#Il aurait suffi
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eufoniasdelarteemm · 1 year ago
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Sin embargo, yo siento un inmenso amor
No me digas que la causa es sólo tu ausencia
No me digas que todo depende de este vacío entre nosotros...
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mrsines · 2 months ago
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Always And Forever
chapitre 7 -> Une nouvelle air
⚠️Cette histoire est la suite de Always And Forever, il vas y avoir Du Lilia X Reader pour les fan de Lilia X reader vous n’avez pas besoin d’avoir lue les premier chapitre pour comprendre il suffit de savoir que Wanda a jeter un sort bonne lecture ⚠️
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Malia, une jeune ado de 17 ans aux cheveux châtains, marchait vers l'entrée de son lycée. Elle n'avait pas encore mis le pied sur le campus que déjà, un gars s'approcha d'elle. Il se moquait bruyamment, la poussant un peu, cherchant à la déranger. Malia le fixa, prête à répliquer, son regard perçant et sa posture déterminée.
"Alors, tu veux jouer les dures, hein ?" lança le gars avec un sourire moqueur.
Mais avant qu'elle ne puisse répondre ou riposter, une voix familière se fit entendre derrière elle.
"Tu veux peut-être essayer quelqu'un d'autre ?" Billy Maximoff, l'air calme mais résolu, s'interposa entre elle et le gars. Il était bien plus grand que ce dernier, et son attitude dégageait une confiance qui ne laissait aucun doute.
Le gars, visiblement vexé, se tourna vers Billy, prêt à en découdre. En un clin d'œil, les deux garçons échangèrent des coups rapides, leurs corps s'entrechoquant dans une mini-bagarre. Malia, un peu surprise mais admirant la rapidité de Billy, observa le combat. Finalement, le gars, trop épuisé et pris au dépourvu, se releva et se jeta dans la foule, jurant sous son souffle.
Billy se tourna alors vers Malia, qui l'observait toujours, les bras croisés.
"J'aurais pu m'en sortir seule, tu sais," dit-elle, un léger sourire aux lèvres.
Billy haussait les épaules avec une expression impassible, avant de répondre d'une voix calme : "Un simple merci aurait suffi."
Malia et Billy marchaient côte à côte dans le couloir, la bagarre derrière eux maintenant un souvenir lointain. L'atmosphère autour d'eux semblait se détendre après l'incident. Malia jetait de temps à autre un regard à Billy, comme pour essayer de comprendre ce qui venait de se passer.
"Tu sais, je n'avais vraiment pas besoin de ton aide," dit-elle, brisant finalement le silence.
Billy sourit légèrement, ses mains dans les poches de son sweat. "Tu crois ça, mais regarde où ça t'a menée. Ça aurait été une belle scène si tu t'étais mise à lui répondre."
Malia roula des yeux mais ne put s'empêcher de sourire. "Je n'ai pas l'habitude de laisser quelqu'un intervenir pour moi," répondit-elle en haussant les épaules. "Je me défends seule."
"Je comprends," dit Billy, maintenant un ton plus sérieux. "Mais parfois, ça fait du bien de laisser quelqu'un d'autre prendre les devants, tu sais ? Surtout si ça t'évite de te retrouver dans une situation plus compliquée."
Malia réfléchit un instant à ses paroles. Elle savait qu'il avait raison, mais il y avait toujours cette part d'elle qui détestait l'idée de dépendre de quelqu'un d'autre.
 " Tu es toujours aussi impulsif comme ça ?" demanda-t-elle en ricanant légèrement.
Billy haussait les épaules. "C'est dans ma nature. J'aime bien m'assurer que les gens autour de moi vont bien, même si ça me coûte quelques coups de poing."
Ils arrivèrent devant la porte de la salle de cours. Billy s'arrêta un instant avant de tourner la poignée. "En tout cas, t'as de la chance que je sois là aujourd'hui," dit-il en la taquinant.
Malia sourit, l'air un peu plus détendu. "Ouais, ouais. C'est noté." Elle s'éloigna un peu, avant de se tourner à nouveau vers lui. "Merci, Billy."
"Pas de quoi," répondit-il, avec un clin d'œil, avant d'entrer dans la salle.
Ils s'assirent à des places séparées, mais Malia sentait qu'elle avait fait un pas de plus pour comprendre Billy. Peut-être qu'accepter un peu d'aide n'était pas aussi mauvais que ce qu'elle pensait.
༺♡༻
Le cours de Rosalia se déroulait calmement, avec les élèves concentrés, quand la porte s'ouvrit brusquement. La directrice Agatha Harkness se tenait sur le seuil, son regard perçant balayant la salle. Un silence immédiat s'installa.
"Rosalia, Billy, Malia, j'ai besoin de vous trois," annonça Agatha d'une voix autoritaire.
Rosalia leva un sourcil, un peu surprise par l'interruption, mais elle garda son calme. "Vraiment ? En plein cours, directrice ? Vous ne pouvez pas attendre ?"
Agatha esquissa un sourire malicieux. "Non, je ne peux pas. Il y a quelques affaires urgentes à régler, et je préfère les traiter tout de suite."
Rosalia la regarda avec un air amusé, croisant les bras. "Vous êtes bien insistante, mais vous savez, je comptais leur faire un examen aujourd'hui. Vous ne voulez quand même pas être celle qui leur fait rater ça, n'est-ce pas ?" Rosalia la taquina, mais ses yeux brillaient d'une lueur de défi.
Agatha, loin de se laisser impressionner, haussait les épaules en souriant. "Oh, vous avez bien du courage, Rosalia. Mais je pense qu'après ce petit entretien, vous pourrez toujours leur faire cet examen, et ce sera à vous de décider s'ils le réussissent ou non."
Rosalia émit un petit rire nerveux, réalisant que la situation allait sûrement être plus compliquée que prévu. Agatha s'approcha alors du bureau, son ton prenant une tournure plus formelle.
 "Après les cours, Billy, Malia, dans mon bureau. Et vous aussi, professeur," ajouta-t-elle en se dirigeant vers la porte.
Les élèves échangèrent des regards intrigués et légèrement inquiets. Rosalia se redressa dans son fauteuil, les bras croisés, et attendit qu'Agatha sorte de la salle. Une fois la porte refermée, elle se tourna vers ses élèves.
"Bon, mes chers élèves, vous avez entendu la directrice," dit-elle en feignant un air sérieux. "Rien de grave, je suppose, mais soyez sages pendant les cours. L'entretien après, je ne peux pas vous garantir qu'il soit aussi agréable."
Billy et Malia se lancèrent un regard, se demandant ce qui les attendait dans le bureau de la directrice. Lorsque la cloche annonça la fin des cours, Billy, Malia et Rosalia se rendirent, à contrecœur, au bureau de la directrice. Ils marchaient dans le couloir, chacun avec des pensées diverses, mais aucun d'eux ne pouvait échapper à l'évidence : la confrontation avec Agatha serait probablement sérieuse.
Ils arrivèrent devant la porte du bureau de la directrice. Agatha les attendait déjà, assise derrière son bureau, son regard à la fois autoritaire et perçant. Elle leva les yeux et les invita à entrer d'un geste.
"Bienvenue," dit-elle en fermant la porte derrière eux. "Asseyez-vous."
Rosalia prit place dans un fauteuil près de la fenêtre, tandis que Malia et Billy se firent face à Agatha, un peu mal à l'aise. La directrice les fixa un moment, les yeux plissés.
"Alors," commença Agatha, sa voix calme mais ferme. "Je suppose que vous êtes conscients que ce genre de comportement ne doit pas se reproduire. La bagarre dans le couloir. Vous avez attiré l'attention, et pas de la bonne manière."
Billy croisa les bras, prêt à répondre, mais Agatha l'arrêta d'un geste de la main.
"Je n'ai pas encore fini," dit-elle avant de se tourner vers Malia. "Malia, tu n'as pas l'habitude de te laisser faire, je le sais. Mais est-ce que tu crois que c'était la bonne façon de réagir ?"
Malia, un peu déstabilisée, chercha ses mots. "Je n'avais pas l'intention de me laisser faire, c'était juste qu'il m'énervait vraiment..." Elle s'arrêta, se rendant compte qu'elle avait un peu perdu sa crédibilité.
"Je comprends que ça puisse être frustrant," reprit Agatha d'un ton plus calme, "mais cela ne justifie pas l'usage de la violence. Billy, tu as bien voulu intervenir, mais as-tu réfléchi aux conséquences de ton geste ?"
Billy roula les yeux, agacé. "Il m'a cherché. Je pouvais pas juste le laisser faire." Il se tourna vers Malia, comme pour chercher du soutien.
"Peu importe la situation, Billy," répondit Agatha en le fixant. "Il y a des façons plus intelligentes de résoudre les conflits. Une bagarre dans les couloirs de l'école, ce n'est pas juste un problème de règles, c'est aussi une question de respect. Respect envers vous-mêmes et envers les autres. Vous êtes des jeunes adultes, vous devez apprendre à maîtriser vos impulsions."
Rosalia, qui jusque-là était restée silencieuse, intervint doucement. "Je pense que l'intention de Billy n'était pas mauvaise. Il voulait aider, mais il a agi sans réfléchir."
Agatha hocha la tête, prenant un moment pour digérer la remarque. "Je sais que Billy a agi de manière protectrice, mais il doit comprendre qu'il n'est pas là pour jouer les héros à chaque instant. Les bons gestes ne sont pas toujours ceux qui donnent la meilleure impression. Et Malia, tu dois apprendre à mieux gérer tes émotions, sinon tu risques de te retrouver dans des situations comme celle-ci trop souvent."
Les jeunes écoutaient attentivement, leurs visages sérieux. Agatha les observa un instant avant de conclure.
"Je ne vais pas vous punir pour cet incident, mais je veux que vous compreniez bien la leçon. Vous avez chacun un rôle à jouer dans cette école, et il n'est pas question de régler vos différends par la violence. Je m'attends à ce que cela ne se reproduise pas."
Elle marqua une pause et, avec un sourire presque imperceptible, ajouta : "Maintenant, filez. Et souvenez-vous : ce genre de conversation, on n'a pas à la répéter. Pour votre bien à tous les deux."
Billy et Malia quittèrent le bureau, jetant un dernier regard à Rosalia, qui, bras croisés, semblait peu ravie de la situation. Une fois la porte refermée derrière eux, Agatha prit place derrière son bureau, observant Rosalia avec un sourire en coin.
— Reste ici.
Rosalia arqua un sourcil mais ne bougea pas.
— Depuis quand tu n'obéis pas à mes ordres ? lança Agatha, son ton à la fois ferme et joueur.
— Depuis que ça te déplaît, répondit Rosalia sur un ton taquin, un léger sourire au coin des lèvres.
Agatha se lécha lentement les lèvres, son regard devenant plus intense.
— Hmm, je vois. Tu aimes donc tester mes limites.
Rosalia haussa les épaules, feignant l'innocence.
— Tester ? Non. Mais il n'y avait absolument aucune raison d'interrompre mon cours pour ça.
Agatha se pencha légèrement en avant, ses doigts entrelacés sur son bureau.
— Oh, je ne suis pas d'accord. Je pense que c'était une raison parfaite. Après tout, il fallait bien que je te voie, non ?
Rosalia roula des yeux, mais son sourire restait.
— Tu aurais pu attendre la fin de la journée, comme une directrice raisonnable.
Agatha se redressa, feignant l'offense.
— Raison... quoi ? Ce mot ne fait pas partie de mon vocabulaire. Et franchement, interrompre ton cours était bien plus amusant. Tu avais l'air tellement contrariée.
Rosalia croisa les bras, un sourcil levé.
— Amusant ? Tu trouves ça amusant de perturber mes élèves et de m'agacer ?
Agatha sourit, malicieusement.
— Enormément. Et avoue-le, toi aussi, tu as adoré.
Rosalia détourna le regard, un léger rouge montant à ses joues, mais elle ne répondit pas. Agatha, satisfaite, répondu: 
— Très bien, je te laisse retourner à tes précieux élèves... pour l'instant. Mais rappelle-toi, Rosalia, j'aime bien quand tu me donnes un peu de résistance. Ça rend les choses tellement plus intéressantes.
Dans un mouvement fluide, Rosalia s'assit sur le bord du bureau, croisant les jambes avec une élégance délibérée. Agatha la regarda, un sourire en coin étirant doucement ses lèvres.
— De la résistance ? demanda Rosalia avec un sourire taquin. Tu ne saurais pas y faire face.
Agatha inclina légèrement la tête, laissant échapper un léger rire. Son regard glissa brièvement vers les jambes croisées de Rosalia avant de remonter lentement, s'arrêtant sur ses yeux.
— Oh, vraiment ? murmura Agatha, son ton bas et chargé d'une malice douce.
Rosalia soutint son regard, un air de défi dans les yeux, avant de changer brusquement de sujet.
— Trêve de plaisanteries, je voulais te parler du budget pour le voyage scolaire.
Agatha ne répondit pas tout de suite. Son regard s'attardait, presque involontairement, sur la posture décontractée mais assurée de Rosalia. Ses pensées dérivaient, se perdant dans chaque détail — la façon dont la lumière caressait la silhouette de Rosalia, le ton légèrement provocant de sa voix.
— Agatha ? appela Rosalia, en arquant un sourcil, son sourire amusé trahissant qu'elle avait remarqué l'absence de réponse.
Agatha cligna des yeux, comme si elle venait de se réveiller d'un rêve.
— Oui, pardon... le budget, dis-tu ? répondit-elle, un peu trop vite, en se redressant pour reprendre contenance.
Rosalia la fixa, son sourire s'élargissant légèrement.
— Tu es sûre que tu m'écoutes ?
Agatha posa son coude sur le bureau, appuyant son menton sur sa main pour masquer son embarras.
— Continue. Je t'écoute... enfin, maintenant.
— Tu es incorrigible, murmura-t-elle, avant de croiser les bras. Mais je vais être claire : on ne part pas en voyage scolaire si tu ne débloques pas plus de fonds.
Agatha, toujours un peu distraite, esquissa un sourire malicieux.
— Je ne sais pas, peut-être que je préfère te voir négocier encore un peu.
Rosalia haussa un sourcil, feignant l'exaspération.
— Si tu penses que je vais m'éterniser sur ton bureau pour ça, tu te trompes.
Agatha rit doucement, un éclat de malice dans les yeux.
Rosalia lui lança un regard faussement sévère, mais son sourire trahissait son amusement.
— Tu sais, parfois, je me demande si tu prends ton rôle de directrice au sérieux.
Agatha arqua un sourcil, un sourire narquois toujours sur les lèvres.
— Oh, je le prends très au sérieux. Mais ça ne veut pas dire que je ne peux pas... m'accorder quelques distractions, dit-elle, laissant ses mots flotter dans l'air.
Rosalia croisa les jambes dans un mouvement fluide, faisant légèrement craquer le bureau sous son poids, ce qui attira encore une fois le regard d'Agatha.
— Des distractions, hein ? lança Rosalia, son ton mi-figue mi-raisin. Tu devrais peut-être te concentrer sur ce voyage, sauf si tu veux que les parents viennent frapper à ta porte pour te demander des comptes.
Agatha, les yeux toujours fixés sur elle, sembla réfléchir un instant.
— Très bien, soupira-t-elle finalement, feignant la résignation. Je vais voir ce que je peux faire pour ce budget. Mais, ajouta-t-elle en penchant légèrement la tête, si je fais cet effort, qu'est-ce que j'ai en échange ?
Rosalia lui lança un regard incrédule, bien que ses lèvres esquissaient un sourire amusé.
— En échange ? Sérieusement ? C'est pour les élèves, Agatha, pas pour moi.
— Oui, mais tu es la seule qui vient défendre cette cause avec autant de... ferveur, rétorqua Agatha, son regard redevenu joueur.
Rosalia soupira, faussement exaspérée, avant de se pencher légèrement vers Agatha.
— Tu as une idée bien étrange de ce qu'est une négociation, murmura-t-elle, son visage s'approchant suffisamment pour troubler la directrice.
Agatha resta silencieuse, le sourire sur ses lèvres vacillant légèrement. Elle sentait la chaleur de la présence de Rosalia, son parfum subtil, et pendant un instant, elle perdit à nouveau ses mots.
— Alors, on a un accord ou pas ? insista Rosalia, rompant le silence tout en gardant son ton doux mais ferme.
Agatha finit par sourire, levant les mains en signe de reddition.
— Très bien, très bien. Je débloquerai les fonds. Mais seulement parce que je ne veux pas te voir revenir, assise sur ce bureau, pour m'en reparler.
Rosalia rit doucement, se redressant enfin.
— Tu mens mal, Agatha. Je crois que tu as apprécié cette négociation bien plus que tu ne veux l'admettre.
Agatha se contenta de sourire en coin, l'air de quelqu'un qui gardait un secret.
— Tu es libre de penser ce que tu veux, répondit-elle en prenant un ton faussement détaché.
— De toute façon, si tu ne fais rien pour le budget, je parlerai directement au comptable, lança-t-elle, un sourire taquin se dessinant sur ses lèvres.
Agatha inspira profondément, ses yeux glissant une fois de plus sur la silhouette de Rosalia. Elle se mordit discrètement la lèvre, luttant pour garder son calme. Voir Rosalia aussi sûre d'elle, aussi provocante, faisait battre son cœur plus vite, même si elle refusait de le montrer.
— Très bien, dit-elle finalement, sa voix légèrement rauque. Mais, avant que tu partes jouer les héroïnes auprès du comptable...
Rosalia haussa un sourcil, curieuse de la suite.
— Nous avons une réunion ce soir, rappela Agatha en se redressant légèrement dans son fauteuil. Professeur, parents délégués... et moi, bien sûr. N'oublie pas de venir.
Rosalia croisa les bras, son sourire s'élargissant.
— Une réunion, hein ? Tu es sûre que ce n'est pas une excuse pour me faire rester plus tard au lycée ?
Agatha pencha la tête, feignant une expression innocente.
— Moi ? Te retenir ? Pourquoi ferais-je une chose pareille ?
— Parce que tu aimes ça, répondit Rosalia sans hésiter, s'appuyant légèrement sur le bureau, les yeux fixés dans ceux d'Agatha.
Agatha détourna brièvement le regard, tentant de cacher l'effet que cette proximité avait sur elle.
— Eh bien, si tu es aussi observatrice lors de la réunion, les parents délégués risquent de se sentir un peu intimidés, dit-elle, son ton redevenant taquin.
Rosalia rit doucement, appréciant leur échange.
— Ne t'inquiète pas, je serai très sage, répondit-elle en se redressant. Enfin, sauf si on reparle encore du budget. Là, je ne promets rien.
Agatha la fixa un instant, une lueur amusée dans le regard.
— Sage... toi ? Je n'y crois pas une seconde.
Le sourire de Rosalia s'élargit, mais elle ne répondit rien, se contentant de la fixer avec une intensité qui fit frissonner Agatha.
Le regard d'Agatha suivait chaque mouvement de Rosalia avec une intensité qu'elle ne pouvait plus dissimuler. Elle se rapprocha légèrement, comme attirée par une force invisible, ses yeux glissant sans vergogne sur ses jambes croisées, ses hanches, et l'ensemble de sa silhouette. Rosalia, en toute conscience de l'effet qu'elle produisait, savourait la tension qu'elle provoquait, un léger sourire effleurant ses lèvres. Elle savait qu'Agatha était sur le point de craquer.
Le silence entre elles était lourd, chargé d'une énergie palpable. Agatha se mordit la lèvre, se retenant de faire le geste qui lui brûlait les lèvres. Elle ferma les yeux un instant, comme pour se contrôler. C'était une lutte intérieure contre le désir, et pourtant, elle n'arrivait pas à détourner le regard. Cette proximité était insupportable, mais irrésistible.
Rosalia, consciente de ce qui se passait, se pencha légèrement en avant, comme pour défier Agatha encore un peu plus. Elle n'avait jamais vu Agatha aussi déstabilisée, et cela la fascinait.
Finalement, Agatha brisa le silence, sa voix rauque et hésitante, comme si elle revenait de loin.
— Tu devrais y aller, les cours vont reprendre, dit-elle d'une voix qui trahissait à peine son trouble.
Rosalia se redressa, d'abord un peu déçue de voir la tension s'apaiser, mais son sourire ne se dissipa pas. Elle tourna légèrement les talons, mais avant de partir, elle lança un dernier regard à Agatha, un regard chargé de sous-entendus.
— À ce soir, alors, Aniema mea, dit Agatha, son ton adouci par un étrange mélange de tendresse et de désir.
Rosalia se figea un instant à l'entente de ces mots. Elle savait qu'Agatha venait de prononcer quelque chose de plus que l'ordinaire. Ce surnom avait un goût particulier, une douceur qu'elle n'avait pas anticipée.
Elle se tourna lentement, un sourire en coin, avant de répondre, un éclat malicieux dans ses yeux.
— À ce soir, Agatha.
Puis, d'un pas léger, elle sortit de la pièce, laissant Agatha seule, profondément perturbée par la scène qui venait de se dérouler, tout en sachant qu'elle n'était pas prête d'oublier ce moment 
༺♡༻
Le cours d'histoire de Lilia Calderu se déroulait tranquillement, les élèves absorbés par les leçons du jour. Cependant, un accident inattendu survint. Un des élèves, distrait, se leva brusquement pour récupérer un livre sur l'étagère derrière lui, mais il perdit l'équilibre et s'écrasa contre le coin de la table en bois. Un cri perça l'air, suivi par un bruit de métal contre la peau, et l'élève se tordit de douleur, le sang commençant à s'écouler de sa tempe.
Instantanément, Lilia se précipita vers lui. "Reste calme, tu vas t'en sortir," dit-elle d'une voix rassurante, tout en cherchant du regard de quoi nettoyer la plaie. 
Les autres élèves étaient figés, certains essayant de comprendre la situation, d'autres déjà sortant leurs téléphones pour appeler à l'aide.
Mais à quelques mètres de là, Malia, qui observait la scène depuis son bureau, sentit son estomac se tordre. L'odeur du sang, chaude et métallique, lui parvint instantanément, s'insinuant dans ses narines avec une intensité dévastatrice. Ses yeux se firent plus sombres, une lueur rougeoyant dans ses pupilles. L'odeur du sang la perturbait, réveillant quelque chose en elle, quelque chose de primal et de puissant.
Le cœur de Malia se mit à battre plus vite, ses sens en alerte, et une vague de faim dévorante s'empara d'elle. Elle ferma les yeux un instant, se concentrant sur sa respiration pour essayer de rester calme, mais l'envie de céder à sa nature la rendait presque folle.
Elle sentit ses mains devenir froides, les doigts tremblants légèrement alors qu'elle luttait contre l'appel irrésistible de la tentation. Je ne peux pas, pas ici... Pas devant tout le monde, se répéta-t-elle intérieurement. Elle savait que personne, pas même Lilia, ne savait ce qu'elle était. Son secret devait rester intact.
Malia se leva brusquement de sa chaise, faisant semblant de s'éloigner pour aller chercher de l'aide ou de l'air frais. Elle traversa la salle d'un pas pressé, ses yeux rivés sur la porte, essayant de ne pas attirer l'attention. À l'extérieur de la salle, elle s'appuya contre le mur, les mains serrées sur ses tempes, respirant profondément pour calmer son corps en proie à une soif qu'elle devait absolument contenir.
À l'intérieur de la classe, Lilia s'agenouilla près de l'élève blessé, examinant la plaie. Elle ordonna aux autres de chercher des pansements et du désinfectant. Aucun d'eux ne remarqua la réaction de Malia, trop occupés à gérer la situation.
Lilia murmura à l'élève blessé pour le rassurer. "Ça va aller, on va te soigner." Puis elle leva les yeux et chercha Malia. 
Elle se demanda brièvement où elle était partie, mais elle n'eut pas le temps de se poser plus de questions, car elle était concentrée sur l'élève.
De son côté, Malia, hors de la vue de la classe, ferma les yeux un instant, se maudissant d'avoir presque cédé. Billy, inquiet, suivait discrètement Malia alors qu'elle s'éloignait des autres. Il avait remarqué que quelque chose n'allait pas avec elle depuis un moment. Lorsqu'elle se dirigea vers les toilettes, il hésita un instant, mais la curiosité et l'inquiétude l'emportèrent. Il décida de la suivre, se disant qu'il devait être là pour elle.
En arrivant près de la porte des toilettes, il l'entrouvrit doucement, et la scène qui se déroula devant lui le figea. Malia se tenait devant le miroir, les yeux rouges et brillants, presque comme ceux d'un vampire, remplis d'une tristesse et d'une douleur profondes. Elle était en train de se tenir la tête, comme si elle essayait de contenir quelque chose en elle-même.
Malia tourna soudainement son regard vers Billy, un mélange de surprise et de frustration dans ses yeux. Elle leva une main en signe de protestation et dit, d'une voix tremblante, presque brisée :
"Tu n'aurais pas dû me suivre... Il faut que je sois seule."
Billy, cependant, ne recula pas. Il s'avança lentement, ses yeux remplis de compassion.
"Non, Malia, je ne vais pas partir. Je suis là pour toi. Peu importe ce que tu ressens, tu n'as pas à le traverser seule."
Malia baissa la tête, mais ses yeux ne cessaient de briller, remplis de douleur, et ses poings se serrèrent sur ses bras.
"Tu ne comprends pas... C'est difficile de tout contrôler, de ne pas faire de mal aux gens autour de moi..." Elle prit une grande inspiration, mais cela ne sembla pas l'aider à se calmer. "Je suis effrayée, Billy. Je ne sais pas pourquoi mes yeux sont comme ça, et je ne sais pas ce que je ressens..."
Billy, restant à une distance respectueuse mais proche, s'approcha lentement d'elle. "Tu n'as pas à tout comprendre tout de suite. Mais tu n'as pas à affronter ça toute seule. Je suis là. On peut trouver une solution ensemble."
Malia leva les yeux vers lui, la honte et la peur se lisant sur son visage. Mais en voyant la sincérité dans les yeux de Billy, une petite lueur de réconfort sembla passer dans son cœur. Elle se laissa lentement glisser contre le mur, s'asseyant sur le sol, toujours visiblement secouée.
"Je ne veux pas faire de mal à qui que ce soit, mais je... je me sens... différente, Billy."
Billy se baissa à sa hauteur, posant une main sur son épaule avec douceur. "C'est normal d'avoir peur, Malia. Mais tu es forte. Et même si tu te sens différente, ça ne te définit pas. Ce n'est pas ce que tu ressens, c'est ce que tu fais qui compte."
Malia le regarda un instant, ses yeux encore brillants, mais cette fois avec un léger sourire de gratitude. "Tu sais vraiment quoi dire, hein?"
"Je fais de mon mieux", répondit-il avec un sourire timide. "
Malia, respirait profondément, chaque inspiration étant un petit pas vers la sérénité. La chaleur de la main de Billy sur son épaule semblait lui apporter une forme de calme qu'elle n'avait pas ressenti depuis un moment. Elle ferma les yeux un instant, essayant de contrôler la montée de ses instincts.
"Je... je crois que ça va", murmura-t-elle, la voix encore tremblante, mais plus calme. "C'est comme si tout en moi était en feu, Billy, mais quand tu es là, je me sens... plus légère."
Billy lui sourit, un sourire sincère et rassurant. "Tu es plus forte que tu ne le crois, Malia. Ce que tu ressens, ce n'est pas toi, ce sont juste des émotions incontrôlables. On peut y arriver, ensemble."
Elle ouvrit lentement les yeux, se sentant un peu plus elle-même. Ses yeux, qui étaient rouges et brillants il y a quelques minutes, retrouvaient peu à peu leur couleur normale, la lueur vampirique s'estompant. Malia se redressa lentement, son souffle se calmant, et la tension dans son corps commença à se dissiper.
"Merci, Billy", dit-elle d'une voix plus stable. "Je ne savais pas que je pouvais... contrôler ça. J'avais peur de ce que je pourrais devenir."
Billy s'agenouilla à sa hauteur, toujours avec un regard bienveillant. "Tu n'as pas à avoir peur de toi-même. On apprend à gérer ça. Et même quand ça semble difficile, tu peux compter sur moi."
Elle le regarda avec une gratitude profonde. "Je crois qu'il n'y a que toi qui aurait pu m'aider à me calmer... Je... je me sens comme si une partie de moi était... revenue."
Billy la regarda, ses yeux remplis de sincérité. "C'est ce que font les amis, non ? On s'entraide quand ça devient trop lourd."
Malia hocha la tête, un sourire timide s'étirant sur ses lèvres. "Tu es un véritable ami, Billy."
Ils restèrent là un moment, simplement dans une tranquillité apaisante. Malia savait qu'elle n'était pas guérie, mais elle se sentait prête à affronter la suite, plus forte et soutenue par quelqu'un qu'elle savait pouvoir compter sur lui. Grâce à lui, elle avait trouvé une stabilité qu'elle n'aurait jamais cru possible.
༺♡༻
Lors de la réunion du lycée, l'atmosphère était sérieuse et professionnelle, les discussions sur les événements à venir et les objectifs de l'année scolaire prenaient la majeure partie de l'attention. Agatha et Rosalia, bien qu'assises parmi les autres membres du comité, n'arrivaient pas à garder leur concentration. Leurs regards se croisaient parfois, un sourire échangé ici et là, tout en restant totalement discrètes, mais leur jeu sous la table commençait à devenir de plus en plus palpable.
Rosalia, avec un sourire espiègle, fit glisser lentement sa main sous la table, effleurant le doigt d'Agatha, comme une invitation silencieuse à l'intimité. Agatha, d'abord surprise, jeta un regard furtif à Rosalia avant de répondre par un léger frisson et une pression légère de ses doigts contre les siens. Le contact était subtil, mais assez pour qu'elles puissent en ressentir l'intensité.
Les conversations autour d'elles semblaient se perdre dans le bruit de l'atmosphère scolaire, mais Agatha et Rosalia étaient dans leur propre monde à ce moment-là, se cherchant discrètement sous la table. Agatha, un sourire malicieux aux lèvres, glissa sa main vers celle de Rosalia, entrelaçant doucement leurs doigts.
Rosalia, ravie de cette complicité, répondit en serrant légèrement sa main, avant de faire une petite taquinerie en lui pinçant doucement les doigts. Agatha sursauta légèrement mais en gardant une expression calme, comme si rien ne se passait. Elle se pencha alors vers Rosalia, à peine audible pour les autres, murmurant :
 "Tu ne peux pas résister, hein ?" avec une pointe de malice dans la voix.
Rosalia sourit, ses yeux pétillant de malice. "Je crois que tu n'es pas prête à me suivre dans ce jeu," répondit-elle, sa voix basse, comme un défi.
Leurs mains se touchaient à chaque occasion discrète, effleurant le poignet, se frôlant entre les doigts, et la tension s'intensifiait à chaque mouvement furtif, alors que la réunion se poursuivait sans qu'aucune personne autour d'elles ne se doute de ce qui se passait sous la surface. Agatha et Rosalia étaient complètement absorbées par leur petit jeu, se cherchant, se taquinant, mais toujours dans les limites de l'implicite, gardant leurs gestes dans l'ombre de la réunion.
Malgré la sérieuse discussion sur l'organisation de l'événement à venir, Agatha et Rosalia étaient perdues dans l'instant, savourant cette complicité silencieuse.
Rosalia, après avoir partagé ce moment taquin avec Agatha, se sentit revenir à la réalité en entendant le sujet de la réunion tourner autour du voyage scolaire en Italie . Elle se redressa légèrement sur sa chaise, essayant de se concentrer sur les discussions financières, mais une partie de son esprit restait légèrement perturbée par la proximité d'Agatha.
La comptable, une femme d'une trentaine d'années, avait un sourire charmeur qu'elle offrait à Rosalia chaque fois qu'elle prenait la parole. Ses yeux brillaient d'une lueur intéressée alors qu'elle lui posait des questions sur les budgets, une manière indirecte de montrer qu'elle s'intéressait aussi à elle. Rosalia, malgré sa discrétion et son professionnalisme, sentit une légère gêne monter en elle face à ces gestes insistants.
Alors qu'elle répondait calmement à la comptable, elle sentit soudainement une pression douce sur sa cuisse. C'était Agatha. Discrète, Agatha avait posé sa main sur la cuisse de Rosalia sous la table, la serrant doucement, comme pour marquer son territoire, ou peut-être simplement pour attirer l'attention de Rosalia. Le geste était subtil, mais il ne manquait pas de la faire frissonner.
Rosalia, tout en écoutant la comptable, sentit l'effet de la main d'Agatha, qui montait en chaleur et en intensité. Elle baissa légèrement la tête pour ne pas trahir l'émotion qui montait en elle. Agatha, elle, semblait sereine, bien qu'un léger sourire amusé flottait sur ses lèvres. Elle laissait sa main là, doucement appuyée, jouant avec l'instant et le pouvoir que cela lui donnait.
Rosalia jeta un coup d'œil furtif à Agatha, se surprenant à apprécier ce geste protecteur. Elle prit une grande inspiration, tentant de rester concentrée sur la réunion, mais chaque fois que la comptable lançait un sourire un peu trop prononcé dans sa direction, elle sentait la pression de la main d'Agatha augmenter. Cela la calmait, mais la troublait tout de même.
"Est-ce que ça va ?" murmura Agatha, à peine audible, ses doigts se resserrant un peu plus autour de sa cuisse, comme pour renforcer ce lien secret entre elles.
Rosalia hocha la tête, cachant une légère rougeur sur ses joues. "Oui, tout va bien", répondit-elle d'un ton neutre, mais son esprit était bien loin de la réunion
. La main d'Agatha était devenue un rappel constant de la proximité entre elles, et chaque geste de la comptable semblait rendre l'atmosphère un peu plus tendue.
La réunion continua, mais Rosalia sentait que l'équilibre entre rester professionnelle et gérer l'attention d'Agatha devenait de plus en plus délicat.
༺♡༻
La réunion était enfin terminée, et l'atmosphère s'était détendue avec l'arrivée de l'apéritif. Les gens discutaient tranquillement, sirotant leurs verres de vin, tandis que Rosalia et Lilia se retrouvaient ensemble près du buffet. Lilia tenait son verre de vin, l'air détendu, et discutait de la réunion qui venait de se terminer. Rosalia, toujours un peu plongée dans ses pensées, regardait autour d'elle avant de se tourner vers Lilia.
"Alors, ce voyage scolaire en Italie... Tu crois que ça pourrait t'intéresser ?" demanda Rosalia, en souriant légèrement. Elle était curieuse de savoir si Lilia serait partante pour cette aventure à l'étranger, même si elle savait que Lilia avait un emploi du temps chargé.
Lilia haussait les épaules en feignant l'indécision, un sourire espiègle aux lèvres. "L'Italie, hein ? Ce n'est pas ce à quoi je pensais, mais pourquoi pas ? Les paysages, la cuisine, la culture... Ça peut être intéressant. Tu veux vraiment que je vienne avec vous ?"
Rosalia rit légèrement, amusée par la réponse de Lilia. "Oui, je pense que ça serait sympa d'avoir une amie avec nous pour le voyage. Et tu sais, je me dis qu'on pourrait en profiter pour explorer un peu. Il y a tout un tas de choses à découvrir, et l'Italie, c'est toujours une bonne idée, non ?"
Lilia leva son verre en un toast léger, son regard espiègle posé sur Rosalia. "Ouais, je suppose que ça pourrait être sympa de découvrir un peu plus la dolce vita. Et, qui sait, on pourrait aussi se perdre dans les ruelles de Rome, découvrir des endroits secrets." Elle lui lança un clin d'œil. "Mais tu sais, tu comptes sur moi pour pimenter un peu l'aventure."
Rosalia sourit en retour, appréciant l'enthousiasme de Lilia. "Je me doute bien, c'est exactement ce qu'on a besoin pour ce genre de voyage." Elle ajouta, plus sérieusement cette fois : "Et puis, on pourra en profiter pour se détendre et prendre le temps de savourer l'instant, loin de tout ce stress quotidien."
Lilia prit une gorgée de vin, son regard se perdant dans la contemplation des autres invités, avant de revenir sur Rosalia. "Ouais, tu as raison. Ça pourrait vraiment être l'occasion de nous amuser. Bon, je vais réfléchir à tout ça, mais il est fort probable que je me laisse tenter. L'Italie, c'est difficile à refuser."
Rosalia lui sourit en retour, ravie de la réponse. "Alors c'est décidé, tu viens avec nous. Ça va être un super voyage."
Les deux femmes continuèrent à discuter de l'Italie, des lieux qu'elles aimeraient visiter, des moments qu'elles pourraient partager, tout en dégustant les petits amuse-bouches et en profitant de l'apéritif. L'enthousiasme de Lilia était communicatif, et Rosalia se réjouissait de l'idée de vivre cette aventure à ses côtés.
Alors que Rosalia et Lilia discutaient, Agatha s'approcha, un sourire malicieux aux lèvres. Elle s'arrêta à leur niveau, jetant un coup d'œil à Rosalia, puis à Lilia, avant de porter son verre à ses lèvres, un geste qui, même innocent à première vue, semblait chargé de sous-entendus. Elle lécha doucement ses lèvres, un regard espiègle posé sur Rosalia.
Lilia, qui était en train de regarder sa montre, leva finalement les yeux et remarqua Agatha. Elle leur adressa un sourire, comme si elle se doutait de l'intention d'Agatha, puis se leva en disant : "Bon, je pense que c'est le moment pour moi de rentrer. Je vais réfléchir à ton offre, Rosalia. On se parle bientôt, d'accord ?"
Rosalia lui sourit en retour, lui offrant un dernier petit toast. "À très bientôt, Lilia. Prends soin de toi."
Une fois que Lilia s'éloigna, Agatha ne perdit pas de temps pour se pencher légèrement vers Rosalia, son regard toujours aussi suggestif. Elle murmura d'une voix basse et teintée de taquinerie : "Alors, c'était quoi ce petit jeu avec la comptable, Rosalia ? Tu m'expliques ?"
Rosalia, sentant la tension dans l'air, tourna les yeux vers Agatha avec un petit sourire en coin. "Il n'y avait pas de jeu, Agatha," répondit-elle calmement, mais la lueur dans ses yeux trahissait sa volonté de ne pas se laisser intimider. "Juste des conversations professionnelles, tu sais bien... Si tu veux savoir ce qui se passe, tu n'as qu'à y participer."
Agatha haussait les sourcils, amusée. Elle se rapprocha un peu plus, son corps légèrement incliné vers Rosalia. "Vraiment ? Parce que j'ai l'impression que tu t'es bien amusée. Et cette comptable semble un peu trop... enthousiaste, non ?" Elle laissa un léger rire s'échapper, se délectant de la gêne palpable qui s'était installée entre elles.
Rosalia roula des yeux, se moquant gentiment. "Tu es incroyable. C'est un jeu de regard, Agatha, rien de plus. Tu sais très bien que ce n'est pas mon genre de flirter avec tout le monde."
Agatha sourit plus largement, sans se laisser démonter. Elle prit une nouvelle gorgée de son vin, fixant Rosalia de ses yeux brillants. "Peut-être que tu sous-estimes l'effet que tu as sur les gens, Rosalia," 
Les deux femmes continuèrent à discuter avec d'autres invités, mais l'atmosphère autour d'elles semblait différente. Chaque conversation semblait un prétexte pour se rapprocher un peu plus, pour échanger des regards furtifs, des sourires discrets. Agatha et Rosalia jouaient à un jeu silencieux, un jeu qui ne disait pas son nom mais qui était palpable dans l'air.
Agatha se dirigea vers un groupe, en parlant de façon animée avec un collègue, mais ses yeux revenaient toujours vers Rosalia, observant ses gestes, son sourire, chaque mouvement. Chaque fois que leurs regards se croisaient, un frisson parcourait leur peau, comme une décharge silencieuse.
Rosalia, tout en discutant avec quelqu'un d'autre, sentit la présence d'Agatha derrière elle. Subitement, une main légère effleura son bras, un contact à peine perceptible mais néanmoins intime. Elle tourna la tête et aperçut Agatha, qui lui souriait discrètement, comme si de rien n'était. Rosalia soutint son regard pendant une fraction de seconde avant de détourner les yeux, son cœur battant un peu plus fort.
Agatha se rapprocha davantage, un léger mouvement de sa main effleurant le dos de Rosalia, juste assez pour que personne ne le remarque. La chaleur de son contact la fit frissonner, mais Rosalia garda son calme, feignant de ne rien ressentir. Cependant, un léger sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle tourna les yeux pour croiser le regard espiègle d'Agatha.
"Tu sais que tu me rends folle, n'est-ce pas ?" dit Agatha à voix basse, son souffle effleurant l'oreille de Rosalia.
Rosalia répondit en murmurant, tout en continuant sa conversation avec un autre invité : "Tu as l'air de bien aimer jouer à ce jeu, Agatha."
Elle ne laissait pas Agatha prendre le dessus, mais la tension entre elles était plus palpable que jamais. Chaque moment passé ensemble semblait charger l'air d'une énergie intime, comme si elles étaient toujours sur le point de céder à l'attraction magnétique qui les unissait.
À un moment, Agatha se pencha légèrement en avant, effleurant le bras de Rosalia en l'attrapant brièvement, un geste qui était à la fois discret et significatif. Rosalia, surprenant Agatha, tourna lentement la tête pour lui sourire, un sourire qui disait tout sans avoir besoin de mots.
"Tu sais, tu n'arriveras pas à me garder sous contrôle éternellement," dit Agatha avec un air à la fois provocateur et taquin, tout en jouant avec la coupe de vin dans sa main.
Rosalia haussait un sourcil, comme si elle cherchait une réponse tout en continuant à discuter avec d'autres, mais un brin de malice dans son regard trahissait ses pensées. "On verra bien, Agatha. On verra bien."
༺♡༻
La nuit était tombée sur Westview, enveloppant la ville d'une douceur calme. Malia, assise sur un banc, regardait les lumières de la ville clignoter au loin. Le vent frais caressait ses cheveux, mais elle ne semblait pas y prêter attention. Son esprit était ailleurs, perdu dans ses pensées. Elle n'avait pas envie de rentrer chez elle, pas avec ses parents qui étaient encore en pleine dispute. Cela devenait trop pesant, trop épuisant à supporter.
C'est alors que Lilia passa par là, remarqua Malia seule et silencieuse sur le banc. Elle hésita un instant, mais quelque chose dans l'attitude de Malia la poussa à s'approcher.
"Hey," dit Lilia doucement, en s'asseyant à côté de Malia. "Tu veux parler de ce qui ne va pas ?"
Malia tourna la tête et la regarda brièvement, une expression fatiguée sur le visage. Elle n'était pas surprise de la voir. Lilia avait toujours été celle qui savait comment apporter un peu de réconfort, même sans dire grand-chose.
"Je ne veux pas rentrer chez moi," répondit Malia d'une voix basse. "C'est compliqué, et je n'arrive plus à supporter tout ça... Les disputes, les cris... Je veux juste un peu de calme."
Lilia la regarda, son regard adoucissant en entendant la détresse dans sa voix. Elle comprenait mieux que quiconque cette sensation d'être coincée dans un tourbillon de chaos familial.
"Je comprends... C'est jamais facile," répondit Lilia en posant une main réconfortante sur l'épaule de Malia. "Mais tu sais, tu n'es pas seule. Tu as des amis, des gens qui tiennent à toi, même quand tout semble aller dans tous les sens."
Malia resta silencieuse un moment, avant de soupirer doucement. "Je sais... Mais parfois, c'est comme si tout était trop lourd. Je veux juste m'échapper un peu."
"Tu as le droit," répondit Lilia, son ton rassurant. "Et tu sais, tu n'as pas à tout porter seule. On est là pour toi."
Les deux restèrent là, côte à côte, en silence, le temps s'étirant autour d'elles. Les bruits de la ville semblaient lointains, comme étouffés par la tranquillité de la nuit. Malia se sentait un peu plus légère, juste par la simple présence de Lilia à ses côtés. Il n'y avait pas besoin de grandes paroles, juste d'être là, ensemble, en silence.
Lilia sentit la tension se relâcher un peu, et elle esquissa un sourire en regardant Malia, qui semblait s'apaiser grâce à sa présence. Elle posa une main réconfortante sur son bras et lui dit, d'un ton plus léger, presque taquin :
"Tu sais, Bambina, tu ne dois pas porter tout ça toute seule. On va trouver une solution, t'inquiète."
Malia, qui n'avait pas l'habitude d'entendre ce surnom, se tourna vers elle, un petit sourire se formant malgré elle. "Bambina," répéta-t-elle doucement, se surprenant à aimer ce surnom affectueux. "J'aime bien, ça fait un peu... chaleureux."
Lilia haussait les épaules, son sourire toujours en place. "Tout ira bien, même si ça ne semble pas facile en ce moment."
Malia sentit son cœur se réchauffer un peu, la tendresse dans la voix de Lilia apaisant ses pensées troublées. "Je suppose que vous avez raison," répondit-elle, le sourire devenant plus large. "Je me sens déjà un peu mieux, juste de t'avoir ici."
"Je serai toujours là, Bambina," dit Lilia avec une certaine douceur. "Tant que tu en as besoin. d'accord ?"
Malia hocha la tête, le regard adouci par la promesse de soutien silencieux. "D'accord," murmura-t-elle.
Les deux restèrent là un moment, profitant de la tranquillité de la nuit, chacune trouvant un peu de réconfort dans la présence de l'autre. Malia ne savait pas ce que l'avenir réservait, mais pour l'instant, elle se sentait moins seule, portée par la bienveillance de Lilia et ce surnom inattendu, "Bambina", qui résonnait dans son esprit comme une douce promesse.
༺♡༻
Billy, assis sur son lit, feuilletait des vieux grimoires poussiéreux, un regard concentré sur les pages jaunies. Il avait déjà exploré plusieurs livres sur la magie, mais aucun ne mentionnait une solution pour rompre le sort qui pesait sur sa famille. Frustré, il tourna une nouvelle page d'un livre ancien qu'il avait trouvé dans un coin, espérant que quelque chose de nouveau apparaisse.
"Rien... toujours rien..." murmura-t-il pour lui-même, une pointe de désespoir dans la voix. 
Il savait que le sort lancé par Wanda avait des conséquences profondes et que la seule personne capable de l'enlever serait probablement celle qui l'avait créé. Mais Wanda semblait avoir ses propres raisons de garder ce sort intact.
Ses yeux se posèrent sur un autre grimoire plus fin qu'il n'avait pas encore ouvert. Il hésita un instant, puis l'ouvrit, espérant que ce livre plus ancien contiendrait des informations qu'il n'avait pas encore découvertes.
Alors qu'il parcourait les pages, il tomba sur un passage qui fit battre son cœur un peu plus fort. Il parlait d'un rituel pour briser un sortilège, mais les conditions étaient floues. Il devait trouver une personne en particulier, et cela dépendait des intentions du sort, des personnes concernées, et de leur lien.
"Mais comment je vais savoir si c'est vraiment ça ?" se demanda-t-il, se pinçant les lèvres.
Il prit une grande inspiration et regarda autour de lui. Si Wanda, même inconsciemment, avait lancé ce sort, alors peut-être que la solution résidait en lui-même, ou dans ses propres liens avec sa famille. Billy savait que briser ce sort ne serait pas simple, mais il était déterminé à essayer, pour sa famille et pour la vérité. Il décida qu'il devait trouver plus d'indices, même si cela signifiait demander de l'aide à quelqu'un qui en savait plus que lui.
Alors qu'il fermait le livre et se préparait à se lever, il sentait que sa quête n'était que sur le point de commencer, et qu'il n'était peut-être pas aussi seul dans cette recherche qu'il le pensait.
~~<><><><>~~ FIN~~<><><><>~~
@sayresse17
@theonefairygodmother
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lisaalmeida · 10 months ago
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J'ai toujours eu faim d'affection, moi. Et il me suffisait d'en recevoir une seule fois. Assez à dire : merci, je suis pleine, plus que ça je n'y arrive pas. Ça aurait suffi une fois, une seule fois.
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moafloribunda · 2 days ago
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game buddy ll bangchan
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pairing - bangchan x afab!reader
tw - deux geeks, du sarcasme, de l'humour (et un peu d'amour aussi)
Mes mains sont moites.
Ma bouche se fend d’une grimace et j'essuie rapidement mes paumes contre le tissu de ma jupe, mes dents grignotant nerveusement ma lèvre inférieure. Mon téléphone vibre dans la poche de ma veste et je baisse la tête, parcourant le message qui s'affiche sur mon écran.
C - Tu es déjà sur place ?
Mon ventre se serre en lisant ces quelques mots. Je lève le nez pour regarder tout autour de moi, saisie par une soudaine inquiétude. Mes yeux passent d'une personne à l'autre, sautent de silhouette en silhouette et les battements de mon cœur s'accélèrent. Mais tout m'est étranger, dans ces visages. Ils ne m'inspirent aucune familiarité. Pire, ils semblent me dévisager à leur tour.
Je m'arrête aussitôt, réprimant à peine un ricanement devant ma propre stupidité. Il était parfaitement normal que je ne reconnaisse personne, parce que je ne savais même pas où chercher.
Qui.
J'ajuste le foulard noué autour de mon cou pour la dixième fois, mes doigts jouant avec l'extrémité de celui-ci, l'enroulant autour de mon index.
Est-ce qu'il était vraiment possible de s'enticher d'une personne que l'on avait jamais rencontrée ?
Cette question n'avait pas quitté ma tête depuis des jours. Elle flottait là, insidieuse et j'avais l'impression qu'elle ne me laissait pas le moindre répit. Je n'avais pas cessé d'y penser. Jour et nuit. De soupeser le pour et le contre. De réfléchir à ce qui m'était passé par la tête quand j'avais proposé à Christopher de le retrouver à la convention.
Une folie passagère. Inexplicable. Ou peut-être une possession démoniaque. En tout cas, c'est ce dont j'essayais de me convaincre. Il était plus facile d'accepter ça que de me dire que j'avais proposé un rendez-vous à un parfait étranger. Même si « étranger » n'était pas le mot le plus adéquat en ce qui le concernait. Difficile de le décrire comme tel avec tout ce que je savais à son propos.
Pendant un temps, il s'était cantonné à StrayHero, son personnage dans le jeu en ligne où je l'avais rencontré. Un grand échalas en robe bleu nuit et au chapeau à large bord, avec une sacoche débordante de potions en tous genres. D'adversaires, nous nous étions mués en alliés et il avait accompagné nombreuses de mes nuits d'insomnie. Son pseudo était toujours teinté de vert lorsque je me connectais à des heures que le commun des mortels aurait trouvé scandaleuses et je savais que je retrouverais son sorcier dans les parages.
Sans même que je m'en rende compte, une routine avait fini par s'installer petit à petit.
Nos personnages se complétaient, les forces de l'un équilibrant les faiblesses de l'autre. Il en allait de même pour nos caractères, l'énergie vibrante et chaleureuse qui émanait de ses messages contrastant avec mon côté plus brut de décoffrage. Derrière ses airs enjôleurs se cachait un esprit vif et un humour décalé, qui avaient touché en plein dans le mille en l'espace de quelques messages. Et ce n'était pas commun. Chris avait su trouver la faille dans le mur que j'érigeais autour de moi et s'y était glissé sans un bruit, faisant exception. D'habitude, je ne me liais pas avec des étrangers, encore moins ceux que je rencontrais sur internet. Je craignais toujours de faire de mauvaises rencontres, parce que le monde extérieur était flippant et qu'on ne savait jamais qui se trouvait derrière un écran. Alors j'avais toujours maintenu une distance avec le reste de mes pairs, créant volontairement le mystère autour de ma personne. Je ne voulais pas les connaître et je désirais encore moins qu'ils cherchent à me découvrir.
Mais sans pouvoir l'expliquer, je n'avais ressenti aucune gêne avec lui. Je n'avais pas la moindre idée d'à quoi il ressemblait, la manière dont il occupait ses journées quand il n'était pas en train de se battre à mes côtés. Pourtant je n'éprouvais pas la moindre crainte de converser avec lui. Pire, il lui avait suffi de quelques blagues et d'un peu d'insistance – que j'avais trouvé étrangement attachante – pour m'apprivoiser. Il ne s'était pas arrêté à mon sale caractère et au sarcasme dont j'avais pu faire preuve. Il avait persévéré et je m'étais sentie touchée, d'une certaine façon, par sa persistance à vouloir faire connaissance en dépit de l'image que je devais renvoyer. J'avais fini par capituler, par dessiner une ouverture dans le mur pour lui permettre d'entrer sans avoir à se faufiler comme un voleur.
Et je m'étais retrouvée à l'attendre. À compter les heures jusqu'à nos retrouvailles, à soupirer de dépit lorsqu'il ne montrait pas signe de vie. À m'inquiéter lorsque je n'avais pas de ses nouvelles. Parce que je m'étais rendue compte que j'appréciais sa présence. Même si elle se résumait à un pseudo énigmatique et un personnage imaginaire.
Du moins, jusqu'à plusieurs semaines en arrière.
Parce qu'il était allé jusqu'à m'appeler pour jouer en ligne, franchissant une nouvelle étape de cette étrange relation qui nous reliait l'un à l'autre. Lorsque j'avais vu la fenêtre apparaître dans le logiciel, j'avais failli faire une attaque. Alors que ça faisait sens quand j'y repensais, parce que cela faisait déjà plusieurs mois que je passais le plus clair de mon temps à discuter avec lui pendant nos longues sessions de jeu.
Pourtant, imaginer l'entendre m'avait donné le sentiment de rendre ça réel. Trop réel.
Jusqu'à ce moment-là, il n'avait été que StrayHero. Un individu désincarné, lointain.
Fictif.
Et sur l'instant, je n’avais pas su si j'étais prête à faire le pas. À découvrir l'être humain qui se trouvait derrière l'écran. À affronter mes doutes et mon incertitude. L'appel s'était coupé, faute de réponse de ma part et je m'étais figée en voyant le message qui s'était aussitôt affiché dans notre conversation.
C – Désolé. Je suis allé trop loin.
Ma poitrine s'était resserrée devant son ton si solennel et ma main s'était mue d'elle-même, appuyant sur le petit bouton vert. Puis j'avais cessé de réfléchir, au risque de regretter mon choix.
Parce qu'au fond de moi, je sentais que Christopher valait la peine qu'on le découvre.
Les premiers échanges avaient été hésitants, maladroits. De ces moments où l'on ne sait pas vraiment quoi dire, parce que c'est nouveau, inhabituel. Où l'on ne sait pas comment se positionner, quels sujets aborder et où ça ne semble pas naturel du tout. Puis j'avais entendu son ventre gargouiller, lui tirant un rire gêné. Et la tension était telle que j'avais explosé de rire, le sien suivant dans la foulée. « J'ai peut-être oublié de me nourrir, à un moment donné. » m'avait-il confié et un sourire s'était dessiné sur mon visage.
L'abcès avait été aussitôt crevé et les choses s'étaient faites en toute simplicité.
Je n'avais pas besoin de prétendre, avec lui. Et à cette période, je n'avais même pas considéré l'idée de le rencontrer. Alors j'étais restée moi-même, avec mes remarques cinglantes et mes éclats de rage lorsque les choses ne se passaient pas comme prévu, avec mes claquements de langue agacés et mes bâillements à gorge déployée lorsque mes yeux se faisaient lourds. Mais Chris n'avait jamais fait le moindre commentaire à ce propos.
Je crois que ça l'amusait, au fond. Et c'était ça que j'appréciais, chez lui. Il ne jugeait pas. Il m'acceptait avec mes petits défauts, là où mon propre entourage n'était pas en mesure de s'y résigner.
Les jours s'étaient succédés et Chris s'était fait une place dans mon quotidien, mon sourire s'étirant à la vue d'un message sur mon téléphone pour me souhaiter une bonne journée ou en découvrant que j'avais reçu un cadeau de la part de son personnage en ouvrant le logiciel du jeu. Il était tout en petites attentions, discrètes mais significatives. Et ça prouvait qu'il s'intéressait aux autres, qu'il en prenait soin à sa manière. J'avais été surprise de sa capacité à retenir des choses que j'avais pu confier, que je ne me souvenais même pas avoir évoquées pour certaines et je n'avais pas pu empêcher mon cœur de battre plus vite à cette constatation.
Est-ce qu'il était vraiment possible de s'enticher d'une personne que l'on avait jamais rencontrée ?
Cette question avait pris vie dans un coin de ma tête, étendant ses racines toujours un peu plus loin à chaque jour qui passait. Parce que je n'étais pas stupide et que je savais que l'affection que je lui portais dépassait certaines limites sur lesquelles je n'osais pas poser de mots. Je ne pouvais pas dire que je ne le connaissais pas parce qu'il m'avait appris des choses sur lui, au fil de nos échanges mais est-ce que c'était vraiment suffisant ?
Mais les faits étaient là : je ne savais pas réellement qui se trouvait en face de moi. Et je ne pouvais pas réprimer cette peur insidieuse, tapie dans un coin de ma tête. D'être déçue. D'avoir été manipulée depuis le début. De me rendre compte que rien n'était vrai, de voir l'illusion se briser au moment où le rideau se lèvera. Même s'il n'avait jamais rien fait qui puisse renforcer cette impression, je continuais de douter. Et je savais que ça n'allait jamais s'arrêter. En tout cas, pas tant que je ne l'avais pas vu de mes propres yeux.
En plus, il n'y avait aucun obstacle à ça parce qu'il habitait dans la même ville que moi.
J'avais senti mon cœur remonter dans ma gorge quand il m'avait glissé l'information au détour d'un appel, mon corps se figeant tout entier lorsque mon cerveau avait enfin intégré l'information.
Il vivait à Sydney. À Sydney.
Dire que je l'avais peut-être déjà croisé dans le savoir.
Cette pensée avait fait tressaillir mon cœur et mes joues s'étaient mises à brûler sans que je ne puisse m'en empêcher. Il était si près. Moi qui m’étais attendue à ce qu’il habite à l’autre bout du monde, je me retrouvais plus proche que je ne l’avais jamais été jusqu’à présent.
Depuis, je m’étais mise à faire attention aux détails, à m’intéresser à mon environnement, avec l’espoir fou de reconnaître sa voix au détour d’une rue. Je tendais l’oreille sur mon chemin, pareil à un chien de chasse à l’affût et il n’avait pas fallu longtemps pour que mes proches m’adressent des regards dubitatifs. 
Je devais certainement passer pour une folle, mais ce n’était pas la première fois.
Pourtant le destin n’avait pas semblé être de mon côté. Alors je m’étais résignée à lui forcer la main, pour avoir le fin mot de l’histoire concernant Chris. J’avais eu peur de ne plus pouvoir faire machine arrière, si je continuais dans cette direction sans avoir le cœur net et j’étais trop effrayée de souffrir pour vouloir m’impliquer davantage.
La Play Con, convention de jeux vidéo qui se déroulait quelques jours plus tard s’était révélée comme l’occasion parfaite pour éclaircir le mystère.
S – Ouais. Si tu vois une fille en robe violette avec l’air de s’ennuyer à mourir dans un coin, c’est probablement moi.
Une chaleur m’envahit en tapant le message. Mes dents triturent l’intérieur de ma joue et je balance mon poids d’un pied sur l’autre, envahie par un sentiment désagréable. Mais je n’arrivais pas à définir si c’était de la peur, du malaise ou de l’inquiétude. Je me sentais tiraillée entre l’envie d’y croire, l’espoir de rencontrer réellement la personne avec laquelle j’avais partagé tant de choses pendant ces derniers mois, mais je n’arrivais pas à réprimer la crainte que tout ça n'ait été qu’un rêve, une illusion de plus dans ce monde imparfait. 
Il n’était plus qu’une question de minutes, désormais. De secondes, même. Chris allait bientôt apparaître et mon coeur me donnait le sentiment de pouvoir éclater à n’importe quel moment. Mon estomac était noué, ma gorge serrée et mon foulard semblait se rétracter un peu plus autour de mon cou. Mon téléphone vibre dans ma main, me tirant de ma torpeur et je baisse les yeux. 
C – À titre informatif, sache que tu n’es pas la seule fille en robe violette avec un air profondément ennuyé. Je pense que j’ai été pris pour un dingue.
Un éclat de rire m’échappe et je sens mon corps se détendre aussitôt. Il n’y avait que lui pour se mettre dans de telles situations et j’avais arrêté de compter les fois où il m’avait confié s’être retrouvé dans une situation gênante. 
C – Mais mon amour-propre devrait s’en remettre. Enfin, je crois. J’aurais pu avoir l’air d’un dingue avec une moumoute blonde sur la tête alors je relativise.  
Je glousse à nouveau, les lèvres fendues par un franc sourire. Chris savait toujours quoi dire pour détendre l’atmosphère et c’était comme s’il avait deviné que c’était ce dont j’avais le plus besoin à ce moment précis.
S – Mais tu n’es plus à une humiliation près de toute façon, non ?
— En effet. Si le ridicule tuait, j’aurais sûrement rendu l’âme depuis bien longtemps.
Je me fige à la voix familière qui s’élève dans mon dos et mon souffle s’étrangle dans ma gorge. Mon corps pivote par réflexe et le temps semble ralentir pendant ces quelques secondes. Mon cœur pulse à vive allure, une violente chaleur crépite dans ma nuque et je me sens étourdie par un afflux d’adrénaline.   
L’instant d’après, mon regard accroche la silhouette de Christopher qui se dresse devant moi et toute pensée déserte momentanément le creux de ma tête. 
Il était là. Et plus uniquement réduit à un personnage fictif, une voix déformée dans les écouteurs de mon casque ou le combiné de mon téléphone.
Il était réel.
Et tellement différent de ce que j’avais pu imaginer. 
Je ne m’attendais pas à ça. À ces yeux bruns remplis de chaleur et à cette bouche aux lèvres pleines. Aux courtes mèches brunes qui venaient chatouiller les tempes d’un visage aux lignes douces. Mes yeux effleurent ses traits, mémorisant la courbe de sa mâchoire avant de descendre plus bas. Il ne me dépassait que d’une dizaine de centimètres à peine, mais le tissu de sa tunique était tendu sur ses larges épaules et je déglutis, les pommettes soudainement brûlantes. 
Est-ce que c’était mal de dire que j’avais imaginé quelqu’un de plus “banal” ?
En l’absence de visuel pour le décrire, mon cerveau avait compensé comme il avait pu et même si Chris était resté relativement flou dans mon esprit, l’image que je m’en étais faite était bien loin de l’homme qui me faisait face.
Putain.
— Salut Stay, souffle-t-il après un moment de silence, sur un ton hésitant. 
L’utilisation de mon surnom était bien la preuve irréfutable que c'était Chris qui se trouvait sous mes yeux, balayant les doutes qui subsistaient encore  dans un coin de la tête. Je détestais mon prénom et de ce fait, je ne répondais qu’à cette appellation. Il avait beau dire que Stacey était tout à fait charmant, ça ne m’empêchait pas de le maudire sur douze générations lorsqu’il avait l’audace de l’utiliser contre moi.  
Il avait glissé ses mains dans les poches de son pantalon en toile et se balançait lui aussi sur ses jambes. C’est à ce moment-là que je comprends qu’il est nerveux lui aussi, que je ne suis pas la seule à être troublée par la situation. 
Et dans un sens, c’était rassurant. Il avait toujours semblé sûr de lui lors de nos échanges. Plein d’assurance, d’une confiance que rien ne paraissait pouvoir ébranler.
— Je…Tu es…Je m’attendais à ce que tu sois un peu plus…Comment dire…Maigrichon ? je balbutie, en cherchant mes mots pour ne pas le froisser. 
Alors que mes pensées se résumaient plus à “je ne m’attendais pas à ce que tu ressembles à une gravure de mode”. Mais plutôt mourir brûlée vive que de le lui dire. 
Chris m’observe un instant avant de rejeter la tête en arrière, un éclat de rire dépassant la barrière de ses lèvres. Ses pommettes s’étaient néanmoins teintées d’une légère couleur rose et je tressaille à cette vue, mon cœur battant un peu vite dans ma poitrine. Puis il reporte son attention sur moi, son visage traversé par une grimace. 
— Merci ? me répond-il, incertain. 
Il se frotte l’arrière de la nuque, détournant le regard. 
— J’imagine que c’est ce qui se rapproche le plus d’un compliment, venant de toi.
— Oui ? Non ? Peut-être ? je réponds d’une voix de souris avant de poursuivre :  Enfin, disons que je m’étais faite à l’idée de rencontrer le parfait cliché du geek. Pas…ça.
Je le désigne d’un vif geste de la main pour accompagner mes paroles. Il fronce les sourcils, baissant les yeux sur lui sans comprendre avant de relever la tête dans ma direction.
— Ça quoi ?
Est-ce qu’il le faisait exprès ?
— Ce…ça ! Tu vois très bien ce que je veux dire ! je m’exclame, en tapant rageusement du pied sur le sol.
— Pas vraiment…Tu peux développer ?  
Il le faisait clairement exprès.
Son visage s’était paré d’un rictus amusé et ses yeux brillaient d’une lueur de malice qui lui donnait un air plus juvénile. Totalement en décalage avec le reste de son corps, à commencer par ses bras dénudés par la coupe de sa tunique, laissant entrevoir une peau légèrement dorée et des muscles définis.
Il est possible que j’eusse dégluti à certain moment, pendant ma contempla- mon observation minutieuse de sa personne. 
— Continue de jouer à l'imbécile et je te fais manger ton chapeau, je persifle pour mettre fin à la conversation.
Les bras croisés dans mon giron et un regard mauvais à l’appui, je le défiais de poursuivre. 
Même si mon niveau d’intimidation frôlait le ras du sol. 
Il fait mine d’être effrayé, s’agrippant aux bords veloutés de son couvre-chef comme si sa vie en dépendait et je lève les yeux au ciel. Nos regards se croisent ensuite et un échange silencieux se produit, dans un sérieux des plus mortels. Jusqu’à ce que l’un d’entre nous ne pouffe de rire, entraînant l’autre à sa suite. Mes épaules se détendent aussitôt et je sens la pression se relâcher dans ma poitrine, laissant place à une légèreté nouvelle. 
“Mayo Cosplay accompagnée du groupe Sriracha seront en représentation sur la Scène Deux dans trente minutes. Sur la Scène Une, vous pourrez retrouver le tournoi Valorant animé par….”
— Est-ce que j’ai bien entendu Mayo Cosplay ? s’écrie le brun, les deux mains posées sur ses joues.
— Elle va défiler avec Sriracha !? je poursuis, les yeux écarquillés.
Nous arborons la même expression ahurie et je laisse échapper un nouvel éclat de rire.
— On devrait peut-être se dépêcher si on ne veut pas rater ça, tu ne crois pas ? je l’interroge avec un sourire timide, en pointant la direction de la scène d’un geste du pouce.
C’est seulement à cet instant que je me rappelle l’existence des milliers de visiteurs qui se trouvaient tout autour de nous, de leur fourmillement ininterrompu et du brouhaha de paroles qui mêlait à la musique diffusée par les haut-parleurs accrochés au-dessus de nos têtes.
Pendant un moment, j’avais oublié que nous n’étions pas seuls. 
Il n’y avait eu que Chris et moi et ce lien étrange qui nous liait l’un l’autre. Cette familiarité que j’éprouvais à son propos, comme un vieil ami avec lequel j’aurais partagé de nombreux souvenirs et cette conscience de ne jamais l’avoir rencontré avant ce jour. La simplicité de nos échanges, la sensation d’être en sécurité auprès de lui et de ne pas avoir besoin de fuir, de pouvoir affronter le monde extérieur s’il restait à mes côtés. 
— Tu as parfaitement raison. Il n’y a qu’un seul endroit qui soit idéal pour voir Mako-chan et c’est le devant de la fosse. Ni plus ni moins. 
Je ris à nouveau, avant de laisser échapper un glapissement quand ses doigts se glissent autour de ma main pour m’entraîner à travers la foule. 
Pourtant, je ne me suis jamais sentie aussi bien. Aussi exaltée.   
Peut-être que ça pouvait fonctionner. Peut-être que je pouvais ouvrir mon coeur à l’inconnu, si celui-ci me regardait avec autant de tendresse.
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alexar60 · 1 year ago
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Le musicien fantôme
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L’averse me réveilla subitement. Karen ne semblait pas dormir non plus. Ses yeux mi-clos laissèrent plutôt à penser qu’elle somnolait. Soudain, je réalisai une chose importante. Elle leva la tête en même temps que moi.
Merde, le coffre !
Aussitôt, je me levai et sortis de la tente suivi par ma compagne. Effectivement, j’avais oublié la bâche de la petite carriole attachée à mon vélo. Elle servait pour mettre nos affaires pendant notre voyage. C’était l’idée de Karen que de faire un road-trip entre Prague et Paris…à bicyclette. C’était aussi son idée du camping sauvage. Surtout que nous étions perdus en pleine campagne autrichienne.
Bien qu’elle fut déjà rempli et nos affaires trempées, je m’acharnai à recouvrir la carriole. Karen récupéra son sac fourre-tout pour en sortir une lampe qui m’aida à y voir mieux. Tout-à-coup un éclair illumina le ciel. Je vis la foudre tomber sur un arbre qui prit feu instantanément. En dessous, notre tente n’échappa à l’incendie, s’enflammant aussi rapidement que l’éclair suivant, qui était déjà à plusieurs kilomètres.
Pétrifiés par cet accident naturel, trempés, fatigués, nous restâmes à regarder la tente se réduire en cendre. Cependant, la pluie continuait de tomber. Ma copine regarda son téléphone, il n’y avait pas de réseau. Le mien était resté à côté de mon sac de couchage…dans la tente, avec mes papiers, mon portefeuille… Bref, je me retrouvai perdu dans un pays étranger sans papier.
Il y avait un mur ! Je me souviens qu’il y avait un mur plus loin quand nous sommes arrivés, dit Karen.
Hé ?
Qui dit mur, dit maison. Ajouta-t-elle en haussant les épaules. C’est évident !
Nous partîmes éclairés par les lampes de nos vélos. La charrette que je tirai parut lourde à cause de l’eau. Aussi, je me retrouvai à aller moins vite que mon amie. Après quelques kilomètres, nous aperçûmes le fameux mur. Il nous a suffi de le longer pour trouver son entrée. La chance fut de notre côté car la grille n’était pas fermée.
Dès lors, nous pénétrâmes dans l’enceinte. Curieusement, des lampadaires éclairaient la route amenant à un grand manoir. Avec ses tours sur le côté, il aurait eu sa place parmi les châteaux de la Loire. Nous descendîmes et posâmes nos vélos contre un muret, avant de grimper un escalier. La porte principale était grande ouverte. Le hall éclairé par un lustre semblait vide si ce n’est cet étrange personnage habillé d’un costume de domestique. Il restait debout, les jambes raides, le dos droit tel un mannequin de devanture.
Karen expliqua nos déboires dans un allemand imparfait. Mais, l’homme sourit et répondit en français. Je trouvais que sa barbiche n’allait pas avec sa tenue de maitre d’hôtel.
Soyez les bienvenus, le concert va bientôt commencer.
Il nous pria de le suivre. Aussitôt nous entrâmes dans une grande salle aux plafonds profonds. Une vingtaine de personnes attendaient silencieusement, assis sur des chaises aux pieds de fer. Nous étions en plein contraste avec eux. Nous étions trempés, les cheveux dégoulinant d’eau. Je portais un bermuda et un sweet-shirt à capuche, Karen était habillée d’un short et d’un pull marin. Tandis que les vêtements des spectateurs semblaient sortir des plus grands magasins de vêtements de luxe de Paris ou de Vienne.
Je me retournai pour demander une serviette, mais notre hôte était déjà parti. Alors, nous avançâmes sous les regards curieux. Ils semblaient blafards, le teint d’une pâleur extrême. Tout leur corps parut voilé. De même, un léger bourdonnement agaça mon esprit. Nous marchâmes dans un silence glacial. Hélas, les deux seules places disponibles étaient devant. Elles n’attendaient que nous.
A ton avis, c’est quel genre de spectacle, murmura ma chérie.
Le bal des vampires, répondis-je.
Elle pouffa de rire, mais fut réprimandée par un « chut » qui imposa de nouveau le silence. C’est à ce moment qu’une porte, au fond de la salle, s’ouvrit. Un homme de taille moyenne, le visage jeune, les cheveux bruns coiffés en arrière, le regard d’un bleu profond, entra. Il avait aussi le visage blanc, et une sorte de voile se déplaça en même temps que lui. Je remarquai la présence d’un piano.
Cependant, le musicien tenait un violon. Il posa son instrument sur son épaule, et à l’aide son archet, il commença à jouer. Dès les premières notes, je fus subjugué par la musique. Elle m’envahissait, me prenait les tripes. Il jouait merveilleusement bien. Il impressionnait si bien que je ne pus retenir une larme, je sentis un frisson parcourir les poils de mes bras. J’écoutais dieu qui jouait du violon.
Il joua de tout, Chopin, Haendel, Brahms, Vivaldi, Tchaïkovski…Chaque mouvement était juste et touchait le cœur. Chaque note reflétait sur le mur, se transformait en personnage et dansait au rythme de la musique. Elle racontait une histoire. Mon amie posa sa tête sur mon épaule tout en serrant mon bras. Elle était fascinée par cette harmonie. Jamais nous n’aurions pensé écouter pareil concerto et jamais, nous n’aurions pensé ressentir autant d’émotion en écoutant un artiste jouer. Etonnamment, peut-être par respect, personne n’applaudissait entre les morceaux.
Je ne peux dire combien de temps cela dura exactement. Il finit son concert par le canon de Pachelbel. Encore une fois, sa musique toucha les âmes. Il glissait avec son archet sur les cordes de son violon. Je ne réalisai pas que personne ne jouait au piano. Il était seul et pourtant, j’entendais aussi le piano jouer.
Puis, il s’arrêta subitement. Il écarta les bras en croix avant de baisser la tête en signe de remerciement et de salut. Je me mis à applaudir, accompagné par Karen. Surpris de ne pas entendre les autres, faire de même, je tournai la tête et fus stupéfait de ne voir personne. Il ne restait que des chaises vides.
Où sont-ils passés ? demanda ma compagne.
Et lui ? demandai-je aussi en pointant le doigt vers la petite estrade.
Le violoniste avait aussi disparu. Je ne m’étais pas non plus rendu compte que les bourdonnements venaient de cesser. Nous restâmes abasourdis et seuls dans la salle qui devint  tout-à-coup immense.
Soudain, trois gros coups résonnèrent, puis un rire…un rire glacial…un rire qu’on n’oublie pas. Karen se colla à moi. Nous regardâmes les portes mais personne n’entra. Nous restâmes un long moment dans le silence à attendre sans savoir quoi faire. Nous entendîmes un oiseau piailler. Dès lors, nous comprîmes que le jour se levait. Nous profitâmes de cet instant pour quitter la salle. Mon amie constata les énormes toiles d’araignées un peu partout dans la salle et le hall. Je découvris la porte à moitié abimée, Nous quittâmes le lieu qui paraissait abandonnée. D’ailleurs la majeure partie des fenêtres n’avait plus de carreau intact. Cependant, j’aperçus un rideau s’écarter mais aucune silhouette visible.
La pluie ayant cessé, nous pûmes regagner un village proche. On nous dirigea vers un poste de police, car j’avais besoin de déclarer la perte de mes papiers suite à l’incendie de la tente. Je racontai en anglais notre nuit. Le policier demanda à mon amie, ensuite à un traducteur leur version. Il semblait horriblement embêté. Il se leva discuta avec un collègue, prit ma déposition, au moins pour l’assurance, et nous conseilla un bon hôtel restaurant.
Après une douche, un peu de repos, nous descendîmes nous restaurer. La patronne, qui parlait français, nous interpela tout en nous installant à une table.
Donc, vous avez passé la nuit au Rotes Herrenhaus? Tout le monde a peur d’aller là-bas. Il parait qu’il est hanté.
Mais, il est bien habité ? Questionna mon amie.
Ah non ! Plus depuis au moins la guerre.
Nous restâmes muets tout en la dévisageant. Nous ne savions pas si elle se moquait de nous, si elle avait discuté avec les policiers, les seuls qui étaient au courant de notre nuit. Mais elle interrompit notre silence :
Il parait que le dernier propriétaire était si bon musicien qu’un jour, le diable serait venu lui proposer un défi musical. S’il gagnait, il obtiendrait ce qu’il voudrait. Mais s’il perdait, son âme et son don appartiendrait au diable. Il aurait gagné, mais le diable, mauvais perdant, lui vola tout, le poussant au suicide. Ce qui l’envoya en enfer. Le diable, se sentant coupable d’avoir obtenu une âme aussi facilement, accepta qu’il revienne dans son château chaque nuit d’orage pour jouer.
Et il y a eu un orage cette nuit. Ajouta-t-elle avec un petit sourire.
Je remerciais la dame pour ses explications, ajoutant que c’était une belle histoire. Je préférais laisser cette histoire aux légendes du coin. D’ailleurs, Karen était d’accord : Confirmer une histoire de fantôme pouvait nous être nuisible ainsi qu’au fantôme. Dès lors, je pris le menu et commandai une escalope viennoise. Elle était succulente.
Alex@r60 – août 2023
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ushioliddell-blog · 9 months ago
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Ayhalo : une analyse des obstacles à.
Et me revoilà. ^^ Vous aviez hâte ? (Non). Et j'avais oublié un point pour la première partie. Heureusement que ce n'est pas une dissertation notée, c'eût été compliqué, sinon. Un point très court. Q!Bad est maso,au moins un peu, Q!Aypierre, sadique. Complémentarité <3 Bon, maintenant, on embraye, après cet oubli malencontreux dont je m'excuse.
La seconde partie, les enfants. Qui a l'air attendue, on dirait XD Et on continue en français, vu qu'on a commencé en francais.
Et ils en ont, des obstacles. Croyez moi. Allons y donc. Et visiblement la musique a décidé de venir accompagner mon discours. Donc on l'accueille bien fort, elle aussi. Merci.
II ) Les obstacles.
A) Le problème de clarté.
Si le Furryduo avait des soucis de communication, de manière générale, eux.....C'est tout particulièrement la clarté. Je m'explique. Ils vont se faire des allusions.....et l'autre va pas du tout comprendre les allusions. Un exemple : Q!Bad, parlant des crushing wheels comme un câlin....Comme s'il en voulait un. La réponse ? Ben....rien. il bossait sur ses machines. Et c'est QUE des trucs comme ça. Des allusions que l'autre relève pas ou peu, surtout du coté de Q!Bad (le "i'm available " qui est passé au travers des mailles du filet probablement par un soucis de trad pour le double sens ).
Ou va pas comprendre que y a des allusions du tout. Q!Bad, si on regarde par le passé, a jamais été très doué pour déceler les allusions sentimentales comme elles le sont habituellement. XD
En d'autres termes, si aucun des deux à un moment donné ne va voir l'autre en mode "Je te veux", (pas cette phrase exacte mais en mode clair sur ce qu'ils veulent ), ça bougera pas.
Et y a plus de chance que ça vienne de Q!Bad que de Q!Aypierre. Tout simplement parce que Q!Aypierre considérerait ça comme un aveu de faiblesse, d'autant plus après Q!Max. Et Q!Bad comme un jeu en mode "oh, could it be funny, let me see if you can make me fall " et Q!Aypierre détesterait s'abaisser à se montrer faible et dépendant. Ça lui ferait redoubler d'ardeur dans le jeu, mais absolument cacher ses sentiments.
Par contre, dans l'autre sens (soit Q!Bad venant à lui et le jeu ) là ça marche xD Bon, dans ma configuration Q!Aypierre finirait par perdre à terme, après un très très très très long jeu (qui finirait limite par devenir comme leur jeu de chamailleries capitalistes mais constant en redoublant d'efforts pour pas laisser l'autre indifférent ou obtenir de l'attention ) et Q!Bad triompher mais voilà. Bien aidé par visiblement la nature un peu maso et très joueuse et manipulatrice avec en même temps de l'ego de Q!Bad, et celle sadique et malgré tout empreinte de gentillesse de Q!Aypierre, mais aussi également compliqué à cause de leurs égos qui ont du mal à accepter de se laisser à leurs émotions face à quelqu'un d'autre (Q!Aypierre ) ou d'être simplement dépendant d'autres et accepter ses propres désirs et laisser quelqu'un en prendre soin (on rappelle qu'avant il était parti vivre loin de tous XD ) (Q!Bad ).
En d'autres termes, si ça devient clair, ça deviendra une bataille d'egos emplie de jeu et le jeu finira par les consumer au point de plus pouvoir se cacher derrière XD
Niveau musical, un mix entre Power and Control de Marina and the Diamonds et Jamais je n'avouerai dans Hercule XD
B) "Fuis moi, je te suis ".
J'imagine déjà vos questions avec cette phrase. Pour le coup, très lié à Q!Bad. Il cherche de l'attention, des gens pour s'entourer. Mais en même temps.....Comprend JAMAIS les allusions à ça quand elles sont réellement intéressées. (Et ça continue avec la baignoire par exemple ). Et......poursuit quand ça ne l'est plus. Donc si intéresser....Ben il le voit pas XD
Pour le coup encore une ref musicale : Il aurait suffi de la comédie musicale le Rouge et le Noir.
Q!Aypierre de son côté, laisse venir à lui, quand bien même il ait des inclinaisons. Il ne se livre et encore que sous des formes incomplètes et en se cachant derrière des blagues pour minimiser l'emprise, comme ce qu'il a fait avec le début de relation avec Q!Max, de manière à garder le contrôle sur ses émotions. Contrôle qui s'est clairement renforcé. Donc ça être long pour venir à bout du truc. Ça finira par venir, si ça se fait, car l'amour ne se contrôle pas, mais derrière va falloir continuer de prouver que l'histoire ne se répétera pas, chemin déjà à moitié fait cependant, simplement à décliner dans ce cas là ("I know you will always be there, unlike Maximus") et que c'est ok d'aimer. De l'autre coté, apprendre à voir les signaux et qu'il en a bel et bien le droit (le lore du Fallen Angel de @awdee, pour le coup melangée à la fameuse théorie déjà partagée ici qui explique sa manière d'aimer ). Mais si vous vous attendez à des fleurs (sauf pour Q!Bad qui les exigera à grand cris, et Q!Aypierre qui le fera marner avec ça, avant de les laisser chez lui discrètement ) ....Nope. attendez vous à des pranks en série, des allusions sur son goût potentiel, le jeu encore et toujours, de quoi toujours avoir et demander de l'attention, encore plus de plans machiavéliques, parce que ça fait partie de la manière d"aimer" de Q!Bad et Q!Aypierre va s'y adapter ultra vite comme il s'adapte toujours à ce que fait Q!Bad et dans le plus privé possible, après un très long moment un début de pansage de plaies et une introduction à la tendresse comme on a pu en voir vers la fin du Furryduo. En public ? Possible. Mais je doute que Q!Bad accepte facilement XD Ca aussi ça va vite tourner au jeu XD
C) Leurs blessures.
Et ils sont blessés. Très blessés. Tout les deux avec une peur de l'abandon qui leur fait faire tout et n'importe quoi. S'attacher, c'est prendre le risque d'être un jour abandonné. Encore. L'un a vu mourir toutes les personnes dont il a emmené les âmes, l'autre est littéralement dans le corps de la création qu'il a abandonné et s'est fait à son tour abandonné par l'homme qu'il aimait. Et Q!Bad ne sait PAS que théoriquement, Q!Aypierre est aussi immortel qu'il l'est.
S'attacher à un humain, qu'il pourrait perdre ? Comme le perso auquel il s'était attaché et qui est mort ? Hmm....
Et pour Q!Aypierre, se livrer, prendre le risque de se faire encore briser, se montrer vulnérable.....Hmm..
Pour Q!Bad, aimer à l'humaine, accepter qu'il puisse éprouver éventuellement certaines choses, vouloir laisser le contrôle éventuellement à quelqu'un d'autre, laisser l'autre prendre soin de lui et le voir vulnérable, être accepté tel qu'il est, ainsi que ses envies.....
Pour que ça tienne, ce sont les plaies qui devront être pansées.
D) Leurs sentiments.
Avant toute chose : il est très clair qu'ils ont une inclinaison l'un vers l'autre. Ils passeraient pas leur temps à se regarder dans les yeux, se faire des allusions, se chercher. Mais de là à sauter le grand pas....
Et quel grand pas. Il y a un spectre entre eux. Un mort qu'on refuse de voir mort. Un mort qu'on sait potentiellement capable de revenir. Un mort qu'on attend, de plus en plus silencieusement et auquel on rend hommage, presque sans s'en rendre compte quand on construit sa centrale, dans lequel on tend à attacher ses pas, comme s'il avait ouvert une voie et qu'on essaye de tout faire pour suivre ses traces, le retenir un peu avec soi. Un mort qui hante le narratif, quand bien même leur relation est morte. Un espoir de pouvoir reconstruire ce qui a été, à terme, même si cet espoir est très probablement vain.
Et ça Q!Bad en a conscience et le respecte. Il serait exactement pareil, dans le même cas, et il l'était avant la disparition totale du perso vers lequel il tendait vers une relation, avant. Le poursuivre revient à lui faire accepter qu'une page se tourne, qu'une nouvelle histoire se construit, accepter ces inclinaisons naissantes. Pas impossible, mais lent. Et un hurt and comfort quand il se rendra compte qu'il pense de moins en moins à lui, qu'il commence à oublier des détails physiques à son propos ou sa manière de rire.....
Pour Q!Bad, c'est accepter de ressentir des choses plus terriennes. Vouloir comme un humain veut et ne pas essayer de tout faire pour faire plaisir et garder avec soi. Se reposer enfin, en réalisant qu'être lui peut suffire à quelqu'un. Accepter le calme après tout ce paraitre. Accepter qu'il puisse vouloir, égoïstement, des choses et que l'autre les lui offre. Accepter d'être accepté comme il est par quelqu'un d'autre que son Père. Pour reprendre une citation d'un manga, "The Gentlemen Alliance Cross" ,"L'enfant est un ange. Dieu veille sur lui . Mais Dieu n'est pas visible, alors l'Homme se sent seul. C'est pourquoi un jour, il quitte Dieu. Pour pouvoir vivre avec d'autres humains, il renonce au paradis pour se faire aimer de la personne qu'il aime ". (Ou if I'm englufied with tenderness dans Kiki la petite sorcière - ref fournie par la mangaka à propos de la citation dans une note de début de chapitre, je cite mes sources XD ) Et c'est de ça dont il s'agira. Déjà fait une fois pour les oeufs et j'avais ressorti à l'occasion cette citation pour, mais une fois, et si la deuxième fois veut dire ne plus jamais vraiment le revoir ? Vivre avec cette peur et estimer que cet amour en vaille la peine.
Et, dans une optique très terre à terre....Accepter que Cucurucho se contente de jouer avec lui et se soucie de lui uniquement en son statut d'invité spécial et en voyant ce qu'il peut en tirer s'il le met sous son joug (désolée, pas oublier que c'est un manipulateur, et que ça doit totalement en faire partie, de son plan, le rendre dépendant de lui en profitant de sa solitude, pour en faire ce qu'il veut et son bras armé,encore une fois, je prends appui sur un post de @issialoua ).
Pour conclure, ce sera long, empli de jeux, de petites manipulations, un jeu à la "Kaguya : Love is War ", même si j'ai pas du tout lu le manga mais je connais un peu le pitch, empli de blessures à panser, de hurt and comfort et accepter d'être beaucoup plus clair. Pas impossible mais clairement pas de tout repos avec énormément de moments WTF, et drôles et des moments très doux. On n'est absolument pas dans du Fit x Pac, doux, tendre et timide, mais à l'image de leur relation actuelle.
Ça swingerait, et violent. Si ça devait se faire, préparez vous. Ça bougerait sec XD
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leblogdemarinaetjm · 1 month ago
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LUNDI 30 DÉCEMBRE 2024 (Billet 1 / 4)
« SARAH BERNHARDT, LA DIVINE » (1h 38min)
Un film de Guillaume Nicloux, avec Sandrine Kiberlain, Laurent Lafitte, Amira Casar…
Critiques sur le Site AlloCiné / Presse : 3,5 / Spectateurs : 3,2
Au printemps de l’année dernière nous avions vu, lors d’une visite guidée, la très belle Exposition que le Petit Palais lui avait consacrée. Nous connaissions donc sa vie et le « colossal » succès qu’elle a rencontré tout au long de sa (longue) carrière et ce, dans divers pays, dont les Etats Unis où elle a joué, en français, sous d’immenses chapiteaux, devant des milliers et des milliers de spectateurs qui ne comprenaient pas un mot de ce qu’elle disait. C’est pour elle que Jean Cocteau a composé le mot « Monstre Sacré ».
Il aurait fallu un biopic de plus de 3 heures et d’énormes moyens pour retracer son histoire mais ce n’était pas le but de Guillaume Nicloux, le metteur en scène de ce film.
Est-ce à cause de ça, un certain nombre de spectateurs et de critiques de cinéma sont sortis déçus de la projection, sur le Net, les avis sont de fait assez partagés.
Nous vous proposons de lire la critique ci-dessous qui reflète bien par contre ce que nous, nous en avons pensé. Marina est sortie emballée et a tout de suite donné ❤️❤️❤️❤️,5 au film, JM, un petit peu moins (ayant des problèmes d’audition, certains dialogues du film où Sandrine Kiberlain jouait allongée lui ont échappé…), mais lui accorde quand même ❤️❤️❤️,5 sur 5.
Tous les deux, avons énormément apprécié les costumes, les décors, les brillantes répliques des protagonistes principaux (la plupart sont historiques)… et surtout l’interprétation de Sandrine Kiberlain. Nous parions à son sujet qu’elle aura une nomination aux prochains Césars, voire « LE » César de la meilleure interprétation féminine.
A noter que d’avoir vu l’Exposition du Petit Palais nous a permis de ne pas être frustrés…
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Thème
Paris 1915. Atteinte d’une tuberculose osseuse qui lui « dévore » le genou droit et la menace de septicémie, Sarah Bernhardt, l’actrice française la plus connue et adulée du monde, doit se résoudre à se faire amputer. Alors âgée de 75 ans, elle parvient à en plaisanter et à rassurer les amis qui l’entourent… Bien sûr, la « Divine » s’en sort et revient vivre chez elle. Parmi ses visiteurs, le jeune Sacha Guitry. Il va la faire parler de la liaison qu’elle eut vingt ans plus tôt avec son père Lucien, à une époque où, libre, moderne, talentueuse et extravagante, elle, l’Actrice avec un A majuscule, était au faîte de sa gloire… Elle racontera à Sacha les sales coups que son père lui avait joués, la poussant par deux fois au suicide. Sarah la flamboyante avait donc aussi des fragilités…
Points forts
La singularité du projet. Même si, assez étonnamment d’ailleurs, il n’y avait encore jamais eu de « biopic » français sur celle qui fut le premier « monstre sacré » du monde et qui, encore aujourd’hui, reste une icône, il était hors de question pour Guillaume Nicloux de retracer sagement sa carrière sur grand écran. Le cinéaste a choisi de dresser un portrait psychologique de la grande Sarah, et ce, à travers deux périodes clés de sa vie : celle de l’acmé de sa carrière (l’année 1896) où elle est au firmament de tout ce qui la compose (son excentricité, sa démesure, sa liberté, sa modernité, son extravagance, son impertinence, mais aussi, soigneusement dissimulées, ses fragilités…) et celle où, pour ne pas mourir, elle doit se faire amputer d’une jambe, en jouant les bravaches. Cela suffit ? En tous cas, cela a suffi à la réinventer…
Le choix de l’interprète. Trouver une actrice capable de jouer toutes les facettes de la « Divine » sans pour autant la copier, aurait pu relever de la gageure. Dès le départ du projet, il y a cinq ans, Guillaume Nicloux n’en a vu qu’une : Sandrine Kiberlain. La comédienne a d’emblée accepté le défi. « Je ne voulais surtout pas imiter Sarah Bernhardt dit-elle. Avec Guillaume Nicloux, on s’est demandé s’il fallait rendre sa vérité en copiant son jeu et ses intonations, ou s’il fallait se l’approprier autrement. On a choisi la deuxième voie : rendre l’émotion et la puissance qu’elle procurait ». Sandrine Kiberlain ne s’est pas trompée. La Sarah Bernhardt qu’elle propose est tout simplement fascinante. Saluons au passage ce petit rire qu’elle a inventé et qui ponctue presque toutes ses répliques : il semble exprimer à la fois la folie et l’impertinence gouailleuse de la tragédienne qu’elle (ré) incarne. 
La beauté des décors et des costumes. Tout chatoie dans ce film magnifiquement cadré et éclairé. On ne devine pas qu’il a été tourné en cinq petites semaines avec un budget modeste.
La richesse du générique. Il offre parmi la crème des comédiens français, dont Laurent Lafitte (formidable dans son personnage de Lucien Guitry), Pauline Etienne, Laurent Stocker, Grégoire Leprince-Ringuet…
L’énergie musicale du film, offerte par les nombreux compositeurs qui l’accompagnent (Reynaldo Hahn, Ravel, Debussy, Chopin, Schubert…)
Quelques réserves
On pourra regretter qu’on voie très peu Sarah Bernhardt dans son rôle d’actrice. 
Encore un mot...
Même s’il n’est pas question à propos de ce long-métrage, visuellement très réussi, de parler de chef-d’oeuvre, au moins pourra-t-on reconnaître à son auteur Guillaume Nicloux d’avoir réussi à cerner une artiste hors norme, dans sa singularité, ses exigences, ses faiblesses et surtout sa liberté, annonciatrice des révolutions féministes du monde d’aujourd’hui. Comment, en outre, ne pas savoir gré au cinéaste d’avoir offert à Sandrine Kiberlain un rôle à la mesure de son immense talent.
(Source : « culture-tops.fr »)
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alain-keler · 2 months ago
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Chambre 126
Jeudi 5 décembre 2024
Le jour commence à minuit une.
Minuit 30. Je n’arrive pas à dormir. Je sonne l’infirmière et je lui dis. Elle part, revient vite, me dit qu’ils n’ont rien, entendez somnifères. Demandez au docteur qui passera le matin, ce qui sera un peu tard pour la nuit.
04h30 : je me réveille. Il y a du liquide partout sur le sol de la chambre. Ma poche n’a pas été fermée correctement. Je hurle, mais alors je hurle comme ça m’arrive une fois par décennie, et encore. Panique chez les infirmières. Elles sont trois maintenant. Des draps qui devaient sans doute partir au lavage sont utilisés pour nettoyer le sol de ma chambre. C’est assez dégueulasse.
07h45. L’interne passe avec sa smala d’étudiants. Je lui raconte la nuit dernière. Il ne dit rien, mais enregistre.
Après nouvelle analyse, je ne sortirais pas encore aujourd’hui.
09h10. CNews Europe 1. Eric Ciotti en bandeau quasi en continu.
Vers 13 heures et quelque chose le professeur qui m’a opéré passe, en costume cravate. Il vient de participer à un jury en fac. Bonjour Mssieur me dit-il, un peu comme un gamin. Il est très sympa, a entendu parler de l’altercation de la nuit, me le dit sans aller plus loin. Je n’insiste pas pour ne pas le gêner.
Nisa arrive. Le prof. nous décrit le travail qu’il a effectué sur ma personne. Le résultat me sera communiqué jeudi en 8.
J’essaie de sommeiller un peu après le départ de Nisa, soudain vers 16h, je subis une attaque massive de C… Cela fait très mal, sonnette d’urgence, l’infirmière arrive très vite, pas comme dans la nuit. L’aide-soignant qui amène les repas intervient lorsque l’infirmière est repartie. Il est très sympa.
Appels téléphoniques multiples. Marie D, Pascal, Gisèle etc…
18H05. Nouvelle attaque massive des C. Je les vois dans le tuyau transparent qui va vers la poche de recueil de liquides. On dirait des petites bêtes toutes noires.
Diner : Pain (label rouge)
Salade iceberg, tarte au thon,
Yaourt bifidus aromatisé
Compote pomme-abricot.
20h00 : discours de Macron
Et cette fois-ci on me donne un cachet pour dormir. Peut-être que le discours seul aurait suffi ?
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mangacultes80 · 2 months ago
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Kennosuke-sama
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Infos Oav : Akira Toriyama a un gros problème d'équilibre : il ne peut pas s'empêcher de raconter des histoires ! On aurait pu penser que des séries comme Docteur Slump ou encore Dragon Ball auraient suffi à évacuer ce trop-plein d'imagination, eh bien non ! Entre deux tomes ou entre deux planches, Akira Toriyama est de nouveau assailli d'idées. Seul remède à cette pulsion créatrice : dessiner ! Aussi, parallèlement à ses séries les plus célèbres, le maître n'a pas pu s'empêcher de raconter de petites histoires aujourd'hui réunies dans ce recueil.
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louce123 · 1 year ago
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Ce n'est pas que tu sois parfaite. Ce n'est pas que tu sois non plus une sainte. Même les saintes, surtout elles, quand on entend ce qu'elles disent, et elles le disent clairement, même les saintes se jugent, et à juste titre, les dernières des dernières, et celà en raison d'une loi spirituelle élémentaire : plus on s'approche de la lumière plus on se connaît plein d'ombres.
Il n'y a pas de saintes, même les saintes le disent. Il y a du noir et il y a parfois une fée qui invente une source dans le noir. Moitié source, moitié fée : de toi il ne m'est jamais venu que du bien. Ou plus précisément, plus merveilleusement : même quand de toi il me venait du mal, ce mal, ce mal tournait immédiatement en bien. Tu m'as fait connaître, pourquoi le taire, le grand délire de la jalousie. Rien ne ressemble plus à l'amour et rien ne lui est plus contraire, violemment contraire. Le jaloux croit témoigner, par ses larmes et ses cris, de la grandeur de son amour. Il ne fait qu'exprimer cette préférence archaïque que chacun a pour soi-même. Dans la jalousie il n'y a pas trois personnes, il n'y en a même pas deux, il n'y en a soudainement plus qu'une en proie au bourdonnement de sa folie : je t'aime donc tu me dois tout. Je t'aime donc je suis dépendant de toi, donc tu es liée par cette dépendance, tu es dépendante de la dépendance et tu dois me combler en tout et puisque tu ne me combles pas en tout, c'est que tu ne me combles en rien, et je t'en veux pour tout et parce que je voudrais ne plus l'être, et parce que je voudrais que tu répondes à cette dépendance, etc. Le discours de la jalousie est intarissable. Il se nourrit de lui-même et n'appelle aucune réponse, d'ailleurs il n'en supporte aucune - toupie, spirale, enfer. J'ai connu ce sentiment quinze jours, mais une heure aurait suffi amplement pour le connaître tout. Au quinzième jour l'enfer était passé, définitivement. Pendant ces quinze jours je piétinais dans la mauvaise éternité des plaintes : j'avais l'impression que tu épousais le monde entier - sauf moi. C'est le petit enfant en moi qui trépignait et faisait valoir sa douleur comme monnaie d'échange. Et puis j'ai vu que tu n'écoutais pas ce genre de choses et j'ai compris que tu avais raison, profondément raison de n'en rien entendre : le discours de la plainte est inaudible. Aucune trace d'amour là-dedans. Juste un bruit, un ressassement furieux : moi, moi, moi. Et encore moi. Au bout de quinze jours un voile s'est déchiré en une seconde. Je pourrais presque parler de révélation. Ce jour-là j'ai perdu une chose et j'en ai gagné une autre. Je sais très bien ce que j'ai perdu. Ce que j'ai gagné, je ne sais comment le nommer. Je sais seulement que c'est inépuisable.
L'enfant furieux a mis quinze jours pour mourir. C'est peu de temps, je le vois bien : chez d'autre il règne infatigable, tout au long de la vie. C'est ton rire devant mes plaintes qui a précipité les choses. C'est le génie de ton cœur qui s'est enfoncé droit au cœur de l'enfant roi, c'est ta liberté pure qui m'a soudain ouvert tous les chemins.
Après la mort de l'enfant roi, et seulement après cette mort, l'enfance pouvait venir-- une enfance comme un amour nomade, rieur, insoucieux des titres et des appartenances.
Christian Bobin, La plus que vive
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aurevoirmonty · 1 year ago
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“Nous, poétesses, poètes, éditrices et éditeurs, libraires, bibliothécaires, enseignantes et enseignants, actrices et acteurs de la scène culturelle française refusons la nomination de Sylvain Tesson comme parrain du Printemps des poètes 2024.”
La tribune aux 600 signatures parue dans les colonnes de Libération est claire : pas tout le monde n’a le droit de cité dans le milieu culturel. Ce milieu, c’est le leur et ils entendent bien le garder. Quitte à incarner ce qu’ils entendent dénoncer : la réaction.
Breizh-info.com : La tribune contre le parrainage de Sylvain Tesson à la 25e édition du Printemps des poètes, qui se tiendra du 9 au 24 mars prochain, n’a pas dû vous échapper. De quoi est-elle le signe selon vous ?
Xavier Eman : De l’étonnante passion pour l’exclusion et « l’entre-soi » de tous ces braves gens qui se prétendent – et, pire encore, sont persuadés d’être – particulièrement « ouverts » et de grands chantres de la « diversité ». Ces pétitionnaires sont en réalité de parfaits schizophrènes, ils s’affirment libertaires mais n’ont de cesse que d’interdire, proscrire, écarter, dresser des listes de suspects, dénoncer les mal-pensants. Ces athées, farouches bouffeurs de curés, se comportent dans les faits comme des torquemadas de sous-préfecture, petits kapos de la nouvelle religion du « vivre-ensemble » et de « l’inclusivité », qui consiste en fait à ne tolérer de vivre qu’avec les gens qui pensent comme soi et à « n’inclure » que ses propres clones idéologiques.
Breizh-info.com : Pour justifier leur mise à l’index, les signataires reprochent très sérieusement à Sylvain Tesson d’avoir préfacé « un ouvrage de référence de l’extrême droite » à savoir, Le camps des saints de Jean Raspail. Lamentable erreur : le recueil de Jean Raspail préfacé par l’indésirable ne contient pas ce roman-là ! Il aurait suffi de lire la table des matières pour s’en assurer. Crime de lèse majesté ?
Xavier Eman : Et quand bien même l’aurait-il fait ? Où serait le crime ? « Le Camp des Saints » est-il un livre interdit, criminel, ordurier, pédophile ? Non, bien sûr, c’est simplement un ouvrage qui dérange les convictions et les certitudes de tous ces gardiens du temple du conformisme du temps. On peut comprendre que cela les agace, mais bousculer leur « confort intellectuel » (dans le sens que lui a magistralement donné Marcel Aymé) n’est pas encore un délit, même s’ils travaillent activement pour que cela le devienne.
Sylvain Tesson est un bourgeois, fils de famille, comme nombre sans doute des signataires de cette fameuse tribune de dénonciation vertueuse, mais, lui, a le mauvais goût de ne pas cracher dans la soupe, de ne pas haïr ce qu’il est et d’où il vient, de ne pas se sentir coupable de tous les maux du monde, et de profiter de son statut pour voyager, marcher, contempler, s’isoler, décrire la nature, s’en émerveiller et dénoncer les tares de la modernité qui la menacent. On pourrait, en caricaturant un peu, le voir comme comme une sorte de Yann-Arthus Bertrand de la littérature, s’il n’avait pas ce coté farouchement français, allergique au politiquement correct et à ses génuflexions obligatoires. Des crimes apparemment inexpiables pour l’armada des « poètes, écrivains, enseignants, éducateurs, bibliothécaires » qui n’aime rien plus que chasser en meute.
Breizh-info.com : Sylvain Tesson y est qualifié d’ « icône réactionnaire ». S’il y a peut-être du vrai – même s’il se définit plutôt comme un « anti-moderne », ce qui avouons-le est nettement plus classe – on est en droit de se demander : effacer les réactionnaires du panorama littéraire français ne serait-il pas un tantinet désastreux pour notre culture ? 
Xavier Eman : Toute forme de censure de la littérature sur des critères idéologiques est forcément désastreuse. L’art doit échapper aux grilles de lectures politiques. Bien sûr cela n’empêche pas les affinités et les préférences personnelles, les goûts et les couleurs… C’est tout à fait naturel, le problème commence lorsque l’on en vient à vouloir imposer ses propres appétences comme une règle morale, puis comme une obligation. Aragon et Drieu sont deux grands écrivains. Je préfère Drieu, c’est mon choix et mon droit. Je ne dénie pas pour autant à Aragon sa valeur et son importance et ne cherche pas à en dissuader ou à en interdire la lecture. C’est une attitude dont la gauche est apparemment incapable. Par ailleurs, il convient de se méfier et se défier des étiquettes, extensibles à l’infini… « Les précieuses ridicules » n’est-il pas un brûlot machiste ? Proudhon n’est-il pas un odieux antisémite, tout comme Shakespeare?
Le désir de censure est toujours une défaite de l’intelligence, un refus de l’altérité et un aveu de faiblesse.
Breizh-info.com : Outre l’intéressé, le collectif cite Michel Houellebecq et Yann Moix, tout en déplorant « la banalisation et la normalisation de l’extrême droite dans les sphères politique, culturelle, et dans l’ensemble de la société. » Cette droitisation est-elle un mythe ou une réalité ? 
Xavier Eman : C’est évidemment une vaste plaisanterie… Le monde culturel et médiatique est colonisé à 98 % par les diverses tendances de la gauche. Il suffit de se rendre dans une salle de cinéma, dans un festival de théâtre ou d’observer l’étal d’une grande librairie pour le constater. Mais les deux petits pour cent restant représentent néanmoins une insupportable atteinte à l’hégémonie absolue de cette gauche persuadée (contre tout évidence historique) que la « culture » est un domaine qui lui appartient par nature.
Par ailleurs, je dois dire que je ne vois rien de commun ni le moindre rapport entre le grand écrivain naturaliste qu’est Michel Houellebecq – sans doute le Balzac de notre post-modernité – et un pathétique histrion, aussi lâche et veule humainement que médiocre artistiquement, comme Yann Moix.
Breizh-info.com : « Nous soutenons que la banalisation d’une idéologie réactionnaire incarnée par Sylvain Tesson va à l’encontre de l’extrême vitalité de la poésie revendiquée par le Printemps des poètes. » Sort-il encore quelque talent de ces petites sauteries où règnent l’entre-soi et l’intolérance ?
Xavier Eman : Ne connaissant pratiquement pas un seul des signataires de cette tribune, je suis assez mal placé pour jauger, même de façon forcément subjective, leur hypothétique talent… Ce qui est certain par contre, c’est que la plupart des événements littéraires, en France, sont devenus des pince-fesses endogames, des séances d’auto-célébration d’un petit milieu fort satisfait de lui-même, d’autant plus que, malgré les subventions étatiques et les micros ouverts dans tous les médias du grand capital, il se croit encore « rebelle et subversif ». C’est sans doute l’aspect le plus tragi-comique de l’affaire, voir des petits fonctionnaires du ministère de la Culture, perroquets de tous les mantras les plus éculés de l’époque, s’ériger en grands défenseurs de la liberté et de l’indépendance de la littérature et de la poésie. Ces gens débitent exactement la même soupe politico-moraliste que « Plus belle la vie » mais se considèrent toujours comme des farouches révolutionnaires.
On peut penser ce que l’on veut de l’oeuvre de Sylvain Tesson et du personnage qu’il s’est forgé, que l’on est tout à fait en droit de ne pas apprécier et de critiquer, mais il est incontestable que ses livres ont un grand succès populaire (ce qui ne devrait pas être un crime pour des gens prétendument « de gauche »…), qu’ils ont ému et fait rêver un large public, et que, par ailleurs, il a rendu accessible au plus grand nombre l’un des plus grands poètes de l’histoire, à savoir Homère. Ce n’est sans doute pas aussi méritoire qu’apprendre la poterie à des migrants clandestins à la MJC de Villetaneuse, mais cela ne me semble pas devoir interdire d’être nommé parrain d’un festival de poésie (dont, accessoirement, la plupart des gens ignoraient l’existence jusqu’à cette polémique).
Breizh-info.com : La poésie, parlons-en. Et citons le texte : « La poésie ne saurait être neutre, sans position face à la vie. La poésie est en nous, elle porte nos douleurs. Elle est dans la masse. Le quotidien. L’infâme. La tendresse. La rue. L’épuisement. Le quartier. Elle est dans nos silences. Nos joies. Elle est dans nos corps broyés, nos corps souples, nos regards flamboyants et nos brèches. Dans ce qu’on a vu, mais qui ne se dit pas. Dans les souffrances de nos sœurs. Dans ce qui résiste. Elle est aussi dans le queer, le trash, la barbarie, le vulgaire.» Qu’est-ce que cela vous évoque ?
Xavier Eman : Cette définition de la « poésie » aux relents de salle des profs de collège de ZEP en vaut sans doute d’autres, mais je m’interroge un peu sur la légitimité des signataires de cette poussive dissertation à prétendre qu’elle soit la bonne et surtout la seule, exclusive de toute autre, et donc totalitaire … A ce compte là, ni Baudelaire ni Rimbaud ne sont des poètes… Par ailleurs, si la poésie peut sans doute sortir de « la barbarie et du trash » (« Là où le péché s’est amplifié, la grâce a surabondé »), pourquoi ne pourrait-elle pas également exsuder de la contemplation d’une panthère des neiges ou d’un cheminement sur des sentiers de randonnées ou de pèlerinage ?
Encore une fois, nos grands artistes ouverts sur le monde se montrent particulièrement mesquins et réducteurs. Ce sont eux les esprits étroits et bornés qui ne veulent pas voir plus loin que leurs habitudes mentales et leur horizon idéologique. Ainsi, ils affirment avec beaucoup de hardiesse et sans expliciter le moins du monde le propos que « la poésie ne saurai être neutre ». Fort bien, admettons… La poésie, selon eux, doit donc être « engagée » mais, bien sûr, dans un seul camp, le leur. Ils admettent de ce fait ne pas défendre « la poésie » mais simplement leur propre engagement.
Xavier Eman est auteur, directeur de la revue littéraire Livr’arbitre, et rédacteur en chef adjoint d’Éléments. Dans ses chroniques d’une fin de monde sans importance, il nous fait plonger dans toute l’absurdité, la perfidie et le manque de cohérence de l’individu post-moderne. Sur son blog A moy que chault !, il commente l’actualité avec le cynisme et l’humour caustique qui le distinguent. C’est donc vers lui que nous nous sommes tournés pour avoir un avis sur cette énième et déplorable “affaire”.
Propos recueillis par Audrey D’Aguanno.
Breizh-info.com
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mmepastel · 2 years ago
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Voilà voilà, je l’ai fini.
J’avais lu des critiques très moyennes, mais ça ne m’a pas empêchée de foncer et de le commencer le soir même de sa parution., mercredi dernier.
J’ai adoré retrouver toute la galerie de personnages qu’on connaît depuis plus de vingt ans (!), et cette façon drôle et nonchalante de raconter qui est celle de Fred Vargas, avec beaucoup de dialogues, très réussis.
Ok. Je comprends les critiques. Quoique je n’ai pas compris au début tant le début est sensass. La première moitié est top, franchement, avec la mise en place du décor, le personnage tout en nuances de Josselin de Chateaubriand (descendant de l’illustre écrivain), la couleur locale bretonne installée… puis après, le mécanisme se grippe un peu, à cause d’un détour que j’aurais volontiers enlevé en fait, qui à mon avis rend le récit trop laborieux, lourd, complexe, un brin répétitif. Si le récit s’était concentré sur le petit monde qu’on trouve à l’auberge de Johan, ça aurait amplement suffi, et le coup de théâtre final aurait sans doute été plus acceptable (si je puis dire), c’est à dire qu’il aurait moins produit l’effet de « ah oui au fait, il faudrait clore l’histoire du tueur de Louvenc ! ».
Bref, n’exagérons rien, je ne me suis pas ennuyée, j’ai juste parfois failli perdre le fil, et puis ma foi, autant de pages passées en si bonne compagnie, c’est toujours ça de pris.
J’ai remarqué un truc drôle. Quand j’étais petite, je lisais le Club des Cinq ou Le Clan des Six, et mes passages préférés étaient les moments où les bandes se retrouvaient pour boire de la limonade et discuter de leurs plans. Là, c’est pareil, je me suis délectée des moments où la clique d’Admasberg se retrouve à l’Auberge de Johan qui offre du chouchen ou autres boissons insolites, sert des plats sophistiqués et où chacun est lui-même (immense affection pour Retancourt qui s’offre ici un crush).
Conclusion. Si Fred Vargas écrivait des livres du type Adamsberg aux sports d’hiver, où Adamsberg en Lituanie, ça ne me dérangerait pas, je les lirais quand même.
(Par contre, rendez-nous Danglard !!!)
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swedesinstockholm · 1 year ago
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29 novembre
j'ai marché une heure et demie dans le noir ce soir et au milieu des chansons reliées à r. d'une manière ou d'une autre y avait split de rebeka warrior dans laquelle elle dit ex hétéro et cetera take me by the hand one way to dyke land. rebeka w. est toujours ma poète et ma chanteuse préférée du monde double numéro un de mon spotify wrapped avec mansfield tya et sexy sushi, ils m'ont mis un graphique pour me montrer l'évolution de mon écoute de mansfield tya au cours de l'année et ça baisse drastiquement au cours du mois de juin, lorsque r. m'a détournée du one way to dyke land.
je suis passée devant la maison de max m. de l'école primaire, j'ai regardé sur la boite aux lettres pour voir si ses parents habitaient toujours là, ils ont une grande bibliothèque en bois style années 90 dans leur salon et des photophores en forme d'étoile posés sur le rebord de la fenêtre. je me suis demandé si max était marié et s'il vivait dans une jolie maison avec sa propre famille, et puis je me suis imaginé qu'il vivait toujours chez ses parents et qu'il dormait dans sa chambre d'enfance comme moi et quand je m'imagine quelqu'un d'autre que moi dans ma situation ça me la rend toujours beaucoup plus irréelle, complètement irréelle. ça la met en perspective. je me vois et ça m'horrifie. max était amoureux de moi quand on avait six ans. je me demande si c'était la première et la dernière fois que quelqu'un a été amoureux de moi.
30 novembre
j'allais bien depuis une semaine et il a suffi d'une minuscule poussière pour enrayer la machine et faire revenir le trou dans le ventre, la poussière étant un vague soupçon qui s'est transformé en certitude totalement infondée que r. sort avec p. je suis restée plantée devant le four chaud en regardant dans le vide et quand maman m'a demandé ce que je voulais faire cuire j'ai dit ma tête. pour cramer mon cerveau débile. cramer tout. j'en veux un nouveau. j'en peux plus d'être comme ça. ce matin je chantais hey there delulu en vidant le lave vaisselle et ce soir ma paranoïa m'a coupé net toute envie de vivre, j'avais même plus envie d'aller à paris dans deux semaines, si r. sort avec p. le monde s'écroule et plus rien n'a d'intérêt. j'ai une gélule coincée dans la gorge depuis tout à l'heure et si je meurs étouffée pendant la nuit, tant mieux. TANT MIEUX. je voulais envoyer un texte à et caetera pour la soirée au pantin de mercredi prochain, pour être sur place et en avoir le coeur net, mais après je me suis dit que s'ils sortent vraiment ensemble et que je les vois je vais jamais y survivre.
2 décembre
tout à l'heure alors que j'étais en train de cuver ma paranoïa en me disant que r. devait passer la soirée avec p. il m'a envoyé un message vocal pour me raconter qu'il venait d'apprendre sur wikipedia que les matchs de catch c'était de la comédie scénarisée et qu'il trouvait ça très touchant et moi je sais plus quoi faire de notre relation bizarre je play it cool je play it cool mais ce que j'ai envie de faire c'est de hurler R. Y A AUCUNE CHANCE QUE TU TOMBES AMOUREUX DE MOI BORDEL? j'en ai rien à foutre du catch et des memes de gensbanals tout ce que je veux c'est que tu viennes me voir au pantin mercredi pour que je puisse te regarder dans les yeux en lisant marrons glacés et faire rougir tes joues quand je dirai trois perles ambrées me coulent entre les cuisses, même si je sais que j'oserai jamais et de toute façon il viendra pas parce que ce sera la saint nicolas et qu'il sera probablement avec sa fille.
ce soir j'étais à une lecture de poésie au centre lgbt et après je suis allée boire un verre avec s. e. et j. pour discuter de leur asso parce qu'elles m'ont proposé de devenir membre et j'ai trouvé j. très chou de nouveau, il faudrait que je la voie tous les jours pour qu'elle me distraie de r. je crois que ça pourrait marcher. elle avait une espèce de tache sur la paupière droite, on aurait dit du maquillage glowy dewy c'était tout délicat, mais je crois que c'est juste ses paupières qui sont très fines. joli coeur. j'avais pas d'argent sur moi et c'est elle qui a payé à la fin et si j'avais le cran je l'inviterais à aller boire un verre pour me rattraper, mais je sais pas si mon coeur supporterait un rejet de plus. enfin là ce serait plus mon égo qui en prendrait un coup, mais mon égo non plus n'a pas besoin de ça.
g. m'a serrée dans ses bras pendant une éternité et puis iel m'a proposé d'aller manger avec eux mais j'ai dit que j'allais déjà boire un verre avec e. et s. et j. dammit je suis une ermite qui parle à personne pendant des semaines et puis tout le monde m'invite en même temps. je l'ai vue dans les bras du type roux qui était assis à côté de moi sur les coussins par terre pendant la lecture, je crois que c'était son copain et ça m'a fait tomber dans un petit pot de mélancolie passagère 1. parce que je pensais à r. 2. parce que je supporte pas de voir des couples s'embrasser sous mon nez de manière générale et 3. j'ai toujours du mal à accepter qu'une personne que je prenais pour gay sorte avec un mec cis. je traite les autres comme je me traite moi-même sur ce point-là, avec une vision 100% binaire et zéro nuance. je sais toujours pas pourquoi je vois ça comme ça, pourquoi je le ressens comme une trahison. iels parlaient de leur expérience d'être non binaire avec n. qui a lu ses poèmes et g. racontait que quand iel avait les cheveux courts on la prenait souvent pour un mec et que ça lui faisait trop plaisir et que parfois il lui suffisait de trouver la bonne tenue et les bonnes chaussures pour lui donner un pas assuré en marchant dans la rue et le faire se sentir bien, et je pensais à moi quand j'avais les cheveux courts à paris toute contente quand on me disait bonjour monsieur à la boulangerie, et à comment des tenues masculines peuvent me faire me sentir bien dans ma peau + hot et me donner confiance en moi, me faire sentir MOI aussi, et je me suis dit que j'étais peut être non binaire en fait. mais bon ça change quoi?
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penguinwriter24 · 2 years ago
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Chapitre 11 : Hard Times Come Again No More [ Fr ]
TW : mention du passé traumatique d’Edmund.
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Edmund
-Je suis le Roi Caspian X, que voulez-vous, Jadis ? demanda le Roi de Narnia.
-Je suis venue chercher ce qui est à moi, annonça-t-elle sûre d’elle-même.
-Tu as déjà essayé ça, une fois, Jadis. Et, laisse-moi te rappeler que ç’a mal fini pour toi, intervint Edmund.
Jadis remarqua enfin la présence du garçon qui avait causé sa perte. Ses yeux s’écarquillèrent en grand, un sourire naquit sur ses lèvres et elle ne le quitta pas du regard pour s’assurer qu’il était bel et bien là.
-On m’avait dit que tu étais mort.
-Je ne le suis pas. Mais j’aurais bien voulu que toi tu le restes.
Caspian sourit de la remarque que venait de faire son jeune ami avant de reporter son attention sur l’ancienne Reine de Narnia.
-Si tu veux parler, Jadis, tu peux entrer dans le Palais, mais tes hommes restent dehors et tes armes restent au portail. Si je vois le moindre objet suspect, je te fais condamner à mort, menaça Edmund.
Jadis sourit simplement avant de donner son épée au nain qui se trouvait à sa gauche puis elle avança vers le portail. Caspian fit un signe de tête aux gardes qui avaient levé la tête pour attendre son autorisation d’ouvrir les portes. 
Quand les portes furent ouvertes, Jadis entra et sous l’ordre de Caspian, une servante fut chargée de la fouiller pour s’assurer qu’elle était bien désarmée.
Caspian et Edmund la conduirent dans le bureau de Caspian pour discuter. Ou plutôt, pour écouter Jadis réclamer des choses insensées en espérant bêtement que Caspian accède à toutes ses requêtes sans poser de questions.
-Bon, pourquoi es-tu réellement là, Jadis ?
-Je suis là pour récupérer ce qui m'appartient. On m’a usurpé le trône de Narnia et je veux le récupérer. Et je suis prête à employer n’importe quel moyen pour y arriver.
-Excuse-moi ? Qu’est-ce que tu viens de dire, au juste ? Tu m’as pas osé dire qu’on avait “usurpé” ton trône ?
Edmund la regarda, incrédule. Il n’arrivait pas à croire qu’elle avait eu l’audace de dire une telle chose. Décidément, c’était l’hôpital qui se moquait de la charité.
-C’est exactement ce que j’ai dit, Edmund.
Edmund eut des sueurs froides quand elle avait prononcé son prénom avec une voix mielleuse. Elle connaissait ses faiblesses et elle jouait avec elles. Jadis avait le don de découvrir les désirs les plus sombres de la personne qui se trouvait en face d’elle et elle les exploitait jusqu’à ce qu’elle obtienne ce qu’elle voulait. À l’époque, il voulait sortir de l’ombre de Peter, elle l’avait découvert rapidement et elle s’en était servie pour qu’il trahisse ses sœurs et son frère. Quelques années plus tard, pendant qu’il hallucinait quand était sur le Passeur d’Aurore, elle lui avait promis un royaume, il serait Roi. Elle allait le faire Roi et il n’aurait à partager le trône avec personne. Juste lui, Roi Edmund, où il aurait les pleins pouvoirs et de compte à rendre à personne sur les décisions qu’il prendrait.
Certes, ces deux époques étaient révolues depuis un petit moment, mais il se doutait qu’une infime partie de lui-même souhaitait toujours que ça arrive ; et il avait peur qu’elle l’exploite à nouveau.
Edmund dut sortir de la pièce, il avait besoin de mettre de la distance entre Jadis et lui. Il avait peur de ce qu’il pourrait faire en sa présence.
Et, comme le hasard faisait bien les choses. Dahlia passa au même moment, offrant la distraction parfaite à Edmund.
-Eds, tout va bien ?
Edmund marcha avec elle, il fallait vraiment qu’il pense à autre chose avant qu’il ne perde totalement la tête.
-Jadis est de l’autre côté de ces murs et me retrouver enfermé dans la même pièce qu’elle me fait sentir comme si j’étais redevenu un petit garçon de dix ans et tout le travail que j’ai fait pour ne plus jamais être cette personne commençait à s’envoler par la fenêtre à mesure que les secondes passaient.
-Oh, Edmund…
Dahlia glissa sa main dans celle d’Edmund, elle la serra faiblement, mais quand même suffisamment fort pour transmettre tout son courage et toute sa sympathie à Edmund.
-J’arrive toujours pas à comprendre comment après tout ce temps j’arrive encore à être aussi faible devant elle.
La première personne extérieure à qui Edmund avait parlé de Jadis et de ce qu’il avait fait pendant l’Âge d’Or. Il avait voulu qu’il n’y ait aucun secret entre eux pour éviter qu’une tierce personne vienne semer le trouble dans leur relation. Ça avait été difficile d’en parler, mais il avait tout de même réussi à lui raconter toute l’histoire.
Dahlia s’arrêta de marcher, elle força Edmund à se stopper et elle se plaça en face de lui, elle avait le visage dur et son regard faisait comprendre à Edmund qu’elle ne rigolait plus.
-Tu vas m’écouter attentivement Edmund Pevensie, si tu oses parler encore une fois comme ça de l’homme que j’aime et je te botterai les fesses tellement fort que tu ressentiras encore la douleur dans dix ans ! Tu n’es pas faible. Tu ne l’as jamais été. Tu étais un enfant à cette époque-là, tu as fait une erreur et tu en as subi les conséquences mais surtout, tu as été pardonné pour ça. Alors, ça ne sert à rien de te flageller pour ça, parce que tu n’as jamais été faible, Edmund. Elle s’est servie de toi pour arriver à ses fins. Comme tu l’as dit, tu n’étais qu’un petit garçon à l’époque et c’était la toute première fois que tu allais à Narnia, tu n’aurais jamais pu savoir ce qu’elle ferait réellement, ni qui elle était. Aujourd’hui, tu as appris de cette erreur et tu es plus fort aujourd’hui grâce à ça. Ne la laisse pas entrer dans ta tête, ne la laisse pas te faire douter de toi, parce que tu es la personne la plus forte, la plus courageuse que je connaisse ; et si j’ai survécu à l’Enfer qu’elle m’a fait subir pendant trois mois, c’est grâce à toi parce que tu m’as inspiré ce courage, comme tu l’as inspiré à bon nombre de Narniens au fil des siècles.
Dahlia posa sa main de libre sur la joue d’Edmund et elle plongea ses magnifiques yeux verts et bruns dans les pupilles brunes d’Edmund.
-Tu es plus fort aujourd’hui et elle ne peut plus te faire de mal. Elle ne peut plus te faire vivre des temps difficiles. C’est à toi de lui montrer qui tu es réellement et de quoi tu es capable.
Dahlia colla son front à celui d’Edmund et ils fermèrent tous les deux les yeux pour profiter autant que possible de cet instant de paix qu’ils vivaient ensemble.
Edmund avait dû faire un effort sur-humain pour continuer à écouter ce qu’elle avait dit après avoir dit “l’homme que j’aime”. Elle l’aimait. Lui, il était sûr qu’il était amoureux d’elle, mais l’entendre dire ces mots avaient donné à Edmund tout le courage dont il avait besoin pour affronter Jadis. Parce que, quoi de mieux que d’apprendre que la personne qu’on aime nous aime en retour ? Il n’y a rien de mieux pour la confiance et le moral.
Edmund déposa un baiser chaste sur les lèvres de Dahlia, il la remercia avant de courir vers le bureau de Caspian. Il entra sans frapper, Jadis arrêta immédiatement de parler et elle regarda Edmund reprendre sa place initiale.
 -Tu sais quoi, Jadis ? Tu vas quitter Cair Paravel sur le champ ! Il n'y aura pas de négociation possible. Tu as usurpée le trône de Narnia avant de créer une ère glaciaire de cent ans, parce que ça te divertissait, mais aujourd'hui, le trône de Narnia est occupé par le Roi légitime ! Alors tu n'auras rien du tout ! Mais si tu veux la guerre pour tenter de voler Narnia une nouvelle fois, alors prépare-toi, parce qu'on va tous se battre contre toi pour être sûr que tu ne remettes plus jamais les fesses sur un trône qui appartient à Narnia ou à ses royaumes voisins. Et on s'assura que cette fois, tu restes dans le seul endroit où tu as réellement ta place : l'Enfer.
 -Tu as déjà essayé une fois, sans succès.
-T’inquiète pas pour ça. J’ai changé depuis la dernière fois où nos chemins se sont croisés.
Jadis se leva de sa chaise, elle réduisit l’écart qui la séparait d’Edmund et elle posa sa main sur joue, comme sa mère l’avait si souvent fait dans le passé et qui lui procurait tellement de réconfort ou comme Dahlia le faisait pour lui faire comprendre qu’elle l’aimait. Sauf que cette fois, ce geste ne lui procura ni réconfort, ni amour, il le répugnait et il avait eu envie de rendre le peu qu’il avait mangé dans la journée.
Edmund dégagea violemment la main de Jadis de son visage, son regard montrait toute la rancune qu’il avait pour elle. Edmund ne minimisait pas sa part de responsabilité dans ce qui c’était passé à l’époque, mais Jadis l’avait poussé à agir de la sorte, elle l’avait manipulé pour qu’il lui obéisse.
Jadis sourit face à la réaction d’Edmund, elle se dit que finalement, il n’avait pas changé tant que ça. Il avait les mêmes insécuritées qu’à l’époque, la même colère envers le monde entier et cette arrogance de croire qu’il était meilleur que n’importe qui. Oui, pour Jadis, c’était le même Edmund Pevensie qu’elle avait en face d’elle, il avait juste grandi de plusieurs centimètres et il avait pris quelques années aussi, mais dans l’ensemble, il n’avait pas changé.
-On se reverra sur le champ de bataille, alors. Je vous donne quarante-huit heures pour rassembler vos hommes avant que les miens n'attaquent ce Palais et vous massacrent tous pour reprendre ce qui me revient de plein droit.
-On vous attendra de pied ferme, assura Edmund.
Jadis partit, Caspian l’accompagna jusqu’à la porte avant de donner l’ordre à un garde de l’escorter jusqu’au portail. Caspian referma ensuite la porte et se tourna vers Edmund.
-Qu’est-ce qui vient de se passer ?
L’adrénaline commença à quitter le corps d’Edmund et il prenait seulement maintenant conscience de ce qu’il venait de faire.
-Je crois que je viens d’inviter Jadis à nous faire la guerre, dit-il en faisant une grimace désolée.
-C’est exactement ce que tu viens de faire ! Je peux savoir pourquoi tu as fait ça ?
-Dahlia m’a fait un discours d’encouragement et je crois qu’il m’est monté un peu trop à la tête.
-Qu’est-ce qu’elle a bien pu te dire pour que tu changes radicalement de comportement ?
-Qu’elle m’aimait et on s’est embrassé. Enfin c’était pas un vrai baiser, mais ça compte quand même.
-Je ne sais si je dois me réjouir ou maudire le moment qu'elle a choisi pour faire ça.
-Tu peux faire les deux, proposa Edmund pour détendre un peu l'atmosphère.
Caspian le regarda impassible avant de sortir, Edmund était sur ses talons. Ils rassemblèrent leurs hommes. Edmund et Dahlia allèrent au village pour rassembler tous les hommes et toutes les femmes désirant se battre contre la Sorcière Blanche avant de retourner à Cair Paravel avec les deux dizaines d'hommes et de femmes. Armes et armures furent mis à leur disposition.
Pendant les quarante-huit heures suivantes, les villageois et villageoises eurent un entraînement intensif au maniement de l'épée, à l'arc et aux flèches ainsi qu'à l'arbalète. Ils n'avaient pas quitté leur armure non plus afin de s'habituer à son poids.
-Ne prends pas de risque, ma douce, commença Edmund en s'adressant à Dahlia. Ne te bats pas à l'épée, tu n'es pas encore totalement prête. Je ne peux pas te perdre.
-Edmund, je…
-S'il te plaît, Dahlia.
-C'est promis.
Edmund l'embrassa une nouvelle fois, cette fois, c'était un « vrai » baiser. Edmund mit toutes ses émotions dans ce baiser.
-Si jamais je ne m'en sors pas, je veux que tu saches que …
-Je sais ce que tu vas dire et je ne veux pas que tu le dises parce que tu as peur de mourir. Tu me le diras quand on aura vaincu la Sorcière Blanche.
-D'accord.
Edmund avait une motivation supplémentaire de rester en vie et de mettre hors d'état de nuire Jadis dans deux jours. Il resterait en vie pour lui dire que lui aussi il l'aimait.
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vigilant-cleric · 1 year ago
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@offurandfeathers
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Le crâne serré comme un étau, la gorge brûlante comme lors d'une traversée du désert, Ashen aurait presque pu croire à une nuit d'hédonisme invétéré si ce n'était son peu d'attrait pour l'alcool et, surtout, le sentiment d'anxiété qui lui serrait la cage thoracique. Même les soirées les plus déchaînées des patriarches de Baldur's Gate ne l'auraient pas emmené à l'autre bout de Faerûn, il le savait. Et il n'en était d'ailleurs pas coutumier.
Mais son refus de s'impliquer dans la politique locale et son impartialité digne d'Helm en faisaient justement la proie parfaite pour les cultistes de l'Absolu. Si un des prêtres les plus dignes de confiance de la ville, manipulé par un parasite, incitait les citoyens balduriens à se convertir à un nouveau dieu, qui oserait le contredire ?
Malheureusement, le cleric n'était pas au courant de ce qui s'était tramé derrière son dos. Pour le moment, sa priorité était de trouver un endroit qui pouvait garantir une certaine sécurité en dehors des chemins mal fréquentés. Malgré sa carrière militaire, il ne restait qu'un seul homme, bien peu pour faire face à plus de deux ennemis.
Pour une fois, la chance l'avait frappé. Il n'avait pas seulement trouvé un tel endroit - le bosquet des druides - mais il était aussi rempli de figures familières, d'Elturiens comme lui. Et pas des moindres ; l'un d'eux était son ancien commandant des Hellriders, Zevlor en personne. Il ne l'avait pas vu depuis des années. Pire encore, il le pensait porté disparu à Avernus, tombé sous les coups des cambions et autres progénitures infernales. Leur lien, ancien et invincible, avait suffi pour que Zevlor donne l'ordre d'ouvrir les portes pour laisser passer Ashen.
C'est par ce même tiefling qu'il apprit qu'il y avait au sein du bosquet un célèbre et altruiste guérisseur du nom d'Halsin qui pourrait peut-être l'aider avec sa délicate situation. C'était presque inespéré. Encore un peu et Ashen pourrait presque croire que son chemin de retour à la maison serait tout tracé et sans embûche.
L'autorisation de déranger le druide lui fut exceptionnellement donnée, peut-être dans l'espoir que le fait que le cleric lui doive une faveur le conduise à rester un peu plus longtemps au bosquet pour mettre ses armes à profit contre la menace des gobelins.
Se faisant le plus discret possible, Ashen s'introduit au sein du sanctuaire des druides. Il découvrit qu'il n'était pas très difficile de trouver l'ami de Zevlor ; il était imposant comme un ours des montagnes, un fait tout à fait exceptionnel pour un elfe. L'humain inclina la tête, fermant son poing pour reproduire le signe d'Helm.
"Druide Halsin, puisse le Grand Gardien vous accorder sa vigilance. J'ai été conduit ici par Zevlor, mon ancien commandant à l'armée. Il m'a dit que vous pourriez peut-être m'aider."
En enlevant son casque pour paraître moins belliqueux, bien qu'il y ait peu de chance que sa petite taille puisse intimider le druide, Ashen prit une grande inspiration, cherchant ses mots avec précaution.
"Je m'appelle Ashen. Je suis prêtre au Tabernacle de Baldur's Gate. Je m'y rendais il y a quelques jours, et tout ce qui s'est passé après ça est un trou noir dans ma mémoire. Je me suis réveillé au beau milieu de nulle part avec un mal de tête perçant. Je ne sais pas ce qui m'est arrivé. Ma connexion avec les Dieux est altérée. Je sens que ce n'est ni la fatigue, ni un abus de boisson..."
Il se passa une main dans les cheveux, comme pour essayer de soulager sa migraine. Un effort vain.
"Je sais que ce n'est pas beaucoup d'éléments, mais je n'en ai pas plus. Les seuls qui pourraient m'en vouloir sont les soldats de Zariel, et ils ont abandonné ma chasse il y a bien des années. Mon mal n'est pas d'origine infernale, j'en suis certain."
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volusfm · 1 year ago
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Il est temps d'arrêter de défendre Cyberpunk 2077
Dans un peu plus d'un mois sortira le DLC de Cyberpunk 2077, Phantom Liberty. Et si je compte y jouer, ne serait-ce que pour la curiosité, je fatigue d'avance à l'idée d'entendre de nouveau les éternelles rengaines à base de "ça va, le jeu n'est plus si buggé maintenant". Parce que bon, le problème n'a jamais été là.
J'avais déjà écrit un fil au sujet des problèmes que je trouvais au gameplay du jeu, mais malheureusement, il y a plus à creuser.
Alors, peut-être que le DLC proposera quelque chose d'intéressant, qu'il y aura encore un patch qui améliorera les choses... mais en substance, on ne sauvera pas Cyberpunk 2077. Car au delà des bugs, on a un jeu qui ne tient pas ses promesses. Et ni les patchs ni un DLC n'y feront grand chose.
Soyez avertis : ce billet contient de (légers) spoilers sur le jeu.
L'ambition démesurée
A priori, tout le monde se doute que les ambitions de Cyberpunk 2077 étaient gargantuesques et que le jeu est loin de les avoir remplies. Ce qui est d'autant plus triste, c'est que derrière ce fantasme, il y a une catastrophe humaine et des dizaines, sinon centaines, de développeurs qui ont crunché pendant des mois pour tenir une deadline impossible. Rappelons que les développeurs ont déclaré qu'ils voulaient poursuivre le développement jusqu'en 2022 pour espérer faire ce qui était prévu - et les ambitions étaient si gargantuesques qu'il n'est pas sûr que cela aurait suffi non plus.
Et cet enfer vécu par les développeurs ne s'est pas arrêté à la sortie du jeu, étant donné tout le travail qu'il y a eu à faire pour stabiliser le jeu par la suite.
"Cyberpunk" ? "2077" ?
Au delà des évidents problèmes de scope, Cyberpunk 2077 a bien du mal à tenir une promesse presque banale en apparence : celle de son titre.
En surface, le jeu fait clairement le travail : on a un jeu qui fait très cyberpunk dans le visuel, dans les sons et dans l'ambiance. Le soin apporté à Night City et à tout un tas de détails est tout simplement monumental, et la quête principale, sans être extraordinaire, se laisse très bien suivre.
Seulement, quand on creuse... eh bien, en une centaine d'heures passées sur le jeu, j'ai eu bien du mal à voir dans ce jeu l'expérience cyberpunk implicitement promise dans un futur situé dans un demi-siècle, ni n'y ai vu de messages de lutte anti-corporations pourtant présents dans la promotion du jeu.
A vrai dire, j'ai dû croiser trois personnes travaillant pour des corporations dans le jeu. Meredith Stout (Militech), Haiko Arasaka et Goro Takemura (Arasaka). On peut "romancer" la première, conclure un pacte avec la seconde, et on est amené à collaborer avec le troisième pendant tout un arc. On pourrait y voir l'impossibilité de renverser le système en tant qu'individu, et il y a sans doute un peu de cela. Mais pour un jeu qui voudrait dénoncer la domination des corporations sur les états, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y va de façon légère, pour ne pas dire superficielle.
Et de manière générale, Cyberpunk 2077 semble avoir une vision très superficielle du futur et du cyberpunk. La vision de la société qu'on nous propose, outre la domination des corpos, consiste à verser dans une sexualisation et un peu de trash à tout va, ce qui bien visible dans les publicités qu'on voit un peu partout dans Night City. Et... c'est tout. C'est tout ce que le jeu nous propose comme vision cyberpunk du futur en 2077. Des méga corporations qui sont plus mentionnées qu'autre chose, beaucoup de lumière, du cul et du gore.
Rien sur la vie "virtuelle" sur Internet ou son équivalent, rien sur les réseaux sociaux, rien sur le traitement des données et leur confidentialité. Comment, sur un jeu censé se dérouler dans cinquante ans dans le futur, a-t-on pu passer à côté d'un sujet aussi critique de notre monde actuel en 2020(3) ? Rien non plus sur l'utilisation croissante d'implants et la remise en question éventuelle de notre humanité, si ce n'est un vague commentaire sur Adam Smasher ("freak's barely even human anymore!"), perdu entre des milliers de lignes de dialogue.
Le cyberpunk est un genre qui s'est fondé sur la critique de son époque et d'une vision du monde, et ce que j'ai vu de plus provoquant dans CP2077, c'est l'hypersexualisation liée à la consommation.
Quant à la domination des corporations, on a du mal à ne pas déjà la sentir dans notre propre époque en 2020. Du coup, non seulement le futur dystopique que CP2077 veut nous présenter est assez creux, mais en plus, il a bien du mal à nous perturber, n'ayant pas été mis à jour pour refléter notre futur, et pas celui des années 80 (quand le genre est apparu).
Le jeu marcherait peut-être s'il s'appelait Cyberpunk 2020 (et encore). Manque de pot, il s'appelle Cyberpunk 2077, et quand on creuse sous l'esthétique du jeu, on ne trouve guère plus que du cyberpunk dépolitisé, vidé de sa substance et réduit à de l'hypersexualisation un peu cringe et beaucoup de néons.
Le mot de la fin
J'ai titré ce billet de manière volontairement provocatrice, mais je ne suis pas loin de penser qu'il faut effectivement arrêter de défendre Cyberpunk 2077. D'abord parce que ce jeu a été un échec sur le plan critique et une catastrophe sur les plans technique et humain. Et ensuite, parce que les bugs (les défenseurs du jeu aimant rappeler que Witcher 3, lui aussi, était sorti buggé) n'ont jamais été le problème du jeu. La superficialité de ses messages et de son contenu en sont un beaucoup plus sérieux. Et aucun patch ni DLC ne changera cela.
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