#l amour flou
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L'Amour Flou disponible sur PlayVOD
« L'Amour Flou », une comédie dramatique émouvante avec Richard Bohringer et Carole Bouquet, est désormais disponible sur PlayVOD. Plongez dans cette histoire touchante de la séparation, avec des moments d'humour et de tendresse. À découvrir sans tarder !
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Regardez « L’amour Flou » en VOD
Les cinéphiles auront désormais la possibilité de voir « L’amour Flou » en vidéo à la demande. Cette comédie française narre les aventures de Romane et Philippe, qui se séparent après 10 ans. Toutefois, ils s’aiment encore. Au casting figurent Romane Bohringer et Philippe Rebbot, entre autres.
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BLOG #1 : Penser à l’amour
Cette semaine j’ai fini le cycle Antoine Doinel. L’amour en fuite est un long-métrage de François Truffaut sorti en 1979 dont le personnage central est joué par Jean-Paul Léaud. J’ai pris du temps à le regarder parce que je pensais que le sujet du film était la fin (la fin du couple, la fin de la jeunesse). En fait, c’est une boucle qui met en scène une nouvelle histoire d’amour. On y voit des images clés du passé d’Antoine, le scénario rebondit sur les images des films antérieurs et les confrontent au présent. Je pense que l’œuvre soulève plusieurs questionnements dont la possibilité de changer d’attitude dans les relations intimes, les limites entre la fiction et la réalité. Antoine est toujours le même, il est « enthousiaste, déterminé est perdu ». Visuellement aussi, il a les mêmes maniérismes, il est toujours en mouvement, toujours à la course. Au niveau de la conception, le personnage d’Antoine Doinel a certains vécus en commun avec Truffaut, puis avec les années, Truffaut continue à imaginer ce personnage pour Jean-Paul Léaud. Au niveau du scénario, Antoine Doinel réécrit certains passages de sa vie, dans son livre Les Salades, indiquant que sa perception de lui-même est parfois déformée. Le personnage est difficile à saisir, il est flou et il (re)cherche toujours mais il semble sincère et attachant parce qu’il agit dans le cadre du quotidien et de la banalité.
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Le long-métrage débute avec la chanson L’amour en fuite d’Alain Souchon. Les paroles font écho au rythme effréné d’Antoine, qui court toujours comme le souligne Colette.
« Toute ma vie, c'est courir après des choses qui se sauvent: Des jeunes filles parfumées, des bouquets de pleurs, des roses. »
Souchon reprend l’idée de la boucle avec les répétitions des actions, le retour des personnages. L’incertitude et la volatilité des sentiments.
« Partir, revenir, bouger, c'est le jeu des hirondelles. On peut s'appeler Colette, Antoine ou Sabine. »
J’ai fini par écouter du Alain Souchon, notamment son album Ultra moderne solitude. Dandy était une belle surprise. C’est doux puis ça tourne jazzy. « Elle rit elle déconne. Elle a l'air légère cette belle personne. Mais c'est un air qu'elle se donne. » On dirait un personnage de la nouvelle vague. Genre Pascale Ogier dans Les nuits de la pleine lune de Rohmer, ou Sandrine Bonnaire dans À nos amours de Maurice Piallat. Mais la toune qui m’as arrêté c’est la dernière, On se cache des choses. C’est pas vraiment une chanson, c’est la fin de l’album, c’est la boucle. Je me suis vue dans ces paroles et j’ai voulu appeler mon amoureux pour lui dire tout ce qui suit ou qui est à l’origine du Je t’aime, tout ce que le Je t’aime continent et tout ce qui en déborde. Au même moment, j’étais tombé.e dans Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes. Et, bien sûre, il y avait un extrait là-dessus : Les lunettes noires ou…
CACHER. Figure délibérative : le sujet amoureux se demande, non pas s’il doit déclarer à l’être aimé qu’il l’aime (ce n’est pas une figure de l’aveu), mais dans quelle mesure il doit lui cacher les « troubles » (les turbulences) de sa passion : ses désirs, ses détresses, bref, ses excès (en langage racinien : sa fureur).
Le fragment qui m’a le plus touché c’est L’attente. Dans ma relation amoureuse présente, je me conçois premièrement comme un sujet amoureux en attente. En attente de revoir mon amoureux, d’être face à face avec lui. La distance et le temps nous éloigne et j’attends le moment de la rencontre, la fin de l’attente. Chaque extrait du Fragments d’un discours amoureux est un plan, un plan cinématographique avec un contexte détaillé, des personnages et des lieux qui servent de cadres. Par son écriture, Roland Barthes ne spécifie pas le genre des personnages, son texte est inclusif et non-hétéronormatif. Dans ce fragment, le sujet amoureux attend un rendez-vous dans un café et il angoisse, il joue différents scénarios dans sa tête. « L’attente est un enchantement : j’ai reçu l’ordre de ne pas bouger. » Par l’attente, le sujet amoureux est soumis mais il prend du plaisir à être assujettis. La façon dont Barthes explique ce sentiment s’apparente au masochisme. « Suis-je amoureux? – Oui, puisque j’attends. » Le sujet dépasse sa propre situation pour faire de l’amour un élément constitutif de son existence. La souffrance de l’attente (l’angoisse, la confusion, le deuil) produit un sens.
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La scénographie de l’attente de Barthes fait écho à la scène du café dans Jules et Jim de Truffaut. Jim a rendez-vous avec Catherine à sept heures. Il arrive avec du retard, commande un café et lis le journal. Le temps passe, Catherine n’est toujours pas là et Jim commence à se poser des questions. Son angoisse est celle du sujet amoureux, ils soulèvent des questions similaires. À la table à coté, il y a un personnage qui s’emble être là depuis un moment car il accumule sous-assiettes de vin. On peut transposer son état d’ivresse à Jim qui attentant et qui pense de plus en plus à Catherine. Ils sont dans un état d’« enchantement ». Cependant, il n’y a pas de rencontre, il finit par quitter et manquer de peu Catherine.
Dans la préface du livre Les films de ma vie, qui offre une sélection de critiques de Truffaut, il écrit : « Le film de demain m’apparaît donc plus personne encore qu’un roman individuel et autobiographique, comme une confession ou comme un journal intime. Les jeunes cinéastes s’exprimerons à la première personne et nous raconterons ce qui leur est arrivé : cela pourra être l‘histoire de leur premier amour ou du plus récent, une maladie, leur service militaire, leur mariage, leurs dernières vacances et cela plaira presque forcément parce que ce sera vrai et neuf… Le film de demain sera un acte d’amour. »
Objets culturels mentionés :
L’amour en Fuite François Truffaut 1979
L’amour en Fuite Alain Souchon 1979
Ultra moderne solitude Alain Souchon 1988
Fragments d’un discours amoureux Roland Barthes 1977
Jules et Jim François Truffaut 1962
Les films de ma vie François Truffaut 1975
La playlist qui accompagne le texte
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Je me rends compte qu'au final, je réfléchis dans le vide. En effet, je ne te connais plus. Tu n'es plus celle que tu étais, donc c'est impossible pour moi de savoir comment tu es maintenant. Tout ce que je sais de toi se résume en des posts sur tumblr. Mais intrinsèquement il y a ce qu'il s'est passé et la continuité des choses qui est prédictible.
Pourtant, j'arrive à voir des concepts que je ne cerne pas réelement, ou bien que je ne comprends pas. Tu as parlé de quelque chose que tu nommes "love addict", et dis en faire partie. Je sais exactement avec qui tu as avancé ce concept, et je ne doûtes pas que cette personne ne soit pas resté qu'un simple ami étant donné qu'il avait des sentiments pour toi.
Mais au final c'est quoi être love addict ? Est-ce ne pas pouvoir vivre sans recevoir de l'affection de quelqu'un ? Est-ce toujours tomber amoureux d'une personne qui nous porte un peu d'affection ? C'est flou, et selon ce que tu sous entends ça peu ne pas être compatible avec une relation, qui peut connaître des bas. Si c est pour directement partir avec le premier venu qui parrait gentil avec toi, c'est clairement pas possible.
Ensuite, je me souviens que tu m'as parlé du fait que tu avais un mec et que tu es allée dormir avec un autre mec sans qu il le sache et qu il t a embrassé, comme si cela ne pouvait pas être prévisible. Ce comportement là ne peu pas m'inspirer de la confiance, si tu traites avec naïveté les avances de certains gars qui, oui, vont toujours chercher à séduire. Ils deviennent de vrais amis quand la fille ne l intéresse pas, ou qu'il sait qu'il n'a aucune chance.
Enfin, je ne sais pas si tu as un gars en ce moment là, mais si jamais c'est le cas c'est dérangeant de me dire de telles choses me disant que c'est moi que tu aimes. Car comment considéré cet amour sincère si en même temps tu arrives à aimer d'autres mecs que tu gardes sous le coude pour ne pas être seule, et dont tu ne portes pas beaucoup d'intérêts, le fesant souffrir si il developpe de vrais sentiments, ou te fesant souffrir si tu tombes sur un de ces nombreux connards.
Je suis consciens que tout ceci est qu'un point de vue subjectif, et donc qu'il ne vaut rien vu que c'est le mien. Car comme je l ai dit, je ne te connais plus. Si tu souhaites si sincèrement te remettre avec moi, il va falloir me convaincre, mais aussi te revoir, car ce n'est plus avec un numéro de téléphone ou un compte tumblr qui peut me permettre d apprendre à te connaitre, mais être en face de la personne considérée comme celle qu'on aime, laisse transparaître notre vraie nature inconsciement.
Ceci aussi te permettrai de te rendre compte que je ne suis plus forcément ce mec que tu idéalise.
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Bran, le narrateur du dernier roman de Nell Zink, est abandonnée par ses parents dans son enfance et grandit dans le sud de la Californie avec la famille criminelle de l'ex-petit ami de sa mère, les Henderson. Dès la petite enfance, elle est utilisée par eux comme main-d'œuvre non rémunérée dans la pépinière qu'ils dirigent comme une opération frontale. C'est un monde de motards affiliés à des gangs et de travailleurs immigrés exploités, où Bran dort dans un appentis non chauffé et vit de nourriture en conserve réchauffée au propane. Mais, à la manière des personnages de fiction, Bran est destiné à de meilleures choses, et le livre décrit son ascension anarchique dans les rangs du précariat artistique bourgeois.Zink est à la fois un écrivain très satisfaisant et un écrivain frustrant. Ses intrigues sont informes mais étrangement propulsives. Son style narratif est un tissu de plaisanteries qui s'égarent dans le désinvolture, même dans ses meilleurs travaux. En son sein, cependant, quelque chose de plus substantiel est toujours implicite, et de temps en temps, elle se tourne et l'aborde directement avec une clarté qui semble presque violente. Son écriture a souvent une manière bâclée qui suggère qu'elle est trop authentique pour gaspiller sa sueur sur quelque chose d'aussi bon marché que la fiction, et cela a la qualité intéressante de rendre le lecteur plus authentique également. Toutes ces choses sont présentes à Avalon, et en faire un plaisir, comme l'est tout le travail de Zink. Mais une autre marque de fabrique de Zink tourne mal ici.Zink aime situer ses personnages dans des sous-cultures : le monde de l'activisme environnemental dans The Wallcreeper, les squats anarchistes dans Nicotine, le business de la musique dans Doxology. Elle en fait la satire et les extrait pour des détails originaux, mais en parle aussi avec autorité et amour. Le grand défaut de la conception d'Avalon est que Zink essaie de travailler cette astuce avec le monde lowlife des Henderson, mais sans l'intimité ni l'amour. Elle n'a que du mépris pour ces personnages, et ils restent flous et unidimensionnels. Tout ce qu'ils font, c'est exprimer un sectarisme grossier et exiger du travail non rémunéré de l'infortuné Bran.Le ton est inégal et il est souvent difficile de dire si quelque chose est censé être drôle ou sérieusement horrifiant. Nous ne savons pas vraiment comment le prendre lorsque grand-père Larry, le paterfamilias des Henderson, demande à voir le pénis circoncis d'un des amis juifs de Bran comme « une blague élaborée ». Devrions-nous nous sentir soulagés ou dégoûtés lorsqu'on nous dit que Bran n'est pas victime d'intimidation à l'école parce que son beau-frère en union de fait était « largement réputé pour avoir battu à mort un coyote blessé avec un cadenas de vélo » ? Il y a un bâillon courant sur la façon dont grand-père Larry n'appellera pas ses travailleurs immigrés sans papiers par leur nom, mais les appellera tous Eric, Roger et Simon. "Chaque Eric a été remplacé par un Eric et chaque Roger par un Roger, Simon étant facultatif pour la ruée vers Pâques et Noël." Lorsque cela est présenté, cela semble être une blague sur le racisme occasionnel de Larry. Mais Bran, aussi, appelle ces travailleurs Eric, Roger et Simon tout au long du livre, et on ne sait jamais pourquoi ; elle travaille et vit à leurs côtés et aurait amplement l'occasion d'apprendre leurs noms.Lorsque Bran commence à s'échapper dans un monde d'inadaptés intelligents, le livre s'améliore considérablement. Son meilleur ami, Jay, se consacre à l'art du flamenco mais son professeur est presque complètement aveugle et ne peut donc pas l'aider avec le fait que sa danse est un gâchis embarrassant. Cela peut sembler une prémisse de sitcom peu convaincante, mais entre les mains de Zink, cela devient un examen sérieux de la nature de l'art. Encore mieux est l'engouement de Bran pour l'hyper-érudit Peter, qui l'envoûte avec des références à la légende arthurienne et à la théorie française, et devient son coach de vie informel et son presque petit ami.
Ces personnages sont incroyablement prévisibles et effroyablement imprévisibles à la manière de vraies personnes.L'écriture de Zink prend également son envol dans ces sections. Beaucoup d'auteurs, même très bons, écrivent une prose qui semble conçue pour gagner l'approbation d'un groupe de discussion de lecteurs typiques. Lorsque Zink est en forme, son écriture est une course folle sur une colline escarpée, dans un ruisseau, sur l'autre rive, à travers un poulailler et enfin sur une falaise pour atterrir en toute sécurité dans un chariot plein de foin. Voici Bran réfléchissant à la terrible danse de Jay : "... c'était bien, d'être une partie authentique de Jay, mais pas plus fait pour être exposé que sa vésicule biliaire ou son hypothalamus. Ce n'est qu'en fermant les yeux que j'ai pu annuler la voix critique des ténèbres vers lesquelles nous nous tournons pour le salut, qui était aussi ma voix. Et voici un premier baiser : "Nous nous sommes embrassés comme Roland soufflant dans son cor à Roncevaux, avec désespoir, mais aucun hôte d'anges ne s'est matérialisé pour lui dire qu'il était normal d'obtenir les remords de l'acheteur et d'abandonner cette fille." Avalon vaut le prix de couverture rien que pour le plaisir de ces phrases.La pensée persistante de Bran à propos de Peter est "J'avais l'impression d'être baisé et j'aimais beaucoup ça." Quand tout fonctionne, c'est ce que c'est que de lire Zink. Avalon vous en donne de nombreux moments, mais dilués et émoussés par le choix malheureux au centre de son intrigue. C'est toujours un plaisir et vous donnera plus de nouveautés que 99% des livres à paraître cette année. Mais si vous vouliez lire tout le travail de Zink, vous voudrez peut-être laisser celui-ci pour la fin. Avalon est publié par Faber (14,99 £). Pour soutenir le Guardian and Observer, commandez votre exemplaire sur guardianbookshop.com. Des frais de livraison peuvent s'appliquer.Inscrivez-vous pour SignetsNewsletter hebdomadaire gratuiteDécouvrez de nouveaux livres avec nos critiques d'experts, nos interviews d'auteurs et nos top 10. Des délices littéraires livrés directement chez vous
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Un nouvel article a été publié sur https://www.rollingstone.fr/amour-flou-chronique/
"L’amour flou" : Bobo attitude par excellence
Réalisé par Romane Bohringer et Philippe Rebbot, avec Vincent Berger et Reda Kateb, « L’amour flou » est une comédie plutôt irrésistible et rafraîchissante
Quelle bonne surprise que ce film où fiction et réalité se mêlent pour ne faire plus qu’un, signé par un ex couple, formé par Romane Bohringer et Philippe Rebbot. Ici, ils racontent leur séparation. Enfin, presque. Dans la vraie vie, ils décident de rompre, mais de rester proches en investissant deux appartements reliés par la chambre des enfants. Une idée saugrenue, mais révélatrice de la force émotionnelle de leur relation. Et dont il aurait été dommage de ne pas faire de film, où jouent également leurs enfants, Rose et Raoul.
Too much ? Non, plutôt pertinent. On apprécie aussi la présence du chien de Rebbot, prétexte à des balades centrées sur la psychologie canine en compagnie d’un expert en la matière, Reda Kateb ( !). Très ancré dans l’improvisation du réel qui est le leur tout en élaborant des scènes très écrites, l’Amour flou fait surtout beaucoup rire. Parce que le couple Borhinger-Rebbot se moque joyeusement de lui-même et de son mode de vie bobo comme il conjure le chagrin d’un désamour avec malice.
Sophie Rosemont
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Petite fable affable d’après L’Amour et le plaisir de L.-S.-J. Bernard de Montbrison (1768-1814) Une fille devenant grandette, Las, songeait déjà à folâtrer ; L’âme rêveuse, la foi distraite, Sans fin ni faim, elle soupirait. Le cœur gros, cherchant la solitude, L’œil dans le vague, elle songeait Au printemps, toute à son hébétude, L’envie et le désir la rongeaient. Quoiqu’elle restât là à se taire, Sa mère devinait son secret, Et plaignait fort cette solitaire Qui avait le mot rare et discret. Donc elle lui dit des nouvelles De ce dont elle aimait les reflets Et du mal qui poignait sa cervelle, Sa respiration essoufflait,… Lui fit la peinture fidèle Des hommes, plus trompeurs que renards, Tout en ruses et détours, modèles Du pire roué, du vrai pendard,… Ces êtres assiégeant l’innocence, Fort flatteurs en leurs tendres discours, Et qui, vainqueurs, ne sont qu’inconstance Et alors, jà, l’amour tourne court. « Telle est, ma chère enfant, la démarche Des sentiments qu’on baptise “Amour” En notre bas-monde qui ne marche Qu’à l’aune du plaisir d’un beau jour Né d’un flou désir fou, Colombelle, Pareil au tien aujourd’hui. » Notre ingénue, par peur que sa belle Saison ne fuie, l’éconduit. Quand, matin, se présente à sa porte Quelque galant déguisant sa voix, Elle s’en éprit, se fit accorte, Émue jusqu’aux larmes à ses envois Et prit son envol à ses paroles, Connaissant peu après la volupté Que chantaient alors les barcarolles. Vint le dépit de le voir capter L’attention d’une autre au beau rôle Qui fut le sien quand il partit… Et pleura, défleurie, cette rose. Comme quoi une femme avertie N’en vaut pas deux… pour certaines choses ! © Christian Satgé - décembre 2019
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Les Aventures de Benjamin Duronflan, chapitre 16 : From Here To Eternity / Street art
Minuit, Manikarnika ghat. Un homme s’affaire contre le mur de la plate-forme des brahmanes. Il peint. La lumière des lampadaires ne le touche pas ; il profite de l’épaisseur de l’obscurité et de la brume. La musique directement dans ses oreilles rythme son bras qui se balance avec des mouvements vifs, parfois il prend du recul et hoche la tête un air satisfait. Autour, il y a les témoins de ce qui est en train de se passer, tous restent silencieux. Ils observent ce grand homme aux yeux bridés, les cheveux longs et noirs ramassés dans un chignon sur le haut de son crâne, un tikka noir sur le front. Le mur quant à lui se recouvre de traits de couleurs vives, une noueuse composition psychédélique s’étale sur le mur tandis que moins d’un mètre au-dessus, le corps d’un membre d’une haute caste brûle lentement.
Benjamin et l’Américaine s’étaient levés de bon matin ce jour-là. Après ce qu’ils avaient pris l’habitude d’appeler sa « crise », Benjamin était resté pendant une semaine dans un état de faiblesse relative. Il s’était réellement épuisé dans sa « crise », mais cette faiblesse semblait aussi une manière pour Benjamin de se protéger, un bon prétexte pour rester enfermé : il avait eu peur et , malgré l’intensité des sentiments qu’il avait pu vivre et le sursaut existentiel que cela lui avait procuré, il voulait mettre à distance le spectre de la folie et de la mort, et la manière qu’il trouva dans un premier temps d’exorciser cela fut de mettre à distance la ville elle-même, bien qu’il y résida. Au bout d’une semaine cependant, il retrouva sa curiosité habituelle, celle pour laquelle nous l’aimons. Il organisa leur déménagement de Bengali Tola (où ils étaient retournés après la « crise ») à Manikarnika ghat pour « prendre un nouveau départ ». Ainsi, ils s’étaient levés tôt ce matin où il et elle avaient découvert avec stupéfaction le graffiti coloré sur le mur de la plate-forme de crémation des brahmanes.
« - Oh, putain nique sa m…, murmura l’Américaine. - Bougre, il y en a un qui s’est fait plaisir, commenta son partenaire. - Mais mec, comment c’est possible ? - C’est quand même marrant… - Inimaginable. - Pardon ? - J’ai dit, inimaginable. Impossible. - Ah. - …. - De quoi parles-tu ? - Regarde ! - Oui, oui, il y a un tag. - Enfin, Ben ! C’est pas n’importe quelle… enfin, je veux dire, on est à Manikarnika ghat, goddam ! - Everything is possible, twenty-four hour, répondit Benjamin en riant. Ce dernier ne semblait pas se rendre compte de la lourdeur de l’acte dont ils étaient en train d’observer le résultat. Il prenait cela avec un air amusé qui scandalisait un peu l’Américaine. - Tu ne trouves pas ça beau ? lui demanda-t-il. - C’est pas la question. Mais… Qui est le fils de pute qui a bien pu faire cela ? - Euh, je pense que tu ne devrais pas parler comme ça, lui fit-il remarquer. Le français vulgaire de l’Américaine le mettait souvent mal à l’aise, il trouvait que cela était comme comme une fiente de pigeon sur une fresque de Raphaël, une faute de goût flagrante dans sa manière d’incarner sa féminité. - Sorry, dude. - C’est quand même oser de poser son graff’ là, sur un des endroits les plus sacrés du monde, déclara Benjamin. On pouvait sentir qu’il avait fait un effort pour éprouver cette réflexion. L’Américaine le regarda encore une fois, un œil tout étonné, l’autre sur le point de sombrer dans le désespoir. - Oui, c’est ce que j’essayais de te dire… - Je me demande ce que les gens peuvent bien penser de tout cela, continua-t-il avec un air méditatif.
La fresque était principalement composée de traits colorés formant un ensemble psychédélique et acidulé. Lorsqu’on l’observait longtemps, on pouvait voir émerger comme un « motif dans le tapis » (Benjamin détestait cette expression mais bon…) l’inscription « From Here To Eternity » (même si on distinguait mal le « y » de « eternity »). Le couple était fier de leur découverte et continuèrent donc à faire parler cet audacieux graffiti. Dans le coin gauche, étaient dessinés plusieurs grosses têtes de mort dans un style un peu enfantin, et aussi un délicat portrait de sadhu avec une technique impressionniste. L’Américaine dit avec un ton docte que c’était une pièce de street art quelconque comme on pouvait en trouver aux quatre coins de la planète. Benjamin défendait l’œuvre avec entrain quand ils découvrirent qu’elle était probablement signé. « Guido Cipolla : Mr Onion »¨était inscrit dans la partie haute. Dans le silence que provoquait la découverte de la probable identité du « vandale » (l’Américaine) ou de l’ « artiste » (Benjamin), un jeune homme comme il en existe beaucoup à Manikarnika vint leur proposer une explication des rîtes funéraires. Benjamin coupa rapidement court à ces explications qu’il connaissait déjà par cœur et posa frontalement la question du graffiti. Ce dernier semblait laisser complètement indifférent leur interlocuteur, contrairement toutefois au peintre qu’il connaissait bien. Selon ses dires, l’artiste était un « gars allemand » qui venait souvent ici et qui maintenant habitait près de Lalit Ghat, oui, il était venu de nombreuses fois ici et surtout, il consommait beaucoup de drogues, il en achetait à un ami à lui. De la marijuana mais aussi… il se boucha une narine et respira de l’autre, le nez collé à sa main droite. Cocaïne.
« - Tu vois, c’est quelqu’un qui connaissait le coin, il est pas arrivé comme ça un matin… dit Benjamin à son amie, satisfait. - A bloody junkie ! s’exclama-t-elle avant de traduire.Un putain de camé. - Je comprends l’anglais tu sais. - Ah oui ? »
Benjamin qui se sentait vexé se décida à mener l’enquête, il entendait bien prouver, pour une fois, sa supériorité en matière de compréhension du pays dans lequel ils voyageaient. On verra bien. Il se lança donc dans un important travail de recherche avec une connexion internet vacillante, mais son ambition d’en savoir plus sur la fresque furent rapidement déçues. Après avoir activé tous les réseaux interdiscursifs de la fresque, le sens de cette dernière lui restait toujours opaque.
« - Au rapport colonel, s’adressa-t-il à l’Américaine. - Oui ? - Alors, j’ai fait mes recherches. D’abord l’auteur : Guido Cipolla. Déjà cipolla, ça veut dire oignon en italien, d’où le Mister Onion… et « Guido », alors soit c’est juste un prénom. Soit c’est un mot d’argot new-yorkais pour désigner les italiens, et notamment la figure de l’italien macho. Ou ça peut aussi être le verbe « conduire » à la première personne du singulier, mais je pense pas que ça soit ça… - Intéressant dis-moi, souffla-t-elle dans un demi-sourire. - Oui, oui ! Et… alors… sur Facebook, j’en ai trouvé vingt-six des « Guido Cipolla » mais aucun qui fait l’affaire. Par contre, et là plus intéressant, j’ai trouvé un Guido Cipolla qui fait de la longboard en Italie, ce qui nous rapproche de l’univers des cultures urbaines. - Mais pas de graffeur. - En effet. J’ai aussi essayé de comprendre à quoi l’œuvre faisait référence… je te préviens, c’est un peu flou. Déjà, « from here to eternity » c’est pas de lui. La première fois que ça intervient, c’est dans un film de Fred Zinnemann, réalisé en 1953, c’est le titre du film. - Et alors, ça voudrait dire quoi ? - Je ne sais pas trop… le film critique, selon ce que j’ai lu, l’institution militaire… Toutefois, l’histoire de l’expression ne s’arrête pas là. Vingt-quatre ans plus tard, c’est le musicien Giorgio Moroder qui sort son tube du même nom. J’ai écouté, c’est de la disco un peu planante qui fait « From here to eternity / That's where she leads me / From here to eternity / with love, with love, with love, with love ». - Une chanson d’amour. - Exact. - Ce qui ne nous aide pas vraiment à comprendre, ajouta l’Américaine dont la curiosité commençait à s’éveiller. - Il y a aussi une chanson d’Iron Maiden sortie dans les années 90, de ce que j’ai compris, elle parle d’une jeune femme se faisant séduire par un bad boy lui proposant d’aller « from here to the eternity », à savoir en enfer… j’ai pas trop aimé la chanson. - Ça m’aurait étonné. Et alors ? - Bah… c’est tout. J’ai rien d’autre. - Et comment tu interprètes ça ? Lui demanda-t-elle toujours ironique. - Hum, peut-être, peut-être, commença Benjamin qui chercher quelque chose à dire, peut-être que Guido Cipolla, alias Mr Onion, a fait ce graffiti pour déclarer son amour à une femme qui allait prendre un bateau le lendemain pour voir Manikarnika ghat depuis le Gange… - Ou peut-être que ce bastard s’est cru profond en écrivant un truc sur l’éternité dans l’endroit où on brûle des morts qui, selon ce qu’on dit, devraient atteindre le moksha et qu’il n’a pas du tout penser au réseau interdiscursif qu’il était en train de produire. - C’est quoi déjà le moksha ?... C’est marrant aussi d’imaginer cet endroit avec un tube de disco, peut-être qu’il écoutait ça pendant qu’il peignait, déclara crânement Benjamin tout en se mettant à chanter « From here to eternity, That's where she takes me, Frome here to eternity »… L’image la fit rire et elle concéda que le gars avait dû « prendre son pied et se taper un bon petit trip ». Le moksha, c’est la libération ultime de l’âme individuelle, sa sortie du cycle des réincarnations… si on est incinéré à Bénarès, normalement, on rejoint le moksha. - Peut-être qu’il voulait dire que le véritable moksha, c’est l’amour. »
Benjamin lui-même se sentit niais, ce qui le fit rougir, ce qui attendrit l’Américaine, et ce qui les détourna de cette épineuse question. Dans leur nouvelle maison, sur ce toit grillagé (contre les singes), il et elle profitaient de la chaleur du mois de février. Quelques cendres venant des ghats de crémation en contrebas flottaient dans le vent. Ils étaient bien, à deux, dans la lumière de la fin d’après-midi. D’ici à l’éternité, c’est là où elle le menait, d’ici à l’éternité, lalala lala la...
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#from here to eternity#benjaminduronflan#fiction#varanasi#manikarnika#Burning Ghat#ghat#bénarès#amour#street art
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Pelléas et Mélisande: l’amour flou de Maeterlinck - Le Figaro.fr
Pelléas et Mélisande: l’amour flou de Maeterlinck - Le Figaro.fr raffi-art.com/…
https://raffaelapflueger.com/fr/pelleas-et-melisande-l-amour-flou-de-maeterlinck-le-figaro-fr.html
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Comment se fabrique l'esthétique des corps. Marie Martin revient sur le sujet des relations amoureuses sur Instagram.
Mélissa et moi sortons un peu trop tard de soirée. Il n'y a pas encore de bus ou de métro. C'est l'aube, à une heure creuse, et je ne suis pas assez alerte pour nous trouver un moyen de transport. Je capitule.
Mélissa est absorbée par autre chose de toute façon. Elle a les yeux fixes et rivés sur son portable. Elle cherche assidûment (elle « stalke ») le beau mec qu'elle a croisé dans la soirée.
Mélissa est du genre canon. Vraiment canon. Elle a vingt-et-un ans, ni trop grande, ni petite. Elle est brune. Elle prend soin d'elle, fait attention à ce qu'elle mange, s'habille toujours bien. J'ai connu de grands moments de solitude auprès d'elle. Je deviens l'invisible. Ou juste la copine moche en fait.
Le mec qu'elle a croisé ce soir doit être l'ami d'un ami d'ami... Elle n'a aucune idée de son pseudo Facebook, Instagram, Twitter ou Snapchat... Encore moins de son nom. Mais elle est bien déterminée à le trouver, et fouille les réseaux des amis de ses amis. Elle cherche une photo dans laquelle se serait glissé au hasard ce jeune homme, en espérant qu'il soit tagué ou cité dans les commentaires. Sait-on jamais. Mélissa se transforme en détective des temps modernes.
« Sais-tu quelle chance j'ai de trouver un mec qui m'attire sans passer par les appli de drague ? » me demande-elle. Je sais que c'est de plus en plus rare. « C'est quasiment une rencontre à l'ancienne », selon elle. « On sort de moins en moins, aussi », lui dis-je. C'est vrai pour moi, mais pas pour elle.
Mélissa jubile. Elle pense avoir trouvé le compte Instagram de son bel inconnu. Son compte n'est pas privé, ce qui est assez rare et donc plutôt symptomatique de sa volonté à s'exposer. Son compte a les allures communes de ses contemporains : photos de voyages, photos semi-artistiques de soirée où des visages apparaissent flous, clichés de plats instagramables pris dans des lieux branchés. Quelques touches d'humour aussi.
Il a vingt ans à tout casser. Vu les photos qu'il poste de lui, on pourrait penser qu'il est en couple. Qui prend les photos ? Mélissa reprend sa casquette de détective et se met en quête de trouver s'il est célibataire, casé, ou prêt à craquer. Elle clique sur plusieurs comptes de filles qui sont abonnées au compte du jeune homme.
Le compte Instagram de Mélissa est encore plus canon qu'elle ne l'est au naturel. Photos sur la plage, couchers de soleil, tatouages, maquillage, ventre extrêmement plat, jeans 501 taille haute, nombrils, jambes interminables, maigreur exposée comme un slogan. Un slogan pour dire quoi ? Confondre être et avoir. Exposer un reflet amélioré de soi-même dans des lieux aseptisés où les guerres, les maladies et les soucis sont absents. Elle expose son rêve, apparemment devenu réalité, de posséder des choses, de beaux objets, un corps sain (donc mince) et de sortir dans les beaux endroits. Il y a comme une esthétique particulière qu'on retrouve chez beaucoup de jeunes filles et de jeunes hommes.
Tout le monde tend à être pareil sur Instagram. Les coins branchés du monde entier tendent à tous se ressembler, dans une tendance à la « brooklynisation », comme le dit Jean-Laurent Cassely (dans son livre No fake, aux éditions Arkhé). Instagram fait partie de la culture populaire, car cette application est accessible et distrayante. Depuis longtemps la culture populaire est tournée vers la consommation. Le beau, l'attrait et la convoitise sont depuis longtemps des moyens de nous faire consommer. Car Instagram, avec ses filtres et son algorithme qui cible les contenus qui pourraient nous plaire ou nous choquer, fait naître en nous un sentiment particulier d’esthétisme.
La jeunesse actuelle post hipster continue dans la lignée de l'apolitisme et se borne à une culture consumériste. C'est le monde tourné vers son nombril. Une remarque toutefois pour le flagrant esthétisme de la prise de conscience climatique d'une partie de nos adolescents. L’eco-anxiété, nouvelle névrose, est instagramable.
Ce n’est pas la création de complexes ou de standards diminuants pour les femmes, et même pour les hommes, qui est nouveau. C’est la violence de son accessibilité. Ces images de maigreur, de corps féminins quasiment évanescents, ou bien exagérés (taille hyper fine mais fesses de Vénus stéatopyge), de vacances, de fringues hyper chers, nous y avons accès tout le temps, à portée de main dans nos smartphones. Ces standards ne sont plus cantonnés à la publicité, aux films ou aux magazines. Ces standards sont dans nos poches, accessibles à tout moment. Selon une étude publiée par l'agence Santé Publique France, en moyenne, entre 2006 et 2015, le temps quotidien passé devant un écran a augmenté de près de 30 minutes chez les enfants de 6-10 ans, d’1h15 chez les enfants de 11-14 ans et de près de 2h chez les 15-17 ans. Toujours selon cette l'étude, en 2017, près d'une adolescente sur 5 est touchée par la maigreur.
Instagram est une méthode de communication en miroir, mais aussi une nouvelle méthode de consommer : on parle d'un monde d'inflluenceurs. Ces personnes qui présentent via leurs réseaux un style de vie en conseillant des achats, un style vestimentaire, les lieux branchés où se prendre en selfie.
À force de véhiculer tant d'images, Instagram devient le précurseur de ce qui sera beau demain. Les chaussures étranges qui nous répugnent l’œil aujourd'hui deviendront tendances et belles à force de les avoir vues et revues. Car Instagram tape dans notre imaginaire, peuple nos têtes d'images et guident l'utilisateur régulier vers ce qu'il consommera demain.
Actuellement, la consommation est fortement tournée vers la chirurgie esthétique. C’est ce qui change ces dernières années. Le standard de beauté et les méthodes pour y arriver changent. La chirurgie esthétique semble plus accessible, plus banale. Certains passent sous le bistouri en vue de ressembler à leurs selfies avec filtres. Mélissa est obsédée par la netteté et l'épaisseur de ses sourcils. Elle se fait poser des extensions de cils tous les quatre mois. Elle envisage déjà une chirurgie plastique des seins (pour qu'ils ne tombent pas), et des pommettes (car elle ne sont pas assez saillantes et elle a une bouille de bébé joufflu quand elle n'a pas de maquillage). Elle pense aussi que les injections sont banales et rendent les lèvres plus belles.
Si le credo des jeunes est aujourd'hui « Fake it 'till you make it » (simule jusqu'à ce que ce soit vrai), crédo éminemment consumériste, je leur conseillerai de reprendre cette phrase de Jackson Pollock : « Fais n'importe quoi, à condition que ce soit de l'art ». Nous attendons avec impatience de voir l'art qui ressortira de cette jeunesse qui s’empiffre de réseaux sociaux. Certains considèrent déjà leur profil Instagram comme de l'art. Leur contenu devient art dès lors qu'il s'humanise, fais appel à l'humain qui est en nous, et non pas uniquement à la carte de crédit ou au caddie. Certains artistes se servent de leur compte Instagram comme d'une vitrine (voir le superbe compte de Callum McCormack : @yamesphoto). Et certains utilisent les codes d'Instagram et deviennent des artistes (je vous conseille le compte de @lisabouteldja).
Au final, Mélissa n'a pas réussi à capter l'attention de son mystérieux inconnu. Elle a compris qu'il avait une petite amie qui cherche à être influenceuse sur les réseaux sociaux. Cette jeune femme expose des photos parfaites de leur couple sportif, lisse, sans anicroche. Elle met en avant tout ce qu'elle consomme et tente d'attirer les marques à lui proposer un partenariat. Quant à moi, j'ai eu un rendez-vous avec un inconnu qui m'avait donné son numéro dans la rue. Ça n'a rien donné, mais j'ai eu le sourire pendant trois jours.
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Непонятная любовь / L\'amour flou / 2018
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L'amour flou
L’amour flou
L’amour flou en streaming L’amour flou en streaming Synopsis Romane et Philippe se séparent. Après 10 ans de vie commune, deux enfants et un chien, ils ne s’aiment plus. Enfin… ils ne sont plus amoureux. Mais ils s’aiment, quand même. Beaucoup. Trop pour se séparer vraiment ? Bref…C’est flou. Alors, sous le regard circonspect de leur entourage, ils accouchent ensemble d’un « sépartement » : deux…
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L'Humour amer (Esquisse)
Quand le sujet tombe sur l'humour, les plus malins distinguent par degrés. Ils en oublient, dans leur finesse, qui n'a de limite que l'infini (premier degré, second degré, troisième degré, qui les arrêtera ?) les modes de l'humour. J'entends par mode, l'affection des formes d'humour, non pas le degré de réflexivité, mais la teinte particulière que l'interlocuteur lui donne ; affection qui influe sur l'ensemble de son expressivité. J'emploie un vocabulaire barbare et psychologisant, mais je pense qu'il faut rendre à l'humour sa complexité psychologique. L'humour est une activité humaine essentielle, coextensive d'une activité mentale saine.
L'humour est avant tout un principe de conversion. Par l'humour, l'homme altère la forme de son discours qu'il ne pourrait donner de façon transparente. Soit parce qu'il n'est pas acceptable ou compréhensible sous sa forme pure, ou moins efficace. Mais l'humour pour l'humour même s'il existe est toujours un principe de conversion. Il consiste à trouver des moyens de s'exprimer contre les conventions du langage ou du réel, pour extérioriser, quelque chose, même un sentiment de joie le plus simple, qui sous sa forme brute, ne trouve pas de satisfaction. Il semble donc que parfois, le discours tautologique n'est pas le plus à même de satisfaire le locuteur, il doit prendre les chemins détournés et déformants de l'humour. La logique parfois échoue elle aussi à rendre un discours sur une réalité psychologique qui ne l'est pas. C'est au sein de la psyché humaine, irrationnelle dans son fondement, qu'il faut chercher les sources de l'humour. L'humour, selon moi, est né de la confrontation entre les désirs de l'homme et la réalité. Rire, c'est remettre à l'endroit la réalité, c'est faire triompher dans le langage, ses désirs, pour un temps, tordre la réalité pour s'y sentir à l'aise rien qu'un instant. D'où les procédés humoristiques de déformation, de tromperie, et d'exagération. L'humour malmène la réalité, qui malmène le rieur.
Un de ces modes d'humour que je voudrais évoquer dans ses lignes, m'est très cher autant qu'il est rare, trop rare à mon goût. Je l'appelle l'humour amer, il n'a pas d’appellation populaire, à ma connaissance. L'humour amer n'est pas à confondre avec l'humour cruel, très courant, ou l'humour caustique. Ces modes d'humour sont très proches car ils ont une fonction psychologique très proche. D'abord, elles ont toujours un destinataire. Nul ne fait de l'humour cruel, caustique ou amer sans penser à quelqu'un qu'il veut toucher (ne serait-ce que le sujet lui-même) Ces modes d'humour revêtent donc des formes d'adresse, plus ou moins explicite. Allant de l'attaque, quasiment insultante dans certaines moqueries agressives, à l'insinuation corrosive. Ensuite, elles visent à affaiblir l'adversaire tout en renforçant le sujet. Ces modes d'humour ont donc pour base le conflit. L'ironie peut être une diversion, mais lorsqu'elle est utilisée dans le cadre de l'humour amer, cruel ou acide, elle est une arme directe.
Ce conflit sur lequel s'appuie l'humour amer est un conflit très particulier. C'est ce qui les distingue de ces autres modes voisins. C'est un conflit déjà clos. Ou en tout cas, dont l'issue est inéluctable, connue du sujet à l'avance. Et cette issue lui est défavorable, au moins douloureuse. Quand je parlais d'adversaire, il ne faut pas se méprendre, je ne visais pas précisément un être humain, pas même un objet concret, l'adversaire c'est tout ce qui contraint les désirs, les aspirations, les rêves du sujet. Ce peut recouvrir une notion abstraite, le Temps, par exemple.
L'humour amer est plutôt une forme de négociation avec soi-même, la transaction entre une part de résistance et une part de lucidité. Qu'est-ce que j'entends par ce verbiage flou ? Le sujet quand il utilise l'humour pour pourfendre une dernière fois une situation qui lui est terriblement favorable, cherche avant tout à tirer le bilan de ce qu'il gagne et de ce qu'il perd. L'amertume qui n'est pas le regret (il n'y a pas d'humour nostalgique) est un sentiment de résistance à l'égard du présent, mais qui ne cherche aucun retour dans le passé. L'homme amer, sait ce qu'il a perdu, et sait qu'il est de l'ordre de l'inéluctable, de l'inconsolable, mais inconsolable ne veut pas dire inconvertible. C'est à l'impossibilité de se consoler qu'est substitué le pouvoir de conversion de l'humour amer. L'humour amer a un pouvoir de conversion très faible, quasi-nul, puisque la lucidité du sujet est à son maximum.
Je vais revenir à une écriture plus concrète. Il suffit de revenir à Woody Allen, pourquoi faire des blagues sur ses propres désillusions, pourquoi se moquer de lui-même et de sa propre misère, que ce soit dans Whatever Works ou Manhattan ? C'est une manière de digérer le réel et les séquelles qu'il endure, de pouvoir tirer au clair, sous une forme très expressive, la douleur qu'il ressent de perdre telle ou telle chose, ou de l'avoir perdue, à mesure que le temps et la distance ne sépare le regret de l'amertume, devenu pur caractère, comme le vieux con de Whatever Works, dont l'amertume n'a même plus d'objet. Amer parce qu'il est loser, amer parce qu'il n'a pas ce qu'il désire et qu'il considère que sa vie est derrière lui, sans plus de précisions.
L'humour amer est donc l'humour du perdant, du déjà-vaincu. Rare sont les artistes qui exploitent ce mode d'humour. Pour moi j'en trouve les plus vives illustrations dans l’œuvre de Woody Allen. Ses personnages incarnent de fait l'amertume, non pas la rancœur, sentiment solide et actif, mais l'amertume, sentiment froid et étalé, qu'ils laissent couler le long de leurs marches dans New York, la plupart du temps. Il n'est qu'à citer Annie Hall, le film amer par excellence. Déjà l'avantage de ce film c'est de montrer que beau et amer peuvent coïncider, qu'une beauté peut être amère. Son personnage, nous dit le début, que le conflit est déjà réglé, l'histoire est finie, alors que commence à peine le film. Le spectateur entre dans la peau du loser, abonné au malheur par correspondance et auquel il ne reste plus que l'humour pour résister un tant soit peu. Mais résister à quoi ?
Je parlais des fonctions psychologiques de l'humour amer et je pense qu'à ce stade le lecteur n'arrive absolument pas à se représenter l'humour amer, sauf à imaginer un pince-sans-rire dépressif. Il faut partir, de la fonction que remplit l'humour amer. Je dirais que l'humour amer ne remplit pas une fonction de guérison ou de consolation devant la bataille déjà perdue avec la vie, comme on pourrait le penser, « mieux vaut rire que pleurer ».
Dans Annie Hall, particulièrement, l'humour amer se glisse dans la mise en scène, bien plus que dans les piques de Alvyn. Le récit est perçu par lui et il donne donc à l'image, le tour satirique de son amertume. Ainsi, après que son couple batte de l'aile, Alvyn court dans les rues de New York, piteux demander le secret de l'amour aux passants. Le comique de cette scène est qu'evidemment Alvyn est désabusé par l'amour et qu'il ne compte pas avoir de réponses. Il tombe sur un vieillard qui lui raconte utiliser un œuf vibromasseur, ce qu'Alvyn assimile à une psychopathologie, ensuite, il dresse devant lui le portrait du couple parfait, un couple d'idiots, vides et banals. Ainsi, Alvyn desespéré par la perte de celle qu'il aime pastiche les couples tout en se moquant de lui pour montrer l'absurdité d'une réalité dans laquelle seuls les individus fades peuvent être heureux en amour (c'est en effet l'excentricité d'Alvyn que Annie lui reproche, surtout son caractère anti-social) Ainsi Alvyn résiste au desespoir de la rupture en réalisant que même s'il est malheureux en amour, il reste lui-même, mû d'une profonde (même si problématique) personnalité.
De même, vers les trois quart du film, il suffit de voir le portrait d'un second prétendant assez flou d'Annie, Tony Lacey, modèle type du séducteur vulgaire : grosse chemise blanche, bague clinquante et bimbos à l'épaule. Alvy se moque de ce concurrent dans lequel il pressent déjà la perte d'Annie. Annie est déjà loin à ce moment du film, et ce n'est évidemment pas Tony Lacey qui l'éloigne d'Alvy. Mais rongé par l'amertume Alvy concentre dans Tony Lacey tout ce qu'il ne supporte pas dans Annie, voire dans l'existence, la vie californienne friquée et pleinement satisfaite qu'il n'atteindra jamais, lui, pauvre juif de la basse classe moyenne. Il ne supporte pas cette jouissance qu'il ne retire pas de l'existence et il la moque avec sévérité. C'est ce que j'appelle l'humour amer.
La scène ci-dessus est représentative de l'humour amer. Le personnage d'Alvyn comprend définitivement qu'Annie le quitte de façon irréversible. Afin d'éviter de supporter plus longtemps le monstre furieux qu'est en train de devenir Alvyn, Annie esquive en parlant des Grammy Awards qu'elle doit regarder ce soir car le fameux Tony, déjà brocardé par Alvyn comme le symbole de sa défaite, de ce qu'il n'a pas. C'est alors qu'Alvyn se jette sur cette information pour faire jaillir son amertume et se moquer des Grammy Awards. C'est une façon subtile pour Woody Allen de montrer comment Alvyn vit cette rupture. Au lieu de faire face à ses problèmes par un discours critique et rationnel (ce qu'il ne peut pour le moment) il passe par la voie de l'humour pour pourfendre le monde du spectacle, qu'il ne parvient pas à impressionner, en tant que dramaturge, mais c'est lui-même qu'il moque : il est celui qui pique une crise de nerfs, celui qui mérite un prix d'interprétation. En substance, Alvyn se dit à lui-même, tu es tellement pathétique, qu'avec toi la vie c'est du mauvais spectacle, c'est du mauvais théâtre. C'est pour ça qu'Annie te quitte comme le public quitte tes représentations.
Ainsi, le loser, le maladroit, le malchanceux, le mal loti, toutes ces figures des dominés par la vie (soit parce qu'ils sont trop lâches, soit parce qu'objectivement ils sont en situation de minorité) usent de l'humour amer. Moins qu'une échappatoire, l'humour amer ressasse la réalité, comme le marcheur ne peut ignorer la pierre dans sa chaussure. Mais néanmoins, par le principe de conversion de l'humour amer, le sujet peut supporter ce caillou, aussi douloureuse soit-elle, il l'écrase sous son pied, il est conscient de sa dimension. Il accepte immédiatement l’irréversibilité de la réalité nouvelle, et avec un peu de spiritualité, renverse la situation, je suis ce que je suis, tu es ce que tu es, tu m'as vaincu. Évidemment l'homme amer n'a pas encore le recul nécessaire pour plonger dans l'auto-dérision positive, se rendre compte que ce n'est que ça, et réaliser la part de ridicule dans la défaite et dans la victoire. Ce qu'il y avait de dérisoire dans le désir du sujet, ce qu'il y a d'insignifiant dans la victoire de l'adversaire. Mais pour cela, il faudrait que le sujet passe du tragique au comique, qu'il passe du c'est ça inéluctable au ce n'est que ça, lorsque le sujet pourra surmonter la perte de ses illusions.
L'humour amer est donc un mode d'humour que je goûte particulièrement parce qu'il marque la fin d'une innocence, un gain en maturité, mais en même une tension continue entre ce qu'il y a de plus faible en nous et ce qu'il y a de plus fort, plutôt que de plier totalement sous le pathétique, les personnages de Woody Allen gardent encore la dignité de rire et de mordre (car rire c'est aussi montrer les dents) face à l’irrévocable déconfiture de leur existence.
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Mon bien-aimé, il,
J’ai beau chercher : jamais je ne t’ai dit ‘je t’aime’ en premier. Et si autrefois ces différences qui faisaient nos façons d’aimer si précieuses et atypiques nous remplissaient d'une tendre arrogance, aujourd’hui elles me semblent cruelles et insurmontables. La raison de cette missive est finalement peut-être d’une simplicité ridicule et déconcertante : on aime juste différemment.
Consciente que tu n’aies aucune envie de recevoir des excuses, j’ose pourtant les déposer à la porte de ton cœur. Je suis désolée si je n’ai pas besoin de te voir ou de te toucher pour t’aimer - Ou plutôt, je te touche en secret. Mon âme touche la tienne et chaque pensée qui me vient aura fait le tour de ton âme avant de rejoindre la mienne. Mais ça, tu ne le sais pas, que si l’on gratte un peu et soulève la peau épaisse de mon esprit on y trouve un peu de ton visage, comme le reflet flou que l’eau nous renvoie.
Pardonne nos divergences et nos distances, puisque je sais maintenant que mes lèvres ne toucheront jamais vraiment les tiennes, que toujours l’ombre de l’univers se dressera fière et inébranlable entre nous deux. C’est ce même univers qui nous a rapproché, et pourtant il sera toujours la priorité, l’élu légitime puisque nous transpirons de sa vie et que nous lui devons notre propre existence et donc notre gratitude éternelle.
J’aurais aimé te faire mon univers, dans toute sa splendeur, toute son imprévisibilité, sa force, sa violence et sa poésie, Mais était-ce jamais possible ? Ou ai-je échoué ? Avons-nous échoué à cette tâche ? Ma condition humaine m’a-t-elle rattrapée et faible/désarmée je me suis retrouvée ? Et peut-être me diras-tu qu’une fois de plus je me cache derrière cette humanité, ce costume de désaveu que l’on enfile quand la responsabilité nous pèse.
Mon amour, mon île, j’ai le goût de l ‘injustice dans la bouche : elle dégouline, me coule dans la gorge et retrouve sa source, ce lac d’angoisse dans l’estomac, y as-tu déjà goûté ? L’injustice de ne pas pouvoir t’aimer et honorer ton amour plus longtemps. L’injustice de ne pas contrôler mes propres émotions et pourtant d’en ressentir toutes les conséquences. Mon corps sent l’automne, tous ses membres t’appellent et se sentent arrachés de leur terre-mère, ils m’en veulent je crois. Et moi je m’excuse inlassablement/infiniment, devant ce corps exilé que je ne sais plus habiter, que je ne peux plus nourrir de ta présence qui depuis déjà quelques temps me laissait affamée.
J’ai beau chercher des moyens de t’aimer, non plus puisqu’il en est impossible, mais de t’aimer mieux : rien ne me vient. Ce qui m’attriste et me tourmente est l’éventualité d’avoir épuisé ma capacité à aimer, d’avoir laisser un désert entier s’installer dans le creux de ma poitrine qui par son hostilité empêche l’existence de toute forme de vie. ‘Quel triste songe !’, me dirais-tu ; mais la vérité n’est pas à moi de juger, elle est, tout simplement et tu sais mon engagement éternel de l’exprimer, quoiqu’elle me dise. Il se trouve qu’aujourd’hui elle me gêne et provoque en moi un malaise qui m’était encore inconnu jusqu’ici.
Je te remercie donc mon cher ami, pour m’avoir permis d’accueillir toutes ces émotions nouvelles qu‘il m’a fallut du temps à décrypter. Merci de m’avoir enrichit de ces joies éphémères que peut-être au fond de nous, nous savions que passagères. Merci de m’avoir désappris et réappris à être moi.
Enfin, merci d’avoir été un souffle de vie, un antre pour mes mots, un autel pour mon cœur.
Que jamais le souvenir de nous ne s’efface,
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