'a voler mon corps et je le cherche encore .
Je suis née dans le Rose de Dieu ,Couleur d'une Femme pure ,fragile,pudique du corps et de l'âme mais immaculée subissant le viol et les coups des mâles ,subissant le mal abyssale et sale des milles et un drames.
Comme une odeur de naïveté enfantine et perdue ,je suis née à 20ans dans le cri d'un viol ,accouchée dans la torture .
Un goût d'enfance édulcorée prenait la tournure d'une mort aux rats aigre et sordide.
.
Aujourd'hui je came mon âme à coup de larmes ,dans une mer de cachets amers.
J'essaie d'oublier le viol
Je me drogue
J'essaie d'oublier le Rose que j'aime tant.
Je me drogue.
Le Rose reviens ,comme une chanson que vous trouvez des plus belles à vos yeux mais qui vous rappele votre enfant mort bien trop tôt.
Il est tel un matin que vous trouvez splendide ,plus beau qu'une aspirine d'étoile ,plus beau que la musique à déguster et le silence enivrant mais en s'enveloppant de lui il vous étrangle, vous étouffe.
J'ai mentie au monde pour cacher cette plaie ,par pudeur, parfois par honte mais ce soir tout dois être révélé .
Le Rose fût ma première et dernière Couleur préférée enfant ,adolescente et même adulte ,tel une petite fille éternelle.
Le Jaune était si puissant mais avant il ne l'était pas autant que la nuance des bonbons et leur pleurs aux sucres de peur.
Maintenant et depuis si longtemps la vérité est dans sa destinée, au fond de moi-même.
Le Rose est comme un grand-père mort dans l'au-delà.
Il se ressent,s'aime tellement mais il est inaccessible et quand vous contacter la mort en étant remplie d'extase et d'espoir pour lui parler ,c'est le diable en personne qui vous reçois .
Aujourd'hui, mes larmes sont Rose comme une rosée du matin éventrée.
La Lumière Rose est une torture si belle ,criant le viol et la paix .
Dans ce Rose si somptueux je cherche Dieu et l'innocence ,la danse , la nouvelle puissance d'une femme pure mais ressuscitée dans le courage de marcher la tête haute ,de dire non brutalement ,de s'aimer avec douceur et ardente .
Candice était Rose mais au fond Candice à toujours été Alexia.
Retrouver véritablement le Rose en moi-même sera la plus beau,noble et douloureux des combats.
Je cherche le silence des églises, des etoiles et en toutes dualités réunies l'anarchie d'une poupée punk et féministe dont l'étoile qui brille est Rose.
Je ne trouve que le viol et son cri ,mon corps brisé ,le regard des hommes me rappelant que je ne suis qu'une ridicule respiration qui dois s'excuser d'être .
Ringarde,tel un gros bonbon désuet, fragile ,ridicule ,grotesque, prude ,coincée ,je m'y sent prisonnière et victime naïve d'un passée atroce.
Je tente de faire la paix avec ce soleil qu'est le Rose et de trouvée Dieu de manière absolue, extrême et immortelle mais je ne trouve que le gâteau d'anniversaire poignardée qu'est le viol de cette enfant dans son corps d'adulte .
Rose ,Couleur ambigüe dans mon âme
Si il y avais un synonyme de l'ambiguïté ce serait le Rose qui est en moi le Viol laid.
Pour trouver véritablement Dieu en moi et à jamais rien ne sera plus véritable que le Jaune salvateur et le Cri Rose aujourd'hui si violent mais si tendre au fond de lui.
Couleur des poupées pop et révoltées,des douceurs profondes affectueuses ,des fleurs sucrée et magiques du pastels clair au plus éclatant.
Couleur du cœur ,de l'amour pour l'opprimée et contre l'oppresseur subissant toutes sortes de discriminations absurdes.
Avec le Jaune elle est la Couleur du sourire adressé à un clochard ou une femme perdue dont le visage s'illumine devant un soupçon d'humanité si vraie.
Couleur tellement patriarcale mais au fond si pure et si spirituelle quand elle n'est pas salie par celui ci.
Couleur qui s'assume comme on assume un voile de religieuse et de piété sur les cheveux, une poitrine ronde dénudée publiquement,une homosexualité ,un crâne de femme entièrement rasée,un voyage sans billet retours en Inde ou en Amazonie ou la prostitution décidée de soi-même.
Une fierté controversée voir humiliante mais courageuse ,légitime et puissante, un enfer ,une affirmation ,une soumission uniquement divine,une tête haute ,une rébellion ,un regard droit et non baissé.
Couleur si symbolique ,si folle ,si fragile et si puissante
Couleur du mâle qui est en moi avec sa piqûre de moustique mortuaire et démoniaque qu'est son sexe visqueux ,tel un ver de terre dégustant un cadavre ,celui du Rose cette fois .
Aujourd'hui je cesserais de camer mon âme dans cette morgue lente et à venir qu'est la drogue quand j'aurais retrouver le Rose sur mes vêtements et dans mon Art.
Ce sera le Nivrana comme un soleil torturé de l'intérieur et enterré vivant en lui-même qui se lève un matin en dansant soudainement et en éclairant le ciel ,oubliant combien les trous noirs l'ont démolie.
Un jour la Pluie Rose ne sera plus l'enfer et je renaitrais entièrement ,possédée par l'esprit de l'Amour,de la Colère sublimée par le hip hop , de la Paix et de la Tolérance .
Mon Avenir est Jaune et Rose dans le Christ ,le Feminisme et l'Art.
Au fond elles sont depuis bien longtemps mes 2 Couleurs favorites en moi-même.
Le Rose sera la paix en mon âme qui est actuellement torture de la came, de l'addiction ,de la larme et des lames de pions .
Le Jaune est ma lumière éternelle depuis toujours et mon cacheton extatique et spirituel contre le suicide .
Aucune de ces deux Couleurs ne se dépassent en moi .
Elles sont à égalité pure mais ce fût auparavant un secret pour l'une des deux.
Le Rose crie et j'en ai le vertige.
Je les aime autant sauf que l'une est une torture ensevelie ,un profonde secret et l'autre est depuis toujours et à jamais l'extase absolue .
J'espère que de la torture naître la plus belle Nébuleuse Jaune et Rose teintée puissamment de Orange aux reflets Verdoyant et Violet -Mauve.
Le Chaos Rose donnera naissance à une Nébuleuse dont le Jaune sera cette fois encore plus vraie.
Il est déjà si puissant mais le jour où ma peau dure reflètera enfin cette âme Rose appaisée ,la vérité du Jaune en moi crèvera la mur du son et tout sera nirvana sortie de l'horreur.
Le Jaune en moi est aujourd'hui plus que splendide mais il est encore tellement naissant.
.Grâce au Rose il sera accomplie ,triomphant et maître de mon corps et des éternités artistiques .
Du Jaune naît le Rose mais du Rose naît le Jaune.
Je ne suis alors qu'une humble poussière Couleur Paille,Safran et Soleil mais un jour je deviendrais une des particules Jaune les plus folles et merveilleuses dans cette guerre abolie.
Il ressuscitera et mon corps sera exorcisé.
Les galaxies de mon être ne seront plus ecartelées et tiraillées dans le feu qui les brûlent vives .
Sos .
Détresse
Blessures et Allégresse
Dans le Jaune et le Rose aussi puissant l'un que l'autre , la drogue et la torture ne seront plus des murs à abattres mais des montagne que j'aurait gravie si je n'en meurt pas .
Tout renaitra et l'homme qui m'a voler ou voudra me voler encore baissera son âme devant moi ,ma grandeur ,ma lois puis à jamais devant la Femme et sa Foi, il se taira.
Nébuleuse
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