#avec Monsieur Gainsbourg
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jolaunay · 2 years ago
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Les ailes de la Rolls effleuraient des pylônes
Quand m'étant malgré moi égaré
Nous arrivâmes ma Rolls et moi dans une zone
Dangereuse
Un endroit isolé...
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philippebresson · 11 months ago
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Monsieur Depardieu
J'ai visionné la récente émission qui vous a été consacrée. Évidemment je n'émettrai aucun jugement définitif sur la base de ce reportage à charge essentiellement constitué de séquences volées. Pourtant, je vous y ai par moments trouvé très con et je dis ça parce que je vous aime bien, mais ceux qui vous ont dans le collimateur vont sans doute s'en donner à cœur joie pour vous fustiger allègrement.
Vos saillies verbales graveleuses (en Corée du Nord !) m'ont rappelé celles de Gainsbourg époque Gainsbarre qui, ado, alors que je l'admirais beaucoup par ailleurs, me mettaient terriblement mal à l'aise. Comme un aveu d'impuissance aux accents pathétiques.
Un point commun entre lui et vous outre la provocation : la poésie (il n'y a qu'à lire vos écrits pour s'en rendre compte, ou vous écouter parler en interview). Pas celle qui fait rimer hirondelle avec bleu du ciel, non ; plutôt celle, âpre, rugueuse, mal léchée, qui éructe ses mots en rappelant à qui veut/peut l'entendre que "ce qui est beau est moral, voilà tout et rien de plus. La poésie, comme le soleil, met de l'or sur le fumier. Tant pis pour ceux qui ne le voient pas." (Flaubert)
Bien-sûr, si vous avez abusé de votre pouvoir pour contraindre des victimes non consentantes, il faut qu'elles portent plainte et... dura lex, sed lex. Mais en attendant que la justice, si les faits sont avérés, vous soumette à sa loi, je voudrais formuler un vœu pieux à l'approche des fêtes de Noël : arrêtez votre cirque et continuez de nous émouvoir comme vous le fîtes par exemple au Cirque d'hiver en chantant Barbara. Merci.
"Je ne cherche pas à être un Saint. Je préfère être ce que je suis. Un innocent. Quelqu'un à qui les choses arrivent, qui laisse les choses lui arriver sans aucune préméditation. Quelqu'un qui traverse la beauté des choses et qui est traversé par la beauté des choses. Je suis quelqu'un qui se fie à la vie, aux autres, je ne suis pas quelqu'un qui se méfie. C'est là, en général, où tu te fais ratatiner la gueule mais ça ne fait rien. L'innocent, il est comme le chien errant, il sent les gens, il s'approche toujours, et s'il prend un coup de pied, c'est pas grave, il se barre, il va voir plus loin." (G. Depardieu)
Philippe Bresson
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quicklymag · 4 years ago
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Baiser comme un mec et être seule.
Voilà une des choses que j’aime le plus à Aix-en-Provence : les jours d’automne où il fait bon, mais pas chaud et où les arbres commencent tout juste à se déshabiller ; les hommes avec leurs longs manteaux, les femmes avec leurs manteaux encore plus longs dissimulant leurs cuissardes, le ciel nuageux et le son de la pluie lorsque la nuit tombe. C’est dans ces jours-là qu’il m’est le plus facile de dire “Aix, je t’aime”, ou de dire “je t’aime”, tout simplement. Mais à qui le dire dans une ville où les gens se frôlent, se regardent, se saluent et puis se séparent ? 
Je n’ai plus dit je t’aime avec sincérité depuis tellement de temps que je ne m’en souviens plus. Oh, bien sûr, je l’ai dit à mon ex-petit-ami que l’on surnommera Igor. À cette époque, je pensais réellement être amoureuse de lui. Il était doux, gentil et toujours là pour moi. Mais il faut se méfier des hommes trop parfaits les filles ! Peu de temps avant notre séparation, j’ai découvert qu’il avait envoyé son ex-petite-amie à l’hôpital avec un traumatisme crânien quand elle l’a quitté et qu’il trouvait presque normal qu’il n’ait pas eu de sanction pour ça. Sérieusement ? Igor était un givré et j’ai découvert que j’aimais l’illusion d’être amoureuse -enfin après tout ce temps à souffrir à cause de Monsieur A !- mais que jamais mon coeur n’avait battu pour Igor. Il n’avait été qu’une sorte de plan cul que j’ai présenté à mes parents. Woopsi.  Mon dernier amour remonte à des années maintenant. Monsieur A. Mon plus bel amour sans doute, mais le plus destructeur aussi. Vous voyez Mister Big ? En version aventurier parisien. Séduisant, intelligent, attentionné, doux, fantastique au lit et avec juste ce qu’il faut d’arrogance. L’homme parfait à mes yeux. On s’était rencontrés pendant un séjour au Mexique avant la majorité et ça a été un coup de foudre si violent qu’il dura sept ans. J’étais sa chérie et peu importe ce qu’il pouvait dire, j’étais accrochée à lui comme une moule à son rocher. Il était incroyable et un vrai dieu au lit. Malheureusement, cette relation n’était faite que de “on se verra plus tard, je pars huit mois en Indonésie, mais tu n’es qu’à moi” ; “On peut se voir un weekend quand je reviens de Thaïlande ? J’arrive le mercredi à Paris, le jeudi je peux être à Aix et je prends mon avion pour le Laos mardi depuis Marseille.” Ta mère ! En sept ans, je n’ai vu Monsieur A qu’une poignée de fois et ça me suffisait. Ces quelques jours étaient fantastiques. Nous les passions au lit où il me faisait vibrer de la tête aux pieds. Nous ne nous levions que pour les besoins vitaux ou encore aller au cinéma et puis je vibrais à nouveau jusqu’à ce que je ne fonde en larmes une fois Monsieur A déposé à la gare. C’était une relation si puissante qu’il m’a fallu des mois pour me rendre compte que Monsieur A n’avait pas autant d’importance à me donner dans sa vie que ce que je pensais.  Mais si Monsieur A réapparaissait dans ma vie après tout ce temps, comment réagirais-je ? Je crois qu’Aix-en-Provence m’a changé. Je ne crois plus en l’amour ni au coup de foudre, même pas en voyant mes amis. Je suis presque la seule célibataire du groupe, et la plus vieille pour couronner le tout, mais j’ai souvent l’impression que leurs relations sont bancales, qu’ils ne sont pas réellement épanouis. Il y a toujours quelque chose à redire, toujours quelque chose qui ne va pas et toujours de quoi se plaindre, mais jamais je ne vais les entendre dire à quel point c’est génial, à quel point ils s’aiment et s’éclatent. Alors pourquoi sont-ils en couple ? Est-ce que l’amour est devenu matière à se plaindre ? Je vis seule depuis mon arrivée sur Aix-en-Provence en 2015 et en dehors d’Igor et Monsieur A, personne n’a jamais visité mon lit. Je me suis concentrée sur mes études et sur rien d’autre. En intégrant mon école, j’ai pris ma vie sociale, les soirées mondaines et ma vie sentimentale et je les ai laissées dans une boîte scellée pour ne les récupérer que lorsque j’aurai terminé mon Master. Mais est-ce que ça en vaut vraiment le coup ? Est-ce que c’était la bonne solution ? Aujourd’hui, je me démarque dans mes études, je suis dans les premières de la classe et je n’ai pas à me plaindre, autant au niveau scolaire qu’au niveau reconnaissance professionnelle. J’ai eu des opportunités que j’ai su saisir et j’en suis ravie. Mais suis-je plus heureuse que mes ami(e)s en couple qui se plaignent sans cesse ? Je vis seule avec mes deux chats dans un des plus beaux quartiers de la ville. J’ai un 30 m² avec deux places de parking dans une résidence de haut standing. Mon appartement fait baver mes amis, la résidence est très belle, je suis bien logée, l’appartement est bien décoré et j’ai une baignoire (oui, c’est un détail important) mais je suis seule. 
Quand je rentre chez moi, je n’ai personne à qui raconter ma journée, à qui me plaindre. Personne pour qui cuisiner, contre qui me blottir la nuit. Je n’ai que mon bel appartement, mes chats et mes bouquins. Mais si je me mettais à baiser comme un mec ? Ne pas avoir d’attache, juste s’envoyer en l’air et rien d’autre. Je l’ai déjà fait avec Igor, alors pourquoi pas recommencer ? Tout simplement parce que je ne peux pas. Enfin, je crois. Avant, quand j’étais blonde, brune ou rousse, on me regardait, on me complimentait, me draguait. Quand j’allais boire un verre à l’Estello, le serveur complimentait ma tenue et me demandait mon numéro. J’avais le droit à des regards, des mecs qui apparaissaient devant mes yeux pour discuter avec moi. C’était agréable, flatteur. Je ne me prenais pas la tête, j’étais bête, je ne savais pas ce que je voulais et m’en foutais. Aujourd’hui, je sais ce que je veux et on ne me regarde plus. Je fais partie des meilleures de ma classe, j’ai acquis une intelligence que personne ne remet en cause, je suis devenue indépendante et surtout : j’ai coupé mes cheveux. C’est idiot, mais vous ne devriez pas minimiser l’impact que se couper les cheveux peut avoir sur votre vie. Je suis passée de cheveux longs et colorés à une coupe garçonne avec ma coloration naturelle. Tout à coup les gens me voyaient plus indépendante, plus sûre, plus intelligente, plus professionnelle, plus intimidante alors que rien d’autre que mes cheveux n’avaient pas changé. Je m’étais juste séparée d’Igor et avait coupé mes cheveux. Moi, j’étais pareille. Rien n’avait changé. Alors du coup, est-ce qu’il faut que je me mette à baiser comme un mec pour me sentir moins seule ? Je n’ai aucune attente de quelconque mec aujourd’hui, je veux juste construire ma vie, mais ça ne veut pas dire que je veux être seule. C’est juste que je n’ai aucune attente, je veux juste que quelqu’un me plaise et plaire à quelqu’un. Mais j’ai l’impression que les hommes cherchent des mannequins nouvelle génération : gros seins, gros cul, mais une taille 0. Les Kardashian, version Lidl qui parcourent le Cour Mirabeau de haut en bas. Du coup, une fille qui n'a pas ces formes ne peut pas trouver de mâle à la hauteur ? Quand, et pourquoi les hommes ont décidé de se farcir ce genre de femme, délaissant toutes les belles Kate Moss, Vanessa Paradis et Charlotte Gainsbourg ? On devrait réussir à vivre dans une société moderne où on ne peut instaurer un standard de beauté sous prétexte d'un nombre de followers conséquent. On ne devrait pas avoir à se juger les unes et les autres, ni sur notre tour de hanche, ni sur notre tour de poitrine (même si j'enfermerai bien les Kardashian dans une salle sans wifi avec toutes ces Gigi Hadid et autre Doja Cat). 
Une femme qui ne passe pas dix heures par semaine à la salle à faire des squats doit forcément se faire refaire une partie de son corps pour espérer plaire ? Comment des filles naturelles peuvent être attirées, voir intimidés, par ces filles plastifiées de partout ? Mais ma plus grande question : une femme se définit-elle par sa chevelure ?
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journaldenimportequi · 4 years ago
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Mardi 16 mars 2021
Nuit blanche à Gerzat
Il est 6 heures du matin passé de quelques minutes. Je n'ai pas encore envie de dormir, alors j'ai lancé une playlist intitulée Ma nostalgie (elle contient des chansons de la seconde partie des années 90 et je l'écoute lorsque je veux me replonger dans mes années collège, années qui ne manquent pas de me mettre dans un état de nostalgie totale, j'aime ressentir toutes ces choses là c'est une sorte de drogue) et j'ai ouvert le logiciel de traitement de texte, et me voilà écrivant ces lignes improvisées. J'écris souvent en ce moment, vous avez remarqués ? Est-ce que j'ai vraiment quelque chose à raconter ce matin ? On va faire comme ci.
Hier soir, j'ai fait une visio avec la parisienne. Ca faisait si longtemps, du moins m'a t il paru, que l'on ne s'était pas vus. C'était agréable, nous avons parlés un peu plus d'une heure. Sa voix est si douce ! Ses yeux sont si beaux ! Ce soir, ils étaient brillants, comme si ils étaient légèrement humides.Nous nous sommes quittés il y a plus de 6 heures et elle me manque un peu maintenant.
J'ai passé la nuit à traîner sur internet (un jour il faudra que je vous raconte un peu ma routine d'internet, j'ai des habitudes, comme un vieux monsieur) et à lire. Paris Est Une Fête s'achèvera bientôt en me laissant une très bonne impression. Mais le livre qui m'enthousiasme le plus est intitulé Just A Story From America, écrit par Elliott Murphy. Elliott Murphy est un songwriter américain. Il réside en France depuis plus de trente ans et il a eu une trajectoire intéressante. Présenté comme un énième nouveau Dylan et malgré des critiques dithyrambiques concernant son premier album dans les années 70, il n'a jamais connu le succès promis (succès qui sera vécu en revanche par son ami Bruce Springsteen, autre nouveau Dylan de l'époque). Il a fini par s'installer en France où il jouit d'une certaine renommée et d'une communauté de fans fidèles. Son livre, qui est une autobiographie, raconte donc tout son parcours peu banal et le récit est peuplé de personnages mythiques tels que David Bowie, John Lennon ou encore Lou Reed. Ca fait quelques mois que j'avais envie de m'intéresser à Elliott Murphy et je l'ai même contacté via messenger pour lui demander par quels disques je pouvais commencer pour découvrir son œuvre. Il a eu la gentillesse de me répondre, rapidement qui plus est, pour me conseiller deux de ses albums. Je crois qu'une fois son bouquin terminé, je lui enverrais un message pour lui dire combien j'ai pris du plaisir avec son récit.
Ce matin, j'ai reçu un disque, une compilation best of de Serge Gainsbourg. Je l'ai achetée car elle contient ma chanson favorite de lui : Comme Un Boomerang (titre de la compilation en question). Un disque de plus, j'ai passé la barre des 420 albums. J'ai lu quelque part qu'une collection sérieuse de vinyles devait contenir minimum 500 disques, eh bien, j''y suis presque.
J'ai aussi commandé un costume rayé. Pour une somme dérisoire. C'est le second costume que je commande sur ce site. L'autre jour j'ai reçu un costume en velours vert qui a l'air de bien m'aller. Il fait un peu classe, si bien que je ne sais pas dans quelles circonstances je vais le porter. Comme a dit mon frère en le voyant, « faut oser ! ». Je pense que je vais acheter encore deux ou trois autres costumes. J'ai la volonté d'être élégant. Comme je l'ai écris l'autre jour sur les réseaux sociaux, je pense que la moindre des choses quand on est pas beau, c'est d'être élégant. Ainsi je me dirige vers la voie du dandysme, avec beaucoup de plaisir.
En ce moment j'écoute beaucoup le dernier Weezer, particulièrement cette merveilleuse chanson intitulée Here Comes The Rain. En l'écoutant je me suis dit qu'il fallait que je me mette un défi, celui d'écrire une chanson aussi joyeuse et bourrée de good vibrations. Je vais essayer de travailler sur cette idée. Autre contrainte que je vais essayer de m'imposer : composer sur mon piano électrique. Je n'ai encore jamais rien composé sur un piano, ce serait l'occasion de m'y mettre.
Maintenant j'ai écris je crois tout ce que j'avais à écrire. Il est 6 heures trente passé, et je ne sais pas encore ce que je vais faire. J'ai bien envie de descendre et de prendre mon petit déjeuner. Mais il est encore un peu tôt. Je crois que je vais lire à nouveau.
Merci de me lire, et bonne journée à vous, les amis !
Bande son : Playlist Ma Nostalgie
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Une grande pensée particulière pour ces cinq immenses artistes disparus depuis cette triste année 2020 où je n’ai pas eu le temps de leur rendre un bel hommage par respect en étant acteur sur ma page pro malheureusement 😢 ... :
Juliette Gréco, chanteuse Française, figure emblématique de la chanson française à textes avec une carrière longue de 70 ans, elle est notamment célèbre pour avoir été l'interprète d'auteurs tels que Raymond Queneau, Jacques Prévert, Léo Ferré, Boris Vian, Serge Gainsbourg, Jacques Brel, Roda-Gil, Miossec ou Biolay.
Diana Rigg, actrice Britannique, icône international des années 1960 grâce à son personnage d’Emma Peel dans la série « Chapeau melon et bottes de cuir » (1965-1968), elle joue également celui d'une James Bond girl dans « Au service secret de Sa Majesté » (1969) ainsi que celui de Lady Olenna Tyrell dans « Game of Thrones » (2013-2017).
MICHAEL Lonsdale, acteur Franco-Britannique, connu pour ses très nombreux rôles au théâtre et au cinéma, il a également prêté sa voix à divers projets audiovisuels, comme des dramatiques radiodiffusées ou des livres audio. Parmi ses films : « Hibernatus » (1969), « India Song » (1975), « Monsieur Klein » (1976), « Moonraker » (1979), « Le Nom de la rose » (1986), « Nelly et Monsieur Arnaud » (1995), « La Question humaine » (2007) ou « Des hommes et des dieux » (2010).
Roger Carel, acteur Français, voix majeure du doublage en France, connu pour avoir prêté sa voix à de nombreux personnages mythiques de dessins-animés tels que Astérix, Mickey Mouse, Winnie l'ourson, Wally Gator, Mister Magoo, Capitaine Caverne, Maestro (Il était une fois l'Homme...), mais aussi des personnages d'émissions, séries et films comme Kermit la grenouille, Alf, C-3PO (Star Wars), Benny Hill ou encore Hercule Poirot.
Maurice Barrier, acteur Français, habitué des seconds rôles au cinéma, a joué aux côtés des plus grands noms du cinéma français : Jean Gabin, Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Pierre Richard ou Gérard Depardieu, dans des films comme « Le Grand blond » (1972, comédie), « Les Fugitifs » (1986, comédie) ou « Scout toujours » (1985, comédie).
Rodolphe Harris Comédien-Acteur Professionnel.
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jbgravereaux · 5 years ago
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Stéphane Hirschi                                                                                    Esthétique de la chanson française depuis 1980                                                                     Un petit traité (extrait concernant Léo Ferré)
Le cas de LÉO FERRÉ n’est pas moins paradoxal. Installé depuis 1975 en Toscane, il est à la fois une référence reconnue dans le monde de la chanson, mais son refus des cloisons étanches l’a brouillé avec les critères marchands qui régissent le monde de la distribution discographique, et il a quitté la maison de disques de ses plus grands succès (Barclay) pour des questions de liberté artistique.                                                                                                                                                                                                                                                Il signe en 1980 avec la maison RCA dont il accompagnera le directeur dans l’aventure d’une nouvelle maison, les éditions EPM – officiellement Éditions Paroles et Musique, mais dont la légende lui attribue le sens acronyme originel et provocateur en diable : “Et puis merde”... De fait, après l’énorme succès du début des années 1970 qui a vu l’ancien chanteur de Saint-Germain-des-Prés rencontrer le public du rock et des Moody blues grâce à Avec le temps et C’est extra, le goût de Ferré pour les formations symphoniques et sa volonté de ne pas se cantonner dans les canons trop étroits pour lui de la chanson formatée l’éloigneront des feux de la diffusion médiatique que son aura aurait laissé attendre. Ferré ne perd pas son public, jeune et très impliqué dans les mouvances libertaires, mais a tendance à fuir les gages de reconnaissance que Trenet a reçues durant la même période. Ferré ne vient pas recevoir les distinctions, garde ses distances avec François Mitterrand, auto-édite ses textes, mais remplit le Théâtre des Champs-Élysées en 1984, puis, à chaque passage parisien, à la fin des années 1980, le Théâtre Libertaire de Paris (TLP Déjazet), et accepte l’hommage de ses pairs lors d’une fête en son honneur aux troisièmes Francofolies de La Rochelle, en 1987. Ferré enchaînera concerts et tournées jusqu’en 1992, avant de s’éteindre, ironiquement pour l’anarchiste qu’il fut, le 14 juillet 1993.                                                                                                                                                                                                                  Durant cette douzaine d’années, Ferré enregistre pas moins de sept albums pour RCA puis EPM, où il manifeste à la fois sa fécondité permanente, et une cohérence artistique dont le fil rouge est précisément d’échapper à tous les classements génériques : de même qu’il fait alterner les formules musicales en jouant sur scène accompagné soit d’un seul piano soit d’une bande-son symphonique (après avoir expérimenté les réticences des producteurs aux concerts des années 1970 où il dirigeait un orchestre tout en chantant), de même, en créateur inclassable et inlassable, il enregistre aussi dans de multiples registres. Durant notre période paraît la version enrichie d’un ballet lyrique, La Nuit, qu’il avait composé en 1956 et qui devient en 1983 L’opéra du pauvre – dans lequel il incarne les voix de plus de vingt protagonistes. Dans d’autres directions, il publie une version, entre déclamation, psalmodie et oratorio, de La Saison en Enfer de Rimbaud (son ultime album, en 1991) ; ainsi qu’un disque entier consacré à des textes de Jean-René Caussimon (son vieil ami auteur de Comme à Ostende et Monsieur William).                                                                                                                                                                                                                                                                                                        Il enregistre aussi, bien sûr, plusieurs albums consacrés à ses pures chansons en tant qu’auteur-compositeur-interprète (auxquelles se greffent, ça et là, quelques mises en musique de Rimbaud, encore, ou Apollinaire), et enfin, peut-être son sommet discographique de ces années-là, son album de 1982, Ludwig – L’imaginaire – Le Bateau ivre, où il affiche, jusqu’au titre, son compagnonnage revendiqué avec Beethoven et Rimbaud comme sources de rencontres poétiques et musicales. C’est donc avec constance qu’il s’ingénie à dépasser toutes les frontières du genre chanson pour le marier aussi bien à la poésie qu’à la musique dite classique. Un style s’épanouit alors, dans un romantisme d’imprécations, de formules flamboyantes, d’envolées litaniques et de tendres candeurs souvent blessées. Un panache baroque, parfois grandiloquent, mais toujours libre et sincère, qui peut achever ainsi en 1982 les plus de neuf minutes de Ludwig :                                                                                                                                                                                                                          “Depuis, Egmont me remonte comme une source bienheureuse et coulant comme une génération tout entière de bienfaits uniques Parce que tu es l’Unique Parce que je t’ai donné l’Unique Et ce Temps qui s’est arrêté au bord de la seule invention de l’homme : la douleur !”                                                                                                                                                                                      Lui qui, inspiré déjà par Beethoven, pouvait, dans son album de 1976 Je te donne, brouiller les registres et les tonalités en composant Muss es sein, es muss sein, chanson placée dans le disque juste avant une interprétation de Coriolan, où il mêle, comme en condensé de son œuvre, humour et vitupération :                                                                                                                                                                                                                                                          Ludwig ! Ludwig ! T’es sourdingue ?                                                                Ludwig la Joie Ludwig la Paix                                                                            Ludwig ! L’orthographe c’est con !                                                                          Et puis c’est d’un très haut panache                                                                      Et ton vin rouge a fait des taches                                                                          Sur ta portée des contrebasses                                                                        Ludwig ! Réponds ! T’es sourdingue ma parole !                                                                                                                                                                                MUSS ES SEIN ? ES MUSS SEIN !                                                                        Cela doit-il être ? Cela est !                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    Un tel parcours s’avère donc paradoxal car, si elle manifeste le foisonnement d’une originalité créatrice qui ne cesse d’inventer de nouvelles formes de rencontres entre poésie, musique et interprétation vocale, cette œuvre trace, durant ces dernières années, un sillon dont les échos, du fait même de cette inventivité débridée, se limiteront aux purs admirateurs de Ferré.                                                                                                                                                          En somme, cette incontestable force de bouillonnement s’avère aussi la limite de Ferré dans sa capacité à inspirer des émules, à susciter un héritage lisible dans le monde de la chanson.                                                                                                                                                                                                              Ferré sera repris après sa disparition. Un groupe rock comme Noir Désir créera même un inédit de lui, Des armes – mais la part symphonique de son imaginaire (c’est lui qui durant toutes ces années doit louer l’Orchestre de la RAI, qu’il dirige sur tous ses derniers albums sous le nom d’Orchestre de Milan) restera limitée à ses propres interprétations.                                                                                                                                                                                                    Si cette œuvre s’est donc prolongée durant son ultime décennie en feu d’artifice créatif, avec d’indéniables réussites esthétiques, un renouvellement constant et des prises de risque assumées, ce fut au détriment de son impact sur une mémoire collective : les morceaux qui sont restés associés à son nom relèvent de formats plus classiques et ont été composés soit lors de sa période Saint-Germain-des-Prés comme Jolie môme, soit à la fin des années 1960, comme La mémoire et la mer, C’est extra et bien sûr Avec le temps.                                                                                                                                                    Le contraste est donc patent, sur le terrain du succès de masse, avec celui qu’ont connu lors de ces mêmes années deux de ses anciens compagnons de l’époque des cabarets Rive Gauche : Barbara et Gainsbourg.                                                                                                                                                             CB Hirschi prePDF - Revue critique de fixxion française ...                                                                                                                                                                   Joël July La métachanson de Léo Ferré - Hal                                                                                                                                                                                         Joël July – Pascal Pistone Introduction - Archive ouverte HAL                               La collection Chants Sons - Site de lesondesdumonde !  : Ferré... vos papiers!,   direction Joël July et Pascal Pistone, 2018                                                                                                                                                                                             site de Pascal Pistone                                                                                           Les enfants terribles de la chanson française - Sud Ouest.fr                                 A Bordeaux, une licence de chanson française | www.cnews.fr                           Les chansons de maintenant sont les châteaux d'autrefois ...                                                                                                                                                         Douai et la chanson :aux origines d'un patrimoine | Cairn.info       VALENCIENNES «La Chanson française depuis 1980», le ...                           Léo Ferré. - Droit cri-TIC                                                                           Séminaire doctoral : Déplacements dans l'espace-temps ...                         Stéphane Hirschi : « Une chanson, c'est une agonie »                                         La chanson bâtarde de Stromae et Abd al Malik - ATeM Archiv ...                                                                                                                                                         À la recherche d'une poétique ou comment lire une chanson ...
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A l’intérieur de la vieille échoppe, un vieux monsieur aux tempes d’argent vînt nous proposer ses services. J’évoque le crayon magique. Lui, à contre-sens, me vante toutes sortes d’articles et de vieux bibelots magiques, me propose pêle-mêle, une montre qui arrête le temps quand on la brise, une montre qui indique le temps qu’il reste à rire, à pleurer, une gomme à effacer les autres, un marteau à enfoncer les clous sans leur faire mal, un traducteur de regard, une gatling à bisous, une huile essentielle de bon sens, un appareil photo qui fixe les gens comme des statues, une machine à remonter le temps d’une minute, une guillotine à neuf lames contre les hydres, une porte inter-dimensionnelle qui mène à l’intérieur de Brigitte Fontaine, un sablier pour hypocondriaque intégralement rempli, des bonbons qui font taire les enfants en leur collant les mâchoires, une chaussette détective qui retrouve les chaussettes perdues, une baignoire à pied qui essaie toujours de s’échapper pour rejoindre la mer, un journal intime de peuplier tissé avec de la peau humaine d’écrivain, une bactérie de compagnie, une feuille qui engloutie les mots et reste éternellement blanche, un papier bulle qui regonfle et qui stresse, un stylo qui refuse d'écrire autre chose que du Nabe, du café qui réveille les autres quand on en boit beaucoup, une cigarette de Gainsbourg n’ayant servi qu'une fois, un mot qui ne comporte aucune syllabe, un rembobineur de conversation, un détecteur de contrepèterie, un mini-négociateur du FBI pour raisonner les toasts retranchés dans les grille-pains et qui crie en boucle « fais pas le con Harry, sors d’ici, pense à ta famille », un traversin qui se lève à notre place pour aller bosser, un fer à repasser la peau après le bain, un savon pour devenir invisible, une poudrée de néant, une enveloppe vide cachetée, un mystère à faire soi-même, un morceau d’inspiration oublié dans un taille-crayon, une clé à taiseux, un livre avec tous ses lecteurs enfermés à l’intérieur, un recueil de citation à comparaître, une allumette qui déclare l'amour à votre place, un souffleur de mots qui manquent, des chaussures qui connaissent le chemin, une photo de promesse tenue, un lutin confident portatif, un lac de voyage, une galaxie pliable, un nuage d’appartement à la grenadine, une chaussure spécialisée dans les corners, un peigne à turc, un vase à vieux, un cygne qui ne trompe pas, un rêveur enfermé dans un rêve enfermé dans une boule-à-neige… (Gabor, La petite boutique des caractères, 2016).
Belley, Ain.
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callmemademoiselles · 6 years ago
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Jo (1/2)
Jo, gérant de son bar, je fis sa rencontre en octobre 2013. Premier soumis...
Jo ne comptait pas ses heures, huilant ainsi les rouages de cette société que nous formons tous et dont nous sommes tous les consommables... Pas vraiment beau, pas plus que laid, le genre de mec passe-partout comme on en croise des centaines chaque jour. Jo vivait seul dans un appartement charmant au cœur même de la capitale. Nous nous rencontrâmes non loin ce jour là.
La grande place de la mairie fourmillait de ces passants, aux pas pressés et à l’air affairé, et moi, toujours un peu perdue dans mes pensées pour oublier le brouhaha de la ville, en quête d’un siège pour m’y installer le temps que Jo arrive. Il est en retard, il va perdre des points.
Jo se ramène enfin, châtain avec accroche-cœur et cheveux courts, 1m70, blaser en cuir et jeans-baskets. C’est drôle, à cet instant je l’aurais bien vu jouer comme figurants dans Fight Club. Il a une dizaine de minutes de retard mais ça ne semble pas lui poser problème. Exaspérée par ce manque de bonnes manières, je lui suggère avec subtilité de s’excuser de m’avoir fait attendre. Le message passe, non sans mal il s’exécute. Il a sa petite fierté le Jo...
Il vient s’assoir à mes côtés et nous faisons connaissance. Il me parle de son rythme de vie, très investi dans son travail avec pas mal de responsabilités. On évoque également sa dernière relation. La sexualité était entrée en jeu dans la conversation mais je ne le discernais pas encore tout à fait, pensant alors, simplement, à une séparation difficile ou encore une enfance de merde, quoi que ce fut, qu’il avait grand besoin d’en parler... j’ai eu une éducation classique, de celles où la femme prépare le repas, s’occupe des enfants, de son viril mari et bien entendu du ménage. Le tout vendu comme une pochette surprise avec la Renault Espace, une jolie maison et un chien... À côté de ça, n’ayant jamais eu grand intérêt pour l’univers du porno, j’étais à cette époque encore bien naïve sur la réalité du champs des possibles.
J’avais toujours eu cette habitude du « mâle », parfois insupportable macho. Je ne concevais donc aucunement ce que ce type à la dégaine de motard m’avouait en cet instant. Il m’expliqua qu’il aimerait être soumis à une femme, traité comme une chienne, insulté, humilié, travesti, réduit au simple état de larbin... je ne comprends pas. Plus je l’écoute d’ailleurs et moins je le comprends. Cet homme désirait être malmené, et vraisemblablement il souhaitait m’attribuer cette tâche. Cette rencontre avec Jo était une de ces « première » auxquelle nous faisons face dans notre vie.
Évoluant en terrain inconnu je lui posais quelques questions concernant son état mental, histoire de m’assurer que tout allait bien autant que possible dans son esprit. Cette histoire me semblait si folle ! Pourquoi se torturer ? Cela pouvait être si simplement délicieux... Aucun indice quant à une trace de blessure d’âme, il me raconta avoir eut une vie tout à fait normale, voire même tranquille.
Il semblait un peu nerveux. Finalement, était-il à l’aise de m’avouer ses désirs ? Il s’inquiétait de ma réaction. Pas évident à accepter d’être « hors norme », alors à avouer ! D’autant que, seule ma curiosité piquée au vif, menait la barque. Me limitant à poser des questions sur ce qui pouvait animer de tels fantasmes, écouter en m’efforçant de m’abstenir de tout jugement. J’étudiais quelque chose qui me dépassait complètement. Comment peut-on vouloir être rabaissé par qui que ce soit, pour quelque raison que ce soit ? En tirer du plaisir ?! Ne m’imaginant pas excitée par de telles situations, mon expérience et ma clairvoyance ne m’étaient d’aucune utilité.
Après plus d’une heure à discuter sur notre banc, je lui expliquais, par précaution, qu’il m’était nécessaire de réfléchir tête reposée à tout cela. On se salua et nous repartîmes chacun de notre côté. Besoin d’assimiler les informations, mais quasi certaine a cet instant de ne plus le recontacter après ce rendez-vous des plus étrange.
Quelques jours ou semaines, après cette entrevue, mes journées et mes nuits avaient été suffisamment comblées pour que mon esprit n’eut à y gamberger.
Profitant d’un temps de repos, errante sur je ne sais plus quel site de streaming, le hasard de la navigation me mena à un film au titre intriguant ; « Nymphomaniac », avec en actrice vedette Charlotte Gainsbourg. Plusieurs parties, plus de 5h de visionnage. Curieuse. C’était plus glauque que ce à quoi je m’attendais et à la fois assez révélateur sur la nature humaine... une belle expérience même si ce n’était clairement pas le meilleur du septième art. En visionnant ce film je prenais surtout conscience que chaque femme, chaque homme était un être marqué par les différences mais que nous avions tous en communs des vices a porter. Adultère, sadisme ou masochisme, exhibitionnisme... cela pouvait aller de la simple fessée, au goût risqué de faire ça dans un lieu inédit, à la volonté de porter une laisse pour le plaisir d’une dame ou d’un monsieur... Je suis certaine que vous avez déjà entendu parler de ceux qui se frottent à leur pot d’échappement, les vices sont aussi variés que le sont les humains. Mais était-ce mon rôle de les juger ? Tant que c’est dans le respect de l’autre, grand bien leur fasse, moi ça ne me fais pas de mal et ne change rien à ma vie.
Comme souvent après un film, l’encaissement, l’analyse, puis les questions à nouveau. Je m’interrogeais... Qu’en était-il de moi ? J’avais toujours pensé avoir le diable au corps mais avais-je réellement un vice ? Et si oui, quel était-il ? En avais-je plusieurs ? Qu’est-ce qui m’exciterait par dessus tout ? Contre quoi mes pulsions ne pourraient lutter qu’avec la plus grande des difficultés ? Succession de points auxquels je n’avais jamais vraiment songé auparavant... m’étant toujours contentée de la recette du « à peu près classique », sans plus de matière. Finalement, me rendre compte que j’avais vécu à côté de mon moi sans jamais remettre en doute ce que je devais devenir comme toute femme « normale »... Je ne le savais pas encore mais c’était là le début du ; qui je serais.
Attends... Est-ce vrai ? N’y-a-t’il eut donc aucune minute dans ma vie qui ne fut plus lumineuses que d’autres ? Un désir secret inavoué.
La conclusion vint assez vite. J’avais bien une chose en tête. Serait-ce possible ? Je devais revoir Jo. Je ne comprenais toujours pas ses envies mais je n’en n’avais plus besoin ! Désormais plus libre d’être et de penser que la veille !
Je devais revoir Jo...
Il était ainsi, je pourrais l’accepter et peut-être nous accorderions-nous sur certains points. J’avais envie d’essayer. Obéirait-il ?
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philippebresson · 5 years ago
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Retour sur le livre de Vanessa Springora.
Lu d'un trait, j'ai d'abord eu peur de ne pas parvenir à entrer dans cette histoire, l'histoire de V.S., peur que le style ne m'embarque pas. En effet, lorsqu'à 17 ou 18 ans j'ai découvert certains livres de G.M. par mon grand frère (de douze ans mon aîné), c'est d'abord le style qui m'a plu. Le rythme, le phrasé, la syntaxe, la richesse du vocabulaire, la ponctuation précise, un certain souffle. Des formules désuètes et autant de néologismes, des associations de mots plutôt inattendues, ludiques, un mélange entre un style littéraire académique très maitrisé - quoiqu'un peu empoulé parfois - et la fraîcheur du flow du MC Solaar de Caroline ! Mais méfions-nous du style, de la sophistication du style...
A l'époque, à 16-17 ans donc, je ne jurais que par Oscar Wilde et Serge Gainsbourg, et j'étais prêt à tendre mon crâne pour qu'on le fende en échange d'un aphorisme bien trouvé. J'aimais aussi chez G.M. une certaine labilité dans ses écrits qui le fait passer d'une réflexion théologique/philosophique à la description par le menu de la boutique Santa Maria Novella dans une ville italienne, par exemple. Et ce grand écart, ce "syncrétisme" religieux autant que culturel, me parlait tout à fait, me séduisait beaucoup. Lisant G.M., je découvrais Schopenhauer (en faisant du shopping !) et Sénèque, les Pères de l'Eglise d'Orient, Lord Byron, Cioran, Montherlant, Anna Akhmatova, Catherine Pozzi (a qui il a piqué "Ivre du vin perdu" soit dit en passant) ou Natalia Ginzburg et j'en passe.
A 19 ans, assez solitaire et un peu paumé à Paris, j'ai même plongé une fois juste avant qu'elle ne coule dans les eaux (baptismales ?) de la piscine Deligny... C'était cher mais plutôt chic et chouette ! Les livres de G.M. étaient mon Lonely Paris Planet en quelque sorte. Fraîchement débarqué de ma province natale, j'y découvrais un Paris un tantinet désuet, anachronique, et G.M. - en Daddy Dandy pervers cultivé - faisait mon éducation littéraire (le cinéma en revanche, contrairement à ce qu'il prétend, G.M. n'y connait pas grand chose).
Quand je tombais sur des passages concernant les jeunes garçons que ce "vieux" monsieur se ventait de mettre dans son lit, moi qui me faisais à l'époque toute une montagne de mes désirs homosexuels balbutiants que j'essayais d'accepter en me sentant coupable d'un crime - d'autant que je vivais une relation avec une jeune fille que j'aimais, à ma manière -, je me disais égoïstement et c'en était presque rassurant, que mon crime était vraiment peanuts à côté de ceux décrits par ce drôle de type peu recommandable à qui il valait mieux ne pas confier ses enfants !
Pourtant, je me souviens que le récit de ses "Amours décomposés" (le pluriel "amours" accordé au masculin, comme dans le poème de Baudelaire) avec d'innombrables jeunes filles, me paraissait pour le moins étrange. Quelque chose sonnait faux. Le lecteur volontiers voyeur que j'étais se laissait peut-être prendre au jeu, mais je crois que je n'étais pas dupe pour autant. Oui, quelque chose clochait. Toutes ces jeunes femmes dont il reproduisait dans ses journaux les lettres d'amour à leur insu (lettres toujours très flatteuses à son encontre), avaient non seulement le même âge (14, 15 ou 16 ans), mais aussi le même style dans leurs écrits épistolaires, le même vocabulaire, la même reconnaissance aveugle envers leur bienfaiteur et amant hors pair (hors père ?), comme si une armée de poupées du Casanova de Fellini s'incarnaient soudainement et se mettaient à parler la même langue...
Vanessa Springora décrit très bien ce subterfuge ; ce qu'elle dit à ce propos est tout à fait parlant, troublant, et vient corroborer une sensation jusque-là diffuse. L'instrumentalisation de ses conquêtes est vraisemblablement à l'œuvre depuis toujours dans les livres de ce Narcisse stylé, et celle de ses lecteurs n'est pas loin...
Le livre de Vanessa Springora nous éclaire sur bien des points, et en particulier sur notre propre aveuglement. Et son récit n'est jamais aussi intéressant que lorsqu'il entre en résonnance avec les écrits de G.M., du moins pour ceux qui les connaissent. A ce moment-là, l'identification (avec l'autrice) est totale et l'empathie va de soi. Un nouvel éclairage change du tout au tout le sens des mots, des formules employées par G.M. comme autant de recettes, notamment quand il s'emploie à décrire et à cristalliser ses relations amoureuses. Quand Vanessa prend dans ses bras Nathalie - autre ex conquête mal en point croisée à l'angle de deux rues - et qu'ensemble elles comprennent ce qu'elles ont vraiment vécu, c'est aussi le lecteur de ce Machiavel de la littérature qui est convié ; c'est moi à 17, 18, 19 ou 20 ans, manipulé consentant (à mon tour) dans le clair-obscur d'un labyrinthe-cloaque entre réalité et fiction.
Il y a quatre ou cinq ans, j'avais proposé à France Culture de produire un "A voix nue" avec G.M. François Busnel l'avait reçu à la Grande Librairie, son livre "Mais la musique soudain s'est tue" (quel beau titre !) dans lequel il évoque essentiellement la vieillesse, la maladie et la mort, m'avait touché. Le projet était sur le point de se faire, j'ai rencontré G.M. dans un café à Maubert pour l'évoquer (rencontre plutôt désagréable), son éditeur m'a envoyé les livres que je n'avais pas lus. Puis France Culture a décidé de se rétracter et je remercie encore Sandrine Treiner d'être revenue sur sa décision et de m'avoir ainsi évité un piège que je m'étais à moi-même tendu.
Pour ceux qui n'ont pas lu G M.*, je ne sais pas si le livre de V.S. aura la même force au final. C'est toujours difficile de se faire sa propre idée quand on ne sait pas exactement d'où on (nous) parle et de quoi on (nous) parle. D'autant qu'il s'agit ici de ce qui est écrit et de ce qui ne l'est pas, des non-dits entre les lignes dans l'œuvre de G.M.
*Entendons-nous bien, je ne suis pas en train de dire qu'il vous faut d'abord lire l'intégrale des Carnets Noirs avant d'aborder la confession lumineuse de V.S. Vous faites bien ce que vous voulez. Chacun compose avec sa propre histoire, son propre vécu.
Philippe Bresson
Lire aussi :
https://philippebresson.tumblr.com/post/190150160262/philippe-bresson
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Par contre l'utilisation juridique faite de la pétition de 18000 signataires devrait nous en être informé. Si cela a pour but d'être plus qu'une pétition... Si ce sont les personnes pro-autonomistes qui la soutienne. Et qu'ils s'empresse d'aller négocier quoi que ce soit avec Paris... Hey bin, j'ai bien peur qu'il n'en sorte rien de bien favorable pour les guadeloupéennes et les guadeloupéens. Dans la course au plus d'assemblée française/ européenne / (et ou spaciale, car les USA ont déjà mis en marche le partage de l'espace. Il faut s'en tenir informé). A la course aux plus mille-feuilles administratifs. La baisse des prix comme le combat contre la vie chere ne sera que pure illusion pour nous. Avec comme toujours la même phrase, la même rengaine (dixit Gainsbourg) Paris ne veut pas ! Pourtant on a tout fait... (Tout mal fait... Fait de sorte que on savait bien que cela ne marcherait pas. Et comme ils le savaient, ils nous ont accueillis les bras ouverts)... Bref, nous ne sommes pas plus nulles que les enfants Africains, Japonnais, Chinois, Americains, Sud-américains ou Français nous les Guadeloupéens pour gérer la Guadeloupe. Si certains veulent continuer à faire des ronds de jambe en culotte courte devant leur maître : pas nous. Monsieur Gilbert Edinval Président-fondateur d'Avcvk Pol https://www.instagram.com/p/CClGOWQAfr8/?igshid=pudgmpruiqko
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strangears · 4 years ago
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Discographie Christophe : Christophe et Les Paradis Perdus
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           Nouvelle compilation intitulée "Christophe" pour Christophe en 1973, où il se partage arrangements et écriture avec pléthores d'autres noms, d'où sans doute la qualité inégale de la galette consacrée à ses débuts 70's. Débarrassé totalement de son étiquette yé-yé, il lui reste encore à se débarrasser de son étiquette « variété à papa », voire à « mama » italienne pour certaines compositions sonnant Frédéric François.
      Et pour cela, Christophe s'en sort grâce à certaines instrus, résolument moderne pour l'époque. Les riffs répétés de « La Petite Fille du 3ème » ou de « Rock Monsieur » ont quelques choses d'hypnotiques, pré-post-punk et particulièrement efficaces. Quelques envolées à la guitare électrique font monter la qualité de ballades comme « Épouvantail » ou « Mère, Tu Es la Seule ». Et notre Cricri d'Amour est  toujours autant investi dans ses interprétations. Je retiendrai une pièce en particulier, « Good Bye, Je Reviendrai », entêtante au possible et annonçant le « Je suis Venu te Dire Que Je M'en Vais » de Gainsbourg.
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      Malgré quelques airs vieillots, une compil' tout à fait agréable, déjà de qualité supérieure à sa précédente des années 60's et qui en fait la parfaite transition vers ses œuvres plus ambitieuses. Recommandation : ***/5
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      Les Paradis Perdus de Christophe n'est pas le chef d’œuvre que j'attendais après tant de mérites vantés, il est beaucoup trop hétérogène et inégal pour cela, malgré enfin la présence de Jean-Michel Jarre aux paroles et la formation d'un backing band avec de la gueule pour l'accompagner.
      Commencer avec un titre comme « Avec L'expression De Mes Sentiments Distingués » est plutôt bien vu ; il tire ainsi un trait sur son passé pour montrer autre chose ; le véritable Christophe. Sauf que la répétition des trois-quatres mêmes extraits d'anciens succès dure trop longtemps – je sais qu'on était encore aux balbutiements de l'électro mais on se passera donc de cette intro expérimentale. De même qu'« Intermède », qui n'est là que pour annoncer « Le Temps de Vivre », sans rien lui apporter de nouveau.
      Il y a ensuite les curiosités ; « Mama » est un bon Rock'n Roll comme pouvait en pondre Johnny à l'époque. Je ne sais pas si la voix de Cricri est si efficace ici, mais les quelques effets placés sur sa voix lui confère une certaine originalité. « Mickey » propose un Rock beaucoup plus soft, dommage que Jean-Jacques Debout n'en ait pas écrit les paroles, c'est en tout cas une proposition assez étonnante, à deux doigts du kitsch si ce n'était pas si entêtant. « Du Pain et du Laurier » est un blues juste sympathique, d'où ressort le plus le thème principal des « Paradis Perdus », à savoir son Amour pour le Rock Anglais qui l'a vu grandir.
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     Enfin, les pièces maîtresses de l'album. Évidemment, le morceau-titre, du moins pour ses quatre premières minutes puisque le reste n'est qu'un gros riff de guitare électrique sur lequel le dandy pose à contre-temps quelques accroches classiques du Rock'N Roll. Je suppose que très peu de fans apprécient ce morceau jusqu'au bout. « Emporte-moi » a une seconde partie un peu plus réussie, au piano, où les chœurs de Christophe font merveille. Et dernière ballade, « Le Temps de Vivre », celle qui mérite le plus d'être réévaluée, car techniquement parfaite du début à la fin, où les guitares s'emballent enfin comme un bon Rock'N Roll.
      Christophe n'offre donc certes pas un chef d’œuvre mais un bel hommage à la musique qu'il aime, où l'on retrouve ce qui fera la réputation et le style même du bonhomme ; cette mélancolie remplie d'Amour.
Recommandation : *** ou ****/5... j'hésite.
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etiennedaho · 5 years ago
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LA PRESSE A PROPOS DE REEVOLUTION Sur le très réussi Réévolution, Daho poursuit son exploration de la pop, plus brute et ensorceleuse que jamais. Les Inrockuptibles Dans un jeu subtil entre ombre et lumière, Daho revient à l’âpreté d’un rock dont la guitare est le bras armé. Moins facile que Corps et Armes, Réévolution pourrait bien se révéler plus pérenne. Le Monde On ne dit plus Etienne. On dit Monsieur Daho. Rolling Stone Un disque adulte et fier. Rock and Folk Une pop fondante, de suaves harmonies, un chant sensuel. Télérama Brut, fluide et direct. L’express La surprise est que Daho soit à un tel niveau de pertinence et de liberté. Le Monde de la Musique Mean, moody and quite magnificent **** Mojo Un opus propice à l’addiction. Vogue Le frêle outsider du rock français est devenu son pilier le plus sûr. Biba Utopiste mais debout. Marianne Un album sobre et nerveux. Daho confirme qu’il est le maitre étalon de la pop française. Le Parisien Daho entre Lou Reed et Gainsbarre. DS Claquant comme un coup de fouet. Maximal Elégiaque, ce disque incarne un certain chic musical français, de Bashung à Christophe. Upstreet On est bluffé par la qualité d’écriture de ses chansons, classiques et neuves à la fois et par le charme de ses duos avec la délicieuse Charlotte Gainsbourg et la sulfureuse Marianne Faithfull. Cosmopolitan Discrètement, sans la ramener, Daho a remplacé Gainsbourg dans notre beau paysage musical français. Max Il affirme une virilité virulente, de sa voix unique. Men’s Health
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jbgravereaux · 6 years ago
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Monsieur William                                                      https://www.youtube.com/watch?v=zK3PYT4OcW8                                                                                                                                                                             jackifeydi : " Monsieur William" est une chanson écrite en 1950 par Jean-Roger Caussimon et mise en musique par Léo Ferré. S'inspirant de l'esprit "série noire" du texte, les linogravures de Jean-Pierre Blanpain se jouent des contrastes. "Monsieur William", un court métrage de 4 minutes.                                                                                                                                                Patrick Molto : écrite  par  ferré  et  caussimon   mais  première  version  par marc et  andré  en 1950  avant  ferré  (1953)                                                          Marc & André - Monsieur William - YouTube                                                                                                                                                                                     monsieur william.mov - YouTube : par Jacki Feydi                                                                                                                                                                                                                                                                                                                Léo Ferré (2), trois minutes de tango série noire - Musiques - Télérama.fr : ...et puis le tangué, l'inquiétant, le sanguinolent Monsieur William.                                                                                                                                                            D'où sort-il, celui-là ? Qu'allait-il faire dans la treizième avenue ? Séquence de série noire écrite en 1950 par Caussimon, fixant ainsi l'enjeu : « dire en 3 minutes ce qu'un romancier dit en 300 pages »…                                                                                                                                                                                Créée par Ferré trois ans après. C'était vraiment un employé modèle… En quelques lignes, le pedigree du personnage. Toujours exact et toujours plein de zèle… Puis le destin, fatalitas : mais un beau soir… Tout se précipite : la jeunette, le bouquet de violettes, l'hôtel, le nègre, parapluie contre couteau… Le son étouffé d'un trombone, le fatum figuré par un aveugle. On est dans un Manhattan fictif (il n'y a pas de 13th avenue, après la 11, c'est l'Hudson, plouf), une Amérique lointaine, fantasmée depuis le Paris Canaille qui donne son titre à l'album et l'ambiance du morceau.                                                                                                                                 Ce tango-là est du même genre que celui qui grince avec Boris Vian ou va sinuer plus tard chez Lewis Furey. Un pas de deux, si souvent associé à la mort, sa compagne et muse. On est bien loin de la légèreté valsante du Violet for your furs crooné par Sinatra l'année suivante. Ferré ne chantait pas pour les young lovers, même la jolie môme était seule, toute nue sous son pull… On peut conjecturer sur le manque de tenue du pâle et timide Monsieur William. Il y a de l'ironie douloureuse dans le ton du narrateur. A-t-on dépouillé le pauvre homme de tous ses vêtements ?                                                                                                                                                                                                                          Chez ce Léo Ferré de 37 ans, dont quelques-uns de vache enragée derrière lui, on entend peu de compassion. Il agrippe la chanson par le col. Elle ne lui appartient qu'un instant, d'autres viendront serrer de plus ou moins près Monsieur William : les Frères Jacques..., Gainsbourg… Mais cet instant, il le tient, lui donne l'intensité maximum.                                                                                                                               Léo Ferré Monsieur William (1953)                                                                                                                                                                                                          Léo Ferré - Monsieur William - YouTube                                                              Les Frères Jacques Monsieur Williams - YouTube                                                  Jean-Roger Caussimon - Monsieur William - YouTube                                  Barbara - Monsieur William - YouTube                                                          Catherine Sauvage - Monsieur William - YouTube                                              Serge Gainsbourg - Monsieur William - TV STEREO 1967 - YouTube                    Philippe Clay "Monsieur William" (live officiel) - Archive INA - YouTube      Monsieur William avec Bernard Lavilliers - YouTube                                          Oscar Svensson par Gio Petrés (Monsieur William, de Ferré et ...
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Jane Birkin : sa première fois désastreuse avec Serge Gainsbourg
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Bien des années plus tard et même après la mort de Serge Gainsbourg, sa relation avec Jane Birkin continue de faire rêver diverses générations. Kylie Jenner et Travis Scott se sont même inspirés d'un de leurs shootings passés pour leur couverture avec GQ. 
Invitée chez Michel Drucker dans Vivement Dimanche, l'égérie de Saint-Laurent est revenue sur son histoire d'amour avec le chanteur notamment sur leur première nuit ensemble dans le cadre de la promotion de son livre "Munkey Diaries". "Il t'emmène à l’hôtel la première fois et le portier lui lance : “Même chambre que d’habitude monsieur Gainsbourg ?" T’arrives, tu vas dans la salle de bain et quand tu sors… il dort", commence d'abord l'animateur.
Ce qui a permis à l'ex de Serge Gainsbourg de rebondir pour raconter tout en précisant qu'il aurait eu un coup de mou après une soirée passée en discothèque: "C’était rêvé comme situation ! Je trouvais que j’étais là un peu trop rapidement...
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rollingstonemag · 7 years ago
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Un nouvel article a été publié sur http://www.rollingstone.fr/rocknroll-memoires-doutre-tombe/
Rock'n'roll : mémoires d'outre-tombe
Au pays du rock’n’roll, quand une légende meurt, un album-hommage apparaît. Décryptage d’un phénomène
Maintenant que ses icônes disparaissent les unes après les autres et que le rock devient une espèce menacée, les albums hommage fleurissent comme les couronnes dans les cimetières. À des artistes, des genres, des albums, des labels, des villes ou des régions, des causes, parfois par leurs créateurs eux-mêmes qui s’autocélèbrent, seuls ou en duo, peu importe, l’essentiel, c’est de recycler, de raviver un catalogue éditorial, mais aussi de muséifier, d’affirmer qu’on a là affaire à une œuvre, ou du moins, un patrimoine. Voire simplement céder à la nostalgie d’un temps meilleur : même un album aussi hi-tech que Random Access Memories (Daft Punk) est un salut au soul-funk des années 1970 et pas simplement à “Giorgio by Moroder”.
https://www.youtube.com/watch?v=5m4ZkEqQrn0
Le premier remonte à 1968 : A Tribute to Woody Guthrie, concert au Carnegie Hall (Dylan et The Band, Pete Seeger, Judy Collins, Richie Havens, Arlo Guthrie, Odetta, Tom Paxton). Très souvent décevants, parce que bâclés, sous-financés, mal conçus ou trop marketés, sans originalité, quelques-uns sont toutefois des marqueurs, culturels (Les Enfants du Velvet, avec Daho, Rita Mitsouko, Taxi Girl, Marc Seberg, Monsieur Gainsbourg Revisited par Marianne Faithfull, Michael Stipe, Franz Ferdinand, Feist, Cat Power, Portishead, etc.) ou commerciaux (Two Rooms: Celebrating the Songs of Elton John and Bernie Taupin), relançant une réputation (I’m Your Fan – Leonard Cohen, The Bridge – Neil Young, Nativity in Black – Black Sabbath, Be Yourself – Graham Nash, Route Manset – de Bashung à Cabrel) ou saluant une disparition (Enjoy Every Sandwich : The Songs of Warren Zevon par Springsteen, Dylan, Jackson Browne, les Pixies, Don Henley, This One’s For Him : A Tribute to Guy Clark), une retraite (A Tribute to Joni Mitchell, River:The Joni Letters de Herbie Hancock), restaurant une mémoire (The Songs of Jimmie Rodgers, de Bono à Jerry Garcia, de Aaron Neville à Willie Nelson, The Lost Notebooks of Hank Williams, composé à partir de textes inédits du Shakespeare hillbilly par Dylan père et fils, Jack White, Norah Jones, Levon Helm, Merle Haggard).
L’hommage de Nelson et Richards à Haggard
Si l’on y trouve des pépites isolées ou de savoureuses incongruités (“Things We Said Today” par Dylan sur The Art of McCartney), certains sont honteux (Ça, c’est vraiment nous), peu indiscutables. Trois au moins s’avèrent quasi imparables. Good Rockin’ Tonight, The Legacy of Sun Records, réunit un casting inégalable: McCartney, Dylan, Clapton, Page & Plant, Jeff Beck & Chrissie Hynde, Van Morrison, Elton John, Tom Petty, Chris Isaak, et même Johnny Hallyday au zénith (pas la salle) avec Chris Spedding dans “Blue Suede Shoes” (on se passerait volontiers de Live – le groupe). Pour Return of the Grievous Angel: A Tribute to Gram Parsons, Emmylou Harris s’est impliquée sur trois titres (avec les Pretenders, Beck, Sheryl Crow) et a fait appel à Elvis Costello, Lucinda Williams, David Crosby, Wilco, Ryan Adams, Gillian Welch, Chris Hillman, Steve Earle, les Cowboy Junkies, héritiers du petit prince inventeur du country-rock (ne manque que Keith Richards). Pareillement réjouissant, Concert for George, le 29 novembre 2002 au Royal Albert Hall, où ses amis, que Clapton a fait répéter pendant deux semaines, saluent la mémoire de George Harrison, rivalisant de ferveur, des Shankar (Ravi et sa fille Anoushka) aux Beatles survivants (Paul et Ringo) et aux Traveling Wilburys (Lynne), en passant par Billy Preston, Gary Brooker, Capaldi, Albert Lee…
Le rock, c’est une question de vie ou de mort, souvent.
Yves Bigot
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tetardavid · 7 years ago
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J'ai vu New York New York USA #nowspinning #newyorkusa by #sergegainsbourg #babatundeolatunji #michaelolatunji #45rpm #passion45tours #vinyljunkie Gainsbourg est grand. Trop grand même pour notre petit pays. Nan mais sérieux le mec a tout fait, du reggae avec succès, du "rock psyché" psyché, des albums concept merveilleusement merveilleux... bref, il a presque tout bien fait. Le truc qui me gêne artistiquement malgré tout l'amour et le respect que je porte au monsieur, c'est son copiage. Je veux dire le mec pillais tout le monde sans jamais les mettre en avant. Mis à part Chopin ou d'autre macchabée provenant de la musique classique. Par exemple ce morceau New York USA écrit à la base par Babatunde Olatunji ou Michael Olatunji qui n'a été crédité que bien après la sortie du titre. Il faut écouter l'original, facilement trouvable sur YouTube, c'est éloquent! Je n'ai rien contre la copie, voir même le pillage, surtout quand c'est bien fait. Ce que faisait si brillamment Gainsbourg. Kundera m'a même apprit au détour d'un de ses romans que l'on pouvait considérer la variation comme de la création. Cela m'a d'ailleurs beaucoup aidé car je constatais souvent que mes chansons n'étaient qu'emprunt. Bref ce qui me gêne c'est de ne pas le souligner, le "stabilobosser", le crier... À l'image de mes chouchous LCD qui intitule le premier morceau de leur premier album "Daft Punk Is Playing At My House". Ceci n'enlève en rien, le génie et l'importance de Serge Gainsbourg, je me dis qu'il aurait été encore plus touchant en partageant ses sources. C'était long je sais. Bisou (à Porte de Saint-Ouen)
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