Tumgik
#Mais putain si je ne suis pas content si je ne suis pas satisfait pourquoi continuer ?? V savez ?
allegaeon · 2 years
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hi im calling about the babyshitter job. oh. SITTER, you say? well i just had back 2 back taco bell chipotle lunch but i guess i can hold it in and just sit on the lil bastard. hello?
#Mine#Im poopin right now so this is like.#Shitposting cubed#Anyway#Jetzt befinde ich mich in einer kleinen Situation™#Also ehrlich gesagt ist mir ein bisschen langweilig#Je sais que cette fille est très belle et très douce mais putain j'ai besoin de plus#Ce ce dont je me suis rendu compte pendant les vacances#Als ich mit Andy sprach konnte ich wohl merken dass ich damit nicht zufrieden war#Und dass ich so viel Energie ausgab und hab trotzdem nicht so viel zurück bekommen#А теперь я встретил эту другую девушку и она мне очень нравится#Она умная и красная#Хотя ей 8 лет больше чем я 😬#Aber scheiße sie ist klug und auch süß und eigensinnig und selbstständig#И всё это мне так очень нравится#Я не знаю если она идеальная для меня#Aber wenigstens will ich das herausfinden und so jetzt hab ich eine sehr schwierige Wahl in meinen Händen#Ich weiß was ich tun sollte und was ich machen will#Und es tut mir leid und tut mir weh#Mais putain si je ne suis pas content si je ne suis pas satisfait pourquoi continuer ?? V savez ?#Fuuuckckkkkk#Как минимум Хосс приходит через только 3 недели как что это не должно слишком сложно#Но не знаю#Ich dachte immer ich würde nie sogar eine winzige Chance mit einer coolen schönen Frau haben#Und jetzt stehe ich hier. Mit der Wahl#J'ai passé une vie entière en pensant que je ne trouverais personne pour moi qui VOUDRAIT être avec moi#Et mnt je fais face au fait que peut être je puisse être l'homme idéal pour plusieurs femmes#Et alors c'est a moi pas à elles de choisir#Und es macht mich so sehr Angst die Wahl zu haben und entscheiden zu müssen#Aber fuck jetzt sind wir hier und weißt ihr was?
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galit27 · 5 years
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Dramatique// Isaiah Jesus// Peaky Blinders
Traduction de l’Imagine écrite par @michaelshelbys intitulé « Dramatic »
 Dans laquelle Isaiah Jésus en a assez franchement marre de se faufiler avec la plus jeune sœur Shelby. "Arrêtes d'être si dramatique."
Tout d’abord je suis désolée si la traduction n’est pas super je suis nulle en anglais de plus le jour où j’ai fini de la traduire je venais d’avoir un 15/20 puis des 8/20 montagnes ?
J’utilise un traducteur pour m’aider, car je suis feignante .
Si vous voyez des fautes d’orthographe n’hésitez pas !
Je remercie à nouveau @michaelshelbys pour m’avoir autorisé à traduire son imagine et avoir été très réactive à mes messages. C’est la première imagine que je vais traduire de ce Tumblr, il en viendra d'autres notamment la partie 2 de la présente imagine !
Bonne lecture !
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Il n’y a pas assez de gif d’isaiah/ Jordan Bolger !!
Il y eut un mouvement de silence dans la pièce, les deux personnes à l'intérieur de celle-ci été étrangement silencieuses et se regarder en attendant que l'autre brise le silence et parle. Il y eut une pause, il la regarda attentivement, jusqu'à ce que son visage se transforme en une expression de colère et qu'il soupire. "Arrête d'être si dramatique? Arrête d'être si dramatique? Tu te fous de moi maintenant?" Elle poussa des cris perçants (bien qu'elle ait essayé de le faire aussi silencieusement qu'elle le pouvait; c'était la raison pour laquelle ils se disputaient en premier lieu). "Isaïe, tu sais que mes frères te déchireront littéralement et vendront tes intestins s'ils te trouvent dans mon lit, n'est-ce pas? Tu n'es pas si idiot que ça , n’est ce pas mon amour?"
Isaiah roula des yeux, balançant ses jambes sur le bord du lit et se tenant dans toute sa gloire à moitié nue, vêtu seulement de son short. Il ne manqua pas la façon dont ses yeux passèrent rapidement sur son corps, et il sourit, se déplaçant pour se tenir juste en face de l'endroit où elle se tenait déjà, un profond froncement de sourcils sur ses jolis traits. "Tu ne te plaignais pas quand tu m'as trouvé dans ton lit la nuit dernière, n'est-ce pas, chéri?" Il sourit, trouvant clairement ses représailles intelligentes. Elle roula simplement des yeux, cependant, et déplaça l'un de ses bras qui étaient croisés sur sa poitrine pour écarter ses mains qui tendaient pour saisir sa taille. Une fois réussie, elle pointa un doigt sur son visage.
"Arêtes d'essayer de changer de sujet, Is. Ce n’est pas de la merde, tu sais à quoi ressemblent mes frères." Isaiah le sait aussi. Il savait trop bien comment chacun de ses frères et sœurs (même Ada) la protégeait farouchement. En tant que plus jeune sœur de Shelby et deuxième plus jeune de la fratrie - Finn n'était qu'un an ou deux plus jeune qu'elle - à peu près tout le monde à Small Heath et leur chien savait qu’il ne fallait pas merder avec elle. Et même si elle était parfaitement capable de prendre soin d'elle-même (elle avait donné pas mal d’yeux au beurre noir et de nez sanglants), rien n'a jamais empêché sa famille d'être surprotecteur. Et à cause de cela, il y avait aussi une règle; une règle dont tout Blinder et personne de Small Heath étaient au courant - personne n’avait le droit de sortir avec la plus jeune sœur Shelby. Si une personne devait même la regarder trop longtemps, elle serait à à l’extrémité d'un poing et d'une menace Shelby. Elle était presque sûre à cent pour cent qu'elle finirait seule pour toujours, tout cela à cause de sa famille étant des salopes surprotectrices qui refusaient de voir qu'elle était adulte et qu'elle pouvait prendre ses propres décisions, jusqu'à ce qu'Isaiah Jésus soit assis à côté d'elle une nuit à The garnison. "Tu es belle," avait-il dit cette nuit-là, lui souriant d'une manière qu'aucun homme n'oserait jamais, et il s'assit très près et posa son bras sur le dossier de sa chaise, ses doigts distraitement sur son épaule et dessinant des formes inexistantes sur sa peau. Et elle lui avait souri, aussi timidement que lui, et s'était appuyée contre son corps, le surprenant et la faisant sourire. "Est-ce que je n'ai pas toujours l'air belle?" Elle avait répondu en retour, l'observant alors qu'il bégayait un instant et qu'il se gratta nerveusement le côté de son cou, et elle avait roulé des yeux et tapoté sa main posée sur la table près de la sienne, lui souriant doucement et apaisant ses nerfs. "Je suis juste en train de me foutre de toi, Is. Mais avant de commencer à dire à quel point je suis belle, pourquoi ne m’achètes-tu pas un verre d'abord? "C'est ainsi que le reste de la nuit s'est déroulée, elle et Isaiah se sont assis au fond de la pièce, leurs corps proche et filtrant, jusqu'à ce que John Shelby l'ait remarqué et appelé à travers la pièce: "Oh, Isaïe! Éloignes-toi de ma sœur, ok ?" 
Isaiah avait écouté cette nuit-là, et était parti boire avec Michael et Finn, mais il n'avait pas écouté toutes les autres nuits, et maintenant il était là, lui et elle se tenaient maintenant, chez Polly Gray, dans sa chambre, ses frères et sœurs et sa tante et le cousin étaient assis quelque part en bas, inconscient de ce qui se passer. Il argumenta à nouveau : "Ils sont tenus de nous découvrir un jour, pourquoi ne pas simplement continuer et en finir maintenant?" »Demanda-t-il, ses propres bras croisant sur sa poitrine, copiant sa position et lui retournant son regard. Elle soupira, laissant ses bras tomber et se reposer à ses côtés alors qu'elle regardait le sol, secouant la tête. "Tu ne comprends tout simplement pas, Is. J'adore ma famille, et tu sais qu'ils représentent le monde pour moi et tout ce que je veux pour eux, c'est d'accepter le fait que je ne suis plus une petite fille, et le fait que je suis amoureux de toi mais tu sais à quel point c'est dur, Is. Je ne veux pas qu'ils te blessent, si tu ne l'as pas déjà compris, je te veux vraiment vivant et avec moi. "
Isaiah cligna des yeux. Il semblait soudain hébété, et lentement, il vous regarda, ses lèvres roses se courbant en un sourire. "Quoi? Qu'est-ce qu’il y a ?" Elle questionna, défensive et timide, mais il ne fit que secouer la tête et se rapprocher d'elle, lui prenant les mains. "Tu m'aimes," déclara-t-il, son sourire s'élargissant en répétant les mots. Elle rougit en réalisant ce qu'elle avait laissé s’échapper, et au moment même où elle ouvrit la bouche pour expliquer davantage, Isaïe la coupa. "Merci putain pour ça," souffla-t-il alors que son front bougeait pour se reposer contre le sien, leurs lèvres se frôlant légèrement. "Parce que je suis tellement amoureux de toi aussi, chérie." Puis il l'embrassa, langoureusement, leurs bouches ouvertes, les dents se heurtant, les langues se rencontrant et dansant dans leur étreinte passionnée. Ses bras étaient sur ses épaules, dans ses cheveux, touchant son visage, caressant sa forte mâchoire - et les siens étaient sur elle, saisissant n'importe quelle partie donnée qu'il pouvait trouver, jusqu'à ce qu'un atterrisse sur sa taille et que l'autre s'emmêle dans ses cheveux. Et ils sont restés comme ça jusqu'à ce qu'ils aient dû respirer, se séparant pendant seulement une seconde jusqu'à ce qu'ils s'embrassent à nouveau, murmurant la même phrase contre les lèvres de l'autre, encore et encore; "Je t'aime, je t'aime, je t'aime." 
"Très bien, nous comprenons. Vous vous aimez tous les deux, maintenant Isaiah peux-tu s'il vous plaît laisser ma putain de soeur pour qu'elle puisse nous rejoindre en bas?" Tommy Shelby était debout dans l'embrasure de la porte, toujours aussi impassible, une cigarette suspendue entre ses lèvres, des yeux bleus froids fixant le couple dans la pièce. Isaiah recula rapidement, ses mains tombant de son corps juste au moment où il ouvrit la bouche - pour dire quoi, il ne savait pas, parce que sa petite amie marchait devant lui, cachant son corps à moitié nu des yeux de son frère, et il regarda alors que les deux frères et sœurs se regardaient. "Tom," commença-t-elle, mais elle fut coupée alors que son frère s'avançait plus loin dans la pièce, s'arrêtant devant eux, les yeux regardant entre les deux. "Tu es contente avec lui?" Demanda Tommy, posant ses yeux sur sa sœur. Sans même manquer un battement, elle hocha la tête et Isaiah se sentit sourire, lui serrant doucement la main. Tommy n'a pas raté l'action, et en prenant une bouffée de sa cigarette, se tourna vers Isaiah. "Tu lui fais du mal, et tu seras mort sur le putain de sol en quelques minutes, Blinder ou pas." "Mais jusque-là," continua-t-il tandis qu'Isaïe et elle échangeaient un regard. "Vous viendrez tous les deux nous rejoindre pour un thé. Habillez-vous, nous n'avons pas toute la putain de journée."Et puis il quitta la pièce, et Isaïe se tourna vers elle avec un petit sourire narquois. "Je t'ai dit qu'ils allaient nous découvrir un jour, n'est-ce pas, chéri? Et regarde comme ça s'est bien passé, je suis déjà pratiquement de la famille." Elle ne fit rien d'autre que rouler des yeux, jetant une robe et lui tapotant le dos ensuite alors qu'il remettait son pantalon, et il se pencha pour lui donner un baiser, elle lui fit un sourire satisfait. "Oh, chéri, tu n'as pas encore vu les autres."
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fallenrazziel · 5 years
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Les Aventures d'Erwin & Livaï #10
Recueil d'OS EruRi, constitué de petites scénettes qui me trottent dans la tête et que j'écris quand l'envie est trop forte^^ Ils seront donc écrits et publiés selon mes émotions du moment. Bien que je place ces OS dans un contexte canon, ils ne font pas partie des Chroniques de Livaï, mais de mon headcanon. Ils ne sont pas non plus publiés dans l'ordre chronologique. Certains épisodes peuvent se suivre mais tous peuvent être lus séparément. Ces OS peuvent être tour à tour romantiques, comiques, tristes, émouvants, coquins ou drôles (pas de sexe explicite). 
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La nuit est déjà bien avancée mais tout ne dort pas encore dans le Relais du Champ de Course. Le bon Lothar Merten, honnête citoyen et propriétaire de l'auberge, est monté se coucher depuis une bonne demi-heure, après avoir accueilli et logé ses deux derniers clients de la journée. De prestigieux clients. En haut de l'escalier étroit et grinçant, derrière la dernière porte à droite, se trouve une petite chambre douillette et meublée avec goût, à cette heure occupée. Des bruits d'éclaboussure se font entendre, ainsi que des bribes de conversations. Mais le bon Lothar Merten n'est pas du genre à écouter aux portes ; alors il est parti se mettre au lit.
Cependant, glissons-nous un moment par le trou de la serrure pour déterminer par nous-mêmes l'identité des occupants.
Sur la gauche, deux lits drapés de frais, auréolés de la lumière des bougies et d'une senteur de lavande. Assis sur l'un d'eux, un homme de haute taille, aux cheveux blonds, est en train de se défaire de sa veste et de desserrer le col de sa cravate. De l'autre côté, isolé par un paravent, un coin toilette où trône une baignoire de taille moyenne, remplie d'eau chaude, dans laquelle barbote un petit homme a l'air à la fois grognon et satisfait, un pain de savon dans la main. Qu'on ne s'y trompe pas, le caporal-chef Livaï - car c'est bien lui - est en fait plutôt content de sa fin de journée, au regard de ce qu'il a dû subir les heures précédentes ; entre les insultes des aristocrates hautains et les pièges de l'étiquette à éviter, Livaï a finalement récolté les honneurs de son supérieur, le major Erwin - l'homme qui lui tient compagnie de l'autre côté du paravent.
Pour l'heure, le caporal se frictionne doucement mais sûrement, bien décidé à décoller de sa peau les ordures qu'on lui a jetées. Il se sent déjà mieux et envisage même une bonne nuit de sommeil, ce qui ne lui est pas habituel. Il en oublie presque la présence d'Erwin et quand celui-ci se présente à côté du paravent en l'interpellant, le caporal sursaute presque dans la vasque. Il se tourne en fronçant les sourcils.
- "Tu veux quelque chose ?" - "Je vais au lavabo me laver les cheveux, ça t'ennuie ?" se risqua Erwin. - "Là, maintenant ? Tu peux pas attendre une minute que j'finisse ?" grogna le caporal.
Livaï est du genre à passer beaucoup de chose au major mais les moments où il se trouve dans son bain sont toujours sacrés.
- "Je sais que tu aimes y passer des heures, je ne peux pas attendre. Si je me couche avec, j'aurais une coupe de cheveux pas possible demain", argua Erwin, déterminé à ne pas céder de terrain. - "Tu veux dire qu'il en va d'l'honneur du bataillon d'exploration ? Ca veut dire que j'ai pas l'choix ?" - "Je crains que non", ponctua Erwin malicieusement en s'appuyant du coude sur le paravent, dans une posture très virile. - "Ok, vas-y, mais me r'garde pas, hein !" - "Comme si c'était la première fois que je te voyais nu !" s'esclaffa Erwin. - "C'est pas une raison ! La toilette, c'est privé !" - "Et les sanitaires des soldats alors ?" - "C'est pas pareil, quand on a pas l'choix... Et puis on y reste cinq minutes... Là, j'prends mon temps."
Erwin dépasse Livaï rapidement sans un regard sur la baignoire, et va se poster devant le miroir au-dessus du minuscule lavabo. Il se met à se frotter la tête avec un gant de toilette humide et Livaï observe avec des yeux ronds la crête de cheveux blonds se dresser soudainement sur la tête du major. Il ne peut s'empêcher de trouver ça ridicule mais aussi un peu... adorable dans un sens, ce qui le fait rougir à l'intérieur.
Erwin se redresse devant le miroir, regarde son reflet en agrippant les bords du lavabo et Livaï s'attend instinctivement à une autre demande.
- "Livaï, il faut que je prenne mon bain ce soir car nous repartons à la première heure demain, alors s'il te plaît, accélère", prononce rapidement Erwin d'une seule traite.
Livaï se met à sourire de façon carnassière en faisant en sorte qu'Erwin puisse le voir dans le reflet.
- "Pas question. Tu vas devoir m'sortir de force si tu veux qu'j'me dépêche. Ce bain est trop bon..." - "Je m'attendais à cette réponse. Dans ce cas..."
Le major commence alors à se déshabiller sous le regard éberlué de son subordonné, qui se recroqueville par réflexe comme si cela pouvait le protéger de ce qu'il allait immanquablement finir par contempler...
- "On s'demande à quoi sert ce putain d'paravent, hein !?" s'indigna faussement Livaï en s'agrippant au rebord de la baignoire.
Mais la vision du sculptural postérieur d'Erwin, exposé sans gêne aucune, coupe le reste de sa répartie. Les poings sur les hanches, toujours de dos, le major se met alors à articuler lentement :
- "Tu es dans cette baignoire depuis une heure, Livaï. Il faut savoir partager. Je veux me laver moi aussi et tu ne vas pas m'en empêcher. Soit tu sors de là, soit je m'y glisse avec toi." - "T'es pas cap !" - "Ne me défie pas." - "Y a pas assez d'place !" - "Il y en a bien assez." - "J'te dis qu'non !" - "Livaï, c'est à toi de choisir. Je compte jusqu'à trois..." - "Hééé, stop ! J'bouge pas d'là !" - "Un...
Acculé, Livaï ne veut malgré tout pas perdre la fess... euh, la face. Il ne laissera pas Erwin - non, même pas lui - le chasser de cette baignoire. Il jauge un instant la réelle capacité volumétrique de la vasque du regard, puis ses yeux s'arrêtent de nouveau sur la chair exposée du major, et le rouge lui monte réellement aux joues. Après tout, puisqu'Erwin lui force la main...
- "Deux..." - "Ok, ok, on tiendra à deux... J'veux dire, à deux ensemble, là-dedans", se rendit Livaï. "Si ça craque, tu prends sur toi, hein ?" - "Elle ne craquera pas. Fais-moi de la place."
Erwin se tourne sur le côté, enjambe le rebord, tandis que Livaï se tasse dans un coin du mieux possible. Ce n'est pas une mince affaire de tenir dans une baignoire de cette taille avec le grand corps d'Erwin à l'autre bout. Le major finit par s'immerger, en balançant de l'eau un peu partout sous les protestations de Livaï, un gant de toilette dans une main, la bouteille de lotion dans l'autre.
- "Tu fais quoi, là ?" l'interroge Livaï. - "Je rajoute de la mousse dans cette eau."
Il renverse la bouteille, le liquide rose s'en égoutte, et Erwin se met à siffloter en se frictionnant gaiement les bras, insoucieux du regard furibond de son subordonné.
- "Si tu as fini de te laver, pourquoi tu ne sors pas ?" - "J'avais pas fini, j'prenais juste mon temps", grince Livaï. - "Ne te gêne surtout pas pour moi !" - "J'peux pas étendre mes jambes, tu prends toute la place !" - "Passe-les par-dessus le rebord et je te les frotterai." - "Hein ? T'es pas sérieux ?!" - "Allez, caporal, en position !"
Comme galvanisé par la dernière phrase d'Erwin, Livaï déplie ses membres et les pose sur les rebords de chaque côté de la baignoire. Puis il jette son gant à Erwin, qui se met à étriller sa peau avec vigueur, tant que Livaï se doit de protester.
- "Eh, mollo ! Tu veux m'arracher la peau ou quoi ?!" - "Désolé", répond Erwin en s'y prenant plus doucement. "Mais je suis si satisfait de notre journée et des résultats obtenus que je me sens plein d'énergie !" - "Pas moi. J'veux plus vivre ça, hein. T'as compris ? Plus jamais." - "Promis. C'était très courageux de ta part de m'accompagner." - "Si ça a pu être utile au bataillon..." - "Et comment ! Nous avons récolté assez de dons pour financer quelques expéditions de moyenne envergure", continue Erwin en cessant de frictionner les jambes de Livaï. "Nous pourrons peut-être même financer un matériel plus performant, et l'achat de chevaux plus jeunes..." - "Continue... j'veux dire, avec le gant... c'est agréable...", murmure Livaï, se laissant couler au fond de la baignoire de plaisir.
Erwin reprend son mouvement de va-et-vient sur sa peau et le caporal en soupire d'aise. La sensation est apaisante, et il sent presque le sommeil le gagner. Le gant se fraie alors un chemin entre ses doigts de pieds, et le chatouillement le fait bondir.
- "Eeeh, c'est sensible par là !" - "Tu es chatouilleux des pieds ? Désolé, mais il devait y avoir de la crasse là-dedans." - "Sûrement pas !" - "Bon, ce n'est pas tout ça", annonce Erwin en carrant à son tour ses jambes de chaque côté de la vasque. "Tu dois me rendre la pareille, maintenant." - "Tu veux que je nettoie tes grands panards ?" - "C'est un échange de bons procédés." - "Moi, tu sais, les conventions sociales..."
Mais Erwin lui balance son pied devant le nez, attendant une réaction. Livaï soupire en levant les yeux au ciel et attrape au vol le gant qu'Erwin lui envoie.
- "Tu l'auras voulu. Il va m'falloir d'la force pour gérer ça. T'es prêt ?"
Livaï se met à genoux dans la vasque et frictionne la jambe d'Erwin, qui se met à glousser sous l'assaut des frottements frénétiques, mais qui lui donnent davantage la sensation de chatouillement. Le major se tord de rire à tel point que Livaï finit par cesser, vexé. Il envoie une giclée d'eau dans la figure de son supérieur pour faire bonne mesure, se rassoit dans la vasque et se remet alors à se frotter les bras et le cou.
- "C'est bon, on est quittes ?" demande Livaï sans le regarder. - "Oui, finissons calmement, veux-tu ?"
Ils restent alors là, les jambes à l'air, à se regarder longuement en silence, tandis que les déboires de la journée se mêlent à l'eau qui a perdu sa couleur rose originelle. Erwin se lève le premier, ne cachant rien à Livaï de sa nudité, et se drape dans une serviette. Le caporal attend que son supérieur soit passé dans la chambre avant de faire de même. Il ne sait pas vraiment pourquoi la vue du corps nu d'Erwin l'intimide autant ; peut-être est-ce parce qu'il attache tant d'importance à son existence, que ce corps symbolise et renferme beaucoup de choses auxquelles il a dédié sa vie en restant dans le bataillon. Peut-être le voit-il comme un surhomme que rien ne peut ébranler, et que la vision de cette enveloppe de chair toute humaine le ramène à chaque fois à des considérations plus terre à terre ; comme s'il devait réévaluer à chaque fois ses sentiments pour Erwin, pour le soldat qu'il est, à l'aune de l'homme qu'il est aussi.
Mais cela n'a rien de désagréable... Il lui semble découvrir régulièrement de nouvelles facettes d'Erwin Smith et il se plait à penser que personne d'autre ne peut y arriver. Erwin ne baisse que rarement sa garde, seulement en compagnie de ses proches subordonnés. Livaï comprend cette attitude car il adopte la même par instinct de survie. Il lui arrive de se demander ce qui a pu motiver chez Erwin, dans son passé, le déclenchement de ce réflexe d'auto-défense. Livaï peut-il attendre plus que de voir son supérieur complètement nu et pourtant insouciant en sa présence ? C'est une marque de confiance absolue.
Livaï a pourtant encore du mal à se montrer si confiant en Erwin. Son intimité lui semble un bastion imprenable et il ne peut se résoudre à la bazarder ainsi. C'est pour cette raison qu'il fait en sorte qu'Erwin en voit le moins possible, en tout cas pas ce qui se trouve en dessous de son nombril. Bien sûr, il est déjà arrivé qu'il se dévoile, notamment en expédition, où la promiscuité est presque impossible à éviter, mais il n'a pas encore le passé militaire de ses camarades. Eux ont été habitués tôt à laisser de côté leur pudeur.
Mais Erwin le sécurise d'une certaine manière. Il pose sur lui un regard si vertueux et respectueux, a priori dénué de toute pensée déplacée, que Livaï en vient souvent à se trouver ridicule de se préserver ainsi face à lui. Avec lui, les rapports sont globalement faciles même s'il soupçonne Erwin de toujours vouloir y mettre les formes ; comme si Livaï continuait de garder pour lui une part d'imprévisibilité dont il voulait se protéger. Cela rendait leurs rapports très... stimulants, et toujours intéressants.
Les deux hommes se glissent dans leur lit respectifs, nus mais propres, et l'odeur de fleur les rend somnolents. Ils n'éteignent pas les bougies tout de suite et se regardent un moment, tournés sur le côté, se rendant compte que c'est la première fois qu'ils dorment dans la même chambre, dans un vrai lit. L'ambiance est très différente de celle des expéditions et des casernes... et Erwin ne semble pas pressé de s'endormir.
- "Tu n'auras pas froid, Livaï ?" demande-t-il, les yeux grands ouverts. - "Non, non... La couverture est bien chaude..." - "Tu pourrais avoir encore plus chaud si..."
Erwin s'interrompt et Livaï sent son coeur battre très vite soudainement. Il sait au fond de lui que cela a un lien avec le fait qu'il refuse qu'Erwin puisse le voir nu dans un environnement si peu formel, si... intime. Il a peut-être peur de ce qui pourrait se passer... Peur, vraiment ? C'est autre chose que de la peur. De la gêne ? De la timidité ? Cela ne lui ressemble pourtant pas. Mais l'idée de sentir la peau nue d'Erwin contre la sienne le tétanise si complètement qu'il doit fermer les yeux un instant pour ne pas laisser voir son trouble sur son visage. Alors il renonce à comprendre pour le moment et laisse ses yeux se noyer dans ceux d'Erwin. Le sommeil le gagne, quand tout doucement, la voix du major lui parvient de nouveau :
- "Si tu as froid, tu sais quoi faire..." - "Dors au lieu de dire des bêtises, Erwin..."
Ils soufflent chacun leur bougie et l'obscurité les saisit. Livaï perçoit la respirations lente d'Erwin, mais ce n'est pas celle d'un dormeur. Livaï l'imagine les yeux ouverts dans le noir, fixant le plafond et échafaudant de nouveaux plans de reconquête du Mur Maria. Cet homme si extraordinaire qu'il a la chance de côtoyer tous les jours, à ses risques et périls... Il n'avait pas fait confiance ainsi à quelqu'un depuis très longtemps ; depuis jamais peut-être... Ce serait si agréable de se laisser aller avec lui, de ne plus penser à rien, de le laisser décider de tout...
De déterminer jusqu'où cette confiance peut les mener...
Livaï frissonne tout à coup.
- "Si ta proposition tient toujours...", murmure-t-il.
Le doux froissement du draps de Livaï tombant sur le sol fait sourire le major.
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luma-az · 6 years
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Fanfic My Hero Academia : Ambition masquée #1
Je commence à publier une nouvelle fanfiction sur fanfiction.net 
https://www.fanfiction.net/s/13239562/1/Ambition-masqu%C3%A9e
et sur AO3 
https://archiveofourown.org/works/18178955
Je vais tester de la publier en parallèle sur Tumblr, en tentant de ne pas trop me mélanger dans les boutons... Mise à jour tous les mercredi, normalement elle va durer dix chapitres.
Résumé : Bakugo Kastuki, né Sans-Alter, déteste les héros et leur arrogance. Devenu policier, il met un point d'honneur à arrêter les vilains avant eux, même si les risques qu'il prend lui valent des reproches de sa hiérarchie. Malgré son sale caractère, il n'effraie pas le héros Red Riot, qui le séduit peu à peu... mais leur relation ne sera pas si simple. Bakushima. Rating T pour les jurons et un peu de violence 
Pairing : Bakugo Katsuki x Kirishima Eijirou
Avertissement : jurons. Beaucoup. 
Disclaimer : My Hero Academia ne m'appartient évidemment pas, c'est une œuvre de Horikoshi Kohei, qui fait un travail magnifique !
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Dans cette histoire, Bakugo est né sans Alter, et nous le retrouvons alors qu'il est devenu policier, bien après les évènements du canon, auxquels il n'a pas participé (à part la fameuse scène de l'attaque du Gluant, où il a été sauvé par Deku), et qu'il a suivis de loin dans les médias. Je reste en style indirect libre, la narration se fait toujours en suivant la façon de voir de Bakugo (personnellement je n'ai rien contre Deku, qui est adorable, mais va se faire traiter de tous les noms, forcément).
La manière dont Bakugo utilise ici des explosifs pour pallier à son manque d'Alter ne fonctionne pas vraiment (en tous cas ça devrait plutôt lui arracher les bras que de lui permettre de combattre). Mais ça passe dans le manga où on peut émettre la même critique, alors je me le permets XD (et puis, que serait Lord of Explodo-Kills sans explosifs, franchement ?)
Aussi, je ne connais pas bien les grades des policiers au Japon, sans oublier que les rôles sont forcément chamboulés dans un monde où les héros font une partie du travail, donc je suis restée sur le fait que Bakugo est un officier et appelé comme tel, sans plus de détails.
Les noms japonais des personnages originaux et des lieux viennent de mes idées idiotes traduites par Google translate, donc c'est sans doute complètement n'importe quoi XD 
Le souffle court, Bakugo Katsuki continue à courir jusqu'à l'extrême limite de ses forces. Ce salopard est là, juste devant lui, et il est hors de question de le rater. Il entend, au-dehors, un message embrouillé venant d'un mégaphone. Merde ! Ça, ça ne peut être que l'arrivée des héros, et les policiers qui font un barrage aux civils. Il lui reste très peu de temps.
L'immeuble en construction dans lequel il traque sa proie offre peu de cachettes, mais d'innombrables échappatoires, et le vilain a un Alter Ressort, il bondit là où Kakugo crache ses poumons à force d'enfiler les escaliers. La bonne nouvelle, c'est qu'il ne peut pas s'échapper, une fois au sommet il sera coincé. Mais coincé au sommet, ça veut dire que n'importe lequel de ces stupides héros ailés n'aura plus qu'à le cueillir comme une pomme bien mûre, et ça c'est hors de question. Bakugo Katsuki ne va certainement se laisser souffler sa cible aussi facilement.
Il arrive au sommet de la partie bétonnée. Plus d'escaliers, le vilain se contente de sauter d'une poutrelle d'acier à l'autre, sans doute certain que ce stupide policier sans Alter qui le traque va rester bloqué. Et bien ça, c'est sous-estimer gravement l'officier Bakugo, et c'est une erreur que les criminels n'ont jamais l'occasion de commettre deux fois.
Il a déjà l'explosif dans la main. Il a beaucoup d'explosifs différents, selon les besoins, mais celui-ci est son préféré : nitroglycérine. La main protégée par un gant épais, il claque la fragile ampoule de verre contre le sol.
La boule de feu qui en résulte aurait dû simplement le rejeter en arrière, le brûlant grièvement au passage. Mais Bakugo maitrise parfaitement l'art d'utiliser la puissance des explosifs à son propre avantage, et dans le même mouvement il a déjà commencé à sauter, tandis que la main protégée encaisse l'essentiel de l'énergie qui le propulse. D'un bond inhumain, il franchit la distance qui le sépare de la poutrelle et atterrit les deux pieds en avant sur la poitrine du vilain. Surprise, connard.
Bakugo le rattrape avant qu'il ne tombe et commence à l'attacher - des bandes ultrarésistantes, du même genre que celles utilisées par les héros, bien plus efficaces que les stupides menottes règlementaires. Bandes qu'il attache à la poutrelle elle-même, histoire que son gros saucisson ne s'échappe pas, et que les héros qui viendront le chercher galèrent un peu. Après tout, pourquoi leur faciliter le travail ? Quand eux attrapent un vilain et laissent les policiers le boucler, ils ne pensent jamais à leur faciliter la vie.
Assis sur la poutrelle à côté du criminel capturé, Bakugo se permet une pause, satisfait. De sa position il voit ses collègues au sol qui gèrent la foule, et à l'intérieur du cordon, deux héros qui le regardent. Il se permet de leur faire un petit signe de la main moqueur. Alors, les pros, on a peur des hauteurs ? On a besoin d'aller chercher un Alter volant ? Bande de nazes.
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Ils ont fini par avoir un collègue avec un Alter volant. Tsukuyomi, le héros à la tête d'oiseau, qui utilise Dark Shadow, l'ombre démoniaque. Celle-ci le fait léviter jusqu'à la poutrelle de Bakugo, qu'il salue sobrement :
« Bonjour, officier. Je vois que le suspect a été capturé. Des informations particulières à transmettre ?
— Non, dégage juste ce merdeux de là. Il a un Alter Ressorts, l'essentiel c'est de ne pas le laisser rebondir sur une surface.
— Je vois. Avez-vous besoin d'aide pour redescendre ?
— Je suis capable de me démerder.»
Le héros hoche la tête et entreprend de détacher le vilain de sa poutrelle, en veillant à garder ses mouvements entravés. Si Bakugo avait su que ce serait lui qui viendrait, il n'aurait sans doute pas fait les liens aussi pénibles à enlever, mais il ne fait pas un geste pour l'aider. Il n'a rien contre Tsukuyomi, qui fait son boulot correctement, reste toujours poli, ne s'offense jamais de son insolence et ne le sermonne pas lorsqu'il fait le travail des héros à leur place. Tant que les civils sont protégés et les vilains arrêtés, le héros à tête d'oiseau se fiche bien de qui récolte les lauriers, et Bakugo le respecte pour ça. Sans aller jusqu'à lui faciliter la vie en collaborant efficacement. Non, l'officier déteste les héros, tous sans exception, et il travaille seul. Arrêter un vilain avant les héros est son unique satisfaction dans la vie.
Il commence à redescendre à son tour, utilisant les poutrelles et les échelles des ouvriers, puis à nouveau les escaliers. Pas la peine de se dépêcher pour le retour sur terre, il sait très bien ce qui l'attend et n'est pas pressé.
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Une fois en bas, le vilain est déjà embarqué dans un fourgon, la foule se disperse, mais les médias sont là. Ah, et les héros envoyés sur place sont restés. Bakugo grimace en reconnaissant Ingenium. Ce stupide héros a des moteurs dans les mollets, une personnalité psychorigide et une voix de prédicateur. Se faire engueuler par lui sans pouvoir lui balancer une ampoule de nitro dans la gueule est un calvaire. Et bien sûr, il se lance dans un sermon à chaque putain de fois qu'ils se croisent :
« Officier Bakugo ! À nouveau vous avez enfreint le règlement d'arrestation des criminels dotés d'Alter ! C'est aux héros de...
— Quel putain de règlement, est-ce que j'ai utilisé un putain d'Alter ? Qu'est-ce qu'il y a, la putain de police n'a pas le droit d'arrêter des criminels maintenant ?
— C'est beaucoup trop dangereux de laisser un...
— Est-ce que tu serais en train de me traiter comme un putain de civil, Balai-dans-le-cul ?
La dispute se serait vraiment envenimée si elle n'avait pas été interrompue par un rire franc. Bakugo tourne la tête et s'aperçoit que, focalisé sur Ingenium, il a négligé de regarder qui était l'autre héros envoyé sur place. Fatale erreur, puisqu'il s'agit de Red Riot, le héros à l'Alter de durcissement. Il aurait dû s'en douter, les anciens camarades de classe de ce petit minable de Deku ont tendance à travailler ensemble, même aujourd'hui, alors qu'ils sont tous passés professionnels depuis six ans. Bakugo suit la carrière de Red Riot depuis sa première apparition médiatique, durant le festival sportif de Yuei, et connait son Alter et son style de combat sur le bout des doigts. Mais ce n'est que depuis qu'il travaille comme policier qu'il a pu le rencontrer et découvrir son caractère.
En dépit de son apparence monstrueuse lorsqu'il utilise son Alter, Red Riot est un adorable rayon de soleil, toujours souriant, toujours positif, et que les dieux aident Bakugo, toujours sexy comme l'enfer. Jamais l'officier ne l'a vu porter le moindre bout de tissu qui pourrait cacher son torse de plus en plus musclé au fil des années. Le regarder dans les yeux ne sert à rien, il a un magnifique regard cramoisi qui s'illumine dès qu'il voit quelqu'un à qui il pourrait parler, pur et innocent. Et un sourire lumineux, malgré les dents de requin qu'il exhibe sans le moindre complexe à tous ceux qui croisent sa route, souligné par la mentonnière bizarre qu'il porte sur le visage. Oui, Red Riot a le mauvais goût le plus voyant qu'un jeune héros ait jamais osé arborer, la preuve sa manière d'hérisser ses cheveux rouge pétard en une grosse masse de pointes, ou ses épaulières hideuses en forme d'engrenages tout aussi rouges. Mais ça ne change rien. Tout le monde l'aime. Même Bakugo n'arrive pas à le détester correctement.
Il faut dire que le héros rouge n'y met pas du sien :
— Bravo pour ta capture, Bakugo ! J'ai tout vu d'en bas, c'était génial ! Utiliser un explosif pour sauter, c'est super courageux et super viril ! T'as jamais peur de rien !
Bakugo et Red Riot se sont déjà croisé un certain nombre de fois, lorsqu'ils étaient sur la piste du même vilain. Le policier a toujours eu de sales manières et ne se privait pas d'insulter et tutoyer les héros dès qu'il les rencontrait. Red Riot ne s'en est jamais vexé. Au contraire, il semble trouver sa mauvaise humeur perpétuelle très drôle, et a profité du tutoiement pour le tutoyer à son tour, comme s'ils étaient amis. Il n'hésite pas à rabrouer l'officier lorsqu'il trouve qu'il dépasse les bornes, ni à le féliciter lorsqu'il a fait une action particulièrement spectaculaire. Bref, Red Riot a toujours traité Bakugo comme l'un des leurs, et le policier doit bien admettre qu'il est sensible à cette attitude chaleureuse.
Au lieu de continuer à s'engueuler avec Ingenium, Bakugo se renfrogne et hausse les épaules avant de marmonner :
— Pff, n'importe qui aurait pu le faire. Fallait pas rester cloués au sol, les minables.
À nouveau, Red Riot rit, et bordel comment peut-t-il avoir un rire aussi chaleureux. D'habitude, les rires rendent Bakugo fou de rage - il n'y entend que des moqueries. Mais pas celui-là. Comme si aucune intention maligne ne pouvait traverser l'esprit de bisounours de Red Riot.
— J'avoue, mais tu imagines si j'étais grimpé là-haut ? À tous les coups je serais tombé, j'aurais dû utiliser mon Alter pour ne pas m'éclater au sol, et tu imagines le cratère après ?
Bakugo se retient pour ne pas sourire. Oui, il imagine très bien Red Riot faire la météorite humaine. Bon sang, ce qu'il aimerait s'entrainer au combat contre lui. Le héros rouge peut encaisser des coups phénoménaux, et frapper si fort qu'il détruit les murs à coup de poing. Gagner, ou même tenir bon, face à un monstre pareil doit être extrêmement satisfaisant. Mais bien sûr, compliments ou pas, Red le considère comme un civil et ne s'autoriserait jamais à utiliser son Alter avec lui. Il reste un putain de héros.
L'officier coupe court et plante les deux héros sans les saluer, poursuivi par le sermon d'Ingenium de plus en plus remonté. Quelle plaie, ce type. Comme si le commissaire ne suffisait pas. Oh, Bakugo respecte la loi et le règlement intérieur de la police, il y a toujours veillé. Mais il ne respecte pas les ordres, le matériel règlementaire ni les consignes de sécurité. Ses réussites spectaculaires, sous les yeux de la presse avide de sensationnalisme, le protègent à peu près contre les sanctions disciplinaires. Mais il est en permanence sur le fil du rasoir, et il le sait très bien.
Il passe devant les journalistes en les ignorant - il laisse le commissaire gérer les communiqués de presse, une condition indispensable pour que ce fichu cabot lui fiche la paix - et salue ses collègues d'un signe de tête. Ils en font autant, froids et méfiants comme toujours. Aucun n'approuve ses méthodes, tous préfèrent laisser les héros combattre et arrêter les criminels impuissants derrière. Ils restent solidaires, aucun ne le laisserait seul en danger sans prévenir les renforts, mais Bakugo sait qu'il n'est pas aimé. Ce qui lui convient très bien. Il préfère travailler seul et à sa manière, les lâches qui lui servent de collègues ne feraient que le gêner.
L'officier s'apprête à entrer dans sa voiture quand il est rattrapé par Red Riot, qui lui demande presque timidement :
— Heu, attends, Bakugo, est-ce que tu aurais encore une minute ?
— Quoi ? Le gars est arrêté, j'ai un rapport à faire, qu'est-ce que tu veux de plus ?
— Oh, ça n'a rien à voir avec le vilain, c'est juste... enfin, c'est plus personnel...
— Qu'est-ce que tu me veux ?
— C'est juste que je me demandais... Est-ce que ça t'intéresserait qu'on... je veux dire...
Il inspire un grand coup et semble reprendre courage. Plantant son regard droit dans les yeux de Bakugo, il lui déclare d'une voix forte :
— Je t'ai toujours beaucoup admiré, tu es fort et tu vas toujours droit au but sans crainte ! Et plus on se voit, plus je t'apprécie aussi en tant que personne ! Alors j'aimerais te demander si tu accepterais de dîner avec moi un soir ? Ce serait un honneur !
Il s'arrête là, les joues presque aussi rouges que ses cheveux, mais toujours déterminé. De son côté, Bakugo n'arrive pas à comprendre ce qui est en train de se passer. C'est quoi, cette invitation ? On aurait dit un défi de vieux film de yakuza ! Sans doute le genre préféré de ce ringard de Red Riot, mais quand même, où il veut en venir, ce...
L'officier comprend au moment où les autres policiers, plus loin, se mettent à ricaner. Red Riot est ouvertement gay, il l'a toujours assumé dans les interviews et s'est toujours engagé contre les discriminations. Il est en train de le draguer. Sans la partie séduction, est-ce encore de la drague ? En tous cas, il lui a fait une proposition, ouverte et claire, et Bakugo n'a absolument aucune idée de la manière dont il devrait réagir. Merde, il n'a pas été assez désagréable avec ce stupide rouquin ? Il aurait dû mettre un grand panneau clignotant au-dessus de sa tête marqué "Foutez-moi tous la paix, bande de connards" ?
Le pire, c'est qu'il ne serait pas vraiment contre. Il n'a jamais été intéressé par une relation sur le long terme, préférant se concentrer à sa propre amélioration, mais rien à faire, il se sent bien avec Red. Quelque chose en lui se détend. Passer une soirée avec quelqu'un qui l'apprécie ne lui ferait vraiment pas de mal au moral, et il faut bien avouer qu'être dragué par un canon pareil n'a rien de désagréable non plus. Peut-être même...
Le regard de Bakugo s'égare sur les bras musclés et le torse puissant de son interlocuteur, et il se sent d'un seul coup moins sûr de lui. Profitant de son hésitation, Red Riot lui donne une carte de visite tout en ajoutant d'une voix timide :
— Écoute, je comprends que tu n'as pas envie de décider tout de suite, mais tu peux m'appeler si ça te tente, d'accord ? Quand tu veux. Je... ça me ferait plaisir.
Encore indécis, Bakugo prend la carte. Il remarque qu'elle est au vrai nom du héros, Kirishima Eijirou. Un nom qu'il connaissait déjà, parce qu'il a mené son enquête de près sur tous les héros, dépassant largement ses prérogatives de policier. Mais là, c'est quasiment une présentation officielle, lui donnant le droit d'utiliser ce nom, et surtout lui faisant confiance pour ne pas le dévoiler.
Avec un grommellement qui veut tout et rien dire, le policier empoche la carte et monte enfin dans sa voiture. Il ne part cependant pas assez vite pour ne pas entendre les autres policiers compatir envers le héros rouge, en lui disant qu'il n'a aucune chance. Après tout, c'est bien connu que l'officier Bakugo déteste les héros, tous sans exception...
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Interview Till/ Guerilla Poubelle
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Aujourd'hui, on s'entretient avec Till Lemoine, chanteur et auteur/compositeur de Guérilla Poubelle. Ça fait plaisir d'entendre un nouvel album de Guérilla Poubelle. Je trouve ça cool de faire cette entrevue. Je me souviens que dans Punk = Existentialisme il y avait l'explication des paroles sous les chansons et j'avais trouvé ça super cool quand j'étais jeune.
Alors, tout d'abord, merci de prendre le temps de répondre à ça. S'il y a une question qui te gêne, n’hésite pas à me l'écrire et on va juste l'enlever. J'ai bien écouté les paroles des chansons plusieurs fois, je dois dire que j'ai trouvé la plupart des paroles des chansons assez cools. En plus vous avez remis « Le pour et le contre », piste que j'avais beaucoup écoutée sur une des compilations de Guérilla Asso. Ceci dit, j'ai quelques questions par rapport à tout ça. Comme les autres entrevues, je vais commencer avec des questions plus générales et ensuite me concentrer sur certaines pistes de l'album : 1 - Es-tu le seul compositeur des textes de l'album? Y a-t-il eu, dans l'histoire de Guérilla Poubelle, d'autres membres qui ont joué un rôle important dans l'écriture des paroles?  
Oui, à part « Le pour et le contre » justement, qui a été écrite par notre ami Jeremy Guichard, c’est moi qui écrit tout le reste.
1.1 - Et les gars te posent des questions sur les paroles, te font corriger des trucs?
Un peu ouais mais pas tant que ça. C’est pas qu’ils s’en foutent, ils sont friands de les lire, de savoir de quoi ça parle. Mais je crois qu’ils me font confiance, c’est cool. En studio, je leur demande quand même leur avis sur certains détails, tel mot à la place d’un autre, j’ai souvent encore plusieurs options au moment d’enregistrer mes voix, ils aident souvent à choisir avec une oreille plus fraiche.
2 - Quelles sont tes plus grosses influences d'écriture sur cet album? Y a-t-il des artistes (ou livres/films) qui t'ont plus inspiré au niveau des textes dans les deux dernières années?
Bon bah sans surprise, « La nausée » de Sartre est pas mal la grosse influence sur celui-là. On n’est pas complètement dans le concept album, mais je t’avoue que ça m’a effleuré l’esprit. Mais il y a quelques autres trucs aussi, on en parlera plutôt dans le « piste par piste »
3 - Ce titre « La nausée » est très cool. On comprend vite le sens premier, un peu l'envie de vomir par rapport au monde dans lequel on est et j'imagine par rapport au monde du travail de manière globale (surtout le dimanche soir), mais y a-t-il un autre sens que l'on devrait comprendre ?
Oui, comme je te disais, « La nausée » est un roman de Jean-Paul Sartre de 1938. Au départ je trouvais surtout que ça sonnait bien, que ce sentiment de nausée collait bien au texte de Guerilla Poubelle, à notre univers. Ensuite, dans le livre le héro abandonne l’écriture du livre qu’il est en train de faire, par ennui, par découragement. J’ai eu une grosse période de passage un peu à vide en terme d’écriture avant ce disque, je n’arrivais plus trop à sortir de texte, je n’étais content de rien, trop exigeant avec mes textes, trop perfectionniste sur la forme, trop blasé. C’est une référence directe à ça aussi.
4 - On sait que votre album a été composé/enregistré très rapidement, est-ce que c'est la même chose pour les textes ou avais-tu déjà des bribes d'écrites au préalable?
Oui j’ai pris pas mal de notes et commencé à écrire quelques textes en juin dernier, puis on s’est retrouvés avec les gars pour composer l’album début juillet pendant quelques jours, on répétait et on maquettait toute la journée, le matin je me levais tôt pour bosser sur les textes.. ça a été assez vite du coup, probablement plus spontané et urgent que tous les disques d’avant.
4.4 - Cette écriture rapide a-t-elle eu une incidence, selon toi, sur l'écriture ? Es-tu aussi satisfait du résultat que sur les albums précédents ? Y a-t-il des trucs que tu regrettes ou que tu aimerais aujourd'hui retravailler ?
Je suis assez content oui. Il y a eu une grosse bourde qu’on a pu éviter au dernier moment, sur « peine de vie » je parle de « sourires glacés en 4 par 3 » (la taille des panneaux publicitaires du métro). Je ne sais pas pourquoi mais j’avais écrit et enregistré « en 6 par 4 », ce qui n’a aucun sens ! Heureusement je m’en suis aperçu en écoutant les 1er mix, je suis retourné enregistrer juste cette phrase là !
5 - Sur cet album et dans Guérilla Poubelle de manière générale, il y a peu de chansons écrites à la 2e personne, il y a des petites parties, certes, mais peu qui condamnent. Si tu utilises la deuxième personne c'est plus à l'impératif en général, pour simplement dénoter une situation, un fait. C'est un choix délibéré j'imagine de ne jamais accuser ou pointer du doigt des gens? Pourquoi, alors qu'il y a toujours un fond revendicateur, s'exclure rarement voir jamais de la critique?
C’est bien vu, oui. J’ai beaucoup de mal à écrire quelque chose à la 2ème personne effectivement, je trouve tout de suite ça fake en général, trop « didactique » ou trop donneur de leçon. Je trouve ça plus pertinent et plus légitime de parler de moi, ou de « nous » en m’incluant dans la critique comme tu dis. De mémoire dans l’album il n’y a que deux fois des passages à la deuxième personne je crois, c’est quand je m’adresse expressément à Macron dans « Ceux qui ne sont rien » et dans « L’amour est un chien de l’enfer » quand je parle à mon ex.
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Maintenant, allons-y piste par piste :
1 - Je ne possède que mon corps : La phrase qui me laisse perplexe est la phrase phare de la chanson : « Je ne possède que mon corps » ? En quoi le fait de ne posséder que son corps est-il une confirmation du mal être de l'auteur ? Est-ce le fait de constater que tout ce qu'il possède est éphémère, même ses pensées qui sont orientées/créées par la société, qui torture l'auteur? Explique parce que je suis perdu, mais je spécule beaucoup.
C’est une chanson qui parle du passé. Je suis partie d’une citation du livre de Sartre : « Le passé, c'est un luxe de propriétaire. Où donc conserverais-je le mien ? On ne met pas son passé dans sa poche ; il faut avoir une maison pour l'y ranger. Je ne possède que mon corps ; un homme tout seul, avec son seul corps, ne peut pas arrêter les souvenirs ; ils lui passent au travers. Je ne devrais pas me plaindre : je n'ai voulu qu'être libre. » Ça fait aussi référence à ce fameux syndrome de page blanche dont je parlais juste avant. Je trouvais ça cool de commencer le disque par une chanson qui avoue directement que j’ai eu du mal à en accoucher et qui fait aussi en quelque sorte table rase du passé.
2 - Ceux qui ne sont rien : Pourquoi cette adresse concernant les syndicats dans la dernière partie de la chanson? Le changement du « les » au « nos » ? J'y perçois une petite subtilité que je n'arrive pas à interpréter.
Cette chanson fait référence à un discours de Macron fin lors de l’inauguration dans une ancienne gare d’un incubateur de Start-up il a dit : « Une gare, c'est un lieu où on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien ».
La chanson est une ode aux ouvriers, aux cheminots et à tous travailleurs, la chair à canon qui, soi-disant, ne sont rien à ses yeux. Une ode aux syndicalismes de façon général. On parle toujours de prise d’otage lors de grève SCNF. La partie dont tu parles à la fin est une façon d’affirmer que ces fameuses gares dont il parle, elles sont à nous « ceux qui ne sont rien », c’est nous qui les avons construites, qui les faisons vivre, qui les empruntons pour aller bosser, pas ces putains de moralisateur à col blanc.
3 - Identité rigide : J'entrevois une critique de tous les moules; l'hétéronormativité, les rôles sociaux, le modèle familial, la religion, la téléréalité... Est-ce une critique de tout ça? Ou d'un truc qui regroupe tout ça (la religion)?
Oui, c’est ça, et en particulier une volonté de s’affranchir des stéréotypes de genre. Il y a en France encore un gros retard sur ces questions là, je trouve. Sur les questions de genre. Je ne me sens pas toujours très à l’aise avec le rôle social de l’homme dans notre société, et c’est encore plus flagrant pour les copines autour de moi, qui galèrent encore à se faire accepter dans des « métiers d’homme » ou au travers de divers comportements normés, et ce, même au sein de notre scène punk soi-disant si progressiste. J’ai l’impression qu’on est encore vachement assujetti à ça, la façon dont on est censé se comporter, évoquer nos sentiments, s’apprêter physiquement, etc.
4 - L'aventure de l'ordinaire : Blasé de faire de la tournée? Y a-t-il un sens plus profond que je ne perçois pas? La futilité de paraître avoir une vie excitante ?
Ahah, non, pas du tout blasé ! Ce texte parle justement plutôt du train-train quotidien de la vie après les tournées. On me reproche souvent de ne pas être très bavard sur mon quotidien, mes journées en tournée sont toutes identiques, et mes journées dans la vie civile le sont tout autant, il ne se passe rien d’extravagant dans mon quotidien, sérieusement, mais c’est ok, je me sens bien dans cette routine. J’ai l’impression que beaucoup de gens sont frustrés par la monotonie de l’existence, par la routine, qu’on fantasme tous d'avoir une vie palpitante, pleine d’aventure. C’est une chanson qui parle d’accepter cet ennui, on est juste de passage et on ne fait que se divertir comme on peut en attendant la fin.
C’est une des chansons les plus inspirée de « La nausée » de Sartres aussi, le premier couplet est une citation directement tirée du bouquin. Et le refrain « Il n’y a pas d’aventure » est la phrase d’accroche que Sartre voulait utiliser sur les bandeaux publicitaires à la sortie du livre.
5 - Une bouteille à la mer : Pourquoi comparer les délabrements d'une ville à la vie de tournée qui devient presqu'une routine? On veut fuir la réalité, mais elle nous rattrape peu importe nos efforts? Aussi, les villes délabrées ressemblent beaucoup à certaines villes qu'on peut trouver aux États-Unis, est-ce que je vois juste?
Non, en fait ça ne parle pas de tournée, mais effectivement la narration part d’un point de vue de mec en tournée qui voyage à travers les États-Unis. Cette chanson parle effectivement de la pauvreté aux US. En tant que Français, on a une vision un peu idéaliste des États-Unis, à travers les médias et la « pop culture ». J’ai été assez choqué les premières fois où on y a été en tournée et où on a été confronté à cette réalité. On a rencontré plein de gens et discuter de ça. Pour l’écriture je suis partie d’un souvenir bien vivace des paysages qu’on a pu traverser, les villes délabrées de la « Rust Belt », les banlieues résidentielles complètement à l’abandon, la culture des armes, les télé-évangélistes, les personnes âgées qui travaillent à 75 ans dans des « fast food », tout ça…
6 - En marche : Belle critique du macronisme. Ma question ira plutôt sur la forme que sur le fond. Tu répètes des « En marche » sans cesse sauf sur deux phrases « Les open spaces de misère » et « Article 49, alinéa 3 ». Y a-t-il un effet que tu souhaitais produire avec cette cassure du rythme ou est-ce simplement pour exprimer tes idées et que ça ne rentrait pas pour la prononciation?
Non, pas vraiment, mais c’est vrai que j’ai essayé de pas rentrer dans la rythmique systématique du « en marche » avec «  nin nin nin nin » en réponse avec toujours le même nombre de pieds, je voulais casser un peu cet automatisme, d’où un flot un peu plus changeant dans les réponses.
7 - La phrase « Article 49, alinéa 3 » me fait penser à Justine, c'est un peu leur genre, est-ce un petit hommage à un groupe d'amis?
C’est effectivement un gros clin d’œil à Justine, typiquement le genre de placement à la Alex, et une façon amusante de rebondir au titre de leur nouvel album en forme de numéro de téléphone !
8 - Golgotha : Pourquoi ne pouvons nous plus « grandir » dans ce monde fini ? On parle bien de grandir au sens figuré et non propre ? Une référence à Jésus qui est mort à 33 ans ?
=> Petite références aux Raisins de la colère, Golgotha (Mont du Calvaire), pourquoi ces références littéraires/historiques? Tu voulais produire quoi en les amenant ? Relier les gens à des réalités uniformes qu'ils connaissent ou simplement faire un effet de style ?
Ouais, effectivement au sens figuré de grandir. J’écrivais des notes sur le fait d’être oppressé, un peu malgré nous, par des concepts figés comme principalement le néo-libéralisme et la religion, ou plutôt les résidus de culture judéo-chrétienne qui pèsent encore beaucoup, même pour des gens complètement athéistes comme moi. Toutes ces pressions sociales et cette espèce de « morale » collective qui nous uniformise et nous empêche d’être nous même. J’ai essayé de jongler un peu entre les deux champs lexicaux, entre les références aux banques et à la superstition. La référence au Christ, évidemment, est amusante; j’ai eu 34 ans cette année.
9 - Nous sommes les fils et les filles des sorcières que vous n’avez pas brûlées : Explique nous les phrases : 
«Nous sommes les lesbiennes sans mariage
Les césariennes du moyen-âge »
Ce titre est un hommage à toutes les luttes de libération féministes des siècles passés, en particulier au sujet de l’avortement en France. Je fais du coup référence aux femmes qui assumaient publiquement leur homosexualité en un temps où les lesbiennes étaient persécutées (par l’église en l’occurrence, excisions, amputation des seins, tortures en tout genre, bucher…) et aux pratiques médicales sur les femmes, toujours en retard sur leur temps.
10 - Qu'est-ce que tu veux dire quand tu dis « Nous sommes les 343 » ?
Au début des années 70 en France, 343 femmes célèbres signaient un manifeste affirmant publiquement qu’elles avaient avorté, à une époque où l’avortement était encore condamné pénalement. Ce manifeste a lancé le débat et a grandement contribué à la légalisation de l’IVG en France.
11 - Peine de vie :
Tu m'expliques ces deux phrases là ? :
« Les gyrophares nous donnent de l’urticaire
Les boules à facettes tranchent comme des rasoirs »
Cette chanson parle de ma misanthropie en général. Le vers sur les gyrophares fait état de mon allergie aux forces de l’ordre, et le fait que la présence de policiers dans les parages me fait plutôt stresser, je ne me sens pas en sécurité, trop d’histoires d’abus de pouvoir, d’intimidation, de mauvaise foi. La phrase sur les boules à facettes c’est une façon d’affirmer mon aversion pour l’amusement normalisé des boites de nuits avec ses codes, ses règles figées, ses rapports dominants/dominés…
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12 - Le pour et le contre : Je vois plusieurs sens possibles, notamment des références à la démotivation et l'inaction face au monde qui part en couille, mais je ne suis pas certain de ce que j'avance. Tu m'expliques le sens global de cette chanson pour toi ?
Comme je disais au début, ce n’est pas de moi ce texte là, c’est Jeremy de Serie Z et de How Low. J’ai toujours adoré ses textes, du coup je lui avais proposé il y quelques années d’écrire un texte pour nous, à cette période dont je parlais justement plus haut où je n’arrivais plus trop à écrire. Difficile de trop en parler du coup mais pour moi ça parle de vieillir, de sentir son corps se dégrader, d’être usé par la vie…
13 - Nous sommes morts trop jeunes : Tu aimes bien faire des petits doublons comme ça dans tes chansons :
« Nous sommes pires
Car il n’y a plus rien à vivre
Nous sommes pires
Car il n’y a plus rien à dire »
Quel souci mets-tu dans ton écriture pour en arriver à mettre parfois certaines parties de tes chansons en strophes et d'autres en vers libres? Ça va avec la musique ou tu décides de faire ça juste pour t'amuser?
Il y a un peu des deux, j’aime bien me mettre des contraintes effectivement sur certains textes, pour me forcer à tourner les mots dans tous les sens, à bien choisir chaque mot pour la bonne raison, à trouver de plus belles formulations… Je m’impose parfois des métriques particulières, ou des rimes à la césure, ou en début de vers, des champs lexicaux particuliers, des chiasmes, forcer les allitérations, etc… Je me suis pas mal intéressé au mouvement littéraire Oulipo (Raymond Queneau, George Perec,...) qui s’impose des contraintes de forme pour écrire. Raymond Queneau les définissait comme des rats de laboratoire qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils veulent sortir. Je ne vais quand même pas dans des trucs aussi extrêmes que eux comme le fameux livre « la disparition » écrit sans utiliser la lettre E, ou des palindromes de fous, mais j’adore ces trucs-là, c’est hyper intéressant.
Je fais souvent beaucoup de notes préparatoires autour d’un thème ou d’un sujet. Pour ensuite piocher dedans, les réordonner. Je liste toutes les façons qui me viennent à l’esprit de dire une chose. Dans l’exemple que tu donnes c’est typiquement le genre de vers ou j’avais en stock 5 ou 6 mots différents pour finir la phrase, je choisi souvent le texte définitif au moment où j’enregistre le chant, sur les démos la plupart du temps, mais parfois au vrai studio aussi.
Tu as le même genre de mécanisme aussi dans « Identité rigide » avec par dessus le tout une double allitération en V et en D, ça ne paraît pas comme ça mais c’est des petits détails de forme que j’affectionne beaucoup, et donnent un rythme cool aux textes.
La vie est dure
Avec vos certitudes
Grandir est dur
Avec votre servitude
14 - D'ailleurs tu m'expliques ces dernières phrases de l'album?
Je t’avoue qu’on a un peu choisi de mettre ce titre en dernier pour finir l’album avec « il n’y a plus rien à dire » qui répond bien avec la première chanson qui dit « Écrirai-je toujours les mêmes thrènes ». Ce dernier titre fait référence à toutes les théories situationnistes sur le spectacle en tant que rapport social. Une conception du monde assez visionnaire si on la transpose aux médias de masse d’aujourd’hui et à tout cet univers de réseaux sociaux actuels. Cette dernière phrase dit que la situation ne s’est pas vraiment améliorée depuis les années 50, que le discours médiatique est toujours aussi vide et que nous vivons de moins en moins de véritables interactions sociales.
15 - Y a-t-il un jeu de mots caché, une référence particulière ou un élément textuel qui est caché dans une chanson sur lequel tu aimerais lever le voile?
Héhé, oui il y a deux beaux clins d’œil à nos copains américains de Arms Aloft avec qui on a fait plusieurs tournées, définitivement le groupe avec qui on a le plus joué ces dernières années. C’est assez amusant car ils ne peuvent pas capter ces petites références vu qu’ils ne parlent pas français.
« On a rien à perdre à part nos chaines » dans « Ceux qui ne sont rien » même si c’est un slogan prolétaire assez traditionnel je l’ai choisi en référence à la première chanson de leur dernier album « we have nothing to lose but our chains »
Toute l’intro de « Golgotha » aussi, « Pour tous les seaux pleins de larmes / Pour chaque tache d’urine / Pour chaque étron invité à notre table ». En tournée avec eux on avait ce petit leitmotiv qu’on scandait en trinquant avant de boire un shot « Here’s to pissing in the wind, shitting where you eat and crying in a bucket. Fuck it ! Fuck it ! Fuck it ! »
- Merci beaucoup d'avoir pris le temps de répondre aux questions, continu(e(z)) votre bon travail.
Merci à toi <3
Des bisous. Interview par Noé Talbot
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sexpressif-blog · 5 years
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Test de la coupe menstruelle Diva Cup
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La Diva Cup est la meilleure chose que j'ai mise dans mon vagin sans avoir eu d'orgasme. Chaque fois que je l'utilise, je sors de la salle de bain en voulant répandre l'évangile de la coupe menstruelle à quiconque dans un rayon d'un kilomètre. Une fois, j'en ai parlé avec enthousiasme à ma mère à Target. Je me fiche d'avoir 10 ans de retard. Je m'en fiche complètement. Ma vie est meilleure maintenant, et tout ce qui est arrivé avant s'est évanoui. La coupe menstruelle Diva Cup permet aux femmes de se connecter avec leur corps et leur cycle menstruel comme jamais auparavant. Vérifions si c’est le cas avec le test de la Diva Cup, la coupe menstruelle de Diva International Inc. Suggestion lecture sexe / sextoy avant de commencer : je vous conseille Test sextoy : vibromasseur Womanizer, ça vaut le détour. ;)
Coupe menstruelle Diva Cup : 12h sans fuite ni inquiétudes ?
Avant de vous parler de menstruations et de coupe menstruelle, j’ai pensé à vous présenter la société qui propose cette Diva Cup, je vous partage leur petite histoire trouvée sur leur site web. Petit historique L’histoire « Diva » est née dans le cœur d’une jeune fille prénommée Francine. Au fil du temps, son esprit entrepreneurial ainsi que sa passion pour améliorer le bien-être des femmes pendant leurs règles l’a amenée à découvrir les coupes menstruelles. Aujourd’hui, Francine s’est associée avec sa fille, Carinne, et aident toutes les Divas à passer une bonne semaine, chaque mois. Mon acquisition Si vous êtes novice dans le domaine des coupes menstruelles, voilà le topo : réutilisables ((Il existe un produit menstruel jetable appelé Instead Softcup/Flex Softdisc, mais d'après mon expérience et ce que j'ai entendu des autres, ce n'est pas très confortable. Aussi, pourquoi gaspiller de l'argent dans des coupes menstruels jetables alors qu'il est possible d'en avoir une qui dure des années ?))) en silicone (habituellement) en forme de cloche qui s'assoient dans le vagin, contre le col de l’utérus, pour recueillir le sang menstruel. Ils varient en taille, texture, rigidité, longueur de tige, et sur la confiance de la compagnie compte dans les conneries traditionnellement féminines pour vendre leur produit. Pour l'insérer, vous pliez la coupe et vous le glissez dans votre vagin, en faisant tourner la base jusqu'à ce que le gobelet s'ouvre contre votre col de l'utérus pour former un joint. Lorsque vous êtes prête à le vider, vous brisez le sceau en pressant les côtés de la coupelle, puis vous l'extrayez soigneusement de votre vagin et vous enlevez le produit de vos entrailles. La seule raison pour laquelle j'ai eu une Diva Cup au lieu de chercher frénétiquement toutes les autres options était parce que j'ai d’abord pu emprunter la Diva Cup de mon amie. C'est le genre de personne qui a déjà saigné si abondamment qu’elle saignait jusque dans ses chaussettes, alors je foulais une terre sacrée. Et j’adorais ça. J'ai adoré la Diva Cup et j'en ai immédiatement commandé une pour moi. Mon expérimentation J'étais contente que la première coupe menstruelle que j'ai essayée fonctionne bien pour moi, et je ne voulais pas me porter la poisse en commandant une autre marque. Le girl-power surenthousiaste autour de la Diva Cup rappelle le mantra de la collection rose-fleuri de dELiA*s : dégoûtant ; et je trouve les vestes roses des créatrices profondément offensantes, mais au moins la coupe elle-même est dépourvue d'hypothèses sexuées. C'était assez facile de s'habituer à la Diva Cup. J'ai de la chance, je crois - certaines ont du mal à obtenir de l’étanchéité, à retirer la coupe ou se sentent bizarrement piquée par la tige de la coupe. Certains ont besoin d'une coupe différente puisque la Diva Cup est l'une des coupes les plus longues sur le marché. Personnellement, la période d'apprentissage a été rapide et indolore. Je portais des protège-slips (et je le fais toujours quand je suis inquiète), mais je n'ai jamais eu que quelques gouttes de sang perdues. L'insérer n'était difficile que lorsque mon pouce était endolori : en me l’ayant brûlé avec mon chauffe-tasse, en m’étant fait griffé par mon chat quand j'ai essayé de lui mettre des protège-ongles, en m’ayant trop rongé l’ongle. J'admets qu'il y a des choses dans ma vie qui rendent l'utilisation de la Diva Cup exceptionnellement facile. Comme le fait que je travaille à la maison et mon évier est à portée de main de mes toilettes. Et que je ne saigne pas au point de devoir vider la coupe plus d'une fois par jour. Et ce sang me fascine plutôt que de me repousser. Coupe menstruelle Diva Cup : mon ‘hématophilie’ Les ferventes partisanes de la coupe menstruelle insistent parfois sur le fait que les coupes ne sont pas salissantes du tout. Mais la Diva Cup est compliquée. La vider dans les toilettes, l'essuyer soigneusement avec du papier hygiénique, la remettre en place et essuyer l'excès de sang de mes doigts et de la vulve... est compliqué. Parce que nettoyer le sang qui suinte d'un vagin est putain de compliqué. Bienvenue dans la réalité et sur terre. Tout n'a pas besoin d'être désinfecté pour notre protection. Personnellement, j'aime la vue viscérale de mon sang, et je prends plaisir à le verser sous la douche. Il est facile de jeter un tampon ou une serviette usagée, mais la coupe m'invite à apprécier la quantité de sang que mon corps produit. Je suis beaucoup plus consciente des changements de couleur, de consistance et de quantité - du sang rouge vif et coulant au truc visqueux et sombre et morveux. Mes menstruations Depuis que j'ai mon implant contraceptif hormonal, mon saignement est irrégulier. La Diva Cup le rend tolérable : j'ai des crampes révélatrices, je me promène aux toilettes pour insérer ma Diva Cup, et j'oublie tout de suite. Des heures plus tard, je me souviens de la vérifier, et bien sûr, elle est remplie de mon sang. J'oublie régulièrement que j'ai même mes règles quand je porte la Diva Cup - c'est très confortable. Une fois, j'ai oublié qu'elle avait été insérée et j'ai commencé à utiliser un gode et il a même fonctionné à mi-chemin. Il ne s'est pas inséré en moi douloureusement ; j'ai juste eu l'impression que mon vagin était ruiné plus rapidement. La Diva Cup peut être remarquablement accommodante. Je l'ai gardée pendant que mon partenaire y mettait quelques doigts. Je l'ai utilisé avec la petite ampoule Feeldoe More en moi, bien qu'il ait fui un peu du mouvement. Je peux le porter avec le We-Vibe 4 sans aucun problème. Mais j'ai appris à suivre mon intuition avec la Diva Cup, parce que chaque fois que je l'ignore, de mauvaises choses arrivent. Comme cette fois-là, je n'avais pas vidé la coupe récemment, mais je pensais toujours pouvoir insérer le NobEssence Dare en plus. Quand j'ai sorti le Dare, j'ai accidentellement renversé la tasse et le sang a commencé à couler dans mon pyjama, mes sous-vêtements et mon nouveau tapis de bain. A+, moi. Au fait, si vous aimez cet article, vous allez adorer Test distributeur automatique de lubrifiant Simplehuman... ;) Une autre fois, je suis devenue arrogante et j'ai décidé de porter mes plus beaux sous-vêtements. J'ai senti quelque chose de bizarre en allant chez ma copine, mais je me suis dit que j'avais juste des crampes. Il s'avère que la coupe n'avait pas été insérée correctement et que j'avais saigné partout dans mes sous-vêtements. Peu importe à quel point vous voulez impressionner votre petite amie, les sous-vêtements mignons ne sont plus mignons quand vous devez les frotter dans l'évier de pré-baise. Même mon subconscient sait que la coupe peut me saper si j'en ai la chance. Une fois, j'ai rêvé que j'allais faire une scène porno, mais dans la réalité, je devais d'abord sortir ma Diva Cup. Bien sûr, ça a fait couler du sang partout. Par la suite, la scène porno ne s'est jamais produite et je me suis perdue dans un spa labyrinthique. Alors. Ne tentez pas le destin avec la Diva Cup. Elle sait. Mais en réalité, j'ai réalisé qu'il est essentiel de tourner la coupe jusqu'à ce qu'elle s'ouvre complètement contre mon col de l'utérus pour obtenir une étanchéité maximale. Son ablution La Diva Cup se tache et développe une odeur avec le temps, mais je la fais tremper toute la nuit dans du peroxyde d'hydrogène et le lendemain, elle est comme neuve. Je sais que la compagnie préconise l'ébullition seulement, mais la compagnie dit aussi des conneries comme "oui, vous portez The Diva Cup ‘là’, dans votre vagin... mais nous vous promettons que ce n'est pas aussi effrayant que cela puisse paraitre". L'ébullition ne fait pas de la merde pour dissiper la couleur ou l'odeur - c'est le peroxyde d'hydrogène qui le fait. Si vous n'êtes pas à l'aise d'enlever et de placer des objets dans votre vagin, ce qui a malheureusement été mon cas il y a 10 ans, les coupes menstruelles ne sont pas pour vous. Si vous ne pouvez pas supporter la vue ou l'odeur du sang, ce n'est pas pour vous. Si vous êtes une femme d'affaires extrêmement occupée qui n'a pas le temps de vider une coupe à midi dans les toilettes du bureau, il se peut qu'elles ne correspondent pas à votre style de vie. Mais si vous êtes une personne qui a ses règles et que vous n'avez jamais été satisfaite de l'expérience des tampons ou des serviettes... vous avez besoin d'une coupe menstruelle. Coupe menstruelle Diva Cup : la meilleure des coupes menstruelles ? Il ne serait pas juste pour moi de proclamer que la Diva Cup est la meilleure coupe menstruelle qui soit, ou de promettre que tous les vaginophiles la préféreraient aux autres marques. Mais cette chose a légitimement changé ma vie - et elle ne m'a coûté que 25€ - et la seule façon d'améliorer la Diva Cup serait de me payer chaque mois pour tous les produits menstruels que je n'ai plus à acheter. C'est tout pour aujourd'hui ! Si vous ne l'avez pas encore lu, voici le précédent article sexpressif : Test sextoy : godes Uberrime (Splendid + Helios Sun God). Et vous, connaissiez-vous la coupe menstruelle Diva Cup ? L’avez-vous déjà testé ? Qu’en pensez-vous ? Avez-vous des questions sur ce test ? Partagez vos avis avec la communauté dans les commentaires ! Read the full article
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jkpfr · 6 years
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Mais quel gamin, regardez-le, à se fixer et à trembler, à avoir le sentiment d’être dans la pire situation possible quand rien ne lui est réellement arrivé ! Quel adolescent pathétique, qui se dit des choses qu’il croit ou qu’il ne croit pas, il n’en a plus la moindre idée ! J’en ai marre de ne pas savoir qui je suis. J’en ai marre de me regarder et me demander ce que je pense ou ce que je veux penser, qui je suis ou qui je veux être. Je ne veux plus être un gamin, je ne veux plus être là, je ne veux plus être sensible comme ça, et je veux tout oublier. Je ne veux pas parler à la troisième personne, je veux être juste bien, je veux être beau, je veux être gentil, comme les autres, et intelligent, plus qu’eux ! Je ne suis qu’une pauvre merde qui se persuade qu’elle ira mieux en se donnant belle image, mais non, j’en sais rien, en fait, qui suis-je ? J’ai tellement menti, tellement voulu de choses différentes, tellement parlé, que je ne sais pas qui je suis. Je ne sais pas si je suis en train de mentir. Je mens tellement que je ne sais plus quand je mens. Et je ne peux pas m’arrêter. Je suis pathétique. J’en ai marre, moi, j’ai pas fait exprès. J’ai juste envie que ça s’arrête. J’ai envie que quelqu’un vienne m’aider, mais je ne peux faire confiance à personne. Car personne ne voudra m’aider. Personne ne voudra m’aimer. Je ne suis pas capable d’aimer, je n’aime personne, je n’aime rien, je ne m’aime pas moi, alors que j’essaie tout le temps, je ne suis qu’un emmerdeur, mes goûts sont trop compliqués, je fais tout pour créer l’être parfait et je ne l’aime toujours pas ! Ça ne marche jamais ! Je n’y arriverai pas ! Et quand ce n’est pas moi qui crie ce sont des pensées à la sauvage, et je ne sais même pas si elles sont de moi ou d’une image de moi. Je ne sais pas ce que je pense pour de vrai. Est-ce que je pourrais au moins pleurer ? Non, j’ai sûrement trop d’ego pour ça. Mais je n’ai aucun ego, je me déteste, ça n’a aucun sens ! Je ne sais même pas si j’ai de l’ego ou pas. Je ne sais pas, je ne comprends pas, mais où est-ce que je me suis perdu ? Où est-ce que je me suis laissé la dernière fois ? Est-ce que je me retrouverai un jour ? Ou est-ce que je suis condamné à me façonner jusqu’à devenir ce dont j’ai envie, plutôt que ce que je suis ? Mais je ne sais même pas de quoi j’ai envie ! Comment vous voulez que j’y arrive ? Mais qui veut que j’y arrive ? Personne ne me connaît, pas même moi. Où suis-je ? Qui suis-je ? Mais quel intérêt ? Pourquoi est-ce que je me pose toutes ces questions ? Pourquoi est-ce que je suis aussi dramatique ? Je ne pourrais pas tout simplement me contenter de vivre avec ce que j’ai, me faire taire un petit peu, vivre au jour le jour, voir les choses telles qu’elles sont ? Mais les pensées ne se taisent jamais ! Même quand j’essaie, je suis rattrapé par un flot d’insultes, et du bruit, trop de bruit, jusqu’à ce que je me fasse mal ou je mente. Est-ce que le mensonge est ma seule solution ? Alors qu’il me ruine à ce point ? Est-ce comme une drogue dont je ne peux plus me détacher ? Mais quand est-ce que j’ai commencé ? Pourquoi j’ai commencé ? Bordel, pourquoi j’ai fait ça ? Je ne comprends même plus. Papa, s’il te plaît, dis-moi, quand est-ce que j’ai commencé à faire n’importe quoi ? Pourquoi tu m’as laissé faire ? Pourquoi tu ne m’as pas tué, pourquoi tu m’as condamné à vivre alors que je suis un pauvre idiot jamais satisfait ? Qu’est-ce que je veux que les gens voient de moi, quand je sors de cette pièce ? Un homme sans sentiments ? Un homme sensible ? Un mec cool ? Un mec compréhensif ? Comment puis-je seulement avoir une image quand je ne suis pas sûr de ce à quoi elle ressemble ? Mais que voient les gens de moi ? Que pensent les gens de moi ? Pourquoi personne ne me le dit jamais ? Pourquoi tout le monde prend mon sourire pour acquis, quand il est si compliqué à créer ? Mais qu’est-ce que je veux ? Que les gens sachent ou non ? Qu’on m’aide ou qu’on me laisse tranquille ? J’en sais rien, putain, j’en sais jamais rien ! Je suis une pauvre merde qui ne sait jamais rien à rien, je ne sais que faire semblant, et semblant de quoi, je ne sais même pas ! Après avoir fixé sans rien penser son miroir quelques secondes de plus, [il] se redresse, racle la gorge, et recoiffe, se concentrant sur son image pour oublier ce qu’il s’entend penser.  Calmé, il se tourne rapidement vers la sortie, mettant sa main dans sa poche pour y rechercher son E.V.EPhone, espérant avoir un message, une invitation peut-être, qui lui donnerait quelque-chose de mieux à faire que se regarder. Il avance de quelques pas sans réfléchir, puis réalise que sa poche n’est pas si grande que ça, et qu’il cherche dans le vide. Son téléphone n’est pas là. Il s’arrête, entre-ouvre la bouche, et on dirait qu’il s’est téléporté, car à présent il a dans la main le couteau qui n’était il y a quelques instants pas ensanglanté, rangé dans le tiroir de son bureau, et l’atroce douleur de l’ouverture qu’il s’est faite dans l’épiderme du poignet le fait à la fois crier et trembler. Haha ! Haha ! Je suis une pauvre merde ! Qu’est-ce que j’ai fait ? J’y comprends rien, comme d’hab ! Et bordel, un peu plus. Un peu plus, et après peut-être que ça sera fini. Les pensées, ou l’existence, un des deux, mais ça fera du bien dans tous les cas. Voyons, je devrais arrêter de m’en prendre à mes poignets, on les voit, ceux-là, et mon image veut que je sois heureux et parfait ! Je crois ! Ah, trouvons un endroit que je saurai cacher, pour cacher ma douleur, car je ne veux pas qu’on vienne m’aider, je crois.
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jev92410 · 7 years
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02/07/2017 - La LIBERATION - Triathlon de Paris
CR Tri de Paris 2017 
Le contexte Paris c'est mon premier triathlon celui de toujours. Une première course en 3h avec un vélo de grand mère et qui m'a donné envie de faire du tri. C'était en 2011 déjà. L'amour n'étant pas réciproque en 2012 je me suis éclaté après le 2 ème virage sous la pluie (notons que la pluie et le temps de merde sont une constante sur tous mes triathlons donc regardez mon programme et ne faites aucune de mes courses).   Depuis le semi de Paris j'ai réussi la prouesse de courir 15km en 5 sorties. Problème de genou qui ne passe pas, début mai je décide donc de tout arrêter pendant 3 semaines, vélo, natation et de commencer la kiné. En juin ça va mieux mais toujours pas recouru jusqu'à la semaine dernière ou pour tester mon genou le kiné me sort "va falloir le stresser un peu donc essaie de courir" , le mec ne savait pas ce qu'il venait de lâcher . 
Je pars courir le mercredi et surprise, joie, pas de douleurs ! Putain première fois en 4 mois ! 4 mois !!! Finally   Jeudi je retourne chez le kiné à qui je glisse que dimanche il y a le tri de Paris, que je me suis inscrit il y a 6 mois et que j'aimerais bien y aller mais "en douceur hein si j'ai mal je marcherai". Le mec me regarde genre "bien sur". Bref il me retape et me dit que je peux essayer. Gong libérateur.   La course Qui peut le plus peut le moins. Sans prépa forcément je ne vise rien juste à me faire plaisir. Forcément l'amour n'étant pas réciproque il fait un temps de chiotte le dimanche. Toujours idéal pour le plaisir. Sport à la con.   Niveau orga on laisse notre sac run la veille au champ de mars (n'étant plus habitué j'ai buggé quand je l'ai déposé qu'avec des chaussures et des chaussettes, en mode "mais il il manque quelque chose non? ).   Le dimanche matin on drop le vélo dans le parc au niveau de la vilette et on y laisse son sac T1, puis on marche 1,5km le long du canal vers le départ natation avec sa combinaison et son sac "finisher" qui contient les affaires pour l'arrivée. On drop ça dans un camion au niveau du départ. J'ai trouvé ça hyper bien car ça permet d'être habillé en jogging pépère au lieu d'attendre dans sa combi sous la pluie.   La natation 
Allons y d'entrée, elle est ratée mais à cause d'un dilemme que j'ai eu 5' avant le départ. Alors le dilemme c'est "oups ma fermeture éclair vient de casser" Du coup j'y vais à poil dans le froid ou en combi sans fermer le dos ? J'ai pris l'option deux du coup j'ai eu la sensation d'embarquer la moitié du canal dans ma combi pendant la natation.  Par contre le Rolling se fait bien je trouve, je double peu, j'ai de l'espace pour nager, quasi pas de baffes bref je valide. A la fin la ligne droite c'est abominablement long tout de même surtout quand comme moi on met 29'22 pour 1613m à la montre, j'ai pas nagé très droit. Mais je suis frais à la sortie, pas bu la tasse rien. T1 
Je suis au bout du parc donc je cavale en faisant gaffe de pas m'éclater en glissant sur le gazon boueux   Hop on se change et go...ah bah non en fait faut marcher sur 200m avec les cales avant de balancer notre sac à des pompiers Assez étrange mais je vois pas comment ils auraient pu raccourcir et vous allez comprendre pourquoi juste après. Vélo
Voilà il pleut et le départ se fait sur une zone glissante, très glissante. Après 50m malgré tous les mecs qui gueulent "DOUCEMENT", BAAAM première vautre d'un gars juste à côté de moi qui manque de me tomber dessus ...300m plus loin quand on termine la partie patinoire 1 demeuré accélère comme une brute passe sur un pavé avec ligne blanche et BAAAM s'explose de tout son long sur les pavés... A partir de là je rentre en mode survie, les mains sur les freins et le cœur en prière Les 2kms sur les pavés sont abominables, les pires que j'ai fait de ma vie, ça secoue vénère mais je ne lâche rien et parviens sans chute sur la partie plane. Plane mais inondée et sous la flotte donc je roule seul, quand un groupe passe je le laisse quand un mec me colle je mets une mine pour le larguer. Bref le gogol de la course mais désolé je me suis déjà vautré en 2012 donc allez vous éclater tous seuls. Au 20ème km vers l'arrivée dans le bois de boulogne un mec me double à un bon 40km/h sauf qu'il y a un virage, BAAAM je pile comme un âne pour éviter son vélo, ses gourdes, sa dignité et sa rolex.  A l'arrêt je lui demande quand même s'il va "bien", il me dit que oui rien de trop grave donc je repars.   Dans le bois la course c'est des AR avec virages à 90, j'accroche un paquet et me met tout au fond pour pas me faire passer par les derniers.  J'ai l'impression que les 2450 participants me sont passés devant, évidemment. Une exagération toute triathlétique :) Je finis le retour quai de Seine tout seul et arrive peinard à T2.   Partie bouclée en 1h07.   T2 
Changement de chaussettes (l'expérience des pieds mouillés est tellement bénéfique ) et pause pipi   CAP 
Mon Everest, le genou va-t-il tenir ? Et musculairement ? Comme j'ai rien foutu tous ces mois...j'attaque donc pied au plancher à katokilo pendant 1km avant de me raisonner et viser un 4'15. J'ai les jambes, pas mal au genou, le parcours est hyper sympa je pense qu'ils ont la bonne formule cette fois. Assez difficile avec 2 fois montée du tunnel de la tour Eiffel, la montée du Trocadéro et les escaliers de l'île mais je finis tranquillement même si ça tire dans les mollets Je finis en 41'35 ce 10km, ravi. 
https://connect.garmin.com/modern/activity/1830647292 Total en 2:25:17 et 244 sur 2407. Je pouvais pas décemment faire mieux vu mon année mais je suis satisfait de ma course.   Clairement il dot y avoir 5 à 8' à gagner en vélo, un peu en natation avec la combi qui ferme et à pied avec de l'entrainement. Rouler seul c'est franchement plus dur et sous cette pluie dans tous les cas on va moins vite.   Niveau général de la course correct je trouve. C'est pas Enghien mais les 30 premiers vont vites, après je pense qu'au-delà de la 1500ème place on est là pour le fun.   Niveau orga j'ai bien aimé. Pas de soucis pour récupérer le sac, parcours très sympa à pied, natation géniale. Vélo bémol entre les virages à 90 et la partie sur les pavés franchement dangereuse je trouve. Sinon au top et l'arrivée sur le champ de Mars avec la tour Eiffel sous la brume et la tour Montparnasse au loin avec le logo Paris 2024 restera un beau souvenir. Bref j'ai plus couru en 4 jours qu'en 4 mois et je suis content, à vous les studios.
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