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Comment finir un match de coupe ?
Dans son histoire, le championnat d’Europe de football a été un formidable champ d’expérimentations pour les rencontres qui ne peuvent s'achever sur un résultat nul. La première finale, URSS-Yougoslavie en 1960, a ainsi été conclue par une prolongation.
Celle de 1968 est également allée jusqu’à la prolongation, mais comme elle n’a pas désigné de vainqueur, la rencontre a été rejouée. Elle a été remportée par l’Italie qui, trois jours plus tôt, avait passé sa demi-finale… par tirage au sort.
Des tirs au but au but en or
En 1976 à Belgrade, RFA et Tchécoslovaquie ne parviennent pas à se départager en prolongation. Les deux finalistes ont alors recours aux tirs au but, une première en finale d’une grande compétition. L’occasion, au passage, de découvrir le fameux tir piqué du Tchécoslovaque Antonin Panenka qui donne la victoire aux siens.
Vingt ans plus tard à Wembley, les deux mêmes nations ou presque, Allemagne et République tchèque, expérimentent une nouvelle manière de mettre fin à une rencontre sans vainqueur: le but en or. Une faute de main du gardien tchèque Petr Kouba, sur un tir d’Oliver Bierhoff, donne la victoire à l’Allemagne et met soudainement fin au tournoi.
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Lors de l’édition suivante, l’équipe de France se fait une spécialité de l’exercice. Après avoir été la première à bénéficier du procédé en Coupe du monde (France-Paraguay, huitième de finale du Mondial 1998), la sélection tricolore remporte grâce à lui sa demi-finale face au Portugal, puis le tournoi contre l’Italie.
Depuis quelques années, la pratique des tirs au but s’était généralisée dans de nombreuses compétitions de football. Mais elle n’avait pas pour autant gagné en légitimité.
Inaugurés à Séville à l’issue de la traumatique demi-finale entre France et RFA, les TAB ont été de plus en plus fréquents en Coupe du monde, dans ses moments de plus en plus décisifs: trois quarts de finale en 1986, quatre rencontres dont les deux demi-finales en 1990, trois en 1994 dont la finale.
Quelle légitimité pour les tirs au but ?
La généralisation du procédé commençait à poser problème. L’exercice, bien que particulièrement technique, sort du cadre d’un match à proprement parler. Il donne un résultat considéré comme aléatoire, au détriment de la crédibilité des compétitions.
Entre 1984 et 1991, la Coupe des clubs champions est remise presque une fois sur deux à l’issue des tirs au but. Ce fut aussi le cas dans les autres épreuves européennes, en Coupe de France et même en Coupe Gambardella. Le mot d’ordre était donc d’en finir avec les tirs au but, ou du moins d’en limiter leur utilisation.
Le but en or semblait la solution idéale: la première équipe qui marque un but en prolongation est déclarée vainqueur. Quoi de plus simple? L’Euro 1996 en Angleterre sert de laboratoire à cette nouvelle règle, mais celle-ci n’est appliquée qu’une seule fois… lors de la finale. Elle n’a pas empêché quatre rencontres (dont les deux demi-finales) de se jouer aux tirs au but.
Même chose lors de la Coupe du monde 1998: un seul but en or pour trois matches conclus par une séance de tirs au but. La tendance s’inverse ensuite: deux pour une au cours de l’Euro 2000, trois pour deux en Corée et au Japon pour la Coupe du Monde 2002.
Alors que ses promoteurs pouvaient en espérer une incitation à attaquer lors de prolongations souvent crispées et ternes, la peur de la "mort subite" (nom officieux de la méthode) sembla avoir l'effet inverse. Généralement, le regain de tension n'alla pas de pair avec un regain de spectacle.
L’occasion ratée du but en argent
S’il semblait en mesure donc de remplir son objectif, le but en or n'apportait finalement pas satisfaction. Dans sa façon de mettre brutalement fin aux rencontres, était-il vraiment moins injuste que les tirs au but? Le problème n’était-il pas la généralisation d’un procédé plutôt que le procédé en lui-même?
Indéniablement, le match de foot ne pouvait se terminer sur un but, fût-il en or. L’esprit du jeu demandait que l’adversaire ait une chance d’égaliser.
Le but en or a donc disparu très vite, à l'issue du Mondial asiatique. Les instances proposèrent alors une solution un peu plus soft qu’elles baptisèrent "but en argent". Le principe était de relever le score à l’issue d’un certain temps de jeu en prolongation, à la mi-temps puis à la fin.
C’est bien sûr le championnat d’Europe qui inaugura cette formule. Elle ne fut appliquée qu’une fois, lors de la demi-finale opposant la République tchèque à la Grèce. Mais ce but en argent ayant été inscrit à la dernière minute d’une période de jeu, il ressembla beaucoup, dans la forme, à un but en or.
Les instances du football abandonnèrent alors le but en argent et avec lui toute idée de trouver la solution pour raréfier les tirs au but. Ceux-ci, d'ailleurs, posaient-ils encore problème? La génération des fans de football nés après Séville les a intégrés dans le déroulement normal d’un match de football et apprécie leur dramaturgie.
Pour un replay des finales
Il est toutefois dommage que l’on n’ait pas expérimenté plus longtemps le but en argent, qui semblait mieux respecter l’esprit du football que les TAB ou le golden goal. On aurait pu, par exemple, aménager des prolongations de trois fois dix minutes.
D’autres idées ont également été avancées, notamment celle de donner un vainqueur par défaut en cas de résultat nul: l’équipe qui a ouvert le score, celle qui a inscrit le plus de buts ou pris le moins de cartons depuis le début de l’épreuve… Certains ont aussi suggéré d'exécuter les tirs au but avant la prolongation, voire avant le match.
On oublie par ailleurs que la solution existe depuis la nuit des temps. Les plus anciennes épreuves de coupe ont longtemps fait rejouer les rencontres terminées sur un score nul. Aujourd’hui, les calendriers de plus en plus serrés ne permettent plus de glisser une rencontre supplémentaire entre deux autres.
On acceptera volontiers l’argument pour un match qualificatif, mais beaucoup moins sur une finale. Celles de la Coupe du monde ou de la Ligue des champions (mais aussi l’Euro) se jouent souvent avant une période dégagée. Pourquoi, alors, se refuser à faire rejouer ces finales?
2000, le meilleur Euro de l’histoire Toldo 2000, un Euro pour la vie Figo 2000, la lucarne d’or Totti 2000, le grand numéro Comment finir un match de coupe ?
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Club ou "institution" ?
Choisir de parler d’"institution", et plus seulement de "club" est de plus en plus courant. Pour les "grands clubs" notamment, présidents, commentateurs et même supporters n’hésitent plus à employer quatre fois plus de syllabes pour parler de la même chose. À moins qu’institution et club ne désignent pas exactement la même chose?
Ceux qui préfèrent l’institution ont l’air de vouloir importer et combiner tout un tas d’usages et de connotations du mot, qu’ils considèrent comme très positifs. Cette appellation évoque des établissements ou des systèmes stabilisés, vénérables, composés de règles.
Plus gros qu'une maison
Étymologiquement, instituer est le fait d’établir quelque chose, de le fonder et de le structurer pour qu’il dure. Une institution, c’est costaud, ça s’impose. Ça se pose là. Le mot est chargé d’un peu d’autorité et de beaucoup de solennité. Dire d’un club qu’il est une institution, c’est souligner (ou prétendre) qu’il a une dignité, une ampleur, une ambition spécifiques.
Dans le foot, le terme est employé pour souligner qu’on parle d’un objet de respect, organisé, tenu, jouant chaque année le haut du tableau. Les saisons passent, les joueurs s’envolent, mais la maison reste et elle tient bon.
On vient d'employer "maison", mais ça ne convient pas – le mot est plutôt trusté par les organisations qui veulent communiquer quelque chose de traditionnel, de noble et simple à la fois, quelque chose d’artisanal, où on se sent chez soi – c’est l’atelier contre l’open space. Ainsi les éditeurs, les parfumeurs…
"Maison" sent trop peu l’économie, c’est trop fragile, c’est le fameux "club familial", à la rigueur (de même, quand on voudra souligner l’affection, la proximité, la confiance, on dira qu’on joue "à la maison" plutôt qu’"à domicile").
À l’inverse, un grand club de foot doit affirmer qu’il est plus solide que ça, économiquement performant, imposant, respectable. Alors: institution. Comme le Real Madrid de Fred Hermel.
Bien plus qu’un club
Qu’est-ce qui ne va pas, qu’est-ce qui ne suffit pas, si on parle de club? Eh bien, ça ne distingue pas un club des autres clubs, pour commencer. Or il semble que des clubs tiennent à se démarquer. Parce qu’ils ont une "histoire", voyez-vous. Tous les clubs ont une histoire, mais en parlant d’institution, on lui met un grand H.
On sous-entend le palmarès, la résistance contre vents et marées, on insinue qu’on est un puissant. On se "positionne", pour reprendre une expression du marketing, comme monumental. L’institution c’est impressionnant, c’est une autre échelle ; un club, a contrario, c’est normal. Une institution, ça évolue dans la cour des grands.
Un club, par opposition et voie de conséquence, c’est trop commun et trop populaire. À ceux qui préfèrent l’institution, club évoque l’associatif, l’improvisé, la société ludique. Le club, c’est Dorothée, quand ce n’est pas un sandwich. Un club est une collectivité locale, une communauté ancrée. Des zadistes.
Une institution, c’est une marque reconnue, sans frontière. Dans un club, on joue ; dans une institution on est à la hauteur du rendez-vous. Un club ça sort exceptionnellement des poules, une institution c’est en crise si ça ne passe pas les quarts.
Et puis club, ça sent trop le supporter, voire l’ultra. Club ou institution, ça a des membres, mais si les supporters font le club, on a plutôt l'appréhension, dans l’institution, qu’ils pourraient la défaire. Car se réclamer d’une institution c’est se plier aux règles, voire plier le genou.
En étant plus grand que les individus (ce qui peut partir d’un bon sentiment, quand on veut rappeler aux joueurs qu’ils sont au service d’un maillot, de couleurs), l’institution va aussi exiger de ses adhérents (tandis qu’un club à des abonnés) qu’ils coopèrent (tandis qu’un club est supporté). On défile pour un club, on file droit dans la rigide institution. Par définition, un club ça défoule, tandis qu’une institution ça régule.
Bien moins qu’un club
D’ailleurs le mot institution peut aussi être employé, en sociologie notamment [1], en soulignant le caractère coercitif, tentaculaire et rigide, de l’organisation. Quand elle va au bout de sa logique, l’institution veut l’ordre et la discipline. On veille sur un club, mais on surveille une institution. Les deux forcent le respect, mais l’institution, c’est littéralement.
Bien sûr, toutes les connotations d’un même mot peuvent être contradictoires en plus d’être changeantes, et le mot "club" n’est pas prémuni des significations problématiques: il peut évoquer l’entre-soi, l’élitisme. Mais justement, le foot est préservé de ces écueils, qui menacent plutôt l’institution, tant elle a voulu la distinction.
Au foot, le club c’est le partage sans le select, le mot club évoque tout de suite la pratique du sport, quelque chose de chaleureux, quand l’institution est froide et figée. Le club suggère une différence de degré entre les mondes amateurs et pros. L’institution, une différence de nature. Le club jouera en coupe de France, l'institution en coupe de la ligue.
Qui choisit de parler d’institution ne s’adresse pas à des supporters, mais à des investisseurs. Pas de fumigènes dans une institution, et on sent que l’abonnement va être indexé sur les salaires des joueurs. Un club ça a des rivaux en championnat. Une institution, des partenaires qui portent le projet d’une ligue fermée. Un club ça a un stade. Une institution, un outil connecté. L’institution, c’est une manière de dire "entreprise" sans le dire, ou sans s’en rendre compte.
Pour résumer et conclure, une institution communique, un club s’exprime. On demande aux stars qu’ils respectent une institution, et on met des clauses dans le contrat pour s’assurer qu’il en ira ainsi. Dans un club, on aime tout simplement que les joueurs mouillent le maillot. On devra s’incliner devant une institution. On voudra chanter pour un club.
[1] Erving Goffman, Asiles, éd. de Minuit.
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Didier Deschamps : "Mon Euro 2000", Equipe de France I FFF 2020
Capitaine des Champions du Monde 98 et des Champions d'Europe deux ans plus tard, Didier Deschamps partage ses souvenirs et ses anecdotes de cette belle épopée 2000 en Belgique et aux Pays-Bas. Témoignage exclusif du n°7 des Bleus, 20 ans après. Tous les buts, les résumés, les inside, de toutes les sélections, la Coupe de France, le foot féminin, le futsal, le beach soccer, le foot amateur, la formation, les championnats de National, D1 Féminine, D1 Futsal... ne ratez rien et abonnez-vous à notre chaine. -------------------------------------------------------------------------------------------- FFF : https://www.fff.fr Facebook : https://ift.tt/1i5ISQ7 Twitter : https://www.twitter.com/FFF EQUIPES DE FRANCE : https://ift.tt/1NizYgA Facebook : https://ift.tt/1qzi288 Snapchat : https://ift.tt/2ivqveJ Twitter : https://www.twitter.com/equipedefrance Instagram : https://ift.tt/1NizZB4 Coupe de France : https://ift.tt/1NizZB6 Facebook : https://ift.tt/1RuJl1N... Twitter : https://www.twitter.com/coupedefrance CHAMPIONNAT NATIONAL : http://po.st/yTSGBt Facebook : https://ift.tt/2jTFdjj CNF CLAIREFONTAINE : https://ift.tt/1NizYgC Facebook : https://ift.tt/1i5ISQ7 Twitter : https://www.twitter.com/FFF -------------------------------------------------------------------------------------------- La Fédération Française de Football (F.F.F.) est une association loi de 1901 qui a pour mission: - d'organiser la pratique du football, sous toutes ses formes; - d’établir les règles techniques; - de délivrer les titres et gérer les sélections nationales; - de procéder à la délivrance des licences; - de définir et de mettre en œuvre un projet global de formation; - de défendre les intérêts du football français. #Fiersdetrebleus
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Totti 2000, le grand numéro
Son contrôle est un peu long, au bout d'un match dans lequel il a tout donné, mais il lui permet de gagner un peu de temps. Francesco Totti aurait pu tenter le grattage de secondes au poteau de corner, mais il ne s'y risque pas. Devant Robert Pires, il préfère donner en retrait à Gianluca Pessotto.
Exténué au terme de ce tournoi exceptionnel pour lui et sa sélection, il revient en marchant quand Pessotto remet le ballon dans sa zone. Et il est hors-jeu. Hors-jeu qui donne l’occasion à Fabien Barthez de dégager sur la tête de David Trezeguet, pour la suite que l’on connaît…
Vingt-trois ans et du talent
Dans cette zone du terrain, et avec les mêmes acteurs, se sont donc joués deux moments cruciaux de cette mythique finale de l’Euro 2000. Une quarantaine de minutes plus tôt, à la sortie d’un corner, Totti protège son ballon face à Bixente Lizarazu et Zinédine Zidane, qui tentent une prise à deux, libérant Pessotto de tout marquage.
Le joueur romain a alors le génie de temporiser, et prend au piège ses adversaires en donnant le ballon d’une délicate talonnade à son coéquipier qui centre en première intention. Marco Delvecchio ne se fait pas prier pour transformer l’offrande et ouvrir le score. Du Totti dans le texte.
Francesco n’a alors que vingt-trois ans et son talent enchante le tournoi. Il est très probablement le meilleur joueur azzurro en ce 2 juillet 2000. Ses inspirations et ses passes sans contrôle ont créé quelques décalages, rappelant celui qui offrit à Delvecchio l’occasion la plus dangereuse de la Nazionale, face aux Pays-Bas en demi-finale.
Ce match légendaire porte évidemment l’empreinte de Toldo, l’autre Francesco, mais il est aussi marqué du sceau de Totti. Partant botter le troisième tir au but de son équipe, il se tourne vers ses coéquipiers pour leur annoncer ce qu’il va faire.
Le capitaine Paolo Maldini tente de le dissuader, mais il n’en a cure. Totti s’élance et pique son ballon face à Edwin van der Sar, et sa panenka culottée place l’Italie en position très avantageuse pour la qualification.
Des accrocs au maillot
Plus tôt dans le tournoi, il a ouvert le score lors des deux matches au Stade du Roi Baudouin: d’une tête plongeante malicieuse au premier poteau contre la Belgique, et d’un joli enchaînement contrôle poitrine-reprise de volée pour tromper Bogdan Stelea en quart.
En concurrence avec Alessandro Del Piero, Totti a été le titulaire de Dino Zoff quatre fois sur six. Le numéro 10 de la Nazionale lui est même attribué après cet Euro fantastique. Dans la foulée, il remporte le scudetto avec l’AS Roma, équipe remarquable avec son 5-3-2 modulable concocté par Fabio Capello.
Cependant, l'histoire de Totti avec la sélection italienne est chahutée et semée de moments douloureux – ce Mondial 2002 et cette expulsion pour simulation au Mondial 2002, ce crachat à la face de Christian Poulsen lors de l'Euro 2004.
Malgré un physique diminué par une grave blessure quelques mois plus tôt, il tient sa place à la Coupe du monde 2006, distribue quelques passes décisives, transforme le penalty vainqueur face à l’Australie et décroche le titre avec une Nazionale qui prend sa revanche sur la France.
Il déclare abandonner le maillot national dès 2007, à 58 sélections, avant des appels du pied auxquels Marcelo Lippi ne cède pas. Totti n’aura pas été aussi irréprochable avec l’Italie qu’avec la Roma, mais elle aura vécu quelques heures passionnelles avec lui. Un héros avec des failles et des échecs, comme ce soir de juillet 2000.
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Dans l'ombre des géants (4/4) : Pogba et Griezmann
Arrivés en sélection à un an d'intervalle entre 2013 et 2014, Pogba et Griezmann ont vu leur statut se croiser chez les Bleus : alors qu'on voyait le premier en haut de l'affiche, c'est le deuxième qui s'est imposé. Mais l'histoire n'est pas finie.
- Un nom sur un maillot / Antoine Griezmann, Paul Pogba via https://ift.tt/2YHZJHF
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28 juin 1998 : France-Paraguay
Le Paraguay n'était pas l'adversaire que la France attendait à ce stade de la compétition. Mais sa solidité défensive et le talent de son gardien Chilavert, spécialiste des penalties qu'il arrête aussi bien qu'il les tire, deviennent vite un sujet d'inquiétude pour les supporters français.
- Matchs retour / Paraguay, Coupe du Monde 1998, Robert Pirès via https://ift.tt/2VtE3gu
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Liverpool 2019/20, titre définitif
Liverpool est enfin champion d'Angleterre. Trente ans après le dernier titre, les hommes de Jürgen Klopp ont mis un terme à une attente insoutenable pour les fans. Ils sont couronnés un 25 juin, une date anormalement tardive qui s'explique évidemment par la crise sanitaire.
Cette consécration a même été menacée par l'annulation de la saison, dont le spectre a longtemps plané. C'eût été cruel quand on sait à quel point les Reds ont dominé l'exercice, d'autant plus connaissant leurs déboires lorsque – au cours des années précédentes – le titre leur avait déjà tendu les bras.
Grâce à la défaite de Manchester City sur le terrain de Chelsea, le sacre est assuré à sept journées de la fin, un record de précocité [1]. L'équipe de Pep Guardiola n'a pas su réitérer ses incroyables deux derniers exercices, Liverpool ayant imprimé un rythme implacable et creusé un écart irrémédiable au sortir de la 31e journée.
Il reste à aller chercher les records des nombres de victoires et de points, détenus justement par City [2]. À défaut d'avoir été invincibles, les Scousers peuvent faire un sans-faute à domicile [3].
Jürgen control
Il est intéressant d'observer l'évolution de l'équipe de Klopp, que ce soit depuis son arrivée en octobre 2015, ou sur les trois dernières saisons. Un style, un groupe se sont formés, une identité symbiotique entre le club et le coach allemand s'est affirmée.
Klopp a su choisir ses hommes et les joueurs pour renforcer les postes qui l’exigeaient, tenter des coups sur le marché des transferts. Un remarquable travail d'ajustements progressifs, soulignant l'intelligence et la pertinence de cet homme qui a gagné sa place dans l'histoire du club aux côtés des Shankly, Paisley, Fagan, Dalglish et Benítez.
La saison n'a pas manqué de moments marquants. Il y a eu des victoires impressionnantes, face à Arsenal, City, Everton, mais surtout lors du Boxing Day sur le terrain de Leicester alors deuxième, et récemment contre Crystal Palace.
Il y a eu des fins de match iconiques, ce penalty de James Milner contre Leicester, ces buts de Mohamed Salah contre Manchester United et de Roberto Firmino à Wolverhampton, ou ce retournement de situation à Aston Villa. Autant de moments qui ont tourné en faveur d'une équipe qui n'a jamais cessé d'aller chercher sa chance.
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Emotion pictures
Les joueurs de Liverpool furent nombreux à briller, dans la lignée de leur fin de saison dernière, quand ils avaient déjà démontré la résilience d'un groupe à part. Il est d'autant plus beau de voir une équipe brillante sacrée après avoir échoué de si peu.
C'est ce qui est arrivé au Liverpool de 2018, malheureux à Kiev face au Real Madrid, mais champion d'Europe un an plus tard dans la capitale espagnole. C'est donc aussi ce qui est arrivé au dauphin à 97 points de City de 2019, désormais brillant champion d'Angleterre.
Les circonstances ont voulu que ce titre ait été, pour le moment, fêté dans des conditions particulières. Cela n'a pas empêché les supporters de se réunir nombreux devant les portes d'Anfield, allant à l'encontre des recommandations sanitaires.
Cela n'a pas non plus empêché Jürgen Klopp et Jordan Henderson d'être submergés par l'émotion aux micros des télés anglaises. Mais en y réfléchissant bien, écrire son histoire dans un contexte dramatique correspond à l'identité de cette institution unique. Il n'est peut-être pas de club plus émouvant que le Liverpool FC.
[1] Le précédent record était de cinq journées avant la fin: Manchester United (1907/08 et 2000/01), Everton (1984/85) et Manchester City (2017/18). [2] Les Citizens ont signé 32 victoires en 2017/18 (avec un total record de 100 points) et 2018/19. [3] Les seuls points perdus l'ont été à Manchester United (1-1), Watford (0-3) et Everton (0-0).
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[566] France 1-0 Paraguay
28 juin 1998, 16h30 Coupe du monde 1998 - Lens, stade Bollaert-Delelis
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Fabien Barthez : "Mon Euro 2000", Equipe de France I FFF 2020
Témoignage rare de Fabien Barthez sur l'Euro 2000 et la victoire de l'Equipe de France en finale face à l'Italie grâce au but en or de David Trezeguet. Confidences, émotions, anecdotes et sourires avec le gardien de but des Champions du Monde et d'Europe. Tous les buts, les résumés, les inside, de toutes les sélections, la Coupe de France, le foot féminin, le futsal, le beach soccer, le foot amateur, la formation, les championnats de National, D1 Féminine, D1 Futsal... ne ratez rien et abonnez-vous à notre chaine. -------------------------------------------------------------------------------------------- FFF : https://www.fff.fr Facebook : https://ift.tt/1i5ISQ7 Twitter : https://www.twitter.com/FFF EQUIPES DE FRANCE : https://ift.tt/1NizYgA Facebook : https://ift.tt/1qzi288 Snapchat : https://ift.tt/2ivqveJ Twitter : https://www.twitter.com/equipedefrance Instagram : https://ift.tt/1NizZB4 Coupe de France : https://ift.tt/1NizZB6 Facebook : https://ift.tt/1RuJl1N... Twitter : https://www.twitter.com/coupedefrance CHAMPIONNAT NATIONAL : http://po.st/yTSGBt Facebook : https://ift.tt/2jTFdjj CNF CLAIREFONTAINE : https://ift.tt/1NizYgC Facebook : https://ift.tt/1i5ISQ7 Twitter : https://www.twitter.com/FFF -------------------------------------------------------------------------------------------- La Fédération Française de Football (F.F.F.) est une association loi de 1901 qui a pour mission: - d'organiser la pratique du football, sous toutes ses formes; - d’établir les règles techniques; - de délivrer les titres et gérer les sélections nationales; - de procéder à la délivrance des licences; - de définir et de mettre en œuvre un projet global de formation; - de défendre les intérêts du football français. #Fiersdetrebleus
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Max Lehmann, le déserteur devenu doyen
Né en Suisse, défenseur de la grande équipe sochalienne des années 30, il s'est moins fait remarquer par ses qualités sportives que par sa longévité, plus de 102 ans, qui en a fait le doyen des Bleus. Mais c'est aussi un étonnant déserteur, en septembre 1938…
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"Ma question" à... Siga Tandia I FFF 2020
La milieu défensive de l'ASJ Soyaux répond aux questions des enfants sur sa carrière de footballeuse et sa saison en D1 Arkema. -------------------------------------------------------------------------------------------- FFF : https://www.fff.fr Facebook : https://ift.tt/1i5ISQ7 Twitter : https://www.twitter.com/FFF EQUIPES DE FRANCE : https://ift.tt/1NizYgA Facebook : https://ift.tt/1qzi288 Snapchat : https://ift.tt/2ivqveJ Twitter : https://www.twitter.com/equipedefrance Instagram : https://ift.tt/1NizZB4 Coupe de France : https://ift.tt/1NizZB6 Facebook : https://ift.tt/1RuJl1N... Twitter : https://www.twitter.com/coupedefrance CHAMPIONNAT NATIONAL : http://po.st/yTSGBt Facebook : https://ift.tt/2jTFdjj CNF CLAIREFONTAINE : https://ift.tt/1NizYgC Facebook : https://ift.tt/1i5ISQ7 Twitter : https://www.twitter.com/FFF -------------------------------------------------------------------------------------------- La Fédération Française de Football (F.F.F.) est une association loi de 1901 qui a pour mission: - d'organiser la pratique du football, sous toutes ses formes; - d’établir les règles techniques; - de délivrer les titres et gérer les sélections nationales; - de procéder à la délivrance des licences; - de définir et de mettre en œuvre un projet global de formation; - de défendre les intérêts du football français.
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24 juin 1998 : France-Danemark
Sous le soleil de Gerland, une équipe bis privée de Blanc, Thuram, Lizarazu, Deschamps et Zidane fait mieux que tenir tête au Danemark des frères Laudrup (2-1) : avec Djorkaeff à la baguette, elle enchaîne une troisième victoire de rang et fait le spectacle.
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[565] France 2-1 Danemark
24 juin 1998, 16h Coupe du monde 1998 - Lyon, stade de Gerland
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Figo 2000, un ballon en or
Luis Figo reçoit le ballon dans le rond central. Il traverse la ligne médiane et, libre de tout marquage, se met à courir droit devant. À vingt-cinq mètres des buts anglais, le défenseur Tony Adams songe à le contrer, mais l’attaquant portugais déclenche une frappe du pied droit.
Le ballon poursuit la trajectoire rectiligne du joueur qui l’a propulsé et va se loger dans la lucarne de David Seaman. Nous sommes à la 22e minute d’un haletant Angleterre-Portugal, au premier tour de l’Euro 2000 au Philips Stadion d’Eindhoven.
Menée par un David Beckham étincelant, l’Angleterre semblait avoir posé sa patte sur ce match grâce à un but de Paul Scholes dès la 3e minute, puis un deuxième de Steve McManaman – deux buts concrétisant deux centres ciselés par le numéro 7 de Manchester United.
Buteur à la relance
Le Portugal n’est alors pas loin de s’écrouler. Il n’a pourtant pas manqué d'occasions avant le premier but. Une reprise de la tête de João Pinto a manqué de précision, puis une frappe de Rui Costa a été détournée d’une main ferme par le gardien anglais.
Ce genre de situation est typiquement de celles où se révèlent les très grands joueurs, ceux qui, d’une inspiration, décident de tenter l’exploit personnel avec la conviction de parvenir à leurs fins. Luis Figo démontre ce jour-là qu’il est un footballeur au-dessus de la moyenne.
Sa course limpide ponctuée d’une frappe magnifique remet l’équipe du Portugal dans le bon sens. Le numéro 7 portugais ne s’attarde pas en célébrations et va chercher lui-même le ballon dans la cage. Le processus est enclenché.
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La selecção prend le dessus et égalise au bout d’une quinzaine de minutes. Sur un centre beckhamien de Rui Costa, une tête plongeante de João Pinto va se nicher au pied du poteau droit. Sans la sidération provoquée par le but de Figo, sans doute ce petit chef-d’œuvre n’aurait pas été oublié parmi les plus beaux buts du tournoi.
En seconde période, après un quart d’heure de jeu, le jeune Nuno Gomes, idéalement lancé par Rui Costa, bat David Seaman et lance le Portugal vers une victoire (3-2) qui le propulse parmi les favoris du tournoi.
Double empreinte
Ainsi Luis Figo a-t-il relancé une sélection portugaise qui semblait se laisser gagner par ses vieux démons. La prometteuse génération lusitanienne avait gardé un sentiment d’échec de l’Euro 1996 (éliminée en quarts de finale) et surtout de sa non-qualification à la Coupe du monde 1998.
L’Euro 2000 vient donc à point nommé pour relancer son ambition. Luis Figo et les siens assurent leur qualification dès le deuxième match après une victoire de dernière minute (1-0) arrachée à la Roumanie.
La sélection d’Humberto Coelho signe ensuite un trois sur trois en liquidant (3-0) une équipe d’Allemagne à la dérive. En quart de finale, le sort de la Turquie est réglé par un doublé de Nuno Gomes (2-0).
En demi-finale, l’équipe portugaise parvient à faire douter de longs moments les champions du monde en titre, lesquels s’en remettront au but en or au terme d’une rencontre qui ne fut pas sans rappeler, en termes d’intensité et de scénario, celle de 1984 à Marseille.
La génération Figo s’incline face à Zinédine Zidane comme la génération Chalana s’était inclinée face à Michel Platini. Mais le Portugal a marqué cet Euro belgo-néerlandais de son empreinte et Luis Figo en est la figure de proue.
Si Zinédine Zidane n’était pas au sommet de son art cette année-là, sans doute le meneur de jeu portugais postulerait-il pour le Ballon d’Or.
2000, le meilleur Euro de l’histoire Toldo 2000, un Euro pour la vie Figo 2000, la lucarne d’or
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Bleu de presse #8
Pour la dernière revue de presse avant la trêve estivale, une large place est faite à une autre revue, celle des Cahiers du football, dont le dossier est consacré au football français et donc, en partie, aux Bleus.
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David Trezeguet : "Mon Euro 2000", Equipe de France I FFF 2020
Héros de la finale à Rotterdam le 2 juillet 2000, David Trezeguet revient sur cet inoubliable Euro 2000 en Belgique et aux Pays-Bas et son but en or face à l'Italie ! Confidences et souvenirs avec le n°20 des Bleus. Un moment d'histoire du football français. Tous les buts, les résumés, les inside, de toutes les sélections, la Coupe de France, le foot féminin, le futsal, le beach soccer, le foot amateur, la formation, les championnats de National, D1 Féminine, D1 Futsal... ne ratez rien et abonnez-vous à notre chaine. -------------------------------------------------------------------------------------------- FFF : https://www.fff.fr Facebook : https://ift.tt/1i5ISQ7 Twitter : https://www.twitter.com/FFF EQUIPES DE FRANCE : https://ift.tt/1NizYgA Facebook : https://ift.tt/1qzi288 Snapchat : https://ift.tt/2ivqveJ Twitter : https://www.twitter.com/equipedefrance Instagram : https://ift.tt/1NizZB4 Coupe de France : https://ift.tt/1NizZB6 Facebook : https://ift.tt/1RuJl1N... Twitter : https://www.twitter.com/coupedefrance CHAMPIONNAT NATIONAL : http://po.st/yTSGBt Facebook : https://ift.tt/2jTFdjj CNF CLAIREFONTAINE : https://ift.tt/1NizYgC Facebook : https://ift.tt/1i5ISQ7 Twitter : https://www.twitter.com/FFF -------------------------------------------------------------------------------------------- La Fédération Française de Football (F.F.F.) est une association loi de 1901 qui a pour mission: - d'organiser la pratique du football, sous toutes ses formes; - d’établir les règles techniques; - de délivrer les titres et gérer les sélections nationales; - de procéder à la délivrance des licences; - de définir et de mettre en œuvre un projet global de formation; - de défendre les intérêts du football français. #Fiersdetrebleus
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Toldo 2000, un Euro pour la vie
Francesco Toldo à l’Euro 2000, c’est le genre d’histoires à la fois belles et dramatiques comme l’Italie sait les offrir, qui commence un peu comme un Toto Schillaci au Mondiale 1990 et se termine cruellement à la manière d’un Roberto Baggio à la World Cup 1994.
C’est aussi le genre de belles surprises comme l’Euro sait les conter. Antonio Conte, justement, écrit la première ligne heureuse de ce récit. De ce retourné acrobatique quoique pas académique, il ouvre le score pour la Nazionale lors de son entrée dans la compétition, face à la Turquie.
Un visage inattendu
Toldo, qui sort d’une excellente saison sous le maillot de la Fiorentina, a été catapulté titulaire dans les cages par la blessure à la main de Gianluigi Buffon. Las, il apprécie mal la trajectoire du coup franc sur lequel Okan Buruk surgit pour égaliser dix minutes plus tard.
Filippo Inzaghi se chargera néanmoins de glaner et de transformer le penalty vainqueur à la 70e, et l’Italie signe deux autres victoires en poules, contre la Belgique (2-0) et la Suède (2-1), montrant un visage inattendu. À l’image de son portier: aussi solide et sérieux qu’en réussite.
Sauvé deux fois par son poteau face aux Diables rouges, sur les tirs de Bart Goor et Lorenzo Staelens, le natif de Padoue se couche impeccablement sur un coup franc de Luc Nilis. Il préserve ainsi l’avantage acquis par cette belle tête de Francesco Totti, avant que Stefano Fiore ne close les débats sur un bonbon de combinaison.
Rebelote dans le dernier match: encore aidé sur sa ligne par son coéquipier Angelo Di Livio et vainqueur de ses face-à-face avec Magnus Svensson et Patrik Andersson, Francesco sera seulement pris à défaut par un subtil crochet d’Henrik Larsson.
En quart de finale se présente la Roumanie du légendaire Gheorghe Hagi, qui joue alors ses ultimes notes en sélection. Sur un ballon en profondeur d'Adrian Mutu, le Maradona des Carpates devance la sortie très aventureuse de Toldo qui est sauvé… par son poteau, encore une fois.
Sous l'étoile d'Amsterdam
On dit que la chance sourit souvent aux grands gardiens, elle semble marcher avec ce goal qui n’aurait même pas dû jouer. L’Italie assure un nouveau succès, assez tranquille après l’expulsion de Hagi, qui blesse Conte sur une vilaine semelle et subit un deuxième jaune sur une simulation grotesque.
Vient alors cette fameuse demi-finale d’Amsterdam face aux Pays-Bas, déterminés à remporter cet Euro des plats pays. Ce match fou, unique, va voir la sélection de Frank Rijkaard buter inlassablement, et invraisemblablement, sur une Nazionale réduite à dix après l’expulsion de Gianluca Zambrotta.
L’Italie souffre mille maux, s’en remet à une défense dure et héroïque. Et Toldo va délivrer le match signature de son Euro, celui de toute une carrière. Le poteau l’a déjà sauvé une fois face à Dennis Bergkamp, quand il s’interpose face à Frank de Boer pour détourner le premier penalty du jour.
Toldo avait étudié la tentative précédente du capitaine batave face à la République tchèque et remporte ce duel mental en plongeant du côté opposé. Sûr de lui dans ses sorties, survolté dans ses interventions, il est dans le meilleur jour de sa vie.
Avec ce deuxième penalty de Patrick Kluivert détourné par le poteau, il est imbattable en ce 29 juin 2000 et il va achever de dégoûter, sortant deux tirs au but, dont un… de Frank de Boer, et un autre de Paul Bosvelt qu’il repousse d’un joli plongeon sur sa droite. Difficile de faire plus décisif.
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L'éternité dure une seconde
En finale face à la France, il est impeccable sur tous les ballons aériens, intraitable côté fermé face à Thierry Henry et Sylvain Wiltord, calme sur la frappe écrasée de Youri Djorkaeff. Il semble imbattable, jusqu’à cette toute dernière minute du temps additionnel.
Quand la remise de la tête de David Trezeguet revient sur Wiltord, Toldo est sur la trajectoire du tir du Bordelais, mais il descend sur ses appuis pour arrêter le ballon de sa main gauche. Trop tard. “J’ai compris avant tout le monde. Les gardiens ont un sixième sens. Comme dans un rêve, une action d’un instant peut devenir une éternité."
Il continue à se battre, sans illusions. "Après le but de Wiltord, j’ai su que c’était la fin", confiera-t-il au Monde. Trezeguet lui inflige un coup dans le nez consécutif à une frappe de Robert Pires relâchée, puis le but en or qui met fin au tournoi et à un parcours individuel exceptionnel.
Mais pour Toldo, l’Italie a accompli des “miracles” dans ce tournoi dont il dit, dans Le Parisien en 2016, qu'il reste un de ses meilleurs souvenirs. "On est quand même repartis avec une médaille d'argent. Au début de la compétition, pas grand monde ne nous imaginait en finale. Ce n'était pas la fin du monde de s'incliner face au favori."
Comme Schillaci dix ans plus tôt, Toldo n’échangerait probablement pour rien au monde ces quelques semaines qui le définiront pour toujours aux yeux des amoureux du ballon rond. Il s’y sera montré digne de la tradition des gardiens transalpins, forts et solides sur leur ligne. Imbattables, ou presque.
2000, le meilleur Euro de l’histoire Toldo 2000, un Euro pour la vie
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