#La dernière certitude ?
Explore tagged Tumblr posts
ecrirencore · 6 months ago
Text
Tumblr media
Man Ray, Virginia Woolf, 1935.
"Mon chéri,
J’ai la certitude que je vais devenir folle à nouveau : je sens que nous ne pourrons pas supporter une nouvelle fois l’une de ces horribles périodes. Et je sens que je ne m’en remettrai pas cette fois-ci. Je commence à entendre des voix et je ne peux pas me concentrer.
Alors, je fais ce qui semble être la meilleure chose à faire. Tu m’as donné le plus grand bonheur possible. Tu as été pour moi ce que personne d’autre n’aurait pu être. Je ne crois pas que deux êtres eussent pu être plus heureux que nous jusqu’à l’arrivée de cette affreuse maladie. Je ne peux plus lutter davantage, je sais que je gâche ta vie, que sans moi tu pourrais travailler. Et tu travailleras, je le sais.
Vois-tu, je ne peux même pas écrire cette lettre correctement. Je ne peux pas lire. Ce que je veux dire, c’est que je te dois tout le bonheur de ma vie. Tu t’es montré d’une patience absolue avec moi et d’une incroyable bonté. Je tiens à dire cela — tout le monde le sait.
Si quelqu’un avait pu me sauver, cela aurait été toi. Je ne sais plus rien si ce n’est la certitude de ta bonté. Je ne peux pas continuer à gâcher ta vie plus longtemps. Je ne pense pas que deux personnes auraient pu être plus heureuses que nous l’avons été."
Virginia Woolf s’est suicidée le 28 mars 1941. L’immense écrivaine anglaise, romancière hors pair et féministe de la première heure, a épousé très jeune Leonard, auteur mineur qui eut la grandeur de s’effacer devant le talent de sa femme et de la protéger des appels de la folie. Si ce mariage fut non consommé, si Virginia trouva des âmes sœurs féminines où s’adonner à la sensualité, c’est à cet époux dévoué et exemplaire qu’elle adresse ses derniers mots avant de se noyer dans un lac, de nuit. Voici sa dernière lettre d’amour.
16 notes · View notes
selidren · 2 months ago
Text
Tumblr media Tumblr media
Eté 1925 - Champs-les-Sims
4/6
J'ai aussi beaucoup réfléchis au sujet de ton envolée de dernière page. Sur mes choix, mes responsabilités. J'avoue n'avoir jamais vraiment pris la question sous ce prisme, mais pour répondre d'emblée à ta question, oui je désire reprendre l'affaire familiale. Et ce n'est pas pour autant que je suis libre de soucis ou de responsabilités. J'avoue que j'aimerai moi-même tenter d'apprendre à pêcher, mais bon, comme tu dis, il faut faire des choix, et je suis donc libre de me dire que je peux bien sacrifier quelques petites choses en suivant mes envies. Grand-Mère m'a dit un jour qu'elle avait beaucoup sacrifié pour faire de moi celle que je serait plus tard : une femme d'affaire. J'avoue en effet ne pas avoir choisi la voie la plus facile.
Oui, il est vrai que quand je vois Cléo s'épanouir à Paris, Sélène devenir de plus en plus vive sur un cours ou Antoine se forger des amitiés dans des bars brumeux de fumée de cigarette, je me pose des questions. Puis je regarde autour de moi, et je réalise que je suis là où j'ai envie d'être, avec Oncle Adelphe pour me seconder et un foyer à construire.
Transcription :
Constantin « Quand j’ai annoncé que nous partions pour Alexandrie, j’ai vu ce drôle d’air sur ton visage. Je n’ai pas osé te demander ce qu’il signifiait alors j’ai retourné le problème dans ma tête pendant des jours. »
Adelphe « Oh, il ne faut pas y faire attention. J’étais surpris voilà tout. »
Constantin « Non, ne me mens pas, je déteste quand tu essaies de me mentir ! Je veux juste que tu saches que ce n’est pas contre toi. »
Adelphe « Mais je ne l’ai jamais cru ! Où vas-tu chercher cela ? »
Constantin « Ton drôle d’air. Albertine m’a confirmé que cette annonce ne t’a pas fait plaisir, bien au contraire. »
Adelphe « Bénie soit Albertine et sa parfaite lecture de l’être humain... »
Constantin « Tu m’en veux, c’est bien cela ? »
Adelphe « Non, Constantin. Je ne t’en veux pas. Je t’ai toujours encouragé à mener ta vie comme tu l’entendais, et même à te détacher de moi autant que possible. »
Adelphe « La vérité, c’est que je suis un sale hypocrite. »
Constantin « Bien sur que non ! »
Adelphe « Laisse moi finir. Oui, je t’ai toujours encouragé à couper le cordon, car je savais que c’était ce qu’il y avait de mieux pour toi. Mais j’avais aussi l’absolue certitude que tu n’y parviendrai jamais totalement. Cela m’a conforté dans mon habitude de t’avoir depuis toujours avec moi, ou dans mes alentours. Même parti, tu finissais toujours pas revenir. J’ai vécu auprès de toi pendant cinquante ans Tintin. Au final, j’ai toujours pensé que tu étais de nous deux le plus dépendant. Quand tu as annoncé votre départ, j’ai ressenti une blessure profonde, comme une trahison. »
Constantin « Alors c’est bien vrai, tu m’en veux de partir. »
Adelphe « C’est bien plus compliqué que cela, et quoi qu’il arrive, ce n’est pas de ta faute, mais de la mienne. Ce soir là, j’ai surtout fini par comprendre c’était bien moi le plus dépendant, celui qui avait toujours refusé de ta voir partir, et pas l’inverse. Moi le grand-frère qui prend comme un affront personnel que le cadet n’ait plus besoin de lui. C’est une terrible blessure d’égo. »
7 notes · View notes
white-assassin · 3 months ago
Text
Tumblr media
Français
Hier, c'était mon anniv, alors j'ai eu envie de marquer le coup en écrivant un petit quelque chose. On peut voir ça comme un échauffement pour la grosse fic qui s'annonce. Et du coup, j'en ai profité pour dessiner une illustration pour aller avec, que voici !
Quant à l'histoire, c'est un petit OS sans prise de tête.
Titre : Moments - The Loneliest
Genre : Introspection – Onirisme (Edvy)
Résumé : Pour Pride, qui n'est pas né de la dernière pluie, mais presque, le monde est un vrai mystère. Pourtant, une certitude l'habite : quelque chose lui manque. Mais quoi ?
Longueur : 1 894 mots
Vous pouvez le lire sur Wattpad, Fanfiction.net et Ao3.
English
Yesterday was my birthday, so I wanted to do something special by writing a lil something. You could see it as a warm-up for the big fic that’s coming. And while I was at it, I drew an illustration to go along with it, which you can see here!
As for the story, it’s nothing special, just a little one-shot x)
Title: Moments - The Loneliest
Genre: Introspection – Onirism (Edvy)
Summary: For Pride, who isn’t exactly born yesterday, but almost, the world is a real mystery. Yet, there’s one thing he’s certain of: something is missing. But what?
Words: 1 776
You can read it on Wattpad, Fanfiction.net and Ao3.
11 notes · View notes
jacquesdor-poesie · 1 year ago
Text
Tumblr media
Un jour il est parti déclarer son amour à Poutine. Un reniement ? À quoi jouait-il  ? Etait-ce une façon d'éprouver jusqu'à la rupture, l'outrance,  notre capacité à le suivre encore, là aussi ? On les imagine bien, lui et son horrible pote russe, déchirés à la Vodka, torse nu par moins 15, en train de chasser l'ours du Kamtchatka à mains nues. La France manquerait-elle à ce point d'ours et de dictateurs décomplexés  ?... Comme si Depardieu se cherchait, peu importe leur pedigree, des camarades de  jeux, des affreux à sa démesure. Des camarades et la richesse d'une autre culture peuplée d'écrivains qui resteront éternellement des volcans : les Dostoïevski, Gogol, Pouchkine... En somme un autre  pays qui lui ressemble, l'âme slave en bonus pour tout théâtraliser, tout rendre incontrôlable...
Aujourd'hui ou demain la France achèvera de le haïr son Depardieu. La France est devenue ce pays où l'on aime, avant tout, détester. Ce Depardieu, il a été pourtant celui de Bertrand Blier, de Pialat, de Truffaut, de Duras, de Barbara... Le Depardieu de "Valley of love"... Jamais un acteur n'avait été aussi grand,  aussi humblement humain que le Depardieu de ce film-là  (je l'affirme en toute subjectivité) ; la dernière scène du film, quand il revient sur le chemin poussiéreux vers Isabelle Huppert, est une scène qui vous dévastera et qui restera gravée en vous pour le restant de vos jours. Comme s'il n'était plus question de cinéma mais de la vie pour de vrai, faite cinéma. Jamais aucun acteur n'était arrivé à ça, plus jamais peut-être aucun acteur n'arrivera à ça.  Lui, il s'en fout, comme s'il méprisait son propre talent,  il dit : "acteur ce n'est rien, c'est faire la pute", il ne le pense sûrement  pas à  ce point mais il le dit. Par opposition il s'entoure, admire et défend le travail d'artistes qu'il estime être, eux, de vrais artistes : peintres, plasticiens...
Depardieu le russe est pourtant français jusqu'à la caricature : grande gueule, vigneron et pochetron, esthète et vulgaire,  paillard et subtil, rablaisien, pétomane et amateur d'art, de provocations, de beaux textes, de désobéissances : homme hors norme, hors cadre, hors limite, hors identité, hors tout ...
Il a été adulé tant sa nature et son talent étaient grands et nous l'avons aimé, moi en tout cas, pour cette nature, pour ce talent ... Aimé, soutenu, encouragé à distance à être ce qu'il était, ce qu'il est !  Oui, c'est une certitude, nous avons nourri le monstre. S'il est coupable de quelque  chose alors nous sommes un paquet de coupables-complices à l'avoir encouragé depuis nos fauteuils de salles obscures, film après film. Nous avons donc notre part, car si le public est une part de la magie, au final, le public est aussi une part du monstre.
Beau il le fut, insolent, imprévisible, inclassable ; oui monstrueux, il le reste... Monstrueux bouffeur de vie, d'espace et d'émotions : de dérapages calamiteux aussi.
Et bien sûr que la parole des femmes est importante, et bien sûr que notre compassion doit aller en tout premier lieu aux victimes. Et bien sûr que nous nous réjouissons que les temps changent, que toutes formes de violences, de harcèlements puissent être combattus...
Ce qui interroge, c'est pourquoi Fourniret ou Lelandais auraient-ils droit à un avocat, à un, plusieurs procès, et pas Depardieu ? Concernant Depardieu, c'est déjà réglé...
Il va devenir, il est devenu en quelques heures, le pire, le gros dégueulasse, le prédateur, l'ignoble porc Depardieu... Il n'aura plus rien de bien, plus rien d'humain. Plus droits de citer, de tourner, ses films déjà sont retirés des catalogues des chaines publiques en France, en Suisse...Plus rien, il ne va plus rien rester ? Mais alors pourquoi, ô public versatile, l'avoir idolâtré, si aujourd’hui, vous, les mêmes, sans sommation et avant tous jugements, vous le jetez aux chiens ? Lui, finalement, il n'a pas changé...
Je ne me sens pas le cœur de l'excuser ni celui de l'enfoncer ou de le détester... Pour la détestation de soi il a sûrement  beaucoup trop d'avance sur ses pires ennemis. Un jour, je l'entendais dire dans un reportage à un journaliste : "vous croyez vraiment que ça m'amuse d'être devenu cette grosse baleine ?". Pas si indifférent que ça, finalement, à ses propres souffrances. Dans une scène du film Mammuth, il est au bord d'un plan d'eau, torse nu, énorme, et il coiffe avec une délicatesse infiniment féminine ses longs cheveux de naïade obèse. C'est un très beau plan, un tableau à la fois classique et dérangeant, une image très humaine et très assumée aussi. Courageux le Depardieu ; là ou d'autres  acteurs se cachent en permanence, Depardieu se balade depuis toujours tripes à l'air, écorché vif,  sans masque et sans fausse pudeur : souvent à la limite et malheureusement, parfois, au-delà de la limite. Ce goût dangereux et prononcé, cette volonté de jouer avec les limites. Je n'ai pas à prendre sa défense, je ne l'excuse de rien par avance mais comment s'autoriser à le juger ou à le condamner ? (bien avant les juges qui eux sont faits pour ça).
Mais que seraient les réseaux sociaux sans cet appétit morbide pour le lynchage en bande organisée ?... Bien souvent, les réseaux ne servent qu'à ça.
Si Depardieu est jugé détestable, je déteste au moins autant tous ces professionnels de la détestation.
À eux seuls, ils sont un autre visage de la guerre...
jacques dor
33 notes · View notes
transparentgentlemenmarker · 5 months ago
Text
Nous sommes en juillet 2024, et les Jeux Olympiques de Paris battent leur plein. La ville lumière est un melting-pot de cultures et de célébrations, accueillant des millions de visiteurs du monde entier. Mais derrière les festivités, une ombre inquiétante plane. Le député britannique Andrew Bridgen, lors d'une réunion secrète au Parlement, apprend l’existence d’un complot d'une portée inédite. Un groupe de conspirateurs au sein de l'OTAN élabore un plan diabolique pour orchestrer une attaque sous faux drapeau pendant les Jeux. Leur objectif est de faire exploser une bombe nucléaire au cœur de Paris, en accusant la Russie de l’attaque. Cette explosion serait un prétexte pour déclencher une intervention militaire massive contre la Russie, justifiée par la défense de l’Europe. L'attentat est minutieusement planifié pour se produire lors de la cérémonie de clôture, un moment où les yeux du monde entier seront rivés sur la capitale française. Alors que la date fatidique approche, Andrew Bridgen, rongé par l’angoisse, décide de révéler la vérité. Il contacte un journaliste de confiance et lui remet des documents confidentiels prouvant l’existence du complot. Le journaliste, à la recherche de la vérité, commence à enquêter, mais il est rapidement poursuivi par des agents des services secrets qui veulent étouffer l’affaire. À Paris, la tension monte alors que les autorités mettent en place des mesures de sécurité sans précédent pour les Jeux. Des indices commencent à émerger, mais ils sont immédiatement dissimulés ou dénigrés comme étant des théories du complot. La panique commence à s’emparer de la population lorsque des rumeurs d’une attaque nucléaire se répandent. Le jour de la cérémonie de clôture arrive 11 août 2024. La ville est en effervescence, les athlètes et les spectateurs se préparent pour un moment historique, inconscients du danger qui les guette. Tandis que la bombe est secrètement transportée à travers Paris, Andrew et le journaliste se lancent dans une course contre la montre pour exposer la vérité. Ils doivent faire face à des poursuites effrénées, des trahisons et des obstacles presque insurmontables. Finalement, alors que la bombe est sur le point d’être déclenchée, Andrew et le journaliste parviennent à pénétrer dans la zone de sécurité. Dans une confrontation dramatique, ils parviennent à révéler l'existence de la bombe aux autorités à la dernière seconde. Mais il est trop tard. L'explosion retentit, semant la panique et la désolation dans la capitale française. Les radiations se propagent, plongeant Paris et le monde entier dans un chaos sans précédent. Dans un contexte de panique mondiale après l'explosion, tout le monde crie au complot. Les médias et les réseaux sociaux sont saturés de théories accusant les gouvernements et les agences internationales de manipulation. Les fact-checkeurs démentent ces rumeurs, les qualifiant de pure fantaisie et de paranoïa infondée. Cependant, dans un retournement de situation stupéfiant, des preuves irréfutables émergent, démontrant que la conspiration était bel et bien réelle. Les démentis se révèlent alors embarrassants pour les fact-checkeurs, pris au piège de leur propre certitude. Le complot est enfin révélé, mais les ramifications politiques sont énormes. Les responsables de l’OTAN impliqués dans le complot sont arrêtés, et un débat international s'ouvre sur la transparence et la sécurité. Paris, tout en étant marquée par la catastrophe, se retrouve au centre d'une controverse mondiale sur la manipulation et la vérité. À suivre.
Tumblr media
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 seront le plus grand événement jamais organisé en France. Ils se tiendront du 26 juillet au 11 août 2024, durant 16 jours hors du temps pendant lesquels Paris 2024 sera le cœur du monde. Les Jeux, c’est du sport, mais tellement plus encore… Une combinaison de rendez-vous culturels, de programmation artistique, et de performances diverses qui créent une expérience unique en son genre. Les Jeux, c’est un festival populaire et multiculturel qui s’adresse au monde entier. C’est une aventure qui va embarquer la France entière pour une expérience inédite. Et Paralympiques le 13 septembre 2017
Tumblr media
8 notes · View notes
sous-le-saule · 1 year ago
Text
Je suis en vie
Dans les fictions, les flics disent toujours que les 48 premières heures après une disparition sont cruciales. Cela faisait 50 heures que j’avais signalé la disparition d’Alice.
Je restais là, planté devant le lavabo, avec l’eau chaude qui coulait depuis je ne savais combien de temps, incapable d’une tâche aussi simple que me débarbouiller le visage.
Une partie de moi, lointaine, s’étonnait de ne pas être en état d’arrestation. La femme et, 15 ans plus tard, la fille ? Qui pouvait croire une coïncidence pareille ?
Mais, au fond, cela importait peu. Je voulais juste savoir si Alice était encore en vie. Sa mère aurait-elle eu ce légendaire instinct maternel qui lui aurait fait dire : « Elle est en vie, je le sens » ? Moi, je ne sentais rien, et j’en avais honte.
Je ne savais qu’une chose : Alice ne m’aurait pas fait ça.
La police pensait le contraire, évidemment. Une ado avec des problèmes à l’école, une dispute récente avec son père, et aucun indice ne laissant supposer un enlèvement ? Ca sentait la fugue à plein nez. Ils m’avaient demandé si des affaires manquaient dans sa chambre, et j’avais avoué, mortifié, que j’étais incapable de leur répondre. Son sac à dos, oui, mais ça ne voulait rien dire. Comment pouvais-je savoir s’il manquait de l’argent ou quelques vêtements dans cette chambre d’adolescente en désordre permanent et dans lequel j’avais gentiment été prié de ne plus mettre les pieds depuis ses treize ans (« mon intimité, papa, tu comprends ? »).
Ils m’avaient posé des questions pleines de suspicion sur notre relation mais je ne savais pas si c’était le traitement normal réservé au père ou si c’était à cause de la disparition de sa mère.
Elle aussi, sans une trace. Pour autant que je sache, elle était à la maison avec Alice. Quand j’étais rentré du travail, la petite pleurait dans son berceau, seule. Le désordre qui régnait dans la maison depuis sa naissance n’était pas pire que d’habitude. La porte était verrouillée. Aucune valise ne manquait, le passeport de Joanne était toujours là, et il n’y avait de mot nulle part.
Je l’avais cherchée. Pendant des années, je l’avais cherchée. Dans les hôpitaux, chez les membres de sa famille et tous les amis que je lui connaissais, dans la ville et puis dans d’autres, collant des affichettes avec sa photo, sur internet… J’avais longtemps été suspecté. Le mari, évidemment. La thèse du suicide avait fini par prévaloir. Dépression post-partum. Elle s’était probablement jetée dans le fleuve. On retrouverait le corps un jour, ou pas. Mais dans le regard de certains, je voyais bien que le doute subsistait.
Et voilà que je refaisais exactement les mêmes recherches, les mêmes démarches, et je ne comprenais pas comment il était possible que ça m’arrive une fois de plus, ni comment j’allais surmonter l’épuisement sans nom qui me gagnait.
Je me mis à pleurer, devant ce fichu robinet que je ne parvenais même pas à fermer. A pleurer comme un gosse, avec la morve et les gros sanglots qui déchirent la poitrine. Parce qu’Alice devait être morte. Parce qu’elle ne m’aurait pas infligé ce doute en sachant par quoi j’étais passé avec sa mère. Elle n’était pas cruelle. On s’entendait bien. Même si on avait nos désaccords. Principalement sur le fait qu’Alice continuait les recherches alors que je trouvais qu’elle, qu’on, devait aller de l’avant maintenant. C’était ça, notre dispute. La dernière fois qu’on s’était parlé.
Je poussai un cri animal et frappai du poing sur le lavabo. Ca ne pouvait pas être les derniers mots que ma fille avait entendus de ma bouche. Je relevai la tête, prêt à fracasser le miroir embué quand quelque chose arrêta net mon geste.
Il y avait une lettre écrite dans la buée. Un J. Puis un E, à l’envers. Des lettres maladroites s’ajoutèrent laborieusement, comme si les écrire demandait un effort considérable. Longtemps, je restai figé face au miroir, partagé entre la certitude que j’avais fini par perdre l’esprit et la crainte que le moindre mouvement ne fasse disparaitre le message.
« Je suis en vie »
22 notes · View notes
de-gueules-au-lion-d-or · 8 months ago
Text
Quand on a connu tout et le contraire de tout, quand on a beaucoup vécu et quand on est au soir de sa vie, on est tenté de ne rien lui dire, sachant qu'à chaque génération suffit sa peine, sachant aussi que la recherche, le doute, les remises en cause font partie de la noblesse de l'existence. Pourtant, je ne peux me dérober et à ce jeune interlocuteur, je répondrai ceci, en me souvenant de ce qu'écrivait un auteur contemporain : "Il ne faut pas s'installer dans sa vérité et vouloir l'asséner comme une certitude mais savoir l'offrir en tremblant comme un mystère". A mon jeune interlocuteur, je dirai que nous vivons une période difficile, où les bases de ce que l'on appelait la morale et qu'on appelle aujourd'hui l'éthique sont remise constamment en cause en particulier dans les domaines du don de la vie, de la manipulation de la vie et de l’interruption de la vie. Dans ces domaines de terribles questions nous attendent dans les décennies à venir. Oui, nous vivons une période difficile où l'individualisme systématique; le profit à n'importe quel prix, le matérialisme l'emportent sur les forces de l'esprit. Oui, nous vivons une période difficile où il est toujours question de droit et jamais de devoir et où la responsabilité qui est l’once de tout destin, tend à être occultée. Mais je dirai à mon jeune interlocuteur que malgré tout cela, il faut croire à la grandeur de l’aventure humaine. Il faut savoir, jusqu’au dernier jour, jusqu’à la dernière heure, rouler son propre rocher. La vie est un combat le métier d’homme est un rude métier. Ceux qui vivent sont ceux qui se battent. Il faut savoir que rien n’est sûr, que rien n’est facile, que rien n’est donné, que rien n’est gratuit. Tout se conquiert, tout se mérite. Si rien n’est sacrifié, rien n’est obtenu. Je dirai à mon jeune interlocuteur que pour ma très modeste part, je crois que la vie est un don de Dieu et qu’il faut savoir découvrir au-delà de ce qui apparaît comme l’absurdité du monde, une signification à notre existence. Je lui dirai qu’il faut savoir trouver à travers les difficultés et les épreuves, cette générosité, cette noblesse, cette miraculeuse et mystérieuse beauté éparse à travers le monde, qu’il faut savoir découvrir ces étoiles, qui nous guident où nous sommes plongés au plus profond de la nuit et le tremblement sacré des choses invisibles. Je lui dirai que tout homme est une exception, qu’il a sa propre dignité et qu’il faut savoir respecter cette dignité. Je lui dirai qu’envers et contre tous il faut croire à son pays et en son avenir. Enfin, je lui dirai que de toutes les vertus, la plus importante, parce qu’elle est la motrice de toutes les autres et qu’elle est nécessaire à l’exercice des autres, de toutes les vertus, la plus importante me paraît être le courage, les courages, et surtout celui dont on ne parle pas et qui consiste à être fidèle à ses rêves de jeunesse. Et pratiquer ce courage, ces courages, c’est peut-être cela «L’Honneur de Vivre».
Hélie de Saint Marc (1922-2013)
3 notes · View notes
kamomille9 · 2 years ago
Text
Fanfic Pendranièvre
Avec toutes les fanfictions que j'ai lu sur Arthur et Guenièvre dans l'univers d'AA je me lance enfin !!! Vive KAAMELOTT et mon chéri qui m'a fait découvrir cette série et qui maintenant s'en mord les doigts parce que j'arrête pas de les regarder XD
Bonne lecture à toutes et tous !!
Le Cœur a ses raisons…
Résumé : Après la faute commise par Arthur avec Dame Mévanwi, Guenièvre décide que c’en est trop. Elle veut partir. Pour aller où ? Rejoindre Lancelot ? Certainement pas ! Guenièvre voulait être libre et quel était l’intérêt de quitter l’homme que l’on aime pour un homme que l’on n’est pas sûre d’aimer ? Elle avait besoin de plus de certitudes car tout ce que la Reine de Bretagne avait jamais voulu c’était aimer et être aimer en retour…
Chapitre 1 : l’Annulation
Guenièvre Pendragon pensait avoir une patience et une tolérance infinies. Cependant, même la Reine du Royaume de Logres avait ses limites. Son mari avait joué avec ces limites pendant près de 15 ans et aujourd’hui la jeune femme ne pouvait pas laisser passer cette trahison. La femme d’un chevalier… Mévanwi de Vannes… Cette goutte d’eau avait fait déborder le vase de Guenièvre. Il lui semblait que son cœur, saignant depuis des années de la maltraitance émotionnelle de son mari, avait fini par s’ouvrir en deux. L’air lui manquait terriblement et les larmes coulaient abondamment sur ses joues laiteuses.
La nuit était pourtant calme au château de Kaamelott durant laquelle elle avait surpris le Roi avec sa nouvelle conquête. Recroquevillée dans son lit, elle n’arrivait pas à calmer la tempête qui régnait dans sa poitrine. Elle ne pouvait tout simplement plus supporter sa condition de Reine de Bretagne. Il fallait qu’elle fasse quelque chose, qu’elle se sorte de cette situation avant qu’elle ne meure de chagrin ou qu’elle finisse par se jeter par la fenêtre de sa chambre… Elle y avait tant pensé durant ses dernières années ou le poids de la solitude se faisait de plus en plus oppressant. Seulement, à quoi cela servirait-il ? Arthur lui avait dit lui-même : elle n’était « Rien » …
Lorsque le jour se leva enfin, elle avait pris sa décision : elle ne voulait plus être la femme d’Arthur Pendragon. Elle n’était pas aussi bête que son mari et la cour du château le pensait. Elle savait que ce n’était pas si simple d’annuler un mariage… En tout premier lieu, elle devait se renseigner sur la manière dont elle devait procéder… Les lois bretonnes étaient complexes, elle aurait donc besoin d’un spécialiste pour l’aiguiller discrètement sur la marche à suivre. Elle savait que le Père Blaise se levait toujours très tôt. Elle prit donc le temps de s’habiller d’une robe bleu clair toute simple ne nécessitant pas l’aide d’Angharad. Elle n’avait pas envie de voir son amie et bonniche avant que son plan ne soit mis en marche.
Elle traversa donc le château, rasant les couloirs, ne croisant que les quelques serviteurs s’affairant avant le réveil des bourgeois. Guenièvre finit par atteindre la salle des archives sans encombre. Le Père Blaise était effectivement là, griffonnant sur un parchemin, concentré sur sa tâche. Elle racla légèrement sa gorge afin de signifier sa présence au cureton qui releva finalement le nez de son papelard.
_ Ma Reine !? Il est rare de vous voir ici de si bon matin.
_ Oui… C’est-à-dire que j’avais une question a vous posé plus ou moins urgemment, voyez-vous ? répondit-elle, forçant un sourire sur son visage fatigué.
_ Si je peux vous aider…
_ Il ne s’agit pas de moi mais d’une amie… Elle souhaiterait se renseigner sur comment faire annuler un mariage. Quelles seraient les conditions requises ?
_ Il est très difficile voir quasiment impossible d’annuler une union au royaume de Logres… répliqua le Père Blaise en fronçant les sourcils.
_ Je m’en doute bien ! Mais quels seraient les prérequis ? Peut-être ses raisons entrent-elles dans le cadre de la juridiction��!
Le prêtre, outre le fait d’être extrêmement surpris par l’éloquence de sa Reine, commença tout de même à fouiller dans son barda afin de trouver la loi demandée. Il finit par trouver un petit parchemin listant les conditions à remplir afin de rompre une union légitime.
_ Y a-t-il eu bigamie, fraude ou manque de compréhension ?
_ Pas à ma connaissance, accorda Guenièvre, feignant de réfléchir intensément.
_ Il y a aussi la non-consommation de l’union, ajouta-t-il en haussant les épaules.
_ Ce qui veut dire ?
_ Ce qui veut dire que si pour toute raison l’un des époux n’a pas été capable de consommer le mariage, cela peut donner lieu à une annulation.
Les choses de l’amour dont elle avait toujours été privée… Guenièvre ne pouvait pas mieux tomber, elle rentrait pile-poil dans cette catégorie. Néanmoins, il y avait un hic…
_ Comment est-il possible de prouver que le mariage n’a pas été consommé comme vous dites ?
Le Père Blaise fronça à nouveau les sourcils d’incompréhension. Où la reine voulait-elle en venir à la fin ?
_ Je suppose qu’un examen gynécologique effectué par un médecin assermenté, ou ce qui s’en rapproche le plus, prouvant la pureté de la femme devrait suffire.
Guenièvre hocha alors la tête comme si l’information ne lui était pas plus importante que cela…
_ Et une fois les preuves rassemblées, les époux doivent-ils signer un papier stipulant l’annulation du mariage où les preuves suffisent-elles ?
Il se pencha une nouvelle fois sur le texte de loi avant de répondre par la négative. Pas besoin de signer quoique ce soit, l’attestation et le texte de loi suffiront.
_ Je vous remercie Père Blaise de m’avoir accordé un peu de votre temps. Puis-je emprunter cette loi ? Je vous la rendrais très certainement demain après l’avoir montrée à mon amie, s’empressa-t-elle d’ajouter en voyant sa réticence.
_ Bien entendu… mais demain sans faute alors !
_ C’est promis !
La reine pris donc le parchemin, le roula délicatement avant de souhaiter une bonne journée au prêtre. Guenièvre avait bien remarqué les expressions du cureton, elle savait qu’il se doutait de quelque chose et se fit la réflexion de lire attentivement le texte de loi afin de vérifier par elle-même ses dires. Une première étape de franchie, il fallait à présent passer à la suivante… Dans ce château, il n’y avait qu’une personne qui soit familière avec les examens et autres petits bobos de l’assistance : Merlin.
Il était tôt. Le château était encore largement endormi quand Guenièvre atteignit le laboratoire du druide. Elle espérait juste qu’il serait déjà réveillé. Elle frappa donc poliment avant d’entrer doucement dans la pièce. Il n’y avait personne mais elle entendait distinctement des bruits de pas venant de l’arrière.
_ Ma Reine ? Vous êtes bien matinale aujourd’hui !
L’enchanteur remarqua alors le sourire d’agacement se peignant sur son charmant visage.
_ Je sais… J’ai besoin de vous pour une affaire assez délicate…
_ Si cela concerne la magie s’est inutile, il est nul en sortilège ! scanda Elias en débarquant dans la pièce à son tour.
_ Rassurez-vous Elias, ça n’a rien à voir ! rétorqua Guenièvre alors que Merlin ouvrait déjà la bouche afin d’enguirlander son collègue.
_ Ah ? Pourquoi donc avez-vous besoin de moi alors ?
_ Comme je vous le disais c’est assez délicat mais vous êtes la seule personne en qui je peux avoir confiance et dont la déclaration ne pourra être contestée.
Merlin et Elias se regardèrent alors à la fois surpris et curieux. Ils n’osèrent ouvrir leurs bouches, attendant que la reine se décide.
_ Je souhaiterais que vous effectuiez un examen gynécologique.
Les deux hommes ouvrirent grands les yeux.
_ Mais pourquoi donc ? et sur qui ?
_ Sur moi-même, afin de vérifier ma condition d’une part et de lever le doute sur un point en particulier.
_ Sur quel point ? demanda alors Elias, craignant ce que la Reine allait répondre…
_ Ma virginité.
_ Ma Reine… Pourquoi voudriez-vous…
_ Cela ne regarde que moi ! Mais sachez que j’aurai besoin d’une attestation signée de votre main, en fait de vos mains à tous les deux tant qu’à faire, stipulant les résultats exacts de l’examen.
_ Ma Reine… dans quel but voudriez-vous…
_ Ma question est : pouvez-vous le faire ou non ? coupa Guenièvre une seconde fois.
Pour une fois, les deux enchanteurs ne savaient vraiment pas où se mettre et restaient étonnamment silencieux.
_ Dites-le moi tout de suite si vous ne pouvez pas afin que j’aille quérir le médecin du village qui lui saura ! s’exclama-t-elle devant le mutisme des deux acolytes.
_ Très bien, ne vous énervez pas…
Sans un mot, Elias commença par dégager la table de tous les objets s’y trouvant. Ils la nettoyèrent comme ils purent avant de la recouvrir d’un drap et de demander à Guenièvre de s’y allonger.
L’examen ne dura pas si longtemps que cela : quinze à vingt minutes tout au plus, mais pour Guenièvre, qui n’avait jamais été touchée, il sembla durer une éternité. Pour la première fois, les deux enchanteurs travaillèrent de concert afin d’effectuer leur tâche du mieux possible. Elias utilisa même un ou deux sortilèges afin de confirmer leurs conclusions. Ils devaient se couvrir un maximum et être sûrs de leur résultat si jamais on venait leur demander des comptes. Ce moment gênant passé, ils se penchèrent sur une feuille de parchemin vierge et commencèrent à écrire leurs conclusions.
_ Pouvez-vous en faire trois exemplaires, je vous prie, dont un que vous garderez pour vous ?
Merlin et Elias acquiescèrent d’un commun accord et finalement tendirent à la reine ses deux parchemins attestant de son indubitable virginité.
_ Je vous remercie bien… murmura-t-elle doucement gardant encore quelques instants la tête baissée avant de la relever dignement en sortant du laboratoire.
Une fois partie, Merlin et Elias poussèrent un soupir comme si la pression s’évacuait finalement de leur corps.
_ Ça craint ça… mais là vraiment ! commenta Elias en levant les bras au ciel.
_ Je ne sais pas ce qu’il a bien pu faire cette fois… mais c’était la fois de trop visiblement… ajouta Merlin en s’appuyant sur la table.
_ J’ai toujours dit qu’elle finirait par craquer ! C’est un miracle qu’elle soit restée aussi longtemps vu comment il la traite ! poursuivit l’enchanteur vêtu de noir.
_ Je le sais bien ! Mais malgré tous mes efforts j’ai jamais pu lui faire comprendre à cette tête de mule que Guenièvre était faite pour lui !
Elias leva les yeux au ciel mais préféra ne pas répondre. Jamais au grand jamais le roi n’acceptera ce fait.
En ce milieu de matinée, le château de Kaamelott n’avait jamais paru aussi calme… C’était le calme avant la tempête.
-o-
Voilà pour ce premier chapitre ! j'espère qu'il vous plaira !
20 notes · View notes
deviance-nocturnale · 1 year ago
Text
29. Dernières fois
Je n'aime pas les dernières fois, je ne les savoure pas. Je me dis toujours que ce n'est pas une fin en soi, qu'on se reverra pour passer d'autres lendemains heureux, qu'on se fera cette fameuse sortie kayak ou cette soirée victorienne, or, l'expérience, implacablement, montre qu'il s'agit bien d'une promesse en l'air, politesse oblige. On jure les grands dieux. On n'est pas pareils, nous. Le à un de ces quatre, ça veut tout dire, le quatre du mois ? Le quatre en partant du bout ? Ou le quatre qui veut dire jamais ? Un futur proche éloigné. Un futur décidément sans aucune certitude. Peut-être, oui, avec plaisir, bien sûr. Néant. On se disait tout avant, on se confiait, on chuchotait, on riait à gorge déployée. Puis, quand le manège s'arrête, la sensation est presque amère. Un regret en suspension. On finit par l'oublier. Personne ne relance. Nombriliste et faux-cul, hypocrisie derrière chaque projet déluré. Je préfère qu'on soit juste honnête. Pas juste sauver les apparences. Ne pas être radin en amitié. C'est la dernière fois que je me fais avoir.
10 notes · View notes
lounesdarbois · 1 year ago
Text
La racaille venge les Blancs quand elle attaque la police, et vice-versa, c'est le télescopage non-su des oppresseurs. La police n'est pas une amie, elle est l'Etre Collectif qui a sécurisé la progression de l'invasion jusqu'à aujourd'hui pour le compte d'un Etat antinational. La racaille est une conséquence imprévue de l'invasion. Comme le lobby a colonisé l'Etat la racaille a colonisé la rue. Sans police pour la protéger la racaille aurait été balayé des rues par les révoltes des Blancs dès les années 80. Sans invasion pour tenir les rues et remplacer à bas prix les ouvriers nationaux l'Etat aurait été balayé par les grèves et les jacqueries 100 fois.
La racaille a toujours fait l'amalgame entre Police et Blancs, leur vouant la même haine, et reportant sur les Blancs ce qu'elle ne pouvait infliger à police.
La Police a toujours emprisonné à égalité la pire racaille galvanisée qui teste les limites en spéculant sur une certitude d'amnistie et le Français brave gars poussé à bout "Seul contre tous".
La Police a depuis longtemps retenu ses coups sur la racaille, ne donnant pleine mesure qu'aux Français blancs: mutilations des GJ, répression des grèves de marins/paysans/routiers etc. Quand à la Racaille elle a tué davantage de Irvoas chaque année que la police n'a tué de Traoré chaque dizaine d'années. Irvoas, Deyzieu, même combat (qui s'ignore).
"Trop seul pour qu'on te craigne,trop Blanc pour qu'on te plaigne". Pour approfondir il y a BPM, cela peut aider.
Ce soir 27 Juin Police et Racaille ont à se parler à Nanterre et la dernière chose à faire serait d'en espérer quelque chose mais la pire chose à faire serait de prendre parti.
7 notes · View notes
selidren · 2 months ago
Text
Tumblr media Tumblr media
Printemps 1924 - Champs-les-Sims
10/10
Ou alors elle se trouvera là où elle a toujours voulu être. J'admire chez elle cette certitude un peu illusoire avec laquelle elle mène sa vie. On a souvent l'impression qu'elle ne doute de rien, qu'elle sait exactement ce qu'il faut faire. Je vous ai déjà dit que c'est elle qui a encouragé ma liaison avec Jean ? Je ne crois pas. J'espère pour elle qu'elle vivra toutes ces magnifiques aventures qu'elle fantasme tant et qu'elle m'écrira les détails dans ses lettres. Je suis persuadée que de toute façon, nous ne la verrons plus beaucoup à la maison à partir de l'automne. J'espère bien revoir mon frère cependant. Il est n'est pas souvent là, et il me manque beaucoup. J'ai bien un autre petit frère, mais nous n'avons plus beaucoup de centres d'intérêt en commun depuis quelques années, et de toute façon, il va à son tour entrer au pensionnat cette année. Si j'ai un jour un fils, je ne sais pas si j'aurai envie de le laisser aller là-bas, il me manquerait encore plus qu'Antoine j'imagine.
Je sens que les changements seront plus radicaux que prévu. Petite Eugénie (qui adore écouter aux portes) dis que Papa et Maman veulent retourner en Egypte, mais ce serait pour s'y installer. Ce serait vraiment une catastrophe. Je n'ai absolument pas envie que cela arrive.
J'ai été ravie de vous écrire cher cousin.
Noé
Transcription :
Albertine « Cléo… Ma grande fille, pourquoi est-ce que cela a l’air de te bouleverser à ce point ? Et que faisais-tu à la boite aux lettres ? »
Cléopâtre « Maman, je… Comment se fait-il que je sois la seule que la passion fuit ? »
Albertine « Mais… mais de quoi parles-tu ? »
Cléopâtre « Vous et Papa, Sélène et son Berto, A… bref vous avez compris… Moi aussi je veux une histoire d’amour passionnée, des émotions qui tourbillonnent et qui vous donnent l’impression de vous noyer de bonheur… Moi, je brûle tout sur mon passage ! »
Albertine « Je ne comprends rien ma chérie… Tu y auras droit aussi un jour, j’en suis sure, qu’est-ce qui te fait croire le contraire ? »
Cléopâtre « Il y a ce garçon avec qui j’écris… Enfin, un ami d’Antoine. Il nous a mis en contact et… j’ai été très amoureuse Maman. Mais trop, beaucoup trop. »
Albertine « Oh ma chérie... »
Cléopâtre « Il m’a dit dans sa dernière lettre que j’étais trop brûlante pour lui, et qu’il ne pouvait pas me donner ce que je voulais alors… Je lui ai répondu. Je l’ai supplié… Mais je n’ai jamais eu de réponse. Alors j’attends. »
Albertine « Ma Cléo… Il y a tout à aimer en toi. Le feu qui t’animes ne brûle pas trop fort, il fait en réalité de toi quelqu’un de précieux. C’est un magnifique outil de création, et une lumière qui te fait briller. Si ce garçon ne peut pas le voir, c’est qu’il n’est pas celui qu’il te faut. Mais il n’est que le premier, il y en aura d’autres. »
Cléopâtre « Comment en être sure ? Et puis je l’aime... »
Albertine « Je sais que c’est très dur, mais il faut l’oublier. Si il ne veut pas que vous alliez plus loin, ce n’est pas la peine de persévérer. Je sais simplement que si ton père et moi avons pu nous trouver, il n’y a pas de raison que tu ne trouves pas quelqu’un un jour. Pleure autant que tu veux, cela te fera du bien. Puis, pense à la suite. Tu vas faire de brillantes études, et ta carrière littéraire sera plus brillante encore. »
Cléopâtre « Mais l’amour... »
Albertine « Cléo, tu as toujours aimé l’idée de l’amour. Mais il n’est pas tout. Si j’aime ton père, je n’ai pas que lui comme raison de vivre. Ne te définis pas comme une amoureuse avant tout. Tu le trouveras. Mais avant, pense à toi et à ce que tu accompliras. Et quoi qu’il arrive, n’oublie pas que ta Maman sera là pour t’aider ou même juste pour épancher tes larmes. »
9 notes · View notes
swedesinstockholm · 11 months ago
Text
29 novembre
j'ai marché une heure et demie dans le noir ce soir et au milieu des chansons reliées à r. d'une manière ou d'une autre y avait split de rebeka warrior dans laquelle elle dit ex hétéro et cetera take me by the hand one way to dyke land. rebeka w. est toujours ma poète et ma chanteuse préférée du monde double numéro un de mon spotify wrapped avec mansfield tya et sexy sushi, ils m'ont mis un graphique pour me montrer l'évolution de mon écoute de mansfield tya au cours de l'année et ça baisse drastiquement au cours du mois de juin, lorsque r. m'a détournée du one way to dyke land.
je suis passée devant la maison de max m. de l'école primaire, j'ai regardé sur la boite aux lettres pour voir si ses parents habitaient toujours là, ils ont une grande bibliothèque en bois style années 90 dans leur salon et des photophores en forme d'étoile posés sur le rebord de la fenêtre. je me suis demandé si max était marié et s'il vivait dans une jolie maison avec sa propre famille, et puis je me suis imaginé qu'il vivait toujours chez ses parents et qu'il dormait dans sa chambre d'enfance comme moi et quand je m'imagine quelqu'un d'autre que moi dans ma situation ça me la rend toujours beaucoup plus irréelle, complètement irréelle. ça la met en perspective. je me vois et ça m'horrifie. max était amoureux de moi quand on avait six ans. je me demande si c'était la première et la dernière fois que quelqu'un a été amoureux de moi.
30 novembre
j'allais bien depuis une semaine et il a suffi d'une minuscule poussière pour enrayer la machine et faire revenir le trou dans le ventre, la poussière étant un vague soupçon qui s'est transformé en certitude totalement infondée que r. sort avec p. je suis restée plantée devant le four chaud en regardant dans le vide et quand maman m'a demandé ce que je voulais faire cuire j'ai dit ma tête. pour cramer mon cerveau débile. cramer tout. j'en veux un nouveau. j'en peux plus d'être comme ça. ce matin je chantais hey there delulu en vidant le lave vaisselle et ce soir ma paranoïa m'a coupé net toute envie de vivre, j'avais même plus envie d'aller à paris dans deux semaines, si r. sort avec p. le monde s'écroule et plus rien n'a d'intérêt. j'ai une gélule coincée dans la gorge depuis tout à l'heure et si je meurs étouffée pendant la nuit, tant mieux. TANT MIEUX. je voulais envoyer un texte à et caetera pour la soirée au pantin de mercredi prochain, pour être sur place et en avoir le coeur net, mais après je me suis dit que s'ils sortent vraiment ensemble et que je les vois je vais jamais y survivre.
2 décembre
tout à l'heure alors que j'étais en train de cuver ma paranoïa en me disant que r. devait passer la soirée avec p. il m'a envoyé un message vocal pour me raconter qu'il venait d'apprendre sur wikipedia que les matchs de catch c'était de la comédie scénarisée et qu'il trouvait ça très touchant et moi je sais plus quoi faire de notre relation bizarre je play it cool je play it cool mais ce que j'ai envie de faire c'est de hurler R. Y A AUCUNE CHANCE QUE TU TOMBES AMOUREUX DE MOI BORDEL? j'en ai rien à foutre du catch et des memes de gensbanals tout ce que je veux c'est que tu viennes me voir au pantin mercredi pour que je puisse te regarder dans les yeux en lisant marrons glacés et faire rougir tes joues quand je dirai trois perles ambrées me coulent entre les cuisses, même si je sais que j'oserai jamais et de toute façon il viendra pas parce que ce sera la saint nicolas et qu'il sera probablement avec sa fille.
ce soir j'étais à une lecture de poésie au centre lgbt et après je suis allée boire un verre avec s. e. et j. pour discuter de leur asso parce qu'elles m'ont proposé de devenir membre et j'ai trouvé j. très chou de nouveau, il faudrait que je la voie tous les jours pour qu'elle me distraie de r. je crois que ça pourrait marcher. elle avait une espèce de tache sur la paupière droite, on aurait dit du maquillage glowy dewy c'était tout délicat, mais je crois que c'est juste ses paupières qui sont très fines. joli coeur. j'avais pas d'argent sur moi et c'est elle qui a payé à la fin et si j'avais le cran je l'inviterais à aller boire un verre pour me rattraper, mais je sais pas si mon coeur supporterait un rejet de plus. enfin là ce serait plus mon égo qui en prendrait un coup, mais mon égo non plus n'a pas besoin de ça.
g. m'a serrée dans ses bras pendant une éternité et puis iel m'a proposé d'aller manger avec eux mais j'ai dit que j'allais déjà boire un verre avec e. et s. et j. dammit je suis une ermite qui parle à personne pendant des semaines et puis tout le monde m'invite en même temps. je l'ai vue dans les bras du type roux qui était assis à côté de moi sur les coussins par terre pendant la lecture, je crois que c'était son copain et ça m'a fait tomber dans un petit pot de mélancolie passagère 1. parce que je pensais à r. 2. parce que je supporte pas de voir des couples s'embrasser sous mon nez de manière générale et 3. j'ai toujours du mal à accepter qu'une personne que je prenais pour gay sorte avec un mec cis. je traite les autres comme je me traite moi-même sur ce point-là, avec une vision 100% binaire et zéro nuance. je sais toujours pas pourquoi je vois ça comme ça, pourquoi je le ressens comme une trahison. iels parlaient de leur expérience d'être non binaire avec n. qui a lu ses poèmes et g. racontait que quand iel avait les cheveux courts on la prenait souvent pour un mec et que ça lui faisait trop plaisir et que parfois il lui suffisait de trouver la bonne tenue et les bonnes chaussures pour lui donner un pas assuré en marchant dans la rue et le faire se sentir bien, et je pensais à moi quand j'avais les cheveux courts à paris toute contente quand on me disait bonjour monsieur à la boulangerie, et à comment des tenues masculines peuvent me faire me sentir bien dans ma peau + hot et me donner confiance en moi, me faire sentir MOI aussi, et je me suis dit que j'étais peut être non binaire en fait. mais bon ça change quoi?
2 notes · View notes
ladyniniane · 2 years ago
Text
Camp NaNo : le bilan
Tumblr media
43,7k ! C’est vraiment pas mal ! Surtout que ça a été un mois chaotique mais j’ai bien avancé sur toutes mes fics et voyagé grâce à chaque ambiance très différente. Je ferai aussi celui de juillet parce que ça offre un gros boost de productivité à chaque fois.
En avant pour de nouvelles aventures ! 
Un petit extrait pour fêter ça :
“Les remparts s’éloignaient progressivement, les drapeaux n’étaient plus que des tâches diluées. Un violent pressentiment s’empara de Maude : elle contemplait les rivages de Dagda pour la dernière fois. Rien ne pouvait ébranler cette certitude. Ce n’était pas comme lors de son départ pour Morfis. Les goûts et les couleurs de son pays natal ne seraient bientôt plus que des souvenirs. Elle se pencha alors pour ne rien perdre de cette séparation.
Le grand air lui parlait d’aventure mais son coeur entonnait une élégie. La mer avait revêtu son blanc manteau d’écume. Une goutte salée s’échoua sur ses lèvres, mais elle ne venait pas des flots.
— Tout va bien ? Questionna une femme d’équipage. On vous a importunée ?
— Non, c’est juste de la tristesse. Je crois que je ne reviendrai jamais, expliqua Maude en essuyant vigoureusement ses yeux.
— Le monde est vaste. Si vous ne rentrez pas, c’est sans doute que vous aurez trouvé votre bonheur ailleurs. Je vous le souhaite !
Maude approuva en silence et se tourna vers le large malgré l’appel de la côte. C’était dans cette optique qu’elle faisait voile vers l’inconnu, il n’appartenait qu’à elle de façonner l’issue de son périple.
Sa tante devait être penchée sur son boulier et son livre de comptes. Shen Liangyu dirigerait ses élèves jusqu’à ce que le soleil embrasse la mer. La nuit tomberait et Morfis s’éveillerait. Wuji irait au marché de nuit, Zoé sortirait avec ses collègues sur la terrasse. Leurs vies poursuivaient leurs cours, comme autant de fils destinés à ne pas jamais se recroiser. Cette pensée réconforta pourtant la magicienne.
Maude respira le parfum du grand large, se souvint de son rêve du vent sur son visage. La voyageuse volait désormais au-dessus des flots et Faerghus l’attendait de l’autre côté de la mer.”
9 notes · View notes
philoursmars · 1 year ago
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Je reprends ma série de vieilles photos. Vie quotidienne à Clermont-Ferrand (Auvergne) en 1925. Je crois que sur la première et la dernière, ce sont les parents de mon grand-père maternel (sans certitude).
3 notes · View notes
fuckyouwitches · 1 year ago
Text
Un dernier mot pour Ô
Qui sait, peut-être bien que, parmi ces adolescentes et jeunes adultes qui m'épiaient et m'envoyaient des screens, s'identifiaient à des sorcières, comme on joue à se faire peur à cet âge là, l'handicapé du cœur de 50 ans que tu es, le vieux machin attardé égocentrique plein de certitudes, de narcissisme, trouvera son type méditerranéen tant affectionné ? Ce type méditerranéen qui se fane à 30 ans, tout graisseux de s'être empiffré de trop nombreux et huileux coucous merguez, applique la charia tout en pondant 10 gosses dont elle se décharge ensuite à l'assistanat…aux frais bien sûr du bon toubab grand-remplacé.
Je crois savoir que Molenbeek est saturé de méditerranéens salafistes et de Rachida. Pas besoin de réseaux sociaux Ô, voyons. Elles adorent la sodo.
A moins que ton truc ce ne soit ces méditerranéennes italiennes qui remplissaient tes listes d'abonnés, dont on ne savait si elles avaient un vagin ou un pénis ? Ceci expliquerait tous les cela ; l'obsession pour les cunis, ta réticence pour la pénétration vaginale, et tes supplications pour que je t'enfonce des doigts dans le cul.
..Oui, ceci expliquerait ta cruauté pathologique, cette peur que tu as d'affronter le monde, la vie, les femmes et le réel. Mais, cela n'excusera jamais toutes les saloperies que tu m'as fait endurer, sans raison, avec cette lâcheté particulièrement prononcée. Et pourtant, j'en ai vu des lâches, mais toi, tu les bats tous à plate couture. En attendant qu'une de tes déesses fantasmées ravise le pauvre insatisfait que tu es, je te souhaite bien du plaisir. Mais évite de jurer à tes futures conquêtes que jamais tu n'avais aimé comme ça, que tu en mourrais si elles disparaissaient de ta vie, pour ensuite fuir à toutes jambes, sans explication, sans adieux, pour ensuite oser les qualifier de "supposées", pour ne pas dire catins d'un soir. Et puis surtout, surtout Ô, ne leur jure pas, comme tu l'as fait avec moi, plus d'une fois, que tu les aimes, en pleurant, le souffle court, la gorge nouée, tout tremblotant, pour les larguer le lendemain, comme les dernières des merdes. Les mots ont un sens Ô, on ne dit pas "Je t'aime", comme on dit bonjour. C'est ce manque de cohérence, cette attitude LACHE, qui te rend pathétique. Non vraiment, je ne comprends pas pourquoi tu ne trouve pas de boulot alors que ta vocation se trouve toute tracée dans la comédie. Césars et Oscars assurés.
J'ai lutté pour ne pas te détester, pour ne pas ressentir de haine à ton égard, je crois que ce fut une des choses les plus difficiles que j'ai eu à faire. Aujourd'hui, je te regarde avec cette distance que je n'avais pas, il y a presqu'un an, et je ne peux m'empêcher de te plaindre. Aujourd'hui, 8 mois après que tu m'aies fuit sans te donner la peine de dire au revoir, je te trouve tellement petit... Le masque que tu portais pour cacher tes mensonges et ta manipulation te faisait paraitre si grand, alors. Le vrai Ô, je le découvrirais avec horreur plus tard, est bête et méchant, vide et insipide, la bêtise la plus crasse transparaît comme de l'eau clair chez lui, à présent qu'il n'habite plus mon cœur et que je le vois tel qu'il est réellement. Il y a tout de même une chose que tu as écrit, qui s'avère, une fois n'est pas coutume être honnête et réaliste, c'est que tu ne connais vraiment rien à rien. Je ne t'enlèverais pas cela.
Je ne te souhaite pas de mal Ô, tu t'en fais suffisamment, tout seul, comme un enfant.
Bonne croissance.
17.07.2023
Tumblr media
4 notes · View notes
de-gueules-au-lion-d-or · 6 months ago
Text
Je suis allergique à l'hémiplégie en matière de culture politique. Sur le plan des idées, j'ai d'abord acquis une culture de droite. Elle s'est ajoutée à ma culture philosophique, en se combinant plus ou moins bien avec elle. Je me suis ensuite employé à acquérir une culture de gauche. Une telle démarche me paraît toute naturelle : comment peut-on trancher autrement que de manière arbitraire quand on ne connaît pas les points de vue en présence ? Prendre position, c'est se situer par rapport aux arguments et aux contre-arguments, ce qui implique de les connaître. Avoir à la fois une culture de droite et de gauche permet en outre d'identifier dans toute doctrine ce qui peut être sa par de vérité (et aussi sa part d'erreur). L'esprit partisan veut ignorer cela. La plupart des gens ne lisent que ce avec quoi ils se sentent en accord. Cela leur donne du plaisir et cela les rassure. Ils ont besoin d'être confortés dans ce qu'ils pensent déjà. Il ne leur vient pas à l'idée de chercher à savoir, objectivement, ce que pensent leurs adversaires. Ils pressentent obscurément qu'ils ne sauraient pas quoi répondre. Cela risquerait d'entamer leurs certitudes, de contredire leur aspiration à de petits catéchismes simplificateurs. Combien de gens de droite connaissent le contenu du débat théorique engagé dans les années 1930 entre Walter Benjamin et Theodor W. Adorno sur la question du statut de l'art à l'époque de la technique ? Combien de gens de gauche savent en quoi les idées de Gobineau sont incompatibles avec celles de Houston Stewart Chamberlain ? Qui a lu Ernst Bloch et Gustav Landauer à droite ? Qui a lu Joseph de Maistre, Donoso Cortés et Moeller va den Bruck à gauche ? Je trouve détestable cette hémiplégie qu'avait déjà dénoncée José Ortega y Gasset. J'y vois, en dernière analyse, une indifférence à la vérité.
Alain de Benoist, Mémoire vive.
1 note · View note