#les malheurs de cupid
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lalchimiedecupid · 16 hours ago
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raisongardee · 3 months ago
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"Jamais depuis le temps biblique ne s’était abattu sur nous flĂ©au plus sournois, plus obscĂšne, plus dĂ©gradant Ă  tout prendre, que la gluante emprise bourgeoise. Classe plus sournoisement tyrannique, cupide, rapace, tartufiĂšre Ă  bloc ! Moralisante et sauteuse ! Impassible et pleurnicharde ! De glace au malheur. Plus inassouvible ? Plus morpione en privilĂšges ? Ça ne se peut pas ! Plus mesquine ? plus anĂ©miante ? plus fĂ©rue de richesses plus vides ? Enfin pourriture parfaite."
Louis-Ferdinand CĂ©line, Mea Culpa, 1936.
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christophe76460 · 8 months ago
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LA DÎME ...
LA DÎME N'EST PAS ISSUE DE LA LOI DE MOÏSE, NON, MAIS BIEN D'UNE MARCHE PAR LA FOI, C'EST DONC UN ACTE DE FOI, UN ACTE D'OBÉISSANCE, DE L'OBÉISSANCE QU'IMPLIQUE CELLE-CI;
ET ELLE N'EST PAS ABOLIE, CAR C'EST NOTRE PÈRE ABRAHAM, LE PÈRE DE LA FOI, QUI A LE PREMIER, DONNÉ LA DÎME DE TOUT, AU SOUVERAIN SACRIFICATEUR MELCHISÉDEK, CE, PAR LA DIRECTION DU ST ESPRIT;
GenĂšse 14:17 Ă  19
AprÚs qu'Abram fut revenu vainqueur de Kedorlaomer et des rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Schavé, qui est la vallée du roi.
Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin: il était sacrificateur du Dieu TrÚs-Haut.
Il bénit Abram, et dit:
BĂ©ni soit Abram par le Dieu TrĂšs-Haut, maĂźtre du ciel et de la terre!
Béni soit le Dieu TrÚs-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains!
Et Abram lui donna LA DÎME de tout.
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- IL EST LE NÔTRE AUSSI, PUISQUE JÉSUS-CHRIST A ÉTÉ DÉCLARÉ SOUVERAIN SACRIFICATEUR SELON L'ORDRE DE MELCHISÉDEK, SELON LA PUISSANCE D'UNE VIE IMPÉRISSABLE;
LE PAIN DU CIEL ET LE VIN NOUVEAU!!!
HĂ©breux 7:11 Ă  17
Si donc la perfection avait Ă©tĂ© possible par le sacerdoce LĂ©vitique, -car c'est sur ce sacerdoce que repose la loi donnĂ©e au peuple, -qu'Ă©tait-il encore besoin qu'il parĂ»t un autre sacrificateur SELON L'ORDRE DE MELCHISÉDEK, et non selon l'ordre d'Aaron?
Car, le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a un changement de loi.
Cela devient plus évident encore, quand il paraßt un autre sacrificateur à la ressemblance de Melchisédek, institué, non d'aprÚs la loi d'une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d'une vie impérissable; car ce témoignage lui est rendu:
Tu es sacrificateur pour toujours SELON L'ORDRE DE MELCHISÉDEK.
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ET LE ST ESPRIT LA PRESCRIT ENCORE, LA DÎME DE TOUT, À CEUX QUI MARCHENT SELON LUI, ET NON SELON LA CHAIR, QUI ONT UNE FOI IDENTIQUE À CELLE DU PÈRE DE LA FOI, ABRAHAM (L'INITIATEUR D'UNE FOI QUI PLAÎT À DIEU, LIRE ROM 4), SA DESCENDANCE;
CE, POUR RÉPONDRE AUX BESOINS DE LA MAISON DE DIEU, LES BREBIS DU SEIGNEUR!
PAR CONTRE, ELLE N'EST PAS POUR ÊTRE DONNÉE À N'IMPORTE QUI, ET SURTOUT PAS, POUR NOURRIR UN CLERGÉ À PUPITRE, AUTOCRATIQUE ET NON BIBLIQUE, ET NON POUR PAYER LES SALAIRES ET LES DIFFÉRENTES FACTURES D'UN BÂTIMENT, D'UN ÉDIFICE EN BÉTON, UNE SYNAGOGUE;
QUE L'ON APPELLE À TORT, ÉGLISE!
NOUS APPORTONS LA DÎME À LA MAISON DE DIEU, DONC QUAND NOUS NOUS ASSEMBLONS, CE, POUR RENCONTRER LES BESOINS DE CHACUN, DE CEUX QUI EN CONSTRUISENT L'ÉDIFICE SPIRITUEL, LES PIERRES VIVANTES QUI LE CONSTITUENT ...
NOUS LE FAISONS "SELON L'ESPRIT" SI NOUS LUI SOMMES SOUMIS ET CHERCHONS À L'ÉCOUTER, ET SUIVANT LES ENSEIGNEMENTS DES BERGERS (QUI ONT LE COEUR DU SEUL BERGER DIVIN), LE CONSEIL DES ANCIENS, LES CONDUCTEURS DU TROUPEAU
(( LEURS BESOINS DEVANT ÊTRE RENCONTRÉS AUSSI,
SURTOUT CEUX QUI S'ATTACHENT À L'ENSEIGNEMENT))
MAIS, LA ENCORE, C'EST À L'ESPRIT QUE NOUS DEVONS "PREMIÈREMENT" NOUS SOUMETTRE ET À SA DIRECTION PRÉCISE, S'IL Y A, DE DONNER À INTEL OU À UN AUTRE, À UNE FAMILLE, POUR UN BESOIN PARTICULIER, VOIR OCCASIONNEL;
SELON LES BESOINS À RENCONTRER PARMI LES SAINTS!
C'EST DONC, UN ACTE DE FOI, D'OBÉISSANCE À LA PAROLE PERMANENTE, LA LOI PARFAITE ET ROYALE,
ET DONC, C'EST AUSSI UN ACTE D'AMOUR ENVERS LES FRÈRES ET LES SƒURS, CE, CHAQUE FOIS QUE NOTRE SOUVERAIN SACRIFICATEUR, PAR CEUX QU'IL A DÉLÉGUÉ POUR LE FAIRE, SES OINTS, NOUS SERT LA NOURRITURE CÉLESTE, LE PAIN ET LE VIN?!
- POUR CEUX QUI COMPRENNENT LES CHOSES DE L'ESPRIT...
LA DÎME, EST UNE PIERRE D'ACHOPPEMENT, POUR LES RELIGIEUX ET LES FAUX FRÈRES, QUI LA RÉCLAMENT À DES FINS PERNICIEUSES ET ÉGOÏSTES, "LES CUPIDES", LES IDOLÂTRES, ET ADORATEURS DE MAMMON;
COMME D'AILLEURS POUR CEUX QUI LA CONTESTENT ET NE LA DONNENT PAS (AU MOINS S'ILS DONNAIENT DES OFFRANDES RÉGULIÈRES, AVEC LARGESSE), CE, SANS AVOIR INTERROGÉ L'ESPRIT DE VÉRITÉ;
Luc 11:42
Mais malheur Ă  vous, pharisiens! parce que vous payez LA DÎME de la menthe, de la rue, et de toutes les herbes, et que vous nĂ©gligez la justice et l'amour de Dieu:
c'est lĂ  ce qu'il fallait pratiquer, SANS OMETTRE LES AUTRES CHOSES
(DONC LA DÎME AUSSI, IL NE FAUT PAS L'OMETTRE)
Matthieu 23:23
Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous payez la dßme de la menthe, de l'aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité:
c'est là ce qu'il fallait pratiquer, SANS NÉGLIGER LES AUTRES CHOSES.
Matthieu 5:20
Car, je vous le dis, SI VOTRE JUSTICE NE SURPASSE celle des scribes et des pharisiens (QUI N'AVAIENT PAS L'ESPRIT, NI LA VÉRITÉ), vous n'entrerez point dans le royaume des cieux.
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- AU SUJET DE CETTE VÉRITÉ QUE JÉSUS N'A PAS CONTREDIT, TOUJOURS D'ACTUALITÉ, MAIS SELON L'ORDRE DE MELCHISÉDEK ET NON CELUI D'AARON, NON SELON LA LOI VENUE PAR MOÏSE, OMBRE DES CHOSES CÉLESTES À VENIR;
HĂ©breux 7:1 Ă  3
En effet, ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu TrÚs-Haut, -qui alla au-devant d'Abraham lorsqu'il revenait de la défaite des rois, qui le bénit, et à qui Abraham donna la dßme de tout, -qui est d'abord roi de justice, d'aprÚs la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c'est-à-dire roi de paix, - qui est sans pÚre, sans mÚre, sans généalogie, qui n'a ni commencement de jours ni fin de vie, -mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu, -ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité.
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MAIS UNE DÎME D'UN PRINCIPE CÉLESTE, D'UN MINISTÈRE PLUS GLORIEUX ET PERMANENT QUE NOUS DONNONS PAR LA FOI, QUI N'EST PAS VENUE AVEC LA LOI MOSAÏQUE, D'UN MINISTÈRE PASSAGER, ET LA DÉCOUVRIRONT CEUX QUI LE PEUVENT;
2 Corinthiens 9:6 Ă 
Sachez-le, celui qui sĂšme PEU moissonnera PEU, et celui qui sĂšme ABONDAMMENT moissonnera ABONDAMMENT.
Que chacun donne comme il l'a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grùces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre, selon qu'il est écrit: Il a fait des largesses, il a donné aux indigents; Sa justice subsiste à jamais.
Celui qui Fournit de la semence au semeur, Et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice.
Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espÚce de libéralités qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grùces.
Car le secours de cette assistance non seulement pourvoit aux besoins des saints, mais il est encore une source abondante de nombreuses actions de grĂąces envers Dieu.
(LIRE LE TEXTE PROPHÉTIQUE, SUR LA VENUE JÉSUS-CHRIST, LE FEU DU FONDEUR, en Malachie 3:1 à 3 & 10-11, CI-DESSOUS)

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& ILS LA DONNERONT À JÉSUS-CHRIST !!!
GenĂšse 28:20 Ă  22
JACOB fit un voeu (QUI LUI A INSPIRÉ?), en disant:
Si Dieu est avec moi et me garde pendant ce voyage que je fais, s'il me donne du pain Ă  manger et des habits pour me vĂȘtir,
et si je retourne en paix Ă  la maison de mon pĂšre, alors l'Eternel sera mon Dieu; cette pierre, que j'ai dressĂ©e pour monument, sera la maison de Dieu; ET JE TE DONNERAI LA DÎME DE TOUT ce que tu me donneras.
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PUISQU'IL EST NOTRE SOUVERAIN SACRIFICATEUR, SELON L'ORDRE DE MÉLKISÉDECK, ET QU'IL LA REÇOIT ENCORE ET TOUJOURS POUR SA MAISON, NOUS QUI EN SOMMES LES PIERRES VIVANTES, CE, PUISQU'IL EST VIVANT, ÉTERNELLEMENT;
HĂ©breux 7:8
Et ici ce sont des hommes mortels qui prĂ©lĂšvent les dĂźmes ; MAIS LA, (MAINTENANT, SELON LA NOUVELLE ALLIANCE) il est attestĂ© que celui qui LES REÇOIT est VIVANT (IL EST IMMORTEL) ...
HĂ©breux 3:4 Ă  6
Chaque maison est construite par quelqu'un, mais celui qui a construit toutes choses, c'est Dieu.
Pour MoĂŻse, il a Ă©tĂ© fidĂšle dans toute la maison de Dieu, comme serviteur, pour rendre tĂ©moignage de ce qui devait ĂȘtre annoncĂ©; mais Christ l'est comme Fils SUR SA MAISON; ET SA MAISON, C'EST NOUS, pourvu que nous retenions jusqu'Ă  la fin la ferme confiance et l'espĂ©rance dont nous nous glorifions.
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NON SELON LA LOI MOSAIQUE, MAIS SELON L'ESPRIT, SELON LA LOI DE L'ESPRIT DE VIE, QUI EST EN LUI!
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PRENDREZ-VOUS LE RISQUE QU'IL VOUS AFFIRME, AU JOURS DU JUGEMENT, QUE SA PAROLE ET SES PRÉCEPTES NE CHANGENT PAS, QU'ILS SONT ÉTERNELS, CAR IL EST LE MÊME HIER, AUJOURD'HUI ET POUR L'ÉTERNITÉ?!
Malachie 3:5-6b & 8
Je m'approcherai de vous pour le jugement, Et je me hĂąterai de tĂ©moigner contre les enchanteurs (QUI ANNONCENT UN FAUX ÉVANGILE) et les adultĂšres (QUI AIMENT LE MONDE ET MAMMON, Jacques 4:4), Contre ceux qui jurent faussement, Contre ceux qui retiennent le salaire du mercenaire (DES OUVRIERS DU SEIGNEURS QUI TRAVAILLENT DANS LA MOISSON), Qui oppriment la veuve et l'orphelin, Qui font tort Ă  l'Ă©tranger, et ne me craignent pas, Dit l'Eternel des armĂ©es.
Car je suis l'Eternel, je ne change pas; ....
...
Un homme trompe-t-il Dieu? Car vous me trompez, Et vous dites:
En quoi t'avons-nous trompé? Dans les dßmes et les offrandes.
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D'AUTANT PLUS, QUE CE TEXTE DE MALACHIE 3, LIÉ À JACQUES 5, NE S'ADRESSE PAS À CEUX DE L'ANCIENNE ALLIANCE, MAIS À CEUX DE LA NOUVELLE, PUISQUE C'EST UN TEXTE PROPHÉTIQUE DE LA VENUE DE JÉSUS-CHRIST, ET DE SON OEUVRE SUR LA TERRE, DANS LES CƒURS;
DONC, QUAND DIEU PARLE, IL NOUS PARLE!
Malachie 3: 9 Ă  12 & 16 Ă  18
Vous ĂȘtes frappĂ©s par la malĂ©diction, Et vous me trompez, La nation tout entiĂšre!
Apportez à la maison du trésor toutes les dßmes, Afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison (NE SOMMES NOUS PAS SA MAISON?); Mettez-moi de la sorte à l'épreuve, Dit l'Eternel des armées. Et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, Si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance.
Pour vous je menacerai celui qui dévore, Et il ne vous détruira pas les fruits de la terre, Et la vigne ne sera pas stérile dans vos campagnes, Dit l'Eternel des armées.
Toutes les nations vous diront heureux, Car vous serez un pays de délices, Dit l'Eternel des armées.
...
Alors ceux qui craignent l'Eternel se parlÚrent l'un à l'autre; L'Eternel fut attentif, et il écouta; Et un livre de souvenir fut écrit devant lui Pour ceux qui craignent l'Eternel Et qui honorent son nom. Ils seront à moi, dit l'Eternel des armées, Ils m'appartiendront, au jour que je prépare; J'aurai compassion d'eux, Comme un homme a compassion de son fils qui le sert.
Et vous verrez de nouveau la différence Entre le juste et le méchant, Entre celui qui sert Dieu Et celui qui ne le sert pas.
Jacques 5:1 Ă  6
À vous maintenant, riches!
Pleurez et gĂ©missez, Ă  cause des malheurs qui viendront sur vous. Vos richesses sont pourries, et vos vĂȘtements sont rongĂ©s par les teignes. Votre or et votre argent sont rouillĂ©s; et leur rouille s'Ă©lĂšvera en tĂ©moignage contre vous, et dĂ©vorera vos chairs comme un feu.
Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours!
Voici, le salaire des ouvriers (DES MERCENAIRES) qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie, et les cris des moissonneurs sont parvenus jusqu'aux oreilles du Seigneur des armées.
Vous avez vécu sur la terre dans les voluptés et dans les délices, vous avez rassasié vos coeurs au jour du carnage. Vous avez condamné, vous avez tué le juste, qui ne vous a pas résisté. Vous avez vécu sur la terre dans les voluptés et dans les délices, vous avez rassasié vos coeurs au jour du carnage. Vous avez condamné, vous avez tué le juste, qui ne vous a pas résisté.
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MON CONSEIL À TOUS!
- les brebis du seigneur, les véritables, entendent sa voix et le suivent, dans ses voies de justice;
- alors mettez vous à genoux et demandez lui, comme pour tout d'ailleurs, et surtout attendez sa réponse avec humilité et patience, et si vous faites partie de celles-la, il vous répondra, et vous obéirez à sa voix, comme je l'ai fait!!!
- par contre si votre opinion est déjà faite, parce que vous y avez réfléchi, alors c'est bien pour vous, mais sachez que Dieu résiste à l'esprit religieux, qui est aussi celui de l'orgueilleux
FrĂšre Thierry
PS: La dĂźme est un moyen comme d'autres, pour manifester l'AMOUR DIVIN, EN ACTION;
l'amour pour Dieu et pour les siens, par ceux qui veulent lui plaire, et cela parce qu'ils ont été transformés à l'image de leur maßtre, en générosité et libéralité, en obéissance, et aussi par obéissance, à sa loi parfaite et ROYALE, lui qui a donné toute sa vie et répandu tout son sang , afin de les sauver!
Qu'est-ce que la dßme pour susciter tant de controverse et d'opposition (en fait, elle révÚle les coeurs), sachant que nous ne nous appartenons plus, et que tout en nous et tout ce que nous possédons, devrait servir pour le royaume...
Si, et seulement si, l'égoïsme et l'individualisme humain, charnel et démoniaque à été crucifié, et a été mise à mort à la croix!!!
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yes-bernie-stuff · 9 months ago
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Les vrais leaders sont des serviteurs
DIMANCHE 21 AVRIL CHOISIR UN DIRIGEANT « LAISSEZ-LES : CE SONT DES AVEUGLES QUI CONDUISENT DES AVEUGLES » MATTHIEU 15.14
Il y a beaucoup de bons dirigeants, mais qui sont ces guides « aveugles » dont parle JĂ©sus ? Voici quelques signes qui nous aideront Ă  les identifier et Ă  les Ă©viter. 1) Ils sont inflexibles. En revanche, les vrais leaders sont des serviteurs et sont rĂ©ceptifs Ă  l’enseignement. Ils se rĂ©jouissent de votre croissance et n’essaient pas de vous Ă©touffer. 2) Ils sont Ă©litistes. Si on ignore l’importance des autres et on n’arrive pas Ă  ĂȘtre en communion avec eux, c’est un grave problĂšme. L’égocentrisme est proche de la paranoĂŻa. 3) Ils sont cupides. Selon Dieu, le bon responsable doit faire « paĂźtre le troupeau de Dieu, non pour un gain sordide, mais de bon cƓur » (1P 5.2). La Bible dit aussi que les bons dirigeants sont « dignes d'un double honneur » (1Ti 5.17). MĂ©fions-nous de ceux qui nous interdisent de semer ailleurs que dans leur jardin ! 4) Ils sont irresponsables. Prenons garde Ă  ceux qui se disent « intouchables » et « oints par Dieu ». Peu importe son talent, on doit accepter la confrontation et le conseil pour pouvoir s’attaquer Ă  ses angles morts. Salomon a dit : « Malheur Ă  celui qui est seul et qui tombe, sans avoir un second pour le relever ! » (Ec 4.10). Et voici ce que JĂ©sus disait des chefs religieux de son temps : « Toute plante qui n'a pas Ă©tĂ© plantĂ©e par mon PĂšre cĂ©leste sera dĂ©racinĂ©e. Laissez-les : ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles. Si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse » (Mt 15.13-14). Un bon dirigeant est humble et serviable, non hautain et Ă©goĂŻste !
B365 — Plan de lecture Nombres 34-35
PriĂšre du jour Merci JĂ©sus pour les leaders que tu nous donnes.
The Word for Today écrit par Bob et Debby Gass © UCB UK 2024 Publication Parole du jour © PHARE MEDIA 2024
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black-obsidienne · 3 years ago
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La Pomme, partie I.
Discorde est son nom. 
Belle et savoureuse, elle est pourtant poison et malheur, glissĂ©e au cƓur du festin. 
Perfidie apportĂ©e des mains de sa maĂźtresse, sous la forme d’une pomme innocente. Elle n’a qu’un but, qu’une raison d’ĂȘtre. Elle existe pour diviser, semer le doute et causer mille tourments.
À la plus Belle, la pomme doit revenir. 
HĂ©ra s’insurge, reine des reines et Ă©pouse des cieux. 
— Ne suis je pas la plus belle ? 
Athéna la guerriÚre réclame son dû. 
— Ceci me revient de droit. 
Et enfin, Aphrodite, si belle, mais si cupide, l’exige. 
— Elle est mienne. 
Et la querelle commence. 
Celle-ci ne prendra fin que de la main d’un mortel innocent,
Pauvre Pùris. 
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elnnarao · 5 years ago
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Oh qu'est-ce qu'elle Ă©tait belle
Cette fille des profondeurs
Oh oui qu'elle Ă©tait belle
Cette fille noyée dans son malheur
Les yeux inondés
La démarche timide
Elle avait l'air totalement péter
Elle avait l'air encore plus cupide
Oh ce qu'elle Ă©tait belle
Cette fille avant le désastre
Mais c'Ă©tait accidentel
Avait-elle dit avant de se laisser abattre
Ephemererosa
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junghwwwa · 5 years ago
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 “Sic transit gloria mundi” (Ainsi passe la gloire du monde), locution latine Ă©noncĂ©e lors de la cĂ©rĂ©monie d’intronisation d’un nouveau pape, donne son titre au nouveau film du marseillais Robert GuĂ©diguian, annonçant un certain pessimisme sans doute. Et pourtant le film commence au contraire par un heureux Ă©vĂ©nement: la naissance de Gloria, autour de laquelle se rĂ©unit toute la famille. Mais bien vite la naissance de l’enfant fait se rĂ©vĂ©ler des failles. DĂ©jĂ  on apprend que Richard (Jean-Pierre Darroussin), le mal nommĂ©, n’est pas le pĂšre de Mathilda (AnaĂŻs Demoustier), mais seulement son beau-pĂšre. Le pĂšre, Daniel (GĂ©rard Meylan), est en prison, quelque part en Bretagne, bien loin de la citĂ© phocĂ©enne. Pour Richard, il n’y a pas d’hĂ©sitation Ă  avoir, il faut prĂ©venir Daniel qu’il est grand-pĂšre et envoyer une photo du glorieux bĂ©bĂ©. AprĂšs hĂ©sitation, Sylvie (Ariane Ascaride) se range de son cĂŽtĂ© - contre l’avis de Mathilda - et envoie une lettre Ă  Daniel pour lui annoncer la nouvelle. Comme un heureux hasard ne vient jamais seul, Daniel est libĂ©rĂ© peu de temps aprĂšs, renaissant Ă  la vie aprĂšs plus de deux dĂ©cennies au placard et revient assez naturellement Ă  Marseille pour pouvoir rencontrer sa fille et sa petite-fille. Gloria Mundi est dĂ©libĂ©rĂ©ment plus sombre que d’autres films de GuĂ©diguian oĂč on voyait dĂ©jĂ  un Marseille populaire certes mais moins touchĂ© par le sceau du malheur que cette famille-lĂ  et moins prĂ©occupĂ© par les problĂšmes d’argent. Il y a une forte opposition entre la jeune gĂ©nĂ©ration plus cupide, moins digne, plus intrinsĂšquement moche, moins solidaire et l’ancienne, qui a connu une autre Ă©poque et qui est plus apte au sacrifice. Les trois “adultes” sont trois beaux personnages guĂ©diguiens, d’ailleurs incarnĂ©s par les acteurs fĂ©tiches du rĂ©alisateur. Le film, bien entendu Ă©minemment politique, Ă  l’image d’autres films qui fleurissent sur nos Ă©crans ces derniers mois et des populations en colĂšre un peu partout dans le monde, est l’un des plus beaux et puissants que GuĂ©diguian ait livrĂ©s -  du moins ces derniĂšres annĂ©es. 
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samuelpivo · 7 years ago
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Tendre l’écorce
La lumiĂšre commençait Ă  redonner courage. C'Ă©tait l'heure oĂč j'avais la force de croire en moi. Comme si les jaunes, roses, bavardages du ciel d'aurore, se souciaient soudain de quelque chose. Ma nuque n'Ă©tait plus ce cratĂšre las mais bouillonnait d'une lave pleine de subtiles promesses – odeur de matin rouge, nuances de vĂ©ritĂ©, force de battre, contre les rumeurs tĂ©taniques de l'Ă©tat de frayeur policier. Les camarades se foutaient bien de moi avec mes obsessions de saut du lit et puis, au milieu de leurs rires, savaient lire quand mĂȘme le cƓur de l'affaire : seul le matin me rendait forte, savait me rendre au courage. Le jour qui arrivait aurait besoin de moi ; j'avais besoin du ciel pour ce jour lĂ .
Nous devions attendre la nuit, j'avais le jour entier Ă  passer avant de les rejoindre. Ce jour commençait par les lueurs. Manger, glisser sous l'eau, dĂ©barrasser la table du repas de la veille viendraient plus tard, quand les pastels illuminĂ©s auraient laissĂ© la place au bleu banal. Le bol de thĂ©, celui que Chiara m'avait un jour d’Oakland rapportĂ©, brĂ»lait entre mes mains – les petites heures Ă©taient si froides que je l'avais rempli d'un thĂ© noir plein d'Ă©pices et je restais lĂ  Ă©tonnĂ©e, sur le balcon des petites gorgĂ©es, Ă  laper la lumiĂšre. Je suis une enfante du soleil naissant et murmurant ce clichĂ© merveilleux, j'entendais la ville s'extraire de la nuit, rĂ©veiller ses bus et ses corps Ă©puisĂ©s du lever, marchant vers l'obscuritĂ© de leurs longues journĂ©es de travail sacrifiĂ©es. Je m'Ă©tais donnĂ© trĂȘve. TrĂȘve, vacance octroyĂ©e de moi-mĂȘme Ă  moi-mĂȘme, aller au cinĂ©ma, sauter dans les flaques, finir ce livre, marcher sous les tilleuls, faire un gĂąteau qui ressemble Ă  l'hiver, peu importe. Pas de prĂ©vision. Le ciel finit par Ă©chapper Ă  propre naissance ; parce qu'il avait atteint le bleu de sa maturitĂ©, je rentrais. Je mangeais, me douchais, nettoyais la vaisselle. Prendre le jour soudain au corps, comme cligner des yeux juste aprĂšs le fantasme, c'est changer le rythme de son regard, de son souffle. J'Ă©tais sortie du seuil hypnotisĂ©. Je mettais le grand manteau de Louise sur mes Ă©paules, trois hivers qu'elle me le laissait, je me jetais dans les ruisseaux de vent parcourant les rues parallĂšles au fleuve, je marchais dru. Mes pas me portĂšrent (Ă©tonnant ? – non) au croisement de la rue livide et de la rue des biĂšres. Nous avions, autrefois, redonnĂ© au plan de la ville les noms sincĂšres que nous saurions utiliser. Sans surprise, la rue des biĂšres avait accueilli bien des fois nos soirĂ©es de houblon. Livide, sa perpendiculaire l'Ă©tait plus tendrement ; un tout petit matin du temps oĂč je m'y couchais plus souvent que je m'y levais, alors qu'on marchait pour rentrer s'Ă©crouler le corps l'un sur l'autre, lui et moi, il m'avait regardĂ© de ses yeux zozotant des Ă©clairs, avait prise ma joue dans sa main, caressĂ©e la rousseur dispersĂ©e de mon visage et trĂšs lentement, alors que je tremblais de fatigue face Ă  lui, avait murmurĂ© ce : tu es livide de beautĂ©. La rue portait presque son nom dans ma mĂ©moire, pour le mal et le plus grand bien.
Le manteau de Louise m'enveloppait d'une chaleur courageuse. Porter la chemise des sorciĂšres est presque un sortilĂšge Ă  mĂȘme la peau. Je m’arrĂȘtais au carrefour pour regarder passer une nuĂ©e. Je discute souvent avec le vol des oiseaux qui, Ă©videmment, rĂ©pondent toujours n'importe quoi. Ces oiseaux lĂ , venant du fleuve, n'y firent pas exception, y retournĂšrent d'un coup d'aile. Il Ă©tait trop tĂŽt pour que les rues s'emplissent de chalands, n'y passaient que des pas pressĂ©s. J'avais l'indĂ©cision du temps brodĂ© d'attente.
Jusqu'Ă  dix heures, je errais. Je laissais mes doutes envahir une table de cafĂ© dans une rue prĂ©servĂ©e des grands axes. Un cafĂ© crĂšme, qui l'eut cru, moi qui ne buvais jamais ça. Quelques coups d’Ɠil curieux au journal qui traĂźnait au comptoir, quelques discussions en lambeaux avec les passagers du lieu, de quoi tenir jusqu'Ă  onze heures, un peu plus loin. De quoi tenir jusqu'Ă  la faim, sauter sur l’ouverture d'une cantine oĂč je baignais aussi de souvenirs. Le cuisto, en cuisine apparente de l'autre cĂŽtĂ© du passe-plat, me reconnut. Ça aussi, quelque chose qui avait Ă©tĂ© : dans l'autrefois oĂč je mangeais ici, souvent, je jouais presque autant que lui Ă  croiser nos regards, Ă  Ă©changer de futiles chapelets de sĂ©duction, discrĂšte. Mady disait, lorsqu'elle y allait sans moi, je vais dĂ©jeuner chez ton flirt. Mady, elle aussi avait changĂ© de ville, partie pour ne plus revenir – lĂ -bas, dans la plus grande ville, son nom brillait en majuscules dĂ©sormais au frontispice des galeries les plus cotĂ©es. J'en avais eu, ici, des heures, avec sa grande carcasse hilare. J'avais. Les ramens Ă©taient grasses, gluantes comme il le fallait. Chaudes dans le bouillon, rassurantes. J'ai Ă©tĂ© la seule Ă  rester si longtemps, tout en blanc sous sa toque tu parles s'il Ă©tait ravi, les gens passaient pressĂ©s, commandaient Ă  peine Ă  la table mangeaient, payaient du bout des cartes, se levaient pour s'enfuir. Aux fourneaux, il multipliait les sourires dĂ©cochĂ©s vers moi, les attentions immobiles. Un brin de coriandre plantĂ© dans le riz au sĂ©same qu'il m'envoya sans que je le commande, une carafe d'eau aux agrumes, de l'Ă  peine trĂšs dĂ©licat. Comme une madeleine se brouillant dans du thĂ©, j'effeuillais les souvenirs d'un temps oĂč j'avais les moyens de payer dans la ville.  Je les avais quittĂ©. J'Ă©tais plus libre ? – peut-ĂȘtre ; plus libĂ©rĂ©e – pour sĂ»r. J'avais fait des choix plus fĂ©briles. Je tremblais mieux.
Il fallait bien partir, retourner sur ces trottoirs idiots. Je payais. Mes derniers voisins avaient brisĂ© la sĂ©rĂ©nitĂ© de ma solitude avec leurs bouches pleines de merde, d'arrivisme vingtenaire, d'arrogance sexiste, de salive consumĂ©riste et de ragots cupides. FormatĂ©s Ă  l'Ă©cole de commerce locale, ĂȘtre sourd et ne pas l'entendre. D'entre eux, le moins laid distribuait des bons et mauvais points Ă  la cause fĂ©ministe – on voyait dĂ©jĂ  dans son visage se profiler le patriarche obscĂšne que sa vieillesse ne manquerait pas de dĂ©glutir. Leur laideur m'avait rendue triste. Le soir, j'aurais la force qu'il faudrait.
J'ai plantĂ© mon aprĂšs-midi dans le siĂšge d'un cinĂ©ma, le dessin japonais animĂ© nĂ©cessaire pour rĂ©veiller le merveilleux. Des animaux, des bonhommes, des corps quasi humains qui parlent et jouent des mauvais tours, consolent les enfants et offrent le peu qu'il leurs reste aux vieilles dames pauvres – un programme qui dĂ©jĂ  me plaisait mieux. À peine Ă©tais-je sortie de l'ambitieuse obscuritĂ© de la salle que sonnait dĂ©jĂ  l'heure du goĂ»ter. Mon enfance s'est passĂ©e sans quatre heures, j'avais dĂ©couverte cette joie sur le tard. À l'Ă©cole supĂ©rieure de mes dix-huit ans, AnaĂŻs m'avait initiĂ©e Ă  cette nĂ©cessitĂ©. Peu lui importait la forme qu'il prenait, le plus vital Ă©tait d'engloutir, entre quatre et cinq heures, de quoi prendre le temps de poser les mains sur son ventre en souriant. Soleil d'Ă©tĂ©, bise d'hiver, crachin d'automne, joie de printemps, seul le menu variait ; la pause, elle, existait. Je cassais le dernier billet qui me restait. La trĂšs gentille jeune femme, trĂšs placide sous son tablier blanc, me tendit avec ma monnaie l'Ă©clair Ă  la pistache et le mille-feuilles encombrĂ© de crĂšme. Pour les manger, je me suis assise sur un banc, offrant Ă  la vue des passantes et des passants mon Ă©phĂ©mĂšre bataille contre ces formes ruisselantes de sucre fouettĂ©. J'aurai tout aussi bien pu prendre n'importe quoi d'autre mais il y avait dans cette idĂ©e l'excĂšs de la rĂ©compense par avance. Mes doigts, je les ai pourlĂ©chĂ©s. Avec ferveur.
La nuit tombait dans un hiver prĂ©coce. J'ai recommencĂ© Ă  errer pour la sentir venir se glisser parmi moi. J'ai ralenti le pas. Dans la foule pressĂ©e de rentrer, j'avais le sourire le plus Ă©vident, la sĂ©rĂ©nitĂ© rassurĂ©e du bout de la route. BientĂŽt je m’enracinerai, je rejoindrai d'autres vies par l'Ă©corce, l'humus, bientĂŽt je dĂ©passerai mon petit corps et je pourrai me fondre dans ce qui ressemblait encore  à de l'impossible Ă  penser. J'Ă©tais levĂ©e depuis l'aurore, mes muscles se projetaient dĂ©jĂ  dans le repos : ma volontĂ© leurs opposait un dĂ©menti si fort qu'en plein milieu d'un bĂąillement je me suis mise Ă  rire, rire, rire si longuement que j'ai effrayé·e·s mes semblables et dĂ©clenchĂ©e la joie sans fard d'un enfant emmitouflĂ© de laine – bien qu'Ă  y rĂ©flĂ©chir vraiment, mon plus vĂ©ritable semblable ai justement Ă©tĂ© cet enfant de laine et de chair. Le temps de ce regard tendu de lui Ă  moi, je l'ai aimĂ©. J'espĂšre que dans la longue longue nuit terrible de l'Ăąge adulte, il se souviendra de mon rire ; mon rire l'aidera Ă  rider le malheur, le faire fondre, l'encendrer, le disperser dans la chanson du monde. J'ai trainĂ© sans penser vraiment au rendez-vous, j'ai battues la marche et l'errance dans le mĂȘme moulin des mes pieds, mon corps s'est souvenu tout seul du lieu, de l'heure. Je ne ressentais plus le poids des kilomĂštres, le goĂ»t de la fatigue, dans les jambes, dans le dos, du muscle moulu, du jarret fourbu, de la ville vĂ©cue comme une longue lande. Il Ă©tait tard quand je les ais rejointes, il Ă©tait tard et pourtant l'heure Ă©tait Ă  nous. Nous Ă©tions lĂ  toutes les sept, Fred, LĂ©a, Robin, Margaux, Icham, Maria et moi, sorciĂšres de petite instance, Ă  attendre la huitiĂšme puissance qui allait nous lier, indĂ©fectiblement, entre nous mais avec le monde tel que nous voulions qu'il advienne. C'est Fred, dans le froid contralto de la chaleur de notre cercle, qui a sorti ses cigarettes et a lancĂ© : quelqu'une pour la derniĂšre du condamnĂ© ? J'en ai prise une.
Nous Ă©tions lĂ , fĂ©briles, Ă  attendre Amanda, Ă  attendre Amanda et ses filets de philtres, ses rĂ©seaux de murmures, ses mains grossies de sortilĂšges, fumant, tirant comme des imbĂ©ciles sur les derniers centimĂštres de nicotine dans nos poumons. Amanda est arrivĂ©e en mĂȘme temps que la brume – il n'y a pas de hasard. Ensemble, nous avons parcouru les quatre cents mĂštres qui nous sĂ©paraient de la fenĂȘtre sous laquelle nous devions nous planter. Nos mains se sont scellĂ©es, sept sourires parcourus par quatorze poignets, un cercle pour la forme et, pour la profondeur du poĂšme, Amanda qui faisait brĂ»ler, au centre de la ronde, dĂ©jĂ  la sauge. Il n'y en a pas besoin mais ça rendra plus douce l'Ă©preuve. Car elle avait insistĂ© en amont, la douleur du passage, disait-elle, n'est pas une anecdote, ça il faut que vous le sachiez. Ce que vous allez vivre n'est pas un songe. Chaque parcelle enchantĂ©e de vous, chaque lambeau de vos corps-sortilĂšges va ployer sous une douleur inapprivoisable. C'est votre dĂ©sir qui fera tenir le cortĂšge. Votre dĂ©sir au milieu de l'insurmontable sensation qui va vous traverser. Nous Ă©tions prĂȘtes.
À l'Ă©tage, derriĂšre la fenĂȘtre sous laquelle nous Ă©tions placĂ©es, on les voyait, ombres dĂ©coupĂ©es sous le fard des lumiĂšres Ă©lectriques, regarder malgrĂ© les consignes ce que nous trafiquions. Marion s'Ă©tait chargĂ©e de faire passer le message, elle qui travaillait dans ce centre de dĂ©tention. Amanda enfanta le sortilĂšge. Transmutation.
Ce que nos corps sont devenus c'est cet arbre, qui s'est Ă©levĂ© jusqu'Ă  cette fenĂȘtre dont une branche nĂ©e de nous a brisĂ©s les barreaux. Un Ă  une, ielles ont glissĂ©es leurs silhouettes sur notre tronc commun. C'est depuis notre Ă©corce que nous les avons ressenti·e·s s'esquiver dans la nuit, briser les scellĂ©s de leur prison raciste et se mettre Ă  courir, glisser, chaloupant de libĂ©ration dans la ville qu'ielles avaient Ă  vivre. Parfois, l'une ou l'un revient nous murmurer, lĂšvres contre l'Ă©corce, ce qu'ielle fait de sa libertĂ©. Pour l'instant, semble-t-il, personne n'a prĂ©vu de nous scier.
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recriweb · 8 years ago
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1917 - Histoire de la révolution russe #6, de Léon Trotsky - Ch.5 : L'idée d'une révolution de palais
Pourquoi donc les classes dirigeantes, cherchant Ă  se prĂ©server de la rĂ©volution, n'essayĂšrent-elles pas de se dĂ©faire du tsar et de son entourage ? Elles l'auraient voulu, mais n'osaient. Elles n'avaient ni assez de foi en leur propre cause ni assez de rĂ©solution. L'idĂ©e d'une rĂ©volution de palais hanta les esprits jusqu'au jour oĂč elle sombra dans la rĂ©volution d'État. Il convient d'insister sur ce sujet, ne serait-ce que pour avoir une conception plus nette des rapports entre la monarchie et les sommets de la bureaucratie et de la bourgeoisie, Ă  la veille de la conflagration.
Les classes possĂ©dantes Ă©taient monarchistes en presque totalitĂ© : par la force des intĂ©rĂȘts, de l'accoutumance et de la lĂąchetĂ©, Mais elles dĂ©siraient une monarchie sans Raspoutine. La monarchie leur rĂ©pliquait : prenez-moi telle que je suis. En rĂ©ponse Ă  qui rĂ©clamait un ministĂšre dĂ©cent, la tsarine envoyait au G. Q. G. une pomme donnĂ©e par Raspoutine, exigeant du tsar qu'il la mangeĂąt pour raffermir sa volontĂ©! Elle le conjurait : " Rappelle-toi que mĂȘme M. Philippe [il s'agit d'un charlatan français hypnotiseur] a dit qu'il ne fallait pas accorder de constitution, car ce serait ta perte et celle de la Russie... " " Sois un Pierre le Grand, un Ivan le Terrible, un empereur Paul, et Ă©crase tout ce monde sous tes pieds! "
Quel odieux mĂ©lange de couardise, de superstition et d'aversion pour le pays dont on se tient Ă  l'Ă©cart! Il pourrait sembler, Ă  vrai dire, que, du moins dans la haute sociĂ©tĂ©, la famille impĂ©riale n'Ă©tait point tellement isolĂ©e : car enfin Raspoutine Ă©tait toujours entourĂ© d'une plĂ©iade de grandes dames et, d'une façon gĂ©nĂ©rale, la sorcellerie est en vogue dans l'aristocratie. Mais cette mystique de la peur ne lie pas les gens ; au contraire, elle les dĂ©sunit. Chacun entend faire son salut Ă  sa maniĂšre. De nombreuses maisons aristocratiques se font concurrence avec leurs " saints ", MĂȘme dans les hautes sphĂšres de PĂ©trograd, la famille impĂ©riale, comme pestifĂ©rĂ©e, mise en quarantaine, est entourĂ©e de dĂ©fiance et d'hostilitĂ©. La demoiselle d'honneur Vyroubova a Ă©crit dans ses Souvenirs : " Je discernais et ressentais profondĂ©ment dans tout l'entourage de l'animositĂ© Ă  l'Ă©gard de ceux que j'adorais, et sentais que cette animositĂ© prenait des proportions Ă©pouvantables... "
Sur le fond empourprĂ© de la guerre, aux grondements distincts des secousses souterraines, les privilĂ©giĂ©s ne renoncĂšrent pas un instant aux plaisirs de l'existence, mais, au contraire, s'en grisaient. Mais, en leurs festins, apparaissait de plus en plus souvent un spectre qui les menaçait de ses doigts squelettiques. Ils commençaient alors Ă  s'imaginer que tout le mal venait du dĂ©testable caractĂšre d'Alice, de la fourbe veulerie du tsar, de cette sotte, cupide Vyroubova, et du Christ sibĂ©rien, au crĂąne balafrĂ©. D'intolĂ©rables pressentiments dĂ©ferlaient sur les classes dirigeantes, se resserrant par spasmes de la pĂ©riphĂ©rie au centre, isolant de plus en plus la cime dĂ©testĂ©e de TsarskoĂŻĂ©-SĂ©lo. Vyroubova a exprimĂ© assez vivement quel fut alors l'Ă©tat d'arme de ce petit groupe dans ses MĂ©moires, soit dit, en gĂ©nĂ©ral, extrĂȘmement mensongers : " ... Pour la centiĂšme fois je me demandais ce qui Ă©tait arrivĂ© Ă  la sociĂ©tĂ© de PĂ©trograd. Étaient-ils tous atteints de maladies mentales ou d'une Ă©pidĂ©mie sĂ©vissant en temps de guerre ? Il est difficile de se rendre compte, mais, en fait, tous Ă©taient dans un Ă©tat de surexcitation anormal. "
Au nombre de ces déments appartenait aussi la nombreuse famille des Romanov, toute cette meute avide, insolente, odieuse à tous, des grands-ducs et des grandes-duchesses. Mortellement épouvantés, ils essayaient d'échapper à l'encerclement de plus en plus étroit, caquetaient avec l'aristocratie frondeuse, propageaient des cancans sur le couple impérial, se taquinaient entre eux, taquinaient leur entourage. De trÚs augustes oncles adressÚrent au tsar des lettres de remontrances dans lesquelles, sous des formes respectueuses, s'entendaient du persiflage et des grincements de dents.
Protopopov, aprĂšs la RĂ©volution d'octobre, devait caractĂ©riser en style assez incorrect, mais pittoresque, l'Ă©tat d'esprit des hautes sphĂšres : " MĂȘme les classes les plus Ă©levĂ©es se montrĂšrent frondeuses Ă  la veille de la rĂ©volution. Dans les salons et les clubs de la haute sociĂ©tĂ©, la politique du gouvernement Ă©tait l'objet de critiques acerbes et malveillantes ; on examinait, on discutait des rapports qui s'Ă©taient Ă©tablis au sein de la famille impĂ©riale ; des anecdotes couraient au sujet du chef de l'État ; on Ă©crivait des Ă©pigrammes ; nombreux Ă©taient les grands-ducs qui frĂ©quentaient ces rĂ©unions, et leur prĂ©sence donnait un caractĂšre particulier d'authenticitĂ©, pour le public, aux racontars caricaturaux et aux exagĂ©rations perfides. Jusqu'au dernier moment, l'on n'eut point conscience du danger qu'il y avait Ă  se jouer ainsi. "
Les bruits qui couraient sur la camarilla du palais prenaient une particuliĂšre gravitĂ© du fait qu'on l'accusait de germanophilie et mĂȘme de connivence directe avec l'ennemi, Le bruyant et point trop sagace Rodzianko dĂ©clare sans ambages : " La relation et l'analogie des tendances sont logiquement si Ă©videntes qu'il ne reste plus, du moins pour moi, de doutes sur l'action conjuguĂ©e de l'Ă©tat-major allemand et du cercle de Raspoutine : lĂ -dessus, aucun doute ne peut subsister. " Comme ici l'Ă©vidence " logique " est allĂ©guĂ©e sans preuves, le ton catĂ©gorique de ce tĂ©moignage perd beaucoup de sa force persuasive. Aucune preuve d'une collusion des raspoutiniens avec l'Ă©tat-major allemand n'a Ă©tĂ© dĂ©couverte, mĂȘme aprĂšs la rĂ©volution. Quant Ă  la " germanophilie ", c'est une autre affaire. Il ne s'agissait pas, bien entendu, des sympathies ou antipathies nationales d'une tsarine allemande, d'un StĂŒrmer premier ministre, d'une comtesse Kleinmichel, d'un comte Frederiks, ministre de la Cour, ou d'autres personnages aux noms allemands. Les cyniques MĂ©moires de la vieille intrigante Kleinmichel montrent avec une vivacitĂ© frappante le caractĂšre supra-national qui distinguait les hautes sphĂšres aristocratiques de tous les pays d'Europe, liĂ©es entre elles par des nƓuds de parentĂ©, d'hĂ©rĂ©ditĂ©, par leur dĂ©dain pour tout ce qui se trouvait au-dessous d'elles et — last, but not least — par le cosmopolitisme de l'adultĂšre dans les vieux chĂąteaux, dans les villes d'eaux Ă  la mode et dans les Cours d'Europe. Beaucoup plus rĂ©elles Ă©taient les antipathies organiques de la valetaille du Palais Ă  l'Ă©gard des obsĂ©quieux avocats de la RĂ©publique française, et les sympathies des rĂ©actionnaires, aux noms de famille teutons ou slaves, pour l'esprit purement prussien du rĂ©gime berlinois qui leur en avait si longtemps imposĂ© avec ses moustaches cosmĂ©tiquĂ©es, ses façons de Feldwebel et son arrogante sottise.
Mais cela ne rĂ©solvait point la question. Le danger rĂ©sultait de la logique mĂȘme de la situation : la Cour, en effet, ne pouvait se dispenser de chercher son salut dans une paix sĂ©parĂ©e, et avec d'autant plus d'opiniĂątretĂ© que le pĂ©ril devenait plus imminent. Le libĂ©ralisme, en la personne de ses leaders, comme nous le verrons encore, entendait se rĂ©server les chances d'une paix sĂ©parĂ©e, calculant sur la perspective de son arrivĂ©e au pouvoir. Mais c'est prĂ©cisĂ©ment pour cette raison qu'il menait avec acharnement son agitation chauvine, trompant le peuple et terrorisant la Cour. La camarilla, dans une question si grave, n'osait trop se dĂ©masquer avant l'heure et se trouvait mĂȘme forcĂ©e de contrefaire le ton patriotique de l'opinion, tout en tĂątant le terrain pour aboutir Ă  la paix sĂ©parĂ©e.
Le gĂ©nĂ©ral Kourlov, ancien grand chef de la Police, qui avait adhĂ©rĂ© Ă  la camarilla raspoutinienne, nie, bien entendu, dans ses mĂ©moires, les relations avec l'Allemagne, et la germanophilie de ses protecteurs, mais il ajoute aussitĂŽt : " On ne saurait reprocher Ă  StĂŒrmer d'avoir pensĂ© que la guerre faite Ă  l'Allemagne Ă©tait le plus grand des malheurs pour la Russie et qu'elle n'avait aucun sĂ©rieux motif politique. " On ne doit pas cependant oublier que StĂŒrmer, qui " pensait " d'une façon si intĂ©ressante, Ă©tait Ă  la tĂȘte du gouvernement d'un pays en guerre avec l'Allemagne. Protopopov, le dernier des ministres du tsar Ă  l'IntĂ©rieur, eut, Ă  la veille d'entrer dans le gouvernement, des pourparlers Ă  Stockholm avec un diplomate allemand, dont il fit un rapport au tsar. Raspoutine lui-mĂȘme, d'aprĂšs le mĂȘme Kourlov, " estimait que la guerre avec l'Allemagne Ă©tait une immense calamitĂ© pour la Russie ". Enfin, l'impĂ©ratrice Ă©crivait au tsar, le 5 avril 1916 : " ... Qu'ils n'osent pas dire qu'il y ait en Lui la moindre chose de commun avec les Allemands ; Il est bon et magnanime Pour tous, comme le Christ, quelle que soit la religion Ă  laquelle les gens appartiennent ; tel doit ĂȘtre le vĂ©ritable chrĂ©tien. "
Sans doute, auprĂšs de ce vĂ©ritable chrĂ©tien qui ne sortait guĂšre de l'Ă©tat d'ivresse, pouvaient fort bien se faufiler, avec des fripons, des usuriers et d'aristocratiques entremetteuses, de vĂ©ritables espions. Des " liaisons " de cette sorte ne sont pas impossibles. Mais les patriotes d'opposition posaient la question plus largement et directement : ils accusaient nettement la tsarine de trahison. En des MĂ©moires Ă©crits beaucoup plus tard, le gĂ©nĂ©ral DĂ©nikine en tĂ©moigne : " Dans l'armĂ©e, l'on parlait hautement, sans aucun souci du lieu et du moment, des instances de l'impĂ©ratrice qui rĂ©clamait une paix sĂ©parĂ©e, de sa trahison Ă  l'Ă©gard du feld-marĂ©chal Kitchener, dont elle aurait fait savoir le voyage aux Allemands, etc. Cette circonstance joua un rĂŽle Ă©norme dans l'opinion de l'armĂ©e, dans son attitude Ă  l'Ă©gard de la dynastie et de la rĂ©volution. " Ce mĂȘme DĂ©nikine raconte qu'aprĂšs la rĂ©volution, le gĂ©nĂ©ral AlexĂ©ĂŻev, comme on lui demandait tout net si l'impĂ©ratrice avait trahi, rĂ©pondit " Ă©vasivement et Ă  contrecƓur " que l'on avait dĂ©couvert chez la tsarine, en classant ses papiers, une carte oĂč Ă©taient indiquĂ©s en dĂ©tail les emplacements des corps d'armĂ©e sur tout le front, et que lui, AlexĂ©ĂŻev, avait ressenti de cette trouvaille une impression accablante... " Pas un mot de plus — ajoute DĂ©nikine d'une façon trĂšs significative : AlexĂ©ĂŻev changea de conversation. " Que la tsarine ait ou non dĂ©tenu chez elle une carte mystĂ©rieuse, les gĂ©nĂ©raux mal avisĂ©s Ă©taient Ă©videmment assez enclins Ă  rejeter sur elle une part de la responsabilitĂ© de leurs dĂ©faites. Les griefs de trahison portĂ©s contre la Cour se rĂ©pandaient dans l'armĂ©e, venant sans aucun doute principalement d'en haut, des Ă©tats-majors incapables.
Mais si la tsarine elle-mĂȘme, Ă  laquelle le tsar se soumet en toutes choses, livre Ă  Guillaume les secrets militaires et mĂȘme les tĂȘtes des grands capitaines alliĂ©s, que reste-t-il Ă  attendre, sinon des sanctions contre le couple impĂ©rial? Or, l'on considĂ©rait le grand-duc Nicolas NicolaĂŻĂ©vitch comme le vĂ©ritable chef de l'armĂ©e et du parti antigermanique et, par suite, et pour ainsi dire en vertu de ses fonctions, c'Ă©tait lui qui Ă©tait indiquĂ© pour patronner une rĂ©volution de palais. Ce fut pour cette raison que le tsar, sur les instances de Raspoutine et de la tsarine, destitua le grand-duc et assuma en personne le commandement suprĂȘme, Mais l'impĂ©ratrice apprĂ©hendait mĂȘme l'entrevue du neveu avec l'oncle, au moment de la remise des pouvoirs : " Mon chĂ©ri, Ă©crit-elle au tsar au G. Q. G., tĂąche d'ĂȘtre prudent et ne te laisse pas duper par des promesses quelconques de Nicolacha, ou par quelque chose autre ; rappelle-toi que Grigori (Raspoutine) t'a sauvĂ© de lui et de ces mĂ©chantes gens... Rappelle-toi, au nom de la Russie, ce qu'ils voulaient faire : te chasser (ce n'est pas un cancan, chez Orlov tous les papiers Ă©taient dĂ©jĂ  prĂȘts) et moi, m'enfermer dans un monastĂšre... "
Le frĂšre du tsar, Michel, disait Ă  Rodzianko : " Toute la famille reconnaĂźt Ă  quel point est nuisible Alexandra FĂ©dorovna. Mon frĂšre et elle sont exclusivement entourĂ©s de traĂźtres. Tout ce qu'il y avait d'honnĂȘtes gens s'est Ă©cartĂ©. Mais que faire en pareil cas? " Oui, prĂ©cisĂ©ment : que faire en pareil cas?
La grande-duchesse Maria Pavlovna, en présence de ses fils, disait et répétait que Rodzianko devrait prendre l'initiative d' " éliminer " la tsarine. Rodzianko proposa d'admettre que ces propos n'avaient pas été tenus, car autrement, son serment de fidélité l'eût obligé de faire savoir, par un rapport au tsar, qu'une grande-duchesse invitait le président de la Douma à supprimer l'impératrice. C'est ainsi que l'inventif chambellan ramenait la question de l'assassinat de la tsarine à une gentille boutade comme on en use dans le grand monde.
Le ministĂšre mĂȘme se trouvait par moments en vive opposition avec le tsar. DĂšs 1915, dix-huit mois avant la rĂ©volution, il se tenait ouvertement, en Conseil des ministres, des propos qui nous semblent encore aujourd'hui invraisemblables. Polivanov, ministre de la Guerre : " Seule une politique de conciliation avec la sociĂ©tĂ© peut sauver la situation. Les digues fragiles qui existent actuellement ne sauraient prĂ©venir une catastrophe. " Grigorovitch, ministre de la Marine : " Ce n'est pas un secret que l'armĂ©e n'a pas confiance en nous et attend des changements. " Sazonov, ministre des Affaires Ă©trangĂšres : " La popularitĂ© du tsar et son autoritĂ© sont considĂ©rablement Ă©branlĂ©es aux yeux des masses. " Le prince Chtcherbatov, ministre de l'IntĂ©rieur : " Nous sommes tous ensemble incapables de gouverner la Russie dans les circonstances prĂ©sentes... Il faut ou bien une dictature, ou bien une politique de conciliation. " (SĂ©ance du 21 aoĂ»t 1915). Ni l'une ni l'autre solution n'Ă©taient de quelque secours ; ni l'une ni l'autre n'Ă©taient rĂ©alisables. Le tsar ne se dĂ©cidait pas Ă  la dictature, dĂ©clinait une politique de conciliation et n'acceptait pas les dĂ©missions de ministres qui se jugeaient incapables. Un haut fonctionnaire qui prenait des notes, ajouta aux harangues ministĂ©rielles ce bref commentaire : " Pour nous, alors, c'est la lanterne! "
Dans de telles dispositions, il n'est pas Ă©tonnant que, mĂȘme dans les milieux bureaucratiques, l'on ait parlĂ© de la nĂ©cessitĂ© d'une rĂ©volution de palais, comme du seul moyen de prĂ©venir une rĂ©volution imminente. " Si j'avais fermĂ© les yeux — Ă©crit un de ceux qui participĂšrent Ă  ces entretiens — j'aurais pu croire que je me trouvais dans la sociĂ©tĂ© de rĂ©volutionnaires enragĂ©s. "
Un colonel de gendarmerie qui fit une enquĂȘte, en mission spĂ©ciale, dans les armĂ©es du Midi, donna dans son rapport un sombre tableau : par suite des efforts de la propagande, qui portait surtout sur la germanophilie de l'impĂ©ratrice et du tsar, l'armĂ©e Ă©tait disposĂ©e Ă  accueillir l'idĂ©e d'une rĂ©volution de palais. " Il y a eu, en ce sens, dans les assemblĂ©es d'officiers, des conversations franches qui ne rencontraient pas l'indispensable rĂ©action du haut commandement. " Protopopov, d'autre part, dĂ©clare qu'un " grand nombre de personnages du haut commandement Ă©taient favorables Ă  une rĂ©volution ; certains se trouvaient dans les relations et sous l'influence des principaux leaders du bloc dĂ©nommĂ© progressiste ".
L'amiral Koltchak, qui, dans la suite, devait se faire une réputation, a déclaré, devant la commission rogatoire des Soviets, lorsque ses troupes furent défaites par l'Armée Rouge, qu'il avait été en liaison avec de nombreux membres de l'opposition à la Douma, dont il avait approuvé les manifestations, vu que " son attitude à l'égard du pouvoir existant avant la révolution était négative. " Koltchak, cependant, ne fut pas mis au courant des plans de révolution de palais.
AprĂšs l'assassinat de Raspoutine et les mesures de relĂ©gation qui frappĂšrent en consĂ©quence certains grands-ducs, la haute sociĂ©tĂ© se mit Ă  parler plus fort que jamais de la nĂ©cessitĂ© d'une rĂ©volution Ă  la Cour. Le prince Ioussoupov raconte que le grand-duc Dmitri, tenu aux arrĂȘts de rigueur dans son palais, reçut des visites d'officiers de plusieurs rĂ©giments qui lui proposĂšrent divers plans d'action dĂ©cisive " qu'il ne pouvait accepter, naturellement ".
On estimait que la diplomatie des AlliĂ©s participait au complot, du moins celle de l'ambassadeur de Grande-Bretagne. Ce dernier, sur l'initiative des libĂ©raux russes, tenta, en janvier 1917, d'influencer Nicolas II, aprĂšs avoir demandĂ© la sanction prĂ©alable de son gouvernement. Nicolas Ă©couta attentivement et poliment l'ambassadeur, le remercia... et parla d'autre chose. Protopopov informait Nicolas qu'il existait des rapports entre Buchanan et les principaux leaders du bloc progressiste et proposait d'Ă©tablir une surveillance autour de l'ambassade britannique. Il paraĂźt que Nicolas II n'aurait pas approuvĂ© cette mesure, trouvant qu'une surveillance exercĂ©e sur un ambassadeur " serait contraire aux traditions internationales ". Entre-temps, Kourlov, sans ambages, dĂ©clare que " les services de renseignements ont notĂ© quotidiennement des relations du leader du parti cadet Milioukov avec l'ambassade d'Angleterre ". Par consĂ©quent, les traditions internationales n'empĂȘchĂšrent rien. Mais si elles furent violĂ©es, le rĂ©sultat fut mĂ©diocre : la conspiration de palais ne fut pas dĂ©couverte.
A-t-elle existĂ© ? Rien ne le prouve. Il Ă©tait trop Ă©tendu, ce " complot ", il englobait des cercles trop nombreux et divers pour ĂȘtre une conspiration. Il flottait en l'air, en tant qu'Ă©tat d'opinion dans les hautes sphĂšres de la sociĂ©tĂ© pĂ©tersbourgeoise, en tant que confuse idĂ©e de sauvetage ou bien comme formule de dĂ©sespoir. Mais il ne se condensa pas jusqu'Ă  devenir un plan pratique.
Au XVIIIe siĂšcle, la haute noblesse a, plus d'une fois, apportĂ© pratiquement des correctifs Ă  l'ordre de succession des occupants du trĂŽne, incarcĂ©rant ou Ă©touffant les empereurs gĂȘnants : pour la derniĂšre fois, cette opĂ©ration fut faite sur Paul 1er, en 1801. On ne peut dire, par consĂ©quent, qu'une rĂ©volution de palais eĂ»t contrevenu aux traditions de la monarchie russe : c'en Ă©tait au contraire un Ă©lĂ©ment indispensable. Cependant, l'aristocratie avait cessĂ© depuis longtemps de se sentir bien en selle. Elle cĂ©dait l'honneur d'Ă©touffer le tsar et la tsarine Ă  la bourgeoisie libĂ©rale. Mais les leaders de cette derniĂšre n'Ă©taient pas beaucoup plus rĂ©solus.
AprĂšs la rĂ©volution, on a plus d'une fois dĂ©signĂ© les capitalistes libĂ©raux Goutchkov et TĂ©rĂ©chtchenko, ainsi que le gĂ©nĂ©ral Krymov qui leur Ă©tait proche, comme le noyau de la conspiration. Goutchkov et TĂ©rĂ©chtchenko ont eux-mĂȘmes tĂ©moignĂ© en ce sens, mais sans donner de prĂ©cisions. Ancien engagĂ© volontaire dans l'armĂ©e des Boers contre les Anglais, duelliste, libĂ©ral qui chaussait les Ă©perons, Goutchkov devait sembler Ă  la gĂ©nĂ©ralitĂ© de " l'opinion publique " l'homme le plus fait pour une conspiration. Non point le prolixe professeur Milioukov, en vĂ©ritĂ©! Goutchkov a dĂ» se rappeler plus d'une fois qu'un rĂ©giment de la Garde, en frappant rapidement un bon coup, peut se substituer Ă  la rĂ©volution et la prĂ©venir. DĂ©jĂ , dans ses MĂ©moires, Witte dĂ©nonçait Goutchkov, qu'il dĂ©testait, comme un admirateur des mĂ©thodes employĂ©es par les Jeunes-Turcs pour rĂ©gler son compte Ă  un sultan indĂ©sirable. Mais Goutchkov qui, en ses jeunes annĂ©es, n'avait pas trouvĂ© le temps de manifester sa bravoure de Jeune-Turc, Ă©tait maintenant d'un Ăąge bien trop avancĂ©. Et, surtout, cet Ă©mule de Stolypine ne pouvait se dispenser de voir une diffĂ©rence entre les conditions russes et celles de la vieille Turquie : un coup d'État au Palais, au lieu d'ĂȘtre un moyen prĂ©ventif contre la rĂ©volution, ne serait-il pas la derniĂšre commotion qui dĂ©clencherait l'avalanche, et le remĂšde ne deviendrait-il pas ainsi pire que le mal ?
Dans la littĂ©rature consacrĂ©e Ă  la RĂ©volution de FĂ©vrier, l'on parle des prĂ©paratifs d'une rĂ©volution de palais comme d'un fait parfaitement Ă©tabli. Milioukov s'exprime ainsi : " La rĂ©alisation de ce plan Ă©tait prĂ©vue pour fĂ©vrier. " DĂ©nikine reporte en mars l'opĂ©ration. L'un et l'autre mentionnent qu'il Ă©tait dans " le plan " d'arrĂȘter en cours de route le train impĂ©rial, d'exiger une abdication et, au cas d'un refus, que l'on supposait inĂ©vitable, de procĂ©der Ă  " l'Ă©limination physique " du tsar. Milioukov ajoute que, devant l'Ă©ventualitĂ© admissible du coup d'État, ceux des leaders du bloc progressiste qui n'Ă©taient point du complot et qui n'Ă©taient point " exactement " informĂ©s des prĂ©paratifs des conspirateurs, dĂ©libĂ©rĂšrent en petit comitĂ© sur la meilleure façon d'utiliser le coup d'État s'il rĂ©ussissait. Plusieurs Ă©tudes marxistes, en ces derniĂšres annĂ©es, ajoutent foi Ă  cette version d'une prĂ©paration pratique de la rĂ©volution. D'aprĂšs cet exemple — soit dit en passant — l'on peut constater combien facilement et solidement les lĂ©gendes conquiĂšrent une place dans la science de l'histoire.
On donne souvent comme la plus importante preuve du complot un rĂ©cit pittoresque de Rodzianko qui dĂ©montre que, prĂ©cisĂ©ment, il n'y eut aucune conspiration. En janvier 1917, le gĂ©nĂ©ral Krymov, revenant du front Ă  la capitale, se plaignit devant des membres de la Douma d'une situation qui ne pouvait durer : " Si vous vous rĂ©solvez Ă  cette mesure extrĂȘme [dĂ©poser le tsar], nous vous soutiendrons. " Si vous vous rĂ©solvez... Un Octobriste, Chidlovsky, s'Ă©cria, exaspĂ©rĂ© : " Inutile de le mĂ©nager et d'avoir pitiĂ© quand il mĂšne la Russie Ă  sa perte! " Dans un dĂ©bat tumultueux, on a citĂ© un propos authentique ou apocryphe de Broussilov : " S'il faut choisir entre le tsar et la Russie, je marcherai pour la Russie. " S'il faut! Le jeune millionnaire TĂ©rĂ©chtchenko se montrait irrĂ©ductible rĂ©gicide. Chingarev, cadet, dĂ©clara : " Le gĂ©nĂ©ral a raison : un coup d'État est indispensable. Mais qui s'y dĂ©cidera? " Toute la question est lĂ  : qui s'y dĂ©cidera? Telles sont en substance les dĂ©clarations de Rodzianko qui, lui-mĂȘme, se prononçait contre le coup d'État. Au cours des peu nombreuses semaines qui suivirent, le plan ne fit, vraisemblablement, aucun progrĂšs. On parlait d'un arrĂȘt du train impĂ©rial, mais on ne voit pas du tout quel homme eĂ»t dĂ» se charger de l'opĂ©ration.
Le libĂ©ralisme russe, quand il Ă©tait plus jeune, soutenait de son argent et de ses sympathies les rĂ©volutionnaires-terroristes, espĂ©rant qu'Ă  coups de bombes ces derniers rĂ©duiraient la monarchie Ă  se jeter dans ses bras. Aucun de ces honorables personnages n'Ă©tait habituĂ© Ă  risquer sa tĂȘte. Mais la crainte n'Ă©tait pas tellement celle des individus que celle d'une classe : cela va mal pour l'instant — raisonnaient-ils — mais si nous tombions dans le pire! En tout cas, si Goutchkov, TĂ©rĂ©chtchenko et Krymov avaient marchĂ© sĂ©rieusement vers un coup d'État, le prĂ©parant pratiquement, mobilisant des forces et des ressources, on l'aurait su de la façon la plus exacte et la plus prĂ©cise aprĂšs la rĂ©volution, car les participants, surtout les jeunes exĂ©cutants dont on aurait eu besoin, en bon nombre, n'eussent eu aucun motif de taire un exploit " presque " rĂ©alisĂ© : Ă  dater de fĂ©vrier, cela eĂ»t tout simplement assurĂ© leur carriĂšre, Or, aucune rĂ©vĂ©lation de ce genre n'a Ă©tĂ© faite. Il est parfaitement Ă©vident aussi que, du cĂŽtĂ© de Goutchkov et de Krymov, l'affaire ne fut pas poussĂ©e au-delĂ  de soupirs patriotiques entre le vin et le cigare. Ainsi, les Ă©tourdis de la Fronde aristocratique de mĂȘme que les lourdauds de l'opposition ploutocratique ne trouvĂšrent pas en eux-mĂȘmes assez de souffle pour corriger par des actes la marche d'une entreprise qui tournait mal.
En mai 1917, Maklakov, un des libĂ©raux les plus diserts et les plus futiles, s'Ă©criera, dans une confĂ©rence particuliĂšre de la Douma que la rĂ©volution congĂ©diera avec la monarchie : " Si la postĂ©ritĂ© vient Ă  maudire cette rĂ©volution, elle nous maudira aussi de n'avoir pas su prĂ©venir les Ă©vĂ©nements en temps opportun par un coup d'État d'en haut! " Plus tard encore, dans l'Ă©migration, KĂ©rensky, Ă  la suite de Maklakov, dira sa contrition : " Oui, la Russie censitaire a trop atermoyĂ© pour faire en temps utile le coup d'État d'en haut (dont on parlait tant et auquel l'on se prĂ©parait tellement [?]) ; elle a tardĂ© Ă  prĂ©venir l'explosion des forces Ă©lĂ©mentaires de l'État. "
Ces deux exclamations parachĂšvent le tableau, montrant que mĂȘme aprĂšs la rĂ©volution, quand celle-ci eut dĂ©chaĂźnĂ© toutes ses indomptables Ă©nergies, de savants bĂ©lĂźtres continuĂšrent Ă  croire que l'on eĂ»t pu la prĂ©venir en remplaçant, " en temps utile " une petite caboche dynastique!
On n'eut pas assez d'audace pour dĂ©cider une " grande " rĂ©volution de palais. Mais de lĂ  naquit le plan d'un petit coup d'État. Les conspirateurs libĂ©raux n'osĂšrent pas supprimer le principal acteur de la monarchie ; les grands-ducs rĂ©solurent de s'en prendre au souffleur : ils conçurent l'assassinat de Raspoutine comme le dernier moyen de sauver la dynastie.
Le prince Ioussoupov, mariĂ© Ă  une Romanova, s'assura le concours du grand-duc Dmitri Pavlovitch et du dĂ©putĂ© monarchiste PourichkĂ©vitch. Ils tentĂšrent d'entraĂźner le libĂ©ral Maklakov, Ă©videmment pour donner Ă  l'assassinat un caractĂšre d'acte national. Le cĂ©lĂšbre avocat se rĂ©cusa bien sagement, aprĂšs avoir tout de mĂȘme procurĂ© du poison aux conjurĂ©s. DĂ©tail de grand style! Les affidĂ©s jugĂšrent, non sans raison, qu'une automobile de la maison impĂ©riale faciliterait l'enlĂšvement du cadavre : les armoiries grand-ducales trouvaient leur emploi. Les faits se dĂ©roulĂšrent ensuite comme d'aprĂšs une mise en scĂšne de cinĂ©ma calculĂ©e pour des gens de mauvais goĂ»t. Dans la nuit du 16 au 17 dĂ©cembre, Raspoutine, attirĂ© dans une ripaille au palais Ioussoupov, fut tuĂ©.
Les classes dirigeantes, exception faite d'une Ă©troite camarilla et de mystiques admiratrices, considĂ©rĂšrent l'assassinat de Raspoutine comme un acte de salut. Mis aux arrĂȘts de rigueur dans son palais, le grand-duc dont les mains, selon l'expression du tsar, se trouvĂšrent maculĂ©es du sang du moujik — un Christ, c'est entendu, mais un moujik tout de mĂȘme! — reçut des visites de sympathie de tous les membres de la famille impĂ©riale qui se trouvaient Ă  PĂ©trograd, La propre sƓur de la tsarine, veuve du grand-duc Serge, tĂ©lĂ©graphia qu'elle priait pour les meurtriers et qu'elle bĂ©nissait leur geste patriotique. Les journaux, tant qu'il ne leur fut pas interdit de mentionner Raspoutine, publiĂšrent des articles enthousiastes. Dans les thĂ©Ăątres, il y eut des tentatives de manifestations en l'honneur des assassins. Dans la rue, des fĂ©licitations Ă©taient Ă©changĂ©es entre passants. " Dans les maisons privĂ©es, dans les assemblĂ©es d'officiers, dans les restaurants — Ă©crit le prince Ioussoupov — on buvait Ă  notre santĂ© ; dans les usines, les ouvriers poussaient des hourras en notre honneur. " Il est parfaitement permis d'admettre que les ouvriers ne furent pas chagrinĂ©s quand ils apprirent l'assassinat de Raspoutine. Mais leurs acclamations n'avaient rien de commun avec les espoirs fondĂ©s sur un relĂšvement de la dynastie.
La camarilla raspoutinienne s'Ă©tait tapie dans l'expectative. Le staretz fut enterrĂ© dans la plus stricte intimitĂ©, par le tsar, la tsarine, leurs filles et Vyroubova ; auprĂšs du cadavre du saint Ami, de l'ex-voleur de chevaux, exĂ©cutĂ© par les grands-ducs, la famille rĂ©gnante devait se sentir elle-mĂȘme proscrite. Cependant, mĂȘme enseveli, Raspoutine ne trouva point le repos. Lorsque Nicolas et Alexandra Romanov furent considĂ©rĂ©s comme en Ă©tat d'arrestation, des soldats, Ă  TsarskoĂŻĂ©-SĂ©lo, dĂ©foncĂšrent la tombe et ouvrirent le cercueil. Au chevet du mort se trouvait une icone portant cette inscription ; " Alexandra, Olga, Tatiana, Maria, Anastasia, Ania. " Le Gouvernement provisoire envoya un fondĂ© de pouvoir chargĂ© — on se demande pourquoi — de ramener le corps Ă  PĂ©trograd. La foule s'y opposa et le dĂ©lĂ©guĂ© dut faire incinĂ©rer le cadavre sur place.
AprĂšs l'assassinat de l'Ami, la monarchie n'avait plus que dix semaines Ă  vivre. Cependant, ce court laps de temps lui appartenait encore. Raspoutine n'Ă©tait plus, mais son ombre continuait de rĂ©gner. Contrairement Ă  toutes les attentes des conspirateurs, le couple impĂ©rial, aprĂšs le meurtre, s'entĂȘta Ă  mettre en premiĂšre ligne les personnages les plus mĂ©prisĂ©s de la clique raspoutinienne. Pour venger le mort, un vaurien fieffĂ© fut nommĂ© ministre de la Justice. Plusieurs grands-ducs furent exilĂ©s de la capitale. On colportait que Protopopov s'occupait de spiritisme, Ă©voquant l'esprit de Raspoutine. Le nƓud d'une situation sans issue se resserrait.
L'assassinat joua un grand rĂŽle, mais non point celui qu'avaient escomptĂ© les exĂ©cuteurs et les inspirateurs. Au lieu d'attĂ©nuer la crise, cet acte l'aggrava. Partout l'on parlait de ce meurtre : dans les palais, dans les Ă©tats-majors, dans les usines et dans les isbas de paysans. Une dĂ©duction s'imposait : les grands-ducs eux-mĂȘmes n'avaient contre la camarilla lĂ©preuse d'autres voies que le poison et le revolver. Le poĂšte Blok a Ă©crit au sujet de l'assassinat de Raspoutine : " La balle qui l'acheva atteignit en plein cƓur la dynastie rĂ©gnante. "
Robespierre rappelait dĂ©jĂ  Ă  l'AssemblĂ©e constituante que l'opposition de la noblesse, ayant affaibli la monarchie, avait mis en branle la bourgeoisie et, aprĂšs elle, les masses populaires. Robespierre donnait en mĂȘme temps cet avertissement : dans le reste de l'Europe, disait-il, la rĂ©volution ne pourrait pas se dĂ©velopper aussi rapidement qu'en France, parce que les classes privilĂ©giĂ©es des autres pays, instruites par l'expĂ©rience de la noblesse française, ne se chargeraient pas de l'initiative d'une rĂ©volution. En prĂ©sentant cette analyse remarquable, Robespierre se trompait cependant Ă  supposer que la noblesse française, par son Ă©tourderie dans l'opposition, avait dĂ» donner une fois pour toutes une leçon aux aristocrates des autres pays. La Russie dĂ©montra de nouveau, et en 1905 et, particuliĂšrement, en 1917, qu'une rĂ©volution dirigĂ©e contre un rĂ©gime d'autocratie et de demi-servage, par consĂ©quent contre la classe noble, rencontre, en ses premiĂšres dĂ©marches, l'assistance non systĂ©matique, contradictoire, nĂ©anmoins trĂšs efficace, non seulement de la noblesse moyenne, mais aussi des sommets les plus privilĂ©giĂ©s de cette classe, y compris mĂȘme certains membres de la dynastie. Ce remarquable phĂ©nomĂšne historique peut sembler inconciliable avec la thĂ©orie d'une sociĂ©tĂ© constituĂ©e en classes, mais, en rĂ©alitĂ©, n'en contredit que la conception triviale.
La rĂ©volution Ă©clate lorsque tous les antagonismes sociaux ont atteint leur extrĂȘme tension. Mais c'est prĂ©cisĂ©ment ainsi que la situation devient intolĂ©rable mĂȘme pour les classes de la vieille sociĂ©tĂ©, c'est-Ă -dire pour celles qui sont condamnĂ©es Ă  la disparition. Sans accorder plus de valeur qu'il ne convient aux analogies biologiques, il est Ă  propos de rappeler qu'un accouchement, Ă  une certaine date, devient tout aussi inĂ©vitable pour l'organe maternel que pour son fruit. L'opposition des classes privilĂ©giĂ©es prouve que leur situation sociale traditionnelle est incompatible avec les besoins de survivance de la sociĂ©tĂ©. La bureaucratie dirigeante commence Ă  tout laisser partir Ă  vau-l'eau. L'aristocratie, se sentant directement visĂ©e par l'hostilitĂ© gĂ©nĂ©rale, rejette la faute sur la bureaucratie. Celle-ci accuse l'aristocratie, et ensuite ces deux castes, ensemble ou sĂ©parĂ©ment, retournent leur mĂ©contentement contre la monarchie qui couronne leur pouvoir.
Le prince Chtcherbatov, qui, exerçant des fonctions dans les institutions de la noblesse, fut appelĂ© un moment au ministĂšre, disait ceci : " Et Samarine et moi sommes d'anciens marĂ©chaux de la noblesse. Jusqu'Ă  prĂ©sent, personne ne nous a considĂ©rĂ©s comme des hommes de gauche, et nous ne nous considĂ©rons pas nous-mĂȘmes comme tels. Mais ni l'un ni l'autre n'arrivons Ă  comprendre une situation pareille dans l'État : le monarque et son gouvernement se trouvant en dĂ©saccord radical avec tout ce qu'il y a de raisonnable dans la sociĂ©tĂ© (les intrigues rĂ©volutionnaires ne valent pas qu'on en parle), avec la noblesse, les marchands, les municipalitĂ©s, les zemstvos, et mĂȘme l'armĂ©e. Si, en haut, l'on ne veut pas tenir compte de nos avis, notre devoir est de partir. "
La noblesse voit l'origine de tous les maux en ceci que la monarchie a Ă©tĂ© frappĂ©e de cĂ©citĂ© ou a perdu la raison. La caste privilĂ©giĂ©e ne croit pas qu'en gĂ©nĂ©ral il ne puisse plus y avoir de politique qui rĂ©concilierait l'ancienne sociĂ©tĂ© avec la nouvelle ; en d'autres termes la noblesse ne se rĂ©signe pas Ă  accepter sa condamnation et, dans les affres de l'agonie, se met en opposition contre ce qu'il y a de plus sacrĂ© dans l'ancien rĂ©gime, contre la monarchie. La violence et l'irresponsabilitĂ© de l'opposition aristocratique s'expliquent par les privilĂšges dont bĂ©nĂ©ficiĂšrent historiquement les hautes sphĂšres de la noblesse et par leurs craintes intolĂ©rables devant la rĂ©volution. Le manque de systĂšme et les contradictions de la Fronde aristocratique s'expliquent par ce fait que c'est l'opposition d'une classe qui n'a plus d'issue. Mais, de mĂȘme qu'une lampe, avant de s'Ă©teindre, projette un brillant bouquet de flamme, quoique fumeux, la noblesse, avant son extinction, passe par des Ă©clats d'opposition qui rendent les plus grands services Ă  ses mortels ennemis. Telle est la dialectique de ce processus qui non seulement s'accorde avec la thĂ©orie des classes sociales, mais ne s'explique que par cette thĂ©orie.
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lalchimiedecupid · 9 hours ago
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just remembered I have genuinely no will To live and my day only gets better when a certain someone texts me. but i generally have nothing more to give.
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mebwalker · 5 years ago
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Psyche entering Cupid’s Garden by John William Waterhouse, 1903 (WikiArt.org)
ACT FOUR
Act Four, Scene Four PSYCHE AND THE RIVER GOD
After Cupid tells Psyche that he is the god of Love, he disappears. So does the garden, a garden reminiscent of the Garden of Eden. Psyche is suddenly alone on the shores of a large river experiencing the worst of pains: happiness lost. Psyché’s former happiness is conditioned by memory. Happiness lost does not differ much from Paradise Lost. It could be that happiness lost is conditioned by memory. It is greater happiness than happiness as it happens.
1555 J’aimais un Dieu, j’en Ă©tais adorĂ©e,/ Mon bonheur redoublait de moment en moment, Et je me vois seule, Ă©plorĂ©e, Au milieu d’un dĂ©sert, oĂč pour accablement, Et confuse, et dĂ©sespĂ©rĂ©e,/ 1560 Je sens croĂźtre l’amour, quand j’ai perdu l’amant. PsychĂ© (IV. iv, p. 57) [I loved a god; was beloved by him; my happiness redoubled at every moment; and now behold me, alone, bewailing, in the midst of a desert, where, to increase my pain, when shame and despair are upon me, I feel my love increasing now that I have lost the lover.] Psyche (IV. 4)
In Psyché, happiness lost is also conditioned by guilt. Asking Cupid to reveal his identity was a transgression. Cupid had changed his appearance so he would not seem a god to Psyche:
Aussi, ne veux-je pas qu’on puisse me connaĂźtre, Je ne veux Ă  PsychĂ© dĂ©couvrir que mon cƓur,/ 940 Rien que les beaux transports de cette vive ardeur/ Que ses doux charmes y font naĂźtre; /Et pour en exprimer l’amoureuse langueur, /Et cacher ce que je puis ĂȘtre /Aux yeux qui m’imposent des lois, 945 /J’ai pris la forme que tu vois. l’Amour Ă  ZĂ©phir (III. i, p. 37) [‘Tis because I do not wish to be known to Psyche. ‘Tis my heart, my heart alone, I wish to unfold; nothing more than the sweet raptures of this keen passion, which her charms excite within it. To express its gentle pining, and to hide what may be from those eyes that impose on me their will, I have assumed this form which thou seest.] Cupid to Zephyr (III. 1)
Psyche feels so forlorn that were it not for the River God, she would gladly throw herself into the river. She cannot “sully” his stream, says the River God, nor offend “le Ciel,” Heaven. Moreover, the River God tells her that happiness lost is at times regained.
The River God tells Psyché to flee. He sees Venus approaching, whose anger is umuch greater now that her son Cupid, a lesser god and a mere child, did not kill Psyché, but fell in love with her.
1584 Ton trĂ©pas souillerait mes ondes, 1585 PsychĂ©, le Ciel te le dĂ©fend, Et peut-ĂȘtre qu’aprĂšs des douleurs si profondes/ Un autre sort t’attend./ Fuis plutĂŽt de VĂ©nus l’implacable colĂšre:/ Je la vois qui te cherche et qui te veut punir, 1590 L’amour du fils a fait la haine de la mĂšre,/ Fuis, je saurai la retenir. le Dieu du fleuve (IV. iv, p. 58) [Thy death would sully my stream, Psyche. Heaven forbids it. Perhaps after such heavy sorrows, another fate awaits thee. Rather flee Venus’ implacable anger. I see her seeking thee in order to punish thee; the son’s love has excited the mother’s hatred. Flee! I will detain her.] The River God (IV. 4)
Psyché et le Dieu du fleuve par Edmond Hédouin (théùtre-documentation.com)
But PsychĂ© does not fear Venus. She has the beauty of a goddess, but such was not her wish. Her beauty was a gift to the king, her father. However, a mortal cannot be divinely beautiful. It appears gods themselves usurped Venus’ supremacy, endangering Psyche. As for Cupid, he is a lesser God than Venus who is a lesser god than Jupiter. When Psyche nearly dies, he is powerless. There is a hierarchy among gods, so Jupiter, the greater, will therefore be a deus ex machina, in a play that owes much of its immense success to stage machinery. PsychĂ© is a piĂšce Ă  machines.
J’attends ses fureurs vengeresses./ Qu’auront-elles pour moi qui ne me soit trop doux?/ Qui cherche le trĂ©pas, ne craint Dieux, ni DĂ©esses,/ 1595 Et peut braver tout leur courroux. Psyche (IV. iv, p. 58) [I shall await her avenging wrath! What can it have that will not be too pleasant for me? Whoever seeks death dreads no gods or goddesses, but can defy all their darts.] Psyche (IV. 4)
Enters Venus.
Orgueilleuse PsychĂ©, vous m’osez donc attendre,/ AprĂšs m’avoir sur terre enlevĂ© mes honneurs,/ AprĂšs que vos traits suborneurs/ Ont reçu les encens qu’aux miens seuls on doit rendre?/ 1600 J’ai vu mes temples dĂ©sertĂ©s,/ J’ai vu tous les mortels sĂ©duits par vos beautĂ©s/ IdolĂątrer en vous la beautĂ© souveraine,/ Vous offrir des respects jusqu’alors inconnus,/ Et ne se mettre pas en peine/ 1605 S’il Ă©tait une autre VĂ©nus: Et je vous vois encor l’audace/ De n’en pas redouter les justes chĂątiments,/ Et de me regarder en face,/ Comme si c’était peu que mes ressentiments. VĂ©nus Ă  PsychĂ© (IV. v, p. 59) [Insolent Psyche, you dare then to await my arrival after you have deprived me on earth of my honours, after your seducing charms have received the incense which is due to mine alone? I have seen my shrines forsaken, I have seen all the world, enslaved by your charms, idolise you as the sovereign beauty, offer to you a homage until then unknown, and not stay to consider whether there was another Venus at all; notwithstanding this, I see you bold enough not to dread the punishment your crime justly deserves, and to meet my gaze as if my resentment were but little matter.] Venus to Psyche (IV. 5)
Reading from Moliùre by Jean-François de Troy (Paris 1679 – Rome 1752) c. 1728 (Photo credit: Wikipedia)
ACT FIVE
ScĂšne premiĂšre (First Scene) PSYCHE
In Act Five, Scene One, Psyche has been enslaved by Venus, but accepts her plight because she asked Cupid to reveal his identity. Her sister had instilled fear, and fear is powerful. Yet, if she learned that Cupid’s anger had not relented, to grief could surpass her. Would, however, that she could see him and know that he feels pity for her.
Si son courroux durait encore,/ Jamais aucun malheur n’approcherait du mien:/ Mais s’il avait pitiĂ© d’une Ăąme qui l’adore,/ Quoi qu’il fallĂ»t souffrir, je ne souffrirais rien./ Oui, Destins, s’il calmait cette juste colĂšre,/ 1695 Tous mes malheurs seraient finis:/ Pour me rendre insensible aux fureurs de la mĂšre,/ Il ne faut qu’un regard du fils. Psyche (V. i, p. 62) [If his anger lasted still, no anguish could equal mine; but if he felt any pity for a soul that worships him, however great the sufferings to which I am condemned, I should feel them not. Yea, thou mighty destiny, if he would but stay his wrath, all my sorrows would be at an end. Ah! a mere look from the son suffices to make me insensible to the mother’s fury.] Psyche (V. 1)
Act Five, Scene Two PSYCHÉ, CLÉOMÈNE, AGÉNOR.
In Act Five, Scene Two, Psyche sees her former lovers. They are ghosts. But they nevertheless live in a forest, where they are alive because love caused their death. But Cupid (l’Amour) is punishing her sisters.
Ces ministres ailĂ©s de son juste courroux,/ Sous couleur de les rendre encore auprĂšs de vous,/ 1785 Ont plongĂ© l’une et l’autre au fond d’un prĂ©cipice,/ OĂč le spectacle affreux de leurs corps dĂ©chirĂ©s/ N’étale que le moindre et le premier supplice/ De ces conseils dont l’artifice/ Fait les maux dont vous soupirez. AgĂ©nor Ă  PsychĂ© (V. ii, p. 65) [Those winged ministers of his just wrath, under pretence of restoring them again to you, cast them both to the bottom of a precipice, where the hideous spectacle of their mangled bodies displays but the first and least torture for that stratagem the cunning of which was the cause of the ills you now endure.] AgĂ©nor to Psyche (V. 2)
Psyche and Charon by John Roddam Spencer Stanhope, 1883 (WikiArt.org)
Proserpina by Dante Gabriel Rosetti
Psyche and Charon by John Roder Stanhdam Spencope, 1883 (WikiArt.org) Proserpine by Dante Gabriel Rossetti, 1874 (Tate, Britain)
Psyche Opening the Golden Box by John William Waterhouse (Wikipedia)
Act Five, Scene Three PSYCHÉ
Psyche feels sorry for her lovers and her sisters. But her own suffering is about to end. She has been sent to the underworld to fetch beauty for Venus. Proserpine has put it in a gold box. Psyche thinks punitive tasks have tarnished her beauty. So, she opens the box to take a little and the vapours it contains make her faint.
Act Five, Scene Four AMOUR, PSYCHÉ
Amour flies down and fears she may be dying. His mother arrives but will not revive Psyche unless Cupid marry a spouse VĂ©nus has chosen. insisting that she choose a spouse for him. This he will not accept.
Act Five, Scene Five AMOUR, PSYCHÉ, VENUS,
Vénus refuses to save Psyché, which Cupid cannot do. He is a god, but a lesser god.
Votre Psyché : son Ăąme va partir,/ Voyez, et si la vĂŽtre en est encore Ă©prise,/ Recevez son dernier soupir./ Menacez, bravez-moi, cependant qu’elle expire: 1925 /Tant d’insolence vous sied bien, /Et je dois endurer, quoi qu’il vous plaise dire, /Moi qui sans vos traits ne puis rien. VĂ©nus Ă  l’Amour (V. iv, p. 69) See! her soul is even now departing; and if thine is still smitten, receive now her last breath. Threaten and brave me if thou wilt, but she must die. So much insolence suits thee well; and I must needs bow to all it pleases thee to say, I, who can do nothing without thy darts. Venus to Cupid (V. 5)
Rendez-moi ma PsychĂ©, rendez-lui tous ses charmes,/ Rendez-la, DĂ©esse, Ă  mes larmes/ Rendez Ă  mon amour, rendez Ă  ma douleur/ Le charme de mes yeux, et le choix de mon cƓur. L’Amour Ă  VĂ©nus (V. v. p. 69) Give me back my Psyche, restore to her all her charms, surrender her to my tears, to my love, to my grief; for she is my eyes’ delight, my heart’s happiness Cupid to Venus (V. 5)    
Acte Five, Scene Six PSYCHÉ, VENUS, JUPITER
Jupiter descends. Cupid tells him that he will no longer be the god of Love unless Psyche is returned to him. Jupiter asks Venus to be less severe.
Ma fille, sois-lui moins sĂ©vĂšre. Tu tiens de sa PsychĂ© le destin en tes mains[.] Jupiter (V. vi, p. 72) My daughter, show thyself less severe towards him; his Psyche’s destiny is even now in thy hands. Jupiter (V. 6)
She forgives her son but will not allow him to be married to a mere mortal.
Je pardonne Ă  ce fils rebelle; Mais voulez-vous qu’il me soit reprochĂ©/ Qu’une misĂ©rable mortelle,/ 2010 L’objet de mon courroux, l’orgueilleuse PsychĂ©,/ Sous ombre qu’elle est un peu belle,/ Par un hymen dont je rougis,/ Souille mon alliance, et le lit de mon fils? VĂ©nus Ă  tous (V. vi, p. 72 ) I forgive this rebel son. Yet would you have me submit to the reproach that a contemptible mortal, the object of my wrath, proud Psyche, because she displays some charms, has defiled my alliance and my son’s couch? Venus to all (V. 6)
Jupiter therefore transforms Psyche into a goddess. She will be immortal.
HĂ© bien, je la fais immortelle,/ 2015 Afin d’y rendre tout Ă©gal. Jupiter (V. scd, p. 72)  Well, then, I make her immortal, so that all shall be equal. Jupiter (V. 6)
Conclusion
Cupid, a god, will be married to Psyche, a goddess. Psyche’s divine beauty clashed with her mortal self. That has been resolved. Psyche’s beauty remains divine, but eternally so, as befits a goddess. In Greco–Roman mythology, such a metamorphosis is acceptable. The Tale of Cupid and Psyche is Roman. It is the third of seven tales or “digressions,” told in Apuleius’ Golden Ass. In short, Psyche is not defying God. She did not defy Venus. 
MoliĂšre modified the Tale of Cupid and Psyche. For instance, his PsychĂ© is not asked to take a lamp in order to tell whether Cupid is a serpent, dropping hot oil and awakening Cupid (see Sources and Resources). However, despite modifications, MoliĂšre is retelling Apuleius’ Tale of Cupid and Psyche, a metamorphosis. PsychĂ© differs from other comedies in that the young couple could not marry without the intervention of a deus ex machina who is a god, Jupiter himself, the chief deity of Roman mythology, but his intervention could not please Venus unless her son’s spouse is immortal. So, Jupiter’s only recourse is to bestow immortality unto Psyche, to Venus’ immediate relief and the young couple everlasting happiness.  Our dĂ©nouement is an apotheosis. 
RELATED ARTICLES
Apuleius’ “Cupid and Psyche” (4 August 2013)
A Reading of MoliĂšre “PsychĂ©â€ (Part Two)  (12 September 2019)
Psyché, varia (7 September 2019)
A Reading of MoliĂšre’s “PsychĂ©â€Â (Part One) (6 September 2019)
Sources and Resources
Psyché is a toutmoliere.net publication
PsychĂ© is Gutenberg’s [EBook # 7444]
http://www.maicar.com/GML/Psyche.html
Love to everyone đŸ’•ïżŒ
Jean Baptiste Lully – Psyché  “Chantons les plaisirs charmants” (V. 3)
youtube
Psyche Revived by Cupid’s Kiss by Antonio Canova (Google)
© Micheline Walker 14 September 2019 WordPress
A Reading of MoliĂšre’s “PsychĂ©â€ (Part Three) ACT FOUR Act Four, Scene Four PSYCHE AND THE RIVER GOD After Cupid tells Psyche that he is the god of Love, he disappears.
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christophe76460 · 9 months ago
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✝ Choisir un dirigeant ✝
Il y a beaucoup de bons dirigeants, mais qui sont ces guides «aveugles» dont parle Jésus ? Voici quelques signes qui nous aideront à les identifier et à les éviter.
👉 1) Ils sont inflexibles. En revanche, les vrais leaders sont des serviteurs et sont rĂ©ceptifs Ă  l’enseignement. Ils se rĂ©jouissent de votre croissance et n’essaient pas de vous Ă©touffer.
👉 2) Ils sont Ă©litistes. Si on ignore l’importance des autres et on n’arrive pas Ă  ĂȘtre en communion avec eux, c’est un grave problĂšme. L’égocentrisme est proche de la paranoĂŻa.
👉 3) Ils sont cupides. Selon Dieu, le bon responsable doit faire «paĂźtre le troupeau de Dieu, non pour un gain sordide, mais de bon cƓur.» (1 Pierre 5, 2). La Bible dit aussi que les bons dirigeants sont «dignes d’un double honneur.» (1 TimothĂ©e 5, 17). MĂ©fions-nous de ceux qui nous interdisent de semer ailleurs que dans leur jardin !
👉 4) Ils sont irresponsables. Prenons garde Ă  ceux qui se disent «intouchables» et «oints par Dieu». Peu importe son talent, on doit accepter la confrontation et le conseil pour pouvoir s’attaquer Ă  ses angles morts. Salomon a dit : «Malheur Ă  celui qui est seul et qui tombe, sans avoir un second pour le relever !» (EcclĂ©siaste 4, 10). Et voici ce que JĂ©sus disait des chefs religieux de son temps : «Toute plante qui n’a pas Ă©tĂ© plantĂ©e par mon PĂšre cĂ©leste sera dĂ©racinĂ©e. Laissez-les : ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles. Si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse.» (Matthieu 15, 13–14). Un bon dirigeant est humble et serviable, non hautain et Ă©goĂŻste !
Je fais un don :
"Je ne trouve pas les mots pour vous dire ma reconnaissance de recevoir toutes les brochures de Bob Gass. MERCI ! Les méditations sont inspirées. Cela m'encourage et me parle." Annie
Toutes les nuits j'attends votre e-mail à 1h du matin pour écouter la méditation de Bob Gass et je la partage sur les réseaux sociaux. Ces méditations en fortifient beaucoup et je remercie Dieu !" Philippe
PriĂšre du jour :
Merci JĂ©sus pour les leaders que tu nous donnes.
Parole du Jour de Bob Gass,
21 avril 2024
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yes-bernie-stuff · 1 year ago
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Jérémie 11
Complot contre Jérémie
18 L’Éternel m’en a informĂ©, et je l’ai su ; Alors tu m’as fait voir leurs Ɠuvres. 19 J’étais comme un agneau familier qu’on mĂšne Ă  la boucherie, Et j’ignorais les mauvais desseins qu’ils mĂ©ditaient contre moi : DĂ©truisons l’arbre avec son fruit ! Retranchons-le de la terre des vivants, Et qu’on ne se souvienne plus de son nom ! 20 Mais l’Éternel des armĂ©es est un juste juge, Qui sonde les reins et les cƓurs. Je verrai ta vengeance s’exercer contre eux, Car c’est Ă  toi que je confie ma cause. 21 C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel contre les gens d’Anathoth, Qui en veulent Ă  ta vie, et qui disent : Ne prophĂ©tise pas au nom de l’Éternel, Ou tu mourras de notre main ! 22 C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel des armĂ©es : Voici, je vais les chĂątier ; Les jeunes hommes mourront par l’épĂ©e, Leurs fils et leurs filles mourront par la famine. 23 Aucun d’eux n’échappera ; Car je ferai venir le malheur sur les gens d’Anathoth, L’annĂ©e oĂč je les chĂątierai.
1 Corinthiens 6
ProcÚs entre chrétiens.
1 L’un d’entre vous, lorsqu’il a un diffĂ©rend avec un autre, ose-t-il plaider devant les injustes, et non devant les saints ? 2 Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si c’est par vous que le monde est jugĂ©, ĂȘtes-vous indignes de rendre les moindres jugements ? 3 Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? Et nous ne jugerions pas, Ă  plus forte raison, les choses de cette vie ? 4 Si donc vous avez des diffĂ©rends pour les choses de cette vie, ce sont des gens dont l’Église ne fait aucun cas que vous prenez pour juges ? 5 Je le dis Ă  votre honte. Ainsi il n’y a parmi vous pas un seul homme sage qui puisse prononcer un jugement entre ses frĂšres. 6 Mais un frĂšre plaide contre un frĂšre, et cela devant des infidĂšles ! 7 C’est dĂ©jĂ  certes un dĂ©faut chez vous que d’avoir des procĂšs les uns avec les autres. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutĂŽt quelque injustice ? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutĂŽt dĂ©pouiller ? 8 Mais c’est vous qui commettez l’injustice et qui dĂ©pouillez, et c’est envers des frĂšres que vous agissez de la sorte ! Exhortations Ă  fuir la dĂ©bauche 9 Ne savez-vous pas que les injustes n’hĂ©riteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les dĂ©bauchĂ©s, ni les idolĂątres, ni les adultĂšres, 10 ni les effĂ©minĂ©s, ni les homosexuels, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hĂ©riteront le royaume de Dieu.
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a2sparis · 6 years ago
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RĂ©mi sans famille
FILM. «Rémi sans famille»
RĂ©alisation et scĂ©nario : Antoine Blossier. Musique : Romaric Laurence, qui, compositeur des prĂ©cĂ©dents longs mĂ©trages de Blossier, a travaillĂ© pour ce film avec le ChƓur de Radio France et les Petits Chanteurs Ă  la croix de bois. Principaux acteurs du film : Daniel Auteuil, Virginie Ledoyen, Jacques Perrin, Ludivine Sagnier et Nicholas Rowe. DurĂ©e : 1h48.
Certes, ce film a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un Ă©norme budget : pas moins de 800 figurants et treize semaines de tournage (au studio d'Épinay, prĂšs de Paris, et en dĂ©cors naturels dans le sud de la France, notamment sur le plateau de l’Aubrac et dans des villages du Tarn). Rien que l’unique plan panoramique de Londres au XIXĂšme siĂšcle, rĂ©alisĂ© en grande partie grĂące Ă  un «numĂ©rique» omniprĂ©sent dans le film, a manifestement nĂ©cessitĂ© un gros investissement financier - qui, d’ailleurs, n’est pas forcĂ©ment tout Ă  fait justifiĂ©... Cependant, en dĂ©pit de ces trĂšs importants moyens, financiers et techniques, dont Blossier a disposĂ© pour ce film, il a rĂ©ussi malgrĂ© tout une Ɠuvre originale et trĂšs personnelle, dans laquelle il dĂ©veloppe tout un ensemble de thĂšmes qui lui sont chers, comme, par exemple, ceux de la transmission de savoir, de l’identitĂ© individuelle, du dĂ©passement de soi, de la place du mĂ©tier d’artiste dans la sociĂ©tĂ©... Et aussi le thĂšme de l’argent - dans le film, des personnages souffrent du malheur de ne pas en avoir assez, tandis que d’autres, cupides, n’ont qu’un dĂ©sir : celui d’en avoir toujours plus ! Voulant donner Ă  son film «une dimension de conte de fĂ©e», Blossier s’est inspirĂ©, en particulier, de films de Walt Disney et de Steven Spielberg. Il a aussi voulu que la musique soit trĂšs prĂ©sente dans le film – au total, elle ne dure pas moins de 72 minutes (sur un total de 108).
Une trĂšs libre adaptation du roman d'Hector Malot
Du roman «Sans famille» (1878) d'Hector Malot (1830-1907), dĂ©jĂ  adaptĂ© de multiples fois au cinĂ©ma (la premiĂšre dĂšs 1913) et Ă  la tĂ©lĂ©vision, Blossier a conservĂ© beaucoup d’élĂ©ments, mais aussi beaucoup modifiĂ© et beaucoup supprimĂ© (ainsi, dans le roman, l’histoire se dĂ©roule sur quatre ans, contre une seule annĂ©e dans le film). Par ailleurs, RĂ©mi, le petit orphelin, devient, dans le cours du roman, tour Ă  tour jardinier et mineur de fond. Mais pas du tout chanteur lyrique comme dans le film. Blossier a voulu que la vocation musicale de RĂ©mi soit dĂ©tectĂ©e et dĂ©veloppĂ©e par Vitalis (magnifiquement interprĂ©tĂ© par Daniel Auteuil), ancien musicien virtuose. Rien de tout cela ne figure, sous cette forme, dans le roman de Malot. Par ailleurs, Blossier a eu l’idĂ©e, trĂšs cinĂ©matographique, d’un montage parallĂšle, avec, d’un cĂŽtĂ©, RĂ©mi ĂągĂ© (excellent Jacques Perrin) racontant oralement sa vie et, de l’autre, le rĂ©cit en images de cette vie. Autre idĂ©e intĂ©ressante : le film oppose, dans un premier temps, la vie d’artiste et la vie dite «bourgeoise», si diffĂ©rentes, avant que, Ă  la fin du film, le spectateur ne dĂ©couvre que RĂ©mi, devenu adulte, a rĂ©ussi la synthĂšse de ces deux formes de vie, ainsi que de ses enfances multiples : successivement bĂ©bĂ© volĂ©, abandonnĂ© Ă  l’entrĂ©e d’une Ă©glise, petit paysan misĂ©reux, saltimbanque Ă  l’existence hasardeuse, puis - ayant enfin retrouvĂ© sa mĂšre biologique - hĂ©ritier d’une riche famille. Par la suite, RĂ©mi fera une brillante carriĂšre d’artiste lyrique, avant de se retirer dans le chĂąteau de sa famille, oĂč il crĂ©era un chaleureux orphelinat et dans le jardin duquel Vitalis, son «maĂźtre», sera enterrĂ©.  
LE RÉALISATEUR ET SCÉNARISTE :  Antoine Blossier a Ă©tudiĂ© le cinĂ©ma Ă  l’UniversitĂ© Paris 3. Avant de tourner son premier long mĂ©trage, «La Traque» (2011), un thriller, il a travaillĂ© dans le cinĂ©ma publicitaire pendant six ans. En 2014, il avait rĂ©alisĂ© une comĂ©die, «A toute Ă©preuve».
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vivantdanslevivant · 6 years ago
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« Tous nos malheurs proviennent de ce que les hommes ne savent pas ce qu’ils sont, et ne s’accordent pas sur ce qu’ils veulent ĂȘtre. » Jean Bruller, alias Vercors, rĂ©sistant, illustrateur et Ă©crivain (1902 - 1991) - « Les Animaux dĂ©naturĂ©s » - 1952
« 
Cette non assistance Ă  personnes en danger de mort est la garantie de la rĂ©silience de systĂšmes hiĂ©rarchiques, oĂč les fruits scientifiques et techniques de l’arbre de la connaissance sont devenus des armes mortelles aux mains criminelles de minoritĂ©s cupides et perverses
 »
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christophe76460 · 11 months ago
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Et si vous laissiez Dieu changer votre destinée ? (1/4)
"Car je connais les projets que j'ai formĂ©s sur vous, dit l'Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espĂ©rance." JĂ©rĂ©mie 29.11
Il y a des choses qui n'ont pas changées et d'autres qui doivent changer pour pouvoir changer de destinée.
Seul Dieu qui nous a crĂ©Ă©s peut nous toucher, nous changer et nous sauver de nous-mĂȘmes.
Parmi les choses qui n’ont pas changĂ©es :
le cƓur de l'homme,
la loi de Dieu,
l'Évangile de JĂ©sus-Christ.
Le cƓur de l'homme est tortueux par-dessus tout, il est mĂ©chant : car c'est du cƓur que viennent les mauvaises pensĂ©es, les meurtres, les adultĂšres, les dĂ©bauches, les vols, les faux tĂ©moignages, les calomnies. (Matthieu 15:19)
Et ne vous y trompez pas dira l'apÎtre Paul : ni les débauchés, ni les idolùtres, ni les adultÚres, ni les menteurs, ni les homosexuels, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n'hériteront le royaume de Dieu.
Il y a cependant une lueur d'espoir dans ce jugement qui ne semble Ă©pargner personne, l'apĂŽtre ajoute : Et c'est lĂ  ce que vous Ă©tiez, pour quelques-uns d'entre vous. C'est Ă  dire : vous Ă©tiez pĂ©cheurs et condamnĂ©s mais vous ne l'ĂȘtes plus !
Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y a de changé pour eux ?
Parce qu'ils ont été lavés, ils ont été sanctifiés, ils ont été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l'Esprit de notre Dieu. (1 Corinthiens 6:9-11)
C'est à dire qu'ils étaient morts à cause de leurs fautes mais Dieu leur a donné la vie avec Christ. Ils ont été pardonnés de toutes leurs fautes.
A suivre 

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