#Charmée
Explore tagged Tumblr posts
lesparaversdemillina · 1 year ago
Link
0 notes
empiredesimparte · 4 months ago
Text
Tumblr media
Napoleon V's Garden Party at the Tuileries: The Kick-off to the Coronation Festivities
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
⚜ Le Sacre de Napoléon V | N°19 | Francesim, Paris, 29 Thermidor An 230
To establish his own style, the young Emperor Napoleon V does not hesitate to distinguish himself from his father. He takes a keen interest in the opinions of the French people, whom he wishes to meet personally. During the garden party held at the Tuileries, he interacted with many guests, including civilians, soldiers, artists, and intellectuals. The event, marking the beginning of his coronation festivities, was an opportunity for Napoleon V to demonstrate his more modern and accessible approach to monarchy. He listened attentively to the concerns of his subjects in a relaxed and friendly atmosphere, reflecting his desire to forge stronger bonds with the people.
Beginning ▬ Previous ▬ Next
⚜ Traduction française
Pour imposer son style, le jeune empereur Napoléon V n'hésite pas à se démarquer de son père. Il s'intéresse de près à l'avis des Français, qu'il souhaite rencontrer humainement. Lors de la garden party organisée aux Tuileries, il a personnellement échangé avec de nombreux invités, incluant des civils, des artistes, et des intellectuels. L'événement, marquant le début des festivités de son sacre, a été l'occasion pour Napoléon V de démontrer son approche plus moderne et accessible de la monarchie. Il a écouté attentivement les préoccupations de ses sujets, dans une atmosphère détendue et conviviale, reflétant sa volonté de créer des liens plus forts avec le peuple.
La Garden Party de Napoléon V aux Tuileries
Les splendides jardins du Palais des Tuileries ont été le théâtre d'un événement des plus prestigieux : la garden party impériale, organisée pour célébrer le couronnement récent de l'Empereur Napoléon V. C'est une première sous le Troisième Empire, feu l'empereur Napoléon IV n'ayant pas repris cette tradition pourtant initiée par Napoléon Ier et Napoléon III au XIXe siècle.
L'Empereur Napoléon V, vêtu d'un costume blanc sur mesure, resplendissait aux côtés de l'élégante Impératrice Charlotte, dont la grâce et la beauté ont fait tourner toutes les têtes.
Madame Mère, Marie-Joséphine, rayonnait de dignité, apportant une sérénité touchante à l'événement. Accompagnée d'Hortense, la sœur cadette de l'Empereur, elles ont charmé les invités, incarnant parfaitement le renouveau de l'empire. La princesse Hortense doit bientôt s'envoler pour l'Ecosse, afin de rejoindre son prince charmant, le duc Oliver de Rothsey.
Le Prince Impérial Henri, héritier présomptif, et son épouse, la Princesse Napoléon Olympia, étaient également de la partie. La distinction du Prince Impérial complétait parfaitement l'élégance sophistiquée de la Princesse Olympia, formant un couple harmonieux.
Les invités, charmés par l'hospitalité impériale, se sont livrés à des échanges chaleureux et des moments mémorables. La Maison Impériale a invité des français de tous les horizons, ayant accomplis de nombreux services pour la Nation.
Plus qu'une simple fête, cette garden party symbolisait une nouvelle ère de prospérité et d'unité pour l'Empire français. Elle démontrait l'engagement personnel de l'Empereur Napoléon V à perpétuer les traditions impériales, tout en ouvrant la voie à un rapprochement et une écoute des Français.
46 notes · View notes
septperceptions · 9 months ago
Text
Je suis une amoureuse de l'amour. Je passe mon temps à romantiser ma vie. À voguer dans le passé. À me balader dans mes précieux souvenirs. Je chéris ma mémoire pour protéger mes souvenances. Le mécanisme du cerveau me fascine. Ce pouvoir de filtrer les aspects négatifs d'un traumatisme avec le temps ou même de le dissoudre entièrement. La vie m'a offert le cadeau de ressentir intensément, le monde appelle ça l'hypersensibilité. Il est vrai, que l'émotion me frappe comme les vagues sur le sable. Je suis un torrent, j'aime les détails et leur beauté. J'observe tout ce qui est transparent, imperceptible. Être avec moi, c'est être charmé par mon sourire, mon côté solaire et ne plus du tout me reconnaître lors des jours de pluie. Je suis une tempête. L'amour me transperce, il ne me fait plus vivre. Je disparais quand il arrive. Je rêvasse de mes promenades dans Paris la nuit, j'aimerais revenir à ces soirs où l'amour ne me terrorisait pas. Comment le moteur de ma vie a pu devenir la cause de mes insomnies, de l'angoisse qui me ternit ? Comment peut-il se confondre avec ses semblants, survenir dans mes cauchemars ?
31 notes · View notes
chicinsilk · 2 months ago
Text
Tumblr media
US Vogue September 15, 1964
Nelly Lartigue wears navy wool pants and cardigan, charmed by a chalk blue silk blouse, cuffs and a small soft belt. The cut of the pants, straight, wide in the leg, fitted above the leg; the front bib closes at the sides. Sandals by Raymond Massaro. Hairstyle René Goujon.
Nelly Lartigue porte un pantalon et un cardigan en laine bleu marine, charmés par un chemisier en soie bleu craie, des poignets et une petite ceinture souple. La coupe du pantalon, droite, large dans la jambe, ajustée au-dessus de la jambe ; le plastron devant se ferme sur les côtés. Sandales de Raymond Massaro. Coiffure René Goujon.
Photo David Bailey vogue archive
8 notes · View notes
les-cris-des-fendues · 2 months ago
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Ph . la bouquiniste
George Pichard a repris "étrangement" cette dernière illustration de M. Van Maele pour sa Marie -Gabrielle de sainte-Eutrope(?)...
*
"Bien loin que la foudre infernale l' épuisât, la fit languissante, elle se releva redoutable et les yeux étincelants. La lune, qui, chastement, s'était un monent voilée, eut peur en la revoyant. Epouvantablement gonflée de la vapeur infernale, de feu, de fureur et (chose nouvelle) de je ne sais quel désir, elle fut un moment énorme par cet excès de plénitude et d' une beauté horrible. Elle regarda tout autour… Et la nature était changée. Les arbres avaient une langue, contaient les choses passées. Les herbes étaient des simples. Telles plantes qu'hier elle foulait comme du foin, c'étaient maintenant des personnes qui causaient de médecine.
*
L'unique médecin du peuple, pendant mille ans, fut la Sorcière. Les empereurs, les rois, les papes, les plus riches barons, avaient quelques docteurs de Salerne, des Maures, des Juifs, mais la masse de tout état, et l'on peut dire le monde, ne consultait que la Saga ou Sage-femme. Si elle ne guérissait, on l'injuriait, on l'appelait sorcière. Mais généralement, par un respect mêlé de crainte, on la nommait Bonne dame ou Belle dame (bella donna), du nom même qu'on donnait aux fées.
*
La femme n’a d’amis que ses songes, ne cause qu’avec ses bêtes ou l’arbre de la forêt. Ils lui parlent ; nous savons de quoi. Ils réveillent en elle les choses que lui disait sa mère, sa grand-mère, choses antiques, qui pendant des siècles ont passé de femme en femme. C’est l’innocent souvenir des vieux esprits de la contrée, touchante religion de famille, qui, dans l’habitation commune et son bruyant pèle-mêle eut peu de force sans doute mais qui revient et hante la cabane solitaire.
*
Le grand et puissant docteur de la Renaissance, Paracelse, en brûlant les livres savants de toute l'ancienne médecine, les grecs, les juifs et les arabes, déclare n'avoir rien appris que de la médecine populaire, des "bonnes femmes", des bergers et des bourreaux; ceux-ci étaient souvent d'habiles chirurgiens (rebouteurs d'os cassés, démis) et de bons vétérinaires. Je ne doute pas que son livre admirable et plein de génie sur les "Maladies des femmes", le premier qu'on ait écrit sur ce grand sujet, si profond, si attendrissant, ne soit sorti spécialement de l'expérience des femmes même, de celles à qui les autres demandaient secours : j'entend par là les sorcières qui, partout, étaient sages-femmes. Jamais, dans ces temps, la femme n'eût admis un médecin mâle, ne se fût confiée à lui, ne lui eût dit ses secrets. Les sorcières observaient seules et furent, pour la femme surtout, le seul et unique médecin.
*
Leur juge qui les brûle est pourtant charmé d’elles : « Quand on les voit, dit-il, passer, les cheveux au vent et sur leurs épaules, elles vont, dans cette belle chevelure, si parées et si bien armées, que, le soleil y passant comme à travers une nuée, l’éclat en est violent et forme d’ardents éclairs… De là, la fascination de leurs yeux, dangereux en amour, autant qu’en sortilège.
7 notes · View notes
thebrickinbrick · 5 months ago
Text
Waiting
DURING those hours of waiting, what did they do? We must needs tell, since this is a matter of history.
While the men made bullets and the women lint, while a large saucepan of melted brass and lead, destined to the bullet-mould smoked over a glowing brazier, while the sentinels watched, weapon in hand, on the barricade, while Enjolras, whom it was impossible to divert, kept an eye on the sentinels,
Tumblr media
Combeferre, Courfeyrac, Jean Prouvaire, Feuilly, Bossuet, Joly, Bahorel, and some others, sought each other out and united as in the most peaceful days of their conversations in their student life, and, in one corner of this wine-shop which had been converted into a casement, a couple of paces distant from the redoubt which they had built, with their carbines loaded and primed resting against the backs of their chairs, these fine young fellows, so close to a supreme hour, began to recite love verses. What verses?
Tumblr media
These:
Vous rappelez-vous notre douce vie, Lorsque nous étions si jeunes tous deux, Et que nous n'avions au cœur d'autre envie Que d'être bien mis et d'être amoureux, Lorsqu'en ajoutant votre age à mon age, Nous ne comptions pas à deux quarante ans, Et que, dans notre humble et petit ménage, Tout, même l'hiver, nous était printemps?
Tumblr media
Beaux jours! Manuel etait fier et sage, Paris s'asseyait à de saints banquets, Foy lançait la foudre, et votre corsage Avait une épingle où je me piquais. Tout vous contemplait. Avocat sans causes, Quand je vous menais au Prado dîner, Vous étiez jolie au point que les roses Me faisaient l'effet de se retourner.
Tumblr media
Je les entendais dire: Est elle belle! Comme elle sent bon! Quels cheveux à fiots Sous son mantelet elle cache une aile, Son bonnet charmant est à peine éclos. J'errais avec toi, pressant ton bras souple. Les passants crovaient que l'amour charmé Avait marié, dans notre heureux couple, Le doux mois d'avril au beau mois de mai.
Tumblr media
Nous vivions cachés, contents, porte close, Dévorant l'amour, bon fruit défendu, Ma bouche n'avait pas dit une chose Que déjà ton cœur avait répondu.
La Sorbonne était l'endroit bucolique Où je t'adorais du soir au matin. C'est ainsi qu'une âme amoureuse applique La carte du Tendre au pays Latin.
O place Maubert! ô place Dauphine! Quand, dans le taudis frais et printanier, Tu tirais ton bas sur ton jambe fine, Je voyais un astre au fond du grenier. J'ai fort lu Platon, mais rien ne m'en reste; Mieux que Malebranche et que Lamennais Tu me démontrais la bonté céleste Avec une fleur que tu me donnais.
Tumblr media
Je t'obéissais, tu m'étais soumise; O grenier doré! te lacer! te voir Aller et venir dès l'aube en chemise, Mirant ton jeune front à ton vieux miroir. Et qui donc pourrait perdre la mémoire De ces temps d'aurore et de firmament, De rubans, de fleurs, de gaze et de moire, Où l'amour bégaye un argot charmant? Nos jardins étaient un pot de tulipe; Tu masquais la vitre avec un jupon; Je prenais le bol de terre de pipe, Et je te donnais le tasse en japon.
Tumblr media
Et ces grands malheurs qui nous faisaient rire! Ton manchon brûlé, ton boa perdu! Et ce cher portrait du divin Shakespeare Qu'un soir pour souper nons avons vendu!
Tumblr media
J'étais mendiant et toi charitable. Je baisais au vol tes bras frais et ronds. Dante in folio nous servait de table Pour manger gaîment un cent de marrons. La première fois qu'en mon joyeux bouge Je pris un baiser a ton lèvre en feu, Quand tu t'en allais décoiffée et rouge, Je restai tout pâle et je crus en Dieu! Te rappelles-tu nos bonheurs sans nombre, Et tous ces fichus changés en chiffons? Oh que de soupirs, de nos cœurs pleins d'ombre, Se sont envolés dans les cieux profonds!(1)
Tumblr media
The hour, the spot, these souvenirs of youth recalled, a few stars which began to twinkle in the sky, the funeral repose of those deserted streets, the imminence of the inexorable adventure which was in preparation, gave a pathetic charm to these verses murmured in a low tone in the dusk by Jean Prouvaire, who, as we have said, was a gentle poet.
Tumblr media
In the meantime, a lamp had been lighted in the small barricade, and in the large one, one of those wax torches such as are to be met with on Shrove-Tuesday in front of vehicles loaded with masks, on their way to la Courtille. These torches, as the reader has seen, came from the Faubourg Saint-Antoine.
The torch had been placed in a sort of cage of paving-stones closed on three sides to shelter it from the wind, and disposed in such a fashion that all the light fell on the flag. The street and the barricade remained sunk in gloom, and nothing was to be seen except the red flag formidably illuminated as by an enormous dark-lantern.
This light enhanced the scarlet of the flag, with an indescribable and terrible purple.
(1) Do you remember our sweet life, when we were both so young, and when we had no other desire in our hearts than to be well dressed and in love? When, by adding your age to my age, we could not count forty years between us, and when, in our humble and tiny household, everything was spring to us even in winter. Fair days! Manuel was proud and wise, Paris sat at sacred banquets, Foy launched thunderbolts, and your corsage had a pin on which I pricked myself. Everything gazed upon you. A briefless lawyer, when I took you to the Prado to dine, you were so beautiful that the roses seemed to me to trn round, and I heard them say: Is she not beautiful! How good she smells! What billowing hair! Beneath her mantle she hides a wing. Her charming bonnet is hardly unfolded. I wandered with thee, pressing thy supple arm. The passers-by thought that love bewitched had wedded, in our happy couple, he gentle month of April to the fair month of May. We lived concealed, conent, with closed doors, devouring love, that sweed forbidden fruit. My mouth had not uttered a thing when thy heart had already responded. The Sorbonne was the bucolic spot where I adored thee from eve till morn. 'Tis thus that an amorous soul applies the chart of the Tender to the Latin country. O Place Maubert! O Place Dauphine! When in the fresh spring-like hut thou didst draw thy stocking on thy delicate leg, I saw a star in the depths of the garret. I have read a great deal of Plato, but nothing of it remains by me; better than Malebranche and than Lamennais thou didst demonstrate to me celestial goodness with a flower which thou gavest to me. I obeyed thee, thou didst submit to me; oh gilded garret! to lace thee! to behold thee going and coming from dawn in thy chemise, gazing at thy yourg brow in thine ancient mirror! And who, then, would forego the memory of those days of aurora and the firmament, of flowers, of gauze and of moire. when love stammers a charming slang? Our gardens consisted of a pot of tulips; thou didst mask the window with thy petticoat; I took the earthenware bowl and I gave thee the Japanese cup. And those great misfortunes which made us laugh! Thy cuff scorched, thy boa lost! And that dear portrait of the divine Shakespeare which we sold one evening that we might sup! I was a beggar and thou wert charitable. I kissed thy fresh round arms in haste. A folio Danto served us as a table on which to eat merrily a centime's worth of chestnuts. The first time that. in my joyous den, I snatched a kiss from thy fiery lip, when thou wentest forth, dishevelled and blushing, I turned deathly pale and I believed in God. Dost thou recall our innumerable joys, and all those fichus changed to rags? Oh! what sighs from our hearts full of gloom fluttered forth to the heavenly depths!”
19 notes · View notes
chic-a-gigot · 2 years ago
Photo
Tumblr media
La Mode illustrée, no. 17, 29 avril 1934, Paris. Robe du soir. Ville de Paris / Bibliothèque Forney
La noble simplicité d'une telle robe exige l'emploi d'un tissu qui donne à la draperie du corsage, aux longues ailes tombant des épaules, aux plis du bas de la jupe, la grâce, la souplesse, la belle tombée qui sont le charmé du modèle et la caractéristique de son élégance. Il est ici en satin artificiel, lourd et brillant, blanc perle orné au découlleté de deux motifs de cristal rose. Maggy Rouff. Photo Isabey.
The noble simplicity of such a dress requires the use of a fabric which gives the drapery of the bodice, the long wings falling from the shoulders, the pleats at the bottom of the skirt, the grace, the suppleness, the beautiful drape which are the charm of the model and the characteristic of its elegance. It is here in artificial satin, heavy and shiny, pearl white adorned at the neckline with two pink crystal motifs. Maggy Rouff. Photo Isabey.
78 notes · View notes
joselito28-1 · 6 months ago
Text
Tumblr media
Un vrai régal ce film ! c'est léger, grave, émouvant, drôle. On est charmé d'un bout à l'autre par la lumière, les personnages, et la musique ! Du grand cinéma Italien, j'adore.
This film is a real treat! it's light, serious, moving, funny. We are charmed from start to finish by the light, the characters, and the music! Great Italian cinema, I love it.
10 notes · View notes
blog-bleu · 1 year ago
Text
Tumblr media
« Il semble qu’il existe dans le cerveau une zone tout à fait spécifique qu’on pourrait appeler la mémoire poétique et qui enregistre ce qui nous a charmés, ce qui nous a émus, ce qui donne à notre vie sa beauté. »
- Milan Kundera
Illustration : Christophe Renoux
32 notes · View notes
mmepastel · 1 month ago
Text
Tumblr media
Suite à mal lecture charmée du dernier roman de Lucie Baratte, j’ai lu le premier, Le chien noir. (Et ces livres des éditions du Typhon sont si beaux 😍).
Bon. J’ai adoré le premier tiers grâce à l’ambiance sombre, gothique et indatable, et aux références aux contes, malicieuses et astucieuses, et grâce surtout au style, précieux, précis, d’une grande beauté sombre.
J’ai pensé à la collection noire des parfums de Serge Lutens, et au fameux parfum que j’ai porté il y a longtemps, Serge Noire… que j’ai tant aimé (je parle au passé car désormais il appartient à une gamme aux prix invraisemblables que je refuse d’accepter, faut pas deconner) ; tout est pensé dans le choix des mots, comme dans la composition d’un grand parfum, on trouve d’ailleurs la mention du tissu assorti à la couleur de ladite fragrance « serge noire », et l’héroïne porte des robes « couleur de l’ombre », « couleur de brouillard «  et « couleur de suie » comme une Peau d’Ane gothique. On a vraiment un champ lexical harmonieux pour décrire cinquante nuances de noir. On est dans l’univers du conte, mais Eugénie écoute du Kate Bush ! Bref, ce livre sentait bon pour moi, avec en notes de tête, du poivre et des baies roses (piquant !), en notes de coeur, de l’angélique (un brin amère) et du datura noir (hypnotique et vénéneux), et en notes de fond, du santal gris, de l’oliban sacré, une touche bestiale de civette et une tonne d’aldehydes, pour électriser le tout.
Mais il y a un passage qui a été tout bonnement insupportable à lire, insoutenable d’horreur et de cruauté. C’est rare que je sois ainsi horrifiée, mais je l’ai été, et ça m’a rendue presque furieuse. Comme si j’avais subi un truc non désiré. Une pestilence est venue -presque- tout gâcher. Et la fin a viré en guimauve. Sucrée, trop de vanille.
C’est très étrange. Je pourrais toutefois conseiller ce livre parce qu’il est spécial et drôlement bien écrit, parce que son esthétique est radicale. Mais je reste contrariée de l’irruption de l’insupportable qui m’a parue non pas gratuite, mais délirante, mal dosée, un peu forcée. Je n’aime pas être ainsi malmenée.
Reste ce début, somptueux… dont je relirai peut-être quelques pages à l’occasion… en reniflant Vierge de fer ou De Profondis…
(Sacré numéro,quand même, cette Lucie Baratte !)
5 notes · View notes
1340fatboy · 1 year ago
Text
Tumblr media
Camille Monfort, la légende du "Vampire de l'Amazonie" (1896).
En 1896, Belém s'enrichit en vendant le caoutchouc amazonien au monde entier, enrichissant du jour au lendemain les paysans qui construisent leurs riches demeures avec des matériaux venus d'Europe, tandis que leurs femmes et leurs filles envoient leurs vêtements se faire laver sur le vieux continent et importent de l'eau minérale de Londres pour leurs bains.
Le "Theatro da Paz" était le centre de la vie culturelle en Amazonie, avec des concerts d'artistes européens. Parmi eux, l'un d'entre eux attirait particulièrement l'attention du public, la belle chanteuse d'opéra française Camille Monfort (1869 - 1896), qui suscitait des désirs inavouables chez les riches seigneurs de la région, et une jalousie atroce chez ses épouses en raison de sa grande beauté.
Camille Monfort a également suscité l'indignation pour son comportement affranchi des conventions sociales de son époque. La légende raconte qu'on l'a vue, à moitié nue, danser dans les rues de Belém, alors qu'elle se rafraîchissait sous la pluie de l'après-midi, et la curiosité a également été attisée par ses promenades nocturnes solitaires, lorsqu'on l'a vue dans ses longues robes noires et fluides, sous la pleine lune, sur les rives du fleuve Guajará, vers l'Igarapé das Almas.
Bientôt, autour d'elle, des rumeurs se créent et des commentaires malveillants prennent vie. On disait qu'elle était l'amante de Francisco Bolonha (1872 - 1938), qui l'avait ramenée d'Europe, et qu'il la baignait avec de coûteux champagnes importés d'Europe, dans la baignoire de son manoir.
On disait aussi qu'elle avait été attaquée par le vampirisme à Londres, à cause de sa pâleur et de son apparence maladive, et qu'elle avait apporté ce grand mal à l'Amazonie, ayant une mystérieuse envie de boire du sang humain, au point d'hypnotiser les jeunes femmes avec sa voix lors de ses concerts, les faisant s'endormir dans sa loge, pour que la mystérieuse dame puisse leur atteindre le cou. Ce qui, curieusement, coïncidait avec des rapports d'évanouissements dans le théâtre pendant ses concerts, expliqués simplement comme un effet de la forte émotion que sa musique produisait dans les oreilles du public.
On disait aussi qu'elle avait le pouvoir de communiquer avec les morts et de matérialiser ses esprits dans des brumes éthérées denses de matériaux ectoplasmiques expulsés de son propre corps, lors de séances de médiumnité. Il s'agit sans aucun doute des premières manifestations en Amazonie de ce que l'on appellera plus tard le spiritisme, pratiqué dans des cultes mystérieux dans des palais de Belém, comme le Palacete Pinho.
À la fin de l'année 1896, une terrible épidémie de choléra ravagea la ville de Belém, faisant de Camille Monfort l'une de ses victimes, qui fut enterrée dans le cimetière de Soledade.
Aujourd'hui, sa tombe est toujours là, couverte de boue, de mousse et de feuilles sèches, sous un énorme manguier qui la fait plonger dans l'obscurité de son ombre, seulement éclairée par quelques rayons de soleil projetés à travers les feuilles vertes.
Il s'agit d'un mausolée néoclassique dont la porte est fermée par un vieux cadenas rouillé, d'où l'on peut voir un buste de femme en marbre blanc sur le large couvercle de la tombe abandonnée, et attachée au mur, une petite image encadrée d'une femme vêtue de noir.
Sur sa pierre tombale, on peut lire l'inscription :
« Ci-gît
Camille Marie Monfort (1869 - 1896)
La voix qui a charmé le monde ».
Mais certains affirment encore aujourd'hui que sa tombe est vide, que sa mort et son enterrement n'étaient rien d'autre qu'un acte visant à dissimuler son cas de vampirisme, et que Camille Monfort vit toujours en Europe, aujourd'hui à l'âge de 154 ans.
(L'image originale a été retouchée pour extraire les détails. Et non, ce n'est pas un téléphone portable qu'elle tient dans ses mains, mais un petit carnet).
22 notes · View notes
ordalya · 4 months ago
Text
J'ai des italiens pour collègues et ils utilisent des mots pas tout à fait français mais tout à fait compréhensible dans le contexte, je suis toujours charmée quand il y en a un comme ça qui s'échappe.
Florilège :
Rémouver
Dédiquer
Croisir
Dissolver
Repristiner
L'arrive
Movimenter
Bonus : il y en a un qui prononce "la boue" comme "la beuh", j'ai pas encore oser lui dire...
3 notes · View notes
francepittoresque · 11 months ago
Photo
Tumblr media
19 décembre 1890 : mort de la romancière pour la jeunesse Zénaïde Fleuriot ➽ http://bit.ly/Zenaide-Fleuriot Au nombre des meilleurs romanciers du XIXe siècle pour la jeunesse, cette Bretonne de talent et d’une grande piété ne doit pas être seulement vue comme une continuatrice de la comtesse de Ségur écrivant, comme elle, dans la "Bibliothèque rose", des contes pour les enfants : les jeunes filles comme leurs parents, émus et charmés, trouvaient toujours un plaisir extrême dans ses oeuvres et y puisaient d’heureux enseignements
12 notes · View notes
anthodbg · 3 months ago
Text
Nuisibles amours
Parfois la vie s'acharne et
ce soir cette fille m'a charmé
l'aimer de suite ? J'en suis capable,
j'm'attaches trop vite, ce vice m'accable.
Les flirts se succèdent et j'ai peur du succès,
s'il faut que je fuis, je suffoque là nuit.
Un baisé, puis on baisé, j'ai baissé ma garde,
pulsions, des illusions, désillusion si j'm'attarde.
On s'enlace le soir et on s'en lasse plus tard,
d'où vient ce besoin de devoir tout gâcher ?
L'amour est risible, on s'aime, puis je sens qu'tu mens,
on finit par se détester.
L'amour est nuisible, on sème nos sentiments, et on finit par se délaisser.
J'me sens coupable à chaque fois que j'ai envie de toutes les séduire.
J'en ai fait des coups bas pour assouvir mes désirs, mais j'prends plus de plaisir.
Il y a cette fille, calée sur les bancs de la fac, engagée dans une relation bancale.
Elle cherche la faute.
On décolle, et quand on atteint l'émoi, l'espoir s'éteint.
Elle ne cherchait qu'une nuit merveilleuse dans sa vie périlleuse.
Puis elle redevient sérieuse, comme si elle ne m'avait jamais regardé dans les yeuz.
L'amour est risible, on s'aime, puis je sens qu'tu mens,
on finit par se détester.
L'amour est nuisible, on sème nos sentiments, et on finit par se délaisser.
Une autre a de l'amour pour moi, je me demande pourquoi ?
j'ai du lui mentir deux trois fois pour l'avoir sous mes draps.
Elle aurait tout fait pour nous, mais moi j'étouffais surtout.
La gorgé nouée par l'amour que je ne portais qu'à une seule femme.
"Quoi ? Tu t'ai foutu de moi ! Un jours tu t'en mordra les doigts !"
Pourtant j'ai remis mes baskets, j'ai continué à prendre mon pied.
Jusqu'à ce qu'une nuit, le temps s'arrête. J'ai fini par regretter.
J'ai nié, et nié... par peur de la vérité. Mais l'amour m'a rendu niais.
3 notes · View notes
leparfumdesreves · 1 year ago
Text
Tumblr media
"Il y a bien longtemps la garrigue en Provence
Était toute striée de raides chaumes gris
Qui rayaient tristement les terres du Midi
Et ne s’accordaient pas à sa magnificence.
Or dans le Nord, là-haut
existait une plante
Aux fleurs fines et bleues sous un ciel embrumé
Que remarqua un jour un
Génie effronté
Qui allait et venait, toujours à voyager.
Il se décida donc à forcer la Nature
Et cueillit près d’Amiens un gros bouquet de lin
Un coup d’ailes, fissa ! et fleurettes en main
Dare dare il revint pour tenter l’aventure.
Jouant au jardinier il enta sur les tiges
Dures et hérissées au coeur de la garrigue
Ses fleurettes d’azur
Puis fier de son intrigue
Il s’en fut retrouver son amie, une strige.
Et c’est ainsi qu’un jour est née notre lavande
Quant au soleil charmé par ce bleu somptueux
Il lui offrit aussi un cadeau délicieux
Un parfum lumineux
Pour embaumer la lande"
Vette de Fonclare
"Couleur Lavande"
15 notes · View notes
sh0esuke · 3 months ago
Text
" Him Over The World "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Hody Jones.
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Elle était folle amoureuse. Dévouée, elle s'en alla à son secours. Elle n'était plus rien sans lui.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : usage de drogue.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟑,𝟐𝟔𝟗.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
Tumblr media Tumblr media
Le banquet réunissant l'armée de Neptune et l'équipage au chapeau de paille était comparable à un chaos. Les danseuses du café des sirènes ondulaient leur splendide silhouette dans tous les sens, flattées par les regard émerveillés qu'on leur jetait, elles servaient alcool et viandes aux intéressés, sous la voix rassurante de Maria Napole qui, accompagnée de l'orchestre Swing Jazz, chantait son doux nectar aux oreilles des plus attendris. Nami et Usopp n'y échappèrent pas. Ils furent les premiers charmés par ce spectacle musical joué sous leurs yeux. Même Jimbe prenait grand plaisir à souper aux côtés de son ami Luffy. Tous leurs problèmes avaient, le temps d'une soirée, fait leurs valises. Un chaos régnait, en effet, mais il était terriblement agréable. Il réchauffait le cœur de toutes les âmes présentes sans exception.
« Mince, où est-elle passé ? Ne sait-elle pourtant pas qu'elle est l'élément le plus important dans notre chorégraphie ? » s'impatientait une sirène qui faisait le tour des couloirs du palais.
« Tu crois qu'elle a été enlevée ? Et si cet étrange pirate aux pouvoirs du démon était revenu ? » s'en exclama une autre.
La première sirène qui avait parlé, une jolie noiraude aux taches de rousseurs, grinça des dents. Elle serra ensuite le poing et se le mordit. Elles tournaient en rond. Le palais était si grand, mais elle ne pouvait pas s'être enfuie bien loin, n'est-ce pas ? Les danseuses du café des sirènes ne pouvaient pas se permettre de perdre ces minutes précieuses à la chercher.
Elles entendaient de là les exclamations des chapeau de paille retentirent. Ils n'attendaient plus que le clou du spectacle.
« Moi je suis sûre qu'elle ne voulait pas rester avec les humains du chapeau de paille ! » affirmait une troisième sirène, une blonde, nettement plus jeune que les autres.
Elles devaient se faire une raison.
« Partons avant que les gardes ne nous arrêtent. Je n'aime pas ça. » parla la noiraude. « Tant pis pour elle. »
« Hein ? Tu n'es pas sérieuse ?! »
« Pourquoi ça ? » questionna la blonde.
« Le banquet bat son plein, je ne veux pas décevoir Keimi et la patronne pour si peu. Nous pourrons bien nous débrouiller sans elle, je suis sûre qu'elle va bien ! »
Malgré le fait que les deux autres sirènes n'eurent pas l'air convaincues, cela ne les empêcha pas de faire demi-tour. Ce fut avec le cœur lourd qu'elles retournèrent auprès des chapeau de paille ainsi que des habitants du palais de Neptune, comptant ses gardes, la princesse ainsi que ses frères et les conseillers, trésoriers, ect... Elles s'y rendirent rapidement. Une fois les grandes portes passées leur permettant de rejoindre le banquet, elles en oublièrent ce pourquoi elles s'étaient éclipsées. La musique les emportait dans une bulle de joie immense et les exclamations des humains les forçaient à danser dans leur direction afin de rejoindre cette réunion aux abords charmant.
De son côté, la fugitive restait cachée.
Fugitive était une exagération. Cependant, la sirène était consciente de son statut, elle avait pris connaissance de son nouveau rôle. Elle l'acceptait. Comment pourrait-elle regarder ses amies dans les yeux une fois sa trahison révélée au royaume ? Elle était bel et bien une fugitive, une traître, même. Et voilà qu'elle recommençait à trembler. Les yeux larmoyants et ses lèvres tirées en avant dans une moue déchirante, la jolie danseuse du café des sirènes pleurait.
Oui, elle était consciente de la gravité de son geste. Elle s'apprêtait à mettre la vie d'innocents en danger, elle s'apprêtait à de nouveau placer l'île des hommes poissons dans une position cauchemardesque. Toutefois, ce fait ne suffit pas à l'en dissuader. Elle avait peur, mais ne reculerait pas.
La jolie sirène frottait le dos de sa main sur son visage. Une fois ses larmes effacées, la demoiselle tritura le trousseau de clefs reposant dans son autre main, un lourd trousseau qu'elle avait volé lors du banquet. Profitant de la confusion, elle s'était éclipsé et avait volé cet objet essentiel à la garde royale, par chance personne ne s'en était encore apercu, elle avait encore le temps de fuir. Elle profitait de ce laps de temps pour se rendre compte de la gravité de la situation, ce qui en résultat l'avait clouée au sol par un puissant sentiment d'effroi. La sirène était recroquevillée sur elle-même à l'extérieur du palais. Elle s'en était échappée par une fenêtre ouverte et était restée bloquée sur le balcon depuis.
Elle ne regagna ses forces qu'une dizaine de minutes plus tard, après avoir dû subir l'écoute de ces éclats de voix, cette musique assourdissante et sentir tous ces repas avalés en un clin d'œil, sans même la considération de l'effort que cela avait dû prendre pour les concocter. La sirène ferma les yeux. Elle grinça des dents, sa nageoire déjà occupée à la pousser en avant, tout droit en direction de la prison de l'île des hommes poissons.
La danseuse du café des sirènes s'infiltra dans le lieu hautement gardé. Elle s'était cachée derrière des murs, des portes et s'était aventurée dans d'immenses pièces dont les prisonniers se furent un plaisir d'y proférer des menaces et insultes terrifiantes. Mais la sirène ne recula pas une seule fois. Toujours accompagnée par ce trousseau de clés qu'elle avait volé, elle serrait désormais celui-ci durement contre sa poitrine, marquant au fer rouge sa peau de sa forme travaillée. Les clés tintaient joliment, elles firent du bruit dans un rythme désordonné et saccadé tandis que la jolie demoiselle haletait, elle nageait à vive allure, terrorisée par la simple idée de se faire prendre la main dans le sac. Tout ça était fou. Elle ne pouvait plus faire demi-tour.
Enfin, face à la prison qui retenait la menace de tout un royaume, la sirène apporta sa main à ses lèvres.
« Hody.. »
Entouré par ses complices et amis de toujours, l'homme poisson reposait au centre de la cellule. Mais ce qui frappait la sirène n'était ni sa situation ni sa position, plutôt son visage méconnaissable. Hody avait de gros yeux globuleux d'un blanc affreux. Et sa mâchoire... Sa si fière et robuste mâchoire s'était métamorphosée en quelque chose de difforme, quelque chose de tout à fait monstrueux.
« Hody, mon Dieu ! »
La sirène s'activait avec panique sous les yeux attentifs des autres prisonniers. Elle faisait tressaillir le trousseau de clés dans ses mains à la recherche de la bonne. Elle regardait aussi par dessus son épaule. La soirée était si douce et transpirait l'espoir, Neptune avait baissé sa garde. Ce n'était pas nouveau, Neptune était un roi au cœur bien trop tendre. Néanmoins, la demoiselle ne pouvait pas s'empêcher d'agir avec appréhension.
« Oh, je l'ai ! »
La porte de la cellule s'ouvrait dans un grincement sourd. Ce bruit n'attira toutefois pas le moindre garde. Les prisonniers et la sirène s'en étaient assurés après avoir fixé intensément la gigantesque porte menant à cette même pièce, ils avaient attendu dans un silence de mort, leur cœur refusant de battre par peur d'attirer l'attention sur eux. Une fois l'instant écoulé, ils se reprirent leur rythme affolé par la drogue et dirigèrent leurs yeux accusateurs sur la danseuse.
« Hody, Hody, tu es là ? Réponds moi. »
La sirène avait nagé jusqu'à l'homme poisson, elle l'avait rejoint et s'était immédiatement mise à lui asséner des claques. Une chance folle devait l'accompagner car lors de la troisième gifle, le redoutable Hody Jones reprit connaissance. Ses pupilles revinrent à la vie et trouvèrent celles de la sirène. Ce fut instantané. Tout comme l'expression de stupeur qui se dessina sur les traits déformés de son visage.
« Hody, qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qui t'est arrivé ? »
La sirène attrapa son visage en coupe et le détailla de ses beaux yeux larmoyants. Elle était toute fébrile, emprisonnée par cette cage retenant des hommes poissons à la cruauté inimaginable. Elle sentait de là leur haine, ils empestaient la colère. Hody Jones n'y échappait point.
« Qu'est-ce que.. Qu'est-ce que tu fais ici ? » réussit à articuler l'homme poisson.
« Je suis venue te secourir, bien sûr, qu'est-ce que tu crois ? »
La danseuse se pinçait les lèvres.
« Il n'y a pas beaucoup de gardes, avec un peu de chance on pourra s'échapper sans faire un bruit. »
Elle tenait fermement son visage. Hody lui faisait peur, cette drogue ne l'avait pas seulement rendu fou, elle l'avait défiguré, il était aveuglé par ses effets mais, avec un peu de chance, la sirène espérait réussir à lui ouvrir les yeux. Il était son sauveur, son amant, son tout. Il fallait qu'elle le sorte d'ici. C'était une question de vie ou de mort.
« Nous manquons de temps, Hody. Allons-y. Tu es partant, n'est-ce pas ? »
Hody parcourait la prison du regard.
« J'ai réussi à m'éclipser du banquet pour te retrouver, mais ils finiront par se rendre compte que je les ai trahis. Il n'y a pas une minute à perdre. »
L'homme poisson esquissait un sourire.
« Tu as trahie tes amies et cet idiot de Neptune pour nous ? »
« Non. » elle contestait en secouant la tête. « Pour toi, Hody. C'est pour toi que je l'ai fait. »
Il apportait une de ses mains palmée à sa joue. Ses poignets étaient emprisonnés par de lourdes menottes, elles raclaient le sol sous la force monstre qu'il mettait à bouger ses membres. Hody combattait son état inquiétant pour caresser sa joue, incapable de résister à l'envie de chouchouter le bijou lui faisant face. Son regard s'était adouci. Il s'était retrouvé émerveillé par la sirène qui le touchait et respirait le même air que lui. Elle le regardait avec amour, lui qui pourtant ressemblait à un monstre.
« J'ai les clés de vos menottes, je vous en prie, dépêchez vous de vous libérer. »
Une fois les officiers de l'homme poisson requin blanc libérés, la sirène receptiona la dernière clé pour se charger des poignets et chevilles de son bien-aimé. Elle lui rendait sa liberté d'une vitesse surprenante puis se redressait dans le but de lui faire face. Assise sur sa petite bulle, la sirène frémit à la vue de Hody Jones se redressant.
Le monstre gagna en mètres, il surplombait la sirène, la noyait dans l'obscurité de son ombre et la fixait de ses gros yeux terrifiants. La danseuse du café des sirènes aurait dû avoir peur, il se tenait ainsi devant elle, et c'était tout sauf rassurant. Néanmoins, elle ne bougea pas. La sirène avait pleinement confiance en lui. Elle en avait la certitude, cela se confirma lorsque Hody s'en alla saisir son menton entre ses doigts et déposer un doux baiser sur ses lèvres.
« Tu as fait du bon travail. Je savais que je pouvais compter sur toi. »
La sirène en tombait à la renverse.
« Oh, Hody... »
Déposant la paume de sa main contre la surface de son front, la somptueuse sirène se mit à haleter. Elle ouvrait les lèvres pour pousser un gémissement étouffé qui transpirait l'embarras, ce qui ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. Hody ne prenait pas la peine de s'assurer de son bien-être. Il abandonnait la jeune demoiselle à son état de panique pour s'avancer jusqu'aux barreaux de sa prison.
« On va s'échapper d'ici et montrer à ces traîtres ce qu'il en coûte de s'en prendre aux bienfaiteurs de ce royaume de pacotille. »
« Euh, Hody..? »
Hyouzou avait interpellé son ami d'enfance avec panique. Sa voix était tremblante, âgée même. Et, sous le regard effrayé de la jolie sirène, la véritable nature des drogues fut dévoilée. Une flopée de rides parsemaient le corps de Hyouzou, son corps tombait en lambeaux et même ses cheveux suivaient un chemin identique. Il avait pris un coup de vieux. Tout comme le reste des officiers de Hody Jones. Ils avaient tous perdu de leur éclat, laissant leurs plus belles années derrière eux pour désormais ressembler à de vieux croulants.
« HᅳHody..? »
La sirène tendait sa main dans sa direction. Le regard inquiété qu'elle lui offrit accentuait la peur noyée dans ses tripes, Hody vit ses yeux s'écarquiller et ses forces soudainement l'abandonner.
« Hody, mon amour ! »
La danseuse réceptionnait au cœur de son décolleté le visage de son amant. Elle s'était effondrée au sol dans le seul but de l'empêcher de se blesser. Elle sacrifia sa nageoire pour lui. Un sanglot passa la barrière de ses lèvres, elle s'accrochait au visage de Hody et prenait sur elle, elle encaissait ce châtiment, soulagée de le subir à la place de l'homme poisson dont elle était éprise. Elle lui épargna peine et douleur. Hody ne pouvait pas subir davantage de blessures, il n'était plus qu'une vieille chose toute fragile. Il n'était plus le jeune homme plein de vie qu'il avait été autrefois.
Son châtiment lui était tombé dessus, il subissait enfin les conséquences de son arrogance. Mais il n'aurait pas pu être davantage touché, sous peine d'en perdre la vie.
« NeᅳNeptune arrive... Regardez ! » prévint Ikaros Munch d'une voix étranglée.
La sirène relevait la tête en direction de l'ombre s'approchant de la cellule. Aux côtés des conseillers du roi, de Jimbe ainsi que des princes, de la garde royale et du roi Neptune lui-même, elle aperçu ses amies sirènes. Elles étaient partagées entre la panique et l'embarras.
« Nous sommes inquiètes votre majesté.. » déclara la noiraude.
« Vous pensez que Hody l'aurait kidnappée pour se venger ? » demanda la blonde.
« Bonne question, djaman. »
« Venant de lui, ça ne m'étonnerait pas. » acquiesçait Jimbe. « Nous devrions rester sur nos gardes. »
À la surprise de tous, ils trouvèrent la fugitive pressant le corps malade de Hody Jones contre le sien. Sa position ne laissait aucune place au doute, Hody ne la retenait pas prisonnière, il avait à peine la force de respirer, comment aurait-il pu ? C'était elle qui le noyait en son sein, elle qui le regardait avec cet éclat de douceur dans les yeux. C'était elle caressait ses joues et embrassait son front.
« Votre majesté... » murmura un de ses conseillers au binoculaire.
« Quelle sordide situation, djaman. Je dois être en plein rêve... »
La sirène s'emporta brusquement à la vue des soldats. Pointant du doigt ceux qui tentèrent de s'avancer elle les prenait par surprise en hurlant à plein poumon.
« N'approchez pas ! »
Les soldats sursautèrent.
« Je vous interdis de lui faire mal, vous m'entendez !? » reprit-elle. « Vous en avez assez fait comme ça ! »
Jimbe chercha à s'approcher, mais la sirène lui beugla dessus à son tour.
« Toi aussi, sale traître ! Jimbe, monstre ! Tout ça est de ta faute ! »
« Jimbe, tu l'as connais ? »
La question de Neptune expliqua l'état d'esprit de tous les hommes poissons et sirènes présents. Outre la première concernée, Jimbe et les prisonniers, personne n'était au courant des liens existants entre la danseuse du café des sirènes et Hody Jones. Les soupçons du roi Neptune se confirmèrent lorsque le prénom de la sirène quitta les lèvres de l'ancien Grand Corsaire.
« Elle a vécu dans le district des hommes poissons toute son enfance avant de se réfugier sur l'île des hommes poissons. Et, à ce que je vois, Hody Jones est resté son seul et unique amour. »
Le roi, tout comme ses conseillers, manquèrent de s'effondrer à l'entende de cette effroyable nouvelle.
« AᅳAmour ?! » répéta le roi.
« La haine sépare mais réunie aussi. » expliqua Jimbe. « Surtout lorsqu'on est jeune et inconscient. »
« Tais toi ! »
La sirène l'avait coupé.
Avec colère, elle pressa le visage de Hody contre elle, de grosses larmes perlait le long de ses jolies joues, ses yeux n'étaient plus qu'une mer en pleine tempête. Il en fut presque impossible de déterminer la couleur de ses pupilles. La sirène renifla bruyamment. Elle était révoltée par l'arrogance de Jimbe. Son idole d'autrefois l'embarrassait devant ces traîtres et révélait sa véritable nature aux yeux de tous.
« Elle était probablement une espionne au compte de Hody. »
« Silence, j'ai dit ! » hurla-t-elle. « Ferme la ! »
« Elle sera bien mieux ici. À présent. »
Jimbe s'était approché tout en l'écoutant lui aboyer dessus et le menacer. Il n'avait pas quitté la sirène du regard, même lorsqu'il avait ramassé le trousseau de clefs à ses pieds et qu'il avait refermé la porte sur elle. Elle, n'avait pas eu le courage de se séparer de Hody. Elle était terrifiée à l'idée de l'abandonner et de le laisser pour mort. Elle acceptait son destin, si c'était celui de rester avec lui, dans la maladie et la pauvreté, si cela signifiait être de nouveau avec lui pour toujours et à jamais. Alors elle n'avait pas cherché à s'enfuir.
La sirène était restée assise au sol sous les yeux de tous ceux présents dans la salle, destinée à faire face à sa véritable nature de traîtresse.
« C'est la vérité ! » déclara-t-elle. « Je ne vous ai jamais appréciés, vous autre, j'ai toujours été du côté de Hody. Il est celui qui amènera la paix sur ce royaume, il est l'élu que votre stupide roi n'a su être ! »
Sa révélation terrorisa ses amies sirènes. Celles-ci se mirent à pousser des cris affreux, la main déposée sur leur poitrine après qu'elles aient brusquement bondi en arrière. Le roi les retint gentiment de la paume de sa main avant de les laisser reprendre des forces auprès des soldats dans le but de zieuter convenablement Jimbe. L'expression septique gravée sur le visage de Neptune ne passa pas inaperçu.
« Hody lui aurait-elle lavé le cerveau ? »
« Non, je ne pense pas. » confiait Jimbe. « Et même si c'était le cas, il serait trop tard pour lui venir en aide. Elle est malheureusement l'un de ces sacrifices qui, comme Hody, aideront nos espèces à se rendre compte de nos erreurs passées. »
« Pitoyable ! »
La sirène lui coupa de nouveau la parole.
« Vous êtes pitoyables à chercher à coexister avec les humains ! Ce ne sont que des bons à rien cruels ! » elle s'écria violemment. « Regardez ce que ce chapeau de paille à fait à mon pauvre Hody, vous devriez avoir honte ! »
Le conseiller au binoculaire secoua la tête.
« Je crains que le jeune Luffy au chapeau de paille n'y soit pour rien. »
Une fois la vérité révélée au sujet des pilules que Hody Jones eut volé des années auparavant, un lourd silence tomba dans la pièce. La sirène déglutit. Son cœur battait si vite qu'elle en avait la nausée. Ses yeux lançaient des éclairs, quinconce oserait trop s'approcher risquerait d'en subir les conséquences.
« Peu importe ! » elle reprenait. « Vous verrez, Hody se relèvera ! Il reviendra plus fort et vous regretterez de vous êtes dressés sur son chemin ! »
« Retournons au banquet, votre majesté. » parla Jimbe. « Nous n'avons plus rien à faire ici. »
Neptune accepta à contre cœur.
Une fois la salle vidée, la danseuse du café des sirènes baissait la tête en direction de son bien-aimé. Tout était plus calme. Peu importait si ses amis gémissaient partout autour d'eux, ils pouvaient bien mourir qu'elle s'en ficherait. Doucement, elle parcourut son visage de la pulpe de ses doigts. Sa peau était rugueuse et vieille, toute fripée, à deux doigts de l'immonde. Cependant, ce tableau répugnant ne fut point suffisant à la dissuader de se séparer de lui. La sirène secoua la tête. Elle le trouvait adorable ainsi.
Dans un tendre sourire, elle frotta sa joue à la sienne.
« Nous sommes enfin réunis, après tout ce temps, mon amour. Tu verras, je prendrai soin de toi. »
Aucune réponse ne vint, mais elle n'en eut pas besoin. Hody était à ses côtés, plus jamais elle n'aurait à partir loin de lui, elle ne ressentait pas le désir d'obtenir plus. C'était tout ce qu'elle avait toujours désiré : être auprès de lui. C'était son rêve d'enfant qui se réalisait.
5 notes · View notes