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Un brouillard sans goût monte du bitume jusqu'à mes cils
La ville est éteinte
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The author's own private place is accessible with a ship's ladder. Carved into an attic it's a place of quiet inspiration.
The Not So Big House - A Blueprint for the Way We Really Live, 1998
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“Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là Et tu marchais souriante Épanouie ravie ruisselante Sous la pluie Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sans cesse sur Brest Et je t’ai croisée rue de Siam Tu souriais Et moi je souriais de même Rappelle-toi Barbara Toi que je ne connaissais pas Toi qui ne me connaissais pas Rappelle-toi Rappelle-toi quand même ce jour-là N’oublie pas Un homme sous un porche s’abritait Et il a crié ton nom Barbara Et tu as couru vers lui sous la pluie Ruisselante ravie épanouie Et tu t’es jetée dans ses bras Rappelle-toi cela Barbara Et ne m’en veux pas si je te tutoie Je dis tu à tous ceux que j’aime Même si je ne les ai vus qu’une seule fois Je dis tu à tous ceux qui s’aiment Même si je ne les connais pas Rappelle-toi Barbara N’oublie pas Cette pluie sage et heureuse Sur ton visage heureux Sur cette ville heureuse Cette pluie sur la mer Sur l’arsenal Sur le bateau d’Ouessant Oh Barbara Quelle connerie la guerre Qu’es-tu devenue maintenant Sous cette pluie de fer De feu d’acier de sang Et celui qui te serrait dans ses bras Amoureusement Est-il mort disparu ou bien encore vivant Oh Barbara Il pleut sans cesse sur Brest Comme il pleuvait avant Mais ce n’est plus pareil et tout est abîmé C’est une pluie de deuil terrible et désolée Ce n’est même plus l’orage De fer d’acier de sang Tout simplement des nuages Qui crèvent commes des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l’eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.”
— Jacques Prévert, « Barbara », in Paroles, paru aux Éditions Gallimard, 1946
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Depuis l'enfance vous avez beaucoup appris sur ce dommage éternel de chaque jour. Vous y avez trouvé votre formule du bonheur informulable. Elle tient en un mot, et ce mot se tient sur un souffle, au bord des lèvres : rien. Un rien vous enchante. Si un rien vous enchante, c'est aussi qu'un rien peut vous anéantir. La même lumière peut, selon les heures et la direction du songe, vous exalter ou vous ruiner. Sans nuances dans un cas comme dans l'autre. Il y a un creux sous votre nom. Il y a un trou dans le ciel. On a inventé le travail pour n'y plus songer. On a inventé le travail et le manège des chevaux de bois pour s'éloigner en vain de la place vide, au centre du centre, au coeur du coeur.
Christian Bobin, La part manquante
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A cleric looks through binoculars to sight the new moon that signals the start of the Islamic holy fasting month of Ramadan, at the shrine of the Shiite Saint Imam Abdulazim in Shahr-e-Ray, south of Tehran, Iran, on May 5, 2019. (AP Photo/Ebrahim Noroozi)
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“W.H. Hudson says that birds feel something akin to pain (and fear) just before migration and that nothing alleviates this feeling except flight (the rapid motion of wings.).”
— Lorine Niedecker. Between Your House and Mine. (via themovinglip)
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Wolfwalkers (2020) dir. Tomm Moore, Ross Stewart
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“Another kind of courage. The courage to be repulsive. Everyone should have been through it, in any case, everyone will have to go through it.”
— Claude Cahun, from Aveux non avenus (Disavowals), 1930, tr. Susan de Muth
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Thich Nhat Hanh me rappelle que quoi qu'il arrive, l'instant présent est là pour moi. Refuge ultime.
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