#appels à témoins
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"Cinq jours après la disparition de Marine Payoux, une jeune Tarn-et-Garonnaise de 21 ans qui n’a plus donné signe de vie après avoir ramené à Labastide-Saint-Pierre un ami (nos éditions des 19 et 20 juin), les gendarmes poursuivent leurs recherches." (Aussi sur Fb, 22 juin 2 023) Article de La Dépêche : “Disparition de Marine en Tarn-et-Garonne : cinq plongeurs de la gendarmerie ont sondé le canal à la recherche de la jeune femme de 21 ans“
#basile pesso#france#sud-ouest de la france#disparitions#appels à témoins#questions#tristesse#contenu original#journalisme#sadness#journalistes#journalistes indépendants#yes we are magazine
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Appel à témoins pour retrouver Émile
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OMOFALLS ONESHOT - tulip (FR)
Ce oneshot se passe avant les évènements présents de OMOFALLS. Pour un peu de contexte, le pronostic vital de Sunny est engagé après le récital. SPOILERS OMOFALLS + les trigger warnings associés à OMORI, mention de la mort, présence de lame, et en général, les deux p'tits gars vont pas très bien. Peut-être une version anglaise plus tard, qui sait?
Elles tombaient une à une, décapitées dans la froideur de leur amer requiem. De leur corps ruisselle leur sang jaunis, un venin dont l'odeur florale étouffe, dont les épines qui grattent le fond de la gorge. De cette même gorge en asphyxie s'échappait la douce torture d'une mélodie d'un soir de décembre.
Le soir fatidique, où Basil avait tout perdu.
Basil, dont l'allure est habituellement si droite, rappelait maintenant son œuvre, tuait toutes ses fleurs sans remords. Les cisailles tranchaient les tiges comme dans du beurre, chaque fibre méticuleusement condamnée d'un coup net et mécanique. Efficace, sans flancher, sans empathie et sans inutile hystérie. Il décapitait ce glaïeul.
«…Mh…hm..»
Cette mélodie étouffée et fausse, si grinçante qu'elle s'enfonçait dans des plaies ouvertes. Son âme dont les fleurs l'ont privé d'amour. Ces maudites fleurs, toutes coupables aux regards innocents, toutes témoins, pourritures dédaigneuses qui le toisaient.
«…Lalala… La,...la la…»
Basil avait tout perdu; ou plutôt, on lui avait tout pris. Quelle malheureuse fin, quand le regret lui fut si insoutenable que la violence lui semblait être la seule issue. La grisaille dans ses yeux creusait tout ce qu'il restait de lui; un corps dont la peine avait engendré la négligence, jusque cette violence de dernier recours. Après un énième coup, il balayait ses rares larmes d’une traite. Il ne reviendra pas, peu importe les punitions infligées à ces hypocrites de fleurs.
«…La…lala…la…lala..!»
Il haïssait cette mélodie. Elle est hors de ton, arrogante, pleine de fausse modestie et de cette maligne innocence malgré le meurtre. La mélodie d’une menteuse.
Il jeta un coup franc dans un pot de muguet.
«…La…la…la…»
A la fin, il ne resta d’un seul pot intact.
«…Sunny…»
Une seule tulipe blanche, mourrante au pas de sa fenêtre. Le froid et le manque de le lumière ont dû finir par la scarifier, la faire partir de la manière la plus atroce. Une agonie solitaire qui découvrait la perfection sous l’angle le plus laid.
Basil se demandait pourquoi. La douleur qu’il ressentait l’éteignait un peu plus chaque jour, en même temps que cette pâle imitation de perfection. La tulipe, bulbeuse, simple, modeste, parfaite. “Parfait” était un mot qui lui donnait envie de mourir. “Parfait”sonnait comme une injure. Un mot si plat qu’il en est intouchable. Il se maudissait pour avoir un jour osé appeler Sunny “parfait”. Tout ça, c’était de sa faute. Son parfait petit Sunny était mort par sa faute.
«…»
Comme cette tulipe-là qui suppliait la délivrance.
Comme Sunny seul dans sa chambre, étranglé par ces sombres murmures aux cordes du violon.
Et Basil, au pas de la porte, qui regardait.
Basil lui avait tout pris.
La tulipe fanée regardait la guillotine qui l’invitait.
«…»
Abréger ses souffrances – la chavirante fleur ne respirait déjà plus.
«…Je l’ai tué.»
#omori#omori au#my art#omori basil#omori sunny#toaster writes#french#writing#french writing#oneshot#omofalls#omofalls au#tw murder#tw blade#idk about other trigger warnings#please tell me what you think of it#it's kinda old...#im very anxious at the idea of posting this griehuzok#i know people are mostly here for my drawings only... especially when here it's french#tw death
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Misère de la psychanalyse
Si les psychanalystes se sont à ce point dévoyés de la subversive découverte freudienne de l‘inconscient, de son noyau révolutionnaire réel, cela tient beaucoup à la prolifération médiatisée de «psychanalystes» (se faisant passer pour tels) qui sont en vérité les premiers promoteurs du Discours Universitaire, qui est du point de vue de la structure, ce qu’il y a de plus antagoniste au Discours de l’Analyste.
Les deux plus grands fournisseurs de ces soi-disant «psychanalytistes» sont logiquement les deux plus grands groupes psychanalytiques (par le nombre), institutions se réclamant de l’enseignement de Lacan: l’École de la Cause Freudienne fondée par Jacques-Alain Miller en 1981 (coiffée désormais par une usine à gaz dénommée Champ Freudien...) et l’École de Psychanalyse des Forums du Champ Lacanien (fondée en 1998, par un collectif d’anciens membres de L’ECF, ayant fait scission, et dirigée d’une main de maîtresse (d’école) par le double féminin de Jacques-Alain Miller, Colette Soler, un autre éminent «professeur d’université», elle aussi formatée à l’ENS...
Lorsqu’en janvier 1980, Lacan dissout son École Freudienne de Paris, il motive son acte de ce qu’il appelle l’«échec de la passe», passe de l’analysant à l’analyste, qui était la raison même de la fondation de son École.
Lacan, parce qu’il se demandait «que peut-il se passer dans la tête de quelqu’un ayant fait une analyse pour vouloir devenir analyste ?» était parti de l’hypothèse qu’une «passe» de l’analysant à l’analyste était un fait de structure, témoin que le sujet n’était plus du tout le même à sa sortie qu’à son entrée, ayant constaté dans sa pratique «qu’il y vient comme une boule dans un jeu de tric-trac».
Lacan invente donc une procédure pour tirer ça au clair, parce qu’il souhaite que les psychanalystes se reconnaissent entre eux comme tels, à partir de l’analyse et non pas sur la base de critères préétablis de type universitaire et autres, confrérie, initiation, cooptation, copinage...
Il construit donc la procédure de la passe sur le modèle du mot d’esprit.
Un «passant» raconte son «hystoriole analytique», à un quidam comme lui qui en sera le «passeur», pour un jury de la même veine qui devra apprécier si ça tient debout.
Exemple: le «passant» raconte qu’il a rencontré Salomon Rothschild aux Bains de Lucques et que ce dernier l’a traité d’une façon tout à fait «familonnaire», le passeur prend note et va transmettre ça, texto, au jury, et tout le monde est plié de rire, car ils sont de la même chapelle (la chapelle évoquant bien entendu l’église, comme c’est souvent le cas dans les groupes analytiques...)
Où en est-on aujourd’hui avec cette «passe», 40 ans après la dissolution par Lacan de l’École Freudienne de Paris?
La passe s’est bien sûr transformée en impasse pour la transmission de la psychanalyse...
Jacques-Alain Miller (JAM pour les médias, depuis qu’il est devenu inséparable de l’indécrottable BHL) fait donc. après la mort de Lacan, main basse sur ce qui reste de la machinerie lacanienne et impose son «idée» que la passe (où il n’avait strictement jamais mis les pieds du temps de Lacan) c’était ...la «traversée du fantasme»!, un hapax lacanien que Lacan lui-même n’a jamais exploité (et pour cause... la traversée du fantasme, cela veut dire exactement le contraire de ce qu’on croit en comprendre a priori, c'est à dire qu'on pourrait vivre en dehors de toute illusion — ce qui est le fantasme ultime — traverser le fantasme signifie précisément renoncer au fantasme d’y échapper, le sujet a traversé le fantasme lorsqu'il accepte en soi et pour soi la nécessité constitutive de l'illusion. Son illusion. Chacun ne voit le monde qu'à travers la fenêtre de son fantasme fondamental...)
Bref, depuis plus de vingt ans, Colette Soler a aligné elle aussi son École des Forums du Champ Lacanien sur le diktat millerien, qui s’il n’a strictement aucun rapport avec la passe telle que Lacan l’avait imaginée et tenté de la mettre en œuvre avant d’en constater l’échec, s’avère très utile et particulièrement efficace pour asseoir son pouvoir personnel, et développer une expansion sans limite en montant des comptoirs un peu partout dans le monde, au nom de la «politique de la psychanalyse», comptoirs que viennent visiter de temps en temps des psychanalystes de «renommée mondiale» (!) pour renforcer le gouverneur, mis en place, adoubé par les «locaux», et à l’occasion lui remonter un peu les «bretelles» de la théorie...
Bien entendu, Miller est celui qui a poussé le bouchon le plus loin en se substituant au «cartel de la passe» pour nommer Analyste de l’École (AE) un de ses propres analysants, que le cartel n’avait pas nommé...
Ah, elle aura été tripotée cette pauvre «passe» qui aurait dû signaler la sortie du transfert, et qui en réalité fait la preuve que l’impétrant est au contraire toujours «sous-transfert», passant un examen comme pour entrer à l’École, selon une pure procédure de type universitaire, une formalité plus ou moins colorée de cooptation, à l’opposé radical de l’éthique psychanalytique...
Comment ces dérives (de la jouissance) pervertissent-elles la transmission de la psychanalyse?
Au grand dam du Discours de l’Analyste, que les psychanalystes authentiques s’efforcent de vouloir servir, c’est bien le Discours Universitaire (dont le Signifiant maître sous la barre permet d’éradiquer discrètement le grain de sable de l’énonciation) qui régit massivement l’économie relationnelle de ces groupes, les pratiques perverses de domination et de soumission sont devenues l’ordinaire des institutions psychanalytiques qui n’ont de psychanalyse que le nom, la logique qui les domine étant précisément celle du discours dominant, psychologisant, sociologisant, moralisant ...et démoralisant.
Les deux multinationales Millerienne et Solerienne poursuivent leur développement conformément aux vœux de l’étude de marché, la première commandée par le Capitaine «Win-Win» (surnommé ouin-ouin par les moqueurs) ; l’autre pilotée par «La Solaire», comme elle se surnomme elie-même, qui après avoir rejeté la prétention de Miller à incarner le «Plus-Un» du groupe en a fondé un autre, et qui à force de vouloir y briller jour et nuit en est devenue «La Peluce-Une», ou «La-femme-qui-existe»...
L’obstination des deux professeurs d’université à faire coller l’enseignement lacanien avec leurs rêves de suprématie (leur fantasme d’immortalité symbolique) a donc fini par naufrager la transmission de l’enseignement lacanien sur le roc de «la passe» qui affleure dans des eaux peu profondes, raison pour laquelle ils ne coulent pas, mais demeurent couchés sur le flanc, les forçant à réinventer ce qui n’était pas du tout à retoquer chez Lacan...
Chacun à sa façon a donc été amené à faire l’hypothèse de l’existence, au-delà de l’inconscient freudien, d’un «inconscient réel»...
Ainsi, pour Colette Soler: il y a "l’inconscient langage" et "l’inconscient lalangue" soit l’inconscient "réel"...
(« Lacan y donne, selon moi, un modèle réduit de ce que l’on appelle la chute du sujet supposé savoir, soit une passe à l’inconscient réel que j’écrirai désormais ICSR pour élider les signifiés du terme «inconscient». C. Soler in Lacan, l’inconscient réinventé p.46 )
Et pour Jacques-Alain Miller, il y a «l’inconscient transférentiel et l’inconscient réel, non tranférentiel»...
(« En revanche, l’inconscient réel, c’est l’inconscient qui ne se laisse pas interpréter, et c’est pourquoi, dans ce texte ultime – ou pré-ultime puisqu’il y a encore celui de «Tout le monde est fou» –, l’inconscient est défini comme le lieu où l’interprétation n’a plus aucune portée»…
JA Miller, Choses de finesse en psychanalyse XIII. Cours du 25 mars 2009)
Le passage de l’inconscient supposé à l’inconscient réel est désigné comme «passe au réel» (C. Soler) ou «vers le réel» (J.A Miller).
Alors que Lacan a toujours été très clair là dessus: «Qu’est-ce que la neutralité de l’analyste si ce n’est justement ça, cette subversion du sens, à savoir cette espèce d’aspiration non pas vers le réel mais par le réel.»
Rappelons aussi que Lacan avait déjà posé la question : «L’inconscient est-il imaginaire ou réel, difficile de le savoir?» avant de trancher: l’inconscient est réel (ce qui ne veut pas dire qu’il y ait deux inconscients, comme le soutiennent Jacques-Alain Miller et Colette Soler).
Lacan affirme lui-même qu’«il n’a qu’un inconscient, et c’est la raison pour laquelle il y pense jour et nuit...» (L’insu que sait de l’une bévue c’est l’amour - 1977)
Sans omettre de préciser que l’inconscient, s’il s’origine bien de «lalangue», n’en est pas moins «structuré comme un langage».
Et s’il est vrai que Lacan incite à explorer un peu plus le réel au-delà du peu de réalité du fantasme, en ce qui concerne la transmission de la psychanalyse dans ce qu’elle a d’absolument singulier et subversif, tout se joue à la dernière conception de la passe énoncée par Lacan, passée inaperçue et qui est très précise : «La passe dont il s’agit, je ne l’ai envisagée que d’une façon tâtonnante, comme quelque chosequi ne veut rien dire que de «se reconnaître entre soir», si je puis m’exprimer ainsi, à condition que nous y insérions un «av» après la première lettre :«se reconnaître entre s(av)oir». (JL, 15 février 1977)
Pour Miller et Soler la fin de l’analyse amène au manque du manque: «Le sujet est comblé, il est satisfait» (Soler), «il n’est plus divisé» (Miller), pour les deux professeurs, arrivé en ce point, le patient peut laisser tomber son analyste et vivre sa vie.
Alors que pour Lacan, le manque est réel...
«Il suffit de lire ce qu’on peut vraiment considérer comme son testament, à savoir «Analyse terminable et interminable», pour voir que s’il y avait quelque chose dont Freud a eu conscience, c’est qu’il n’y était pas entré, dans cette «terre promise». Cet article,
je dirais, n’est pas une lecture à proposer à n’importe qui, qui sache lire - heureusement il n’y a pas tellement de gens qui savent lire - mais pour ceux qui savent lire, c’est un article difficile à assimiler, pour peu qu’on soit analyste. Si on n’est pas analyste, on s’en fiche.» (JL)"
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De Emma à Bruce
Cher Bruce,
Bruce, Bruce, Bruce. Continuerai-je à écrire sur tes pages quand tout aura été rénové ? Quand le quotidien aura retrouvé un air de normalité ? Ou bien la normalité est-elle perdue – la fissure dans le monde des Nephilim est-elle irréparable, ne fera-t-elle que s’agrandir avec le temps, apportant de plus en plus de changements, jusqu’à ce qu’il y ait finalement trop de changements pour que ce soit supportable ? Auquel cas, je suppose que je continuerai de t’écrire, Bruce, comme à un témoin silencieux de l’étrangeté de cette époque.
Désolée, désolée. Je suis d’humeur un peu poétique ce soir parce que Jem, Tessa, Kit et Mina sont arrivés aujourd’hui et… eh bien, c’est un peu de cette façon que Jem et Tessa s’expriment. Vu qu’ils sont, tu vois… hyper vieux. Et parce que j’ai l’impression que nous en arrivons aux derniers chapitres de toute cette histoire de maison maudite et je n’ai pas la moindre idée de ce que l’avenir nous réserve.
Quoi qu’il en soit, nous ne nous sommes pas intéressés à la malédiction aujourd’hui, nous avons simplement passé du temps avec les Carstairs-Herondale, qui devraient certainement choisir un nom plus court par lequel nous pourrions les désigner. Team Ere Victorienne ? Team Époque Où Tout Était Très Romantique Mais Aller Où Que Ce Soit Prenait Une Éternité ? Hum. Je pense que je leur demanderai s’ils ont des idées, puisque les miennes sont… euh… mauvaises.
Nous avons rencontré quelques complications quand ils sont arrivés. Nous avions choisi des chambres pour eux et avions demandé aux brownies de les préparer, d’y mettre des draps et des serviettes et tout ce qu’il faut. Et puis nous étions allés vérifier avant l’arrivée de nos invités. Et je suis contente de l’avoir fait parce que les fées avaient préparé toutes les chambres pour… des oiseaux ? Genre, des oiseaux immenses, à taille humaine. Avec des nids gigantesques, de presque deux mètres, et des branches en guise de perchoirs. Et d’énormes boules de graines pendaient du plafond. Nous avions donc dû demander à des brownies très déçus de refaire les chambres. (Mais nous n’avions pas dit que les invités étaient des oiseaux ! Je ne sais pas du tout pourquoi ils ont cru ça !) Le pire dans tout ça, c’est qu’ils avaient vraiment fait du bon travail : si ça avait bien été d’immenses oiseaux qui nous rendaient visite, ils auraient été très à l’aise. Ils ont quand même été confus quand tout le monde est arrivé en voyant que Mina n’était pas un gros œuf. Les fées, je te jure.
En parlant de Mina, qui n’est pas un gros œuf mais une petite bambine, elle est absolument adorable. Elle marche maintenant, ou plutôt fait des premiers pas hésitants, et elle dit « mama » et « papa » et aussi « kish » pour appeler Kit semble-t-il. Et elle a une petite stèle en bois avec laquelle elle essaye tout le temps d’écrire sur tout le monde. Apparemment Kit apprend les runes et Mina veut les apprendre aussi.
Nous aurions tout de suite dû nous atteler à la malédiction mais honnêtement nous passions un si bon moment tous ensemble. C’est très agréable de passer du temps avec Tessa et Jem, ce qui change de la nervosité de la plupart de nos autres amis. Je suppose qu’avec tout ce qui leur est arrivé, il en faut beaucoup pour les contrarier. La simple manière dont Jem parle de la malédiction m’aide beaucoup à croire que nous pourrons arranger la situation, même si nous ne savons pas vraiment ce que nous faisons ni ce que nous avons mal fait jusque-ici.
Ils ont aussi l’air vraiment impressionnés par la maison. Julian a l’air tout fier de lui, c’est hyper mignon. Tessa s’est remémoré que la dernière fois qu’eux deux étaient venus, c’était après que Tatiana ait été arrêtée et envoyée à la Citadelle pour devenir une Sœur de Fer. Ils fouillaient le manoir à la recherche d’activités démoniaques. (Bien sûr, ils n’ont presque rien trouvé, a-t-elle admis. Au ton de sa voix, il semblait évident qu’ils n’avaient compris le danger que représentait Tatiana que lorsqu’il était trop tard. Je voudrais bien lui poser des questions à ce sujet, mais ça me semblait être de tristes souvenirs alors que nous passions tous un bon moment.) Jem a remarqué qu’à cette époque la propriété était déjà en mauvais état, mais Tessa a révélé qu’elle avait vu la maison « à son apogée » lors d’un bal, puis elle a rougi un peu. Ce qui s’est passé pendant ce bal devait être assez mémorable pour que ça la fasse rougir 130 ans après !
Évidemment, il y a toujours cette espèce de lourd stigmate qui recouvre la maison comme un linceul, et ce ne sont pas des murs repeints et des fenêtres remplacées qui changeront ça. C’est à cause de la malédiction. Mais cette soirée était toute de même la plus joviale que j’aie connue ici. Pour la première fois, j’avais un peu l’impression que c’était notre maison, que des amis étaient venus nous rendre visite et c’était étonnement sympa et ordinaire. Tant que je ne pense pas à ce qu’il se passe avec l’Enclave.
Une inquiétude : Kit. Il est resté avec nous une bonne partie de la journée, mais il était anormalement calme, et il s’est excusé deux fois pour aller faire un tour dans le jardin. D’après Julian, Kit a rompu avec sa petite-amie et c’est peut-être ce qui le rend triste, mais je n’en suis pas sûre. Il était très nerveux en présence des entrepreneurs et il les surveillait de près dès qu’ils étaient dans les environs. Round Tom s’est présenté et Kit a hoché la tête sans rien dire, même pas son nom. Enfin, on ne peut pas vraiment lui en vouloir. Sa relation avec les fées, et avec le Royaume des Fées, est compliquée. Tessa a expliqué que Cirenworth est exceptionnellement protégé contre les intrusions féériques, de même que la ville et les routes proches. Magnus et Catarina s’en sont assurés. C’est donc l’une des premières fois qu’il est en compagnie d’elfes depuis la grande bataille aux abords d’Alicante. Même si ces fées-là ne sont pas dangereuses, ça doit être bizarre pour lui.
Mais tu connais Kit. Il donne l’impression qu’il ne veut répondre à aucune question au sujet de comment il va. Aujourd’hui, il était sur le qui-vive, à regarder les elfes dans le jardin : peut-être qu’ils l’inquiètent, ou peut-être qu’il veut les rejoindre ? Je ne sais pas. Peut-être que Julian et moi pourrons le faire parler un peu pendant son séjour ici. Ou peut-être que j’aurai l’occasion de demander à Jem et Tessa s’ils savent ce qu’il se passe.
Bref, c’est tout ce que j’ai à te dire pour l’instant, Bruce. Demain nous rompons une malédiction ! J’espère !
Emma
Texte original de Cassandra Clare ©
Traduction d’Eurydice Bluenight ©
Le texte original est à lire ici : https://secretsofblackthornhall.tumblr.com/post/691398026631217153/emma-to-bruce
#kit herondale#emma carstairs#julian blackthorn#jem carstairs#tessa gray#jem and tessa#bruce#fairies#petit peuple#secrets of blackthorn hall#cassandra clare#sobh#the shadowhuter chronicles#tsc
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Les étés à Curtin
Texte écrit par Jean-Claude Long
Fin des années cinquante. La grande maison est divisée en deux, louée en partie l’été par les sœurs Rochet, Berthe et Denise, mariées plus tard à Robert Magaud et Georges Guichert.
Dans le coin cuisine, un grand évier noir, en pierre, sert aussi à se laver. Le réchaud fonctionne avec une bouteille de butane ; au fond de la maison, une pièce fraîche sert de cellier. Un garde-manger à grille , suspendu, dissuade les mouches et les fourmis .
Dehors, une pompe, qu’il faut « amorcer », c’est un jeu ; un puits, dont on ne se sert pas, des granges, des hangars, des greniers, des machines et des outils mystérieux, des odeurs de paille et de grain, des poules en liberté. La vraie vie est là, pas en ville.
Un chien noir, Jimmy, est attaché à une grande chaîne, en permanence. Il a creusé un chemin sur son passage. Robert le lâche parfois, Jimmy part courir dans la campagne, si vite qu’on dirait un dessin animé : il a douze pattes. Quelques heures après, il revient en lambeaux, boitant, saignant d’une oreille. Cinquante ans après, on aurait dit « il s’est mis minable ».
Lorsque Robert revient sur sa moto, Jimmy s’agite avant que les humains aient entendu le moindre bruit ; Berthe dit alors : « voilà Robert ».
A gauche en sortant de la maison, un pré, dont l’enfant rêve l’hiver, comme une préface à des récits d’explorateur. On le traverse pour aller à la boulangerie à Thuellin.
Souvent vient brouter un troupeau de vaches. L’enfant aime les vaches, à la robe marron et blanche, cette odeur à la fois sauvage et rassurante, leur chaleur épaisse et grasse, maternelle . Elles font un peu peur avec leurs gros yeux, mais sont paisibles, c’est fascinant !Aujourd’hui encore, l’odeur des vaches me met les larmes aux yeux. "Voilà les vaches ! " est un cri de fête, un alléluia païen. Avec les enfants qui mènent le troupeau, je crois qu’il y avait une Mireille, on va jouer à cache- cache , à Colin Maillart, à Mère veux-tu. On mangera la tarte aux pommes de ma mère, on boira du Pschitt, l’après-midi ne sera que féerie. La Dent-du-Chat est une frontière au loin, les dieux juchés nous observent.
Fête aussi les commerçants ambulants, qui arrivent en klaxonnant ; galopade ! Dehors en pyjama ! Ducard, petit monsieur chauve aux yeux vifs, sa camionnette bleue aux odeurs de sucre et de bonbons chimiques. Fontana, fruits et légumes, sa camionnette verte, « l’Increvable », ses grosses lunettes. Le boucher a une fourgonnette deux-chevaux, grise .
L’enfant aime la campagne ; la liberté est totale. Sa mère, si craintive en ville, le laisse pendant deux mois divaguer parmi les faux, les herses, les tracteurs, dont un jour il desserra un frein à main dans une pente, bourde réparée d’urgence. Il aime l’errance, nez dans les nuages, la rêverie dans les odeurs. Il est shooté au foin, au fumier, à la pluie, aux animaux, coqs, renards toujours lointains mais dont le glapissement est proche, témoin d’un monde secret qui nous entoure, le comprendra-t-il plus tard ?
Le soir, les chiens discutent de loin en loin, que se racontent-ils ? Il pose un jour la question, un adulte répond : « ils ne racontent rien, ce sont des bêtes ». L’enfant pense que le grand se trompe, je le crois encore aujourd’hui.
On peut prendre des bâtons tant qu’on en veut, pourfendre les ennemis ; les plantes, les herbes sont des légumes pour jouer à l’épicier ; infinie profusion de cailloux pour lancer et construire. Deux shorts, deux chemises pour tout l’été suffisent pour fouler l’herbe menue par les soirs bleus d’été et sans avoir lu Rimbaud. Ma sœur et moi allons chaque soir acheter le lait à la ferme Teillon, dont les bâtiments existent encore. Quand le soir tombe au retour, et que les hirondelles se rassemblent sur les fils électriques en prévision de la migration, c’est que la rentrée des classes est proche. On transporte le lait dans un bidon en aluminium, qu’on appelle une berthe. Je suis gêné que le bidon porte le même nom que la propriétaire, gentille et aimable. Je n’ose prononcer le mot de peur de la froisser.
Après la pluie, au retour, début septembre, l’ombre monte des fossés dans des odeurs de trèfle et d’orties.
Ma mère achète parfois un lapin vivant chez Mme Guetta (Guettat ?) Mon père pourtant plutôt doux et pacifique, mais initié par ses vacances enfantines ardéchoises, assomme, suspend, saigne, écorche et éviscère l’animal sous le regard de l’enfant.
Nous rendons parfois visite à la Génie, vieille dame moustachue qui habite une sorte de chaumière dans une cour herbue et intarissable pourvoyeuse de potins de village. Tonton Maurice vient aussi parfois, il y a toujours une bouteille de vin dans la pièce fraîche.
L’église et la procession du 15 Août font un peu peur.
Mais le plus étonnant c’est le bruit fracassant des métiers à tisser. Comme c’était étrange, ce bistanclaque pan (on dit tchique tchaque pan) parmi les chevaux de trait, les vaches, et l’odeur des charrettes de foin.
Merveilleuse époque : les locataires lyonnais devinrent amis avec les propriétaires, particulièrement Berthe et Robert, qu’ils fréquentèrent jusqu’ à la mort de ma mère, en 1979 ; celle-ci allait voir aussi Denise Rochet, installée à St Sorlin. Le pluvieux été 1958, la belote, les tartes aux pommes, les gâteaux de riz au caramel favorisèrent sans doute le rapprochement. Mon père et Robert, le citadin et le campagnard, « se chambraient » amicalement, ma mère et Berthe riaient en faisant la lessive, parfois au lavoir. L’on prêtait un vélosolex. Avec Denise les conversations étaient plus sérieuses ; Georges était taciturne.
Aujourd’hui, Curtin sort parfois des brumes et ressuscite l’enfant, dont les sens et la pensée s’ouvraient au monde : quelle place y prendrait-il ?
Je voudrais avoir des nouvelles de Brigitte et Jean-Claude Magaud, les enfants de Berthe et Robert. Michel Guichert, fils de Denise et Georges ; il habite encore la maison, me permettrait-il d’y entrer ? La famille Teillon ; j’ai vu qu’il y a un boulanger, un plaquiste, un décorateur. Tonton Maurice buvait rituellement un canon avec Victor, en embarquant la provision de pommes de terre de ma mère dans la quatre-chevaux. Mireille Rochet (existait-elle, est-elle encore en vie ?) Une jeune fille aujourd’hui vieille dame, Hélène, qui était horrifiée par mes acrobaties en trottinette : « je vais le dire à ta mère ! »
D'autres soirs bleus, par Irène, août 2023.
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Here we go again...
Ça faisait loooooongtemps l'équipe ! Me revoilà après avoir ouvert un dossier perdu sur le bordel de mon ordi intitulé "FICS" et boum je tombe sur cette pépite hehehe! On est toujours sur cet ✨AU multilanguage kt ✨j'espère que ça va vous plaire, n'hésitez pas à partager vos idées et vos critiques ! 🤟 Voilà, kiffez bien votre lecture les djeunes !
Le jour qu'elle avait tant attendu arrivait enfin.
Son cœur battait à la chamade dans sa poitrine, tout le monde la regardait s’avancer vers l’autel. Elle souriait, ravie, impatiente, nerveuse. Tous les représentants des terres celtes étaient venus en Carmélide pour son mariage ; elle était épiée, chaque geste, chaque pas étaient méticuleusement observés, détailler. Elle n’était pas belle, elle le savait, mais elle se sentait fière. Fière d'être la digne fille de sa mère et de son père ; celle qu'on avait choisi pour l'Élu des Dieux. En silence elle leur adressa une prière ancienne, espérant être à la hauteur de ce qu'on attendait d'elle. Son fiancé était là, habillé d’une tunique bleu ciel, la couronne de fleur posée sur sa tête, son air bougon, agacé, ses cheveux noirs, coupé court, tellement différent des hommes d’ici.
Elle arriva à sa hauteur, mais n’osa pas rencontrer son regard. C'était encore un geste trop démesuré pour elle. Devant eux, le prêtre s’avança, vêtu d’une longue robe sombre, et d’une lourde croix pendant à son cou. Il avait un calice doré entre ses mains.
« Au commencement, le Seigneur Dieu dit : il n’est pas bon que l’homme soit seul. » Il prononça lentement, pesant contre sa langue le poids de ses mots.
Ghenifar ne connaissait pas les rites ou les coutumes des chrétiens. Sa mère crachait sur leur pratiques barbare et austère. Son père n’en pensait pas mieux. Son enfance avait été bercée de contes et de légendes ; des Dieux puissants qui se transformaient en rivières ou en forêt, des géants qui siégeaient au sommet des plus hautes montagnes, et qui observaient les Hommes avec compassion et une certaine forme de sévérité. Créatures omniprésentes, toujours parmi eux, témoins silencieux. Ils étaient impétueux et sa famille lui avait appris à craindre la foudre, à lire les signes des sécheresses, les corbeaux morts qui annoncent la peste, les hivers trop rudes qui présagent la guerre. Elle obéissait aux croyances de sa mère et de son peuple.
Le prêtre continuait son sermon dans cette langue bizarre, aux sonorités écorchées, aigües ; la dévotion dans ses paroles et dans ses yeux rendait son discours presque touchant.
Ghenifar s’agita, inconfortable ; elle tritura nerveusement la manche de sa robe de noce, inquiète de ce que les Dieux pensèrent d’elle. Ils la foudroieraient sur place si elle prêtait un serment à une icône factice. Elle essaya discrètement de faire signe à sa mère qui se tenait à sa gauche. Cette dernière hocha la tête, grande Reine-Guerrière, elle ne fléchira pas devant les envahisseurs et leur idole de bois. Mais aujourd’hui, les Éternels feront exception pour le bien du peuple celte.
Ghenifar retourna son attention sur la cérémonie. L’homme, qui se fait appeler « Père » par les invités, approcha le verre des lèvres de son époux. Il prit une gorgée, avant un soupir.
« Le sang du Christ. » Confia le prêtre devant elle, lui tendant la coupe où reposait un breuvage odorant et ocre à l’intérieur.
Ghenifar ne comprenait pas les mots, mais elle obéit. Les druides de son pays faisaient ça aussi, ils partageaient dans une jatte plate le sang d’un animal sacrifié et ils le buvaient chacun leur tour, subissant la prophétie envoyée. Dans ces croyances, ce n'était pas anodin, le sacrifice d'un être vivant était nécessaire seulement pour mes fêtes importantes ou avant les batailles décisives. Ici, les gens boivent du sang comme d'autres boiraient-ils du vin ou du lait... Les druides ne prenaient jamais part, ils n'avaient pas de chef, ils servaient les Dieux. Pourquoi alors cet homme que tous appelle "Père" est au service du Roi ? Ghenifar eu soudainement une boulé d'angoisse logée au dessus de sa poitrine, le prêtre était peut-être un mauvais présage, il apporte le dieu usurpateur... Mais tout le monde attendait, impatiemment, elle devait faire comme eux.
Elle fut surprise quand elle prit une lampée du liquide âpre qui puait le vinaigre. C’était du vin. Elle ne put retenir une grimace, le goût infect restait sur sa langue et descendait dans sa gorge. Ce n'était pas du sang. Son futur époux l’observa, étonné de sa réaction, mais il eut un demi-sourire amusé.
Ghenifar ne put s’empêcher de rougir.
Le prêtre reprit, dans une voix monotone et solennelle. « Vous avez écouté La parole de Dieu qui a révélé aux Hommes le sens de l’amour et du mariage. Vous allez vous engager l’un envers l’autre. »
Son époux leva les yeux au ciel, marmonna quelque chose entre ses dents, ses iris sombres ne masquant rien de son agacement absolu. « Oui, bon, allez, grouillez-vous, on n’a pas toute la journée… »
« Je peux pas aller plus vite c’est les codes ! »
« Vous savez où je les mets vos codes à la con ? » Il menaça, la mâchoire crispée par sa colère contenue.
Des murmures se propagèrent dans l’assemblée. Outré, le prêtre semblait avoir les yeux qui sortaient de son crâne. Il souffla un « Enfin Sire ! » en faisant un signe de croix sur son cœur.
Ghenifar restait muette, elle observait la scène sans en saisir le sens. Les coutumes chrétiennes étaient particulières. Dans sa famille, la foi était pratiquée par des chants et des danses. On appelait les Dieux à rejoindre les festivités, les gens voulaient les honorés par des jeux et d’immense banquet.
Arthrhy se tourna vers elle et enfin leurs yeux se rencontrèrent. Ghenifar resta suspendue à ses lèvres, observant méticuleusement son futur époux prononcé des mots en brittonique pour que tous ici puis comprendre son affection. Tous allaient être témoins du début de la plus belle histoire d’amour jamais écrite. Elle était si heureuse d’entendre ses vœux, et son cœur s’envolait comme un oiseau libre et fou.
« Aujourd’hui, Naofa Gwenhwÿfar… » Il n’arriva pas à terminer sa phrase ; les mots avaient pourri sur sa langue et l’odeur amère de la trahison emplissait ses narines. Il la regarda un instant. Elle était d’une beauté attendrissante, presque triste. Elle aussi portait une couronne de fleurs sur ses cheveux bruns, quelques pétales s’étaient perdues dans ses boucles, son visage rond à peine sorti de l’adolescence, ses grands yeux noisette, pétillant d’une joie immense. Elle était trop jeune pour être une épouse, pour être Reine. En déclarant ses vœux d’un mariage éternel et heureux, Arthrhy la condamnait à une vie bien malheureuse. Il avait honte. « Je vous prends pour être ma femme. » Il eut le temps d’une inspiration, les mensonges collaient à sa langue et son palais, il avait l’impression de s’étouffer. La dernière fois qu’il avait prononcé ses mots, c’était par amour et non par devoir. Il trahissait Aconia, et il trahissait cette jeune femme dont il ne connaissait que le nom. Tout les Dieux, anciens et nouveau, devraient le maudirent à l’instant pour son impunité. « Je promets de vous aimer pour le meilleur, pour le pire, dans la maladie ou dans la santé, jusqu’à ce que la mort nous sépare. » Il termina rapidement son scandaleux mensonge, le cœur serré dans sa poitrine.
Lui qui avait cru être un homme intègre, loyal et juste… Il était comme tous les autres ; avide de pouvoir, ce mariage n’était qu’une passerelle pour affermir son privilège sur le trône de Bretagne. Il n’était qu’un menteur, un lâche. Il n’avait rien de l’étoffe des héros et des rois de légende. Ses poings se serrèrent, et sa mâchoire se crispa. Il aurait voulu hurler de rage, mais il resta droit, digne de l’image que le peuple avait d’un souverain. Son règne commençait et le poids sur ses épaules était déjà incommensurable.
Le roi Léodagan se racla la gorge, il était légèrement embarrassé.
« Ma fille ne parle pas brittonique, sire. »
« Elle peut le dire en sa langue natale, ce n’est pas important. » Répondit le Roi, indifférent.
Les mots rassurants, mais autoritaires de son père lui parvinrent ; un ordre força le serment hors de sa bouche. C’était à son tour de prononcer les vœux qui l’uniraient à jamais à cet homme.
Ghenifar était terrorisée, ses lèvres tremblèrent, le sang pulsait dans ses veines à une cadence vertigineuse. Elle n’avait pas la force d’élever les yeux, elle fixa le médaillon de son époux, et elle serrait si fort le bouquet dans ses mains que les fleurs elles-mêmes vacillaient. Ce n'était que des mots, elle les avait apprit par cœur dès son enfance, sa mère lui récitait en coiffant ses cheveux indociles, elle répétait "un jour, ma fille, tu épousera un homme, et tu nous rendra fière." Elle avait vécu avec cette épée au bord de la gorge. Elle était une fille, elle devinerait femme et mère, c'était son devoir. Maintenant, elle devait prouver son héritage de femme. Rendre ses parents fiers, être digne. Elle avait presque envie de pleurer et s'enfuir en courant.
« Tha mi… Tha mi… » Elle regarda ses parents qui lui firent un signe impatient de continuer. « Tha mi a' mionnachadh… » Ghenifar balbutia, effrayée du son de sa propre voix dans le silence respectueux de la cérémonie. Toutes ces hommes et ces femmes qui écoutaient son élocution bancale, incertaine, proférer des paroles sacrées, elle était indigne de ce qu’on lui donnait. Elle devina son visage écarlate, ses joues en feu. Ses yeux se levèrent, acte absurde et maladroit, mais elle vit le regard de son époux, sincère et patient. Quelque chose se dénoua dans ses entrailles, libéra sa gorge, et elle sentit les mots coulés hors de ses lèvres avec sérénité et douceur.
« ‘S mi-mionnachadh air sith 's air gaol a bhi seasamh. Cridhe gu cridhe 's làmh an làimh. Gus an diugh, gu m’ anail mu dheireadh, cha bhi mi ach leatsa. » Elle lui jura un dévouement éternel avec une conviction troublante, Arthrhy en avait mal au cœur.
L’épouse qu’on lui avait promise était une âme douce, innocente, charmante. Il regrettait de ne jamais pouvoir l’aimer ni de lui offrir ce qu’elle désirait.
Le prêtre posa sa paume à plat sur sa croix, sans dissimuler son émotion. C’était un mariage réussi, contrairement au précédent qu’il avait eu le malheur d'officier…
«Le Créateur dit : Voilà pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. » Il déclama à l’assemblée, captive par les Saintes Écritures. « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »
Des invités applaudirent, des convertis chrétiens, ou des amateurs de belles paroles. La famille de la mariée ne semblait pas autant ravie par ces déclarations. Le Roi de Carmélide maugréait dans sa barbe et tapait du pied. Un païen reste un païen. Les paroles des chrétiens ne valaient rien, et le Roi de Carmélide ne se laisserai pas duper. Il cracha derrière son épaule, ces Dieux à lui maudissaient déjà cette union. Mais pour le pouvoir, il fallait faire des sacrifices, même si c'était sa fille qu'il déposait devant l'autel du jugement. C'était elle qui subirait les conséquences de l'avarice de ses parents...
« Vous pouvez embrasser la mariée. » Le prêtre Blaise frappa dans ses mains joyeusement.
« Hein ? Quoi ? » Demandèrent à l’unisson Arthrhy ainsi que le père de l’épousée.
« Bah, c’est dans le livre, il faut que… »
« Devant tout le monde ? » Le Roi s’exclama, le bout des oreilles rouges, et il essaya de toutes ses forces de ne pas prendre compte du fou rire de Léodagan.
« Bah Sire… C’est pour prouver que votre amour est — »
« Ah non, ne commencez pas ! Bon bah… »
Arthrhy ne savait plus où poser son regard, déconcerté, il marmonna une insulte envers le prêtre, ou Dieu, ou peut-être lui-même.
Ghenifar tourna la tête vers ses parents, cherchant une réponse auprès d’eux, mais son père se tenait les côtes pour ne pas rire, sa figure transformée par une grimace. Sa mère, avec une discrétion immense, murmura de sorte que tous les invités pouvaient l’entendre « Feumaidh tu pòg ris ! » Ghenifar était rouge jusqu’à la racine de ses cheveux.
Arthrhy prit les mains de sa femme dans les siennes. Ce n’était qu’un baiser, rien de bien compliqué. Il avança légèrement son visage vers elle, et il avait l’impression que son cœur tremblait. C’était elle qui franchit la dernière limite, un peu brutalement, leurs bouches se rencontrèrent, comme un choc. Le monde se mit à gronder des hurrahs et autres acclamations des invités. Ghenifar sentait le soleil fondre dans son ventre et l’irradier de lumière et de bonheur.
Arthrhy s’éloigna rapidement sans considérer celle qui venait de devenir sienne, son visage fermé dans une expression rude. Il gagnait un royaume, un peuple obéissant et soumis à son pouvoir indiscutable. Son destin était lancé, et pourtant il était vaincu. Il avait perdu.
Elle le suivit du regard, interdite devant l’autel, son bouquet à la main, ses rêves plein les yeux. Elle comprit sa place : aux premières loges du début d’une tragédie.
Les paroles du prêtre résonnaient dans sa tête comme un avertissement, un oracle ombrageux. Les dés étaient jetés ; elle eut comme un vertige, au fond d'elle-même, elle sombrait. Elle devait enterrer cette enfance candide et son adolescence naïve, pour devenir Autre. Elle s’était liée à un homme, le peuple voulait d’elle la bénédiction de porter ses héritiers, cette figure fidèle et inébranlable aux côtés d’un roi tout puissant. Voilà son rôle, épouse et mère. Un devoir qui lui semblait effroyable, impossible. Le monde comptait sur elle pour accomplir une tâche épouvantable et colossale. Elle prit une profonde inspiration, essayant vainement de calmer les battements hystériques de son cœur. Elle savait ce qui l’attendait désormais.
La nuit de noces.
#hahahhaha#j'adore ce texte je suis navrée mais je suis grâce fière#guenièvre ma puce tu mérites tellement mieux#cet Au me passionne pour la différence de la langue / impossibilité de communiqué#mais surtout la différence de religion et de culturelle#genre historiquement c'est trop intéressant#et tout ça vu par le prisme de la relation de ces deux loulous#je vais essayer d'être plus régulière dans la répartition de ces one shot parce que j'ai retrouvé pleeeeeeeein d'idée#kaamelott#arthur x guenièvre#arthur pendragon#guenièvre#mention spécial à léodagan de souffrir en direct du mariage de sa fille#et aussi au père Blaise de bien faire son Taff pour une fois#guesswhogotanamefics#kaamelott AU#kaamelott multilanguage AU#original writing#one shot#fanfic
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Intervention de Caroline Melon en tant que grand témoin, aux côtés de Gabi Dolff-Bonekämper, historienne de l'art et du patrimoine à l'Université de Berlin, Jo Speigel, homme politique français et ancien maire de Kingersheim, Cécile Renouard, présidente du Campus de la Transition et Raphaël Besson, directeur de Villes Innovations, pour la clôture de la Rencontre nationale des départements pour la culture organisée par Culture•co 1er décembre 23 à L'Envolée - Pôle artistique du Val Briard (77)
Je vais parler de mon endroit, subjectif, parcellaire, sensible et sans doute totalement lacunaire et différent de plein d'autres personnes ici, mais bon, c'est à moi qu'on a donné la parole, tant pis pour vous ;)
Je vais sans doute dire plein d'évidences et de poncifs, je vais pour sûr être caricaturale et schématique.
Comme toujours, mon ressenti ne sera sans doute qu'une grande part de projection de moi-même dans la situation.
Je suis très heureuse d'avour participé à ces trois jours, j'ai fait plein de chouettes rencontres.
Des personnes impliquées, curieuses, avec une envie forte de progresser, un sentiment d'impuissance face à la catastrophe écologique en cours, mais avec une volonté puissante d'apprendre et de trouver des solutions, et une vraie confiance dans l'intelligence collective.
J'ai entendu un président de la communauté de communes hyper engagé sur la nécessité de la présence du théâtre, et ça faisait du bien.
J'ai perçu dans un discours l'expression "public éloigné de la culture", et à l'heure des droits culturels ça me semble bizarre qu'on puisse encore dire cela.
J'ai eu la sensation qu'on était dans un endroit pour prendre le temps de la réflexion, mais qu'on devait toujours aller très très vite dans les interventions, et que parfois cela réduisait la pensée à des phrases pleines de mots-valises empêchant un peu la complexité, même si le foisonnement était par ailleurs extrêmement nourricier.
J'ai entendu le mot transition 2518 fois. Je suis de celles qui croient qu'il faut cesser avec ce vocabulaire de "transition" parce que l'effondrement de la biodiversité avance plus vite que notre capacité à changer notre vocabulaire et à regarder enfin la situation en face.
Ou alors complètement modifier notre lexique, en lien avec Latour ou Damasio pour parvenir à parler d'abondance, de génerosité (et de je ne sais plus quels sont les termes de Damasio mais peut-être quelqu'un s'en souvient), mais en tout cas ne pas rester sur le gué entre deux sémantiques frileuses, à l'heure où la situation est bouillante.
J'étais heureuse d'apprendre que le conseil d'état s'était élevé contre les appels à projets. La personne qui en a parlé a dit que depuis qu'elle avait découvert ce texte, elle le photocopiait et le distribuait à tous ses interlocuteurices. Si il est encore là, j'en veux bien 10 exemplaires, s'il te plaît. Les appels à projet sont une des composantes capitalistes les plus mortifères et symboliques de notre système.
J'ai observé, un peu saisie à vrai dire, la fausse nature reconstituée de l'endroit où on nous étions logés, à Center Park, ces bouleaux plantés parfaitement dans cette parfaite mousse rapportée d'une vraie forêt ou poussée en serre, et cela m'a plongée dans des abimes de réflexion quant à la nécessité de recréer une nature factice enfermée dans des barrières, alors que de vrais bois tout simples se trouvent sur le chemin d'à côté.
J'ai remarqué que l'écriture inclusive avait été très souvent oubliée, sauf étonnamment dans certaines prises de parole des femmes. Je propose que pour équilibrer, la prochaine Rencontre des départements, l'an prochain se fasse en féminin neutre.
J'ai noté qu'une fois de plus nous étions une écrasante majorité de Blanc.he.s dans la salle, mais que la personne qui faisait le ménage à notre départ le soir était Noire, comme toujours, et je me suis demandé quand nous nous donnerons les moyens de mettre un terme à cette violence.
J'étais soulagée, pour de vrai, ça m'a soulagée de voir cet anneau de Moebius dans la tribune d'hier, vous savez ce signe de l'infini, montrer que si l'on prend soin du vivant, on réduit les inégalités sociales et inversement. Et c'était bon de voir "prouvée" la nécessité de la conjugaison de justice sociale et de la protection du vivant.
J'ai été intéressée par une remarque un peu ironique disant que depuis 30 ans les politiques environnementales étaient toujours "expérimentales" et que cela montrait à quel point elles n'étaient toujours pas ancrées dans le domaine public.
J'ai été heureuse d'apprendre lors de la première plénière, grâce à un téléphone resté connecté à l'écran de fond de scène, qu'Alinéa proposait des offres à 40% ce week-end, mais j'ai été un peu déçue de ne pas pouvoir lire le sms d'Eric Fourreau qui était en train d'arriver sur ce même écran.
J'ai appris une nouvelle expression à la mode (chez les ados, tous les parents le savent, en ce moment le monde est soit satisfaisant soit gênant), ici chez nous les moins jeunes, on pense en "silo". C'est aussi le titre d'un roman dystopique de science-fiction assez sombre, et je me suis demandée ce que ça disait de notre contexte.
Pour finir, je me suis retrouvée à me demander comment c'était possible de voir autant de personnes engagées, impliquées, pleines de convictions, de pensées liées au bien commun, au service public dans tout ce qu'il a de plus noble, et en même temps de se dire qu'on n'avait pas encore vraiment de prospective claire sur "ce qu'il fallait faire" à part nos multiples cumuls de bonnes pratiques individuelles.
J'ai présumé que c'était parfois le "système" collectivité, dans sa lourdeur et ses empêchements qui rognait doucement les marges de manoeuvre de chacun.e, ses ardeurs et ses fulgurances pour changer le monde, et je me suis mise à espérer que toutes ces énergies présentes ici se retrouvent fédérées, que chaque personne se donne la place, la responsabilité, l'audace et le droit d'agir de manière forte au sein de la collectivité, et j'ai eu envie de vous dire, parce que ma place d'artiste est précisément l'incarnation d'une parole subjective, intime, située et assumée en tant que telle, avec ses forces et ses fragilités, j'ai eu envie de vous dire, en toute candeur, sans aucune condescendance, sans conviction d'être dans le juste, mais simplement parce que le fait que je sois un point de vue "extérieur" me permet de le voir, comme une amie qui soutient un ou une proche, dont on espère qu'iel le fera pour soi plus tard,
Allez-y, expérimentez, prenez des mesures fortes liées à l'abondance de la terre que l'on n'a pas envie de perdre, tranchez dans le lard, brandissez vos convictions haut et fort, et soyez droit et droite dans vos bottes aux endroits de colère, d'espoir et d'énergie dont les départments, et les autres personnes et structures présentes ici, peuvent être porteurs et leviers, et donnez-vous le droit, élu.e.s et technicien.ne.s, de porter exactement la politique publique que vous avez envie de voir exister.
(Photos : Bertrand Guigou)
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Flowery secret | [Chapitre 1]
Neteyam x Lecteur!Féminin!Na'vI
Notes : Il s'agit de mon premier écrit Avatar, je compte utiliser à certains moments du vocabulaire Na'vi, celui-ci sera en italique et vous trouverez la traduction à côté pour fluidifier votre lecture !
Nombre de mots : 3 785.
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Aussi loin que tu t'en souviennes ça a toujours été lui et seulement lui.
Que ce soit à la dérobée d'un regard lorsqu'il passe devant toi, d'une écoute attentive de sa voix pour appeler ses sœurs ou son frère, tu ne peux te retenir de le chercher du regard et même de prendre des notes mentales sur lui. Comme retenir une pensée frivole sur la manière dont sa respiration se coupe lorsque le na'vi tend son arc, la façon dont sa mâchoire se resserre durant sa concentration et le sourire qui pend à ses lèvres quand il touche sa cible.. Il t'est juste impossible de te détourner de lui, ta vie au clan fait que tu ne pouvais que te retrouver le plus souvent avec lui, surtout depuis que tu t'entraîne pour devenir une aussi grande guerrière que Neytiri. Dès qu'il fait son entrée dans une zone proche de la tienne, tu ne peux pas lui tourner le dos sans l'observer de profil, fixant en particulier son visage et ses traits. En ce moment même, son expression rayonne. Comme d'habitude, son jeune frère et lui se taquine à coup d'épaule en attendant leur père pour commencer la patrouille du matin et l'aîné, fidèle à lui-même, répond avec un rire moqueur en le traitant de skxawng (idiot), sa main déposant une tape affectueuse sur la tête de son frère.
Ma Eywa. Tu ne pouvais pas te lasser d'entendre son rire à chaque fois que tu en avais l'occasion. Tes oreilles s'agitent au son et ta queue fouette l'air. Ton cœur bat furieusement contre ta poitrine et tu ne peux rien faire d'autre que continuer d'écouter en le fixant du coin de l'œil, comme si tu n'existais que pour être témoin de ce moment. Tu pourrais réellement passer toute ta vie à l'observer sans jamais te lasser une seule seconde de la lumière qui se dégage de son merveilleux sourire. Sincèrement, tu ne peux pas te retenir de passer tes yeux sur la silhouette du jeune homme à tes côtés ni même t'en lasser. Observer la façon dont ses cheveux se balancent vigoureusement d'une épaule à une autre lorsqu'il secoue la tête est charmante. Tu imagines leur touché au contact de tes joues. La vue de ses épaules être secouée par un nouveau rire te donne envie de passer tes doigts sur leur forme arrondie. Est-ce que le touché serait plutôt lisse ou rêche en effleurant ses cicatrices dues à ses escapades en forêt... Tu ne te donnes pas le temps d'approfondir cette image, car tu finis par baisser tes yeux en direction du sol, reprenant ton souffle qui s'était tout simplement coupé. Il n'existait vraiment rien chez lui que tu ne pouvais pas apprécier, tu l'adorais beaucoup trop pour que cela n'arrive.
Tu aimais profondément Neteyam Sully et plus le temps passait, plus il t'était sérieusement difficile de te dire que tu dois à tout prix contenir tes sentiments pour lui. Tu ne te donnais pas le choix de cacher ton attirance pour lui. Tu ne te l'ai jamais donné d'ailleurs, tout ça à cause des petites différences faisant l’existence de chacun. Tu as toujours été très consciencieuse vis-à-vis de ta situation et ce besoin de n'être que ce les autres attendent de toi s'est renforcé en grandissant dans l'ombre de ce garçon. ‘Il est beaucoup trop bien pour toi.' C'est ce que tu te dis. Et il est le premier fils de Toruk Makto. Toi, tu n'es qu'une jeune guerrière destinée à être au service du clan. Tu n'as rien de spécial, tu n'es personne.
Un soupir monte dans ta gorge mais tu le retiens pour ne pas te faire remarquer. Toutefois, tes pensées finiront coupées par ce même garçon puisqu’il venait de t’appeler par ton nom. Tu pourrais reconnaître cette voix masculine entre mille, sous le choc ta respiration se coupe. Il te faut plusieurs secondes pour reprendre contenance. Neteyam t’appelle de nouveau, peu sûr que tu l’ai entendue la toute première fois. Tu tournes doucement ta tête vers la source de tous tes tourments. Tu n'ose pas le regarder directement donc tu fixes en premier Lo'ak qui attire ton attention en se penchant dans le dos de son frère aîné pour te saluer de vive voix, un sourire figé sur ses lèvres charnues. Son salut se voulait des plus courtois mais hélas, tu ne savais pas comment lui répondre, tu n'as jamais su le faire avec quiconque en tout temps. Ce n'était pas de la timidité, mais de la retenue. Une réserve n'ayant pour but que d'exprimer ce qui était nécessaire d'ajouter au moment opportun sans jamais te montrer outre-mesure car tu déteste attirer l'attention sur toi. Tu ne supportes pas que l'on te regarde trop longtemps, tu crains en silence de ne pas plaire assez, de ne pas être à la hauteur. Alors, comme à chaque fois, tu rends la politesse du fils sully par un signe de la main. Mais ce n'est pas tout ce que tu fais, car ton béguin est là aussi. Tu dépose lentement ton regard dans sa direction et c’est là que vos regards se croisent. Neteyam était déjà en train de t'observer, attendant un retour de ta part. Il t'avait nommé en espérant que tu le regarderais en premier.
Enfin, il s'était attendu à ce que tu le vois, mais comme toujours tu le laisses passer en dernier dans ton regard. Tu ne le regardes jamais assez longtemps pour lui permettre de t'offrir un sourire chaleureux et une courte conversation. Jamais, car tu te détourne aussitôt de lui, il perçoit tes lèvres légèrement entrouvertes se pincer dans l'action, tu semble ennuyé. Est-ce que tu le trouves ennuyeux ? Tes oreilles se plient en arrière alors que ta queue s'agite avec empressement pendant que tu fuis. Le fuis-tu, délibérément ? Ne pas savoir le rendait sceptique. Avait-il fait quelque chose de mal ?
Au début il pensait simplement que tu étais timide mais il semble que ce n'ait été qu'une théorie pour se rassurer par le passé. Car tu as toujours été comme ça avec lui, son frère et ses sœurs. Mais jamais avec les autres na'vit. Lo'ak a eu l'habitude de dire que c'était peut-être à cause lui, car il passe son temps avec Spider puisque c'est un humain ou bien parce qu'il possède cinq doigts, ce que les membres du clan lui ont souvent reproché en silence malgré leur respect pour Jake Sully. Cependant, Neteyam a fini par repousser cette idée au fil du temps. Tu ne passes pas de temps avec eux, c'est un fait mais tu ne les regarde pas comme les autres na'vi le font. Il y a aucun mépris dans tes yeux, pas une seule once de dégoût ni de crainte.
Quand tu regardes son frère à chaque fois que ce dernier prend le temps de te saluer à l'aube d'une patrouille, tu le vois réellement comme il est. Un na'vi. Tes yeux brillent dans les siens, tu es calme, il pourrait même y lire une sorte de... tendresse à son égard mais il balaye souvent cette pensée qui le dérange plus qu'autre chose. Sauf que tu peux aussi agir comme ça avec ses sœurs, il sait qu'il y a eu une fois où tu as aidé Kiri à porter des tapis jusqu'à l'entrée de leur hutte. Il se doutait de ta douceur et était certain de ta gentillesse depuis que c'était arrivé. Il n'en avait pas été témoin mais Tuktirey avait fait mention de ta personne. Tu l'avais aussi aidé pour récupérer ses perles tombées dans l'eau en y allant à sa place parce que ce n'est pas une bonne nageuse, ça ne semble pas être grand chose dit ainsi mais pour Neteyam, ça te rend spéciale à ses yeux. Il en a retenue ton nom pour pouvoir le prononcer et faire rouler chaque lettre sur sa langue afin de s’en imprégner.. Il était heureux de découvrir ton existence. Il avait essayé d’en apprendre un peu plus sur toi au détour d’une conversation banale entre d’autres chasseurs, le fait que tu veuilles protéger le village coûte que coûte l’avait fait sourire car tu voulais devenir un guerrier comme ton père.
Bien que tu n'avais pas eu la chance d’être élevé par lui, tu avais appris très tôt à te débrouiller par toi-même en prenant soin de ta mère ayant perdu son compagnon lors d’un raid. Tu es une bonne personne, il aimerait pouvoir compter sur quelqu'un comme toi dans ces relations. En dehors de sa famille, il ne possède pas de vrais liens avec d’autres na’vi. Il est le fils aîné, l’héritier Olo'eyktan. Avec un tel titre et des responsabilités comme les siennes., Neteyam avait fini par comprendre qu’il n'attirait que des loyaux sujets et non pas des amis. Toi, tu ne cherchais pas à lui plaire. Tu es et tu reste dans ta propre bulle, ne lui donne l’occasion de te voir que lorsque tu le désires. Tu creuse sa curiosité, tu es un petit mystère qu’il aimerait élucider. Un bourgeon qu’il aimerait voir éclore. Il pense souvent qu’il aimerait créer un lien avec toi. Mais lorsqu’il y pense, il doute et l’idée que tu ne veuilles pas de lui le ronge. Tu aurais le droit bien sûr, mais il préférerait que tu l’accepte dans ta vie, que tu le vois comme un allié, quelqu’un de confiance… Un ami.
Lorsqu'il te regarde t'éloigner pour saluer les deux autres guerriers plus adultes, il comprend qu’un fossé vous sépare. Tu es capable de parler, ta voix est douce comme la caresse d’une plume mais le timbre reste clair comme de l’eau de roche. Il se rend compte en t’écoutant que tu aimes faire du sarcasme et des blagues. Il n'aurait jamais soupçonné ce côté de toi qui te donne un point commun avec lui. Lui aussi aime plaisanter, il ressent un sentiment d'injustice. Il voudrait bien comprendre ce qui t'empêche de les approcher, il est certain que tu t'entendrais avec ses sœurs et avec lui aussi. Il est tellement loin de se douter que son désir est aussi le tient. Tu ne pouvais pas lui résister, quand vos regards se sont croisés tu t'es senti fondre. Si vous aviez été seuls, tu te serais peut-être jeté à l'eau ou mis en évidence ton intérêt pour lui. Tu ne sais pas mentir sur tes sentiments.
A défaut de les exprimer de vive voix, c'est ton corps qui parle. Oh ouais, ça, ton corps savait le faire. C'était automatique chez toi, par un simple regard, tu pouvais dire plus que ce que mille mots pourraient prononcer. Salon ta mère, c'est ce qui fait ton charme car ton père aussi avait cette faculté, c'est d'ailleurs ce qui a conquis ta mère, en plus du fait qu'il était un puissant guerrier. Mais tu ne peux pas y croire, tu n'es pas aussi bien que ton père l'était. Si tu l'étais, tu ne serais pas obligé de contrôler ton envie de te retourner tout en parlant avec les deux adultes qui supervisent la patrouille du jour ainsi que la prochaine chasse. Tu te concentrais si fort sur ton envie d'y participer que l'excitation te brûlait les doigts. L'un d'eux paru remarquer ta concentration cuisante, la prenait pour de la nervosité, il te donna un puissant coup de main dans l'épaule. La force mit dans ce geste anodin aurait pu plier tes genoux si tes pieds n'étaient déjà pas bien ancrés au sol. Tu avais les compétences adéquates, tout ce que tu avais à faire c'était de t'imposer plus souvent, ta présence serait alors retenue et tes efforts appréciés.
Les différents échanges se sont terminés à l'arrivée du Toruk Makto, Jake Sully. Si la présence de son fils te faisait bouillir intérieurement, celle du chef de guerre te glaçait sur place. Avec lui, il n'y avait pas de "peut-être" qui tenait. Il fallait être sûr de soi et de ses actions. Tout le monde au sein du clan connaît son histoire, toi y compris. Tu sais que ton père a combattu à ses côtés et est mort par loyauté. Tu lui en a voulu quand tu étais une petite na'vi, il avait survécu mais pas ton père. Il avait une famille heureuse et entière alors que la tienne se déchirait à cause de cette perte. Ta mère en souffrait toujours malgré ses sourires, elle avait besoin d'être tenue loin des ténèbres dans lesquelles ton père avait sombré. Tu avais donc pris très vite la décision de devenir comme lui par amour pour ta mère, par peur de la perdre elle aussi. A cette époque, malgré toute ta bonne volonté, tu ne pouvais pas t'occuper d'elle seule, alors les femmes du village s'étaient montrées présentes. Mo'at te prenais dans sa hutte pour t'enseigner l'art de la guérison afin d'aider ta mère quand elle se négligeait. Neytiri était très occupé par ses enfants mais sa porte t'a toujours ��té ouverte par amitié pour ta mère. Tu n'as jamais cédé à son offre, tu as favoriser ton autonomie pour prouver que vous pouviez vous en sortir. Et un jour, tu lui céda ta parole.
Le clan fêtait la première chasse de Neteyam, tu regardais ta mère danser de nouveau et s'amuser pour la première fois depuis longtemps. Neytiri se trouvait près de son compagnon quand tu es venu leur présenter tes respects et tu lui as dit que tu voulais être une grande guerrière comme ton père. Les époux Sully ne s'étaient pas attendu à ce que tu le leur déclares mais il avaient suspectés que tu pourrais suivre les traces de ton père, car c'était inscrit dans leur sang. Il était naturel qu'il soit dans le tiens aussi. Mais il ne t'ont rien dit que tu ne savais déjà. Jake a agi de manière détaché en te disant que tu devrais travailler très dur et que tu n'obtiendrais aucune forme de ménagement en possédant des lacunes. Ce soir-là, tu avais pris une deuxième grande décision : tu deviendrais une grande guerrière et tu effacerais ce regard de pitié que les compagnons Sully avaient lancé. Tu n'avais pas besoin de leur compassion, mais tu les respectait tout de même parce qu'ils t'avaient poussé à te dépasser. Et ils avaient fait Neteyam. Tu ne pouvais que les aimer un peu plus pour cette seule raison.
En bordure de la montagne, vous rejoignez chacun votre banshee. Ton Ikran avait atterri férocement dans ton dos. Sa robe possédait des nuances du jour tandis que son col recevait les reflets de la nuit, laissant les couleurs se mélanger pour former une teinte unique. Une fois le lien effectué, tu chevauches la créature sans tarder et tout de suite, tu concentre ta respiration sur la sienne. En déposant tes mains autour de sa tête, penchant ton corps pour que ton buste épouse son encolure, tu peux sentir sa respiration convenir à la tienne. Chaque fois que tu soupires, elle en fait de même. Quand tu relâches ton souffle, tu la sens se détendre. Tu fermes alors les yeux pour lier ta vision à la sienne. Tu vois au travers de ses yeux le paysage, la nature et Neteyam en train de monter sur son Ikran, ce qui te fait ouvrir les yeux. Tu restes penché, ton menton appuyé sur le cou de ta banshee pour le regarder.
L'Olo'eyktan prévient qu’il faut décoller, tu décide donc de couper court à toutes tes pensées folles en t'envolant dans le ciel. La voûte céleste possède une merveilleuse couleur anthracite, déchirée par des nuages. Tu glisse dans les airs avec souplesse, rejoignant Jake en restant dans son ombre, suivant la formation de votre groupe. En tête, Jake sully et ses fils. Lo’ak sur sa gauche, Neteyam sur la droite. En deuxième ligne, les deux autres adultes. A la queue pour refermer les rangs, toi. Le tour de garde fut assez court, c'est au retour que la formation changea pour toi. Les fils Sully avaient échangé leur place avec ceux de la deuxième ligne, les garçons avaient convaincu leur père de les laisser se poser dans la forêt alors votre tour se terminait. Vous étiez censé rentrer, alors vous avez suivi les adultes et tu a été appelé à te glisser sur leur ligne, rejoignant leur rang pour écouter Mr. Sully te congédie. C'était la chance que tu attendais ! Sans hésitation, après l'avoir salué, tu as commandé ton Ikran pour rejoindre les garçons vers la montagne qu’ils avaient rejoint. D’un regard tu parcoures la nature pour t’y poser quand tu aperçois leur banshee en contrebas alors qu'ils n'étaient nulle part aux alentours. Tu rejoins la terre ferme en te posant un peu plus loin sur un tronc afin de ne pas attirer l'attention.
En marchant entre les fougères, tous les sons et toutes les odeurs de la nature te parviennent en une seule vague. Tu peux sentir l'herbe chaude sous tes pieds, le parfum enivrant des fleurs venir te piquer l'odorat et loin devant toi, tu entends des voix.
" Lo'ak ! " criait Neteyam.
Tu n'étais pas sûr d'avoir entendu la réponse du second frère mais tu pouvais être certain qu'il s'agissait bien des fils Sully. Tu n'as pas attendu très longtemps pour suivre la direction de sa voix. Elle était ton guide dans le chemin forestier, tu grimpa par-dessus un tronc, dirigeant ton regard vers les traces qu'ils avaient laissés dans la terre. Tu traques les deux na'vi avec beaucoup d'amusement même si le faire à leur insu n'était pas quelque chose dont tu pouvais t'estimer fière. Ce n'était pas ta première fois dans ces bois. Tout comme ce n'était pas non plus nouveau pour toi de les suivre comme s'ils étaient tous les deux tes proies. Ce n'est pas comme ça que tu les vois, tu es juste curieuse de savoir où ils vont et en même temps, tu as envie de voir Neteyam. Le seul souci c'est qu'il ne sait pas que tu viens le voir à chaque fois que tu en a l'occasion. Quand il doit chaperonner ses sœurs, son frère ou qu'il chasse. Tu restes à une longue distance et tu te contente de rester cachés dans les arbres.
Aujourd'hui, tu décide de rester près du sol à cause des hautes températures qui sont nettement moins forte à terre. Au bout de quelques minutes de marche tu parviens à reconnaître le chemin qu'ils empruntent car tu tends l'oreille. Tu reconnais immédiatement le son d'une chute d'eau. Tu t'approche doucement, le dos courbé en rejoignant le derrière d'un buisson fleuri. Tu le renifles pour sentir des notes pimpées par un cœur fruité de fleurs de Yovo gorgé de fraîcheur et un fond chaleureux de musc sensuel. Cette odeur irrésistible pourrait facilement te faire oublier ce que tu es venu faire ici mais les rires que tu entends te sortent de ta transe. Tes yeux survolent ta cachette pour se poser sur les deux na'vi qui sont dos à toi.
Lo'ak venait de plonger dans l'eau, intimant son frère à le suivre alors que ce dernier préférait s'asseoir au bord pour l'observer. Il ne reste pas assez longtemps sur ses positions, la chaleur de l'après-midi se faisait plus étouffante et Neteyam avait beau ne rien laisser paraître, il transpirait. Une gouttelette venait de couler sur sa joue, alors qu'il l'essuyait ses oreilles se redressèrent à cause d'un bruissement dans son dos. Méfiant de nature, il se redresse, jetant un regard à son frère qui nageait vers la cascade et recula l'air de rien pour enquêter sur le bruit. Par précaution, il porta une main sur le manche de son poignard et approcha du buisson ayant attiré son attention. Une fois proche, son autre main écarte les feuilles et il brandit son arme pour se retrouver seulement face à l'envolée de plusieurs lézards-éventail.
Toi, tu l'avais échappé belle en reculant dans ta position accroupie, tu avais rampé dans la terre pour te glisser sous les racines d'un arbre et observé son approche. Tu ne manque pas de le trouver séduisant avec son air renfrogné et sa position de guerrier prêt à l'attaque. Mais tu te rappelles bien vite que ce ne serait pas arrivé si tu n'avais pas eu la bêtise de te pencher pour fixer ses muscles dorsaux. Enfin, tu étais sorti d'affaires pour l'instant. Tu pouvais donc relâcher la pression sur tes épaules et regarder Neteyam marcher vers son frère pour plonger à son tour dans l'eau. Les voir s’amuser de la sorte te donnait envie de le rejoindre, tu avais soif à cause de cette chaleur et du stress que tu venais de subir.
Néanmoins, tu n'étais pas assez déshydratée pour te risquer à les rejoindre. Tu ne saurais pas trouver d'excuse à ta présence ici et leur dire la vérité était très loin d'être une option envisageable. Alors, tu te décides à patienter en arpentant du regard les deux Sully faire une bataille d'eau jusqu'à ce que le temps passe et qu'ils se décident à sortir pour sécher au soleil. Quand tu te rends compte qu'ils se sont dirigés vers ton arbre pour grimper aux branches et y accrocher leur équipement et garder uniquement leur pagne. Lo'ak est le seul à ne pas redescendre, tu notes. Tes yeux suivent la silhouette de Neteyam s'éloignant dans les bois et même si ton envie de le suivre est forte, tu penses d'abord à ta propre santé en te glissant hors de ta cachette pour faire le tour du point d'eau. Un regard par-dessus ton épaule t'indique que le second fils de Toruk Makto est resté perché en haut de l'arbre, car tu aperçois son corps reposé sur une branche. Tu décides de rejoindre le pied des chutes en dévalant petit à petit le rebord pour t'y plonger. Comme la discrétion sur ta présence devait absolument t'être garantie, tu n'as pas retiré ton équipement de vol en plongeant sous la cascade.
Lorsque ton corps rencontre cette fraîcheur liquide, tu te sens revivre, adressant une pensée à Eywa pour cette bénédiction. Tu nage vers le fond, guidé entre les rochers par la présence de cristaux et remonte à la surface pour recevoir une douche d'eau sur le dessus de ta tête. Par réflexe, tu passes une main dans tes long cheveux décorés par des perles et quelques plumes. Ta coiffure tenait parfaitement et heureusement, tu ne voudrais pas avoir l'air négligé en rentrant chez toi ce soir ou croiser une certaine personne dans cette apparence. Tu avance un peu plus pour rejoindre le pied de la montagne derrière les chutes pour sentir un banc dans la roche sur laquelle tu t'installe dans un soupir avant de te figer. Face à toi, à travers le rideau de la cascade, tu te rends compte que tu n'es finalement plus seule. Quelqu'un avait décidé de revenir faire trempette.
Et ce quelqu'un, c'était Neteyam.
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boring, oregon • légendes locales.
Boring, malgré son nom, recèle bien des mystères. Parmi eux, plusieurs légendes sont particulièrement tenaces, reprises à l'envie, chaque fois modifiées, des détails ajoutés, des circonstances plus mystérieuses encore... Toutes celles et ceux qui vivent ici les connaissent sans nul doute, tant elles ont occupé - et occupent parfois encore - la une des journaux locaux.
bigfoot ☄️ cette légende là, boring la partage avec une grande partie du nord-ouest américain, puisqu'on la trouve aussi bien au canada qu'aux états-unis. Aussi appelé sasquatch dans certaines régions, bigfoot serait une créature géante et humanoïde, à l'apparence poilue pouvant rappeler celle d'un gorille ou d'un ours. Il erre dans les forêts du pays, qu'il considère comme son territoire ; s'il n'est pas réputé comme étant hostile aux humains, mieux vaut donc ne pas rôder dans les parages et éviter les promenades nocturnes dans les bois lorsqu'un individu a été vu à proximité. the haunting of the museum ☄️ planchers qui craquent, fenêtres qui s'ouvrent, objets qui se déplacent... Tout cela a tout l'air d'être l’œuvre d'un esprit frappeur. Le musée municipal semble, depuis aussi loin que l'on s'en souvienne, être le domicile d'un spectre amateur de plaisanteries et particulièrement enclin à effrayer les nouveaux arrivants. Parmi les habitants, on raconte qu'il s'agirait d'un ancien conservateur du musée, trop attaché aux collections qu'il renferme pour pouvoir, un jour, s'en séparer. Au point de faire fuir ses remplaçants : Boring recherche désespérément une personne pour tenir le musée et surtout, pour rester. Quelqu'un qui ne craindra ni les fantômes, ni ses facéties. the runaway girl ☄️ bridget keegan était la bien aimée de tous les villages des environs, célébrée comme cheerleader mais aussi pour être une camarade de classe sur laquelle toutes et tous pouvaient compter. Comment expliquer alors sa disparition, que l'on qualifiera ensuite de fugue ? Plus de trente ans plus tard, personne n'est capable de l'expliquer. Ce que l'on sait, en revanche, c'est qu'elle aurait été aperçue pour la dernière fois dans les bois au nord du village... sans jamais en revenir. crater lake's monster☄️ les eaux de crater lake, sur les berges desquelles sont construites boring, sont profondes, obscures, opaques. à la surface, l'onde s'anime parfois en des ronds réguliers, dont le mouvement s'accélère avant de s'arrêter brusquement. on attribue cela au monstre du lac. Des récits du début du XXème siècle rapportent l'existence d'un être, mi-poisson mi-serpent, au fond de crater lake. Si les rapports concernant sa taille varient, les témoins s'accordent quand à sa couleur qui serait celle du basalte noir, comme un vestige de l'impact ancien du météore dont est né le lac. Les nuits de pleines lunes seraient, d'après les textes anciens, les plus propices à son observation, pour qui saura s'armer de patience (et d'un bon thermos de thé). blake augustine's disappearance. ☄️ 1978, beaver summer camp. Hélas, ce qui devait être un séjour de vacances des plus agréables tourne au cauchemar. Au matin, un campeur a disparu, et malgré une fouille importante des environs, de la forêt au fond du lac, il demeure introuvable. Le profil a pourtant tout du banal : blake augustine, trentenaire, professeur de biologie consacrant ses étés à l'animation de camps botanistes aux quatre coins du pays. Peu à peu, les langues se délient : certain.e.s relatent avoir vu, par l'interstice d'une tente à moitié close, une lueur verte au cœur de la nuit. D'autres auraient entendu des bruits ne ressemblant à rien de familier. Depuis, le lieu a fermé ses portes, condamné par cette étrange disparition. Et les rumeurs vont toujours bon train. Pas une année ne passe sans que la police locale ne reçoive des appels suspects, affirmant avoir aperçu blake augustine, sans pour autant qu'aucune de ces pistes n'aboutissent.
#forum rpg#projet rpg#rpg francophone#pacific northwest#pacific northwest gothic#rpg#rpg city#rpg slice of life#oregon#about through the trees
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Article du Midi-Libre : “Une jeune femme de 21 ans disparue dans le secteur de Rochefort-du-Gard : un dispositif de recherche en cours“ (Aussi sur Fb, 14 mai 2 023)
#basile pesso#france#gard#sud de la france#appels à témoins#disparitions#contenu original#journalisme#journalistes#journalistes indépendants#yes we are magazine
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Mercredi 22 février 2023.
Santiago de Compostela, Saint-Jacques de Compostelle, capitale de la Galice, arrivée du chemin de pèlerinage de Compostelle et le site du tombeau de l’apôtre Saint_Jacques.
Il pluviote. Pas de touristes. La ville est magnifique.
Un ami me parle d’un chemin de la drague. Je suis surpris. J’avais entendu parler de ce pèlerinage comme un chemin d’amour, dans le sens religieux du terme. Une chaine de télévision a lancée un appel à témoins « histoires d’amour à Compostelle ».
L’histoire ne parle pas de drague, mais de reliques : « Créé et instauré après la découverte des reliques de Jacques de Zébédée au début du IXe siècle, le pèlerinage de Compostelle devient à partir du XIe siècle un grand pèlerinage de la chrétienté médiévale mais c'est seulement après la prise de Grenade en 1492, sous le règne de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle la Catholique, que le pape Alexandre VI déclare officiellement Saint-Jacques-de-Compostelle lieu d'un des « trois grands pèlerinages de la Chrétienté », avec ceux de Jérusalem et de Rome ».
Dîner avec Eutropio, un ami photographe de Santiago. Il nous emmène dans un bar où les touristes ne vont pas. « Pulpo a feira », poulpe à la galicienne, un Rioja génial. Fin de voyage demain.
Un peu déçu de mes carnavals. Il y a vingt ans j’étais revenu enthousiaste. Impression de « déjà vu ». Peut-être qu’avant c’était mieux, c’est ce que l’on dit souvent en vieillissant. Les traditions perdurent peut-être avec le temps, mais elles s’adaptent aussi. Participants plus jeunes, bière et alcool à flot, violence.
Les photos resteront, mémoire éternelle de nos voyages, de nos rencontres. On oubliera le reste, ce que l’on ne veut pas voir.
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Trois chiots abandonnés sur la A1: la police cherche des témoins - 20 minutes
🇨🇭⚠️😈⚠️ APPEL À TÉMOINS ⚠️😈⚠️
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« Le prodige de ce grand départ céleste qu'on appelle la mort, c'est que ceux qui partent ne s'éloignent point. Ils sont dans un monde de clarté, mais ils assistent, témoins attendris, à notre monde de ténèbres. Ils sont en haut et tout près. Oh ! Qui que vous soyez, qui avez vu s'évanouir dans la tombe un être cher, ne vous croyez pas quitté par lui. Il est toujours là. Il est à côté de vous plus que jamais. La beauté de la mort, c'est la présence. Présence inexprimable des âmes aimées, souriant à nos yeux en larmes. L’être pleuré est disparu, non parti. Nous n'apercevons plus son doux visage ; nous nous sentons sous ses ailes. Les morts sont les invisibles, mais ils ne sont pas les absents. »
_Victor Hugo
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Monsieur le Président,
Je vous écris de la prison d’Édimbourg, en Grande-Bretagne, où je suis détenu depuis le 10 novembre dernier. Le 8 juin 2023, la justice écossaise se prononcera sur mon extradition que la France réclame afin de me faire purger une peine de prison à laquelle j’ai été condamné en juin 2015.
Quel délit ai-je commis pour qu’on me pourchasse encore après plus de sept ans ? Ai-je braqué une banque, fraudé le fisc massivement, violé ou tué ? Non, j’ai diffusé sur YouTube une vidéo révisionniste — vous diriez : “négationniste” — dans laquelle je dénonçais l’embrigadement politique de la jeunesse au nom du « devoir de mémoire ». J’exposais plus particulièrement les contre-vérités qui lui étaient enseignées à propos d’Auschwitz. Pour cet exposé de moins d’une heure, la justice française m’a infligé un an de prison ferme. J’ai alors fui en Angleterre.
Le révisionnisme n’étant pas un délit au Royaume-Uni, afin d’obtenir mon extradition, les autorités françaises n’ont pas hésité à mentir : elles ont lancé un mandat d’arrêt européen prétendant que j’avais été condamné pour « racisme/xénophobie », un délit qui rend l’extradition automatique. La justice écossaise flairant la manœuvre, Paris a dû lancer un deuxième mandat d’arrêt, en vertu de trois plaintes déposées contre moi, dont une pour « provocation publique à la haine ».
Dans une vidéo diffusée en 2020, j’aurais prêché l’antijudaïsme. Pour l’alléguer, les autorités judiciaires ont extrait 31 secondes d’un exposé de 45 minutes ! Je répondais à un spectateur selon lequel l’extermination des Juifs serait un « mal nécessaire ». Après avoir souligné qu’un « mal nécessaire » était une contradiction morale, j’expliquais pourquoi exterminer les Juifs ne servirait à rien, ceux-ci ne faisant que révéler des dysfonctionnements dont souffriraient nos sociétés et dont nous étions les premiers responsables. Les 31 secondes extraites résument cette opinion : elles ne sauraient constituer un appel à la haine des Juifs.
Le visionnage de toute la vidéo le confirme. Je note d’ailleurs qu’en trente ans de militantisme, je n’avais jamais été poursuivi en vertu de la loi dite “antiraciste”. Pour une raison très simple : je ne suis pas “raciste” dans le sens donné aujourd’hui à ce mot (un “raciste” prônerait la haine raciale). De plus, je me déclare judéo-indifférent. Autrement dit : je n’éprouve ni sympathie ni antipathie pour ce peuple composé — comme tous les peuples — de gens très différents.
Ces poursuites abusives pour « provocation publique à la haine » sont une nouvelle manœuvre tentée par la France qui se démène pour obtenir mon extradition. L’objectif final est de me jeter en prison et de m’y maintenir le plus longtemps possible afin de me réduire au silence.
Quel aveu, Monsieur le Président ! Je ne pouvais espérer, de la part de vos autorités, une reconnaissance plus éclatante de la valeur et de l’importance de mes travaux. En effet, comparons les forces en présence :
d’un côté, la France dotée de multiples musées mémoriaux : le Mémorial de la Shoah à Paris, le Musée de la Déportation à Lyon, le Mémorial de Caen, le Centre de la Mémoire d’Oradour à Oradour-sur-Glane, sans compter les dizaines de « livres de mémoire » à travers tout le pays, auxquels viennent s’ajoutent les programmes scolaires (la Shoah en primaire, au collège et au lycée), les « voyages pédagogiques » au Struthof, à Oradour ou à Auschwitz, les « passeurs de mémoire », les films, les émissions, les livres, les témoins dans les établissements scolaires, car le « devoir de mémoire » bénéficie de milliers de voix — toutes conformes à l’histoire officielle — et d’un financement qui atteint les millions d’euros.
en face de cela, un homme quasiment seul, qui ne dispose d’aucune subvention, seulement des dons venus de son public restreint (deux ou trois milliers de personnes tout au plus) ; qui, pour vivre, donne des cours particuliers ; il diffuse ses travaux à compte d’auteur et vend ses ouvrages au compte-gouttes, car aucun éditeur n’accepte de publier ses recherches ; qui, chassé de toutes les grandes plateformes de partage, publie ses vidéos dans les catacombes d’Internet — à savoir, une chaîne Gab et un blogue aux États-Unis d’Amérique.
Tels sont donc les éléments en présence, que l’on pourrait dépeindre ainsi : face à une immense chorale qui chante à tue-tête accompagnée d’un orchestre assourdissant, un homme seul, muni d’un cône en papier dérisoire en guise de porte-voix. Toutefois, pour les autorités françaises, c’est encore trop : il faut faire taire cet homme seul en le saisissant à tout prix et en le jetant en prison ! Un premier mandat d’arrêt ne suffisant pas, elles en lancent un deuxième après avoir déposé trois plaintes supplémentaires. Oui, vraiment, je ne pouvais espérer une reconnaissance plus éclatante de la valeur et de l’importance de mes travaux.
Vous alléguerez sans doute, Monsieur le Président, que la répression à mon encontre a une tout autre cause : mes thèses, direz-vous, offensent les victimes et peuvent conduire certains éléments fragiles de la population à perpétrer des actes “racistes”. Je répondrai que c’est faux, pour deux raisons.
Je n’ai jamais nié l’effroyable tragédie vécue par les gens présents à Oradour-sur-Glane le samedi 10 juin 1944. Je n’ai jamais nié le drame que fut la déportation précipitée, en pleine guerre, de millions de gens, parmi lesquels des femmes, des enfants, des vieillards, des affaiblis et des handicapés. Si les fouilles menées depuis vingt-cinq ans dans les camps de Treblinka, Sobibor, Belzec et Chelmno n’ont pas permis de découvrir des chambres à gaz, elles ont en revanche contribué à la mise à jour de nombreuses fosses communes improvisées. Ces fosses, je n’en ai jamais contesté l’existence. Elles contiennent les corps de dizaines de milliers de Juifs morts dans les trains ou euthanasiés à leur arrivée, parce que blessés, malades ou trop affaiblis pour aller plus loin vers l’Est. De nombreux récits corroborent ces constats matériels. Dans plusieurs vidéos, j’en ai cité, sans les contester ni les rejeter. S’y ajoutent les conditions de vie dans les ghettos surpeuplés et parfois mal ravitaillés en Pologne ou à l’Est : elles firent de nombreuses victimes que j’ai également mentionnées. Viennent enfin tous les déportés morts dans les derniers mois de la guerre lorsqu’au sein d’une Allemagne laminée par les bombardements, la situation à l’intérieur des camps se détériora (surpopulation, manque de médicaments, ravitaillement insuffisant). Les photos effroyables prises à la libération de Buchenwald, de Dachau, de Vaihingen ou de Bergen-Belsen, je les ai montrées à de multiples reprises, sans jamais les qualifier de montages. Personne, donc, ne peut prétendre honnêtement que j’offenserais la mémoire des victimes en niant leur mort ou les circonstances terribles de leur décès.
quant à mener certaines personnes à commettre des actes “racistes”, ma réponse sera simple : depuis trente ans que je diffuse mes travaux, aucune agression n’est à déplorer, dont je me serais révélé être l’inspirateur.
Cependant, allons plus loin. Oui, admettons que mes exposés puissent conduire une poignée de personnes fragiles à perpétrer des violences “racistes”. Faut-il pour autant priver toute la population de certaines vérités historiques en sanctionnant leur diffusion publique ? Assurément non !
Toutefois, j’entends déjà votre réplique, Monsieur le Président : « Pays de la liberté de recherche, à France n’interdira jamais la diffusion de vérités scientifiquement établies. Avec les négationnistes toutefois, il n’est pas question de vérités, mais de mensonges réfutés par les témoins fiables et une cohorte d’historiens accrédités. Vous êtes bien présomptueux, Monsieur Reynouard, de prétendre avoir raison contre ces gens. »
En réalité, je ne suis pas plus orgueilleux qu’un enquêteur persuadé d’avoir élucidé une affaire malgré les dénégations des inculpés et de leurs avocats. Pourquoi ? Parce que d’Oradour à Auschwitz, j’ai adopté les méthodes traditionnelles utilisées dans des enquêtes criminelles.
Je me suis rendu sur place afin d’examiner la scène du crime allégué ;
j’ai effectué des constats matériels afin de comprendre ce qui a pu se passer ;
j’ai vérifié les récits recueillis (témoignages et aveux) en les confrontant aux constats matériels et en analysant leur cohérence interne ;
j’ai complété mes recherches avec l’étude de documents utiles. En résumé, j’ai établi la matérialité des faits.
Ai-je tort dans mes conclusions ? Débattons-en loyalement, chaque partie pouvant librement s’exprimer et déposer ses documents sur la table. Cette confrontation à armes égales, j’y suis prêt. Je la réclame même.
Vous m’objecterez qu’on ne débat pas d’Histoire avec une personne dénuée de toute formation d’historien. Dois-je en déduire, Monsieur le Président, qu’un non-historien ne saurait intervenir dans une question d’Histoire ? Voilà trente ans toutefois, en 1993, le CNRS publia un ouvrage intitulé : Les Crématoires d’Auschwitz. La machinerie du meurtre de masse.
La presse l’encensa, affirmant qu’il réfutait définitivement les thèses révisionnistes. Or son auteur, Jean-Claude Pressac, était… pharmacien de profession. Plus révélateur encore : l’homme considéré jusqu’à sa mort comme l’expert numéro un de l’Holocauste, Raul Hilberg, n’était pas, lui non plus, historien de formation. Je pourrais également citer Robert Jan Von Pelt, Jean-Jacques Fouché ou Guy Pauchou (pour Oradour). Preuve que des non-historiens peuvent intervenir dans des questions d’Histoire.
Certains de mes contradicteurs — Gilles Karmasyn par exemple — prétendent me réfuter, mais sans jamais accepter le débat. Ils sont comparables à des boxeurs qui, seuls sur le ring, donneraient des coups de poing dans le vide avant de lever les bras en criant : « J’ai gagné ! Il est KO. » À celui qui s’étonnerait de l’absence de l’adversaire, ils répondent : « Voyons ! On ne boxe pas avec un non-boxeur ». Prétendre qu’on ne débat pas d’Histoire avec un non-historien est une dérobade pitoyable.
Certes, je n’ai aucune formation en la matière, mais à Auschwitz et à Oradour, les SS sont accusés d’avoir massacré des innocents. Il s’agit donc d’affaires criminelles. Le fait que les meurtres allégués auraient été commis dans le passé ne modifie pas la nature de la question, donc ne change en rien les méthodes d’enquête. Or, je le répète, j’applique scrupuleusement ces méthodes.
En voulez-vous la preuve ? Voici : à Birkenau, les SS auraient aménagé des chambres à gaz homicides dans quatre grands crématoires. La plus meurtrière — 400 000 victimes alléguées — se serait trouvée dans le Krema II. Les SS auraient déversé le Zykon B par quatre orifices carrés pratiqués dans le toit. Les granulés mortels seraient tombés le long de quatre colonnes grillagées fixées solidement au sol et au plafond. Bien que le crématoire ait été dynamité, le toit, partiellement effondré, subsiste. L’ayant inspecté du dessus et du dessous, je n’ai vu nulle trace ni d’un quelconque orifice d’introduction ni d’une fixation de colonne grillagée. Rien.
Certes, en 2004, trois chercheurs indépendants (MM. Keren, McCarthy et Mazal) prétendirent avoir localisé trois des quatre trous ; mais les autorités du Musée d’Auschwitz n’ont jamais osé invoquer leur étude. Sept ans plus tard d’ailleurs, le directeur du Musée préfaça un Guide historique d’Auschwitz dans lequel les deux auteurs prévenaient qu’il était vain de rechercher l’emplacement exact de ces orifices fantomatiques. Depuis, rien n’a changé.
En cas de débat avec un historien, je porterais tout d’abord la discussion sur ce sujet. Je proposerais que l’on se rende ensemble sur les lieux, à la recherche des trous allégués ainsi que des traces des colonnes grillagées. Je profiterais de notre présence sur le site pour demander à mon contradicteur s’il peut me montrer des traces bleues sur le mur ou au plafond de la « chambre à gaz ».
Au printemps 1943, en effet (date du début des gazages massifs dans les crématoires d’après la chronologie officielle), la structure venait d’être construite. Par conséquent, les maçonneries étaient alcalines. L’acide cyanhydrique prétendument utilisé par les SS pour gazer en masse aurait pénétré en partie dans les matériaux humides (briques, plâtres, béton). Il s’y serait dissocié pour former un pigment à base de ferrocyanures : le Bleu de Prusse.
Très stable, résistant aux rayons lumineux et aux intempéries, les murs et le plafond de la pièce présentée comme ayant servi de chambre à gaz devraient en contenir encore aujourd’hui. Aussi devrait-on y voir des traces bleues plus ou moins larges. Toutefois, l’historien serait dans l’impossibilité de m’en montrer une seule. Prétendrait-il que ce pigment ne peut se former dans une pièce non chauffée ? Je lui démontrerais le contraire. Sur les plans originaux du crématoire, cette salle est désignée comme une morgue. Tout démontre qu’elle a été utilisée à cette fin, sans jamais avoir été reconvertie en chambre à gaz homicide.
« No Hole No Holocaust » (pas de trou, pas d’Holocauste), répétait le professeur Faurisson depuis 1994. Il avait raison, car sans ces trous, les 400 000 victimes alléguées de cette chambre à gaz sont imaginaires. Tous les témoignages et les aveux n’y changeront rien.
Les antirévisionnistes nous demandent : « si les millions de Juifs n’ont pas été exterminés, alors où étaient-ils passés en 1945 ? » Pardon, mais c’est inverser la charge de la preuve. C’est aux antirévisionnistes de démontrer que les Juifs auraient été exterminés systématiquement, parmi lesquels trois millions auraient péri dans des chambres à gaz.
D’après l’Histoire officielle, Auschwitz-Birkenau aurait été le centre de cette extermination par gaz (près d’un million de victimes). La chambre à gaz du Krema II aurait été la plus meurtrière (40 % des asphyxiés). C’est donc elle qu’il faut examiner en premier. Où sont les orifices d’introduction du Zyklon B ? Historiennes et historiens, montrez-les nous, qu’on en discute. Et où sont les traces bleues ? Il est vrai qu’une formation en chimie est nécessaire pour comprendre l’importance de leur absence. Titulaire d’un diplôme de chimie organique, je suis donc mieux placé qu’un historien pour conclure.
Il en va de même à Oradour. Les Waffen SS sont accusés d’avoir massacré plusieurs centaines de femmes et d’enfants dans l’église du village. Ils auraient tenté de les asphyxier avant de les mitrailler, puis d’incendier le bâtiment. L’incendie généralisé aurait transformé le lieu saint en four crématoire, et de très nombreux corps auraient été réduits en cendres. Dans cette affaire, des notions en diffusion de la chaleur, en rayonnement et en résistance des matériaux se révèlent nécessaires.
Mes études m’ayant conduit à étudier ces matières, j’ai mis mes connaissances à profit pour expertiser l’église. Cette expertise fait l’objet d’un chapitre entier de mon ouvrage paru en décembre 2022 : Oradour, le cri des victimes. J’en conclus que l’histoire officielle est fausse : les femmes et les enfants sont morts dans des explosions qui ont ébranlé tout l’édifice. Comment suis-je parvenu à cette conclusion ? Voici :
La préservation du mobilier en bois (le confessionnal dans la chapelle de la Vierge et l’autel de la chapelle Saint-Joseph) dément la thèse de l’incendie généralisé ;
La fusion partielle des cloches (des parties totalement fondues, d’autres intactes au point de montrer encore les motifs qui y étaient gravés) démontre que l’événement destructeur fut très rapide et très bref, en un mot, une explosion ;
L’observation des coups portés à la fine sphère en laiton sous la croix faîtière confirme que le phénomène destructeur fut accompagné d’un souffle puissant.
S’y ajoute l’état des corps retrouvés dans l’église ou à côté : ils ne sont pas carbonisés, mais déchiquetés, avec les habits intacts, comme après un bombardement.
Viennent enfin les récits racontés par la femme présentée comme l’unique rescapée de l’église, Marguerite Rouffanche. Quelques semaines après le drame, par deux fois en novembre 1944, puis une fois janvier 1953 (au procès des Waffen SS) et une encore une fois en 1969 (pour la télévision), elle témoigna. L’étude comparative des différentes versions fait apparaître des contradictions insurmontables et des impossibilités matérielles manifestes.
Fin juin 1944 ainsi, Madame Rouffanche affirma que le massacre de l’église avait commencé avec une « caisse » apportée par deux Waffen SS. L’engin n’avait pas explosé, il avait uniquement dégagé une épaisse fumée noire.
Quelques mois plus tard toutefois, les voûtes de la nef de l’église s’effondrèrent, attestant que l’édifice avait été ébranlé sévèrement. Pour l’expliquer, il fallait invoquer une explosion : le 16 novembre 1944, Madame Rouffanche opéra donc un virage à 180 degrés et prétendit que la “caisse” avait été le siège d’une « petite détonation ».
Toutefois, c’était insuffisant pour expliquer l’ébranlement de ce bâtiment fortifié. Deux semaines plus tard, « l’unique rescapée » changea encore sa version : elle allégua que l’engin avait explosé fortement. Ce témoignage devint le récit officiel, publié partout, cependant que celui du 16 novembre resterait à l’abri des regards, dans les archives militaires fermées au public.
Aux contradictions s’ajoutent des impossibilités manifestes. En particulier, la fuite de Mme Rouffanche hors de l’église, en se hissant jusqu’à un vitrail puis en sautant de quatre mètres de haut sur un plan fortement incliné sans s’occasionner la moindre blessure, un exploit impossible pour une femme de 46 ans.
Dans l’affaire d’Oradour, tout trahit le mensonge improvisé maladroitement. M’appuyant sur les constats matériels, sur les documents et sur des témoignages ignorés, j’affirme qu’un dépôt clandestin de munitions se trouvait sous les combles de l’église, au-dessus des voûtes.
Dans quelles circonstances a-t-il été mis à feu ? Tant que les archives militaires seront fermées aux chercheurs indépendants, aucune réponse certaine ne pourra être avancée. Toutefois, à supposer que, l’ayant découvert, les Waffen SS l’aient fait sauter pour tuer les femmes et les enfants, dès 1944, le fait aurait été révélé : Oradour-sur-Glane aurait été présenté comme un village héroïque dans sa résistance à l’Occupant, victime d’une vengeance abominable des “nazis”. Voilà pourquoi je reste persuadé que les Waffen SS ne portent aucune responsabilité directe dans le déclenchement de la tragédie de l’église.
Ayant découvert que le bâtiment servait à la Résistance locale (qui y cachait des pilotes alliés tombés en France et pris en charge par le réseau d’évasion « Comet Escape Line »), ma thèse est la suivante.
Le 10 juin 1944, des maquisards s’étaient réfugiés dans l’église, avec leurs munitions. En effet, les Waffen SS ayant cerné le village, il était impossible de fuir. Dénoncés par deux collaborateurs vivant dans le bourg (cf. le témoignage de Mathieu Borie enfin publié dans son intégralité), ils firent exploser le dépôt de munitions afin de couvrir leur fuite par une porte latérale qui donnait sur la sortie de l’agglomération. Ils n’avaient pas prévu que les explosions se propageraient au clocher, provoquant la destruction de la voûte fragilisée par la présence de l’oculus. Les gaz surchauffés se répandirent dans la nef, entraînant des débris qui mutilèrent les gens présents.
À Oradour, comme à Auschwitz, mes constats matériels sont indéniables, mes analyses, méticuleuses, et mes arguments, rationnels. Loin de toute considération idéologique, je reste sur le terrain des faits. D’où cette volonté et cet acharnement à me faire taire, les autres raisons invoquées relevant de prétextes fumeux.
La France parviendra-t-elle à me faire extrader ? Peut-être, mais il est trop tard : j’ai diffusé mes travaux sur Internet et j’ai pu de justesse — avant mon arrestation le 10 novembre 2022 — finir mon ouvrage sur Oradour. Depuis janvier dernier, il est en vente.
Voilà une trentaine d’années, tout jeune révisionniste, j’avais été invité chez les Faurisson. Un matin, je discutais dans la salle de travail ; je soulignais que nos adversaires disposaient de moyens financiers et répressifs. Le professeur Faurisson se lavait dans la salle de bain attenante. À ces mots, il entrebâilla la porte et, passant la tête, il lança : « Oui, mais nous, on dort tranquille. »
C’était vrai à l’époque, ça le reste aujourd’hui : dans ma cellule à Édimbourg, je dors tranquille, car ayant semé des graines de vérités historiques, j’ai accompli mon devoir. Désormais, mon destin personnel n’a plus aucune importance. La France que vous représentez peut s’acharner à me faire extrader pour m’emprisonner. Quand on dresse le bilan des forces en présence, son acharnement apparaît comme un aveu : l’aveu que j’ai raison et que mes travaux sont importants. Oui, vraiment, je dors tranquille, et plus vos sbires s’acharneront, plus je dormirai tranquille.
Veuillez croire, Monsieur le Président, en l’expression de mes sentiments choisis.
Vincent Reynouard
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"Sept autres témoins au procès des marins Twynham et McGurk," Le Soleil. October 24, 1942. Page 22 & 5. ---- Au delà de vingt témoins ont été jusqu'ici entendus au procès des marins Maurice Twynham et Robert-Douglas McGurk accusés du meurtre d'Hector Tremblay, de Matane - Trois médecins comparaissent. --- La Couronne a fait entendre sept témoins hier après-midi au procès des marins Maurice Twynham et Robert-Douglas McGurk, accusés du meurtre d'Hector Tremblay, un bûcheron de Matane qui fut trouvé inconscient à l'angle des rues St-Pierre et St-Paul le matin du 21 pas juin dernier.
-Avec Charbonneau et Mile Sansfaçon, Nous sommes partis ensemble. -A ce moment, vous, vous étiez -Non, -Ensuite?bien, je veux dire "pas mal-Avez-vous pris quelque chose?chaud"? -Oui.-Vous avez pris un taxi?(Suite à la page 5. 2e col.)
Le procès s'est instruit lundi matin aux assises criminelles devant l'hon. juge Lucien Cannon, de la Cour Supérieure. Au delà d'une vingtaine de témoins ont été jus- qu'ici appelés par les procureurs de la Couronne. Me Eugène Marquis, C.R.. et Me Jean Lesage. Il leur en reste encore quelques-uns à faire entendre. Ils commenceront de les appeler lundi matin alors que le procès se continuera. Tout indique que les procureurs prononceront leur plaidoyer au début de la semaine.
Le premier témoin entendu, hier après-midi, Paul-Henri Cyr, a été assez longuement transquestionné par les procureurs de McGurk et Twynham, Me Ross Drouin et Me Antoine Rivard, C.R.
M. Cyr est une des personnes qui ont aperçu Tremblay, étendu sans-connaissance, après l'attentat.
Les autres témoins de l'après-midi ont été M. Gérard Frenette. pressier, de Lévis, le constable Thomas-James Stapleton, de la Sûreté municipale à Québec, le Dr Jean Sirois, spécialiste, le Dr Roméo Gagnon, de Québec, le Dr Hector Beaudet, attaché à l'hôpital de l'Enfant- Jésus, et M. Yvon Pelletier.
Les médecins ont déclaré que la victime ne portaient pas de marques laissant soupçonner qu'elle ait été violemment battue.
M. Stapleton, lorsqu'il est arrivé auprès de la victime, a constaté que les poches de ses vêtements avaient été retournées. De plus, il a constaté que le corps de Tremblay était étendu entièrement sur le trottoir) et près du mur de l'édifice Sun-Trust.
PAUL-HENRI CYR Me Drouin : Voulez-vous dire - à la Cour, M. Cyr, d'où vous êtes parti ce soir-là ? - De l'hôtel Bélanger. - A quelle heure? - Vers deux heures et quart. - Et dans la veillée, de bonne heure ? - Je suis d'abord parti de chez moi vers 5 heures et 30 ou 6 heures. - Avez-vous rencontré quelqu'un ? - Oui, Charbonneau. - Où l'avez-vous rencontré? - Au restaurant de l'Armée, sur la rue St-Paul, restaurant qui s'appelait autrefois "Le Maginet". - Quand l'avez-vous rencontré? - Vers minuit et 30. - Avant minuit et 30, avez-vous pris quelque chose? - Oui, de la bière et du fort. - Au cours de la veillée ? -Oui. - Après avoir rencontré Charbonneau, étes-vous resté quelque temps au restaurant de l'Armée ? - Oui. - Jusqu'à quelle heure? - Jusqu'à 2 heures. - Vous êtes parti avec Charbonneau pour aller où? - Sur la rue St-Pierre? - Et de là où êtes-vous allés? - A l'hôtel Brochu - Avec qui?
- Oui. - Vous avez pris la rue St-Pierre, Dalhousie et St-Paul, vous dirigeant alors vers le Sun Trust? - Oui. - Quelle heure était-il? - Deux heures et 30. - Vous avez passé l'intersection des rues St-Paul et St-Pierre? - Oui. - Vous vous dirigiez vers le palais? - Oui. - C'est en revenant que vous avez aperçu Tremblay ? - Oui. - Vous étiez sous l'influence de la bolsson ? - Oui. - Lorsque vous avez vu les trois marins, vous vous dirigies vers le restaurant de Pellettier ? - Oui. - Vous étiez alors avec Charbonneau. - Non - Où l'avez-vous rejoint, Charbonneau ? - En revenant au restaurant de l'armée.
- C'est du restaurant de l'armée que vous êtes parti avec Mlle Sansfaçon et Charbonneau ? - Oui. - A part de l'intérêt particulier que vous portiez à Mile Sansfaçon, vos souvenirs sont vagues? - Oui. GERARD FRENETTE Me Marquis: Vous avez vu un blessé à la bas-se-ville au cours du mois de juin ? - Oui. Au coin de St-Pierre et St-Paul. - Etes-vous débarqué de l'auto? - Non on a continue. - Pourquoi ? - On est allé chercher in police. - Qui avez-vous ramené ? - M. Stapleton. - Y avait-il du sang ? -Oui. Le juge: Où avez-vous transporté le blessé? - A l'hôtel de ville. JAMES STAPLETON Me Marquis: Vous avez eu un appel pour un accident au cours du mois de juin? - Oui. - Qui vous a appelé ? - Un chauffeur de taxi. - Y avait-il du sang? - Sur le trottoir et sur les vêtements de l'homme étendu. - Qu'avez-vous fait ? - L'homme a été monté à l'hôtel de ville. - Avez-vous appelé un médecin ? - Oui, le Dr Gagnon. - Dans quelle position était le blessé? - Couché sur le dos. - Et ses vêtements ? - Ils avaient les poches retournées. - Le corpe était-il complètement sur le trottoir ? - Oui, complètement à côté du mur. Me Rivard : - Donc, il était complètement sur le trottoir ?
-Oui. - A 2 heures et 30. Curado est allé vous voir? - Oui. - Vous avez alors pris la rue Dalhousie? - Oui. - Y avait-il beaucoup de monde auprès du corps? - Oui. - Des marins ? - Non. - Des soldats ? - Non. - En ce qui concerne ses habits rien n'indiquait que la victime avait été violentée ? - Rien à part des poches quiétalent retournées. Dr JEAN SIROIS Me Marquis: Vous êtes spécialiste? - Oui, en chirurgie nerveuse. - Dans le cours du mois de juin, vous avez eu un patient du nom d'Hector Tremblay ? -Oui. - Voulez-vous dire ce que vous avez constate? - II etait inconscient et portait des marques évidentes de fracture du crâne. - Vous l'avez revu? - Oui, je l'ai suivi jusqu'à sa mort. - De quoi est-il mort? - Des suites de cette fracture du crane.
DR ROMEO GAGNON Me Marquis - Dans la nuit du 20 au 21 juin, vous avez eu l'occasion de traiter un patient ? -Oui. - Quand vous l'avez vu dans quelétat était-il ? -Il y avait une marque de sang en dessous de sa tête. Il avait la figure sale, de la poussière et du sang mêlé. J'ai nettoyé la face afin de voir s'il y avait des blessures. Il n'y avait rien de particulier dans le visage. Ce qui a le plus attire mon attention, ce fut l'écoulement de sang par l'oreille droite. J'ai crua la probabilité d'une fracture du crâne vu la persistance de l'hémorragle. Derrière l'oreille, il y avait un gonflement de sang. Le patient se plaignait quelque peu. Je l'ai entendu murmurer: "Mon Dieu Seigneur."J'ai remarqué que ses poches étaient tournées à l'envers. - Le gonflement que vous aver remarqué, où était-il situé? - Dans la région mastoïdienne. - Est-ce que la bosse dont vous parlez pouvait venir d'un coup? -Oui. Me Rivard : - Ça pouvait provenir d'autre chose,cette bosse ? -Oui. - Si un homme avait tombe sur une surface, se serait-il produit un gonflement comme celui que vous aver constaté ? - Oui. Me Drouin : - Vous avez perçu l'odeur de l'alcool? - Oui. Et l'odeur de l'alcool avait préséance sur celle du sang. Et, de plus, la respiration était faible. DR HECTOR BEAUDET Me Marquis - Dans la nuit du 20 au 21 juin avez-vous reçu un patient du nom d'Hecter Tremblay ? - Oui. - A quelle heure l'avez-vous vu? - 4 heures. - Quelles sont les constatations que vous avez faites? - Il était inconscient, se plaignait, ses vêtements étalent sales. J'ai constaté que le sang lui coulait de l'oreille droite. J'ai pris sa temperature. Nous l'avons examiné de la tête aux pieds. Il y avait un gonflement en arrière de l'oreille. Nous avons porté comme diagnostic un fracture de la base du crane. YVON PELLETIER Me Marquis: On vous a demandé si vous pouviez donner le nom du matelet dont on vous a déjà parlé au cours du procès ? - Oui je l'ai vu hier soir. - Savez-vous son nom? - Oui. It me l'a écrit sur un papier. Le témoin produit le papier. On peut y lire: "H.M.C.B. Anna Miltred Doucet." Me Rivard : Vous lui avez demandé d'écrire son nom? - Oui. - Et c'est ca qu'il a écrit? - Oui. Il m'a dit qu'il s'appelait Doucet. Le procès se continuera lundi matin à 10 heures et 30.
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