Tumgik
#la barre est pas au sol elle est six pieds sous terre là
firehananas · 1 year
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Incroyable mais vrai, ChatGPT est un antishipper
Je lui parlais d'Angels of Death et de Ib parce que ses connaissances sur le sujet sont vraiment brouillonnes, et le seul truc qu'il me sort en boucle c'est "il ne faut pas encourager ce genre de comportement".
Nooooon jure ??? Il ne faut pas tuer les gens ??? 🤡🤡🤡Heureusement qu'il est là parce que sinon houlàlà !!
Bon plus sérieusement je comprends qu'il ait besoin d'être le plus lisse possible... Mais c'est rigolo qu'il me répète en boucle qu'il vaut mieux chercher des solutions positives parce que les personnages sont tragiques par essence. Ils n'ont pas d'autres alternatives (soit parce qu'ils sont vraiment atteints comme dans Angels of Death, soit parce que sinon le statut quo est maintenu dans le cas d'Ib. Y a pas moyen que Mary se dise "hmmm en fait tuer c'est mal, même si je n'ai probablement aucun concept précis de ce qu'est la mort !").
Bon, en vrai mon but c'était de voir s'il pouvait vraiment simuler des fanfics car j'avais entendu des rumeurs sur le sujet.
En théorie, il peut. Mais c'est, forcément, très mécanique et brouillon. Parfois il manque des actions et ça rend pas l'histoire très claire. Dès fois c'est plus des résumés que des vrais fanfics. Et évidemment, c'est toujours très convenu comme histoire : ça se finit rarement mal, il n'y a pas de dilemme moral, etc. (Et quand ça fini mal, il se flag tout seul comme contenu potentiellement inapproprié)
Bref, j'aurai préféré qu'il me dise qu'il sache pas écrire de fanfic plutôt que ces machins sans âme qui ont été en partie volé à des collègues auteurs. Ça me sidère que certain.e.s trouvent que c'est bien d'avoir ça en guise d'alternative à des écrits de vrais personnes.
Mince quoi.
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sexwiththepast-blog · 5 years
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Shoot again (autopsie d'un fétichisme)
Nom d'un chien, quel est ce pied qui me fait encore de l’œil ? Mais oui, quel pied surgit là, comme un chamois sur l'à pic ? Un pied de femme, assurément. Ongles faits et plante avenante. Modelé cadencé, sculpté de main experte. Les méandres suaves comme un chemisier qui bâille — mystérieux, énigmatique à souhait. Orteils cependant aventurés hors des draps, comme prêts de se détacher. Un coup de maître, je vous dis. À qui il est, ce peton-là, je ne sais pas. Peut-être est-ce le pied de cette journaliste à l'intégrité tenace intervenue avec brio dans la série regardée hier. Ou bien celui de Cathy, la voisine, qu'elle aura mis à tremper dans l'eau salée. Ou encore celui de Chantal, qui plaisante sur Instagram en publiant la mesure des panards en cuivre de la statue de la Liberté avec ce commentaire : «  Moi qui pensais en avoir de grands ! ». En fait ce n'est pas un pied en particulier qui me saute aux yeux ainsi, depuis le dedans même. C'est une idée de pied, pied générique ou presque. Une image sans doute. Le fait est que cet arpion qui m'habite le fond de l’œil en permanence ne va pas sans sérieusement me taper sur le système. Il est si joli ! Svelte, alerte, coloré. Le talon sûr, les doigts mobiles, le coup vif. Ça me fait, oui, un effet bœuf. M'attire, me fascine. Au point que ça me prend la tête. Une jouissance au fond de l’œil, sorte de clou du spectacle si vous voulez, c'est-à-dire ni plus ni moins comme un clou planté là. D'agrément, n'est-ce pas, tout à fait contestable.
Mon œil ne peut se détourner et moi non plus. Me voilà médusé ; scotché de l'intérieur, punaisé, bel et bien cloué sur place. Oui, ça me tient la jambe aussi, comme ce type l'autre jour dans la rue. M'en voilà carrément pétrifié. D'où qu'il vienne, là où il est, me collant à la vue, ce pied fait obstacle, m'obture par là même — oui, m'obstrue carrément —, me prive de tout accès, de tout accès extérieur, de tout accès au monde, de toute vision du monde. C'est simple, je ne vois que lui ; un film à lui tout seul. Autant dire que je ne vois, que je n'y vois plus rien. Sans compter qu'il remue toute la journée. Depuis l'arrière du globe, jusque devant la rétine. Ça me fiche un tournis d'enfer. Et un mal de crâne pas possible. Quand il bouge, ce sont mes yeux qui sont bandés, comme bandés. Alors là, oui, j'ai les yeux faits, comme des rats, plus bons qu'à tourner sur eux-mêmes, bons qu'à tourner en rond, comme s'ils étaient soûls. Le regard sourd, l'âme aveuglée, me voilà bien. Le front tapé, l'esprit aveugle au même titre que le blanc arrière depuis quoi ça se joue. Oui, me voilà dans l'angle mort, voire l'angle mort même. L'angle mort en personne. Non plus aigu ni obtus. Disparu. Comme mort.
Ce pied, pour qu'il me lâche, il faudrait l'attraper. Comme avec un filet à papillon. Le coincer dans un livre, l'y épingler en vue de le désépingler de moi. Le pousser à migrer, à migrer sur la page. Il faudrait m'en soustraire. Il est imaginaire. La solution ne peut être que mentale. Il s'agira de le faire descendre. Le faire descendre de là, de l'arrière de l'oculaire, des recoins des mirettes où il se projette et se promène à mon corps défendant ; d'où il me balade. Le faire redescendre et le garder au fond, non pas au fond de l’œil mais bien là où tu penses, au fond tout court, dans le nœud, dans le fond, m'en farcir, me le fourrer profond, bien dans le fondement, tout au fond de ce trou qui nous sous-tend, au fond du trou du cul.
Après, quand ce n'est pas un pied subreptice qui m'interdit, ce sont des mains, furtivement, des mains de femmes là encore. Des mains toujours plus ou moins comme sorties (ou pas sorties) d'un film de Bresson, oblongues et encore, un exemple parmi d'autres. Là c'est les mains anguleuses de la jeune femme à l'épicerie de quartier qui me reviennent en plein œil comme une flèche se plante dans le mille. Ou bien celles, piquantes, de la bibliothécaire en face de qui j'écris. Ou encore celles aux ongles ronds de Cathy, la voisine, qu'elle ne met pas à tremper dans l'eau salée. Des mains aux lignes qui me touchent. Dont les contours me parlent, allez savoir. Dont les creux et les pleins feraient signe, mystère, énigme, vie ; beauté sans doute, mais pas que. Sinon comment expliquer qu'elles ne font pas que me plaire, me flatter l’œil mais, dès lors qu'elles surgissent inopinément sous mes yeux comme depuis le dedans même, me séduisent de façon tout à fait radicale, vont jusqu'à me hanter.
Ces mains qui me poussent comme droit dans le ciboulot, me rabattent les oreilles, me sonnent la tête comme entre deux cymbales, elles ne sont pas images mais symboles. Oui, ces mains sont symboliques. Du passé qui cogne à la porte, qui frappe à la dérobée. Du passé qui te regarde. Ce serait les mains qui t'ont torché le derrière — celles de ta mère, celles de tes sœurs ; celles de ton frère aussi. Ce sont les marques d'un don. Un don fatalement, humainement partiel donc immanquablement privant de tout le reste, un don privant du Tout. Les prendre ainsi, mains tendues et non pas marques de ce Tout, non pas siège matriciel. Y couper à ce titre. Se couper de leur attraction totalisante, résister à leur caractère tentaculaire. Oui, il faudrait les couper : n'en garder qu'une part, qu'en partie elles manquent. Renoncer aux mains toutes, faire barre au plein courant, cette compulsion à la finalité diabolique. Extraire le plein de ces mains de ma tête, y faire place, en dépit de l'horreur qu'en éprouve la nature, à du vide ; y dessiner une fente. L'ombre d'un sexe de femme, pourquoi pas (ou celle d'un pin parasol). Le crâne dur et creux, grotte ornée de fresques inoccupée au demeurant. Oui, remplacer ces mains omniprésentes par la possibilité de leur absence — et la chérir, cette absence. Las manos desasidas. Lâcher les mains, s'en priver réellement. Elles m'enserrent le front, me tiennent comme pince, m'appuient dessus sans arrêt. Trouver à s'en défaire, consentir à les perdre en partie, se résoudre à ne pas les garder toutes. Ces mains n'ont de valeur que d'être la marque d'un don ; elles ne valent que d'être rétrocessibles, refilables. Sinon quoi je trébuche indéfiniment, à buter chaque fois que j'en croise une paire. Alors je n'y suis plus, je n'y suis plus pour personne. Leur attrait m'est fatal.
Pieds et mains font écran, écran de cinéma. Ce que je vois maintenant, entrevois tout du moins, aperçois, soupçonne plus exactement, c'est une verge, oui, une verge merveilleuse, ailée pour ainsi dire. Verge sublime, immaculée, saillante à souhait, ferme et souple, parfois dure comme du bois, pourquoi pas ; tout à fait délicieuse. Un vit radieux débusqué, détouré, apparu, deviné, imprimé comme au pochoir sur le blanc même qui, à force d'avoir été longé, limé, besogné, gratté, renonçant à l'opacité, propose accueil et transparence, entrée gratuite au cinéma. Pieds et mains font écran, font écran au réel. Ainsi, eh oui, je vois la Verge ! Illico je m'en vais tenter de l'attraper. Préhension, préhension. Mon propre sexe se détache et me rentre dans la bouche. (« Mange ta bite ! » lançait Lisa par téléphone à son mec à la sortie du théâtre.)
Ces visions (malheureuses !), ce sont elles qui m'attrapent. Je suis pris dans les rets, paradoxalement proie du regard de l'Autre ; l'effondrement m'y guette. L'Autre est un puits sans fond, et c'est bien comme ça. Mais pourquoi moi j'y tombe ? La faute au fuselé, à la cambrure, au relief et à la part d'ombre associée. Un attelage qui sait non seulement me charmer mais le fait avec une force telle que je m'effondre du regard, que je m'effondre, comme depuis le regard même. Ces formes allongées, phalliques s'il en est, en un mot, m'éblouissent ; éclaboussent mon œil, me harponnent, m'éborgnent. Un leurre bondissant, m'épinglant au passage. C'est par l’œil que je tombe, par la vue que je fond, que la saillie me voit m'effacer momentanément, par le fond s'ouvrant à l'endroit du sol qui se dérobe alors sous moi, comme jusque six pieds sous terre.
Alors c'est quoi qu'il faudrait faire, quoi pour que cessent ces effets ? Tomber l’œil, carrément ? Le crever, le priver de sa sensibilité ? Sans la vue, serais-je moins vulnérable, moins soumis à la sollicitation, moins tenté par ce qu'il faut bien se résoudre à appeler l'illicite ? Non, il me faut tolérer les charmes de ce monde. Intégrer qu'il n'y a rien de caché en dessous, absolument rien là, sous ces pieds et ces mains, ces formes de passage. Ni fabuleux érigé, ni... rien. Ces attributs font écran, c'est mon esprit qui fait le reste. Pures surfaces de projection, ils se prêtent à toutes les fantaisies. Il n'y a rien derrière, non, précisément rien. Rien là-dessous, vraiment, rigoureusement rien. Tellement rien que j'y projette à peu près tout, ce que je veux : la verge merveilleuse comme, aussi bien, le plein rêvé de ces années où nous étions enfants. Il y aurait là une origine à soi, un chiffre à qui on serait ? Non, absolument pas. Non, rien qu'un manque-à-être. Un manque face auquel, à le nier, je me retrouve, où plutôt je me perds, plongé là tête la première. Faisant face à mon propre manque, en faisant fi (dans le déni), je perds absolument la face ; j'y perds pied, et pour cause. Plaquant du familier sur l'inconnu, oui, familiarisant l'altérité et ainsi me l'appropriant, je m'y abîme.
Il y a là matière néanmoins, matière à volupté, origine à désir. Dès lors que tu t’assois sur le pied même, que tu t'en bas l’œillet, sans les mains qui plus est. S'agit de faire de ces formes zélées rencontrées à l'occasion, qu'on continue à apprécier, non pas mon miel mais mes maîtres, idéaux, inducteurs de désir. Les apprécier, non pas en jouir. En apprécier la beauté, m'en tenir là, m'arrêter là. Les faire m'arrêter là, sans les mains et ripaton ailé dans le fion. Oui, m'asseoir sur le pied, le rentrer et le perdre de façon motrice, m'asseoir sur la jouissance, me dépatouiller des mains, m'en passer comme Blaise Cendrars de son bras, y couper de façon féconde, la chose identificatoire réduite à portion congrue. (Ne pas s'y attacher, s'y rattacher, s'y retrouver dépossédé de tout discernement, perché, possédé, quoi.)
Jouer de mes lunettes, oui laisser place au jeu, façon de lâcher prise, de ne plus être aux aguets, en voie de disparition. Ce que j'entraperçois c'est le manque de ce que je crois regarder, c'est ça qui de fait me regarde — les lunules sont des yeux — mais tout ça n'est que de l'absence, rien ou sa cicatrice, une béance, sa suture. À vouloir à tout prix y voir quelque chose, il faut croire que je n'en veux rien savoir. À l'usure, venir à bout de la dénégation. Laisser tomber le jouissif d’œil, le regard éjaculatoire, satisfaction funeste. Accepter la dégringolade, apprécier la désillusion. Perdre non pas la vue mais la jouissance, ce hors-temps où vision et regard coïncident, se confondent ; la brèche est comble et patatras. Renoncer à la jouissance de l'Autre à laquelle je me prête par l'entremise d'un regard précisément sans entremise, lui qui me rentre dans l’œil comme un clou, littéralement me cloue, à défaut d'être non pas absent mais vide, défait de moi, libre : autre, pleinement autre, quoi. Laisser place à ce rien depuis lequel c'est moi qui suis objet de regard, sous le regard des autres. Apprendre à faire avec, m'en façonner un usage, un savoir-y-faire. Que le regard ne soit plus mien, plus le mien mais celui d'autrui ; d'une telle ou d'un tel, peu importe à vrai dire. Que mon œil ne soit plus qu'ocelle. Vue, simple vue, en paix et non plus succombant. Ceci afin que je sois mû, mû par ce regard-là, ce regard neuf et extérieur, autre, enfin autre. Y reconnaître du réel, impossible et irrémédiable. En faire mon maître, par-delà l'impuissance. Y retrouver contenance en m'y donnant la possibilité d'en revenir, d'en revenir dessillé. Est-ce à dire en renaître ? Ça baise dans la pièce d'à côté.
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subbiland · 6 years
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Arrivée à Paris
Je dors et j’entends la voix dans les haut-parleurs qui nous informe que le train va entrer en gare dans 15 minutes. Visiblement, j’ai dormi avec une bite dans le cul. Le black se réveille et je sens sa bite qui grossit et durcit dans mon cul. Je bouge légèrement pour la sentir en moi mais ce n’était pas une bonne idée : mon cul me brûle. Mon enculeur se réveille et commence à me limer de plus en plus. Ça brûle mais je ne sais pourquoi, ça m’excite. Mon cul se lubrifie et la douleur se calme.
Sur la couchette en face, son copain s’est réveillé. Il est nu et sa bite se dresse de plus en plus. Je n’ai qu’une envie : la sucer. Le mec comprend mon désir et se lève. Il se positionne devant moi, passe sa bite sur mes joues, dans mes cheveux, puis la glisse dans ma bouche. Il me baise la bouche. Il jouit très vite. On me fait me lever, son copain toujours allongé m’attrape par la tête et se vide dans ma bouche. Ils me font alors bien lécher leurs bites jusqu’à ce qu’elles soient bien propres. Tout le monde se rhabille et on s’assoit en attendant l’arrivée en gare.
Visiblement, on est encore loin de la gare. Le premier se lève, ouvre sa braguette, sort sa belle tige noire et me dit que sa bite a apprécié passer la nuit dans mon cul et qu’elle serait ravie de patienter jusqu’à la gare dans ma bouche. Je m’approche et gobe ce beau bâton. Je le suce très lentement, plus par les mouvements du train que de ma tête. Sa bite redevient bien dure. Il me dit qu’il a envie de jouir mais qu’il va se retenir jusqu’à la gare.
Le train s’immobilise. J’ai toujours sa bite dans ma bouche. Son copain pousse ma tête doucement vers sa bite pour me la faire prendre en entier mais j’ai du mal. Puis d’un coup, il jouit dans ma bouche. J’avale et le suce pour que sa bite soit bien propre. Il se rhabille et on descend du train.
Ils me demandent si je sais où aller. Je leur dis que mon parrain doit m’attendre. Après quelques aller-retours sur le quai, je trouve parrain. Il s’approche de moi et me fait la bise. Il me dit de suite que je sens le sperme. Je lui raconte ma nuit dans le train. Parrain me demande si je veux déjeuner. J’ai faim. Alors, parrain m’entraîne… vers les toilettes ! Visiblement, le petit dej sera crémeux. Miam !
Arrivé dans les toilettes, parrain me pousse dans une cabine. Je suis assis sur le chiotte et il me donne sa bite à sucer. Parrain est visiblement excité, il jouit vite. Parrain me demande alors si je suis prêt à me faire prendre à la chaîne comme la chienne que je suis. Je lui dis que ça me tarde. On sort des toilettes, et parrain me dit : "Alors on y va de suite. J’espère que tu as faim, car il y a du monde." Je demande à parrain ce que ça veut dire du monde. Il me dit qu’il a fait passer le message dans la cité où il m’amène depuis plus d’un mois. Selon lui, il y aura au moins 50 personnes. "À chaque fois !" précise-t-il. Là je suis excité et en même temps, j’ai la trouille. Je n’en saurai pas plus de parrain.
On prend le métro, puis le RER, puis un bus. Il n’y a que des immeubles à perte de vue. Après une bonne marche, on arrive devant un immeuble gigantesque. Une immense barre. On entre et on descend jusqu’aux caves. On arrive dans une grande cave. Au centre se trouve un banc surélevé avec des accoudoirs trop bas, et des sangles. Parrain me demande de me déshabiller et de ne garder que mes baskets. Il me fait alors monter à plat-ventre sur le banc. Mes jambes sont appuyées sur les accoudoirs. Devant, je peux poser le menton, et les bras sur deux accoudoirs. Tout est recouvert de plastique noir mou. Parrain me demande si je suis bien installé. Je me cale bien et lui dit que oui. Parrain m’attache alors les mains et les pieds. Puis relève un truc, et m’attache la tête par le front. Je suis bien calé et la position n’est pas inconfortable. Parrain ramasse mes affaires et les range dans son sac. Il me dit alors que je suis là pour les trois prochains jours. Cul et bouche à disposition.
Parrain sort un tube de gel et m’enduit le cul. Il me dit que c’est une vraie chatte, bien souple. Puis, je l’entends derrière et il m’encule d’un coup. Il me lime un bon moment. Puis il me repasse du gel sur ma rondelle. Sauf que ça chauffe vite. Mon cul me brûle. Je demande à parrain ce qu’il veut. Il s’approche de moi et me dit :
— Je vais attendre un peu. Et quand tu n’en pourras plus, c’est à toi de crier ce que tu veux que je te fasse.
Je résiste quelques minutes mais ça brûle vraiment. Je me mets à crier :
— Je suis un vide-couilles, un trou à bites. Enculez-moi en permanence et jouissez dans ma bouche.
Et j’entends une clameur derrière moi ! Parrain s’approche de mon oreille et me dit :
— Bien mon garçon, il y a foule derrière ton cul. Et tu viens de les motiver. Rien ne pourra les arrêter. Pendant les trois prochains jours, ton cul sera qu’un trou à bite et tu vas boire des litres de sperme.
Je sens une bite se positionner devant mon cul ouvert. Et elle m’encule d’un coup. Devant, je vois une foule se masser. Un mec sort sa bite, s’approche de ma bouche. Il me l’enfourne direct. Je n’ai pas compté les bites, ni les heures. Je suis sûr qu’à un moment, je suis épuisé et que des mecs m’enculent encore. Certains jouissent dans un bol. Quand il est plein, on l’approche de mes lèvres et je le bois en entier. Beaucoup ont décidé de rincer ma chatte. Je comprends mieux les lieux et le sol carrelé. On m’a rincé plusieurs fois de la tête aux pieds au jet d’eau. On lave l’intérieur de mon cul au jet.
Je ne sens plus mon corps. Je ne sais depuis combien de temps je suis là. Mon cul a toujours été occupé. On a laissé ma bouche tranquille pour boire des bols de spermes. Au début mon cul m’a démangé, puis brûlé. Maintenant, je ne sens plus rien. On a rajouté un grand plat sous mon cul. Le sperme en trop-plein coule dedans. Puis on le vide dans un bol que j’avale. De temps en temps, on m’a aussi donné à boire de l’eau et certains ont rincé ma bouche en pissant dedans.
À un moment, certains ont décidé de jouer à la tombola. Je ne comprenais pas ce qu’ils voulaient faire. En fait, c’était simple. Ils ont entré dans ma chatte des petites boules numérotées puis chacun est venu plonger sa main dans mon cul pour reprendre une boule. Le plus grand numéro est passé en premier. Ils m’ont tous bien enculé, puis venaient se vider dans ma bouche.
À un autre moment, il a été décidé de laisser mon cul en paix. Je ne sais ce qui a été enfoncé dans mon cul-chatte mais c’était énorme. Puis parrain est revenu. Il m’a demandé ce que je ressentais :
— Plus rien, je lui ai répondu. Je ne ressens plus rien sauf si vraiment on m’écartèle le cul.
Parrain me dit que maintenant, la chienne que je suis va être baisée par des chiens. Je lui rappelle que je suis un trou à bites permanent. Parrain enfonce sa bite dans ma bouche. Il me baise la bouche et jouit.
On me détache. J’ai du mal à me relever et parrain me dit de me mettre par terre à quatre pattes. Derrière moi, il y a au moins une trentaine de personnes et j’ai vu quatre ou cinq chiens. À peine à quatre pattes, le premier chien est amené derrière moi. Il renifle mon cul, je sens sa langue contre ma rondelle. Puis il grimpe sur mon dos. Quelqu’un l’aide à me pénétrer. Pour ceux qui n’ont jamais essayé, je peux vous dire que la sensation avec un chien est unique. C'est totalement bestial, avec une vitesse incroyable. En plus, le sexe grossit de plus en plus et le sperme coule en permanence. Dès que le premier chien a fini, un autre est amené. Il y aura en tout six chiens. Tous différents.
On me fait mettre à genoux. Là, je reçois une douche de sperme. Puis les hommes s’en vont et je reste seul avec parrain et un autre homme. Parrain me présente son copain Rachid. Rachid vient devant moi et fourre sa bite dans ma bouche. Il jouit très vite. Il éjacule une quantité incroyable et j’ai du mal à tout avaler mais j’y arrive. Je suis recouvert de sperme, le cul grand ouvert. Parrain me repositionne à quatre pattes. Sa main rentre sans forcer dans mon cul-chatte bien graissé par tout le jus des chiens. Il ressort et rentre ses deux mains en forçant à peine. Il joue avec ses doigts dans mon cul et c’est agréable mais je le ressens à peine, ce que je dis à Parrain.
Il ressort ses mains et me demande si je veux m’asseoir. Vu que je viens de passer je ne sais combien de temps sur le banc, je lui dis oui. Rachid approche un cône orange et blanc que l’on voit sur le bord des routes quand il y a des travaux. Il me dit de m’asseoir dessus en riant.
Je positionne mon cul dessus et me laisse tomber sur le cône. Il entre et m’étire. Là je ressens à nouveau mon cul. Rachid vient devant moi, m’attrape les jambes par les chevilles et les relèvent. Le cône entre un peu plus et je gémis. Parrain passe derrière moi et appuie sur mes épaules, d’abord doucement, puis de plus en plus. Je suis écartelé et je gémis de plus en plus. Parrain cale une caisse derrière moi qui me sert de dossier, et Rachid pose mes pieds sur deux chaises. Le cône m’ouvre en deux mais je me sens bien. Parrain vient devant moi et me donne sa bite. J’ouvre la bouche pour le sucer. Parrain me dit que je suis vraiment la reine des chiennes. Je viens de passer 28 heures à me faire défoncer par une cinquantaine de mecs, mon cul est écartelé par un cône de signalisation et si on me montre une bite je veux la sucer. Je réponds à Parrain que je suis un trou à bites permanent, la reine des chiennes, et que j’ai encore et toujours envie de bite et de sperme. Et je suce sa bite.
Parrain me dit que les vacances ne font que commencer et que dès demain, il va m’amener sur les chantiers pour y soulager tous les mecs, puis je devrai sucer et me faire prendre n’importe où : en pleine rue, dans le métro, dans les magasins et par les clochards sous les ponts et m’assumer totalement en vide-couilles.
Je ressors un instant la bite de parrain de ma bouche et lui demande :
— Pourquoi on doit attendre demain ?
J’engloutis sa bite et parrain jouit instantanément.
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Mémorial de Joseph Smith
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Le mémorial de Joseph Smith:
Un hommage de 1905 au prophète et à son œuvre
Par Darel P. Bartschi
Le guide a conduit ses trois visiteurs de leur buggy sur une légère montée jusqu'au sommet de la colline. C'était un beau matin d'automne 1894 et il avait l'intention de leur montrer l'endroit isolé qu'ils souhaitaient voir.
Il donna un coup de pied à travers les hautes herbes ambrées et les ronces jusqu'à ce que sa botte heurte la pierre - une plaque de granit gris du Vermont qui avait autrefois été une pierre de foyer. Puis il a foulé les hautes herbes pour révéler un contour rectangulaire de pierres de granit.
C'est là que se trouvait l'ancienne cabine, a déclaré Harvey Smith à Junius F. Wells et à ses compagnons de voyage, Spencer Clawson et sa fille Clara. Joseph Smith, père, et Lucy Mack Smith vivaient dans la cabane, et Joseph Smith, fils, est né ici le 23 décembre 1805, il y a près de 90 ans, a expliqué le guide. C'était par hasard que son nom était Smith. Cela n'aurait probablement fait aucune différence pour lui de savoir que sœur Clawson était une petite-fille de Brigham Young et que frère Wells était le fils de Daniel H. Wells, conseiller du président Young.
Il était cependant évident que ces gens ressentaient un esprit de révérence à cet endroit. Cela a ému Junius Wells de dire en partant: «Parfois, nous devrions marquer cet endroit avec un monument à la foi de notre peuple en Joseph Smith, le prophète.
Dans cette remarque est née l'idée d'un projet stimulant que Junius Wells finirait par superviser. Ses épreuves et son aboutissement final et satisfaisant le conduiront plus tard à commenter: «J'ai été favorisé parfois presque au point d'interposition directe de la providence. Les éléments ont été rendus propices; les conditions qui semblaient défavorables ont été supprimées; des obstacles qui semblaient insurmontables ont été surmontés ou se sont révélés non sérieux. ( Actes de l'inauguration du monument commémoratif de Joseph Smith, département historique, Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, Salt Lake City, sd, p. 52.)
Personne qui connaissait Junius Wells ne doutait de la réalisation du projet. C'était un leader expérimenté, ayant servi comme missionnaire et président de mission. Il a joué un rôle déterminant dans l'organisation, sous la direction de la Première Présidence, de la première Association pour l'amélioration mutuelle, et il en a été le président général pendant quatre ans. Il était connu de ses associés comme un homme qui ne quitterait pas un projet tant qu'il ne serait pas terminé.
Sécuriser la terre
C'était au printemps 1905 lorsque Junius Wells, en mission de la Première Présidence, arriva à Sharon, comté de Windsor, Vermont, pour localiser l'emplacement de la ferme de Joseph Smith, père, et pour acheter le terrain en tant qu'agent de l'Église.
En recherchant soigneusement les titres fonciers et en sondant les souvenirs des résidents de longue date, frère Wells a pu établir les périmètres de la ferme et compléter l'achat pour l'Église.
Parce que 1905, le centième anniversaire de la naissance du Prophète, semblait le moment opportun pour agir sur une telle idée, Junius a écrit à la Première Présidence suggérant que quelque chose pourrait être fait pour ériger un monument au Prophète avant sa date de naissance - 23 décembre - «mais qu'il faudrait le saisir rapidement.» En juillet, il a reçu une «carte blanche pour le faire». ( Délibérations, p. 10.)
Trouver la pierre
Une fois qu'il eut reçu l'autorisation du siège de l'Église, Junius Wells ne perdit pas de temps pour se mettre au travail sur le projet. C'était déjà vers la fin juillet. Si le monument devait être dédié le jour de l'anniversaire du prophète, le projet devrait avancer rapidement. Avant que cela ne soit fait, les artisans et les ouvriers pourraient être confrontés à un formidable obstacle: l'hiver bien connu du Vermont.
Frère Wells s'est mis au travail avec une énergie et un dévouement qui lui ont rapidement valu le respect et l'amitié de ceux avec qui il travaillait.
Le 24 juillet, il a signé un contrat avec la RC Bowers Company de Montpelier, Vermont, pour la construction et l'érection du monument. Le même jour, la firme Marr et Gordon, exploitant une carrière à Barre, fut chargée de trouver le granit nécessaire. Les bases, la matrice d'inscription et la pierre angulaire ont été trouvés sans trop de difficultés, mais le puits était une autre affaire.
Frère Wells voulait une pierre aussi parfaite que possible, «une tige polie typique d'un homme parfait». ( Actes, p. 10.) Il faudrait une seule pierre qui pourrait être coupée pour mesurer trente-huit pieds et demi de long - un pied pour chaque année de la vie du prophète - et quatre pieds carrés au base. Le granit n'est pas souvent trouvé dans ces proportions, et frère Wells a fréquenté la carrière, supervisant les recherches.
Le contremaître de la carrière et ses ouvriers pensaient avoir trouvé la bonne pierre, mais frère Wells, qui avait une certaine expérience de l'exploitation minière, était sceptique. Un examen plus approfondi a montré que son scepticisme était fondé. Il pensait que les ouvriers ne s'en tireraient pas mieux lorsqu'ils décident de fouiller de l'autre côté de la carrière. «Je n'avais pas confiance en moi», dit-il. «Je n'ai pas eu l'impression. J'étais passé par des impressions tout au long. D'une manière ou d'une autre, quand j'ai eu la bonne impression, tout s'est bien passé. ( Actes, p. 11.) Fidèle à son sentiment, l'autre côté de la carrière n'a pas non plus donné de pierre pour le puits.
Cependant, deux jours avant la découverte de la pierre angulaire, la firme Boutwell, Milne et Barnum avait acheté la carrière de Barre. Dans leur zone de carrière, attenante à la carrière exploitée par Marr et Gordon, se trouvait une pierre partiellement découverte qui semblait être assez grande pour le puits. Frère Wells «a cru tout de suite que nous étions sur la bonne voie» ( Proceedings, p. 11) - et c'est ce qu'ils étaient. En utilisant une voie ferrée temporaire et en prenant deux jours pour charger le bloc de soixante tonnes, ils ont pu déplacer la pierre vers le site où elle a été taillée et polie.
Transport des pierres
Le test suprême de la foi de frère Wells, de sa volonté, de ses énergies et de sa détermination n'était pas encore venu, cependant. Les énormes pierres doivent encore être déplacées vers le site de montage. Mais la date anniversaire approchait. L'hiver arrivait; cela compliquerait et ralentirait le travail.
Ce n'était pas une tâche facile de transporter les pierres taillées et polies jusqu'à la ferme, où le monument serait érigé. La méthode semblait assez simple: mettre les pierres, une charge à la fois, sur un grand wagon, utiliser plusieurs attelages de chevaux et transporter chaque morceau du monument sur les six milles de la tête de ligne au site. Pour les deux derniers milles, qui ont augmenté de plus de huit cents pieds, les chevaux seraient aidés avec le bloc et le tacle.
Mais frère Wells et ceux qui l'ont aidé n'avaient pas pris en compte le nouveau pont sur la rivière White. Il n'était pas assez solide pour supporter des charges aussi lourdes. Ils ont été forcés d'utiliser un vieux pont en bois de l'autre côté de la branche Tunbridge, après avoir rassemblé du bois de tout l'État pour renforcer le pont. Le premier chargement déplacé vers le site du monument comprenait la pierre de base de douze pieds carrés, transportée sur un wagon pesant huit tonnes, avec des pneus de vingt pouces de large et des essieux de huit pouces de diamètre. On pensait que douze chevaux pourraient tirer la charge si le bloc et le palan étaient utilisés sur les deux derniers milles de pente raide. Quand un M. Ellis des carrières de Béthel envoya à Junius vingt de ses meilleurs chevaux, l'achèvement de la tâche parut assuré.
Ce n'était pas. Même avec deux animaux supplémentaires, les chevaux se sont arrêtés à la première pente. Trois fois, les hommes ont tenté de faire bouger les équipes - sans succès.
Pour la première fois, l'énergique Junius Wells a goûté au découragement. Il a dit plus tard: «J'avais presque envie de télégraphier au président de l'Église, demandant la permission de mettre le monument sur le chemin de fer et de le faire envoyer à Salt Lake City et de le mettre là-haut dans le bloc du temple, et de mettre autre chose pas si. lourd ici. En effet, je suis allé jusqu'à écrire un télégramme à cet effet, mais je ne l'ai pas envoyé. … Je pensais que j'attendrais dimanche et voir ce que le lundi matin apporterait. ( Délibérations, p. 12.) Frère Wells n'a pas concédé.
Le lundi matin a été un succès. Avec le bloc d'aide et le plaquage même sur les zones de niveau, les chevaux ont pu déplacer la charge. Mais la marche était lente. Parce que le sol était mou, ce qui faisait couler les roues, deux planches de bois franc de trois pouces sur dix pouces ont été placées sous chaque roue. Tous les quelques pieds de la route de six milles, l'équipage devait s'arrêter, enlever les planches arrière et les placer devant les roues.
Les courbes de la route ont causé des problèmes dans l'utilisation du bloc et du palan. Le matériel avait déjà été utilisé dans les villes, où il pouvait être ancré aux bâtiments. Mais sur la route de Royalton, il n'y avait que des arbres, certains d'entre eux sans système racinaire solide. Au moment où toutes les pierres du monument avaient été déplacées, la route était parsemée d'arbres déracinés.
Pourtant, malgré les difficultés, les pierres ont été déplacées. Le premier chargement a pris treize jours pour parcourir les six milles; le second a duré vingt jours.
Lors du dernier voyage, la pierre angulaire a été transportée dans un petit wagon de carrière à pneus de six pouces. Le contremaître a dit à frère Wells que lorsque les chevaux arrivaient sur une colline en particulier, s'ils pouvaient la gravir sans s'arrêter, ils y parviendraient d'un seul coup. Il incombait à Junius Wells «d'encourager» quatre chevaux qui poussaient la charge par derrière, avec un bélier bien gréé. «J'ai ressenti le sentiment le plus singulier de la façon dont le cheval proche agissait», a déclaré frère Wells. «Il n'est pas simplement tombé à un tirage ordinaire à la fin; il semblait inspiré. Ce cheval y est allé avec ses narines largement distendues et ses yeux exorbités de sa tête, et il a simplement labouré son chemin, comme s'il devait soulever cette charge sur la colline, et il l'a fait. Je crois juste qu'il y avait un peu d'inspiration dedans. C'était notre dernière pierre, et il a été amené en six heures de la gare. (Actes, p. 15.)
La météo
Le transport a eu lieu au début de l'hiver dans une région connue pour ses longs hivers enneigés. En fait, des résidents de la région ont dit à frère Wells que deux pieds de neige étaient tombés le 13 novembre de l'année précédente et qu'ils étaient restés à l'équinoxe de printemps. Beaucoup ont prédit que son travail serait bloqué par de violentes tempêtes hivernales. «Où est passé l'hiver pendant que nous courons cette course avec?» demanda-t-il plus tard, lors de l'inauguration du monument. «Il a été hors de notre chemin et nous l'avons battu.» ( Délibérations, p. 14.) Le temps était si coopératif que les citoyens de Royalton ont commencé à l'appeler «M. La météo de Wells. Mais frère Wells savait que le temps doux était contrôlé par une puissance supérieure; il l'a appelé «providentiel».
Il y a eu, par exemple, l'incident du trou de boue au pied de la colline de Haines. La veille du projet de l'équipage de tirer l'une des charges à travers le trou de boue, il a plu. Une presse à foin vide a essayé de traverser le trou, et ses roues ont coulé hors de vue; il a fallu quatre chevaux pour le retirer. Puis, pour aggraver la situation, la neige a commencé à tomber. Il ne semblait pas possible qu'un chariot chargé de tonnes de pierre puisse traverser.
Mais ensuite, le thermomètre a commencé à baisser, tombant de trente-cinq degrés Fahrenheit en trois heures, et le vent du nord a soufflé la tempête jusqu'à la mer. Les équipages de frère Wells avaient été préparés à utiliser neuf pouces de planches sous les roues de leurs wagons pour traverser le trou de boue, mais le lendemain matin, au moment de la traversée, ils n'avaient besoin que de trois pouces de planches. Le sol était si gelé que les chariots gémissants «fendirent les planches en bois d'allumage». Le temps ne serait plus aussi froid pendant toute la durée du projet. «J'ai appelé cette providence», a commenté frère Wells.
Enfin, le monument
Les blocs étant tous sur le site du monument, les assembler présentait encore des défis. Le gréement qui servirait à soulever les pierres en place avait été perdu lors de l'expédition par chemin de fer. Mais après dix jours de retard, il est finalement arrivé juste à temps pour faire monter le monument. Le 8 décembre, le puits poli a été relevé à sa place et Junius Wells s'est finalement détendu, très légèrement, pour la première fois depuis plusieurs mois.
Le service de consécration a eu lieu comme prévu, le 23 décembre, dans un petit chalet érigé sur le site, au-dessus du foyer de ce qui était autrefois la maison de Joseph Smith, père. (Le chalet a été démoli dans les années 1960 lorsque les deux bâtiments modernes d'aujourd'hui ont été érigés sur le site du monument.) Un groupe de dirigeants de l'Église qui avait voyagé en train spécial depuis Salt Lake City a assisté à l'inauguration. En plus du président Joseph F. Smith, le parti comprenait le président Anthon H. Lund, alors son deuxième conseiller; cinq membres du Conseil des Douze; et plusieurs autres officiers de l'Église.
Lors de sa présentation des remarques de frère Wells, le président Smith a commenté: «Je n'ai jamais eu une idée adéquate de la quantité de travail et du nombre de difficultés auxquelles [frère Wells] a dû faire face. C'est une révélation pour moi. Quand je passe sur les routes sur lesquelles il a amené avec succès ces immenses blocs de granit et que je les ai érigés à l'endroit où ils sont destinés à rester par la providence de Dieu, c'est quelque chose de merveilleux à mes yeux. J'en suis étonné. ( Délibérations, p. 9.)
Dans son allocution, frère Wells a parlé de l'incident au trou de boue. Après avoir franchi l'obstacle sur un sol gelé, frère Wells s'est rappelé: «J'ai demandé à l'homme qui montait avec moi, celui qui ne croit pas beaucoup en quoi que ce soit, s'il était trop difficile de croire à la providence maintenant. «Eh bien, dit-il, j'y crois presque. C'est la conversion la plus proche que j'ai faite ici. "
Son commentaire a fait rire le groupe. Mais ce soir-là, lors d'une réunion à South Royalton pour les dignitaires de l'Église et les résidents de la région, frère Wells a parlé plus sérieusement de sa mission.
Il a exprimé «ma reconnaissance et ma gratitude envers les gens de ce village et des voisins pour leur traitement pendant le temps où j'ai été engagé ici dans la construction du monument à Joseph Smith. Je n'ai eu que de la gentillesse, de la bonne volonté, une aide intelligente et une volonté d'aider manifestée à mon égard par les gens d'ici. Je n'ai pas senti que ma mission était d'essayer de faire du prosélyte, de prêcher le mormonisme », a-t-il dit, mais« j'ai préféré laisser l'œuvre de mon peuple porter son propre témoignage.
Puis il a laissé son propre témoignage: «Je souhaite rendre témoignage que nous avons construit ce monument parce que nous savons que Joseph Smith était un prophète.» ( Délibérations, p. 52.)
Dans la prière qu'il a offerte pendant le service sur le site, le président Joseph F. Smith a dédié le monument «avec un cœur plein de gratitude envers toi pour la lumière et la vérité de ton Évangile, l'autorité de la sainte prêtrise et les ordonnances du salut pour les vivants et pour les morts, révélés par ton serviteur Joseph Smith. Le monument a été dédié «en souvenir affectueux de lui». ( Délibérations, p. 22.)
L'importance du monument est peut-être mieux exprimée dans une bénédiction que le président Smith a laissée à la clôture du service de consécration. «La paix soit avec vous, et en ce lieu, à ce monument et à tous ceux qui viennent le visiter avec des sentiments de respect dans leur cœur; et ceux qui viennent sans sentiments de respect, puisse-t-il avoir pour effet d'adoucir leur cœur, d'ouvrir les yeux et de les amener à réfléchir sobrement à ce grand problème de la vie humaine et de la rédemption qui a été ouvert au monde par l'instrumentalité de Joseph Smith, le prophète. ( Délibérations, p. 26.)
L'inscription sur le monument
Sur le côté sud en lettres enfoncées - les plus grands trois pouces de long, les plus petits deux pouces:
SACRÉ À LA MÉMOIRE DE JOSEPH SMITH, LE PROPHÈTE. NÉ ICI 23 DÉCEMBRE 1805; MARTYRED, CARTHAGE, ILLINOIS, 27 juin 1844.
Sur le côté opposé ou nord en lettres, le plus grand trois pouces, le plus petit un pouce et trois quarts:
TÉMOIGNAGE DE JOSEPH SMITH.
«Au printemps de l'année de notre Seigneur 1820, le Père et le Fils lui sont apparus dans une vision glorieuse, l'ont appelé par son nom et l'ont instruit.
«Par la suite, des anges célestes lui ont rendu visite et lui ont révélé les principes de l'Évangile, rétabli l'autorité de la sainte prêtrise et l'organisation de l'Église de Jésus-Christ dans sa plénitude et sa perfection.
«Les plaques gravées du Livre de Mormon lui ont été données par l'ange Moroni. Il les a traduits par le don et la puissance de Dieu.
«Il a organisé l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours le sixième jour d'avril 1830, avec six membres.
«Il a consacré sa vie à l'établissement de cette Église et a scellé son témoignage de son sang.
«Dans son ministère, il était constamment soutenu par son frère Hyrum Smith, qui a souffert le martyre avec lui.
«Plus d'un million de convertis à ce témoignage ont été faits à travers le monde; et ce monument a été érigé en son honneur, pour commémorer le centième anniversaire de sa naissance, par des membres de l'Église qu'il a organisé.
«Ils l'aiment et le vénèrent comme un prophète de Dieu, et appellent son nom béni pour toujours et à jamais, Amen.»
Autour de la pierre angulaire juste au-dessus du dé, en lettres de trois pouces de long, se trouve la citation suivante de la Bible, qui a conduit Joseph à chercher le Seigneur:
«'Si l'un de vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous libéralement, sans reproche; et il lui sera donné. ( Jacques 1: 5. ) »
Junius F. Wells
Quelques jours avant la consécration, les ouvriers ont utilisé un derrick en bois pour soulever le monument en place.
Des portraits de Joseph Smith, à gauche, de son frère Hyrum et de leur mère, Lucy, sont accrochés dans la chaumière du mémorial. La pierre de foyer provenait de la cabane où le prophète est né.
(À gauche) Des chariots tirés par des chevaux ont transporté des sections du monument sur des chemins de terre en hiver. (Ci-dessous) Des cérémonies de dédicace ont eu lieu dans ce chalet, qui pendant des décennies a servi de centre des visiteurs au mémorial.
Photographie de Darel P. Bartschi
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equipedefranceinfo · 7 years
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La Gazette de la L1 : 5e journée
   Les résultats de la journée
LOSC 0 - 0 Girondins de Bordeaux FC Metz 1 - 5 Paris Saint-Germain OGC Nice 4 - 0 AS Monaco SM Caen 2 - 1 Dijon FCO Montpellier Hérault SC 0 - 1 FC Nantes RC Strasbourg Alsace 0 - 1 Amiens SC ESTAC Troyes 0 - 0 Toulouse FC AS Saint-Étienne 1 - 1 Angers SCO Olympique Lyonnais 2 - 1 EA Guingamp Olympique de Marseille 1 - 3 Stade Rennais FC
      Les gestes
Matthieu Dossevi qui plante Neymar et Edinson Cavani puis contourne Thomas Meunier pour déposer le ballon sur la tête d’Emmanuel Rivière.
  Il y avait les parades non cadrées, le gardien messin Eiji Kawashima invente la parade réflexe sur frappe à bout portant d'un joueur hors-jeu.
  Les dribbles chaloupés de Kévin Malcuit.
  La frappe supersonique de Jonathan Bamba, et le réflexe main droite d'Alexandre Letellier pour la sortir au-dessus de sa barre transversale.
  Nice qui transperce trois fois tout le bloc monégasque pour lui infliger trois contres dévastateurs: seulement deux passes, limpides, à l'origine du premier but, une seule, laser, d'Allan Saint-Maximin sur le deuxième, et une enroulée, dans le dos de la défense, de Pierre Lees-Melou sur le quatrième.
  La remise de la poitrine de Moussa Konaté, qui transforme un dégagement lointain de Régis Gurtner en passe en retrait ajustée pour Gaël Kakuta.
  Le jeu à trois de... Troyes, justement: longue ouverture de François Bellugou, centre instantané de Charles Traoré, reprise du talon d’Adama Niane sur le poteau droit de Lafont. Coach Suaudeau a dû apprécier le boulot de l'élève Jean-Louis Garcia.
  La parade main droite au ras du sol de Rémy Vercoutre sur la frappe placée de Wesley Saïd.
  La frappe pure et sèche de vingt mètres de Jordan Marié, au ras du poteau du gardien caennais, battu cette fois.
  Christian Kouakou qui s'arrache sur son aile et lance un centre-missile que Cédric Yambéré ne peut éviter de transformer en contre-son-camp.
  Le même Kouakou qu’on retrouve à la conclusion d’une jolie action caennaise: deux passes consécutives qui font gagner soixante mètres et permettent à l’attaquant de se placer en position de tir au but.
  Le lancer d'avions en papier largement remporté depuis le virage nord du Parc OL avec un atterrissage entre le rond central et la surface de réparation. Le meilleur moment du match OL-Guingamp…
  …À part peut-être la conduite de balle et l'enchaînement ultra-rapide de Nabil Fekir pour offrir à Lyon trois points un peu miraculeux.
  L'enchaînement sublime sombrero-crochet de Malcom sur une transversale de quarante mètres de Valentin Vada, le tout sans que le ballon ne touche le sol s'il vous plaît! Le défenseur face à lui cherche encore le ballon.
  Le joli mouvement Malcom-Sankharé-Cafu-Sankharé au cœur de la défense lilloise permettant à ce dernier de se retrouver complètement seul au point de penalty face à Mike Maignan…
      "Les mecs, ça vous dit de découvrir le dernier tweet de Jean-Michel Aulas?"
    Les antigestes
...Younousse Sankharé qui ouvre trop son pied suite à au beau mouvement décrit plus haut et gâche ainsi l'occasion de donner la victoire à Bordeaux.
  Enchaînement d’antigestes: La passe en retrait (très) mal assurée de Marquinhos pour Alphonse Areola, suivie d'une tête fantaisiste de ce dernier pensant rattraper le coup, mais qui donne le ballon à Emmanuel Rivière seul face au but vide... ce dernier préférant mettre ce ballon au-dessus.
  Les trop nombreuses expulsions ce week-end, sept au total: • Le tacle Irma de Benoit Assou-Ekoto qui emmène tout sur son passage. Il prend son élan, le ballon, le joueur, le rouge, la feuille de match, les efforts messins pour garder le score, le suspense, le sang-froid de Philippe Hinschberger... • La première demi-heure de match tout en finesse de Thiago Maïa, conclue par une tentative de décapitation sur Malcom un quart d'heure après avoir pris un carton jaune pour un tacle en retard sur le même joueur. • L'énorme semelle de Giovanni Sio sur la cheville de Diego Carlos, laquelle ne reste entière que par miracle. • Le vilain coup de pied par derrière de Kenny Lala sur Moussa Konaté, deux minutes après avoir déjà été averti. • L'essuyage de crampons d'Adama Mbengue sur l'entrejambe de Foued Chafik, certes sans doute involontaire. • La charge pied en avant de Vincent Pajot sur Alexandre Letellier. • L'agression par derrière d'Enzo Crivelli sur Bryan Dabo.
  Djibril Sidibé qui regarde tranquillement Mario Balotelli lui passer devant et conclure tout seul en trottinant.
  Adama Niane qui gâche assez laidement à la finition d'une très belle action collective troyenne en fin de match.
  Les vingt joueurs de champ qui s'agglutinent autour de l'arbitre de Saint-Étienne - Angers qui leur demande pourtant pendant plus d'une minute de reculer pour le laisser aller consulter son assistant qui avait vu la main.
  La jérémiade 2.0 de Michel Der Zakarian. Après l'arbitrage à Toulouse et contre Strasbourg, place à la pelouse de la Mosson. Bientôt les combos pelouse-arbitre-gonflage du ballon?
      Le match qu'il ne fallait pas rater
Un match entre deux équipes transformées au mercato, avec quelques doutes, de jolis gestes, d’autres moins, il y avait un match à ne pas manquer ce week-end! Petit florilège pour faire parler l’imaginaire avant un résumé vidéo: La talonnade de Wahbi Khazri, sublime, imparable ET en clair sur Canal+.
  Patrice Evra qui se rue hors du mur sur un coup franc direct, comme un poussin qui ne connait pas très bien les règles.
  Patrice Evra, tout simplement. Encore qu'on ne sait plus si on peut parler d'antigeste à ce niveau-là, tant chez lui on est plus dans une forme de nihilisme.
  Lorsque Aymen Abdennour commet une seconde faute consécutive qu'Antony Gautier ne sanctionnera pas d'un jaune, le commentateur du match a le courage de dénoncer le complot international des chauves en indiquant que l'arbitre fait montre de solidarité envers le défenseur. Mais nous pouvons faire fausse route, cette solidarité vient peut-être du fait qu'Abdennour est aussi maître de conférences en mathématiques.
      VIDEO
             Les minutes
La minute "C'est mon Choix" de Nicolas De Préville: "Mon départ, c’était un choix du club et c’était le mien par la suite." (Canal+ Sport)
  La minute Calimero de Philippe Hinschberger: "Et il y a aussi leur quatrième but entaché d'une main. Elle est certes involontaire mais, dans le contexte, le but doit être annulé selon moi, on a déjà payé assez cher." (L'Équipe) Les supporters messins aimeraient surtout savoir dans quel contexte a été recruté Hinschberger et si on peut annuler son contrat.
  La minute "Je crois en mes joueurs" de Rudi Garcia: "J'aurais pu sortir tout le monde." (conférence de presse)
  La minute "Je n'ai pas digéré l'absence de petits fours lors de mon pot de départ" de Kylian Mbappé: "Encore plus maintenant, je joue dans une grande équipe donc ça va être encore plus de plaisir, jouer avec de grands joueurs, gagner des titres, ça va être vraiment exceptionnel." (Canal Football Club)
        Les observations en vrac
Nouvelle expulsion au bout d'une demi-heure... Lille est parti pour être le Bastia de la Ligue 1 2017/18 qui n'aura de Conforama que le nom pour les adversaires du LOSC.
  Lille-Bordeaux aura marqué le retour d'un geste technique mésestimé en L1: le gros coup d'épaule bien viril qui met l'adversaire à terre.
  Finalement, Emmanuel Rivière a encore marqué un but inutile... (Mais au moins l'attaquant est utile. N'est-ce pas Nolan?)
  Il a d’ailleurs coulé beaucoup d’eau sous les ponts depuis le dernier but d’Emmanuel Rivière en Ligue 1. C'était en 2014 avec Monaco.
  Les matches du niveau technique de Montpellier-Nantes mériteraient d'être rangés dans un autre championnat, la Ligue 1,5 aussi appelée Ligue Confomino's.
  Benjamin Nivet s'est blessé: bon, pas d'inquiétude, il reviendra, il est encore jeune.
  En Allemand, OGC Nice se dit TSG Hoffenheim.
  Quand Bryan Dabo, lors de l'interview à la mi-temps, enchaîne critique de l'arbitre, banalités sur le jeu et espoirs bateaux pour une meilleure seconde période, il provoque le fou rire des commentateurs, qui réalisent que leurs chroniqueurs n'ont plus rien à dire.
  Lorsque Stéphane Ruffier regarde sa barre transversale, elle est comme tout le monde: elle a peur et elle obéit.
  Monaco vient de s'offrir une remontada inversée: l'emporter 6-1, puis perdre 4-0!
  Ce Strasbourg-Amiens est la première rencontre entre les deux clubs au plus haut niveau du foot français. Le reste s'était surtout déroulé en D2/L2, hormis un match de Coupe de la Ligue en 2007, la seule confrontation remportée par Amiens (ce qui fait donc deux maintenant deux). Il faut dire que c'est la première apparition en L1 des Amiénois, qui ont cupulé trente-sept saisons au second étage.
  Ce qui est bien avec cette Ligue 1, c'est que chaque week-end, l'équipe "qui a le potentiel pour finir troisième" est différente.
      "Entrée en jeu de la Rasta Rocket de Wiltz, du tueur d'Esch-sur-Alzette, du Eder du Grand-Duché... Gerson Rodriiiiiiigues!"
          Le Bâton de Bourbotte
Vingt-trois matches consécutifs de l'AS Monaco en tant que détenteur du Bâton de Bourbotte, et la série s'arrête là. Quelle idée d'aller jouer à Nice, aussi... Le record du PSG 2012/13 (vingt-six) tient donc toujours, et c'est l'OGC Nice qui récupère le précieux et ira le défendre chèrement à Rennes.
        Le coin fraîcheur
La discussion amicale entre Stéphane Moulin et Vincent Pajot après l'expulsion de ce dernier, assortie des excuses de Pajot à l'entraîneur angevin.
  Benjamin Lecomte qui assume la responsabilité du but encaissé par Montpellier.
  Un peu de National 1 avec le sommet particulier entre le GF38 et le Red Star, deux clubs jouant les premiers rôles et dont les ultras sont très proches depuis un jumelage opéré en 2004. En tribune, cela se traduit par un apéro d'avant-match, des groupes côte à côte, et des revendications communes sur les banderoles, les deux clubs connaissant les mêmes déboires, entre soucis financiers et occupation des stades.
        Les mots croisés (spécial champion)
  Horizontalement: 1. Famille Régnante. 2. Grand Argentier. 3. Numéro de sécurité sociale local / Nancéien qui n'a jamais voulu venir. 4. Associé au Bayern pour les Italiens. 5. / Attire certains joueurs. 6. On y a envoyé l'un de nos plus grand entraîneurs. 7. Le Grand Marcel / Parti absent des élections locales. 8. Le seul champion d'Iran titré en France.
  Verticalement: 1. Gilles. 2. Milliardaire russe / Qui se souvient de la fin de Moussa Saïb. 3. Rarement floqué par les joueurs / Nationalité pas recrutée au club depuis le titre de 88. 4. Club de football français. 5. Cochon d'inde. 6. Prénom d'un finaliste malheureux / Prénom d'un joueur recruté à Martigues. 7. Club qui joue deux fois a domicile tous les ans. 8. La main de Dieu version monégasque.
  La réponse est ici.
      Le championnat à l'envers
À l'issue de la journée précédente, l'excellent début de championnat de l'OGC Nice avait été souligné, dans la foulée des performances remarquées contre deux favoris de cette édition. Malgré tout, les saisons écoulées et la propension de cette équipe à régulièrement terminer au pied du podium à l'envers avaient conduit à s'interroger sur sa capacité à être autre chose qu'un feu de paille de début de saison.
  La déception ne se sera finalement pas fait attendre longtemps, puisque dès la journée suivante, Nice a renoué avec ses vieux démons et a très lourdement rechuté, concédant une lourde victoire 4-0, qui plus est face à un Petit Poucet qu'on n'attendait pas à si belle fête au vu des prestations des précédentes journées. Il y a fort à parier qu'un tel résultat laissera des traces dans les esprits et le vestiaire niçois et il faudra probablement à l'encadrement du club azuréen développer des trésors de savoir-faire pour lui éviter de sombrer rapidement dans les profondeurs du classement à l'envers lors des prochaines journées. Et peut-être aussi se demander si Lucien Favre dispose des compétences pour permettre à l'OGC Nice de renouer avec la gloire passée de ses dix-septièmes places, voire de viser plus haut encore.
  De son côté, le FC Metz poursuit sur sa lancée et reste solide leader, au terme d'un match long à se dessiner, face pourtant à un adversaire particulièrement fragile et toujours prompt à se mettre à la faute. Croyant avoir fait le plus difficile après l'ouverture du score, les Messins se sont pourtant laissés aller à un relâchement coupable, Emmanuel Rivière se mettant à la faute et anéantissant l'avantage si chèrement acquis. Heureusement, Benoît Assou-Ekoto réussissait à remettre ses partenaires dans le sens de la marche, et les protégés du Graouly poussaient finalement le PSG à la faute quatre fois supplémentaires. Une performance solide donc, mais des hésitations parfois inquiétantes dans le jeu et qui peuvent interroger sur la solidité réelle de la place de leader des Grenats.
          Le championnat vu par Twitter
Monaco 6-1 Marseille Nice 4-0 Monaco Amiens SC 3-0 Nice Amiens SC 13-1 Marseille? http://pic.twitter.com/j33qCbe2ZX
— Amiens SC (@AmiensSC) 10 septembre 2017
  La présentation du match Metz-PSG par Whoscored.
    Ce weekend c'est @ToulouseFC - @girondins Ici le West Kop, saison 1992-93.#TFCFCGB http://pic.twitter.com/9rEFruiwtf
— Tolosa Old School (@OldTolosaFC) 11 septembre 2017
  23 - Marcus Thuram a inscrit son 1er but en L1 23 ans, 6 mois & 22 jours après celui de son père Lilian (v Sochaux le 19/02/1994). Héritier. http://pic.twitter.com/OnXNZTMCk8
— OptaJean (@OptaJean) 10 septembre 2017
    Merci à De Gaulle Volant, Gazier, Gouffran direct, gurney, Jean-Huileux de Gluten, JeanLoupGarou, le Bleu, Mama, Rama & Papa Yade, Mik Mortsllak, Moravcik dans les prés, morfal, tes fessées, Tetsuo Shima, Sens de la dérision, Tonton Danijel, vertigo, Yul rit cramé pour leurs contributions. Les mots croisés sont de Parkduprince, la compilation de AKK rends tes sets et les lucarnes sont de Mama, Rama & Papa Yade et de Tonton Danijel.
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flashs2017-blog · 7 years
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Pour qui on se prend
OSTIE ET ROSE 
J’ai perdu l’ambition des premières semaines. 
Brusquement le littoral s’est vidé. Sur la plage il n’y a plus que du sable noir et des parasols ligotés. C’est la seule chose qui distingue un peu cet endroit car le reste est plat, cisaillé de goudron, recouvert de mauvaises herbes. Jusqu’aux formes gaies, tout a l’air triste : le ciel bleu, le vent chaud, la musique… Pour m’échapper, je vais nager là où je n’ai plus pied, loin des bruits de la plage, proche en illusion du soleil et de ses reflets jetés sur la mer, radeau assoupi dans le silence qui grandit. A moitié nu dans l’eau qui devient froide parce que le soir tombe, je me rappelle le début de l’été, mon désenchantement rapide, l’ennui serein et capricieux, les bonheurs inattendus. Jusqu'à cet instant où devant l’impression complexe laissée par la plage de suie, le bruit des voitures et l’iode en circulation au-dessus de la mer, je ne suis pas complètement heureux. 
Tous les soirs, je rejoins Rose dans un cabanon sinistre au bord de la plage. Nous faisons toujours la même chose - ou pas grand chose : je m’affale contre le zinc encore chaud, elle met de la musique et puis la nuit tombe. J’entends le réfrigérateur qui grésille, pourtant chaque soir la bière est plus tiède. Il est en panne, oui, mais je ne connais rien aux réfrigérateurs. Encore une chose que je ne me pardonnerai jamais. Alors faute de mieux, je bois du bourbon chaud pendant qu’elle fume des cigarettes et me parle de Milan. Les gens là-bas sont plus intelligents, les garçons plus beaux, les fêtes incroyables. Elle y rencontre des footballeurs reconvertis dans le cinéma, des cinéastes reconvertis dans la peinture et des peintres reconvertis dans la musique. Le soir, ils se retrouvent dans de beaux appartements, en compagnie de quelques privilégiés dont elle fait souvent partie. Elle a rencontré là-bas des amies qu’elle reverra bientôt, dans le restaurant de leur ami allemand - un trésor ce garçon : drôle, toujours souriant, subtil et simple en même temps, l’une des personnes les plus brillantes qu’elle connaisse. Il faudrait que je le rencontre si j’ai un jour la chance - le privilège immense - de me rendre à Milan… J’aimerais lui faire remarquer que puisque sa vie est ailleurs, rien ne l’empêche d’y retourner, mais le souffle me manque, alors je ravale ma colère et je l’écoute, les mâchoires serrées, un goût de café sur la langue. 
Les étudiants sont rentrés à Turin, Genève ou Lyon. Pendant que tout retombe dans l’oubli, l’endroit retrouve la beauté des époques intermédiaires : espaces vides, couleurs vermeilles et soleil vieilli. J’aimerais battre en retraite mais je dois rester ici, éclaboussant ma correspondance de fausse hyperactivité et de fausse joie. Je prends des photos que je publie sur Instagram. Je suis content du résultat. La solitude est un sacrifice nécessaire pour briller sur les réseaux sociaux. Septembre passe comme un long chemin terne et doux, sans événement particulier. Un soir malgré tout, Rose et moi partons sur une route oubliée entre la plage et le chemin de fer jusque devant un hangar habillé de néons. A l’intérieur, il y a de l’électro pointue et des silhouettes longilignes plantés dans le sol, parcourus de secousses lentes. Je bois de la vodka, rigole un peu, essaye de danser, mais n’aime pas la musique. Quand la nuit se termine, nous rentrons chez moi sans un mot et je m’endors au lever du jour contre son dos. Le lendemain, elle semble avoir oublié une partie de son anglais. Je me demande à quoi elle ressemble toute nue… Depuis, nos moments se cantonnent à la plage et nous savons tous les deux qu’il ne sert à rien d’aller ailleurs. Dans le périmètre immédiat, rien ne se passe, rien ne pourra nous distraire et sera vain tout kilomètre exploré au-delà du cabanon terne et central. 
Je remarque que les jours finissent plus tôt : le soir, à six heures, une brume noire et humide s’avance depuis la terre, vers la mer. L’éclairage public sommeille, nous laissant dans une demi pénombre pendant quelques minutes effrayantes. A ce moment de la journée, Rose prend l’habitude d’ouvrir un vieux livre de poche. Souvent, elle finit par le poser ouvert sur le zinc et s’allume une cigarette. La quatrième de couverture est un extrait du bouquin. On dirait du surréalisme, je ne comprends rien. Elle ne le finira pas. Au milieu de l’automne, Rose s’en va près de Turin. Je pensais qu’elle allait voir ses amis, pas du tout : elle rend visite à sa mère. Quand je lui dis au revoir, je vois qu’elle trimballe une énorme valise remplie d’affaires chaudes pour sa maman. C’est vrai qu’il fait plus frais et que la pluie tombe souvent sans prévenir. Le sable noir est dégueulasse, on dirait de la boue. L’eau meurt dans les nids de poule. Des voitures nous éclaboussent. Je ne vais presque plus sur la plage. J’aurais peut-être fini par prendre racine ici, sans rien faire, sans rien attendre. Mais un matin, au début d’octobre, je reçois un coup de fil : je dois rejoindre des amis pour le Nouvel An. Bien sûr qu’ils peuvent compter sur moi ! De toutes façons je ne sais plus ce que j’étais venu faire ici. Mes mauvaises pensées s’effacent peu à peu. Je revois à la place le visage de ceux que je préfère, les quelques filles qui doivent m’attendre, les rituels oubliés, le parfum de ma mère. On m’appelle, enfin, j’ai le droit de rentrer. Dans ma tête, des volets s’entrebâillent, s’infiltre la lumière, je cligne des yeux, lentement saisi par la conscience d’un jour nouveau. Je porte mon regard entre les volets, je sens qu’il ne pleut pas, et puis j’aperçois le ciel bleu, je sais maintenant qu’il fera beau. Je suis heureux. Je passe à la gare réserver un billet de train. Le billet devient précieux. Dehors, il neige. La plage est noire et blanche. Normalement, j’aurais détesté l’air sec et muet, l’absence de lumière… Mais aujourd’hui, j’aime ce bord de mer emmitouflé, parce que je le quitterai bientôt. Le soir, pour étancher ma joie profonde, je bois énormément. Bière, whisky, vodka, tout y passe je crois. Mes amis m’ont donné le prétexte idéal pour rentrer chez moi. Dans quelques jours, je pourrai enfin retrouver mon époque chérie. Je ne crois pas que je reviendrai. Le matin, je suis réveillé par le cirque qui s’installe sur le parking au bord de la plage. Pendant le déballage laborieux du chapiteau, j’entends s’entrechoquer les barres de fer humides et froides. Je vais dehors et regarde les animaux pelés grelotter dans leurs cages. Régulièrement passe devant moi une camionnette au kilométrage épuisé. Un écervelé crie dans le haut parleur. La première représentation est à vingt heures. Rose passe devant moi. Libéré de la pesanteur des semaines à venir, je pense à l’embrasser. Elle, plutôt, me propose d’aller au cirque. Sa mère l’y emmenait quand elle était petite. 
Je m’attendais, je l’avoue, à un spectacle désert résonnant dans la vapeur glaciale du chapiteau, mais bizarrement il y a du monde. Sous les projecteurs, des acrobates filent au-dessus d’un éléphant amorphe et des tigres bailleurs s’embrouillent sur le sable en faisant jaillir un peu de leur sang. Là-dessus, un clown intarissable s’élance, braillant de l’italien que je ne comprends pas. Je ris devant ses galipettes, son souffle inépuisable, son débit maitrisé comme un flow de rappeur… Les enfants l’écoutent bouche bée. Un gamin jette son gant de laine sur la piste, le clown le ramasse et s’avance dans les gradins, à la conquête des petits italiens aux dents de lait et de leurs mamans aux joues rosies par le froid.
A la fin du spectacle, pendant que nous marchons vers la plage, Rose ne dit rien. Pourtant, depuis que nous sommes rentrés dans le chapiteau, j’ai l’impression que cette nuit au cirque est un préambule aux mauvaises nouvelles. Quand nous arrivons sur la plage, elle se déchausse, allume une cigarette, et commence à parler. Hier, l’infirmière l’a appelé depuis Milan. Sa mère ne parle plus et ne reconnaît personne. Demain, elle partira la voir. Je ne réponds rien. J’aimerais être ailleurs pour éviter que l’on m’enchaine avec un autre chagrin que le mien. Pourtant, je prends Rose dans mes bras, et prononce des mots rassurants, soutenu par les vagues et le silence. Elle relève la tête, me regarde dans les yeux et sans chercher ses mots, me demande de l’accompagner. Dans sa voix, j’entends le SOS impérieux qui n’emprunte pas de chemins de traverse. En silence, je maudis cet instant, ce piège tendu dans la pénombre hostile. Je ne sais pas quoi dire. Si j’avais refusé, je me serais détesté - je me déteste déjà - disons que je ne me serais carrément plus supporté. 
LA VIEILLE DAME 
Le lendemain, nous prenons le train pour Turin. J’ai l’impression que l’on m’arrache ce à quoi j’avais droit : mon retour chez moi, loin de cette plage qui jamais ne m’aura apprivoisé. Je commence à me demander si je serai de retour à temps pour le nouvel an – c’est possible, si rien ne dure trop longtemps. C’est la première fois que je m’éloigne vraiment de la plage. Les yeux à la fenêtre, je savoure ce voyage comme un supplice. La vérité, c’est que le pays m’est inconnu. Je le découvre - marron, aride et froid - maintenant que l’hiver a pelé ses champs immenses. Depuis la gare, nous traversons Turin comme des voleurs, à l’avant d’une voiture de location. Pendant que nous roulons, Rose s’oblige à me dire à qui j’aurai affaire. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que je m’en moque… Bref, sa mère : une dame âgée, ancienne professeure de lettres dans le Piémont, qui sait tellement de choses que le plus terrible serait qu’elle les oublie toutes. Sans blague… je crois entendre un personnage de téléfilm. Toujours est-il qu’elle est muette depuis cinq jours et n’ouvre plus la porte à la voisine qui monte la visiter chaque semaine. C’est un sacré bourbier là-haut – je m’attends presque à tomber sur une vieille folle aux cheveux épars, portant d’énormes binocles, criant dans tous les coins et nous prenant pour des voleurs. Au milieu de la nuit, on se faufile vers le coin d’une étroite vallée. Rose s’arrête devant une maison construite au bord d’un lac. Autours de nous, les montagnes. On est au milieu de nulle part. Je la suis dans le jardin. Elle entre. C’est bizarre, tout est éteint.
Maman ? 

Après le silence, quelqu’un bouge dans le salon noir. Un pyjama rose bonbon s’approche. C’est elle, la vieille dame pour qui je me suis farci quatre cent bornes, une petite mamie haute comme trois pommes qui nous regarde fixement, le visage immobile comme celui d’une statue de cire. Je la regarde monter les escaliers dans l’obscurité tandis que Rose la suit en poussant l’interrupteur pour ne pas que l’on se casse la figure. On entre dans une chambre au premier étage. Le papier peint colle d’énormes tulipes sur les murs. C’est moche, mais je m’y attendais. La vieille dame ouvre un placard, sort des draps et des couvertures propres mais Rose les lui enlève des mains. Alors, elle nous désigne la chambre du doigt puis redescend dans le salon sans dire un mot. Cette dame me fait peur, on dirait qu’elle est folle. Mais je me rappelle : si nous sommes là c’est parce qu’elle est folle, justement.  

Décembre avance. Agenouillée près de sa mère, se promenant avec elle près du lac, lui faisant la lecture, Rose travaille à la faire revenir. Je repense à aux films que je regardais petit, quand les flics interrogeaient les voyous, leur donnant des baffes et braquant sur eux des lumières aveugles. Sans cris ni violence - et par des moyens détournés - Rose s’obstine elle aussi, essayant de recueillir la parole, c’est à dire autre chose que des regards voulant tout et rien dire. 
Pendant plusieurs semaines, la vieille dame poursuit sa retraite loin du monde. Je partage le lit avec Rose, mais nos draps restent figés par l’inquiétude et le ressentiment. Ma déception est immense. J’appelle mes amis, pour leur dire que je ne viendrai pas en France. Une mamie perd la boule et me tient à l’écart de mon bonheur, au cœur de cette montagne triste, sans lumière et pleine d’ennui. Avec patience, je détruis tous mes vœux pieux : le terminal lumineux de l’aéroport, l’odeur du cuir de la voiture de mon père, la boulangerie baignée de soleil, le calme et la lecture, la cathédrale gothique, le ressac joyeux de la brasserie… A la place, je ne vois plus que cette dame qui petit déjeune sans un mot, sous l’ampoule nue du plafond blanc, alors que le soleil n’est pas levé. J’aimerais lui cogner la tête contre les murs et verser le peu de sang qui reste à l’intérieur de sa vieille peau. Elle ne dirait rien et crèverait sans doute en quelques heures, poussant peut-être à la fin des râles inconscients. Mais rien de tout cela n’arrivera car je n’ai pas le courage qu’il faut… Je n’ose même pas déserter, de peur d’être impoli ! Comme un vieux sac plastique sur une étendue d’eau plane, prisonnier des circonstances comme d’un courant d’air, je dérive toujours sans aller nulle part… Tous les soirs, cloîtré dans cette petite maison des Alpes, je répète à Rose que tout va s’arranger. Tout aurait pu continuer longtemps comme ça. 
Un soir pourtant – tiens, c’est peut-être le soir de Noël, mais je ne suis pas sûr – quelque chose change. La vieille dame, égale à elle-même toute la matinée, se met à parler au milieu de l’après-midi. Et c’est à moi qu’elle s’adresse. Elle m’appelle Arturo, me dit qu’elle est contente de me voir, me demande des nouvelles de ma sœur. Tiens, la voilà qui arrive, elle est venue avec moi, c’est une bonne surprise mais elle n’a rien prévu pour le dîner, nous aurions pu prévenir… Je ne réponds rien, elle s’approche pour m’embrasser. Pour la première fois, je sens ses joues ridées. Son pouls régulier ne signale aucune démence. Rose est en sanglots près de la fenêtre. Elle doit hésiter entre le soulagement et quelque chose d’autre. Dehors, il neige. 
ARTURO 

Je joue mon rôle quelque temps, répondant sagement aux questions de la maman. Fébrile, Rose m’épaule, entretient l’illusion. Petit à petit, je comprends qu’il est impossible de disparaître. J’aurais dû le faire avant, c’était facile finalement. Il suffisait de dire non tout au début et de rentrer chez moi avant que la dame ne se réveille et ne m’implique un peu plus dans son délire, un délire ferme et sûr de lui, quelque chose de profond, aux apparences solides de la raison. A présent, dans ce chalet chauffé au feu de bois, on ne peut plus se passer de moi. La nuit, dans le petit lit, Rose me parle de son frère. Elle ne l’a pas vu depuis qu’il a quitté leur ancienne maison. C’était il y a dix ans. A cette époque, elle ne le voyait plus beaucoup, sauf le dimanche matin, quand il revenait à la maison prendre une douche, la mine ailleurs et les yeux plein d’extasy. Rose ne lui parlait pas. Quand il quittait la salle de bain, elle allait ouvrir les fenêtres pour éviter que la vapeur ne gondole le papier peint. L’air sale chargé d’alcool et de tabac froid la faisait presque vomir. Quand elle revenait dans la cuisine, elle le trouvait blafard, en train de fumer sa dernière cigarette. Juste avant de s’en aller, il laissait les cendres au fond d’une bouteille de bière, qu’elle jetait à la poubelle pour ne pas que son père la voie. Et puis un jour, il leur avait annoncé qu’il partait rejoindre une fille à Amsterdam. Plusieurs fois sa mère était venue le voir, jusqu’à ce qu’il lui fasse comprendre qu’il n’en avait plus trop envie : il était photographe et sa seconde occupation était d’éviter de penser aux siens. 
A la mort de leur père, il ne s’était pas pointé, pas une seule fois. Pas même quand les oncles et les cousins s’étaient précipité chez sa mère, à Turin, réclamant la petite maison dans la montagne, se l’arrachant même, au cours de dîners interminables où la vieille dame, abrutie par le vin qu’on lui resservait sans cesse, ne se manifestait que par des hochements de tête étourdis. Noyée dans la fumée de cigarette, les tubes de disco, les pleurs des uns, les gesticulations des autres, sa mère était un corps inerte écartelé entre les doléances du beau-frère, les reproches de la belle-sœur et les caprices des enfants cruels et blonds. Rose était venue à son secours. Un enfer. Pendant des semaines, elle avait lutté contre la banquette des soupirants aux dents longues, agrippés comme des chiens à la bâtisse qu’ils n’avaient jamais possédée. Pour sa mère, Rose s’était battue contre des avocats binoclards mandatés depuis Rome par l’un de ses oncles, contre sa famille et contre le sentiment d’appartenance. Après les verres brisés et les cendriers jetés à travers les carreaux, après les contrats d’hypothèques fumeux et les rendez-vous chez le juge, elle avait fini par l’avoir, cette maison, pour sa mère qu’on expulsait de chez elle parce que sa maigre retraite ne suffisait plus. Arturo, lui, n’avait pas bougé d’Amsterdam. 
 
Je demande à Rose de me montrer des photos de lui. Elle en sort quelques unes d’un tiroir de la commode à l’étage. On le voit à 20 ans dans un chemin de montage, à l’arrière d’un pick up. Il est grand, maigre, imberbe, avec un long nez. Rose me tend un portrait, datant de la même période, pris dans un grand salon. Ses yeux renfoncés dans leurs orbites lui donnent un regard sombre, presque obscur. Ce regard est une ombre portée sur le reste de son visage, allongé comme celui d’une sculpture de Giacometti. Ce type ne me ressemble pas, mais je suis forcé de me glisser dans sa peau. Je dois expliquer à cette dame ce que je fais là, pourquoi j’ai quitté Amsterdam pour venir la voir, et pourquoi je suis venu avec ma sœur à qui je ne parlais plus depuis des années. Je ne sais pas vraiment quoi dire, alors je lui raconte n’importe quoi ; j’essaie de ne pas trop m’investir, car il faudra bien que je m’en aille, tôt ou tard. Rose n’a pas l’air d’y penser. Elle me souffle presque tout à l’oreille. Alors je raconte que Rose et moi nous reparlons depuis l’été, que je suis venu la voir chez elle, à Milan, que j’ai rencontré ses amis, qu’ils sont très sympathiques, tous des artistes, et que l’on s’est dit, elle et moi, que nous devrions passer la voir. Du grand n’importe quoi. Rose doit penser que ce tissu de bêtise lui fera du bien. Et peut-être a-t-elle raison : chaque jour sa mère est un peu plus présente, et pose à Rose des questions tout à fait sensées sur sa vie à Milan : travaille-t-elle toujours dans ce beau restaurant ? Est-elle bien payée ? Ne travaille-t-elle pas trop ? Il ne faudrait pas qu’elle s’épuise, car il y a surement beaucoup de monde. Garde-t-elle bien tous les pourboires ? Elle doit faire attention avec les pourboires, car il y aura toujours quelqu’un pour essayer de les reprendre à son compte. Rose rassure sa mère et lui demande comment elle se débrouille à la maison. La vieille dame paraît de moins en moins folle, bien au courant de sa vieillesse et de son veuvage : oui, l’hiver est difficile ici, elle a du mal à chauffer l’étage, d’ailleurs, n’avons-nous pas trop froid tous les deux ? Elle aimerait que notre papa soit là, il irait chercher du bois… Maintenant qu’il est parti, la voici obligée d’attendre Mme Ferrarra qui chaque mardi lui apporte un peu de bois, des légumes, de la viande et des fruits… 

Nous sommes en janvier. Il fait froid. Tout est noir, moche, en attente. Je vois les montagnes sombres se resserrer entre elles, comme si l’on avait donné vie à ces ombres immenses et qu’elles me voulaient du mal. Plus près de moi, les arbustes décharnés me font penser à des squelettes de vieilles danseuses foudroyées, levant les bras au ciel à la fin d’une prière. J’essaye de ne pas les regarder car ils me font peur. La vieille dame surgit parfois derrière moi et me convoque avec elle dans la cuisine. Pendant qu’elle me sert du café, je lui raconte le vernissage de mon exposition à la Radar Gallery – une réussite totale, que dis-je, une consécration. En revanche, le déménagement des pièces m’a coûté les yeux de la tête. La prochaine fois je travaillerai avec les belges qui avaient organisé mon exposition à Aschenbach & Hofland en février : transport en van climatisé, emballage en papier de soie et polyuréthane, bref, la totale, et pour un prix tout à fait raisonnable. La vieille dame est contente, il faudrait que je l’invite chez moi, elle pourrait voir à quoi tout ça ressemble. Le petit loft me convient-il toujours ? Je lui réponds que j’ai déménagé pour quelque chose de plus grand, dans le quartier Jordaan. Hellen voulait changer d’air. Une fille formidable, répond la vielle dame, dommage qu’elle ne parle pas italien, et qu’elle ne soit pas très souriante. 
Doucement, Arturo s’actualise dans l’esprit de sa mère. Rose veille à ce que rien ne la déçoive. Celui que j’incarne ne me ressemble pas, nous sommes tous les deux parfaitement distincts et nulle part nos surfaces ne se touchent, se repoussant presque l’une l’autre. Pourtant, j’échangerais mon cabanon de plagiste contre son studio de photo, ma Rose frigide contre sa batave plantureuse, la Gazetta Dello Sport contre les revues d’art contemporain.  

En février, le ciel bleu recouvre la vallée recouverte de neige. Le soleil brille plus fort qu’au sommet de l’été, mais il fait toujours aussi froid. Rose et moi partons nous promener en raquettes au-dessus de la maison. J’ai l’impression de revenir en arrière, au mois de septembre, lorsque nous marchions sur la plage, un peu désoeuvrés, de mauvaise humeur. Cette fois, elle ne me reparle pas de Milan, de ses amis, du restaurant… Elle mentait surement, comme elle ment à sa mère aujourd’hui. Je lui demande. Elle me doit bien ça, un peu de transparence sur ce qu’elle est vraiment, même si, il faut bien le dire, ce qu’elle est vraiment n’est rien d’autre qu’un échec ambulant qu’elle tente de maquiller devant sa mère. Il est facile de mentir à quelqu’un qui n’a plus toute sa tête. Je me prends une tarte, j’ai la joue brûlante. Je m’attends presque à ce que l’écho résonne dans la montagne. C’est la première fois que l’on se fâche. Nous rentrons dans la petite maison, velléitaires, chargés de fantasmes et de regrets, plus silencieux, plus proches. 

En dehors de notre plage où il ne se passait rien, quelque chose existe vraiment pour elle. Peut-être pas des gens de son âge, ni ses amis, à Milan ou ailleurs ; sa mère plutôt, retirée dans la montagne, qu’elle semble aimer si fort que je trouve ça beau.  

La vieille dame mène à présent une vie normale. Elle passe de longs moments à lire dans le salon en buvant du vin blanc. Le soir, elle regarde des TV shows, de vrais opéras comiques, où des quidams rient, pleurent et gagnent de l’argent dans un décor multicolore, pendant que des panthères blondes gonflées comme à l’hélium montent la garde au coin de l’écran. Voilà une chose étonnante : une vieille intellectuelle habituée des auditoriums poussiéreux du Piémont qui apprécie aujourd’hui le spectacle misogyne et burlesque des émissions du soir. Rose n’est pas surprise : depuis toujours, sa mère est également sensible à l’héritage de Pasolini qu’à la futilité du Mercante in Fiera. Nous parlons ensemble dans le salon, et l’équilibre se maintient. La vieille dame est contente, c’est évident. Elle s’obstine à voir Arturo attablé à sa gauche, lui ressert souvent du vin et se comporte comme une maman septuagénaire et bavarde. Chaque soir, Rose me remercie. Je n’arrive pas à croire que c’est à moi que tient la parole, comme s’il suffisait que je m’en aille pour que la vieille dame retombe dans le silence. Le mécanisme est un peu simple, mais l’idée commence à me plaire. J’aime la dépendance entière de la mère et de la fille à ma seule présence. Je décide de rester jusqu’au début du mois de mars, en tout point semblable à février : les arbres sont tristes et tout le reste est beau.
L'ENFERMEMENT 

Dans les yeux de Rose, j’aperçois toujours plus de gratitude, le premier visage de la dépendance. La tristesse de septembre s’efface un peu. C’est moi qui décide du sort de cette famille à deux têtes. D’un seul coup, je peux réduire l’une au silence et l’autre au désespoir. Et si j’essayais, pour voir ? Un soir, au début d’avril, je dis à Rose que j’en ai marre. Cela fait cinq mois que ça dure, ma contribution s’arrête ici. Elle tremble, ferme la porte de la chambre, passe nerveusement la main dans ses cheveux… Non, ça n’est pas possible, comment réagira sa mère si elle s’aperçoit que je ne suis plus là ? Personne ne sait ce qui se passe dans sa tête, mais pour l’instant tout va bien, alors il ne faut surtout rien changer… Qu’importe, je ne suis pas là pour jouer les pantins toute ma vie. Mais elle est tellement mieux grâce à moi, je ne peux pas gâcher tout ça. Je lui dis que son frère n’a qu’à prendre ma place, l’original est probablement supérieur à la copie, mais Rose ne sait pas où il est, et la santé de sa mère est si fragile, si volatile, qu’un petit rien pourrait la faire basculer vers l’absence. 

Je savais que Rose ne me laisserait pas partir. A vrai dire, c’est agréable de la voir comme ça, la bouche tordue, des perles de sueur au coin des cheveux, les mains étranglant la poignée de la porte, comme si elle comptait s’enfermer avec moi dans la chambre jusqu’à la fin des jours pour m’empêcher de fuir. Je décide de rester ici plus longtemps, parce que je trouve ça drôle. Les jours suivants, le paysage entre dans une période ingrate de transition : un mélange de soleil et de pluie, la neige qui se retire et produit des ruissellements de boue, les arbres qui gardent leur maigreur et leur absence de couleur. Je vois bien que Rose m’espionne : elle me suit d’un œil fébrile le matin quand je me lève, me poursuit dans le salon, grince des dents quand je regarde par la fenêtre. Mes douches sont millimétrées : souvent, Rose toque à la porte pour vérifier que je suis toujours engourdi sous le jet d’eau chaude et pas en cavale quelque part dans la montagne. C’est la première fois que mes mots, mes attitudes et mes inclinaisons magnétisent autant. Je ressens quelque chose de différent, peut-être du plaisir. 
Pendant ce temps la vieille dame ne se doute de rien. Chez elle, la sénilité persiste à travers l’énorme confusion initiale et d’autres détails plus petits : quand elle demande à Rose si nous ne devrions pas repartir chez nous – que vont dire ses amis, le patron de son restaurant - sa fille lui répond de ne pas s’inquiéter, et lui fait un bisou sur le front. La vieille dame sourit en fermant les yeux, et n’en demande pas plus, satisfaite de cet état des choses pourtant hautement suspect. Mais enfin, Arturo doit bien retourner auprès d’Hellen, à moins qu’elle ne veuille le rejoindre, mais peut-être que l’on se sentirait à l’étroit ici : c’est une petite maison, isolée qui plus est, elle se demande d’ailleurs s’il ne faudrait pas qu’elle retourne s’installer en ville, elle s’y sentirait mieux et il nous serait plus facile de passer la voir.  

C’est drôle, il n’y a pas longtemps, Rose retenait son souffle et recueillait comme une offrande chaque nouvelle phrase sortant de la bouche de sa mère. A présent, elle semble lui prêter moins d’attention. Ce qu’elle redoute maintenant, ce sont mes soupirs, mes absences momentanées, mes moments à l’extérieur. Parfois, je m’amuse pendant de longues minutes, flânant à la cave ou dans un coin du jardin. J’entends alors Rose qui arpente le rez-de-chaussée puis l’étage, dévale les escaliers quatre à quatre, laissant les portes entrebâillées, criant mon nom partout dans la maison, comme un personnage de polar américain à la recherche de son enfant tout juste disparu. 
Le temps se réchauffe les premiers jours du mois de mai. J’observe au loin les brebis plantées sur une pente inclinée. Au-dessus de la maison, j’aperçois un chemin à flanc de montagne, grimpant vers les crêtes qui, beaucoup plus haut, déversent lentement sur nous un flot de cumulus vaporeux. Maintenant qu’il fait beau, je peux utiliser la voiture. Je me dirige au garage vers la Jeep. Les clefs sont sur l’étagère du fond, non, peut-être en haut, alors, ou dans la poche du manteau. Je ne les trouve pas. Je vais dans la chambre, ne trouve rien, alors je cherche partout, montant et descendant les escaliers, un peu comme Rose, quand je m’amusais à jouer à cache-cache. Non décidément, je n’ai plus les clefs. 
Rose est en bas, je descends, lui demande où sont les clefs, elle me répond qu’elle ne sait pas, je lui dis de bien fouiller son bordel, en haut dans notre chambre, parce que c’est vrai, elle est bordélique, il faudrait qu’elle s’en rende compte, ça ne me regarde pas sauf que moi je ne peux plus m’y retrouver, dans ce bazar. Elle regardera, mais c’est probablement moi qui les ai perdues. Je suis étonné par son calme. C’est presque inquiétant. Rose retourne à la cuisine. Plusieurs jours plus tard, je n’ai toujours pas retrouvé les clefs. Rose et moi allons faire les courses, tous les matins. Elle insiste pour conduire. Et garde les portes fermées.  

Dans la petite maison, le jour s’écrase contre les murs extérieurs et dès seize heures, je n’y vois plus rien. Souvent, je me cogne aux verrous : les portes, les fenêtres, les tiroirs de la cuisine. Rose n’est jamais très loin de moi, non plus fébrile, mais froide et tranquille. J’aimerais raconter à la vieille dame que je ne suis pas Italien et que je veux rentrer chez moi, mais Rose, du fond des yeux, me l’interdit. Plus tard, elle m’aide à cuisiner les agnelottis que préparait Arturo quand il était petit. Elle découpe la pâte devant moi et me donne ses instructions une onde glaciale au fond de la voix, comme dans les films ou de belles femmes au regard vide assassinent les seconds rôles à l’arme blanche. Je repense aux couteaux que j’utilisais pour découper le gigot d’agneau - des Laguiole aux reflets blancs. Je revois aussi les couteaux de céramique et de titane, les couteaux japonais… Je les imagine blottis dans les tiroirs, à moins qu’ils ne se cachent ailleurs, dans un endroit que seule Rose connaît. 
La nuit, immobile, je pense à ma révolte : je me vois envoyer valser le lit contre la porte, renverser l’armoire de bois, écraser ma gardienne, mon inquisitrice. J’essaie de trouver le sommeil, car il me semble que chacune de mes pensées lui vient à l’esprit. 
LA FIN D'ARTURO 

Juin. Le temps se réchauffe. J’essaie de parler à Rose, mais chaque mot semble téméraire. Son visage est fermé, ses traits tirés par une crainte dangereuse et malsaine. Son obsession première, la raison de sa mère, s’est transformée en autre chose : la peur panique de me voir déserter. Je pourrais perdre mon temps à raconter ce que je vois dehors, le soulèvement de l’été, le bruit des chèvres, le bleu au-dessus de la maison, mais je ne fais plus attention au monde extérieur. Puisque Rose ne me laisse pas partir, il faut que je montre à cette vieille dame qu’elle n’a pas besoin de moi, que son vrai fils n’est pas ici avec elle depuis des mois, mais toujours à Amsterdam, probablement pas au courant de ce qui lui est arrivé, et que ça serait bien, sans doute, qu’il le sache, parce qu’elle reste sa mère à lui, et pas à moi. Pour réussir, il faudrait que je montre un peu de caractère et que j’abandonne le costume du frère. Je me lève en pleine nuit et rejoins la salle de bain. Dans le miroir, je vois le visage d’un prisonnier politique déporté dans un camp à l’extrême pâleur révélée par le tranchant métallique de la lune.
 A six heures, lorsque j’entends le café glousser dans la machine, je descends dans la cuisine. La vieille dame se retourne et me sourit. Je m’assois, et lui dit qu’il faut que l’on se parle, elle et moi. La vieille dame transporte son bol avec précaution sur la table en formica rouge, trempe ses lèvres dans le café brûlant, me regarde d’un œil inquiet, c’est bon, je peux y aller.  

Au début, c’est normal, elle n’a pas l’air de comprendre, alors je lui raconte le ménage à trois, l’enfermement, la lente oppression de sa fille. Celui qui s’asseyait avec elle devant Mercante in Fiera, qui parlait d’Hellen et de photographie, cuisinait les agnelottis l’après-midi, les mains pleines de farine et de noix de muscade, ça n’était pas Arturo, c’était moi et derrière moi, il y avait Rose, suppliante d’abord, intransigeante ensuite, incapable de convoquer son frère, le vrai, dandy photographe, à moitié toxicomane, oublieux de sa mère, avec qui je n’ai rien à voir. Non, je ne suis pas Arturo, j’en suis même très loin ! Pour le lui prouver, je lui parle de mon enfance et de ma banlieue grise. Les souvenirs sont flous, il faudrait pour les rappeler que je sente à nouveau milles odeurs : celle des vestiaires du dojo de l’école publique - entre pisse, calcaire et mousse de tapis - celle des vieux sièges de la voiture de mon père ou celle du parking de l’immeuble - qui cette fois mélangeait la pisse à l’essence et la cigarette. Ces odeurs, marqueurs anciens plus forts que le temps, occupent à coups sûr les mêmes endroits, chez moi, en France. Elles n’ont rien à voir avec les parfums de Turin, celui du parquet de leur ancienne maison, de la chapelure de la cotoletta, ou simplement de la lessive. La vieille dame m’écoute avec des yeux tristes. Je vois qu’elle accepte l’idée que son fils n’est pas ici. Il faut croire qu’elle n’était pas si folle - étourdie tout au plus par un AVC - et qu’un peu de bon sens suffisait pour qu’elle s’ouvre de nouveau au réel. Je continue pourtant, ravivant d’autres souvenirs : la faculté de Nanterre, les restaurants universitaires remplis de jolies filles, les oraux d’italien, mon premier amour, les changements de téléphone portable, le silence autour de moi, les barres d’immeubles qui s’endorment, se disputent ou regardent le foot. Et puis les choses avaient changé, j’avais connu l’amour propret, une jolie fille, autrichienne, pensionnaire à Paris. Notre histoire n’avait pas duré un an. J’y avais mis fin moi même, comme à la vie d’un chien malade que l’on achève parce qu’il ne pourra plus marcher. Déjà, j’étais pétri de certitudes au sujet de ma faiblesse. 
Arturo, ca n’est pas moi, c’est un autre garçon de mon âge, plus en verve surement, plus salaud aussi, je l’affirme et le lui répète quand elle fronce les sourcils. Je lui dis pour finir que je vais partir car je ne suis pas son fils. La vieille dame ne répond pas. Elle esquisse un sourire, les yeux dans le vide, et finit par me dire que je peux y aller et qu’elle se chargera d’en parler à Rose. Ainsi soit-il. Je vais prendre ma douche. 

Quand je reviens dans la chambre, Rose est là pour me regarder partir. Je plie mes chemises à l’a va-vite, jette le reste dans le sac, zip, je le mets sur mon dos, je souffle, je me retourne vers elle et je la regarde un instant. 

Elle m’annonce que ce matin, elle me reconduira jusqu’à Turin, glisse un grazie, referme la porte.
 Plus tard, je demande à Rose si elle compte revenir sur la côte. Pas pour l’instant. Je lui parle de ses amis à Milan. Elle ne répond pas. Sans doute aurait-elle aimé, elle aussi, ressembler à son frère. Mais dans ses luttes, je crois voir un peu d’absolu, quelque chose de beau. 
Moi, je n’ai rien d’absolu, seulement de la bile à verser. 
Arturo, 

Ta sœur est coriace : pendant cinq mois j’ai dormi avec elle sans pouvoir la toucher. Dans cette histoire, j’ai vraiment joué le rôle du con. Elle m’a raconté tes aventures minables, tes addictions multiples, ta vocation de photographe, ta petite fugue à Amsterdam… Je dis fugue, parce que tu n’avais pas complètement coupé le cordon : ta mère venait te voir de temps en temps, jusqu’à ce que ça commence à marcher pour toi. Il faut croire que tes photos laiteuses avaient tapé dans l’œil d’un idiot branlatoire, une espèce qui se développe autant chez vous qu’à Milan, d’ailleurs. Oui, je les ai vues, tes petites choses, ta mère me les a montrées. Je devais lui expliquer le sens de ces collages sur bois qui ne veulent rien dire, lui parler de tes périodes bleues, rouges vertes, leur trouver quelque chose de beau, de subversif… Bon Dieu ce que je t’ai détesté, toi, ta petite position, ton pouvoir d’achat sur le mètre carré. Pendant tes vernissages, alors que tu servais du vin dans des gobelets en tenant ta pute par la taille, j’essayais de consolider la raison de ta mère dans une cuisine mal éclairée, justement parce que tu n’étais pas là, parce que tu t’en foutais.. Par dessus le marché, je devais incarner ta merde nombriliste avec un soupçon d’amour en plus, devant ta mère qui trouvait ça louche, quand même, cette attention soudaine que tu lui portais. Je ne te suggère même pas d’aller la voir, c’est dire si je t’estime. Je te laisse plutôt t’occuper de tes images vides, sans possibilité de vie ultérieure. Dans dix ans, elles seront reléguées dans une cave, et plus personne ne les regardera. 
Je ne signe pas la lettre et l’expédie par la poste de Lyon. 

Je passe la nuit à l’hôtel au bord de la gare. J’essaie d’imaginer la réaction de ce minable quand il me lira. Quand je me réveille, quelque chose me dérange : j’ai toujours cette furieuse envie de lui ressembler.
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