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PRIMA PAGINA Equipe di Oggi mercoledì, 18 settembre 2024
#PrimaPagina#equipe quotidiano#giornale#primepagine#frontpage#nazionali#internazionali#news#inedicola#oggi nouvelle#histoire#port#deborde#mercredi#annee#real#encore#rodage#capitaine#bleus#ouvert#score#demontre#montait#puissance#bureau#notre#brisee#encourt#prison
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Guillaume sur l’étape d’aujourd’hui : c’était du Beaujolais qui pique
#ça montait#ça descendait#et ça faisait maaaal#Guillaume Martin#cycling#road cycling#Tour de France#TdF23
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Note
J'ai une hypothèse. La fille avec qui Pyke marche n'est pas du territoire d'Arlong, OU lorsque Pyke montait la garde, il l'a vue et l'a appréciée.
Answering this so late, it is from august…English : « I have an hypothesis. The girl walking with Pyke (referring to Pyke’s dating preferences from another ask) isn’t from Arlong’s territory OR she saw him while on duty and liked her. »
So technically, that woman is for futur Pyke, post Arlong Park and all (like multiple years) but you are right about some of those islanders ;)
With special guest Yeah-I-have-high-standards Shioyaki. I wasn’t too sure about having Pyke stray with some women from their territory but you out there were all so enthusiastic about Pyke that I just rolled with it.
#one piece#illustration#arlong park#fishmen#my art#one piece oc#sparo talks#sea salt and sun#shioyaki#wlw#she’s so mean
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Jalousie
À la demande de @harknessshi en espérant que ça va te plaire.
29"Pouvez-vous s'il vous plaît arrêter d'être si jaloux pendant une seconde"
Agatha x Lecteur
Reader, membre du Coven d'Agatha, se tenait là, entourée par ses anciennes amies et nouvelles compagnes d'aventure. Leurs regards se croisaient dans une ambiance chargée d'électricité, alors qu'elles se préparaient à affronter la nouvelle épreuve, celle d'Alice. L'air était saturé d'excitation et d'anticipation, chaque sorcière arborant un style rock qui tranchait avec le passé traditionnel de leur magie. Reader, avec son jean similicuir noir qui brillait légèrement sous les lumières, dégageait une aura de confiance. Son t-shirt en col en V noir, ajusté à sa silhouette, ajoutait une touche de mystère, tandis que sa veste rouge flamboyante, presque comme une armure, attirait tous les regards.
Agatha, bien qu'elle se tenait parmi elles en tant que leader, ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d'œil vers Reader. Les souvenirs de leur amitié à Salem, teintés de rires et de secrets partagés, s'entrelaçaient avec le ressentiment causé par la quête insatiable de pouvoir d'Agatha. La tension entre elles était palpable, un mélange de nostalgie et de rivalité, comme une danse délicate entre le passé et le présent. Reader, consciente de ce regard insistant, ressentait un frisson parcourir son corps , à la fois intriguée et méfiante.
Autour d'elles, Jen, Alice et Lilia, et l'adolescent pleine de fougue, semblaient prêtes à plonger dans l'inconnu. Les éclats de rire et les murmures enthousiastes résonnaient, mais pour Reader, tout cela était assourdi par le poids de son histoire avec Agatha.
Dans l'atmosphère électrique de la salle, Jen ne pouvait s'empêcher de contempler Reader, son regard captivé par sa beauté saisissante. La façon dont Reader ajustait sa veste rouge, les mouvements fluides de ses bras, la manière dont ses cheveux tombaient en cascade sur ses épaules, tout cela faisait battre son cœur un peu plus vite. Jen, déterminée à ne pas laisser passer sa chance, prit une profonde inspiration et s'approcha de Reader.
« Hé, tu sais que cette veste te va à merveille ? » lança Jen avec un sourire charmeur, sa voix douce mais pleine de confiance.
Reader tourna la tête, surprise, mais un sourire se dessina sur ses lèvres. « Merci, Jen. »
« Tu es absolument incroyable, » répondit Jen, s'approchant un peu plus, ses yeux pétillants d'admiration. « Je veux dire, qui d'autre pourrait porter du similicuir et du rouge avec autant de classe ? »
Agatha, observant la scène de loin, plissa les yeux, un regard noir et méfiant s'installant sur son visage. Elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une vague de jalousie en voyant Jen flirter avec Reader sous son nez.
« Jen, tu devrais peut-être te concentrer sur l'épreuve plutôt que sur… disons, des distractions, » intervint-elle d'une voix glaciale, le ton chargé de menace.
Reader, consciente de la tension qui montait, essaya de garder son calme. « Je pense que nous avons tous besoin d'un peu de distraction avant de plonger dans ce qui nous attend, tu ne pense pas Agatha ? » dit-elle, lançant un regard complice à Agatha
« Exactement ! » s'exclama Jen, ignorant délibérément le ton d'Agatha. « Et puis, je suis sûre que nous allons toutes briller. Mais je dois admettre, Reader, que c'est toi qui voles la vedette. »
Le regard d'Agatha se durcit encore plus, mais elle ne pouvait pas s'opposer à l'énergie qui émanait de Jen et Reader. La tension était palpable, une bataille silencieuse entre l'amitié, la rivalité et l'attirance.
~oOo~
Agatha était assise dans la cabine de son, le regard perdu dans le vide, la tension palpable dans l'air. Chaque fois qu'elle voyait Jen s'approcher de Reader, une vague d'irritation l'envahissait. Elle levait les yeux au ciel, sa frustration se manifestant par un léger soupir.
Reader, qui avait remarqué l'humeur d'Agatha, décida de la suivre. Elle entra dans la cabine et ferma doucement la porte derrière elle.
"Peux-tu s'il te plaît arrêter d'être si jalouse pendant une seconde ?" demanda Reader, son ton léger mais direct.
Agatha éclata de rire, un son qui trahissait une nervosité sous-jacente. "Je ne suis pas du tout jalouse," répondit-elle, feignant l'indifférence.
Reader croisa les bras, un sourire amusé sur le visage. "Ah, donc je peux passer tout mon temps avec Jen, ça ne te dérange pas ?"
Agatha leva à nouveau les yeux au ciel, silencieuse, son expression trahissant son malaise. Reader s'approcha d'elle, s'asseyant sur le bord de la chaise.
"J'aime bien te voir jalouse, mais ce n'est pas ce qui te va le mieux," ajouta-t-elle, son regard perçant cherchant à capter l'attention d'Agatha.
Agatha détourna le regard, mais un léger sourire se dessina sur ses lèvres. "Tu sais que je préfère quand tu es avec moi," murmura-t-elle finalement, la jalousie se mêlant à une affection indéniable.
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T'façons c'est pas compliqué les bases pour améliorer sa santé c'est bien dormir, manger équilibré et bouger. Au moins s'étirer.
Ça fait deux variables sur lesquelles j'ai la possibilité d'agir. Le sommeil j'ai abandonné.
Puis il reste le côté chiant de la santé. Quand il faut agir sur le plan médical. J'ai aussi abandonné l'idée de retourner un jour en gynécologie et en cardiologie. J'ai une sorte de dérèglement depuis deux mois, je ne sais pas d'où il vient mais je sens que mon fonctionnement a changé. C'est difficile à définir. Ça n'a pas l'air "grave", c'est juste différent.
Puis la santé mentale. Ça fait des mois que je n'ai plus écrit dans mon carnet, simplement parce que je ne suis jamais seule dans cette maison. Il y a eu les congés scolaires et autant ça me fait du bien d'avoir + de temps le matin, autant nerveusement ça m'épuise. Il faut penser aux repas plusieurs fois par jour, aux loisirs, conduire l'ado à gauche et à droite, dépenser des sous pendant que je n'en gagne pas, profiter du temps libre pour faire des trucs et bosser, parce que les congés scolaires c'est pour l'ado, pas pour moi. Ça me manque d'écrire, écrire sur les plantes, les saisons, les observations, les couleurs, décrire des lumières, des moments, les liens que je tisse entre le hasard et le voulu, des souvenirs. Il y avait une jolie brume qui montait hier soir, la première brume de septembre, et la lune était très fine, le ciel encore un peu coloré, et ce ne sera pas écrit dans mon carnet. Écrire est à peu près le seul truc qui m'aide à ne pas devenir cinglée entre ces murs. Avec la musique. Là je me nécrose. C'est chouette cette idée de cocher des cases mais il me faudrait une matinée sans case à cocher, à un moment où je suis seule.
Bon j'ai commencé en disant que c'est pas compliqué et en fait c'est compliqué.
Allez. Étirements, marche, écriture et arrêter le sucre rapide.
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« Et de fait, rien ne rend peut-être plus palpable l’énorme régression dans laquelle est entrée l’humanité depuis la première guerre mondiale que les restrictions apportées à la liberté de mouvement des hommes et à leurs libertés. Avant 1914, la terre appartenait à tous ses habitants. Chacun allait où il voulait et y restait aussi longtemps qu’il voulait. Il n’y avait pas de permissions, pas d’autorisations, et cela m’amuse toujours de voir l’étonnement des jeunes lorsque je leur raconte qu’avant 1914, je voyageais en Inde et en Amérique sans avoir de passeport et même n’en avais jamais vu aucun. On montait dans le train et on en descendait sans rien demander, sans qu’on vous demandât rien, on n’avait pas à remplir un seul de ces centaines de papiers qu’on réclame aujourd’hui. Il n’y avait ni permis, ni visas, ni tracasseries ; ces mêmes frontières qui, avec leurs douaniers, leur police, leurs postes de gendarmerie, sont aujourd’hui transformées en réseau de barbelés en raison de la méfiance pathologique de tous envers tous, n’étaient rien d’autre que des lignes symboliques qu’on traversait avec autant d’insouciance que le méridien de Greenwich. C’est seulement après la guerre que le monde se vit bouleversé par le national-socialisme, et le premier phénomène qu’engendra cette épidémie spirituelle de notre siècle fut la xénophobie : la haine ou du moins la peur de l’autre. On se défendait partout contre l’étranger, partout on l’excluait. Toutes les humiliations qu’autrefois on avait inventées exclusivement contre les criminels, on les infligeait maintenant à tous les voyageurs avant et pendant le voyage. Il fallait se faire photographier de droite et de gauche, de profil et de face, les cheveux coupés assez court pour que l’oreille fût visible, il fallait donner ses empreintes digitales, d’abord le pouce seul, puis les dix doigts, il fallait en plus présenter des certificats : de santé, de vaccination, de police, de bonne vie et mœurs, des recommandations, il fallait pouvoir présenter des invitations et des adresses de parents, il fallait fournir des garanties morales et financières, remplir des formulaires et les signer en trois, quatre exemplaires, et s’il manquait ne fût-ce qu’une feuille de ce tas de paperasses, on était perdu. »
- Stefan Zweig, Le monde d'hier, souvenir d'un européen
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Comme je descendais des Fleuves impassibles, Je ne me sentis plus guidé par les haleurs : Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles, Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J’étais insoucieux de tous les équipages, Porteur de blés flamands ou de cotons anglais. Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages, Les Fleuves m’ont laissé descendre où je voulais.
Dans les clapotements furieux des marées, Moi, l’autre hiver, plus sourd que les cerveaux d’enfants, Je courus ! Et les Péninsules démarrées N’ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.
La tempête a béni mes éveils maritimes. Plus léger qu’un bouchon j’ai dansé sur les flots Qu’on appelle rouleurs éternels de victimes, Dix nuits, sans regretter l’oeil niais des falots !
Plus douce qu’aux enfants la chair des pommes sures, L’eau verte pénétra ma coque de sapin Et des taches de vins bleus et des vomissures Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème De la Mer, infusé d’astres, et lactescent, Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires Et rhythmes lents sous les rutilements du jour, Plus fortes que l’alcool, plus vastes que nos lyres, Fermentent les rousseurs amères de l’amour !
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes Et les ressacs et les courants : je sais le soir, L’Aube exaltée ainsi qu’un peuple de colombes, Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir !
J’ai vu le soleil bas, taché d’horreurs mystiques, Illuminant de longs figements violets, Pareils à des acteurs de drames très antiques Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
J’ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies, Baisers montant aux yeux des mers avec lenteurs, La circulation des sèves inouïes, Et l’éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J’ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries Hystériques, la houle à l’assaut des récifs, Sans songer que les pieds lumineux des Maries Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
J’ai heurté, savez-vous, d’incroyables Florides Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux D’hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides Sous l’horizon des mers, à de glauques troupeaux !
J’ai vu fermenter les marais énormes, nasses Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan ! Des écroulements d’eaux au milieu des bonaces, Et les lointains vers les gouffres cataractant !
Glaciers, soleils d’argent, flots nacreux, cieux de braises ! Échouages hideux au fond des golfes bruns Où les serpents géants dévorés des punaises Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
J’aurais voulu montrer aux enfants ces dorades Du flot bleu, ces poissons d’or, ces poissons chantants. – Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades Et d’ineffables vents m’ont ailé par instants.
Parfois, martyr lassé des pôles et des zones, La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux Montait vers moi ses fleurs d’ombre aux ventouses jaunes Et je restais, ainsi qu’une femme à genoux…
Presque île, ballottant sur mes bords les querelles Et les fientes d’oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds. Et je voguais, lorsqu’à travers mes liens frêles Des noyés descendaient dormir, à reculons !
Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses, Jeté par l’ouragan dans l’éther sans oiseau, Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses N’auraient pas repêché la carcasse ivre d’eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes, Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur Qui porte, confiture exquise aux bons poètes, Des lichens de soleil et des morves d’azur ;
Qui courais, taché de lunules électriques, Planche folle, escorté des hippocampes noirs, Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;
Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais, Fileur éternel des immobilités bleues, Je regrette l’Europe aux anciens parapets !
J’ai vu des archipels sidéraux ! et des îles Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur : – Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t’exiles, Million d’oiseaux d’or, ô future Vigueur ?
Mais, vrai, j’ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes. Toute lune est atroce et tout soleil amer : L’âcre amour m’a gonflé de torpeurs enivrantes. Ô que ma quille éclate ! Ô que j’aille à la mer !
Si je désire une eau d’Europe, c’est la flache Noire et froide où vers le crépuscule embaumé Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames, Enlever leur sillage aux porteurs de cotons, Ni traverser l’orgueil des drapeaux et des flammes, Ni nager sous les yeux horribles des pontons.
-Le bateau ivre, Arthur Rimbaud
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John E. Dumont "Listening to the Birds"
"Quand elle rentrait de l'école Poète guerrière montait dans son arbre préféré Avec son carnet de dessins Et de mots. Certains des mots qu'elle essayait se raturaient alors. D'autres s'élevaient dans les airs quand elle les chantait Comme fureur ou amour. D'autres renfermaient tous les lieux où elle voulait se rendre. Les mots jetaient des passerelles vers d'autres mondes Des sentiers qu'elle pouvait suivre sans relâche ni échec. Elles suivait les sons en les dessinant et en les chantant. Elle écrivait les initiales du garçon qui lui plaisait. Elle chantait des chansons sur la fille qui connaissait la poésie Mieux que personne."
P.96
Joy Harjo « Poet Warrior » Ed. Globe
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Scène 7 "Aunt Catherine"
Après un moment pour me laisser prendre des photos, Catherine ramassait sa robe avant de me demander d'une voix presque timide
"Tu veux bien me montrer ta chambre ?"
"Oh bien sur tatie ! c'est en haut tu n'as qu'à me suivre" répondais-je en tournant la tête vers la mezzanine comme pour lui indiquer l'endroit.
Son regard de femme mure, pleine d'expérience me troublait énormément. Depuis le début je la laissais mener les choses, j'avais la sensation qu'elle aimait cette docilité avec laquelle je répondais oui à tout ce qu'elle me demandait, sans prendre d'initiative. J'étais intimidé par sa maturité et terriblement troublé par la situation que je n'aurai jamais imaginé vivre avec toutes ces années.
Je profitais de l'instant où elle montait les escalier derrière moi pour la prendre en photo une fois en haut de l'escalier. Elle me laissait faire tout en souriant avec un regard attentif et coquin par moment. Sans trop y croire, je pouvais déceler dans ses yeux du désir, celui de m'offrir ce dont j'avais rêvé il y a si longtemps.
Après un rapide coup d'oeil elle me félicitait pour la décoration et l'ordre de mon petit nid comme elle disait. Elle me demandait si elle pouvait s'assoir sur mon lit et me regarder à son tour. Je restais interloqué un moment alors elle ajouta
"Moi aussi j'ai envie de te regarder te déshabiller, tu as bien profité toi alors à moi maintenant"
"Ah oui mais j'ai pas l'habitude qu'on me regarde tu sais"
"Tu crois peut-être que j'ai l'habitude de faire ça moi ?" répondait-elle comme si elle voulait me rassurer
Alors sans répondre je commençais à déboutonner ma chemise et dévoilait mon torse lisse. Sans être complexé de ne pas avoir de poils, je me sentais pas à l'aise et je craignais qu'elle ne me trouve pas assez viril mais visiblement ses "hum" me laissaient penser qu'elle appréciait mon torse. Je retirais chaussures et chaussettes avant de défaire ma ceinture sans doute trop vite à son goût.
"On est pas pressé, tu as la gentillesse de m'héberger pour la nuit, on a tout notre temps"
FIn de l'histoire
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Elle se tenait devant la grande fenêtre, le regard attiré par les lumières de la ville en contrebas. La nuit était tombée, enveloppant les immeubles d'une lueur tamisée et mystérieuse. Le froid doux du verre contre sa peau nue la fit frissonner légèrement, contraste saisissant avec la chaleur douce et enveloppante de son cardigan en mohair rose.
Son souffle était calme, mais son cœur battait un peu plus vite à mesure qu'elle ouvrait lentement les pans du vêtement, dévoilant lentement son corps au vide, à l'inconnu. L'excitation de l'interdit montait en elle, ce mélange grisant de vulnérabilité et de pouvoir. Elle savait que la plupart des passants ne pourraient probablement pas la voir, mais l'idée même qu'elle puisse être observée la troublait agréablement.
Le tissu de mohair glissait doucement sur ses épaules, la caressant à peine, tandis qu'elle laissait l'air frais pénétrer la pièce. À cet instant, elle se sentait libre, comme si cet espace entre elle et la ville devenait un terrain de jeu secret, une bulle où elle pouvait se permettre d'explorer ce désir caché.
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MON AME TE CHERCHAIT…
Par-delà les montagnes et les forêts obscures, les vallées où serpentent les ruisseaux d’or pur, les champs et les prairies caressées par le vent, mon âme te cherchait déjà depuis longtemps.
Elle guettait un signe, un éclair, un reflet, un éclat de lumière, une aura singulière, une douce musique émanant de la terre pour la guider enfin vers tes tendres secrets.
Un soir d’été, soudain, elle entendit ton rire, qui montait vers le ciel comme un pressant appel, et touchée en plein vol, elle inclina ses ailes pour regagner le sol, filant vers l’avenir.
Elle alla se blottir, épuisée, sur ton sein, et quand ton âme vint, contre elle, se lover, elle sut que son grand voyage prenait fin, sa longue quête, enfin, venait de s’achever.
Depuis lors, nous vivons, unis par la passion, nos deux cœurs éperdus battant à l’unisson, et au-dessus de nous, dans un ciel lumineux, planent nos âmes-sœurs, sous un soleil radieux…
V. H. SCORP
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Paris, dimanche 3 mars 2024.
Carnaval des femmes, la fête des blanchisseuses de la mi-carême. Circuit en boucle, départ du Chatelet, le Marais. De la musique, de la dance, des boliviennes, musique d'Amérique latine. De la couleur (même si mes photos sont en noir & blanc) dans la grisaille de Paris, sous une pluie fine.
"Le Carnaval des Femmes est inspiré par la Fête des Blanchisseuses, qui se célèbre à la mi-Carême, soit vingt et un jours après Mardi Gras. La Mi-Carême est une grande fête féminine et populaire, qui remonte au moins au XVIIIe siècle. À Paris, la corporation des blanchisseuses, féminine, populaire et laborieuse, travaillait dans les dizaines de lavoirs et bateaux-lavoirs. Elle était composée de personnes de condition très modeste, énergiques, faisant un travail physique et aimant s’amuser.
À la Mi-Carême, les blanchisseuses élisaient une reine et lui donnaient un écuyer. La reine soutenue par son écuyer se rendait dans le bateau (le bateau-lavoir), où des ménétriers (Ménestrel) l’attendaient. Elle ouvrait le bal. La danse durait jusqu’à cinq heures du soir ; la reine montait alors avec son écuyer dans un carrosse, et toute la bande suivait à pied, jusqu’à une guinguette pour s’y réjouir toute la nuit."
Source https://www.evous.fr/Le-Careme,1181492.html
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✈︎ (premier poste j'espère que sa vous plaira ) jalousie — [ Enhyphen Jake ] genre ⋆ cochonnerie
"Je pensais que nous étions censés rester un peu plus longtemps." Vos mots sont sortis brouillés, votre petit ami Jake vous tirant derrière lui par le poignet et jusqu'à la voiture.
il était furieux et tu avais beaucoup trop bu pour comprendre pourquoi. ce que vous saviez, c'est que le voir si frustré vous excitait au-delà de toute croyance.
ce soir était censé être amusant. Jake a toujours aimé sortir et boire avec les garçons. il pensait que vous inviter à le suivre serait une bonne idée, mais bon sang, il avait tort.
il lui a suffi de surprendre Heeseung en train de vérifier vos fesses pendant que vous vous penchiez sur la table de billard, la lèvre coincée entre ses dents, pour qu'il vous traîne hors du bar. vous portiez votre jupe plissée préférée, ignorant innocemment qu'elle était un peu trop courte et, en vous penchant, vous pouviez voir un petit aperçu de votre culotte lacée en dessous.
Jake l'a remarqué bien sûr. il l'a toujours fait. cette jupe était sa préférée et tu le savais aussi. c'était la seule raison pour laquelle vous l'aviez mis en premier lieu. pour lui .
la mâchoire serrée et les sourcils froncés, il vous a ouvert la portière passager de la voiture. même quand il était énervé, il était toujours un gentleman. votre esprit bourdonnant ne pouvait s'empêcher de fourmiller des pensées les plus sales alors qu'il montait dans le véhicule.
"Tu es tellement sexy quand tu es en colère." les mots sont sortis comme du vomi, les yeux de Jake se sont tournés vers toi pendant qu'il mettait la clé dans le contact, "tu sais que tu m'appartiens, n'est-ce pas ?" ses mots sortaient à travers les dents serrées, brisant le silence qui remplissait la voiture.
ses doigts serraient si fort le volant que ses jointures devenaient blanches. tu ne pouvais pas t'empêcher de penser à quel point sa main serait jolie autour de ta gorge, la serrant tout aussi fort.
Tu as hoché la tête d'un air penaud et tu as tendu la main pour passer tes doigts dans ses cheveux noirs pour le rassurer, "je suis à toi, Jake." ses épaules se détendirent immédiatement, sa prise sur le volant se relâchant également. tu as adoré voir l'effet que tu avais sur lui.
il ne savait pas qu'il avait un effet très durable sur vous. ta jolie culotte était maintenant trempée dans ta propre excitation. Jake tendit la main pour caresser ta cuisse. c'était un geste innocent de sa part. pourtant, ta chatte palpitait et tes hanches bougeaient, la chaleur de sa main te donnant une sensation de chaleur insupportable.
"Je ne supporte pas de voir d'autres gars te regarder, _____. ça me rend fou. Les ongles de Jake s'enfoncèrent en toi, serrant ta peau somptueuse. "je sais bébé." tu gémissais, ne voulant rien d'autre que qu'il te touche. te touche vraiment .
il savait aussi ce que tu voulais. Jake l'a toujours su. il adorait juste te taquiner. c'était sa partie préférée, t'entendre supplier et plaider pour qu'il te baise. il aimait à quel point ta voix devenait pleurnicheuse, à quel point tu te tortillais contre lui. mais par-dessus tout, Jake aimait le fait qu'il était le seul à pouvoir vous faire ressentir cela.
vous ne saviez pas si c'était l'alcool ou les doigts magiques de votre petit ami, mais dès qu'il a trouvé votre clitoris, la zone autour de vous a commencé à tourner. ta tête retomba contre le siège et tes cuisses s'écartèrent immédiatement pour lui.
"Putain, tu es trempé." sa voix était rauque, de jolis yeux scrutant l'extérieur du bar. il y avait quelques personnes qui fumaient près des portes d'entrée et des voitures vides remplissaient la majeure partie du parking. n'importe qui pouvait s'approcher et vous attraper tous les deux et, d'une manière ou d'une autre, cette pensée l'excitait encore plus.
Quand Jake a tenté de tirer ta culotte sur le côté, tu as tenu son poignet en place pour l'arrêter, "non". ta voix était ferme et tu as retiré sa main. au début, il a été blessé. mais tu avais pas mal bu et ce n'était pas le genre de petit-ami à profiter de toi. même s'il était déjà visiblement dur dans son jean.
puis ta voix était douce, se déplaçant pour s'asseoir sur tes jambes pendant que tes mains tendaient la console centrale pour tâtonner avec impatience avec la boucle de sa ceinture. "laisse-moi te montrer combien je t'aime." tu voulais être celui qui lui plaisait cette fois. pour prouver à quel point vous l'adoriez, lui et sa belle bite. comment il était le seul que l'on puisse souhaiter.
Une fois que vous avez baissé sa fermeture éclair, vous avez rapidement retiré sa queue de sous son slip. et la bite de Jake s'est redressée, toute prête à être touchée par toi. il avait l'impression qu'il avait dû rêver lorsque vous avez léché une longue bande allant de la base de sa queue jusqu'à son bout, pour finalement le prendre dans votre bouche.
sa main saisit rapidement tes cheveux, te tirant plus près et enfonçant sa longueur plus loin dans ta gorge. "Putain, c'est ma gentille fille." ses louanges ont fait serrer vos cuisses, votre mâchoire s'est relâchée pour prendre davantage de lui. tu en prendrais autant que Jake le voulait. toujours.
ce n'est que lorsque sa pointe a touché le fond de ta gorge qu'il a arrêté de pousser ta tête vers lui. tes doux yeux se sont fermés et tu as creusé tes joues avant de rapidement balancer ta tête sur son manche.
"Oh mon Dieu. juste comme ça." Les sourcils de Jake étaient froncés, ses lèvres légèrement entrouvertes et, sans même réfléchir, ses hanches relevées pour rencontrer votre visage. tu l'as bâillonné et tes ongles se sont enfoncés brutalement dans ses cuisses, ce qui lui a valu un gémissement pleurnichard.
avec la prise serrée que Jake avait sur ta tête et les contractions incessantes de sa bite dans ta bouche, tu savais que ton petit ami était proche de son apogée. en plus, il devenait beaucoup plus bruyant. les louanges et les malédictions sortaient de ses lèvres de manière incohérente. tu as accéléré sur lui, sa tête a fini par tomber en arrière et ses jambes ont tremblé lorsque sa charge chaude a finalement recouvert l'intérieur de ta bouche.
vous vous êtes assuré de le sucer lentement de la base à la pointe, en faisant tournoyer votre langue le long de chaque courbe et veine striée de sa bite pour le nettoyer entièrement. le sourire qui dessinait les lèvres de Jake était absolument magnifique. de belles petites gouttes de sueur coulaient sur son front et il gémissait de manière audible lorsque vous le retiriez avec un pop. Vos yeux se sont croisés dans les siens et il a immédiatement pressé ses lèvres contre les vôtres.
vous vous êtes immédiatement fondus tous les deux dans le baiser, vous vous penchant encore plus sur la console jusqu'à ce que vous soyez penché à quatre pattes avec votre jupe retroussée au niveau de vos hanches. Jake ne put s'empêcher de sourire narquoisement lors du baiser. puis il s'est reculé, tendant sa main derrière vous pour vous gifler les fesses à moitié nues, ce qui vous a fait crier bruyamment. et cette fois, Jake ne se souciait pas de savoir qui te voyait ou qui voyait ta jolie culotte parce qu'après tout, tu étais à lui.
#enhypen #enhypen x lecture #enhypen charbon
#jake enhypen#enhypen jake#jake sim#jake x lecteur#jake cochonnerie
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Une des grosses satisfactions que je retire du fait d'être neurodivergent c'est la capacité à "sentir" les gens, à "prendre le pouls" des dynamiques de groupes et à renifler instantanément les anguilles sous les roches.
Lors d'un repas et d'une soirée décontractée, il a trois ans, j'ai eu un gros doute à l'endroit de deux personnes (que je ne vois que vraiment très peu dans ma vie) qui ne pouvaient absolument pas se monter dessus parce que bonjour les répercussions, mais alors que l'attention de tout le monde était endormie, moi, j'avais bien senti qu'il y avait quelque chose de pas net dans l'air.
C'est ce soir, que la bombe vient de tomber. Ça se montait à cru depuis le début et là le truc éclate au grand jour, c'est le désastre pour tous les autres mais je suis trop excité par le fait d'avoir vu clair que pour pouvoir maintenir une poker face de gars qui est dans l'empathie.
On me dispute parce que ça se voit bien que je me ramasse une méga-dose de dopamine larguée en carpette-bombing par le vieux citron frippé, mais paraît-il ça se fait aps d'arborer un grand sourire narquois dans de tels moments.
Mais quand même. Je flaire très bien les weird vibes que les gens tentent de dissimuler. Eh ouais j'ai tapé 10 skill points dans le pattern recognition mon vieux, qu'est ce que tu veux.
You can run but you can't hide. I see right through you.
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APEX (Association of Professional Executives of the Public Service of Canada): We cheered her on as she stood on the podium for three Olympic golds and on May 31, join us at #APEXLeadership2023 for figure skater Tessa Virtue's firsthand account of her perseverance in "Pursuit of Excellence", bound to inspire #ExcellenceInLeadership. Tessa will share her insights and tips on how to set goals, overcome obstacles, and achieve high-performance excellence in dynamic and ever-changing environments. Don’t miss out! Read her bio: http://ow.ly/glz550NNYuJ #APEX_GC #GC_EX
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Nous l'avons encouragée alors qu'elle montait sur le podium pour remporter trois médailles d'or olympiques. Le 31 mai, joignez-vous à nous au Sommet #APEXLeadership2023 pour assister au témoignage de la patineuse Tessa Virtue sur sa persévérance dans la « Poursuite de l'excellence », qui ne manquera pas d'inspirer l'#ExcellenceEnLeadership. Elle partagera ses idées et ses conseils sur la manière de fixer des objectifs, de surmonter les obstacles et d’atteindre l’excellence en matière de performances dans des environnements dynamiques et en constante évolution. À ne pas manquer ! Lisez sa biographie : http://ow.ly/eamu50NNYuK
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je mens quand je dis que je n'ai pas de souvenirs de mon enfance, ils sont tous enfouis dans cette grande maison de famille paumée tout en haut d'un village tout aussi perdu au fin fond de la haute marne. tout comme les souvenirs de mon papy, du moins du personnage qu'on a créé, de celui qu'on aime se raconter. tout tournait autour de lui, cette maison c'est lui. pas simplement parce qu'il l'a entièrement retapé, ma mamie m'a dit un jour "j'ai passé ma vie dans des maisons en travaux", il aimait bien ça se casser le dos. mais parce qu'il était l'âme de la maison, l'âme de cette famille ? peut-être que j'exagère. mais c'était lui toutes nos bêtises d'enfant, c'était lui cette maison. c'est un peu le mythe fondateur en fait, quand ils ont été obligés de vendre, je me souviens de nous trois toutes petites pleurant comme des bébés puis allant voir papy et mamie en leur disant "mais on peut vous aider à la payer avec nos économies!" on s'est toujours dit qu'on la rachèterait quand on serait plus grandes, ne serait-ce que pour que mon cousin s'imprègne de ce que c'était, il était encore trop petit pour s'en souvenir.
c'est dans son jardin qu'on faisait des courses d'escargots, qu'on était de travaux d'intérêt général et qu'on montait sur le toit pour remettre des tuiles après l'orage, que mon papy me poussait toujours plus haut sur la balançoire et que je me sentais partir avec les hauts le cœur qui me faisaient tant de bien, qu'on jouait au restaurant dans la cabane qu'il ne cessait d'améliorer, c'est aussi dans le jardin qu'on allait voir tous les jours si on avait pas fini par capturer le petit écureuil qui venait manger les noisettes dans le piège de merde qu'on refaisait inlassablement en haut du coteau, à la lisière de la forêt (la nôtre, j'aimais bien dire ça, qu'on avait une forêt à nous) c'est dans cette même forêt qu'on courait avec nos grandes bottes de pluie pour arriver la première en haut du petit château d'eau, point stratégique pour les batailles de marrons, c'est à cause de cette forêt que ma sœur m'appellera éternellement cochonou, parce que ça faisait rire mon papy de sauter dans les flaques de boue alors que ma mamie, qui ne pouvait pas se balader avec nous, lui faisait promettre de ne pas nous laisser faire n'importe quoi. un jour j'ai glissé dans la flaque et sur le chemin du retour on préparait notre mensonge avec lui pour ne pas se faire engueuler, elle ne nous a pas crus et j'ai dû prendre un long bain toute seule alors qu'ils étaient tous repartis s'amuser. c'est aussi dans cette forêt qu'on est devenues zinzins des grenouilles avec ma sœur, celles-là il ne fallait pas les toucher, elles étaient de toutes les couleurs. et les courses de luge sur les bouses de vache recouvertes de neige en hiver, quand on avait traversé toute la forêt, ou bien dans l'immense potager, puis quand il nous transportait dans la remorque accrochée à sa grosse tondeuse, on rebondissait partout avec les bosses et on riait aux éclats.
quand on courait sur les graviers devant le portillon et qu'on tombait, évidemment. les gravillons dans la chair à vif des genoux, les échardes, les tire-tiques l'été, les longues fouilles aux aoûtats et tous les petits bobos que mamie infirmière soignait toujours (on détestait) puis quand on galopait à toute vitesse, ou qu'on prenait la grosse espace pour aller au tout petit cimetière du bas le soir, avec le petit porche qui résonnait sous lequel on faisait des vocalises pour réveiller les morts. plus bas encore la bibliothèque et le livre "j'aime pas les épinards" de ma cousine. qu'est-ce qu'on aimait les trajets dans la grosse espace, avec les petits chats tricotés par ma mamie sur les poignées en haut des fenêtres. on la prenait surtout pour partir à l'aventure, c'est-à-dire faire les courses, on avait chacun notre mini caddie, on revenait des fois avec les grosses pochettes surprises, et ensuite le jeu préféré de mon papy c'était de nous perdre dans les routes sinueuses, on avait trop peur mais on aimait ça. on se disait, si on ne retrouve pas le chemin, on aura toujours des vichy, du saucisson pour tenir, et de la cancoillotte pour ma cousine, mais on retrouvait toujours le chemin de la maison. et on retrouvait alors l'attente du camion de la boulangère et de son gros pain escargot, le fauteuil de papy et le canapé pour mamie qui a trop mal partout, les après-midi cités d'or quand il pleuvait à torrent, tous ensemble dans le salon, devant l'immense télé, caprice de papy. on sautait partout à chaque fin d'épisode pour ne pas avoir de fourmis dans les fesses (on regardait vraiment très longtemps) et puis les après-midi dessins sur la grosse table en bois du salon, avec des laits grenadine, quand ils en avaient marre de surveiller les devoirs de vacances, et des soupes à la grimace que cela impliquait, ils disaient que c'était pas leur rôle et que nos parents avaient qu'à s'en occuper eux-mêmes.
je crois que d'ailleurs, cette maison c'est aussi la peur du rejet, de l'abandon, un lourd sentiment de solitude depuis toute petite, malgré l'animation et le bruit qui courait partout. c'est ma sœur et ma cousine qui prennent le bain ensemble, c'est moi qui le prend toute seule, ou avec mon cousin, mais c'était pas pareil. c'est ma sœur qui veut toujours jouer avec ma cousine, et pas avec moi. c'est ma sœur et ma cousine qui dorment dans le grand lit ensemble, et qui rigolent jusque tard, quand moi je dors dans le petit lit collé en contrebas, sous ma couverture toute douce (et pleure en silence, je crois) ou bien les deux sur les deux sièges du coffre (j'en rêvais!), et moi devant toute seule. c'est les siestes avec mon cousin pour montrer l'exemple, avant de pouvoir faire comme les plus grandes, et descendre dans la chambre de mes grands-parents, sauter sur le lit qui monte et qui descend puis lire les boule et bill avec elles (mais pas vraiment avec elles). cette maison c'est les prémices de la fascination pour les plus grands, c'est l'impression de devoir en faire beaucoup pour qu'on m'aime, pour avoir de l'attention. l'impression de ne pas être assez, puis d'être toujours de trop, pourquoi vous ne m'aimez pas ? j'ai des souvenirs un peu plus flous de moi très triste, qui descend l'escalier la boule au ventre, qui entend les filles rigoler toutes les deux, qui aimerait bien faire parti d'un truc. c'est peut-être pour ça que j'ai grandi en voulant amuser la galerie. et puis cette impression d'être nulle, ces remarques et ces reproches entendus trop petite, toujours les mêmes, t'es mal barrée dans la vie ma grande, tu vas pas y arriver. bel héritage, toujours dans un coin de ma tête. mais cette maison c'est quand même vagabond puis bambi les chats, tout aussi peureux l'un que l'autre et surtout les excursions à la cave, tout doucement pour regarder les chauves-souris, ça c'était doux. et puis il y a tout ce que j'ai oublié, mais c'était ça la maison, c'est ça mon enfance et c'était un peu ça papy. lui aussi il donnait tout pour qu'on l'aime, et ça marchait vraiment très bien. depuis qu'on est partis la maison a été revendue je ne sais même plus combien de fois, ça me fait de la peine. j'aimerais bien qu'elle soit le havre de paix d'une famille qui veuille comme nous, la garder à tout jamais elle et ses souvenirs.
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