#l’épouse lance :
Explore tagged Tumblr posts
Text
Quand ils se sont mariés, un prof de géographie et une prof d’histoire se sont promis de ne jamais s’insulter, même en cas de conflit sévère. Ils doivent utiliser des termes en rapport avec leur fonction. Un jour de grande dispute, l’épouse lance : - Tu es l’évêque qui a fait condamner Jeanne d’Arc ! Le mari rétorque : - Et toi, tu es la deuxième ville la plus importante de Lituanie ! Puis, chacun va bouder dans son bureau et regarde sur internet ce que l’autre lui a mis dans la tronche. Nom de l’évêque : Cauchon Deuxième ville de Lituanie : Kaunas.
#Quand ils se sont mariés#l’épouse lance :#- Tu es l’évêque qui a fait condamner Jeanne d’Arc !#Le mari rétorque :#- Et toi#tu es la deuxième ville la plus importante de Lituanie !#Puis#Nom de l’évêque : Cauchon#Deuxième ville de Lituanie : Kaunas.
1 note
·
View note
Text
23 septembre : la Journée nationale des droits politiques des femmes argentines
L’Argentine célèbre l’anniversaire de la promulgation de la loi la promulgation, en 1947, de la loi 13.010 - également connue sous le nom de loi Evita - qui consacre l'égalité des droits politiques entre les femmes et les hommes, donner aux femmes la possibilité de voter et d'être élues. La Journée nationale des droits politiques des femmes (Día Nacional de los Derechos Políticos de la Mujer) a été créée en 1997, lors du cinquantenaire de la loi.
Le 23 septembre 1947, Eva Duarte de Perón (dite Evita) déclara devant des milliers de personnes rassemblées sur la Plaza de Mayo à Buenos Aires : « Femmes de mon pays, en ce moment je reçois des mains du Gouvernement de la nation, la loi qui consacre nos droits civiques Et je le reçois parmi vous avec la certitude de le faire au nom et en représentation de toutes les femmes argentines, sentant avec joie que mes mains tremblent au contact du laurier qui proclame la victoire. En 1949, Eva (l’épouse du président Juan Perón) a créé le Parti péroniste féminin, qui était le plus grand parti politique féminin en Argentine. Le parti a poursuivi des objectifs politiques et féministes, et le suffrage des femmes est devenu l'un des événements les plus importants pour les femmes argentines.
Les femmes ont pu voter pour la première fois dans notre pays aux élections présidentielles de 1951. La revendication du droit de vote pour les femmes remonte à 1907, époque à laquelle Alicia Moreau a fondé le Comité pour le suffrage féminin. Le mouvement a été rejeté à maintes reprises par l'Union civique radicale et les conservateurs. Les femmes étant considérées comme incapables par le Code civil de 1871.
En fait, la première femme à avoir eu le droit de vote en Argentine fut la médecin italienne Julieta Lanteri, qui obtint la nationalité argentine en 1911. Elle a lancé une procédure judiciaire exigeant que ses droits en tant que citoyenne, y compris politiques, soient reconnus. Elle devient ainsi la première femme de toute l'Amérique du Sud à exercer le droit de vote aux élections municipales du 26 novembre de la même année. En mars 1919, elle lance sa candidature au poste de députée nationale de l'Union nationale féministe et bénéficie du soutien d'Alicia Moreau de Justo et d'Elvira Rawson. Loin de limiter son combat au seul vote, J. Lanteri, qui faisait partie du groupe des médecins argentins, a engagé le combat pour les conditions de travail des femmes, le droit au divorce, a lutté contre les proxénètes et contre l'ingérence de l'Église dans la vie. de personnes.
Lors du retour de la démocratie, en 1983, la participation des femmes au Congrès n'atteignait pas 10 % des sièges. Aujourd’hui, elles occupent près de 39 % des sièges à la Chambre des députés et plus de 41 % au Sénat. Entre-temps, en 2017, une loi sur la parité des sexes dans les domaines de la représentation politique a été promulguée. Celle-ci établit l'obligation d'inscrire des hommes et des femmes sur les listes de candidats aux législatives nationales. Ainsi, la moitié des candidats sont des femmes, ce qui explique une évolution aussi rapide.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
#Eva Duarte de Perón#Evita#Julieta Lanteri#licia Moreau de Justo#Elvira Rawson#Argentine#23 septembre#1947
0 notes
Text
ISLAM 101: Se préparer pour RAMADAN. Partie 8
La fête de rupture du jeûne
Il s’agit du premier jour du mois de chawwal qui est le dixième du calendrier. Il arrive après la nuit qui suit le dernier jour du mois de ramadan. C’est la raison pour laquelle on l’appelle fête de rupture du jeûne. En effet, les gens adorent Allah en lui obéissant par le fait de ne pas jeûner ce jour de la même façon qu’ils l’avaient adoré en jeûnant le ramadan. Ils célèbrent donc la fête pour remercier Allah d’avoir parfait ses bienfaits et ses faveurs à leur égard du fait qu’il leur a facilité de finir le jeûne du mois béni du ramadan. Allah a dit : {afin que vous complétiez le nombre (de jours à jeûner) et que vous proclamiez la grandeur d'Allah pour vous avoir guidés et afin que vous soyez reconnaissants} [2:al-Baqara:185].
Qu’est-ce qui est prescrit le jour de la fête ?
1. La prière de la fête : c’est une prière fortement recommandée par l’islam qui incite vivement les musulmans à s’y rendre pour l’accomplir, accompagnés des femmes et des enfants. Son temps d’accomplissement va du lever du soleil d'une hauteur «équivalente à la mesure d’une lance» et s’étend jusqu’au moment qui suit immédiatement le zénith, c’est-à-dire depuis le moment où le soleil nous apparaît être au-dessus de l’horizon à une élévation qui vaut la longueur d’une lance estimée à environ un peu plus d’un mètre. La façon de la faire : La prière de la fête comporte deux rak`a au cours desquelles l’imam récite à voix haute. Après la şalât, il fait deux sermons. Il est demandé, dans la prière de la fête, d’ajouter des takbîr supplémentaires au début de chaque rak`a. Ainsi, on dira dans la première rak`a, avant de commencer la lecture [d’al-Fâtiħa], six takbîr, sans compter le takbîr initial de commencement de la prière. Dans la deuxième rak`a, on prononcera cinq takbîr, à l’exclusion du takbîr que l’on dit en se redressant de la prosternation.
2. La zakat (aumône) de rupture du jeûne [zakât al-fiţr] : En effet, Allah impose à celui qui possède plus de nourriture que ce dont il a besoin le jour de la fête (journée et nuit comprises), de donner aux musulmans pauvres l’équivalent d’un «şâ`» de nourriture de celle qui est communément consommée localement par exemple du riz, du blé ou des dattes, afin que le jour de la fête il n’y ait personne dans le besoin.
Il est permis de donner la valeur de la nourriture en espèces si cela est plus profitable au pauvre.
Le moment pour la donner : Ce temps va depuis le coucher du soleil du dernier jour du ramadan jusqu’à la prière de la fête. Il est permis de la donner une nuit ou deux avant la fête. La quantité à donner est un «şâ`» de nourriture de base relative au pays où l’on se trouve c’est-à-dire du blé, du riz, des dattes et autres denrées de ce genre. Le «şâ`» est une mesure de capacité qu’il est plus facile d’estimer en unités de masse modernes. Il équivaut à environ trois kilogrammes .
On doit la donner pour soi et pour toute personne à sa charge comme l’épouse et les enfants. Il est conseillé aussi de la donner pour le fœtus encore dans le ventre de sa mère. Pour tout individu, on donne donc un sâ de nourriture commune dans le lieu en question c’est-à-dire environ trois kilos (par individu).
Le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) l’a prescrite «en guise de purification pour le jeûneur afin qu’elle le purifie des paroles futiles ou obscènes et en tant que repas pour les pauvres. Qui s’en acquitte avant la prière de la fête a alors fait une zakat acceptée mais qui la donne après la prière, celle-ci lui est comptée comme une simple aumône» (Abû Dâwûd 1609).
3. Il est demandé de répandre la joie et la bonne humeur chez les petits, les hommes et les femmes de la famille, par tous les moyens licites, de porter de beaux habits et de rechercher la satisfaction d’Allah par le fait de manger et de boire spécifiquement ce jour-là, raison pour laquelle il est interdit de jeûner le jour de la fête.
4. Il est prescrit de proclamer la grandeur d’Allah par l’��nonciation du takbîr la nuit qui précède la fête ainsi qu’en se rendant à la prière de la fête après laquelle le temps du takbîr est fini. On fait cela pour montrer notre joie d’être arrivé au terme du jeûne du mois béni du ramadan et pour exprimer notre reconnaissance envers Allah de nous avoir comblés de bienfaits et de nous avoir accordé de jeûner. Allah a dit : {…afin que vous complétiez le nombre (de jours à jeûner) et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés et afin que vous soyez reconnaissants} [2:al-Baqara:185].
La façon de faire le takbîr est de dire : «Allâhu akbar, allâhu akbar, lâ ilâha illa-llâh, allâhu akbar, allâhu akbar, wa lillâhi-l-ħamd»
On peut aussi dire : «Allâhu akbaru kabîrâ, wa-l-ħamdilillâhi katsîrâ, wa subhânallâhi bukratan wa asîlâ».
Il est demandé à ce que les hommes le disent en élevant la voix mais d’une manière qui ne gêne pas les gens et ne les perturbe pas. Les femmes le prononceront à voix basse.
#musulman#coran#allah#dieu#islam#se convertir#converti#convertie#revert#reverthelp#equipe reverthelp#converthelp#musulman revert#musulman converti#se convertir à l'islam#islam revert#rappel#prière#salah#dua#prier#musulmane#hiajb#hijabi#muhammad#bienvenu en islam#converti à islam#comment se convertir à islam#religion
0 notes
Text
De l’action pour retrouver Ciri!
Andrzej Sapkowski.
Le sorceleur. Intégrale 3. Tome 5 (Le baptême du feu) et tome 6 (La tour de l’hirondelle). 1150 pages.
Édition de Noyelles avec l’autorisation des Éditions Bragelonne.
Le sorceleur a été gravement atteint au cours de la dernière assemblée des magiciens. Soigné par les dryades, il apprend que Ciri a été enlevée et qu’elle doit devenir l’épouse de l’empereur de Nilfgaard. Geralt se lance à son secours sans une seconde d’hésitation. Dans ce périple long et dangereux, il sera accompagné par Jaskier, son fidèle ami barde, puis rejoint par d’autres compagnons de fortune. Ils ne seront pas de trop car, pendant ce temps, la guerre sévit de tous côtés et les magiciennes rescapées tentent de sauvegarder l’avenir de la magie…
Mon avis :
Plus que j’avance à lecture au travers des plusieurs tomes de cette série, plus j’adore l’écriture de cet écrivain. On apprend à aimer certains et à haïr d’autres. Beaucoup de descriptions des événements, tout en y mettant assez d’action pour faire avancer énormément les péripéties, durant ces deux tomes. Ciri devra épouser un homme dont elle ne veut rien savoir et elle réussira à s’enfuir dans un endroit inconnu. Geralt qui devait la protéger, il est maintenant affaibli et la recherche. Yennefer manigance encore, tout ce qu’elle fait, même si c’est pour aider, c’est surtout pour la rendre plus forte. J’ai hâte d’apprécier le dernier tome!
Avez-vous lu tous les tomes?
0 notes
Photo
Plus de 28 millions de spectateurs ont assisté à ses concerts, il a vendu 110 millions de disques, il a enregistré plus de 1000 titres tous plus célèbres les uns que les autres, de «Allumez le feu» à «Que je t’aime» en passant par «Requiem pour un fou», il a gagné 40 disques d’or et 10 victoires de la musique. Johnny Hallyday est une légende du rock français.
«Un déraciné», c’est ainsi que se décrit Johnny Hallyday dans son autobiographie «Dans mes yeux». La faute à son père, Léon Smet, qui l’a abandonné à la naissance. Né Jean-Philippe Smet, il choisira plus tard Johnny comme nom de scène, surnom que lui donnait son père de cœur, Lee Halliday. Une faute de frappe et il deviendra Hallyday. «Si j’avais eu un papa comme presque tout le monde, je n’aurais jamais rencontré Lee et je ne serais jamais devenu Johnny Hallyday.» Il passe son enfance auprès de sa tante paternelle, Hélène Mar, et de ses cousines. Avec Lee, danseur américain qui a épousé l’une d’elle, Desta, il découvre les musiques outre Atlantique. Notamment le rock. Alors qu’il apprend la danse classique, le théâtre et le violon, Johnny rêve d’être un cowboy. Et quand il découvre Elvis Presley, il en est persuadé, il deviendra chanteur de rock’n’roll. Fini le violon, il commence la guitare et il fait ses premières scènes.
Son premier 45 tours sort en mars 1960, il a 16 ans. Parrainé par Line Renaud, soutenu par l’émission d’Europe N°1 «Salut les copains», suivant les conseils de Charles Aznavour, Johnny Hallyday obtient alors ses premiers contrats et signe son premier succès «Souvenir souvenir». Avec sa voix de crooner, son déhanché aphrodisiaque inspiré d’Elvis Presley et son sex-appeal à la James Dean, il incarne le rêve américain. Version française. Il déclenche des crises d’hystérie chez ses groupies et des accès de colère chez ses aînés, outré par sa musique et sa façon de bouger. Idole des jeunes, il popularise le rock’n’roll en France, sur la scène de l’Olympia il lance le twist et le mashed potato. La machine Johnny Hallyday est en marche. A à peine 18 ans, il a déjà enregistré 36 chansons et vendu plus de 1 600 000 disques.
Charles Aznavour, Michel Berger, Jean-Jacques Goldman, lui écrivent des chansons. Hugues Aufray également : «Le pénitencier» que Johnny enregistre alors qu’il fait son service militaire. Un tube, l’un de ses plus grands succès. Côté cœur, il rencontre Sylvie Vartan et l’épouse en 1965. Elle donne naissance à leur fils, David, alors que Johnny Hallyday enchaîne les concerts, dans toute l’Europe. Des rumeurs circulent sur un possible divorce, le fisc lui réclame un lourd arriéré d’impôts. Surmené, il fait une tentative de suicide le 10 septembre 1966. Période sombre. «Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir», les mots résonnent, lourds de sens. Mais Johnny Hallyday revient sur le devant de la scène. Viennent ensuite les succès «Que je t’aime» et «La musique que j’aime». 1980, Johnny Hallyday et Sylvie Vartan se séparent. Il vit une brève passion avec Elisabeth Etienne avant de tomber dans les bras de Nathalie Baye, avec qui il aura une fille, Laura Smet. Puis il épouse Adeline Blondiau en 1990 et 1994, une relation avec des hauts et des bas.
Enfin il rencontre Laeticia Baudou en 1996. Une mannequin, âgée de 32 ans de moins que lui. C’est le coup de foudre. En 2004, ils adoptent une petite fille au Vietnam, Jade, avant d’accueillir Joy, vietnamienne également, en 2008. A cette période, Johnny remplit les Zenith. Des shows gigantesques. Des milliers de spectateurs se pressent chaque soir pour assister à ses concerts. D’idole des jeunes, Johnny est devenu une légende.
En mars 2017, Johnny Hallyday annonce qu'il est atteint d'un cancer du poumon. Pendant plus de huit mois, il mène le combat de sa vie auprès de ses proches, Laeticia Hallyday toujours à son chevet. La tournée des Vieilles Canailles avec ses amis de toujours Eddy Mitchell et Jacques Dutronc se déroule malgré tout, avec dix-sept concerts triomphaux dont deux à Bercy. Il décède à Marnes-La-Coquette dans la nuit du 5 au 6 décembre 2017. Il avait 74 ans.
Daily inspiration. Discover more photos at http://justforbooks.tumblr.com
9 notes
·
View notes
Photo
Figure bien connue à Marseille, le capitaine Ramotte, un ancien de la marine marchande, s’est lancé dans les affaires, ce qui l’amène à monter chaque semaine à Paris. Un jour, alors qu’il s’apprête à partir, sa femme, une valise à la main, lui dit : – Chéri ! Je t’ai fait une surprise… Je viens avec toi ! – J’aimerais tellement, répond le capitaine Ramotte qui n’en pense pas un mot, mais c’est impossible : les trains sont complets, et j’ai une chambre d’une personne… – Je me suis occupée de tout ! J’ai pris mon billet et prévenu ton hôtel. Je serais tellement heureuse que nous passions une soirée parisienne ensemble… Ils arrivent à Paris, s’installent à leur hôtel, et le soir, au moment où ils vont pour sortir, le concierge accourt : – J’ai fait réserver votre table au Crazy Horse Saloon, capitaine Ramotte… – Comment ? fait l’épouse. Tu vas voir les femmes nues quand tu montes à Paris ? – Jamais, ma douce. C’est pour te faire plaisir que j’ai demandé au concierge de nous réserver un bon spectacle. – Ah… Dehors un taxi les attend : – Au Crazy Horse, capitaine Ramotte ? – Comment ce chauffeur le sait-il ? interroge la femme de plus en plus soupçonneuse. – Parce que le portier lui a indiqué notre destination. C’est ça les grands hôtels ! A peine ont-ils pénétré dans le cabaret que le maître d’hôtel se précipite : – Capitaine Ramotte, je vous ai réservé notre meilleure table… – Ose me dire que tu n’es pas un habitué ? murmure la dame. – J’ose, ma bien-aimée. Je ne viens jamais dans cet établissement ! C’est l’hôtel qui a demandé une très bonne table à notre nom… Le spectacle commence. Une superbe fille entame un strip-tease éblouissant. Quand elle arrive à la dernière pièce de nylon, qu’elle fait glisser lentement le long de ses jambes, l’assistance retient son souffle. Elle fait tournoyer au-dessus de sa tête le triangle bordé de dentelle, et lance d’un voix coquine : – C’est pour qui la petite culotte ? Et toute la salle répond en chœur : – Pour le capitaine Ramotte !
1 note
·
View note
Text
Marin dans l’âme, Grémillon chérissait la mer, qu’il avait déjà célébrée dans Gardiens de phare en 1928. Remorques, situé à la pointe de la Bretagne, du côté de Crozon, fut un film compliqué à faire : scénario remanié, tournage interrompu à cause de la guerre, etc. Il tangue un peu comme un rafiot. On y retrouve néanmoins ce lyrisme sobre qu’on aime tant. Au fond, Remorques est l’envers de Quai des brumes, auquel on pense forcément : point de “réalisme poétique” ici, plutôt une poésie réaliste, sans effets ni chichis. Grémillon vient du documentaire et a toujours gardé ce souci de vérité. L’amour, le métier, l’amour du métier sont une fois encore le moteur de son cinéma très pionnier d’un point de vue social. André (Jean Gabin) se dévoue corps et âme au bateau, sans voir que sa femme, Yvonne (Madeleine Renaud), se meurt. Elle essaie de l’alerter, mais leurs échanges passionnés tournent à la dispute. André, capitaine héroïque qui secourt les autres avec son remorqueur, faillit en tant que mari — doublement, puisqu’il s’éprend d’une belle de passage (Michèle Morgan). Les couples Gabin-Renaud et Gabin-Morgan fonctionnent à merveille, et la mer, déchaînée ou indolente, défend avec panache son rôle de troisième amante. Grémillon est bien le cinéaste féminin sinon féministe du cinéma français. [Jacques Morice – Télérama]
REMORQUES – Jean Grémillon (1941) avec Jean Gabin, Michèle Morgan, Madeleine Renaud, Fernand Ledoux
Si Jean Grémillon n’a pas eu la carrière qu’il méritait, lui qui a souvent peiné à faire aboutir ses projets, on lui doit néanmoins une poignée de grands films, dont deux tournés avec Jean Gabin. Le premier, Gueule d’amour, prenait en 1937 le risque de rebuter le public en faisant du grand séducteur le jouet d’une femme fatale – le film fut pourtant un triomphe. Deux ans plus tard, le tandem se reforme, pour un projet qui, cette fois, joue davantage sur les différents “mythes” de Gabin. Dans Remorques, le personnage du capitaine André Laurent exerce en effet son charme sur deux femmes, même si pour l’une d’elles, c’est à son corps défendant. En tant que sauveteur, il fait également preuve de courage et d’héroïsme, tout en restant modeste et taciturne. Et il éprouve pour la mer une passion presque aussi grande que celle qui le liera à la belle inconnue du film. Trois éléments qui sont déjà à l’époque, et qui resteront, des constantes de l’univers de Gabin… [Collection Gabin – Eric Quéméré – octobre 2006]
REMORQUES – Jean Grémillon (1941) avec Jean Gabin, Michèle Morgan, Madeleine Renaud, Fernand Ledoux
En outre, le film permet les retrouvailles à l’écran du couple qui fut plébiscité l’année précédente par les spectateurs de Quai des brumes. Pour la petite histoire, on sait aussi que le tournage marquera pour Gabin et Michèle Morgan le début d’une liaison brutalement écourtée par le tourbillon de la guerre. Mais aujourd’hui, l’élément le plus essentiel de Remorques reste la mise en scène élégante et subtile de Jean Grémillon qui, malgré les troubles de l’époque, est parvenu à signer avec ce film l’une de ses plus grandes réussites. [Collection Gabin – Eric Quéméré – octobre 2006]
REMORQUES – Jean Grémillon (1941) avec Jean Gabin, Michèle Morgan, Madeleine Renaud, Fernand Ledoux
Lorsque les aléas de l’Histoire viennent s’ajouter à ceux d’un tournage, il est parfois difficile de venir à bout d’un film. C’est la leçon apprise par Jean Grémillon lors de la réalisation de Remorques, chef-d’œuvre qui faillit ne jamais voir le jour.
REMORQUES – Jean Grémillon (1941) avec Jean Gabin, Michèle Morgan, Madeleine Renaud, Fernand Ledoux
Au début de l’année 1939, le cinéaste Jean Grémillon se lance dans l’adaptation de Remorques, roman de Roger Vercel qui a connu un grand succès quatre ans plus tôt. Pour incarner le valeureux capitaine Laurent, un seul nom s’impose : celui de Gabin, que Grémillon a déjà dirigé dans Gueule d’amour. Quant à la transposition du roman, elle est d’abord confiée à Roger Vercel, qui travaille à un premier synopsis. Après quoi Grémillon fait appel à Charles Spaak, scénariste qui s’est déjà illustré avec trois films écrits pour Gabin : La Belle équipe, La Grande illusion et Gueule d’amour. Mais des divergences de vues vont naître entre Vercel et Spaak, incitant ce dernier à laisser la place au jeune André Cayatte (qui deviendra plus tard un réalisateur réputé). Et pour clôturer ce jeu de chaises musicales, c’est finalement Jacques Prévert qui, auréolé de sa participation à Hôtel du Nord, signera les dialogues du film… [Collection Gabin – Eric Quéméré – octobre 2006]
REMORQUES – Jean Grémillon (1941) avec Jean Gabin, Michèle Morgan, Madeleine Renaud, Fernand Ledoux
Tout en s’entourant de techniciens réputés, tels Armand Thirard pour la lumière et Alexandre Trauner pour les décors, Grémillon doit ensuite compléter la distribution du film, qui s’annonce comme l’un des plus attendus de l’année. C’est Madeleine Renaud qui jouera l’épouse malade du capitaine Laurent, tandis que le grand Fernand Ledoux sera son fidèle second. Charles Blavette, un familier de Renoir et de Pagnol, interprètera pour sa part Gabriel Tanguy, pauvre marin trompé par sa femme, campée par Nane Germon. Mais le rôle de Catherine, belle naufragée sauvée par le capitaine Laurent, restera longtemps à pourvoir. Grémillon avait d’abord pressenti Viviane Romance, dont l’image sulfureuse correspond bien au personnage du roman. Mais c’est finalement la star Michèle Morgan gui se voit engagée – un choix qui donnera au film un ton plus romantique que prévu, l’histoire d’amour entre son personnage et celui de Gabin se devant alors d’être développée. [Collection Gabin – Eric Quéméré – octobre 2006]
REMORQUES – Jean Grémillon (1941) avec Jean Gabin, Michèle Morgan, Madeleine Renaud, Fernand Ledoux
En réunissant le couple-vedette de Quai des brumes, Grémillon réalise une opération de prestige, mais bouscule sensiblement le planning de son tournage : Michèle Morgan est en effet retenue sur un autre film jusqu’à la fin du mois d’août. L’équipe commencera donc par filmer les scènes dans lesquelles elle n’apparaît pas. Les prises de vues démarrent au début du mois de juillet à Brest, où Grémillon tourne des scènes d’extérieur, en mer et sur les quais. En outre, Michèle Morgan ayant accepté de faire un saut en Bretagne lors du long week-end du 14 juillet, il sera finalement possible de tourner la scène de sa promenade sur la plage avec Gabin. Rentrée à Paris, l’équipe investit à partir du 11 août les studios de Billancourt. C’est là que seront tournés les intérieurs, dans des décors conçus avec maestria par Alexandre Trauner – notamment l’appartement du capitaine Laurent, dont les fenêtres donnent sur d’immenses photographies du port de Brest, et les cabines de bateaux, qui sont montées sur vérins afin de donner l’illusion du roulis… [Collection Gabin – Eric Quéméré – octobre 2006]
REMORQUES – Jean Grémillon (1941) avec Jean Gabin, Michèle Morgan, Madeleine Renaud, Fernand Ledoux
Mais le 3 septembre 1939, la déclaration de guerre vient brutalement interrompre le tournage. Mobilisé, Grémillon doit gagner Versailles, tandis que son assistant Louis Daquin se rend en Alsace, et Gabin à Cherbourg. Or il reste à tourner la plupart des scènes de Michèle Morgan, sans lesquelles le film ne peut être monté… Heureusement, au bout de quelques mois de la “Drôle de guerre”, le producteur du film obtiendra une permission pour les membres de l’équipe. Reprenant le 6 mai 1940, le tournage s’achève en catastrophe un mois plus tard, alors que les troupes d’Hitler marchent sur Paris. Cette fois, les scènes de Michèle Morgan sont “dans la boîte”. Mais il manque encore les images de tempête en mer, que Grémillon n’avait pas réussies à tourner en Bretagne au mois de mars, pour cause de beau temps ! C’est finalement un an plus tard qu’elles seront filmées, dans un bassin de Billancourt où tanguent maquettes de bateaux et marionnettes à ressort… Cette fois, la longue aventure du tournage de Remorques est enfin terminée, et le film peut sortir, avec succès, le 27 novembre 1941. [Collection Gabin – Eric Quéméré – octobre 2006]
REMORQUES – Jean Grémillon (1941) avec Jean Gabin, Michèle Morgan, Madeleine Renaud, Fernand Ledoux
L’histoire
Le film s’ouvre sur une noce dans un restaurant qui réunit les membres de l’équipage du “Cyclone” et leurs épouses. Après le repas et les discours d’usage, le bal est interrompu par l’arrivée d’un motocycliste porteur d’un S.O.S. pour le remorqueur, Le capitaine Laurent réquisitionne son équipage et tous partent rejoindre leur bateau sous l’orage pendant que Madame Laurent console la jeune mariée.
On assiste alors à la lutte du remorqueur contre les éléments déchaînés pour rejoindre le cargo en perdition, le “Myrva”, sur lequel la panique s’est installée : le capitaine n’est plus obéi par ses hommes et ne semble préoccupé que d’affronter sa femme, présente à bord, qui le couvre de son mépris. Quand le “Cyclone” arrive, les hommes du “Myrva” et la femme du capitaine quittent le cargo et sont recueillis par le remorqueur. Un peu plus tard, le cargo est remorqué à son tour, ce qui doit permettre au “Cyclone” de toucher un pourcentage sur la cargaison sauvée. Mais pour éviter de payer, le capitaine du “Myrva” fait casser la remorque au moment où le cargo arrive à bon port. Le capitaine Laurent, furieux, ramène sur le “Myrva” les hommes (et la femme) qu’il a sauvés et met K.O. le capitaine du cargo qui lui proposait un arrangement à l’amiable.
Mais ce sauvetage “manqué” va coûter cher à la compagnie dont dépend le remorqueur. Laurent rentre chez lui et trouve sa femme inquiète et lasse qui l’incite à démissionner. Mais devant les menaces de mise à pied de l’équipage, il y renonce. Entretemps, il a revu Catherine, la femme du capitaine du “Myrva” qui lui parle de ses mésaventures conjugales. Il l’emmène visiter une maison qu’il compte louer. Coup de foudre entre eux… Le radio du “Cyclone” qui cherche Laurent pour un S.O.S. le trouve trop tard : il a failli à sa mission pour une femme…
Furieux contre lui-même, il a une violente dispute avec sa femme qui lui reproche son égoïsme. Elle sait qu’elle a une grave maladie de cœur mais se refuse à le dire à son mari, demandant seulement davantage de présence ; exaspéré, il fuit sur son bateau pour ruminer sa culpabilité et son désir. Quand il va retrouver Catherine, on vient le prévenir que sa femme est à l’agonie. Pendant que Catherine décide de disparaitre, Laurent rentre chez lui pour assister à la mort de sa femme. Puis un marin vient le chercher pour un S.O.S. ; surmontant sa révolte, il reprend le commandement du “Cyclone”.
D’une façon ou d’une autre, tous les personnages de Remorques évoluent au cours du film dans le sens d’un brouillage plus ou moins grand du jugement que nous avons d’abord porté sur eux. De même, l’intervention de la fatalité pour empêcher les amoureux de réaliser leur rêve de bonheur, en l’occurrence la maladie et la mort d’Yvonne, est traitée ici comme l’expression et la projection d’un conflit intérieur, et non pas comme l’intervention satanique d’un deus ex machina : la maladie de cœur de Madame Laurent, signalée dès le début du film comme la somatisation de son angoisse d’abandon, intervient comme le seul moyen (inconscient) qu’ait trouvé Yvonne pour que son mari s’occupe à nouveau d’elle : sans enfant, sans métier, elle se sent supplantée par l’attachement du capitaine Laurent pour son bateau et son équipage. Sa mort devient alors le dernier refuge contre une situation insupportable : la perte de l’amour de son mari. Leur réconciliation sur son lit de mort, l’éclairage de son regard apaisé, suggère que sa mort n’est pas un coup de force, mais l’aboutissement inéluctable d’une situation tragiquement bloquée. [Jean Grémillon, Le cinéma est à vous – Geneviève Sellier – Ed. Méridiens klincksieck (1989)]
REMORQUES – Jean Grémillon (1941) avec Jean Gabin, Michèle Morgan, Madeleine Renaud, Fernand Ledoux
Si l’intervention de Grémillon modifie sensiblement le thème “prévertien” de la fatalité, elle intègre aussi “l’amour fou” dans une réflexion plus large sur l’usure du couple. En effet le coup de foudre entre Catherine et André n’a lieu qu’à leur troisième rencontre, quand les circonstances les ont rendus disponibles pour une telle aventure : Catherine a quitté son mari et André confronté en même temps à une crise dans son couple et dans son travail, a besoin d’échapper au quotidien. Leur rencontre ne peut donc s’interpréter comme un miracle, mais au contraire comme l’aboutissement d’un processus psychologique relativement banal… Nous sommes loin du mythe ! [Jean Grémillon, Le cinéma est à vous – Geneviève Sellier – Ed. Méridiens klincksieck (1989)]
REMORQUES – Jean Grémillon (1941) avec Jean Gabin, Michèle Morgan, Madeleine Renaud, Fernand Ledoux
D’une certaine manière, Remorques reprend donc le thème de Gardiens de phare (le deuxième long métrage de Grémillon en 1928), mais l’argument fortement mélodramatique du jeune homme atteint par la rage laisse à la place à une dramatisation plus intériorisée : la mer symbolise la loi sociale du travail qui dévore les hommes ; leur goût du pouvoir qui s’exprime par la maîtrise des éléments les amène à sacrifier l’amour. La contradiction est montrée comme inhérente non pas à la nature humaine, mais à l’organisation sociale et à la division sexuelle des fonctions. [Jean Grémillon, Le cinéma est à vous – Geneviève Sellier – Ed. Méridiens klincksieck (1989)]
REMORQUES – Jean Grémillon (1941) avec Jean Gabin, Michèle Morgan, Madeleine Renaud, Fernand Ledoux
Le rapport à la Loi est moins passif que dans Gardiens de phare : l’adhésion consciente du héros à ce qui lui donne son pouvoir social est clairement montrée, et la nature du tragique en est sensiblement modifiée : il ne s’agit plus d’une sorte de malédiction métaphysique, mais des conséquences d’un choix dans lequel les hommes, en tant qu’organisation collective, sont largement responsables, en même tant que victimes. La contradiction s’est déplacée de la nature à la société … Remorques orchestre la dialectique entre libération et aliénation à travers un récit qui parle à la fois du travail et du désir, en se refusant à les opposer de façon manichéenne : dans le film, l’un et l’autre peuvent être facteurs de libération et/ou d’aliénation. [Jean Grémillon, Le cinéma est à vous – Geneviève Sellier – Ed. Méridiens klincksieck (1989)]
Marin dans l'âme, Grémillon chérissait la mer, qu'il avait déjà célébrée dans Gardiens de phare en 1928. Remorques, situé à la pointe de la Bretagne, du côté de Crozon, fut un film compliqué à faire : scénario remanié, tournage interrompu à cause de la guerre, etc. Il tangue un peu comme un rafiot. On y retrouve néanmoins ce lyrisme sobre qu'on aime tant. Au fond, Remorques est l'envers de Quai des brumes, auquel on pense forcément : point de "réalisme poétique" ici, plutôt une poésie réaliste, sans effets ni chichis. Grémillon vient du documentaire et a toujours gardé ce souci de vérité. L'amour, le métier, l'amour du métier sont une fois encore le moteur de son cinéma très pionnier d'un point de vue social. André (Jean Gabin) se dévoue corps et âme au bateau, sans voir que sa femme, Yvonne (Madeleine Renaud), se meurt. Elle essaie de l'alerter, mais leurs échanges passionnés tournent à la dispute. André, capitaine héroïque qui secourt les autres avec son remorqueur, faillit en tant que mari — doublement, puisqu'il s'éprend d'une belle de passage (Michèle Morgan). Les couples Gabin-Renaud et Gabin-Morgan fonctionnent à merveille, et la mer, déchaînée ou indolente, défend avec panache son rôle de troisième amante. Grémillon est bien le cinéaste féminin sinon féministe du cinéma français. [Jacques Morice - Télérama] Marin dans l'âme, Grémillon chérissait la mer, qu'il avait déjà célébrée dans Gardiens de phare en 1928.
0 notes
Text
En mai 2020, c’était le 80ème anniversaire de l’Opération Dynamo et de la Bataille de Dunkerque. Si les conditions sanitaires n’ont pas pu permettre de commémorer cet événement de l’Histoire, une application smartphone étonnante et particulièrement innovante propose depuis cet été aux touristes et aux habitants de la région de s’immerger dans ce tournant de l’Histoire. Mai 1940. Les troupes alliées sont prises au piège dans la poche de Dunkerque : les commandements anglais et français vont alors organiser l’évacuation de centaines de milliers de soldats vers l’Angleterre. Ce que Churchill appellera « le Miracle de Dunkerque » constitue un événement décisif pour l’issue de la Seconde Guerre Mondiale : il a récemment été mis en lumière par le film oscarisé « Dunkerque » de Christopher Nolan. La Communauté Urbaine de Dunkerque propose aujourd’hui à tous de revivre l’Opération Dynamo : une application permet de parcourir le territoire transformé en véritable musée à ciel ouvert gratuit. Tous les ressorts d’un jeu vidéo pour un véritable musée interactif à ciel ouvert Une application smartphone pour guider le touriste sur un parcours historique, avec réalité augmentée, ce n’est pas nouveau. La particularité de l’application Opération Dynamo est d’avoir su combiner la pointe de l’innovation et le ressort scénaristique avec des personnages avatars, que l’on choisit au lancement de l’appli. Les parcours comme les points de vue sont différents et le visiteur vit ce moment historique sur les lieux même où les événements se sont déroulés. Le musée à ciel ouvert est d’autant plus d’actualité avec la crise du COVID : on peut se cultiver, plonger dans l’Histoire sans contraintes sanitaires de nombre de visiteurs, masques et gel : dehors, l’Histoire se révèle ! L’application Opération Dynamo est en téléchargement gratuit sur les stores :
Apple Store Google Play
Les personnages, des avatars pour tenter de comprendre l’Histoire avec ceux qui l’ont vécue
Louisette, petite fille de 10 ans, Joseph soldat français venu de l’Isère ou Edward le soldat britannique de 22 ans : le visiteur choisit son avatar lors du lancement de l’application. Selon ce choix, le parcours, le scénario, la quête, la vision de l’Histoire seront différents. Les personnages prennent vie grâce à des histoires dans l’Histoire, leur vie d’avant, ceux qui leur manquent (le papa de Louisette, l’épouse et le fils du soldat français, la fiancée du soldat britannique…). Le discours est intérieur à la 1ère personne pour renforcer le sentiment de proximité avec son avatar. La quête et la géolocalisation interactive, une approche ludique et essentielle pour se laisser guider Chaque parcours est scénarisé avec une quête selon son personnage. L’avatar vous emmène sur une map en 3D grâce à la géolocalisation. Cette même géolocalisation montre les prochains points d’intérêts et permet de déclencher les notifications, vidéos et photos d’archives, le discours intérieur du personnage (toujours court pour ne pas lasser), le « en savoir plus » et bien entendu les expériences immersives. La 3D et les expériences : la technologie du futur véritable fenêtre sur le passé C’est ce qui surprend le plus au cours des parcours : réalité augmentée, reconstitution 3D des bâtiments actuels sur la map, personnages en 3D animés, reconstitution de bâtiments détruits ou des scènes essentielles de l’histoire de l’Opération Dynamo, l’expérientiel transporte dans le passé et dans l’enthousiasme ! Frappes de Stuka (les avions ennemis, avec le son qui a terrorisé les populations et qui jetaient les soldats dans l’abri si faible des dunes), la place Jean Bart en feu, le Bastion 32 – le siège du commandant français – reconstitué, les scènes de rembarquement en 3D sur la plage et bien plus encore… Des sites disparus et des scènes de vie sont ainsi reconstitués, modélisés pour permettre de redécouvrir ces événements en réalité virtuelle ou augmentée commentée. Les traces se révèlent et reprennent vie, faisant du smartphone une fenêtre sur le passé. Dynamo, un tournant de l’Histoire. L’Opération Dynamo, c’est un compte à rebours pour sauver l’armée alliée, les soldats britanniques, français et belges, et avoir une chance de continuer la guerre. Ces 9 jours font rentrer Dunkerque dans l’Histoire. Après la perte de Boulogne et de Calais, il ne reste plus que Dunkerque comme porte de sortie vers l’Angleterre. Le 26 mai, l’Opération Dynamo est lancée par l’armée britannique.
Objectif fixé par Churchill : sauver 40 000 hommes. L’Amiral Ramsay installe son poste de commandement dans les souterrains du château de Douvres où était installé un groupe électrogène, une Dynamo; D’où le nom de code de ce sauvetage. Le problème ? Il y a trop d’hommes et pas assez de bateaux et les Allemands bombardent la poche de Dunkerque depuis le 19 mai… Quand Dynamo commence, il y a plus de 500 000 soldats à évacuer… et le miracle va avoir lieu. Il y a deux solutions pour évacuer : la jetée Est du port de Dunkerque et les plages. Mais avec les bancs de sable, impossible pour les soldats de monter directement à bord des navires de guerre, qui ont jeté l'ancre loin de la plage. Pour faire la navette entre la plage et les navires, le gouvernement britannique lance un appel à la radio : les civils doivent aller aider ! Les Little Ships arrivent à Dunkerque : ils sont un peu plus de 1000 navires, dont 800 civils, péniches, yachts, vedettes, remorqueurs, à participer à Dynamo. Ils sont anglais, mais aussi français, belges ou hollandais. La plupart du temps, ils sont conduits par des civils qui doivent affronter les bombardements. Entre 200 et 300 seront coulés par l’aviation allemande ou par la Kriegsmarine. 338 000 hommes réussissent à traverser et évitent ainsi le stalag. En France, cet épisode de l’Histoire a longtemps été présenté comme une défaite honteuse – voire une trahison des alliés laissant les soldats français sur la plage, les condamnant ainsi à l’arrestation par la Wehrmacht…. La propagande du gouvernement de Vichy a eu la vie dure… Non seulement des milliers de soldats français ont pu embarquer sur les bateaux alliés mais certains ont combattu jusqu’à la mort pour freiner, à quelques kilomètres de là, l’arrivée des Allemands… permettant ainsi le rembarquement de milliers de leurs camarades.
#gallery-0-5 { margin: auto; } #gallery-0-5 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 25%; } #gallery-0-5 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-0-5 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */
Une ville détruite à 80% ; 10 000 morts parmi les soldats alliés, autant chez les allemands ; 5000 disparus en mer ; 3000 morts parmi les civils.
Les scénarios, parcours et rencontres : l’émotion au cœur de la technologie L’application Opération Dynamo n’est pas qu’une prouesse technologique. La scénarisation et les personnages permettent de vivre des émotions intenses : une petite fille qui a faim, un soldat qui ne sait pas nager et a plus peur de la mer que des avions ennemis … Les personnages se rencontrent bien sûr, au coin d’une rue ou plus longtemps, donnant la possibilité à l’application de notifier que, peut-être, faire le parcours avec un autre personnage fera grandir l’expérience ?
Histoire, patrimoine, tourisme : tout est lié
L’opération Dynamo constitue une page importante de l’histoire de l’agglomération dunkerquoise. Ce qu’on a également appelé la Bataille de Dunkerque est même à l’origine de l’architecture de la ville, détruite à 80%. Depuis plusieurs années, la Communauté Urbaine de Dunkerque développe des lieux de mémoire et d’interprétation de ce tournant historique de la 2nde Guerre Mondiale. En effet, le tourisme de mémoire lié à l’Opération Dynamo attire des visiteurs venus de nombreux pays (France, Royaume Uni, Belgique, Allemagne, Etats-Unis, Canada, Australie…). Ainsi, pour les Britanniques notamment, le « Spirit of Dunkirk » et les milliers de « little ships » qui ont sauvé leurs soldats sont des éléments phare de la mémoire collective lié à 39/45. En faisant le choix de développer l’application smartphone Opération Dynamo, la Communauté urbaine de Dunkerque a voulu proposer une solution permettant de :
Valoriser et relier entre eux les lieux, sites, bâtiments et vestiges de la mémoire collective et de créer du parcours dans l’espace public urbain. Proposer aux visiteurs de vivre une expérience immersive et donc de révéler les traces du passé qui ont disparu, à travers un support innovant, ludique et pédagogique qui puissent séduire les jeunes comme les anciens. Proposer des clefs multiples d'entrée sur cette question (musée, vidéo, images de synthèse, son, photos…). Prolonger et compléter les approches de la mémoire du Musée Dunkerque 1940 – Opération, du Fort des Dunes de Leffrinckoucke ou encore des Archives de l’Agglomération… Au-delà de la dimension mémorielle, l’application propose également une variété de services et d’offres lié au tourisme : restaurants, transports en commun, location de vélos ou rosalies, événements en cours…
Opération Dynamo – Dunkerque 1940 l’application qui raconte l’histoire !!! En mai 2020, c’était le 80ème anniversaire de l’Opération Dynamo et de la Bataille de Dunkerque. Si les conditions sanitaires n’ont pas pu permettre de commémorer cet événement de l’Histoire, une application smartphone étonnante et particulièrement innovante propose depuis cet été aux touristes et aux habitants de la région de s’immerger dans ce tournant de l’Histoire.
0 notes
Link
Le président Erdogan avait affirmé jeudi que plus de 1 150 membres de l’organisation Etat islamique étaient enfermés dans les geôles turques.
Le ministre turc de l’intérieur, Süleyman Soylu, a affirmé, vendredi 8 novembre, que son pays allait renvoyer à partir de lundi les membres étrangers de l’organisation Etat islamique (EI) détenus dans les prisons turques. Il n’a précisé ni les modalités ni les pays qui seraient concernés par une telle opération.
Le président Recep Tayyip Erdogan avait déclaré jeudi que plus de 1 150 membres de l’EI étaient actuellement incarcérés dans les prisons turques. Son gouvernement appelle régulièrement les pays européens à reprendre leurs ressortissants qui ont intégré les rangs de l’EI en Syrie.
Mais les gouvernements européens sont, a minima, peu enclins à les récupérer, notamment pour des raisons de sécurité et d’impopularité. Le sort des anciens soldats de l’EI, enfermés en Irak, avec les Kurdes ou en Turquie, est pris avec beaucoup de pincettes par les capitales occidentales.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi
Le Drian annonce une coopération avec l’Irak sur le sort des djihadistes
Le sort épineux des anciens soldats de l’EI
Lundi, M. Soylu avait déclaré que la Turquie renverrait les combattants étrangers de l’EI dans leurs pays, même si ces derniers leur retiraient leur nationalité. Reste la question de savoir comment la Turquie compte s’y prendre pour renvoyer une personne dans un pays dont elle ne serait plus techniquement ressortissante.
Longtemps soupçonnée d’avoir laissé les djihadistes traverser sa frontière pour rejoindre la Syrie au début du conflit en 2011, la Turquie, frappée par plusieurs attentats commis par l’EI, a rejoint en 2015 la coalition antidjihadiste. Mais Ankara a été accusée ces dernières semaines d’affaiblir la lutte contre les éléments dispersés de l’EI en lançant, le 9 octobre, une offensive contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), fer de lance du combat contre l’organisation djihadiste et alliées des pays occidentaux.
Mercredi, le président Recep Tayyip Erodgan avait déclaré que la Turquie avait capturé l’épouse d’Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef de l’EI tué par un commando américain fin octobre.
0 notes
Text
«Tu es belle Brigitte», à Périgueux, une banderole en soutien à Brigitte Macron après les propos de Bolsonaro et de son gouvernement.
«Tu es belle Brigitte», à Périgueux, une banderole en soutien à Brigitte Macron après les propos de Bolsonaro et de son gouvernement.installée par deux artistes sur le Pont des Barris à Périgueux,ils souhaitent apporter leur soutien à l'épouse du Président
Ce samedi 7 septembre, une banderole clamant « Tu es belle Brigitte » a été installée par deux artistes sur le Pont des Barris à Périgueux. Ils souhaitent apporter leur soutien à l’épouse du Président, Brigitte Macron, après les propos machistes du président brésilien Jair Bolsonaro et de son gouvernement.
Alors même que la fille de Brigitte Macron prend la défense de sa mère et lance un…
View On WordPress
0 notes
Text
SAINTE-FOY-LA-GRANDE, PRIX « Les reclusiennes » POUR « L’ARGENT, MODE D’EMPLOI », JEUDI 5 JUILLET 2018 À 17H
Éisée Reclus (1830-1905) :
« La société des hommes est incapable à ce jour de comprendre ce qu’il est pourtant de mon devoir de faire savoir. »
« Quelle que soit la relative facilité d’allures que nous ont conquise notre intelligence et notre volonté propres, nous n’en restons pas moins des produits de la planète : attachés à sa surface comme d’imperceptibles animalcules, nous sommes emportés dans tous ses mouvements et nous dépendons de toutes ses lois » [L’homme et la Terre, t. II, 1905-06 : 622].
Wikipedia : Bruxelles et l’Université Nouvelle
En 1892, à la suite de la condamnation de Ravachol, les anarchistes sont de plus en plus étroitement surveillés par la police, et Élisée Reclus a presque achevé sa Nouvelle Géographie universelle, si bien qu’il décide d’accepter une proposition de l’Université libre de Bruxelles (ULB) qui lui offre une chaire de géographie comparée en lui décernant le titre d’agrégé de la Faculté des sciences10.
Ses cours doivent commencer en mars 1894, mais deux événements modifient son entrée dans une carrière professorale en Belgique. Le 9 décembre 1893, Auguste Vaillant lance une bombe à la Chambre des députés à Paris ; recherché parce qu’il a reçu la visite de Vaillant peu avant l’attentat, son neveu Paul Reclus est en fuite, et le géographe est jugé moralement coresponsable de l’attentat par les autorités judiciaires françaises. Au même moment, un texte de Reclus intitulé « Pourquoi sommes-nous anarchistes ? »19 est diffusé sur le campus bruxellois. Dans ce texte, il condamne la bourgeoisie, les prêtres, les rois, les soldats, les magistrats qui ne font qu’exploiter les pauvres pour s’enrichir. C’est un véritable appel à la révolution : l’unique moyen d’arriver à l’idéal anarchiste, c’est-à-dire à la destruction de l’État et de toutes autorités, par « l’action spontanée de tous les hommes libres ». Dès lors, les événements se succèdent rapidement20.
En sa séance du 30 décembre 1893, le conseil d’administration de l’ULB prie Élisée Reclus de reporter son cours sine die, ce qui provoque la démission du recteur de l’université Hector Denis, et de plusieurs professeurs. C’est à ce moment que surgit l’idée de créer une institution concurrente, la Nouvelle Université libre de Bruxelles ou Université Nouvelle, répondant mieux à leurs convictions philosophiques, matérialistes et positivistes, d’autant que plusieurs professeurs étrangers sont prêts à venir y donner cours. Le 30 janvier 1894, alors que l’Université libre de Bruxelles est fermée pour une durée indéterminée, les premiers cours sont donnés, rue du Persil à Bruxelles, dans les locaux de la loge maçonnique Les Amis philanthropes, elle-même à l’origine de la fondation de l’ULB en 1834. L’Université Nouvelle est fondée officiellement le 25 octobre 1894 : elle est ouverte aux théories positivistes et basée sur le libre examen20. Ses professeurs ne reçoivent aucune rémunération. Élisée Reclus s’installe à Ixelles, en banlieue Sud de Bruxelles, ainsi que son frère Élie brièvement emprisonné le 1er janvier 1894 à Paris en raison de la fuite de son fils aîné Paul Reclus ; Louise Dumesnil, sœur d’Élie et Élisée et veuve d’Alfred Dumesnil depuis février 1894, vient s’installer auprès de ses deux frères : à quelques rues de distance, tous trois ainsi que l’épouse d’Élie, Noémi Reclus, forment à Ixelles une communauté familiale, à l’instar de celle formée à Paris entre 1857 et 1871.
Les cours d’Élisée Reclus attirent énormément de monde, une manifestation étudiante suit sa première conférence. Son frère Élie y donne des cours d’ethnographie religieuse. Des personnalités éminentes y enseignent : Émile Vandervelde, Louis de Brouckère, Paul Janson, Edmond Picard, etc21,22.,20.
L’Université Nouvelle existe jusqu’en 1919, date à laquelle elle fusionne avec l’Université libre de Bruxelles, mettant fin au conflit entre libéraux doctrinaires et progressistes20.
Facebook 3 Twitter 0 Google+0 LinkedIn0 3Shares
from Blog de Paul Jorion https://ift.tt/2tSXG3N via IFTTT
0 notes
Text
A la suite de l’agression violente de sa femme et sa fille, un homme d’affaires décide de se venger lui-même et devient un féroce justicier. Un film policier sans concessions, le premier d’une saga « vigilante ».
Origine du film : États-Unis Réalisateur : Michael Winner Scénaristes : Wendell Mayes Acteurs : Charles Bronson, Hope Lange, Vincent Gardenia, William Redfield, Steven Keats, Stuart Margolin, Stephen Elliott, Jeff Goldblum Musique : Herbie Hancock Genre : Action, Drame, policier Durée : 1 heure et 33 minutes Date de sortie : 4 septembre 1974 (France) Année de production : 1974 Sociétés de production : Dino De Laurentiis Corporation Distribué par : Paramount Pictures, Columbia Pictures Titre original : Death Wish Notre note :
“Death Wish” ou “Un Justicier dans la Ville” pour la distribution française, est un film d’action américain datant de 1974, réalisé par Michael Winner, à qui l’on doit également “The Mechanic” (1972). Les acteurs principaux sont Charles Bronson, qu’on a pu voir dans “Soleil Rouge” (1971), Hope Lange, qu’on a pu voir dans “Blue Velvet’ (1986), Vincent Gardenia, qu’on a pu voir dans “Firepower” (1979), William Redfield, qu’on a pu voir dans “The Hot Rock” (1972), et Steven Keats, qu’on a pu voir dans “Black Sunday” (1977). Ce métrage est librement basé sur le roman du même nom, de Brian Garfield, paru en 1972.
“Death Wish” est considéré comme un vigilente. Il s’agit d’un genre cinématographique dans lequel le protagoniste ou les protagonistes s’engagent dans un comportement de justicier, prenant la direction des choses en marge de la loi. Les vigilentes sont généralement des métrages de type thriller de vengeance dans lesquels le système judiciaire est en échec vis-à-vis des antagonistes, conduisant les protagonistes à basculer dans la violence en devenant justicier.
Dans le cinéma américain, les vigilentes ont pris de l’importance dans les années 1970 avec ce “Un Justicier dans la Ville” et “L’Inspecteur Harry” (1972) de Don Siegel, comme références, qui ont tous deux eu des suites. On peut également citer “Taxi Driver” (1976) de Martin Scorsese comme un exemple respectable du genre. Dans les années 2000, ce genre faisait un retour avec “Tolérance Zéro” (2004) de Kevin Bray, “Death Sentence” (2007) de James Wan ou encore “Que justice soit faite” (2009) de F. Gary Gray, alors que les années 1990 avec été relativement pauvres en la matière.
L’histoire proposée par “Un Justicier dans la Ville” nous invite à suivre Paul Kersey (Charles Bronson) un architecte dont la femme, Joanna Kersey (Hope Lange) va être tuée par trois jeunes voyous en mal de sensation. Sa fille, également victime de l’agression est laissée en catatonie et finit par être internée dans un hôpital spécialisé. Paul Kersey va progressivement basculer dans la violence, sortant la nuit dans le but de se retrouver nez à nez avec des délinquants pour les tuer. La police enquête sur ce nouveau justicier qui fait la une des médias et qui menace la sécurité des rues de New-York. Le lieutenant de police Frank Ochoa (Vincent Gardenia) mène l’enquête, et Paul Kersey devient rapidement le suspect numéro un…
En 1974, le réalisateur Michael Winner offre une vision de New-York particulièrement laide, sous l’emprise du règne de la terreur, loin de ce que c’était à l’époque, mais terriblement futuriste, car c’est ce qu’elle deviendra dans les années 1980. Chaque ombre peut être un agresseur, chaque rame de métro abrite un tueur, Central Parc est un terrain fertile pour le crime. Visionnaire Michael Winner ? Quoi qu’il en soit, le métrage s’est inscrit dans une ambiance particulière aux États-Unis, et apparaît aujourd’hui comme un fer de lance dans le genre.
Bien qu’ayant vu “Le Justicier dans la Ville” à plusieurs reprise dans le passé, ainsi que ses suites d’ailleurs, c’est avec un regard actuel que je vous propose cette critique. Il est évident que sorti de son contexte de l’époque, mon analyse ne peut qu’être partiale. L’histoire est basique, et offre cependant une petite variante au concept de la vengeance. Le personnage incarné par Charles Bronson, n’étant pas en mesure d’identifier et de retrouver les agresseurs de sa famille, va assouvir sa soif de vengeance sur différents types de délinquants, provoquant des situations de légitime défense, afin de pouvoir les abattre à coup de flingue.
Charles Bronson justement, son jeu apparaît aujourd’hui comme terriblement désuet. À cette époque l’Homme se devait d’être fort, fier, viril. Il ne peut pas s’apitoyer sur son sort, il ne peut pas montrer de sentiment, et encore moins exprimer sa souffrance face à la disparition d’un être proche. Dans ce sens, Charles Bronson est parfait, mais c’est horrible à voir. L’épouse du personnage a été tuée, sa fille agressée sexuellement et violentée, mais pas de larmes, pas de cris, et finalement très peu d’émotions faciales. C’est bon parce que c’est ce qu’on attendait de l’acteur, mais c’est mauvais parce que cela correspond à une image que l’on souhaitait véhiculer qui, en toutes époques, est bien loin de la réalité. À la limite, le personnage de Paul Kersey est plus secoué par son premier meurtre que par ce qui est arrivé à ses proches…
Michael Winner, le réalisateur, et Charles Bronson ont travaillé ensemble sur plusieurs films (Les Collines de la Terreur – 1972 / Le Flingueur – 1972 / Le Cercle Noir – 1973), ce qui leur aura permis de peaufiner le personnage de l’acteur. Un instrument de violence, avec peu de dialogues et une absence d’émotion comme je l’ai précisé précédemment. D’ailleurs, avec “Le Justicier dans la Ville” on obtient, pour ainsi dire, la version définitive de ce que sera Charles Bronson pour le reste de sa carrière. Pour la petite histoire, on reconnaîtra Jeff Goldblum dans le rôle de l’un des agresseurs de la famille Kersey, qui faisait là ses premiers pas dans un long-métrage. On apprendra également que le rôle de Paul Kersey était à l’origine destiné à Steve McQueen qui l’a refusé.
Arthur J. Ornitz, le directeur de la photographie, offre des prises de vue relativement classiques tout en exploitant habilement les scènes nocturnes, permettant d’accentuer la différence entre la personnalité de Paul Kersey, qui devient une autre personne dès lors que la nuit est tombée, toujours en quête de sa prochaine victime. Le montage proposé par Bernard Gribble permet d’avoir un métrage assez dynamique sur un film au format court, soit 90 minutes, très usuel pour l’époque. Par contre, la bande originale livrée par Herbie Hancock est très désagréable, limite casse-oreilles ! On l’a connu plus inspiré.
“Un Justicier dans la Ville” a fait l’objet d’une édition en DVD ainsi qu’en Blu-ray, paru le 20 mai 2003 chez Sony Pictures Home Entertainment. Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site DVD.Fr.
En conclusion, “Le Justicier dans la Ville” est un film d’action basique, disposant d’une histoire familière et dont le développement fait désormais figure de classique. Bien que la trame de départ est la vengeance, le métrage bascule la thématique du justicier qui s’octroie arbitrairement tous les pouvoirs, juge, juré et bourreau. On peut y voir une propagande pour la possession d’arme à feu, ce qui est toujours d’actualité… Charles Bronson offre un personnage froid et dénué de sentiment, même lorsque sa famille est décimée, ce qui apparaît aujourd’hui complètement désuet, pour ne pas dire anachronique. La photographie est correcte, et le montage est nerveux. La bande originale est complètement indigeste. Un métrage qui permet de mesurer le chemin parcouru en matière de cinéma, mais qui est fondateur pour le genre.
UN JUSTICIER DANS LA VILLE (1974) A la suite de l'agression violente de sa femme et sa fille, un homme d’affaires décide de se venger lui-même et devient un féroce justicier.
#Charles Bronson#Hope Lange#Jeff Goldblum#Michael Winner#Stephen Elliott#Steven Keats#Stuart Margolin#Vincent Gardenia#William Redfield
0 notes
Text
Blind streaming
Nationalités : Américain, France Genre : Drame, Romance Date de sortie : 24 août 2017 De : Michael Mailer Avec : Alec Baldwin, Demi Moore, Dylan McDermott
Un romancier aveuglé dans un accident de voiture qui a tué sa femme redécouvre sa passion pour la vie et l’écriture quand il se lance dans une aventure avec l’épouse délaissée d’un homme d’affaires inculpé.
from Streaming VF http://streamovf.org/blind-streaming/
0 notes
Text
Moi et Je (25)
— Au secours ! — Que se passe-t-il ? — J’ai perdu mon personnage ! — Comment ça ? — J’ai écrit qu’elle se promenait dans la forêt et qu’il y avait du brouillard. Elle en a profité pour s’en aller ! — Elle est grande, cette forêt ? — Très grande ! J’ai écrit trois pages rien que pour dire à quel point elle est immense ! — C’est malin, ça ! Si la forêt était plus petite, tu pourrais facilement retrouver ton personnage. — Oui, mais elle se serait ennuyée. Elle a besoin d’espace ! — Peut-être va-t-elle revenir ? — Je ne crois pas. Je n’ai pas eu le temps d’écrire qu’elle retrouverait son chemin. — Alors, tu n’as qu’à écrire qu’elle se cache derrière un arbre. Comme ça, tu sauras où elle est. — Oui, mais lequel ? — Je ne sais pas, moi ! Peu importe ! — Ah, si ! C’est important ! C’est une femme d’une élégance rare, vois-tu ! Elle ne va quand même pas se cacher derrière le premier arbre qui passe. — Et bien, laisse passer le premier, puis écris qu’elle se cache derrière le suivant... — Bonne idée... Mais s’il est trop petit ? — Et bien tu n’as qu’à écrire qu’il est assez grand. C’est toi l’auteur, non ? — Mais si je n’ai pas envie d’écrire que le deuxième arbre est grand ? Que fais-tu de ma liberté d’expression ? — Dans ce cas, elle n’a qu’à se cacher derrière le troisième... — Ah, non ! Surtout pas ! — Pourquoi ? — C’est un pommier. J’ai peur qu’une pomme lui tombe sur la tête. — Tu commences à m’énerver, tu sais... Tu n’as qu’à prendre le premier arbre qui ne soit pas un pommier mais qui soit assez grand, et écrire qu’elle se cache derrière. — Mais si elle n’en a pas envie ? Je ne vais pas la forcer à se cacher derrière un arbre ! — Ah ! Parce qu’elle ne veut pas ? — Je n’en sais rien. Je n’ai pas encore écrit ce qu’elle voulait faire. — Mais tu n’as pas écrit qu’elle ne le voulait pas ? — Non. Seulement qu’elle aime les pommes. Sauf quand elles lui tombent sur la tête. — Alors, peut-être est-elle montée dans un arbre pour en cueillir ? — C’est vrai, ça ! Zut alors ! — Pourquoi ? — Je n’ai pas écrit qu’il y avait une échelle. Donc elle risque de tomber et de se faire mal. — Tu n’as qu’à écrire qu’il y a une échelle... — Mais où la mettre ? — Pose-là contre le tronc de l’arbre dans lequel elle se trouve... — Mais je ne sais pas où elle est ! — Ou alors tu écris qu’elle peut planer dans les airs. Comme ça elle ne risquera pas de tomber. — Ce ne serait pas très réaliste... — Bien sûr que si ! Beaucoup de gens peuvent planer. Ils font juste semblant de ne pas le savoir. Comme ça, les oiseaux se croient maîtres du ciel et ils sont contents. — Donc les gens font semblant de tomber juste pour faire plaisir aux oiseaux ? — Bien sûr ! Sinon, ils ne chanteraient plus. Et ce serait un peu triste. — Mais... Quand quelqu’un se fait mal ? — C’est pour les faire rigoler. Tu sais, leur vie est un peu monotone parfois. Alors les gens essaient de les distraire. — Mais parfois les gens tombent même quand il n’y a pas d’oiseau ! — C’est pour s’entraîner. Comme une répétition. Pour tomber avec plus de grâce le jour où un oiseau les regardera. — Cela ne résout pas vraiment le problème... — Pourquoi ? — Il y a sûrement des oiseaux dans la forêt. Donc mon personnage ne voudra pas montrer qu’elle sait planer. — Tu n’as qu’à écrire qu’ils regardent ailleurs. — Pourquoi feraient-ils ça ? — Je ne sais pas, moi... Peut-être que quelqu’un s’est cassé la figure, et ça les fait tant rigoler qu’ils ne voient rien d’autre. — Qui ça ? — L’auteur, par exemple. — Quoi ? L’auteur est dans la forêt ? — Peut-être qu’il s’y promène afin de trouver de l’inspiration. — Il ne peut pas aller s’inspirer ailleurs ? Je vais dire aux oiseaux de le chasser à coups de bec, tu vas voir ! — Pourquoi ça ? — Mon personnage n’est pas encore fini ! Et s’ils se rencontrent maintenant, ils ne vont pas tomber amoureux. Il faut trouver une situation plus romantique. — Tu pourrais écrire qu’elle lui offre une pomme ? — Non. Je crois que quelqu’un a déjà eu cette idée. Soyons plus originaux ! — Ou alors elle lui lance une pomme sur la tête, et le menace de recommencer s’il ne l’épouse pas. — Tu crois que ce serait assez romantique ? — Pas tellement. Mais ce serait bizarre, ce qui est encore mieux. — Alors, il suffit qu’elle s’entraîne à lancer des pommes ! — Voilà. — Mais... Et si elle la lance trop fort, et qu’il devient amnésique ? Il ne pourra pas écrire que j’écris, donc l’histoire n’avancera jamais ! — Elle n’aura qu’à lui dire qu’il faut qu’il écrive que tu écrives qu’il tombe amoureux d’elle. — Mais si elle ne veut pas d’intermédiaire ? Si elle part avec l’auteur sans se soucier de nous ? — Alors notre histoire se terminera enfin, d’une belle et tragique manière.
0 notes
Text
Réalisée en 1946 par Michael Curtiz, cette biographie musicale donne une image d’autant plus idéalisée de la carrière de Cole Porter que celui-ci se voit incarné par le beau Cary Grant.
NIGHT AND DAY (Nuit et jour) – Michael Curtiz (1946) avec Cary Grant, Alexis Smith, Monty Woolley, Mary Martin, Jane Wyman, Dorothy Malone
Après Till the clouds roll by (La Pluie qui chante), film consacré à Jerome Kern, et Words and Music (Ma vie est une chanson), évocation du tandem formé par Rodgers et Hart, nous continuons notre exploration d’un genre très en vogue à Hollywood dans les années 40 et 50 : la “vraie fausse” biographie de compositeur. Cette fois, c’est le brillant Cole Porter qui est à l’honneur. En choisissant de donner au film le titre d’une de ses plus célèbres chansons (Night and Day), la Warner mise – avec raison – sur la grande popularité de celui qui a déjà signé à l’époque de nombreux spectacles à succès. Si le public des théâtres new-yorkais ne représente évidemment qu’une infime proportion de la population américaine des années 40, le reste du pays n’en connaît pas moins les mélodies de Cole Porter, devenues pour beaucoup des standards à la radio. Nuit et jour fait donc la part belle à ces “tubes”, qu’il s’agisse de Begin The Beguine, Just One Of Those Things ou My Heart Belongs To Daddy. Comme Irving Berlin, Porter s’avère aussi doué pour les paroles que pour la musique et ses compositions à l’humour sophistiqué et aux nombreux sous-entendus lui confèrent une place à part dans le monde de la musique. Une place que les innombrables reprises de ses chansons lui ont permis de conserver jusqu’à nos jours…
NIGHT AND DAY (Nuit et jour) – Michael Curtiz (1946) avec Cary Grant, Alexis Smith, Monty Woolley, Mary Martin, Jane Wyman, Dorothy Malone
https://moncinemaamoiblog.files.wordpress.com/2019/12/night_and_day_02.wav Générique – “Night and Day” et “Blow, Gabriel, Blow” – Cole Porter
NIGHT AND DAY (Nuit et jour) – Michael Curtiz (1946) avec Cary Grant, Alexis Smith, Monty Woolley, Mary Martin, Jane Wyman, Dorothy Malone
Alors qu’elle vient à peine de terminer Rhapsody in blue (Rhapsodie en bleu), un biopic sur George Gershwin, la Warner se lance en 1945 dans un projet du même type, consacré cette fois à Cole Porter. Contrairement à Gershwin, disparu en 1937, Porter est bien vivant, et il insiste pour que ce soit Cary Grant qui l’incarne à l’écran. L’acteur, qui souhaite au contraire faire une pause dans sa carrière, se fait un peu tirer l’oreille, mais il finit tout de même par accepter. Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion d’interpréter un géant de Broadway, et avec son budget de quatre millions de dollars, le projet s’annonce comme l’une des superproductions de l’année. Le réalisateur sera Michael Curtiz, qui a signé entre autres Casablanca. Pour entourer Cary Grant la Warner engage notamment Alexis Smith, déjà présente dans Rhapsody in blue et Monty Woolley, un ami de longue date de Cole Porter, qui va tenir son propre rôle dans le film. Jane Wyman est également de la partie, tout comme l’actrice comique Eve Arden Cover girl (La Reine de Broadway), et la débutante Dorothy Malone.
NIGHT AND DAY (Nuit et jour) – Michael Curtiz (1946) avec Cary Grant, Alexis Smith, Monty Woolley, Mary Martin, Jane Wyman, Dorothy Malone
C’est peu de dire que l’équipe de scénaristes chargés de retracer la fabuleuse carrière de Cole Porter va prendre des libertés avec la réalité. Certes, un certain nombre de faits exposés dans Night and Day sont authentiques : le compositeur a effectivement déçu les espoirs de son richissime grand-père en embrassant une carrière musicale ; il s’est rendu en France pendant la Première Guerre ; il a rencontré à Yale son grand ami Monty Woolley, et s’est marié avec une femme du nom de Linda. Mais contrairement à la légende qu’il a lui-même entretenue, Cole Porter n’a pas été soldat sur le front, mais volontaire en arrière-ligne. Monty Woolley, qui n’a que trois ans de plus que lui, ne fut pas son professeur mais son condisciple à l’université (le fait que celui-ci tienne son propre rôle dans le film a obligé les scénaristes à justifier ainsi sa différence d’âge avec Cary Grant). Et surtout, le mariage du musicien avec Linda, une divorcée de huit ans son aînée, est en réalité une union de convenance, Porter étant homosexuel. Ce qui n’empêchera pas le couple de rester très uni jusqu’à la mort de Linda.
NIGHT AND DAY (Nuit et jour) – Michael Curtiz (1946) avec Cary Grant, Alexis Smith, Monty Woolley, Mary Martin, Jane Wyman, Dorothy Malone
Ce qui est vrai, en revanche, dans Night and Day, c’est que les chansons de Porter ont conquis le monde entier. Après le désastre de son premier spectacle, See America First (dû non pas au naufrage du Lusitania, mais à un simple échec public), le compositeur a heureusement tenu bon, et le succès qu’il a fini par connaître à Broadway à partir de 1928 a rarement été égalé. Tous ses grands succès sont évidemment à l’honneur dans Night and Day. Le suggestif Let’s Do It et le mélancolique In The Still of the Night sont interprétés respectivement par Jane Wyman et Dorothy Malone, tandis que Ginny Simms, chanteuse très populaire à l’époque, entonne entre autres What Is This Thing Called Love ?, I’ve Got You Under My Skin, et You’re The Top, en duo avec Cary Grant (qui n’est pas doublé pour le film). Quant à l’incontournable My Heart Belongs to Daddy, il est interprété par Mary Martin, star de Broadway qui fut la première à le chanter sur scène en 1938…
NIGHT AND DAY (Nuit et jour) – Michael Curtiz (1946) avec Cary Grant, Alexis Smith, Monty Woolley, Mary Martin, Jane Wyman, Dorothy Malone
Sorti durant l’été 1946, Night and Day remporte un énorme succès, le plus grand connu à l’époque par Cary Grant.
NIGHT AND DAY (Nuit et jour) – Michael Curtiz (1946) avec Cary Grant, Alexis Smith, Monty Woolley, Mary Martin, Jane Wyman, Dorothy Malone
Programme musical (sélection)
Fiche technique du film Fiche technique du film
Jane Wyman est née en 1917 et disparue en 2007, l’actrice devient une tête d’affiche dès la fin des années 30. Ses films les plus importants seront The Lost Weekend (Le Poison, 1945), de Billy Wilder, Johnny Belinda (1948), qui lui vaut un Oscar, et Stage Fright (Le Grand alibi, 1950), d’Hitchcock. Douglas Sirk la dirige aussi face à Rock Hudson dans deux grands mélos, Magnificent Obsession (Le Secret magnifique, 1954) et All That Heaven Allows (Tout ce que le ciel permet, 1955). Décédée en 2007, Jane Wyman reste également connue pour avoir été l’épouse de Ronald Reagan de 1940 à 1948, et pour avoir incarné Angela dans le feuilleton Falcon Crest.
Cole Porter
Cole Porter naît en juin 1891 au sein d’une riche famille de l’Indiana. Encouragé par sa mère, il apprend très tôt à jouer du piano et du violon, et signe même sa première opérette à l’âge de dix ans. Le jeune Cole n’en doit pas moins faire des études “sérieuses”, mais alors qu’il étudie le droit à Harvard, il bifurque vers la classe de musique. Car cette passion ne l’a pas quitté : il compose des centaines de chansons au cours de ses études, et en 1915, parvient même à en placer une à Broadway. Cole Porter livre alors sa première comédie musicale, mais les représentations font un flop. Blessé, le jeune homme se réfugie en France, où éclate bientôt la Première Guerre. Il dira plus tard aux journalistes l’avoir passée dans les rangs de l’armée française, mais en réalité, il mène la grande vie dans la capitale.
COLE PORTER devant la partition de Silk Stockings (La Belle de Moscou) en 1957
En 1919, Cole Porter convole avec Linda Lee Thomas, une riche divorcée. Le musicien étant homosexuel, il s’agit plutôt d’un mariage de convenances, mais l’amitié des époux est réelle.., et ils vivront ensemble jusqu’à la mort de Linda, en 1954. La vie effrénée de la capitale inspire à Porter le “musical” Paris, avec lequel il tente à nouveau sa chance à New York en 1928. Cette fois, c’est un succès, qui sera suivi de beaucoup d’autres. Dès le début des années 30, le musicien écrit des spectacles pour de grandes vedettes de la scène comme Fred Astaire et Ethel Merman. Ainsi popularisées, ses chansons deviennent vite des standards : l’ve Got You Under my Skin, I Love Paris, Night and Day ou Love for Sale ne sont que quelques-uns des centaines de titres signés par Porter (qui fut l’un des rares compositeurs de Broadway capables d’écrire aussi bien les paroles que la mélodie).
Cole Porter et Linda Lee Thomas
En 1936, le musicien se voit sollicité par Hollywood pour écrire les chansons du film Rosalie. Ce sera, avec High society (Haute Société), l’une de ses rares incursions dans le cinéma. L’année suivante, un terrible accident de cheval le laisse dans un état critique. Porter réussit malgré tout à poursuivre son œuvre, livrant plusieurs “musicals” à succès comme Du Barry Was a Lady et Kiss Me, Kate, d’après La Mégère apprivoisée de William Shakespeare. Mais les années 50 lui portent plusieurs coups : après avoir affronté la perte de sa mère, puis de sa femme Linda, Porter doit être amputé de la jambe en 1958. Il se retire alors de la vie publique, et s’éteint en 1964 à Santa Monica. Lors de la cérémonie des Oscars, Judy Garland lui rendra hommage en interprétant un medley de ses plus grandes chansons.
Après Till the clouds roll by (La Pluie qui chante), film consacré à Jerome Kern, et Words and Music (Ma vie est une chanson), évocation du tandem formé par Rodgers et Hart, nous continuons notre exploration d'un genre très en vogue à Hollywood dans les années 40 et 50 : la "vraie fausse" biographie de compositeur. Cette fois, c'est le brillant Cole Porter qui est à l'honneur. En choisissant de donner au film le titre d'une de ses plus célèbres chansons (Night and Day), la Warner mise - avec raison - sur la grande popularité de celui qui a déjà signé à l'époque de nombreux spectacles à succès. Si le public des théâtres new-yorkais ne représente évidemment qu'une infime proportion de la population américaine des années 40, le reste du pays n'en connaît pas moins les mélodies de Cole Porter, devenues pour beaucoup des standards à la radio. Nuit et jour fait donc la part belle à ces "tubes", qu'il s'agisse de Begin The Beguine, Just One Of Those Things ou My Heart Belongs To Daddy. Comme Irving Berlin, Porter s'avère aussi doué pour les paroles que pour la musique et ses compositions à l'humour sophistiqué et aux nombreux sous-entendus lui confèrent une place à part dans le monde de la musique. Une place que les innombrables reprises de ses chansons lui ont permis de conserver jusqu'à nos jours… Réalisée en 1946 par Michael Curtiz, cette biographie musicale donne une image d'autant plus idéalisée de la carrière de Cole Porter que celui-ci se voit incarné par le beau Cary Grant.
0 notes
Text
Un peu, beaucoup, à la folie... plus du tout
Brigitte Giraud attache beaucoup d’importance au corps et à ses réactions. Avant de s’intéresser à l’impact corporel des expériences de la vie dans Avoir un corps en 2013, elle étudie les maux du cœur dans son recueil de nouvelles, L’amour est très surestimé. Le ton est donné dès le titre, l’amour sera interrogé sous toutes ses coutures en onze récits vifs et violents.
Brigitte Giraud, L’amour est très surestimé. J’ai lu, 80 p., 5,10€
« C’est une histoire ordinaire, celle d’un homme et d’une femme » énonce l’auteur, mais l’intéresse surtout le moment où cette histoire prend fin. La fin du sentiment amoureux étudiée à travers onze monologues : quand un « je » se lasse d’un « tu » qui répète une fois de trop les mêmes gestes, quand le « nous » des parents se séparent en deux « tu » individuels, quand le « je » reste seul après la mort de l’autre. Brigitte Giraud raconte en plusieurs petites histoires, chacune d’à peine quelques pages, la perte de l’être aimé et du sentiment amoureux en lui-même, devenu habitude et rancœur. Elle la dépeint à travers l’itinéraire de plusieurs femmes : celle qui vit dans l’ombre de son mari, écrivain à succès, et qui remet en question leur relation, celle à qui l’on reproche de refaire sa vie trop vite après la perte de son amour, celle qui veut partir mais ne sait comment l’annoncer, mais aussi l’épouse plus âgée qui remercie son partenaire pour toutes ces belles années partagées, ou encore la petite fille qui assiste au départ de sa mère lors des vacances en famille.
Par chacun de ces récits, l’auteur tente avec ses mots de répondre à une question toute simple : comment en arrive-t-on là ? « Mais plus vous cherchez, moins vous comprenez ce qui s’est passé. Vous vous repassez le film, depuis le premier jour » écrit-elle.
Brigitte Giraud se lance dans une saisissante danse des pronoms, de laquelle il est difficile de décrocher. Elle jongle avec le « je », le « tu », et ce « nous » que l’on n’est plus, pour dire beaucoup plus qu’avec un simple déballage de sentiments bruts. Chaque histoire est liée à un pronom personnel qui revient en boucle. Dans « La fin de l’histoire » le « vous » domine et englue dans son circuit inquiétant : « Vous n’avez rien vu venir et vous ne l’aimez plus. Vous demandez à vérifier », « Vous repoussez l’idée de ne plus l’aimer. Vous n’imaginez pas qu’il faudra lui dire ». Et vous, vous aimez encore ? Vous en êtes sûrs ? semble insinuer Brigitte Giraud.
Ce jeu sur les pronoms atteint son apogée dans « Dire aux enfants ». Cette nouvelle évoque deux parents qui se séparent, et qui redeviennent alors deux « je ». Ils pensent à leurs enfants, ce « vous » qu’ils laissent perdu et désorienté par l’explosion du « nous » familial. « Nous allons encore dire ‟nous”, pour la dernière fois, ensuite nous parlerons comme tous les parents séparés, nous dirons ‟ton père”, nous dirons ‟ta mère”, et surtout nous passerons à la première personne du singulier. Nous tenterons de ne pas trop trahir notre amputation » par cette simple phrase, Brigitte Giraud résume le principe de l’amour, passer d’un « tu » et « je » à un « nous » unique qui explose lors d’une séparation, mais aussi l’enjeu de ses nouvelles. Cette lutte des pronoms ébranle le lecteur, qui sort de la lecture lessivé, comme s’il avait vécu, au fil des pages, la dissolution de son propre couple. L’affrontement des pronoms, du « tu » face au « je », est encore plus frappant que la simple restitution de la haine par les mots atroces qu’on se jette au visage.
Brigitte Giraud parvient, par cette violence sous-jacente, à aborder un thème maintes fois décliné sans niaiserie, sans lourdeur. Au lieu de nommer les personnages, elle les laisse au stade de pronoms, assez impersonnels, dans lesquels tous peuvent se fondre. Mais même si aucun nom ne leur est donné, et même si le contexte n’est jamais décrit, le lecteur a pourtant l’impression de connaître chaque protagoniste, de distinguer les contours du cadre de chaque histoire. Chaque couple devient son double et débute alors entre les amoureux de papier et le lecteur un jeu de miroir implacable qui insinue doucement, mais de façon terrible, le doute chez ce dernier.
0 notes