#- Euh...trois mètres
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La maîtresse aborde les fractions pour la première fois. Elle explique ce qu'est un tout, avant de se lancer dans le vif du sujet. La moitié d'un tout égale 1/2 ou 50%, etc... Puis, elle se rend compte que Toto préfère regarder les mouches voler, plutôt que d'écouter le cours. Elle lui demande soudainement : - Toto, as-tu écouté ce que je viens de dire ? - Euh...Oui, maîtresse! - Alors, dis-moi ce que représente la moitié d'un tout. - Euh...trois mètres, maîtresse! - Comment ça, trois mètres ? - Ben, mon père dit toujours que le tout est de s'y mettre!
#etc... Puis#plutôt que d'écouter le cours. Elle lui demande soudainement :#- Toto#as-tu écouté ce que je viens de dire ?#- Euh...Oui#maîtresse!#- Alors#dis-moi ce que représente la moitié d'un tout.#- Euh...trois mètres#- Comment ça#trois mètres ?#- Ben#mon père dit toujours que le tout est de s'y mettre!
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Ptn... il m'est arrivé un de ces bails hier soir. Je viens de me réveiller, je suis tjs méga choquée. Hier, vers 19h, j'ai été prendre l'apéro dans un de mes bars préférés. J'ai pas énormément bu mais sur estomac vide, comme d'hab. Puis, j'ai un "pote" qui m'a demandé ce que je faisais. Je lui ai dit où j'étais et il a décidé de me rejoindre aux alentours de 23h00. Ce type, faut savoir, plusieurs personnes m'ont dit de m'en méfier mais comme une conne j'ai pas vu les signes... enfin, si, il est un peu spécial parfois mais c'est un artiste et je me suis tjs dit que les artistes sont un peu zarb. Bref. Je lui fait savoir que je suis fatiguée et que j'allais rentrer. Il propose de me ramener chez moi. Super, j'accepte. On est en voiture et je me rends compte au bout d'un moment qu'il ne prend pas dutout le chemin de ma maison. Je lui demande "euh.. tu vas où là ?" Et il me répond "chez moi". Lorsque je vous dit que mon instinct de survie s'est déclenché en deux temps trois mouvements. On a commencé à se disputer. Ça m'a fait péter un plomb car j'étais totalement prisonnière.... il s'est arrêté au milieu d'une grande route, je me débatais et il est sorti de sa voiture, a ouvert ma portière, il a pris mon sac et il a tout vidé par terre comme un gros dingue, ensuite, il m'a ultra violemment sorti de sa voiture, il m'a traîné sur plusieurs mètres (mon genou droit peut en témoigner) en me gueulant dessus comme un possédé. Je ne sais même plus ce qu'il me disait.. et il est parti en trombe. Je me suis retrouvée au milieu de nul part, le soir, avec mon écran de tel totalement pété suite à cette altercation et, sur une grande route sur laquelle les piétons n'ont rien à faire. J'ai marché pendant une demie heure pour rejoindre la ville et prendre un taxi.... plein de voitures me klaxonnaient. Et après tout ça, le mec m'a envoyé un message totalement lunaire en mode "désolée de t'avoir mis dehors. Je me suis senti humilié" humilié de quoi fdp t'étais sur le point de me v*****??!?? Sérieusement je suis O.O .... Vis ma vie pfff je m'en veux à fond de m'être retrouvé dans une telle situation. Marre. Mais marre.
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Le Choix - chapitre 7
Une fic hebdomadaire dont vous pouvez choisir la suite en votant chapitre après chapitre !
[Commencez depuis le chapitre 1]
Après une micro-seconde de délibération, il se pencha, sans trop savoir lui-même ce qu'il cherchait. Jamais il n'avait eu envie d'embrasser Guenièvre, même à l'époque, même après que les fantômes de Rome s'étaient estompés, même avant que l'aigreur ne se soit installés pour de bon. Mais ce soir-là, après toutes les péripéties qui venaient de s'enchaîner en à peine quelques heures, la pommette encore douloureuse, il trouvait les lèvres fines et roses de Guenièvre soudainement attirantes. Lorsque leurs bouches entrèrent en contact, elle eut cette légère paralysie que peut créer la surprise, mais cela ne dura pas plus d'un instant. Elle répondit à son baiser avec chasteté, incertaine. Avant de le rompre.
- Seigneur Lancelot ! s’exclama-t-elle faiblement.
- Non mais ça va pas la tête, qu'est-ce qui se passe ici !
Arthur fit un bond de trois mètres.
La dame du lac venait de se matérialiser dans la chambre.
- J'espère que vous vous moquez de moi, Lancelot ! Je sais pas bien ce que vous manigancez mais attention hein, je peux très bien me mettre en rogne moi !
Ah très bien. Le sortilège était donc assez puissant pour tromper les dieux, manifestement. Super. Devant son silence stupéfait, la dame du Lac continua.
- Alors vous vous souvenez probablement pas de moi, c'est vrai que vous étiez grand comme trois pommes à l'époque, mais c'est pas parce que vous vous souvenez pas de moi que je peux pas vous en mettre une comme quand vous étiez petit.
Il balbutia, exagérant la surprise. Guenièvre chercha son regard.
- Qu'est-ce qui vous arrive, vous êtes pas bien ?
- Attendez, je... Vous la voyez aussi ?
- Qui c'est que je vois aussi ?
Bien sûr, Guenièvre ne pouvait pas la voir, mais il devait feindre de ne pas comprendre comment marchaient ces choses-là.
- Faites un effort, dit la dame du Lac, rappelez-vous. Je suis Viviane, la dame du Lac. Je m'occupais de vous quand vous étiez petit, je vous apparaissais, et puis des fois vous étiez le seul à pouvoir me voir ? Ça vous dit quelque chose ? Ya une loupiote qui s’allume là-dedans ? Bon alors là, pourquoi maintenant je peux vous apparaître comme ça, bon ça il faudrait que je voie avec les cheffes parce que c'est qu'Arthur normalement... Mais là je vous vois en train de péter un boulon et apparemment je peux intervenir alors je vais pas me gêner pour sauter sur l'occasion !
- La dame du Lac... murmura Arthur, comme s'il mettait du temps à réaliser ce qui lui arrivait.
- La dame du Lac ? dit Guenièvre. Ah bah non pas vous aussi !
Elle plaça ses mains sur ses hanches, habituée à devoir attendre que les visites de Viviane soient finies.
- Alors écoutez-moi bien, mon petit vieux, reprit la fée. Je sais pas ce qui vous a pris d’un coup, je sais que ça fait des années que vous ne pensez qu’à ça, que depuis que vous avez posé les yeux sur elle vous vous dites que c’est la seule et unique élue de votre cœur et blablabla, ça on l’a tous bien compris, mais il faut vous sortir ça du crâne Lancelot !
- Des années ? dit Arthur, ne sachant plus si sa confusion était celle de Lancelot ou la sienne.
- Pardonnez-moi le terme, mais c’est une grosse connerie ce que vous êtes en train de faire ! Et puis la p’tite, c’est pas parce qu’elle se laisse embrasser comme ça une fois, bon, voilà… Mais c’est à Arthur, que les dieux l’ont promise, Arthur, et rien ne changera ça, même si vous avez des sentiments réciproques ou je ne sais quelle autre niaiserie…
Des quoi ? Des sentiments quoi ?
- Enfin bon, réciproques ça j’en sais rien hein, on n’est pas arrivées à un consensus là-haut, même pour elle je crois pas que ce soit très… enfin n’allez pas vous faire des films quoi !
- Euh, elle a bientôt fini ? interrompit Guenièvre. Nan parce que si vous en avez pour la soirée, moi je retourne au plumard hein.
Il resta silencieux.
- Rentrez-vous bien ça dans le ciboulot Lancelot, c’est très important : vous ne pouvez pas vous permettre d’espérer ! Ça finira en désastre. Alors reprenez-vous et faites un effort mon p’tit père ! Pis bon, moi je vais essayer de voir pourquoi c’est avec vous que je suis en communication parce que là Arthur… enfin bon. Que je ne vous y reprenne pas hein !
Et elle disparut.
Guenièvre s’était recouchée et lui tournait le dos, pelotonnée sous les couvertures. Il fit deux petits tours maladroit sur lui-même, ne sachant que faire dans le silence désormais pesant de cette chambre qui ne pouvait plus être la sienne.
- Bonne nuit, seigneur Lancelot. Faites gaffe à croiser personne dans les couloirs en sortant, ce serait dommage de vous prendre une autre mandale dans la même soirée.
Message compris. Il sortit à pas de loup, ruminant les événements de la soirée. Deux personnes avaient surpris – ou cru surprendre – Guenièvre et Lancelot en train de se bécoter, et n’avaient pas paru plus étonnés que ça. En colère, et Léodagan comme la dame du Lac avaient bien raison sur ce point-là, mais pas plus étonnés que ça. Quant à ce que Guenièvre avait dit… Quoi qu’il en soit, la coïncidence qui lui sautait maintenant aux yeux était la suivante : Lancelot nourrissait une passion secrète pour Guenièvre ; Lancelot se retrouvait catapulté dans le corps d’Arthur. L’histoire de sa propre naissance se rappela à lui comme un spectre menaçant.
Même pas besoin de ça, se dit-il amèrement : lorsqu’il l’avait embrassée sous les traits de Lancelot, pris par il ne savait quelle pulsion absurde, elle ne l’avait pas repoussé.
Son instinct lui disait de fuir, de s’isoler, de ne parler à personne pendant trois mois. Il n’avait aucune envie de lutter contre son instinct. Mais il se connaissait, maintenant, il savait qu’hurler sur quelqu’un pouvait lui faire du bien aussi. Alors que le jeune soleil commençait à illuminer le couloir, il repoussa la porte de la chambre où il avait laissé Lancelot.
[Votez ici pour ce qui va se passer au chapitre suivant !] [Lisez le chapitre suivant ici]
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Le Commodore : ou comment partir du mauvais pied
Chapitre précédent.
Premier chapitre.
English version.
Archive of our own (english only).
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Alice fut la première réveillée. Elizabeth dormait non loin du feu et à bonne distance de Jack qui enlaçait sa bouteille de rhum vide.
La gouvernante se leva avec difficulté, et pesta contre l’absence de nourriture pour faire passer la faim et la sensation atroce qui résonnait dans son crâne. Elle s’approcha de la mer et s’aspergea le visage. Le goût salé de l’eau ne l’aida pas à aller mieux. Elle décida de marcher un peu sur la plage, puis fixa l’horizon.
Au bout de quelques secondes, elle fixa Elizabeth qui commençait à se réveiller. Puis son regard se porta de nouveau vers l’horizon, puis vers Elizabeth, puis vers la direction de la cache de rhum. Enfin, elle regarda les braises qui s’éteignaient dans le foyer.
« Hum. »
Elle se dirigea vers Elizabeth qui s’était assise et lui tendit la main.
« J’ai un plan. »
La femme la regarda un peu perdue.
« Vous êtes la fille du gouverneur de Port Royal, il y a de forte chance que la marine royale vous cherche, non ?
— Euh, oui. D’autant que le commodore est un ami. »
Alice hocha la tête et pointa le feu puis la cache de rhum. Malgré l’esprit embrumée d’Elizabeth, son visage s’éclaira rapidement.
« Brillant ! »
La gouvernante se contenta de sourire.
« Jack ne sera pas ravie, s’amusa la blonde.
— Non, en effet, alors dépêchons-nous, fit Alice en gloussant. »
Les deux jeunes femmes préparèrent un bûcher de rhum, digne des pires cauchemars d’un pirate et allèrent raviver leur feu du soir pour récupérer de quoi allumer le feu de signal.
Alors qu’elles jetaient au feu les bariques de rhum, la voix désespérée de Jack se fit entendre.
« Il faut pas, arrêtez ! il faut pas. Qu’est-ce que vous faites-vous deux ? Vous avez brûlé nos provisions.
— Du rhum, ce n’est pas ce que j’appelle des provisions, déclara Alice d’un ton détaché.
— L’ombrage, le rhum, fit Jack d’un air dépité.
— Oui, on a plus de rhum, continua Elizabeth.
— Pourquoi on a plus de rhum ?
— D’abord, parce que c’est une boisson indigne qui fait de l’homme le plus respectable un fripon de bas étage, répliqua Elizabeth avec véhémence. Ensuite, cette fumée noire monte à plus de trois cents mètres, comme votre sœur me l’a rappelé, toute la flotte royale me cherche en ce moment. Croyez-vous réellement qu’il y ait le moindre risque qu’elle leur échappe ?
— Mais pourquoi on a plus de rhum ?!
— Attendez capitaine Sparrow, déclara Elizabeth en s’asseyant. Accordez-moi une heure ou même deux, ouvrez l’œil et vous verrez apparaître des voiles blanches à l’horizon. »
Jack, rageur partit à l’opposé, il se retourna et héla sa sœur.
« Tu trahis ton nom !
— Ca fait des années que je ne m’appelle plus Teague, Jack ! cria Alice en levant les bras au ciel pour le narguer. »
Jack se retourna, frustré et furieux et les laissa près de leur brasier.
« Hâte de voir son visage lorsque le plan marchera, gloussa Alice.
— Votre frère ne s’en remettra pas, rajouta Elizabeth en riant.
— J’espère vraiment que votre ami le commodore a déployé tous ses navires.
— Je n’en ai aucun doute, fit Elizabeth. Je le connais depuis très longtemps, nous avons toujours été amis. De plus, mon père ne supporterait pas que l’on me cherche à moitié.
—Vous devez être très proches tous les deux ? »
Elizabeth la regarda d’un air pensif.
« Oui, nous le sommes depuis la mort de maman.
— Oh, je suis désolée.
— Vous ne pouviez pas savoir. Et vous ?
— Mon père et moi ne sommes pas proches, non. Et notre mère est morte à ma naissance.
— Je suis désolée, fit Elizabeth en un souffle.
— Vous ne pouviez pas savoir, fit Alice en lui adressant un regard et un sourire complices. »
Elizabeth les lui rendit d’un air plus chaleureux encore.
Au loin, Alice vit Jack s’arrêter sur la bute qui menait vers une autre plage. Il se retourna vers elles, puis vers la direction où il allait, puis vers elles de nouveau. Il leva les bras au ciel.
« Je crois que le plan a marché, fit Alice en se levant. »
Elizabeth fit de même et les deux jeunes femmes se dirigèrent vers Jack. Lorsqu’elles arrivèrent une chaloupe avec des marins de la Marine Royale débarquaient.
« Monsieur Gillette ! s’exclama Elizabeth en se précipitant vers l’officier. »
Ce dernier s’empourpra en la voyant habillée de ses dessous et s’exclama à son tour :
« Mademoiselle Swan, allez-vous bien ? »
Il lança un regard noir à Jack qui s’éloigna un peu d’Alice. Puis, il fixa cette dernière et aborda une mine surprise.
Elizabeth se retourna vers elle.
« Allons rejoindre le navire, nous discuterons après. ��
Le dénommé Gilette acquiesça.
« Le commodore et le gouverneur seront soulagés de vous voir. »
Le visage d’Elizabeth s’illumina de soulagement, et fit signe à Alice de s’approcher. Elle lui attrapa le bras et s’avança vers la chaloupe où Jack se dirigeait à contre cœur.
Alice regarda pensive la main d’Elizabeth posée sur son bras. Elle savait que c’était un moyen pour Elizabeth pour rassurer l’officier sur la nature et la présence de la jeune femme qui sortait de nulle part. La gouvernante jeta un regard à Jack qui semblait en profonde réflexion. Sans doute élaborait-il sa prochaine étape de plan. Alice s’humecta les lèvres. Elle allait devoir la jouer fine, et feindre de ne pas le connaître. Cependant, elle ignorait qu’elles étaient les stratégies de ses deux comparses une fois à bord.
Le voyage fut silencieux. Alice sentait le regard inquisiteur de l’officier se poser sur elle. Son air débraillé et sa posture fatiguée par l’aventure ne l’aidaient peut-être pas. Elle décida de redresser sa posture lentement, ignorant la douleur de son corps, pour tenter la carte de la gouvernante de bonne réputation comme dommage collatéral des péripéties du capitaines Jack Sparrow. Ce n’était pas faux en soit, même si c’était elle qui avait décidé de le suivre.
Lorsque la chaloupe fut attachée au treuil. La main d’Elizabeth se serra sur son avant-bras. La blonde lui lança un regard furtif, Alice comprit qu’elle pouvait véritablement compter sur son soutien. Jack, lui, semblait toujours concentré, et trop silencieux pour être honnête.
Alice n’eut pas le temps de tourner un visage anxieux vers le pont du navire, qu’un homme au grand chapeau de plume s’exclama :
« Elizabeth ! »
Alice laissa échapper un sourire amusé lorsque la main de la jeune femme la lâcha à la voix et qu’elle reconnut son père.
D’un saut contrôlé malgré ses jupons, Elizabeth sauta sur le pont. L’officier, toujours dans la chaloupe lui adressa un regard surpris, qui redoubla lorsqu’Alice se leva avec autant de grâce possible pour franchir de la manière la plus polie et féminine le bastingage.
Elle ne put manquer le sourire en coin que Jack commençait à avoir devant le comportement des deux jeunes femmes. Elizabeth qui faisait fit du protocole de la bonne société anglaise après s’être rapidement habituée à la vie de pirate et Alice qui feignait la jeune effarouchée alors qu’elle aidait à manœuvrer les navires comme un véritable marin.
Elle n’eut pas le temps de finir de prendre position que deux soldats encadrèrent son frère et qu’un autre ne se place à côté d’elle pour l’attraper pas le poignet.
« Non ! s’exclama Elizabeth en sortant de l’étreinte de son père. C’est une autre victime de Sparrow.
— Vraiment ? Ce n’est pas l’impression que j’ai eue lorsqu’ils quittaient la baie de Port Royal à bord d’un navire volé. »
La voix dure et suspicieuse la fit frémir de part en part. Elle pensait que personne ne l’avait vu sur le navire. Malheursement pour elle, un œil aiguisé semblait l’avoir capturée depuis le port. Elle tourna un visage livide vers la voix et reconnu immédiatement celui qui devait être le commodore.
Sa grande stature s’enserrait élégamment dans son uniforme de gradé. Son regard clair s’obscurcissait sous la fermeté de son visage.
« Eh pourtant, fit Jack en s’approchant de lui, c’que dit mamzelle Swann est vrai. Monsieur Turner et moi-même avons décidé de prendre une garantie lors de notre escapade, au cas où vous nous auriez eu, et puis une paire de bras en plus pour naviguer, c’est toujours mieux. Honnêtement – le commodore leva un sourcil peu convaincu -, j’crois qu’elle comprends pas tout c’qui s’passe… »
Alice se retint pour lui lancer un regard outré. Essayait-il de la faire passer pour une simple d’esprit ?
« Elle est même pas anglaise, conclut Jack, une sorte de gouvernante. »
Le visage de commodore se teinta de surprise et Alice tenta sa chance en feignant un léger accent français.
« Toute cette histoire me dépasse, je suis épuisée et terrifiée par ce que nous venons de vivre. Mon dieu, mon dieu. »
Le gouverneur l’interpella.
« Quel est votre nom et pour qui travaillez-vous, mademoiselle ?»
Alice retint de sourire devant l’astuce du père d’Elizabeth.
« Je m’appelle Alice Belettre et je travaille pour Lord Brixton, je m’occupe de ses chers jumeaux monsieur George et mademoiselle Isabel. J’arrive tout droit de Marie Galente. »
Alice vit Elizabeth se retenir de sourire. Elle devait certainement comprendre suffisamment de français pour saisir la démarche de son père et la réponse d’Alice. Le gouverneur hocha la tête et se tourna vers le commodore.
« Cette jeune fille me semble dire la vérité, ne l’accablez pas, Commodore Norrington. »
Le dénommé Norrington la fixa d’un air plus doux, mais la gouvernant vit que son regard se teintait de suspicion. Elle n’osa glisser un regard à Elizabeth, de peur de le faire douter plus encore, alors elle opta pour lui servir ses plus beaux yeux de biche perdue. Mais de toute manière la jeune femme blonde partit rapidement sur le sujet de Will Turner et la discussion s’annonça houleuse et l’intervention de Jack ne sembla qu’agacer de plus en plus le commodore qui finit la discussion sèchement en lui rappelant que son prestige personnel ne passait pas devant la vie des autres.
« Mais ils continueront à piller et tuer si vous ne tentez pas de les arrêter au plus vite, s’interposa Alice en se rapprochant du commodore. Ils ne s’arrêterons jamais. Il ne s’agit pas que de sauver monsieur Turner, mais de mettre un terme à une grande menace pirate. L’attaque sur Port Royale a été si brutale et violente, ils reviendront, dans un, deux, trois ou même dix ans, qu’importe, ils seront de retour. Mettre un terme à cette menace maintenant servira à éviter que d’autres vies ne soient prises ou détruites. Il ne s’agit pas que de Will Turner, mais de tous nos concitoyens. »
Le commodore la fixa intensément et Alice recula en réalisant qu’elle se trouvait un peu trop près de lui sans pour autant rompre le contact de leur regard. Elle se mordit la lèvre devant le silence qui s’était formé parmi les officiers et son trio de mésaventure. L’officier la fixait toujours et semblait pondérer ses mots.
« Monsieur Sparrow, fit-il, vous allez accompagnez ces braves gens à la barre et leur fournir les coordonnées de l’île de la Muerta. Et vous passerez le reste du voyage à appliquer au pied de la lettre l’expression muet comme une tombe. J’espère me faire bien comprendre.
— C’est extrêmement clair, répondit Jack d’un ton caustique en se faisant empoigner par les soldats. »
Le commodore reporta son regard sur Alice, puis glissa vers Elizabeth.
« Après cette période éprouvante, je vous propose de vous reposer et de vous changer. Les quartiers du capitaine sont à votre disposition. »
Lorsque la porte de la cabine se ferma sur un dernier caquètement du gouverneur, Elizabeth enlaça Alice avec force.
« Merci, merci, merci, répéta-t-elle. »
Alice se contenta de la serrer sans ses bras et de tapoter son dos en un signe réconfortant. Elizabeth se détacha de la jeune femme et essuya rageusement les larmes de soulagement qui perlaient sur ses yeux. Elle fixa les vêtements de soldats qu’on leur avait apporté et les deux bassines d’eaux pour qu’elles se lavent un peu.
Alice se délesta rapidement de ses froques volées sur l’Interceptor et commença à se frotter énergiquement avec le linge et le savon qu’on leur avait fourni. Elle tenta de nettoyer tant bien que mal sa chevelure brune qu’elle laissa détachée après les longs jours passés attachés et attaqués par l’eau de mer et la sueur. Une fois dans ses vêtements propres elle s’assit avec fatigue dans une chaise près de la table où les attendait un repas froid accompagné de thé brûlant. Elle versa une tasse à Elizabeth qui finissait sa toilette et prit le récipient d’un air soulagé. Elles se regardèrent un instant toutes les deux, et elles se mirent à sourire mi-nerveusement mi de soulagées. Elles savaient très bien que la partie n’était pas terminée. Pour sauver Will, il leur fallait affronter un équipage de pirates qui ne peut mourir.
Quelqu’un toqua à la porte.
« Elizabeth ? Mademoiselle Alice ? Êtes-vous présentables ? »
C’était le gouverneur.
« Oui, père ! »
La porte s’ouvrit et le gouverneur s’engouffra suivit du commodore.
« Le pirate dit que nous arriverons bientôt à l’île, l’histoire d’une heure. Je venais vous tenir compagnie, déclara le père d’Elizabeth en saisissant une chaise. »
Le resta debout et servit une tasse au gouverneur. Alice sentit le regard du commodore se poser sur elle, elle décida de croiser le sien, mais il détourna les yeux. Ses joues avaient légèrement rougi. Inconfortable, la gouvernant réajusta ses cheveux pour qu’ils cachent son cou et ses joues, puis réajusta le veston de soldat qu’elle avait enfilé par-dessus sa chemise.
« D’où venez-vous mademoiselle Alice ? demanda le gouverneur en saisissant sa tasse.
— De Marie Galente, je suis née là-bas.
— Ah ! Vous parlez très bien anglais !
— Merci, fit-elle en souriant poliment. Notre gouvernante était anglaise.
— Un grand cycle, s’amusa le gouverneur Swann, vous voilà gouvernante pour des anglais ! »
Alice lui rendit un petit rire amusé et Elizabeth fit de même en tentant de cacher sa mine crispée à l’idée d’arriver aussi proche de l’île maudite.
Le commodore ne pipa mot et finit rapidement sa tasse avant de s’excuser. Le gouverneur, lui, resta un petit moment avec elles à bavarder de tout et de rien. Alice sentait sa tension monter et celle d’Elizabeth aussi. Elles se jetaient des regards inquiets et incertains. Comment et quand devaient-elles agit et les prévenir du problème des pirates ? Elles furent rapidement sorties de leur interrogation silencieuse lorsque le gouverneur s’excusa et sortit de la pièce.
« Il fait nuit, commenta Elizabeth en regardant par la fenêtre de la cabine. »
Alice tourna la tête vers la porte, les soldats s’agitaient.
« Nous devrions leur dire. »
Les deux femmes se levèrent de concert et ouvrirent la porte, déterminées.
L’officier Gilette les vit, à l’autre bout du pont et marcha vers elles. Les deux femmes allèrent à sa rencontre.
« Où est le commodore ? demanda Elizabeth.
— Parti avec Sparrow, inspecter les alentours.
— Nous avons quelque chose à lui dire. C’est très important, commenta Alice, sur les pirates.
— Quoi donc ? »
Elizabeth et Alice échangèrent un regard et la première prit la parole.
« L’équipage de Barbossa est maudit, ils ne peuvent pas mourir. Il faut accomplir le rituel d’abord, pour lever la malédiction et après ils seront vulnérables. »
L’officier Gilette resta coite un instant, puis un sourire incrédule s’esquissa sur ses lèvres.
« Mesdemoiselles, je pense que le soleil des Caraïbes et la fatigue ont eu raison de vous, veuillez retourner à la cabine du capitaine. Le commodore souhaite que vous y restiez en sécurité.
— Non, non, fit Alice en secouant ses boucles brunes. Nous devons prévenir le commodore. L’équipage est maudit, il court à sa perte, lui et ses hommes, s’il attaque avant que le rituel soit accompli, mais Will mourra si c’est le cas.
— Ecoutez mesdemoiselles, retournez à votre cabine. »
Il leur fit signe de la main, mais Alice et Elizabeth se précipitèrent vers une chaloupe.
La main de l’officier frôla l’épaule d’Alice qui prit violement sa main pour s’en débarrasser.
« Nous devons prévenir le commodore, maintenant, s’écria Elizabeth. »
Soudain, Alice sentit des mains lui saisir les bras et elle vit des soldats saisir Elizabeth. Alors qu’elles se débattaient, elles furent traînées à la cabine du capitaine, sous les remarques moqueuses de l’officier Gilette.
Elles furent poussées dans la cabine et un bruit de clef retentit derrière elles. Alice rouspéta.
« Raté. »
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La crainte
Vaincre l’épouvantail nommé « Crainte »
Internet est un fabuleux moyen de trouver de bonnes illustrations. Nous pouvons aussi y trouver l’avis d’autres personnes qui vont te dire que cette merveilleuse illustration n’est qu’un tas d’âneries.
Par exemple, il y avait cette histoire très inspirante de la maman aigle qui apprend à ses jeunes comment voler. Elle les fait monter sur son dos, vole haut, haut dans le ciel, puis les fait tomber. Le petit n’a plus qu’à battre des ailes pour essayer de voler. Quand il risque de s’écraser, elle se glisse en-dessous de lui, retourne dans le ciel avant de le laisser tomber à nouveau.
Au bout du compte, le petit apprend à voler ( ou meurt ).
J’allais vous parler de cette image, aujourd’hui, mais après quelques recherches profondes et ardues ( peut-être quinze minutes sur youtube et internet ), il semble qu’il y ait plus de votes contre la véracité de cette histoire que de votes pour.
Je commence moi-même à en douter. Au moment où l’aiglon est assez âgé pour voler, il est presque aussi gros que ses parents.
J’imagine la discussion de sa maman avec une de ses tantes : « Tu ne le croirais pas, Marie-Chantal ! Ce garçon est aussi gros qu’une vache et mange comme un cheval. Quand je me suis glissée sous lui pour le rattraper, il m’a presque écrasée sur le sol ! »
Les hauteurs nous effraient
Ça a réellement gâché une belle illustration. Mais, que sa maman le prenne ou non sur son dos, cet apprentissage du vol doit être effrayant. Les nids des aigles sont VRAIMENT très hauts.
Tu t’imagines au bord d’un nid perché à trente mètres, en train de rassembler ton courage pour sauter pour la première fois ? « Ok, je peux le faire… Oui, allez, on y va… euh, demain… peut-être. Après tout, on pourrait bien en mourir. »
Comme mon copain l’aiglon, j’ai remarqué que j’avais une tendance à craindre les choses que je ne veux pas faire ou plus particulièrement, les choses dont j’ai peur. Résultat, je tergiverse. Je me tiens au bord du nid et j’imagine tout ce qui pourrait mal tourner. L’imagination alimente le sentiment de crainte et le saut nous semble soudain haut de 300 mètres plutôt que de 30.
Le dictionnaire dit que la crainte est « une peur ou une anxiété extrême au sujet d’une chose qui va arriver ou qui pourrait arriver. »
Quelques synonymes de crainte : anxiété, appréhension, consternation, détresse, frayeur, stress, inquiétude, malaise.
Donc, ta belle-mère prévoit une visite et la crainte remonte à la surface de tes émotions.
Cet examen final et important se dresse à l’horizon et tu prévois déjà le désastre, un mois à l’avance. La crainte.
Deux amis différents ont le cancer et tu t’imagines en train de subir de la chimiothérapie. La crainte.
Le pasteur te demande d’enseigner à l’étude biblique du mercredi soir et tu imagines que personne ne va venir, que tu vas oublier tout ce que tu voulais dire et que le monde tel que tu le connaissais va arriver à son terme.
« Et si mes enfants avaient un terrible accident ! »
( Pour les jeunes ) « Et si j’avais un bouton le jour de mon rendez-vous. »
Et si...
Tu sais quoi ? La majorité des choses que nous redoutons ne nous tue pas. Si tu rates ton examen, tu es encore en vie le lendemain matin. Les belles-mères ne mutilent que très peu de gens ( 99,999 % d’entre elles sont des anges et les autres… eh bien, en général, nous survivons quand même à leur visite ).
Les boutons, ça arrive. Et après …
La crainte peut te faire vivre le désastre par trois fois : tu le vis avant qu’il se produise, tu le vis quand il se produit et ensuite, tu le rejoues encore et encore dans ta tête par après. Nous ne pouvons pas faire grand-chose au sujet de celle du milieu, mais nous pouvons éliminer les deux autres fois. De cette manière, nous ne vivons qu’une seule fois les mauvais moments, au lieu de trois.
La majorité d’entre nous peut les gérer une fois.
Voilà quelques suggestions pour ceux d’entre nous qui ont un problème avec la crainte.
--Qu’est-ce que Dieu nous a promis ? Répète-toi Ses promesses encore et encore et rappelle-Lui ce qu’Il a dit ( en fait, nous nous le rappelons à nous-mêmes. En général, Lui, Il n’oublie pas. )
--Commence à imaginer que l’événement à venir va très bien se passer. La crainte, c’est juste une imagination négative. Imagine comment ça va être si tout se passe bien. C’est ce qu’on appelle l’ESPOIR !
--Planifie les choses pour les aider à bien tourner. Utilise l’énergie que tu uses à t’inquiéter pour faire en sorte que les choses se passent bien. Quand nous avons planifié et préparé, nous sommes plus confiants. La crainte a du mal à coexister avec la foi et la confiance.
--Ce conseil ne s’applique pas à toutes les situations, mais imagine ce qui arriverait si le pire se produisait. La plupart du temps, on survit.
A la fin des années 80, nous vivions au Luxembourg. La valeur du dollar a plongé. Nous avons eu de plus en plus de mal à faire face à nos dépenses mensuelles. Finalement, notre budget de travail est tombé à zéro et nous avons dû vivre mois par mois, sans réserve.
Je me suis demandé : « qu’est-ce qui pourrait arriver, au pire ? »
« Eh bien, ils pourraient nous demander de rentrer aux États-Unis, » ai-je répondu à moi-même. J’ai presque éclaté de rire.
C’était le pire ? A ce moment-là, cela nous aurait plutôt fait l’effet d’une délivrance ! Au cas où tu te poserais la question, nous sommes toujours en vie. Nous avons traversé cette crise et avons survécu à quelques autres depuis.
--Fais-le. Ton beau-père va venir, que tu le veuilles ou non. Alors arrête de t’inquiéter, de te plaindre et d’avoir mal au ventre. Vis-le quand ça arrive et laisse-le derrière toi une fois que c’est passé.
Tu vas y arriver.
J’ai été surpris de voir combien de fois j’ai apprécié les choses qui m’avaient effrayé, les choses que j’avais craintes.
Nous allons y arriver
Quand j’ai commencé à marcher avec le Seigneur, on m’a dit : « Dieu est fidèle. » Tu sais quoi ? S’il y a une vérité dans cet univers, c’est bien celle-là. Dieu est fidèle. Alors arrêtons de craindre et occupons-nous plutôt d’anticiper ce que Dieu va faire à travers nous, pour nous et en nous.
Laissons l’espoir jeter dehors la crainte, pour que nous puissions profiter trois fois de l’événement. Nous allons l’anticiper, en profiter et le repasser encore et encore dans notre tête avec satisfaction, après l’avoir vécu.
( Toutes les pensées quotidiennes sur : *viechretienne. net/pensee-du-jour* ). ☀️réduire l'espace entre le "point" et le "net"☀️ dans votre barre d’adresse.
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-T'as passé une bonne journée ? -Non. Y avait des trucs à faire. Mais c'était chiant. Voilà. -Et avec ton boss ? -Ah ! Bah, il a voulu me voir, justement. -Et alors ? -Et alors...
Dès qu'elle arrive à 9h05, il lui demande de passer dans son bureau. Par la fenêtre, le ciel est clair. Le soleil est encore bas et se reflète dans la tour d'en face. Avec cette lumière pile sur son visage, elle a l'impression d'être dans un interrogatoire de vieux film américain.
-Comment tu te sens avec tes projets ? -Comment je me sens ? -Oui, comment tu te sens avec tes projets ? -Euh... bien. -Bon. Et est-ce que ça te motive ce qui se passe ici ? -Ce qui se passe ici ? -Tu vois bien ce qui se passe ici, non ? L'émulation autour des nouveaux process qualité, l'ouverture de l'Espagne en Q3 et du Portugal en Q4, le recrutement qui tourne à fond, le programme onboarding complètement refondu. -Ah, oui, oui, j'adore.
Il a avancé sa tête au-dessus de son bureau. L'éclat de lumière était juste derrière son oreille gauche. Il était à contre-jour. L'interrogatoire se durcissait.
-Je peux te parler franchement, Amélie ? -Oui. -Je te sens pas motivée. -Ah bon ? -Non. Je te sens pas à fond. -Et pourquoi ? -Est-ce que tu vois quelqu'un d'autre arriver ici avec ses affaires de piscine ? -J'aime bien nager, c'est tout, ça a rien à voir avec mon travail. -Avec un tuba qui dépasse ? -Oui, je nage avec un tuba des fois, c'est pour respirer sous l'eau. -Je sais, oui. Mais l'autre jour, quand tu es arrivée avec trois colonnes de 150 CD vierges, c'est... -C'était des DVD. -Ok, des DVD. -Mais y en avait bien 450, bien joué. -Ok, tu comprends que c'est limite niveau implication ? -J'avais un rendez-vous le bon coin à la pause, j'en ai profité, c'est tout.
Et le ton monte des deux côtés :
-Attends, c'est un panneau de chantier que je vois sur ton bureau ?! -Mais on travaille à côté d'un Bricorama ! -C'est pas une raison pour te balader avec un panneau de chantier d'un mètre de haut. On est où ici ? -Avec Selim, on refait les fenêtres de l'appartement, il faut un panneau de chantier, c'est tout. -Et alors ?! -Et alors, ça change l'aspect extérieur ! C'est obligatoire ! -Pas au bureau !
Selim ouvre la porte de chez elle et la lui tient, pour qu'elle entre avec le panneau de chantier.
-Sérieux, il t'a fait chier pour le panneau de chantier ? Mais il est ouf. -Mais grave, ça me donne pas envie de m'y mettre à fond, tu vois ? -C'est clair, t'as trop raison.
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Avant que tout implose - partie 12 - FIN
A écouter durant la lecture : “Light Up The Sky” (Ft. Julie Seechuk) et “Stars Above” de End of Silence
https://youtu.be/TScXEvvjw-w?list=PLyicFnp7XPNNxH8JBv0Z1Wpfs2ushbVu0
Disponible sur wattpad!
La bouche de Marinette s'élargit en un sourire devant la tête que Rosa faisait. Malgré l'ambiance de fête autour d'eux, la jeune fille se plaignait de la fin impromptue du bal, hier soir. Elle avait retrouvé ses amies le matin même, après l'ultime attaque de Papillon durant la nuit. Paris était en fête, ils célébraient la défaite du porteur du miraculous du papillon. La musique battait dans n'importe quelle rue, les gens dansaient et discutaient. La capitale était en ébullition. Marinette fêtait aussi leur victoire auprès des filles et d'Alya, qu'elle avait raccompagné jusqu'à chez elle cette nuit, après s'être assurée que sa meilleure amie n'avait rien de grave. Chat Noir s'était occupé de Nino. Puis, les deux jeunes héros avaient accompagné Gabriel jusqu'au poste de police le plus proche. Ladybug avait alors récupéré les deux miraculous perdus. Ils avaient ensuite organisé une déclaration pour la presse, annonçant que le règne de Papillon avait pris fin et que l'auteur à l'origine du chaos serait puni. Sans surprise, dès son réveil, Alya avait essayé de contacter Marinette pour connaître l'identité de ce dernier et la brune lui avait clairement fait comprendre qu'il resterait anonyme, aux yeux de tout le monde. Personne n'avait à savoir qu'une des plus grandes célébrités logeant à Paris était l'auteur de ces attentats ; Adrien en paierait le prix fort alors qu'il n'avait sans cesse essayé de l'arrêter. L'anonymat de Papillon serait la protection garantie pour le jeune homme.
Les deux héros s'étaient ensuite retrouvés à deux, dans le calme, et avaient alors réfléchi à un plan pour expliquer l'absence de Gabriel Agreste pour éviter que quelqu'un puisse remonter jusqu'au Papillon. Le célèbre styliste prendrait des vacances forcées puis sortirait ses dernières créations en stock, qui ne plairaient probablement pas, et l'engouement autour de sa mode finirait par s'évanouir. Ce serait le destin apparent de cet homme pendant qu'il serait en prison. Ladybug devait bien remarquer que l’introversion de Gabriel facilitait grandement les choses. Ainsi, Adrien pourrait continuer à vivre une vie ordinaire à Paris, près de ses amis, loin des feux des projecteurs en tant que civil. Leur plan était infaillible, Adrien pourrait se reconstruire, entouré de bonnes personnes.
Marinette fut coupée quand Nino arriva en courant et s'arrêta, essoufflé, devant les filles. Après une rapide inspection, Marinette remarqua son arcade sourcilière, autrefois fendue, était dorénavant pansée. Il était sain et sauf. Le garçon à la casquette se redressa, mains posées sur les genoux.
- Vous êtes au courant ?
Rose, Juleka, Alix, Mylène, Alya et Marinette échangèrent un regard confus. Au courant que le papillon était vaincu ? Définitivement, c'était impossible de passer à côtés de cette information quand les chaînes télé et radios le répétaient en boucle et que des banderoles à l'effigie des deux sauveurs de Paris étaient étendues un peu partout dans la ville. La porteuse du miraculous du renard fit un pas en avant et posa sa main sur l'épaule de son petit-ami.
- Au courant de quoi ?
- Adrien..., Nino reprit sa respiration, le visage grave. Il quitte Paris aujourd'hui avec sa tante.
Marinette crut qu'on lui jetait un sceau glacé à la figure. Nino avait dû mal comprendre. Certes, la tante d'Adrien, Amélie, était devenue sa tutrice légale mais ils avaient tous convenu cette nuit, après la révélation de l'identité de Papillon auprès de sa famille, qu'Adrien continuerait de vivre à Paris. Après tous les malheurs qu'il avait traversé, il avait au moins le droit de choisir -pour la toute première fois de sa vie. Amélie avait adhéré à cette décision ; elle leur avait promis choisir le meilleur tuteur pour Adrien et de louer un appartement en ville, avec la fortune de Gabriel ; puisqu'elle ne concédait à déménager dans la capitale. Alors pourquoi décidait-elle de rompre leur accord ?
- Quoi ? Pourquoi ? S'exclama Alix.
Son père part en voyage d'affaire durant des mois et Adrien ne peut pas vivre à Paris tout seul. Sa tante l'héberge durant ce temps-là.
- C'est injuste ! S'indigna Rose. Il pourrait habiter chez l'un de chez nous en attendant !
- Ça ne marche pas malheureusement pas comme ça..., soupira Alya.
La jeune fille se retourna vers sa meilleure amie, étrangement silencieuse face à la révélation de Nino. Marinette était paralysée, ses yeux bougeaient sans cesse, faisant tourner en boucle dans sa tête les paroles échangées avec Amélie. Elle en était certaine, elle aurait tilté si cette dernière avait envisageait ce plan devant elle, hier soir. Pourtant, elle avait assuré à l’héroïne qu'elle prendrait grand soin de son filleul.
Elle eut l'impression que son cœur était piétiné. Ils avaient vaincu Papillon ; Adrien pouvait enfin considérer une vie plus libre, loin de son père manipulateur. Il allait enfin vivre, comme un garçon de son âge le ferait. Plus de contraintes à assister à des activités qui ne lui plaisaient pas, plus d'emplois du temps à suivre à la lettre, plus d'interminables séances photos... Adrien n'aurait plus jamais à prétendre être quelqu'un qui n'est pas. Cette réalisation hier soir avait été comme une grande bouffée d'oxygène pour le garçon. Il s'était retourné vers sa partenaire et ne l'avait plus quitté. Les deux héros avaient alors célébré, plus intiment, leur victoire avant que tout Paris ne se réveille et les acclament. Ils avaient dansé, ri, crié, pleuré. Ils avaient parcouru la capitale entière, volant au dessus des toits tandis que le soleil se levait. Leur course s'était finie au sommet de la Tour Eiffel, face à l'aube. Baignés sous les rayons oranges, signe d'un nouveau jour et d'une nouvelle vie, les deux coéquipiers avaient partagé leur premier vrai baiser. Submergés par leurs émotions et les derniers événements, Ladybug et Chat Noir n'avaient jamais été aussi proches qu'en cet instant. Leurs lèvres s'étaient alors rencontrées, célébrant ce renouveau.
A présent, Marinette avait l'impression que ce qu'il s'était passé était un rêve. Son esprit était encore endormi, la fatigue embrouillant ses pensées. Elle n'avait eu aucune heure de sommeil, car, lorsqu'ils s'étaient enfin quittés, Paris sonnait sept heures et avec cela, la grande nouvelle. Ladybug était rentrée chez elle, non sans être assurée auparavant qu'Adrien pourrait affronter Nathalie chez lui, seul. Elle avait ensuite célébré la nouvelle avec ses parents puis avec les nombreux clients, d'autant plus nombreux aujourd'hui. Un message sur leur groupe de classe à dix heures avait convaincu tout le monde de se rassembler aux Champs-Élysées pour faire la fête. Cela faisait à peine trois heures et demi que la jeune fille avait quitté son compagnon quand la nouvelle de Nino la figea. Non, cela ne pouvait pas être possible, pas après tout ce qu'ils venaient de vivre...
- Quand est-ce qu'il part ?
Tous ses amis se retournèrent vers elle, surpris par le ton calme qu'elle avait utilisé. Nino se pinça les lèvres, tentant de se souvenir du message qu'il avait à peine lu -préférant partager la terrible information à tout le monde- puis bégaya.
- Euh je- dans une heure je crois ? Il est à Orly, il prend l'avion.
Marinette acquiesça puis rassura d'un regard ses camarades de classe.
- Je reviens.
La brune leur tourna le dos et commença sa course. Un rapide coup d’œil à son téléphone lui indiquait qu'elle avait quatre heures de marche pour y arriver en partant de la célèbre avenue. Heureusement, elle était Ladybug.
S'isolant dans une ruelle, Marinette se transforma et s'envola dans les airs. Lançant son yoyo, elle parcourut la distance en un temps record. Ses muscles brûlaient sous l'effort et la vitesse ; pourtant son esprit était entièrement tourné vers un seul objectif, une seule personne. Adrien. Elle ne le laisserait pas partir ; elle ne le quitterait pas alors qu'il était si près d'être heureux. Elle voulait faire partie de sa vie, souhaiter être à ses côtés, en tant que partenaire et amie. Elle désirait qu'il voie qui elle était vraiment. Ladybug était sa camarade de classe ; Marinette était sa partenaire. Elle n'avait pas encore eu le temps de lui dire à quel point il comptait pour elle, à quel point elle l'aimait. Sa gorge brûlait aussi, elle retenait des cris de détresse, d'appeler son prénom à tue-tête. Elle ne ferait pas la même erreur qu'à New York, malgré sa constante difficulté à avouer ses sentiments et à trop réfléchir, laissant passer une occasion en or. Elle aimait le jeune homme, souhaitait le voir s'épanouir auprès d'elle et leurs amis, et de toujours pouvoir protéger Paris à ses côtés.
Redoublant d'effort, la jeune héroïne dût freiner quand elle arriva aux alentours de l'aéroport. Sans se soucier de sa sécurité, elle se détransforma à l'abri des regards et manqua de tomber quand elle atterrit au sol. Tikki se cacha dans son petit sac et Marinette s'excusa une dizaine de fois pendant qu'elle se faufilait entre les nombreux voyageurs. Dans l'aéroport, devant les tableaux de départ et d'arrivée, elle réalisa qu'elle n'avait aucune idée de la destination d'Adrien. Sa poitrine se soulevant à un rythme irrégulier, elle tourna sur elle-même, à la recherche d'une chevelure blonde qu'elle reconnaîtrait entre mille. Elle ne devait pas céder à la panique ; pourtant quand le haut parleur indiqua qu'un vol allait bientôt embarquer, Marinette ne put contrôler l'angoisse de voir Adrien glisser entre ses doigts. Tentant le tout pour le tout, elle appela le jeune garçon dans tout l'aéroport.
- Adrien !
Suivant la voix du haut parleur qui indiquait que la salle d'embarcation se trouvait à sa droite, quelques dizaines de mètres plus loin, elle courut dans cette direction sans jamais cessé de l'appeler.
- Adrien ! Adrien !
Au loin, une tête blonde tenant un sac de sport noir. Marinette reprit sa respiration puis accéléra. Le garçon passa le portique de sécurité et la brune s'exclama. Elle doubla de nombreux passagers qui râlèrent.
- Adrien !
Le jeune garçon s'arrêta net, crut à une hallucination alors qu'il se retournait. Devant lui, Marinette, essoufflée, entourée de passagers qui essayaient de la redoubler. Son visage exprimait l'angoisse tandis qu'elle se faisait écraser. Adrien lâcha son sac, repassa par le portique de sécurité malgré les protestations des agents. Il attrapa sa main et l'emmena dans un coin plus calme, loin des voyageurs exaspérés. Il s'assura qu'elle n'avait rien et posa une main sur son épaule. La brune plongea son regard dans le sien et découvrit le voile de tristesse qu'il tentait de lui cacher. Devant le blond, Marinette perdait à nouveau ses mots, comme d'habitude ; c'était beaucoup plus facile de lui faire face en tant que Ladybug. Pourtant, ce fut cette même pensée qui encouragea l’héroïne. Il ne le savait pas encore mais, quelques heures auparavant, il était en train de l'enlacer. Marinette n'avait rien à cacher à ce garçon, elle le connaissait aussi bien que lui, la connaissait. Quand ses lèvres s'entrouvrirent, la jeune fille ne pensa qu'à leur dernier baiser ; les paroles du blond la ramenèrent rapidement au moment présent.
- Je suis désolé de ne pas avoir pu vous dire au revoir, ma tante a décidé que je serai mieux près de ma famille plutôt que tout seul ici, déclara-t-il, une boule au fond de la gorge.
- Tu n'es pas seul ! Tu nous as nous ! Nino a été le premier à informer tout le monde, personne ne souhaite te voir partir !
- Je sais Marinette... Mais ma tante n'est pas de cet avis.
La respiration courte, les deux jeunes adolescents se dévisagèrent durant de longues secondes. Sa décision ne pouvait pas être définitive, Marinette n'accepterait pas d'être séparée de son compagnon. Au loin, la queue de voyageurs diminuait à vue d’œil et Amélie s'était rapprochée du portique de sécurité, appelant Adrien à les rejoindre, elle et son fils. La main d'Adrien sur l'épaule de Marinette se fit plus forte le temps d'un instant. Sa pomme d'Adam tressauta avant qu'il ne déglutisse difficilement. Peut-être aurait-ce plus simple de quitter Paris sans devoir admirer une dernière fois le visage dévasté de son amie... Il se retourna vers elle et Marinette reconnut la même expression de dépit et d'abandon que lorsqu'ils étaient à New York.
- Marine-
- Non ! Adrien, reste. Personne ne sait quand tu rentreras, tu mérites d'être auprès de tes amis, ici à Paris ! Débita Marinette.
Elle souffla et reprit sa respiration tandis que le jeune garçon l'observait avec surprise.
- Tu n'as pas à la suivre, reprit-elle, plus calmement. Tu peux décider de rester ici. C'est à toi de choisir où tu veux aller et si tu penses que c'est auprès de ta tante que tu seras le plus heureux, alors je ne t'en empêcherais pas. Mais si tu es persuadé que ta place est parmi nous, à Paris... Je t'en supplie, reste.
Les paroles de la jeune fille résonnèrent en lui tel qui l'avait l'impression de découvrir Marinette sous un autre jour. La manière dont elle parlait, sa détermination et sa compréhension... Adrien ressentait un sentiment de déjà-vu à cet instant ; comme s'il avait vécu cette scène dans un autre contexte.
- Adrien, tu peux choisir. Décider de ce que tu as envie.
- Adrien ! S'exclama Amélie. L'avion va partir !
Le regard serein de Marinette ne le quitta pas un seul instant. Sa main trouva la sienne sur son épaule qu'elle pressa. Les abaissant, les fins doigts de la brune s'entrelacèrent à ceux d'Adrien avant de chercher à effleurer sa bague. Pourtant, elle ne ressentit aucun contact froid au toucher du métal qui avait disparu de la peau du blond. Elle baissa la tête, surprise, et découvrit sa main, sans bague. Évidemment, il n'aurait jamais amené son miraculous autre part... Il comptait aussi le laisser derrière, comme sa vie entière. Adrien la laissa faire, à la fois déconcerté et touché. Quand elle leva à nouveau la tête, ses yeux bleus ne parurent jamais aussi clairs et sincères.
- Je tiens à toi, reprit-elle dans un murmure. Je t'aime, depuis le premier jour, quand tu m'as donnée ton parapluie. J'aime ta gentillesse et ta sincérité. J'admire ton courage et ta sensibilité. J'aime être quelqu'un à qui tu peux te confier et être vulnérable. Et je n'ai jamais osé te dire tout cela avant parce qu'une partie de moi se réconfortait dans l'idée que tu serais toujours là. Que ce n'était pas grave si je ne te le disais pas aujourd'hui parce que tu serais là le lendemain. Mais maintenant, tu vas quitter Paris après tout ce que tu as traversé et c'est tellement injuste !
Marinette souffla, la gorgée nouée et pressa sa main.
- Ne pars pas...
Adrien n'eut pas le temps d'assimiler la déclaration de la brune qu'elle attrapait déjà ses mains et les portèrent à ses oreilles. Le bout des doigts du blond effleurèrent alors ses boucles d'oreilles rondes, d'un design simple et passe-partout. Pourtant, Adrien se figea. Il pencha sa tête sur le côté et dévisagea le bijou de la jeune fille, encore emprunt aux doutes malgré les sous-entendus de Marinette. Quand ses yeux émeraudes se posèrent de nouveau sur le visage de la brune, l'esprit du jeune garçon mit en parallèle les deux filles les plus importantes dans sa vie. Il superposa le masque de Ladybug sur les yeux de Marinette et découvrit sa partenaire. La réalisation fut telle que son souffle se coupa. Son cœur s'arrêta avant de brusquement s'emballer, presque douloureusement. Marinette était Ladybug. Ladybug était Marinette. Son amie était sa Lady. Sa coéquipière était sa Ladybug de tous les jours. La main du blond se posa sur la joue de la brune et la caressa tendrement. Ses yeux voyageaient entre les indices qui indiquaient en tout point que sa meilleure amie l'était tout autant dans la vie ordinaire. Sa coiffure, ses boucles d'oreilles, ses grands yeux bleus, sa voix, sa détermination, son sens de la justice, sa maladresse, l'amour inconditionnel qu'elle lui portait, en tant que Chat Noir et qu'Adrien.
La lèvre inférieure d'Adrien se mit à trembler sous l'émotion. Il avait embrassé Ladybug quelques heures auparavant et savait que sa partenaire partageait les mêmes sentiments que lui à son égard. Mais une petite voix lui avait murmuré, une fois qu'ils se soient quittés, qu'il ne connaissait toujours pas la jeune fille sous son masque, qu'ils n'étaient pas encore tout à fait sincères l'un envers l'autre. Pourtant Marinette l'aimait, alors qu'il était persuadé qu'elle n'était pas à l'aise à ses côtés à cause de l'incident en début d'année. Marinette l'aimait. Elle l'aimait autant son partenaire que son ami, aimait autant sa force que ses faiblesses. Elle le connaissait sous toutes ses coutures ; quand il était blessé et fragile que lorsqu'il était confiant et débordait d'énergie et d'humour. Elle n'avait jamais cessé d'être à ses côtés, même lorsqu'il pensait être seul.
- Mari..., murmura-t-il. Ma Lady.
La brune acquiesça silencieusement, la voix nouée par l'émotion. Adrien sentait les larmes piquer ses yeux, pourtant, un éclat de rire lui échappa. Il attira la jeune fille contre lui, l'enlaçant avec force, ses joues tirant douloureusement tant son sourire était grand. Marinette répondit immédiatement à son étreinte, posant son menton sur son épaule. Elle caressa le dos du blond tendrement, flottant sur un petit nuage. Derrière eux, les agents s'impatientaient, de même qu'Amélie et Félix. Adrien finit par se détacher de leur embrassade pour informer les agents qu'il ne partirait pas. Amélie s'indigna. Tenant fermement la main de sa moitié, Adrien marcha jusqu'à sa tante, séparé par le portique.
- Ma vie est ici, à Paris, près de mes amis.
- Adrien, tu as besoin de ta famille, insista Amélie, irritée.
- Ma famille se trouve ici.
Le visage de sa tante se décomposa tandis qu'il se retournait, main dans la main avec sa meilleure amie, en direction de la sortie. Adrien n'entendit plus de protestations ; il ne sut si l'euphorie y joua un rôle, rendant silencieuce toute énergie négative autour de lui. Sa tête se tourna vers Marinette, aussi heureuse que lui vu le large sourire qu'elle arborait. Ils partaient retrouver leurs amis, aller fêter la fin du règne du Papillon mais aussi la nouvelle vie qui s'offrait à lui. Bien sûr, il savait pertinemment qu'elle ne serait pas seulement faite de moments comme celui-ci, où Adrien avait envie de crier son bonheur à la capitale entière, mais il affronterait ces épreuves sans plus jamais se cacher, à présent entouré de sa vraie famille. Aux côtés de son âme-sœur, il saurait rebondir et aller de l'avant. Oui, Adrien se promit de vivre comme si chaque jour était le dernier, chérissant chaque instant auprès de ses amis. Il était dorénavant libre.
FIN
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Ethalia - Chapitre 11
Ethalia - Jongin
Paire : Jongin x OC (Yo Jeong)
Genre : Fantasy AU, Surnaturelle AU, Academy AU
Nombre de mots : 3015 mots.
Chapitre : 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 ; 10 ; 11 ; 12 ; 13
A/N : Salut, alors voici le chapitre 11, ce chapitre est un plus triste que ceux que j’ai pu écrire, je vais pas vous mentir que je n’ai jamais écrit des scènes ou quoi, et c’est d’ailleurs en me relisant que je me suis rendue compte que dans ma propre vie, je n’ai jamais vécu de moments très tristes, comme par exemple la mort d’un proche ou bien la dispute ou ce genre de chose... J’ai en fait une vie de Bisousnours !
Bref j’espre que ce chapitre vous plaira !
Restez en bonne santé !
Chapitre 11 :
Huit jours sont passés depuis le petit accident avec Jongin, depuis il est toujours venu aux études facultatives que nous avons en commun, le lundi à 16 heures, le mardi matin et le tout le mercredi après-midi, au tout début, nous ne restions pas longtemps ensemble, soit à cause de moi, qui en avais marre, soit à cause d’une de ses urgences, mais nous pouvions rester plusieurs heures d’affilées sans trop être gênés, enfin par ‘’nous’’ je voulais dire ‘’je’’ car d’après ce que j’ai pu voir pendant nos moments passés ensemble à la bibliothèque il n’était pas du tout gêné de me fixer pendant plusieurs heures sans s’arrêter ce qui m’a énormément surprise, comment une personne pouvait rester là sans rien faire à juste regarder quelqu’un d’autre, sans détourner le regard ? C’était surhumain…
Pendant ces moments passés ensemble, nous nous sommes beaucoup rapprochés, par exemple, nous pouvions tenir une conversation normale, sans que je m’énerve contre lui, nous nous étions parfois promenés dans les jardins de l’académie avant le déjeuner, après être sortis de la bibliothèque.
Lors des conversations que nous avons tenues ensemble, il m’a étonnamment parlé de son enfance avec son père, sans sa mère, les entraînements avec Mars pourtant qu’il n’avait même pas dix ans, dès son plus jeune âge son père avait énormément d’attentes envers lui, à cause du pouvoir qu’il héritait de celui-ci, d’après ce que j’ai pu comprendre, il pouvait faire apparaître n’importe quelles armes et la manier à la perfection, et il m’a aussi raconté qu’il avait second pouvoir, il pense qu’il proviendrait de sa mère, mais qu’il aurait une vitesse tellement vite qu’on dirait qu’il se téléportait. Il était définitivement le total inverse de moi niveau condition physique, lui pourrait sûrement tenir plusieurs heures à se battre contre quelqu’un, porter des poids faisant deux fois le mien, parcourir l’entièreté de l’académie en courant sans aucun problème, tandis que moi rappelez-vous après quelques mètres à courir, j’étais partie à l’infirmerie !
Les conversations qu’il a tenues avec moi, m’ont énormément choquées, je n’aurai pas pensé qu’il se serait tant ouvert à moi, il m’a révélé son passé, à moi une étudiante lambda, qui voulait juste réussir ses études dans cette académie, ce qui est sûrement le but de tous les élèves dans cette académie. Certes, j’avais un énorme secret à cacher du monde sinon je pouvais mourir dans la seconde qui suit, mais si on enlevait cela, je n’avais rien de trop exceptionnel.
Je fus soudainement sortie de mes pensées par une tape sur mon épaule, je tournai mon regard vers la personne pour découvrir Ilg Da, les sourcils froncés d’inquiétude. Je remarquai qu’il ne restait plus que nous dans la salle, je fis un petit sourire d’excuse soupçonnant qu’elle m’avait attendue tout le long, puis rangeai les quelques affaires que j’avais, enlevai mes lunettes de mon nez en les rangeant dans leur boîte et nous partîmes vers notre prochain cours.
On arpentait les longs couloirs bondés dans l’académie quelques élèves s’inclinant devant moi, depuis quelques jours ça s’était un peu calmé, et j’en étais vraiment contente, ça me dérangeait toujours de voir des personnes plus âgées que moi s’inclinant avec respect soudainement en plein milieu du couloir.
Nous sortions dans la cour extérieure où se trouvait la serre commençant à se remplir des élèves de notre classe, et du terrain d’entraînement de combat toujours en plein dans leur cours, faisant comprendre qu’ils étaient déjà là avant, et en apercevant la transpiration coulant sur tout leur corps, ils y étaient depuis longtemps, me faisant grimacer en m’imaginant à leur place et faire des exercices physiques semblable qu’aux leurs. Cette classe n’était pas n’importe laquelle en niveau combat, ils étaient les secondes années, ils ne rigolaient donc pas du tout.
J’aperçus dans la classe, une touffe de cheveux verts, très familière, c’était la classe Jongin, avec ses trois amis, eux aussi en seconde année : Chanyeol, Kyungsoo et Sehun. Les filles de ma classe bavaient littéralement devant eux, sûrement grâce au fait apercevoir chacun de leurs mouvements sous leur t-shirt, et aussi les muscles de leurs bras. Je roulai des yeux à la vue, des filles de ma classe, et continuai à me diriger vers la serre, quand je sentis une main retenir mon poignet. Je me tournai pour de nouveau voir Ilg Da froncer les sourcils, cette fois-ci un air plutôt déterminé dans ses yeux, je pouvais facilement sentir qu’elle voulait parler avec moi de quelque chose d’important.
‘’ Na Mu, on peut parler de quelque chose ensemble ? ‘’ Bingo. ‘’ C’est important. ‘’ elle déclara, je me tournai vers la serre, pour voir toujours les filles bavaient devant les garçons indiquant que le cours n’avait toujours pas commencé. Je me retournai vers elle, pour lui hocher la tête ; lui indiquant de commencer. ‘’ Eh bien voilà, ça fait quelques jours, que j’ai l’impression que tu t’éloignes de nous, en fait j’ai l’impression que tu passes plus ton temps à travailler dans la bibliothèque ou même dans la chambre. ‘’ elle s’expliqua, puis elle lâcha mon poignet de sa main, et baissa la tête et recommença à parler. ‘’ La preuve, hier par exemple, tu n’es pas venue manger avec nous, le soir, en disant comme excuse que tu devais travailler. ‘’ elle s’arrêta pour lever sa tête vers moi. ‘’ Est-ce-que c’est à cause de nous ? ‘’
‘’ Hein ?! Non pas du tout. Je… euh… Je ne sais pas trop pourquoi en fait. ‘’ lui répondis-je en me grattant l’arrière de ma tête.
‘’ Tu veux dire que tu t’épuises, tu manques du temps avec nous et ne mange pas, et tu ne sais pas pourquoi ? ‘’ demanda-t-elle en commençant à élever la voix.
‘’ C-calme-toi. ‘’ essayai-je de la calmer pour éviter de trop nous faire remarquer par les élèves, et les déranger pendant leur cours. ‘’ ça doit être sûrement parce que j’ai envie de réussir mes études à l’académie. ‘’ supposai-je.
‘’ Et tu penses que c’est en t’épuisant que tu vas réussir ? ‘’ demanda Ilg Da, la colère se lisant clairement sur son visage. J’étais vraiment choquée par sa soudaine explosion, c’était sûrement la première fois que je la vois comme ça.
‘’ J’ai l’impression que tu prends un peu pour une idiote Ilg Da, je suis assez grande pour savoir ce qui m’épuise, je sais comment faire attention à mon corps, je sais comment m’occuper de lui, j’ai vécu presque toute mon enfance sans sûrement les personnes les plus importantes de toute une vie. Ilg Da j’étudie pour devenir médecin, plus tard je veux soigner les gens, je veux les sauver, je veux les aider pour avoir la meilleure santé possible, je veux les aider à avoir un corps sain, et pour ça, un médecin digne de soi doit savoir ce qui est mauvais pour le métabolisme du corps, il doit savoir quand la ligne est atteinte, et quand celle-ci est dépassée il doit savoir comment revenir en arrière. S’il ne comprend pas ça, il sera un meurtrier. ‘’ je me retournai alors pour partir vers la serre, laissant Ilg Da derrière moi, sans lui adresser aucun regard. J’accélérai le pas et arrivai enfin devant la serre je mis les gants de jardinage et les lunettes obligatoires. En entrant dans la serre j’attachai mes cheveux dans une queue de cheval quand je vis Ryujin et Chae Won s’approchaient de moi, les sourcils fronçaient.
‘’ Qu’est-ce qu’il vous est arrivées à Ilg Da et toi ? ‘’ demanda Chae Won. Je soupirai.
‘’ Ne m’en parlez pas, s’il te plaît. ‘’ je la suppliai, ne voulant pas repenser à la scène précédente.
‘’ Vous vous êtes disputées ? ‘’ supposa Ryujin croisant ses bras sur sa poitrine, je me tus baissant ma tête, n’osant regarder personne. Priant pour que le professeur arrive et commence le cours comme d’habitude.
Puis je repensai à cette dispute, pourquoi est-ce-que je suis allée aussi loin, elle ne me voulait aucun mal, elle était juste inquiète pour moi, elle voulait me donner son avis sur ce que je faisais, je suis vraiment stupide ! Je suis une telle conne ! Notre amitié a pris un sérieux coup à cause de toi Yo Jeong ! il allait y avoir des conséquences à cause de toi ! Peut-être qu’elle ne viendra plus me parler, peut-être même qu’elle ne m’approchera plus jamais, je ne verrai plus son sourire, je n’entendrai plus jamais son rire, je ne pourrai plus rigoler avec elle, je n’aurai plus d’autres moments à chérir avec elle. Je ne la verrai plus, je vais perdre son amitié. Pourquoi est-ce-que tu as dû ouvrir ta gueule Yo Jeong ? Pourquoi ? A cause de toi tout était fichu !
Je relevai ma tête, m’insultant toujours mentalement pour voir Ilg Da entrer dans la serre à son tour mettant ses gants, il n’y avait plus de sourire que j’avais l’habitude de voir avant, elle avait un visage triste, ses yeux semblaient être gonflés signifiant qu’elle aurait pleuré, l’étincelle auparavant si brillante était devenue tellement sombre qu’on ne pouvait plus la voir, elle avait disparu. Elle tourna sa tête vers nous mais elle détourna directement son regard quand il tomba sur le mien.
‘’ Je vais aller lui parler. ‘’ déclara Chae Won, se dirigeant vers elle, Ryujin pour l’instant n’arrêtait pas de me fixer mais cela je m’en fichais, je continuai à m’insulter de tous les noms mentalement. Soudain, Ryujin prit la parole :
‘’ Pourquoi vous vous êtes disputées ? ‘’ je soupirai une nouvelle fois en me rappelant la scène.
‘’ C’est pour quelque chose de vraiment futile. ‘’ déclarai-je. ‘’ Elle s’inquiétait pour mon état, elle pensait que je m’épuisais. Je ne sais pas pourquoi mais ça m’a rendu en colère et j’ai explosé. ‘’
‘’ Donc en conclusion c’est toi la fautive. ‘’ cela faisait vraiment mal, mais c’était la vérité, Ilg Da n’a rien à se reprocher, elle était juste inquiète pour moi. ‘’ Bon écoute laisse lui un peu temps juste pour tout atténuer, et pour vous deux et après tu pourras aller t’excuser. ‘’ Je hochai la tête en accord avec ce qu’elle a dit et attendis l’arrivée du professeur de botanique.
Je finis d’arroser la dernière fleur, pour relever mon regard pour apercevoir Ilg Da sortir de la serre en trombe, je la regardai tristement partir sans que je ne puisse rien faire, d’après Ryujin il fallait que je lui laisse un peu d’espace et de temps. Je me dirigeai vers la sortie de la serre, en enlevant mes gants et mes lunettes pour les placer à leur place initiale. Puis je me retournai pour voir Ilg Da s’éloigner de plus en plus, Chae Won sortit elle aussi de la serre en enlevant ses gants, en m’envoyant un regard triste, je lui fis un petit sourire rassurant, puis elle partit tout de suite à la poursuite d’Ilg Da, certainement pour ne pas la laisser seule. Ryujin sortit à son tour de la serre en enlevant ses gants de jardinage. Elle me regarda :
‘’ Tu viens manger ? ‘’ je baissai mon regard par terre. Puis je secouai la tête.
‘’ Non je-je n’ai pas faim, je suis désolée. ‘’ je m’excusai puis m’éloigner vers les jardins de l’académie, en repensant toujours à cette stupide dispute, tout ça à cause de moi et de mon imbécilité.
Je m’arrêtai, sur mon chemin, pour gémir de frustration en attrapant mes cheveux et les serrai dans mes mains. Les personnes passant dans les parages pourraient sûrement me prendre pour une folle mais pour être je m’en fichais complètement.
Je relevai lentement ma tête, en lâchant mes cheveux de mes mains, les laissant à leur place initiale un peu décoiffés à cause de ma prise. Les yeux fermés, je profitai des doux rayons de soleil tapant contre ma peau, l’air frais dû à l’altitude, me faisant un peu frissonner, mais cela me plaisait, cela me calmait, cela faisait vraiment du bien, c’était sûrement le seul moyen de pouvoir me calmer. J’enlevai cette dispute de ma mémoire pour les remplacer, par de beaux souvenirs, ceux que je chérissais : des images de ma mère, de mes meilleures amies, de ma grand-mère, de mon village, de Man Yeo, emplissaient maintenant tout mon corps, un petit sourire apparaissant sur mes lèvres, mais tout à coup, je vis cette image, Ilg Da les yeux rouges et gonflés à cause des larmes, je ne pouvais retenir, je sentais des larmes, j’étais en train de pleurer, pleurer de frustration, pleurer pour la libérer, libérer la tristesse, les regrets, les remords, je laissai tout s’échapper sous forme de larmes espérant que tous ses sentiments soient oubliés à tout jamais.
Soudain, je sentis une étrange chaleur au milieu de mon dos, je ne l’avais jamais ressenti auparavant, mais cela ne me dérangeait pas, au contraire ça me rassurer, ça me réconforter. Je soupirai sous la chaleur, gardant mes yeux fermés, mais les larmes coulant toujours jusqu’en bas de mes joues. La chaleur bougeait dans mon dos, elle traçait parfois des cercles, et parfois juste des dessins indescriptibles.
J’essuyai les dernières larmes coulant sur mes joues, puis me retournai vers la source de chaleur, quand je vis sûrement l’homme dont je suis le plus proche dans cette académie, les mêmes cheveux verts tombant paresseusement sur son front, les mêmes formant une ligne droite se rabaissant un peu sur ses coins, les mêmes yeux vairons impassible, j’aurais pu jurer d’avoir vu une autre émotion cachée au fond de son regard. Je lui fis un faible sourire, puis en reniflant, je lui dis un faible :
‘’ Merci… Jongin… ‘’ il hocha la tête. Je soupirai en regardant mes pieds, en repassant, puis fis un petit sourire. ‘’ Tu dois sûrement me prendre pour une folle, voir quelqu’un comme ça en plein milieu de la journée, sans aucune raison. ‘’
‘’ Tu as une raison. ‘’ il déclara, je pouvais parier que maintenant il avait les sourcils froncés.
‘’ Oui c’est vrai, j’en ai une, mais elle est vraiment stupide, enfin… c’est plutôt moi qui suis stupide… ‘’
‘’ Qu’est-ce-que tu racontes ? ‘’ il demanda.
‘’ J’ai gâché sûrement l’une des amitiés les plus importantes que j’ai jamais eue, juste parce que je ne pensais qu’à moi. ‘’ je déclarai en déversant toute la haine que j’avais pour moi-même. ‘’ A cause de mon égoïsme, j’ai perdu mon amitié avec ma meilleure amie, à cause de moi elle ne m’approche plus, ne me parle plus, elle a même pleuré ! ‘’ s’exclamai-je levant ma tête vers le ciel ensoleillé de l’après-midi, dos à Jongin. ‘’ Tu sais, j’ai appris quelque chose sur moi aujourd’hui. ‘’ je me tournai vers lui pour voir ses sourcils froncés, la colère dans ses yeux mélangé à de la tristesse, ou peut-être de la pitié. ‘’ J’ai appris que je suis une personne égoïste, et complètement idiote, j’ai compris que je ne méritais pas votre amitié à vous tous, vous méritez tellement mieux, vous méritez une personne qui va vous écouter, prendre soin de vous, va vous aider, va vous encouragez dans vos projet, dans vos rêves, dans votre futur et restera toujours avec vous, tu vois je suis tellement pathétique que je ne sais même pas si je vais pouvoir rester avec vous dans le futur. Jongin, je suis désolée d’être comme- ‘’ je fus interrompue, par les bras de Jongin s’enroulant autour de mes épaules, me serrant fermement et me poussant contre son torse musclé, je pouvais sentir son odeur étrangement douce s’infiltrer dans mon nez, mon front collait sur son torse, mes bras pendants à mes côtés, je sentis une des mains de Jongin se mettre derrière ma tête, je ressentis les battements fous de mon cœur à travers tout mon corps, battant dans mes oreilles à une vitesse folle, je pouvais parier qu’il pouvait lui aussi le sentir battre contre ma cage thoracique, c’était la première fois que je ressentais ce genre de réaction de la part de mon corps et mon cœur, peut-être parce que c’était la première fois qu’un homme m’enlaçait ? En tout cas je me sentais tellement bien dans ses bras et je ne voulais pas les quitter.
Je sentis son souffle contre mon oreille la chatouillant, puis je l’entendis chuchoter doucement :
‘’ Je t’interdis de te décrire comme ça, car ce n’est pas toi, tu es tout le contraire. Certes ça ne fait pas longtemps que l’on se connaît, mais avec les jours où j’ai eu la chance d’apprendre à te connaître, j’ai compris que tu es la personne la plus intelligente, la plus gentille, et que tu pourrais donner toute ta vie pour aider tes amis, je te respecte tellement pour ça, alors je ne veux pas que tu te sous-estimes, se traite d’égoïste et d’idiote. Je ne veux pas qu’elle se décrit comme étant une personne qu’elle n’est pas. ‘’ je sentis les larmes couler le long de mes joues, ses mots, ils avaient frappé directement mon cœur, je levai mes bras pour les enrouler autour de sa taille, en me recroquevillant dans son torse, en évitant de lâcher tout sanglots pour éviter qu’il remarque que j’étais en train de pleurer, ce qui était complètement inutile puisque mes épaules tremblaient tellement qu’on pouvait croire qu’il y avait un tremblement de terre.
Nous restions alors enlacer l’un contre l’autre, moi en train de pleurer contre son torse, et lui caressant doucement l’arrière de ma tête comme pour me réconforter, puis j’abandonnai enfin mes sanglots se libérant de ma gorge, et audible par toute personne passant par là. Je serrai plus fermement mes bras autour de lui, me réconfortant dans sa douce odeur et sa chaleur réconfortante, me faisant croire comme qu’il allait pouvoir toujours rester avec moi, à mes côtés, qu’il ne me quitterait jamais, ce que, secrètement au fond de moi, je voulais, mais je le savais, je savais qu’un de nous allions être séparés à cause de ce destin qui n’attendait de pied fermes, ce destin que je ne voulais pas.
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La sombre, sombre histoire du couvercle de casserole
Aujourd’hui, je vais vous parler de rupture. Eh ouais, ça me prend, comme ça. Je cherchais un thème pour ce premier article de 2021 et je me suis dit “pourquoi pas”. Après avoir parlé de voisins pénibles et de chats mourants, il fallait un peu de joie et de gaudriole en ce bas monde.
Avant toute chose, il faut savoir que je suis de ces personnes qui pensent que la vie est matière à littérature, et que tout ou presque vaut la peine d’être raconté, même les épisodes sous le signe de la Lose. Et qui y croient en permanence. Y compris quand ça ne va pas. Ce détail est important à retenir pour la suite de ce récit.
L'anecdote que je veux conter ici me trottait dans la tête depuis un bout de temps, et j’estime avoir assez de recul à présent sur la période qui l’entoure.
En effet, pour parler pudiquement, ma relation amoureuse venait de s’achever.
De cette histoire et des raisons de la rupture, il ne saurait être question, n’en déplaise aux commères. C’est somme toute classique. On rencontre quelqu’un, on se découvre des points communs, des affinités, on se découvre dans tous les sens du terme. Il y a émulsion sur une durée plus ou moins longue, des mots d’amour, des moments précieux partagés. Puis tout cela s’affadit, s’évanouit, disparaît, se brise brutalement, peu importe mais il y a une fin. Fin qui entraîne une séparation, parfois d’un commun accord, parfois avec le sentiment que l’un est plus d’accord que l’autre. Peu importe. Et l’on se retrouve comme deux couillons, assis sur un banc, les larmes aux yeux, à se rendre nos affaires laissées chez l'un et l'autre, tandis que la vie continue autour de nous. Les enfants jouent, les passants défilent, indifférents à cette micro-tragédie. Une rupture comme une autre.
Ici, je veux plutôt évoquer la phase juste après la rupture, après l’instant R. La phase où on se vide de toute sa morve dans une boîte de mouchoirs ou sur une épaule compatissante (épaule qui recueillera vos complaintes et doléances par ailleurs). La phase où l’on écoute plein de morceaux tristes. La phase où l’on passe par tous les états d’esprit possibles et des sommets d’absurdité, souvent à cause de la rupture. Comme le dit si bien Titiou Lecoq : “Une rupture amoureuse, ça s’apparente à une maladie auto-immune. Vous vous retrouvez à lutter contre un élément qui était naturellement constitutif de votre vie - le couple.”
Autant le dire, je luttais sévère.
La phase, illustration :
Sachant que les éléments constitutifs de cette phase (la morve, les chansons tristes, le bazar émotionnel) n’ont rien de passager pour moi et font partie de ma vie à intervalles réguliers. Non pas que j’enchaîne les relations sentimentales. Seulement, je suis un être sensible et un poil anxieux, du genre à me demander au moins une fois par semaine quel est le sens de mon existence, qui suis-je et dans quel état j’erre. Alors les phases de rupture… Disons que je ne les gère pas très bien (comme tout un chacun, me direz-vous, mais laissez-moi croire que je suis unique, s’il vous plaît). Cette anecdote en est le parfait exemple.
Advient donc la rupture.
Deux semaines plus tard, on se fait confiner nos gueules pour la deuxième fois. Oui, parce que tout ceci se déroulait évidemment dans un contexte de pandémie mondiale propice à la joyeuseté et à la bamboche, pas du tout anxiogène au quotidien. J’ai pu relativiser en me disant que, vivant seule, je n’allais pas cohabiter avec l’ex juste après s’être séparés. Une autre chose qui a aidé, c’est que peu de temps après le début du Confinement 2e édition, j'ai appris que j’aurai un nouvel appart. Une nouvelle que je n’attendais plus. J’allais pouvoir quitter mon studio-boîte à chaussures.
D’un point de vue calendaire, on était pas mal. D’un point de vue émotionnel, même en étant coutumière des montagnes russes, j’avais un peu de mal.
Séparation-confinement-déménagement-à-préparer. En soi, c’était chouette. J’avais l’occasion de prendre un nouveau départ. D’aller de l’avant, de faire un bon ménage dans mes affaires et dans ma tête pour partir légère. Mais quand même. Je n’étais pas tout à fait sortie des Marais de la Désolation de la Rupture.
Advient le jour de l’anecdote.
J’étais d’humeur massacrante et massacrée, la faute au cumul de l’Après-Rupture, des élections présidentielles américaines et d'une overdose de PowerPoints à préparer (les joies du télétravail en confinement). S’ajoutaient à cela les voisins, eux-mêmes confinés, dont l’un avait pris l’initiative douteuse de faire des travaux. Travaux qui, conséquemment, résonnaient dans tout l’immeuble.
On comprendra que je n’allais pas très bien.
Dans ma tête, c’était Earth Died Screaming. Je traînais des pieds. Même le gâteau que je m'étais préparé le matin ne me redonnait pas le sourire.
J’essayai néanmoins de me ressaisir. Je devais trouver quelque chose de constructif. Trier mes affaires, par exemple. Comme j’étais censée changer d’appartement, ça pouvait être bien de s’y mettre. En plus, mes journées de non-travail me laissaient un peu de temps, autant le mettre à profit.
Pour me dégourdir, j’allai faire un petit tour dans la (petite) cuisine. Je commençai à regarder ce dont je pouvais me débarrasser. Allez, les merdes en plastique, ça dégage, les emballages vides, pareil. Puis j’examine l'étagère des casseroles. J’y trouve un couvercle de poêle que je ne reconnais pas. Je le fixe. Il est large, mal nettoyé. Il ne va avec aucune de mes casseroles.
La lumière se fait. Me revient en mémoire la veille du premier confinement. Mon mec se dit à la dernière minute que ce serait pas mal de se confiner ensemble, je le regarde préparer sa valise. Par-dessus ses affaires, il met un couvercle de poêle. Et de m'affirmer : “Tu verras, il sera très pratique pour la cuisine, je m’en sers tout le temps”. Fin du flash-back. Me voilà de retour dans ma cuisine, ledit couvercle à la main. Visiblement, son propriétaire l’a oublié, tout comme moi.
Je soupire.
Il va falloir prendre une décision.
Je refuse de le garder chez moi, hors de question que ce truc prenne de la place dans mes futurs cartons.
Trois options me viennent en tête :
1) Se voir pour rendre le couvercle.
En plus, l'ex-copain tout frais a encore mon mètre-ruban et, déménagement imminent oblige, je risque d’en avoir besoin. Mais je n'ai pas envie de revivre l'étape "rendre ses affaires à son ex". La première était déjà assez pénible, alors une deuxième, très peu pour moi. Toute interaction est inenvisageable. De toute façon, avec le confinement, ça l’est de facto. Donc nope, option rayée.
2) Jeter le couvercle.
La solution est expéditive, en plus de constituer un exutoire à court-terme. Mais ce n'est pas mon genre, je me dis que l’ex en aura peut-être besoin. J’imagine déjà le moment où l’on reprendra contact (l’optimisme post-rupture). On discute, tout se passe bien, jusqu’à ce qu’il me dise : “Au fait, je n’ai jamais retrouvé mon couvercle de casserole, il ne serait pas chez toi ?” Mon sang se glacerait dans mes veines. Que ferais-je alors ? Je serais pétrifiée de honte.
3) Envoyer le couvercle.
Un bureau de poste se trouve à une dizaine de minutes de chez moi. Comme j’avais prévu d’y passer, je n’ai qu’à emporter le couvercle, trouver une enveloppe ou un carton, me fendre d’un petit mot poli et faire partir tout ça. Et, par la même occasion, je tirerai un trait définitif sur cette histoire. La rupture sera pour une dernière fois concrétisée et j’irai de l’avant, le cœur fier. On cherche la symbolique où l’on peut, y compris dans les couvercles de casserole.
Arrive la pause déjeuner.
Je pars pour la Poste, mon Couvercle de la Rupture dans un sac. J’ai un doute, car il est assez large. Mais je me dis qu’il y aura là-bas ce qu’il faut, je me débrouillerai. J’étais naïve.
Sur le chemin, je suis bougon. C’est tout de même triste d’en arriver là. La passion et les sentiments heureux se voient remplacés par le silence, l’amertume, l’espoir de l’indifférence pour soigner les cœurs blessés, et les trajets pour poster des objets.
Mais bon.
Je vois l’enseigne de la Poste et, à l’entrée, une demi-douzaine de personnes. Je panique. Si en plus, je dois attendre trois plombes pour poster ce putain de couvercle… Mais les personnes sont à l’extérieur à cause des restrictions sanitaires. La file avance relativement vite, me voilà à l’intérieur. Et re-panique. Les enveloppes et les cartons ont l’air bien petits, en plus de coûter un rein. Il va falloir que je sorte le couvercle de son sac pour les essayer. Devant tout le monde. Angoisse. J’imagine les réactions des autres, entre moquerie, perplexité et jugement, leurs regards me collant à la peau. Un peu comme dans ce fameux rêve où vous sortez sans pantalon et vous le réalisez trop tard. Double angoisse. Je pense à ceux qui attendent leur tour dehors, pestant contre ceux à l’intérieur qui prennent leur temps pour faire leurs envois, y compris la folle avec son couvercle de casserole. Triple angoisse. Je tourne autour du présentoir, cherchant un employé du regard.
Une bonne âme remarque mes coups d’oeil apeurés et vient s'enquérir de ma requête. “Euh… Je veux poster ça et je voulais savoir si vous aviez un carton ou un truc du genre”, je bafouille, en montrant le sac et l’arme du crime. L’employée, qui en a vu d’autres, réfléchit sérieusement. Elle me présente son modèle le plus large. Rien à faire, le couvercle ne rentre pas. Elle me conseille d’aller trouver un carton dans un magasin de bricolage. Sauf que je n’ai pas beaucoup de temps devant moi. Puis je n’ai pas envie de dépenser plus de thunes et de faire 15 000 aller-retours à cause d’un couvercle à la con laissé par un mec qui ne veut plus de moi dans sa vie. Mais ça, l’employée ne le sait pas et n’y peut rien. Je sors de la Poste quelque peu dépitée. Pas de temps à perdre, je dois trouver une solution. Tout d’un coup, au loin, j’aperçois des cartons usagés. L’un d’entre eux paraît convenir, même s’il est déjà ouvert. Au pire, me dis-je, ils auront du scotch ou du gaffer à la Poste. Même après ces péripéties du pauvre, ma naïveté n’était pas entamée. A ce stade, je relevais du déni.
Je retourne à la Poste avec couvercle et carton. L’employée me congratule. “Ah ben c’est bien ! Mais vous devez le fermer.” Je la regarde, l'œil larmoyant. “Et vous n’avez pas de scotch ?” “Non, désolée.”
Je crois qu’à ce moment-là, mon esprit s'est affranchi de toute notion de rationalité. Envoyer ce putain de couvercle était devenu une obsession. À vrai dire, elle se formulait ainsi : je ne rentrerai pas chez moi tant que je n’aurai pas envoyé ce foutu couvercle. Il n’était pas question que je rentre avec, auquel cas cela aurait symbolisé non seulement l’échec de cette relation, mais aussi mon échec de la gestion de cette rupture, mon échec en tant qu'adulte, mon échec existentiel, mon échec face à la Vie. Tout cela ne tenait qu’à un rouleau de scotch.
Certains diront que je me prends un peu trop la tête.
Je sortis de la Poste encore plus dépitée, mais résolue. Je devais me mettre en quête du Gaffer Sacré. Après tout, j’allais déménager bientôt. J’aurais bien besoin de scotch à ce moment-là. D'une pierre deux coups, tout ça. Sauf que vu le raisonnement évoqué plus haut, je devais avoir reçu plus d'une caillasse en pleine poire.
Je tentai le Franprix d’en face, puis le Casino. Deux grandes surfaces, pas un seul rouleau de scotch ou de gaffer dans les rayons. Pas de doute, notre pays occidental riche faisait face à une pénurie qui ne disait pas son nom. Je me rabattis sur une quincaillerie loin de la Poste. Tout cela, bien sûr, avec mon pauvre carton et mon Couvercle de la Rupture sous le bras. Lorsque je sortis de quoi payer mon rouleau, j’étais loin d’être fière.
Je finis par trouver un banc où je m’affalai avec mes trésors durement acquis. Mes clés firent office de ciseaux pour couper le gaffer.
Et je retournai à la Poste, prête à en finir avec ces conneries.
C’était oublier la malice de l’adversité. Comme je voulais faire partir la chose avec accusé de réception, je dus remplir un formulaire sur la borne d’affranchissement. Ce fut la dernière étape de mon calvaire. Je bataillai contre un clavier tactile récalcitrant sur un écran soviétique pour taper mon adresse, celle du destinataire, nos coordonnées respectives. Ce fut laborieux, mais j’y parvins. Je confiai le couvercle empaqueté et mon cœur en miettes aux bons soins de l’employée, qui en avait vu d’autres. Et je rentrai à l'heure pour reprendre ma journée de non-travail.
Deux jours plus tard, je reçus une notification. Le colis était bien arrivé, chez le gardien de l'immeuble.
Et ce fut tout. Aucune nouvelle du couvercle. Peut-être est-il encore chez le gardien. Ce dernier s’est pris d’affection pour lui et, à présent, ils mènent une vie faite de soirées devant la télé et de plats mijotés. Puisse ce couvercle de casserole connaître le bonheur qu’il mérite... Mais je m’égare. Son sort n’est plus lié au mien, désormais.
Le temps s’écoula et je décidai de coucher cette histoire sur le papier. Me venaient des bouts de phrase, des mots. Autant de petites choses à rassembler en un récit.
Forte de cette épreuve franchie avec succès et de ma volonté d’en faire du matériau à écriture, je voulus en vérifier le bien fondé en contant le tout à un ami. Celui-ci a littéralement hurlé. “Quoi, mais t’as fait ÇA ?! Mais MEUF ! Pourquoi t’as fait ça ? Pourquoi tu te respectes pas, putain ?”
Avant d’ajouter : “T’intègres ce que je viens de dire dans ton texte, hein ?”
Le test était concluant.
La prochaine fois, je vous raconterai comment j'ai monté mes étagères.
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15 mois après
Olivia, une très belle jeune femme de 24 ans, au visage arrondi avec des yeux noirs, un nez mince et une bouche très sensuelle, possédait un sourire capable d’illuminer tout l’univers. Avec ses 1 mètre 70, elle faisait rêver les mecs car elle incarnait la beauté elle-même, toutes les parties de son corps s’harmonisaient parfaitement et cela la rendait magnifique. Olivia n’était pas que belle, elle se classait en haut de la liste, c’était une reine. Sa force de caractère, sa détermination et sa confiance en elle la rendaient puissante. Elle ne venait pas d’une famille très nombreuse. Au nombre de quatre, Olivia était l’ainée, sa petite sœur Marilyn trois ans de moins qu’elle, la cadette. Ses parents, Maelle et Joseph, des gens modestes et très courtois.
Elle finissait ses études en finances quand elle rencontra Luke; pas besoin de vous dire qu’elle était en tête de tous les classements à la fac ; la fierté de toute sa famille. Luke faisait 1 mètre 80, il était assez imposant, sportif et élégant. Dieu a bien pris son temps en le créant, Apollon lui-même ne lui arrivait pas à la cheville. Ses petits yeux marron clairs et ce regard perçant lui conféraient un petit air de tombeur.
Je ne voulais pas de relation à court terme, la raison maitresse qui m’empêchait d’être avec lui. Je voulais m’assurer que c’était le bon.
Notre rencontre avait eu lieu lors d’un spectacle de danse à l’hôtel Oasis, j’y étais pour voir ma petite cousine qui danse si bien.
A vrai dire, j’ignorais la raison qui l’aurait pu motivé à y assister. Il n’avait pas l’air d’un homme à aimer ce genre de spectacle. Il m’a abordée, on a fait connaissance et je suis partie. La semaine suivante, je déjeunais avec des amis quand un inconnu s’est approché de notre table, à ma grande surprise c’était notre bel Apollon du spectacle de danse, Luke. Coïncidence ou destin, je ne sais pas. Deux fois en une semaine cela disait quelque chose, j’ai alors accepté de lui donner mon numéro.
Les jours passaient et il prenait de plus en plus de place dans sa vie, les jours se sont donc transformés en semaines, puis en mois. Après cinq long mois de dur labeur, il avait finalement gagné son cœur. Et on peut dire qu’il est galant le type. Il passait la prendre tous les jours à la même heure pour déjeuner, ils en profitaient pour apprendre à se connaitre. Il était très attentionné, aimait la vie, savait s’y prendre avec les femmes, il ne faisait presque pas d’erreur. L’homme parfait existe-il donc ? Pour ce qui est du lit, on ne peut encore rien dire car les tourtereaux ne sont pas allés plus loin que des caresses intenses et des baisers d’une sensualité à n’en plus finir. Je veux prendre mon temps disait-elle. Ils avaient beaucoup de chose en commun, tous deux se passionnaient pour les livres, les bons vins, la cuisine et étonnamment le sport. Lui, travaillait beaucoup pour réaliser ses rêves et avait une détermination sans précédent. C’était un homme qui voulait à tout prix réussir et qui possédait un charme et une élégance sans égal.
Les choses avaient changé, c’était ma première vraie relation. J’avais peur de la tournure que ça pouvait prendre. Je me laissais aller et profitais de l’instant présent, je vivais une histoire de conte de fée. Luke jouait son rôle de petit ami à la perfection. Je ne connaissais plus la tristesse ou le manque d’affection. Il était vraiment présent pour moi. Il me laissait de petits messages mignons tous les matins, on déjeunait toujours ensemble dans un bistro pas trop loin de l’université. Les premiers mois, j’étais sur un vrai petit nuage, puis arriva le jour ou tout bascula.
Il y’avait cette fille de mon cours de finance des affaires qui ne cessait pas de se pavaner et de montrer à tout le monde sa nouvelle conquête. Je ne m’y intéressais pas trop, je n’aimais pas les ragots mais quand elle prononça le nom de Luke Dubois, j’ai failli faire une crise cardiaque. Je me suis dit que trouver deux personnes dans cette ville avec le même nom et prénom était peu probable. J’ai demandé à voir la photo puisqu’elle la montrait à tout le monde. J’ignore comment j’ai fait pour me contrôler en voyant sa tête mais contre toute attente, je suis restée calme. Je me sentais tellement conne d’avoir cru en lui. Je ne ressentais qu’une envie ; débarquer chez lui comme une furie pour lui mettre quelques bonnes claques. Je n’ai rien di car je voulais voir jusqu’où ça allait.
Les semaines passaient et Luke avait changé, moi aussi pour tout vous dire. Je le regardais me mentir, donner des excuses bidon, poser des lapins et autre absurdité. Non seulement je devais le supporter mais je devais aussi la supporter elle, cette fille pour qui je n’éprouvais que du dégout. Elle racontait à qui voulait l’entendre leurs ébats sexuels et leurs sorties romantiques. Pendant tout ce temps, il n’a pas daigné me regarder en face pour me dire la vérité. Notre relation se dégradait de jour en jour et mon monde aussi. Je n’en pouvais plus, je devais le confronter et lui dire que je sais tout.
Samedi soir 7h chez Luke.
(hurlement) Vas-tu finir par ouvrir la bouche et admettre ce que tu as fait? Je t’aimais moi. D’un coup, tu m’ignores. Tu te fais la belle avec une autre et tu me mens depuis des semaines entières. Tu croyais quoi ? hein ! Dis-moi ? Tu pensais vraiment que tu pouvais me mettre un couteau dans le dos comme ça avec une fille de ma fac et dans ma classe en plus? Tu me prends pour une conne ou quoi ? Qu’est-ce qui a changé entre nous putain? Tu ne m’aimes plus? Je ne suis plus ton petit cœur? J’ai besoin de savoir la vérité. Pourquoi t’es ainsi avec moi? Pourquoi tu m’as fait ça ? (pleurs) Tu peux pas me faire ça. J’étais bien dans ma bulle sans personne dans ma vie, sans toi. Tu débarques, tu mets cinq mois pour me conquérir et tu me laisses en plan comme si je n’étais qu’une conquête de plus, juste une fille sur ta liste (cris, pleurs). Je te déteste t’es qu’un connard de merde tu sais, je croyais en toi et je te faisais confiance. (cris) Mais tu vas parler bordel?? Dis-moi ce que tu voulais et pourquoi tu me maltraites comme ça du jour au lendemain ? Dis-moi si c’était juste un jeu pour toi?
Fous-moi la paix tu veux. Et de quel droit tu viens chez moi me crier dessus comme ça ? Tu veux la vérité ? Tu veux vraiment l’entendre ?
Oui je veux l’entendre je ne peux pas rester ainsi. Tu me dois au moins ça pour avoir foutu le bordel dans ma vie.
Ben, t’as tout deviné ma belle, j’en ai marre de faire le mec parfait devant toi. Ce n’est pas moi tout ça. T’es tellement naïve, si aveugle. J’ai même essayé de me faire ta petite sœur chérie, ta chère Marilyn adorée et toi tu n’as rien vu venir.
(Son d’une grosse claque)
T’étais qu’un pari, un simple jeu. Je devais simplement montrer à mes potes que je pouvais de faire descendre de tes chevaux. Maintenant fiche le camp de chez moi. T’as pas entendu ? T’es sourde ou quoi ? C’est ce que tu voulais non ? La vérité ? Casse-toi de chez moi.
Jamais je ne me suis sentie aussi humiliée de toute ma vie. Je ne savais pas comment sortir de cette maison, tout d’un coup j’étais tétanisée par ces révélations. Un pari ? Un simple pari ? Oh mon Dieu. Et moi qui croyais avoir trouvé le vrai amour. C’est comme si le sol se dérobait sous mes pieds et je m’engouffrais seconde après seconde. Le son de la porte qui claque avec rage m’a fait prendre conscience que j’étais dehors et que je devais rentrer chez moi. Il était assez tard. En ce moment je ne ressentais plus rien même pas de la haine. J’ai ravalé mes larmes et je me mis en route.
Dès cet instant je me suis promis de ne plus faire confiance aux hommes, je n’allais pas me laisser faire et me renfermer sur moi-même. Facile à dire mais pas à faire. Je n’ai pas eu le courage de dire à mes parents que je n’étais qu’un pari. Je me suis tue, je n’ai rien dit à personne. Pour surmonter cela, je me suis mise à travailler deux fois plus. Je n’allais pas laisser ce connard me voler ma dignité et mes rêves. J’avais des objectifs et j’ai décidé de les garder et je ferai tout pour les atteindre. Des mois plus tard, toujours triste mais en attente de mes notes finales avec beaucoup d’impatience car de bons résultats signifiaient une bourse complète pour un programme de master. J’oubliais peu à peu cette histoire, je ne voulais plus y penser, j’avais besoin d’aller de l’avant. Un soir, je suis sortie avec des amis, j’avais besoin de me détendre, cela faisait des mois que je ne m’éclatais pas. En rentrant à la maison, je croise ma sœur et là elle me raconte quelque chose qui n’était pas très claire, les nombreux shoots de tequila n’aidaient pas. J’étais bourrée comme un trou, je n’arrivais pas à comprendre ce qu’elle disait. En gros, c’était : «Euh, tu savais que ton ex est emprisonné pour viol sur une adolescente ?»
Texte : @fahdy98
Idée : @mrhyppolite
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Une Histoire de Fantôme
Quatre enfants font une séance de spiritisme pour essayer de parler à un fantôme.
La nouvelle est disponible en PDF, avec une mise en page plus agréable, en cliquant ici. N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez si vous prenez le temps de la lire, j’espère qu’elle vous plaira !
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UNE HISTOIRE DE FANTÔME
« Laisse-moi entrer, sinon je dis à Maman que tu lui as volé une bougie et que tu l’as allumée », décréta Lucas, six ans.
Il était face à la chambre de David, plongée dans le noir, dont l’entrée était obstruée aux trois quarts par une porte presque fermée et à un quart par David.
« Si tu lui dis, je te frappe. »
« Si tu me frappes je lui dis que tu m’as frappé. »
« Écoute, c’est pas des trucs d’enfant qu’on fait, espèce de gros bébé. On rentre quand même au collège dans un mois. Tu vas avoir peur si tu viens avec nous. »
« J’aurai pas peur. »
« Tu sais même pas ce qu’on va faire. »
« Vous voulez faire du spiritisme pour parler à un fantôme. J’ai tout entendu. »
« S’il sait, autant qu’il vienne, non ? » remarqua une voix féminine à l’intérieur de la chambre.
David parut contrarié et quitta Lucas des yeux pour se tourner vers l’obscurité. « Il se rend pas compte. Je fais ça pour le protéger. »
« C’est vrai que ça peut devenir dangereux, Laura. » renchérit une nouvelle voix, masculine cette fois-ci.
« Le protéger » se moqua Laura. En fait, elle l’avait plutôt dit en italique, pensa David. « Le protéger. On sait très bien qu’il ne va rien se passer. »
David baissa les yeux vers son petit frère et réfléchit.
« OK, accorda-t-il enfin. Mais t’as pas intérêt à pleurer quand t’auras la trouille. »
Il ouvrit grand la porte et Lucas put s’avancer dans la pénombre.
Quelques rayons de soleil s’engouffraient dans la pièce par les bords des volets fermés et révélaient, en plus des nombreuses particules de poussières qui lévitaient dans l’air, la présence d’Arthur, le meilleur ami de David, et celle de Laura, une jeune fille de leur classe. Ils étaient tous les deux assis autour du petit bureau de David, poussé au centre de la pièce, sur lequel reposait fièrement une bougie parfumée à la lavande qui créait une ambiance très réussie d’un point de vue visuel mais plutôt déplacée d’un point de vue olfactif.
Lucas jubilait silencieusement, comme à chaque fois qu’il arrivait à contrarier son frère. Sa présence autour du bureau était une grande victoire au sein de la guerre perpétuelle qui les opposait.
David se tourna vers Laura. « Pourquoi t’es là si tu penses qu’il va rien se passer ? »
« Parce qu’il va rien se passer, justement. »
« Tu dis ça pour te rassurer. »
« Pas du tout, je crois juste pas aux fantômes. »
« Moi j’y crois, mais j’ai quand même pas peur », dit Arthur, qui avait peur mais qui refusait de le montrer à un enfant, à une fille, et encore moins à David.
« Bon, c’est l’heure de commencer. »
Lucas vit les trois amis s’attraper les mains et il les imita. David se mit à détester encore plus son frère lorsqu’il remarqua que sa présence l’empêchait de tenir la main de Laura. Il inspira profondément (l’odeur de lavande lui brûla les narines).
« Nous sommes tous les quatre réunis aujourd’hui en ces lieux, avec euh... avec respect. »
Laura pouffa.
« Chut ! » fit nerveusement Arthur.
« Nous sommes réunis ici pour parler à l’esprit qui hante cette maison. Si tu nous entends... »
« Il faudrait peut-être le vouvoyer, on s’est quand même réunis avec respect. » Laura continuait à se moquer mais elle devait bien admettre qu’un soupçon d’appréhension commençait à poindre en elle.
David était concentré et ne perçut pas la moquerie. « Tu as raison. Désolé de t’avoir manqué de respect, esprit, je vais maintenant te vouvoyer. »
Ils étaient tous les trois pendus à ses lèvres et il remarqua pour la première fois consciemment qu’il aimait beaucoup être le centre de l’attention. Il reprit après une pause bien appuyée : « Esprit, nous ne vous voulons aucun mal. Et nous espérons que vous non plus. »
Arthur sentait la moiteur des mains de David et Laura - à moins que ce ne fût celle de ses mains à lui - et il s’y cramponna. Lucas se rassurait en se disant qu’il était avec des Grands qui pourraient le protéger si quelque chose arrivait.
« Esprit, dit David. Si tu es là... manifeste-toi. »
Un courant d’air froid traversa la pièce et personne ne remarqua que David avait recommencé à tutoyer l’esprit. Laura se détestait car elle sentait ses mains trembler.
« Esprit. Si tu es là, je t’invite à te manifester en donnant un coup sur la table. »
TOC.
L’irrationnel entra dans la petite chambre sans aucun bruit.
« Esprit. » David avait la voix qui tremblait et il était impossible de déterminer s’il jouait la comédie ou non. « Si ta présence est malveillante, aie la bonté de nous avertir... en donnant deux coups sur la table. »
Laura se crispa et Arthur s’agita.
TOC.
Pendant un instant irréel, tout le monde retint son souffle.
TOC.
***
Après avoir quitté en panique la chambre de David, ils avaient vite traversé le long couloir qui menait à la porte d’entrée et ils étaient maintenant tous les quatre essoufflés dans l’herbe du petit jardin. Lucas pleurait à chaudes larmes et Laura jetait à David et Arthur un regard ambigu composé principalement de reproche.
« C’est pas drôle du tout, qui est l’imbécile qui a tapé sous la table ? »
David était estomaqué. « Tu rigoles j’espère ? On se tenait les mains, comment veux-tu que... »
« Quelqu’un a mis un coup de genou sous la table. »
« N’importe quoi, on l’aurait senti direct. »
« C’est vrai, renchérit Arthur, le bureau est tout petit, nos genoux se touchaient presque. »
« Presque. Arrêtez tout de suite ce petit jeu, vous allez traumatiser Lucas. »
L’intéressé renifla.
« Il l’a bien cherché, je l’avais prévenu. »
« Putain, mais t’as quel âge, David ? »
« Tu sais ce que je pense ? À mon avis, tu te persuades que quelqu’un a tapé sous la table parce qu’au fond de toi t’es morte de trouille. »
« Pardon ? »
« Tu ne veux pas admettre qu’on a parlé avec un esprit parce que ça te fait flipper. »
« Ça se tient. » remarqua Arthur.
Ça se tenait et Laura n’aimait pas du tout ça.
« Qu’est-ce que j’en ai à faire de toutes façons ? C’est pas ma maison. »
« C’est un peu facile, dit Arthur. On était tous les quatre, maintenant on doit assumer. »
« Et t’entends quoi par assumer, s’il te plaît ? »
Arthur ne savait pas quoi répondre et se tourna tout naturellement vers David.
« On doit... s’enfuir d’ici », dit ce dernier.
« S’enfuir ? » hoqueta Lucas.
Le visage de David prit les traits de la résignation avec une certaine théâtralité. « Oui. Ça peut faire peur, mais on a pas le choix. On va faire des provisions et partir loin d’ici. Loin de cette présence qui nous veut du mal. » Laura trouva la dernière phrase un peu forcée mais le garda pour elle.
« Partir où ? » s’inquiéta Arthur.
« On peut pas juste attendre que Maman rentre ? » demanda Lucas d’une petite voix.
« Si tu veux attendre tout seul dans une maison hantée, dit David, aucun problème. Nous, on s’en va. »
Lucas regarda sa maison et c’était comme s’il la voyait pour la première fois. Autour de lui, le monde s’était transformé, et même le jardin baignant dans la lumière chaude de l’été avait un aspect menaçant.
« Je sais pas trop... » dit Arthur.
« Tu as peur de partir à l’aventure ? »
« Pas du tout ! C’est juste que... »
« Tu as peur que tes parents te grondent parce que tu pourras pas aller au catéchisme mercredi ? »
« Mais tais-toi ! » Arthur avait élevé le ton. Il détestait cette habitude qu’avait David de systématiquement le rabaisser. Malgré tout, il aimait beaucoup sa compagnie, car ils faisaient ensemble des choses qu’il n’aurait jamais osé faire tout seul. Il ajouta, plus bas : « En plus y’a pas catéchisme, c’est les vacances. »
« J’en sais rien et je m’en fous, c’est un truc de naze. »
« Il y a personne chez moi, si vous voulez faire des provisions. » dit Laura.
***
Leur petit village était scindé en deux par une rivière qui n’était ni très large ni très profonde, mais que la nature avait tenu à protéger en l’entourant d’une épaisse forêt dont la densité d’arbres au mètre carré était très élevée (un spécialiste en dendrologie passé ici par hasard avait même employé les termes ‘tout simplement miraculeux’ pour décrire cette densité). Les feuillages étaient si épais que le soleil peinait à passer, et l’écoulement infini de l’eau masquait largement tous les bruits alentours, si bien que les membres de la petite expédition improvisée eurent très vite l’impression d’être coupés du monde.
C’était Laura qui avait proposé de suivre le cours de la rivière, en faisant preuve d’une souplesse d’esprit que David n’avait pu qu’admirer. Ils étaient ainsi sûrs de pouvoir retrouver leur chemin et ils pourraient se servir de l’eau pour se laver et même pour pêcher. De plus, la perspective d’atteindre l’océan avait quelque chose de réjouissant et donnait une sorte de but au voyage. « Il nous faudra au moins trois jours de marche pour y arriver », avait estimé David, et - même si la locution ‘au moins’ l’avait empêché d’avoir tort - son estimation était incroyablement loin de la réalité, car la mer - et non l’océan, pour commencer - était à un demi-millier de kilomètres à vol d’oiseau. Mais ils marchaient quand même en se pliant au moindre caprice elliptique du lit de la rivière.
Même si elle aurait préféré être plus à l’avant, Laura était plutôt contente de fermer la marche, car cela lui permettait de surveiller les trois garçons, en particulier Lucas, juste devant elle, car elle craignait qu’il ne fasse machine arrière à un moment inattendu et qu’il se retrouve seul au milieu de nul part.
Lucas était carrément terrifié. Il essayait (sans vraiment y parvenir) de ne pas le montrer, car un aveu de faiblesse de sa part lui ferait perdre tous les points qu’il gagnait contre son frère en faisant partie de l’aventure.
Devant lui, Arthur, grâce aux longues années passées aux côtés de David, excellait dans le domaine de la dissimulation d’inquiétude, une compétence capitale à leur âge.
David menait la marche, extrêmement satisfait de la tournure qu’avaient pris les événements. Il rêvait déjà d’une vie de fugue dans laquelle ils formeraient tous les quatre une petite communauté qui se serrerait les coudes, dormirait à la belle étoile et visiterait le monde un village à la fois, volant de quoi manger et boire à droite et à gauche.
La possibilité de cette vie fantasmée germait dans toutes les têtes.
***
Laura n’avait pas ressenti de conflit intérieur à l’idée de voler de la nourriture à ses parents (ils avaient eu l’impression de dévaliser la cuisine, alors que leurs provisions ne se résumaient qu’à deux paquets de biscuits, trois pommes, des bouteilles d’eau et de jus de fruits et une unique boîte de thon en conserve). En revanche, elle n’avait pas du tout apprécié l’impression qu’elle avait eue d’être la mère nourricière du groupe. Depuis toute petite, au grand désarroi de sa mère, elle se montrait plus effrontée, bagarreuse et aventurière que les filles de son âge, à qui elle préférait le contact des groupes de garçons. Mais il lui était extrêmement difficile de s’y sentir acceptée en tant qu’égale. Elle se doutait bien qu’elle n’était ici que grâce aux sentiments que David nourrissait à son égard, et cela la ramenait encore une fois au terrible sentiment d’être différente.
Ainsi, lorsque leur chemin se retrouva barré par une haute clôture en bois qui s’enfonçait dans les broussailles et qui entourait le jardin d’un grand manoir gardé par un molosse (un berger allemand massif qui, lorsque David s’était hissé avec difficulté pour voir de l’autre côté de la clôture, avait levé vers la petite tête apparue au-dessus des planches des yeux certes intrigués mais qui semblaient surtout renfermer la promesse d’une terrible attaque si une menace venait à peser sur son territoire) et qu’ils réalisèrent qu’ils allaient devoir sauter au-dessus de l’eau s’ils voulaient que l’aventure continue, ce fut sans doute pour toutes les raisons détaillées ci-dessus que Laura créa la surprise en sautant la première.
La rivière n’était pas si large et la berge sur laquelle se trouvaient les enfants était de loin la plus haute, mais la rive opposée glissait vers l’eau dans un dénivelé d’un angle incertain, ce qui rendait la réception plutôt hasardeuse. David avait eu peur de glisser et de tomber à l’eau devant tout le monde, d’autant plus qu’ils n’avaient pas pensé à amener de vêtements de rechange.
Laura avait magnifiquement atterri et David sentait qu’elle l’avait doublé. Cela faisait naître en lui des sentiments complexes et contradictoires qu’il avait du mal à appréhender.
« Wow, bien joué ! » s’écria Arthur, n’arrangeant en rien les sentiments complexes et contradictoires que David avait du mal à appréhender.
Quelques filets de lumière s’échappaient des feuilles au-dessus d’eux pour se réfléchir dans l’eau et consteller Laura des reflets mouvants de la rivière. Elle les regardait fièrement depuis l’autre côté.
« J’allais sauter », dit David.
« Mais j’ai sauté avant. »
« Ouais, bah regarde. »
David prit son courage à deux mains et sauta à son tour. En atterrissant, il crut glisser et attrapa malgré lui le bras que Laura lui tendait.
« Je glissais même pas », bredouilla-t-il une fois en haut.
« Pourquoi t’as attrapé mon bras, alors ? »
« Tu l’as tendu, c’était un réflexe. »
Ils se tournèrent vers Arthur. Heureusement pour lui, ils étaient trop loin pour remarquer que ses jambes tremblaient.
« Je sais pas trop, les gars... », hasarda-t-il.
« Tu vas pas te dégonfler alors qu’une fille a réussi, quand même ? » Laura s’éloigna de David qui se détesta instantanément.
« Montre l’exemple à Lucas comme un Grand », lança Laura.
Arthur regarda Lucas puis l’espace vide et menaçant qu’il devait franchir. Il recula de quelques pas. Il courut. Il sauta.
David avait tendu son bras au cas où Arthur glisserait. Il atterrit, et, en effet, il glissa, mais ne parvint pas à s’accrocher à David. Il dégringola vers la rivière en laissant échapper un cri trop aigu. L’eau n’était pas profonde et il parvint à se stabiliser en posant un pied au fond, la jambe immergée jusqu’au-dessus du genou. David dut se baisser jusqu’à être allongé par terre pour l’aider à regagner la berge.
« Ça va ? » demanda Laura une fois qu’il fût remonté.
« Ça va », répondit Arthur d’une voix éteinte.
David ne fit pas de commentaire. Tous se tournèrent vers Lucas, désormais seul de l’autre côté.
« C’est moins dur que ça en a l’air, dit David. Cours tout droit et saute sans réfléchir. On est trois à te rattraper si tu glisses. »
Lucas se tordait d’une jambe sur l’autre et serrait nerveusement les bretelles de son sac à dos. Il regardait la rivière et, à mesure qu’il la fixait, celle-ci se transformait en formidable torrent dont la puissance destructrice était tout bonnement inimaginable.
« Allez mon grand, tu peux le faire. » s’entendit dire Laura.
« Allez, l’encouragea David, je compte jusqu’à... »
Lucas vit les trois visages se figer en fixant un point derrière lui. Il se retourna et fut témoin d’une vision d’horreur. Le berger allemand s’était échappé et se tenait à quelques mètres de lui.
Personne ne dit rien. La rivière profitait du silence pour déployer toute la puissance sonore de son torrent.
La bête fixait l’enfant la gueule ouverte, dévoilant d’immenses canines. Lucas devina d’instinct que les yeux brillants face à lui étaient ceux d’un prédateur devant sa proie.
Une observation plus attentive lui aurait révélé que la queue du chien frétillait. Le brave berger allemand, baptisé Champion, pensait avoir enfin trouvé des camarades pour jouer avec lui, après tant d’années à errer dans l’immense jardin du manoir en étant la proie d’une solitude existentielle. Lucas n’en perçut rien, et lorsque Champion s’élança joyeusement vers lui, il ne réfléchit pas et courut vers la rivière pour sauver sa peau.
Il fit un magnifique saut et retomba sans glisser. Il n’attrapa les bras tendus vers lui que pour se hisser sur la rive, avec un grand sourire pendant que les trois autres le félicitaient joyeusement. David lui frotta la tête, dans un mouvement fraternel inhabituel mais qui lui vint très naturellement.
« Bien joué, champion ! » avait dit Laura et les oreilles de Champion s’étaient dressées, avant de comprendre qu’on ne s’adressait pas à lui et qu’il était de nouveau seul.
Très vite, l’euphorie disparut et laissa sa place à un silence pesant. Le jour commençait à décliner. Ils n’avaient plus de provisions, Arthur avait une chaussure trempée et Lucas avait failli se faire dévorer vivant par un chien tout à fait féroce.
David sentait le vent tourner. Ils ne vivraient jamais leur vie de vagabonds, et il avait du mal à simplement se satisfaire du plaisir d’avoir vécu dans cette illusion le temps de quelques heures, plaisir qui n’avait pourtant rien eu d’illusoire.
« Il va falloir qu’on rentre, non ? » hasarda Arthur.
« Pas question, répondit froidement David. On va pas tout arrêter juste parce que t’es dégoûté d’être le seul à être tombé dans l’eau. »
« J’ai glissé, c’est pas ma faute. »
« En plus, t’as la trouille depuis le début. C’est toi qui es sorti de ma chambre en premier quand le fantôme a frappé. »
« Arrête de mentir pour te sentir fort ! » David ne répondit rien, à la grande satisfaction d’Arthur. « Moi je m’en vais, vous me suivez si vous voulez. »
« Ouais bah casse-toi, on sera mieux sans toi.»
« En plus, vous arriverez jamais à l’océan, vous allez même pas dans le bon sens. »
David examina l’eau et remarqua qu’en effet, ils marchaient à contre-courant depuis des heures.
« Moi aussi j’ai envie de rentrer », dit Lucas d’un ton assuré qui surprit tout le monde.
« T’as envie de retourner habiter dans une maison hantée avec un fantôme qui veut te tuer ? »
« Peut-être que le fantôme ne nous veut pas de mal, finalement », dit Laura.
David remarqua pour la première fois qu’ils avaient totalement consenti à l’existence d’un fantôme, sans vraiment savoir s’ils y croyaient ou non. Mais ce n’était pas l’important, et David était heureux de constater qu’ils avaient tous mis un point d’honneur à ne pas briser la magie d’un jeu aux frontières de la vérité. En voyant les regards qui lui étaient adressés, il comprit qu’il devait maintenant trouver un moyen de joliment clôturer ce jeu.
« D’accord, on va rentrer, dit-il enfin. Mais avant, on va prier. »
Tous se demandèrent s’ils avaient bien entendu.
« On va se mettre en cercle et Arthur va dire une prière pour nous protéger du fantôme. Et là on pourra rentrer. »
Les regards se tournèrent vers Arthur, qui n’avait pas l’habitude d’être le centre de l’attention.
« Je connais pas de prière », dit-il.
« Te moque pas de nous, tu vas au catéchisme depuis que t’es tout petit. »
« Oui, mais je me souviens d’aucune prière. »
« Menteur. »
« C’est pas une mauvaise idée, la prière, en vrai, dit Laura (David sentit une chaleur agréable naître dans son ventre). Tu crois en Dieu, Arthur ? »
« Non. »
« Menteur. » répéta David.
Arthur haussa le ton. « C’est mes parents qui me forcent, moi je trouve ça ridicule ! »
« C’est ridicule mais t’y crois complètement. »
« Mais tais-toi ! »
« Moi je pense, tempéra Laura, qu’il y a forcément un truc qui a créé l’univers. Mais je crois pas en Dieu. »
Lucas se demanda si les Grands avaient souvent ce genre de discussions.
« La magie, ça n’existe pas. » répondit Arthur.
« Tu crois pas à la magie mais tu crois aux fantômes ? »
Arthur ne savait pas quoi dire. David ne savait pas non plus et était bien content que la question ne lui ait pas été adressée. Mais Arthur se tourna vers lui, et il dut trouver une réponse.
« Je crois aux fantômes parce qu’on en a entendu un frapper sur mon bureau. Maintenant on fait une prière et on rentre. »
En silence, ils se mirent en cercle pour se tenir solennellement les mains, et David était content d’être à côté de Laura, cette fois-ci. Arthur fouillait sa mémoire à la recherche d’une prière.
« Notre Père qui es aux cieux, commença-t-il timidement. Que ton règne vienne. Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Ah et j’ai oublié une phrase avant : que ton règne... euh... que ton règne soit sanctifié. »
« Soit quoi ? » demanda David.
« Chut », fit Laura.
« Pardonne-nous nos offenses et délivre-nous du mal. Au nom du père, du fils, et du saint esprit. Et puis, bah, amen, du coup. »
« Amen. » dit Laura.
« Amen. » répéta David.
« Amen. » imita Lucas d’une petite voix.
Champion émit un long gémissement.
***
Par chance, les nuits d’été mettent de longues heures à tomber, et les quatre enfants étaient de retour au village bien avant que l’obscurité ne leur eût posé problème.
Arthur fut privé de sortie par ses parents parce qu’il était rentré bien trop tard. Laura se fit réprimander par les siens au sujet de la nourriture qui avait disparu de la cuisine. David et Lucas eurent le luxe de rentrer avant leur mère, qui travaillait tard, mais David se fit quand même passer un savon parce qu’il avait allumé, et surtout oublié d’éteindre, une bougie parfumée qui avait eu tout le temps d’imprégner pour de bon tous les tissus de la maison.
***
Lucas eut du mal à s’endormir. Même s’il s’était dégagé de la prière d’Arthur quelque chose de mystique qui l’avait beaucoup rassuré quant à la présence d’une entité malveillante sous son toit, il passa de longues heures à se tourner et se retourner, coincé sous ses draps infectés de lavande. Il réfléchissait, mais il était bien incapable de saisir ce qui le maintenant éveillé, car c’était à un niveau inconscient que son cerveau était agité. Ici-bas, son esprit avait parfaitement compris que cette histoire de fantôme n’avait été qu’une vaste comédie mise en scène par David, mais n’arrivait toujours pas à accepter les vraies conséquences de ce faux fantôme.
Dans la chambre d’à côté, David aussi avait les yeux grands ouverts. Mais son esprit à lui n’était pas du tout inquiété. S’il ne dormait pas, c’était simplement qu’il était trop occupé à imaginer de nouveaux fantômes, de toutes les tailles et de toutes les formes.
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{Infiltré} Chapitre 3 - Première offensive
Couple : Buffy/Spike
Localisation : Post-série (post-Chosen 7x22, post-NFA, 5x22)
Résumé : Un nouvel ennemi fait son arrivée à Sunnydale. À la tête d'une organisation de vampires particulièrement puissante et bien structurée, il semble avoir des choses à régler avec la Tueuse, qui est devenue sa première cible. Afin de leur permettre de riposter, le Scooby est alors contraint d'infiltrer Spike dans leur organisation.
Lien Ao3 - Chapitre 1 - Chapitre 2
Note : cette fanfiction prend place après la fin des séries Buffy et Angel (environ un an et demi après la fin d'Angel). Spike est bien mort en se sacrifiant, et il est revenu à Wolfram & Hart dans un premier temps, avec la Angel Team, la seule différence est que Sunnydale n'a jamais été détruit, seul le lycée l'a été. Buffy & co continue donc de vivre dans la maison Summers, et Spike a fini par rejoindre sa Tueuse.
CHAPITRE 3 - PREMIÈRE OFFENSIVE
« Pose le pied sur cette pédale… »
« Laquelle ? »
« Celle de gauche. »
« Comme ça ? »
« Exactement, Globule. »
Au volant de la voiture de sa sœur, Dawn se formait à la conduite avec Spike. Plusieurs jours, voire semaines, seraient nécessaires pour parfaire sa pratique. Pour ce premier cours, le vampire avait choisi le parking du supermarché voisin, qui était désert à cette heure de la nuit.
« Maintenant, lève la pédale, tout doucement, et la voiture va…- »
Le véhicule s’était mis légèrement en mouvement, avant de prendre un rythme saccadé et de caler.
« Oups, » dit Dawn en tournant une petite moue désolée vers le vampire blond.
« C’est pas grave, les débuts ne sont jamais simples. On reprend ! »
« Comment t’as appris à conduire d’ailleurs ? » s’interrogea Dawn, les sourcils froncés.
« Huh ? »
« Je veux dire, t’es né au dix-neuvième siècle, les voitures n’existaient pas encore. Comment ça s’est passé ? Comment t’as appris ? Surtout en étant maléfique ? »
Spike haussa une épaule. « Foncer dans le tas, il y avait que ça de vrai… En tant qu’êtres maléfiques, on s’embarrassait pas trop du Code de la route pour tout te dire, et le reste venait naturellement. »
« Je vois… »
« Mais, maléfique ou non, je suis sûr que j’ai calé aussi dans les débuts, » ajouta t-il en haussant un sourcil.
Dawn fit une petite moue. « Tu dis ça pour me rassurer ? J’ai eu moins de mal à apprendre à manier le pieu… »
« Pieuter du vampire ne demande pas autant de subtilité. On reprend ! » finit-il en se recentrant sur leur tâche.
Il avait le regard fixé sur les pédales du côté du siège conducteur.
« Euh, Spike ? »
« Hmm ? » réagit le vampire d’une voix distraite en relevant le regard vers elle.
Le regard de Dawn était dirigé vers l’extérieur ; elle avait ouvert de grands yeux ronds. Quand le blond y prêta attention à son tour, il réalisa que des ombres noires les entouraient. En analysant la situation d’un peu plus près, Spike réalisa qu’il s’agissait de vampires.
« Ok, ça sent pas bon… »
« Qu’est-ce qu’on fait ? » demanda Dawn légèrement paniquée, tout en ayant le réflexe de verrouiller les portes de la voiture.
« Ils sont trop nombreux, on n’y arrivera pas à nous deux, on n’a pas ce qu’il faut. Fonce. »
« Foncer ? Mais comment ? »
Le vampire blond activa la boîte automatique.
« La pédale de droite. Appuie à fond dessus ! »
La jeune Summers s’exécuta et la voiture percuta de plein fouet trois des vampires qui se trouvaient devant le capot. Dawn tourna le volant en direction de la route, qui était heureusement déserte. Le groupe de vampires tenta de se lancer à leur poursuite, mais fut contraint de renoncer face à la vitesse avec laquelle le véhicule s’éloignait.
***
Buffy avait eu une longue journée. Être conseillère d’orientation au lycée de Sunnydale avait parfois des aspects plus éreintants que la chasse aux démons et aux vampires. C’est donc avec un plaisir non dissimulé qu’elle avait finalement quitté son bureau, à une heure relativement tardive.
Elle éteignit la lampe de son bureau, ayant fini de compléter son dernier rapport, qu’elle venait de ranger dans un tiroir. Elle rassembla ses affaires et prit la direction de la porte, se retrouvant à parcourir les couloirs du nouveau lycée d’infortune. Suite à la destruction de la Bouche de l’Enfer, l’ancien établissement avait été englouti dans l’immense gouffre qui avait été causé par le médaillon et le sacrifice de Spike. Avec le retour progressif de la population une fois l’Apocalypse surmontée, la nouvelle Maire de Sunnydale —Cynthia Clarison— avait fait le choix de convertir un ancien hôpital en lycée, afin de pourvoir à l’éducation des centaines d’élèves de la ville. Ce n’était pas le grand luxe, mais cela faisait l’affaire le temps des travaux.
Sur le chemin de la maison Summers, la jeune femme se figura le plaisir qu’elle prendrait à s’envelopper dans une couverture, une tasse de thé fumant à la main, à regarder un bon film, blottie contre Spike. Mais lorsqu’elle passa le pas de la porte de la maison, elle découvrit son vampire et sa sœur dans le salon, en train de préparer des armes. Un soupir s’échappa immédiatement de ses lèvres. Elle savait qu’elle pouvait dire adieu à ses projets.
« Spike ? » interrogea t-elle en retirant son sac en bandoulière.
« Hey. »
Il se dirigea vers elle et déposa un rapide baiser contre ses lèvres.
« On a un petit commando de vampires qui s’est apparemment formé en ville, » expliqua t-il.
« On n’a pas pu s’occuper d’eux, » poursuivit Dawn. « Ils étaient trop nombreux. »
« On n’avait pas suffisamment d’armes et je ne voulais pas risquer de me laisser déborder et de laisser ta sœur en difficulté, » reprit Spike. « Je voulais qu’on passe te chercher au lycée, mais je me suis figuré que tu serais déjà partie. J’ai préféré qu’on fonce ici. J’ai cru qu’ils se lanceraient à notre poursuite, mais apparemment non… »
« T’as bien fait, » dit-elle en caressant doucement son bras.
Il lui tendit un pieu. « Prête au combat, amour ? »
Buffy hocha la tête. « Laissez-moi deux minutes, le temps de me changer. »
***
Une quinzaine de minutes plus tard, à bord de la voiture de Buffy, ils écumaient la ville à la recherche du groupe de vampires. Sur le chemin, ils étaient passés récupérer Alex, qui s’était également armé en conséquence. Mieux valait être le plus nombreux possible pour faire face à la situation.
« Je crois qu’il va falloir qu’on se sépare… » finit par dire la Tueuse.
« C’est pas comme ça que commencent tous les films d’horreur ? » fit remarquer Dawn d’une voix amusée.
Buffy se tourna vers sa sœur, qui était installée sur la banquette arrière.
« Ah ah, » dit-elle sans y mettre le ton, en lui jetant un faux regard noir.
Le vampire blond appuya la suggestion. « Je pense que t’as raison, il faut qu’on couvre la plus grande zone possible et on est un nombre plutôt limité… »
« Spike et Dawn, vous prenez l’Est de la ville, » lança Buffy. « Alex et moi, on s’occupe de l’Ouest, on va notamment aller faire un tour au Bronze. Les premiers qui les trouvent appellent les autres. Pas d’actes héroïques ! S’ils sont en surnombre, on attend que les autres arrivent. »
Alors qu’Alex et Dawn sortaient de la voiture, les portières claquant derrière eux, Buffy se pencha vers son vampire qui était installé derrière le volant, le regard inquiet.
« Spike… »
« Je sais, » l’interrompit-il, « je veillerai sur elle comme si elle était la prunelle de mes yeux, tu le sais bien, » dit-il en jetant un rapide regard en direction de Dawn qui se trouvait à l’extérieur de la voiture.
Buffy eut un léger sourire. « Ça fait toujours du bien de l’entendre. » Elle approcha rapidement ses lèvres des siennes et y déposa un baiser appuyé. « Sois prudent. »
« Toujours, amour. »
La blonde descendit de la voiture à son tour et sa sœur prit sa place sur le siège passager.
***
Buffy et Alex avaient entamé leurs recherches par les alentours du Bronze. Lors des soirées (notamment d’été) il s’agissait du quartier de la ville le plus fréquenté —mais là où se trouvaient également les proies les plus faciles, en raison de la concentration en grand nombre de personnes en un même lieu. Cependant, à proximité du Night Club, ils furent étonnés par une curieuse absence d’activité.
« C’est un peu trop calme, non ? » demanda le jeune homme consterné.
« Hum, hum, » approuva la Tueuse, sur ses gardes.
Elle jetait des regards méfiants autour d’eux, aux aguets.
« Le Bronze est peut-être fermé ce soir ? »
La Tueuse secoua négativement la tête. « Je ne pense pas, j’ai entendu des élèves parler de s’y rendre aujourd’hui… »
« Mon instinct me dit que c’est louche. »
« Et mon instinct me dit que ton instinct n’a sûrement pas tort, » souligna Buffy.
« On passe par la porte arrière ? » suggéra le jeune homme,
La Tueuse lui indiqua son approbation d’un mouvement de tête et ils contournèrent le Bronze jusqu’à se trouver devant la porte qui jouxtait les bennes à ordures. Prudente, la jeune femme tenta d’ouvrir doucement la porte, et —constatant qu’elle lui résistait— tira finalement dessus d’une main ferme.
« Pratique la force de Tueuse, » marmonna le jeune homme.
Ils pénétrèrent prudemment sur les lieux, qui demeuraient étrangement silencieux. Aucune musique, aucuns échanges. Une seule voix masculine, le ton grave, s’élevait et leur parvenait en un son étouffé depuis leur position. Quand ils approchèrent un peu plus le centre de la piste de danse, ils purent voir une entière armada de vampires qui retenaient en otages l’ensemble des occupants du Bronze, au moins une centaine de personnes. Une quinzaine d’entre elles étaient plus particulièrement tenues à la gorge par les assaillants.
L’un des vampires semblait se présenter comme leur leader. Sa carrure était particulièrement impressionnante, un vrai bloc de muscles mesurant près de deux mètres, ses cheveux bruns taillés courts. Il marchait en rond sur la piste, lancé dans un long discours.
« Vous êtes aujourd’hui les heureux élus ! » dit-il finalement en sautant sur l’estrade, là où les corps des membres du groupe qui se produisait ce soir là au Bronze gisaient au sol, morts.
« Appelle Spike, » murmura Buffy en tendant le téléphone à Alex.
Elle reporta son attention sur la scène qui se déroulait, les traits de son visage durcis par la rage.
***
À l’autre bout de la ville, Spike et Dawn parcouraient en voiture la partie ouest de Sunnydale. Ils venaient de tourner dans un dixième bloc de rues, et trouvaient à chaque fois des quartiers désespérément vides ou à fréquentation normale.
« J’ai l’impression que ça ne donne rien de ce côté là non plus, » soupira la jeune Summers.
Le blond approuva. « Des gars comme eux, c’est pas discret, on les aurait trouvés depuis… »
« Carrément… C’était quand même bizarre, non ? La manière dont ils nous ont entourés ? Les vampires ne font pas ça d’habitude, à moins… »
« … à moins d’avoir un chef et d’agir de manière concertée, » finit Spike en confirmant ce que pensait Dawn.
« C’est pas rassurant… pas rassurant du tout. »
Ils continuèrent de parcourir le quartier jusqu’à ce que Dawn ne réagisse brusquement. « Spike, attends ! Arrête-toi ! »
« Tu as vu quelque chose ? » demanda t-il en constatant que l’attention de la jeune fille était portée sur une ruelle plus spécifique.
« Je crois, oui, » dit-elle tout en descendant de la voiture, que Spike avait ralentie puis arrêtée.
« Dawn ! Dawn !! Attends !! Bon sang, » finit-il en constatant qu’elle courrait déjà en direction de ladite ruelle.
Spike marmonna entre ses dents, descendant à son tour de la voiture et se lançant à sa suite. Arrivés sur les lieux, ils constatèrent qu’une vampire était en train de s’en prendre à un homme. Dawn dégagea la victime de son emprise, et entama le combat avec la vampire par un coup de pied bien placé qui la fit basculer au sol.
« Elle est complètement folle ! Elle m’a mordue, regardez ça, je saigne ! » lança l’homme en se tenant le cou.
« Vu les circonstances, je dirais que tu t’en sors plutôt bien, » commenta Spike en haussant un sourcil. « Sauve-toi ! Passe par l’hôpital, tu as perdu beaucoup de sang, » le conseilla t-il.
Le jeune homme n’attendit pas plus longtemps et prit la fuite en courant.
Spike tenta d’intervenir dans le combat, mais se rendit rapidement compte que la jeune Summers maîtrisait la situation. La petite Dawn n’était plus si fragile ; elle avait gagné en assurance et faisait preuve désormais d’une grande maîtrise.
Alors que le combat se déroulait, occupé à veiller à la sécurité de la jeune Summers, il n’entendit pas son téléphone sonner.
***
Au Bronze, le vampire leader du groupe d’assaillants poursuivait son discours.
« Je sais ce que vous vous dites, vous vous demandez si nous allons faire de vous nos repas du soir, » dit-il en riant. « Ne vous inquiétez pas, nous avons des projets bien plus grands pour vous ! Voyez-vous, il y a une femme en ville, que vous ne connaissez sûrement pas, qui se fait appeler l’Élue. Un peu la grosse tête… » ajouta t-il avec un sourire en coin. « Elle a renversé l’ordre des choses il y a presque trois ans. L’équilibre entre le Bien et le Mal a été rompu, lorsqu’elle a fait le choix d’activer des milliers de Tueuses à travers le monde. Autant de vampires ont depuis péri sous leurs mains… beaucoup plus même. Figurez-vous près de deux milles tueuses, massacrant une dizaine de vampires chaque soir… Le calcul est vite fait. Disons simplement que nous devenons une denrée rare. Il ne sera donc pas surprenant pour vous de nous entendre dire que nous avons bien l’intention de reprendre le contrôle de la situation. Nous sommes quelque peu… rancuniers, » dit-il en accentuant le dernier mot.
Buffy entama un mouvement pour sortir de l’ombre et intervenir, malgré une tentative d'Alex de la retenir —en vain.
« Buffy… Buffy !! » murmura t-il d’une voix pressante. « Je croyais qu’on devait… attendre les autres… »
Les mots moururent dans sa bouche, alors que la Tueuse avançait vers la scène.
« Et pour commencer, nous voulons agrandir nos rangs, » continua le vampire. « C’est là que vous entrez en jeu, chers élus. Ce soir, vous allez renaître ! Ce soir, vous deviendrez vampires. Et nous allons lui faire passer un message à cette monstrueuse idiote. »
« On ne t’a jamais dit que c’était moche les attaques personnelles ?! » intervint Buffy en soupirant. « D’accord, on est ennemis mortels, mais tout de même. »
Elle s’était placée au centre de la piste de danse, affichant ainsi sa présence aux yeux de tous. Elle avait placé ses mains de part et d’autre de ses hanches.
« Les vampires ! » ajouta t-elle avec un soupir. « Toujours à faire de grands discours et toujours à faire faire le sale boulot aux autres. Vous avez un message pour moi ? Dites-le moi en face ! » cracha t-elle durement, en soutenant le regard de son interlocuteur.
Une lueur nouvelle apparut dans le regard du vampire, qui s’imposait comme le chef de la troupe.
« La Tueuse… enfin. Je t’imaginais plus grande, » dit-il en détaillant la jeune femme.
« Ça ne m’a jamais empêchée de botter le cul des connards à dents longues comme toi, » répondit-elle du tac au tac, ne se laissant pas impressionner.
« Je vois que ton sens de la répartie n’était pas qu’une légende. »
Elle croisa les bras. « Une dizaine d’années de pratique, je suis rodée. »
Elle avança un peu plus vers le vampire.
« Vous pensiez vraiment que j’allais vous laisser vous offrir un festin pareil dans ma ville ? Lourde erreur. »
Le vampire sauta de l’estrade, l’air menaçant, et l’approcha rapidement, jusqu’à se tenir à moins d’un mètre d’elle.
« Nos projets sont bien plus ambitieux, Tueuse, » dit-il d’une voix sombre. « Que pensais-tu en venant ici ? Nous sommes trente, tu es seule. Crois-tu vraiment que tu parviendras à tous les sauver ? » dit-il en désignant la centaine d’otages effrayés.
« Elle n’est pas seule ! » émergea la voix d’Alex, qui s’avança vers le centre de la piste, exhibant ses armes. « Et moi aussi j’ai botté mon lot de fesses ! »
« Un ami borgne. C’est tout ce que t’as à nous proposer ? » ricana le vampire.
« Hey ! » s’offusqua Alex.
Buffy et le leader se toisèrent un long moment, le regard défiant. Il finit par reprendre la parole, dans un presque murmure, de sorte à ce qu’elle seule l’entende.
« Tu ne sais pas ce qui t’attend, fillette . Aujourd’hui, nous ne laissons qu’une quinzaine de cadavres derrière nous. Mais demain… demain, nous serons à nouveau légion. Il sera bien plus délectable de te laisser le découvrir. » Puis il reprit à destination de sa troupe de vampires, d’une voix forte : « ON S’EN VA. LÂCHEZ-LES, » dit-il en parlant des jeunes gens retenus par les vampires.
« Mais Patron… » commença à protester l’un d’eux.
« J’ai dit : on s’en va, » cracha t-il d’une voix imposante. « Ils finiront tous par y passer, de toute façon, » dit-il d’une voix provocatrice en reportant son attention sur Buffy.
Quand ils eurent tous quitté les lieux, Buffy et Alex purent enfin baisser leur garde et constater les nombreux dégâts laissés derrière eux. Une quinzaine de cadavres jonchaient le sol et l’estrade du Bronze. S’ils n’avaient pas tué l’ensemble des personnes présentes ce soir là, ils avaient malgré tout perpétré un massacre en bonne et due forme. L’un des plus lourds que Buffy ait connu en ville.
***
Deux heures plus tard, le Scooby se trouvait dans le salon de la maison Summers. Dawn et Alex sur le canapé, Buffy et Spike debouts face à eux.
Un peu plus tôt, Spike et Dawn avaient rejoint Buffy et Alex au Bronze, cinq minutes à peine après le départ des vampires, pour ne trouver qu’une scène de désolation, de personnes blessées pour certaines, mortes pour d’autres ; des téléphones qui sonnaient dans tous les coins, et des personnes bien portantes qui tentaient de secourir les blessé.e.s.
« Je croyais que détruire la Bouche de l’Enfer avait mis un terme à l’attraction surnaturelle des vampires pour Sunnydale… » dit Alex. « Ils sont pas censés ne plus avoir “les hormones en folie’’ en raison de l’énergie maléfique de la ville ?! »
« Ce n’est pas la ville qui les a attirés ici… mais moi. » Les épaules de Buffy s’affaissèrent. « Tous ces gens sont morts pour la simple raison qu’ils voulaient m’atteindre. »
La jeune femme baissa le regard, le visage défait.
« Tu n’as pas à te blâmer pour ça, Buffy, » la stoppa tout de suite Spike en plaçant une main sous son menton afin de relever son regard vers lui. « Tu n’y es pour rien si un vampire a décidé de s’en prendre à la ville. Peu importe qu’il ait fait ça pour t’atteindre ; ce sont ses choix, pas les tiens. »
La bouche de Buffy s’incurva en un sourire triste.
« On est arrivés trop tard… » se maudit-elle en se prenant la tête entre les mains.
Spike se rapprocha instinctivement d’elle, l’enveloppant entre ses bras. Buffy laissa reposer sa tête contre son torse.
« Il va falloir qu’on mette en place un plan d’action, et vite ! » ajouta la jeune femme.
« Une chance que Willow arrive dans trois jours, elle va pouvoir nous aider, » intervint Dawn.
La Tueuse hocha la tête doucement. « Une chance, oui. Un peu de magie ne sera pas inutile… »
À SUIVRE...
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L’étang d’à coté #2
En rentrant à la maison, je suis tout de suite monté dans ma chambre, rouge de honte. Il n’y a personne pour le moment. A treize heures tout le monde travaille . Le jour de mon arrivé, après que mes parents m’aient fait visité, je me rappelle être retourné dans ma chambre immédiatement. Ils m’ont mit quelques limites très vite à mesure que je n’y sortait pratiquement plus. Ils sont si gentils, simples et attentionnés, l’un comme l’autre, et pas seulement avec moi, avec tout le monde. Le mois dernier Carlisle à fêté ses quarante-deux ans et Renée va célébrer ses trente-sept ans dans quelques mois. Ils prévoient de faire une soirée, et inviter tout le comté, ils y sont très respectés.
Quelques fois, alors que je me regarde dans la glace, j’essaie de trouver des petites ressemblances entre eux et moi, mais je n’y trouve jamais rien. Cela peut paraître assez bête, mais je me suis souvent demandé à quoi ressemblerait ma vie avec mes parents biologiques. Carlisle est un homme assez grand et mince. Il lui reste des muscles de sa jeunesse, dissipés avec l’âge. Il a les cheveux châtains clairs un peu grisâtre, les yeux verts. On dirait ceux d’un chat. En général il porte des tee-shirts afin qu’on puisse y percevoir la forme de ses abdominaux �� dit-il — ou alors des chemises cintrés pour aller au travail. Il est avocat dans une grosse compagnie dans le centre-ville. Renée tout comme Carlisle est très mince. Elle a les cheveux bruns ondulés, toujours soigneusement coiffés. Ses yeux noisettes sont tellement mystiques et magnifiques à la fois, que certaines fois je n’arrête pas de la fixer et me perds dans son regard. Elle est architecte et a créé sa boite en partant de pas grand chose et maintenant Marshal&Co est l’une des plus grosse boîtes d’architecture de Los Angeles. Je me suis toujours dit que mes parents étaient le genre de couple parfait, modèles photos en première page dans les magazines. Je les adore plus que tout, mais par moments j’aimerais savoir à qui je ressemble le plus, mon père ou ma mère, faire des comparaisons physiologiques mais cela reste impossible. Je suis plutôt petit en taille, j’ai les cheveux bruns, sombres et frisés et mes yeux sont bleus. On ne peut pas vraiment dire que nous ayons des liens apparentés et des ressemblances.
Ma mère monte me prévenir que le dîner est prêt. Je les rejoins dans la salle à manger. Renée nous a préparé un gratin de légumes, un vrai délice. Nous discutons de la journée passée, de la destination de nos prochaines vacances. Je reste assez bref sur le déroulement de ma journée et sur ma petite entrevue avec la nouvelle prof.
Fin du dîner, Carlisle débarrasse et moi j’aide ma mère à faire la vaisselle. Après les salutations, je me décide à monter, me doucher et à me mettre au lit. Je fais jouer ma playlist favorite. L’une des nombreuses que j’écoute d’Alexrainbirds. Je m’endors.
Je n’ai pas entendu le réveil ce matin, c’est ma mère, ne me voyant pas descendre, qui m’a réveillé. Pendant que je me préparais, elle ma concocté un petit déjeuner ; des œufs brouillés, des toasts et du bacon avec un verre de jus de fruit. Mon père me dépose devant le lycée. Je n’y serais pas arrivé à temps en bus. J’ai raté deux fois l’examen de conduite. Je crois que je ne suis pas fait pour conduire une voiture.
Quinze heures, c’est la fin des cours. Quelques camarades et moi décidons d’aller au cinéma et de finir la soirée au Dinner’s. Océane a dû annuler notre vendredi Lasagnes car son père a convenu d’un appel vidéo avec eux ce soir. Nous nous installons sur une table au fond de la salle, à quelques mètres d’une table occupées par d’autres jeunes.
Alors, petit rendez-vous entres gosses de riches? Intervint l’un d’entre eux.
Nous ne nous en préoccupons pas. A tour de rôle, ils lancent leurs petits pics, sans réponses de notre part. Un garçon énervé par la situation se lève et s’énerve de plus belles. Un des serveurs intervient et leur demande de quitter les lieux. Contre leurs grés, ils se font mettre à la porte après avoir réglé leur addition. Après le dessert, Ben, un de mes compagnons se dirige vers la table de billard suivi par Kevin et Ryan puis par moi. Un match par équipe de deux à débuter, sans la moindre conviction de gagner face a Ben, mais, évidemment, on ne le lui montre pas. Matt, depuis sa place, accompagné de Laura et de Kaylee, nous regarde, l’air triste pour nous mais en même temps mort de rire. Je le reconnais, nous sommes vraiment puérils et de piètres joueurs.
Il est vingt-trois heures, nous décidons de rentrer. Sur la route du retour, j’aperçois Lisa, la voisine qui rentre également chez elle, revenant d’une soirée bien arrosée je suppose. Elle porte un jean assez large et un tee-shirt gris souris uni. Elle est un peu enrobée et a des formes que j’apprécie beaucoup. Je décide d’engager la conversation.
C’est à cette heure-ci qu’on rentre voisine ?
Je peux te retourner la question voisin. Me répond t-elle avec son air narquois.
Alors comment s’est passé ta soirée ?
Plus mal que la tienne on dirait.
Crois-moi, j’ai connu mieux.
Qu’est ce qui s’est passé ?
C’est plutôt à moi de te poser la question. Tu n’as vraiment pas l’air dans ton assiette.
Oui c’est vrai. Je me suis prise la tête avec mon copain et j’ai rompu.
Tu veux en parler?
Non ne t’inquiète pas. Je ne veux pas plomber ta fin de soirée.
Au point où j’en suis tu ne peux pas faire pire. Et puis si ça peut te faire du bien d’en parler ça me ferait plaisir de te réconforter.
Nous nous sommes installés sur un muret pour discuter.
Tu peux arrêter de me fixer s'il te plait ?
Sans même m’en rendre compte, je me suis surpris a admirer ses yeux, son visage, chaque petit détails.
Désolé, euh… je m’excuse. J’étais rouge de honte.
Dis… tu n’aurais pas un peu bu ?
Oui, mais pas beaucoup je t’assure ! Me justifiant comme un gosse ayant volé une confiserie dans le placard.
Dans ce cas tu es d’accord pour faire la route en ma compagnie et terminer cette soirée sur une bonne note ?
…
Tu hésites ? Tu laisserais une jeune fille a moitié saoule marcher dans la rue, en cette nuit noire, sans défense ?
Dit de cette façon, il me semblait plus qu’évident que je devais la raccompagner. Je me lève donc, lui montrant ainsi ma réponse.
Arrivés devant sa maison, nous nous saluons puis entrons dans nos demeures respectives. Mes parents étaient encore debout, attendant mon arrivée de pied ferme.
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4 août ▪️ PIERRE LEVÉE — LE PETIT PRESSIGNY
27,5 km ▫️ 5h45 ▫️ +204 / -229 m
Nous quittons les derniers étangs de la Brenne pour entrer en Touraine du Sud, une vaste plaine rurale où les départementales sont tracées au cordeau. La direction est bien souvent “Droit devant !” pour quelques kilomètres. Nous filons donc bon train, d'autant que c'est aujourd'hui dimanche et que pour les roses blanches, faudra repasser mardi car tout est fermé dans les deux gros villages sur la Claise que nous traversons aujourd'hui.
Le ciel a viré au gris orageux et la température baisse un peu, ce qui rend plus agréable les 8 km de ligne droite qui nous séparent du Petit Pressigny, village natal d'Axel Kahn, le grand généticien, ce dont vous vous fichez certainement mais pour nous c'est important car c'est juste après le square qui porte son nom que nous tournons à angle droit pour les deux derniers kilomètres avant le château. Peut-être auriez vous préféré qu'on vous dise que nous avons tourné à gauche au niveau du restaurant La Promenade de la maison Dallais, étoilé Michelin, connu pour son sublime Lièvre à la Royale du sénateur “Couteau” (en période de chasse) ou son extraordinaire Brochet en croûte de pommes de terre et son beurre d'écrevisses ? Et bien c'est chaussette, comme on dirait dans l'Almanach Vermot qui, oui, existe toujours. Le temps de vous raconter tout ça nous sommes arrivés au château de Ré où nous avons trouvé le gîte et le couvert.
C'est un vrai château, construit aux alentours de 1510 par Christophe de Couché, ce qui d'évidence le prédestinait à devenir chambres d'hôtes, avec escalier en colimaçon, cheminées gigantesques, plafonds peints, vaste salle des gardes où nous dînerons et baies à coussiège, ce petit banc de pierre ménagé dans l'embrasure de la fenêtre pour que la châtelaine puisse guetter le retour de croisade de son doux époux… où l'arrivée de son amant parce que trois ans de Terre Sainte, c'est bien long et qu'on est même pas sûr qu'il va revenir, le preux chevalier, vu comme il est empoté avec sa nouvelle armure trop grande venue des meilleurs ateliers des maîtres armuriers de Milan mais que voulez vous, c'est ça quand on achète par correspondance !
Nos hôtes occupent le château depuis 5 générations… Euh, excusez moi, on me parle dans l'oreillette… Oui… Non… Ok… Oui et bien excusez-moi mais ce n'est pas pas depuis 5 générations mais depuis 5 ans, car avant ils vivaient en région parisienne. L'apéritif (Vouvray) et le digestif (Poire) seront l'occasion d'en apprendre plus sur les difficultés de l'intégration dans le village, notamment du fait du château qui est très lié à l'histoire de chaque famille du bourg, à l'inconscient collectif villageois au sens jungien du terme (aucune idée de que ça veut vraiment dire mais ça en jette, non ?), et dont les nouveaux propriétaires héritent bien malgré eux, responsables d'un passé qui ne leur appartient pas. Nous discutons aussi d'un sujet plus dans le vent, les éoliennes ! Et c'est vrai qu'un peu partout sur notre déjà long chemin, nous voyons des banderoles “Non aux éoliennes !”. C'est quoi le problème ? L'aspect visuel ? C'est vrai qu'avec des mâts de 200 m de haut, ça devrait être visible de loin, mais c'est pas seulement ça… Il y a le bruit, l'effet des infrasons produits par les pales sur la santé des humains et du bétail, l'effet asséchant du vortex pour les sols, l'effet stroboscopique, le danger pour les oiseaux migrateurs et les chauves-souris, l'impact potentiel des profondes fondations sur les eaux souterraines… Et puis le fait que ce sont des projets privés motivés par un gain à court terme avec aucun réel avantage pour les communes. Seul le paysan touchera un loyer pour la location de l'emprise sur ses terres, avec les problèmes de jalousie, ceux qui l'auraient voulu sur leur champ mais c'est le champ du voisin qui a été choisi, ceux qui n'en veulent pas chez eux mais qui héritent de celle de leur voisin en bordure de leurs terres… Et puis il faut aussi parler voirie… Des routes de 8 mètres de large pour laisser passer les convois spéciaux et les gigantesques grues… Et puis les conflits d'intérêts et enfin, effet immédiat, la baisse de la valeur de l'immobilier dès l'annonce du projet dans toute la zone concernée. Ouah ! Je ne savais pas tout ça ! C'est bien compliqué ! Je vais plutôt reprendre du homard !
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Jour 12 - 24 Juin
« Réveil matin, 8h30, j’me réveille comme une fleur », aujourd’hui fini la glandouille, le beau temps est de retour !
Nous partons à la découverte d’une nouvelle citadelle et espérons que ce ne sera pas une nouvelle déception après Porto Vecchio : attention Bonifacio nous voilà !
Telles les troupes du roi d’Aragon, nous déferlons droit sur Bonifacio à bord de notre bolide. Les conquérants arrivent au niveau du port, tout penauds, et il leur faut trouver un parking pour la journée. Fort heureusement, le parking P1, le plus proche de la cité, semble avoir encore quelques places de disponibles. Alors… pensez vous que nos deux alcooliques arriverons à trouver de la place ? Euh, acolytes pardon ! 😁 et bien oui ! Quelques voitures après eux et le parking était clos.
Comme à leur habitude, direction l’office du tourisme pour étudier le plan de la ville et la meilleure stratégie pour attaquer la citadelle. Après avoir longé tranquillement le port, se délectant de l’air marin, et rêvant à la prise d’assaut d’un des beaux voiliers à quai, nos deux aventuriers commencèrent l’ascension vers la ville haute. C’est là, arrivant au deux tiers de l’ascension, qu’un première panorama s’offre à eux. Après seulement 50 mètres, nos deux aventuriers sont déjà crevés.
Prenant leur courage à deux mains, ils poursuivirent leur ascension et c’est là, arrivés devant la porte principale de la citadelle, la porte de Gènes, qu’une première interrogation se pose : visite du bastion de l’étendard ou pas ?
Après mûre réflexion, il semblerait que la visite en vaille le détour. Après avoir récupéré leur carte aux trésors, notre duo partit à l’aventure, de la visite guidée. Ils enchaînèrent avec bravoure les points 1 à 10 de la visite en découvrant les points de vue, vidéo retraçant l’évolution de la citadelle , ses systèmes défensifs et des conflits entre L’Espagne, Gènes et Pise.
Suite à cette découverte, nos deux boucaniers, continuèrent leur visite en suivant scrupuleusement la visite de la ville dans l’ordre de la visite Audio guidée (mais celle-ci n’existe plus).
Au point numéro 13, une nouvelle épreuve se présente devant notre duo. Un escalier gravé à même la roche, crachant du feu et déversant de l’huile brûlante s’érige devant eux. Mais ils décidèrent avec courage mais surtout car ça faisait partie de leur ticket du bastion, d’enfiler leur casque obligatoire et de déferler sur les 187 marches de cet escalier : « que trépasse si je faiblis » se repéraient-ils. Celui-ci permettait en son temps d’avoir accès à une source d’eau potable pendant les sièges.
Arrivés en bas, nos deux corsaires, découvrirent un panorama unique en son genre.
Après cette douce balade à flanc de la falaise, il est temps de gravir avec bravoure ces 187 marches. A savoir que chaque marche doit faire la hauteur de 2 marches conventionnelles.
Arrivée, presque, fraîchement en haut de cette escalier à trois têtes. Il terminèrent leur prise de la ville.
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Cher François… Je suis désolée de vous avoir envoyé cette lettre… Oui honnêtement ça ne va pas du tout. Je suis dans le val d’oise en ce moment et je n’ai qu’une envie c’est mourir… ma mère était partie voir une amie… et moi j’hésitais à me suicider… ce que j’ai fait, j’ai envoyé un message à la première personne… une amie d’enfance que je ne vois jamais dont je ne suis pas très très proche… qui quand j’étais petite ne voulait à un moment plus me parler car j’étais bizarre… aujourd’hui c’est une fille super, féministe et tout… je lui ai envoyé un message, ce message :
« Il faut que je parle. Il faut tout dire à quelqu’un. Mais qui ? Quelqu’un d’assez proche pour pouvoir en parler mais d’assez éloignée aussi pour ne pas attiser une trop grande euh… je ne sais pas…
Depuis deux jours je pense sérieusement à mettre fin à mes jours mais je n’en parle pas. Je sais que c’est mal. Je le sais. Mais j’y pense énormément. Peut-être à cause d’une hyperphagie qui m’a prise depuis quelques jours après des semaines d’anorexie. Je pesais 64 kilos il y a quelques jours, là je monte sur la balance et vois 68. Des que je mange j’ai envie de mourir…
Ne pas manger alors… mais en réalité même sans manger j’ai envie de mourir. Disons que la nourriture et la prise de poids ne fait que l’accentuer.
Je ne supporte pas la solitude. La solitude me pèse. Je ne vois personne. Ou très peu et je n’ai pas vraiment confiance en ma pauvre mère. Je ne sais pas en qui faire confiance. Hier j’ai écrit et vers trois heures du matin j’ai mis en boîte aux lettres une lettre à celui que je vois comme un papa mais qui ne le sera jamais pour moi… Je m’en veux car en quelque sorte je lui annonce ma mort prochaine… on ne devrait pas l’annoncer. C’est une peine déjà… ou devrait on prévenir de notre trop grand mal ? Pour quoi faire ? Pour qu’on nous enferme comme une bête ? Alors qu’on veut juste de l’amour…
Croyez-vous que des médecins qui ne sont rien pour nous et pour qui on n’est rien d’autre que des fous parmi d’autres nous l’apportent cet amour ? Non. Ils nous font du mal.
Je vis dans la fatalité du vice. Seule. Ma mère voit une amie aujourd’hui. Je suis au lit moi sans personne en face de moi pour me faire sourire, hésitante de prendre plein de médicaments… »
Oh… pardon vous allez voir ce que je dis de vous aux gens… c’est vrai je l’avoue…
A mon ami je lui ai montré l’extrait de Stevenin dans L’argent de poche et je lui ai dit que quand ils l’ont passé au musée et que vous étiez à deux mètres de moi j’ai failli me tourner vers vous quand il a dit « si vous ne les aimez pas ils reporteront leur amour sur d’autres gens ou d’autres choses »… je ne l’ai pas fait car je me suis dit que vous deviez déjà bien sentir mon infinie détresse et mon infinie fatigue due à la privation de nourriture… Je lui ai dit aussi que quand à mon anniversaire vous aviez dit « je ne bois plus » j’ai vu tout l’inverse de celui qui m’a humilié à chaque anniversaire… en buvant avant et pendant… et pas seulement…
Dans la préface du livre sur Brassens vous le qualifiez de père… puis-je en faire autant ? J’en serais très gênée et vous aussi. C’est aussi pourquoi je dis toujours « je vous admire » et jamais « je vous aime » chose dite aisément à Vanda par contre qui est une seconde mère… enfin même la seule car… c’est une louve. Elle elle est dans la réflexion et la protection. Pas ma mère. Ma mère est une maman. Les bisous, les câlins, c’est bien mais tous les traumas, elle y a assisté sans jamais m’en protéger.
Vous avez déjà un fils de toute façon… on ne peut pas prendre responsabilité de tous les enfants en détresse… et puis… je ne suis plus une enfant à ce qu’on dit.
Je veux mourir. Si j’avais 13 ans… est ce qu’on serait plus indulgent ?
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