#aéré
Explore tagged Tumblr posts
qweerk · 1 year ago
Photo
Tumblr media
Library in Paris Image of a minimalist enclosed ceramic tile living room with a beige floor and white walls
0 notes
tontongrill · 2 years ago
Text
Profitez notre terrasse au bord de l'eau
Profitez notre terrasse au bord de l'eau
🍽RESTAURANT🍽 – C’est sur notre terrasse au bord de l’eau que vous pourrez profiter d’un déjeuner ensoleillé. Manger en extérieur de la bonne cuisine traditionnelle dans un cadre agréable et convivial : ce sont là des ingrédients qui garantissent des moments privilégiés, surtout pour les repas de groupe. Notre restaurant avec terrasse couverte à Montereau-Fault-Yonne réunit ces conditions et vous…
Tumblr media
View On WordPress
0 notes
chicinsilk · 4 months ago
Text
Tumblr media
US Vogue July 1955
Anne St. Marie in a fitted, covered, airy but not floaty shirt dress. By L'Aiglon in Italian cotton, toast on black, black bow.
Anne St. Marie dans une robe chemise cintrée, couverte, aérée mais pas flottante. Par L'Aiglon en coton italien, toast sur noir, noeud noir.
Photo Clifford Coffin vogue archive
39 notes · View notes
lallylysblog · 2 months ago
Text
Tumblr media
Quand tu es directrice de centre aéré, que tu habites toujours chez tes parents et que tu rentres à la maison le mercredi soir, apr��s dix heures de boulot, tu vis la même chose que la centaine d'enfants que tu as encadré toute la journée, le bain, donné par maman, le pyjama avant de dîner, au lit à huit heures et demie parce que tu es fatiguée, et gare à tes fesses si tu n'es pas sage !
21 notes · View notes
coovieilledentelle · 3 days ago
Text
Tumblr media
A table !
ETn dessert une tarte au poires et au caramel
L’automne est une saison magique, où les feuilles changent de couleur et où les fruits d’automne, comme les poires, commencent à faire leur apparition. Le gâteau d’automne à la poire, à la cannelle et au caramel est un dessert parfait pour célébrer cette saison
Tumblr media
Avec ses arômes réconfortants de cannelle et sa douceur naturelle des poires, ce gâteau saura réchauffer vos cœurs lors des journées fraîches.
Pour le gâteau :
Poires : 3 à 4 poires bien mûres (comme la poire Williams ou la Comice), pelées, épépinées et coupées en dés.
Farine : 250 g de farine de blé pour un gâteau léger et aéré.
Sucre : 150 g de sucre semoule pour la douceur, et un peu plus pour caraméliser les poires.
Beurre : 100 g de beurre doux, ramolli à température ambiante.
Œufs : 3 œufs, qui aideront à lier les ingrédients et à donner de la structure au gâteau.
Lait : 120 ml de lait entier pour ajouter de l’humidité.
Levure chimique : 1 sachet (environ 10 g) pour faire lever le gâteau.
Cannelle : 2 cuillères à café de cannelle en poudre, qui apportera une chaleur épicée au gâteau.
Sel : Une pincée pour rehausser les saveurs.
Pour le caramel :
Sucre : 150 g de sucre pour réaliser un caramel maison.
Crème liquide : 100 ml de crème entière pour donner une texture crémeuse au caramel.
Beurre : 30 g de beurre pour enrichir le caramel.
Garniture (facultatif) :
Noix ou amandes : 50 g de noix ou d’amandes concassées pour un peu de croquant.
Poudre de cannelle : Pour saupoudrer sur le dessus avant de servir.
Préparation de Gâteau d’automne à la poire
Étape 1 : Préparer les poires
Commencez par préchauffer votre four à 180°C (thermostat 6). Pendant que le four chauffe, préparez les poires. Épluchez les poires et retirez le cœur. Ensuite, coupez-les en dés. Pour éviter qu’elles ne noircissent, vous pouvez les arroser d’un peu de jus de citron. Si vous souhaitez un goût encore plus riche, vous pouvez faire caraméliser légèrement les poires dans une poêle avec un peu de  sucre et de beurre pendant 5 à 7 minutes, jusqu’à ce qu’elles soient dorées
Etape 2 ; le caramel
Dans une casserole à feu moyen, ajoutez 150 g de sucre et laissez-le fondre sans remuer jusqu’à obtenir une couleur dorée. Retirez du feu et ajoutez délicatement la crème liquide chaude (attention aux éclaboussures). Remettez sur le feu doux et incorporez le beurre. Mélangez bien jusqu’à ce que le caramel soit lisse. Mettez de côté pour qu’il refroidisse légèrement.
Étape 3 : Mélanger les ingrédients secs
Dans un grand bol, tamisez la farine, la levure chimique, la cannelle et le sel. Cela permet d’éviter les grumeaux et d’assurer une répartition homogène de la levure et des épices.
Étape 4 : Crème de beurre et sucre
Dans un autre bol, battez le beurre ramolli avec le sucre jusqu’à obtenir un mélange crémeux et léger. Ajoutez les œufs un par un en continuant de battre. Incorporez ensuite le lait et mélangez jusqu’à ce que tout soit bien homogène.
Étape 5 : Incorporer les ingrédients
Incorporez progressivement le mélange de farine aux ingrédients humides, en mélangeant délicatement à l’aide d’une spatule. Une fois que la pâte est homogène, ajoutez les dés de poires et mélangez délicatement pour les enrober. Vous pouvez également ajouter des noix ou des amandes concassées à ce stade si vous le souhaitez.
14 notes · View notes
creatreasurebox · 9 months ago
Text
Tumblr media
Étape de la création du header pour Wicked Little Town. Je vais tenter d'expliquer comme je peux mon processus de création. Désolé si c'est un peu bordélique. 😅 Vous pouvez cliquer sur afficher davantage pour voir:
J'ai choisi la première photo avec la fenêtre car j'aimais le reflet sur le parquet et que ça marcherait avec l'extérieur enneigé que j'imaginais. J'aimais aussi les moulures sur le mur, je les ai donc gardé mais moins fan du chandelier, surtout qu'il n'était centré, je l'ai fais disparaitre. Puis voulant une scène plus aérée, j'ai utilisé le "generative fill" de photoshop et le "stamp tool" pour agrandir la pièce. Je suis partie à la recherche d'élément qui pourrait raconter l'histoire des personnes qui vivraient dans cette maison, un canapé, un chien, un chat, un couple qui avait une excellente ombre qui marcherait super bien avec ma fenêtre (parfois, je cherche pas trop loin 😂 ). Le design devant représenter la saint Valentin sans être trop "romantique" et le thème de l'anniversaire sans être trop "anniversaire". J'ai rajouté des petits chapeaux sur le chien et le chat, des fanions, une photo du couple sur la commode et sur l'étagère, la décoration de leur gâteau de mariage. A chaque élément ajouté, il fallait donner une ombre, un reflet dans le parquet si nécessaire et changer le coloring des objets pour qu'ils correspondent à l'ambiance de la pièce. Et puis, j'adore les plantes et les livres, donc il fallait évidemment que j'en rajoute. Je trouve que ça donne un côté plus cosy. Pour l'extérieur, étant donné que la ville où se trouve le forum a un lac et est entouré de forêt, je suis partie sur ça. Pour la version sombre, j'ai changé l'image d'extérieur avec une qui avait des reflets de la maison allumée dans l'eau du lac. Et c'était parfait pour le Corgi, il existe tellement de photos d'eux que j'en ai trouvé un allongé, quant au chat, il est parti à l'aventure. J'ai changé le verre d'eau sur la table pour un verre de vin, l'horloge au mur montre maintenant 1h du matin et puis, j'ai allumé les lumières. C'est des petits détails, mais je trouve que ça continue à raconter un peu l'histoire du couple, peut être qu'ils se sont installés sur le canapé pour boire un verre et le chien s'est endormi alors qu'ils discutaient ? 😊 Pour l'animation, j'ai passé les headers à After effects, j'ai trouvé sur pexels une vidéo d'un chat noir, il a donc été rajouté à l'extérieur et il cherche son amie, la chatte à l'intérieur de la maison. (peut être qu'elle est allée le retrouver la nuit 👀), j'ai rajouté un effet neige qui tombe que j'ai trouvé sur youtube et la nuit, un oiseau qui passe rapidement devant la fenêtre. C'est assez discret, mais on peut voir le reflet de la neige animé sur le parquet, surtout la version sombre. Pour la typographie du titre, j'ai utilisé Scotch Display qui est un fond Adobe, je trouvais que une typographie serif donnait un côté plus cosy et romantique. Et pour la tagline, c'est Caslon, parce que j'aime Caslon. 👀 Je pense que j'ai fais le tour, si vous avez des questions, hésitez pas à les poser dans les commentaires de ce poste et merci d'avoir réussi à lire jusque là. 🫣 liste des images utilisées: pexels-eberhard-grossgasteiger-1624503 pexels-serkan-atay-19730755 pexels_videos_1536279 (1080p) Falling Snow Realistic Overlay Loop pexels-curtis-adams-8583905 pexels-taryn-elliott-4440123 pexels-emma-bauso-2253870 pexels-karolina-grabowska-5726036 pickawood-rwa0Yh38FeA-unsplash samantha-gades-BlIhVfXbi9s-unsplash kari-shea-3_cyj5YkhTs-unsplash jeffery-ho-TIN_Lh9-Y7g-unsplash markus-spiske-UaQ1t-nQHyk-unsplash annie-spratt-JruJFy08KB8-unsplash pexels-maksim-goncharenok-4352247 sunguk-kim-WTKvaChRvBg-unsplash pexels-karolina-grabowska-5726036 nataliia-kvitovska-MYwbqIfccvg-unsplash pickawood-rwa0Yh38FeA-unsplash filipp-romanovski-pDbhjYjrWpk-unsplash content-pixie-6CFCrt-7tHw-unsplash fatty-corgi-EpRAM95thHU-unsplash pexels-serkan-atay-19730755 fatty-corgi-wHgkrmuMFOY-unsplash pexels-anna-shvets-4587992 alexander-london-mJaD10XeD7w-unsplash
36 notes · View notes
coolvieilledentelle · 1 year ago
Text
Tumblr media
Dans les rues surpeuplées de voitures qui klaxonnent, je roule tranquillement sur mon vieux vélo gris. Mes jambes aérées sous la robe de plumes, je pédale doucement. Zigzaguant entre les voitures folles, je tortille mon vélo pour m'insérer dans le flot. Il fait chaud malgré la légèreté du tissus. Dans leurs voitures à l'arrêt les chauffeurs klaxonnent. Je n'avais pas compris. Ce sont mes jambes nues qui les affolent ainsi....
Charlotte
55 notes · View notes
a-room-of-my-own · 1 year ago
Text
Autre motif d'énervement, les commentateurs qui se demandent où sont les parents, comme si les minets avaient tous fait le mur.
Personne pour vouloir comprendre que les parents envoient leurs fils casser et voler, parce qu'ils savent qu'en tant que mineurs ils ne risquent rien.
J'ai bossé un été dans un centre aéré en ZEP, quand j'avais 19 ans et certains parents demandaient à leurs enfants de 7 ou 8 ans de voler leurs propres camarades. Combien de fois on en a chopés avec 3 manteaux et 4 pulls sur le dos? Les mêmes volaient des jeux de société ou prenaient plaisir à les casser. Les mêmes se battaient, expliquant leur comportement par l'éducation parentale qui leur inculquait que "l'honneur" se défende uniquement par la violence. Demander de l'aide aux animateurs était vu comme un déshonneur de plus parce qu'un vrai mec se défend lui-même avec ses poings.
4 ou 5 ans plus tard, j'ai travaillé l'été dans une association qui faisait de l'assistance éducative. Devinez qui j'ai retrouvé dans les dossiers avec un suivi après des condamnations pour vol, recel, deal ou dégradations ?
Outre l'éducation des parents il y avait aussi l'éducation sociale des enfants au sein des structures publiques qui était toujours dans la victimisation. Les parents étaient plutôt jeunes et avaient été pour ainsi dire élevés dans le même système. Donc ils inculquaient à leurs enfants qu'ils étaient des victimes à qui on devait tout, ce que répétaient les instits, ce que répétaient les animateurs, ce que répétaient les éducateurs.
Pour l'anecdote, j'ai failli ne pas avoir mon BAFA validé pour mes positions "élitistes".
37 notes · View notes
cheminer-poesie-cressant · 1 year ago
Text
Tumblr media
source : @cheminer-poesie-cressant
vent frais le long du palais qui annonçait ce soir la fin d'un été idéal ; vent frais enfin sur ma mémoire aérée, dépoussiérée ; ce qui glisse vers un point inconnu nous dissout dans l’espace pour aligner nos doutes sur l’appui d’une légèreté
© Pierre Cressant
(mardi 29 août 2006 - dimanche 3 septembre 2023)
15 notes · View notes
petit-atelier-de-poesie · 2 months ago
Text
Tumblr media
NOTE DE LECTURE : Le sculpteur. Scott McCloud. 2015
Voilà encore une BD que j'ai dénichée chez mon bouquiniste préféré, j'y choisis toujours un roman graphique quand il y en a et celui-ci ne pouvait pas me laisser de marbre. Le sculpteur, donc. Un pavé !  J'ai d'abord feuilleté les pages, apprécié les lignes claires, les tonalités d'aquarelle et la mise en page aérée. Et puis je suis rentrée dans la narration. Le sculpteur développe, avec ce qu'il faut de fantastique pour être dans la fiction, des thèmes qui me touchent : la création, l'art, ce qu'on y gagne et ce qu'on y perd, dans ce combat contre soi-même et contre la matière et le réel, le sens de la vie, si fragile et si éphémère, ce qu'il en reste après la mort. Ici le narrateur perd pied, la vie ne l'a pas épargné avec des deuils successifs dans sa famille, alors il rencontre le fantôme d'un vieil oncle, avec qui il passe un pacte, afin de produire enfin son oeuvre, et d'être reconnu en tant qu'artiste. Plus tard, c'est l'amour qu'il rencontre, l'autre comme force et faille de soi-même, et ces deux rencontres vont changer sa perception de son oeuvre, de sa vie, et de la mort plus généralement.  Bref c'est donc une très belle oeuvre, cette BD façon roman graphique, avec un authentique et profond questionnement sur l'amour, l'art et la mort. A chacun d'y trouver ses interprétations et ses réponses.
3 notes · View notes
priceglobal · 4 months ago
Note
Bonjour mon gars, moi c'est Pierre , j'adore tes post en boxers 👍✅🤩... Quelle est, ou sont tes marques préférées et les plus confortables, avec empiècements derrière, a l'américaine.... Je recherche des conseils, pour l'été j'adore le paquet aéré et sexy sous ses boxers 😅🤪👍🩳.
J'ai pu remarquer que tu avais comme moi aussi, flashé sur des slips blancs ouverts, la marque : Éminence, 👍✅🩲 sont tops aussi, j'en ai plein 🤪🤩.
Salut Pierre, merci pour les compliments. 🙏😏 J'aime essayer toutes les marques que je trouve et je porte n'importe quoi, de bon marché à cher. Je dois également avoir suffisamment de place à l'intérieur pour toutes mes parties. 🍆 Mes préférés sont les boxers blancs basiques, bien qu'ils ne soient pas toujours faciles à trouver. Les marques fiables sont Uniqlo, Tommy Hilfiger, Polo, et Hugo Boss. Passe une bonne journée.
5 notes · View notes
secretsdeblackthornhall · 1 year ago
Text
De Emma à Bruce
Cher Bruce,
Oh, Bruce, Bruce, Bruce. Tu n’as pas idée (puisque tu es un journal et que tu ne sors jamais de la maison). J’ai passé la journée avec des Terrestres. Pas seulement des Terrestres. Des touristes. Tout bien considéré, je préfère le manoir hanté et maudit, merci.
La dernière fois que je t’ai écrit, nous avions découvert que le fantôme de Rupert pense qu’un objet ensorcelé se trouve dans cette propriété des Herondale sur Curzon Street ici à Londres. Après ça, nous n’en savons pas plus, ce qui va être un gros problème parce que les lignes de ley sont… tu sais… des lignes, alors les objets peuvent se situer n’importe où sur leur trajectoire. Mais une chose à la fois.
Il s’avère que le National Trust organise des visites de la maison de Curzon Street – et je suppose qu’un ancêtre des Herondale a eu l’intelligence d’enlever, ou au moins de dissimuler avec un puissant charme, tout ce qui faisait un peu trop Nephilim. C’est présenté comme la recréation d’une « maison typique du début du siècle », ce qui est assez proche de la période qui nous intéresse. Alors nous nous sommes déguisés en Terrestres (Julian a trouvé un superbe t-shirt vintage des Sex Pistols dans la Sensas Alcôve de l’Amour d’Arthur et Andrew Blackthorn) et avons acheté des tickets pour la visite de 14h le lendemain.
La visite de la demeure a prouvé que la décoration édouardienne serait plutôt jolie dans une maison moderne ! C’est lumineux et aéré, avec beaucoup de couleurs claires, d’agréables tissus à motifs, etc. Oh, et nous avons aussi compris que ce mouvement est complétement passé au-dessus de la tête de Tatiana, puisque Blackthorn House est tout l’opposé de lumineux et aéré. Julian a fait remarquer qu’elle n’a certainement rien changé après la mort de son père. Rien à voir avec Curzon Street : j’aimais beaucoup son atmosphère, c’était chaleureux. J’ai d’ailleurs pris une photo d’un papier peint pour demander à Tessa si elle se souvient d’où il vient et, euh, s’il est encore en vente peut-être. Que nous arrive-t-il ? Nous rénovons une maison. J’ai pris un coup de vieux.
La visite était sympa dirons-nous. Beaucoup de détails sur les différentes époques, les estampilles, les meubles. Les gens posaient des questions ridicules : un des couples américains a insisté pour savoir où se trouvait le piano et quand la guide a dit désolée, il n’y a pas de piano, ils se sont énervés et ont rétorqué qu’absolument toutes les maisons édouardiennes avaient un piano donc il devait y en avoir un. Elle a dû s’excuser un peu avant de passer à la suite. C’était embarrassant et je n’étais pas fière du peuple de mon pays.
Mais je ne faisais pas vraiment attention à tout ça. La maison était assez plaisante. Des tapis persans partout ! Un échiquier en ivoire ! Une baignoire en étain ! Oh, et il y avait une affiche de théâtre encadrée qui datait de cette époque et c’était évident qu’elle venait d’un cabaret de Créatures Obscures, c’était plutôt cool. Mais le plus important, c’est que rien de tout ça n’avait été ensorcelé par Tatiana.
J’ai passé la majeure partie de la visite à chercher des choses qui indiquaient clairement que des Chasseurs d’Ombres avaient vécu ici. Tout ce que j’ai vu, c’est quelques armes en guise de décoration, ce qui d’après la guide ne se faisait pas à l’époque. Mais bien-sûr, toi et moi, Bruce, nous savons que les armes en guise de décoration, c’est toujours quelque chose qui se fait. Mais comme Julian le dit souvent, parfois nous n’avons même pas besoin de charmes, parce que les Terrestres ne voient pas ce qu’ils ne veulent pas voir. Par exemple, la guide a parlé pendant des heures d’une magnifique sculpture en jadéite sur l’un des manteaux de cheminée et a expliqué que personne ne savait ce qu’elle était censée représenter. Alors que c’était, évidemment, un présentoir pour une épée qui a depuis longtemps disparu.
Enfin bref, nous
Mais attends…
Elle n’a pas disparu depuis longtemps. Je sais où elle est. Elle est sur la coiffeuse de l’autre côté de la pièce. Je la vois depuis mon siège.
J’ai littéralement eu des frissons en remarquant ça. Pendant la visite de la maison tout à l’heure, je pensais aux personnes qui avaient vécu là, James Herondale et Cordelia Carstairs, mais pour être honnête je n’ai ressenti aucun lien, aucune émotion pour eux là-bas. Ça s’explique peut-être par le fait que la maison avait été vidée de tous ses objets très personnels avant qu’elle ne devienne un musée. Mais aussi, simplement… le fait que je ne les connaissais pas. Contrairement à Tessa et Jem, évidemment, et à Magnus aussi, et bon sang, peut-être même à quelques autres sorciers, je ne sais pas. Mais moi, je ne les connaissais pas et je ne pourrais jamais les connaitre.
Mais tu sais qui d’autre les connaissait ? Cortana. J’aurais aimé pouvoir la prendre avec moi à Curzon Street. (Mais noooooon, Julian a décrété que nous ne prendrions que des armes que nous pourrions entièrement dissimuler. Et si la guide avait en fait été une Eidolon prête à nous bondir dessus ? Je l’aurais affrontée avec un couteau de botte plus petit que ce que j’utiliserais pour éplucher une pomme. Ça aurait tout de même été une Eidolon qui en connaissait un rayon sur le mobilier du début du siècle. ENFIN BREF, nous étions là-bas pour trouver un objet, alors reprenons cette histoire.)
Nous étions dans une des chambres et observions les rinceaux sur le lit, peu importe. La guide présentait des objets sur les tables de nuit, et le Détecteur s’est allumé avec un bruit démentiel.
La guide nous a lancé un regard noir. « Eteignez votre téléphone » m’a-t-elle dit, puis le groupe de visiteurs s’est allégrement dirigé vers une autre pièce pendant que je faisais semblant de chercher mon téléphone dans mon sac banane affreusement moche. Jules a pris le Détecteur, qui nous a mené à… une boite à musique sur l’appui de fenêtre. Une boite à musique vraiment laide. Enfin, pas exactement laide. Très surchargée, recouverte de bricoles, bien trop ornementée pour une boite à musique. Il y avait même une figurine de singe. Ça faisait beaucoup. Bref, c’était un parfait exemple du milieu de l’ère victorienne bla bla bla, mais c’était aussi un objet ensorcelé par Tatiana, et peut-être que quelqu’un l’appréciait suffisamment pour aller le chercher et le ramener là ???
Après ça, il nous a suffi d’attendre que les visiteurs s’éloignent pour nous camoufler avec un charme, nous emparer de la boite à musique et sortir discrètement, en espérant qu’aucun des employés n’ait le don de Seconde Vue. Ce n’était pas le cas. Donc maintenant nous avons une boite à musique que nous montrerons à Rupert demain matin et au sujet de laquelle nous interrogerons Tessa. J’espère que ça ne lui appartenait pas à elle ou à sa famille. Je pense qu’elle a de meilleurs goûts.
Voilà, c’est tout pour l’instant, Bruce. Je vais aller chercher Cortana pour que je puisse la toucher en étant dans le lit. Julian me taquine toujours quand je fais ça, mais ce soir ça me semble approprié. A plus tard.
Emma.
Tumblr media
Texte original de Cassandra Clare ©
Traduction d’Eurydice Bluenight ©
Illustration de Cassandra Jean ©
Le texte original est à lire ici : https://secretsofblackthornhall.tumblr.com/post/682519835606958080/emma-to-bruce
8 notes · View notes
chicinsilk · 1 month ago
Text
Tumblr media
US Vogue September 15, 1952
Wenda Parkinson wears a dark red velvet coat. A coat with a fine, enveloping shape. Designed by Ben Zuckerman in Martin velvet (rayon and DuPont acetate). The earrings, the rhinestone hoops, mobile, airy, three-dimensional; Eisenberg. Lipstick "Beauty Red".
Wenda Parkinson porte un manteau de velours rouge foncé. Un manteau de forme fine et enveloppante. Conçu par Ben Zuckerman en velours Martin (rayonne et acétate DuPont). Les boucles d'oreilles, les créoles en strass, mobiles, aérées, tridimensionnelles ; Eisenberg. Rouge à lèvres « Beauty Red ».
Photo Irving Penn vogue archive
22 notes · View notes
code-lab · 2 years ago
Text
Tumblr media
WHAT REMAINS DESIGN (2/?)
Je fais les catégories et les forums en premier dans ma conception. D'ailleurs mettons nous d'accord : l'élément tout seul c'est un forum, une catégorie c'est un groupe de forum. J'estime que, parce que c'est le bloc le plus central de la structure de l'index, c'est ce qui va poser les bases de ma charte graphique.
Dans les forums il y a à peu près tout les éléments qu'on va répéter ailleurs :
un grand titre (titre du forum)
du texte (description)
des liens (titre du dernier sujets/sous forum)
une image (l'avatar)
du détails (stats)
un élément graphique (nouveau sujet)
La façon dont je vais composer avec tout ces éléments sera forcément repris ailleurs. Par exemple, si je m'amuse à mettre des petits avatars rond, je vais aussi en mettre dans la liste des sujets, pour les codes de fiche, gif, etc...
Je déteste les catégories
Je trouve qu'en terme d'interface d'affichage et de navigation, c'est une abomination. Il y a trop d'informations, que chaque information a un format différent (titre, text, lien, liste, image) ET EN PLUS CA SE REPETE VINGT FOIS D'AFFILÉ.
Chaque fois que je dois maquetter des forums, j'ai envie de jeter toutes nos habitudes de forum à la poubelle et faire du neuf.
Sauf que je peux pas.
Pourquoi ? Parce que ce côté vieillot, mal adapté, ça fait aussi parti de nos codes, nos habitudes. Et parce que j'ai pas le temps de mener une enquête d'UX pour trouver des solutions. Alors chaque fois que je fais des catégories, je tente des petites nouveautés.
Tumblr media
Adieu la description.
Ou plutôt : adieu les BLOCS de description.
Pour le coup, Margot et moi on a consulté personne et on a fait juste parce que ça nous gavait toutes les deux. Elle déteste les écrire et moi je déteste ouvrir un forum et être submergé par des dizaines de blocs de texte que je vais pas lire (pcq ils prennent 4 lignes pour dire une infos de 2 mots, qu'ils sont souvent écrit petit).
Bonjour les derniers sujets.
Toujours à titre personnel, c'est le seul élément que je regarde après ma 45864ième visite sur un forum. Je veux juste savoir ce qu'il se passe. Je veux voir la tête du dernier inscrit qui poste sa fiche et je veux voir qui rp.
Donc j'essaye de construire un forum qui dit simplement ce qu'il est : un titre bien mis en avant puis le bloc des derniers messages comme représentant de l'activité.
Tumblr media
Je sais néanmoins qu'une petite description ça reste utile et c'est ce dribbble qui me donne l'idée de son apparition au survol. C'est discret mais j'ai fais en sorte que la description apparaisse dès que la souris entre au moindre contact avec le forum (et pas que sur son titre). Effet bonus, l'animation attire le regard et dit "eh tu te trouve là actuellement"
Je sais aussi que ça marche parce que le forum a un contexte ancré dans une localisation réelle avec des noms relativement parlant (bien que anglophone).
Rien de fou quant aux derniers messages. C'est un bloc isolé (dans un fond + clair) mais presque au centre de la composition, là où le regarde va se poser facilement. Vu que j'ai quelque chose d'assez aéré, on peut se permettre d'afficher le titre du dernier message presque entièrement et donc comprendre encore plus vite son contenu.
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
En suite la date et, séparé, le pseudo qui se rattache à l'avatar (mis en n/b légère opacité pour éviter un côté arc-en-ciel vu que le thème du forum est monotone).
Satisfaite ?
Meh. Je suis contente du résultat global mais dans ma quête d'épuration j'ai peut-être laissé un peu de vide. Les liens de sous-forum sont pas hyper inspiré. Graphiquement, il y a pas grand chose outre la ligne au-dessus du titre. J'ai essayé de combler ça avec l'image d'annonce de nouveau message mais finalement je me suis contentée d'un petit dégradé.
Tumblr media
AwesomeBB, la dernière version de forumactif, a amené des nouvelles variables (utilisable avec toutes les versions, je crois) dont {catrow.forumrow.FOLDER_CLASSNAME} qui ajoute une class `.cate_new` lors d'un nouveau message. Donc on peut ajouter des effets de code lors d'un nouveau message. Dans le cas de What Remains, le dégradé est fait en code, il n'y a aucune image. Il doit y avoir plein de chose créative à faire avec ça !
Ah puis j'ai oublié de dire que j'aimais pas non plus le format allongé des forums, mais je les aime pas en disposition grille. Rien ne va haha
Je pensais parler de tout l'index du forum en un poste mais finalement j'avais plus de chose à dire que je pensais. Merci pour vos retours en tout cas, ils font plaisir à lire !
50 notes · View notes
chroniquesrapdz · 1 year ago
Text
Fada Vex - Dystopia (chronique)
Artiste : Fada Vex
Album : Dystopia
Date de sortie : 11 Aout 2023
Direction artistique : Dprod
Producteur exécutif : Fada Vex
Tumblr media
Chronique rédigée par : Momo Genius.
L’époque où j’égrainais minutieusement les sorties du rap dz une par une a malheureusement révolu, d’ailleurs ma dernière chronique remonte à 2016 (cf. le FIM d’Azpak) ; cependant, il faut admettre qu’il est quasi impossible de rester indifférent - bien que l’on vive au fin fond d’une contrée - aux échos d’un nouvel album réalisé par un pionnier comme Fada Vex, qui plus est, s’avère être un double album, concluant sa longue carrière de 27 ans (retenez bien ce nombre !). Alors, le caverneux que je suis est enfin sorti de sa tanière le temps de déguster ce repas copieux qui sent le classique à mille lieux !
Vous cherchez l’avis d’un outsider ? Vous en serez bien servi.
Des doubles albums on en voit rarement dans le rap dz, non par manque de productivité, loin de là, mais pour des soucis plus techniques qu’artistiques, en raison notamment des supports physiques disponibles à l’époque qui ne permettaient pas de telles sorties (les K7), s’en rajoutait l’avarie des éditeurs et leurs stratégies de distribution ; même avec l’arrivée d’internet, les albums étaient toujours en format standard et tout le monde s’y était déjà accoutumé et y trouvait son compte. Pas si longtemps que ça, Sofiane Hamma a ouvert le bal avec son Ghir Wladhoum/Houkouma Hardcore, et en ce jour si spécial qu’est le 11 Aout 2023 marquant le 50eme anniversaire du Hip Hop, Fada Vex délivre à son tour ce qui semble être son dernier projet sous forme d’un double album. Vraiment son dernier ? La règle stipule qu’il faut prendre ces annonces de retraite avec des pincettes car les retours sont fort probables, et les exemples sont légion ! En tout cas, le fan égoïste en moi espère que l’œuvre Fada Vexienne ne s’épuise guère, et que le rap rime avec le melhoune à jamais.
Si l’expérience Fada Vex-One Der a bien marché au point de nous offrir l’un des meilleurs albums dans le rap algérien (cf. Ramz El Mektoub, 2010), alors pour le suivant on prend les mêmes, pardi, la même formule et on recommence. En effet, Vex confie exclusivement les clés de la réalisation artistique au génie de l’écurie Black Soul Team : Monsieur Dprod, une sorte de carte blanche qui ferait réjouir tout producteur acharné.
Le projet est d’une longueur moyenne d’une heure vingt-six minutes, avec 25 tracks dont une intro et un interlude, il en résulte un album long mais loin d’être dense à un Djrouh Bla Dmou3 par exemple, tout le contraire, il est aéré et bien mis en ordre, et surtout scindé en deux parties distinctes : la première moins accessible, et la deuxième plus grand public.
Le concept
La dystopie est un sujet préoccupant qui a l’air d’obséder Fada Vex au point de créer le concept de l’album autour de lui. En effet, certains romans phares du genre reviennent à mainte reprise comme références : le ‘’V for Vendetta��’ d’Allan Moore et David Lloyd, ‘’451 Fahrenheit’’ de Ray Bradbury ou encore ‘’1984’’ de George Orwell dont quatre titres y sont inspirés. Le monde dystopique imaginaire d’antan, est en cours de devenir bien réel de nos jours ; la surveillance de masse et les violations de liberté en sont les exemples. Et vu les évènements récents - pandémiques, conflictuels - qui ont accompagné la genèse de l’album, tout porte à croire que les idéologies totalitaires finiront par s’affronter, car « qui détient le passé détient le futur, et qui détient le présent détient le passée ». (citation de ‘’1984’’, traduite par Vex dans le track 19).
Les autres Dystopiens
Les deux albums précédents (cf. El Facteur", 2004 et Ramz El Mektoub, 2010) ont été marqués par la présence de certains vieux de la vieille comme L’infect, Xenos, Imohar, Naili ou encore le frère de sang Banis, c’est plus le cas dans Dystopia ! Le choix des feats s’est plutôt tourné vers les ténors actuels incluant le tiers des invités d’honneur de Moussiqti : Ilyes, Artisan et Red L’Alerte. D’ailleurs, de ce casting, peu survivent encore, entre ceux qui ont pris prématurément leur retraite et ceux qui ont pris doucement la poudre d’escampette. On retient surtout la disparition des rookies tant prometteurs comme Abderrahmane et Didotchi. Revenant aux autres invités, pas de grande surprise, déjà l’expérience inattendue avec Fifo (cf. "PEC") a démontré que Vex était prêt à prendre des risques et à s’aventurer sur des terrains domptés par les nouvelles têtes d’affiche. Ainsi, les Dassi (07), Nirmou (16), Largo (04), Adlene / Dee (31), Youpi (10), Sif Elklam et Soldat West (13) font partie du décor, Sadek Democratoz et Houari Bouabdallah sont les seuls chanteurs, bien que leur présence ait été légère. Ah si, un certain Cheb Malik s’essaie au chant, et c’est loin d’être raté !
La plume
Je me souviens vaguement d’une expression utilisée par un membre d’IAM (Akhenaton ou Kheops) pour décrire leur expérience enrichissante dans Revoir un Printemps en parlant d’une sorte ‘’d’intellectualisation de musique’’ tant la recherche artistique était si poussée et le processus de création si complexe.
Ceci dit, dans le monde Dystopique de Malik, le mot intellectualisation ressurgit mais dans un contexte beaucoup plus lyrical. En effet, le digne héritier de Lakhdar Bekhlouf reste fidèle à son écriture ralliant poésie de melhoune et poésie moderne ; le tout accouchant d’un style authentique et d’une signature lyricale bien propre à lui. En se penchant de plus près sur l’ensemble des textes de Fada Vex post-Almou3ahada, l’auditeur pourrait s’apercevoir que cette noble démarche de donner second souffle aux mots vieillis, contribue à lui valoir par excellence le titre du ‘’rappeur algérien au vocabulaire le plus varié’’, en y omettant bien sur les mots étrangers, même si les détraqués les plus sceptiques n’y verront que du pédantisme et sur étalage de savoir livresque, alors qu’en réalité ; le rap algérien ne s’est jamais bien porté littérairement qu’en présence de lyrics alambiqués de Fada Vex ; de ce fait, l’auditeur est constamment poussé à s’immerger dans le monde du melhoun en fouillant soi-même dans les œuvres d’un Ahmed Amine Dellai ou d’autres analystes des trésors enfouis de la poésie lyrique datant du 16eme siècle. Après tout, se cultiver en écoutant de la musique, n’est-ce pas le graal pour un auditeur, qu’il soit initié ou forcené ?
A titre d’exemple, la plume du Father atteint une nouvelle dimension sur le bijou "Dahqani", quatrième volet d’une tétralogie entamée 11 ans auparavant par le freestyle de "Fatima". L’auteur veut son vieux personnage imaginaire atteint d’ectrodactylie, métaphoriquement, pour mettre en avant ses qualités et fondements. "Dahqani" est une œuvre poétique bien atypique qui s’inscrit dans la lignée de "Rap Qsayed", "El Mahrez" ou encore "Fraten el Dijour", chacune d’elles mérite d’être étudiée à l’école, en toute humilité, au même titre que La Volonté de vivre et autres poèmes de la littérature arabe.
La production
Comment se racheter auprès des fans frustrés suite à l’incident de Skyzof’Red qui leur a privé de ce qui aurait du être le premier et unique album tant attendu de Red L’Alerte ? Tout simplement, mettre les bouchées doubles et se rattraper avec un poids plus lourd encore du rap oranais, et surtout plus établi sur le trône et affirmé sur scène depuis belle lurette. Résultat des courses, Dprod s’en sort à merveille, d’abord avec la mixtape appétissante El 3arboun, ensuite sur Dystopia où il livre une production musicale des plus abouties de sa carrière. Le travail de recherche et la diversité des univers ne peuvent qu’être salués, tandis que la volonté de donner aux sonorités une couleur algérienne est largement respectée et, surtout, bien exploitée. A l’heure où d’autres se contentent bonnement de mettre en boucle la flûte de Aissa Djermouni, Dprod n’en fait qu’une partie infime de sa création en y ajoutant un jeu d’instruments éclectiques, synonyme d’une maîtrise incroyable. Ce qu’offre Dprod est loin du sampling basique des classiques Chaabi par les anciens, ou même, nouveaux Algérois, longtemps défenseurs de la théorie de l’authenticité.
Tumblr media
L’une des réussites majeures de la production de Dystopia, c’est que Dprod a su mener Fada Vex loin de sa zone de confort, sans complexe ni aucune crainte, ainsi, on découvre des nouvelles facettes du rappeur et des choix variés et inédits, mêlant son style classique et des prises de risque accompagnées par des beats taillés sur mesure.
Vue de prés
V (feat. Dee)
Chronologiquement, l’album s’annonce avec la version originale de ‘’V’’ sortie en Décembre 2019, en plein Hirak, avec comme invité le producteur Dprod déguisé en MC le temps d’un couplet timide et simpliste dressant la barre un peu plus bas en comparaison aux prestations stratosphériques de Dassi, Youpi et les autres. La présence microphonique de D.A.L.I.W, aujourd’hui Dee tout court, constitue l’un des rares temps faibles de l’album, heureusement qu’il sauve brillamment les meubles avec des refrains entraînants sur les deux ‘’V’s’’, ‘’Tsunami 31’’, ainsi que "Winston", nous rappelant que le second registre dans lequel il excelle est bel et bien le chant. "Nejma ou Hlel" en est le - lointain - parfait exemple.
Moment de fantaisie : Pour scier, et au thème, et au cadre spatio-temporel du morceau, il aurait été plus judicieux de faire appel à un rappeur dont l’engagement est son terrain de prédilection ; on se serait pris une véritable claque si Rabah Donquishoot était l’invité, tant les rumeurs de l’époque présageaient un featuring entre les leaders de TOX et MBS après la réconciliation. Ce feat qui n’a jamais vu le jour au grand dam des fans des deux écoles. Serait-ce enfin sur Al-Muqawama ? Ou bien les Hirondelles sont-elles destinées à ne jamais survoler avec les Théoriciens ?
Vayna (feat. Illyes)
Les retrouvailles entre Fada Vex et Ill-Yes se font sur un champ hostile. Le beat guerrier sample une chanson du folklore russe "When We Were at War" écrite par David Smoylov. Quant au texte, les deux rappeurs s’arment férocement d’une allitération interminable en guise de Chachka. Dans le clip, le chef des Cossacks – Fada Vex – intronise le nouveau venu – Illyes – et le valide au sein de sa tribu. Tout ça est symboliquement beau, mais qu’en est-il de l’alchimie finale ? On a eu comme impression que les artistes étaient tellement obnubilés par le visuel d’un côté, et la technicité du texte de l’autre, qu’ils avaient mal apporté de la cohésion entre l’image, l’écriture et le son. Même le flow est basique, et lorsque le beat se minimise aux drums ça fait vraiment tache. L’ensemble des trois éléments unis laisse un sentiment d’aurait pu mieux faire, tant au niveau du flow qu’à l’atmosphère du clip. Mais bon, ça reste quand même une bonne collaboration avec Ill-Yes, l’un des techniciens de rimes les plus doués que le rap algérien n’ait jamais connu.
Orwell (feat. Dassi)
Parmi les rencontres inédites sur Dystopia, figure l’excellent "Orwell" avec Dassi, anciennement Brut Son.
N’en déplaise à "Dahqani", le rappeur anglophone exilé en Autriche dresse son troisième doigt bien haut pour nous peindre un portrait comique d’une drôle d’époque où les individus sont téléguidés tels des moutons depuis la naissance. Si le flow fluide est l’une des qualités de Dassi, les refrains chantés en sont une autre, et il le fait bien sur Orwell, seul bémol, l’usage excessif du code switch, souvent non justifié. Quoique, il est triste de constater que le rappeur biskri  n’a toujours pas réalisé un projet palpable depuis le temps où j’ai certifié son compte sur Genius en 2014. Cela fait 10 ans qu’il est égaré artistiquement, entre la quête d’atteindre un nouveau public et les disstracks qui lui bouffent autant d’énergie et énormément de temps. La Psychose a eu raison de lui à ce qu’il parait.
L’impression que Dassi vole la vedette à Fada Vex plane jusqu’au moment d’écouter le couplet de ce dernier qui remet les pendules à l’heure avec des propos à faire dresser les cheveux sur la tête.
Loom
En matière d’introspection, Fada Vex a l’art de coucher sur papier ses analyses et états d’âme comme personne d’autre ; "Ana 3yit", "Chouf Ljor7" ou "Gouli 3lech", pour ne citer que ceux-là, sont des références dans le genre. Vient s’ajouter l’excellent "Loom", sur une prod mi optimiste mi mélancolique, avec un lot de réflexions pandémiques. A noter que c’est le deuxième single de Dystopia, remplaçant le non retenu "Laghrib" ; sage décision de l’écarter d’ailleurs.
Tourné en période de confinement, le clip auto réalisé est des plus simplistes, centré sur une action redondante, et devant une caméra figée sur un seul personnage au quotidien. Suffisant pour accompagner le mood du morceau.
Bizarrement, une réécoute post-dystopique du morceau permet d’offrir une meilleure vision critique et de déceler les nuances variées du thème principal qu’est le reproche, c’est comme une lecture synoptique d’un livre qui consiste à lire d’autres œuvres pour mieux saisir le sens du sujet en question.
Petit détail linguistique : au-delà de la signification du verbe ‘’loom’’ en anglais, l’orthographe du titre ‘’Loom’’ au lieu de ‘’Loum’’ n’est surement pas un hasard, comme si pour rimer loom et loop, car un reproche a souvent la caractéristique de se répéter ‘’en loop’’ ou en boucle.
Nizar (12 Janvier 2019- 17 Juin 2022)
Sur le très touchant ‘’Nizar’’, le papa désemparé pleure son ange envolé trop tôt, un 17 Juin 2022, lui qui pourtant célébrait jovialement Kenz et Ilyes dans ‘’Hadak li 3andi’’ en 2010. Étrange fatalité !
Cette élégie funèbre voit Fada Vex ressortir en lui le côté Khansaa pour livrer un texte plus poignant encore que "Machi Ki Mdari", sur une boucle mélancolique accompagnée de vibrato et claquements des mains, rappelant un air de gospel. Inconsolable, l’artiste endeuillé s’adonne même au chant sur le refrain, tout seul.
Baba (feat. Sif Elklam & Soldat West)
Un morceau des moins emballants pour un bonus track, où le maître des céans, très généreux, fait juste le minimum pour laisser à ses invités – Soldat West & Sif Elklam - l’occasion de confirmer leur place suite au concours gagné de "Laghrib". L’ont-ils saisie ? Peut-être, mais pas pleinement. Les couplets faits à l’arrache et les refrains saupoudré d’autotune ne collent pas avec le bijou de beat concocté par un intru du nom de Oua Lid, rien à voir avec notre Walid a.k.a. Dprod. Quoiqu’on en dise, les invités de "Baba" pourront se targuer un jour d’être figurés sur la liste prestigieuse des invités de Dystopia, le dernier projet du légendaire Fada Vex.
Ksar (feat. Largo)
A défaut d’avoir Souad Massi en featuring, One Der sample ‘’Dar Djedi’’, l’un de ses classiques issus de son troisième opus Mesk Elil. A travers son titre, la Raouia déplore l’état délabré de la maison de son grand père, qui jadis, apparaissait comme un château.
"Ksar" est donc une allégorie de l’Algérie actuelle ; autrefois, l’empire qui s’étendait d’Oran à Ain Beida n’est plus qu’une infime puissance, et la décadence est aussi humaine que matérielle.
L’apport de Largo est précieux tant au texte poignant qu’au phrasé bien distinct et à l’accent diamétralement opposé à celui de l’oranais qui rappelle la diversité phonétique et la richesse culturelle des habitants du Ksar.
Riguel : Regulate Sahbi !
youtube
Incontestablement, le banger de l’album, et l’une des meilleures productions de Dprod dessus. Un petit sample des Aurés suffit pour créer la magie ! Pour les aficionados, le choix, intentionnel ou pas, du titre est un clin d’œil à "Regulate", le classique de Warren G et Nate Dogg et l’hymne indémodable de la West Coast Californienne, bien que "Riguel" soit un morceau purement égotrip.
Paria (feat. Youpi) & Tripallium (feat. Nirmou)
Dans la catégorie harcèlement textuel et kickage démentiel, "Paria" et "Tripallium" sortent du lot. Les deux figures de proue du rap algérois-bouiri honorent leur présence comme il se doit.
D’abord, la connexion Nir-Vex est juste nirvanesque, portée par un beat ciselé aux couleurs de Mille et une nuit. Toutefois, "Tripalliuim" peut diviser, car paradoxalement, le style raffiné de Fada Vex est aux antipodes de celui de Nirmou, dont l’écriture est dominée par un usage abusé d’une alternance codique - qualité pour les uns, carence pour les autres – qui ne date pas d’hier. A titre d’illustration, si la rafale de rimes en ‘’ité’’ tout au long de son couplet, témoigne sur la forme de la facilité, le fond quant à lui, dénote la technicité mais surtout l’agilité de Nirmou.
De l’autre côté, quand Youpi met en branle sa machine de rimes ça devient difficile de le suivre. Pas de soucis pour l’hôte quadragénaire qui tient le coup aisément avec un flow toujours flexible à son âge. La production est marquée par les claquements de Karkabou qui fait à lui seul office de trompette, tambour et autres instruments de guerre, tant l’énergie qu’il dégage est impressionnante. On est loin de l’usage classique des qraqebs sur des sons à caractère invocateur ; depuis 2015, Vex en a fait un instrument à hit et une pièce maîtresse dans la création de certains de ces sons les plus populaires ces dix dernières années.
Tsunami 31 & HWM (feat. Red L'Alerte)
L’unique rappeur pistonné sur Dystopia avec deux présences n’est que Red L’Alerte, et ça se comprend !
D’abord sur le morceau sombre ‘’HWM’’, acronyme de Mort ou Vivant. Les deux rappeurs abordent un état proche du syndrome de Cotard, Reda de par ses punchelines profondes, et Vex de par une plume maussade, limite dépressive, comme si l’ombre d’un certain 17 Juin planait sur son écriture, rappelant un classique du genre :  Casey et sa ‘’Chanson du Mort-Vivant’’. Le troisième couplet est une co-projection sur le rap actuel, qui n’a pas l’air d’être trop vif non plus. A noter l’excellent choix de sampler cette citation tirée de Shutter Island ainsi que ce vers de Darwich qui viennent appuyer la pensée des auteurs.
Moment drôle : On aurait cru qu’Adel Sweezy s’était incrusté dans la place tant sa voix ressemble à celle de Reda autotunée, tout au début.
Précédé par un vibrant hommage à Blaha, l’autre morceau ‘’Tsunami 31’’ est un hymne à la ville d’Oran où les deux complices, bien à l’aise sur leur 31, mettent la lumière sur son patrimoine culturel si riche et varié, du Rai de Hasni et Khaled au théâtre de Aloula et Sirat Boumediene, en passant par les œuvres immortelles de Bila Houdoud. Tsunami 31 est un véritable hymne comme on en voit plus de nos jours.
Reda prouve encore une fois qu’il jouit d’un talent de serial punchliner extraordinaire, or, il lui manque toujours l’album de l’accomplissement à travers lequel il gravira son nom à jamais sur la scène du Hip Hop oranais.
Bghit (feat. Sadek Democratoz)
« Malik est le rappeur number one en Algérie… et de loin ».
(Youss, samplé dans "In-Tropia")
Que dire après cette reconnaissance qui vient d’un précurseur comme Youss ; ex Darkman d’Intik ? Objectivement, si le nom du leader de TOX est souvent relaté par des artistes de taille, que ce soit de l’ancienne ou de la nouvelle génération, c’est parce qu’il a su parfaitement s’adapter durant 27 ans, tout en gardant l’essence du Hip Hop d’un côté, et de l’autre sans se courber aux exigences d’une industrie agonisante ou aux attentes d’un public exigeant, comme il le crie sur le retentissant "Bghit". La longévité du parcours d’un rappeur n’est à prendre en considération sauf si elle est accompagnée de quatre critères importants : l’évolution artistique, la présence continue, l’emprunte marquée et l’influence qualitative/quantitave. Beaucoup jouissent encore du statut de l’ancienneté mais il n’y a que Vex qui remplit mieux que quiconque ces cases, d’où le constat de Youss.
"Bghit" est un morceau si important tant il permet de lever toute ambiguïté quant à la vision du rappeur sur l’état du rap actuel, des beefs jusqu’à ses propres choix. On y retient notamment cette qualité humaine qui fait de lui un rappeur si apprécié : l’humilité. Car comme tous les G.O.A.Ts, il est préoccupé davantage d’être un meilleur homme que d’être le meilleur artiste dans sa catégorie, laissant humblement le débat à ceux qui savent mieux juger son art.
Seul bémol : le rôle de Sadek mis au second plan, tout comme était le cas avec Houari sur "Dahqani". Peut être une volonté de les avoir comme accompagnateurs plus qu’autre chose. Hé on te voit Dee, personne ne te fait de l’ombre, hein.
El Goual
Dans l’intro de sa Révélation des Quarante (H3W, 2016), on pouvait déjà déceler l’esquisse d’El Goual. 7 ans plus tard, le personnage prend enfin forme sur la pochette, comme sur le morceau éponyme, et sur tout l’album d’ailleurs.
Jadis, El Facteur transmettait les messages, aujourd’hui il s’est mué en Goual lui-même diseur de messages.  La transition marque la progression du rappeur, toujours dans le bon sens, tant sur l’écriture, la vision vis-à-vis du mouvement et l’adaptation au fil des années.
El Goual est indéniablement la quintessence de Dystopia, le résumé exaltant qui incite à scruter le contenu avec excitation. La réussite du morceau se doit notamment à cette osmose quasi-parfaite ressentie entre le visuel, la prod et la performance vocal/lyricale du Ruskov. De une, la mise en scène d’El Goual entouré de son cercle maléfique est juste sublime, en outre, l’usage de la symbolique, une technique récurrente qui revient dans les deux autres clips majeurs ("Novlangue" et "Vayna"), accentue le message véhiculé au-delà du texte lui-même et redonne une esthétique pragmatique à l’image. De deux, Dprod et Shcnod font preuve d’imagination abondante en employant une palette d’instruments brillamment arrangés pour dicter cette montée en puissance remarquable du couplet au refrain jusqu’à l’outro. De trois, Vex sort le meilleur de lui-même pour retracer le parcours sensationnel du dernier des Gouals tout en gardant sa pâte authentique et exploitant un registre de langue encore plus recherché que le soutenu : le registre du sublime.
Dahqani, ses deux Doigts, et son héritage
Les deux acomptes évadés de la mixtape El 3arboune refont surface sur Dystopia sous forme de préludes marquant un retour aux fondamentaux, et ouvrant la voie au grandiose "Dahqani". Le jeu dans la numérologie de la tracklist n’est pas un simple délire, car si 3 + 7 égale justement 10, dans le monde orwellien de "1984" les additions telles que 2 plus 2 égale 5 à dessein ; un concept du Big Brother auquel s’oppose clairement le rappeur et tient à le préciser.
De retour à "Dahqani", et comme pointé un peu plus haut, la poésie de Fada Vex atteint un autre stade sur ce morceau, après avoir gravi les différents échelons des registres de la langue, pour enfin embrasser le plus haut de tous, celui réservé aux grands dramaturges et poètes : le registre du sublime ou du noble. Et il ne peut qu’en être fier !
Tumblr media
Maintenant, reste à savoir, quand est-ce que cette idée de créer la saga ‘’Dahqani’’ a germé dans la tête de Vex. Était-ce planifié depuis le début de "Fatima" en 2011 ? Ou bien l’histoire s’est-elle développée au fil du temps ? Car très peu d’auditeurs auraient tissé un lien entre les différentes parties jusqu’au dévoilement de la fin, notamment dû au manque d’indices suffisants.
D’un point de vue critique, la tétralogie de "Dahqani", appelant la "Fatima Bent Dahqani" ou ‘’FDB’’ tout court, a rarement d’égal dans les œuvres majeures de storytellings de la scène locale, et même internationale. Elle s’inscrit plutôt entre ‘’Luv(sik)’’, l’héxalogie romantique de Nujabes, et ‘’Jane’’, l’heptalogie charnelle d’EPMD, ça n’est pas une histoire narrative à proprement parler où les évènements se succèdent comme dans une série classique, plutôt c’est de l’écriture descriptive à travers laquelle l’auteur présente ses deux personnages atypiques et peint l’environnement dans lequel ils s’illustrent. Le recours à l’égotrip sur "Fraten Dijour" fait croire que "FDB" peut être aperçue comme un croisement entre un récit fictif et un récit réel de la vie de Malik. Ce dernier, laisse libre cours à l’imagination du public afin de tirer ses propres conclusions.
Great
La référence implicite à la West Coast dans le titre de "Riguel" devient explicite sur l’instru de "Great". En effet, rien de nouveau sous le soleil Calif-oranien, Vex et Dprod détendent l’atmosphère chacun à sa façon, nous éloignant un tantinet de l’ambiance cafardeuse qui règne sur l’ensemble des tracks. C’est du Great tout court.
El Maya (feat. Artisan)
Bien qu’invité, le rappeur de Souk Ahras a fini par attirer son hôte à son univers, en même temps, le thème exploré a pour terre d’accueil la capitale du Rai et le berceau de Fada Vex, d’où la fusion ahurissante des deux styles. Finalement, c’est la vibes qui va mettre le duo sur la même longueur après leurs feats précédents post "Moussiqti", qui auraient laissé les plus chauvins sur leur faim.
Tout de même, l’impact d’"El Maya" sur une tranche d’un public hésitant risque d’être influencé par la tournure de carrière observée chez l’Artisan depuis "Mad’Art", sa street crédibilité vacillante et les choix artistiques les plus bizarres, notamment les accolades avec le tireur de canon enrayé. Quoique, en faisant abstraction de ces taches, le résultat d’’El Maya’’ est loin d’être décevant, au contraire, cette expérience inédite vient s’ajouter fermement au catalogue diversifié d’Elgoual. Après tout, pour un dernier coup d’éclat, les prises de risques sont souvent tolérables, surtout si elles sont maîtrisées.
451 Fahrenheit & Novlangue (feat. Adlene)
Le rap engagé à la Fada Vex est tout autre chose de ce que l’on a l’habitude d’entendre chez la majorité de ceux qui prétendent faire du rap en prenant position. Les écrits de Vex ont tendance à faire cogiter, analyser et investiguer plutôt qu’à se victimiser, provoquer ou s’attaquer bêtement au système. Le comble c’est qu’il le fait en étant poétiquement incorrect !
Si les deux morceaux ‘’Fahrenheit 451’’ et ‘’Novlangue’’ traitent quasiment le même sujet qu’est la dichotomie liberté d’expression/censure, la forme quant à elle est différente : le premier  est un condensé de réflexions socio-politiques, quant au second, il oscille entre egotrip et dénonciation, et se distingue nettement par le style, même si le fond est particulièrement préservé par la symbolique dans le clip. En effet, le diamant incarne entre autres la libre pensée que les autres veulent confisquer.
Novlangue est sans doute une réussite de plus à Dystopia, mijotée en compagnie d’Adlene, cette valeur montante du rap oranais, qui a prêté sans vergogne sa voix rauque et ses propos saignant en contraste avec le violoncelle de Bach ressuscité par Nasro El Bey.
Winston
A première vue, il n’y pas de liens directs entre le titre du morceau qui fait référence à l’héro de "1984", et le contenu égotrip, mais en creusant un peu, on s’aperçoit grossièrement de quelques similitudes : le côté rebelle de Winston partagé par Fada Vex, le bloc-notes aux écrits insoumis fait écho au cahier de lyrics; et le petit recoin caché loin du télécran observateur n’est que le champ d’expression (la musique) qui permet au rappeur de révéler ses pensées, ou commettre son crime de penseur.
Passant au morceau en question, c’est juste un pur régal ! Autant par la qualité du flow tout terrain de Fada Vex qui se remanie à chaque fois, que par la nostalgie du sample de Goodie Mob mêlé à une ambiance Jazzmatazz propulsée par le jeu du saxophone exquis de BenSax qui aura finalement le droit à un couplet à lui seul pour exposer son talent d’instrumentiste. Le refrain douillet de Dee vient compléter le dernier puzzle de ce chef d’œuvre.
Hia (Julia)
La dernière perle de l’album est bien sûr Hia (Julia). En apparence, il s’agit d’une mise en exergue de l’histoire d’amour époustouflante entre Winston Smith et l’autre protagoniste de ‘’1984’’, mais là où ça diffère des "Julia" de Rick Wakeman, Eurythmics et d’autres artistes sous inspiration orwellienne, c’est son alter ego Hia. Une lecture plausible suggère que Vex nous refait le coup d’"Erawja" et profite pour y glisser en douce une belle ode à la musique Hip Hop – le jour même de son 50eme anniversaire – avec laquelle il s’est farouchement engagé pendant 27 ans, ce nombre représente également l’âge de Julia dans le roman prophétique, détail ô si important ! La personnification du Hip Hop est appuyée notamment par l’air repris de Grandmaster Flash & The Furious 5 en fin de chaque couplet, ainsi que dans le titre lui-même : Hia. Vous l’aurez compris, le choix du double intitulé n’est pas fortuit, car Hia est la traduction en arabe de "H.E.R.", le suprême hommage d’un certain Common sense, il y a déjà 30 ans.
Enfin, Julia/Hip Hop ou tout simplement Hia ? Chacun y va de son interprétation, mais ce qui est sûr, c’est que ce morceau est l’apothéose de la connexion Fada Vex et Dprod, là où sensualité et musicalité s’associent et acheminent l’auditeur vers un sentiment d’extase ineffable souvent éprouvé en écoutant les classiques du Rai.
youtube
Comme dans les contes de fées même les plus dystopiques, les meilleures histoires d’amour ne durent pas éternellement. Winston et Julia ont commis le crime de s’aimer et par conséquent ont été séparés brutalement par le Big Brother. Aujourd’hui, au grand désespoir de son public, Fada Vex tourne la page à l’un des chapitres les plus tumultueux qui l’aura vu se sacrifier et se donner à fond rien que pour l’amour de cette musique.
Il est vrai que malgré quelques petits bémols ne concernant pas directement l’artiste, Dystopia frôle le sans faute et peut aisément prétendre à une place sur le podium des classiques du rap dz aux cotés des éponymes de MBS et Intik.
Si par ce dernier projet le Father vient apporter sa pierre à l’édifice du Double H algérien ? Non, plus que ça, il vient ériger, en compagnie de son producteur fétiche, un étage entier à son honneur, tout en haut, baptisé fièrement « Rap et Melhoune : rimes éternelles, signé : Fada Vex ».
(Momo Genius, 25/09/2023)
7 notes · View notes
nowayout-rpg · 2 years ago
Text
NO WAY OUT | version 3 (maj)
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
La deuxième maj du forum a été installé il y a quelques jours sur le forum. Cette troisième version est toujours signée Scylla ; la série the last of us l'a beaucoup inspiré pour cette version et nous en avons profité pour intégrer des gifs/références à TLOU un peu partout (mais aussi pas mal de petits clins d'oeil à his dark materials) Le codage a été allégé et repenser pour être plus aéré et moderne que les précédentes versions ; nous avons également essayé d'harmoniser l'ensemble du forum pour un rendu plus minimaliste.
Le codage est toujours en grande partie issu du blank-theme de @gp-kim et de codes en libre service de @iceaxdfire ; qu'on remercie très fort pour mettre des ressources aussi fabuleuses à disposition
tous les crédits sont disponibles sur le forum directement
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
𝐋𝐄𝐒 𝐍𝐎𝐔𝐕𝐄𝐀𝐔𝐓𝐄́𝐒
— Plusieurs cartes interactives ont été installées sur le forum, on y retrouve la description des différents lieux ainsi qu'une petite image pour chacun d'entre eux (cela permet de se plonger un peu plus dans l'univers de nw). Il y a au total 4 cartes : l'une pour la ville et les trois autres pour l'état du monde (europe/usa et canada). Les cartes sur l'état du monde sont alimentées par les idées des membres (toutes les info ici)
Nous remercions très fort @1019-code pour son tutoriel qui nous a permis d'installer et créer les cartes ; une vraie pépite
— Plusieurs annexes ont été modifiées/complétées en fonction des remarques et idées des membres ; nous avons ajouté des informations et ajusté certaines annexes pour les rendre plus complètes (tout en essayant de ne pas trop les allonger)
— Un catalogue collaboratif a fait son apparition sur le forum : il permet d'avoir toutes les informations concernant des PNJ utilisables en rp et qui sont en lien avec le forum/la ville dans laquelle le jeu se déroule (les PNJ seront créés par le staff ou par les membres qui souhaitent en proposer) — Plusieurs petites nouveautés complètent cette mise à jour et vous pourrez les découvrir dans ce sujet (modification du profil, petite surprise pour les membres...)
nowayout.forumactif.com
23 notes · View notes