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I. INTRO
II. Les débuts du rap ; de 1975 à 1985
III. L’âge d’or du rap : de 1985 à 1992
IV. L’explosion du rap et son arrivée en France ; de 1992 à 2000
V. La division ; de 2000 à nos jours
VI. Interviews
VII. Conclusion
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Introduction.
Pour nos TPE nous avons choisi de traiter de l'influence du rap sur la jeunesse, qui fait parti du thème : Ethique et Responsabilité, cette thématique regroupe la sociologie (ES), l'histoire (ES/L) et le français (L). Après avoir entendu beaucoup de réflexions sur l'influence du rap et après avoir essuyé beaucoup de polémiques au travers de ce genre musical, nous avons décidé de nous poser la question de savoir, quelles influences le rap a-t-il sur la jeunesse française ? La jeunesse est la période de la vie humaine comprise entre l'enfance et l'âge mûr.1 Dans ce TPE nous casserons les préjugés que beaucoup de gens tiennent vis-à-vis du rap. Non le rap n'est pas forcément brut et vulgaire, non il n'a pas forcément une mauvaise influence. Le rap est une sous-division du phénomène hip-hop, c'est un mode de vie, il est rythmé par les DJ qui jouent avec les musiques, les MC qui posent des paroles sur ces musiques, la danse (break danse, smurf…), le graffiti, mais aussi les codes vestimentaires et les comportements. Le rap vient des ghettos noirs des états unis, principalement du quartier du Bronx. Les principaux thèmes de ce genre musical sont l'amour, la politique, la pauvreté, les différents problèmes sociaux ainsi que les trois religions monothéistes, souvent l'Islam. À ses débuts le rap est loin d'être connu et apprécié, il se médiatise dans les années 80, particulièrement grâce à des radio-libres qui permettent au rap d'y être diffusé, puis des émissions tel que « hip-hop » sur tf1, se créaient. Le rap arrive donc en France et celle-ci devient sa deuxième nation. Au fur et à mesure des années le rap impose différentes influences, bonnes ou mauvaises. Dans une première partie nous étudierons les débuts du rap, puis dans une seconde partie nous verrons ce qu’il est devenu des années 1985 à 1992, ensuite nous analyserons son arrivée en France et enfin nous traiterons de sa division à partir des années 2000 à nos jours. Le rap c’est de la poésie, c’est des paroles sur un fond musical, c’est des textes engagés, des vérités qui dérangent. « Le rap c’est une façon de mettre des mots sur des maux. »
1 : Définition du dictionnaire Larousse.
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To RAP signifie ; Rythm And Poetry, débiter/parler vite. En 1970, une étude du centre de recherche sur l'opinion publique de l'université du Michigan, déclare que « le taux de confiance envers le gouvernement » s'est affaibli au sein de la population. Dans les professions libérales 40% ne font plus confiance au gouvernement face à 66% pour la classe ouvrière. L'année 1975 marque la victoire des communistes dans la guerre du Vietnam. Cette même année une enquête sur la CIA révèle que l'agence a admnistré à leur insu du LSD à des citoyens américains, ce qui entraîna la mort de certain, par exemple un scientifique sans le savoir en a pris une telle dose qu'il tomba de la fenêtre et se tua. Cette même enquête révele aussi que la CIA été impliquée dans des projets d'assassinat de Castro à cuba, l'agence à également introduit en 1971 le virus de la fièvre porcine à cuba, cinq cents milles porcs fut abattu. En 1979, un deuxième choc pétrolier arrive aux états unis, par conséquent cette crise provoque un enrichissement du coût de l'énergie ainsi qu'une baisse générale des investissements. En 1980, 1millions d'immigrés arrivent aux états unis et on compte 500 000 détenus dans les prisons américaines. En 1985, le taux de pauvreté est de 13%. L'éducation devient accessible à tous. Le rap vient des ghettos noirs de New York, c’est une musique faite pour la revendication des noirs, opprimés à cette époque. Les premiers MC’s se servent du rap afin de raconter des anecdotes, ils utilisent des paroles matérialistes. Il n’y a pas de profondeur dans les textes et le rap sert d’animation dans les soirées Block Party (qui sont les ancêtres des Raves Party) organisé par Kool Herc qui est le précurseur du rap. Arrive Melle Mel, Les Cold Crush Brothers et les Treachours Three, ceux sont les premiers à mettre en place ce qu’on appelle les routines, cela consiste à interpeller d’autre MC durant des morceaux, aujourd’hui on appelle ca des Rap Contenders. Le concept se développe et de vrais fans de rap apparaissent. Au tout début de l’histoire du rap, le seul support musical que les rappeurs pouvaient utiliser était les vinyles de funk qu’ils mettaient sur deux platines côte à côte. Cette technique ne pouvait pas faire enchaîner les vinyles ce qui laissait un temps de pause entre chaque morceau durant lesquelles certaines personnes dansaient pour combler les vides. En 1974, Grand Master Flash, l’Electricien, réalise la première table de mixage qui permet désormais d’enchaîner des disques sans aucune coupure entre deux morceaux. Peu de temps après c’est au tour de Grand Wizard Théodore de découvrir le scratch (En effet un jour où il écoutait de la musique un peu trop fort dans sa chambre, sa mère lui demande de baisser le son et là, il fait glisser sa main sur le disque et oizhfjdn le scratch existe), il est popularisé par Grand Master Flash et révolutionne le monde du rap. En 1979, le premier vinyle de rap fait son apparition, « Rapper’s Delight » de The Sugar Hill Gang, ce morceau de 15 minutes reprend les meilleurs punchlines entendues dans les Block Party. Le sample n’existant pas encore, les musiques se font jouer par des groupes de funk, les textes sont festifs/comiques. Parmi les premiers rappeurs à enregistrer se trouvent T-Ski Valley, Fearless Four et Sugarhill Gang. Toutes ces sorties se font sur le label Sugarhill Record qui est le premier label rap à exister. En 1982, AFRIKA BAMBAATAA, membre de gang voit tous ses amis mourir, il décide alors de créer quelque chose de positif au sein du hiphop pour aider les autres à se sortir de ce mouvement de violence, il créait alors la ZULU NATION, on y prône un retour aux sources africaines, leur slogan est : « peace, love and having fun ». Mais la sortie de « the message » par Grand Master Flash en 1982, est une accélération du rap conscient, c'est la première fois qu'un texte s'engage socialement, on y parle du quotidien des ghettos, des junkies qui vivent sur les trottoirs, de la famille... Mais l’innovation qui révolutionna le plus le monde du rap, est l’invention du sampleur. En 1984, les producteurs préfèrent utiliser des morceaux d'instrumental pour leurs sons, ou même des lyrics, exemple avec When will they shoot de Ice Cube, dans lequel il a samplé la musique « We will rock you » de Queen. (https://www.youtube.com/watch?v=w1lUhfsdeyo) Cette invention révolutionne le rap, les Mc's arrêtent de jouer sur du funk, ils samplent maintenant des musiques de rock, mais aussi des musiques de films. Le chanteur le plus samplé est James Brown, pendant presque dix ans ses tubes sont réutilisés par les artistes de rap. Le sample permet alors au DJ de composer de nouveaux sons sans avoir aucune connaissance sur comment se joue un instrument. Le rap devient alors un genre musical à part entière.
Exemple de Scratch:
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À cette époque le rap commence à peine à se faire connaître, les petits MC’s cherchent d’abord à amuser les publics et finissent par vouloir revendiquer leurs droits. Le rap a donc une influence positive sur la jeunesse, il donne envie de se faire entendre. Même s’il connaît beaucoup de censure, que l’on ne l’entend pas encore à la radio et qu’il est très critiqué, le rap essaie de prouver aux populations qu’il y a un réel message à faire passer à travers ces textes. Mais si le rap a une influence sur les esprits, il influence aussi le style vestimentaire des jeunes. Si Grand Master Flash porte des jeans serrés avec des bottes, une veste en jean, des gants et un petit chapeau, ce n’est clairement pas lui qui a le plus influencer le style vestimentaire des jeunes de l’époque. Mais c’est Afrika Bambaataa, un autre pilier du rap us, qui influence le plus. À New York, le noir, le vert, le rouge et le jaune sont les couleurs qu’on retrouve le plus, les afro-américain cherchent à faire remonter leurs origines. Les couleurs de la Jamaïque rasta se retrouvent cousues sur des morceaux de cuirs, on porte de grosses boucles d’oreilles avec des colliers traditionnels. D’autre adopte un style sportswear qui les relit au mouvement du street art, on les retrouve avec des superstars, des bobs et des vestes de jogging.
Analyse « The Message » de Grand Master Flash :
1 It's like a jungle sometimes
C'est comme une jungle quelques fois It makes me wonder how I keep from going under
Je me demande comment je me retiendrai de ne pas couler
It's like a jungle sometimes
C'est comme une jungle quelques fois It makes me wonder how I keep from going under Je me demande comment je me retiendrai de ne pas couler
[Verse 1] 5 Broken glass everywhere
Verre cassé partout People pissing on the stairs, you know they just don't care
Les gens pissent sur les escaliers, tu sais ils s'en fichent I can't take the smell, can't take the noise
Je ne peux plus supporter l'odeur, je ne peux plus supporter le bruit
Got no money to move out, I guess I got no choice Pas de monnaie pour déménager, j’imagine que je n’ai pas le choix. Rats in the front room, roaches in the back Des rats dans la pièce d’en face, des blattes derrière Junkies in the alley with a baseball bat Des junkies dans le couloir avec une batte de basball 10 I tried to get away but I couldn't get far J’essaie de partir mais je ne pourrais pas aller loin ’Cause a man with a tow truck repossessed my car Parce qu’un homme avec une remorque a saisi ma voiture [Hook] Don't push me, ’cause I'm close to the edge Ne me pousse pas car je suis proche du bord I'm trying not to lose my head J’essaie juste de ne pas perdre ma tête It's like a jungle sometimes C’est comme une jingle quelques fois 15 It makes me wonder how I keep from going under Je me demande comment je me retiens de ne pas couler [Verse 2] Standing on the front stoop, hanging out the window Posé sur le rebord extérieur de la fenêtre Watching all the cars go by, roaring as the breezes blow Crazy lady, living in a bag Cette femme folle, vivant dans un sac/Carton Eating out of garbage pails, used to be a fag hag Mangeant ce qui sort de la poubelle, à l’époque elle était une fag hag1 20 Said she'll dance the tango, skip the light fandango On disait qu’elle dansait le tango, qu’elle sautait sur le light fandango2 A Zircon princess seemed to lost her senses Une princesse de Zircon semble avoir perdu ses sens Down at the peep show watching all the creeps En bas d’un peep-show, regardant ces sales types So she can tell her stories to the girls back home Alors elle peux raconter cette histoire aux filles en rentrant à la maison She went to the city and got so so siditty Elle vient de la ville et a reçue la sécurité sociale 25 She had to get a pimp, she couldn't make it on her own Elle devait se trouver un mac, elle ne pouvait pas le faire seule.
[Hook] Don't push me, ’cause I'm close to the edge Ne me pousse pas car je suis proche du bord
I'm trying not to lose my head J’essaie juste de ne pas perdre ma tête It's like a jungle sometimes C’est comme une jingle quelques fois It makes me wonder how I keep from going under Je me demande comment je me retiens de ne pas couler [Verse 3] 30 My brother's doing bad, stole my mother's TV Mon frère vas mal, on a volé la télé de ma mère Says she watches too much, it's just not healthy Elle dit quelle l’a regardé trop, ca n’est pas sain All My Children in the daytime, Dallas at night All My Children durant la journée, Dallas la nuit Can't even see the game or the Sugar Ray fight Je ne peux même pas voir le jeu ou le combat de Sugar Ray The bill collectors, they ring my phone Les encaisseurs de factures, ils font sonner mon téléphone 35 And scare my wife when I'm not home et effraient ma femme quand je suis ne puis à la maison
Got a bum education, double-digit inflation On a eu une éducation de clodo, une inflation à deux chiffres Can't take the train to the job, there's a strike at the station On ne peux pas prendre le train pour aller au travail, il a une grève Neon King Kong standing on my back Neon King Kong reste dans mon dos Can't stop to turn around, broke my sacroiliac Je ne peux pas arrêter de tourner en rond, j’ai cassé mon sacro-Iliaque 40 A mid-range migraine, cancered membrane Une migraine moyenne, une membrane cancéreuse Sometimes I think I'm going insane Quelques fois je pense que je devient fou I swear I might hijack a plane! Je le jure je pourrais détourner un avion ! [Hook] Don't push me, ’cause I'm close to the edge Ne me pousse pas car je suis au bord I'm trying not to lose my head J’essaie juste de ne pas perdre ma tête 45It's like a jungle sometimes C’est comme une jingle quelques fois It makes me wonder how I keep from going under Je me demande comment je fais pour ne pas couler [Verse 4] My son said, Daddy, I don't wanna go to school Mon fils dit, Papa, je ne veux pas aller à l’école ’Cause the teacher's a jerk, he must think I'm a fool Car le professeur est un idiot, il doit penser que je suis un imbécile And all the kids smoke reefer, I think it'd be cheaper Et tout les enfants fument des pétards, je pense que ca doit être moins cher 50 If I just got a job, learned to be a street sweeper Si j’ai juste un travail, j’apprendrais à être un balayeur de rue Or dance to the beat, shuffle my feet ou danser sur le beat, traîner mes pieds Wear a shirt and tie and run with the creeps porter un t-shirt et une cravate et courir avec les sales types ’Cause it's all about money; ain't a damn thing funny Parce que tout est question d’argent, pas un putain de truc amusant You got to have a con in this land of milk and honey Tu dois avoir un attrape-nigot dans ce pays de lait et de miel 55 They pushed that girl in front of the train Ils ont poussé cette fille en face du train Took her to the doctor, sewed her arm on again l’ont amené chez le medecin, re-cousu son bras Stabbed that man right in his heart Transpercé cet homme directement dans le coeur Gave him a transplant for a brand new start Ils lui ont fait un transplantation pour un nouveau commencement I can't walk through the park, ’cause it's crazy after dark Je ne peux pas marcher à travers le parc, car ca devient fou après la nuit 60 Keep my hand on my gun, ’cause they got me on the run Je garde ma main sur mon flingue car ils me rattrapent I feel like a outlaw, broke my last glass jaw Je me sens comme un hors la lois, j’ai cassé ma dernière mâchoire en verre Hear them say "You want some more?", living on a see-saw Je les entend dire « tu en veux plus ? » ils vivent sur une balançoire [Hook] Don't push me, ’cause I'm close to the edge Ne me pousse pas car je suis proche du bord I'm trying not to lose my head J’essaie juste de ne pas perdre ma tête 65 It's like a jungle sometimes C’est comme une jungle quelques fois It makes me wonder how I keep from going under Je me demande comment je fais pour ne pas couler [Verse 5] A child is born with no state of mind Un enfant né sans état d’esprit Blind to the ways of mankind Aveugle sur le chemin de l’humanité God is smiling on you, but he's frowning too Dieu te souris, mais il fronce les sourcils aussi 70 Because only God knows what you'll go through Parce que seulement Dieu sait ce que tu vas faire You'll grow in the ghetto living second-rate Tu vas grandir dans le ghetto, vivre médiocrement And your eyes will sing a song called deep hate Et tes yeux vont chanter une chanson nommée « Haine profonde » The places you play and where you stay Les places que tu joues et où tu restes Looks like one great big alleyway ressemblent à une grande ruelles 75 You'll admire all the number-book takers Tu admires tout les preneurs de numéros Thugs, pimps and pushers and the big money-makers Les voyous, les macs et les dealeurs et les faiseurs d’argent Driving big cars, spending twenties and tens Conduisent de grosses voitures, dépensent des vingtaines et des dizaines And you'll wanna grow up to be just like them, huh Et tu voudrais grandir pour être juste comme eux Smugglers, scramblers, burglars, gamblers Les contrebandiers, les motards, les cambrioleurs, les parieurs 80 Pickpocket peddlers, even panhandlers les pickpocket, les colporteurs, même les mendiants You say "I'm cool, huh, I'm no fool." Tu dis « Je suis cool, je ne suis pas bête » But then you wind up dropping outta high school Mais quand tu te sera fait prendre, tu arrêteras l’école Now you're unemployed, all null and void Maintenant que tu es sans emploie, dépourvu Walking 'round like you're Pretty Boy Floyd Marchant en rond comme si tu étais Pretty Boy Floyd 85Turned stick-up kid, but look what you done did Agir en enfant dépassé, mais regardes ce que tu as fait Got sent up for a eight-year bid Ridiculisé pour une tentative de huit ans Now your manhood is took and you're a Maytag Maintenant que tu es devenu un adulte et que tu es un Maytag Spend the next two years as a undercover fag Passe les deux prochaines année comme un pédé caché Being used and abused to serve like hell Être usé et abusé pour servir en enfer 90'Til one day you was found hung dead in the cell Jusqu’au jour où on te retrouvera pendu dans une cellule It was plain to see that your life was lost C’était brutale de voir ta vie gâchée You was cold and your body swung back and forth Tu avais froid et ton corps balancera d’en avant et en arrière But now your eyes sing the sad, sad song Mais maintenant tes yeux chante cette musique triste, musique triste Of how you lived so fast and died so young, so... De comment tu as vécus trop vite et de comment tu es mort si jeune [Hook] 95 Don't push me, ’cause I'm close to the edge Ne me pousse car je suis proche du bord I'm trying not to lose my head J’essaie juste de ne pas perdre ma tête It's like a jungle sometimes C’est comme une jungle quelques fois It makes me wonder how I keep from going under Je me demande comment je fais pour ne pas couler
1 Une fag hag est une femme qui aime passer du temps avec des hommes gays.
« The message » est écrit et interprété par The GrandMaster Flash and the furious five, c’est une révolution dans le monde du hip-hop. C’est l’un des premiers sons à être diffusé sur support discographique. Cette chanson est un vrai hymne dans le rap, on y parle politique et on y tient un discours social engagé. On y suit le parcours d’un habitant du bronx qui raconte la vie dans le ghetto. Dans le refrain, on peut lire « Ne me pousse pas car je suis proche du bord, j’essaie juste de ne pas perdre la tête, c’est comme une jungle quelques fois, je me demande comment je fais pour ne pas couler », on peux voir que l’auteur cherche à montrer la détresse du narrateur, « c’est comme une jungle quelques fois » on peut alors se demander si l’auteur fait référence à un bordel qui logerait dans sa tête ou s’il compare le ghetto à la jungle ? Mais en tout cas, que ce soit dans le ghetto ou dans la jungle, c’est chacun pour sois. « I keep from going under », est un euphémisme, l’auteur l’utilise pour montrer son envie d’abandonner ou même de mourir. Dans le couplet 1, le narrateur décrit les conditions dans lesquels ils vivent. Il y a du verre cassé partout, ce qui montre que les rues sont dangereuses. Ensuite, « people pissing on the stairs, you know they just don’t care », le fait que les gens urinent dans les rues sans se poser de question, montre qu’il y a un réel problème « d’éducation » dans les ghettos. Ces phrases montrent vraiment l’état dans lequel vivent les gens dans les ghettos. Elles donnent un sentiment de renfermement, l’appartement du narrateur est sale, il vit dans les odeurs nauséabondes et ses voisins sont bruyants, mais la misère ne s’arrête pas là puisqu’il explique vivre entouré de junkies, de drogues et de crimes. Dans le couplet 2, on parle d’une femme SDF qui était une ancienne Fag hag et qui a perdu tout ses amis, aujourd’hui pour se nourrir elle doit faire les poubelles et elle vit dans un carton. « A Zircon princess seemed to lost her senses », le Zircon est un minérale qui n’est pas reconnu comme étant un vrai diamant, donc tout comme le Zircon qui n’est pas un vrai diamant, la jeune femme n’est pas une vraie princesse. « Down at the peep show watching all the creeps, so she can tell her stories to the girls back home » à l’époque où cette chanson a été écrite, New York était connu pour ses théâtres érotiques, donc notre femme passe ses journées devant ces théâtres pour que quand elle rentre chez « elle » elle puisse raconter aux autres filles les histoires qu’elle voit à New York en les faisant passer pour les siennes. Mais elle qui était si optimiste de pouvoir vivre dans la Grande Ville, se voit vite obligé de se tourner vers la prostitution pour subvenir à ses besoins. Dans le couplet 3, le narrateur nous racontes les difficultés de vivre dans de telles conditions, son frère va mal et sa mère s’est fait voler sa télé, mais elle en pense que ce n’est pas grave, car de toute façon elle l’a regardé trop et que ce n’était pas sain. Il y explique que tout est question d’argent, la télé volée vas surement être revendu, les impôts qui font sonner son téléphone lui demandent de l’argent, « And scare my wife when I’m not home » ils menacent physiquement ceux qui ne les remboursent pas. « Got a bum education » l’éducation est quelque chose de très important si on veut passer à travers le cercle vicieux de la délinquance, mais malheureusement la pauvreté de ces quartiers défavorisés rend l’accès à l’éducation très compliquée, il n’y a donc pas de bonne éducation pour les enfants. « Can’t take the train to the job, there’s a strike at the station » l’auteur peut faire référence à la grève de transport la plus célèbre qui a eu lieu en 1966, bien avant que cette chanson soit enregistrée ou alors à celle plus récente en 1980. « Neon King Kong standing on my back » dans le film, King Kong est poursuivi par la police, ici GF s’en sert comme métaphore pour expliquer qu’en tant qu’afro-américain il est tout le temps poursuivi par la police blanche de New York. Toute cette vie lui donne une migraine et il compare cette vie à « cancered membrane », membrane cancer. Dans le couplet 4, des lignes 47 à 52, le jeune enfant explique à son père qu’il ne veut plus aller à l’école, en effet le manque de confiance de son professeur envers lui et le fait qu’il voit ses amis tomber dans la drogue, il n’a plus aucun intérêt pour les études. En tant qu’enfant il envisage de devenir balayeur ou danseur de rue, mais il ne réalise pas les difficultés pour y arriver. « this land of mil and honey » l54, ici l’auteur fait une référence à la bible, il s’agit d’un lieu prosphère, mais l’auteur tourne cette citation de façon ironique, il dit que au contraire du lait et du miel que l’on peut trouver dans la nature, on doit se battre pour l’argent. L55 à 58, l’auteur fait référence à un fait divers qui s’est produit dans les années 1979, en effet une flutiste de 17ans, Renee Katz, a perdu la main après avoir été poussé sous un métro de NY, sa main a été rattaché après 16heures d’opération, mais elle n’a jamais pu re-jouer. Dans cet extrait l’auteur combine de la violence et un acte de bonté, en effet pourquoi après l’avoir poussé sous un train, ils emmènent la jeune fille chez le médecin ? On peut alors penser que ces évènements sont une allégorie de la façon dont la société s’occupe de la pauvreté. Le gouvernement s’occupe de ce problème en traitant les symptômes de cette pauvreté, ils offrent des soins, emprisonnent les criminels, mais en oublie de traiter directement de la pauvreté. « Keep my hand on my gun,’cause they got me on the run » l’anxiété de vivre dans un endroit dangereux fait que le narrateur se retrouve obligé d’avoir une pistolet pour sa sécurité. Le terme « A glass jaw » désigne quelqu’un qui ne prend pas des coups facilement, mais en disant « Broke my last glass jaw » le narrateur explique qu’il est fatigué de se défendre, il est fatigué de se faire victimiser. Dans le dernier couplet, l.96 à 72, le narrateur explique le jeu auquel joue dieu. Pendant les années Reagan, les noirs vivent dans des communautés pauvres, ils sont traités comme une seconde classe, l’antithèse « sourire » et « froncer » peux laisser penser que Dieu sourit en compassion. Dans les lignes 75 à 80, « the numbers games » était une loterie illégale dans les zones pauvres des États Unis, les « book-takers » devaient obtenir des informations par les clients pour pouvoir jouer. L’accumulation lignes 79 à 80, montre que les jeunes de ce ghetto ne peuvent qu’idolâtrer ces bandits, puisqu’ils n’ont aucun autre modèle, ils voient de l’argent facile et se disent qu’ils veulent devenir comme eux plus tard. Lignes 81-82, le jeune dit ne pas être idiot, mais pourtant il quitte l’école au lycée. Ligne 84, « Pretty Boy Floyd » était un voleur de banque avant la Grande Dépression, il était populaire car il avait pour habitude de voler des banques tout en effaçant les dettes des citoyens. Ici, l’auteur compare la situation de son personnage à celle des voleurs durant La Grande Dépression, il y a beaucoup d’arrogance, mais ca ne se termine jamais bien, en effet Pretty Boy Floyd meurt en 1934 abattu par la police. Lignes 85 à 86, « But look what you done did, got send up for eight years bid », cette vie qu’il a menée le conduit à huit ans de prison. « You’re a maytag », Maytag est un argot utilisé pour décrire les victimes de viol en prison, ici l’auteur nous fait comprendre que son personnage est victime de viole en prison. Lignes 89 à 92, le personnage a tellement été violé en prison, qu’il compare ca à l’enfer, cette punition répétitive le conduira au suicide. Lignes 94, « of how you lived so fast and died so young,so.. », référence à la phrase prononcée par John Derek « Live fast, Die Young and leave a beautiful corpse ! », généralement ces mots font références à un style de vie se résumant à alcool, drogue et sexe, il y a une gloire à mourir avant de vieillir. Mais ici, la phrase prend un autre sens, le jeune vie vite sa vie de criminel, car il n’a pas d’autre avenir, il est victime de racisme social et on lui répète qu’un pauvre jeune homme noir ne peux rien réussir. Dans sa mort à lui, il n’y a pas de gloire.
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L'âge d'or du rap : 1985-1992 :
Cette période est marquée par une intense créativité autant sur le plan musical que sur le plan textuel : c'est pour cela que les américains ont nommé cette période le Golden Age.
Cette période, également marquée par l'arrivée des battles, est celle où le drame domine les paroles des morceaux, laisse ensuite apparaître la new school, période très turbulente pour le rap : il connaît ses premiers procès pour obscénités et violence, ce qui contribue à l'arrivée du fameux « Parental Advisory » sur les pochettes de disques. Certains morceaux qualifiés de « rap porno », interdits à la vente dans certains états.
De plus, les premiers problèmes juridiques liés au sampling apparaissent : des artistes commencent à demander des droits sur leurs compositions.
Le plus gros choc de cette période vient de la réunion de plusieurs groupes qui se démarquent grâce à un afrocentrisme « bon enfant » et des récits à la poésie abstraite.
Concernant son impact sur la mode, le mouvement rap conduit à une véritable culture du XXL.
Kriss Kross, un duo de rappeurs américains, se fait remarquer par son style vestimentaire. Sans le savoir, le groupe lance le « sagging », le port de pantalons si larges qu'ils laissent entrevoir une partie des sous vêtements. De plus, ils portaient leurs vêtements à l'envers.
Pantalons extra larges, caleçons apparents, sweats à capuches et tshirt amples font fureur dans le monde rap. Des marques comme Tommy Hifilger ou Calvin Klein grossissent les élastiques de leurs sous-vêtements afin d'y mettre leurs logos.
Plus tard, ce style vestimentaire sera adopté par les skateboarders.
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L'explosion du rap et son arrivée en France : de 1992 à 2000
Cette période est marquée par l'arrivée d'une nouvelle sous division rapologique : le gangsta rap.
Le conflit east coast/west coast engendre l'assassinat de deux rappeurs de chaque clans : 2pac en 1996 et Notorious Big quelques mois plus tard.
Lassée par la superficialité, le sexisme et les récits toujours similaires des gangsta rappers de la côte ouest, cette nouvelle vague se démarque et retranscrit avec brio les difficultés nouvelles des Noirs et la violence physique et psychologique de la vie dans les ghettos ainsi que les espoirs de réussite de tous les jeunes qui s'y retrouvent "parqués".
Dans cette période, le rap a largement dépassé le cadre de quelques passionnés constamment à la recherche des dernières nouveautés et a envahi tous les foyers de la middle class blanche américaine jusqu'à devenir aujourd'hui le genre musical majeur des USA, comme l'attestent les ventes phénoménales de deux artistes qui, au premier abord, n'étaient pas destinés à plaire au plus grand nombre: Jay-Z et DMX.
La France connaît des perturbations depuis les années 80. Tout d'abord, l'économie française va mal. Ensuite, 10 % des français sont touchés par le chômage, ce qui creuse les inégalités. Cependant, des secteurs d'activité ont trouvé le moyen de développer rapidement l'informatique, avec le walkman.
La radio Skyrock, créée en 1985, qui ne diffusait que du rock, se mit à passer du rap et du R&B.
Le rap commence à se faire médiatiser et apprécié.Les rappeurs parlent alors dans leurs chansons de leur vie quotidienne, de leurs épreuves difficiles, et dénoncent les acteurs et les faits qui ne défendent pas les mêmes valeurs qu’eux. Par exemple, certains rappeurs où groupes de rap dénoncent l’Etat ou la police, avec laquelle ils sont généralement en confrontations, de par leurs milieux sociaux, ou leurs idéaux, qui sont opposés.
En France aussi, le rap naît dans les quartiers difficiles. Les rappeurs parlent du chômage, de la pauvreté, de l'exclusion ou du racisme.
Paris et Marseille deviendront les deux pôles du rap français, mais certains rappeurs émergent aussi de Toulouse. La fin des années 90 laissera place à des solos, les membres de groupes comme le Ministère AMER ou IAM se servent de leur notoriété pour lancer leurs albums en solos, qui auront plus ou moins de succès.
Depuis le début des années 90, le rap est devenu pour de nombreux jeunes des ghettos un moyen de se sortir légalement de la pauvreté et d'atteindre peut-être l'univers de luxe et la vie facile décrite par de nombreux textes de rappeurs américains.
A côté des ventes officielles de disque, il existe un réel marché noir propre au rap : les mix-tapes. Ces cassettes réalisées par les meilleurs DJ mixent les meilleurs morceaux du moment avec des freestyles et des morceaux totalement inédits. Les ventes de ces cassettes sont parfois phénoménales. En France, les mix-tapes connaissent aussi un développement exponentiel mais les chiffres de vente sont beaucoup plus raisonnables.
Pendant ce temps, Will Smith révolutionne la mode grâce à ses vestes de survêtements larges et très colorées qui servent de manteaux, à ses salopettes en jean, normalement portées par les ouvriers, qu'il associe à des chemises en soie et ses chapeaux qu'il porte sur le côté en guise de casquettes.
Ce vestiaire donne une allure joyeuse aux rappeurs.
Analyse de textes :
Né sous la même étoiles de IAM
Refrain :
1La vie est belle, le destin s'en écarte
Personne ne joue avec les mêmes cartes Le berceau lève le voile, multiples sont les routes qu'il dévoile Tant pis, on est pas nés sous la même étoile
Couplet 1 : 5Pourquoi fortune et infortune, pourquoi suis-je né Les poches vides, pourquoi les siennes sont elles pleines de tunes Pourquoi j'ai vu mon père en cyclo partir travailler Juste avant le sien en trois pièces gris et BMW La monnaie est une belle femme qui n'épouse pas les pauvres 10Sinon pourquoi suis-je là, tout seul marié sans dot Pourquoi pour lui c'est crèche et vacances Pour moi c'est stade de foot sans cage, sans filet, Sans même une ligne blanche Pourquoi pour lui c'est l'équitation pour moi les bastons 15Pour lui la coke, pour moi les flics en faction Je dois me débrouiller pour manger certains soirs Pourquoi lui se gave de saumon sur lit de caviar Certains naissent dans les choux et d'autres dans la merde Pourquoi ça pue autour de moi, quoi, pourquoi tu me cherches? 20Pourquoi chez lui c'est des noëls ensoleillés Pourquoi chez moi le rêve est évincé par une réalité glacée Et lui a droit à des études poussées Pourquoi j'ai pas assez d'argent pour m'acheter Leurs livres et leurs cahiers 25Pourquoi j'ai dû stopper les cours Pourquoi lui n'avait pas de frère à nourrir, pourquoi j'ai dealé chaque jour Pourquoi quand moi je plonge, lui passe sa thèse Pourquoi les cages d'acier, les cages dorées agissent à leur aise Son astre brillait plus que le mien sous la grande toile 30Pourquoi ne suis-je pas né sous la même étoile Refrain (x2) Couplet 2 : Comme Issa, pourquoi ne suis-je pas né sous la bonne étoile Veillant sur moi? Couloir plein de toiles, crachats Tchatche à deux francs, courbettes des tapettes devant Supporter de grandir dans un franc, c'est trop décevant 35Simplement en culotte courte Ne pas faire la pelle mécanique plate avec des pots de yaourt C'est pas grave, je n'en veux à personne et si mon heure sonne Je m'en irais comme je suis venu Adolescent incandescant chiant à tour de bras sur le fruit défendu 40Innocents, témoins des types abbatus dans la rue C'est une enfance? De la pourriture, ouais Je ne draguais pas mais virais des tartes aux petites avec les couettes Pâle de peur devant mon père, ma soeur portait le voile Je revois, à l'école les gosses qui la croisent se poêlent 45C'est rien Léa, si on était moins scrupuleux Un peu de jeu du feu on serait comme eux Mais j'ai pleuré pour avoir un job, comme un crevard sans boire Les "Je t'aime" à mes parents seul dans mon lit le soir Chacun son boulet, sans ambition la vie c'est trop long 50Ecrire des poèmes, pisser violent dans un violon Tu te fixes sur un wagon, c'est la locomotive que tu manques C'est pas la couleur, c'est le compte en banque J'exprime mon avis, même si tout le monde s'en fiche 54Je serais pas comme ça si j'avais vu la vie riche Refrain (x2)
Cette musique a été écrite par le groupe IAM à l’occasion de la sortie de l’EP du même nom. Dans le refrain, si on suit ce qui est dit, notre destin est déjà tout écrit. « La vie est belle, le destin s’en écarte » Ici, le destin ne suit pas la route de la belle vie. « Personne ne joue avec les même cartes », le groupe cherche à montrer que tout le monde n’a pas la même chance à la naissance. D’autre naisse dans de bonnes situations, d’autre dans de mauvaises. « Tant pis on n’est pas né sous la même étoile », le « tant pis » rentre en opposition avec le reste des paroles, en effet, le texte traite des inégalités entre riches et pauvres. Mais le « tant pis » marque un symbole de deuil, comme si le personnage de l’histoire acceptait son sort, accepter le fait qu’il ne sera jamais riche.
Dans le premier couplet des lignes 5 à 9, le personnage se pose de multiples questions, comme ici pourquoi il existe des inégalités, pourquoi y a-t-il des riches et des pauvres et pourquoi son père roule t-il en cyclomoteur alors que le père d’un autre roule en BMW ?
À la ligne 10, il utilise une métaphore pour comparer la monnaie à la femme, si il ne peut pas épouser la femme il devra alors épouser la pauvreté, cette métaphore rejoint la phrase qui suit, la dot est une somme d’argent que les pères donnait à la famille de l’époux de leur fille, mais si le personnage épouse la pauvreté alors il n’aura pas de dot. Ligne, « sans même une ligne blanche » fait référence aux terrains de foot qui n’avait pas de ligne tracé mais aussi à la cocaïne, les pauvres n’avaient pas assez d’argent pour s’acheter de la drogue, ce qui nous envoie à la ligne suivante, ligne 15 « Pour lui la coke, pour moi les flics en faction », le riche peux s’acheter de la cocaïne, mais c’est le pauvre qui se fait arrêter par la police, serait-ce du délit de faciès ? Ligne 18, « certain naissent dans des choux, d’autres dans la merde », quand on est petit on nous raconte souvent que les petits garçons naissent dans les choux, mais ici, le narrateur rappelle que certain n’ont pas cette chance. Ligne 19, « pourquoi ca pu autour de moi ? » référence au fait qu’il soit né « dans la merde ». Lignes 22 à 25, le narrateur se demande comment ce fait-il qu’on dise que l’école est gratuite, si une personne sur deux peut aller jusqu’au étude supérieur, alors que l’autre n’a pas les sous pour payer les livres d’école. Dans le couplet 2, lignes 31-32, l’auteur fait référence à Jésus, Issa est son nom arabe et selon une tradition chrétienne c’est une étoile qui guide les rois mages jusqu’à Jésus. Ligne 48, l’auteur raconte que le soir dans son lit il aurait aimé recevoir des je t’aime de la part de ses parents. Enfin, les deux dernières phrases du couplet montre une certaine fatalité, en effet l’auteur dit clairement que son travail ne sert à rien mais qu’il le fait quand même, que ca intéresse les gens ou pas il donnera toujours son avis. La dernière phrase fait une sorte de conclusion, si il avait été riche il n’aurait surement pas pensé à tout ce que vive les pauvres au quotidien.
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La division; de 2000 à nos jours.
Dans les années 2000 le rap prend place dans un contexte social très marquant. En 2001, avec l’attentat du 11 septembre, les médias se focalisent sur la question du terrorisme et de l’insécurité des populations. Des rassemblements se font par les polices pour contester contre la loi sur la présomption d’innocence. Puis, le 1er janvier 2002 l’euro devient la monnaie officielle. L’année se poursuit avec le 21 avril où se confronte Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen au premier tour des élections présidentiel, pendant deux semaines des manifestations contre le front national apparaîtront. Cette première histoire se finira avec l’élection de Jacques Chirac au deuxième tour, il commence donc un deuxième mandat présidentiel. Le printemps 2005 est marqué par les manifestations de lycéen contre la réforme de Francois Fillon (=Sa réforme prévoit l'enseignement d'une langue vivante dès le CE2, un nouveau baccalauréat comprenant contrôle continu et un nombre d'épreuves finales ramenées de douze à six, la suppression des travaux personnels encadrés, un brevet obligatoire pour les classes de troisième et la réhabilitation du redoublement.) En octobre/novembre de la même année, la crise des banlieues se fait connaître, elle deviendra alors l’un des principaux sujets des textes du rap fr. Le 27 octobre la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré réveil les esprits. Mais la deuxième raison de ces manifestions est le jet d'une grenade lacrymogène à l'entrée d'une mosquée de cette même ville par des forces de l'ordre « caillassées ». Ces manifestations auront pour résultat plus de 2921 arrestations, un nombre inconnu de manifestants blessés, 56 policiers blessés et 6 morts. L’état d’urgence sera déclaré le 8 novembre et terminé le 17 novembre après que la police est déclarée être revenue à situation normale. L’année 2007 est marquée par l’élection de Nicolas Sarkozy en tant que président mais en 2008 il est confronté à une vague d’impopularité surtout à cause du chômage qui repart à la hausse en septembre. Le 2 mai 2011 est marqué par la mort de BEN LADEN/AL QUAIDA au Pakistan par les forces spéciales américaines après dix ans de lutte. Le 14 mai survient l’affaire DSK, Dominique Strauss-Kahn, directeur du FMI et favori des socialistes est arrêté à New York pour agression sexuelle sur une employée d’hôtel à Manhattan, il descend directe dans les votes et créer une énorme polémique. Le 31 octobre, la population atteint les sept milliards d’habitant sur terre, ce fait sera énormément critiqué par certain rappeur dans leur texte, principalement Fuzati dans son texte la fin de l’espèce. Ce même jour, les Palestinien obtiennent le statut de membre à part entière de l’UNESCO, une première petite victoire pour la Palestine. Le 6 mai 2012, Francois Hollande est élu président, il marque le retour de la gauche au sommet après des années d’absence. Le 14 Novembre, Israel lance l'opération "Pilier de défense" dans la bande de Gaza avec l'assassinat du chef militaire du Hamas Ahmed Jaabarin, un cessez-le-feu entre Israel et le pouvoir Islamiste à Gaza met fin à une semaine d’offensive, 174 Palestiniens et 6 Israéliens seront tués. Le 29, Un vote historique à l'ONU fait de "l'entité" palestinienne un "Etat observateur non membre", Israel décide alors la construction de 3.000 logements en Cisjordanie occupée et à Jerusalem-Est, cette décision sera énormément critiquée. En 2013, l’année est principalement marquée par la mort de Neslon Mandela et du nouveau pape François. Mais d’autres évènements marquants s’écoulent de cette année, avec par exemple la loi pour le mariage pour tous qui est adopté, une très grande avancé pour la France. Le 12 Juillet, le train Paris-Limoges déraille en gare de Brétigny-sur-Orge, le bilan de cette catastrophe ferroviaire fait six morts. Le 8 juillet 2014, dans un raid Israélien, 75 civils Palestiniens sont tués. Le 9 aout Michael Brown, afro-américain de 18 ans est tué de six coups de feu d’un policier blanc de Ferguson dans le Missouri, justice se fait demander, mais les juges de l’affaire prononceront un non-lieu contre le policier incriminé déclarant « qu'il n'y avait pas de raison suffisante d'intenter des poursuites contre l'officier Wilson ». L’année 2015 en France commence rapidement avec l’attentat Charlie Hebdo où douze personnes sont tuées, l’attentat se fait par deux frères, Chérif et Saïd Kouachi ont ouvert le feu en criant « Allah akbar », cette phrase signifiant Dieu est le plus grand, est très reprise par les trolls (=personnes qui poste des messages tendancieux sur le net afin d’alimenter les polémiques). Le 8 janvier une policière est tuée par Amedy Coulibaly un délinquant de 32ans à Montrouge. Le 9 janvier Coulibaly prend en otage les clients d’une épicerie casher porte de Vincennes, tuant 4 personnes et en blessant 7, il est tué lors d’un assaut des forces de l’ordre, cette même après midi les frères Kouachi qui s’étaient réfugiés dans une imprimerie sont abattus par les forces de l’ordre. Le 11 janvier, plus de 3,7 millions de personnes se réunissent dans les rues de France en soutient aux équipes de Charlie Hebdo, en tête de ces manifestations se tient Hollande aux côtés de David Cameron, Angela Merkel et Benjamin Netanyahu, la photo officielle sera très critiquée sur le net. Le 27 septembre, la France annonce les premières frappes aériennes en Syrie afin de lutter contre la menace terroriste qu’est Daech. L’année de l’horreur se poursuit avec l’attentat du 13 novembre au bataclan et au stade de France, 130 personnes sont tuées et +350 blessées. Le président Hollande déclare l’Etat d’urgence et le 14 novembre il déclare le deuil national. Le 15 novembre, un tgv déraille en Bas-Rhin et fait 11morts et 37 blessés. Le 6 décembre, le FN fait 27, 7% des suffrages et 6,02 millions de voix, c’est le meilleur score historique du FN. Le 13 décembre, Manuel Valls la soumission au Parlement l’extension de la déchéance de nationalité à tous les binationaux terroristes. L’année 2016 commence le 22 mars avec l’attentat en Belgique revendiqué par l’Etat Islamiste dans l’aéroport et métro de Bruxelles fait 32 morts. Le 12 juin aux Etats-Unis, une fusillade dans un bar gay de Orlando fait 49 morts. Le 23 juin, la Grande-Bretagne sort de l’UE et David Cameron démissionne. Le 28 juin, un attentat en Turquie fait 47 morts. Le 14 juillet, un camion fonce dans la foule sur la ballade des anglais à Nice durant les feux d’artifices faisant 86 morts, l’EI revendique. Le 8 novembre, Donald Trump remporte les élections présidentielles des Etats-Unis face à Hillary Clinton. L’année se termine avec le 19 décembre, un camion fonce dans un marché de noël en Allemagne, faisant 12 morts et 48 blessés. L’année 2017 débute le 1er janvier avec un attentat en Turquie dans un discothèque à Istanbul faisant 39 morts et 65 blessés. Le 2 janvier, un triple-attentats se fait à Bagdad faisant 57 morts et revendiqué par l’EI. Le 7 janvier, attentat d’Azaz en Syrie, le 10 janvier trois attentats en Afghanistan, le 18 janvier attentat de Gao au Mali. Le 20 janvier est marqué par l’investiture de Donald Trump, le même jour à lieu dans plusieurs états d’Amérique des rassemblements de Femme pour la « the women march », cette marche devient un fait historique, elle devient le plus gros rassemblement du monde. Le 21 janvier a lieu l’attentat de Parachinar au Pakistan, le mois de janvier se finit avec l’attentat de la grande Mosquée du Quebec au Canada le 29 janvier. Le mois de février commence avec l’un des faits qui rassemblera beaucoup de rappeur français dans les manifestations et les concerts, l’affaire Théo. Le 2 février, à la cité des 3000 à Aulnays-Sous-Bois, lors d’une descente dans la cité, 4 policiers font affaire d’une très violente interpellation, en effet, Theo, 22ans, après s’être fait emmener au commissariat se plain de violentes douleurs à l’anus et accuse l’un des policiers de viol, il est alors emmené à l’hôpital où on lui confirme une déchirure anale. Les quatre policiers sont mis en examen, trois pour violence en réunion et un pour viol. Mais la police des polices prône la thèse de l’accident.
Le rap connaît des évolutions importantes à chaque époque, mais les faits présents ci-dessus ont accélérés ce processus d’évolution. Dans les années 2000, le rap se divise en deux parties. Le rap conscient et le rap commercial. L’année 2000 est l’explosion du phénomène rap. Le rap devient plus accessible aux gens, les « anciens MC’s » ont créé des labels, l’Home Studio (studio d’enregistrement) s’ouvre un peu partout en France, les jeunes peuvent y signer et commencer à se faire connaître. Le rap est la musique la plus écoutée chez les jeunes, certains s’en servent comme un moyen d’échapper à leurs problèmes. Par exemple, Keny Arkana (34ans), est placé dans un foyer par un juge des enfants car elle connaît un trop gros nombres de fugues chez elle, elle y rentre alors à l’âge de onze ans, là-bas elle y découvre le rap, très vite cette passion pour le rap lui sert d’échappatoire, elle commence à rapper ses propres textes à l’âge de douze ans devant les autres jeunes et éducateurs du foyer. En 2006, elle sort son premier album « entre ciments et belles étoiles », cet album permet à Keny Arkana de devenir l’un des piliers féminin du rap français. Dans cet album de 19 titres, elle raconte son expérience personnelle en parlant justement du foyer dans lequel elle a vécu. « J’me barre » raconte son expérience du foyer, « Eh connard » est un message au directeur du foyer, et dans « j’viens de l’incendie » elle raconte d’où elle vient, ce qu’elle a vécu. Keny Arkana est le meilleur exemple pour montrer l’influence du rap sur la jeunesse. Que serait-elle devenue si le rap n’était pas entré dans sa vie ? C’est clairement ce qui l’a aidé à s’en sortir, ca et sa rage.
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Mais l’évolution ne s’arrête pas là, comme dit plus haut, dans les années 2000 jusqu’à nos jours le rap se divise. Les messages du rap conscient se font plus discret, si des groupes comme IAM ou comme la Fonky Family persistent, Suprême NTM quant à eux se séparent en 2001, les fans sont sous le choc, les deux MC’s (Joeyy Starr et Kool Shen) paraissaient proches, mais le son « Bad Boy » de Joey Starr raconte clairement les problèmes qui étaient présent entre les deux MC’s. Mais en 2002, la scène rap laisse place à une tendance du rap commercial, les médias ne partagent que les artistes ayant des textes sympathiques qui ne revendiquent rien, c’est la mort du rap conscient. Le sample se perd, les instrumentales deviennent plus rythmées, on mélange techno et rap, les textes perdent de leurs rythmes. Impossible pour un jeune artiste conscient de passer par les médias pour se faire connaître, il doit obligatoirement passer par la radio skyrock, une radio qui a perdu de son originalité en passant des artistes commerciaux. Le rap commercial joue principalement sur l'influençabilité en visant les jeunes, voire les très jeunes. Et c'est son meilleur moyen de vendre, parce que les jeunes recherchent particulièrement la validation des autres, le fait d'avoir l'air cool et au-dessus de tout, justement parce qu'à cet âge là, les complexes pèsent plus que jamais. C'est là que l’industrie est assez fourbe, elle se sert vraiment du mal-être des jeunes pour gagner un maximum d’argent, alors que de vrais artistes (qui cherchent souvent au contraire à aider les gens à travers leurs textes) ont du mal à se faire un nom à côté. Donc tout ce qui va être drogues, armes, alcools, ça joue sur l'interdiction et la volonté archaïque de transgresser les règles, pour avoir l'air cool. Il y a aussi ce côté sexiste que l’on retrouve dans le rap commercial, on salit l’image de la femme pour une question de virilité et les rappeurs utilisent désormais l’auto-tune (Fait d’améliorer une voix avec un logiciel ordinateur). Booba qui était l’un des plus gros rappeurs de 1994 à 2003, devient un rappeur qui ne porte plus de message dans ses textes, il reste cependant le DUC pour la nouvelle génération. Cette scène créait de nouveaux rappeurs tel que JUL qui voit sa carrière exploser en 2015/2016. Dans son texte « My world » l’instrumental qu’il utilise est un remix de « Barbie Girl » du groupe Aqua.
Extrait texte « My World » de JUL
Ca sert à rien de parler
J’ai fait les choses à ma manière
Tant mieux qu’ça a marché
Un peu d’miel j’la monte en l’air
Un coup d’riens elle crie mon nom
Deux-trois belles paroles en l’air
Et elle me dit « t’es mon homme »
Ici, JUL fait une généralité sur les femmes.
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Pour ne citer qu’un seul exemple de rappeurs commercial, je vais vous parler du groupe PNL. Ce groupe offre une nouvelle idée de PUB pour leur album, en janvier 2017 ils réalisent un énorme coup en affichant dans la région parisienne des affiches avis de recherches avec un numéro, lorsque qu’on appelle ce numéro on entend le morceau « Bené » extrait de leur album « Dans la légende ». Il y a aussi des rappeurs tel que VALD qui ne revendiquent rien dans leurs textes, mais qui ne sont pas non plus commercial. VALD lui passe par les réseaux sociaux pour faire sa pub. Le rap commercial est écouté par tout le monde, n’importe où. Le rap qui était avant une musique revendicative devient alors une musique pour les soirées.
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Mais, si ce rap commercial est le plus connu, il reste quand même quelques rappeurs qui ne sont pas dans ce genre. Par exemple, Fuzati (Klub des Loosers) sort son premier album « vive la vie » en 2004, une bouffée d’air pour les amateurs de rap, l’MC dédie son album aux problèmes d’un adolescent dans sa quête amoureuse. Remplis de bonnes punchlines, de références et de samples géniaux, le MC fait un coup de maître, la presse accueille avec succès son album, cependant il ne fera que peu d’apparition à la télé pour son album. Il collabore avec Jonathan Lambert qui fait le refrain de « Baise les gens » dans lequel il revêt son costume de Damien Baizé.
Il y a aussi Dooz Kawa, qui sort son premier album en 2010 « Etoiles du sol », avec un magnifique texte intitulé « Dieu d’amour », analysé en dessous. Et parmi ces nouveaux rappeurs on en trouve certain qui se servent du rap pour raconter des histoires. Par exemple Hippocampe Fou, un passionné de cinéma qui sort son premier album en octobre 2013, le rappeur reste toujours un peu dans l’ombre mais petit à petit prend sa place dans le rap en accumulant les featurings avec des rappeurs tels que Dooz Kawa ou encore Lucio Bukowski.
Mais si le rap conscient est un peu perdu pendant ces années, il semblerait que 2016/2017 marque un tournant dans son histoire. En effet, des rappeurs tel que Demi Portion, Bastard Prod, Keny Arkana ou encore Don Choa (Fonky Family) qui avaient marqué une petite pause durant quelques années, ont annoncé chacun tour à tour leur nouveau album, « une seule humanité » de Keny Arkana est sorti le 15 novembre 2016, « De chez moi » de Demi Portion sorti le 20 janvier 2017. L’année 2017 serait-elle un retour aux sources pour le rap ?
Si le rap a réussi à faire sa place dans la musique, il subit toujours et encore la censure. En 2009, Orelsan créait une énorme polémique. Il sort la musique « Sale pute » dans lequel il enfile le rôle d’un homme qui découvre que sa copine le trompe. Marie-George Buffet du Parti Communiste lui tombe dessus, elle trouve ses propos honteux et décide alors de contacter Daniel Colling le directeur du festival Printemps de Bourges où Orelsan devait se produire le 25 avril, elle demande « d’intervenir pour qu’Orelsan n’interprète pas cette chanson qui est une incitation à la violence faites aux femmes » Le jeudi 26 mars la direction du festival décide de ne pas déprogrammer Orelsan ; "Nous avons engagé ce jeune artiste pour une prestation scénique qui, comme son album, n'inclut pas cette chanson et ne véhicule pas ce type de message.". Mais si la polémique n’empêche pas Orelsan de se produire dans ce festival, il sera retiré du festival des Nuits Botaniques où il devait jouer le 12 mai et le festival des Francofolies dit s’interroger sur la production de son concert. Orelsan se défend ; "Dans cette chanson, affirme-t-il, j'essaie de montrer comment une pulsion peut transformer quelqu'un en monstre. J'ai tourné un clip où je porte un costume cravate et bois de l’alcool pour montrer qu'il s'agit d'une fiction. En aucun cas, je ne fais l'apologie de la violence conjugale. L'attitude de ce personnage me dégoûte, mais j'ai l'impression de représenter artistiquement la haine comme a pu le faire un film comme Orange mécanique (de Stanley Kubrick)." Mais si cette polémique s’arrête là, Orelsan lui sort « St-Valentin » dont le refrain très explicite dit :« J’aime pas trop les 14 février Tout l’temps seul à cause de m’faire griller J’te tej la veille et j’te rebaise le lendemain Suce ma bite pour la Saint-Valentin »
Et c’est en 2016, que le groupe CLIT, composé de deux jeunes femmes, reprend cette musique en changeant les paroles afin de dénoncer les caractères sexistes dans le rap.
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La division; des années 2000 à nos jours. (suite)
Si le rap fait face à ces censures et connaît beaucoup de division, les rappeurs savent être solidaire quand il s’agit de s’unir face aux injustices de la police. En effet, six mois après la mort de Adama Traoré, le jeune garçon qui fût étouffé lors de son interpellation, est organisé un concert en son hommage le 2 février à la Cigale à Paris par les rappeurs. Les présents au concert pour cet hommage sont ; Youssoupha, Medine, Kery James, Tito Prince, Mac Tyrer, Arsenik, Dosseh et Sofiane, mais aussi la famille de Adama. Même si il n’était pas présent lors du concert, on se souvient de Black M qui avait porté un t-shirt « Justice pour Adama, sans justice vous n’aurez jamais la paix » dans son clip « Je suis chez moi ». Mais la solidarité ne s’arrête pas là, après le fait divers qui a remué le mois de février, l’affaire Théo, les rappeurs se sont mobilisés sur la toile en alimentant le hastag créé auparavant, #JusticepourTheo, en y laissant des messages de soutiens, beaucoup en ont d’ailleurs profité pour rappeler les victimes de violence policière précédente. Parmi ces rappeurs on retrouve notamment, Demi Portion, Kaaris,L’artiste, Oxmo Puccino, VALD…
En résumé, de 2000 à 2017, le rap a connu beaucoup de changement mais il est toujours aussi bon. Son influence divise. Le rap conscient garde ses règles, on apprend aux jeunes à penser par eux même, on leur apprend à s’exprimer à travers la musique, alors que le rap commercial fait l’apologie des armes et des drogues. Les jeunes sont divisés, chacun se reconnaît à travers celui qu’il veut. On peut donc retrouver des jeunes qui cherchent à se faire écouter à travers la musique et d’autre qui montre leur égos à travers les armes et la drogue, comme le montre leur rappeur préféré dans les clips. Mais comme pour chacune des époques vues précédemment, le style vestimentaire des rappeurs à évolué, celui de ceux qui les écoute aussi. Des rappeurs comme Booba, Rohff, Maître Gims ou encore La Fouine ont désormais leur propre marque de vêtement. Unkut pour Booba, Dinstinct pour Rohff, Vortex pour Maître Gims et Swagg pour La Fouine. Comme les maillots de foot, les marques de ces rappeurs se portent en fonction de qui tu aimes. Comme il existe des conflits au foot entre PSG et l’OM il en existe aussi dans le rap, en effet il est fort déconseillé d’aller à un concert de Booba avec un T shirt Distinct de chez Rohff. Chez le public, les styles se partagent. Au début des années 2000, les rappeurs remettent à la mode les tennis vans, les bonnets, les t-shirt amples que l’on retrouve beaucoup chez les skateurs. Maintenant, les rappeurs continuent de porter leur jean, leurs grosses baskets et leur sweat. Le public suit, il s’identifie à travers les tenues.
Mais aux Etats-Unis, des rappeurs, comme Kanye West, vont directement s’habiller chez les créateurs et s’inspirent aussi de la garde robe féminine, Kanye West aime beaucoup les gilets Céline.
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Analyses de textes des années 2000.
Analyse de texte, Dieu d’amour de Dooz Kawa :
[Intro] 1Ni dieu, ni maître Darwiniste, peut-être, accompli Mais j'respecte tous ceux qui prient et m'adresse aux extrémistes Moi, j'ai aucun parti pris, ni d'idéaux 5Simplement je fais partie du parti des oiseaux Et si les mots que j'argumente sont une attaque envers les cieux Est-il possible pour vous d'entendre que je ne puisse pas croire en Dieu ? [Couplet 1] Tout bébés on jouait à la guerre au milieu du yard Notre territoire encerclé par des éclats d'verre 10À défendre un drapeau noir planté sur un tas d'terre Accompagnés d'un tas d'frères, musulmans, chrétiens ou juifs Armés tous d'M16 en plastique Le temps passé, les armes devenues automatiques On les a posées puis changé nos cibles 15Aucun de nous n'a pris part aux génocides "Anti, t'es pas comme moi alors t'as tort puisqu'avec nous Dieu est d'accord’’ Pff... On peut plus parler alors Ah si, au fait j'ai vu ton dieu, j'me suis engueulé avec lui Au nom des jeunes filles qu'on excise, ou qu'on lapide 20Enfin j'm'en rappelle plus Toi dis-moi c'est dans quel passage de la Bible ou d'la Torah ou du Coran Ah oui c'est vrai, tu sais pas lire T'énerve pas, j'devine, vous êtes tous excusés du fait d'une loi divine Enfin plutôt par la traduction qui va dans le cadre de la cause 25Et Dieu vous protège... Ou bien est-ce le Kalashnikov ? Quand t'exécutes ceux qui protestent et qui ont pas l'même dieu que le tien T'aimerais bien être un martyr parce qu't'es un déchet en humain Ça fait quoi le sang des enfants sur les mains ? Moralité : écoute bien la prochaine strophe 30Peu importe ta peau et si ça choque... Vous êtes les descendants d'Adolf [Refrain] Moi j'représente pour tous ceux qui prient un dieu d'amour Celui qui fait qu'on s'aime dans les cages en bas des tours J'représente pour tous ceux qui prient un dieu d'amour 35Celui qui fait qu'on s'aime dans le monde et les alentours
[Couplet 2] Et celui qui condamne mon texte devra s'poser la question Est-ce que lui-même respecte alors ma liberté d'expression ? Non soi-disant, il est tellement bridé et victime Ça m'rappelle les nazis qui décimaient ceux qui dessinent 40Si j'me destine à l'enfer en caricaturant Allah C'est moi seul que ça concerne, la foi ne regarde que soi Et sur l'moral, bien souvent la religion n'est qu'une identité sociale Moi j'kiffe la liberté même si l'humanité m'fait mal J'suis d'ces gosses sans avenir C'est intelligent de dire "C'est pour les types qui mangent pas d'porc" 45Puis montrer ton gun dans le clip comme si c'était la classe d'avoir une arme Sans parler des amalgames Le jour où ton gamin se prend une balle on en reparle Tu crois être un rebelle avec BM et Lacoste Mais t'es qu'un outil du système avec tes deux gardes du corps 50Aucun souci pour elle, la religion marchera Tant qu'se sentiront spirituels grâce à elle trop d'types sans personnalité J'crois qu'personne n'a idée Le premier commandement était : aimez-vous les uns les autres On est tous frères 55Pourtant la religion est la cause des plus grands massacres sur Terre C'est indéniable Nique sa mère alors, j'suis l'diable
[Refrain] [Couplet 3] Puisqu'ils parlent tous d'amour Tous les humains du monde pourraient croiser leur religion en un carrefour 60Et p't-être que là j'croirais en Dieu et la paix au Darfour Mais en attendant que les guerres cessent J'me mettrais pas à genoux pour une hypothèse qu'engendre la haine Vous êtes tous les mêmes, différemment habillés J'ai pas oublié, il est écrit aux USA "Je crois en Dieu" sur les billets 65Alors c'est normal que les bombes en Palestine résonnent P't-êt' que c'est moi l'Sheitan Autant qu'Israël est le paradis fiscal de Washington En tout cas moi j'ai tué personne, j'rappe pour que c'refrain résonne J'rappe pour les dieux d'amour (génocide au Darfour) 70J'représente un dieu d'amour (Hutus et Tutsis au Rwanda) J'rappe pour les dieux d'amour (catholiques, protestants d'Irlande) Tolérance J'rappe pour les dieux d'amour (musulmans, chrétiens au Kosovo) J'représente un dieu d'amour, qu'est-ce tu veux ? 75Même si j'crois en rien, ce morceau est dédicacé à mes frères tibétains Qui sont morts pour un dieu d'amour Sans s'défendre... En silence...
Cette musique Dieu d’amour fait parti de l’album étoile du sol de Dooz Kawa sorti en 2014. La musique commence très fort avec la devise « Ni dieu ni maître » du mouvement anarchiste, directement on sait de quoi Dooz Kawa va nous parler. Directement après Dooz Kawa prévient le public, il respecte toutes les religions et dans ce texte il s’adresse aux extrémistes. Ligne 5, le parti des oiseaux peut être une référence à Renaud et sa reprise de la chanson de Boris Vian « Le déserteur » dans lequel il dit être un militant du parti des oiseaux. Mais l’oiseau est un symbole de liberté alors Dooz Kawa explique t-il tout simplement qu’il ne se rallie à aucune religion, qu’il est libre. À la ligne 6, l’auteur continue de faire de la prévention, il ne compte pas s’attaquer à la religion elle-même mais aux extrémistes et même si certains prendront ce texte directement pour la religion, il compte tout de même dire son point de vue. Dans le couplet 1, Dooz Kawa parle de l’enfance, il explique clairement que déjà tout petit les garçons apprennent à jouer à la guerre mais même si ils apprennent à faire la guerre, « Accompagné d’un tas d’frères musulmans, chrétiens ou juifs », ils apprennent à la faire ensemble. Dans ce même couplet il dit « défendre un drapeau noir » qui pourrait être une référence au drapeau anarchiste. Plus loin dans le couplet, à la ligne 13, « le temps passé les armes devenues automatiques », Dooz Kawa veut dire qu’avec l’âge, les enfants ont troqués leurs armes en plastiques pour de réelles armes. Des lignes 16 à 17, l’auteur parle des extrémistes qui disent détenir la vérité dans leur religion et qui refuse la communication avec les autres. Dans la phrase qui suit, Dooz Kawa rebondit de suite sur cette façon de mettre tout sur le dos de la religion. Les lignes 18 à 22, appuient l’idée de Dooz Kawa sur les religions et les pratiques que subissent les filles, il remet alors en question la lecture des trois livres religieux par les extrémistes. « Et si Dieu vous protèges ou bien est-ce le kalashnikov ? » ici, il s’amuse des hommes de fois qui disent être protégé par Dieu mais qui le sont surtout par les armes. Dans son refrain, Dooz Kawa parle du Dieu d’Amour universelle qui n’appartient à aucune religion, il encourage la spiritualité entre les hommes. Dans son couplet 2 ligne 42, Dooz Kawa remet directement en cause la présence de certaines personnes dans la religion, il pense que beaucoup se disent religieux pour faire parti d’un groupe social. Lignes 48-49, Dooz Kawa critique les rappeurs ou les gens en général qui se disent en rébellion contre le système mais qui le nourrissent en achetant dans les grandes marques. Dans les lignes 53 à 55, il pointe l’un des premiers commandement des livres sacrés et un énorme paradoxe chez les religions. De la ligne 69 à 73, Dooz Kawa exprime des paradoxes, il « représente un dieu d’amour » et « rappe pour les dieux d’amour » mais énonce aussi des génocides qui ont eu lieu durant l’histoire. Enfin, Dooz Kawa dédit ce texte aux Tibétains qui ont été chassé de leurs terres par les Chinois. Tout au long de sa chanson, Dooz Kawa cherche à éveiller les esprits afin qu’il n’y est plus de guerre de religion. Il ne dit pas être contre les religions, mais contre les guerres stupides qui s’y sont rajoutés.
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Analyse du texte « La fin de l’espèce » de Klub Des Loosers :
1J'enfonce mes doigts dans l'origine du monde, lui fais lécher La regarde puis recommence malgré son air dégoûté Un soir la Terre m'a raconté qu'il faudrait castrer les humains Car les erreurs se reproduisent, la preuve en sont tes gamins 5Beaucoup plus de fils de pute qu'il n'y a de prostituées Donc laisse moi deviner : tu as de la famille cachée ? La plupart ne pigent que dalle comme des journalistes au chômage Plus de rancœur que de rencards un jour ils payeront les dommages Je sais je suis bizarre et quand j'arrive dans un métro 10Tous se demandent si dans ma poche il y a une bible ou un couteau La première est plus meurtrière mais elle n'épluche pas bien les pommes Et comme la beauté c'est la Terre avant que n'apparaissent tant d'hommes J'ai des rêves d'épidémie et de vaccins en petit nombre Vous n'êtes pas des lumières et le futur s'annonce très sombre 15Bientôt près de 7 milliards, donc faire des gosses c'est criminel Plastique ton intérieur pour tiroir propre sans polichinelle Si tu oublies que c'est le tien, ce gosse n'a rien d'exceptionnel Juste un mioche parmi tant d'autres que tu attends devant la maternelle Futur contractuel, ou commercial, peu de Nobels 20Avec un papa très inquiet que la petite devienne trop belle Adolescente avec une meute de mâles en rut à repousser Tu sais c'est inévitable, elle va beaucoup se faire baiser ta fille Puis elle deviendra mère et comme un con tu seras fier Pourtant écarter ses cuisses c'est tout ce qu'elle aura eu à faire 25Elle m'a dit je suis enceinte avec ses yeux remplis d’espoir Mais les accidents finissent mal alors direction l’hôpital Pour qu'elle écarte encore ses cuisses anesthésie locale L'aspirateur est en marche pour un retour à la normale Je n'ai rien de désaxé c'est vous qui ne marchez plus droit 30Chérie ne t'inquiète pas non je ne m'tromperai pas d'endroit Je sais parfaitement où la mettre pour que le futur soit plus beau Parfois ta merde salit les draps mais tout le monde pourra boire de l'eau
La fin de l’espèce du Klub des Loosers fait parti de l’album du même nom, écrit par Fuzati. On peut directement remarquer que ce texte suit un schéma de rimes suivies. On retrouve la poésie du rap. Fuzati commence très fort avec cette entrée en jeux, en effet il s’attaque directement au tableau « L’origine du monde » de Courbet, il oppose le côté très noble du sexe féminin représenté par le tableau à un la débauche sexuel de la scène. Dans les lignes 3 et 4, Dame Nature semble se plaindre à Fuzati de ses locataires, elle pense même que l’humain est nocif pour elle. « Plus de rancœur que de rencards » ligne 8, Fuzati semble éprouver plus de haine que d’amour dans son cœur. Dans les lignes 10 et 11, Fuzati dit clairement que les religions tuent plus que les armes. Il souhaite débarrasser la terre de l’espèce humaine dans les lignes 12 et 13. L’oxymore de la ligne 14, lumière/sombre, montre que la non-intelligence de l’espèce humaine la mènera à sa perte. Lignes 15 – 16, Fuzati joue avec l’expression « avoir un polichinelle dans le tiroir » qui désigne être enceinte, il conseille aux femmes de ne plus avoir d’enfants, son dégout pour l’être humain est très présent. Dans les lignes 23-24, Fuzati remet en question le côté exceptionnel de l’accouchement, il n’y a rien d’exceptionnel à écarter ses jambes. Fuzati dénonce ici la capacité de l’être humain à se reproduire alors que l’on a déjà du mal à nourrir ceux qui sont déjà là, il y a clairement un dégout de l’humanité. Mais il exprime ce dégout de manière poétique.
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Interviews.
Seb La Frite,youtubeur (https://www.youtube.com/user/SeblaFriteOfficiel):
Kessy : Bonjour Seb ! Avec une amie pour nos TPE nous travaillons sur l’influence du rap sur la jeunesse et comme on a vu que tu venais de sortir une vidéo sur l'histoire du rap, on s'était dit que peux être tu pourrais nous dire si tu penses que le rap a une bonne ou mauvaise (ou un mélange des deux) influence sur la jeunesse ?
Seb la Frite : Hello Kessy ! Je pense pas spécialement, en tout cas chez les plus naïfs, oui! Ça relate d'une vision des choses dilué par 1000 foutus événements auparavant aha! Les gamins de 10 ans, si ça leurs plaît, sont influencéx par les propos de SCH ou Gradur, c'est évident ! Mais en majorité je pense pas, c'est une minorité de jeunes qui ont perdus des repères, que ce soit l'éducation, l'absence d'un père ou des choses comme ça qui influent vraiment le comportement et par la suite les choix du jeune le laisseront dériver vers les propos du rappeur, du metalleux, du rasta etc... les goûts et l'expérience, c'est trop cas par cas pour généraliser ça ! Donc oui et non, je peux pas y répondre aha! J'espère que mon point de vue t'as intéressé en tout cas, merci ! Et bisous !
Amélien G, amateur de rap :
Kessy : Bonjour Amélien ! J’aurais aimé savoir si tu pouvais répondre à la question « Est ce que tu penses que le rap a une bonne ou mauvaise (ou un mélange des deux) influence sur la jeunesse ?
Amélien : Le rap a une très bonne influence sur la jeunesse. J'en écoute depuis maintenant dix ans et il m'a énormément apporté, contrairement à d'autres genres musicaux, ici les artistes citent souvent des références de poètes, peintres ou encore d'autres philosophes qui les ont eux-mêmes inspirés. En effet, le rap donne envie d'ouvrir plus de livres et motive la volonté d'en toujours en savoir plus et ainsi saisir toutes les références de nos artistes favoris. De plus, la dose de savoir ou même de conseils transmis est inimaginable. Il existe des exemples à foison. Et enfin, le rap a redonné le goût des lettres aux jeunes. La deuxième partie de la question fait sûrement référence au "gangsta rap" et dans ce cas la plupart du temps des jeunes qui rappent seulement leur quotidien. Selon moi, il ne faut pas déresponsabiliser les auditeurs. Pour ces artistes, il n'y a pas de réelle intention d'être copié. Comme dit Alpha Wann "je suis ni ton prof, ni tes parents" Pour conclure, Le rap est un réel moyen d'expression qui prend de plus en plus d'ampleur. Ce genre musical permet surtout aux auditeurs de s'élever intellectuellement grâce à des textes profonds et qui les concernent directement car ils rencontrent ces faits dans la vie quotidienne.
Furax Barbarossa, membre du groupe Bastard Prod (https://www.youtube.com/channel/UCwTlzxqt5CMDTBP2tppjqlQ) :
Kessy : Qu’est ce que le rap pour toi ?
Furax: le rap c’est un moyen d’expression, c’est une musique comme une autre. Tu as du rock, du jazz, de la pop et du rap.
K : Comment tu es tombé dans le rap et depuis quand ?
F : J’en écoute depuis que je suis petit, depuis que j’ai dix ans, donc euh, je pensais pas que je rapperai un jour. Mais un jour c’est venu tout seul, j’étais dans mon camion et c’est sorti tout seul, je me suis dis pourquoi pas essayer.
K : Quel impact a eu le rap sur toi ?
F : Je sais pas, pas grand chose. Ma vie a pas trop changé depuis que je rap. Moi ca a pas changé ma vie mais je me régale c’est un vrai plaisir.
K : Tu penses que ca a quel impact sur la jeunesse ? F : Sur la jeunesse ? Hm. Je sais pas ca serai prétentieux de dire que ça a eu un impact sur la jeunesse. Je sais pas honnêtement je pense que ce serai prétentieux de dire que ça a eu un impact sur la jeunesse, que ça ai changé leur vie. Beaucoup de gens me disent que ça a changé leur vie mais j’ai du mal à le croire.
K : Quels sont tes références US et FR ? F : Américaine, je dirai onix, MOP… Qui j’oublie ? C’est beaucoup de rappeurs à l’ancienne hein, rien de ce qui se fait aujourd’hui me plaît. Après en francais, qui est à l’ancienne aussi, c’est Lino, Idéal J, Booba quand il a commencé *rire* , Oxmo Puccino, Kool Shen aussi à l’ancienne voilà quoi. Pas Joey Starr non.
K : Qu’est ce que tu penses de la scène rap actuel ?
F : Elle a évolué, le rap c’est modernisé, tant mieux pour eux moi je vais pas suivre la tendance *rire*. Je fais du rap comme on l’appelle à l’ancienne, et ça ne m’intéresse pas de faire autre chose. Après si ils s’amusent comme ca tant mieux, si la jeunesse aime ça tant mieux pour elle. Moi je ne changerai pas pour plaire à la jeunesse.
Hippocampe fou, rappeur (https://www.youtube.com/user/HippocampeFou):
1/ Qu'est ce que tu penses du rap actuellement ?
HF:Le rap actuellement c'est un descendant du rap d'avant. Moi je suis à cheval entre le rap actuel et le rap d'avant, comme tout les rappeurs qui n'ont pas commencé à l'instant-t, maintenant, tout de suite, on a toujours. On est dans une constante évolution donc il faut accepter le changement il faut pas avoir peur, tu vois moi j'ai toujours peur quand il y a une grosse tendance des gros mouvements qui s'amènent et que je vois des clones pleins de clones, je me rend compte du truc, je le regarde , je l'analyse je l'apprécie ou pas mais en tout cas je le rejette jamais en bloc parce que je me dis ça ce trouve ma mère elle aurait pu, à son époque, dire que ce que j'écoutai, cette musique, ce rap des années 90 tout ça c'est complètement illettré tout ça. Tu as toujours le discoure des anciens qui a un moment ne vas pas valider la musique des jeunes. Moi étant un père de famille de maintenant 30 ans, bah quand j’entends des choses nouvelles je prend le temps de savoir si c'est moi qui suis trop vieux pour apprécier ou si c'est vraiment de la merde et y a des fois des trucs que je trouve vraiment pourris et d'autre fois des trucs qui sont très intéressant donc je peux pas faire une généralité sur le rap actuel. Je peux juste dire que voilà il y a des bonne choses et des choses moins bonnes, comme à chaque générations tu vois et puis il y a des choses qui sont de l'ordre des modes qui dure deux ans trois ans, puis après tu passes à autre chose, puis il y a des gens qui essaient de s'inscrire dans la longueur. Et voilà je pense qu'il y a plein d'artistes qui sont à peine entrain d'émerger et qui vont marquer leur temps, je pense, j'espère pour eux. 2/ Tu penses que ça a quel impact sur la jeunesse ?
HF : Le rap, la musique, l'art de manière général ça a une influence sur celui qui l'écoute, sur celui qui est l'auditeur et qui s'identifie à un rappeur qui vas parler à la première personne ou alors qui vas faire des narrations de personnages et là on est plus dans quelques chose d'ordre cinématographique. Moi c'est ce que j'aime, j'aime raconter des histoires. Donc, si tu veux il y a des morceaux un peu plus introspectifs, des morceaux ou je parle de moi, c'est ce que veux dire introspectif, c'est des morceaux où je me dis « bon je me livre » mais les gens se reconnaitrons dans ce que je raconte parce que ils ont peut être vécus les mêmes expériences et c'est des morceaux qui font du bien à celui qui l'écrit mais aussi à celui qui l'écoute. Donc voilà je pense qu'il s'agit, à mon avis, d'être sincère, si tu as envie de jouer un personnage à des années lumières de ce que tu es, bah il faut en assumer ensuite les conséquences et pas s'étonner que les gens à un moment te prennent pour ce que tu n'es pas, il y a des gens qui sont des acteurs, je pense à des mecs qui sont des gros gangsters mais qui ne le sont pas vraiment, mais qui choisissent de jouer ce rôle là et qui l'assument du début à la fin, et puis il y a des gens qui essaient de varier un petit peu et de prendre pleins de personnages. Puis voilà, après moi, personnellement j'essaie d'être entre l'imaginaire, le déluré, le surnaturel et la sincérité, ce que je suis vraiment.
3/ Quels sont tes références US et FR ?
HF ; Mes références, alors Busta Rhymes, Eminem, MF Doom. Mes références, alors je vais te parler plutôt de mes influences, parce qu'après il y a plein de choses que j'écoute actuellement, que j'apprécie, mais c'est pas des gens qui sont à la base de ce que je fais on vas dire, c'est vraiment ceux qui m'ont influencé. Donc en France, Mc Solaar, IAM, Java, Saian Supa Crew et euh, c'est déjà pas mal, voilà, je pourrai rajouter Method Man et Redman, Cypress Hill tout ca... Voilà, mais ca peux être très long comme liste, mais là en tout cas c'est un peu mes références les plus importantes.
Les questions ne sont pas les même que pour Furax, car l’interview n’était pas prévu, je n’avais donc pas mes feuilles.
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Conclusion.
« Sais-tu vraiment ce qu’est le rap francais, pas une machine à sous, mais une machine à penser » Medine
Le rap débute comme musique contestataire et finit en musique commerciale. Il s’est étalé partout dans le monde, les Etats-Unis sont la première nation du genre musicale et la France en devient la deuxième nation. Le rap peut avoir différentes influences sur la jeunesse qui l ‘écoute. Bonnes comme mauvaises, nous avons pu voir que l’influence se différencie en fonction du rappeur écouté. Ce qui est sûr, c’est que les jeunes ne se sentent plus seuls. Les jeunes des quartiers ont désormais des portes paroles comme Kery James (cf ; Racailles-Kery James) Les codes vestimentaires que le rap amène permettent aux jeunes de s’identifier entre eux. Le rap est une musique à part entière qui est bien trop souvent pleines de préjugés. Si certains salissent l’image du rap, d’autre cherche quand même à la redorer. Dans le rap il faut savoir voir plus loin que ce qui passe à la télé et à la radio. Le public est très diversifié, il ne faut donc pas faire de généralité.
Enfin, une musique qui résume très bien les différentes influences vestimentaires du rap ;
Hip Hop de Hocus Pocus.
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Henry de Lesquen (politicien) disait que le rap était une musique nègre, Kery James et tout le rap game français lui répondaient :
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Paris Éléa & Soulat Kessy
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