#attente de la neige
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papillondusublime · 2 months ago
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En ce Jour du Souvenir, portons le coquelicot et accordons une minute de silence pour tous les soldats qui se sont sacrifiés pour notre liberté! N'oublions pas non plus d'honorer nos vétérans et ceux qui servent le pays car ils le méritent. En espérant que l'avenir nous apportera des temps de paix, voici un poème de Paul Eluard:
Sur mes cahiers d’écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable sur la neige J’écris ton nom Sur toutes les pages lues Sur toutes les pages blanches Pierre sang papier ou cendre J’écris ton nom Sur les images dorées Sur les armes des guerriers Sur la couronne des rois J’écris ton nom Sur la jungle et le désert Sur les nids sur les genêts Sur l’écho de mon enfance J’écris ton nom Sur les merveilles des nuits Sur le pain blanc des journées Sur les saisons fiancées J’écris ton nom Sur tous mes chiffons d’azur Sur l’étang soleil moisi Sur le lac lune vivante J’écris ton nom Sur les champs sur l’horizon Sur les ailes des oiseaux Et sur le moulin des ombres J’écris ton nom Sur chaque bouffée d’aurore Sur la mer sur les bateaux Sur la montagne démente J’écris ton nom Sur la mousse des nuages Sur les sueurs de l’orage Sur la pluie épaisse et fade J’écris ton nom Sur les formes scintillantes Sur les cloches des couleurs Sur la vérité physique J’écris ton nom Sur les sentiers éveillés Sur les routes déployées Sur les places qui débordent J’écris ton nom Sur la lampe qui s’allume Sur la lampe qui s’éteint Sur mes maisons réunies J’écris ton nom Sur le fruit coupé en deux Du miroir et de ma chambre Sur mon lit coquille vide J’écris ton nom Sur mon chien gourmand et tendre Sur ses oreilles dressées Sur sa patte maladroite J’écris ton nom Sur le tremplin de ma porte Sur les objets familiers Sur le flot du feu béni J’écris ton nom Sur toute chair accordée Sur le front de mes amis Sur chaque main qui se tend J’écris ton nom Sur la vitre des surprises Sur les lèvres attentives Bien au-dessus du silence J’écris ton nom Sur mes refuges détruits Sur mes phares écroulés Sur les murs de mon ennui J’écris ton nom Sur l’absence sans désir Sur la solitude nue Sur les marches de la mort J’écris ton nom Sur la santé revenue Sur le risque disparu Sur l’espoir sans souvenir J’écris ton nom Et par le pouvoir d’un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer Liberté.
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coulisses-onirisme · 3 months ago
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Sur mes cahiers d’écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable sur la neige J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues Sur toutes les pages blanches Pierre sang papier ou cendre J’écris ton nom
Sur les images dorées Sur les armes des guerriers Sur la couronne des rois J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert Sur les nids sur les genêts Sur l’écho de mon enfance J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits Sur le pain blanc des journées Sur les saisons fiancées J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur Sur l’étang soleil moisi Sur le lac lune vivante J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon Sur les ailes des oiseaux Et sur le moulin des ombres J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore Sur la mer sur les bateaux Sur la montagne démente J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages Sur les sueurs de l’orage Sur la pluie épaisse et fade J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes Sur les cloches des couleurs Sur la vérité physique J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés Sur les routes déployées Sur les places qui débordent J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume Sur la lampe qui s’éteint Sur mes maisons réunies J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux Du miroir et de ma chambre Sur mon lit coquille vide J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre Sur ses oreilles dressées Sur sa patte maladroite J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte Sur les objets familiers Sur le flot du feu béni J’écris ton nom
Sur toute chair accordée Sur le front de mes amis Sur chaque main qui se tend J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises Sur les lèvres attentives Bien au-dessus du silence J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits Sur mes phares écroulés Sur les murs de mon ennui J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir Sur la solitude nue Sur les marches de la mort J’écris ton nom
Sur la santé revenue Sur le risque disparu Sur l’espoir sans souvenir J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer
Liberté.
Paul Eluard
Poésie et vérité 1942 (recueil clandestin) Au rendez-vous allemand (1945, Les Editions de Minuit)
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jacquesdor-poesie · 10 months ago
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Ecrire avec l’ombre des mots
la solitude invisible
des cœurs aimants
Sentiment endormi
La pluie aussi
Et à l'intérieur de chaque larme
Le petit incendie d'un chagrin
Qui aimerait sécher au soleil
"Je vous aime"
Mots si douloureusement épique
Quand ils restent lettres mortes
Ou deviennent champ de tournesols calcinés
Écrire avec de la cendre
Un amour impossible-mais-vrai
Son comique vague à l'âme
Ses rivages de paradis sans issue
Seuls les rêves
Soie de sa peau
dans le miel de ses gestes
Seuls les rêves
Dire alors "je vous rêve"
Pour ne déranger aucune pénombre
N'émerveiller ni ne décevoir
La moindre attente
Le moindre cauchemar
Du silence garder le trésor
Sa cachette est sous l'escalier
Votre beau visage à la fenêtre
Que fixe l'étoile polaire
Belle transparence de ses paupières
Qu'on imagine
Que dire de ses lèvres
Quand elle observe le ciel
On dirait le murmuré des pensées
Un mystérieux insecte serti dans un sourire
Sans ailes la neige
Partition blanche et nue
Vole aussi bien que la lumière
Bras grands ouverts
J'aimerais être le fil
Du funambule et vous y voir arpenter
Le durable périmètre de ma mélancolie
Celle que j'ai aujourd'hui
Car demain elle aura fondue en totalité
Avec les glaciers
Les déserts
Les vies rêvées et le sentiment profond
D'une absence abyssale
Imaginaire peut-être
Mais avec laquelle je suis né
jacques dor
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moonyasnow · 5 months ago
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Hello!
I saw that your requests are open, and was wondering if you could maybe write the „dancing in the dark with him“ thing for Rook?
It’s your favourite fic of mine so far!!
This is my first time requesting + English isn’t my first language, so I hope I did this right, I’m sorry if not ^^“ pls take as much time as you need!
Dancing in the Dark: 2
PROMPT : Dancing in the dark with him
(This is the 2nd entry of 'Dancing in the Dark'! The first one, featuring Idia, can be found here)
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CHARACTER(S) : Rook
TYPE : Short fic (~1.2k words)
CONTENT: PLEASE forgive my French I used Google Translate ; ;, Reader is implied to not like crowds, very brief mention of some of my OCs in the background, takes place during Glorious Masquerade but has no spoilers
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The stone-columned hall swelled with music, its polished marble floors reflecting the candelabras to cast a dreamlike candlelight over the room.
'Comme une histoire.'
Oui. Like a scene from a storybook. And out of second nature, he watched.
Watched his dear Chevalier de la Reine and Monsieur Pommétte dance, the former attempting to teach the latter. Watched Roi de Neige in all his glory, kindness radiating from him. Indeed, it had been a delight to observe him so closely on this trip.
Yet still… His eyes were drawn to a small corner of the dance floor, one where few would look, to see you twirling in the small circles of a makeshift waltz, your feline companion in your arms to indicate him your dance partner.
It was true that he had been enjoying this chance to watch Roi de Neige up close. Yet, as had begun to be commonplace as of late, he found his attention drifting from his target, and towards you. He'd found himself drifting even from his Roi du Poison. Like a planet caught in your orbit. Or a comet, perhaps? Bound to burn in your orbit, ashes scattering to the winds of your skies, never again to leave?
As he pondered over the nature of your magnetism, he saw the tell-tale signs of fatigue grace your features. That meant you'd be going to seek out solitude. Crowds had a tendency to tire you out, he was well-aware. He had once compared you to the Mimosa Pudica; the 'Touch-Me-Not'.
For a split second, your eyes locked with his, across the ballroom.
Ah, had you known he was watching you?
His heart beat wild with excitement as he began to weave his way, seen yet unnoticed, across the throngs of people on the floor. What a wonderful feeling! One he knew well, surrounding himself with beauty that touched his soul. Yet your particular charms had their own flavor of allure.
And like a bee to nectar, he found himself craving to know more of it.
He caught you in the dark of the courtyard, away from the lights of the venue, the moment you stepped outside for some fresh air. He stepped lightly, on the tips of his toes, simply as second nature to him. But he knew you were easily spooked. -snap- So for your sake, he stepped on a twig to foretell his arrival...
"It isn't very wise to separate from the herd, mon oiseau."
You turned around to face him.
"Oh, Rook." You pretended to act surprised, like you hadn't been expecting this.
He could see it in your eyes. The anticipation. He felt it, too, charging the air. Perhaps you thought that he had you right where he wanted? He let out a chuckle at his thought. Did you believe this to be the end of your little chat perché? There was still so much of you for him to discover.
The more you kept your secrets close to your chest, the more he desired to know of them. And each time you let the hunter a step closer to the core of your heart, he was sliced deeper with the sweet sting of love.
It was a long, slow game. And he loved every second.
"People saw me leave; I'll be fine, I think. It's not like you'd hurt me."
"Non. Indeed, I would not. But I urge you to caution all the same; I would not want some other predator to snatch you up for themselves."
He smiled that enigmatic smile of his that made mere slivers of his eyes visible, the one that always sent your heart racing. He definitely knew what he was doing. It was just unfair sometimes.
"So you admit you're a predator?"
Thinking it over with a hum, he strode toward you.
"It is true that a hunter is not unlike a predator. It is such a delight to observe you in a new environment. Yet," Taking your hand gently in his own, he swept his cape back and bent his knee to deliver a kiss to the back of your hand. "far lovelier still," his eyes captured your own "to see you flourishing in your natural environment, where I may be graced with sides of you not visible to others."
"'Natural environment'…you mean alone in a dark corner?"
"Non, mon petite." he rose from the ground in a fluid motion, shaking his head. "Away from the prying gaze of others. Being observed, you always behave differently than when alone."
"So then here, where there is none but you and I, voulez-vous danser?"
He would have loved to teach you French, if only you had asked. Yet the way your eyebrows scrunched together in confusion each time he spoke it and did not translate himself was too lovely, he feared, for him to offer to teach you himself. The color of your cheeks tinged darker when you saw his outstretched hand and realized what he'd meant, and he heard your breath hitch, the sound sweet music to his ears. Without a word, you took his hand.
Looking at you now, face the very image of one absolutely besotted— much such as himself, he imagined— it was almost hard to imagine you were scared of him when first you met; uncomfortable by his watching... Oui, your expression of unease was beautiful as well. Yet he could not claim to miss it. Not when he was allowed to see the sight before him in that very moment.
When, then, had that aversion turned into this? To flushed cheeks in his presence, subtly trying to stand closer? Though of course, nothing was ever too subtle for him not to catch it.
He knew when. For he had engraved the precise moment into the very flesh of his heart. Did you know when? Ah, non, this wouldn't be something he'd tell you. He would much rather watch you realize it for yourself.
Held delicately in each other's arms, swaying gracefully to the three-step rhythm of the waltz, you seemed almost to be floating over the grass and stone of the courtyard, spinning in circles around the well.
'Just like...'
He found himself laughing.
"See, the way we're spinning around the well? Almost as though it was our point of gravity. It made me think of us akin to twin moons, orbiting the same planet."
"Where do you get it all..."
He'd thought of you as someone else to be figured out, even as he fell deeper for you.
Yet with his eyes opened by the image newly sprung into his mind...
'Maybe I'll let you keep your secrets.'
He knows when. Engraved the precise moment into the very flesh of his heart. Do you know when? Ah, non, this won't be something he'll tell you. He'd rather watch you realize it for yourself.
Might you be able to keep this up for the rest of your lives, he wondered?
He held your waist closer, touching his forehead almost reverently to your own, eyes closed in bliss. "Mon cœur..." he sighed
In other circumstances, he might think he was dying to find out. But for once, no.
He'd rather hold back; let the mystery warm his heart.
He had believed himself to be the one cornering you.
'Mais, mon ange... There in your hands, I see my own heart'
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I hope my use of French wasn't too atrocious! ; I vI) And to the anon who requested this, I hope you liked it! ^^
I guess this is a series now??? I was originally planning to include more than just Idia in my initial post, so I'm not unprepared at least!
Oh— but definitely don't expect me to make one of these for EVERY character. Having the exact same prompt 22+ times would get SO reppetetive But more requests are very much welcome!
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coovieilledentelle · 8 months ago
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Mousse au citron
Ingrédients pour 6 à 8 mousses:
le jus de 2 citrons et demi
zestes d’1 citron
2 Oeuf
4 Jaunes d’œufs
130g de Sucre
20g de maïzena
4 blancs d’œufs
1 càc de sucre Réalisation:
Zester le citron avec un économe (pas la peine de faire des petits morceau ils serons par la suite retirés)
Dans une casserole, chauffer le jus de citron, les zestes et la moitié du sucre.
Blanchir l’œuf, les jaunes et le reste du sucre dans un saladier, puis incorporer la maïzena
Rajouter le jus de citron lorsqu’il arrive a ébullition, mélanger puis remettre dans la casserole pour cuire quelques minutes. Attention cela accroche facilement donc il faut fouetter en continu.
Lorsque le mélange a épaissi, sortir du feu et verser sur une plaque filmée puis filmer également sur le dessus.
Réserver au frais au minimum 30 minutes
Lorsque la crème citron est bien froide, monter en neige les blancs d’œuf avec la càc de sucre
Transvaser la crème dans un saladier, retirer les zestes et fouetter pour la rendre bien lisse
A l’aide d’une spatule, incorporer délicatement et petit à petit les blancs d’œuf monté a la crème.
Une fois tout bien incorporé, transvaser dans des ramequins (ou des verres) et lisser le dessus
Réserver 1h au réfrigérateur avant de servir.
Ensuite il faut juste ce retenir de ne pas piocher dedans à chaque fois que l’on ouvre la porte du frigo
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urween · 8 months ago
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"Un temps neigeux" prt.2
Wolverine x FTMreader
note : FTMreader opéré du torse, mammectomie. J'ai écris la deuxième partie de ce one shot avec cette musique en boucle, merci Deadpool 3 ;) et en écrivant je me suis rendu compte qu'elle collait vraiment bien avec le contexte !
résumé : malgré ses efforts pour essayer d'ignorer cette voix, Logan devra accepter le destin, un destin portant le nom de quelqu'un qu'il connaît très bien.
⚠︎ warnings : alcool, opération chirurgicale, insécurités, sang, cicatrices, vomissement
Partie une
4 678 mots - Description à la troisième personne
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Le tintement léger de son collier accompagnait leur conversation. Le jeune brun avait vite remarqué cette chaîne attachée autour du cou de Logan.
« Je t’écoute, fais ton analyse sur moi »
Logan prit une gorgée de sa bière tout en s’allongeant à moitié sur la couverture entendue au sol. En face, le plus jeune s’installa en tailleur, passant ses doigts dans la neige. Le temps s’était calmé, le vent soufflait moins fort même s’il faisait toujours aussi froid.
« D’abord ta coiffure, elle est bizarre mais cool, mais bizarre quand même et je pense que ça a un rapport avec ta mutation, il releva la tête, regardant l’homme en face, après mh..ton collier, tu as été à l’armée et je veux dire- ça se voit dans ton apparence physique et aussi ta manière de parler. D’ailleurs j’ai vu un autre nom sur la deuxième face de ta plaque, j’ai pas réussi à lire pour être honnête mais il était plus long que Logan »
Quelques flocons tombèrent dans les cheveux de Logan, il n’y prêta pas attention, passant simplement sa main contre son collier caché sous son débardeur.
« J’ai remarqué que tu grognes beaucoup, enfin que tu fais des bruits un peu bestiaux, il prit une gorgée de bière, et puis t’as très clairement une force décuplée. Donc je pense que ta mutation à un rapport avec un animal, j’hésite entre ours et loup »
Logan affichait un air totalement neutre, ne donnant aucun indice. Il devait avouer être surpris, il ne pensait pas être aussi transparent aux yeux de tous, en fait il essayait d’être tout le contraire.
« Je trouve que l'ours te va bien, mais ta coiffure en forme d’oreilles pointues m’indique davantage le loup alors je vais partir sur ça »
« Alors je suis un loup-garou ? C’est ça ton choix final ? »
« Non, tu as les facultés d’un loup, pas l’apparence, dit-il avec le sourire, c’est ça mon choix final »
Logan ne répondit pas tout de suite, il prit deux grandes gorgées de bière et apprécia l’air impatient du garçon en face de lui. La jambe du jeune brun sautillait, il avait un peu peur de s’être totalement planté et par conséquent de passer pour un idiot. En général, il ne se trompait pas, mais le risque zéro n'existait pas.
Logan se redressa, juste assez pour ne plus être allongé, et posa sa bouteille bien entamée dans la neige. Il ne put s’empêcher d’être amusé face au visage inquiet du brun en face. Ce dernier fixa la main de Logan, se fermant dans un poing serré et, bordel, des putains de griffes.
« J’ai bon ! Oh mon dieu j’ai bon ! Cria le garçon, pas vrai ? Dis-moi que j’ai bon Logan je t’en supplie »
« On peut dire ça oui, ses “griffes” rentrèrent et il reprit sa bière »
En soit, il n’avait pas totalement bon, Logan ne se considérait pas comme un cousin du loup. Les loups ne pouvaient pas se régénérer contrairement à lui, mais ça le jeune ne pouvait pas le savoir.
Sans le contrôler, le plus jeune se rapprocha drastiquement de l’autre. Il voulut attraper le poignet de Logan mais il se retint pour demander à travers un regard s’il pouvait. Un faible rire lui répondit, il prit ça pour un oui. Le poignet de l’homme semblait gigantesque dans sa main, il ne pouvait même pas en faire le tour, et sa main en elle-même était toute aussi grande. Le garçon étira doucement les doigts de Logan, un à un, admirant la taille et la rugosité de ces derniers. Il ne remarqua même pas que ses lèvres s’ouvrirent, trop occupé à examiner cette main. Bien vite il détourna son toucher vers les articulations de Logan, elles étaient parfaites, aucunes cicatrices. 
« Tu peux le refaire ? »
Trois imposantes lames sortirent lentement de sa chair, le brun écarquilla les yeux devant ce spectacle. Elles transpercèrent la peau de l’homme, comme s’il ne s’agissait que d’une simple couche de tissu. Pour quelques secondes, il put même voir du sang à travers ces petits cratères, mais les plaies se refermèrent aussitôt autour du métal avant qu’il n’ait eu le temps de s'inquiéter.
« Mais ça transperce ta peau..putain, il releva la tête, tombant nez à nez avec le propriétaire de ces lames, est-ce que ça fait mal »
Leurs visages étaient beaucoup plus proches qu’ils ne l’auraient imaginé.
« À chaque fois »
Le jeune brun sentit une boule dans sa gorge, un mélange de tristesse et d’excitation. Logan ne le lâcha pas du regard, pas une seule seconde. Il scrutait la moindre étincelle dans les iris noisettes du garçon, la moindre source de peur ou de dégoût, mais rien ne vint. Ce fut le brun qui coupa court à cette situation, il se sentait un peu submergé pour être honnête. À la place, il passa ses doigts contre le métal tiède qui sortait de la main qu’il tenait. Il pouvait sentir l’aspect tranchant glisser sous sa peau, s’il appuyait ne serait-ce qu’un petit peu, sa chair saignait, il en était convaincu. Logan fit disparaître les lames avant que cela n’arrive.
« Ta peau n’a aucune cicatrice, il se concentra, reprenant ses esprits pour ignorer la chaleur qui commençait à embrumer son esprit, tu te régénères ? »
Logan émit un hum, voulant très certainement dire oui. Il reprit sa bière, la finissant en quelques gorgées. À côté, où plutôt légèrement en dessous, le brun eut du mal à déglutir en voyant cette pomme d’Adam bouger si lentement juste sous ses yeux. Quelque chose avec cet homme était hypnotisant, comme s’il était unique, mais d’une manière plus spirituelle que sa mutation. Bien sûr des mecs aux griffes dans les poings ne couraient pas les rues, mais il y avait quelque chose en plus dans ce regard fermé que des petites griffes, et le jeune brun se sentait attiré par ça.
« Et- enfin je veux dire, ça s’est déclaré vers quel âge ? »
« Jeune, répondit la voix affreusement rauque de Logan »
Ce dernier laissa la bouteille vide dans la neige pour observer le jeune homme à côté de lui. Il était très clairement à son goût, beaucoup trop même, et le problème était justement là. Parce qu’au fond de lui, une voix murmurait qu’il serait parfait, attentionné, doux, drôle, et Logan ne pouvait pas l’accepter. Il avait déjà ressenti ça, il avait déjà voulu quelqu’un de cette manière, d’une manière où même ses instincts finissaient par s’endormir. C’était dangereux, il le savait plus que quiconque.
« C’est trop tard pour que tu mutes, Logan expliqua, ça se fait jusqu’à tes dix-huit ans, après c’est fini »
« Comment tu- »
« Moi aussi je te regarde buddy, le brun rougit au surnom, je vois bien que t’essaies de compenser ton ADN humain avec des facultés plus développés, comme l’intelligence »
Le garçon resta muet pendant deux secondes. Il se recula de quelques centimètres pour mieux voir l’homme qui lui parlait, et aussi s’éloigner de la chaleur impressionnante que ce dernier pouvait dégager.
« Mais t’as déjà ça, Logan posa son index sur le torse du brun, moi je l’ai pas par exemple »
Sous son index, deux cicatrices, celles de l’opération. Le brun frissonna, personne n’avait jamais touché cet endroit à part lui et les médecins, c’était encore nouveau dans son esprit de se dire que quelqu’un pouvait le faire sans qu’il ne se sente pas lui-même.
« Et t’as tout ce qui va avec, il poursuivi, les remarques, les regards, les rires, ça je l’ai aussi. T’as peut-être pas des yeux lasers mais t’as un cerveau comme moi, et il peut s’en passer des choses là-dedans, que tu sois mutant ou non, alors t’es pas si éloigné d’une mutation que ça »
C’était la première fois depuis le début qu’il parlait autant, et même lui n’aimait pas vraiment ça, mais il se sentait assez à l’aise pour le faire. Son corps était détendu, il le sentait. Il sentait que ses oreilles n’étaient plus aussi à l’écoute de l'environnement que d’habitude ou que son odorat n’était pas en train d’analyser les odeurs inconnues comme toujours. Il se sentait détendu, et ce genre de choses n’arrivait pas très souvent, pour de bonnes raisons. En fait, il n’avait pas autant parlé depuis longtemps, même en général dans cette soirée, c’était la première fois qu’il parlait aussi “librement” avec quelqu’un qu’il ne connaissait qu’à peine. La plupart du temps il coupait court à toute discussion en partant, si la personne insistait il lui faisait voir ces griffes, et alors elle s’enfuyait en courant. Mais lui il était resté, il avait même posé des questions, il avait touché. Personne à part Logan ne touchait ces lames tranchantes, parce qu’elles faisaient peur. Là aussi était le problème, il n’avait pas peur.
« Comment tu as su ? »
Logan lança un regard vers le garçon, forçant ses yeux à le quitter au bout de trois secondes pour ne pas aggraver son cas.
« Tu as une visage différent, essaya d’expliquer le mutant »
Il ne pouvait pas lui dire que ces traits étaient attirants, que sa personnalité semblait douce ou encore qu’il sentait merveilleusement bon. Non, il ne devait absolument pas dire ça.
« Toi aussi t’as un visage différent et pourtant t’es pas trans si ? »
Une pointe d'irritabilité tremblait dans la voix du brun. Logan aurait aimé avoir une autre bière sous la main. Un silence prit place entre les deux, le plus jeune recula de quelques centimètres encore et soupira. La fumée blanche qui quitta sa bouche l’aida à se calmer un peu, elle dansait en montant dans l’air, avant de disparaître dans un mouvement fluide vers le ciel.
« C’est juste que- j’aime pas ça, j’aime pas qu’on sache que je suis trans, j’aime pas qu’on le devine, il remonta ses jambes contre son torse et posa sa tête sur ses genoux, j’ai l’impression qu’on peut savoir, qu’on peut voir qu’un jour j’ai eu de la poitrine et putain je déteste ça »
Il n’allait pas s’excuser, il ne s’excusait jamais. Avant, il avait pris l’habitude de trop s’excuser et ça ne lui avait pas réussi. Mais il regarda le garçon, et il lui donna un très faible coup contre la cuisse. Le brun releva la tête, essayant d’éviter les yeux sombres de Logan.
« Tu es beau, murmura la voix grave de Logan, c’est pour ça que j’ai dis ça, un mec banal est pas beau, sexy tout au plus, toi t’as un truc »
Parler n’était pas facile, bordel non, c’était vraiment pas facile, mais ça faisait un peu de bien, un tout petit peu.
« Et alors toi c’est quoi ? Murmura à son tour le jeune brun dans un léger sourire, ton petit truc »
« Mon sale caractère, je suppose, répondit Logan avec le même sourire »
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Un sourire aux lèvres, il se tourna encore une fois dans ses draps frais. Il n’avait pas passé de si bonne soirée depuis longtemps, très longtemps en fait. Il aurait même aimé que ça ne se finisse jamais, mais Logan avait insisté. Ils avaient encore bu plusieurs bières, et dans la suite logique des choses, le brun s’était un peu retrouvé soûl. Tout le contraire de l’autre qui semblait n'avoir bu que de l’eau depuis le début.
Finalement, Logan avait raccompagné le brun chez lui, et était ensuite reparti dans son grand pickup. Le garçon souffla dans son oreiller, il aurait aimé que Logan reste avec lui, ne serait-ce que pour encore parler. À la place il pouvait simplement se souvenir des derniers mots de l’homme : “T’étouffes pas avec ton vomi dans la nuit ok ? Ça serait pas une mort digne de toi “. Son rire se cacha dans la matière moelleuse du coussin, il se mit sur le dos et regarda le plafond, le même sourire collé aux lèvres.
Il aimait bien Logan, vraiment. Il était certes un peu dur et froid au début, mais au fond il semblait être sincèrement gentil. La preuve, il l’avait ramené chez lui, alors qu’il aurait très bien pu le laisser dans la neige ou même l'emmener Dieu ne sait où. Et puis, il avait une façon de parler douce. La manière dont ses yeux bougeaient lorsqu’il disait quelque chose d’un peu trop profond, son rire retenu qui finissait dans sa gorge avec un bruit sexy, ou encore ses mots comme grognés quelques fois tant il ne semblait pas vouloir ouvrir la bouche. Et ok, peut-être qu’il aimait un peu trop Logan. Mais il ne pouvait pas s’en empêcher, jamais il n’avait rencontré quelqu’un comme lui, un homme comme lui. Bien sûr que sa mutation était impressionnante, mais autre que ça, il était réellement intéressant. C’était comme s’il avait vécu plein de choses, plein de vies. Vraiment, un truc l’entourait, comme un savoir ou une expérience supérieure à n’importe qui autour de lui. Il avait l’air tellement marqué, pas physiquement, son visage était parfait, jeune et en bonne santé, mais son regard, bordel son regard. Le jeune brun donnerait beaucoup pour pouvoir voir à travers ces yeux, car ils avaient l’air d’en avoir vécu des choses. C’était un peu inexplicable, il pouvait juste sentir la sagesse qui émanait des yeux de Logan.
Dans un énième soupir, il passa ses mains contre son visage. Il fallait qu’il dorme, au moins un peu.
Personne ne l’attendait le lendemain, pas de patron à qui rendre des comptes, pas de mère inquiète ou de copain jaloux. Il n’avait plus grand monde autour de lui, sa famille habitait encore dans sa ville natale et les communications étaient devenues compliquées depuis l’attaque de Magnéto dans ce secteur, les lignes électriques étaient étendues sur le sol depuis des semaines. Il avait bien pensé à les rejoindre, les aider à se débarrasser de tout le bordel qu’avait laissé ce type derrière lui, mais les gens dans le village ne l'appréciaient pas vraiment, du moins ne l’appréciaient plus. Il avait grandi là-bas et comme dans la plupart des villages, chacun connaissait la vie de tout le monde, y comprit la sienne. Lorsqu’ils ont appris pour son opération, ils se sont tous mis à cracher sur le dos de sa famille. Mais dans ce genre de villages, si vous n’êtes pas appréciés, on vous fait la misère jusqu’à ce que vous partiez. Alors il est parti, il est parti pour sa famille et pour qu’eux puissent rester dans le village. Il leur a expliqué qu’il comptait de toute manière finir par partir, qu’il ne voulait pas faire sa vie dans un endroit pareil, puis il les a serrés dans ses bras, il leur a dit que les aimait, et il est parti.
Il n’était pas malheureux, simplement parfois il aurait aimé se faire encore engueuler par sa mère parce qu’il rentrait trop tard.
Et puis il savait qu’il pouvait se faire des amis, il pouvait être sociable s’il le voulait, mais il n'en avait pas vraiment envie. Les gens qu’il rencontrait se ressemblaient tous, ils étaient toujours drôles et accueillants au début puis d’un seul coup il pouvait leur trouver plein de défauts. Égoïstes, fermés d’esprit, lourds, arrogants, bruyants, et encore tellement d’autres. Il n’était pas compliqué, réellement pas, mais il fallait croire que les gens devenaient différents une fois qu’ils savaient pour son identité. Il rit. Un comble d’être rejeté pour être transgenre dans un monde ou les mutants faisaient la une des journaux.
La lumière orangée du soleil cognait contre sa fenêtre, et encore, il soupira. Il faisait déjà jour, le monde allait reprendre son cours, la neige fondre, et la Terre redevenir humaine, tout comme lui.
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Il grogna de douleur, la balle tombant dans le lavabo.
Il y avait environ quinze minutes, un homme était venu lui tirer dessus à la sortie du bar. Il n’avait même pas donné d’explications, il avait juste tiré six fois dans son torse, mais Logan se doutait qu’il s’agissait d’un mec ayant perdu une grosse somme d’argent dans les paris à cause de lui. Il gagnait toujours dans ces cages, même quand les organisateurs mettaient les grilles électriques, il remportait toujours ces foutus combats. Et forcément les personnes qui pariaient tout leur salaire contre lui, perdaient tout en un soir.
Un autre grognement racla sa gorge. La balle était bien plantée, elle faisait mal au passage, mais il fallait qu’elle sorte. À chaque fois, il devait les faire sortir, car ses organes avaient beau se reconstruire, la balle restait bien en place dans son corps et parfois il pouvait encore la sentir glisser contre ses intestins même après plusieurs jours.
Dans un bruit sourd, elle tomba à son tour dans le lavabo. Logan glissa une insulte entre ses dents avant de se laisser tomber dans le lit derrière lui. Parfois il arrivait que les balles se détruisent toutes seules dans son corps, mais c’était très rare. La plupart du temps il devait les forcer à sortir en contractant ses muscles et ainsi laisser les projectiles se frayer un chemin à travers ses organes. Il ne pouvait pas dire qu’il adorait faire ça, bien au contraire il aurait aimé s’en passer, mais il n’était pas sûr de vouloir savoir ce que ferait des centaines de balles dans son corps au bout de plusieurs dizaines d’années.
Logan se releva, il fit couler l’eau dans le lavabo pour faire partir les balles et le sang accumulé. Il regarda par la fenêtre de la chambre d’hôtel. Le soleil était bien haut dans le ciel, même si les nuages le cachaient toujours. Il avait reneigé cette nuit, les rues étaient encore blanches.
Dans un mouvement rapide, il attrapa son débardeur tâché et sa veste. La femme à l’accueil avait pris l’habitude de recevoir des vêtements ensanglantés provenants cette chambre, elle devait à chaque fois les laver au moins trois fois avant que le sang ne finisse par partir, mais elle préférait ne pas demander d’où il venait. Logan déposa ses vêtements sales dans le compartiment mis à disposition, il enfila sa veste en cuir par dessus un nouveau débardeur blanc et quitta l’hôtel pour le froid du dehors.
Ça faisait deux semaines qu’il n’avait pas vu le garçon, et ça serait mentir de dire qu’il n’y pensait pas souvent. Il aurait pu lui laisser son numéro de téléphone mais il n’en avait tout simplement pas, il finissait toujours cassé alors autant ne pas en acheter de nouveau. Aussi, il aurait pu donner le numéro de l’hôtel, ou au moins l’adresse, mais il ne l’avait pas fait. Il n’avait rien laissé au jeune brun, juste des souvenirs et peut-être une odeur d’alcool. En fait, il aurait aimé pouvoir laisser quelque chose, n’importe quoi pour qu’il puisse le retrouver s’il en avait l’envie. Mais il avait une idée stupide dans la tête. Le genre d’idée qui, il espérait, ferait taire cette petite voix au fond de son esprit. Il espérait ne jamais revoir le brun et ainsi pouvoir se dire qu’il n’était rien d’autre qu’une rencontre passagère, un gentil garçon qui faisait très bien sa vie sans lui et surtout, il aimerait pouvoir envoyer se faire foutre cette petite voix et ses “c’est le bon, c’est lui Logan”. S’il ne voyait plus le jeune brun, c’était bien la preuve qu’il n’était pas ce que cette voix s’entêtait à lui répéter depuis leur rencontre. Si c’était lui, si c’était vraiment ce qu’elle lui disait, alors il devrait le recroiser, le destin devrait le remettre sur sa route. Mais rien ne s’était passé, et il en était rassuré.
De l’autre côté de la rue, le jeune homme brun marchait tranquillement, un casque sur les oreilles. Sa tête bougeait légèrement au rythme de la musique, il sourit en voyant des flocons commençaient à tomber. Depuis deux semaines, il n’avait pas vu de neige tomber, elle arrivait toujours la nuit lorsqu’il dormait.
Logan leva son regard vers le ciel, un flocon se posa sur sa joue. Il continua à marcher, essayant d’ignorer un sentiment au fond de sa cage thoracique. Il le sentait, il le sentait près de lui, il sentait son odeur et sa présence. S’il regardait autour, il pourrait le voir, c’était sûr, mais il ne voulait pas le voir. S’il le voyait c’était la preuve qu’il devait y avoir quelque chose, que cette putain de voix avait possiblement raison. Il serait parfait, attentionné, doux, drôle, Logan, c’est le bon, c’est lui.
Le brun leva sa main vers le ciel, dansant faiblement sous cette neige de plus en plus abondante au fur et à mesure qu’il continuait à marcher. Ses lèvres s’ouvrirent pour chanter les paroles de la chanson qui se jouait dans ses oreilles.
« I hear your voice It's like an angel sighing, I have no choice i hear your voice »
Il tourna lentement sur place, les yeux fermés, un sourire collé aux lèvres.
« Feels like flying I close my eyes oh God I think I'm falling »
Logan sentait son coeur battre, battre contre ses tempes, mais il ne voulait pas regarder, il ne pouvait pas regarder.
« When you call my name it's like a little prayer I'm down on my knees, I wanna take you there »
Il pouvait le sentir, il sentait son odeur l’envahir, faisant presque mal tant elle était puissante. Son parfum s’accrochait aux parois de ses poumons, il inspirait son odeur à chaque respiration. Elle lui montait à la tête.
« Like a child you whisper softly to me, now I'm dancing It's like a dream »
Le jeune brun sentait les flocons se poser sur son visage, comme de petits baisers gelés, il se sentait vraiment bien, tellement bien.
« No end and no beginning you're here with me it's like a dream »
Ses mains étaient comme engourdies, il se sentait mal, vraiment mal. Son dos se posa contre le mur le plus proche, il passa ses mains contre ses tempes. C’est lui, Logan, c’est lui.
Sur l’autre trottoir, le brun dansait, provoquant de nombreux sourires sur les visages des passants.
« Life is a mystery, everyone must stand alone »
Sa voix continuait, elle murmurait si fort dans son esprit, tellement fort. Il voulait hurler, il voulait la faire taire, et encore l’entendre. Il voulait la prendre dans ses bras, il voulait tellement la voir, tellement. Regarde le, Logan, regarde le, c’est lui.
Le brun sentait sa tête tourner, et c’était une sensation tellement agréable, il se sentait presque partir tant il souriait et se sentait bien. La neige était si blanche lorsqu’il rouvrit les yeux, tellement blanche qu’il plissa ses yeux. Sa main trouva le poteau juste à côté pour se maintenir en place, le temps qu’il reprenne ses esprits et que son cerveau retrouve la gravité terrestre. Dans ses oreilles, la voix féminine continuait de chanter, accompagnée par plusieurs autres presque angéliques. Il rouvrit ses lèvres, juste pour murmurer les dernières paroles, ses préférées.
« I hear you call my name, and it feels like home »
Un petit nuage de vapeur blanche quitta sa bouche au même moment. Il releva la tête, toujours son sourire aux lèvres, et son regard se posa sur la rue en face. Il vit Logan, adossé à un mur, se tenant la tête. Il n’avait pas l’air en bon état, vraiment pas.
C’est lui, Logan c’est lui, pas moi. Ses doigts se ressèrent contre sa peau presque transpirante. Regarde le, Logan, regarde le. Ses yeux le faisaient souffrir, il les ferma de toutes ses forces. Il te regarde, il s’inquiète, regarde le Logan. Ses lèvres s’ouvrirent, il respira lourdement, faisant de nombreux nuages vaporeux. Logan, c’est lui, pas moi.
« Jean, arrête, arrête, sors de ma putain de tête, mumura l’homme »
Regarde le, c’est lui, pas moi. 
« Sors, va t’en, il gronda, je t’en supplie »
Le brun s’excusa auprès des voitures, traversant en trottinant la route. Il passa sa main contre son crâne, retirant son casque après avoir coupé la musique à l’intérieur. Son regard ne le quitta pas, il s’approcha aussi vite qu’il le pouvait.
Je ne suis plus là, regarde le, Logan.
Ses yeux se rouvrirent.
Le brun passa sa main contre la tempe de l’homme. Il sentit la sueur froide sous son pouce, il sentit les muscles se contracter. L’homme était bouillant, presque comme s’il avait une poussée de fièvre. Il avait l'air dans les vapes, son regard était même un peu flou.
Lui, pas moi.
« Logan ? »
Sa voix l’attrapa, elle lui fit lâcher un grognement. Logan tomba à genoux devant lui. Il sentit son odorat le quitter, son ouïe s’abaisser, ses instincts se calmer. La voix du garçon résonna dans son esprit, dans un rythme cotonneux et lent. Son corps parut chaud, tellement chaud et doux d’un seul coup. Il se sentit tellement bien, tellement bien. Le brun l’appela encore une fois, il sentit une main contre sa joue et puis, il le regarda. Il eut du mal à le voir clairement, c'était encore un peu flou. Mais il savait que c'était lui, il sentait encore son odeur, c'était même la seule odeur qu’il arrivait à percevoir.
Je ne suis plus là, c’est lui, c’est lui ton futur Logan. Il est parfait. Je l’ai choisi, pour toi Logan. C’est lui.
« Logan ? Eh est-ce que tu vas bien ? Demanda d’une voix basse le brun »
Sa vision était encore un peu trouble, il voyait principalement les lumières fortes, toutes autour de la silhouette du jeune homme accroupi en face de lui. Il ressemblait un peu à un ange comme ça, baigné dans une lumière blanche. Ses traits n'étaient pas visibles, totalement effacés et pourtant si clairs dans l’esprit de Logan. Il avait l’impression de le voir sans avoir à retirer le flou qui embaumait ses yeux.
« Je vais bien, répondit la voix grave de Logan, juste mal à la tête »
Le brun se mit en tailleur sur le trottoir, il pencha la tête sur le côté et détailla du regard l’homme qui lui faisait face. Il avait l’air fatigué, mais pas angoissé. Pourtant lorsqu’il l'avait vu de l’autre côté de la rue, il avait bien cru qu’il était en train de faire une crise d'angoisse ou un truc dans le genre. Il ne l'avait jamais vu comme ça, même si au final ils ne s'étaient vus qu'une seule fois.
« Tu es sûr ? Tu- parlais un peu tout seul quand je suis arrivé »
Jean. Elle était partie. Il ne l'a sentait plus, il ne l'entendait plus.
« Je vais bien, répondit-il encore une fois, vraiment bien »
Il ne mentait pas, il se sentait lourd de fatigue mais très chaud, comme s'il revenait d'une sieste reposante. Il plissa un peu les yeux, s’habituant à la lumière, il put voir des flocons tourner autour du brun.
« Oh oui moi aussi ça m'a surpris ! Déclara joyeusement le garçon en remarquant le regard de Logan sur les flocons, il a pas neigé en pleine journée depuis qu’on s’est vu, c’est un peu un signe du destin ça non ? »
Attentionné, doux, drôle. Il sourit faiblement, levant la tête vers le ciel en hochant vaguement la tête. Le brun l'imita, ses lèvres colorées par un sourire. Logan reposa ses yeux sur lui, et se sentit encore plus chaud de l’intérieur. Il le voyait clairement à présent, lui et ses jolis traits. Ses yeux noisettes semblaient tellement brillants sous la neige. Logan dut fermer les yeux pendant une demie seconde, juste pour se souvenir des mots de Jean, de cette petite voix qu’il connaissait si bien et le suivait depuis des années : Je l’ai choisi, pour toi Logan. C'était peut-être lui, elle le lui avait dit, elle le lui avait presque crié. Il ne voulait pas refaire sa vie, il l’avait promis à sa mort, mais elle l'avait choisi pour lui, alors peut-être qu’il était temps.
« Ouais, le destin, répondit la voix de Logan dans un murmure »
I hear you call my name, and, it feels like home.
° x-men masterlist
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satinea · 22 days ago
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Un chouia de ceci ou de cela
ça fait du bien
Un chouia de bonheur
quelques minutes suffisent
et tant pis si l'on se répète
une des plus plates banalités :
La vie est belle !
Un chouia d'espoir
quand le pire est passé
et que le sourire est de nouveau permis
Ah ! la petite lueur
la gredine
qui s'est fait tant attendre
Un chouia de santé
quand il arrive à la douleur
d'être magnanimne
et que le corps s'épanouit
déborde de sève
comme un arbre au mitan du printemps
Un chouia d'amitié
son épaule tellement offerte
qu'on ne sent pas le besoin
d'y poser la tête
ses attentions subtiles
au point d'être déconcertantes
Un chouia de poésie
en amour
cela va de soi
gestes et paroles à l'avenant
clin d'œil à peine perceptible
pointe d'humour pas trop acérée
silences lourds de sensualité
Un chouia de bienveillance
car cela fait du bien à autrui
ne pas juger, condamner
avant de comprendre
tendre la main
sans préjuger du mal et du bien
Un plus que chouia d'indignation
qu'il vente, qu'il pleuve
qu'il neige ou fasse soleil
car les injustices sont permanentes
toujours accablantes
toujours inacceptables
Un chouia d'émerveillement
devant les valeurs sûres de la beauté :
visage glorieux de la femme
sans masque
et même avec
regard tutélaire de l'enfant
qui plonge loin en vous
aube en gésine
au chevet du désert
hanté par le souvenir de la mer
Un chouia de ceci ou de cela
au choix
Un numéro gagnant
après toutes ces pertes
auxquelles on s'habitue
comme aux mauvaises nouvelles du jour
aussi prévisibles que le brouillard
et les précipitations
sur les îles Britanniques
Abdellatif Laâbi
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rarougrougrou · 28 days ago
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Les pingouins, ça vole pas
Cadeau de Secret Santa pour @astromechdroid-r2d2 je suis vraiment désolé pour le retard, j'ai enchaîné les galères 😢Mais j'espère que ça te plaira !
-Merlin ! Merlin ! 
L’enchanteur se raidit brusquement en entendant la voix du gamin l’appeler. Il se retourna, pour voir débarquer, courant autant que faire se peut dans la neige, un petit bonhomme d’environ cinq ans, la morve au nez, dont les genoux peinaient à dépasser de la poudreuse, tenant quelque chose dans ses petites mains de bambin. Il avait l’air affolé.
-Mais qu’est-ce que tu fais là ? T’étais pas censé être à la sieste ? Et puis qu’est-ce que tu tiens ? Il est où ton manteau ?
Voilà quelques semaines que le vieil homme s’occupait du fils Pendragon. Ygerne l’avait expressément chargé de lui trouver une demeure où il pourrait être en sécurité, loin des griffes meurtrières d’Uther, ne pouvant plus le garder à Tintagel. Plus facile à dire qu’à faire. Un enfant, ça se déposait pas devant une porte comme une vulgaire cagette de légumes. Il fallait s’en occuper, le nourrir, jouer avec, sans parler des choses légèrement déshonorantes pour un magicien, comme par exemple lui changer le fut à la suite d’un tragique incident … disons digestif. Alors, il était maintenant enfermé depuis plusieurs jours dans une routine se rapprochant du grand-père devant éduquer tant bien que mal un petit fils qu’il ne connaissait que très mal, au combien il pouvait le trouver adorable.
-Regarde, regarde ! Larmoya le petit Arthur, visiblement au comble du désarroi, arrivant enfin au niveau de son actuel tuteur. J’ai trouvé un pingouin, mais il est tout bizarre, il bouge pas ! 
-Un pingouin ? S’étonna Merlin, sans faire attention à la volaille que lui tendait le petit. Il s’agenouilla pour se mettre au niveau du garçon, avant de comprendre ce qu’il se passait : Il ne s’agissait pas d’un pingouin, pas le moins du monde. Mais qu’est-ce que tu me raconte là ? C’est pas un pingouin ton truc, c’est un pigeon ! 
-Mais t’avais dit que les pingouins, ça vole pas ! Et lui je l’ai trouvé par terre, et quand j’ai voulu l’aider à voler, il a pas réussi ! Il bougeait plus ! 
Le vieux magicien soupira, un filet d’air blanc s’échappant de sa bouche à cause du froid ambiant. 
-Mais moi je te raconte des trucs pour t’apprendre des choses, là tu mélanges tout, c’est pas parce qu’un pauvre piaf arrive pas à décoller que c’est forcément un pingouin ! Donne moi ça … Lui dit-il dans une invitation remplie de douceur. Il examina un instant l’oiseau, avant de lui expliquer : Ton pigeon, il vole pas parce qu’il a l’aile cassée. Puis il a l’air pas mal fatigué, mais ça c’est parce qu’il fait trop froid pour un machin aussi riquiqui. D’ailleurs ça vaut aussi pour toi ! Donc suis moi !
L’enchanteur se releva, l’oiseau maintenant dans ses mains, et fit un signe de tête au petit afin de lui indiquer la cabane dans laquelle ils craichaient tous les deux pour le moment. L’enfant s’exécuta, manquant de tomber dans la neige à chaque pas, car il était trop occupé à garder les yeux rivés vers Merlin.
-Mais regarde où tu vas, toi aussi tu vas te casser la binette !
-C’est quoi une binette ?
-Laisse tomber. Se moqua gentiment le vieil homme.
Les deux compères entrèrent dans la cabane, où Merlin demanda à Arthur de lui apporter une des couvertures de la couchette qu’ils partageaient, faute d’avoir deux lits. Il s’exécuta, sagement, tout désireux de sauver cette petite bête qu’il avait secouru. 
Le magicien se mit donc à la tâche, examinant de plus près le jeune pigeon, tandis que le petit bout d’homme qui lui collait aux basques ne cessait de lui poser des questions et d’essayer de se rendre utile. 
D’ailleurs, il y pensa, le fils Pendragon n’arrêtait pas de parler, à se demander s’il était vraiment le descendant d’Uther, tant cette vieille peau pouvait se montrer peu loquace. Bavard, mais par-dessus tout, avec un vocabulaire et une diction très développée, selon lui. Est-ce que tous les enfants du même âge parlaient ainsi ? Il n’en avait aucune idée. Mais il aimait à se dire que c’était un brave gamin, incroyablement intelligent.
Exactement comme Merlin l’avait prédit, le cas de l’oiseau n’était pas grave. Il resterait avec eux le temps que le magicien lui prodigue les soins nécessaires, le temps que son aile cicatrise. Et pendant ce temps, il pouvait en profiter pour inculquer à son petit protégé comment s’occuper d’un autre être vivant encore plus fragile que lui. 
Par ailleurs, Arthur s’occupa de ce nouveau membre du groupe avec un soin infini. Il jouait avec lui, s’occupait de le nourrir, avait même insisté pour lui fabriquer un petit nid douillet pour qu’il puisse dormir au chaud. En l’espace de seulement quelques jours, la volaille lui collait au basques à son tour, comme un caneton avec sa mère. L’enchanteur eut même à batailler, en vain, contre le sobriquet que le petit garçon avait attribué à la boule de plume : Sire Pipi le Pingouin. Il avait très vite cédé, rejoignant l’enfant dans son fou rire après avoir tous les deux prononcé à plusieurs reprises un nom aussi idiot.
Les pingouins, ça vole pas. Mais Sire Pipi, lui, se remettrait bientôt à voler. Viendrait un jour où Merlin devrait expliquer au jeune Pendragon pour quelles raisons il allait falloir le réhabiliter, le laisser partir. Mais pour l’instant il n’avait pas le cœur de le lui dire. A l’instar du temps limité dont Arthur allait pouvoir profiter avec son nouvel ami, les jours qu’il allait passer avec ce môme étaient également comptés. Il ne pourrait décemment pas vivre avec lui indéfiniment. Mais il préférait ne pas y penser. Ni à l’un, ni à l’autre. Autant profiter, tant qu’il le pouvait encore, de cette tendresse et cette illusion d’appartenir à un semblant de famille, avec le grand-père, la marmaille, et même la volaille.
Les pingouins, ça vole pas.
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galleryofart · 4 months ago
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Snow in New York
Artist: Robert Henri (American, 1865-1929)
Date: 1902
Medium: Oil on Canvas
Collection: National Gallery of Art, Washington, DC
Description
Robert Henri’s energetic but stark image of New York in the snow deviates from impressionist urban snow scenes of the period in several ways: it represents a common side street rather than a major avenue; there is nothing narrative, anecdotal, or prettified about the image; the straightforward, one-point perspective composition is devoid of trivial details; the exceptionally daring, textured brushwork resembles a preparatory study rather than a finished oil painting; and the somber palette creates a dark, oppressive atmosphere. In his Record Book, Henri described Snow in New York as, “N.Y. down E. on 55th St. from 6 Ave. Brown houses at 5 Ave. storm effect. snow. wagon to right.”
Having returned to New York City in 1900 following an extended stay in Paris, Henri eventually established a studio and living quarters in the Sherwood Building on the corner of West 57th Street and Sixth Avenue. In March 1902 the dealer William Macbeth encouraged him to paint New York cityscapes for inclusion in a solo exhibition scheduled for the following month. Henri hoped to produce a painting for the occasion that would achieve a degree of critical acclaim comparable to that of La Neige (1899, Louvre, Paris), a snowy view of the rue de Sèvres in Paris that had been purchased for the Musée du Luxembourg in 1899. While a buyer was found for Snow in New York, only one other work sold, prompting Henri to turn his attention primarily to portraiture.
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jeanchrisosme · 1 year ago
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J'ai aimé connaitre ton autre monde, tes blessures et ta langue inconnue. J'ai aimé recommencer le monde avec toi, jusqu'à l'aube nouvelle. J'ai aimé tous nos instants : du premier regard jusqu’à la dernière étincelle. De la seconde où nos cœurs se sont reconnus, jusqu’aux heures où le feu et l'eau s'avouent un amour impossible. J’ai aimé apprendre de notre rencontre et de nos chemins divergents. J’ai aimé les heures calmes, les minutes folles, les chemins de nos peut-être, quand mes étoiles s'accrochaient à ton ciel. J’ai aimé tes colères, tes doutes, ta tendresse et tous tes murmures de lumières. J’ai aimé tes mains sur mes rides, les pas déjà faits, les mots jamais dits, entre la nuit et l'aurore, sur le bord de l’instant et partout où tu rêvais. J’ai aimé notre premier film, notre dernier train et même tous les lieux où l’on ne sera jamais. J’ai aimé tes gestes maladroits, tes éclats de rire et j’aime quand tu sais que tu dors encore au creux de ma mémoire… J’aime ces souvenirs qui viennent de toutes ces années où je t’attendais. Quand, avec toi, je ne voulais que des premières fois. J’aime parcourir nos instants et les rêves et demi, les graver en moi à l’échelle du temps. Retrouver dans le parfum des fleurs cette idée de nous qui fige nos instants d’éternité. Des paupières d'étoiles, à l'ombre de tes cils, la chaleur de mes mains sur ta peau attentive. J'aime te voir sourire et dessiner au crayon de mes nuits, un rêve où tout m’éblouit. J’aime les étoiles que tu mets à côté du soleil quand je te vois partout. Dans la neige et la pluie, au milieu de mes orages. Dans le sourire des mères quand elles portent la vie. Dans tous les rêves des enfants devant les premiers bruits du monde. Entre les lignes et dans la marge. Dans le blanc, le noir et toutes les couleurs qui prennent feu. Dans les matins qui m’attendent, quand je ne sais plus où je commence et où tu finis. Entre les uns et les autres, entre l'espace que tu laisses et le temps qui nous reste. J'aime tes mots. Quand, venus d’un hasard, l'alphabet conduit au verbe aimer, tes mots redressent les ratures et soulèvent la ligne d’horizon. J’aime tes appels, du premier pas, jusqu’à la dernier syllabe. J’aime même les silences qui les précédent, quand tu te tais pour me dire l’essentiel. J'aime quand tu reviens, quand tu retrouves ma route et que tu rêves plus fort que le destin. Même si c’est pour me dire que ton cœur bat de l'aile et qu’il ne sait plus voler. Et que le passé et le présent coïncident rarement…
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sofya-fanfics · 1 month ago
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Une rencontre inattendue
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Fandom : Bridgerton
Relationship : Colin x Penelope
Voici ma participation pour le Fluffcember 2024 pour le prompt : Glissant.
J’espère que ça vous plaira.
Résumé : Penelope posa son pied par terre et le sentit immédiatement déraper. Elle poussa un petit hoqueter de surprise lorsqu’elle se sentit partir en arrière. Son cœur fit un bon dans sa poitrine. Au moins, il n’y avait personne autour d’elle pour se moquer. Elle s’attendait à atterrir sur le sol dur et froid, mais elle fut arrêté dans sa chute et elle sentit deux bras autour d’elle.
Disclaimer : La Chronique des Bridgerton appartient à Julia Quinn.
@fluff-cember
AO3 / FF.NET
Penelope sortit de chez elle et prit le chemin vers la maison des Bridgerton. Éloïse l’attendait pour prendre le thé.
Penelope frissonna lorsqu’elle sentit l’air froid de l’hiver. La neige était tombée toute la matinée et par endroit, elle pouvait voir des plaques de verglas. Elle devait faire attention pour ne pas glisser, pensa-t-elle. Elle n’avait aucune envie de se retrouver par terre et être la risée des passants. Elle aurait pu prendre une calèche, comme sa mère lui avait dit de faire, mais elle avait insisté pour faire le chemin à pied. Après tout, pensa-t-elle, la maison des Bridgerton n’était pas très loin. Elle pouvait le faire.
Elle était presque arrivée à destination, évitant toutes les plaques de verglas. Elle sourit. Elle n’avait pas glissé une seule fois et en plus elle serait à l’heure pour le thé. La maison des Bridgerton était sur le trottoir d’en face, elle n’avait plus qu’à traverser.
Elle fit un pas de plus, et elle qui avait fait attention tout au long du chemin, ne vit pas le verglas en dessous de son pied. Elle le posa par terre et le sentit immédiatement déraper. Elle poussa un petit hoqueter de surprise lorsqu’elle se sentit partir en arrière. Son cœur fit un bon dans sa poitrine. Au moins, il n’y avait personne autour d’elle pour se moquer. Elle s’attendait à atterrir sur le sol dur et froid, mais elle fut arrêté dans sa chute et elle sentit deux bras autour d’elle.
« Est-ce que vous allez bien ? »
Penelope reconnut cette voix. Son cœur battait à vive allure mais cette fois ce n’était pas à cause de sa chute. C’était impossible, pensa-t-elle, Aux dernières nouvelles, il était toujours en voyage. Elle leva la tête et réalisa que son visage n’était qu’à quelques centimètres de celui de Colin. Elle n’avait qu’à s’approcher un tout petit peu et elle pourrait…
Penelope sentit le rouge lui monter aux joues. Elle devait arrêter de penser à ces choses. Elle ne voulait surtout pas que Colin voit l’effet qu’il avait sur elle.
«Penelope ?
-Oui… Oui, tout va bien. Merci de m’avoir aidé.
-Je n’allais pas vous laisser vous faire mal. »
Colin l’aida à se redresser et mit son bras dans le creux du sien.
« Vous rendez visite à ma sœur ? Demanda-t-il. »
Penelope acquiesça et tous deux traversèrent la rue.
« Éloïse m’attend pour le thé. Je ne savais pas que vous étiez rentré de voyage.
-Je suis revenu hier. Je resterai le temps de fêtes de Noël. »
C’est vrai que Noël n’était que dans quelques jours, pensa Penelope. Tous les enfants Bridgerton devaient s’être réunis pour passer les fêtes auprès de leur mère. Son pied glissa à nouveau sous le verglas, mais Colin la retint fermement par le bras, l’empêchant de tomber. C’était la deuxième fois qu’il la sauvait en quelques minutes. Ils s’arrêtèrent de marcher et elle remarqua qu’ils étaient arrivés devant la maison. Penelope était déçue. Elle aurait voulu que le temps passé avec Colin dure un peu plus longtemps.
« Vous voilà arrivé, dit-il. »
Il lâcha son bras et elle sentit le froid de l’hiver, là où il y a encore quelques secondes, elle pouvait sentir la chaleur de Colin.
« Passez une bonne journée Penelope. »
Il s’en alla, mais Penelope l’interpela.
« Vous ne rentrez pas ?
-J’ai affaire, mais je ne pouvais pas vous laisser ainsi. »
Il la salua et reprit son chemin. Penelope soupira. Ce moment avec Colin avait été bien trop court à son goût. Elle frappa à la porte, attendant que l’on vienne lui ouvrir. Au moins, elle pourra se réchauffer avec une bonne tasse de thé.
Elle entra dans la maison, ignorant que Colin s’était retourné pour la regarder, un doux sourire sur ses lèvres.
Fin
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selidren · 9 months ago
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Printemps 1918 - Champs-les-Sims
4/10
C'est étonnant à quel point quatre jumeaux peuvent être différents. Il n'est pas aisé de tous les accorder les uns aux autres. Des tensions naissent et s'évanouissent à un tel rythme qu'il est parfois compliqué de suivre. Mais c'est parfois rassurant : Antoine a parfois l'air si adulte que le voir faire des bouderies à ces soeurs a quelque chose de très satisfaisant. J'ai longtemps été inquiète d'imaginer qu'il serait un peu trop à l'image de son père, trop détaché des autres. Ce n'est heureusement pas le cas, et il a tendance, comme toutes les enfants, à faire des chamailleries sur des détails qui apparaissent futiles aux adultes. Exception faire de sa soeur Noé, je n'ai jamais vu ces deux là se disputer, ne serait-ce qu'une fois.
Transcription :
Arsinoé « Pourquoi tu veux que ce soit moi le maître d’oeuvre ? Tu vois bien qu’il est tout de travers. »
Marc-Antoine « Mais non, tu vois bien ! Et bien parce que tu es meilleure que moi pour donner les ordres. »
Arsinoé « Si tu voulais quelqu’un pour donner les ordres, il fallait demander à Cléo, elle adore faire ça en ce moment. Je pense qu’on aurait pu avoir le bonhomme de neige le mieux habillé de France. »
Marc-Antoine « Cléo est un tyran. Elle aurait donné ses ordres sans faire attention à ce qu’on faisait, et dès que le bonhomme de neige aurait commencé à s’effondrer, elle aurait prétendu que de toute façon c’est un jeu pour les bébés. »
Arsinoé « Tu n’as pas tort. »
Arsinoé « Mais pourquoi moi je ne serai pas un tyran ? Je te dis bien quoi faire non ? »
Marc-Antoine « Oui, mais tu sais ce que tu fais et tu travaille avec moi à la construction. Cléo aurait refusé de se mouiller les mains dans la neige. »
Arsinoé « Elle déteste avoir froid. »
Marc-Antoine « Elle déteste beaucoup de choses. »
Arsinoé « Toi aussi, mais tu le cache toujours. Sauf quand tu m’en parle. Tu sais, tu ne devrai pas détester Cléo. »
Marc-Antoine « Et pourquoi pas ? Elle est hautaine, pleurniche pour un rien et essaie de tout diriger avec qu’elle ne connaît rien à rien. Toi, au moins, tu ne passes pas ton temps à te plaindre. »
Arsinoé « Elle n’a pas un mauvais fond. En fait, je pense qu’elle est jalouse de toi. »
Marc-Antoine « Mmh... »
Arsinoé « Tu as l’air plus âgé, tu dis toujours des choses censées et tu te comporte souvent comme un adulte. Je pense qu’elle aimerai juste être comme toi. »
Marc-Antoine « Tu es trop gentille Noé. Tu devrai plus dire ce que tu penses, même si ce n’est qu’à moi. »
Arsinoé « Mais je dis ce que je pense. Bon d’accord, j’enlève les pensées les plus méchantes de temps en temps. »
Marc-Antoine « Tout le temps tu veux dire ! »
Arsinoé « C’est juste que je n’ai pas autant de caractère que toi et Cléo, c’est tout. Vous êtes deux opposés, c’est pour cela que vous ne vous entendez pas, mais je pense qu’elle ne te déteste pas, elle est juste trop fière pour te montrer qu’elle t’aime. C’est votre seul point commun je dirai. »
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cafetplume · 2 months ago
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Mes attentes ne sont pas des attentes mais des flambées rebelles au seul bois d’exister. Des yeux clairs aux éclipses guerrières, des fruits de neige, une musique bohémienne, l’eau d’un secret. Et je ne suis pas sage. Je choisis l’or du ciel, son froissé audacieux, le propos rougissant de l’argile impudique, le jour qui n’a pas sens de jour mais de pain chaud, de feuillage mûr, de verdeur. Je choisis le voyage, l’enfiévré, l’inconnu, la soif qui roule sur les hanches, la mémoire rétive qui échappe à la loi et la maison lavande qui craque sous les doigts son parfum ivre et bleu. Et tes mains aériennes. Et je choisis septembre plus riche que l’été. Mes attentes ne sont pas des attentes, mais l’amour debout, à boire frais dans rien, dans tout, d’un trait, comme on écrit.
Extrait de "il n'y aura pas d'hiver sans tango, mon amour" de Ile Eniger
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sh0esuke · 3 months ago
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" Frustration " FRENCH VERSI0N.
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Joshua Washington.
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Après plusieurs mois passés à étudier, la fratrie Washington peut enfin aller se reposer au Washington Lodge situé à Blackwood Mountain, cette fois, cette escapade étant plutôt minimale, ils n'emportent qu'une seule personne avec eux. Le début du week-end commence et l'invitée semble avoir beaucoup de choses à rattraper avec Josh. Sans parents en vue, loin du centre ville, ils n'ont plus qu'une chose en tête..
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : contenu sexuel.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟑,𝟏𝟐𝟔.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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« Ferme la fenêtre ! Il fait un froid de canard. »
J'apporte mes mains à mes bras, les frotte vigoureusement en espérant faire disparaître ma chair de poule. Un blizzard fou souffle dehors, les volets claquent et des flocons de neiges parviennent à s'infiltrer dans la chambre, ils s'immiscent et tâchent le parquet. J'ai beau avoir une couverture sur mes épaules et mes jambes emmitouflées sous la couette, je suis morte de froid, mon corps tremble de lui-même. Mes orteils sont frigorifiés. L'hiver a toujours été dangereux ici, dans les montagnes, c'est à ce demander pourquoi la famille de Josh en a fait une tradition. Ce doit être une habitude pour lui, il a presque grandi ici le froid ne doit plus rien lui faire. Mais tant pis pour lui, moi je suis frêle et je n'en peux plus. Je n'attends qu'une chose c'est qu'il ferme cette fichue fenêtre et qu'il me rejoigne.
« Deux secondes, mon cœur, j'essaie de mettre de l'ambiance. Je voudrai pas que les voisins nous épient pendant qu'on se réchauffe. » plaisante-t-il.
« Tu vas rien réchauffer du tout si tu continues. »
« Quoi ? Tu me brises le cœur.. j'ai tout fait pour te ravir, c'est un peu de vent qui va m'empêcher de te câliner ? »
John tourne la poignée. Il me questionne du regard, feignant l'offense.
« Y'a personne à des kilomètres, » je peste. « Dépêche toi ! »
Un sourire fend ses lèvres. Il s'approche du lit, retire sa veste, et grimpe dessus avant de se pencher au dessus de moi. Nos visages se rapprochent. Je m'appuie sur mes coudes de manière à le rejoindre et pose un baiser sur sa bouche. La couverture glisse de mes épaules, elle s'affaisse sur l'oreiller et m'arrache un frisson au passage ⸺ou alors c'est dû à Josh qui glisse sa main sur ma nuque, caressant ma mâchoire de son pouce. Mon bas ventre frétille. Je ferme les yeux et le laisse mener la danse.
Josh m'embrasse.
La journée a été rude, entre la marche à pied en montagne, la mise en place du chalet, Josh, moi, Hannah et Beth avons travaillé dur pour faire de leur maison de vacances un havre de paix. Le reste de l'année elle prend la poussière alors il y avait de quoi faire.
J'ai pensé à ça toute la journée. Moi, lui, enfin seuls dans sa chambre, j'ai rêvassé entre deux coups de plumeau, entre trois batailles de boule de neige, et un déjeuner qui m'a laissée sur ma faim. Alors l'avoir à présent contre moi, ses mains sur mon corps et ses lèvres pressées sur les miennes, c'est une sensation fantastique. Je le veux encore plus près. Je veux entièrement m'abandonner à lui, oublier nos examens à venir, la pression d'un avenir incertain et les attentes inaccessibles de nos parents. Tout s'effondre pendant qu'il fait glisser la couette le long de mes jambes et qu'il se faufile entre elles. Sa main remonte sur mon visage, il me force à lever la tête et plonge sa langue entre mes lèvres. Je frémis. La pulpe de mes doigts palpite, mon cœur s'emballe et je perds la raison. Un feu s'embrase en moi, qui me fait oublier toute sensation de fraîcheur, et qui me donne l'irrésistible envie de me laisser aller.
Josh a les lèvres douces. Elles sont fines et onctueuses. J'ai toujours aimé les toucher, peu importe que ce soit avec les miennes, mon index ou d'autres parties de mon corps. J'aime les sentir se presser sur ma peau. Elles me donnent l'impression de voler. C'est aussi simple que ça; elles me touchent et plus rien n'existe, tout disparaît pour ne laisser que lui et moi.
Mes mains remontent de ses épaules jusqu'à ses cheveux. Ses mèches s'emmêlent, je les caresse. Nos lèvres persistent à se rencontrer tandis qu'il me surplombe et que j'essaie de respirer entre deux baisers. Sa langue frôle aussi la mienne. Je gémis. Les bruits humides de notre échange me rend toute chose. Je n'arrive pas à m'arrêter. Je le sens partout autour de moi, tout ce que mes jambes touchent, mes bras, tout ce que mes oreilles entendent et mes narines sentent, tout ne se résume qu'à lui.
J'ai encore froid mais ses bras qui s'enroulent autour de ma taille et son torse qui écrase ma poitrine m'engloutissent dans une bulle ardente. Je ne sais pas comment c'est possible mais Josh ⸺qui était vautré à la fenêtre quelques minutes plus tôt⸺ me réchauffe. Ses narines soufflent contre moi. Il grogne et baise mes lèvres.
Lorsque j'agrippe son cou et rouvre les yeux, j'entends la porte de la chambre grincer. Josh paraît perplexe se détachant de moi.
« Joshua ? On vous dérange pas ? » dit une voix.
Nous tournons la tête. Sursautons.
« Beth ? Hannah ? »
Josh se sépare de moi, il s'avance sur le bord du lit puis se lève, déglutissant. C'est au même moment que ses sœurs apparaissent dans le cadre de la porte, toutes deux accompagnées d'une couverture et de nourriture. Embarrassée, je rattache une mèche de mes cheveux derrière mon oreille et me racle la gorge, cela ne suffit pas à faire disparaître le nœud dans ma trachée.
« Qu'est-ce que⸺ hum, vous êtes pas parties dormir ? » s'étonne mon copain.
« Il est trop tôt. » affirme Beth.
« On voulait regarder un film. Vous venez ? » propose Hannah.
Assise en tailleurs, je leur fais un signe de la main auquel elles répondent avec enthousiasme. Hannah me sourit.
« On était⸺ » Josh me jette un coup d'œil. « On était un peu occupés. »
« Vous aurez tout le temps de vous rouler des pelles, aller, venez ! On va mettre un film d'horreur et on a trop peur de le regarder seules. »
« Viens nous protéger ! » insiste Hannah.
Josh est convaincu, il ne lui en faut pas plus; je le sais car il n'oserait jamais dire non à ses sœurs, elles lui sont trop précieuses. Mais la manière dont il ne cesse de regarder dans ma direction me fait comprendre qu'il a peur de me décevoir. Il a dû saisir que je n'attendais que ça. Malgré l'affection que je porte à mes deux amies, je ne suis pas venue dans ce coin perdu au beau milieu de nul part pour ne pas profiter de mon copain et des merveilles que du temps passer à deux nous réserve. Toute l'année j'y ai pensé. Avec les études, les révisions et nos parents, c'est à peine si nous avons eu le temps de passer du temps tout les deux. Ce soir c'était l'occasion rêvée.
Malheureusement je crois que je vais devoir me faire une raison.
Mes pieds touchent le sol, je me redresse et m'approche de mon copain. Un peu hors d'ici, il me fixe avec de gros yeux, j'ai du mal à savoir si il est avec nous. Toutefois, au moment où ma main prend la sienne, il nous revient.
« Allons-y, Josh. »
Il fronce les sourcils.
« Tu es sûre ? »
« Mhh. Tes sœurs nous attendent, viens. »
Il bouge sans mal, il me suffit de le tirer un peu pour rejoindre Beth et Hannah. Elles nous ouvrent la porte, gloussant joyeusement, et je leur souris en retour. Elles partent sans nous, se précipitant hors du couloir et dévalant les escaliers en direction du salon. Beth s'exclame, sa sœur rigole. Leur enthousiasme me fait chaud au cœur, je ne me voyais vraiment pas demander à Josh de refuser leur proposition, elles sont beaucoup trop adorables. Et puis je pars du principe que nous ne sommes pas seuls, ça serait idiot de notre part de rester de notre côté le premier soir, voire tout notre séjour ici.
Hannah et Beth l'auraient compris. Elles savent que Josh et moi sortons ensemble ⸺depuis plusieurs années déjà, c'est à peine si je me souviens de celles que j'ai passé sans l'avoir à mes côtés⸺ ça ne les aurait pas dérangées de nous laisser seuls un peu. C'est loin d'être la dernière fois que nous nous éclipsons pour faire l'amour. Néanmoins ce n'est pas le genre de chose que j'apprécie faire; garder leur frère rien que pour moi, ne pas le partager et monopoliser sa soirée. Pas tout en sachant qu'il remuerait ciel et terre pour elles. Je préfère largement leur faire plaisir et attendre un peu, ça n'est pas comme si il allait disparaître du jour au lendemain : nous avons le reste de nos vies pour nous rouler des pelles et nous amuser sous les draps. Je ne dis pas que ça ne m'embête pas, je sais juste reconnaître le bon choix à faire dans une telle situation. Et puis nous allons passer une bonne soirée, dans les deux cas nous sommes gagnants.
Je me colle à mon copain et lève les yeux dans sa direction. Il m'est difficile de l'apercevoir avec toute cette obscurité mais je sens ses doigts serrer les miens et la chaleur de son corps partagée à la mienne. Josh est là, il me le fait savoir.
« Je viens de passer à côté de la meilleure partie de sexe de ma vie. » il peste, ce qui me fait rire.
« La meilleure ? »
« Je te jure j'en avais le pressentiment. Tu m'as vu ? Je nous ai mis dans une ambiance parfaite, ça t'a réchauffée en un clin d'œil. »
« Abruti.. C'était qu'une fenêtre. »
« Ah ha, » il me reprend. « j'ai bien vu comment tu réagissais, tu m'as jamais sorti ça, ça veut tout dire. »
« Quoi, tu crois que tu t'améliores ? »
« Je crois ? J'en suis sûr ! »
Roulant des yeux, je lui tape le torse.
« Tu te sens pousser des ailes surtout, ça fait juste longtemps qu'on a rien fait. »
« Et ? Ça veut pas dire que mon attention au détail n'y est pour rien. Tu serais surprise de voir ce qu'une bonne ambiance peut faire. »
« T'as appris ça dans un porno ? » je demande, rieuse.
« Ha ha, très drôle. »
Josh embrasse ma joue.
« T'es bien la seule nana que j'ai envie de voir jouir. J'ai testé une théorie et elle s'est avérée vraie, c'est tout. »
« C'est tellement gentil je prendrais presque ça pour un compliment. »
Nous arrivons enfin aux escaliers. Tout comme Hannah et Beth précédemment, nous les descendons. D'ici, je vois la lumière de la télévision et entends mes deux amies se disputer à propos du film qu'elles veulent mettre, il y a apparemment deux films d'horreur sur lesquels elles n'arrivent pas à se mettre d'accord.
Josh tire sur ma main. Je m'arrête.
C'est doux, la manière dont il me tire à lui et me presse au cœur de ses bras. Je fonds dans son étreinte. Son corps pressé au mien et ses beau yeux sombres rivés sur ma petite personne. La lumière naturelle qui passe au travers des volets illumine son visage, ce sont des tons bleu, et avec tout ce noir dans le chalet je ne vois qu'une partie de son visage, mais ça me suffit. Je connais les moindres recoins de son être. Physique ou spirituel, je n'ai pas besoin de lumière pour le retrouver. C'est dur d'y croire. Que tout ça est réel, je veux dire. Cet univers est vaste, je suis une personne sur des milliards d'êtres existant déjà, et pourtant j'ai droit à ça. J'ai la chance d'avoir celui que j'aime, d'être aimée en retour et de pouvoir en profiter pleinement, lorsqu'il me touche je m'en rends compte. Je me dis que c'est trop beau pour être vrai. Josh et moi c'est... c'est tout ce dont j'ai toujours rêvé. Et il est là, il me caresse, me cajole et m'embrasse. Ses lèvres touchent ma joue alors qu'il est penché sur moi.
Je ne sais pas pourquoi il nous a arrêté ici, entre les deux escaliers. Il m'a soudain prise dans ses bras et parsème des baisers le long de mon visage.
Ça n'est que lorsqu'il atteint mes lèvres qu'il s'arrête. Il ne va pas ailleurs.
Josh m'embrasse amoureusement.
Nos lèvres se caressent, elles se touchent avec une affection pure et notre salive ne fait qu'une. Tandis que ses mains restent enroulées autour de ma taille, les miennes touchent son visage. Je le tiens. Les yeux clos, je maintiens sa tête dans mon emprise. Ça n'est pas assez pour rassasier ma faim de lui, mais je m'en contente largement.
Lorsque nous nous séparons et que nos fronts se touchent, je glousse malgré moi.
« Quoi ? » m'interroge Josh à bout de souffle.
Je pose mes mains sur son torse.
Embarrassée, je détourne le regard.
« Rien.. Je commence juste à regretter d'avoir dit oui à tes sœurs. »
Mon cœur me fait mal. Il bat trop vite. J'en ai la boule au ventre.
« C'est trop tard maintenant, si on change d'avis je crains que Hannah nous chasse. » plaisante-t-il.
« Tu penses ? »
« Ça serait pas la première fois. Tu te rappelles quand on s'est éclipsés à Halloween ? »
« Ne m'en parles pas ! C'est Sam qui a dû nous sortir de là.. »
Josh rit. Il me caresse le haut du crâne avant de se détacher de moi. Qu'il est beau... J'ai envie de l'embrasser. Je n'ai même plus envie de bouger.
Je suis bien là.
Parfaite.
« Josh, je— »
J'ai envie de lui dire que je l'aime. Cependant je n'ose pas, je me perds dans son regard et la splendeur de son regard m'ôte les mots de la bouche. Je m'accroche à lui. Je perds pieds.
« Tu regrettes totalement d'avoir dit oui. » me taquine-t-il.
J'étouffe. Il fait chaud.
Pourtant mon corps est gelé.
« Tais toi.. » je marmonne.
« Avoue le. »
Son sourire carnassier me rend faible. De la paume de ma main, je frappe son torse et le foudroie du regard. Qu'est-ce qu'il peut m'agacer... Quand il s'y met c'est presque impossible de l'arrêter.
« Tu m'aimes tellement tu peux pas passer cinq secondes sans me sauter dessus. »
« Ah ! Dis celui qui m'as embrassée. De nous deux c'est toi le pire. »
« Moi ? » s'offusque-t-il.
Je tire sur sa main et le force à avancer. Il me déstabilise, je peux même plus le regarder dans les yeux.
« C'est toi qui m'as supplié d'aller dans la chambre pour— aïe ! Me pince pas ! »
« Tais toi alors. » je réplique dans un rictus taquin.
« T'es violente quand t'es sexuellement frustrée ? C'est nouveau ça. »
Josh se rapproche de moi, je sursaute au contact de ses lèvres sur ma nuque. Il murmure ensuite au creux de mon oreille :
« On dirait que je vais devoir y remédier. »
« B—Bouge de là... »
J'essaie de me séparer de lui, c'est sans compter ma main dans la sienne. Elle nous relie. J'ai beau essayer de la reprendre, Josh me devance et s'en saisit. Il entremêle nos doigts et pouffe.
« Je t'ai vexée ? Roh, c'était pour rigoler. »
Nous continuons de nous chamailler même une fois arrivés auprès de Hannah et Beth, assises sur le canapé et fauteuil. Hannah nous salue, elle fait signe à sa sœur qui nous scrute. Je pousse Josh d'un coup de coude et le laisse agoniser en rejoignant les filles.
« Tout va bien ? » s'inquiète Beth.
« Bien sûr, pourquoi ça n'irait pas ! »
Entre deux gémissements de douleur Josh lève son pouce en l'air.
« Nickel-chrome. »
« Tu vois ? Nickel-chrome il a dit. » j'affirme.
Hannah pouffe.
« Vous êtes ingérables. » dit-elle.
« Aller, Joshua, tu fais attendre tes sœurs, on y va, on y va ! »
C'est avec toute la conviction du monde que je me saisis de son poignet et le tire. Josh se tient le ventre de son autre main, là où je l'ai gentiment frappé. Il ne se débat pas. Il me laisse l'installer sur le canapé, je pars ensuite nous prendre une petite couverture, sachant qu'il fait un froid hivernal dans le salon, et reviens auprès de lui afin de me blottir dans ses bras. Je saute presque. Ça n'est pas la nuit dont j'avais rêvé, l'idée de passée trois heures blottie dans les bras de Josh ne me déplaît pas pour autant, même si nous n'allons rien faire de concret. Mon copain me réceptionne, il passe ses bras autour de mon ventre et ne dit rien lorsque je pose la majorité de la couverture sur moi. J'ose même plier mes jambes et poser mes genoux sur ses cuisses.
« Vous êtes installés, c'est bon ? » demande Hannah, la télécommande en main.
« C'est parfait. » murmure Josh, complètement écrasé, mes bras autour de son cou.
« L'idiot.. » dit Beth en roulant des yeux.
Hannah clique sur un bouton et l'écran s'illumine, je retiens mon souffle.
Josh et ses sœurs semblent immédiatement pris par le film, tandis que moi, il faut d'abord que je m'habitue à cette scène. Pas seulement le salon, le chalet, mais les Washington et le simple fait que ce week-end me restera en mémoire pour les années à venir. Personne ne bouge. Je les regarde tour à tour. Lorsque vient celui de mon copain, je ne peux m'empêcher de fondre; mes lèvres se plissent et mon regard s'attendrit. Je caresse l'extrémité de sa mâchoire, le début de sa pilosité et colle ma tête à la sienne : la position est inconfortable, je ne vais pas tarder à gigoter pour m'allonger, mais pour le moment c'est exactement ce que je veux; être proche de Josh, alors ça me suffit.
Du coin de l'œil derrière l'une des fenêtres, j'apperçois quelque chose. Un mouvement.
« Mhh ? »
Je me redresse.
Qu'est-ce que c'était ?
« Mhh ? Quoi ? » s'inquiète Josh.
Il me rapproche de lui, la tête relevée.
« Hein ? »
« Qu'est-ce qu'il y a ? » il chuchote.
Je me rassois.
« Ça devait être mon imagination.. Désolée. » je murmure en retour.
Beth tapote l'accoudoir du canapé.
« Chuut ! »
Josh et moi nous regardons, j'esquisse un sourire amusé. Être grondés de la sorte est plutôt comique. Josh me serre contre lui, il me laisse le temps de bouger afin de me mettre plus à l'aise tout en reportant son attention sur l'écran de la télévision. N'ayant pas d'autre choix je fais de même. Je presse ma tête sur son épaule, enivrée par sa présence et observe la même chose que mes trois amis. De temps à autre Beth et Hannah font circuler leur bol de confiserie ⸺pop-corn au caramel et chips⸺, le film est parsemée de bruits de grignotages, de cris. Et même parfois de baisers. C'est parfait. Tout est parfait.
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sdaryane · 2 years ago
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Des étapes du deuil…
Ce qu’il y a de plus rude dans une rupture c’est de se farcir une énième fois ces 7 étapes du deuil que l’on trouve plus longues à chaque fois.
Personnellement, je m’en passerai bien car j’ai l’impression que chacune d’entre elles est interminable !!!
Tout d’abord, le CHOC : cette étape est la plus violente pour le cerveau je pense. C’est un fait, la porte s’est claquée, l’élastique a lâché, le roseau s’est rompu…En dehors de la douleur physique que l’on peut ressentir parfois (oui même un choc émotionnel peut faire mal physiquement !), c’est avant tout la stupéfaction qui est douloureuse car même si on peut parfois s’y attendre on refuse d’admettre que cela puisse arriver. C’est ce refus qui nous fait glisser assez rapidement vers la deuxième étape.
Le DENI est donc la suite logique du choc. On refuse d’admettre que l’être aimé puisse nous abandonner, surtout après les multiples démonstrations d’amour et d’affection dont il a pu faire preuve. Impossible qu'il s’en aille après avoir fait autant de déclarations d’amour il n’y survivrait pas…Impossible qu’il puisse me laisser derrière lui et imaginer sa vie sans moi…Impossible qu’il ne fasse pas machine arrière, il m’aime trop et ne peut pas se passer de moi il me le disait tous les jours !!!Et pourtant…
C’est cette incohérence qui ouvre la porte à la troisième étape : la COLERE.
Quand on réalise que ce que l’on vit est bel et bien réel, c’est comme si on venait enfin d’allumer le feu sauf que l’on est en plein été et qu’il va se propager beaucoup plus vite et beaucoup trop loin que prévu !!!J’utilise cette image volontairement étant donné qu’il est pompier volontaire…
Le brasier qui s’empare de mon esprit est incontrôlable et il risque de tout détruire sur son passage même les jeunes pousses innocentes qui ne demandent qu’à me consoler. Je me sens usée et abusée même. J’ai un sentiment d’injustice et de dégoût face à la situation, ce n’est pas normal ce qui se passe et c’est profondément surréaliste compte tenu des propos et des actes passés. La révolte me gagne, j’ai envie de hurler, de casser tout ce qui se présentera devant moi mais le pire est de devoir s’en empêcher. Comment éviter un drame supplémentaire ?
La quatrième étape éteint une partie du feu avec son lot de larmes : la TRISTESSE !
Je ne sais pas si j’ai un déficit lacrymal ou si je suis différente du commun des mortels mais cette étape-là m’a toujours échappée. Néanmoins, je pense qu’il y a certainement différentes manières d’être triste sans pour autant être en état de crise de pleurs. Je sens que je souffre, que j’ai mal, que je lui en ai voulu donc la suite logique serait de pleurer cette histoire mais je n’y parviens pas. J’en suis désolée car cela me soulagerait sans doute et me permettrait de passer à l’étape d’après mais je ne sais pour quelle raison ma tristesse reste bloquée dans ma gorge. Il ne me reste qu’à la ravaler pour continuer le processus. Mais est-ce bien possible ??
Voici venu le temps de la RESIGNATION...Cinquième étape et non des moindres car je pense que c’est la plus dure ! Devoir se résigner à l’évidence c’est devoir accepter qu’on ait été amputé d’un membre alors qu’on a toujours la sensation de le sentir bouger. C’est juste inhumain ! Admettre cette fin de non-recevoir, ce scénario dramatique et irrévocable c’est admettre l’échec une fois de plus et pour quelqu’un comme moi c’est super compliqué croyez-moi !!Se résigner c’est tomber les armes, battre en retraite et tourner le dos finalement. Cette étape est relativement courte car elle s'enchaîne avec celle qui finit de nous délivrer.
L’ACCEPTATION…Sixième étape et non des moindres !!!Celle-ci a un petit goût de Reine des neiges (libérée….délivrée… !) mais elle n’est pas si simple à maîtriser attention. Parfois, il fait beau, les oiseaux chantent et on a le sentiment que notre douleur est passée mais il suffit d’une étincelle pour revenir à la case ESPOIR qui nous fera irrémédiablement repartir de zéro. Voilà donc le piège à éviter quand on pense avoir atteint ce Saint Graal qu’est l’acceptation.
Pour ma part, je pense que cette étape ne peut être validée que lorsque les précédentes soient effectivement révolues. Le plus important pour cela c’est le temps que l’on donne à chacune et l’implication que l’on y consacre. Le risque est de brûler certaines étapes et de vouloir se sortir trop vite de ce mal être pour finalement y retomber de plus belle et pour souffrir plus longtemps.
Le mieux serait de pouvoir identifier finalement ce qu’on attendait vraiment de l’autre pour « accepter » qu’il était vraisemblablement incapable de nous le donner et enfin reconnaître que c’est mieux ainsi…Facile à dire hein ?!
Quand tout ce chemin, en forme de courbe en J, est parcouru, il ne reste plus que la RECONSTRUCTION.
Cette fois, le temps est venu de reprogrammer nos objectifs et nos envies. Il faut prendre tout son temps pour cette dernière étape car selon nos choix la route est très différente. Il ne faut pas se tromper à cause d’un reliquat d’amertume ou de regrets. Il faut prendre le temps d’évaluer la situation ainsi que toutes les options qui s’offrent à vous. La vie recommence, c’est à nouveau le printemps et tout peut renaître même l’espoir d’une vie meilleure et plus belle. Au lieu de beaux espoirs irréalisables, fixons nous de petites victoires à célébrer chaque jour et avançons prudemment afin de renforcer nos acquis. Inutile de se promettre de ne plus jamais tomber ou de ne plus jamais souffrir ce serait en vain mais au moins persuadons-nous que nous méritons le meilleur et qu’il finira par arriver. Je sais que je suis une bonne personne au fond de moi et tôt ou tard celui dont je rêve finira par trouver la route qui mène jusqu’à tous mes trésors…
Dois-je envoyer ma carte à l’univers ?
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crystal--snow · 1 year ago
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☾ Origine ☽
L’apparition des fées remonte aux prémices de la magie, à l'époque où le Grand Dragon a inondé l'obscurité de sa lumière étincelante, et créa de sa flamme incandescente les premiers êtres dotés de magie. Les légendes racontent qu'autrefois,les fées étaient petites et possédaient des ailes diaphanes, lesquelles étaient ornées d'un motif unique à chaque fée. Les fées étaient nombreuses et vivaient sur la grande majorité des planètes de la Dimension Magique, hormis quelques-unes dont la dangerosité n'avaient guère attiré les petits êtres. De nos jours, les fées sont de taille humaine et leurs ailes ont subi quelques changements majeurs depuis, que nous évoquerons plus bas.
☾ Physique et caractère ☽
Oubliez les petites créatures aux ailes diaphanes puisque aujourd'hui les fées ressemblent en tout point (ou presque) aux humains. Physiquement parlant, rien ne distingue vraiment une fée d'un humain, hormis peut-être leur teint de porcelaine, leur beauté presque irréelle et leur sang de couleur bleue. En effet, depuis l'événement de la Neige de Cristal, les fées onttronqué leurs petites tailles pour celle des humains, et leurs ailes ont quant à elles reçu la capacité de se rétracter à volonté. A ce changement radical s'ajoute aussi la capacité pour les fées d'évoluer en puissance et d'acquérir diverses transformations qui auront plus ou moins d'impact sur leurs ailes.
Outre leur physique, les fées se caractérisent par leur attachement et curiosité débordante pour les gemmes et autres joyaux qu'elles ont tendance à collectionner plus ou moins à outrance. Ce profond attachement est sans aucun doute issu des mythes et légendes entourant la création de la Dimension Magique. Très attachées à la nature, elles tirent leur pouvoir de celle-ci. Ainsi, une fée aura tendance à s'affaiblir beaucoup plus vite lorsqu'on l'éloigne de la nature et plus encore de la source de leur pouvoir (eau, terre, feu, air, astre, esprit ...).
Depuis la Neige de Cristal, les fées se rendent très régulièrement dans le monde des Hommes, plus particulièrement à chaque changement de saison et donc à chaque solstice et équinoxes. Mais attention, seules les fées les plus puissantes et les plus entrainés ont l'honneur de se rendre sur Terre pour aider la nature à changer son manteau de couleur. Ces fées tout particulièrement importante régissent les saisons et le cycle de la vie sur Terre. Les plus puissantes d'entre elles sont nommées les premières fées de la Terre et résident sur Terre depuis l'ouverture de la brèche. Ces premières fées sont depuis chargées de repérer les spécialistes, les potentielles fées ainsi que les très rares changeling afin de les envoyer étudier à Alféa, et par la même occasion protéger le secret millénaire des fées.
☾ La magie des fées ☽
Apparition : La magie d'une fée se manifeste généralement l'année des cinq ans de l'enfant, bien que dans certains cas il arrive que la magie survienne bien plus tardivement (parfois même vers 15 ans), bien que ce type d'événement soit extrêmement rare. Ainsi, il est important de comprendre que la magie évolue au rythme de l'enfant, et que certains sont certes précoces tandis que d'autres nécessitent plus de temps. Mais attention, ceci ne signifie en rien que la magie sera plus ou moins puissante en fonction de l'année de son apparition ! Bien souvent, elle survient lorsque la fée ressent de fortes émotions, notamment la joie ou encore la colère. Pourtant, il faut savoir que c'est en faisant preuve d'une grande sérénité d'esprit qu'une fée parvient à ne faire qu'un avec sa magie et donc d'en comprendre tous les secrets. Pour atteindre ce stade, l'apprentissage de la magie et plus particulièrement la compréhension de soi occupent une place importante dans la vie d'une fée.
Fonctionnement de la magie  : avec l'âge, la magie se développe et avec l'entraînement sa puissance s'accentue en accord avec les transformations. En règle générale la magie s'utilise sans aucun artefact, mais il existe bien entendu quelques objets ensorcelés permettant d'améliorer le quotidien ou encore de canaliser une magie trop capricieuse. Durant leur scolarité, les fées entendent régulièrement parler de contrôle et de prolongement de soi. La magie fait donc partie intégrante du corps d'une fée, et il est nécessaire de la voir comme un prolongement de son propre corps au risque d'entrainer de fâcheuses situations. Généralement, la magie se déploie donc dans la paume de la main qui réagit comme un émetteur d'énergie. Néanmoins, il peut arriver que la magie se déclare à distance, mais ceci demande un effort visuel et psychique très important; seules les fées les plus avancées sont aptes à le réaliser.
Vous comprenez alors qu'il est nécessaire et même obligatoire pour une fée de prendre conscience de l'énergie unique et puissante qui traverse son organisme en permanence. Une fois cette prise de conscience effectuée, la fée dispose d'un pouvoir immense dont le principal outil de maîtrise reste son imagination. Sensible aux émotions, la magie reste toutefois dangereuse, et il est important pour la fée de prendre rapidement conscience de l'importance et de la dangerosité d'un tel pouvoir s'il n'est pas maitrisé et utilisé à bon escient. La magie étant sensible aux émotions, celle-ci s'accorde plus ou moins avec la mentalité de son détenteur. De ce fait, la magie du feu a tendance à être impulsive alors que la magie de l’eau est fluide. La magie de l’air est franche, la magie de la terre tend quant à elle à être discrète . Pour finir, la magie astrale se révèle créative, tandis que la magie de l’esprit est intelligente.
Chaque magie découle d’une source pure et non modifiée, il existe 6 sources de magie qui sont : l’eau, le feu, la terre, l’air, les astres et l’esprit.
ATTENTION CETTE LISTE EST NON-EXHAUSTIVE
magie du feu — toutes les magies qui tirent leur puissance de l’élément du Feu tels que : la pyrokinésie, manipulation de la fumée, la magmakinésie, le pouvoir du phénix, la magie du sable, le contrôle du métal liquide ...
magie de l’eau — toutes les magies qui tirent leur puissance de l’élément de l’Eau, nous pouvons citer comme exemple : l'aquakinésie, la cryokinésie, l'hémokinésie ...
magie de l’air — toutes les magies qui tirent leur puissance de l’élément de l’Air telles que : l'électrokinésiela, l'aérokinésie, l'échokinésie, la manipulation météorologique, manipulation de l'oxygène ...  
magie de la terre — toutes les magies qui tirent leur puissance de l’élément de la Terre telles que : géokinésie, la thérianthropie, le contrôle du sable, le contrôle des ronces, le contrôle de la gravité, pouvoir des plantes ...
magie astrale — toutes les magies qui tirent leur puissance des Astres. Elle se subdivise elle-même en trois catégories distinctes : magie du soleil — la lumière solaire, la chaleur, les flammes solaires, la photokinésie ... magie de la lune — contrôle des ombres, contrôle de l'obscurité, magie du sommeil, contrôle de la lumière lunaire, ... magie des étoiles — pouvoir des constellations, les météores, chronokinésie ...
magie de l’esprit — regroupe toutes les magies qui tirent leur source de l’élément de l’Esprit tels que  : la télépathie, la télékinésie, la téléportation, la voyance, le marionnettiste, le contrôle des rêves, l'envoutement…
Transformations et poussière de fée — Au fur et à mesure de son développement une fée peut être amenée à évoluer et obtenir ce que l'on nomme des "transformations". Ces transformations sont pour le peuple féerique de véritables marqueurs de pouvoir et de prestige. De plus elles permettent pour certaine, d'obtenir de nouvelles capacités féeriques qui permettront aux fées d'évoluer librement dans les différents royaumes de la Dimension mais aussi sur Terre.
A ces transformations s'ajoute aussi l'utilisation par les fées de poussière de fée. La poussière de fée est un matériautrès prisé et rare que seule la ville d'Hélétris a l'autorisation d'extraire. Cette poussière de fée est fabriquéeune fois tous les dix ans, lors d'un rituel réunissant les membres les plus puissants des dix royaumes de la Dimension. Sans la poussière de fée il est impossible à une fée de voler et sa magie deviendra de plus en plus faible jusqu'à s'essouffler presque en quasi-totalité. La poussière de fée permet aussi l'ouverture du portail donnant sur la Terre à chaque équinoxe et solstice. Par la même occasion, ce matériau accorde aussi aux fées la capacité de se miniaturiser afin de se soustraire aux regards des Hommes.
Trainix — cette transformation est la toute première acquise par une fée, elle apparaît généralement vers l'âge de 16 ans. C'est à ce moment-là que les ailes des fées apparaissent et leur permettent ainsi de léviter pour la première fois. Le trainix étant une transformation de base celle-ci ne permet pas aux fées de prétendre à une capacité de vol importante. En réalité, leurs ailes étant encore assez faible il faudra attendre la seconde transformation pour véritablement voler plutôt que léviter. C'est avec le trainix que commence à réellement se développer les pouvoirs d'une fée et que ceux-ci cessent de n'être que de légères apparitions.
Charmix — cette seconde transformation nécessite pour une fée de surmonter une difficulté personnelle, il peut s'agir d'une peur ou d'une faiblesse quelconque. La transformation Charmix endurcit les ailes des fées et leur permettent enfin de voler, à ce cadeau s'ajoute aussi l'apparition sur le corps d'un tatouage de couleur argent (au choix) symbole de leur courage. Les vêtements sont quant à eux plutôt simples et sont les reflets du style vestimentaire de la fée (short, jupes, accessoires divers et variés ...) . C'est au cours de cette transformation qu'est définie la palette de couleurs (généralement deux et plus rarement trois) qui la suivra tout au long de sa vie et durant l'acquisition de ses prochaines transformations.
Enchantix — il s'agit de la transformation finale d'une fée, celle qui lui conférera la totalité de ses pouvoirs et ses ailes finales. Pour l'obtenir une fée doit faire un grand sacrifice, ainsi toutes les fées n'obtiennent pas l'enchantix et rares sont celles qui l'obtiennent à la fin de leurs études. Cette transformation est considérée comme la transformation ultime, preuve que l'énergie magique de son propriétaire est déployée à son maximum et surtout totalement contrôlée. Lors de cette transformation les fées possèdent d'immenses ailes colorées sur lesquelles sont suspendus des bijoux en pierre précieuse. Leurs tenues sont généralement de couleurs vives et parfois dégradées. Physiquement parlant la magie déployée par cette transformation leur confère un physique presque divin tandis que leurs cheveux peuvent pousser considérablement voire même changer de couleur. Chaque fée porte autour de son cou un collier personnalisé qui fonctionne comme une puissante amulette qui les protégera des énergies néfastes, plus récemment ces bijoux servent aussi à certaines fées à stocker leur réserve de poussière de fée par le biais d'un sort permettant de fusionner la poussière au bijou.
Les transformations perdues (...pour le moment) — depuis plus d'un millénaire suite à l'explosion du Cristal d'Hélétris ayant entraîné l'évènement de la Neige de Cristal, les fées ont petit à petit perdu de nombreuses transformations. Nul ne sait pourquoi ni comment cela a pu se produire mais aujourd'hui la Dimension Magique déplore la disparition des transformations suivante : le sirénix, le mythix, le dreamix ou encore le dragonix
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