#je ne vous entends pas sur l’antisémitisme !
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Mesdames et Messieurs les futurs députés européens, je ne vous entends pas sur l’antisémitisme !
Julia Kristeva 3 juin 2024, Théâtre Antoine Soirée de mobilisation contre l’antisémitisme organisée par la revue La Règle du jeu.
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Tribune. Je vais commencer comme ça : soyez rassurés, les puissants, les boss, les chefs, les gros bonnets : ça fait mal. On a beau le savoir, on a beau vous connaître, on a beau l’avoir pris des dizaines de fois votre gros pouvoir en travers de la gueule, ça fait toujours aussi mal. Tout ce week-end à vous écouter geindre et chialer, vous plaindre de ce qu’on vous oblige à passer vos lois à coups de 49.3 et qu’on ne vous laisse pas célébrer Polanski tranquilles et que ça vous gâche la fête mais derrière vos jérémiades, ne vous en faites pas : on vous entend jouir de ce que vous êtes les vrais patrons, les gros caïds, et le message passe cinq sur cinq : cette notion de consentement, vous ne comptez pas la laisser passer. Où serait le fun d’appartenir au clan des puissants s’il fallait tenir compte du consentement des dominés ? Et je ne suis certainement pas la seule à avoir envie de chialer de rage et d’impuissance depuis votre belle démonstration de force, certainement pas la seule à me sentir salie par le spectacle de votre orgie d’impunité.
Il n’y a rien de surprenant à ce que l’académie des césars élise Roman Polanski meilleur réalisateur de l’année 2020. C’est grotesque, c’est insultant, c’est ignoble, mais ce n’est pas surprenant. Quand tu confies un budget de plus de 25 millions à un mec pour faire un téléfilm, le message est dans le budget. Si la lutte contre la montée de l’antisémitisme intéressait le cinéma français, ça se verrait. Par contre, la voix des opprimés qui prennent en charge le récit de leur calvaire, on a compris que ça vous soûlait. Alors quand vous avez entendu parler de cette subtile comparaison entre la problématique d’un cinéaste chahuté par une centaine de féministes devant trois salles de cinéma et Dreyfus, victime de l’antisémitisme français de la fin du siècle dernier, vous avez sauté sur l’occasion. Vingt-cinq millions pour ce parallèle. Superbe. On applaudit les investisseurs, puisque pour rassembler un tel budget il a fallu que tout le monde joue le jeu : Gaumont Distribution, les crédits d’impôts, France 2, France 3, OCS, Canal +, la RAI… la main à la poche, et généreux, pour une fois. Vous serrez les rangs, vous défendez l’un des vôtres. Les plus puissants entendent défendre leurs prérogatives : ça fait partie de votre élégance, le viol est même ce qui fonde votre style. La loi vous couvre, les tribunaux sont votre domaine, les médias vous appartiennent. Et c’est exactement à cela que ça sert, la puissance de vos grosses fortunes : avoir le contrôle des corps déclarés subalternes. Les corps qui se taisent, qui ne racontent pas l’histoire de leur point de vue. Le temps est venu pour les plus riches de faire passer ce beau message : le respect qu’on leur doit s’étendra désormais jusqu’à leurs bites tachées du sang et de la merde des enfants qu’ils violent. Que ça soit à l’Assemblée nationale ou dans la culture - marre de se cacher, de simuler la gêne. Vous exigez le respect entier et constant. Ça vaut pour le viol, ça vaut pour les exactions de votre police, ça vaut pour les césars, ça vaut pour votre réforme des retraites. C’est votre politique : exiger le silence des victimes. Ça fait partie du territoire, et s’il faut nous transmettre le message par la terreur vous ne voyez pas où est le problème. Votre jouissance morbide, avant tout. Et vous ne tolérez autour de vous que les valets les plus dociles. Il n’y a rien de surprenant à ce que vous ayez couronné Polanski : c’est toujours l’argent qu’on célèbre, dans ces cérémonies, le cinéma on s’en fout. Le public on s’en fout. C’est votre propre puissance de frappe monétaire que vous venez aduler. C’est le gros budget que vous lui avez octroyé en signe de soutien que vous saluez - à travers lui c’est votre puissance qu’on doit respecter.
Il serait inutile et déplacé, dans un commentaire sur cette cérémonie, de séparer les corps de cis mecs aux corps de cis meufs. Je ne vois aucune différence de comportements. Il est entendu que les grands prix continuent d’être exclusivement le domaine des hommes, puisque le message de fond est : rien ne doit changer. Les choses sont très bien telles qu’elles sont. Quand Foresti se permet de quitter la fête et de se déclarer «écœurée», elle ne le fait pas en tant que meuf - elle le fait en tant qu’individu qui prend le risque de se mettre la profession à dos. Elle le fait en tant qu’individu qui n’est pas entièrement assujetti à l’industrie cinématographique, parce qu’elle sait que votre pouvoir n’ira pas jusqu’à vider ses salles. Elle est la seule à oser faire une blague sur l’éléphant au milieu de la pièce, tous les autres botteront en touche. Pas un mot sur Polanski, pas un mot sur Adèle Haenel. On dîne tous ensemble, dans ce milieu, on connaît les mots d’ordre : ça fait des mois que vous vous agacez de ce qu’une partie du public se fasse entendre et ça fait des mois que vous souffrez de ce qu’Adèle Haenel ait pris la parole pour raconter son histoire d’enfant actrice, de son point de vue.
Alors tous les corps assis ce soir-là dans la salle sont convoqués dans un seul but : vérifier le pouvoir absolu des puissants. Et les puissants aiment les violeurs. Enfin, ceux qui leur ressemblent, ceux qui sont puissants. On ne les aime pas malgré le viol et parce qu’ils ont du talent. On leur trouve du talent et du style parce qu’ils sont des violeurs. On les aime pour ça. Pour le courage qu’ils ont de réclamer la morbidité de leur plaisir, leur pulsion débile et systématique de destruction de l’autre, de destruction de tout ce qu’ils touchent en vérité. Votre plaisir réside dans la prédation, c’est votre seule compréhension du style. Vous savez très bien ce que vous faites quand vous défendez Polanski : vous exigez qu’on vous admire jusque dans votre délinquance. C’est cette exigence qui fait que lors de la cérémonie tous les corps sont soumis à une même loi du silence. On accuse le politiquement correct et les réseaux sociaux, comme si cette omerta datait d’hier et que c’était la faute des féministes mais ça fait des décennies que ça se goupille comme ça : pendant les cérémonies de cinéma français, on ne blague jamais avec la susceptibilité des patrons. Alors tout le monde se tait, tout le monde sourit. Si le violeur d’enfant c’était l’homme de ménage alors là pas de quartier : police, prison, déclarations tonitruantes, défense de la victime et condamnation générale. Mais si le violeur est un puissant : respect et solidarité. Ne jamais parler en public de ce qui se passe pendant les castings ni pendant les prépas ni sur les tournages ni pendant les promos. Ça se raconte, ça se sait. Tout le monde sait. C’est toujours la loi du silence qui prévaut. C’est au respect de cette consigne qu’on sélectionne les employés.
Et bien qu’on sache tout ça depuis des années, la vérité c’est qu’on est toujours surpris par l’outrecuidance du pouvoir. C’est ça qui est beau, finalement, c’est que ça marche à tous les coups, vos saletés. Ça reste humiliant de voir les participants se succéder au pupitre, que ce soit pour annoncer ou pour recevoir un prix. On s’identifie forcément - pas seulement moi qui fais partie de ce sérail mais n’importe qui regardant la cérémonie, on s’identifie et on est humilié par procuration. Tant de silence, tant de soumission, tant d’empressement dans la servitude. On se reconnaît. On a envie de crever. Parce qu’à la fin de l’exercice, on sait qu’on est tous les employés de ce grand merdier. On est humilié par procuration quand on les regarde se taire alors qu’ils savent que si Portrait de la jeune fille en feu ne reçoit aucun des grands prix de la fin, c’est uniquement parce qu’Adèle Haenel a parlé et qu’il s’agit de bien faire comprendre aux victimes qui pourraient avoir envie de raconter leur histoire qu’elles feraient bien de réfléchir avant de rompre la loi du silence. Humilié par procuration que vous ayez osé convoquer deux réalisatrices qui n’ont jamais reçu et ne recevront probablement jamais le prix de la meilleure réalisation pour remettre le prix à Roman fucking Polanski. Himself. Dans nos gueules. Vous n’avez décidément honte de rien. Vingt-cinq millions, c’est-à-dire plus de quatorze fois le budget des Misérables, et le mec n’est même pas foutu de classer son film dans le box-office des cinq films les plus vus dans l’année. Et vous le récompensez. Et vous savez très bien ce que vous faites - que l’humiliation subie par toute une partie du public qui a très bien compris le message s’étendra jusqu’au prix d’après, celui des Misérables, quand vous convoquez sur la scène les corps les plus vulnérables de la salle, ceux dont on sait qu’ils risquent leur peau au moindre contrôle de police, et que si ça manque de meufs parmi eux, on voit bien que ça ne manque pas d’intelligence et on sait qu’ils savent à quel point le lien est direct entre l’impunité du violeur célébré ce soir-là et la situation du quartier où ils vivent. Les réalisatrices qui décernent le prix de votre impunité, les réalisateurs dont le prix est taché par votre ignominie - même combat. Les uns les autres savent qu’en tant qu’employés de l’industrie du cinéma, s’ils veulent bosser demain, ils doivent se taire. Même pas une blague, même pas une vanne. Ça, c’est le spectacle des césars. Et les hasards du calendrier font que le message vaut sur tous les tableaux : trois mois de grève pour protester contre une réforme des retraites dont on ne veut pas et que vous allez faire passer en force. C’est le même message venu des mêmes milieux adressé au même peuple : «Ta gueule, tu la fermes, ton consentement tu te le carres dans ton cul, et tu souris quand tu me croises parce que je suis puissant, parce que j’ai toute la thune, parce que c’est moi le boss.»
Alors quand Adèle Haenel s’est levée, c’était le sacrilège en marche. Une employée récidiviste, qui ne se force pas à sourire quand on l’éclabousse en public, qui ne se force pas à applaudir au spectacle de sa propre humiliation. Adèle se lève comme elle s’est déjà levée pour dire voilà comment je la vois votre histoire du réalisateur et son actrice adolescente, voilà comment je l’ai vécue, voilà comment je la porte, voilà comment ça me colle à la peau. Parce que vous pouvez nous la décliner sur tous les tons, votre imbécillité de séparation entre l’homme et l’artiste - toutes les victimes de viol d’artistes savent qu’il n’y a pas de division miraculeuse entre le corps violé et le corps créateur. On trimballe ce qu’on est et c’est tout. Venez m’expliquer comment je devrais m’y prendre pour laisser la fille violée devant la porte de mon bureau avant de me mettre à écrire, bande de bouffons.
Adèle se lève et elle se casse. Ce soir du 28 février on n’a pas appris grand-chose qu’on ignorait sur la belle industrie du cinéma français par contre on a appris comment ça se porte, la robe de soirée. A la guerrière. Comme on marche sur des talons hauts : comme si on allait démolir le bâtiment entier, comment on avance le dos droit et la nuque raidie de colère et les épaules ouvertes. La plus belle image en quarante-cinq ans de cérémonie - Adèle Haenel quand elle descend les escaliers pour sortir et qu’elle vous applaudit et désormais on sait comment ça marche, quelqu’un qui se casse et vous dit merde. Je donne 80 % de ma bibliothèque féministe pour cette image-là. Cette leçon-là. Adèle je sais pas si je te male gaze ou si je te female gaze mais je te love gaze en boucle sur mon téléphone pour cette sortie-là. Ton corps, tes yeux, ton dos, ta voix, tes gestes tout disait : oui on est les connasses, on est les humiliées, oui on n’a qu’à fermer nos gueules et manger vos coups, vous êtes les boss, vous avez le pouvoir et l’arrogance qui va avec mais on ne restera pas assis sans rien dire. Vous n’aurez pas notre respect. On se casse. Faites vos conneries entre vous. Célébrez-vous, humiliez-vous les uns les autres tuez, violez, exploitez, défoncez tout ce qui vous passe sous la main. On se lève et on se casse. C’est probablement une image annonciatrice des jours à venir. La différence ne se situe pas entre les hommes et les femmes, mais entre dominés et dominants, entre ceux qui entendent confisquer la narration et imposer leurs décisions et ceux qui vont se lever et se casser en gueulant. C’est la seule réponse possible à vos politiques. Quand ça ne va pas, quand ça va trop loin ; on se lève on se casse et on gueule et on vous insulte et même si on est ceux d’en bas, même si on le prend pleine face votre pouvoir de merde, on vous méprise on vous dégueule. Nous n’avons aucun respect pour votre mascarade de respectabilité. Votre monde est dégueulasse. Votre amour du plus fort est morbide. Votre puissance est une puissance sinistre. Vous êtes une bande d’imbéciles funestes. Le monde que vous avez créé pour régner dessus comme des minables est irrespirable. On se lève et on se casse. C’est terminé. On se lève. On se casse. On gueule. On vous emmerde.
Virginie DESPENTES romancière
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Je vais commencer comme ça : soyez rassurés, les puissants, les boss, les chefs, les gros bonnets : ça fait mal. On a beau le savoir, on a beau vous connaître, on a beau l’avoir pris des dizaines de fois votre gros pouvoir en travers de la gueule, ça fait toujours aussi mal. Tout ce week-end à vous écouter geindre et chialer, vous plaindre de ce qu’on vous oblige à passer vos lois à coups de 49.3 et qu’on ne vous laisse pas célébrer Polanski tranquilles et que ça vous gâche la fête mais derrière vos jérémiades, ne vous en faites pas : on vous entend jouir de ce que vous êtes les vrais patrons, les gros caïds, et le message passe cinq sur cinq : cette notion de consentement, vous ne comptez pas la laisser passer. Où serait le fun d’appartenir au clan des puissants s’il fallait tenir compte du consentement des dominés ? Et je ne suis certainement pas la seule à avoir envie de chialer de rage et d’impuissance depuis votre belle démonstration de force, certainement pas la seule à me sentir salie par le spectacle de votre orgie d’impunité.
Il n’y a rien de surprenant à ce que l’académie des césars élise Roman Polanski meilleur réalisateur de l’année 2020. C’est grotesque, c’est insultant, c’est ignoble, mais ce n’est pas surprenant. Quand tu confies un budget de plus de 25 millions à un mec pour faire un téléfilm, le message est dans le budget. Si la lutte contre la montée de l’antisémitisme intéressait le cinéma français, ça se verrait. Par contre, la voix des opprimés qui prennent en charge le récit de leur calvaire, on a compris que ça vous soûlait. Alors quand vous avez entendu parler de cette subtile comparaison entre la problématique d’un cinéaste chahuté par une centaine de féministes devant trois salles de cinéma et Dreyfus, victime de l’antisémitisme français de la fin du siècle dernier, vous avez sauté sur l’occasion. Vingt-cinq millions pour ce parallèle. Superbe. On applaudit les investisseurs, puisque pour rassembler un tel budget il a fallu que tout le monde joue le jeu : Gaumont Distribution, les crédits d’impôts, France 2, France 3, OCS, Canal +, la RAI… la main à la poche, et généreux, pour une fois. Vous serrez les rangs, vous défendez l’un des vôtres. Les plus puissants entendent défendre leurs prérogatives : ça fait partie de votre élégance, le viol est même ce qui fonde votre style. La loi vous couvre, les tribunaux sont votre domaine, les médias vous appartiennent. Et c’est exactement à cela que ça sert, la puissance de vos grosses fortunes : avoir le contrôle des corps déclarés subalternes. Les corps qui se taisent, qui ne racontent pas l’histoire de leur point de vue. Le temps est venu pour les plus riches de faire passer ce beau message : le respect qu’on leur doit s’étendra désormais jusqu’à leurs bites tachées du sang et de la merde des enfants qu’ils violent. Que ça soit à l’Assemblée nationale ou dans la culture – marre de se cacher, de simuler la gêne. Vous exigez le respect entier et constant. Ça vaut pour le viol, ça vaut pour les exactions de votre police, ça vaut pour les césars, ça vaut pour votre réforme des retraites. C’est votre politique : exiger le silence des victimes. Ça fait partie du territoire, et s’il faut nous transmettre le message par la terreur vous ne voyez pas où est le problème. Votre jouissance morbide, avant tout. Et vous ne tolérez autour de vous que les valets les plus dociles. Il n’y a rien de surprenant à ce que vous ayez couronné Polanski : c’est toujours l’argent qu’on célèbre, dans ces cérémonies, le cinéma on s’en fout. Le public on s’en fout. C’est votre propre puissance de frappe monétaire que vous venez aduler. C’est le gros budget que vous lui avez octroyé en signe de soutien que vous saluez �� à travers lui c’est votre puissance qu’on doit respecter.
Il serait inutile et déplacé, dans un commentaire sur cette cérémonie, de séparer les corps de cis mecs aux corps de cis meufs. Je ne vois aucune différence de comportements. Il est entendu que les grands prix continuent d’être exclusivement le domaine des hommes, puisque le message de fond est : rien ne doit changer. Les choses sont très bien telles qu’elles sont. Quand Foresti se permet de quitter la fête et de se déclarer «écœurée», elle ne le fait pas en tant que meuf – elle le fait en tant qu’individu qui prend le risque de se mettre la profession à dos. Elle le fait en tant qu’individu qui n’est pas entièrement assujetti à l’industrie cinématographique, parce qu’elle sait que votre pouvoir n’ira pas jusqu’à vider ses salles. Elle est la seule à oser faire une blague sur l’éléphant au milieu de la pièce, tous les autres botteront en touche. Pas un mot sur Polanski, pas un mot sur Adèle Haenel. On dîne tous ensemble, dans ce milieu, on connaît les mots d’ordre : ça fait des mois que vous vous agacez de ce qu’une partie du public se fasse entendre et ça fait des mois que vous souffrez de ce qu’Adèle Haenel ait pris la parole pour raconter son histoire d’enfant actrice, de son point de vue.
Alors tous les corps assis ce soir-là dans la salle sont convoqués dans un seul but : vérifier le pouvoir absolu des puissants. Et les puissants aiment les violeurs. Enfin, ceux qui leur ressemblent, ceux qui sont puissants. On ne les aime pas malgré le viol et parce qu’ils ont du talent. On leur trouve du talent et du style parce qu’ils sont des violeurs. On les aime pour ça. Pour le courage qu’ils ont de réclamer la morbidité de leur plaisir, leur pulsion débile et systématique de destruction de l’autre, de destruction de tout ce qu’ils touchent en vérité. Votre plaisir réside dans la prédation, c’est votre seule compréhension du style. Vous savez très bien ce que vous faites quand vous défendez Polanski : vous exigez qu’on vous admire jusque dans votre délinquance. C’est cette exigence qui fait que lors de la cérémonie tous les corps sont soumis à une même loi du silence. On accuse le politiquement correct et les réseaux sociaux, comme si cette omerta datait d’hier et que c’était la faute des féministes mais ça fait des décennies que ça se goupille comme ça : pendant les cérémonies de cinéma français, on ne blague jamais avec la susceptibilité des patrons. Alors tout le monde se tait, tout le monde sourit. Si le violeur d’enfant c’était l’homme de ménage alors là pas de quartier : police, prison, déclarations tonitruantes, défense de la victime et condamnation générale. Mais si le violeur est un puissant : respect et solidarité. Ne jamais parler en public de ce qui se passe pendant les castings ni pendant les prépas ni sur les tournages ni pendant les promos. Ça se raconte, ça se sait. Tout le monde sait. C’est toujours la loi du silence qui prévaut. C’est au respect de cette consigne qu’on sélectionne les employés.
Et bien qu’on sache tout ça depuis des années, la vérité c’est qu’on est toujours surpris par l’outrecuidance du pouvoir. C’est ça qui est beau, finalement, c’est que ça marche à tous les coups, vos saletés. Ça reste humiliant de voir les participants se succéder au pupitre, que ce soit pour annoncer ou pour recevoir un prix. On s’identifie forcément – pas seulement moi qui fais partie de ce sérail mais n’importe qui regardant la cérémonie, on s’identifie et on est humilié par procuration. Tant de silence, tant de soumission, tant d’empressement dans la servitude. On se reconnaît. On a envie de crever. Parce qu’à la fin de l’exercice, on sait qu’on est tous les employés de ce grand merdier. On est humilié par procuration quand on les regarde se taire alors qu’ils savent que si Portrait de la jeune fille en feu ne reçoit aucun des grands prix de la fin, c’est uniquement parce qu’Adèle Haenel a parlé et qu’il s’agit de bien faire comprendre aux victimes qui pourraient avoir envie de raconter leur histoire qu’elles feraient bien de réfléchir avant de rompre la loi du silence. Humilié par procuration que vous ayez osé convoquer deux réalisatrices qui n’ont jamais reçu et ne recevront probablement jamais le prix de la meilleure réalisation pour remettre le prix à Roman fucking Polanski. Himself. Dans nos gueules. Vous n’avez décidément honte de rien. Vingt-cinq millions, c’est-à-dire plus de quatorze fois le budget des Misérables, et le mec n’est même pas foutu de classer son film dans le box-office des cinq films les plus vus dans l’année. Et vous le récompensez. Et vous savez très bien ce que vous faites – que l’humiliation subie par toute une partie du public qui a très bien compris le message s’étendra jusqu’au prix d’après, celui des Misérables, quand vous convoquez sur la scène les corps les plus vulnérables de la salle, ceux dont on sait qu’ils risquent leur peau au moindre contrôle de police, et que si ça manque de meufs parmi eux, on voit bien que ça ne manque pas d’intelligence et on sait qu’ils savent à quel point le lien est direct entre l’impunité du violeur célébré ce soir-là et la situation du quartier où ils vivent. Les réalisatrices qui décernent le prix de votre impunité, les réalisateurs dont le prix est taché par votre ignominie – même combat. Les uns les autres savent qu’en tant qu’employés de l’industrie du cinéma, s’ils veulent bosser demain, ils doivent se taire. Même pas une blague, même pas une vanne. Ça, c’est le spectacle des césars. Et les hasards du calendrier font que le message vaut sur tous les tableaux : trois mois de grève pour protester contre une réforme des retraites dont on ne veut pas et que vous allez faire passer en force. C’est le même message venu des mêmes milieux adressé au même peuple : «Ta gueule, tu la fermes, ton consentement tu te le carres dans ton cul, et tu souris quand tu me croises parce que je suis puissant, parce que j’ai toute la thune, parce que c’est moi le boss.»
Alors quand Adèle Haenel s’est levée, c’était le sacrilège en marche. Une employée récidiviste, qui ne se force pas à sourire quand on l’éclabousse en public, qui ne se force pas à applaudir au spectacle de sa propre humiliation. Adèle se lève comme elle s’est déjà levée pour dire voilà comment je la vois votre histoire du réalisateur et son actrice adolescente, voilà comment je l’ai vécue, voilà comment je la porte, voilà comment ça me colle à la peau. Parce que vous pouvez nous la décliner sur tous les tons, votre imbécillité de séparation entre l’homme et l’artiste – toutes les victimes de viol d’artistes savent qu’il n’y a pas de division miraculeuse entre le corps violé et le corps créateur. On trimballe ce qu’on est et c’est tout. Venez m’expliquer comment je devrais m’y prendre pour laisser la fille violée devant la porte de mon bureau avant de me mettre à écrire, bande de bouffons.
Adèle se lève et elle se casse. Ce soir du 28 février on n’a pas appris grand-chose qu’on ignorait sur la belle industrie du cinéma français par contre on a appris comment ça se porte, la robe de soirée. A la guerrière. Comme on marche sur des talons hauts : comme si on allait démolir le bâtiment entier, comment on avance le dos droit et la nuque raidie de colère et les épaules ouvertes. La plus belle image en quarante-cinq ans de cérémonie – Adèle Haenel quand elle descend les escaliers pour sortir et qu’elle vous applaudit et désormais on sait comment ça marche, quelqu’un qui se casse et vous dit merde. Je donne 80% de ma bibliothèque féministe pour cette image-là. Cette leçon-là. Adèle je sais pas si je te male gaze ou si je te female gaze mais je te love gaze en boucle sur mon téléphone pour cette sortie-là. Ton corps, tes yeux, ton dos, ta voix, tes gestes tout disait : oui on est les connasses, on est les humiliées, oui on n’a qu’à fermer nos gueules et manger vos coups, vous êtes les boss, vous avez le pouvoir et l’arrogance qui va avec mais on ne restera pas assis sans rien dire. Vous n’aurez pas notre respect. On se casse. Faites vos conneries entre vous. Célébrez-vous, humiliez-vous les uns les autres tuez, violez, exploitez, défoncez tout ce qui vous passe sous la main. On se lève et on se casse. C’est probablement une image annonciatrice des jours à venir. La différence ne se situe pas entre les hommes et les femmes, mais entre dominés et dominants, entre ceux qui entendent confisquer la narration et imposer leurs décisions et ceux qui vont se lever et se casser en gueulant. C’est la seule réponse possible à vos politiques. Quand ça ne va pas, quand ça va trop loin ; on se lève on se casse et on gueule et on vous insulte et même si on est ceux d’en bas, même si on le prend pleine face votre pouvoir de merde, on vous méprise on vous dégueule. Nous n’avons aucun respect pour votre mascarade de respectabilité. Votre monde est dégueulasse. Votre amour du plus fort est morbide. Votre puissance est une puissance sinistre. Vous êtes une bande d’imbéciles funestes. Le monde que vous avez créé pour régner dessus comme des minables est irrespirable. On se lève et on se casse. C’est terminé. On se lève. On se casse. On gueule. On vous emmerde.
Virginie Despentes
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Adèle Haenel a quitté la cérémonie des césars, vendredi salle Pleyel, à l’annonce de la récompense décernée à Roman Polanski. Photo Nasser Berzane. ABACA
Tribune. Je vais commencer comme ça : soyez rassurés, les puissants, les boss, les chefs, les gros bonnets : ça fait mal. On a beau le savoir, on a beau vous connaître, on a beau l’avoir pris des dizaines de fois votre gros pouvoir en travers de la gueule, ça fait toujours aussi mal. Tout ce week-end à vous écouter geindre et chialer, vous plaindre de ce qu’on vous oblige à passer vos lois à coups de 49.3 et qu’on ne vous laisse pas célébrer Polanski tranquilles et que ça vous gâche la fête mais derrière vos jérémiades, ne vous en faites pas : on vous entend jouir de ce que vous êtes les vrais patrons, les gros caïds, et le message passe cinq sur cinq : cette notion de consentement, vous ne comptez pas la laisser passer. Où serait le fun d’appartenir au clan des puissants s’il fallait tenir compte du consentement des dominés ? Et je ne suis certainement pas la seule à avoir envie de chialer de rage et d’impuissance depuis votre belle démonstration de force, certainement pas la seule à me sentir salie par le spectacle de votre orgie d’impunité.
Il n’y a rien de surprenant à ce que l’académie des césars élise Roman Polanski meilleur réalisateur de l’année 2020. C’est grotesque, c’est insultant, c’est ignoble, mais ce n’est pas surprenant. Quand tu confies un budget de plus de 25 millions à un mec pour faire un téléfilm, le message est dans le budget. Si la lutte contre la montée de l’antisémitisme intéressait le cinéma français, ça se verrait. Par contre, la voix des opprimés qui prennent en charge le récit de leur calvaire, on a compris que ça vous soûlait. Alors quand vous avez entendu parler de cette subtile comparaison entre la problématique d’un cinéaste chahuté par une centaine de féministes devant trois salles de cinéma et Dreyfus, victime de l’antisémitisme français de la fin du siècle dernier, vous avez sauté sur l’occasion. Vingt-cinq millions pour ce parallèle. Superbe. On applaudit les investisseurs, puisque pour rassembler un tel budget il a fallu que tout le monde joue le jeu : Gaumont Distribution, les crédits d’impôts, France 2, France 3, OCS, Canal +, la RAI… la main à la poche, et généreux, pour une fois. Vous serrez les rangs, vous défendez l’un des vôtres. Les plus puissants entendent défendre leurs prérogatives : ça fait partie de votre élégance, le viol est même ce qui fonde votre style. La loi vous couvre, les tribunaux sont votre domaine, les médias vous appartiennent. Et c’est exactement à cela que ça sert, la puissance de vos grosses fortunes : avoir le contrôle des corps déclarés subalternes. Les corps qui se taisent, qui ne racontent pas l’histoire de leur point de vue. Le temps est venu pour les plus riches de faire passer ce beau message : le respect qu’on leur doit s’étendra désormais jusqu’à leurs bites tachées du sang et de la merde des enfants qu’ils violent. Que ça soit à l’Assemblée nationale ou dans la culture - marre de se cacher, de simuler la gêne. Vous exigez le respect entier et constant. Ça vaut pour le viol, ça vaut pour les exactions de votre police, ça vaut pour les césars, ça vaut pour votre réforme des retraites. C’est votre politique : exiger le silence des victimes. Ça fait partie du territoire, et s’il faut nous transmettre le message par la terreur vous ne voyez pas où est le problème. Votre jouissance morbide, avant tout. Et vous ne tolérez autour de vous que les valets les plus dociles. Il n’y a rien de surprenant à ce que vous ayez couronné Polanski : c’est toujours l’argent qu’on célèbre, dans ces cérémonies, le cinéma on s’en fout. Le public on s’en fout. C’est votre propre puissance de frappe monétaire que vous venez aduler. C’est le gros budget que vous lui avez octroyé en signe de soutien que vous saluez - à travers lui c’est votre puissance qu’on doit respecter.
Il serait inutile et déplacé, dans un commentaire sur cette cérémonie, de séparer les corps de cis mecs aux corps de cis meufs. Je ne vois aucune différence de comportements. Il est entendu que les grands prix continuent d’être exclusivement le domaine des hommes, puisque le message de fond est : rien ne doit changer. Les choses sont très bien telles qu’elles sont. Quand Foresti se permet de quitter la fête et de se déclarer «écœurée», elle ne le fait pas en tant que meuf - elle le fait en tant qu’individu qui prend le risque de se mettre la profession à dos. Elle le fait en tant qu’individu qui n’est pas entièrement assujetti à l’industrie cinématographique, parce qu’elle sait que votre pouvoir n’ira pas jusqu’à vider ses salles. Elle est la seule à oser faire une blague sur l’éléphant au milieu de la pièce, tous les autres botteront en touche. Pas un mot sur Polanski, pas un mot sur Adèle Haenel. On dîne tous ensemble, dans ce milieu, on connaît les mots d’ordre : ça fait des mois que vous vous agacez de ce qu’une partie du public se fasse entendre et ça fait des mois que vous souffrez de ce qu’Adèle Haenel ait pris la parole pour raconter son histoire d’enfant actrice, de son point de vue.
Alors tous les corps assis ce soir-là dans la salle sont convoqués dans un seul but : vérifier le pouvoir absolu des puissants. Et les puissants aiment les violeurs. Enfin, ceux qui leur ressemblent, ceux qui sont puissants. On ne les aime pas malgré le viol et parce qu’ils ont du talent. On leur trouve du talent et du style parce qu’ils sont des violeurs. On les aime pour ça. Pour le courage qu’ils ont de réclamer la morbidité de leur plaisir, leur pulsion débile et systématique de destruction de l’autre, de destruction de tout ce qu’ils touchent en vérité. Votre plaisir réside dans la prédation, c’est votre seule compréhension du style. Vous savez très bien ce que vous faites quand vous défendez Polanski : vous exigez qu’on vous admire jusque dans votre délinquance. C’est cette exigence qui fait que lors de la cérémonie tous les corps sont soumis à une même loi du silence. On accuse le politiquement correct et les réseaux sociaux, comme si cette omerta datait d’hier et que c’était la faute des féministes mais ça fait des décennies que ça se goupille comme ça : pendant les cérémonies de cinéma français, on ne blague jamais avec la susceptibilité des patrons. Alors tout le monde se tait, tout le monde sourit. Si le violeur d’enfant c’était l’homme de ménage alors là pas de quartier : police, prison, déclarations tonitruantes, défense de la victime et condamnation générale. Mais si le violeur est un puissant : respect et solidarité. Ne jamais parler en public de ce qui se passe pendant les castings ni pendant les prépas ni sur les tournages ni pendant les promos. Ça se raconte, ça se sait. Tout le monde sait. C’est toujours la loi du silence qui prévaut. C’est au respect de cette consigne qu’on sélectionne les employés.
Et bien qu’on sache tout ça depuis des années, la vérité c’est qu’on est toujours surpris par l’outrecuidance du pouvoir. C’est ça qui est beau, finalement, c’est que ça marche à tous les coups, vos saletés. Ça reste humiliant de voir les participants se succéder au pupitre, que ce soit pour annoncer ou pour recevoir un prix. On s’identifie forcément - pas seulement moi qui fais partie de ce sérail mais n’importe qui regardant la cérémonie, on s’identifie et on est humilié par procuration. Tant de silence, tant de soumission, tant d’empressement dans la servitude. On se reconnaît. On a envie de crever. Parce qu’à la fin de l’exercice, on sait qu’on est tous les employés de ce grand merdier. On est humilié par procuration quand on les regarde se taire alors qu’ils savent que si Portrait de la jeune fille en feu ne reçoit aucun des grands prix de la fin, c’est uniquement parce qu’Adèle Haenel a parlé et qu’il s’agit de bien faire comprendre aux victimes qui pourraient avoir envie de raconter leur histoire qu’elles feraient bien de réfléchir avant de rompre la loi du silence. Humilié par procuration que vous ayez osé convoquer deux réalisatrices qui n’ont jamais reçu et ne recevront probablement jamais le prix de la meilleure réalisation pour remettre le prix à Roman fucking Polanski. Himself. Dans nos gueules. Vous n’avez décidément honte de rien. Vingt-cinq millions, c’est-à-dire plus de quatorze fois le budget des Misérables, et le mec n’est même pas foutu de classer son film dans le box-office des cinq films les plus vus dans l’année. Et vous le récompensez. Et vous savez très bien ce que vous faites - que l’humiliation subie par toute une partie du public qui a très bien compris le message s’étendra jusqu’au prix d’après, celui des Misérables, quand vous convoquez sur la scène les corps les plus vulnérables de la salle, ceux dont on sait qu’ils risquent leur peau au moindre contrôle de police, et que si ça manque de meufs parmi eux, on voit bien que ça ne manque pas d’intelligence et on sait qu’ils savent à quel point le lien est direct entre l’impunité du violeur célébré ce soir-là et la situation du quartier où ils vivent. Les réalisatrices qui décernent le prix de votre impunité, les réalisateurs dont le prix est taché par votre ignominie - même combat. Les uns les autres savent qu’en tant qu’employés de l’industrie du cinéma, s’ils veulent bosser demain, ils doivent se taire. Même pas une blague, même pas une vanne. Ça, c’est le spectacle des césars. Et les hasards du calendrier font que le message vaut sur tous les tableaux : trois mois de grève pour protester contre une réforme des retraites dont on ne veut pas et que vous allez faire passer en force. C’est le même message venu des mêmes milieux adressé au même peuple : «Ta gueule, tu la fermes, ton consentement tu te le carres dans ton cul, et tu souris quand tu me croises parce que je suis puissant, parce que j’ai toute la thune, parce que c’est moi le boss.»
Alors quand Adèle Haenel s’est levée, c’était le sacrilège en marche. Une employée récidiviste, qui ne se force pas à sourire quand on l’éclabousse en public, qui ne se force pas à applaudir au spectacle de sa propre humiliation. Adèle se lève comme elle s’est déjà levée pour dire voilà comment je la vois votre histoire du réalisateur et son actrice adolescente, voilà comment je l’ai vécue, voilà comment je la porte, voilà comment ça me colle à la peau. Parce que vous pouvez nous la décliner sur tous les tons, votre imbécillité de séparation entre l’homme et l’artiste - toutes les victimes de viol d’artistes savent qu’il n’y a pas de division miraculeuse entre le corps violé et le corps créateur. On trimballe ce qu’on est et c’est tout. Venez m’expliquer comment je devrais m’y prendre pour laisser la fille violée devant la porte de mon bureau avant de me mettre à écrire, bande de bouffons.
Adèle se lève et elle se casse. Ce soir du 28 février on n’a pas appris grand-chose qu’on ignorait sur la belle industrie du cinéma français par contre on a appris comment ça se porte, la robe de soirée. A la guerrière. Comme on marche sur des talons hauts : comme si on allait démolir le bâtiment entier, comment on avance le dos droit et la nuque raidie de colère et les épaules ouvertes. La plus belle image en quarante-cinq ans de cérémonie - Adèle Haenel quand elle descend les escaliers pour sortir et qu’elle vous applaudit et désormais on sait comment ça marche, quelqu’un qui se casse et vous dit merde. Je donne 80 % de ma bibliothèque féministe pour cette image-là. Cette leçon-là. Adèle je sais pas si je te male gaze ou si je te female gaze mais je te love gaze en boucle sur mon téléphone pour cette sortie-là. Ton corps, tes yeux, ton dos, ta voix, tes gestes tout disait : oui on est les connasses, on est les humiliées, oui on n’a qu’à fermer nos gueules et manger vos coups, vous êtes les boss, vous avez le pouvoir et l’arrogance qui va avec mais on ne restera pas assis sans rien dire. Vous n’aurez pas notre respect. On se casse. Faites vos conneries entre vous. Célébrez-vous, humiliez-vous les uns les autres tuez, violez, exploitez, défoncez tout ce qui vous passe sous la main. On se lève et on se casse. C’est probablement une image annonciatrice des jours à venir. La différence ne se situe pas entre les hommes et les femmes, mais entre dominés et dominants, entre ceux qui entendent confisquer la narration et imposer leurs décisions et ceux qui vont se lever et se casser en gueulant. C’est la seule réponse possible à vos politiques. Quand ça ne va pas, quand ça va trop loin ; on se lève on se casse et on gueule et on vous insulte et même si on est ceux d’en bas, même si on le prend pleine face votre pouvoir de merde, on vous méprise on vous dégueule. Nous n’avons aucun respect pour votre mascarade de respectabilité. Votre monde est dégueulasse. Votre amour du plus fort est morbide. Votre puissance est une puissance sinistre. Vous êtes une bande d’imbéciles funestes. Le monde que vous avez créé pour régner dessus comme des minables est irrespirable. On se lève et on se casse. C’est terminé. On se lève. On se casse. On gueule. On vous emmerde.
Virginie DESPENTES romancière
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Monstrueuse France
Oui, monstrueuse État qu’est “le mien” autant que cette formule peut avoir du sens dans notre monde. J’ai honte de mon pays et de ma nationalité depuis plusieurs mois, si je vous mens... depuis plusieurs années pour être plus honnête.
Attention, ce ne sont pas mes concitoyens dans leur entièreté qui me révulse, ni même la monté du racisme que j’ai pourtant combattu jusque dans ma famille. Ce sont les politiques, leur instrumentalisation des institutions (police, école, justice, aides sociales....), leurs mensonges toujours plus gros qu’on nomme sobrement “promesses de campagne” histoire que le peuple ne s’énerve pas lorsque les volets sociaux battus, débattus et rebattus avant l’election s’éclipse le temps du manda.
À la base, j’avais créé se tumblr pour écrire de belles histoires, ornées de mots fleuris.
L’attaque médiatique contre les Gilet jaune, qui brandi l’antisémitisme comme ultime cartouche face à un mouvement qui ne semble pas vouloir se laisser étouffer oblige à sortir du silence politique et à cracher mes premier mots à la gueule de ce sensé “représenter” les électeurs.
Il est temps de regarder en face le monstre que nos ancêtres ont créé et que nous avons laissé trop longtemps grandir. Le monstre est en train de prendre le pouvoir, nous ne pouvons plus fermer les yeux.
On s’aidera de livre, on réagira sur l’actualité, mais avant tout on construira une pensée, on démontera les “vérités” infondé d’un gouvernement scélérat qui entend sans jamais écouter.
À très vite pour parler de démocratie, d’Europe, de racisme, de médiat, de manipulation, de propagande, mais aussi d’autres voix, d’alternatives au monde capitaliste destructeur aussi bien humain que climatique.
#démocratie#stopaupouvoir#début#grand débat national#fou toi de moi#Giletjaunes#europe#capitalisme=monstre
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Le parquet de Paris a requis mercredi 22 mai six mois de prison avec sursis contre un «gilet jaune» qui comparaissait pour «injures antisémites» proférées contre Alain Finkielkraut, en marge d’une manifestation en février.
Le philosophe a fait son apparition quelques minutes avant l’ouverture d’audience. S’il a refusé de se constituer partie civile, Alain Finkielkraut a néanmoins été invité à témoigner en tant que victime. Sous le crépitement des flashs, devant les caméras et micros des journalistes, il explique: «Ce n’est pas en tant qu’individu que j’ai été agressé et insulté, mais en tant que représentant parmi tant d’autres d’une “sale race”: en tant que juif. (…) À travers moi, les juifs, la France et la République ont été insultés. Il revenait donc au ministère public (…) de prendre en charge l’accusation.»
» LIRE AUSSI - Macron dénonce «les injures antisémites» à l’encontre de Finkielkraut, le parquet enquête
«Même si je n’ai pas été traité de “sale juif”, considérer tous les juifs comme des racistes (…) c’est la forme moderne de l’antisémitisme», reprend l’académicien et essayiste, avant d’ouvrir la porte de la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. La couleur est annoncée: ce n’est pas le procès d’un antisémitisme «classique», celui des années 1930, dont il est ici question… mais d’un antisémitisme «dissimulé» sous l’antisionisme, comme l’avanceront Alain Finkielkraut et le parquet au cours de l’audience, qui prendra parfois des allures de débat philosophique ou de cours d’histoire.
Dans la salle d’audience, le philosophe se place à droite. Quelques rangées plus loin, à gauche, entouré de ses deux avocats, figure son agresseur: Benjamin Weller, originaire de Mulhouse, 36 ans, poursuivi pour injure antisémite contre Alain Finkielkraut. Lors du XIVe acte des «gilets jaunes», le 16 février dernier à Paris, l’essayiste avait été pris à partie par un groupe de manifestants qui lui avaient lancé un torrent d’insultes, suscitant l’indignation d’une grande partie de la classe politique, dont le premier ministre, Christophe Castaner et Emmanuel Macron lui-même.
» LIRE AUSSI - Robert Redeker: «L’agression contre Finkielkraut illustre le nouvel antisémitisme, islamo-gauchiste»
Benjamin Weller a été identifié sur une vidéo de Yahoo Actualités. On l’y entend proférer insultes et menaces, énumérées longuement par le président du tribunal: «sale merde», «sale race», «raciste haineux», «tu vas mourir en enfer», «Dieu va te punir, le peuple va te punir, le Créateur va te punir», «enculé», «sioniste», «sale merde sioniste»… Après avoir été entendu par la police judiciaire de Mulhouse, ce vendeur de téléphones portables était cité à comparaître par le parquet de Paris, ce mercredi 22 mai, pour «injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion».
«Étoile jaune» et «croix gammée»
Les premiers arguments de la défense sont rapidement rejetés par le parquet: le mot «race» n’aurait finalement aucun sens, puisque «les races n’existent pas». Appelé à la barre, l’académicien, dont le père avait été déporté à Auschwitz en 1942, rétorque: «Les nazis ne savaient pas que les races n’existaient pas!». Et hausse le ton: «L’antisionisme peut être une forme d’antisémitisme» ; en le taxant de «raciste» et de «sioniste», «on veut coudre sur la poitrine des juifs non plus l’étoile jaune mais la croix gammée!».
«Sioniste» contre «salafiste»
La défense tente alors une autre tactique: Alain Finkielkraut ne serait-il pas, de fait, un polémiste et «sioniste» assumé?
Me Ouadie Elhamamouchi: «Vous êtes clivant.» ; Alain Finkielkraut: «Je ne suis pas un polémiste. J’aime débattre, mais être traité de raciste, c’est être expulsé du genre humain». L’avocat reproche alors au philosophe d’avoir lui-même taxé son client de «salafiste» dans la presse. Si «sioniste» est une insulte, qu’en est-il de «salafiste»? Ces accusations, sorties dans la presse, lui ont été confirmées par la police, rétorque l’intéressé. Est-il sioniste? «Le sionisme est un mouvement d’indépendance nationale. Je suis un patriote français, mais je suis attaché à l’existence d’Israël», répond posément l’essayiste, avant de rappeler qu’il défend, depuis des décennies, l’existence d’une solution «à deux États» au conflit israélo-palestinien. Et de conclure: s’il est sioniste, c’est «au sens large». Il se rassoit.
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«Lobby sioniste»
Le personnage principal du procès, qu’on avait finalement peu entendu, est enfin appelé à la barre. Le président du tribunal tente de comprendre comment Benjamin Weller, venu participer à une mobilisation parisienne des «gilets jaunes», s’est retrouvé à proférer de telles insultes à l’endroit d’Alain Finkielkraut. Depuis son siège, ce dernier écoute attentivement. Sur ses genoux, une pile de feuilles et un essai de Pascal Bruckner: Un racisme imaginaire:islamophobie et culpabilité. À ses côtés, son épouse, Sylvie Topaloff. Sur la rangée de derrière, leur fils, Thomas, qui chuchote régulièrement dans l’oreille de son père.
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Le prévenu: «Chez les “gilets jaunes”, il y a des gens d’extrême gauche et des gens d’extrême droite. J’ai une cause palestinienne, je suis antisioniste. (…) Ma cause de cœur est venue devant.»
Le président du tribunal l’assaille de questions: quel lien entre les revendications des «gilets jaunes» et l’antisionisme? Qu’est-ce que le sionisme pour lui? Le prévenu botte en touche: «Pour moi, les juifs sont victimes du sionisme. Le sionisme fait du mal au peuple juif, aux musulmans». Mais le parquet insiste: pourquoi ces termes?
Le prévenu, mal à l’aise: «Il y a une influence du sionisme… Il y a des lobbys en France, qui dirigent la France.»
Le mot est lâché.
Le parquet: «Un lobby sioniste?»
Le prévenu: «Oui, un lobby sioniste qui nous stigmatise. Les “gilets jaunes” sont aussi contre le lobby sioniste (…). Il y a une influence du sionisme sur la politique française, et cela fait du mal à tout le monde».
Ces propos feront le miel du réquisitoire de la procureure, qui s’empressera de noter la référence: «En général, ce sont plutôt les juifs qui sont visés, et leur influence supposée dans les élites, les médias…». Altercation ciblée, mélange de propos politiques et religieux… pour le parquet, il n’y a pas de doute: «C’est un antisémitisme dissimulé derrière l’antisionisme revendiqué».
«Salafiste» ou militant antiraciste?
Que sait-on, au juste, de Benjamin Weller? Né le 5 novembre 1982 à Constantine, en Algérie, il se serait converti à l’islam en France. Il est connu des services de renseignement pour avoir évolué dans la mouvance radicale islamiste en 2014. Une source proche du dossier l’a décrit à l’AFP comme un «petit délinquant, proche de la mouvance salafiste mais pas fiché radicalisé». Père de cinq enfants, il aurait effectué plusieurs actions à l’étranger avec l’association des Palestiniens de France, basée à Mulhouse. Cela fait-il de lui un salafiste radicalisé animé par la haine des juifs? Après le visionnage des vidéos montrant l’altercation subie par Alain Finkielkraut, ce dernier enfonce le clou: «“Dieu va te punir, le Créateur va te punir“ (…) c’est un appel au meurtre. Une espèce de fatwa.»
Durant la plaidoirie, la défense s’attache cependant à dépeindre une tout autre image du prévenu. Radicalisé? «Il a fréquenté une mosquée salafiste il y a dix ans», balaie Me André Chamy, connu pour avoir défendu l’ancien dirigeant irakien Saddam Hussein et son ministre des Affaires étrangères Tarek Aziz lors de leurs procès devant la justice irakienne. L’avocat tente même de brosser un portrait psychologique de son client: il se serait converti pour retrouver «les racines de son père» mais aurait depuis quitté le mouvement salafiste, tout en restant musulman. «La France, elle est à nous», a lancé son client à Finkielkraut? «C’est en tant qu’antiraciste de la France multiculturelle, black blanc beur», ose encore l’avocat. Me Ouadie Elhamamouchi, dénonce quant à lui une «pression politique et médiatique» sur le parquet, avant de scander: «Benjamin Weller est le coupable idéal».
Le parquet de Paris a requis six mois de prison avec sursis contre Benjamin Weller. Le jugement, ainsi que la décision du tribunal sur plusieurs recours de la défense, sera mis en délibéré le 12 juillet.
» VOIR AUSSI - Antisionisme: est-ce vraiment le débat?
Source: Le Figaro - Actualité en direct et informations en continu
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Jean-François Copé : « Je crois en Dieu»
JEAN-FRANÇOIS COPÉ ne met jamais sa judaïté en avant. Il est au demeurant plus pudique pour parler de la religion juive que pour évoquer les églises et les cathédrales de France dans lesquelles il aime se réfugier. S’il ne renie rien de ses origines, ashkénaze du côté de son père, séfarade par sa mère, le maire de Meaux met surtout en avant son appartenance à la France. C’est pour elle qu’il s’est engagé en politique, parce que son père et ses grands-parents ont été sauvés par des Justes en 1943 à Aubusson. Cet épisode a marqué à tout jamais sa vie et sa carrière politique. S’il a décidé de revenir sur le devant de la scène en 2016, après sa démission forcée de la présidence de l’UMP suite au scandale Bygmalion, ce n’est, dit-il, qu’en mémoire de cette histoire personnelle et si française.
PROPOS RECUEILLIS PAR ASTRID DE VILLAINES PHOTOS SAMUEL GUIGUES
Vous souvenez-vous d’un moment précis de votre enfance où vous prenez conscience que vous avez une religion ?
Non. Pour une raison très simple qui a trait à l’histoire de ma famille. Je n’ai jamais reçu d’éducation religieuse. La première image de la religion que j’ai eue était une image de mort, celle de la Shoah et de la déportation. Dès mon enfance, c’est quelque chose que j’ai perçu de manière extrêmement violente. Ensuite, quand je suis devenu adolescent, je suis entré dans une construction morale et intellectuelle plus approfondie de la question religieuse et j’ai fait moi-même le choix de ne pas être religieux.
Vous avez des origines diverses, la Roumanie du côté de votre père, l’Algérie du côté de votre mère. Quel rapport entretenez-vous avec ces cultures ?
Vous savez, je suis né à Paris, j’ai grandi à Paris, je suis engagé depuis plus de vingt ans à Meaux et dans le nord de la Seine-et-Marne. Ma vie, ma culture, mon identité, c’est avant tout d’être français. La Roumanie, dont on m’a parlé, date des années 1920 et l’Algérie des années 1950. Je connais ces cultures, mais ce ne sont pas les miennes.
Ce n’est pas non plus un rejet ?
Pas du tout, mais ce n’est pas la même chose de les connaître par le seul récit de ses parents et grandsparents.
Êtes-vous déjà allé sur la trace de vos ancêtres ?
Non, jamais. Je suis allé une fois en Roumanie, en visite officielle, comme ministre. En Algérie, aussi, pour une visite officielle. J’ai eu une conversation passionnante avec Abdelaziz Bouteflika pendant deux heures. Il est une mémoire vivante. Il connaissait ma famille. Mon grand-père était un avocat assez connu à Alger. Il m’en a parlé.
Qu’est-ce que cela a changé pour vous d’avoir un grand père qui a francisé son nom de famille de Copelovici à Copé ?
Pour moi, rien. Pour lui, en revanche, c’était le symbole de l’assimilation par la naturalisation. C’était en 1926 !
Qu’aimez-vous dans la culture juive ?
Il y a quelque chose de très touchant et très fort : l’attachement à la tradition, à l’histoire, la culture, la musique, l’humour, les accents, le côté « traversée du monde » et donc « ouverture », mais il y a la Shoah, qui reste pour moi quelque chose d’incompréhensible.
Vous avez l’impression qu’on oublie ?
Il ne faut rien lâcher là-dessus.
Trouvez-vous qu’il y a une sorte d’indifférence quand les attentats en France concernent des Juifs ?
Le vrai problème c’est l’identification. En 2012, lorsque Merah a commis ses crimes atroces, les Français ont été bouleversés, mais beaucoup se sont dit : « Cela ne risque pas de m’arriver, je ne suis pas juif. » Puis il y a eu Charlie et le Bataclan et tout le monde a compris que, si, cela peut arriver à tout le monde.
Comment interprétez-vous la fameuse phrase de Raymond Barre en 1980 : « C’est un attentat odieux qui voulait frapper des israélites qui se rendaient à la synagogue et qui a frappé des Français innocents. »
Comme une immense gaffe politique. Et sans doute le reflet d’un état d’esprit.
Cela ne traduit-il pas une fracture entre les Juifs et une partie de la population française ?
Il y aura toujours des antisémites, bien sûr. Quand on lit les propos des années 1930, on mesure que l’antisémitisme était d’une violence extrême, revendiquée, théorisée, pire encore que ce qu’il se passe aujourd’hui. C’est effrayant. Mais la France, c’est aussi le pays qui a condamné son état-major pour réhabiliter l’honneur d’un petit capitaine juif, Alfred Dreyfus. Devant les yeux ébahis de toute l’Europe !
On entend toujours en France des propos antisémites, notamment dans certaines manifestations…
Il y en a toujours eu. La question, c’est de savoir ce qu’ils ont comme incidence sur la place de la communauté juive en France. Je pense qu’elle est pleine et entière et que personne n’imagine qu’elle ne soit pas ce qu’elle est…
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Publié dans Charles N°21, Politique & Religions, Printemps 2017
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Depuis quelques années, les actes de vandalisme contre les monuments chrétiens connaissent des hausses spectaculaires. Pourtant, ceux-ci restent encore largement passés sous silence, regrette le professeur d'histoire Kevin Bossuet.
Mercredi dernier, c’est un véritable acte de vandalisme qui s’est produit au sein de l’abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux. En effet, à l’intérieur de l’église datant du XIe siècle, plus de quarante chaises ont été volontairement réduites en miettes et de très nombreuses tables ont été renversées. Cette exaction christianophobe qui constitue, par le symbole qu’elle représente, un acte déshonorant autant pour la France que pour la République, n’a fait réagir pratiquement aucun responsable politique, et n’a été relayée par quasiment aucun grand média. Heureusement que sur les réseaux sociaux, certains internautes n’ont pas hésité à dénoncer cette odieuse profanation qui serait passée complètement inaperçue sans leur précieuse intervention. Bref, c’est encore une fois dans l’indifférence générale qu’on s’en est pris, en France, à un lieu de culte chrétien.
Un fait divers parmi des centaines d'autres
Ce fait divers, que certains qualifieront volontiers d’insignifiant, voire d’anecdotique, en dit pourtant long sur la gravité et l’ampleur des actes christianophobes qui se produisent chaque semaine, sur notre territoire, sans que personne ne prenne la peine de s’en émouvoir publiquement. Depuis le début de l’année 2018, ce ne sont effectivement pas moins de 200 actes christianophobes environ qui ont été recensés en France par l’Observatoire de la christianophobie. En 2017, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, les atteintes aux sépultures et aux édifices chrétiens se sont élevés à 878 et constituent environ 90% des atteintes globales aux édifices religieux et aux sépultures. Autant dire que nous sommes ici en présence d’une véritable tendance qui apparaît comme particulièrement inquiétante.
Que ce soient les incendies criminels, les actes de vandalisme ou encore les vols avec ou sans effraction, on ne compte plus le nombre faramineux d’atteintes à notre patrimoine et à nos symboles chrétiens. Par exemple, en juillet dernier, c’est le cimetière Saint-Roch de Pontarlier (Doubs) qui a été profané. Des statues du Christ ont été descellées et brisées, des pots de fleurs ont été renversés, et des plaques commémoratives ont été morcelées. Dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 août, sur l’île de Noirmoutier (Vendée), c’est carrément la tête de la Vierge et celle de l’Enfant-Jésus d’une immense statue qui ont été décapitées. En septembre dernier, à Tréguier, dans les Côtes-d’Armor, ce sont des tags antireligieux qui ont été retrouvés sur les murs et les portes de la cathédrale Saint-Tugdual. Quant aux deux chapelles du couvent des Sœurs du Christ, elles ont vu leur plancher être arrosé d’huile de vidange, leurs fenêtre être barricadées et leurs portes être cadenassées et enchaînées. Ces quelques exemples, qui sont évidemment loin d’être exhaustifs, illustrent à merveille la haine anti-chrétienne qui existe dans notre pays.
Des lobbies laïcards aux fanatiques d'extrême gauche sans oublier les musulmans intégristes, qui veut la peau des monuments chrétiens ?
Ces délits de lèse-chrétienté sont la plupart du temps le fait de fanatiques d’extrême gauche, souvent très proches des milieux satanistes, ainsi que des lobbies laïcards, féministes et LGBT. Les tags et les graffitis laissés sur le lieu des profanations sont, de ce point de vue, toujours très équivoques. A Besançon, par exemple, la cathédrale Saint-Jean, qui a été à plusieurs reprises taguée au cours des derniers mois, a eu droit aux inscriptions suivantes : « Gendarmes assassins, cathos complices », « Nos vies, nos corps nous appartiennent » ou encore « A bas la charité, vive la solidarité ». En février dernier, à Strasbourg, ce sont des tags agrémentés du slogan « ni Dieu ni maître » qui ont été retrouvés sur les murs et le portail de la cathédrale Notre-Dame.
En outre, les musulmans intégristes, mus par leur volonté effrénée de répandre et d’imposer leur doctrine politico-religieuse partout où ils se trouvent, commettent également de nombreux actes christianophobes. En juillet 2016, c’est bien deux islamistes qui, à Saint-Etienne-du-Rouvray, ont lâchement assassiné le père Hamel dans une église. En février 2018, à Mâcon (Saône-et-Loire), c’est un immense drapeau turc qui a été déroulé sur le parvis de l’église Saint-Pierre au cours d’un mariage. En juillet dernier, à Reims, un individu, après le spectacle son et lumière, n’a pas hésité à crier « Allahou Akbar ! Vive Daech ! Je vais vous égorger ! » à tous les individus qu’il croisait devant la cathédrale des sacres. « Je vais faire un attentat ! Je vais faire sauter la cathédrale » a-t-il alors surenchéri. Ces crimes, ces délits et ces provocations christianophobes, qui sont loin d’être des actes de folie, participent allègrement à la stratégie d’intimidation et de terreur si chère aux islamistes.
Imaginons un seul instant que des synagogues ou des mosquées subissent chaque semaine le même sort ; cela ferait, à coup sûr, la une des journaux et provoquerait, à juste titre, un déferlement de réactions émues, aussi bien de la part de nos hommes politiques que de nos éditorialistes.
Ce qu’il y a d’excessivement choquant, outre les faits eux-mêmes, c’est bien le silence médiatique qui entoure ces exactions. Imaginons un seul instant que des synagogues ou des mosquées subissent chaque semaine le même sort ; cela ferait, à coup sûr, la une des journaux et provoquerait, à juste titre, un déferlement de réactions émues, aussi bien de la part de nos hommes politiques que de nos éditorialistes. Ce silence assourdissant, révélateur de l’indifférence qui existe pour le sort des chrétiens dans beaucoup de sphères d’influence, n’est évidemment pas acceptable. Les chrétiens sont, au même titre que les juifs ou les musulmans, des citoyens comme les autres et ils ont de ce fait droit, comme ces derniers, à ce que l’on évoque les exactions qu’ils subissent au quotidien.
Pire encore, ce silence est, chez beaucoup de journalistes, parfaitement conscient et voulu et n’est que la conséquence d’un combat idéologique qu’ils entendent mener avec vigueur. D’ailleurs, est-ce bien étonnant quand on sait à quel point bon nombre de journalistes ont tout fait, il y a quelques mois, pour dézinguer le trop catholique François Fillon afin de lui substituer le laïcard Emmanuel Macron ? Est-bien surprenant quand on entend tous les matins sur France Inter ou tous les soirs dans l’émission Quotidien, des journalistes d��nigrer avec force nos valeurs, notre culture et nos racines chrétiennes ? Est-ce si étrange de mettre en avant ce constat quand, la semaine dernière, Le Monde, journal pourtant de référence, a osé illustrer un article sur l’explosion de l’antisémitisme en France par une photographie avec des symboles chrétiens ? C’est bien un combat purement dogmatique que mènent, à travers cette « omerta », un certain nombre de nos journalistes.
Taire la montée de la christianophobie, c'est se rendre complice de ceux qui commettent des actes odieux
Il ne s’agit évidemment pas ici de tomber dans une quelconque théorie du complot ou d’incriminer tous les journalistes, dont beaucoup font admirablement bien leur travail, mais de pointer du doigt une omission qui remet clairement en cause la manière dont est réalisé, dans beaucoup de médias, le traitement de l’information. Or, comment les grands médias peuvent-ils assurer la circulation des opinions, leur confrontation et leurs limites, ce qui est leur rôle dans une démocratie, s’ils dissimulent ou s’ils négligent une partie des informations qu’ils ont en leur possession ? Comment peuvent-ils informer objectivement les citoyens s’ils n’accordent pas la même importance aux actes de même nature en fonction de la religion de leurs auteurs comme de leurs victimes ?
En effet, n’en déplaise à certains, les exactions perpétrées à l’encontre des chrétiens sont aussi graves que celles perpétrées à l’encontre des juifs ou encore des musulmans. Les Français, quelles que soient leurs croyances, ont en effet le droit de savoir que toutes les semaines, sur notre territoire, des édifices chrétiens subissent des pillages, des incendies criminels ou des actes de vandalisme et qu’un bon nombre de chrétiens se font, du fait de leur religion, régulièrement injuriés et maltraités.
Oui, taire la montée de la christianophobie dans notre pays, c’est assurément se rendre complice de ceux qui commettent ces actes odieux. Taire la montée de la christianophobie au sein de la société française, c’est laisser penser qu’il existerait des citoyens de seconde zone dont on ne parle jamais, et des citoyens de première zone qui, au moindre incident, ont accès, en grande pompe, à tous les médias nationaux. Taire la montée de la christianophobie, c’est assurément contribuer à diviser encore un peu plus une société qui, à l’heure de la montée des communautarismes, n’en n’a absolument pas besoin. Alors oui, parlons de la profanation de nos églises, parlons des pillages des lieux de culte chrétiens, parlons des agressions christianophobes et rétablissons enfin un peu de justice et d’honnêteté dans le traitement de l’information. Il en va de la crédibilité de la presse, il en va de la liberté d’accès à l’information !
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