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#féministes hétérosexuelles
vicnormansstuff · 2 years
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Les gauchistes n'ont rien compris à la protestation à laquelle ils prétendent participer et par laquelle ils prétendent faire tomber un système qui en réalité les encourage et les favorise dans leurs délires communautaires et modernistes.
Par exemple : nous voyons des immigrés se plaindre que la réforme serait raciste, des féministes prétendre qu'elle serait misogyne. Ces segments de la contre-société des revendications particulières cherchent à tirer vers eux l'énergie d'une protestation dont les enjeux n'ont rien à voir avec ces pleurnicheries bobocratiques et ces lubies de twittos.
Ce système, ce gouvernement (et les autres) inséré dans ce système, écrasent surtout les petites gens et particulièrement ceux qui n'ont aucune désignation particulière à faire valoir : en somme les ouvriers qui, n'étant pas femmes ne peuvent revendiquer aucune démarche féministe, n'étant pas immigrés ne peuvent se dire victimes d'aucun racisme, n'étant pas homosexuels sont privés de la possibilité de se poser en cibles de l'homophobie.
Lorsqu'il est un homme, blanc, hétérosexuel, père de famille, en somme lorsqu'il a le profil commun, cet ouvrier n'est rien dans cette société qu'un ouvrier, c'est-à-dire une personne sans pouvoir, sans levier de puissance ou de nuisance, sans aucune chance d'être considéré pour ce qu'il est. Sa peine est invisible, ses difficultés ignorées et sa colère, si éventuellement il l'exprime, aussitôt réprimée par un CRS.
Lorsque la gauche déporte la question sur les thèmes sociétaux cités plus haut, elle contribue à effacer, à supprimer la figure de l'ouvrier d'un récit social qui normalement devrait se concentrer sur lui uniquement (sur l'ouvrier homme ou femme). C'est une trahison qui vient confirmer que la gauche d'aujourd'hui non seulement ne défend plus les petites gens mais en plus donne de la valeur à des contre-feux qui effacent ces petites gens du tableau.
L'antiracisme, le féminisme, et toutes les revendications nées de ces deux idéologies ne sont ni droite ni de gauche : elles sont du système ! En ceci qu'elles permettent à ce système de se maintenir chaque fois qu'il est contesté. Ce dont le système a peur, ce qu'il sait devoir craindre véritablement, c'est une uniformité, une union de la colère, d'une foule qui marche ensemble. Les revendications communautaires interdisent cette union en divisant la protestation, en la découpant en segments dont les excitations s'annulent en se multipliant.
Chaque fois qu'un antiraciste met de l'antiracisme dans la protestation et qu'une féministe y met du féminisme, ils servent la perpétuation du système. Ces deux idiots devraient d'ailleurs s'en rendre compte lorsqu'ils voient que les médias, véritables complices du système, leur donnent exagérément la parole.
Lorsqu'un porte-parole du régime vous tend un micro, ce n'est pas pour vous aider à combattre le régime, c'est pour aider le régime à se défendre contre vous.
Jonathan sturel
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ashley2art · 9 months
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Catalogue d'exposition 2023
Par Ashley Mwalumba Lombaya
Louise Bourgeois, Maman, 1990
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Louise Bourgeois, Maman , 1990 Du haut de ses 10m , elle rapelle la forme d'une araignée. Maman est une oeuvre emblématique de ls placticienne Louise Bourgeois. Son thorax ainsi que son abdomen sont fait dans la majorité des versions en bronze. La sculpture fait hommage a la mère et comprend un sac contenant 26 oeufs en marbre rapellant l'aspect maternelle de l'oeuvre. Elle se distingue des tendances abstraites mises en œuvre par de nomrbeux sculpteurs contemporains : elle choisit de représenter un animal en respectant ses principaux traits anatomiques (huit pattes, aspect général ...).
2. Cecily Brown , The Girl who had everything, 1998
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Cecily Brown, The Girl who had everything, 1998
Brown est parfaitement consciente de la tradition de l’histoire de l’art qui la précède ; en effet, son travail existe comme une collusion esthétique entre les disciplines des maîtres anciens et de l'expressionnisme abstrait. Cette oeuvre se distingue par sa confusion stimulante et ludique des frontières traditionnellement perçues entre l'abstraction et la figuration
3. Jenny Saville, Propped, 1992
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Jenny Saville, Propped, 1992
Inspiré par les écrits de féministes féminines, le travail de la peintre britannique contemporaine Jenny Saville remet depuis longtemps en question le plaisir visuel masculin et hétérosexuel qui, selon Mulvey, doit être démantelé. Dans son oeuvre Propped de 1992, représente son corps nu sur un tabouret phallique. Ses mains agrippent avec force ses cuisses et ses bras rapprochent ses seins. Elle embrasse les imperfections du corps, attirant l'attention sur les imperfections qui sont magnifiées par l'échelle de 7 pieds sur 6 pieds du tableau.
4. Tracey Emin, My Bed, 1998
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Tracey Emin, My Bed, 1998
Tracey Emin a conçu l'installation intitulée My Bed (1998) après une longue période d'alité suite à une mauvaise rupture. Cette oeuvre est spéciale parce à cause de son contenu explicite .Les mouchoirs froissés, des vêtements tachés par les règles, des cigarettes, des bouteilles de vodka vides, un test de grossesse, du lubrifiant et des préservatifs entouraient son lit.
5. Jeff Koon, Balloon Dogs, 1994
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Jeff Koon, Balloon Dogs, 1994
Balloon Dogs est une sculpture monumentale de l'artiste américain Jeff Koons représentant un chien sculpté à partir d'un ballon. Il existe différentes versions de cette sculpture en acier inoxydable. Réalisées entre 1994 et 2000, elles présentent chacune une couleur différente.
6. Antony Gormley, Angel of the North, 1998
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Anthony Gormley, Angel of the North, 1998
L' Ange du Nord est une sculpture contemporaine d' Antony Gormley , située à Gateshead , Tyne and Wear , en Angleterre. Achevée en 1998, elle est considérée comme la plus grande sculpture d' ange au monde et est vue par environ 33 millions de personnes chaque année en raison de sa proximité avec les routes A1 et A167 et la ligne principale de la côte Est . [1] [2] La conception de l'Ange, comme beaucoup d'œuvres de Gormley, est basée sur le propre corps de Gormley. Le matériau en acier patinable COR-TEN donne à la sculpture sa couleur rouillée et oxydée distinctive. Il mesure 20 mètres (66 pieds) de haut et a une envergure de 54 mètres (177 pieds), plus grande que celle d'un Boeing 757 . 
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havaforever · 10 months
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SIMPLE COMME SYLVAIN - Aime-t-on, désire-t-on ce qui nous est étranger, ou ce qui nous ressemble, ce que l’on nous a appris à aimer ? Vous avez deux heures.
C’est à ces questions qu’est entièrement rivé le troisième long métrage de l’actrice et cinéaste québécoise Monia Chokri qui, déjà dans Babysitter (2022), se colletait avec outrance et fracas avec toutes les injonctions du désir, de l’amour et à ce grand imaginaire amoureux nourri de fantasmes et de théories.
Sofia (géniale Magalie Lépine-Blondeau) en enseigne d’ailleurs les principes philosophiques à une classe de retraité·es. Elle vit depuis dix ans avec Xavier (Francis-William Rhéaume) une relation transformée par le temps en une parfaite complicité intellectuelle, tout aussi stimulante qu’ennuyeuse.
Sa rencontre avec Sylvain (Pierre-Yves Cardinal), charpentier sexy et absolu négatif de sa vie d’érudite, fait bientôt exploser les fondations de son petit monde cérébral et bourgeois. Les questions sont posées sans que le film n’ambitionne d’y répondre et c’est avec une infinie habileté (qui n’évite pas le cliché et le regarde, au contraire, comme le stigmate influent d’un système de représentations à la peau dure) que Chokri les déploie.
Simple comme Sylvain épouse les codes très calibrés de la comédie romantique, quand son héroïne succombe sciemment aux fantasmes testostéronés de “l’homme”, et les stéréotypes de la dissociation entre l’homme-physique et l’homme-cerveau. Mais il ramène également sans cesse le genre à une contemporanéité féministe et à une lecture politique où la lutte des classes est complexifiée par l’enjeu d’une relation à deux.
Et bien que Chokri ne se montre d’ailleurs pas toujours très tendre avec l’équation périlleuse d’une histoire entre un prolo et une intello (les deux clans en prennent pour leur grade), on sent qu’elle le fait non par mépris ou refus catégorique d’une possible utopie, mais par souci émancipateur pour une héroïne écartelée entre deux visions binaires des rapports amoureux hétérosexuels. Le film sait d’ailleurs aussi très bien capter, avec beaucoup d’allant, le surgissement dans le corps de son interprète d’un retour d’érotisme et de sensualité.
NOTE 15/20 - D’une très grande drôlerie, Simple comme Sylvain renferme toutefois une musique plus amère mais aussi plus profonde et mélancolique sur les amours passées et les fantômes d’une vie – pas un hasard s’il s’ouvre et se clôt dans une station-service...
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contesdefleurs · 1 year
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Mes lectures : Paroles d'honneur
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Titre livre/saga : Paroles d'honneur
Autrices : Leïla Slimani et Laetitia Coryn
Numéro : Unique
Édition : Les Arènes BD
Genre : Documentaire, reportage
Illustration : Laetitia Coryn, Sandra Desmazières
Parution : 2017
Note : 3.5/5
CW/TW : Sexualité, homophobie, racisme, misogynie, sexisme, agressions
Résumé : Rabat, été 2015. Suite à la parution de son livre "Dans le jardin de l'ogre", un roman cru et audacieux qui aborde la thématique de l'addiction sexuelle, Leila Slimani part à la rencontre de ses lectrices marocaines. Face à cette écrivaine franco-maghrébine décomplexée qui aborde la sexualité sans tabou, la parole se libère. Au fil des pages, l'auteur recueille des témoignages intimes déchirants qui révèlent le malaise d'une société hypocrite dans laquelle la femme ne peut être que vierge ou épouse, et où tout ce qui est hors mariage est nié : prostitution, concubinage, homosexualité. Le Code pénal punit toute transgression : un mois à un an de prison pour les relations hétérosexuelles hors mariage, six mois à trois ans de prison pour les relations homosexuelles, un à deux ans de prison pour les adultères. Soumises au mensonge institutionnalisé, ces femmes nous racontent les tragédies intimes qui égrènent leurs vies et celles des femmes qui les entourent : IVG clandestines, viols, lynchages, suicides. Toutes sont tiraillées entre le désir de se libérer de cette tyrannie et la crainte que cette libération n'entraîne l'effondrement des structures traditionnelles. À travers cette BD, il s'agit de faire entendre la réalité complexe d'un pays où l'islam est religion d'État. Et où le droit des femmes passera, avant tout, par la défense de leurs droits sexuels.
Avis
Une BD qui permet de mettre en lumière de nombreux aspects sur la manière dont le patriarcat au Maghreb, et plus particulièrement au Maroc, se manifeste et exerce un pouvoir avec violence (symboliquement, physiquement, socialement) sur les femmes. De multiples dialogues sous la forme de témoignages illustrés mettent en scène le vécu de femmes différentes vivant dans une société misogyne, conservatrice, où culturellement sont ancrés des habitudes nourrissant les oppressions subies par les femmes. Tantôt, nous apprendrons ce que peuvent vivre les femmes face à la (non-) découverte de leur sexualité dans un pays où il est interdit de vivre toute forme de vie sexuelle en dehors du mariage, et où le tabou sur la sexualité des femmes, et la pudeur, sont dominants. Tantôt, on apprendra ce qu'elles peuvent endurer à cause du manque d'expérience et de leur silence, en parlant notamment des avortements, souvent clandestins, de la gestion des IST, etc. Tantôt, il s'agira de s'intéresser au poids de la religion dans une société conservatrice cishétéronormée, et comment l'homophobie peut se manifester (en abordant la place du voile en société, plus particulièrement en public, et l'instrumentalisation du Coran pour justifier ces violences et l'existence du pouvoir patriarcal qui pèse sur les femmes en public comme en privé dans leur vie conjugale). Et, tantôt, sera abordé le sujet de la prostitution qui est dissimulé et qui soulève d'autres questions sur le poids de la société sur les corps des TDS. Deux bémols cependant à noter : d'abord, "les africaines" pour désigner les femmes noires au Maroc, et plus généralement au Maghreb, ça semble négrophobe dans la mesure où l'Afrique est un continent, pas une population, sans parler du fait qu'être noire et marocaine c'est possible. Ensuite, parler de schizophrénie pour parler des comportements paradoxaux que l'on doit adopter pour survivre, donc adopter différentes attitudes, c'est un peu usant. Utiliser des troubles pour parler de ces situations que l'on est obligé-e de vivre parce que racisme, c'est psychophobe en plus de contribuer aux clichés sur eux. Des femmes imams féministes sont citées à la fin de la BD si ça vous intéresse, donc n'hésitez pas à aller checker les dernières pages.
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ilovestilettos · 1 year
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{Derrière le hublot}
{Derrière le hublot} ... se cache parfois du linge. Et c'était du théâtre.
…se cache parfois du linge.De et avec les Filles de Simone.Théâtre 13 Bibliothèque jusqu’au 30 septembre 2023. C’est l’histoire d’une tasse qui ne bouge pas de place, et du couple hétérosexuel à l’heure de la quatrième vague féministe et des textes des héritières et spécialistes de Beauvoir sur la domination masculine et le patriarcat. Comme le disent les autrices dès le début et l’a souligné…
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leadeschamps · 1 year
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La domination et la soumission sont des attitudes à partir desquelles la différence des genres est construite. Toute notre culture amoureuse s’attache à naturaliser, et même à célébrer les signes de domination chez l’homme et de soumission chez la femme, en les présentant comme les secrets d’une union harmonieuse. Le discours convenu selon lequel la libération croissante des femmes aurait ruiné les relations amoureuses implique d’ailleurs un aveu : notre organisation sentimentale repose sur la subordination féminine. N’est-il pas stupéfiant que cet ordre des choses nous semble aussi naturel, et que ce soit sa contestation qui contrarie beaucoup, plutôt que la situation de départ ? L’infériorité féminine est comme encapsulée dans notre imaginaire amoureux.
Catharine MacKinnon, féministe américaine Manon Garcia, On ne naît pas soumise, on le devient, 2018 Mona Chollet, Réinventer l’amour, comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles
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uncertainblogue · 2 years
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Journal de bord 2
Le féminisme s’interroge sur la nature du politique dans les pays capitalistes avancés. Cette réflexion permet d’être regroupé sous trois façons différentes : « tout est politique, investir les lieux de pouvoir et dénoncer l’État capitaliste et patriarcal » (Lamoureux 1990, 2). La crise de l’État-providence a un impact négatif sur le mouvement féministe, mais aussi sur le bien être des femmes les plus marginalisées. Le financement étatique se fait « de plus en plus chiche, rendant quelquefois problématique l’existence des groupes de femmes. Ensuite, les services féministes doivent souvent péricliter dans un contexte où il n’y a pas de services étatiques correspondants; ainsi, les maisons d’hébergement pour femmes battues vivent-elles beaucoup du bénévolat d’autres femmes en même temps qu’elles servent à pallier l’incurie étatique en ce domaine » (Lamoureux 1990, 5). Aux États-Unis, un nombre croissant et sans précédent de femmes dépend aujourd’hui directement de l’État pour leur survie. En raison de « l’augmentation spectaculaire du nombre de « ménages dirigés par une mère » appauvrit par les forces de fragmentation et de dislocation sociales du capitalisme de la fin du vingtième siècle, ainsi que de la prolifération et de la vacillation des politiques publiques visant à remédier aux effets de ces forces, l’État a acquis une importance sans précédent dans l’histoire - politique et économique, sociale et culturelle - dans la vie de millions de femmes » (Brown 1995, 168).
Pour les féministes marxistes, afin d’enlever cette barrière, la relation entre l’État et la femme doit passer par « une lutte révolutionnaire de type socialiste seule à même de créer les conditions propices à l’émancipation des femmes » (Lamoureux 1990, 3). 
Dans l’article de Brown, le masculinisme de l’État se réfère aux caractéristiques de l’État qui met de l’avant le pouvoir masculin en tant que forme de domination. Cette domination s’exprime par « le pouvoir de décrire et de diriger le monde et par le pouvoir d’accès aux femmes ; elle implique à la fois une revendication générale de territoire et des revendications envers, sur et contre des « autres » spécifiques. Les formes de domination bourgeoises, blanches, hétérosexuelles, coloniales, monothéistes et autres contiennent toutes ces deux moments - c’est ce qui les distingue des autres types de pouvoir » (Brown 1995, 167). Aussi, l’un des problèmes du pouvoir libéral de l’État est que les femmes qui effectuent le travail principal et qui atteignent « l’identité principale au sein de la famille sont donc intrinsèquement limitées dans leurs perspectives de reconnaissance en tant que personnes dans la mesure où elles n’ont pas l’étoffe d’une personne libérale - personnalité juridique, économique ou civile. Elles sont dérivées de leurs ménages et de leurs maris, subsumées dans leur identité à leur activité maternelle, et séquestrées du lieu où les droits sont exercés, les salaires gagnés, et le pouvoir politique exercé » (Brown 1995, 182). 
Aux États-Unis, les droits des femmes sont de plus menacés et même carrément leur sont retirés. Le droit à l’avortement est parfait exemple de la domination masculine sur la femme. Si les hommes « ne conservent pas un certain contrôle sur les relations de reproduction, ils ne peuvent pas contrôler aussi facilement le travail des femmes, et s'ils ne monopolisent pas les normes et le discours de la vie politique, ils exercent un contrôle sexuel et économique beaucoup moins efficace sur les femmes » (Brown 1995, 179). Dans plusieurs États, les politiciens hommes (une grande majorité est conservatrice et blanche) décident à la place de la femme par rapport aux droits reproductifs. Les conséquences sont importantes sur les femmes lorsque, par exemple, le droit à l’avortement leur est restreint grandement. Plusieurs vont avoir des avortements dans des endroits clandestins et peuvent même en mourir. De plus, pas toutes les femmes ont le privilège de pouvoir voyager dans un État où le droit à l’avortement est protégé. Les femmes les plus marginalisées sont celles qui en souffrent le plus. 
Le système de l’État providence libérale et son concept de mérite apporte des problèmes aux personnes à faibles revenus et aux personnes marginalisées. Les femmes bénéficient de l’État providence. Dans l’État providence libérale, le gouvernement offre seulement une aide minimale et pour le reste, la personne doit faire des démarches par elle-même. L’existence de cette règle renforce la domination de l’homme sur la femme et cela doit changer. Premièrement, un changement d’un État providence vers un plus généreux serait un pas dans la bonne direction afin de diminuer la domination masculine sur les personnes qui bénéficient de l’État providence. Aussi, avoir des personnes plus jeunes en politique, notamment des femmes pourraient faire que ces droits seront protégés. Les politiciens plus âgés ont une tendance à être plus conservateurs et cela nuit au progrès des droits entre les hommes et les femmes.
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"Les normes sexuelles, telles qu'elles sont socialement construites à l'heure actuelle, ont toujours fait passer l'expression active de la sexualité avant la notion de désir sexuel. On considère comme naturel et normal le fait d'avoir une activité sexuelle, et anormal et contre-nature le fait de ne pas en avoir. De telles idées collent parfaitement aux schémas de genre sexistes. Les hommes sont conditionnés à agir sexuellement et les femmes à ne pas le faire (ou à simplement répondre aux avances sexuelles des hommes). Lorsque les féministes insistent sur le fait que les femmes devraient être sexuellement actives et qu'elles en font une preuve de leur émancipation, cela aide certes à libérer la sexualité féminine des contraintes qui lui sont imposés par les doubles standards répressifs, mais cela ne supprime en rien le stigmate attaché à l'inactivité sexuelle. Tant que ce dernier ne sera pas éliminé les femmes et les hommes ne se sentiront pas libres de prendre part à de l'activité sexuelle quand elles est ils le désirent. Elles est ils continueront à se plier à la contrainte, que ce soit a la pression sexistes qui poussent les jeunes hommes à agir sexuellement pour prouver leur "masculinité" (c'est à dire leur hétérosexualité) ou à la pression sexuelle qui force les jeunes femmes a accepter de telles avance pour prouver leur "féminité" (c'est-à-dire leur bonne volonté à être considérées comme des objets sexuels hétérosexuels). L'élimination du stigmate social attaché à l'inactivité sexuelle représenterait un bouleversement des normes sexuelles."
bell hooks, De la Marge au Centre : Théorie Féministe
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news24fr · 2 years
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UNEEn ce qui concerne le contenu viral de TikTok, la diatribe controversée de Flynn Martin a commencé sans prétention: un jeune homme blanc assis dans sa voiture, casquette de baseball et t-shirt gris, parlant de manière conversationnelle. Il serpente pendant les premières secondes avec des mises en garde et des prévarications, mais sa phrase suivante met le feu à l'application. "Est-ce que c'est vraiment bien", dit-il d'une voix traînante, "d'être un homme blanc hétéro ? Parce que je suis né comme ça. Cue des milliers de points et de duos déchirant Martin en morceaux.J'ai regardé la vidéo TikTok originale – qui a depuis été supprimée, ainsi que son compte Phlinmartin original – avec une sorte de fascination malade. Alors qu'il déclamait les hommes féministes émasculés, qu'il qualifiait de gros et d'inaptes, je me demandais ce qui avait poussé Martin à craquer et à cracher ces bêtises sur Internet.Autoriser le contenu TikTok ?Cet article comprend du contenu fourni par TIC Tac. Nous vous demandons votre permission avant de charger quoi que ce soit, car ils peuvent utiliser des cookies et d'autres technologies. Pour voir ce contenu, cliquez sur 'Autoriser et continuer'.Autoriser et continuerMais ce dont Martin et d'autres jeunes hommes de son acabit ne semblent pas être conscients, c'est que même si leur capital social diminue, les hommes blancs hétérosexuels gagnent toujours, en ce qui concerne les indicateurs tangibles de bien-être. Si vous êtes blanc en Australie, vous êtes déjà statistiquement en avance en termes d'espérance de vie, d'éducation et de santé par rapport aux Australiens des Premières Nations. Si vous êtes un homme, vous êtes statistiquement plus susceptible d'accéder à des postes de direction, moins susceptible de subir des violences sexuelles et gagnerez probablement plus que les femmes occupant le même poste que vous. Et si vous êtes hétéro, vous ne serez pas confronté à la probabilité plus élevée d'être victime de discrimination, de harcèlement sexuel ou de violence au travail que les Australiens LGBTQ + peuvent.La seule mise en garde que j'ajouterais serait peut-être d'ajouter les mots « classe moyenne » à la longue liste de plaintes de Martin, car le privilège de classe recoupe d'autres privilèges et opportunités. Mais bien que ces inégalités restent enracinées, les progrès vers la correction de ces déséquilibres ont stagné au stade de la reconnaissance. Ceux qui ont le plus de pouvoir social et politique (y compris ceux qui ont ridiculisé la vidéo originale de Martin et même Martin lui-même) sont occupés à classer qui est le plus marginalisé ou qui a le plus de privilèges, tandis que les personnes qui font face aux impacts tangibles de l'inégalité luttent seules.Il aurait été facile de rejoindre les hordes et de se moquer de Martin, de secouer la tête devant sa supposée ignorance et de passer à autre chose. Mais je me sentais en fait un peu fatigué que le message de compréhension des inégalités systémiques et des privilèges soit devenu si déformé que nous nous concentrons maintenant sur l'explication aux hommes blancs hétéros qu'ils ne sont pas en quelque sorte victimes du même système qui a été conçu avec leurs besoins à l'esprit, au lieu de préconiser des mesures politiques significatives pour remédier aux inégalités que nous avons identifiées pour les minorités.Écharpes maigres et hommes émotionnellement indisponibles : ma transformation en « femme anglaise éreintée » de TikTok | Michel SoleilLire la suiteMartin et ses amis s'opposeraient-ils réellement, par exemple, à rendre les services de garde d'enfants plus accessibles, ou à augmenter l'offre de logements abordables et sociaux, ou à financer de meilleurs programmes de santé pour réduire les méfaits du tabagisme dans les communautés socio-économiques défavorisées ? Je parie que si on leur posait ces questions en dehors du contexte de la politique identitaire, ils considéreraient au moins les mérites de chaque solution.Au lieu de cela,
il est très probable que le contrecoup de sa vidéo n'ait fait que renforcer à Martin que les flocons de neige facilement offensés en ligne détestent injustement les hommes blancs hétéros. Et nous avons en fait vraiment besoin d'hommes blancs hétéros - ceux qui ont le plus de pouvoir - pour être à bord si nous voulons changer quoi que ce soit pour le mieux. Zoya Patel est un auteur et éditeur basé à Canberra
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biarritzzz · 2 years
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L’effacement des lesbiennes dans l’Histoire n’est pas un accident ou une coincidence, mais une stratégie délibérée.
C’est une opération parfaitement orchestrée par les hétérosexuels, et en particulier les féministes hétérosexuelles, qui mettent tout en en oeuvre afin de minimiser voire d’effacer la contribution des lesbiennes à l’histoire. Pas seulement la contribution des lesbiennes mais leur existence même.
Ce qui est mis en avant par les féministes c’est la ‘sororité’, l’amitié. En bref, tout ce qui les arrange, elles et leur mouvement, ce dans quoi elles peuvent se projeter tout en censurant ce qui les dérange c’est-à-dire les relations amoureuses entre femmes qui les dégoûtent. Et puis elles ne peuvent s’y retrouver et en outre c’est bien plus agréable de s’approprier les figures d’homosexuelles ainsi que leur contribution. Elles effacent tout un pan de la vie de ces femmes qui vivaient, vibraient et tombaient amoureuses de femmes. Mais peu importe, pour les féministes, seul compte la ‘cause’.
Bien sûr, les hommes sont eux aussi coutumiers du fait.
Deux femmes qui vivent ensemble pendant des années ne peuvent être que des amies et de toute façon la plupart de ces femmes non mariées étaient ‘frigides’ et/ou ‘vierges’, selon les historiens. C’est le double strike: les homosexuelles sont vierges forcément puisque seul le sexe hétérosexuel compte et puis ne pas vouloir d’hommes signifie être frigide. Combien de ‘vieilles filles’ étaient en réalité des lesbiennes? La question se pose.
Emily Dickinson en est un exemple frappant: sa famille et ses ayants-droits ayant été jusqu’à falsifier (!) certains des poèmes qu’elle avait écrits à Sue et qui ne laissaient planer aucune ambiguïté sur la nature des sentiments envers sa belle-sœur.
Que ces femmes aient pu vivre des vies riches en émotions, en rencontres, riches de complexité, est impossible.
L’idée que des femmes dans le passé aient pu vivre leur homosexualité et être heureuses avec leur compagne (tout en étant prudentes bien entendu, il ne s’agit pas de sous-estimer les risques) est odieuses pour les homophobes.
Le passé, proche ou lointain, ne peut être fait que d’horreurs et de malheurs. C’est anachronique!! hurlent les homophobes dès qu’on suggère que si, en fait, il y a eu des exemples de femmes partageant la vie d’autres femmes. Et quand ils/elles ne peuvent nier l’évidence, ils/elles affirment que ces femmes étaient simplement amies. Pas de sexe, pas d’amour. Juste une très grande ‘amitié’.
Sure, Jan.gif
Ca me rappelle Diane Kurys qui insiste tout du long de son film Coup de Foudre (avec Isabelle Huppert et Miou-Miou) que non, non sa mère (incarnée par Huppert) et Madeleine n’étaient que de très bonnes amies. Tu te fous de la gueule de qui, Diane, au juste?
Un autre exemple est Louise Michel. J’écoutais récemment un podcast France Culture sur sa vie (Les Grandes Traversées) car je m’étais aperçue qu’au fond je ne connaissais presque rien d’elle.
Immédiatement, le fait qu’elle ne se soit jamais mariée et n’ait pas eu d’enfants m’a mis la puce à l’oreille mais à aucun moment le podcast ne fait allusion à ses ‘amitiés’ féminines. Par contre, toutes sortes de théories absurdes comme quoi elle était amoureuse de Victor Hugo alors qu’il n’était visiblement qu’un mentor ou bien une théorie maintes fois répétées selon laquelle Louise Michel était passionnément éprise d’un autre révolutionnaire (Théophile Ferré) alors qu’il semble qu’elle ait été bien plus proche de sa soeur.
Tout un pan de la vie de Louise Michel passe ainsi à la trappe.
L’article Wikipedia est extrêmement vague sur sa vie privée et d’autres articles usent de termes tels que: ‘masculine’, ‘pas une vraie femme’ qui sont tout autant de codes signifiant lesbienne.
Pas moyen de trouver un article sur internet en français qui ne tresse les couronnes de la Vierge Rouge (vierge, c’est toujours mieux que lesbienne) sans AUCUNE référence à son homosexualité. Il ne s’agirait que d’amitiés, encore une fois.
Alors même que dans son testament, Louise Michel nomme Charlotte Vauzelle sa ‘compagne depuis 15 ans’ et en fait son exécutrice testamentaire.
Les contorsions mentales des hétéros pour refuser d’admettre ce qui crève les yeux sont presque fascinantes.
Une autre tactique, fort prisée des féministes hétérosexuelles, est d’affirmer sans ambages que la ‘vie privée’ (lire: la vie amoureuse et sexuelle) des femmes n’est pas le plus important et pourquoi se concentrer là-dessus, ne réduisons pas les femmes à leurs relations amoureuses blablabla.
Ben tiens. Ca fait bien leur affaire: puisque toutes les femmes sont présumées hétérosexuelles, ne pas se ‘concentrer’ sur l’homosexualité de nombreuses figures féminines permet tout simplement d’évacuer cet aspect encombrant et d’en faire du même coup de bonnes petites hétérosexuelles. Ouf! L’honneur est sauf. On a eu chaud.
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jaiadire · 2 years
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Ace Réflexion #2
Plus je lis sur l’asexualité et plus je me renseigne sur l’histoire de sa communauté, plus je lis des articles sur le sujet, plus je réalise quelque chose de primordiale.
Comme toutes les autres sexualités de la communauté queer, nous avons besoin d’être reconnu.e.s, d’être considéré comme valides. Nous nous opposons à la norme de l’hétérosexualité et pour cette raison, nous ne rentrons pas dans le moule de la société dans laquelle nous avons grandi et dans laquelle nous vivons. Nous nous battons pour être reconnu.e.s comme des humain.e.s avec des expériences toutes aussi valides que celleux qui rentrent dans l’idéal promu par la société. Nous partageons ces combats avec le reste de la communauté, et c’est ce qui fait que nous en faisons partie.
Mais.
Il y a un combat qui nous différencie. Une question qui nous fait, au sein de la communauté queer, nous sentir à part, toujours différent.e.s, excentré.e.s, isolé.e.s, incompris.e.s. Si nous ne répondons pas à la norme hétérosexuelle, c’est aussi et surtout parce que nous ne répondons pas à la norme sexuelle tout court. Quand la communauté queer s’unie autour de notion comme l’amour et l’attirance, nous nous définissons par l’absence de ces deux choses. Nous remettons plus que le système hétérosexuel en question, nous remettons tout le système sexuel en question.
Nous nommons des notions, des nuances, qui ne l’avaient pas été jusque-là, car il est important pour nous de pouvoir intellectualiser notre différence d’expérience. Et nommer ces choses, différencier les sortes d’attractions (sexuelle, esthétique, romantique, sensuelle, intellectuelle, …) nous permet de remettre en cause un système si présent dans notre culture, si acquis, qu’il n’est pas réfléchi.
L’attirance sexuelle, le désir sexuel, la présence du sexe partout dans notre quotidien, comme norme et pression sociale, le fait de devoir le pratiquer pour être normal.e, pour être cool, pour faire comme tout le monde, pour ne pas être un.e loser.euse, pour avoir une relation saine, pour ne pas être considéré.e comme malade. Le sexe est partout, le sexe est une norme sociale. Être asexuel.le, c’est s’opposer à cette norme par notre simple existence.
Et quand on lit des ouvrages féministes, on comprend bien comme le sexe est aussi un outil de répression et de contrôle sociale institué. Alors, on peut facilement voir pourquoi on n’aime pas trop que des personnes, par leur simple existence et par le fait qu’elles refusent d’être traitées comme des monstres brisés avec une sacrée tare en s’acceptant et se contentant plutôt bien de leur situation, remettent en question un système culturel bien huilé.
Être ace, c’est dire que non, le sexe n’est pas si évident que ça, ce n’est pas si important que ça. C’est dire à tous celleux qui ne répondent par à la norme culturelle de la sexualité qu’iels n’ont pas de problème, qu’iels n’ont pas à être guéri.e.s, qu’iels soient ace ou pas d’ailleurs.
L’asexualité remet en question la place qu’occupe le sexe, l’attirance et le désir dans notre société. L’asexualité questionne et nuance ces notions, propose de les réfléchir au lieu de simplement les accepter comme telles, elles et tout ce qu’elles énoncent de notre société, de notre culture et de nos normes.
Avant de me renseigner sur la question, je n’avais pas conscience d’à quel point mon asexualité était politique. Je n’avais pas conscience qu’elle dépassait, par ces questions, le cadre des revendications queer. Je ne l’associais pas particulièrement à des débats féministes. Je considérais mon asexualité comme une partie de mon identité (et au soulagement à comprendre que je n’étais pas seule), mais je n’avais jamais compris pourquoi, malgré le fait que mes amis les plus proches soient tous queer (homosexuel.le.s, bisexuel.le.s, biromantiques), je continuais à me sentir en décalage avec eux. Après tout, nous étions tous queer non ? Oui, mais mon identité est politique d’une façon encore différente de la leur. Et surtout, sur une question qu’ils ne se posent même pas au quotidien et que je n’arrive jamais complètement à leur expliquer.
Cette frustration d’être ace dans le monde dans lequel on vit, c’est une frustration face à un monde qui n’est pas fait pour nous, qui nous parle de choses qu’on ne vit et ne ressent pas comme s’il s’agissait d’évidences, jusqu’au point où on se sent quand même sacrément stupides de ne pas comprendre de quoi on nous parle. Cette frustration, c’est aussi de réaliser le fait que cette société, elle n’est pas immuable, en réalité. C’est une norme social et non d’un fait dont il s’agit, et les normes ça se changent. Alors, être ace, pour moi, ce n’est pas juste une identité, c’est un autre combat sur la liste de tout ce que j’ai besoin de changer dans cette société. Et je ne sais plus si la frustration vient du fait de superposer les batailles, ou du fait que celui-ci, je ne connais personne qui le comprendrait.
C’est ça aussi être ace. C’est ne connaitre des gens comme soit que sur internet.
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evergardenwall · 3 years
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“Parler d’amour oblige à assumer sa vulnérabilité, ses désirs, ses faiblesses, ses doutes – sa sentimentalité, aussi, ce trait fâcheusement féminin que l’on apprend à mépriser et à censurer. « Nous n’avons pas pleinement abordé notre intense aspiration à l’amour, de peur que cet aveu ne compromette notre image de féministes puissantes et accomplies », constatait en 2002 l’autrice afro-américaine bell hooks. Elle concluait : « Nous pouvons parler de notre désir de pouvoir, mais pas de notre désir d’amour. Celui-là doit rester secret. Le formuler, ce serait se ranger du côté des faibles, des tendres. »”
— Mona Chollet, Réinventer l’amour: Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles, éd. Zones, 2021 (page 18)
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a-room-of-my-own · 4 years
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Qui l’est ? Qui ne l’est pas ? Telle est la question peut-être. Dans le fatras du préjugé et des concepts à tout va, comment peut-on distinguer l’islamiste du simple musulman ? Sur le thermomètre de la ferveur idéologique, à partir de quel degré est-on islamiste ou au-dessous duquel on ne l’est pas ?
Bien sûr, essentialiser, c’est déjà caricaturer, mais la question mérite plus que jamais d’être posée et pour cause, même un islamiste jure tous ses dieux qu’islamiste, tant s’en faut, il ne l’est pas.
Au commencement de la propagation doctrinaire décuplée, après la révolution iranienne notamment, des signes apparurent et firent bientôt qu’on pût distinguer entre le musulman fanatique et le musulman tiède ou tolérant, entre le croyant dont la vérité est taillé dans le fer rouillé de la certitude et celui dont la croyance est de la vie, une dimension du sens, une explication pour raisonner le mystère et expliquer l’infini.
Dans les années 80, le voile était visible, ostentatoire, un outil que nous savions de pénétration idéologique, un étendard évident de l’islam religion et État (Dinn wa dawla ). Et puis, des pays wahhabites puissants, à l’instar de l’Arabie Saoudite et du Qatar, les caisses gonflées par le pétrodollar, passent à une étape supérieure dans leur stratégie de la redéfinition du sens ou de la reprogrammation du musulman. Ils sèment écoles, universités, médersas ; ils saupoudrent ça et là projets, investissements ; proposent aides et soutiens, se font passer pour les chantres de la solidarité ; ils échafaudent un tissu politique, économique; étirent une toile médiatique aux quatre coins du globe. Aliénation accélérée. C’est le heurt des vérités. Le choc des identités. La redéfinition des altérités. Est-on humain d’abord ou d’abord et avant tout musulman ? Oui, parce que dans la tête de l’islamiste ce n’est pas si évident, la primauté de l’islamité sur l’humanité.
Des guerres civiles éclatent. Des organisations terroristes sont financées. Des endoctrineurs payés des fortunes sont sur toutes les officines. Éclosent les guérillas, les guerres fratricides. Toutes ont une origine, la même : la vérité transmise, clouée dans les têtes, celle que les islamistes pensent indiscutable et indiscutée.
Au nom de la vérité donc, des centaines de milliers de gens sont assassinés. Pendus. Violés et violentés. Lapidés. Exclus. Exilés. Une partie de l’humanité se sent investie du droit d’ôter des vies à la place de son créateur. Pour une caricature. Un dessin. Un livre. Un article. Un texte. Une différence. Un film. Une chanson. Une critique. Un geste. Un poème. Une danse. Une ballade dans la forêt. Un baiser. Une chevelure au vent. Un acte qui ne verse pas dans l’assentiment caractéristique du moutonnement collectif propre à l’idéologie meurtrière. Mais comme les islamistes sont de plus en plus nombreux, voire majoritaires dans certains pays, il devient difficile de distinguer l’islamiste de celui qui ne l’est pas.
La conception de la vérité est pratiquement la même partout et pour tous. Aussi intransigeante, aussi caricaturale. Aussi rationnalisée. Dans bien des contrées, l’islamisme, extrême déjà et radical en soi, se distingue bientôt d’autres islamismes. Il en découle des bizarreries du genre un islamiste ou une femme voilée se fait passer pour une laïque, une démocrate, voire une féministe en Occident. Ils dénoncent le meurtre au nom de l’islam, mais ne dénoncent pas le wahabisme, la salafisme, les Frères musulmans et toutes les doctrines légitimatrices de la disparition et de l’abolition de l’Autre.
Mais alors qu’est-ce qu’un islamiste aujourd’hui ? Qui sont tous ces gens qui s’empressent de dénoncer la caricature, mais n’ont aucune compassion pour l’enseignant décapité ? Qui sont toutes ces légions qui crient à l’islamophobie au lieu de se dire que l’islam, oui et sérieusement, est malade de l’islamisme. Son enfant légitime. Sa maladie aussi. Car, oui, évidement, l’islam est malade de son islamisme.
Voici donc quelques caricatures…
Un islamiste, même s’il fait la discussion, c’est quelqu’un dont la vérité n’accepte aucune discussion. Au fond, l’argument, la preuve ou la rationalité glisse sur son cerveau comme l’eau sur le plumage d’un canard. Il a beau donner à voir qu’il débat, il connait la vérité avant d’aboutir à quoi que ce soit. Exemple : le miracle coranique. L’islamiste prétend à la scientificité du texte coranique, mais est incapable d’en débattre. Pire, il menace toute personne qui remet en question sa vérité.
Un islamiste, même avocat, l’un des métiers les plus nobles de l’humanité, croit qu’il y a des gens qu’il peut défendre et d’autres non. Les pécheurs par exemple, ceux qui critiquent sa religion… Pareillement, quand il est médecin, il ne sait plus c’est quoi le serment d’Hippocrate. Rien ne vaut sa vérité, sa croyance indiscutable. Il est incapable d’appréhender un corps en dehors du binaire halal et haram. Pour lui, il y a des gens à soigner, d’autres non.
Un islamiste est comme n’importe qui. La religion n’en fait pas un être fourbe ou honnête. Un hétérosexuel ou non. Un adultère ou un cocu. Un chasseur de trous ou un ascète. Mais son apparence est centrale. Elle est le fondement de son être. La prochaine prière suffit au reste pour que le compteur de mauvaises actions se remette à zéro.
Un islamiste croit que seuls les musulmans ont le droit au paradis. Que les juifs vont être chassés, pourchassés, avilis à la fin des temps. Qu’ils seraient dénoncés même par l’arbre au pied duquel ils seront dissimulés. Que les mécréants méritent tous de mourir d’une manière ou d’une autre. Les plus intrépides le veulent tout de suite, les moins fanatiques, ou même certains tolérants d’entre eux, croient qu’ils sont voués pour un feu inextinguible et éternel. Ce qui est un peu la même chose, puisque le souhait du mal et de la souffrance de l’Autre est le même.
Un islamiste ne peut même pas imaginer c’est quoi la différence entre une réalité historique, mythique ou mytho-historique. Débattre par exemple comme en Europe de l’historicité du prophète, des textes, est une ligne rouge derrière laquelle guette une corde au nœud coulant. La minorité doit lui être inférieure et, quand il a la puissance, lui payer la jiziya, une sorte d’impôt pour avoir le droit d’exister.
Un islamiste, du moins en Occident, dit haut qu’il est démocrate, humaniste, universaliste, mais il n’imagine même pas qu’une université ou école de son pays puisse avoir le droit d’enseigner la bible ou la torah, ou que l’on ait le droit chez lui d’avoir des églises ou des synagogues. Bien mieux, en pays qu’il dit pourtant impies, il se dit laïc. Laïc positif !
Un islamiste dit partout que le voile est un choix. Enfin en Occident surtout. Mais dès qu’une femme musulmane s’en défait, elle est vouée à toutes les gémonies. Une femme qui se défait de son voile définitivement, un islamiste le vit comme une défaite idéologique. Une bataille perdue sur la route menant à la oumma mondialisée. Une goutte de doute susceptible de souiller les eaux uniformes de la foi caractéristique. Ostentatoirement ou non, il vit un malaise. C’est un acte osé qui égratigne «la sacralité» du tissu originaire du ciel.
Pour un islamiste, le doute, encore qu’il n’y ait aucun être humain sur terre qui ne doute pas, est inexistant. N’a aucune place en société. Publiquement ou non. Pour les besoins de son argumentation, il peut lire Nietzche, recourir à un athée comme Naom Chomsky, citer Michel Onfray à tout va, utiliser un savant ou philosophe de renom et marcher ensuite dans la rue pour ne plus enseigner la philosophie, interdire le blasphème, bannir la liberté de conscience et de religion…
Un islamiste dira que le caricaturiste l’a offensé, que le dessin attente aux musulmans, et dira en cachette que les occidentaux sont des cochons, bannis par Allah et son prophète, des chiens, des gens impropres…
Un islamiste au lieu de dénoncer Daech, les talibans et autres organisations terroristes, même s’il dit que ce n’est pas l’islam, dira que c’est un coup monté, que les gens n’y comprennent rien, que c’est après tous les impérialistes qui ont commencé, que c’est eux d’ailleurs les plus grands violeurs et assassins.
Un islamiste peut avoir tout de l’Occident, son pantalon, chaussures, voitures, télé, absolument tout, Internet, une espérance de vie multipliée, mais il ne se posera jamais la question du climat à l’origine de toutes ces inventions et trouvailles. Il veut et adore le résultat de sa pensée, mais il ne veut pas de sa manière de penser. Il est incapable de comprendre que sa définition de la vérité est à l’origine de son arriération.
Un islamiste dira que l’assassinat d’un penseur laïc comme Farag Fouda, d’un journaliste écrivain comme Tahar Djaout est voulu par eux : ils ont choisi la confrontation. Ils sont incapables de voir la nuance qu’eux ils les ont confrontés par la plume et la parole alors qu’eux ils les ont tués. Autrement dit, pour eux, l’intolérant est le caricaturiste qui a dessiné et non le terroriste qui a tué le dessinateur. Au royaume aux murailles insurmontables du fanatisme, le sens a horreur de la raison.
Un islamiste veut un État laïc, démocrate et égalitaire pour lui et ses enfants, mais un État chariatique pour les siens, ses compatriotes, ses coreligionnaires. Bien sûr, pour étancher la marmite d’un éventuel sursaut de conscience, il se montrera intransigeant en Occident dans sa définition de l’islam. Il fera du bruit à l’école ou à la garderie de son enfant autour du halal de la nourriture, du bannissement des bonbons à gélatine. Il marchera dans la rue dès qu’il y a un appel pour contrer l’islamophobie. Il se postera derrière un coreligionnaire pour lui rappeler que les yaourts qu’il vient de mettre dans son panier sont à gélatine. L’islamophobie, tiens ! Un cheval de bataille conceptuel inventé par les islamistes pour taire toute critique, tout débat, toute différence. Et s’approprier de nouveaux espaces.
Un islamiste vantera le savoir occidental, sa justice, les vertus du vivre-ensemble à l’origine de sa paix sociale, de la dignité des hommes et des femmes ; il rêvera tant et tant de ces pays, mais ne voudra jamais admettre que la qualité de vie de ces pays puise dans les libertés individuelles, dans les droits et devoirs de chacun.
Exemple : Le Hirak voulait changer le système algérien, avoir un État démocratique, fonder une 2e république, mais dès qu’il est entré dans le détail du possible pays démocratique à venir, il a compris que la démocratie c’est d’abord la conjugaison des libertés individuelles, l’égalité, le droit des minorités, l’Algérien musulman ou non… Cafouillage donc. Les islamistes entrent en scène. L’islamité de l’État est quasi-intouchable ! Aux oubliettes donc les libertés individuelles.
Une islamiste, qu’il dise ou non que le voile est une obligation islamique, a un tissu dans sa tête, inconsciemment ou sciemment, qui fait la différence entre une femme «pudique» qui arbore le voile et une autre «impudique» qui a les cheveux au vent. Il ne dira jamais que des millions de femmes sont obligées de le porter et qu’elles peuvent mourir si elles ne le portent pas. Il n’expliquera jamais que l’obligation sociale est davantage qu’une obligation.
Un islamiste même dit modéré, aussi modéré qu’il peut se taper «une salope», considère que Benazir Bhutto méritait de mourir : elle est laïque, me dit un jour un homme que je ne soupçonnais même pas d’être islamiste, d’autant plus que ses yeux revenaient d’une séance de «zyeutage» de plusieurs minutes, passée sur les fesses d’une passante occidentale.
Un islamiste est incapable de discuter de la théorie de l’évolution, de considérer que Dieu est une question et non une réponse, de se défaire de l’idée que tout homosexuel est un malade à soigner par le fouet, la flagellation ou la pendaison. Si ailleurs, on dit que le doute est de la foi; pour lui, le doute est de la mécréance.
Un islamiste, même lui-même adultère, défendra la lapidation. Et pour la justifier, il dira que c’est pour rétablir la morale, venir à bout de la dislocation et destruction familiale. Es-tu islamiste ? Non. Un adultère mérite-t-il de mourir inhumé sous des monceaux de pierres ? Oui.
Un musulman tolérant est celui simplement qui n’applique pas la totalité des textes. Ou ne les croit pas en tout cas applicables. Il dira généralement que le terroriste de Daech n’est pas un musulman. C’est faux, bien évidemment. C’est un musulman. Lui, il a seulement appliqué à la lettre.
Un islamiste, naturellement, est un complotiste. Pourquoi ? C’est une attitude qui le dispense de la preuve. De la raison. De l’explication rationnelle. Comme tout religieux fanatique, la construction de l’ennemi lui est essentielle. Il lui faut inventer tout le temps des ennemis pour justifier ses défaites, ses bondieuseries, ses déraisons. L’Occident prévaricateur. Le sioniste comploteur. La franc-maçonnerie. L’alliance judéo-chrétienne. Les croisés qui n’ont de cesse d’inventer et de réinventer des stratagèmes contre l’islam et les musulmans.
Un islamiste, tu lui construis une bibliothèque dans son quartier. Tu la lui remplis de tous les livres du monde. Il suffit qu’il y ait une deuxième personne comme lui et il va construire une opinion en défaveur de la bibliothèque pour convaincre les gens que c’est un plan d’acculturation, que c’est un complot ourdi par l’ennemi pour éloigner les musulmans de leur religion et pervertir leur foi. La bibliothèque devient une sorte d’école coranique ou alors elle est brulée. La preuve : l’un des califes adulés des islamistes et Omar Ibn Al Khattab. Celui qui a donné l’ordre de bruler la merveilleuse bibliothèque d’Alexandrie.
Commerçant, un islamiste peut voler ses clients par toutes sortes de subterfuges et être le premier à fermer à l’appel du muezzin à la prière. Il peut stationner sa voiture en plein autoroute, afficher sur son parebrise l’indication que c’est l’heure de la prière. Passe pour les malades les peuvent mourir sur la route, les femmes qui doivent atteindre la maternité d’urgence… Son acte justifie dans sa tête l’effacement du monde.
En Occident, au nom de la liberté, un islamiste demande un cimetière musulman dans un village où il n’y a que 20 musulmans, un lieu de prière dans une école ou université, de la nourriture hallal partout et pour tous. Il encouragera et soutiendra les écoles coraniques tout en étant scandalisé qu’il y ait des écoles catholiques, judaïques ou autres.
Un islamiste est convaincu que «Dieu a maudit dix personnes qui traitent avec l’alcool »; celui qui le distille, celui par qui il est distillé, celui qui le boit, celui qui le transporte, celui où il est transporté, celui qui le sert, qui le vend, qui profite de l’argent de sa vente, qui l’achète pour soi, qui l’achète pour un autre. Un petit bémol cependant : aucun islamiste, mais alors aucun, aussi fanatique, intransigeant, aussi pieux, savant ou profane soit-il, alem ou autre, ne te dira que l’argent qu’il reçoit de l’État, ne serait-ce que parce son pays a mis l’argent dans des banques occidentales, est illicite.
A-t-on jamais entendu Quaradaoui dire que l’argent de son salaire provient de celui mis aux USA et donc souillé par l’usure ? A-t-on jamais entendu un imam dire à ses compatriotes au Canada, en Belgique, en France que dans les allocations sociales, le chômage ou l’aide qu’il reçoit, il y a un peu de l’argent de l’alcool ? Jamais. Les frontières de la cécité s’arrêtent aux poches ! L’argent n’a ni couleur ni odeur ni encore moins de religion !
Un islamiste c’est quelqu’un, après l’assassinat de l’enseignant qui a voulu susciter le débat dans sa classe pour expliquer aux futurs citoyens que vaut mieux être blessé par un dessin ou des mots que d’en venir à la violence et au meurtre, qui au lieu de sortir dans la rue pour dénoncer l’assassinat et se dissocier de l’islamisme, il crie à l’islamophobie et au complot contre sa religion. La victimisation est son arme quand il est minoritaire. Parce que quand il est majoritaire, il ne parle, ni ne débat, ni n’entend, ni n’écoute. Il tue.
Les caricatures sont quasi-innombrables. Mais si on posait la question à un musulman algérien par exemple, un papa ou grand papa, quelqu’un du genre mon père ou ma mère, sur ce qu’est l’Autre, sa réponse serait aussi limpide que l’eau de roche : c’est quelqu’un comme nous. Le paradis ? Pour tous. Ou alors la réponse qu’avait souvent les miens, aussi croyants soient-ils : personne n’en est revenu ! Même musulmans, le doute leur est de la foi. Naguère, il n’outrageait personne.
J’avais un ami, Jacques. Un collègue de travail converti à l’islam. Un jour, il me raconta les détails de sa conversion. Avant qu’il me dise par qui il a été converti, je lui dis que c’est un intégriste, un islamiste aujourd’hui. Il était étonné de ma déduction hâtive, dérangeante à bien des égards : « Pourquoi dis-tu ça ? ». « Parce que, rétorquai-je, mon père, qui est un musulman tolérant, un soufi, il observe toutes les obligations religieuses, n’aurait jamais essayé de te convertir. Il t’aurait admis, voire aimé, comme tu es. » « Mais comment tu peux dire que c’est un intégriste ?». « Un intégriste est quelqu’un qui pense que sa vérité, je veux dire sa vérité à lui, est la vérité, toute la vérité. Et donc ta vérité est fausse.
Mon père aurait dit que pour chacun sa vérité. Peut-être pas en ces mots, mais il t’aurait aimé pour ce que tu es». Mon collègue de travail, un peu outré la première fois, trois mois plus tard, me raconta que c’était en effet un intégriste, un islamiste. Je lui dis que je le savais. Parce que n’importe quel musulman qui n’est pas intégriste t’aurait accueilli pour ce que tu es. Un intégriste, comme un islamiste, ne croit pas qu’il y a la possibilité d’une autre vérité. Sur terre, il n’y en a qu’une seule. La sienne. La vérité, toute la vérité ! Elle lui vient du ciel. Du dieu dont il s’est autoproclamé vicaire. Remplaçant sur terre.
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meloshbielka · 2 years
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Désirer à tout prix, de Tal Madesta
C’est au sein du couple que l’entrelacement entre sexualité, domination et exploitation est le plus fort.
La sexualité étant une des armes de l’exploitation sexiste et économique de la moitié de la population par l’autre, il est donc logique qu’elle soit présentée comme un indicateur de bonne santé de la relation amoureuse. Pour que le couple perdure, il faut que la sexualité soit riche et épanouie. Ça n’a pas toujours été le cas : jusqu’ici, les femmes subissaient une vie sexuelle globalement contrainte, même si on la présentait comme moralement souhaitable (le fameux « devoir conjugal »). On se moquait bien de savoir si elles y prenaient du plaisir ou non. Le capitalisme n’a pas attendu la soi-disant « révolution sexuelle » pour s’immiscer dans la chambre à coucher des couples. La dimension productiviste de la sexualité pouvait être exploitée autrement, notamment dans l’idée qu’elle permet la reproduction, la perpétuation de l’espèce. C’était bien pratique d’envisager le sexe sous cet angle (et ça l’est encore aujourd’hui) : encourager la reproduction, c’est encourager la mise au monde des futur.es travailleureuses. Aujourd’hui, les dynamiques évoluent, même si cette dimension reste complètement d’actualité : le capitalisme s’adapte, et il va donc de soi qu’il ait trouvé un nouveau secteur de profit dans l’idée que la sexualité constitue un indicateur de bonne santé de la relation amoureuse. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un nouveau vernis clinquant sur une exploitation reproductive et économique historique.
[…]
Cela figure tout le génie de cette méthode, à savoir rendre désirables les mécanismes d’exploitation, et ce quelles que soient les violences qu’ils charrient.
[…]
Qui a-t-elle libéré, cette soi-disant « libération sexuelle » ? Personne. Qu’a-t-elle de révolutionnaire, cette autoproclamée « révolution sexuelle » ? Rien.
Dans un entretien, le sociologue Michel Bozon, auteur de Sociologie de la sexualité, revient sur ce paradoxe :
« Je suis réticent à qualifier de révolution les changements intervenus dans les conduites des couples depuis les années soixante. On pourrait plutôt décrire les transformations contemporaines comme le passage d’une sexualité construite par des contrôles et des disciplines externes aux individus à une sexualité reposant sur des disciplines internes. Il ne s’agirait pas d’une libération, mais d’une intériorisation et d’un approfondissement des exigences sociales. Les changements doivent sans doute être moins considérés comme une émancipation que comme une individualisation. Avec l’intériorisation des contrôles, l’individu doit établir lui-même ses normes et sa cohérence intime, tout en continuant à être jugé socialement. Aujourd’hui pas plus qu’hier, il n’y a d’autonomie de la sexualité. »
[…]
Dans cette perspective, on peut d’ailleurs interroger la dimension émancipatrice de la contraception : cet outil, qui aurait permis de « libérer la sexualité » des couples hétérosexuels, n’est-il pas aussi un outil de contrôle social, à la fois intériorisé par les individus et dirigé, réglé par la sphère médicale ? C’est en tout cas l’analyse que propose encore Michel Bozon dans le même entretien :
« La diffusion de la contraception orale et l’usage du préservatif au premier rapport constituent également des exemples de contrôle de soi. Même si elle permet une autonomie individuelle, la contraception orale implique une gestion quotidienne rigoureuse, ainsi que l’entrée dans une carrière de patiente, sous responsabilité médicale. Ce n’est pas exactement ce que j’appellerais un relâchement des contrôles. Le suivi médical implique qu’on parle de sa vie sexuelle à un médecin. La liberté conférée par la contraception orale a d’ailleurs été critiquée très tôt par certaines féministes. »
C’est pour ces mêmes raisons qu’il est, je crois, illusoire de penser avec nostalgie aux années 1960 et à la prétendue révolution conjugale qu’elle aurait permise. Comment un présupposé libéral – la jouissance (individuelle et sans entraves) – pourrait-elle bien faire advenir la révolution ? Faire miroiter le droit à la jouissance comme horizon de l’émancipation est un stratagème pour dépolitiser la question, et éviter de nommer ce sur quoi le couple hétérosexuel devrait réfléchir pour permettre une véritable libération des femmes (sexuelle, mais pas que), à commencer par la répartition des tâches domestiques et la notion de travail gratuit. Rappelons que, outre le fait que cette répartition n’a quasiment pas bougé depuis cinquante ans, « 4 Français sur 10 pensent que si les femmes s’impliquent davantage dans la répartition des tâches, c’est en partie de leur fait car elles y trouveraient une satisfaction personnelle ». Rappelons aussi que, toujours selon le même sondage, « 43 % des Français estiment qu’en général les hommes ont moins de dispositions naturelles que les femmes pour les tâches ménagères et 46 % pensent que les hommes ont plus d’aptitudes pour le bricolage et les femmes pour les tâches ménagères. » (Les Français et le partage des tâches : à quand la révolution ménagère ?, sondage IPSOS, 2018)
Pour la libération et l’émancipation, on repassera…
C’est pour cette raison qu’il me semble indispensable de considérer les questions d’émancipation de l’intime en prenant en compte le contexte capitaliste dans lequel les dominations s’inscrivent. On l’a vu, la normalisation et la naturalisation de la conjugalité hétérosexuelle présentent un intérêt social et économique. Le couple hétérosexuel est une institution qui permet d’exploiter les femmes à large échelle. Et c’est pour cela qu’on peut penser l’hétérosexualité comme la main gantée du capitalisme, dont l’objectif ne pourra jamais être la révolution, sexuelle ou autre.
C’est notamment la thèse défendue par l’ethnographe Kristen Ghodsee, dans Pourquoi les femmes ont une meilleure vie sexuelle sous le socialisme – et par « socialisme », l’autrice entend le système politico-social qui vise l’abolition de la propriété privée et la collectivisation des moyens de production et d’échanges. Dans cet essai, elle passe en revue plusieurs questions relatives au couple hétérosexuel, comme la maternité ou la sexualité conjugale. Sur la maternité elle déclare : « Les socialistes ont compris depuis longtemps que, pour assurer l’équité entre les hommes et les femmes, il fallait mettre en place des structures collectives d’aide à l’éducation des enfants. » Elle prend aussi l’exemple des « assurances maternité », une idée défendue par la féministe allemande Lily Braun qui consiste en une levée de fonds via un impôt sur les revenus progressifs. « Selon Braun, explique Ghodsee, dans la mesure où la société a intérêt à ce que naissent des enfants, il est juste qu’elle contribue à assumer les coûts de leur éducation. »
Cette approche me semble très pertinente, car je ne vois pas comment une « révolution sexuelle » pourrait s’opérer au sein du couple hétérosexuel sans qu’on ne s’intéresse d’abord à ces enjeux économiques majeurs. Sans protection des personnes ayant accouché face aux mises au placard dont elles sont victimes au travail, sans répartition équitable du travail domestique au sein du foyer, sans changer de fond en comble nos conceptions du congé parental, quelle révolution de l’intime est possible ? Ça ne sert à rien de proposer aux femmes et/ou aux personnes LGBTI des sextoys et des astuces sur la manière de faire revenir leur libido, dans un contexte où elles sont quotidiennement exploitées au travail et sous leur propre toit. Ce dont les personnes exploitées ont besoin, c’est de ne pas l’être, avant d’envisager une quelconque émancipation par le sexe qui profite d’abord à leur conjoint.
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leadeschamps · 1 year
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Les hommes hétéros pourraient devenir si irrésistiblement hétérosexuels qu’ils seraient avides d’entendre les voix des femmes, qu’ils souhaiteraient les voir à des postes de pouvoir, qu’ils brûleraient de connaître leur pleine humanité et vibreraient à leur libération. C’est comme cela que les féministes lesbiennes désirent les femmes. Je ne suis pas désespérée par la tragédie de l’hétérosexualité, parce qu’une autre voie est possible. Les hommes pourraient devenir authentiquement hétérosexuels, et non des pseudos-hétérosexuels qui utilisent les femmes pour impressionner les autres hommes. La tendance de certains à perdre tout intérêt pour une femme une fois qu’ils ont couché avec elle peut elle aussi être interprétée comme un signe de cette pseudo-hétérosexualité ou hétérosexualité superficielle : ces hommes manifestent non pas un intérêt pour la personne et la relation elles-mêmes, pour la façon dont elles pourraient enrichir leur vie, mais un simple besoin de « conquête », de gratification narcissique, afin d’améliorer leur statut ou leur image. Soyez assez audacieuses pour attendre cela d’eux, pour demander tellement plus aux hommes hétérosexuels ou à leur prétendu amour des femmes. L’hétérosexualité profonde doit se désolidariser du patriarcat et de ses intérêts, le trahir.
Jane Ward, The Tragedy of Heterosexuality Mélanie Gourarier, Alpha Mâle, Séduire les femmes pour s’apprécier entre hommes, Seuil, "La couleur des idées", 2017 Mona Chollet, Réinventer l’amour, comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles
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radcaen · 4 years
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Perspective féministe radicale sur la GPA, ou maternité de substitution
La GPA (Gestation pour Autrui) est un sujet qui revient régulièrement en ce moment pour moi, que ce soit à travers les questions que je reçois sur Instagram ou l'enquête publiée récemment sur les réseaux de GPA en France. Beaucoup de radfems se voient demander leur avis sur la maternité de substitution. Je vais donc parler de ce que j'en pense dans cet article, et faire le lien avec la morale et l'idéologie féministe.
Définition
La maternité de substitution est une pratique qui est très simple dans le principe : une femme tombe enceinte dans le but de donner (ou vendre) l'enfant à un couple, qui a commandé le bébé. La GPA est une forme spécifique de maternité de substitution dans le sens ou seule la gestation est effectuée par la mère porteuse. Ses ovocytes ne sont pas utilisés, car l'embryon déjà fécondé est implanté directement dans son utérus. C'est la forme la plus courante de maternité de substitution, car rien dans l'enfant ne provient de la mère, celle-ci a "juste porté" l'enfant.
Cette définition devrait déjà aider à comprendre pourquoi les radfems sont contre cette pratique, puisqu'il s'agit d'utiliser (de louer) le corps d'une femme, ce qui est une marchandisation de nos corps au même titre que la prostitution. Mais en plus, ici on peut aussi parler de trafic d'enfants, car si dans la prostitution le corps des femmes est le produit, avec la GPA c'est le bébé qui est vendue pour un profit.
En pratique, la GPA est vendue comme un processus altruiste d'une femme qui veut aider un couple infertile à avoir un enfant biologique, mais la réalité est toute autre. Dans l'immense majorité des cas, les mères porteuses (ou mères de substitution, mais je reviendrai sur ce terme plus tard) sont noires ou de couleur, viennent de pays pauvres et sont utilisées par une agence pour produire des enfants pour des couples blancs à un prix réduit. La mondialisation dans toute sa splendeur, appliquée aux êtres humaines donc.
Quelques raisons pour lesquelles les radfems s'opposent à la GPA
Le racisme institutionnel
Comme dit plus haut, les mères porteuses sont majoritairement des femmes noires ou de couleur, africaines ou asiatiques, qui portent des enfants pour des couples blancs. Grâce aux progrès de la médecine, il est désormais possible pour une femme de porter un enfant qui n'est pas génétiquement le sien. Cela signifie que le couple qui commande l'enfant va fournir l'ovule et le sperme (souvent en utilisant un ou une donneuse), et l'ovocyte fécondé sera implanté directement dans l'utérus de la mère porteuse. Celle-ci va alors donner naissance à un enfant blanc, alors qu'elle est elle-même noire.
L'exploitation financière
Comme ces femmes sont pauvres (l'argent est la première motivation pour devenir mère porteuse), elles coûtent moins cher qu'une mère porteuse européenne ou américaine. Cela permet aux couples aisés de dépenser moins pour leur enfant qu'en payant une femme qui a leur niveau de vie ou supérieur. Bien sûr il existe des couples qui payent une mère porteuse et la traitent comme une reine, mais il s'agit de l'exception et non de la règle. En général les femmes vivent chez elles, enceintes, et ne sont suivies que pour assurer que le "colis" arrivera bien sans encombre. La majorité de l'argent (50% en général) que le couple paie est destiné à l'agence, et la mère porteuse ne le verra jamais.
"Qu'elle vit en Ukraine, en Inde ou aux États-Unis, dans la plupart des cas, celle qui enfante est plus pauvre que les personnes qui passent commande. En Inde, elle est souvent originaire d'un village situé à proximité de la clinique. Aux États-Unis, c'est souvent une femme mariée de la classe ouvrière."[1]
Le trafic d'être humains
La marché légal de la GPA a permis à un marché illégal de trafic d'êtres humaines de s'étendre encore plus alors même qu'il existait depuis des décennies. Très régulièrement dans le monde, des appartements possédés par la mafia sont découverts, et des femmes séquestrées là ou tenues par contrat illégal sont récupérées. Ces "usines à bébés" servent le même rôle que les agences de GPA, mais au profit de la mafia. Pour rappel le trafic d'êtres humaines est le marché illégal le plus lucratif au monde, bien devant la vente d'armes ou de drogues. La présence d'un marché légal a permis au marché noir de s'étendre encore plus, suivant le même schéma que la prostitution.
L'exploitation du corps
La GPA, peu importe ce qu'on en dit, est une forme de prostitution dans laquelle la femme, au lieu de louer son vagin, ses seins, sa bouche, etc. à un étranger, loue son utérus pendant 9 mois à un couple étranger. L'autre différence c'est qu'alors que dans la prostitution, le corps de la femme est le produit (puisqu'on ne peut pas vendre du sexe, seulement un corps), ici le produit est l'enfant. On ne peut envisager la GPA comme possible qu'en considérant le corps de la femme comme une machine ou un objet que l'on peut payer pour effectuer une tâche. Or ici, on ne peut séparer le corps de la tâche comme dans n'importe quel autre travail. Une mère porteuse est enceinte pendant 9 mois, 24h/24, 7j/7.
Les risques pour la santé
Tout comme dans la prostitution, la GPA est extrêmement dangereuse pour le corps des femmes et pour leur santé mentale. La grossesse est un processus compliqué et dangereux en soi, qui peut apporter un grand nombre de complications que ce soit lors des 9 mois de gestation ou de l'accouchement. Il peut être nécessaire de prendre un traitement, de rester allongée pendant des semaines ou des mois, il peut y avoir un accouchement par césarienne, etc. La liste des complications est très longue. Mais pour la GPA, c'est encore pire : saviez-vous que les grossesse provoquées artificiellement sont plus à risque de développer des complications ? Une GPA met donc plus à risque la mère que n'importe quelle autre grossesse. Et oui, il y a déjà eu des mortes.
Pour éviter les risques d'échec d'implantation dans l'utérus, la procédure standard d'une GPA consiste à implanter deux embryons dans l'utérus pour maximiser les chances que l'un d'eux s'implante. La conséquence logique c'est que les grossesses sont très souvent gémellaires, ce qui implique encore plus de problèmes potentiels.
Les enfants nés de GPA
Les enfant nés de GPA, si on s'en tient purement aux définitions, ne connaîtront jamais leur mère et sont victimes de trafic d'êtres humaines sous couvert d'altruisme. On ne sait pas encore les effets psychologiques de la naissance par mère porteuse sur un enfant. Les études menées sur les enfants adoptés montrent un besoin de connaître ses origines, il n'y a pas de raison que ce ne soit pas le cas d'un enfant né par GPA. De plus, les enfants étant considérés comme des produits au même titre que le corps des femmes (objectification), les agences ne laissent pas l'opportunité au nouveau né de créer un lien avec sa mère et donnent directement l'enfant au couple commanditaire. Or, nous savons désormais que les enfants perçoivent un grand nombre de choses dans l'utérus, et qu'ils ne naissent donc pas "vierges", et que ce lien entre la mère et l'enfant est très important pour le nourrisson. De nombreuses choses sont transmises, qui ne sont pas prises en compte.
Le contexte légal
Il est très difficile, voire impossible, de créer un contexte légal adapté à la GPA. Les législations actuelles sont presque toujours en faveur des clients acheteurs, ce qui place les mères porteuses dans une situation délicate. Le but est de protéger les acheteurs des mères porteuses qui voudraient garder l'enfant qu'elles ont porté plus que de protéger la santé mentale et physique des mères porteuses. Il y a eu plusieurs cas de mères porteuses qui n'ont pas pu garder leur enfant parce que le client est roi. De la même manière, comment gérer la nécessité d'un avortement médical ? Ou que faire si la mère porteuse ne veut pas porter l'enfant à terme pour diverses raisons ? Le contexte légal, comme souvent, retire l'humanité derrière ces questions, ne permettant pas de créer quoi que ce soit d'adapté.
Au delà de ça, la GPA étant de l'exploitation, sa simple légalisation montre une inclinaison à aller à l'encontre des droits des femmes par le gouvernement. Un état où il est légal de louer le corps d'un être humain n'est pas un état qui protège ses citoyennes.
La domination masculine
Le sujet le plus évident. La seule raison d'être de la GPA est le désir d'avoir un enfant qui possède le patrimoine génétique du père. Quoi de plus masculin que de vouloir absolument un enfant biologique quand le système est saturé d'enfants "trop vieux" pour être adoptés ? Personne ne mérite ou n'a de droit à avoir des enfants biologiques, c'est un concept purement mâle. Le corps des femmes n'a pas pour fonction la reproduction. Le fait que la GPA soit poussée par les hommes gays rend ça très transparent. La GPA est un outil des hommes qui veulent transmettre leur patrimoine génétique quand ils ne le pourraient pas pour diverses raisons. Sauf que les femmes ne sont pas des incubateurs, et prétendre le contraire est de la pure logique patriarcale. Pourtant, la GPA est défendue par certains sous couvert de "féminisme"...
La GPA est aussi poussée par des groupes LGBT+ sous couvert de promouvoir l'inclusion et une autre vision de la famille. Mais les familles qui ont recours à la GPA sont aux antithèses de ce qui est soutenu par les LGBT+ : des gens blancs, aisés, parfois même très riches, en couple monogame et qui veulent un ou des enfants, la majorité étant hétérosexuelle. En quoi est-ce promouvoir les droits LGBT+ ? Qui des lesbiennes, qui pourraient très bien être exploitées ? C'est une question de privilège masculin, pas de droits des gays.
Autres réserves
J'ai parlé des mères porteuses pauvres et mal traitées, mais la vérité est que même celles qui "travaillent" directement au contact des familles subissent des conséquences psychologiques, car la GPA est une violence en soi. Les femmes, bien que nous ne soyons naturellement douées pour prendre soin d'enfants, s'attachent aux bébés qu'elles portent pendant 9 mois dans leur ventre. Nier cette connexion c'est, encore une fois, nier notre humanité et nous prendre pour des machines.
Les mères porteuses qui sont accompagnées par la famille subissent un aller-retour psychologique puissant. Pendant 9 mois elles sont le centre de toutes les attentions, on leur offre des vêtements de grossesse, on leur paye de la nourriture de bonne qualité et adaptée, certaines vivent un niveau de vie jamais connu avant dans le cas de familles très riches : grande maison, piscine, voyages... A la fin de la grossesse, tout s'arrête brusquement. La mère porteuse n'a plus d’intérêt, car au fond c'était l'enfant qui était important, pas elle. Certaines femmes font des GPA à répétition pour reproduire ce phénomène de dépendance psychologique, car elles associent la grossesse à un traitement préférentiel.
J'ai utilisé le terme de "mère porteuse" pendant l'article car selon moi, le terme de "mère de substitution" est mensonger. La mère est celle qui conçoit, porte et accouche de l'enfant. C'est ce que décrit le mot "mère" quand on parle d'une famille. Dans le cas d'une adoption, la mère est celle qui va éduquer, élever et prendre soin de l'enfant, mais il s'agit d'un abus de langage, au fond. Abus qui n'est pas grave, contrairement à l'emploi de "mère de substitution" pour parler d'une mère porteuse. Car la mère de substitution, dans la GPA, c'est celle qui commande l'enfant, pas celle qui l'a porté. C'est une complète inversion des rôles. Pour l'enfant, sa mère c'est celle qui le porte, mais on la lui retire pour le donner à une autre femme. Cette autre femme, c'est elle qui se "substitue" à la mère.
Enfin, l'idée selon laquelle la mère porteuse ne fait que porter un enfant pendant neuf mois efface la réalité de ce qu'est la grossesse : le corps d'une femme enceinte ne "porte" pas le bébé, il le fabrique. Toutes les ressources apportées à l'embryon et qui permettent sa croissance sont apportées par la mère porteuse, et il est impossible de quantifier le travail que cela représente en terme industriel. Devrait-on considérer les grossesses normales comme un travail lui-aussi, mais pour le mari plutôt que pour un commanditaire ? Selon certaines personnes qui défendent la GPA, oui.
Conclusion
La maternité de substitution et la GPA sont un concept purement anti-féministe, qui est apparu dans les années soixante aux US et qui a rapidement été exploité par le capitalisme jusqu'à être exporté dans des pays pauvres. C'est une pratique qui est à l'antithèse des intérêts des femmes, de la classe ouvrière et des femmes noires et racisées.
La GPA est profondément raciste au vu son exploitation des femmes noires, Indiennes, Ukrainiennes, etc. qui donnent naissance à des enfants blancs. Elle est similaire au trafic d'êtres humaines, étant donné sa marchandisation non seulement des femmes, mais aussi des enfants, sur lesquels on met un prix.
L'idéologie féministe radicale ne peut coexister avec la GPA.
Sources externes : (1) Peter Cornell, Mannen pa gatan. Prostitution och modernism, Hedemora/Möklinta, Gidlunds förlag, 2009 p.13.
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