#La Mer des Mamelles
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coulisses-onirisme · 2 months ago
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Bethsabee de Rembrandt et Pierrot de Watteau, leur histoire d'amour dans la Mer des Mamelle d'Alain Ferry. Très grande littérature à découvrir.
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thehermitsacedia · 22 days ago
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Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte ; En vain il a des mers fouillé la profondeur ; L'océan était vide et la plage déserte ; Pour toute nourriture il apporte son cœur. […] Et, regardant couler sa sanglante mamelle, Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle, Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur.
The blood runs in slow waves from his open chest In vain has he plumbed the depths of the seas The Ocean is empty and the shore deserted To provide food for all he offers his heart. […] And, watching his bloody breast drop On his death-feast he sinks and staggers Drunk on pleasure, on tenderness and horror.
-Alfred de Musset, La Nuit de Mai
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yes-bernie-stuff · 2 days ago
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D.ieu Extraordinaire
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Extraordinaire univers 26/11/2024
Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains… Psaume 8.4
En regardant un ciel étoilé, que ressentez-vous ? David, roi d’Israël et auteur de plusieurs psaumes, s’émerveillait : Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains, la lune et les étoiles que tu as créés, qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui ?
Pour lui, l’univers avait bien un Créateur ; tout ce qui existe n’était pas le fruit du hasard. Il savait que sa vie ne pouvait venir que de Dieu. C’est pourquoi il affirme : Éternel, c’est toi qui as formé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère…¹ Et dans un autre psaume : Dès le sein maternel, tu as été mon Dieu ².
David reconnaît aussi que l’être humain a un statut exceptionnel, ayant été fait de peu inférieur à Dieu qui l’a créé à son image³. Voilà l’extraordinaire révélation que nous donne la Bible. Dieu ne nous abandonne pas à notre sort. Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui ? Dieu s’intéresse à nous, personnellement. Si nous lui faisons confiance, il prendra soin de nous. David fut conscient de la présence de Dieu tout au long de sa vie.
Comme lui, reconnaissons notre Créateur pour être au bénéfice de sa grâce et du salut qu’il nous a acquis en Jésus-Christ.
Yves Perrier
¹ Psaume 139.13 ² Psaume 22.10-11 ³ Genèse 1.27
__________________ Lecture proposée : Psaume 8.
La gloire de Dieu dans la création
1 Au chef des chantres. Sur la guitthith. Psaume de David. 2 Éternel, notre Seigneur ! Que ton nom est magnifique sur toute la terre ! Ta majesté s’élève au-dessus des cieux. 3 Par la bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle Tu as fondé ta gloire, pour confondre tes adversaires, Pour imposer silence à l’ennemi et au vindicatif. 4 Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains, La lune et les étoiles que tu as créées : 5 Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ? 6 Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu, Et tu l’as couronné de gloire et de magnificence. 7 Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains, Tu as tout mis sous ses pieds, 8 Les brebis comme les bœufs, Et les animaux des champs, 9 Les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, Tout ce qui parcourt les sentiers des mers. 10 Éternel, notre Seigneur ! Que ton nom est magnifique sur toute la terre !
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shalomelohim · 11 months ago
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Brilliant Time-Lapse of Alaska’s Northern Lights | Short Film Showcase
“Technicolour Alaska” by Alexis Coram, photographe, vidéaste et créateur de time-lapse basé à San Francisco.
Music : Out Of The Darkness / Hors de l’obscurité by James Everingham
♥ ♥ ♥
Un instant suspendu entre la terre et le ciel. Il y a les couleurs du Trône de YHWH dans les aurores boréales.
“ Aussitôt je fus ravi en esprit. Et voici, il y avait un trône dans le ciel, et sur ce trône quelqu'un était assis. Celui qui était assis avait l'aspect d'une pierre de jaspe et de sardoine ; et le trône était environné d'un arc-en-ciel semblable à de l'émeraude. ” (Apocalypse 4:3)
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“ Eternel, notre Seigneur ! Que ton nom est magnifique sur toute la terre ! Ta majesté s'élève au-dessus des cieux. Par la bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle, Tu as fondé ta gloire, pour confondre tes adversaires, Pour imposer silence à l'ennemi et au vindicatif. Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains, La lune et les étoiles que tu as créées : Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te souviennes de lui ? Et le fils de l'homme, pour que tu prennes garde à lui ? Tu l'as fait de peu inférieur à Dieu, Et tu l'as couronné de gloire et de magnificence. Tu lui as donné la domination sur les oeuvres de tes mains, Tu as tout mis sous ses pieds, Les brebis comme les boeufs, et les animaux des champs, Les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, Tout ce qui parcourt les sentiers des mers. Eternel, notre Seigneur ! Que ton nom est magnifique sur toute la terre ! “ (Psaume 8)
“ Louez l'Eternel ! Louez Dieu dans son sanctuaire ! Louez-le dans l'étendue, où éclate sa puissance ! Louez-le pour ses hauts faits ! Louez-le selon l'immensité de sa grandeur ! Louez-le au son de la trompette ! Louez-le avec le luth et la harpe ! Louez-le avec le tambourin et avec des danses ! Louez-le avec les instruments à cordes et le chalumeau ! Louez-le avec les cymbales sonores ! Louez-le avec les cymbales retentissantes ! Que tout ce qui respire loue l'Eternel ! Louez l'Eternel ! “ (Psaume 150)
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corydon8 · 1 year ago
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ÉROSTRATE
INCENDIAIRE
La ville d’Éphèse, où naquit Herostratos, s’allongeait à l’embouchure du Caystre, avec ses deux ports fluviaux, jusqu’aux quais du Panorme, d’où on voyait sur la mer profondément teinte la ligne brumeuse de Samos. Elle regorgeait d’or et de tissus, de laines et de roses, depuis que les Magnésiens, leurs chiens de guerre et leurs esclaves qui lançaient des javelots, avaient été vaincus sur les bords du Méandre, depuis que la magnifique Milet avait été ruinée par les Persans. C’était une cité molle, où l’on fêtait les courtisanes dans le temple d’Aphrodite Hétaïre. Les Éphésiens portaient des tuniques amorgines, transparentes, des robes de lin filé au rouet couleur de violette, de pourpre et de crocos, des sarapides couleur de pomme jaune et blanches et roses, des étoffes d’Égypte couleur d’hyacinthe, avec les flamboiements du feu et les nuances mobiles de la mer, et des calasiris de Perse, à tissu serré, léger, toutes parsemées sur leur fond écarlate de grains d’or façonnés en coupelles.
Entre la montagne de Prion et une haute falaise escarpée, on apercevait, sur le bord du Caystre, le grand temple d’Artemis. Il avait fallu cent vingt ans pour le bâtir. Des peintures roides ornaient ses chambres intérieures, dont le plafond était d’ébène et de cyprès. Les lourdes colonnes, qui le soutenaient, avaient été barbouillées de minium. La salle de la déesse était petite et ovale. Au milieu, se dressait une pierre noire prodigieuse, conique et luisante, marquée de dorures lunaires, qui n’était autre qu’Artemis. L’autel triangulaire était aussi taillé dans une pierre noire. D’autres tables, faites de dalles noires, étaient percées de trous réguliers pour laisser couler le sang des victimes. Aux parois pendaient de larges lames d’acier, emmanchées d’or, qui servaient à ouvrir les gorges, et le parquet poli était jonché de bandelettes sanglantes. La grande pierre sombre avait deux mamelles dures et pointues. Telle était l’Artemis d’Éphèse. Sa divinité se perdait dans la nuit des tombes égyptiennes, et il fallait l’adorer selon les rites persans. Elle possédait un trésor enfermé dans une espèce de ruche peinte en vert, dont la porte pyramidale était hérissée de clous d’airain. Là, parmi les anneaux, les grandes monnaies et les rubis, gisait le manuscrit d’Héraclite, qui avait proclamé le règne du feu. Le philosophe l’y avait déposé lui-même à la base de la pyramide, tandis qu’on la construisait.
La mère d’Herostratos était violente et orgueilleuse. On ne sut point quel était son père. Herostratos déclara plus tard qu’il était fils du feu. Son corps était marqué, sous le sein gauche, d’un croissant, qui parut s’enflammer lorsqu’on le tortura. Celles qui assistèrent sa naissance prédirent qu’il était assujetti à Artemis. Il fut colère et demeura vierge. Son visage était corrodé par des lignes obscures et la teinte de sa peau était noirâtre. Dès son enfance, il aima se tenir sous la haute falaise, près de l’Artemision. Il regardait passer les processions d’offrandes. À cause de l’ignorance où on était de sa race, il ne put devenir prêtre de la déesse à laquelle il se croyait voué. Le collège sacerdotal dut lui interdire plusieurs fois l’entrée du naos, où il espérait écarter le tissu précieux et pesant qui voilait Artemis. Il en conçut de la haine et jura de violer le secret.
Le nom d’Herostratos lui semblait à nul autre comparable ainsi que sa propre personne lui apparaissait supérieure à toute l’humanité. Il désirait la gloire. D’abord il s’attacha aux philosophes qui enseignaient la doctrine d’Héraclite : mais ils n’en connaissaient point la partie secrète, puisqu’elle était enclose dans la petite cellule pyramidale du trésor d’Artemis. Herostratos conjectura seulement l’opinion du maître. Il s’endurcit au mépris des richesses qui l’entouraient. Son dégoût pour l’amour des courtisanes était extrême. On crut qu’il réservait sa virginité pour la déesse. Mais Artemis n’eut point pitié de lui. Il parut dangereux au collège de la Gerousia, qui surveillait le temple. Le satrape permit qu’on l’exilât dans les faubourgs. Il vécu au flanc du Koressos, dans un caveau creusé par les anciens. De là il guettait, la nuit, les lampes sacrées de l’Artemision. Quelques-uns supposent que des Persans initiés vinrent s’y entretenir avec lui. Mais il est plus probable que son destin lui fut révélé d’un coup.
En effet il avoua dans la torture qu’il avait compris soudain le sens du mot d’Héraclite, la route d’en haut, et pourquoi le philosophe avait enseigné que l’âme la meilleure est la plus sèche et la plus enflammée. Il attesta que son âme, en ce sens, était la plus parfaite, et qu’il avait voulu le proclamer. Il ne donna point d’autre cause à son action que la passion de la gloire et la joie d’entendre proférer son nom. Il dit que seul son règne aurait été absolu, puisqu’on ne lui connaissait point de père et qu’Herostratos aurait été couronné par Herostratos, qu’il était fils de son œuvre, et que son œuvre était l’essence du monde : qu’ainsi il aurait été tout ensemble roi, philosophe et dieu, unique entre les hommes.
L’an 356, dans la nuit du 21 juillet, la lune n’étant pas montée au ciel, et le désir d’Herostratos ayant acquis une force inusitée, il résolut de violer la chambre secrète d’Artemis. Il se glissa donc par le lacet de la montagne jusqu’à la rive du Caystre et gravit les degrés du temple. Les gardes des prêtres dormaient auprès des lampes saintes. Herostratos en saisit une et pénétra dans le naos.
Une forte odeur d’huile de nard s’y exhalait. Les arêtes noires du plafond d’ébène étaient éclatantes. L’ovale de la chambre était partagé au rideau tissu de fil d’or et de pourpre qui cachait la déesse. Herostratos, haletant de volupté, l’arracha. Sa lampe éclaira le cône terrible aux mamelles droites. Herostratos les saisit des deux mains et embrassa avidement la pierre divine. Puis il en fit le tour, et aperçut la pyramide verte où était le trésor. Il saisit les clous d’airain de la petite porte, et la descella. Il plongea ses doigts parmi les joyaux vierges. Mais il n’y prit que le rouleau de papyrus où Héraclite avait inscrit ses vers. À la lueur de la lampe sacrée il les lut et connut tout.
Aussitôt il s’écria : « Le feu, le feu ! »
Il attira le rideau d’Artemis et approcha la mèche allumée du pan inférieur. L’étoffe brûla d’abord lentement ; puis, à cause des vapeurs d’huile parfumée dont elle était imprégnée, la flamme monta, bleuâtre, vers les lambris d’ébène. Le terrible cône refléta l’incendie.
Le feu s’enroula aux chapiteaux des colonnes, rampa le long des voûtes. Une à une, les plaques d’or vouées à la puissante Artemis tombèrent des suspensions sur les dalles avec un retentissement de métal. Puis la gerbe fulgurante éclata sur le toit et illumina la falaise. Les tuiles d’airain s’affaissèrent. Herostratos se dressait dans la lueur, clamant son nom parmi la nuit.
Tout l’Artemision fut un monceau rouge au centre des ténèbres. Les gardes saisirent le criminel. On le bâillonna pour qu’il cessât de crier son propre nom. Il fut jeté dans les sous-sols, lié, durant l’incendie.
Artaxerxès, sur l’heure, envoya l’ordre de le torturer. Il ne voulut avouer que ce qui a été dit. Les douze cités d’Ionie défendirent, sous peine de mort, de livrer le nom d’Herostratos aux âges futurs. Mais le murmure l’a fait venir jusqu’à nous. La nuit où Herostratos embrasa le temple d’Éphèse, vint au monde Alexandre, roi de Macédoine.Koressos, dans un caveau creusé par les anciens. De là il guettait, la nuit, les lampes sacrées de l’Artemision. Quelques-uns supposent que des Persans initiés vinrent s’y entretenir avec lui. Mais il est plus probable que son destin lui fut révélé d’un coup.
En effet il avoua dans la torture qu’il avait compris soudain le sens du mot d’Héraclite, la route d’en haut, et pourquoi le philosophe avait enseigné que l’âme la meilleure est la plus sèche et la plus enflammée. Il attesta que son âme, en ce sens, était la plus parfaite, et qu’il avait voulu le proclamer. Il ne donna point d’autre cause à son action que la passion de la gloire et la joie d’entendre proférer son nom. Il dit que seul son règne aurait été absolu, puisqu’on ne lui connaissait point de père et qu’Herostratos aurait été couronné par Herostratos, qu’il était fils de son œuvre, et que son œuvre était l’essence du monde : qu’ainsi il aurait été tout ensemble roi, philosophe et dieu, unique entre les hommes.
L’an 356, dans la nuit du 21 juillet, la lune n’étant pas montée au ciel, et le désir d’Herostratos ayant acquis une force inusitée, il résolut de violer la chambre secrète d’Artemis. Il se glissa donc par le lacet de la montagne jusqu’à la rive du Caystre et gravit les degrés du temple. Les gardes des prêtres dormaient auprès des lampes saintes. Herostratos en saisit une et pénétra dans le naos.
Une forte odeur d’huile de nard s’y exhalait. Les arêtes noires du plafond d’ébène étaient éclatantes. L’ovale de la chambre était partagé au rideau tissu de fil d’or et de pourpre qui cachait la déesse. Herostratos, haletant de volupté, l’arracha. Sa lampe éclaira le cône terrible aux mamelles droites. Herostratos les saisit des deux mains et embrassa avidement la pierre divine. Puis il en fit le tour, et aperçut la pyramide verte où était le trésor. Il saisit les clous d’airain de la petite porte, et la descella. Il plongea ses doigts parmi les joyaux vierges. Mais il n’y prit que le rouleau de papyrus où Héraclite avait inscrit ses vers. À la lueur de la lampe sacrée il les lut et connut tout.
Aussitôt il s’écria : « Le feu, le feu ! »
Il attira le rideau d’Artemis et approcha la mèche allumée du pan inférieur. L’étoffe brûla d’abord lentement ; puis, à cause des vapeurs d’huile parfumée dont elle était imprégnée, la flamme monta, bleuâtre, vers les lambris d’ébène. Le terrible cône refléta l’incendie.
Le feu s’enroula aux chapiteaux des colonnes, rampa le long des voûtes. Une à une, les plaques d’or vouées à la puissante Artemis tombèrent des suspensions sur les dalles avec un retentissement de métal. Puis la gerbe fulgurante éclata sur le toit et illumina la falaise. Les tuiles d’airain s’affaissèrent. Herostratos se dressait dans la lueur, clamant son nom parmi la nuit.
Tout l’Artemision fut un monceau rouge au centre des ténèbres. Les gardes saisirent le criminel. On le bâillonna pour qu’il cessât de crier son propre nom. Il fut jeté dans les sous-sols, lié, durant l’incendie.
Artaxerxès, sur l’heure, envoya l’ordre de le torturer. Il ne voulut avouer que ce qui a été dit. Les douze cités d’Ionie défendirent, sous peine de mort, de livrer le nom d’Herostratos aux âges futurs. Mais le murmure l’a fait venir jusqu’à nous. La nuit où Herostratos embrasa le temple d’Éphèse, vint au monde Alexandre, roi de Macédoine.
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ouyander · 2 years ago
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Ouakam_01 Sous ses atours modernes, Ouakam a su préserver son trésor traditionnel. Voyage au cœur de l'un des principaux villages lébous de Dakar. Situé à l'orée de la Presqu'île du Cap-Vert, Ouakam est niché dans un espace géographique particulier. Surplombé par les deux Mamelles, le village traditionnel lébou vit au contact de l'océan atlantique qui lui offre chaque jour sa brise et ses fruits. A lire aussi :   Un documentaire présente un portrait « Sonore et Vivant » de six Quartiers Symboliques de Dakar Transfiguré par l'urbanisation galopante, il fut, jadis, un vaste champ où poussaient du manioc, du gombo, de la tomate et des haricots. De nos jours, à la place, des maisons, écoles, entre autres infrastructures modernes, fleurissent. Ouakam, c'est sept quartiers : Mérina, Mboul, Gouy-Sor, Taglou, Boulgua, Sinthia et Rip. Ces localités sont dominées par des maisonnettes aux constructions légères, faites en bois et de morceaux de tôles. Au cœur de la Cité, l'accès à ce baraquement est difficile à cause d'un lotissement bancal. Les ruelles sont étroites, comparables à un labyrinthe avec certaines voies qui transpercent des maisons de part en part. Naissance Selon le vieux El Hadji Momar Guèye, 90 ans, Ouakam a été fondé par Alé Ndoye. Aux origines, signale-t-il, le village s'étendait jusqu'à l'implantation actuelle du Cices. Il narre : "Cette zone était montagneuse et on appelait ces montagnes, 'Teupdaame' (littéralement, 'qui saute subit une fracture'). Un jour, un des autochtones s'est mis à la recherche d'un endroit plus propice à la vie humaine. Armé de sa hache, l'homme parcourut la forêt bordée de hautes herbes. Après une longue marche, il se mit sous un arbre en mi-journée pour se reposer. Un Oiseau fit tomber du poisson près de lui. Il comprit que la mer n'était pas loin. Poursuivant sa marche, il découvrit la plage avant le village. Cette découverte a permis aux migrants venus de 'Kam' de s'installer aux pieds de la cuvette des Mamelles." À en croire le nonagénaire, le nom Ouakam signifie les "habitants de Kam" (Wa Kam, en wolof). Kam désignant, selon Adama Wade, expert-comptable à la retraite, un marigot. Une autre version défend que Ouakam doit son nom à sa forme géographique : Kamb (cuvette, en wolof). Selon cette thèse, donc, les Ouakamois sont les "Wa kamb" (les habitants de la cuvette). Petit à petit, Ouakam a pris forme. La première mosquée fut érigée en 1934 grâce à la mairie de Dakar, dirigée à l'époque par Alfred Goux. C'était en présence de Lamine Guèye, futur édile de la ville et président de l'Assemblée nationale. L'électrification du village arrivera dans la foulée. Ouakam-Mosquee_divinite-09-25-2018_09_25_24 Plus de 80 ans après l'érection de la première, les mosquées ont essaimé dans le village lébou. Une parmi les lieux de culte, frappe l'attention : Masdjidou Rabaani (la Mosquée de la Divinité, en arabe). Elle borde la Corniche-ouest, coincée sur un flanc du village d'où elle défie l'Océan avec son minaret en vert qui surplombe l'édifice tel un couvre-chef. "Elle a été construite par la grâce divine, confie Mouhamed Seyni Guèye. La construction de cette bâtisse a été faite à la main." La Mosquée de la Divinité est aujourd'hui pour Ouakam ce que Taj Mahal en Inde ou la Grande Muraille de Chine est pour le monde : une des Merveilles. C'est que le village lébou a beau revendiquer son côté mystique, il reste un foyer religieux. Et pour cause. "Ouakam est un village béni par les prières de nos ancêtres. Le passage de El Hadji Malick Sy a aussi marqué les esprits des Ouakamois ainsi que ses prières formulées pour cette localité", raconte El Hadji Momar Guèye, Jaraaf et natif de Ouakam. C'est Maodo qui a effectué la pose de la première pierre de la mosquée du quartier de Sinthia. QG militaire L'emplacement stratégique de Ouakam avait fasciné les colons. Ils y ont installé la majeure partie des camps militaires. Les tirailleurs y avaient installé leurs quartiers : l
e camp des Mamelles. Aujourd'hui, Ouakam abrite, en plus du camp des Mamelles, la base aérienne de l'armée française BA 160, le Bataillon du train, le camp Pol Lapeyre devenu camp Mame Bouna Fall, occupé par l'école des officiers de la gendarmerie, la base aérienne sénégalaise, la brigade de Ouakam. Aujourd'hui beaucoup de cités modernes ont poussé autour du village traditionnel. "Air Form de Terme Sud" fut la première. Elle a été construite en 1952 à quelques mètres de la base aérienne 160. Elle servait à loger les fonctionnaires français de l'Afrique occidentale française (Aof). A lire aussi :  Histoire des femmes dans les corps habillés : Police, gendarmerie, armée…[Dossier – 4-Avril] (1/5) Ce sont des maisons en forme de demi-sphères d'où son appellation de "Cité Ballon". Rachetées par des Sénégalais à l'Indépendance, ces cités changent petit à petit de visage. Autour, d'autres cités ont émergé : Comico, Assemblée, Asecna, Mamelles, Avion, Touba Ouakam. Ouakam abritait à une époque une base militaire américaine. Au point qu'au fil des années une communion naquit entre les populations locales et ces Américains-là. Le départ de ces derniers, en 1948, trois ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, sera un épisode douloureux pour les autochtones. "Il laissera un grand vide difficile à combler, tellement les Américains s'attachaient à la terre et aux populations ouakamoises, raconte, nostalgique, Adama Wade. Ces dernières cesseront de bénéficier des moyens de subsistance gracieusement offerts par les Américains, ainsi que l'assistance médicale constamment apportée pour les soulager." Conséquences : abandon de beaucoup de projets infrastructurels, pertes d'emplois bien rémunérés à l'époque… Mystérieux L'histoire de Ouakam est étroitement liée aux deux collines des Mamelles. La colline qui abrite le phare s'appelait "Xungu bu mag" et celle qui abrite le Monument de la Renaissance est appelée "Xungu bu ndaw". En bas de celle qui abrite le phare, logeraient des djinns. Ouakam_29 "Ce site difficile d'accès constitue le refuge des djinns les plus puissants. De plus, ce site abrite la mystérieuse tombe d'un grand esprit, visible une fois par semaine. L'emplacement de la tombe n'est connue que par les érudits qui protègent et empêchent les génies de perturber le fonctionnement normal du phare des Mamelles." Ouakam serait autrefois un repaire de deumm (anthropophages, en wolof). Il n'en est rien, proteste Adama Wade : "C'est un imposteur qui faisait manger à des personnes une plante hallucinogène dénommée catidianta en wolof. Cette plante les poussait à avoir des réactions bizarres et à dire certaines choses. C'est pour cela que l'on disait que les Ouakamois étaient des deumm. Ce qui est tout à fait faux." L'expert-comptable à la retraite d'ajouter : "Aujourd'hui, on ne voit même pas un chat noir traîner dans les parages. Notre village accueille les plus grandes autorités et les gens viennent en abondance habiter Ouakam." Toutefois, Ouakam affiche sans complexe son arsenal mystique. "Il n'y aucune localité où le mystique ne règne. Dans chaque maison léboue, il existe des khamb (un coin de la maison où logeraient les esprits et où on effectue des sacrifices et dépose des offrandes, Ndlr) qui sont bien entretenus." A lire aussi :  Scandale commando : Des militaires sénégalais en activité dans un braquage à Nord-Foire Ouakam-Mosquee_divinite-09-25-2018_09_25_34Ouakam-Mosquee_divinite-09-25-2018_09_25_24Ouakam_33Ouakam_32Ouakam_31Ouakam_30Ouakam_29Ouakam_28Ouakam_27Ouakam_26Ouakam_23Ouakam_23Ouakam_23Ouakam_22Ouakam_21Ouakam_20Ouakam_19Ouakam_18Ouakam_17Ouakam_16Ouakam_15Ouakam_14Ouakam_13Ouakam_12Ouakam_11Ouakam_10Ouakam_09Ouakam_08Ouakam_07Ouakam_06Ouakam_05Ouakam_04Ouakam_03Ouakam_02Ouakam_01Ouakam_04 Ouakam a vu naître des personnalités comme Ségolène Royal, candidate malheureuse à la présidentielle française (2007). Elle est née sur la base militaire de Ouakam où son père, Jacques Royal, colonel d'a
rtillerie français, officiait. La Française d'origine sénégalaise Rama Yade, ex-secrétaire d'État française, a vu le jour dans le village. Le célèbre écrivain Birago Diop, l'ancien international de football Pape Malickou Diakhaté, l'universitaire, syndicaliste et homme politique Magatte Thiam, notamment, ont poussé leurs premiers cris dans ce village qui va s'ouvrir à la modernité sans compromettre ses trésors traditionnels.
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naantokhi · 2 years ago
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Ouakam_01 Sous ses atours modernes, Ouakam a su préserver son trésor traditionnel. Voyage au cœur de l'un des principaux villages lébous de Dakar. Situé à l'orée de la Presqu'île du Cap-Vert, Ouakam est niché dans un espace géographique particulier. Surplombé par les deux Mamelles, le village traditionnel lébou vit au contact de l'océan atlantique qui lui offre chaque jour sa brise et ses fruits. A lire aussi :   Un documentaire présente un portrait « Sonore et Vivant » de six Quartiers Symboliques de Dakar Transfiguré par l'urbanisation galopante, il fut, jadis, un vaste champ où poussaient du manioc, du gombo, de la tomate et des haricots. De nos jours, à la place, des maisons, écoles, entre autres infrastructures modernes, fleurissent. Ouakam, c'est sept quartiers : Mérina, Mboul, Gouy-Sor, Taglou, Boulgua, Sinthia et Rip. Ces localités sont dominées par des maisonnettes aux constructions légères, faites en bois et de morceaux de tôles. Au cœur de la Cité, l'accès à ce baraquement est difficile à cause d'un lotissement bancal. Les ruelles sont étroites, comparables à un labyrinthe avec certaines voies qui transpercent des maisons de part en part. Naissance Selon le vieux El Hadji Momar Guèye, 90 ans, Ouakam a été fondé par Alé Ndoye. Aux origines, signale-t-il, le village s'étendait jusqu'à l'implantation actuelle du Cices. Il narre : "Cette zone était montagneuse et on appelait ces montagnes, 'Teupdaame' (littéralement, 'qui saute subit une fracture'). Un jour, un des autochtones s'est mis à la recherche d'un endroit plus propice à la vie humaine. Armé de sa hache, l'homme parcourut la forêt bordée de hautes herbes. Après une longue marche, il se mit sous un arbre en mi-journée pour se reposer. Un Oiseau fit tomber du poisson près de lui. Il comprit que la mer n'était pas loin. Poursuivant sa marche, il découvrit la plage avant le village. Cette découverte a permis aux migrants venus de 'Kam' de s'installer aux pieds de la cuvette des Mamelles." À en croire le nonagénaire, le nom Ouakam signifie les "habitants de Kam" (Wa Kam, en wolof). Kam désignant, selon Adama Wade, expert-comptable à la retraite, un marigot. Une autre version défend que Ouakam doit son nom à sa forme géographique : Kamb (cuvette, en wolof). Selon cette thèse, donc, les Ouakamois sont les "Wa kamb" (les habitants de la cuvette). Petit à petit, Ouakam a pris forme. La première mosquée fut érigée en 1934 grâce à la mairie de Dakar, dirigée à l'époque par Alfred Goux. C'était en présence de Lamine Guèye, futur édile de la ville et président de l'Assemblée nationale. L'électrification du village arrivera dans la foulée. Ouakam-Mosquee_divinite-09-25-2018_09_25_24 Plus de 80 ans après l'érection de la première, les mosquées ont essaimé dans le village lébou. Une parmi les lieux de culte, frappe l'attention : Masdjidou Rabaani (la Mosquée de la Divinité, en arabe). Elle borde la Corniche-ouest, coincée sur un flanc du village d'où elle défie l'Océan avec son minaret en vert qui surplombe l'édifice tel un couvre-chef. "Elle a été construite par la grâce divine, confie Mouhamed Seyni Guèye. La construction de cette bâtisse a été faite à la main." La Mosquée de la Divinité est aujourd'hui pour Ouakam ce que Taj Mahal en Inde ou la Grande Muraille de Chine est pour le monde : une des Merveilles. C'est que le village lébou a beau revendiquer son côté mystique, il reste un foyer religieux. Et pour cause. "Ouakam est un village béni par les prières de nos ancêtres. Le passage de El Hadji Malick Sy a aussi marqué les esprits des Ouakamois ainsi que ses prières formulées pour cette localité", raconte El Hadji Momar Guèye, Jaraaf et natif de Ouakam. C'est Maodo qui a effectué la pose de la première pierre de la mosquée du quartier de Sinthia. QG militaire L'emplacement stratégique de Ouakam avait fasciné les colons. Ils y ont installé la majeure partie des camps militaires. Les tirailleurs y avaient installé leurs quartiers : l
e camp des Mamelles. Aujourd'hui, Ouakam abrite, en plus du camp des Mamelles, la base aérienne de l'armée française BA 160, le Bataillon du train, le camp Pol Lapeyre devenu camp Mame Bouna Fall, occupé par l'école des officiers de la gendarmerie, la base aérienne sénégalaise, la brigade de Ouakam. Aujourd'hui beaucoup de cités modernes ont poussé autour du village traditionnel. "Air Form de Terme Sud" fut la première. Elle a été construite en 1952 à quelques mètres de la base aérienne 160. Elle servait à loger les fonctionnaires français de l'Afrique occidentale française (Aof). A lire aussi :  Histoire des femmes dans les corps habillés : Police, gendarmerie, armée…[Dossier – 4-Avril] (1/5) Ce sont des maisons en forme de demi-sphères d'où son appellation de "Cité Ballon". Rachetées par des Sénégalais à l'Indépendance, ces cités changent petit à petit de visage. Autour, d'autres cités ont émergé : Comico, Assemblée, Asecna, Mamelles, Avion, Touba Ouakam. Ouakam abritait à une époque une base militaire américaine. Au point qu'au fil des années une communion naquit entre les populations locales et ces Américains-là. Le départ de ces derniers, en 1948, trois ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, sera un épisode douloureux pour les autochtones. "Il laissera un grand vide difficile à combler, tellement les Américains s'attachaient à la terre et aux populations ouakamoises, raconte, nostalgique, Adama Wade. Ces dernières cesseront de bénéficier des moyens de subsistance gracieusement offerts par les Américains, ainsi que l'assistance médicale constamment apportée pour les soulager." Conséquences : abandon de beaucoup de projets infrastructurels, pertes d'emplois bien rémunérés à l'époque… Mystérieux L'histoire de Ouakam est étroitement liée aux deux collines des Mamelles. La colline qui abrite le phare s'appelait "Xungu bu mag" et celle qui abrite le Monument de la Renaissance est appelée "Xungu bu ndaw". En bas de celle qui abrite le phare, logeraient des djinns. Ouakam_29 "Ce site difficile d'accès constitue le refuge des djinns les plus puissants. De plus, ce site abrite la mystérieuse tombe d'un grand esprit, visible une fois par semaine. L'emplacement de la tombe n'est connue que par les érudits qui protègent et empêchent les génies de perturber le fonctionnement normal du phare des Mamelles." Ouakam serait autrefois un repaire de deumm (anthropophages, en wolof). Il n'en est rien, proteste Adama Wade : "C'est un imposteur qui faisait manger à des personnes une plante hallucinogène dénommée catidianta en wolof. Cette plante les poussait à avoir des réactions bizarres et à dire certaines choses. C'est pour cela que l'on disait que les Ouakamois étaient des deumm. Ce qui est tout à fait faux." L'expert-comptable à la retraite d'ajouter : "Aujourd'hui, on ne voit même pas un chat noir traîner dans les parages. Notre village accueille les plus grandes autorités et les gens viennent en abondance habiter Ouakam." Toutefois, Ouakam affiche sans complexe son arsenal mystique. "Il n'y aucune localité où le mystique ne règne. Dans chaque maison léboue, il existe des khamb (un coin de la maison où logeraient les esprits et où on effectue des sacrifices et dépose des offrandes, Ndlr) qui sont bien entretenus." A lire aussi :  Scandale commando : Des militaires sénégalais en activité dans un braquage à Nord-Foire Ouakam-Mosquee_divinite-09-25-2018_09_25_34Ouakam-Mosquee_divinite-09-25-2018_09_25_24Ouakam_33Ouakam_32Ouakam_31Ouakam_30Ouakam_29Ouakam_28Ouakam_27Ouakam_26Ouakam_23Ouakam_23Ouakam_23Ouakam_22Ouakam_21Ouakam_20Ouakam_19Ouakam_18Ouakam_17Ouakam_16Ouakam_15Ouakam_14Ouakam_13Ouakam_12Ouakam_11Ouakam_10Ouakam_09Ouakam_08Ouakam_07Ouakam_06Ouakam_05Ouakam_04Ouakam_03Ouakam_02Ouakam_01Ouakam_04 Ouakam a vu naître des personnalités comme Ségolène Royal, candidate malheureuse à la présidentielle française (2007). Elle est née sur la base militaire de Ouakam où son père, Jacques Royal, colonel d'a
rtillerie français, officiait. La Française d'origine sénégalaise Rama Yade, ex-secrétaire d'État française, a vu le jour dans le village. Le célèbre écrivain Birago Diop, l'ancien international de football Pape Malickou Diakhaté, l'universitaire, syndicaliste et homme politique Magatte Thiam, notamment, ont poussé leurs premiers cris dans ce village qui va s'ouvrir à la modernité sans compromettre ses trésors traditionnels.
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christophe76460 · 2 years ago
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Psaumes, 7:16 - Il ouvre une fosse, il la creuse, Et il tombe dans la fosse qu`il a faite.
Psaumes, 7:17 - Son iniquité retombe sur sa tête, Et sa violence redescend sur son front.
Psaumes, 7:18 - Je louerai l`Éternel à cause de sa justice, Je chanterai le nom de l`Éternel, du Très Haut.
Psaumes, 8:1 - Au chef des chantres. Sur la guitthith. Psaume de David.
Psaumes, 8:2 - Éternel, notre Seigneur! Que ton nom est magnifique sur toute la terre! Ta majesté s`élève au-dessus des cieux.
Psaumes, 8:3 - Par la bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle Tu as fondé ta gloire, pour confondre tes adversaires, Pour imposer silence à l`ennemi et au vindicatif.
Psaumes, 8:4 - Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains, La lune et les étoiles que tu as créées:
Psaumes, 8:5 - Qu`est-ce que l`homme, pour que tu te souviennes de lui? Et le fils de l`homme, pour que tu prennes garde à lui?
Psaumes, 8:6 - Tu l`as fait de peu inférieur à Dieu, Et tu l`as couronné de gloire et de magnificence.
Psaumes, 8:7 - Tu lui as donné la domination sur les oeuvres de tes mains, Tu as tout mis sous ses pieds,
Psaumes, 8:8 - Les brebis comme les boeufs, Et les animaux des champs,
Psaumes, 8:9 - Les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, Tout ce qui parcourt les sentiers des mers.
Psaumes, 8:10 - Éternel, notre Seigneur! Que ton nom est magnifique sur toute la terre!
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tournevole · 3 years ago
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GETHSEMANI
OU
LA MORT DE JULIA
Je fus dès la mamelle un homme de douleur ; Mon cœur, au lieu de sang, ne roule que des larmes ; Ou plutôt de ces pleurs Dieu m’a ravi les charmes, Il a pétrifié les larmes dans mon cœur. L’amertume est mon miel, la tristesse est ma joie ; Un instinct fraternel m’attache à tout cercueil ; Nul chemin ne m’arrête, à moins que je n’y voie
Quelque ruine ou quelque deuil !
Si je vois des champs verts qu’un ciel pur entretienne, De doux vallons s’ouvrant pour embrasser la mer, Je passe, et je me dis avec un rire amer : Place pour le bonheur, hélas ! et non la mienne ! Mon esprit n’a d’écho qu’où l’on entend gémir ; Partout où l’on pleura mon âme a sa patrie : Une terre de cendre et de larmes pétrie
Est le lit où j’aime à dormir.
Demandez-vous pourquoi ? Je ne pourrais le dire : De cet abîme amer je remûrais les flots, Ma bouche pour parler n’aurait que des sanglots. Mais déchirez ce cœur, si vous voulez y lire ! La mort dans chaque fibre a plongé le couteau ; Ses battements ne sont que lentes agonies, Il n’est plein que de morts comme des gémonies ;
Toute mon âme est un tombeau !
Or, quand je fus aux bords où le Christ voulut naître, Je ne demandai pas les lieux sanctifiés Où les pauvres jetaient les palmes sous ses piés, Où le Verbe à sa voix se faisait reconnaître, Où l’Hosanna courait sur ses pas triomphants, Où sa main, qu’arrosaient les pleurs des saintes femmes, Essuyant de son front la sueur et les flammes,
Caressait les petits enfants :
Conduisez-moi, mon père, à la place où l’on pleure, À ce jardin funèbre où l’Homme de salut, Abandonné du Père et des hommes, voulut Suer le sang et l’eau qu’on sue avant qu’on meure !
Laissez-moi seul, allez ; j’y veux sentir aussi Ce qu’il tient de douleur dans une heure infinie : Homme de désespoir, mon culte est l’agonie ;
Mon autel à moi, c’est ici !
Il est, au pied poudreux du jardin des Olives, Sous l’ombre des remparts d’où s’écroula Sion, Un lieu d’où le soleil écarte tout rayon, Où le Cédron tari filtre entre ses deux rives : Josaphat en sépulcre y creuse ses coteaux ; Au lieu d’herbe, la terre y germe des ruines, Et des vieux troncs minés les traînantes racines
Fendent les pierres des tombeaux.
Là, s’ouvre entre deux rocs la grotte ténébreuse Où l’Homme de douleur vint savourer la mort, Quand, réveillant trois fois l’amitié qui s’endort, Il dit à ses amis : « Veillez ; l’heure est affreuse ! » La lèvre, en frémissant, croit encore étancher Sur le pavé sanglant les gouttes du calice, Et la moite sueur du fatal sacrifice
Sue encore aux flancs du rocher.
Le front dans mes deux mains, je m’assis sur la pierre, Pensant à ce qu’avait pensé ce front divin, Et repassant en moi, de leur source à leur fin, Ces larmes dont le cours a creusé ma carrière. Je repris mes fardeaux et je les soulevai ; Je comptai mes douleurs, mort à mort, vie à vie ; Puis dans un songe enfin mon âme fut ravie.
Quel rêve, grand Dieu, je rêvai !
J’avais laissé non loin, sous l’aile maternelle, Ma fille, mon enfant, mon souci, mon trésor. Son front à chaque été s’accomplissait encor ; Mais son âme avait l’âge où le ciel les rappelle : Son image de l’œil ne pouvait s’effacer, Partout à son rayon sa trace était suivie, Et, sans se retourner pour me porter envie,
Nul père ne la vit passer.
C’était le seul débris de ma longue tempête, Seul fruit de tant de fleurs, seul vestige d’amour, Une larme au départ, un baiser au retour, Pour mes foyers errants une éternelle fête ; C’était sur ma fenêtre un rayon de soleil, Un oiseau gazouillant qui buvait sur ma bouche, Un souffle harmonieux la nuit près de ma couche,
Une caresse à mon réveil !
C’était plus : de ma mère, hélas ! c’était l’image ; Son regard par ses yeux semblait me revenir, Par elle mon passé renaissait avenir, Mon bonheur n’avait fait que changer de visage ; Sa voix était l’écho de dix ans de bonheur, Son pas dans la maison remplissait l’air de charmes, Son regard dans mes yeux faisait monter les larmes,
Son sourire éclairait mon cœur.
Son front se nuançait à ma moindre pensée, Toujours son bel œil bleu réfléchissait le mien ; Je voyais mes soucis teindre et mouiller le sien, Comme dans une eau claire une ombre est retracée,
Mais tout ce qui montait de son cœur était doux, Et sa lèvre jamais n’avait un pli sévère Qu’en joignant ses deux mains dans les mains de sa mère,
Pour prier Dieu sur ses genoux !
Je rêvais qu’en ces lieux je l’avais amenée, Et que je la tenais belle sur mon genou, L’un de mes bras portant ses pieds, l’autre son cou ; Ma tête sur son front tendrement inclinée. Ce front, se renversant sur le bras paternel, Secouait l’air bruni de ses tresses soyeuses ; Ses dents blanches brillaient sous ses lèvres rieuses,
Qu’entr’ouvrait leur rire éternel.
Pour me darder son cœur et pour puiser mon âme, Toujours vers moi, toujours ses regards se levaient, Et dans le doux rayon dont mes yeux la couvraient, Dieu seul peut mesurer ce qu’il brillait de flamme. Mes lèvres ne savaient d’amour où se poser ; Elle les appelait comme un enfant qui joue, Et les faisait flotter de sa bouche à sa joue,
Qu’elle dérobait au baiser !
Et je disais à Dieu, dans ce cœur qu’elle enivre : « Mon Dieu ! tant que ces yeux luiront autour de moi, Je n’aurai que des chants et des grâces pour toi : Dans cette vie en fleurs c’est assez de revivre. Va, donne-lui ma part de tes dons les plus doux, Effeuille sous mes pas ses jours en espérance, Prépare-lui sa couche, entr’ouvre-lui d’avance
Les bras enchaînés d’un époux ! »
Et, tout en m’enivrant de joie et de prière, Mes regards et mon cœur ne s’apercevaient pas Que ce front devenait plus pesant sur mon bras, Que ses pieds me glaçaient les mains, comme la pierre. « Julia ! Julia ! d’où vient que tu pâlis ? Pourquoi ce front mouillé, cette couleur qui change ? Parle-moi, souris-moi ! Pas de ces jeux, mon ange !
Rouvre-moi ces yeux où je lis ! »
Mais le bleu du trépas cernait sa lèvre rose, Le sourire y mourait à peine commencé, Son souffle raccourci devenait plus pressé, Comme les battements d’une aile qui se pose. L’oreille sur son cœur, j’attendais ses élans ; Et quand le dernier souffle eut enlevé son âme, Mon cœur mourut en moi comme un fruit que la femme
Porte mort et froid dans ses flancs !
Et sur mes bras roidis portant plus que ma vie, Tel qu’un homme qui marche après le coup mortel, Je me levai debout, je marchai vers l’autel, Et j’étendis l’enfant sur la pierre attiédie, Et ma lèvre à ses yeux fermés vint se coller ; Et ce front déjà marbre était tout tiède encore, Comme la place au nid d’où l’oiseau d’une aurore
Vient à peine de s’envoler !
Et je sentis ainsi, dans une heure éternelle, Passer des mers d’angoisse et des siècles d’horreur, Et la douleur combla la place où fut mon cœur ; Et je dis à mon Dieu : « Mon Dieu, je n’avais qu’elle !
Tous mes amours s’étaient noyés dans cet amour ; Elle avait remplacé ceux que la mort retranche ; C’était l’unique fruit demeuré sur la branche
Après les vents d’un mauvais jour.
» C’était le seul anneau de ma chaîne brisée, Le seul coin pur et bleu dans tout mon horizon ; Pour que son nom sonnât plus doux dans la maison, D’un nom mélodieux nous l’avions baptisée. C’était mon univers, mon mouvement, mon bruit, La voix qui m’enchantait dans toutes mes demeures, Le charme ou le souci de mes yeux, de mes heures ;
Mon matin, mon soir et ma nuit ;
» Le miroir où mon cœur s’aimait dans son image, Le plus pur de mes jours sur ce front arrêté, Un rayon permanent de ma félicité, Tous tes dons rassemblés, Seigneur, sur un visage ; Doux fardeau qu’à mon cou sa mère suspendait, Yeux où brillaient mes yeux, âme à mon sein ravie, Voix où vibrait ma voix, vie où vivait ma vie,
Ciel vivant qui me regardait.
» Eh bien ! prends, assouvis, implacable justice, D’agonie et de mort ce besoin immortel ; Moi-même je l’étends sur ton funèbre autel. Si je l’ai tout vidé, brise enfin mon calice ! Ma fille, mon enfant, mon souffle ! la voilà ! La voilà ! J’ai coupé seulement ces deux tresses Dont elle m’enchaînait hier dans ses caresses,
Et je n’ai gardé que cela ! »
Un sanglot m’étouffa, je m’éveillai. La pierre Suintait sous mon corps d’une sueur de sang ; Ma main froide glaçait mon front en y passant ; L’horreur avait gelé deux pleurs sous ma paupière. Je m’enfuis : l’aigle au nid est moins prompt à courir. Des sanglots étouffés sortaient de ma demeure L’amour seul suspendait pour moi sa dernière heure :
Elle m’attendait pour mourir !
Maintenant tout est mort dans ma maison aride, Deux yeux toujours pleurant sont toujours devant moi ; Je vais sans savoir où, j’attends sans savoir quoi ; Mes bras s’ouvrent à rien, et se ferment à vide. Tous mes jours et mes nuits sont de même couleur ; La prière en mon sein avec l’espoir est morte. Mais c’est Dieu qui t’écrase, ô mon âme ! Sois forte,
Baise sa main sous la douleur !
Alphonse de Lamartine
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coulisses-onirisme · 2 months ago
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Henri Michaux Alain Ferry, la Mer des Mamelles, une Robertine..
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yes-bernie-stuff · 1 month ago
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Psaumes 8
La gloire de Dieu dans la création
1 Au chef des chantres. Sur la guitthith. Psaume de David. 2 Éternel, notre Seigneur ! Que ton nom est magnifique sur toute la terre ! Ta majesté s’élève au-dessus des cieux. 3 Par la bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle Tu as fondé ta gloire, pour confondre tes adversaires, Pour imposer silence à l’ennemi et au vindicatif. 4 Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains, La lune et les étoiles que tu as créées : 5 Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ? 6 Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu, Et tu l’as couronné de gloire et de magnificence. 7 Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains, Tu as tout mis sous ses pieds, 8 Les brebis comme les bœufs, Et les animaux des champs, 9 Les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, Tout ce qui parcourt les sentiers des mers. 10 Éternel, notre Seigneur ! Que ton nom est magnifique sur toute la terre !
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defythestars · 5 years ago
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“Isobel, trezeste-te!” Asa era de fiecare data. Se intorcea in fiecare noapte si o bantuia cu povesti incalcite, cu ghicitori pe care trebuia sa le rezolve. Nu si azi, m-am saturat! gandi tanara, tinand ochii inchisi. Luase somnifere, fusese la terapeuti, insa batrana nu disparea orice ar fi facut, iar ea avea nevoie de odihna pentru a-si tine mintea limpede. Era om de stiinta, adora sa lucreze in laboratorul universitatii, stiind ca intr-o zi va ajunge departe dupa ce i se va oferi slujba mult visata. Chiar si cu ochii inchisi, ii simtea prezenta in incapere. Scotand un oftat care anunta ca s-a trezit, Izzy a deschis ochii in bezna, a dat cuverturile la o parte si s-a ridicat in capul oaselor, parul negru revarsandu-se pe umerii dezgoliti. Greierii cantau de cealalta parte a ferestrei si lumina albastruie a lunii a strabatut frunzisul, cazand pe covorul pufos. Si iat-o pe batrana in vesminte albe, asezata in balansoarul din colt, ca de fiecare data. Noaptea ii ascundea trasaturile batrane, iar parul des, incaruntit ii cadea pe umeri, asa cum i se intampla si ei. Cumva ii oglindea miscarile si reactiile, iar trasaturile celor doua erau asemanatoare. Ar fi jurat ca se priveste in oglinda. Ma rog, o varianta mult mai in varsta a sa. Dar desigur, mintea ei obosita nascocea tot felul de scenarii si stia ca si de aceasta data viseaza. Terapeutii au sfatuit-o sa isi elibereze mintea inainte de culcare, sa ia somnifere usoare si sa alunge orice idee care prindea radacini. Dar cum sa faca asta cand a doua zi urma sa aiba o sedinta importanta cu sefa sa? Clatina din cap si-si trecu degetele pe la ochi, dorindu-si sa se trezeasca mai repede si-si arunca o privire la telefonul de pe noptiera. Era ora 3 dimineata! Mai am doua ore de somn! Pleaca! gandi ea, incercand sa alunge acel vis. “Ce doresti?” sopti Izzy. “Dragut din partea ta c-ai trecut pe la mine, dar maine este o zi importanta. Lasa-ma sa dorm!” Vorbitul ii provoca o durere in gat, de parca acesta nu s-ar fi trezit odata cu ea. Ochii, care inca se obisnuiau cu intunericul, desluseau treptat amanuntele fetei ridate, liniile care ii incadrau gura, ridurile din colturile ochilor ei intunecati, insa isi amintea mult prea bine cum arata. Nu era prima data cand o vizita in somn. S-a frecat din nou la ochi, iar batrana nu s-a clintit. “Trebuie sa va pregatiti! Nu mai e timp! Doar Puterea celor Trei va va elibera!” sopti femeia, iar Izzy isi tranti capul pe perna. Spunea acelasi lucru de trei seri incoace. 
“Innebunesc, asta e clar!” si-a zis ea si a inchis ochii. “Povestile se nasc din constiinta noastra, copila. Izvorasc din ceea ce stim deja. Vin din lucrurile pe care le invatam de la strabunii nostri. Daca vrei sa iei cea mai buna decizie, trebuie sa asculti toate povestile si sa le simti pana in maduva oaselor. Nici o poveste nu este mai adevarata decat adevarul insusi! Aceasta este povestea voastra!” Apoi a disparut. Tanara a mai zabovit o jumatate de ora in pat, apoi a coborat cu picioarele pe podeaua rece, stiind ca nu o sa mai poata adormi din nou. Se trezise! Visul disparuse si odata cu el si ultimele ei ore de somn. Si-a strecurat picioarele in papucii pufosi si si-a imbracat hanoracul care statea aruncat pe un fotoliu, apoi si-a prins parul intr-o coada la baza gatului si a iesit din camera. In casa era liniste, dar cum nu mai putea sa adoarma a mers incet pe hol si a coborat in bucatarie, unde a inceput sa gateasca turta dulce pentru familia ei. Ar fi facut orice ca sa isi tina mintea ocupata! Tot in bucatarie era si doua ore mai tarziu, cand a realizat ca nu mai avea timp destul ca sa se pregateasca pentru sedinta de la ora opt! “La naiba!” injura ea si se uita la ceas, alergand sa opreasca aragajul. David i-a promis lui Ivy ca o va lua de dimineata cu masina si vor merge impreuna la universitate, asa ca la ora stabilita, barbatul a fost in fata casei. Suna la usa, iar Izzy i-a deschis usa, invitandu-l inauntru. “Iris! Ivy! Trezirea! David a venit!” i-a zambit si l-a imbratisat in graba. “Buna, David! Pa, David! Ma grabesc! Sunt in intarziere! Fa-te comod! Ivy coboara imediat!” Sper, gandi ea si alerga pe scari, la etaj. David i-a facut cu mana si s-a asezat pe un scaun din bucatarie, servindu-se din omuletii de turta dulce pe care i-a pregatit sora mai mare a lui Ivy. Erau intr-adevar deliciosi! Intre timp, Isobel a dat iama in baie, inaintea surorilor sale si s-a spalat in graba, apoi la fel de repede s-a si imbracat. Ar fi concurat cu cel mai rapid om, Flash, daca ar fi existat cu adevarat si nu ar fi fost doar un simplu personaj din benzile desenate ori din serialele de succes. Imbraca o fusta neagra, dreapta si o bluza rosie, peste care a pus sacoul. A pierdut cateva minute scotocind prin cutiile cu pantofi dupa perechea perfecta. Odata ce a fost gata, tanara a iesit din camera si a dat peste Ivy, care astepta la usa baii. “Iar s-a inchis Iris? Ce face acolo? Vraji?” glumi ea si o imbratisa. “Bafta azi! Ah, si iubitul tau e jos! Grabeste-te!” Si dusa a fost!
Nici nu si-a salutat mama, insa stia ca o va suna ceva mai tarziu pentru a-i povesti cum a decurs sedinta, In fond, mamele sunt intotdeauna acolo cand ai nevoie de ele, nu? David era la a treia prajitura cand Ivy a coborat si zambetul ii crestea pe masura ce fata se apropia de el. S-a ridicat in picioare si a venit spre ea, depunandu-i un sarut pe buze. “Mi-a fost dor de tine,” i-a spus tanarul bucuros sa o vada in acea dimineata. Connor simtea Puterea, stia ca era in apropiere insa nu intelegea cui ii apartinea. Nu inca! Vizita fiecare loc de pe planeta in care traisera odata vrajitoarele, dar acum multe se ascundeau si pretindeau ca sunt oameni! Pufni! Nu mai erau ce au fost odata, asa cum multe dintre creaturile noptii isi pierdeau din energie. Insa el era acolo si va trezi Sursa, aducand din nou Intunericul pe pamant! Se afla la cativa metri de casa familiei Vera, cu braţele încrucişate pe piept, rezemat de cel mai mare stejar din zona. Arăta ca şi cum era acolo de multe ore. Connor zambi, plin de aroganta, stiind ca in curand puterile tuturor creaturilor noptii se vor intoarce la posesorii de drept si nimeni nu se va mai ascunde, iar oamenii se vor teme din nou de ei. Vrajitoarele erau putine, Puterea celor Trei nu mai exista de mult amar de vreme, Batranii s-au ascuns sub pietrele lor de mormant. Nu mai avea cine sa le tina piept lui si demonilor din subordinea sa. Barbatul răsuflă adânc şi se indepărtă de copac, uitându-se în jur. Era imbracat in negru din cap pana in picioare, iar mişcările ii erau graţioase, fiecare gest controlat şi precis. Secolele au cizelat eleganţa naturală a lui Connor. Cu o seara inainte a fost nevoit sa elimine un demon care i-a incalcat ordinele: “Eu sunt mai puternic decât tine, la fel cum tu eşti mai puternic decât aceste jalnice făpturi omeneşti. Sunt şi mai rapid decât tine, şi am şi alte Puteri de care tu nici măcar n-ai auzit. Vechile Puteri! Şi nu mă tem să le folosesc. Dacă vei lupta impotriva mea, le voi folosi împotriva ta,” l-a avertizat inainte sa ii curme viata. Acum ochii negri survolau imprejurimile, in cautarea sursei energiei pe care a simtit-o mai devreme. A observat o tanara care se grabea sa ajunga in alta parte si avu impulsul de a porni pe urmele sale, insa s-a oprit, aruncand o privire spre casa din care a iesit. “Hmmmm,” rosti el cu voce tare si-si trecu degetele prin parul negru. 
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jacquesdor-poesie · 5 years ago
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En marchant sur les braises de ses pensées  Il sentit l'herbe humide sous ses pieds Elle était douce comme le fond des fleuves -dont le voyageur serait la fuite Sur son cheval de pierres la lune en passant osa défenestrer sa clarté dans l'espace   Tous crurent à des étoiles qui filaient Au large l'avenir dessinait une barque immobile Au près l’iode nous respirait jusqu'au fond des solitudes Un chien hantait la plage comme un vieux pirate boiteux comme un Chaplin égaré  On ne saura jamais ce que se disent les planètes Leur chant ressemble parait-il à celui des baleines Le petit jour tourna sept fois le ciel dans sa bouche et dans un raclement de gorge ou de tonnerre Le jour naquit tel un funambule apeuré sur le toit du monde La mer restait de marbre le lait de son écume semblait s’être figé dans les gigantesques mamelles du temps jacques dor  
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fleuromanie · 5 years ago
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Sur le plus haut promontoire je me suis couchées en avant. La mer était noire comme un champ de violettes. La voie lactée ruisselait de la grande mamelle divine.
Pierre Louÿs, “La mer de Kypris”, dans Les chansons de Bilitis. 
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satinea · 5 years ago
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… Ceux qui sont vieux dans le pays le plus tôt sont levés
à pousser le volet et regarder le ciel, la mer qui change de couleur
et les îles disant : la journée sera belle si l’on en juge par cette aube.
Aussitôt c’est le jour ! et la tôle des toits s’allume dans la transe, et la rade est livrée au malaise, et le ciel à la verve, et le Conteur s’élance dans la veille !
La mer, entre les îles, est rose de luxure ; son plaisir est matière à débattre, on l’a eu pour un lot de bracelets de cuivre !
Des enfants courent aux rivages ! des chevaux courent aux rivages ! … un million d’enfants portant leurs cils comme des ombelles… et le nageur a une jambe en eau tiède lais l’autre pèse dans un courant frais ; et les gomphrènes, les ramies, l’acalyphe à fleurs vertes et ces piléas cespiteuses qui sont la barbe des vieux murs s’affolent sur les toits, au rebord des gouttières, car un vent, le plus frais de l’année, se lève, aux bassins d’îles qui bleuissent, et déferlant jusqu’à ces cayes plates, nos maisons, coule au sein du vieillard par le havre de toile jusqu’au lieu plein de crin entre les deux mamelles.
Et la journée est entamée, le mode n’est si vieux que soudain il n’ait ri…
C’est alors que l’odeur du café remonte l’escalier.
Saint-John Perse - Eloges XVI
(Auteur photographie inconnu à ce jour)
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jbgravereaux · 5 years ago
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Éloges ~ Saint-John Perse
… Ceux qui sont vieux dans le pays le plus tôt sont levés __à pousser le volet et regarder le ciel, la mer qui change de couleur __et les îles, disant : la journée sera belle si l’on en juge par cette aube.
__Aussitôt c’est le jour ! et la tôle des toits s’allume dans la transe, et la rade est livrée au malaise, et le ciel à la verve, et le Conteur s’élance dans la veille !
__La mer, entre les îles, est rose de luxure ; son plaisir est matière à débattre, on l’a eu pour un lot de bracelets de cuivre ! __Des enfants courent aux rivages!… un million d’enfants portant leurs cils comme des ombelles… et le nageur __a une jambe en eau tiède mais l’autre pèse dans un courant frais ; et les gomphrènes, les ramies, __l’acalyphe à fleurs vertes et ses piléas cespiteuses qui sont la barbe des vieux murs __s’affolent sur les toits, au rebord des gouttières,
__car un vent, le plus frais de l’année, se lève, aux bassins d’îles qui bleuissent, __et déferlant jusqu’à ces cayes plates, nos maisons, coule au sein du vieillard __par le havre de toile jusqu’au lieu plein de crin entre les deux mamelles. __Et la journée est entamée, le monde __n’est pas si vieux que soudain il n’ait ri…
__C’est alors que l’odeur du café remonte l’escalier.
Saint-John Perse, Éloges (XVI) – Poésie/Gallimard, 2009                                                                                                                                                                Éloges ~ Saint-John Perse | enjambées fauves                                              Saint-John Perse | enjambées fauves                                                              satinea: … Ceux qui sont vieux dans le pays le plus tôt sont levés à ...                                                                                                                                            Éloges
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