#Le monstre chez moi
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bookinette · 10 months ago
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ekman · 4 months ago
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Delon nous a quitté dimanche dernier. Fin de bobine. 
La salle s’éclaire, les yeux piquent, les assises se rabattent sĂšchement sur les dossiers, les gens piĂ©tinent vers la sortie. Le bel Alain s’en est allĂ© pour de bon, lui qui – semble-t-il – avait dĂ©jĂ  quittĂ© le monde sensĂ©, laissant ses glorieux enfants se dĂ©chirer autour d’un terril d’or.
Journalistes, politiques, pipoles et piplettes : ils n’ont tous que des superlatifs Ă  la bouche. Machin y va de son “c’était le dernier monstre sacrĂ©â€, Bidule nous rappelle que “c’était un vrai prince”. La presse idiote rivalise en putasserie uniĂšre, Ă  qui la plus belle photo, Ă  qui le plus pathĂ©tique titre en guimauve pur sucre.
Mais moi je me souviens, bande de hyĂšnes. J’ai rien oubliĂ© du tout. Je me rappelle bien de la ringardisation Ă  marche forcĂ©e du ci-devant Delon Alain, coupable de choix politiques impardonnables. Fallait les voir se pincer le nez, les tenanciers de ce merdique show-biz gavĂ© de thunes. Tu citais Delon et voilĂ  qu’ils avaient grave la gerbe, ces gauchistes gueulards et ces soixante-huitards pĂ©dos. Beuark ! Macho rĂ©ac ! Machine Ă  cash ! Vieux beau qui s’accroche ! Tout le catalogue des amabilitĂ©s en travers de sa belle gueule, le Delon. Ah ça oui, fallait les voir tortiller du cul quand on leur faisait remarquer que son fric, lui, il allait le chercher Ă  Caracas et Ă  Kyoto en vendant des clopes et du cognac pendant qu’eux tapinaient sous les lambris des ministĂšres comme des putes de chantier pour se gaver d’argent public. Et pour quoi faire ? Des films de merde labellisĂ©s gauche-xanax oĂč des couples idiots s’engueulent Ă  la cuisine pour des histoires d’adultĂšre foireux tristes Ă  mourir. 
Je n’ai jamais pris Delon trĂšs au sĂ©rieux. Ça n’était pas un vrai soldat, pas complĂštement un tapin, plutĂŽt un assez mauvais comĂ©dien... mais quel acteur ! Quel talent, le fĂ©lin ! Au-delĂ  de sa belle gueule, il y avait son charme infini de scorpion astralement pur : intransigeant, Ă©gocentrĂ©, jaloux, lumineux, charmeur, menteur. Elles ont Ă©tĂ© quelques-unes Ă  y laisser des larmes. Et pas qu’un peu : par bonbonnes entiĂšres ! Mais lui s’en foutait. Il aimait, il vivait, il partait. C’est comme ça qu’il les a tous et toutes bluffĂ©(e)s pendant plus de quatre-vingt ans. Au final, c’est la camĂ©ra qui l’a le mieux aimĂ©. CinĂ©gĂ©nique Ă  en crever, le bonhomme. Pas un angle, pas une ombre pour nuire Ă  sa beautĂ© solaire – ce qui est le comble pour un aussi tĂ©nĂ©breux Narcisse. 
Tous les plans qui Ă©clairent Delon sont une ode Ă  la masculinitĂ©. MĂȘme avec un imper trop grand et un bitos rivĂ© sur le crĂąne, il est crĂ©dible. Je veux bien croire qu’il y en a quelques-uns que ça a vraiment du faire bisquer, dans le mĂ©tier.
Avez-vous remarquĂ© que “masculinitĂ©â€ lui va bien mieux que “virilitĂ©â€ ? Je dis cela parce que Delon n’inspirait pas le cul – il n’y avait rien chez lui de lĂ©ger en bagatelle ou d’ostentatoire en braguette. C’était un dominateur silencieux, une emprise, un orage. Les femmes – et surtout les plus inaccessibles d’entre elles – ne s’y trompaient pas. Elles cĂ©daient et lui, tranquillement, disposait. Avec tact et Ă©lĂ©gance sans doute, en tout cas jusqu’à son dĂ©part.
Et le voilĂ  parti pour de bon. Un de plus, un de moins, peut-ĂȘtre le dernier. En tout cas, c’est bien raccord avec cette Ă©poque qu’il vomissait, Ă  juste titre.
J.-M. M.
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sloubs · 3 months ago
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hier soir en rentrant chez moi j'ai vu sur mon rideau une araignĂ©e de la taille de ma MAIN, d'habitude j'ai pas peur des araignĂ©es mais lĂ  vraiment c'Ă©tait impossible pour moi de la toucher, et impossible de rester dormir dans la mĂȘme piĂšce que ce monstre
et comme il était 21h30, j'ai eu beau appeler ma mÚre elle allait pas faire le déplacement juste pour une araignée aussi balÚze soit-elle, donc mon seul recours était le suivant : mon voisin de palier
j'suis allĂ©e toquer chez lui en panique, j'me suis mĂȘme pas prĂ©sentĂ©e ni rien juste je lui ai demandĂ© s'il avait peur des araignĂ©es, il m'a rĂ©pondu "pas du tout 😎" et il est venu m'aider Ă  la dĂ©gager, il l'a chopĂ© Ă  la main avec juste un bout de sopalin et zou Ă  la poubelle
et lĂ  c'est pas ce soir je rentre chez moi, en bas de l'immeuble j'entends le gĂ©nĂ©rique de kaamelott Ă  FOND ? j'entends la voix d'astier et perceval rĂ©sonner dans l'allĂ©e, je lĂšve la tĂȘte. ça venait de chez lui. non seulement le mec m'a sauvĂ© la vie mais en plus il regarde kaamelott.....j'crois que j'ai trouvĂ© mon Ăąme sƓur les gars
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solartale-officiel-fr · 2 months ago
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SolarTale Arc 1 - Chapitre 1 : L'humaine dans l'Underground
Une jeune humaine tombe du mont Ebott aprÚs une querelle avec les personnes de son village, elle fait donc une sacrée chute pour atterrir au parterre de fleurs dorées, inconsciente. AprÚs un petit moment, elle se réveille et observe les lieux. Elle ne connaissait aucunement cet endroit, ce qui la fait paniquer.
Chara : Me suis je perdue ? Ho nooon.. comment je vais faire pour retourner au village..
se demanda-t-elle dĂ©boussolĂ©e et sans moyen de rentrer. Elle se relĂšve alors avec difficultĂ© en se tenant la tĂȘte suite Ă  la douleur de sa chute pour marcher et explorer les lieux. Elle traverse une salle sombre avec pour seule lumiĂšre, un faisceau lumineux qui se trouve au milieu de la salle, ce faisceau Ă©clairait d'autres fleurs dorĂ©es. AprĂšs avoir traversĂ© la salle jusqu'au centre, une fleur qui avait l'air animĂ©e sort des fleurs dorĂ©es.
Flowey : Howdy ! Moi c'est Flowey, Flowey la fleur ! Tu es perdue ? Je vais t'aider Ă  rentrer chez toi !
Cette fleur s'appelle donc Flowey et semble trĂšs Ă©nergique et joyeuse, Chara qui fait la rencontre pour la premiĂšre fois d'une fleur qui parle n'y croit Ă©videmment pas, pensant que c'Ă©tait juste son cerveau qui lui jouait de mauvais tours.
Chara : Bon j'ai dĂ» perdre la boule aprĂšs la chute..
Flowey se vexe rapidement suite à la réaction de Chara et rétorque
Flowey : Hé ! Non je suis bien réel et faudra t'y faire, tu veux rentrer chez toi oui ou non ?
Chara reprend alors un peu de sĂ©rieux voulant bien avoir l’aide de quelqu’un pour sortir d’ici, mĂȘme si c'Ă©tait celle d'une fleur.
Chara : Heu oui bien-sĂ»r ! Moi c’est Chara.
Dit elle sans vraiment savoir comment cette fleur pourrait l'aider mais avoir un peu de compagnie ne peut pas faire de mal.
Flowey : TrĂšs bien alors en route !
La petite fleur disparaĂźt sous terre et rĂ©apparaĂźt en sortant du sol non bien loin, Ă  l’intĂ©rieur d’un pot
Flowey : Transporte moi et je te guiderais Ă  travers les ruines.
Chara se rapproche du pot contenant la fleur et le rĂ©cupĂšre, attendant les instructions de Flowey. Ils se mirent en route, aprĂšs un petit moment Ă  traverser les diffĂ©rentes salles des ruines et Ă©lucider les Ă©nigmes avec l’aide de Flowey et de l’esprit pratique de Chara, Chara et Flowey se retrouve devant une maison Ă  l’air chaleureuse. Ils rentrent dedans pour remarquer qu’elle est vide. Ils visitent alors cette grande maison.
Flowey : HĂ© Chara ! On va se poser ici pour la nuit, tu dois ĂȘtre fatiguĂ©e et j’en profiterais pour t’en apprendre plus sur ces lieux
Chara : D’accord faisons ça, je t’écoute
Sentant que les explications allait ĂȘtre longues, Chara prĂ©fĂšre s'asseoir sur le fauteuil du salon en posant le pot de fleur contenant Flowey sur un tabouret en face d'elle.
Flowey : TrĂšs bien, alors je vais tout d’abord te dire ce qu’est cet endroit. Ici nous somme dans l’Underground, une cavitĂ© assez grande en dessous de la montagne de laquelle tu es tombĂ©e, pour l’instant nous n’avons pas croisĂ© beaucoup de monstres mais il y a ici des habitants trĂšs puissants
Flowey explique en dĂ©tail alors la lĂ©gende de la guerre des humains et des monstres ainsi que ce qu’est la garde royale et le roi et la reine de l’Underground Ă  Chara qui Ă©coute attentivement, elle finit par s’endormir sous les explications excessives de Flowey.
Flowey : Je n’ai pas encore vu sa magie, j’espùre qu’elle est de taille à survivre ici
À suivre..
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lisaalmeida · 9 months ago
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Lettre Ă  ma Solitude...
Ma chĂšre,
Ça fait longtemps que j’ai envie te parler,
Est-ce que j’ai le droit de m’adresser à toi directement ?
Je sais que je ne t’ai pas habituĂ©e Ă  ça,
J’imagine que ma familiaritĂ© soudaine t’incommode
et que ce tutoiement te surprend.
Je le sais en fait, je te connais bien.
À vrai dire, on se ressemble beaucoup toi et moi.
Mais aujourd’hui il me semble important
de faire ce pas vers toi.
Je crois que j’ai beaucoup de choses à te dire
et que j’ai dĂ©jĂ  trop attendu.
Allez, fais pas cette tĂȘte !
Ce n’est pas comme si on ne se connaissait pas.
Ça fait bientît vingt-trois ans qu’on cohabite.
Je conçois que cette lettre va te paraitre un peu Ă©trange, comme aux autres qui la liront d’ailleurs.
On ne parle pas souvent de toi ici.
À vrai dire, quand il s’agit de toi,
le sujet est un peu tabou.
La plupart des gens te présentent comme un monstre
Ă  abattre ou une maladie incurable.
Ils sont prĂȘts Ă  toute sorte d’arrangement pour t’éviter.
Je m’étonne de leur entĂȘtement,
Je m’en irrite parfois.
Quand je sors des arguments en ta faveur,
On me rĂ©pond que c’est si triste d’ĂȘtre seul.
On me parle de ces mamans célibataires
qui galĂšrent ou des SDF,
de ces gens au chĂŽmage, Ă  la retraite.
Tu sais, ces vieux qui meurent tout seuls chez eux,
qu’on ne remarque qu’un an aprĂšs Ă  cause de l’odeur. Pourtant, ton prĂ©nom, quand il sort de ma bouche,
n’a rien à voir avec tout ça.
Je crois qu’ils te confondent avec l’abandon
ou l’isolement, avec une sorte de manque.
Pour moi, tu représentes avant tout un retour à soi.
Un appel Ă  dĂ©couvrir ses dĂ©sirs, ses rĂȘves, sa libertĂ©.
Une pause dans ces relations qui sont toujours plus compliquĂ©es, dans ce monde qui s’essouffle,
cette sociĂ©tĂ© qui s’effrite.
TrĂšs tĂŽt, on nous Ă©duque Ă  vivre ensemble, Ă  jouer ensemble, Ă  travailler ensemble.
On nous inculque le compromis,
la patience, on nous apprend Ă  communiquer,
Ă  mentir surtout.
On nous convainc que tu es incompatible avec le bonheur, avec l’amour, et que, contrairement au dicton,
il vaut mieux ĂȘtre avec n’importe qui, plutĂŽt que seul.
Alors j’ai essayĂ© moi aussi.
De faire partie d’un groupe,
d’une communautĂ©, d’un couple.
J’ai passĂ© des annĂ©es Ă  supporter des compagnies
que je jugeais ennuyeuses pour me sentir acceptée, normale.
Le plus gĂ©nĂ©ralement parce qu’on me le demandait et que ça inquiĂ©tait ma mĂšre de me voir avec toi. Mais la vĂ©ritĂ© c’est que je me sens bien plus seule en soirĂ©e, entourĂ©e par le monde, les lumiĂšres, les sons. Je me mĂȘle aux autres, je parle avec ces gens, je me sens vraiment bien parfois, mais souvent, d’un coup, j’ai le sentiment d’ĂȘtre seule au monde. J’ai l’impression que nos paroles sont insensĂ©es, tellement superficielles, et qu’il n’y a aucun espoir que l’on se comprenne un jour. Ça t’ai dĂ©jĂ  arrivĂ© Ă  toi aussi ?
On rabĂąche sans cesse les mĂȘmes propos stĂ©riles, entendus Ă  la tĂ©lĂ©, dans les mĂ©dias, sortis de la bouche des plus cons de ce monde.
On s’emporte les uns contre les autres pour des broutilles et on Ă©vite soigneusement les vrais sujets.
Je crois qu’à vivre continuellement en groupe on finit par rĂ©gresser intellectuellement.
On laisse les autres réfléchir à notre place,
parce que c’est plus simple sur le moment.
Mais avec les annĂ©es on perd tout esprit critique. Comment veux-tu qu’on soit capable de tolĂ©rance,
de jugement, si l’on n’est mĂȘme pas aptes
à nous faire nos propres idées ?
MalgrĂ© ça, je m’interroge :
est-ce que je suis folle ?
Est-ce que je suis la seule Ă  te trouver belle,
et plutĂŽt positive ?
Est-ce que ça fait vraiment de moi quelqu’un d’asocial
de passer du temps avec toi ?...
Net
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corinneecrivaine · 3 months ago
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Hommage Ă  Anne Rice : La Reine du Genre Vampirique et de la Sorcellerie
Anne Rice, pour moi, est et restera la meilleure autrice du genre vampirique. GrĂące Ă  elle, j'ai dĂ©couvert un univers fascinant que je n'ai jamais quittĂ©. Ses Ɠuvres m'ont plongĂ©e dans un monde obscur et envoĂ»tant, peuplĂ© de personnages torturĂ©s, narcissiques et sĂ©ducteurs. Chaque page de ses romans est une invitation Ă  explorer les profondeurs de l'Ăąme humaine et les mystĂšres de l'immortalitĂ©.
Ce que j’ai toujours admirĂ© chez Anne Rice, c’est sa capacitĂ© Ă  humaniser des crĂ©atures que l’on pourrait simplement considĂ©rer comme des monstres. Ses personnages, comme Lestat et Louis, ne sont pas seulement des vampires assoiffĂ©s de sang, mais des ĂȘtres profondĂ©ment complexes, tiraillĂ©s entre leur quĂȘte de sens et leur nature immortelle. À travers eux, Anne Rice explore des thĂšmes puissants comme la solitude, l’amour interdit et l’angoisse de l'Ă©ternitĂ©.
Les Chroniques des vampires
Les « Chroniques des vampires » sont une sĂ©rie de romans qui ont rĂ©volutionnĂ© le genre. Le premier tome, « Entretien avec un Vampire », Lestat, Louis et les autres personnages de cette sĂ©rie sont devenus des figures emblĂ©matiques, chacun avec ses propres luttes et ses propres dĂ©mons. L'adaptation cinĂ©matographique de "Entretien avec un Vampire" est un pur chef d’Ɠuvre. Tom Cruise, dans le rĂŽle de Lestat, et Brad Pitt, dans celui de Louis, ont su incarner Ă  la perfection ces personnages complexes et fascinants. Leur relation, Ă  la fois intense et ambiguĂ«, ne laisse jamais paraĂźtre les secrets de leur lien, ajoutant une dimension mystĂ©rieuse Ă  l'histoire. Tom Cruise possĂšde un magnĂ©tisme et une dangerositĂ© tandis que Brad Pitt a su capturer la profondeur et la douleur du vampire Ă©garĂ©.
Cette adaptation a su rendre justice Ă  l'Ɠuvre d'Anne Rice, en capturant l'essence mĂȘme de ses personnages et de leur univers.
Les SorciĂšres Mayfair
En tant qu’autrice, elle ne se limite pas au genre vampirique, elle a aussi su nous transporter dans l’univers de la sorcellerie qu'elle a explorĂ© dans ses romans. La sĂ©rie « Les SorciĂšres Mayfair », qui commence avec « Le Lien MalĂ©fique » Cette histoire explore la puissance des lignĂ©es familiales maudites, les secrets ancestraux et de la destinĂ©e. Rowan Mayfair, une neurochirurgienne qui dĂ©couvre son hĂ©ritage magique, est un personnage trĂšs complexe.
Une Source d'Inspiration
Anne Rice a su créer des univers qui surpassent les genres et les époques. Ses personnages, qu'ils soient vampires ou sorciÚres, sont tous profondément humains dans leurs émotions et leurs luttes.
Pour moi, Anne Rice est une source d'inspiration. Elle a donné vie à des mondes qui résonnent, des personnages touchants et des histoires qui nous transportent.
Anne Rice, merci pour tout ce que vous avez apportĂ© Ă  la littĂ©rature. Vous resterez Ă  jamais la reine du genre vampirique et de la sorcellerie, et une source d'inspiration pour des gĂ©nĂ©rations de lecteurs. Votre hĂ©ritage perdurera, et vos Ɠuvres continueront de captiver et d'inspirer ceux qui, comme moi, sont tombĂ©s sous le charme de votre univers.
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lossinvivo · 7 months ago
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Samedi 1er juin 2024,
Je me souviens de toi. Tu me paraissais immense. Homme de soixante-et-onze ans aux signes d'Ăąge apparents. Des rides et des cheveux blancs. Une longue barbe. Tu cristallisais l'hiver en un faciĂšs, alliant le ciel et la neige. Pourtant, aucune preuve de faiblesse ne transparaissait. N'importe quel mot sortant de ta bouche semblait dĂ©cuplĂ© par ton savoir. Tu m'as parlĂ© de communisme, de tes Ɠuvres architecturales. De ton fils. Je buvais tes paroles et ne refusais jamais ton vin, et encore moins tes cigarettes. Tu remplissais toujours mon verre, je finissais tes bouteilles. Mon cƓur dĂ©bordait de ta gĂ©nĂ©rositĂ©, affĂ»tĂ© par ta tendresse. Encore aujourd'hui, j'arrive Ă  te trouver un air affable.
Que m'as-tu fait ? Ce soir-lĂ , qu'est-ce que Mehdi a mis dans mon verre ?
De ses yeux aussi, je me souviens. De grands yeux. Globuleux, certainement. Comme s'ils avaient beaucoup à regarder et à transmettre, incapables de tenir en place. Son expression me hante. Personne ne m'a observé avec tant de lubricité. Il y avait quelque chose de véritablement pervers dans sa façon de me sourire et m'observer.
Un an aprĂšs, j'ai lu Lolita. Peut-ĂȘtre que j'essayais de comprendre ce que tu pouvais voir chez moi. Je me suis projetĂ©e sur DolorĂšs. J'ai cru que je t'avais provoquĂ©, que c'Ă©tait ma faute. On me l'a souvent dit.
—
Lundi 3 juin 2024,
L’idĂ©e que les monstres possĂšdent un mĂȘme et rĂ©pugnant visage est fausse. Au contraire, ils ont l’air sympathiques. Ils le sont aussi. Le diable ne sĂ©duit pas en Ă©talant ses mauvais plans. Il sait prendre son temps et jouer de sa musique. C’est son charme, l’envahisseur. Le dĂ©but de tout anĂ©antissement, la raison de finir par tout craindre.
Le mal est habile et rĂŽde sur les traits des anges. Ce n’est pas pour rien qu’il est si divinement reprĂ©sentĂ©. Regarde le tableau de Cabanel. On aurait presque envie de se jeter dans ses bras, de le sentir tout entier. Lorsque je suis allĂ©e le voir l’an dernier, j’ai de suite compris que Lucifer en personne pourrait me tenter, surtout avec une telle gueule.
C’était pareil pour toi. Les vieillards sont souvent pardonnĂ©s pour leur lubricitĂ©. Je suppose que leur apparence fait serment de faiblesse, mais toi, tu ne m’as jamais paru inoffensif. À quinze ans, je me doutais de tes penchants, et quand je regarde des types comme Matzneff, l’horreur me frappe du coup de l’évidence. Toi, tu semblais sortir d’une carte postale. Une caricature du pĂšre NoĂ«l, mais avec un bagage plus lourd, plus intĂ©ressant. J’aimais les gens intelligents, me sentir petite et bĂȘte. Je pense que c’est en partie pour ça que tu m’attendrissais et que je niais tant les faits se prĂ©sentant Ă  moi.
Je pense souvent Ă  toi. Peut-ĂȘtre tous les jours. Et Ă  ton fils et Ă  ses amis et Ă  mes anciens amis et aux hommes qui n’ont jamais cessĂ© de me malmener. Quand j’ai peur de marcher dehors, je me rappelle que le vrai danger rĂ©side au plus prĂšs. Qu’il suffit d’un instant de confiance pour tout chambouler.
J’ai voulu croire que tu voulais mon bien.
Un baiser, c’est doux. Les lĂšvres sont comme deux petits coussins, deux parcelles de paradis. Nuageuses et veloutĂ©es.
Et puis, derriĂšre, il y a trente-deux dents. Des bouts d’émail fixes et toujours prĂȘts Ă  dĂ©chirer, voire liquider. Une stature qui rĂ©duit aisĂ©ment en bouillie.
Quand tu me faisais la bise, une certaine chaleur Ă©manait de toi. La chaleur de ton corps, celle qu’il contient et qui menaçait de prendre l’intĂ©gralitĂ© du mien. Ça a quelque chose de dĂ©goĂ»tant, au fond. DĂ©border ainsi sur quelqu’un. Sur moi. Sur la petite amie de ton fils. Son ex, ensuite.
J’ai lu Ma Sombre Vanessa. ImmĂ©diatement, j’ai trouvĂ© Jacob Strane affreux et prĂ©visible. Nabokov a de nombreuses fois Ă©tĂ© citĂ© au cours de cette lecture, dont son Ɠuvre la plus connue, Lolita, et quelques vers de Feu pĂąle.
« Ma sombre Vanesse, aux zĂ©brures carminĂ©es, Mon papillon adorable et bĂ©ni  »
Je ne sais plus trop. Disons que Nabokov m’a toujours rampĂ© sous la peau. C’est la premiĂšre plume qui m’a transcendĂ© de par sa virtuositĂ©. Lolita m’a hantĂ©, aussi. Il
 Elle, m’a fait questionner la lĂ©gitimitĂ© de ma position, et Ă  quel point j’ai pris part Ă  tout ça. Est-ce que je me rendais compte que c’était une sorte de jeu ? Oui. J’avais quinze ans et j’ai toujours Ă©tĂ© prĂ©coce, alors je m’en doutais bien. Je pense que j’aimais les hommes plus ĂągĂ©s, le fait de plaire. J’avais besoin d’une Ă©chappatoire, de trouver une utilitĂ© Ă  ce qui faisait de moi une adolescente triste et franchement pitoyable. Il m’est arrivĂ© de prĂ©fĂ©rer te parler plutĂŽt que traĂźner avec ton fils. Trouves-tu que je t’ai provoquĂ© ? Et est-ce que ça fait de moi le problĂšme ?
Mais jamais, jamais je n’aurais cru qu’il m’arriverait ça. Que je serais forcĂ©e dans cette spirale qui, je suppose, m’a retournĂ© le cerveau. D’abord, il y a eu l’autre, deux semaines plus tĂŽt. Qui avait mis ses doigts en moi, s’est tordu entre mes jambes. Qui a dit qu’il m’aimait, qu’il n’avait jamais vu de fille aussi parfaite que moi. J’avoue avoir Ă©tĂ© flattĂ©e. Moi, je me dĂ©testais.
Je n’avais envie de rien, pourtant. Ce que l’on pense ĂȘtre une rĂ©action positive n’est qu’une façon de faire glisser la chose plus facilement. La mouille devient alors comme de la rouille. Horripilant, n’est-ce pas ? Pour surmonter la peur, je sais que le corps se raidit. Au fil des annĂ©es, j’ai aussi vu jusqu’oĂč ma mĂ©moire allait pour me dĂ©tourner de la honte et de la rĂ©pression.
Ton locataire
 Ah, je ne sais pas. Je ne sais pas ce qu’il m’a fait. Je ne sais pas ce que tu m’as fait non plus. Ni toi, ni les autres. Vous ĂȘtes une image floue dans mon esprit, un nombre d’heures que je me passe encore et encore. Un Ă©pisode en replay ? On n’oublie rien de rien, finalement. Cette peur gravĂ©e dans mon ventre, cette Ă©clipse qui sous mes paupiĂšres s’imprime Ă  peine on me touche. Je suis encombrĂ©e.
La mĂ©canique du viol, je dois dire qu’elle est vraiment spĂ©ciale. Elle m’étonne sans cesse.
Les annĂ©es se sont Ă©coulĂ©es et qu’est-ce que j’en ai perdu, du temps. Tellement Ă  essayer de me rĂ©parer, d’enfouir ce souvenir et mĂȘme Ă  l’accabler d’autres impasses. On a dĂ» me voir comme une fille facile mais moi, j’ai surtout cherchĂ© Ă  recrĂ©er quelque chose. Rejouer la scĂšne et me convaincre que ce n’était pas si dĂ©sagrĂ©able. J’ai cru Ă  ma mascarade, cru Ă  l’idĂ©e que moi, ce que j’aimais, c’était les monstres.
Je n’ai jamais su dire non, ni penser Ă  moi. Longtemps, j’ai vĂ©ritablement cru que mon corps Ă©tait un objet qu’il fallait user. Un torchon fait pour essuyer des marĂ©es de foutre et d’illusions. Tu sais, il m’arrive encore de penser que mon destin est scellĂ© sur les trottoirs et que je pourrais tout foutre en l’air n’importe quand, mais je crois que ça a changĂ©.
Aujourd’hui, j’ai vingt-et-un ans. Ça va faire six ans depuis, et j’ai envie de te le dire : non, tu ne m'as pas eue. Ni toi, ni les autres. Ni la mort, ni les envies de suicide, ni les tentatives, ni l’échec. La gamine que j’étais, je l’ai prise par la main pour la foutre Ă  la porte. Je n’ai plus de temps Ă  accorder Ă  ce que vous m’avez fait, et mon cƓur n’essaie plus de vous pardonner.
J’avance enfin. Mon existence ne s’est pas arrĂȘtĂ©e et c’est franchement marrant de le constater. Quand je me rĂ©veille et que je me sens Ă  peu prĂšs bien, je me surprends. Ça me rĂ©volte presque. Combat acharnĂ© qui a pris plus de la moitiĂ© de mes jours. Je ne suis peut-ĂȘtre pas vouĂ©e au dĂ©clin, ni condamnĂ©e Ă  vendre mon corps. Je vais enfin bouger. Je vais partir loin de vous. Ne plus passer devant ta maison, ne plus redouter de vous croiser. Je vais vivre prĂšs de la mer et entendre les vagues me mener partout oĂč vous ne pourrez jamais m’atteindre.
J’ai plusieurs fois Ă©crit Ă  votre propos. DĂ©sormais, ma plume dĂ©peindra des miracles. Et quand je serai au sommet, j’humilierai votre condition un par un. Tout ce que vous avez tu, je le rĂ©vĂ©lerai. Je vais Ă©clore des milliers de fois. Ce sera ma vengeance.
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mrsines · 28 days ago
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Destinée Ensorcelée
Chapitre 11 : Le monstre des rĂȘves
Attention ce chapitre contient une  scĂšne 🔞 si vous n'ĂȘtes pas a l'aise avec ça ne lisez pas. 
⚝──⭒─⭑─⭒──⚝
L'aprÚs-midi était calme chez Ganny's, le petit café emblématique de la ville. Regina, Emma, Lilia, Lucillia, Agatha, Ivana, David, et Henry étaient tous réunis autour des tables en bois usées par le temps, discutant de tout et de rien. L'ambiance chaleureuse était ponctuée par le doux parfum du café fraßchement moulu et le léger grincement de la porte à chaque client qui entrait.
Soudain, la porte s'ouvrit brusquement, et une silhouette imposante fit irruption. C'était Rio, une présence aussi glaciale qu'inattendue. Ses yeux perçants balayÚrent la piÚce avant de se poser sur Ivana, qui, loin de se démonter, se leva lentement, les poings serrés.
« Qu'est ce que  ? » cracha Ivana, un mélange de colÚre et de défi dans la voix.
Rio avança d'un pas, un sourire en coin. « Tu pensais vraiment que je ne viendrais pas ? Cette ville n'est pas assez grande pour toi et moi, Ivana. »
Avant que quiconque puisse intervenir, les deux femmes s'affrontĂšrent dans une lutte acharnĂ©e, mĂȘlant coups violents et mouvements prĂ©cis. La force brute de Rio semblait dominer au dĂ©but, mais Ivana, agile et dĂ©terminĂ©e, ripostait avec une rage qui trahissait leur passĂ© conflictuel.
Regina, jusque-lĂ  spectatrice, se leva brusquement. Ses yeux Ă©tincelĂšrent d'un Ă©clat magique.
« Ça suffit ! » lança-t-elle d'une voix qui rĂ©sonna dans tout le cafĂ©.
Elle tendit une main, et une onde de magie violette enveloppa Rio, la propulsant violemment contre un mur. Rio se releva avec difficulté, un rictus de frustration sur le visage.
« Je ne te laisserai pas faire, » dit Regina d'un ton glacial. « C'est ma ville, et tu ne feras pas régner le chaos ici. »
Rio fixa longuement Regina, ses yeux brĂ»lant de colĂšre. Puis elle observa Ivana, qui se tenait toujours prĂȘte Ă  se battre, le souffle court mais le regard aussi tranchant qu'une lame.
AprĂšs un moment, Rio recula, son expression changeant subtilement. Elle comprit que s'attaquer Ă  Ivana avec toute cette protection ne serait pas aussi simple qu'elle l'avait cru.
« Ce n'est que partie remise, » murmura-t-elle avant de tourner les talons et de quitter le café dans un claquement de porte.
Le silence retomba lourdement sur la piÚce. Tous les regards se tournÚrent vers Ivana, dont le poing était encore crispé, et vers Regina, qui relùcha lentement son sort, l'air fatiguée mais déterminée.
« C'était quoi, ça ? » demanda Henry, brisant enfin le silence.
Regina et Ivana échangÚrent un regard complice mais chargé de non-dits.
« Un avertissement, » répondit Regina, la mùchoire serrée. « Mais elle reviendra. »
Le silence pesant qui suivit le départ de Rio fut brisé par une voix hésitante.
« Je... je la connais. »
Tous les regards se tournÚrent vers Agatha, dont le visage était pùle, ses mains tremblant légÚrement. Ivana fronça les sourcils, visiblement confuse.
Agatha déglutit, évitant d'abord son regard, puis planta ses yeux emplis de culpabilité dans ceux d'Ivana.
« Rio... c'est... c'est mon ex. »
Un souffle d'étonnement traversa la piÚce. Ivana resta immobile, son visage figé entre surprise et incompréhension.
« Ton ex ? » répéta-t-elle, ses yeux se plissant. « Et pourquoi est-ce qu'elle veut s'en prendre à moi, alors ? Qu'est-ce que j'ai fait ? »
Agatha secoua la tĂȘte frĂ©nĂ©tiquement, son regard suppliant.
« Je n'en sais rien, Ivana. Je te le jure.»
Le doute passa dans les yeux d'Ivana, mais elle resta silencieuse, croisant les bras comme pour se protéger. Agatha, incapable de supporter cette distance entre elles, s'approcha lentement, chaque pas une tentative de se racheter.
« Ivana... je suis dĂ©solĂ©e, » murmura-t-elle. « Je ne voulais pas te cacher ça. Je... je ne savais mĂȘme pas qu'elle Ă©tait ici, dans cette ville. Je... je ne veux pas te perdre Ă  cause d'elle. »
Agatha était maintenant si proche qu'Ivana pouvait sentir la chaleur de sa présence. Elle leva une main tremblante, hésita, puis la posa doucement sur l'épaule d'Ivana.
« Je resterai prÚs de toi, quoi qu'il arrive. Je ne te laisserai pas affronter ça seule. »
Ivana la regarda, un mélange de colÚre et de tendresse dans les yeux. Elle soupira, relùchant un peu la tension dans ses épaules.
« Tu ferais mieux de me dire tout ce que tu sais sur elle, Agatha, » dit finalement Ivana 
Agatha hocha la tĂȘte, mais au lieu de rĂ©pondre tout de suite, elle glissa ses bras autour d'Ivana, la tenant avec une force presque dĂ©sespĂ©rĂ©e.
« Je te promets que je ne te laisserai pas tomber, » murmura-t-elle, sa voix tremblant d'émotion.
Ivana, surprise par ce geste, resta raide un instant avant de céder à son propre besoin de réconfort. Elle posa une main hésitante sur le dos d'Agatha, laissant un soupir échapper de ses lÚvres.
« Tu as intĂ©rĂȘt Ă  tenir cette promesse, Agatha, » rĂ©pondit-elle doucement, mais avec un avertissement dans la voix.
Autour d'elles, les autres observaient la scĂšne en silence, certains gĂȘnĂ©s par l'intimitĂ© du moment, d'autres, comme Regina, dĂ©jĂ  en train de rĂ©flĂ©chir Ă  la maniĂšre de se prĂ©parer Ă  ce qui les attendait.
Mais pour Ivana et Agatha, il n'y avait que cet instant, un fragile équilibre entre peur et confiance, qu'elles espéraient ne pas briser.
Alors qu'Agatha serrait encore Ivana contre elle, tentant de calmer ses propres tremblements, la voix tranchante de Regina brisa le moment.
« Tu aurais vraiment pu mieux choisir tes ex, Agatha. »
Le ton était glacial, empreint de reproche, et Regina croisa les bras en fixant Agatha avec une sévérité qui fit frissonner toute la piÚce.
Agatha se redressa lentement, relĂąchant Ivana Ă  contrecƓur. Elle tourna son regard vers Regina, ses yeux dĂ©sormais remplis d'une Ă©trange Ă©tincelle, mi-amusĂ©e, mi-menaçante.
« C'est bon, Regina. Je sais que tu adores juger, mais je n'ai pas prévu qu'elle débarque ici pour semer le chaos. »
Regina ne baissa pas les yeux, avançant d'un pas vers Agatha, son aura magique commençant à s'intensifier autour d'elle.
« Je m'en fiche, Agatha. Elle a osé s'en prendre à Ivana, à ma ville. Si elle revient, crois-moi, je vais la tuer. »
Un silence lourd s'abattit. Emma et les autres Ă©changĂšrent des regards inquiets, sentant la tension grimper entre les deux femmes. Mais Agatha, loin de se laisser impressionner, Ă©clata d'un rire bref, presque moqueur.
« Tu veux tuer Rio ? » dit-elle, un sourire énigmatique sur les lÚvres. « Je déteste te décevoir, Regina, mais tu ne peux pas tuer la mort. »
Les mots résonnÚrent dans la piÚce comme une sentence.Regina arqua un sourcil, une lueur de défi dans le regard.
« La mort ? C'est ça que tu appelles ? Une ex hystérique et vengeresse ? Ne me dis pas que tu as vraiment fricoté avec... ça. »
Agatha soutint son regard, cette fois plus sérieuse.
« Tu crois que je plaisante ? Tu as vu ce qu'elle peut faire. Rio n'est pas une simple mortelle, ni mĂȘme une sorciĂšre ordinaire. Elle est... bien plus. »
Regina s'arrĂȘta, la mĂąchoire serrĂ©e. Le sĂ©rieux dans la voix d'Agatha lui fit comprendre qu'il s'agissait de quelque chose de beaucoup plus sombre qu'elle n'avait imaginĂ©.Ivana, restĂ©e silencieuse jusque-lĂ , posa une main sur le bras d'Agatha.
« Agatha, qu'est-ce que tu veux dire par "la mort" ? Qui est vraiment Rio ? »
Agatha détourna les yeux, comme si elle hésitait à répondre. Mais finalement, elle fixa Ivana avec un mélange de peur et de résignation.
« Elle est... une incarnation. Une puissance. Je ne sais pas comment expliquer, mais elle ne peut pas ĂȘtre dĂ©truite. Pas par nous. »
Regina haussa les Ă©paules, un sourire sarcastique aux lĂšvres.
« On verra bien. Si elle revient, crois-moi, je trouverai un moyen. Peu importe qui elle est. »
Agatha soupira profondément, passant une main dans ses cheveux.
« Tu peux essayer, Regina. Mais ce genre de combat... on en sort rarement indemne. »
Les deux femmes continuÚrent à se toiser, une tension palpable entre elles. Mais dans un coin de la piÚce, Ivana fixait Agatha, la peur grandissant dans son regard. Car si Rio était vraiment "la mort", alors le danger qu'elle représentait était bien plus grand qu'elles ne l'avaient imaginé.
☆○o。  。o○☆
La nuit était tombée depuis plusieurs heures, enveloppant la maison d'un calme presque surnaturel. Tout le monde dormait profondément, les respirations réguliÚres et le silence seulement troublé par le léger bruissement des feuilles à l'extérieur. Lucillia, épuisée par les événements de la journée, était plongée dans un sommeil agité.Cependant, son esprit ne trouvait pas le repos.
Dans son rĂȘve, les tĂ©nĂšbres semblaient l'engloutir. Une Ă©paisse brume noire s'insinuait autour d'elle, l'enveloppant comme une Ă©treinte glaciale. Elle tentait de bouger, de s'Ă©chapper, mais ses pieds Ă©taient clouĂ©s au sol. Une voix basse, rauque et indistincte rĂ©sonnait dans la pĂ©nombre, des murmures incomprĂ©hensibles mais terrifiants.
Les ombres commencÚrent à s'étirer, formant des silhouettes menaçantes aux contours indistincts. Le froid était saisissant, pénétrant jusque dans ses os. Une force invisible l'attirait, inexorablement, vers un abßme sans fin.Puis, tout devint noir.
Lucillia se rĂ©veilla brutalement, haletante, son cƓur battant Ă  tout rompre. Elle Ă©tait en sueur, ses draps collant Ă  sa peau. Elle passa une main tremblante sur son visage pour chasser les restes du cauchemar. Mais quelque chose n'allait pas.
Elle sentit une prĂ©sence.Son regard se tourna instinctivement vers le coin de sa chambre, oĂč l'obscuritĂ© semblait plus dense, plus lourde qu'ailleurs. Elle plissa les yeux, tentant de discerner ce qui s'y trouvait, et soudain, elle la vit.
Une ombre, indistincte mais indéniablement humaine, se mouvait lentement vers la porte. Elle glissait plutÎt qu'elle ne marchait, ses mouvements silencieux et fluides.Lucillia se figea, son souffle coupé. Elle voulut crier, mais aucun son ne sortit de sa gorge.
L'ombre s'arrĂȘta un instant, comme si elle avait senti son regard. Un frisson glacĂ© parcourut le corps de Lucillia. Puis, sans un bruit, elle franchit la porte et disparut dans le couloir.
Restant immobile quelques instants, Lucillia se força Ă  respirer, reprenant lentement ses esprits. Ce n'Ă©tait pas qu'un rĂȘve. Quelque chose – ou quelqu'un – avait vraiment Ă©tĂ© lĂ .
Elle se redressa dans son lit, les mains tremblantes.
« Qu'est-ce que c'Ă©tait ? » murmura-t-elle pour elle-mĂȘme, sa voix presque inaudible.
Sans réfléchir, elle se leva, ses pieds nus touchant le sol froid, et se dirigea vers la porte. Elle hésita avant de l'ouvrir, le couloir plongé dans l'obscurité lui semblant encore plus menaçant que son cauchemar.Mais elle savait qu'elle ne pourrait pas ignorer ce qui venait de se passer.
Une brise lĂ©gĂšre fit trembler les rideaux d'une fenĂȘtre entrouverte au bout du couloir, et un faible murmure, comme un Ă©cho lointain, sembla lui parvenir. Un avertissement, ou une menace ? Elle n'aurait su le dire.Ce qu'elle savait, c'est que les tĂ©nĂšbres de son rĂȘve avaient peut-ĂȘtre commencĂ© Ă  se frayer un chemin dans la rĂ©alitĂ©.
☆○o。  。o○☆
Lilia se trouvait dans une grande salle illuminĂ©e par des lustres scintillants. L'atmosphĂšre Ă©tait Ă  la fois chaleureuse et Ă©trange, comme si tout Ă©tait lĂ©gĂšrement dĂ©formĂ©. Elle reconnaissait l'endroit : c'Ă©tait une piĂšce dans le chĂąteau, un lieu qu'elle associait Ă  des souvenirs agrĂ©ables. Pourtant, quelque chose dans l'air semblait... faux.Elle avançait doucement, ses pas rĂ©sonnant sur le sol en marbre. Des voix flottaient dans l'air, lointaines mais distinctes, et l'une d'elles fit tressaillir son cƓur.
C'Ă©tait Lucillia.
Elle suivit le son, son rythme s'accélérant, jusqu'à ce qu'elle atteigne une arche voûtée. Au-delà, elle vit une scÚne qui lui fit l'effet d'un coup de poignard.Lucillia était là, debout prÚs de la cheminée, un sourire doux sur les lÚvres. Et en face d'elle se tenait Regina, ses traits illuminés par une lueur qu'elle n'avait jamais vue auparavant. Elles parlaient doucement, leurs mots indistincts, mais l'intimité entre elles était évidente.
Lilia voulut entrer, se faire remarquer, mais ses jambes semblaient figées. Elle resta là, immobile, obligée d'observer la scÚne se dérouler devant elle.
Regina posa une main sur le bras de Lucillia, ses doigts effleurant sa peau avec une dĂ©licatesse presque exagĂ©rĂ©e. Lucillia ne recula pas, au contraire : elle rĂ©pondit par un sourire Ă©clatant, celui que Lilia avait toujours cru ĂȘtre rĂ©servĂ© Ă  elle seule.
Puis, l'impensable se produisit. Regina se pencha doucement vers Lucillia, ses gestes emplis d'une confiance naturelle. Lucillia ne montra aucun signe d'hésitation. Leurs lÚvres se rencontrÚrent, et le monde de Lilia sembla s'effondrer.
Le baiser n'était pas furtif ou hésitant. Il était profond, sincÚre, empli de quelque chose qui ressemblait à de l'amour. Chaque seconde qui passait renforçait l'angoisse de Lilia, la douleur dans sa poitrine devenant presque insupportable.
Elle voulut crier, mais aucun son ne sortit. Elle voulut détourner les yeux, mais son corps refusait de lui obéir.
Enfin, le baiser prit fin, mais l'intimité entre les deux femmes ne disparut pas. Regina murmura quelque chose à Lucillia, et celle-ci rit doucement, un rire que Lilia aurait donné n'importe quoi pour entendre à nouveau.
C'est Ă  ce moment que Lucillia tourna la tĂȘte, comme si elle avait senti la prĂ©sence de Lilia. Leurs regards se croisĂšrent, mais il n'y avait ni surprise ni regret dans les yeux de Lucillia. Seulement une tristesse douce et rĂ©signĂ©e.
« Je suis désolée, Lilia, » dit-elle, sa voix résonnant étrangement dans l'espace. « Mais tu savais, au fond de toi, que ça devait arriver. »
Avant que Lilia ne puisse rĂ©pondre, tout autour d'elle se mit Ă  vaciller. Les murs de la piĂšce s'effondrĂšrent, la lumiĂšre se dissipa, et elle se retrouva seule, plongĂ©e dans une obscuritĂ© froide et oppressante.Elle se rĂ©veilla en sursaut, son souffle court et son cƓur battant furieusement dans sa poitrine.
☆○o。  。o○☆
La chambre était plongée dans une obscurité paisible, seulement troublée par la lumiÚre de la lune qui filtrait à travers les rideaux. Le souffle régulier d'Agatha et Ivana résonnait doucement dans l'air calme de la nuit. Agatha, blottie contre Ivana, avait enfoui son visage dans le creux de son cou, cherchant instinctivement la chaleur et la sécurité de son corps. Ses bras enroulaient fermement Ivana, comme si elle craignait que la jeune femme disparaisse à tout moment.
Mais derriÚre ses paupiÚres fermées, l'esprit d'Agatha n'était pas en paix.
Le rĂȘve commença comme une scĂšne familiĂšre : un petit salon austĂšre, baignĂ© dans la lumiĂšre jaunĂątre d'une lampe vacillante. Une voix criarde rĂ©sonnait, tranchante et brutale, celle de sa mĂšre.
« Tu n'es qu'une incapable, Agatha ! Toujours à causer des problÚmes ! »
Une petite fille pleurait, recroquevillée dans un coin. Ses mains tremblaient, tenant un morceau de tissu déchiré. C'était Agatha, bien plus jeune, bien plus vulnérable. Elle voulait crier, mais aucun son ne sortait de sa bouche.
Le décor changea soudain, basculant vers une autre scÚne. Le froid mordant d'une nuit hivernale. Des cris. Des pleurs. Elle courait, mais ses jambes semblaient trop lourdes. Devant elle, son fils, un petit garçon aux cheveux bouclés, courait en riant, insouciant.
« ArrĂȘte ! » criait-elle, sa voix brisĂ©e par la peur. « Reviens ici, c'est dangereux ! »
Il ne l'entendait pas, ou peut-ĂȘtre ne l'Ă©coutait-il pas. Et puis, tout bascula. Une voiture surgit de nulle part, des phares Ă©clatants illuminant la rue. Un hurlement rĂ©sonna dans l'air.
« Non ! »
Agatha se précipita, mais elle était trop lente, bien trop lente. Elle vit son fils disparaßtre sous l'impact, son petit corps projeté dans les airs avant de retomber lourdement sur le sol glacé.
Elle s'agenouilla prÚs de lui, ses mains tremblantes cherchant à le réveiller, à réparer l'irréparable. Ses sanglots déchirants emplirent l'air.
« Mon bébé... Mon bébé, reste avec moi ! »
Le dĂ©cor changea encore, mais cette fois, c'Ă©tait une spirale de souvenirs, des images de maltraitance, de solitude, et toujours ce cri incessant dans sa tĂȘte.
Soudain, elle se vit elle-mĂȘme, adulte, seule dans une piĂšce sombre. Un miroir devant elle reflĂ©tait son visage, mais il Ă©tait marquĂ© par des larmes et de la douleur.
« C'est ta faute, » murmurait son propre reflet, son ton accusateur.
Elle hurla, se débattant contre ce cauchemar oppressant, cherchant une sortie.
Agatha se réveilla en sursaut, un cri étouffé s'échappant de ses lÚvres. Sa poitrine se soulevait violemment, chaque respiration un effort. Elle était trempée de sueur, son corps frémissant sous l'intensité de l'émotion.
Agatha tremblait encore, son souffle saccadĂ© alors qu'elle Ă©mergeait lentement des tĂ©nĂšbres du cauchemar. Ses larmes coulaient silencieusement, marquant des sillons brillants sur ses joues. Le poids du rĂȘve restait sur sa poitrine, Ă©touffant chaque tentative de calmer son esprit.
Ivana, réveillée par les cris étouffés d'Agatha, n'avait pas hésité une seconde. Elle l'avait immédiatement attirée dans ses bras, sa chaleur et sa présence apaisante comme un rempart contre les souvenirs oppressants.
« Chut, je suis là, » murmura Ivana, sa voix douce et basse, presque un murmure contre l'oreille d'Agatha.
Elle la serrait fermement, suffisamment pour que l'agitation d'Agatha commence Ă  faiblir sous la sĂ©curitĂ© de cette Ă©treinte. Les mains d'Ivana glissĂšrent dans les cheveux d'Agatha, peignant doucement ses mĂšches dĂ©sordonnĂ©es. Ce geste rĂ©pĂ©titif, presque instinctif, semblait vouloir lisser non seulement ses cheveux, mais aussi les nƓuds d'angoisse qui habitaient son esprit.
« Respire, Agatha, » dit Ivana, ses doigts s'enroulant tendrement autour des boucles sombres. « Je suis là. Rien ne va t'arriver. »
Agatha s'accrocha davantage Ă  elle, enfouissant son visage dans le cou d'Ivana, son souffle chaud caressant la peau douce de celle qui la soutenait. Entre deux hoquets de sanglots, elle murmura :
« C'était lui... Je l'ai revu... encore et encore. »
Ivana sentit son propre cƓur se serrer Ă  ces mots. Elle s'Ă©loigna juste assez pour croiser le regard noyĂ© de larmes d'Agatha. Doucement, elle leva la main, effleurant les joues humides avec ses doigts. Les larmes traçantes furent balayĂ©es par ce geste plein de douceur et de soin.
« Je sais que ça fait mal, » murmura Ivana, son ton empreint d'une tendresse rare. « Mais tu n'as pas à porter ça toute seule. Je suis là, Agatha. Et je serai toujours là. »
Agatha ferma les yeux, savourant le contact apaisant d'Ivana sur sa peau. Une nouvelle vague d'émotion monta en elle, mais cette fois, ce n'était plus de la douleur brute. C'était un étrange mélange de soulagement et de gratitude.
Ivana posa son front contre celui d'Agatha, leurs souffles se mĂȘlant dans le silence de la chambre. Elle continua Ă  caresser ses cheveux, sa main libre venant se poser sur le bras d'Agatha, traçant des cercles lĂ©gers pour calmer les tremblements qui persistaient.
« Tu n'as pas besoin d'ĂȘtre forte tout le temps, » ajouta Ivana aprĂšs un moment. « Laisse-moi t'aider, laisse-moi porter un peu de cette douleur avec toi. »
Agatha ouvrit les yeux, plongeant dans le regard sincÚre d'Ivana. Ses larmes avaient cessé de couler, bien que ses yeux restent brillants de chagrin.
« Pourquoi tu fais tout ça pour moi ? » demanda-t-elle, sa voix rauque et brisée, teintée d'une fragilité rare.
Ivana sourit doucement, posant une derniÚre fois sa main sur sa joue. « Parce que je t'aime Agatha. Plus que tu ne le réalises. »
Ces mots rĂ©chauffĂšrent le cƓur d'Agatha malgrĂ© l'obscuritĂ© persistante de ses souvenirs. Elle hocha doucement la tĂȘte, puis laissa sa tĂȘte retomber sur l'Ă©paule d'Ivana.
« Merci... » murmura-t-elle, sa voix presque inaudible.
Ivana dĂ©posa un baiser lĂ©ger sur le sommet de sa tĂȘte, continuant Ă  la bercer doucement. « Tu n'as pas besoin de me remercier. Je t'ai promis que je serais lĂ  pour toi, et je tiens toujours mes promesses. »
Dans les bras d'Ivana, Agatha sentit enfin le poids de son cauchemar s'allĂ©ger, mĂȘme si elle savait que les souvenirs ne disparaĂźtraient pas. Mais pour l'instant, elle se laissa aller Ă  cette sĂ©curitĂ©, Ă  cette douceur qui faisait taire ses peurs, ne serait-ce que pour un instant.
☆○o。  。o○☆
La chambre de Regina Ă©tait plongĂ©e dans l'obscuritĂ©, les rideaux tirĂ©s pour empĂȘcher la lumiĂšre de la lune d'y pĂ©nĂ©trer. Tout Ă©tait calme, si ce n'Ă©tait le lĂ©ger bruissement des draps alors qu'elle s'agitait dans son sommeil. Son front Ă©tait perlĂ© de sueur, son souffle rapide et irrĂ©gulier. Elle Ă©tait plongĂ©e dans un rĂȘve qui n'avait rien de paisible.
Le décor était flou, changeant constamment autour d'elle, mais une chose restait immuable : Daniel. Il était là, debout devant elle, son regard perçant la fixant avec une intensité glaciale.
« Daniel ? » murmura Regina, hésitante. 
Elle s'approcha de lui, ses bras tendus comme pour le toucher, mais quelque chose dans son expression lui donna envie de reculer.
Daniel sourit, mais ce n'Ă©tait pas le sourire doux qu'elle connaissait. C'Ă©tait un rictus cruel, tordu par une colĂšre qu'elle ne comprenait pas.
« Pourquoi ? » dit-il, sa voix froide et tranchante. « Pourquoi tu as fait ça, Regina ? »
Elle cligna des yeux, confuse. « Fait quoi ? Daniel, je... je ne comprends pas. »
« Ne joue pas l'innocente ! » Il s'avança, et d'un geste brusque, il saisit ses poignets. Son étreinte était douloureuse, presque brûlante. « Tu m'as tué. C'est ta faute si je suis mort ! »
Regina sentit son cƓur se serrer dans sa poitrine. « Non... Non, ce n'est pas vrai ! » protesta-t-elle, les larmes aux yeux. « Je t'aimais, Daniel. Jamais je n'aurais voulu que... »
Mais il ne la laissa pas finir. Son regard s'assombrit, et son visage devint une caricature terrifiante de lui-mĂȘme. Ses traits autrefois familiers et aimants Ă©taient dĂ©sormais dĂ©formĂ©s par la haine.
« Tu m'as trahi ! » rugit-il, sa voix résonnant comme un coup de tonnerre. « Si tu m'avais écouté, si tu avais fait ce qu'il fallait, je serais encore en vie. Mais à la place... »
Il relĂącha ses poignets et recula d'un pas, plongeant la main dans sa poche. Lorsqu'il la ressortit, un couteau brillait entre ses doigts.
« Tu m'as laissé mourir, et maintenant, c'est ton tour. »
Regina sentit une vague de panique l'envahir. Elle recula, trébuchant sur le sol, son regard rivé sur l'arme.
« Daniel, non ! ArrĂȘte ! Ce n'est pas moi, je t'en prie... »
Il ne l'écoutait pas. Il avançait lentement vers elle, son regard sombre fixé sur le sien. Les murs autour d'eux semblaient se rapprocher, emprisonnant Regina dans une terreur grandissante.
« Tu m'as détruit, Regina. Maintenant, je vais te renvoyer la pareille. »
Il leva le couteau, et dans un mouvement rapide, il l'abattit vers elle.
Regina se rĂ©veilla en sursaut, son cri perçant brisant le silence de la nuit. Elle haletait, son corps tremblant sous l'effet du cauchemar. Sa main se porta instinctivement Ă  sa poitrine, lĂ  oĂč le couteau avait Ă©tĂ© sur le point de la frapper.
Elle tourna la tĂȘte, s'assurant qu'elle Ă©tait bien seule dans sa chambre. Les murs Ă©taient immobiles, le lit intact, et aucune trace de Daniel. Mais son cƓur battait encore Ă  tout rompre, et son esprit Ă©tait hantĂ© par ses derniĂšres paroles.
Elle se leva lentement, sa chemise de nuit collĂ©e Ă  sa peau moite. Elle se dirigea vers la fenĂȘtre, espĂ©rant que l'air frais de la nuit calmerait ses nerfs. Mais mĂȘme en fixant les Ă©toiles, elle ne pouvait chasser l'image de Daniel, son regard de reproche et ses accusations.
« Ce n'Ă©tait pas ma faute, » murmura-t-elle Ă  voix basse, comme pour se convaincre elle-mĂȘme.
Mais au fond d'elle, une petite voix murmurait : Et si c'Ă©tait vrai ?
☆○o。  。o○☆
Le bureau de Regina était illuminé par la lueur tamisée d'une lampe ancienne posée sur son bureau. Les murs, ornés de bibliothÚques remplies de grimoires et de journaux, semblaient presque oppressants sous le poids des secrets qu'ils contenaient. Regina se tenait debout derriÚre son bureau, les bras croisés, le regard grave.
Autour d'elle, les autres étaient rassemblés. Agatha, assise dans un fauteuil prÚs de la cheminée, avait les mains qui tremblaient légÚrement. Ses doigts jouaient nerveusement avec le bord de sa manche, trahissant son malaise. Ivana, toujours attentive, s'était instinctivement rapprochée d'Agatha et posa doucement une main sur celle d'Agatha pour la calmer.
Lilia était debout, adossée contre le mur, les bras croisés, mais son visage portait une expression préoccupée. Lucillia, quant à elle, semblait plus tendue que jamais. Elle était assise à cÎté de Lilia, et son regard allait de Regina à chaque personne dans la piÚce, comme si elle cherchait des réponses qu'elle ne pouvait pas trouver seule.
Mary-Margarette et David Ă©taient silencieux, Ă©changeant des regards furtifs. L'atmosphĂšre Ă©tait lourde, presque Ă©touffante.
Regina prit une profonde inspiration avant de briser le silence.
« Nous sommes tous ici pour une raison », dit-elle, sa voix calme mais empreinte de gravitĂ©. « Ces cauchemars que vous avez eus... ils ne sont pas normaux. Ce n'est pas un hasard si nous les avons eus en mĂȘme temps. Quelque chose de plus sombre est Ă  l'Ɠuvre. »
Lucillia hocha la tĂȘte, le regard fixĂ© sur ses mains jointes. AprĂšs un moment d'hĂ©sitation, elle parla, sa voix lĂ©gĂšrement tremblante.
« Ce n'est pas seulement un cauchemar... » murmura-t-elle. « Je... j'ai vu quelque chose. Une ombre. »
Tous les regards se tournÚrent vers elle. Lilia se redressa légÚrement, les sourcils froncés.
« Une ombre ? » demanda Regina, son ton devenant plus tranchant.
Lucillia acquiesça lentement. « Oui. Juste aprÚs que je me sois réveillée... Elle était là, dans ma chambre. Elle s'est déplacée comme si elle cherchait quelque chose... ou quelqu'un. Puis elle a disparu dans le mur. »
« Tu es sûre de ce que tu as vu ? » demanda David, la voix pleine de scepticisme.
Lucillia lui lança un regard noir. « Je sais ce que j'ai vu, David. Ce n'était pas mon imagination. »
Lilia, qui n'avait pas parlé jusque-là, serra les poings. « Si ces cauchemars sont liés à cette ombre, alors il faut trouver ce que c'est. Nous ne pouvons pas rester dans le noir. »
Regina approuva d'un signe de tĂȘte. « Nous devons enquĂȘter. Mais avant cela, je veux entendre ce que chacun de vous a vu dans ses cauchemars. »
Agatha tressaillit à cette demande. Ses mains tremblaient plus violemment maintenant, et Ivana, toujours à ses cÎtés, glissa sa main dans la sienne. Elle pressa doucement les doigts d'Agatha, un geste à la fois apaisant et protecteur.
« C'est bon, Agatha, » murmura Ivana. « Tu n'es pas obligĂ©e de tout raconter si tu ne te sens pas prĂȘte. »
Le regard d'Agatha se posa sur Ivana, une lueur de gratitude mĂȘlĂ©e de douleur dans les yeux. Elle hocha doucement la tĂȘte, mais les tremblements persistĂšrent.
Lucillia, sentant la tension monter, reprit la parole. « Si cette ombre est liĂ©e Ă  nos cauchemars, alors elle pourrait aussi ĂȘtre la source de ce que nous ressentons. Une sorte de... parasite ? Une force malĂ©fique ? »
Mary-Margarette prit enfin la parole, sa voix sÚche et distante. « Si c'est un sort ou une entité, alors il faut agir vite. Ces cauchemars vont finir par nous briser. »
Regina acquiesça. « D'accord. Voici ce que nous allons faire : je vais chercher dans mes grimoires des informations sur des ombres similaires ou des entitĂ©s capables d'influencer les rĂȘves. Mais je vais avoir besoin de vous tous. Chacun devra partager ce qu'il a vu ou ressenti. MĂȘme les dĂ©tails les plus insignifiants pourraient ĂȘtre importants. »
Un silence suivit ses paroles, seulement brisé par le crépitement du feu dans la cheminée.
Ivana serra un peu plus fort la main d'Agatha et se pencha légÚrement vers elle. « Tu n'es pas seule dans tout ça, » murmura-t-elle doucement.
Agatha prit une profonde inspiration et redressa un peu les épaules. « Merci, Chérie. »
Regina les observa un moment avant de poser ses mains à plat sur son bureau. « TrÚs bien. Nous avons du travail à faire. Mais une chose est claire : nous ne sommes pas seuls ici. Cette ombre, quoi qu'elle soit, veut quelque chose. Et nous devons découvrir quoi avant qu'il ne soit trop tard. »
Tous hochĂšrent la tĂȘte, conscients que ce n'Ă©tait que le dĂ©but d'un combat bien plus grand que leurs cauchemars.
« Je sais ce que c'est, » dit Gold, qui se tenait à l'écart jusqu'à présent, les mains croisées derriÚre son 
dos.
Tous les regards se tournÚrent vers lui. Son ton était calme, mais ses yeux brillaient d'une inquiétude inhabituelle.
« Vous avez vu ça avant ? » demanda Regina, fronçant les sourcils.
Gold hocha lentement la tĂȘte, avançant de quelques pas pour rejoindre le centre de la piĂšce. Il sembla peser chaque mot avant de parler, comme s'il s'agissait d'un poids qu'il portait depuis trop longtemps.
« Ce que vous avez vu... ce n'est pas un hasard. C'est une entitĂ© ancienne. Un parasite qu'on appelle le Monstre des RĂȘves. Il existe pour une seule raison : se nourrir. »
Lucillia déglutit, mal à l'aise. « Se nourrir de quoi ? »
Gold la regarda, ses yeux sombres plongĂ©s dans les siens. « De vos peurs. De vos regrets. Il hante vos nuits, cherchant les failles dans votre esprit. Les souvenirs douloureux, les remords, les doutes. Chaque moment oĂč vous cĂ©dez Ă  la peur, il grandit. Il devient plus fort. »
Agatha serra instinctivement la main d'Ivana, son visage pùle. « Pourquoi nous ? Pourquoi maintenant ? »
Gold dĂ©tourna les yeux, regardant le sol comme s'il y voyait une rĂ©ponse. « Le Monstre des RĂȘves ne vient jamais par hasard. Il est attirĂ© par une Ă©nergie particuliĂšre, un dĂ©sĂ©quilibre Ă©motionnel ou magique. L'un d'entre vous... ou peut-ĂȘtre vous tous... portez quelque chose en vous qui l'a attirĂ©. Une douleur si intense qu'il n'a pas pu y rĂ©sister. »
Regina fronça les sourcils. « Et comment savons-nous qui ou quoi l'a attiré ? »
Gold la fixa, mais ne rĂ©pondit pas immĂ©diatement. Au lieu de cela, il s'approcha de la fenĂȘtre, ses doigts effleurant le verre froid.
« La derniĂšre fois que je l'ai vu... c'Ă©tait il y a de nombreuses annĂ©es. Une femme que je connaissais, tourmentĂ©e par le souvenir de la perte de ses enfants. Il s'Ă©tait infiltrĂ© dans ses rĂȘves, la rendant de plus en plus faible. Il s'est nourri d'elle jusqu'Ă  ce qu'elle ne soit plus qu'une coquille vide. »
Lilia, qui avait écouté en silence, serra les poings. « Alors quoi ? On est condamnés à le laisser nous détruire comme elle ? »
Gold tourna lentement la tĂȘte vers elle, son expression grave. « Non. Il existe un moyen de le vaincre. Mais ce n'est pas facile. »
Regina s'avança, posant une main ferme sur son bureau. « Parle. Maintenant. »
Gold soupira profondément, croisant les mains devant lui.
« Pour affaiblir le Monstre des RĂȘves, il faut lui refuser ce qu'il cherche. La peur. Les regrets. Vous devez affronter vos cauchemars, accepter vos erreurs et vos douleurs passĂ©es. Tant que vous fuyez ou que vous luttez contre vos souvenirs, il se nourrira. Mais si vous les acceptez, il perdra son pouvoir sur vous. »
Un silence lourd suivit ses paroles. L'idĂ©e de revisiter leurs pires souvenirs, de faire face Ă  leurs traumatismes, semblait presque pire que le cauchemar lui-mĂȘme.
Mary-Margarette brisa le silence, sa voix sĂšche et incrĂ©dule. « Donc tu es en train de nous dire que pour le vaincre, on doit... faire la paix avec nous-mĂȘmes ? »
Gold acquiesça. « C'est la premiĂšre Ă©tape. Mais mĂȘme si vous rĂ©ussissez, il restera dangereux. Il faut l'attirer dans un lieu oĂč il sera vulnĂ©rable. Un endroit entre le monde des rĂȘves et la rĂ©alitĂ©. Une sorte de frontiĂšre. LĂ , il peut ĂȘtre dĂ©truit. »
Regina croisa les bras, son regard perçant fixé sur Gold. « Et comment on l'amÚne là ? »
Gold esquissa un sourire froid. « Il existe un sort. Mais il nĂ©cessite une grande puissance magique et un sacrifice. Une personne devra l'affronter directement dans le monde des rĂȘves pour l'attirer Ă  cet endroit. »
Lucillia fronça les sourcils. « Et cette personne ? Elle risque quoi ? »
Gold la regarda longuement. « Tout. Si elle échoue, elle restera prisonniÚre du Monstre pour l'éternité. »
Un murmure inquiet parcourut la piÚce. Agatha détourna les yeux, ses mains tremblant légÚrement malgré la présence réconfortante d'Ivana à ses cÎtés.
Les regards échangés dans la piÚce étaient lourds d'une détermination teintée de peur. Une chose était claire : ce combat serait aussi bien contre leurs propres démons qu'une entité surnaturelle.
☆○o。  。o○☆
Le ciel Ă©tait sombre, striĂ© de nuages tourbillonnants comme si la nuit elle-mĂȘme avait pris vie. Le terrain choisi pour l'affrontement Ă©tait un espace liminal entre rĂȘve et rĂ©alitĂ©, une clairiĂšre fantomatique entourĂ©e de silhouettes d'arbres qui semblaient vaciller Ă  chaque instant. Au centre de cet endroit, une masse d'ombres mouvantes et informes flottait, ses murmures terrifiants rĂ©sonnant dans l'air.
Le Monstre des RĂȘves Ă©tait gigantesque, son corps ressemblant Ă  une fumĂ©e noire qui s'Ă©chappait et se reformait sans cesse. Ses yeux, deux puits de lumiĂšre rouge, suivaient chaque mouvement de ses adversaires. Il semblait se nourrir de leurs doutes et de leurs peurs, grandissant Ă  chaque instant.
Regina se tenait en avant, ses mains Ă©tincelant d'Ă©nergie magique. « On doit le distraire pendant que le sort se termine. Si quelqu'un flanche, il s'en prendra Ă  nous tous. Soyez prĂȘts ! »
Emma hocha la tĂȘte Ă  ses cĂŽtĂ©s, serrant son Ă©pĂ©e enchantĂ©e. « Facile Ă  dire. Ce truc donne l'impression de pouvoir nous avaler tout entiers. »
Lucillia, bien que moins expérimentée que les autres, s'avança avec détermination. Elle tenait entre ses mains un talisman magique donné par Rumple, un artefact essentiel pour sceller la créature. 
« J'ai le talisman. Faites en sorte qu'il reste occupé pendant que je l'active. »
Rumple, vĂȘtu de son habit sombre habituel, observait le monstre avec une expression calme mais concentrĂ©e. « N'oubliez pas, mes chers... ce monstre vit de vos peurs. ContrĂŽlez-les, ou il vous consumera. »
Le Monstre des RĂȘves poussa un hurlement, une onde de choc qui fit trembler le sol. Sa voix gutturale rĂ©sonna dans l'air :
« Vous osez me dĂ©fier ? Vous n'ĂȘtes rien ! Vous ĂȘtes faibles, brisĂ©s... et je me nourrirai de chacun de vos Ă©checs ! »
Regina ne se laissa pas intimider. Elle lança une boule de feu directement dans le cƓur de la crĂ©ature, la faisant hurler de rage
. « On verra qui est faible ! » cria-t-elle, ses yeux brillant de défi.
Emma bondit en avant, son épée enchantée fendillant l'air. Elle frappa une des extensions d'ombres qui se dirigeait vers Lucillia, dispersant la fumée avec une lumiÚre éclatante.
 « Reste derriÚre moi, Lucillia ! » dit-elle, tenant fermement sa position.
Rumple, quant à lui, traçait des symboles compliqués dans l'air, ses paroles anciennes résonnant dans la clairiÚre. « Le sort est en cours, mais il faut plus de temps. Regina, Emma, tenez-le en respect ! »
Le Monstre des RĂȘves rĂ©pliqua en envoyant une vague d'Ă©nergie noire dans leur direction. Regina dressa un bouclier magique juste Ă  temps, mais l'impact la fit reculer de plusieurs pas.
« On va avoir besoin de plus qu'un simple bouclier, » grogna-t-elle, transpirant sous l'effort.
Emma chargea à nouveau, son épée brillant d'une lumiÚre dorée. Elle planta la lame directement dans une autre extension de fumée, forçant le monstre à se rétracter momentanément. 
« Ça, c'est pour tous les cauchemars que tu as causĂ©s ! » cria-t-elle.
Pendant ce temps, Lucillia se concentra sur le talisman. Elle récita les incantations que Rumple lui avait enseignées, sa voix tremblante mais ferme. L'objet commença à émettre une lumiÚre intense, et les murmures du Monstre devinrent plus agressifs.
« ArrĂȘtez-la ! » hurla la crĂ©ature, envoyant des tentacules d'ombres vers Lucillia.
Rumple intervint juste à temps, levant sa main pour projeter un éclair d'énergie dorée qui dispersa les ombres. 
« Pas si vite, mon trÚs  cher. C'est fini pour toi. »
Regina, voyant une ouverture, canalisa toute son énergie dans un sort destructeur. Une colonne de feu jaillit de ses mains, enveloppant la créature dans une lumiÚre aveuglante.
Emma se retourna vers Lucillia. « Maintenant ! Fais-le ! »
Lucillia serra le talisman et prononça les derniers mots de l'incantation. Une lumiĂšre Ă©clatante jaillit de l'objet, enveloppant le Monstre des RĂȘves. La crĂ©ature hurla, se dĂ©battant violemment alors qu'elle Ă©tait aspirĂ©e dans le talisman.
En quelques secondes, l'ombre s'était dissipée, et le silence retomba sur la clairiÚre. Lucillia, épuisée mais triomphante, s'effondra à genoux, tenant le talisman maintenant froid et inerte.
Regina s'approcha rapidement d'elle, posant une main sur son épaule. « Tu as réussi. »
Lucillia leva les yeux vers elle, un sourire fatigué mais sincÚre aux lÚvres. « On a réussi. »
Emma essuya la sueur de son front, rangeant son épée. « Eh bien, ça... c'était intense. »
Rumple, avec son habituelle nonchalance, épousseta son manteau. « Pas mal pour une équipe improvisée. »
Alors que la lumiĂšre s'estompait et que le Monstre des RĂȘves disparaissait enfin dans le talisman, Gold recula lĂ©gĂšrement, un sourire en coin masquant sa vĂ©ritable intention. Tandis que Regina et Emma s'assuraient que Lucillia allait bien, il saisit l'occasion.
Profitant de la fatigue générale et du chaos qui s'éteignait, Gold fit un geste subtil, ses doigts experts s'avançant vers une mÚche fine des cheveux de Lucillia tombée sur son manteau pendant le combat.
Il murmura doucement, pour lui-mĂȘme : « Rien ne se perd dans le tumulte, n'est-ce pas ? »
Sa main refermée sur la mÚche, il glissa habilement le précieux filament dans la poche intérieure de son manteau, son expression calculatrice cachée derriÚre un masque d'indifférence.
Lorsque Regina se tourna vers lui, il hocha simplement la tĂȘte. « Tout va bien ? » demanda-t-elle, fatiguĂ©e mais vigilante.
« Aussi bien que possible, » répondit-il d'une voix suave, son regard fuyant briÚvement Lucillia.
Mais plus tard, alors que les autres quittaient la clairiÚre, il resta en arriÚre un instant. Se retirant à l'écart, il sortit la mÚche de cheveux, la tenant délicatement entre ses doigts, comme un trésor fragile.
« Une simple mÚche, et pourtant... tant de réponses possibles, » murmura-t-il, ses yeux sombres scintillant d'une étrange lumiÚre.
Il inspira profondément, fixant les cheveux comme si la réponse lui apparaßtrait soudainement. Puis, dans un murmure à peine audible, il laissa échapper :
« Je saurai qui tu es... Lucillia. »
Un sourire Ă©nigmatique Ă©tira ses lĂšvres, avant qu'il ne range soigneusement la mĂšche et ne disparaisse dans l'ombre, toujours aussi insaisissable.
☆○o。  。o○☆
Lucillia, cherchant Ă  effacer les souvenirs troublants de ses rĂ©cents cauchemars, s'Ă©tait rĂ©fugiĂ©e sous une douche chaude. Une fois prĂȘte et habillĂ©e, elle dĂ©cida d'aller rendre visite Ă  Lilia, qu'elle n'avait pas revue depuis la fameuse rĂ©union dans le bureau de Regina. Le besoin de retrouver leur complicitĂ© et de s'assurer que tout allait bien pour son amie la poussa Ă  frapper Ă  sa porte.
Lilia ouvrit presque immĂ©diatement, visiblement ravie de voir Lucillia. Un sourire Ă©claira son visage tandis qu'elle l'accueillait avec un chaleureux. La chambre Ă©tait calme, Ă©clairĂ©e uniquement par une petite lampe posĂ©e sur la table de chevet. Lilia se tenait prĂšs de la fenĂȘtre, les bras croisĂ©s, regardant distraitement le monde extĂ©rieur. Lucillia, assise sur le bord du lit, l'observait en silence depuis plusieurs minutes.
Elle finit par rompre le silence, sa voix douce mais légÚrement frustrée.
« Lilia, qu'est-ce qui se passe ? »
Lilia ne répondit pas tout de suite, se contentant de serrer ses bras un peu plus fort contre elle. Lucillia soupira, se levant pour s'approcher.
« Tu es... distante. Froide, mĂȘme. » Elle s'arrĂȘta juste derriĂšre elle, hĂ©sitant un instant avant de poser une main lĂ©gĂšre sur son Ă©paule. « Si j'ai fait quelque chose, dis-le-moi. Mais ne me laisse pas dans le flou comme ça. »
Lilia se raidit sous le contact, mais ne se retourna pas.
« Ce n'est rien, » murmura-t-elle, sa voix légÚrement tremblante.
« Ce n'est pas rien, » répliqua Lucillia, plus ferme. « Je te connais. Et là, tu es en colÚre, ou blessée, ou... je ne sais pas. Mais je veux comprendre. »
Lilia inspira profondĂ©ment, son cƓur battant Ă  tout rompre. Elle n'avait pas prĂ©vu de parler de ça. Pas maintenant. Mais le regard sincĂšre et persistant de Lucillia Ă©tait impossible Ă  ignorer.
Finalement, elle se retourna, croisant les bras devant elle comme pour se protéger.
« J'ai fait un rĂȘve, » avoua-t-elle Ă  contrecƓur, son regard baissĂ©. « Et depuis, je n'arrive pas Ă  m'en dĂ©barrasser. »
Lucillia fronça les sourcils, intriguĂ©e. « Un rĂȘve ? Quel genre de rĂȘve ? »
Lilia hésita, ses joues prenant une légÚre teinte rosée. Elle serra les poings, luttant contre l'embarras et la peur de se dévoiler.
« Je t'ai vue, » finit-elle par dire, sa voix presque inaudible. « Avec Regina. »
Lucillia recula légÚrement, surprise. « Regina ? »
Lilia hocha la tĂȘte, fixant obstinĂ©ment le sol. « Vous Ă©tiez... ensemble. Vous vous embrassiez. Et... » Elle serra les mĂąchoires, sa voix tremblant lĂ©gĂšrement. « Ça avait l'air si rĂ©el. Si... naturel. Comme si tu... comme si tu l'aimais. »
Un silence tomba, Lucillia observant Lilia avec une expression mĂȘlant surprise et incomprĂ©hension. Puis, doucement, un sourire amusĂ© se dessina sur ses lĂšvres.
« Tu crois que Regina et moi... » Elle s'interrompit, secouant la tĂȘte, presque incrĂ©dule. « Lilia, Ă©coute-moi. Ça n'arrivera jamais. »
Lilia releva enfin les yeux, ses sourcils lĂ©gĂšrement froncĂ©s. « Comment peux-tu en ĂȘtre si sĂ»re ? Vous avez un lien, toi et elle. Je le vois bien. Elle t'admire, elle te cherche constamment. Et toi... tu n'es pas indiffĂ©rente. »
Lucillia posa une main sur la joue de Lilia, la forçant doucement à la regarder dans les yeux.
« C'est vrai que Regina compte pour moi, » dit-elle calmement. « Mais pas comme toi. Avec elle, c'est de l'amitiĂ©, de l'affection. Mais toi, Lilia... » Elle s'arrĂȘta, cherchant les bons mots. « Toi, c'est diffĂ©rent. Tu es celle qui occupe mes pensĂ©es, celle avec qui je veux ĂȘtre. »
Lilia sentit son cƓur s'emballer, mais une part d'elle rĂ©sistait encore. « Tu dis ça maintenant. Mais... Regina elle est t forte, dĂ©terminĂ©e... et belle. TrĂšs belle, mĂȘme. Ça ne m'Ă©tonnerait pas que tu ressentes quelque chose pour elle. AprĂšs tout, c'est Regina. Qui ne tomberait pas sous son charme ? »
Lucillia fronça les sourcils, perplexe. « Lilia, pourquoi tu me dis ça ? »
Mais Lilia continua, presque comme si elle ne l'avait pas entendue. « Elle a cette présence, tu sais ? Cette maniÚre de captiver tout le monde autour d'elle. Et toi, Lucillia... tu mérites quelqu'un comme ça. Quelqu'un qui est à ta hauteur. »
Lucillia ouvrit la bouche pour protester, mais Lilia n'avait pas fini.
« Mais toi, tu es encore plus incroyable, » ajouta-t-elle, sa voix s'adoucissant. « Tu es intelligente, drÎle, sexy... et tu as ce regard, ce sourire... Je veux dire, qui ne tomberait pas amoureux de toi ? Tu mérites tellement mieux que... »
Elle s'arrĂȘta brusquement, ses mots mourant dans sa gorge.
« Que quoi ? » demanda Lucillia doucement, s'approchant un peu plus.
Lilia secoua la tĂȘte, Ă©vitant son regard. « Que moi, » murmura-t-elle finalement.
Lucillia resta silencieuse un instant, ses yeux fixant Lilia avec une intensité qu'elle ne pouvait ignorer. Puis, sans un mot, elle s'avança, réduisant la distance entre elles.
« Lilia, » murmura-t-elle, un sourire en coin. « Seigneur tu parles trop. »
Avant que Lilia ne puisse réagir, Lucillia attrapa son visage entre ses mains et l'embrassa.
Le baiser fut rapide au départ, un simple moyen de la faire taire, mais il se transforma rapidement en quelque chose de plus profond, de plus sincÚre. Lilia, d'abord figée de surprise, se laissa rapidement emporter, ses mains trouvant leur place sur la taille de Lucillia.
Quand elles se séparÚrent, légÚrement essoufflées, Lucillia la fixa avec un mélange d'amusement et de tendresse.
« Pour que tu saches, » dit-elle doucement, « je ne veux pas Regina. Je te veux, toi alors arrĂȘte de t'inquiĂ©ter pour des choses qui n'existent pas ? »
Lilia fixait Lucillia, encore sous le choc de ses paroles. Les battements de son cƓur rĂ©sonnaient dans ses oreilles, et ses pensĂ©es tournaient en boucle.
« Tu... tu veux de moi ? » murmura-t-elle, presque incrédule.
Lucillia, toujours si sûre d'elle, resta silencieuse un instant, un sourire doux flottant sur ses lÚvres.
Lilia secoua la tĂȘte, incapable de comprendre. « Pourquoi ? Pourquoi moi ? Je suis plus vieille que toi, moins belle que Regina... Je ne comprends pas. »
Lucillia ne lui laissa pas finir. Elle posa doucement une main sur la joue de Lilia, la forçant à se taire et à la regarder dans les yeux.
« ArrĂȘte, Lilia, » dit-elle fermement, sa voix emplie de tendresse. « Ne parle pas de toi comme ça. »
Elle caressa lentement la joue de Lilia du bout des doigts, avant de glisser sa main dans ses cheveux, jouant avec une mĂšche.
« Tu es magnifique, » continua Lucillia, sa voix baissant d'un ton, presque un murmure. « Tu as ces yeux qui disent tout, mĂȘme quand tu ne veux rien montrer. Ce sourire... si rare, mais tellement prĂ©cieux. Et cette force... mĂȘme quand tu doutes, tu continues d'avancer. »
Lilia ouvrit la bouche pour protester, mais Lucillia posa un doigt léger sur ses lÚvres, l'interrompant.
« Laisse-moi finir, » murmura-t-elle avec un sourire. « Tu es douce, attentionnée, et bien plus courageuse que tu ne le crois. Tu te dénigres, mais moi, je te vois. Toute entiÚre. Et c'est toi que je veux. Pas Regina, pas quelqu'un d'autre. Toi, Lilia. »
Lilia  n'avait jamais entendu de tels mots, encore moins venant de quelqu'un qu'elle admirait autant.
Lucillia s'approcha, posant doucement son front contre celui de Lilia. Elle ferma les yeux un instant, respirant profondément avant de murmurer :
« Je t'aime, Lilia. »
Avant que Lilia ne puisse répondre, Lucillia l'embrassa à nouveau, ses lÚvres trouvant les siennes avec une douceur infinie. Ce baiser n'avait rien d'hésitant : il était empreint de passion, mais aussi de tendresse et de sincérité.
Quand elles se séparÚrent, Lucillia ouvrit les yeux et croisa le regard embué de Lilia. Elle sourit doucement, effleurant à nouveau sa joue.
Lilia fixait Lucillia, son cƓur battant la chamade. Les mots dansaient sur le bout de sa langue, brĂ»lant d'ĂȘtre prononcĂ©s.
« Moi aussi... » murmura-t-elle finalement, sa voix tremblante mais sincÚre. « Je t'aime, Lucillia. »
Lucillia resta figée un instant, ses yeux brillants d'émotion. Puis, un sourire radieux éclaira son visage, et elle se rapprocha doucement de Lilia.
Leurs lÚvres se rencontrÚrent dans un baiser tendre, délicat, presque timide au départ. Mais cette douceur céda rapidement la place à une passion plus intense. Lilia, laissant ses sentiments prendre le dessus, glissa ses mains dans les cheveux de Lucillia, jouant avec leurs mÚches soyeuses.
Elle approfondit le baiser avec une assurance nouvelle, ses lÚvres caressant celles de Lucillia avec une intensité grandissante. Puis, dans un geste instinctif, elle mordilla doucement la lÚvre inférieure de Lucillia avant de la sucer délicatement.
Lucillia se mit à sourire contre ses lÚvres, un léger rire s'échappant de sa gorge. « Tu sais que j'adore ça, n'est-ce pas ? » murmura-t-elle, amusée mais visiblement ravie.
Lilia recula lĂ©gĂšrement, ses joues rougissant, mais un sourire malicieux jouait sur ses lĂšvres. ïżœïżœ Peut-ĂȘtre que je commence Ă  comprendre ce que tu aimes. »
Lucillia rit doucement avant de l'attirer à nouveau contre elle, capturant ses lÚvres dans un baiser encore plus passionné. Le monde autour d'elles semblait disparaßtre, ne laissant que leur proximité, leurs caresses, et le feu naissant entre elles.
Le baiser dura longtemps, chaque instant chargé d'émotion et d'une intensité nouvelle. Quand elles se séparÚrent enfin, leurs fronts se touchÚrent à nouveau, leurs souffles courts mais synchronisés.
Le souffle encore court aprĂšs leurs baisers passionnĂ©s, Lucillia laissa ses mains effleurer la taille de Lilia. Puis, lentement, elle inclina la tĂȘte pour dĂ©poser ses lĂšvres sur le cou dĂ©licat de Lilia.
Le contact fut doux au départ, une simple pression chaude, mais bientÎt ses lÚvres traçÚrent un chemin plus précis, alternant entre des baisers légers et des pressions plus insistantes.
Lilia ferma les yeux, sa respiration s'accĂ©lĂ©rant. Elle pencha la tĂȘte en arriĂšre, offrant davantage son cou Ă  Lucillia, un soupir Ă©chappant Ă  ses lĂšvres. Son corps tout entier semblait rĂ©agir Ă  ces attentions.
Soudain, prise d'une audace nouvelle, Lilia se redressa légÚrement et, dans un mouvement fluide, elle se retrouva à califourchon sur Lucillia. Les mains de Lucillia, instinctivement, se posÚrent sur les cuisses de Lilia, leurs doigts s'enfonçant légÚrement dans la chair, témoignant de la tension et de l'excitation du moment.
Lilia se pencha alors, ses lÚvres frÎlant doucement la peau tendre du cou de Lucillia. Elle y déposa un baiser, puis un autre, avant de se concentrer sur un point précis. Ses lÚvres et sa langue laissÚrent une marque visible, un suçon qu'elle créait avec soin.
« Tu es à moi, rien qu'à moi, » chuchota-t-elle contre la peau de Lucillia, sa voix à la fois douce et possessive.
Lucillia frissonna sous ces mots, un sourire se dessinant sur ses lĂšvres. Elle serra un peu plus les cuisses de Lilia entre ses mains, savourant chaque sensation.
Elle releva les yeux, plongeant son regard dans celui de Lilia, et murmura : « Toujours. »
Lucillia s'approche lentement de Lilia, ses mains glissant délicatement sous le haut de celle-ci. La douceur de ses caresses fait frissonner Lilia, qui ferme les yeux pour savourer chaque instant. Les doigts de Lucillia explorent la peau nue de Lilia, créant une sensation de chaleur et d'intimité. 
« Tu es si belle, » murmure Lucillia, sa voix douce comme un souffle. Lilia, perdue dans ce moment, laisse échapper un soupir de contentement. 
Lucillia, avec une tendresse infinie, commence à enlever le haut de Lilia, révélant sa peau douce à la lumiÚre tamisée. Elle prend un instant pour admirer la beauté de son amante avant de descendre lentement, ses lÚvres effleurant le haut de la poitrine de Lilia. 
« Je veux te chérir, » dit-elle, ses mots chargés de promesses, alors qu'elle embrasse délicatement la peau de Lilia, créant une connexion intime entre elles. 
Lilia, encore plus envoĂ»tĂ©e, murmure : « Ne t'arrĂȘte jamais. »
Lucillia, avec une assurance nouvelle, inverse les rÎles et se retrouve au-dessus de Lilia. Un sourire complice éclaire son visage alors qu'elle plonge son regard dans celui de Lilia, une étincelle de malice dans ses yeux. 
Lucillia commence à enlever délicatement le bas de Lilia, ses mouvements fluides et attentifs. Chaque geste est empreint de tendresse, comme si elle voulait savourer ce moment. Une fois le bas retiré, elle se penche vers Lilia, ses lÚvres frÎlant sa peau. 
« Tu es magnifique, » chuchote-t-elle avant de commencer à embrasser chaque parcelle de son corps, explorant chaque courbe avec une passion palpable. 
Lilia, enivrée par cette attention, laisse échapper un soupir de plaisir. « Oh, Lucillia, cela me rend folle, » murmure-t-elle, ses yeux s'ouvrant pour rencontrer ceux de Lucillia, remplis de désir. 
À chaque baiser, Lilia se sent de plus en plus excitĂ©e, chaque contact de Lucillia sur sa peau Ă©veillant des sensations nouvelles et intenses. « Ne t'arrĂȘte pas, » implore-t-elle, sa voix tremblante d'anticipation.
Lucillia s'approche lentement de Lilia, ses mains délicates glissant sur sa cuisse, frÎlant la culotte avec une douceur exquise. Un frisson parcourt le corps de Lilia, ses yeux s'agrandissant sous l'effet de la surprise et du désir. 
« Oh, Lucillia... » murmure-t-elle, sa voix tremblante trahissant son impatience. « S'il te plaïżœïżœt, continue... »
Lucillia sourit, un éclat malicieux dans ses yeux. Elle se penche plus prÚs, sa respiration chaude effleurant la peau de Lilia. « Tu veux savoir l'effet que tu me fais ? » chuchote-t-elle, sa voix douce et envoûtante. 
Lilia, captivĂ©e par cette dĂ©claration, se sent envahie par une vague de chaleur. « Oui, dis-moi... » supplie-t-elle, son cƓur battant la chamade. 
Lucillia s'approche lentement, son regard captivant fixé sur Lilia. Avec une douceur délicate, elle prend la main de Lilia, la guidant doucement vers son corps. 
« Lilia, viens... » murmure-t-elle, sa voix empreinte de désir.
Lilia, le cƓur battant, se sent frĂ©mir Ă  l'idĂ©e de ce qui va suivre. Lorsqu'elle touche la culotte de Lucillia, dĂ©jĂ  humide, un frisson d'excitation la parcourt. Elle se mord la lĂšvre, hĂ©sitant un instant, avant de se laisser emporter par l'instant. 
« Tu aimes ça ? » demande Lucillia, son souffle court, alors qu'elle observe la réaction de Lilia. 
« Oui... » répond Lilia, un sourire espiÚgle sur les lÚvres. Elle commence à taquiner l'endroit, ses doigts explorant avec une assurance nouvelle. 
Lucillia ferme les yeux, un soupir d'extase échappant de ses lÚvres. « Lilia, tu me rends folle... » dit-elle, sa voix tremblante de plaisir. 
« Je veux que tu ressentes tout, » répond Lilia, son regard pétillant de malice. Elle continue à jouer, intensifiant les sensations, savourant chaque instant de cette connexion intime.
. Avec une douceur infinie, elle glisse un doigt délicatement à l'intérieur de Lucillia, l'observant attentivement. 
« Lilia ... » murmure-t-elle, sa voix douce et chargée de désir. 
Lucillia laisse échapper un gémissement, un son qui résonne comme une mélodie pour Lilia. Elle peut voir le plaisir se répandre sur le visage de Lucillia, ses yeux se fermant sous l'effet des sensations. 
« Oh, Lilia... » soupire Lucillia, sa voix tremblante, « ça fait tellement de bien... » 
Pour Lilia, voir Lucillia dans cet état est une chose vraiment parfaite. Chaque gémissement, chaque mouvement de son corps, lui donne une satisfaction indescriptible.. 
« Ne t'arrĂȘte pas... » implore-t-elle, sa voix empreinte de dĂ©sir. 
« Je ne compte pas le faire, » répond Lilia, sa détermination renouvelée, heureuse de pouvoir offrir à Lucillia ce moment de pur bonheur.
Les femmes continuent leur danse passionnĂ©e, le temps semblant s'Ă©tirer autour d'elles. La nuit enveloppe la piĂšce d'une atmosphĂšre intime, et chaque mouvement est empreint de dĂ©sir. Les bruits des gĂ©missements et des soupirs se mĂȘlent Ă  la mĂ©lodie de la nuit, crĂ©ant une symphonie de plaisir.
â€żïž”â€żïž”ÊšÉžă€ŽFINă€ÊšÉžâ€żïž”â€żïž”
Merci à tous d'avoir pris le temps de lire ce chapitre. Si vous avez des idée pour le prochain je prend !
4 notes · View notes
marie-swriting · 4 months ago
Text
On Y Va Ensemble - Stiles Stilinski
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Drabble Masterlist
Résumé : Avec Stiles, vous faites une soirée films d'horreur, mais vous le regrettez plus tard quand vous entendez un bruit bizarre.
Warnings : mention de films d'horreur, sentiment de peur, dites-moi si j'en ai loupés d'autres.
Nombre de mots : 883
Version anglaise
Prompt utilisé : "Please tell me that was the wind" (S'il te plait, dis-moi que c'était le vent) de cette prompt list faite par @the-moon-dust-writings
Le titre La Nonne apparaĂźt sur l'Ă©cran d'ordinateur de Stiles. Pop-corns en bouche, vous commencez Ă  regarder le troisiĂšme film d'horreur de la soirĂ©e. Comme pour les prĂ©cĂ©dents, vous n’ĂȘtes pas tant effrayĂ©s. Vous sursautez seulement Ă  quelques moments, mais rien de grave. Cependant, quand le gĂ©nĂ©rique dĂ©file, tu sens l'angoisse prendre possession de ton corps en repensant aux diffĂ©rentes histoires. Par fiertĂ©, tu ne montres rien Ă  Stiles. Il n'a pas l'air d'avoir peur donc tu ne vas pas te dĂ©gonfler. Autrement, tu sais qu'il va te taquiner jusqu'Ă  ta mort.
     FatiguĂ©s par votre soirĂ©e films d'horreur, Stiles pose son ordinateur avant d'Ă©teindre la lumiĂšre. EnlacĂ©s, vous ĂȘtes prĂȘts Ă  vous endormir. Enfin, c'est le cas pour Stiles. Tes yeux sont grands ouverts, tes sens Ă  l'affĂ»t de la moindre menace. Tu essayes de te rassurer en te rappelant que ce n'est pas la rĂ©alitĂ©. Tu tentes de penser Ă  des moments drĂŽles pour oublier la Nonne et autres monstres. En vain. Tu t'Ă©loignes du corps de ton petit ami pour te tourner. Peut-ĂȘtre que dans une autre position, tu arriveras Ă  dormir ? Mais encore une fois, tu restes Ă©veillĂ©e. Tu soupires en te retournant dans le lit.
- Tu ne dors pas ? te demande Stiles, te faisant sursauter car tu pensais qu’il dormait.
- Je n'arrive pas Ă  trouver ma place.
- Moi non plus.
Tu grognes de frustration. Tu te colles de nouveau à Stiles quand un bruit retentit. Vous vous regardez, complÚtement paniqués.
- S'il te plait, dis-moi que c'Ă©tait le vent, chuchotes-tu.
- Oui, c'était sûrement ça, te rassure-t-il, mais un nouveau son se fait entendre.
- C'était quoi ça ? Va vérifier !
- Quoi ? Mais pourquoi moi ? rétorque Stiles, outré et en allumant sa lampe de chevet.
- Parce que c'est chez toi.
- Et alors ? Tu devrais y aller.
- Pour quelle raison ? le questionnes-tu, choquée.
- C'est pas toi qui dis que pour tuer le patriarcat faut détruire les normes de genre ? Dans ce genre de situation, logiquement c'est l'homme qui y va et bah, on change. Va voir, s'exclame-t-il en tentant de te sortir du lit.
- Vous, les hommes, le combat pour l'égalité c'est que quand ça vous arrange ! Allez, Stiles, descends. T'as une batte, je te rappelle ! tentes-tu de le convaincre.
- Je peux trĂšs bien te la passer.
- Ton pÚre est shérif. Tu t'y connais mieux en sécurité.
- Ça ne veut rien dire.
- Stiles, si je meurs à cause d'un démon, je reviendrai te hanter.
- Y/N, les démons n'existent pas, te contredit Stiles en tentant de cacher sa peur.
- Ouais, et on pensait pareil pour les loups-garous. Et puis, si t'es si sûr, va vérifier.
- Je bouge pas d'ici, proteste-t-il et tu lĂšves les yeux au ciel.
- Bon, tu sais quoi ? On y va ensemble. Prends ta batte.
Vous sortez du lit, totalement apeurés. Stiles se saisit de son arme de fortune et te regarde, attendant tes indications :
- Passe devant, je te suis.
- Pourquoi je passerai devant ? s'indigne Stiles.
- Si tu m’aimes vraiment, tu voudras te sacrifier pour me sauver, affirmes-tu avec un grand sourire.
Stiles te regarde, exaspéré par ton argument, avant de rouler des yeux. Tu pouffes avant de lui embrasser la joue.
- Je rigole, tu sais bien que je ne te sacrifierais pas, ajoutes-tu plus sérieusement. Allez, tu as l'arme et je suis juste derriÚre toi, t'inquiÚte.
      Stiles soupire avant de s'exĂ©cuter. Il ouvre doucement la porte pendant que tu t'accroches Ă  son haut de pyjama. C'est ridicule, mais tu te sens plus rassurĂ©e. En haut des escaliers, vous remarquez de la lumiĂšre venant de la cuisine, signalant la prĂ©sence d'un inconnu. La panique devient de plus en plus forte. Tu fais mentalement ta derniĂšre priĂšre quand vous descendez les derniĂšres marches. Stiles lĂšve un peu plus la batte alors que vous vous rapprochez de la cuisine. Il te fait signe de ne pas faire de bruit. Vous vous apprĂȘtez Ă  entrer, mais vous lĂąchez un cri quand, par surprise, la personne apparaĂźt. L'intru porte sa main sur sa poitrine en sermonnant Stiles. En ouvrant les yeux que tu avais fermĂ©s sans t'en rendre compte, tu vois seulement Noah, devant vous, dĂ©sespĂ©rĂ©.
- Mais qu'est-ce que vous fichez, bon sang ?
- On...
- Bah, en fait...
Stiles et toi balbutiez quelques secondes avant que Stiles informe en essayant de paraĂźtre naturel :
- On voulait te faire peur.
- Me faire peur ? Il est quatre heures du matin, vous devriez ĂȘtre en train de dormir.
- Bah, je suis totalement d’accord, on devrait. Notre blague n'a clairement pas marchĂ© en plus.
- Ouais, peu importe. Je vais me coucher. Et vous aussi, dit Noah en faisant un pas en avant. Au fait, Stiles, ta batte de baseball n'est pas une arme, ajoute-t-il en regardant son fils de haut en bas.
Vous attendez que Noah soit monté dans sa chambre avant de reprendre une respiration normale. Vous restez silencieux pendant une seconde, vous sentant complÚtement idiots.
- Tu ne te rappelais pas que ton pÚre rentrait maintenant, toi ? le réprimandes-tu.
- Ça va ĂȘtre ma faute maintenant ?
- Oui ! Si tu avais réfléchi deux minutes, on n'aurait pas paniqué pour rien.
- C'est toi qui m'as fait paniquer, à parler de démon, rétorque-t-il.
- Oh, s'il te plait ! T'étais déjà en flippe avant.
- Bref, coupe Stiles, plus jamais de films d'horreur aprÚs minuit. Et personne ne doit jamais savoir pour ce soir. 
- Je suis d’accord. 
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aurevoirmonty · 4 months ago
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Delon nous a quitté dimanche dernier. Fin de bobine. 
La salle s’éclaire, les yeux piquent, les assises se rabattent sĂšchement sur les dossiers, les gens piĂ©tinent vers la sortie. Le bel Alain s’en est allĂ© pour de bon, lui qui – semble-t-il – avait dĂ©jĂ  quittĂ© le monde sensĂ©, laissant ses glorieux enfants se dĂ©chirer autour d’un terril d’or.
Journalistes, politiques, pipoles et piplettes : ils n’ont tous que des superlatifs Ă  la bouche. Machin y va de son “c’était le dernier monstre sacrĂ©â€, Bidule nous rappelle que “c’était un vrai prince”. La presse idiote rivalise en putasserie uniĂšre, Ă  qui la plus belle photo, Ă  qui le plus pathĂ©tique titre en guimauve pur sucre.
Mais moi je me souviens, bande de hyĂšnes. J’ai rien oubliĂ© du tout. Je me rappelle bien de la ringardisation Ă  marche forcĂ©e du ci-devant Delon Alain, coupable de choix politiques impardonnables. Fallait les voir se pincer le nez, les tenanciers de ce merdique show-biz gavĂ© de thunes. Tu citais Delon et voilĂ  qu’ils avaient grave la gerbe, ces gauchistes gueulards et ces soixante-huitards pĂ©dos. Beuark ! Macho rĂ©ac ! Machine Ă  cash ! Vieux beau qui s’accroche ! Tout le catalogue des amabilitĂ©s en travers de sa belle gueule, le Delon. Ah ça oui, fallait les voir tortiller du cul quand on leur faisait remarquer que son fric, lui, il allait le chercher Ă  Caracas et Ă  Kyoto en vendant des clopes et du cognac pendant qu’eux tapinaient sous les lambris des ministĂšres comme des putes de chantier pour se gaver d’argent public. Et pour quoi faire ? Des films de merde labellisĂ©s gauche-xanax oĂč des couples idiots s’engueulent Ă  la cuisine pour des histoires d’adultĂšre foireux tristes Ă  mourir. 
Je n’ai jamais pris Delon trĂšs au sĂ©rieux. Ça n’était pas un vrai soldat, pas complĂštement un tapin, plutĂŽt un assez mauvais comĂ©dien
 mais quel acteur ! Quel talent, le fĂ©lin ! Au-delĂ  de sa belle gueule, il y avait son charme infini de scorpion astralement pur : intransigeant, Ă©gocentrĂ©, jaloux, lumineux, charmeur, menteur. Elles ont Ă©tĂ© quelques-unes Ă  y laisser des larmes. Et pas qu’un peu : par bonbonnes entiĂšres ! Mais lui s’en foutait. Il aimait, il vivait, il partait. C’est comme ça qu’il les a tous et toutes bluffĂ©(e)s pendant plus de quatre-vingt ans. Au final, c’est la camĂ©ra qui l’a le mieux aimĂ©. CinĂ©gĂ©nique Ă  en crever, le bonhomme. Pas un angle, pas une ombre pour nuire Ă  sa beautĂ© solaire – ce qui est le comble pour un aussi tĂ©nĂ©breux Narcisse. 
Tous les plans qui Ă©clairent Delon sont une ode Ă  la masculinitĂ©. MĂȘme avec un imper trop grand et un bitos rivĂ© sur le crĂąne, il est crĂ©dible. Je veux bien croire qu’il y en a quelques-uns que ça a vraiment du faire bisquer, dans le mĂ©tier.
Avez-vous remarquĂ© que “masculinitĂ©â€ lui va bien mieux que “virilitĂ©â€ ? Je dis cela parce que Delon n’inspirait pas le cul – il n’y avait rien chez lui de lĂ©ger en bagatelle ou d’ostentatoire en braguette. C’était un dominateur silencieux, une emprise, un orage. Les femmes – et surtout les plus inaccessibles d’entre elles – ne s’y trompaient pas. Elles cĂ©daient et lui, tranquillement, disposait. Avec tact et Ă©lĂ©gance sans doute, en tout cas jusqu’à son dĂ©part.
Et le voilĂ  parti pour de bon. Un de plus, un de moins, peut-ĂȘtre le dernier. En tout cas, c’est bien raccord avec cette Ă©poque qu’il vomissait, Ă  juste titre.
J.-M. M.
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sh0esuke · 1 year ago
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" Sous Le Clair De Lune "
ïżœïżœïżœđ—Č𝘁 đ—Čđ—» 𝘀𝗰đ—ČÌ€đ—»đ—Č : Astarion
đ—„đ—ČÌđ˜€đ˜‚đ—șđ—Č́ : Barbare Drow, Tav doit faire face aux consĂ©quences de ses actes aprĂšs s'ĂȘtre offerte Ă  une sĂ©ance de torture pour le moins violente. Cependant, Astarion n'est jamais bien loin lorsqu'il s'agit de l'Ă©pauler, dans les hauts comme dans les bas.
𝗔𝘃đ—Čđ—żđ˜đ—¶đ˜€đ˜€đ—Čđ—șđ—Čđ—»đ˜ : rĂ©fĂ©rence aux morsures, nuditĂ©, description de sang et de chair meurtrie.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
đ™œđš˜đš–đš‹đš›đšŽ 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟐,𝟎𝟒𝟖.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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Assise au bord de la riviĂšre et accompagnĂ©e d'un verre d'argent trempĂ©, je nettoyais mes blessures. Il Ă©tait assez tard, je doutais que quiconque soit encore rĂ©veillĂ© Ă  cette heure-ci, le calme prĂŽnant les lieux ne faisait que me le confirmer. Le clair de lune m'illuminait. L'eau scintillait, les rayons lunaires m'Ă©blouissaient parfois, lorsque les vagues se faisaient un peu trop fortes et qu'un jet de lumiĂšre se frayait un chemin jusqu'Ă  ma rĂ©tine. Entendre l'eau gigoter, les arbres frissonner sous la lĂ©gĂšre brise et les animaux tourner autour de notre campement me faisait grand bien. Faerun Ă©tait une jolie contrĂ©e. Surtout le soir, lorsque mĂȘme les monstres les plus hideux retournaient chez eux et offraient du rĂ©pit aux plus faibles.
J'avais profité de ce calme pour me recueillir ici, auprÚs de la petite riviÚre derriÚre notre campement. Outre Wyll, personne ne s'y rendait vraiment. Elle était généralement abandonnée.
Les blessures dans mon dos Ă©taient profondes, elles Ă©taient bien plus qu'incrustĂ©es dans ma chair. Mes vĂȘtements Ă©taient trempĂ©s de sang. J'en Ă©tais fiĂšre.
À l'aide de mon verre d'argent, je faisais couler l'eau claire le long de mon dos. Les deux liquides perlaient depuis mon Ă©piderme jusqu'Ă  rejoindre la riviĂšre, elle Ă©tait Ă  prĂ©sent tachĂ©e, colorĂ©e d'un rouge velours nuageux. Cette vue me rendit satisfaite. La douleur n'Ă©galait pas ce sentiment de satisfaction qui s'Ă©tait emparĂ©e de moi lorsque le drow du camp des gobelins m'avait charcutĂ©e. Abdirak, qu'il s'appelait, fier serviteur de notre dĂ©esse Lolth. Je n'avais pas hĂ©sitĂ© et lui avait demandĂ© de me frapper, encore et encore, jusqu'Ă  ce que lui-mĂȘme salue mon courage et ma dĂ©termination.
Sa massue m'avait dĂ©truit le dos, elle s'Ă©tait frottĂ©e Ă  ma colonne vertĂ©brale et avait manquĂ© Ă  plusieurs reprises de me faire m'effondrer Ă  mĂȘme le sol. Mes plaies Ă©taient ouvertes, arrachĂ©es, trempĂ©es. Je les mouillais dĂ©licatement en cette douce soirĂ©e. L'eau claire ruisselait entre mes plaies. Mes pensĂ©es, quant Ă  elles  Ă©taient toutes dirigĂ©es vers ma dĂ©esse, la remerciant et vantant ses mĂ©rites aux moindres fibres et molĂ©cules de mon organisme. ComblĂ©e par cette journĂ©e fructueuse, je la savais responsable.
Mes paupiĂšres se refermĂšrent et mon Ă©piderme fut pris d'une chair de poule. Frissonnant, je reposai le verre sur mes cuisses.
Mes chaussures, mon soutiens-gorge ainsi ma chemise reposaient sur le sable un peu plus loin, je ne portais que mon pantalon et ma culotte. J'Ă©tais de profil Ă  la riviĂšre, incapable de lui tourner le dos, ni de lui faire face, ĂȘtre positionnĂ©e ainsi me facilitait grandement la tĂąche. Mes genoux Ă©taient collĂ©s contre mes seins nus, j'Ă©tais recroquevillĂ©e sur moi-mĂȘme, frigorifiĂ©e mais tout autant brĂ»lante. Je n'osais pas bouger davantage, peu charmĂ©e Ă  l'idĂ©e d'Ă©largir mes blessures.
Au moment oĂč mes yeux se rouvrirent, je jetai un coup d'Ɠil par dessus mon Ă©paule. Je l'avais entendu arriver.
Astarion se rapprochait de moi, un sourcil arqué et l'expression curieuse.
« Je me disais bien que vous manquiez à l'appel, ma douce. »
J'esquissai un fin sourire.
« Je vous ai manqué ? »
Astarion s'accroupit derriÚre moi et poussa un profond soupir. Son souffle glacial retomba sur ma nuque, faisant ainsi remonter le long de mon échine un frisson gelé. Ma respiration se coinça dans ma gorge.
« Horriblement. » grogna-t-il.
Je sentis une pointe d'humour dans le ton de sa voix, cependant, l'expression froncée de son visage à la vue de mon dos me mit la puce à l'oreille.
Qu'il me rejoigne en ce soir n'était pas surprenant. Astarion avait la fùcheuse habitude de rester réveillé la nuit, parfois cela me forçait à lui tenir compagnie. Il avait encore du mal à s'habituer aux avantages qu'offraient nos larves. Je le laissais s'installer derriÚre moi, aucunement embarrassée. Au contraire, le savoir proche me faisait me sentir bien, j'étais comme apaisée, heureuse d'avoir un peu de compagnie.
« Vous m'avez trouvée à l'odeur ? »
Astarion hocha la tĂȘte.
« Je reconnaĂźtrais le sucrĂ©e de votre nectar entre mille. J'ai bien cru qu'une bĂȘte sauvage vous avait attaquĂ©, mais ça me semblait Ă©trange sachant que vous n'ĂȘtes pas du genre Ă  vous laisser faire. »
J'acquiesçai. Curieuse, je le questionnai :
« Est-ce aussi effroyable que vous le laissez paraßtre ? »
Astarion cligna des yeux. PartagĂ© entre mes plaies et mes yeux, il n'arrĂȘtait pas de faire des allers-retours entre ceux-ci. Il se racla ensuite la gorge.
« Quelque peu. »
Sa main se fraya un chemin jusqu'Ă  la mienne et se saisit de mon verre d'argent. Il me l'arracha gentiment et le passa sous l'eau, lĂ  oĂč mon sang n'avait pas encore tĂąchĂ© la clartĂ© de la riviĂšre, le verre fut rapidement rempli. Astarion le remonta et renversa son contenu sur mon dos. Prise par surprise, j'eus serrĂ© les dents.
« Ce drow ne vous a pas ratée, c'est une chose sûre. »
Faiblement, je gloussai. Je m'arrĂȘtai cependant en sentant ses doigts se frayer un chemin parmi mes blessures. Astarion toucha ma chair. Il la toucha Ă  main nue et sa respiration s'accĂ©lĂ©ra d'un coup.
« Vous saignez. » constata-t-il.
« Vous pouvez vous servir, si vous voulez. »
Il étouffa un rire offensé.
« Ma douce, je ne suis pas désespéré à ce point. »
« Ça n'est pas ce que vous disiez deux nuits plus tĂŽt. »
Il se racla la gorge.
« C'était différent. »
« Vous préféreriez ma nuque, alors ? »
J'avais accentué mes propos en lui dévoilant ma jugulaire meurtrie par ses canines. Elle n'avait pas encore cicatrisé. Les pupilles d'Astarion se dilatÚrent sur le champ. Son regard pivota de haut en bas, partagé entre mes yeux et ma gorge, tremblant et hésitant. Astarion déglutit bruyamment, tout en faisant cela, il me dévoila sa dentition. Je souris à cela.
« Ça vous tente ? » j'insistai.
PersuadĂ©e qu'il Ă©tait sur le point d'accepter, je fronçai mes sourcils en le voyant tourner la tĂȘte. Astarion ignora son festin pour me nettoyer de nouveau. Il abattit le contenu rempli du verre sur mon dos et pressa son index sur quelques endroits prĂ©cis, il me fit grimacer et couiner d'inconfort, agissant avec une prĂ©cision dĂ©concertante. Il dĂ©plaça quelques mĂšches de ma chevelure qui le gĂȘnait et me lava avec patience.
« Vous n'ĂȘtes pas obligĂ© de faire ça, vous savez. »
« J'en suis conscient. »
« Alors pourquoiâžș »
Astarion me foudroya du regard.
« Ne me faites pas regretter d'ĂȘtre venu. »
« Entendu. » gloussai-je.
Le sentir prendre soin de moi me fit un bien fou. C'Ă©tait flatteur en un sens, mĂȘme si cela ne faisait que quelques jours que nous nous connaissions. Astarion Ă©tait un ĂȘtre charmant, il en Ă©tait conscient, il en jouait, et il aurait fallu que je sois aveugle pour refuser ses avances. Il Ă©tait vraiment joli, plus que joli mĂȘme, il Ă©tait splendide. Sentir ses doigts parcourir ma chair rosĂ©e aurait dĂ» m'embarrasser, d'autant plus que j'Ă©tais Ă  moitiĂ© nue, toutefois, je me sentais en confiance. C'Ă©tait Ă©trange. J'Ă©tais parfaitement au courant qu'il se jouait de moi, j'aurais dĂ» me mĂ©fier de lui et lui reprendre ma tasse des mains dĂšs l'instant oĂč il me l'avait volĂ©e, cependant, je ne ressentais aucune once de malice dans ses gestes. Ils Ă©taient dĂ©licats, inquiets.
J'entourai mes jambes de mes bras, dĂ©posant ma tĂȘte sur mes genoux, et le laissai faire.
Astarion eut chouchouté mon dos pendant quelque temps, tout deux plongés dans un silence profond, seul le bruit de la riviÚre et des arbres à proximité nous accompagna. J'en eus profité pour fermer mes paupiÚres et me reposer un peu.
Simultanément, je priai pour que rien ne vienne perturber ma sieste. Je m'étais simplement assoupie aprÚs quelques secondes.
Mes plaies ne me faisaient plus aussi mal qu'auparavant. Certes, elles me picotaient, mais la douleur était supportable, à chaque fois que Astarion les nettoyaient, à chaque fois qu'il les trempait de cette eau fraßche et pure, je ne fis que frissonner et m'endormir un peu plus. Je sombrais dans un sommeil réparateur. La sensation de ses doigts sur mon corps y contribua grandement. Les sentir parcourir mon épiderme, de mes plaies jusqu'à mes hanches, ma nuque.. Ce fut divin.
Lorsque je me rĂ©veillai, je constatai ne plus ĂȘtre au bord de la riviĂšre.
Astarion me portait dans ses bras, un sous mes genoux et l'autre dans mon dos, j'Ă©tais recroquevillĂ©e contre son torse. Le moment oĂč j'avais ouvert mes paupiĂšres, Astarion m'avait dĂ©posĂ©e Ă  mĂȘme le sol. Au dessus de moi, je ne voyais que du rouge, le tissu de sa tente luxueuse m'entourait, cela me fit rudement cligner des yeux et tenter de me redresser.
« Qu'est-ce queâžș »
« Restez ici. »
Confuse, je le questionnai du regard.
Tout fut soudain, ce changement de décor, mon réveil, je me sentis soudain consciente de ce qui était en train de se dérouler.
« J'ai ma couche, je peuxâžș »
Astarion s'assit Ă  cĂŽtĂ© de moi, il extirpa un livre de je ne savais oĂč et me jeta un regard sĂ©vĂšre.
« Je vais veiller sur vous. » expliqua-t-il. « Vos blessures sont plus sévÚres que je le pensais, il serait dangereux que je vous laisse dormir dehors. Une infection est vite arrivée. »
Un rire m'Ă©chappa. Je l'Ă©touffai derriĂšre ma main.
« Vous voulez que je dorme ici ? »
« Bien sûr. »
« Astarion, je peux me débrouiller seule, ça n'est pas ma premiÚre blessure, ni la derniÚre. »
J'essayai de me lever, mais il me retint en saisissant mon poignet. Mon cƓur bondit dans ma poitrine au contact de sa peau glaciale.
« J'insiste, ma douce. »
Il me força à m'asseoir.
« Laissez moi veiller sur vous ce soir, je vous promets de ne rien faire. »
« Je ne vous accuse de rien. » contestai-je en posant ma main libre sur la sienne. « Je dis simplement que je peux me dĂ©brouiller seule, mon lit m'attend, je ne vais pas vousâžș vous dĂ©ranger.. »
« Oh, mais vous ĂȘtes loin de me dĂ©ranger. »
Astarion me contraignit à me rallonger. Je ne désirais pas me laisser faire, mais la poigne de fer qu'il eut sur moi me prit au dépourvu.
« Maintenant couchez-vous, il se fait tard et je perds patience. »
« Vous ĂȘtes fou. »
Il se mit Ă  rire.
« Moi ? » s'exclama-t-il. « Sûrement.. »
En m'allongeant sur le ventre, je remarquai que Astarion avait dĂ©posĂ© une serviette fraĂźche sur mon dos. Elle absorbait le reste de sang qui coulait et m'avait protĂ©gĂ©e depuis tout ce temps. J'Ă©tais nĂ©anmoins toujours sans haut. Mes affaires reposaient Ă  cĂŽtĂ©s de lui, pliĂ©es et attendant sagement dans leur coin. Je pliai mes bras sous mon menton et y collai ma joue, le regard dĂ©rivant sur sa silhouette. Astarion Ă©tait assis en tailleurs juste Ă  cĂŽtĂ© de moi, le nez dĂ©jĂ  plongĂ© dans son bouquin. Il lisait silencieusement, sans un bruit, tant que, parfois, j'en venais Ă  me demander si je ne rĂȘvais pas, mĂȘme lorsqu'il tournait les pages, je n'entendais absolument rien.
De temps à autre, Astarion observait mon dos. L'odeur de sang devait le déconcentrer, je le voyais suivre la trajectoire d'une goutte qui, en dessous de la serviette, roulait jusqu'à mon nombril. Il se reprenait toujours, détournant le regard et prenant une profonde inspiration avant de s'en aller replonger son regard dans son livre. Il continua ce petit jeu longtemps. Et je l'eus regardé faire.
Toute la nuit, nous avions consacré nos heures à ce petit jeu. Jusqu'à ce que ses yeux tombent dans les miens. Un sourire timide échangé contre un plus séducteur, et Astarion détournait le regard, me laissant frustrée et désireuse de toujours plus.
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mariesrbouipochodian · 5 months ago
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Ancienne histoire....
On veut tuer tous les Dr surtout psychiatre, ici, Ă  Marseille....
Cela a commencé je crois avec la guerre d'Irak Koweït...
A Marseille, en 1991, on s'est fait lobotomiser, par les militaires ou non de laveran...
Parce que les arabes ont été vus faire un voyage en hÎpital psychiatrique parce que musulmans et armée à cause de cette guerre...
Ma soeur Ă©tait jeune, 30 ans en 1990... Elle a eu peur des arabes qui achetaient facilement des armes a l'armurerie dans le magasin carrefour le merlan...
Elle a acheté une arme elle aussi, un one shot... Comme l'arme de oo7...
AprÚs ça, le psychopathe a utilisé cette arme que maman lui permettait de prendre dans notre appartement...
Donc ma soeur ou mon papa ont dĂ» ĂȘtre accusĂ© de tirer en one shot...
Maman et moi, nous sommes handicapées...
Donc, on quitte ma soeur et moi Marseille pour les alentours de Toulon en 1993...
Le psychopathe a tué alors impunément... Maman doit beaucoup aimer ce ''Lilliput putin''.... Parce qu'elle lui a demandé de tuer tous ceux qui la soupçonnaient de voler l'argent de ma banque postale et de ma caisse d'épargne....
Papa est alors allé ou non en psychiatrie puisqu'il était handicapé depuis 1984, aprÚs avoir ete un ami de monsieur jean kemler mort en 1983....
Donc il est restĂ© seulement ma pauvre soeur, rose, pour ĂȘtre accusĂ©e d'ĂȘtre une tueuse comme oo7....
Ma soeur m'a trahie alors, jusqu'Ă  aujourd'hui pour qu'on m'accuse moi d'ĂȘtre 'one shot'...
On a vécu à Rabatau aprÚs 1995, ils ont ouvert un magasin nommé one shot à cÎté de l'auto.ecole, en face de notre immeuble....
Donc ma soeur est devenue trÚs lùche et trÚs psychopathe en devenant l'épouse du psychopathe.... Maman lui a souhaité ça à ma pauvre soeur...
Ils m'ont piĂ©gĂ©e depuis plus de 30 ans... Est ce que cette idiote m'a mĂȘme faite tomber enceinte de ce monstre, le chef cruel et sanguinaire....
Je ne saurai jamais,... elle, ils l'ont tuée en novembre 2022...
Alors si lui il est vivant ou mort, on m'a accuse ou non de tous ses meurtres ...
Normalement, cette arme vous l'avez revue en golden en 2017, chez les crs de l'avenue corot...
En plus, maintenant, ils ont emmenĂ©e Caroline aigle Ă  ĂȘtre ma soeur pour accuser cette salope d'ĂȘtre elle 'one shot'...
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icariebzh · 11 months ago
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C’est le moment d’en apprendre un peu plus, entre coupe de cheveux, pĂ©tards et menu du rĂ©veillon.
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Le Nouvel An lunaire est Ă©galement appelĂ© « FĂȘte de la Lune » ou « FĂȘte du TĂȘt » (au Vietnam). Il est cĂ©lĂ©brĂ© dans une grande partie de l’Asie de l’Est et du Sud-Est (Hong Kong, Taiwan, Vietnam, Singapour, CorĂ©e, Malaisie et Tibet) mais Ă©galement partout dans le monde grĂące Ă  sa diaspora. Cette journĂ©e si importante tombe le premier jour du calendrier luni-solaire et sa date, qui change chaque annĂ©e, se situe gĂ©nĂ©ralement entre la fin du mois de janvier et la mi-fĂ©vrier.
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Les festivitĂ©s durent quinze jours, Ă  partir de la nouvelle lune, jusqu’à la premiĂšre pleine lune, marquĂ©e par la FĂȘte des Lanternes. À New York, Vancouver, Londres, Sidney ou encore Paris, elles rĂ©unissent les communautĂ©s asiatiques mais boostent Ă©galement le tourisme autour de temps forts comme les dĂ©filĂ©s de danse du lion et du dragon.
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Le 22 janvier 2023, nous entrons dans l’annĂ©e du lapin (ou chat) d'eau.  Le 10 fĂ©vrier 2024, ce sera l'annĂ©e du Dragon de bois.
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Le Nouvel An lunaire se cĂ©lĂšbre la veille au soir, comme NoĂ«l ou Kippour. Cette rĂ©union familiale est un incontournable. Le rĂ©veillon se dĂ©roule autour d’un repas qui varie selon les pays. En Chine, on mange des raviolis Ă  la viande (parce que l’annĂ©e a Ă©tĂ© prospĂšre), du poisson, des clĂ©mentines ou des nouilles (pour la longĂ©vitĂ©). Au Vietnam, on dĂ©guste un gĂąteau au riz gluant, haricots mungo et viande parfumĂ©e.
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La tradition veut que l’on cĂ©lĂšbre ce passage Ă  la nouvelle annĂ©e dans son foyer, en famille, sous peine de se porter malchance. Ainsi, il faut s’attendre Ă  de grandes migrations partout en Asie, oĂč les grandes villes se vident pour que leurs habitants retournent dans leurs provinces. En Chine, des centaines de millions de personnes prennent quelques jours de congĂ©s (entre une semaine et dix jours) et se dĂ©placent en train, en avion, en voiture ou en bateau, crĂ©ant des embouteillages monstres.
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Les pĂ©tards, allumĂ©s aprĂšs le souper, font fuir Niang, un esprit malĂ©fique. Plus on fait de bruit, meilleure sera l’annĂ©e. Cependant, depuis quelques temps, les pĂ©tards et feux d’artifices utilisĂ©s par les particuliers sont de plus en plus restreints par mesure de sĂ©curitĂ© mais aussi afin de limiter la pollution.
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Le premier jour de l’An, on prĂ©sente ses vƓux aux aĂźnĂ©s, en tout premier, puis Ă  ses proches. On porte du rouge par superstition. Le rouge, symbole de joie, de prospĂ©ritĂ© et de bonne santĂ©, est ainsi partout : sur les portes des maisons, les dĂ©corations dans les rues, et mĂȘme les sous-vĂȘtements. Par ailleurs, toute parole, toute action aura une rĂ©percussion sur l’annĂ©e qui dĂ©bute.
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On offre de petites enveloppes rouges contenant de l’argent aux plus jeunes. Cela leur apportera la prospĂ©ritĂ©. Ces enveloppes peuvent Ă©galement s’échanger entre amis ou Ă  destination des cĂ©libataires et sont dĂ©sormais passĂ©es au numĂ©rique. En 2017, 46 milliards de dons ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s sur WeChat en six jours. Attention, en Chine, le chiffre 4 reprĂ©sente la mort, alors on Ă©vite ses multiples !
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Les prĂ©sentateurs Arthur et Patrick SĂ©bastien ont leur Ă©gal en Chine. Le soir du rĂ©veillon, tous les Chinois sont devant CCTV, chaĂźne d’État, qui enregistre chaque annĂ©e plus de 700 millions de tĂ©lĂ©spectateurs (en comparaison, le Super Bowl amĂ©ricain rĂ©unit un peu plus de 100 millions de personnes). Chants populaires, sketchs, performances acrobatiques et stars locales sont toujours de la partie. MĂȘme chose au Vietnam, sur HTV (au sud) ou VTV (au nord). Sur cette derniĂšre chaĂźne, les Vietnamiens regardent en direct la cĂ©rĂ©monie oĂč l’on sonne la cloche du Temple de la montagne de jade et oĂč les moines et officiels jettent des poissons dans le lac Hoan Kiem.
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Les portes et les fenĂȘtres sont ouvertes jusqu’à minuit, afin de laisser l’annĂ©e Ă©coulĂ©e s’en aller. D’ailleurs, on laisse Ă©galement derriĂšre soi son ancienne coupe de cheveux en allant chez le coiffeur avant le Nouvel An, pour dĂ©buter l’annĂ©e en beautĂ©. Le jour mĂȘme : interdiction de faire le mĂ©nage, au risque de balayer la bonne fortune !
Article initialement publié dans le magazine Koï, numéro 15, janvier-février 2020.
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est-ce · 11 months ago
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Extraction\ : ƒil
 ƒil plus en dire justice et nettoyage c'est moi qui vas m'en occuper pour limite l'indispensable l'industrialisation parce que je suis proche du bord le poids le plus lourd pendant ce temps carnets la proposition accompagnĂ©e c'est quoi tout ça le reste Ă  l'extĂ©rieur le sommeil de la raison engendre des monstres animal fort estampĂ© l'enchevĂȘtrement les 2 savants champions le chemin devant le trou Ă  cause de la sĂ©cheresse rentrer chez soi the originators of the dirty south because daddy needed me to farm en marche l'entrelacement sembler attendre la mĂšre du grabuge.
(idem, 2021)
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nyxrevengers · 2 years ago
Note
Peux-tu faire Hanma qui remarque que tu t'es mise à fumer à cause du stresse et qu'il refuse ça ?
Sinon j'adore !
‱ Tu as commencer la cigarette ‱
hanma shuji
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Mention : Couple - Drogue - Language vulgaire
Personnage : Hanma Shuji
Avertissement : Fumer tue ! Garder une bonne santé ! Ne toucher pas à ça, ce n'est pas un jouet ou quelque chose pour vous donnez un style c'est trÚs dangereux !
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Comme à ton habitude tu attendis ton petit ami Hanma Shuji chez toi assise sur le lit aprÚs avoir eu une longue et épuisante journée de cours tu t'affale dans ton lit attendant ton copain.
Les heures ou ils arrivent sont souvent varié en fonction de ses activités de gang, ce qui t'énervais beaucoup en sois mais bon... A quoi servirait t-il de lui en parler ? Changerais t-il ? Non la réponse est vite répondu.
En attendant sa venu tu décide de sortir ton paquet de cigarette du tiroir de ta table de nuit. Tu t'était mis récemment a fumer a cause du stress que tu endure a cause des examens de fin d'année, fumer te relaxe et t'aide à passer à autre chose pendant quelques minutes.
Tu commence Ă  fumer lorsque Hanma rentre dans ta maison, tu l'entend et lui dit que tu es a l'Ă©tage comme Ă  votre habitude.
Il s'approche de toi puis remarque de la fumer sortir de ta bouche, en une seconde il balance la cigarette par la fenĂȘtre. Tu le regarde avec un air choquĂ© mais sens plus.
"Mais qu'est ce qui te prend gros malade ?" dis-tu simplement d'une voix calme mais essayant de comprendre son geste.
"Je ne veux pas que tu fume" dit-il ce plaçant en face de toi avec ça grande taille.
" Dit-il alors qu'il est fumeur lui mĂȘme" RĂ©pond-tu, tu retourne vers ta table de nuit en prendre une autre.
Une mains tatouĂ© viens ce placer sur ta tĂȘte pour te tirer en arriĂšre vers lui, avec ta petite taille il Ă©tait facile pour lui de te ramener prĂȘt de lui sans effort.
Ils entourent ses bras autour de ta taille afin qu'il puisse t'immobiliser pour t'empĂȘcher d'aller chercher ton anti-dĂ©presseur.
"T'es sérieux la Hanma ?" dis-tu le regardant levant un sourcil.
"Je suis stresser la, laisse moi prendre mon anti-dépresseur !" dis-tu plantant t'es ongles fraichement fait dans les mains de ton petit ce qui lui donne absolument zéro effet.
"Si tu veux j'ai une technique naturel qui aide contre les angoisse." dit-il te le chuchotant Ă  l'oreille, Tu as malheureusement vite compris ses paroles devenant rouge.
"C'est ce que je crois ?" Demandes-tu avec une légÚre grimace
Le sourire de ton copain s'élargie comprenant que "oui" c'était le qu'a... Ni une ni deux il me porte pour me balancer sans aucune délicatesse sur le lit ce plaçant au dessus de moi
"Tu verras ça va vite ĂȘtre du passer." dit-il m'embrassant fougueusement
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Quelques jours passÚrent et la cigarette n'est plus mon anti-dépresseur maintenant... C'est Hanma et ça fameuse technique qui marche a 100%
Cependant attendez vous a des douleurs monstre partout, car a dĂ©faut d'enlever le stress il faut aussi canalisĂ© la bĂȘte qui l'enlĂšve...
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carretera-de-mis-suenos · 1 year ago
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Primeros dĂ­as
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AprĂšs avoir atterris Ă  Santiago, nous nous sommes rendus chez Gregorio, un des meilleurs amis de ma grand-mĂšre Madyl. Il a gentiment acceptĂ© de nous prĂȘter son appartement et il tenait Ă  passer quelques jours avec nous.
Ma mĂšre m’avait prĂ©venu qu’il me ferait sĂ»rement beaucoup penser Ă  Madyl et elle ne s’est pas trompĂ©e. En entrant dans l’appartement son odeur m’a tout de suite parue familiĂšre, cela sentait comme chez elle. Gregorio nous a accueillis comme si nous nous connaissions depuis toujours et nous avons Ă©voquĂ© avec nostalgie nos souvenirs de cette douce connaissance commune.
Je lui ai présenté Charles et nous nous sommes rapidement couchés car il était déjà 2h du matin passées !
Le lendemain Charles et moi avons Ă©tĂ© Ă  l’agence Suzi Santiago CW (que je recommande vivement Ă  tous les voyageurs souhaitant acheter un vĂ©hicule au Chili) afin de commencer les dĂ©marches pour acheter notre future voiture.
Ensuite, nous avons flĂąnĂ© dans les rues de Santiago en attendant d’aller rencontrer le notaire (avec qui nous devons prĂ©parer les papiers en vue de l’achat du vĂ©hicule).
La ville de Santiago est immense, les tours y sont si hautes qu’on se casserait presque la nuque en voulant voir leur cime. C’est une ville trùs moderne avec d’immenses avenues comme aux États-Unis et le moins qu’on puisse dire c’est que nous nous sentions minuscules.
J’ai remarquĂ© plusieurs choses en me baladant :
Les gens adorent s’assoir sur le sol du mĂ©tro. Dans chaque station et chaque rame on trouve des jeunes assis Ă  mĂȘme le sol, lisant des livres ou Ă©coutant de la musique.
Il est possible de se faire dire la bonne aventure par des voyantes Ă  la sauvette qui installent leurs tentes prĂšs du mercado central (le marchĂ© des poissons). D’ailleurs, elles font beaucoup de publicitĂ© sur le sol et les passages piĂ©tons. C’est drĂŽle de voir que la culture spirituelle est assez dĂ©veloppĂ©e.
Il y a un nombre incroyable de vendeurs ambulants. Du lot de pansement jusqu’aux glaces en passant par des babioles sans aucun sens, tu peux pratiquement tout trouver rien qu’en te promenant dans les rues ou le mĂ©tro.
Il y a Ă©normĂ©ment de bougainvilliers, l'arbre prĂ©fĂ©rĂ© de Madyl et moi. Ils ne sont pas seulement roses mais parfois rouges, blancs et mĂȘme orange !
Le soir nous avons Ă©tĂ© dĂźner dans un super restaurant de Jazz qui faisait des pizzas Ă  tomber par terre. Nous avons Ă©coutĂ© les notes de musique s’éparpiller dans l’air tandis que Gregorio nous berçait des histoires de sa jeunesse. Un vrai rĂ©gal !
Hier, Gregorio a dĂ©cidĂ© qu’il nous accompagnerait au Museo Chileno de Arte Precolombino qui recense l’art des populations natives d’AmĂ©rique Latine. Nous avons adorĂ© nous promener lentement Ă  ses cĂŽtĂ©s en observant toutes les Ɠuvres. Ça m’a rappelĂ© les musĂ©es que je faisais avec Madyl.
Il nous a ensuite emmenĂ© voir le mercado central, un marchĂ© de poissons, pour y manger un bon repas. Je pense que c'est le moment oĂč nous avons Ă©tĂ© le plus dĂ©paysĂ©s depuis notre dĂ©part. Le marchĂ© avait une atmosphĂšre gĂ©niale, trĂšs locale, avec des vendeurs de poissons et des restaurateurs prĂȘts Ă  tout pour t'appĂąter Ă  leur Ă©choppe ou leur table. Des musiciens et leurs guitares accompagnaient les mets en fredonnant des chansons de Valparaiso. J'aurais pu passer la journĂ©e lĂ  Ă  observer la ville vivre.
Ce matin, Gregorio est parti. Il est rentrĂ© dans son petit village Ă  Lolol oĂč nous le rejoindrons dĂšs que nous aurons la voiture pour lui rendre visite. Il m’a montrĂ© une vidĂ©os des mygales qui traĂźnent parfois dans son jardin, j’ai pĂąli de terreur puis j’ai fini par me dire qu’il Ă©tait sĂ»rement peut ĂȘtre temps d’affronter cette peur.
Charles et moi nous retrouvons donc tous deux face au monstre qu’est Santiago, nous avons hñte de la suite !
On se retrouve trĂšs vite pour de nouvelles aventures.
Besos,
Luna.
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