#- Cela aussi est indispensable
Explore tagged Tumblr posts
Text
La maîtresse dit aux élèves : - Les enfants, aujourd'hui nous allons parler de ce qui vous manque à la maison, pour avoir une vie plus agréable! - Il nous manque une voiture, dit Benoît. - Oui c'est vrai, une voiture c'est important, dit la maîtresse. - Il nous manque un ordinateur, dit Jérôme. - Je comprends, répond la maîtresse. Cela devient un besoin, aujourd'hui. - Il nous manque un congélateur, dit Simon. - Cela aussi est indispensable, confirme la maîtresse. Mais, dis-moi, Toto. Tu n'as rien dit. Que vous manque-t-il à la maison ? - Ben, rien, m'dame! - Comment ça, rien ? Réfléchis bien. Il vous manque sûrement quelque chose, non ? - Ben, non, m'dame. Il ne nous manque rien du tout! - J'aimerais comprendre, Toto. Comment peux-tu être aussi sûr qu'il ne vous manque rien ? - Ben, le mois dernier, ma sœur a ramené un arabe à la maison. Alors mon père a dit : " Putain, il ne nous manquait plus que ça !"
#La maîtresse dit aux élèves :#- Les enfants#pour avoir une vie plus agréable!#- Il nous manque une voiture#dit Benoît.#- Oui c'est vrai#une voiture c'est important#dit la maîtresse.#- Il nous manque un ordinateur#dit Jérôme.#- Je comprends#répond la maîtresse. Cela devient un besoin#aujourd'hui.#- Il nous manque un congélateur#dit Simon.#- Cela aussi est indispensable#confirme la maîtresse. Mais#dis-moi#Toto. Tu n'as rien dit. Que vous manque-t-il à la maison ?#- Ben#rien#m'dame!#- Comment ça#rien ? Réfléchis bien. Il vous manque sûrement quelque chose#non ?#non#m'dame. Il ne nous manque rien du tout!#- J'aimerais comprendre#le mois dernier#il ne nous manquait plus que ça !"
0 notes
Text
Tutoriel Installation 🛠️⚙️🔧
Je vois que certaines personnes galèrent avec la mise en place du thème que j'ai partagé (notamment pour héberger le css). Alors voici un tutoriel d'installation pas à pas, avec captures d'écran, pour vous permettre de le mettre en place correctement 💗 ⚠️ Pour rappel, le Blank Theme dispose de ses propres explications, que vous retrouverez juste ici. ⚠️ Veillez à bien avoir configuré votre forum comme l'indique le Blank Theme juste ici. ⚠️ Le forum doit impérativement être en version ModernBB.
1️⃣Pour mettre en place tes templates.
Nous allons commencer par copier les templates depuis le github. Ici, ce sont les différentes parties d'HTML qui nous intéressent.
Nous allons progressivement les coller dans les diverses sections de forumactif (voir screen ci-dessous). 📌Exemple ici avec le template images_list que je vais copier depuis le github : 📁HTML (templates) > 📁general >📄images_list.
Et coller dans le template images_list de forumactif.
Les noms des HTML sont exactement les mêmes du github vers forumactif donc vous ne pouvez pas vous tromper. Vous avez juste à copier d'un côté et coller de l'autre, en n'oubliant pas à chaque fois de sauvegarder à droite en cliquant sur le symbole disquette💾(ouais, j'vais rentrer dans les détails à ce point).
Quand l'ensemble de tes HTML ont été copiés et collés correctement (général, poster & messages privés, profil), tu vas pouvoir passer à l'hébergement de tes divers CSS.
2️⃣Pour enregistrer ton css afin de l'héberger.
Je t'invite à aller sur le github mais dans la section CSS cette fois-ci. L'ensemble des CSS devront être enregistrés sur ton ordinateur puis hébergés en dehors de forumactif car ils sont trop longs. 📁 CSS > 📄CSS_global
Tu peux copier le code et le coller dans un logiciel qui permet d'éditer du code. Pour moi, ce logiciel sera Notepad++, parce que j'aime me faire du mal, mais sachez qu'il existe aussi SublimeText. Ces logiciels sont gratuits ✅ et indispensables pour pouvoir enregistrer vos feuilles en format .css (comme on le ferait pour une image en format .png ou .jpg quoi).
Quand j'ai copié mon css depuis github et que je l'ai collé dans mon logiciel d'édition de code, je n'ai plus qu'à lui donner un petit nom en sauvegardant (chez moi ça sera CSS_global) et à l'enregistrer en .css (Cascade Style Sheets File).
3️⃣Pour héberger ton css en dehors de forumactif après l'avoir enregistré sur ton ordinateur.
Ca y est, à cette étape, tu as normalement l'ensemble de tes CSS (global, instagram, messenger, page d'accueil etc...) d'enregistrés individuellement sur ton ordinateur. Tu peux désormais aller les héberger en dehors de forumactif. Pour cela, j'utilise personnellement Archive Host (parce que j'aime vraiment me faire du mal) mais, tu peux très bien utiliser Dropbox. Il te suffit juste de créer ton compte. Tu arriveras ensuite sur une page où tu pourras ajouter tes fichiers et les stocker dans un dossier. J'aime que mes documents soient rangés donc, je te conseille de créer un répertoire et de l'appeler par le nom de ton forum (comme ça, si t'en as plusieurs, impossible de te tromper !).
C'est ici que je vais y ranger mes feuilles de CSS préalablement enregistrées. Je clique sur ➕Ajouter des fichiers puis sur ⬆️Démarrer l'envoi quand j'y ai ajouté ceux que je voulais.
Ca y est ! Ta feuille de CSS est désormais hébergée. Mais ce n'est pas terminé. Il faut maintenant relier ton forum à cette feuille. Et pour cela, rien de plus simple :
En survolant ta feuille de CSS avec ta souris, une flèche va apparaître en haut à droite ⬇️, clique dessus puis sur 🟦 Informations et Codes.
Cette fenêtre va s'ouvrir. Je t'invite à cliquer sur l'URL à côté de Principal et de la copier. C'est le lien de ta feuille depuis Archive Host. Tu vas ensuite aller la coller dans ton overall_header sur forumactif. Mais pas n'importe où !
Ici, les URL vers mes feuilles de CSS sont collées les unes après les autres juste en dessous de <!-- CSS Externes -- > ET sous cette forme : <link href="URL ARCHIVE HOST ICI" rel="stylesheet" type="text/css" charset="utf-8"> Il faut absolument que ces feuilles se trouvent avant la balise </head>. Tu verras, dans le code HTML de l'overall_header (à la ligne 20) j'ai laissé cet endroit vide, tu auras juste à les coller en dessous.
N'oublies pas de sauvegarder ! Et voilà. C'est tout. Rien de plus simple 💗 Cela te demande juste d'installer un logiciel d'éditeur de code (gratuit) et de te faire un compte sur Archive Host ou Dropbox (gratuit aussi). Si là encore vous êtes paumés.és (parce que ce n'est pas impossible malgré les screens et explications pas à pas), n'hésitez pas à m'envoyer un petit mp. 🌈
58 notes
·
View notes
Text
Le mensonge a cessé d’être un vice moral et intellectuel pour devenir un système de gouvernement. C’est un progrès considérable pour les mondialistes, car il a pour première vertu de faire disparaître toute notion d’éthique dans les sociétés dites “avancées”. Comment le mensonge généralisé – statistique, médiatique, étatique – est-il parvenu à effacer non une quelconque vérité, notion fumeuse et très discutable, mais plus radicalement, à escamoter la réalité toute entière ?
Première mise au point, indispensable : qu’est-ce que la réalité aujourd’hui ? Est-elle seulement définissable ? Fait vérifié : la réalité n’est plus le produit de l’observation individuelle, mais celui du discours collectif. D’où l’importance du contrôle permanent et méticuleux des médias classiques, à l’exclusion (très provisoire) des canaux présents sur Internet. Le discours collectif donc, est souvent résumé par l’appellation anglicisante de “narratif”. Les narratifs qui se succèdent, s’enchainent et parfois se chevauchent, ont pour fonction d’installer un climat dans l’opinion publique – euphorisant, anxyogène, consensuel, solidaire, etc. Les problèmes sont créés, les réactions contrôlées, les réflexions orientées, les solutions suggérées. Cela fait partie de l’ingénierie du “soft power”, concept directement sorti de l’esprit des publicitaires américains... et c’est ainsi que la réalité devient une vérité, celle de “On” qui prospère ainsi sous mille visages. C’est le consensus majoritaire : Monsieur Moyen et Madame Tout-le-Monde, qui ont du bon sens, adorent tout ce qui est très équilibré, donc central, et ne supportent pas les à-coups suggérés par les opinions radicales, trop réactives. L’affect collectif balance du paradis sucré des bons sentiments à l’entêtant pizzicato des situations stressantes. Des Jeux Olympiques à la variole du singe, si vous me suivez.
La force du discours collectif ne tient pas au fait qu’il soit collectif, c’est à dire reçu et relayé par la masse, mais plus par sa capacité de diffusion et de répétition. Ici aussi, on est dans la pure technique publicitaire. On comprend mieux la prise en charge, par l’État, de la santé financière des organes de Presse qui, dès lors, lui sont durablement redevables. Je dis bien “l’État” et non le “gouvernement”, ce qui souligne que le premier est l’expression directe du système qui désormais le contrôle, alors que le second n’a qu’un rôle illustratif, cosmétique.
Que reste-t-il alors de l’observation individuelle ? Eh bien elle ne puise sa valeur que dans celle des individus eux-mêmes. Celui qui ne veut pas voir ne verra pas, ni n’entendra, ni ne réfléchira. Celui qui constate que ce qu’il voit n’est pas ce qu’on lui raconte – pour peu qu’il ait un peu d’instruction et de courage – se sentira tenu de dire et de contredire, surtout. Très vite il deviendra l’emmerdeur, le facho, le complotiste, le parano... autant d’insultes qui deviendront des médailles. Celui qui s’isole dans sa bulle afin d’échapper au bruit ambiant, celui qui a renoncé au succès d’apparence, à l’audience, aux soutiens et aux relais, celui-là souffrira de la solitude et de l’incompréhension. Mais si un seul concitoyen peut, au final, être convaincu d’ouvrir les yeux, alors la journée se soldera par une victoire de plus puisque le discours collectif comptera une paire d’oreilles en moins.
J.-M. M.
11 notes
·
View notes
Text
Le bondage en texte
Connu également sous le nom de shibari au Japon, le bondage est l’art de ligoter et attacher son ou sa partenaire dans le cadre d'une relation sexuelle.
Le principe est simple : un partenaire attache l’autre, de façon que certains mouvements restent entravés pendant toute la durée du rapport sexuel, et ce jusqu'à la possibilité d'une jouissance psychique, émotionnelle et/ou physique. Les attaches utilisées peuvent être de la ficelle, une paire de menottes un ruban en tissu ou du ruban adhésif par exemple. L’attache est plus ou moins serré selon la tolérance des amants et le niveau de soumission, plus ou moins soft, envisagé par les amants. Les corsets, les pinces à tétons, les fouets, une paire de menottes, les combinaisons de latex, les cages à pénis, les camisoles, les godes ceintures, les cagoules sont d’autres accessoires possibles.
Le consentement est fondamental, comme dans toutes les pratiques sexuelles. Dans le cadre du bondage, un climat de confiance et une bonne communication sont indispensables pour pratiquer le sexe attaché.
La règle veut qu’il convient de choisir un « safe word », un mot de sûreté à prononcer et un geste reconnaissable à effectuer pour arrêter le jeu érotique s’il dépasse vos limites respectives.
Le bondage, à l'image des autres pratiques SM, peut être une source de jouissance extrême pour les partenaires. Mais le sexe attaché, dans des conditions soft, peut aussi plaire aux amants qui n'ont pas l'habitude de s'adonner aux jeux BDSM. Cela peut être un moyen de mettre du piment dans leur sexualité.
2 notes
·
View notes
Text
1. Marcher en tenant son portable côté mur
Aussi simple que cela puisse paraître, longer le mur lorsqu’on passe un coup de fil en ville est pourtant une tactique bien plus sûre, pour ne pas risquer de se faire voler son smartphone. En portant le téléphone portable côté mur, cela dissuade un agresseur potentiel puisque cette technique lui complique la tâche.
2. Accrocher son smartphone à une dragonne
Hautement révolutionnaire, une lanière de smartphone est l’accessoire indispensable à toute personne souhaitant diminuer les risques de se faire voler son téléphone portable. S’il existe des dragonnes en perles façon collier ou en cordon traditionnel, il est conseillé de leur préférer une version plus solide, à l’instar d’une lanière en chaîne afin d'éviter qu’un pickpocket ne la coupe.
3. Protéger son smartphone avec une coque antivol
Devenue la prolongation même de tout smartphone qui se respecte, la coque de téléphone portable se décline à présent sous d’innombrables versions. De toutes, nous retiendrons les coques antivols, généralement munie d’une attache permettant une meilleure prise de notre smartphone.
4. Éviter de sortir son téléphone portable pendant un bain de foule
Dans les transports en commun, les concerts et les manifestions ou tous autres rassemblements massifs, mieux vaut garder son téléphone portable bien rangé pour éviter de se le faire voler. Autrement dit, ne pas dégainer son smartphone à tout va et à la portée de tous comme il en est souvent question dans le bus et le métro. De plus, nous vous conseillons de ne pas vous placer trop proche des portes de sortie lorsque vous avez votre téléphone à la main, afin d'éviter qu’on vous le pique et que la personne prenne la fuite sans que vous puissiez la rattraper. Notre dernier conseil ? Publiez votre photo Instagram une fois rentré à la maison, vos fans attendrons.
5. Ne pas mettre son smartphone dans sa poche
Par habitude ou par moment d’absence, il arrive que nous placions notre smartphone dans la poche extérieure de nos vêtements. De quoi rendre nos smartphones visibles aux yeux de tous et d’augmenter le risque potentiel de se faire voler son téléphone portable. Une erreur fréquente qu’il est largement possible d’éviter en rangeant ce dernier dans une poche intérieure qui se ferme. Quant aux backpackers adeptes du téléphone planqué dans le sac à dos, nous vous recommandons de porter votre sac sur le devant, pour garder uh oeil dessus en toute circonstance. ��
6. Utiliser des écouteurs sans fil bluetooth
Nouveau gadget imparable, l’oreille bluetooth ou le kit main libre est l’ultime astuce pour limiter les risques de vol de smartphone. Que ce soit Apple, Huawei, Samsung, Carrefour, Decathlon, Guess ou toute autre marque, il est possible de trouver des écouteurs sans fil Bluetooth -ou oreillettes- pour n’importe quel budget.
7. Au restaurant, ne pas poser son smartphone sur la table. D’une évidence extrême, ne pas poser son smartphone sur la table d’un restaurant ou bien d’un bar est une règle d’or, et d’autant plus si nous sommes installés en terrasse. À la place, gardez votre téléphone bien rangé dans votre sac à main ou bien dans une poche intérieure de vos vêtements.
8. Installer une application antivol de téléphone. Toutefois, si malgré tous vos efforts et votre vigilance votre téléphone disparaît, la dernière étape consiste à le géolocaliser pour le retrouver en cas de vol. En tête nous avons l’application gratuite Mobile Me (IPhone), d’utiliser la fonctionnalité Localiser disponible sur iCloud. D’autres applications sont disponibles sur Iphone et Androïd, telles que FamiSafe, Find my Friends, Family Locator GPS Tracker, Glympse, Family Locator…
Bien tristement, il n’est pas rare de constater que notre entourage, ou que nous-même, payons les frais d’un vol de smartphone. Par manque de ou tout simplement par manque de chance, nombreuses peuvent être les possibilités à l’origine d’un vol à l’arrachée ou discret, qui ont pu motiver un agresseur à nous dérober notre mobile.
4 notes
·
View notes
Text
Mods Indispensables
Depuis le début de la création de ma Save, j'ai eu recours à des mods pour me faciliter la vie. Ces mods sont si encrés dans ma routine et ma façon de jouer, qu'ils y sont devenus indispensables pour moi.
Même si ces mods sont assez connus, j'ai pensé qu'il pourrait vous intéresser. Donc voici une petite liste des plus important.
§ Le MC Commende Center de Deaderpool
Une boite aux lettres, un ordinateur, un sim et le jeu est à vous. Ce mod ultra complet vous offre la possibilité de paramétrer chaque détail de votre jeu. Des codes trichent à la durée de vie de vos sims en passant par la maîtrise de la météo, rien ne peut vous arrêter.
Téléchargé: MC Commende Center
§ Le Better BuildBuy de TwistedMexi’s Better
Pouvoir agrémenter : sa décoration avec des objets que votre sim utilise au quotidien et son jardin avec des plantes du décor est possible grâce au Debug. Mais passé des heures à chercher une brosse à dents est un calvaire. Si cela vous exaspère aussi, ce mod est fait pour vous. En plus d'activer automatique le Debug, il l'organise. Chaque objet en fonction de sa nature trouvera sa place dans les catégories existante du jeu. Deux nouvelles catégories sont même disponibles pour rechercher un objet du Debug parmi seulement les objets du Debug. Vous avez même la possibilité de modifier l'intensité lumineuse ainsi que la couleur de vos luminaires en mode construction. Un vrai gain de temps.
Téléchargé: Better BuildBuy
§ Le Mod TOOL de TwistedMexi’s Better
Second mod de TwistedMexi’s Better parmi mes indispensables. Un mod fun et aux possibilités folles. Ce mod permet de modifier une grande majorité des objets du mode achat et du Debug dans leur représentation dans l'espace. Dit ainsi cela semble bien compliquer, mais c'est en fait très simple. Le mod vous permet de : monter, descendre, pivoter et de modifier la taille de quasiment tous les objets du jeu. Vous pouvez même modifier le décor autour de votre terrain en y plaçant tous les objets de votre choix. C'est mod est complexe à prendre en main, mais le chant des possibles en termes de décoration est illimité. Ce mod fonctionne normalement en mode vie, mais si vous avez installé le Better BuildBuy, il peut être aussi utilisé en mode construction.
Téléchargé: TOOL
§ La Red Shelf de Pictureamoebae
Un dernier mod pour la route simple et efficace. J'aime décorer chaque recoin d'une pièce, mais parfois, c'est une vraie galère. Entre les meubles où l'on ne peut quasiment rien mettre dessus et ceux qui ne sont pas prévus pour c'est énervant. J'ai finalement trouvé cette petite étagère facile à utiliser qui me permets de décorer toutes les surfaces de mon choix.
Téléchargé: Red Shelf
Voilà, pour mes principaux mods, bien sûr, j'en utilise d'autres qui feront peut-être l'objet d'un prochain billet…
Merci aux créateurs de ses fantastiques mods ainsi qu'au mises à jour régulières.
#simblr#ts4#the sim#sims 4#sim#the sims 4#ts4 simblr#anticia24#sim mods#ts4 mods#sims 4 mods#mods#mod
3 notes
·
View notes
Text
Ne pas se négliger est la-première chose, car nous sommes important à nos yeux. Ce n'est pas de l'individualisme, ni de l’égoïsme, c'est simplement de l'amour propre......💞✨✨
Mais à tout aimer ici et maintenant, il y a l'autre. Et, il, compte, nous en avons besoin. Personne ne le nie: l'amour, l'amitié, la sympathie nous sont indispensables.
J'en viens au fait: tout est Sujet, tout est Objet et je m'en explique
Pour moi, cela veut dire que, dans ma propre vie, je suis et agis comme je me sens, me ressens, ce en quoi je suis Sujet, mon propre sujet.....🥀✨💞
Mais je m'observe aussi, je suis alors mon propre objet que je regarde, décris, corrige et modifie si je le décide. Je me respecte, je m'utilise.Liberté, liberté... Plaisir et limites.
Voila pour ce qu'il en est de l'amour sur moi.....💞🥀✨✨
Pour parler de l'amour sur l'autre:
Si je le vois comme mon Objet, je le dévore, le consomme, le consume de mes sentiments à l’intérieur d'un monde particulier, celui de la sphère de mes phantasmes... Quand les phantasmes opèrent !
Mais, l'autre est aussi Sujet, et là il faut que je le connaisse, le comprenne, l'aide à devenir ce qu'il est (potentiellement)... s'il y a affinités, bien sûr.
Je l'utilise, je le respecte. Liberté, liberté... Plaisir et limites.
Voila les deux directions que je comprends et avec lesquelles je donne sens à l'amour : Moi, l'Autre.
En amour il se trouve donc deux directions : Moi, l'Autre puis, deux facettes le Sujet, l'Objet et enfin deux outils à bien savoir manipuler: ses phantasmes et la lucidité sur soi.....💞✨
Que le grand Manitou vous accompagne !
19 notes
·
View notes
Text
2. Étape 2. La recherche exploratoire
Avant de plonger dans le vif du sujet, je tiens à t’avertir, toi qui te lance dans l’exercice de la rédaction du mémoire que cela nécessite de consentir à beaucoup de sacrifices tant dans sa vie sociale que dans ses routines habituelles.
Le mémoire un d’abord et avant tout un exercice de réflexion, de raisonnement qui nécessite de respecter une structure de pensée très rigoureuse et cohérente de la question de départ à la conclusion.
1. La question de départ.
Comme l’enquêteur débutant qui est envoyé constater un crime, l’étudiant qui se lance dans un travail de mémoire est totalement déboussolé à l’entame de sa recherche. Pour vous aider à structurer une méthode cohérente, vous devez de prime abord trouver une bonne question de départ. Celle ci servira de fil d’Ariane tout le long du travail pour ramener le chercheur à l’essentiel à chaque fois que la tentation le prendra de divaguer hors des champs de pâturage qu’il s’est délimités.
NB: je ferai une capsule vidéo pour donner des exemples simples de types de questions de départ pour vous inspirer dans cette phase.
Une bonne question de départ cherche toujours à comprendre le pourquoi d’une situation, d’un fait social ou organisationnel, d’un contexte économique ou d’un fait de droit. Faites simple alors et demandez-vous le pourquoi du problème que vous comptez étudier dans le cadre du mémoire.
Maintenant que le problème de la question de départ est réglé, vous devez mettre les pieds dans le plat et vous lancer. Imaginez que vous êtes dans la situation du soldat qui part en mission d’éclairage pour identifier le terrain sur lequel doit se dérouler des combats. Il doit identifier les points d’intérêt stratégiques et tactiques comme les cours d’eau, les reliefs spécifiques, les caractéristiques des défenses fixes et mobiles de l’adversaire, la composition de son armée etc. À l’image donc du soldat, vous devrez explorer le terrain de recherche dans lequel vous comptez vous lancer et à cet effet, je vous recommande cette démarche très simple:
a. Les lectures exploratoires.
À l’heure de l’IA et de la 5G, faire une recherche exploratoire est devenue une chose beaucoup plus simple qu’il y a quelques décennies.
Google: Allez sur Google et tapez le thème du mémoire sur la barre de recherche et mettez entre parenthèses (livres, articles scientifiques, théories). Ensuite vous sélectionnez une liste de 6 travaux que vous jugerez à priori les plus intéressants et vous les lisez de manière méthodique et en diagonale mais de manière à véritablement en pénétrer le sens et déterminer le lien avec votre thème de recherche.
IA GÉNÉRATIVES :ChatGPT OU GOOGLE BARD
L’autre approche très simple, mais tout aussi pratique est de demander à l’assistant IA de vous proposer une liste des 10 travaux (livres, rapports, articles scientifiques) les plus pertinents pour explorer sur les plans théorique et empirique les orientations de recherches à privilégier.
Il est dès lors important de comprendre le mode de fonctionnement de ces IA afin de savoir comment les utiliser pour en tirer les meilleurs résultats. Savoir écrire des prompts de qualité s’avère de facto une compétence indispensable. Mais vous pouvez utiliser ce modèle de prompt ci:
Agir comme un enseignant chercheur aguerri en situation exploratoire de sa recherche et me proposer les ouvrages les plus pertinents pour analyser la problématique relative à (vous mettez le thème du mémoire) dans le pays (identifier le pays et la période):
L’IA vous proposera ainsi une liste de travaux que vous pourrez exploiter en respectant les consignes que je donne dans ce texte.
Une fois ces travaux exploités et des notes de lectures réalisées, vous devez dès lors chercher à vous rapprocher de personnes dont les compétences sur la question sont avérées pour leur exposer vos questions sur le thème de votre recherche mais dans un but purement exploratoire. L’objectif étant de vous permettre de comprendre les enjeux du problème à étudier, les causes probables, les acteurs clés à identifier, les difficultés à anticiper etc…
À ce stade, vous devez laisser votre curiosité et votre sens critique et analytique s’exprimer. Accordez vous entre les salves de lectures et d’entretiens avec les personnes ressources, des temps de réflexion. Passez et repassez en revue le problème sous plusieurs angles en vous basant sur les données ou connaissances recueillies durant vos recherches exploratoires et à chaque fois, réalisez des notes de réflexions qui synthétisent les idées force que vous avez, les contradictions qui se posent à vous mais surtout les impasses de raisonnement auxquelles vous êtes à chaque fois confronté.
Enfin toutes ces étapes réalisées, vous avez suffisamment de matériau pour commencer la rédaction de votre projet de mémoire.
N’oubliez pas de liker et recommander. Posez vos questions dans la rubrique y relative et nous pourrons échanger sur vos travaux.
Quelques illustrations des œuvres d’art exposés actuellement à St Louis et que je vous recommande vivement d’aller voir.
4 notes
·
View notes
Text
«Ce qui me rattachait au judaïsme ce n’était pas la foi – je dois l’avouer – ni même l’orgueil national car j’ai toujours été incroyant. J’ai été élevé sans religion, mais non sans le respect de ce que l’on appelle les exigences «éthiques» de la civilisation humaine. Chaque fois que j’ai éprouvé des sentiments d’exaltation nationale, je me suis efforcé de les repousser comme étant funestes et injustes, averti et effrayé par l’exemple des peuples parmi lesquels nous vivons, nous autres juifs. Mais il restait assez de choses capables de rendre irrésistible l’attrait du judaïsme et des Juifs, beaucoup d’obscures forces émotionnelles – d’autant plus puissantes qu’on peut moins les exprimer par des mots – ainsi que la claire conscience d’une identité intérieure, le mystère d’une même construction psychique. À cela s’ajouta bientôt un autre fait: je compris que c’était seulement à ma nature de juif que je devais les deux qualités qui m’étaient devenues indispensables dans ma difficile existence. Parce que j’étais juif, je me suis trouvé libéré de bien des préjugés qui limitent chez les autres l’emploi de leur intelligence ; en tant que juif, j’étais prêt à passer dans l’opposition et à renoncer à m’entendre avec «la compacte majorité». (Sigmund Freud, 𝙇𝙚𝙩𝙩𝙧𝙚 𝙖̀ 𝙡’𝙖𝙨𝙨𝙤𝙘𝙞𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝘽’𝙣𝙖𝙞 𝘽’𝙧𝙞𝙩𝙝 - 1926)
L’humanité n’a qu’un véritable ennemi, sa propre indigence à s’extraire de l’idéologie dans lequel le sujet du signifiant est toujours pris a priori, à savoir le discours dominant qui l’enjoint de choisir un camp, souscrivant ainsi de facto aux fausses oppositions (droite/gauche, tolérance laïque/ fondamentalisme religieux, libéralisme/socialisme, etc.) du discours capitaliste.
Pour s’extraire des puissantes mâchoires du piège létal, il n’y a pas d’autre choix que la violence, un violent effort d'arrachement au discours courant qui ouvre au sujet la possibilité de nommer de façon plus juste son environnement - sans oublier de s'inclure lui-même dans cette description du monde! - et donc la violence s'exerce toujours forcément et en premier lieu sur lui-même…
Voilà le prix de la véritable subversion psychanalytique, qui est aussi le thème du film de David Fincher "Fight Club".
5 notes
·
View notes
Quote
La grève Je m’attends à recevoir le heaume, le bouclier et la lance. Je suis prêt à faire l’impasse sur la barde de croupe et le chanfrein, aucune écurie à l’horizon, je me prépare à défaut au combat à pied. Mais aucun son de marteau sur l’enclume, point de forgeron pour me remettre une épée, ou de devanture cachée sous l’atelier avec armurerie gravé sur l’enseigne. Je peux encore décider au dernier moment d’aller au front ou pas. Bientôt, je devrai remplir une feuille et déclarer mon intention de participer à la guerre, avec possibilité aussi de renoncer. Pour une épopée, stylo bille à la main sur le bois traité de la feuille, cela me semble manquer de ferveur. Perceval aurait-il accepté de compléter les cases vides pour sa quête du Graal ? Je me rassure tant bien que mal, il aurait laissé le scribe rédiger. Je ne refuserais pas d’avoir Excalibur en main, mais j’ai beau parcourir la forêt de Saint-Germain, aucun rocher ne fait office de fourreau. Les chevaliers se révoltent contre le châtelain et ce dernier ne comprend point, il est toujours prêt à discuter. Expert de l’écoute, somnifère de la parole, logorrhée en intra, son champ de bataille est la salle de réunion. Combattre sur ses terres, et plus particulièrement en cet endroit précis, exclusivement en cet endroit, relève en soi de l’épopée. Tenter de grimper le long des remparts constitués d’un lexique poreux, pour ne pas dire grumeleux, s’agripper aux mots glissants, lisses comme une photo retouchée pour faire baver ceux qui scrollent, semble chose impossible, aventure des plus vaines. L’anesthésie par la parole est un beau subterfuge qui peut user si nous laissons le châtelain maître du temps. Ce dernier, que j’imagine du haut de sa tour de briques au fond du couloir troisième porte à gauche, souhaite nous imposer de nouvelles règles et accepte de discuter sur la mise en forme. Les termes, à l’aspect juridique aussi flou qu’indécis, sont déjà tranchés, à nous de choisir la police et la taille. Il ne nous reste plus qu’un moyen d’être entendus, laisser la loc au dépôt, poser les outils, la clé BL et la clé Denys. Nous arrêtons le temps imposé. Je ne mesure pas alors que cette période demandera encore plus d’efforts que le travail, dans le corps et les pensées ; mais ce sont des efforts voulus, sucrés bien qu’avec une légère acidité, pimentés aussi, avec de la corne sur chaque lettre, une épaisseur qui n’empêche pas de saisir chaque information, car nos sens semblent alors s’aiguiser. Nous avançons de pair avec une sensibilité accrue, avec une perception qui s’expérimente au gré des enjeux. Il en est du moins ainsi pour Pablo, Ach et Gaël. Car ils se présentent chaque matin dans le poumon du mouvement, afflux d’air indispensable pour que nous puissions avancer, dans l’assemblée générale, l’AG. Je ne sais pas s’ils sont l’air ou la part constituante de l’organe. Probablement un peu des deux. Il existe des poumons de différentes tailles. À son commencement, le nôtre est grand. Il est composé de ceux qui transforment la tension pour la réduire au voltage de la gare, telles des alvéoles où se déroulent les échanges gazeux avec le sang ; de télécoms dont la salle contient des milliers de jarretières de toutes les couleurs, des nœuds impossibles, telles des bronchioles qui acheminent l’air ; tandis que les aiguilleurs régulent le diaphragme et la cage thoracique. Il me semble reconnaître la voix de l’un d’eux, celui qui décroche avec un PRS pourri j’écoute, le Paris trop mûr pour protester contre la moisissure des murs de leur poste d’aiguillage. J’aperçois celles qui établissent nos fiches de paie et avec qui vaut mieux pas se prendre la tête explique Jacques (pragmatique), venu nous soutenir : responsables de la trachée, je risquerais d’avoir l’air coupé et la carte bloquée. Les guichetiers gèrent les bronches, autant de branches d’arbre comme ces tuyaux à air propulsé dans lesquels ils envoient les cartouches contenant le cash. Je rencontre pour la première fois Miss Ink and Mister Gorgo. Ils sont chefs de bord, les plèvres entourant le poumon. Je découvre aussi des métiers qui, malgré toute la pédagogie, restent à jamais une énigme. Je dois me résigner à accepter mes lacunes en anatomie. La gare est immense dédale de bureaux de salles de couloirs et autres escaliers quart tournant colimaçon ou hélicoïdal l’intérieur s’apparente à celui du Louvre sans les œuvres Il en faut de l’espace pour y disposer un tel poumon le corps humain l’englobe dans la cage thoracique Autour de la marquise, de grandes salles spacieuses pourraient tous nous accueillir mais le maître des lieux n’est pas tenu de nous les prêter Tant bien que mal nous réussissons parfois à en obtenir une exiguë et mal insonorisée mais avec du chauffage et quand le poumon est trop gros nous n’avons d’autre choix que d’occuper un des couloirs extérieurs de la gare malgré le froid et la brise matinale le courant d’air traversant les allées Nous sommes des centaines sous le panneau d’affichage à palettes dont les lettres se meuvent telle une mitraillette mais à une fréquence basse car ceux qui font tourner les trains sont bras croisés Dans ce combat ni coup d’épée ni artère tranchée ça ferait pourtant un si beau film d’aventures Il y a de la tension et du pouls mais ce n’est pas cinématographique Un micro et une sono sont au centre des attentions chacun peut s’exprimer ça grésille ça larsen ça rebondit par ricochet contre les murs Un peu moins de réverb Charlie please Le poumon fait des bruits d’estomac affamé Geoffroy de la Salamandre grève dans son refuge il n’apprécie guère la foule et s’il tolère les heures de pointe c’est uniquement seul dans la cabine de conduite il ne vit malheureusement pas les nombreuses discussions qui se concentrent les raisonnements qui se construisent Le poumon crache des idées de cerveau décloisonné Jacques propose d’organiser les piquets rendez-vous dès quatre heures du mat’ pour occuper le dépôt convaincre ceux qui ne sont pas encore dans le mouvement Si faire grève c’est se lever toujours à trois heures honnêtement je vois pas l’intérêt observe Ach entre deux bâillements Et il est vrai que je préférerais qu’il en soit dispensé quand il me fixe après une extrême mat’ je crois qu’il me provoque en duel Je découvre à travers les piquets de grève un nouveau métier associant communication et exposés un métier d’encadrant mais non rémunéré Je dois convaincre ceux qui n’ont pas quitté leur poste du bien-fondé de notre mouvement ceux qui hésitent notamment dont j’aurais pu faire partie Je tombe aussi sur des sceptiques et découvre ceux qui nous évitent qui se faufilent discrètement dans la cabine mais que nous irons voir au pied de la machine Les premiers jours l’enthousiasme transporte les sceptiques il éloigne surtout pendant un temps le fatalisme cette sangsue qui paralyse les rêves Adama ne prend pas le micro il parle en petit comité mais présente bien les choses Nous devons gagner le plus vite possible car, insensibles au contexte, les factures s’empilent Mais en même temps se battre pour ses convictions ça n’a pas de prix Une interrogation s’infiltre dans la mécanique de ma pensée le numéro un continuerait-il à tenir sa position si, comme nous, il n’était plus payé ? Au petit matin sous les projos du dépôt les néons tremblotants des groupes se forment et se rendent au triage pour convaincre sous le regard de l’huissier ceux qui doivent dégarer Nous marchons sur le ballast et devant les portes des usines pour entraîner celles et ceux qui sont aussi attaqués le poumon se contracte comme un ischio-jambier proche de la ligne d’arrivée Yann entre deux bouchées d’orange conduisant la poussette où trône sa fille qu’il est obligé d’amener suggère de monter un comité de grève pour que nous choisissions nos propres représentants pour que les doléances viennent du poumon même C’est lui qui s’essouffle s’intoxique et se purifie il n’y a pas de raison qu’il ne prenne pas en main l’ensemble du corps Le poumon fait du deux cents battements par minute comme un cœur transi En entendant cette proposition j’ai des réminiscences du séminaire d’histoire prodigué au cours de ma formation par Gérard et Jacques sur le retour de Dijon et si le premier était mon moniteur le second avait Yann pour apprenti Tout en mâchant son agrume je le vois remettre sur les rails du présent un passé conté sur la ligne Willy observe l’huissier et l’essaim de cadres priés par plus haut de sortir de leur lit avant l’aube pour nous surveiller Il laisse échapper qu’à la première heure les grévistes iront bloquer les départs des garages d’Achères suffisamment fort pour que les bourdons l’entendent et se lèvent avant l’aube le lendemain Puis d’un air laconique mais très discrètement se tourne vers nous Je vous propose de faire une grasse mat’ demain Je le découvre machiavélique Je ne saisis alors pas tous les rouages les mots cachés sous les mots les faux amis des véritables ennemis la pression qui s’exerce sournoisement alors que nous usons toute notre énergie pour ce qui nous paraît de plus en plus évident je me sens comme l’air compressé dans le réservoir principal prêt à être propulsé dans la conduite pour servir ensuite à ouvrir et fermer les portes du train Je découvre en substance que le poumon est un organisme à part entière qui se transforme au gré de son expérience qui se contracte parfois mais dont la paroi se renforce Nous finissons par nous essouffler le poumon a lentement rétréci une forme de rancœur chez certains d’entre nous s’immisce comme un courant résiduel qui parcourt le corps des années plus tard elle perdure parfois jusqu’au prochain combat Peut-être ne prenons-nous pas pleinement la mesure de ce que recèle cet organisme ce micro-organisme, ce fœtus, cet être encore tout de nu vêtu dont les habits seront des cicatrices Les particules qui le constituent sont les exécutants de l’Entreprise nous n’intégrons pas la part décisionnaire nous n’avons pas accès au cerveau nous sommes pourtant tous les autres membres tous les autres organes et ce corps en gestation que nous formons devrait se saisir des commandes Chaque gréviste peut prendre le micro intervenir, témoigner, proposer certains ont le discours porté par l’émotion trouvent naturellement l’intonation d’autres comme Willy avancent à tâtons tentent d’élever la voix et la font dérailler J’observe ses progrès À force d’entraînement il trouve son style jongle avec les mots, rebondit sur les syllabes ses phrases purgées des disfluences verbales des débuts En retrait, j’admire Gaël ne prend pas la parole ce qui surprend tant Miss Ink que Mister Gorgo sans que je cherche à en comprendre la raison il reste dans cet ensemble qui écoute et vote la continuité de la grève ou la reprise du travail mais nous tombons sur sa bouille en couverture de La Vie du Rail sa posture regard déterminé et bras croisés est saisie et nous nous empressons d’acheter le numéro La Star ouais ! Gaël étincelle sans avoir besoin de monter sur scène Contrairement à Kamal Lors de la dernière manifestation, un gruppetto en queue du peloton a abordé le cortège des danseuses et machinistes de l’Opéra de Paris. Ils ont eu droit à une visite privée du monument de Garnier, jusqu’aux dessous du plateau présenté comme un bateau avec sa soute, où les machinos installent les rues et les fausses rues qui font apparaître un danseur ou un décor. Sur la scène, Kamal s’est mis à entonner l’air du Commendatore de Don Giovanni. Pablo rapporte au micro l’épopée, prétendant, un brin critique, qu’il manquait un peu de talent lyrique, mais que le public restait silencieux, subjugué, de la fosse jusqu’aux balcons, car en tout point absent. Costière, mât, cabestan et autres cintres permettant d’envoyer les voiles, leurs guides les ont abreuvés de mots d’une autre langue. Et Kamal leur a promis en retour qu’il les fera monter en cabine ; quand les trains rouleront de nouveau. J’aurais aimé les alerter sur cette proposition. Une voix que je crois familière glisse alors sous la caténaire. On lui tend le micro, elle refuse de la main aux phalanges infinies. Elle s’exprime pour la première fois et elle cherche parfois ses mots, non pas qu’elle ne les ait pas, nous sentons qu’elle tente de les remplacer, pour en atténuer la charge émotive, ou tout simplement pour nous protéger. Je plonge dans ses syllabes et son parler kalach, qui parfois coupe les mots ; elle ne s’éternise pas sur eux, elle rebondit, tranche et taille à la tronçonneuse. Elle est plus du genre freinage d’urgence que freinage modulé, bien plus BP Urge qu’électrique. Je pense enfin la reconnaître. La voix qui annonce parfois que le train d’isepteur’ quarant’ quat’ pour Mantes-la-Jolie partira d’la voie quinz’ ! Elle travaille au centre opérationnel escale dont la physionomie s’apparente au centre de contrôle mission d’une sonde spatiale explorant le système solaire. Je perçois cependant qu’il n’y a pas ce r roulé, qui traîne légèrement des pieds, comme une loc marchant au pas. Elle appuie chacun de ses mots par des gestes, je sens qu’elle tente de les retenir, ils sont comme castrés, inhibés dans leur expression, et s’ils étaient libérés je me demande si je n’assisterais pas à un tuto de boxe thaï. J’en fais part à Willy qui estime que je me trompe complètement, ce serait plutôt Dragon Ball après censure. Quant à Pablo, il n’a aucune opinion. Je ne demande même pas à Yann, tout concentré sur son quartier d’orange. Je ne sais s’il serait pertinent pour une mouche de virevolter autour. Suis-je influencé par ce regard noir prononcé dont les mouvements décrivent un mélange d’assurance et d’énergie éhontée, de persistance et de rage comprimée ? Je ne sais pas encore qu’elle se nomme Hidaya, ni qu’elle entamera plus tard une formation Mécano. Je sens simplement qu’elle pourrait me pousser à écrire un jour. Alors que l’usure et l’érosion d’une lutte semblent inévitablement nous aspirer, elle m’inspire. J’ignore encore que le seul fait de lutter est une victoire en soi reste un goût amer dans la bouche, un goût de défaite car désormais nous devrons tous trimer plus Putain, je suis rentré dans la boîte il me restait trente-deux ans désormais, il m’en reste trente-quatre Plus j’avance, plus ça recule constate Ach Malgré cela je découvre pas à pas que Le pire des combats, c’est celui qui n’a pas lieu ce que synthétise Adama à la feuille avant de me commander
Mattia Filice - Mécano
10 notes
·
View notes
Text
youtube
VENDREDI 17 NOVEMBRE 2023 (Billet 1 / 3)
Mercredi matin, au réveil, miracle, beau temps sur Paris ! Nous avions prévu éventuellement de nous faire une toile mais les sorties cinéma de la semaine ne nous disaient pas grand-chose. Juste peut-être « Simple comme Sylvain », un film canadien, à mi-chemin parait-il entre Denis Arquand et Woody Allen, dont on nous a dit du bien…
Mais pourquoi pas une Expo ? L’Art, dans ces temps plus que troublés, est peut être un très bel antidote (ne tiquez pas, « antidote » est bien du genre masculin et nous avons choisi « bel » au lieu de « beau » pour une question d’euphonie) à la morosité ambiante… et quand nous écrivons « morosité », vous l’aurez compris, c’est un énorme euphémisme !
Après Nicolas de Staël et Van Gogh, il y avait l’Expo Modigliani au Musée de l’Orangerie qui nous intéressait. Le hasard a fait qu’il restait encore quelques disponibilités à 14h30 et nous avons pu réserver pour le jour même. Indispensable pour avoir une chance ne serait-ce que de rentrer dans le Musée. Mais problème identique à celui du Musée d’Orsay, les jauges des visites sont trop « généreuses », il y avait BEAUCOUP TROP DE MONDE dans les salles ! Et c’est très dommage !
Mais bon, nous n’avons quand même pas boudé notre plaisir, nous aimons beaucoup ce peintre même si nous avions déjà vu une très belle rétrospective de son œuvre : « Modigliani, l’ange au visage grave », exactement le 1er janvier 2003 à 17h30, au Musée du Luxembourg (JM avait collé le ticket d’entrée dans un album photo…).
En comparaison, peu d’œuvres dans l’Expo du Musée de l’Orangerie, mais cela fait toujours plaisir de retrouver le « style » très particulier de l’artiste. Nous, on aime beaucoup. « Poète ardent et peintre grand parmi les grands […]. Il passa tel un météore : il fut tout grâce, tout colère, tout mépris. Son âme hautaine d’aristocrate flottera longtemps parmi nous dans le chatoiement de ses beaux haillons versicolores. » (Paul Guillaume)
Par contre, petit conseil : réservez à la première heure du matin, vous aurez une chance d’avoir moins de monde.
ET SURTOUT : ne partez pas sans vous recueillir dans les 2 salles consacrées aux « Nymphéas » de Monet. Nous en parlons dans le Billet suivant.
______________________________
AMEDEO MODIGLIANI. Un peintre et son marchand
Du 20 septembre 2023 au 15 janvier 2024
Près d’un siècle après la rencontre entre les deux hommes en 1914, cette exposition se propose de revenir sur l’un des moments emblématiques de la vie d’Amedeo Modigliani, celui où Paul Guillaume devient son marchand. Elle s’attachera à explorer la manière dont les liens entre les deux personnages peuvent éclairer la carrière de l’artiste.
À son arrivée à Paris en 1906, Modigliani, artiste juif d’origine italienne, est peintre. Sa rencontre avec Constantin Brancusi, sculpteur d’origine roumaine, en 1909, agit pour lui comme une révélation : il s’initie à la sculpture et s’y consacre presque exclusivement jusqu’en 1914. Sa rupture avec cette pratique est aussi soudaine que totale : de 1914 à sa mort en 1920, il renoue avec la peinture et produit alors de nombreux tableaux consacrés principalement à la seule figure humaine. C’est cette pratique de la peinture qui est au cœur de la relation entre l’artiste et le marchand. Paul Guillaume l’encourage, lui loue un atelier à Montmartre, fait connaître ses toiles dans les cercles artistiques et littéraires parisiens. Il achète, vend et collectionne ses œuvres. […]
Outre les cinq peintures de Modigliani conservées aujourd’hui au Musée de l’Orangerie, plus d’une centaine de toiles ainsi qu’une cinquantaine de dessins et une dizaine de sculptures de l’artiste seraient passés par les mains du marchand. Ce nombre dénote à la fois l’implication du galeriste dans la promotion de l’artiste mais aussi son goût personnel pour ses œuvres, largement présentes sur les murs de ses différents appartements. On y trouve des portraits des figures marquantes du Paris de l’époque, Max Jacob, André Rouveyre, Jean Cocteau, Moïse Kisling, mais également des modèles inconnus, ainsi que de très beaux ensembles de portraits des femmes qui ont partagé la vie du peintre, l’écrivain Béatrice Hastings tout d’abord, puis la jeune peintre Jeanne Hébuterne, sa dernière compagne et la mère de son enfant.
L’exposition évoquera ainsi, à travers le choix d’œuvres emblématiques, les différentes caractéristiques de ce corpus tout en explorant les liens du peintre et de son marchand dans le contexte artistique et littéraire parisien des années 1910.
(Source : « La plaquette de l’Exposition »)
_____________________________
Ouverture : le Musée est ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 9h à 18h (fermeture à 21h le vendredi).
Adresse : Jardin des Tuileries / Place de la Concorde (côté Seine) / Paris 75001
Tarif horodaté : 12,50 €
Métro : Concorde
2 notes
·
View notes
Text
La maîtresse dit aux élèves : - Les enfants, aujourd'hui nous allons parler de ce qui vous manque à la maison, pour avoir une vie plus agréable! - Il nous manque une voiture, dit Benoît. - Oui c'est vrai, une voiture c'est important, dit la maîtresse. - Il nous manque un ordinateur, dit Jérôme. - Je comprends, répond la maîtresse. Cela devient un besoin, aujourd'hui. - Il nous manque un congélateur, dit Simon. - Cela aussi est indispensable, confirme la maîtresse. Mais, dis-moi, Toto. Tu n'as rien dit. Que vous manque-t-il à la maison ? - Ben, rien, m'dame! - Comment ça, rien ? Réfléchis bien. Il vous manque sûrement quelque chose, non ? - Ben, non, m'dame. Il ne nous manque rien du tout! - J'aimerais comprendre, Toto. Comment peux-tu être aussi sûr qu'il ne vous manque rien ? - Ben, le mois dernier, ma sœur a ramené un arabe à la maison. Alors mon père a dit : " Putain, il ne nous manquait plus que ça !"
#La maîtresse dit aux élèves :#- Les enfants#pour avoir une vie plus agréable!#- Il nous manque une voiture#dit Benoît.#- Oui c'est vrai#une voiture c'est important#dit la maîtresse.#- Il nous manque un ordinateur#dit Jérôme.#- Je comprends#aujourd'hui.#- Il nous manque un congélateur#dit Simon.#- Cela aussi est indispensable#confirme la maîtresse. Mais#dis-moi#- Ben#rien#m'dame!#- Comment ça#non ?#non#m'dame. Il ne nous manque rien du tout!#- J'aimerais comprendre#le mois dernier#il ne nous manquait plus que ça !"
0 notes
Text
17 septembre 2023 | Par Caroline Coq-Chodorge
Le psychiatre Mathieu Bellahsen dénonce, dans le livre « Abolir la contention », la banalisation de cette pratique en psychiatrie, présentée comme un soin, alors qu’elle consiste à attacher les patients. À ses yeux, elle relève d’une « culture de l’entrave », un penchant naturel de la psychiatrie, qui exige des contre-pouvoirs.
« Abolir la contention », c’est la proposition du psychiatre Mathieu Bellahsen, dans un livre qui vient de paraître. Elle est provocatrice tant cette pratique – qui consiste à immobiliser, en les attachant, les patientes et les patients jugé·es trop agité·es – est répandue : en psychiatrie, dans les Ehpad ou aux urgences. En 2021, 10 000 personnes auraient subi une contention en établissement psychiatrique, un chiffre très en-deça de la réalité puisque ces pratiques ne sont pas toujours déclarées. Régulièrement, la contrôleuse générale des lieux de privation épingle des établissements de santé pour des atteintes aux droits humains dans leur pratique de la contention.
Pour le Dr. Bellahsen, ces pratiques relèvent d’une culture de l’entrave, une autre forme de culture de la domination, propre à la psychiatrie. Il affirme que la contention n’est pas indispensable : il l’avait bannie dans le pôle qu’il a dirigé à l’hôpital de Moisselles (Val-d’Oise). Environ 15 % des établissements psychiatriques n’y auraient pas recours. Mais loin d’être encouragés pour leurs bonnes pratiques, ils sont souvent sanctionnés ou menacés.
Pour écrire votre livre, vous avez recueilli les témoignages de personnes qui ont vécu la contention. Ils décrivent tous une expérience violente, douloureuse, traumatisante, qui a parfois brisé toute confiance dans l’institution psychiatrique. Ces récits vous ont-ils surpris ?
Mathieu Bellahsen : J’ai souhaité apporter ma pierre à l’édifice, sur un point qui n’est jamais abordé : comment se passe-t-on de ces pratiques ? Ma femme [la psychiatre Loriane Bellahsen – ndlr] m’a soufflé l’idée des témoignages, car c’est ce à quoi nous œuvrons depuis longtemps : que les premiers concernés prennent la parole, pour sortir de l’ordinaire de la psychiatrie, écrite par ceux qui ont le pouvoir… Et cela a été permis par les associations HumaPsy, Comme des fous et le Cercle de réflexion et de proposition d’actions sur la psychiatrie (CRPA).
Cette culture de l’entrave est un penchant naturel de la psychiatrie, qui se développe quand les conditions politiques y sont favorables.
Je savais que la contention était une expérience traumatique. En premier lieu pour les patients et aussi pour certains soignants. Ce qui m’a frappé, c’est à quel point les récits de ces violences ressemblent aux récits des violences sexuelles, de viol, d’inceste. On est sur un lit, attaché, des gens nous font des choses et on ne peut pas se défendre. Pour des personnes qui ont vécu des violences sexuelles – et elles sont nombreuses en psychiatrie – l’expérience de la contention réactive leur traumatisme.
J’ai aussi recueilli le témoignage d’un ami d’une personne morte en contention. C’était important d’avoir le récit de proches, et d’évoquer les morts. D’après un rapport de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), il y aurait eu 42 morts en contention entre 2011 et 2019. Mais l’agence reconnaît elle-même que ce sont des décès volontairement signalés. Combien ne sont pas déclarés ? Les patients craignent des représailles, et leur parole est très souvent invalidée.
Dans votre travail de recherche, vous avez constaté qu’il y a très peu d’études sur ces pratiques, leur efficacité éventuelle ou leurs risques.
J’ai trouvé 300 articles dans la littérature internationale depuis les années 1970, et dans tous ces articles, il y a une constante : le manque de données. Par comparaison, il y a 110 000 articles sur les psychotropes. Cela indique que la contention mécanique est une pratique honteuse. Des études s’intéressent au vécu des soignants, très peu au vécu des patients.
En 2016, il y a eu un engagement politique à réduire les pratiques d’isolement et de contention. Elles n’ont en réalité cessé d’augmenter, comme le montre une étude récente.
En France, ces données sur l’isolement et la contention sont très récentes. Elles ne sont recueillies que depuis 2016 et réellement analysées que depuis quelques mois par des chercheurs. Et elles ne sont pas complètes : le récent rapport de la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) sur le centre hospitalier de Niort relève que les mesures d’isolement et de contention n’y sont pas enregistrées.
Vous parlez d’une culture de l’entrave, par analogie avec la culture du viol. De la même manière, elle se dévoile parfois, comme à l’hôpital Sainte-Anne à Paris en 2010.
Deux services de l’hôpital Sainte-Anne à Paris ont accepté qu’un documentaire – Sainte-Anne, hôpital psychiatrique de Ilan Klipper – soit tourné dans ses murs. Avant sa diffusion, en 2010 sur Arte, il a été présenté au personnel et à la direction. Aucun patient n’était présent. Il a été reçu positivement, ces premiers spectateurs ont trouvé que de l’humanité se dégageait du film.
Mais à sa diffusion, il a fait scandale : les spectateurs ont découvert de la maltraitance ordinaire, des brimades, des mesures de rétorsion. Le documentaire montre des personnes attachées, parfois presque nues, malmenées verbalement par des soignants. Ce documentaire a été retiré et interdit de diffusion. Les chefs de service, dont l’un était aussi président de la commission médicale d’établissement de l’hôpital Sainte-Anne, ont été sanctionnés par l’Ordre des médecins de peines d’interdiction d’exercice.
Cela illustre bien la culture de l’entrave, cette culture de la domination, qui conduit à attacher les patients « pour leur bien ». Les soignants et la direction de cet hôpital n’ont pas vu l’horreur de ce qui était montré.
Cette culture de l’entrave est un penchant naturel de la psychiatrie, qui se développe quand les conditions politiques y sont favorables. C’est la phrase de Lucien Bonnafé : « On juge du degré de civilisation d’une société à la façon dont elle traite ses fous. » Elle a régressé à des moments clés, politiques : après la Révolution française avec Philippe Pinel, le libérateur des aliénés ; après la Seconde Guerre mondiale et l’horreur concentrationnaire, avec le développement de pratiques désaliénistes et de la psychothérapie institutionnelle.
Aujourd’hui, on vit dans une société traversée par l’obsession sécuritaire, la peur des migrants, des fous. Les soignants sont aussi traversés par tout ça. L’emmurement du monde produit un emmurement des relations humaines.
De nombreux psychiatres présentent la contention comme un soin, une manière de contenir le patient. Pourquoi est-ce que cela vous révolte ?
La psychiatrie actuelle enrobe ses pratiques douteuses, voire sadiques, sous des concepts progressistes et positifs. En 2021, Olivier Véran, alors ministre de la santé, a parlé devant l’Assemblée nationale de « la dimension thérapeutique de l’isolement ». La contention mécanique est une mesure de contrôle. Peut-être que l’on ne peut pas faire autrement dans certaines situations, mais de là dire que c’est « un soin »…
Cette culture de l’entrave est soutenue de manière officielle.
Des psychiatres argumentent que la contention apporte de la « contenance psychique ». Qu’est-ce que c’est que la contenance ? C’est la manière dont l’enfant, parce qu’il est regardé, porté, bercé, prend conscience des limites de son corps. Le bébé, au départ, ne distingue pas son corps du monde environnant. Chez certains malades psychiatriques, leur corps vécu n’est pas limité à leur corps charnel. On le voit notamment chez des personnes qui se promènent avec des tas de sacs, d’objets, qu’ils perçoivent comme des parties de leur corps. Contention vient du latin contentio, « tension », tandis que la contenance provient de continere, « maintenir uni ». Cela n’a rien à voir. Amalgamer la contention à la contenance est une entreprise de banalisation de la violence.
En psychiatrie, il y a une autre manière de travailler sur la contenance : le « packing », qui a été fortement décrié. Vous racontez avoir utilisé cette technique.
Le packing permet de se passer de la contention. La différence essentielle est que le patient y consent. Par exemple, je raconte que lors d’une garde, j’ai été appelé dans un autre service pour contentionner un patient. Heureusement, j’y allais avec des collègues qui étaient aussi formés au packing. On l’a proposé au patient, qui l’a accepté : à quatre soignants, on l’a enveloppé, massé, bercé, il a pu se détendre. On a pu comprendre que ce patient était furieux parce que sa famille n’était pas venue le voir. Après ce soin corporel psychothérapique, il n’a pas eu besoin de contention mécanique.
Au niveau juridique, des avocats et des associations d’usagers bataillent pour un encadrement des pratiques d’isolement et de contention. Chaque isolement, et a fortiori toute contention, doit être encadré par un certificat médical, et peut être contesté devant le juge des libertés et de la détention. Mais là encore, ce combat est perverti : vous estimez qu’en encadrant ces pratiques, on les a légitimées.
Oui, parce qu’il n’y a pas eu de débat de fond sur ces pratiques, on en est restés à de la pure forme. En psychiatrie, on devrait dire ce qu’on fait, et rendre des comptes. Mais qu’a fait le gouvernement ? Dans le même temps où on demande à l’hôpital psychiatrique de fournir des certificats, on diminue ses moyens. Aujourd’hui, dans nombre d’hôpitaux, ce sont des intérimaires, qui ne connaissent pas les patients, qui font des certificats à la chaîne. Il fallait au contraire investir dans le service public de psychiatrie, pour moins isoler, attacher, médicamenter et hospitaliser sans consentement.
Aujourd’hui, ces certificats sont souvent vécus comme une contrainte administrative supplémentaire.
Environ 15 % des établissements ne pratiquent pas la contention. C’était le cas du service que vous avez dirigé à l’hôpital de Moisselles. Mediapart a enquêté sur la façon dont vous avez été démis de vos fonctions par la direction, dans le cadre d’un conflit sur la pratique de l’isolement au moment du confinement en mars 2020.
Mathieu Bellahsen, psychiatre. © Photo Sébastien Calvet / Mediapart
Dans notre secteur, la contention était bannie. Les portes restaient ouvertes, même pour les personnes hospitalisées sans consentement. On pratiquait l’isolement, mais de manière aussi courte et séquentielle que possible. Et on essayait d’en faire un moment qui crée du lien. On contactait tout de suite la famille, l’entourage. Et pour que le patient s’acclimate au service, on autorisait d’emblée la pause clope, voire la participation aux repas.
Nous tentions de développer une contre-culture du soin, les patients étaient au cœur de nos pratiques, on était au point de bascule où certains des dispositifs de soins se construisaient avec eux. Mais cela bousculait l’ordre établi.
À lire aussiÀ Asnières-sur-Seine, un service de psychiatrie détruit pour avoir défendu les droits des patients
Collectivement, nous avons été naïfs : nous pensions qu’il y avait suffisamment de contre-pouvoirs dans l’établissement et en dehors pour qu’on soit soutenu. La Haute autorité de santé, le CGLPL, nous félicitaient régulièrement pour nos pratiques respectueuses des droits des patients. Cela flattait la direction, j’ai même été nommé « pilote droit des patients » avant le Covid.
Quand le premier confinement a commencé, la plupart des patients comprenaient la nécessité de l’isolement volontaire. Un de nos patients, dès février 2020, quand personne ne prenait ce virus au sérieux, nous a même dit : « Vous les soignants, n’approchez pas, vous allez me contaminer ! » Prescience du délire, il avait tout pigé avant tout le monde.
À lire aussiLes patients d'un hôpital psychiatrique retrouvent un peu de liberté
Pourtant, dans plusieurs services de cet hôpital, les patients étaient systématiquement isolés dans leur chambre, porte fermée à clé notamment dans l’unité Covid. J’ai saisi la CGLPL avec des collègues du collectif de soin, pour alerter sur cette confusion entre le confinement sanitaire et l’isolement psychiatrique. Elle nous a donné raison, et elle a publié une recommandation en urgence de portée nationale. J’ai pensé que l’hôpital ferait amende honorable comme l’avait fait le Centre psychothérapique de l’Ain, qui s’est remis en question de fond en comble (lire notre article). Il n’en a rien été. Et cela s’est retourné contre nous.
Une plainte devant le tribunal administratif est en cours pour dénonciation calomnieuse et harcèlement, retrait de chefferie abusive. Je suis aidé par le Défenseur des droits et la Maison des lanceurs d’alerte, car mon statut est compatible avec celui de lanceur d’alerte.
Vous n’êtes pas seul à subir des rétorsions.
Cette culture de l’entrave est soutenue de manière officielle, il y a de nombreux autres exemples. Le CGLPL a écrit en mars 2022 au ministre de la santé Olivier Véran, pour l’alerter sur la restructuration de l’hôpital de Chinon (Indre-et-Loire), qui menace les pratiques exemplaires de l’établissement, où il n’y a ni isolement ni contention. Olivier Véran a choisi de soutenir la restructuration, pour résorber la dette de l’établissement.
L’hôpital de Laragne (Hautes-Alpes) développe depuis des années une contre-culture. Il a refusé les crédits alloués pour créer des chambres d’isolement. Pour cette raison, l’Agence régionale de santé menace aujourd’hui de lui retirer son agrément pour des hospitalisations sans consentement. Par contre, les hôpitaux épinglés par le CGLPL pour leurs pratiques n’ont eux pas de problème… On étouffe ceux qui essaient de faire autrement.
En écrivant ce livre, j’ai compris qu’il y a un fourmillement d’initiatives de soignants et de patients, partout dans le monde. Localement, les gens essaient d’avoir d’autres imaginaires, allant de l’anti-psychiatrie à des pratiques de psychiatrie critique. La psychiatrie a besoin de contre-pouvoirs pour limiter ses penchants asilaires.
-----
Cet article a été modifié, le 18 septembre à 11h, pour intégrer quelques précisions. Le chiffre officiel de 10 000 contentions pratiquées en France en 2021 est largement sous-estimé, car seuls les établissements psychiatriques ayant une autorisation d'hospitalisation sous contrainte ont une obligation de déclaration. Or la contention est pratiquée bien plus largement.
Ensuite, l'encadrement juridique de l'isolement et de la contention fait suite à des procédures portées par des avocats défendant des personnes ayant subi ses pratiques, soutenus par des associations d'usagers, notamment le Cercle de réflexion et de proposition d’actions sur la psychiatrie (CRPA).
Enfin, ce n'est pas en 2011, mais en 2016, par la loi de modernisation de notre système de santé, qu'a été fixé un objectif de réduction des pratiques d'isolement et de contention.
2 notes
·
View notes
Text
L’enfant des fées (1)
C’était la première fois qu’il monta dans une automobile. La voiture roula sur des routes de terre au milieu de la campagne du Morbihan. Il ne vit que champs cerclés de buissons et d’arbres. La poussière dégagée par leur passage formait un nuage opaque qui redescendait lentement. Elle fit tousser les paysans rencontrés et qui s’écartèrent face à un engin du diable. L’un d’eux cracha au sol maudissant en même temps les nouvelles inventions de la ville.
Une longue allée séparait le portique du château. Ce n’était qu’un gros manoir fait de granit et dont les fenêtres n’étaient pas assez grandes pour laisser entrer la lumière. Louis observa cette bâtisse pendant que le chauffeur arrêtait la voiture. Puis, Il descendit ; il oublia immédiatement cette sensation de vitesse parce que sa présence en ce lieu n’avait rien d’amusant.
Un domestique ouvrit la porte et demanda la raison de sa visite. En lisant une carte présentée par le policier, il resta coi avant d’obliger Louis à attendre dans le hall. Le jeune homme fut suivi par deux des quatre gendarmes venus en renfort et qui l’attendaient dans le parc du château. La présence de ces cavaliers était-elle indispensable ? Il n’en voyait pas l’intérêt.
Peu après, le valet revint et invita ce monde à le suivre. Ils pénétrèrent dans un salon où une dame d’une trentaine d’année, habillée d’une élégante robe blanche, lisait tranquillement, assise dans un fauteuil Louis XV. Deux enfants jouaient dans la pièce voisine dont la porte demeurait ouverte. Ses yeux fusillèrent les visiteurs des pieds à la tête avant de revenir sur le livre. C’était un livre récent dont Louis avait lu une critique encensée : « Le grand Maulne » d’Alain Fournier.
- Madame, dit-il. Je ne vais pas aller par quatre chemins. Et si je suis ici, c’est pour…
- Vous êtes venus pour la chose !
Aussitôt, il fut saisi d’effroi en entendant ce mot : «chose ». Un silence pesant glaça l’atmosphère. Elle tourna une page. Puis elle referma le livre brutalement.
- Ce roman est d’une niaiserie ! S’exclama-t-elle avant de le dévisager à nouveau.
Dès lors, il se sentit nu. Les militaires reculèrent d’un pas, amplifiant son abandon. Elle demeura muette à l’observer comme un animal perdu. Il fut intimidé par la beauté de son visage, son corps svelte et la grâce de sa démarche. Il imagina la voir sans ce chignon qui cachait la longueur de ses cheveux bruns. Elle se leva pour s’approcher d’une table. Elle attrapa une carafe d’eau avant d’en remplir un verre à pied.
- C’est au sous-sol. Mais je devine que cette garce de Michelle vous l’a aussi écrit? J’ai bien fait de la congédier.
La servante était bien à l’origine de la lettre alarmant la situation dans le château. C’était une lettre lue et relue, Louis avait même corrigé les fautes d’orthographe. D’un simple geste de la main, elle ordonna au domestique de guider ces intrus. Béatrice Grayo de Kersilly parut plus qu’hautaine, elle était méprisable malgré sa beauté. Aussi, un soulagement s’engouffra dans l’esprit du jeune commissaire lorsqu’ il quitta le salon.
Comme par magie, le couloir s’alluma immédiatement. Louis resta sur ses gardes. Sans fenêtre, tout parut sombre, hostile. Il marchait, hésitant à ouvrir les quelques portes rencontrées…Juste par curiosité. Cependant, il se contenta de suivre l’employé dont la posture droite rappelait un de ses anciens professeurs de collège. A cause de cela, le domestique sembla antipathique aux yeux du policier.
A sa grande surprise, ils descendirent un escalier. Ils s’engouffrèrent ensuite dans une cave. L’air était vicié, presque irrespirable ; Un gendarme qui accompagnait Louis ressentit une pression aux poumons. Toutefois, ils continuèrent d’avancer approchant d’une lumière lointaine. Le valet poussa une porte et entra ensuite dans une pièce meublée.
Il y avait un lit aux pieds et aux bords rongés. Des couvertures mitées recouvraient un matelas dans le même état. Une chaise reposait sous une fenêtre. Sa présence surprit le commissaire parce qu’il pensait être dans un sous-sol. Il réalisa que la maison était à flanc de colline. Louis zyeuta rapidement afin de trouver la raison de sa venue. Effectivement, elle était bien là !
La gamine, assise à même le carrelage, jouait avec une peluche, vulgaire poupée de chiffon à l’effigie d’un animal méconnaissable. Elle observa les hommes qui venaient d’entrer. Elle serra encore plus fort son jouet contre sa poitrine. Et après un court silence, elle regarda le domestique, le seul qu’elle reconnut.
- Bonjour, dit-Louis. Tu t’appelles bien Jeanne ?
Elle hocha la tête sans prononcer un mot. La blondinette ne ressemblait pas à sa mère. Ses grands yeux ronds, son nez retroussé, sa grosse tête lui donnèrent un aspect de poupée en porcelaine. Son corps extrêmement maigre présenta les symptômes d’un enfant maltraité. Elle avait sept ans, pourtant, elle paraissait en avoir trois.
- Ne t’inquiète pas, je suis venu pour t’aider, ajouta-Louis.
Jeanne regarda la main tendue du policier. Elle hésita un moment, puis après avoir croisé le regard assuré du domestique, elle se leva et posa ses doigts sur la paume. Louis voulait sortir au plus vite de cet endroit sordide. Ce n’était pas une chambre pour une petite fille. Il marcha lentement, regarda de temps en temps la fillette qui, continuait de presser la peluche en chiffon contre elle. Le gendarme suivait toujours son supérieur.
- Ce n’est pas une robe de bourgeoise, lança-t-il à voix basse.
En effet, Jeanne portait une simple tunique grise comme on pouvait trouver dans certains quartiers populaires. Elle marchait pieds nus qui étaient aussi sales que son visage.
- C’est un cadeau de Michelle avant d’être congédiée, sinon, elle n’aurait pas… murmura honteusement le domestique.
Une fois de retour dans le salon, Louis Macé salua la propriétaire du château. Elle s’était rassise dans son fauteuil, mais en découvrant la petite fille, elle se leva et hurla :
- Dégagez-ça de ma vue ! Ce n’est pas mon enfant. Qu’elle me rende ma fille ! Je veux qu’elle me rende ma fille !
Soudain, deux autres enfants accoururent. Contrairement à leur sœur, ils étaient très bien habillés. Ils observèrent la scène, leur mère devenue hystérique et leur sœur, les yeux écarquillés, qui ne comprenait rien à ce qu’il se passait.
- Je vous serai gré si vous faites préparer ses affaires, demanda Louis.
Le visage déjà rouge de Béatrice Grayo de Kersilly sembla éclater. Elle hurla encore plus fort, réclamant qu’on éloigne Jeanne d’elle. La fillette ne comprit rien. Sur le coup, elle accepta de suivre le commissaire. Mais une fois le seuil de la porte franchie, elle lâcha la main de Louis et retourna en courant dans le manoir.
Louis retrouva la gamine enlaçant les jambes de sa mère. Cette dernière devint tétanisée par ce geste affectueux. Son visage était devenu blême, son regard se remplit d’effroi. Elle leva les bras ne sachant que faire comme si on venait de souiller sa robe.
- Retirez-moi ça ! cria-t-elle en regardant les gendarmes.
L’un d’eux attrapa Jeanne qui pleurait. Elle avait du mal à parler des phrases entières, prononçant correctement un mot sur deux. Ses frères restèrent muets, ne sachant quoi faire. Ils regardèrent leur sœur s’en aller. L’un d’eux posa la main sur l’épaule de l’autre, en signe de réconfort. De leur sœur, il ne restait plus que la poupée de chiffon abandonnée sur le carrelage. Jeanne continuait de sangloter, le gendarme l’installa sur la place arrière de la voiture. Louis monta à côté d’elle. Et après un vif signal, le chauffeur qui attendait sagement, fit un tour de manivelle pour démarrer l’automobile.
Jeanne pleurait toujours, se demandant pourquoi on la séparait de sa mère. En constatant les traces de brûlures sur son bras, Louis connaissait la raison de cette séparation.
Alex@r60 – février 2023
Photo: Hold tight by phatpuppy
11 notes
·
View notes
Text
Les chevaux en Russie (1812) Partie 1
Sans trop aller dans la sociologie, il y a des similitudes entre le comportement des suiveurs de matchs sportifs et les suiveurs de documentaires napoléoniens agréés par la papauté tulardienne.
En effet, il est commun d’aimer le "spectacle", et on retiendra facilement la finale, les actions offensives, les "buts" et les marqueurs. Il n’y a qu’à voir, par exemple, à quel poste "jouent" les derniers vainqueurs du "ballon d’or".
Dans les campagnes militaires, on retient aussi tout ce qui est spectaculaire, on se focalise sur les batailles, les charges de cavalerie, car ce sont elles qui captivent, culbutent les défenses adverses et annoncent la victoire finale. Voici donc les visiteurs venus contempler les héros placés au centre des immenses tableaux, mais aucun ne s’interrogera sur les moyens techniques utilisés par l’artiste.
Loin d’être sous les feux des "projecteurs", des milliers de cavaliers eurent des missions vitales comme, par exemple, transmettre les courriers sur la ligne opérationnelle… Également, la logistique et son grand nombre de chevaux de trait indispensables pour tracter les centaines de canons, les milliers de caissons contenant trésors, imprimeries, armes, munitions, matériels divers, vivres, habits, et bagages.
Chevaux en juin 1812
L’organisation de l'Armée sous le commandement de Napoléon est bien faite. Il y a des rapports, matin et soir, des effectifs présents et absents. Le nombre précis de cavaliers dans chaque corps de cavalerie avant chaque "départ" est donc consultable au Service Historique de la Défense (SHD), à moins que… ["Les rapports ont étrangement disparu, Monsieur" (Vous êtes trop curieux, Monsieur)].
En revanche, il est difficile d’évaluer le nombre de chevaux de selle à un instant t, car les officiers pouvaient avoir entre 1 à 18 chevaux chacun, suivant leur grade ou leur fonction. Le SHD indique environ 107 000 chevaux de selle en juin 1812. La proportion approximée cheval/homme est d’un cheval pour quatre hommes.
Le nombre de chevaux de trait est également difficile à évaluer, cela varie entre 1, 2, 4 et 6 chevaux pour chaque caisson, canon, et voiture, suivant leur poids. Le SHD indique 49 816 chevaux de trait en juin 1812.
On remarque que, durant les campagnes, rien n’est laissé au hasard sur le nombre des effectifs. Il y a un équilibre des forces et une règle des pourcentages ou proportionnalité. Par exemple, les chevaux de trait représentent un peu moins de la moitié des chevaux de selle (45%), et il faut un peu plus de la moitié (55%) de ces chevaux de trait pour l’artillerie, 27 300 chevaux.
Chevaux à Moscou
Le 29e bulletin de la Grande Armée du 3 décembre 1812 indique une perte de plus de 30 000 chevaux en peu de jours, avec un pic entre le 14 et le 16 novembre. Cependant, cela n’a pas empêché d’avancer, de faire un combat et une bataille quelques jours après, puis de semer les armées russes à la Bérézina, ce qui veut dire qu’il restait un nombre suffisant de chevaux – sans, toute l’armée française aurait été prisonnière.
Essayons de trouver un nombre approximatif de chevaux durant le début du repli Moscou-Smolensk. À Moscou, au 18 octobre 1812, l’addition des effectifs des cavaliers des corps de cavalerie et de la Garde impériale correspond à 10 300 hommes. L’effectif de l’armée combattante correspond à 105 000 hommes, mais si on ajoute la gendarmerie, le quartier général, les grands parcs d’artillerie et du génie, les équipages, les ambulances, on atteint au total 116 000 hommes.
Si on respecte la règle du pourcentage 1/4, on peut estimer au minimum 29 000 chevaux, ce qui correspondrait à 20 000 chevaux de selle + 9 000 chevaux de trait, dont 5 000 pour l’artillerie.
Cependant, l’addition des bouches à feu (569) et des caissons d’artillerie (2070), début octobre, est de 2639, un nombre qui semble trop important pour l’équilibre du mouvement des forces. Admettons que l’on puisse les tracter par la moyenne de 3 chevaux, cela ferait 7 917. Ces 7 917 d’artillerie par 100/55 donneraient un total de 14 394 chevaux de trait. Additionnés aux 20 000 chevaux de selle, cela donne au maximum 35 000, un nombre plausible, compte tenu de la perte annoncée.
À Moscou, il y avait aussi 4 000 cavaliers démontés, non pas du manque de chevaux, nous l’avons constaté précédemment, mais du fait que leurs chevaux pouvaient être plus utiles ailleurs, par exemple, pour tracter les caissons civils supplémentaires ou comme réserve en cas de pertes imprévues.
Cause des pertes
La cavalerie des corps d’armée revenant de Moscou était encore très belle au 6 novembre 1812. Le temps passa du soleil aux nuages gris avec vent du nord, les premiers flocons commencèrent à recouvrir les chemins, puis la température chuta un peu jusqu’à -10 degrés la nuit. Rien de dramatique, mais pour atteindre la garnison de Smolensk, il restait encore deux à trois jours de marche pour l’avant-garde (Ve et VIIIe corps d’armée), quatre à cinq jours pour l’arrière-garde (Ier et IIIe corps d’armée), 7 jours pour le IVe corps d’armée du vice-roi Eugène…
Le verglas ralentissait l’allure, fatiguait, blessait et plusieurs centaines de chevaux mourraient chaque nuit au bivouac. Il semble que des cavaliers inexpérimentés avaient persisté dans leur indiscipline et avaient négligé de ferrer à glace les sabots de leurs chevaux, ce qui est la base dans cette situation.
Aussi, la logistique manquait de traîneaux pour tirer les canons et les caissons de munitions, de vivres et d’effets personnels. La perte générale des chevaux n’était pas due au froid, contrairement à ce que colportent les bavards des salons parisiens, mais aux marches successives et au peu de fourrage et d’avoine à certains endroits. Le cheval résiste très bien au bivouac et au froid glacial à condition qu’il soit bien nourri.
Constatons, aussi, que durant un repli, les pertes à un endroit de la marche ne sont pas des pertes définitives. À l’arrivée dans une garnison, il y a un dépôt de cavalerie qui recompléte les unités. Il y a également quelques combats et escarmouches qui permettent de récupérer des chevaux et des caissons…
Smolensk
Le séjour à Smolensk du 8 au 16 novembre était salutaire pour tous, l’essentiel était de reposer les chevaux, de recompléter la cavalerie grâce aux dépôts, et d’approvisionner en fourrage.
Aussi, Napoléon en profita pour réorganiser les troupes, en particulier la cavalerie : ordre de créer un corps actif de 6000 cavaliers en réunissant la cavalerie des cinq corps d’armée présents à Smolensk, et qui serait chargé de la protection des cantonnements d’hiver - Et oui, à ce moment-là, il était encore possible d’installer les quartiers d’hiver en Biélorussie, entre Vitebsk et Mohilof.
En plus, 5000 chevaux de Pologne étaient en partance pour Smolensk, et 30000 chevaux avaient été commandés au ministre des Relations extérieures Hugues-Bernard Maret, duc de Bassano.
Étranges imprévus
Malheureusement, des imprévus « étranges » arrivèrent au même moment :
Le ministre Maret, à Vilna, avait tardé à faire les commandes de chevaux – 1 mois – irréparable.
Échecs des VIe, IIe et IXe corps d’armée (maréchaux Gouvion Saint-Cyr, Oudinot et Victor), chargés de protéger le nord de la ligne opérationnelle, perte des villes de Polotsk et de Vitebsk avec dépôts et combat perdu à Czasniki… La victoire française était pourtant indubitable, au moins de rejeter l’armée russe de Wittgenstein au delà du fleuve Dvina.
La ville de Minsk – avec dépôts et 2 millions de rations – était menacée. Les VIIe et XIIe corps d’armée (généraux Reynier et Schwarzenberg) chargés de protéger le sud de la ligne opérationnelle, étaient comme par hasard absents à plusieurs jours de marche.
Perte du dépôt de cavalerie de Gorki.
à suivre...
2 notes
·
View notes
Text
Journalisme et Twitter : outil efficace ou relation malsaine ?
Je vais vous parler d'un grand journal belge, de Chasses aux Sorcières, d'une célèbre politicienne française et de Twitter. Et de pourquoi est-ce qu'un certain type de rapport aux réseaux sociaux est devenu problématique dans le monde du journalisme.
Les polémiques se succèdent donc dernièrement autour de Twitter au point que beaucoup parlent de quitter l'Oiseau Bleu ou de lui chercher des alternatives.
Mais Twitter semble demeurer un outil indispensable pour certains. Notamment certains journalistes. Je m'intéresse à l'actualité et une chose est claire pour moi : un réseau social comme Twitter a cessé d'être un simple outils. Les journalistes ne se servent pas seulement de Twitter pour nouer des contacts, chercher des informations ou partager leurs articles. Twitter est un sujet en soi. Et je ne parle pas du fait que les dernières polémiques fassent les gros titres. Je parle de qqch de plus ancien, de ce qu'il se passe dans l'Oiseau Bleu depuis longtemps déjà.
Nous nous sommes habitués à voir des articles de journaux basés sur ce qu'il s'est passé sur Twitter.
"Untel a tweeté ceci, déclenchant une polémique."
"Untel a laissé entendre cela dans un tweet devenu viral"
Nous nous sommes habitués à lire des titres de ce genre.
Je vais vous raconter une anecdote qui remonte au mois de septembre 2022, dans laquelle j'ai été impliqué.
Intéressé par l'histoire, j'avais eu un débat sur Twitter au sujet de certains propos de Sandrine Rousseau sur les sorcières. Je vais résumer en disant que j'étais très critique à son égard. Là, un twittos, me montre un lien vers une vidéo où Sandrine Rousseau parle de la Chasse aux Sorcières dans le cadre d'une conférence, dans une université belge. Je connaissais un peu le sujet et les choses étaient claires pour moi : elle racontait de la merde.
Mes interlocuteurs mettant en cause mes connaissances (non, je ne suis pas historien), je me suis décidé à interpeller les connaisseurs et connaisseuses, publiant un tweet demandant de commenter les propos en question :
Bon, les historiens et historiennes, y'a-t-il qqn qui puisse nous dire ce que valent ces affirmations ? On cause de la Chasse aux Sorcières. #Histoire RT appréciés.
Mon tweet génère passablement de réactions. D'abord effectivement des personnes connaissant le domaine expliquent qu'elle raconte n'importe quoi. J'ai par exemple eu un thread de 2 Youtubers d'une chaîne spécialisé sur les sujets touchant à l'occultisme, aux superstitions, etc, Occulture.
Et il y a eu ça, un thread de 2 historiens tenant un blog sur le Moyen-Âge, Actuel Moyen Âge.
Ces 2 historiens ont été durement attaqués sur Twitter, accusés de collaborer au "Rousseau-bashing", de faire le jeu de l'extrême-droite, etc, et ils ont consacré passablement d'énergie à défendre leur bonne-foi.
Sandrine Rousseau est effectivement la cible de passablement d'attaques moqueuses, voire franchement insultantes, avec un caractère parfois ouvertement misogyne. Et l'épisode a été bel et bien utilisé par ses détracteurs pour se moquer d'elle encore une fois.
J'ai moi-même été accusé d'être un masculiniste, de contribuer au harcèlement de la part de l'extrême-droite. Il y a eu des sous-entendus sur qu'est-ce que cachait la soudaine diffusion de cet extrait vidéo vieux de plusieurs mois (alors qu'il m'avait été mis sous le nez par une personne qui cherchait plutôt à défendre S Rousseau...). Etc.
Il y a eu de gros débats. Pouvait-on dénoncer les déformations et manipulations de l'Histoire de la part de S Rousseau de la même manière que l'on dénonçait celles qui provenaient de politiciens de l'autre bord, de la droite, voire de l'extrême-droite ?
Ce genre de récits pseudo-historiques sur la Chasses aux Sorcières sont très fréquents et très répandus. Ils sont à la fois utilisés par certains milieux féministes, mais servent aussi à tout une mouvance mêlant ésotérisme, pseudo-thérapies et développement personnel. L'absence de rigueur, voire carrément la fausseté du propos, sur ce passage de l'Histoire n'est donc pas anodine, ce n'est pas juste un détail, une querelle d'experts.
Certains ont insisté sur le cadre de ces propos, une conférence dans une Université, et ont lamenté le manque de sérieux dans un tel contexte.
Vous voyez, il y a de quoi débattre autour de cette anecdote.
Et un média en a parlé. Le Soir, un grand quotidien belge. C'est là :
Et c'est là un magnifique exemple de mon propos initial. Le sujet de l'article est le fait que Sandrine Rousseau se soit faite recadrer sur Twitter par 2 historiens et que ça ait fait le buzz.
Une nouvelle polémique est apparue sur Twitter incluant la députée française Sandrine Rousseau (EELV). Celle-ci est fortement critiquée par des historiens qui lui reprochent d’avoir « dit à peu près n’importe quoi » lors d’une conférence qui a eu lieu à l’UCL en mars dernier. Cette conférence avait pour sujet « L’écoféminisme : quelle articulation entre transition et égalité de genre ».
Dans une longue explication, Florian Besson, agrégé d’histoire et titulaire d’un doctorat d’histoire médiévale à l’Université Paris-Sorbonne et Catherine Rideau-Kikuchi, docteure en histoire médiévale de l’Université Paris-Sorbonne, ont pointé les erreurs de la femme politique lors de cette conférence. Ils ont notamment critiqué un extrait qui parle des sorcières durant l’époque médiévale.
Des propos qui ont été fortement partagés sur les réseaux sociaux, par des historiens mais aussi de nombreux internautes.
Est-ce que dénoncer la fausseté de ses propos est opportun alors qu'elle est ciblée par des attaques parfois ordurières ? Une enseignante chercheuse, députée, qui donne une conférence dans une Université est-elle tenue à un minimum de rigueur ? Comment cet extrait vidéo (vieux à l'époque de plusieurs mois) a-t-il ressurgi ? Peut-on critiquer les déformations historiques de Sandrine Rousseau comme on critique celles de Zemmour ou De Villiers ? Que nous disent les chercheurs en Histoire sur cette période de la Chasse aux Sorcières ? Quelles sont les fausses idées les plus répandues sur cette période ?...
Il y aurait eu matière à chercher, débattre, informer.
Mais non. Le seul sujet de l'article était qu'il y avait eu un buzz sur Twitter autour d'un extrait de vidéo de Sandrine Rousseau.
Rien d'autre.
Alors si on revient aux débats actuels, je suis parfois sceptique sur le rôle de Twitter en tant qu'outil indispensable. On voit que l'Oiseau Bleu n'est pas que cela et qu'il a un impact parfois plus que discutable sur notre rapporte à l'info.
2 notes
·
View notes