#Laurent Grappe
Explore tagged Tumblr posts
oenodyssee · 10 months ago
Text
Le disco de la méthode
Tumblr media
Chez Nicolas Badel // Venosc-Lès-Annonay // Collines rhodanniennes // 7 ha
Je relis mes notes. A côté de moi une feuille de papier sur laquelle je transcris au feutre noir des mots-clés, des chiffres. Entourées d’un trait noir ces données font penser aussi bien à des cellules vivantes qu'à des grains de raisins : organites, pépins, cytoplasme, pulpe, membrane, peau. Peu à peu, la page se couvre de vésicules de toutes tailles associées par grappes d’affinité ou reliés à distance par des flagelles connivents. Je les vois bouger, palpiter, se jouer de courants invisibles.
J’utilise ce type de diagramme à toutes sortes de fins dont, quelques fois, celle d’écrire. Le dessin permet d’avoir en tête (en main !) les différentes dimensions repérées, le poids topographique de chaque item, l’intensité des relations (attractives ou répulsives), de rester en prise avec la complexité de l’idée à restituer, du fait à relater ou du portrait à tirer.
S’il m’arrive de passer directement à la rédaction après la fin du dessin, je peux aussi m’y attarder. Pour tracer des itinéraires en reliant les bulbes et leur contenu, dans un ordre ou dans un autre, choisissant de traverser chaque rhombe ou au contraire d’en éviter le plus grand nombre.  Le travail heuristique s’achève quand un chemin à peu près définitif qu’on appellera le récit – c’est-à-dire une succession de récits – est décidé.  Coudre les histoires entre elles c’est, étymologiquement, le métier du rhapsode.
Je regarde la page. Presque centrale, une grosse vésicule : bureau d’études et méthodes, attire l’œil.  Elle est reliée par la gauche à : Nicolas, prénom de mon hôte qui y exerça son premier métier ; par le dessus à : père architecte ; par la droite à : 1998, débuts dans la vigne (mi-temps), premières vendanges — cave coop ; et enfin par le ventre à : chai hyper clean, souligné car j’ai été frappé en arrivant de son aspect clinique, spacieux et fonctionnel, osant à peine y faire entrer mon équipage boueux.  Le chai occupe tout le rez-de-chaussée du bâtiment, l’étage étant dévolu à un grand appartement tout aussi propre et ordonnancé avec : belle vue sur les reliefs ardéchois, une vallée boisée et : quatre hectares de vignes — IGP collines rhodanienne — 3,5 ha : syrah ; 0,5 ha : viognier ; 0,5 marsanne — C’est d’ailleurs avec cette syrah que Nicolas a choisi de faire Intuition, sa tête de cuvée, « et non avec ma parcelle en Saint-Joseph, — 2,5 ha : syrah, 0,5 ha marsane — appellation pourtant plus prestigieuse. »  
Le bâtiment a été : construit en 2009, me rappelle un phylactère, relié d’un cil à : 2010, première vinife conduisant par un autre cil à : 2013, formation biodynamie. Un long flagelle renvoie ici à : Laurent, pour Laurent Habrard, mon hôte de la veille, dont Nicolas partage le goût pour une certaine métrique de l’audace. Ils ont tous les deux participé à un collectif de vignerons mettant en commun observations et pratiques pour une utilisation minimale du soufre.
Revenant à mon premier granule : bureau d’études et méthodes je suis du regard un rinceau qui me conduit en pied de page : Réveil, tout impeccable — viennoiseries. Je me rappelle d'avoir été assez impressionné car la : soirée, très festive s’était terminée fort tard et qu’il m’avait bien semblé que nous avions laissé une forme de chaos derrière nous. Aimant « la fête, la musique et danser », Nicolas et : Cathy, sa compagne,avaient notamment convié les membres de leur troupe de : théâtre d’improvisation pour m’accompagner dans Rhapsode. (Très présente dans la performance Cathy m’ expliqua après coup que la métaphorminx, son maniement mais aussi les nombreuses paréidolies de visages qu’elle avait vues dans la silhouette tourmentée du cep l’avaient hypnotisée). Ensuite, l’assemblée s'était laissée emporter par l’ambiance et les vins : valseurs de Nicolas. Au matin, le parfait alignement des flacons vides et rincés : Viognier 22, Saint-Joseph 22 Petite Roche 22, Rochegrand 21, Saint-Joseph Les Mourrays 21, Intuition 18, témoignaient que je n’avais pas rêvé.
Il resterait encore bien des notules à relier, des paperolles à déplier : Paulette, j’y reviendrai peut-être : 11/11— défausse présidentielle, mieux vaut passer : saisonniers, 1 à 8 selon les mois : trois enfants : séparation : réchauffement climatique – épillonnage : Sylvain Badel —cousin : fou-rire : vente… le mot me surprend au moment de prendre la route. Vente ? « Oui, j’ai mis en vente… J’ai cinquante-quatre ans, c’est beaucoup de travail. Et puis, surtout, on n’est jamais dans le présent, toujours dans l’anticipation. » Peut-être que la cession ne se fera pas : aïkido. « J’ai un voisin permaculteur qui pratique cet art martial. Il me dit qu’il n’intervient que très peu sur ses plantes. Je pourrais aussi aller dans cette direction : réduire ma surface, observer plus, agir moins. »
0 notes
lamergelee · 1 year ago
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Lecture et concert (numéro AMOUR), salon de la revue 2023.
Photos : Laurent Grappe
0 notes
marzipandildo · 8 years ago
Audio
11 notes · View notes
doubleattitude · 4 years ago
Text
NUVO Dance Convention, Houston, TX: RESULTS
High Scores by Age:
NUbie Solo
1st: Navy Forrest-’Imagine’
2nd: Harper Schwalb-’Do What I Do’
3rd: Haddie Templet-’Do What I Do’
4th: Rose Ramirez-’Into the Unknown’
4th: Lucia Ruiz-’Popular’
5th: Anika Argueta-’Hallelujah’
6th: Alegria Jilpas-’Pure Imagination’
7th: Sloane Harris-’Never Enough’
8th: Maria Rosales-’Despacito’
8th: MJ Mackey-’I Don’t Want To Show Off’
9th: Mackenzie Griffin-’Small World’
Mini Solo
1st: Alexis Alvarez-’Welcome Home’
2nd: Landry Silas-’Cheek to Cheek’
2nd: Winter Eberts-’Dreamlike’
2nd: Diana Kouznetsova-’It’s In His Kiss’
3rd: Kylie Lawrence-’Breathe In’
3rd: Naiya Abalos-’Forces’
3rd: Tessa Ohran-’Knock 1-2-3′
3rd: Ava Grace Olson-’Tides of Time’
3rd: Isabella Kouznetsova-’Trouble’
4th: Claire Hansen-’By The Roses’
4th: Joli Vernon-’Joy’
5th: Ava Morford-’17 Hours’
5th: Faith Crain-’Notes of the Nymph’
5th: Harper Hammes-’Tu Quieres Volver’
5th: Justin Nguyen-’You Caused It’
6th: Lyla Terry-’Rescue’
6th: Jenesis Jackson-’Single Ladies’
7th: Rory Frye-’Amen’
7th: Brynlee Fitzgerald-’Can’t Get It Out’
7th: Hadlee Heriford-’Unbroken’
8th: Camille Foreman-’Boogie Woogie’
8th: London Smith-’Feel My Love’
9th: Natalie Gerami-’Evil Twin’
9th: Neve Colyn-?
10th: Hadley Richard-’Applause’
10th: Ella Williamson-’Experience’
10th: Khloe Kramer-’Giants’
Junior Solo
1st: Colby Rich-’I Lie’
2nd: Maya Ordonez-’For All That’s Lost’
2nd: Nyah Jackson-’Slow Meadows’
2nd: Kynadi Crain-’So Close, So Far’
3rd: Brooke Toro-’As The Dust Settles’
3rd: Brooke Vorst-’Girl From Ipanema’
3rd: Kinley Bertrand-’Rock With You’
3rd: Stella Vince-’Steep Turn’
4th: Taylor Harrison-’Dawn Chorus’
4th: Beyli Shah-’Heavy Hand’
4th: Anya Inger-’Quiet Thoughts’
4th: Bella Fernandez-’She Was Running’
5th: Brooke Dubbs-’I Know’
5th: Kara Yuan-’Petite Fleur’
5th: Elyse Tompkins-’Power of Love’
5th: Ellie Randolph-’Swan Song’
5th: Baileigh McKenzie-’Take Me’
5th: Emma Fontenot-’The Gate’
6th: Jaelynn Gatchett-’A Place of Peace’
6th: Haiden Neuville-’Before You Go’
6th: Campbell Thurow-’Can’t Touch This’
6th: Elyse Armstrong-’Hard to Love’
7th: Lena Hirsch-’Forsaken’
7th: Jocelyn Nguyen-’I Am Not Myself’
8th: Maegan Abadie-’Infinite’
8th: Juliana Reyes-’She Leads’
8th: Ava Grace Craig-’Sophie’s Choice’
8th: Madelyn McCauley-’Weightless’
9th: Julia Jacob-’Emotional Conclusions’
9th: Keira Kingsmore-’Medora Variation’
9th: Ansley Harris-’The Absence of Time’
9th: Jisselle Garza-’Waiting Game’
10th: Va’Shira Newborne-’Heat’
10th: Ava Grace Gallagher-’The Greatest’
Teen Solo
1st: Mariella Saunders-’Until We Break’
2nd: Chloe Slone-’As The Dust Settles’
2nd: Kate Abernathy-’Doomed’
2nd: Gianna Garwacki-’Epiphany’
2nd: Brecklyn Brown-’Fall On Me’
2nd: Cambry Bethke-’Sacred Space’
3rd: Hudson Pletcher-’Forged Imitation’
3rd: Madison Morita-’Lily of the Valley’
3rd: Paroma Pillay-’You’re Gonna Be Okay’
4th: Sarah Linn-’Under the Skin’
4th: Audrey Berg-’Schim’
4th: Ellie Tostenrude-’Mirror of the Mind’
4th: Grace Lundbom-’Filter’
4th: Hallie Hanes-’Escalate’
5th: William Huguet-’Sinister Heart’
5th: Sofia Ulloa-’Rainy Days and Mondays’
5th: Trista Brackin-’Marathon’
5th: Laila McGuire-’Albatross’
6th: Isabella Ferrara-’The Choir’
6th: Kieran Holmes-’Hear The Bells’
6th: Camille Reynolds-’Breakout’
7th: Nicole Larson-’Absence of Light’
7th: Fayeth Tippett-’Initiate’
7th: Gracie Booth-’Nature of Life’
7th: Jenna Laurent-’Regenerative’
8th: Arden Peterson-’To This Day’
8th: Avery Pesson-’Make My Cry’
8th: Rylie Rios-’Lost Without You’
8th: Rhylan Robicheaux-’An Evening I Will Not Forget’
9th: Kendall Wenmohs-’Carry You’
9th: Braden Ward-’Drilling An Ocean’
9th: Tessa Horsley-’Reflections’
9th: Reagan Wright-’Unearth’
10th: Libby Jo Parsons-’Free’
10th: Mason Ward-’Stones’
10th: Trent Grappe-’White’
Senior Solo
1st: Sarah Bratby-’Paracosm’
1st: Onye Stevenson-’Sleep’
2nd: Sophia Seymour-’Broken’
2nd: Elizabeth Perry-’Still Standing’
2nd: Damaris Salazar-’Unraveling’
3rd: Charlee Fagan-’Veils’
3rd: Selena Hamilton-’Keep An Eye Out’
3rd: Morgan Manning-’Change Gonna Come’
4th: Natalie Wong-’Tributary’
4th: Jaycee Mya Piper-’Happiness’
4th: Madi Autry-’A Face I Used to Know’
5th: Olivia Abadie-’Drawn To You’
5th: Alexa Williams-’Lost’
5th: Lainey Myers-’You Are The Reason’
6th: Camry Blackhurst-’Airstrike’
6th: Amelia Bradford-’Weightless’
7th: Carissa Dowling-’Lonely’
7th: Kaylie Wood-’The Shift’
8th: Camryn Guarino-’Shout’
8th: Presley Gouge-’Shadow Self’
8th: Isabel Ulloa-’Rose In Flames’
8th: Nyla Staes-’Let Go’
9th: Taelynn Ritchie-’If You Could Do It Again’
9th: Hayden Folse-’Particles’
9th: Sarah Hladky-’Swim’
9th: McKenzie Shaffer-’Whispers’
10th: Caroline Cottrell-’Let Him Go’
10th: Sophia Burns-’Rewind’
10th: Madison Morris-’She Used To Be Mine’
NUbie Duo/Trio
1st: Main Street Dance-’Glow’
Mini Duo/Trio
1st: Project 21-’I Am The Cute One’
2nd: Machita Dance Company-’Let’s Do It’
3rd: The Dance Kollective-’Reflection’
Junior Duo/Trio
1st: The Dance Kollective-’Both of Us’
2nd: Jean Leigh Academy of Dance-’Pace of Change’
3rd: Modern Conceptions of Dance-’Deuterium’
3rd: Artistic Dance Project-’Spies’
Teen Duo/Trio
1st: Jean Leigh Academy of Dance-’At Least For Now’
1st: Dance Institute-’Comme Les Anges Volent’
2nd: Main Street Dance-’Destinations’
2nd: The Dance Kollective-’Alter Ego’
3rd: The Dance Kollective-’Ascending’
3rd: Dance Du Coeur-’Hiding Place’
Senior Duo/Trio
1st: The Dance Kollective-’Exhumed’
1st: Artistic Soul Dance Company-’Sunder’
2nd: The Dance Kollective-’I Don’t Believe In Us’
3rd: The Movement Dance Academy-’Wild Love’
NUbie Group
1st: Machita Dance Company-’Land of 1000 Dances’
2nd: Dance Graphics-’Boogie Fever’
3rd: Main Street Dance-’Mom’
Mini Group
1st: Prodigy Dance and Performing Arts Centre-’We Love to Bebop’
2nd: Lancaster Dance Academy-’Want You Back’
3rd: Lancaster Dance Academy-’A Children’s Dream’
Junior Group
1st: The Dance Kollective-’Dreaming’
1st: Jean Leigh Academy of Dance-’Give Me More’
2nd: The Dance Kollective-’Like Lovers Do’
2nd: Dance Du Coeur-’Scapegoat’
3rd: Dance Du Coeur-’Wind It Up!’
Teen Group
1st: The Dance Kollective-’Tap Is Life’
2nd: The Dance Kollective-’Killing Me Softly’
2nd: The Dance Kollective-’The Heaven Complex’
2nd: Dance Du Coeur-’Truth’
3rd: Jean Leigh Academy of Dance-’Hymne a l’amour’
Senior Group
1st: The Dance Kollective-’Before I Go’
2nd: Artistic Dance Project-’Letting Go’
3rd: The Dance Kollective-’Give Me Love’
NUbie Line
1st: The Movement Dance Academy-’Crazy In Love’
2nd: Rios Dance-’Anaconda’
Mini Line
1st: Machita Dance Company-’In The Convent’
2nd: Dance Graphics-’Cover Girl’
3rd: Dance Graphics-’Like Jesus’
Junior Line
1st: The Dance Kollective-’Handful of Keys’
2nd: Artistic Dance Project-’Bright Horses’
2nd: Dance Du Coeur-’Small Hours’
3rd: The Movement Dance Academy-’War Child’
Teen Line
1st: Artistic Dance Project-’Greed’
2nd: Dance Du Coeur-’Leave Me My Name’
2nd: The Dance Kollective-’Sing It Back’
2nd: Dance Du Coeur-’Somewhere’
3rd: The Movement Dance Academy-’Trust Me Again’
NUbie Extended Line
1st: The Movement Dance Academy-’Strut’
Mini Extended Line
1st: Jean Leigh Academy of Dance-’Blow, Gabriel, Blow’
2nd: Main Street Dance-’Bom Bom Bom’
Junior Extended Line
1st: Jean Leigh Academy of Dance-’Reasonable Doubt’
2nd: Jean Leigh Academy of Dance-’Knock On Wood’
3rd: The Movement Dance Academy-’Mean Girls’
Teen Extended Line
1st: Artistic Dance Project-’Can’t Pretend’
2nd: Dance De Coeur-’Takeoff’
3rd: The Dance Kollective-’Goliath’
3rd: Tari’s School of Dance-’The Hive’
Senior Extended Line
1st: Artistic Dance Project-’Knocking On Heavens Door’
2nd: Artistic Dance Project-’GO!’
Teen Production
1st: Dance Institute-’Valse Romantique’
2nd: Dance Graphics-’What’s Poppin’
3rd: Main Street Dance-’Work Me Down’
High Scores by Performance Division:
NUbie Jazz
1st: Machita Dance Company-’Land of 1000 Dances’ 2nd: The Movement Dance Academy-’Crazy In Love’ 2nd: Dance Graphics-’Boogie Fever’ 3rd: Main Street Dance-’Mom’
NUbie Hip-Hop
1st: The Movement Dance Academy-’Strut’ 2nd: Rios Dance-’Anaconda’
NUbie Lyrical
1st: Modern Conceptions of Dance-’Ashes’
Mini Jazz
1st: Lancaster Dance Academy-’Want You Back’ 2nd: Machita Dance Company-’Shake; 3rd: Dance Graphics-’Glamorous Life’
Mini Hip-Hop
1st: Avant Dance LLC-’Bad to the Bone’ 2nd: Main Street Dance-’Cruising Cuties’
Mini Tap
1st: Prodigy Dance and Performing Arts Centre-’We Love to Bebop’ 2nd: Jean Leigh Academy of Dance-’Blow, Gabriel, Blow’ 3rd: Main Street Dance-’All Aboard’
Mini Contemporary
1st: Lancaster Dance Academy-’A Children’s Dream’ 2nd: Avant Dance LLC-’La Vie En Rose’ 3rd: Dance Institute-’And So It Begins’
Mini Lyrical
1st: Center Stage Performing Arts Studio-’Happiness’ 2nd: Lancaster Dance Academy-’Sparrow’ 3rd: Dance Graphics-’Salvation’
Mini Musical Theatre
1st: Machita Dance Company-’In The Convent’ 2nd: Dance Graphics-’It’s Party Time’ 3rd: Dance Graphics-’Stupid Cupid’
Junior Jazz
1st: Dance Du Coeur-’Wind It Up!’ 2nd: Jean Leigh Academy of Dance-’Knock On Wood’ 3rd: Dance Graphics-’Tip Toe’
Junior Ballet
1st: Collective Dance Artistry-’Promenade’ 2nd: Artistic Dance Project-’Marco Polo’
Junior Tap
1st: The Dance Kollective-’Handful of Keys’ 2nd: Artistic Dance Project-’Finesse’ 3rd: Avant Dance LLC-’Seville’
Junior Contemporary
1st: Jean Leigh Academy of Dance-’Give Me More’ 1st: The Dance Kollective-’Dreaming’ 2nd: Dance Du Coeur-’Scapegoat’ 3rd: The Movement Dance Academy-’Unraveling’
Junior Lyrical
1st: Artistic Dance Project-’Bright Horses’ 1st: Dance Du Coeur-’Small Hours’ 2nd: The Movement Dance Academy-’War Child’ 3rd: Dance Graphics-’The Light That Never Fails’
Junior Musical Theatre
1st: Jean Leigh Academy of Dance-’Reasonable Doubt’ 2nd: The Movement Dance Academy-’Mean Girls’
Junior Specialty
1st: The Dance Kollective-’Like Lovers Do’ 2nd: Main Street Dance-’1977′ 3rd: Paloma Limas & Company-’My Way’
Teen Jazz
1st: Dance Du Coeur-’Last Dance’ 2nd: The Dance Kollective-’Bringing It Back’ 3rd: The Movement Dance Academy-’Vibeology’
Teen Ballet
1st: Dance Institute-’Valse Romantique’ 2nd: Dance Institute-’Amore Argentine’ 3rd: Collective Dance Artistry-’Sylvia’
Teen Hip-Hop
1st: Dance Graphics-’What’s Poppin’ 2nd: Tari’s School of Dance-’Fame and Fortune’ 3rd: Main Street Dance-’Pinky Ring’
Teen Tap
1st: The Dance Kollective-’Tap Is Life’ 2nd: The Dance Kollective-’Killing Me Softly’ 3rd: Palm Valley Gymnastics and Dance-’Juice’
Teen Contemporary
1st: Dance Du Coeur-’Truth’ 1st: Dance Du Coeur-’Leave Me My Name’ 2nd: Jean Leigh Academy of Dance-’Hymne a l’amour’ 3rd: Jean Leigh Academy of Dance-’The Path’
Teen Lyrical
1st: Dance Du Coeur-’Somewhere’ 2nd: The Dance Kollective-’Remember Her’ 3rd: Creative Dance Studio-’Memory’ 3rd: Artistic Dance Project-’Journey’
Teen Musical Theatre
1st: Modern Conceptions of Dance-’Don’t Rain On My Parade’ 2nd: Avant Dance LLC-’C’mon Everybody’
Teen Ballroom
1st: The Dance Kollective-’Boss’ 2nd: Rios Dance-’Azucar’
Teen Specialty
1st: Artistic Dance Project-’Greed’ 2nd: The Dance Kollective-’The Heaven Complex’ 2nd: The Dance Kollective-’Sing It Back’ 3rd: Collective Dance Artistry-’The One Who Goes Astray’
Senior Jazz
1st: Lancaster Dance Academy-’Gimmie Dat’ 2nd: Pivotal Academy of Dance-’Born This Way’
Senior Hip-Hop
1st: Artistic Dance Project-’GO!’
Senior Tap
1st: Artistic Dance Project-’I Wanna Dance’
Senior Contemporary
1st: The Dance Kollective-’Before I Go’ 2nd: Artistic Dance Project-’Mother’ 3rd: Main Street Dance-’9 Crimes’
Senior Lyrical
1st: Artistic Dance Project-’Letting Go’ 2nd: The Dance Kollective-’Give Me Love’ 3rd: Dance Graphics-’Let You Know’
Senior Specialty
1st: Artistic Dance Project-’Knocking On Heavens Door’ 2nd: Texas Academy of Dance Arts-’You Always Hurt The One You Love’
Best NU Groups:
NUbie
The Movement Dance Academy-’Crazy In Love’
Machita Dance Company-’Land of 1000 Dances’
Dance Graphics-’Boogie Fever’
Mini
Dance Graphics-’Salvation’
Jean Leigh Academy of Dance-’Blow, Gabriel, Blow’
Machita Dance Company-’In The Convent’
Center Stage Performing Arts Studio-’Happiness’
Lancaster Dance Academy-’Want You Back’
Prodigy Dance and Performing Arts Centre-’We Love to Bebop’
Junior
Dance Du Coeur-’Scapegoat’
Jean Leigh Academy of Dance-’Give Me More’
The Dance Kollective-’Dreaming’
Artistic Dance Project-’Bright Horses’
The Movement Dance Academy-’Unraveling’
Dance Du Coeur-’Small Hours’
Teen
Jean Leigh Academy of Dance-’Hymne a l’amour’
Artistic Dance Project-’Greed’
The Dance Kollective-’Tap Is Life’
Modern Conceptions of Dance-’Distortion’
Collective Dance Artistry-’The One Who Goes Astray’
Dance Du Coeur-’Somewhere’
Machita Dance Company-’Holding On’
Creative Dance Studio-’Memory’
Main Street Dance-’Crash Test Dummies’
Tari’s School of Dance-’The Hive’
Dance Institute-’Valse Romantique’
The Movement Dance Academy-’Trust Me Again’
Dance Graphics-’What’s Poppin’
Senior
Lancaster Dance Academy-’Humanity’
Texas Academy of Dance Arts-’Love Lost’
Main Street Dance-’9 Crimes’
The Dance Kollective-’Before I Go’
Artistic Dance Project-’Letting Go’
Studio Pick:
Dance Graphics-’What’s Poppin’
Lancaster Dance Academy-’Humanity’
Dance Institute-’Valse Romantique’
Artistic Dance Project-’Greed’
Collective Dance Artistry-’The One Who Goes Astray’
Avant Dance LLC-’Clap, Clap’
Modern Conceptions of Dance-’Distortion’
Dance Du Coeur-’Somewhere’
West Austin Dance Academy-’Missionary Man’
The Movement Dance Academy-’Trust Me Again’
The Dance Kollective-’Tap Is Life’
Main Street Dance-’Crash Test Dummies’
Machita Dance Company-’Holding On’
23 notes · View notes
Text
Slow Burn, BatB fic, StanFou, chap 19
- À votre santé ! S’écria Tom en levant sa choppe.
- Oui ! Renchérirent Dick et Guillaume.
Le visage de Stanley s’adoucit en voyant qu’Élise avait l’air triste, un peu à l’écart. Il s’approcha d’elle et lui entoura les épaules d’un bras.
- Eh bien enfin, petite sœur ? Tu es triste ? Tu sais que j’habite à seulement trois rues de la maison, maintenant ! Je ne suis pas parti pour la Chine !
- Oui, mais ce ne sera plus pareil…
- Il fallait bien que ton frère se mette à voler de ses propres ailes, murmura Eliabel en embrassant la plus jeune des triplées. Il n’allait pas vivre avec nous jusqu’à sa vieillesse !
- Est-ce que ça veut dire qu’on pourra récupérer ta chambre ? Demanda Eliana, très intéressée.
- Non ! Rétorqua Eliabel. La chambre de Stanley restera en l’état !
- Maman, tu peux donner ma chambre aux filles si elles veulent…
- Et je l’ai demandée la première !
- Hors de question !
L’assemblée se mit à rire. Après quelques mois de soirées en catimini, Stanley avait franchi le pas et s’était enfin installé avec LeFou, et ils avaient organisé une sorte de pendaison de crémaillère pour l’occasion. Dans le petit salon et la cuisine attenante, se pressaient les Déroulède, les Laurent au complet, Samuel et Renée, Maître Louis et Benjamin, et Olivier le patron de la taverne. Gaston avait été invité, mais ne s’était pas montré. LeFou ne s’en formalisait pas. Le bonheur de voir vivre enfin Stanley sous son toit effaçait toutes les déceptions.
Les invités étaient répartis en petites grappes, et discutaient gaiement. De mains en mains, circulaient les pâtisseries de Maître Louis et les choppes remplies au tonneau qu’Olivier avait apporté en cadeau. Les enfants jouaient dans les jambes des adultes dans un joyeux tumulte. Quelques coups se firent entendre à la porte. Stanley alla ouvrir. C’était le père Robert.
- Oh ! Bonsoir mon père ! Entrez !
Le prêtre entra un peu timidement. Chacun le salua aimablement et Eliabel lui apporta une choppe.
- Vous faites la fête ?
- Oui, nous célébrons l’emménagement de Stanley !
- Heu… C’est ça, concéda Stanley. Il est temps pour moi de, heu, de partir de chez mes parents.
Le père Robert regarda Stanley et LeFou d’un air qui montrait qu’il n’était pas dupe, mais il leur sourit en posant une main sur l’épaule du jeune tailleur.
- Il en est ainsi ! Les enfants doivent tôt ou tard partir du nid ! Et j’avoue que ma seule contrariété sera de ne pas pouvoir rendre votre relation plus… Officielle.
Stanley et LeFou rougirent violemment. Les Laurent et les Déroulède furent aussi surpris.
- Qu’on ne vienne point me rompre la tête avec le Lévitique, prévint le père Robert. Ce que vous faites dans l’intimité de votre foyer ne regarde que vous ! Pour ma part, je vois deux personnes heureuses, et deux bons chrétiens qui m’ont montré à maintes reprises leur bonté d’âme.
Ni Stanley, ni LeFou ne savaient plus où se mettre.
- Il me semble que c’était hier, que je voyais ce garnement s’échapper à chaque fin de classe pour aller prier le bon Dieu de lui rendre son frère, dit-il d’un air attendri à Stanley. Voilà des prières sincères ! Et chaque soir pendant des années, remercier le bon Dieu de l’avoir exaucé ! Et LeFou, qui m’a aidé je ne sais combien de fois à réparer l’église !
Le père Robert sourit à l’assistance, comme il le faisait souvent lors de ses sermons. Dick n’était pas au courant de cette anecdote et embrassa son frère sur la tempe.
- Oui, voilà de bons chrétiens ! Charitables, honnêtes, toujours prêts à aider leur prochain… Et voilà pourquoi je suis heureux que vous me permettiez de partager votre fête !
Un hourra général accueillit la déclaration du prêtre et la fête n’en fut que plus animée.
Les célébrations se prolongèrent tard dans la soirée, puis chacun s’en fut chez soi. Stanley et Étienne se retrouvèrent seuls dans leur salon en désordre, entourés de choppes et de plats vides. Stanley se mit aussitôt à rassembler la vaisselle, remettre les sièges en place. Étienne l’attira doucement à lui en l’enlaçant par-derrière.
- Mon amour, viens, allons nous coucher… Tout ça attendra bien demain.
Stanley allait répliquer que le désordre n’était pas une bonne façon de commencer leur vie commune, puis se ravisa. Il reposa l’assiette sur la table, posa ses mains sur celles croisées autour de sa taille.
- C’est vrai. Maintenant, nous pouvons bien attendre demain… Nous avons tout le temps du monde.
Stanley se retourna dans les bras d’Étienne et l’embrassa.
- Je t’aime.
- Je t’aime aussi.
Stanley eut un coup d’œil autour de lui. Leur maison. Il avait encore un peu de mal à y croire, malgré la journée passée à transporter ses affaires chez Étienne, aidé de sa famille. Certes, il n’y aurait pas de mariage pour mettre un acte officiel sur leur relation, mais le jeune homme trouvait que cette pendule qu’il avait apportée et qui trônait désormais sur le linteau de la cheminée, son manteau et son chapeau au portemanteau à l’entrée, ses vêtements rangés dans sa moitié d’armoire étaient des preuves tout aussi flagrantes que lui et Étienne étaient désormais un couple. Un vrai, tout aussi vrai que l’était celui que formaient ses parents, Dick et Magdeleine, Tom et Marianne.
Stanley sourit à son compagnon, puis lui prit la main pour l’entraîner vers la chambre -leur chambre. Aucun des deux n’avait envie de dormir…
Cette nuit-là eut des accents de nuit de noces.
OoO
2 notes · View notes
michaelsennhauser · 3 years ago
Text
Die Unverpassbaren, Woche 8 - 2022
Die Unverpassbaren, Woche 8 – 2022
‘Olga’ von Elie Grappe © cineworx Erst diese fünf Filme sehen, dann alle anderen: Olga von Elie Grappe. Die ukrainische Nachwuchskunstturnerin Olga wird von ihrer politisch bedrohten Journalisten-Mutter in die Schweiz geschickt. Turnerinnen und Schauspieler ergänzen sich perfekt zwischen Körperlichkeit und Sehnsucht. Luchs von Laurent Geslin. Auf den Spuren der grössten Wildkatze Europas –…
Tumblr media
View On WordPress
0 notes
rithond · 3 years ago
Text
Movies 2022
JANUARY / ENERO 13: Silent Night - Camille Griffin (9/10) 20: The Power of the Dog - Jane Campion (10/10) 26: Benedetta - Paul Verhoeven (10/10) 28: Rifkin's Festival - Woody Allen (8/10) TOTAL: 4
FEBRUARY / FEBRERO 9: Sublet - Eytan Fox (10/10) 13: Dýrið - Valdimar Jóhannsson (9/10) 13: The Tragedy of Macbeth - Joel Coen (10/10) 15: Spencer - Pablo Larraín (9/10) 15: Lemebel - Joanna Reposi Garibaldi (8/10) 16: Spider-Man: No Way Home - Jon Watts (6/10) 19: Antigone - Sophie Deraspe (9/10) 19: Madres paralelas - Pedro Almodóvar (10/10) TOTAL: 8
MARCH / MARZO 8: The Medium - Banjong Pisanthanakun (10/10) 30: Belfast - Kenneth Branagh (9/10) TOTAL: 2
APRIL / ABRIL 1: Verdens verste menneske - Joachim Trier (10/10) 6: Morbius - Daniel Espinosa (2/10) 10: C'mon C'mon - Mike Mills (8/10) 10: Nudo mixteco - Ángeles Cruz (8/10) 13: Licorice Pizza - Paul Thomas Anderson (7/10) 15: Mes frères et moi - Yohan Manca (10/10) 19: Dear Comrades! - Andrei Konchalovsky (9/10) 20: Competencia oficial - Gastón Duprat & Mariano Cohn (10/10) 20: Así habló el cambista - Federico Veiroj (7/10) 20: Wheel of Fortune and Fantasy - Ryusuke Hamaguchi (9/10) 21: The Northman - Robert Eggers (9/10) 26: Deux - Filippo Meneghetti (10/10) TOTAL: 12
MAY / MAYO 7: Swallow - Carlo Mirabella-Davis (9/10) 7: Olga - Elie Grappe (8/10) 28: Titane - Julia Ducournau (10/10) 29: Lola - Laurent Micheli (10/10) TOTAL: 4
JUNE / JUNIO 6: The Lost City - Adam Nee & Aaron Nee (4/10) 17: El fantasma de la sauna - Luis Navarrete (8/10) 18: The Swimmer - Adam Kalderon (9/10) 18: El perfecto David - Felipe Gomez Aparicio (8/10) 21: Everything Everywhere All at Once - Daniel Kwan & Daniel Scheinert (10/10) 25: Lightyear - Angus MacLane (9/10) 26: Les animaux anonymes - Baptiste Rouveure (10/10) 28: El hoyo en la cerca - Joaquin del Paso (8/10) 28: Flugt - Jonas Poher Rasmussen (10/10) TOTAL: 9
JULY / JULIO 2: Eraserhead - David Lynch (6/10) 2: Blue Velvet - David Lynch (9/10) 4: The Black Phone - Scott Derrickson (10/10) 13: Adam - Maryam Touzani (10/10) 13: 1982 - Oualid Mouaness (8/10) 13: La civil - Teodora Mihai (10/10) 16: Barbara - Mathieu Amalric (4/10) 16: La môme - Olivier Dahan (10/10) TOTAL: 8
AUGUST / AGOSTO 6: Rien à foutre (9/10) 17: Elvis - Baz Luhrmann (9/10) 20: Glück - Henrika Kull (8/10) 20: Crimes of the Future - David Cronenberg (8/10) 20: Au bout des doigts - Ludovic Bernard (4/10) 22: Bullet Train - David Leitch (8/10) TOTAL: 6
SEPTEMBER / SEPTIEMBRE 13: Câmp de maci - Eugen Jebeleanu (9/10) 14: The Princess - Ed Perkins (9/10) 17: El secreto del Dr. Grinberg - Ida Cuéllar (9/10) 17: Tiempos futuros - V. Checa (6/10) 20: Sanctorum - Joshua Gil (6/10) 22: Ich bin dein Mensch - Maria Schrader (10/10) 28: Nope - Jordan Peele (7/10) TOTAL: 7
OCTOBER / OCTUBRE 11: La brigade - Louis-Julien Petit (9/10) 17: Chronique d'une liaison passagère - Emmanuel Mouret(9/10) 22: Kompromat - Jérôme Salle (7/10) TOTAL: 3
NOVEMBER / NOVIEMBRE 2: C'est magnifique ! - Clovis Cornillac (9/10) 3: La croisade - Louis Garrel (9/10) 3: Jane Campion, la femme cinéma - Julie Bertuccelli (9/10) 7: Bros - Nicholas Stoller (10/10) 9: Smile - Parker Finn (8/10) 12: Haute couture - Sylvie Ohayon (10/10) 16: En corps - Cédric Klapisch (10/10) 17: Ojos que no ven - Alfonso Zárate (6/10) 22: Pahanhautoja - Hanna Bergholm (10/10) 25: Dioses de México - Helmut Dosantos (8/10) 26: Los reyes del mundo - Laura Mora (10/10) TOTAL: 11
DECEMBER / DICIEMBRE 7: Violent Night - Tommy Wirkola (8/10) 12: The Menu - Mark Mylod (8/10) 14: Finlandia - Horacio Alcalá (10/10) 20: El sueño de ayer - Emilio Maillé (8/10) 20: Guillermo del Toro's Pinocchio - Guillermo del Toro (10/10) 21: Men - Alex Garland (10/10) 26: Puss in Boots: The Last Wish - Joel Crawford (10/10) 28: Mi suegra me odia - Andrés Feddersen (2/10) 29: La caja - Lorenzo Vigas (8/10) 29: Laila Aur Satt Geet - Pushpendra Singh (6/10) 29: Bones and All - Luca Guadagnino (10/10) 30: mother! - Darren Aronofsky (10/10) 31: M3GAN - Gerard Johnstone (9/10) TOTAL: 13
TOTAL: 87
1 note · View note
youneedadog · 3 years ago
Photo
Tumblr media
Le Soir du Chien - Marie-Hélène Lafon. 2001
Le livre s’ouvre sur un narrateur masculin, Laurent, mais plusieurs voix s’entremêlent, dont celle de Marlène, de membres de la famille, de voisins.
Il y a deux chiens : la chienne de Roland, qui donne naissance à Bibiche, que Roland offre à Marlène. Bibiche agit comme le « déclencheur » de sa fuite du couple qu’elle formait avec Laurent.
  p. 8 : Marlène est décrite comme ayant « une vraie crinière de femelle fauve ». Une femme attirante, jeune, silencieuse, qui n’est pas d’ici, du pays (Cantal, d’où est originaire le narrateur).
 Première apparition du chien p. 39, en creux : « l’après-midi, Marlène marchait. Elle remontait le cours de la rivière ; elle allait au long des plateaux d’herbe rase. Cette marche hors les routes, hors les sentiers des hommes, par tous les temps, pour rien, sans fusil, sans chien, seule suffisait à la signaler à l’attention de tous, à l’isoler (…) »
 ð danger/absurdité de la promenade seule.
ð ici écho avec réflexion personnelle sur marcher
 « les femmes allaient en grappes, au bord des routes, précédées de chiens, flanquées d’enfants robustes, aux jambes torses. »
 Les chiens sont des attributs de femmes, au même titre que les enfants, qui les occupent, les protègent, ou les gardent ?
  p. 48 : l’arrivée du chien. le motif-chien, le chien-corps signe l’arrivée de la perturbation dans le couple et du basculement du livre.
 ce n’est pas exactement LE chien, mais la chienne, mère du chien, de Roland, qui introduit le motif.
 « Quand il arrivait, son chien le précédait sans aboyer. C’est avec le chien que tout a commencé. J’ai dit « avec » ; je n’ai pas dit « à cause de ». C’était en fait une chienne ; une bâtarde frétillante, frénétique, courte sur pattes et éperdue. Indécise de poil, rousse, tavelée de blanc, la langue rose et les yeux jaunes, elle vouait à son maître une adoration indicible. Sa robe était douce, tiède, lisse et toujours propre ; nous soupçonnions Roland de la laver, mais nous n’osions pas lui poser la question. La chienne eut des petits. Roland en garda un qu’il offrit à Marlène le jour de notre troisième Noël dans la maison d’en haut. »
 p.51 : « C’était un mâle ; jaune et débonnaire. Marlène n’avait jamais eu d’animal. Ses grands-parents n’en auraient pas toléré dans la maison, à cause de la boutique ; elle n’en avait d’ailleurs pas demandé. Les deux chats de ma mère, plantureux et tyranniques, ne l’avaient pas conquise ; mais Bibine l’apprivoisa aussitôt et s’en trouva fort bien, au point de ne pas reconnaître sa mère quand Roland vint partager avec nous la galette des Rois. »
  p.51-52
 « J’aimais les mois de janvier et de février, quand le cours des choses semble suspendu, hésitant devant la profusion d’une année nouvelle. Le temps est large. La lumière gagne, s’insinue aux lisières des soirs, des aubes pâles. Certains matins, la vraie neige d’hiver nous surprenait, puissante, immodeste, souveraine et silencieuse. Marlène, muette et recueillie, la goûtait. Enfant, elle avait lu et relu La Reine des neiges, dans un pays où il ne neigeait jamais que parcimonieusement, où la boue brune, très vite, l’emportait sur le grain satiné de la fugace merveille. Elle se souvenait aussi d’une meringue ronde baptisée par elle « boule de neige », suprême récompense des déjeuners dominicaux, qu’elle léchait à petits coups de langue appliqués et insistants, au grand dam de sa grand-mère, à la seule fin de retarder le plus longtemps possible le moment déplorable de la mise à mort où la meringue, vaincue, effritée et lamentable, se répandrait dans l’assiette de porcelaine »
  p.52 : rapport avec le chien, confiance, dévotion
 « Si je travaillais l’après-midi, Marlène sortait avec le chien. Il trottait devant elle, avide d’air cru et d’herbe froide. Il allait et venait, attentionné, empressé. Sa dévotion était totale. »
 « Bibine respirait calmement sur ses genoux. Il ne bougeait pas, ne saignait plus. Ses yeux étaient ouverts, son regard vif. Il avait confiance ; elle le sortirait de là. »
  p. 68. fille du véto découragée de suivre sa voie car mépris de l’homme, expression qui apparaît peur deux fois dans le livre « sombrer dans la canine ». rejoint la suspicion de sentimentalisme qui pèse sur les femmes qui entretiennent un lien avec des animaux. pas sérieuse, n’inspire pas le respect. Mais cela ne semble pas le déranger chez Marlène ; qu’il désire sexuellement.
 « Elle voulait faire véto comme lui. Il ne l’avait pas encouragée, sous prétexte que c’était trop dur pour une femme, sauf à sombrer dans la canine. C’était son expression : « sombrer dans la canine » ; vivre en ville ; soigner les perruches, les poissons rouges, les chats et les chiens-chiens à sa mémère »
 p.74. description de Marlène, après la séparation, comme « bête furtive qui habitait ma maison ».
 « dans tout ce qui montait en moi quand je me taisais en attendant la fin, l’histoire de la maison était le plus animal. »
 la maison expulse « la femelle »
 la femme qui n’est plus possédée est rendue au sauvage. sa présence dans la maison est comme celle d’un chien.
 « Nous ne dormions plus ensemble. Ses bras étaient nus, son cou blanc. Elle était lointaine, déjà partie. Je crois maintenant que quitter ce pays lui était un arrachement. Elle dormait très peu. La nuit, je l’entendais se lever. Elle allait à la fenêtre. Elle écoutait le bruit que font en existant le vent, les eaux, les feuilles, les écorces, les cailloux, les fleurs. Elle humait le monde. Elle avait toujours aimé la nuit. Parfois elle sortait. Je restais les yeux ouverts, allongé dans le noir. Le corps noué, tendu, je la guettais. Elle était une bête furtive qui habitait ma maison. »
 p.76
 « cette race-là » pour désigner les filles qu’on ne peut pas tenir
 « Elle était si mignonne, si sage, si calme, si réservée, très avancée pour son âge. À l’école primaire, le maître la poussait ; elle aurait pu tout faire si elle avait voulu. Mais justement elle ne voulait pas. C’est là que ton père a commencé à dire que le sang ne se perdait pas ; elle ressemblait à sa mère. On n’y pouvait rien ; seulement « limiter les dégâts ». C’était son expression. Il disait aussi : « On est pas au bout de nos peines avec cette race-là. » Cette « race-là » : sa propre fille, sa petite-fille ; d’ailleurs les jumelles, il ne les a jamais prises dans ses bras, jamais regardées, pas une seule fois. Et ta sœur, qui est toujours la première à se plaindre de tout, n’a pas fait de remarque là-dessus. »
 ð « c’est dans le sang », parallèle avec Colette Audry, ce qu’on dit de sa chienne.
 p.77 « qu’est-ce qu’il aurait fallu faire ? je ne pouvais pas l’enfermer » la grand-mère qui s’est occupée d’elle
 p. 79 « elle était comme un fantôme ; elle flottait dans la maison, et dans ma vie, le chien sur ses talons »
 chien comme compagnon de traversée, et de hantise aussi (parallèle chien de Roland, qu’il tue aussi, avant de se tuer, pour qui il prévoit un cercueil)
  p. 81 ; encore parallèle avec comportement femme/ enfermée
 « Le chien a été renversé sur la route d’Allanche, il paraît ; c’est une bête jeune, un chien de Roland, un corniaud ; turbulent ; elle peut pas le tenir. » (mère de Laurent)
 p. 97, enterrement symbolique du chien de Roland (parallèle avec O crime de Clarice ?)
les gens du village parlent sur le fait de tuer le chien. passage dans le flux de conscience de la bibliothécaire, savoir si les chiens ont une âme, question des enfants qui font le catéchisme.
 p.97  « Hier soir j’ai enterré la chienne, dans le jardin, derrière la maison. J’ai dû creuser longtemps. Le sol était très dur. J’ai attendu que les autres soient partis. La chienne était avec Roland dans l’atelier, sur l’établi, dans une caisse, une sorte de cercueil d’enfant. Il l’a fabriquée lui-même, avec les outils de son père qu’il a ensuite soigneusement rangés. Il a eu pour cette caisse les gestes, longs, lents et patients que je lui connaissais dans le travail. Il a pris son temps, enveloppé dans le regard doré de la chienne, assise ou couchée en face de lui sur le tas de sciure et de copeaux où son corps a laissé une empreinte ronde. Il a dû la prendre quand elle était encore souple pour l’allonger dans la caisse, sur le côté, comme dorment parfois les chiens dans l’abandon des heures les plus chaudes, du sommeil le plus profond. J’ai glissé le couvercle dans la rainure ; j’ai pensé aux plumiers des écoliers. J’ai fermé la caisse. Il savait que ce serait moi qui enterrerais la chienne ; moi aussi qui le toucherais lui, qui le laverais, qui l’habillerais. Je l’avais fait pour mon père. Nous en avions parlé. Le corps de mon père avait été pris par la maladie, couturé, marqué, mangé, mordu par elle ; mort avant la mort. »
  Les chiens laissent des traces au même titre que les humains, ils sont sur leurs talons, ils suivent et déclenchent des choses. Marlène est partie avec le chien, vivant, et l’homme qui l’a soigné.
0 notes
maisondesbieres · 3 years ago
Photo
Tumblr media
Nouveautés 23 Octobre De la bonne diversité pour ce week-end: Cidrerie Chemin des Sept - Turbo Brut Bourbon Assemblage de cidres spontanés, élevés en barriques de chêne américain fraîchement vidées de leur bourbon. - Turbo brut 2019 Assemblage de cidres spontanés, élevés en barriques de chêne. Cidre sec, bulles fines, tanins soutenus, acidité vive. Cidrerie Milton - La Parcelle Ce cidre est la mise en commun de toutes les variétés de pommes à cidre mises à l'essai dans notre parcelle expérimentale. À la fois rustique, fruité et complexe. Alma, compagnie de cidre - Bruxelles Brut Cuvée Kriek C'est un cidre fermenté en foudre de la Tonnellerie Moreau sur levures Saccharomyces (Saison), Brettanomyces (Brett!) et ferment lactique. Le tout sur une macération de cerises à grappes du Bas Saint-Laurent! Brasserie Alpha - Wreckhouse La Wreckhouse est une Double IPA Americaine qui offre des aromatiques et saveurs d'ananas, de pamplemousse et de pêche. Maltstrom - Comme un Jardin Sous Acide Déconstruction d’un pot de confiture aux fraises version bière, agrémenté d’une touche d’acidité et de céréale, notre Berliner aux fruits d’été est une bière de soleil et de plage!
0 notes
snap221me · 4 years ago
Text
Côte d’Ivoire: les soutiens de Laurent Gbagbo déposent sa candidature pour les élections | ACTUSEN
Côte d’Ivoire: les soutiens de Laurent Gbagbo déposent sa candidature pour les élections | ACTUSEN
Tumblr media Tumblr media
En Côte d’Ivoire, ce lundi 31 aout marque le dernier jour pour les dépôts de candidatures à la présidentielle d’octobre prochain. Les aspirants ont jusqu’à minuit. Lundi matin, le président d’Ensemble pour la démocratie et la souveraineté est venu remettre un dossier au nom de Laurent Gbagbo.
Ils se sont réunis par petites grappes dès 7h30 ce lundi matin 31 aout pour montrer leur soutien à leur…
View On WordPress
0 notes
oenodyssee · 1 year ago
Text
Parcelles de vie
Chez Laurent et Isabelle Charvin // Domaine Charvin // Châteauneuf-du-pape // 33 hectares 
Tumblr media
Est-il possible d’apprendre de ses erreurs ? Echaudé par mes efforts du début de l’été j’ai tracé un parcours zigzagant – sensé m’épargner des affrontements frontaux avec le mistral – et taillé dans la longueur des étapes. 17 km aujourd’hui. Pour le coup c’est trop court. Alors, je flâne, m’arrête par exemple pour déchiffrer cette stèle : « Ici, le 18 X 1997, ont été scellées 50 bouteilles de VIN d’AOC LIRAC en commémoration du cinquantenaire, par les producteurs, négociants et confrères jaugeurs de Lirac. En 2047, que nos héritiers jaugeurs les découvrent et les lampent dignement » ; médite sur l’insistance de deux fureurs modernes : l’enfouissement et son opposé, l’extraction ; remarque en surface la grande diversité des sols : les calcaires durs et blancs qui ont laissé place au sable, les limons, les galets roulés, leurs mélanges.
Je suis d’autant moins pressé que Laurent Charvin m’a prévenu qu’il sera peu disponible, qu’il m’hébergera sans contrepartie c’est-à-dire sans performance. Je le retrouve en fin d’après-midi devant son chai, allure un peu déboitée, air préoccupé. Une poignée de main quelques échanges et la conversation s’élance gagnant peu à peu en chaleur et en débit. Nous passons rapidement entre deux rangées de cuves béton et leur couvée de rouges pour atteindre trois jarres en terre cuite venant d’Italie. « Je n’utilise pas de bois, ce n’est pas l’histoire d’ici. Nous sommes des Gallo-romains. Il suffit de creuser un peu, on trouve des tesselles partout. » Les jarres pourtant sont une nouveauté : « j’ai mis longtemps à être convaincu. Il a fallu qu’un ami me fasse découvrir ce fabriquant pour que je plonge. Pour les blancs… mais tu dois avoir soif. On a encuvé cette jarre avant-hier, tu vas voir : c’est super. » Le verre tiré me rafraîchit en effet très agréablement : rien de bourru… « Dedans il y a une parcelle de Bourboulenc, un cépage que je n’aime pas trop mais que j’ai assemblé avec une parcelle de clairette rose ».  Est-ce l’évocation de la parcelle – troquée avec le Lycée agricole voisin qui la trouvait trop dure, trop pentue, pour ses apprentis vignerons – ou celle du cépage « dont certaines grappes mélangent les grains blancs et roses », quelque chose dans la voix de Laurent s’est ouvert.
Nous finissons par sortir du chai. Dans ma remorque, l’étui de cuir fabriqué par Alain Itey  pour mon instrument a produit son effet : on veut savoir ce qu’il y a dedans. Je propose une courte démonstration. Elle se fera devant la maison entourée de ces belles vignes qui ont donné envie à Laurent, après un temps de formation en Bourgogne, de prendre la suite de son père : « avec trois axes :  continuer la taille en gobelet et la vinification en grappes entières, utiliser le moins d’intrants possible. » La pico performance – je joue trois lunes – est l’occasion de rencontrer une partie de la famille : Isabelle, la femme de Laurent, qui travaille pour une cave coopérative, Rose la fille cadette et Lila, sa sœur, férue, comme son père de mythologie. Elle me surprend en rapprochant Rhapsode  des dionysies, célébrations bacchiques à l’origine de la tragédie. J’y repenserai le lendemain en longeant l’imposant postscænum  du théâtre antique d’Orange
Le jour déclinant, je m’apprête à rejoindre l’appartement que me prêtent Isabelle et Laurent. Mais le vigneron veut me montrer une parcelle toute proche de la maison. « La Charavine » ainsi que la nommait « de façon un peu dépréciative » son ancien propriétaire, est une petite merveille de complantation où tous les cépages de l’appellation Côte-du-Rhône semblent tenir conseil. Une fête transgénérationnelle avec des centenaires (123 ans pour les doyens) et des jouvenceaux – des sélections massales, faites par mon guide lui-même : « je préfère choisir mes bois et suivre chaque greffon plutôt que d’acheter des produits tout faits. » Mais comment expliquer une telle diversité ? « Elle reflète l’époque où la polyculture dominait. Une ferme n’avait souvent qu’une parcelle de vigne. Et il était naturel d’y accueillir différents cépages ».
Je pars finalement dans la fin du crépuscule. Avec un peu de poids en plus dans ma carriole : 75 cl de la cuvée Damon 2021. Le nom de la cuvée est celle de la parcelle de Grenache dont elle est issue. La vigne avait appartenu à l’arrière-grand-père Charvin mais était sortie de la famille proche par le jeu des successions. « J’ai toujours entendu mon père et mon grand-père s’en désoler. J’ai pu la racheter très récemment et nous en avons tous été très heureux. » La bouteille est maintenant débouchée. Je regarde son étiquette réalisée par la fille ainée de mes hôtes, étudiante en art à Paris. Que représente-t-elle ? Le plan de la parcelle au cadastre. Ce que Laurent appelle : « un chemin de vie. ».
0 notes
lamergelee · 5 years ago
Photo
Tumblr media Tumblr media
Laurent Grappe, peintures confinées.
1 note · View note
reseau-actu · 6 years ago
Link
C’est l’histoire d’un vicomte qui rencontre un artichaut. Le vicomte, c’est Philippe de Villiers, rangé des bagnoles depuis 2014 ; l’artichaut, c’est Laurent Wauquiez, ainsi que le surnomme le fondateur du Puy du fou pour mieux souligner qu’il n’inspire guère confiance et que, quand on y goûte, il est sans saveur. Laurent Wauquiez a eu vent un jour de cette dénomination peu flatteuse, et, par l’entremise d’un ami, obtenu un rendez-vous avec le vendéen. 
Emmanuel Macron poursuit alors sa marche triomphale, grignote pan par pan l’électorat de droite, et le patron des Républicains cherche une tête de liste acceptable pour les prochaines élections européennes. « Il te faut un jardinier ou un philosophe », professe Villiers. Le conseil vaut de l’or : à l’heure où les gilets jaunes battent le pavé et où les politiques peinent à parler au cœur de leurs électeurs, quoi de mieux qu’un Français venu d’en bas pour les réconcilier ? Ou qu’un intellectuel, capable d’élever le niveau des débats ?
L’artichaut ne connaît pas de jardinier, mais il a pris l’habitude de consulter quelques intellectuels de la nouvelle génération, repérés dans les pages débats et opinions du Figaro ou à la couverture de Valeurs actuelles. Parmi eux, François-Xavier Bellamy, 33 ans, normalien, professeur de philosophie à Paris, adjoint au maire de Versailles, philosophe-star des milieux catholiques et des soirées « philia » du théâtre Saint Georges, à Paris. Très récemment, le Figaro magazine lui a trouvé un joli surnom : « le petit prince ».
Le jeune mouton et les crocodiles fatigués 
Wauquiez est le seul à sentir l’aubaine. A Bellamy, il a confié, au hasard d’un rendez-vous rue de Vaugirard, au siège des Républicains, à Paris : « Vous avez de la chance. Quoi que vous disiez, on vous croit sincère. Moi, c’est le contraire. » Cruelle lucidité, terrible aveu : si la droite patine, c’est que son électorat la sait capable de montrer les muscles en campagne pour mieux se renier au pouvoir. Va donc pour le jeune philosophe, dont le regard couleur ciel ne laisse transparaître aucune perfidie.
Les civilisations antiques prenaient un certain plaisir à observer de jeunes moutons, jetés dans des fosses, se faire dévorer par des crocodiles affamés. Dans le rôle du mouton, François-Xavier Bellamy a l’avantage de courir vite et d’éviter les pièges. Et les crocodiles – Gérard Larcher, Valérie Pécresse - sont fatigués. Comprendre : le jeune candidat fait la tournée des chapeaux à plume afin de montrer patte blanche, et son agilité d’esprit, sa bienveillance, le ton posé de ses interventions, amadoue ses aînés. La candidature est validée. 
Parfois des grappes de militants plus zélés que les autres tentaient de lancer des ‘Wauquiez, Wauquiez !’ qui échouaient comme des cris dans une salle capitonnée. Les ‘Bellamy, Bellamy !’, en revanche, duraient, et en prenant la parole, l’orateur rappelait à quel point il lui était difficile d’entendre scander son nom…
Elle s’obstrue assez rapidement avec la polémique sur l’IVG. Rapidement balayée, au prix d’une contorsion sémantique aussi bien assumée par Bellamy que par ses nouveaux amis des Républicains : il s’agit d’une position personnelle, pas de celle du parti. Vient ensuite la deuxième embûche. Au cours d’un rendez-vous avec la presse européenne, le nouveau candidat confesse sa préférence pour Jean-Claude Juncker, actuel président de la commission européenne, plutôt que pour Viktor Orban, premier ministre hongrois, régulièrement accusé de compter parmi les populistes, ou pour Emmanuel Macron plutôt que pour Marine Le Pen.
« L’effet Bellamy »
Le spectre de la trahison hante à nouveau la droite française. A tribord, on raille la propension à toujours donner des gages, à se montrer moins offensif qu’on ne l’est, bref à s’excuser d’être de droite. A bâbord, on pointe l’incohérence et l’incapacité à trancher en faveur du camp du bien. Partout, on comprend que Bellamy est entre deux eaux. Ce positionnement sera son tombeau.
Pourtant, « Fix », comme le surnomment ses amis, mène campagne. Il laboure le terrain, pas plus que les autres, mais pas moins non plus, enthousiasme ses supporters, remplit ses salles. Il fallait le voir pour comprendre que quelque chose d’autre qu’un score se jouait dans cette élection. Nous y sommes allés, le 15 mai à Paris. Les crocodiles étaient là, massés autour de lui, rivalisant de sourires. Ils ont blêmi en entendant scander son nom dans les travées : auprès du dernier quarteron de militants, il existait bien un « effet Bellamy ». Les discours se sont enchaînés et on écoutait ancien ministres et futurs candidats à des ministères parler d’Europe, de compétition mondiale avec la Chine et les Etats-Unis, d’harmonisation sociale, d’environnement même, et on avait le sentiment d’assister à un meeting politique, ce qui était le cas. Parfois des grappes de militants plus zélés que les autres tentaient de lancer des « Wauquiez, Wauquiez ! » qui échouaient comme des cris dans une salle capitonnée. Les « Bellamy, Bellamy ! », en revanche, duraient, et en prenant la parole, l’orateur rappelait à quel point il lui était difficile d’entendre scander son nom…
Il y eut un long silence puis un salve d’applaudissements. Ce soir-là, on réalisa que Bellamy n’est pas un philosophe qui s’est lancé en politique, mais un homme politique qui, jusque-là, enseignait la philosophie.
On avait tout entendu à propos de François-Xavier Bellamy, qu’il était versaillais, qu’il ne parlait pas à la France profonde et encore moins à celle qui souffre, qu’il était catholique, qu’il était sociologiquement minoritaire dans la France de 2019, et tout cela était vrai. Mais on souhaite à qui s’intéresse à la politique d’entendre un jour un candidat s’élever à la tribune et, sans notes, s’adresser à la jeunesse en citant sans que sa mémoire ne le trahisse ces mots de Bernanos dans Le chemin de la croix des âmes : « Jeunes Français, qui n’étiez hier encore que l’enfance de mon pays, une crise sans précédent vous pousse désormais au premier rang. Mais j’ai entrepris de vous parler comme à des hommes. Entre le désastre et nous, il n’y a plus que votre jeune honneur. Nous sommes les enfants d’une même défaite, mais vous seuls pouvez la regarder d’un regard innocent. Tenez bon, tenez ferme, soyez fidèles. Tenez bon, tenez ferme, si vous êtes fidèles, cher amis, jeunes Français, alors il restera assez d’honneur au pays, assez d’honneur pour vous et assez d’honneur pour nous. » Il y eut un long silence puis un salve d’applaudissements. Ce soir-là, on réalisa que Bellamy n’est pas un philosophe qui s’est lancé en politique, mais un homme politique qui, jusque-là, enseignait la philosophie.
L’impasse électorale d’un parti plutôt que l’échec d’un homme
A cet instant, la presse, d’ordinaire si prompte à s’inquiéter quand survient un conservateur, applaudit. Les oppositions se taisent. Les crocodiles sont au régime végétarien. Il n’y a que dans l’électorat que l’affaire ne prend pas. A l’aune des résultats, disons que l’échec doit en partie au fait que de nombreux électeurs de droite n’auront pas voulu être pris une énième fois au piège consistant à voter pour une belle vitrine pour plus tard consommer les produits avariés de l’arrière cuisine. Mais là n’est pas l’essentiel : le score pathétique des Républicains reflète davantage l’impasse électorale d’un parti que l’échec d’un homme. Battus en 2012, en 2017, et désormais écartelés entre la République en marche et le Rassemblement national, les Républicains payent leur inaudibilité dans le duel de mastodontes installé par les institutions de la Vème République. Moins libéraux, moins progressistes, moins européens, moins mainstream que Macron ; moins protectionnistes, moins souverainistes, moins patriotes, moins rebelles que Le Pen…
Dans la dernière ligne droite de la campagne, se joue sans doute le tournant qui déterminera l’avenir (le divorce ?) de Bellamy dans le parti qui l’a accueilli le temps d’une campagne. Le lundi 20 mai, six jours avant le vote, le CHU de Reims engage l’arrêt des soins de Vincent Lambert, condamné, de facto, à la mort. La décision révolte, intimement, François-Xavier Bellamy, à qui sa conscience dicte de défendre la vie jusque dans sa plus grande faiblesse. Il répond aux questions de Radio notre dame, le vendredi précédant l’arrêt des soins, puis à celles de LCI et RTL, le 19 mai. A cet instant, il est le seul candidat (il sera rejoint par Jordan Bardella) à défendre le droit à vivre d’un handicapé lourd face à la machine médicale. L’affaire est sérieuse, le pays va s’embraser. Durant le week-end, les Républicains commandent un sondage pour connaitre l’avis de leurs électeurs (enfin, de ceux qu’il leur reste) sur le sujet. Il est favorable à l’arrêt des soins. L’équipe de campagne reçoit un email lui recommandant de ne pas s’exprimer sur ce sujet, susceptible de heurter les électeurs. Le « petit prince » est face à sa conscience, coincé entre ses convictions profondes et ceux qui commandent des enquêtes d’opinion pour s’en forger. Vive la politique.
Il échoue à 8,5% et bat le record du pire score jamais réalisé par la droite lors d’un scrutin européen. L’analyse est très simple, elle est déjà répétée çà et là. Ils diront qu’un candidat conservateur était la pire option pour la droite dans cette élection. Ils diront que la mise en avant des thèmes sociétaux (l’IVG, la fin de vie) a plombé cette candidature. Ils diront que la droite n’a d’avenir qu’en singeant Macron et en le concurrençant sur le terrain économique.
Les raisons de la défaite 
Ils ne verront pas que cette candidature a réhabilité la politique au sens noble du terme, c’est-à-dire prendre le risque de s’effondrer en assumant ses convictions, y compris lorsqu’elles sont minoritaires. Ils ne verront pas que l’affaissement de leur famille politique vient de leur absence totale de convictions et que, pour une fois, ils tenaient un candidat capable d’incarner une ligne politique intellectuellement fondée. Ils ne verront pas que l’essor du Rassemblement national est dû à sa capacité à assumer une vraie fracture avec la République en marche. Ils continueront à vouloir incarner une voie médiane entre progressistes et populistes et, après avoir chuté de 20 à 8,5%, ils disparaîtront totalement du paysage…
Ces derniers jours, Philippe de Villiers pressentait, depuis le Puy du fou, où il inaugurait Le premier royaume, son dernier spectacle sur Clovis, une poussée du Rassemblement national et un effondrement des Républicains. Il ne l’attribuait pas à Bellamy, mais à l’incapacité des Républicains à assumer une ligne radicalement opposée à la déconstruction professée par nos gouvernants. Le flair politique du Vicomte ne s’est pas laissé tromper par l’affection qu’il porte à son ami de philosophe. Les années qui viennent diront si l’artichaut a retenu la leçon.   
Par Geoffroy Lejeune Source: Valeurs actuelles
0 notes
bblsc · 6 years ago
Text
Projet Saint-Laurent : création d’une nouvelle zone d’innovation et redéveloppement du secteur portuaire du Littoral Est à Québec
Québec, le 4 février 2019 – La Ville de Québec a présenté aujourd’hui les grandes orientations qu’elle souhaite pour le redéveloppement du secteur portuaire du Littoral Est (Beauport-Maizerets-d’Estimauville), qui repose sur la création d’une nouvelle zone d’innovation. Cette proposition a été déposée au gouvernement du Québec dans le cadre des consultations prébudgétaires en lien avec la vision exprimée dans le Projet Saint-Laurent.
« Avec ses grands terrains dévitalisés et contaminés, le secteur du Littoral Est se présente comme un endroit incontournable pour le développement économique de notre région, considérant le manque criant de terrains pour nos entreprises technologiques, a déclaré le maire de Québec, M. Régis��Labeaume. Avec le Projet Saint-Laurent du gouvernement, la Ville y voit une occasion unique de requalification environnementale et économique du secteur, en créant une zone d’innovation axée sur les activités logistiques, les sciences de la vie et les technologies propres et en misant sur les forces vives déjà établies à proximité et sur de nouveaux partenariats. »
Considérant la rareté des terrains à développer sur le territoire de Québec pour des fins technologiques, et les besoins importants exprimés par les entreprises, le Littoral Est est un secteur à fort potentiel de développement économique. Ses grands terrains dévitalisés au passé industriel pour plusieurs en bordure du fleuve méritent d’être requalifiés et décontaminés. Ils représentent une superficie de 3,9 km2 (environ 500 terrains de football) dont 750 000 m2 de terrains développables et 275 000 m2 de planchers aménageables immédiatement.
La Ville souhaite la création d’une nouvelle zone d’innovation technologique du Littoral Est avec comme principaux axes les activités logistiques et les secteurs des sciences de la vie et des technologies propres, en partenariat avec les entreprises et les institutions d’enseignement comme le Cégep Limoilou qui est à proximité et l’Université Laval. Et sans oublier l’aménagement de l’écoquartier D’Estimauville déjà entamé qui vise à créer un milieu de vie et de travail unique.
L’impact économique de ce projet renferme un potentiel de 280 nouvelles entreprises, 15 000 nouveaux emplois spécialisés de qualité et des retombées annuelles en rémunération de plus de 1 G$ pour des emplois à haute valeur ajoutée en plus des investissements physiques.
Axe activités logistiques Québec est une ville dont le développement est intimement lié à son Port. Situé en eau profonde, à la tête du corridor maritime Saint-Laurent–Grands Lacs, ouvert à la navigation à l’année, il est l’un des plus importants ports canadiens en ce qui concerne le tonnage et les retombées économiques.
Avec le projet Beauport 2020, un nouveau pôle logistique continental verra le jour et attirera plusieurs entreprises importantes dans ce domaine. Sans oublier la présence d’un accès au chemin de fer et des autoroutes, les activités logistiques sont clairement un atout majeur de Québec qui doit être développé. En ce sens, les entreprises doivent avoir l'espace nécessaire pour s'établir autour du Port, ce que la Ville entend rendre possible en requalifiant des terrains.
Axe sciences de la vie Le secteur des sciences de la vie est un pôle qui vise à se renforcer et à se développer considérant la communauté de chercheurs appelés à être regroupés dans le périmètre du Littoral Est (Institut universitaire en santé mentale de Québec, le centre de recherche CERVO, CILCAD/CIRRELT, Medicago, et, à proximité, le CHU de Québec). La Ville souhaite la mise en place d'un incubateur spécialisé en sciences de la vie et permettre le partage de l’accès à des laboratoires et à des équipements de pointe afin de créer un écosystème unique.
Axe technologies propres Avec la construction de l’usine de biométhanisation, la présence à proximité de la vapeur fournie par l’incinérateur et l’usine d’assainissement des eaux usées, le secteur des technologies propres s’avère incontournable comme autre vecteur de développement du Littoral Est. La Ville y voit s’installer des services d’incubation et d’accélération spécialisés en technologies propres, en synergie avec les autres incubateurs et centres de recherche. L’implantation d’un bureau local des grappes québécoises en technologies propres, Éco-Tech et Propulsion QC, serait tout indiquée.
Prochaines étapes Pour sa réalisation, le projet du Littoral Est nécessite des investissements importants estimés à 100 M$.
Aide à la conception : portrait des sites à requalifier, analyse des besoins, attraction des entreprises potentielles, jeunes pousses à intégrer, plan directeur (2 M$);
Aide à la décontamination : identification et études des sites, études des besoins et des solutions (50 M$);
Soutien au développement des infrastructures municipales et des utilités publiques (23 M$);
Soutien aux entreprises des axes de développement (25 M$);
Aide financière sectorielle dans les zones d’innovation pour créer et soutenir des grappes d’entreprises en sciences de la vie et en technologie propres;
Partenariat de mise en œuvre : assurer une synergie collaborative des intervenants de l’écosystème;
Infrastructures de connectivité.
Une vision commune entre la Ville de Québec et le gouvernement du Québec doit être développée afin de préciser la nature des aides requises, mesurer les impacts économiques et financiers, établir des partenariats institutionnels et la mise sur pied d’un échéancier pour mener à terme ce projet important pour la région.
Annexe : Présentation du projet Littoral Est
[Read More ...]
0 notes
symposiumlouma-blog · 6 years ago
Text
Antoine Vallé
Antoine Vallé vit et travaille en région parisienne. Diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy en 2016, il développe un travail artistique autour du jeu et des espaces qui lui sont dédiés. Il réfléchit aux notions de vertige et de pantomime à travers ses livres photographiques, ses textes, ses spectacles, ses vidéos et ses environnements (installation). Dans les environnements qu’il pense et construit, seul ou en collaboration, il cherche à provoquer un jeu du regard, où l’œil se déplace, où les mains touchent, où l’attention du spectateur voyage.
Tumblr media
Photo credit : Hubert Crabiéres
Depuis le début de l'année 2018, il paraît dans la revue Journal #2, une revue créé et performée par Matthieu Blond. Il installe de nombreuses sculptures (mobiles) dans l'Yonne, en Haut-Loire et dans l'Indre-et-Loire. Il présente son nouveau spectacle Les Grappes en Touraine au festival Intergalactique. Les Grappes est un duo en collaboration avec Théo Hillion.
En 2017, il conçoit Faux Philodendron, un spectacle qui questionne l'idée d'in situ, dans lequel quatre danseurs et lui performent, avec comme matériaux : dix fausses feuilles de monstera deliciosa. Ces accessoires proviennent d’un mobile de deux mètres par trois précédemment réalisé par l’artiste. Ce court spectacle a été représenté aux Rendez-Vous Aux Jardins d’Auvers-sur-Oise, au Camping du CND et aux Grands Voisins dans le cadre de l’exposition Viens, Mais Ne Viens Pas Quand Je Serai Seule. Cette même année a donné lieu à de fructueuses collaborations tels que L’Observatoire, un habitat sur pilotis construit en collaboration avec Tiffanie Pichon et placé au centre d’un étang, lors du Malstörm Lab4 de Mettray, ou encore Chaque Jour On A Passé La Journée Ensemble, un environnement jardin élaboré en collaboration avec Do Eom, Woosung Sohn et Tiffanie Pichon, aux Grands Voisins. Deux de ses court-métrages : Live et Lectures Marseille, ont été projetés dans la programmation estivale d'Écran Voisin.
Il fabrique en 2016 un environnement nomade nommé Sortir De La Maison, d’abord installé à l’ENSAPC, puis aux Grands Voisins, il se trouve désormais à Chablis (89), dans le Jardin Partagé de René et Madeleine Dauvissat.
En 2015, Antoine Vallé écrit et auto-édite le livre Robert Gros-Doigts qui partage par le biais d’une personne fictive la découverte de différent penseurs et créateurs d’aires de jeux, et les diverses manières dont ces espaces ont été pensés jusqu’à aujourd’hui. Il s’articule entre un récit et des photographies de certains de ces endroits merveilleux. Cet ouvrage se termine par une bande dessinée muette où Robert Gros-Doigt décide de construire son aire de jeux rêvée, dans un terrain vague, puis à l’échelle d’un paysage. Cette BD est suivie d’un texte qui tente de raconter la même histoire.
Tout au long de son cursus, il développe une pratique cinématographique fondée sur le montage d’images de voyages. Lorsqu’il filme, il observe et glane des comportements à l’intérieur d’endroits à la fois délimités et poreux (parc, île, plage, train cabanes). Avec ces matériaux (image, son), il dresse le tableau singulier d’un lieu que des personnes partagent dans un temps commun. Dans ses films, il affirme la présence du caméraman, comme un personnage qui partage sa vision.
Sa pratique a été nourrie par de nombreux workshops, notamment ceux donnés par João Fiadeiro,  Alain Michard, Xavier Le Roy, Laurent Pichaud, Mathieu Bouvier, Loïc Touzé, Bertwin D’souza, Latifa Laâbissi, Fanny de Chaillé, Jennifer Lassey, Emmanuelle Lainé et Nora Philippe.
0 notes
patriciacointelaurent · 7 years ago
Photo
Tumblr media
LA MAISON DU CHARME AU LOUP .
Petite histoire de MA VILLE ! La " Maison du Charme Au LOUP " est un nom des plus gracieux ! Evidemment Un charme du Loup , une fontaine d'Or ..Un gare des plus belles ..une église qui semble la regarder .. les voyageurs pressés à 5 heures du soir remontant la grande rue .. Un peu plus loin des sentes cachées entre deux jardins s'étirent jusqu'aux rails ..Des lilas s'épanchent dans la rue comme de grosses grappes de velours ! Quelle beauté pas de soucis ..St Leu pavoise à côté de Paris ! PATRICIA COINTE LAURENT
0 notes