#Laurent Souillé
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godzilla-reads · 10 months ago
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🍁 The Fairy Universe by Olivier Ledroit and Laurent & Olivier Souillé
Rating: ⭐️⭐️⭐️/5
Fairies exist and their universe is made up of mysterious and elusive spirits: the Elves and the Fairies. This book captures their beauty, allure, and danger with art in watercolor and pencils by Olivier Ledroit, with texts by Olivier and Laurent Souillé.
Oh, to see fairies decked out in dresses made of leaves, riding moths, befriending frogs, and resting under the canopy of mushrooms! This beautifully illustrated book definitely captures the magic of the world of fairy. The writing was immersive, but it felt very modern and sometimes off-topic. I went in hoping for another book like Brain Froud and Alan Lee’s “Faeries”, and “The Fairy Universe” was getting there but not quite.
I would’ve liked the idea of fairies to be more folklore based.
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yespat49 · 2 months ago
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Viols et assassinats, tombes violées, sépultures souillées : la gauche s’en fout
Souvenons-nous de Carpentras et des tombes juives qui ont été cassées, souillées. Le cercueil de Félix Germon sorti de sa tombe. Grand scandale mené par toute la gauche, la déclaration de Laurent Fabius ! Nous sommes le 10 mai 1990 ! Michel Rocard est le Premier sinistre du destructeur de la Cinquième République de la France souveraine, Mitterrand. Continue reading Viols et assassinats, tombes…
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page-a-pages · 4 years ago
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Etre soi: Julian est une sirène et autres albums
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Julian est une sirène fait partie des albums qui ont été remarqués au printemps dernier. Aux Etats-Unis, où il a été publié en 2018, il a récolté quantité de prix et a été traduit en quatorze langues (catalan, portugais, italien, chinois, danois, allemand, espagnol, finnois, norvégien, suédois, français, japonais, néerlandais et coréen). Il se pourrait même qu’il devienne un classique d’un genre fluide où les catégories et les identités s’expriment avec simplicité dans toute leur complexité.
Julian rêve d’être une sirène et avec l’aide de sa grand-mère il va le devenir. On pourrait se satisfaire de ce résumé tant le propos est abordé avec naturel, se contentant pour l’étayer d’une ligne de texte sous les images, quand elles ne sont pas en pleine page, se suffisant à elles-mêmes. C’est ainsi que les enfants prendront cette histoire, avec évidence, tant il est courant, à leur âge, de rêver d’être une sirène ou un autre personnage de conte. Mes petites voisines, à qui j’ai lu l’album, l’ont aimé et ont beaucoup apprécié les illustrations. A un moment donné, elles m’ont posé la question: « Julian, c’est une fille ou un garçon ? » Je leur ai répondu que Julian était un garçon, réponse tout à fait convaincante puisqu’on a repris la lecture. Elles n’ont bronché ni sur le fait qu’un garçon — mais Julian se sent-il garçon ? — veuille être une sirène. En y repensant, j’aurais pu leur répondre comme ma fille le faisait quand, petite, on lui demandait si elle était une fille ou un garçon et qu’elle répondait avec beaucoup de sérieux: “Je suis un titi” (son surnom). Donc, comme son titre l’indique, à part son prénom de garçon, Julian est une sirène. Tout simplement.
Cet album est né de l’intérêt de l’auteure pour les questions liées au genre, mais également de sa rencontre avec une personne trans, son parcours et les questions liées à sa transition au niveau du cercle familial. « Comment va-t-on expliquer ça aux enfants?».  Elle s’est dès lors intéressée à des références qui pourraient raconter ce type d’expériences autour d’identités de genre du point de vue d’un enfant et non des adultes. Elle s’est documentée sur le milieu drag, le voguing, les ballrooms new-yorkaises et s’est procuré un film documentaire emblématique : Paris is burning. Ces pratiques ont beaucoup inspiré l’album, dans leur façon d’inclure les rapports de jeu avec un très grand sérieux - comme d’ailleurs les enfants savent si bien le faire -, les expressions exubérantes et en même temps naturelles, les vécus de questions d’acceptation, de famille et de quête de soi.
Pour autant qu’on lise l’anglais et qu’on maîtrise un peu le vocabulaire LGBTQIA+, la page du site de Jessica Love en lien avec l’album - https://jesslove.format.com/julian-is-a-mermaid - mérite qu’on s’y arrête. Après une brève présentation de l’album, elle reproduit des extraits d’une interview où elle répond aux questions liées à son inspiration et au fait qu’elle ait choisi de mettre en scène une famille afro-latino-américaine et des expériences trans (ou drag) alors qu’elle même est blanche et cishet (cis: en accord avec son genre de naissance + het: hétéro). D’ailleurs, cette partie de la page porte le titre suivant : “On being a white, cishet artist creating outside my experience…” Car si Jessica Love a longtemps craint de ne pas avoir la légitimité de traiter d’un sujet et d’un groupe ethnique qui ne sont pas siens, elle avait à cœur de soutenir le mouvement Black Lives Matter et de lutter contre le racisme anti-noir. Ces questions importantes permettent des discussions qui ont rarement lieu lorsqu’on reste dans les normes très blanches de l’édition jeunesse.
Ce premier album a mûri pendant six ans. Et si son auteure a beaucoup dessiné étant enfant, elle n’en a pour autant pas fait son métier. On est d’autant plus charmé par la qualité des illustrations à la gouache sur papier brut dont la couleur est proche de celle de la peau des protagonistes. Ici le blanc, du papier et des peaux, n’est pas la couleur par défaut. Le dessin agile et expressif - on adore la liberté contenue dans les scènes de rue -, aux couleurs poudrées teintées de touches vivres pourrait presque se passer de texte. D’ailleurs les mots sont rares et bien placés. Les pages de garde épatantes mettent en scène, en ouverture du livre, une brochette de grands-mères aux corps généreux contenus dans des maillots de bain colorés et le referment sur ces mêmes grands-mères bonnes fées devenues des sirènes bienveillantes qui accompagnent le jeune Julian dans son devenir. Ce dernier d’ailleurs regarde les lecteurices droit dans les yeux, un sourire clin d’oeil aux lèvres. Sa Mamita aussi nous regarde, l’air de dire: “Vous voyez comme c’est simple!”.
Citons enfin une scène de rue carnavalesque, digne de Rio de Janeiro, où l’auteure a glissé en premier plan deux drag queen, dont l’une belle comme un papillon est juchée sur des platform shoes aux talons démesurés. Une manière de légitimer, mine de rien, le queer.
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  Un nouvel album, Julian at the Wedding, paraîtra en anglais au mois d’octobre et sa traduction française au printemps 2021. On l’attend avec impatience…
N.B. Que les lecteurices n’aillent pas croire que le vocabulaire LGBTQIA+ m’est familier, ni que je connaisse les mouvements cités par Jessica Love sur son site. Non, j’ai dû apprendre, me renseigner. Mais surtout, ma fille Loraine-Titi Furter, militante active, très à l’aise sur les questions de genre, sujet de ses recherches, a collaboré une nouvelle fois avec enthousiasme et bienveillance à cet article.
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Anne Herbauts, dans son nouvel album qui paraît cet automne chez Casterman, aborde le thème des manières propres à chacun de vivre sa vie. 
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Un enfant énumère les différences qu’il note dans les traits de caractère de ses parents. Chaque comparaison le ramène à lui et à la conclusion suivante: “Moi, je ne suis ni l’un ni l’autre. Je suis moi.” Et l’auteure, au moyen de ses illustrations, d’emmener le lecteur en balade - en randonnée - dans le quotidien de cet enfant, du matin à la promenade de l’après-midi. Des parents, on ne verra que des bribes de corps, les mains, les pieds puisque c’est le point de vue de l’enfant qui prime, sa manière bien à lui d’appréhender sa journée. Et comme on est à sa hauteur, il est représenté en entier, sous la forme d’un petit animal qui change de page en page au gré des petits noms tendres dont l’affublent ses parents: “petit chat”, “lapin”, “moustique” et autres noms d’oiseaux.Anne Herbauts poursuit son travail à destination des plus petits. Creusant dans cette direction, elle va loin dans la simplicité - même dans le désordre d’une maison - et laisse place à l’espace dans la page, au grain du papier. Les taches de couleur à l’aquarelle sont parfois rehaussées de traits au crayon, ces mêmes traits qu’elle décline seuls, au besoin. On retrouve également ses impressions sur papiers découpés pour les vêtements. Au résultat, un album d’une extrême lisibilité, au dessin gai et poétique.
Signalons encore deux autres titres sur l’être soi parus au printemps passé à L’Ecole des loisirs ; l’un chez Kaléidoscope, l’autre chez Pastel.
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  Milo le pacifique n’a que faire de se battre comme ses congénères. Sur la banquise aux ours polaires, il préfère regarder les étoiles filantes et s’occuper de ses protégés, les blanchons. Bien malgré lui, il est emmené un jour dans la grande ville qui ne dort jamais à devoir combattre sur un ring… Milo se retrouve alors face à une vieille connaissance, le terrible Yuma, un morse champion du monde des poids lourds. Au final, ces retrouvailles n’auront que du bon.
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  « Rien que toi… Il n’y a pas deux ours comme toi » dit Maman Ourse en réponse à la question de son petit Alfie. Cette réponse qu’elle va répéter de page en page, en randonnée, elle l’étaye d’exemples qui vont du particulier – le petit ours et sa sœur bébé – au général – le monde qui les entoure - et qui sont des leçons d’apprentissage et d’ouverture sur la vie, sur soi. A mesurer le monde, dans toute sa tendresse, on se voit lire cet album au calme, bien calés dans des coussins, un bras autour d’un petit corps qui se pelotonne, avec le pouce dans la bouche.
Julian est une sirène / Jessica Love.- L’Ecole des loisirs (Pastel), 2020
Ni l’un ni l’autre / Anne Herbauts. - Casterman, 2020
Milo l’ours polaire / Laurent Souillé et Juliette Lagrange. – Kaléidoscope, 2020
Rien que toi / Sally Grindley et Célia Chauffrey. – L’Ecole des loisirs (Pastel), 2020
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weirdletter · 6 years ago
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Imaginales: le festival des mondes imaginaires, 18ème édition. 23-26 May 2019, Ville d’Épinal, France. Poster art by Grzegorz Rosiński and Piotr Rosiński, info: imaginales.fr.
From Thursday 23rd to Sunday 26th May, 2019, more than 300 authors and illustrators from all over the world will come to Epinal, in France, for the 18th edition of Imaginales: le festival des mondes imaginaires, one of the first international exposition of Imaginative literature.  Artists, novelists and experts in the Fantasy, SF and Fantastic genres will share their stories with a varied and enthusiastic audience. Founded in 2002, the festival is free and open to the public, welcoming more than 40,000 visitors from all over France.
Guest list:
Comics and illustration – Julien DELVAL, Renaud DENAUW, Emmanuel DESPUJOL, Steven DUDA, Gilles FRANCESCANO, Laurent GAPAILLARD, Armel GAULME, Didier GRAFFET, Loïc JOUANNIGOT, Milan JOVANOVIC, Frédéric MARNIQUET, Gilles MEZZOMO, Noë MONIN, Thimothée MONTAIGNE, Frédéric PILLOT, Michel RODRIGUE, Olivier ROMAC, Grzegorz ROSIŃSKI, Piotr ROSIŃSKI, Thierry SÉGUR, Olivier SOUILLÉ, Philippe ZYTKA.
International authors – Alex BELL, Sigridour Hagalin BJÖRNSDOTTIR, Peter BRETT, Anders FAGER, Mark HENWICK, Vic JAMES, S.T. JOSHI, Hildur KNÚTSDÓTTIR, Graham MASTERTON, Sam J. MILLER, Christopher PRIEST, Sofia SAMATAR, Johanna SINISALO.
French authors – Christophe ABAS, Sandrine ALEXIE, Nicolas ALLARD, Mel ANDORYSS, Jean-Pierre ANDREVON, Jacques BARBÉRI, Isabelle BAUTHIAN, Robert BELMAS, Paul BEORN, Karim BERROUKA, Georges BERTIN, Chloé BERTRAND, Pierre BORDAGE, Béatrice BOTTET, Nicolas BOUCHARD, Clément BOUHÉLIER, Charlotte BOUSQUET, Fabienne BRUGERE, David BRY, Sabrina CALVO, Nicolas CARTELET, Fabien CERUTTI, Fabien CLAVEL, Guy COSTES, Alain DAMASIO, Grégory DA ROSA, Nathalie DAU, Lionel DAVOUST, Nicolas DEBANDT, Romain DELPLANCQ, Jérôme DIDELOT, Julie de LESTRANGE, Marie-Charlotte DELMAS, Jean-Laurent DEL SOCORRO, Patrick K DEWDNEY, Romain D'HUISSIER, Victor DIXEN, Sara DOKE, Catherine DUFOUR, Jean-Claude DUNYACH, Silène EDGAR, Manon FARGETTON, Estelle FAYE, Franck FERRIC, Fabien FERNANDEZ, Élise FISCHER, Alexis FLAMAND, Célia FLAUX, Victor FLEURY, Jean-Pierre FONTANA, Isabelle FOURNIÉ, Thomas GEHA, Alison GERMAIN, Eric GIACOMETTI, Régis GODDYN, Marie-José GONAND, Alain GROUSSET, Lauric GUILLAUD, Colin HEINE, Johan HELIOT, Loïc HENRY, Ariel HOLZL, Raymond ISS, Jean-Philippe JAWORSKI, Gabriel KATZ, Florian KIEFFER, Katia LANERO ZAMORA, Gilles LAPORTE, Camille LEBOULANGER, Fabienne LELOUP, Christian LÉOURIER, Jérôme LEROY, Érik L'HOMME, Jean-Marc LIGNY, Méropée MALO, Eric MARCHAL, Jean-Luc MARCASTEL, Johanna MARINES, Jean MARIGNY, Danielle MARTINIGOL, Xavier MAUMÉJEAN, Patrick McSPARE, Hélène P. MÉRELLE, Sylvie MILLER, Vincent MONDIOT, Pierre PEVEL, Betty PICCIOLI, Stefan PLATTEAU, Jean PRUVOST, Jacques RAVENNE, Michael ROCH, Carina ROZENFELD, Éric SANVOISIN, Stéphane SERVANT, Floriane SOULAS, Charles SUZANNE, Ketty STEWARD, Rachel TANNER, Arthur TÉNOR, Philippe TESSIER, Nicolas TEXIER, Christophe THILL, Jean-François THOMAS, Jean-Christophe TIXIER, Adrien TOMAS, Jean-Michel TRUONG, Estelle VAGNER, Laurence VANIN, Cindy VAN WILDER, Claude VAUTRIN, Flore VESCO, Frédéric VINCENT, Frédérique VOLOT, Philippe WARD, Aurélie WELLENSTEIN, Georges ZARAGOZA.
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rivoliavenueannexe-blog · 6 years ago
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Harold Mildward
Harry Styles
23 ans
Ex Mannequin
Rive Gauche
Une mère anglaise, un père français. C'est le mélange qui donna naissance, 23 ans plus tôt, le 1 février 1995, à un jeune petit bouclé aux yeux émeraudes. Au jeune Harold. Un prénom dont sa mère était tombée amoureuse. Un prénom royal en Angleterre. Un prénom signifiant « chef d'armée. ». Mais qui ne correspondait pas vraiment au caractère du garçon. Harold succédait à une fille, âgée de 2 ans de plus que lui, et un garçon de 4 ans de plus.. Une fille et un garçon qui avaient eu la chance de passer deux et quatre ans avec leur père. Chose que Harold n'avait pas pu connaître. En effet, abonné à sa naissance, les deux femmes, le petit garçon et ce bébé s'étaient retrouvés bien vite seuls. Et c'est ainsi que Harold avait passé les deux premières années de sa vie, sans père. Sans futur modèle, jusqu'au jour où sa mère rencontra un nouvel homme, un nouveau père pour ses enfants. Âgé de 5 ans, Harold avait rapidement adopté cet homme comme étant son père. Et inversement, il avait prit les enfants comme sien. C'est ainsi que Harold était devenu un Milward. Adopté par son nouveau père pas longtemps après le mariage de sa mère. Un soulagement pour elle qui allait voir ses enfants grandir dans une famille heureuse. Malgré tout, Harold était un enfant très solitaire, qui aimait passer des heures seul à jouer dans sa chambre. À se créer des histoires avec des jouets. Un garçon rempli d'imagination vivant dans son propre monde. Mais cela ne l'empêchait pas d'être proche de sa grande sœur et de son grand frère, bien que ceux-ci passaient leur temps à l'emmerder et le faire tourner en bourrique. C'était normal pour lui, c'était leur façon de s'aimer bien qu'Harold soit collant avec eux. Toujours à la recherche d'un signe d'affection quelconque. Niveau scolaire, Harold à toujours aimé se rendre à l'école. S'instruire. Et cela, depuis sa première année de classe. Un rien l'émerveillait et il ne s'en cachait pas pour raconter chaque soirs, à ses parents, tout ce qu'il avait pu apprendre. Il adorait cela. Vraiment. Et lorsqu'il avait apprit à lire, la vie sociable d'Harold avait prit fin. Il ne sortait plus. Son monde se constituait de tout les livres possibles et inimaginables. Sa primaire se résumait à passer son temps, le nez plongé dans ses livres. Il adorait apprendre. Beaucoup trop sûrement. Et c'est sûrement pour cela que les résultats brillants du garçon l'avaient menés à partir en internat à Londres. La capitale anglaise. Seul. Sa vie avait changé d'un coup. Il se retrouvé seul, entouré de garçons qu'il ne connaissait pas. Dans une ville inconnue. Il n'y avait jamais mit les pieds. Mais Harold ne s'était pas défait pour autant. Il continuait d'étudier, de briller, malgré les saloperies que ses camarades de chambres lui faisaient subir. Insultes, paries, humiliation, bizutage. Harold était le bouc émissaire de ses amis. Photos nu dans les douches. Affaires souillées, lit piégé, farces. Harold était le garçon que l'on poussait à bout. Mais jamais il n'en avait parlé. Il avait subis cela. Et malgré tout, il continuait de briller. Un élève hors norme. Tout ce qu'il lisait l'aidait énormément. Il adorait cela, tout savoir. Harold était formaté au monde auquel les livres lui faisaient croire. Un monde de gentillesse où tout le monde s'aime et où tout le monde est gentil. Il ne voyait de mal nul part. Jamais. Il quitta Londres à ses 15 ans, pour rentrer à Manchester. Sa ville d'origine. Où un lycée prestigieux lui ouvrait ses portes. Malheureusement pour lui, le jeune Milward n'avait pas de famille fortunée pouvant lui payer ses cours. C'est alors qu'il avait essayé de postuler dans quelques boutiques pas loin de chez lui. Il se devait de trouver de l'argent durant les vacances pour financer son rêve d'intégrer une grande école où il pourrait se lancer dans la psychologie, et comprendre encore mieux l'être humain. C'est lors d'une de ses recherches d'emplois en ville que Harold à rencontré Léo. Un garçon qu'il n'a pu s'empêcher de regarder et se forcer de recroiser les jours suivant avant que celui-ci ne l'aborde. C'est à partir de ce moment là que Harold passait beaucoup plus de temps dehors que chez lui enfermé avec ses livres. Ce garçon l'intriguait beaucoup. Et malgré son caractère détestable, Harold voyait en lui quelque chose de bon et qu'il aimait. Qui lui donnait toujours envie d'être avec lui. N'ayant pas trouvé de boulot, Harold s'était lancé à la recherche d'un job sur internet, s'inscrivant innocemment sur tout un tas de forum, jusqu'au jour où un homme lui proposa de travailler pour lui. Escort boy. Mineur. Il lui avait assuré que ce travail allait être sympas et qu'il gagnerait assez pour ses études, en échanges de dîner avec des inconnus. Harold avait plongé tête la première dedans. Et C'était vrai. Il avait pu payer ses études à la rentrée. Et commencer le lycée, tout en voyant Léo lors de ses pauses, et en allant travailler le soir. Au début tout semblait bien se passer, mais plus les jours passaient, et plus les rendez vous changeaient. Raccompagné chez lui, ou à l'hôtel, Harold trouvait cela de plus en plus bizarre bien qu'il savait que son « patron » gardait un œil sur lui. Harold menait une double vie. Et il détestait cela de plus en plus. Il était victime d'attouchements, par des hommes, beaucoup plus que les femmes. Et rares étaient les personnes ayant la vingtaines. Harold se sentait de plus en plus sale. Il développait un refus du touché de plus en plus important. Jusqu'à craquer. Complètement. Jusqu'à ne plus supporter d'être toucher. Se plaignant tout de même rarement, Harold avait vécu cela jusqu'à ses vingt ans. Jusqu'à ce qu'il décide d'arrêter tout et suivre Léo qui avait prit une place assez importante dans sa vie. Et cette décision n'avait pas plus à son boss qui le qualifiait comme son meilleur atout. Harold s'était fait tabassé après les cours, de mauvais coups dont il garde quelques séquelles. Malgré cela, le bouclé n'a jamais parlé. De cette double vie, gardant se secret bien enfouit en lui. Et dont il ne veut plus entendre parler. Débarrassé de cela, Harold était rentré à la fac. En psychologie. Enchaînant toujours les bons résultats, tout en développant une passion pour la musique. Il avait un carnet dont il ne se débarrassait jamais, notant tout et n'importe quoi, dont il pourrait se servir dans ses chansons. Il adorait cela. Créer et chanter. Il avait développé cela assez rapidement, en quelques années. Et rêvait maintenant de se produire un jour sur les plus grandes scènes. Et il y avait toujours ce Léo qu'il suivait partout. Violent, beaucoup trop même, avec le jeune Milward, il n'arrivait pas à le repousser ni à voir qu'il lui appartenait. Pourtant, Harold le suivait partout où il allait, quittant même sa famille sans problème. Il dépendait de plus en plus du garçon. Et il aimait cela. Il en avait comme besoin. Harold s'est même mit à prendre soin de lui, enchaînant les heures de sports, et tombant presque dans l'anorexie, pour plaire au garçon. Enfin. Harold agissait avec lui comme il agissait avec ses clients. Sans attirance. Juste par envie que le garçon le complimente. Ayant tout quitté pour suivre ce garçon, Harold suit désormais des cours par correspondance pour avoir son diplôme. Mais un beau jour, Harold s'était réveillé seul, son Léo avait disparu. Les mois étaient passés, et c'est lors de ses vingt-et-un ans que le bouclé s'était décidé à partir à Paris. Une ville qui le passionnait complètement. Une ville, où une fois installé, il s'était lancé dans le mannequinat, posant pour de petites marques, jusqu'à aujourd'hui. Il travaille désormais pour la célèbre marque Yves Saint Laurent. Et ce luxe lui rappel son Léo, ce monde qu'il lui avait offert pendant quelques années, et dont Harold était clairement sous le charmes. Durant ses premières années dans la capitale française, Harold à fait la rencontre d'un violoniste, Masha, un garçon qui le laissait pas indifférent, et avec qui il gardait un contact assez simple. Un ami? Un peu plus qu'un ami? Il ne savait pas vraiment. Il n'arrivait pas à mettre de mot sur eux. Et cela avait le dont d'énerver le petit anglais qui avait ce besoin constant de qualifier les choses. Harold reste tout de même un garçon assez renfermé sur lui même, peureux. Il n'est jamais tombé amoureux, n'a jamais eu de relations intimes, et ne sait pas s'il est intéressé par les femmes ou par les hommes, il ne s'est jamais remis en question à ce sujet. Pour le moment, il n'y pense pas et n'y a jamais pensé. Il ne connaît que ce que les livres lui ont apprit. Et malgré cela, il est très accroché à son Léo, qu'il n'a jamais oublié et rêve de revoir un jour.
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bookstagramofmine · 3 years ago
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Book Review | The Fairy Universe by Olivier Ledroit & Laurent Souillé
Book Review | The Fairy Universe by Olivier Ledroit & Laurent Souillé @NetGalley @DCD_Nexus #NetGalley #DiamondComicDistributors
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plumedepoete · 5 years ago
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       Fête de la musique ou faites de la musique....    Cet « autrefois  beau » Jack LANG répondrait à sa propre question « on est jamais si bien asservi que par soi-même....c'est chier non ? »  à la façon de Laurent GERRA  qui ajouterait : "ce Loupzen quel bel homme ! ".    Surnommée parfois fête de la Mère -guèze (ben alors...on ne parle jamais du père ?) cette grande messe représente une rare opportunité pour le rapprochement des peuples et l'éloignement des populations.    Quel charivari arrive et quel tohu-bohu ce fut … de bière, hier.    Ce mélange des genres s'est fait une bonne place parmi les libations orgiaques, permettant le mariage des épices du Nord de l'Afrique et des jus blonds du Nord de l'Europe.    Imaginez devant le Wali de la wilaya de la rue des Martyrs lors de la cérémonie de mariage :    Sur fond de ''youyou'' et only ''youyou '' Séfarades et Orientaux, je cite :    « - Mademoiselle CHICHA, ici présente, acceptez-vous de prendre comme époux le sidi BRAHIM ...et de le suivre et l'accompagner à chaque fête...et de le servir à table à la bonne température ».    Voilà une union qui aurait pu être parfaite, tant les futurs provenaient d'un même continent et entretenaient de bonnes relations en parlant la même langue...chargée.    Mais non , trop simple car demoiselle CHICHA , la brune épicée venait de convoler en noces osées avec une Gretchen blonde de houblon.....la Merguez et la Bière... La Belle et la Bête... les Laurels et Hardy de la gastronomie.    En vous rappelant que lors de vos derniers reflux gastriques la Merguez et sa cousine Chicha (petite saucisse ronde ) se sont donné la main pour vous amener direct vers l'armoire à pharmacie et plus si affinités.    Ce soir c'est « After » avec comme D.J, le fameux GAVIS CONELL.    Quant à la Chipolata, absente ce soir là de vos fantasmes « swingers in the night » (les connaisseurs savent de quoi j’éructe) elle vous réserve un de ses tours de vache vicieuse, pour accompagner l'apéro du lendemain, froide comme la justice, customisée à la Mayonnaise à outrance, pour glisser un peu mieux dans votre intimité d 'ex-weight-watcher....il faut savoir choisir manger et grossir.    Moi c'est fait, j'ai de la peine à déglutir.    Il nous serait facile de surligner en gras les dangers de ces redoutables compagnes de nos soirées camping, mais le gras ici présent, sous l'effet de mes touches de clavier, serait de trop, et risquerait de voir déraper mon doigt accusateur vers je ne sais quelle direction.    Voici donc l'union sacrée mais incompréhensible du Sud et du Nord au moment précis où une des blondes de l'empire britannique quitte la fête (je parle de la bière et du Breixit ) laissant le champ libre à la blondeur des belles du Ch'Nord ...je reparle des bières.    Et la frite dans tout çà ?    Elle est dans tous ses états et pas qu'une fois !    Fidèle maîtresse de nos soirées échangistes (c'est la bonne copine qui tient la chandelle) elle patiente dans son jus, délaissée à la fin des échanges, car mal présentée ou fort peu appréciée.    Triste faim (jeu de maux) pour cette « belle de Fontenay » qui mériterait plus d'attention.    Verrons-nous un jour, enfin, une levée de boucliers (Arverne et Bremus confondus) pour défendre le sort de la frite ?    Je rappelle que par le passé, une bande de zigotos, avait imaginé une association de défense de la feuille de salade perdue lors des repas...véridique .    On y entendait même le cri de la carotte à son dernier supplice et pourquoi pas le cri du billet de 20 euros qui se fait casser pour régler ces sandwichs-merguez-frites ? (çà c'est moi qui l'ajoute ).    Vous l'aurez compris, la musique n'est qu'une excuse parmi tant d'autres, pour vous faire avaler n'importe quoi, le roi de la fête étant le Kebab.    C'est quand même étrange que tout ce qui pourrait ( je reste dans le conditionnel) apporter un désagrément et un net changement dans note tour de taille, a des effluves et des senteurs de l'autre coté de la Méditerranée. Attention danger ?    N' y voyez aucune attaque politico-raciste, Sainte Jeanne d'Arc, porte drapeau d'une certaine FRANCE patriotique, a été cuite puisqu'elle elle n'avait pas été crue !    Cela n'a aucun rapport avec le fait que ce grand tintamarre a été mis en place par un ministre de gauche.    De là à penser que......bref,  je stop et Destop. C''était de l'humour.    Le Kebab.... l’ordre des choses est enfin respecté. Ce n'est plus la féminine Merguez qui a le devant de la Cène (autre jeu de maux) mais un mâle tout puissant « LE » kebab. Enfin la suprématie masculine est reconnue !    C'est donc bien « UN » et non « UNE » qui nous fait mal. (voir le sketch de Roland MAGDANE sur le féminin et le masculin ).    Et la muse dans tout ce galimatias ? Elle reste au stade de contrepèterie : Je citerais les mots d'un autre gros mangeur, mais de crustacés cette fois : la moule dans tous ses états , le bon pépère Hugo, Victor de son prénom.: ''La Muse m'habite '' et celle d'une de mes amies, reine du frichti : ''Ces frites me bottent disait la cuisinière''     Je vous laisse chercher la solution. Car c'est bien de solutions dont il est question.    Qu'en serait-il de ces fêtes de la (zikmu si vous ne comprenez pas ce mot et son sens, c'est que vous êtes âgés ou plein de bon sens) si elles devaient être cantonnées ( il n'est plus question de frites mais de riz cantonnais, encore un jeu de maux ) aux régions de FRANCE métropolitaine.    Imaginez encore une fois : plus de tam-tam de cris stridents de bongo congas djembé ukulélé flamenca guitare boites à rythmes    Et pour accompagner ce Waterloo morne plaine, ce monde du silence, que me proposez-vous : choucroute daube gratin dauphinois tripes potages divers Crêpes Bretonnes    Boaf...! pas mauvais non plus, mais difficile de déambuler au beau milieu d'une foule sans être décoré de l'ordre « du polo souillé ».    Et l’exotisme ? où se situe ce déphasage, ce dépaysement qui vous transforme, vous le mangeur d’Aligot, en boloss swager du samedi soir ?    Et question zouz, quel seum !    Alors frère z'y va à donf et pas oublier que YOLO grave...WESH .    Je sens que je vais en perde mon argent, ma santé et gagner des emmerdes    Miladiou ! La tradition avait du bon . . ©Philippe X - 22/06/2019
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songedunenuitdete · 6 years ago
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[box type=”info” align=”” class=”” width=””]Album: 32 pages Tranche d’âges: 3 années et plus Editeur : Auzou Date de sortie : 2 avril 2015 Collection : Mes p’tits albums Langue : Français ISBN-10: 2733834770 ISBN-13: 978-2733834770 Prix éditeur : 5,95€
De quoi ça parle ?
Azuro est un petit dragon qui est rejeté par son village car il est bleu et qu’il ne crache pas de feu… Heureusement, abandonné de tous, il va finir par trouver sa voie auprès des humains ! [/box]
Mon avis
Derrière cet album coloré aux dessins incroyablement mignons, se cache une histoire sur la différence et comment l’accepter. Comment faire d’une force ce qui peut apparaître au départ comme une faiblesse ?
Le jeune dragonneau Azuro n’est pas comme ses congénères, au lieu de cracher du feu, il crache des litres d’eau. Sa différence est telle, qu’il sera banni de la caverne où vivent les autres dragons, dont sa maman. S’il est triste dans un premier temps, Azuro va vite découvrir que sa malédiction peut être un don utile pour d’autres.
En lisant cet album à mon fils, je ne pensais pas tomber sur une histoire si simple, mais au sens si profond ! Le récit est court et permet aux plus jeunes enfants de bien accrocher à l’histoire. Azuro est un dragon vraiment magique que je suis ravie de connaître ! Il mérite autant de succès que son grand-frère de chez Auzou (Loup).
Bref, une belle surprise avec cet album magnifique ! Vu le prix, laissez-vous tenter, il est vraiment bien !
[Chronique Artemissia] Mon #avis sur Azuro le dragon bleu (petit format) de Laurent & Olivier Souillé - Jérémie Fleury / @editionsauzou - une très belle surprise pour ce petit dragon pas comme les autres ! A découvrir ! Album: 32 pages Tranche d'âges: 3 années et plus Editeur : Auzou Date de sortie : 2 avril 2015…
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reseau-actu · 5 years ago
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Cet ancien chirurgien est soupçonné d’avoir abusé plus de 250 enfants au cours de sa carrière. Un parcours criminel que les enquêteurs retracent à l’aide de ses carnets intimes.
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Pendant des années, Joël Le Scouarnec s'est astreint au même rituel : consigner par écrit les sévices sexuels qu'il infligeait à ses jeunes patients dans une sorte de journal intime de la monstruosité. Avec un vocabulaire mi-médical mi-enfantin, l'honorable chirurgien de Jonzac (Charente-Maritime) y décrivait comment « il a tripoté le clitoris » de telle petite fille, « léché la chounette (sic) » de telle autre. Le titre de ces deux carnets numériques? « Vulvette » et « Quéquette ». Lorsqu'ils analysent l'ordinateur du sexagénaire, interpellé simplement pour exhibition sexuelle en mai 2017, les enquêteurs n'imaginent pas ouvrir la boîte de Pandore…
Deux ans et demi plus tard, le médecin de 68 ans est incarcéré à la maison d'arrêt de Saintes. Mis en examen, il sera jugé courant 2020 pour des viols et agressions sexuelles commises sur quatre fillettes. Des faits qu'il a avoués partiellement lors de sa première garde à vue. Mais l'exploitation de ses écrits abominables a lancé les gendarmes de la section de recherches de Poitiers sur une enquête d'une dimension inédite. Pas moins de 250 nouvelles victimes potentielles ont été identifiées sur la période 1991-2014. Ce qui ferait potentiellement de Joël Le Scouarnec le plus grand pédophile de l'histoire française.
« 184 (victimes) ont souhaité déposer plainte, 181 étaient mineures au moment des faits », a annoncé ce lundi le procureur de La Rochelle, Laurent Zuchowicz. Le magistrat s'est dessaisi au profit du parquet de Lorient au regard du nombre de victimes dans le Morbihan (100) et le Finistère (23). Une partie vivait aussi en Indre-et-Loire à l'époque. Autant de départements où le médecin a exercé entre 1983 et 2008 avant de s'installer à Jonzac.
«La majorité des victimes sont tombées des nues»
« Cela fait froid dans le dos, confie un enquêteur. La majorité des victimes, trop jeunes, n'ont aucun souvenir et sont tombées des nues. D'autres se remémorent des scènes précises. Quelques-unes n'ont pas porté plainte pour tourner la page. »
Trois gendarmes de la SR de Poitiers, aidés de leurs collègues bretons et indrois, ont retrouvé les anciens patients de Le Scouarnec en comparant les noms et dates d'exactions inscrits sur les carnets macabres avec les listings d'admission des hôpitaux. « A.B., 8 ans, 1993 », annote par exemple le chirurgien avant de décrire une masturbation forcée. « Elle ne saura sans doute jamais qu'à l'âge de 12 ans, elle aura été dépucelée au doigt par un homme de 50 ans », écrit-il encore au sujet d'une autre fillette.
Le Scouarnec n'a pas encore été entendu sur ces 250 nouvelles victimes présumées. Lors de sa garde à vue, il avait brièvement admis qu'il était « possible » qu'il ait commis les violences évoquées dans ses journaux intimes, sans toutefois s'en rappeler. Contacté, son avocat Me Thibaut Kurzawa n'a pas souhaité s'exprimer à ce stade.
«Je me filmais nu avec les perruques de femmes»
Comment ce prédateur en blouse blanche est-il passé inaperçu près de trente ans ? D'autant qu'il avait été condamné en 2005 pour détention d'images pédopornographiques. Seule certitude : c'est sous couvert de pratiquer des opérations bénignes telles que l'appendicite que le chirurgien digestif avait accès à autant d'enfants. Et le pédophile présumé n'aurait sans doute jamais été démasqué s'il n'avait pas été dénoncé par la fille de sa voisine en avril 2017.
Ce jour-là, d'après la déposition de la jeune K., 9 ans, Le Scouarnec se masturbe dans son jardin à Jonzac. Puis exhibe son sexe et ses fesses à la fillette avant de lui baisser sa culotte. L'homme est alors placé en garde à vue. Entre-temps, la fillette révèle aux enquêteurs que le médecin lui a aussi introduit un doigt dans le vagin, ce que semble corroborer une expertise gynécologique. L'homme nie, mais admet en revanche des agressions sur trois autres enfants.
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L'affaire prend un tournant inquiétant. Les gendarmes découvrent au domicile du sexagénaire de nombreux contenus pédopornographiques, des godemichés, des perruques et… 20 poupées. Dont l'une avec des chaînes aux poignets. « (Elles servaient) à remplacer une vraie petite fille lors d'un acte sexuel, la masturbation », raconte le médecin lors d'un interrogatoire devant la juge d'instruction. Et d'ajouter : « Je m'étais créé un monde où je cultivais ma solitude […]. Je me filmais nu avec les perruques de femmes. C'est le contexte de cette sexualité peu normale. »
Des poupées dans les bureaux de ses hôpitaux
En auditions, Joël Le Scouarnec livre des confidences sans tabou. Sur cette attirance pour les jeunes enfants qu'il situe entre 1985 et 1986 après une dégradation de ses relations avec son épouse -unique femme de sa vie. Avant l'ère d'Internet, le médecin satisfait ses fantasmes en dessinant des enfants nus. Ou en lisant des textes pédophiles dénichés dans des librairies parisiennes. Quand il ne s'adonne pas à des plaisirs solitaires avec ses poupées, dissimulées dans les bureaux de ses hôpitaux…
Sa rencontre avec sa nièce A.M. la même époque aurait déclenché ses pulsions pédophiles. « Ce qui m'a troublé, c'est qu'elle était très câline. Elle venait sur mes genoux, glisse-t-il au juge. J'ai reporté ma sexualité sur cette petite fille. ». Le médecin jure n'avoir jamais touché ses trois propres enfants avec qui il entretient des relations cordiales, y compris après son incarcération.
D'après le chirurgien, ses premiers attouchements visent des fillettes de son entourage dans les années 1980 : des nièces, des enfants d'amis ou gardés par son épouse… Mais aussi des patients. Reconnaissant uniquement « quatre faits » de ce type à la clinique de Loches (Indre-et-Loire) avant la découverte de ses carnets intimes, Le Scouarnec explique être passé à l'acte quand ses victimes « étaient alitées », faisant passer ses agressions pour « un examen médical ».
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Avant de travailler à Jonzac (photo), le chirurgien a exercé à Loches, Vannes, Quimperlé et Lorient./ABACA/Moritz Thibaud  
« Mon attirance sexuelle se dirige plutôt vers les petites de 9-10 ans. C'est plus facile de séduire à cet âge-là. À partir de 12 ans, il y a le chamboulement de la puberté, où les choses sexuelles peuvent faire davantage plus violence. » L'enfant, poursuit-il, l'intimide beaucoup moins que l'adulte, « plus compliqué sur le plan relationnel ». Et selon son interprétation, tant qu'un enfant ne réagit pas, reste « inerte », il ne fait rien de mal… Mais quid des conséquences pour le développement futur ?
«Habité par un sentiment de toute-puissance»
Interrogé sur son manque d'empathie pour les victimes, le chirurgien se dépeint comme « quelqu'un de froid ». De fait, l'expertise psychologique diligentée pendant l'instruction est accablante. Le Scouarnec est décrit comme un être à l'intelligence supérieure et à la personnalité « perverse », « habité par un sentiment d'impunité et de toute-puissance ». « Il ne reconnaît pas l'autre comme un sujet mais comme un objet sur lequel il cherche à avoir une emprise, assène l'expert. Il prend un plaisir évident à détailler (son) parcours. La transgression est-elle même érotisée et il jubile à l'idée d'échapper à la psychiatrie. »
En prison à l'isolement, Joël Le Scouarnec, qui prévoyait d'exercer son métier jusqu'à 68 ans, jure avoir tourné la page de la pédophilie. « Quand je voyais un enfant dans la rue ou à la télévision, avant, la pensée qui me venait était directement : comment il était, il ou elle, quand il est nu. Depuis je ne les regarde plus de la même façon. Ils sont l'innocence. J'ai souillé cette innocence », glisse-t-il lors d'un interrogatoire.
Pour Me Francesca Satta, avocate de plusieurs victimes, le chirurgien digestif n'a pas livré tous ses secrets. « Nous ne sommes qu'au début d'un dossier déjà impressionnant par le volume de plaignants, observe la pénaliste. Et la liste n'est sans doute pas exhaustive, car je suis en contact avec des victimes qui n'apparaissent nulle part pour le moment. »
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lupiot · 8 years ago
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Article par Bloup
Une fois n’est pas coutume, j’avais envie aujourd’hui de vous parler d’un récit à destination d’un lectorat plus jeune que ce dont nous avons l’habitude ici (on parle plus souvent de littérature adolescente ou YA, sur Allez vous faire lire). Entre l’album et le roman graphique, Moi, Ernest… est un objet d’une belle sensibilité, grâce au subtil équilibre texte-image qui le compose…
Depuis sa naissance, Ernest est muet. Heureusement, son imagination débordante lui permet de s’exprimer autrement que par le langage parlé : entouré de Chat, son animal de compagnie borgne, et de sa vieille machine à écrire, ses mots glissent sur le papier… Et s’il parvenait à se faire éditer ?
En route vers le Pays Imaginaire
Ernest est différent : ses mots d’adulte sont doux, simples, comme ceux d’un enfant (« Môman », « Eh ben »…), et souvent poétiques :
« Quand j’écris une histoire d’amour, j’effleure les touches, je les caresse. Je me demande même comment le papier arrive à attraper les lettres. »
Alors fermé sur lui-même, en décalage avec la réalité sans que ça ne lui pose aucun soucis, Ernest va pourtant s’ouvrir au monde grâce à un reportage à la télé dans lequel il apprend ce qu’est un éditeur (« C’est quelqu’un qui fait le plus beau métier du monde : il fabrique des livres. » C’est Ernest qui le dit, pas moi !).
Rêver de livres…
À force de travail et de persévérance, Ernest sort de sa bulle et s’ouvre au monde en même temps que le monde le découvre. Pourtant, il reste égal à lui-même pendant tout le récit, et c’est sûrement là la force de Moi, Ernest… : montrer que l’on peut être différent, heureux malgré les épreuves, et parvenir à trouver sa place parmi les autres tout en restant soi-même.
Les illustrations, tendres et poignantes, donnent vie à Ernest et à son univers dans lequel le lecteur n’a aucun mal à s’immerger. Les dessins pleine page, les grands yeux hyper expressifs d’Ernest et la myriade de petits détails souvent très drôles y sont pour beaucoup.
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Belles et riches, les illustrations accompagnent parfaitement le texte et complètent les mots avec douceur.
Et malgré les sujets parfois difficiles (brutaux même : la maladie, l’isolement, la réalisation des rêves ou la gestion de la créativité), le ton – à la fois dans le texte que dans les images – est optimiste et plein d’espoir.
Pour conclure simplement : une petite histoire qui fait du bien.
Bonne lecture,
Bloup
Moi, Ernest…, de Laurent Souillé et Paul Mager, aux éditions Des ronds dans l’O, 2016
Note : À partir de 8 ans pour une lecture tout seul, mais c’est le type de récit qui se prête extrêmement bien à la lecture à voix haute pour accompagner les plus jeunes.
PS : je vous invite également à parcourir le catalogue de la maison d’édition, Des ronds dans l’O, qui, jeunesse ou non, a des choix aussi engageants qu’engagés !
Un très bel album pêché par Bloup, sur la différence, l'amour des mots, le chemin pour entrer dans le monde & l'importance de rester soi. Article par Bloup Une fois n'est pas coutume, j'avais envie aujourd'hui de vous parler d'un récit à destination d'un lectorat plus jeune que ce dont nous avons l'habitude ici (on parle plus souvent de littérature adolescente ou YA, sur Allez vous faire lire).
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