#cet été-là 2022
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abirdie · 8 months ago
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Gael García Bernal in Cet été-là (2022, dir. Éric Lartigau)
(These gifs also feature Rose Pou-Pellicer and Marina Foïs)
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claudehenrion · 1 month ago
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Mais pourquoi toujours mentir ?
Un fidèle lecteur, sans doute plus excédé que d'habitude, me fait parvenir le discours exaspérant que notre président (pour combien de temps encore ? Mon Dieu ! Que c'est long...) s'est cru autorisé à prononcer récemment à Rabat, ''en notre nom'' (sic !). En fait, avec seulement 17 % des français qui le jugent capable de diriger le pays, il a renoué, une fois de plus, avec son étiage régulier depuis le premier tour du scandale bananier qu'a été la ''présidentielle'' de 2022 --que je rappellerai, perinde ac cadaver, dussé-je être le dernier à le faire. On se demande au nom de qui il pourrait encore prétendre parler ! Au nom d'une toute petite poignée de français, peut-être ?
Le voilà donc en représentation officielle devant le Parlement marocain, ce magnifique bâtiment conçu par Lyautey et bâti par MM. Laforgue et Planque --architectes de talent que j'ai bien connus-- entouré de sa garde prétorienne de repris de justice et de petites frappes d'origine marocaine dont la seule présence, dirait-on, le rassure, année après année. Il aurait pu dire des tas de trucs passionnants, d'actualité ou d'histoire --mais vrais. Eh ! bien non... Il a fallu qu'une fois de plus il aille farfouiller dans les arrière-cours de la cuisine immonde d'une histoire réécrite en faux, refabriquée, toute en mensonges et en inventions répétées, en ressortant cette énormité que tout le monde avait jetée dans un cul de basse fosse après un premier succès d'estrade dans les années '60 (je cite) : ''Les années d’El Andalous ont fait de l’Espagne et du sud de la France un terreau d’échange avec votre culture''. Et puis quoi, encore ? Pourquoi pas un ''prototype de son vivre ensemble'', tant qu'il y était ?
Fidèle à notre méthode, je vous propose un ''retour sur images'' pour voir sur quoi je m'appuie pour dénoncer cet énorme bobard. L'expression, tout d'abord : pour mensongère qu'elle soit, elle n'est même pas de lui, mais est tirée d'une étude de 2007, ''Redécouvrir la science Arabe'', signée par un parfait inconnu, Richard Covington et publié par la Saudi Aramco World Services Company... sans doute en quête, à l'époque, de nouveaux contrats juteux à signer... et prête, pour ce faire, à caresser dans le sens du poil tout ce qui passe...
''El Andalous'', ensuite. Il voulait sans doute parler de ''al-Andalous'' qui désignait pour les seuls arabes la très romaine --et bien plus ancienne-- ''Hispania''. Passons, c'est un détail : ayant ''fait l'ENA'', il se croit autorisé à faire ou dire n'importe quoi... sans penser que l'immense Michel Audiart avait déjà caractérisé les tenants de ce genre de posture... Et si on suit les méandres tordus de sa non-pensée vide, il y aurait eu, depuis que la Terre tourne, deux types de ''colonialisme'' : l'un, le français, mauvais en tout, dans son âme intrinsèquement perverse, tout juste bon à être qualifié de ''crime contre l'humanité'' lorsque ''notre'' (?) Macron se traîne aux pieds de l'infâme Tebboune (petit rappel : Tebboune ne se traduit que par vulve ou vagin ... ceci pouvant expliquer cela !) en lui répétant les énormes mensonges que cet esprit pervers adore entendre...
Et l'autre, le beau, le bon, le magnifique : le colonialisme arabe, qui a traversé les siècles sans une tache sur sa réputation, celui (et là... les foules enthousiasmées se lèvent, dans une ''standing ovation'' hollywoodienne !) qui a permis la merveille des merveilles, ce pays béni où juifs et chrétiens ont enfin --et seulement-- touché le bonheur : al-Andalous ! On devrait tous être malades de ne pas avoir connu cet ''âge d'or''... même si, ici ou là (la vérité est : ici ET là !), les vainqueurs ne se gênaient pas --dans les mœurs du temps-- pour esclavagiser les vaincus, qui étaient ramenés au statut peu enviable de ''Dhimmis'' (interdiction de témoigner devant un tribunal, ou de posséder un cheval ou une arme quelle qu'elle soit, obligation de laisser le passage à tout ''Croyant'' et de ne marcher que sur la chaussée, pas sur les trottoirs, ou encore interdiction de construire des habitations qui dépassent en hauteur celles des voisins musulmans. Et, bien entendu, l'obligation incontournable de payer une lourde taxe, la Djizyia, assortie de l'interdiction de construire de nouveaux lieux de culte... On reste pantois devant le bonheur qui résultait de l'application de ces principes --parmi tant d'autres joies imposées par un pouvoir caractérisé par sa ''tolérance''. Je comprends que Macron regrette amèrement de n'être pas né assez tôt pour avoir bénéficié de ce Paradis terrestre.
Il n'en reste pas moins vrai que le message, clair et indiscutable, qui a été lancé une fois de plus ne peut avoir qu'une seule et unique conséquence : monter encore davantage contre nous --si c'est possible-- les jeunes de ce qui fut ''nos banlieues'', en les confortant dans le culte permanent d'un des plus graves mensonges de l'histoire (pourtant prolifique en la matière)... comme si les dites banlieues, devenues depuis ''terres de non droit'' et déjà tellement hostiles à tout ce qui représente la France, avaient besoin de ça !
Le gag de la situation tient dans la réaction unanime du peuple marocain à ces libertés prises par notre lamentable président avec la vérité : eux, nos chers amis marocains, savent la vérité sur les deux extrêmes de ce double mensonge : ils savent de quoi leurs ancêtres étaient capables, et ils savent aussi tout le bien qu'il faut penser de l’œuvre iso-colonisatrice française ... pour l'avoir vécue ou avoir profité de ses retombées à travers le temps, pour les plus jeunes.
Al-Andalous fut certainement une forme de Paradis terrestres (leur ''Fridaouz'')... mais uniquement pour les envahisseurs qui ont tellement pressuré les populations qu'ils ont pu se payer des palais de rêve, des Alhambras (= châteaux rouges), des jardins paradisiaques, des étoffes rares (interdites aux Dhimmis, bien entendu !) et une manière de vivre qui allait de pair avec le rejet de leur pouvoir par la totalité de la population. Et si la brutalité de leur règne a permis de faire durer cette aberration plusieurs siècles, cela ne saurait constituer la justification d'un des plus gros bobards que l'histoire ait fabriqués.
Monsieur Macron, non seulement vous avez, une fois de plus, raconté n'importe quoi, mais toute cette laideur voulue s'est, dans la seconde, retournée contre vous. Et ça, voyez-vous, ce sont deux bonnes nouvelles comme vous ne nous avez plus habitués à en avoir... On vous remercierait presque, de mentir si stupidement !
H-Cl.
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cheminer-poesie-cressant · 1 year ago
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(petite scène de la ville quotidienne, la vie des villages)
« l’orage de septembre est plus dangereux ; il roule, il ne claque pas comme celui de l’été » ; parole de la doyenne du village relatant ce que disaient ses aïeux ; un orage qui dans son avancée devait donner l’impression d’entrainer avec lui les paysages eux-mêmes jusqu’à un point de chute, un point de non retour ; époque où on écoutait dans le moindre détail le son des éléments naturels pour décrypter leur évolution, leur origine, leur sens, où on écoutait les saisons autant qu’on les voyait ; mais ici dans cette phrase se ressent aussi et surtout la rupture climatique, dans les images convoquées ; les orages de septembre qui sont devenus simplement ceux communs, violents et soudains des étés du premier tiers du XXIème siècle ; l’été météorologique qui déborde désormais largement sur octobre ; et cet allongement de la saison éloigne un peu plus cette phrase dans un passé à jamais révolu qui n’existe plus que dans des fragments de mémoire de personnes sur le point de partir ; et avec leur départ c’est aussi le rythme des saisons qui nous quitte
le temps est devenu une variable du grand changement qui nous poursuit, créant à son tour de la nostalgie là où pourtant, lorsque nous sommes nés, l’immuable rayonnait
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© Pierre Cressant
(mercredi 14 septembre 2022)
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grompf3 · 1 year ago
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"Affaire Fact & Furious" - 3 articles à relire pour mieux comprendre
On reparle de "L'Affaire Fact & Furious" suite au témoignage de son fondateur, Antoine Daoust, après des mois de silence.
Je vous propose un exercice : remettez-vous dans le bain de ce qui se savait à l'époque.
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En effet, des témoignages et des infos sont sorties depuis et vont continuer à sortir (notamment parce que la justice avance). Ce que je vous invite à faire c'est de vous replonger sur ce qui était déjà sorti au début de l'affaire, fin-novembre et dans les premiers jours de décembre 2022.
Ce peut être utile notamment pour bien comprendre et évaluer les réactions des uns et des autres.
Je vous propose 3 articles en particulier, que je vous invite à lire. Je me contente, pour chacun, d'en partager le lien, avec un petit extrait, sans plus de commentaires.
Commençons par un article de Conspiracy Watch, publié le 26 novembre 2022.
Mais les accusations enflent de plus en plus. Ceux qui, parmi les détracteurs les plus actifs des complotistes, ont été, de près ou de loin, en contact avec le fondateur de « Fact & Furious » – sans qu'aucun mystère ne soit du reste entretenu par quiconque à cet endroit – sont présumés coupables d’appartenir à un vaste réseau de barbouzerie informationnelle où des personnes puissantes tapies dans l’ombre auraient « commandé » à Antoine Daoust des articles visant à détruire la réputation de personnalités trop dérangeantes pour le « pouvoir ». On les soupçonne aussi d'avoir eu connaissance des faits pour lesquels son épouse le poursuit en justice et d'en être ainsi les complices. Sur Twitter, Xavier Azalbert dresse une liste de « noms des personnes impliquées avec Fact and Furious et/ou commanditaires ». On y retrouve l'infectiologue Karine Lacombe (récemment relaxée des poursuites en diffamation engagées contre elle par Didier Raoult), les journalistes Pierre Plottu et Maxime Macé (qui collaborent régulièrement à Libération, à Street Press et ont également collaboré à Conspiracy Watch), le vidéaste Sylvain Cavalier, de la chaîne anti-complotiste « Débunker des Etoiles », Thomas Durand, de la chaîne sceptique « La Tronche en Biais », Ari Kouts, consultant en services numériques, ainsi que Tristan Mendès France et Rudy Reichstadt (Conspiracy Watch). Tous ont pour point commun d’avoir usé de leur droit à critiquer la ligne éditoriale conspirationniste de FranceSoir ou encore les fausses informations et contenus à caractère complotiste propagés par Idriss Aberkane. Et ils sont nombreux, comme on peut par exemple le constater ici, là, là ou encore là.
Deuxième article, celui publié dans Libé le 28 novembre.
A plusieurs reprises dans sa vidéo, Aberkane affirme que l’agence aurait été prévenue des faits de violences dont aurait été victime Malika Daoust le 23 mars et aurait décidé de protéger Antoine Daoust, ce dernier étant le «prestataire» ou un «sous-traitant» de l’AFP. Ce qui est inexact, Fact & Furious ayant simplement été, par convention de partenariat, et sans aucune rémunération, associé à un projet collectif ponctuel, et tout ce qu’il y a de moins secret, liant 23 médias lors de la campagne présidentielle. «Vous avez été menacé de mort, vous avez subi des violences, vous les avez fait constater par un médecin, vous avez déposé une plainte pour ça, et quand vous en parlez à l’AFP, silence total», dénonce Aberkane. Dans une interview, Azalbert livrera le même récit : «Ça s’appelle de la collusion. C’est quelque chose qui demandera une enquête judiciaire.» Ce récit est mensonger. Malika Daoust a bien contacté l’AFP pour dénigrer son mari. Mais «à aucun moment, il n’est fait mention de violences conjugales, précise l’AFP à CheckNews. Malika Daoust traite Antoine Daoust de “menteur” et de “manipulateur”, mais cela ne va pas plus loin». CheckNews a eu accès aux échanges, qui confirment la version de l’agence de presse. La discussion ne comporte aucune mention des faits de violence que Malika Daoust reproche à son mari. Et pour cause : l’échange avec l’AFP, le 15 mars, est antérieur d’une semaine à celle des faits de violence selon Malika Daoust, le 23 mars. Non content d’inventer que l’AFP a «couvert» Antoine Daoust, Idriss Aberkane étend cette accusation à la totalité du «réseau» des fact-checkeurs : «Ce réseau-là pratique l’omerta. J’ai l’impression qu’on a là un réseau qui a un comportement presque mafieux.» Aucun élément n’est pourtant donné sur les personnes supposément alertées.
Le 3ème article que je vous propose vient aussi de Libé. Il est daté du 3 décembre 2022.
La thèse (alambiquée) développée par Aberkane, détaillée notamment sur Sud Radio au micro d’André Bercoff, est celle d’un circuit de fabrication puis de «blanchiment» de fausses informations, destinées à nuire, sur commande, à des personnalités. De faux «organismes de fact-checking» (dont le site Fact & Furious) se seraient ainsi spécialisés dans la création «de fausses preuves» pour «stigmatiser» certains individus : «Une fois que c’est dans Wikipédia, c’est à vie. C’est écrit de vous, à vie. Et ça, c’est du character assassination, ça, c’est commandé par le pouvoir pour discréditer des gens.» «Ces agences […] sont là pour coller des étiquettes aux gens», affirme-t-il sur Sud Radio. «Disons, je veux qu’André Bercoff, demain, soit étiqueté complotiste, eh bien […] je commande à Fact & Furious. Je dis : “Ce serait bien que tu dises qu’André Bercoff est complotiste.” Ensuite, on a un autre journal plus sérieux, on pense à l’AFP, on pense à l’Express […], ce journal va écrire : “Nous, on a lu dans Fact & Furious qu’André Bercoff était complotiste.” A partir de là, le lendemain, c’est dans Wikipédia. Parfois même, pas besoin de passer par l’Express : ça passe directement par Fact and Furious, et ça arrive dans Wikipédia direct.» Notons qu’au-delà de sa trame complotiste, cette déclaration seule porte déjà en elle une contradiction : le site Fact & Furious aurait été créé pour produire des informations reprises dans des articles de médias ayant pignon sur rue, lesquels pourraient être cités par Wikipédia. Or, dans le même temps, ainsi qu’Idriss Aberkane l’explique lui-même, Wikipédia autorise la mention directe du site Fact & Furious.
Voilà pour ma petite sélection.
Si vous voulez comprendre plus, je ne peux que vous inviter à fouiller l'activité de l'époque sur les RS.
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Cela vous permettra notamment de prendre la mesure de la violence des attaques menées par la complosphère suite à ces "révélations".
Il y a aussi d'autres articles remontant à cette période que je peux recommander.
L'Express avaient publié un très bon résumé de toute l'affaire à ce moment-là. Thomas Durand (dit Acermendax, de la Tronche en Biais) avait analysé cela à sa manière, lui qui avait dénoncé les méthodes d'Idriss Aberkane il y a des années déjà, à l'époque où il était encore "mainstream". Heidi News ont écrit sur un sujet bien précis : comment I Aberkane a utilisé "l'Affaire Fact & Furious" pour s'en prendre à une de leurs journalistes.
Enfin, vous pouvez jeter un œil sur le site Fact & Furious lui-même, ou plutôt sur la sauvegarde qui en a été faite, pour voir quel type de contenu y était diffusé.
Le site a cessé toute activité à l'éclatement de l'affaire, comme c'est expliqué dans le communiqué ci-après.
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Cette affaire, je m'y suis passablement intéressé. Je me suis passablement exprimé sur les RS, par exemple sur cet autre billet de blog (qui partait de l'article de Heidi News cité plus haut).
Si le sujet vous intéresse vous aussi, je vous recommande vraiment cet exercice-ci. Laissez un peu de côté ce que vous avez appris récemment et replongez-vous sur ce qui était déjà sorti dans les premiers jours de l'affaire.
Qu'est-ce qu'on pouvait déjà savoir à l'époque ? Quelles étaient les informations à disposition de celles et ceux qui auraient voulu s'intéresser à cette affaire ?
Et bien-sûr je ne peux que vous encourager à continuer à vous informer, et à découvrir notamment les explications et les témoignages partagés par Antoine Daoust...
...et par Yogina, la compagne d'A Daoust et victime souvent oubliée, voire occultée, dans cette affaire...
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Dès les premiers jours de l'affaire, Yogina avait été ciblée, affichée, dénigrée en public par de gros comptes sur les réseaux sociaux. Elle le raconte elle-même dans ce témoignage :
Tout s’enchaîne rapidement, car désormais, ce sont des gros comptes de la complosphère qui me traquent, me cherchent. Tweet : Qui est Yogina ? Tweet :  Qui est Yogina maîtresse d’Antoine Daoust ? Des photos de mon visage circulent.
Voilà ce qu'il se passait.
C'était public.
Et ça l'est encore.
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athunbrean · 1 year ago
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[FR] The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom – Critique
!!English version available here!!
Cette critique contient quelques spoils de mécaniques et d’histoire mais ne spoil pas la fin du jeu.
1. Introduction : Contexte, marque, console
Plus de six ans après l’opus précédent, nous avons enfin eu le droit au nouveau Zelda ! Un jeu très attendu quand on sait que son prédécesseur, Breath of the Wild, est probablement un des plus grands jeux de tous les temps (bien qu’il soit encore un poil tôt pour trancher cette question). Tears of the Kingdom a directement été annoncé comme étant une suite directe au précédent jeu, dès le premier trailer on remarquait la ressemblance flagrante avec Breath of the Wild. On peut trouver que six ans d’attente c’est très long pour un jeu qui utilise le même moteur et pratiquement la même map que l’opus précédent, mais on peut trouver deux raisons principales à cette si longue attente :
La crise du Covid de 2020. Probablement la raison principale qui a ralenti bon nombre de projets, dont forcément celui-ci.
La dernière année de développement. Ce qu’a déclaré Eiji Aonuma c’est qu’en soit le jeu était déjà presque prêt en mars 2022 mais, par sa physique très complexe et toutes ses customisations (on en parlera plus tard), avait clairement besoin de temps pour régler tous les bugs éventuels que créent ce genre de mécaniques.
Je ne m’attarderai pas sur toutes les similitudes entre TOTK et BOTW, je les mentionne ici mais le reste du texte s’attardera bien plus sur les différences et ce qu’apporte ce jeu par rapport à son prédécesseur. Mais il est clair que la ressemblance entre les deux jeux peut en rebuter certains, moi le premier. L’entièreté de la map de BOTW a été reprise ici, avec certes quelques changements mais clairement pas assez pour renouveler la sensation de découverte immense qui nous était donnée par BOTW. Les actions sont également très similaires, comment marche l’inventaire aussi. Bref, on est sur un jeu qui reprend presque tout ce que BOTW avait proposé au niveau de son monde et de ses principes, en changeant quelques choses du monde en lui-même, et en modifiant une partie de son gameplay. Si cet aspect peut paraître rebutant au début, surtout lorsque nous revenons sur la map principale après le « tutoriel », cela se dissipe petit à petit car nous comprenons clairement que TOTK a ses qualités propres qui ne sont pas les mêmes que celles de BOTW. Là où celui-ci brillait par sa découverte et son exploration, TOTK brille surtout par ses mécaniques, son côté créatif et son gameplay. Peut-être que quelqu’un qui s’introduirait à la licence en commençant par TOTK aurait toutes ces qualités à la fois ? À creuser…
2. Histoire et Lore
Qui dit nouveau jeu, dit nouvelle histoire. Avant tout, plusieurs disclaimers personnels avant de s’y attaquer :
(1) Je ne connais que très peu la timeline des Zelda car je l’ai toujours trouvée très artificielle, et surtout j’estime que les jeux sont très bien quand ils se suffisent à eux-mêmes. Bref, je trouve qu’une des qualités des Zelda est que l’on puisse en commencer un au hasard sans avoir joué aux précédents.
(2) Je n’ai jamais vraiment aimé les Zelda pour leur histoire qui est rarement très profonde en soit. J’avais adoré Breath of the Wild et pourtant l’histoire est loin de m’avoir marqué. Mais les Zelda, comme les Mario, sont des beaux exemples du fait qu’un jeu peut être bon même si son histoire ne l’est pas ou est insignifiante.
Pour résumer, le jeu se passe après Breath of the Wild où, après une exploration dans les sous-sols du château, Ganondorf se met à nous attaquer et Zelda se retrouve téléportée dans le passé où elle va y rencontrer le fondateur d’Hyrule, Rauru, et d’autres Soneaus (son espèce). Link va devoir, pendant tout le jeu, découvrir ce qui est arrivé à Zelda et vaincre Ganondorf.
On le sait tous : Le voyage dans le temps crée très souvent des scénarios très casse-gueule. Mais très franchement, cela reste plus tôt bien exécuté dans ce jeu car le voyage dans le temps n’est pas quelque chose de « facile » à faire pour les personnages. Néanmoins il y a un hic : Le fait que Zelda soit remontée dans le temps peut être connu très tôt par le joueur car les cinématiques ne laissent aucun doute à cela. Sauf que tout le scénario du jeu repose sur le fait que les personnages ne savent pas ce qui est arrivé à Zelda (notamment la quête principale qui justifie que nous allions aux quatre régions est que nous enquêtons sur la disparition de Zelda). Cela donne beaucoup de situations absurdes où les personnages n’ont aucune idée d’où est passée la princesse alors que l’on sait pertinemment que Link a compris ce qui lui est arrivé, comme s’il le savait dès le début mais le cachait aux autres personnages. Ce genre de twist ne marche pas dans un jeu aussi peu linéaire car on arrive à des passages qui montrent de manière très cryptique des informations qui nous ont déjà été données de manière littérale précédemment, ce qui donne souvent l’impression de faire le jeu dans le désordre (ce qui est un comble pour un jeu à monde ouvert).
Et là où BOTW réussissait à ne pas trop se répéter en fonction des régions, peu importe l’ordre, TOTK a, de son côté, une histoire plus importante et complexe, elle ne peut se le permettre et donc plusieurs cinématiques semblent très répétitives car l’on doit tout comprendre peu importe l’ordre dans lequel le jeu est fait. Le plus flagrant sont les cinématiques de fin de temple qui sont toutes les mêmes, parfois au mot près, ce qui donne envie de les passer au bout de la deuxième fois.
L’autre problème niveau histoire, qui est plus personnel, c’est que l’on a souvent du mal à s’attacher aux personnages. C’était en soit un problème déjà présent dans BOTW mais qui est, je trouve, encore plus présent dans ce jeu : nous nous attachons bien plus aux personnages du passé, que Link ne connaît donc pas, qu’aux personnages du présent qui sont en réalité peu présents justement. Même pour ce qui est des sages que nous rencontrons dans les quatre régions, ils sont sympathiques mais sans plus. Et c’est encore plus le cas pour les sages du passé. Nous nous attachons facilement à Zelda et à la famille de Rauru, mais les sages des différents peuples nous semblent très froids, notamment car l’on ne voit même pas leur visage.
3. Gameplay : Les Pouvoirs
Comme dit précédemment, il s’agit pour moi du point fort de ce jeu. Très différent de BOTW qui avait des pouvoirs pas très importants, ici ceux-ci sont primordiaux pour apprécier le jeu bien que celui-ci n’encourage pas toujours assez à les utiliser.
L’aspect sandbox est celui qui a été le plus salué par la critique. TOTK a dans ses nouveaux pouvoirs deux qui encouragent vraiment la créativité : Amalgame, et surtout, Emprise.
Emprise : Ce pouvoir nous permet de mixer des objets entre eux, des mécanismes, afin de construire toute sorte de véhicules ou d’outils. Il s’agit là de l’aspect le plus révolutionnaire du jeu, et ce qui rend chaque partie unique. Chacun crée ses propres véhicules, souvent casses-gueules au début, puis de mieux en mieux au fur et à mesure que l’on s’approprie cet outil aux possibilités infinies. Et comme toujours dans ce genre de cas, il existe des ingénieurs dans l’âme qui vont construire des véhicules incroyables. C’est un aspect vraiment très appréciable du jeu et qui nous permet de nous faciliter la vie, ou non, à notre sauce. Néanmoins, sa principale qualité est aussi son principal défaut : Le jeu ne nous encourage que très rarement à utiliser cette mécanique. C’est une qualité car la customisation de notre expérience est totale, et ceux ne se sentant pas avoir l’âme d’un constructeur peuvent très bien jouer facilement au jeu sans s’en servir beaucoup, mais c’est un défaut car le jeu n’encourage pas du tout à exploiter notre créativité dans nos constructions, par exemple à travers des énigmes ou autres. Ce qui donne parfois cette impression que nous nous compliquons plus la vie qu’autre chose avec tout ça.
Amalgame : Cette mécanique permet de mixer toute sorte d’outils avec différents types d’objets. Par exemple mixer une épée avec une corne de monstre pour la rendre plus puissante, un casse-brique avec un caillou pour permettre de détruire plus facilement les gisements et ainsi d’en récolter les minerais, ou encore de mixer des flèches avec toutes sortes d’éléments permettant d’en modifier les spécificités. Si ce dernier cas est très satisfaisant à utiliser car permettant toute sorte de type de flèches (des flèches de feu, explosives, suiveuses, etc…) et étant, selon moi, beaucoup plus agréables à utiliser plutôt que d’acheter des flèches de chaque type, le reste est amusant au début mais devient rapidement barbant. On a l’impression de pouvoir mixer nos outils avec tout, notamment avec des mécanismes, mais non-seulement le jeu ne nous y encourage que très rarement, mais en plus de cela, on finit par comprendre que par exemple pour les épées ce sont les cornes de monstres qui font le plus de dégâts et donc à chaque nouvelle arme nous en jetons une pour la mixer avec, ce qui devient rapidement répétitif. C’est une mécanique avec du potentiel, mais assez peu exploitée intelligemment au final.
Parmi les « pouvoirs principaux », nous en avons deux autres qui sont plus anecdotiques :
Infiltration : C’est un pouvoir de déplacement permettant de traverser tout type de plafond qui se trouve assez bas. L’introduction de ce pouvoir prend parfaitement sens dans ce monde où les grottes pullulent et où devoir faire des allers-retours pour chaque grotte serait rapidement pénible. Ici, nous pouvons simplement traverser le plafond pour en sortir. Cela a non seulement un côté assez satisfaisant, mais permet de pimper un peu nos stratégies, notamment lorsqu’il s’agit d’attaque de camp de monstres. Mais comme les autres pouvoirs, celui-ci a beaucoup de potentiel mais n’est pas du tout assez exploité par le jeu ! Nous pourrions baver à l’idée de faire des temples avec des énigmes qui nous demandent de passer de pièce en pièce en utilisant ce pouvoir, mais il n’en est presque rien. De plus, c’est un pouvoir parfois assez pénible à utiliser car souvent capricieux, que cela soit par le fait qu’il est souvent fastidieux de se positionner correctement pour que le jeu accepte que nous traversions le plafond, ou par le simple fait que l’activation de ce pouvoir nous dirige la caméra automatiquement vers le haut.
Rétrospective : Comme les autres, ce pouvoir a beaucoup de potentiel, surtout en matière d’énigmes imaginables avec. Mais par le fait que c’est un pouvoir assez craqué, il faut faire attention à ce que l’on ne puisse pas casser le jeu avec. Et ici malheureusement ça ne manque pas… Nous parlerons des sanctuaires et des temples plus tard, mais ce pouvoir permet de casser une grande partie des énigmes proposées par le jeu. On se demande même parfois si le jeu avait prévu que ce pouvoir soit disponible. Mais en plus de ça, encore une fois, ce pouvoir n’est pas du tout assez exploité. Il est même très rarement utilisé, il peut s’avérer pratique dans certains cas mais il est possible de faire presque l’intégralité du jeu sans s’en servir.
Nous avons également des nouveaux pouvoirs de sage qui sont clairement moins importants mais que l’on peut tout de même mentionner :
Le Pouvoir de Babil : Un pouvoir qui nous permet de faire un coup de vent horizontal lorsque l’on est en paravoile, ce qui nous donne un boost. Il s’agit clairement du pouvoir des sages le plus pratique, surtout par le fait qu’il s’agit du seul pouvoir de sage de mouvement, mais aussi car il est bien plus facile à utiliser que les autres puisqu’il suffit d’être en paravoile et d’appuyer sur « A » à n’importe quel moment, là où pour les autres il faut soit attendre que le sage s’approche de nous, soit se diriger vers le sage en question. De plus, ce pouvoir se trouve être presque nécessaire assez vite pour voyager d’île en île dans le ciel. Le seul bémol est que le bouton pour activer le pouvoir du sage est le même que celui pour ramasser des objets, donc on se retrouve régulièrement dans la situation où l’on pousse avec du vent ce qu’on comptait ramasser, ce qui peut être assez énervant parfois.
Le Pouvoir de Yunobo : Un pouvoir qui nous permet de faire rouler Yunobo (un Goron) et de le propulser vers un endroit pour tout démolir. Il est assez amusant à utiliser lorsqu’on est dans un véhicule puisque celui-ci se met automatiquement devant et lorsqu’on appuie sur le bouton pour l’activer il se propulse en avant, mais en dehors de ça cette capacité est rarement utilisée car elle n’est ni pratique, ni utile. Comme beaucoup de mécaniques du jeu, celui-ci n’encourage clairement pas à l’utiliser. Les seuls cas où l’on serait tenté de s’en servir serait pour briser des murs de grottes ou des gisements, mais dans le premier cas cela prend beaucoup de temps car le pouvoir met longtemps à se recharger et que la majorité des murs de pierres dans les grottes ont un grand nombre de couches, et dans le deuxième cas il fait éclater les minerais de partout. De plus, le personnage est assez imposant donc c’est assez compliqué pour faire qu’il se place au bon endroit pour pouvoir l’utiliser.
Le Pouvoir de Sidon : Un pouvoir qui nous permet de créer un bouclier d’eau pour nous protéger et de lancer une petite « lame d’eau » lorsque l’on attaque. Il s’agit probablement du pouvoir de sage le moins utile des cinq, car au-delà de la phase de pollution, ce pouvoir n’est jamais encouragé à être utilisé et surtout n’est pas du tout pratique. L’idée du bouclier serait utile en combat, mais c’est justement en combat où ce pouvoir est le plus compliqué à être activé car il faut réussir, en même temps de combattre, à aller vers Sidon pour lui ordonner de mettre le bouclier.
Le Pouvoir de Riju : Un pouvoir qui nous permet d’envoyer un éclair à l’endroit où atterrit une flèche d’arc, pour peu que le pouvoir soit activé avant et que l’endroit en question soit dans la zone où le pouvoir est activé. C’est un pouvoir très satisfaisant à utiliser au moment où le jeu souhaite qu’on l’utilise, bien que parfois un peu fastidieux car la zone d’application du pouvoir grandit très lentement, mais encore une fois, ce pouvoir ne sert pratiquement jamais au-delà et le jeu n’encourage jamais à ce qu’on s’en serve.
Le Pouvoir de Mineru : Un pouvoir qui nous permet de contrôler un Golem et de lui attribuer des armes, ou tout autre objet, à ses mains. Le pouvoir le plus complet des cinq, assez original et fun à utiliser, mais l’on se rend vite compte qu’il est bien plus handicapant de s’en servir que de ne pas le faire, et donc on ne l’utilise jamais.
4. Level Design : Le Monde et ces spécificités
Je vais encore une fois comparer à BOTW mais c’est là où cette comparaison est la plus importante. Concrètement, il s’agit du même monde, de la même carte. Évidemment il existe quelques changements (les sanctuaires qui changent de place, des villages qui changent de climat, etc…) mais globalement il s’agit de la même carte. Ce qui fait qu’au final, l’exploration est presque mise au second plan de ce jeu, ce qui est dommage quand on sait qu’il s’agissait de la grande force du précédent opus.
Tears of the Kingdom se démarque tout de même avec quelques ajouts à la carte :
Le Ciel. Maintenant, il existe des îles flottantes au-dessus de tout le Royaume d’Hyrule. C’est ce sur quoi les trailers se sont le plus attardés, et qui a fait le plus bavé les fans, pour qu’au final cela représente grand maximum 1/3 du jeu… L’île la plus grande est celle du tutoriel, et il s’agit sans aucun doute de la meilleure. Sauf qu’après ces 4/5 heures rafraichissantes, on est propulsé sur la terre ferme et on se rend compte que toutes les autres îles sont bien plus petites. On peut rapidement prendre plaisir à explorer certaines îles qui ont plusieurs idées chouettes à faire, mais la déception arrive quand on comprend que les types d’îles se répètent… Je pense particulièrement aux îles où l’on doit apporter une pierre verte pour activer un sanctuaire, avec toujours à un endroit une espèce de bumper qu’il faut faire tourner avec un levier, et qui se répète je ne sais combien de fois. Bref, toujours la même chose, beaucoup de potentiel mais l’exécution est plus tôt décevante…
Les Souterrains. À l’inverse du ciel, cette partie de la map (qui fait la même taille que la surface) n’a pas du tout été teasée avant la sortie du jeu. De fait, lorsqu’on les découvre, cela crée un sentiment de « wow ». Et au final, bien que j’aime bien l’ambiance de ces souterrains sombres et que les similitudes avec la surface sont un peu rigolotes, on n’y voit pas grand-chose de mémorable. Surtout que le jeu ne nous encourage pas du tout à explorer cet endroit parce qu’il n’y a pas grand-chose à voir, beaucoup de camps Yigas qui sont presque tous les mêmes et qui nous donnent des schémas de véhicules dont nous ne nous servirons probablement jamais. Au final, on est beaucoup plus poussé à y faire des lignes droites car la principale raison d’y aller est qu’il s’y trouve des tenues qui sont indiquées sur la carte grâce à des cartes au trésor trouvées dans des coffres sur les îles flottantes. Encore et toujours : une idée avec beaucoup de potentiel, mais une exécution plutôt décevante.
Les Grottes : Quelque chose d’un peu rafraichissant au début, mais devient très vite répétitif et assez inutile à faire. Dans chaque grotte nous devons tuer un Elusis pour y looter un cristal, mais la récompense que donne ces cristaux est vraiment inutile et donc on a l’impression de faire toutes ces grottes pour rien. Moins de grotte pour plus de variations de celles-ci n’aurait pas fait de mal.
Les Puits : Vraiment inutiles de chez inutiles, sauf dans de très rares cas (comme le puits de la maison de Zelda).
De plus ce jeu nous introduit 5 nouveaux temples. Si les parties précédant ceux-ci sont assez sympathiques à faire, bien que souvent un peu trop faciles (mention spéciale à la partie des bateaux volants avant le temple du vent qui est un bonheur à jouer), les temples n’ont, eux, pas grand-chose d’intéressant. Pour certains c’est parce qu’il s’agit simplement d’aller d’un point A à un point B sans beaucoup plus (par exemple le temple de l’eau), d’autres ont quelques idées sympathiques mais ne se reposent que sur cette idée et sont surtout trop facilement cassables, notamment car nous pouvons escalader les murs et aussi par le pouvoir Rétrospective qui peut casser beaucoup d’énigmes, déjà en nombre faible. Je pense en particulier au Temple du Feu qui a un principe en soit pas si bête, mais en plus d’être simple, on peut escalader les murs ce qui brise absolument tout le temple. Je mentionne tout de même le temple de la foudre qui est sans doute le meilleur, sûrement car c’est le plus renfermé et celui qui a le plus d’énigmes.
Pour ce qui est des sanctuaires, je sais que beaucoup ont apprécié le fait de pouvoir résoudre de plusieurs manières différentes les sanctuaires, moi je trouve au contraire que cela a complètement ruiné le principe des sanctuaires. Plus de place à l’énigme et la réflexion, ici l’on peut faire un peu comme on veut grâce à Emprise et surtout Rétrospective qui casse au minimum 1/3 des énigmes de sanctuaire. De plus, beaucoup de sanctuaires sont des bénédictions, à savoir des sanctuaires qui n’ont pas d’énigmes ni rien pour les finir. Autant lorsque le chemin pour y aller fut fastidieux c’est compréhensible, mais avoir ce type de sanctuaire pratiquement à chaque fois que celui-ci est dans une grotte, c’est vraiment pénible et enlève toute envie de faire les sanctuaires justement. Parce que, si l’on aimait les sanctuaires dans BOTW, ce n’est pas juste pour pouvoir s’y téléporter et pour les cadeaux à la clé, mais surtout car il s’agissait de parties orientées énigmes, ce qui changeait du reste du jeu qui était, lui, orienté exploration. Mais, tout n’est pas tout noir non plus. Il existe bien évidemment quelques sanctuaires qui sortent du lot et qui sont agréables à faire, ou qui peuvent amuser le joueur.
Enfin, qui dit nouveau monde et nouveaux personnages dit nouvelles quêtes ! Pour ce qui s’agit des quêtes principales, on est globalement sur quelque chose de très similaire à BOTW : il faut se rendre à 4 régions, les mêmes que BOTW, et y accomplir une quête à chaque fois. Rien de nouveau donc pour ce qui est des quêtes principales, seulement que contrairement à BOTW où elles sont activées automatiquement, ici elles peuvent être skippées si on a trop soif d’exploration tout de suite, ce qui peut être embêtant car cela empêcherait de pouvoir activer les tours (qui servent à afficher la carte) et empêcherait d’avoir le paravoile (encore plus primordial que dans BOTW). Les quêtes secondaires, quant à elles, sont encore plus répétitives et surtout ne donnent aucun challenge. Beaucoup de quêtes du style « va chercher 10 champignons » ce qui devient rapidement énervant. Il reste tout de même quelques quêtes secondaires qui sortent du lot, comme la gazette des bois à chaque relais qui permet de rendre les relais plus intéressants et qui sont souvent assez rigolotes à faire, et pour le coup le cadeau à la clé de ces quêtes vaut vraiment le coup.
5. Musiques et graphismes
Niveau graphismes on reste sur quelque chose d’assez similaire à son prédécesseur, qui prouve toujours qu’un jeu peut être très joli sans être de la 4k (bien que l’herbe fasse parfois penser à un certain jeu Pokémon dont on taira le nom). Mais cela a été encore un peu boosté. Les îles flottantes sont particulièrement jolies bien qu’elles aient absolument toutes la même charte graphique ce qui est regrettable… Le bémol est que la Switch étant ce qu’elle est, il y a des pertes de FPS fréquentes (problème qui avait plus ou moins été évité dans BOTW, mise à part dans la forêt Korogu).
Pour ce qui est de la musique, et de l’ambiance sonore en général, nous restons dans la droite lignée de ce qu’a proposé BOTW : On préfère créer de l’ambiance au lieu de laisser de la musique tout le temps. Cela fait que des fois on a cette impression que la musique est inexistante ou non mémorable, et pourtant il suffit de survoler l’OST après avoir joué au jeu pour se rendre compte que ces musiques nous sont clairement restées en tête, et le resteront pour un long moment. Un choix ambitieux mais toujours aussi efficace que pour le précédent opus, bien que je comprenne la frustration de ne pas avoir de mélodies aussi mémorables que les anciens Zelda ont pu laisser.
6. Conclusion
J’ai été assez dur avec ce jeu, et pourtant je lui mets cette note de 3,5/5 qui est en soit une très bonne note. Cela reste un jeu avec beaucoup de choses géniales à faire, où tout nous appelle, où finir la moindre quête demande une concentration monstre tellement on veut tout faire à la fois. C’est un jeu où on ne voit pas les heures passée. Mais la majorité de ce qui fait le charme et la qualité de ce TOTK sont des points déjà présents dans BOTW, qui avait mis la barre très haute. Je trouve que ce jeu a globalement beaucoup de mal à innover et reste dans la suite facile, ce qui a créé pour ma part une déception. J’aurais sincèrement préféré attendre plus longtemps pour avoir un jeu qui garde la même formule mais avec beaucoup plus de nouveautés. Même si, je n’en suis pas à penser que ce jeu n’est qu’un « DLC à 60€ de BOTW ». Il ne faut pas y connaître grand-chose en jeu vidéo et en code pour penser ça, tant TOTK rajoute au niveau technique. Il s’agit là d’un BOTW où tous les curseurs sont mis à fond, les qualités sont accentuées mais les défauts aussi, et il échoue complètement à être une révolution comme l’a été son prédécesseur. Il ne s’agit pas d’un mauvais jeu pour autant, c’est tout de même un grand plaisir à parcourir, encore plus si on ne connaît pas BOTW je pense. Mais les attentes furent probablement trop importantes pour ma part qui avait été complètement bluffé par Breath of the Wild. Et surtout, c’est un jeu qui présente beaucoup de choses qui ont un potentiel immense mais qui sont souvent exécutées de façon très maladroite. On espère que Nintendo saura renouveler cette licence et nous étonnera à nouveau en sortant des jeux ambitieux, voire révolutionnaires.
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raphraconte · 1 year ago
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2023年08月22日 Plushies (Partie 1) - Le premier mémo
Il fait chaud aujourd'hui, pourtant je travaille sur un jeu vidéo avec un ordinateur qui multiplie probablement par deux la chaleur de ma chambre...
J'aime penser que je suis devenu concepteur de jeu le jour où je voulais en être un, et cela fait de nombreuses années que j'imagine et que je conçois des jeux vidéo. Pourtant, tous ces jeux sont des projets de cœur ou bien des projets étudiants, et aucun d'entre eux n'est réellement sorti sur le marché. Tous sauf un. En effet, cet été j'ai travaillé sur un portage pour smartphone du tout premier jeu que j'ai créé dans mon école de Game Design, ISART Digital. Il s'appelle "Plushies" (Peluches en anglais) et est d'ores et déjà sorti sur le Google Play Store, vous pouvez le télécharger si votre téléphone fonctionne sous Android en cliquant sur le lien ci-dessous !
Je travaillerai encore dessus pour régler les problèmes, écouter les retours des joueurs et rajouter quelques bricoles. N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez du jeu !
Étant le premier jeu que j'ai conçu et réalisé de A à Z, j'ai énormément de choses à raconter le concernant. Je vous propose aujourd'hui de commencer par le commencement: le tout début du projet.
Les consignes ont été données le 17 décembre 2021, soit le dernier jour d'école avant les vacances de Noël. Et 3 jours avant mon anniversaire soit dit en passant. Les consignes principales étaient simples:
Le jeu devait être fait sous Unity, un logiciel de conception de jeu vidéo sur lequel nous avions été entrainés jusque-là.
Le jeu devait être fini pour le 7 février 2022.
Il s'agissait d'un jeu one-button, ce qui signifie que le jeu ne pouvait utiliser qu'un seul bouton pour les commandes.
Le jeu devait correspondre à un thème: Liberté.
Nous avions alors la journée pour trouver un concept, qui devait être envoyé pour... le 20 Décembre. Pas de temps à perdre ! Même si cela peut sembler contreproductif, il s'agissait de notre premier projet de jeu après des mois d'apprentissage. Nous pouvions ainsi enfin appliquer ce que nous avions appris sur quelque chose de concret. De plus, avec les contraintes imposées, il y a de quoi avoir des idées.
Et des idées, j'en ai eu ! Mais avant de vous expliquer le raisonnement que j'ai eu ce jour-là, voici en exclusivité le mémo sur lequel j'avais noté quelques idées durant la matinée !
Twister avec les touches du clavier (pas pour l'obg, mais à retenir) Créer son personnage de toute pièces en fonction de ce qu'on considère comme étant la liberté Un jeu en un contre un où celui avec la meilleure création gagne. Les deux joueurs partent d'une base commune mais finissent par voler des éléments de l'autre joueur Partir avec des "munitions" communes et ramasser ses propres munitions sur le chemin, qui pourront ensuite être volées par l'autre joueur. Machine à peluches où chaque joueur lance une partie avec ses pièces de base, et il est possible de voler les pièces de l'adversaire. Les peluches sont enfermées dans la machine, tu veux les délivrer, pour ce faire tu contrôle ta pince, que tu peux maintenir et relâcher devant la peluche pour la récupérer Système d'arène (LD), la machine à peluches est différente, les peluches sont différentes, plus ou moins dures à chopper. Comment voler les pièces de l'adversaire ? Pendant que tu maintiens ta pince tu es vulnérable. Tu peux avoir une commande spéciale pour lui voler sa pièce, voire même lui voler une de ses peluches Formes de Liberté: Liberté de travailler Liberté de voler Par quoi est on contraint dans la vie ?
Comme vous pouvez le voir, c'est assez éparpillé et il n'est pas simple de s'imaginer le jeu dans sa globalité. Mais comme toute la réflexion se passait dans ma tête et que je ne communiquais ces informations à pratiquement personne, ce n'était pas un problème...
Mais alors comment me sont venues ces idées ? Et bien, il faudra lire la prochaine partie pour le savoir !
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volusfm · 1 year ago
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Il est temps d'arrêter de défendre Cyberpunk 2077
Dans un peu plus d'un mois sortira le DLC de Cyberpunk 2077, Phantom Liberty. Et si je compte y jouer, ne serait-ce que pour la curiosité, je fatigue d'avance à l'idée d'entendre de nouveau les éternelles rengaines à base de "ça va, le jeu n'est plus si buggé maintenant". Parce que bon, le problème n'a jamais été là.
J'avais déjà écrit un fil au sujet des problèmes que je trouvais au gameplay du jeu, mais malheureusement, il y a plus à creuser.
Alors, peut-être que le DLC proposera quelque chose d'intéressant, qu'il y aura encore un patch qui améliorera les choses... mais en substance, on ne sauvera pas Cyberpunk 2077. Car au delà des bugs, on a un jeu qui ne tient pas ses promesses. Et ni les patchs ni un DLC n'y feront grand chose.
Soyez avertis : ce billet contient de (légers) spoilers sur le jeu.
L'ambition démesurée
A priori, tout le monde se doute que les ambitions de Cyberpunk 2077 étaient gargantuesques et que le jeu est loin de les avoir remplies. Ce qui est d'autant plus triste, c'est que derrière ce fantasme, il y a une catastrophe humaine et des dizaines, sinon centaines, de développeurs qui ont crunché pendant des mois pour tenir une deadline impossible. Rappelons que les développeurs ont déclaré qu'ils voulaient poursuivre le développement jusqu'en 2022 pour espérer faire ce qui était prévu - et les ambitions étaient si gargantuesques qu'il n'est pas sûr que cela aurait suffi non plus.
Et cet enfer vécu par les développeurs ne s'est pas arrêté à la sortie du jeu, étant donné tout le travail qu'il y a eu à faire pour stabiliser le jeu par la suite.
"Cyberpunk" ? "2077" ?
Au delà des évidents problèmes de scope, Cyberpunk 2077 a bien du mal à tenir une promesse presque banale en apparence : celle de son titre.
En surface, le jeu fait clairement le travail : on a un jeu qui fait très cyberpunk dans le visuel, dans les sons et dans l'ambiance. Le soin apporté à Night City et à tout un tas de détails est tout simplement monumental, et la quête principale, sans être extraordinaire, se laisse très bien suivre.
Seulement, quand on creuse... eh bien, en une centaine d'heures passées sur le jeu, j'ai eu bien du mal à voir dans ce jeu l'expérience cyberpunk implicitement promise dans un futur situé dans un demi-siècle, ni n'y ai vu de messages de lutte anti-corporations pourtant présents dans la promotion du jeu.
A vrai dire, j'ai dû croiser trois personnes travaillant pour des corporations dans le jeu. Meredith Stout (Militech), Haiko Arasaka et Goro Takemura (Arasaka). On peut "romancer" la première, conclure un pacte avec la seconde, et on est amené à collaborer avec le troisième pendant tout un arc. On pourrait y voir l'impossibilité de renverser le système en tant qu'individu, et il y a sans doute un peu de cela. Mais pour un jeu qui voudrait dénoncer la domination des corporations sur les états, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y va de façon légère, pour ne pas dire superficielle.
Et de manière générale, Cyberpunk 2077 semble avoir une vision très superficielle du futur et du cyberpunk. La vision de la société qu'on nous propose, outre la domination des corpos, consiste à verser dans une sexualisation et un peu de trash à tout va, ce qui bien visible dans les publicités qu'on voit un peu partout dans Night City. Et... c'est tout. C'est tout ce que le jeu nous propose comme vision cyberpunk du futur en 2077. Des méga corporations qui sont plus mentionnées qu'autre chose, beaucoup de lumière, du cul et du gore.
Rien sur la vie "virtuelle" sur Internet ou son équivalent, rien sur les réseaux sociaux, rien sur le traitement des données et leur confidentialité. Comment, sur un jeu censé se dérouler dans cinquante ans dans le futur, a-t-on pu passer à côté d'un sujet aussi critique de notre monde actuel en 2020(3) ? Rien non plus sur l'utilisation croissante d'implants et la remise en question éventuelle de notre humanité, si ce n'est un vague commentaire sur Adam Smasher ("freak's barely even human anymore!"), perdu entre des milliers de lignes de dialogue.
Le cyberpunk est un genre qui s'est fondé sur la critique de son époque et d'une vision du monde, et ce que j'ai vu de plus provoquant dans CP2077, c'est l'hypersexualisation liée à la consommation.
Quant à la domination des corporations, on a du mal à ne pas déjà la sentir dans notre propre époque en 2020. Du coup, non seulement le futur dystopique que CP2077 veut nous présenter est assez creux, mais en plus, il a bien du mal à nous perturber, n'ayant pas été mis à jour pour refléter notre futur, et pas celui des années 80 (quand le genre est apparu).
Le jeu marcherait peut-être s'il s'appelait Cyberpunk 2020 (et encore). Manque de pot, il s'appelle Cyberpunk 2077, et quand on creuse sous l'esthétique du jeu, on ne trouve guère plus que du cyberpunk dépolitisé, vidé de sa substance et réduit à de l'hypersexualisation un peu cringe et beaucoup de néons.
Le mot de la fin
J'ai titré ce billet de manière volontairement provocatrice, mais je ne suis pas loin de penser qu'il faut effectivement arrêter de défendre Cyberpunk 2077. D'abord parce que ce jeu a été un échec sur le plan critique et une catastrophe sur les plans technique et humain. Et ensuite, parce que les bugs (les défenseurs du jeu aimant rappeler que Witcher 3, lui aussi, était sorti buggé) n'ont jamais été le problème du jeu. La superficialité de ses messages et de son contenu en sont un beaucoup plus sérieux. Et aucun patch ni DLC ne changera cela.
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Mégalodon 2 : La Fosse streaming vf 100% gratuit, voir le film complet en français
Regarder Mégalodon 2 : La Fosse en streaming vf 100% gratuit, voir le film complet en français et en bonne qualité. Mégalodon 2 : La Fosse Streaming vf les films et les livres tiennent une partie de mon cœur. Et de cette façon, j’aime tout. Non, je ne parlerai pas de la scène entière, je pourrais finir avec un nouveau film si je le faisais,
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Sortie du film Mégalodon 2 : La Fosse : Date de sortie? La suite d’Mégalodon 2 : La Fosse, a été confirmé un mois après la sortie du premier film au cinéma. Le 19 mai 2023, Mégalodon 2 : La Fosse 2 avait été confirmé. Quand pourrons-nous le voir en salle ? Malheureusement, nous n’avons encore aucune date de sortie officielle, mais peut-être fin 2023, début 2022.
Mégalodon 2 : La Fosse, le film sera là ! Le film Mégalodon 2 : La Fosse est sorti le mercredi 2 septembre 2023. Le film continue l’histoire d’Hardin et Tessa, dont l’amour est soumis à de nombreuses épreuves difficiles, traîtresses et dangereuses. Ces deux amoureux auront-ils une fin heureuse ? En attendant de savoir si le film a été acclamé par les fans, il y a de bonnes nouvelles : Mégalodon 2 : La Fosse va sortir ! Cela a été confirmé le 3 septembre 2023 par les deux stars de la série dans une vidéo postée sur le profil Instagram officiel d’Mégalodon 2 : La Fosse. Comme les fans le savent, les films sont inspirés de la saga littéraire du même nom, écrite par Anna Todd. La série Mégalodon 2 : La Fosse est composé de 4 livres.
L’intrigue du film Mégalodon 2 : La Fosse L’amour d’Hardin et Tessa est encore une fois mis à l’épreuve. Ces deux adolescents vont devoir affronter leur passé. Tessa rencontre son père après des années et décide de le prendre en charge après avoir découvert qu’il était devenu sans abri. Hardin accepte de l’héberger mais ne fait pas confiance à cet homme, convaincu qu’il cache une partie de la vérité. Mais ce n’est pas le seul obstacle. À travers une série de quiproquos, les deux amoureux vont s’éloigner l’un de l’autre après que Tessa ait découvert qu’Hardin a passé toute la soirée en compagnie d’une amie de la famille, appelée Lillian
Le manque de communication conduit le protagoniste à chercher du réconfort dans de vieilles amitiés, dont Zed et Steph, mais la sortie ne se déroule pas comme comme prévu. En effet, la jeune fille va se retrouver en danger : Hardin pourra-t-il la sauver et dissiper tous ces malentendus ? Concernant l’intrigue du film, Castille Landon, le réalisateur d’Mégalodon 2 : La Fosse nous assure qu’il sera fidèle au roman du même nom.
Le casting du film Mégalodon 2 : La Fosse : qui sera là ? Nous verrons probablement le retour de deux personnages principaux : Héro Fiennes-Tiffin et Josephine Langford, comme Hardin et Tessa, Mégalodon 2 : La Fosseivement. Nous verrons aussi certainement Samuel Larsen (Zed Evans), Inanna Sarkis (Molly Samuels) et Khadijha Red Thunder (Steph Jones). Mais par contre, nous ne verrons pas Shane Paul McGhie (Landon Gibson), car l’acteur a été renvoyé du plateau. Dylan Sprouse, dont le rôle est Trevor ne revient pas non plus.
Mais il y a aussi une nouvelle de dernière minute : d’autres acteurs ne reviendront pas dans le troisième film, d’où la nécessité d’un renouvellement. Déjà dans Mégalodon 2 : La Fosse 2, on se rend compte que le père d’Hardin n’est plus joué par Peter Gallagher (Andy Cohen pourquoi es-tu parti ?) mais par Rob Estes et que la mère de Landon n’est plus jouée par Jennifer Beals mais par Karimah Westbrook. Nous verrons également beaucoup de changements dans Mégalodon 2 : La Fosse. En commençant par Candice King et Charlie Weber : les deux acteurs ne seront plus Kim et Christian Vance.
L’actrice que nous avons appris à aimer dans The Vampire Diaries comme Caroline est enceinte de son deuxième enfant ! Sa grossesse l’empêche donc de retourner sur le plateau pour filmer Mégalodon 2 : La Fosse. Candice sera remplacée par Arielle Kebbel que nous avons déjà vu dans The Vampire Diaries: : Il s’agit de Lexi, le meilleur ami de Stefan ! Charlie sera remplacé par Stephen Moyer. Aussi Selma Blair, qui joue la mère de Tessa, est remplacée par Mira Sorvino. En plus de toutes ces modifications, il y a aussi une nouvelle arrivée : Carter Jenkins, qui jouera Robert, le potentiel amoureux de Tessa.
La raison de tous ces changements est que le fait de tourner deux films ensemble empêche aussi certains des acteurs principaux de participer à d’autres engagements professionnels ou autres.
3 novembre 2023 en salle / 2h 37min / Science fiction, Fantastique, Action De Chloé Zhao Par Chloé Zhao, Patrick Burleigh Avec Gemma Chan, Richard Madden, Salma Hayek
Synopsis et détails : Environ un an après avoir affronté Riot, Eddie Brock « cohabite » toujours avec le symbiote Venom. Alors qu’il tente de relancer sa carrière de journaliste d'investigation, Eddie se rend en prison pour interviewer le tueur en série Cletus Kasady. Il ignore que ce dernier est lui aussi l'hôte d'un symbiote, Carnage.
. Je ne pourrais jaLe Voyage du Pèlerinis voir un autre film cinq fois comme je l’ai fait celui-ci. Retournez voir une seconde fois et faites attention. RegarderIp Man 4 : Le dernier combat Movie WEB-DL Il s’agit d’un fichier extrait sans erreur d’un serveur telLe Voyage du Pèlerin, tel que Netflix, ALe Voyage du Pèlerinzon Video, Hulu, Crunchyroll, DiscoveryGO, BBC iPlayer, etc. Il s’agit également d’un film ou d’une éMégalodon 2 : La Fosse ion télévisée téléchargé via un site web comme on lineistribution, iTunes. La qualité est assez bonne car ils ne sont pas ré-encodés. Les flux vidéo (H.264 ou H.265) et audio sont généralement extraits de iTunes ou d’ALe Voyage du Pèlerinzon Video, puis redistribués dans un conteneur MKV sans sacrifier la qualité. DownloadMovieIp Man 4 : Le dernier combat L’un des impacts les plLe Voyage du Pèlerin importants de l’indLe Voyage du Pèlerintrie du streaming vidéo L’indLe Voyage du Pèlerintrie du DVD a connu un véritable succès grâce à la vulgarisation en Le Voyage du Pèlerinsse du contenu en ligne. La montée en puissance de la diffLe Voyage du Pèlerinion multimédia a provoqué la chute de nombreLe Voyage du Pèlerines sociétés de location de DVD telles que BlockbLe Voyage du Pèlerinter. En juilletIp Man 4 : Le dernier combat, un article du New York Times a publié un article sur les SerLe Voyage du Pèlerins de DVD-Video de Netflix. Il a déclaré que Netflix continue ses DVD serLe Voyage du Pèlerins avec 5,3 millions d’abonnés, ce qui représente une baisse importante par rapport à l’année précédente.
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voir-barbie-2023-vf · 1 year ago
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L’intrigue du film Barbie L’amour d’Hardin et Tessa est encore une fois mis à l’épreuve. Ces deux adolescents vont devoir affronter leur passé. Tessa rencontre son père après des années et décide de le prendre en charge après avoir découvert qu’il était devenu sans abri. Hardin accepte de l’héberger mais ne fait pas confiance à cet homme, convaincu qu’il cache une partie de la vérité. Mais ce n’est pas le seul obstacle. À travers une série de quiproquos, les deux amoureux vont s’éloigner l’un de l’autre après que Tessa ait découvert qu’Hardin a passé toute la soirée en compagnie d’une amie de la famille, appelée Lillian
Le manque de communication conduit le protagoniste à chercher du réconfort dans de vieilles amitiés, dont Zed et Steph, mais la sortie ne se déroule pas comme comme prévu. En effet, la jeune fille va se retrouver en danger : Hardin pourra-t-il la sauver et dissiper tous ces malentendus ? Concernant l’intrigue du film, Castille Landon, le réalisateur d’Barbie nous assure qu’il sera fidèle au roman du même nom.
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Mais il y a aussi une nouvelle de dernière minute : d’autres acteurs ne reviendront pas dans le troisième film, d’où la nécessité d’un renouvellement. Déjà dans Barbie 2, on se rend compte que le père d’Hardin n’est plus joué par Peter Gallagher (Andy Cohen pourquoi es-tu parti ?) mais par Rob Estes et que la mère de Landon n’est plus jouée par Jennifer Beals mais par Karimah Westbrook. Nous verrons également beaucoup de changements dans Barbie. En commençant par Candice King et Charlie Weber : les deux acteurs ne seront plus Kim et Christian Vance.
L’actrice que nous avons appris à aimer dans The Vampire Diaries comme Caroline est enceinte de son deuxième enfant ! Sa grossesse l’empêche donc de retourner sur le plateau pour filmer Barbie. Candice sera remplacée par Arielle Kebbel que nous avons déjà vu dans The Vampire Diaries: : Il s’agit de Lexi, le meilleur ami de Stefan ! Charlie sera remplacé par Stephen Moyer. Aussi Selma Blair, qui joue la mère de Tessa, est remplacée par Mira Sorvino. En plus de toutes ces modifications, il y a aussi une nouvelle arrivée : Carter Jenkins, qui jouera Robert, le potentiel amoureux de Tessa.
La raison de tous ces changements est que le fait de tourner deux films ensemble empêche aussi certains des acteurs principaux de participer à d’autres engagements professionnels ou autres.
3 novembre 2023 en salle / 2h 37min / Science fiction, Fantastique, Action De Chloé Zhao Par Chloé Zhao, Patrick Burleigh Avec Gemma Chan, Richard Madden, Salma Hayek
Synopsis et détails : Environ un an après avoir affronté Riot, Eddie Brock « cohabite » toujours avec le symbiote Venom. Alors qu’il tente de relancer sa carrière de journaliste d'investigation, Eddie se rend en prison pour interviewer le tueur en série Cletus Kasady. Il ignore que ce dernier est lui aussi l'hôte d'un symbiote, Carnage.
. Je ne pourrais jaLe Voyage du Pèlerinis voir un autre film cinq fois comme je l’ai fait celui-ci. Retournez voir une seconde fois et faites attention. RegarderIp Man 4 : Le dernier combat Movie WEB-DL Il s’agit d’un fichier extrait sans erreur d’un serveur telLe Voyage du Pèlerin, tel que Netflix, ALe Voyage du Pèlerinzon Video, Hulu, Crunchyroll, DiscoveryGO, BBC iPlayer, etc. Il s’agit également d’un film ou d’une éBarbie ion télévisée téléchargé via un site web comme on lineistribution, iTunes. La qualité est assez bonne car ils ne sont pas ré-encodés. Les flux vidéo (H.264 ou H.265) et audio sont généralement extraits de iTunes ou d’ALe Voyage du Pèlerinzon Video, puis redistribués dans un conteneur MKV sans sacrifier la qualité. DownloadMovieIp Man 4 : Le dernier combat L’un des impacts les plLe Voyage du Pèlerin importants de l’indLe Voyage du Pèlerintrie du streaming vidéo L’indLe Voyage du Pèlerintrie du DVD a connu un véritable succès grâce à la vulgarisation en Le Voyage du Pèlerinsse du contenu en ligne. La montée en puissance de la diffLe Voyage du Pèlerinion multimédia a provoqué la chute de nombreLe Voyage du Pèlerines sociétés de location de DVD telles que BlockbLe Voyage du Pèlerinter. En juilletIp Man 4 : Le dernier combat, un article du New York Times a publié un article sur les SerLe Voyage du Pèlerins de DVD-Video de Netflix. Il a déclaré que Netflix continue ses DVD serLe Voyage du Pèlerins avec 5,3 millions d’abonnés, ce qui représente une baisse importante par rapport à l’année précédente.
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abirdie · 8 months ago
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Things that are very definitely not coincidences, #94
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Gael García Bernal's voiceover in Diarios de motocicleta (2004, dir. Walter Salles)
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Gael García Bernal in Cet été-là (2022, dir. Éric Lartigau)
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claudehenrion · 2 years ago
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Sur les risques d'une guerre nucléaire en Europe
  Une chose me choque profondément, à chaque fois, c'est qu'on parle de la guerre en Ukraine en ne prenant en considération que le seul ''angle de vue'' ukrainien : Zélensky veut (on le comprend !) des tanks lourds, des avions, des missiles longue portée, et les seules discussions tournent autour de ''Qui va les lui fournir, quand, en quelles quantités''... comme si ce conflit se déroulait sans agresseur. Si on parle des russes, c'est pour les insulter, dire que leur chef est fou et eux des sauvages, ou qu'ils sont au bout du rouleau : la révolte couverait dans le pays (Tu parles !)...
Il y a une semaine, je concluais un ‘’édito’’ par : ''Ne jamais perdre de vue les Lois dites de Murphy : “Si une chose a une chance d’aller mal, elle ira mal, un jour”, et : “S'il existe au moins deux manières de faire quelque chose et si l’une de ces manières peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu'un pour emprunter cette voie”. Dit autrement : Lorsqu'une possibilité de catastrophe existe, il est rare que, avec le temps, elle ne se réalise pas. On avait dit ça au lendemain de la seconde guerre mondiale –qui risque d'être  bientôt ''la deuxième'', si on continue-- et c'est au nom de cette probabilité statistique qu'avait été réduit le nombre des Etats ''autorisés à faire la bombe''. On n'en est plus là, aujourd'hui !
The Bulletin of the Atomic Scientists (composé de 13 prix Nobel) annonce avoir avancé son "HORLOGE DE L'APOCALYPSE" de 10 secondes, nous apprend l'excellent Blog ''TTSO''. Il serait donc, à cet instant, 23 h 58 mn et 30 secondes. (NDLR : plus on est proche de minuit, et plus le risque de conflit nucléaire est élevé). Une précision, qui explique cet éditorial : jamais, depuis sa création en 1947, on n'a frôlé de si près la catastrophe, ce qui devrait attirer un peu l'attention, hein ? Mais non : tout le monde a l'air de s'en foutre ! Pour ma part, je n'ai qu'un seul espoir : que cette ''P.....'' de guerre idiote s'arrête sans que des conditions inacceptables la repoussent de quelques mois... mais contrairement à la cohorte des ''experts de l'Ukraine'', ou ''experts de la Russie'',  voire ‘’des deux'', je  ne trouve pas superflu de penser à ''ce qui dérange'' avant, plutôt que, comme nos amateurs immatures, de ''réagir en improvisant sur l'obstacle'', comme d'hab'.
Car, au fond, ces ''experts auto-propulsés'' qui polluent tous les ''JT'' (NB - LCI s'en est fait une spécialité : ''LCI, la chaîne spécialiste des spécialistes spécialisés en spécialités'' !) ont la même structure intellectuelle que les ''experts pour JT'' qui ont fait d'une sorte de grippe renforcée un confinement mortel, et ont détruit l'école, les enfants, l'industrie, les énergies... et les stocks de paracétamol, de moutarde et de ''PQ'' ! D'o�� que je ne croie pas un seul mot de leurs soi-disant prévisions qui ne sont que leurs fantasmes : depuis le 24 février 2022, ils dissertent entre eux... sur l'effondrement de la Russie... qui  serait en faillite un jour, en pleine guerre civile le lendemain, en folie poutinienne le surlendemain, et ainsi de suite... mais est encore là, et détruit les stocks d'armes de l'Occident. Le dilemme est entre ''ne rien faire et abandonner l'Ukraine à l'appétit de son immense voisin'' –qui est exclu-- et ''trop en faire et provoquer (une seconde fois) des risques insensés’’ –qui devrait être exclu aussi. D'accord , ''c'est pas facile'', mais il semble bien que nos myop-issimes aient opté pour le second membre... ce qui est une folie.
Je les écoute, consterné, se gargariser de mots con-venus (''La victoire totale de l'Ukraine'', ''La défaite de la Russie'', ''La prison pour Poutine'')... comme si la partie adverse était le Liechtenstein ou Saint Marin. Tout est si simple, pour eux : on livre à Zelensky, autant qu'il en veut, des tanks énormes de 50 à 60 tonnes valant 8 à 10 millions d'€uros l'un (Assurance contre le vol incluse, pour ce prix-là !). Le russki honni ne pipe pas...  L'Ukraine reprend le Donbass russophone (fastoche !) et la Crimée (russophone aussi, elle n'attend que ça ! Et tant pis pour l’ex-droit des peuples à l'auto-détermination : c'est Uncle Sam qui décide !). Poutine laisse faire, bien entendu, assez soulagé, au fond de lui. Et on signe la paix (Мир prononcé Mir, en russe, et on sait que Avec Mir, on se sent beau et bien dans ses vêtements !). Poutine est content, ses 7000 bombinettes sont sauvées, on se quitte bons amis, et lui demande à être jugé pour toutes les horreurs dont aucun soldat ukrainien (tous doux et angéliques puisque ''du bon côté''...) n’est capable, tout le monde sait ça...  Nos experts disent n'importe quoi... La preuve ? L'Occident est sans cesse obligé d'augmenter ses fournitures, en gamme, en nombre, et en puissance. Si ces ''experts'' sans expertise et sans neutralité ont raison, tous nos dirigeants sont des crétins masochistes... qu'ils sont peut-être, finalement, en y réfléchissant bien !
N'étant pas compétent, je ne préjuge pas de ce qui va se passer dans 3, 6 ou 12 mois : personne n'a les moyens d'une prévision honnête. Je décris juste ce que je constate, objectivement. Et je vois que ces mêmes ''va-t'en guerre'' discourent comme si la Russie ne possédait pas 7000 ogives nucléaires de toute taille, et que, à force de monter en gamme dans les matériels que nous livrons à un homme (et pas à un régime, pas à une démocratie, pas à un vieil état habitué aux tensions internationales : à un homme que rien n'a préparé à assumer ce rôle absolument fondamental), on risque de se rapprocher dangereusement du moment où l'ours va voir ''rouge'', ce qui, pour un ancien coco, du KGB en plus, n'est jamais bon signe !
Je sais qu'il est plus facile de critiquer que de proposer des solutions qui n'auraient aucun des inconvénients des uns et des autres. Les horreurs nazies (car celles, en gros comparables, des ''rouges'' ont été ''oubliées'' par le talent de la ''propaganda'' communiste) et le syndrome de Munich doivent effectivement être inoubliables : les démocraties ont alors cédé à la violence, en espérant éviter la guerre... et elles ont récolté le déshonneur, d'abord, et la guerre aussi, bien sûr. Je sais aussi que la réponse n'est pas facile à imaginer face au vrai problème tel qu'il se pose : ''Faut-il mourir vitrifiés pour Kiev ?'' Les hésitations des gouvernants –qui ont un reste de raison, malgré Ursula-- prouvent que ''rien n'est simple, quand tout est compliqué''... sauf les précautions à prendre, qui ne peuvent et doivent être prises... qu'avant.
Les USA, une fois de plus plus malins que les européens, ont fait semblant de livrer 31 ''Abrams''... Mais pas question pour eux de toucher à leurs forces armées : ce qui est à eux est à eux... alors que nous déshabillons nos cache-misère pour un oui pour un non. Sommes-nous stupides ! Les chars européens seraient opérationnels à l'été 2023, mais  les gros chars ''made in USA’’... dans un an ou deux, au mieux. Ou plus ! L'Allemagne a cru à ce gros bobard d'Uncle Sam et a cédé. Après des mois de refus, Berlin a offert 14 chars de combat Leopard à l’Ukraine. Et Sholtz, lâchant sur toute la ligne, a autorisé les pays ayant des Léopard (fabriqués par l'Allemagne) à les imiter, ce qu'ils font aussitôt.  la Pologne, l’Espagne, les Pays-Bas, la Finlande, la Norvège ou le Portugal devraient se foutre à poil rapidement : ces dizaines de Leopards sont un grand pas de plus dans l'escalade. Jusqu'où ? A quand les avions ‘’furtifs’’ ? Une fois franchies les bornes, y'a plus de limites !
Si l’on ajoute les 14 Challenger britanniques et les 31 Abrams US,  l’Ukraine devrait bientôt pouvoir compter sur une grosse centaine de chars lourds occidentaux... ce qui est insuffisant pour Zelensky qui en réclame 300 ''pour, dit-il, repousser les Russes, au printemps''. Le problème ? Les armées européennes sont déjà à l'os : si l’Allemagne ne peut donner "que" 14 Leopard sur les 320 dont elle dispose, c'est parce qu'il en reste moins de 200 opérationnels. Et pour les  chars français Leclerc, ne pas trop compter sur eux : leur production a été arrêtée en 2006 et nous n'en avons que  226 exemplaires, en tout… dont un bon nombre ont été ''cannibalisés'' pour les pièces de rechange, et "la plupart sont non opérationnels", affirme ''le Canard enchaîné''. Traduction : nos armées, déjà en guenilles, seront sans armes  en cas de ''vraie'' guerre (et non de ces si mal-nommées ''Opérations extérieures'' qui permettent, grâce à ce nom, de sauver un peu la face en faisant comme si...).
Mais rassurez-vous, cette générosité n'est pas perdue pour tout le monde : le think-tank ''FDD’’ (Foundation for Defense of Democracies) a calculé que le coût des équipements transférés par le pays de l’OTAN à Kiev équivaut à 22Mds$ (lire : 22 milliards de dollars !) d’exportations militaires américaines à venir, car les pays donateurs vont devoir remplacer ce ''matos'' par des équipements plus modernes et donc plus chers. C’est une super bonne nouvelle pour les marchands d'armes US.    Devinez qui sont, une fois de plus, les dindons de la farce ? Et qui seraient les principales victimes d'un élargissement de cette guerre à des armes nucléaires, même dites ''défensives'' (sic !) ?  Même avec un vieux gâteux complètement amorti à la tête du pays, le business US reste décidément le meilleur du monde ! Et nous, les européens, nous sommes comme toujours excellents dans le rôle de Gribouille
H–Cl.
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clemjolichose · 2 years ago
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Les Rêves des Anciens (Avant la Forme et la Matière)
Fandom : Vilebrequin
Pairing : aucun
Nombre de mots : 7 047 mots
Avertissement : Violence physique
Résumé : Sylvain ne sait pas pourquoi, ne sait pas comment, mais il ne peut s'empêcher de revenir sur le drame.
Note d’auteurice : Cette partie a été publiée le 19 novembre 2022 sur Wattpad et AO3.
Partie : 2/?
Partie 1
Chanson : Ancient Dreams in a Modern Land de Marina and the Diamonds
Chaque foulée apportait à Sylvain un nouveau niveau d’appréhension. Il se demandait ce qu’il faisait là, pourquoi il faisait cela, si le véhicule se trouvait toujours là… Pour l’instant, il n’y avait rien d’autre autour de lui que des herbes brûlées à la fin de l’été.
Il faisait nuit, Sylvain n’avait pu se résoudre à dormir après avoir revisionné les images captées ce jour-là par les GoPro, quand lui et son collègue avaient testé cet engin capable de traverser les univers – il n’y croyait toujours pas, mais les images ne mentaient pas, n’est-ce pas ?
Éclairé à la seule lumière de son téléphone en mode flash, il progressait à pied vers, il l’espérait, le véhicule abandonné. Ça ne faisait que quelques jours et c’était un lieu si reculé, personne n’avait pu la voler. Mais tout n’était que conjecture, des hypothèses faites pour se rassurer. Il faisait trop noir autour de lui, il y avait trop de bruits inconnus et il était seul. Il avait besoin de se rassurer. Il se frappait mentalement de ne pas avoir continué son repérage en voiture, pensant qu’il était déjà assez proche de ce qu’il cherchait. Ce n’était visiblement pas le cas…
Alors Sylvain marcha. Il marcha et marcha encore à travers la nuit, sentant ses jambes faiblir à chaque nouveau pas. Il ne voulait pas tenter de revenir en arrière, il ne voulait pas penser au moment où il devrait retrouver sa voiture, pas maintenant qu’il avait tant marché… Il avait trop peur d’admettre qu’il était perdu.
Soudain, un bruit de moteur. Un bruit fracassant qui déchira l’aube rougeoyante à l’horizon. Le vrombissement était encore lointain, mais Sylvain se raidit malgré tout et se tourna vers la source du bruit, derrière lui. Il s’attendait presque à voir le véhicule le suivre, ce ne serait pas si bizarre après ce qu’il avait vécu à l’intérieur. Il se concentra vers le point noir qui roulait vers lui jusqu’à reconnaître la voiture. Une vraie voiture, de celles qui se vendent sur le marché. Un peu haute, un peu large, un peu élevée. La voiture de Pierre.
Le soulagement de voir quelque chose de connu après tant de temps à marcher seul et chercher une chimère le poussa à courir vers son ami, réduisant d’autant plus la distance entre eux. Il en pleurerait presque, tant il se sentait perdu, tant il avait mal aux jambes, ce que courir n’aidait pas.
Pierre se stoppa devant lui et immédiatement Sylvain vint ouvrir sa portière, essoufflé et la peau rougie par l’effort.
« Bordel mais qu’est-ce que tu fous là ? demanda Pierre un peu brusquement. »
Il se détacha et coupa le contact.
« Je cherchais le… le truc, là, répliqua vaguement Sylvain avec un geste pointant le lointain. »
Il était épuisé et chancela sur ses jambes tremblantes, se rattrapant à la portière. Pierre sortit du véhicule et le retint.
« Mais qu’est-ce que tu fous à pied ? T’es parti quand ? Ta voiture est même pas à cinq cent mètres, t’es complètement con !
-J’ai soif bordel… »
Sylvain n’avait pas écouté son ami, mais il ne lui en voulut pas. Il récupéra la bouteille d’eau dans sa portière et lui ouvrit avant de le laisser boire.
La bouteille vidée, Sylvain se reposa contre la portière un peu plus longtemps, avant d’enfin s’expliquer :
« Je cherchais la voiture. Le véhicule. Le truc là, qu’on a essayé…
-Ça j’avais compris, mais c’était pas ici.
-C’était pas ici ? »
Sylvain leva vers Pierre un regard confus et désespéré qui le fit rire. Lui ne savait bien combien de temps son ami avait passé à errer, étant donné que sa voiture était si proche.
« Allez, viens, je t’emmène. On récupérera ta voiture en repartant. »
Pierre le poussa pour qu’il fasse le tour du véhicule et s’installe à la place du passager. Lui-même se rassit derrière le poste conducteur et redémarra.
Les premiers mètres se firent en silence. Puis Sylvain ouvrit la bouche dans une inspiration, se tournant vers Pierre pour parler :
« Tu as revu les images, toi ?
-Quoi ? »
Pierre était concentré sur la route, parce que tout se ressemblait et qu’il voulait retrouver le véhicule sans se perdre.
« Ce qu’ont filmé les GoPro, t’as regardé ? retenta Sylvain. »
Pierre hocha la tête, le visage grave.
« Je comprends toujours pas, avoua-t-il. Je comprends pas comment ça a pu arriver… J’ai regardé plusieurs fois et… Faut qu’on ouvre ce putain de capot. Y’a quelque chose qui se passait là-dessous. »
Sylvain acquiesça.
« J’ai pris des outils pour le faire sauter, ajouta Pierre. On va bien réussir. »
Son ami fronça les sourcils, puis son visage trahit son étonnement. Il venait de comprendre que Pierre n’était pas venu le chercher, il était là pour la même raison que lui – juste mieux préparé.
La voiture se stoppa rapidement dès que le véhicule abandonné fut en vue, soulevant un nuage de poussière autour d’eux. Pierre se détacha et se retourna pour saisir l’énorme sac à dos qui se trouvait sur la banquette arrière, puis il sortit. Sylvain le suivit, peu rassuré, et tous deux s’approchèrent de l’engin.
Il n’avait pas bougé, n’avait pas changé non plus. Ça ne faisait que quelques jours après tout, mais vu les capacités de la chose, ils n’auraient pas été étonnés de la retrouver défigurées. Sa carrosserie aux couleurs si particulières – le mauve et l’orange dégoûtaient les deux passionnés comme ils les fascinaient – brillait toujours comme si elle sortait du garage. Pourtant, la poussière se soulevait régulièrement du sol autour d’elle, tourbillonnant par l’effet du vent.
Les deux hommes atteignirent le véhicule et Pierre lâcha le sac devant le capot, s’accroupissant pour fouiller à l’intérieur. Il tendit un pied de biche à Sylvain puis sortit une disqueuse, une scie à métaux, des équipements de protection sommaire…
« T’as trouvé tout ça où ? demanda Sylvain, impressionné.
-Un peu chez moi, mais surtout chez Benzin.
-Tu leur as volé ? »
Pierre rit à l’accusation et secoua la tête.
« Nan, tu sais, tu leur demandes gentiment et ils te le prêtent.
-Ah j’ai jamais essayé, blagua Sylvain. »
Pierre se redressa, tendant à Sylvain les protections. Il en enfila lui-même – des lunettes, un casque anti-bruit et des gants, rien de bien évolué.
Une fois les deux hommes équipés, Sylvain chercha sur le capot un endroit où il pourrait forcer avec le pied de biche. Il tenta plusieurs endroits sans réussir à passer l’outil sous la carrosserie. Un, deux, quatre, dix, son ami s’impatienta et lui prit le pied de biche des mains pour essayer à son tour, en vain.
« C’était pas la faute à mes bras, hein, le nargua Sylvain.
-Ouais, on va essayer de scier. »
Pierre se saisit de la scie, la plaça méthodiquement contre le capot et commença à scier. Cependant, la position de son corps ne lui permettait pas d’être efficace. Il grimpa donc sur le véhicule et s’agenouilla dessus. Sylvain, lui, se recula par peur. De quoi ? Il ne savait pas. Aucun d’eux n’avait une seule idée de ce dont la chose était capable.
« Fais attention, quand même, elle va peut-être pas aimer.
-Je l’emmerde, cria Pierre – tous deux devaient élever la voix à cause des casques. »
De la poussière métallique s’élevait de la plaie ouverte dans la carrosserie, mais l’effort pour y arriver était intense, trop pour que ce soit viable.
Fatigué, Pierre arrêta de scier et frotta son front pour en chasser la transpiration. Il retira sa chemise pour rester en débardeur et jeta la scie à côté du sac.
« Donne-moi la disqueuse, tiens. »
Sylvain obéit, toujours aussi peu rassuré. L’échange ne fut pas long et pourtant, quand Pierre retourna à l’ouvrage, tout ce qu’il avait scié s’était refermé.
« Bah merde alors, lança-t-il dans son étonnement. Faut que je me dépêche. »
Et, sans questionner plus que ça les propriétés auto-régénératrices du véhicule, il se remit à découper le capot aussi rapidement qu’il le put. La découpe était horrible à regarder, les deux plaques dentelées et abîmées, mais bientôt il put souleva ce qui cachait le moteur.
Une fois le capot retiré, une lumière aveuglante s’échappa du moteur – qui n’en était pas un. Elle brûlait la rétine et la peau, si bien que Sylvain poussa son collègue à remettre la plaque de métal par-dessus. La lumière luisait toujours à travers les plaies métalliques qui se refermaient déjà, d’une couleur verte pour ce qu’ils arrivaient à percevoir sans perdre la vue.
« Putain de merde, jura Sylvain. C’est pas un moteur, ça.
-Merci Einstein. »
Pierre était tout aussi perdu que lui. Le métal ne servait donc pas à cacher une création originale comme ils le pensaient au premier abord, étant donné que l’engin avait été créé de A à Z par ce mystérieux vendeur, mais était une protection. Il contenait la lumière d’une étoile capable de retirer la vue à quiconque poserait ses yeux dessus. D’ailleurs, Pierre et Sylvain mirent quelques secondes à la retrouver.
Ils se regardèrent alors, puis regardèrent de nouveau le métal qui se réparait sous leurs yeux. Quand, enfin, la carrosserie ne présentait plus aucune trace d’agression, Pierre commenta :
« Ce serait pratique pour nos expériences, ça. »
La normalité des mots de Pierre face à une situation aussi anormale provoqua le rire de Sylvain, un nouveau fou-rire hystérique semblable à celui qu’il avait eu quelques jours plus tôt, la première fois qu’ils avaient essayé le véhicule. Ce fou-rire-là fut plus bref et, quand Sylvain redevint sérieux, il demanda :
« On fait quoi, du coup ? »
Les deux amis échangèrent un regard.
« Tu veux réessayer ? répliqua Pierre. »
Il ne voulait pas l’avouer, mais la curiosité le dévorait. Il voulait réessayer, la conduire peut-être, cette fois-ci, comme si la première fois n’avait pas déjà été si effrayante… Et Sylvain acquiesça.
Les deux hommes s’installèrent dans la voiture en un rien de temps, une fois les outils rangés. Cette fois-ci, c’était Pierre qui conduisait et Sylvain qui se retrouvait passager. Le premier n’eut même pas à adapter son poste, le véhicule se transformant lui-même pour subvenir aux besoins de ses propriétaires. C’était impressionnant et excitant. Les deux passionnés en oublieraient presque le cauchemar qu’il leur avait fait vivre quelques jours plus tôt.
Pierre démarra le moteur – pouvaient-ils l’appeler comme ça ? Il ne savait pas. Il commençait sérieusement à s’en foutre. Le moteur, donc, il le démarra. La voiture en mouvement, il commença à accélérer, Sylvain se cramponnant comme il pouvait à côté de lui. Il tenait à ses habitudes de conduite brusque et peut-être un peu inconsidérées, conduire un véhicule métaphysique ne dérogeait pas à la règle.
Plusieurs secondes se déroulèrent sans accroc, le véhicule prenait de la vitesse et se stabilisa aux alentours de cent quarante kilomètres par heure. Puis les mains de Pierre serrèrent le volant. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait que le premier saut d’univers arriverait bientôt. Sa poitrine se comprima, ses oreilles sifflèrent, mais ses pensées étaient plus claires que la première fois. Il avait l’impression de se voir de l’extérieur, d’être au-dessus de sa propre tête, de voir l’espace que prenait le véhicule, de comprendre le véhicule bien plus qu’il n’avait compris quoi que ce soit d’autre. C’était une expérience bien plus spirituelle que de conduire une voiture de rallye, maintenant qu’il la laissait faire.
Le premier saut fut le plus violent. Le corps devait s’habituer à la secousse, au changement. Toutes les sensations étaient différentes à chaque saut, c’était désorientant, grisant… et ça les rendait un peu nauséeux. Aucun des deux hommes ne se souvenaient de tout cela, ils découvraient donc la pression, étouffante sur la poitrine et autour de la tête, le grésillement dans les oreilles et sur l’épiderme, les poils qui se dressent, les frissons, la chaleur et enfin, la sensation désagréable dans les entrailles, comme si elles étaient mélangées.
Un, deux, trois, quatre sauts se déroulèrent ainsi, et Pierre reconnut quelques détails qui avaient frappés son esprit la première fois, comme s’ils venaient de traverser les mêmes univers qu’au premier jour. Et puis le pied de Pierre freina, tout à coup. C’était violent et inattendu, d’autant plus pour le concerné qui n’avait certainement pas commandé l’action.
Le véhicule arrêté, l’étourdissement du freinage passé, Sylvain se tourna vers son ami avec des yeux ronds.
« Mais t’as essayé de nous tuer ?!
-J’ai rien fait, moi ! se défendit Pierre.
-Bien sûr, c’est ton pied qui a appuyé tout seul, peut-être ? »
Pierre ne répondit rien, parce que c’était vrai mais que, même pour lui, ça semblait trop incroyable. Alors il ignora Sylvain et observa à travers les vitres ce qui s’étendait autour d’eux : un désert, vaste et gris, plat et vide.
Quelques dunes légères s’étendaient au loin, éclairées par une lueur qui venait d’un lieu non-identifié. Il n’y avait pas de satellites ni d’étoiles au-dessus de ce monde, il n’y avait que le vide d’un noir profond, avec quelques lueurs lointaines, qui semblaient inaccessibles. On ne pouvait les voir qu’en plissant bien les yeux.
Sylvain ouvrit la portière, posa un pied au sol et poussa un cri soudain qui fit sursauter son collègue.
« Bordel, c’est pas du sable. »
Pierre fronça les sourcils et ouvrit sa portière, mais au lieu de sortir sa jambe, il sortit sa main et la plongea dans le sol. C’était doux, ça volait doucement autour de son bras en flocons sombres…
« Des cendres. On est sur un tas de cendres. »
Il en sortit dans sa main et souffla dessus. Sylvain observa les flocons flotter sans jamais retomber. Il n’y avait pas de vent. Y avait-il seulement une atmosphère ? Quelle question, ils respiraient ! Mais elle leur restait en tête comme les cendres soulevées restaient en suspens. Et pourtant, aucun d’eux n’avait peur.
Sylvain remit son pied à terre, chercha un appui, ne le trouva pas. Il n’y avait pas de sol. Il n’y avait rien de tangible sous leurs pieds. Comment la voiture pouvait-elle tenir alors ? Et rouler ? Elle semblait à leurs yeux flotter sur les cendres.
Tous deux se réinstallèrent à l’intérieur du véhicule, sans redémarrer pendant un moment. C’était un moment pour souffler, pour réfléchir à ce qu’il venait de se passer, alors que les cendres dansaient autour d’eux, suspendus comme à des fils. Les deux hommes respirèrent calmement, chacun à leur rythme, quand soudain Sylvain :
« Putain, ça y est, j’ai envie de chier. »
Pierre éclata de rire, se penchant sur le volant, l’agrippant à deux mains. Son front planté au creux de ses poignets, il répliqua dans son hilarité :
« Moi aussi, merde. Je sais pas comment on rentre moi !
-Bah, continue à rouler, on verra bien. »
Cette soudaine confiance envers le véhicule, ni Pierre ni Sylvain ne savait d’où elle venait. Elle s’était installée dans ce moment de calme qui avait précédé le rire, elle s’était chaudement installée dans leurs crânes et les avait libérés de leurs craintes. À raison ou à tort, ils ne le savaient pas encore.
Le véhicule roulait de nouveau, doucement, explorant, sans changer d’univers. Il flottait sur la fine poussière, particulièrement stable, jusqu’à enfin trouver la première anomalie depuis le départ des deux hommes : planté dans le désert cendré, une gigantesque figure de marbre perturbait l’horizon lisse et doux. Le marbre était brisé, fendu du sommet du crâne jusqu’à la lèvre supérieure, si bien que l’œil gauche et la moitié du nez lui manquait. C’était un visage figé à l’image d’une statue antique, blanc et nervuré de gris quand on observait la surface de près, ce que Pierre et Sylvain faisaient maintenant que la voiture s’était arrêtée au pied de la statue.
« Nom de Dieu de merde, souffla Pierre en ouvrant la portière. »
Il voulut sortir, par réflexe, mais se ravisa en voyant les cendres s’envoler au passage de la portière. Il la garda ouverte malgré tout, comme pour aérer. Ça ne servait à rien, il n’y avait pas d’air.
« C’est quoi cette merde ? On est sensé faire un truc avec ? demanda Sylvain. »
Sans le savoir, il avait soulevé une question importante. Visiblement, le véhicule, aussi étrange que cela semblait, voulait qu’ils fassent quelque chose. Pourquoi eux ? Quoi ? C’était imprécis, flou, mais cette certitude croissait bel et bien dans leur poitrine, une lueur dans la pénombre qui grossissait comme les phares d’une voiture approchant en pleine nuit. Ils allaient tâtonnaient, mais une chose était sûre, ce truc roulant et conscient ne les lâcherait pas tant qu’ils n’avaient pas rempli leur part du contrat. Un contrat qu’ils ne savaient même pas qu’ils avaient signé, en acquérant la chose.
Pierre ne savait pas quoi répondre aux interrogations de son ami, mais elles lui restèrent en tête, tournoyant alors qu’il les tournait et retournait dans ses pensées. Il resta silencieux, oubliant de lui répondre plus qu’autre chose.
Il remit le contact, enclencha la marche arrière et laissa la conscience du véhicule guider ses mains sur le volant, aussi étrange que cela pouvait paraître. C’était un apprentissage, faire confiance à cette petite voix, différente de la sienne, si difficilement perceptible, lâcher prise… Il fallait s’entraîner, à entendre et écouter, à obéir et être libre tout à la fois, car le véhicule leur donnait un sentiment de liberté inouï, comme s’ils étaient capables de tout.
Pierre enleva la marche arrière et accéléra à nouveau. Il se rendit compte, alors qu’il passait les vitesses, que Sylvain lui parlait, mais il ne l’avait pas entendu jusqu’ici. Comme son ami, las, arrêta de le questionner, il ne lui répondit jamais. Sinon, il lui aurait répliqué quelque chose du genre :
« Ta gueule, j’écoute le Diamant. »
Le Diamant était une technologie particulière, à mi-chemin entre l’extra-terrestre et le futuriste. Il ne possédait pas de moteur, mais un réacteur semblable à ceux contenus dans les centrales nucléaires. Il n’avait pas besoin d’essence, puisque le réacteur provoquait en permanence fission et fusion pour entraîner les roues – voilà pourquoi, peut-être, il pouvait atteindre une vitesse suffisante pour traverser les univers. Restait maintenant à savoir comment ses occupants tenaient le choc de ces sauts.
Le matériau de la carrosserie ? Un métal inconnu, peut-être même un alliage, d’une incroyable résistance et d’une déformation suffisante pour encaisser les chocs et reprendre sa forme initiale. Une sorte de matière non-newtonienne inversée, qui se déformait aux chocs mais tenait sa position sous la douceur de l’air, douceur relative. Les vitesses atteintes rendaient le vent aussi meurtrier qu’un avion de chasse, si on se le prenait de plein fouet.
Cependant, les chocs subis lors des sauts para-universels étaient tout à fait différent : largement plus puissant, ils pouvaient réduire un être vivant à l’état d’inexistence, plus chaud aussi à cause de l’entropie générée par les frottements de tout un tas de matières inconnues, aussi brûlant que le cœur d’une étoile en fusion.
Pierre et Sylvain atteignirent un nouvel univers qui ressemblait étrangement à leur monde d’origine. Ils se souvenaient des formes géométriques colorées qui flottaient autour d’eux, seule différence marquante par rapport à leur réalité. Ces formes les avaient tourmentés lors de leurs premiers sauts incontrôlés et s’étaient invitées dans leur monde l’espace d’un instant. Etrangement, cette fois, elles ne leur faisaient pas peur. Ils les observaient flotter doucement, traverser la matière, en en changeant la couleur quand on regardait à travers, selon l’angle.
C’était une ville semblable aux métropoles américaines, où des gratte-ciels s’étendaient à perte de vue. Le Diamant se trouvait dans une rue peu large, apparemment perpendiculaire à un axe fréquenté, entourée de blocs plus bas mais larges contenant commerces et habitations.
Il faisait nuit noire au-dessus d’eux et la clarté avec laquelle les deux hommes pouvaient voir le ciel les étonnait. Des néons, des spots, des éclairages de tous les recoins de la ville formaient un dôme lumineux au-dessus de l’horizon bétonné.
Le véhicule roulait à basse vitesse dans la ruelle mal éclairée pour rejoindre l’avenue où, en tournant, il prit de la vitesse et s’inséra.
« Tu sais où tu vas ? questionna Sylvain sans quitter le paysage urbain du regard. »
Il observait les panneaux qu’il ne connaissait pas, ces mots dans une langue inconnue qui l’entouraient, qui le rendaient nerveux comme aucun des deux hommes ne pouvaient les déchiffrer dans un monde qu’ils ne connaissaient pas…
« Je crois, répliqua Pierre sans conviction. »
Il resta concentré sur la route, même s’il faisait confiance au Diamant.
« Le Diamant sait, au moins, reprit-il.
-Le quoi ?
-Son nom. C’est le Diamant. »
Sylvain se tourna vers Pierre et le considéra avec étonnement. Il mit quelques secondes à intégrer l’information et les implications avant d’enfin poser la question qui lui brûlait les lèvres :
« Elle te parle aussi, quand t’es au volant ? »
Son ami hocha la tête dans un silence religieux. C’était des sensations particulières, surréalistes, d’une compréhension et d’une entente mutuelles entre pilote et voiture, à un niveau tout autre qu’avec un véhicule normal. Le Diamant n’avait rien de normal et cette communication surnaturelle entre machine et humain n’était que la cerise sur le gâteau.
Pierre comme Sylvain commençait à comprendre le fonctionnement de l’engin, à être à l’aise, à vibrer avec le Diamant. Chaque mouvement dans ce monde parallèle était ressenti par le conducteur, chaque frottement d’air, chaque collision d’atomes, chaque problème.
Le problème. Pierre sentait que quelque chose n’allait pas, ici. Il ne savait pas si son collègue pouvait le sentir aussi, cette instabilité dans le cœur du monde, ce mouvement de houle qui annonçait un tsunami, une explosion, une destruction, qui perturbait un sens nouveau chez le conducteur.
Le Diamant s’arrêta devant l’un des gratte-ciels du centre-ville. La certitude de Pierre grandit tandis qu’il sortait du véhicule. Sylvain l’imita, moins certain, et le suivit vers l’entrée du building. Pendant qu’ils marchaient, Pierre sentit les vibrations s’intensifier, les ondes devenir violente, comme si les courbes d’avant se transformaient en épines, des pics douloureux qui le faisaient grimacer. Son ami remarqua que quelque chose n’allait pas, il ne se doutait pas de l’intensité du ressenti subi quand bien même il le connaissait de sa première expérience. Et puis il était trop occupé par sa propre peur, le stress montait maintenant qu’il n’était plus protégé par la carrosserie hyper-résistante du Diamant, et il ne trouvait de réconfort que dans la présence de Pierre duquel il se rapprochait par réflexe.
L’entrée du gratte-ciel était entièrement vitrée, meublée de quelques canapés aux allures peu confortables et aux couleurs ternes. Seuls quelques lumières chaudes venaient la rendre plus accueillante. Pierre se stoppa devant le guichet, où il n’y avait personne. Sylvain l’imita, ne comprenant pas grand à ce qu’il se passait.
« On fout quoi ici ? murmura-t-il en se cachant à moitié derrière son ami.
-Je sais pas encore, répliqua Pierre d’une voix absente. »
Il était perdu dans ses pensées parasitées par toutes ces nouvelles sensations désagréables, pour l’instabilité de l’univers, et rassurantes, pour l’aide que prodiguait le Diamant. Il était tout de même conscient d’à quel point Sylvain se reposait sur lui, d’à quel point ils étaient à deux dans cette merde. Pour cette raison, il reprit :
« Il faut qu’on monte, mais je sais pas à quel étage. On verra. »
Il attrapa le bras de Sylvain pour approcher à grandes enjambées de l’ascenseur qui se trouvait derrière la réception. Celui-ci fut bien obligé de le suivre, imitant son rythme.
L’ascenseur était si petit qu’il servait de toute évidence à un confort bipède plutôt qu’à améliorer l’accessibilité du bâtiment. Ce n’était pas une pensée qui traversa l’esprit des deux hommes, qui consacraient leurs idées à leur propre mystère.
Comme ils se trouvaient l’un derrière l’autre dans l’ascenseur, Sylvain fut le premier à en sortir, et donc à voir le couloir qui s’étendait devant lui. Il n’y avait rien à voir, pourtant. Il faisait nuit noire à l’intérieur, comme aucune lumière de la ville ne parvenait à l’intérieur et que les plafonniers étaient tous éteints. Il eut le réflexe d’étendre le bras et de tâter le mur pour trouver un interrupteur, mais il ne trouva rien.
« Sylvain, l’appela Pierre. »
La voix s’élevait de plus loin dans le couloir. Son ami avait avancé, ignorant sa quête de lumière, et avait apparemment trouvé quelque chose – une réponse, peut-être.
« Quoi ? demanda Sylvain en approchant. »
Pierre attendit d’apercevoir son visage dans la pénombre pour lui montrer le rai de lumière qui sciait en deux le couloir, quelques mètres devant eux.
Pas par pas, ils approchèrent avec précaution. La noirceur qui les entourait les rendait plus anxieux encore, bien que l’un avait plus peur que l’autre. Ils apercevaient de plus en plus l’appartement qui se dessinait à travers l’ouverture : des couleurs flashy, une lumière fuchsia et surtout, le bordel. Ils voyaient déjà les bibelots, les déchets, les vêtements éparpillés dans le séjour avant même d’atteindre la porte. Sylvain se glissa définitivement derrière Pierre, ce dernier touchant la porte doucement. Il la poussa avec lenteur, redoutant un grincement – aucun autre bruit que celui de l’électricité ne leur parvenait.
La pièce était sens-dessus-dessous, saccagée comme lors d’un cambriolage. Les rideaux épais et rouges avaient été arrachés et trônaient sur la moquette tâchée de divers liquides. Le canapé n’était plus aligné avec la télévision, de la nourriture renversée dessus, qui venait sûrement du réfrigérateur qui se trouvait à terre, retourné. Il y avait un couloir à gauche, une pièce à droite et, au-delà de celle-ci, quand on longeait la vitre, la salle à manger. La table avait été brisée en plusieurs endroits et une seule chaise était toujours intègre. Les deux autres étaient explosés au pied du mur opposé à la fenêtre.
« Il en manque une, remarqua Sylvain qui avait suivi Pierre dans sa lente visite de l’appartement. Il n’y a que trois choses et je suis presque sûr qu’il y en avait quatre. C’est pas équilibré sinon. »
Pierre hocha la tête, esquissant à peine un sourire à la remarque candide de son ami. Il était tendu, sentait les vibrations plus intenses que jamais, à la limite de la douleur.
Pierre revint sur ses pas et s’approcha de la pièce de droite, dont la porte était fermée. Il posa la main sur la poignée et sursauté, plié en deux tout à coup, sifflant de douleur pour ne pas crier. Sylvain paniqua et fut à ses côtés en un rien de temps – bien qu’il failli tomber en se prenant les pieds dans le tapis mal placé.
« Qu’est-ce qu’il s’est passé ? T’as pris un coup de jus ? »
La question de Sylvain pouvait sembler bête, mais il ne comprenait sincèrement pas ce qui pouvait blesser quelqu’un dans une porte. Pierre jura et se redressa, grimaçant toujours. Les ondes s’étaient retournées contre lui quand il avait touché l’anse, elles avaient dépassé son seuil de tolérance à la douleur et l’avaient abattu. Oui, ça ressemblait à une électrocution. Il avait senti ses muscles se raidir à l’extrême.
« C’est trop fort, expliqua-t-il. Les ondes, ici.
-Tu veux que j’ouvre ? proposa Sylvain, hésitant. »
Il avait terriblement peur de toucher la porte après avoir vu Pierre dans une telle douleur. Il connaissait sa propre résistance à la douleur qui était bien plus basse et appréhendait l’ouverture à cause de cela.
Sans répondre, Pierre se décala, le laissant essayer. Sylvain s’approcha, laissa sa main au-dessus de la poignée comme un toucher fantôme… et il fixa le métal. Peut-être espérait-il que la seule volonté, passant par sa vision, dégagerait l’obstacle sans qu’il ait à la toucher. Il hésita longuement, ne trouvant pas le courage de s’exposer à une telle douleur, même lorsqu’il fermait les yeux. Et, alors qu’il les avait justement fermés, Pierre agit : il en avait marre d’attendre. Il plaça sa main au-dessus de celle de Sylvain et, ignorant la douleur, il appuya.
La porte s’ouvrit enfin. Elle grinça et dévoila une unique chaise au centre de la pièce. Il y avait quelques cartons sur le côté, une armoire dans un coin, peut-être quelques balais, mais la chaise attira toute l’attention des deux hommes. Elle venait de la salle à manger et aurait pu être intacte s’il n’y avait pas des tâches brunes sur le bois. De la corde gisait à ses pieds, coupée maladroitement si bien qu’elle ne tenait plus d’un seul bloc et s’effilochait.
Sylvain approcha, oubliant sa peur dans la contemplation des tâches. Pierre voulut l’imiter mais siffla encore de douleurs, attirant l’attention de son ami. Il releva la tête vers lui et lui lança un regard inquisiteur, auquel Pierre répondit en secouant la tête, avançant toujours, avec une grimace.
Il tomba à genoux devant la chaise et ferma les yeux. Immédiatement alors, des images défilèrent sur ses paupières. Sylvain, malgré toute sa bonne volonté, ne pouvait l’aider. Il ne pouvait même pas l’atteindre, il ne ressentait plus rien d’autre que la douleur. Les images se précisèrent et il vit la même pièce, quelques minutes plus tôt – il avait conscience de la différence temporelle, mais avec une marge d’erreur d’une heure environ. Une femme était attachée sur la chaise, son front saignait, elle était habillée de vêtements brillants, il y avait d’autres personnes autour mais il ne voyait pas leurs visages. Il essaya de se concentrer, la douleur s’étiolant, pour améliorer la netteté des bords de sa vision. Il n’avait pas remarqué qu’il hyperventilait avant que sa respiration ne se calme.
Et puis Pierre comprit : ce n’était pas une simple vision du passé. Il était physiquement là, avec cette femme, avec ces hommes. Il obtint confirmation lorsque qu’un pied s’abattit sur son menton, lui faisant rejeter la tête en arrière. Il s’était mordu la langue : le goût du sang lui semblait trop réel.
Sylvain observait la scène avec horreur, ne comprenant rien de ce qui se passait. Lui ne voyait rien, ne ressentait rien, il ne pouvait que l’appeler, le secouer, essayer de l’atteindre par n’importe quel moyen. Les hommes de l’autre côté du temps voyaient Pierre bouger sans mieux comprendre que Sylvain.
« Putain, jura l’un d’eux. Je crois qu’il convulse, tu l’as tapé si fort que ça ?
-Je sais pas moi, se défendit celui qui avait frappé. J’ai tapé comme d’hab’ ! »
Pierre baissa la tête. Il croisé le regard de la femme retenue sur la chaise. Il comprit à nouveau, et à chaque étape sa vue devenait plus claire. Il se redressa d’un bond et frappa son bourreau sans savoir comment il pouvait si bien se battre : il ne réfléchissait plus, ne faisait que ce qu’on lui disait.
Le Diamant avait une empreinte effrayante sur son esprit, alors qu’il était si loin. Cela lui permettait d’être détaché de son propre corps, ce qui était plus agréable en étant entre deux temporalités. Entre un combat et l’inquiétude de son ami, douleur et réconfort. S’il se concentrait suffisamment, il pouvait voir les deux, mais c’était épuisant… Il se concentra sur la tâche qu’il avait reçue par la simple existence de ce saut dans le temps : mettre ses ennemis à terre.
Il réussit, sans se rendre compte des coups qu’il avait pris. Il n’eut pas le temps de revenir à lui, pas le temps de comprendre ce qu’il avait fait, où il était, les conséquences de ses actes, tout devint noir.
Sylvain se trouva donc devant le corps inerte de Pierre, qui l’avait abandonné à cause de la fatigue et de la violence de l’expérience. Il était coincé entre deux événements dépassant totalement sa compréhension de la réalité : entre Pierre qui avait interagi avec l’air – ou d’autres personnes, invisibles pour lui ? – et entre cette femme qui était apparue sur la chaise quand Pierre était tombé au sol. Comme il avait retenu son ami, amortissant sa chute, il ne l’avait pas vu tout de suite et avait donc sursauté en la voyant.
Elle redressa la tête, fit craquer les os de sa nuque lentement, les yeux toujours fermés, les mains dans le dos comme si elle se trouvait encore attachée. Ce n’était plus le cas, mais elle ne le savait pas encore. Elle grésillait, les contours de son corps étaient encore flous parfois, vibrant avec intensité. Peu à peu, elle se stabilisa et put voir autour d’elle. Son regard se posa sur Sylvain.
« Bordel, je les déteste, lâcha-t-elle. »
Sylvain fronça les sourcils. Lui n’avait rien vu de ce qui s’était passé, n’avait rien vécu du combat que l’œil extérieur et effrayé qu’il avait jeté.
« Détester qui ? demanda-t-il, à genoux auprès de Pierre.
-Ces enfoirés du label. »
Il comprenait encore moins, mais n’osa pas poser d’autres questions. Il laissa la femme reprendre ses esprits et possession de son corps sûrement endolori, se concentrant plutôt sur celui qui était toujours inconscient.
Sylvain mit Pierre sur le dos, remarquant ses lunettes cassées, et posa deux doigts sur sa gorge pour trouver le pouls. Il sentit les pulsations en même temps qu’il vit sa poitrine se lever et s’abaisser. Rassuré, il relâcha son souffle et posa son front contre l’épaule de son ami. Comme il le sentait bouger et s’éveiller, il murmura :
« Refais plus jamais ça putain. »
Pierre rit doucement, le corps encore faible et l’esprit exténué.
« J’aimerais bien. Je suis crevé bordel.
-T’as besoin d’aide ? proposa Sylvain en se redressant. »
Il tendit la main et tira son ami vers lui pour le redresser.
Tous deux debout, ils se tournèrent vers la jeune femme toujours assise sur la chaise, qui étirait ses membres meurtris.
« Merci, lâcha-t-elle finalement en relevant le regard vers eux.
-Moi, j’ai rien fait, se défendit Sylvain en reculant jusqu’à s’appuyer contre le mur. Et j’ai rien compris d’ailleurs. »
Elle rit, semblant beaucoup plus détendue et calme, un peu trop peut-être. Pierre, lui, était trop occupé à observer ses lunettes pour répondre. Tant pis, elle se chargea d’expliquer :
« Le Diamant vous a trouvé, c’est ce qui importe.
-La bagnole ? s’étonna son interlocuteur.
-Mh, mh, acquiesça-t-elle. Elle est à moi. Enfin, de moi. Je suis le Noyau de cet univers et chanteuse à succès à mes heures perdues.
-Enchanté, la coupa-t-il. »
Il essayait de comprendre, mais vraiment, c’était trop pour son cerveau humain.
Pour son grand dam, le Noyau poursuivit :
« Chaque univers a un noyau, qui lui confère stabilité et pérennité. J’ai étudié ce phénomène toute ma vue durant avant de comprendre que je pouvais donner un peu de mes propriétés à d’autres choses, comme des objets. Des propriétés de résistance, de voyage inter-dimensionnelle, de déformation – jusqu’à un certain point…
-Alors le Diamant peut être cassé ? demanda enfin Pierre, ayant abandonné la réparation de ses lunettes.
-Oui, mais il faudrait une force telle qu’elle vous tuerait avant, de toute façon. »
Le Noyau prit la paire de lunettes dans ses mains et les répara aussi simplement qu’elle aurait plié un mouchoir. Puis elle lui rendit.
« Ce que tu as entendu cette nuit, c’est mon appel à l’aide, lui confia-t-elle. »
Sauf que lui, il n’avait rien entendu, pendant la nuit. Sylvain s’interposa entre les deux.
« Attendez, attendez, quoi ? C’est pour ça que je me suis retrouvé dans le désert en pleine nuit à chercher une bagnole que je me souvenais plus avoir garé là ? s’indigna-t-il. »
Elle éclata de rire.
« Oui, c’est pour cela. Mais je suis étonnée que vous ne l’ayez pas trouvé. Il doit y avoir un problème… »
Elle s’était tournée vers la porte, prête à sortir de la pièce, mais se résigna et fit face à Sylvain.
Sans prévenir, elle posa ses mains sur son visage et il sentit un désagréable picotement parcourir son corps. Il grimaça.
« Vous faites quoi ? C’est pas super niveau gestes barrières, ça… »
Pierre rit à sa blague, mais le Noyau l’ignora et commenta à la place :
« Oh, je vois… Vous devez la laisser entrer dans votre subconscient pour que cela fonctionne. Le lien entre le Diamant et vous a été dégradé.
-Pour sa défense, intervint Pierre, sa première expérience en tant que conducteur a été chaotique et potentiellement traumatisante.
-M’en parle pas, acquiesça Sylvain. J’en fais des cauchemars chaque fois que je ferme les yeux. »
Le Noyau baissa les yeux, se mordant la lèvre, visiblement en pleine réflexion. Elle sortit subitement de la pièce, sans avoir l’air pressée, laissant les deux hommes la suivre.
Elle se laissa tomber sur le canapé, invitant Pierre et Sylvain à faire de même. Seul Pierre s’assit à côté d’elle.
« Que pourrait-on faire pour que vous lui fassiez confiance ? demanda-t-elle à Sylvain. »
Pris de cours, il réfléchit un moment avant de répondre :
« Je sais pas trop. Je suppose qu’affronter la peur et conduire à nouveau la caisse aiderait. Mais je sais pas, j’ai beau m’exposer à des insectes tous les jours, j’ai toujours peur.
-Je confirme, rit Pierre, jouant avec les bords d’un coussin qu’il tenait contre son flanc. »
Le Noyau bascula la tête en arrière, toujours en pleine réflexion. Elle n’avait pas quitté cet état quand Pierre parla à nouveau :
« J’ai une idée, mais il faudra de la place… »
Il échangea un regard complice avec son ami, puis inquisiteur avec la jeune femme. Elle sourit.
« Ça peut se faire… »
Une heure plus tard, le trio avait enfin quitté la ville : le Noyau menait Pierre et Sylvain dans une voiture semblable au Diamant. Elle semblait savoir ce qu’elle faisait, malgré le dédale urbain qu’était la ville. Essayer de tracer mentalement la carte de la mégapole ne leur donnait que mal à la tête. Finalement, ils arrivèrent sur une grande étendue bétonnée, ressemblant à un large parking où les seuls obstacles étaient des lampadaires. Le Noyau se gara au milieu de la zone et sortit de son véhicule, rejoignant le Diamant. Elle se pencha à la fenêtre du conducteur, que Pierre ouvrit.
« Comment tu sais que y’avait un parking vide ici ?
-Parce qu’il n’existait pas il y a dix minutes, expliqua-t-elle avec un sourire fier. »
L’aura énigmatique s’épaississait autour d’elle, intriguait les deux hommes. Ils sortirent à leur tour et Sylvain demanda :
« Comment ça, ça existait pas ? »
Elle s’appuya contre l’arrière de sa voiture, les yeux rivés au sol.
« Comme je vous l’ai dit, je suis garante de la stabilité de cet univers. Mais j’ai appris il y a une dizaine d’année qu’il n’existe que dans la limite de ma conscience. Quand je me déplace, ce qui existe et ce qui n’existe pas change.
-Attends, c’est toi la responsable de ce putain de labyrinthe ?! s’exclama Pierre en pointant la ville derrière lui. »
Elle rit sincèrement et posa le regard sur lui pour répondre :
« Coupable. »
Elle avait l’air particulièrement fière de son effet, se délectant de l’incrédulité sur le visage de ses interlocuteurs.
Après quelques secondes, histoire de les laisser digérer ce qu’elle venait de dire, elle ajouta :
« Si je vais assez loin, je peux créer ce que je veux, accéder à n’importe quel lieu nécessaire. Vous voulez de l’espace, je vous donne un parking vide à ciel ouvert. J’aurais pu vous donner un désert, un palais ou bien d’autres choses plus complexes encore, mais ça m’aurait pris plus de temps. Ça, c’est simple et c’est pratique.
-Mais l’appartement où on était… commença Sylvain avec horreur. »
Le Noyau leva la tête, cherchant l’immeuble jusqu’aux limites de sa perception. Elle secoua la tête.
« Disparu. J’espère que vous n’avez rien laissé là-bas. »
Elle haussa les épaules, comme si c’était normal, comme si l’on se levait chaque matin en se disant que notre maison pourrait disparaitre pendant qu’on va au travail. Comme si ce n’était pas une perspective incompréhensible pour le cerveau humain et beaucoup trop effrayante pour notre sens de l’existence des choses et de la matière.
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme, n’est-ce pas ? Ici, ce précepte était poussé au maximum. Pour la perte du paysage aux limites de la conscience du Noyau, de nouveaux horizons étaient bâtis selon ses besoins.
Pierre et Sylvain échangèrent un long regard perplexe, en silence, mâchant dans leur cerveau trop rationnels les nouvelles pensées qui leur étaient présentées. C’était beaucoup, toutes ces lois physiques défiant les leurs, défiant le monde connu, qui auraient dû rester des objets de fiction.
Sylvain baissa le regard vers le Diamant, une main sur le visage, par-dessus sa bouche, dans une démonstration d’incompréhension.
« C’est n’importe quoi, lança-t-il, pris par un épisode de réalisation si intense qu’il lui donnait mal au crâne. »
Sa vision se brouilla un instant et il reprit d’une petite voix, la gorge serrée, écrasée par l’énormité des informations.
« C’est n’importe quoi, je suis en train de rêver et je vais putain de me réveiller avec une fièvre de l’enfer ou je sais pas quoi. C’est n’importe quoi, répéta-t-il. C’est… Je veux me réveiller. Putain. »
Son regard paniqué chercha quelque chose de connu auquel se raccrocher autour de lui, des rues qu’il avait fréquentées, des visages familiers, des lieux accrochés à sa mémoire, il voulait reconstituer sa bulle de confort autour de lui… mais il n’y avait rien.
À part Pierre, il n’y avait rien. Rien, rien, rien. Il ne connaissait pas ces voitures et ces immeubles qu’il voyait au loin, ce parking de la taille d’un pays, ces voitures trop petites et trop basses pourtant si spacieuse à l’intérieur. Rien n’avait de sens et maintenant que son cerveau en cherchait, il avait mal au crâne.
Sylvain s’était laissé porter pendant les premières passées dans cet univers parallèle, venait le temps du retour sur terre, et il était rude. Il jurait, répétait les mêmes phrases désillusionnées, accompagnant ses mots de mouvements erratiques sous le regard distant de Pierre.
« Putain, je dois m’asseoir… »
Il se laissa tomber au sol, sur le macadam dur, la douleur dans le bas de son dos lui rappelant avec une vague de panique que c’était réel.
Si Pierre ne réagissait pas, c’était parce qu’il n’était pas en reste. Seulement, ses membres engourdis étaient figés par le vide qui l’avait saisi. Si son meilleur ami paniquait visiblement, lui était en dissociation totale, dommage collatéral du discours de Sylvain. Il entendait comme une litanie lointaine la voix du Noyau, il sentait à peine son bras être secoué par elle, son cerveau s’était déconnecté…
Le Noyau n’y pouvait rien : ces deux êtres humains ne venaient pas de son univers, n’étaient pas régis par les mêmes lois… Elle était incapable d’agir sur leurs corps ou leurs psychés si ceux-ci avaient décidé de dysfonctionner. Elle ne devint que le public du spectacle effroyable de deux réactions opposées, si différentes, toutes deux si inquiétantes pourtant, qui saisissaient ceux qui l’avaient sauvée.
Il s’arrêta, enfin. Sylvain se tut, Pierre cessa d’être cette statue froide et absente, observatrice de la panique de son ami. Tous deux tombèrent inconscients après avoir lutté contre des idées qui les dépassaient.
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pourlemeilleur · 2 years ago
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Je vais me faire oublier et prendre de la distance avec les réseaux, comme j'avais fait il y a quelques mois, parce que c'est la décision qui m'avait fait du bien. Ma santé mentale est importante, et il faut que je pense à moi, une nouvelle fois. J'ai des choses importantes qui vont arriver et je dois garder le peu de forces que j'ai pour ça... Ma vie va changer dans quelques mois et je dois commencer à m'y faire, même si c'est ma décision et que je ne le regrette pas - regretterai jamais.
Une démission qui arrive, la soirée d'adieu avec tous les copains, un départ + tôt (de quelques semaines), des derniers concerts en France... Je peux pas laisser mon envie de mour*r prendre le dessus sur tout ça, cette année. J'ai survécu à 2022, ce n'est pas pour partir là...
Je ne veux plus écrire encore et encore sur la même chose, me répéter sans cesse, car ça fait + de mal. Je dois juste faire le deuil entier de cette relation amoureuse et accepter, malgré l'amour réciproque, qu'on ne voit pas les choses de la même façon, et qu'on est pas capable de faire pour l'autre, ce que l'une est capable. Accepter que c'est finalement ok de ressentir certains sentiments. Accepter que j'ai placé trop d'espoir, mais ça ne sert à rien d'aller vite dans notre guérison. Et elle est pas encore prête. J'aurais été capable de tout pour cette relation, c'est celle avec qui je voulais vivre, et celle à qui je pensais quand je faisais des publications où je parlais de ma vie future à Montréal et cette "future copine" avec qui je décorerai le sapin de noël. Elle n'est pas ok de se battre pour moi car elle est pas prête, et d'une part, j'ai été stupide de croire que quelqu'un allait le faire. Mais c'est comme ça. Elle est pas prête. J'ai espéré pendant un an, de recevoir un simple "tu me manques.", "Je suis là si tu veux qu'on se voit.". C'est tant pis. C'est comme ça. On se retrouvera à Montréal dans plusieurs années, si j'y suis encore, et on discutera autour d'un café, à rire de tout ça. À parler de nos vies actuelles, de nos chéries. Savoir qu'une personne éprouve enfin le même amour que vous, mais qui n'est pas ok de vous reprendre, et de vivre cet amour, est certainement une des choses qui font le plus mal. Je n'ai pas été le déclic, je ne le suis pas, et je ne le serai pas. Il faut croire que j'étais juste une relation de passage dans sa vie, la relation qui a pu lui dire qu'elle n'était pas forcément ok avec elle-même, la relation qui l'aura aidé malgré tout, celle qui l'aura poussé à réaliser ses rêves. Peut-être le genre de relation amoureuse qui marque, mais pas celle qu'on souhaite récupérer. Et malgré tout ça, si elle revenait demain en me disant que ça y est, tout ce qu'elle ne veut pas c'est être loin de moi et de pas prendre le risque de me perdre à tout jamais, qu'elle veut me retrouver et continuer de prendre soin d'elle en même temps, je la reprendrai immédiatement. Enfin, on ne sera pas en couple de nouveau super rapidement, on reprendra cette phase de flirt, même si je pense que tout se fera naturellement car c'est comme ça depuis le début. Mais je la reprendrai. Car je sais que je l'Aime comme je n'ai jamais aimé auparavant, qu'elle a été mon plus bel amour, et que j'ai encore tant de paysages, de villes, de cultures, à découvrir avec elle. Je sais que c'est commun à tous de dire ça après une rupture, on a l'impression qu'on aimera plus jamais. Mais je sais aussi que l'amour que j'ai eu envers elle était le plus sain et pur de ma vie. Ce genre de relation où vous pensez que vous allez vivre dans votre premier appartement, votre premier animal... Je ne me projette pas dans le futur car je ne sais même pas si je serai encore en vie d'ici deux ans, et j'ai surtout une peur ultime du futur, mais c'était celle avec qui je me voyais plus tard. Le reste m'importait peu tant que j'étais à ses côtés, tant qu'elle aurait été là. J'ai été si stupide de croire aussi qu'elle aurait prise une place de concert pour Lolo Zouaï dans cette ville, ce concert où on s'est vu pour la première fois et où j'ai ressenti quelque chose pour elle. Stupide de croire qu'elle l'aurait fait et qu'on aurait vécue de nouveau cette "première fois.". Mais je serai seule. Et je ne la verrais pas sortir de cette salle. Tant pis. J'ai juste le coeur brisé. D'espérer des choses qui ne viendront pas. Malgré tout, je l'accepterai de nouveau dans ma vie parce que je l’aime tellement, et qu’elle est ma plus belle relation. Mais elle ne reviendra pas.
Je veux que les gens me considèrent comme morte, absente, mais juste plus là. Je reviendrai ici, on sait tous que c'est dur de partir définitivement, mais ce n'est pas bon non plus de rester dans cette tristesse. Je ne m'en sortirai pas. Le meilleur est à venir.
Donc je refais ma pause des réseaux, de quelques semaines. À bientôt. <3
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semena--mertvykh · 11 months ago
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Oneohtrix Point Never - Dernière
En travaillant avec The Weeknd + Caroline Polachek + Soccer Mommy + Rosalia, OPN a atteint son point fossile ; sa musique est devenue une formule, reconnaissable donc piratable, imitable et désormais dépassable par n’importe quel-le jeune musicien-ne plus doué-e...  Tant pis pour nous, et tant mieux pour lui puisqu’il semble à l’amorce de la starisation, et qu'il s'est mis à produire tout ce que la planète indie compte comme valeurs montantes - diluant un peu sa singularité au passage, mais du coup je comprends pas bien l'intérêt de faire appel à lui, en terme de valeur ajoutée... La vie continue et en attendant, Daniel Lopatin nous aura gratifiés d’une poignée d’albums qui ont révolutionné le cours de la musique probablement, enrichi mes propres conceptions en passant, et accompagné ma vie certainement...
So farewell Dany Boy, nous t'avons tant aimé ; tu étais notre number one depuis douze ans et on en a fait, un bout de route ensemble ; je te quitte sans amertume, avec une gratitude immense pour tout ce que tu nous as donné, plein de bon son dans les oreilles et des images inoubliables :
- le clip amateur de Replica sur YouTube (que Mexican Summer a fini par officialiser sous la pression des fans tellement il est raccord avec l'esprit du titre).
- Sand Partina que je mélangeais avec les images étranges, rêveuses, flippantes, malsaines, du clip de Fernando Lazzari pour le Placed de Reid Willis (j’avais coupé la musique décevante et inoffensive au piano pour passer Sand Partina à la place, et devinez quoi : les deux, associés, devenaient encore plus étranges, rêveurs, flippants, malsains... D'une beauté obsédante).
- Tout "Replica" en fait, qui a été une révolution copernicienne, pour moi & pour tous les gens qui l'ont découvert circa 2010-2011, tellement cet album nous a tous mis la tête à l'envers, tellement il a changé la donne (comme l'avait fait Land of Lurches de Kevin Drumm, une génération plus tôt) ; mon saisissement et mon excitation, en découvrant les titres de l'album les uns après les autres - Andro ! Up ! Remember ! Sleep Dealer ! - parce que c'était exactement ce que j'attendais de la musique à ce moment-là...
- le souvenir inoubliable de cet après-midi où je roulais sur la RN20 vers Orléans, il y a très longtemps - à l'époque où je cherchais la porte de sortie de ma propre vie - et c'était une des premières fois que j'entendais Child Soldier, et ce clivage si frontal entre les distorsions de guitare, les chœurs enviables, les chromatismes de Mahler qui recouvraient d'ombres l'espace comme le crépuscule montait au même moment par dessus la Beauce, toute cette couleur orchestrale disloquée m'inspirait une émotion inexprimable, et j'étais si bouleversée que j'avais dû me garer contre le talus adjacent, couper le contact et faire quelques pas au milieu des hautes herbes pour endiguer l'envie de pleurer – la schize oneohtrixienne, mon miroir en éclats ;
- et un autre enfant inoubliable, Child of Rage, et Valérie et moi avions couru dans les rues de Savigny un soir de décembre 2022, et le trait diffus des lampadaires, des enseignes, des phares de voitures hantait le brouillard épais et transcendait la nuit, et j’étais amoureuse et émerveillée car – oh ! mon amour, tu aurais vu : c’était si beau !
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latribune · 21 days ago
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docprof02 · 2 months ago
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Portable sous linux à 20€ !
Vous avez été nombreux à réagir à mon article "Thomson NEO la bonne affaire" où je vous proposais pour 99€ d'avoir un portable neuf, opérationnel et relativement rapide sous Linux pour emmener dans vos escapades. De nombreux mails me sont parvenus pour me demander où "retrouver" cette bonne affaire. Malheureusement, neuf c'est pratiquement impossible mais je vais quand même essayer de "réaliser" votre bonheur.
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Mon objectif : Vous montrer pour 50€ (et même moins) comment avoir un ordinateur portable LINUX tout à fait correct.
Comme au niveau du neuf, il n'est pas possible d'avoir un portable "correct", on va se tourner vers l'occasion et plus particulièrement vers les chromebook. Pourquoi ce choix ? Tout simplement parce que ces appareils sont conçus pour être emmenés partout. Ils disposent généralement de la mémoire eMMC comme disque dur permettant d’accélérer l’OS. L'autre avantage est que les tarifs dans l'occasion sont bas.
Ainsi suite à une première recherche sur un site d'annonces j'ai sélectionné plusieurs annones comme celle-ci :
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L'autre chose à savoir, c'est que les modèles de chromebook sont maintenus au niveau OS (ChromeOS) jusqu'à une certaine date. Vous pouvez retrouver sous le lien ci-dessous, suivant la marque/modèle la fin de « maintenance » de OS :
Dans mon exemple j'ai porté mon choix sur un chromebook de marque ACER :
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Comme il n'était plus maintenu depuis juin 2022, j'ai pu facilement baisser le prix à 20 €. Il faut savoir que sur les appareils dont la date de support de ChromeOs est dépassée, un message s'affiche dés le démarrage, du coup le vendeur ne pouvait pas ignorer cette information (c'est un peu de l’obsolescence programmée). J'ai quand même demandé s'il fonctionnait ainsi que l'état de capacité de la batterie (c'est des points importants à demander avant l'achat). Si jamais vous vous retrouvez avec un chromebook qui ne démarre pas, je vous conseille ce lien :
Certes, ce modèle d'ACER n'est pas une machine de course, mais avec 4Go de RAM, un CPU Intel Celeron N3150 et un disque dur de 32Go, il est parfait pour installer LINUX et l'emmener partout. Vous croyez peut-être que c'est aussi simple que çà : Acheter un chromebook et installer LINUX dessus à la place de chromeOS ? Et bien non... Il faut savoir que les chomebooks sont verrouillés par différents systèmes pour "sécuriser" le système d'exploitation. Le Bios est ainsi en "Read Only" pour bloquer tout risque de compromission. Sur les anciens chromebook, la protection est Hardware : c'est à dire qu'un équipement (une vis, un cavalier électronique ou un petit switch) permet de bloquer l'accès en écriture. Pour les modèles plus récents (donc généralement encore sous maintenance), il suffit de débrancher la batterie. Dans mon cas, c'est une vis... Vous allez me dire comment savoir, et c'est là que je vous parle de l'excellent site https://docs.mrchromebox.tech/ qui en plus de fournir un outil hyper-pratique (qu'on détaillera plus bas dans cet article), possède une base de documentation importante dont les modes de protection par modèles. Je vous conseille de vérifier dans le lien ci-dessous, la méthode pour retirer la protection et ainsi vérifier si votre modèle peut "subir" une transformation :
On attaque dans le dur...
Pour l'illustration de cet article, j'ai donc commencé à démonter le chromebook en retirant facilement les vis à l'arrière.
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Puis, en suivant les expliquant sur le site de Mrchromebox, j'ai repéré la vis à retirer.
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Mais pour dévisser ce type de vis, il faut utiliser le bon outil (cruciforme type PH1). Le problème est que cette protection est généralement dure à retirer. Un petit conseil : essayez dans un premier temps de serrer la vis avant de dévisser. Cela vous permettra de voir si votre tournevis "accroche" bien. Dans mon cas la vis était fortement fixée j'ai du un peu forcé mais finalement je l'ai eue.
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Mais comme vous pouvez le voir, un peu de soudure était collée sur la vis. En retirant celle-ci la soudure a "généré" des contacts "sales". J'ai donc procédé à un nettoyage complet avec une mini ponceuse/meuleuse munie d'une pointe en diamant pour retirer toute la soudure : Si vous ne faites pas cela, il pourra y avoir des mauvais contacts faisant croire que la vis est toujours en place. Nous verrons plus bas dans l'article comment vérifier si la protection "read-only" est bien désactivée. Voilà le plus dur est fait (ou presque), voyons maintenant les étapes pour installer Linux.
La première chose à faire est d'activer le mode développeur sur votre chromebook. Sachez cependant que l'activation du mode développeur effacera le Chromebook (les comptes et leurs fichiers seront supprimés de l'appareil). De même les garanties seront supprimées (mais si votre chromebook n’est plus maintenu ce n’est pas grave). Sur les vieux chromebook (comme celui de test), il existe un interrupteur physique qui doit être actionné. Vous trouverez sur internet plusieurs explications pour passer en mode développeur.
Pour résumer le passage en mode développeur :
Démarrez votre Chromebook et maintenez enfoncé les touches Echap, Rafraîchir puis le bouton d'alimentation (dans cet ordre) pendant 1 seconde durant le démarrage. Vous pouvez avoir différents messages indiquant que système et manquant ou endommagé, appuyez simultanément sur Ctrl + D pour entrer en mode développeur puis confirmer en appuyant sur Entrée. Votre Chromebook va redémarrer et passer en mode développeur. Au premier démarrage, le système efface toutes les données utilisateur, ce qui prend quelques minutes puis le système se ré-installe complètement. Un écran s'affiche et indique que la vérification du système d'exploitation est désactivée. Appuyez sur Ctrl + D pour passer en mode développeur.
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ATTENTION : Il faudra toujours démarrer de cette façon et NE PAS APPUYER sur la touche ESPACE.
Dans le reste des explications, je suppose que vous avez ouvert une session sur le chromebook. Que cela soit avec un compte google ou sous une session en tant qu’invité. On suppose également que vous avez paramétré le WIFI pour accéder à Internet.
A partir de maintenant, vous pouvez trouver sur internet différentes méthodes pour réinitialiser le système, permettre de mettre à jour le bios et installer un autre OS. En ce qui me concerne je vais vous proposer la méthode et le script préconisés sur le site de mrchromebox.tech.
La méthode MrChromebox.tech :
Sous la session ouverte, on va ouvrir un terminal VT-2 (accessible qu'en mode développeur). Pour cela, il faudra appuyer sur les touches CTRL+ALT+Flèche vers la droite.
Dans le terminal VT-2, à l'invite "localhost login", saisir "chronos". En principe aucun mot de passe n’est demandé. Vous arrivez sous un prompt de type : chronos@localhost
Vous allez devoir saisir cette ligne de commande :
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Mais si vous commencez à taper, vous découvrez que votre clavier est en QWERTY. Rassurez-vous, je vais vous communiquer la séquence de lettres à taper. Avant je vais vous expliquer brièvement cette ligne de code :
cd; => Se positionner dans le répertoire de l'utilisateur (ici chronos). curl -LO mrchromebox.tech/firmware-util.sh => Va récupérer sur le site mrchromebox.tech le script firmware-util.sh et le recopie localement à l'emplacement actuel. sudo bash firmware-util.sh => Lance le script recopié localement pour provoquer son exécution.
Pour taper cette ligne avec un clavier QWERTY, saisissez la ligne ci-dessous :
cdm curl )LO ,rchro,ebox:tech!fir,zqre)util:sh èè sudo bqsh fir,zqre)util:sh
Si la protection hardware contre l'écriture est correctement retirée, un message vous demandera si vous souhaitez enlever la protection logiciel en écriture. Dans le cas contraire vous arriverez sur un petit menu où vous aurez peut-être cette information :
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Cette ligne indique que le Firmware (Fw) est toujours protégé en écriture (Write Protection) : Enabled (actif). Dans ce cas, il faudra arrêter le chromebook (choix "P" dans le menu) puis vérifier que vous avez bien effectué les opérations pour retirer la protection hardware. Ensuite redémarrer le chromebook, vous arrivez à la fenêtre d'accueil du mode développeur et reprenez la procédure à partir de cet endroit (voir ci-dessus) :
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Si par contre le protection hardware a été correctement retirée, un message en jaune vous demande si vous désirez retirer la protection logiciel.
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Il faut suffit de taper "Y" et de valider sur Entrée. Le chromebook va alors rebooter.
Après le redémarrage, à la suite de l'écran d'accueil du mode développeur (pensez bien à faire un Ctrl+D), on va de nouveau dans le terminal VT-2 (CTRL+ALT+Flèche vers la droite). De nouveau on tape la même commande que vu précédemment (Attention vous êtes toujours en QWERTY) :
cd; curl -LO mrchromebox.tech/firmware-util.sh && sudo bash firmware-util.sh
et on accède au menu permettant d'agir sur le firmware :
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Je ne vais pas détailler dans cet article toutes les options du menu (allez voir sur le site mrchromebox.tech). Sachez que pour installer un nouveau système, il faut choisir l'option 2 "Install/Update UEFI Firmware". Cette option va mettre à jour le firmware (Bios) vous permettant de transformer votre Chromebook en un simple PC. Comme il s'agit d'une opération "sensible", il est nécessaire de valider plusieurs messages d'avertissements. Puis l'utilitaire vous proposera d'effectuer une sauvegarde du firmware d'origine sur une clé USB. Cette sauvegarde vous permettra de ré-installer ChromeOS en cas de problème. L'opération peut enfin commencer...
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Après avoir installé le micrologiciel UEFI (Full ROM), vous êtes invité à retourner au menu. Tapez "R" pour redémarrer. A noter que sur certains appareils, le démarrage est automatique.
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Le Chromebook démarrera directement en mode UEFI. Le démarrage prend un certain temps. Le logo ChromeOS de l'écran de démarrage est remplacé par le lièvre blanc qui court sur un fond noir symbole de CoreBoot.
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Cette affichage indique que le micro-logiciel de démarrage a bien été mis à jour. Mais votre ChromeBook ne va pas démarrer car votre appareil est désormais un « PC classique » et vous devez installer un système d'exploitation.
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Pour accéder au Bios (et ainsi choisir les options de démarrage), il suffit sous le shell UEFI de taper "exit". L'autre solution consiste à appuyer rapidement sur la touche Échap lorsque le logo du lièvre est affiché afin d'atteindre le Boot Menu.
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Avant de commencer l'installer d'un nouveau OS, je vous invite de supprimer les partitions existantes (celle de chromeOS). Pour cela utilisez Gparted et créez un "live CD" sur une clef USB.
Démarrez votre chromebook avec la clef USB et choisir dans le Boot Menu votre clef USB. Il ne reste plus qu'à supprimer toutes les partitions. Vous êtes enfin prêt !
Quelle distribution installer ?
Je dirais que tout dépend de votre besoin / utilisation. Pour ceux qui me suivent sur ce blog et connaissent ma préférence pour Linux Mint, l'édition Xfce (plus légère), elle sera une option si vous souhaitez utiliser votre appareil comme un portable Linux. Il existe aussi d'autres options que j'ai testées sur chromebook, comme par exemple Peppermint, Linux-Lite, EndeavourOS ou encore ArchLinux si votre chromebook tourne sous ARM.
Si votre chromebook est tactile et que vous désirez l'utiliser comme une tablette Android, je vous recommande fortement Bliss OS. Cette distribution permet d'installer Android sur PC :
Il existe aussi OpenFyde (jamais testé) : https://openfyde.io/
Maintenant si vous désirez choisir le meilleur des 2 mondes, je vous recommande Plasma-Mobile :
Cette interface graphique peut s'installer sur divers distribution. En ce qui me concerne, je l'utilise avec KDE Neon et j'active le mode "dock" pour aussi bien utiliser l'écran tactile que le clavier. A noter qu'il existe aussi une version pour Fedora. Toujours pour cette utilisation hybride, certains installent Pop!_os pour le même usage, mais je n'ai jamais eu l'occasion de tester.
En tout cas, si votre chromebook possède un écran tactile, je vous invite à télécharger une application de prises de notes avec stylet. Je peux vous conseiller 2 applications : https://saber.adil.hanney.org ou encore https://www.styluslabs.com mais il en existe d'autres...
Enfin si vous souhaitez continuer à utiliser ChromeOS, vous pouvez toujours installer ChromeOS Flex (en plus il sera up to date !) : https://chromeenterprise.google/os/chromeosflex/
Quelque soit la distribution choisie, je vous conseille de ne pas activer votre connexion WIFI durant l'installation. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai souvent eu des blocages lors des installations de chromebooks. Du coup je procède aux mises à jour une fois l'installation terminée.
Pour approfondir vos connaissances sur les systèmes de protection des chromebooks, vous pouvez consulter le site :
Je vous donne également un tuto (en anglais) sur la procédure indiquée ci-dessus : https://www.youtube.com/watch?v=u1ofhDs0xJA
Pour m'aider :
Si vous avez des chromebooks qui dorment au fond d'un placard, n'hésitez pas à me contacter : Je ne manquerai pas de les recycler pour des associations...
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