#garde de mon enfant
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Transcript of all the French dialogue in Interview with the Vampire S2 E03 "No Pain".
You asked, yours Frenchly delivered. Bonne lecture ! (long-ass post incoming)
(did not use timestamps as these may vary, but rather scene descriptions)
Armand’s Children of Darkness:
Coven vampire: La mort punira toute infraction de la première et de la cinquième des grandes lois.
Armand sees Lestat at the theatre (performing Marivaux’s Le Triomphe de l’amour):
Lestat (as Arlequin): Ah ! Vous êtes donc des femmes !… (vous êtes deux) friponnes !… et par-dessus le marché, un honnête homme !...
Armand: Tu es le bâtard de Magnus. Je sais que tu peux m’entendre, mon enfant.
Lestat: Qui m’appelle « enfant » ?
Armand: Il est mort, n’est-ce pas ? Je peux prendre soin de toi. Je peux t’apprendre ce qu’il ne t’a pas appris. Viens à moi.
Lestat (as Arlequin): Mais de quoi s’agit-il, mes libérales dames ?
Armand: Viens à moi.
Lestat (as Arlequin): Encore plus honnête.
Armand confronts Lestat and Nicolas:
Armand (to the coven vampires): À la maison.
Coven vampires: Oui, maître. Désolés, maître.
Lestat (to Nicolas): Tu es si distrayant dans la fosse que je ne me rappelle plus du texte.
Nicolas: Je ne peux pas lire mes notes quand j’entends tes pieds sur le plancher… Nous allons nous faire attraper.
Lestat: Je l’espère… Entends-tu cela ?
Nicolas: Par-dessus tes incessantes divagations ? Comment pourrais-je entendre quoi que ce soit ?... Qu’est-ce ?
Lestat: Là… Quelqu’un me regarde.
Nicolas: Tu es toujours au centre de l’attention.
Lestat: Il pense que je ne sais pas qu’il est là.
Nicolas: Est-ce encore de la poésie ?... Viens plus près de mon oreille. Je peux seulement comprendre quand tu t’approches.
Lestat: En pardessus.
Armand: Gardes-tu ce garçon comme aide-mémoire ?
Nicolas: Lestat, connais-tu ce gitan ?
Armand: La solitude que tu ressens, il ne l’atteindra jamais. Sois avec les tiens.
[Side note: they translated « the loneliness you feel, he will not reach it » for « atteindra », but i think Armand is actually saying « il ne l’éteindra jamais », in the sense of « he will not extinguish it ». It makes a LOT more sense.]
Lestat: Et abandonner mon gilet à carreaux ? Mon col jabot ? Vivre comme une larve ?
Nicolas: Lestat, que se passe-t-il ?
Lestat: Rien. Il n’est rien… Bonne nuit, homme étrange !
Armand: Lestat ! Là !
Nicolas: Lestat ?
Lestat: Nicki !
Armand: Tu ne lui as pas révélé ta vraie nature, n’est-ce pas ?
Lestat: Quel est ce pouvoir ?... Je n’ai pas ce pouvoir !
Armand: Mais tu l’auras. Tu as le sang de Magnus. Tu gâches ton potentiel en menant cette vie-là.
Lestat: Relâche-le ! Relâche-le !!!
Armand: Et voici un buveur de sang !
Lestat: Qui es-tu ?
Armand: Je suis Armand. Je suis le chef de ton clan.
Lestat: Nicki !
Armand: Ramène ton gilet chez les larves, veux-tu ?
Lestat confronts the Children of Darkness:
Armand: Je suis heureux que tu sois venu. Il est sain et sauf.
Lestat: Il est saigné. Il ne se réveille pas… Est-ce si amusant de vivre dans une telle saleté et la puanteur ?
Coven vampire: Nous devons servir Dieu au travers de Satan et au travers d’Armand.
Lestat: Ah… Une trinité crottée.
Coven vampire: Tu vas attirer la colère de Dieu sur nous avec tes péchés !
Lestat: Qui sont ?
Coven vampire: Tu vis parmi les mortels ! Tu marches dans le temple de Dieu !
Lestat: Il parle de l’homme triste avec les mains clouées ? Ah… Bien. C’est un arbre tombé. Raboté simplement pour les simples d’esprit. Du même arbre, on fit le pied d’une table et, là, une flûte ! Rampez hors de cette prison qu’il bâtit pour vous… Dieu… Satan… Armand… Est-ce vrai ? Hm ? Nous sommes les Dieux. Vous êtes les Dieux !
Lestat visits Armand:
Lestat: Que s’est-il passé ?
Armand: Je pourrais parler jusqu’à la fin du monde sans jamais te dire tout ce que tu as détruit ici.
Lestat: Nous sommes seuls. Satan ne nous écoute pas… Comment transformes-tu l’air en feu ? Comment bouges-tu des objets par la simple force de ton esprit ?
Armand: Demande-t-il, tout en dansant dans les cendres… Tu as fait de ton Nicolas l’un des nôtres ? Est-ce que le garçon a accepté le don ?... Trop fragile. J’aurais pu te prévenir.
Lestat: Il s’en remettra.
Armand: Certainement pas.
Lestat: J’ai une idée.
Lestat performs for Armand at the theatre (again, Le Triomphe de l’amour) :
Lestat (as Arlequin): Oh ! Mes mignonnes, avant que de vous en aller, il faudra bien, s’il vous plaît, que nous…
(As Lestat) Ils viennent accompagnés, séduits dans un élan collectif. Ils rient ensemble, pleurent ensemble.
Armand: Qu’est-ce, pour un vampire ?
Lestat: Une opportunité. Hamlet est mort sous les coups d’une lame empoisonnée, mais l’acteur qui gît sous leurs yeux respire encore. Dans ce temple, croire protège. Annonce que tu es un vampire. Bois le sang à la vue de tous. Mets en scène les rituels de ton clan, pas depuis les égouts mais depuis le premier balcon.
Armand: Je n’ai pas de clan. Tu m’en as privé.
Lestat: Au contraire, maître.
(as Arlequin): Je n’ai encore qu’un commencement d’envie de n’en plus faire.
Outside the theatre:
… assouvir vos cruelles envies au théâtre des vampires !
At the theatre performance:
Victim: J’ai tant d’années ! Tant d’années !
Theatre vampire: Des années ? La mort ne respecte pas l’âge !
Armand: Regarde comme ils sont immobiles. Ils croient vraiment que c’est une pièce de théâtre. Des clous sur une porte à Wittenberg. Tu as mené une réforme, Lestat.
Lestat: Nous l’avons fait ensemble.
Armand: Tu fais une meilleure Mort.
Lestat: La faux fait tout le travail.
Armand: Après une centaine de nuits ici, tu t’ennuies déjà ?
Lestat: Seulement avec le jeu d’acteur… Allons-y.
Armand: Ici ? Maintenant ?
Lestat: C’est une loge spacieuse.
Armand: Il nous observe.
Lestat: Il devrait regarder sa partition.
Armand: Lestat… Je t’aime.
Lestat: Oui… Je t’aime aussi.
Aaaand that's it (for now), folks! Will do subsequent episodes if there's more French in them (more likely than not!). Bisous !
Episode 2 here
Episode 4 here
Tagging the peeps who requested: @nalyra-dreaming @indelicateink @chicalepidoptera @zailafaneez
#interview with the vampire#iwtv#iwtv s2#amc interview with the vampire#amc iwtv#scene transcripts#french dialogue
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Aujourd'hui, je suis de garde de mon petit-fils de 2 ans. Comme ses parents travaillent très tôt le matin, il passe la nuit et la journée chez moi. Mon fils souhaitait que je sois la nounou officielle de son fils mais il y a un temps pour tout et un rôle pour chacun ! Moi, je suis la Mamie. J'adore passer du temps avec mon Mimi, mais pas tous les jours, car je suis épuisée à la fin de la journée ! Mais lorsque cela reste ponctuel, c'est un plaisir de jouer avec lui, de lire des histoires, de lui faire gouter des choses et découvrir le quartier, les fleurs, les animaux. Etre mamie, c'est retrouver un peu le temps où nos enfants étaient petits et où nous étions tout pour eux .
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J'ai reçu le roman graphique "Tout le bleu du ciel", d'après le roman de Melissa da Costa, pour mon anniversaire. Grosse bd format A4, de 200 pages, avec des belles illustrations.
Je viens de la terminer. C'est une histoire pleine de bons sentiments, deux personnes cabossées par la vie, qui se rencontrent et font un bout de chemin ensemble. Emile a 25 ans, Alzheimer précoce, n'en n'a plus que pour deux ans à vivre et ne veut pas que sa famille le voit dépérir, ni ne lui impose de rester hospitalisé pour des tests sur les effets d'hypothétiques traitements médicamenteux, il passe une annonce pour partir en camping-car avec un ou une partenaire de voyage, et rendre son dernier souffle dans les montagnes. Il rencontre Joanne, qui reste mystérieuse, on apprend son histoire petit à petit, en même temps que lui. C'est l'alchimie entre eux, ils respectent chacun la bulle de l'autre et évidemment le voyage ne sera pas de tout repos.
C'est du feel good à plein poumons, mais avec des petites touches de réflexion sur la maladie, le deuil, le respect des dernières volontés, la perte d'un enfant, le retour en enfance lorsque le cerveau se vide.
Je suis un peu émue dès que je pense à la maladie d'Alzheimer, quand j'avais 19 ans j'ai vu ma grand-mère s'éteindre à petit feu, touchée par cette horrible maladie. Vendredi, j'étais au téléphone avec ma maman, elle a 70 ans cette année, et j'ai remarqué qu'elle cherchait un peu + certains mots, pourtant assez usuels. Sûrement juste de la fatigue, parce que 5 ans après une triple opération cardiaque pendant laquelle elle a bien failli y rester, elle est hyper active toute la semaine mais surtout le vendredi, elle a commencé cette année des cours de dentelle, ça lui demande 4h de concentration assez soutenue, dans une position pas top mais "ça va, je vais aux toilettes handicapés pour faire des étirements, le fais le chat-vache comme la kiné a dit et ça passe". Mais je vais rester attentive à certains signes qu'on peut retrouver dans le langage. C'est un truc qui m'angoisse très fort, la gestion de la fin de vie.
Mon père est décédé à 41 ans, il était en vie et puis il ne l'était plus. Entre les deux, il y a eu une journée de douleurs à la poitrine que cette abrutie de médecin de garde a pris pour une oesophagite. Je crois que je savais que c'était son cœur et je m'en veux encore de n'avoir eu que 16 ans à l'époque et pas suffisamment d'assurance pour aller à l'encontre d'un avis médical.
Mais ça se passe comment quand ça tire en longueur, quand les personnes qu'on aime ne sont plus elles-mêmes, comprennent leur état et en souffrent ?
Finalement le seul truc qui me rassure un peu c'est redevenir l'enfant qui subsiste en chacun de nous jusqu'à la fin, et offrir à nos aînés l'amour et la bienveillance dans les soins. Peut-être l'occasion de leur offrir aussi du temps et de rencontrer l'enfant qu'ils étaient autrefois.
⭐⭐⭐⭐ mais les illustrations font une grosse partie du boulot, pcq l'histoire ne m'a pas transportée, c'est un peu trop feel good à mon goût, je suis une vieille aigrie. J'ai néanmoins apprécié ce moment chill et apparemment ce roman est un must read pour les amatrices et amateurs du genre. Puis ça a permis de parler de la fin de vie, tiens d'ailleurs j'avais réfléchi récemment aux limites du deuil, je ferais bien un billet là dessus à l'occasion, pour l'ambiance.
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Je n'étais qu'une enfant (poésie écrite à l'occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation) Je n'étais qu'une enfant quand ils m’ont dérobé La lueur dans mes yeux. L’ombre m'a enrobée. Vous, hommes habitant les terres canadiennes, Sachez qu'auparavant elles étaient les miennes! Pensez à mon peuple quand le sol québécois Taché de notre sang vous offre blé et bois. Vous parlez du bonheur d'antan et moi j'entends Un chant du cygne dans mon cœur indépendant. Dans l'école résidentielle, on m’a coupée De culture et tribu. L’Histoire est leur épée. Ils m’ont dit: « Obéis et tu iras au ciel! » Avec mes cheveux longs, ils m’ont coupé les ailes. Mes camarades aux deux esprits, malaimés, Dans un placard obscur ils les ont enfermés. Ils aiment leur prochain, leurs prochaines victimes, Ces « chrétiens » dont le Christ est à tort éponyme. Occidentaux, partez! Ne versez pas de larmes En baissant le regard et les bras, pas les armes. Mes sœurs sur la route seize, Joyce Echaquan Et mes ancêtres dans leur tombe vous condamnent. Le racisme et l'injustice, main dans la main, Aiguisent leur lame aux marées hautes sans frein. En toussant, est craché mon pus comme mes frères Par les blancs, écume croyant boire la mer. Ce pays plongé dans l’ordre et loi du silence, Je n’ai que l’oreille du gouffre des souffrances. Sans connaître ma langue, est étouffée ma voix; Sans pow-wow, je prie mais en la vie seule ai foi.
Mort, ne me retiens plus! Moi, je garde en mémoire Que je suis née pour la lutte, pour la victoire. Ma nation est une armée de survivants N’abandonnant ni ses enfants, ni ses parents. Ma mère, guerrière, est brave et réconforte. Devant elle, quelle Amazone est assez forte? Agile comme un cerf, rusée comme un renard, Puissante comme un ours, la chasse est son grand art. Sur mon père noyant dans l'alcool son chagrin Se posera, telle la rosée du matin, Un nouvel avenir. Quoi, il pleuvra des cordes? C’est pour qu’aigle et tortue y grimpent sans discorde. Des cordes, des planches... Combien en faut-il pour Construire un pont vers le pardon et vrai amour? Le soleil d’un totem se lèvera un jour Sur tous, qu’ils turluttent ou frappent un tambour. Alors, nos corps et cœurs dansant au même rythme, Dans le cercle sacré se rejoindront nos rites. Nous partagerons le calumet de la paix, Québécois d’icitte et d’ailleurs, dans le respect.
#truth and reconciliation#every child matters#indigenous solidarity#violence against women#residential schools#indigenous peoples#indigenous culture#indigenous rights#indigenous languages#indigenous history#first nations#native american#indigenous lives matter#indigenous liberation#political poetry#political poem#political art
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je suis un oiseau, libre comme le vent
je suis le vent, ivre et fervent
je vais et je cours et je vole
je pleure et je meurs et je grisolle
je suis un oiseau, blanc et innocent
je chante et je vole, comme un enfant
je cours, je fuis, je crie ton nom
je cherche dans mon cœur tes fragments
je cherche dans mon esprit tes ossements
je suis le vent, douceur poignante des torrents
je cours et je danse, tel un vagabond
je murmure des histoires sans nom
je sculpte les dunes des espoirs, tissant des illusions
je souffle dans les cœurs l’ivresse des océans
je vais, je cours, je vole
je ris, je te vois, je pleure
je vis, je me noie, je meurs
je parcours les mondes et les temps
je suis le vent, l’artisan
je demande aux étoiles si tu m’entends
je suis un oiseau, un enfant
ma mère est en colère contre ma grand-mère
et ma grand-mère est en colère contre sa mère
mais moi je ne suis pas en colère
moi je suis un murmure, une prière
ni mercenaire, ni sanguinaire
l'amour peut aussi être amer
je suis l’exilée, le ciel est mon foyer
je vais, je cours, je vole, mais je ne venge pas
je suis l’oubliée, la lune est mon alliée
je te vois, je pleure et me noie, mais je ne te hais pas
et je sais que tu m’entends quand je chante la nuit
je sais que tu me vois quand je danse sous la pluie
je sais que tu es là et que tu me vois
je sais que tu es là et que tu me crois
car ces cendres que j’ai gardées de toi
sont encore ardentes en moi
je les garde dans les flammes de mon cœur
ces cendres qui pour moi sont toute couleur
j’écris pour toi avec l’encre de mes veines
je pleure pour toi quand mon âme saigne
je meurs pour toi quand tu me dis je t’aime
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— Julius ? — Chérie ? — Pourquoi les gens sont-ils méchants ? — Quelqu’un t’as fait du mal ? — Ces choses que l’on dit sur nous… — Que dit-on ? — Tu sais : « Il fait la sortie des puellarum scholarum le vieux ! », « Ça se voit que t’es cornifrons ! », « Qui croit vraiment que cette jeunette est avec toi pour tes beaux yeux, stultissime ? », « Dulcis pater ! » [NdT : sugar daddy] — Je n’entends rien de tel. — Moi je les entends, et cela me peine. Ce sont des jaloux et des médisants. — Ne crois-tu pas qu’ils soient préoccupés de ton bien être et du respect des bonnes mœurs ? — Oh, mon chéri, tu me taquines ! Mon père a béni notre union sans réserve, j’y ai consenti avec joie et l’on voit bien que je n’ai plus douze ans. Que ne se mêlent-ils de leur culus ? — Adeona, mon cœur, notre union fut en tout point conforme à la loi de Rome, ni moi ni ta famille ne l’auraient voulu autrement. Cependant Vénus, Cybèle et Vesta ont chacune leurs lois. Ainsi que nous sommes, moi en hiver, toi au printemps, leurs jurisprudences divines se contredisent âprement — comme les bacheliers enivrés de vin de Gaule. Vénus dit : qu’importe l’âge et qu’importe demain, si l’amour brûle dans les cœurs des amants… — Je me range sous la loi de Vénus. — Cybèle dit : les moissons de la femme sont précoces, celles de l’homme s’étendent jusqu’à l’automne, mais point au-delà. — Je suis bien aise de connaître le labour sans être aussitôt ensemencée. — Vesta dit : tant que le pilier soutient le toit, que le garde-manger est assez plein, que le sol est propre et le foyer entretenu, la paix logera en cette maison. — Je ne vois pas de contradiction entre ces lois. — Mon pilier s’écroulera bien avant que ton foyer s’éteigne, mon aimée. Si nulle moisson miraculeuse ne survient avant que ma force manque, et si la dernière braise de ton cœur ne trouve plus que les cendres du mien, que restera-t-il pour te réchauffer ? C’est cela que craint la plèbe, du fond de sa sagesse grossière et bruyante. Vois-tu ? Leur fiel n’est pas sans justesse ; leurs insultes ne sont pas sans quelque élan d’amour animal. — Ô mon Julius, je tremble quand tu me rappelles la brièveté du bonheur ! N’ai de crainte pour moi, je t’en prie. Aussi fort que soit le chagrin du veuvage, je serai belle encore et parée de ton héritage. Un autre homme viendra reprendre gaiement le labourage. Au premier de mes enfants je donnerai ton nom. Et si mon nouveau mari manque d’ardeur, je quémanderai un supplément aux hommes de passage. Comme ce fruit que tu manges, la félicité ne peut se garder dans un pot de vinaigre. Goûtons aujourd’hui l’instant suave. Plus tard je goûterai le fruit acide, puis l’amer, à pleine bouche, sans refuser une miette du festin de ma vie. — Quelle grande sagesse dans cette petite tête de femme ! Vois comme les grâces de l’esprit redoublent les attraits du corps : je me sens d’appétit pour labourer encore.
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Printemps 1924 - Champs-les-Sims
6/10
Pour changer de sujet, j'aimerai vous poser une question. J'ai l'impression de vous connaître un peu, car votre mère parle beaucoup de vous à la mienne, et j'imagine que l'inverse est vraie également. Je me demande à quoi vous vous occupez. Je ne crois pas que vous fassiez d'études. D'ailleurs, je ne sais pas ce que votre père a écrit au mien à ce sujet, mais il en garde beaucoup de rancoeur. Quand je suis venu lui demander conseil à propos de cette lettre, il a pris un air vexé et m'a simplement dit : "Tu ferais bien d'être gentille avec ce pauvre garçon, car figures toi que son borné de père lui refuse des études à l'université". Je ne sais pas trop si cela signifie, mais je ne suis pas au courant de la dispute. Alors je me demande : que faites-vous dans la vie ?
De mon côté, je dois reprendre l'affaire familiale. Je ne l'aurai pas cru autrefois, mais le commerce et surtout la fabrication du vin sont un domaine fascinant. Oncle Adelphe est un puit de science à ce sujet, et bien qu'il m'ait déjà présenté des œnologues de renom venus de Paris, aucun ne lui arrive à la cheville selon moi. La semaine passée, il m'a annoncé qu'il voulait que je reprenne les rênes dès mon baccalauréat obtenu.
Transcription :
Adelphe « Noé attends ! Je voulais te parler de quelque chose avant que tu ne rentres. »
Arsinoé « J’ai encore beaucoup de révisions. Je dois apprendre mes textes de littératures par coeur, et puis j’aimerai revoir encore mes versions latine. Ah et… »
Adelphe « Je te promets que ce ne sera pas long. Le baccalauréat te mets dans tous tes états, dis-moi ! »
Arsinoé « Vous n’avez pas idée... »
Adelphe « Allons à l’essentiel. Je pense que ta grand-mère a évoqué le fait que tu reprennes l’affaire dès ta majorité, qui arrivera dans trois ans. »
Arsinoé « Au moins une fois par semaine depuis trois ans pour être exacte. »
Adelphe « Hum… oui, je vois. Que dirais-tu si cela arrivait un peu avant ? »
Arsinoé « Un peu avant ? »
Adelphe « Oui, à tes dix-huit ans par exemple. C’est à dire d’ici quelques mois. Je pense que tu es prête. »
Arsinoé « Mais... »
Adelphe « Oh je ne t’abandonne pas, ne t’inquiète pas ! Je serai là quotidiennement, comme toujours, et tu pourras toujours te reposer sur moins si tu en as besoin, ou même si tu as juste envie de te décharger quelques temps. Pour ton mariage, ou quand tes enfants serons petits par exemple. »
Arsinoé « Ecoutez, mon oncle. Je suis vraiment flattée que vous me pensiez assez mûre, vraiment. Mais moi, je ne pense pas l’être. Je sais bien que vous, vous n’avez pas eu le choix, mais comme je l’ai moi… J’aimerai encore attendre. Si ça vous convient bien sur. »
Adelphe « Ne te sens obligée à rien ! Je ne veux pas te forcer la main. »
Arsinoé « J’imagine que vous avez envie de laisser tout ça un peu derrière vous. Je veux dire, vous allez avoir des petits-enfants très bientôt, vous devez en avoir un peu assez de vous occuper des enfants des autres. »
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Et un autre gamin mort. Cette fois-ci crime d’honneur, « il avait parlé à leur sœur », et tout le monde qui garde les yeux bien fermés et qui s’échine à parler de manque de moyens.
J’en peux plus.
Rien à voir avec le manque de moyens.
A la limite mettons l’islamisme de côté, il reste quand même l’idéologie de l’EN et au-delà de toutes les structures d’éducation et d’animation. Combien d’amis j’ai qui se sont fait martyriser au collège et au lycée dans l’indifférence totale de l’administration de leur établissement ? Une bonne poignée qui comprend mon frère.
Et c’était avant TPMP (dont le spectateur moyen a 50 piges pour info), avant internet, avant les téléphones et les réseaux sociaux. Si je faisais la somme de tout ce que j’ai vu et entendu j’en aurais pour un certain temps et je ne suis même pas maman. Ce qui m’a le plus frappée en termes idéologiques c’est la mentalité de l’encadrement du centre aéré dans lequel j’avais travaillé qui était dans la victimisation permanente des enfants. Et c’était en 2006.
Victimisation permanente quand il s’agissait de ne leur demander aucun effort (on leur organise un spectacle ? C’est pas grave s’ils n’apprennent pas leur texte. On fait une activité ? C’est pas grave s’il ne s’appliquent pas. Ils ne sont pas polis ? C’est pas grave et les bonnes manières c’est réac) mais grosse trouille quand il s’agissait de punir des comportements harcelants (comme une exclusion par exemple) ou de signaler des maltraitances sur l’enfant lui-même.
Pourquoi ? Parce qu’être hypocrite et refuser d’éduquer ne coûte rien. En revanche, faire face à un parent et lui expliquer que son enfant ne sera plus reçu parce qu’il tabasse les autres, trop compliqué. Signaler des faits de maltraitance ? Trouille de ne pas avoir assez de preuves.
Parlons-en des parents d’ailleurs. Souvent ils ont eu leurs enfants jeunes et ont été « élevés » par les mêmes structures qui les ont victimisés et déresponsabilisés toute leur vie. Ça donne quoi? Tout leur est dû. Rien n’est de leur faute. Même quand les enfants sont visiblement négligés, mal soignés, mal aimés, pas élevés ou élevés dans la violence, c’est toujours la faute de l’extérieur, de la maîtresse, de l’animateur.
Ces enfants qui avaient 6-11 ans en 2006 sont adultes maintenant et je me demande souvent ce qu’ils sont devenus.
Quand j’étais pionne en lycée/prépa, un jeune boursier de banlieue avait été admis. À son attitude avec les profs et les élèves, on voyait tout de suite qu’il avait été élevé dans ce bain là. Mais le bahut était plutôt vieille France et il a été extrêmement surpris quand personne ne lui passait son absentéisme et son manque de respect. Il a fini exclu parce qu’il séchait tous les vendredis. Sa mère a appelé la vie scolaire pour hurler, comme une mère de centre aéré qui était venue me hurler dessus parce que j’avais mis son fils au coin après qu’il ait tabassé un autre enfant. Hurler pour dire quoi ? « Mon fils il est fatigué avec tous ces cours ».
Bah oui ? De quel droit lui demandait-on de travailler ? Et surtout comment pouvait-on l’exclure ? Oui il y avait eu des avertissements mais il fait ce qu’il veut non ?
Multipliez ça par le nombre de bahuts, de centres aérés, de structures gérées par des éducateurs et vous avez le résultat de 40 ans de victimisation et de maltraitance croisée. On pourrait aussi parler pendant des heures de l’ASE qui est capable de victimiser les parents maltraitants à outrance, tout négligeant complètement les enfants placés (mais dans la même hypocrisie) jusqu’à les jeter au rebut dans des hôtels formule 1.
Bref je pars dans tous les sens mais ça me démonte.
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– Vous souvenez-vous des Fêtes de Noël au château, du temps de la douairière, ma chère grand-mère ? – Si je m’en souviens, Monsieur le Comte ! C’était, avec Pâques, le moment le plus important de l’année. Tout le domaine préparait l’évènement des semaines à l’avance. Les gens disaient “tiens, garde donc cela, mets-le de côté, nous en profiterons à la Noël”. Toutes les fermes sélectionnaient à partir de la mi-novembre ! Les viandes, les foies, les beaux légumes, les conserves... – Et les vins ! Nous visitions les caves avec mon père et mon oncle. Joseph suivait avec son chariot et disposait les cols choisis avec science. Jamais une de brisée ! – Oui, les vins... et les champagne, et les liqueurs pour ces dames ! Vous savez, Monsieur le Comte, le moment le plus émouvant c’était quand toute les familles du domaine, les fermiers, les métayers, les ouvriers des ateliers de Monsieur Charles et même certains journaliers, se rassemblaient dans la cour d’honneur, neige ou pas. – Combien pouvions-nous être alors ? Une cinquantaine ? – C’est monté à plus de quatre-vingt, Monsieur le Comte. – Le discours toujours bienveillant de mon père, ma grand-mère distribuant des babioles aux plus jeunes enfants, l’archevêque qui venait bénir tout le monde, même les communistes ! – Il y avait encore du respect de ce temps, Monsieur le Comte. Les gens avaient leurs idées mais les codes étaient respectés. De l’ordre, de la cohérence, aucune familiarité, juste de la bienveillance. Voilà ce qui tenait le domaine. – Vous avez raison. Il y avait cette équité par delà les opinions, les ambitions, les contrariétés... Le sentiment d’appartenir à une communauté, à une terre, à un monde qui gardait du sens, entre le calendrier chrétien et les saisons, le rythme de l’agriculture, les mariages aussi. Et les décès. Plus personnes ne vient se faire enterrer chez nous, vous avez remarqué ? – Je ne sais pas si l’on a encore le droit, Monsieur le Comte. En tout cas moi... – Et moi aussi, soyez-en sûr. – Bien. Je vous attends vers 19h30 pour l’apéritif avec votre épouse ? – Ce sera une joie et un honneur, Monsieur le Comte. – Puis nous dînerons avec mes autres invités et ce sera la messe de minuit avancée à 22h30 par commodité. Ce nouveau curé est déplorable. Il a une photo de François à la sacristie. Posée à côté de La Croix et Télérama. Ça ressemble de plus en plus à une kommandantur, son gourbi. – Oh, Monsieur le Comte... Paix aux hommes de... – De bonne volonté, oui, je sais.
J.-M.-M.
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Ce que cache un masque
J’aperçois peu de choses à travers les deux fentes découpées dans le bois, mais l’ampleur de vos huées me dit que vous êtes venus en nombre. Toujours populaires, ces exécutions publiques, n’est-ce pas ? Et vous avez amené vos enfants, je les entends aussi. J’imagine ce que vous leur dites, en les serrant fort dans vos bras. « Regarde, tu n’as plus rien à craindre, ils l’ont attrapé. Ils vont le tuer et tu pourras à nouveau jouer dehors sans avoir peur. »
Et vous aussi, vous pourrez l’oublier, cette peur qui vous saisissait aux tripes dès qu’un de vos marmots ne rentrait pas à l’heure pour le diner. Vous pourrez à nouveau les laisser gambader sans surveillance. L’assassin va bientôt se balancer au bout d’une corde. Quel dommage que le masque dont il est affublé vous prive de la délectation de ses grimaces d’agonie !
Et vous d’imaginer le visage terrifiant qui vous est caché. Vos enfants doivent se représenter quelque croque-mitaine. Vous, adultes, me prêtez sans doute un faciès atrocement déformé, à peine humain, le genre de visage qui condamne à être montré du doigt, chassé à coups de pierres. Un visage qui met en garde. « Les enfants, ne vous approchez pas de ce type ! »
Qui, parmi vous, comprend que c’est là la raison d’être de cette tradition ? Vous demandez-vous seulement pourquoi les coupables des meurtres les plus atroces ne sont exhibés que masqués ?
C’est pour vous rassurer, braves gens. Je ne peux être qu’un monstre. Vous n’avez rien en commun avec moi. Le Mal est aisément identifiable. Et inscrit dans un individu dès la naissance, puisqu’il a façonné ses traits.
Je suis au regret de vous dire que mon visage est des plus ordinaires. Je pourrais être votre voisin, votre père, votre ami d’enfance. Je pourrais être vous. Vous pourriez être moi.
La banalité, voilà ce que cache le masque.
#30jourspourécrire#30jourspourecrire#écriture#french#français#my writing#sls's stuff#ce que cache un masque
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hihi @chifourmi m’a tagué pour un jeu!! (merci <3)
are you named after someone? alors techniquement non mais en fait si quand même car mes parents m’ont donné le deuxième prénom de ma sœur mdr aucune personnalité j’ai jamais vu ça nulle part, et j’ai appris il y a quelques mois qu’ils ont failli m’appeler par un de mes prénoms préféré, une idée de ma mère et certainement celui qu’aurait mon enfant si j’en voulais à savoir louison
what sports have you played? j’ai fait environ dix ans d’athlétisme que j’ai dû arrêter à cause de mon corps pourri et quelques mois de kick-boxing ce que j’aime bien raconter même si c’était très court aussi à cause de mon corps pourri ahaha
do you use sarcasm? je suis le sarcasme c’est important quand tu estimes que ta vie c’est de la merde ça la rend plus drôle de prendre les choses de manière sarcastique
what is the first thing you notice about people? si nos énergies vont correspondre je dirais, je ressens très vite si je vais être à l'aise avec quelqu'un ou pas comme c'est assez rare et j’ai pas d’autre idée là comme ça
what’s your eyes color? marron profond (oui maintenant j’arrête de juste dire marron tout court)
scary movies or happy endings? je vais être chiante mais je crois que je suis fan ni de l’un ni de l’autre j’aime les fins tristes et frustrantes et pas plus que ça les films d’horreur ou du moins j’en ai pas vu assez pour pouvoir me prononcer
any talent? je suis souvent la personne ressource, les gens me disent que je suis à l’écoute et qu’on peut compter sur moi
what are your hobbies? rot in bed mdr mais sinon lire, écrire, aller au cinéma quand j’y arrive, pareil pour les choses manuelles comme la couture quand j’ai la motivation, j’aime d’ailleurs bien faire des choses de mes mains pour les gens que j’aime et enfin me prendre la tête pour tout et rien
do you have any pets? non :( mais j’ai quand même ceux de ma sœur et de ma cousine que je garde régulièrement et que j’aime de tout mon cœur, ça compte?
how tall are you? officiellement 1m70 mais en vrai 1m68 (chut)
dream job? ne pas travailler du tout ^^ (j’en ai déjà marre)
et maintenant à vous si vous avez envie: @luc3 @jefaiscequejepeux @wonderbandersnatch @unjournalasoi @batteriefaible
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Notre rendez-vous du mois!
Hello mes papivores 2.0, et bienvenue à notre rendez-vous du mois qui s'annonce riche en émotions comme le premier. Aujourd'hui, je vous garde dans le même univers que mon précédent article, mais celui ci est un peu plus je dirais … GLAUQUE! L'écrivaine Louise Mey, auteure engagée au style on ne peut plus percutant, sait nous captiver, nous lecteurs dès les premières pages. Et ce que j'adore par dessus tout avec cette grande dame bourrée de talents c'est le fait que la plupart de ses thèmes repose sur des sujets sensibles et d'actualité, tels que les féminicides, les manipulations psychologiques, les secrets de famille et les injustices sociales.
C'est exactement dans un thème comme ceux suscités que je me suis plongée récemment. Laissez vous submerger d'émotions (je vous promets très débordantes), dans ce thriller psycho dramatique de Louise Mey: LA DEUXIEME FEMME .
Le PITCH d'abord!
Sandrine a tout pour être heureuse : un mari aimant, deux enfants magnifiques, une vie paisible. Mais un jour, tout bascule. Son mari, Thomas, lui annonce qu'il a retrouvé son ex-femme, Clara, disparue depuis des années. Sandrine se retrouve alors en proie à un sentiment de jalousie et de peur qui va crescendo. Qui est vraiment Clara ? Que veut-elle ? Sandrine est-elle en danger ?
Mon avis, toujours HUMBLEMENT!
Louise Mey sait d'habitude comment tenir son lecteur en haleine. Dès les premières pages, on est happé par l'intrigue et on a du mal à lâcher le livre. L'auteure distille savamment les indices et les rebondissements, nous menant sur de fausses pistes et nous surprenant jusqu'au dénouement final. Par contre dans ce thriller, j'ai eu beaucoup de mal aux premières pages qui ennuyaient très vite et qui ont bien failli me faire laisser tomber ce livre (heureusement que non!). On nous présente Sandrine, jeune femme ordinaire envahie de complexes (sentiment normal je vous assure!), essayant de vivre sa vie paisiblement. Son univers bascule quand son mari Thomas (attention à tous les "Thomas" de votre entourage après ça!) lui annonce qu'il a retrouvé son ex femme auparavant mystérieusement disparue… Le retour de Clara (personnage très atypique), l'ex-femme de son mari, agit comme un tremblement de terre, ravivant des blessures enfouies et semant le doute et la peur dans son esprit. Le roman explore avec profondeur les sentiments complexes de Sandrine, tiraillée entre la jalousie, la colère et l'espoir de sauver son mariage. Sa confrontation avec Clara est électrique, chaque mot résonnant comme un coup de poignard dans une atmosphère de tension palpable.
La Deuxième Femme n'est pas seulement un thriller psychologique, mais également un récit poignant sur la place des femmes dans la société. Louise Mey met en lumière les injustices et les violences auxquelles elles sont confrontées, soulignant la douleur et la solitude ressenties par celles qui se retrouvent dans l'ombre d'une autre femme. C'est un livre poignant et bouleversant qui ne se résume pas à une simple intrigue policière. Il nous confronte à la complexité des relations humaines et aux répercussions profondes de nos choix. Un récit qui m'a profondément marquée et qui m'a amenée à réfléchir sur la force et la résilience des femmes face à l'adversité. Ce qui rend ce livre particulier est le partage incroyable de sentiments que l'on peu avoir avec Sandrine: l'insécurité, la peur à chaque fois que son mari rentrait du travail, la douleur des coups qu'elle recevait, l'humiliation servie par Thomas et surtout la RAGE de vaincre et de se sortir de là une fois le déclic eu… La fois de trop! Attention, les violences psychologique et physique peuvent être difficiles à lire pour certains.
J'ai clairement savouré avec amertume (pour être honnête) ce livre et je le recommande à tous les lecteurs qui recherchent un roman intense et poignant, les amateurs de thrillers psychologiques et les personnes sensibles aux questions de société et aux violences faites aux femmes.
Vous pouvez vous procurer cette merveille au Supermarché CARREFOUR à PLAYCE, quartier WARDA à Yaoundé au rayon bibliothèque.
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Vent post sur la parentalité
Pour rester dans le thème.
Ça fait des semaines, voir des mois que j'y réfléchis.
Je ne pense toujours pas vouloir d'enfants. Et c'est toujours la crainte que ça puisse casser notre couple d'ici quelques années (mon compagnon n'y pense pas du tout pour le moment et ne sait pas s'il en veut)
Pour moi ça serait vraiment briser ma vie. Déjà que j'arrive pas à me "gérer" au quotidien (+ le fait que j'ai encore du mal à accepter que c'est aussi car je suis handicapée et que c'est une des raisons pour lesquelles que faire les tâches ménagères c'est compliquer).
Le manque d'intimité, avoir la tête prise 365j/24h par un être qui est totalement dépendant. Très probable que ce soit un point négatif pour mon bien être mental et crises d'hypersensibilité.
Je n'arrive pas à m'imaginer me faire appeler "maman" ni d'avoir le rôle de mère. Je pense que je DETESTERAI la partie grossesse/accouchement = je veux pas voir mon corps changer. C'est encore un parcours pour l'accepter. Et la dysphorie que je risque d'avoir ???
Je sais que mon compagnon serait un parent formidable. Je pense que sur le plan pratique/matériel je serais irréprochable, faire attention à sa sécurité/santé/bien être. Mais tout ce qui touche au plan émotionnel je n'arrive pas à m'imaginer avoir un lien avec, un affect, ou un rapport "classique" d'amour avec un enfant.
Déjà que j'arrive pas me dire que "j'aime" ma famille. Je sais que mes parents sont cools, je m'entend relativement bien avec ma sœur. Mais sans plus. Mes cousins/oncles et tantes sont drôles et sympas. Mais pareil, je ne sais pas si j'arrive à me dire que j'ai un affect avec. Si on n'avait pas été de la même famille, probable que jamais je n'aurais essayer de tisser des liens avec.
Je l'ai vu avec ma nièce. Je réagis, j'essaye de "jouer" mais comparer à tous ceux qui jouent avec elle, je suis le moins tactile possible, je garde mes distances, je force pas les bisous et n'en donne pas (pareil pour les câlins). Je sens que je ne sais pas comment me comporter.
Je l'ai aussi dit à mon compagnon. Si jamais on en vient au point d'accord d'avoir un enfant (naturellement). Je veux être le parent qui sort en premier du congé parentalité pour amener l'argent du foyer et "fuir" ma responsabilité. Et aussi que j'ai envie de m'investir un "minimum".
C'est hyper égoïste (ptdr l'argument qu'on donne aux personnes qui n'en veulent pas et qui en veulent aussi) mais vraiment le seul truc qui me motive à avoir un enfant, c'est que je sais que moi et mon compagnon, on lui inculquerait des bonnes valeurs et qu'il sera le mieux entourer pour son éducation (au sens large).
Donc je pense que je ne serais pas un bon parents d'un point de vue interne au bordel car je m'imagine pas être capable d'être impliquée émotionnellement, que cet enfant sera le malheur de mon futur mal être personnel. Mais que de l'extérieur, personne captera car je serais un minimum impliquée.
Les seuls points positif que je vois = au bout de quelques mois de grossesse le ventre sera un support PARFAIT pour reposer mes poignets quand je jouerais aux jeux vidéo. J'espère que j'aurais le vagin plus lâche/détendu. Ce qui me permettra de pas me sentir irritée après chaque rapport (pourtant j'utilise des lub hydratants, et j'ai même fait une cure pour améliorer ma flore. Ça n'a quasi rien fait). Et apparemment, le bordel hormonal fera que j'aurais peut être moins de troubles de l'humeur liés aux hormones car vraiment, c'est de plus en plus insupportable avec les années.
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8 août
je sais pas si c'est mes règles ou quoi mais spectaculaire renversement émotionnel cet après-midi. j'étais en train de pleurer sur mon canapé en regardant une vidéo que r. venait de m'envoyer avec un émoji bisou, ça faisait presque deux semaines que j'avais pas de nouvelles de lui et il me manquait un peu mais on notera que j'ai pas pleuré une seule fois pendant ces presque deux semaines. c'était une vidéo adult swim d'un mec qui raconte des trucs doux censés aider à s'endormir avec une voix un peu monocorde mais bienveillante et j'ai commencé à pleurer allongée sur le dos avec mon téléphone posé sur mon ventre qui montait et qui descendait avec ma respiration parce que j'avais envie de me blottir contre son corps inaccessible son corps interdit son corps loin d'ici. je pleurais parce qu'il pensait à moi. et puis j'ai reçu un mail du musée auquel j'avais postulé qui me disait qu'ils avaient choisi quelqu'un d'autre pour le job de surveillance et je me suis mise à danser comme une zinzine sous ma mezzanine avec mes bras en l'air et tout, les traces de mes larmes séchées encore imprimées sur mes joues. je crois que c'est la première fois depuis que je suis ici que je me sentais aussi heureuse. heureuse et soulagée, surtout. je vais passer mes deux semaines non abrégées à la mer sans stress et rentrer à la maison en voiture avec maman et aller au poetik bazar à bruxelles et voir m. et je pourrai rentrer à berlin quand je veux. voire pas du tout. quand n. m'a demandé quand je revenais j'ai dit je sais pas et elle a dit you're not coming back at all en rigolant. pour le moment je suis juste contente d'avoir cet horizon devant moi: la mer, la maison, bruxelles. tout va bien.
quand maman m'a appelée j'avais encore de la joie dans la voix mais je lui ai pas dit parce qu'elle m'aurait engueulée en me disant que je fais aucun effort. ce qui est vrai. mais là je suis sur mon canapé en train de manger des chips en écoutant du easy listening ensoleillé en répétant la vie est belle parce qu'y a que comme ça que je trouve de la joie: dans la fuite.
11 août
mon livre est en crise, il s'est écroulé comme un chateau de cartes. vu l'importance que j'y accordais depuis quelques mois, c'est un peu vertigineux. et maintenant? et maintenant je vais recommencer. pas complètement, mais je laisse tomber la trame de a. n. m'avait dit que peut être que mon déménagement à berlin allait influencer la direction de mon livre et j'avais dit non je crois pas, je sais exactement l'histoire que je veux raconter, sûre de moi, et voilà qu'elle avait raison. j'ai envie de tout raconter depuis la perspective d'ici, du déplacement. j'espère que ça va libérer mon écriture.
12 août
j'ai trouvé l'endroit parfait au bord de la spree, assise dans l'herbe au ras de l'eau au frais sous un arbre sur une île peu peuplée. quatrième jour que je suis seule à l'appart et je suis sortie tous les jours sauf vendredi. je sais même plus ce que j'ai fait vendredi, à part savourer ma solitude et faire pipi avec la porte ouverte. j'ai recommencé à regarder bored to death sur mon disque dur parce que tout le monde me met en garde contre le streaming en allemagne en me racontant des anecdotes de gens qui ont du payer des amendes astronomiques. cette série a des personnages féminins aussi sous-développés que curb your enthusiasm, zéro perspective féminine, que des faire-valoir pour les personnages masculins ou carrément des objets, mais ça me gêne pas vraiment. je la trouve toujours aussi excellente que quand j'avais 19 ans et que je m'en rendais pas compte parce que j'étais pas encore éduquée au féminisme. je m'identifie quand même aux personnages et ils me font toujours autant mourir de rire et ça me dérange pas que la perspective soit entièrement masculine et pas franchement féministe. voilà, c'est un constat. je sais pas quoi en faire.
samedi matin j'étais réveillée à sept heures par les enfants du dessus alors je me suis levée aussi sec j'ai déjeuné et je suis partie sur la presqu'île de pichelswerder dans l'ouest. merveilleux merveilleux sentiment de sortir dans la rue un samedi matin à huit heures. ça m'a rappelé quand j'allais me promener le long du fjord en islande le matin pendant que tout le monde faisait la grasse matinée pour récupérer de la fête de la veille à laquelle j'avais pas participé, à rebours du monde. je me sentais à rebours de la ville. pichelswerder c'était un peu décevant parce que tous les jolis rivages étaient privés. comme les grands pins qui sont tous dans des jardins privés au grau d'agde. ça me met toujours en furie. un couple un peu âgé qui allait rejoindre leur bateau m'ont demandé si j'avais besoin d'aide (de nouveau j'étais la fille confuse, comme l'autre jour à la piscine. sie laufen da verwirrt rum.) ils m'ont conseillé un chemin mais au bout d'un quart d'heure je me suis rendu compte que c'était pas là que je voulais aller et j'ai fait demi-tour pour marcher jusqu'à la prochaine presqu'île qui n'avait aucun accès au rivage mais des jolies petites maisons un peu sauvages avec des herbes hautes et des vieilles voitures rectangulaires et sales garées devant. je vois beaucoup de vieilles voitures rectangulaires à berlin. parfois je les prends en photo parce que je les aime bien. parce que ça me rappelle mon enfance? je sais pas. c'était très calme et y avait une atmosphère de dimanche matin ensoleillé germanique que je relie très fort à l'enfance, même si j'ai quitté l'allemagne quand j'avais un an et demi et que j'ai zéro souvenir.
après un petit moment de découragement j'ai fini par trouver une promenade le long d'un bras de la havel qui devient un lac. y avait des petits cabanons de weekend charmants avec des petits jardins plus ou moins bien entretenus, des belles maisons opulentes avec la vue sur le lac, une forêt, des bateaux, du bleu et du vert et du calme. le soir j'ai envoyé les photos de mon excursion à r. en réponse aux photos de sa fille au bord de l'eau et de bouquets de fleurs des champs qu'il m'avait envoyées, pétrie de paranoïa qu'il y ait une autre fille hors champ. ce matin dans l'escalier de l'immeuble il m'a envoyé des chansons et dans ma tête ça disait je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime
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Je suis un chien du 21ème siècle.
Je suis un Malinois.
Surdoué parmi les chiens, je brille dans toutes les disciplines et je suis toujours prêt à travailler. Aujourd’hui, on me demande de me prélasser sur le canapé toute la journée.
Je suis un Akita Inu.
Chien de chasse hors pair, mes ancêtres ont aussi été employés pour les combats de chiens. Aujourd’hui, on me demande d’être tolérant avec mes congénères, et on me reproche ma réactivité quand l’un d’eux s’approche de moi.
Je suis un Beagle.
Quand je poursuivais ma proie, je donnais de la voix pour que les chasseurs puissent me suivre. Je menais la danse. Aujourd’hui, on me met un collier électrique pour que je me taise, et on voudrait que je revienne au rappel en un claquement de doigts.
Je suis un Yorkshire Terrier.
J’étais un redoutable chasseur de rats dans les mines anglaises. Aujourd’hui, on pense que je ne suis pas capable de me servir de mes pattes et on me garde toujours dans les bras.
Je suis un Labrador Retriever.
Ma vision du bonheur, c’est un plongeon dans un étang pour ramener à mon maître le canard qu’il vient de tirer. Aujourd’hui, on a oublié que j’étais un chien de sport, je suis obèse et je dois jouer la nounou des enfants.
Je suis un Jack Russel.
Je suis capable de tenir tête à un renard plus gros que moi dans son propre terrier. Aujourd’hui, on me reproche mon fichu caractère et on voudrait faire de moi un chien de manchon.
Je suis un Husky Sibérien.
J’ai connu les grands espaces du Nord de la Russie, où je pouvais tracter des traîneaux à une vitesse impressionnante. Aujourd’hui, je n’ai pour seul horizon que les murs du jardin, et pour seule occupation les trous que je creuse dans le sol.
Je suis un Border Collie.
Je suis fait pour travailler huit heures par jour, et je suis un artiste incomparable du travail au troupeau. Aujourd’hui, on m’en veut parce que, faute de brebis, j’essaie de contrôler les vélos, les voitures, les enfants de la maison, et tout ce qui est en mouvement.
Je suis un chien du 21ème siècle.
Si je te plais, si tu rêves de moi depuis toujours, si mes beaux yeux azur ou mon look d’athlète te font envie, mais que tu ne peux pas m’offrir une vraie vie de chien, une vie qui vaut vraiment la peine d’être vécue, et si tu ne peux pas me proposer le travail que réclament mes gènes... alors renonce à moi. Si mon allure te plaît mais tu n’es pas prêt à accepter mes traits de caractère issus d’une sélection génétique rigoureuse, et que tu penses pouvoir les changer avec ta seule bonne volonté... alors renonce à moi. Je suis un chien du 21ème siècle, oui. Mais, tapi au fond de moi, sommeille encore celui qui combattait, celui qui chassait, celui qui tirait des traîneaux, celui qui guidait un troupeau. Et, tôt ou tard, il s’éveillera. Pour le meilleur ou pour le pire.
Article d'Elsa Weiss
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Printemps 1921 - Champs-les-Sims
7/10
Malgré tout, je remarque que mes filles sont capables d'une certaine résilience. Elles s'entendent finalement plutôt bien, une fois mises à l'abri de Madame Eugénie. Je les vois parler, rire ensemble. ET je me dis que je n'ai pas fait un si mauvais travail en les élevant ainsi. Pour des jeunes filles qui ont clairement manqué d'attention de la part de leur père et qui ont été sévèrement encadrées par leur Grand-Mère, le résultat n'est pas si mauvais.
On dit qu'il y a une forme de fraternité entre les femmes. Mon enfance m'a longtemps convaincue que ce n'était pas le cas. Mais quand vous m'avez racontée l'arrivée de Layan et quand j'ai vu mes filles se réconcilier, j'y ai enfin cru.
Navrée pour la terrible longueur des dialogues. J'ai surestimé mon stock de screenshots.
Transcription :
Sélène « Je suis désolée Noé, je… j’ai eu droit à un sermon au vitriol hier au soir. Comme quoi j’étais trop jeune. Que si je tenais à montrer mes jambes au tout venant, au moins que je reste à une distance raisonnable des hommes… Je pense que tu vois exactement de quoi je parle. »
Arsinoé « Je suis désolée pour toi. »
Sélène « Ce serait Cléo qui m’aurait trahie ? Je pensais qu’elle comprendrait et qu’elle garderait le secret pour m’éviter les ennuis. »
Arsinoé « C’est assez improbable selon moi. Cléo n’est pas du genre à rapporter, mais plutôt à clamer partout ce qu’elle a vu. Nous aurions eu droit à d’interminables envolées lyriques sur les joies de l’amour et une élégie de la tendresse qui n’aurait rien à envier à Catulle. En plus, on peut voir presque tous les bancs du jardin depuis la chambre des petits. »
Sélène « Oui tu as raison. Oh pardon, je m’en veux tellement de t’avoir sauté à la gorge de cette façon ! »
Arsinoé « Tes excuses sont acceptées, tu le sais bien. Elle nous pousse tous dans nos derniers retranchements ces derniers temps. Mais alors… Tu es amoureuse de Gilberto ? »
Sélène « Je ne sais pas vraiment. Oui, peut-être… On ne se connaît pas depuis très longtemps. J’aimerais savoir si c’est le genre d’amour qui signifie mariage, enfants et vœux éternels, ou alors si c’est davantage un feu de paille. Mais bon, ce n’est pas comme si un coeur était fourni avec un mode d’emploi.»
Arsinoé « Mais tu aimes passer du temps avec lui non ? Quand tu il t’a pris la main… qu’as tu ressenti au juste ? »
Sélène « C’était très étrange. J’étais heureuse, mais en même temps un peu paniquée. J’ai eu le feu aux joues, j’étais atrocement gênée, mais je n’avais pas envie qu’il retire sa main. Il m’ regardé dans les yeux avec un sourire à ce moment là, juste un instant. Tout cela a semblé durer à la fois quelques secondes et une éternité. Il avait aussi les joues très rouges... »
Arsinoé « Donc, tu as bien aimé. »
Sélène « Oui, j’aimerais bien qu’il recommence. Mais avec Grand-Mère sur le qui-vive... Je ne serais pas surprise qu’elle assiste à toutes les leçons maintenant. »
Arsinoé « Tu devrais faire comme moi. Dire qu’elle a bien raison, que tu reconnais ton erreur, et que tu feras attention à te conduire de manière convenable. »
Sélène « Je n’aime pas lui mentir. Je l’aime beaucoup tu sais. Grand-Mère je veux dire... »
Arsinoé « Nous l’aimons tous. »
Sélène « Mais la colère qu’elle montrait, les remontrances… Je me suis sentie si triste après, si malheureuse. J’ai eu l’impression d’avoir brisé quelque chose d’important, sans vraiment savoir quoi, et que rien ne pourra jamais le réparer. Le regard qu’elle m’a jeté… On aurait dit celui qu’elle garde pour... »
Arsinoé « Pour Cléo. Quand elle se maquille les yeux. »
Sélène « C’est ça. Et je me rend compte qu’en définitive, quand je voyais ce regard, je me disais « Au moins, elle ne me regarde pas comme cela. Moi, je fais les choses bien. » C’est atroce de penser comme cela ! »
Arsinoé « Ce n’est pas ta faute tu sais. Ni celle de Cléo. Grand-Mère… elle vient d’avoir cent ans. Elle veut nous éduquer comme elle a éduqué nos grand-parents, mais les choses ne fonctionnent plus comme à l’époque. Cela n’excuse rien, mais je pense que de nous tous, c’est celle qui a le plus peur. »
Sélène « Peur de quoi ? »
Arsinoé « De perdre pied. De ne plus comprendre. Un peu comme Papa, quand il dit quelque chose d’étrange quand il est dépassé par une conversation, où qu’il change brusquement de sujet car il est mal à l’aise. Chez lui c’est flagrant, mais chez Grand-Mère, c’est dissimulé par une sorte de certitude qu’elle fait au mieux pour nous. »
Sélène « Elle fait toujours au mieux pour nous. »
Arsinoé « Elle essaie, mais au vu de notre conversation, elle ne réussit pas vraiment. Tu peux essayer de l’esquiver, comme Cléo et moi, mais si tu pense que tu es vraiment amoureuse de Gilberto, tu devrai l’affronter. C’est que que dit Oncle Adelphe : quand cela nous tient à coeur, il ne faut pas avoir peur d’aller au conflit avec elle. »
Sélène « Tu en parle avec lui ? Vraiment ? »
Arsinoé « Depuis qu’Antoine est au pensionnat… enfin… c’est facile de parler avec lui tu sais. »
Sélène « Enfin, il a beau dire, il n’a jamais eu besoin de réellement l’affronter, lui. »
Arsinoé « Il parlait davantage de Tante Rose. Quand elle a fait savoir qu’elle voulait devenir médecin, Grand-Mère a tout fait pour l’en dissuader. Et regarde où elle en est aujourd’hui ! Alors, tu l’aimes assez ton Berto ? »
Sélène « Je ne sais… oui, je suis amoureuse de lui. »
Arsinoé « Alors il est temps de prendre les armes. Et si tu en as besoin, je te soutiendrai. »
Sélène « Noé… Merci. Vraiment. »
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