#je raconte ma vie ok
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J'ai quatre personnages. Sur les quatre, un seul est à jour. Nous sommes le 21, je dois me bouger le cul pour rp - sachant que je rp à la vitesse d'un escargot - mais j'ai une flemme monstre d'écrire la moindre réponse...
#je raconte ma vie ok#mais on peut apprécier ma capacité à me foutre dans la merde toute seule ou pas ?#forum rpg#vie de rÎliste
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En Temps et en Ătoiles - Ă la belle Ă©toile
A fun little challenge I gave myself! Translating an In Stars and Time scene (Stargazing with Isabeau) in French! I don't know if something similar already exists..? But hey! It was a funny frenchifying exercise, so I hope you guys will enjoy =v= And to @insertdisc5 J'espĂšre que j'aurai fait honneur Ă ton superbe jeu et Ă cette fantastique scĂšne :3
Oh! And if it's enjoyable to anyone else, please send me other scenes you'd like to read in my French way!
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(Tu lĂšves les yeux vers les Ă©toiles.)
(Tu n'en reconnais aucune.)
Siffrin: "Non, je n'en connais pas."
Isabeau: "Oh."
"... Tu dis que je n'ai pas mis les pieds dans le plat, maisâŠ"
"SifâŠ"
Siffrin: (Change le sujet.) "Non, non, c'est bon, hahaha !"
"Raconte-moi quelque chose ?"
Isabeau: "Quelque chose ?"
Siffrin: "Quelque chose sur toi."
Isabeau: "Oh, ok! HmâŠ"
"..."
"Bon, ok, tu sais que je suis de Jouvente, pas vrai ?"
"J'y ai vécu toooooute ma vie !"
"C'est une chouette, grande ville. Avec plus qu'une seule Maison, aussi. Bieeeeen plus grande que Dormont."
"Assez grande pour ne pas connaĂźtre la vie entiĂšre de chaque personne que tu croises, haha."
"... Bref, tu vas peut-ĂȘtre trouver ça surprenant, j'sais pasâŠ
"Mais quand j'avais l'ùge de Bonnie, j'étais genre, le PLUS INTELLIGENT des surdoués du coin."
"Pas lĂ©gĂšrement intelligent, ou quoiâŠ
"Mais genre, le gamin le PLUS INTELLO que tu puisses imaginer."
(Oh.)
(Tu as du mal à imaginer Isabeau autrement que comme l'homme exubérant qu'il est.)
Isabeau: "Hah, vraiment imagine ça !"
"Grosses lunettes. Tresses super soignées. Connaissant toujours la réponse aux questions du professeur. Toujours de bonnes notes."
"Toujours trop timide et concentré sur les notes pour savoir comment se faire un ami dans la cour de récréation."
"Ca c'Ă©tait moi !"
"Et, euh, je ne m'aimais pas vraiment."
"Parce que, et bien j'Ă©tais intelligent, mais⊠Je dĂ©testais vraiment ĂȘtre timide. Etre seul. MĂȘme pas capable de demander un crayon Ă un camarade, parce que j'Ă©tais trop paralysĂ© par la peur."
"Et j'Ă©tais prĂȘt Ă passer le reste de ma vie comme ça."
"Mais un jour, aprĂšs des annĂ©es Ă vivre comme ça, je me suis regardĂ©, comment j'Ă©tais, la façon dont j'existais dans ce mondeâŠ"
"J'ai regardĂ© Ă ce gamin dans le miroir, et je me suis ditâŠ"
"Est-ce que c'est ça ?"
"Est-ce que c'est vraiment qui je veux ĂȘtre ?"
"Est-ce que je ne pourrais pas ĂȘtre quelqu'un d'autre ? Quelqu'un qui peut se faire des amis, quelqu'un que les autres pourraient aimer ? Quelqu'un'un que je pourrais aimer ?
"Quelqu'un que je n'aurais pas honte d'ĂȘtre ?"
"Ne pourrais-je pas juste⊠Changer ?"
"Et, c'est une des raisons pour lesquelles les gens vont dans les Maisons, tu sais ? Pour apprendre des choses, s'entraĂźner, pour faire du Façonnement Corporel sur soiâŠ"
"Pour Changer !"
"Et tu peux y rester pendant un moment, et revenir Changé, et personne ne dirait quoi que ce soit. Ils accepteraient simplement la nouvelle personne que tu es devenu."
"Alors je suis allĂ© Ă une des Maisons de Jouvente et je me suis jetĂ© Ă l'eau ! Pour essayer d'ĂȘtre la personne la plus cool, forte et fiable qui soit !"
"Soulever des poids ! EntraĂźner ma voix Ă ĂȘtre plus grave, plus puissante ! Façonner mon propre corps pour qu'il soit plus cool, plus fort !"
"Me regarder dans le miroir tous les matins et hurler "Je suis le plus cool !!!" !"
"... Le Changement est destruction, tu sais ?"
"Pour initier le Changement, tu dois savoir que tu risques de blesser des gens. Te blesser toi-mĂȘme, peut-ĂȘtre."
"Donc tu dois toujours ĂȘtre prudent, et te demander si la destruction que tu apportes en vaut le coĂ»t."
"J'ai décidé que c'était le cas."
"Alors la personne que j'Ă©tais avantâŠ"
"Je l'ai faite disparaĂźtre."
"Tuée de mes propres mains."
"Fait en sorte qu'elle ne revienne plus jamais."
"Pour que je puisse vivre."
"..."
"Ah, ça sonne si terrible, quand je le dis comme ça !!!"
"L'enfant que j'étais avant est toujours là ! J'ai juste, euh, grandi autour de lui ? Pour le protéger ?"
"Construire une armure, jusqu'à ce qu'elle devienne réalité ?"
"Pour que je puisse devenir quelqu'un de fort, quelqu'un d'extraverti⊠Quelqu'un de réconfortant à cÎtoyer."
"Quelqu'un que j'aurais aimé connaßtre, avant."
"..."
"Bah. C'est pas si important."
"Je suis lĂ , c'est ce que je veux dire ! Et je m'aime tellement plus qu'avant !"
"Mais mĂȘme la personne que je suis maintenant est un projet en cours. Je veux toujours Changer."
"Je suis devenu un mec grand, fort, fiable et optimiste, parce que c'est ce que j'avais besoin d'ĂȘtre."
"Mais rĂ©cemment, je me suis senti comme si j'avais besoin⊠De laisser tomber un peu la façade d'Ă©cervelĂ© ? D'agir moins bĂȘtement, ce genre de truc."
"C'est pas trÚs agréable, quand les gens pensent que je suis stupide, juste parce que j'agis d'une certaine maniÚre."
"Alors, je pourrais peut-ĂȘtre Changer encore bientĂŽt ! Et devenir quelqu'un de lĂ©gĂšrement nouveau !"
"Ca sonne cool, hein ?"
(OhâŠ)
(Tu l'ignorais.)
(Isabeau voulait changer, devenir quelqu'un d'autre, et il l'a fait.)
(Il a dĂ» travailler pendant si longtemps, pour faire de son souhait une rĂ©alitĂ©âŠ)
Isabeau : "Ha⊠Je pourrais changer pour ĂȘtre un mĂ©lange entre un sportif et un intello."
"Equilibrer les deux, tu vois ?"
Siffrin : (Ha.) "Alors tu vas te changer en intellortif ?"
Isabeau : "PlutĂŽt en sportello ! Ca sonne mieux, non ? Meilleure sensation en bouche."
Siffrin : "Les deux sonnent mal, Isa."
Isabeau : "Nooooon, dis pas ça ! Hahaha !"
Siffrin : "Tu peux ĂȘtre un sportif intelligent."
Isabeau : "Un sportif intelligent⊠PlutÎt avant-gardiste, pas vrai ?"
Isabeau : "E-en tout cas, une fois qu'on aura battu le Roi demain, et qu'on partira chacun de notre cÎté, je vais juste changer en quelqu'un d'autre !"
"Quelqu'un qui peut ĂȘtre Ă la fois fort ET intelligent !"
"Les deux à la fois ! Quel concept ! Est-ce que ça ne donne pas l'impression de quelqu'un de cool ?"
"Est-ce que cela ne ressemble pas Ă quelqu'un que tu n'aurais pas honte de connaĂźtre ?"
(Est-ce que c'est ce qu'il pense..?)
Siffrin : "IsaâŠ"
Isabeau : "... Ouais, Sif ?"
Siffrin : "Je n'ai jamais eu honte de te connaĂźtre."
"MĂȘme pas un petit peu."
Isabeau : "..."
"Ha, tu vas me faire rougir, Sif..!"
"Et⊠Ben, tu sais que je pense pareil, pas vrai ? Tu es genre, peut-ĂȘtre la personne la plus cool que je connaisse⊠Tu le sais, non ?"
"Et j'aime vraiment passer du temps avec toi ! Quand on traĂźne ensemble, je dĂ©couvre toujours de nouvelles choses, comme des trucs cools sur le thĂ©Ăątre, ou mĂȘme juste quelque chose de nouveau sur toi,"
"Et j'aime le fait que tu aies toujours un jeu de mots prĂȘt pour n'importe quelle situation,"
"Comment tu respires d'une maniĂšre particuliĂšre parfois, et j'aimerais pouvoir respirer avec toi pour que tu te sentes mieux,"
"Et j'aime comment ton visage change quand tu manges tes plats préférés,"
"Et je veux te connaĂźtre plus,"
"Parler plus avec toi,"
"Rire plus avec toi,"
"Et⊠Et jeâŠ"
"..."
(Tu ne peux pas détourner ton regard de lui.)
Isabeau : "JeâŠ"
"..."
"W-wouah, est ce que c'est une étoile filante ?! Hé, regarde là -haut ! C'est pas génial ?"
(Tu détournes le regard, et tu lÚves les yeux vers le ciel étoilé.)
(Il n'y a pas d'Ă©toile filante.)
(Mais ça ne te dérange pas.)
#in stars and time#isat#writing#translation#isat spoilers#french in stars and time#en temps et en Ă©toiles#khanart#isat siffrin#isat isabeau#isat isafrin#the fuck do I tag this
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Post trĂšs perso je sais pas si je vais le poster ou s'il va rester longtemps parce que je suis gĂȘnĂ©e de parler de ça mdr mais j'ai besoin de vider mon sac
j'avais un stĂ©rilet au cuivre pendant plusieurs annĂ©es ça a Ă©tĂ© graduellement de plus en plus affreux au moment des rĂšgles pertes super abondantes douleurs insupportables etc mais je voulais pas l'enlever parce que je veux pas prendre d'hormones donc je serrais juste les dents une semaine et demie par mois mais Ă un moment j'ai commencĂ© aussi Ă avoir mal en dehors des rĂšgles et surtout mal pendant les rapports je suis allĂ©e voir le mĂ©decin qui a dit que c'Ă©tait parce qu'il y avait une mycose donc ok je soigne ça mais j'avais toujours mal je suis allĂ©e voir un autre mĂ©decin pour avoir un deuxiĂšme avis j'ai demandĂ© si ça pouvait pas ĂȘtre de l'endomĂ©triose je me suis fait remballer ptdr j'ai fini par retourner voir mon mĂ©decin traitant qui a vu que mon stĂ©rilet Ă©tait tombĂ© et que c'Ă©tait ça qui me provoquait les mycoses donc elle l'a enlevĂ© carrĂ©ment, elle m'en a prescrit un autre mais j'y suis jamais retournĂ©e parce que ça m'a un peu traumatisĂ©e et je voulais laisser mon corps trkl pendant un moment mais le fait est plusieurs mois plus tard que rien n'a changĂ©, je suis toujours en pls pendant mes rĂšgles et je laisse plus mon mec me toucher parce qu'invariablement Ă chaque fois qu'on essaye je finis en larmes, pas seulement parce que j'ai mal mais parce que je suis déçue et triste et je culpabilise, impossible de mettre un tampon parce que ça me fait souffrir le martyr, et cerise sur le gĂąteau j'ai hyper envie d'ĂȘtre enceinte et d'avoir un bĂ©bĂ© en ce moment et les gens m'en parlent systĂ©matiquement quand je parle du mariage c'est hyper dur de dire "haha on verra plus tard" alors que oui je rĂȘve d'un bb mais je suis en combat constant avec mon corps et je suis fatiguĂ©e je pleure tout le temps l'autre jour ma collĂšgue Ă©tait hyper heureuse de me raconter que son fils va avoir un bĂ©bĂ© j'ai tenu la conversation mais aprĂšs je suis allĂ©e pleurer dans les toilettes comme une fragile j'ai pris rdv chez le mĂ©decin mais j'ai hyper peur d'y aller parce que j'ai peur d'avoir mal pendant l'examen et j'ai peur qu'elle me dise que j'ai rien et que c'est dans ma tĂȘte et que je passe le reste de ma vie comme ça ouin ouin ouin
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đ[FEUILLETON] Suivez moi tout cet Ă©tĂ© sur les rĂ©seaux sociaux đ» avec la sĂ©rie « La PĂ©dale Joyeuse ». Je vais en effet vous raconter autrement le vĂ©lođČ . RDV ici tous les jours Ă 15 heures.
ĂTAPE 1 đ Le Tour de France đ«đ· Ă tout seigneur, tout honneur avec Bernard Hinault qui a signĂ© la prĂ©face de mon ouvrage paru aux Ăditions GlĂ©nat Livres. đ https://urlr.me/c5VZY
đ UN ENTRETIEN Foi de Blaireau - LĂ©gende du cyclisme français avec plus de 200 victoires Ă son actif, dont cinq Tours de France pendant sa carriĂšre qui sâest Ă©tirĂ©e de 1975 Ă 1986, Bernard Hinault continue de pĂ©daler pour garder la forme mais surtout pour Ă©prouver du plaisir. Parlez-lui vĂ©lo et le « Blaireau » (comme on le surnomme toujours) ne gardera pas longtemps sa langue dans sa poche.
- Tour de France ou Giro ? Pour un Français, la Tour, câest le plus grand Ă©vĂ©nement quâil puisse y avoir, et câest un bonheur dây participer.
- Maillot de champion du Monde ou de champion de France ? Les deux ! Câest le titre dâune annĂ©e, et on est super content de lâavoir sur le dos.
- Maillot Ă pois ou maillot jaune ? (Rires) Ă choisir, jâaime mieux le jaune forcĂ©ment ! Le jaune, câest lâhistoire du Tour. La couleur des pages du journal organisateur. Il fallait distinguer celui qui avait le meilleur temps dans le Tour de France, et on a choisi cette couleur, point !
- Lemond ou Fignon ? Je nâai eu de problĂšme ni avec lâun, ni avec lâautre. Jâai apprĂ©ciĂ© ces deux coureurs cyclistes.
- La personne avec qui vous détestez rouler ? Personne !
- Votre meilleur souvenir Ă vĂ©lo ? Il nây en a pas, ou plutĂŽt il y en a trop ! Celui qui a gagnĂ© une seule course, câest forcĂ©ment son meilleur souvenir. Moi jâen ai gagnĂ© plus de 200. Et ça a Ă©tĂ© 200 fois du bonheur !
- Votre pire souvenir ? Câest lorsque lâon doit abandonner. Peut-ĂȘtre le Tour de France 1980, ou quand jâai dĂ» abandonner Ă Pau. Jâavais la condition pour gagner le Tour mais avec ma blessure au niveau du genou, tout sâest arrĂȘtĂ©âŠ
- Maillot Mondrian La Vie Claire ou maillot jaune et noir Renault-Gitane ? Ce sont deux époques différentes avec des maillots qui ont marqué ! Le design, les couleurs et leur beauté les rendaient visibles sur le bord de la route. Ces maillots ont marqué !
- VĂ©lo cadre acier, alu ou carbone ? Il nây a pas dĂ©bat : vĂ©lo carbone ! Vous savez, jâai commencĂ© Ă courir avec des cadres en carbone dĂšs la saison 1985-86.
- PĂ©dales automatiques ou cale-pieds Ă courroie ? PĂ©dales automatiques, tout simplement parce que jâai rencontrĂ© un personnage qui sâappelle Bernard Tapie. Il mâa dit : « je te signe le contrat pour toi et toute ton Ă©quipe si tu me conçois une pĂ©dale automatique ». Jâai dit : « Ok ! On va le faire ». Et on lâa fait ! La pĂ©dale automatique a offert performance et sĂ©curitĂ©. Câest ce qui se fait de mieux.
- Votre col mythique ? Il nây en a pas. Tous les cols sont beaux ! Quand vous ĂȘtes en forme, vous dominez les autres, et tout vous parait (...)
Propos recueilli par Stéphane Dugast.
đŹ Extrait du livre « VĂLO ! sport, ville, nature, culture & aventure » paru aux Ăditions GlĂ©nat Livres.
đ Ă COMMANDER âŹïž https://urlr.me/dqmFc
Top Vélo I Cycle I Vera Cycling I ravito I La Bicicleta Ravito I Culture Bicyclette I Fédération Française de Cyclisme (FFC) I FFVélo I Radio Cyclo I Le Tour de France I Bike Café France I Vélo Francette i Vélo Magazine
đž Dutch National Archive
Top Vélo I Vera Cycling I ravito I La Bicicleta Ravito I Culture Bicyclette I Fédération Française de Cyclisme (FFC) I FFVélo I Radio Cyclo I Le Tour de France I BERNARD HINAULT ET LE CYCLISME I CYCLISME-FRANCAIS I
#vélo#bicyclette#aventure#sport#nature#culture#récit#stéphanedugast#TDF2024#tourdefrance#tourdefrance2024#Sports
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29 mai
c'Ă©tait nul Ă narbonne j'ai passĂ© une heure sur mon tĂ©lĂ©phone Ă rattraper les nouvelles de la palestine avec un goĂ»t dĂ©sagrĂ©able dans la bouche mais je pouvais plus m'arrĂȘter et plus je lisais plus je me sentais mal, et puis j'ai passĂ© l'aprĂšs-midi Ă faire la gueule parce que je rentrais dans aucun des 300 pantalons que j'ai essayĂ©s, je sais pas ce qui m'a pris de vouloir faire du shopping, ça a fait remonter des souvenirs de l'adolescence boudinĂ©e dans des jeans taille basse trop petits en larmes devant le miroir de la cabine d'essayage parce que maman me disait d'aller Ă la piscine pour perdre du poids, elle me l'a encore dit d'ailleurs, mais la kinĂ© qui me fait le drainage lymphatique m'a dit elle m'a DIT que j'Ă©tais gorgĂ©e d'eau et que c'Ă©tait les hormones qui dĂ©cidaient de tout. j'ai peur que mes cuisses finissent par exploser, Ă force de se gorger.
la vendeuse du magasin oĂč j'ai essayĂ© quatre jeans voulait pas me croire quand je lui ai dit que je faisais du 42, parce que je portais une robe au genou et qu'elle voyait pas mes cuisses ni mes hanches ni mon ventre. porter des robes rĂšglerait tous mes problĂšmes mais aujourd'hui j'ai de nouveau constatĂ© que je me sentais plus Ă l'aise en pantalon. en plus c'Ă©tait une robe Ă bretelles et je la portais avec des sandales lĂ©gĂšrement compensĂ©es, j'arrivais pas Ă me tenir, c'Ă©tait trop de fĂ©minitĂ© d'un coup, je savais pas comment marcher, mon corps pesait une tonne, mes cuisses Ă©taient impossiblement lourdes Ă porter, j'Ă©tais Ă deux doigts de boiter. alors que hier j'ai marchĂ© pendant deux heures au soleil en short de sport et en tongs et tout allait bien. peut ĂȘtre que je devrais juste mettre mon short fila tous les jours de ma vie et laisser tomber l'idĂ©e de trouver un pantalon. j'avais envie de dire aux vendeuses non mais c'est pas moi, c'est pas ma faute, j'ai un dĂ©rĂšglement hormonal, c'est de l'eau! comme si les autres gens gros c'Ă©tait de leur faute. je suis grosse par erreur, tout comme je suis timide par erreur, c'est pas moi tout ça ok? j'ai l'impression d'ĂȘtre le vrai maugrey fol oeil prisonnier tout au fond du coffre fort dans le bureau du faux maugrey fol oeil Ă la fin de harry potter 4. je suis Ă la fois le vrai et le faux maugrey fol oeil. je suis ma propre gĂȘoliĂšre.
dans la voiture je pensais de nouveau à la sorciÚre dans kirikou qui est méchante parce qu'elle a une énorme épine plantée dans la colonne vertébrale qui lui fait mal. j'y pense souvent. c'est tellement limpide comme métaphore. je la sens jusqu'au fond de mes os. ou devrais-je dire de mes EAUX. dans un des textes que j'ai écrit ce weekend j'ai écrit je secoue mes eaux, bonjour la fuite, mais à l'oral on sait pas si je dis mes eaux ou mes os. j'ai écrit en anglais ce matin sur la terrasse au soleil tout en écoutant la voisine discuter avec une autre voisine et en incorporant des mots de leur conversation traduits en anglais dans mon texte, ça faisait des années que j'avais plus fait de session d'écriture automatique, c'était bien!
30 mai
hier soir j'ai lu le chapitre sur joseph cornell dans le livre d'olivia laing sur l'art, elle y raconte sa vie d'ermite solitaire qui a vĂ©cu toute sa vie avec sa mĂšre et qui Ă©tait catĂ©gorisĂ© outsider artist parce qu'il avait pas d'Ă©ducation artistique (il avait commencĂ© des Ă©tudes de je sais plus quoi mais il a abandonnĂ© parce qu'il avait pas d'amis et qu'il se sentait trop seul) et parce qu'il vivait en ermite avec sa mĂšre. il allait jamais nulle part alors qu'il avait une passion pour la france ou alors paris je sais plus, alors il voyageait Ă travers son art comme emily dickinson. il avait des amis mais pas de relation amoureuse donc il Ă©tait touch starved comme moi mais c'Ă©tait aussi un gros pervers qui fantasmait sur des adolescentes. il a quand mĂȘme eu une relation avec yayoi kusama alors qu'elle avait la moitiĂ© de son Ăąge mais je crois que ça a pas durĂ© longtemps. son pĂšre est mort d'une leucĂ©mie quand il Ă©tait enfant et sa vie est drastiquement passĂ©e de joyeuse et pleine d'aventures Ă morne et monotone. quand je vois tout ce qu'on a en commun (sauf que moi c'Ă©tait pas vraiment drastique et aussi je suis pas une perverse je me contente d'ĂȘtre une psychopathe) j'ai trĂšs peur pour mon destin. que ça change jamais je veux dire.
ce matin j'ai de nouveau fait une grande promenade de deux heures en passant deux fois par le chantier naval pour admirer mon hĂ©ros en combinaison de travail bleue qui pilote le truc qui transporte les bateaux de l'eau Ă la route, c'est toujours le mĂȘme, il est un peu vieux et il a beaucoup d'Ă©nergie et de dextĂ©ritĂ© pour faire les crĂ©neaux debout au volant de son gigantesque soulĂšve-bateau en mĂ©tal. Ă chaque fois que je passe je m'assois dans un coin et je l'observe, Ă©merveillĂ©e, admirative. et puis ce matin en repassant un des hommes attroupĂ©s autour du bateau s'est retournĂ© pour me regarder, sans doute en train de se dire encore elle est lĂ celle-lĂ ? et j'avais envie qu'un marin tombe amoureux de moi et m'emmĂšne sur son bateau, ou mieux, une marine. une louve de mer avec des cheveux poivre et sel. jodie foster dans nyad. p. e. a des amis qui ont un bateau et ça fait deux fois que je vois des vidĂ©os oĂč ils carĂšnent le bateau avant de partir en traversĂ©e et on voit p. Ă moitiĂ© endormie dans sa couchette et je crois qu'on voit le type que j'avais vu dans ses bras Ă la soirĂ©e au pantin avec son gros pull irlandais, pourquoi cette fille vit tous mes rĂȘves Ă ma place? dire que j'ai failli mourir de chagrin parce que j'ai cru pendant deux secondes qu'elle sortait avec r., mais non, elle a trouvĂ© bien mieux, un MARIN.
1er juin
avant de me lever ce matin j'avais une Ă©niĂšme conversation imaginaire avec r. dans ma tĂȘte, c'Ă©tait celle oĂč je raconte mon historique amoureux, quand je suis devenue lesbienne, ou bi puis lesbienne puis bi etc, pourquoi j'ai jamais eu de relation amoureuse, enfin pourquoi j'en sais rien mais je lui raconte toutes mes petites histoires, je sais pas pourquoi j'adore avoir la conversation imaginaire de mon historique amoureux avec des gens dans ma tĂȘte, ça doit me dĂ©livrer du poids du mensonge ou un truc comme ça, pas du mensonge mais du non-dit, du tabou, du silence triste. mĂȘme si ça reste un monologue Ă l'intĂ©rieur de ma tĂȘte. le fait de tout mettre Ă plat, de tout Ă©numĂ©rer, de dire les choses comme elles sont, comme elles se sont passĂ©es, ça m'aide Ă le normaliser. Ă normaliser ma non-vie amoureuse. Ă la rendre plus humaine et rationnelle, par opposition Ă monstrueuse et insurmontable. et donc j'en Ă©tais lĂ Ă raconter l'histoire de l'homme russe mariĂ© qui m'a embrassĂ©e le dernier jour de mon sĂ©jour Ă la clinique psychosomatique en allemagne et puis celle de ludvig le suĂ©dois rencontrĂ© Ă reykjavik lors de son concert d'acid techno gospel et que je suis allĂ©e voir chez lui au quasi cercle polaire et je me disais que j'aimais bien ma vie quand mĂȘme, bien qu'elle soit un peu nulle, parce que c'est la mienne.
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Un soir, en sortant du cinĂ©ma (je sais pas si c'Ă©tait juste ce cinĂ©ma ou si c'Ă©tait comme ça en ex-RDA, de façon gĂ©nĂ©rale), j'ai discutĂ© du film avec d'autres gens qui Ă©taient lĂ . Je ne sais plus qui a abordĂ© qui, mais on considĂ©rait qu'aller voir le mĂȘme film faisait de nous des gens qui avions de quoi Ă©changer ensemble. Et c'Ă©tait sans doute vrai.
Oui, parce qu'il y a eu une pĂ©riode, pendant mes Ă©tudes et mĂȘme un peu aprĂšs, oĂč je pouvais aller regarder un film en Allemand. Je comprenais, et tout. Aujourd'hui, mĂȘme sous-titrĂ©, je peux plus.
Et sur les marches du cinéma, un couple m'a invité à prendre un verre. La femme était cool. Le gars distant mais ça allait. Par contre, leur coloc était délire, limite flippant. Il avait pris de la drogue, je crois. Mais tout le monde se comportait normalement, comme si il était comme ça tout le temps. Comme si le bizarre était normal. Comme si c'était un enfant, en fait.
Il disait qu'il fallait pas faire attention aux murs car ils ont une quinzaine d'années maintenant, et ils commencent à avoir du duvet, c'est naturel. Pour nous rassurer, il disait qu'il allait les raser le lendemain matin. Et tout le monde était là genre ok, c'est une info banale. Ni à entrer dans son délire, ni à s'en inquiéter. Normal.
On a mangé des penne sauce tomate, ce soir là . Et la cuisson était nickel. J'ai rapé des zestes de citron. Je pensais que c'était juste pour me faire me sentir utile, par politesse. Mais aprÚs, j'ai capté que c'était vraiment meilleur avec ça.
Je me souviens avoir regardĂ© l'appartement, les visages des gens, le plat sur la table, le renfoncement pour les fenĂȘtres (particuliĂšrement large, car les murs sont Ă©pais en ex-RDA) et je me suis dit "je suis lĂ , je fais partie de ce tableau". Je sortais juste pour voir la sĂ©ance de 16h50 et je suis lĂ .
Et on s'est vraiment Ă©coutĂ©.es, ce soir-lĂ , je crois. J'ai eu cette impression. Je suis reparti avec le sentiment de m'ĂȘtre enrichi d'autres vies, et d'avoir donnĂ© un peu de la mienne. J'aime bien cette sensation, surtout quand je marche dans la ville la nuit avec. Surtout quand il fait froid. Surtout quand je suis seul. Surtout quand je fume (je fumais Ă l'Ă©poque, et seulement seul). Je mettais pas de mots comme ça, mais avec le recul, j'ai l'impression que ça circulait : je donne, je reçois, genre veines, artĂšres, je traverse la route et hop je monte dans le S-Bahn.
Et maintenant, à Paris, quand le film est fini, on pousse une porte coupe feu dans une petite rue cachée. C'est sinistre, on dirait qu'on sort honteusement d'un sex-shop. On émerge juste du film et direct hop on est passant.e, c'est nul.
Ăa fait 26 ans que j'habite ici, maintenant, alors ça manque d'exotisme. J'ai mes habitudes. J'ai mes ami.es, mes collĂšgues, mes connaissances, mes cinĂ©mas. Je rencontre rarement de nouvelles personnes, alors quand je suis dans un appartement, je me dis pas que c'est fou. Non, je l'avais prĂ©vu, je l'ai notĂ© dans mon agenda "Pascaline jeudi 19h", j'ai pris la ligne 6, j'ai fait le digicode, c'est pas une surprise de la vie, on pourrait pas dire ça, non.
Depuis que j'ai ma maladie, je sens que mes ami.es prennent une distance. J'en parle, et les gens Ă©coutent pour dire qu'iels Ă©coutent. C'est une Ă©coute-performance : "je dois ĂȘtre un.e bon.ne pote, donc j'Ă©coute". Mais je leur en veux pas, je fais pareil quand ça parle tarot, horoscope et lithothĂ©rapie (sociologie, mycologie, mythologie et thĂ©ologie aussi, d'ailleurs - c'est Ă se demander ce qui m'intĂ©resse dans les librairies, actuellement).
Je sens qu'il y a ce silence de qualité. Pour laisser la place à mes ressentis. Mais il y a aussi cette mise à distance. Ce "il me raconte son problÚme, et ça n'est pas moi". Le niveau juste en-dessous, ce serait pour moi de raconter ma vie dans le métro à des gens qui voudraient seulement scroller tranquillement et pas se sentir trop coupables.
C'est pas que c'était mieux avant, non. Y a eu des moments malheureux aussi à Leipzig. Mais disons que j'ai raté un truc pour que ce soit mieux maintenant.
Ce qui me manque est relié à l'absence de vie quotidienne. C'était parce qu'il n'y avait pas de trame que je vivais des trucs cools. Je faisais rarement des courses pour la semaine, là -bas. Je devrais essayer de vivre à Paris comme si je n'y vivais pas.
Une vie de vagabondage, ce qui me permettrait aussi d'avoir cette expĂ©rience : raconter ma vie dans le mĂ©tro. Peut-ĂȘtre qu'une foule d'oreilles peu attentives remplacerait efficacement une paire d'oreilles attentives.
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NSBC âą Chapitre 5
Ătrangement, alors que je devais partir au travail juste aprĂšs, je nây pensais que trĂšs peu. Il nây avait quâEdward dans ma tĂȘte. Mais jâallais trĂšs vite ĂȘtre ramenĂ©e Ă la rĂ©alitĂ©âŠ
« BERRY ! »
Oups. Victoria me fait signe de venir dans son bureau. Elle nâa pas lâair trĂšs contentâŠ
« Ok, je nâai quâune chose Ă dire. Vous lui faites du mal, je vous fais vivre un enfer, et vous pouvez dire adieu Ă tout espoir de promotion. Câest clair ? »
AĂŻe. Ăa pique, comme menace. Mais venant de la personne qui lui a donnĂ© mon adresse, câest gonflĂ©, quand mĂȘme⊠Nous nous sommes assises, elle Ă son bureau et moi Ă cĂŽtĂ©.
« Pourquoi lui avez-vous donné mes coordonnés, alors, si vous ne vouliez pas que je le fréquente ?
â PremiĂšrement, je nâai jamais dis que je ne voulais pas que vous le frĂ©quentiez. Juste que si vous lui faites du mal, ça va mal se passer pour vous. DeuxiĂšmement, il vous a trouvĂ© tout seul, comme un grand, parce que justement, je ne voulais lui divulguer aucune information sur vous.
â Câest⊠Câest gentilâŠÂ »
« Donc, jâespĂšre que jâai Ă©tĂ© claireâŠ
â Oui, mais⊠Vous savez⊠Il nây a rien de sĂ©rieux, pour lâinstantâŠÂ On sâamuse, câest tout⊠»
Cette phrase nâa pas eu lâair de lui plaire.
« Ăcoutez, Edward sâattache trĂšs vite, mĂȘme sâil le niera si vous lui demandez. Câest moi qui ait du recoller les morceaux Ă chaque fois quâil sâest vu passer sa vie avec une fille qui finissait toujours par le larguer. »
Elle se lĂšve et passe devant moi.
« Si vous lui faites miroiter des choses qui nâarriveront jamais, je mâoccuperai de vous Ă votre tour. »
A mon tour ? ⊠Mais quâest-ce quâelle a fait aux ex-petites-amis dâEdward, exactementâŠÂ ?! Un frisson me parcourt lâĂ©chine. Que ce soit du bluff ou pas, cette fille est rĂ©ellement effrayanteâŠ
âą
Jâai passĂ© une sale journĂ©e au travail⊠DĂšs que jâĂ©tais dans la mĂȘme piĂšce que Victoria, jâĂ©tais tendue. Et elle nâĂ©tait pas beaucoup mieux, jâavais lâimpression quâelle essayait de me tuer juste avec ses yeuxâŠ
Heureusement, jâai pu travailler avec Pirus, et ça, câĂ©tait cool.
Mais Ă la fin de la journĂ©e, une conclusion sâest imposĂ©e Ă moi⊠Il fallait que je parle Ă Edward.
âą
Quand je suis rentrĂ©e, jâai mangĂ© un morceau et jâai immĂ©diatement tapĂ© son numĂ©ro.
« AllĂŽ, Edward ? Oui, il faudrait quâon parle de quelque chose, si tu pouvais venirâŠ
â [âŠ]
â Dâaccord, je tâattends. »
Il nâa pas mis longtemps Ă arriver. En fait, il habite peut-ĂȘtre pas loin, câest pour ça quâil mâa trouvĂ©e facilementâŠ
Mais il faisait une tĂȘte dâenterrement.
« Bah alors, quâest-ce qui tâarrives ?
â Tâes fĂąchĂ©e, nonâŠÂ ? »
« Fùchée de quoi ?
â Victoria a piquĂ© une crise quand je suis rentrĂ©e ce matin, je savais quâelle allait tâen faire voir de toutes les couleurs aujourdâhui, mĂȘme si je lui ai dis de rien faireâŠ
â AhâŠÂ »
Bon, au moins il connaĂźt sa sĆur, câest le moins quâon puisse dire⊠Je dĂ©cide de lui raconter ce quâelle mâa dit.
« Câest pas vrai, elle a pas dis ça ?
â SiâŠÂ »
Je lâai invitĂ© Ă entrer pour quâon puisse discuter plus tranquillement.
« Jâen ai marre, on a 25 ans, bon sang, et elle me traite encore comme lâadolescent facilement corruptible que jâĂ©tais en effetâŠ
â Câest normal, câest une grande sĆur.
â Jumelle.
â Oui, enfin, pour elle, câest tout comme, dâaprĂšs ce que jâai compris. »
Il soupire. Quelque chose me turlupine encore, cela ditâŠ
« Mais, Edward⊠Elle a laissĂ© sous-entendre quâelle lâavait fait payer Ă tes anciennes petites-amies⊠Câest vrai ?
â Hahaha, elle tâa dis ça ? Bon, ce qui sâest passĂ©, câest que jâai traĂźnĂ© avec des gens, dont des filles, pas trĂšs frĂ©quentables Ă un moment donnĂ©. Et Vic, elle, Ă©tait membre du club de boxe, et elle Ă©tait plutĂŽt douĂ©e. Alors il se trouve que quelques-unes des filles avec qui je suis sorti ont eu le nez cassĂ©, mais elle avait vraiment des problĂšmes de la gestion de la colĂšre Ă lâĂ©poque. On venait de perdre nos parents, tout ça⊠Jamais elle ne ferait ça aujourdâhui, elle a juste voulu te faire peur. »
Ăa explique pas mal de choses, dont son caractĂšre de cochonâŠ
« DâaccordâŠ
â Elle a beaucoup de prestance, et elle en joue Ă©normĂ©ment. Ne te laisse pas berner, câest un conseil que je te donne. Si tu lui tiens tĂȘte, paradoxalement, elle tâapprĂ©ciera davantage, je crois. »
Elle est compliquĂ©e, cette filleâŠ
« Et toi, tu fréquentes toujours des gens louches ?
â Eh ! Pas du tout ! Ouais, je sais, Ă cause du dĂ©cĂšs soudain de nos parents, on a un peu fait des bĂȘtises⊠Elle se battait, moi je mâaccrochais aux gens qui me donnaient de lâaffection en dehors du cadre familial, mĂȘme si elle Ă©tait factice⊠Mais on a grandi, on a mĂ»ri, on a fait des Ă©tudes, maintenant tout va bien, je tâassure ! Mon intĂ©rĂȘt pour toi est parfaitement sain ! »
Je ne peux mâempĂȘcher de rire. Me voilĂ rassurĂ©e. Je dĂ©cide de me blottir contre lui, et de profiter de cette soirĂ©e pour continuer sur notre lancĂ©e et nous dĂ©couvrir un peu plus.
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Jâai proposer une suite Ă notre histoire comme on jete une bouteille Ă la mer. Sans trop de conviction,sans vrmt le vouloir, presque juste pour voir ce que ça peut donner . Dâhabitude la bouteille est toujours arriver Ă bon port et rĂ©ceptionnĂ© par le destinataire. Contre tt attente , surprise que cette fois ci, il n y ai aucune rĂ©ception. Enfin surprise ⊠c un euphĂ©misme ⊠mais la surprise a ft partie des dizaine de ressentis . Pas de receptions, voir mĂȘme du rejet total. Presque « oh putain nn jms de la vie , stop jâai assez donnĂ© ds ce merdier » . Jâai tjr dit que le jour oĂč tu prendra la dĂ©cision de ne plus continuer et ben on ne continuera plus et que ce jour lĂ sonnerai la fin de notre histoire pour tjrs. Jâai tjr eu de lâespoir pour lâavenir , notre avenir. Pour la premiĂšre fois je nâai aucun espoir et je me dis que tt les histoire quâon se raconter nâĂ©tait en ft que des histoire. Je peux pas mâempĂȘcher de me demander ce qui a changer , pk est ce diffĂ©rent pour toi cette fois ci ? Est ce que finalement tt cette situation nâa pa eu raison de ton amour pour moi ? Quâest ce qui a ft que cette fois ci tu soit dâaccord avec moi et que tu dĂ©cide avec moi de mettre un terme Ă tt ça bien plus fermement que moi mĂȘme? Bien plus fermement que je nâai jms pu ĂȘtre . Pk cette foi ci « les miette » comme tu di ne te suffise plus ? Miette ⊠je pense que ta pa conscience de lâimpact quâont les mots , miettes ⊠tu parles de quoi en disant ça ? En utilisant ce terme ? Mon tps , mon cĆur, mon amour pour toi , mon corps, mon Ăąme, mes idĂ©e ,mes sentiment, mes pensĂ© les plus profonde ,ma personne tt entiĂšre ? Tt ça ne reprĂ©sente que des miette pour toi ? Le ft de te donner le max que je puisse te donner , nâĂ©quivaut quâĂ des miette ? Certes ,du tps jâen ai pas bcp a tâoffrir mais je tâai offert ce que javai , ce que je pouvais . Et tt le reste alors , Ct pas assez ? Ca comptait pas ? Je me suis donnĂ© Ă toi comme je ne lâai peut ĂȘtre jms ft. Sans filet. Soit , je connais ta maladresse lĂ©gendaire donc je me di que c pas ce que tu a voulu dire . Que juste tu avai un goĂ»t de pas assez de maniĂšre gĂ©nĂ©rale donc ça ta parru n ĂȘtre que « des miettes » comparer Ă ce quâon aurai voulu vivre ,comparer Ă ce quâon aurai dĂ» vivre âŠ. Soit . Tu es mieux sans moi . Ok jâai compris tu es mieux sans ce qui gravite autour de moi ⊠mais ça ft partie de moi . Le ft est, que tu es mieux sans moi. ce sont tes mot, que tu as un peu plus nuancer samedi soir mais ce sont tes mots. Tu es mieux sans moi . Ce sont tes mots. Tu te sent mieux sans moi. Et ça ft tlmt mal de se dire ça . C insupportable . Imagine lâinverse. Peu importe Ă quel point notre relation Ă©tait dur Ă vivre par moment , jms de la vie je me suis di que jetai mieux sans toi pcq c pas le cas. C diffĂ©rent. mais c pas mieux . C diffĂ©rent , des angoisse diffĂ©rente, douleur diffĂ©rente, un manque diffĂ©rent , une tristesse diffĂ©rente etc etc . En ft je dirai mĂȘme que c pire depuis que t plus la . Pcq finalement je ressent tt les truc pas cool sans les truc cool . La seule chose qui me soulage et non des moindre , c de ne plus mentir , ne plus culpabiliser et ne plus ĂȘtre parano ,sur le qui-vive . C vrai que ct insupportable mais malgrĂ© tt ça , je me sent mieux avec toi. Enfin voila , on est pas tt pareil , on rĂ©agit pas tt pareil. Et y pas de mauvaise rĂ©ponse ni de mauvais rĂ©action . Chacun ft ce quâil peu avec ce quâil a . Je serait tjrs lĂ zizine que tu a connu mais avec bcp plus de facette cacher et c normal pcq notre relation est diffĂ©rente . Cela ne veut pas dire que je tâaime plus ni mĂȘme que je ne serais plus ton amie. JâespĂšre quand mĂȘme que lorsque tu pense Ă nous , ça te rĂ©chauffe le cĆur , que ça soit les bons souvenirs qui te reviennent en premier .
Je tâaime bibi et ce pour tjrs . Merci pour tt ce que tu mâa apporter , merci pour ces rire , c moment partager , c confidence , pour ta gĂ©nĂ©rositĂ© , ta patience, ton amour , ton corps , ta confiance, ton indulgence, ton soutien , ton Ă©coute , ton attention , pour tt ce que tu mâa donnĂ© ds tt les sens du terme, tt ce que tu mâa apporter , appris. Appris sur toi , sur la vie mais surtt sur moi aussi . Merci de mâavoir permis dâentrevoir ton Ăąme , ton esprit. Merci de tâĂȘtre ouverte Ă moi et de mâavoir tant offert. Merci de mâavoir donner confiance , de mâavoir rendu plus forte , de mâavoir tjrs Ă©pauler, dâavoir Ă©tĂ© mon roch, de mâavoir dĂ©fendu et dĂ©tendu aussi âŠ. Câest Ă©trange Ă quel point je me sentais invincible et fragile Ă la fois Ă tes cĂŽtĂ©. Câest peu ĂȘtre ça aussi lâamour . Je nâoublierai jms tt ce quâon a vĂ©cu. Jms . Je me suis souvent inquiĂ©ter pour toi , mais bizarrement je ressent une certaine sĂ©rĂ©nitĂ©s lorsque je pense Ă ton avenir, jâai la sensation que ça va aller de mieux en mieux pour toi . Je te sent assez solide et mature que pour prendre tes dĂ©cisions, de faire tes choix et ça me rassure. Lune de mes plus grande crainte Ă©tait que tu puisse tâĂ©craser pour qq un ou qq chose . Cette crainte nâest plus . Jâai confiance en toi et je suis sĂ»r que tu ferra ce qui y a de mieux pour toi pcq tu en es largement capable. Tu es forte tt en Ă©tant dâune douceur infinie. Tu es une fille , une jeune femme pleine de qualitĂ©. Avec qq dĂ©faut qui pour moi nâen Ă©tait pas vraiment pcq jâadorai « tes parfaite imperfections » pour ne pas citer les parole de cette magnifique chanson qui me font penser Ă toi . Oui je sai ,c cul cul au possible ,voir mĂȘme clichĂ© mais jâen peu rien . Je suis aussi ça avec toi . Tu es une personne profonde , un cadeau pour lâhumanitĂ©. Dâune gentillesse et bienveillance sans limite. Jâen ai srmt abusĂ© par moment et je mâen excuse. Nâimporte qui croisant ton chemin est beni des dieux , câest une chance absolu de tâavoir ds sa vie et plus encore de te connaĂźtre. C un privilĂšge dont jâai tjrs eu conscience pcq jâai tjrs su Ă quel point tu es extraordinaire Ă tt point de vu.
« Hier est derriĂšre, demain est un mystĂšre mais ajd est un cadeau , câest pourquoi on lâappel le prĂ©sent »
Jolie dicton qui jâespĂšre te restera en tĂȘte . Profite de ta vie , pense Ă toi , ft toi plaisir . Te prend pa la tĂȘte. Je peux pas mâempĂȘcher dâimaginer ce quâaurait Ă©tĂ© ma vie avec toi et peu importe le scĂ©nario , c tjrs des scĂ©nar exceptionnel. Sans nuage Ă lâhorizon , que du bonheur Ă lâĂ©tat pur . Je divague pour pas changer .
Je tâaime mon amour , et ce pour tjrs.
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un dimanche matin sur Tumblr
Il fait gris et j'aurais pas pu ĂȘtre plus heureuse !
Bonjour, toi.
Alors je viens ici que trĂšs rarement mais j'avais vraiment envie de poster quelques nouvelles.
Déjà , je vais super méga bien. Cette nouvelle vie me va bien, hier pour la premiÚre fois j'ai fait du shopping avec Julie et c'était juste trop bien de m'offrir autant.
Ensuite, j'ai repris le sport à haute intensité. La marche ne me suffit plus et c'est ok. J'ai aussi vécu une premiÚre secousse : j'ai bougé mon corps si fort que le trauma est remonté à la surface. Pas trop de courbatures mais un coeur endolori. Au moins, c'est fait.
Puis au final, je me sens bien. Assez bien pour me dire que c'est moi, l'homme de ma vie. Alors cette formulation est Ă©trange -- j'ai aucune dysphorie de genre -- mais pourtant je la considĂšre trĂšs sĂ©rieusement. Je l'interprĂšte dans le sens oĂč je n'attends personne pour devenir ce dont j'ai besoin, et vu que j'ai toujours pensĂ© avoir besoin d'un homme... Je dĂ©cide l'incarner.
Archaïquement, un homme est un "provider" : celui qui apporte, celui qui donne. Mais j'ai pas oublié que chaque individu, peu importe son sexe, possÚde une part masculine et une autre féminine.
Le fait de m'apporter, matériellement je veux dire, autant de choses, c'est un peu ma façon à moi de me prouver que je suis capable de me donner le monde entier + la lune et toutes les merveilles de ce monde.
Bon en l'occurence je me suis apporté des chaussures et des sacs à main -- dont j'ai besoin :).
Sur une autre note...
On en est au chapitre onze d'Ejusdem.
J'ai récemment compris le nom de ce T1 -- que j'avais preshot il y a des mois -- mais que je peux à peine saisir maintenant .
L'écriture, c'est en moyenne 1h par jour. Parfois pas, parfois plus, ça dépend de beaucoup. Par exemple, en rajoutant du sport, j'suis parfois plus fatiguée et je baille en ouvrant à peine le fichier.
Mais bon, je trouve un Ă©quilibre. C'est ça ma quĂȘte, aprĂšs tout !
Franchement, tout avance doucement. Ce que j'ai dit à ma belle-soeur c'est "j'ai pas grand chose à raconter, dans ma vie tout va bien" et parfois faut juste reconnaitre que l'eau est calme, que le courant est stable et que franchement, aprÚs des années de brouillard et d'orages ça fait du bien.
J'ai rĂ©cemment appris Ă apprĂ©cier mes dimanches parce que... bah je les vivais super mal. HonnĂȘtement, y'avait ce mĂȘme sentiment que pendant toute ma scolaritĂ© et c'Ă©tait vraiment trop rude, j'arrivais pas Ă me sentir bien mĂȘme pendant ma balade.
Alors, pendant que le vent balayait doucement mes cheveux et que le ciel se couvrait de gris, je me suis dit :
"Pourquoi je dĂ©teste ça ? Je peux pas me permettre de dĂ©tester un jour entier juste parce que le lundi vient aprĂšs. DĂ©jĂ c'est pas juste et peut-ĂȘtre que cette semaine sera la meilleure semaine de toute ma vie. Peut-ĂȘtre que je vais Ă©crire une histoire merveilleuse, avoir un fou rire Ă me briser les abdos, peut-ĂȘtre que je vais comprendre quelque chose et vivre diffĂ©remment.
C'est pas possible de condamner UN JOUR ENTIER dans ma semaine juste parce que le lundi matin je me rends au travail... Un travail que j'aime bien. Qui n'est pas dérangeant et qui me permet de m'offrir plein de trucs -- notamment la sérénité d'esprit (qui n'a pas de prix)."
Puis j'ai pleuré et la boule dans ma gorge s'est.... évaporée.
Hop, plus rien, plus d'angoisse et depuis 2 semaines, j'aime mon dimanche et je le berce avec beaucoup d'amour. Je navigue dedans, j'écris, je fais une grande marche, je profite du ménage que j'ai fait le samedi et juste je kiffe.
Le dimanche c'est un repos mais un repos exaltant oĂč j'Ă©cris au rĂ©veil et ça me convient parfaitement.
RĂ©aliser les rĂȘves qu'on m'a mis dans la tĂȘte ça m'intĂ©resse plus depuis que je connais les miens.
Aussi, j'ai du nouveau maquillage et franchement j'en suis satisfaite. AprĂšs je vais tout (re) tester et partir marcher.
Pour l'instant je vais juste profiter de ce jour lent, calme, gris et kiffer ma vie. Parce que je suis lĂ pour la vivre et plus la subir.
Franchement, je pense que j'ai plus rien Ă dire. J'aime passer ici pour raconter mes grandes et petites avancĂ©es. Si un jour mes mots sont cĂ©lĂšbres, peut-ĂȘtre que ce blog servira pour inspirer des gens.
Et je rĂ©aliserai alors mon rĂȘve d'ĂȘtre Tumblr famous (j'avais 14 ans Ă l'Ă©poque).
Si ça marche pas, au moins ça me sert à moi ! Et j'adore juste écrire, ça me ramÚne à mes souvenirs de skyblog.
Peu importe, au moins je me rends heureuse et le reste il suffit d'y croire pour le voir.
à la Lola qui relira ça dans quelques mois : je t'<3 grand comme ça.
Ă celle qui finit d'Ă©crire : profite fort.
Je t'aime.
TYVO
LK
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Miroir,miroir dit moi si je me trompe..
Je me rends compte que depuis que je pratique ma médiumnité, j'ai peur de mes ressentis de me tromper.
Lorsque j'ai voulu prendre soin de mon fĂ©minin, j'avais le sentiment que je pouvais me guïżœïżœrir mais qu'il fallait me montrer. D'ou l'initiation reiki, et aussi l'appel Ă avoir une thĂ©rapeute spĂ©cialisĂ©. Par recommandation, j'ai acceptĂ© de prendre une personne pour faire un soin Ă distance, tout me disait que c'Ă©tait ok.
Lors du premier entretien, je me suis senti bouleversĂ©, je ne savais pas si c'Ă©tait mes traumas qui ne voulaient pas se montrer ou si c'Ă©tait la personne. J'ai ressenti une colĂšre assez puissante alors que je suis de nature trĂšs calme. J''ai eu peur de ne pas m'ĂȘtre Ă©coutĂ© et imposĂ©. J'ai comme bloquĂ© dans ce sentiment, heureusement j'ai une bonne gestion des Ă©motions, par contre pas de mes ressentis apparement !
Elle m'envoie un message par la suite qui me rassure dans le protocole prévu avec les objets recommandés.
Viens alors le soin, premier Ă distance, je constitue mon autel et une belle ambiance. Ce soin a Ă©tĂ© trĂšs beau car j'ai pu voir beaucoup de choses, mon corps m'a parlĂ© ainsi que mes ancĂȘtres. J'ai vĂ©cu deux vies trĂšs dur ou j'ai appris Ă me guĂ©rir et Ă m'accepter. J'ai Ă©tĂ© trĂšs chamboulĂ©e aprĂšs, mal de ventre intense et grosse fatigue.
Le jour suivant, on a fait le rdv de retour, j'ai hyper contente de raconter mon expĂ©rience puis trĂšs déçu de son retour.. On a pas vu les mĂȘmes choses, elle m'a racontĂ© les grandes lignes de mes apprentissages. Ce qui m'a déçu c'est qu'elle m'a dit de reconnectĂ© avec ma joie, chose que je travaille depuis des mois dĂ©jĂ . J'Ă©tais blessĂ© dans mon ego et surtout spirituelle car on fait que de me rĂ©pĂ©ter que j'ai une Ă©nergie trĂšs haute et elle me donne des conseils comme fait de la danse.. J'Ă©tais en colĂšre de m'ĂȘtre trompĂ© de personne, comme si une personne ne pouvait pas ĂȘtre Ă ma hauteur.
J'ai accepté de pouvoir me tromper, puis est venu le vrai problÚme. Et oui, la joie reste le vecteur le plus simple et le plus beau pour monter en vibration et vivre cette incarnation la plus douce possible.
Pas besoin d'aller se percher dans les autres mondes, le bonheur est ici. C'est fou, car sur le papier je savais dĂ©jĂ tout cela. La vie nous remets toujours des petits obstacles pour nous prouver qu'on apprends tous les jours et qu'on doit surtout ĂȘtre attentif Ă nos Ă©motions et nos pensĂ©es.
Par rapport Ă cette chamane, j'apprends que je ne laisserais plus de doute aux personnes que je choisi pour me guĂ©rir et accĂ©der Ă mon Ă©nergie. Peut-ĂȘtre que le cotĂ© chamanisme n'est pas fait pour moi... Ă mĂ©diter..
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Luca mâa dit au revoir aujourdâhui
Et pour la premiĂšre fois jâai lâimpression que je le perds, ou que je lâai perdu
Je me suis tellement attachĂ©e Ă lui que câest dur. En fait il mâintrigue, il est tellementâŠ.. fait de plusieurs mondes diffĂ©rents, Ă chaque fois il mâĂ©tonne
Et quâest-ce quâon sâentend bien. Ou.. quâest-ce quâon sâentendait bien. Il me manque dĂ©jĂ . Yâa des choses que jâai envie de raconter Ă LUI. Jâai envie dâavoir son avis. Jâai envie de rire de choses avec lui. Yâa des dĂ©lires quâon a crĂ©Ă© ensemble et des sujets sur lesquels je sais que je me marrais trop avec LUI. Jâai lâimpression de perdre un amis et un amant. Jâai lâimpression de perdre beaucoup. Je me sens un peu seule. Et un peu vide. Et jâaurai aimĂ© savoir que notre dernier bisous serait notre dernier bisous. Jâaurai aimĂ© dĂ©guster particuliĂšrement notre dernier moment de complicitĂ©. Si jâavais su que ce dernier cĂąlin Ă©tait le dernier. Je suis dĂ©goĂ»tĂ©e. Je crois que je ressens un petit chagrin dâamour, je crois que je suis triste. Je crois que tu comptes plus pour mon cĆur que ce que ma tĂȘte veut bien lâentendre, que ce que mes angoisses et mes peurs sont ok dâaccepter. Tu me manques. Et je suis deg de ne plus faire partie de ton cercle de complicitĂ©. Je suis dĂ©goĂ»tĂ©e de perdre ma place Ă tes cĂŽtĂ©s et de faire partie de ceux qui te verront Ă©voluer. Jâaurai voulu vivre cette vie que tu me promettais. Jâaurai voulu rire aux Ă©clats matin, midi, soir comme on le fait dĂ©jĂ , et faire lâamour intensĂ©ment toute ma vie comme on le fait dĂ©jĂ . Tu mâas offert de merveilleux moments, ils guideront beaucoup de mes choix, feront longtemps partie de moi. Tu ne seras pas facile Ă oublier, et honnĂȘtement, ce que je me souhaite dans ma vie amoureuse, quand je serai prĂȘte, câest de rencontrer quelquâun qui puisse tâĂ©galer.
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L'homme Ă la ceinture d'avion
 L'homme à la ceinture d'avion
(100% histoire vraie)
J'essaie désespérément d'avancer sur un article qui parle de la plus belle histoire de ma vie, et celle bien entendu dans laquelle j'étais la plus épanouie sexuellement parlant, mais mon cerveau fait de la résistance.
Trop de souvenirs, trop d'Ă©motions, et je bloque.
Alors je viens ici vous raconter quelque chose de beaucoup plus léger, et sans doute de plus fou.
Petite mise en situation. Année 2008 (plus ou moins), j'avais alors 20-21 ans.
Avec ma niĂšce (qui est comme ma soeur puisque nous avons Ă©tĂ© Ă©levĂ©es ensemble et avons Ă un mois prĂšs le mĂȘme Ăąge), nous sortions chaque semaine rue de Lappe, Ă Bastille.
Ah! Bastille! Ce fut mon quartier pendant plusieurs années! Il n'y a pas un bar dans cette rue dans lequel il ne se soit pas passé quelque chose de fou, ou de sexuel; parfois les deux.
A cette Ă©poque, nous avions nos habitudes dans le mĂȘme bar, mais impossible de me souvenir de son nom.
Nous y allions tous les mardis (jamais comme la plupart des gens me direz vous qui sortent entre le jeudi et le samedi). Nous ne cherchions pas Ă rencontrer quelqu'un mais Ă ĂȘtre entre nous.
En arrivant prĂšs du bar ce soir-lĂ (en hiver toujours- je crois que l'Ă©tĂ© j'arrĂȘte de traĂźner dans les bars pour traĂźner dans les parcs et les piscines, ou mĂȘme mon jardin...), deux jeunes hommes nous alpaguent dans la rue. Enfin surtout un. Qui m'alpague moi. Avec une phrase accrocheuse "Waaa ma belle on prend un verre ensemble?"
Ok. Ce n'était pas forcément la phrase du siÚcle je vous l'accorde. Mais il était beau. Il avait l'air défoncé (un air seulement) ou en tout cas pas trÚs net. Et surtout. Il portait une ceinture d'un genre trÚs particulier...une ceinture d'avion!
Bien sûr, je le questionnai immédiatement à son sujet "Ahah! Je l'ai volée!"
Ca m'a fait tellement rire! Qui se trimballe avec une ceinture d'avion à la taille si ce n'est un mec encore plus barré que moi!
Il me plut tout de suite. Il s'appelait Stan, et son ami Alvaro.
Stan Ă©tait un jeune gars mince et pas trĂšs grand, mais avec un beau visage.
Il ne faisait que rire et sourire, et me regardait dĂ©jĂ comme sa future proie, ce que j'aimais particuliĂšrement.Â
Tous les quatre, nous avons passé une trÚÚÚÚs longue soirée ensemble.
A boire, Ă rire, Ă s'embrasser, Ă se caresser...j'avais trĂšs envie de lui.
Mais nous étions casés tous les deux. Malgré l'alcool, nous ne souhaitions pas aller plus loin, du moins pour cette fois. Lui comme moi. Ou alors ce n'était que moi, je ne sais plus.
Il me donnait vraiment pourtant trĂšs envie.Â
Vous savez, les papillons dans le ventre, tout ça.
Je le trouvais intriguant. Il parlait peu de lui. Et pourtant parlait beaucoup. Le genre de personnes mystérieuses qui vous donne envie d'en savoir plus.
Je ne connaissais rien de sa vie; et lui de la mienne. Mais c'était trÚs bien comme ça.
Il me dévorait du regard. Et c'était réciproque. Nos baisers étaient torrides. Nos mains se baladaient sur le corps de l'autre.
Il était prÚs de minuit et le bar était bondé. Mais nous étions seuls. On ne voyait plus rien ni personne, perdus dans les yeux de l'autre.
Je ne sais comment (mais encore une de mes idées à la con j'imagine), je demandai alors si quelqu'un avait un stylo.
Une fois ce dernier entre mes mains, je le donnai Ă Stan avec un sourire espiĂšgle, tout en Ă©cartant les cuisses.
Il comprit immédiatement ce que j'attendais et se mit à glisser le stylo en moi et à faire des va et vient avec pendant un long moment tout en ne me quittant pas du regard.
En face, ma niĂšce et l'ami de Stan, Alvaro, se roulaient des pelles et ne voyaient strictement rien.
Le stylo n'était pas à lui, c'était celui de son ami. Qu'est-ce que nous avons ri quand il lui a redonné!!! Il ne comprenait pas pourquoi nous avions un fou rire complice.
Cette soirĂ©e s'arrĂȘta lĂ . Comme Ă mon habitude, je ne donnais jamais mon numĂ©ro.
J'imagine que si nous devons revoir quelqu'un, le destin le remet sur notre route plus ou moins.Â
J'ai pensé à lui toute la semaine. L'excitation ne passait pas. Je n'avais qu'une envie, le revoir.
Envie qui fut exaucĂ©e le mardi suivant. Nous nous retrouvions au mĂȘme endroit, Ă la mĂȘme heure. Tous les quatre. Lui aussi avait envie de me revoir et d'aller plus loin.
Cette fois, nous ne sommes pas restés longtemps dans le bar. Nous savions pourquoi nous étions là et ce que nous voulions.
Nous sommes sortis nous promener dans les rues alentour (prÚs de l'opéra), ce n'était pas calme du tout et pourtant.
Ma niÚce avait rejoint sa voiture avec son ami pour continuer leur séance de roulage de pelles. A l'époque, elle était encore trÚs sage, bien qu'elle aimait sucer des chinois (ahah ne me demandez pas pourquoi!).
N'y tenant plus, je le suppliai de me prendre tout de suite.
Je trouvai alors un arbre et pris appui dessus, tout en remontant ma jupe.
Il déboutonna son pantalon et me pénétra sans attendre.
Nous avions l'air si fous! Enfin, aprĂšs coup, j'imagine que la scĂšne devait avoir l'air folle.
Baiser en pleine rue, avec des gens qui passaient (étant donné l'heure et l'endroit, j'imagine que ces personnes n'étaient pas tout à fait sobres), il fallait avoir un grain, comme dirait ma mÚre (mais que vient-elle faire là celle là ?!).
Au bout de quelques minutes, il me demanda de bouger car le regard des gens qui passaient le dérangeait.
Nous avons donc alors rejoint ma niĂšce et Alvaro dans la voiture.
C'était une voiture deux places, une voiture de société. Avec, vous l'aurez compris, pas mal de place dans le coffre...nous avons donc terminé notre rapport là bas. Oui, dans un coffre de voiture. Avec ma niÚce et son ami à l'avant.
Il fallait vraiment ĂȘtre tordu pour faire ça!
Ca ressemblait vraiment Ă une scĂšne de film de cul, il n'y avait lĂ aucun sentiment et seule comptait la recherche du plaisir.
Je vous passe les détails (oui je suis chiante) sur notre petite levrette coffrale (ce mot n'existe pas, j'en suis bien consciente) et continue avec la suite qui a véritablement été une premiÚre pour moi.
Il se mit à paniquer. Déjà parce-qu'on avait baisé sans capote. Ben, fallait y penser avant.
Je le rassurai en lui disant que je faisais tout le temps des tests et que depuis le dernier en date, je n'avais eu personne Ă part mon amoureux (mĂȘme si nous sommes d'accord, ça n'est un gage de rien).
Ensuite, il flippa car il venait de tromper pour la premiĂšre fois sa nana.
Mais un vrai gros flip. Ca donnait "mon dieu, mais pourquoi j'ai fait ça? et qu'est-ce que je vais lui dire???!!" en se tenant la tĂȘte avec les mains et en gesticulant dans tous les sens.
Je l'attrapai alors par les bras, en le regardant dans les yeux, comme une maman aurait pu le faire et lui dis "Oh! tu te calmes!!! tu ne vas rien lui dire du tout! il ne s'est rien passĂ©! oublie tout et reprends ta vie lĂ oĂč elle en Ă©tait...ne gĂąche pas ta relation pour ça"
Il retrouva ses esprits, et se calma enfin.
Nous nous sommes dit aurevoir, et plus jamais nous ne nous sommes revus.
Ah Stan! et sa ceinture d'avion.Â
Il avait l'air d'avoir tellement confiance en lui et en ce qu'il faisait.Â
L'air de se foutre de tout et de tout le monde.
Pourtant, désormais je le sais, les gens se déplacent pratiquement toujours avec un masque, qui cache bien d'autres choses.
Parfois, on donne l'air d'ĂȘtre totalement dĂ©sintĂ©ressĂ© par quelqu'un ou quelque chose, mais c'est complĂštement l'inverse.
Et parfois, on a l'air d'ĂȘtre dĂ©tachĂ© de tout juste pour tenter de se convaincre soi-mĂȘme.
Ici, il était amoureux le petit...j'espÚre toujours qu'il n'a rien dit et qu'il a continué sa vie comme si cette rencontre n'avait jamais eu lieu...
Quelle soirĂ©e! Nous en avons reparlĂ© longtemps avec ma niĂšce...mais elle a toujours eu la dĂ©cence de ne pas me rappeler la partie oĂč Alvaro et elle ont assistĂ©, malgrĂ© eux, Ă une scĂšne obscĂšne dans le coffre juste derriĂšre ...
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Lâhistoire de mon ami Ramucho ! (216)
Intro Bonjour, aujourdâhui je veux vous raconter lâhistoire de mon ami Ramucho !
Jâai un ami prĂ©dicateur parmi les gens du voyage qui mâa racontĂ© son histoire, Ă©coutez cela câest passionnant ! (Fin de lâintro )
Mon ami Ramoutcho câest mariĂ© en 1975 et vivait dans une caravane avec son Ă©pouse et son fils. Malheureusement pour lui il Ă©tait toujours insatisfait de la vie
Il avait lâhabitude dâĂȘtre violent avec son Ă©pouse et souvent sans motif, mais, malheureusement, câĂ©tait assez habituel dans sa famille.
Au bout de 5 ans de cette vie, il était découragé, ne semant que la dispute et les mauvais coups autour de lui.
Ramutcho nâarrivait Ă dormir, travaillĂ© pas sa mĂ©chancetĂ© Ă lâĂ©gard de sa propre famille
Hors un jour, un ami gitan dans le village ok lâa invitĂ© Ă venir Ă une rĂ©union chez des amis chrĂ©tiens et lĂ pour la premiĂšre fois, il se rend dans un chapiteau oĂč des chrĂ©tiens se rĂ©unissent et chantent
06 Il Ă©coute le prĂ©dicateur ok lĂ il entend lâhistoire de JĂ©sus comment cet homme est venu du ciel de gloire pour sâabaisser et devenir un simple homme, un simple fils dâun charpentier dâun village.
Ce jeune homme tout en grandissant faisait la joie de ses parents, mais un jour il disparut lors de la grande fĂȘte Ă JĂ©rusalem. Ses parents sâinquiĂ©tĂšrent et le cherchĂšrent durant trois jours et au bout de ces 3 jours, le retrouvĂšrent en train de parler aux grands dâIsraĂ«l, les docteurs de la loi ; il les Ă©coutait et leur posait des questions, et tous ceux qui lâentendaient sâextasiaient sur son intelligence et sur ses rĂ©ponses. En le voyant, ses parents furent frappĂ©s dâĂ©tonnement, et sa mĂšre lui dit : « Voici, ton pĂšre et moi te cherchions ? Il leur dit: pourquoi me cherchez-vous ? Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon PĂšre ?» Luc 2 : 41-52.
Au fur et Ă mesure du message, Ramucho est intriguĂ© Ă©tait de plus en plus intriguĂ©, il voulait en savoir plus davantage concernant ce jeune qui voulait sâoccuper « Des affaires de Son PĂšre »,. ConnaĂźtre toute lâhistoire de cet hommeâŠ
Ă la fin de la rĂ©union, le prĂ©dicateur lui offre une Bible que Ramucho ramĂšne dan sa caravane et se mt avec grand intĂ©rĂȘt Ă la lire et au fur de sa lecture, il dĂ©couvrit cet homme extraordinaire qui a donnĂ© sa vie pour chacun dâentre nous, sans rien nâen Ă©change, parce que JĂ©sus aimait tous les ĂȘtres humains, quelque soit leurs origines, leurs couleurs, leurs niveaux dâĂ©ducations.
Cette nuit, il ne trouvait pas le sommeil. Il ne peut sâarrĂȘter de lire sa Bible
Aux premiÚres heures du matin, il est assis en train parler à Dieu en lui disant si tu existes, révÚle toi à moi ?
Je veux te rencontrer, te donner ma vie. Une grande lumiĂšre entra dans sa vie et lui montra toutes les erreurs, les pĂ©chĂ©s, les mauvaises choses quâil avait faites et que JĂ©sus sur la croix avait payĂ© le prix de ces pĂ©chĂ©s et lui offrait une vie nouvelle. Il sut ce soir-lĂ quâil Ă©tait nĂ© de nouveau. Il Ă©tudia la Bible pendant des annĂ©es
Câest Ă cette Ă©poque que je fis sa connaissance.
Plus tard, Il devint évangéliste itinérant faisant connaßtre autour de lui combien sa vie avait changé depuis sa rencontre avec Jésus. Et souhaitant que le plus sache qui est ce Jésus qui a bouleversé sa vie en lui donnant une vie nouvelle, son caractÚre avait changé, de rancunier et de querelleurs il était devenu comme un agneau doux et aimant
Or, avant de devenir chrétiens, il se servait assez librement des produits des fermes environnantes.
Un soir en revenant dâune rĂ©union, il prit un autre chemin et passa devant un Ă©levage de volailles en plein air et facile dâaccĂšs.
Lâenvie de sâemparer de quelques poulets sâimposa fortement Ă lui, car ses revenus Ă©taient bien minces.
Il arrĂȘta sa voiture, regarda les volailles, Ramoutcho sourit puis repartit. joyeux dâavoir rĂ©sistĂ© Ă la tentation
DĂ©sormais, il ne pouvait plus se comporter comme il lâaurait fait dans le passĂ©. Il loue le Seigneur, câest moi qui termine Le disciple est appelĂ© Ă vivre dans la lumiĂšre et Ă le montrer par sa conduite lâouvre que JĂ©sus a fait dans son cĆur ! Quel merveilleux tĂ©moignage ;
Je cite les paroles de JĂ©sus dans lâEvangile de Matthieu chapitre 5 et verset 16 :
"Que votre lumiĂšre luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes Ćuvres, et qu'ils glorifient votre PĂšre qui est dans les cieux. ".
Câest en obĂ©issant selon les commandements que JĂ©sus nous a laissĂ©s, que je rĂ©vĂšle la gloire de Dieu par ma vie. Que le Seigneur vous aide et vous bĂ©nisse. Amen !
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1er janvier
j'ai lu quelque part que cette année le 1er janvier était un full reset parce qu'on est lundi et y avait tout un tas d'autres paramÚtres que j'ai oubliés mais moi ce matin je me suis réveillée je me suis masturbée et puis j'ai pleuré sur le canapé en lisant le message de bonne année de r. qui me souhaitait plus de joie que jamais, il l'a répété trois fois, joie joie joie, et ça m'a fait pleurer qu'il sache à quel point j'en manque et à quel point elle m'est difficile d'accÚs. j'ai l'impression d'exsuder de la tristesse par chacun de mes pores et que mon incapacité à accéder au fun repousse les gens. je pleurais aussi parce que la personne la plus susceptible de m'apporter de la joie c'est lui justement. je lui ai répondu et puis je suis allée me promener sur la plage, j'ai pris des selfies avec la mer et je lui en ai envoyé un en mettant bisous de la mer et moi et puis j'ai passé la journée à y penser parce qu'il me répondait pas et c'est pas comme ça que j'avais envie de commencer l'année.
j'ai Ă©crit les prĂ©misses d'une nouvelle chanson en marchant sur la plage, ça c'Ă©tait trop bien par contre, et les paroles n'ont rien avoir avec r. ce soir j'ai regardĂ© the punk singer parce que je me rappelais que kathleen hanna parlait de la maladie de lyme dedans et si j'avais un seul regret Ă avoir dans ma vie c'est de pas avoir commencĂ© Ă faire de la musique toute seule dans ma chambre et de chanter dans un groupe de punk en culotte sur scĂšne quand j'en avais l'Ăąge. parce que je suis trop vieille pour ĂȘtre kathleen hanna maintenant. j'ai quand mĂȘme dĂ©cidĂ© que mon futur costume de scĂšne serait tshirt-culotte-collants. Ă part ça, ma prioritĂ© numĂ©ro un cette annĂ©e c'est d'Ă©crire aux gens. reach out, proposer d'aller boire un verre, ne pas avoir peur du rejet, ne pas me dire que je suis un repoussoir, et essayer de m'entourer. l. de paris m'a Ă©crit bisous lara aujourd'hui comme ça sans raison. les gens m'aiment ok.
hier soir j'ai mangé seule sur le canapé avec mon masque mon bol de chips et gaïa qui me tenait compagnie couchée à mes pieds parce que j'avais pas envie de rester seule dans ma chambre avec mes pensées. je me sentais tellement seule que j'étais contente de recevoir des messages de m. en espagne. mon seul plaisir de la soirée: voir f. apprécier ma playlist et chanter sur des vieux trucs en faisant des petits commentaires. il est tellement reposant aprÚs une semaine de b. et aller souhaiter la bonne année à la mer à minuit aussi.
2 janvier
ce soir j'ai regardĂ© la suite de 1991 the year punk broke et le dĂ©but de dig! le doc sur le brian jonestown massacre, j'ai envie de me repasser tous les documentaires de musique de mon disque dur, ce disque dur est une mine d'or j'avais vraiment bon goĂ»t avant. journĂ©e moins dĂ©sespĂ©rĂ©e que hier, j'ai dĂ©veloppĂ© ma chanson, je l'ai chantĂ©e sur la plage, j'ai vu seul au monde en arrivant mais je l'ai esquivĂ© en escaladant une dune je sais pas pourquoi, j'avais peur de lui parler. j'ai marchĂ© jusqu'au phare en chantonnant et j'ai vu le coucher du soleil sur la mer assise sur la plateforme en bĂ©ton devant le phare avec les deux pĂȘcheurs qui pĂȘchaient rien. en regardant une mouette raser la surface dorĂ©e je me suis dit que je devrais recommencer Ă faire plus attention aux petites choses magiques. et arrĂȘter d'ĂȘtre obsĂ©dĂ©e par mon tĂ©lĂ©phone.
en passant devant la vigie j'ai vu la terrasse sans le mĂ»rier. hier h. m'avait dit qu'ils l'avaient coupĂ©. mon mĂ»rier. le mĂ»rier qui me protĂ©geait du soleil comme personne mĂȘme au plus chaud de l'aprĂšs-midi. le mĂ»rier qui lisait mon journal par dessus mon Ă©paule depuis mon adolescence. ce mĂ»rier connaissait toute ma vie et maintenant il est parti.
3 janvier
je suis tellement obsĂ©dĂ©e par la musique que je suis mĂȘme plus intĂ©ressĂ©e par mon livre, je veux pas ĂȘtre Ă©crivaine je veux ĂȘtre chanteuse. dans the punk singer au dĂ©but on voit kathleen hanna qui fait du spoken word et elle raconte qu'un jour kathy acker lui a dit why do you wanna do spoken word? nobody listens to those things, if you have things to stay and you wanna be heard you should start a band. dĂšs qu'on est rentrĂ© j'ai pris une douche j'ai changĂ© mes draps et j'ai Ă©coutĂ© julie ruin l'album qu'elle a enregistrĂ© toute seule dans sa chambre Ă trente ans quand elle a arrĂȘtĂ© bikini kill. elle a achetĂ© un synthĂ© un sampler et une boite Ă rythme et elle l'a fait. mais la toute premiĂšre chose que j'ai faite en arrivant, avant de me doucher, c'est allumer mon tĂ©lĂ©phone que j'avais pas allumĂ© depuis hier soir et quand j'ai vu que j'avais pas de message de r. je suis devenue lĂ©gĂšrement mĂ©lancolique et je me suis dit que je pouvais pas continuer Ă le laisser affecter mon humeur comme ça, c'est pas tenable, j'en peux plus d'ĂȘtre triste.
j'ai réussi à me remonter vers la surface en écoutant l'album de kathleen hanna et puis je suis allée essayer ma nouvelle chanson au piano et j'ai mis des accords trÚs basiques dessus mais il faut bien que je commence quelque part. c'est basique mais j'aime bien. la prochaine chanson que j'écris je veux faire un truc moins mélancolique. j'ai envie d'avoir cette résidence à la kufa rien que pour pouvoir utiliser l'argent de la bourse pour m'acheter un microkorg et un micro et une carte son pour tout brancher et je sais pas quoi encore. hier h. et f. sont passés nous dire au revoir pendant que j'écrivais des paroles dans mon carnet sur le canapé et f. m'a demandé qu'est-ce que tu fais? tes devoirs? et j'ai rigolé en disant oui parce que jamais de la vie j'aurais osé lui dire que j'écrivais une chanson, c'est pas trop un truc qui se fait dans la famille.
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Orange c'est orange
Chers lecteurs,
Comme Ă mon habitude, je vous Ă©cris depuis le coeur de la tempĂȘte.
Tout le monde se souvient de Pierre, cet ex/ami/sauveteur en tout genre?
Alors que beaucoup criaient au manipulateur, je m'aperçois que vous aviez raison.
DĂ©faut de fabrication de ma part peut-ĂȘtre, ou tendance Ă ne vouloir voir que le bon en l'ĂȘtre humain, je ne peux jamais penser que quelqu'un avec qui vous avez ce genre de lien peut en jouer volontairement.
Alors voici le dernier Ă©pisode de la saga qui mettra un point final Ă cette mascarade que j'Ă©tais visiblement la seule Ă ne pas voir pour ce qu'elle Ă©tait.
Lundi midi, une fois arrivée à Toulouse pour quelques jours, il me propose une biÚre chez lui pour voir l'avancement de ses travaux.
"Je te reconfirme, pas sûre que j'ai fini ce que je dois faire" lui répondis-je
"Ok, je prĂ©vois de la tisane au cas oĂč" rit-il.
Et je ne sais pas s'il parle de vraie tisane ou d'une bouteille de Pessac-Leognan, mon préféré, tellement on a eu l'occasion de rire du sujet.
"Ok good j'arrive" lui dis-je à 19h, sans pression, notre relation ayant enfin basculé sur une friendzone plutÎt tranquille quoi qu'occasionnellement perturbante.
Notamment quand il cesse de me parler pendant 15 jours parce que j'ai refusé qu'il vienne me chercher à la clinique aprÚs une deuxiÚme opération, en sachant qu'il était déjà venu à la premiÚre, et que cette position m'avait mis trÚs mal à l'aise.
C'est vrai quoi, dans les moments les plus vulnérables de ta vie, qui aurait envie que la derniÚre personne pour qui tu as eu de vrais sentiments mais avec qui ça n'a pas marché se place toujours en "sauveur/se"?
Personne.
Mais il l'a fait. Continuellement.
A un point oĂč non, je ne parvenais pas Ă m'ouvrir Ă qui que ce soit d'autre.
En crise de panique sur mon avenir, sur X ou Y chose, c'Ă©tait la premiĂšre personne que je pensais Ă appeler.
Ses mots, ses gestes, tout me laissait penser qu'il me connaissait "par coeur", qu'on se comprenait naturellement, sans avoir besoin de parler.
Et je me plantais. Lourdement.
Revenons donc Ă nos moutons.
Lundi 20h30, je gare Bobby, ma Harley, dans son allée et je toque à sa porte.
Quand il m'ouvre, il fait bon, presque chaud, et il me sourit en me disant qu'il a rallumé le chauffage spécialement pour moi parce qu'il sait que j'ai toujours froid.
Sympa sachant que c'est le genre de mec Ă vivre les fenĂȘtres ouvertes en plein mois de dĂ©cembre.
Mon regard se pose sur le plan de travail de la cuisine pendant qu'il me serre une Corona, ma biÚre préférée.
Sous mes yeux, je vois tout un chantier en cours, des petits toasts de Houmous, de guacamole, avec des petites tomates parsemées dessus.
DerriĂšre, des aubergines au four.
Bref tout ce que j'aime, et l'opposé de sa diÚte habituelle.
"Mais t'as préparé tout ça sans savoir si j'allais venir?" je lui demande, étonnée
"Oui, je suis parti faire des courses toute à l'heure" me répond-il en me regardant droit dans les yeux
AH.
"Bon anniversaire Marie" rajoute-t-il en me prenant dans ses bras deux bonnes minutes.
Il me donne l'impression d'ĂȘtre son abri dans la tempĂȘte, justement.
Son lieu de paix.
Comme si de me serrer contre lui, d'un coup de baguette magique, ça allait tout guérir, tout solutionner.
Ok, déjà là me direz-vous, la frontiÚre de la friendzone est bien bien borderline.
C'est pas fini.
Comme d'habitude, on se chamaille, on se chambre, on rit Ă gorges dĂ©ployĂ©es de bĂȘtises.
Je lui raconte ma soirée festival techno épouvantable de samedi, et il me dit "viens au Hellfest cette année, ça c'est notre ambiance".
On parle festivals, de mon expérience du Sziguet, et il me montre ses photos du Hellfest l'an dernier avec sa bande de gais lurons.
Jusque lĂ ok, sauf qu'il me les montre en se collant Ă moi, qui suis assise sur la chaise haute de sa cuisine avec ma biĂšre Ă la main.
Il est tellement prĂšs qu'on n'aurait pas pu faire passer de feuille de papier entre nous deux.
Je lui tapote le dos, et en mĂȘme temps je m'interdis tout geste de vraie tendresse, "been there, done that".
On échange sur le dernier Expendables, on chahute, je ne sais plus ce qu'il me dit mais il se moque de ma capacité à me blesser sans rien faire avec un sourire en coin, et ça part en "bagarre" qui me fait atterrir sur son dos.
"Tu peux dire merci, je suis un koala plus léger de 10KG maintenant" lui dis-je en riant, agrippée à son cou.
Il me maintient en place, veille Ă ce que je ne glisse pas en calant ma jambe contre son flan, et enfourne les aubergines en mĂȘme temps, avant de me reposer dĂ©licatement au sol.
Bon ça, à la limite, je le fais réguliÚrement avec mes meilleurs potes mecs sans qu'il y ait la moindre ambiguïté.
C'est mon cÎté "garçon manqué".
Mais ça demande quand mĂȘme une certaine confiance et proximitĂ©.
"On se fait un film en mangeant?" je lui demande, épuisée de ma journée.
"Allez feu" me répond-t-il en m'installant sur le canapé avec un énorme plaid (ma passion les plaids).
Je n'ai pas trĂšs faim, en revanche, et je me dirige vers le frigo pour nous attraper deux autres biĂšres.
"NOOOON, pas le frigo" crie-t-il.
AH *bis*
Dans ma tĂȘte, il a positionnĂ© quelque chose qui risque d'exploser par terre en ouvrant la porte, et connaissant ma dĂ©licatesse lĂ©gendaire, il prĂ©fĂšre s'en charger.
"Okok, fais-donc"
Il me tend les Corona, que je décapsule avec une invention géniale, un marteau de Thor aimanté et équipé d'un décapsuleur.
Je suis Ă©bahie par ce truc et il me dit "c'est un petit artisan qui les fait, si tu l'aimes je t'en offrirai un pour ton anniversaire" me propose-t-il
"Trop cool merci!" lui répondis-je
C'est là que ça se gùte.
Posés là sous ce plaid incroyable, il m'ouvre ses bras et me sert fort contre lui, chimiquement parlant, ce genre d'étreinte déclenche la libération de plusieurs hormones qui font ralentir notre systÚme nerveux et nous apaise.
A la façon dont il positionne ses bras autour de moi, le plus naturellement du monde, il me dit :"tout va bien se passer, je suis là , tu ne crains rien, tu peux te détendre" sans avoir besoin d'ouvrir la bouche.
Je me sens tellement détendue que je manque de m'endormir une ou deux fois.
D'un coup il se relÚve pour aller chercher la suite du repas, et je rùle qu'il ait pété cette bulle qui paraissait intemporelle.
"Surpriseeee" s'Ă©crit-il en ramenant deux tartelettes Ă la framboise, healthy jusqu'au bout, dont une abritant une bougie pour moi.
"Encore bon anniversaire" me dit-il tout content que je n'ai pas grillé ce qu'il cachait au frigo, en allumant ma bougie.
"Ok je fais un voeux dans ce cas, mais vraiment fallait pas, ça me touche que t'ai prĂ©parĂ© tout ça pour moi alors que j'Ă©tais mĂȘme pas sĂ»re de passer" lui dis-je en fermant les yeux avant de souffler dessus, aussi concentrĂ©e qu'on puisse l'ĂȘtre.
"J'ai froid" je rajoute, morte de fatigue.
"Ah non j'ai rallumé le chauffage spécialement pour toi, t'as pas le droit d'avoir froid!" rit-il
Qui fait ça? Qui met autant d'attention pour quelqu'un pour qui on n'a pas de sentiments?
RĂ©ponse: personne.
Il me reprend dans ses bras pour me réchauffer et à ce moment précis, je ne me pose pas plus de questions.
C'est lĂ que son tĂ©lĂ©phone sonne et qu'un coeur s'affiche Ă l'Ă©cran, il monte rapidement prendre ce coup de fil cinq minutes, et je me dis que ça doit ĂȘtre son fils en vacances avec sa mĂšre, mais en mĂȘme temps ça pourrait trĂšs bien ĂȘtre quelqu'un d'autre.
Quelqu'un qui ne serait pas sa cousine si vous me suivez bien.
En soit, on est amis, on ne se doit rien, mais le niveau d'attention qu'il dĂ©ploie systĂ©matiquement pour moi, ses gestes, ses mots, ses regards, je n'imagine pas qu'on puisse faire ça Ă son "ex, mĂȘme si notre idylle a durĂ© Ă peu prĂšs aussi longtemps que cette banane qui traĂźne chez toi, en Ă©tant engagĂ© ailleurs.
Ce serait trop malsain, trop manipulateur.
Mon estomac me dit "attention", et je reprends mes distances avant de filer en vitesse Ă la fin du film.
Il a senti le froid, mais dĂ©cide de tout de mĂȘme me reprendre dans ses bras pour me souhaiter une bonne nuit, et je remercie le ciel d'avoir un trĂšs Ă©pais manteau de moto avec toutes les protections nĂ©cessaires, qui auront servi pour la premiĂšre fois ce soir lĂ .
Sur la route, j'ai un sentiment Ă©trange qui ne me lĂąche pas, comme aprĂšs un rush de sucreries, une redescente assez violente.
Je me repasse le fil de la soirée en faisant vrombir mon moteur, et j'en arrive à la conclusion, qu'encore une fois, non ce n'était pas purement amical, et qu'il fait tout pour garder sa place de numéro 1.
"Pas cool" je songe, mais encore ici, je ne peux pas imaginer qu'il le fasse "exprĂšs".
Alors mercredi, au déjeuner en ville prévu initialement depuis un moment, je prends mon courage à deux mains aprÚs lui avoir fait la surprise de lui ramener deux stylos Halloween à coups de poings pour qu'il s'amuse autant que moi avec son fils, et j'aborde le sujet:
"Merci pour tout ce que tu as fait pour moi sur cette soirée, c'était vraiment adorable, et ça me touche..." entamais-je
"C'est normal" me dit-il en souriant
"Mais... il faut que tu arrĂȘtes de faire ce genre de choses." continuais-je en le voyant se dĂ©composer petit Ă petit
"C'est trop. Ca sort du cadre de l'amitiĂ©. Je ne veux pas te perdre, mais comment veux-tu, mĂȘme si ma vie sociale est Ă zĂ©ro en ce moment que je laisse sa chance Ă quelqu'un qui aurait envie d'apprendre Ă me connaĂźtre, quand tu es aussi prĂ©sent Ă cĂŽtĂ©" je baisse les yeux un instant en lui dĂ©ballant ma tirade, soulagĂ©e
"Tu as raison. Quand tu es partie lundi j'étais en vrac. Et oui, j'ai des sentiments pour toi. Non amicaux. Mais je pense que tu es trop bien pour moi, et nos situations respectives en ce moment font que c'est compliqué, je ne me vois pas te demander de m'attendre, et j'ai peur que tu vois mon cÎté Grizzly, que tu t'enfuis encore et que ça me tue" me répond-il, les larmes aux yeux.
L'Ă©motion est palpable.
Je ne rĂȘvais pas.
Tout ce temps passé à me demander comment quelqu'un pouvait faire/dire tout ça à quelqu'un d'autre sans rien éprouver, j'avais raison.
Et je ne sais pas ce qui est le pire.
Avoir raison, ou la suite de cette conversation.
"Mais... mais... pourquoi me dire ça maintenant quand je suis enfin en paix avec notre amitiĂ©? Et ce coup de fil, je pense que c'Ă©tait ton fils, mais tu te rends compte de ce que ça m'a fait? De la brutalitĂ© du rappel Ă la rĂ©alitĂ© de cet appel, que oui, la soirĂ©e Ă©tait parfaite, qu'on peut difficilement en demander plus dans la vie, ce genre de moments de joie et de quiĂ©tude avec quelqu'un qui nous voit et qui nous comprend dans notre globalitĂ©, mais, ça pourrait trĂšs bien ne pas l'ĂȘtre et que ça doit se passer comme ça. Toi et moi avec quelqu'un d'autre" lui dis-je
"Ce n'était pas mon fils" répond-il d'un ton penaud, qui voulait absolument tout dire
Je n'en croyais pas mes oreilles.
Organiser une soirée aux petits oignons pour son ex/amie proche afin de tout faire pour lui montrer toute l'attention qu'on lui porte, tout en étant engagé dans une relation suffisamment longue pour qu'un emoji coeur soit apposé à cÎté d'un prénom.
Je n'ai pratiquement plus décroché un mot du repas.
"Tu ne dis rien, je suis désolé d'avoir passé la moitié du repas sur mon telephone pour prendre mes places pour le Hellfest" dit-il, rouge de honte.
Je ne répondis pas, tout en le regardant fixement, abasourdie, et furieuse.
Une colĂšre froide, qui vous trancherait n'importe quoi en deux deux.
"Vraiment je suis désolé, je ne pouvais pas prévoir que ca tomberait pendant notre déjeuner, dis quelque chose s'il te plait" rajouta-t-il.
"A quoi cela servirait-il de mettre des mots là -dessus?" lui répondis-je
"Mais justement c'est pire quand tu ne dis rien, je vois ta tĂȘte" continue-t-il, toujours persuadĂ© que c'est cette action prĂ©cise qui me met hors de moi.
"Ce n'est pas de cela qu'il s'agit" lui rétorquais-je d'un ton cinglant.
"Je vois..." dit-il en baissant les yeux.
A ce moment précis, c'est comme si j'avais mis une porte blindée de 30cm d'épaisseur entre nous.
Le genre incassable qu'on voit dans les films de cambriolage.
AtterrĂ©e, j'ai du mal Ă rĂ©aliser que pendant tout ce temps, ses actions aient pu ĂȘtre"calculĂ©es".
Qu'il cultivait les graines de l'attachement et du doute de mon cÎté, à toujours se placer comme mon sauveur quand j'étais le plus vulnérable, tout en construisant quelque chose avec quelqu'un.
J'ai encore un peu de mal à réaliser que j'avais raison depuis le départ, et qu'il ait pu me manquer de respect ainsi qu'à sa "moitié" à ce point là .
Pompom sur la Garonne comme on dit chez nous, la semi-déclaration du déjeuner suivi du "je ne peux pas te demander de m'attendre", qui atteint un rare niveau d'indécence et de viol de tout sens moral envers la pauvre fille qui compose la deuxiÚme moitié de sa relation.
Comme si ça n'avait pas d'importance, un détail insignifiant, un accessoire.
Je peux vous dire qu'Ă sa place, mĂȘme si les deux restent horribles et dĂ©clencheraient de ma part une rupture immĂ©diate, je prĂ©fĂšrerais de loin que mon mec ait lĂ©gĂšrement dĂ©rapĂ© en soirĂ©e totalement alcoolisĂ©, plutĂŽt qu'il ait mis autant d'effort, consciemment, pour son "ex".
Sans parler de cet aveu de sentiments, on ne peut plus déplacé dans ce contexte.
Mon café, je te l'ai avalé cul-sec, à m'en brûler la langue, sautant de ma chaise pour aller payer l'addition.
Attristé, mais pas surpris, il me suivit de prÚs et vint se placer devant moi pour régler.
"Hors de question" lui dis-je, du mĂȘme ton tranchant et dĂ©terminĂ©.
Tendant ma carte bleue Ă l'accueil, ce dernier geste symbolique de mon indĂ©pendance, voulait dire "regarde-moi bien sous toutes les coutures tant que tu le peux, je n'ai pas besoin de toi, et tu n'es pas prĂȘt de reposer les yeux sur moi".
En sortant je me suis éloignée si rapidement que j'aurais pu en tomber, maladroite que je suis.
Je ne supportais plus de le regarder, lui que j'avais mis sur un pied d'estale, lui qui me faisait toujours me sentir chez moi, aimée, comprise, entendue, n'avait pas plus de valeurs morales que Sadam Hussein, et je venais de le réaliser.
Parce que pour se servir Ă ce point des gens, de leurs sentiments, on ne peut ĂȘtre que vide Ă l'intĂ©rieur, dĂ©pourvu de conscience.
Dans la rue, à quelques mÚtres de chez moi, au téléphone avec l'une de mes meilleures amies, aussi choquée que je l'étais, j'ai fondu en larmes.
Pas de le perdre, mais de savoir qu'en parfaite connaissance de cause, en ayant compris qui j'étais, ce que j'avais vécu, la difficulté avec laquelle je laisse approcher quelqu'un d'aussi prÚs, mes valeurs, ma bienveillance, et le soi-disant attachement éprouvé de sa part, il avait pu sans aucune difficulté me manipuler des mois durant sous couvert d'une ùme torturée.
Je n'ai toujours pas les mots justes pour décrire ce genre de comportement, abjecte.
Je me sens violée dans mon intimité, dépouillée de quelque chose de précieux, vidée, mise à sac.
Par un dernier message, je vide mon sac et lui dis clairement que ce qu'il a fait est impardonnable, que je ne l'aurais pas fait Ă mon pire ennemi, et que oui, effectivement, je suis trop bien pour lui.
Pour une seule raison: je ne ferais jamais de mal Ă quelqu'un intentionnellement, je prendrais d'abord en compte les sentiments des autres avant les miens dans ce genre de situation pour faire ce qui est "juste".
Dégoûtée, je vois qu'il est de nouveau parti voir mes story (on ne se suit pas sur Instagram), balance le morceau à Drew, mon frÚre de coeur.
"Donnes-moi son numéro" dit-il
Quelques instants plus tard, il me rappelle: "Je viens de lui laisser un message vocal, il ne s'approchera plus jamais de toi"
"Merci mec" lui répondis-je, le souffle coupé, avant de le bloquer de tout ce qui était bloquable.
La leçon de cette histoire?
Toujours se fier Ă son instinct.
Et si quelqu'un donne tous le signes du orange, ce n'est pas rouge, ce n'est pas vert, c'est bien orange. MĂȘme s'il vous affirme le contraire.
Est-ce que ça va me faire reculer dans ma coquille?
Non.
Ce serait lui donner raison.
Il obtiendrait ce qu'il veut, c'est à dire que je reste loin de quelqu'un qui pourrait me donner ce que je mérite, et recevoir tout ce que j'ai à apporter.
Quelle qu'elle soit, cette personne me verra exactement telle que je suis et aimera chaque facette de ma personnalité.
La force comme la fragilité.
Elle valorisera ma loyauté, et ne me donnera pas de raison de douter.
Je le sais, je le sens, quand on est aussi sûr que je le suis de ce que l'on veut de la vie, d'une relation, on le manifeste suffisamment fort pour l'attirer à soi et on met tout en place pour aller dans sa direction.
Contre vent et marée.
Pour moi ça passe majoritairement par un nouveau calme en matiÚre de dating, un examen minutieux de qui se trouve en face de moi, de ses valeurs, de ses projets, de notre alchimie, et de ce qu'il perçoit de moi ou pas.
Si ça match, et que les actions suivent des deux cĂŽtĂ©s, cet investissement mutuel sur un "pourquoi pas essayer et voir ce que ça donne?" se suffit Ă lui-mĂȘme.
Tant qu'il y'a de la vie, il y'a de l'espoir.
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L'affaire des gode-michets et du parapluie transparent (ou la science des rĂȘves)
Un matin dâhiver un peu froid, LĂ©a dĂ©ambule dans les rues propres et anciennes du quatriĂšme arrondissement de Paris. Elle est avec sa sĆur. Non, elle est toute seule. Devant un immeuble de la rue Beautreillis oĂč jâai longtemps habitĂ©, elle tombe sur un carton dans lequel elle aperçoit deux gode-michets. ImmĂ©diatement elle pense « Tiens, quelquâun se dĂ©barrasse de ses gode-michets ». Elle trouve ça un peu crade mais elle les rĂ©cupĂšre. Un gode-michet gratuit, mĂȘme trouvĂ© dans la rue, ça reste un gode-michet gratuit.
Courageuse mais pas tĂ©mĂ©raire, elle rentre chez elle pour les nettoyer Ă lâeau de javel, mais passe avant chez sa sĆur. En arrivant dans la cuisine de cette derniĂšre, elle voit quatre gode-michets en train dâĂȘtre dĂ©sinfectĂ©s dans lâĂ©vier.
« Le rĂȘve sâarrĂȘte là  ». Câest ainsi que se termine la note vocale que LĂ©a mâenvoie un vendredi matin sur Whatsapp, ponctuĂ©e par un traditionnel « A ton avis, ça veut dire quoi ? ». Sâen suit un long Ă©change de mots et de notes oĂč nous partageons nos ressentis pour Ă©claircir le mystĂšre de ce songe fort original.
LĂ©a me parle souvent de ses rĂȘves et je lui parle souvent des miens. Elle mâa appris quelques techniques pour sâen souvenir, comme de les raconter en sâenregistrant. Cela donne lieu Ă des moments cocasses oĂč je me retrouve seule face Ă mon tĂ©lĂ©phone Ă dire Ă haute voix « Et lĂ , je mets le bĂ©bĂ© de 10 centimĂštres de long dans un sac en plastique ».
Il faut dire que les rĂȘves sont une source intarissable dâanalyse et dâinterprĂ©tation de ce qui se passe dans nos tĂȘtes. Un compagnon de toujours qui nous rend visite chaque nuit, avec des thĂ©matiques rĂ©currentes : je perds mes dents, je suis en retard, je vois flou ; des versions ultrarĂ©alistes : je rĂȘve dix fois de lâentretien dâembauche qui mâattend le lendemain ; ceux dont on est content de se rĂ©veiller : une soirĂ©e avec des toilettes en plein milieu du salon et je dois faire mes besoins dessus et devant tout le monde. Michel Gondry y a mĂȘme consacrĂ© un film, La science des rĂȘves, qui ne nous Ă©claire pas vraiment sur le sujet.
Mais revenons Ă nos gode-michets. LĂ©a et moi nous creusons les mĂ©ninges et allons chercher dans « la vraie vie » ce qui fait Ă©cho Ă cette situation. MĂȘme si je ne vis plus rue Beautreillis depuis longtemps, LĂ©a a supposĂ© dans son rĂȘve que les gode-michets mâappartenaient et que je mâen dĂ©barrassais. On ne sâintĂ©resse pas Ă cette partie, qui mĂ©riterait pourtant quâon sây penche un jour (lâinconscient de mon amie me voit comme une personne dĂ©tentrice de six gode-michets et qui sâen dĂ©barrasse en les laissant en bas de chez elle, ok âŠ), mais plutĂŽt Ă celle oĂč elle dĂ©barque chez sa sĆur et, dit-elle, « dĂ©couvre la supercherie », Ă savoir que celle-ci a rĂ©cupĂ©rĂ© quatre gode-michets, quand LĂ©a nâen a eu que deux, sans mĂȘme lâavoir informĂ©e de ce plan de folie. Il faut savoir que la relation entre LĂ©a et Manon, sa sĆur, connaĂźt des phases et alĂ©as que lâon pourrait qualifier dâintenses. Elles me convient rĂ©guliĂšrement et contre mon grĂ© comme observatrice de leurs rĂšglements de compte dâultra fin de soirĂ©e oĂč sâĂ©changent larmes puis dĂ©clarations dâamour.
Or il se trouve que Manon a rĂ©cemment entamĂ© un travail sur elle et dĂ©cidĂ© de « poser ses limites », aka ne plus chercher Ă faire toujours plaisir aux autres et plus penser Ă elle. Et quelques jours avant, elle a « accaparé » sans demander son avis Ă LĂ©a une lampe dont leur grand-mĂšre se dĂ©barrassait. Y a-t-il un lien avec le rĂȘve ? Mais pourquoi des gode-michets ?
Moi aussi jâai fait cette nuit-lĂ un rĂȘve dont je me souviens : je me trouve face Ă un monument ancien, il pleut et Ă cĂŽtĂ© de moi est assis un homme abritĂ© sous un parapluie transparent. Un peu de force, je tente de mâabriter sous son parapluie. Il est bousculĂ©, a du mal Ă se dĂ©faire de son air neurasthĂ©nique mais finit par accepter ma prĂ©sence. Pas facile de capter ce message que mon inconscient mâenvoie.
Heureusement, internet est une mine dâor pour dĂ©crypter la science des rĂȘves. Câest trĂšs simple, il suffit de taper « interprĂ©tation rĂȘve » ou « sens rĂȘve », avec un petit descriptif du rĂȘve en question. Google suggĂšre systĂ©matiquement dâajouter le mot « islam ». Jâimagine que dans la religion musulmane, les rĂȘves ont une grande importance. Je me demande quels rĂ©sultats me seraient proposĂ©s si je tapais « rĂȘve gode-michet islam », sans oser faire lâexpĂ©rience. Concentrons-nous sur les parapluies.
Extraits de ce que jâai pu trouver sur Dreamcatcher et Interpretation-reve :
« RĂȘver dâun parapluie est de bon augure, montrant la sĂ©curitĂ© Ă©motionnelle, la protection contre les mauvaises situations ».
« Voir un parapluie suggĂšre que le rĂȘveur peut ĂȘtre dans une situation difficile ou peut en rencontrer une bientĂŽt ».
« Comme vous lâavez peut-ĂȘtre devinĂ© Ă partir du mot « transparent », ces rĂȘves suggĂšrent que vous serez en mesure de voir les moments difficiles qui viendront dans votre vie ».
« De tels rĂȘves reprĂ©sentent que vous essayez activement de cacher ce que vous ressentez ».
« Si vous vous cachez sous un parapluie avec une autre personne, vous pensez probablement à cette personne comme à votre partenaire dans le crime. »
Si je rĂ©sume : jâai une bonne sĂ©curitĂ© Ă©motionnelle, un « partenaire dans le crime », je saurai voir les moments difficiles arriver dans ma vie, dâailleurs une situation difficile arrive bientĂŽt, mais jâessaie aussi de cacher ce que je ressens.
Bon⊠pas fifou.
Je pars dans ma propre interprĂ©tation et je la partage avec LĂ©a : « Ce rĂȘve signifie que je suis prĂȘte Ă accorder ma confiance et me blottir aux cĂŽtĂ©s de quelquâun de transparent et dâintĂšgre en posant mes limites et en partageant mes envies, puisquâil refuse au dĂ©but de mâaccueillir puis finit par accepter ».
A cette analyse pleine de sagacitĂ© et dâauto-conviction, LĂ©a rĂ©pond « Câest marrant, moi je note plutĂŽt le fait que tu as toujours besoin dâun homme pour te protĂ©ger, comme si tu avais peur de pas y arriver toute seule ».
Super.
Je ne suis pas trop avancĂ©e, mais je continue consciencieusement dâenregistrer les rĂȘves dont je me souviens. Et je consulte toujours les sites dâinterprĂ©tation. DerniĂšrement, je rĂȘvais quâun homme passant Ă vĂ©lo prĂšs de moi me pissait dessus sans que je puisse lâen empĂȘcher. Jâai hĂąte de voir ce que ça signifie âŠ
Pour info, LĂ©a a racontĂ© son rĂȘve Ă sa psy qui en a donnĂ© une interprĂ©tation floue, sans mĂȘme rebondir sur les gode-michets ! Nul.
Aide à la lecture : pendant tout cet échange entre Léa et moi, le mot "gode-michet" est prononcé "gode-michÚ"
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