#aux yeux bleus
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Un touriste français, célibataire, séjourne au Portugal. Un soir, il se rend dans un bordel et demande à la taulière : - Je voudrais une fille blonde, aux yeux bleus, et qu' elle soit bien épilée. - Oui, monchieur, une fille blonde aux chyeux bleus et bien épilée, vous challez chambre dix-chuit. Le gars entre dans la chambre 18 et voit une fille toute nue sur le lit. Mais elle est brune, elle a des yeux foncés et une épaisse toison entre les jambes. Alors, il retourne à l'accueil et dit : - Ca ne va pas. Chambre 18, la fille est tout le contraire de ce que je voulais. - Ma non, monchieur. Che viens avec vous. Ils entrent tous les deux chambre 18 et le client dit : - Regardez, elle est brune. - Maria, enlève ta perruque ! La fille s'exécute, et elle a de beaux cheveux blonds. - Oui, mais elle n'a pas les yeux bleus. - Maria, enlève tes lentilles de contact ! La fille fait ce qu'on lui dit, et elle a de beaux yeux bleus. - Oui, mais elle n'est pas épilée. - Maria, bouche un peu, pour chacher les mouches !
#Un touriste français#célibataire#séjourne au Portugal. Un soir#il se rend dans un bordel et demande à la taulière :#- Je voudrais une fille blonde#aux yeux bleus#et qu' elle soit bien épilée.#- Oui#monchieur#une fille blonde aux chyeux bleus et bien épilée#vous challez chambre dix-chuit.#il retourne à l'accueil et dit :#- Ca ne va pas. Chambre 18#la fille est tout le contraire de ce que je voulais.#- Ma non#monchieur. Che viens avec vous.#Ils entrent tous les deux chambre 18 et le client dit :#- Regardez#elle est brune.#- Maria#enlève ta perruque !#La fille s'exécute#et elle a de beaux cheveux blonds.#mais elle n'a pas les yeux bleus.#enlève tes lentilles de contact !#La fille fait ce qu'on lui dit#et elle a de beaux yeux bleus.#mais elle n'est pas épilée.#bouche un peu#pour chacher les mouches !
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JOUNAL2 Coste hubert red chaussee AIDANT POUR ME LANGER jour nuit M'insaller dans mon fauteuil recherchent amis daddys AIME ETRE LANGER ET CUOTTE C1OCHOU
RAP RIMES PROSES REFRAINS
#lucien#depatement franche comte bourgogne dijon cartier de la fontaine ouche 21OOODIJON PAYS FRANCE NE LE 3 JUIN 6 1955#ARTISTE IMC HANDICAPE MOTEUR EDDIER ROMAN ST HONNORE LIBRAIRIE PARIS LA LOUVE AUX YEUX BLEUS#VOUE POUVEZ COMMANDE MES HUMBLES GOSPELS POEMES CONTE MAIL#JE COMPOSE POEMES SUR PORTRAIT PHOTOS DE PERSONNES VIVANTES SUR CERTAINS YABLSAUX DE PEINTRES DANS LA NATURE#COMPOSE DU RAP PROSES RIMES
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nsdp 73 le sorcier aux yeux bleus 1973
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Good Golden morning for Anthony
The next morning, at exactly 7am, Anthony is woken from his sleep by a notification on his phone. A message from Waltergold containing a video. Still half asleep, he unlocks his phone and opens the video. The screen flickers with a strange mix of white and Gold lights, hypnotic. The soundtrack, a low, repetitive melody, fills his ears as he instinctively puts on his headphones.
He hesitates for a moment. He knows the video is an hour long, but he can't help but stare at the screen, fascinated by the Golden sparkles dancing before him. "It's just a video," he tells himself. Yet something about the flicker captivates him more than he would like. Gradually, his eyelids become heavy, and his mind blurs, as if he's dissolving into the Golden flow.
Lorsqu’il cligne enfin des yeux, une heure s’est écoulée sans qu’il ne s’en aperçoive. Il regarde l’horloge de son téléphone, incrédule. Il est 8h15. « Merde, je suis en retard ! » Son cœur s’emballe. Il sursaute, se précipite vers la salle de bain. Sous la douche, une pensée étrange lui traverse l’esprit. Il se souvient d’un détail presque oublié ; lors de son entretien d’embauche, son patron avait évoqué un code vestimentaire au travail. À l’époque, Anthony n’y avait pas prêté attention, préférant ses vêtements décontractés. Mais aujourd’hui, pour une raison qu’il n’arrive pas à expliquer, cette règle lui paraît soudain indispensable.
En sortant de la douche, ses mains s'attardent plus longtemps que d'habitude sur son visage, son menton, ses cheveux. Il se sent étrangement préoccupé par son apparence. Il ouvre son placard et, au lieu de prendre sa tenue décontractée habituelle, il se retrouve à chercher des vêtements plus formels. Son esprit est embrumé, mais une certitude émerge : il doit se conformer. C'est comme si une voix intérieure lui disait que suivre les règles est la seule option.
Il sort une chemise en coton blanc immaculé. La matière est douce, presque soyeuse sous ses doigts. Il la fait glisser sur son torse, ajustant chaque bouton avec une précision méticuleuse. Puis, il attrape un pantalon gris anthracite, en laine légère. Il ne se souvient même plus pourquoi il a ce pantalon, mais il le trouve parfait aujourd'hui. Enfilant de fines chaussettes noires et des chaussures de ville en cuir noir brillant, il est surpris par la sensation du cuir sur sa peau, raide et structurée, à l'opposé du confort de ses baskets habituelles.
Devant le miroir, il hésite avant d’ajouter une cravate bleu marine, à peine texturée. Il l’enroule autour de son cou, serrant le nœud avec une précision surprenante pour quelqu’un qui en a à peine porté une. La soie de la cravate glisse doucement entre ses doigts, et il ajuste le nœud jusqu’à ce qu’il soit parfaitement centré et serré. Un dernier détail saute aux yeux : ses cheveux. Il ramasse un pot de gel qui traînait dans son tiroir, se demandant brièvement pourquoi il fait ça, puis l’applique généreusement, en peignant ses cheveux sur le côté avec une raie parfaitement visible. Le gel brille à la lumière, fixant ses cheveux impeccablement. En voyant son reflet, il se sent à la fois étrangement satisfait et troublé. Pourquoi cette obsession soudaine ?
As he leaves for the office, a feeling of absolute control washes over him. The tight, well-fitting clothes reinforce a sense of discipline he has never felt before. The wool of the pants gently rubs against his legs with each step, the collar of his shirt is slightly tight around his neck, and the knot of his tie exerts a constant, almost reassuring pressure.
At the office, reactions are quick to come. As soon as he walks through the door, his colleagues look up, surprised. This sudden change in style does not go unnoticed.
“Wow, Anthony, this is the first time I’ve seen you dressed so smartly!” exclaims one of his colleagues.
“Do you have an interview with the bosses or something?” jokes another.
Anthony sketches an awkward smile, his cheeks slightly red, not really knowing what to say. He shrugs, mumbling something unintelligible about a “change of mood”. But that’s not the real reason. He knows it. There’s this inner voice, this impulse that pushed him to put on these formal clothes. He has a hard time understanding it, but it’s there, still echoing in his head.
Throughout the day, he receives compliments on his appearance. He finds himself enjoying the admiring glances. Yet, every chance he gets near a mirror, he can’t help but check his hair, running his hand through the gel to make sure his parting is still well defined. His tie knot becomes a silent obsession, which he adjusts constantly, even when no one is looking.
Despite the remarks and questions, Anthony easily focuses on his work. His thoughts also often drift to that morning video, to that strange feeling of obedience that now seems anchored in him. A part of him still resists, trying to understand what is happening, but another part, deeper, feels good in this new version of himself, more disciplined, more compliant.
The day finally ends. Anthony quickly greets his colleagues, escaping their curious glances, and goes home. He breathes a sigh of relief as he closes the door to his apartment behind him, but even at home, he cannot get rid of this strange feeling of discomfort and satisfaction mixed together.
(End of Part 3)
(Part 2)
#preppification#conformity#golden army#gold#ai generated#hypnotized#brainwashing#preppy#suit and tie#join us#gay men
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"My Dear Puppet"
FR: Un bon début
(you can use thé internet translation, I simplified my language)
✦ ✦ ✦ ✦ ✦ ✦
Unity laisse échapper un soupire long alors qu'elle est seule dans une petite pièce qui ressemble a une chambre a coucher. Un matelas au sol plutôt propre avec des draps couleur saumon aussi propre. une petite boite en bois qui fait office de table de lit avec une vieille petite lampe de chevet. Étonnant quand on sait où elle se trouve. Dans le repaire de la famille Hamato, les égouts plus précisément.
On lui a préparé spécialement cette petite couche pour qu'elle puisse dormir correctement et cela se voit. C'est plus propre que ce qu'elle avait pu imaginer avant d'y être. La jeune femme fait quelques pas en avant, regarde autour d'elle. Il y a des tags aux murs, mais pas ceux grossiers trouvés dans les rues que les tagueurs utilisés pour marquer leur présence contre un mur, mais des dessins vraiment artistiques. De beaux motifs qui semblent exprimer plus qu'une simple signature. Ça change encore de l'idée qu'elle se faisait d'un mur d'égouts. Puis l'odeur, il n'y en a pas. Pas d'odeur de fosse septique qui remonte a ses narines, pas d'odeur de putréfaction quelconque ou d'eau croupie là depuis des mois. L'air est bon.
- C'est propre.
Surprenant.
Alors qu'elle zone, sa mémoire retrace la journée qu'elle vient de vivre.
Se faire remarquer par le fils au bandeau bleu Hamato était facile, elle avait le panel parfait pour attirer son attention. Une Yokai licorne. Il était donc simple d'amorcer un premier contact. Mais elle n'avait pas pensé qu'il n'allait pas juste aller lui parler mais complètement la kidnapper en lui laissant a peine le temps de dire "bonjour". Et peu importe si elle avait des protestations, la tortue avait déjà décider de la ramener a peine avait-elle posé les yeux sur lui. En y repensant, si elle n'avait pas accepté de rester pour que la famille fasse pardonner le geste de leur frère, on aurait pu croire a une prise d'otage. Mais même si elle était devenue une otage, le but était d'arriver ici, et elle avait réussi. Il faut juste qu'elle retienne ce nom d'emprunt qu'elle s'est donné : "Unity". Étonnant qu'ils n'aient pas réagi à un nom aussi singulier.
Drrrring drrrring!
Dans sa pose, son téléphone sonne. Un petit appareil à clapet violet lavande avec un porte-clé en forme d'atome. Vieux, usé et quelque peu rayé.
-Oui... Oui je suis bien arrivée. Bien sûr.
-Je suis impressionnée de te voir réussir aussi facilement alors que mes autres petits laqués n'avaient même pas pu suivre l'un d'eux.
-Que voulez-vous Madame, je... suis juste meilleure qu'eux. Répond Unity avec un ton sans joie ni même fierté.
-Ah ah ah! Bien sûr! C'est certain maintenant que je te vois en action. je ne regrette plus du tout mon choix. Peut être l'un des plus judicieux depuis longtemps. Je compte beaucoup sur toi à présent~
Malgré les mots doux et mielleux, la Yokai a une petite grimace devant cette fausse confiance que lui donne la personne à l'autre bout du fil.
-Bien sur. Je vous les amènerais sur un plateau d'argent, soyez en sûr. Juste le temps de gagner leur confiance et de les sédater.
-Efficace. Mais, il semblerait que je n'ai pas pu suivre ton signal une fois passée une certaine zone, large. As-tu une explication ?
Unity fait silence, se remémore la journée, les détails. Les quelques objets qu'il l'entouraient sur sa route avant de passer par ce portail bleu.
-Je pense, que le traceur a été brouillé par un boîte noire.
-Oh! Ce doit être le fait de cette jeune tortue violette.
-Donatello Hamato?
-Oui c'est bien lui. Gagne sa confiance et trouve le moyen de désactiver son brouilleur. C'est ta mission première.
Gagner la confiance de quelqu'un. Quelque chose qui la fait déglutir d'anticipation. Est-ce qu'elle va y arriver? Est-ce possible ? Même s'ils ont l'air ouverts dans cette famille et... Généreux, celui au bandeau violet lui semble bien plus fermé. Son rythme cardiaque s'intensifie alors qu'elle réfléchit a comment faire alors qu'elle est toujours au téléphone avec sa commanditaire.
-.... Me suis-je bien faite comprendre ?
-O-Oui Madame.
-D'ici là, je te permet un budget illimité, carte blanche pour que la mission réussi et si tu as besoin de quoi que ce soit. Mais j'attendrai des résultats. Je les veux tous face à moi, y compris Lou jitsu, et complètement a ma merci, annonce froidement la voix de l'interlocutrice à travers le téléphone. Faisant grincer des dents la Yokai licorne.
...
-Je ne le ferai pas, Big Mama.
Unity déglutit, et raccroche une fois la discussion close par sa patronne. Elle fixe son téléphone, puis regarde le matelas et jette d'un geste ample son appareil sur le lit avant de retirer son poncho et de se poser sur le lit a son tour. Un long soupire quitte ses lèvres, une pression disparaît avec, mais une autre persiste. Une grosse tension sur ses épaules, une épée de Damoclès.
Je ne veux pas y retourner, je ne veux pas y retourner. Je dois y arriver. Si ça marche, alors je pourrai enfin...
Soupire. Elle s'affale sur le lit, les bras tendu et regarde le plafond. Le sommeil ne devrait pas tarder à la prendre, pourtant quelque chose la dérange. Le manque de bruit. Elle a l'habitude a d'un brouhaha constant autour d'elle, des gens qui parlent, qui crient, qui se battent. C'est trop calme pour elle.
....
Demain, je commencerai par celui au bandeau orange. Il semble plus simplet que les autres. Je dois en profiter.
C'est demain que tout commence.
"TBC"
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Spend an afternoon with Hedwig, GN reader
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notes : j'avais vraiment envie d'écrire quelque chose de doux sur Hedwig parce qu'il est tellement touchant <3 ! no spoiler
! warning : aucun
2 512 mots
- Description à la deuxième personne
Vous vous connaissez depuis plusieurs années déjà, ou plutôt tu connais certains alters depuis plusieurs années. Dennis, Hedwig, Barry et Patricia ont été les premiers à se présenter à toi. Jade, Orwell, Mary et Kevin se sont ensuite exposés, mais il reste encore beaucoup d’alters méconnus. Barry a expliqué les principaux traits de caractères de ces inconnus pour que tu puisses ainsi te les représenter et même parfois les reconnaître lorsqu’ils prennent la lumière. Tu as exprimé beaucoup de reconnaissance pour ça, car il arrive quelquefois que tu te retrouves face à une personne que tu ne connais absolument pas. Barry a aussi expliqué que ces alters ne prennent que très rarement la lumière et que par conséquent ils sont toujours un peu perdus ou inquiets lorsque ça arrive. Heureusement qu’Hedwig est là pour reprendre le front et ainsi les soulager.
Quoiqu’il en soit, on peut dire que tu t’entends assez bien avec tous les principaux alters. Certains ont des caractères bien spéciaux mais tu apprécies ce détail, ça leur donne un charme.
Patricia fait partie de ces alters. Les femmes sont peu nombreuses dans leur système comparées aux hommes, mais elles ont pour la plupart un fort caractère. Et dans ce lot, Patricia est certainement la plus complexe. Tu as mis beaucoup de temps à t’habituer à sa présence. Elle dégage quelque chose, une aura pesante. Elle a cette façon de parler sereine et douce qui au début t’effrayait énormément. Lorsqu’elle a pour la première fois proposé une discussion autour d'un thé, elle s'est mise à raconter à quel point les kilos de viandes qu’un lion peut manger sont impressionnants, et alors tu as imaginé beaucoup de scénarios où tu finissais en morceaux dans une cage à félins. Mais à présent les choses se sont calmées pour toi, enfin la plupart du temps. Patricia t’a bien fait comprendre qu’elle n’avait aucune mauvaise intention envers toi, mais tu ne peux pas empêcher les frissons dans ta nuque lorsqu’elle passe un peu trop près de toi. Mais au fond de toi, tu sais très bien que ces réactions ne sont plus vraiment dues à la peur.
✉ nouveau message de : Avengers
Ton attention lâche le plat de pâtes encore tout chaud que tu viens de commencer pour plutôt attraper ton téléphone portable. Un sourire illumine ton visage en voyant le destinateur.
✉Avengers
- cc !!
- tu peut venir à la maison ????? stp stp stp
Lorsque, plusieurs années en arrière, Dennis t'a donné leur numéro de téléphone, tu as désepéré devant l’option “nom du contact”. Tu ne pouvais pas mettre le prénom d’un des alters puisque c’était leur numéro à tous, et ils n'avaient pas de nom global pour leur système. Finalement tu as eu un souvenir de l’obsession pour les Marvels qu’avait développé Hedwig lorsque tu lui as parlé d’Iron Man, puis de la façon avec laquelle Dennis et Patricia ont des paillettes dans les yeux lorsque tu leur dis qu’ils sont extraordinaires. Par conséquent tu as décidé de les surnommer les Avengers, parce qu’ils ont tous des supers pouvoirs à leurs manières.
✉Vous
- coucou Hedwig
- oui je peux venir si tu veux ! D’ici environ trente minutes je peux être là, n’oublies pas de m’ouvrir le portail ;)
✉Avengers
- trop cool !!!
- mademoisele patricia a achetté un truc pour moi !
Tout en finissant rapidement ton plat, tu te diriges vers la salle de bain afin de préparer tes affaires pour gagner du temps.
✉Vous
- vraiment ? Génial et qu’est ce que c’est ?
✉Avengers
- plein de jouets animaux !
Un énième sourire étire tes lèvres au message alors que tu déposes l’assiette vide dans l’évier de la cuisine.
✉Vous
- wow plein ? On va pouvoir tous les essayer alors ;)
✉Avengers
- ouiiiii
- ah !!
- tu prend les bonbons bleus ???
✉Vous
- d’accord, mais je te préviens je te laisserais pas manger tout le paquet Hedwig
✉Avengers
- oui oui
- tfk ???????????
Tu poses ton téléphone contre le lit le temps d’attraper deux ou trois bagues, un collier et des vêtements propres.
✉Vous
- je t’ai déjà dis que c’était pas bon d’écrire comme ça, tu oublies les vrais mots à force
✉Avengers
- pardon !
- tu fais quoi ?????????????????
✉Vous
- je vais aller me laver puis je vais partir pour te rejoindre
- et toi ?
En tournant le robinet de la douche vers la gauche, tu commences à retirer tes chaussettes et ton pantalon. L’eau chaude a toujours pris beaucoup de temps pour arriver, mais comme ça tu peux continuer de répondre à Hedwig.
✉Avengers
- j’ai trouver des vieux dessins de barry
- ils sont beaux
- mais je dessines mieux !!
✉Vous
- fais attention à ne pas les abîmer, sinon il risque de bouder pour un long moment
- vous dessinez tous les deux de manière différente, et elles sont toutes les deux très belles ;)
Après avoir passé ta main sous l’eau pour voir la température de cette dernière, tu reprends une dernière fois ton portable.
✉Avengers
- t’s toujours trop cool !!!
- mademoiselle patricia elle a dis qu’elle aime bien ça et moi aussi j’aime bien ça
- et monsier dennis il penses que c’est rare d’être comme toi
- je suis d’accord moi persone à jamais été cool comme toi avant
✉Vous
- oh c’est adorable Hedwig, mais cette gentillesse vous la méritez tous
- en tout cas ça me touche beaucoup que les autres pensent ça de moi ! Tu pourras leur dire merci de ma part <3
- je suis désolé il faut que je te laisse si je veux pas arriver trop tard
✉Avengers
- derien !!!!
- d’accord à tt !
Une fois que tu as la certitude qu’il ne va pas envoyer d’autres messages, tu déposes ton téléphone sous ta pile de vêtements et finis de te déshabiller. Tu aurais très bien pu le faire tout en lui parlant mais il y a quelque chose de dérangeant dans le fait de se dévêtir en discutant avec Hedwig, ce n'est pas la même chose avec Dennis ou Mary par exemple. Il est déjà arrivé que vous parliez par messages pendant que tu te changeais ou même que vous soyez au téléphone lors de ton bain, et ce n’était vraiment pas la même chose.
Comme prévu, tu te dépêches de prendre ta douche et de t’habiller de nouveau. Tu enfiles les quelques bijoux que tu as pris précédemment et après avoir vérifié que tu n’as rien oublié, tu quittes ton chez toi. Heureusement pour toi, tu n’habites vraiment pas loin du zoo, et donc de leur appartement. Grâce aux nombreuses années à travailler là-bas, ils ont obtenu un logement de fonction dans la même rue que le parc animalier. Le seul problème est que cet appartement est assez petit, du moins trop petit pour avoir vingt-trois chambres, même s’ils n’ont pas réellement besoin d’autant de chambres. Mais par exemple Hedwig aime avoir sa propre pièce, où il peut afficher tous ses dessins et écouter de la musique, Dennis a besoin d’un endroit qui lui est totalement réservé, Barry aussi et encore d’autres. Ils n’ont pas tous besoin d’une chambre, mais les plus réguliers préfèrent en avoir une. Malheureusement cet appartement ne contient que deux chambres, une a alors été aménagée pour Patricia et l’autre pour Dennis. Hedwig, Barry, Orwell et d’autres ont les leurs ailleurs. Encore une fois, grâce aux années passées à travailler dans ce zoo, ils ont eu l’autorisation d'avoir une sorte de grand sous-sol rien que pour eux. Ce n’est clairement pas l’endroit le plus accueillant à première vue mais s’acheter une grande villa n’est absolument pas dans leurs moyens, et puis ils l’ont assez bien aménagé. Les murs restent rugueux et les lumières peu nombreuses, mais il y a malgré tout quelque chose d'apaisant là-bas. Leurs présences sont étalées dans chaque pièce, et c’est presque poétique de voir la façon dont ils doivent organiser la salle de bain ou la cuisine pour convenir aux envies de chaque alter.
Par automatisme, tu appuies sur l’interphone et fais défiler les noms jusqu’à trouver celui qui t’intéresse : Crumb. Sans avoir besoin de parler, la porte de l’immeuble s’ouvre devant toi et tu peux avancer vers l'ascenseur. Puisque cet immeuble est principalement occupé par des employés du zoo, ils ont fait installer un portail qui ne peut être ouvert qu’avec un badge ou un bouton chez les locataires, ça permet de limiter les squatteurs ou voleurs. Mais à cause de ça, tu dois attendre qu’Hedwig ou un autre alter t’ouvre ce qu’ils font toujours, sauf lorsqu’il y a un problème. Il est déjà arrivé qu’un alter “méconnu” prenne la lumière et dans ces cas-là il ne t’ouvrira pas le portail puisqu’il ne sait même pas ce qu’il fait ici. Pour cette raison, Barry a demandé un doublon de leur badge, prétendant que l’autre ne fonctionnait plus, et comme ça tu as toujours la possibilité de venir si jamais un problème survient.
Deux petits coups à la porte et Hedwig apparaît tout souriant devant toi.
« C’est trop bien que tu viennes ! Dit-il en te tirant par le bras vers le salon, les autres ont dit que je pouvais rester dans la lumière tout l’après-midi »
Sa façon de parler très atypique te réchauffe le cœur tandis que tu enlèves tes chaussures et les dépose avec soin sur un petit chiffon placé dans un coin de la pièce. Dennis a beau ne pas être dans la lumière, tu préfères respecter ses tocs.
« T’as pris les bonbons ? Te demande le jeune garçon en se mettant assis par terre »
D’un hochement de tête tu lui souris et sors le précieux trésor de ton sac à dos. Aussitôt, Hedwig se jette dramatiquement dessus, se mettant presque ventre contre le sol pour attraper le paquet de bonbons.
« Wow génial je vois qui tu préfères ici, déclares-tu en riant »
Le garçon te lance un regard avant de prendre trois sucreries dans sa bouche et de se tourner sur le dos pour te voir à l’envers. Son rire résonne faiblement dans la pièce alors qu’une conversation commence entre vous deux.
Hedwig est sûrement l’alter avec lequel tu peux le plus rire, il dit constamment tout ce qu’il pense, même si ça n’a aucun rapport avec votre conversation actuelle. C’est quelque chose qui manque dans beaucoup de relations à tes yeux, pas avec eux, mais avec d’autres personnes. Lorsque tu rencontres quelqu’un il y a toujours un moment de gêne, une envie de vite s’enfuir et de rentrer chez toi. Ce n’est pas toujours le cas, mais ça l’est presque toujours. Tu as du mal à t’intégrer dans le mode de fonctionnement des autres, leur façon de parler sur le dos de leurs amis et leurs obsessions pour la politique, ce n’est pas toi ça. Tu aimes tourner les mauvais événements au comique et admirer ce papillon qui se pose dans l’herbe. Les personnes que tu rencontres ramènent toujours le négatif au centre de la conversation, c’est mentalement épuisant de penser au réchauffement climatique et à la montée des impôts. Tu trouves ça dommage de revenir aux informations que les médias mettent déjà au centre de l’attention, pourquoi ne pas juste profiter du soleil dehors et du vent frais ? Bien sûr qu’il se passe des choses horribles dans le monde, mais y penser constamment ne les fera pas disparaître. Et Hedwig pense aussi comme ça, parce que c’est un enfant de neuf ans et qu’il a encore la chance de voir les beaux aspects de ce monde. Ça te fait vraiment du bien de passer du temps avec lui, il est ressourçant. Et même lorsqu’il évoque la mort, il le fait avec une façon tellement directe, sans pincette, que ça en devient rassurant. Ce qui le rend heureux c’est dessiner et danser, quoi de mieux pour oublier une mauvaise journée ?
« Elle est jolie ta bague, c’est un serpent ? »
Tu relèves la tête du livre que vous étiez en train de feuilleter pour regarder le jeune garçon et ses grands yeux bleus.
« Oh celle-ci ? Réponds-tu en levant ton index où se trouve le bijoux, je pense qu’on peut dire que c’est une sorte de serpent oui »
Tu l’as trouvée lors d’une brocante il y a plusieurs années de ça, la forme originale a tout de suite attiré ton œil et au faible prix auquel elle était tu n’as pas vraiment hésité pour l’acheter.
« Moi j’aime trop les tigres, ils sont super grands et forts, explique Hedwig en tournant les pages de son livre d’illustration, il s’arrête sur un dessin de tigre et passe son doigt dessus, regarde ils sont genre méga costauds »
Ton regard détaille l’illustration et ses traits très simples. Hedwig est le seul dans leur système qui fête son anniversaire, même s’il ne prend pas en âge. Alors l’année dernière, tu lui as offert une dizaine de livres, parce qu’il aime beaucoup ça. Tu as pris un peu de tout, de courts romans comme des livres à illustrations comme celui-ci. Un sourire prend place sur ton visage lorsque tu repenses à cette journée, Dennis faisait tout pour garder Hedwig loin de la lumière pendant que Jade et toi vous occupiez de faire le gâteau. Lorsque l’enfant parvenait à passer au front, il posait mille et une questions à la seconde alors que tu essayais désespérément d’éviter qu’il découvre la surprise. Finalement toi et les autres alters êtes parvenus à tout organiser sans qu’il ne découvre la vérité, et tu te souviens encore de ses yeux larmoyants lorsqu’il a vu le salon décoré ainsi que la pile de cadeaux qui l'attendait.
« Pourquoi tu viens ici ? Demande soudainement Hedwig, t’as pas des amis ? »
La question pouvait être mal interprétée, mais heureusement, tu arrives à comprendre le fond de sa pensée.
« J’aime venir ici tu sais, passer du temps avec toi et les autres »
« Oui mais t’es tout le temps disponible pour venir, enfin sauf quand tu travailles »
Tes doigts passent contre les pages colorées du livre alors que le garçon allongé à côté te regarde avec insistance.
« Honnêtement à part vous je n’ai pas grand monde, dis-tu en déviant tes yeux vers Hedwig, tu sais que je n’ai pas vraiment de famille et puis- je crois que j’ai un peu de mal à faire des rencontres, créer de nouvelles relations et tout ça, c’est compliqué pour moi »
Le jeune garçon fronce pendant quelques secondes ses sourcils avant de faire rouler son corps sur son dos et tourner de nouveau la tête pour te regarder.
« Moi non plus j’ai pas d’autres amis, avoue-t-il, les gens ils me trouvent bête je crois et ils se moquent de moi »
Un pincement au cœur, tu délaisses le livre en face de toi pour poser ta tête dans ta paume de main.
« Les gens ont du mal à comprendre les personnes comme nous, mais c’est pas grave parce que ça veut dire qu’on est spécial tu vois ? Eux ils peuvent pas être aussi géniaux que toi, c’est pour ça qu’ils sont jaloux »
« Alors c’est comme un super pouvoir ? »
De nouveau, ton cœur se réchauffe en voyant le sourire sur le visage du garçon.
« Exactement, le super pouvoir d’être extraordinaire »
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Moi, la guerre, je l’ai faite, figurez-vous. Oui, on ne dirait pas en me voyant. Cet air de s’en foutre que j’affiche toujours du coin de mon œil bleu, les gens se disent en le découvrant que je dois être un fieffé malin, peut-être même un salaud, un abuseur, allez savoir.
Moi, je les emmerde tous. J’ai pas survécu à la mitraille, à la boue, aux Boches et aux rats pour subir leur sale gueule et baisser les yeux. Je les emmerde, je vous dis. Et dans des proportions que vous ne soupçonnez pas. Pas l’un d’eux ne trouvera grâce à mes yeux. Ni le bourgeois replet parti prier son Juif repenti à l’église le dimanche, ni le tchékiste resté à encenser son grand Staline dans une réunion de quartier. Les deux me font chier – et savez-vous pourquoi j’entretiens à leur endroit une haine parfaitement égalitaire ? Mais parce qu’ils sont jumeaux, sortis du même ventre flasque de la Révolution, de la même fente puante, matrice qui dégueule son trop plein d’humanité féroce, foetus aux dents acérées, dévoreurs de mamelle ! Boivent autant de sang que de lait, ces monstres absurdes. Des vraies dégueulasseries biologiques conçues pour anéantir le monde beau et sauvage qui ne les a pas vu venir.
Ces affreux-là, j’en ai croisé sur le front. Jamais en première ligne, trop couards pour ça. Toujours en retrait, juste ce qu’il faut. Se chiant dessus à la première déflagration, même lointaine, même ténue. Terrorisés à l’idée d’une baïonnette boche s’enfonçant dans leur sale bide tout gonflé de haricots mal cuits et de gaz diaboliques. Le rouge et le calotin unis dans la même pétoche minable, incapables de transcender leur peur de mammifère absurde, condamnés à baisser la tête, à lever les bras, à écarter leurs miches poisseuses de merde honteuse. Ah ils puaient ces deux-là, faut me croire. Dans les abris, on les laissait pas rentrer ces ordures. “Allez les gars, soyez pas salauds, allez. Faites une place... Je boirais bien la moitié d’un quart de soupe... Allez…” Des cafards, des magouilleurs, arrangeurs, tricoteurs. Des enculés de frais. “Va chier avec ton quart, sale rat !”, que je leur gueulais. “Quand il fallait monter l’échelle tout à l’heure, t’étais où, hein, mon salaud ?” Généralement, ils baissaient la tête ou mieux, ils se barraient. Partaient pleurnicher dans l’abri d’à-côté. Mendigoter un quignon ou une tige à de bonnes âmes qui ne les avaient pas vu s’affaler au signal de l’assaut. Les mêmes tous les deux ! Le rouge et le calotin. Tout pareillement conjoints dans la terreur, taillés pour survivre à tout, coûte que coûte, dussent-ils se faire cracher à la gueule pour l’éternité des temps, se faire maudir par les agonisants, ceux dont la tripe s’étalait tout autour et qui mettaient pourtant tant de temps à crever ! J’aurais jamais assez de toute ma vie pour les maudire, ces fils de salaud, ces petits rongeurs sans honneur, sans grandeur, sans rien !
Et allez ! Que croyez-vous ? Qu’on n’avait pas peur nous autres ? Qu’on ne pleurait pas en claquant des dents au milieu des éclairs qui hurlaient la mort ? Que l’on se prenait pour des Croisés ou pour des Jean-sans-Peur ? Tu parles ! Dans toute cette apocalypse, nous n’étions plus rien ! Et c’est bien à cause de cela qu’on se redressait et qu’on y allait. Parce que je vais vous dire, moi, l’idée de crever recroquevillé comme un cafard, ça m’a toujours été insupportable. Si je dois y passer, ce sera debout, nom de Dieu. À ma gauche, j’avais Lepault Gaston, un garçon gentil comme tout qui voulait entrer dans la banque. À ma droite, j’avais Lefeuvre Martial, fils de paysan, au travail depuis ses treize ans, père de quatre marmots à pas vingt-cinq. Un peu plus loin, il y avait notre lieutenant, un marquis avec un nom à rallonge incroyable, qu’on appelait Duguesclin pour faire court. Eh bien vous le croirez ou pas, mais on est sortis de la tranchée tous les quatre comme un seul homme et moins de deux minutes plus tard, j’étais le seul en vie, coincé dans un trou peu profond, avec un éclat boche calé dans la cuisse. Les autres étaient partis en poussière, pulvérisés par un obus fabriqué avec soin par de rondelettes bouffeuses de saucisse, quelque part du côté de Cologne.
Alors ne venez pas me faire chier avec mon regard inquisiteur. Il fera toujours moins mal que le shrapnel, tas de cons. Si je vous attrape du coin de l’œil... si je vous ajuste, pour tout dire, soyez heureux que ce ne soit pas entre deux rangées de barbelés avec, calé dans la molletière, le beau couteau de chasse que mon oncle Albert gardait depuis Sedan.
J.-M. M.
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Comme je descendais des Fleuves impassibles, Je ne me sentis plus guidé par les haleurs : Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles, Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J’étais insoucieux de tous les équipages, Porteur de blés flamands ou de cotons anglais. Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages, Les Fleuves m’ont laissé descendre où je voulais.
Dans les clapotements furieux des marées, Moi, l’autre hiver, plus sourd que les cerveaux d’enfants, Je courus ! Et les Péninsules démarrées N’ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.
La tempête a béni mes éveils maritimes. Plus léger qu’un bouchon j’ai dansé sur les flots Qu’on appelle rouleurs éternels de victimes, Dix nuits, sans regretter l’oeil niais des falots !
Plus douce qu’aux enfants la chair des pommes sures, L’eau verte pénétra ma coque de sapin Et des taches de vins bleus et des vomissures Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème De la Mer, infusé d’astres, et lactescent, Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires Et rhythmes lents sous les rutilements du jour, Plus fortes que l’alcool, plus vastes que nos lyres, Fermentent les rousseurs amères de l’amour !
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes Et les ressacs et les courants : je sais le soir, L’Aube exaltée ainsi qu’un peuple de colombes, Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir !
J’ai vu le soleil bas, taché d’horreurs mystiques, Illuminant de longs figements violets, Pareils à des acteurs de drames très antiques Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
J’ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies, Baisers montant aux yeux des mers avec lenteurs, La circulation des sèves inouïes, Et l’éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J’ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries Hystériques, la houle à l’assaut des récifs, Sans songer que les pieds lumineux des Maries Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
J’ai heurté, savez-vous, d’incroyables Florides Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux D’hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides Sous l’horizon des mers, à de glauques troupeaux !
J’ai vu fermenter les marais énormes, nasses Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan ! Des écroulements d’eaux au milieu des bonaces, Et les lointains vers les gouffres cataractant !
Glaciers, soleils d’argent, flots nacreux, cieux de braises ! Échouages hideux au fond des golfes bruns Où les serpents géants dévorés des punaises Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
J’aurais voulu montrer aux enfants ces dorades Du flot bleu, ces poissons d’or, ces poissons chantants. – Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades Et d’ineffables vents m’ont ailé par instants.
Parfois, martyr lassé des pôles et des zones, La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux Montait vers moi ses fleurs d’ombre aux ventouses jaunes Et je restais, ainsi qu’une femme à genoux…
Presque île, ballottant sur mes bords les querelles Et les fientes d’oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds. Et je voguais, lorsqu’à travers mes liens frêles Des noyés descendaient dormir, à reculons !
Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses, Jeté par l’ouragan dans l’éther sans oiseau, Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses N’auraient pas repêché la carcasse ivre d’eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes, Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur Qui porte, confiture exquise aux bons poètes, Des lichens de soleil et des morves d’azur ;
Qui courais, taché de lunules électriques, Planche folle, escorté des hippocampes noirs, Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;
Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais, Fileur éternel des immobilités bleues, Je regrette l’Europe aux anciens parapets !
J’ai vu des archipels sidéraux ! et des îles Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur : – Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t’exiles, Million d’oiseaux d’or, ô future Vigueur ?
Mais, vrai, j’ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes. Toute lune est atroce et tout soleil amer : L’âcre amour m’a gonflé de torpeurs enivrantes. Ô que ma quille éclate ! Ô que j’aille à la mer !
Si je désire une eau d’Europe, c’est la flache Noire et froide où vers le crépuscule embaumé Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames, Enlever leur sillage aux porteurs de cotons, Ni traverser l’orgueil des drapeaux et des flammes, Ni nager sous les yeux horribles des pontons.
-Le bateau ivre, Arthur Rimbaud
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Eté 1929 - Champs-les-Sims
10/20
Tout ce que je te raconte, je n'y ai pas assisté. Il faut dire que la maison étant surpeuplée, il y avait toujours forcément quelqu'un quelque part. Et les murs mitoyens sont parfois un peu fins. Sélène et Cléo, qui finissaient de se préparer dans mon ancienne chambre de jeune fille, ont pu assister à toute la scène. Pour autant qu'elle ont pu, car pour ce que j'en sais, leur propre discussion a été plus qu'animée. Surtout avec la caractère tempétueux et excessif de Cléo.
Transcription :
Sélène « Tu n’as pas peur d’avoir froid à l’église ? L’hommage va durer un bon moment. »
Cléopâtre « Moi ? Froid ? Jamais. Et puis, il faut apporter à ces funérailles un peu du glamour parisien. On en manque cruellement ici. »
Sélène « C’est une robe Chanel ? »
Cléopâtre « Bien sur que non enfin ! Jamais je n’oserais porter une telle robe à des funérailles ! »
Sélène « Tu aurais peur d’y mettre de la boue de province, c’est ça ? La campagne ne lui conviendrait pas ?»
Cléopâtre « On dirait que tu me prend pour une citadine horriblement hautaine. »
Sélène « Et ce n’est pas le cas ? En même temps, avec un prénom comme le tien, c’était un peu prédestiné. »
Cléopâtre « En fait, je faisais simplement remarquer que je voulais pas confondre la nef d’une église avec une salle de réception. Venir avec la dernière robe à la mode aurait été… irrespectueux. Il fallait un peu plus de sobriété. »
Sélène « En effet, il est clair que ton accoutrement est un modèle de sobriété. Je suis certaine que seulement la moitié des invités se retourneront sur ton passage. »
Cléopâtre « Oh, tu sais bien comme je suis ! Je n’allais pas venir habillée comme un sac sous prétexte de ressembler à tout le monde. »
Sélène « Merci bien... »
Cléopâtre « De toute façon, quoi que je dise, j’aurais tord. »
Sélène « C’est bon, c’est bon. Ne te vexe pas. La ville t’as rendue si susceptible ! »
Cléopâtre « Et toi, à force de jouer sur un cours de tennis, tu confonds tes matchs avec la réalité ! Depuis quand es-tu adepte des passes verbales ? »
Sélène « En fait, je me suis entraînée sur Papa. »
Cléopâtre « Le pauvre... »
Sélène « Il se défend. Mais il rend vite les armes. Tu es vraiment certaine de devoir remettre du noir autour des yeux ? »
Cléopâtre « On ne porte jamais assez de khôl. Et puis, cela met en valeur mes yeux, ils ont presque l’air gris plutôt que bleus. »
Sélène « Mais tu pleures toujours aux enterrements. »
Cléopâtre « Je le sais bien ! Il faut dire que c’est toujours si triste... »
Sélène « Tu vas t’en mettre partout... »
Cléopâtre « Mais justement Sélène ! Je porterai mon malheur sur mon visage avec d’épais sillons noirs, ce sera si romanesque ! J’en répandrai partout sur mon mouchoir puis j’y laisserai éclater mes larmes. Ainsi, les gens oublieront ma tenue et ils verront à quel point je suis dévastée. »
Sélène « Cléo, ce sont les funérailles de Grand-Mère, pas les planches de la Comédie-Française. »
Cléopâtre « Tu présages toujours le pire de moi. A t’écouter, on pourrait croire que je suis insensible. »
Sélène « Tu devrais t’écouter parler Cléo. Je sais que tu ne penses pas à mal, mais ces envolées égotistes font vraiment ressortir le pire en toi. Tu ferais une superbe tragédienne, mais ici, tu seras au milieu de gens qui auront déjà bien assez à faire à pleurer sur leur propre perte pour s’occuper de la tienne. »
Cléopâtre « Il n’y a pas à dire, tu sais frapper là où ça fait mal. Tu viens d’infliger à mon égo un coup dont il ne se remettra sans doute jamais. »
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Sous la table de réunion elle avait disparu. Personne ne pouvait savoir qu'elle était présente sauf.. lui , qui avec malice l'y avait fait entrer avant que tout le monde ne soit présent... Il lui avait dit de se mettre au centre de la table.. que toutes les personnes puissent s'assoir sans deviner sa présence... Il lui fallait deviner où il était placé !! Lorsqu'elle a vu 15 paires de chaussures elle a blêmi.. toutes des noires .. avec ou sans lacets !! Mon dieu.. et Lui.. elle n'avait pas fait attention ce matin en partant.. elle ne regarde jamais ses pieds d'ailleurs !!! Son costume... de quelle couleur déjà ?? ha oui.. bleu antracite ! Il y en avait.... quatre !! Se concentrer, se rapprocher de chaque personne avec attention et l'écouter parler... sa voix, elle la reconnaitrait entre mille !! deux jambes, puis quatre... mais enfin... sera-t-il le dernier des quatre ?? Elle a mal aux genoux et elle doit faire attention de ne toucher personne ! Il va finir par s'impatienter, aller.. celui de droite...Zut, il ne prononce pas un mot, rien... se rapprocher un peu plus.. tant pis.. essayer de voir...une main qui se glisse sous la table... et se pose sur un genou.. elle regarde bien, sourit, oui... SA main !!! Signe discret pour la diriger un peu... elle pose ses deux mains sur ses cuisses.. oup'sss il sursaute imperspectiblement... et puis il lui fait une place là.. entre ses jambes. elle ne perd pas de temps.. d'un zip elle descend la braguette, d'une main sûre elle sort le Délice de sa cachette et d'une bouche gourmande se met à le sucer... humm qu'elle aime la douceur de sa peau, son odeur... elle sert un peu plus les lèvres pour bien le sentir aller et venir dans sa bouche... de petits coups de langue bien placés pour le faire vibrer.. elle aspire, va et vient et puis... elle se décide à le lécher sur toute la longueur... Une main ferme se pose sur sa tête !! hummm il a l'air d'adorer, elle aussi d'ailleurs .
Lécher ce gland offert, elle tourne sa langue tant et plus en aspirant un peu, passe sur la fente bénie... y enfonce le bout de sa langue.. arffff... délicieux... hoooo juste une petite goutte là qui perle... elle se recule un peu... par malice de deux doigts elle pince le bout de ce gland et en fait sortir cette goutte qu'elle lèche avec un plaisir non feint... et puis encore des va et vient .. plus rapides, plus forts... de sa main gauche elle joue avec les couilles qui lui sont offertes, elle les roule entre ses doigts..Elle va , vient sentant la veine gonfler.. sa bouche est pleine de lui, ses joues sont gonflées... ce gland au fond de sa bouche qui caresse son palais.. plus vite et plus fort encore... elle sent que l'instant arrive, elle le sent se crisper...il appuie si fort sur sa tête qu'elle sait que là... le moment est enfin à son paroxysme... il explose en elle !!! liquide doux et un peu amer... elle avale avec plaisir, elle en a la chair poule.. si seulement il pouvait la regarder à cet instant... elle aimerait voir ses yeux... son sperme glisse dans sa gorge... hummmm... gouttes de bonheur... nectar d'un dieu....
MartyWha@tous droits réservés 20160620
Bel après-midi à toutes et tous :)
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C'est comme le challenge waca avec les chats gris aux yeux bleus mais avec des hommes blancs et bruns à bebar
Template par @earl-goupil <3
#art challenge#rpz#gta rpz#my art#commu rpz#marcello capone#bill boid#harry bauer#*approche un bloc note tout proche de mon visage et lis avec les yeux plissés :*#“note à moi même : ”bon on repassera pour les body type“”#j'aurais vraiment dû faire avec mon artstyle plus cartoon là 😭
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nsdp 73 le sorcier aux yeux bleus 1973
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« Tout était saturé, je n'avais jamais vu autant de couleurs, sentis autant d'odeur, toucher autant de choses. Le ciel était aussi bleu que dans mon imagination, parsemé de nuages, un temps magnifique, comme si la vie m'offrait enfin de la sincérité. Je suivais des yeux l'eau de la rivière qui ruisselait un peu plus bas, le courant léger la faisait scintiller comme des pierres précieuses aux milles couleurs et elle serpentait tranquillement entre les arbres en les saluant joyeusement. C'était vivant, unique et surtout réel, pas une image projetée sur un mur terne que l'on peut juste regarder de loin.
En arrière plan, je devinais des montagnes qui devaient sûrement se déployer sur une distance phénoménale mais qui me paraissait presque risible d'ici, certaines se dressaient au sol et d'autres flottaient dans les airs à la seule force de leur volonté. Les larmes brouillèrent ma vue sans que je ne puisse empêcher le rire incontrôlable qui monta dans ma gorge, et quand j'expirais enfin ma joie ainsi que mon soulagement, elles dévalèrent mes joues sans scrupule et je laissais leur goût salée au coin de mes lèvres me prouver la saveur de la liberté. »
#afop#afop fanfic#afop sarentu#avatar frontiers of pandora#na’vi avatar#na’vi oc#oc#oc rp#ocs#sarentu
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"Vous savez, j'ai dormi 5 ans dehors. Et pendant mes 5 ans de rue, je dormais avec un blond aux yeux bleus.
En face de là où je dormais, il y avait un bâtiment vide.
Alors, je dis à la mairie : Vous me connaissez, vous savez que je suis de la Guadeloupe, je suis français. Je dors dehors. Pourquoi ne me mettez-vous pas dans ce bâtiment-là ? Il me disait : "Ah non, parce que l'État a réquisitionné ce bâtiment pour les Afghans. Donc ça fait mal."
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