Tumgik
#cet été-là 2022
abirdie · 4 months
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Gael García Bernal in Cet été-là (2022, dir. Éric Lartigau)
(These gifs also feature Rose Pou-Pellicer and Marina Foïs)
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[other gael filmography gifsets]
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(petite scène de la ville quotidienne, la vie des villages)
« l’orage de septembre est plus dangereux ; il roule, il ne claque pas comme celui de l’été » ; parole de la doyenne du village relatant ce que disaient ses aïeux ; un orage qui dans son avancée devait donner l’impression d’entrainer avec lui les paysages eux-mêmes jusqu’à un point de chute, un point de non retour ; époque où on écoutait dans le moindre détail le son des éléments naturels pour décrypter leur évolution, leur origine, leur sens, où on écoutait les saisons autant qu’on les voyait ; mais ici dans cette phrase se ressent aussi et surtout la rupture climatique, dans les images convoquées ; les orages de septembre qui sont devenus simplement ceux communs, violents et soudains des étés du premier tiers du XXIème siècle ; l’été météorologique qui déborde désormais largement sur octobre ; et cet allongement de la saison éloigne un peu plus cette phrase dans un passé à jamais révolu qui n’existe plus que dans des fragments de mémoire de personnes sur le point de partir ; et avec leur départ c’est aussi le rythme des saisons qui nous quitte
le temps est devenu une variable du grand changement qui nous poursuit, créant à son tour de la nostalgie là où pourtant, lorsque nous sommes nés, l’immuable rayonnait
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© Pierre Cressant
(mercredi 14 septembre 2022)
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grompf3 · 10 months
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"Affaire Fact & Furious" - 3 articles à relire pour mieux comprendre
On reparle de "L'Affaire Fact & Furious" suite au témoignage de son fondateur, Antoine Daoust, après des mois de silence.
Je vous propose un exercice : remettez-vous dans le bain de ce qui se savait à l'époque.
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En effet, des témoignages et des infos sont sorties depuis et vont continuer à sortir (notamment parce que la justice avance). Ce que je vous invite à faire c'est de vous replonger sur ce qui était déjà sorti au début de l'affaire, fin-novembre et dans les premiers jours de décembre 2022.
Ce peut être utile notamment pour bien comprendre et évaluer les réactions des uns et des autres.
Je vous propose 3 articles en particulier, que je vous invite à lire. Je me contente, pour chacun, d'en partager le lien, avec un petit extrait, sans plus de commentaires.
Commençons par un article de Conspiracy Watch, publié le 26 novembre 2022.
Mais les accusations enflent de plus en plus. Ceux qui, parmi les détracteurs les plus actifs des complotistes, ont été, de près ou de loin, en contact avec le fondateur de « Fact & Furious » – sans qu'aucun mystère ne soit du reste entretenu par quiconque à cet endroit – sont présumés coupables d’appartenir à un vaste réseau de barbouzerie informationnelle où des personnes puissantes tapies dans l’ombre auraient « commandé » à Antoine Daoust des articles visant à détruire la réputation de personnalités trop dérangeantes pour le « pouvoir ». On les soupçonne aussi d'avoir eu connaissance des faits pour lesquels son épouse le poursuit en justice et d'en être ainsi les complices. Sur Twitter, Xavier Azalbert dresse une liste de « noms des personnes impliquées avec Fact and Furious et/ou commanditaires ». On y retrouve l'infectiologue Karine Lacombe (récemment relaxée des poursuites en diffamation engagées contre elle par Didier Raoult), les journalistes Pierre Plottu et Maxime Macé (qui collaborent régulièrement à Libération, à Street Press et ont également collaboré à Conspiracy Watch), le vidéaste Sylvain Cavalier, de la chaîne anti-complotiste « Débunker des Etoiles », Thomas Durand, de la chaîne sceptique « La Tronche en Biais », Ari Kouts, consultant en services numériques, ainsi que Tristan Mendès France et Rudy Reichstadt (Conspiracy Watch). Tous ont pour point commun d’avoir usé de leur droit à critiquer la ligne éditoriale conspirationniste de FranceSoir ou encore les fausses informations et contenus à caractère complotiste propagés par Idriss Aberkane. Et ils sont nombreux, comme on peut par exemple le constater ici, là, là ou encore là.
Deuxième article, celui publié dans Libé le 28 novembre.
A plusieurs reprises dans sa vidéo, Aberkane affirme que l’agence aurait été prévenue des faits de violences dont aurait été victime Malika Daoust le 23 mars et aurait décidé de protéger Antoine Daoust, ce dernier étant le «prestataire» ou un «sous-traitant» de l’AFP. Ce qui est inexact, Fact & Furious ayant simplement été, par convention de partenariat, et sans aucune rémunération, associé à un projet collectif ponctuel, et tout ce qu’il y a de moins secret, liant 23 médias lors de la campagne présidentielle. «Vous avez été menacé de mort, vous avez subi des violences, vous les avez fait constater par un médecin, vous avez déposé une plainte pour ça, et quand vous en parlez à l’AFP, silence total», dénonce Aberkane. Dans une interview, Azalbert livrera le même récit : «Ça s’appelle de la collusion. C’est quelque chose qui demandera une enquête judiciaire.» Ce récit est mensonger. Malika Daoust a bien contacté l’AFP pour dénigrer son mari. Mais «à aucun moment, il n’est fait mention de violences conjugales, précise l’AFP à CheckNews. Malika Daoust traite Antoine Daoust de “menteur” et de “manipulateur”, mais cela ne va pas plus loin». CheckNews a eu accès aux échanges, qui confirment la version de l’agence de presse. La discussion ne comporte aucune mention des faits de violence que Malika Daoust reproche à son mari. Et pour cause : l’échange avec l’AFP, le 15 mars, est antérieur d’une semaine à celle des faits de violence selon Malika Daoust, le 23 mars. Non content d’inventer que l’AFP a «couvert» Antoine Daoust, Idriss Aberkane étend cette accusation à la totalité du «réseau» des fact-checkeurs : «Ce réseau-là pratique l’omerta. J’ai l’impression qu’on a là un réseau qui a un comportement presque mafieux.» Aucun élément n’est pourtant donné sur les personnes supposément alertées.
Le 3ème article que je vous propose vient aussi de Libé. Il est daté du 3 décembre 2022.
La thèse (alambiquée) développée par Aberkane, détaillée notamment sur Sud Radio au micro d’André Bercoff, est celle d’un circuit de fabrication puis de «blanchiment» de fausses informations, destinées à nuire, sur commande, à des personnalités. De faux «organismes de fact-checking» (dont le site Fact & Furious) se seraient ainsi spécialisés dans la création «de fausses preuves» pour «stigmatiser» certains individus : «Une fois que c’est dans Wikipédia, c’est à vie. C’est écrit de vous, à vie. Et ça, c’est du character assassination, ça, c’est commandé par le pouvoir pour discréditer des gens.» «Ces agences […] sont là pour coller des étiquettes aux gens», affirme-t-il sur Sud Radio. «Disons, je veux qu’André Bercoff, demain, soit étiqueté complotiste, eh bien […] je commande à Fact & Furious. Je dis : “Ce serait bien que tu dises qu’André Bercoff est complotiste.” Ensuite, on a un autre journal plus sérieux, on pense à l’AFP, on pense à l’Express […], ce journal va écrire : “Nous, on a lu dans Fact & Furious qu’André Bercoff était complotiste.” A partir de là, le lendemain, c’est dans Wikipédia. Parfois même, pas besoin de passer par l’Express : ça passe directement par Fact and Furious, et ça arrive dans Wikipédia direct.» Notons qu’au-delà de sa trame complotiste, cette déclaration seule porte déjà en elle une contradiction : le site Fact & Furious aurait été créé pour produire des informations reprises dans des articles de médias ayant pignon sur rue, lesquels pourraient être cités par Wikipédia. Or, dans le même temps, ainsi qu’Idriss Aberkane l’explique lui-même, Wikipédia autorise la mention directe du site Fact & Furious.
Voilà pour ma petite sélection.
Si vous voulez comprendre plus, je ne peux que vous inviter à fouiller l'activité de l'époque sur les RS.
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Cela vous permettra notamment de prendre la mesure de la violence des attaques menées par la complosphère suite à ces "révélations".
Il y a aussi d'autres articles remontant à cette période que je peux recommander.
L'Express avaient publié un très bon résumé de toute l'affaire à ce moment-là. Thomas Durand (dit Acermendax, de la Tronche en Biais) avait analysé cela à sa manière, lui qui avait dénoncé les méthodes d'Idriss Aberkane il y a des années déjà, à l'époque où il était encore "mainstream". Heidi News ont écrit sur un sujet bien précis : comment I Aberkane a utilisé "l'Affaire Fact & Furious" pour s'en prendre à une de leurs journalistes.
Enfin, vous pouvez jeter un œil sur le site Fact & Furious lui-même, ou plutôt sur la sauvegarde qui en a été faite, pour voir quel type de contenu y était diffusé.
Le site a cessé toute activité à l'éclatement de l'affaire, comme c'est expliqué dans le communiqué ci-après.
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Cette affaire, je m'y suis passablement intéressé. Je me suis passablement exprimé sur les RS, par exemple sur cet autre billet de blog (qui partait de l'article de Heidi News cité plus haut).
Si le sujet vous intéresse vous aussi, je vous recommande vraiment cet exercice-ci. Laissez un peu de côté ce que vous avez appris récemment et replongez-vous sur ce qui était déjà sorti dans les premiers jours de l'affaire.
Qu'est-ce qu'on pouvait déjà savoir à l'époque ? Quelles étaient les informations à disposition de celles et ceux qui auraient voulu s'intéresser à cette affaire ?
Et bien-sûr je ne peux que vous encourager à continuer à vous informer, et à découvrir notamment les explications et les témoignages partagés par Antoine Daoust...
...et par Yogina, la compagne d'A Daoust et victime souvent oubliée, voire occultée, dans cette affaire...
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Dès les premiers jours de l'affaire, Yogina avait été ciblée, affichée, dénigrée en public par de gros comptes sur les réseaux sociaux. Elle le raconte elle-même dans ce témoignage :
Tout s’enchaîne rapidement, car désormais, ce sont des gros comptes de la complosphère qui me traquent, me cherchent. Tweet : Qui est Yogina ? Tweet :  Qui est Yogina maîtresse d’Antoine Daoust ? Des photos de mon visage circulent.
Voilà ce qu'il se passait.
C'était public.
Et ça l'est encore.
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athunbrean · 10 months
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[FR] The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom – Critique
!!English version available here!!
Cette critique contient quelques spoils de mécaniques et d’histoire mais ne spoil pas la fin du jeu.
1. Introduction : Contexte, marque, console
Plus de six ans après l’opus précédent, nous avons enfin eu le droit au nouveau Zelda ! Un jeu très attendu quand on sait que son prédécesseur, Breath of the Wild, est probablement un des plus grands jeux de tous les temps (bien qu’il soit encore un poil tôt pour trancher cette question). Tears of the Kingdom a directement été annoncé comme étant une suite directe au précédent jeu, dès le premier trailer on remarquait la ressemblance flagrante avec Breath of the Wild. On peut trouver que six ans d’attente c’est très long pour un jeu qui utilise le même moteur et pratiquement la même map que l’opus précédent, mais on peut trouver deux raisons principales à cette si longue attente :
La crise du Covid de 2020. Probablement la raison principale qui a ralenti bon nombre de projets, dont forcément celui-ci.
La dernière année de développement. Ce qu’a déclaré Eiji Aonuma c’est qu’en soit le jeu était déjà presque prêt en mars 2022 mais, par sa physique très complexe et toutes ses customisations (on en parlera plus tard), avait clairement besoin de temps pour régler tous les bugs éventuels que créent ce genre de mécaniques.
Je ne m’attarderai pas sur toutes les similitudes entre TOTK et BOTW, je les mentionne ici mais le reste du texte s’attardera bien plus sur les différences et ce qu’apporte ce jeu par rapport à son prédécesseur. Mais il est clair que la ressemblance entre les deux jeux peut en rebuter certains, moi le premier. L’entièreté de la map de BOTW a été reprise ici, avec certes quelques changements mais clairement pas assez pour renouveler la sensation de découverte immense qui nous était donnée par BOTW. Les actions sont également très similaires, comment marche l’inventaire aussi. Bref, on est sur un jeu qui reprend presque tout ce que BOTW avait proposé au niveau de son monde et de ses principes, en changeant quelques choses du monde en lui-même, et en modifiant une partie de son gameplay. Si cet aspect peut paraître rebutant au début, surtout lorsque nous revenons sur la map principale après le « tutoriel », cela se dissipe petit à petit car nous comprenons clairement que TOTK a ses qualités propres qui ne sont pas les mêmes que celles de BOTW. Là où celui-ci brillait par sa découverte et son exploration, TOTK brille surtout par ses mécaniques, son côté créatif et son gameplay. Peut-être que quelqu’un qui s’introduirait à la licence en commençant par TOTK aurait toutes ces qualités à la fois ? À creuser…
2. Histoire et Lore
Qui dit nouveau jeu, dit nouvelle histoire. Avant tout, plusieurs disclaimers personnels avant de s’y attaquer :
(1) Je ne connais que très peu la timeline des Zelda car je l’ai toujours trouvée très artificielle, et surtout j’estime que les jeux sont très bien quand ils se suffisent à eux-mêmes. Bref, je trouve qu’une des qualités des Zelda est que l’on puisse en commencer un au hasard sans avoir joué aux précédents.
(2) Je n’ai jamais vraiment aimé les Zelda pour leur histoire qui est rarement très profonde en soit. J’avais adoré Breath of the Wild et pourtant l’histoire est loin de m’avoir marqué. Mais les Zelda, comme les Mario, sont des beaux exemples du fait qu’un jeu peut être bon même si son histoire ne l’est pas ou est insignifiante.
Pour résumer, le jeu se passe après Breath of the Wild où, après une exploration dans les sous-sols du château, Ganondorf se met à nous attaquer et Zelda se retrouve téléportée dans le passé où elle va y rencontrer le fondateur d’Hyrule, Rauru, et d’autres Soneaus (son espèce). Link va devoir, pendant tout le jeu, découvrir ce qui est arrivé à Zelda et vaincre Ganondorf.
On le sait tous : Le voyage dans le temps crée très souvent des scénarios très casse-gueule. Mais très franchement, cela reste plus tôt bien exécuté dans ce jeu car le voyage dans le temps n’est pas quelque chose de « facile » à faire pour les personnages. Néanmoins il y a un hic : Le fait que Zelda soit remontée dans le temps peut être connu très tôt par le joueur car les cinématiques ne laissent aucun doute à cela. Sauf que tout le scénario du jeu repose sur le fait que les personnages ne savent pas ce qui est arrivé à Zelda (notamment la quête principale qui justifie que nous allions aux quatre régions est que nous enquêtons sur la disparition de Zelda). Cela donne beaucoup de situations absurdes où les personnages n’ont aucune idée d’où est passée la princesse alors que l’on sait pertinemment que Link a compris ce qui lui est arrivé, comme s’il le savait dès le début mais le cachait aux autres personnages. Ce genre de twist ne marche pas dans un jeu aussi peu linéaire car on arrive à des passages qui montrent de manière très cryptique des informations qui nous ont déjà été données de manière littérale précédemment, ce qui donne souvent l’impression de faire le jeu dans le désordre (ce qui est un comble pour un jeu à monde ouvert).
Et là où BOTW réussissait à ne pas trop se répéter en fonction des régions, peu importe l’ordre, TOTK a, de son côté, une histoire plus importante et complexe, elle ne peut se le permettre et donc plusieurs cinématiques semblent très répétitives car l’on doit tout comprendre peu importe l’ordre dans lequel le jeu est fait. Le plus flagrant sont les cinématiques de fin de temple qui sont toutes les mêmes, parfois au mot près, ce qui donne envie de les passer au bout de la deuxième fois.
L’autre problème niveau histoire, qui est plus personnel, c’est que l’on a souvent du mal à s’attacher aux personnages. C’était en soit un problème déjà présent dans BOTW mais qui est, je trouve, encore plus présent dans ce jeu : nous nous attachons bien plus aux personnages du passé, que Link ne connaît donc pas, qu’aux personnages du présent qui sont en réalité peu présents justement. Même pour ce qui est des sages que nous rencontrons dans les quatre régions, ils sont sympathiques mais sans plus. Et c’est encore plus le cas pour les sages du passé. Nous nous attachons facilement à Zelda et à la famille de Rauru, mais les sages des différents peuples nous semblent très froids, notamment car l’on ne voit même pas leur visage.
3. Gameplay : Les Pouvoirs
Comme dit précédemment, il s’agit pour moi du point fort de ce jeu. Très différent de BOTW qui avait des pouvoirs pas très importants, ici ceux-ci sont primordiaux pour apprécier le jeu bien que celui-ci n’encourage pas toujours assez à les utiliser.
L’aspect sandbox est celui qui a été le plus salué par la critique. TOTK a dans ses nouveaux pouvoirs deux qui encouragent vraiment la créativité : Amalgame, et surtout, Emprise.
Emprise : Ce pouvoir nous permet de mixer des objets entre eux, des mécanismes, afin de construire toute sorte de véhicules ou d’outils. Il s’agit là de l’aspect le plus révolutionnaire du jeu, et ce qui rend chaque partie unique. Chacun crée ses propres véhicules, souvent casses-gueules au début, puis de mieux en mieux au fur et à mesure que l’on s’approprie cet outil aux possibilités infinies. Et comme toujours dans ce genre de cas, il existe des ingénieurs dans l’âme qui vont construire des véhicules incroyables. C’est un aspect vraiment très appréciable du jeu et qui nous permet de nous faciliter la vie, ou non, à notre sauce. Néanmoins, sa principale qualité est aussi son principal défaut : Le jeu ne nous encourage que très rarement à utiliser cette mécanique. C’est une qualité car la customisation de notre expérience est totale, et ceux ne se sentant pas avoir l’âme d’un constructeur peuvent très bien jouer facilement au jeu sans s’en servir beaucoup, mais c’est un défaut car le jeu n’encourage pas du tout à exploiter notre créativité dans nos constructions, par exemple à travers des énigmes ou autres. Ce qui donne parfois cette impression que nous nous compliquons plus la vie qu’autre chose avec tout ça.
Amalgame : Cette mécanique permet de mixer toute sorte d’outils avec différents types d’objets. Par exemple mixer une épée avec une corne de monstre pour la rendre plus puissante, un casse-brique avec un caillou pour permettre de détruire plus facilement les gisements et ainsi d’en récolter les minerais, ou encore de mixer des flèches avec toutes sortes d’éléments permettant d’en modifier les spécificités. Si ce dernier cas est très satisfaisant à utiliser car permettant toute sorte de type de flèches (des flèches de feu, explosives, suiveuses, etc…) et étant, selon moi, beaucoup plus agréables à utiliser plutôt que d’acheter des flèches de chaque type, le reste est amusant au début mais devient rapidement barbant. On a l’impression de pouvoir mixer nos outils avec tout, notamment avec des mécanismes, mais non-seulement le jeu ne nous y encourage que très rarement, mais en plus de cela, on finit par comprendre que par exemple pour les épées ce sont les cornes de monstres qui font le plus de dégâts et donc à chaque nouvelle arme nous en jetons une pour la mixer avec, ce qui devient rapidement répétitif. C’est une mécanique avec du potentiel, mais assez peu exploitée intelligemment au final.
Parmi les « pouvoirs principaux », nous en avons deux autres qui sont plus anecdotiques :
Infiltration : C’est un pouvoir de déplacement permettant de traverser tout type de plafond qui se trouve assez bas. L’introduction de ce pouvoir prend parfaitement sens dans ce monde où les grottes pullulent et où devoir faire des allers-retours pour chaque grotte serait rapidement pénible. Ici, nous pouvons simplement traverser le plafond pour en sortir. Cela a non seulement un côté assez satisfaisant, mais permet de pimper un peu nos stratégies, notamment lorsqu’il s’agit d’attaque de camp de monstres. Mais comme les autres pouvoirs, celui-ci a beaucoup de potentiel mais n’est pas du tout assez exploité par le jeu ! Nous pourrions baver à l’idée de faire des temples avec des énigmes qui nous demandent de passer de pièce en pièce en utilisant ce pouvoir, mais il n’en est presque rien. De plus, c’est un pouvoir parfois assez pénible à utiliser car souvent capricieux, que cela soit par le fait qu’il est souvent fastidieux de se positionner correctement pour que le jeu accepte que nous traversions le plafond, ou par le simple fait que l’activation de ce pouvoir nous dirige la caméra automatiquement vers le haut.
Rétrospective : Comme les autres, ce pouvoir a beaucoup de potentiel, surtout en matière d’énigmes imaginables avec. Mais par le fait que c’est un pouvoir assez craqué, il faut faire attention à ce que l’on ne puisse pas casser le jeu avec. Et ici malheureusement ça ne manque pas… Nous parlerons des sanctuaires et des temples plus tard, mais ce pouvoir permet de casser une grande partie des énigmes proposées par le jeu. On se demande même parfois si le jeu avait prévu que ce pouvoir soit disponible. Mais en plus de ça, encore une fois, ce pouvoir n’est pas du tout assez exploité. Il est même très rarement utilisé, il peut s’avérer pratique dans certains cas mais il est possible de faire presque l’intégralité du jeu sans s’en servir.
Nous avons également des nouveaux pouvoirs de sage qui sont clairement moins importants mais que l’on peut tout de même mentionner :
Le Pouvoir de Babil : Un pouvoir qui nous permet de faire un coup de vent horizontal lorsque l’on est en paravoile, ce qui nous donne un boost. Il s’agit clairement du pouvoir des sages le plus pratique, surtout par le fait qu’il s’agit du seul pouvoir de sage de mouvement, mais aussi car il est bien plus facile à utiliser que les autres puisqu’il suffit d’être en paravoile et d’appuyer sur « A » à n’importe quel moment, là où pour les autres il faut soit attendre que le sage s’approche de nous, soit se diriger vers le sage en question. De plus, ce pouvoir se trouve être presque nécessaire assez vite pour voyager d’île en île dans le ciel. Le seul bémol est que le bouton pour activer le pouvoir du sage est le même que celui pour ramasser des objets, donc on se retrouve régulièrement dans la situation où l’on pousse avec du vent ce qu’on comptait ramasser, ce qui peut être assez énervant parfois.
Le Pouvoir de Yunobo : Un pouvoir qui nous permet de faire rouler Yunobo (un Goron) et de le propulser vers un endroit pour tout démolir. Il est assez amusant à utiliser lorsqu’on est dans un véhicule puisque celui-ci se met automatiquement devant et lorsqu’on appuie sur le bouton pour l’activer il se propulse en avant, mais en dehors de ça cette capacité est rarement utilisée car elle n’est ni pratique, ni utile. Comme beaucoup de mécaniques du jeu, celui-ci n’encourage clairement pas à l’utiliser. Les seuls cas où l’on serait tenté de s’en servir serait pour briser des murs de grottes ou des gisements, mais dans le premier cas cela prend beaucoup de temps car le pouvoir met longtemps à se recharger et que la majorité des murs de pierres dans les grottes ont un grand nombre de couches, et dans le deuxième cas il fait éclater les minerais de partout. De plus, le personnage est assez imposant donc c’est assez compliqué pour faire qu’il se place au bon endroit pour pouvoir l’utiliser.
Le Pouvoir de Sidon : Un pouvoir qui nous permet de créer un bouclier d’eau pour nous protéger et de lancer une petite « lame d’eau » lorsque l’on attaque. Il s’agit probablement du pouvoir de sage le moins utile des cinq, car au-delà de la phase de pollution, ce pouvoir n’est jamais encouragé à être utilisé et surtout n’est pas du tout pratique. L’idée du bouclier serait utile en combat, mais c’est justement en combat où ce pouvoir est le plus compliqué à être activé car il faut réussir, en même temps de combattre, à aller vers Sidon pour lui ordonner de mettre le bouclier.
Le Pouvoir de Riju : Un pouvoir qui nous permet d’envoyer un éclair à l’endroit où atterrit une flèche d’arc, pour peu que le pouvoir soit activé avant et que l’endroit en question soit dans la zone où le pouvoir est activé. C’est un pouvoir très satisfaisant à utiliser au moment où le jeu souhaite qu’on l’utilise, bien que parfois un peu fastidieux car la zone d’application du pouvoir grandit très lentement, mais encore une fois, ce pouvoir ne sert pratiquement jamais au-delà et le jeu n’encourage jamais à ce qu’on s’en serve.
Le Pouvoir de Mineru : Un pouvoir qui nous permet de contrôler un Golem et de lui attribuer des armes, ou tout autre objet, à ses mains. Le pouvoir le plus complet des cinq, assez original et fun à utiliser, mais l’on se rend vite compte qu’il est bien plus handicapant de s’en servir que de ne pas le faire, et donc on ne l’utilise jamais.
4. Level Design : Le Monde et ces spécificités
Je vais encore une fois comparer à BOTW mais c’est là où cette comparaison est la plus importante. Concrètement, il s’agit du même monde, de la même carte. Évidemment il existe quelques changements (les sanctuaires qui changent de place, des villages qui changent de climat, etc…) mais globalement il s’agit de la même carte. Ce qui fait qu’au final, l’exploration est presque mise au second plan de ce jeu, ce qui est dommage quand on sait qu’il s’agissait de la grande force du précédent opus.
Tears of the Kingdom se démarque tout de même avec quelques ajouts à la carte :
Le Ciel. Maintenant, il existe des îles flottantes au-dessus de tout le Royaume d’Hyrule. C’est ce sur quoi les trailers se sont le plus attardés, et qui a fait le plus bavé les fans, pour qu’au final cela représente grand maximum 1/3 du jeu… L’île la plus grande est celle du tutoriel, et il s’agit sans aucun doute de la meilleure. Sauf qu’après ces 4/5 heures rafraichissantes, on est propulsé sur la terre ferme et on se rend compte que toutes les autres îles sont bien plus petites. On peut rapidement prendre plaisir à explorer certaines îles qui ont plusieurs idées chouettes à faire, mais la déception arrive quand on comprend que les types d’îles se répètent… Je pense particulièrement aux îles où l’on doit apporter une pierre verte pour activer un sanctuaire, avec toujours à un endroit une espèce de bumper qu’il faut faire tourner avec un levier, et qui se répète je ne sais combien de fois. Bref, toujours la même chose, beaucoup de potentiel mais l’exécution est plus tôt décevante…
Les Souterrains. À l’inverse du ciel, cette partie de la map (qui fait la même taille que la surface) n’a pas du tout été teasée avant la sortie du jeu. De fait, lorsqu’on les découvre, cela crée un sentiment de « wow ». Et au final, bien que j’aime bien l’ambiance de ces souterrains sombres et que les similitudes avec la surface sont un peu rigolotes, on n’y voit pas grand-chose de mémorable. Surtout que le jeu ne nous encourage pas du tout à explorer cet endroit parce qu’il n’y a pas grand-chose à voir, beaucoup de camps Yigas qui sont presque tous les mêmes et qui nous donnent des schémas de véhicules dont nous ne nous servirons probablement jamais. Au final, on est beaucoup plus poussé à y faire des lignes droites car la principale raison d’y aller est qu’il s’y trouve des tenues qui sont indiquées sur la carte grâce à des cartes au trésor trouvées dans des coffres sur les îles flottantes. Encore et toujours : une idée avec beaucoup de potentiel, mais une exécution plutôt décevante.
Les Grottes : Quelque chose d’un peu rafraichissant au début, mais devient très vite répétitif et assez inutile à faire. Dans chaque grotte nous devons tuer un Elusis pour y looter un cristal, mais la récompense que donne ces cristaux est vraiment inutile et donc on a l’impression de faire toutes ces grottes pour rien. Moins de grotte pour plus de variations de celles-ci n’aurait pas fait de mal.
Les Puits : Vraiment inutiles de chez inutiles, sauf dans de très rares cas (comme le puits de la maison de Zelda).
De plus ce jeu nous introduit 5 nouveaux temples. Si les parties précédant ceux-ci sont assez sympathiques à faire, bien que souvent un peu trop faciles (mention spéciale à la partie des bateaux volants avant le temple du vent qui est un bonheur à jouer), les temples n’ont, eux, pas grand-chose d’intéressant. Pour certains c’est parce qu’il s’agit simplement d’aller d’un point A à un point B sans beaucoup plus (par exemple le temple de l’eau), d’autres ont quelques idées sympathiques mais ne se reposent que sur cette idée et sont surtout trop facilement cassables, notamment car nous pouvons escalader les murs et aussi par le pouvoir Rétrospective qui peut casser beaucoup d’énigmes, déjà en nombre faible. Je pense en particulier au Temple du Feu qui a un principe en soit pas si bête, mais en plus d’être simple, on peut escalader les murs ce qui brise absolument tout le temple. Je mentionne tout de même le temple de la foudre qui est sans doute le meilleur, sûrement car c’est le plus renfermé et celui qui a le plus d’énigmes.
Pour ce qui est des sanctuaires, je sais que beaucoup ont apprécié le fait de pouvoir résoudre de plusieurs manières différentes les sanctuaires, moi je trouve au contraire que cela a complètement ruiné le principe des sanctuaires. Plus de place à l’énigme et la réflexion, ici l’on peut faire un peu comme on veut grâce à Emprise et surtout Rétrospective qui casse au minimum 1/3 des énigmes de sanctuaire. De plus, beaucoup de sanctuaires sont des bénédictions, à savoir des sanctuaires qui n’ont pas d’énigmes ni rien pour les finir. Autant lorsque le chemin pour y aller fut fastidieux c’est compréhensible, mais avoir ce type de sanctuaire pratiquement à chaque fois que celui-ci est dans une grotte, c’est vraiment pénible et enlève toute envie de faire les sanctuaires justement. Parce que, si l’on aimait les sanctuaires dans BOTW, ce n’est pas juste pour pouvoir s’y téléporter et pour les cadeaux à la clé, mais surtout car il s’agissait de parties orientées énigmes, ce qui changeait du reste du jeu qui était, lui, orienté exploration. Mais, tout n’est pas tout noir non plus. Il existe bien évidemment quelques sanctuaires qui sortent du lot et qui sont agréables à faire, ou qui peuvent amuser le joueur.
Enfin, qui dit nouveau monde et nouveaux personnages dit nouvelles quêtes ! Pour ce qui s’agit des quêtes principales, on est globalement sur quelque chose de très similaire à BOTW : il faut se rendre à 4 régions, les mêmes que BOTW, et y accomplir une quête à chaque fois. Rien de nouveau donc pour ce qui est des quêtes principales, seulement que contrairement à BOTW où elles sont activées automatiquement, ici elles peuvent être skippées si on a trop soif d’exploration tout de suite, ce qui peut être embêtant car cela empêcherait de pouvoir activer les tours (qui servent à afficher la carte) et empêcherait d’avoir le paravoile (encore plus primordial que dans BOTW). Les quêtes secondaires, quant à elles, sont encore plus répétitives et surtout ne donnent aucun challenge. Beaucoup de quêtes du style « va chercher 10 champignons » ce qui devient rapidement énervant. Il reste tout de même quelques quêtes secondaires qui sortent du lot, comme la gazette des bois à chaque relais qui permet de rendre les relais plus intéressants et qui sont souvent assez rigolotes à faire, et pour le coup le cadeau à la clé de ces quêtes vaut vraiment le coup.
5. Musiques et graphismes
Niveau graphismes on reste sur quelque chose d’assez similaire à son prédécesseur, qui prouve toujours qu’un jeu peut être très joli sans être de la 4k (bien que l’herbe fasse parfois penser à un certain jeu Pokémon dont on taira le nom). Mais cela a été encore un peu boosté. Les îles flottantes sont particulièrement jolies bien qu’elles aient absolument toutes la même charte graphique ce qui est regrettable… Le bémol est que la Switch étant ce qu’elle est, il y a des pertes de FPS fréquentes (problème qui avait plus ou moins été évité dans BOTW, mise à part dans la forêt Korogu).
Pour ce qui est de la musique, et de l’ambiance sonore en général, nous restons dans la droite lignée de ce qu’a proposé BOTW : On préfère créer de l’ambiance au lieu de laisser de la musique tout le temps. Cela fait que des fois on a cette impression que la musique est inexistante ou non mémorable, et pourtant il suffit de survoler l’OST après avoir joué au jeu pour se rendre compte que ces musiques nous sont clairement restées en tête, et le resteront pour un long moment. Un choix ambitieux mais toujours aussi efficace que pour le précédent opus, bien que je comprenne la frustration de ne pas avoir de mélodies aussi mémorables que les anciens Zelda ont pu laisser.
6. Conclusion
J’ai été assez dur avec ce jeu, et pourtant je lui mets cette note de 3,5/5 qui est en soit une très bonne note. Cela reste un jeu avec beaucoup de choses géniales à faire, où tout nous appelle, où finir la moindre quête demande une concentration monstre tellement on veut tout faire à la fois. C’est un jeu où on ne voit pas les heures passée. Mais la majorité de ce qui fait le charme et la qualité de ce TOTK sont des points déjà présents dans BOTW, qui avait mis la barre très haute. Je trouve que ce jeu a globalement beaucoup de mal à innover et reste dans la suite facile, ce qui a créé pour ma part une déception. J’aurais sincèrement préféré attendre plus longtemps pour avoir un jeu qui garde la même formule mais avec beaucoup plus de nouveautés. Même si, je n’en suis pas à penser que ce jeu n’est qu’un « DLC à 60€ de BOTW ». Il ne faut pas y connaître grand-chose en jeu vidéo et en code pour penser ça, tant TOTK rajoute au niveau technique. Il s’agit là d’un BOTW où tous les curseurs sont mis à fond, les qualités sont accentuées mais les défauts aussi, et il échoue complètement à être une révolution comme l’a été son prédécesseur. Il ne s’agit pas d’un mauvais jeu pour autant, c’est tout de même un grand plaisir à parcourir, encore plus si on ne connaît pas BOTW je pense. Mais les attentes furent probablement trop importantes pour ma part qui avait été complètement bluffé par Breath of the Wild. Et surtout, c’est un jeu qui présente beaucoup de choses qui ont un potentiel immense mais qui sont souvent exécutées de façon très maladroite. On espère que Nintendo saura renouveler cette licence et nous étonnera à nouveau en sortant des jeux ambitieux, voire révolutionnaires.
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air-rising · 2 years
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Van de Donk: «Il y a une atmosphère de victoire unique à Lyon»
De retour sur les terrains depuis six mois après sa grave blessure à la jambe, Danielle Van de Donk savoure de disputer les gros matchs de cette fin d’année 2022, entre la Ligue des champions et ce duel du championnat face au PSG. Ses débuts précoces en foot, l’attachement à sa famille, sa positivité, son mental à toute épreuve qui matche bien avec l’OL… La milieu de terrain néerlandaise de 31 ans se confie.
Depuis quand jouez-vous au football ?
« En fait, c’est assez marrant car ma mère m’emmenait à mes cours de natation sur son vélo quand j’étais petite. J’étais assise dans le siège enfant, derrière elle, et je voyais tout le monde jouer au foot quand on passait devant le club local, ça me donnait envie. Je me rappelle lui avoir demandé : moi aussi je peux jouer au foot ? J’avais 3 ans. Alors elle est allée se renseigner, et on lui a dit que je pouvais m’inscrire dès 4 ans. J’ai commencé à jouer à cet âge-là. Ce qu’on faisait ne ressemblait pas trop à du foot mais ça m’a plu. J’ai aussi pratiqué le tennis, l’équitation… mais ça a toujours été le football pour moi. J’étais toujours dans la rue, à jouer au ballon avec les garçons. »
Quand avez-vous su que vous pourriez en faire votre métier ?
« C’est très bizarre mais aux Pays-Bas, il y a une tradition. Quand tu es tout jeune et que tu fêtes ton anniversaire, tout le monde chante pour toi puis tu dois te tenir bien droit sur une chaise et répondre à la question ‘’qu’est-ce que tu veux faire plus tard ?’’. Dès mes 5 ans, je disais que je voulais être joueuse de foot professionnelle. Ça faisait rire tout le monde car ça ne semblait pas réaliste, mais moi, j’y ai toujours cru. À mes 16 ans, quand j’ai arrêté de jouer avec les garçons pour basculer avec les filles et que l’équipe nationale s’est intéressée à moi, je me suis dit : ‘’voilà, le football m’amène quelque part, c’est ce qui va guider ma vie désormais’’. Quand on a gagné l’Euro avec les Pays-Bas en 2017, là, c’est devenu quelque chose d’énorme. »
Antonin da Fonseca, qui vous a accompagné durant votre réathlétisation la saison dernière , dit que vous êtes très confiante et sereine, que rien ne vous atteint. Vous confirmez ?
« Mes parents m’ont toujours dit : ‘’si tu ne crois pas en toi, personne ne le fera pour toi’’, c’est comme ça que j’ai été élevée et que j’ai grandi. Mais je ne suis pas aussi confiante qu’Antonin le pense. Certaines choses peuvent m’atteindre comme le fait de ne pas être titulaire sur un match. C’est difficile à encaisser mais en même temps, ça me motive pour m’entraîner plus dur et ne pas débuter sur le banc au match suivant. J’essaye de transformer ma frustration en quelque chose de positif. Je ne vais pas aller voir le coach et lui demander : ‘’pourquoi tu ne me fais pas démarrer ?’’, je ne vais blâmer personne d’autre que moi. Il faut toujours travailler. Si tu n’as que le talent, ce n’est pas assez. »
« Se blesser gravement te fait davantage apprécier le football »
Vous semblez pleine de vie, vos proches vous voient comme ça aussi ?
« Oui, je pense qu’ils diraient que je suis souriante et spontanée. Je suis quelqu’un de joyeux. Je ne peux pas me plaindre, j’ai une très belle vie et je fais ce que j’aime : jouer au foot. Je suis très reconnaissante de ça. J’ai ma famille à la maison, mon autre famille au club. On partage les mêmes objectifs, on rigole beaucoup, c’est sympa. »
Comment avez-vous géré votre grave blessure à la jambe l’an dernier ?
« C’était bizarre car personne n’avait connu ce genre de blessure dans le haut niveau avant moi. Au départ, le chirurgien m’avait dit que je pouvais en avoir pour quatre mois, voire six. Au final, ça a duré sept mois. C’était sympa d’être au club durant ma réathlétisation. Les filles venaient me voir, me soutenaient, ‘’Allez Dan, let’s go’’. Ce n’était pas grand-chose, un petit mot d’encouragement par-ci par-là, mais ça me motivait pour tout donner et les retrouver au plus vite sur les terrains. J’essaye de faire pareil avec les blessées actuelles. Le plus dur à vivre a été le dernier mois, car il y avait de grosses échéances qui se présentaient comme la finale de Ligue des champions. J’avais envie d’en faire partie et de jouer mais c’était trop tôt. Et il fallait que je sois rétablie pour l’Euro. »
Vous avez été gravement blessée au genou quand vous aviez 16 ans (rupture du LCA), cette blessure à la jambe n’était pas la première
« Oui, le fait d’avoir déjà expérimenté ça m’a aidée. Cette blessure au genou m’avait davantage fait apprécier le football. Tu dois travailler dur pour revenir à ton niveau : c’est long, c’est compliqué, mais à la fin, tu reviens encore meilleur. »
Cela fait six mois que vous êtes de retour sur les terrains. Comment vous sentez-vous ? Avez-vous encore des craintes ?
« Non, je n’ai pas de peur ou d’appréhension, ce qui est une bonne chose. Après une grave blessure, tu connais généralement une longue période où tes performances sont un peu en dents de scie. Il faut que j’accepte qu’il y aura de très bons matchs comme des moins bons de ma part. Parfois, je réfléchis trop. Il faut que je gagne encore en confiance pour que tout redevienne naturel, automatique. Je suis quelqu’un qui aime bien attaquer, dribbler… Quand je regarde mes derniers matchs, je me rends compte que je ne le fais plus autant qu’avant. Il faut que je retrouve ça car je suis bonne dans ce registre et je sais que je peux apporter quelque chose de spécial à l‘équipe grâce à ça. Je me donne encore un peu de temps, mais je pense qu’en janvier j’aurai retrouvé mon niveau. »
« Il faut savoir se remettre en question mais ça ne sert à rien de paniquer »
Que pensez-vous du début de saison de l’équipe ? Et le vôtre, sur le plan personnel ?
« Je pense avoir plutôt bien commencé la saison, j’ai marqué des buts (3 en trois journées de championnat), j’étais impliquée dans le jeu, je me sentais bien. Puis des joueuses se sont blessées, on n’avait peu de joueuses aptes donc c’était un peu compliqué, il y avait beaucoup de changements dans l’équipe d’un match à l’autre donc c’était dur d’avoir de la cohérence dans notre jeu. C’est une question de feeling, d’automatismes que l’on prend : quand je joue dix, je sais ce que telle attaquante va faire si je vais ici ou là. Là c’était compliqué car on n’avait plus ces connexions-là. Mais on est en train de se remettre sur les bons rails, de bonnes joueuses sont de retour, on retrouve de la consistance. »
La confiance est de retour dans le groupe après les derniers matchs ?
« L’OL est une équipe qui a énormément de confiance. Même s’il y a des matchs où on ne va pas être au top, on sait que c’est une passe et qu’on va se remettre à gagner à nouveau. C’est un principe, je l’ai senti dès mes débuts ici. C’est une pression mais c’est une bonne pression. Il y a une atmosphère de victoire, c’est vraiment quelque chose de spécial et spécifique à Lyon, je n’ai jamais connu ça dans un autre club. »
Il n’y a donc pas eu de panique après la lourde défaite face à Arsenal en Ligue des champions (5-1) ?
« Non, on est en phase de groupe donc on sait qu’on va rejouer contre eux et qu’on a d’autres matchs pour se rattraper. Il faut savoir se regarder dans le miroir, se remettre en question, mais ça ne sert à rien de paniquer. »
Trouvez-vous que cela est plus compliqué de gagner cette année ?
« Chaque match est difficile car le niveau se resserre. En championnat, Paris est comme nous en termes de résultats et a du mal à marquer tant de buts que ça. En Ligue des champions, Arsenal, Wolfsburg sont de mieux en mieux… C’est bien pour le football féminin. Mais au-delà de ça, on joue beaucoup de matchs. Le calendrier est très chargé, si tu joues en sélection en plus de ton championnat, de la Ligue des Champions, de la Coupe avec ton club… C’est beaucoup et ça explique que ce soit aussi compliqué. »
« Personne ne pourra se permettre d’être un cran en dessous face à Paris »
Que pensez-vous du PSG ?
« Je suis toujours excitée de disputer des gros matchs. Comme les rencontres de Ligue des champions, les duels face au PSG font partie de ceux-là. Ce sont des matchs passionnants pour les supporters, la course au podium… On a envie de se montrer, de les jouer et de les gagner. »
C’est un bon souvenir pour vous, le PSG ?
« Oui, j’avais inscrit le 2e but lors du match aller la saison passée (victoire 6-1 le 14 novembre 2021). On avait très bien joué ce jour-là. C’était la première fois que je rencontrais le PSG. Deux semaines avant, les filles m’avaient dit : ‘’Dan, tu es prête là ? parce que c’est le PSG en face, il va falloir que tu te battes !’’ »
Vous aviez aussi marqué contre Paris lors du Trophée des championnes cet été (1-0 le 28 août)
« Oui, c’est vrai. Peut-être que c’est une équipe qui me réussit, je l’espère en tout cas (rires). »
Qu’est-ce qui fait la différence dans ce genre de duel ?
« Si tout est clair, que chacune sait exactement ce qu’elle a à faire et que l’on fait les efforts ensemble, il y aura une bonne énergie. Aucune joueuse ne pourra se permettre d’être un cran en dessous. L’équipe qui sera la plus collective et la plus juste techniquement l’emportera. »
Pensez-vous que Lyon est plus solide ou fragile cette année ?
« Mentalement, nous sommes très fortes. Les standards sont tellement élevés ici, et il y a une telle culture de la gagne… Sur ce genre de match, je sais que les leaders vont élever leur niveau de jeu donc je suis très confiante. »
« Contre Arsenal on avait touché le fond, on ne voulait pas revivre ça »
Est-il plus facile de jouer contre une équipe joueuse comme Paris, plutôt qu’une autre qui joue très bas ?
« C’est toujours compliqué de jouer contre des équipes qui parquent le bus derrière, surtout quand on n’arrive pas à vite marquer. Nos adversaires prennent confiance et nous, on devient nerveuses parce que ça ne fonctionne pas. Contre le PSG, c’est plus agréable d’évoluer car elles aussi veulent jouer au football et montrer ce dont elles sont capables. Elles ne vont pas passer leur temps à défendre, mais adopter un jeu de position. Ce qui va créer plus d’espaces, et permettre de faire plus de courses. »
Comment analysez-vous les difficultés offensives de l’équipe ?
« Il y a toujours une forte attente venant de Lyon, compte tenu de son standing. On s’attend toujours à ce que l’on marque beaucoup de buts. Quand ce n’est pas le cas, il y a tout de suite un peu de pression sur les joueuses, et la peur de rater peut s’installer. On travaille beaucoup ça à l’entraînement. Mais au cours des dernières semaines, j’ai noté une vraie amélioration. »
Est-ce qu’il y a eu un déclic face à Zürich, au match aller (3-0 le 24/11) ?
« Je pense. Jusque-là, nous étions conscientes que nous n’étions pas au niveau. Nous avons touché le fond contre Arsenal, c’était tellement en dessous de nos standards… Personne ne voulait revivre un match comme celui-là. À partir de là, tout le monde a essayé de se reconstruire, en équipe. »
Est-ce inconfortable de jouer Paris avant deux gros matches de Ligue des Champions ?
« Non parce qu’elles ont le même problème que nous. Notre programme est chargé, mais je préfère ce genre de matchs aux entraînements (rires). »
Trois choses à savoir sur « Dan »
➤  Tatie-gâteau. « J’ai grandi à Valkenswaard, une ville située au Sud d’Eindhoven, limitrophe à la Belgique. C’est comme un village, tout le monde se connaît. Toute ma famille vit là-bas. J’ai une sœur aînée de 33 ans qui a deux enfants, ils représentent tout pour moi. Je fais semblant que ce sont les miens (rires). Je les couvre de cadeaux, ils me manquent beaucoup. Mon père a fait un tas de métiers, il a travaillé dans la distribution, comme vendeur de voitures… Ma mère a longtemps cumulé deux jobs. Actuellement, elle travaille dans un hôpital, elle aide les patients à se nourrir suivant leurs allergies alimentaires. »
➤  Artiste à ses heures perdues. « Quand je ne joue pas au foot, j’aime faire les boutiques (rires). Plus sérieusement, j’adore dessiner. Je peux y passer des heures sans voir le temps défiler. Ça me permet de déconnecter, ça fait du bien de temps en temps. Mes amies me demandent régulièrement des ébauches pour leurs tatouages. La plupart se les font vraiment tatouer donc mes dessins ne doivent pas être si moches que ça (rires). »
➤  Appliquée en français. « Je prends des cours deux fois par semaine, avec le club et de mon côté avec un prof particulier. J’aime étudier le français, apprendre les mots. J’en connais pas mal maintenant. J’arrive à comprendre le français, mais à lire c’est plus difficile… avec tous ces accents, c’est dur (rires). C’est un gros challenge, car je n’ai jamais étudié le français à l’école donc je suis partie de zéro. »
Bio express
Danielle Van de Donk,née le 5 août 1991 à Valkenswaard, aux Pays-Bas (31 ans). Milieu de terrain. Passée pro en 2008.
Parcours junior : SV Valkenswaard - VV UNA (2006-08) ; senior : Willem II (2008-11), VVV Venlo (2011-12), PSV-FC Eindhoven (2012-15), Kopparbergs/Göteborg FC (2015), Arsenal (2015-21), à l’OL depuis juin 2021.
130 sélections avec le Pays-Bas depuis 2010.
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raphraconte · 1 year
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2023年08月22日 Plushies (Partie 1) - Le premier mémo
Il fait chaud aujourd'hui, pourtant je travaille sur un jeu vidéo avec un ordinateur qui multiplie probablement par deux la chaleur de ma chambre...
J'aime penser que je suis devenu concepteur de jeu le jour où je voulais en être un, et cela fait de nombreuses années que j'imagine et que je conçois des jeux vidéo. Pourtant, tous ces jeux sont des projets de cœur ou bien des projets étudiants, et aucun d'entre eux n'est réellement sorti sur le marché. Tous sauf un. En effet, cet été j'ai travaillé sur un portage pour smartphone du tout premier jeu que j'ai créé dans mon école de Game Design, ISART Digital. Il s'appelle "Plushies" (Peluches en anglais) et est d'ores et déjà sorti sur le Google Play Store, vous pouvez le télécharger si votre téléphone fonctionne sous Android en cliquant sur le lien ci-dessous !
Je travaillerai encore dessus pour régler les problèmes, écouter les retours des joueurs et rajouter quelques bricoles. N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez du jeu !
Étant le premier jeu que j'ai conçu et réalisé de A à Z, j'ai énormément de choses à raconter le concernant. Je vous propose aujourd'hui de commencer par le commencement: le tout début du projet.
Les consignes ont été données le 17 décembre 2021, soit le dernier jour d'école avant les vacances de Noël. Et 3 jours avant mon anniversaire soit dit en passant. Les consignes principales étaient simples:
Le jeu devait être fait sous Unity, un logiciel de conception de jeu vidéo sur lequel nous avions été entrainés jusque-là.
Le jeu devait être fini pour le 7 février 2022.
Il s'agissait d'un jeu one-button, ce qui signifie que le jeu ne pouvait utiliser qu'un seul bouton pour les commandes.
Le jeu devait correspondre à un thème: Liberté.
Nous avions alors la journée pour trouver un concept, qui devait être envoyé pour... le 20 Décembre. Pas de temps à perdre ! Même si cela peut sembler contreproductif, il s'agissait de notre premier projet de jeu après des mois d'apprentissage. Nous pouvions ainsi enfin appliquer ce que nous avions appris sur quelque chose de concret. De plus, avec les contraintes imposées, il y a de quoi avoir des idées.
Et des idées, j'en ai eu ! Mais avant de vous expliquer le raisonnement que j'ai eu ce jour-là, voici en exclusivité le mémo sur lequel j'avais noté quelques idées durant la matinée !
Twister avec les touches du clavier (pas pour l'obg, mais à retenir) Créer son personnage de toute pièces en fonction de ce qu'on considère comme étant la liberté Un jeu en un contre un où celui avec la meilleure création gagne. Les deux joueurs partent d'une base commune mais finissent par voler des éléments de l'autre joueur Partir avec des "munitions" communes et ramasser ses propres munitions sur le chemin, qui pourront ensuite être volées par l'autre joueur. Machine à peluches où chaque joueur lance une partie avec ses pièces de base, et il est possible de voler les pièces de l'adversaire. Les peluches sont enfermées dans la machine, tu veux les délivrer, pour ce faire tu contrôle ta pince, que tu peux maintenir et relâcher devant la peluche pour la récupérer Système d'arène (LD), la machine à peluches est différente, les peluches sont différentes, plus ou moins dures à chopper. Comment voler les pièces de l'adversaire ? Pendant que tu maintiens ta pince tu es vulnérable. Tu peux avoir une commande spéciale pour lui voler sa pièce, voire même lui voler une de ses peluches Formes de Liberté: Liberté de travailler Liberté de voler Par quoi est on contraint dans la vie ?
Comme vous pouvez le voir, c'est assez éparpillé et il n'est pas simple de s'imaginer le jeu dans sa globalité. Mais comme toute la réflexion se passait dans ma tête et que je ne communiquais ces informations à pratiquement personne, ce n'était pas un problème...
Mais alors comment me sont venues ces idées ? Et bien, il faudra lire la prochaine partie pour le savoir !
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volusfm · 1 year
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Il est temps d'arrêter de défendre Cyberpunk 2077
Dans un peu plus d'un mois sortira le DLC de Cyberpunk 2077, Phantom Liberty. Et si je compte y jouer, ne serait-ce que pour la curiosité, je fatigue d'avance à l'idée d'entendre de nouveau les éternelles rengaines à base de "ça va, le jeu n'est plus si buggé maintenant". Parce que bon, le problème n'a jamais été là.
J'avais déjà écrit un fil au sujet des problèmes que je trouvais au gameplay du jeu, mais malheureusement, il y a plus à creuser.
Alors, peut-être que le DLC proposera quelque chose d'intéressant, qu'il y aura encore un patch qui améliorera les choses... mais en substance, on ne sauvera pas Cyberpunk 2077. Car au delà des bugs, on a un jeu qui ne tient pas ses promesses. Et ni les patchs ni un DLC n'y feront grand chose.
Soyez avertis : ce billet contient de (légers) spoilers sur le jeu.
L'ambition démesurée
A priori, tout le monde se doute que les ambitions de Cyberpunk 2077 étaient gargantuesques et que le jeu est loin de les avoir remplies. Ce qui est d'autant plus triste, c'est que derrière ce fantasme, il y a une catastrophe humaine et des dizaines, sinon centaines, de développeurs qui ont crunché pendant des mois pour tenir une deadline impossible. Rappelons que les développeurs ont déclaré qu'ils voulaient poursuivre le développement jusqu'en 2022 pour espérer faire ce qui était prévu - et les ambitions étaient si gargantuesques qu'il n'est pas sûr que cela aurait suffi non plus.
Et cet enfer vécu par les développeurs ne s'est pas arrêté à la sortie du jeu, étant donné tout le travail qu'il y a eu à faire pour stabiliser le jeu par la suite.
"Cyberpunk" ? "2077" ?
Au delà des évidents problèmes de scope, Cyberpunk 2077 a bien du mal à tenir une promesse presque banale en apparence : celle de son titre.
En surface, le jeu fait clairement le travail : on a un jeu qui fait très cyberpunk dans le visuel, dans les sons et dans l'ambiance. Le soin apporté à Night City et à tout un tas de détails est tout simplement monumental, et la quête principale, sans être extraordinaire, se laisse très bien suivre.
Seulement, quand on creuse... eh bien, en une centaine d'heures passées sur le jeu, j'ai eu bien du mal à voir dans ce jeu l'expérience cyberpunk implicitement promise dans un futur situé dans un demi-siècle, ni n'y ai vu de messages de lutte anti-corporations pourtant présents dans la promotion du jeu.
A vrai dire, j'ai dû croiser trois personnes travaillant pour des corporations dans le jeu. Meredith Stout (Militech), Haiko Arasaka et Goro Takemura (Arasaka). On peut "romancer" la première, conclure un pacte avec la seconde, et on est amené à collaborer avec le troisième pendant tout un arc. On pourrait y voir l'impossibilité de renverser le système en tant qu'individu, et il y a sans doute un peu de cela. Mais pour un jeu qui voudrait dénoncer la domination des corporations sur les états, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y va de façon légère, pour ne pas dire superficielle.
Et de manière générale, Cyberpunk 2077 semble avoir une vision très superficielle du futur et du cyberpunk. La vision de la société qu'on nous propose, outre la domination des corpos, consiste à verser dans une sexualisation et un peu de trash à tout va, ce qui bien visible dans les publicités qu'on voit un peu partout dans Night City. Et... c'est tout. C'est tout ce que le jeu nous propose comme vision cyberpunk du futur en 2077. Des méga corporations qui sont plus mentionnées qu'autre chose, beaucoup de lumière, du cul et du gore.
Rien sur la vie "virtuelle" sur Internet ou son équivalent, rien sur les réseaux sociaux, rien sur le traitement des données et leur confidentialité. Comment, sur un jeu censé se dérouler dans cinquante ans dans le futur, a-t-on pu passer à côté d'un sujet aussi critique de notre monde actuel en 2020(3) ? Rien non plus sur l'utilisation croissante d'implants et la remise en question éventuelle de notre humanité, si ce n'est un vague commentaire sur Adam Smasher ("freak's barely even human anymore!"), perdu entre des milliers de lignes de dialogue.
Le cyberpunk est un genre qui s'est fondé sur la critique de son époque et d'une vision du monde, et ce que j'ai vu de plus provoquant dans CP2077, c'est l'hypersexualisation liée à la consommation.
Quant à la domination des corporations, on a du mal à ne pas déjà la sentir dans notre propre époque en 2020. Du coup, non seulement le futur dystopique que CP2077 veut nous présenter est assez creux, mais en plus, il a bien du mal à nous perturber, n'ayant pas été mis à jour pour refléter notre futur, et pas celui des années 80 (quand le genre est apparu).
Le jeu marcherait peut-être s'il s'appelait Cyberpunk 2020 (et encore). Manque de pot, il s'appelle Cyberpunk 2077, et quand on creuse sous l'esthétique du jeu, on ne trouve guère plus que du cyberpunk dépolitisé, vidé de sa substance et réduit à de l'hypersexualisation un peu cringe et beaucoup de néons.
Le mot de la fin
J'ai titré ce billet de manière volontairement provocatrice, mais je ne suis pas loin de penser qu'il faut effectivement arrêter de défendre Cyberpunk 2077. D'abord parce que ce jeu a été un échec sur le plan critique et une catastrophe sur les plans technique et humain. Et ensuite, parce que les bugs (les défenseurs du jeu aimant rappeler que Witcher 3, lui aussi, était sorti buggé) n'ont jamais été le problème du jeu. La superficialité de ses messages et de son contenu en sont un beaucoup plus sérieux. Et aucun patch ni DLC ne changera cela.
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Mégalodon 2 : La Fosse streaming vf 100% gratuit, voir le film complet en français
Regarder Mégalodon 2 : La Fosse en streaming vf 100% gratuit, voir le film complet en français et en bonne qualité. Mégalodon 2 : La Fosse Streaming vf les films et les livres tiennent une partie de mon cœur. Et de cette façon, j’aime tout. Non, je ne parlerai pas de la scène entière, je pourrais finir avec un nouveau film si je le faisais,
Regarder ➡ https://max.topstream10.com/fr/615656/meg-2-the-trench.html
Telecharger ➡ https://max.topstream10.com/fr/615656/meg-2-the-trench.html
Sortie du film Mégalodon 2 : La Fosse : Date de sortie? La suite d’Mégalodon 2 : La Fosse, a été confirmé un mois après la sortie du premier film au cinéma. Le 19 mai 2023, Mégalodon 2 : La Fosse 2 avait été confirmé. Quand pourrons-nous le voir en salle ? Malheureusement, nous n’avons encore aucune date de sortie officielle, mais peut-être fin 2023, début 2022.
Mégalodon 2 : La Fosse, le film sera là ! Le film Mégalodon 2 : La Fosse est sorti le mercredi 2 septembre 2023. Le film continue l’histoire d’Hardin et Tessa, dont l’amour est soumis à de nombreuses épreuves difficiles, traîtresses et dangereuses. Ces deux amoureux auront-ils une fin heureuse ? En attendant de savoir si le film a été acclamé par les fans, il y a de bonnes nouvelles : Mégalodon 2 : La Fosse va sortir ! Cela a été confirmé le 3 septembre 2023 par les deux stars de la série dans une vidéo postée sur le profil Instagram officiel d’Mégalodon 2 : La Fosse. Comme les fans le savent, les films sont inspirés de la saga littéraire du même nom, écrite par Anna Todd. La série Mégalodon 2 : La Fosse est composé de 4 livres.
L’intrigue du film Mégalodon 2 : La Fosse L’amour d’Hardin et Tessa est encore une fois mis à l’épreuve. Ces deux adolescents vont devoir affronter leur passé. Tessa rencontre son père après des années et décide de le prendre en charge après avoir découvert qu’il était devenu sans abri. Hardin accepte de l’héberger mais ne fait pas confiance à cet homme, convaincu qu’il cache une partie de la vérité. Mais ce n’est pas le seul obstacle. À travers une série de quiproquos, les deux amoureux vont s’éloigner l’un de l’autre après que Tessa ait découvert qu’Hardin a passé toute la soirée en compagnie d’une amie de la famille, appelée Lillian
Le manque de communication conduit le protagoniste à chercher du réconfort dans de vieilles amitiés, dont Zed et Steph, mais la sortie ne se déroule pas comme comme prévu. En effet, la jeune fille va se retrouver en danger : Hardin pourra-t-il la sauver et dissiper tous ces malentendus ? Concernant l’intrigue du film, Castille Landon, le réalisateur d’Mégalodon 2 : La Fosse nous assure qu’il sera fidèle au roman du même nom.
Le casting du film Mégalodon 2 : La Fosse : qui sera là ? Nous verrons probablement le retour de deux personnages principaux : Héro Fiennes-Tiffin et Josephine Langford, comme Hardin et Tessa, Mégalodon 2 : La Fosseivement. Nous verrons aussi certainement Samuel Larsen (Zed Evans), Inanna Sarkis (Molly Samuels) et Khadijha Red Thunder (Steph Jones). Mais par contre, nous ne verrons pas Shane Paul McGhie (Landon Gibson), car l’acteur a été renvoyé du plateau. Dylan Sprouse, dont le rôle est Trevor ne revient pas non plus.
Mais il y a aussi une nouvelle de dernière minute : d’autres acteurs ne reviendront pas dans le troisième film, d’où la nécessité d’un renouvellement. Déjà dans Mégalodon 2 : La Fosse 2, on se rend compte que le père d’Hardin n’est plus joué par Peter Gallagher (Andy Cohen pourquoi es-tu parti ?) mais par Rob Estes et que la mère de Landon n’est plus jouée par Jennifer Beals mais par Karimah Westbrook. Nous verrons également beaucoup de changements dans Mégalodon 2 : La Fosse. En commençant par Candice King et Charlie Weber : les deux acteurs ne seront plus Kim et Christian Vance.
L’actrice que nous avons appris à aimer dans The Vampire Diaries comme Caroline est enceinte de son deuxième enfant ! Sa grossesse l’empêche donc de retourner sur le plateau pour filmer Mégalodon 2 : La Fosse. Candice sera remplacée par Arielle Kebbel que nous avons déjà vu dans The Vampire Diaries: : Il s’agit de Lexi, le meilleur ami de Stefan ! Charlie sera remplacé par Stephen Moyer. Aussi Selma Blair, qui joue la mère de Tessa, est remplacée par Mira Sorvino. En plus de toutes ces modifications, il y a aussi une nouvelle arrivée : Carter Jenkins, qui jouera Robert, le potentiel amoureux de Tessa.
La raison de tous ces changements est que le fait de tourner deux films ensemble empêche aussi certains des acteurs principaux de participer à d’autres engagements professionnels ou autres.
3 novembre 2023 en salle / 2h 37min / Science fiction, Fantastique, Action De Chloé Zhao Par Chloé Zhao, Patrick Burleigh Avec Gemma Chan, Richard Madden, Salma Hayek
Synopsis et détails : Environ un an après avoir affronté Riot, Eddie Brock « cohabite » toujours avec le symbiote Venom. Alors qu’il tente de relancer sa carrière de journaliste d'investigation, Eddie se rend en prison pour interviewer le tueur en série Cletus Kasady. Il ignore que ce dernier est lui aussi l'hôte d'un symbiote, Carnage.
. Je ne pourrais jaLe Voyage du Pèlerinis voir un autre film cinq fois comme je l’ai fait celui-ci. Retournez voir une seconde fois et faites attention. RegarderIp Man 4 : Le dernier combat Movie WEB-DL Il s’agit d’un fichier extrait sans erreur d’un serveur telLe Voyage du Pèlerin, tel que Netflix, ALe Voyage du Pèlerinzon Video, Hulu, Crunchyroll, DiscoveryGO, BBC iPlayer, etc. Il s’agit également d’un film ou d’une éMégalodon 2 : La Fosse ion télévisée téléchargé via un site web comme on lineistribution, iTunes. La qualité est assez bonne car ils ne sont pas ré-encodés. Les flux vidéo (H.264 ou H.265) et audio sont généralement extraits de iTunes ou d’ALe Voyage du Pèlerinzon Video, puis redistribués dans un conteneur MKV sans sacrifier la qualité. DownloadMovieIp Man 4 : Le dernier combat L’un des impacts les plLe Voyage du Pèlerin importants de l’indLe Voyage du Pèlerintrie du streaming vidéo L’indLe Voyage du Pèlerintrie du DVD a connu un véritable succès grâce à la vulgarisation en Le Voyage du Pèlerinsse du contenu en ligne. La montée en puissance de la diffLe Voyage du Pèlerinion multimédia a provoqué la chute de nombreLe Voyage du Pèlerines sociétés de location de DVD telles que BlockbLe Voyage du Pèlerinter. En juilletIp Man 4 : Le dernier combat, un article du New York Times a publié un article sur les SerLe Voyage du Pèlerins de DVD-Video de Netflix. Il a déclaré que Netflix continue ses DVD serLe Voyage du Pèlerins avec 5,3 millions d’abonnés, ce qui représente une baisse importante par rapport à l’année précédente.
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Barbie Streaming vf les films et les livres tiennent une partie de mon cœur. Et de cette façon, j’aime tout. Non, je ne parlerai pas de la scène entière, je pourrais finir avec un nouveau film si je le faisais,
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Sortie du film Barbie : Date de sortie? La suite d’Barbie, a été confirmé un mois après la sortie du premier film au cinéma. Le 19 mai 2023, Barbie 2 avait été confirmé. Quand pourrons-nous le voir en salle ? Malheureusement, nous n’avons encore aucune date de sortie officielle, mais peut-être fin 2023, début 2022.
Barbie, le film sera là ! Le film Barbie est sorti le mercredi 2 septembre 2023. Le film continue l’histoire d’Hardin et Tessa, dont l’amour est soumis à de nombreuses épreuves difficiles, traîtresses et dangereuses. Ces deux amoureux auront-ils une fin heureuse ? En attendant de savoir si le film a été acclamé par les fans, il y a de bonnes nouvelles : Barbie va sortir ! Cela a été confirmé le 3 septembre 2023 par les deux stars de la série dans une vidéo postée sur le profil Instagram officiel d’Barbie. Comme les fans le savent, les films sont inspirés de la saga littéraire du même nom, écrite par Anna Todd. La série Barbie est composé de 4 livres.
L’intrigue du film Barbie L’amour d’Hardin et Tessa est encore une fois mis à l’épreuve. Ces deux adolescents vont devoir affronter leur passé. Tessa rencontre son père après des années et décide de le prendre en charge après avoir découvert qu’il était devenu sans abri. Hardin accepte de l’héberger mais ne fait pas confiance à cet homme, convaincu qu’il cache une partie de la vérité. Mais ce n’est pas le seul obstacle. À travers une série de quiproquos, les deux amoureux vont s’éloigner l’un de l’autre après que Tessa ait découvert qu’Hardin a passé toute la soirée en compagnie d’une amie de la famille, appelée Lillian
Le manque de communication conduit le protagoniste à chercher du réconfort dans de vieilles amitiés, dont Zed et Steph, mais la sortie ne se déroule pas comme comme prévu. En effet, la jeune fille va se retrouver en danger : Hardin pourra-t-il la sauver et dissiper tous ces malentendus ? Concernant l’intrigue du film, Castille Landon, le réalisateur d’Barbie nous assure qu’il sera fidèle au roman du même nom.
Le casting du film Barbie : qui sera là ? Nous verrons probablement le retour de deux personnages principaux : Héro Fiennes-Tiffin et Josephine Langford, comme Hardin et Tessa, Barbieivement. Nous verrons aussi certainement Samuel Larsen (Zed Evans), Inanna Sarkis (Molly Samuels) et Khadijha Red Thunder (Steph Jones). Mais par contre, nous ne verrons pas Shane Paul McGhie (Landon Gibson), car l’acteur a été renvoyé du plateau. Dylan Sprouse, dont le rôle est Trevor ne revient pas non plus.
Mais il y a aussi une nouvelle de dernière minute : d’autres acteurs ne reviendront pas dans le troisième film, d’où la nécessité d’un renouvellement. Déjà dans Barbie 2, on se rend compte que le père d’Hardin n’est plus joué par Peter Gallagher (Andy Cohen pourquoi es-tu parti ?) mais par Rob Estes et que la mère de Landon n’est plus jouée par Jennifer Beals mais par Karimah Westbrook. Nous verrons également beaucoup de changements dans Barbie. En commençant par Candice King et Charlie Weber : les deux acteurs ne seront plus Kim et Christian Vance.
L’actrice que nous avons appris à aimer dans The Vampire Diaries comme Caroline est enceinte de son deuxième enfant ! Sa grossesse l’empêche donc de retourner sur le plateau pour filmer Barbie. Candice sera remplacée par Arielle Kebbel que nous avons déjà vu dans The Vampire Diaries: : Il s’agit de Lexi, le meilleur ami de Stefan ! Charlie sera remplacé par Stephen Moyer. Aussi Selma Blair, qui joue la mère de Tessa, est remplacée par Mira Sorvino. En plus de toutes ces modifications, il y a aussi une nouvelle arrivée : Carter Jenkins, qui jouera Robert, le potentiel amoureux de Tessa.
La raison de tous ces changements est que le fait de tourner deux films ensemble empêche aussi certains des acteurs principaux de participer à d’autres engagements professionnels ou autres.
3 novembre 2023 en salle / 2h 37min / Science fiction, Fantastique, Action De Chloé Zhao Par Chloé Zhao, Patrick Burleigh Avec Gemma Chan, Richard Madden, Salma Hayek
Synopsis et détails : Environ un an après avoir affronté Riot, Eddie Brock « cohabite » toujours avec le symbiote Venom. Alors qu’il tente de relancer sa carrière de journaliste d'investigation, Eddie se rend en prison pour interviewer le tueur en série Cletus Kasady. Il ignore que ce dernier est lui aussi l'hôte d'un symbiote, Carnage.
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abirdie · 4 months
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Things that are very definitely not coincidences, #94
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Gael García Bernal's voiceover in Diarios de motocicleta (2004, dir. Walter Salles)
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Gael García Bernal in Cet été-là (2022, dir. Éric Lartigau)
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sofya-fanfics · 2 years
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Un moment calme
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Voici ma participation pour le Comfortember 2022. J’espère que ça vous plaira.
Résumé : Merlin marchait à grands pas dans les couloirs du château, inquiet. Il n'arrivait pas à trouver Arthur. Après avoir soufflé dans la corne pour faire retourner le spectre d'Uther dans l'au-delà, Arthur était parti sans dire un mot. Merlin n'osait pas imaginer ce qu'Arthur pouvait ressentir. S'il avait été à sa place, si son père lui avait dit à quel point il le décevait et qu'il avait tenté de le tuer, il serait au plus mal. Arthur ne devait pas rester seul, pensa Merlin.
Disclaimer : Merlin appartient à Julian Jones, Jake Michie, Johnny Capps et Julian Murphy.
@comfortember​
AO3 / FF.NET
Merlin marchait à grands pas dans les couloirs du château, inquiet. Il n'arrivait pas à trouver Arthur. Après avoir soufflé dans la corne pour faire retourner le spectre d'Uther dans l'au-delà, Arthur était parti sans dire un mot. Après tout ce qu'il s'était passé, Merlin n'osait pas imaginer ce qu'Arthur pouvait ressentir. S'il avait été à sa place, si son père lui avait dit à quel point il le décevait et qu'il avait tenté de le tuer, il serait au plus mal. Arthur ne devait pas rester seul, pensa Merlin.
Il ouvrit les portes de la grande salle où se trouvait la Table ronde. Arthur était là. Il lui tournait le dos et se tenait devant la table. Merlin se trouvait idiot de ne pas avoir pensé tout de suite qu'il était ici. Après tout, la Table ronde était le symbole du changement. Le règne d'Arthur avait commencé autour de cette table. Il était normal que le roi ait voulu se réfugier à cet endroit. Merlin avança vers lui.
« Arthur, dit-il doucement, presque dans un murmure.
-Que veux-tu Merlin ? »
Arthur ne s'était pas retourné, empêchant Merlin de voir son visage, mais il pouvait entendre le trouble dans sa voix. Après toutes ces années passées auprès de lui, il connaissait par cœur toutes ses intonations. Quand il était agacé ou en colère, Merlin avait souvent fait les frais de cette colère. Quand il était était joyeux ou quand il était triste. Merlin se plaça à côté de lui.
« Je suis venu voir comment vous alliez. »
Le regard d'Arthur était fixé sur la Table ronde.
« J'avais besoin de me retrouver au calme. »
Arthur inspira profondément avant de parler :
« Je ne serai jamais le roi que mon père voulait que je sois. J'ai essayé. Mais il y a longtemps que j'ai compris que je ne suis pas lui et que je ne le serai jamais. Et je ne regrette aucune des décisions que j'ai pris depuis que je suis roi. Mais malgré tout, l'entendre dire qu'il désapprouvait mes choix et à quel point je le décevais... »
Il se tut quelques secondes avant de rajouter :
« Et lorsque j'ai soufflé dans la corne, c'était comme si je le tuais une deuxième fois. »
Merlin ne dit rien. Il savait qu'Arthur n'avait pas besoin qu'il le rassure ou qu'il le console. Il avait besoin de parler et il serait là pour l'écouter. Il posa sa main sur son épaule, lui montrant qu'il était là pour lui dans cette épreuve et qu'il serait toujours là. Arthur posa sa main sur la sienne et la serra. Ils restèrent silencieux. C'était un silence réconfortant où seule la présence de l'autre suffisait. Merlin n'aurait pas su dire combien de temps leurs mains étaient restées liées, mais ce qui était important pour lui, c'était de donner à Arthur toute la force dont il avait besoin pour continuer à avancer.
Fin
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claudehenrion · 2 years
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Sur les risques d'une guerre nucléaire en Europe
  Une chose me choque profondément, à chaque fois, c'est qu'on parle de la guerre en Ukraine en ne prenant en considération que le seul ''angle de vue'' ukrainien : Zélensky veut (on le comprend !) des tanks lourds, des avions, des missiles longue portée, et les seules discussions tournent autour de ''Qui va les lui fournir, quand, en quelles quantités''... comme si ce conflit se déroulait sans agresseur. Si on parle des russes, c'est pour les insulter, dire que leur chef est fou et eux des sauvages, ou qu'ils sont au bout du rouleau : la révolte couverait dans le pays (Tu parles !)...
Il y a une semaine, je concluais un ‘’édito’’ par : ''Ne jamais perdre de vue les Lois dites de Murphy : “Si une chose a une chance d’aller mal, elle ira mal, un jour”, et : “S'il existe au moins deux manières de faire quelque chose et si l’une de ces manières peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu'un pour emprunter cette voie”. Dit autrement : Lorsqu'une possibilité de catastrophe existe, il est rare que, avec le temps, elle ne se réalise pas. On avait dit ça au lendemain de la seconde guerre mondiale –qui risque d'être  bientôt ''la deuxième'', si on continue-- et c'est au nom de cette probabilité statistique qu'avait été réduit le nombre des Etats ''autorisés à faire la bombe''. On n'en est plus là, aujourd'hui !
The Bulletin of the Atomic Scientists (composé de 13 prix Nobel) annonce avoir avancé son "HORLOGE DE L'APOCALYPSE" de 10 secondes, nous apprend l'excellent Blog ''TTSO''. Il serait donc, à cet instant, 23 h 58 mn et 30 secondes. (NDLR : plus on est proche de minuit, et plus le risque de conflit nucléaire est élevé). Une précision, qui explique cet éditorial : jamais, depuis sa création en 1947, on n'a frôlé de si près la catastrophe, ce qui devrait attirer un peu l'attention, hein ? Mais non : tout le monde a l'air de s'en foutre ! Pour ma part, je n'ai qu'un seul espoir : que cette ''P.....'' de guerre idiote s'arrête sans que des conditions inacceptables la repoussent de quelques mois... mais contrairement à la cohorte des ''experts de l'Ukraine'', ou ''experts de la Russie'',  voire ‘’des deux'', je  ne trouve pas superflu de penser à ''ce qui dérange'' avant, plutôt que, comme nos amateurs immatures, de ''réagir en improvisant sur l'obstacle'', comme d'hab'.
Car, au fond, ces ''experts auto-propulsés'' qui polluent tous les ''JT'' (NB - LCI s'en est fait une spécialité : ''LCI, la chaîne spécialiste des spécialistes spécialisés en spécialités'' !) ont la même structure intellectuelle que les ''experts pour JT'' qui ont fait d'une sorte de grippe renforcée un confinement mortel, et ont détruit l'école, les enfants, l'industrie, les énergies... et les stocks de paracétamol, de moutarde et de ''PQ'' ! D'où que je ne croie pas un seul mot de leurs soi-disant prévisions qui ne sont que leurs fantasmes : depuis le 24 février 2022, ils dissertent entre eux... sur l'effondrement de la Russie... qui  serait en faillite un jour, en pleine guerre civile le lendemain, en folie poutinienne le surlendemain, et ainsi de suite... mais est encore là, et détruit les stocks d'armes de l'Occident. Le dilemme est entre ''ne rien faire et abandonner l'Ukraine à l'appétit de son immense voisin'' –qui est exclu-- et ''trop en faire et provoquer (une seconde fois) des risques insensés’’ –qui devrait être exclu aussi. D'accord , ''c'est pas facile'', mais il semble bien que nos myop-issimes aient opté pour le second membre... ce qui est une folie.
Je les écoute, consterné, se gargariser de mots con-venus (''La victoire totale de l'Ukraine'', ''La défaite de la Russie'', ''La prison pour Poutine'')... comme si la partie adverse était le Liechtenstein ou Saint Marin. Tout est si simple, pour eux : on livre à Zelensky, autant qu'il en veut, des tanks énormes de 50 à 60 tonnes valant 8 à 10 millions d'€uros l'un (Assurance contre le vol incluse, pour ce prix-là !). Le russki honni ne pipe pas...  L'Ukraine reprend le Donbass russophone (fastoche !) et la Crimée (russophone aussi, elle n'attend que ça ! Et tant pis pour l’ex-droit des peuples à l'auto-détermination : c'est Uncle Sam qui décide !). Poutine laisse faire, bien entendu, assez soulagé, au fond de lui. Et on signe la paix (Мир prononcé Mir, en russe, et on sait que Avec Mir, on se sent beau et bien dans ses vêtements !). Poutine est content, ses 7000 bombinettes sont sauvées, on se quitte bons amis, et lui demande à être jugé pour toutes les horreurs dont aucun soldat ukrainien (tous doux et angéliques puisque ''du bon côté''...) n’est capable, tout le monde sait ça...  Nos experts disent n'importe quoi... La preuve ? L'Occident est sans cesse obligé d'augmenter ses fournitures, en gamme, en nombre, et en puissance. Si ces ''experts'' sans expertise et sans neutralité ont raison, tous nos dirigeants sont des crétins masochistes... qu'ils sont peut-être, finalement, en y réfléchissant bien !
N'étant pas compétent, je ne préjuge pas de ce qui va se passer dans 3, 6 ou 12 mois : personne n'a les moyens d'une prévision honnête. Je décris juste ce que je constate, objectivement. Et je vois que ces mêmes ''va-t'en guerre'' discourent comme si la Russie ne possédait pas 7000 ogives nucléaires de toute taille, et que, à force de monter en gamme dans les matériels que nous livrons à un homme (et pas à un régime, pas à une démocratie, pas à un vieil état habitué aux tensions internationales : à un homme que rien n'a préparé à assumer ce rôle absolument fondamental), on risque de se rapprocher dangereusement du moment où l'ours va voir ''rouge'', ce qui, pour un ancien coco, du KGB en plus, n'est jamais bon signe !
Je sais qu'il est plus facile de critiquer que de proposer des solutions qui n'auraient aucun des inconvénients des uns et des autres. Les horreurs nazies (car celles, en gros comparables, des ''rouges'' ont été ''oubliées'' par le talent de la ''propaganda'' communiste) et le syndrome de Munich doivent effectivement être inoubliables : les démocraties ont alors cédé à la violence, en espérant éviter la guerre... et elles ont récolté le déshonneur, d'abord, et la guerre aussi, bien sûr. Je sais aussi que la réponse n'est pas facile à imaginer face au vrai problème tel qu'il se pose : ''Faut-il mourir vitrifiés pour Kiev ?'' Les hésitations des gouvernants –qui ont un reste de raison, malgré Ursula-- prouvent que ''rien n'est simple, quand tout est compliqué''... sauf les précautions à prendre, qui ne peuvent et doivent être prises... qu'avant.
Les USA, une fois de plus plus malins que les européens, ont fait semblant de livrer 31 ''Abrams''... Mais pas question pour eux de toucher à leurs forces armées : ce qui est à eux est à eux... alors que nous déshabillons nos cache-misère pour un oui pour un non. Sommes-nous stupides ! Les chars européens seraient opérationnels à l'été 2023, mais  les gros chars ''made in USA’’... dans un an ou deux, au mieux. Ou plus ! L'Allemagne a cru à ce gros bobard d'Uncle Sam et a cédé. Après des mois de refus, Berlin a offert 14 chars de combat Leopard à l’Ukraine. Et Sholtz, lâchant sur toute la ligne, a autorisé les pays ayant des Léopard (fabriqués par l'Allemagne) à les imiter, ce qu'ils font aussitôt.  la Pologne, l’Espagne, les Pays-Bas, la Finlande, la Norvège ou le Portugal devraient se foutre à poil rapidement : ces dizaines de Leopards sont un grand pas de plus dans l'escalade. Jusqu'où ? A quand les avions ‘’furtifs’’ ? Une fois franchies les bornes, y'a plus de limites !
Si l’on ajoute les 14 Challenger britanniques et les 31 Abrams US,  l’Ukraine devrait bientôt pouvoir compter sur une grosse centaine de chars lourds occidentaux... ce qui est insuffisant pour Zelensky qui en réclame 300 ''pour, dit-il, repousser les Russes, au printemps''. Le problème ? Les armées européennes sont déjà à l'os : si l’Allemagne ne peut donner "que" 14 Leopard sur les 320 dont elle dispose, c'est parce qu'il en reste moins de 200 opérationnels. Et pour les  chars français Leclerc, ne pas trop compter sur eux : leur production a été arrêtée en 2006 et nous n'en avons que  226 exemplaires, en tout… dont un bon nombre ont été ''cannibalisés'' pour les pièces de rechange, et "la plupart sont non opérationnels", affirme ''le Canard enchaîné''. Traduction : nos armées, déjà en guenilles, seront sans armes  en cas de ''vraie'' guerre (et non de ces si mal-nommées ''Opérations extérieures'' qui permettent, grâce à ce nom, de sauver un peu la face en faisant comme si...).
Mais rassurez-vous, cette générosité n'est pas perdue pour tout le monde : le think-tank ''FDD’’ (Foundation for Defense of Democracies) a calculé que le coût des équipements transférés par le pays de l’OTAN à Kiev équivaut à 22Mds$ (lire : 22 milliards de dollars !) d’exportations militaires américaines à venir, car les pays donateurs vont devoir remplacer ce ''matos'' par des équipements plus modernes et donc plus chers. C’est une super bonne nouvelle pour les marchands d'armes US.    Devinez qui sont, une fois de plus, les dindons de la farce ? Et qui seraient les principales victimes d'un élargissement de cette guerre à des armes nucléaires, même dites ''défensives'' (sic !) ?  Même avec un vieux gâteux complètement amorti à la tête du pays, le business US reste décidément le meilleur du monde ! Et nous, les européens, nous sommes comme toujours excellents dans le rôle de Gribouille
H–Cl.
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clemjolichose · 2 years
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Les Rêves des Anciens (Avant la Forme et la Matière)
Fandom : Vilebrequin
Pairing : aucun
Nombre de mots : 7 047 mots
Avertissement : Violence physique
Résumé : Sylvain ne sait pas pourquoi, ne sait pas comment, mais il ne peut s'empêcher de revenir sur le drame.
Note d’auteurice : Cette partie a été publiée le 19 novembre 2022 sur Wattpad et AO3.
Partie : 2/?
Partie 1
Chanson : Ancient Dreams in a Modern Land de Marina and the Diamonds
Chaque foulée apportait à Sylvain un nouveau niveau d’appréhension. Il se demandait ce qu’il faisait là, pourquoi il faisait cela, si le véhicule se trouvait toujours là… Pour l’instant, il n’y avait rien d’autre autour de lui que des herbes brûlées à la fin de l’été.
Il faisait nuit, Sylvain n’avait pu se résoudre à dormir après avoir revisionné les images captées ce jour-là par les GoPro, quand lui et son collègue avaient testé cet engin capable de traverser les univers – il n’y croyait toujours pas, mais les images ne mentaient pas, n’est-ce pas ?
Éclairé à la seule lumière de son téléphone en mode flash, il progressait à pied vers, il l’espérait, le véhicule abandonné. Ça ne faisait que quelques jours et c’était un lieu si reculé, personne n’avait pu la voler. Mais tout n’était que conjecture, des hypothèses faites pour se rassurer. Il faisait trop noir autour de lui, il y avait trop de bruits inconnus et il était seul. Il avait besoin de se rassurer. Il se frappait mentalement de ne pas avoir continué son repérage en voiture, pensant qu’il était déjà assez proche de ce qu’il cherchait. Ce n’était visiblement pas le cas…
Alors Sylvain marcha. Il marcha et marcha encore à travers la nuit, sentant ses jambes faiblir à chaque nouveau pas. Il ne voulait pas tenter de revenir en arrière, il ne voulait pas penser au moment où il devrait retrouver sa voiture, pas maintenant qu’il avait tant marché… Il avait trop peur d’admettre qu’il était perdu.
Soudain, un bruit de moteur. Un bruit fracassant qui déchira l’aube rougeoyante à l’horizon. Le vrombissement était encore lointain, mais Sylvain se raidit malgré tout et se tourna vers la source du bruit, derrière lui. Il s’attendait presque à voir le véhicule le suivre, ce ne serait pas si bizarre après ce qu’il avait vécu à l’intérieur. Il se concentra vers le point noir qui roulait vers lui jusqu’à reconnaître la voiture. Une vraie voiture, de celles qui se vendent sur le marché. Un peu haute, un peu large, un peu élevée. La voiture de Pierre.
Le soulagement de voir quelque chose de connu après tant de temps à marcher seul et chercher une chimère le poussa à courir vers son ami, réduisant d’autant plus la distance entre eux. Il en pleurerait presque, tant il se sentait perdu, tant il avait mal aux jambes, ce que courir n’aidait pas.
Pierre se stoppa devant lui et immédiatement Sylvain vint ouvrir sa portière, essoufflé et la peau rougie par l’effort.
« Bordel mais qu’est-ce que tu fous là ? demanda Pierre un peu brusquement. »
Il se détacha et coupa le contact.
« Je cherchais le… le truc, là, répliqua vaguement Sylvain avec un geste pointant le lointain. »
Il était épuisé et chancela sur ses jambes tremblantes, se rattrapant à la portière. Pierre sortit du véhicule et le retint.
« Mais qu’est-ce que tu fous à pied ? T’es parti quand ? Ta voiture est même pas à cinq cent mètres, t’es complètement con !
-J’ai soif bordel… »
Sylvain n’avait pas écouté son ami, mais il ne lui en voulut pas. Il récupéra la bouteille d’eau dans sa portière et lui ouvrit avant de le laisser boire.
La bouteille vidée, Sylvain se reposa contre la portière un peu plus longtemps, avant d’enfin s’expliquer :
« Je cherchais la voiture. Le véhicule. Le truc là, qu’on a essayé…
-Ça j’avais compris, mais c’était pas ici.
-C’était pas ici ? »
Sylvain leva vers Pierre un regard confus et désespéré qui le fit rire. Lui ne savait bien combien de temps son ami avait passé à errer, étant donné que sa voiture était si proche.
« Allez, viens, je t’emmène. On récupérera ta voiture en repartant. »
Pierre le poussa pour qu’il fasse le tour du véhicule et s’installe à la place du passager. Lui-même se rassit derrière le poste conducteur et redémarra.
Les premiers mètres se firent en silence. Puis Sylvain ouvrit la bouche dans une inspiration, se tournant vers Pierre pour parler :
« Tu as revu les images, toi ?
-Quoi ? »
Pierre était concentré sur la route, parce que tout se ressemblait et qu’il voulait retrouver le véhicule sans se perdre.
« Ce qu’ont filmé les GoPro, t’as regardé ? retenta Sylvain. »
Pierre hocha la tête, le visage grave.
« Je comprends toujours pas, avoua-t-il. Je comprends pas comment ça a pu arriver… J’ai regardé plusieurs fois et… Faut qu’on ouvre ce putain de capot. Y’a quelque chose qui se passait là-dessous. »
Sylvain acquiesça.
« J’ai pris des outils pour le faire sauter, ajouta Pierre. On va bien réussir. »
Son ami fronça les sourcils, puis son visage trahit son étonnement. Il venait de comprendre que Pierre n’était pas venu le chercher, il était là pour la même raison que lui – juste mieux préparé.
La voiture se stoppa rapidement dès que le véhicule abandonné fut en vue, soulevant un nuage de poussière autour d’eux. Pierre se détacha et se retourna pour saisir l’énorme sac à dos qui se trouvait sur la banquette arrière, puis il sortit. Sylvain le suivit, peu rassuré, et tous deux s’approchèrent de l’engin.
Il n’avait pas bougé, n’avait pas changé non plus. Ça ne faisait que quelques jours après tout, mais vu les capacités de la chose, ils n’auraient pas été étonnés de la retrouver défigurées. Sa carrosserie aux couleurs si particulières – le mauve et l’orange dégoûtaient les deux passionnés comme ils les fascinaient – brillait toujours comme si elle sortait du garage. Pourtant, la poussière se soulevait régulièrement du sol autour d’elle, tourbillonnant par l’effet du vent.
Les deux hommes atteignirent le véhicule et Pierre lâcha le sac devant le capot, s’accroupissant pour fouiller à l’intérieur. Il tendit un pied de biche à Sylvain puis sortit une disqueuse, une scie à métaux, des équipements de protection sommaire…
« T’as trouvé tout ça où ? demanda Sylvain, impressionné.
-Un peu chez moi, mais surtout chez Benzin.
-Tu leur as volé ? »
Pierre rit à l’accusation et secoua la tête.
« Nan, tu sais, tu leur demandes gentiment et ils te le prêtent.
-Ah j’ai jamais essayé, blagua Sylvain. »
Pierre se redressa, tendant à Sylvain les protections. Il en enfila lui-même – des lunettes, un casque anti-bruit et des gants, rien de bien évolué.
Une fois les deux hommes équipés, Sylvain chercha sur le capot un endroit où il pourrait forcer avec le pied de biche. Il tenta plusieurs endroits sans réussir à passer l’outil sous la carrosserie. Un, deux, quatre, dix, son ami s’impatienta et lui prit le pied de biche des mains pour essayer à son tour, en vain.
« C’était pas la faute à mes bras, hein, le nargua Sylvain.
-Ouais, on va essayer de scier. »
Pierre se saisit de la scie, la plaça méthodiquement contre le capot et commença à scier. Cependant, la position de son corps ne lui permettait pas d’être efficace. Il grimpa donc sur le véhicule et s’agenouilla dessus. Sylvain, lui, se recula par peur. De quoi ? Il ne savait pas. Aucun d’eux n’avait une seule idée de ce dont la chose était capable.
« Fais attention, quand même, elle va peut-être pas aimer.
-Je l’emmerde, cria Pierre – tous deux devaient élever la voix à cause des casques. »
De la poussière métallique s’élevait de la plaie ouverte dans la carrosserie, mais l’effort pour y arriver était intense, trop pour que ce soit viable.
Fatigué, Pierre arrêta de scier et frotta son front pour en chasser la transpiration. Il retira sa chemise pour rester en débardeur et jeta la scie à côté du sac.
« Donne-moi la disqueuse, tiens. »
Sylvain obéit, toujours aussi peu rassuré. L’échange ne fut pas long et pourtant, quand Pierre retourna à l’ouvrage, tout ce qu’il avait scié s’était refermé.
« Bah merde alors, lança-t-il dans son étonnement. Faut que je me dépêche. »
Et, sans questionner plus que ça les propriétés auto-régénératrices du véhicule, il se remit à découper le capot aussi rapidement qu’il le put. La découpe était horrible à regarder, les deux plaques dentelées et abîmées, mais bientôt il put souleva ce qui cachait le moteur.
Une fois le capot retiré, une lumière aveuglante s’échappa du moteur – qui n’en était pas un. Elle brûlait la rétine et la peau, si bien que Sylvain poussa son collègue à remettre la plaque de métal par-dessus. La lumière luisait toujours à travers les plaies métalliques qui se refermaient déjà, d’une couleur verte pour ce qu’ils arrivaient à percevoir sans perdre la vue.
« Putain de merde, jura Sylvain. C’est pas un moteur, ça.
-Merci Einstein. »
Pierre était tout aussi perdu que lui. Le métal ne servait donc pas à cacher une création originale comme ils le pensaient au premier abord, étant donné que l’engin avait été créé de A à Z par ce mystérieux vendeur, mais était une protection. Il contenait la lumière d’une étoile capable de retirer la vue à quiconque poserait ses yeux dessus. D’ailleurs, Pierre et Sylvain mirent quelques secondes à la retrouver.
Ils se regardèrent alors, puis regardèrent de nouveau le métal qui se réparait sous leurs yeux. Quand, enfin, la carrosserie ne présentait plus aucune trace d’agression, Pierre commenta :
« Ce serait pratique pour nos expériences, ça. »
La normalité des mots de Pierre face à une situation aussi anormale provoqua le rire de Sylvain, un nouveau fou-rire hystérique semblable à celui qu’il avait eu quelques jours plus tôt, la première fois qu’ils avaient essayé le véhicule. Ce fou-rire-là fut plus bref et, quand Sylvain redevint sérieux, il demanda :
« On fait quoi, du coup ? »
Les deux amis échangèrent un regard.
« Tu veux réessayer ? répliqua Pierre. »
Il ne voulait pas l’avouer, mais la curiosité le dévorait. Il voulait réessayer, la conduire peut-être, cette fois-ci, comme si la première fois n’avait pas déjà été si effrayante… Et Sylvain acquiesça.
Les deux hommes s’installèrent dans la voiture en un rien de temps, une fois les outils rangés. Cette fois-ci, c’était Pierre qui conduisait et Sylvain qui se retrouvait passager. Le premier n’eut même pas à adapter son poste, le véhicule se transformant lui-même pour subvenir aux besoins de ses propriétaires. C’était impressionnant et excitant. Les deux passionnés en oublieraient presque le cauchemar qu’il leur avait fait vivre quelques jours plus tôt.
Pierre démarra le moteur – pouvaient-ils l’appeler comme ça ? Il ne savait pas. Il commençait sérieusement à s’en foutre. Le moteur, donc, il le démarra. La voiture en mouvement, il commença à accélérer, Sylvain se cramponnant comme il pouvait à côté de lui. Il tenait à ses habitudes de conduite brusque et peut-être un peu inconsidérées, conduire un véhicule métaphysique ne dérogeait pas à la règle.
Plusieurs secondes se déroulèrent sans accroc, le véhicule prenait de la vitesse et se stabilisa aux alentours de cent quarante kilomètres par heure. Puis les mains de Pierre serrèrent le volant. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait que le premier saut d’univers arriverait bientôt. Sa poitrine se comprima, ses oreilles sifflèrent, mais ses pensées étaient plus claires que la première fois. Il avait l’impression de se voir de l’extérieur, d’être au-dessus de sa propre tête, de voir l’espace que prenait le véhicule, de comprendre le véhicule bien plus qu’il n’avait compris quoi que ce soit d’autre. C’était une expérience bien plus spirituelle que de conduire une voiture de rallye, maintenant qu’il la laissait faire.
Le premier saut fut le plus violent. Le corps devait s’habituer à la secousse, au changement. Toutes les sensations étaient différentes à chaque saut, c’était désorientant, grisant… et ça les rendait un peu nauséeux. Aucun des deux hommes ne se souvenaient de tout cela, ils découvraient donc la pression, étouffante sur la poitrine et autour de la tête, le grésillement dans les oreilles et sur l’épiderme, les poils qui se dressent, les frissons, la chaleur et enfin, la sensation désagréable dans les entrailles, comme si elles étaient mélangées.
Un, deux, trois, quatre sauts se déroulèrent ainsi, et Pierre reconnut quelques détails qui avaient frappés son esprit la première fois, comme s’ils venaient de traverser les mêmes univers qu’au premier jour. Et puis le pied de Pierre freina, tout à coup. C’était violent et inattendu, d’autant plus pour le concerné qui n’avait certainement pas commandé l’action.
Le véhicule arrêté, l’étourdissement du freinage passé, Sylvain se tourna vers son ami avec des yeux ronds.
« Mais t’as essayé de nous tuer ?!
-J’ai rien fait, moi ! se défendit Pierre.
-Bien sûr, c’est ton pied qui a appuyé tout seul, peut-être ? »
Pierre ne répondit rien, parce que c’était vrai mais que, même pour lui, ça semblait trop incroyable. Alors il ignora Sylvain et observa à travers les vitres ce qui s’étendait autour d’eux : un désert, vaste et gris, plat et vide.
Quelques dunes légères s’étendaient au loin, éclairées par une lueur qui venait d’un lieu non-identifié. Il n’y avait pas de satellites ni d’étoiles au-dessus de ce monde, il n’y avait que le vide d’un noir profond, avec quelques lueurs lointaines, qui semblaient inaccessibles. On ne pouvait les voir qu’en plissant bien les yeux.
Sylvain ouvrit la portière, posa un pied au sol et poussa un cri soudain qui fit sursauter son collègue.
« Bordel, c’est pas du sable. »
Pierre fronça les sourcils et ouvrit sa portière, mais au lieu de sortir sa jambe, il sortit sa main et la plongea dans le sol. C’était doux, ça volait doucement autour de son bras en flocons sombres…
« Des cendres. On est sur un tas de cendres. »
Il en sortit dans sa main et souffla dessus. Sylvain observa les flocons flotter sans jamais retomber. Il n’y avait pas de vent. Y avait-il seulement une atmosphère ? Quelle question, ils respiraient ! Mais elle leur restait en tête comme les cendres soulevées restaient en suspens. Et pourtant, aucun d’eux n’avait peur.
Sylvain remit son pied à terre, chercha un appui, ne le trouva pas. Il n’y avait pas de sol. Il n’y avait rien de tangible sous leurs pieds. Comment la voiture pouvait-elle tenir alors ? Et rouler ? Elle semblait à leurs yeux flotter sur les cendres.
Tous deux se réinstallèrent à l’intérieur du véhicule, sans redémarrer pendant un moment. C’était un moment pour souffler, pour réfléchir à ce qu’il venait de se passer, alors que les cendres dansaient autour d’eux, suspendus comme à des fils. Les deux hommes respirèrent calmement, chacun à leur rythme, quand soudain Sylvain :
« Putain, ça y est, j’ai envie de chier. »
Pierre éclata de rire, se penchant sur le volant, l’agrippant à deux mains. Son front planté au creux de ses poignets, il répliqua dans son hilarité :
« Moi aussi, merde. Je sais pas comment on rentre moi !
-Bah, continue à rouler, on verra bien. »
Cette soudaine confiance envers le véhicule, ni Pierre ni Sylvain ne savait d’où elle venait. Elle s’était installée dans ce moment de calme qui avait précédé le rire, elle s’était chaudement installée dans leurs crânes et les avait libérés de leurs craintes. À raison ou à tort, ils ne le savaient pas encore.
Le véhicule roulait de nouveau, doucement, explorant, sans changer d’univers. Il flottait sur la fine poussière, particulièrement stable, jusqu’à enfin trouver la première anomalie depuis le départ des deux hommes : planté dans le désert cendré, une gigantesque figure de marbre perturbait l’horizon lisse et doux. Le marbre était brisé, fendu du sommet du crâne jusqu’à la lèvre supérieure, si bien que l’œil gauche et la moitié du nez lui manquait. C’était un visage figé à l’image d’une statue antique, blanc et nervuré de gris quand on observait la surface de près, ce que Pierre et Sylvain faisaient maintenant que la voiture s’était arrêtée au pied de la statue.
« Nom de Dieu de merde, souffla Pierre en ouvrant la portière. »
Il voulut sortir, par réflexe, mais se ravisa en voyant les cendres s’envoler au passage de la portière. Il la garda ouverte malgré tout, comme pour aérer. Ça ne servait à rien, il n’y avait pas d’air.
« C’est quoi cette merde ? On est sensé faire un truc avec ? demanda Sylvain. »
Sans le savoir, il avait soulevé une question importante. Visiblement, le véhicule, aussi étrange que cela semblait, voulait qu’ils fassent quelque chose. Pourquoi eux ? Quoi ? C’était imprécis, flou, mais cette certitude croissait bel et bien dans leur poitrine, une lueur dans la pénombre qui grossissait comme les phares d’une voiture approchant en pleine nuit. Ils allaient tâtonnaient, mais une chose était sûre, ce truc roulant et conscient ne les lâcherait pas tant qu’ils n’avaient pas rempli leur part du contrat. Un contrat qu’ils ne savaient même pas qu’ils avaient signé, en acquérant la chose.
Pierre ne savait pas quoi répondre aux interrogations de son ami, mais elles lui restèrent en tête, tournoyant alors qu’il les tournait et retournait dans ses pensées. Il resta silencieux, oubliant de lui répondre plus qu’autre chose.
Il remit le contact, enclencha la marche arrière et laissa la conscience du véhicule guider ses mains sur le volant, aussi étrange que cela pouvait paraître. C’était un apprentissage, faire confiance à cette petite voix, différente de la sienne, si difficilement perceptible, lâcher prise… Il fallait s’entraîner, à entendre et écouter, à obéir et être libre tout à la fois, car le véhicule leur donnait un sentiment de liberté inouï, comme s’ils étaient capables de tout.
Pierre enleva la marche arrière et accéléra à nouveau. Il se rendit compte, alors qu’il passait les vitesses, que Sylvain lui parlait, mais il ne l’avait pas entendu jusqu’ici. Comme son ami, las, arrêta de le questionner, il ne lui répondit jamais. Sinon, il lui aurait répliqué quelque chose du genre :
« Ta gueule, j’écoute le Diamant. »
Le Diamant était une technologie particulière, à mi-chemin entre l’extra-terrestre et le futuriste. Il ne possédait pas de moteur, mais un réacteur semblable à ceux contenus dans les centrales nucléaires. Il n’avait pas besoin d’essence, puisque le réacteur provoquait en permanence fission et fusion pour entraîner les roues – voilà pourquoi, peut-être, il pouvait atteindre une vitesse suffisante pour traverser les univers. Restait maintenant à savoir comment ses occupants tenaient le choc de ces sauts.
Le matériau de la carrosserie ? Un métal inconnu, peut-être même un alliage, d’une incroyable résistance et d’une déformation suffisante pour encaisser les chocs et reprendre sa forme initiale. Une sorte de matière non-newtonienne inversée, qui se déformait aux chocs mais tenait sa position sous la douceur de l’air, douceur relative. Les vitesses atteintes rendaient le vent aussi meurtrier qu’un avion de chasse, si on se le prenait de plein fouet.
Cependant, les chocs subis lors des sauts para-universels étaient tout à fait différent : largement plus puissant, ils pouvaient réduire un être vivant à l’état d’inexistence, plus chaud aussi à cause de l’entropie générée par les frottements de tout un tas de matières inconnues, aussi brûlant que le cœur d’une étoile en fusion.
Pierre et Sylvain atteignirent un nouvel univers qui ressemblait étrangement à leur monde d’origine. Ils se souvenaient des formes géométriques colorées qui flottaient autour d’eux, seule différence marquante par rapport à leur réalité. Ces formes les avaient tourmentés lors de leurs premiers sauts incontrôlés et s’étaient invitées dans leur monde l’espace d’un instant. Etrangement, cette fois, elles ne leur faisaient pas peur. Ils les observaient flotter doucement, traverser la matière, en en changeant la couleur quand on regardait à travers, selon l’angle.
C’était une ville semblable aux métropoles américaines, où des gratte-ciels s’étendaient à perte de vue. Le Diamant se trouvait dans une rue peu large, apparemment perpendiculaire à un axe fréquenté, entourée de blocs plus bas mais larges contenant commerces et habitations.
Il faisait nuit noire au-dessus d’eux et la clarté avec laquelle les deux hommes pouvaient voir le ciel les étonnait. Des néons, des spots, des éclairages de tous les recoins de la ville formaient un dôme lumineux au-dessus de l’horizon bétonné.
Le véhicule roulait à basse vitesse dans la ruelle mal éclairée pour rejoindre l’avenue où, en tournant, il prit de la vitesse et s’inséra.
« Tu sais où tu vas ? questionna Sylvain sans quitter le paysage urbain du regard. »
Il observait les panneaux qu’il ne connaissait pas, ces mots dans une langue inconnue qui l’entouraient, qui le rendaient nerveux comme aucun des deux hommes ne pouvaient les déchiffrer dans un monde qu’ils ne connaissaient pas…
« Je crois, répliqua Pierre sans conviction. »
Il resta concentré sur la route, même s’il faisait confiance au Diamant.
« Le Diamant sait, au moins, reprit-il.
-Le quoi ?
-Son nom. C’est le Diamant. »
Sylvain se tourna vers Pierre et le considéra avec étonnement. Il mit quelques secondes à intégrer l’information et les implications avant d’enfin poser la question qui lui brûlait les lèvres :
« Elle te parle aussi, quand t’es au volant ? »
Son ami hocha la tête dans un silence religieux. C’était des sensations particulières, surréalistes, d’une compréhension et d’une entente mutuelles entre pilote et voiture, à un niveau tout autre qu’avec un véhicule normal. Le Diamant n’avait rien de normal et cette communication surnaturelle entre machine et humain n’était que la cerise sur le gâteau.
Pierre comme Sylvain commençait à comprendre le fonctionnement de l’engin, à être à l’aise, à vibrer avec le Diamant. Chaque mouvement dans ce monde parallèle était ressenti par le conducteur, chaque frottement d’air, chaque collision d’atomes, chaque problème.
Le problème. Pierre sentait que quelque chose n’allait pas, ici. Il ne savait pas si son collègue pouvait le sentir aussi, cette instabilité dans le cœur du monde, ce mouvement de houle qui annonçait un tsunami, une explosion, une destruction, qui perturbait un sens nouveau chez le conducteur.
Le Diamant s’arrêta devant l’un des gratte-ciels du centre-ville. La certitude de Pierre grandit tandis qu’il sortait du véhicule. Sylvain l’imita, moins certain, et le suivit vers l’entrée du building. Pendant qu’ils marchaient, Pierre sentit les vibrations s’intensifier, les ondes devenir violente, comme si les courbes d’avant se transformaient en épines, des pics douloureux qui le faisaient grimacer. Son ami remarqua que quelque chose n’allait pas, il ne se doutait pas de l’intensité du ressenti subi quand bien même il le connaissait de sa première expérience. Et puis il était trop occupé par sa propre peur, le stress montait maintenant qu’il n’était plus protégé par la carrosserie hyper-résistante du Diamant, et il ne trouvait de réconfort que dans la présence de Pierre duquel il se rapprochait par réflexe.
L’entrée du gratte-ciel était entièrement vitrée, meublée de quelques canapés aux allures peu confortables et aux couleurs ternes. Seuls quelques lumières chaudes venaient la rendre plus accueillante. Pierre se stoppa devant le guichet, où il n’y avait personne. Sylvain l’imita, ne comprenant pas grand à ce qu’il se passait.
« On fout quoi ici ? murmura-t-il en se cachant à moitié derrière son ami.
-Je sais pas encore, répliqua Pierre d’une voix absente. »
Il était perdu dans ses pensées parasitées par toutes ces nouvelles sensations désagréables, pour l’instabilité de l’univers, et rassurantes, pour l’aide que prodiguait le Diamant. Il était tout de même conscient d’à quel point Sylvain se reposait sur lui, d’à quel point ils étaient à deux dans cette merde. Pour cette raison, il reprit :
« Il faut qu’on monte, mais je sais pas à quel étage. On verra. »
Il attrapa le bras de Sylvain pour approcher à grandes enjambées de l’ascenseur qui se trouvait derrière la réception. Celui-ci fut bien obligé de le suivre, imitant son rythme.
L’ascenseur était si petit qu’il servait de toute évidence à un confort bipède plutôt qu’à améliorer l’accessibilité du bâtiment. Ce n’était pas une pensée qui traversa l’esprit des deux hommes, qui consacraient leurs idées à leur propre mystère.
Comme ils se trouvaient l’un derrière l’autre dans l’ascenseur, Sylvain fut le premier à en sortir, et donc à voir le couloir qui s’étendait devant lui. Il n’y avait rien à voir, pourtant. Il faisait nuit noire à l’intérieur, comme aucune lumière de la ville ne parvenait à l’intérieur et que les plafonniers étaient tous éteints. Il eut le réflexe d’étendre le bras et de tâter le mur pour trouver un interrupteur, mais il ne trouva rien.
« Sylvain, l’appela Pierre. »
La voix s’élevait de plus loin dans le couloir. Son ami avait avancé, ignorant sa quête de lumière, et avait apparemment trouvé quelque chose – une réponse, peut-être.
« Quoi ? demanda Sylvain en approchant. »
Pierre attendit d’apercevoir son visage dans la pénombre pour lui montrer le rai de lumière qui sciait en deux le couloir, quelques mètres devant eux.
Pas par pas, ils approchèrent avec précaution. La noirceur qui les entourait les rendait plus anxieux encore, bien que l’un avait plus peur que l’autre. Ils apercevaient de plus en plus l’appartement qui se dessinait à travers l’ouverture : des couleurs flashy, une lumière fuchsia et surtout, le bordel. Ils voyaient déjà les bibelots, les déchets, les vêtements éparpillés dans le séjour avant même d’atteindre la porte. Sylvain se glissa définitivement derrière Pierre, ce dernier touchant la porte doucement. Il la poussa avec lenteur, redoutant un grincement – aucun autre bruit que celui de l’électricité ne leur parvenait.
La pièce était sens-dessus-dessous, saccagée comme lors d’un cambriolage. Les rideaux épais et rouges avaient été arrachés et trônaient sur la moquette tâchée de divers liquides. Le canapé n’était plus aligné avec la télévision, de la nourriture renversée dessus, qui venait sûrement du réfrigérateur qui se trouvait à terre, retourné. Il y avait un couloir à gauche, une pièce à droite et, au-delà de celle-ci, quand on longeait la vitre, la salle à manger. La table avait été brisée en plusieurs endroits et une seule chaise était toujours intègre. Les deux autres étaient explosés au pied du mur opposé à la fenêtre.
« Il en manque une, remarqua Sylvain qui avait suivi Pierre dans sa lente visite de l’appartement. Il n’y a que trois choses et je suis presque sûr qu’il y en avait quatre. C’est pas équilibré sinon. »
Pierre hocha la tête, esquissant à peine un sourire à la remarque candide de son ami. Il était tendu, sentait les vibrations plus intenses que jamais, à la limite de la douleur.
Pierre revint sur ses pas et s’approcha de la pièce de droite, dont la porte était fermée. Il posa la main sur la poignée et sursauté, plié en deux tout à coup, sifflant de douleur pour ne pas crier. Sylvain paniqua et fut à ses côtés en un rien de temps – bien qu’il failli tomber en se prenant les pieds dans le tapis mal placé.
« Qu’est-ce qu’il s’est passé ? T’as pris un coup de jus ? »
La question de Sylvain pouvait sembler bête, mais il ne comprenait sincèrement pas ce qui pouvait blesser quelqu’un dans une porte. Pierre jura et se redressa, grimaçant toujours. Les ondes s’étaient retournées contre lui quand il avait touché l’anse, elles avaient dépassé son seuil de tolérance à la douleur et l’avaient abattu. Oui, ça ressemblait à une électrocution. Il avait senti ses muscles se raidir à l’extrême.
« C’est trop fort, expliqua-t-il. Les ondes, ici.
-Tu veux que j’ouvre ? proposa Sylvain, hésitant. »
Il avait terriblement peur de toucher la porte après avoir vu Pierre dans une telle douleur. Il connaissait sa propre résistance à la douleur qui était bien plus basse et appréhendait l’ouverture à cause de cela.
Sans répondre, Pierre se décala, le laissant essayer. Sylvain s’approcha, laissa sa main au-dessus de la poignée comme un toucher fantôme… et il fixa le métal. Peut-être espérait-il que la seule volonté, passant par sa vision, dégagerait l’obstacle sans qu’il ait à la toucher. Il hésita longuement, ne trouvant pas le courage de s’exposer à une telle douleur, même lorsqu’il fermait les yeux. Et, alors qu’il les avait justement fermés, Pierre agit : il en avait marre d’attendre. Il plaça sa main au-dessus de celle de Sylvain et, ignorant la douleur, il appuya.
La porte s’ouvrit enfin. Elle grinça et dévoila une unique chaise au centre de la pièce. Il y avait quelques cartons sur le côté, une armoire dans un coin, peut-être quelques balais, mais la chaise attira toute l’attention des deux hommes. Elle venait de la salle à manger et aurait pu être intacte s’il n’y avait pas des tâches brunes sur le bois. De la corde gisait à ses pieds, coupée maladroitement si bien qu’elle ne tenait plus d’un seul bloc et s’effilochait.
Sylvain approcha, oubliant sa peur dans la contemplation des tâches. Pierre voulut l’imiter mais siffla encore de douleurs, attirant l’attention de son ami. Il releva la tête vers lui et lui lança un regard inquisiteur, auquel Pierre répondit en secouant la tête, avançant toujours, avec une grimace.
Il tomba à genoux devant la chaise et ferma les yeux. Immédiatement alors, des images défilèrent sur ses paupières. Sylvain, malgré toute sa bonne volonté, ne pouvait l’aider. Il ne pouvait même pas l’atteindre, il ne ressentait plus rien d’autre que la douleur. Les images se précisèrent et il vit la même pièce, quelques minutes plus tôt – il avait conscience de la différence temporelle, mais avec une marge d’erreur d’une heure environ. Une femme était attachée sur la chaise, son front saignait, elle était habillée de vêtements brillants, il y avait d’autres personnes autour mais il ne voyait pas leurs visages. Il essaya de se concentrer, la douleur s’étiolant, pour améliorer la netteté des bords de sa vision. Il n’avait pas remarqué qu’il hyperventilait avant que sa respiration ne se calme.
Et puis Pierre comprit : ce n’était pas une simple vision du passé. Il était physiquement là, avec cette femme, avec ces hommes. Il obtint confirmation lorsque qu’un pied s’abattit sur son menton, lui faisant rejeter la tête en arrière. Il s’était mordu la langue : le goût du sang lui semblait trop réel.
Sylvain observait la scène avec horreur, ne comprenant rien de ce qui se passait. Lui ne voyait rien, ne ressentait rien, il ne pouvait que l’appeler, le secouer, essayer de l’atteindre par n’importe quel moyen. Les hommes de l’autre côté du temps voyaient Pierre bouger sans mieux comprendre que Sylvain.
« Putain, jura l’un d’eux. Je crois qu’il convulse, tu l’as tapé si fort que ça ?
-Je sais pas moi, se défendit celui qui avait frappé. J’ai tapé comme d’hab’ ! »
Pierre baissa la tête. Il croisé le regard de la femme retenue sur la chaise. Il comprit à nouveau, et à chaque étape sa vue devenait plus claire. Il se redressa d’un bond et frappa son bourreau sans savoir comment il pouvait si bien se battre : il ne réfléchissait plus, ne faisait que ce qu’on lui disait.
Le Diamant avait une empreinte effrayante sur son esprit, alors qu’il était si loin. Cela lui permettait d’être détaché de son propre corps, ce qui était plus agréable en étant entre deux temporalités. Entre un combat et l’inquiétude de son ami, douleur et réconfort. S’il se concentrait suffisamment, il pouvait voir les deux, mais c’était épuisant… Il se concentra sur la tâche qu’il avait reçue par la simple existence de ce saut dans le temps : mettre ses ennemis à terre.
Il réussit, sans se rendre compte des coups qu’il avait pris. Il n’eut pas le temps de revenir à lui, pas le temps de comprendre ce qu’il avait fait, où il était, les conséquences de ses actes, tout devint noir.
Sylvain se trouva donc devant le corps inerte de Pierre, qui l’avait abandonné à cause de la fatigue et de la violence de l’expérience. Il était coincé entre deux événements dépassant totalement sa compréhension de la réalité : entre Pierre qui avait interagi avec l’air – ou d’autres personnes, invisibles pour lui ? – et entre cette femme qui était apparue sur la chaise quand Pierre était tombé au sol. Comme il avait retenu son ami, amortissant sa chute, il ne l’avait pas vu tout de suite et avait donc sursauté en la voyant.
Elle redressa la tête, fit craquer les os de sa nuque lentement, les yeux toujours fermés, les mains dans le dos comme si elle se trouvait encore attachée. Ce n’était plus le cas, mais elle ne le savait pas encore. Elle grésillait, les contours de son corps étaient encore flous parfois, vibrant avec intensité. Peu à peu, elle se stabilisa et put voir autour d’elle. Son regard se posa sur Sylvain.
« Bordel, je les déteste, lâcha-t-elle. »
Sylvain fronça les sourcils. Lui n’avait rien vu de ce qui s’était passé, n’avait rien vécu du combat que l’œil extérieur et effrayé qu’il avait jeté.
« Détester qui ? demanda-t-il, à genoux auprès de Pierre.
-Ces enfoirés du label. »
Il comprenait encore moins, mais n’osa pas poser d’autres questions. Il laissa la femme reprendre ses esprits et possession de son corps sûrement endolori, se concentrant plutôt sur celui qui était toujours inconscient.
Sylvain mit Pierre sur le dos, remarquant ses lunettes cassées, et posa deux doigts sur sa gorge pour trouver le pouls. Il sentit les pulsations en même temps qu’il vit sa poitrine se lever et s’abaisser. Rassuré, il relâcha son souffle et posa son front contre l’épaule de son ami. Comme il le sentait bouger et s’éveiller, il murmura :
« Refais plus jamais ça putain. »
Pierre rit doucement, le corps encore faible et l’esprit exténué.
« J’aimerais bien. Je suis crevé bordel.
-T’as besoin d’aide ? proposa Sylvain en se redressant. »
Il tendit la main et tira son ami vers lui pour le redresser.
Tous deux debout, ils se tournèrent vers la jeune femme toujours assise sur la chaise, qui étirait ses membres meurtris.
« Merci, lâcha-t-elle finalement en relevant le regard vers eux.
-Moi, j’ai rien fait, se défendit Sylvain en reculant jusqu’à s’appuyer contre le mur. Et j’ai rien compris d’ailleurs. »
Elle rit, semblant beaucoup plus détendue et calme, un peu trop peut-être. Pierre, lui, était trop occupé à observer ses lunettes pour répondre. Tant pis, elle se chargea d’expliquer :
« Le Diamant vous a trouvé, c’est ce qui importe.
-La bagnole ? s’étonna son interlocuteur.
-Mh, mh, acquiesça-t-elle. Elle est à moi. Enfin, de moi. Je suis le Noyau de cet univers et chanteuse à succès à mes heures perdues.
-Enchanté, la coupa-t-il. »
Il essayait de comprendre, mais vraiment, c’était trop pour son cerveau humain.
Pour son grand dam, le Noyau poursuivit :
« Chaque univers a un noyau, qui lui confère stabilité et pérennité. J’ai étudié ce phénomène toute ma vue durant avant de comprendre que je pouvais donner un peu de mes propriétés à d’autres choses, comme des objets. Des propriétés de résistance, de voyage inter-dimensionnelle, de déformation – jusqu’à un certain point…
-Alors le Diamant peut être cassé ? demanda enfin Pierre, ayant abandonné la réparation de ses lunettes.
-Oui, mais il faudrait une force telle qu’elle vous tuerait avant, de toute façon. »
Le Noyau prit la paire de lunettes dans ses mains et les répara aussi simplement qu’elle aurait plié un mouchoir. Puis elle lui rendit.
« Ce que tu as entendu cette nuit, c’est mon appel à l’aide, lui confia-t-elle. »
Sauf que lui, il n’avait rien entendu, pendant la nuit. Sylvain s’interposa entre les deux.
« Attendez, attendez, quoi ? C’est pour ça que je me suis retrouvé dans le désert en pleine nuit à chercher une bagnole que je me souvenais plus avoir garé là ? s’indigna-t-il. »
Elle éclata de rire.
« Oui, c’est pour cela. Mais je suis étonnée que vous ne l’ayez pas trouvé. Il doit y avoir un problème… »
Elle s’était tournée vers la porte, prête à sortir de la pièce, mais se résigna et fit face à Sylvain.
Sans prévenir, elle posa ses mains sur son visage et il sentit un désagréable picotement parcourir son corps. Il grimaça.
« Vous faites quoi ? C’est pas super niveau gestes barrières, ça… »
Pierre rit à sa blague, mais le Noyau l’ignora et commenta à la place :
« Oh, je vois… Vous devez la laisser entrer dans votre subconscient pour que cela fonctionne. Le lien entre le Diamant et vous a été dégradé.
-Pour sa défense, intervint Pierre, sa première expérience en tant que conducteur a été chaotique et potentiellement traumatisante.
-M’en parle pas, acquiesça Sylvain. J’en fais des cauchemars chaque fois que je ferme les yeux. »
Le Noyau baissa les yeux, se mordant la lèvre, visiblement en pleine réflexion. Elle sortit subitement de la pièce, sans avoir l’air pressée, laissant les deux hommes la suivre.
Elle se laissa tomber sur le canapé, invitant Pierre et Sylvain à faire de même. Seul Pierre s’assit à côté d’elle.
« Que pourrait-on faire pour que vous lui fassiez confiance ? demanda-t-elle à Sylvain. »
Pris de cours, il réfléchit un moment avant de répondre :
« Je sais pas trop. Je suppose qu’affronter la peur et conduire à nouveau la caisse aiderait. Mais je sais pas, j’ai beau m’exposer à des insectes tous les jours, j’ai toujours peur.
-Je confirme, rit Pierre, jouant avec les bords d’un coussin qu’il tenait contre son flanc. »
Le Noyau bascula la tête en arrière, toujours en pleine réflexion. Elle n’avait pas quitté cet état quand Pierre parla à nouveau :
« J’ai une idée, mais il faudra de la place… »
Il échangea un regard complice avec son ami, puis inquisiteur avec la jeune femme. Elle sourit.
« Ça peut se faire… »
Une heure plus tard, le trio avait enfin quitté la ville : le Noyau menait Pierre et Sylvain dans une voiture semblable au Diamant. Elle semblait savoir ce qu’elle faisait, malgré le dédale urbain qu’était la ville. Essayer de tracer mentalement la carte de la mégapole ne leur donnait que mal à la tête. Finalement, ils arrivèrent sur une grande étendue bétonnée, ressemblant à un large parking où les seuls obstacles étaient des lampadaires. Le Noyau se gara au milieu de la zone et sortit de son véhicule, rejoignant le Diamant. Elle se pencha à la fenêtre du conducteur, que Pierre ouvrit.
« Comment tu sais que y’avait un parking vide ici ?
-Parce qu’il n’existait pas il y a dix minutes, expliqua-t-elle avec un sourire fier. »
L’aura énigmatique s’épaississait autour d’elle, intriguait les deux hommes. Ils sortirent à leur tour et Sylvain demanda :
« Comment ça, ça existait pas ? »
Elle s’appuya contre l’arrière de sa voiture, les yeux rivés au sol.
« Comme je vous l’ai dit, je suis garante de la stabilité de cet univers. Mais j’ai appris il y a une dizaine d’année qu’il n’existe que dans la limite de ma conscience. Quand je me déplace, ce qui existe et ce qui n’existe pas change.
-Attends, c’est toi la responsable de ce putain de labyrinthe ?! s’exclama Pierre en pointant la ville derrière lui. »
Elle rit sincèrement et posa le regard sur lui pour répondre :
« Coupable. »
Elle avait l’air particulièrement fière de son effet, se délectant de l’incrédulité sur le visage de ses interlocuteurs.
Après quelques secondes, histoire de les laisser digérer ce qu’elle venait de dire, elle ajouta :
« Si je vais assez loin, je peux créer ce que je veux, accéder à n’importe quel lieu nécessaire. Vous voulez de l’espace, je vous donne un parking vide à ciel ouvert. J’aurais pu vous donner un désert, un palais ou bien d’autres choses plus complexes encore, mais ça m’aurait pris plus de temps. Ça, c’est simple et c’est pratique.
-Mais l’appartement où on était… commença Sylvain avec horreur. »
Le Noyau leva la tête, cherchant l’immeuble jusqu’aux limites de sa perception. Elle secoua la tête.
« Disparu. J’espère que vous n’avez rien laissé là-bas. »
Elle haussa les épaules, comme si c’était normal, comme si l’on se levait chaque matin en se disant que notre maison pourrait disparaitre pendant qu’on va au travail. Comme si ce n’était pas une perspective incompréhensible pour le cerveau humain et beaucoup trop effrayante pour notre sens de l’existence des choses et de la matière.
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme, n’est-ce pas ? Ici, ce précepte était poussé au maximum. Pour la perte du paysage aux limites de la conscience du Noyau, de nouveaux horizons étaient bâtis selon ses besoins.
Pierre et Sylvain échangèrent un long regard perplexe, en silence, mâchant dans leur cerveau trop rationnels les nouvelles pensées qui leur étaient présentées. C’était beaucoup, toutes ces lois physiques défiant les leurs, défiant le monde connu, qui auraient dû rester des objets de fiction.
Sylvain baissa le regard vers le Diamant, une main sur le visage, par-dessus sa bouche, dans une démonstration d’incompréhension.
« C’est n’importe quoi, lança-t-il, pris par un épisode de réalisation si intense qu’il lui donnait mal au crâne. »
Sa vision se brouilla un instant et il reprit d’une petite voix, la gorge serrée, écrasée par l’énormité des informations.
« C’est n’importe quoi, je suis en train de rêver et je vais putain de me réveiller avec une fièvre de l’enfer ou je sais pas quoi. C’est n’importe quoi, répéta-t-il. C’est… Je veux me réveiller. Putain. »
Son regard paniqué chercha quelque chose de connu auquel se raccrocher autour de lui, des rues qu’il avait fréquentées, des visages familiers, des lieux accrochés à sa mémoire, il voulait reconstituer sa bulle de confort autour de lui… mais il n’y avait rien.
À part Pierre, il n’y avait rien. Rien, rien, rien. Il ne connaissait pas ces voitures et ces immeubles qu’il voyait au loin, ce parking de la taille d’un pays, ces voitures trop petites et trop basses pourtant si spacieuse à l’intérieur. Rien n’avait de sens et maintenant que son cerveau en cherchait, il avait mal au crâne.
Sylvain s’était laissé porter pendant les premières passées dans cet univers parallèle, venait le temps du retour sur terre, et il était rude. Il jurait, répétait les mêmes phrases désillusionnées, accompagnant ses mots de mouvements erratiques sous le regard distant de Pierre.
« Putain, je dois m’asseoir… »
Il se laissa tomber au sol, sur le macadam dur, la douleur dans le bas de son dos lui rappelant avec une vague de panique que c’était réel.
Si Pierre ne réagissait pas, c’était parce qu’il n’était pas en reste. Seulement, ses membres engourdis étaient figés par le vide qui l’avait saisi. Si son meilleur ami paniquait visiblement, lui était en dissociation totale, dommage collatéral du discours de Sylvain. Il entendait comme une litanie lointaine la voix du Noyau, il sentait à peine son bras être secoué par elle, son cerveau s’était déconnecté…
Le Noyau n’y pouvait rien : ces deux êtres humains ne venaient pas de son univers, n’étaient pas régis par les mêmes lois… Elle était incapable d’agir sur leurs corps ou leurs psychés si ceux-ci avaient décidé de dysfonctionner. Elle ne devint que le public du spectacle effroyable de deux réactions opposées, si différentes, toutes deux si inquiétantes pourtant, qui saisissaient ceux qui l’avaient sauvée.
Il s’arrêta, enfin. Sylvain se tut, Pierre cessa d’être cette statue froide et absente, observatrice de la panique de son ami. Tous deux tombèrent inconscients après avoir lutté contre des idées qui les dépassaient.
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thebusylilbee · 2 years
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"Cinquante minutes d’entretien, des questions insistantes, pressantes et une demande d’asile finalement rejetée après un huis clos brisé. France 3 Côte d’Azur a pu consulter l’enregistrement d’un entretien entre un agent de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) et Rose*, une jeune femme en demande d’asile. Cette audition qui s’est déroulée avant l’été, relatée vendredi 16 décembre par France 3, est particulièrement choquante.
L’affaire remonte au 22 mai 2022. Rose, qui réside à Nice, se rend à l’Ofpra, où elle doit être entendue dans le cadre de sa demande d’asile. Elle a alors 28 ans et est enceinte de huit mois. Comme le veut la loi, cet entretien avec l’agent de l’Ofpra est enregistré. La conversation dure cinquante minutes. Le premier quart d’heure est consacré au parcours migratoire de la jeune femme. Partie du Cameroun, elle affirme être passée par la Côte d’Ivoire, puis remontée vers le Niger et enfin la Libye. Elle reste trois ans dans le pays et y subit même en 2019 un accident vasculaire cérébral. Depuis, elle souffre de «troubles de la parole». Ce n’est qu’après son arrivée en France en décembre 2020 que la jeune femme est prise en charge et soignée. Une particularité précisée dans son formulaire d’asile : «Madame éprouve des difficultés à parler et à comprendre. Elle a besoin de temps et ne saisit pas toujours la teneur des propos, des suites de son AVC.» Une précision dont ne tient pas compte l’officier de protection chargé de l’audition de Rose.
Alors qu’on en est à l’examen des motifs de la demande d’asile déposée par Rose, la jeune femme est en difficulté. Elle peine à formuler une phrase complète et ne comprend pas toujours les questions. Elle raconte avoir «fui un mariage forcé» au Cameroun. L’officier s’impatiente, souffle, soupire et tape du poing sur la table. Après une demi-heure d’entretien, Rose montre un signe de défaillance. «Ça va ?» lui demande le fonctionnaire de l’Ofpra. La jeune femme répond difficilement : «Oui… ça va.» L’homme rétorque, à bout de patience : «Vous êtes sûre ? Vous n’allez pas accoucher ici ?» Il hausse le ton, s’emporte par moments et ne cesse de couper son interlocutrice, même quand l’échange porte sur les potentielles violences conjugales, physiques et sexuelles, que l’ex-mari de Rose lui aurait fait subir au Cameroun.
«Ça s’est bien passé ou pas Madame ?»
«Comment s’est passée la vie conjugale ? Pendant quatre mois ça s’est bien passé ?» l’interroge-t-il. «Ça s’est… Quand il me dit…», bégaie Rose. L’officier l’interrompt, tranchant : «Ca s’est bien passé ou pas Madame ?» Elle lui répond d’une voix lasse : «Non ça ne s’est pas bien passé.» L’agent enchaîne, de plus en plus irrité par les hésitations de Rose qui a du mal à décortiquer les moments passés au sein de ce mariage forcé. Il l’interrompt à nouveau : «Qu’est-ce qu’il vous a fait ?» Rose reprend son souffle et tente de formuler une phrase. «Bon… Quand j’étais là-bas, chez lui, je devais faire tout le ménage», commence-t-elle. Avant d’être coupée une nouvelle fois par l’officier. «Oui, d’accord, le ménage, OK. Mais c’est pas une persécution madame de faire le ménage, alors ? Vous avez été persécutée ou pas madame ?» Rose parvient à ânonner quelques mots. «Alors qu’est-ce qu’il vous a fait ? Il vous a maltraitée ? […] Vous avez eu des rapports sexuels avec lui ? […] Alors, ça s’est bien passé, ça s’est pas bien passé ?», insiste l’officier. «Ça s’est pas bien passé parce que… je… c’est lui qui voulait…» répond Rose.
L’officier s’exclame alors : «Voilà ! Il vous a forcée à coucher. C’est ça qu’il fallait dire.» Avant de consigner, à voix haute et en martelant son clavier d’ordinateur, ces mots qui ne sont pas ceux de Rose : «Il m’a forcée à avoir des relations sexuelles.» De ces deux minutes d’interrogatoire, ponctuées de onze interruptions de la part de l’office de protection de l’Ofpra, ne subsisteront que deux phrases dans le rapport final : «Cela ne s’est pas bien passé. [Mon ex-conjoint] m’a maltraitée. […] Il m’a forcé à avoir des relations sexuelles.» L’entretien se poursuit mais l’état de santé de Rose se détériore. «Vous allez demander une ambulance, hein ? Là, ça ne va pas, madame. Vous auriez pas dû venir, vous vous rendez compte ?» lui demande l’officier, avant d’assurer que Rose aurait été «reconvoquée».
Une demande d’asile rejetée
Rose n’a jamais été convoquée de nouveau, malgré cet échange réalisé à quelques semaines de son accouchement. Sa demande d’asile a été rejetée au motif que ses déclarations «n’ont pas permis d’établir les faits allégués et les craintes énoncées en cas de retour». «Tout d’abord l’intéressée a décrit de façon assez peu personnalisée et peu spontanée le profil de l’homme qu’elle était contrainte d’épouser, se cantonnant à fournir quelques informations liminaires à son sujet, estime même l’office. Ensuite, elle a décrit de façon sommaire et convenue les violences conjugales dont elle a fait l’objet sans contextualisation, sans éléments circonstanciés et sans détails tangibles. Un entretien «contraire à la dignité humaine», selon Pauline Soubié-Ninet, l’avocate de Rose. Elle dénonce la «violence institutionnelle» subie par sa cliente et insiste sur son «parcours traumatique» de Rose, qui raconte avoir été réduite «en esclavage» par un homme «polygame», dont «elle était la quatrième épouse». «On connaît l’importance du récit pour les demandeurs d’asile qui, la plupart du temps, n’ont pas de preuves matérielles de leur vécu. L’audition par l’Ofpra devait justement favoriser la verbalisation», souligne l’avocate.
Contacté par France 3 le directeur général de l’Ofpra, Julien Boucher, estime que «si un entretien s’est déroulé dans les conditions que vous décrivez, qui ne sont nullement représentatives de la pratique de l’Office, je le regrette profondément ; une telle façon de procéder n’est pas admissible et toutes les conséquences devraient en être tirées». L’avocate de Rose a annoncé avoir saisi la Cour nationale du droit d’asile afin de faire réexaminer la demande de sa cliente."
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pourlemeilleur · 2 years
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Je vais me faire oublier et prendre de la distance avec les réseaux, comme j'avais fait il y a quelques mois, parce que c'est la décision qui m'avait fait du bien. Ma santé mentale est importante, et il faut que je pense à moi, une nouvelle fois. J'ai des choses importantes qui vont arriver et je dois garder le peu de forces que j'ai pour ça... Ma vie va changer dans quelques mois et je dois commencer à m'y faire, même si c'est ma décision et que je ne le regrette pas - regretterai jamais.
Une démission qui arrive, la soirée d'adieu avec tous les copains, un départ + tôt (de quelques semaines), des derniers concerts en France... Je peux pas laisser mon envie de mour*r prendre le dessus sur tout ça, cette année. J'ai survécu à 2022, ce n'est pas pour partir là...
Je ne veux plus écrire encore et encore sur la même chose, me répéter sans cesse, car ça fait + de mal. Je dois juste faire le deuil entier de cette relation amoureuse et accepter, malgré l'amour réciproque, qu'on ne voit pas les choses de la même façon, et qu'on est pas capable de faire pour l'autre, ce que l'une est capable. Accepter que c'est finalement ok de ressentir certains sentiments. Accepter que j'ai placé trop d'espoir, mais ça ne sert à rien d'aller vite dans notre guérison. Et elle est pas encore prête. J'aurais été capable de tout pour cette relation, c'est celle avec qui je voulais vivre, et celle à qui je pensais quand je faisais des publications où je parlais de ma vie future à Montréal et cette "future copine" avec qui je décorerai le sapin de noël. Elle n'est pas ok de se battre pour moi car elle est pas prête, et d'une part, j'ai été stupide de croire que quelqu'un allait le faire. Mais c'est comme ça. Elle est pas prête. J'ai espéré pendant un an, de recevoir un simple "tu me manques.", "Je suis là si tu veux qu'on se voit.". C'est tant pis. C'est comme ça. On se retrouvera à Montréal dans plusieurs années, si j'y suis encore, et on discutera autour d'un café, à rire de tout ça. À parler de nos vies actuelles, de nos chéries. Savoir qu'une personne éprouve enfin le même amour que vous, mais qui n'est pas ok de vous reprendre, et de vivre cet amour, est certainement une des choses qui font le plus mal. Je n'ai pas été le déclic, je ne le suis pas, et je ne le serai pas. Il faut croire que j'étais juste une relation de passage dans sa vie, la relation qui a pu lui dire qu'elle n'était pas forcément ok avec elle-même, la relation qui l'aura aidé malgré tout, celle qui l'aura poussé à réaliser ses rêves. Peut-être le genre de relation amoureuse qui marque, mais pas celle qu'on souhaite récupérer. Et malgré tout ça, si elle revenait demain en me disant que ça y est, tout ce qu'elle ne veut pas c'est être loin de moi et de pas prendre le risque de me perdre à tout jamais, qu'elle veut me retrouver et continuer de prendre soin d'elle en même temps, je la reprendrai immédiatement. Enfin, on ne sera pas en couple de nouveau super rapidement, on reprendra cette phase de flirt, même si je pense que tout se fera naturellement car c'est comme ça depuis le début. Mais je la reprendrai. Car je sais que je l'Aime comme je n'ai jamais aimé auparavant, qu'elle a été mon plus bel amour, et que j'ai encore tant de paysages, de villes, de cultures, à découvrir avec elle. Je sais que c'est commun à tous de dire ça après une rupture, on a l'impression qu'on aimera plus jamais. Mais je sais aussi que l'amour que j'ai eu envers elle était le plus sain et pur de ma vie. Ce genre de relation où vous pensez que vous allez vivre dans votre premier appartement, votre premier animal... Je ne me projette pas dans le futur car je ne sais même pas si je serai encore en vie d'ici deux ans, et j'ai surtout une peur ultime du futur, mais c'était celle avec qui je me voyais plus tard. Le reste m'importait peu tant que j'étais à ses côtés, tant qu'elle aurait été là. J'ai été si stupide de croire aussi qu'elle aurait prise une place de concert pour Lolo Zouaï dans cette ville, ce concert où on s'est vu pour la première fois et où j'ai ressenti quelque chose pour elle. Stupide de croire qu'elle l'aurait fait et qu'on aurait vécue de nouveau cette "première fois.". Mais je serai seule. Et je ne la verrais pas sortir de cette salle. Tant pis. J'ai juste le coeur brisé. D'espérer des choses qui ne viendront pas. Malgré tout, je l'accepterai de nouveau dans ma vie parce que je l’aime tellement, et qu’elle est ma plus belle relation. Mais elle ne reviendra pas.
Je veux que les gens me considèrent comme morte, absente, mais juste plus là. Je reviendrai ici, on sait tous que c'est dur de partir définitivement, mais ce n'est pas bon non plus de rester dans cette tristesse. Je ne m'en sortirai pas. Le meilleur est à venir.
Donc je refais ma pause des réseaux, de quelques semaines. À bientôt. <3
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evergardenwall · 2 years
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(avertissements de contenu: beaucoup de racontage de vie et mention de la mort d'un animal de compagnie.)
Il est presque trois heures du matin. Je suis dans mon lit, mon ordinateur sur les genoux, et mon chat endormi à côté de moi. Et on est en 2023.
On est en 2023. Vous vous rendez compte ? Une série de chiffres qui sonne comme de la science-fiction. Mais je suis en fait... soulagé qu'on soit passés à une nouvelle année, aussi dystopique soit-elle. J'ai l'impression que 2022 me faisait bien plus peur, avec les échéances de l'élection présidentielle et des législatives à l'horizon, plein de choses que je n'avais pas process en général, beaucoup de fatigue, le covid que j'ai chopé en avril, et Lille, où j'étais allé étudier, à laquelle je venais de brutalement tourner le dos à la fin de 2021.
C'est étrange, car j'ai finalement fait beaucoup pendant cette année -- y compris des choses dont je peux être fier ! -- et en même temps, j'ai tellement l'impression de l'avoir passée à procrastiner (parce que je n'allais plus en cours pendant et dormais beaucoup pendant sa première moitié, probablement). Je m'étais promis de ne pas culpabiliser d'avoir lâché la fac en cours de route, de prendre soin de moi et de mes liens avec ceux que j'aime ; mais au final, je me suis senti mal à beaucoup trop de reprises. J'étais censé me détendre ; j'ai été stressé la majorité du temps. Tu parles d'une pause...
Avec 2023 qui arrive, cependant, je crois que faire le bilan, tourner une page symbolique, en laissant enfin tout cet océan d'émotions derrière moi, me fera du bien. Et à la perspective de cette nouvelle année, je me sens étonnamment léger, malgré toutes les émotions que je porte encore en moi et les défis qui m'attendent. 2022 était trop long.
Est-ce parce que les choses sont à présent plus tangibles que j'ai moins peur ? 
Peut-être... Je n'ai pas encore la réponse à cette question. Et soyons honnêtes: j'ai vraiment fini 2022 avec beaucoup de regrets. Celui d'être parti de chez moi puis d'être revenu, trois mois plus tard sans y réfléchir, ni sincèrement m'expliquer ou demander de l'aide. Celui d'avoir laissé trop de projets inachevés, de ne pas être aussi investi dans mes passions que je l'aurais voulu. ...celui de ne pas avoir du tout le niveau de dessin que j'espérais avoir à presque vingt ans, aussi
(Parfois, je m'imagine de retour dans le Nord, sur mon ancien campus, puis au studio d'une de mes amies -- qui se trouve dans la même ancienne minoterie où se trouvait un petit appartement où mon amie Juliette et moi avions failli habiter toutes les deux --, en train de lui raconter ce que je deviens, les sentiments qui m'ont animé, de vive voix. Peut-être que je ferai un jour. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai tendance à être bizarrement nostalgique de cette période, mais genre... nostalgique bien triste, comme si je faisais un deuil. Et j'ai l'impression de ne pas avoir pu dire correctement au revoir à cette courte période de ma vie, ainsi que d'avoir été un si mauvais ami là-bas. Ough.)
Tout va trop vite. Le lycée a fini trop vite. L'université m'a dégoûté. Je suis encore dans un limbo bizarre concernant ce que je veux faire, et je ne sais pas toujours si mes différent·e·s ami·e·s tiennent à moi. J'ai aussi la conviction que je n'ai pas été un assez bon ami moi-même...Mais j'aurai essayé, au moins. Je suppose. Même si j'ai merdé plusieurs fois :(
En 2022, j'ai voyagé dans le Lot, en Auvergne, à Orléans, dans la région nantaise, en Vendée ; j'ai visité le village de Saint-Sulpice de Favières et sa basilique pour la première fois alors que c'était à vingt minutes de voiture de chez moi tout ce temps, et j'ai accueilli des ami·e·s chez moi. J'ai écrit des lettres, et cette année m'a également vu tenir un journal, de manière plus ou moins régulière ; j'ai découvert pas mal de nouvelles séries (dont The Good Place et Mob Psycho 100, deux grands coups de coeur !), revu mes grands-parents paternels, ai été aux vingt et un ans d'une de mes ami·e·s les plus proches, aux vingt-trois de ma meilleure amie, ai étudié en bibliothèque avec cette dernière, me suis rendu au salon du livre de Montreuil, et ai brièvement essayé de me mettre à Tinder. < De façon non concluante x)
J'ai aussi perdu la plus vieille de mes deux chattes, Maïasaura. Non pas de sa vieillesse mais à la suite d'un stupide, stupide, stupide accident, dont elle a beaucoup souffert. Je n'ai toujours pas réussi à faire totalement mon deuil -- déjà, parce que contrairement au reste des regrets, insécurités et autres horreurs listées plus haut, que j'ai commencés à process et qui ne m'empêchent plus autant d'avancer, je n'arrive toujours pas à me dire que c'est réel. Même si mon frère a toujours sa blessure bien visible au doigt, qu'elle lui a faite lorsqu'elle l'a mordu de douleur dans la voiture en route vers le vétérinaire, et qu'elle a une sépulture dans le jardin, tout ça... C'est quelque chose que je vais encore avoir besoin de mettre en mots. (J'espère que vous ne m'en voudrez pas d'en reparler ici, dans de futurs articles...)
Enfin, j'ai commencé à apprendre le norvégien avec un manuel en .pdf sur mon ordi et Duolingo. J'en suis à 86 jours de leçons quotidiennes sur l'appli à la chouette verte, et, d'accord, ce n'est pas grand-chose, mais ça m'a redonné un boost de confiance en moi totalement inattendu pour la fin de l'année...Genre, je n'oublie jamais à m'entraîner un peu tous les jours, je prends sincèrement plaisir à recopier des leçons dans mon petit carnet et faire des recherches... Peut-être parce qu'il n'y a aucun enjeu, que personne ne m'y a poussé, et que je fais ça pour moi. Peut-être que j'avais besoin d'un nouveau hobby qui serait vraiment mon truc et dans lequel je ne me comparerais pas aux autres. Une chose est sûre, c'est que ça a ravivé une étincelle.
Le réveillon, je l'ai passé seul cette année. Je n'avais rien organisé de particulier, ni ai été invité quelque part. Mes parents et ma soeur sont allé·e·s à la fête d'une amie de la famille, et mon frère est actuellement en Italie jusqu'à la semaine prochaine ; j'ai donc choisi de profiter du calme de la maison, même j'étais un peu triste qu'on ait fait des plans sans moi, et que la coïncidence de rejets de différents ami·e·s ont ravivé de vieilles craintes.
Pour 2023, je fais les voeux de leur exprimer ce que je ressens, sans les accuser ; de prendre plus d'initiatives ; de voir mes ami·e·s plus souvent ; de me couper les cheveux ; de continuer mon norvégien ; de sauter le pas et recommencer à faire des vrais dessins, polis et en couleur, pour les autres, malgré mon angoisse constante qu'ils ne soient pas assez bien ; de ralentir mon rythme ; d'accepter qu'il y aura toujours des choses sur lesquelles je n'ai pas de contrôle ; de visiter des musées et de ne pas avoir de nouveaux regrets. J'espère faire mieux.
Bonne année à tous et à toutes, et à très vite.
sam ♥
(N'hésitez pas à me prévenir s'il y a des fautes d'orthographe, de frappe, ou d'autres erreurs, je les corrigerai. Je me suis relu plusieurs fois, mais je peux être très inattentif, et l'idée de laisser passer une coquille me stresse beaucoup...)
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