#et je prend un air con en disant
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D’ailleurs en parlant de ça j’ai adoré l’enquête Mir Express du ministère pour déterminer que les élèves d’une école privée juive qui a plus de 90% de mentions au bac n’ont pas du tout été saqués à dessein quand les correcteurs leur ont mis des 4/20 au grand oral du bac.
C’est de notoriété publique que beaucoup de correcteurs du public s’amusent à donner des notes lamentables aux élèves du privé, peu importe la confession, et depuis des années. Et le ministère regarde ailleurs, tout comme sur le fait qu’il recrute des gens qui pensent pareil, votent pareil… Et surtout ne se remettent jamais en question.
Les gars ils seraient payés 4000€ net avec 15 élèves par classe, si les gamins étaient malgré tout toujours illettrés en 6e ils blâmeraient le manque de moyens.
Être prof ou instit ça pourrait être génial mais de ce que je vois outre les enfants le souci c’est aussi beaucoup les collègues.
#j’aime toujours amener dans la discussion ma grand mère#instit à 20 ans#donc sans avoir fait d’études sup#avec 50 élèves par classe en multiniveau#dont le français n’était pas la langue maternelle#(et oui en Alsace avant guerre)#et je prend un air con en disant#mais comment faisait elle alors#elle n’avait ni votre formation#ni votre salaire#ni votre confort#et elle y arrivait#eh bah jamais ils n’admettent que c’est leurs méthodes#JAMAIS
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Un homme va chez son médecin : son testicule gauche est enflammé.
Le toubib l'examine et lui dit d'un air assuré :
- C'est une inflammation du testicule gauche. Ce n'est pas grave, je vous donne le téléphone d'un ami urologue.
Mais le doc se trompe et lui donne le numéro de son avocat.
Le bonhomme prend rendez-vous et part voir le soi-disant spécialiste.
L'avocat lui demande :
- En quoi puis-je vous être utile, Monsieur ?
Illico le malade baisse son pantalon et lui montre son testicule :
- Je viens de la part de mon médecin traitant, comme vous pouvez le constater docteur j'ai le testicule gauche enflammé. L'avocat le regarde hébété. Après un silence il lui dit :
- Cher ami, excusez-moi, mais ma spécialité, c'est le droit !
Le malade s'énerve alors :
- Putain, c'est vraiment devenu un pays de cons, maintenant il y a un spécialiste pour chaque couille !
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[12 aout 2019 ~ Mourmansk, Russia]
Ca y est, on est à Mourmansk ! Pour ça il a fallu qu'on se fasse une petite frayeur. On est pris par un mec un peu autoritaire, qui venait d'un oblast pas loin de la Tchéchénie, connu pour emprisonner les homosexuels. Il nous appelle directement par nos prénoms et nous invite à manger chez lui à Mourmansk un plat traditionnel qu'il aurait cuisiner. Il est très insistant et amical un peu vite et on trouve ça louche. Il passe pleins de coups de téléphone et j'ai l'impression qu'il parle de nous. À un moment le mec bifurque d'un coup vers une petite route qui n'est pas notre direction, il répond plus à rien. Matis lui demande ou il va, il répond vaguement que c'est pour son taff. Je sors un peu de mes gonds et lui demande ou il va, il répond pas. Quand on est arrivé dans une zone industrielle cheloux j'étais à 2 doigts de l'étrangler par derrière avec sa ceinture. On a cru qu'on allait se faire braquer. Mais en fait il allait juste checker des fenêtres pour son travail. On en a profité pour discuter un peu de quoi faire en quoi de danger.
On se retrouve sur la direction de Teriberka, un petit bled sur la Mer de Barents ou on a bien envie d'aller. Mais en fait y'a pas grand monde et personne nous prends, alors on se replie sur Mourmansk en se disant qu'on ira à Teriberka plus tard. En fait on ira jamais. On se plante sur les routes à prendre parce que c'est la merde avec les échangeurs, mais on finit par rejoindre un arrêt de bus qui nous emmène dans le centre de Mourmansk.
Mourmansk ça ressemble a n'importe quel bled soviétique, mais en plus grand, avec des grandes cheminées industrielles et pleins de militaires parce que c'est une grosse base navale de l'armée russe. Du coup y'a beaucoup de militaires dans les rues tout le temps, des barres d'immeubles disposées en rangs sur les collines autour du port, quelques graphs avec des étoiles rouges. On se pose à Macdo pour chercher ou dormir. On réserve un 1er truc, mais à l'adresse indiqué on trouve rien. On va dans une boutique de manucure, une femme nous aide. Elle se rend à l'évidence, y'a rien à l'adresse. On fait le tour de la barre, à l'arrière un autre mec vient nous aider. Ils parlent à la concierge qui confirme qu'avant il y avait bien une auberge mais plus maintenant. Ils cherchent sur leur téléphone, appellent un numéro qui n'existe plus, bref faux plan. Heureusement on avait rien payé parce que l'hostel n'existe pas. Ils nous conseille un hôtel, on va se renseigner mais c'est beaucoup trop cher. Et là pareil l'hôtesse nous aide grave. Elle nous parle par traducteur interposé, pendant qu'on cherche encore sur booking, appele pour nous des hôtels et cherche avec nous. C'est un hôtel qui appelle un autre hôtel pour réserver. Caucasse.
On finit par se retrouver dans un hôtel type pension, des apparts reconvertis en chambre, c'est assez mignon mais un peu cher, la meuf qui nous accueille est pas bien sympathique. Mais tant pis on est content d'avoir trouvé !
On se met en quête d'un kebab dans la ville. C'est plutôt lugubre, les gens n'ont pas l'air très heureux. On se fait taxer une clope par des gamins bourrés qui sont trop contents d'avoir trouvé des français, et on trouve un kebab encore ouvert à 21h (c'était pas facile). C'est une petite échoppe sans places pour s'asseoir, c'est souvent comme ça en Russie de ce qu'on a vu.
Deux types rentrent. Le 1er est grand, blouson en cuir, plutôt baraqué, crane rasé. Le second petit et sec, pas beaucoup plus de cheveux. Ils ont tous les 2 des tattouages dans le cou, un de loup et l'autre d'aigle. Et aussi des tattouages sur la main, des symboles qu'on comprend pas. C'est un peu le malaise direct quand ils rentrent, on pense rencontrer des skins russes. On discute de ce qu'on veut commander. Le grand se retourne plusieurs fois vers nous, l'air nerveux. Il nous demande si on est français, on dit oui, il nous lance un regard de dédain et se retourne dire un truc à son pote en nous pointant du doigt. Noé lui demande s'il parle anglais, il répond un truc du genre non, chez nous c'est la Russie alors on parle russe. Y'a un petit blanc. Il finit par se retourner et il dit à Noé quelque chose comme ''racist''. On saura jamais exactement ce qu'il a voulu dire, si c'est qu'on est raciste, s'il nous demande si nous on est raciste, s'il a affirmé que lui il était raciste. Mais voila c'était posé. Les 10min de préparations de leurs kebabs vont être très longues. Le grand arrête pas de faire des grands mouvements de bras comme pour se chauffer les articulations. Matis lance un grand ''j'crois que c'est des fafs''. Faf c'est comme fasciste, et fasciste c'est quand même un mot qu'on retrouve dans beaucoup de langue. Le grand se retourne pour le regarder. À chaque fois avec ce même regard, moitié de haine moitié de dédain. Le petit répète notre commande parce que le cuisto comprennait pas, le grand lui dit quelque chose comme ''tu vas quand même pas aider les anglais''. Matis récidive sur les fafs. Cette fois le grand se retourne et nous demande ou on va. Matis lui dit qu'on va en Norvège, le grand se retourne vers son pote et fait le signe de se tirer une balle. Ils finissent par récupérer leur commande et partent, on est soulagé de pas s'être battus avec des skins russes.
Vers 22h Matis reçoit un mail de notre 1ère réservation, avec une autre adresse que prévue, sur un bâtiment plus éloigné de la rue. Le lendemain je me dis qu'on peut réserver une 2ème nuit là-bas, ça coute moins cher et ça nous permettra de profiter de la ville et de nous reposer. Je vais voir vite fait si la nouvelle adresse existe bien parce que bon, sait-on jamais. Et on doit rendre la chambre à midi donc je fais vite. J'arrive au bâtiment prévu, c'est une barre toute niquée, avec des recoins glauques et une énorme croix celtique ornée sur slogan ''skins''. Aucune trace de notre auberge. Un militaire sort de l'immeuble, je lui demande en baraguinant s'il y a une auberge par ici. Il me regarde avec un air du style ''t'as pas vu ou t'es ? t'es con ou quoi ?'' Pourtant le mail reçu la veille à 22h nous invitait à venir ici. Loul.
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Je n'aime pas cette époque… qui est la nôtre.
Vous me direz que ce que j'en pense, tout le monde s'en fout, et c'est très bien comme ça… sauf, toutefois si les raisons de ce désamour se mettent à être partagées par de plus en plus de gens qui sont de moins en moins écoutés au fur et à mesure que leur nombre augmente. Le gouffre entre ceux qui se disent “élites”, “meneurs”, ou “responsables” et les gens normaux est en train de devenir si profond que les mots manquent, pour le décrire. C'est en train de devenir vraiment irrattrapable. Quoi que… en relisant les articles qui me font si mal, il se pourrait que la vraie question soit : “et si c’était ce qu'ils font de la France que je n'aime pas’‘ ?
C'est à peine s'il est besoin de multiplier les exemples ! J'écoutais hier un député ’'En Marche” (pas plus prétentieux que ses “con-frères”, mais pas moins nul, ça, c'est sûr !) pérorer sur la dernière mesure insane d'interdiction de circuler pour les véhicules de ceux qui ne peuvent pas s'en acheter un plus neuf (car sinon… ils l'auraient fait, évidemment !) et ont donc écopé d’un “Crit-Air 4 ou 5”, sans la moindre annonce, sans délais d'adaptation, sans le plus petit respect pour ceux qui travaillent, ceux qui sont pauvres, ou vieux, ou ceux qui “ne peuvent pas”, tout simplement… Ce crétin (pardon, mais c'est le mot qui convient) répétait en boucle“j'entends les plaintes de ceux à qui cela va poser un problème… mais… ” (suivait la litanie des mensonges rituels, sectaires et partisans). Il dit “j'entends”, ce nul…. mais c'est juste une phrase automatique : Macron, Philippe et tous les autres la répètent à longueur de propagande ! C'est leur expression favorite : Président, Premier ministre, députés lambda… ils entendent … et ils s'en foutent ! Aucun d'entre eux n'est prêt à reconnaître que tout le fatras qui nous empoisonne la vie est le fruit blet d'une erreur immense qui prend des allures de “casse du siècle”, sous les couleurs de l'écologite aiguë… On savait que ces gens-là sont sans cerveau, mais on découvre qu'ils sont aussi sans cœur, sans entrailles, sans culture, sans mesure… et sans la plus petite parcelle d'intelligence. Aux fous… !
Quand on pense à l'état multi-catastrophique où se trouve notre pays, résultat de toutes les années au cours desquelles il a été “géré” (si mal !) par ces fausses élites officiellement ou officieusement à gauche dont les seules priorités et les seules urgences se résumaient à une poursuite effrénée de leurs “dadas” le plus pernicieux, à commencer par le soi-disant “état de la planète” (au moment où de plus en plus de vrais scientifiques osent enfin dire tout haut qu'il s'agit de foutaises majuscules, au niveau intellectuel d'une Greta Thunberg)… mais aussi sur ce qui est pour eux le sujet-phare du moment : l'interdiction de la fessée, idiotie qui va détruire des familles entières et précipiter dans la médiocrité des tas de jeunes enfants qui ne demandaient qu'à être sauvés… (NDLR : un exemple vécu ? Mes deux frères et moi n'avons jamais dit assez souvent “MERCI” à notre père pour sa sévérité… clairement explicitée sur nos fessiers ! En Macronie, cet homme merveilleux aurait été passible des assises ! La folie du temps est sans limites !).
Un autre drame franco-français, fabriqué de toutes pièces par le progressisme officiel, est l'assassinat de Vincent Lambert (avez-vous ''entendu'' l'indigne silence médiatique qui l'accompagne ?). Quelle que lecture que l'on fasse de cette tragédie, on ne peut que compatir devant cette famille déchirée, et je me garderai bien de trancher ici sur le fond (ma position intime étant limpide, évidemment). En revanche, personne n'a pu m'expliquer le refus réitéré de le mettre dans une structure adaptée à son cas, au lieu de cet hôpital nécrophore… Mais l'Etat-progressiste n'a pas supporté d'être condamné par sa propre “Justice”. Il a fait appel (au nom de quel grand principe de Droit ?) et a transmis le dossier à une autre “Justice” réputée plus docile, et l'inexplicable est arrivé. Pire encore : pour justifier (?) sa décision si conforme à la doxa progressouillarde, François Mollins, le nouveau Procureur de la Cour de Cassation, a osé ces mots désespérants : “il ne faudrait pas qu'on ait l'impression que la vie humaine est une valeur sacrée de la République” .. Voilà à quelles aberrations peuvent mener les déviances morales, intellectuelles et philosophique de la christiano-phobie macronique, une fois qu'elle est érigée en valeur suprême qui, dans ce qu'est devenue la France, est de veiller à ce que le respect de la vie humaine de nuise à la marche (vers notre mort) de l'avortement, de l'euthanasie, de la reproduction asexuée ou de l'acharnement anti-thérapeutique. Nous venons de vivre la fin de la médecine hippocratique...
La dernière des nouvelles sinistres de la semaine concerne la loi prétendue “anti fake news”, qui, sous prétexte d'interdire un certain nombre de mots et d'expressions (et surtout : d'idées) qui sont mal vues par les ayatollahs de la pensée clonée, ajoute la scélératesse à l'absurdité, et donne un sacré coup d'accélérateur à la fin de toute liberté (mais on ne s'en rendra compte que plus tard), à notre qualité d'homme -qui sera désormais soumise à des algorithmes dans la lignée du célèbre “1984” de George Orwell. On frémit d'avance devant le triomphe de ces cavaliers de l'Apocalypse que sont Cédric O (un bien joli nom, pour faire des histoires !) et Laetitia Avia. Vous rendez-vous compte que ce sont ces deux nuls absolus, incultes en tout, et un système de références pervers, qui vont établir les nouvelles limites de notre liberté, de notre autonomie, de notre expression, de notre humanité et de notre droit (?) à être brisés par un système “En Marche” vers la perte de notre humanité. Mais pour eux, c'est une fake news !
Un seul exemple ? Une des insanités contenues dans cette proposition de loi qui comble de joie une “majorité” faite de minus habens culturels, officialise la partition des habitants de ce qui fut “la France”. Nos branquignols condamnent “les sites dédiés à la propagande d'idéologies (…) raciste, antisémite, antimusulmans, homophobe ou sexiste”... sans plus de précision sur le sens de chacun de ces mots, qui peuvent être servis à toutes les sauces. Quant aux pauvres chrétiens, dont les lieux de culte, les cimetières et les ministres sont de très loin les plus visés par cette haine dont les autres doivent être protégés, il n'y aurait aucune raison de les inclure dans “les victimes de la propagation d'une idéologie haineuse”. On peut y aller ! Tapez dessus, braves gens, les progressistes et la police de la pensée mortifère veillent… vous ne risquez rien. Mais qu'ont-ils fait de notre douce France… que le monde entier (dont moi, tellement !) aimait, chantait, admirait ?
H-Cl.
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Honnêtement je travaille à Paris et j'ai grandi en banlieue proche. Notre-Dame est l'un des premiers monuments que je me rappelle avoir "aimer" après une visite scolaire. Pour moi c'est absolument compréhensible de l'avoir vécu comme un drame et cela ne m'empêche pas de rationaliser 24h+ plus tard. Je pense que l'émotion même démesurée, à défaut d'être "noble", est saine et ne va pas à l'encontre du bon sens. J'ai vu beaucoup de gens pointer l'hypocrisie de LVMH et co par exemple. 1/2
Ce n'est pas parce qu'on ne saute pas immédiatement aux réflexions rationnelles qu'on perd le nord. Et puis, je me répète mais moquer les catholiques de Paris qui chantaient… Franchement si eux n'ont pas le droit de montrer de l'émotion alors qui ? Je ne vois pas ce que ça amenait de rationnel dans la discussion. Tu as dit toi-même que des gens avaient dit la même chose que toi mais en plus gentiment. Parfois être “gentil” même si c'est moins spirituel c'est important et tout aussi humain. 2/2
Tu mélanges plusieurs billets et plusieurs fils de discussion, là. À l’origine, je n’ai pas été « pas gentille » ; j’ai discuté et reblogué normalement alors que l’incendie était certes en cours, mais circonscrit, les responsables de la réponse au feu relativement rassurants, sinon optimiste.
Sur le « méchant » reblog, mon intervention initiale consistait en une courte série de paragraphes argumentés où je commence par remercier les personnes précédentes, étrangères, pour la compassion dont elles avaient fait preuve, et où je dis en toutes lettres ma propre empathie pour les infortunés chargés de la réfection du bâtiment depuis une année, qui venaient de voir leur travail s’effondrer sous leurs yeux. Ensuite seulement j’ai mentionné la récupération indigne dont le gouvernement se rendait coupable, sans revenir sur la réaction de certains badauds en prière de rue dans la vidéo plus haut.
Ce qui m’avait interpellée plutôt était l’insistance avec laquelle les reblogs successifs martelaient cette supposition que Notre-Dame était « un symbole national » parce qu’il s’agit d’un monument très célèbre internationalement. Or, ce n’est pas le cas. Pour qu’il y ait symbole national, il faut pouvoir reconnaître une image de la nation française, la Nation étant l’ensemble des citoyens d’un pays. En quoi Notre-Dame est-elle supposée représenter la citoyenneté française, alors qu’il s’agit d’un bâtiment religieux et d’un temple du tourisme ? Et si l’on prend nation comme synonyme de pays, je suis navrée mais Notre-Dame de Paris n’est pas plus un attribut de la France tout entière que ne le seraient le palais des Papes en Avignon. « Monument national », certes. Cela n’en fait pas un symbole pour autant.
C’est donc à ce moment que j’ai commencé à recevoir des insultes et des menaces de mort, pas en lien, à l’origine, avec mon manque d’enthousiasme flagrant pour les appels hystériques au deuil national et ma coupable faiblesse pour l’humour noir, mais sur une question politique de sémantique – ce qui tendrait à prouver que malgré de faux airs de retournement du monde durant quelques jours, nous nous trouvions bien sur Tumblr… Quoi qu’il en soit, effectivement, après un reblog « oh que c’est beau quand ils chantent, smiley triste » passant complètement sous silence la remarque très importante que je venais de faire et qu’il ne mangeait guère de pain d’éviter en rebloguant à partir d’une autre source ou en disant : « ben zut alors, c’est moche », je me suis laissée aller à ma nature profonde d’ogre décadent.
Au demeurant, c’est vrai : quand le catho-tradi chante, c’est en harmonie, c’est autre chose que les gilets-jaunes massacrant la Marseillaise avec certes un louable allant… Ceci étant, je ne vois pas ce que chanter juste leur apporte de privilège pour être épargnés par la horde barbare des iconoclastes, n’ayant pas encore aperçu Sainte Geneviève parmi cette foule en pâmoison. J’entends bien qu’il faille limiter les ardeurs humoristiques pour ne pas effaroucher la pudeur de l’affliction, mais… Mais, le problème, c’est : qui décide du moment approprié pour ouvrir les vannes au fiel, au juste ? À partir de quel nombre d’heures après un évènement médiatique est-il autorisé de se moquer ? Ce serait un peu contreproductif s’il faut attendre deux générations pour lancer une pique.
Bon, bref. Je voulais revenir sur ce que tu disais au sujet de l’émotion qui n’irait pas à l’encontre du bon sens. Alors, si, c’est même à ça qu’on la reconnaît, puisque l’émotion s’oppose même aux sentiments, étant immédiate, brusque, et en principe éphémère sauf si l’on s’ingénie à la renouveler toutes les deux secondes avec des images anxiogènes, des rumeurs à la con et des appels nationaux à se raser les sourcils. L’émotion est l’inverse de la raison, c’est un sentiment exacerbé qui la rend impossible, précisément. Le bon sens, c’est une façon de désigner la raison, en revanche, par la capacité de discerner clairement ce qui est évident, sans se laisser distraire.
Nous sommes à un moment critique de notre époque, où notre patrimoine culturel immatériel, notre patrimoine social, hérité de nos prédécesseurs et qui devait nous assurer protection contre la rapacité du capitalisme, ce patrimoine-là est en train d’être détruit délibérément. Plus d’un siècle de luttes ouvrières parties en fumée, et ceux qui tentent de se soulever contre cet épouvantable gâchis sont vilipendés publiquement sans relâche. Il y a des morts, des mutilés, des blessés, des traumatisés, des humiliés… Je ne suis pas certaine que se laisser aller à verser des torrents de larmes pour un édifice avant d’employer des mots comme « catastrophe », « tragédie » et « deuil » sans la moindre trace de recul soit sans conséquence à l’heure actuelle où l’ordre néolibéral fait tout pour nous interdire l’accès au lexique de notre oppression…
Car, oui, au fait : une catastrophe, c’est un fléau. Une tragédie, ça fait des morts. Un deuil, c’est pour des morts. « Drame », en revanche, ça veut juste dire « pièce de théâtre » à l’origine, le sens ayant un peu glissé au XVIIIᵉ siècle pour désigner plus spécifiquement le genre tragi-comique, d’où le sens figuré contemporain d’« évènement touchant ». Je me méfie beaucoup des abus de langage en la matière parce qu’on verse vite dans le concours d’hyperboles, histoire d’avoir l’air plus ému encore que le voisin. Les catholiques, soit dit en passant, ont un vrai talent pour le dolorisme – c’est à force de coucher avec un calviniste, ça, je me luthérise – et un dédain pour l’idolâtrie qu’on pourrait juger à géométrie variable. En dehors du fait que « maison de Dieu » n’est jamais qu’une métaphore puisque Dieu est partout et ne saurait guère être affecté par la perte (de la charpente) d’une maison dédiée moins à Lui qu’à graver dans le granite l’alliance méphitique de la royauté et du clergé… Hé, le Christ est né dans une étable, si ça se trouve Dieu était plus présent à Notre-Dame-des-landes qu’à la capitale.
… L’émotion, c’est beau, mais passé le choc et quelques heures d’angoisse, c’est fini, on remballe les violons et on engueule a minima les milliardaires qui se font défiscaliser à 90%, autrement dit payer par le contribuable pour filer un pognon de dingue® à Saint Emmanuel, qui a pris son prénom un peu trop au pied de la lettre. À propos, je ne suis pour la reconstruction de la flèche à Eugène qu’à condition de s’en servir comme pal lors de l’inauguration !
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Fanfic My Hero Academia : Ambition masquée #5
Début de la fic ici, ici ou ici
Résumé : Bakugo Kastuki, né Sans-Alter, déteste les héros et leur arrogance. Devenu policier, il met un point d'honneur à arrêter les vilains avant eux, même si les risques qu'il prend lui valent des reproches de sa hiérarchie. Malgré son sale caractère, il n'effraie pas le héros Red Riot, qui le séduit peu à peu... mais leur relation ne sera pas si simple.
Pairing : Bakugo Katsuki x Kirishima Eijirou
Avertissement : jurons. Beaucoup.
Taille : 20k mots
Publication d'un nouveau chapitre tous les mercredis
Chapitre 5 : comment désamorcer un humain explosif
Plus tard, alors qu'ils sont encore dans la chaleur de son lit et que Bakugo reprend ses esprits peu à peu, les pensées parasites reviennent. Évidemment. Coucher avec Kirishima était un grand moment, mais ça n'a rien réglé, en réalité. Ça a même compliqué encore un peu plus la situation. À présent, le héros est couché dans son lit, nu et alangui, en train de lui sourire comme si c'était le plus beau jour de sa vie, et Bakugo n'a aucun plan pour la suite.
Il se lève brusquement disant qu'il a besoin de prendre une douche. Ce qui est vrai, d'ailleurs. Mais surtout, il a besoin d'un peu de temps seul, pour réfléchir.
Il a à peine commencé qu'il entend la voix un peu hésitante de Kirishima, de l'autre côté de la porte, lui demandant :
— Heu... Bakugo ? Est-ce que tu veux que je parte ?
Oui, en fait, ça l'aurait arrangé. Au moins la décision aurait été prise. Il serait sorti de la salle de bain pour retrouver l'appartement vide, abandonné par ce putain de héros qui aurait eu ce qu'il voulait, et qu'il aurait pu considérer comme un salopard et oublier.
Sauf que non, évidemment. Bakugo lui crie :
— Fait ce que tu veux, je suis pas ta putain de mère !
Il entend l'autre rire de l'autre côté, et ajouter :
— Ok, alors... Je peux te rejoindre ?
— Non. Attends ton tour.
Silence. Ok, Kirishima n'a absolument pas mérité qu'on l'envoie sur les roses, mais Bakugo a juste besoin de silence pour réfléchir ! Est-ce que c'est trop demander à ce putain d'univers ? Il lui crie :
— Tu peux aller te chercher un truc à boire ou ce que tu veux. J'arrive.
— Ça marche !
Putain, ce gars a l'air beaucoup trop content de pas grand-chose.
Le blond doit regarder les choses en face. Il n'a aucune envie que Kirishima s'en aille. Il veut le retrouver, faire ce stupide rencart, l'impressionner, le faire rire, et dormir dans ses bras.
Bakugo arrête l'eau en jurant contre lui-même. Tous ces sentiments ressemblent beaucoup trop à de la dépendance pour qu'il les accepte facilement. Mais les nier ne fera que le torturer à nouveau, et encore pire, le faire agir stupidement à nouveau. Il s'est déjà trop ridiculisé, il est temps d'assurer, bordel !
.
La chambre est vide quand il y retourne. Bakugo s'habille rapidement, un simple jean et tee-shirt. Il retrouve Kirishima dans sa cuisine, hésitant visiblement à se servir seul. Le héros a remis son pantalon et sa chemise rouge, mais reste pour l'instant pieds nus. Bon, au moins il n'est pas sur le départ. Ça aurait pu être pire.
Bakugo lui demande s'il veut quelque chose. Kirishima rit et répond, un peu embarrassé :
— Ben... Disons que je pensais manger avec toi ce soir, enfin j'espérais, mais là je crois bien que ça va être trop tard donc... oui ? Enfin, ce que tu as, je ne veux pas t'embêter...
Le blond hoche la tête et commence à sortir du frigo de quoi préparer le repas. Il ne sait pas trop si ça se fait, proposer un dîner après le sexe, et concrètement il s'en fout. Là, il a son - amant ? petit ami ? prétendant ? plan cul ? - Kirishima qui a faim, il faut le nourrir, point. Et se nourrir au passage. Ils ont fait pas mal d'exercice après tout.
Le roux le regarde faire, tout en se grattant la nuque d'un air hésitant. Sa queue de cheval n'a pas survécu à leur étreinte et ses cheveux sont à présent lâchés, lui frôlant les épaules, complètement ébouriffés. Bakugo le regarde du coin de l'œil, n'en revenant toujours pas. Comment est-ce qu'un type aussi canon a pu décider de le draguer lui en particulier ? Et comment est-ce qu'un type aussi canon a pu décider volontairement de saboter ses cheveux en les hérissant comme un demeuré ?
Logiquement, la réponse à ces deux questions est la même : Kirishima Eijirou est un débile affublé d'un goût de chiottes. Mystère résolu.
Croisant le regard de Bakugo, le roux lui répond avec son plus beau sourire, et l'officier sent presque physiquement son cœur essayer de s'envoler de sa poitrine, irrémédiablement attiré par la chaleur de ce sourire. Putain. Il est vraiment, complètement en train de craquer pour un gars qui est 1) un putain de héros, 2) le putain d'ami de ce putain de Deku, et 3) un crétin. Bakugo peste en se concentrant sur les légumes qu'il est en train de couper avant de les faire revenir à la poêle, une longue bordée de jurons et de menaces de mort qui accompagne parfaitement sa hargne et ses coups de couteau. Il est complètement foutu.
.
Kirishima est heureux. Lui qui est déjà lumineux en temps là, là il irradie carrément de bonheur depuis que Bakugo l'a implicitement invité à rester. Et il parle. Beaucoup. Il a promis à Bakugo un vrai rendez-vous, dès qu'ils pourront, et jacasse à propos de tout ce qu'ils pourraient bien faire. Oh, il pose des questions, aussi, ce n'est pas un monologue. Il semble avoir vraiment envie d'en savoir plus sur Bakugo. Celui-ci n'aime pas parler de lui, mais comment est-ce qu'il pourrait résister à un enthousiasme aussi ingénu ? Rien à faire, il lui répond, lui explique, et peu à peu, bribe après bribe, il se retrouve à parler de lui à Kirishima, ses bagarres à l'école, sa décision d'entrer dans la police, ses plans pour attraper les vilains avant les héros...
Le roux n'est sans doute pas aussi stupide qu'il en avait l'air. En tous cas, il semble très bien comprendre, sans que Bakugo ait besoin de le formuler, ce qui sous-tend toute l'histoire de sa vie : montrer au monde de quoi un Sans-Alter est capable. Et il a l'air de trouver ça bien. Pas que Bakugo en ait quoi que ce soit à faire de son approbation, évidemment. Mais quand même, après toutes ces années à entendre question stupide sur question stupide, ça fait du bien d'entendre juste quelqu'un dire :
— Tu es tellement fort ! Tu as dû t'entrainer comme un dingue pendant toutes ces années pour réussir à te battre aussi bien, non ?
— Qu'est-ce que tu crois, bien sûr que je me suis entrainé. Mais j'étais doué dès le départ, c'est tout.
Kirishima éclate de rire :
— J'imagine ! Vu tous les combats que tu m'as racontés ! Tu sais, je connais pas mal de héros qui n'ont pas d'Alter de protection. En opération, c'est moi qui leur sers de bouclier vivant... Mais j'ai toujours pensé que c'était eux les plus braves, parce que ce sont ceux qui prennent le plus de risques. Mais maintenant que je t'ai rencontré... Tu es vraiment le type le plus courageux, le plus viril et le plus fou que je connaisse, Bakugo Katsuki.
Le blond tente d'empêcher le rouge de lui monter aux joues et proteste :
— Comment ça, le plus fou ?
— Tu utilises des explosifs pour te projeter dans les airs et frapper l'ennemi avec plus d'impact. Tu ne vas pas me dire que c'est un truc super sensé ?
— Tsk ! C'est parfaitement calculé ! Ce serait dangereux pour des abrutis, mais moi je sais ce que je fais ! Viens voir par là !
Kirishima prend juste le temps de finir son dessert d'une énorme bouchée avant d'emboiter le pas au blond. Ils sortent de l'appartement, prennent les escaliers et arrivent sur le toit de l'immeuble. À la grande satisfaction de Bakugo, la première réaction du héros est un "Putain !" admiratif. Pourtant, il a dû en voir d'autres à Yuuei, le lycée pour héros où il a été formé. Mais ce n'est pas n'importe qui qui peut se permettre d'avoir son propre parcours d'entrainement.
Bakugo a mis des années à construire patiemment son parcours, qui forme aujourd'hui un véritable labyrinthe en trois dimensions. Il y a de quoi escalader, ramper, passer en force, des murs à exploser en brique, en béton, en acier, des pitons pour s'entrainer à lancer des grappins et s'élancer d'une hauteur à l'autre, des mannequins à ligoter ou sauver, sans oublier les feux contrôlés à distance et d'autres pièges à base d'acide, de colle, de plumes acérées, de soufflerie, de glace... Le policier veille à mettre en place l'équivalent des Alters les plus vicieux qu'un vilain puisse lui opposer, et à y faire face victorieusement. Et puis, c'est aussi un bon moyen de tester ses différents gadgets.
La visite du parcours se fera plus tard, pour l'instant le blond a un invité bouche bée et il l'amène droit à l'essentiel, le cœur de son royaume : l'atelier. Même les héros les plus puissants utilisent un équipement de pointe pour affronter des vilains, et Bakugo ne dispose pas de société spécialisée qui réaliserait dans l'heure le moindre de ses désirs. Mais entre les pièces de contrebande, l'aide de quelques ingénieurs légèrement hors de clous voir complètement cinglés, et sa propre ingéniosité, il se débrouille.
— Ne touche à rien, lance-t-il à Kirishima en entrant dans l'atelier. Si c'est sur la table là, c'est explosif, sur celle-là, ça brûle, et là je ne sais pas encore mais t'as pas envie d'en avoir sur la peau. Tu sors de l'hôpital, ce serait con d'y retourner tout de suite, non ?
— Putain... souffle le héros abasourdi.
Il y a de quoi. Bakugo s'est habitué au bric-à-brac qui compose son atelier, mais il en reste très fier. Il y a ses explosifs, qu'il fabrique lui-même, les différents éléments de sa cuirasse de protection, les bandes de contention qu'il fabrique également lui-même, des lance-grappins, des harnais, des outils soigneusement rangés sur l'établi, et plusieurs cuves où bullent tranquillement ses dernières expériences en court.
Kirishima inspecte tout, toujours aussi ébahi, et se retient visiblement de toucher à tout ce qui attire son regard. Puis il regarde Bakugo avec ses grands yeux admiratifs et s'exclame joyeusement :
— C'est génial, Bakugo ! Je comprends mieux comment tu as réussi toutes tes arrestations... Tu es un vrai génie !
Bakugo ne s'empêcher de sourire à son tour, férocement :
— Évidemment que je suis un putain de génie, tu crois quoi ! Je suis jamais resté à me faire prendre en photo pendant que des petites mains se cassaient le cul à essayer de me garder en vie... Je bosse, moi !
Le commentaire sur le star-système des héros n'a pas l'air de perturber Kirishima, qui continue de regarder partout. Il désigne une porte au fond de l'atelier et lui demande :
— Et là, c'est quoi ?
Bakugo suit son regard et étouffe un juron. Est-ce que la porte est fermée ? Elle est forcément fermée, il est impossible qu'il ait oublié de la fermer, mais le héros l'a vue, comment est-ce que Bakugo a pu être assez stupide pour laisser une saloperie de héros assez près de cette porte pour savoir qu'elle existe ?
En trois enjambées il est entre la porte et Kirishima et lui répond d'une voix froide :
— Ça c'est rien. Tu n'y touches pas, tu oublies que ça existe, et tout se passera bien, compris ?
Trop intense, s'engueule-t-il ensuite, tu es trop intense, il a compris...
Au lieu de ça, Kirishima éclate de rire et lui lance un faux coup de poing dans l'épaule, en disant :
— T'inquiète, tu crois que je n'ai pas compris que ce n'était pas super légal tout ce que tu avais là ?
Il regarde tout autour de lui, toujours aussi admiratif, et hoche la tête :
— Je sais que je ne devrais pas te le dire, vu que je suis un héros, mais je trouve ça vraiment génial tout ce que tu as fait. Vraiment. Tu restes concentré sur ton objectif et tu te débrouilles tout seul pour l'atteindre, c'est super viril ! Et si ça t'aide à combattre le crime, je ne vois pas pourquoi je suis censé te l'interdire.
Il lui sourit de toutes ses dents, et comment est-ce que des dents pareilles peuvent donner un sourire aussi pur et sincère ?
— Hé, ça te dirait qu'on s'entraine ensemble ? J'adorerai essayer ton parcours ! Ah, et on pourrait aussi s'entrainer dans la salle de Fatgum, je suis sûr qu'on a moins d'accessoires que toi, mais ça pourrait être cool aussi !
Là, Bakugo a un peu du mal à se rappeler comment on respire, mais c'est entièrement la faute de Kirishima. On n'a pas idée de balancer aux chiottes des années de complexes dans la vie d'un autre et de tirer la chasse. Comme ça, juste avec sa gentillesse habituelle, il vient tout juste de montrer qu'il le considère véritablement comme son égal. Pas un sous-héros, mais un co-combattant du crime, comme lui, qui peut aussi lui apprendre des choses. Et un entrainement avec Red Riot, le bouclier ultime, c'est le rêve pour un spécialiste de l'offensive comme lui.
Reste cool, s'ordonne Bakugo. Ne joue pas les fangirls. Pense à Deku. Quoiqu'il arrive, ne ressemble jamais à Deku.
L'idée de ce nerd obsédé couinant d'admiration devant ses héros fétiches arrive à le calmer, et le policier parvient à répondre d'un ton posé :
— Ouais. Ça peut se faire.
Kirishima lui fait un autre sourire à dix millions de watts - au moins - et commence à poser des questions sur ses explosifs. Tout va bien, admet Bakugo à sa propre surprise. Malgré tous les milliards de choses qui auraient dû aller de travers et empêcher la création d'une relation aussi anormale que la leur, en réalité tout va bien. Et semble bien parti pour continuer à aller bien. Bon sang, il a même montré son atelier à Kirishima ! Autant dire qu'ils sont en couple à présent.
Et en regardant l'éternel sourire du héros, l'idée ne semble pas aussi dérangeante qu'elle aurait dû l'être.
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[ EPHRAM, ok ok prépare-toi mdr ] : “You’re still the same guy I fell in love with” “I’m not gonna lie, I’m really turned on by that” “This means nothing” (le truc qui va pas du tout avec ce que j'ai envoyé avant haha) “Just one more night” “Did I actually mean something to you, ever?”
“You’re still the same guy I fell in love with”
“Alors m’avoir vu agir un soir de pleine lune ne t’a pas rebuté?” Connor répond en riant légèrement. “Donc sinon… Tu disais ‘amoureux’, c’est ça?” Le loup prend maintenant un air taquin, faisant mine de s’amuser de la situation alors que réellement il ne pouvait juste pas s’empêcher de vouloir entendre une nouvelle fois ce mot dans la bouche d’Ephram. Il sait qu’il a l’air complètement niais là de suite, avec son sourire incontrôlable et ses yeux qui ont l’air de projeter des cœurs. Mais il s’en fiche, il est amoureux lui aussi, et heureux, avec ça.
“I’m not gonna lie, I’m really turned on by that.”
“Par ça?” Associant la parole aux gestes, et les mains de Connor se serrent un peu plus autour du cou du vampire, qui y répond par un air qui avait complètement l’air de lui demander de continuer. Ca plaît à Connor, qui examine sa réaction avec un sourire en coin. “Et si je fais ça, maintenant?” Les lèvres de Connor atteignent celles du vampire, en même temps que son corps se retrouve contre le sien. Tandis que le baiser se fait plus pressant, le loup garde toujours ses mains autour de son cou. Quelque chose vient cependant briser la tension ambiante, et Connor sent que ce quelque chose qui n’était auparavant pas sur le lit, vient lui caresser la cheville. Il interrompt leur moment un instant, pour se retourner vers la petite créature blanche qui s’était installé à ses pieds. “Cancer, il va falloir que tu partes très vite. Crois-moi, tu ne veux pas assister à ce qui va suivre.”
“This means nothing.”
“Euh… ok, oui..” Oui, et puis c’est évident. Pourquoi ça voudrait dire quelque chose? Et pourtant Connor sent quand même qu’une partie de lui est déçue de cette remarque. Il s’était peut-être mis à espérer, en effet, mais au bout de deux mois passés à se voir comme ils le font… Connor se rappelle maintenant pourquoi habituellement il évite toujours de revoir quelqu’un. Pour ça, pour ne pas se retrouver dans cette foutue position, attaché à quelqu’un. Il se sent d’autant plus con que c’est à sens unique. Mais il n’avait pas pu s’empêcher de le revoir. Et il aurait du douter déjà, à ce moment-là, que quelque chose clochait. Qu’il allait forcément s’attacher. Mais allongé à côté d’Ephram à cet instant, il tente de faire comme si de rien n’était.
“Just one more night.”
Bien qu’il sache pertinemment qu’il ne devrait pas, Connor se voit déjà dire “oui”. Se défaire d’Ephram était la chose la plus dure que le jeune homme devait envisager de faire, et l’un comme l’autre ne pouvait s’empêcher de repousser le moment où ça devait vraiment arriver. Si le loup cédait ce soir, il devait s’assurer que cette soirée soit la dernière, il le fallait. “Je vais prévenir Isaak que je rentre que demain.” Une fois ces mots prononcés, le corps d’Ephram se relâche visiblement. Il attrape la main de Connor qui repart déjà vers son téléphone, et le ramène à lui. Son regard plongé dans le sien, il finit par dire: “Tu pourrais ne pas partir du tout.”
“Did I actually mean something to you, ever?”
“Désolé…” Connor a du mal à continuer sa phrase. Il sait pertinemment qu’il s’apprête à faire du mal à Ephram. Et il ne lui mentirait pas en lui disant qu’il ne ressent rien si il n’avait pas réellement besoin de se protéger. “Je fais pas dans ça, tu comprends? Je peux pas m’attacher à quelqu’un. C’était pas… ça, pour moi.” Il fuit le regard d’Ephram du mieux qu’il peut, mais au petit coup d’oeil qu’il jette il voit que le garçon s’est décomposé. Il ne sait pas lequel des deux souffre le plus.
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Les Chroniques de Livaï #267 ~ CE QU'ON LAISSE DERRIERE SOI (octobre 844) Greta Elfriede
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Je me mets à l'écart des autres, et ça commence à se voir. Steff et Mike me lancent des regards suspicieux. Quant à Livaï, j'ai pas besoin d'en savoir plus pour comprendre pourquoi il n'est pas venu me voir pour me poser la question. C'est comme s'il attendait quelque chose de moi...
Il est l'heure du repas, j'hésite à m'asseoir avec l'escouade. Si jamais la conversation dérive vers ce sujet, je risque de craquer. Pour tout dire, je n'ai pas vraiment d'appétit. Je me présente avec les autres pour avoir l'air normal, comme d'habitude, mais en moi c'est un vrai foutoir. Je me sens à la fois si nulle et si faible...
Il est évident que Livaï n'a rien révélé à Erwin sinon j'aurais été convoquée. Mais... peut-être le serais-je à son retour, comment savoir ? La seule idée qu'il puisse être au courant de tout me terrifie... Et le silence de Livaï sur tout ça m'inquiète aussi. Sait-il réellement ce qui s'est passé ? Se croit-il vraiment responsable de sa mésaventure ? S'il joue avec moi, c'est vraiment cruel ! En plus, il ne dit rien à ce petit con de Ansgar, qui se croit permis de descendre tout le monde parce qu'il conduisait le chariot !
Ma soudaine notoriété ne m'a pas dérangée au départ ; mais maintenant je me sens comme un imposteur... Je mérite pas tout ce tapage. J'ai aussi reçu les honneurs du major, mais pourquoi finalement ? Je n'ai fais que mon devoir après tout, on ne devrait pas recevoir des félicitations pour ça, ou alors tous les survivants devraient y avoir droit... Ce n'est pas vraiment juste. Sans compter les commérages à propos d'Erwin que certaines mauvaises langues chargent de tous les torts...
L'ambiance du bataillon est devenue intenable. Les soldats ont hâte de rentrer chez eux pour l'hiver, ils sont à cran, mais l'année prochaine la tension sera retombée. Moi aussi j'ai besoin de repos... Je peux donc faire l'effort de manger avec eux pendant le temps qu'il reste. Je me dirige vers leur table avec mon plateau repas.
Heureusement, ils sont déjà en train de discuter. Mike demande à Steffen ce qu'il compte faire cet hiver. Bien évidemment, il va rentrer à Yarckel voir les siens. Je les interromps avec désinvolture pour dire que je ferais pareil. Ma famille a toujours beaucoup tenu à la tradition des fêtes de fin d'année et il est hors de question que je les rate. Et puis, les décorations de Yarckel sont toujours magnifiques. On a même mis au point un nouveau divertissement qui s'appelle "feux d'artifice" qui promet d'être grandiose si ça marche bien.
Mike, lui, reste silencieux sur son emploi du temps de fin d'année mais il sourit en coin en fixant quelque chose que je distingue pas. Bah, c'est sa vie privée, j'ai pas à m'en mêler. Livaï prend part à la discussion alors qu'il était resté à l'écart jusqu'à maintenant et demande pourquoi on fête le passage d'une année à l'autre ; à quoi ça sert, concrètement ? Je remarque alors que c'est sans doute son premier Yule, vu qu'on devait pas le fêter en bas. C'est difficile d'exprimer pourquoi on célèbre ce genre de chose, que je lui réponds ; c'est sans doute la joie d'être en vie et d'avoir vécu une année de plus. Comme les anniversaires, sauf que là c'est pour tout le monde.
Il n'a pas l'air de vraiment comprendre et son visage reste maussade. Pourquoi devrait-on se réjouir du jour de sa naissance, pour lui c'est un jour comme un autre, et puis il ne sait pas quand il est né. C'est triste, à y penser... J'ai envie de le réconforter mais je pense que ça passerait pas. La présence du bandage autour de sa tête me mets mal à l'aise, alors que j'avais réussi à me détendre un peu... Je détourne le visage et c'est alors que mes yeux et mes oreilles captent autre chose, d'encore moins agréable.
Ansgar vient de faire son entrée, avec une véritable petite cour de suiveurs qui boivent ses paroles tous les jours. Il se dirige vers la table du mess pour se servir, tout en palabrant à son habitude sur ses exploits récents. Avec ses airs supérieurs, il se voit déjà chef d'escouade, celui-là.
Bon sang, le son de sa voix a le don de m'énerver. Ce serait méchant de ma part de penser que je regrette de l'avoir sauvé, mais... faudrait vraiment qu'on le remette à sa place. Je comprends qu'il soit heureux d'être vivant et que c'est peut-être sa façon de l'exprimer, mais il va trop loin. Je cesse de le regarder sinon je vais attirer son attention et il va encore chanter mes louanges au point de me faire enrager. Contrairement à lui, je le vis pas si bien.
Mais lui et ses amis passent à côté de notre table. Il ne dis pas un mot dans un premier temps et se contente de regarder Livaï se façon ostensible en reniflant avec mépris. Je jette un oeil sur mon coéquipier ; il soutient le regard de Ansgar sans faiblir mais je ne vois aucune menace chez lui. Il accepte la critique silencieuse sans se révolter, et c'est peut-être sa passivité qui me fait le plus mal dans tout ça... J'aimerais qu'il se rebiffe, se mette en colère, lave son honneur en lui filant une bonne raclée ! Car à le voir ainsi... j'ai tendance à penser que j'y suis finalement pour rien... Et je ne sais pas comment y réagir...
Ansgar nous dépasse finalement, très lentement, et je soupire en me disant que c'est passé et qu'on va pouvoir revenir à des conversations plus légères. Mais mes oreilles captent une phrase, une simple phrase, qui tout à coup fait céder quelque chose en moi.
"L'armée ne devrait pas entretenir les boulets."
Je serre les lèvres, les poings, mes ongles enfoncés dans mes paumes, et je me raidis. Je l'ai bien entendu ; il ne l'espérait peut-être pas mais c'est arrivé. Je perds le contrôle pendant un instant. Comme dans un rêve, je me dirige vers Ansgar - sans que personne ne m'arrête - et lui assène un coup de genou dans le dos. Il trébuche en avant, son plateau vole avec la nourriture dans les airs et tout le monde se tourne vers nous. Le brouhaha des conversations s'est tu. Tout le monde nous regarde, mais je m'en moque. Je suis tendue vers un seul objectif : faire regretter à Ansgar les propos qu'il tient depuis plus d'une semaine sur Livaï, les lui faire payer autant que possible avant que quelqu'un ait l'idée de me stopper. Merde, si Livaï le fait pas lui-même, alors je vais m'en charger !
J'en suis à le rouer de coups par terre quand je sens le bras puissant de Mike m'attraper par derrière. Le visage de Livaï apparaît devant moi - il jette un simple coup d'oeil à la silhouette geignante et recroquevillée - et me met une petite gifle en m'ordonnant de me reprendre. Mais tu comprends pas ?! Ce sale type dit que des conneries ! Il a pas le droit de te descendre comme ça ! Tu es le meilleur d'entre nous, il faut qu'il le sache ! Qu'il sache combien de vies tu as sauvées avant même qu'il mette les pieds ici ! Je suis pas une héroïne ! Ni lui ni moi ne méritons plus que toi le repas que nous mangeons ! J'en peux plus de ses bêtises !
Mike et Steffen réussissent à me calmer et j'aperçois quelqu'un soutenant Ansgar par les épaules. Son visage est en sang, et il semble inconscient. Je me sens un peu honteuse d'avoir tabassé ce jeune, et par derrière en plus, mais... je devais le faire ; même si c'est indigne d'un vétéran. Erwin pourra me punir pour ça, c'est pas grand chose à côté de la mort que j'ai failli provoquer...
Je regarde Livaï dans les yeux en espérant qu'il puisse lire dans mes pensées. Pourquoi tu ne dis rien ? Si tu disais la vérité à tout le monde, je me sentirais pas si mal ! Je peux pas le faire, j'en ai pas le courage ! Erwin, il... je ne veux pas qu'il le sache... mais en même temps, si je pouvais être débarrassée de ce poids !...
Il plisse les yeux, comme s'il avait vraiment compris mon mal-être, mais se contente de me tapoter la tête en murmurant que je vais sans doute avoir droit à un blâme et à des corvées après ça. Les blessures d'Ansgar ne sont pas si graves, mais c'est un comportement que le bataillon n'autorise pas en règle générale, les conflits devant se régler avec un supérieur comme médiateur. Je sais, j'ai déconné. Mais après tout, Livaï, toi aussi ça t'es arrivé, avec Erwin, rappelle-toi. Ca me paraît si loin...
Et ça fait du bien quand même.
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CdV5 – 4. À l’assaut (foireux) de Muan, lune de Yum
Règle numéro quatre de l’Aar’on modèle : L’Aar’on se doit d’être toujours capable de prendre des décisions. C’est à lui qu’incombe la direction de Vojolakta et le maintien de l’ordre dans sa couche. Tous les faits importants doivent ainsi être validés par sa brune personne.
Dans le cadre de l’amour absolu qu’il porte à son Aar’on, les seules libertés décisionnelles accordées au Kili’an sont celles de le gâter, de le masser, de lui faire des bisous et de bouder (reconnu comme un droit incompressible du Kili’an par la convention collective qui le lie à son Aar’on), même si l’Aar’on a le droit de se venger avec une fessée.
Règle numéro quatre bis de l’Aar’on modèle : NON, ce n’est pas au Kili’an de décider ce qu’on regarde le soir à la télé ! À la limite, on peut chercher un consensus histoire de ne pas le frustrer, mais lui céder à chaque fois est un signe de mauvaise éducation. Et non, ce n’est pas lui non plus qui choisit la composition du menu du diner ! Ou alors, c’est lui qui fait à bouffer, mais sinon, il se tait et il mange.
Extrait tiré du guide de bon comportement à l’usage des Aar’ons en devenir du précepteur Mathuz
*****
De loin, Muan ressemblait à un paradis. Ciel toujours bleu parcouru ici et là par quelques nuages volatiles, climat doux et agréable, lagons cristallins, plages de sable multicolore et nombreuses steppes recouvertes d’herbe hautes jaunes, vertes et orangées, cette petite lune orbitant autour de Yum était tout simplement magnifique. Pourtant, malgré toutes ses qualités et une flore diversifiée, sa faune était plutôt basique et se composait de deux types d’animaux : d’un côté les légers qui se laissaient porter dans les airs au grès des bourrasques tel l’adorable Muanolatouche, petit rongeur volant trop mignon ; de l’autre, les lourds, solidement ancrés dans le sol et résistant aux pires des tempêtes, comme le fameux Loxodontamuan. Ne pouvant se déplacer librement, cette bestiole de plus de vingt tonnes se nourrissait principalement de ce qui passait à portée de sa trompe, notamment les pauvres Muanolatouches ainsi que les petits blonds. Petite particularité culinaire des Loxodontamuans : ils préféraient toujours commencer leur repas par les entrailles de leurs victimes sans attaquer la chair externe. Ce prodige était rendu possible par l’intrusion de leurs appendices naseaux – pourvus d’une langue et de dents – par les voix naturelles de leur casse-croute. Si, lorsqu’ils s’en prenaient aux Muanolatouches, c’était assez sale, cela produisait au contraire des sons rigolos lorsque c’étaient au tour des blonds de se faire déguster de l’intérieur.
– Aaaaaaaaaah, putaiiiiiiiiin, ça chatouiiiiille ! Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
– Prends des notes, Aar’on… – intima Éduan. C’est exactement comme cela qu’il faut faire pour satisfaire un Kili’an ! Reproduis la même chose avec tes propres attributs et, crois-moi, tu connaîtras la plus belle des Résonnances.
– Aaaaaaaaaaah – fit le blond.
– Ah oui, je vois… – acquiesça le brun, fasciné. Mais il va y avoir un problème, non ?
– Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah – continua le blond.
– Lequel ? – demanda le Galos, inquiet.
– Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah – poursuivit le blond.
– Baaaaaaah, mon nez est quand-même vachement plus petit et rond que celui de cette bestiole, non ? – expliqua l’Aar’on. Du coup, je ne suis pas sûr que ça fasse le même effet. Enfin, j’veux bien essayer, hein, mais faudra pas râler si après, il est déçu et il boude…
– AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH – hurla le blond.
– Bon, Kili’an, arrête ! – ordonna son maître. J’ai bien compris que Monsieur le Loxodontamuan était un meilleur partenaire que moi, mais là, à t’égosiller comme ça, tu nous fais honte. Regarde, le pauvre Éduan ! Il est en train de chialer le bec dans ses pattes !
– Aaaaaaah – chuchota le blond, obéissant.
– JE NE CHIALLE PAS À CAUSE DE ÇA ! – nia la fière monture. Je chiale parce que tu es l’Aar’on le plus con et pathétique de la création ! Même si je te faisais un dessin, tu ne serais pas foutu de comprendre ! Quand je pense que j’ai fait exprès de pousser ton Kili’an en direction de ce Loxodontamuan dès que je l’ai vu en me disant que cela te ferait un parfait exemple…
– AAAAAAAAAAAAH – reprit le blond, après un nouvel assaut aussi profond qu’inattendu. Enfoiré ! Tu m’as sacrif… Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
Honteux, l’adolescent aux cheveux noirs s’excusa en baissant la tête et en tapotant le bout de ses deux index l’un contre l’autre.
– Ah… Bah oui, mais c’est pas facile pour moi non plus, hein… J’aimerais bien combler mon Kili’an aussi, j’te jure… Moi, si on m’explique pas tout, j’peux pas savoir… Bon, après, euh, soyons positifs. Ce petit intermède aura permis à mon bichon de s’amuser un peu, et c’est le plus important ! Surtout avec la quête qui nous attend, ça ne peut que lui faire du bien !
– AAAAAAAAAAAAAH – contesta le blond. Je m’amuse pas, connard, j’me fais bouffer ! Aaah ! Mais venez m’aider, putain, il attaque l’estomac, là !
Vu comme ça, la main délicatement posée sur le menton, le jeune brun dut bien se rendre à l’évidence : son amoureux affichait une légère et imperceptible crispation sur le visage, trahissant peut-être une légère douleur intestinale. Mais cela restait encore à démontrer. Enfin, ils n’avaient pas non plus toute la vie devant eux. Solphéra devait être libéré avant minuit, il en allait de la survie de Vojolakta. L’affirmation, presque mystique, provoqua l’étonnement d’Éduan.
– Pourquoi minuit ?
– Bah, parce qu’après, mon bichon, s’il n’a pas ses huit heures de sommeil quotidien, il est désagréable toute la journée suivante, et après, c’est en tapant sur mes fesses qu’il se venge, et pour un Aar’on, ça le fait trop pas. Du coup, j’aimerais bien qu’il se couche tôt et donc qu’en en finisse rapidement. J’pense que c’est légitime !
– Aaaah – grogna et pleurnicha le blond, à bout de force. J’veux pas mouriiiir en brochette !
Ainsi était Muan, un paradis vu de loin, mais un véritable enfer pour les adolescents un peu trop appétissants. Surtout, ses vents ultra-violents de plusieurs centaines de kilomètres heure rendaient la vie désagréable aux organismes peu adaptés. Certes, les organismes volants pouvaient se servir des nombreux courants pour se déplacer à toutes vitesses sans efforts, mais pour les autres, l’énergie à déployer pour rester sur place était considérable. Et on ne parlait même pas du budget gel dans les cheveux, seule arme permettant de ne pas finir avec un air complètement stupide.
Pour les Kekchis, Muan n’était que l’une de deux lunes de leur planète Yum et, de loin, ils préféraient sa voisine Yaxche, royaume des arbres gigantesques et des hôtels de luxe, pour passer leurs vacances. En temps de paix, en tout cas. Car depuis que les Ashtars dominaient leur système, Muan était devenu le siège du gouvernement local en exil. Les sbires du Bottel’ron, peu à l’aise dans un environnement trop venté qui desséchait leur peau, avaient bien du mal à y écraser toutes formes de rébellion. Pour le jeune Aar’on, la libération de Solphéra devait partir de ce magnifique petit caillou multicolore. C’était la raison pour laquelle, accompagné de son Kili’an bien aimé et du fidèle Éduan, il s’y était posé en priorité. Il fallait commencer par fédérer les résistants avant de laisser son armée se taper le reste du travail. D’ailleurs, il en était persuadé, cette bataille de Muan serait l’évènement le plus important de son règne. Là, à dos de Galos et avec un blond boudeur collé à ses omoplates, il écrirait sa légende, celle du plus merveilleux de tous les Aar’ons depuis le septième. Rien que d’y penser, il affichait un air particulièrement niais et débile.
– Bon, il nous faut rejoindre le champ de bataille au plus vite ! – rappela Éduan. On a perdu beaucoup de temps avec cette histoire de Loxodontamuan. D’ailleurs, je n’imaginai pas qu’il serait si long de recoudre le blond ! Enfin, les Kekchis attendent notre aide au plus vite. Heureusement qu'on leur a déjà envoyé notre armée. Nos hommes doivent déjà être sur place. Je suis sûr que, dès qu’ils verront apparaître l’Aar’on et son Kili’an, les soldats seront galvanisés et la victoire sera nôtre.
Si le brun était tout à fait d’accord avec cette analyse, ce n’était pas forcément le cas de son bien-aimé. Lui, la guerre, il en avait déjà marre. Là, il n’avait qu’une seule envie : retourner sur Thot se pieuter devant un bon dessin animé. Avec la petite mésaventure qui venait de lui arriver, forcément, il n’avait plus trop le goût de l’aventure. Pour le coup, à l’instant même où le Loxodontamuan, repu, l’avait relâché, il s’était jeté sur son Aa’on pour l’engueuler tout en essayant de retenir de la paume ce qui lui restait d’entrailles. Et que lui avait fait cet idiot de treizième pour s’excuser de l’avoir laissé souffrir aussi injustement ? Un bisou sur le bout du nez ! Un simple et ridicule bisou sur le bout du nez, en affichant un sourire complètement stupide et ravi ! Là, Kili’an avait retenu ses larmes et sa main droite, qui n’était pas passée loin de s’écraser sur la joue de son stupide amant. Avant de l’enlever de son entre jambe, il préférait quand même attendre qu’on le recouse un peu. Problème : après avoir été soigné, il avait simplement oublié pourquoi il était fâché. Enfin, ce n’était pas non plus comme si son cerveau pouvait stocker trop d’informations en même temps, et là, on venait de le gaver de détails inutiles à propos du plan d’attaque dont il n’avait strictement rien à faire. Ce ne fut donc que sur le dos d’Éduan, les bras accrochés au ventre de son brun, qu’il se rappela pourquoi il était censé faire la tête. Son Aar’on était complétement pourri. Et il n’existait même pas de service après ventre pour le changer !
– Un bisou ! Un simple bisou ! J’ai failli y passer, j’étais à deux doigts de crever, et l’autre, il me fait un bisou ! Ah, elle est bien gouvernée la Fédération ! J’te jure, j’pense sérieusement à retourner me faire congeler dans l’attente du prochain, parce que toi, c’est vraiment pas possible !
Un peu vexé, le treizième grommela. De une, il était faux de dire que son Kili’an était passé à deux doigts de mourir. À son avis, un seul doigt de Loxodontamuan aurait largement suffit. De deux, il faisait de son mieux, vraiment, mais il ne se sentait pas vraiment aidé. Rien que là, alors qu’ils volaient sur le dos d’Éduan à deux kilomètres d’altitude et subissaient des vents ultra violents, une troupe d’Ashtars ailés les avaient pris en chasse. Il avait besoin de se concentrer et de réfléchir, et certainement pas que son blond lui pique une crise. Ça allait, à la fin ! C’était quand même lui, l’Aar’on ! Il méritait un peu de respect ! Et il s’était laissé marcher sur les pieds trop longtemps. Son Kili’an allait voir ce qu’il allait voir.
– EH ! C’est moi le chef, ok mon bichon ? Alors maintenant, arrête de râler, où je ne te masserai pas les pieds ce soir ! C’est clair ?
Là, le brun était fier de lui. Pour la première fois en deux ans, il arrivait à faire preuve d’autorité ! Il avait la classe. Ça lui plaisait même pas mal, en fait. Il sentait son sang bouillir, comme si toute sa ligné l’encourageait. Ah ça, le Kili’an la ramenait moins, d’un seul coup ! Il ne l’entendait plus braire ! En réalité, il ne le sentait même plus contre ses hanches. C’était comme s’il avait complètement disparu. Pris d’un ignoble doute et d’une crainte monstre, le treizième tourna sa tête vers l’arrière. Ce qu’il vit lui glaça le sang. À la place de Kili’an… rien ! Son amant s’était réellement volatilisé.
– Mais… MON BLOND PUTAIN ? Éduan, t’aurais pas vu mon blond ? Me dit pas que les Ashtars l’ont touché quand même !
– Non, non ! – énonça calmement le Galos. Il a juste sauté par lui-même, au moment où tu parlais de ne pas caresser ses petits petons. Je crois qu’il l’a mal pris… Caractériel, hein ? Là, il doit être en train de bouder deux milles mètres plus bas, dans l’océan, s’il est toujours en vie. Bon, on fait quoi ? J’veux bien faire un détour pour aller le repêcher, mais on risque d’arriver en retard à la bataille. À toi de voir…
– ON VA CHERCHER MON BICHON ! JE VEUX MON BICHON !
– Rha… – rouspéta la monture. D’accord, d’accord, mais par pitié, arrête de faire ton Kili’an ! Un, c’est déjà insupportable, alors deux, j’vais pas tenir…
Changeant de cap, le fier Galos plongea vers la mer telle une fusée, histoire de semer ses poursuivants. Effleurant les eaux, lui et son passager se mirent à la recherche de quelques bulles d’air, trahissant sans doute la présence d’un blondinet frustré juste en dessous. Après plusieurs minutes particulièrement tendues, ils finirent par en retrouver la trace, sur un ilot voisin. Complètement détrempé, Kili’an s’était tiré hors des flots et marchait d’un pas décidé sur la plage en serrant les poignets menton levé. Toisant avec dédain le Krab qui l’habitait – les Krabs étaient une gigantesque espèce locale à carapace et à grosses pinces qui leur servaient à se fixer dans le sol et à maintenir leurs partenaires sexuels pendant l’accouplement –, il poursuivit sa route. En plus, pieds nus, il se déchirait la voute plantaire sur le sable brulant. Tout ça à cause de ce stupide Aar’on qui ne voulait pas les lui embrasser ! Il y avait de quoi être réellement et sincèrement furieux. Lui, en tout cas, ne faisait pas semblant ! Même les supplications du brun qui, à genoux, s’était jeté à ses mollets pour s’excuser ne suffirent pas à le calmer et à la détourner de sa route. Ce ne fut qu’au bout d’une dizaine de tours – l’île ne faisait qu’une petite centaine de mètres de circonférence – à repasser devant le brun et le Galos qu’il accepta le principe d’un protocole de paix et de sortie de bouderie. En échange de sa promesse d’arrêter de faire la tronche et de retourner au combat, il exigeait un massage quotidien de ses doigts de pieds, le droit d’aller faire pipi quand il en avait envie, un supplément de sauce à Nutella pour accompagner ses frittes ainsi que la pleine propriété de la télécommande pour choisir quoi regarder à la télé. Sur ce point, l’Aar’on se montra hésitant. Mathuz lui avait quand même souvent répété de ne jamais céder devant ce type de caprices, sans quoi toute sa légitimité serait anéantie. À la place, il proposa un principe de gâterie réciproque, que le jeune blond balaya du plat de la main : il prendrait la télécommande et la gâterie non-réciproque, et c’était son dernier mot. Satisfait de l’avancée des débats, le brun accepta de signer le traité en l’état, sans bien comprendre pourquoi Éduan se tapait fortement le crâne de désespoir sur le seul arbre du minuscule îlot.
– Tu vois mon bichon, c’est le problème avec les gens trop sérieux, ils voient toujours le négatif et ne regardent jamais plus loin que le bout de leur museau. Certes, j’ai consenti de lourds sacrifices, mais j’ai récupéré ton amour, et ça, pour le bien de Vojolakta, c’est le plus important et… Tu m’écoutes ? Non, sérieux, t’es obligé de copuler avec le seul Krab du coin pendant que je parle ? C’est blessant à la longue.
– Mais… c’est pas ma faute, ses pinces m’excitent ! Elles sont toutes douces ! Oh oui, t’es un gentil Krab, toi, hein ? Tu aimes quand je te lèche la pince, hein ? AIIIIE ! Aar’on ! Il… il.. il m’a pincé ! J’ai bobo !
Un sauvetage de petit blond au visage grimaçant recouvert de larmes plus tard, les trois compagnons reprirent la route. Ils avaient certes emmagasiné un sacré retard sur leur emploi du temps, mais tout n’était pas perdu. En se bougeant un peu, ils pouvaient arriver avant la fin des hostilités et éviter l’hécatombe injuste de centaines de pauvres Kekchis innocents sacrifiés sur l’autel de la haine, comme de simples Vashs masculines émasculées. Après plusieurs heures de vol, ils se posèrent non loin du principal champ de bataille de Muan, là où les rebelles avaient concentré toutes leurs forces pour venir au bout de la menace Ashtar. De l’avis du Bottel’ron, commandant en chef des forces Soljaminiène, c’était plutôt commode : cela permettait à ses soldats de massacrer dans le tas sans trop faire attention au pourquoi du comment. La tâche de diriger son armée n’avait étrangement pas été confié à un membre de son espèce, mais à un Avs, traître à sa cause et à son peuple, un certain Jar’no.
Toujours vêtu de rouge, l’Âminêtre, avait pacifiquement combattu le douzième sur le terrain politique pendant des années avant de se rendre compte que ses semblables, soumis à la force brune sans même le réaliser, ne le suivraient jamais de leur plein gré. À ses yeux, la guerre contre les Ashtars était une stupidité bien trop destructrice, et les siens avaient tout intérêt à signer la paix, fusse-t-elle séparée de l’Humanité. Les jeux politiques au sein de la Fédération avait rendu ce projet impossible. Véritable esthète et doté d’une grande culture et sagesse, Jar’no avait alors décidé de ressusciter l’anti-humanité, un groupuscule officiellement disparu sous le dixième Aar’on. À la tête de l’organisation, il avait fédéré à ses côtés tous ceux qui souhaitaient la chute de la lignée brune, pour qu’enfin une alternative moins meurtrière puisse être envisagée. Autant le dire directement, il n’était pas du tout le bienvenu aux partouzes diplomatiques, mais vraiment pas du tout. Par contre, le Bottel’ron avait rapidement compris qu’il avait tout intérêt à s’en faire un allié ! Un Av luttant contre la Fédération, c’était une excellente idée pour semer la zizanie dans les rangs de ses adversaires, avant de s’en doute s’en débarrasser d’une manière ou d’une autre. Pas dupe, Jar’no avait accepté de se rapprocher de ces monstres en espérant pouvoir, un jour, profiter de sa position particulière pour négocier la paix pour les siens tout en sauvant sa peau. Il n’y avait pas à dire, il était plutôt malin. En attendant, il massacrait du Kekchi et du soldat Humain, et il s’y prenait plutôt bien.
Dès qu’il le vit sur le champ de bataille, l’Aar’on grinça les dents. Encore un nouvel ennemi ! Comme s’il n’avait pas déjà assez de problème à l’intérieur avec son bien aimé aux cheveux dorés pour gérer ceux qui contestait son pouvoir et sa grandeur de l’extérieur. Avec une certaine arrogance, il laissa exploser son Vortication et somma l’Av de se rendre :
– Abandonne, Jar’no, tu n’as aucune chance. Tu ne peux pas lutter contre l’alliance du blond et du brun.
Un peu étonné, l’antihumain s’arrêta de bouger quelques instants. Même s’il ne se prenait pas pour le dieu des mathématiques, il savait normalement compter. Un brun, ça s’était bon, il l’avait juste devant lui. Par contre, le blond, il avait du mal à le voir.
– Heu, il est où, ton Kili’an ?
Un peu gêné, l’Aar’on se gratta l’arrière du crâne. Même si ce n’était pas très glorieux, il avait une très bonne explication à cette anomalie quantique. Voyant que son adversaire s’impatientait, il la bégaya :
– Bah, en fait, il avait envie de faire pipi… Donc on l’a laissé un peu à l’écart pour qu’il se soulage. Mais promis, il va arriver, hein ! Et ensuite, on va t’exploser la tronche, ça c’est sûr ! Mais voilà, quoi… J’voulais pas le frustrer, après, quand il a la vessie pleine, il est de mauvaise humeur…
Effaré, Jar’no plongea ses yeux dans une de ses nombreuses paumes et ordonna à son armée d’attaquer les maigres troupes venues en renfort des Kekchis. Très rapidement, l’Aar’on se retrouva submergé et s’effondra, blessé de toutes parts, aux pieds de l’antihumain. La voix grinçante, il lui attrapa la jambe et le fusilla des yeux.
– Mon… Mon Kili’an me vengera…
– Rho, ça va… – souffla Jar’no. T’es pas encore mort, hein ! Tu penses bien qu’entre te tuer à la guerre comme une larve ou t’exécuter avec les froufrous, l’orchestre et toutes les mondanités lors d’une cérémonie retransmise en directe partout dans l’univers, on va plutôt choisir la seconde. Donc rassure-toi, je ne vais pas te tuer tout de suite.
– Ouais ! – confirma d’un air particulièrement sarcastique le blond, de retour de sa petite commission, C’est aussi ce que m’a dit Éduan. D’après lui, le Bottel’ron te veut vivant, histoire de marquer les esprits et tout ça ! Du coup, tu crois que si je m’y prends assez vite pour réserver, j’pourrais avoir une bonne place ? Non parce que bon, la dernière fois qu’un Aar’on s’est fait exécuter publiquement, c’était sous le sixième ! C’est un truc encore plus rare que mes orgasmes ! Ah, d’ailleurs, à ce sujet, toujours d’après Éduan, si une fois dans ta vie, tu m’en donnais un, là, on pourrait p’têt avoir une Résonnance, et du coup te libérer. J’dis ça, j’dis rien, hein… Mais bon, si monsieur l’antihumain était d’accord, on pourrait p’têt essayer… Enfin, j’m’en fous, moi, hein… c’est pour toi et Vojolakta que j’dis ça… Moi, après, j’me suis fait un très bon pote Krab qui m’a laissé ses coordonnés tout à l’heure. Même s’il est un peu violent, il a une de ces pinces…
Particulièrement intrigué, Jar’no dévisagea cet étrange adolescent. S’il avait déjà entendu parler de ce duo où la logique semblait inversée et où le Kili’an était particulièrement insolent et n’en faisait qu’à sa tête, il ne s’imaginait pas que c’était à ce point-là. Piqué par la curiosité, il détacha l’Aar’on. Il avait une folle envie de voir ce que l’union de ces deux-là pouvait bien donner, et tant pis si cela lui causait des problèmes ou pire, sa défaite. Son esprit scientifique le poussait à autoriser l’expérience.
Conscient que l’avenir de Vojolakta se jouait à cet instant précis, l’Aar’on prit sa plus grande inspiration et se lança à l’assaut de son plus grand défi : faire jouir le garçon qu’il aimait.
Bon, ce fut un échec particulièrement cuisant. Après avoir dû s’y reprendre à six reprises pour trouver son chemin, il avait subi une malencontreuse panne érectile. Certes, c’était des choses qui pouvaient arriver à tout le monde, mais là, cela avait causé l’énervement de son Kili’an qui tapotait nerveusement du doigt sur le sol en soutenant sa tête de son autre main. Après quelques essais supplémentaires, le brun arriva enfin à trouver son rythme. Au seuil de la Résonnance, l’émotion qui avait parcouru son corps avait été tellement intense qu’il ne mit que cinq secondes à conclure, ce qui lui avait valu les foudres de son partenaire :
– PUTAIN ! MAIS C’EST PAS POSSIBLE ! IL VEUT ME FAIRE CHIALLER, CE CON ! J’AI JAMAIS VU ÇA ! EN DOUZE RÉINCARNATION, APRES AVOIR COUCHÉ AVEC LA MOITIÉ DE CE QUE VOJOLAKTA AVAIT DE MEMBRÉ, C’EST LA PREMIERE FOIS QU’ON ME FAIT UN COUP AUSSI FOIREUX !
Ah ça, l’adolescent avait beau ne pas avoir de grands souvenirs de ses vies passées, s’il y avait une chose dont il était sûr et certains, c’est qu’il venait de décrocher le gros lot. La déception était à son comble. Piteux, l’Aar’on s’était reculé et s’était mis à bouder dans un coin. Lui, il avait aimé ça. Même s’il avait été un peu long au démarrage et si la fin avait été un peu précipitée, il avait kiffé. Il ne comprenait pas du tout pourquoi son bichon se mettait en colère comme ça, ni même pourquoi Jar’no se roulait par terre en riant à gorge déployée et en tapant de ses multiples poings sur le sol. Franchement, il ne trouvait pas ça drôle du tout. C’était ses problèmes de couples, à la base, c’était privé et c’était mesquin de s’en moquer, même s’ils impactaient le devenir de toute la galaxie. Là, d’ailleurs, puisque c’était le sujet, la Fédération semblait assez mal barrée. À peine son étreinte avait-elle connue sa pitoyable conclusion que les Ashtars avaient repris leur entreprise de massacre. Sur le champ de bataille, il ne restait presque plus aucun Kekchi ni Humain debout. Il fallait fuir, au plus vite. Heureusement, pour cela, l’Aar’on et son Kili’an purent compter sur Éduan. Resté en arrière-plan pendant toute la bataille, le fier Galos avait profité d’un moment d’hilarité et de distraction de la part de Jar’no pour se jeter sur ses deux compagnons d’aventures et les balancer sur son dos en les attrapant par le bec.
– Partons. Notre assaut est un échec cuisant, il faut se replier au plus vite. Un petit vaisseau de commerce nous attend plus loin. Il ne nous permettra certainement pas de rentrer sur Thot, mais au moins, on devrait trouver une lune ou planète où se planquer en attendant des renforts !
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Séoul > Bangkok > Bali
Troisième fois que je prends l'avion. Je nous fais un gastro trois jours avant le départ. Je suis déshydratée. On est lundi 1h du matin, et depuis vendredi j'ai mangé qu'un bol de soupe (gentiment préparé par la boss <3), une tartine de pain et un bol de porridge avec deux morceaux de poulet et du bœuf (gentiment préparé par le manager <3). Heureusement que je suis tombée malade en Corée et pas ailleurs. Maison maison, safe safe <3
Mes mésaventures intestinales et gastriques feront peut-être l'objet d'un autre petit récit, mais qui a envie de lire un remake de L'Exorciste sans blagues avec des crucifix, right ?
Après ces trois jours, quand j'ai enfin décidé de quitter ma paire de sweat pants pour enfiler une paire de jeans, je me suis demandée ce qu'il était arrivé aux 7 mois de bouffe coréenne qui m'avait fait me sentir boudinée dans mes pantalons, mon slim n'est plus un slim. Serait-ce toute l'eau que j'ai perdue ? La graisse serait-elle partie avec ? Vais-je tout reprendre en 3 mois une fois que j'aurais remis les pieds à Roadhouse ? Vais-je disparaître dans le siège de l'avion et aller dans une dimension parallèle parce que je crève la dalle et qu'il reste encore 4 heures de vol ?
Évidemment j'oublie de prendre une bouteille d'eau avec moi et juste pour tout bien faire, je n'arrive pas à en acheter une avant de monter dans l'avion. Et évidemment, j'ai pas eu l'énergie d'acheter un paquet de crackers sans sel, sans sucre, sans goût. Parce que "Manger bouger" tu vois.
Même en ayant dormi quasi deux jours d'affilés, j'ai l'énergie d'un cadavre, je rêve de lit confortable et de steak saignant.
Déjà rien que le check-in à Incheon était une épreuve sportive intense. Non non, déjà le train pour aller à Incheon c'était la misère. Limite je voulais passer pour la femme enceinte pour avoir une raison de m'assoir.
Là, vu ma gueule, aucune japonaise ne m'aurait donné 18 ans. Plutôt proche des 40 avec mes poches tout autour des yeux (oui, tout autour. Mes yeux veulent jouer à Portal et aller ailleurs). Visage creusé, coupe de cheveux de merde, teint indécis entre le t'es bronzé et t'es un peu pâle. Je me suis pas du tout faite jolie pour ce vol. J'ai doucement l'impression de me transformer en pruneaux, et là j'essaye même pas d'être drôle. Heureusement qu'aucun critères de beautés ne sont demandés pour faire une escale ou mettre les pieds dans un pays.
Quand je veux demander à l'hôtesse (avec des yeux de chien cute) si elle a pas une bouteille d'eau, l'avion se met à passer dans une zone de turbulences. À ce moment-là, j'ai juste tous les films catastrophes qui me passent par la tête, non, je veux pas finir dans Final Destination. Déjà qu'en montant et en voyant le pamphlet te disant quoi faire si l'avion se crash, je pense toujours à Fight Club et Brad Pitt qui dit que c'est que du bullshit...
Alors j'essaie de me dire qu'il y a une route en bitume sur laquelle l'avion est en train de rouler paisiblement. Je retire ce que j'ai dit en septembre, j'aime pas l'avion ! Ou alors j'aime pas l'avion quand une des hôtesse de l'air à un air vachement suspicieux sur le visage quand elle te montre les trucs de sécurité... Je vous jure si elle planifie pas un truc pourri avec le pilote, on va finir dans "Red Eye".
N'empêche qu'il me faut de l'eau et à manger sinon je vais pas tenir.
Je demande enfin de l'eau. On me demande 2$ pour 33cl mais j'ai que des won coréens et ils acceptent pas en dessous de 5,000 won. Donc tu proposes une bouteille d'eau à 2$ mais tu peux pas juste prendre la bouteille d'eau. Bon, au passage, vu que je crève la dalle et que j'ai pas trop le choix, je me dis que je vais prendre un truc à manger. Les photos sont hypra sexy, le poulet te fait de l'œil sur toutes les photos, le stewart avec le plus fake smile que j'ai jamais vu me recommande le poulet terryaki, con, je dis oui. J'ouvre le bordel, y'a un gros problème de photo non contractuelle. On est next level du mensonge. Même la pire des cantines qui sert des plats préparés ferait pas ça. Je me demande si la classe premium a la même immondice devant le nez ou si un chef 4 étoiles leur prépare le poulet en live.
Je donne mes pauvres derniers 15,000 won et on ose me dire "hum.. m'me, hum, do you have another 5,000 won bill? 'cause this one is ripped and we can't accept it.. hm.." dude, y'a 3 millimètres déchirés, t'as un problème avec les billets qui ont vécus ? Va à la banque te plaindre de ça mais me fait pas chier j'ai pas l'énergie.
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C'est quand même méga bizarre d'aller aux toilettes dans l'avion, non ? Ce moment où tu réalises que t'es vulnérable et que tes fesses flottes à des kilomètres du sol. Ça serait vraiment con qu'à ce moment là l'avion décide de se crasher. Personne n'a envie de mourir sûr les toilettes. En tout cas, depuis la scène du mec qui se fait manger sur les chiottes par le T-Rex dans Jurassic Park, j'ai personnellement pas envie de finir comme ça.
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Avant que la lumière s’éteigne Chapitre 4 (4/6)
Avant que la lumière s’éteigne
Par
Raphaël C.
4
La question de Claude l’avait sortie de sa torpeur. Son ton était resté le même. Une voix douce et quelque peu amusée. Ça faisait déjà quelques minutes qu’il divaguait d’un sujet à un autre. Cette fois, il s’adressait directement à elle. Interpellée, Camille prit conscience du lieu où elle se trouvait. Elle regarda son café et but une gorgée avant de lui répondre.
S’cuse-moi. Je dors pas très bien ces temps-ci, s’excusa-t-elle d’un sourire timide.
Ah! Tu aurais dû m’écouter et prendre une tisane. Ça t’aurait relaxée.
Peut-être, mais j’aime pas ça, répliqua-t-elle sèchement.
Peut-être, mais ça t’aurait aidé, argumenta Claude en imitant grossièrement le ton de son amie. C’est certainement pas le café qui va t’aider à dormir.
Claude?! Non! J’ai déjà assez de ma sœur qui me répète qu’on est fait de ce qu’on mange, que je devrais prendre plus de vitamines, manger plus de légumes, couper le gluten ou d’autres niaiseries. Est-ce que je peux boire et manger ce que je veux, sacrament? C’est mon corps! Est-ce que ça peut juste être mon crisse de problème sans que la terre soit concernée?
Woh woh! Chut. Calme-toi. Je voulais pas t’insulter. Tu as raison. C’est ton corps et personne a le droit de t’imposer ce que tu dois manger ou boire ou peu importe. Je suis désolé.
Non, c’est à moi d’être désolée. Je sais que tu veux juste mon bien. T’es gentil.
On veut tous ton bien ma belle Camilla. Tout le staff à hâte de te revoir.
Camille lui répondit avec un sourire qui s’effaça aussitôt. Ne sachant pas trop quoi faire de ses mains, elle souleva sa tasse et la reposa immédiatement sur la table.
Tu penses toujours à lui?
Non. C’est fini.
Camille continuait à jouer avec sa tasse et fixait ses mains. Claude ne disait rien. Il imposa le silence. Il savait qu’elle fuyait son regard et ça l’amusait. Le silence allait tôt ou tard faire son travail. C’était sa stratégie. Ça ne fonctionnait pas avec tout le monde. Avec Camille, c’était infaillible.
J’ai revu Fred hier.
Here we go! s’exclama Claude.
T’es con. Si je te tape sur les nerfs avec mes histoires, t’as juste à me le dire.
Non! Non… Je m’excuse. Je t’écoute, je t’écoute. Alors, tu as revu Fred hier. Où? Il est venu te voir? Tu l’as croisé dans la rue? Allez, raconte-moi, je suis tout ouïe.
Je suis all��e à l’appart.
OK, tu es allée à l’appart. Tu avais des trucs à ramasser?
Non, je voulais lui parler de la dernière fois, au salon.
Tu l’avais pas déjà fait? Je veux dire... j’étais certain que ça aurait été la première chose que t’aurais faite en arrivant chez toi. Surtout après la crise. Je me suis dit que tu lui aurais envoyé un texto. Surtout que ça fait, quoi, deux semaines environ?
Je sais que ça fait un bout. Je voulais pas lui parler en texto. Ça fait impersonnel. Pis crisse! ses parents viennent de mourir. Je savais pas c’était quand le bon moment.
OK, je comprends, disait-il en lui touchant la main pour la rassurer. Tu as raison, en texto c’est froid, et avec les circonstances, ça aurait été moche.
Ouais, soupira-t-elle en manipulant inutilement de nouveau sa tasse à café. Je suis allée chez lui hier...
Pour lui dire que j’étais gai.
Que t’es mon ami! avait-elle répondu en lui faisant les gros yeux.
Claude la fixa d’un air faussement sérieux. Son sourcil gauche se leva et lui donna un air suspicieux. En voyant sa drôle d’expression faciale, Camille poussa un léger rire.
Je suis touché de t’entendre dire que je suis ton ami, mais sérieusement Camille? Camille? Bella Camilla? Aide-toi un peu. Un ami? Tu sais quel genre d’image d’ami il va avoir dans la tête?
Quoi? C’est vrai! se défendait-elle en riant. De toute manière, tu le connais mal. Même si je lui disais que tu es gai, il aurait quand même dans la tête qui se passe des trucs entre nous deux. Ça existe l’amitié entre un gars et une fille sans qui se passe de quoi. Mais bon, d’un sens je le comprends aussi, je débarque avec un gars, la première chose qui pense c’est que je me suis fait un nouveau chum.
Pas s’il était venu nous voir. Il aurait entendu ma voix et il aurait compris que c’était impossible.
T’es con! lança-t-elle en éclatant de rire. T’as même pas une voix efféminée.
Ze l’aurais changé, zuste pour toi. «Bonzour! Moi z’est Claude! Toi z’est Frédéri Chou. Pauvre p’tit chaton. Camille m’a tellement parlé de toi.»
T’es tellement con!
Mais tu m’aimes tellement comme za!
Les deux riaient de bon cœur pendant une bonne minute. Claude était ravi de la voir rire. Ça faisait longtemps qu’il ne l’avait pas vue aussi égayée. Camille but une gorgée de café et retomba lentement dans ses pensées.
Et puis? Comment ça s’est passé avec lui?
Le visage de Camille devint sérieux. Cette question semblait la ramener dans un lourd souvenir. Silencieuse, elle rassemblait ses idées dans sa tête, ne sachant pas par où commencer.
Est-ce qu’il t’a crue? Est-ce qu’il t’a fait une crise? Qu’est-ce qui s’est passé?
Je lui en ai même pas parlé.
OK… Pourquoi?
Je suis allée à l’appart et il n’était pas là.
J’avoue que c’est dur de parler à quelqu’un quand il n’est pas là. Tu es repartie, j’imagine?
Non, j’ai encore mes clés. Je suis entrée en me disant que j’allais l’attendre.
Le silence l’habita de nouveau. Son visage était redevenu sérieux. Ses émotions formaient une tempête dans son ventre. Elle tentait de reprendre le contrôle d’elle-même. Sans le vouloir, Claude mettait de la pression en la fixant sans rien dire.
Il a écrit une nouvelle histoire, finit-elle par avouer.
OK… Tu l’as lue?
Il est con, déclara-t-elle, en sortant de sa léthargie pour faire place à la colère.
Surpris par l’agressivité de son amie. Claude tenta d’en savoir plus. Que racontait cette histoire? Camille ne l’écoutait pas et fuyait son regard. Elle versait sa colère comme une chute, d’être prise comme la cause de tous les malheurs d’un homme qui se victimisait. Elle réfutait cette idée avec des injures. Selon elle, tout ça était injuste. Injuste, parce qu’elle avait tout fait pour lui. Son seul désir était de le rendre heureux, mais c’était impossible. Injuste, parce qu’elle avait sacrifié tant de choses pour lui et ses angoisses tandis que lui ne faisait rien. Injuste, parce que pendant plusieurs années, elle avait été le meilleur adjuvant pour ensuite devenir l’ennemi numéro un. Injuste, parce que tout le bien qu’elle avait posé s’était effacé pour être réduit à la personne qui l’avait abandonné. La voix de Camille s’étrangla à force de ne pas se laisser emporter devant les autres clients. Les mots sortaient du bout de ses lèvres comme si elle avait la nausée. Sa respiration était saccadée et irrégulière. Ses mains tremblaient et ses doigts se crispaient sur sa tasse. Camille était un volcan qui allait entrer en éruption.
Qu’est ce qu’il avait écrit? questionna Claude d’une voix plus douce qu’à son habitude.
C’est une histoire. En gros, ça raconte la crise existentielle d’un étudiant d’art qui se cache dans le chalet de ses parents l’hiver. Il essaie de peindre une grosse toile, mais il est en panne d’inspiration. Il fait seulement des taches. Tout le monde le recherche et c’est son ex qui le retrouve après avoir fait des recherches. Son ex! C’est de moi qu’y parle. L’étudiant en art, c’est de lui qui parle. Ça prend pas une maîtrise pour le déduire. Sa métaphore est grosse comme le crisse. En plus, je le connais. Je sais comment il écrit. Normalement, ça me dérange pas. Le problème c’est qu’il me peint comme une crisse de folle sadique. Quand elle débarque dans le chalet, elle commence à lui faire la morale. Au début, c’est correct. Même je le trouvais rationnel dans ses propos. J’ai cru qu’il avait réfléchi sur lui-même. Mais non! Ça part en couille. Les propos deviennent de plus en plus cruels et méchants. Les pires choses qu’on peut dire à une personne. Des trucs qui peuvent rendre fou n’importe qui. Finalement, le gars perd les pédales et saute sur son ex, l’étrangle et la tue.
Ah mon dieu. Tu ne penses pas qu’il veut te tuer?
Non. C’est pas fini. Après avoir réalisé ce qu’il venait de faire, il se met à capoter. Il sort dehors. Commence à vouloir creuser un trou, sauf qu’avec la tempête, c’est impossible. Ah oui, j’oubliais, il est pogné dans le chalet pendant une grosse tempête de neige. Bref, le gars décide de faire face aux conséquences et de se dénoncer à la police. Rendu dans le chalet, le corps de la fille a disparu.
Elle est pas morte?
Oui, en fait elle apparaît de temps en temps comme un ostie de fantôme. Chaque fois qu’elle apparaît, c’est pour le torturer. Et là, on parle de torture physique, psychologique et sexuelle. Ce qu’elle lui fait subir physiquement c’est rien à comparer de ce qu’elle peut lui dire ou lui montrer.
Qu’est ce qu’elle lui dit?
Je suis pas capable de le dire. C’est ses peurs! Je le connais. C’est atroce ce qu’il a écrit. Ce qui me fait plus peur, c’est que je sois devenu à ses yeux son personnage.
Peur? répéta Claude intrigué.
Me fait chier, corrigea-t-elle.
Tu es partie après avoir lu ça?
Non. Je l’ai attendu. Quand il est arrivé, je lui ai parlé de son texte, ce que j’en pensais. Que c’était misogyne! Après je lui ai dit qu’il fallait qu’il grandisse et d’arrêter d’être la victime.
Qu’est ce qu’il a dit?
Rien. Il me regardait et y disait rien.
OK. Au juste, ça finissait comment son histoire?
Je sais pas, il avait pas terminé. Pourquoi?
Je trouve ça bizarre, admit-il avec un regard songeur.
Quoi? Ma réaction?!
Non. Ta réaction est normale.
C’est quoi d’abord?
Bon, j’ai jamais lu ton ex, mais tu m’en as tellement parlé. C’est pas son genre de faire des histoires d’horreur et aussi simples.
Horreur... Bah! disons qu’il s’est pris pour Lars Von Trier dans celle-là. Quand même, ses histoires sont souvent sombres. J’avoue que là c’est plus intense.
Ouais. Ce que je veux dire, c’est que c’est toujours à la fin que les trucs deviennent plus clairs ou plus… je sais pas comment le dire. Il y a comme une twiste, non?
Plus ou moins. En fait, c’est que ses finales sont marquantes. Toute l’essence du texte réside là.
Bon, tu m’avais pas dit aussi que ses histoires détenaient aussi une certaine beauté.
C’est vrai. Ses histoires ont toujours été sombres. Il y en a qui sont crissements cruelles. Mais ouais, il y a une sensibilité et une complexité dans ses propos, surtout dans ses finales. C’est pas noir et blanc. Dans sa mélancolie, il y a une lucidité étonnante. Tout le contraire de lui même. Par contre, dans cette histoire, c’est le contraire et ça me fait chier. Son récit est crissement linéaire et sans nuance. Il y a une victime et une crisse de folle. Pire, cette crisse de folle, c’est moi.
OK, mais il n’a pas terminé son histoire. Écoute, je fais peut-être mon avocat du diable, mais tu sais pas ce qu’il veut dire, tant qu’il ne l’aura pas terminée. On peut l’interpréter de bien des manières, sauf qu’on fait juste le juger sans savoir son réel propos. D’un autre côté, ça me semble juste être l’écriture d’un gars qui se défoule. Des fois, c’est mieux d’écrire nos frustrations que de les garder. En même temps, il vient de perdre ses parents. Moi je te dis de pas trop t’en faire avec cette histoire.
Depuis quand tu prends sa défense?
Depuis que tu as arrêté de le faire. Ça te ressemble pas, Camille. OK, tu as raison d’être en colère. La plupart des gens auraient pogné les nerfs avant toi. Tu l’as pas eu facile avec lui. Tout ce que tu as dit tout à l’heure, c’est vrai. Tu as été une sainte pour lui et je le sais que c’est pas la peur ou une sous-estimation de toi-même qui t’a fait agir comme ça. Tu as agi par amour. J’ai jamais vu quelqu’un avoir autant d’empathie que toi et je trouve ça admirable. Par contre, chaque personne a leur limite et tu l’as atteinte. Tu es partie et encore là tu le défendais quand on parlait en mal de lui. Donc oui, aujourd’hui je prends sa défense, parce que ça ne te ressemble pas. Tu es plus forte que ça. Tout le monde te dirait que c’est mieux de se mettre à détester son ex, sous prétexte que c’est plus facile de passer au travers. C’est faux et tu le sais. La haine est le mensonge de l’amour. Plus tu entretiens ta haine envers l’autre, plus tu nourris tes regrets. Tu vas refaire ta vie après. C’est sûr! Mais tu vas toujours avoir ce goût d’amertume qui te laissera jamais tranquille.
Qu’est-ce que tu connais de l’amour? Je pense que tu as jamais été en couple.
Assez pour savoir que tu l’aimes encore.
L’impact de cette phrase lui avait fait l’effet d’un boulet de canon dans le ventre. Elle resta figée un instant. Même dans la colère, elle ne pouvait pas cacher ce fait. Laissant échapper des larmes chaque côté de son visage, Camille réalisa avec douleur sa fatalité. Elle perdit le contrôle de ses émotions et s’effondra en larmes, incapable de tempérer le volume de ses gémissements. Les clients du café interrompirent leurs conversations et se tournèrent vers leur table lorsqu’elle éclata en sanglots. Claude haussa le ton pour intimider les curieux pour leur laisser de l’intimité. Il approcha ensuite sa chaise à côté d’elle et la serra dans ses bras. Cette étreinte calma ses sanglots. Claude ramassa quelques serviettes en papier pour l’offrir à Camille en guise de mouchoir. Les serviettes à la main, elle se détacha de Claude et leva son regard vers lui. Dans la souffrance et la fragilité, les yeux bleus de Camille resplendissaient et brillaient comme jamais.
Oui, je l’aime encore. Je l’ai toujours aimé. Il y a pas un moment où je pense pas à lui. Il me manque. Sa présence me manque. Nos soirées me manquent. Ses lèvres me manquent. Son corps me manque. Ma vie avec lui me manque. Ça fait deux mois que je l’ai quitté pis crisse, ça me fait toujours aussi mal. Je veux être avec lui et être dans ses bras. Je voudrais qu’il sache que je l’aime encore. À la place, je suis devenue la pire chose qui lui soit arrivée. Dans le fond, il a peut-être raison. Je voudrais être en colère et le détester, mais c’est moi que je déteste. Je l’ai abandonné. J’ai pas été assez forte.
Claude, sans un mot, regarda Camille qui s’écroula sur la table. Ses épaules tremblotaient par ses sanglots violents. Il voulut la toucher pour la réconforter, mais dans un élan de violence, Camille se redressa, le visage crispé par la colère et le désespoir.
Pis fuck! Je faisais tout! Je voulais qu’y soit heureux, mais crisse, rien fonctionnait. Ostie, c’était moi qui étais down. C’était devenu qu’on s’écrasait l’un et l’autre. Plus il déprimait, plus je déprimais. Et comme je déprimais, il faisait des crises d’angoisse parce qu’il avait peur que je le quitte. C’était devenu trop lourd. Je pouvais pas continuer. On allait se détruire. Je me suis dit que ça serait mieux qu’on se quitte. Non! C’est pire! Chaque soir, c’est pire. Pis je me sens conne. Dans le fond de moi, ce que j’espérais, c’est qu’il reprenne sur lui après mon départ. Je rêvais secrètement qu’on allait reprendre ensemble et que ça serait comme au début. Une vraie conne! Au lieu de ça, il me déteste. La vérité, c’est qu’hier, je voulais lui dire que je l’aimais encore. Quand j’ai lu son histoire… Je sais pas. Je suis perdue. J’aurais aimé lire qu’il m’aimait aussi. Pas ça! Je suis devenue un monstre à ses yeux. En plus, je lui shoot de la marde. Il perd ses parents pis je lui shoot de la marde. C’était pas ça que je voulais faire. Je les aime, ses parents. J’étais plus proche d’eux que je le suis avec mes propres parents. Ils sont ce que j’ai eu de plus proche d’une vraie famille. Je pouvais tout leur dire. Jamais je me suis sentie jugée. Tu sais pas à quel point que ça me fait mal de les avoir perdus. C’est comme si c’était mes parents qui venaient de mourir. La seule chose que je veux, c’est d’être avec Fred. Vivre mon deuil avec lui. Je peux même pas m’imaginer à quel point ça doit être dur pour lui. Je sais pu quoi faire. Je suis mélangée.
Camille, tu as fait ce que tu croyais être le mieux. T’as pas à t’en vouloir pour ça. T’es pas conne. Tu es forte. Quitter une personne quand on est encore amoureux, ça prend du courage et de la force. C’est pas facile. Tu es forte Camille.
Je lui ai fait du mal.
Tu avais mal aussi.
Oui, mais ça n’a rien aidé.
Peut-être, mais tu l’as dit toi-même. Il t’enfonçait dans sa déprime. C’est pas facile de vivre avec quelqu’un comme ça. Ça gruge de l’énergie et c’est pas égoïste de penser comme ça. C’est normal. Tu pouvais pas toujours te sacrifier, surtout pas ta propre santé mentale. Écoute, le chemin pour retrouver le bien-être est long et pas facile. Ça prend du temps et on parle pas d’une histoire de quelques semaines ou de mois. C’est un long travail sur soi.
Mais je suis pas bien. Je me sens encore plus malheureuse qu’avant.
Qu’est-ce qui te ferait du bien? Qu’est-ce qui te rendrait heureuse?
Les larmes continuaient de couler. Camille ferma les yeux pour mieux se ressaisir. Elle alla dans son for intérieur pour trouver son véritable désir. Elle devait faire abstraction de toutes les turbulences qui l’habitait. Lorsqu’elle se calma, une image l’apaisa.
Je veux être avec lui. C’est ce que je veux. Je veux revenir chez moi, avec Fred. Je l’aime et j’ai besoin de me retrouver près de lui.
OK, Camille. Tu le sais que ça sera pas facile.
Je sais, c’est juste pire de pas être avec lui.
Claude savait que l’amour pouvait être une maladie dangereuse. Il avait été rarement en relation de couple. Il préférait les nuits de grandes passions sans lendemain. Néanmoins, il n’était pas insensible aux histoires de cœur. Trop souvent, Claude avait été témoin des ravages de l’amour dans son entourage. Il avait vu des amis avec des yeux de fanatique, se lancer dans un gouffre sans fond au nom de l’amour. Après, il ne restait que des morceaux de leur âme. Camille n’avait pas le même regard que ces gens, pourtant il était inquiet pour elle. Il savait que là où elle voulait aller, ça ne serait pas facile. Il ne connaissait pas personnellement Frédéric, mais les confidences de Camille lui donnaient un bon portrait. Il savait que ce n’était pas une mauvaise personne, si ce n’est qu’il était habité par une infinie tristesse. Quelque chose de tragique entourait cette personne et il ne voulait pas que Camille s’enfonce avec lui.
Camille, promets-moi de ne pas t’enfermer avec lui dans sa prison.
Je sais ce que je veux, conclut-elle en envoyant un message texte à Fred. Je veux pas le perdre. Je vais tout faire pour le sortir de sa prison.
Camille, tu le sais que tu peux pas le sauver?
Elle déposa son cellulaire sur la table. Elle assimila avec difficulté les dernières paroles de son ami.
Peut-être… au moins, j’aurais essayé. Si je fais rien, c’est moi que je vais perdre. C’est pas un mauvais gars. Il m’a jamais battue ni même manqué de respect. Il est juste déprimé. Il l’a pas eu facile aussi.
Personne l’a eu facile. Tu crois que ç’a été facile pour moi? On m’écœurait solide à l’école. Je me faisais battre presque chaque semaine dans le vestiaire. Le pire, c’est qu’une fois, il y a un prof qui m’a vu me faire agresser. Tu sais ce qu’il a fait? Rien. Il a refermé la porte. Je sais que Fred s’est fait battre par une de ses professeures, mais je te jure que c’est aussi dur de voir un professeur fermer les yeux pendant que tu demandes de l’aide. Tu sens que ta vie vaut pas de la marde. On pourrait te tuer et ça serait correct. C’est le message que ça m’a laissé. Aujourd’hui, j’ai passé au travers. Toi?! Toi non plus tu l’as pas eu facile. Tes parents sont cons. Désolé de te dire ça, mais c’est vrai. Ils sont cons. Des gens égoïstes qui se foutent de leur enfant, et regardes ce que tu es devenue. Tu es merveilleuse, Camille. Une perle. Tu es la personne la plus généreuse et la plus empathique que je connaisse. Ton cœur est rempli d’amour. Fred, c’est vrai, c’est pas un mauvais gars. Je peux comprendre que tu sois amoureuse de lui. Le problème, c’est pas qu’il l’a pas eu facile, c’est qu’il est dépressif. C’est autre chose. C’est une maladie et c’est pour ça que tu peux pas le sauver. C’est lui seul qui le peut et pour ça, il faut qu’il le désire et qu’il fasse les démarches pour s’en sortir.
Qu’est ce que je peux faire d’abord?
Claude regarda Camille et se mit à réfléchir. Il ne voulait pas la dissuader d’aller le voir. De toute manière, il était trop tard. Ses sentiments étaient trop lourds pour lui faire changer d’idée. Parallèlement, elle devait s’écouter pour retrouver le sommeil. Il voulait seulement la mettre en garde de ne pas répéter les mêmes actions. Les sentiments sont souvent l’essence de l’éternel recommencement.
Tu peux seulement l’aider à réaliser qu’il a un problème. Tu peux pas le régler. Tu peux seulement offrir ton soutien s’il fait les démarches pour aller mieux. S’il refuse de s’aider, tu dois partir, Camille. Sinon, tu vas revivre le même calvaire et peut-être encore pire. Je veux pas te faire peur, mais tu dois le savoir.
S’interrompant quelques secondes, une idée lui vint à la tête. Pendant que Camille réfléchissait, Claude sortit son cellulaire de sa poche et fouilla dans ses contacts.
Écoute, c’est un début. J’ai un ami qui est psy. C’est un passionné et je crois qu’il est très bon. Il charge pas cher non plus. Sa clinique est faite justement pour venir en aide aux jeunes et à ceux qui ont peu de moyens. Je suis persuadé qu’il pourrait vous aider. C’est aussi bon pour toi. Tu peux le consulter aussi si tu veux. C’est pas que j’aime pas t’écouter, c’est juste que ça te ferait du bien de parler à un professionnel. Je t’envoie son numéro. Ça te ferait au moins une ressource pour lui.
Merci. Tu dois me trouver folle, disait-elle avec un léger rire nerveux pour camoufler sa honte. Tantôt, je dis que «je veux pu rien savoir de lui» et tout de suite après je veux le revoir. J’ai l’air lâche.
Non Camille. T’es pas lâche, répondit-il avec un visage sympathique. Ce que tu fais est tout sauf de la lâcheté. Le mot téméraire serait plus approprié et même là. Tu es amoureuse, c’est pire.
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Text
La Repression justifiée comme du soin
CW : Violence institutionnelle psy, violence physique (c'est très violent, attention) J'ai passé une bonne partie de ma vie dans les milieux psy. J'avais pensé à faire un texte entier relatant et expliquant ma période en résidence thérapeutique et ce qui avait suivi mais ça aurait été beaucoup trop long et flou... j'évoquais la résidence ici : http://yahirmblue.tumblr.com/post/144173096964/r%C3%A9sidence-th%C3%A9rapeutique-ou-hp-light Finalement, j'ai décidé d'évoquer juste l'hospitalisation sous contrainte et ce qui s'est passé après. Je vais passer très rapidement sur le mois qui a suivi le départ de la résidence pour poser le contexte. Après avoir quitté la résidence j'ai été hébergée par plusieurs personnes avant de devoir trouvé très rapidement un appartement miteux en sous location alors que j'étais en hypomanie sans aucun budget pour le déménagement par mes parents, et un versement de 60 euros par semaines (le par semaine, ça veut dire qu'on peut rien prévoir, ni anticiper), ajouté à ça que mes parents m'empêchaient de trouver d'autres solutions (en demandant une aide financière au reste de la famille par exemple) et que je devais me battre avec eux, ne serait ce que pour pouvoir m'acheter un matelas et m’interdisaient d'arrêter mes études et vous comprenez pourquoi j'ai vidé l'intégralité de mon compte en banque en 2 semaines et me suis retrouvée complètement déshydratée et épuisée. J'avais tentée de chercher à être acceptée en maisons de repos mais à chaque fois, c'était plusieurs mois d'attente. je m'étais renseignée pour le CAVS et me renseignait constamment sur l'avancement de mon dossier pour l'AAH et la RQTH, mais va faire des démarches administratives quand t'as du mal à te faire à manger tellement t'es épuisée. Au bout, d'un moment, à bout et mes parents refusant catégoriquement que je puisse revenir à la maison, j'ai fini par céder à l'idée de demander de l'aide au urgences psy que ma mère me suppliait de faire plutôt que d'accepter que je revienne. J'y allais accompagnée de l'assistante sociale et de l'infirmière scolaire du lycée. Une fois dans la salle d'attente, déjà, je repère qu'il n'y a absolument rien, aucun magazine pour pouvoir patienter. Je sais, ça a l'air de rien, comme ça, mais ma réflexion, à ce moment précis, je me suis dit que si y avait même pas ça comme attention, ça donnait pas beaucoup d'espoir pour le reste. je commençais à me sentir mal, j'avais lu des articles sur des hospitalisations sous contrainte et ça commençais à m'angoisser beaucoup. j'ai voulu sortir un peu pour prendre l'air mais la porte était fermée, une infirmière m'avais dit que je devais attendre de voir l'interne. Je commençais à angoisser de plus en plus. Arrive l’entretien avec l'interne, je raconte ma situation, mais comme je suis angoissée, je parle très vite et manque de prudence dans mes propos puisque j'évoque avec colère les abus subis dans la résidence (j'oublie alors que toute critique de l’institution psychiatrique est un délire paranoïaque pour les équipes psy, mais je supposais à tort que le fait que ce soit une structure différente jouerais en faveur de la vérité). l'interne ne m'écoute pas réellement, m’interromps régulièrement avec ses questions sans me donner le temps de pouvoir développer et prenant des notes (j'ai appris depuis que les entretiens sont prévus pour durer 18 à 21 minutes pour gagner du temps, ce qui rends délicat d'expliquer sa situation). j'évoque ce dont j'ai besoin, une structure qui me permettes de conserver mon autonomie (logique, hein, vu que j'en ai été complètement privée précédemment) ou si pas possible, une aide à domicile pour m'alléger du travail quotidien que je ne suis plus capable d'assumer seule actuellement. Une solution sociale à ma situation ultra précaire, en somme. L'interne me regarde avec un air désapprobateur, je le sens vraiment pas. De retour dans la salle d'attente, je sens vraiment que ça sens pas bon pour moi du tout, je dis clairement à l'assistante sociale et l'infirmière scolaire que je sais qu'il vont décider de m'interner sous contrainte. elles essaient de me rassurer en me disant que non, mais moi, je sais déjà. Retour de l'interne, dans le bureau devant l'infirmière et l'AS, il me dit qu'il vont me garder sous observation plusieurs jours et que j'ai le choix entre une hospitalisation "libre" et une hospitalisation sous contrainte (tu parles d'un choix). je me tourne vers l'infirmière et l'AS : "Vous voyez ? je vous l'avais dit !". Je boue intérieurement, je suis en colère de m'être fait piégée. je ne veux pas de l'hospitalisation, ni libre, ni sous contrainte. je sais par ailleurs qu'une hospitalisation libre ne l'est jamais vraiment puisqu'il faut une autorisation de sortie et qu’elle peut devenir à tout moment une hospitalisation sous contrainte. Je demande à l'infirmière et l'As de rester là, je pense que si elles s'interposent, j'ai une chance de pouvoir échapper à l'hospitalisation. c'est sans compter sur la lâcheté des intervenants qui commencent à s'éloigner vers la sortie en me disant qu'il faut que j'accepte de me faire aider. Je crie en colère "Quelle aide ?". Je sens le piège se refermer sur moi. Je ne veux pas être internée. je ne veux pas. Dans un élan, je fonce vers la porte qui s'ouvre pour m'échapper. Top tard. Au moins 4 infirmiers m'attrapent et me serrent. là,; j'ai compris, c'est fini. Ils m'ont eue. Je relâche mes muscles et leur dit qu'ils me font mal, ils ne relâchent pas leur étreinte. je suis emmenée à une chambre d'isolement. Je commence à être sanglée à un lit me" disant que ce n('est pas possible que ça m'arrive, que je dois être en train de rêver, que je vais me réveiller. Je crois le regard d'un infirmier qui me sangle. Je vois toute la colère, le mépris et la froideur que le personnel hospitalier semble vouer à mes camarades malades mentaux. l'infirmier approche un gobelet de tercian pour me "calmer". Je proteste un peu : "C'est bon, détachez moi au moins une main, que je puisse le prendre moi même.". Visiblement, même ça, c'est encore trop demander. L'interne me dis que forcément si je venais aux urgences psy, je m'attendais à ça et que je l'ai voulu (aaah, les merveilles de l'inconscient, justifications pour tout acte pris sans consentement. Je dis que c'est la première fois que j'ai l'impression d'$être réellement traitée comme un chien, il me dit que c'est mon ressenti. je reste seule dans la chambre d’isolement, incapable de bouger mes membres. une heure ? Deux heures ? Trois heures ? je ne sais absolument pas combien de temps je passe sanglée au lit. je perds complètement la notion du temps. mes lectures d'articles écrits par des gens ayant vécu l'hospit me permettent de savoir déjà ce qu'il faut que je fasse. Toute résistance est inutile. Le but de me sangler à un lit ne peut clairement pas être thérapeutique, c'est un moyen de briser mes dernières velléités de résistance. Je sais très bien qe hurler ne sers à rien, je veux sortir, donc je me tais, me fais la plus discrète possible pour espérer sortir. je prie juste pour ne pas avoir envie de pisser quand j'y suis, parce que la situation imposerait que sois je crie (ce qui m'expose à des sanctions), soit que je me pisse dessus (ce qui m'y expose aussi). On viens me libérer, je décide de jouer le rôle de la patiente docile qui est attendue dans ce type d'établissement. Tout pour pouvoir sortir. l'hopitâl est très mal entretenu. la baignoire accumule une couche de crasse et dans la salle commune, je peux voir une part de plâtre du plafond tomber d'une alvéole. Mon rôle de patiente modèle me permet d'obtenir un changement de mon hospitalisation sous contrainte en hospitalisation "libre", j'arrive aussi à négocier plus facilement des sorties. mes parents étant mon seul soutien potentiel à l'heure actuelle, je me réconcilie avec elleux, allant jusqu'à oublier pendant des mois leurs responsabilités dans ma situation (ça va revenir des mois plus tard comme des flash). Je suis transférée dans l’hôpital de ma ville natale, plus proche de la où vivent mes parents. comme ils refusent toujours que je revienne vivre chez eux, même pendant un temps, ma seule option est les appartements collectifs de la ville Je veux réellement être admise là bas, ce qu fait que je sabote délibérément un entretien pour une autre structure, beaucoup moins autonomisante en donnant réellement mon avis sur la psychiatrie et mes abus précédents. je ne suis donc pas admise parce que pas manque de motivation. A l'HP, mon psychiatre est un type condescendant et paternaliste. en me rencontrant la première fois, il dit ceci "Booooon, vous allez mieux. Plus envie de tuer des gens ?". Je vais continuer à le voir même après ma sortie de l'HP jusqu'à ce que je quitte et les appartements et l’hôpital de jour.et je sens régulièrement que ce sale con me teste pour son petit plaisir (par exemple, il me demande en fin d'entretien, sorti de nulle part "et votre père, ça l'angoisse pas trop, la graisse , je suis pas sûre de dont il parle donc je demande si il parle bien du pays et il a l'air satisfait). Comme les places en appartements collectifs sont longues à avoir, je passe 7 mois à l'HP validant la deuxième partie de mon bac professionnelle en étant là bas. c'est uniquement quand j'ai été en appartement que j'ai commencé à plus croire la version comem quoi, c'st juste moi qui avait pété les plombs à bordeaux et qu'on m'avais aidée. mais c'était trop tard, parce que j'avais accepté la curatelle renforcée sous base de cette croyance. Là, j'ai réussi à sortir des appartements collectifs, de l'HDJ, et ma mesure de curatelle prends bientôt fin mais ça pèse encore sur moi, j'en fais encore des cauchemars.
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Analyses de textes des années 2000.
Analyse de texte, Dieu d’amour de Dooz Kawa :
[Intro] 1Ni dieu, ni maître Darwiniste, peut-être, accompli Mais j'respecte tous ceux qui prient et m'adresse aux extrémistes Moi, j'ai aucun parti pris, ni d'idéaux 5Simplement je fais partie du parti des oiseaux Et si les mots que j'argumente sont une attaque envers les cieux Est-il possible pour vous d'entendre que je ne puisse pas croire en Dieu ? [Couplet 1] Tout bébés on jouait à la guerre au milieu du yard Notre territoire encerclé par des éclats d'verre 10À défendre un drapeau noir planté sur un tas d'terre Accompagnés d'un tas d'frères, musulmans, chrétiens ou juifs Armés tous d'M16 en plastique Le temps passé, les armes devenues automatiques On les a posées puis changé nos cibles 15Aucun de nous n'a pris part aux génocides "Anti, t'es pas comme moi alors t'as tort puisqu'avec nous Dieu est d'accord’’ Pff... On peut plus parler alors Ah si, au fait j'ai vu ton dieu, j'me suis engueulé avec lui Au nom des jeunes filles qu'on excise, ou qu'on lapide 20Enfin j'm'en rappelle plus Toi dis-moi c'est dans quel passage de la Bible ou d'la Torah ou du Coran Ah oui c'est vrai, tu sais pas lire T'énerve pas, j'devine, vous êtes tous excusés du fait d'une loi divine Enfin plutôt par la traduction qui va dans le cadre de la cause 25Et Dieu vous protège... Ou bien est-ce le Kalashnikov ? Quand t'exécutes ceux qui protestent et qui ont pas l'même dieu que le tien T'aimerais bien être un martyr parce qu't'es un déchet en humain Ça fait quoi le sang des enfants sur les mains ? Moralité : écoute bien la prochaine strophe 30Peu importe ta peau et si ça choque... Vous êtes les descendants d'Adolf [Refrain] Moi j'représente pour tous ceux qui prient un dieu d'amour Celui qui fait qu'on s'aime dans les cages en bas des tours J'représente pour tous ceux qui prient un dieu d'amour 35Celui qui fait qu'on s'aime dans le monde et les alentours
[Couplet 2] Et celui qui condamne mon texte devra s'poser la question Est-ce que lui-même respecte alors ma liberté d'expression ? Non soi-disant, il est tellement bridé et victime Ça m'rappelle les nazis qui décimaient ceux qui dessinent 40Si j'me destine à l'enfer en caricaturant Allah C'est moi seul que ça concerne, la foi ne regarde que soi Et sur l'moral, bien souvent la religion n'est qu'une identité sociale Moi j'kiffe la liberté même si l'humanité m'fait mal J'suis d'ces gosses sans avenir C'est intelligent de dire "C'est pour les types qui mangent pas d'porc" 45Puis montrer ton gun dans le clip comme si c'était la classe d'avoir une arme Sans parler des amalgames Le jour où ton gamin se prend une balle on en reparle Tu crois être un rebelle avec BM et Lacoste Mais t'es qu'un outil du système avec tes deux gardes du corps 50Aucun souci pour elle, la religion marchera Tant qu'se sentiront spirituels grâce à elle trop d'types sans personnalité J'crois qu'personne n'a idée Le premier commandement était : aimez-vous les uns les autres On est tous frères 55Pourtant la religion est la cause des plus grands massacres sur Terre C'est indéniable Nique sa mère alors, j'suis l'diable
[Refrain] [Couplet 3] Puisqu'ils parlent tous d'amour Tous les humains du monde pourraient croiser leur religion en un carrefour 60Et p't-être que là j'croirais en Dieu et la paix au Darfour Mais en attendant que les guerres cessent J'me mettrais pas à genoux pour une hypothèse qu'engendre la haine Vous êtes tous les mêmes, différemment habillés J'ai pas oublié, il est écrit aux USA "Je crois en Dieu" sur les billets 65Alors c'est normal que les bombes en Palestine résonnent P't-êt' que c'est moi l'Sheitan Autant qu'Israël est le paradis fiscal de Washington En tout cas moi j'ai tué personne, j'rappe pour que c'refrain résonne J'rappe pour les dieux d'amour (génocide au Darfour) 70J'représente un dieu d'amour (Hutus et Tutsis au Rwanda) J'rappe pour les dieux d'amour (catholiques, protestants d'Irlande) Tolérance J'rappe pour les dieux d'amour (musulmans, chrétiens au Kosovo) J'représente un dieu d'amour, qu'est-ce tu veux ? 75Même si j'crois en rien, ce morceau est dédicacé à mes frères tibétains Qui sont morts pour un dieu d'amour Sans s'défendre... En silence...
Cette musique Dieu d’amour fait parti de l’album étoile du sol de Dooz Kawa sorti en 2014. La musique commence très fort avec la devise « Ni dieu ni maître » du mouvement anarchiste, directement on sait de quoi Dooz Kawa va nous parler. Directement après Dooz Kawa prévient le public, il respecte toutes les religions et dans ce texte il s’adresse aux extrémistes. Ligne 5, le parti des oiseaux peut être une référence à Renaud et sa reprise de la chanson de Boris Vian « Le déserteur » dans lequel il dit être un militant du parti des oiseaux. Mais l’oiseau est un symbole de liberté alors Dooz Kawa explique t-il tout simplement qu’il ne se rallie à aucune religion, qu’il est libre. À la ligne 6, l’auteur continue de faire de la prévention, il ne compte pas s’attaquer à la religion elle-même mais aux extrémistes et même si certains prendront ce texte directement pour la religion, il compte tout de même dire son point de vue. Dans le couplet 1, Dooz Kawa parle de l’enfance, il explique clairement que déjà tout petit les garçons apprennent à jouer à la guerre mais même si ils apprennent à faire la guerre, « Accompagné d’un tas d’frères musulmans, chrétiens ou juifs », ils apprennent à la faire ensemble. Dans ce même couplet il dit « défendre un drapeau noir » qui pourrait être une référence au drapeau anarchiste. Plus loin dans le couplet, à la ligne 13, « le temps passé les armes devenues automatiques », Dooz Kawa veut dire qu’avec l’âge, les enfants ont troqués leurs armes en plastiques pour de réelles armes. Des lignes 16 à 17, l’auteur parle des extrémistes qui disent détenir la vérité dans leur religion et qui refuse la communication avec les autres. Dans la phrase qui suit, Dooz Kawa rebondit de suite sur cette façon de mettre tout sur le dos de la religion. Les lignes 18 à 22, appuient l’idée de Dooz Kawa sur les religions et les pratiques que subissent les filles, il remet alors en question la lecture des trois livres religieux par les extrémistes. « Et si Dieu vous protèges ou bien est-ce le kalashnikov ? » ici, il s’amuse des hommes de fois qui disent être protégé par Dieu mais qui le sont surtout par les armes. Dans son refrain, Dooz Kawa parle du Dieu d’Amour universelle qui n’appartient à aucune religion, il encourage la spiritualité entre les hommes. Dans son couplet 2 ligne 42, Dooz Kawa remet directement en cause la présence de certaines personnes dans la religion, il pense que beaucoup se disent religieux pour faire parti d’un groupe social. Lignes 48-49, Dooz Kawa critique les rappeurs ou les gens en général qui se disent en rébellion contre le système mais qui le nourrissent en achetant dans les grandes marques. Dans les lignes 53 à 55, il pointe l’un des premiers commandement des livres sacrés et un énorme paradoxe chez les religions. De la ligne 69 à 73, Dooz Kawa exprime des paradoxes, il « représente un dieu d’amour » et « rappe pour les dieux d’amour » mais énonce aussi des génocides qui ont eu lieu durant l’histoire. Enfin, Dooz Kawa dédit ce texte aux Tibétains qui ont été chassé de leurs terres par les Chinois. Tout au long de sa chanson, Dooz Kawa cherche à éveiller les esprits afin qu’il n’y est plus de guerre de religion. Il ne dit pas être contre les religions, mais contre les guerres stupides qui s’y sont rajoutés.
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Analyse du texte « La fin de l’espèce » de Klub Des Loosers :
1J'enfonce mes doigts dans l'origine du monde, lui fais lécher La regarde puis recommence malgré son air dégoûté Un soir la Terre m'a raconté qu'il faudrait castrer les humains Car les erreurs se reproduisent, la preuve en sont tes gamins 5Beaucoup plus de fils de pute qu'il n'y a de prostituées Donc laisse moi deviner : tu as de la famille cachée ? La plupart ne pigent que dalle comme des journalistes au chômage Plus de rancœur que de rencards un jour ils payeront les dommages Je sais je suis bizarre et quand j'arrive dans un métro 10Tous se demandent si dans ma poche il y a une bible ou un couteau La première est plus meurtrière mais elle n'épluche pas bien les pommes Et comme la beauté c'est la Terre avant que n'apparaissent tant d'hommes J'ai des rêves d'épidémie et de vaccins en petit nombre Vous n'êtes pas des lumières et le futur s'annonce très sombre 15Bientôt près de 7 milliards, donc faire des gosses c'est criminel Plastique ton intérieur pour tiroir propre sans polichinelle Si tu oublies que c'est le tien, ce gosse n'a rien d'exceptionnel Juste un mioche parmi tant d'autres que tu attends devant la maternelle Futur contractuel, ou commercial, peu de Nobels 20Avec un papa très inquiet que la petite devienne trop belle Adolescente avec une meute de mâles en rut à repousser Tu sais c'est inévitable, elle va beaucoup se faire baiser ta fille Puis elle deviendra mère et comme un con tu seras fier Pourtant écarter ses cuisses c'est tout ce qu'elle aura eu à faire 25Elle m'a dit je suis enceinte avec ses yeux remplis d’espoir Mais les accidents finissent mal alors direction l’hôpital Pour qu'elle écarte encore ses cuisses anesthésie locale L'aspirateur est en marche pour un retour à la normale Je n'ai rien de désaxé c'est vous qui ne marchez plus droit 30Chérie ne t'inquiète pas non je ne m'tromperai pas d'endroit Je sais parfaitement où la mettre pour que le futur soit plus beau Parfois ta merde salit les draps mais tout le monde pourra boire de l'eau
La fin de l’espèce du Klub des Loosers fait parti de l’album du même nom, écrit par Fuzati. On peut directement remarquer que ce texte suit un schéma de rimes suivies. On retrouve la poésie du rap. Fuzati commence très fort avec cette entrée en jeux, en effet il s’attaque directement au tableau « L’origine du monde » de Courbet, il oppose le côté très noble du sexe féminin représenté par le tableau à un la débauche sexuel de la scène. Dans les lignes 3 et 4, Dame Nature semble se plaindre à Fuzati de ses locataires, elle pense même que l’humain est nocif pour elle. « Plus de rancœur que de rencards » ligne 8, Fuzati semble éprouver plus de haine que d’amour dans son cœur. Dans les lignes 10 et 11, Fuzati dit clairement que les religions tuent plus que les armes. Il souhaite débarrasser la terre de l’espèce humaine dans les lignes 12 et 13. L’oxymore de la ligne 14, lumière/sombre, montre que la non-intelligence de l’espèce humaine la mènera à sa perte. Lignes 15 – 16, Fuzati joue avec l’expression « avoir un polichinelle dans le tiroir » qui désigne être enceinte, il conseille aux femmes de ne plus avoir d’enfants, son dégout pour l’être humain est très présent. Dans les lignes 23-24, Fuzati remet en question le côté exceptionnel de l’accouchement, il n’y a rien d’exceptionnel à écarter ses jambes. Fuzati dénonce ici la capacité de l’être humain à se reproduire alors que l’on a déjà du mal à nourrir ceux qui sont déjà là, il y a clairement un dégout de l’humanité. Mais il exprime ce dégout de manière poétique.
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