#Chapitre 1
Explore tagged Tumblr posts
Text
Good People Legacy
Disclaimer
Résumé de l'acte I
Chapitres : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15
Chapitre suivant
2 notes
·
View notes
Text
🏡 1. À la découverte des Sims 4
Je vous présente la famille April (4e mois de l'année en anglais, pour le 4e opus des Sims 😅). C'est avec cette famille que j'explorerai le jeu de base pour l'instant et éventuellement les packs.
Sabrina Lemieux est une jeune femme gourmande, soignée et bienveillante. Comme elle apprend vite, elle aspire à développer de multiples talents.
Elle travaille en tant qu'assistante de l'auteur (Auteur 1) chez Les livres de Walrus.
Derek April est un jeune homme extraverti, sûr de lui et glouton. Il a la fibre familiale très développée et désire plus que tout élever des enfants qui réussissent dans la vie.
Côté travail, Derek est un employé du service courrier (Affaires 1) à Dewey, Cheatem et Howe Inc.
Derek et Sabrina viennent d'emménager dans leur nouvelle résidence située à Willow Creek.
L'achat de cette maison jaune les remplie de bonheur! 🥰
La maison des April est quand même un peu vide… Leur but sera de l'aménager comme il se doit avec le temps… et avec des Simflouz!💸
Vues de l'extérieur Avant / Arrière Vues de l'intérieur Rez-de-chaussée / Étage
La première journée de travail pour Derek n'est pas sans défi.
Sabrina aussi doit résoudre un profond dilemme: être honnête ou mentir? Malgré son ambition, Sabrina préfère rester honnête.
2 notes
·
View notes
Text
Autopsie du dernier des rois maudits
Macron prévoit de privatiser la Santé, les transoports et la production industrielle. GRAVISSIME !
Temps de lecture = 8 minutes La France, bientôt dépendante des aides de la Banque mondiale pour le tiers-monde Par Daniel Desurvire Continue reading Autopsie du dernier des rois maudits
#autopsie du dernier des rois maudits#chapitre 1#Daniel Desurvire#Macron#mondialisme#Observatoire du MENSONGE#politique
0 notes
Text
Cycle 1 - Les Glycines Pourpres
✴︎ Chapitre 1
MS MR - Dark Doo Wop
Les rayons de la lune éclairaient à eux seuls le paysage urbain parisien. Outre les lumière des néons et des lampadaires, il nʼy avait quʼeux pour percer lʼobscurité de cette nuit pour la rendre mystique et y dévoiler le jardin de l’énorme manoir d’inspiration normand de l’avenue Foch. Ses colombages contrastaient avec le béton et la pierre des ses voisSophie. C’était un quartier chic, un quartier que la matriarche du coven avait toujours connu. Et elles voulaient que ses filles en bénéficie aussi. Tout semblait calme, il ne fallait pas déranger cette quiétude. Hortense se baladait dans le petit cimetière du coven qui se trouvait dans un renfoncement au fond de ce jardin. Il se délimitait par quelques colonnes en ruines. Les stèles étaient naturellement fleuries de belles amarantes qui retombaient en cascade, fournissant un abri à la demeures des morts. La jeune femme encapuchonnée rendit un dernier hommage à ses aînées décédées avant de tourner les talons et se diriger vers l’entrée de l’espace vert. Là, son amie Sophie l’attendait sous une arche séparant l’intérieur du petit château et la promenade.
— On y va ? Sophie invita son amie à la suivre.
Hortense garda le silence et emboita le pas de sa sœur jusqu’à arriver à sa hauteur. Les deux amies se rendirent dans la grande salle où elles retrouvèrent leurs semblables en âge de participer à cette réunion. Elles s’installèrent sur l’un des bancs pas encore bondé et regardèrent autour d’elles. Beaucoup d’entre elles, ainsi qu’Sophie, se demandaient quelle était la raison de cette convocation . La présence massive des Hespérides - chargées de la sécurité du coven - indiquait que la situation était grave et inquiétante. Hortense se sentait oppressée par cette ambiance particulière et le regard d’Sophie posé sur elle.
— Tu te sens bien Hortense ?
— C’est un peu stressant.
Et pas seulement. Hortense savait quelle était l’objet de cette assemblée. Quelques jours auparavant, elle fut convoquée par la supérieures des Hespérides : Camille. Hortense était une Limoniade : les guérisseuses du coven. Ce sont des sorcières spécialisées dans la botanique, la médecine par les potions et les plantes qu’elles pouvaient contrôler. Dans la citadelle, elles étaient trois — Hortense, Marjorie et Laurène — et la Grande Hespéride demanda à toutes de venir. Les Limoniades se retrouvèrent dans une antichambre quand la porte s’ouvrit brusquement sur Camille et son bureau. Cette dernière les invita à entrer et referma aussitôt la porte derrière la dernière.
— Je vais vous demander de faire preuve de la plus grande discrétion. Il ne faut pas que la nouvelle s’ébruite pour le moment car la matriarche ne veut pas inquiéter nos soeurs. Et nous ignorons comment vont évoluer les choses.
Hortense, Marjorie et Laurène se regardèrent avec interrogation et hochèrent la tête en guise de réponse, toujours dans un silence des plus religieux.
— Mona est malade ? Se risqua de demander Marjorie.
— Hélas. J’imagine que vous avez remarqué ses absences répétées cet été.
— Oui. Son absence lors des des célébrations de Lughnasadh ne passa pas inaperçue, remarqua Laurène.
Camille hocha la tête.
— Au début, on pensait que c’était bénin mais son état se dégrada. Elle fut hospitalisée un temps pour écarter une atteinte somatique.
— C’était si flagrant que ça pour qu’elle passe directement à la médecine moderne ? S’étonna Laurène.
— Oui je sais, ce n’est pas quelque chose de très conventionnel notamment venant de Mona. Qu’elle me pardonne mais vue son âge avancé, elle voulait s’assurer que son corps ne la lâchait pas. Personnellement, je pensais à un empoisonnement mais aucune trace d’un quelconque poison dans son organisme.
— Au final ? Intervint Hortense.
— Ils ont trouvé une insuffisance rénale qu’ils ont traité lors du séjour et elle semblait tirée d’affaire mais de retour ici, son état s’est dégradé. On surveille tout et ses prises de sang sont plus ou moins normales … sauf sa fonction rénale.
Un long silence s’installa. Hortense fixa le vide et réfléchissait aux propos de sa consœur.
— Ce n’est pas improbable que ce soit un empoisonnement notamment s’il y a de la magie derrière, conclut Hortense.
— D’où votre présence ici, termina Camille.
— Et quels sont ses symptômes actuellement ? Interrogea Marjorie.
— Extrême pâleurs, des sueurs nocturnes, des nausées et des vomissement. Se rajoutent à ça maintenant une photosensibilité accrue, de violentes céphalées, faiblesse dans les jambes …
Plus la liste s’allongeait, plus les Limoniades palissaient à leur tour.
— Ça fait beaucoup …, s’inquiéta Hortense.
— Nombreux sont les poisons et les plantes donnant un ou plusieurs de ces symptômes mais là … ça me dépasse.
— Tu peux toutes nous inclure Marjorie. Tu parlais de sueurs nocturnes mais avait-elle de la fièvre à ce moment ? Demanda Laurène.
— Pas à notre connaissance.
— Bon, j’imagine qu’il nous faut la voir pour que nous puissions l’ausculter, conclue à son tour Hortense.
À ces mots, Camille se leva et se dirigea vers une porte au fond de son bureau. Elle posa la main sur la poignet en récitant une incantation. D’un geste de la main, elle incita les trois Limoniades à venir la rejoindre. Ensemble, elles franchirent la porte pour se trouver instantanément dans les appartements de la Matriarche Mona. Les volets étaient fermés et ne laissait passer uniquement des filets de lumière. Au fond de son lit, Mona semblait à moitié endormie. Quand elle entendit ses petites soeurs arriver, elle ouvrit les yeux et essaya de se relever. Camille accéléra le pas pour vite arriver au chevet de celle qu’elle protège afin de l’aider à faire face. Hortense, Laurène et Marjorie s’avancèrent lentement et présentèrent leurs respects. Il leur fallut un temps avant que leurs yeux ne s’habituèrent à l’obscurité de la pièce. Quand elles purent distinguer plus clairement leur aînée, la stupeur les saisit. En effet, la pâleur marquée, ses yeux vitreux et le visage creuser par la fatigue indiquaient que Mona était au plus mal. Hortense sentit une bouffée de stress s’emparer de son corps, son estomac se noua et lui fit mal. Voir la fondatrice dans cet état donna un coup de massue sur les trois sorcières car Mona était le pilier centrale du coven depuis son élection. Une matriarche est élue par l’entièreté de la sororité et reste à sa tête jusqu’à la fin de sa vie. Cette femme marqua profondément Hortense, entre autre, car ce fut grâce à Mona qu’elle put trouver dans le coven une seconde famille.
Par la suite, les filles commencèrent à l’examiner sous toutes les coutures sans que la matriarche n’ouvrit la bouche. En sortant de là, les jeunes sorcières s’échangèrent des regards et se disaient qu’il fallait travailler d’arrache pied pour trouver un remède au mal qui sévissait dans les entrailles de leur Mona. Hortense voulait partir sur la base du poison mais ce n’était pas un empoisonnement banal avec des plantes et des incantations magiques. Camille les rejoignit peu de temps après.
— Alors, qu’en pensez-vous ?
— Difficile à dire. Ce n’est pas si simple, si les médecins n’ont rien trouvé …
— On va déjà se pencher sur ce que nous connaissons et traiter les différents symptômes. On va concocter différents remèdes mais certaines plantes mettront du temps à pousser malgré nos aptitudes, intervint Hortense.
— Même si nous n’avons pas de notion du temps, j’imagine qu’il nous en manque …, Camille semblait sceptique.
— Nous allons déjà traiter les symptômes. Mais il faudrait que l’ensemble de nos sœurs soient au courant, il est important qu’elle se sente soutenue dans ce genre d’épreuve, même si ça lui coûte qu’on la voit ainsi, continua Hortense
— Je vais lui en parler, j’espère la convaincre, finit Camille après avoir hocher la tête.
Cela lui prit plusieurs jours afin de convaincre Mona d’admettre que ses cadettes étaient en droit de connaître la situation et de rédiger une sorte de communiquer pour les rassurer. De plus, il avait été décidé de ne rien dire sur la possible intoxication car s’il y a envie de nuire, il ne fallait pas que ça se sache. Du moins, feindre l’ignorance était capitale pour mener l’enquête. Pendant ces quelques jours, Hortense et ses acolytes avait déjà commencé à travailler sur quelques remèdes pouvant soigner ses symptômes. Mais la durée d’effet était limitée, si elle ne les prenait pas régulièrement, sa santé déclinait aussitôt et si la situation continuait ainsi, Mona aurait une accoutumance au potion. En d’autre terme, plus rien n’aurait d’effets sur la matriarche.
De retour à l’instant présent, Hortense observa Camille montant sur l’estrade et fit face à l’assemblée. Elle s’éclaircit la voix et commença à lire le message de Mona. Tout le monde commençait à s’agiter et des chuchotements s’élevèrent dans la salle. Camille invita ses soeurs à se calmer et les rassura comme elle le pouvait. Hortense se dandinait sur le banc ce qui interpella Sophie.
— Tu savais ce qu’il se passait avoue.
Hortense se tourna vers elle et se sentait un peu soulager que Sophie découvrit seule le pot aux roses.
— Ne m’en veux pas, on devait garder ça secret. On a été convoquée avec les filles et … c’est préoccupant.
Sophie se mit debout un instant et balaya l’immense pièce du regard.
— Je ne vois pas Marjorie.
— On se relaye … je t’expliquerai quand on sera dans un endroit plus tranquille.
Sophie ne posa pas plus de questions et se doutait que la situation inquiétait pas mal Hortense. Cette dernière réalisait que quelque chose de louche se passait. Pour que Mona se retrouvait empoissonnée volontairement, quelqu’un voulait prendre sa place ? Était-ce une tentative des chasseurs ? Hortense balaya ces questions de son esprits car bien qu’elle aimerait avoir des réponses à ces questions, ce n’était pas son rôle d’enquêter et elle le laissait volontiers aux Hespérides. Quelque temps plus tard, les sorcières se dispersèrent, encore secouer par l’annonce de Camille. Hortense et Sophie regagnèrent leur chambre afin de discuter de la situation et histoire d’être tranquille.
Les deux amies pénétrèrent dans le couloir principal. Elles se faisaient aussi discrète que possible afin d’éviter à Hortense de répondre à des questions indiscrètes. Les sorcières se contentaient dʼun simple signe de tête en guise de salutation dès quʼelles croisaient le regard d’une de leur sœur. Ne pas attirer lʼattention était leur mot dʼordre jusquʼà ce quʼelles soient dans leur antre. Même si Hortense nʼétait pas du genre à faire parler dʼelle, cette nouvelle eut l’effet d’une bombe. Plus elle se fondait dans les murs, mieux cʼétait. L’ambiance du coven avait bien changé depuis cette réunion. La plupart de ses soeurs n’étaient pas plus crédules qu’une autre, elles trouvaient bien que quelque chose clochait. Pourquoi s’en prendre à Mona maintenant alors que la vie était si douce et respirait la tranquillité ? Les temps tranquille perduraient depuis quelques siècles maintenant bien que les femmes étaient toujours oppressées. Humaine, chasseuse, vampire, louve-garou ou sorcière, les hommes ne savaient pas vraiment faire la différence. Les chasseuses ne vivait que pour perdurer les lignées. Rares étaient ceux qui arrivaient à les croire toute aussi compétente qu’eux. Concernant les sorcières, les lycanthropes et les vampires, il suffisait de regarder l’Histoire et bon nombre d’humaSophie avaient payé la peur des hommes. À partir du moment où nous appartenons au « sexe faible », les différences ne sont pas qu’infimes et elles se transforment en ravin infranchissable. Mais Hortense s’estimait heureuse : elle vivait dans une ère de paix … mais pour combien de temps encore ?
Ressassant les derniers évènement en tête pour ne rien omettre à Sophie, elles regagnèrent leur chambre dans lʼaile ouest. Instinctivement elles se faufilèrent dans les couloirs, monta les escaliers en prenant soin de ne croiser personne. Cʼétait plus simple dʼéviter les regards dans le château quʼà lʼextérieur car il était plus difficile de se mettre à couvert. Une fois devant la porte de la chambre, Hortense jeta un coup dʼœil derrière elle. Sa main virevolta devant la serrure et un cliquetis se fit entendre. La porte sʼouvrit sur une chambre suffisamment spacieuse et haute de plafond pour deux jeunes étudiantes en magie.
Des tapisseries épiques mettant en scène des chevaliers et dʼautres personnages fantaisistes recouvraient les murs pour garder la chaleur émanant de la cheminée. En face du foyer reposait un tapis persan au ton chaud sur lequel étaient déposés deux voltaires avec une petite table en bois de chêne entre les deux. Une lampe art nouveau trônait sur cette dernière. Entre cette cheminée et ces voltaires se trouvait une petite table basse dans le même bois noble où étaient exposés quelques livres et babioles les aidant pour lʼapprentissage de la magie : un petit chaudron, des fioles, un kit de potion, des ustensiles, un herbier, une vitrine pour les gemmes d’Sophie, etc. Non loin de ce petit coin tranquille, contre le mur et à côté de la grande fenêtre en vitrail donnant sur la ville, une imposante bibliothèque fait de chêne également, se dressait au fond de la chambre. Elle était remplie de livres et de carnets. De lʼautre côté du grand vitrail, des lits superposés épousant parfaitement le coin de la chambre, dont les draps étaient paré de végétation grimpante. Au dessus de la couette, une couverture patchwork était pliée. Une descente de lit toute molletonné accueillait les pieds des jeunes sorcières lors de leurs réveils très matinaux. Tout comme les autres meubles, la table de nuit était fait du même bois. Dessus se trouver une petite lampe de chevet champignon. Un tiroir fermé où se trouvait des effets personnels complétait le meuble. Au pied de ces lits douillets se trouvait un grand et large bureau sur lequel traînaient des fournitures de peinture, de dessin, de calligraphie, un nécessaire de création de bijou, des gemmes qui traînaient etc. Hortense avait un goût plutôt prononcer pour les arts et elle aimait sʼy retrouver. Cʼétait son échappatoire. Pour Sophie, elle était une Oréade. Ce sont les minéralogues du coven. Spécialisées dans la lithothérapie, elles étudient et notent les effets que les pierres peuvent avoir sur les sorcières. Elles fabriquent les talismans, chargent les pierres de protections et elle savent contrôler la roche. D’où la présence de gemmes un peu partout dans la chambre. Le bureau était plutôt commun. Rien de particulier en soit et il était fonctionnel : des tiroirs, du rangement, une lampe de bureau éclairant suffisamment les travaux des jeunes femmes quand elles sʼacharnaient dessus chacune leur tour. Hormis les tapisseries massives, quelques unes des œuvres d’Hortense était placardé sur le peu dʼespace libre. Sinon des épaisses ficelles et des guirlandes traversaient la chambre. Des bougies se trouvait ici et là, procurant une ambiance tamisée quand Hortense et Sophie méditaient.
Les lattes de parquet brillaient grâce aux flammes dansantes du foyer. Cet endroit, la jeune femme lʼaimait bien. Cʼétait son cocon, sa bulle de protection. Ici, elle était tranquille, apaiser quand ça devenait tendu. Les filles s’installèrent l’une en face de l’autre. Hortense prit un grande inspiration et dévoila les récents évènements.
— Camille nous a convoqué pour nous parler de Mona. Tu sais déjà les grandes lignes : Mona est souffrante. Et bien que nous, Limoniades, sommes à son chevet pour lui prodiguer les soins nécessaires … l’état de notre Mère est grave.
Sophie fixait Hortense avec attention.
— Avant tout ça, elle a fait un séjour à l’hôpital, ils n’ont rien découvert hormis un affection des reins et le fait qu’elle vieillissait. Camille espérait un empoisonnement mais rien ne se vérifiait sur les prises de sang et avec les filles, on a affirmé cette hypothèse en soulignant que c’était peut-être induit par la magie. Ou du moins, si Mona avait avalé quelque chose, il aurait été ensorcelé mais bon.
— Difficile de le détecter, en conclut Sophie, mais vous avez trouvé quelque chose ?
Hortense hocha lentement la tête.
— C’est une bonne nouvelle alors ! S’exclame l’Oréade.
— Pas vraiment. On a découvert que son organisme recèle en réalité un nombre inimaginable de substances toxiques en tout genre. Elles peuvent être sécrétées par le corps ou d’un aliment ou plante nocive. On ne soigne que les symptômes et éventuellement l’intoxication mais son état ne s’améliore pas vraiment. On en finit pas.
Hortense se laissa tomber sur son lit. Les derniers détails contés pompa l’énergie de cette dernière qui repensait au bourbier que le cas de Mona était. Sophie réfléchissait et essayait de comprendre.
— Vous soignez Mona au fur et à mesure, ça ira mieux non ?
— Le problème c’est que son corps en est imbibé. Les poisons non identifié la tuent à petit feu. Ça avance à une vitesse fulgurante. Tu l’aurais vu Sophie, elle est dans un piteux état. Son corps la lâche complètement, il ne se bas même plus, il la tue. Et on ne sait pas combien de temps il lui reste. De plus, on manque de ressources.
Sophie soupira et comprit la gravité de la situation. Elle rejoignit Hortense sur son lit et posa une main sur son genou.
— Vous allez y arriver.
— Je l’espère.
Un long silence s’en suivit. Hortense regardait le plafond, se triturant les méninges, imaginant les pires des scénarios qu’elle ne voulait pas envisager. L’anxiété la gagnait de plus en plus au fil des jours et les nuits sont courtes. Sophie le remarqua et se dit qu’elle pouvait lui donner un coup de main.
— Tu as dit qu’il te manquait des ressources … de quel genre ?
— D’ingrédients principalement … même si des ustensiles ne seraient pas de trop.
— Quoi comme ingrédient ?
— Un peu de tout. Nos plants ne sont pas encore mûr, on essaye de mettre à contribution l’entièreté de nos dons mais il y a une limite : notre énergie vitale n’est pas inépuisable. Le stock est en péril mais on a pas le temps de sortir et personne ne peut le faire à notre place.
— Il faudrait que tu demandes à Laurène et Marjorie d’assurer toutes les deux pour le moment. Je t’emmène en ville pour trouver ce qu’il te faut.
Hortense se redressa sur ses coudes et gratifia son amie d’un sourire.
— Merci, ce contenta-t-elle de répondre.
Sophie lui fit un clin d’oeil en retour et se releva. Elle décida de confectionner un anneau serti d’une obsidienne aussi noire que les ténèbres. L’Oréade voulait en faire cadeau à Mona pour encourager sa guérison. Hortense décida de se coucher même si elle se doutait que le sommeil repartira aussitôt qu’il est venu. Le reste de la soirée se poursuivit dans le calme, la prière et la méditation. Toutes les sœurs priaient pour que leur mère spirituelles et de cœur se remette au plus vite.
La nuit s’étendait sur l’entièreté de la capitale. Son effervescence atteignit son paroxysme en quelques heures mais les vitraux — adaptés au fil des époques — empêchaient les sons de parvenir à Hortense qui se trouvait là. La sorcière observait d’une des fenêtres du petit château posé à flanc de la colline Montmartre. De là, elle parvenait à distinguer une partie du jardin entouré de haut mur et derrière, l’avenue commerçante. Les néons des enseignes éclairaient son visage qui se perdait dans le vide. Elle n’avait plus sommeil, Morphée étant partit dans d’autres draps. Elle s’était éclipsée discrètement de la chambre pour ne pas réveiller Sophie. Elle marcha un peu au hasard dans les couloirs et se retrouva devant cette fenêtre. Comme un papillon hypnotisé par une source lumineuse, Hortense fut sûrement attiré par les lumières urbaSophie. Jusque là, l’endroit était silencieux et désert. Mais quand elle tendit un peu plus l’oreille, elle put distinguer des bruits de pas qui venaient dans sa direction. La jeune femme tourna la tête et tomba nez à nez avec Marjorie.
— Tu n’es pas couchée Hortense ?
— Je te renvoie la question, dit l’intéressée étonnée de voir sa sœur dans les couloirs à une heure aussi tardive.
Marjorie laissa échapper un petit rire et vint se placer à côté de sa semblable. Elles ne parlèrent pas tout de suite, le silence traduisait quelque chose qu’Hortense pensait saisir.
— Ça se présente si mal que ça ? Finit-elle par dire.
— Oui. Plutôt. J’ai terminé les derniers remèdes que l’on pouvait faire en attendant la maturation et le prochain ravitaillement. Ça va être de plus en plus compliqué car cela va nous demander beaucoup plus de temps et d’ingrédients or, nous manquons de tout. Si on ne trouve pas ce que Mona a …
— Je sais, je sais … coupa Hortense d’un ton grave.
Un autre silence s’en suivit mais il dura moins longtemps que le précédent. Hortense ne mit pas longtemps à chercher ses mots.
— J’irai en ville demain. Je trouverai ce qu’il manque pour nous donner justement plus de moyens à défaut de nous donner du temps.
— Tu sais où tu vas trouver ce genre de denrée ? s’inquiéta Marjorie.
— Sophie a ses adresses. Elle me guidera.
Marjorie grimaça un court instant et fixa de nouveau le vitrail.
— Soyez prudentes quand même. Les temps ont peut-être changé mais les rues ne sont pas spécialement sûres.
— Allons, les humains ne sont pas si terribles que ça.
— Je ne parle pas que d’eux Hortense. Même si les mentalités ont évolué, les peuples et leurs dogmes restent inchangé.
Hortense soupira. Vu de cet angle, la Limoniade n’avait pas tort. Les guerres entre les différents peuples ésotérique existaient toujours mais c’était comme une sorte de guerre froide. Les sorcières du coven sortaient peu. Non pas par interdiction mais elles n’avaient pas suffisamment confiance au monde qui s’étendait par delà les murs de la citadelle. La peur d’être catégorisée, méprisée et marginalisée les dictait. Cependant, Hortense ne pensait pas de cette façon et se terrer participait à cet isolement. Qu’on le veuille ou non, le mal était fait et il n’appartenait qu’à elles de donner le change. Mais elle le gardait pour elle car la plupart de ses soeurs pensaient comme Marjorie. Elle ne pouvait en parler qu’à Sophie qui, à côté de ses préoccupation du coven, suivait des cours dans l’école de joaillerie de Paris. Et ce, au grand damn de certaines. Cela dit, Hortense pouvait faire confiance à son amie qui connaissait la ville presque comme sa poche. Leur conversation prit fin après un échange de banalités et dans un dernier regard, Hortense observa sa collègue disparaitre dans la noirceur de la nuit.
0 notes
Text
Chapitre 1 : Bénis soient les champions du Créateur
Durée : de juillet 2021 à février 2022.
Factions : Peuple (rouge) et Chantrie (jaune).
Crédits : lunpand (design), Kietah (code), Kietah et Myre (contexte).
« Et telles furent Ses paroles : en ce jour, Je décrète qu'il est opposition en toute choses : pour la terre, le ciel ; pour l'hiver, l'été ; pour les ténèbres, la Lumière. Seule Ma volonté peut rompre l'équilibre et insuffler au monde une nouvelle vie. »
Synopsis :
De Réconfort à Tollecourse, 5:12 des Exaltés « Starkhaven accueillera le Grand Tournoi ! » Dans la fraîcheur de l’aube, avant que les esprits ne se trouvent harassés par les chaleurs de ce début de l’été, les crieurs publics avaient envahi les rues de Starkhaven et de Cairnayr pour annoncer la bonne nouvelle aux artisans, aux marchands, aux marins et aux badauds. Les foules s’assemblaient autour des annonciateurs de l’heureuse proclamation : la Cité-État s’anima doucement d’une nouvelle énergie, de bonne humeur et de rêves car les temps à venir s’annonçaient enfin heureux et prospères. « Le Prince a annoncé que le Grand Tournoi des Marches Libres aurait lieu à Starkhaven pour le mois de Vendangien ! » Du moins, c’est ainsi que j’aime à m’imaginer le début de l’histoire que je vais vous conter. [...] Combats, concours, foires ou animations de rue ! Voilà quel était le programme de leurs réjouissances et de malheurs… tant qu’ils pouvaient en profiter.
Ce chapitre est désormais facultatif : il n'est pas nécessaire de connaître pour nous rejoindre.
Plus d'informations sur le chapitre ici.
#forum rpg#french rpg#forum francophone#rpg francophone#forumactif#ainsi tomba thedas#dragon age rpg#Fantasy rpg#avatars illustrés#design#chapitre 1
0 notes
Text
Chapitre 1
Ils n’y retourneraient pas. Il était hors de question de se laisser capturer et de retourner là-bas. Lyvvi ne voulait plus avoir à souffrir de leurs coups, de leurs jeux. Elle ne supporterait pas de voir une nouvelle fois la vie s’éteindre dans le regard d’un autre. Ils l’avaient brisée. Qui qu’elle eût pu être par le passé, cette femelle était morte en ce lieu. Elle était devenue une poupée…
View On WordPress
1 note
·
View note
Text
Chapitre 1
Le roi est mort, vive le roi
-Tu l’a déjà rencontré ?
-Rencontrer est un bien grand mot. Je l’ai salué lors de son 7ème anniversaire, ça fait presque vingt ans maintenant.
-C’est déjà beaucoup !
Comme à son habitude, Lucile de Bellavie est une vraie commère, surtout quand cela concerne la famille royale. Sans attendre la moindre réponse, Lucile se leva d’un bond pour observer la fenêtre. Sa longue chevelure doré, élégamment attachée, brillait autant que les reflets du soleil. Ses yeux, couleur diamant, fixait un point précis dans le paysage.
-Elle est encore allumée. Déclara t-elle dans un murmure.
Assise à la table du petit salon, Angela Dulion sirotait sa tasse de thé en lisant le journal. La jeune femme, aux cheveux corbeau, n’avait nullement l’air intéressée par ce qui se passait en dehors de la petite table dorée. Elle n’est évidement pas dupe aux agissement de son amie. Aujourd’hui le roi est souffrant, et la bougie annonçant son départ imminent est posée face à la fenêtre de la chambre royale. C’était également la raison de sa venue dans la résidence qui lui était réservé au palais. Si elle n’avait pas reçu le message du héraut, jamais elle ne ce serait déplacer. Tout au palais était luxueux, à tel point que même les nobles les plus riches paraissaient pauvre en comparaison. Que se soit les grands canapé en velours rouge, éparpiller de manière harmonieuse dans la grande salle. Les grands rideaux cramoisi, filé de rose doré à ses extrémités, entoure les grandes fenêtres creusés dans le mur recouvert d’acajou. Sans parler des nombreux fauteuils et chaises assortis aux canapés, ni toutes les décorations et reliures sur les murs. Toute cette luxure à outrance la faisait suffoquer.
Un petit gâteau en main, Angela en pris une bouchée quand Lucile poussa une exclamation.
-Le grand maître est sorti ! Hurla t-elle. Il s’approche de la bougie ! Ne me dis pas qu- Il l’a éteint !
Pendant le récit de la jeune femme, un brouhaha se faisait entendre dans toute la cour royale. Le silence retomba pendant presque une seconde entière. Ce délai dépassé, Lucile couru pour sortir de la demeure réservée aux Dulion aux palais royal, suivi d’un énorme tumulte.
Toujours assise à sa table, Angela fit un signe à l’un de ses servants.
-Madame ?
-Je crois me rappeler que certain d’entre vous ont des enfants. Distribuez le reste des gâteaux pour qu’ils puissent en profiter, s’il en reste gardez les pour vous.
-Bien madame.
Le silence reprit vite sa place dans le palais. Une fois son thé et son journal terminés, Angela se leva pour prendre une nouvelle fois la parole.
-Préparez mes affaires, nous retournons au manoir.
Les servants, présent dans la pièce, se recourbèrent tous en même temps, comme une chorégraphie bien exécutée, avant de se mettre en action.
Contrairement à d’autres nobles, Angela Dulion n’avait pas pour habitude de vivre au palais royale, et ce malgré le lien d’amitié qui uni leurs deux familles.
D’après les sources, lors de la guerre qui a opposé les royaumes de Llyne et Onryx il y a des centaines d’années, le maître de la maison Dulion aurait sauvé son roi au prix de l’un de ses bras.
Dans la calèche menant au manoir, Angela ne pouvait s’empêcher de repenser à la façon dont les yeux de son père brillaient quand il lui racontait l’histoire de ce fameux sauvetage. D’après lui, le roi et son ancêtre avait dû s’abriter dans un village ravagé d'une précédente bataille. Un groupe d’une centaine de soldats d’Onryx, recherchant les deux hommes, entra dans le village. Sans attendre l’ancêtre Dulion prit le roi pour le mettre à l’abri. Grâce à l’ingéniosité et à la force aussi bien physique que magique du maître de la famille, il réussi à mettre ses assaillants en déroute.
Un léger rire raisonna dans la calèche. Quand Angela était petite, elle adorait entendre son père lui raconter cette histoire, mais du haut de ses 24 ans, elle sait depuis longtemps qu’il enjolivait son récit. Pourtant, malgré ces nombreux ajouts, l’histoire gardait le plus important. Le Duc Dulion dû faire barrage de son corps pour empêcher les soldats d’Onryx d’atteindre le roi. Ces derniers étaient plus une dizaine qu’une centaine cependant. Son dévouement lui a valu la confiance et l’amitié de la famille royale, et ce même plus d’un siècle après la fin de la guerre.
Angela posa sa tête sur le rebord de la fenêtre. Le paysage verdoyant, le confort des sièges et la couleur semblable aux bleuets des rideaux virevoltant au vent. Toutes ces familiarités firent divaguer son esprit au jour de sa «rencontre» avec le prince, ou le roi, si on tient compte des récents évènements. Contrairement à beaucoup de nobles dames, elle n’a jamais aimé aller à ces grands bals luxueux. Lors de ces soirées, il fallait toujours faire attention à la façon de se comporter, de se tenir ou de parler. Tous ces faux-semblants la fatigue au plus haut point. Mais en ces temps, Angela n’était pas consciente de toute la fourberie et la cruauté cachées dans la haute société. Alors ce jour-là, elle était plus qu’heureuse de pouvoir suivre son père lors de l’un de ces grands bals au palais. Sur la route, la petite Dulion ne pouvait s’empêcher de contemplé la grande calèche blanche et bleu, au couleur de sa famille. La grande peinture au plafond représentant un grand lion d’argent, les armoiries de leur maison, semblait veiller sur eux. La joie qu’elle ressentait sur le chemin l’empêchait de rester en place, surtout en voyant les grandes portes du palais royal de sa petite fenêtre. Lors de l’anniversaire d’un membre de la famille royale, il est commun de voir les nobles se bousculer avec leurs enfants pour qu’ils puissent se rapprocher de l’héritier. Évidemment le père d’Angela avait fait de même. Quand est arrivé le tour des Dulion, la petite Angela leva les yeux vers le prince, il était droit comme un I. Son expression était comme sa position, tirée à quatre épingles. Pour autant, il était loin d’être aussi à l’aise qu’il voulait bien le faire croire, surtout au vu de ses regards furtifs à l’égard de son père. Bien sûr, la petite Angela n’avait pas remarqué ces petits détails. Le comportement du jeune homme lui était étrange, toutes les personnes qu’elle connaissait avait un grand sourire sur le visage. Elle n’avait jamais vu une personne aussi froide et distante. Elle n’était pas habituée à ça.
Le prince...Le roi vient de perdre l'une des personnes à qui il tenait le plus, mais il lui est interdit de faire son deuil. Partir sans présenter ses respects au nouveau roi est mal vu, voire blasphématoire. Mais comment Angela pouvait décemment courir retrouver le prince dans le but d’être la première à obtenir ses faveurs, et réussir à se regarder dans la glace ? Sans la relation entre leurs deux familles, Angela ne serait pas aussi sereine après cette transgression. Le couronnement officiel aura lieu au milieu du mois prochain au plus tard, elle attendra ce jour pour lui présenter ses respects. Beaucoup lui en tiendront sûrement rigueur, le nouveau roi également. Pour autant cela ne dérangeait pas Angela. Ils ne s’étaient parlés qu’une seule fois il y a presque vingt ans, les ressentiments qu'il pouvait bien avoir à son égard était le dernier de ses soucis. Elle préférait mille fois être la risée du palais, de la noblesse même, si ça permettait au roi de faire son deuil.
La petite fenêtre à l’avant de la calèche s’ouvrit légèrement.
-Nous somme bientôt arrivés madame.
Aussi rapidement qu’elle s’était ouverte, la minuscule fenêtre se referma d’un seul coup. Un soupire s’éleva dans la calèche. Bientôt Angela sera de retour dans son manoir, bientôt elle pourra se reposer sans que personne ne l’observe ou ne la juge.
Arrivée à la résidence des Dulion, la calèche s’arrêtait au pied de l’immense escalier menant à la porte d’entrée. De la fenêtre, on pouvait voir un servant descendre les longues marches de marbre blancs au pas de course, tout ça dans le seul but d’ouvrir la porte de la calèche le plus vite possible.
Une fois sortie, Angela se mit à fixer l’escalier du regard. Elle détestait plus que tout monter ou descendre des marches avec ses grands talons et ses lourdes robes. Avec beaucoup d’effort, Angela réussi à atteindre la porte d’entrée sans louper une seule marche. Comme pour la calèche, c’est un servant qui ouvrit la grande porte d’argent du manoir. Une ligne de servants était posté de chaque côté de la porte, en voyant que le maître des lieux était de retour, tous la saluèrent. Le hall d’entrée était rempli de personnes, une dizaine par ligne, pourtant pas une once de chaleur n’en ressortait.
-Bon retour chez vous madame.
William Dumont, le majordome de la famille Dulion depuis une vingtaine d’années, était posté au centre des deux escaliers de marbres blancs et bleu nuit menant à l’étage. Angela ne pu retenir un sourire en le voyant. Les grandes fenêtres de l’étage laissaient la lumière tomber sur les cheveux grisonnant et impeccablement plaqués de l’homme.
Il y a dix-sept ans, quand la maladie emporta les parents d’Angela, c’est monsieur Dumont qui s’occupa de la petite Dulion. Et c’est encore le cas aujourd’hui. Il était sévère mais juste, et même s’il ne l’avouera jamais, il y a bon nombre de bêtises qu’il a laissé passer.
Angela venait de faire une chose indigne de la noblesse. Elle le savait, Monsieur Dumont était furieux.
-Je vais dans mon bureau.
-Le thé sera bientôt près. Dit-il d’un ton réprobateur.
Maintenant elle en était plus que sûre...Elle allait se faire taper sur les doigts.
En montant les grandes marches en se tenant à la rambarde. Son regard serpentait ça et là, regardant les petits fauteuils et les rideaux d’une myriade de bleu, les ornements, les rebords de meubles et certaines décorations murales étaient faite d’argent. Sans parler des armoiries familial centré sur certaine parcelle mur. Toute ces familiarité la rassurait, malgré la froideur des lieux. Après des jours au palais royal à attendre la mort du roi, elle était enfin chez elle.
Assise dans la grande pièce remplie de livres, Angela regardait les montagnes de dossiers qui s’étaient amassées sur son bureau depuis son absence. Tous les dossiers avaient été triés du plus au moins urgents. La famille Dulion était connue pour ses jouets et ses bonbons pour enfants. Angela prit l’un des dossiers urgents en mains, et commença à le feuilleter. La grande cheminée derrière elle était encore éteinte en ce début d’octobre, et les grandes fenêtres positionnées à l’ouest illuminaient la pièce d’une lueur orangée. Quelques dossier pris en charge plus tard, Monsieur Dumont entra dans la pièce, un chariot de thé entre les main. L’orange avait fait place à un bleu glacé qui refroidissait la pièce.
-Tu as fait du bon travail pendant mon absence. Comme d’habitude.
-Merci madame.
Son ton réprobateur n’avait pas disparu malgré le temps.
-Tourner autour du pot ne te ressemble pas.
Monsieur Dumont leva enfin ses yeux d’argent vers Angela, la fixant d’un air renfrogné.
-Le roi est mort.
-J’ai entendu ça.
Toujours concentré sur le dossier qu’elle avait en main, elle n’avait pas l’air de prendre la mort du roi au sérieux.
-Angela ! La voix grave de l’homme porta dans toute la pièce.
Tous les servants savaient que Monsieur Dumont était proche d’Angela, mais il était rare de les entendre parler de manière si informelle.
-Tu es folle ?! Partir sans lui présenter le moindre respect, même la famille royale ne s’autoriserait pas une telle chose !
-Heureusement que je ne suis pas un membre de la famille royale alors.
-Vos ancêtres n’ont pas protégé vos liens avec la famille royale pour que vous détruisiez tout par égoïsme !
-Espérons que ce ne soit pas le cas.
La désinvolture d’Angela avait pour habitude d’exaspérer Monsieur Dumont. Elle le savait bien, et c’est pour cette raison qu’elle agissait toujours de la sorte quand il lui faisait ce genre de leçon.
-Tu es une vraie tête de mule.
-J’irais lui présenter mes respects le jour du couronnement.
-Ça ne changera rien à ce que tu as fait.
-Je ne serais pas la seule à lui présenter mes respects ce jour-là, malgré ma petite erreur, le prince ne m’en tiendra pas rigueur.
-Le roi.
Angela leva à son tour ses yeux indigo vers son majordome.
-Pardon ?
-Le roi est mort, vive le roi.
La jeune femme ne dû pas réfléchir plus longtemps avant de comprendre à quoi il faisait référence. Un long silence régna dans la grande pièce. Monsieur Dumont servie une tasse de thé à l’odeur de rose à Angela.
-C’est noble de votre part, mais une seule personne ne peut changer les choses.
Angela fixa la tasse posée sur son bureau. Même en colère, Monsieur Dumont lui avait servi son thé préféré.
-Il faut finir le travail avant de recevoir l’invitation pour le couronnement.
Reprenant son masque de majordome, Monsieur Dumont salua sa maîtresse avant de sortir du bureau. Concentrée sur ses gros dossiers, Angela était loin de savoir ce qui allait arriver lors du couronnement. Lors de sa première rencontre avec le prince, elle n’était qu’une enfant. Aujourd’hui Angela est une adulte, bien différente de ce à quoi le prince avait l’habitude. Et très bientôt, Angela se rendra compte que le prince est loin de n'être que l'homme de pouvoir qu'il était.
0 notes
Text
Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - Chapitre 10 (Partie 1/2)
Ceci est un Hateread du tome 10 de la saga Tara Duncan, inspiré par le long travail de Patricklemorse. Pour plus d’explications ou d’introduction, référez vous au post « Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - 0 : Dans les épisodes précédents » !
L’ensemble des extraits cités entre guillemets et en italiques appartiennent à madame Sophie Audoin-Mamikonian, que j’appellerai Madame S.A.M par facilité.
Salut lecteurs, salut lectrices, et bienvenue dans la suite de ce hateread du tome 10 de Tara Duncan ! À en croire la pagination du PDF sur lequel je m’appuie, j’ai presque fait un bon tiers de l’histoire en ce début de chapitre 10 ; mais ne perdons pas le rythme, et enchaînons !
Dans le chapitre précédent, le magicgang s’excusait pour des fautes dont Tara était seule responsable. Robin et Cal la demandaient tous les deux en mariage, et partaient pour la laisser réfléchir. On en était restés sur le départ de Fafnir, Fabrice et Moineau, donnant l’occasion à un nouvel arrivant de se manifester à la porte des appartements de Tara.
Le chapitre d’aujourd’hui s’intitule “Chem, ou comment arriver à fâcher tout le monde en essayant de bien faire et se dire que les femmes, quelle que soit leur race, dragonne ou humaine, vraiment, c’est super-compliqué.”.
J-P : Oh là là mais qu’est-ce que voilà ! C’est la cata, c’est la strophe, c’est la catastrophe !
L-B : La dégringolade, la tuile !
J-P : Une entrée en fanfare, ou plutôt en fan-foire, un titre de chapitre qui justifie notre réapparition comme personnages récurrents, ma chère Louise-Bernarde !
L-B : En effet, Jean-Paul, il va sans dire que notre présence était requise pour commenter une telle bavure ! Car mes chers tumblolecteurs, comme vous pouvez le voir, ce milieu de saison s’ouvre sur un breuvage aussi salé qu’écœurant, la fameuse soupe miso de la princesse française Sophie Audoin-Mamikonian. Les plus sagaces d’entre vous auront déjà identifié la célèbre technique “Les Femmes, ces Aliens Incompréhensibles”, un grand classique de la littérature, finalement !
J-P : De la littérature, de la politique, de la philosophie, apanage des incels et des grands amateurs de stéréotypes de genre ! Et ce n’est pas tout, je crois ! Le titre comporte un nom qui sera familier aux experts.
L-B : Tout à fait, tout à fait ! Mais dites-moi, Jean-Paul, en indiquant que ce chapitre suit le point de vue de Chem le dragon, est-ce que finalement l’autrice n’assassinerait pas toute forme de suspense ?
J-P : Ça ne fait aucun doute, Louise-Bernarde !
Pardon, j’aime bien ces deux crétins que j’utilise pour commenter les débuts de chapitre, ce sont de bons exutoires pour m’éviter de me fâcher. On devrait avoir des discussions de commentateurs sportifs sur les contrariétés quotidiennes, ça pourrait calmer les frustrations.
Sur ce, commençons pour de vrai.
La porte informe Tara que son mystérieux visiteur n’a pas révélé son nom, et s’est contenté de dire qu’il est un prétendant. Tara est donc quelque peu perplexe.
“Prudente, elle dévisagea l’image qui lui faisait face, projetée par la scoop de la porte. C’était un beau garçon (évidemment !) aux épais cheveux noirs, qui attendait patiemment.”
Pourquoi “évidemment”... pourquoi... Je ne sais même pas quoi répondre, y a tellement d’angles d’attaque possible pour démonter une telle affirmation !
Quoi, faut vraiment être magnifique pour draguer l’Héritière ? Aucun prétendant en dessous de 9/10 physiquement n’est accepté dans l’enceinte du palais ? Ou c’est les familles qui font les élevages de belles gueules ? Ou bien il n’y a que les gens beaux qui ont le droit d’être nobles/aristos dans l’univers de Tara Duncan ? Les qualités de cœur ça ne marche pas ? T’es un bon parti que si tu es sexy ?
Ou bien, pire mais plus vraisemblable si on fait semblant de garder une once de respect pour l’univers de Tara Duncan : tout le monde part du principe que Tara va être superficielle et n'accepter que des prétendants beaux gosses. “Tout le monde” incluant sa tante et son mentor. Et Tara le sait.
Ça pique, quand même.
Bref, Tara crame que le nouveau venu est en fait Chem, car il n’a pas transformé ses yeux, qui ont gardé leur jaune et leurs pupilles verticales.
“— Tara, protesta-t-il, voilà une façon bien formelle de me recevoir !
— Vous avez formellement demandé à m’épouser. Je vous reçois donc comme tous les autres prétendants, de façon formelle...
Elle désigna la décoration de la main. Surpris, Chem regarda autour de lui.
Effectivement. La suite était toute d’or et de joyaux. Elle-même portait une magnifique robe longue et pourpre, lacée jusqu’au bas des reins à l’arrière, un chignon haut retenant une couronne incrustée de rubis et des talons qui la grandissaient encore. Sur son épaule, son pégase miniaturisé était lui aussi assorti, sa robe d’un or sombre et ses ailes pourpres. Très impressionnant. Même si on sentait que cela ne lui plaisait que très modérément d’être traité comme un accessoire de mode. (Va falloir finir par s’habituer, Galant, tu sers à ça depuis le tome 1.)
Le dragon écarquilla ses yeux dorés. Il avait tellement l’habitude de voir Tara comme une petite fille dont il devait constamment sauver la vie ou comme son él��ve, qu’il n’avait pas réalisé à quel point elle pouvait être majestueuse. Avec un certain malaise, il constata qu’elle ressemblait étrangement à son implacable tante, l’Impératrice d’Omois.
Et, comme sa tante, elle utilisait sa beauté avec une grande efficacité, pour impressionner ses interlocuteurs.
La partie n’allait pas être aussi facile que ce qu’il avait imaginé.”
Euh... ew ?
Je trouve ce passage bizarre. Bizarre-malaise. Cette histoire de “beauté pour impressionner”, ça ressemble à une excuse à la con pour encore faire une scène fanservice chelou avec Tara.
Je ne sais pas pour vous, mais quand je vois un personnage faire l’usage de sa beauté pour “impressionner”, il s'agit plutôt de quelqu’un qui a de la bouteille, empreint de confiance en lui, d’expérience, de charisme ET de beauté, utilisant ces divers atouts sur des personnes plus jeunes, plus impressionnables, moins intelligentes, moins exercées à un certain milieu. Généralement, c’est une preuve d'ascendant, une façon de montrer son contrôle, son autorité, de ne pas être remis en question. Par exemple, une femme entre deux âges qui se sert de son charme pour extirper des informations d'une jeune personne naïve. Ou bien, pour prendre l’exemple de la série : dans un des tomes, Maître Dragosh se sert de je ne sais plus quelle magie sur lui-même pour séduire brièvement Tara, lui montrant les capacités qu’elle doit redouter chez les vampyrs. C’est un passage chelou, certes, mais on y retrouve de cette dynamique, car il est une figure d’autorité pour elle en premier lieu.
Typiquement, ce n’est pas un atout que je vois utilisé par une adolescente. Je vous renvoie à ce que j’expliquais à propos de Mourmur et Cal dans la partie 2 de ma critique du chapitre 4.
Là, Tara est plus jeune que Chem, il est son tuteur, loin d’être bête (en principe. En application c’est pas la même mayonnaise), une figure d’autorité importante dans le monde de Tara Duncan. L'idée que Tara pourrait l’“impressionner” avec sa beauté est un sacré flex, quand même.
Autre option : cette histoire d’“impressionner” est du bullshit, et la vérité est qu’elle espère séduire Chem et enclencher un trope beaucoup plus nauséabond, le célèbre “homme stupide car homme pense qu’au sexe”.
La première option est débile et la deuxième me dégoûte. J’espère que ce sera la première. Parce que, pour la deuxième, on dirait que Chem est bien parti pour rentrer dans son jeu, ce qui. Beurk. Beurk beurk beurk.
“Tara s’assit dans un fauteuil qu’elle avait transformé avant que le dragon ne pénètre dans la suite et qui ressemblait beaucoup à une sorte de trône, légèrement surélevé. Le dragon salua mentalement l’ingéniosité de la jeune fille. Elle lui rappelait qu’ils ne jouaient pas d’égal à égale. En tant qu'héritière, elle lui était supérieure en rang. Soit. (Soupir. Chem, tes analyses de texte bas du front ne font pas de Tara une première de la classe. Wow, elle se grandit en taille pour te signifier que tu lui es inférieur, que c’est subtil ! Sauf que perso j’aurais tendance à penser qu’une Héritière n’aurait pas besoin de pareils détours pour faire ressentir cette vérité)
— Tu dois te demander pourquoi j’ai formulé cette demande, commença-t-il d’un ton doux, je vais t’expli...
— Non, répondit clairement Tara, qui avait eu amplement le temps de réfléchir. Je sais précisément pourquoi vous avez fait cette demande, Maître Chem. De même que vous présenter ici sous la forme d’un adolescent n’est pas seulement maladroit, mais presque insultant. Je sais que, sous votre forme de dragon, vous auriez l’équivalent d’une trentaine d’années, même si vous avez toujours affectionné la forme physique d’un vieux mage afin de gagner le respect que les humains accordent aux gens âgés. Merci donc de reprendre soit une forme qui correspond à l’équivalence chez les humains, soit votre forme de dragon originel, la suite est bien assez grande pour vous contenir en entier, il me suffit de demander aux meubles de se pousser.”
Je sais que la scène est écrite pour qu’on soit d’accord avec Tara, et en l’occurrence je serais mal placée de dire que je me positionne du côté de Chem, mais... c’est tellement forcé, en fait. Cette histoire d’apparaître comme un jeune homme pour on ne sait quelle raison, toute la façon dont il gère son apparence, en fait, c’est d’un débile profond qui m’insupporte. Mais passons, je parlerai de Chem plus loin. Là, en l’occurrence, il se pointe chez Tara pour... on ne sait pas trop, en fait. Il ne formule même pas la requête qu’il pouvait potentiellement avoir, et Tara étale sa déduction qui ne sert à rien, juste pour montrer qu’elle a compris. Wow, qu’elle est cool cette Tara, vous avez vu comment elle ne se laisse pas marcher sur les pieds ? Vous avez vu comment la politique a changé notre héroïne, mais elle est méconnaissable et en même temps teeeeellement classe, wouaw ! C’est d’ailleurs ce qu’explique le paragraphe suivant : Chem est impressionné par ce discours, qui est “celui d’une dirigeante”, selon lui.
Mais pour moi, ça ne prend pas. Parce que rien ne tient debout, que tout ça est superficiel et ne sert à rien. Les personnages sont débiles pour que Tara puisse étaler sa science, sauf qu’elle brasse du vent. Donc vous m’excuserez, madame S.A.M., mais je vais attendre le concret dans ce que vous nous racontez, hein.
Comme Tara le bat froid, Chem décide d’être honnête et avoue que la descendance est ce qui l’intéresse, via le croisement humaine/dragon.
“Tara le regarda, stupéfaite. Puis fronça les sourcils.
— Dit comme ça, pardon, mais je trouve ça un peu malsain... je n’avais que treize ans !
Cette fois-ci, ce fut au tour du dragon d’être surpris. Il se racla la gorge, réalisant ce qu’il venait de dire.
— Non, non ! s’exclama-t-il, je ne voyais que tes ovules...
Il s’étrangla devant le froncement de sourcils de Tara qui s’accentuait.
— Je... je veux dire que tu es très jolie... euh... pour une humaine...
— Merci !
Le dragon sentit que le ton était clairement ironique. Il déglutit. Il savait, avant de rentrer dans la pièce, que la partie ne serait pas facile, mais certainement pas qu’il se montrerait maladroit à ce point.”
Ouh là là, quelle horreur nom de Dieu.
Yesss, mon tome de Tara Duncan préféré, celui où on se rend compte que Chem était un groomer depuis le début ! :D /sarcasme
Sérieusement, c’est quoi cette gestion de ton ? Ce qu’il dit est grave, le jouer en mode “lol il est trop maladroit !” est juste... NON ??? Tu fais pas ça ???! Le TUTEUR de Tara, une figure qui est censée servir de guide, de modèle, de COLONNE VERTÉBRALE de vie, vient de lui avouer cash que depuis qu’ils se sont rencontrés, aka quand Tara avait TREIZE ANS, il n’avait dans l’idée que d’en faire une vache à lait pour ses descendants ?! Mais c’est à gerber ????
Oh, et n’ajoutons pas à ça le fait qu’il a cent mille ans, le fait qu’il espérait la tromper en utilisant une apparence attrayante pour qu’elle fasse ce qu’il veut, le fait qu’il voulait qu’elle lui rende la vie simple en obéissant naïvement à ses directives, le fait qu’il est normalement une figure d'autorité pour elle et qu’il s’en fout complètement, ne pensant qu’à ses intérêts ! Putain, mais c’est affreux ! Dans cette perspective-là, évidemment que je soutiens pas son mariage avec Tara ! Mais pourquoi ce genre de préoccupation et d’argument n’est pas abordé en début de tome, ou aux moments où Tara soupèse ses options de mariage ?!
Et pardon, mais... on va vraiment essayer de désamorcer ça à coups d’“humour” de type “gloups j’ai pas été flatteur envers l’Héritière en ne complimentant pas son apparence et en disant explicitement que je me sers d’elle comme un objet, zut zut, ah les femmes ! *rires préenregistrés*” ?? C’est vraiment comme ça que tu veux aborder une scène de trahison ?
Mais bordel, comment tu peux être détaché à ce point ?
Jusque-là, ce décalage de comportements est beaucoup imputé à la différence de race (Tara étant une humaine et Chem un dragon). Et si je peux concevoir qu’une créature qui a vécu pendant des millénaires puisse faire preuve d’insensibilité, l’excuse de moins comprendre les mœurs étrangères aux nôtres ne justifie pas cette espèce de logique abominable ?! En fait, c’est d’autant pire que la faute soit (implicitement et partiellement) mise sur le compte de la différence d’espèces !
Toute cette histoire de Tara qui ne veut pas l’épouser parce qu’il est un dragon est complètement à côté de la plaque ! J’espère qu’il ne s’agit que d’une façade qu’affiche Tara devant sa tante et son oncle pour ne pas révéler ses vraies raisons, mais le problème, c’est qu’on ne peut même pas suivre la logique interne de Tara ! Tout le tome est censé tourner autour de son point de vue, mais on n’apprend rien de ce qu’elle sait, elle pond des discours qui n’ont aucun sens, le lecteur n’avance pas dans son enquête en même temps qu’elle ! On est à la traîne parce que la narration nous cache des éléments et ne retransmet pas fidèlement le raisonnement de Tara, comme elle le faisait au début. Alors que c’est notre héroïne ! De tous les personnages, ce sont ses réflexions à elle qui devraient être transparentes pour nous.
Et putain, mais Chem est une abomination.
Wow, pardon mais là ça m’énerve.
“— Mais, s’embourba-t-il, je pouvais attendre que... que tu sois mature et...
Il leva un regard embarrassé vers Tara qui ne fit pas un geste pour l’aider. Il s’était mis dans la bouse de traduc et bien profond, à lui de s’en sortir.”
Oui oui, très cool, c’est la définition de groomer, félicitations /sarcasme.
La notion ne vous est peut-être pas familière. Pour traduire littéralement la définition de Urban Dictionnary, un groomer est quelqu’un [généralement adulte] qui construit une relation, une confiance et une connexion émotionnelle avec un enfant ou une personne jeune, dans le but de la manipuler, l’exploiter et l’abuser.
Ici, c’est clairement le cas, il n’y a même pas besoin d’une analyse, c’est la définition même de ce que fait Chem à Tara. Clairement, mon seul conseil envers elle, c’est d’enregistrer ce qu’il dit et de le faire envoyer en taule. C’est vraiment tout ce qu’il mérite.
L’autre salopard continue d’essayer de se justifier, à base de “oui mais les démons font des chose horribles et on a besoin de créer des enfants puissants pour les combattre :(” (genre en plus de groomer Tara il veut engendrer des mômes dans le seul but qu’ils se battent pour lui, tip-top le mec, vraiment). Tara l’envoie se faire voir, et elle a bien raison.
“— Sauf que, Chem, je ne vous laisserai pas nous utiliser ainsi. Que ce soit clair. Vous seriez le dernier dragon, le dernier humain même de cet univers que je ne vous épouserais pas...
Dire de Maître Chem qu’il était stupéfait était trop faible. Il était bouche bée et sa mâchoire semblait sur le point de se décrocher. Cette version froide et venimeuse de Tara l’avait totalement déstabilisé. En fait, il réalisa avec une certaine angoisse qu’elle lui rappelait quelqu’un.
La Reine Noire.”
Alors là mais non en fait. Tara refuse de se faire exploiter et t’envoie chier à cause de ton comportement, et toi tu penses que c’est l’œuvre de la Reine Noire ? C'est littéralement diabolique d’avoir un raisonnement pareil.
En fait, si ce passage ne souffrait pas d’un décalage humoristique stupide, Chem serait un méchant absolument terrifiant, presque trop pour une saga pour ados. Vous imaginez le tableau ? Un tuteur qui ne s’est occupé d’une prodige de magie que dans le but de l’obliger à lui engendrer une lignée, et qui profite qu’elle ait été possédée pour suggérer qu’elle repousse froidement ses avances uniquement car elle est la Reine Noire ? Yish.
C’est d’autant plus traître qu’il a laissé penser qu’il tenait réellement à elle, au fil des tomes.
Mais un pressentiment me laisse à penser que cette scène dégueulasse ne sera traitée que sur le mode de “rooh il est un peu bêbête il savait pas mais c’est Chem, voyons, il a bon fond”. J’espère vraiment me tromper.
“— Tu as conscience que tu ne peux pas épouser Archange, n’est-ce pas ? Il veut sans doute exactement la même chose que nous. Sauf que nous, nous voulons la puissance des humains couplée avec celle des dragons afin d’anéantir les démons une bonne fois pour toutes ou couper toute communication entre leur univers et le nôtre, alors que les démons, eux, veulent vous conquérir.
Un instant, Tara pensa faire marcher Maître Chem avec un « Épouser Archange et apporter la paix, et pourquoi pas ? » (quel besoin de le faire marcher ? Je vois pas comment Archange pourrait être pire que Chem, dans le cas présent. Vraiment pas.), mais, en dépit de ce qu'elle venait d’apprendre, elle éprouvait encore de l’affection pour le grand dragon bleu. (Ahahahahahahahahahahahahahah quoi pardon je vais aller m’étrangler je reviens) Il avait été gentil et attentif avec elle, même lorsqu’il ne la considérait pas comme la potentielle mère de... de quoi, d’ailleurs, de ses œufs ? (Mais il l’a toujours considérée comme ça, c’est ce qu’il vient d’expliquer… ?) Elle grimaça à cette pensée et Chem crut que c’était à cause de lui.
— Bien évidemment, fit-il en se raidissant, si je ne suis pas assez séduisant pour toi, Tara, il te suffit de le dire, et je me transformerai en ce que tu voudras.(La plaque. La plaque, Chem, tu es à côté.)
Tara caressa l’idée de le réincarner en l’un de ses acteurs préférés, mais préféra le décourager tout de suite et ne pas jouer avec lui. »
Oh mais Tara, nique-toi. Ça va être dur d’empathiser avec la gamine si elle reste guillerette et superficielle alors que le scénario lui envoie des red flags au mégaphone, là.
Sérieusement, qu’est-ce que madame S.A.M. a eu dans la tête en écrivant un passage pareil ? Je veux bien qu’on donne de la profondeur et une moralité moins sympathique à ses personnages au fil du temps, mais Chem, qui n’était déjà pas bien reluisant, est devenu instantanément monstrueux. Et au lieu de traiter son comportement atroce comme tel, sa manipulation est limite l’objet que de quelques blagues, en faisant passer ça pour de la maladresse ?
Mais la maladresse, c’est pas quelque chose qui se fait sciemment et sur la longueur. Décréter qu’une gamine est assez puissante pour être le réceptacle d’une descendance ne visant que des objectifs de conquête, lui cacher cette information et la fréquenter tous les jours, la voir vivre sa vie quotidienne et innocente, et maintenir cette décision malgré tout, ce n’est pas de la maladresse. C’est un choix. Chem n’est pas un gamin, Chem n’est pas né hier. Chem a bien dû fréquenter d’autres humains que Tara, dans sa longue vie, il n’est pas resté enfermé hors d’un contact avec les sortcelliers humains, il a de l’autorité au Dranvouglispenchir il doit quand même avoir une vague conception que ce qu’il fait est carrément répréhensible du point de vue des humains ? J’veux dire merde, même les dragons qui ont une démarche très utilitaire, froide et observatrice vis-à-vis des humains doivent savoir quand ils dépassent les bornes, non ?!
Je me rends compte que j’interromps beaucoup ma lecture pour étrangler métaphoriquement Chem, mais je vais pas mentir, ce chapitre me choque pas mal.
La conversation embraye fort heureusement sur Archange. Tara se méfie de lui et de ses intentions, et affirme ne pas vouloir épouser qui que ce soit. Ça rassure Chem, car même s’il l’a demandée en mariage, sa femme Charm n’avait pas bien pris la nouvelle. Donc youpi, il va pouvoir être tranquille sans mégère jalouse sur le dos ! :D C’est ce que dit le texte. Je. Bon. Je sais plus quoi dire, je crois que je veux juste skipper vite sur tout ce qui concerne Chem, il me rend malade.
Tara décide brusquement que c’est le moment pour elle d’aller soigner Selenba… oh non… est-ce que ça veut dire qu’on va avoir droit à Safir en plus… oh ptn de chapitre de merde. Bon.
Chem se propose de l’accompagner car il veut parler à Selenba (tu veux la groomer aussi, chaton ? ,’:/). En passant, on a encore droit à un passage lourd niveau exposition de lore :
« — Cette forme, fit Tara pensive, ce n’est pas une illusion, n’est-ce pas ? Sinon vous n’auriez pas pu franchir la porte, vu que vous faites presque six mètres de long et trois de haut ?
— Non, c’est ma forme humaine.
— Mais c’est magique ou juste organique ? insista Tara. Parce que si ce n’était que magique, Sal serait, redevenu dragon depuis longtemps, non ?
Chem inclina sa tête élégante, intrigué.
— Non, ce n’est pas magique, disons que c’est une faculté que nous avons. Nous pouvons nous transformer physiquement à volonté, ce qui nous permet de rester sous n’importe quelle forme sans nous préoccuper de la magie. Seuls les changelins étaient capables de la même chose, mais les vampyrs se sont terriblement vengés en les exterminant quasiment, parce que s’ils parvenaient à nous démasquer, les changelins, eux, étaient totalement indétectables : lorsqu’ils prennent l’apparence de quelqu’un, il suffit qu’ils aient quelques gouttes de son sang pour qu’ils soient aussi capables de copier son ADN. »
Je pense que ce moment est très bien placé pour expliquer une caractéristique du lore de mon univers, pas vous ? Non ? : 7
Bah tiens, c’est le premier bouquin où on parle des changelins, et une discussion banale les remet sur le tapis, je me demande s’ils seront importants dans ce tome, tiens…
En fait, ce n’est pas qu’une question de mauvais timing pour l’exposition de certains éléments… c’est que des fois, non seulement ça s’insère mal dans le dialogue, créant des explications vraiment pas naturelles, mais en plus c’est même indigeste à suivre. Là, le fait que l’explication de Chem se fasse en un gros paragraphe plutôt qu’en une série de réponses à plusieurs questions que lui adresserait Tara, donne l’impression qu’il palabre dans le vide sur un sujet random. Pourquoi il parle des changelins à Tara ? Pourquoi maintenant ? Elle ne lui a rien demandé sur eux spécifiquement.
Bref, les gros sabots délicats de la subtilité.
Tara fait modifier la détection de sa porte pour qu’elle procède à des tests ADN sur tous les visiteurs, et sa porte l’aime trop parce que wow quelles bonnes décisions elle prend notre Héritière.
« — Oui, fit Chem tandis que la porte s’ouvrait pour leur céder le passage. Elle a raison, c’est une excellente idée, Tara. Tu es vraiment une jeune fille très intelligente et très séduisante et…
— Stop, dit Tara avec un doux sourire. Vous venez de me faire plus de compliments en deux secondes que depuis quatre ans. Arrêtez ou je vais faire une overdose. »
Non, c’est pas comme ça que devrait être leur relation à l’issue de la discussion. Accessoirement, Chem me met mal à l’aise, c’est terrible.
Bon, comme le chapitre 4, celui-là est horriblement long, et cette histoire avec Chem m'a pris une partie de mon essence vitale. Je réserve donc la suite de la lecture, où devraient apparaître Selenba et Safir, pour la prochaine fois !
Merci d’avoir lu jusqu’au bout, et désolée des délais de parution. J’espère que ça vous aura plu
#tara duncan#french#tara duncan 10#tara duncan critique#upthebaguette#français#book criticism#book critique#critique livre#dragons contre démons#tara#maître chem#chapitre 10 1/2
10 notes
·
View notes
Text
La main noire, une nouvelle de Jacqueline Fischer- Chapitre 1- Le balcon
je ne présenterai pas Jacqueline les fidèles lecteurs (trices) du blog la connaissent: poétesse, écrivaine, artiste, et professeure de langue française pour le blog (lol) ! Pour ce week-end du 11 novembre, Jacqueline vous offre à lire sa nouvelle ” la main noire “. De quoi passer d’agréables moment de lecture durant ce long week end. Bonne lecture à vous Ma grand-mère habitait sur le bord du…
0 notes
Text
Good People Legacy - Trailer 🦋
RDV le 04.04.2023 pour le premier chapitre de Good People Legacy !
youtube
5 notes
·
View notes
Text
Sabrina complète le niveau 2 de son aspiration en améliorant son charisme, compétence utile pour persuader ses clients en retard de paiement.
Le nounou s'occupe bien des petits pendant que Derek et Sabrina sont au travail, mais Éloi est toujours heureux de voir son père rentrer!
De directeur adjoint à directeur régional (Affaires 5), Derek s'est vu offrir une belle promotion au boulot. À l'intérieur, il est content, même si son visage montre plutôt un être tendu et fatigué. Sabrina, elle, est en fin de grossesse.
Le couple espère une petite fille…
Bébé #3 est arrivé! 🎁🎉
Et non, pas une petite fille, mais un autre petit garçon nommé Guillaume.
Zacharie ne semble pas apprécier avoir un nouveau frère. Éloi lui suffisait il faut croire!
Heureusement que papa est là pour lui remonter le moral!
Prochain chapitre ➡️
1 note
·
View note
Text
PlayVOD vous invite à vous détendre en regardant After – chapitre 1
« After – chapitre 1 » est une comédie romantique qui est proposée sur PlayVOD. Vous avez le choix entre la regarder en streaming et la télécharger pour en profiter durant vos déplacements.
0 notes
Text
Cycle 1 - Les Glycines Pourpres
✴︎ Chapitre 2
Mitski - Washing Machine Heart
Le Coven, dont Hortense et Sophie appartiennent, fut créé dans les années 40 par Mona. Une sorcière grecque qui suivit son mari pour la France pour des raisons un peu troublantes. Elle devint veuve après la seconde guerre et décida de s’établir dans la capitale dans les vestiges d’un ancien petit hôtel particulier qu’elle transforma en une petit château dont une de ses anciennes occupantes était intéressé par l’ésotérisme. Son acquisition fut obscure, on ignore encore les conditions dans lesquelles Mona s’est accaparé la demeure. Par la suite, elle ouvrit une sorte de refuge pour les sorcières victimes de la guerre : traitresses, conspiratrices, collaboratrices, le noms auxquels on les appelait à tort étaient nombreux. Au fur et à mesure des années, ce la bâtisse devint celui des sorcières seules et persécutées. Il se transforma en un foyer accueillant où Mona s’érigea comme guide. Pour structuré le tout et faire prévaloir la bienveillance et la solidarité, elle demanda à ce que les unes veillent sur les autres et que certaines fassent bénéficier leurs dons aux autres, aussi bien vivantes que décédées. Ainsi, des rangs se créa selon les spécificités de chacun.
En commençant par les Eosyades, présente à l’aube de la vie, responsables de la petites enfances et l’accompagnement des jeunes mères. Arrive ensuite les Hémérides qui forment les jeunes sorciers à la magie magie primordiale et à leur inculquer les connaissances nécessaires pour évoluer dans ce monde. Puis se différentes branches émergent : les Hespérides protégeant le coven, experte dans la magie offensive, elles éteignent toutes vies pouvant nuire à la sororité. Les corps — s’il y en a — sont emmenés auprès des thanatopractrice du coven : les Thanatoïades. Bien que les Hespérides soient craintes par leur férocité, les Thanatoîades ne sont pas très bien vu non plus. Médium pouvant communiquer avec les défunts, elles peuvent aussi maîtriser les ossements. Elles offrent une défense pour le coven grâce à leur soldats squelettes. Mais quand la mort n’a pas encore frappé mais que les maux rongent l’assemblée, les Limoniades interviennent grâce à leur médecine magique et par les plantes et leur maîtrise des potions. Pour renforcer le tout, les Oréades travaillent les pierres fSophie ou précieuses afin d’en faire des objets amplificateurs ou de protections. Enfin, elles sont presque aussi rare qu’une éclipse lunaire totale : les Ouranies. Elles comprennent les étoiles et interagir avec la météo faisant la pluie et le beau temps quand c’est nécessaire. Mais comme elles ne sont pas nombreuses, leur présence au sein d’une assemblée n’est pas quelque chose de commun. C’est une spécialité regroupant d’autre classe car certaines peuvent jouer avec la lumière (les Héliades), provoqué la pluie (les Hyades) ou même encore voler (les N��phélées).
Le coven vivait en parfaite harmonie et chacune avait sa place. Toutes semblaient s’épanouir dans leur classe respective, dans leur choix de vie qu’elles avaient envie de mener. Mona était fière de ce qu’elle avait construit. Malgré toutes ses années passées, le temps n’avait d’emprise sur son corps qui vieillissait lentement. Une sorcière particulièrement puissante disait-on. Mais hélas, la mort commençait à la rattraper.
Après la rencontre de Marjorie, Hortense resta devant la fenêtre. Elle ne bougea pas de là jusqu’à ce que les lueurs de l’aube apparurent dans le ciel. Hortense décida de repasser dans la chambre en toute discrétion pour faire un brin de toilette et camoufler les signes de fatigue qui creusaient son visage ovoïde. Sophie dormait encore bien profondément et le passage d’Hortense ne la perturba pas plus que ça. Ses réveils sonneraient d’ici une heure ou deux et pendant ce temps, la rouquine retourna à l’infirmerie. Là-bas, elle s’occupa des plantes en pleine croissance, commença à préparer un plateau avec les remèdes concoctés la veille. Elle mit des chaudrons d’eau à bouillir et prépara les plans de travail pour ses consœurs, histoire de leur donner un coup de main et les avancer dans leur préparatif. Hortense observa un instant le plateau sur lequel reposaient les fioles et hésita à les amener auprès de Mona. Elle se saisit d’un bout de papier pour griffonner dessus et le laissa à la place du plateau qu’elle porta délicatement contre elle. La jeune femme monta jusqu’aux appartement de Mona où elle fut accueillie par deux Hespérides qui montaient la garde devant sa chambre. De part et d’autres commençaient à s’amonceler des petits tas de présents : portes bonheur, talisman, sigils etc. Mona était vraiment considérée et aimée. Hortense confia les remèdes à l’un de ses sœurs Hespérides en leur indiquant la démarche à suivre. Elle fut remerciée et la Limoniade retourna à l’infirmerie pour récupérer ses affaires. Sur le trajet, son ventre commençait à gargouiller. Elle se hâta de reprendre son sac et sa veste, de fermer la pièce et elle fila jusqu’au réfectoire : il était temps de se remplir l’estomac.
La sorcière dévala les escaliers jusqu’à la grande salle à manger où elle s’installa après avoir récupérer son bol de porridge aux poires et son verre de jus de fruit. Assise à la table, elle sortit son carnet et écrivit ce qu’il lui manquait à l’infirmerie, une liste assez conséquente pour le coup car elle essayait de se projeter. Après avoir envoyer un message à Sophie, elle prit son petit déjeuner en l’attendant tout en gribouillant dans son carnet.
Sophie arriva quelques minutes plus tard avec son petit-déjeuner dans les mains. Alors qu’Hortense se contentait de son bol, Sophie était un brin plus excessive avec ses viennoiseries, tranches de brioches, bol de chocolat chaud, jus d’orange et confiture.
— Coucou toi, comment tu te sens ? S’enquit de demander Sophie.
— J’ai dormi. Pas assez mais je pense que je ne pouvais pas dormir plus. Et toi ?
— J’ai fait un rêve très étrange. Je n’arrive pas trop à m’en souvenir mais globalement ça va.
— Chanceuse, plaisanta Hortense.
— Allons, quand la situation s’apaisera tu trouveras mieux le sommeil. Mais tu devrais pendre un somnifère non ?
— Ce n’est pas tant que j’ai des difficultés à m’endormir … le problème est après, je me réveille trop tôt pour ce que c’est à cause de mon organisme en stress, soupire la rouquine.
— Prends un anxiolytique alors ?
Hortense fit une moue, peu convaincue par le conseil de son amie.
— Tu serai prête à le conseiller aux autres mais pas à toi ? S’étonna Sophie.
— Autant, le suggérer à d’autre ne me pose pas de problème parce que ça ne me touche pas. Mais tu sais que ce sont les cordonniers les plus mal chaussés.
— Autrement dit, faites ce que je dis mais pas ce que je fais. Mais pense aussi que plus tu seras en forme, plus tu seras en mesure d’aider les autres … notamment Mona.
— Mais je SUIS en forme.
Sophie la dévisagea avec une air encore moins convaincue par les propos d’Hortense et prit une bouchée de sa tartine briochée.
— En parlant de Mona, rebondit la Limoniade, tu as donné ton cadeau à son intention ? Il y en avait déjà pas mal sur le seuil de sa chambre.
— Je l’ai déposé parmi les autres. Mon pauvre talisman va se perdre au milieu de tout ce foutoir. Et pourquoi les filles ne veulent rien faire rentrer dans la chambre ?
— Normal, je comprends leur réticence à l’idée de faire rentrer un objet potentiellement mortel. Elle a déjà été victime d’un empoissonnement, une malédiction ou que sais-je.
— À mon avis, ça devrait faire du bien à Mona de voir qu’elle est soutenue par l’ensemble de la sororité, affirma Sophie.
— Oui, mais il faudrait vérifier et désamorcer tous les présents … et c’est un travail considérable autant par le nombre d’objets mais aussi parce que ça demande beaucoup d’énergie.
Sophie hocha la tête. Elle engloutit le reste de son petit-déjeuné et d’un roulement de poignet, demanda à ce que leur place soient débarrassée. Les verres, bols et couverts flottèrent dans les airs et traversèrent la pièce à vive allure pour disparaître derrière les portes des cuisines. Sophie bondit du banc et fixa Hortense.
— Un saut à la chambre et on y va ?
Son amie acquiesça en souriant et suivit l’Oréade pour un dernier récapitulatif, un tour aux toilettes et brossage de dents.
L’air était doux, le temps commençait à se rafraîchir avec l’arrivée de l’automne. Écharpe légère autour du cou, veste en jean sur le dos par-dessus un petit pull noir, jean et Dr Martens noire, Hortense était parée pour son expédition. Un tote bag magique reposait sur son épaule et ce fut avec Sophie qu’elle franchirent les portes du manoir. Elles longèrent l’avenue Foch dépeuplée pour retrouver la bouche de métro « Porte Dauphine ». Sophie indiqua qu’elles devaient rejoindre l’Ile de la Cité pour trouver leur bonheur. Une vague d’air chaud ébouriffèrent les filles, elles filèrent sur les quais en prenant soin de ne pas se tromper de direction. Hortense s’accrochait au bras de Sophie qui se frayait un chemin aisément entre la foule. La Limoniade sortait de temps à autre mais elle ne prenait que très rarement le métro car les mouvements de foules dans des endroits aussi étroits l’angoissaient. De plus être entourée par tant d’humain était intimidant. Elle repensait aux propos de Marjorie … il n’y avait peut-être pas que des humains après tout ? Elles changèrent de ligne pour récupérer la première et se diriger vers Châtelet. Une fois dans la rame, Hortense sortit son carnet pour passer en revu sa liste afin de focaliser son attention sur autre chose. La tache fut ardue et le stress ainsi que la proximité des passagers du métro fit monter la température et Hortense sentit une bouffée de chaleur. Elle s’éventa avec son carnet et se reposa contre Sophie qui la rassura et lui indiqua qu’elle sortait d’ici quatre minutes.
— Surtout tu ne me lâches pas. Châtelet est un enfer pour ça.
— Je déteste prendre le métro …
Arrivée à Châtelet, une vague humaine se déferla sur le quai. Les deux sorcières se retrouvèrent emporter par la foule vers les escaliers. Hortense serra la main de Sophie aussi fort qu’elle le pouvait, motivée par la peur de se perdre à jamais dans les méandres d’une telle station. Une fois qu’il y eut plus d’espace, les gens commencèrent à prendre leur distance des uns des autres et filèrent de tous les côtés. Des chenilles humaines allaient dans toutes les directions, certains courraient après le temps qu’ils ne rattraperont jamais quand d’autres s’attardaient sur les plans pour retrouver leur chemin et certains regardaient les panneaux au plafond, essayant d’en comprendre les indications. Hortense regardait absolument partout, il y avait trop d’individus et d’informations qui lui parvenaient d’un coup qu’elle se sentait défaillir. Sophie chercha la sortie donnant sur le rue Rivoli et dès qu’elle vit le panneau, entraîna sa semblable vers les escaliers qu’elle gravirent en un rien de temps. Hortense soupira de soulagement.
— Mais quel enfer cette station.
— Allez respire, c’est fini. On fera le reste à pied car nous ne sommes plus très loin.
— Merci … la foule dans un endroit pareil, sous terre … ça confirme que je n’aime vraiment pas le métro, conclut Hortense.
Elles remontèrent la rue Rivoli pour atteindre la tour Saint-Jacques. Au loin, on pouvait apercevoir la cathédrale Notre-Dame s’élevant fièrement qui capta l’intention de la Limoniade. Elle ne l’avait jamais visité. Hortense ne sortait pas souvent hormis pour chercher des fournitures pour peindre ou pour l’infirmerie donc elle connaissait assez mal la ville comparer à Sophie. Outre le fait que ce soit un édifice religieux, et par conséquent, une représentation de leurs oppresseurs historique, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir un certain attrait pour ce lieu. Elle était curieuse parce qu’elle ne savait pas comment était l’intérieur d’une église et que, même si la religion avait moins de place au sein de la société actuelle, la cathédrale recevait toujours énormément de visiteur venant des quatre coins du globe. De voir l’immense édifice religieux lui procura une sensation étrange au fond de son estomac. De l’excitation ? À sa connaissance, peu des sorcières du coven ne s’était aventurée dans une église, même pas Sophie.
Après la tour, elles allèrent en direction du sud pour tomber sur la place du Châtelet pour continuer sur le Pont du Change et apercevoir la Conciergerie qu’elles longèrent pour suivre le boulevard du Palais. Elle passe de nouveau sur un pont, le pont Saint-Michel. Elles tournèrent à gauche pour suivre la Seine et trouver déjà une première boutique mais qui n’avait rien à voir avec la sorcellerie.
— Passons d’abord ici. Je prends juste de quoi faire mes bijoux et je t’emmène dans LE magasin, précisa Sophie.
Hortense acquiesça en silence et préféra attendre l’Oréade dehors. Mais finalement, elle décida autre chose.
— Sophie ! Attends … euh … ça ne te dérange pas si je passe à Notre-Dame ?
— Notre-Dame ? Qu’est-ce-que tu veux faire là bas ?
— Prendre des références et je suis curieuse.
Sophie leva les yeux vers la bâtisse gothique.
— Si tu veux mais soit prudente … que tu ne prennes pas feu quand tu entreras dedans. Je t’attendrais sur la place.
Hortense sourit et se mit en route pour la cathédrale. Elle fila comme une flèche. Elle traversa de nouveau la Seine sur le pont au Double et se trouva en un rien de temps sur la grande place. C’était l’effervescence de la réouverture de l’édifice après le terrible incendie. Une queue immense attendait devant les porte en bois massif, ce qui découragea un peu la sorcière. Elle leur tourna le dos et pensa « un petit tour de magie ne fera de mal à personne. » et ferma les yeux un instant. Elle récita une incantation à mi-mots et une violente bourrasque balaya la place. Elle se retourna et tout ce qui l’entourait était au ralenti, personne ne s’en rendait compte. Ce sort affectait la perception des humains : ils ne repéraient rien, même la chose la moins insignifiante. Du coup Hortense pouvait se diriger vers la tête de fil et se faufila dans l’entrée de Notre-Dame. Elle jeta un œil derrière elle afin de vérifier que personne ne l’avait remarqué.
La sorcière franchit le pas de la porte et se trouva dans une sorte de petit sasse. Elle songea aux mots de Sophie « fais attention de ne pas prendre feu en entrant. » et sourit en y repensant. Pas d’odeur de chair brûlée, pas d’étincelles, pas de flammèche. Hortense secoua la tête.
— Les idées reçues … à moins que le pouvoir de la religion s’estompe au fur et à mesure qu’elle perd des fidèles ?
Elle haussa les épaules à cette pensée, elle n’était pas spécialement convaincue. La jeune femme pénétra enfin dans la cathédrale et fut ébahie par la grandeur et la beauté de l’architecture. La nef était spectaculaire avec ses couleurs allant du orange des bougies au violet par les éclairages au niveau supérieur. Les colonnes finement travaillées supportait une impressionnante voûte.
— C’est quand même dingue de voir ce que l’Homme est capable de faire pour prouver sa foi.
Hortense devait l’admettre : ils savaient faire de belles choses. Est-ce que c’était pour compenser les atrocités faites ? Ou du moins les justifier ? Probablement. La sorcière commença par faire le tour de la nef en passant par les collatéraux et plus tard les déambulatoires. Dans presque chaque renfoncement se trouvait une sorte de petite chapelle voué à un Saint ou une Sainte. Les vitraux resplendissaient de mille couleurs vibrantes qui enchantaient l’artiste en Hortense. Durant son tour, elle prit des photos d’ici et là, et elle s’arrêta devant une des représentations de la Vierge Marie. Elle trouvait que la statue rayonnait de beauté, ce qu’Hortense trouva étrange : ressentir ce genre de sentiment alors qu’elle est une des créature abjecte que l’on tenta d’éliminer. La jeune femme s’approcha d’elle et l’observa sous toutes les coutures avec la distance nécessaire et autorisée. Elle s’assit dans la nef, non loin d’elle et sortit son carnet et un crayon. Elle commença à tracer des traits un peu grossier pour la structure et les précisa pour y dévoiler des détails. Hortense se concentrait pour rester le plus fidèle possible au modèle, autant par satisfaction personnelle que pour froisser la divine figure — si toutefois la Sainte Vierge pouvait se sentir offenser —. Hortense y passa de longues minutes, repassait encore et encore sur chaque trait afin de perfectionner son dessin. Elle en dégagea le principal et elle eut une pensée pour Sophie qui devait sûrement l’attendre à l’extérieur. Elle ferma son carnet dans un CLAC qui résonna dans la bâtisse. La sorcière rougit de honte et fila au plus vite dans le collatéral pour poursuivre sa visite. Quelques pas plus loin, elle se trouva devant une des immenses rosaces. Elle scintillait malgré le temps maussade dehors. Les couleurs se reflétait pâlement sur les dalles de l’église, jusqu’à ce qu’un rayon de soleil réussit à percer les nuages parisien. Il traversa la rose et les milles nuances gagnèrent en intensité, gagnèrent de l’éclat et vibraient sur le sol. Hortense se trouva parmi ce bal de teintes et profita un instant de ce bain de lumière en fermant les yeux. Sans vraiment savoir comment l’expliquer, cet endroit l’apaisait. Elle rouvrit ses yeux et quitta le cercle lumineux et cette danse des couleurs. En le passant, le rayon de soleil disparut et sa chaude lumière avec. Ce fut un étrange phénomène. Hortense continua d’arpenter la cathédrale et se concentra sur un des nombreux renfoncement abritant les petites chapelles. Des étals avec des bougies de toutes tailles s’étendaient devant presque toutes les chapelles. Au dessus de ces étals, un Saint ou une Sainte veillaient sur ces petites chandelles dédiées à ceux qui ne sont plus là ou pour renforcer une prière auprès de ce Saint. Hortense observait les gens faire. Ils déposaient leurs espoirs et leurs pensées les plus profondes dans ces petites flammes. Des femmes et des hommes pleuraient, d’autres se contentaient d’allumer leur bougie et filèrent aussitôt. Hortense s’approcha d’un des étals et cherchait à quel Saint se vouer. Elle voulait tester, voir quel sentiment cela procurait. Machinalement, elle trouva un petit culte dédié à la fameuse Vierge Marie. Elle vit qu’il fallait faire une offrande, ce qui la fit sourire. Elle se moqua un peu du clergé dans ses pensées et fouilla dans son sac pour en sortir son porte-monnaie et glisser dans l’urne quelques pièces. La sorcière fit alors comme les autres et se saisit d’un cierge qu’elle alluma pour le déposer aux pieds de la Vierge. Ses premières pensées furent pour Mona, elle souhaitait qu’elle se rétablisse ou qu’elle trouve au moins la paix dans son calvaire, même si le fait d’y penser lui retourna l’estomac.
— Tu devrais comprendre … toi qui est comme une mère pour tant de tes fidèles, s’adressa-t-elle à la statue.
Hortense fixa les bougies dont leur lumière se reflétait dans ses yeux. À travers cet acte, elle comprit que pour certains, c’était une parole adressée directement à leur Dieu et à ses Représentants. Une dernière carte à jouer pour leur donner du courage. Elle fut touchée et attendrie par ce que les humains mettaient dans ce geste. Quand Hortense allumait ses cierges, ce n’était pas dans une quête de mémoire ou de vœux formulés. Mais plus un amplificateur, un représentant du feu, un guide pour les âmes égarés lors de Samhain. Elle trouvait des similitudes dans cette pratique car c’était une sorte d’offrande faite. Hortense pris une grande inspiration et quitta ce sanctuaire en songeant que son peuple et les humains n’étaient pas si différents que ça. C’est juste qu’ils priaient d’autres entités et qui sait, peut-être était-ce les mêmes ? Hortense balaya cette dernière question qu’elle trouva un peu stupide.
La jeune Limoniade sortit de la cathédrale et fut éblouie par la lumière du jour. Elle retrouva Sophie qui l’attendait assise sur un bloc de marbre posé sur le parvis.
— Alors ? Demanda Sophie.
— Très inspirant. Quelques part, les humains sont plutôt fascinants …
— ll n’y a que toi pour penser un truc pareil, se moqua l’Oréade.
Hortense tira la langue.
— C’est vrai qu’ils sont capables du meilleur comme du pire. On aurait tendance à penser que le pire l’emporte sur tout le reste mais … j’ai la sensation que c’est plus par incompréhension et ignorance qu’ils agissent de cette manière.
— Et par peur, renchérit Sophie.
— Après avoir vu ce qu’il se passait à l’intérieur, je pense que les humains ne sont pas mauvais. Du moins pour la plupart, se défendit Hortense.
— Oui comme partout … er il restera toujours des connards arriérés pour nous pourrir la vie !
Elles rirent de bons cœurs. Sophie prit Hortense par le bras et l’emmena derrière l’édifice religieux.
— Pendant que tu flânais, je voulais m’assurer que le magasin où je voulais t’emmener soit ouvert. Tu verras, c’est vraiment une pépite. Le propriétaire te déniche toujours des trouvailles insoupçonnées. Donc tu devrais trouver ce qu’il te manque.
Hortense jeta un œil dans à son carnet et le serra contre elle. Elle espérait que Sophie disait vrai. Les deux sorcières passèrent sur le pont de l’Archevêché et traversèrent le Quai de la Tournelle pour s’engouffrer dans la rue Maître Albert. Une façade se démarquait de toutes les autres. C’était une devanture vert sapin aux lettrages doré où l’on pouvait y lire « Legatum ».
— Pas trop tape à l’œil …, ironisa Hortense.
— On en se moque pas, Sophie poussa la Limoniade à l’intérieur.
La porte s’ouvrit et une clochette retentit. L’odeur d’encens et de vieux livres emplissait les lieux. C’était quelque peu rassurant pour Hortense qui se détendit légèrement. Il y avait des étalages, des commodes, des bibliothèques, des vitrines et même de vieux meubles d’apothicaires. Tout était rempli à excès, ça débordait à chaque coin d’une pièce. Au plafond flottait des attrapes rêves, des attrape-soleils dansant avec le peu de lumière disponible, des carillons qui chantaient au moindre courant d’air. En s’avançant un peu plus dans la boutique, elles pénétrèrent dans un couloir. Sophie lui indiquait de lever la tête en sortant de ce dernier. Hortense s’exécuta et vit un très haut plafond où une bibliothèque, faisant office de mur, était remplie d’ouvrage en tout genre. Au centre, d’autre tables exposaient des pierres, des artefact tous aussi étrange les uns que les autres.
— Incroyable, dit simplement la rouquine dans un soupir.
Pour éclairer le tout, un lustre d’inspiration art déco veillait sur l’ensemble de la marchandise. Alors qu’Hortense regardait toujours en l’air, Sophie la dépassa pour saluer un vieil homme derrière qui apparut dans l’encadrement d’une des portes.
— Mademoiselle Sophie ! S’exclama-t-il en la voyant.
— Bonjour Ulysse, lui répondit-elle en lui serrant la main.
Hortense baissa la tête et vit le tenancier : un homme ayant une soixante dizaine d’années, une épaisse chevelure grisonnante, un teint légèrement hâlé faisait ressortir ses yeux verts cristallins, une barbe de quelques jours, une mâchoire saillante et pour un homme de son âge, il avait une carrure imposante et l’on pouvait deviner une musculature prononcée. La sorcière en décela une aura particulière, une présence inquiétante flottait autour de lui, il dégageait quelque chose que le commun des mortels n’avait pas spécialement. Malgré son aspect avenant envers Sophie, Hortense décida d’être sur la réserve.
— Je vous présente mon amie Hortense. Et Hortense, voici Ulysse, le gérant.
— Enchanté Hortense, le dénommé Ulysse tendit sa main vers la rouquine.
Cette dernière hésita un moment avant de répondre à son geste tout en inclinant la tête.
— Qu’avez-vous besoin ? Demanda-t-il.
Sophie donna un coup de coude à Hortense qui se précipita à ouvrir son carnet. Elle l’adressa à Ulysse qui le prit délicatement entre ses grandes mains de bûcheron. Il jeta un coup d’œil à la liste, haussa les sourcils et leva les yeux vers la propriétaire du carnet.
— Très spécifique … et en quantité considérable. Des proches auraient été empoisonnés ? Et sévèrement atteint ?
— En quelque sorte, se contenta de répondre Hortense.
Ulysse hocha la tête. Il mit le petit ruban du carnet à la page qu’il voulait retrouver et claqua le calepin. En un simple regard, il demanda à Hortense s’il pouvait garder son bloc-note le temps de réunir ce qu’il lui fallait. La sorcière répondit à l’affirmative et Ulysse fit volte face pour disparaître dans les méandre de son magasin.
— Continuez de visiter, j’en ai pour un moment. Jim ! Viens m’aider je te prie.
À son appel, les filles entendirent un vacarme venant d’au-dessus et quelqu’un dévalant les escaliers. Un jeune homme à peine plus âgé qu’elles apparut devant le grand-père. Il faisait dix centimètres de plus que lui, moins baraqué mais tout aussi imposant qu’Ulysse. Il était entièrement vêtu de noir : un tee-shirt large, un jean noir fuselé laisser deviner ses jambes à la fois fine mais musclées. Sa peau blanche était recouverte de tatouage ou du moins, ses mains, ses bras et son coup l’étaient. De la couleur, du noir et gris, il y en avait pour tous les styles. Son visage était fin, des yeux noirs rieurs, un nez pointu, la même mâchoire qu’Ulysse soulignée par sa coupe de cheveux : un undercut au longueurs allant jusqu’à la naissance de ses maxillaires supérieures, avec un effet décoiffé lui donnant un air nonchalant. « Peu commun » pensa Hortense. Ulysse montra la liste et les deux se mirent immédiatement au travail. Pendant ce temps, la Limoniade s’approcha de la bibliothèque et lisait attentivement les titres des ouvrages et manuscrits. Elle fut impressionnée par le nombre d’originaux qui se trouvait sur ces étagères. Elle feuilleta quelques herbiers, un traité sur les plantes du monde et une sorte de registre sur des malédictions connues et contractées au sein d’une sororité de l’est de la France. Hortense se disait que cela pouvait toujours servir et prit les livres feuilletés auparavant. Elle retourna près de Sophie qui sourit à la vue d’Hortense les bras chargés de livres.
— Tu as trouvé ce qu’il te fallait ?
— Je pense … si ça ne servira pas pour Mona, ça étoffera la bibliothèque et les archives de l’infirmerie. Merci de m’aider dans cette tâche d’ailleurs.
— Je t’en prie, c’est normal de se partager les bonnes adresses, se contenta de dire Sophie.
— Cet endroit est incroyable. Ulysse a une sacrée collection … il y a des manuscrits de toutes les époques ! Comment se fait-il qu’il soit en possession d’autant de ces choses ?
Sophie haussa les épaules, elle n’y avait jamais vraiment pensé. Ulysse revint de l’arrière boutique accompagné de Jim. Ils tenaient chacun un panier rempli d’herbes séchées, d’ustensiles, de mortiers, d’encens et des pierres authentique aidant dans la naturopathie magique. Quand il vit les livres dans les bras d’Hortense, il ne put s’empêcher de sourire mais n’en dit pas plus.
— Nous avons trouvé ce qu’il vous fallait, plantes, graines, pierres d’amplifications, bougies, encens … bref tout ce qui est nécessaire pour des rituels de guérisons bien spécifiques.
— Niquel ! Merci Ulysse, Hortense pourra faire des miracles avec tout ça.
— J’espère … mais au vu le rythme que prenne les évènements, vous risquez de me voir souvent Ulysse.
Ce dernier posa son panier sur le comptoir et invita Jim à faire de même.
— Je reviens mon garçon, je vais encore donner un coup de pouce à notre cliente. Hortense, déposez les livres avec le reste et suivez-moi je vous prie. Mon petit-fils s’occupe d’emballer vos achats.
L’intéressée regarda Sophie qui l’encouragea à les suivre. Avant d’emboîter le pas du gérant, elle tendis le tote bag à Jim. Ulysse l’emmena dans cette fameuse arrière boutique qui servait principalement de réserve dans laquelle il cherchait activement. Hortense l’entendait marmonner dans sa barbe naissante.
— Ah Jimmy ! Cria-t-il subitement, où sont les accélérateurs ?
— Là où tu les a laissé, la voix grave de Jim résonnait au loin.
— Ah bah non, je n’y ai pas touché, pas depuis que tu as fait l’inventaire !
Un long silence suivit puis des bruits de pas long arrivèrent dans leur direction. Jim évita soigneusement Hortense et se faufila un passage parmi ce bazar. En quelques seconde, il trouva un coffre en acajou qu’il donna à son grand-père avec un air blasé.
— Il n’était pas dans l’inventaire parce que tu avais décidé qu’il n’y figurerait pas.
— Merci mon petit. Mais tu sais, je commence à me faire vieux et je n’ai plus toute ma tête.
Jim leva les yeux au ciel et disparut de nouveau dans la boutique. Ulysse ouvrit le coffre et Hortense y découvrit trois cloches en verre avec des gravures florales.
— Ce sont des cloches qui ont la particularité d’accélérer le temps. Vous placez un objet sous la cloche et observez le temps faire son œuvre. Généralement, vos ancêtres y mettaient des plantes afin de bénéficier de leur vertus au plus vite. Au vu de ce que vous m’avez demandé en terme de plante, j’imagine que vous avez épuiser votre stock donc … ces cloches seront de meilleures utilité entre vos mains plutôt que de prendre la poussière ici.
Ulysse donna à son tour le coffre à Hortense qui avait des étoiles dans les yeux.
— Je ne savais pas que ça existait …
— Ce sont des objets extrêmement rares et je ne les mettais pas en vente en attendant de leur trouver un propriétaire digne.
— Je vois … mais je ne pense pas avoir les moyens pour me les procurer, dit la jeune femme en rendant le coffre à Ulysse.
Hortense semblait réaliser quelque chose en observant l’ensemble de la réserve. Cette présence qu’elle décela autour d’Ulysse ne venait pas uniquement de lui mais elle pesait littéralement sur l’ensemble du magasin. Quelque chose de macabre dont elle ne voulait pas être mêlé. La jeune femme fit demi tour et retourna auprès de Sophie qui tenait son totebag et les sacs d’achats. Elle fut suivit par le vieil homme qui se montrait un peu insistant.
— Si jamais vous changez d’avis, le coffre sera là à vous attendre.
— Je ne pense pas que ça arrivera mais merci quand même, dit-elle en déposant la somme indiquée par Jim sur le comptoir, à bientôt je pense et merci pour tout.
La rouquine fila aussitôt avec Sophie sur ses talons. Une fois dehors, le vent vint rafraîchir la rouquine qui fut prise d’une bouffée de chaleur. Sophie commença à s’inquiéter.
— Ça va Hortense ?
— Oui oui … je te raconterai.
Elle prit la tête afin de sortir de cette rue au plus vite. Bien qu’Ulysse fut un homme très gentil, les tripes d’Hortense ne pouvaient s’empêcher de tressaillir. Cette boutique et ce gérant avait quelque chose de louche mais elle ne savait pas quoi.
0 notes
Text
Travaille pour une bonne nuit de sommeil
Rilakkuma : Ce sera l'heure de se réveiller quand je me réveillerai
Le sommeil est important non seulement pour le corps, mais aussi mentalement. Une bonne nuit de sommeil t'aidera à te réveiller en forme et de bonne humeur.
Méthode de respiration de 5s
Tout comme respirer profondément nous détend mentalement, respirer lentement relaxe le corps. Avant d'aller te coucher, respire lentement, et expire lentement. Ainsi, tu pourras dormir plus tranquillement. D'abord, inspire pendant 5s et retiens ton souffle pendant 5s. Puis expire pendant 5s et retient ton souffle 5s. Recommence plusieurs fois. Si 5s ne te fait rien, essaie 7s.
Réchauffe ton ventre
Quand on est stressés, nos organes internes ralentissent leur activité et ton ventre se refroidit. Pour dormir efficacement, il est important de réguler doucement la température du corps avant d'aller se coucher. Réchauffe ton ventre avec la paume de tes mains ou bien avec une serviette et concentre toi sur le réchauffement progressif de ton ventre. Tu te sentiras plus en sécurité et ça t'aidera à bien dormir. En plus de ton ventre, il est également recommandé de réchauffer tes yeux. Ça devrait t'aider à te détendre et à mieux dormir.
Étirements
Avec le stress, les muscles deviennent raides. Fais quelques étirements doux pour relâcher la tension. Par exemple, un étirement pour derrière la cuisse. En position assise, tends tes jambes et attrape tes orteils. Si tu n'es pas assez souple, tu peux plier les genoux. Reste comme ça pendant 20s. Ensuite, écarte les jambes et attrape les orteils de ton pied droit avec les 2 mains, et plie le genou pendant 20s. Fais de même avec la jambe gauche. Avec ça, les grands muscles des jambes se détendent et la circulation du sang s'améliore. Les muscles du visage ont tendance à devenir raides aussi, donc c'est une bonne idée que de mettre un peu de crème et de masser doucement.
Rilakkuma : Je vais faire un effort pour une fois
0 notes
Text
Chapitre 3
Il leur avait fallu une semaine de plus pour atteindre les rives de Torahnur, la capitale des Sirlian. La cité s’était présentée à eux alors que le soleil se couchait derrière la frondaison. Le groupe avait décidé d’attendre le matin pour prendre le bateau et rejoindre leur destination. Le Diétio ayant quitté le groupe les avait rejoints au moment du repas. Il avait fait un point avec les autres…
View On WordPress
0 notes
Text
[1]
Chapitre 217 - Words of Magic
Splash Text reading something like: Right now, moving onward is all that I can do. Even if I know that what I seek, is too distant to reach.
And also we have THREE SYAORANS.
But uh. Which is which.
One is Lava Lamp, one is probably our first Syaoran (ie, Lava Lamp’s clone), and one is probably the Syaoran who was in the Jam Jar. So like, Lava Lamp’s Dad.
If I had to guess I imagine he’s probably the one in front, since he doesn’t have any goggles and is holding a Sakura flower in place of a feather. Arguably any of them could be holding a Sakura flower, but Lava Lamp’s dad is the only one who we haven’t actually seen in the feather storyline (unless...), so I think it’d be him up front. Also he looks a little more tired around the eyes, which matches with the vibe of being slightly older. A mood, at the very least.
I’d probably also guess that our clone Syaoran is the one on the left, since he USUALLY shows up covered in blood, and he has a bit more of a blank look to his expression. But how depressing that ‘covered in blood’ has become one of his signifiers.
Which leaves Lava Lamp as the one in the back, clutching the feather to his chest and staring up at the brightening sky - which is very metaphor, very appropriate.
You could make some interesting arguments about the different directions they’re looking at and what that means, but even just the difference in how they hold their items is very fun. Lava Lamp clutches the feather to his chest and holds it tightly, as if it’s the centre of his world and is protective of it. As if he's afraid to let it go.
Our clone Syaoran holds it at a distance but at eye level, staring at it like he’s been programmed to keep an eye on them but not be emotionally attached to them. (And yet some slight connection persists.)
Meanwhile Lava Lamp’s dad looks directly at the camera like he is about to begin a speech that explains his backstory and oh boy I would like that very much.
#Insert me trying to find a way to talk about him that isn’t ridiculous#Like do we continue the theme and call him Jam Jar#Or is ‘Lava Lamps dad’ enough#The Father Syaoran#The Daddyaoran#Liveblogging the reservoir chronicle#Tsubasa#Vol 217#Syaoran#Lava Lamp Guy#My Syaoran My Syaoran and Me#tw: blood#Mysterious Lava Lamp Family Figures#I love how this isn’t even all the Syaorans
46 notes
·
View notes