#capitalisme=monstre
Explore tagged Tumblr posts
Text
Silence ! on tue. (03.12.23)
Aquarelle, encre, acrylique, feutre, posca et pastel sur papier HahnemĂŒhle 325g/mÂČ 17 x 24 cm.
âą
Depuis trop d'annĂ©es l'Occident s'Ă©vertue Ă insĂ©miner des idĂ©es nausĂ©abondes envers les peuples du Proche et Moyen-Orient dans l'esprit de ses populations, et ce dans une sinistre continuitĂ© des stratĂ©gies de communication et de propagande utilisĂ©es pendant la Guerre Froide. Il y aurait, d'un cĂŽtĂ©, "Nous", l'Occident, les peuples blancs, civilisĂ©s, incarnation du Bien, de la LumiĂšre, de la DĂ©mocratie. De l'autre, l'Ennemi : celui avec qui nous n'avons rien de commun, le sauvage, le dangereux, celui qui fait trembler la forteresse de notre monde si tranquille, si confortable. Il suffirait pourtant d'ouvrir les yeux et de s'attarder quelque temps sur la rĂ©alitĂ© pour se rendre compte que l'ennemi n'est pas nĂ©cessairement celui qu'on nous dĂ©signe. Les Autres, lĂ -bas, ne sont rien de moins qu'une version diffĂ©rente de nous-mĂȘmes. Eux aussi vivent dans des sociĂ©tĂ©s imparfaites, subissent la politique de leur Etat, commettent des erreurs, regrettent, rient, rĂȘvent, aiment, se souviennent et crĂ©ent. L'Homme Blanc n'a le monopole ni de la vĂ©ritĂ©, ni du "bien" ; pas plus qu'il ne dĂ©tient celui de la PoĂ©sie, de l'Art et du Beau. Cette idĂ©e que tout est mieux ici est selon moi le rĂ©sultat d'un confort induit par la familiaritĂ© que nous avons de notre propre culture, et de l'Ă©pouvante que sĂšme l'Occident sur les nations dont il ne partage pas les valeurs â et ce dans un but uniquement de profit et d'accaparement de ses richesses â, les rendant de ce fait hostiles et limitĂ©es dans leurs "progrĂšs sociaux" ; du moins, Ă nos yeux.
Il n'existe pas de fracture entre nous, ici, et eux, lĂ -bas. Ce qu'il y a, ce sont des personnes, partout sur cette Terre, pour qui leur petit monde est tout â et qui dĂ©finissent leur rapport au reste du monde, aux autres et Ă eux-mĂȘmes en fonction de ce qu'elles ont toujours connu. Face Ă tous ces individus â que nous pouvons rĂ©duire, ici n'Ă©tant ni le lieu ni l'instant de dĂ©battre Ă ce sujet, aux catĂ©gories d'animaux humains et non-humains, d'ailleurs â dont nous faisons partie, face Ă la vie elle-mĂȘme se dresse la presque indĂ©fectible hydre du Capitalisme avec ses tĂȘtes avides de sang : Guerre, Profit, Pouvoir, Haine, ConquĂȘte, RancĆur, Individualisme â pour n'en citer que les principales.
Nous avions tout pour vivre heureux. Peu m'importe ce qu'on m'en dit, Ă notre Ăšre le meurtre et l'injustice sont des choix, des dĂ©cisions prises par une minoritĂ© en toute connaissance de cause pour des questions, le plus souvent, de gĂ©opolitique. Avec un peu de volontĂ©, l'Abominable est toujours justifiable â en fermant les yeux, les pires crimes peuvent revĂȘtir le manteau de la lĂ©gitimitĂ©. ClaquemurĂ©s dans un confort silencieux, loin du bruit des bombes et de l'odeur du sang, l'Ăąme impermĂ©able Ă la souffrance de qui n'est pas nous, pourquoi donc admettre que ceux qui partagent nos "valeurs culturelles" et nous ressemblent tant sont des monstres ? La vĂ©ritĂ©, c'est peut-ĂȘtre que chaque ĂȘtre humain porte en lui les germes de cette monstruositĂ© â que nous sommes, par essence, une forme ou une autre d'abomination que nous pouvons choisir de servir aveuglĂ©ment ou d'accepter en tant que partie de soi afin de mieux la comprendre, la contrĂŽler. NĂ©anmoins, croire que nous sommes constamment capables du pire mais que le meilleur est hors d'atteinte est pure folie. Si nous pouvons haĂŻr et massacrer avec autant de facilitĂ©, il n'appartient qu'Ă nous d'Ćuvrer pour la paix universelle.
#oc#raskolnikoffnbksawyer#artistsforgaza#ceasefire#artistsagainstgenocide#watercolor#freedom for all#goths against fascism
1 note
·
View note
Text
L'EMERGENCE DE L'EGLISE DU CAPITALISME-MARXISTE.
"Certains milieux évangéliques parviennent à réaliser cette synthÚse folle d'un néo-marxisme, qui se théorise par le biais de la théologie de la libération et du wokisme (nouveau gnosticisme), cumulée à une vision capitaliste libérale et entrepreneuriale, qui se théorise sur les bases de la théologie de la prospérité et du développement personnel.
La visée ultime est d'utiliser les croyants comme des parts de marché pour alimenter l'entreprise ecclésiale et le narcissisme intéressé de ses leaders en dispensant à leurs fidÚles des sermons spectacles qui servent à alimenter les soifs charnelles du développement personnel sur fond d'un discours teinté de religiosité.
Cet assemblage idéologique faisant la promotion du culte impérial attire actuellement à lui différentes composantes religieuses en recherche de pouvoir et de visibilité.
Cette unitĂ© attractive effectuera sans doute un vaste tri au sein du peuple de Dieu en faisant sortir du milieu de lui la multitude des irrĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s qui ne sont religieux que par intĂ©rĂȘts personnels.
Cet alliage qui semble pourtant improbable, sera à la genÚse du dernier monstre persécuteur des saints, qui sera le fondement sur lequel viendra s'établir le faux prophÚte au sein de la nouvelle Babylone constantinienne."
Past. Xavier LAVIE
0 notes
Text
Monstrueuse France
Oui, monstrueuse Ătat quâest âle mienâ autant que cette formule peut avoir du sens dans notre monde. Jâai honte de mon pays et de ma nationalitĂ© depuis plusieurs mois, si je vous mens... depuis plusieurs annĂ©es pour ĂȘtre plus honnĂȘte.Â
Attention, ce ne sont pas mes concitoyens dans leur entiĂšretĂ© qui me rĂ©vulse, ni mĂȘme la montĂ© du racisme que jâai pourtant combattu jusque dans ma famille. Ce sont les politiques, leur instrumentalisation des institutions (police, Ă©cole, justice, aides sociales....), leurs mensonges toujours plus gros quâon nomme sobrement âpromesses de campagneâ  histoire que le peuple ne sâĂ©nerve pas lorsque les volets sociaux battus, dĂ©battus et rebattus avant lâelection sâĂ©clipse le temps du manda.Â
Ă la base, jâavais crĂ©Ă© se tumblr pour Ă©crire de belles histoires, ornĂ©es de mots fleuris.Â
Lâattaque mĂ©diatique contre les Gilet jaune, qui brandi lâantisĂ©mitisme comme ultime cartouche face Ă un mouvement qui ne semble pas vouloir se laisser Ă©touffer oblige Ă sortir du silence politique et Ă cracher mes premier mots Ă la gueule de ce sensĂ©Â âreprĂ©senterâ les Ă©lecteurs.
Il est temps de regarder en face le monstre que nos ancĂȘtres ont crĂ©Ă© et que nous avons laissĂ© trop longtemps grandir. Le monstre est en train de prendre le pouvoir, nous ne pouvons plus fermer les yeux.Â
On sâaidera de livre, on rĂ©agira sur lâactualitĂ©, mais avant tout on construira une pensĂ©e, on dĂ©montera les âvĂ©ritĂ©sâ infondĂ© dâun gouvernement scĂ©lĂ©rat qui entend sans jamais Ă©couter.Â
Ă trĂšs vite pour parler de dĂ©mocratie, dâEurope, de racisme, de mĂ©diat, de manipulation, de propagande, mais aussi dâautres voix, dâalternatives au monde capitaliste destructeur aussi bien humain que climatique. Â
#démocratie#stopaupouvoir#début#grand débat national#fou toi de moi#Giletjaunes#europe#capitalisme=monstre
2 notes
·
View notes
Photo
MARX ET LES MARXIMONSTRES ! Un visuel à personnaliser ici : https://t.co/hUOjjehCd0 #KimJungUn #Trump #KimYoJong #coréeDuNord #KimJongUn #Chine #Vietnam #Cuba #Castro #franceinsoumise #Marx #Mao #Lénine #Staline #communisme #LFI #capitalisme #monstres #anticapitalisme #tshirt #teeshirt #mug #casquette #tablier #sacentissu #badge #coussin #ideecadeau #dessin #drawing https://www.instagram.com/p/B__97i8KEZ6/?igshid=4fjfwdgryry2
#kimjungun#trump#kimyojong#coréedunord#kimjongun#chine#vietnam#cuba#castro#franceinsoumise#marx#mao#lénine#staline#communisme#lfi#capitalisme#monstres#anticapitalisme#tshirt#teeshirt#mug#casquette#tablier#sacentissu#badge#coussin#ideecadeau#dessin#drawing
0 notes
Text
Lâessor actuel de lâĂ©cofascisme dĂ©coule dâune bataille idĂ©ologique, Ă lâĆuvre depuis des dĂ©cennies, pour imposer ses thĂšmes de prĂ©dilection et rapprocher lâextrĂȘme droite de lâĂ©cologie. Au sein des milieux Ă©cologistes et Ă©mancipateurs, on a tendance Ă minimiser cette lame de fond et Ă nây voir quâun mouvement condamnĂ© Ă la marginalitĂ©. On aurait tort. « Dans le clair-obscur surgissent les monstres », Ă©crivait Antonio Gramsci. [...]
« Ăcofascisme » est une expression inventĂ©e par Pentti Linkola, un Ă©crivain finlandais qui prĂŽnait la dĂ©sindustrialisation, lâimmigration zĂ©ro et la rĂ©duction de la population pour protĂ©ger la planĂšte. Lâauteur, mort en 2020, qualifiait la dĂ©mocratie de « religion de la mort » et dĂ©fendait la mise en place de mesures autoritaires pour maintenir la vie humaine sur Terre.
Une histoire ancienne
La pensĂ©e Ă©cofasciste est le fruit dâun bricolage idĂ©ologique qui trouve ses fondements dĂšs le XIXe siĂšcle. Elle reprend Ă son compte les analyses de lâĂ©conomiste Thomas Malthus, qui faisait de la surpopulation la principale cause du problĂšme Ă©cologique. Ce dernier prĂ©conisait une rĂ©gulation volontaire des naissances, notamment au sein des classes populaires, et lâarrĂȘt de toute aide aux nĂ©cessiteux pour « Ă©viter la fin prĂ©maturĂ©e de lâespĂšce humaine ».
LâĂ©cofascisme puise aussi sa source dans le folklore du mouvement völkisch en Allemagne, qui mĂȘlait environnementalisme et nationalisme xĂ©nophobe. Deux penseurs, Ernst Moritz Arndt et Wilhelm Heinrich Riehl, ont nourri cet imaginaire. DĂšs 1815, ils se prononçaient contre lâexploitation Ă courte vue des forĂȘts et des sols et flattaient, en parallĂšle, la puretĂ© raciale du peuple teuton, prĂ©tendument envahi par les Juifs et les Slaves. Lâamour de la terre se liait alors Ă lâantisĂ©mitisme, et le mysticisme de la nature au populisme ethnocentrique.
Ernst Haeckel, le biologiste qui a inventĂ© le mot « Ă©cologie » en 1866, fut lui-mĂȘme un partisan du mouvement völkish. [...]
[LâĂ©cologie et lâidĂ©ologie fasciste] ont dâailleurs donnĂ© naissance à « lâaile verte » du parti nazi. [...] Leur Ă©cologie Ă©tait historiquement liĂ©e Ă lâidĂ©e dâenracinement, ils dĂ©fendaient le mot dâordre nazi « Blut und Boden » (« le sang et le sol »), qui visait Ă dĂ©finir une communautĂ© politique racialement homogĂšne sur un territoire dĂ©limitĂ© par des frontiĂšres naturelles. [...]
Une porositĂ© avec les courants plus classiques de lâĂ©cologie
La France nâest pas Ă©pargnĂ©e par ces liens nausĂ©abonds. On retrouve des personnes proches des courants Ă©cofascistes dans le Mouvement Ă©cologiste indĂ©pendant (MEI) dâAntoine Waechter. Cet ex-candidat Ă la prĂ©sidentielle dĂ©fend une Ă©cologie ni de droite ni de gauche et vante le localisme, les terroirs en citant parfois dâanciens vichystes comme Yann FouĂ©rĂ©. Des membres de la Nouvelle Droite sont entrĂ©s dans son parti, tel le militant identitaire Laurent Ozon, qui animait la revue Le Recours aux forĂȘts. [...]
« Ils se retrouvent sur une critique du capitalisme mondialisĂ©, de la marchandisation de la nature et de lâaliĂ©nation des formes de vie moderne, raconte la chercheuse Lise Benoist. Câest une base commune pour une Ă©cologie enracinĂ©e, qui dĂ©fend aussi bien le territoire local, lâhĂ©ritage europĂ©en et la nĂ©cessitĂ© du noyau familial hĂ©tĂ©rosexuel. » [...]
Les Ă©cologistes ont un gros travail de clarification idĂ©ologique Ă mener sâils veulent Ă©viter que certains milieux dâextrĂȘme droite se rĂ©approprient leurs batailles, estime Antoine Dubiau, du blog Perspectives printaniĂšres. Câest une menace Ă prendre trĂšs au sĂ©rieux. [...]
Lâalliance carbofascisme â Ă©cofascisme
Il y a pourtant urgence. La candidature dâĂric Zemmour Ă la prĂ©sidentielle française pourrait rebattre les cartes. Ăvidemment, le polĂ©miste dâextrĂȘme droite nâa que faire de lâĂ©cologie, comme lâa montrĂ© Reporterre, mais il charrie autour de lui une nĂ©buleuse proche du survivalisme.
RĂ©cemment, Streetpress a rĂ©vĂ©lĂ© comment un groupe dâextrĂȘme droite, soutien actif dâĂric Zemmour, sâentraĂźnait au tir sur des caricatures racistes de juifs, de musulmans et de Noirs dans une forĂȘt de lâouest de la France. Le groupe se fait appeler la « Famille Gallicane ». ComposĂ© de plusieurs dizaines de membres actifs, il rassemble quelques centaines de sympathisants. Dans leur cercle de discussion, ces adhĂ©rents font lâapologie du terroriste Brenton Tarrant â auteur des attentats de Christchurch, en Nouvelle-ZĂ©lande, en 2019 â, qui se rĂ©clamait de lâĂ©cofascisme et appelait Ă se communautariser. [...]
Une alliance pourrait donc se dessiner entre ces diffĂ©rents groupuscules survivalistes ou Ă©cofascistes et le mouvement autour de la candidature dâĂric Zemmour. Cela ne serait dâailleurs pas complĂštement inĂ©dit. Aux Ătats-Unis, le climatoscepticisme de Donald Trump nâa pas empĂȘchĂ© certains de ses soutiens de flirter avec les tenants de lâĂ©cofascisme. Par exemple, lâauteur Mike Ma, qui sâen rĂ©clame, Ă©crivait pour le site ultranationaliste de lâancien conseiller spĂ©cial de la Maison Blanche, Steve Bannon. Donald Trump Ă©tait aussi trĂšs proche de John Tanton, un milliardaire engagĂ© Ă la fois pour la protection de lâenvironnement et contre lâimmigration, qui dirigeait avant sa mort, en 2019, la Federation for American Immigration Reform. [...]
En France, la question reste pour lâinstant en suspens. Lâalliance nâest pas encore effective, mais appelle Ă la plus grande vigilance. Comme lâannonçait dĂ©jĂ AndrĂ© Gorz dĂšs les annĂ©es 1970, « la grande bataille a commencĂ©. Ce sera leur Ă©cologie ou la nĂŽtre ».
#ecology#upthebaguette#whatthefrance#french#ecofascism#climate change#climate emergency#france#bee tries to talk
34 notes
·
View notes
Text
La déchéance sans fin de "la gauche" par le comité invisible dans le Manifeste conspirationniste:
«Personne, ou presque, pour sâaviser que tous les grands auteurs «de gauche», tous ces monuments, toutes ces rĂ©fĂ©rences qui font chic dans les bibliothĂšques de livres jamais ouverts, sont tous uniformĂ©ment conspirationnistes.
Foucault? Il dĂ©crivait, Ă la fin de Surveiller et punir, la dĂ©linquance comme un produit de lâinstitution carcĂ©rale elle-mĂȘme, qui vise par lĂ Ă maintenir dans un pĂ©rimĂštre sous contrĂŽle la toujours menaçante diffusion des illĂ©galismes. Il ne voyait partout que stratĂ©gies et contre-stratĂ©gies, captures et Ă©chappements. Il a osĂ© un «je suis matĂ©rialiste parce que je nie la rĂ©alité». Allez proclamer cela en public aujourdâhui ! Pire, il nâa pas craint, durant lâun de ses cours au CollĂšge de France, de profĂ©rer ceci : «Cet excĂšs du biopouvoir [sur le droit souverain] apparaĂźt lorsque la possibilitĂ© est techniquement et politiquement donnĂ©e Ă lâhomme, non seulement dâamĂ©nager la vie, mais de faire prolifĂ©rer la vie, de fabriquer du vivant, de fabriquer du monstre, de fabriquer â Ă la limite â des virus incontrĂŽlables et universellement destructeurs.»
Le grand penseur de la Raison dans lâhistoire, Hegel? Il croyait au magnĂ©tisme animal, Ă une Ăąme sentante universelle accessible en Ă©tat hypnotique. Il rĂ©pondait par avance aux scientistes, zĂ©tĂ©ticiens et autres sceptiques : «Il pourrait sembler que les faits ont besoin de vĂ©rification, mais une telle vĂ©rification serait Ă son tour superflue pour ceux qui lâexigeraient, car ils se rendent la tĂąche des plus faciles en laissant passer pour illusion et pour imposture les rĂ©cits au nombre infini et si bien attestĂ©s par la culture, le caractĂšre, etc., des tĂ©moins. Ils tiennent si fermement Ă lâa priori de leur entendement que non seulement toute attestation est impuissante face Ă lui, mais quâils ont niĂ© par avance ce quâils ont vu de leurs propres yeux.»
Marx, Nietzsche, Freud â tous ceux quâon a rangĂ©s parmi les «penseurs du soupçon»? Ils passeraient tous pour conspirationnistes aujourdâhui. Freud se plaisait Ă confier Ă Ernest Jones, dans leurs veillĂ©es, sa passion pour les visions extralucides, lâaction Ă distance ou le commerce avec lâesprit des dĂ©funts, et concluait dâun «Il y a plus de choses au ciel et sur terre que nâen rĂȘve notre philosophiel». Imaginez-vous.
Adorno? Adorno-la-thĂ©orie-critique, si peu suspect dâirrationalisme quâil a consacrĂ© un livre entier Ă la vitupĂ©ration des horoscopes, parlait dans
Minima Moralia de «la collusion secrĂšte de tout mĂ©decin avec la mort». «Câest dans la normale, assurait-il encore, que rĂ©side la maladie de lâĂ©poque.» Diable!
Et Deleuze, avec sa «société de contrÎle». Guattari, avec son «capitalisme mondial intégré» et sa «révolution moléculaire».
Sans parler de tous les «grands poĂštes» nationaux â Nerval et Rimbaud, Baudelaire et LautrĂ©amont, Artaud et Michaux : tous conspirationnistes jusquâĂ la moelle ! Et K. Dick, et Pynchon, et De Lillo, et Bolaño â il va falloir songer Ă vider aussi le rayon littĂ©rature !
Tous les auteurs que la gauche adule, elle les dĂ©testerait vivants ; et eux, vivants, la mĂ©priseraient. Elle ne les aime que morts, pour les rĂ©duire en bouillie de culture. Un surconspirationniste tel que Guy Debord ne peut ĂȘtre Ă©levĂ© au rang de «trĂ©sor national» que parce quâil nâest plus lĂ pour cracher sur ceux Ă qui il sâest finalement vendu. On en oublierait presque Rousseau, cet immense conspirationniste dont les larmes allumĂšrent la mĂšche de la RĂ©volution française.
Tiens, parlons-en, de la RĂ©volution française! En voilĂ , un Ă©vĂ©nement conspirationniste jusquâĂ la caricature! Avec toutes ses rumeurs sur les mĆurs sataniques de la cour, sur les famines fabriquĂ©es par le clergĂ©, les financiers ou les Anglais, ou sur les amours saphiques de la princesse de Lamballe. Personne ne songeait Ă ranger Robespierre parmi les complotistes quand il Ă©crivait : «Quelle est la premiĂšre Ă©poque de cette conspiration? Lâorigine mĂȘme de la RĂ©volution. Quels sont les premiers moteurs? Toutes les cours liguĂ©es contre nous. Le but? La ruine de la France. Les victimes? Le peuple et vous. Les moyens? Tous les crimes.»
Et tous ces journalistes qui se font dĂ©sormais une profession, rĂ©munĂ©rĂ©e par Facebook et Google, de traquer les contenus conspirationnistes: se souviennent-ils seulement quâil y a Ă peine dix ans de cela, aux heures de gloire de WikiLeaks, ils adulaient un certain Julian Assange, auteur dâun petit manifeste sobrement intitulĂ© «La conspiration comme mode de gouvernance»?
Un conspirationniste Ă qui lâon a dĂ©diĂ© un affreux boulevard Ă Paris, et qui passa sa vie Ă comploter quand, du moins, il ne se trouvait pas Ă lâisolement en prison, affirmait : «Les armes et lâorganisation, voilĂ lâĂ©lĂ©ment dĂ©cisif du progrĂšs, le moyen sĂ©rieux dâen finir avec la misĂšre. Qui a du fer, a du pain. On se prosterne devant les baĂŻonnettes, on balaye les cohues dĂ©sarmĂ©es. [âŠ] En prĂ©sence des prolĂ©taires armĂ©s, obstacles, rĂ©sistances, impossibilitĂ©s, tout disparaĂźtra. Mais, pour les prolĂ©taires qui se laissent amuser par des promenades ridicules dans les rues, par des plantations dâarbres de la libertĂ©, par des phrases sonores dâavocat, il y aura de lâeau bĂ©nite dâabord, des injures ensuite, enfin de la mitraille, de la misĂšre toujours.» (Auguste Blanqui, «Le toast de Londres», 1851)
La gauche a toujours Ă©tĂ© du cĂŽtĂ© des promenades ridicules dans les rues, des plantations dâarbres de la libertĂ© et des phrases sonores dâavocat. Câest lâune des clartĂ©s dĂ©finitives jetĂ©es par ces deux derniĂšres annĂ©es. De la droite, il nây a jamais rien eu Ă attendre, sinon la perpĂ©tuation de lâinjustice hĂ©ritĂ©e.
Mais que la gauche ait, au fond, toujours Ă©tĂ© du cĂŽtĂ© des vainqueurs, dont elle nâĂ©tait que la mauvaise conscience hystĂ©rique, voilĂ qui nâĂ©tait apparu aux yeux de tous, dans lâhistoire, que par Ă©clats vite oubliĂ©s. Depuis deux ans, câest un spectacle quotidien, interminable, immanquable. RĂ©active, empĂȘtrĂ©e, poids mort, la gauche a toujours Ă©tĂ© contre-rĂ©volutionnaire de la façon la plus
efficace qui soit : en prétendant «soutenir le mouvement».
Toujours absente au moment oĂč il faut ĂȘtre lĂ , elle ne vit quâau futur antĂ©rieur, Ă produire les rĂ©cits, les notions, les justifications qui expliquent et entĂ©rinent la dĂ©faite. Du prolĂ©tariat, elle nâa dâailleurs jamais aimĂ© que sa dĂ©faite, qui forme aussi la condition de son existence Ă elle. LâĂ©pisode des Gilets Jaunes, qui a vu la gauche Ă lâunisson de la calomnie gĂ©nĂ©rale tant que le mouvement Ă©tait insurrectionnel pour se trouver avec lui des affinitĂ©s toujours plus fortes Ă mesure que celui-ci Ă©tait plus faible, lâavait certes remisĂ©e au cagibi. Mais les deux derniĂšres annĂ©es nous en ont enfin dĂ©barrassĂ©.
Nâimporte quel esprit vivace peut Ă prĂ©sent entendre ces mots, inaudibles lorsquâils furent Ă©crits en 1955 par lâĂ©crivain communiste Dionys Mascolo : «Le contraire dâĂȘtre de gauche, ce nâest pas ĂȘtre de droite, mais ĂȘtre rĂ©volutionnaire [âŠ] De tout ce qui nâose pas ĂȘtre franchement, absolument de droite, ou rĂ©actionnaire (ou fasciste) Ă tout ce qui nâose pas ĂȘtre franchement rĂ©volutionnaire, câest le rĂšgne de la gauche, douteuse, instable, composite, inconsĂ©quente, en proie Ă toutes les contradictions, empĂȘchĂ©e dâĂȘtre elle-mĂȘme par le nombre indĂ©fini des maniĂšres dâĂȘtre unie qui se proposent Ă elle, encore une fois dĂ©chirĂ©e, comme on dit, et jamais dĂ©chirĂ©e par malchance, malveillance ou maladresse, mais par nature.» (Sur le sens et lâusage du mot «gauche»)
En mars 2020 comme en 1914, il nây eut soudainement plus personne. Comme 1914, mars 2020 a dĂ©livrĂ© le monde de cette hypothĂšque â la gauche. Ceux qui, en accompagnement de dĂ©cennies de dĂ©faites, bramaient contre lâordre existant sont subitement rentrĂ©s dans le rang, au moment prĂ©cis oĂč le courage dâen sortir Ă©tait requis. Ils se rangeaient de la sorte parmi leurs semblables. Il aura fallu que cesse, en 1914, la mystification de la gauche pour rendre possible lâonde rĂ©volutionnaire qui courut de Dada Ă ZĂŒrich aux usines occupĂ©es de Turin, des marins insurgĂ©s de Hambourg aux manifestations de femmes qui initiĂšrent la rĂ©volution russe. Certes, il aura aussi fallu cette maudite guerre pour liquider lâanarchosyndicalisme français, la «grande fiĂšvre» des ouvriers anglais qui montait depuis 1910 ou les hĂ©roĂŻques International Workers of the World aux Ătats-Unis. CâĂ©tait au reste le but de cette guerre, comme câĂ©tait celui du crisis management de la «pandĂ©mie», que de geler lâonde de rĂ©voltes mondiales qui les prĂ©cĂ©dait.»
6 notes
·
View notes
Text
Marie-lyne Bezille 18 h ·
Ils ont mis en selle un plus crade que MLP pour que macron parait "le moins pire "! Le but c'est de prendre des voix Ă la droite extrĂȘme et , de faire rĂ©Ă©lire le foutriquet ! Le bloc bourgeois est trĂšs apeurĂ© ( il a mĂȘme carrĂ©ment une trouille bleue) par les sondages qui disent que les Français dans leur majoritĂ© ont bien des idĂ©es de gauche , comme le partage des richesses , la lutte contre la pauvretĂ© , les inĂ©galitĂ©s , de donner plus de moyens aux services publics, la lutte contre les changements climatiques ..Bref quasi tout le programme de la FI . La France ne se droitise pas ! bien au contraire , mais les mĂ©dias si ! Les chaines de BolorĂ© ne font que Ă peine 5% de part de marchĂ© , c'est trĂšs peu ! Ils prĂ©tendent donc que zemour va faire 10% alors que mĂȘme le mec n'est pas pas encore dĂ©clarĂ© candidat et , que surtout ces sondages ne sont faits qu'avec 50% des Ă©lecteurs . Les prĂ©occupations des Français qui arrivent en tĂȘte ne sont ce que dit ce polĂ©miste ! toutes les enquĂȘtes le dĂ©montrent ! Mais aucun dĂ©bat lĂ -dessus chez BFMTV , ni les chaines et radios de BolorĂ© . Quel est le programme Ă©conomique de zemour ? Quel est son programme Ă©cologique ? Que dit-il sur la pauvretĂ© , la dette privĂ© et publique ? Que dit-il sur le chĂŽmage de masse ? Est-ce qu'il prĂ©voit des mesures pour lutter conte l'Ă©vasion fiscale , la fraude fiscale des ultra-fortunĂ©s ? Est-ce qu'il compte rĂ©soudre les problĂšmes de l'emploi , de lâinsĂ©curitĂ© sociale en boutant tous les Ă©trangers hors de France ? C'est un peu court comme programme . Les gilets jaunes , comme la majoritĂ© des Français se mĂ©fient des bourgeois en costard ! Le bloc bourgeois a peur ! il a la trouille de perdre la main ; de ne plus pouvoir exercer son pouvoir de domination . Il fallait mettre un grain de sable dans la machine , faire croire que tous nos problĂšmes ne sont pas liĂ©s au capitalisme , au nĂ©olibĂ©ralisme , au bloc bourgeois , mais aux migrants , aux fĂ©ministes aux femmes voilĂ©es ... Ce polĂ©miste bas de gamme , qui fait passer ses mensonges grotesques pour " des faits prouvĂ©s " avec un culot monstre , et que quasi jamais en face de lui un historien , politologue , un contradicteur pour dĂ©montrer la farce grotesque , pour piquer son Ă©pingle dans cette baudruche pleine d'air putrĂ©fiĂ© . Il serait temps qu'enfin quelqu'un ou , quelqu'une le mette en face de ses aberrations Ă ce polĂ©miste , de faire enfin voir la rĂ©alitĂ© sous les oripeaux des mots ronflants de cet artĂ©fact des Ă©poques NapolĂ©oniennes , des empires coloniaux . La France a besoin de retrouvĂ©er sa dignitĂ© , de rallumer les LumiĂšres . La France a ses grands hommes , elle a aussi hĂ©las souvent eu ses charognards . . "Que voulez-vous ? la Bourse allait mal ; on craignait La rĂ©publique rouge, et mĂȘme un peu la rose Il fallait bien finir par faire quelque chose On trouve ce coquin, on le fait empereur ; C'est tout simple. " Jersey, novembre 1852. Victor Hugo.
1 note
·
View note
Text
Les Blancs face au Mal
Car nous n'avons pas Ă lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autoritĂ©s, contre les princes de ce monde de tĂ©nĂšbres, contre les esprits mĂ©chants dans les lieux cĂ©lestes.Â
EphĂ©siens, 6:12Â
Un bref retour sur les annĂ©es 1920 pour comprendre que la haine anti-Blanc est l'expression d'autre chose. Probablement l'impression en creux de l'avancĂ©e de la technique (dĂšs 1920-30 avec Ă©lectricitĂ©, eau et gaz Ă tous les Ă©tages, voiture). Le Blanc comme pĂšre, mari et travailleur est rendu caduc par l'ingratitude de ses obligĂ©s et obligĂ©es dĂ©sormais autonomes par fĂ©lonie et ingratitude. Haute technologie et basse bestialitĂ© fraternisent Ă©trangement en une convergence d'intĂ©rĂȘts communs.
Puissance de deux grands auteurs des annĂ©es 1920, de Lovecraft et de Morand, pour comprendre en pĂ©riode d'apostasie accĂ©lĂ©rĂ©e la fascination (rĂ©pulsion mĂȘlĂ©e d'attraction, comportement de la jeune femme devant le fascinus) pour les cultes sauvages des primitifs arriĂ©rĂ©s, forme sanglante et barbare du saint sacrifice non-sanglant de la messe. Le fils de Yog-sotot (Lovecraft, L'abomination de Dunwich) est crucifiĂ©, le cadavre du roi MongkoĂ» (Morand, La chĂšvre sans cornes) a les jambes rompues pour ne pas qu'il se relĂšve). Le phĂ©nomĂšne blanche Ă black (Charleston) procĂ©derait donc d'abord d'une capitulation spirituelle nommĂ©e apostasie, qui potentialise alors l'efficacitĂ© des magies noires.Â
« Lovecraft retrouve ici une source fantastique trĂšs ancienne : le Mal, issu dâune union charnelle contre nature ».Â
Michel Houellebecq, Lovecraft: Contre le monde, contre la vie.Â
L'homme libre-penseur Ă©clairĂ© plaçant le catĂ©chisme et les contes Serge le mytho au mĂȘme niveau de suspicion, s'ouvre tout grand aux "arts premiers", aux cultes vaudous soudain riches de subtiles profondeurs insoupçonnĂ©es, au rock et Ă sa gĂ©nĂ©alogie trouble, Ă l'insoupçonnĂ© sĂ©miologie de chaque tam du tam-tam. La jobardise du bourgeois Ă©rudit qui se pĂąme sur "le sauvage si spontanĂ©" comme un forcenĂ© parti trop loin se met pour chercher l'Ă©quilibre perdu Ă adorer son contrepoint, est une chose vue et revue. Le son que produit le tam-tam ("mais non Papa, c'est un djeumbĂ©!"), instrument rudimentaire, est forcĂ©ment la rĂ©duction de la musique Ă sa plus pauvre expression: le beat, support hypertrophiĂ© de toutes les musiques depuis le plan Marshall (concept d'animation machinale du monde chez Clouscard dans Le capitalisme de la sĂ©duction, thĂšme des danses africaines chez Houellebecq dans Les particules Ă©lĂ©mentaires), qui s'adresse au cerveau reptilien.Â
Et si ni le singe ni le robot ne savent crĂ©er une mĂ©lodie, tous deux savent trĂšs bien s'en approprier le prestige comme le levain pourrait sâapproprier les mĂ©rites de la pĂąte: la boĂźte Ă rythme et le sampler ne produisent rien, mais imitent et reproduisent abstraitement la musique, et rĂ©pondent admirablement au singe dans une dialectique du singe et du robot qu'avait mis en Ă©vidence le Dantec des TdO. Tous nos mĆurs actuels seraient la face Ă©mergĂ©e de soubassements spirituels changeants comme d'imperceptibles plaques tectoniques dont nous aurions appelĂ© Ă notre insu les bouleversements par le rejet de la religion de nos pĂšres. Le monde veut nous divertir, et nous, nous convertir.
De mĂȘme que le prolĂ©taire envieux du supĂ©rieur et le bourgeois parvenu par des mensonges forment en fait une seule et mĂȘme personne, l'homme de l'esprit critique sourcilleux qui se montre scrupuleux algĂ©briste devant l'Evangile est le mĂȘme qui fonce dans les fausses religions, les cultes arriĂ©rĂ©s, les mensonges Ă©pais des manipulateurs certes professionnels mais rendus par la crĂ©dulitĂ© de leur parterre, fainĂ©ants Ă monter un bobard trop bien ficelĂ©. Rejetant la religion de la lumiĂšre, sur eux fondirent les tĂ©nĂšbres.Â
Ainsi prennent-ils pour premier ce qui est dernier, pour jeunesse et renouveau ce qui est sĂ©nile. Fatale consĂ©quence de cet aveuglement surnaturel (DeutĂ©ronome chapitre 28, verset 28) ces docteurs en esprit critique mais analphabĂštes de l'intuition et du bon sens deviennent-ils stĂ©riles pour eux-mĂȘmes et agents de prolifĂ©ration pour l'envahisseur, gardiens intraitables du camp de concentration de leurs frĂšres dĂ©tenus europĂ©ens et portiers "ouvreurs" serviles du pont-levis sur Gibraltar. C'est par mĂ©pris tĂ©mĂ©raire des forces invisibles et surestimation de l'esprit critique, dĂ©formation professionnelle, que l'observateur croit parfois au complot rationnel organisĂ©. Ctulluh veille.Â
2019, la princesse royale de NorvĂšge fiĂšre de narguer les derniers Blancs en s'affichant avec un chamane africain? Paris tous Ăąges et classes confondus habillĂ© en kids moulĂ©s Hanounah-PNL? Les plus scrupuleuses critiques rationnelles rejettent lâEglise, mais pour foncer dans le vaudou l'heure suivante? Le plug de VendĂŽme, les perruches au bois de Sceaux, la population active sous shit et porno, Notre-Dame en flammes? Rien de tout cela n'Ă©tonne le lecteur de Magie Noire (1928) oĂč chacun de ces phĂ©nomĂšnes est prophĂ©tisĂ© en toutes lettres, annoncĂ© avec une prise de risque maximale. Mais sait-on encore lire? Que dire de ceci, rĂ©digĂ© 14 ans avant les faits: "Le mois qui suivit l'ouverture des hostilitĂ©s entre les Etats-Unis et le Japon, aprĂšs l'indĂ©cise bataille de Pearl Harbor", dans Le Tsar Noir, chapitre 3, paragraphe 2. Qu'est-il le plus facile? Alors pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir...Â
Si Lovecraft identifie le principe du Mal Ă un monstre qui embusquĂ© dans les interstices des plans de lâunivers, Ă âun conglomĂ©rat de globes iridescents toujours fluctuants, s'interpĂ©nĂ©trant et se brisantâ, Morand soumet au rĂ©vĂ©lateur dans le premier chapitre de Rien que la Terre et dans Magie Noire une catastrophe qui avance comme un hydre aux tĂȘtes changeantes et renouvelables dans le temps. Les flĂ©aux que nous voyons sont les protoplasmes dâassaut dont le Mal est le noyau dĂ©cisif, et que la majoritĂ© des hommes terrifiĂ©s par sa puissance dĂ©cident de servir (substrat du premier monologue de Kurz dans Apocalypse Now) Ă proportion de leurs capacitĂ©s d'entendement. Ce culte au Mal se nomme vaudou ici, talmud lĂ , il vit de la peine des Gentils, par leur sueur, leur sang et leurs larmes, il aime l'obscuritĂ©, le rembrunissement et l'oxydation, il avance comme la BĂȘte Sauvage (Clouscard) qui cherche affamĂ©e des arpents vierges Ă salir c'est pourquoi son ennemie absolue est aussi l'objet de son dĂ©sir souilleur : l'ImmaculĂ©e. 40 annĂ©es de pornographie dĂ©montrent que le personnage de la "grosse pute" remporte moins de succĂšs que celui de la jeune nymphette innocente dont la raretĂ© concentre encore plus anxieusement les aviditĂ©s multipliĂ©es.Â
Mais on dit ça, on crie dans le désert...
5 notes
·
View notes
Text
Cri de LumiĂšre dans l'Enfer
Un amat de chair dĂ©coupĂ©es arpentait le caniveau du dĂ©sert pendu Ă la puanteur des dĂ©membrementsÂ
Tel ces morts- vivant couleur ambre ,assoiffĂ©s de cannibalisme flambant et de morsure impuresÂ
Les carnassiers enfantaient l'enfer des soirs tremblantsÂ
Une vulve crucifiée aux milieu de femmes brûlants vives
Ovulait la crue des fleuves noyĂ©s et la Flamme des rivesÂ
Le Soleil chaud creusait encore ,sous les sarcasmes de la terre immolĂ©e par le ventÂ
Vermeil et fauves Ă©taient les ĂȘtres, sous la mer des Ă©pavesÂ
Je cherchait la LumiĂšre dans le chaos des enfer ,mutilant les nuits de ma peau Ă coup de rasoir et mon Sang devint Noir comme les dĂ©boires de l'ĂternitĂ© profondeÂ
Je vocifĂ©rai dans mon cerveau qui pourrissait sous mes veines et l'Ă©ternuement des dĂ©mons qui grondaientÂ
Ătoile ! OĂč est tu ?
Serait tu cachĂ© par un voile ou une toileÂ
Mon corps sort de mon visage,par les pores de ma peau ciselĂ©e pour les plus belles Oeuvres MartyresÂ
Cette mĂȘme Peau que l'on appele Chair et qui danse pour couvrir l'enfer et l'Ăther qui tremble en nous ,transpirant des hyĂšnes assoiffĂ©es de SangÂ
Je suis la Folie Ă©cailleuse et tranchante ,la psychose incarnĂ©e tentant d'atteindre la LumiĂšre Ă travers la PriĂšreÂ
Quelle soit Ăcarlate ,Jaune,Violette ou BariolĂ©e de sphinx Arc en ciel,je cherche l'Ă©veil de l'Univers qui fait naĂźtre de sa matrice,le cris de la Puissance incarnĂ©e et ancrĂ©e dans la Terre,aspirant l'Incandescence des Soleil ,la Fusion et l'Essence mĂȘme du Cri de l'ĂternitĂ©Â
Mais moi infĂąme bĂȘte,pauvre pĂ©cheresse barbare ,folle et tordue Â
Comment pourrait je t'atteindre ĂŽ LumiĂšre de l'Univers ?
Mon ĂȘtre est la vulgaritĂ© extravagante des bas astrales etanchĂ©s ,l'abyssale cris plus puant que l'anale d'un rat mort et la salade de tripes d'humains aprĂšs avoir subit viols,tortures sordides et brĂ»lures Ă l'acideÂ
Dans le souffle tabou mais dĂ©voilĂ© des excrĂ©ments Sanglants , puants et les bouts d'Ăąmes pendus par le sexeÂ
Ne puis je pas trouver la LumiĂšre dans le champ des cadavres moisis aux odeurs abominables ,se dĂ©composant sous le soleil fondue qui leur tombe dessus ?Â
Ă Dieu !
Moi Folle et CrĂ©ature infernaleÂ
Ma propre essence mĂȘme est pĂȘchĂ©Â
Comment retrouvé le chant du Soleil et de la danse ?
Je crois que la LumiĂšre de la transcendance et la gloire de la Foi Pure se trouve dans les champs de destruction oĂč les malades tentent de renaĂźtre de travers et dans le chaos des cafards errants sans tĂȘte mais au cĆur pieux et courageux.Â
Ă Christ ! Ă Dieu !Ă Art Martyr !
Je crois que la Souffrance atroce aux lames mutilant jusqu'aux os de l'Ăme mĂšne Ă la Gloire car elle finit par plonger votre Corps dans la Force Grandiose et Impitoyable de la RĂ©sistance.
De cette Force Rouge nait la Vie ,la SensibilitĂ©,l'Art Splendide,la BontĂ© CĂ©leste et la LumiĂšre ImmaculĂ©e de Dieu qui dĂ©truit Ă jamais le NĂ©ant viscĂ©rale.Â
L'Amour immensement pure et serviteur pieux de la Grandeur Immortelle naĂźt alors de la La Torture et de cette Laideur qu'est la VĂ©rite absolue.
Je crois que j'ai peut-ĂȘtre trouvĂ© la LumiĂšre Pure qui dansait dans le coeur du Soleil chaud ,au milieu du chantier de bataille ,lĂ oĂč les oiseaux entaillĂ©s clament leur Ăme et leur plus beaux poĂšmes de LibertĂ© Rouge et d'Amour Mirobolant.Â
NĂ©buleuse
Les menstruations des admiratrices du Christ coulent comme le Sang de DieuÂ
Dans les effluves des passions ,dans les dĂ©lices de la CrĂ©ationÂ
LibĂ©rant la parole ! Aussi sacrĂ©e que le souffle des paraboles,le sang des femmes est trouble de l'univers,dĂ©jection de la vĂ©ritĂ© et naissance de l'Ă©ternitĂ©Â
N'en déplaise aux fachistes machos !
 La libertĂ© est bancale et appartient aux Femmes ,Flammes des temps criards et anarchistesÂ
Les admiratrices du Christ sont des saintes mais leur sang est putainÂ
La loi de la vie n'est t-elle pas enfreinte?
Ce liquide ,CrĂ©ation de l'Incandescence qu'est la Vie ,de la Couleur la plus puissante est considĂ©rĂ© comme hantĂ© ,sale et non transcendant dans le cris des abĂźmes sales d'une Ă©glise trop propre pour ce fleuve vĂ©ritableÂ
Pourtant le Sang de mes rĂšgles fait battre le CĆur de ma danse,la puissance de mon ĂȘtre bestiale mais si pieux et louableÂ
Sang !Impureté ?!
Les angles de la normalité sont une bien pire et ignoble atrocité
Dans les sangles de l'ignominie et du murmure hypocrite et faussement immaculé
Ă Femme !
Ă homme naissant de cette DerniĂšreÂ
Ă Migrant de toutes Religions!
Ă Homosexuel et Lesbienne !
à Trans ! Handicapé Marginal et Femme-Pute!
Ă Sainte Chaste !
Ă Clochard et Clocharde !Â
Vous ĂȘtes bĂ©nies et bienvenues !
CrĂ©atures de Dieu et de la FemmeÂ
Souffle de Marie Madeleine loin de la haine abondanteÂ
Cris de la derniĂšre CĂšne ,de l'Esprit et de la Terre mĂšre transcendante !
Ma poitrine sensuelle est cachĂ©e par la pudeur divine et je la montre uniquement pour la rĂ©volutionÂ
Mais le sang Ă©ternel de mes rĂšgles peindra sans-gĂȘne et librement les monstres de ma passionÂ
Et si Maria Ă©tait en vĂ©ritĂ© une coquine , je la dĂ©fendrai de part mes Ă©pinesÂ
Car l'Argent est le Vice de l'Homme et l'Argile ,le DĂ©lice de la FemmeÂ
Sur laquelle elle créer,donne la vie ,peint et sculpte !
Les crĂ©atures du Diable sont le patriarcat,le fachisme ,le capitalisme et le consumĂ©riste propageant les guerres dystopiquesÂ
Les CrĂ©atures de Dieu sont les femmes adoratrices du Christ avec leur menstruations sanglantes aussi sacrĂ©es que Dieu et le cris des opprimĂ©s bafouĂ©s par le manque d'humilitĂ© de ces riches et faux pieux hypocrites et sans humanitĂ©Â
NĂ©buleuseÂ
1 note
·
View note
Text
JâACCUSE âąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâąâą
Jâaccuse nos Ă©lites de crimes contre lâhumanitĂ©, en bande organisĂ©e. Je les accuse dâĂȘtre les fossoyeurs de notre libertĂ©, dâavoir asservi la moitiĂ© de l'humanitĂ© et de massacrer lâautre moitiĂ©.
Je les accuse dâavoir Ă©tabli un esclavage moderne, dâimposer des conditions et des charges de travail de plus en plus inhumaines, en agitant le spectre du chĂŽmage et de la dĂ©localisation.
Jâaccuse les Ă©lites dâavoir volĂ© le progrĂšs qui aurait du profiter Ă toute lâhumanitĂ©, au lieu dâĂȘtre dĂ©tournĂ© au profit de quelques uns. Ils se sont accaparĂ© tous les progrĂšs, certains pour les exploiter au maximum, dâautres pour les dĂ©truire, quand ça met en danger leurs bĂ©nĂ©fices.
Jâaccuse ces monstres de fomenter des guerres effroyables, dans le seul but de piller les richesses de pays dĂ©vastĂ©s par la convoitise depuis des siĂšcles. Ils massacrent hommes, femmes et enfants sans Ă©tat dâĂąme. Et ces barbares ont le CULOT dâinvoquer des prĂ©textes humanitaires !
Je les accuse dâĂȘtre devenus fous au point de dĂ©truire la Terre et tous ses habitants, juste pour faire toujours plus de fric.
Jâaccuse les banques de voler les peuples depuis des dĂ©cennies, dâavoir crĂ©e des dettes astronomiques de toutes piĂšces avec la complicitĂ© des politiques ripoux ! Pour faire de nous des esclaves sans chaĂźne.
Jâaccuse les lobbys pharmaceutiques de dĂ©truire la santĂ© sciemment, pour faire toujours plus de profits. Ils inondent le monde de leurs poisons et boycottent les remĂšdes "non rentables" mĂȘme sâils sont 'miraculeux', mĂȘme sâils pourraient sauver des millions de vies !
Jâaccuse les lobbys du pĂ©trole et du nuclĂ©aire dâanĂ©antir systĂ©matiquement toute rĂ©volution Ă©nergĂ©tique, de saboter tous les travaux relatifs Ă lâĂ©nergie libre, pour pouvoir continuer Ă faire du fric en bousillant la planĂšte.
Jâaccuse les hommes politiques dâavoir dĂ©tournĂ© la dĂ©mocratie au profit des Ă©lites, de collaborer avec les lobbys pour asservir toujours plus les populations, les plongeant toujours plus dans la prĂ©caritĂ© et la misĂšre.
Jâaccuse la presse dâĂȘtre totalement soumise, de sâĂȘtre laissĂ©e rĂ©duire Ă lâĂ©tat dâun toutou au service des Ă©lites. Elle nâest plus quâun chien qui leur obĂ©it au doigt et Ă lâĆil. Un outil de propagande, qui manipule et lobotomise ceux quâelle est censĂ©e informer.
Jâaccuse les hauts responsables religieux dâattiser la haine et le communautarisme. De diviser les populations, de les dresser les unes contre les autres, pour les empĂȘcher de sâunir et de lutter contre leurs oppresseurs communs.
Jâaccuse les juges de violer leur serment pour protĂ©ger ces Ă©lites quand lâune dâelle trĂ©buche, leur serment maçonnique ayant plus de poids Ă leurs yeux que leur serment de magistratâŠ
Jâaccuse ces criminels dâavoir infestĂ© la sociĂ©tĂ©, et de dĂ©truire systĂ©matiquement ceux qui sâopposent Ă leur systĂšme, de les faire Ă©jecter des postes clĂ©s, pour assurer leur domination.
Jâaccuse ces fous dâavoir fait de lâargent leur Dieu, un Dieu qui exige des sacrifices monstrueux Ă chaque seconde.
En tant que citoyen du peuple, jâexige un procĂšs populaire !
Que tous les responsables soient ENFIN jugĂ©s pour leurs nombreux crimes. "On ne rĂ©sout pas les problĂšmes avec ceux qui les ont crĂ©Ă©s" disait Einstein. Jâajouterai mĂȘme : on ne pourra pas les rĂ©soudre tant quâils seront lĂ ! Ils veulent maintenir ce systĂšme quâils ont construit pour eux et dont ils profitent bien ! Il faut les juger et les condamner, afin de pouvoir envisager lâavenir sur des bases sainesâŠ
Ă quand un Nuremberg du capitalisme ?
EnZo Indigo, le 1er décembre 2014, membre du groupe " Les Soldats de la Paix "
7 notes
·
View notes
Photo
đ„š Inscris-toi aujourdâhui Ă lâUDT ! đčhttp://www.academiachristiana.org Lâensemble de ces mĂ©canismes procĂšdent dâune dĂ©gĂ©nĂ©rescence de lâoccident. Lâhomme occidental a produit lui-mĂȘme les armes qui le conduisent Ă son supplice. Au coeur de ce processus libĂ©ral câest la dĂ©mesure qui sâempare de lâhomme et qui lui dicte ce besoin dâillimitĂ©. En remplaçant la quĂȘte dâabsolu spirituel par une quĂȘte dâabsolu matĂ©riel, lâhomme occidental a gĂ©nĂ©rĂ© un monstre. Cette civilisation libĂ©rale est lâantithĂšse de la civilisation europĂ©enne. Il ne faudrait pas tomber dans les piĂšges dâune vision ethno-centrĂ©e qui consisterait Ă voir dans lâIslam lâunique menace contre notre sociĂ©tĂ©. Certes lâIslam et de maniĂšre plus vaste lâimmigration reprĂ©sente une menace dĂ©mographique pour lâEurope. BientĂŽt notre continent sera totalement submergĂ© par les courants migratoires venus dâAfrique. Mais si ces problĂšmes apparaissent Ă notre Ă©poque, il faut comprendre quâils sont eux aussi liĂ©s au libĂ©ralisme. Lâimmigration a aussi pour cause les guerres modernes qui servent principalement des intĂ©rĂȘts Ă©nergĂ©tiques (pĂ©trole, uranium). Le modele productiviste agricole est Ă lâorigine non seulement de lâexplosion dĂ©mographique mais aussi de la dĂ©sertion des zones rurales dans le tiers-monde vers les bidon-villes, c'est Ă dire de la misĂšre des pays pauvres. Le capitalisme a besoin dâune main dâoeuvre bon marchĂ© quâil recrute parmi les populations immigrĂ©es peu exigeantes en terme de droits sociaux. Autrement dit, lâimmigration nâest pas un problĂšme pĂ©riphĂ©rique ou annexe, elle est la consĂ©quence mĂȘme du capitalisme. Lâimmigration participe du processus dâuniformisation de la planĂšte au profit de la sociĂ©tĂ© de consommation. Plus les peuples sont mĂ©tissĂ©s, plus ils sont dĂ©racinĂ©s. Plus les sociĂ©tĂ©s sont multiculturelles, plus elles sont multi-conflictuelles et donc dĂ©stabilisĂ©es. Le grand remplacement nâest donc pas simplement un remplacement de la population europĂ©enne par une population africaine mais aussi le remplacement de lâhumain par la machine, et le remplacement des consciences europĂ©ennes, africaines, asiatiques... par la culture marchande. Comprenons Ă©galement quâil est absurde de lutter c (Ă SĂ©es) https://www.instagram.com/p/CCSn8JAHXsi/?igshid=4udtg4llwqhj
1 note
·
View note
Text
LA TERRE Â BRĂLE, DĂ©fendons le Marais !
Le monstre grandit, la terre brûle, les gens fuient...
Partout dans le monde les Ătats bourgeois, ainsi que les banques et les entreprises multinationales, simulent lâindignation mais persistent et signent leurs mensonges en soutenant ou impulsant des grands projets dâextraction et de pillage des ressources naturelles. Ces mega-projets ont des consĂ©quences dĂ©sastreuses pour les peuples autochtones et lâenvironnement. Ăcocides et ethnocides sont le prix de leurs profits, lâexemple rĂ©cent de lâAmazonie en feu le dĂ©montre parfaitement. Que ce soit dans le BrĂ©sil dâun Bolsonaro dâextrĂȘme droite oĂč dans la Bolivie dâun Morales progressiste, une radiographie des incendies permet de voir quâils trouvent leurs origines prĂšs des routes ou chemins percĂ©s dans lâAmazonie par et pour les agro-industriels soutenus par des politiques de dĂ©veloppement nationales. Câest une leçon Ă tirer, le capitalisme sâaccommode aussi bien du fascisme que de la social-dĂ©mocratie, ce qui lui importe, câest de grandir, encore et encore.
      Si le capitalisme est le grand coupable, les situations locales restent complexes car les problĂšmes sont profondĂ©ment imbriquĂ©s les uns dans les autres. Câest ce mĂ©lange dâintĂ©rĂȘts nationaux et industriels parfois contradictoires, de prĂ©dation des ressources et de pollution, dâexploitation des travailleurs.euses et de crise Ă©conomique, souvent corrĂ©lĂ© de conflits gĂ©opolitiques, qui provoque des catastrophes et pousse la plupart des gens Ă migrer, puis Ă se faire persĂ©cuter par les mĂȘmes puissances qui ont pillĂ© leurs pays dâorigines. En effet, face Ă la catastrophe globalisĂ©e les Ătats ne font quâessaimer la peur et mettre en place des politiques sĂ©curitaires et racistes. Et ce nâest que le dĂ©but, le rĂ©chauffement climatique annonce des migrations encore plus grandesâŠ
Face Ă la crise Ă©cologique, ne nous divisons pas !
Aujourdâhui, que ce soit via les gouvernements et les institutions dominantes, les grandes entreprises ou les mass mĂ©dias, le discours qui sâimpose tend Ă sĂ©parer crise Ă©cologique et problĂšmes Ă©conomiques et sociaux. Câest ce que Macron, Ă la solde des ultra-riches, a dĂ©fendu en opposant les gilets jaunes « mauvais pollueurs » aux bons citoyens Ă©co-consommateurs des classes moyennes et Ă©levĂ©es. Si ce clichĂ© persiste chez les Ă©cologistes adeptes du libre-Ă©change, il a nĂ©anmoins Ă©tĂ© battu en brĂšche par le slogan "fin du mois, fin du monde, mĂȘme combat !".
      En effet, il est illusoire de croire que la solution au problĂšme Ă©cologique se trouverait dans le changement des comportements individuels de consommation. Dans un contexte oĂč les inĂ©galitĂ©s ne cessent de se creuser, cette idĂ©ologie qui culpabilise le consommateur ne peut ĂȘtre quâun leurre pour dĂ©vier notre attention des politiques Ă©conomiques libĂ©rales. Transformer son mode de vie, changer ses habitudes alimentaires ou ses moyens de se dĂ©placer implique dâen avoir la possibilitĂ© et non seulement la volontĂ© ! Et nâoublions jamais que ce sont les grandes fortunes et industriels qui sont Ă la fois les principaux pollueurs et ceux qui en subissent le moins les effets!
Cette vision dominante que nous dĂ©nonçons est une Ă©cologie droite, mĂȘme si le fait quâelle soit partagĂ©e par le centre et la gauche modĂ©rĂ©e peut faire illusion. Cette vision dissimule lâincompatibilitĂ© du capitalisme avec un projet de vie socialement Ă©quitable et respectueux de lâenvironnement. MĂȘme repeint en vert, le capitalisme reste un systĂšme productiviste orientĂ© vers le profit et vouĂ© Ă Ă©puiser lâensemble des ressources Ă sa portĂ©e, quâelles soient naturelles ou humaines. La "transition Ă©cologique" ne pourra donc se faire sans dĂ©passer radicalement le systĂšme Ă©conomique et politique actuel, et seule une convergence de grande ampleur contre le capital pourra aboutir Ă un rĂ©sultant satisfaisant pour le plus grand nombre.
DĂ©fendons le Marais, construisons un autre monde
Si nous nous opposons Ă lâexpulsion des squats et Ă la dĂ©portation des exil.Ă©.s de maniĂšre inconditionnelle, câest  parce que nous nous opposons Ă ce monde et particuliĂšrement Ă la chasse aux migrant.e.s lancĂ©e par les grandes puissances nĂ©ocoloniales, alors quâelles sont les coupables directes de la majeure partie des migrations.
      Bien au delĂ des dynamiques nĂ©o-coloniales, câest la mĂȘme logique dâaccumulation des richesses par des mĂ©canismes dâexpropriation qui se manifeste quasiment partout par la prĂ©dominance du droit de propriĂ©tĂ© sur tous les autres, notamment sur le droit au logement. En France en 2018, 200 000 personnes Ă©taient Ă la rue alors quâil y avait prĂšs de 3 millions de logements vides ! DĂ©fendre le Marais, câest donc aussi sâopposer Ă la spĂ©culation immobiliĂšre en gĂ©nĂ©ral mais ici contre lâaccaparement dâune grande rĂ©serve fonciĂšre par Bouygues dans le quartier de la gare. ENGIE, actuel propriĂ©taire, serait engagĂ© dans un processus de cession de nombreux terrains similaires Ă celui du Marais dans plusieurs villes de France, notamment Ă de grands groupes comme VINCI. En face, au squat du Marais, ce sont 250 personnes, dont 60 enfants, Ă qui le droit au logement est refusĂ© et qui risquent dâĂȘtre jetĂ©s Ă la rue au nom du droit de propriĂ©tĂ© et de lâinsatiable soif de profit.
      Il est donc indispensable de lier le combat climatique aux autres luttes sociales comme nous le faisons au Marais. Sâopposer au racisme et lutter contre les inĂ©galitĂ©s ne peut faire sens sans lutter contre lâimpĂ©rialisme des grandes puissances mondiales. Travailler Ă la convergence effective des secteurs combattifs est aussi important Ă lâĂ©chelle locale quâinternationale. Car, quâon le veuille ou non, pour sauver la nature, il faut dĂ©passer la mise en compĂ©tition des groupes sociaux opprimĂ©s entre eux comme des populations nationales entre-elles afin de lutter efficacement contre la classe dominante.
      Enfin, dĂ©fendre le Marais, câest aussi dĂ©fendre une maniĂšre de vivre le monde, celle de la solidaritĂ© internationale, dâun anticapitalisme joyeux, de la convergence des luttes et de lâexpĂ©rimentation collective, en bref, câest dĂ©fendre une vie bouillonnante qui dĂ©borde naturellement de temps Ă autre, en attendant le raz-de-marĂ©e. Contre la dĂ©sertification du monde et de nos existences, dĂ©fendons lâoasis quâest le Marais.
FIN DU MOI, DĂBUT DU NOUS : ĂTEIGNONS LâINCENDIE !
NON Ă LâEXPULSION DU MARAIS ET DES AUTRES SQUATS DâEXILĂ-E-S !
LUTTONS POUR LE CLIMAT, DĂTRUISONS LE CAPITAL !
LâAssemblĂ©e de DĂ©fense du Marais
Plus dâinfos et dâactualitĂ©s sur : upmarais.tumblr.com
1 note
·
View note
Link
REPORTAGE - Quarante ans aprÚs le soulÚvement pacifique mené par Solidarnosc, le pays se déchire sur le sens à donner à cet héritage politique.
De notre envoyée spéciale à Varsovie et Gdansk
Cela fait vibrer de revoir ces images en noir et blanc vieilles de 39 ans dĂ©jĂ , qui racontent lâune des plus incroyables rĂ©volutions pacifiques du XXe siĂšcle. On y voit le jeune Ă©lectricien Lech Walesa, leader du syndicat Solidarnosc, se faire porter en triomphe par des foules dâouvriers qui chantent que «la Pologne nâest pas morte», puis se hisser sur le portail en fer des chantiers navals de Gdansk, devenu cĂ©lĂšbre dans le monde entier, en pleine nĂ©gociation du mouvement ouvrier en grĂšve avec un pouvoir communiste mĂ©dusĂ©. Il est jeune, allant, mince, la moustache Ă©paisse, lâĆil vif et rusĂ©. Il a une maniĂšre Ă lui dâinspirer la foule qui Ă©coute, tout en la modĂ©rant. «Je suis venu vous dire que nous avons gagnĂ©, nous avons obtenu la crĂ©ation dâun syndicat indĂ©pendant⊠et ce nâest que le dĂ©but!» crie-t-il aux centaines de milliers de Polonais qui se pressent pour lâacclamer, puis se mettent Ă prier avec lui pour se donner du courage.
Aujourdâhui, sur cette place rebaptisĂ©e place de la SolidaritĂ©, il ne reste plus que le cĂ©lĂšbre portail qui fit le tour de toutes les tĂ©lĂ©visions du monde, et bien sĂ»r le monument aux victimes de la rĂ©pression de 1970, qui pĂ©rirent, au nombre de 49, sous le feu des balles de la police communiste, lors dâune manifestation historique qui alluma le feu de la rĂ©volte polonaise: trois grandes colonnes, qui portent des croix sur lesquelles sont clouĂ©es des ancres. Une partie des chantiers navals est toujours en activitĂ© Ă Gdansk, mais pas sur cette partie de la ville oĂč a Ă©tĂ© construit un magnifique musĂ©e de briques rouges ouvert en 2014, le Centre europĂ©en de la solidaritĂ©.
» LIRE AUSSI - Europe, frontiÚres, mondialisation... Les confidences de Lech Walesa
Le musĂ©e et Solidarnosc font aujourdâhui lâobjet dâun affrontement aussi terrible que mesquin entre les hĂ©ritiers du mouvement
Ce lieu remarquable retrace toute lâhistoire de lâĂ©mergence de la contestation polonaise contre le pouvoir communiste et, bien sĂ»r, la geste de Solidarnosc, une visite passionnante. On y redĂ©couvre Ă quel point ce mouvement fut massif - 10 millions de membres! - et fut prĂ©parĂ© par une mobilisation souterraine complexe et multiforme qui avait commencĂ© depuis des annĂ©es, dans toutes les branches de la sociĂ©tĂ©, des cercles catholiques aux milieux de gauche laĂŻque, en passant par la revue dâĂ©migration Kultura, basĂ©e Ă Paris. On y retrouve aussi des tas de documents, souvenirs, films et objets Ă©mouvants, et mĂȘme une porte transpercĂ©e de balles devant laquelle pĂ©rirent plusieurs manifestants, que des ouvriers gardĂšrent cachĂ©e pendant des annĂ©es, pour que le pouvoir ne la fasse pas disparaĂźtre. Avec un peu de chance, on peut y croiser une lĂ©gende vivante, Lech Walesa, qui a son bureau dans les Ă©tages. Fin avril, lors de notre passage, une chorale de retraitĂ©s français se mit Ă chanter Ă tue-tĂȘte pour lâhonorer, avant que lâex-Ă©lectricien devenu prĂ©sident ne vienne prendre un bain de foule au milieu dâeux, tout sourire, pour une sĂ©ance de selfies. Mais au lieu dâĂȘtre devenu un lieu dâinspiration et de rassemblement europĂ©en, un sujet de fiertĂ© commune pour la politique polonaise contemporaine, le musĂ©e et Solidarnosc font aujourdâhui lâobjet dâun affrontement aussi terrible que mesquin entre les hĂ©ritiers du mouvement, reflĂ©tant lâĂ©tat gĂ©nĂ©ral de division de la Pologne quarante ans aprĂšs sa leçon de courage et de solidaritĂ©. AprĂšs avoir Ă©tĂ© une machine de guerre unie contre le monstre communiste, Solidarnosc sâest fracturĂ© en deux camps qui paraissent irrĂ©ductibles.
Polémique sur le rÎle de Lech Walesa
Dâun cĂŽtĂ©, celui du pouvoir, Droit et Justice, menĂ© par le chef du parti PiS, Jaroslaw Kaczynski, un ancien collaborateur de Walesa, vĂ©ritable dĂ©tenteur du pouvoir Ă Varsovie, qui dĂ©fend une vision nationale conservatrice de la Pologne et de lâEurope, et contrĂŽle Ă Gdansk le syndicat Solidarnosc. Et celui de lâopposition libĂ©rale, qui tient la mairie de Gdansk et se bat pour garder la main au Centre europĂ©en de la solidaritĂ©. Walesa, un Ă©lectron libre qui sâĂ©tait brouillĂ© avec les libĂ©raux pendant sa prĂ©sidence, sâest ralliĂ© Ă eux face au PiS. Les deux camps se regardent en chiens de faĂŻence et sâaffrontent sur la question de savoir comment seront fĂȘtĂ©es les grandes dates anniversaires des Ă©vĂ©nements de 1980 et 1989. Le pouvoir accuse dâailleurs Lech Walesa dâavoir Ă©tĂ© un ancien agent de la police polonaise et a publiĂ© des documents dâarchives de lâancienne police politique communiste (contestĂ©s) pour le prouver, accusations sur lesquelles lâancien prĂ©sident ironise, estimant extraordinaire dâĂȘtre accusĂ© dâĂȘtre un traĂźtre malgrĂ© son rĂŽle historique incontestable dans la mise Ă bas du communisme.
» LIRE AUSSI - Il y a 35 ans, la mystérieuse libération de Lech Walesa
Le syndicat Solidarnosc, contrĂŽlĂ© par le PiS, estime aussi que le Centre europĂ©en ne devrait pas porter le nom de SolidaritĂ©. Nul ne sait si un reprĂ©sentant du gouvernement viendra Ă Gdansk, pour la cĂ©lĂ©bration, organisĂ©e par le Centre europĂ©en et la mairie le 4 juin prochain, Ă lâoccasion de lâanniversaire des accords de la Table ronde, qui rĂ©unirent autour dâune table les dirigeants de SolidaritĂ©, le gĂ©nĂ©ral Jaruzelski et le parti communiste en 1989 pour une transition pacifique Ă la dĂ©mocratie, marquant le dĂ©but dâune sĂ©rie de rĂ©volutions de velours Ă travers le bloc de lâEst, qui allaient entraĂźner la chute du mur de Berlin.
«Walesa avait un talent pour tirer ce quâil y avait de meilleur des gens autour de lui, pendant la bataille de Solidarnosc»
«Walesa avait un talent pour tirer ce quâil y avait de meilleur des gens autour de lui, pendant la bataille de Solidarnosc. Ce pouvoir fait ressortir le pire», rĂ©agit Anna Mydlarska, interprĂšte de Walesa et cinĂ©aste documentariste qui a rĂ©alisĂ©, travaillĂ© et sĂ©lectionnĂ©, la plupart des films exposĂ©s. «Il y a une volontĂ© de revanche des troisiĂšmes et quatriĂšmes couteaux de SolidaritĂ©, ceux qui nâavaient pas les premiers rĂŽles en politique ni dans le business et qui sont maintenant sur le devant de la scĂšne», estime pour sa part un ancien de Solidarnosc, Piotr Adamowicz. Un responsable du centre raconte que le nouveau directeur, nommĂ© par le gouvernement, a dĂ©cidĂ© de changer certaines parties de lâexposition permanente, pour y ajouter une salle consacrĂ©e Ă Anna Walentinowicz «dans le but dâĂ©dulcorer le rĂŽle de Walesa» et dâimposer «son rĂ©cit des Ă©vĂšnements». Certains fonds ont Ă©galement Ă©tĂ© coupĂ©s, suscitant une mobilisation populaire Ă travers le pays, qui a levĂ© 7 millions dâeuros pour combler le dĂ©ficit.
«Câest terrible de voir ces deux mondes sĂ©parĂ©s par la haine»
«Câest terrible de voir ces deux mondes sĂ©parĂ©s par la haine», dĂ©clare Teresa Tzabza, une ancienne activiste du syndicat Solidarnosc, qui travailla notamment comme interprĂšte pour les journalistes français, pendant la pĂ©riode hĂ©roĂŻque. «Je ne veux pas dâune Pologne divisĂ©e. On est comme deux armĂ©es sur un champ de bataille, immobiles, mais comme prĂȘtes Ă se jeter lâune sur lâautre», poursuit-elle. «Ăa monte, ça monte, et un jour on tue notre maire».
» LIRE AUSSI - Les deux Europe et lâesprit disparu de Solidarnosc
Pawel Adamowicz, maire de la citĂ© baltique pendant huit mandats, trĂšs aimĂ© des habitants de Gdansk, a Ă©tĂ© assassinĂ© au mois de janvier par un dĂ©sĂ©quilibrĂ©, alors quâil prononçait un discours lors dâun Ă©vĂ©nement philanthropique. «Jâai vu ça Ă la tĂ©lĂ©vision, je nâen croyais pas mes yeux! Je le connaissais depuis son engagement de lâĂ©poque de SolidaritĂ©, il Ă©tait lycĂ©en et membre du mouvement Jeune Pologne. En tant que maire, il avait beaucoup aidĂ© les gens en difficultĂ©, les pauvres, les femmes, les rĂ©fugiĂ©s tchĂ©tchĂšnes aussi!» se souvient-elle. Teresa dit quâelle est sidĂ©rĂ©e de la direction prise par le parti PiS et des dĂ©rives qui se profilent sur le contrĂŽle des juges et des mĂ©dias. «Lâhomme qui a tuĂ© le maire Ă©tait un dĂ©sĂ©quilibrĂ©, mais on ne peut sous-estimer le venin quâont dĂ©versĂ© sur lui les mĂ©dias pro-PiS. Ils critiquaient beaucoup sa politique pro-rĂ©fugiĂ©s», explique Anna Mydlarska.
Thérapie de choc du capitalisme
Nous quittons le musĂ©e en sa compagnie pour arpenter le vieux centre. Câest fou ce que Gdansk a changĂ© depuis 1990, quand lâauteur de cet article avait couvert lâĂ©lection historique de Walesa Ă la prĂ©sidence dâune Pologne qui sortait Ă peine de la grisaille du soviĂ©tisme, et subissait de plein fouet la thĂ©rapie de choc qui avait Ă©tĂ© choisie pour opĂ©rer son passage au capitalisme. Aujourdâhui, la beautĂ© de ce port baltique, dont le centre historique fut bĂąti par des architectes hollandais, rappelant Amsterdam, resplendit sous le soleil. Anna nous emmĂšne jusquâĂ la basilique, oĂč a Ă©tĂ© enterrĂ© le maire. Des habitants sây recueillent et y apportent des fleurs. Cette Ă©glise, raconte Anna, est remplie de souvenirs historiques. Câest ici que Walesa venait se recueillir et chercher lâinspiration pendant les moments de grande pression du face-Ă -face avec les communistes. Le lendemain, nous retrouvons la maire de Gdansk, Alexandra Dulkiewicz, ex-adjointe du maire assassinĂ© dans son bureau du conseil municipal. Dulkiewicz, une jeune politicienne brune, dit ne pas ĂȘtre sĂ»re que la mort de Pawel Adamowicz change quelque chose Ă la division que connaĂźt la Pologne.
» LIRE AUSSI - La Pologne dit adieu au maire de Gdansk
En pleine bataille avec les autoritĂ©s du pays sur la question des commĂ©morations, elle se demande comment se passeront les cĂ©rĂ©monies du 4 juin, censĂ©es cĂ©lĂ©brer la table ronde de 1989, «que le pouvoir actuel considĂšre comme une trahison», mais que le maire dïżœïżœfunt voulait fĂȘter Ă Gdansk. Elle dit que les choses se compliquent parce que le gouverneur de la rĂ©gion, pro-PiS, a annoncĂ© vouloir rĂ©server le site de la place de la SolidaritĂ© ce jour-lĂ pour une manifestation du syndicat officiel Solidarnosc. «La division du pays sâexprime dans cette bataille, pour dĂ©terminer qui aura le rĂŽle principal dans ce lieu symbolique», note-t-elle.
«La division du pays sâexprime dans cette bataille, pour dĂ©terminer qui aura le rĂŽle principal dans ce lieu symbolique»
Dulkiewicz dit quâelle a invitĂ© toutes les autoritĂ©s du pays, les maires de nombreuses villes, des ONG. Sur quatre prĂ©sidents, seul lâactuel nâa pas donnĂ© sa rĂ©ponse. Elle doute quâil vienne, car «nous nâallons pas changer lâhistoire de la Pologne, or le parti au pouvoir veut la rĂ©Ă©crire». Le prĂ©sident de lâUE, Donald Tusk, sera en revanche prĂ©sent, marquant ainsi son grand retour sur la scĂšne politique polonaise, oĂč il pourrait tenter de prendre le leadership de lâopposition dans la perspective des lĂ©gislatives de lâautomne. «à midi prĂ©cisĂ©ment, nous chanterons lâhymne national et nous lirons une dĂ©claration rappelant les valeurs de libertĂ© et de solidaritĂ© auxquelles nous sommes attachĂ©s», dit Dulkiewicz. Quand on lui demande sâil existe encore des sujets dâaccord entre le pouvoir et lâopposition, elle rĂ©flĂ©chit et rĂ©pond: «Le football!»
«à midi prĂ©cisĂ©ment, nous chanterons lâhymne national et nous lirons une dĂ©claration rappelant les valeurs de libertĂ© et de solidaritĂ© auxquelles nous sommes attachĂ©s»
Au MusĂ©e de la Seconde Guerre mondiale, un lieu tout aussi passionnant historiquement que le MusĂ©e de Solidarnosc, nous rencontrons Karol Nawrocki, nouveau directeur nommĂ© par le pouvoir, au grand dam de lâancienne Ă©quipe, et lâinterrogeons sur lâincroyable empoignade qui se joue en Pologne autour du passĂ©. Ne regrette-t-il pas que les cĂ©lĂ©brations sur la pĂ©riode Solidarnosc soient lâobjet de tels dĂ©chirements? «Câest dommage, mais cela sâexplique, car lâĂ©valuation des Ă©vĂ©nements est toujours en cours, dit-il. Comme vous le savez, aprĂšs 1945, la Pologne Ă©tait un pays non indĂ©pendant, et nous nâavions pas la possibilitĂ© de dĂ©battre librement.»«Malheureusement, aprĂšs 1989, cette histoire a Ă©tĂ© nĂ©gligĂ©e par les prĂ©cĂ©dents gouvernements, la politique et le business Ă©taient pleines de personnalitĂ©s de lâancien rĂ©gime, dâagents clandestins dont on ne connaissait pas le rĂŽle, on nâavait pas une vue objective de lâhistoire», poursuit lâhistorien. Il note par exemple que le rĂŽle de Lech Walesa et sa collaboration comme agent de la police politique entre 1970 et 1974 avaient Ă©tĂ© passĂ©s sous silence. «Câest important de le savoir, cela Ă©claire dâune lumiĂšre diffĂ©rente la maniĂšre dont il a pris ses dĂ©cisions comme prĂ©sident», affirme Nawrocki.
» LIRE AUSSI - Quand Lech Walesa, alias Bolek, cÎtoyait les services secrets
Sous-entend-il que Walesa Ă©tait un traĂźtre, alors que lâInstitut du souvenir national a jugĂ© ces documents non authentiques et, surtout, que le leader de SolidaritĂ© a Ă©tĂ© le principal meneur de la rĂ©volte qui a menĂ© Ă la fin du communisme? «Cela a pu influencer son peu dâintĂ©rĂȘt pour lâadhĂ©sion de la Pologne Ă lâOtan», suppute Nawrocki. Lors dâun tour du musĂ©e, organisĂ© par le responsable du dĂ©partement international, Karol Szejko, nous dĂ©couvrons les salles consacrĂ©es au rĂŽle spĂ©cifique de hĂ©ros polonais que le nouveau directeur a fait installer. TrĂšs Ă©mouvantes, comme tout le reste du musĂ©e, et pointant les tĂ©moignages de rĂ©sistance de certains hĂ©ros polonais, elles ne nous semblent pas du tout ridicules, contrairement Ă ce quâĂ©crit la presse libĂ©rale polonaise, a priori remontĂ©e contre toute initiative du PiS. Mais les propos de Nawrocki sur Walesa paraissent incroyables, vu le rĂŽle historique quâil a jouĂ©, et ont un petit air complotiste prĂ©occupant. Clairement, des crispations irrationnelles qui planent sur le pays.
Les frÚres ennemis de Solidarité
«La brouille est particuliĂšrement violente parce quâil sâagit dâanciens frĂšres devenus ennemis», nous confie Piotr Adamowicz, le frĂšre du maire assassinĂ© et un ancien pilier de SolidaritĂ©. Il dit que les gens du PiS quâil connaĂźt ne sont plus capables dâaller boire des biĂšres avec lui pour sâexpliquer. «Ils ont peur dâĂȘtre vus avec nous, on est des lĂ©preux pour eux.» Piotr pense que le tournant, dans cette relation qui sâaggrave, a Ă©tĂ© lâaffaire de Smolensk, quand lâavion prĂ©sidentiel de Lech Kaczynski, frĂšre jumeau de Jaroslaw, a explosĂ© au-dessus de la Russie, en 2010. «Depuis, tout a changĂ©. Kaczynski sâest refermĂ© sur lui-mĂȘme et est mĂȘme allĂ© jusquâĂ dĂ©clarer devant le Parlement que lâopposition avait assassinĂ© son frĂšre !»
» LIRE AUSSI - Le roi sans couronne de Pologne
Dans le train qui nous emmĂšne Ă Varsovie, nous discutons avec deux Polonais qui regardent lâaffrontement des frĂšres ennemis de SolidaritĂ© avec une distance rĂ©signĂ©e. «Aucun nâa totalement raison, me confie un ingĂ©nieur, qui dit quâil a dâabord votĂ© longtemps pour la plateforme civique libĂ©rale, avant de se tourner vers le PiS. Je trouve quâils ont amenĂ© un Ă©lĂ©ment social important pour aider les familles», dit-il, prĂ©disant quâils gagneront les Ă©lections europĂ©ennes et surtout celles dâoctobre, car «ils multiplient les cadeaux sociaux». «Ont-ils les moyens? Câest une autre histoire», affirme-t-il, notant que le taux de croissance de lâĂ©conomie polonaise est Ă 4 % et que cette derniĂšre est protĂ©gĂ©e des vicissitudes des crises de lâeuro. Son voisin, lui, parle de Walesa et semble se demander si le PiS nâa pas raison. «Walesa est un homme complexe», dit-il⊠à Varsovie, on ne voit pas trace de la campagne pour les europĂ©ennes, chacun convenant toutefois quâelles sont surtout comme une rĂ©pĂ©tition gĂ©nĂ©rale des Ă©lections parlementaires dâoctobre. Le fait que les partis dâopposition aient rĂ©ussi Ă se mettre dâaccord sur une liste dâunion, pour le Parlement de Bruxelles, est prĂ©sentĂ© comme un test. «Sâils gagnent, cela les mettra en selle pour lâautomne», dit Piotr Adamowicz.
«La Pologne est toujours un Ătat dĂ©mocratique. Mais il ne faut pas se boucher les yeux. Le PiS veut construire quelque chose de diffĂ©rent, construire une dĂ©mocratie illibĂ©rale»
Le jeune maire de Varsovie, Rafal Trzaskowksi, une des figures montantes de lâopposition, qui a Ă©tĂ© Ă©lu par 57 % des suffrages, nous affirme que lâopposition «peut gagner», comme son exemple lâa montrĂ©. Cet ancien ministre des Affaires europĂ©ennes dit aussi quâil regrette vraiment le climat de division qui rĂšgne et quâil est mĂȘme «encore possible de sâentendre en coulisses sur lâOtan et sur lâUE». Mais il explique que les insultes dont il est la cible sont insupportables. Il a Ă©tĂ© attaquĂ© pour sa charte des droits des homosexuels et accusĂ© de vouloir forcer les jeunes enfants Ă la «masturbation» par les chaĂźnes publiques. «Le premier ministre mâa traitĂ© de traĂźtre, en disant que je travaillais pour les Allemands.» Cela va trop loin, affirme-t-il, parlant de «dĂ©shumanisation de lâadversaire par le pouvoir actuel». «Cela a menĂ© Ă lâassassinat du maire de Gdansk. Ce nâest plus une division gauche-droite, mais une division entre forces populistes nationalistes qui veulent rĂ©veiller les sinistres dĂ©mons du passĂ© et les forces de la tolĂ©rance proeuropĂ©enne», affirme-t-il aussi, tout en reconnaissant que son camp a fait des erreurs car il a sous-estimĂ© les souffrances de la population la plus dĂ©favorisĂ©e, un terrain sur lequel le PiS a portĂ© son effort avec son idĂ©ologie de lâĂtat fort et protecteur et son rejet du libĂ©ralisme. «La Pologne est toujours un Ătat dĂ©mocratique. Mais il ne faut pas se boucher les yeux. Le PiS veut construire quelque chose de diffĂ©rent, construire une dĂ©mocratie illibĂ©rale», dit Trzaskowski.
Les responsables du PiS et du gouvernement estiment prĂ©cisĂ©ment que le penchant de lâopposition Ă se prĂ©senter comme une force de progrĂšs et Ă renvoyer les nationalistes aux annĂ©es 1930 est rĂ©vĂ©lateur de sa condescendance. «La dĂ©shumanisation est prĂ©sente des deux cĂŽtĂ©s», rĂ©plique par exemple le ministre des Affaires europĂ©ennes, Konrad Szymanski. Difficile de sây retrouver dans cette mĂȘlĂ©e trĂšs Ă©motionnelle. Lâancien ambassadeur Slawomir Czarlewski Ă©voque un manichĂ©isme excessif des deux cĂŽtĂ©s, chacun cherchant Ă absolutiser le point de vue de lâautre. Une tendance que nous avons dĂ©jĂ observĂ©e en Hongrie.
» LIRE AUSSI - Konrad Szymanski: «La Pologne est résolument proeuropéenne»
Le rĂ©dacteur en chef du journal Rzeczpospolita, Boguslaw Chrabota, dit que la violence de la propagande des mĂ©dias dâĂtat est prĂ©occupante, mais note quâils reprĂ©sentent 12 % du total. «Nous avons encore une presse indĂ©pendante forte. En ce sens, nous sommes trĂšs diffĂ©rents de la Hongrie.» Chrabota se dit confiant en la Pologne et appelle lâOccident Ă ne pas trop la caricaturer, tout en Ă©tant vigilant sur les questions dâĂtat de droit. «La libertĂ© est inscrite dans notre ADN. Elle a Ă©tĂ© forgĂ©e notamment pendant la rĂ©sistance qui a conduit Ă Solidarnosc. Si nĂ©cessaire, elle ressortira», prĂ©dit-il, persuadĂ© que le pouvoir des citoyens est suffisamment fort pour survivre Ă trois mandats successifs du PiS. «Je reste trĂšs optimiste pour la Pologne», dit Chrabota.
Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 18/05/2019. Accédez à sa version PDF en cliquant ici
Source: premium.lefigaro.fr
2 notes
·
View notes
Photo
MARX ET LES MARXIMONSTRES ! Un visuel à personnaliser ici : https://t.co/cZMm3SnRiS #PlusJamaisCa #mondeDaprÚs #franceinsoumise #Marx #Karl #Mao #Castro #Lénine #Staline #communisme #communiste #LFI #capitalisme #monstres #anticapitalisme #libéralisme #dictature #totalitarisme #tshirt #teeshirt #mug #casquette #tablier #sacentissu #badge #coussin #ideecadeau #dessin #drawing https://www.instagram.com/p/B_J0xcJqWQi/?igshid=1vz65mg6e6fmu
#plusjamaisca#mondedaprÚs#franceinsoumise#marx#karl#mao#castro#lénine#staline#communisme#communiste#lfi#capitalisme#monstres#anticapitalisme#libéralisme#dictature#totalitarisme#tshirt#teeshirt#mug#casquette#tablier#sacentissu#badge#coussin#ideecadeau#dessin#drawing
0 notes
Text
Pendant que les seides du Discours Capitaliste blablatent sur "lâextrĂȘme-droite", "lâextrĂȘme-gauche", le "complotisme" en confondant "la science" avec le marketing et les simulations informatiques avec la rigueur mathĂ©matique, une femme a quelque chose Ă nous dire.
Certains se souviennent peut-ĂȘtre de Christine Deviers-Joncour, qui fut la maĂźtresse de Roland Dumas, de longues annĂ©es ministre des affaires Ă©trangĂšres de François Mitterrand. En son temps, elle sortit un livre de rĂ©vĂ©lations intitulĂ© «La putain de la RĂ©publique»âŠ
Son nom a beaucoup circulĂ© dans des histoires de corruption impliquant les plus hauts personnages de l'Ătat.
Autant dire qu'elle a vu de ses yeux l'envers du dĂ©cor, la face obscure du monde politique. Elle parle dâexpĂ©rience.
Devant les horreurs du fascisme Ă prĂ©texte sanitaire dont la clef de voĂ»te est la vaccination imposĂ©e Ă tous, elle sâest dĂ©cidĂ©e Ă reprendre la parole :
Jâentendais leurs dĂ©lires, loin dâimaginer quâils iraient jusquâau bout de leur folie.
La fĂȘte a assez durĂ© !
Je les ai vus, Ă lâĂ©poque, se goberger, sâempiffrer sur le dos de la bĂȘte. Je les ai vus, les yeux plus gros que le ventre, piller et se goinfrer.
Se donner des lettres de noblesse factices que leur position et leur pouvoir leur conféraient.
Je les ai vus bomber le torse et de leur petite hauteur, mĂ©priser le peuple en donnant au chĂąteau de Versailles des fĂȘtes royales pour cĂ©lĂ©brer dignement lâarrivĂ©e au pouvoir du nouveau «monarque».
Les cortÚges de voitures officielles comme autant de carrosses et les garden-parties de ces nouveaux parvenus bientÎt emperruqués.
Jâai vu les Ă©pouses et leur marmaille jouant Ă Marie-Antoinette sans vergogne sous les lambris, dont le passe-temps se limitait Ă organiser des dĂźners fins entre amis et visiter le Mobilier national comme on va chez Ikea. Gratuit ici.
Surtout quand on omettait de restituer piĂšces dâart et meubles dâĂ©poque.
Je les ai vus et j'ai payĂ© trĂšs cher pour avoir Ă©tĂ© tĂ©moin, nâĂ©tant pas du sĂ©rail âŠ
Jâai vu les caisses noires des ministĂšres exonĂ©rĂ©es dâimpĂŽts, les frais dâintendance Ă©hontĂ©s enfler toute honte bue, chauffeurs et gardes du corps Ă vie et retraites cumulĂ©es replĂštes, retro-commissions sur des marchĂ©s dâĂ©tat, des avions Ă©quipĂ©s comme des palaces volants, des jets sur le tarmac prĂȘts Ă dĂ©coller au moindre caprice ou quand tsunamis, tremblements de terre et autres catastrophes permettaient dâappeler les hordes de photographes, aprĂšs ĂȘtre passĂ© en vitesse chez le coiffeur et le couturier branchĂ©, pour se faire immortaliser au pied dâun jet avec un sac de riz sur le dos.
Jâai vu des soutes en provenance dâAfrique garnies de billets de banque et des coffres de voitures transformĂ©s en caverne dâAli Baba pour distribution dâargent Ă grande Ă©chelle, des contrats dâĂtat passĂ©s aux mains des filous, des comptes bien cachĂ©s dans des pays aux lagons bleus, des guerres fomentĂ©es pour piller les richesses de ceux qui nâen verront jamais la couleur et verseront leur sang sans mĂȘme savoir pourquoi.
Des enfants Ă©ventrĂ©s, des femmes violĂ©es, lapidĂ©es, torturĂ©es. Jâai vu un avion avec une croix rouge sur son flanc porter secours Ă des populations africaines affamĂ©es en leur tirant dessus, et jâai mĂȘme vu certains crocodiles bouffer de malheureux tĂ©moins encombrants et dâautres tomber des fenĂȘtres, arrĂȘts cardiaques et cancers fulgurants.
Toute cette honte, tous ces crimes pour encore plus de Pouvoir et Richesses.
Un monde aux mains de la Finance Internationale vorace, Bilderberg, Nouvel Ordre Mondial criminel, FMI, GAFAM etc, pour maintenir, verrouiller le systÚme, protéger une élite et asservir les peuples en les abrutissant devant les écrans et en les dépravant en inversant les vraies valeurs !
Nous leur donnons une once de pouvoir et ils perdent tout sens commun.
Et plus on monte dans la hiĂ©rarchie, plus ils sâen donnent Ă cĆur joie, perdent le sens des rĂ©alitĂ©s et franchissent allĂšgrement et sans Ă©tats dâĂąme lâinacceptable.
Et au plus haut niveau de la pyramide ils nâont plus rien dâhumain. Ce sont des monstres.
Câest Ă croire que les deux grandes guerres, ne furent pour eux quâun coup dâessai, Les millions de morts nâĂ©taient quâun premier test prĂ©parant lâextermination de toute lâhumanitĂ©.!
Le pouvoir, aphrodisiaque suprĂȘme, les dĂ©shumaniserait-il Ă ce point ? Et le fric, moteur essentiel Ă toutes ces dĂ©rives...
Comment osent-ils se poser en donneurs de leçons, parler de probitĂ©, dâintĂ©gritĂ©, de franchise, quand se multiplient leurs Ă©garements et que les affaires de corruption et autres mĂ©faits les Ă©claboussent ?
Comment peuvent-ils contraindre le peuple Ă se serrer la ceinture en pĂ©riode de crise quand eux-mĂȘmes sâallouent des gratifications et salaires insolents sous les lambris confortables de la RĂ©publique ?
Alors que des milliards dâĂȘtres humains souffrent de la faim, des Ă©pidĂ©mies, et quâun enfant meurt toutes les minutes sur notre planĂšte, il suffit que la Bourse sâenrhume pour quâil soit possible de trouver en quelques heures les milliards de dollars et dâeuros, jusquâici impossibles Ă dĂ©bloquer pour soulager la souffrance de ceux qui meurent de faim !
Quand lâhomme cesse dâĂȘtre dĂ©terminĂ© par son propre esprit qui est lâesprit de la vie, il se transforme en robot. Cet insupportable mĂ©pris pousse Ă la violence ceux qui nâont pas ou plus dâespoir.
Dans notre pays des «Droits de lâHomme» il est devenu ordinaire de bafouer le principe dâĂ©galitĂ©. La richesse, le luxe et lâapparence Ă©talĂ©s sans vergogne sont devenus signes de rĂ©ussite tandis que les plus faibles vivent leurs souffrances sans trop faire de bruit.
Pour payer cette dette, ce monstre de papier, illĂ©gitime et abracadabrantesque, numĂ©rique et ubuesque, il nous faudra tout vendre. JusquâĂ nos dents on or et notre peau pour faire des abat-jours dans le bureau dâun maĂźtre du monde avec vue sur le Rockefeller Center.
Câest pour quand la dĂ©coupe façon abattoir ? Le couteau du boucher, câest la dette, un bout pour Bibi, un bout pour la Finance, un bout pour la mafia, un bout pour les bling-bling accros aux putes de luxe et pour les pĂ©dophiles. Un bout pour les ventrus de lâindustrie militaire, les labos pharmaceutiques et les Gafam, Pillage Ă grande Ă©chelle !
Et pourtant il suffirait dâun trait de plume, dâun clic sur le clavier pour lâeffacer cette dette, sans que personne ne souffre.
Mais cette société serait-elle encore humaine ?
Depuis trÚs et trop longtemps on a laissé les loups entrer dans la bergerie. Ils accroissent le chÎmage, vendent le pays en piÚces détachées et initient des dettes impossibles à rembourser. Ils nous mentent, nous volent, nous musellent et maintenant tentent de nous supprimer à travers une fausse pandémie et des vaccins meurtriers !
Nous sommes devenus un immense peuple de moutons Ă tondre, tandis quâun fameux agent dâinfluence suggĂšre que les peuples doivent se contenter de regarder passer les milliards sans broncher, comme on voit passer les cigognes sans sâinterroger sur leurs nids bĂątis avec nos plumes.
Nos dirigeants et les mĂ©dias complices seraient-ils rĂ©duits quâĂ nâĂȘtre que dâinfĂąmes valets du capitalisme mondialisĂ© et le laboratoire de lâasservissement du monde par la dictature financiĂšre conçue par des milliardaires fous, des illuminĂ©s ?
La dĂ©mocratie nâexiste plus depuis longtemps, et tout dĂ©pend maintenant du pouvoir de rĂ©sistance et de rĂ©volte des peuples.
La mise en esclavage des populations est passée à la vitesse supérieure avec cette «plandémie covid» en créant la PEUR !
Et les grands argentiers de la planĂšte et leurs marionnettes nous font clairement comprendre que seuls comptent leurs profits, que le bien-ĂȘtre des citoyens nâa aucune espĂšce dâimportance.
Leurs "plandĂ©mies" et leurs vaccins mortifĂšres finiront le sale boulot pour une dĂ©population mondiale annoncĂ©e : Le projet ne date pas dâhier, croyez-moi !
Nous sommes tous sacrifiĂ©s sur lâautel des profits. Depuis ces derniĂšres dĂ©cennies tout fut mis en Ćuvre fissa pour nous anĂ©antir.
Et la tĂ©lĂ©vision et les mĂ©dias aux ordres ont participĂ© Ă cet abrutissement de masse qui nous a conduits Ă lâimpuissance en nous lavant le cerveau.
Je veux pourtant rester optimiste. Nous sommes Ă un tournant majeur, un changement de civilisation.
Il est urgent que tous les citoyens se réveillent et reprennent en main leurs pays, leur souveraineté et éliminent cette vermine financiÚre afin de réinjecter dans les caisses des états pour le bien collectif, les incroyables fortunes détournées par une poignée de mafiosi sans foi ni loi et dangereux.
Il faut bien prendre conscience que, quels que soient votre bord politique ou votre conception de la vie, si vous ne faites pas partie de leur élite, vous serez broyés.
Aussi, il faut sâunir en laissant de cĂŽtĂ© nos diffĂ©rences que les dirigeants actuels nâont cessĂ© dâamplifier afin de nous diviser pour mieux rĂ©gner.
Il y a urgence car nous marchons vers lâabime !
Et si le monde devient chaotique, cela signifie aussi que ce qui a manqué, c'est la spiritualité individuelle.
Il n'y a pas de compromis avec les éléments extérieurs du monde en action et la conscience se révÚle encore inactive face à ce monde chaotique.
Au contraire, la conscience peut se reconnecter en tout temps et en toute situation avec la spiritualité comme une ascension.
Restons positifs car le chant général des poitrines opprimées commence à se faire entendre.
Il est mondial ce chant ! Il est encore cacophonie, il va devenir symphonie. De tous ces pays quâIls enchaĂźnent il y a ces voix partout qui se lĂšvent...
LĂ , il me revient en mĂ©moire cette phrase de Brecht : «Lorsquâun homme assiste sans broncher Ă une injustice, les Ă©toiles dĂ©raillent»âŠ
Alors, vite, protégeons les étoiles et tournons la page sur ces temps décomposés.
Levons-nous !
(Christine Deviers-Joncour
Via La Convergence universelle)
4 notes
·
View notes
Text
Contribution de WUJUD Ă l'Installation du projet Plastigo Ă la Vitrine de la galerie Art-Cade sur une invitation du collectif DEUX BIs. Juillet 2022. Marseille.
Projet @plastigo.project réalisé par @par_ce_passage_infranchi
Avec les artistes Patrycja PLICH (Pologne, plasticienne) | Christophe GALATRY (Marseille, photographe) |Souad MANI (Tunisie, artiste trans-media), accompagnée de Romain PAPION (Nantes, réalisateur arts numériques) | Philippe AUTRIC, (Marseille, vidéaste)
Texte Matthieu Duperrex, Philosophe, co-fondateur et directeur artistique d' @urbain_ trop URBAIN
Comme les Modernes sont prodigues en matiĂšres inĂ©dites et en nouveaux sols ! La moindre promenade de plage nous fera dĂ©nicher des roches inattendues : un polystyrĂšne dâĂ©bĂšne, une canette Saint-Jacques rouillĂ©e, des galets pneumatiques, un cristal de pĂ©trole brut pĂ©trifiĂ©, des tessons de terre cuite, des ciments mĂ©ridionaux⊠Et parmi ces rebuts dĂ©tritiques de lâactivitĂ© humaine figurent en bonne place ces concrĂ©tions hybrides que lâon appelle « plastiglomĂ©rats ».
Technofossiles, alliages et matĂ©riaux polymĂšres se disputent la prĂ©sĂ©ance pour devenir les nouvelles pierres de rosette des stratigraphes qui cherchent Ă Ă©tablir dans les couches sĂ©dimentaires cette nouvelle Ă©poque gĂ©ologique « humaine, trop humaine » que lâon nomme AnthropocĂšne, bien que nombre dâappellations alternatives se disputent ce sacre : CapitalocĂšne, PlantationocĂšne, ChthulucĂšne, ĂcocĂšne, PlasticocĂšne⊠On a dâores et dĂ©jĂ produit assez de plastique pour envelopper quatre fois la Terre de film dâemballage â lâĂ©mergence de cette Plastic Blue Marble a inspirĂ© de nombreux artistes Ă lâinterface de lâĂ©cologie et de la technologie.
LâoriginalitĂ© du projet « Plastigo » est dâinterroger cette matĂ©rialitĂ© de lâĂ©poque au travers des technologies de capteurs : quelle science de la mesure pour des phĂ©nomĂšnes Ă©cologiques qui configurent plastiquement lâair, le sol et lâeau ? Avec le Golfe de Fos et lâĂ©tang de Berre pour « zone critique » dâĂ©lection, P. Plich, S. Mani, P. Autric et C. Galatry se positionnent en artistes-enquĂȘteurs entreprenant de rĂ©vĂ©ler des plasticitĂ©s paradoxalement invisibles, fantĂŽmes et monstres de lâAnthropocĂšne auxquels nous familiariser, parfois malgrĂ© nous, pour continuer de vivre dans des milieux altĂ©rĂ©s. Ce faisant, ces artistes se rattachent au courant du « Sensory Art » qui explore savamment et poĂ©tiquement lâenvironnement au moyen de nouveaux Ă©pidermes : Rasa Smite & Raitis Smits (Fluctuations of Microworlds, 2017), Aline Veillat (Pas de deux en vert et contre, 2009-2012), Theunis Karelse (Assisted migration, 2013), Pinar Yoldas (An Ecosystem of Excess, 2014), Ivan Henriques (Symbiotic Machine, 2014), etc.
Par le dispositif quâil propose, les activitĂ©s de transcodage et de marquage quâil met en scĂšne, le projet « Plastigo » rĂ©invente le territoire tel que le dĂ©finissent Deleuze et Guattari, Ă savoir comme relevant de lâacte : « le territoire est en fait un acte, qui affecte les milieux et les rythmes, qui les âterritorialiseâ. Le territoire est le produit dâune territorialisation des milieux et des rythmes.1
1 Gilles Deleuze et FĂ©lix Guattari, Mille plateaux. Capitalisme et SchizophrĂ©nie 2, Ăditions de Minuit, coll.
« Critique », Paris: 1980, p. 386.
*Docteur en arts plastiques, Matthieu Duperrex est chercheur associĂ© au LLA-CrĂ©atis (EA 4152), UniversitĂ© de Toulouse-Jean JaurĂšs. Artiste-auteur, co-fondateur et directeur artistique du collectif « Urbain, trop urbain » (www.urbain-trop-urbain.fr), ses travaux procĂšdent dâenquĂȘtes de terrain sur des milieux anthropisĂ©s et croisent littĂ©rature, sciences humaines et arts visuels ou numĂ©riques. Publications : Shanghai NĂž City Guide (Toulouse, Urbain, trop urbain, 2012), Micromegapolis, lorsquâune ville rencontre GaĂŻa (Toulouse, Urbain, trop urbain, 2013), PĂ©riphĂ©rique intĂ©rieur (Marseille, Wildproject, 2014), Voyages en sol incertain, enquĂȘte dans les deltas du RhĂŽne et du Mississippi (Marseille, Wildproject, 2019).
0 notes